1
20
8
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/abec38edebb23d5281c83f9dbf8626f5.pdf
9b8495fa948ef00008d63d5ce837569e
PDF Text
Text
!"#$%&'(!"#$"%&$'"#!"#()*%+,"$-+&'#!"#./%01#!"#$%!!"#"$"
"
#$%&'()*" +" ,-'*./" 01$/" 2.&$3)" -//$)&4" &)*" !"#$%&'( )&( *&$+*"&( )&( ,-.$/0&*'/+"( )&( 1#$%2"
5./*6'6$)/6" $/" 0.5$3)/6" 7'*6.,'8$)" )**)/6')&9" :&&)*" ;),3)66)/6" 0)" *$'2,)" -$" ;&$*" ;,<*"
&1(2.&$6'./"0$"*=*6<3)"01)/*)'>/)3)/6"*$;(,')$,"/-/5(')/"*$,"&-"&./>$)"0$,()")6".??,)/6"0)"
3$&6';&)*" ;),*;)56'2)*" 0)" ,)57),57)"@" 7'*6.',)" 0)*" 5.33$/-$6(*" *5')/6'?'8$)*4" (6$0)" 0)*"
,)&-6'./*")/6,)")/*)'>/)3)/6")6",)57),57)4"7'*6.',)"0)*",-;;.,6*"#-,'*!#,.2'/5)4")659""
"
A)" ?'57')," /$3(,'*(" )*6" &)" ?,$'6" 01$/" 6,-2-'&" 5.&&-%.,-6'?" 5..,0.//(" ;-," &)" B-%.,-6.',)"
017'*6.',)")6"0)";7'&.*.;7')"0)*"*5')/5)*"C"D,57'2)*"E)/,'"#.'/5-,("FGHI"JKKJ"G/'2),*'6("0)"
B.,,-'/)"L"AMINO9"B)*";-,6)/-',)*"'/*6'6$6'.//)&*"*./6"&)*"*$'2-/6*"@""
! P',)56'./"0)"&-"P.5$3)/6-6'./")6"0)"&1:0'6'./"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! Q/*6'6$6"R,-/S.'*"T(/="F:D"JUVK"G/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! P(5-/-6"0)"&-"R-5$&6("0)*"N5')/5)*"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! P(5-/-6"0)"&-"R-5$&6("0)"P,.'6"N5')/5)*"(5./.3'8$)*")6">)*6'./"0)"M-/5="FG/'2),*'6("
0)"B.,,-'/)O"
! H-'*./"0)*"*5')/5)*"0)"&17.33)"B.,,-'/)"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! W'%&'.67<8$)!3(0'-67<8$)"0)"M-/5="
"
A)6".$2,->)"/$3(,'8$)")*6";,.;.*(">,-6$'6)3)/6")/"&1(6-69"N-",($6'&'*-6'./4"*-",);,.0$56'./"
)6"*-",)0'??$*'./"*./6",(>')*";-,"&-"B'5)/5)"X$2),6)"L"X;)/"B'5)/5)"(&-%.,()";-,"&-"3'**'./"
:6-&-%" -$" /.3" 0$" >.$2),/)3)/6" ?,-/S-'*" F766;@LLYYY9)6-&-%9>.$29?,L;->)*L&'5)/5)!
.$2),6)!.;)/!&'5)/5)!Z[\\\]U9763&O9"
"
B)"57.'^"-"(6("?-'6"0)"3)66,)"+"&-"0'*;.*'6'./"0)*"57),57)$,*")6"0$">,-/0";$%&'5"&1'/6(>,-&'6("
0)*" 2.&$3)*" 5./*),2(*" ;.$," &-" ;(,'.0)" K[Z_!K\U\9" `.$6)?.'*4" &)*" 2.&$3)*" &)*" ;&$*" ,(5)/6*"
/1(6-/6" ;-*" )/5.,)" 6.3%(*" 0-/*" &)" 0.3-'/)" ;$%&'54" &)*" ,)*;./*-%&)*" 0)" 5)" *'6)" Y)%"
*1)/>->)/6"+",)6',),"6.$6"0.5$3)/6"?-'*-/6"&1.%a)6"01$/)",(5&-3-6'./"01$/"-$6)$,".$"01$/"0)"
*)*"-=-/6!0,.'6*9"
"
"
!
�RENTRÉE. SOLENNELLE
1
DE L'ENSEIGNEMENT . SUPÉRIEUR.
�UNIVERSITÉ IMPËRlALE,<,
ACÀDÉJ\IIE DE NANCY.
RENTREE SOLENNELLE
DES FACULTES
DES
SCIENCES ET DES LETTRES
ET .DE
L'ECOLE DE
ET DE PHARMACIE
DE NANCY,
Le 15 No"Yembre 1869.
NANCY; .
GI\IMBLOT,
yE
RAYBOIS ET C1E,
Place Stànîslas,
DE
7, et rue Saint-Dizier, f2ll.
1859.
DE NANCY,
��'UAPPORT
DE
M. GODRON, DOYEN DE LA FACULTÉ DES SCIÉNCES.
MoNSIEUR
iE R'EcrF,tTR, .·
MoNSIEUR LE
MESSIEURS,
Si l'enseignement _ sciences exactes et des sciences
des
d'observation, réglé èomme il l'est par nos program_IP.es et
complété
une courte période de deux années, promet
à notre auditoire habituel peu de variété, il a du moins
l'avantage d'atteindre sûretpent et plus ,rapidement le but
que doivent se proposer les établissements de haut ensei- - .gnement, celui d'initier la jel}nesse à toutes les connaissances les plus fécondes dans leurs applications. Il échappe,
en outre., à-un double danger, celui-de s'égarer .d ans les
détails·et dans les théories par irop spéculatives ; et, s'il a .·
perdu en étendue, il a gagné en profondeur et en utilité
faut pas, du r.è ste, se le dissimuler : à
pratique. Il
l'époque où nous vivons, il serait difficile de :retenir_. ùrJes
s
bancs des Facultés, pendant quelques années, ]esjeunes
gens . qvi .viennent entendre nos leçons. Dans ·ce siècle
positif, l'amour de la science pour elle-1llême est devenv
mie exception ; la nécessité de se faire UJ)e position, d'assurer son avenir ,dans le plus bref délai possible,
le
2
�.- · 22 .·
· stimula.nt le plus puissant, quj anime aujourd'hui presque
tous les ·jeunes gens. Pourdons.. nousles · en blâmer, en
présence dé l'encombrement de toutes les carrières et des
conditions nouvelles, au milieu desquelles se meuvent nos
sociétés modernes?
Mais si.•l' organisation actuelle de notre enseignement
offre dès avantages incontestables, elle impose aux Doyens
la tâche quelque peu ingrate de venir, tous lés deux
ans, dérouler sous vos yeux les mêmes programmes des
matières enseignées, et il me serait difficile · de vous les
présenter sous une forme et sous des aspects nouveaux. Je
serai bref dans cette partie de mon rapport; heureux, si je
puis ainsi mériter votre indulgence !
J.
ENSEIGNEMENT.
Notre enseignement se divise en deux séries de cours :
les uns, ayant spécialement pour objet les parties les plus
élevées de la.science, constituent les cours de Faculté pro:...
prement dits; les autres, plus élémentaires et dirigés dans .·
des vues essentiellement pratiques, sont appropriés aux ·
besoins des jeUnes gens qui se destinent à l'industrie et
forment ce que nos règlements désignent sous le nom de
cours de Sciences appliquées.
Cours de Faculté. -· M. Renard a exposé dans ses leçons
toutes les questions de calcul différentiel et intégral, indi"""
quées dans le progrârnme de la licence, et il en a étudié
les principales applications à la géométrie et à l'astronomie.
M. Lafon, comme son collègue, a fait, dans toute son
le cours de mécanique rationnelle, pendant la
durée de l'année classique. Il en sera ainsi à l'avenir dans
notre Faculté, et les jeunes maîtres de nos colléges communaux qui ambitionnent le grade de licencié ès sciences
�23 - .• mathérpati.quès , pourront ainsi co.mpléter;
,l è ·ci:)'ûrs
d'une seule année, leur' préparation à cet exameJ;I
sans prolonger,
congés qu'ils ohtiel1nent
pour cet objeL
.
· _- ·. ·_· _·
· _-· ·_ : _,
·
M. Chautard, dans
cours de
a, pendant le
semestre, exposé les lois générales
dela pesanteur et de l'électricité. •·Le soleil de
l'invi'tait naturellement à s'occuper d'optique et, . pendant le
second semestre, il a traité des rayons lumineux au point
de vuè chromatique. Après avoir reproduit et discuté lf:ls
belles expériences de
sur la décomposition de la
lumière, celles de Brewstersurlanature:du spectreetsur
l'absorption par les milieux
celles de Fraünhoffer
relatives à l'existence des
de la lumière solaire, il a
pu. en terminant ses leçons, et pour · la première fois, à
Nancy, réaliser, à l'aide d'instruments
nouveaux , les magnifiques expériences de M. Quet .sur la
lumière stratifiée et de M. Edmond Becquerel surla phos.,.
phorescenëe.
,Dansson cours de physique théorique, le même .professeur s'est attaché spécialement à résoudre les -questions
posées par le programme de la licence ès sciences physi_
. ques.
M. Nicklès -a, conformément aux règlements, consacré le semestre d'hiver à la chimie minérale et le semestre
d'été à là chimie organique.
l'hi sComme professeur chargé de l'enseignement
toire naturelle, j'ai fait cette année trois cours distincts.
Celui d'anatomie et de physiologie comparées· a eu pour
objet l'exposé de nos connaissances sur l'ovologie ct l'embryogénie étudiées dans les quatre classes de vertébrés.
Dans le cours de zoologie •.proprElment dite, je me suis
occupé des animaux inférieurs et je me suis attaché
lement à exposer avec détails les ·découvertes 'récentes
relatives à l'origine, aux changements -de Il1iliel)x et aux
�- . . 24
·
-·-
vérs·
métamorphoses des -Entozoairèf ()à
i1ifé;tiriàux de ·l;homme et des animaux. Enfin, nans mes leçons de botanique, j'aitraité de l'organogra:phie et de la physiologie
végétales. _ _ .
_
_
·
Cours
Sciences appliquees. -· M. Lafon, dans son
·
cours de mécaÎlique appliquée, après avoir étàbli les principes gériëraux de cette science, a étudié, d'une manière
spéciâle, les'·moteurs hydrauliques.
M. Renard a exposé complètement la géométrie descriptive par la methode des ·projections orthogonales. Pour
venir en aide a ux auditeurs de ce cours, il •a eu l'heureuse
pensée de faire autographier uil rés-Umé subtantiel de ses
leçons eU' a accompagné de nombreuses figures exécutées
par
Melin.
·
M. Chautard a commencé, il y a deux ans, dans son
cours de physique appliquée, à traiter des nombreux et
importants moyens d'action que l'industrie emprunte à
l'électricité. La Télégraphie électrique, dont personne ne
contestera l'utilité et les merveilleux effets, a été le sujet
des leçons de cette année. Grâ.ce à l'obligeance de l'administration des télégraphes, qui a mis à la disposition de la
Faculté ses ingénieux appareils; cette étude a pu être présentée d'une maniè1'e complète.
'
M. Nicklès a continué, dims son cours de chimie appliquée, à elucider les questions qui rattachent la chimie à
l'exploitation des mines. Les recherches actives, dont les
combustibles minéraux, et spécialement la houille, sont
l'objet depuis longtemps, dans le département de la Moselle;
préoccupent yivement les populations de notre ressort
académique et le professeur de chimie de la Faculté ne
pouvait aborder cette ·année un sujet de leçons plus empreint d'actualité et mieux approprié aux besoins de nos
industrieslocales. .ll a dû sé rendre' au milieu des exploitations houillères de la Moselle, pour examiner, par
même les caractères de ces précieux gisements. Ua exposé
�. .. 25. - ..
'
. . .·
·dans son cours, .avec ·beaucoup de
physiques et chimiquesde .la houille et de ses variétés; les
diverses causes d'altération auxquelles ce minéral est
exposé; il à recherché\ en outre, les ditférences _
qui
existent entre la houille de la MoselJe · etcelle des autres
bassins •.Enfin, l'aérage des g(lleries souterraines J'a ocçupé
avec d'autant plus de soin, que eette question, si intimement liée à la chimie, est pour l'exploitation de la houille
d'une importance capitale.
M. Je Docteur L. Parisot a bien youlu, encore cette
année,IlOUS prêter son bienveillant concours .. Il à
nué, à la grande satisfaction de ses nombreux auditeurs,
]es savantes leçonsd'hygiène dont il gratifie chaqueannée
nos étudiants desciences appliqu{)es.
_
Exercices pratiques ..- Les conférences, les manipJJ.lations, les_ herborisations, ont cqntinué comme .pm; le
passé. Leur importance n'a pas échappé à la sollicitude
éclairée de M. le Ministre de l'lnstr!lctlo11 publique; ii
_
s'exprime ainsi dans sa circulaire du 2
c< C'est
surtout dans des conférences familières, où le maitre. et ies
élèves peuvent échanger leurs idées, les discuter et lés
éclaircir, que l'enseignement de l'amphithéâtre reçoit son
complément nécessaire. De ces communications intimes,
- - résulte une instruction plus solide, mieux approfondie, et
les étudiants qui ont le bon esprit d;ert profiter, y trouvent
des ressources précieuses pour un jour
d'examen, mais acquièrent encore des
la trace ne s' effacepas. » Il était désirable de rendre ..ces
moyens féconds d'enseignement.plus accessibles, en düninuant considérablement le taux déJà r#ribution etig'ée
des étudiants qui désirent y être admis.
Conseii impérial
de l'Instruction p!.lbliqJI,e et C<)l)seil d'État'ont partagé,
à cet égard, les :vqes bienveillantes .du magistrat éminent
veJ;Iu
qui gouverne l'Université, et un décretiinpérial
les sanctionner. ,
·- · · ·
�-
26
-
De leur 'èôté, les professeurS', de Ïa Fiïëùllé n'ont pas·
hésité à compléter l'œuvre des 'conférences·et·des mariipu.:
Iations. Bien qu'ils se soient tous
depuis plusieurs
années, de faire chaque semaine une leçon supplémen.:.: taire, qui ne leur est pas preserite par les règlements, ils se
sont encore décidés à ·doubler le nombré des conférences
et .des exerè.ices pratiques. L'avouerai-je , Messieurs,
s'imposant bénévolement cette double .tâche, dont les jeunes gens de Nancy profiteront principalement, la Faculté.
a obéi, pour ainsi dire instinctivement, à un sentiment de .
reconnaissance envers une ville qui l'a accueillie avec tant
d'empressement, a voulu au prix de sacrifices considéra.:,_
bles lui assurer une installation convenable, a manifesté,
enfin, avec tantd'énergie, le désir de la conserver dans ses
·murs, eii 'présence de réclam_ations fort respectables sans
doute, mais dont le succès eût brisé le faisceau encore'
incomplet de nos établissements d'instruction supérieure, ..
·qui, s'appuyant les uns sur les autres, tendent, par leur
action commune, à consacrer l'alliance intime, si importante à maintenir, entre l'enseignement des lettres et l'enseignement des sciences.
en
I.f. 'l_'RAVAUX
PARTICULiERS DES PROFESSEURS, PUBLIÉS
PENDANT LA PRÉSENTE ANNÉE SCOLAIRE.
M. Benard a publié deux mémoires sur · l'électricité;
Dans le premier,.il cherché à établir par le calcul quelle
doit être la distribution de ce fluide impondérable dans les
corps conducteurs , en partant de l'hypothèse d'un sèùl
fluide. Le second a pour objet la propagation de l'électri..:.
cité; s'appuyant sur les -équations de Fourier, M. Renard
arrive aux conclusions suivantes : 1o la vitesse de propagation de l'électricité n'est pas constante, maisvarie en raisôn
a
�27
invers,e la distance ; 2° cette
pÏ'Oportionîiêlle
' ' -au coefficiertde .conductibilité· du fil;. 3° elle· est indépen-:
· danté de l'etendue de section du fù conduCteur. Ces résul-"
tats, qu'indique là théorie, seront... ils confirmés par les
expériences que M.·
de concert avec M. -Guillemin, vient d'entreprendre à Nancy et qui n'ont pas encore
été publiées? Nous désirons vivement -que le professeur de
littérature et le professeur de. sciences exactes de nos
Facultés nancéiennes s'accordent sur cette .question d'électricité et que
vienne. confirmer lc:t .
théorie matQématique .. S'il n'en est pas ainsi; ce sel'adu
moins le .seùl conflit, toutefois bien pacifique, qui
s'élever entre la Faculté des Lettres et la Faculté .des
Sciences.
Nous devons à M. Nicklès .la connaissance d'un 1lll:..
néral nouveau, découvert dans le bassin de ·
C'est une espèce d'aloysite, qui offre la plus grande ressemblance avec le savon sous le rapport de l'aspect et soUs
· celui du toucher; mais sa composition 'n'a rien de, ' commun avec ce produit de nos.manufactures; c'estun silicate ·
d'alumine hydraté que notre collègue a nomme Saponite.
Le même professeur a découvert un nouvèau principe
.organique, la lijjustine, qu'il a éxtraite du Troëne ;c'est
-· · une matière colorante d'un rouge cramoisi magnifique et
qui possède la propriété de bleuir au contact de l'eau p(mr
peu que
contieime de bicarbonate· de chaux, ce
principe caractéristique des eaux potables de boiJ,ne qualité. Il a publiéaussi une note sur 1'?-ction ·exercée par
le chlorure de soufre sur les huiles et qui donne naissance
au produit connu sous le nom : de -caoutchouc --aptificiel
qu'il a le premier signa}e en 1849 •. Dans un mémoire
spécial, .il_a proposé l' emploig'u,n
no-uveau et .,éco.
nomique pour obtenir une ventilation
des mines·
les plus insalubres· Il à fait connaître, enfin,
.
pro-"
cédés son invention pour préparer sans ,danger .les bro-
�anite$ et •Ies·iodurés de
(Farsimîc,
èf qui permettent,
outre, d'ohténir àTétat défini ·ces
· produits qu'orr · ne · chrtnaissiüt'jusqu'à lui qu'à 'l'état
·
amorphe. · -
HI.
EXA!\fENS.
La Faculte n'a pas eu occasion de conférer, cette année,
le diplôme de doctèur. Ce grade élevé, par un privilége
spécial réservé aux établissements- supérieurs de l'ordre '
des sciènces, exige de Ur part du candidat qui a la n9ble
ambition de le _
conquérir, des découvertes qui élargissent
le domaine des connaissances scientifiques acquises. D'une
autre ·part, il ne c6nduifpas, comme Je doctorat en ·droit
et en médecine, à ui1e profession déterminée .ët n'assuré
pàs'la carrière et l'avenir de celui qui, par des études lon-.
gues et sérieuses , est parvenu à l'obtenir. Il n'y a donc
pas lieu de s'étonner que les Facultés des Sciences, et
tout êelle·s de province, soient rarement appelées à délivrer
.Cependant, par une bonne
un diplôme aussi
fortune toute. spéciale, _
deux
sêrieux sont sur les
_rl:ll1gs et présenteront, devànftwtre Faculté, aux épwiuves du doctoiat ès · sciences pendant le cours deTannée
classiquë que nous imtÛgurons"aujourd'hui.
Six Jeunes profe'Sseurs sont venus nous demander le
grade de lkendf; ce sontj MM. Montignot, Langrogne et
Mathouillot, tous trois maîttes-..;.répétiteurs' an · lycée -de
tous trois candidats à la licence ès scienees· mathé'""
M. 'UuineauÏl, préparateur à la: Faculté et as pi"". I'ant au'gràdè de
ès. sdenc·es physiques; enfin,
MM. Odinot, régent aü ·collége Toùl, et Rimboldt" pt(}'fesseur-adjointaulycéedeStrashourg, 'qui, tous deux; ont
subi.le.s épreuves de la licence è·s
· natQ.- eHes.
r
M. Gtiine&ult a fait preuve
solfd'és et
se
de
c·
�-
29
- .·
étendues et a obtenu avec distinction: le grade -sollicité .
.MM. Langrogne,Riinboldt et Odinot ont satisfait également
à .toutes ]es .. épreuves . t ont conquis leur diplôme 7 Les
e
deux candidats malheureux méritent néanmoins les encouragements de la,
s'ils n'ont ·pas atteint complétement le but, ils nous laissent·du moins l'espoir que de
nouveaux efforts les condùiront au port vers lequel ils
dirigent leur barque avec une persévérance digne d'éloges.
-Le nombre des candidats qui, pendant -les trois sesl:;Oions
de l'année classique, ont subi les épreuves du baccalauréat
ès sciences, s'est élevé à 264. Parmi eux, US ont été éliminés par les épreuvesécrites, et 26 seulement ont succombé aux épreuves orales; 120 ont obtenu le grade de
bachelier. Il ressort de ces chiffres que les compositions
jouent un rôle considérable dans le résultat final des examens; elles sont l'écueil le plus redoutable des candidats
qui demandent aux manuels, cette plaie des études classi...,.
ques actuelles, une instruction que l'on ,pourrait nommer
artificielle et qui rappelle involontairement à l'esprit le
mode d'enseignement en usage pour délier la langue de
certains volatiles de la famille des Psittacidés. Lesjetmes
gens, au contraire, qui ont fait des études classiques complètes et consciencieuses, succombent rarement daris une
épreuve, qui leur fournitl'occasion de mettre en évidence
les connaissances ne bon aloi, qu'ils ont acquises dans les·
lettres et dans les sciences. Il ne faut pas s'étonner,. dès
' lors, qu'un aussi petit nombre de candidats, .parmi ceux
qui ont été admis à t'examen oral, aient été malheureux;
ce sont, ·du reste, presque tol!j·ours ceux d'entre eux dont
les compositions douteuses ont pu, néarimoins,- laisser dans
l'esprit de leurs juges un faible espoir dans le succès d'une
dernière épreuve. Les .compositions suffiraient, . le plus
souvent, à elles
pour juger sûremêntdu degré d'instruction que possèdent les
au baccalauréat. Elles
sont d'autant plus probantes, qu'elfes ont lieu dans des
�.
.
conditions·.·qui . permettent aux
de
leurs moyens·et qu'on ne peuk pour cette.
attribuer l'insuccès·à une.t imidité trop souventinvoqtiéepour
engager les membres-du Jury .à dépasser les
d'une
indulgence raisonnable.
Dans nos précédents rapports, nous avons constaté ayec
regret la faiblesse générale des examens. Onne peut s'af.::tendre à voir cette situation fâcheuse
ment; on ne renonce pas, en un jour, à . des habitudes
prises 'depuis longtemps, à des tendances que, dans nos
établissements d'instruction secondaire chaque génération d'élèves transmet, pour ainsi . di:re héréditairement, à
la génération qui lui succède. Mais, par cela même qu'elles
. · sont difficiles à. détruire, nous croyons devoir chaque
r
année insister de nquveau pour amene_ les candidats à y
renoncer. Nous sommes heureux, toutefois, de pouvoir
signaler, cette année, une légère amélioration sous ce
rapport impo.rtant. Quoique bien peu saillante encore,
elle se manifeste cependant par des signes appréciables.
Ainsi; la proportion des admissions comparée au chiffre
total des candidats, est un peu .plus forte que les années
précédentes; les bonnes notes, assez rares encore, Je sont
moins qu'antérieurement; enfin,les candidats qui, pourvus
déjà du grade .de bachelier .ès lettres,
.demander
·à la Faculté des Sciences un second diplôme, ont augmenté
d'une manière :;ensible pendant la dernière année scolaire.
Nous désirons ardemment que ces signes favorables
soient l'indice certain que les jeunes gens de nos colléges
comrrîéncent enfin à comprendre, qu'en suivant pas à pas
le cours de leurs études classiques, ils
naturelle,..
ment au terme de ces études, non-seulement tout préparés
à subir l'examen du baccalauréat ès. sciences. mais encore
l'esprit meublé de connaissances dont ils reconnaîtront
plus tard l'importance et la haute
.quelle que soit
._ uelle .que soit la position ·
q
la carrière qu'ils
sociale que leur réservent leurs destinées futures.
ff
�
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1859 - Rentrée solennelle des Facultés des sciences et des lettres et de l'École de médecine et de pharmacie de Nancy, le 15 Novembre 1859
Description
An account of the resource
<ol><li>Procès-Verbal de la séance. p.5-6. </li>
<li>Discours prononcé par M. Le Recteur de l’Académie de Nancy. p.7-19. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.21-30.</li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté de lettres. p.31-51. </li>
<li>Rapport sur l’année scolaire 1858-59, Présenté par M. Ed. Simonin, directeur de l’École de Pharmacie au Conseil Académique dans la session de Novembre 1859. p.53-59. </li>
<li>Prix accordés par S. E. Le Ministre de l’Instruction publique. – Mentions Honorables. – Résultats des concours. p.61-62.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1859
Subject
The topic of the resource
Discours Officiel
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Université Impériale / Académie de Nancy
Source
A related resource from which the described resource is derived
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Grimblot et veuve Raybois, Imprimeurs-Libraires de l'Académie de Nancy, Place Stanislas, 7, et rue Saint-Dizier, 125.
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fichier placé sous licence Etalab (http://www.etalab.gouv.fr/pages/licence- ouverte-open-licence-5899923.html)
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences
Subject
The topic of the resource
Rapport du Doyen de la Faculté des sciences
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
GODRON, Dominique-Alexandre
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Grimblot et veuve Raybois, Imprimeurs-Libraires de l'Académie de Nancy, Place Stanislas, 7, et rue Saint-Dizier, 125.
