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RENTRÉE SOLENNELLE
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ET DES LETTRES
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ET DE L'ECOLE SUPERIEURE DE FEI,A:E<.:M:,ACIE
DE NANOY
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NANCY
IMPRIMERIE DE BERGER-LE VRA ULT ET Cie
11,
RëE .JEA!'1-LAllOLR,
1878
11
��49
DE
ment de plus d'un médecin touriste que la curiosité avait
poussé à venir visiter la Faculté transférée; la comparaison
faite avec d'autres Écoles, depuis longtemps existantes, a
tourné, sous plus d'un rapport, à l'avantage de la nôtre.
NOTE
sun LES l'I1OFI\SSEUlIS il ll\TZ ,
ET GHAi'iD,lED
\LlIe en dmlce de flell/I'ù par JI. le l'ro{eHCIlI' 'l'ourde•. )
La mort a fait bien des vides dans nos rangs; nous devons un dernier hommage aux hommes distingués qui ont honoré notre École.
Nous avons perdu M. le Professeur IIirtz, décédé à Paris le 27 janvier 1878. Professeur de clinique médicale à la Faculté de Strasbourg,
M. Hirtz a été un des représentants lcs plus éminents de cette École
qu'ont fermée nos désastres. Personne n'oubliera l'éclat de SOli enseignement clinique qui a formé tant de jeunes médecins. Professeur
habile et praticien trl's-répandu, il joignait le mérite du médecin
d'hîlpital à l'autorité ct à l'expérience que donne une clientèle nombreuse. Possédant toutes les ressources du diagnostic moderne, il excellait dans l'art d'explorer avec précision, d'interroger avec méthode,
de pénétrer les secrets de l'organisme au milieu des symptômes les
plus obscurs. La promptitude de SOli coup d'œil, la slneté de son jugement, son caractèrc aimable et sympathique , lui donnaient une singulière autorité sur ses élèves comme sur ses malades, 1\1. Hirtz avait
porté dans la science la même activité, le même sens droit que dans
l'exercice de l'art. Son tact lui faisait découvrir les questions utiles et
nouvelles, celles qui devaient le plus attirer l'attention. Nous ne pouvons rappeler ici ses importantes recherches sur la température dans
les maladies, sur le diagnostic des affections de poitrine, sur divers
agents thérapeutiques, travaux qui avaient tous un caractère d'originalité et d'opportunité. Quand ses forces trahiren t. son courage, il renOllça it l'enseignemellt cliniliue qui lui était si cher, ct se sf\parant
4
�50
SÉANCE DE RENTRÉE.
avee regret de ses collègues, pour un temps qui devait être bien eourt,
il retrouva à Paris, à l'Académie de médecine, parmi ses confrères,
dans la colonie alsaeienne, la haute position médicale qu'il avait eue
près de nous.
Peu de mois après, un nouveau deuil venait frapper notre Faculté
de médecine: le 3 mai, M. Rameaux, notre savant et dévoué professeur
de physique !uédicale, était subitement enlevé à la science qu'i! cultivait avec zèle et à l'affection de ses collègues et de ses élèves. Fils
de ses œuvres, M. Rameaux devait tout ce qu'il était à sa persévérance
et à son travail. Connu par d'importantes applications de la physique
à la biologie, il enseigna pendant trente ans l'hygiène et la physique
médicrtle il. la Faculté de Strasbourg. A Nancy, gri'tce à ses efforts et
iL la lihéralité intelligente du Ministre de l'instruction publi(!ue, il put
rcconstituer un :cabiuüt de physi<luC pIns riche que celui qu'il avait
perdu. Nous savons tous quel parti il en a tiré; il compléta alors son
enseignement pal' l'organisation d'exercices pratiques dans lesquels il
familiarisait les élèves avec le maniement des instruments utiles au
médecin. Nous avons vu avec queIle assiduité et avec quel zèle il se
livrait il. cette partie de l'enseignement, qui était comme sa création
favorite. Dominé par le désir de la précision, ne reculant devant aucune étude ardue, il posait les principes et les formules de la science,
mais nul effort ne lui eoùtait ensuite pour mettre les démonstrations
au niveau de toutes les intelligences. Professeur disert, il exposait les
<juestions dans tous leurs détails, et voulant avant tout être utile, il
multipliait lcs explication;; pour arriver it la clarté qui dissipe tous les
doutes. Sa conscience n'était satisfaite que lorsqu'il était sÎlr d'avoir
été compris. M. Rameaux fut du petit nombre de ceux dont l'autorité,
due à d'éminentes <jualités d'esprit et de talent, s'accroit par l'affection qu'ils inspirent (1). Ces paroles si justes, prononcées au moment
où nous nous sommes séparés de lui, eXprimaient le sentiment de ses
élèves aussi bien que celui de ses collègues qui ont vu avec douleur
se briser les liens d'une ancienne affection qu'aucun nuage n'avait
troublée.
Presque en même temps, le 19 juin 1878, dans notre chère Alsace,
s'éteignait un des plus anciens représentants de notre
de Strasbourg, M. le professeur EIll'mann, depuis 1867 doyen honoraire de la
Faculté, resté depuis sa retraite en communauté d'affection avec scs
collègues de Nancy, et continuant iL porter le plus vif intérêt à notre
École. M. Ehrmann a poursuivi jusqu'à 86 ans une honorable car(1) Discours Fononcé par M. Jac'luinet, recteur de l'Académie, aux obsèques
de M. le professeur Hameaux. (Re,'ue médicale de l'Est, \0 mai 1878.)
�FACl:LT É DE lIÉDECIXr..
51
rière remplie par d'utiles services et par de nombreux travaux. Reçu
docteur à Strasbourg, eu 1812, il prit part, comme chirurgien militaire, il. cette dernière campagne d'Allemagne Olt notre armée luttait
coutre l'Europe coalisée et compta encore quelques jours de victoire.
Revenu à Strasbourg, apri!s quelques années d'études, et de services
près de la Faculté, il remplaça dans sa chaire un de nos anatomistes les
plus éminents, le professeur Lauth. De nombreuses générations d'élèves ont rendu témoignage des soins minutieux qu'i! a apportés à
l'exposé de cette science 'lui sert de base aux connaissances médicales. Il travailla comme Lobstein, avec
:1 enrichir notre
Musée d'anatomie pathologique, olt il puisa .,Ie sujet d'intéressants travaux. L'Académie de MédeeÎne et l'Institut l'admirent parmi leurs
membres associés et correopondants. M. Ehrmann a cruellement payé
sa dette il. la patrie par la mort d'un unique fils, médecin militaire
distingué, qui avait suivi nos armées sur tous les champs de bataille
et qui mourut, victime de son dévouement, pendant les malheurs de
1870.