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1859
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fichier placé sous licence Etalab (http://www.etalab.gouv.fr/pages/licence- ouverte-open-licence-5899923.html)
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/9b65c5af95d9aa5978332b8e87904314.pdf
d42d166ea9cc0fa06cd178964d107aab
PDF Text
Text
!"#$%&'(!"#$"%&$'"#!"#()*%+,"$-+&'#!"#./%01#!"#$%!!"#"$"
"
#$%&'()*" +" ,-'*./" 01$/" 2.&$3)" -//$)&4" &)*" !"#$%&'( )&( *&$+*"&( )&( ,-.$/0&*'/+"( )&( 1#$%2"
5./*6'6$)/6" $/" 0.5$3)/6" 7'*6.,'8$)" )**)/6')&9" :&&)*" ;),3)66)/6" 0)" *$'2,)" -$" ;&$*" ;,<*"
&1(2.&$6'./"0$"*=*6<3)"01)/*)'>/)3)/6"*$;(,')$,"/-/5(')/"*$,"&-"&./>$)"0$,()")6".??,)/6"0)"
3$&6';&)*" ;),*;)56'2)*" 0)" ,)57),57)"@" 7'*6.',)" 0)*" 5.33$/-$6(*" *5')/6'?'8$)*4" (6$0)" 0)*"
,)&-6'./*")/6,)")/*)'>/)3)/6")6",)57),57)4"7'*6.',)"0)*",-;;.,6*"#-,'*!#,.2'/5)4")659""
"
A)" ?'57')," /$3(,'*(" )*6" &)" ?,$'6" 01$/" 6,-2-'&" 5.&&-%.,-6'?" 5..,0.//(" ;-," &)" B-%.,-6.',)"
017'*6.',)")6"0)";7'&.*.;7')"0)*"*5')/5)*"C"D,57'2)*"E)/,'"#.'/5-,("FGHI"JKKJ"G/'2),*'6("0)"
B.,,-'/)"L"AMINO9"B)*";-,6)/-',)*"'/*6'6$6'.//)&*"*./6"&)*"*$'2-/6*"@""
! P',)56'./"0)"&-"P.5$3)/6-6'./")6"0)"&1:0'6'./"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! Q/*6'6$6"R,-/S.'*"T(/="F:D"JUVK"G/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! P(5-/-6"0)"&-"R-5$&6("0)*"N5')/5)*"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! P(5-/-6"0)"&-"R-5$&6("0)"P,.'6"N5')/5)*"(5./.3'8$)*")6">)*6'./"0)"M-/5="FG/'2),*'6("
0)"B.,,-'/)O"
! H-'*./"0)*"*5')/5)*"0)"&17.33)"B.,,-'/)"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! W'%&'.67<8$)!3(0'-67<8$)"0)"M-/5="
"
A)6".$2,->)"/$3(,'8$)")*6";,.;.*(">,-6$'6)3)/6")/"&1(6-69"N-",($6'&'*-6'./4"*-",);,.0$56'./"
)6"*-",)0'??$*'./"*./6",(>')*";-,"&-"B'5)/5)"X$2),6)"L"X;)/"B'5)/5)"(&-%.,()";-,"&-"3'**'./"
:6-&-%" -$" /.3" 0$" >.$2),/)3)/6" ?,-/S-'*" F766;@LLYYY9)6-&-%9>.$29?,L;->)*L&'5)/5)!
.$2),6)!.;)/!&'5)/5)!Z[\\\]U9763&O9"
"
B)"57.'^"-"(6("?-'6"0)"3)66,)"+"&-"0'*;.*'6'./"0)*"57),57)$,*")6"0$">,-/0";$%&'5"&1'/6(>,-&'6("
0)*" 2.&$3)*" 5./*),2(*" ;.$," &-" ;(,'.0)" K[Z_!K\U\9" `.$6)?.'*4" &)*" 2.&$3)*" &)*" ;&$*" ,(5)/6*"
/1(6-/6" ;-*" )/5.,)" 6.3%(*" 0-/*" &)" 0.3-'/)" ;$%&'54" &)*" ,)*;./*-%&)*" 0)" 5)" *'6)" Y)%"
*1)/>->)/6"+",)6',),"6.$6"0.5$3)/6"?-'*-/6"&1.%a)6"01$/)",(5&-3-6'./"01$/"-$6)$,".$"01$/"0)"
*)*"-=-/6!0,.'6*9"
"
"
!
�RENTRÉE SOLENNELLE
DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR.
��UNIVERSITÉ IMPÉRIALE.
ACADÉl\HE DE NANCY.
RENTRÈE SOLENNELLE
DES
FACULTÉS
DES
SCIENCES ET DES LETTRES·
ET DE
L'ÉCOLE DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE
DE NANCY.
I.e la Novembre 1858.
NANCY,
yi!
RAYBOIS ET C1E 1 H!PR!ll.-LIBR. DE L'ACADÉMIE DE NANCY,
Place Stanislas, 7, et rue Saint'Dizier, :121>.
18158.
��RAPPORT
DE
M. GODRON, DOYEN DE LA FACULTÈ DES ,SCIENCES.
MONSIEUR LE RECTEUR,
l\fONSEIGNEUR,
MESSIEURS,
L'immortel créateur de l'Université impériale, en inslituan.t les
Facultés des sciences, semble avoir prévu, avec l'inspiration du
génie, l'impor.tance que devaient acquérir les études scientjfiques
dans nos sociétés modernes. Ces Facultés ne conduisent pas, il est
vrai, comme celles de droit et de médecine, directement à une
profession déterminée ; les connaissances qu'elles répandent
autour d'elles sont générales, mais utiles etmême indispensables
dans un grand nombre de caniéres , qui, sans l'appui de la
science, ne peuvent être parcourues avec succès. Aussi Napovoulu que les portes de ces établissements fussent
léon I••
largement ouvertes, que l'accès en devînt facite à tous ceux qui,
ayant puisé ·dans nos établissements d'enseignement secondaire
les premiers éléments des sciences, ont la noble ambition de se
livrer à des études plus élevées et plus fécondes. Certaines fonctions publiques, exigeant des candidats, qui aspirent à l'honneur
de les remplir, une instruction scientifique plus ou moins étendue,
c'est aux Facultés dés sciences qu,'a
confiée la mission de çon·
2
�18
férer les grades, qui deviennent· ainsi, en faveur dç ceux qui les
obtiennent, une garantie d'intetligence,d'habitùdes du travail et
de connaissances acquises. Tel est
double but qui leur a été
assigné par leur fondateur (t} ; mais par la force même des choses,
l'enseignement s_upérieur conduit presque nécessairement les
qui en sont chargés, à des recherches nouvelles ;
encouragés, du reste, par tous les hommes éminents qui, depuis
cinquante ans, se sont succédés dans la direction du Ministère de
l'Instruction publique, ces travaux scientifiques, enlrepris dans
tous nos grands centres d'enseignement pendant une période déjà
longue, n'ont pas été sans résultats pour l'avancement des
ces, et les annales de nos sociétés savantes viendraient au besoin .
fournir la preuve de ce que j'avance. Ces trois ordres de considérations me tracent naturellement la marche que je dois suivre
dans ce compte rendu; je passerai successivement en revue l'enseignement, la collation des grades et enfin les
particuliers
des professeurs.
le
ENSEIGNEMENT.
Nous sommes restés fidèles aux tendances que nous avons
suivies depuis l'origine de notre jeu [le l!'aculté; nous avons
continu.é à divi$er notre enseignement en deux série$ de cours,
les
plus spécialement théoriques, les autres plus essentiellement pratiques.
I. Dans nos leçons théoriques, ·nous avons, pour la seconde
fois, terminé le cours complet d'études, que les instructions ministérielles nous prescrivent de parcourir dans une période de
deux années. Si celte marche a l'avantage de ne pas prolonger
outre mesure le temps que les étudiants doivent passer prés des
Facultés, elle me condamne à dérouler fréquemment sous vos
yeux le même tableau .des matières enseignées; il m'est bien
difficile de vous présenter, sous des aspects nouveaux, l'énumération d'actes, qui se produisent constamment dans le même ordre
(i) Décret organigue du i7 mars !808.
�........ 19·
et sous des formes très-peu variées. J'ai cru dés: lorll cohvenâhle
de ne pas donner une grande extension à cette p'artië de mon
rapport, pour ne pas trop fatiguer votre attention.
1\1. Nicklès a professé, cette année, la chimie minérale eL il a
suivi la même marche, que nous avons indiquée dans notre
compte rendu de 1856. Nous devons ajouter toutefois, que' notre .
collègue a eu soin de tenir son enseignement au courant des dé ..
couvertes principales, qui se sont produi'tes, depuis deux années,
dans .le domaine de la chimie minérale. Ainsi la question des
équivalents des corps simples a fait un pas important; de
velles propriétés orit été reconnues à quelques métalloïdes, tels
que l'iode et le silicium ; la préparation des métaux alcalins, tels
que le sodium et l'aluminium, s'est simplifiée; un nouveau procédé, plus facile et moins insalubre que celui de Leblanc,
giné par notre concitoyen, le docteur AntoninTurk, pour extraire
la soude du sel gemme, a été l'objet d'essais nombreux de la part
de M. le professeur Nicidês et, sous son inspiration, il s'est fondé,
près de Nancy, un grand établissement destiné à exploiter cette
découverte.
M. Chautard, pour rendre ses ·le<.;ons de physique accessibles et
profitables au plus gt·and nombre, a divisé,;son enseignement en
deux cours distincts, l'un purement expérimental, l'autre enlié·
rement théorique et destiné aux candidats à la licence ès sciences.
Dans le cours expérimental, il s'est d'abord occupé des propriétés
moléculaires des corps et d'une classe de phénomènes qui dépen.dent intimement de ces mêmes propriétés, nous voulons parler
de l'acoustique. La production et la transmission du son, la théo" _
rie physique de la gamme, ainsi que des différents instrùments
de musique ont été l'objet de ses leçons du premier semestre.
Dans la seconde partie de l'année, après avoir rappelé les propriétés générales des rayons lumineux, il a étudié spécialement
la réfraction et la polarisation de la lumière; il a pu réaliser;
devant ses auditeurs, au moyen des riches collections de feu notre
compatriote, Alex. de Haldat, mises généreusement à sa .disposition, les nombreuses et magnifiques expériences de polarisation
chromatique et de polarisa.tion circulaire. "
�20
'Le C(mrs de p'hysique mathématique a été consacré à l1étude
•île la chaleur, notamment de la calorimêtrîe.
1\'I. Lafon, dans son cours de .mécanique rationnelle, après
:avoir·étudiéle mouvement des corps solides, a examiné les. causes
'Où 'forces qui le produisent. Il a· consacré plusieurs leçons aux
mouvements relatifs, et les principes qu'il a établis lui ont permis
de dolnrer l'explication de la belle expérience de Foucault sur le
Il a exposé ensuite le principe des vitesses virtuelles et il
en a L'lit plusieurs applications importantes; le théorème de Carnot,
pa:rexemple,quijoue un si grand rôle dans l'étude des machines, a été
démontré d'une manière générale. Passant enfin à des phénomènes
plus complexes, il s'est occup,é du pendule composé, du pendule
balistique et de la rotation d'un corps autour d'un point fixe, ce
qui; l'a conduit à
d'une manière complète la théorie des
engrenages, des volants et des régulateurs à force centrifuge.
M. Renard a démontré la première partie du calcul différentiel,
en suivant régulièrement Je programme de la licence ès sciences
·mathématiques.
J'ai consacré, pendant le semestre d'hiver, deux leçons par
'semaine à la Zoologie proprement dite. Après .avoir étudié les
questions générales, qui servent de hase à cette. belle, science, j'ai
exposé rapidement l'histoire naturelle de l'homme et des races
humaines ; mais l'organisation générale des quatre classes d'animaux vertébrés, de leurs différents ordres, et enfin des notions
assez étendues sur les espèces utiles à l'homme, ont été l'objet
principalde cet enseignement.
J'ai consacré en outre, pendant le même semestre, une leçon
par semaine à l'étude de l'anatomie et de la physiologie comparées. J'ai exposé dans ces leçons les modificati.ons que présentent
dans la série animale les organes de nutrition, et expliqué le mé·
canisrne des fonctions qu'ils exécutent•
Pendant le semestre d'été, j'ai démontré , les principes sur
lesquels reposent les. classifications botaniques. et étudié avec
détails les principales fall:lilles naturelles que
le règne
végétal.
II. Nos cours pratiques, destinés spécialement· au.l élèves d.es
�21
sciences appliqùèes, et que fréquentent toùjourùveli assidûilëles
jeunes gens de la ville, qui se 'destinent à l'industrrè ou aux di:.
verses professions mécaniques, ont suivi leur marche régulière et.
rien n'a été changé à leur
Dans le cours de ·chim:ie. appliquée, M. Nicklès s'est uticupé'
spécialement des ·substances ·minérales qu'on rencontre dans les
terrains secondaires 1 constituant la presque totalité dll sol 'du
département de la 1.\leurthe et qui sont exploitées pour lès besoins
de nos industries locales. Les matériaux de constructions qùe ces
terrains fournissent, les grès, les calcaires, les ealeairés' hydrauli"
ques, le plâtre, les ai·giles, les marnés argHeuses, etc., ont été
d'abord étudiés. Puis passant 'aux minéraux proptementdits, tels
que le sel gemme, les ·minerais de fer et de n1anganèse, les pyri·
les, les croprolilhes, etc., il a établi leur mode de·gisément et leurs
principaux caractères physiques et chimiques. Ces connaissances
préliminaires seront acquises aux auditeurs, lorsque l\1 •. Je pro·
fesseurde chimie traitera de Pe:x<ploitation et de la mise en œuvre·
de ces mêmes. minerais, tâche qu'il se propose d'entreprendre
pendant l'année scolaire qui s'ouvre aujourd'hui.
Dans son cours de physique appliquée, lU. Cbautârd, aprèS·
avoir indiqué les principales sources d'électricité, s'est
d'une manière spéiJiale, sur celles qui sont d'un empl()iîmm:édiaf:i
dans l'industrie. II a été ainsi conduit à l'étude de
mie, à laquelle lès arts métallurgiques empruntent des procédés
nouveaux ·pour·extraire les métaux; le doreur, les moyens de se,
soustraire aux dangers d'une profession pénible·etinsaluhre; le·
mouleur, la faculté de reproduire, d'une manière aussi ·prompte
que fidèle, les détails les plus délicats d'un dessin. Nommer lâ
galvanoplàstie, c'est résumer en un seul mot l'une des plus admirables conquêtes de l'industrie contemporaine.
M. Renard a enseigné la géométrie descriptive eL ses applications à la théorie des ombres, à la perspective, 'à la ·coupe des
pierres et à la t6pographie; Celte dernière partie: du cours ne
. pouvait se borner à de simples ·démonstrations théoriques; comme
les années précédentes, les auditeurs' de son cours ont été éonduits
sur le terrain, où ils ont pu être initiés au maniem·ent 'des instrumenls et à la pratique des travaux topographiques.
�22
-'·
: M; ·Làfon a fait cette ·année le cours complel de mécaniqueappliquée. Désirant meUre son enseignement à la portée de
il a pris soin de simplifier, autant que possible, la démonstration
des formules, dont il a fait usage. Il s'est appliqué également à
appuyer la théoriè sur de nombreux exemples, choisis dans les
1
usines du pays. II a visité lui-même, cette année, un certain
n.ombre d'établissements de ce genre; il y a étudié les machines
employées dan.s nos diverses industries; il a. poussé même ses.
explorations dans les vallées de la chaîne des Vosges et dans la
plaine de-l'Alsace.
M. le docteur L. Parisot a continué à s'associer à nos travaux.
Ses savantes leçons ont eu, cette année, spécialement pour objet
l'étude de l'llygiène dans ses rapports avec les professions. Il ne
pouvait traiter un sujet plus important et d'une utilité plus pra·
tique pour ses nombreux auditeurs.
Des herborisations ont eu lieu, chaque semaine, pendant tout
Je semestre d'élé. Ces excursions scientifiques dans la campagne,
qui ont pris naissance, il y a trois siècles, dans les Facultés de
médecine et qui n'ont jamais cessé d'être en usage dans toutes les
Universités de l'Europe, constituent le moyen le p.lus. efficace
d'inspirer aux jeunes gens le goût des sciences botaniques. Nous.
n'avons pas dù les négliger et priver nos auditeurs de cette
source d'instruction.
Des manipulations de physique et de chimie et des conférences
Sllr la zoologie ont eu lieu comme par le passé. Enfin les travaux
graphiques, pour lesquels depuis trois ans, M. Mélin nous prête
son concours dévoué, sont venus compléter notre enseignement
des sciences appliquées.
COLLATION DES GRADES'.
La Faculté a été appelée cette année, à conférer pour la première·
fois le diplôme de docteur ès sciences. Ce grade élevé, auquel des Ira ..
vaux sérieux et des épreuves difficiles permettent seuls d'atteindre,
a été accordé à M. Schlagdenhaufen, qui, deux ans auparavant,
avait conquis celui de licencié ès sciences physiques avec dis-
�tinction. Les thèses qu'il a soumises au jugement de·Ja·Facult6
ont pour objet, la première des Recherches sur le
dé
carbone; la. seconde est im Essai sur la polarisatlon du' quartz.
Dans sa thêse de chimie, lU. Schlagdenhaufen a examiné suc-.;;
cessivement, quelle est l'action qu'exerce, sous .l'influence de la.
chaleur et d'unè' haute pression, le sùlfure de carbone sur l'eau,
sur
oxydes métalliques, sur l'ammoniaque et les composés,
dont cette substance est la base et enfin sur les acides. minéraux.
Dans une seconde série d'expériences, il a traité les acides de.
différents genres et plusieurs de leurs combinaisons avec les oxydes, non plus·dans un tube scellé. et sous pression, mais dans un tube
ouvert, chauffé au rouge et sous l'action du sulfure de cârbone en.
vapeurs. Toutes ces recherches l'ont conduit à constater un certain nombre de faits curieux et complétement nouveaux pour Il(
science.
Sous ce dernier point de vue sa thèse de physique n'offre pas
le même intérêt; les conclusions lnême de ce,second travail n'ont
pas pam appuyées sur un nombre suffisant d'expériences;< mais iL
y a faît preuve néantrioins,de connaissances solides.
Dans la discussion,·
candidat a exposé avec beaucoup de
netteté les résultats de ses< recherches; il< a répondu, avec non
moins de précision, àux observations qui lui ont été présentées et
il a démontré à ses juges qu'il possède â fond les théories chi•
rpiques;
Trois candidats
sont présentés aux épreuves de la licence.
M. Leyssenne, maitre répétiteur au Lycée de Mètz, ·a seul saiis-"
fait. à l'examen et a obtenu le grade de licencié ès sciences
mathéruatiqùes.
Dans le .cours de l'année classique, 274 jeunes gens sont venus,
de tous les points de la pro"V:inée académique; nous ·demander le
diplôme de bachelier ès sciences. Sur ce nombre t 20 ont été
ajournés pour les compositions; 54 ont succombé. aux épreuves
orales et 120 ont été jugés dignes du grade sollicité. :tes examens
ont été généralement médiocres; la note très-bien n'a pu être
accordée celte année â aucun candidat et deux·d'entre eux seulement ont obtenu la mention bien. La faiblesse des candidats mal-
�heureux s'est monfrée d'une manière
manifeste dans tes
épreuves scientifiques que dans les épreuves littéraires; ainsi la
composition de mathématiques a entràiné l'ajournement d'un plus
grand nombre d'entre eux que la version latine. L'explicàtion
des àuteurs â même été. assez: gènéralement·satisfaisante, l'histoire
moins rmais .Ja.·logiqüe a 'fourni ·la plus grande proportion de
boules noires, qu'ait produit l'examen littéràire; preuve évidente
que beaucoup de candidats. viennent s'exposer aux épreuves, sans
avoir terminé le cours complet des études clàssiques. Nous adju·
rons de nouveau, et dans l'intérêt de leur
et pour leur·
éviter une déception pénible, ceux d'entre eux, qui ont malbeu-c
reusement négligé une partie dé leurs études, de combler cette
lacune, avant de se présenter devant nôus. Les nouveaux programmes, qui ne. limitent plus chacun· des examinateurs à une.
question circonscrite, d'où il leur était inlerdit de sortir, mais qui
leur laissent la faculté d'étendre l'interro.gation successi\'ement
sur plùsieurs sujets, donnent à .leurs appréciations une précision
aussi rigoureuse qu'iLest possible. Ces conditions, dans lesquelles
les règlements noùveaux. placent les candidats, sont favorables a
c.eux d'entre eux qui ont fait des études, même ordinaires, mais
consciencieuses et complètes. Elles laissent peu de chances, au
contraire, aux jeunes gens qur s'exposent à l'examen sans une
préparation suffisante. Loin de nous cependant la pensée de porterle découragement dans l'esprit des candidats qui ont été
nés; ils petivent tous conquérir sàns difficulté le diplôme qu'ils
ambitionnent, à la seule condition de .le vouloir sérieusement.
Nous voyons chaque ànnée des candidats qui, même après avoir·
essuyé plusieurs échecs successifs, n'ont pas désespéré de l'avenir,
ont su remplir le vide que laissait leur instruction et ont ·subi
ensuite l'examen d'une ·manière satisfaisante, quèlquefois même
distinguée. Je n'ai pas besoin d'ajouter que ·la Faculté a été
reuse de voir leurs efforts couronnés de succès.
�25
TRAVAUX PARTICULIERS DES PROFESSEURS.
Il me reste, Messieurs, une tâche bien délicate â remplir ; mais
.les instructions ministérielles .m'en imposent Je· devoir et je dois
obéir. J'ai à vous parler encore des travaux particuliers des
professe' urs •
. M. Renard a présenté à l'Institut un mémoire sur la distribution
de l'électricité à la surface des corps, en parlant de l'hypothèse
d'un seul fluide et l'auteur est arrivé par le èaleul ·aux mêmes
résultats que Poisson a obtenus en admettant l'ex.iste!tce·de dèux
fluides distincts. Notre collègue ·se propose èncore d'étendre ses
idées théoriques aux diverses branches de l'électricité.
lU. La fon a publié un travail sur les formules· de M. ·Encke,
relatives aux quadratures; il est
à les simplifier et à en
rendre la démonstration moins étendue. Avec la collaboration de
M. Terquem, il a traduit en outre et annoté un autre mémoire
du célèbre astronome de Berlin, qui a pour objet l'emploi d'une
méthode nouvelle pour calculer les perturbations des planètes.
Nous devons â M. Chautard : 1° une note .relative à l'action
de l'acide sulfurique sur le camphre du Japon; 2° 'un mémoire
sur la constitution de l'acide pyrotérébique et sur deux nouvelles
séries d'acides organiques homologues; 5° un travail sur le campb re de matricaire et sur les propriétés optiques des différentes
espèces de camphre connues.
Je signalerai enfin trois publications de M. Nicklès, et d'abord
une analyse, faite à la demande de l'autorité municipale, des eaux
de la nouvelle source découverte à Laxou ; en second lieu un
mémoire sur une nouvelle classe de composés organiques, dont .
le point de départ est la découverte,· faite par lui, il y a une di- ·
zaine d'années, de l'acide butyro-acétique,
il est parvenu
depuis à opérer la synthèse, au moyen d'un procédé, qui vraisemblablement permettra d'obtenir un plus grand nombre de ces
composés nouveaux. A côté des recherches de chimie pure, qua
nous venons d'indiquer, M. Nicklès s'est occupé d'une question
de physique mécaniqùe, qui se rattache à l'entreprise, aujourd'hui
�26
eu voie d'exécution, dü percement du mont Cenis et aussi au pro·
jet qui établirait une voie souterraine 9e communication entre la
France et l'Angleterre. Il s'est demandé quels moteurs on y appliquera? Sera-ce la machine à vapeur? Mais les faits el le calcul
lui ont paru démontrer que ce mode de traction rendrait en peu
de jours inhabitables ces voies creusées dans la crofile du globe
par les torrents d'acide carbonique qui s'échapperaient du foyer
et qué la màchine elle-même s'arrêterait par le manque d'air
capable
la combustion. Il conclut que le moteur qu'il
faut préférer est l'air comprimé,· dont les puissants effets ont été
suffisamment expérimentés et qui présenterait en oùtre l'avantage
de renouveler l'air de ces longues galer_ies souterraines.
Tel est, Messieurs, l'exposé succinct des travaux et des actes
accomplis par la Faculté des sciences, pendant la dernière année
scolaire.
pàr l'intérêt que la ville de Nancy porte à
ses établissements d'enseignement supérieur et par les sacrifices
qu'elle s'impose, pour mettre bientôt à notre disposition un local
qui, noùs permettra de classer nos. collections scientifiques et d'utiliser tous nos moyens d'action, nous ferons tous nos efforts pour
maintenir la Faculté des sciences dans les conditions favorables
que lui ont faites les tendances si développées, qui portent nos
populations lorraines vers la culture d.es sciences.
�
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1858 - Rentrée solennelle des Facultés des sciences et des lettres et de l'École de médecine et de pharmacie de Nancy, le 15 Novembre 1858
Description
An account of the resource
<ol><li>Procès-Verbal de la séance. p.5-6. </li>
<li>Discours prononcé par M. Le Recteur de l’Académie de Nancy. p.7-16. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.17-26.</li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.27-43. </li>
<li>Fragments du rapport sur l’année scolaire 1857-58, Présenté par M. Ed. Simonin, directeur de l’École de médecine et de pharmacie au conseil académique dans la session de Novembre 1858. p.45-57.</li>
<li>Notes. p.58-59. </li>
<li>Prix accordés par S. E. M. Le Ministre de l’Instruction publique. – Mentions Honorables. – Résultats des concours. p.61-62.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1858
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences
Subject
The topic of the resource
Rapport du Doyen de la Faculté des sciences
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
GODRON, Dominique-Alexandre
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Grimblot et veuve Raybois, Imprimeurs-Libraires de l'Académie de Nancy, Place Stanislas, 7, et rue Saint-Dizier, 125.
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1858
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fichier placé sous licence Etalab (http://www.etalab.gouv.fr/pages/licence- ouverte-open-licence-5899923.html)
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/b3c9a46e0d2089a7aafc020977fc6c7d.pdf
650c8bfd4004621a05bdec0a7bbbc2d1
PDF Text
Text
!"#$%&'(!"#$"%&$'"#!"#()*%+,"$-+&'#!"#./%01#!"#$%!!"#"$"
"
#$%&'()*" +" ,-'*./" 01$/" 2.&$3)" -//$)&4" &)*" !"#$%&'( )&( *&$+*"&( )&( ,-.$/0&*'/+"( )&( 1#$%2"
5./*6'6$)/6" $/" 0.5$3)/6" 7'*6.,'8$)" )**)/6')&9" :&&)*" ;),3)66)/6" 0)" *$'2,)" -$" ;&$*" ;,<*"
&1(2.&$6'./"0$"*=*6<3)"01)/*)'>/)3)/6"*$;(,')$,"/-/5(')/"*$,"&-"&./>$)"0$,()")6".??,)/6"0)"
3$&6';&)*" ;),*;)56'2)*" 0)" ,)57),57)"@" 7'*6.',)" 0)*" 5.33$/-$6(*" *5')/6'?'8$)*4" (6$0)" 0)*"
,)&-6'./*")/6,)")/*)'>/)3)/6")6",)57),57)4"7'*6.',)"0)*",-;;.,6*"#-,'*!#,.2'/5)4")659""
"
A)" ?'57')," /$3(,'*(" )*6" &)" ?,$'6" 01$/" 6,-2-'&" 5.&&-%.,-6'?" 5..,0.//(" ;-," &)" B-%.,-6.',)"
017'*6.',)")6"0)";7'&.*.;7')"0)*"*5')/5)*"C"D,57'2)*"E)/,'"#.'/5-,("FGHI"JKKJ"G/'2),*'6("0)"
B.,,-'/)"L"AMINO9"B)*";-,6)/-',)*"'/*6'6$6'.//)&*"*./6"&)*"*$'2-/6*"@""
! P',)56'./"0)"&-"P.5$3)/6-6'./")6"0)"&1:0'6'./"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! Q/*6'6$6"R,-/S.'*"T(/="F:D"JUVK"G/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! P(5-/-6"0)"&-"R-5$&6("0)*"N5')/5)*"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! P(5-/-6"0)"&-"R-5$&6("0)"P,.'6"N5')/5)*"(5./.3'8$)*")6">)*6'./"0)"M-/5="FG/'2),*'6("
0)"B.,,-'/)O"
! H-'*./"0)*"*5')/5)*"0)"&17.33)"B.,,-'/)"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! W'%&'.67<8$)!3(0'-67<8$)"0)"M-/5="
"
A)6".$2,->)"/$3(,'8$)")*6";,.;.*(">,-6$'6)3)/6")/"&1(6-69"N-",($6'&'*-6'./4"*-",);,.0$56'./"
)6"*-",)0'??$*'./"*./6",(>')*";-,"&-"B'5)/5)"X$2),6)"L"X;)/"B'5)/5)"(&-%.,()";-,"&-"3'**'./"
:6-&-%" -$" /.3" 0$" >.$2),/)3)/6" ?,-/S-'*" F766;@LLYYY9)6-&-%9>.$29?,L;->)*L&'5)/5)!
.$2),6)!.;)/!&'5)/5)!Z[\\\]U9763&O9"
"
B)"57.'^"-"(6("?-'6"0)"3)66,)"+"&-"0'*;.*'6'./"0)*"57),57)$,*")6"0$">,-/0";$%&'5"&1'/6(>,-&'6("
0)*" 2.&$3)*" 5./*),2(*" ;.$," &-" ;(,'.0)" K[Z_!K\U\9" `.$6)?.'*4" &)*" 2.&$3)*" &)*" ;&$*" ,(5)/6*"
/1(6-/6" ;-*" )/5.,)" 6.3%(*" 0-/*" &)" 0.3-'/)" ;$%&'54" &)*" ,)*;./*-%&)*" 0)" 5)" *'6)" Y)%"
*1)/>->)/6"+",)6',),"6.$6"0.5$3)/6"?-'*-/6"&1.%a)6"01$/)",(5&-3-6'./"01$/"-$6)$,".$"01$/"0)"
*)*"-=-/6!0,.'6*9"
"
"
!
�RENTRÉE SOLENNELLE
DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR.
�UNIVERSITÊ IMPÊRIALE.
ACADÉMIE DE NANCY.
RENTRÉE SOLENNELLE
DES FACULTÉS
DES
SCIENCES ET DES LETTRES
ET DE
L'ECOLE
MÉDECfNE
ET DE PHARMACIE
DE NANCY,
Le 20 No-vembre J.SGO.
NANCY,
IAIPRIMERIE DE Ve RAYBOIS, UIPRIMEUit DE L'ACADÉMIE,
Rue du faubourg SÙmis!as, 5.
1860
��RAPPORT
DE
M. GODRON, DOYEN DE LA FACULTÉ DES SCIENCES.
·MoNsiEuR LE RECTEUR,
MoNSIÊUR LE MARÉCHAl-,
MoNSEIGNEUR,
MESSIEURS,
C'est un devoir pour moi de venir vous rendre compte
des travaux àcçomplis par la Faculté des sciences, dans le .
cours de la dernière année scolaire, et-j'aborderai immédiatement, et sans autre préambule, les différents sujets
sur lesquels les instructions ministérielles m'imposent .
l'obligation de fixer votre attention, c1est-à-dire, notre enseignement, les travaux particuliers ·des professeurs et,
enfin, les examens relatifsà la collation des grades universitaires.
ENSEIGNEMENT.
Notre enseignement se meut, vous le savez déjà, dans,
un cercle qu'il parcourt èn deux ou trois années et, au
bout de chaque période, il suit de nouveau la route qui lui
est tracée; en se complétant de toutes les découvertes qui
viennent, d'une manière incessante, enrichir le domaine
des sciences .Pures etappliquées. Il me semble, dès lors,
inutile de vous entretenir des matières enseignées dans nos
leçons ; elles sont du reste réglées par des programmes'
2
�18 officiels, auxquels nous nous cnnformons religièt1sémenL
Je me contenterai de rappeler que nos èoursont, comme
. par le pàssé, pour objet deux enseignements distincts ;
l'un qui conduit à la licence ès sciences, l'autre au. certificat
de capacité pour les sciences appliquées. Le premier de
ces enseignements, qui constitue nos cours de Faculté
proprement dits, a dû être maintenu àu niveau êlèvé qùi
·lui èst assigné par son but principal. Le second a spécialement pour objet de répandre les connaissances scientifiques utiles à l'instruction de nos élèves de sciences appliquées.et des jeunes ouvriers de 1a ville de Nancy, qui avec
un zèle très-Jouable, continuent à: fréquenter nos cours du
soir. Nous avons été
dans cette dernière œuvre,
· que nous poursuivons depuis cinq années, par le concours
désintéressé de M. le professeur L. Parisot, qui continue
avec persévérance et talent à doter notre ville d'un cours
.
.
public d'hygiène.
si notre enseignement oral n'offre rien de nouvèau ··
à constater dans ce rapport, il n'en est pas de même de
renseignement pratique. Les conférences et les manipulations ont été réorganisées conformément aux instructions
ministérielles du· 2 avril 1859. En même temps, que les
droits exigks, pour y prendre part, étaient considérableméntréduits, àce point inême
sont huitfois moins
onéreux que dans les universités allemandes, la Faculté a
voulu s'associer aux vues bienveillantes de S. E. Monsieur
le Ministre; elle a doublé le nombre de ces exercices utiles,
qui mettent constamment en communication directe le
professeur avec l'élève, qui ont pour effet de dissiper les
doutes qui assiègent si. souvent l'esprit de l'étudiànt, et de
l'initier auxé. méthqdes d'expérimentation;. qui lui per- ·
mettent enfin, d'acquérir
des connaissances
pratiques dont la·trace/ne s'efface pas. Cepèndant cet enseignement si salutaire n'a pas eu jusqu'ici tout le succès
qu'on était en droit
attendre: douze jeunes gens seu-
�19
lement ont fréquenté nos laboratoires et ont profité des avantages que la Faculté offrait à leur instruction. Il faut
. peut-être en rechercher la cause dans la générosité même,
avec laquelle la France, depuis la création de l'Unive1·sité,
.donne ·l'enseignement supérieur; aucun des Etats de
l'Europe ne rivalise avec elle sous ce rapport. L'habitude
d'un régime aussi doux a pris racine dans l'esprit de nos
étudiànts, depuis plus d'un demi-siècle et tout droitnou·veau, même pour des services nouveaux, leur semble aujourd'hui une lourde charge à supporter.
TRAVAUX PARTICULIERS DES PROFESSEURS PUBLIÉS PENDANT LA
DERNIÈRE. ANNÉE SCOLAIRE.
professeurs des Facultés ne se bornent
aux sOiQs
de l'enseignement. Préparés par leurs travaux antérieurs
aux recherches scientifiques et pourvus des moyens matériels nécessaires poùr l'exploration
phénomènes, leurs
loisirs ne restent pas stériles. Dans chacun de mes rapports, j'ai à vous entretenir de nouveaux mémoires publiés,
le cours de l'année classique, par mes laborieux
collègues. Plusieurs d'entre eux ont encore, depuis notre
dernière séance de rentrée, payé leur tribut habituel à la
·
science qu'ils professent.
M. Nicklès a continué ses recherches sur les bromures •
et les iodures définis, dont il a fait connaître, l'année dernière, lès premiers résultats. Il a constaté un •rait ]m.;.
portant, qu'il n'avait fait jusque là qù'entrevoir, je veux
parler de l'isomorphisme du bismuth avec l'antimoine
et· l'arsenic.
Nous devons au même professeur une note sur une
modification allotropique du soufre et la rectification d'une
erreur qui avait cours dans la science.
Il a mis au jour égaletnent un mémoire sur un mode: de ·
�20 décomposition du sel gemme, qui permettra peut:..être un
joui\
tirer un nouveau parti de cette matière première
si répar.tdue dans le sol de la .Lorraine.
Mais l'œuvre capitale que M. Niéklès a produite, ceHe
année, c'est son Traité sur les
sùr l'adhérence magnétique. Ce volume est rempli d'un trop. grand
\nombre .(le faits nouveaux, pour qu'il nous soit possible
d'en présenter ici l'analyse. Qu'il nous suffise de .dire
qu'aux deux électro-aimants connus notre collègue en a,
ajouté beaucoup d'autres, à ce point qu'il a '1iû créer; un,
véritable système de nomenclature pour les désigner ;
qu'il trace dés règles permettant de prévoir toutes les combinaisons éJectro-magnétiques réalisables et qu'il a soumis
les principales à l'épreuve de l'expérimentation directe.
M. Renard, qui s'occupe .depuis plusieurs années de
travaux tendant à expliquer ·les phénomènes d'électricité
et de magnétisme, ·dans l'hypothèse d'un seul fluide, a
présenté à l'Institut un mémoire sur l'induètion: Admettant le point de départ, qui a servi de base à la théorie
de Ohm, c'est-à-dire que .le mode . de propagation de
l'électricité dal)s un fil conducteur est un transport de
molécules et non un· phénomène de vibration, il a fait
. l'application de ce principe à un certain nombre de cas
particuliers et. il est. arrivé, comme .conséquences de la
théorie, à la plupart des lois établies par la méthode ·
expérimentale.
·
M. Renard a publié, en outre, la. première année de
son cours de scienc(ls appliquées ; ses pombreux •auditeurs
pourront y revoir les leç.ons du maître et se les assimiler
plus facilement. Les nombreuses
qui enrichissent
cet mwrage sont dues au talent de M. Mélin,. notre maître
de travaux graphiques.
M. Lafon a présenté à l'Institut. un rilémoire sur la rota. tion d'un c_orps solide autour de son centre de gravité. Il y
expose d'abord une méthode générale qui le
à des.
�2i
résultats dignes de remarque et,
cas 'particulier qui l'occupe, il ramène à des quadratures toutes les
intégrales du problème. Les difficultés. augmentent si l'on
veut tenir compte de l'influence de .la rotation de la terre
sur le corps en mouvement. Mais, en· supposant què ce
corps soit de révol'ution, notre collègue a pn encore ramener la question à des quadratures, en mettant sous la·
même forme, que dans le cas précédent, les trois intégrales qui complètent la solution.
COLLATION DES GRADES.
Il me reste à vous entretenir des épreuves relatives à la
collation des grades universitaires et je me trouve naturellement conduit à vous parler, tout, d'abord, du
·
réat ès
Jamais l'affluence des jeunes gens, qui
viennent nous demander leur premier diplôme, n'a été
aussi considérable que pendant la dernière année classique;
i candidats se sont fait inscrire et ont subi les
suivant l'un des différents modes d'examens; prescrits par
les règlèments.
·
. Nos opérations sont résumées dàns.Ie tableau suivant:
l'IOMllaE
des
ca n_didats
inscrits.
.
complet
)
, ·
J
-
NOMllRE
des candidats
qui out subi
.NOMBRE
épreuves or.-,tt>s,
des
candidats
arlmis
définitivement.
ll!S
PROPORTION
des
admissions.
;m
130
101
47 P' OJO
1e partie
166
115
lll
66 P' OtO
2e partie
. ,
sem de
'
42
25
23
54 P' ütO
2
1
1
50 P' OtO
421
271
236
· \ restreint
Touux ...•
56 P' OtO
·.
�-
22· -··.
Pour juger ]es résultats de chacun de· ces différents . modes d'examens du baccalauréat ès sciences, il est indis..,..
pensable de les considérer isolément, d'autant plus que le
· baccalauréat scindé et le baccalauréat restreint, étant de
·
nouvelle; il importe que J'expérience vienne en
démontrer la valeur.
·
Les candidats, restés fidèles au baccalauréat complet,
égalent, ou à peu près, le nombre total des candidats des
années précédentes ; il a été de 211, sur lesquels nous
comptons J01 admissions,
47 pour cent. Nous
nous féliçitions, dans notre dernier rapport, de l'amélioration qui semblait se manifester dans le résultat de cet examen, et nous sommes heureux de constater que nous ne
nous étions pas mépris; que le niveau des épreuves s'est
sensiblement élevé. Si noù& rencontrons encore aujourd'hui un certain nombre de jeunes gens qui paraissent
n'avoir étudié que tout juste ce qu'il faut pour ne pas être
ajournés, ce caléul étroit tend à diwaraître .et la prépara- ·
tion devient de plus en plus sérieuse. La mention passa. blement n'est plus, comme autrefois, à peu près exclusivement la seule qui figure sur les procès-verbaux d'examen ;
des notes n1eilleures commencent à se multiplier. Il-ressort
évidemment de ces faits que la force des études s'accroît
secondaire et que Jes
dans les établissements
anciennes tendances, qui conduisaient les jeunes gens à
des études Classiques
reprennent aujourd'hui une faveur matquée .
.Enfin nous yoyons, chaquè année, s'augmenter le nombre des candidats qu'L déjà: pourvus d'un diplôme viennent
nous en demander un second et qui se présentent aux
épreuves,
bien préparés, çe qui démontre
que, dans 'noù·e système d'instruction secondaire, l'étude
des lettres peut se concilier avèc celle des sciences.
Mais, ce qu'il importe surtout d'étudier avec soin, ce
sont les· résultats du baccalauréat divisé en deux parties.
�23
Sans doute l'expérience n'a pas été encore assez prolongée,
pour qu'on puisse en tirer des conclusions définiÜyes.
Cependant je crois utile d'exposer dès aujourd'hui les résultats qui se sont produits. Il était à eraindre, peut-être,
que des 'élèves de__ seconde, la plupart âgés de seize ans,
n'eussent pas encore assez de maturité dans l'esprit pour
bien comprendre les questions de physique, les théories
chimiques et les notions d'histoire naturelle, qui leur
enseignées. L'expérience de cette année n'a pas justifié ces
eraintes. N'ayant plus à entasser
dans leur esprit
des connaissances presque encyclopédiques, mais concenteant successivement les efforts de leur intelligence sur des'
parties distinctes des études
ils nous arrivent
généralement mieux préparés ; les compositions sont meilleures, les épreuves orales laissent moins à désirer. C'est à.
la division du travail, que sont dus, ce nous semble, ces
résultats. Ce qui vient, du reste, à l'appui de cetté appréentre
ciation, c'est la comparaison, qu'on peut
les épreuves qui sont l'objet de la première partie de l'examen, avec
exigées pour la seconde. Pour la première, les admissions sont dans la proportion de 66 pour
cent et pour la seconde de 54 seulement. La statistique
établit donc que plus les matières de l'examen sont restreintes plus les succès sont nombreux; c'est, du reste, ce
qu'on devait prévoir.
En résumé l'examen, divisé en deux parties,
vraisemblablement l'accès du baccalauréat plus facile- et
peut-être même contribuera-t-il à relever le niveau des .
études scientifiques.
Mais il· est, toutefois un fait, que nous ne pouvons nous
dispenser de signaler. Nous avons· rencontré,
quelques copies de candidats à la première partie du baccalauréat scindé, des incorrections qui nous ont péniblement
surpris, des fautes d'orthographe, puisqu'il faut les appeler
par leur nom. Ce sont là sans doute de rares exceptions,
�24
fJUi ne. modifient pas Je résultat général des examens, qui,
nous l'espéro11s du moins, ne se renouvelleront pas, mais
nous tenons à faire comprendre aux· candidats, que, dans
.l'intérêt de leurs études, il n'est pas possible âe conférer
le grade de bachelier à des jeunes gens: qui ignorent 'ce.
que savent les enfants .en sortant de nos écoles primaires.
Nous n'avons. eu, jusqu'ici, à examiner que deux canau baccalauréat ès sciences restrei!lt. Nous ne
poùvons donc nous prononcer encore, en toute connais•
sance de cause, sur les faits relatifs à ce grade exceptionnel,
exigé exèlusivement pour l'étude de la médecine. Nous ne
pouvons, du reste, qu'applaudir aux mesures qui permettront aux. jeunes gens qui se destinent. à cette carrière, de
conguérir ce grade, dans le plus bref délai possible, pour
se livrer entièrement à leurs études professionnelles. Nous
avons pu, en effet, sous
régime de l'ancien état. de
choses, juger, presque à chacune de nos sessions, combiM
ceux de ces jeunes étudiants, qui abordent les ·études médicales, sans être munis du diplôme de bachelier ès
sciences, ont de peine à faire marcher de front les travaux
nécessaires pour atteindre le double but qu'ils se proposent. Plus ils s'éloignent de l'époque, où ils ont terminé
leurs études classiques. plus l'obstacle du baccalauréat
semble grandir devant eux et c'est avec un vif regret que
la Faculté s'estvue, pêndant le cours de l'année scolaire,
dans l'obligation d'ajoJirner encore quelques-uns d'entre
eux, qui comptent déjà plusieurs années d'étudès médicales.
Dix candidats ont subi, pendant la présente année seo,..
laire, les:épreuves de la licence ès sciences et six d'entre
eux ont été jugés dignes du grade sollicité. Ce sont
MM. Mathouillot, Ravier, Montignot et Treuvey, pour la
licence ès sciences mathématiques, 1\UI. Jeanjean et Monoyer pouf la licence ès sciences physique. Trois de ces
jeunes inaîtres appartiennent au lycée de Nancy et un
le
�-
25
-.
quatrième •au lycée de Strasbourg ; ils ont suivi avec
duité les cours des Facultés des sciences près desquelles ils
sont placés. Les deux autres sont régents dans des collèges
communaux de l'académie, où, dénués de ressources et de
direction scientifiques, ils ont pu par eux-mêmes, à force
d'énergie, de travail et de persévérance, prouver la vérité
de ce vieil adage: labqr improbus omnia vincit.
Il est assez .rare que nos Facultés· provinciales soient
appelées à recevoir des docteurs ès sciences; il semblerait
· que ce titre n'a de valeur qu'autant qu'il émane de la première Faculté des sciences du monde entier, celle de Paris,
comme si la science n'était pas de tous les pays, comme
si les savants de la capitale ne se recrutaient pa3 constamment dans ]es départements. La Faculté des sciences de
Nancy a eu, cette année,
la bonne fortune
d'accorder ce grade élevé, mais. encore celle de le conférer
à deux candidats, MM. Kosmann et Forthomme. Le premier de ces candidats a pu, lui aussi, éloigné de tout centre
scientifique, se livrer à des études fructueuses, avec les
seules ressources de son intelligence et les moyens matériels que procure une officine de pharmacien dans une
petite ville; il a soumis à la faculté une bonne thèse, qui a
été soutenue d'une manière brillante. 1\L Forthomme voùs
est connu depuis longtemps et par ses qualités personnelles
et par l'excellence de son· enseignement, enfin par les
travaux recommandables qu'il a publiés depuis quelques
années. S'il a autant tardé à conquérir le seul grade universitaire qui lui manquât, nous ne devons en accuser que
sa modestie; et, au risque de la .blesser, qu'il me soit permis dè rappeler qu'il ne s'y est décidé que par suite des
encouragements et de l'insistance du conseil académique.
3
��
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1860 - Rentrée solennelle des Facultés des sciences et des lettres et de l'École de médecine et de pharmacie de Nancy, le 20 Novembre 1860
Description
An account of the resource
<ol><li>Procès-Verbal de la séance. p.5-6. </li>
<li>Discours prononcé par M. Le Recteur de l’Académie de Nancy. p.7-16. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.17-25.</li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.27-52. </li>
<li>Rapport sur l’année scolaire 1859-60, Présenté par M. Ed. Simonin, Directeur de l’École de médecine et de pharmacie, au Conseil Académique dans la session de Novembre 1860. p.53-58. </li>
<li>Prix accordés par S. E. Le Ministre de l'Instruction publique. - Mentions Honorables. - Résultats des concours.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1860
Subject
The topic of the resource
Discours Officiel
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Université Impériale / Académie de Nancy
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Veuve Raybois, Imprimeur de l'Académie, Rue du faubourg Stanislas, 3
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fichier placé sous licence Etalab (http://www.etalab.gouv.fr/pages/licence- ouverte-open-licence-5899923.html)
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences
Subject
The topic of the resource
Rapport du Doyen de la Faculté des sciences
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
GODRON, Dominique-Alexandre
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Veuve Raybois, Imprimeur de l'Académie, Rue du faubourg Stanislas, 3
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1860
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fichier placé sous licence Etalab (http://www.etalab.gouv.fr/pages/licence- ouverte-open-licence-5899923.html)
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/f0ec4fac0216a1d1e10ffb2d260033e5.pdf
6f4e8a3f293881756416f63113188fe2
PDF Text
Text
!"#$%&'(!"#$"%&$'"#!"#()*%+,"$-+&'#!"#./%01#!"#$%!!"#"$"
"
#$%&'()*" +" ,-'*./" 01$/" 2.&$3)" -//$)&4" &)*" !"#$%&'( )&( *&$+*"&( )&( ,-.$/0&*'/+"( )&( 1#$%2"
5./*6'6$)/6" $/" 0.5$3)/6" 7'*6.,'8$)" )**)/6')&9" :&&)*" ;),3)66)/6" 0)" *$'2,)" -$" ;&$*" ;,<*"
&1(2.&$6'./"0$"*=*6<3)"01)/*)'>/)3)/6"*$;(,')$,"/-/5(')/"*$,"&-"&./>$)"0$,()")6".??,)/6"0)"
3$&6';&)*" ;),*;)56'2)*" 0)" ,)57),57)"@" 7'*6.',)" 0)*" 5.33$/-$6(*" *5')/6'?'8$)*4" (6$0)" 0)*"
,)&-6'./*")/6,)")/*)'>/)3)/6")6",)57),57)4"7'*6.',)"0)*",-;;.,6*"#-,'*!#,.2'/5)4")659""
"
A)" ?'57')," /$3(,'*(" )*6" &)" ?,$'6" 01$/" 6,-2-'&" 5.&&-%.,-6'?" 5..,0.//(" ;-," &)" B-%.,-6.',)"
017'*6.',)")6"0)";7'&.*.;7')"0)*"*5')/5)*"C"D,57'2)*"E)/,'"#.'/5-,("FGHI"JKKJ"G/'2),*'6("0)"
B.,,-'/)"L"AMINO9"B)*";-,6)/-',)*"'/*6'6$6'.//)&*"*./6"&)*"*$'2-/6*"@""
! P',)56'./"0)"&-"P.5$3)/6-6'./")6"0)"&1:0'6'./"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! Q/*6'6$6"R,-/S.'*"T(/="F:D"JUVK"G/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! P(5-/-6"0)"&-"R-5$&6("0)*"N5')/5)*"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! P(5-/-6"0)"&-"R-5$&6("0)"P,.'6"N5')/5)*"(5./.3'8$)*")6">)*6'./"0)"M-/5="FG/'2),*'6("
0)"B.,,-'/)O"
! H-'*./"0)*"*5')/5)*"0)"&17.33)"B.,,-'/)"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! W'%&'.67<8$)!3(0'-67<8$)"0)"M-/5="
"
A)6".$2,->)"/$3(,'8$)")*6";,.;.*(">,-6$'6)3)/6")/"&1(6-69"N-",($6'&'*-6'./4"*-",);,.0$56'./"
)6"*-",)0'??$*'./"*./6",(>')*";-,"&-"B'5)/5)"X$2),6)"L"X;)/"B'5)/5)"(&-%.,()";-,"&-"3'**'./"
:6-&-%" -$" /.3" 0$" >.$2),/)3)/6" ?,-/S-'*" F766;@LLYYY9)6-&-%9>.$29?,L;->)*L&'5)/5)!
.$2),6)!.;)/!&'5)/5)!Z[\\\]U9763&O9"
"
B)"57.'^"-"(6("?-'6"0)"3)66,)"+"&-"0'*;.*'6'./"0)*"57),57)$,*")6"0$">,-/0";$%&'5"&1'/6(>,-&'6("
0)*" 2.&$3)*" 5./*),2(*" ;.$," &-" ;(,'.0)" K[Z_!K\U\9" `.$6)?.'*4" &)*" 2.&$3)*" &)*" ;&$*" ,(5)/6*"
/1(6-/6" ;-*" )/5.,)" 6.3%(*" 0-/*" &)" 0.3-'/)" ;$%&'54" &)*" ,)*;./*-%&)*" 0)" 5)" *'6)" Y)%"
*1)/>->)/6"+",)6',),"6.$6"0.5$3)/6"?-'*-/6"&1.%a)6"01$/)",(5&-3-6'./"01$/"-$6)$,".$"01$/"0)"
*)*"-=-/6!0,.'6*9"
"
"
!
�RENTRÉE SOLENNELLE
DE·. L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR.
�UNIVE.RSITÉ IMFÉRIALÈ.
ACADÉMIE. DE NANCY.
RENTR! SOLENNELLE
g
DES FACULTÉS
DES
SCIENCES ET DES LETTRES
E1' DE
L'ÉCOLE DE MÉDECINE
ET DE PHARMACIE
DE NANCY,
LE
1.8
NOV.EMBRE
1.86!.
NANCY,
yc RA YB 0 I S, 1MP RI lUE iJ R DE V AC AD É l\TI E,
Rue ùu faubourg Stanislas, 5
��RAPPORT
DE
M. GODRON, DOYEN DE LA FACULTÉ DES SCIENCES.
MoNsiEUR LE RECTEUR,
MoNsiEUR LE MARÉC.HAL,
MoNsEIGNEUR,
MESSIEURS,
L'enseignement de la Faculté des Sciences, pendant la
dérnière année scolaire, n'a rien présenté qui soit de nature à être l'objet d'observations spéeiales. Comme les
années préèédentes, il a eu lieu avec régularité et il s'est
renfermé rigoureusement dans les limites des programmes
officiels qui, comprenant les questions les plus élevées et
les plus pratiques, ne laissent pas aux professeurs le loisir
de faire des excursions en dehors d'elles, dans le domaine.
immense et di3 jour en ·jour plus étendu des sciences
exactes et surtout les sciences d'observation.
A côté de notre enseignement officiel, nous avons continué, comme par le passé, nos leçons supplémentaires du
soir, en faveur des
ouvriet·s de Nancy, si avides
�20. ·._
d'instruction et que nous cherchonsà .initier aux connaissances les plus utiles dans l'exercicè des diverses profes}f. le docteur L, Parisot a bien voulu encore, cette
année, nous. prêter son concours dévoué, en exposant les
préceptes de l'hygiène, généralement si peu connus et
, cependant si importants surtout dans la vie laborümse des .
ateliers.
Jusqu'ici nous n'avions pu, pour nos leçons, tirer tout
le parti possible du matériel scientifique déjà considérable,
que la ville de Nancy nous a généreusement octroyé. Nos
collections de tous genres, entassées dans des locaux trop
peu spacieux pour que la. confusion n'y régnât pas, n'avaient pu être régulièrement classées et nous ne pouvions
· admettre les auditeurs des .cot.Jrs à les étudier. Il y a
plus, une partie de nos objets d'étud(;ls, ef}foQis dans des
caisses depuis sept années, étaient pournotre enseignement
comme s'ils n'existaient pas.