Parler de dévouement, n'est-ce pas être conduit par une transiti;n
naturelle à exprimer les regrets unanimes qui accompagnent dans sa
tombe à peine fermée le m(!decin distingué, l'homme de bien, dont
notre Faculté déplore la perte n!Cellte '( :\[. Grandjean avait appartenu
à l'l::cole de Nancy depuis sa création; il avait été nommé professeur adjoint de la Faculté de Médecinc; c'est le Il novembre 1878
qu'il a été enlevé, après six années d'une utile collaboration, à l'affecSavant modeste
tion de ses nouveaux comme de ses anciens
et judicieux, praticien habile, esprit clair, CŒur excellent, alliant la
solidité des principes il. la bicllveillance, l'affabilité :1 une rare distinction, ami du pauvre dont il écoutait toujours l'appel et qui conservait
de ses soins une profonde reconnaissance, M, Grandjean réalisait le
type du médecin hümme de bien, vir bonus me den di peritus. Qu'ajouterai-je à l'expression universelle des regrets dont le premier magistrat de la cilt), dont deux de nos collùgues et le président de la Société
de médecine se sont rendus les interprètes si fidèles; ils {JIlt retracé
eette carrière si bien remplie j ils ont rendu justice aux qualités éminentes de l'holUll1C privé, du savant, du citoyen, dont les funérailles
ont eu le caracti!re d'un deuil public. L'honneur de ces manifestations
rejaillit au!si sur la professio n médicale.
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Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1878 - Rentrée Solennelle des Facultés de droit, de médecine, des sciences et des lettres et de l'École Supérieure de Pharmacie de Nancy, le 19 novembre 1878
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9-10.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.10.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.11.</li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.13-15.</li>
<li>Allocution de M. Le Recteur. p.17-23.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté de droit. p.25-35.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l’année scolaire 1877-1878. p.36.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté de médecine. p.37-51.</li>
<li>Note sur les Professeurs Hirtz, Rameaux, Ehrmans et Grandjean (Lue en séance de Rentrée par M. Le Professeur Tourdes.). p.49-51.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l’année scolaire 1877-1878. p.52-55.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences. p.57-70.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des lettres. p.71-93.</li>
<li>Rapport du Directeur de l’École Supérieure de pharmacie. p.95-105.</li>
<li>Publications des membres de l’École Supérieure de pharmacie pendant l’année scolaire 1877-1878. p.106-107.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy, pendant l’année scolaire 1877-1878, par M. Paul Lombard, agrégé à la Faculté. p.109-115.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.117-118.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.119-120.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté des sciences. p.120-121.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.121-122.</li>
<li>Table. (124)</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1878
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Note sur les Professeurs Hirtz, Rameaux, Ehrmann et Grandjean (lue en séance de Rentrée par M. Le Professeur Tourdes)
Subject
The topic of the resource
Note relatives aux décès de professeurs de la Faculté de médecine
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
TOURDES
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1878
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fichier placé sous licence Etalab (http://www.etalab.gouv.fr/pages/licence-ouverte-open-licence-5899923.html)
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
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36d07735c63dcb8250bc66df17db2755
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COlVIPT ES RENDUS
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SUPÉRIEURE DE PHAlUIACŒ
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1880
11
��RAPPORT
DE M. LE DOYEN DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE
MONSIEUR LE RECTEUR,
MESSIEURS,
Avant d'exposer le mouvement des études dans notre Faculté de médecine, pendant l'année scolaire de 1878 à 1879,
nous devons le témoignage de nos regrets aux hommes éminents qui sc sont séparés de nous, et l'expression d'une
cordiale bienvenue aux professeurs nouvellement nommés.
M. le professeur StoHz a été le dernier doyen (le la Faculté
de Strasbourg, le premier doyen de la Faculté de Nancy;
triste honneur dans le passé, mission importante au jour de
nos désastres : Iransporter ici cette école qu'une pensée
patriotique a maintenue sur notre frontière de l'Est, en complétant et en fortifiant l'Université lorraine.
Il fallait un nom connu dans la science et dans l'enseignement pour répondre aux souvenirs de l'école qui se fermait,
comme pour recommander à l'attention publique l'imtitution
nouvelle qui allait s'ouvrir. Par sa situation incontestable
dans la spécialité où il occupait le premier rang, pal' ses longs
services universitaires, M. StolLz présentait les conditions
d'autorité scientifique nécessaires à cette œuvre. En 1873, le
doyen retrace notre point de départ, le triste taLleau du
début : nous arrivons dénués de ressources scientifiques,
n'ayant rien emporté de notre riche matériel; la Faculté
�28
SÉANCE nE RENTRÉE.
s'installe dans des loré\ux restreints, les senls qu'une activité
dévouée, à laquelle remonte l'expression de notre gratitude,
ait pu mettre alors à notre disposition. Le décret de transfert
et d'organisation est du 1er octobre 1872, et dès le mois de
novembre, les cours sont ouverts; les membres de notl'e
corps enseignant remplissent leur tAche aVel: conscience et
avec cette supériorité que leur reconnaît le monde médical.
Nos élèves aneiens, des élèves nouveaux se groupent autour
de cette école qui sort des ruines et qui s'organise et se développe peu à peu par de constants efforts. Constatant dans son
dernier rapport les progrès les pIns accentués,
Stoltz a pu
ùire en se retirant: L'organisation de cette
est à peu
priJs complète aujourd'hui, si ce n'esL en ce qui concerne
l'enseignemeut clinique, tout ce qui se rapporte ù l'enseignement théorique, tout ce qui fait partie de ce qu'on appelle
communément les sciences accessoires ou préliminaires à la
médecine, est étahli de faron à ne rien laisser à désirer et
n'est surpassé jusqu'à présent dans aucune de nos écoles
françaises. Sept années ont suffi à obtenir le fonctionnement
régulier d'un établissement fondé avec des ressources restreintes, le lendemain d'une calamité publique inouïe. Tous
ceux qui connaissent les détails si nombreux, presque innombrables, que comporte une Faculté ùe médecine, comprendront les difficultés qu'il y avait à surmonter et conviendront
qu'elles l'ont été, pour la plupart, avec succès, et dans le plus
court espace de temps possible. L'expression de ces faits est
le meilleur témoignage que nous puissions rendre au collègue
qui a attaché son nom à l'inauguration de cette école, ainsi
qu'à la dernière et à la plus florissante période de la Faculté
de Strasbourg, et qui a toujours portli. à un si haut degré le
sentiment de la dignité du corps médical. S'il se retire de
l'enseignement, M. Stoltz n'abandonne pas l'arène ùe la
science; il continuera à l'enrichir des fruits de sa longue
expérience, et les travaux qu'il lui promet contribueront encore au renom de notre éeole.