Cet état de choses va cesser dans le local, parfaitement
approprié à sa destination, que nous allons occuper; et la
Faculté, munie de tous ses moyens d'action, pourra dé.:..
sormais appuyer plus complètement ses démonstrations
sur l'observation et sur l'emploi plus fréquent de la méthode expét•imentale , ces deux bases rationnelles des
sciences +physiques et naturelles.
Les professeurs e.ux.,.mêmes profiteront de cette situation
favorable pour se livrer avec plus d'ardeur à ces travaux
scientifiques particuliers, que l'autorité supérieure attend
de leur .zèle et que les règlements me font un devoir de
vous signaler dans chacune de nos séances de rentrée.
le cours de la dernière année scolaire, mes
laborieux collègues ne sont pas restés inactifs, et nous
avons à vous signaler un certain nombre de Mémoires,
�2t
présentés à l'histitut ou publiés dans le recueil des tl'avaux
de l'Académie de Stanislas •.
Nous devons à M. le
Nicklès plusieurs Mi3moires, dan_:desquels il fait êonnaître une série de combinaisons chimiques nouvelles, qu'il a réalisées en mettant
en_ présence,· dans des conditions spéciales, certains iodures ou bromures métalliques avec des chlorures, des
bromures ou des iodures alc,alins. Les produits sont des
bromures , des iodures, des chloro- bromures et dès
doubles, dont il n'existait pas d'analogues
dans la science.
Deux autres Mémoires sont consacrés à ce fait également
nouveau, savoir : que certains bromures métalliques sont
susceptibles de s'unir avec l'éther et de former avec lui
des combinaisons définies. M. Nicklès a étudié avec soin
plusieurs de ces combinaisons, qui paràissent susceptibles
d'applications utiles, et il fait voir que certains iodures,
celui d'aluminium, par exemple, donnent 1ieu à des composés analogues.
Enfin notre collègue a signalé un fait physico-chimique
important, C"èst la passivité de certains métaux dans le
brome.
M; le-professeur Chautard a publié un Mémo.ire sur les
phénorilènes de diffracfion produits par des
lumi.,.
neux divergents, en traversant des diaphragmes de difl'érentes formes appliqués sur l'objectif d'une lunette. Cette
disposition permet de rendre sensibles dans un cours
quelques-uns dés brillants effets découverts par Herschell,
en observant les étoiles à l'aide de ses puissants instru-ments.
, · M. le professeur Lafon nous a fàit connaître Gergonne,<'
sa vie et ses travaux. Ce savant illustre, dont Nancy peut
�22 être fière, puisqu'il fut un de ses enfants, a publié de
nombreux Mémoires, qui sont épars dans les vîngt volumes
de ses Annales mathématiques. Notre collègue en a rendu
de3
compte et, en les classant; il faéilitera les
travailleurs dans cette immense collection.
Nous devons aussi à M. Lafon l'invention d'un nouveau
calendrier perpétuel, qui, par un mécanisme extrêmement
simple, donne toutes les indications nécessaires, pour une
longue série d'années.
M. le professeur
a publié un. Mémoire dans
lequel il s'est proposé de déterminer le mode de distribution de l'électricité dans les corps cristallisés, en partant
de l'hypothèse d'un seul .fluide. Les résultats auxquels
notre collègue est arrivé .par le calcul, sont parfaitement
d'accord avec ceux que .la méthode expérimentale a fournis à MM. Wiedèmann et de Sénarmont.
J'arrive maintenant au·x. examens relatifs à l'obtention
des grades universitaires.
Baccalauréat ès
-. Notre province académique
est une de celles où le goût de l'instruction est le plus
généralement.répandu; aussi les pères de famille ont-ils,
en très-grand nombre, l'ambition de donner à leurs enfants une éducation libérale. Sans dédaigner l'étude des
lettres, qui est envoie de .progrès dans nos contrées, nous
sommes heureux de le constater, sans y être inhabiles,
nos populations lorraines semblent peut-être plus aptes à
des sciences. Aussi ne faut-il pas s'étonner du
grand nombre de jeunes gens qui viennent nous deman"'der le diplôme de Bachelier ès sciences. Dans le cours de
la dernière année scolaire, 463 jeunes gens se sont pré-
�devant iloUs, pour subir soit eri totalité,. soit en
pàrtie, les épreuves'qui conduisent à ce grade •.
Nos opérations se résument dans le tableau suivant :
l
1 GAl
1 CANDIDATS
des
D 1nAT s.
admis aux
admis
l-ép_r_eu-ve_s_or-a!-es définilivement •
. complet...... ' \
181
98
-80
pc partie ••••
175
155
129
2• partie .•.•.
96
60
!JS
restreint •.••.•
15
10
9
501
276
BACCALAURÉAT
ToTAux •••
./
1
465
1
·. -Il
Une observation générale, qu'on peut faire sur l'ensem;.
. ble des examens, c'est que valeur descandidats pourrait,
le plus souvent du moins, être jugée d'après le résultat des
'compositions seules. Cela résulte avec évidence des examens de cette année, puisque dans onze séries de différente
nature, tous. les candidats qui ont échappés sains et saufs
à l'épreuve des c()mpositions, mit réussi aux épreuves
orales.
Les candidats au baccalauréat complet sont généralement mieux, préparés, qu'ils ne l'étaient dans les dernières
années, non pas que la proportion des diplômes accordés
soit plus considérable qu'autrefois, mais du moins les médiocrités ne corrstituent plus le fait général. Aujourd'hui
l'ambition des bonnes notes exerceune influence que j'ai
�24 déjà signalée dans mes rapports
mais qui, de
session en session, se traduit d'une manière plus manifeste.
C'est d'un bon augure pour l'avenit des études classiques.
Nous n'avons plus à signaler la note assez-bien comme le
niveau le plus élevé qu'atteignaient un petit nombre de
candidats ; Ja ·mention bien était un prodige que , rarement, nous avions le bonheur de signaler. Pendant la dernière année scolaire, la note très-bien a été assez souvent
accordée et, pour la première fois, depuis' l'origine de la
Faculté, la mention parfaitement Men a été conquise. C'est.
jeune Picard, du Lycée de Nancy, qui a obtenu cette
note exceptionnelle, qui déjà, lui avait été octroyée, l'année
dernière, au baccalauréat ès lettres.
Toutefois, je dois ajouter que la possibilité de cultiver
avec succès, dans nos établissements d'instruction, les
lettres. et lés sciences, n'est pas un fait aussi rare qu'on
pourrait le penser. Nous en avons la preuve dans le nombre toujours croissantdes candidats au baccalauréat ès
qui nous arrivent déjà .pourvus du diplôme de
hacheJier ès lettres. En effet, .si nous écartons les jeunès
gens, qui se présentent devant noqs, après avoir fait seulement leur classe de seconde et qui, par conséquent, n'ont
pas pu encore se présenter au baccalauréat ès lettres, nous
trou vons sm Je
des autres candidats la proportion
d'un cinquième de jeunes géns, qui .ont déjà conquis ce
dèrnier grade.
L'étude des lettres peut donc parfaitement s'allier à l'étude des sciences, dans notre système
publique, ct ee sera peut-être là le dernier mot de toutes les
Léntatives, faites depuis quDlques années, pour améliorer
le programme des études classiques.
Les épreuves du baccalauréat scindé ont continué à
�-
25
...._
sen ter des résultats satisfaisants. 1l en résulte que là masse
des candidats à ]a première partie de l'examel!. s' èst montrée
parfaitement apte à répondre sur les questions du pro-.
gramme; que la préparation est chez eux plus complète et
plus Sérieuse. J'ajouterài qu'une série tpute entière de 25
jeunes gens de 16 à 17 ans a fait, avec un succès remarquable la composition de physique. L'expérience démontre
donc que cette première épreuve est bien loin de dépasser
les forces de candidats aussi jeunes, qu'elle leur facilite
l'abord du baccalauréat, sansrien retrancher des connaissances exigées, .enfin qu'elle élève même· le niveau des
épreuves.
Les candidats au baccalauréat ès sciences restreint n'ont
. pas été jusqu'ici assez nombreux, pour que les épreuves
qu'ils ont subies puissent donner lieu à des conclusions
pratiques.
Il
de tous les faits que nous venons d'exposer,
que les progrès lents, signalés depuis plusieurs années,
dans la force des études, ont été plus manifestes encore
dans les trois ·sessions d'examens de ]a dernière ànnée
classique.
Licence ès sciences. -
Les candidats à la licence èssciences n'ont pas été nombreux cette année; nous n'en
comptons que cinq, qui tous se sont présentés aux épreuves
de la licence ès sciences mathématiques .. Un seul d'entre
eux, M. Chambourdon, du Lycée de Bar-le-Duc, a pu satisfaire complétement aux exigences sérieuses des programmes. Les candidats moins heureux méritent toutefois
nos encouragements; un peu de travail leur est encore
nécessaire pour compléter leur préparation à ce grade
�26 difficile et nous ne doutons pas qu'avec un peu depérsévérance ils n'arrivent au but'qu'ils se proposent.
Doctorat ès sciences. - Cette année encore, lâ Faculté
a pu accorder le grade de Docteur ès sciences physiques;
M. Decharme, professeur de physique au Lycée d'Amiens,
déjà .connu par des travaux antérieurs, nous a présenté.
deux bonnes thèses : La première qui constitue un travail
volumineux, où je trouve résumées de nombreuses re..;.
cherches poursuivies avec activité pendant six années, est
intitulée : De l'opium indigène, extrait du Pavot-œillette.
de l'identité de sa morphine avec celle de l'opium exotique
et de quelques sels nouveaux de morphine. La seconde a
pour objet la description de nouveaux baromètres à maxima et d minima, précédée d'une revue. critique des formes
barométriques.
Ces deux ouvrages, qui renferment des faits non-seulement nouveaux, mais conduisant à des applications pratiques utiles, ont été accueillis avec satisfaction par la
Faculté et ont mérité à leur auteur, après une discussion
approfondie, le grade élevé qu'il venait nous demander et
que nous avonsété heureux de lui accorder. ·
�
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1861 - Rentrée solennelle des Facultés des sciences et des lettres et de l'École de médecine et de pharmacie de Nancy, le 20 Novembre 1861
Description
An account of the resource
<ol><li>Procès-Verbal de la séance. p.5-6. </li>
<li>Discours prononcé par M. Le Recteur de l’Académie de Nancy. p.7-18. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.19-26.</li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.27-53. </li>
<li>Rapport sur l’Année scolaire 1860-61, présenté par M. Ed. Simonin, directeur de l’École de médecine et de pharmacie au Conseil Académique dans la session de Novembre 1861. p.55-66.</li>
<li>Notes. p.67-75. </li>
<li>Prix accordés par S. Ex. M. Le Ministre de l’instruction publique. – Mentions Honorables. – Résultats des concours. p.77-78.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1861
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences
Subject
The topic of the resource
Rapport du Doyen de la Faculté des sciences
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
GODRON, Dominique-Alexandre
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Veuve Raybois, Imprimeur de l'Académie, Rue du faubourg Stanislas, 3
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1861
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fichier placé sous licence Etalab (http://www.etalab.gouv.fr/pages/licence- ouverte-open-licence-5899923.html)
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/da21b7a110cabe53718e960d3f2b483c.pdf
27d1cec476311e91d1ff7c231b294d77
PDF Text
Text
!"#$%&'(!"#$"%&$'"#!"#()*%+,"$-+&'#!"#./%01#!"#$%!!"#"$"
"
#$%&'()*" +" ,-'*./" 01$/" 2.&$3)" -//$)&4" &)*" !"#$%&'( )&( *&$+*"&( )&( ,-.$/0&*'/+"( )&( 1#$%2"
5./*6'6$)/6" $/" 0.5$3)/6" 7'*6.,'8$)" )**)/6')&9" :&&)*" ;),3)66)/6" 0)" *$'2,)" -$" ;&$*" ;,<*"
&1(2.&$6'./"0$"*=*6<3)"01)/*)'>/)3)/6"*$;(,')$,"/-/5(')/"*$,"&-"&./>$)"0$,()")6".??,)/6"0)"
3$&6';&)*" ;),*;)56'2)*" 0)" ,)57),57)"@" 7'*6.',)" 0)*" 5.33$/-$6(*" *5')/6'?'8$)*4" (6$0)" 0)*"
,)&-6'./*")/6,)")/*)'>/)3)/6")6",)57),57)4"7'*6.',)"0)*",-;;.,6*"#-,'*!#,.2'/5)4")659""
"
A)" ?'57')," /$3(,'*(" )*6" &)" ?,$'6" 01$/" 6,-2-'&" 5.&&-%.,-6'?" 5..,0.//(" ;-," &)" B-%.,-6.',)"
017'*6.',)")6"0)";7'&.*.;7')"0)*"*5')/5)*"C"D,57'2)*"E)/,'"#.'/5-,("FGHI"JKKJ"G/'2),*'6("0)"
B.,,-'/)"L"AMINO9"B)*";-,6)/-',)*"'/*6'6$6'.//)&*"*./6"&)*"*$'2-/6*"@""
! P',)56'./"0)"&-"P.5$3)/6-6'./")6"0)"&1:0'6'./"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! Q/*6'6$6"R,-/S.'*"T(/="F:D"JUVK"G/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! P(5-/-6"0)"&-"R-5$&6("0)*"N5')/5)*"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! P(5-/-6"0)"&-"R-5$&6("0)"P,.'6"N5')/5)*"(5./.3'8$)*")6">)*6'./"0)"M-/5="FG/'2),*'6("
0)"B.,,-'/)O"
! H-'*./"0)*"*5')/5)*"0)"&17.33)"B.,,-'/)"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! W'%&'.67<8$)!3(0'-67<8$)"0)"M-/5="
"
A)6".$2,->)"/$3(,'8$)")*6";,.;.*(">,-6$'6)3)/6")/"&1(6-69"N-",($6'&'*-6'./4"*-",);,.0$56'./"
)6"*-",)0'??$*'./"*./6",(>')*";-,"&-"B'5)/5)"X$2),6)"L"X;)/"B'5)/5)"(&-%.,()";-,"&-"3'**'./"
:6-&-%" -$" /.3" 0$" >.$2),/)3)/6" ?,-/S-'*" F766;@LLYYY9)6-&-%9>.$29?,L;->)*L&'5)/5)!
.$2),6)!.;)/!&'5)/5)!Z[\\\]U9763&O9"
"
B)"57.'^"-"(6("?-'6"0)"3)66,)"+"&-"0'*;.*'6'./"0)*"57),57)$,*")6"0$">,-/0";$%&'5"&1'/6(>,-&'6("
0)*" 2.&$3)*" 5./*),2(*" ;.$," &-" ;(,'.0)" K[Z_!K\U\9" `.$6)?.'*4" &)*" 2.&$3)*" &)*" ;&$*" ,(5)/6*"
/1(6-/6" ;-*" )/5.,)" 6.3%(*" 0-/*" &)" 0.3-'/)" ;$%&'54" &)*" ,)*;./*-%&)*" 0)" 5)" *'6)" Y)%"
*1)/>->)/6"+",)6',),"6.$6"0.5$3)/6"?-'*-/6"&1.%a)6"01$/)",(5&-3-6'./"01$/"-$6)$,".$"01$/"0)"
*)*"-=-/6!0,.'6*9"
"
"
!
�RENTRÉ,E SOLENNEI;,LE
DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR.
�UNIVERSITÉ IMPÉRIALE.
ACADÉMIE
DE
NANCY.
RENTRÉE SOLENNELLE
DES FACULTÉS
DES
SCIENCES ET DES LETTRES
ÈT DE
L'ÉCOLE DE MÉDECINE
ET DE PHARMACIE
DE NANCY,
LE 1'1 NOVEMBl\E
NANCY,
ve
RAYB OIS, IMPRIMEUR D:È
' Rue du
Stanislail, 3,
1862
i;ACADÉMIE,
��RAPPORT
DE
M. GODRON, DOYEN DE LA
DES SCIENCES
MoNSIEUR .LE RECTEUR,
MoNSEIGNEUR,
MESSIEURS.
Une année s'est écoulée, depuis que la munificence de
la ville de Nancy a doté sa Faculté des Sciences de locaux
appropriés à s"es besoins, où les différents services, parfaitement isolés les uns des autres, fonctionnent avec la régularité et l'aisance indispensables dans tout établissement
d'instruction, depuis l'école primaire jusqu'aux institutions
destinées à donner, au nom de l'État, l'enseignement supérieur. Les professeurs d'une Faculté des sciences ne peuvent pas dire comme le philosophe Bias : Omnia mea
mecum porto ; ils ne peuvent non plus, comme le stoïcien
Zénon, réunir leurs disciples sous le portique, pour y exposer de,arit eux les théories les plus simples comme les
plus élevées. Leur action serait stérile, leur enseignement
incompris et sans autorité si, à· chaque pas, ils étaient
théories, qu'ils
privés de l'avantage précieux d'appuyer
�- 14 exposent, sur l'observation et sur. l'expérimentation, ces
deux bases fondamentales de l'enseignement scientifique.
Il leur faut des ,amphithéâtres et des laboratoires; des collections importantes et variées, se complétant au fur et à
mesure que le mouvement scientifique , qui entraîne le
monde actuel, crée aux Facultés des sciences des besoins
et des devoirs nouveaux,. sont également indispensables,
si l'on veut qu'elles enseignent
les découvertes d'hier, mais encore celles d'aujourd'hui. Le Conseil
municipal,· dispensateur intelligent des revenus de la Cité;
p'a pas hésité à lui imposer, dans les limites du possible,
les sacrifices nécessaires, pour la création de nos collections. Il a même dévancé l'avenir, en nous dotant d'un
observatoire, auquel des temps plus favo.rables réservent,
sans aucun doute, les instruments nécessaires aux observidions astronomiques.
L'expérience acquise, pendant la dernière année seo,..
laire, nous a ·démontré que la Faculté des
grâce
au local et aux moyens d'action dont elle dispose aujour"'
d'hui, est enfin en mesure de donner une nouvelle vie
àson
d'en assurer à la fo,is les développ.ements théorique et pratique et d'atteindre le but que le
Gouvernement de l'Empereur attend de nos efforts.
L'impression, que produit sur notre esprit cette situation favorable, a développé chéz nous un sentiment .de
profonde reconnaissance envers une ville, qui a généreusement pourvu à tous nos besoins et assuré, nous .en avons
la confiance, la prospérité d'un établissement, aujourd'hui
solidement assis au milieu d'ùne population si avide d'être
initiée à tous les enseignements et aux progrès incessants
de la science moderne.
�ENSEIGNEMENT.
Je ne m'etendrai pas. sur notre enseignement officiel.
li a eu lieu conformément aux programmes qui nous sont
donnés comme direction et que nous suivons religieusement. Je ne me permettrai, à cet égard, qu'un détaiL
Vous savez tous que le soleil, ne se contentant plus de
féconder, comme par le passé, notre nature terrestre et
·d'entretenir la vie de tant d'êtres divers, s'est fait peintre
depuis quelques années; il vient d'accepter encore un nouveau rôle, celui de chimiste, et, qui plus est, il nous a
révélé, au moyen de ses rayons décomposés par le prisme,
que]ques'-uns des éléments constituants de sa propre substance. Aussi la Faculté s'est hâtée d'acquérir l'ingénieux
appareil de MM. Kit·schoff et Bunzen, qui a permis, cette
a:nnée, à M. le Professeur de physique, de rendre son auditoire témoin· des merveilleux phénomènes produits par
cet
si sensible d'anaJyse chimique.
l1 êst ûn autre' enseignement, plus élémentaire et essentiellérrierü prâÙque , que la Faculté s'est bénévolement
sept ans, en faveur des ouvriers de la ville.
· Cette tâche/ elle la continue avec persévérance, soutenue
qU.'élle
'la seule conviction que cette œuvre .est
utile à l'une ;des classes ·les pl1,1s intéressantes de la population.
Mais ici, les sujets d'études sont livrés à l'initiative du
professeur et l'enseignement _ne,se meut pas périodique..:.
ment dans le même cercle. Il offre, chaque année, un
aliment nouveau à l'ardeur d'apprendre que témoignent
les habitués de ces cours. Qu'il me soit permis d'indiquer
!:{sr pàr
�16 îci, queUes ont été, cette année,îes matières enseignées
dans ces leçons du soir·.
M. Nicklès, s'est occupé, d'une manière exclusive, de
Pétude du cuivre, de ce métal précieux qui, le premier de
tous, fut connu et employé par l'homme et qui a joué dans
l'histoire et dans les progrès de la civilisation un rôle si
important, à partir de l'époque reculée qui a succédé à
l'âge depierre.
En traitant de son extraction et de son histoire métalex:.:
lurgique, notre collègue a dû signaler les
ploitations de ce métal, exécutées sous la domination
romaine, sur plusieurs points de notre province académique. Mais, ce sont surtout les applications industrielles si
nombreuses auxquelles il donne lieu, qui ont été le sujet
plus spécial du cours.
Les principaux dérivés du cuivre, ces couleurs toujours
si employées qu'on prépare avec lui, la peinture rouge sùr
verre du moyen âge et les secrets des anciens verriers,
tels que l'hématinon, l'avanturine, l'émeraude artificielle,
etc., ont été l'objet d'une étude complète.
Il en a été de même des alliages du cuivre et surtout de
cette importante triade qui se compose du laiton , du
bronze et de l'airain et de l'application de ces substances
métalliques au doublage des navires, à la fonte des statues,
des cloches et des canons.
La conservation des bois par.le sulfate de cuivre, opé.:ration pratiquée aujourd'hui, dans nos forêts des Vosges,
sur une assez large échelle, ne pouvait être oubliée, à titre
.
d'industrie du pays.
Enfin, l\t Je Professeur de chimie a terminé par l'étude
de cet arf nouveau, connu sous le nom d'électro-métal-
�-
t7
Iurgie, et a initié son auditoire aux procédés si ingénieux
employés, soit pour la reproduction des caractères, des
bas-reliefs, des médailles, des timbres-postes, etc., soit
pour cuivrer les vasques et les statues, qui ornent les
fontaines monumentales et que nous voudrions voir appliquer à celles de Ja place Stanislas de Nancy; ce qui
en compléterait la restauration entreprise, avec une si
louable sollicitude par l'autorité municipale.
M. Chautard s'est oceupé spécialement de l'étude des
propriétés moléculaires des eorps et d'une elasse de phénomènes qui dépendent intimement de ces propriétés, je
veux parler de i'acoustique. La production et la transmission des sons, la théorie physique de la musique, l'étude
des différents instruments à vent et à cordes ont été l'objet
·
de ces leçons.
M. Renard a enseigné les applications de la géométrie
deseriptive à la coupe des pierres, à la charpente, à ]a
théorie des ombres, à la topographie et au nivellement.
La
·des pierres comprend, relativement à une construction quelconque, quatre opérations principales : le
tracé des. épures, la taille des pierres, la pose des pierres
les éonditionsde stabilité. Les principales constructions
qui ont été étudiées sous ces différents rapports, sont les
diversesespèées pe voûtés
et composées, par exemple, les vofttes plates, les voûtes cylindriques, les voûtes
sphériques, les voûtes biaises, les voûtes d'arête, les voûtes
en arc de Cloître, etc., puis les escaliers et les voussures.
La charpente s'occupe de la taille des bois et des différentes espèces d'assemblages. Les principes posés ont été
appliqués à la construction des eombles à deux pentes, à
quatre pentes, enfin aux combles brisés ou à la Mansard.
et
2
�18 Les principes de la topographie et· du nivellement non:..
seulement ont été enseignés, mais les jeûnes gens qui
suivent ces cours, ont été exercés à l'exécution des épures,
sous la direction du professeur et de M. Mélin, maître des
travaux graphiques. En été, des exercices pratiques ont eu
lieu sur le terrain et les élèves ont effectué successivément
le levé des environs de la ferme Saint-Jean, du petit Jéri..,
èho et des Grands-Moulins. Leurs plans sont conservés
dans les archives de la Faculté ..
M. La fon a enseigné la mécanique appliquée. En appuyant sur la géométrie, il a pu en exposer, d'une manière
élémentaire, les prinéipes les plus importànts, dont l'ignorance fait que souvent l'esprit s'égare' dans de vaines recherches et s'obstine, par exemple, à vouloir· trouver le
mouvement perpétuel. Ces principes de mécanique ont été
plus particulièrement appliqués, cette année, à l'étu.de
des machines à vapeur.
.
M. le docteur L. Parisot continue à prêter à notre œuvre
l'appui de son talent. Il a entretenu son auditoire de l'alimentation, en développant spécialement quelques questions importantes, qui touchent à la fois à l'économie
politique et à ·l'hygiène. Après avoi-r défini l'aliment et
prouvé, par tous les résultats pratiques et .Par les nombreuses recherches expérimentales dont cette question a été
l'objet, que l'alimentation doit être variée chez l'homme
et empruntée à la fois aux .deux règnes organiques, il s'est
attaché à l'étude du sel considéré dans ses effets sur la
nutrition de l'homme et des animaux domestiques. s'est
demandé, si avec du sel on fait réellement de la viande,
comme on l'a prétendu et si la prospérité de notre agriculture tient d'une manière intime à l'usage de cette subs-
n
�-
t9
tance, dans l'engraissement des animaux de bouchet;ie; il
est arrivé à ces conclusions, que le sel en petite quantité
excite la sécrétion du suc gastrique, mais ne se fixe dans
les organes qu'en une faible proportion qu'il est inutile df
dépasser, puisque cette substance minérale surabondant!
est immédiatement expulsée par la voie des excrétions.
Abordant ensuite la question de la consommation de la
viande en France et en Europe, il a fait voir, qu'à Nancy,
la moyenne sous ce rapport est celle que la science indique
et que l'Angleterre consomme. Il s'est. attaché aussi à démontrer que. 1a salubrité de la viande ne dépend pas de
l'espèce animale qui la fournit, et que l'introduction dans
le régime dfJ l'homme de la chair de cheval ou du porc
nourri de débris animaux est parfaitement rationnel au
point de vue de l'hygiène.
·
Après avoir jugé la valeur des différents modes de préparation des aliments, il a étudié les principaux procédés
de conservation de la viande et propose comme moyen de
maintenir à cet aliment sa fraîcheur, sa saveur et sa constitution physique, l'emploi de l'acide sulfureux, déjà appliqué avec succès par notre célèbre chimiste, Braconnot, à
la conservation, à l'état frais, de ce légume dont Pythagore
interdisait l'usage à ses nombreux disciples. Enfin, :M. Parisot s'est attaché à combattre une foule d'idées fausses
répandues dans le monde et relatives à l'alimentation.
Détruire un préjugé est souvent une conquête plus utile
que de découvrir une vérité nouvelle.
�Tl\AVAUX PARTICULIERS DES PROFESSEURS PENDANT LA DERNIÈRE
ANNEE CLASSiQUE.
Eri dehots de. lel1r enseignement, mes laborieûx ·coUené sott't pas
inaètifs. Col'im:îe les années précédentes, ils ·ont produit des travaux, dont les réglemer:its
me prescrivent de vous rendre compte dans chacune de
nos séances de rentrée.
A côté de travaux de critique scientifique if1sérés dat1s
les Comptes rendus de FAcadémie de sciences, dans le Journal de chimie et de pharmacie et dans l'un des organes
de la presse scientifique américaine, M. Niêklès a publié
plusieurs mémoires originaux et exécuté une invention
sur laquelle nous fixerons tout d'abord l'attention.
En installant son nouveau laboratoire, il a fait cons;..
truite un alambic 1 dont les divers organes ont été agencés
de manièrê à produire très-r(·guÎièrement des effets multiples. Si la chünie est toujorirsTartde manier le feu sous
ses différentesformes, on peut presque dire que, grâce au
nouvel appareil imaginé par notre collèglle, l'expérimentateur peut exécuter presque toutes ses opérations sans se
noircir les mains et sans aspirer des vapeurs nuisibles.
Sous prétexte de donner de l'eau distillée, cet alambic ·
donne de la vapeur d'eau, des bains-marie, des bains de
sable, des étuves à divers degrés de température, des séchoirs, une chambre à fermentation, des entonnoirs à
filtration chaude, de l'eau distillée bouillante et de l'eau
distillée froide; enfin, en hiver, l'appareil chauffe suffisamment la _pièce où il a été construit et tous ces services
�-
2i
-
sont obtenus au moyen d'une dépense peu considérable en
combustible.
Quatre mémoires ont été publiés par M. Nicklès et je
crois devoir en faire connaître l'objet avec quelques détails
qui en feront ressortir l'importance.
Appelé par un établissement métallurgique à examiner
quelques échantillons de fonte, qui se distinguaient par
des propriétés spéciales, notre collègue fut frappé de l'état
d'imperfection dans lequel se trouvaient les procédés d'analyse alors connus. On se fera une idée de cette situation, quand on. saura que le métal devait être réduit tout
d'abord en poudre impalpable; mais, en raison de son
excessive dureté, il devait y avoir mélange de matières
étrangères, provenant des agents mécaniques eux-mêmes
mis en action pour obtenir la pulvérisation. Cette poudre
devait être ensuite attaquée par les acides a:u risque de
voir se· perdre, sous forme gazeuze , certains principes
constituants du métal. Pour éviter ces causes d'erreur et
faciliter le travail, lVI. Nicklès eut l'idée de se servir du
lafonte,
brome qui, uni à l'eau, désagrège assez
sans occasionner, par volatilisation, aucune perte des éléments qu'il s'agit de rechercher.
Une importante affaire criminelle, qui s'est dénouée
devanUa Cour d'assises; a condpit M. Nicklès à imaginer
un procédé nouveau, d'une sensibilité extrême, pour reconnaître la nature d'une tache placée sur du linge. En
s'aidant de l'électricité et de réactifs appropriés, il estparvenu à caractériser Je métal, contenu dans cette tache en
quantité très-minime et à l'isoler de manière à lui conserver son aspect particulier. Ce métal était l'argent. .Ce pro-
�cédé, qui est appelé à rendre des services à la médecine
légale, a dû être publié par-son auteur. · ·
·
Dans l'ordre des sciencés purement théoriques, notre
collègue a fait encore, cette année., la découverte d'une
nouvelle classe de combinaisons chimiques. La plupart des
composés salins sont formés d'un acide et d'un oxyde ; on
sait aussi que certàins de ces composés peuvent s'unir
entre eux pour former ce qu'on appelle des sels doubles.
La science connaît aussi quelques exemples de sels triples;
Mais, ce dont on ne se doutait pas, c'est l'existence des sels
quadruples; M. Nick! ès nous en a révélé un certain nombre, nous a fait connaître leur composition et a déterminé
leurs formes cristallines.
Enfin, il a publié des recherches sur une maladie du
vin, connue sous le nom de vin tourné et s'est assuré
qu'elle est due à la formation d'acide butyro-acétiqlie,
composé qu'il a découvert, il y a seize ans, à ses premiers
débuts dans la carrière des sciences.
Tels sont les travaux que, pendant la dernière année
scolaire, M. Nicklès est venu ajouter encore à tous ceux
dont il a enrichi la science depuis la création de notre
Faculté. Aussi vous avez tous applaudi à la brillante
distinction que Son Excellence, lVI. le Ministre de l'Instruction publique, a bien vouhi lui accorder, à son arrivée
à Nancy et qu'il a.vait si bien méritée, et par son enseignement et par son ardeur brûlante pour les recherches
scientifiques.
Tout eu continuant ses recherches théoriques sur l'électricité, M. Rènard nous a donné une excellente biographie
d'un mathématicien aussi modeste que distingué, M. Gustave de Coriolis. Après avoir tracé , dans une première
�23 -
partie, une analyse complète de ses travaux, de manière à
caractériser le savant, il s'est attaché, dans une seconde
partie à faire connaître l'homme de bien, en découvrant
quelques-unes des belles qualités de son cœur (1).
M. Lafon, dans une note, présentée à l'Académie de
Stanislas, a donné une démonstration nouvelle des formules relatives au mouvement d'un corps solide. Par des
considérations purement géométriques , il arrive, en
outre, à démontrer les formules de Lagrange relatives à
cette question (2).
EXAMENS.
Baccalauréat ès sciences. - Les candidats à ce grade
universitaire continuent à se présenter en grand nombre
devant notre Faculté des sciences; 414 jeunes gens sont
venus, cette année, affronter ces épreuves si redoutées et
(1.) Ce travail est intitulé : /Notice
sur la vie et les
.· travaux de Gustave de Coriolùs. Nancy, 1.862, in-8•.
(2) Pour compléter les travaux dos membres de la Faculté des
sciences, il faudrait y ajouter, pour obéir au vœu, qui s'est produit, il
y a un an, au sein du Conseil académique, les travaux du Doyen,
pendant la dernière année scolaire. Nous nous contenterons d'en indi-.
quer les titres :
1" Essai sur la géographie botanique de la Lorraine; 1. vol. in-12.
2" Etude ethnologique sur les origines des populations ·zm·raines;
brochure in-8•.
3• Mémoire sur les feuilles inéquilatères, présenté à l'Académie des
sciences de Pm·is; brochure in-8•.
4• Deux faits nouveaux relatifs à l'histoire des LEgilops hybrides;
brochure in-8".
�cependant si peu redoutables iiOur tous ceux qui, ayant
suivi consdencieusement le cours complet des études
classiques, nous arrivent nécessairement
:de toutes
les connaissances qui conduisent naturellement à ce grade,
par une voie 'largement ouverte et dégagée de tout obstacle. Aussi, nous ne pouvons trop prémunir les jeunes gens
contre l'impatience qui les pousse à quitter des études
régulières, pour se livrer à une préparation superfidelle,
qui très-souvent devient pour eux une déception dans le
présent, et ne leur laisse, pour réussir, dans la
qu'ils ambitionnent, que des connaissances trop vagues,
dont l'insuffisance compromet leur avenir.
Nous devons dire, toutefois, que cette propension fâcheuse, contre laquelle nous nous sommes fréquemment
élevé dans cette enceintè, tend chaque ai:mée à s'affai ..
blir. L'expériènce, ce guide si sage de toutes les actions
humaines, paraît avoir exercé sur l'esprit des j'eunes gens
une influence plus pnissante que n'ont pu le faire rms
conseils désintéressés. Les compositions, qui sauvêgardent
lé'::. candidats des, effets de la timidité, si générale _pa'rmi
eux, à en croire du mOins toutes les lettres de recornn]'andation qui nous arrivent, mais surtout la nature de ces
épreuves ne s'accommodent guère d'une préparation artificielle au moyen de ces affreux manuels, que nous voudrions voir bannir de tous les établissemetlts d'instruction.
Aussi, dans chacun de nos .derniers rapports, avons-nous
eu à constater des progrès sensibles dans le niveau des
examens; ces progl'ès ont été, cette année, encore plus
saillants et nous sommes heureux de le constater. L'émulation, toujours si féconde lorsqu'elle anime le travail de
l'homme, commence à dominer ces froids calculs, par
�-
25 -
Jes.quels les candidats dirigeaient leur .prépa,ration pour
atteindre rigoureusement au but et semblaientcraindre
de le dépasser. L'ambition d'être reçu à la tête de la série
s'est manifestée, pendant la dernière année scolaire, d'une
manière plus évidente encore que pendant les
cédentes. Jamais nous n'avions eu la satisfaction de proclamer les notes bien et très-bien un aussi grand nombre
de fois que ce,tte année. Nous commençons donc à faire de
véritables bacheliers et beaucoup moins de ces gradués,
qui se sont imprudemment aventurés sur l'un de ces
quifs, dont je 1airai le n()m, si .fragiles et csi sujets à sombrer, mais,qui cependant abordent exce!ptionnellement au
port contre vents et marées.
Il est une au:tre ambition, non moins digne d'éloges,
qui se développe de plus en plus dans :1' esprit de nos jeu- .
nes candidats, c'est celle de conquérir les deux diplômes.
Nous comptons, cette année, 7 4 candidats, qui se sont
présentés devant nous déjà pourvus du grade de bachelier
ès lettres. Les avantages, qui sont faits aux jeunes gens
doublement bacheliers .pour l'entrée dans certaines écoles
spéciales, est une· heureuse pensée qui engage un certain
nombre d'entre eux à coinpléterleurs études littéraires et
scientifiques. Mais ce n'est pas le seul mobile qui les po.usse
ainsi en avant; il en est, et nous en connaissons, qui ne se
destinant pas aux écoles tiennent à honneur de ne pas
quitter les bancs du lycée ou du collège, sans posséder un
double parchemin. Nous ne pouvons que les encourager et
les féliciter de leur bonne volonté.
Quant à.}' examen du baccalauréat divisé en deux.parties,
nous n'avons qu'à répéter ce que nous avons déjà cons-
�-
26
-
taté, dans nos précédents· rapports, c'est . que ce mode
d'examen facilite les réceptions.
Nous résumons les résultats des trois sessions d'examens de la dernière année scolaire dans le tableau suivant:
Nombre
des
candidats.
Çandidats
Candidats
admis
admis
aux épreuves
gratuitement
orales.
complet ....
99
84
restreint ....
17
9
7
1re partie .. .
110
78
77
2è partie .. .
121
68
66
414
Baccalauréat
166
254
234
1
Il
Licence ès sciences.;- Les candidats, qui se sont présentés aux épreuves de la licence ès sciences, pendant nos
deux sessions réglementaires, ont été au nombre de treize,
chiffre relativement élevé, si on le compare à celui que
présentent annuellement les diverses Facultés provinciales
de l'Empire et si l'on songe que ce grade difficile à acquérir ne conduit à une position que dans la carrière de l'Instruction. Parmi ces 13 candidats, 8 nous ont demandé la
licence ès sciences mathématiques, 4 la licence ès-sciences
physiques, un seul la licence ès-sciences naturelles.
Le résultat de ces examens a été l'admission au grade
�-,. 27 -
de licencié ès sciences mathématiqués de MM, Philippe
et Chrétien, maîtres-répétiteurs au lycée de Nancy et de
M. Maxant qui a le même grade au lycée de
Duc;
MM. Ravier, Mathouillot et Langrogne, maîtres-répétiteurs
au lycée de Nancy, ont obtenu le diplôme de licencié ès
Seguinaud, pharmacien à l'hô-:
sciences physiques et
pital militaire de Nancy, a mérité celui de licencié ès
sciences naturelles.
Tels sont les faits qui se sont produits pendant la der:nière année scolaire; telle est la situation que notre Faculté des ,Sciences a su jusqu'ici conserver ; j'ai la confiance qu'elle ne déviera pas de la voie dans laquelle elle
s'est engagée et que mes laborieux collègues continueront
à prendre au sérieux la mission importante qui leur a été
confiée.
��
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1862 - Rentrée solennelle des Facultés des sciences et des lettres et de l'École de médecine et de pharmacie de Nancy, le 17 Novembre 1862
Description
An account of the resource
<ol><li>Procès-Verbal de la séance. p.5-6.</li>
<li>Discours prononcé par M. Le Recteur de l’Académie de Nancy. p.7-12.</li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.13-27.</li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.29-54.</li>
<li>Rapport sur l’année scolaire 1861-1862, Présenté par M. Ed. Simonin, Directeur de l’École de médecine et de pharmacie, au Conseil Académique dans la sesison de Novembre 1862. p.55-68.</li>
<li>Notes. p.69-70.</li>
<li>Prix accordés par S. Ex. Le Ministre de l’Instruction publique. – Mentions Honorables. – Résultats des concours. p.71-72.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1862
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences
Subject
The topic of the resource
Rapport du Doyen de la Faculté des sciences
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
GODRON, Dominique-Alexandre
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Veuve Raybois, Imprimeur de l'Académie, Rue du faubourg Stanislas, 3
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1862
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fichier placé sous licence Etalab (http://www.etalab.gouv.fr/pages/licence- ouverte-open-licence-5899923.html)
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/7f858eb1ba694bb520b07a3f55bd5239.pdf
211ac88d1c1f99b80274eabca9fb02ed
PDF Text
Text
!"#$%&'(!"#$"%&$'"#!"#()*%+,"$-+&'#!"#./%01#!"#$%!!"#"$"
"
#$%&'()*" +" ,-'*./" 01$/" 2.&$3)" -//$)&4" &)*" !"#$%&'( )&( *&$+*"&( )&( ,-.$/0&*'/+"( )&( 1#$%2"
5./*6'6$)/6" $/" 0.5$3)/6" 7'*6.,'8$)" )**)/6')&9" :&&)*" ;),3)66)/6" 0)" *$'2,)" -$" ;&$*" ;,<*"
&1(2.&$6'./"0$"*=*6<3)"01)/*)'>/)3)/6"*$;(,')$,"/-/5(')/"*$,"&-"&./>$)"0$,()")6".??,)/6"0)"
3$&6';&)*" ;),*;)56'2)*" 0)" ,)57),57)"@" 7'*6.',)" 0)*" 5.33$/-$6(*" *5')/6'?'8$)*4" (6$0)" 0)*"
,)&-6'./*")/6,)")/*)'>/)3)/6")6",)57),57)4"7'*6.',)"0)*",-;;.,6*"#-,'*!#,.2'/5)4")659""
"
A)" ?'57')," /$3(,'*(" )*6" &)" ?,$'6" 01$/" 6,-2-'&" 5.&&-%.,-6'?" 5..,0.//(" ;-," &)" B-%.,-6.',)"
017'*6.',)")6"0)";7'&.*.;7')"0)*"*5')/5)*"C"D,57'2)*"E)/,'"#.'/5-,("FGHI"JKKJ"G/'2),*'6("0)"
B.,,-'/)"L"AMINO9"B)*";-,6)/-',)*"'/*6'6$6'.//)&*"*./6"&)*"*$'2-/6*"@""
! P',)56'./"0)"&-"P.5$3)/6-6'./")6"0)"&1:0'6'./"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! Q/*6'6$6"R,-/S.'*"T(/="F:D"JUVK"G/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! P(5-/-6"0)"&-"R-5$&6("0)*"N5')/5)*"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! P(5-/-6"0)"&-"R-5$&6("0)"P,.'6"N5')/5)*"(5./.3'8$)*")6">)*6'./"0)"M-/5="FG/'2),*'6("
0)"B.,,-'/)O"
! H-'*./"0)*"*5')/5)*"0)"&17.33)"B.,,-'/)"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! W'%&'.67<8$)!3(0'-67<8$)"0)"M-/5="
"
A)6".$2,->)"/$3(,'8$)")*6";,.;.*(">,-6$'6)3)/6")/"&1(6-69"N-",($6'&'*-6'./4"*-",);,.0$56'./"
)6"*-",)0'??$*'./"*./6",(>')*";-,"&-"B'5)/5)"X$2),6)"L"X;)/"B'5)/5)"(&-%.,()";-,"&-"3'**'./"
:6-&-%" -$" /.3" 0$" >.$2),/)3)/6" ?,-/S-'*" F766;@LLYYY9)6-&-%9>.$29?,L;->)*L&'5)/5)!
.$2),6)!.;)/!&'5)/5)!Z[\\\]U9763&O9"
"
B)"57.'^"-"(6("?-'6"0)"3)66,)"+"&-"0'*;.*'6'./"0)*"57),57)$,*")6"0$">,-/0";$%&'5"&1'/6(>,-&'6("
0)*" 2.&$3)*" 5./*),2(*" ;.$," &-" ;(,'.0)" K[Z_!K\U\9" `.$6)?.'*4" &)*" 2.&$3)*" &)*" ;&$*" ,(5)/6*"
/1(6-/6" ;-*" )/5.,)" 6.3%(*" 0-/*" &)" 0.3-'/)" ;$%&'54" &)*" ,)*;./*-%&)*" 0)" 5)" *'6)" Y)%"
*1)/>->)/6"+",)6',),"6.$6"0.5$3)/6"?-'*-/6"&1.%a)6"01$/)",(5&-3-6'./"01$/"-$6)$,".$"01$/"0)"
*)*"-=-/6!0,.'6*9"
"
"
!
�RENTRÉE SOLENNELLE
DE
L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
�Ul\lVEHSITÉ L\IPÉHIALE.
ACADÉMIE DE NANCY,
RENTRÉE SOI1ENNELLE
DES FACULTÉS
DES
SCIENCES ET DES LETTlŒS
ET DE
-L'ÉCOLE DE
ET DE PIIAHà'IACIE
DE NANCY,
LE 1.6 NOVEMBRE :1863.
NANC Y,
ye RAYBOIS, DIPlUl\IEUR DE J,'ACADÉJ\IIE,
Rue du faubourg Stanislas, 5.
18ti3
��RAPPORT
DE
M.
DE L\ FACLJLTÉ DES SCIENCES.
MoNSIEUR LE RECTEUR,
MoNSEIGNmin,
1\J ESSIEURS,
Cne voix éloquente a cherché récemment, dans une
autre enceinte ct sous une forme poéticpJC que nous ne lui
cm.prunterons pas et pour cause, à démontrer que les
élèves font les professeurs. Si cette pensée est· vraie dans
l'enceinte d'un lycée, elle ne rest pas moins dans l'amphithéâtre d'une Faculté. Ce n'est pas, cependant, le puhlic
qui donne le savoir, la méthode, la diction clai1·e et facile,
en un mot les qualités principales du professeur; mais
lorsqu'un auditoire sympathique et avide d'instruction
sérieuse vient, par sa présenct> el son assiduité aux leçons,
soutenir les efforts incessants du professeur, il lui communique infailliblement ce feu sacré qui donne la vic à tout
cn5ergnemen t.
C'est dans cc sens principalement que nous acceptons
�-
8 ...-
l'idée émise à la distribution des prix du Lycée de Nancy.
Aussi, heureuses sont les Facultés qui, placées sur un
terrain aussi propice et ne tro.uvant sur leur route ni
ronce8, ni épines, n'ont qu;à suivre l'impulsion qui leur
est communiquée ! L'esprit ·sérieux de nos populations
nous procure ce bienfait et, depuis neuf années, nonseulement il ne se fatigue pas, mais la fréquentation des
cours sefuole être erih:ée défin.itivementdamdes mœùrS et
dans les habitudes de notre cité Nancéienne.
Et cependant notre enseignement officiel· n'a eu aucun
sacrifice à faire à la popularité: et la fantaisie n'y peut
trouver aucune place ; il n'a donc rien perdu de son élévation. Réglé par des programmes, il suit pas à ·pas la
voie quilui est tracée et ne s'en écarte que pour
chemin faisant, les découvel'tes s.cientiflques, nées. d'hier et
qu'enfante journellement notre labwrieuse époque. Nous
ne pen3ons pas toutefois devoir vous
la série des
matières qui en ont été l'objet, pendant la dernière année
sc,O};}Ïr(Ù qat:Js.l,]n,e période
Otlil'
trois
Je
mêm,e
se
m,anière régulière
..qu!:à
à r,H;>s
rat),..
port$) ·
.. . .
.
.
:M'ais,.
sag(ls
c.et
lB:
·
tq;Mité1dq
çons[\cre,r
des•
.Vous S<lvez déjà
F':actJlté l\$.6: de cette pvéi;o.,.-,
g&tiv:e i depuis bpi tannées. elle ll.
cours (;lu soi:r
en .faveur dçs OQ yriêrs deJ a ville; ; (}Ue IPet à let,t;r portée
les.conpaiss;\nÇes
qt!i peuvenlleU;t· •
être
dont ils se so.1J,t:jusq\l'·içi:
si
.
Comme ces cours vat·ient d'objets tous le.s ans, QOU:S
CJ?l)yOnf? t,t,lilc d' entre:I:; AiJ,HS. (ltAtîllÇJ;UQS, . déJl).iJs
les
1
�-
!)
-
matières
pendant la dernière année scolaire •
.M. !lenard a
111anière
principes de la géométrie descriptivE:, se
· dans. Jes
an_nées. sulva,ntes, de traiter des a.ppHcatio_ns. de cette·
scienceà la théor.ie des ombres, à la
à la coup.e
des
•. à la
à la topographje et au nivellement, Il me semble superflu d'insister sur J'utilité d'un
c<;>urs qui entr.era nécessairement, comme 6l{)rrient essentiel, dans tout programme ayant pour but l'enseignement professionnel.
l\J. Lafon a commencé, comme tous les ans, à exposer
les principes généraux de la mécanique ; il en a faitensuite.
J'appliüation 'à l'étude de ces machines qui ont pour
tcur la
d'eau, puissanc{l immense qui, asservie p<,lr
lïntelligeQce de l'homme, obéit aveuglément à ses ordres
·
et donne naissancG. à toutes les merveilles de l'industrie
derne, Mais, potir atteindre sùrcmenl le but, ce cours de.
mécanique a,pp.liquée doit Çtre à la portée des. auditeurs
auxquels il s'adresse et IJI;) peut rçpo3er sur de hautes .çon-ceptions mathématiques. Aussi, le professeur a dti, dans
son exposition,
simplefi1el)t
les notipns élémentaires de l'algèbre ct de. la géométrie, enseignées avec
l'éçole primaireHœérieu,re de
qpi, ·
un
nombre d'années, est devenue la pépip),ère dç
nos.hQils
·
.M •. Nicklès a consacré ses leçons du. soir à l'étude du
plomb, de ce ll)étaJ si univ,ersellemcnt
et si
ressant par ses_ qualités, aussi bien que par ses. dMauts: Sa
conll.aissa..nceremonte asser; hautd:.ms l'J:tistoit·e,
qu'i.I
ait figu_ré au si._ége de Troie, non pas comme
(1,1art
de la guerre n'avaitpas
accompli cc fl.l,ncste prQgrès)
mais, COJ:I.l:t_ne
dp luxe. E11 ef(ct,_ si nous. ne croyous
.
.
.
'
.
.
.
.
.
.
. . .
'
.
!
�-
10
..:...,.
d'Achilles·
ce· métaL Les no mains en
avec ' &oin'
même, :' _ -.,->c:i·';;
darl,s ;__ nds' cori.trées les
\
·:,' ·,
,·,
,,.-·/·o',·: ('• .-·.
,_
".
mines, assezp[ù.lvres du reste; du Bléyherg e.fdè Vandre:
de s't,_Av,()ld.
étude à, travers .
le moyen 'âgé,
acherché lulpprécier, par la voie
en usage
et dont lesdivérses p11ases sont figurées; avec beauèoup de
soin et de netteté dans un vieuxmissel enluminé,' que possèd{Ia bibliothèque de
ümtpsriioen
exploités, l'es.diverses méthodes dont la science et .l'expérience
et' qui varient
suivant
la nature du minerai, sa
. les ressources locales,
etc. Lü stiirate de
wèsserling
s'amoncelle à la
des fabriqües phndiermes et along
te trips co'nstitué un 'résidu
·'es't aujourd'hui.
cxplditélui-mème iwmme minerai et.v,à devenir, grâce
aui:
d'tin de'ùos'eoncitoyens, à la fois une
souxièé de plorbb
foyer d'elèétricité, en
rcm.plqçaùt
les
sulfafe dè.' cui vrè.
Après t'es
·exposé;lesproprietés du· plomb, ·étudié ses 'tombillaisons. et traité de
ses princi,paux usages. Les services qu'il re'h'd à i,;architec-'
ture et aux
mécaniques parsa ductilité, ses .alliages
rtiïri'luin; .s8!1 rôlè dan s'Ta cristallerie et dans la'·
,be.U.es
que· la céruse, le
qu1Ü fotirnit à la'
pèitift:i1;è àu pastel e(à l'impression des étoffes ; ses ti sages ·
ctsesdat1gers.dam.l'économie
ses .combidails' l"art de'guérir, aussi''
étaie'rit couverts ,d'
4
èeun
1
�, - 11
hi el)'
'
la,.
la
ration 'de Atielques
'
·
'
dans
ontlté Pobjel
'
/ ...... ·.· '
·,,
'
,.
M. 'Ch<ùifard, àprès avoir épuisé·, dans le cours de quatre·.
q11,i ..
allx.applic'ationsdc l'électricité,' con'Îmencé
deJa
son
dans l'industrie d13s
dont·
ses.
Après quelqÙ.es
sidérations.
stn·. la
différentes forces de la llatllre,· électricité,
clialèllr · etlumière,. ii a étudiéJes sourcès
chaleur., se
bornant, pour cette <tl) née,. à
ql]i se_raUaclie•nt .·.a,ux
et éleCtriques,'sè réservant
ph1s ja,nl.
aux
chintiques, Pl1iP,.
d'exa.rhinerles 'divers combustibles en· u'sage' dans
trie ef de décrire les appareils
en assurer le. ri;teil:-.
a
de.
leur èmploi. ., . . . .... ·.
.. ··.
. .· . ·.·• ·
docteurLéonJ?arisgt,
résplumèpL,
· à n.otre 03uvre,
oççupi(d'11n
sodale 'et_ de
rh'yg(ène
pqli::·
vo.ulons
4es.
..
mlstês de tous les. temps, lès shitisticieris eflcs' médeCins''
qu'excrèênf sur'Je m6ûveroent 'des popula'tîons. et.
sur. Îa'
surtoutesles contrées du giobé, M ..
a.
résumé
les plus. réce'{ltS
la consornruatioùde Ia.Frallce efs'cstal)plfqué préci.se·r··
les effets 'que les fluctuations éit'rêmes, da'nsle' prix
denrées (llimcnlaircs, .exercent suri a saùté des·
.
ll a
les
'là
stipprcssicin
J
�-
12
-
et des . droits.
surtout en ce
qui
:d_ç la ho»cherié. èt. considèreeètiè libehG' riollveÜe., 'corn lm) l\ü1e des
bell ès
eri
de
reuseinQuence q,u'ellj:J qoit exercer s1,1r là
riiaif{è'. , -'
:; ,
".
>,
·-
.,. ·,
. :y
,
:
d'histbite'
roo'rnentané-.:;
atitt•é
sacré ses' leçons
de' ·la 'd'ernière année
scola1re à l'étude d'tin d,es =sujets les plus
que·
présente Ja science anthropologique, nous voulbils
de l'unite de l'espèce
Il a·(}xposé et discuté, ex_:
cfusiverpent au poin.t âe vue ph,ysiologique, tette question·
iniportance,
parce qu'elle a
raison .dés
l'hoihme pour..Qbjet, wais
qui
'du
sotûu'on' q\{tonlu'i dqhne, toütJ la foiè aux poinÙ de vue'
en
..
l\làis,, pqur
·'
· ..
des sciences
·
îrêqumùation .·
'ne •.