�FACt:LTÉ DE MÉDECINE.
29
Le dernier riirecteur de
préparatoire de médeeine
et de pharmacie de Nancy, M. le professeur Simonin, se retirait presque en même temps cIe la nouvelle Faculté de médecine, où il occupait la chaire ùe clinique chirurgicale; qu'il
reçoive aussi l'expression des regrets affectueux de ses collègues! M. Simonin venait de mettre la dernière main à un
ouvrage de chirurgie qui résume son enseignement et sa
longue pratique. L'Académie des sciences a accordé une distinction iL l'auteur de ce travail.
Le nom de "M. Simonin se rattache depuis longues années
ù l'histoire médicale de Nancy. Lorsque le 29 juin 1770, ùes
lettres patentes
un colIége de chirurgie dans la capitale de la Lorraine, un aïeul de notre confrère est parmi les
cinq membres qui se partagent alors l'enseignement de l'art.
Le décret dn 18 avril 1792 met un terme à l'existence légale
des Universités; le 8 aot'tt 179:3, la Convention supprime les
Facultés et les colIéges. Alors tombe l'ancienne Université
lorraine, transférée en 1768 de Pont-à-Mousson à
et
quand peu de temps après, le 14 frimaire an III, la loi rétablit trois Écoles de médecine, iL Paris, il :Montpellier et il
Strasbourg, Naney n'a pas sa place Llans l'organisation nouvelle; celte ville semble avoir définitivement perdu toutes
ses institutions universitaires. Quelques courageux citoyens
entreprennent alors de continuer l'œuvre de la Faculté et du
collége, et interrompent pour ainsi dire la prescription; le
nom de Simonin se retrouve eneore dans ces tentatives d'enseignement libre qui se suceèdent et qui aboutissent enfin à
obtenir pour Nancy, le 27 juin 1822, une éeole seeonùaire
de médecine, qui devient en 1843 une école préparatoire.
M. Simonin père et M. Edmond Simonin, notre collègue, dirigent avec suec()s cette institution médicale qui représente
seule pendant longtemps l'Université lorraine et qui a été le
point de départ de S011 rétablissement.
Après ces retraites et Slll' le vœu de la Faculté, M. le professeur Michel a été appelé à la clinique chirurgicale, )1. le
�30
SÉANCE DE RENTRÉE.
professelll' Herrgott, à la clinique d'obstétrique et de gynéeologie. Les décrets du 22 novembre et du 31 décembre 1879,
comblant les vides qui existaient dans nos rangs, ont confié
les chaires de médecine opératoire, de physique médicale,
d'hygiène et d'anatomie descriptive il MM. Gross et Charpentier, professeurs agrégés, à
Poincaré et Lallement, professeurs adjoints. Ces nouveaux collègues, connus par leurs
travaux, éprouvés déjà par la part qu'ils prenaient à notre
enseignement, promettent il la Faculté de médecine un long
el utile concours. Permettez-moi de rappeler que notre collègue, M. Gross, est encore un des professeurs qu'a formés
notre Faculté alsacienne.
Nous allons successivement passer en revue le mouvement
de notre école, le!! résultats des études et la marche de l'enseignement en indiquant les ressources nouvelles mises à la
disposition de notre Faculté de médecine.
PERSONNEL DES ÉTUDIANTS. -
INSCI\IPTIONS.
Le nombre de nos étudiants a élé de 199 pendant la dernière année scolaire 1878 à 1879, 6 de moins que pendant
l'année précédente. Sur ce nombre, on comptait:
Élèves en cours d'inscription.
en cours d'examen. . . . .
Auditeurs bénévoles. • . . . . .
121
66
12
Les 121 élèves en cours d'inscription étaient ainsi répartis
entre les quatre années d'études:
1 re année.
2° année.
3e année.
4" année.
38
30
28
25
121
Nous comptions 132 élèves inscrits en 1877-1878, soit 11
de plus que cette année. La diminution porte sur les 3 e et 4"
années d'étude; une augmentation, au contraire, existe pour
les deux premières années, qui présentent 68 inscriptions au
lieu de 61.
�FACUI.l'É DE )lÉDECINE.
31
La situation
frontière de Naccy limite notre
recrutement à une demi-circonférence en France, l'autre
moitié du cercle s'étend sur la Lorraine et l'Alsace, au delà
de nos frontières actuelles. Ces deux provinces nous fournissent toujours le plus grand nombre proportionnel de nos
élèves et qui jusqu'ici a peu varié, 47 peIlllant la dernière
année scolaire; l'année précédente ils étaient 52, le nombre
de 60 a aussi été atteint. Beaucoup d'ohstacles s'opposent à
ce recrutement, qui cependant nous reste fidèle.
Le département de
nous fournit ensuite
le contingent le plus nombreux, avec 23 élèves, puis les
Vosges 19, la Meuse 8, la lIaute-Saône 5, le territoire de
Belfort 2 ; 67 autres appartiennent à divers départements. La
bonne réputation d'une école, la certitude d'y trouver de
puissants moyens d'instruction, étendent sa sphère d'action;
dans d'autres pays, on tient moins compte de la distance.
Il a été pris 456 inscriptions, dont 412 de doctorat et 44
d' otnciers de santé, pendant la dernière année scolaire. La
diminution a été de 26 sur l'année précédente, mais elle
porte presque entièrement sur les inscriptions d'officiers de
santé, elle n'est que de 7 pour le doctorat. Les inscriptions
d'officiers de santé ont été prises pour la plupart avec projet
de conversion en inscriptions de doctorat par des élèves qui
n'étaient pas encore bacheliers ès sciences. L'institution des
officiers de santé tend il, se restreindre.