:raur
Jes.· instruments,·
's'êxéfcer'
diverses
exécutet iês·
à ia
C'est. à complé- ·
rilent·utîle d;instruetiôn
les manipulations,
les 'êon'férences, les
graphiqt1es et
:·herbori-n'ont ja1pais cessé de se faire .régu- ·
dq,Qs.
..
·.
: En deh<;>rs de lèur
labot·ièux collègues
ne s.oot. p&s.
iq(lclifs c'esfpour nioi
devoir. de ,
vous faire
·.qu'ils opt pu:. . . . .· • . ... ·.· ..
..:.;,
de
'·.i.:5. :-:: 7,,,_· ·, ,- _.. >' ' .
·.-: .. -··.
-, : .
:
'
tdus'Ies'téspltats.dot1Î Ù
�13
-
produire, chaque année, les résultats de ses'
recherches, a examiné récemment plusieurs questions qu·i,
par une coïncidence tout à fait fortuite, se rapportent à des
objets de première nécessité : nous voulons parler de l'eau,
du pain et du vin..
.· ·
Notre collègùe a déterminé la composition chimiquè de
l'eau 'minérale de Vittel (Meurthe), dans 1aquelle il a constaté la présence des fluorures, mais en moindre proportion
qüé dans celle de Contrexéville.
II a fâit aussi l'analyse des caux du canàl de laMarn'e au
Rhin, au port de Nancy, dans le but de constater
cause
1
d'insàlubrité qui aujourd luJi a disparu.
·
Dans l'intérêt des populations rurales, victimes de pluies
prolongées au m9ment de la moisson, il . a cherché le
moyen de 'tirer parti des blés avariés par cette cause et
a constaté la possibilité de faire encore du pain salubre
par l'addition d'une plus grande quantité de sel.
Il a étudié aussi la fabrication de ce vin particulier à la
Lorraine, connu sous le nom de vin de pelle, et en a .donné
la théorie.
Tout en s'occupant de ces utiles questions, il n'a pas
perdu de vue le côté théorique de la science, eomme ie
prouvent ses recherches sur la force épipolique el sur Je
Wasium, qui n'est pas un corps simple, comme, on l'a dit
à tort, n1ais qui, d'après les recherches de notre collègue,
est un corps complexe' formé de métaux déjà connus
tels que l'Yttrium, le Terbium ct le Didyme.
M. Chautard, reprenant ses anciens travaux sur Je
eamphrc indigène ct sur les produits qui en dérivent, a
étenùu ses recherches et les a rendues.pltis complètes. En
étudiant les produits fournis par la Matricaire aux diverses
époques de végétation ou extraits des divers organes de la
�-
14
-
plante 1 il est parvenu à préciser les tncilleures conditions
il convient de procéder à ·h1
d'un pt'odlli t ·dont la
rte permettra peu l-:être d' affran:enir rEuroped1un trÜmt considérable qu'ellepaye à
'ger.
mémoire est complété
l'examen d'une'cent11ine
de produits végétaux,
.confondus avec le véritable
éan1phre'' \nais' qûi :ne sorit. pas . jdèntiques ,avee lui' d'où.
l'auteur conclut,· contrairenient à l'opinion accréditée dans
la ·sdeuce, que la: Matricaire est à peu. près ,la sèulc
te
de nos ,contrées, susceptible de.fourn1r un camphre .compàt'ahlè à celui du Japon. ·· . · ·
Dans uri' second memoire,. M':Chautarddécritlesproprié,tés de deux nouveaux acides, qu'ila découverts et qui
ètahHssent''pt)tlr la séfie· dès acides camphoriques Ja
même loi de constitution que pour la série des acides tar7
'
· ·· ·
·
V<itis savez tous que, pendant vingt annéés d'observations
patientes, .M. le docteur Simonin père nous a fourni. des
'doci{menls' précjeux sur la météorologie de Nancy. Une
:&uvrè ·aussi importante méritait d'être continuée; elle Iç
sera d'autant plus
que des observations régufont
d{lpuisquelques années, sur
'divers flOints'du
C'està
arÎcien.recteur et col..:.
lègue; M.''Faye,:q'ue Ùoûs dévoh:s l'organisation de ce ser.;;
vice établi dans chacune ctès quatre écoles normales primaires du ressort académiqùé. 'ce sont èes
auxquelles ll faut joindre encore celles· que veut bien nous
communiquer M. le Docteur Marchal de Lorquin, qu'il s'agissait de résumer. Notre collègue M. Chautard a bien
voulu s'en charger cUl. publié, qU commencement de celle
annéé, lés observations faitêS en 1862dansles cinq stations
que nousàvons indiquées ..
�-
11>
-
.M
••
a continué
stlr l<t, n1éçanique ; il-'
estarrivé par
t{ouvelleaux îorll1p les
fft{i déterminent
relatif d'un eb;ps .solide.
A
.de deux
è1u;il vient
{don'ne
11ne
du mo11v,emeqt çle Ia)igrie
·.de celui de la pl;ojection· de [ax:einstâpt(lné.
maximum.dcs aires. Eî1. second1icti,·lath66r'iê féConde dès
.··déterm.Îlia;nts''l1Ji .a'pern1rs.. d'àrriver;··à
résultats
connus, d'une mahière plus directe et'sen'siblemerit plus
, .•
M. Renard a soumi:s au jugemeQt ·de X!\çadém.ie qes
UJ? long mémoire
·pour titre:· Théorie du
magnûi'srrte terre.it'ré
if?hypOt!zèse d'·u'n sèulfhtùlè électrz1ue. Après a voir ênuméré les diJTérenfes doctrines émises
jusqu'ici sur cette question importante '·de la physique du·
. globe, il s'est arrêté à celle d'Ampère, lîûl: aâmétl'àistente
de;côûrantsdirigés de:Fèst:à·rouèsfdans·Fiiiterieur'de la·
terre. Mais d'où viennent· ces courants?
tru
en trouver la cause dans le double mouvement de thins1a. timl ctderotation dela terreau s'ein
éthéré. Il
·s'est
tout d'dhorddés 'vai'iations 'des éléinenfsll:nignétiques, déclinaison, inClinaison èt iritensité; observees
à une ihême époque, e'n passànt d'un lieu à ui1 autre sur
]a surface de la terre. En second lieu iF a étt1dié les variations de ces élémentS: pour un mèil1e lie ti, mais à des époqùès dffréreùtes. ·11 espère être arrivé par le calëul a ex
quer d\me manière satisfaisante· toùtes les phases :du
phénornène.
Pour compléfer'J'es travaux des uierhbrcs de ht faculté,
il
ajouter
du professeur d'hi'stoife nâturèJJc. Je
rne contenterai de les
.; . cc sont les suivants: ·
1° Zo<;>logie de ht Lort:aine,) .vol •..
le
y
�-
1G
-
sür l'I}ybriditê dans le I'ègilè végèfar ( f) ;
hybrîde dû Piiniûla vi:iriitbilis; Desétîp. tiOh (J'un Œmf de poule mônsti•ueilx. .
.
');ajouterai qu;inÏ certàin rt6mbrë àes 'travaux, dônt il
'd'être qUestion, ont été lus, au mois œavt;il
devai1t congrès dés .sociétes
. ... . ·.· ..· . . .•
. . ) Il me reste enfin à indiquer les reshHàts dès exiüneùs
. rëla'tifs à l'obtentîoh des gfadês universitaires.
.
·.
le
Doctorat ès sciences. - La Faculté n?a pas eu, cette
ànnê"é·, à ·conférer cé .grade exceptitmnel. ·
·Licence ès sciences.·-·. Le nombre des candidats) quise
.
sont présentés aux deux sessions réglementaires de l'année
scoll,lire, a .été de J5.,: chiffre un peu supérieur à celui des
·.
.•.
..•
sept nous dernan9aient le diplôme de licencié ·
ès scienc.es rnathémiltiques ; mais trois seulement ont subi
avec .suceès ces ?preuves difficiles ;. se sont :
toM. Laurent, anciEm élève. de l'école impériale polytechnique, qui a &outenu .dig,nernent devant la faculté la
réputation .de. cette école célè})re;
. 2° 1\I.
de la faculté, qui. a obtenu la
récompense d'un travail assidupendant plusieurs
3° M. CrémeJ, qui simple instituteur àdjoint dans une
école primaire de Nancy et ·ne. pouvant pas, en raison
mème de ses fonctions, suivrè les cours de la faculté, a
depuis plusieurs années travclillé avec une volonté ferme ct
sans au!res secours étrangers que les conseils bienveillants
de
noscollègues ; il ne s'.est pas laissé décourager
·
au coiiêôur:c; oùvert par l'Académie dès
Paris pimr<ie ghttid prix>des scieticês physiques, a valu à
son auteur une mention très-honorable.
{1). Ce
sci'enbes
�11 par su ife de plusiet:Jrs échecs successifs et .a pu
aUein ...
dre le but d.e tant d'efforts.
tes huit autres candidats aspiraient à la licence ès sciences physiques; trois d'entre eux seulement ont conqûis :le'
diplôme ; ce sont :
..
1° M.Rigout, préparateur à l'école des mines. de Paris,
qui a subi les épreuves d'une manière très-satisfaisante ;
2° M. Philippe, maître répétiteur au Lycée de Nancy,
qui a suivi assiduement les cours de la facuHB ;
3c M. Jaillard, professeur à l'école de perfectionnement
du Val-de-Grâcès, qui a subi le plus brillant examen, quise
so1t produit devant la faculté depuis plusieurs années.
Bdccàlauréat ès sci'ences. - Le nombre des candidats à
ce grade, s'il n'a pas augmenté, ne diminue pas non plus.
Nous. avons exactement, pour la dernière anhée scolaire, ·
le même chiffre que l'année. précédente, celui de 414
jeunes gens, qui sont venus de tous les points de la province académique nous demander le diplôme. de.bachelier ès
.·Nos opérations sont résumées dans le tableau suivant. ·
1
NOlHBRE
des
ICA ND IDATS.
···.
..
CANDIDATS CANDIDATS!.
admis aux
admis.
j
épreuves orales d éfin1tivemeriti
.complet •.•...
186
107
91
restreint •••.•
56
21
20
partie., •.
74
55
iH
()7
Il
61
BACCALAl'nÈA T
fre
2• partie .••.•
118
"
1
'
Tor.wx •.•
1
Î
414
248
225
1
�-
18
-
Le baccalauréat scindé qui, .à l'origine, sëmblait être
l'ancre de salut, à: laquelle s'accrochaient, pour échapper
plus faèilement au naufrage,un grand nombre de
a perdu
peudansl'cspdt
justes
appreciateùi·s de la question, Une partie de la confiance
qu'elle leur avait d'abord inspirée. Le chiffre de 166
didats, qui se sont présentés à)à première partie de l'examen pendant l'année scobirè 'i 860-1861, est tombé l'an.:
née suivante à 110 el pourc'elle qui vient de s'écouler il
est réduit à 74. Les jeunes gens de nos établissements secondaires semblaient donc provoquer eux-mêmes la mesurE;: ·
prise récemmenLpat son Exc. 1\l.Ie Ministre de l'Instruc-:-.
tion
.
si nous avons sur ce point une diminùtion à signaler, nous constatons, d'une autre part, une augmentation
· (lès: .plus heureuses: J'ai déjà ïnsîsté dans mes précédents
rapports, surJa noble ambHion, qui se manifeste de plus
en plus chez les jeunes gens de nos contrées, celle d'obtenir
successivement le grude ·de bachelier ès lettres etlc grade
de bachelier ès sciences. La progression dans le nombre
des candidats, qui; d'epuis 1859, se sont présentôs devant
nous, déjà pourvus du diplôme. de bachelier ès lettres, a
été assezrapide; comme l'indiquent les chiffres ;;uivants:
AI1née scolaire 1859-1860·- 22 bacheliers ès lettres:
1860-i 861.:.- 45
1861-1862-74
.:1862-1863:-:.94
id.
id •
id.
' Il
donc un' retour
marqué, du moins dans Je
ressor't de notre académie, vers les études littéraires. Si la
culture des.lèltrcs cons!itue l'élément essentiel qui fait les
�19
-
hommes, elle dispose aussi
sciences; aussi nos jeunes candidats, déjà munis du diplôme littéraire, réussissent-ils généralement bien dans les
épreuves scientifiques. Ces faits prouvent qu'ils ont enfin
conscience de lems véritables intérêts d qu'ils ont' compris
]a nécessité de ne pàs sacrifierl'un à l'autre deux
d'enseignement qui se fortifient par leur union, et le dernier
mot de toutes les tergiversations dont nous avons éié témoins, dans la question si difficiie de l'organisation de
l'enseignement secondaire, sera peut-être l'alliance intime
des lettres et des sciences.
��
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1863 - Rentrée solennelle des Facultés des sciences et des lettres et de l'École de médecine et de pharmacie de Nancy, le 16 Novembre 1863
Description
An account of the resource
<ol><li>Procès-Verbal. p.5-6. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.7-19.</li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.21-47. </li>
<li>Rapport sur l’année scolaire 1862-1863, Présenté par M. Ed. Simonin, directeur de l’École de médecine et de pharmacie, au Conseil Académique dans la session de Novembre 1863. p.49-62.</li>
<li>Notes. p.63-70. </li>
<li>Ecole de médecine et de pharmacie de Nancy. Prix accordés par S. Exc. Le Ministre de l’Instruction publique. – Mentions Honorables. – Résultats des Concours. – Nomination des préparateurs des cours. p.71-72.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1863
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences
Subject
The topic of the resource
Rapport du Doyen de la Faculté des sciences
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
GODRON, Dominique-Alexandre
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Veuve Raybois, Imprimeur de l'Académie, Rue du faubourg Stanislas, 3
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1863
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fichier placé sous licence Etalab (http://www.etalab.gouv.fr/pages/licence- ouverte-open-licence-5899923.html)
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/c558347efdbd7afad637c2649eee74f7.pdf
23d8970061ded0a50157331d2090e139
PDF Text
Text
!"#$%&'(!"#$"%&$'"#!"#()*%+,"$-+&'#!"#./%01#!"#$%!!"#"$"
"
#$%&'()*" +" ,-'*./" 01$/" 2.&$3)" -//$)&4" &)*" !"#$%&'( )&( *&$+*"&( )&( ,-.$/0&*'/+"( )&( 1#$%2"
5./*6'6$)/6" $/" 0.5$3)/6" 7'*6.,'8$)" )**)/6')&9" :&&)*" ;),3)66)/6" 0)" *$'2,)" -$" ;&$*" ;,<*"
&1(2.&$6'./"0$"*=*6<3)"01)/*)'>/)3)/6"*$;(,')$,"/-/5(')/"*$,"&-"&./>$)"0$,()")6".??,)/6"0)"
3$&6';&)*" ;),*;)56'2)*" 0)" ,)57),57)"@" 7'*6.',)" 0)*" 5.33$/-$6(*" *5')/6'?'8$)*4" (6$0)" 0)*"
,)&-6'./*")/6,)")/*)'>/)3)/6")6",)57),57)4"7'*6.',)"0)*",-;;.,6*"#-,'*!#,.2'/5)4")659""
"
A)" ?'57')," /$3(,'*(" )*6" &)" ?,$'6" 01$/" 6,-2-'&" 5.&&-%.,-6'?" 5..,0.//(" ;-," &)" B-%.,-6.',)"
017'*6.',)")6"0)";7'&.*.;7')"0)*"*5')/5)*"C"D,57'2)*"E)/,'"#.'/5-,("FGHI"JKKJ"G/'2),*'6("0)"
B.,,-'/)"L"AMINO9"B)*";-,6)/-',)*"'/*6'6$6'.//)&*"*./6"&)*"*$'2-/6*"@""
! P',)56'./"0)"&-"P.5$3)/6-6'./")6"0)"&1:0'6'./"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! Q/*6'6$6"R,-/S.'*"T(/="F:D"JUVK"G/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! P(5-/-6"0)"&-"R-5$&6("0)*"N5')/5)*"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! P(5-/-6"0)"&-"R-5$&6("0)"P,.'6"N5')/5)*"(5./.3'8$)*")6">)*6'./"0)"M-/5="FG/'2),*'6("
0)"B.,,-'/)O"
! H-'*./"0)*"*5')/5)*"0)"&17.33)"B.,,-'/)"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! W'%&'.67<8$)!3(0'-67<8$)"0)"M-/5="
"
A)6".$2,->)"/$3(,'8$)")*6";,.;.*(">,-6$'6)3)/6")/"&1(6-69"N-",($6'&'*-6'./4"*-",);,.0$56'./"
)6"*-",)0'??$*'./"*./6",(>')*";-,"&-"B'5)/5)"X$2),6)"L"X;)/"B'5)/5)"(&-%.,()";-,"&-"3'**'./"
:6-&-%" -$" /.3" 0$" >.$2),/)3)/6" ?,-/S-'*" F766;@LLYYY9)6-&-%9>.$29?,L;->)*L&'5)/5)!
.$2),6)!.;)/!&'5)/5)!Z[\\\]U9763&O9"
"
B)"57.'^"-"(6("?-'6"0)"3)66,)"+"&-"0'*;.*'6'./"0)*"57),57)$,*")6"0$">,-/0";$%&'5"&1'/6(>,-&'6("
0)*" 2.&$3)*" 5./*),2(*" ;.$," &-" ;(,'.0)" K[Z_!K\U\9" `.$6)?.'*4" &)*" 2.&$3)*" &)*" ;&$*" ,(5)/6*"
/1(6-/6" ;-*" )/5.,)" 6.3%(*" 0-/*" &)" 0.3-'/)" ;$%&'54" &)*" ,)*;./*-%&)*" 0)" 5)" *'6)" Y)%"
*1)/>->)/6"+",)6',),"6.$6"0.5$3)/6"?-'*-/6"&1.%a)6"01$/)",(5&-3-6'./"01$/"-$6)$,".$"01$/"0)"
*)*"-=-/6!0,.'6*9"
"
"
!
�UNIVERSITÉ
iMPÉRIALE
ACADÉMIE DE NANCY
SOLENl'ŒLLE D'INAUGURATION
DE LA
ET DE
RENTRÉE DES FACULTÉS
DES SCIENCES ET DES LETTRES
ET DE
.L'ÉCOLE DE MÉDECINE &DE PHARMACIE
DE NANCY
1Je 25 novembre 1884
NANCY
Vc RAYBOIS, IMPRIMEUR DE L'ACADÉMIE DE S1'ANISLAS
Rue du faubourg Stanislas,
1864
��RAPPORT
nE
M. GODRON, DOYEN DE LA FACULTÉ DES SCIENCES.
MESSIEURS,
Il y a dix ans que nous arrmons ICI pour inaugurer
l'enseignement des Facultés des Sciences, èt, nous avions
à peine secoué la poussière de la route, que déjà nous
commcncious nos cours. Cette précipitation etH été, petitêtre, ailleurs qu'à Nancy, une grande imprudence. Car,
malgré la bonne volonté la plus active de l'autorité municipale, il n'était pas possible de faire surg.ir instantanément
de terre les locaux assez considérables qu'exige l'enseignement des Facultés des Sciences. Nous nous trouvions forcément resserrés dans un bâtiment provisoire, où nos différents services s'entravaient mutuellement; nos laboratoires étaient insuffisants et faisaient même défaut pour
certains enseignements; les collections étaient en grande
partie à créer ct à organiser. Nous étions donc privés dë
5
�-
ces;
34
..,..,..
qui
re.ils ,qui,: sous, Ja, ruai(! .du professeur, fécondent la théorie
par
.directe .des ·phén9mènes. Bien que
dépourvus à Porigine de. ces moyens d'action, nous
vons pas hésité à ouvrir au public nos amphithéâtres et à
commencer immédiatement l'Œ11vre ,que nous .avions. mission d'accomplir.
1\fais, nous savions que la· population inteHigente de notre ville n'avait pas perdu le· souvénir de son ancienne
Université, supprimée par le malheur .des temps depuis
plùs d'un dembsiècle; nous n'ignorions pas avec quelle
impatience elle désirait voir revivre .ces enseignements;
qui n'avaient pas été sans gloire et sans utilité pour le
pars• La persévérance mise à réclamer. notre ancienne
cuité de Droit, et l'accueil si sympathique qui. lui est fait
aujourd'hui par toute les classes de la f?Opulation, peut
donner une juste idée de l'état des espl'its au moment de
l'o.inauguration des Facultés .des Lettres et des S.ciences.
C'.est que.,-1\lessieurs, si les révolu:tions peu.wnt b.riser. une
institution utile, ell.es n',()nt; pas le p.ottvoit de
même coup. la chaîne des,,traditions.·d'étud.es, ni d'anéantir
besoins intellectuels· d'une grande
...
On nous a tenu compte et de notre empressement et de
nos efforts, dans la situation défavorable GÙ, à nos débuts,. nous nous trouvions placés. Mais Ja ville de 'Nancy
avait à cœur de doter notre. Faculté des éléments indispen.,
sahles pour mettre nos leçons au· niveau de la science actuelle. Bientôt nos collections ont pris un développement
rapide et tous nos cours sont aujourd'hui pourvus des
principaux objets qui seuls peuvent leur donner la vie.
Enfin, dans ce ..
élev? à)'enseignement supérieur,
�:H
réglèroentàWt'!s1
lrit·if§Jaux!
et'aù· 'mratériel2stientiti(Ilie
l(J&
traînent• ·nécessairement· a. ·letrt:sune la.• ha tu te èt:-Ja.·var.iétê·
des matières :quHonU1objêt;d·emœd'eÇons. · ·· ·
· •'f! ·-·
··. '·Lai bibliothèque- ·publique dé Nancy, mise 'à: n·otre dispo. si ti on, était, au point ·de vue scientifique}' 'l'one• des plus
qui
ptovinée, et chaque
y
apporte
ôilvrages. que. nous sommes
heureux
· :;: :
. .
· · ··
Puissamment
par,·les •sàèrifi'ces '·que la ville
s'est·:
ebpa:r nF assiduité dec nos auditeurs, nous
n'hésitionS' 'pas, ·dès la secoifde•:année; sous l'ardente im..;.
pulsion.' de:
;Rectetm:.et collègue, M. Faye;
avec·Sùn·cioncours pei'sonnel; à•entreprendre·un enseignW·
ment
à créer éos·cours'du :soir destinés à
dre des ëotmaissances sdentifiquêS utiles parmi .notre po-.
pulation ou'Vrièt;e;::G<!s .Jeçorts supplémentaires, qui n'ont
jamais· rièri enlevé à• notrè tà'che' officielle, existent tou·
jours, sont sliivîes
lâ mêmé affluence, et l'on peut dire
1
sans exagération qû elles, sont passées· à la fois et dans les
habitudes :des professeurs et Mns' celles des auditeurs aux·'
quels elles' s'adressent··
:Vers· la même époque;, M. Faye établissait dans les quatre Ecoles normales primaires du ressort académique, des
observations méteorologiques régulières et les rattachait à
notre Faculté des Sciences, où. elles sont concentrées; un
résümé de ces observations est;- chaque année, publié par
les soins de notre collègue·,· M. Chautard. Cette institution, dont Nancy a prisl'initiàti·vè; vient d'être
liséè dans toute l'étendue de l'Eni pire, par une décision
�-
36
:.-...
récente 'de ;S•. E.
l\linistre; de,J,'Jns:truotion puhhtf:u.e;.;
'
des -Confétencetç,èf. :des ffi
·malgrQleS:sàérifices pécQniaires -qui elles.imposent·an,x: jemiesg:ens
q'iti"désirenten: profiter, a; jusqu'ici: fonctionué,régulière'""'
ment. -
... ,
j
•
.•·
,
L'autorité supérieure· attend .des Professeurs: des.
tés,. en dehors de leur ènseignernenf, des;Jravau.x pa.r:ticu-:,
liers de nature à faire faire à -la se:ieQcé· quelqu-es: pàs en1
avant et elle impose même au {)oyen l'obligation d!en,
rendre compte dans les séances de rentrée. Aucune année.
n'a été stérile, et, duns tous:mes..:t•apports précédents, j'ai
eu chaque foi::; à
d'assez nombreux travaux
tisoela-plume:de mes laborieux-collègues.! :.·
, .,,
Les candidats aux grades •ont' été nombr-eux.. Nousavons1
dans' la période des dix années quirviennent de ·s'écoulen; l
admis dans l'ordt·e des sciences: .ttcandidats:au
docteur, examiné M' candidats.à Ja licence et 3267-éandi,.;
dats au; baccalauréat. Nancy
au p:oinf de
n'est plus qu'un chèf-li:eu
lieu·de' le regretter dept'tisesVrôimië:à:-:la
grânde unité fmnçaise/; à:;JaqueUe;:Sès···habi!an'tSl.iip.p'àrte-I:
par leur· otigin'e;.ëthnique;,:.,
..
cenlreidtellectuel importari·t;· <: '·' 1: · .• ::
• ·..
·veuiHez,.l\lessieurs; me pat:dônner ,èette;:re:vuèf;rétros+: ·
pe'ctive'J Um'a paru
bien étabtêr•n!
Jtite.situation::
de· vous·signalet•ilàrroute·. que. 'WO.Jl!navons:jm;:,:.•i
qu 'ici:·parcourue. ·J'ai èru' -'nôcosslli·re·::égalèiÎle:n,pde'::consta;.; ,.
tér dé tl'ouveàu·que le
mettre en culture est
èt nti: demanrlait1qu:à:.'être:
ensènie1wé pour: produire-· des· :f\!uits.,
<il.est · cette·"
ptofondé; conv iclion qui;; a: •, SOnttenù; lê' i zè!é; <tél 'irîesUc()llè..,;;:
�--,
37
.,-
l<jui: a·l'stimti:M· l'éw:r, ardeunjiet: :je: sids,;:heul'e4l!-;:"de
·pmnîv0i'r :ici·
·publique mM.! .ce
Si
"iifl1le:rlütin'<lMolil•re'xceptionnelle• à1 (}té ,accotdée
armeè
à }';un
:pernieltez.,...moi:_ de <pénse:r, que:
nement de l'Empereur a voulu, sans a:ucun doute, réeUmr;
penseri·elans ·son chefia Fàcu!Lé, tout entière,· : : , -. ;, . ·. r
·· ·..I\'lais1.':ai·.hàle,
àe l'hi·stoire 1\'li'Citmne:.;
·, .:. :' "•f• .....·.\
•
:.: i·
i
: .
/ .} "' ! \
l:;' '):
Je constaterai; tout
;::';·,. :·!·! ',
quei,f:pendantJa
;J.Ih1
né(Pscolairiû,. ·nos•èours dè\Eacullù proprement, dits. ont
lieu'JSallS:UUCUne; ri11tcrrupti:on
,. au,x; pro;: ë
Cette derni,èr,e indication •sufijt pow\:
·professeur. a suivie .et
juger la marche que
qui a diilrigè·:nos;,
spécialement.,pouri,
obj.etda.
. . '1. . ..
Nous· n:a·vons fait•
à rec,tte règle, qu?en faveur. [
.niédecin'e, et, .tin,: pharmacie, qui ,suivent"
;deux ,(1}e nos rcourts;: et, npùs' avonsidé;veloppé .les
'
sciences chimiques et naturclt! 1qui. leur, ·son;t.
13;;
:C'es:Lainsi· rque. M. Nicklès, . ei)· ,,par·cour::mt,
le domaine dela chimiexmj7 r
nérale, •a. plus
sur lesnonihreuses,;
substances •cCfU i ·
isseFI.t.. :à. ·la thérapeu tiqué des; age pts,':
précieux. et au crime des
que :]a. scie11ce.
dévoile,. du moins pour la-.,plupnrt d'entre eux, a,ve,c.;
une cer11tude véritablement .
Le.
seur d'histoire
I:hivflr
..
.
.
�animalî'X invertébrés, s'esbattacbé :àdaiP!
i!COnnaîwe:éetn
·qui fournissent. des_ médicaments:-..à la. médênuisibles à notre. espèce :par leu,rs··pi·cine;i:èeux -qui
'qûres incommodes ou vénimeuses;. il a décrit,: ·f:m:outre,
avec détails, les caractères zoologiques de.ces hideux• parasites q-ui établissent leur d_omicile dans les organes. .intérieurs de J'homme et vivent·là:comme.chez.eux:j:iLa:étudié leurs migrations, Jeurs·métamorphoses sirèmarq11ables,
-enfin leur origine et leur mode de. propagation, inconnu
encore il y a une dizaine d'annéeS:i-mais•qpe.nous,ont tout
récemment révélé lès travaux des •zoologistes: Allemands,
Belges et Françai&.
-, · ·· · ..,
••
Je m'étendrai-de préférence suti cet autr.e-enseignement
-béà la -fois élémentaire eh-pratiqué; .que:Ja;FacultQ
névolèment imposé,- depùis' .neuf< 'années:;:· enda:veur1»dès
ouvriers de la· ville; Pour ces, cours du soir•;
d':éfudes• ·sont livrés à.et:affrent,
chaqile an-née, des aliments:
dre. que témoigne rrotre':;poptdalioQdabor.icusel; .Je i cpuis
donc, dan·s: chacun
i?is.que_de· me
répéter
officièl; vous indiquer:
quelles::;:-nr.il élé les
•matières enseignées pentlKnt;la:dcrnjèl1e' arlnée:,seolaire•, •
.' l\t Nicklès a
dui<Soir à·A'étudè,du
··zinè, dé ce
de,ce
.·;siècle, :était encore' fort
est
d'un emploi si va:rié et
è'Cet te différence, notre ·'col>lègttê• tr.ouye. <dansJaL-déeouln,des
. ·verlë de la inalléabilité' 'dè::ee -•n1étal; ·dand'il'l.'Vent-i!
moyens propres .à -le
à;lui,faine :prendrei ·hbfOrme
:des
enfin dans
..dec:Son O!Lyùe:àicette
'-·
. --.
'
�-
'39 -
couleur si ·dangereuse·.'c'onh'ue· sous .le, nom -de çéfl{$(J.i9,U
blanc dè plomb. Il s'est occupé. avec .détail
services que le 'zinc rend, .sous chacune de ces.
mes, à l'industrie des bâtiments, aux arts plastiques,dmtt
il popularise les chefs-d' œuv.res au moyen de )a
plastie1 à la médecine, .à laquelle il fournit un précieu;<
médicament, à l'économie domestique, sous la (1ondition
toutefois qu'on préviendra les inconvénients qui·pel!VeQt
résulter de son emploi inconsidéré, à. ,la. tl!légra,pl,lie
électrique en prévenant par lé zingage .la destructio.l1:Tl'/.pide des fils conducteurs. par la rouille, etc. .
. ..
M. Chautard, poursuivant l'étude des sourëes de.
Ieur, s'est occupé de la· combustion, de la
·.de la
flamme, et spécialement .de la:
calorifique des. dif1
ferents comhustibles·en usage;JI a exposé ensuite.lacoR.struction et les avantages spéciaux des différents appareils
destinés à élever la température .déterminée par les corps
en ignition, tels que Jes·machiues.souffiantes, les différents
chalumaux; les: lampes
les. foyers
· il a terminé ses leçons par la
des
pr9.. cédés thermométriques emplo.yés dans l'industrie •.. ·.
1\I. Renard a enseigné les. applications de la, géométrie
descriptive à .la· coupe des
à la charpente:n}k:la
théorie des ombres, à la topographie .et au niv.elletnent.
L'utilité de cet :enseignement, pom·; des ouvrier$
d'une manière· si é'iidente de l'indication.seule .des prinçipaux objets dont il s'occlipe;;qu'.il me. paraît inQtile.d'entrer ici dans' de plus grands:détails. J!11jouteraLJoutefois,
que les travaux graphiques ·institués à la Faculté et confi-és
à l'habile direction .de M/ Mélin;. ajoutent .un éiémentjmportant aux -résultats ,p.r.atiques:
Renard.
�-
.40
-
·,
s'est occupé de l'étude des p1'incipaux moteurs
1hy.drauliques, questiQn d'un grand intérêt, surtout.dans un
':Pays :conime le nôtre, où les chutes d' eaù sont assez fré>quen,tes et sont utilisées en grand nombre ,pour des indus, tries. variées .. Le professeur, après avoir signalé les défauts
-.de cmistruction.qui ont pour résultat la perte d'une partie
de Ja
moti:ice que la nature a si généreusement mise
à 1':1 :disposition· de l'homme, s'·est attaché à rechercher le
l'o.n peut tirer d'une chute d'eau déterminée
_Je genre de machine
pour en obtenir le plus
grand ·profit possible ..
1\L le docteur Léon Parisot qui, depuis l'origine de nos
.cours du.sojr, a hien vou,lu s'associer à no.tre œuvre, ,contitaue ·à attirer de nombreux auditeurs à ses.sa:vantes
d'hygièr:te. C,ette fois il s'est occupé plus spécialement des
b.o,isso.ns alcooliques, qui se sont impos.ées comme une né._èessiJé .dans Javie d.es peuples, à ce point qu'on s'épuiser<Ut
en vains efforts pour,e,n:déraciner l'u.sage. seul buf q1;1'ory
puisse aujourd'hui se propos,er; c'est d:en. régie,.- l'emploi,
de ·s6hstituer 1'usqge à Vabus: déplo.rabJe qu'on Jm
ctr.op\souvent.:'
- ·; .
'" .
;.i, En :élu,diar).t toutesles boissons ;1lco:oliq1,1ès dont l'horpme
usflge;:l\1. L Barisof a .insisté .sur la
ess,en..,.
e;t:iste entre les, boissons
et ]es ·bois.,.
:{..es premières,r
que: Je
la bière et
dé
:aider
en.:raison; des p.rin,..
·et
qtùHes•
d'alcool etdlimiles
;par-l'action
à l'instiJ,r
_
;ti.eHes q11i,ne.subi$sent-
table.s pojsaus,.,: ,,
;mais
.,·
�- · :41
-
:Après avoir é.tapli!'que•Jlahus:-ha:bituel; des :alcG6lil[ues,
· l'ivrognerie, pu_isqu'ilfautl'appeler par :son ·110l!l1) esthutie
des plaies les plus hideuses de la société,
dùgrade.l'hommc, qu'elle abrutit desclasses entières.parmi
lesquelles elle éteint toute force
toute puissance
. intellectuelle ettout ressort moral, qu
est enfin,J'une
des causes les plus activ.escde.l'aliénation mental.e, Je pro,.fesseur a recher.ché les 111-oy.ensEpro,ptes à :arrête17 les prôg.rès d'.un pareil .fléau: Jl a; établi que ce n'était pas à Faiqe
de mesures •ré.pressiv.es.: qJ;{on peut:'y opposer :une digue
in.franchissable, mais par des puissanees,dlun autr.c ondi'e,,
par l'instruction et.l'éduc[\tion morale. ·
,.
.Le :professeur d'histoire
ses. leçons
supplémentaires .à un -autre auditoire et s'adr.esse principalement: à la vartie la .plus: éclairée de Ja pî!1pulatioh.
Moins .utiles,. sans aucun doute,' au poiot;dc .vue pratique,
'que éclles de ses coHègues., . eHes·ont,toutefois pour-but de
répandrè quelquos•:i.décs exactes!successiyemerit s.ur·.cha·,...
c.une des
:du ,dom ai ne .de la zoq·logie
fois ji s'ést
occupé de l'antiquité de l'homme et des produits,,de,son
de
pierl'e, ..qulavahLia: .d éenuY.ede :du brome et du Jet\ :nos preniiers. ancêtres_ ;onhu';Ïnv.enfe.r' pour· pourvoir .à:
bel
soins domesrifiU!
S',ou pour &e·:défendre .contre les aifimaux
ct contre leurs; sembJablest•.iCette ·situation misérable. de
notre espèèc :à· s.és' déhuK•1up rcsseinble'Lgùèr.eril· •cet· •âge
d'.or que 11où&;oh.t
·Grèc.e; c'est
avec juste ;raison que les· gealogues sca:ndit1a;ves ,onti
nos
jours, substitué-à
le'nom. plus prosaïque
de pierre. Cette période de
.cons..:.
�-
42 -
'Pl{s ·une: époqu·e ·Ji mitée
le' ··temps;: car'·l?âge .de
encore enez;' certaines· pèuplades
·ont· jusqu'ici éèhappé au ·contact des· Euro,...
:p·éens'; ü•régnait encore· exclusivement chez les Polynésiens
relativement peu :éloignée de la dkcouveite des
iles disséminées dansl'immense··étendue de: l'Océan Pacifique; -du temps de Chri!,Otophe Colomb, l'usage des instruments et-des· armes de pierre' ét-ait encore ·général sur le
'èonlinerlr américain et
d.eux p-euples· ·du NouveauMonde·; :ràge de ·bronze avaiU1 peine commencé. Ces objétS.de pi"erre conservés· dans le sol èonstituent des témoins
inaltérables, de véritables médailles ·primitives et viennent
ëatactériser les origines de notre· espèce.'
ce qui· à surtout •frappé le professeur, c'est l'analogie des formes' que
"'ïiiolftï•ent·cés premières·:ébauehes de rini:Justuie dans, les
la terre les· plus 'éloigné-es Jes tines des;autres;
CéHe•analogiè est telle; poUr chaque 'genre d'instrument,
:qüeleut invention doit avoir
.a·-dù
'sê' 'i'épandre 'dans les
continents; avec' la. .dispet., du 'g'elll"e'
ILtr,fprofesseurr .avait
:a:ntérierlrement traité ide:Fuhi.té, de Fespèce·humaine,.·en
.la: question·:exdusivement::au point ,de :vue
et 'ses nou:velteS: :leç:onsi
•pîir
·l'eut éonclusi'on à celles de il':anné:é précédente." .. .. :·; ·
Niéklès ptïûvêntêtrë"'râfigés: ·sous
/:; travaux:pratique&,
et
i>.Jr;No:tre: c()tlêgue: a
';':
eaté· __
�-- :43
=-
du
reconnu: :que
>lat:criçcb;e supèrficielle"dri ''s.Qlqui
J\fais::.au-dessoos;'
4
·sols'' les·
rich.és ,:.qu_e: -:puisse .ex_ploiter;:
parcd: qu'il·
meu ble- etren:ferme4l,û: mé,_
-lange (conve!lahl e çles.
·siliceux,
po_q:r
:déterminer_ une. bonne iYégétatioq ••. Ces
êt:re.
re.mè.de1est
.en presence; du:malv un; labour profond.suffi,rait .p.Q!ll!l'::ât;..
teindrè le .but, .et G':est làle:conseihpratique q.u_e !YI_;
donne,à
._,; :''••" ·•, -:é -;•
. ·Corn me.• résultats:_ci_terons,, .la.:
. verte< de ·l
à
;de
·et de thaUi um •'
des, hromo-,.thalliqùes;
·et des
.· éth6rées-:formées- plw:eux; ,
bi·omo:-thalla!('s
iodo;;.thallatos,. enfi:n cePe ·de: la-: poly,basicité)1tt,çes. np,u.
devom aussi ;au;. même .
Ja
d6cou:ve1'le d?nn:c:sériè;:d-c,
halogè.Qes.,.
.: poursuivie·;.par. :le.s.. uns•,( .d-éclaré_e,jmpossihle.par_lcs
savoir..J.es< chloripes:. et; les:1br6mide.s.
,peroX:-yd-esret
peroxyde, de manganèsed.?;ar
...ontpu
tance dont:c.èst<:futt'néff. l'é,sol1!iL; L-ils. ;y ;ont re'Z.QW.Ucla
sence d'assez nombreux. éléments qui existent aussi dans
l'écorce terrestre. Le Thallium, toutefois, n'y a pas été constaté;
a fait
voir que l'absence de la raie du thallium dans le spectre
.solairM'lè ;prou.ve:ft-g
qu!},ce:m(}ta_!>n',yi(lgure
pas, attend,u que,
.
,._.
,-
,_
/•
'·
�-·
44
.......
.dpot. on,
:en sel marin.
-dtiJmti1nb.rer·des'
enh.so:d•iumv
ifi"ll
ruvomrs1o-iialé
-e·x istencc ·comme élément.1'fmi·veâl:t
dié·_-â:\lil·dY'nastie·des··wasa it'>'iii'
découverte;
:gn·i'dô:
.
t:)
,
•
•
.. '
'
um,
'
.
'
:c6mposéi d'tyttriutrt{•de Jf!éi'biürh 1H'dë ltlitlyme;'
p.olémique• sei en tifiqlie ·slè'n;êstlsU'i;'Vie· et <v1ètit
-ner ;à): 1'hon ne uT: du
dê!Nâ:ncy;
rimen.tation
ifü'iatid'ra;;·
1oir.e :cde-,M·.
vicnt
sa·sui;te
put.6s·' simples} · savoiT.·
'terbium;::èi
·:
_,:
.c ,.rf,.lt .r;!_;_·,
11 ..
·
•Né.Hisldévons a·u'ssFWjJSE 'Chaûtlird :pl hsleurhra
comme d'habitude;
qùes·,reCiiéil1ics 1dal1s
Wi-ithaifes_
d ressotf>
y (J
't4ï
avec taritïde
piit' 1\I ;''
enr a
·
':
_': ·.. ;·'
.,i,:l;,,,
Il' a' 'publié; :en qutre, une pote. sur· l_1:acide.
,,
du
..
l'emploi' du polarimètre polir reconnaître11 la' r pureté !.des ·',):
l
l
':
' .. !
hliiles.ësseritielles lès plüs ·repàridü,es
çqil,!mercc.
.
Il a présenté
..
Scienc{)s
.complé.tcmep.(n?uvelles, ,e;t· qui ont PPI-H;,objet.. ,,
spr
u.,
• :-· •
•
'
:. . •
à
•
"
••• •
• ' ; :
•
•: <". •
r
'
t
•
'
• '
.
.' :
• " ' ·" •
'
:
'
'
•
:
'
f
l 0.
i ;
' :
...
\j'
• L
J
' i .'
•
•
' :
'
•
'
_'
'i'
'
1 '\
: .•
1
>
r:
t
;
:
• • _;
"' (
1'
!
!
l
1 0
J 1 •' ''.i
f •
! ·. ; ._, . . '
;
L ''
l
l•.
... ' . .; ;
•;
... ' .
·,
�.......
45.
_.c_
feur.
.>,·Jrf:!
.i19
.. f,:l)fin:jla.
..
.J? Académie·;derSf:aniélas.
une. disposition nouvelle. de l'appareil.pr.o.pre à démoatre·uo
la
sur .le fOJ1d des.
, ..
l.'" •
t.e
poursuivi le qgl]r$_ de ses études, sur
tl;'jcitfeUc-.magrélisme; il. avai:t.jusqu'ici cherché 'à &pli'-;.
quer les phénomènes dév,eleppés par ces deux agentS:,phy.;:·
siques,
s'appuyant
théorie·· des
tudinalesd-6
lt!s phéqomèp.es de cl:taleul'; dè:lumièré. et d'éledŒcitêrr.
mais s'est apèrçl,l,; ·<:hep1in-, .faisant,. que• .tous ses ;travaux'
sur...
ptn,1yenk être exposes .• Jeni
substitu.antJe met;.c.ond.ensslti:onau. moltension; qui;est lre<-4·
latif,faux
nouvelle manière.de voir, ila cherché à établir les formrn.i.\Y
les
d.ypamique
.: ·, ::'···";,
M. ,,Lafo11 a
sur .le.. mou;vcmenth l
Bien.
ait, dans Q,l),
.. s,Il;ec.!at;,:
dé ce'
noti·e
pour. but de. gépf-rr:,
raliser; ies" ,•.démonstrations.. que cet ill ustr.c,
·
.' .
. ; ·.· .
.-.. ' \ t . ,. l
: : <·
n'avait âO'Iinée's _que ·po tir ·'\ ·-,_-:· -.- :
,,.:. 1 , .. -; ,
·.·
.. )
·.'.
Il me :- .:1•s ···i a ,VOUS exposer les. travatJx,du ,•·.
-,
'···, ·;· r:··
J -1 < : 1,
>·
•-
>
•
•
•
•
•
;
.. ,-_ ..
·:
-
;,_,j.-
1
nà:hlrelle:'
;:•;':'':
m!l
-, ·.. ,._ •:-•
.. :..).,_q;tt;.(J·.).
!:
; ' •
_,_.,
..r
•'
·'·)•·- ..
- _.'-·•
cause, je 'rrië 'cûntènlàai de
inèhqt!er les till·es de ce.s
' .' :
: . ..
.l
' . . - .! .
no'Uvéau'X'opUscul'ès
.
en 'Lohâith\';
l:les'tètes:dc·s;
suyetde·S; Gérard; évêques rlëToùl; 3n l!riè y1site géôlo- ·
gique. et botanique '<iù"lac
;
''
1 l ' ....
.
.
.,·_
:
'
·' .
'.·
',·,
. .., ' ,
,,.,-
..
,.,:.:
1 • •
•
•..
;
• •
!,...·:'
•
· . •;
• -. . ' . - ·_; •• \.
• :
·, ;.
�4G """""'
sés
cdtNKaîserstnld
shè2 BI sluo'
celle des coteaux
Enfin, Messieurs, un dernier devoir
mission de vous entretenir des épreuves rel ati ves à la col.
. ·"·t .
m&.d grad
::.(
..
h-::3
:ifJC_:.l :JÏ
iJV
i,de Mirecou'rt,,:qUi•avài't
t·e·
rdevaüt:! urie "aùtte
/•unèt>tlièSe'de ma.::..•.
flifén'iailques··putes, •a·'él:é
sérrè
doctoi'ât:::·· .. ;,
i .if( nouS' •a· soumis: il ne, :thèse· 'd'astroôomi'èrqti:i à p'tiur.oh,;,;i
Jèt lêiCcdciil des·l:clipsesidq.<soteiN!t
tràvaif
dtèuss
qtk :ditî6rents :procétlês .eiJil';'plô)'êS''PO\);rJ !la
tioi-l':dès
donfJril:est:ici:l qùes..:,:
ti0i1
;assèz. 'co·m plétl
l!âvantf.fg{}':;·de ré'nnit
en un même corps
:Cân41
didat ft'· sur' plus>d'm1· pdint simpl:ifiés ;;
titre,
il sera consulté avec profit par les jeunes mathématiciens.
La discussion de cette thèse a démontré les connaissances
étendues que possède M. Reuss, et le jury l'a jugé digne
du diplôme de docteur ès sciences mathématiques.
Licence ès sciences. -
Les candidats à ce grade ont été
�-=
4;7.
c6rnptons
toute la série
asb ::>lkn
1° Pour la licence ès sciences mathématiques, M. Re·
naud, capitaine d'artillerie et professeur à l'Ecole de pyrotechnie de l\fetz ;
2" Pour la licence ès
MM. Chrétien,
maître·répétiteur au Lycée de Nancy, et Joffrès, régent au
Collége
·jJ•-·'?(;:}
.,,
:
,nilr(i
Baccalauréat ès sciences.·
1
que est une de celles où le goût de l'instruction est le plus
généralement. ·tép.a:ud\.h:: Rûssj les pères
en très-:g.rand nombœ,.l'.ambiti9n de
fants Qne éducation
·:Il ,Qe faut pas dès
ner d.u graod. nombre
:geQs qui
deman_der le diplôme de
•. D.<l.ns Je
cours de la
candicfatr; se
présentés dev9nt, uou$,
.su9ir. les épreuves
c_e
grade; 163 .d'entte.eux.:onLatteinPe ht1t.
portion des admissions
de 45 .. p•. OJO
peu près la moyenne p(np< ;toute·, la France. et ce
prouve que nous nous élqignons tout autant
exagérée que d'une il)dulgeuce,coupable.
· . l':_, '''· ,-;c,
Nos opérations se résument
le tableau suivaqt: ,, ; .
0
;
,,
�4'8
l
i
Nombre
des
Candidats.
!
complet ••.•••
Baccalauréat t re par_tie • • • •
2'! parite •••• .1
restreint •.••.
Candidats
Candidats
admis aux
admis
1
épreuves Ol'ales. définitivement.,
..
...
..
w;
2-'2
100
6
. 58
19
7
41
9
74
20
57
'l
1
1
562
Totaux .•.
..
165
185
1
--
'
.
1•.
.
.
•:
·.·
Nous constatons, depuis plusieurs années, un progrès
lent, mais continu dans la force des études ; ce n'est pas
cependant que les réceptions soient plus nombreuses, mais
les bonnes notes, dont nous sommes, il faut bien l'avouer,
un peu avares, deviennent moins rares que par le passé.
Nous avpns fait observer, dans notre précôdent'rapport,
que depuis t 859, la proportion des candidats qui se présentent devant nous, déjà pourvus du diplôme de bachelier ès lettres, suit une marche progressivement croissante.
Elle était de 22 pour 0/0 pendant l'avant-dernière année
scolaire: ·elle atteint aujourd'hui 27 pour OfO. Ces chiffres
démontrent, dans notre pays, un retour hien marqué par
l'étude des lettres. Ce résultat est d'autant plus remarquable, que les aptitudes générales des jeunes gens de
notre province les ont jusqu'ici dirigés de prôfôrencc vers
]es c1rrières scientifiques. lis commencent enfin à cornprendre qu'une forte éducation littéraire, à côté des précieux avantages qui lui sont propres, est en définitive la
meilleure préparation à l'étude des sciences.
Tels sont, Messieurs, les résultats obtenus pendant la
�-
4)) -
dernière année scolaire ; telle est la position qui nous est
faite-··et qui·ne peut que ·s'améliorer encore, aujourd'hui
quela Faculté de Droit vient compléter notre enseignement-supérieur. D'une autre part, ·l'union intime qui n'a
cessé -de régner parmi nous , qui anime nos nouveaux
comme nos anciens collègues,·fera notre force:dans l'avetdüs}!
nir commè elle l'a. fait dàns le: passé ; nous
tant que nous sommes, qu'une même
celle de
concourir par rios efforts individuels à la prospérité de .
l'ensemble et nous conservons· 'l'espoir que, ·.sous l'action
de ces heureuses influences; -nous'\•errons grandir notre
.. .
nouvelle. Université
��
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1864 - Séance solennelle d'inauguration de la Faculté de droit et de rentrée des Facultés des sciences et des lettres et de l'École de médecine et de pharmacie de Nancy, le 25 novembre 1864
Description
An account of the resource
<ol><li>Procès-Verbal de la séance. p.5-7. </li>
<li>Discours de M. Giraud De l’Institut, Inspecteur général des Facultés de droit, Délégué de son exc. Monsieur Le Ministre de l’Instruction publique. p.9-15. </li>
<li>Discours de M. Jalabert, Doyen de la Faculté de droit. p.17-31.</li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.33-49.</li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoit, Doyen de la Faculté des lettres. p.51-72. </li>
<li>Rapport sur l’année scolaire 1863-1864, Présenté par M. Ed. Simonin, Directeur de l’École de médecin et de pharmacie de Nancy, au Conseil Académique dans le session de Novembre 1864. p.73-90. </li>
<li>Notes. p.91-98. </li>
<li>Allocution de M. Le Recteur de l’Académie de Nancy. p.99-103. </li>
<li>Toast porté à la santé de l’empereur, par S. Exc. M. Le Maréchal Forey. p.105-107.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1864
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences
Subject
The topic of the resource
Rapport du Doyen de la Faculté des sciences
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
GODRON, Dominique-Alexandre
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Veuve Raybois, Imprimeur de l'Académie, Rue du faubourg Stanislas, 3
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1864
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fichier placé sous licence Etalab (http://www.etalab.gouv.fr/pages/licence- ouverte-open-licence-5899923.html)
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/4c5d8cafd4b83ff49f9e5a96d6c6dfad.pdf
ea9697ead2ea9a069bd8eec17358a8c1
PDF Text
Text
!"#$%&'(!"#$"%&$'"#!"#()*%+,"$-+&'#!"#./%01#!"#$%!!"#"$"
"
#$%&'()*" +" ,-'*./" 01$/" 2.&$3)" -//$)&4" &)*" !"#$%&'( )&( *&$+*"&( )&( ,-.$/0&*'/+"( )&( 1#$%2"
5./*6'6$)/6" $/" 0.5$3)/6" 7'*6.,'8$)" )**)/6')&9" :&&)*" ;),3)66)/6" 0)" *$'2,)" -$" ;&$*" ;,<*"
&1(2.&$6'./"0$"*=*6<3)"01)/*)'>/)3)/6"*$;(,')$,"/-/5(')/"*$,"&-"&./>$)"0$,()")6".??,)/6"0)"
3$&6';&)*" ;),*;)56'2)*" 0)" ,)57),57)"@" 7'*6.',)" 0)*" 5.33$/-$6(*" *5')/6'?'8$)*4" (6$0)" 0)*"
,)&-6'./*")/6,)")/*)'>/)3)/6")6",)57),57)4"7'*6.',)"0)*",-;;.,6*"#-,'*!#,.2'/5)4")659""
"
A)" ?'57')," /$3(,'*(" )*6" &)" ?,$'6" 01$/" 6,-2-'&" 5.&&-%.,-6'?" 5..,0.//(" ;-," &)" B-%.,-6.',)"
017'*6.',)")6"0)";7'&.*.;7')"0)*"*5')/5)*"C"D,57'2)*"E)/,'"#.'/5-,("FGHI"JKKJ"G/'2),*'6("0)"
B.,,-'/)"L"AMINO9"B)*";-,6)/-',)*"'/*6'6$6'.//)&*"*./6"&)*"*$'2-/6*"@""
! P',)56'./"0)"&-"P.5$3)/6-6'./")6"0)"&1:0'6'./"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! Q/*6'6$6"R,-/S.'*"T(/="F:D"JUVK"G/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! P(5-/-6"0)"&-"R-5$&6("0)*"N5')/5)*"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! P(5-/-6"0)"&-"R-5$&6("0)"P,.'6"N5')/5)*"(5./.3'8$)*")6">)*6'./"0)"M-/5="FG/'2),*'6("
0)"B.,,-'/)O"
! H-'*./"0)*"*5')/5)*"0)"&17.33)"B.,,-'/)"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! W'%&'.67<8$)!3(0'-67<8$)"0)"M-/5="
"
A)6".$2,->)"/$3(,'8$)")*6";,.;.*(">,-6$'6)3)/6")/"&1(6-69"N-",($6'&'*-6'./4"*-",);,.0$56'./"
)6"*-",)0'??$*'./"*./6",(>')*";-,"&-"B'5)/5)"X$2),6)"L"X;)/"B'5)/5)"(&-%.,()";-,"&-"3'**'./"
:6-&-%" -$" /.3" 0$" >.$2),/)3)/6" ?,-/S-'*" F766;@LLYYY9)6-&-%9>.$29?,L;->)*L&'5)/5)!