Deux causes nous enlèvent chaque année un certain nombre de nos élèves de 3° et 4° année, le mode de recrutement
de la médecihe militaire et l'engagement conditionnel d'un an.
ÉLÈVES MILITAIRES.
Les élèves qui appartiennent au service de santé militaire
ne peuvent faire en province que leurs trois premières années
d'étude; ils sont ensuite dirigés sur Paris où ils doivent soutenir leurs cinq examens de doctorat et leur thèse. Nous
�32
SÉANCE DE RENTRÉE.
avons souvent demandé que les élèves militaires puissent
terminer leurs études dans la Faculté où ils les ont commencées. L'École spéciale du Val-de-Gr:1ce aurait tout avantage
à
recevoir que des stagiaires, déjà docteurs, n'ayant plus
la préoccupation de leurs examens et de leur thèse, et qui
pourraient être exclusivement formés au service de la médecine
C'est l'organisation qui existait à l'école spéciale de Strasbourg où nos élèves ne nous quittaient fIlle
docteurs, et l'expérience avait fait reconnaître toute l'utilité
de cette mesure.
Le nombre de nos élèves militaires a été de 14 pendant la
dernière année scolaire, 2 de 1'e année, 4 de 2", 8 dé 3"; cc
nombre est égal à celui de l'année précédente; 12 de ces
1
élèves nous quittent, appelés à terminer leurs études à la
Faculté de Paris; cette annüe, 15 de nos élèves se sont présentés au concours pour la müdecine militaire; 9 Y ont été
déclarés admisi:iibles, ct G ont été admis, avec un rang honorable, sur la liste d'ailleurs restreinto des candidats rerus.
Sur les 60 stagiaires sortis cette année du Val-de-Grâce,
13 appartenaient ft la Faculté ùe Nancy.
LES ENGAGÉS CONDITIO)!)!ELS D'U)! AN.
Nos étudiants en médecine, engagés conditionnels d'un an,
sont dirigés sur les hôpitaux militaires qui sont au siége des
Facultés de Lille, de Paris ou de Lyon; mais aucun étudiant
en médecine des autres circonscriptions ne peut choisir
Nancy, parce qu'il n'y existe pas de
d'infirmiers
militaires. Il en résulte que nous perdons des (\lèves sans en
recevoir, et au point de vue d'un intt!rôt plus général, tlue les
ressources d'une des trois Faf;ultés de l'État ne son t point
suffisamment utilisées pour l'instruction des ellgagés conditionnels d'un an. C'est un état de choses préjudiciable à notre
ct sur lequel nous aVOllti appelé l'attention.
�l'ACI:Ll'B In: MÉDECINE.
LES ÉLÈVES
33
llOUnSmns.
L'institntion dos boursiors, (lui avait étt\ tHablie, lors de la
réorgani:;ation cles écolos do lll!\üecine, pom les hesoins spécimlX !le l'armée et de la marine, n'avait pas tardé à disparaître; mais elle a étt) souvent signalée, dans les divers projets de réforme médicale, comme un des moyem de faciliter
l'accès d'une profession
d'du des longues et dispen(lieuses, et comme pouvant conduire Ù IIne meilleure répartition des secours médi('aux par les conditions qu'on mettrait
à l'olJtpntion des bourses. Cette in:;til\llion a reparu comme
un essai, dans de faillIes proportions et à un l'oint de vue
difl'ürent, dans la loi de finances dn 2D dl\cembl'o 1876; des
bourses out dé accordél!s aux
Ile m(;do('ine, mais on
nombre moill<lre !Ju'aux Facllllt!s tll's IpUrus et des sciences.
Un
tlu 20 juin 1878 a r(?glé les conditions de ces
bourses, en cc qui concerne les Facnltés de médecine et les
()coles supérieures rIe pharmacip. C'est ail coneonl'S que ces
avantages fi!) !lonnent, la "aleur Ile la 1)011rSe est de 1,200 fI'.
Un cOllConrs OllYl'rt, le 25 juillet 187D, devant un jury de la
Faculte; de mt':decine,
cinq candidats, IJui LOUS, suivant
les ('onditions du règlement, avaient eu la note Bien il leur
dernier examen, a en pour résultat l' ohtention de trois ]Jourses
aecordées à des jeunes gens de J11t;rite.
LES
Des modiiieations importantes ont t'!té introduitos, tians
l'ordre et clans la nalme der,; examens, par llll décret du
20 juin 1878. Les examens de fin
(;tablis par un
dn 7 septelllhl'l! 184G, ont été supprimés; on en ('st
revellu il l'ullit(j d'épreuves pre:3Cl'ite par la loi du ID ventôse
an XI, mais en les classant d'une manière plus utile, en les
rendant pratiques et en les adaptant aux diverses périodes de
la
L'examen t'ur les seÏeuces physiques, chimiques
FACULTÉS.
�31
et naturelles, est soutenu le premier, à la fin de b première
année d'études. Les élèves arrivent tous à cette première année
avec les deux diplomes de bacheliers ès lettres et de bachelier
ès sciences i le décret du 20 juin 1878 exige ce double titre,
pour la première inscription ùe doctorat, à dater du 1cr novembre 1879. La carrière rnt)dicale est la seule qui impose
ces deux garanties préalables. Trois examens, ceux d'anatomie et de physiologie, de pathologie et de dinique, sont
subdivisés i de sorte que tout en conservant nominalement les
ciIHl épreuves réglementaires, c'est en rt)alité huit examens
que nos Mèves auront ù soutenir. Ce rlt)eret
son exécuc l' novembre 1879, mais les aspirm'lts il1ficrits
tion à dater tlu 1
avant cetLe époque ont pu choisir entre le nouveau mode
d'examen et le mode antérieur; 25 de nos élèves ont usé de
ce droit dans l'intérêt J)ien compris de leurs (\tudes, et les
résultats de leur premier examen de doctorat, soutenu avec
succès à la rentrée de novembre, prouvent qu'ils n'avaient
pas t.rop
de leurs forces.
Pendant la clcl'nii!l'e année t'cobirc, nous avons cu les
deux ordres d'examens: les examens (10 fin d'anllée en
nomhre déj,'t th;croissanl, pt les l'preuves clt)jinitives pom le
doctorat..
Le nomhre des Axamens de fin d'aullée a (-té tlo G7 :
1 re année.
18
2 C année.
20
3C année . .
2iJ
67
On en avait compté 94 pondant l'année prc)cédcnlei cette
diff(!renee s'explique par [Jeux causes: des
qui sn présentaient ù la session d'aOlÎt an haccalauréat ès sciences, ont
été auloristSs à no soutenir leurs examens de fin d'année
qu'au mois (te novemhre, et 2;) de nos élèves optant,
raison, pOUl' le nouveau mode, ont
dispensés de cet acte
scolaire.
Les rl\sultats de ces examens ont ()tü en général favorables.
G (\lèves ont été
avec la Ilote très-bien, 10 avec bien, 22
�FAC\;J.TÉ
35
)IÉDECISE.
avec asse:; bien. La note médiocre a été donnée 22 fois, eL les
ajournements, au nombre de 7, ne forment qu'un neuvième
du nombre total. N ons voyons dans ces résultats une prenve
d'assiduité anx cours et aux exerciees pratiques.
Le nombre des examens de fin d'études s'est élevé à 156,
dont 5 seulement pour le grade d'officier de santé. On en
comptait 143 l'année préel!llente et 140 en 1877; il Y a donc
une augmentation sur le nombre de ces épreuves. Les résultats de ces examens ont ét(' en général favorables; 11 élèves
ont été
avec la note très-bien, 3G avec bien, 57 avec
asse:; bien, 32 avec médiocre; il Y a eu 20 ajournements,
soit 1 sur 7 pour les dodcurs, 1 sur 5 pour les oftlciers de
santé. Les ajournements les plus nombreux onL porté sur
l'examen d'anatomie. On ne peut trop engager les élèves à
profiter des l'essourees si importantes que présente cet égard
la Faculté de Nancy, et il s'attacher à l'étude d'une science
qui est la base de la médecine.
Le tableau suivant fait connaître la valeur relative des
diflérents examens :
r
;,
0""
:=
AdlIli",
Très-
Hien.
jHen.
A .. cz
bieu.
.c:..
[r:
0
--- --- --- --- - - - - - pOliI! Lg UOC1'OJtA'1'.
1
examen.
23
18
il
2"
27
28
7
3'-
:l2
20
fi
·1'
25
(Thiso).
2ti
Total. . .
151
l' l' cXamt'D. . •
Total . .
·1
2
5
8
8
25
5'
Go,
8
2
J
4
iG
6
8
G
10
11
34
5:;
31
20
19
�36
LES THÈSES.
2G
nous ont
le I:hifft'c le plus
considérable que nous ayons atteint, c'étaient 10, 18, 19 pour
les années 187G Ù 1878. Nons signalerons COlllme l'almée
précédente, ct plus encore, le nivean sci(mtifique devé auquel
,,'est tenne celte üpre\lve. Presq\le toutes nos thèses sont. des
travaux d'une not.able étenfltLP, q\li montrent touto l'importance qn'y ont i'tttaelll'e leurs auteurs; la plupart rIes candirIats ont tenu ù en
uno ffiU\'l'e pcrsonnelle, il pro,luire le
résultat de lems observations et rIe leurs recherches, an moment où ils satü;[aisaient il Cl' dl'rnier (lovoir académique.
C'est une tradition maintonant (;tahlie il notre école. Plusienrs de ces thèses sortont de nos laboratoires et donnont
une preuve de plus de leur utilité; d'autres ont pour point de
départ ries faits recueillis à nos eliniques et révèlent un véritable esprit d'observation. Ces travaux représentent \lne partie (lu mouvement scientiflque de not\'l'
et indiquent la
direction donnée à l'enseignement. Un rapport approfondi
de :M. le professcur lIecht met en ()villence la valeur rIe ces
dissertations inaugurales, et fait voir combien sont m(!l'itécs
les distinctions que nous avons accordées.
La ditisertation qui a le prix est une monographie d'une
haute valeur avec lies rlocurnent.s nOllveaux; six mentions
honorables ont ensuite été al;corrlées Ù des thèses qui, faÏleli
avec soin, contiennent des faits on des points de vue d'un
grand intél'ôt, et cinq eitations signalent encore des travaux
l'stimahles.
Co;.;cocns
l'OUlt LES l'I\lX.
Seize élüves se sont l)}'(;:-;entés aux concours pour l('s prix de
l'Univcrsitl', et les quat.!'!' prix, !:Ol'l'cspoudant il chacune Iles
années d'étude,;, ont
accordés; illdépemla1l1111cnt dus av an-
�FACI'I,TB DE
37
lages m"l()rids attachés il
rl)COmpqnses, ee sont
Ilistinctions qui restent dans la earrière du jeune InMeein,
comme la marilue ü'étuùes sérieuses. Les
pratÏllues,
analyses chimiques, dissections, expt\l'icnces physiologirrues,
qui font maintenant partie de ces concours, en augmentent
l'utilité cL dirigent les élèves vers ce gcnre de travaux si nécessaires au médecin. Ces concours sont d'ailleurs pour eux
une excellente préparation aux examens tlu doctorat. La promii;re année, le jury a acc.ordé le prix et une mention, après
des épreuves brillantes; en seeon<lo anw:'e, les quatre candillals ont été l'écompcnsl':i !'t ont dlÎ parLiculièrPrnenL cetLe distincLion il leur habilplé praliclut:; la
année a cu le
prix et une lllentioIl, la quatri0me, où leiS candidats sont habituelll)ment llloins llomlJreux, a obtenu \ln prix.
Le concours de l'intel'llat, pour le prix Bénit, a principalement pOUl" but d'encourager l'esprit d'ollservation, el <le récompenser les
alLentifs et
relllius dans les
hôpitaux. LeR canùidats
à un jury, composé de
cinq professeur;;, une H\rie !.le faits recueillis clans les trois
dilliqncs de rnétlecine, de chirlll'gie et (nohstétricie; des
épreuves spéciales permeLtenl en
temps d'appréeipr
leur in",LrllcLion pratique. Deux canlliclals très-n1l'rilants ont
ohtenu le prix el la mention.