.$2),6)!.;)/!&'5)/5)!Z[\\\]U9763&O9"
"
B)"57.'^"-"(6("?-'6"0)"3)66,)"+"&-"0'*;.*'6'./"0)*"57),57)$,*")6"0$">,-/0";$%&'5"&1'/6(>,-&'6("
0)*" 2.&$3)*" 5./*),2(*" ;.$," &-" ;(,'.0)" K[Z_!K\U\9" `.$6)?.'*4" &)*" 2.&$3)*" &)*" ;&$*" ,(5)/6*"
/1(6-/6" ;-*" )/5.,)" 6.3%(*" 0-/*" &)" 0.3-'/)" ;$%&'54" &)*" ,)*;./*-%&)*" 0)" 5)" *'6)" Y)%"
*1)/>->)/6"+",)6',),"6.$6"0.5$3)/6"?-'*-/6"&1.%a)6"01$/)",(5&-3-6'./"01$/"-$6)$,".$"01$/"0)"
*)*"-=-/6!0,.'6*9"
"
"
!
�UNIVESITÉ
IMPÉRIALE.
ACADËMIE DE NANCY.
RENTRÉE SOLENNELLE
DES
FACULTÉS DE DROIT,
DES SCIENCES ET DES .LETTRES
ET DE
DE MÉDECINE &DE PHARMACIE
DE NANCY,
Le 16 novembre 1.865.
-··--NANCY,
V• RAYBOIS, IMPRIMEUR DES FACULTÉS,
Rue du faubourg Stanislas, 3.
MDCCCLXV.
��RAPPORT
DE
M. GODRON, DOYEN DE LA FACULTÉ DES
Mo:NsmuR LE MARÉCHAL,
MoNSIEUR LE RECTEUR,
MESSIEURS,
reconnaissant ;parfaitement; Futilité du rapport
que, dans chacune de nos séances de rentrée, nolilS devons
vous présenter sur la situation de la Faculté dès Sciences,
et qui vous offre le résumé fidèle des travaux de l'annéë
classique, il y a pour le Doyen un certain péril à placer,
chaque année, sous vos yeux un tableau peint parla même
main, représentant invariablement les mêmes obJets, avec
des traits et un èoloris presque identiques. Nous n'avons
pas oublié que :
To:ut
Lâ variété plaît,
Nous savons'également que :
L'ennui naquit un jour de
(,:
..
�-
34
-
et,
malgré la bienveillante indulgence que vous nous
conservez,. depuis onze années, n.ous craignons fort que le
sentiment dont nous parlons ne finisse par pénétrer dans
votre espriL Pour l'éviter, autant qu'il est possible, je
tâcherai d'être court pour ne pas trop fatiguer votre attention.
Pour nous conformer à l'usage, nous vous parlerons
successivement de notre enseignement, des travaux particuliers des Professeurs, de la collation des grades universitaires.
1 . ENSEIGNEMENT.
Je constaterai tout d'abord que nos cours officiels,
grâce à l'état sanitaire excellent qui a régné à la Faeulté,
n'ont subi aucune interruption. Ils ont {.lu,p.ou.r base les programmes de la licence ès-sciences; c'est vous dire la
marche qui a été suivie par tous les Professeurs, l'esprit
qui a dirigé l'enseignement et le but principal que chaèun
de nous a cherché à atteindre, celui d'instruire spécialement les jeunes gens· qui se proposent d'aborder les
épreuves difficiles dela licence ès-sciences. Pour remplir
corn piétement les. obligations qui nous . sont imposées à
cet égard, nous ne pouvions rien retrancher de cet ènseignement officiel, nous ne pouvions en abaisser le niveau
que peuvent seuls atteindre ceux dont l'intelligence· a été
cultivée par des études classiques sérieuses. Mais nous n'avons pas pu· oublier, après tous les sacrifices que la ville de
Nancy s'est imposés pour notre installation, que nous de:vions aussi quelque chose aux autres classes de la popula-
�-- 31> -'lion et notamment aux ouvriers de cette ville. C'est dans
ce but qu'ont été créés, il y a dix ans, nos cours du soir
·et vous savez déjà que nous n'avons pas eu lieu de le regretter. C'est de ces cours, dont le sujet varie généralement
chaque am1ée, que nous avons l'intention de vous entretenir.
M. Nicklès a consacré ses leçons supplémentaires à l'histoire ancienne de la chimie. Les origines de cette science
ont été poursuivies par lui à travers les âges et retrouvées
dans les différents cultes de l'antiquité. De la période
mythologique, il s'est trouvé naturellement conduit à s'occuper de la période mystique; passant rapidement sur les
extravagances qui caractérisent cette période, il s'est attaéhé .
spécialement à mettre en lumière les résultats certains
qu'a produit cette époque et à rendre justice aux grands
hommes qui, èomme Roger Bacon, Raymond Lulle, Arnould de Villeneuve, Albert le Grand et Paracelse peuvent
être considérés cornille les précurseurs de la Chimie. En
décrivant la longue enfance de cette science, qui n'a pu se
dégagerdeses langes que dans les temps tout à fait modernes, M. Nicklès a constamment justifié ses assertions
par des expériences nombreuses et notamment par celles
qui sont relatives à l'homunculus, à l'âme du monde, à la
pierre philosophale, enfin à la palingénésie dans laquelle
certains illuminés voyaient la possibilité de renaître de
leurs cendres. Il n'a pas insisté sur ces aberrations et a
préféré exposer les découvertes utiles qui, comme celles du
phosphore, du zinc, du bismuth, de l'eau régale, de racide sulfurique, etc., se sont dégagées, comme par hasard,
des folles et laborieuses tentatives des philosophes hermétiques.
�-
36
-
M. Chautar<l. a continué·l!étude <les applications_ industrielles de la chale1,1r, qui fait l'objet de ses leçons du soir
de,puisplusieurs années. Il s'es.t trouvé
cette..fois à
traiter de l'équivalentrnéeanîque de la ch\lleur.
der- .
11,iers trava.ux entrepris sur ce sujet; tant en France qu'à
l'étranger, pour obtenir une détermination exacte df, cet
équivalent; les applications qui 'e.n ont été faites pour l'emploi plus. régulier et plus rationnel des divers moteurs .fondés sur l'action du calorique, imprimaient à ce sujet d'étude un cachet d'actt1alité et d)ntérêt que le professeur
l)'a pas négligé de fa, re re,ssortir. Aprè,s ayoir démontré
par des expériences heureusemel]t choisies cette. grande
loi de corrélation des forcesdeJa nalure, SaV()Îr .:· que tO{.\S
les phénomènes de chaleur, d'électricité, de
et de lun1ière peuvenKda,ns une fou.le de, circonstance.s, se
transformer l'un_dans l'autre et ne sont que desmanifesta.différentes d'un seul· et
il s'agissait de
relierl'idée de chale.ur,à celle d.e mouyewenJ. C'estici que
l)Otre collègUe , s'inspiran.t d,es reç,herches récentes. de
M. TyndaU, a dûnon-seuiemeQtrépéter la
périences d11 savant
IT1ais imaginer, de
nouvelles combinaisons destinées .à rendre les phénmpènesplus saillants aux
de 1'auditojre.
M. Renard a exposé d'un.e manière,. cor:n.plète les principes d,e l(l. géométrle
St) réservant -de traite,r
l'année prochaine des applicat.ion:s de cette sçience, à la
théorie des. ombres, à la perspective, à la coupe.des
pierre.s, à la charpente, à la topographie etau nivellement.
Il me semble superflu d'insister sur l'utilité d'un pareil
enseignement, suivi du reste, avec succès par ceux de.s
jeunes ouvriers de notre ville, qui ont puisé dans notre
Les
�-
37
-
école primaire supérieure les connaissances nécessaires
pour profiter de cet enseignement.
a
Dans son cours de mécanique appliquée, M.
fait connaître les principaux systèmes de machines à vapeur en usage dans nos usines et s'est attaché à signaler les
avantages et les inconvénients qu'elles présentent, suivant
les diverses industries auxquelles elles fournissent la puissance motrice. Il s'est étendu, en outre, sur les méthodes
à suivre pour calculer facilement le travail utile que doit
fournir chaque genre de machine avéc un poids déterminé
de combUstible.
Le professeur d'histoirè naturelle qui, chaque année;
choisit pour sujet de son enseignement supplémentaire,
l'une des grandes questions qui sont du domaine de la
science qu'il cultive, s'est occupé d'une doctrine bien
vieille, puisqu'elle date de l'époque elle-même où l'hommé
eut la curiosité d'étudier les êtres. organisés au milieu desquels il vit; doctrine .qui, à ditiérentes époques, s'est rajeunie et a suscité les discussions les plus passionnées,
nous voulons pàrler des générations spontanées. Admise
par toute l'antiquité, cette doctrine a reculé de plus en
plus devant les découvertes successives de l'anatomie et
de la physiologie, et ne s'est plus appuyéè, dans ces derniers temps, que sur deux catégories d'êtres, les entozoaires, d'une part, et de l'autre les infusoires et les mucédinées. Mais nous savons aujourd'hui par les admirables
travaux des Siebo!d, des Van Beneden, des Leuckart, des
Kükenmeister, etc., que les entozoaires subissent la loi
commune relativement à la Jonction de reproduction. La
découverte, du microscope, au _1 7" siècle, amena celle des
infusoires, et Nedham, le premier, tenta de démontrer ex-
�-
38
-
périmentalement que ces petits êtres naissent sans parents
au milieu des infusions végétales et animales>L'abbé
SpaUq.nzani, employant les mêmes armes que son adversaire et l'attaquç,nt sur son propre terrain, parut, aux :yeux
de ses contemporains, avoir complétement triomphé dans
celte lutte ardente et mit fin momentanément à la discussion. Pendant les trente·. dérnières années, Schwànn ,
Schultze, Schrœder, Dusch,.etc., reprirent l'étude ë.Xpérimentalè de. cette question. Mais la lutte ne devint vive '
qu'à l'entrée dans l'arène de mologistes distingués parmi
· lesquels nous devons citer MM. Montegazza, Pouchet,
Musset, et notre sàvant compatriote, M.. Joly. Les belles
expériences de M. Pasteur, auxquels les travaux de
MM. Coste, Lemaire, Gratiolet, etc., quoique ;d'un autre
ordre, sont venus en aide pour combattre la doctrine de
l'hétérogénie, nous ont paru résoudre cette grave .question
dans· le sens de la négative et avoir repoussé de ses
derniers retranchements la doctrine des générations
spontanées.
1\'l. le docteur L. Parisot qui s'est, depuis Forigine, associé à notre œuvre, a continué ses savantes leçons d'hy..
giène; Il s'est occupé, cette année, des ateliers et plus spécialement de ]a viciation de l'air qu'on y .respiré, par: ]es
de nature diverses qu'y répandent les différentes
industries, question des plus importantes en raison des
accidents plus ou moins graves qui en sont le résultat et
du grand nombre d'ouvriers qui y sont journellement ex.;.
posés. Il a fait regsortir, en outre, l'action délétère de
l'air. lui-même, lorsqu'il est confiné et devient ainsi un
véritable poison, qui tantôt tarit lentement les sources de
la vie, tantôt les détruit rapidement en engendranUes épi·
�-
39 .-.:...
·démies les plus meurtrières. Il a beaucoup insisté sur les
effets pernicieux que détermine surtoutla chaleur humide
des ateliers, en provoquant lafërmentàtion 'de la matière
organique qu'y versent à chaque instant les excrétions cutanée ët
H 11'a pas négligé. d'établir que l'hygiène a marché avec les progrès de la civilisation, que hi
science a. diminué Je nombre. des victimes qui succombent
dans cette luttè de l'homme avec la matière. Aujourd1hui
de puissants appareils de véntilation renouvellent constam:.
ment l'air dès atèliers
ils sont établis, emportent lês
poussières délétères et les particules organiques et per.;..
mettent aux ouvriers d'y respirer presque impunément,
tandis qu'autrefois leur vie était abrégée de plus de moitié.
M. Parisot a passé en revue les différentes industries au.:..
trefois: dangereuses· et que les indications de la science
moderne ont rendu inoffensives. Mais ces belles applications de la science ne suffisent plus, si l'inconduite et tous
les vices qu'elle enfante· envahissent les ateliers et viennent
ajouter leur influence délétère à celle des agents physiques. ta morale et l'hygiène sont donc deùx sœurs. qui,
par leur union peuvent ·seules ·protéger efficacement là
sa:rlté' et ]a. vie dé l'ouvrier.
. .
J'ajouterai, pour compléter ce qui a rapport à notre en;..
seîgnemimt, que nos conférences et nos ·manipulations,
malgré les sacrifices pécuniaires qu'elles imposent aux
jeunes gens, ont été suivies comme par le passé.
ou
�-
II.
40
-
TRAVAUX .PARTICULIER$ .DES PROFllSSEURS.
Nous devons,.commed'hahitude, à M. Nickl-ès, plusieurs
mémoires.publiés depuis notre dernière séance de rentrée .
. Ap!'ès avoir découV:ert les acides 'bromo-thallique ·et
iodo·.thallique ainsi gue leurs principales combinaisons, il
a signalé les services que .nes produits nouveaux. sont ap'-< ·
pelés à rendre dans la recherche des eaux potables et ·dont
l'emploi s'applique également à· la séparation de deux
métaux, qui s'accompagnent souvent dans la nature ,Je
bismuth et le plomb, et qu'on ne pouvaitjusqu'ici qu'avec
peine isoler par les méthodes anciennement connues.
Notre collègue,ayant aussi reconnu que l'éther donne
dela stabilité aux composés hologènés avec lesquels il.peut
s'unir, s'est servi de ce fait pour préparer des combinaisons
depuis le commencement de ce siè""
vainement
cie, ce sont les chloruresr les. bromures, les iodures appe ..
lés singulierspar M. Dumas, cause :de la singularité. de
leur attitude à
des réactifs.
Nous devons encore au -même professeur : un travail
sur l'Atlantide de Platon, croyance dont il explique l'origine au moyen des donnéesAe la science; un autre .sur,
l'antimoine
dont il donne la théorie; uoe note
sur les su]fates de
de strontiane et de chaux et. &ur
leur solubilité dans l'acide sulfurique; un mémoire sur
un nouveau caractère distinctif entre le sucre de canne et
le glucose.
Enfin , il publie actuellement, dans les Annales de
Chimie et de Physique, des recherches sur l'aimantation,
�.":'""": 41. -::
quLfont suite à ses anciens travaux su11l'adhérence magné:tique, et éta.blissent les lois qui régissent les élèctro-aimants, organes essentiels de la télégraphie et de Phorlogerie
électriques •
.M. Chautard a ç,omplété, cette année, devant le
annueLdes sociétés savantes, l'exposé de ses rechèrches
sur les.spectres.dus à la lumière de l'étincelle d'inducHon
gaz raréfiés.
..
daqs
Notre
a signalé ·également uné nouvelle. proro:
priété de la lumière, du magnésium. Peu de pet·sonnes
aujourd'hui, les propriétés d•e ce curieux mét?l
et
vivequ'il répand en brûlant; cette,
flamme, dans laquelle dominent. les rayons violets du
chimiques qui n'ont pas
spe.ctre; jouit de
· échappé aux savants et qw:des photographes comn1;enc<,lnt
à, .
à çontribution. dans une largé mesure. Elle
sède également une autre p:r0priété, dont la<découve,rte
est ,due aux recherches de :M.
()elle .de dévemêlll? intensité q!Je .Jes
sqlaires
lopper, avec
direCts, la phosphorescence des matières aptes à produire;
il a pu, dans ses leçons !Je cette
ce genre d'effets,
auditeurs .témoins de, ce, .phénomène
remarquable.,
L'étude, des ,orages,, recommandée .par plusieurs circu:-;
laires de Son Excellence M. Je Ministre deJ'Instruction
publique, a trouvé da.ns . M.. Chautard :un. auxiliaire dévoué .. Eu dehors de s.es résumés météorologiques annuels>
il a pu
sept cartes des principaux orages. qui, pen::dant 1'.été.. dernie.r,.o,nt écl:até dans notre contrée., · ·
. M.. Rena1·d, poursui-vant ses études surc.la. théorie d.e
s'est occupé
spéçiale:-:
�-
42·.-
ment, cette année, de l'établissement des formUles· géné;..
raies sur lesquelles elle repose. Pour Inê borher à indiquereê qui, dans ce travail assez lolig; est propre à notre
jusqu'à ces derniers tbmps,
collègue, il faut savoir
les géomètres,· qui ont· traité la' question des·mouvemênts
vibratoires .dans les milieux· élastiques, ont' regardé·Ies
molécules matérielles comme des points géOmétriques.
Suivant lui, cette restriction ne saurait exister dans la
natùre; les molécules matérielles doivent avoir des dimensions proportionnées à leur
C'est uh 'professeur distingué de l'Athénée de Luxembourg; qui, le premiër, vient d'émettre cette idée, èt qui, après avoir etabli
les équations des mouvements rotatoires des molecules,
en a déduit plusieurs théor.èmes remarquables; mais il
s'est borné aux n1ilieux homogènes et isotropes.l\1. Renard
a élargi la voie, qui lui paraîfdevoir aboutir à desrésultats féconds pour l'explication des phénomènes de cha.;;.
leur, de lumièreet d'électricité. Il a examiné le càs d'un
milieu homogène quelconque et a donné plusde généraaux formules dont il vient d'être questioh.
• 1\'L Làfon, dans unn:iémoirequ'il va publier, se plaçant
. à uri point'de vue nouveau, a réduit à un même type plusieurs principes fondamentaux de la mécanique
nelle. n espère que ses idées seront utilès aux jeunes gens
qni se prépàrent à la licence.
Le professeur d;histoire naturelle a, pendant le cours
de la précédente année scolaire, publié les travaux suivants, dont il se contente d'énoncer les titres : t• Mé;..
moire sur des ossèments humains trouvés dans une
verne des environs de Toul; 2" De la ladrerie chez les
porcs; 3" Observations sur les races du .Datura Stramo-
lite
�-
43
-
niw:n; 4" .Mémoire. sur les Fu mariées à fleurs irrégulières
et sur la cause de leur irrégularité·; 5" .Mémoire suri Fin fi o-.
rescenèe et les· fleurs: des Crucifères'; 6" De la suppression
congéniale de l'appendice caudal · sur ;un·e famille de
chiens; 7• L'homme de Platon, ou description d'un coq et·
d'une poule naturellement dépourvus de plumes; s• De
la pélorie du Delphini«m.
UJ.
CotLATJON DES GRADES UNIVERSITAIRES;
Doctorat ès sci'ences. -Cette année encore, l!l Facùlté ·
a été appelée à coiifèrer ce grade élevé. M. Laurent, élève
scrrtanfde l'Ecole d'application de Metz, se souvenant des
traditions scientifiques de sa famille, nous a présenté une
Thêse d'analyse sur la continuité des fonctions imaginaires
etdes séries enpar#culier. Ce travail, à peu près complétèmérit. neuf,· contient deux parties. Dàns là première, 1e
candidat .représente la
des fonctions imaginaires, non: plus par lr()nsemhle de deux surfaces comme
Ônl{fait ordinairement, maispar une seule, dont il élu.:..
die les principales propriétés. Dans la seconde "partie, il
généralise les théorèmes de Cauchy, relatifs à la convergence des séries
enles··étodiadt'iircasou.les
différents tel.•rnes de ces séries
non plus des puis.::
sai:lèesentières de la va1'iable multipliée par des consta:ntes,. niais' bien des fonctions. syüectiques quelconques.
L'ensemble de ce. travaîl indique dans son auteur unè
étude approfondie des théories de Cauchy sur les quan:...
tités dites géométriques ou ' ünagiriairès, et 'tm i:nême
temps 'Üù esprit d'investigatîon 'dignes d'êfre . èûboùragés.
.
.
.
�-
44
-
M. Laurent a pleinement justifié, par les développements
qu'il a donnés dans la discussion, la bonne opinion que sa
thèse avait fait concevoir sur ses connaissances et la Faculté
n'a pas hésité à lui confére'r le grade de docteur ès
sciences mathématiques.
Licence ès sciences. - La Faculté a éu à examiner huit
candidats à ce grade. Trois d'entre eux seulement ont satisfait aiu épreuves. Ce sont :
1o Pour la licence ès sciences physiques, M. Thomas,
professeur au lycée de Bar-le;..Duc;
2° Pour la licence ès sciences mathématiques, MM. Rifter et Rosenstiehl, tous deux préparateurs dans une
cuHé voisine.
.
•
Parmi les candidats malheureux, il en est plusieurs qui
ont approché du büt, que de noùveaux
permettront d'atteindre. Ils ne doivent pas oUblier que l'exa- ·
men de la licence est urie épreuve sérieuse, qui exige des
connaissances théoriques et pratiques assez étendUes .. Il
doit en être ainsi, puisque ce grade ouvre la porte .dù
professorat
Baccalauréat ès sciences. - Bien que le mouvement
qui entraîne, vers l'étude des sciences, beaucoup de
jeunes gens de notre province académique, se soit un. peu
ralenti pendant les deux dernières années, nous comptons
toujours un nombre considérable de jeunes gens, qui
viennent· nous demander ce grade modeste , mais qui
conguit à un assez grand. nombre de carrières.
Il en est,
année , 325 qui se sont présentés
�4!5 atl x épr.euves
HS4 d'entre eux. ont été. jugés dignes de
. J!ecevoir le diplqme, Qbjet de leur amhiticm .
. Nos opérati,ons .son.t
dans le tableau suivant :
l
ADMIS
aux·
dt'S
!CANDIDATS •
.
.
épreuves or(!les
1
.compleL .......
BACCALAURÉAT
262
157
120
restreint ........
52
21
19
16.
Hl
174
1B4
2•
.......
lÊ
ToTAùx..... · .•...
.. ·..
1
'
J
H ne nous est pas enêore possible dejuger d'une manière précise lesrésultats que doivent produire les nouvelles
dispositions prescrites récemment sur.la manière de proèéder aux épreuves, d'autant plus qu'elles n'ont reçu
encore qu'un commèncement d'exécution. Comme elles ·
ont plus particulièrement pour but d'empêcher autant
que possible, les préparations arüfieielles, qui ne laissent
dans l'esprit que des connaissances vagues et fugitives,
·
nous ne pouvons qu'y applaudir.
Le progrès lent, que nous avons signalé plusieurs fois,
dans la force .des études continue à suivre régulièrement
sa marche ascensionnelle; ce n'est pas cependant que tout
soit pour le mieux dans le monde des bacheliers, que le règne
des bonnes études littéraires et scientifiques soit définitivement inauguré ; il nou.s reste encore bien du chemin
à parcourir pour voir cet .âge d'or de l'enseignement
classique. 1\'lais nous constatons du· moins des tendances
�-
46 "-'-
rassurantes et pleines d'avenir dàns l'esprit de la plupart
des jeunes gens qui viennent subir devant nous les épreuves du baccalauréat et nous y aiderons autant qu'il est en
notre pouvoir.
L'ambition de conquérir Je double diplôme avant de
quitter les bancs du collége se développe d'une manière
progressive d'année en année. Dans notre dernière séance
de rentrée; nous étions heureux de vous annoncer que
27 pour cent des candidats au baccalauréat ès siences_
étaient déjà pourvus du diplôme de bachelier ès lettres.
Pendant la dernière année scolaire, ·la proportion a augmenté enèore et se formule par le rapport de 33 pour
cent; c'est le tiers des candidats. Dés faits aussi saillants
nous semblent démontrer, avec une évidence qui commande la conviction, qu'il est possible d'allier avs:Jc succès
pendant la durée ordinaire .de la vie classique,J'étude des
lettres à la culture des sciences.
�-
46 .;_
rassurantes et pleines d'avenir dàns l'esprit de la plupart
des jeunes gens qui viennent subir devant nous les épreuves du baccalauréat et nous y aiderons autànt qu'il est en
notre pouvoir.
L'ambition de conquérir le double diplôme avant de
quitter les bancs du collége se développe d'une manière
progressive d'année en année. Dans notre dernière séance
de rentrée, nous étions heureux de vous annoncer que
27 pour cent des candidats au baccalauréat ès siences_
étaient déjà pourvus du diplôme de bachelier ès lettres.
Pendant la dernière année scolaire, la proportion a augmenté encore et se formule par le rapport de 33 pour
cent; c'estle tiers des candidats. Dés faits aussi saillants
nous semblent démontrer, avec une évidence qui commande la conviction, qu'il est possible d'allier av(.lc .succès
pendant la, durée ordinaire de la vie classique, l'étude des
lettres à la culture des sciences.
�
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1865 - Rentrée Solennelle des Facultés de droit, des sciences et des lettres et de l'École de médecine et de pharmacie de Nancy, le 16 novembre 1865
Description
An account of the resource
<ol><li>Procès-Verbal de la séance. p.5-7. </li>
<li>Allocution de M. Le Recteur de l’Académie. p.9-13. </li>
<li>Rapport de M. Jalabert, Doyen de la Faculté de droit. p.15-31. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.33-46. </li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.47-69. </li>
<li>Rappord de M. Ed. Simonin, Directeur de l’École de médecine et de pharmarcie. p.71-83. </li>
<li>Rapport sur les concours de la Faculté de droit de Nancy (Année scolaire 1864-1865), par M. Lombard, professeur à la Faculté. p.85-100. </li>
<li>Distribution des prix. p.101-103. </li>
<li>Prix accordés par son Exc. Le Ministre de l’Instruction publique. – Mention Honorable. – Résultats des concours. p.105-107.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1865
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences
Subject
The topic of the resource
Rapport du Doyen de la Faculté des sciences
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
GODRON, Dominique-Alexandre
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Veuve Raybois, Imprimeur des Facultés, Rue du faubourg Stanislas, 3
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1865
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fichier placé sous licence Etalab (http://www.etalab.gouv.fr/pages/licence- ouverte-open-licence-5899923.html)
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)