CO:-;COVRS pocn
LES PLACES ntTIUDutES •
•
Les concours 110nr les places rétribuées ont encore fourni
à nos jeunes étudiants de nomhreuses occasions de se proùuire, L'organisation nouvelle (11)S travaux pratir111es va metlre
à lenr disposiLion (l'antres positions analogues qui plus t.ard
austii
(lOllnlo!eS au concou!'s. Les places ü'ai(les, de préd'auxiliail'es de nos enseignements, font piliS spécialement profitl'r ceux qui les occupenL des ressources de
nos laboratoires; elles eon<luisent Ù lll1e instruction pltls
�a8
DE REXTUÉE.
approfondie et (lonnent aux {)tndes une !lireetion particulière,
elles peuvent ôtre le point de départ de vocations scientifiques. Sept de ces places, cette année, ont été mises au
concours. 45 candidats se sont présentés, et les concours,
presque tous satisfaisants, ont été suivis de nominations.
D'autres concours ouvrent;"l nos élèves l'accès ùes hôpitaux; G'est dans les fonctions d'externe et d'interne que se
forme l'élite de nos médecins, c'est là (lue nos jeunes docteurs, sous une direction habile, ont appris l'art méclical.
Nous avons trop peu d'internes dans nos hôpitaux, mais nous
avons l'espoir d'en voir augmenter le nomln'e, à l'occasion
de l'organisation de nos eliniques
Dne vive
impulsion a été imprimée il toutes nos études scientifiques,
nous la demanùons aussi pour les serviœs hospitaliers où se
font les praticiens. Les concours nous ont donné, cette année,
18 externes et 5 internes, dont deux provisoires. Des concours
fort distingués ont en outre permis au Ministre de nommer
deux chefs de clinique, l'un pour la chirurgie, l'autre pOUl' le
service obst(jtrical.
Un jury spécial, composé de trois professeurs, examine les
aspirantes au titre de sage-femme; 2 ont été
pour la
classe supérieure, 18 pour la seconde classe, 3 avee la note
très-bien, 10 avec bien, 7 avee assez bien. Les aspirantes ont
presque toutes fait leurs études à
départementale de
Nancy, qui réunit maintenant les élèves des Vosges à celles
de Meurthe-et-Moselle.
.
La Faculté de médecine a multiplié ses cours et ses conférences, tout en s'occupant de p()rfectionner son organisation;
elle a ()té au-devant des mesures importantes qui, cette année,
ont fortifié les études pratiques dans nos FaculLés de médecine et les ont rendues obligatoires. Le décret du 20 juin 1878
a déclaré que les travaux de laboratoire, üe dissection et le
�:39
!:'tage (bns lBs hôpita\lx (Haient ohligatoiI't)s pOlU' 10\ls les
l·lèves ell cours d'étude; un d()cret du 14 octohre 18ï9 accorde le droit de suivru Hne série de ces exercices, il leur
choix, aux élèves qui ont Pl'is toules lems inscriptions. La
circulaire du 20 novembre 1878 L1étermine lus travaux qui
sont devenus obligatoires ù. dater du Illois Ile novembre 1879;
ee sont les disseetiolls et la médeeille opératoire, les manipulations chimiques, la
la hotanique et ('hisloire
naturelle médicale,
la physiologie et l'anatomie
pathologique. Sur ces hnit call\gol'ies L1'exercices, sept étaient
déjà en activité à Nancy, le huitième laboratoire, celui de
botanique et d'histoire naturelle, est en voie de création.
Le Ministre, augmentant notre per50nnel, a pourvu ehacun
de ces laboratoires d'un chef des travaux et ùe préparateurs;
des crédits nous ont
Jlonr l'installation des 10('aux et pOlU' les dépenses annuelles. Uu projet de règlement,
constatant en grande partie ce qui existe et ce que l'expérienee a reconnu utile, a étl) pn)senté ù M. le Ministre.
Li!S
de llotre
ont snl)i une vl'ritable
transformation dans le sens de t.:es bcsoi ns nouveaux. Les
arcades inll\riemes de l'(;difiee, interceptant de vastes espace,:, bien
et (\elairés, ont été sUGcessivement ulilisl'es
pour les besoills de l'enseignement. Une large rotonde, au
fond de la cour, avec les arceaux
a
(l'ahord nos
salles de dissection, placées ainsi au rez-de-chaussée et dans
conditions les plus eommodes pour le service.
Le laboratoire de l'école pratique a été étauli sous les huit
arca(les (lui s '(jten(laiellt. au côté sud de la Faculté, au-devant
du service LIe chimie. Disposé pour34 places, recevant l'eau et
et avec un nXl'ellent jour, le laboratoire complète
le gaz,
notre
de chimie. Construit sous la direction ·cle M. le
professeur Ritter, pOlll'Vll cle toutes les ressources de la
t;cience moderne, il peut être
comme un établissement modèle.
Les trois areades placées au côté est de la CQur
vent
�40
8ÉAl(CE DE
maintenant notre laboratoire d'histoire naturt'lle et de botanillue, dont la construction est adlev<\p. En face de co laboratoire, la cour de la Facultè de médecine, vaste espace jusqu'ici non utilisé, va être transformée en un jardin llOtanique
ponr les plantes médicinales, placé ainsi ù la portée de nos
élèves et près de la salle des cours. Les fonds sont alloués, le
plan est tracé pour ce jardin-.
Deux autres constructions, an milieu de l'ancienne cour,
complètent nos moyens d'instruction pratique. L'expérimentation sur les animallx a pris une place importante dans les
recherches médicales i il faut des locaux disposl):> pour llll
service élllssi utile. Une construction en contre-bas tin ·sol,
entourée d'un Illur à hauteur cl'appui, l'enferme les loges des
animaux destinl)s aux expériences, et un vaste aquarium, en
rapport, comme l'autre construction, aVCl: le plan gt':néral du
jardin, 01fre une nouvelle l'essouree à l'o])servation.
Le déplacement du laboratoire dl) l'l:,(;018 praticlue nous a
donné une précieuse occasion de llüvelopper notre enseignement anatomique. Le local de\·enu libre a ()tl) approprill ù des
(]cstinatiolls importantes. Grùcu au concours dl) l'a lministration mllllil'ipale, un (]épôt pOllI' les Illorts, organiSl; de manière à donner toutes les garanties ù l'hygiène, a été annexü
à nos lHablissements d'anatomie. Dne salle et des locaux pour
les opérations de mlidecine ll!gale complètent. celte morgue.
La Faculté trouve de nouveaux moyens d'instruction llans cet
établissement, qui répom] ;l des nécessités publiques. Le
reste dn loeal, occupé autrefois par le professeur de chimie,
a été trans[orml! en une salle d'autopsie spacieuse et bien
l;clairl:e,
se font lm; recherches que
de la science,
aussi bien que des motifs tle salubri tü, ont éloignées dns
hôpitaux.
Nos laboratoires fonctionnent
l'annl\e, grâce au dl!vouernent des professeurs qui continuent ell
temps leur
enseignement théorifJlle. La pd'paratioll des cou!'s, le laboratoire des diniques où se font les n'cherches
au
�FArUI,Tb: DE )!b:DECINE.
41
diagnostic des maladies, les exereiccs pratiques des élèves,
dans une
l'enseignement de
Ritter, et llOllS ne pouvons olllettre
serllotre collèg-llC,
vices incessants flue SOIl laboratoire rend iL l'hygiène publique, en dévoilant les frauùes qui altèl'eIü les denrées alimentaires. os élèves continuent à ôtre exerc!\s au maniement
des appareils <ln ]lhysifjue par leur nouveau professeur,
M. Charpentier, comme ils l'!\taient par notre regretté <':01M. Rameaux, qui avait institue! ecs exercices. Dans le
laboratoire (le llilysiologie, nos (\lèves sont exereés auX expériences les plus délicates, qui développent ;'t la fois leurs connaissances théoriques et leur hahileté manuelle; M. Beaunis,
dans la
édition <l'llll illlportant ouvrage, résume ses
intéressantes
el les progrès rie la science.
L'histologin tient toujours une grande place dans notre enseignement, et nOlis ne pouvons oublier que cette l!tude a t':t\!
organis(!e il Strashourg-) pour la prcmiiJl'e
par notre
regretlt': collègue Küss et. par M. Morel, <lui vient. de publim'
sur cette science la troisième !!tlitioll d'lIn traité devenu classique, )1. le lll'Ofesseur agrégé Chrétien a dirigé, cetlo année,
avec la môme distinction, cette partie de l'enseignement.
Notre laboratoire d'anatomie pathologique est chargé du
double sorvice des autopsies el des recherches anatomiques
et histologiques qui los complètent. Nos éliwes sont exercè;
il ces travaux minutieux, ils prennent part, en môme temps,
aux remarquables expüriellce6 par lesquelles )1. Feltz examine le développement des germes qui transmettent les maladies contagieuses, et étudie l'action de: diverses substances
sur l'organisme.
Nous devons une nwntioll spéciale aux travaux ùe l'ampltid'anatomie, qui out pris un granel développement;
(l'après \lne statistiqlle récemment. publiée rdativement an
Hombre des éliwes, notre Faculté est. au lll'emier rang pour
l'importance dt, ses
Voici le! mouvement. de uol.l'(' arnphilhéàtl'e du l or novembre
�42
RIANCE DE RENTRiE.
t 878 au 101' nov0mbre 1879; le
des snjt'ts transportés
il notl'0 école a été de 420; sur cc nomhre, 157 sont restés,
non réclamés, pour les dissections; les 263 autres ont été
tous l'objet d'autopsies et ont aussi offert des occasions d'exercer la médpcine opt\ratoire.
Nous indiquons le détail de l'origine pOUl' 381 de ces corps,
du 1 el' novembre 1878 an 26 septembre 1879 :
11---------------------------------------- ---- ---Hôpital Saint·Charles . . . . . . . . . . . . .
Hôpital Saillt·I.t,ou . . . . . . .
177
Hôpital Saint·Juliell . . . . . . . . . . . . ,
63
:18
5
9
2
.Mai8on <le secours. . . . .
lIlaréville. , . . .
La prison . . . . . , , . .
Cas accidelltels . . . : . .
87
11
87
5
20
Origines diverses . . . . .
---- ----TOTAl.,
3';[
157
Ces importantps l'()ssomces, dans une ville dont la population s'accroît, ne peuvent diminuer. L'arrêté du préfet qui
permet le transport à la
des corps des iwlIvidus déù la prison, 11uanü ib Ile sont pas réclamés, ef't <l'une
date récente; et le ehitrrC) qui figure dans ce tableau est loin
du total (['une anuée. Nous obtiendrons, sans aucun doute,
une mesure analogue pour tOIlS les cas non l'(\clamés de la
Maison de seeour,.;, et l'ouverture dn dépôt annexé à nos t\talllissements anatomiques aura pour conséquence nécessaire
le transport, dans le dépôt, (le tous les individus non réclamés, ayant succombé par suite d'accidents ou de suicide, cas
nombreux dans une grande ville.
Nous insistons sur ces détails qni montrent l'importance de
nos ressources, parL:e que les éLudes anatomilllws sont un des
points essentiels dans l'enseignement d'uue Faculté de !11I:decille et que rien ne peut y suppléer.
Nos élèves ont pu être exercés chaque joUI' il la médecine
�F.\CULTÉ DE
)f
43
opératoire en été, comme ils l'élaient en hiver anx (1 issec.t.i011 S ;
et M. Gross, 110nvellement nomm!;' a suivi en cela les tradiM.
qui avait llonllé ù cette
tions de son
étude le plus grand degrô de précision, en accompagnant ses
leçons de pl'liparations anatomiques.
Ceux de 110S court'; qui n'ont point encore de laboratoire
proprement dit, ont toujours ajouté des faiLs pratiques et les
démonstrations dont elle était susceptible à l'exposition de la
science. Nous ne pouvons ici qu'indiquer les recherches de
M. Engel SUl' les organismes inférieurs, les
de M. Coze
Sil!' les suhstances Hl!\dieamenteuses nouvelles et sur les eaux
min8l'ales, nos deux coms Ile pathologie pxtel'lle et interne
professés par
Bach et Hecht, la visite des t\tablissements
insalubres sous la direction de M. Poincart\, professeur adjoint chargé de l'hygiène, les autopsies et les opérations
diverses qui accompagnent le cours de médecine légale. La
FacnIU\, dans son enseignement varili, trOllve un coneours
dl;vollé et utile dans ses professelll's agrl!gés et adjoints,
LES cLINI(ln·:s.
Une Faelllté de médecine doit, avant tout, former d!!s pratieiens, (le::; hommes capables d'exercer utilement leur art. La
science pure est un moyeu, elle ne doit jamais nous distraire
du but. L'enseignement clinique il donc une importance capitale dans une école, tout doit tendre à le développer, mais il
exige des conditions matt\rielles qui ne s'irnproviseut pas.
Une importanle extension a ét.li obtenue cetle almée, elle projet qui s'exécute mettra cette partie pratique de l'enseignement au nive:m de lIOS ressources scientifiques.
Ulle subvention départementale de 5,000 fI'. est accordée
par le conseil
de Meurthe-et-Moselle pOUl' l'admission
de malalles indigents pl't\scntant un intérêt clinique; le l'apport annuel adresst\ au prdet, le 28 mars 187D, sur les résultats de eette mesure, montre combien elle <\ été profitable à
notre enseignement.
�SÉANCE DE RENTRÉE.
Voie! le mouvement (le Ilotl'O c1iniqnc !1lt;dica!o, confi(!ü ;\
MM. les profel'scnl's Victor Parisot et Bernheirn:
j
1
!
1
To".
-----,----- ----UCHt8nt au 1, r janvier
47
Cn 187R . .
BU
7U
,tH
1
1
1
.
i----i-!
HOl'tis eu ll-ïB. . . . . .
. r
Restant au 1
J
.
r
:'l:J
'11"°
Dt':eé<léd . . . . . . . .
.
'-,5
a:l7
1
S5;);
H.,
200:
110
1:11
i
GBô
Les travaux (lui sont sortis de nos c1iniqlJ('S,
la varü;té et l'importallce des cas oDserv(:s.
La elini(Iuü chirlll'gicall' de SaiIlt-L(;on nous préspnte lns
résultats suivants:
'l'ota\.
Restant au
janvier 1878 ..
.01
p!'ullaut l'année . . .
3!H
l,or
i
1
1-1
'j'ntal.
65
IOn
[,00
i
5t;5
.
1
- - - j
Sorti!i . . . . . . . . . . .
4tlO
a,·;()
1
Vécédés . . . . . . . . .
Restant au 1 er jauviC'r lBï!J .
: 1
i
1
I------i
Total.
.1
-110
1
565
;
Cotte clinique est mailltenant confiée il
les professeurs
Rigallfl
Nlidwl. Uni! notil:e,
par M. Michel, sur
�45
FACL"LTB DE )IBDECINE.
les résultats (Ill dernier semestre montre toute l'ill1portance
des opérations
et les succès oh tenus dans la voie
rIe la dlÏrurgie moùernc, qm s'attache à conserver les organes
et ù les rétahlir, alltant qne possihle, dans l'intégrit(· de leur
forllle et de ll'11rs J'onctions. Nous signalerons enCOl'e les résllllats hl'\ll'ellx du lraÏlcIIll'nt antiseptique, employé pendant
son intérim, par
le professeur Gross.
à M. le pro-
La clinique obstdr'icale est mainLtmant
fesseur Bengolt., praticien et. professeur
Voici quelles ont lité les
dant l'année 1878 :
de cette clillique pen-
Femmes
au 1"" janvier 18ï8.
Entrées pendant
Sorties . . . . . . . . .
Décédées. . . . . . . .
Restant au Fr jan\'Ïl'r U:iï9.
Eufants nés cn
Sortis. .
.
1
11;8
i
188
1GB
(i
(
188
19
\
:W
158
118
Décédcis . . . . . .
29
La clinirluo cles maladi()s des yeux est la pri)mière de nos
cliniques compllinwnLaires (illi ait été organisée; elle a
successivement confiée ù M:\f. les vrofesseurs agrégés Mo·
noyer, Gross el Heyclenreich. Cette clinique a pris un LlüveJoppement notable; du 1cr novembre 1878 au 1er novembre
1879, on a compté:
;\[aladcs traités et séjournant il l'hôpital.
Malades traités !t la consultation. . .
Les opérations ont
il
24!J
:120
nombreuses, avec d'heureux ré-
sultats.
La clinique des maladies (les vieillarùs et des affections
pendant cette année, ù l'hôpital
il
le Pl'o!,psseur agrégt\ Demange; cet
hôpital pr('sente aussi nn mouvement cOllsidl\rahle,
des
cas variés, (IU'il importait ü'utiJiser pour l'enseignelllent.
organiqlles
il
Saint-J lliien,
�46
Un pat' important il
faÜ pour l'organisation de nos cliniques complémentaires, conformément au décret du 20 août
1877, qui crt!e des cliniques annexes dans les Facultés de
1'État, et du 15 avril 1879, qui porte règlement pour les cours
de clinique annexe dans les hôpitaux. L'article 1" du d(\cret
du 20 aOIÎt 1877
la spécialité de ces cliniques, qui
sont an nombre cie six; lp
artide établit que les
services spéciaux néce:;saires pour le fonctionnement de
ces cours seront mis il la disposition tics Facnltès de médecine par le:; soins des administrations hospitalières, et
resteront
il ces services. L'accord s'est ètabli entre
les administl'ations hospitalière!" et notre Facultl\ de ll1èdecine
ponr cinfl dl' ces cliniques, celles lIes maladies des yeux,
des maladieH cles vieillards et (les affections chl"Oniques, des
maladies syphilitiques, des maladies tic la peau et cles affections scrofuleuses et des maladies mentales.
Une SCille de ces cliniques complémentaires ne peul être
organisée en ce moment, c'üst celle des maladies rIes enfants,
aucun local n'ayant pu encore être mis il notre disposition;
l'ètablissement (le cette clinirjlw est d'aill(mr::; pr('vu dans le
grand hôpital actnellement en construction, mais nous ponavant l'époque
vons espérer que les difficultés seront
où la Faculté entrera en possession de ses nouveaux services.
La commission administrative des hospices de Nancy a
déjà favorisé l'établissement de nos cliniques des maladies
des yeux et des maladies cles vieillards. M. le prMet de
Meurthe-et-Moselle, par suite d'une décision du conseil général du 25 avril 1879, et d'une délibération de la commission
d(\partementale en date du 28 juin suivant, a mis à la disposition de la Faculté deux services nouvellement créés à la
Maison de secours, et dont l'importance est considérable,
l'un de 90 lits pOUl' les maladies syphilitiques, l'autre de 64
pour les affections cutanées et scrofuleuses.
La statist.ique de cet hôpital montre tout l'intérêt qu'avait
notre Faculté de médecine il Goncourir au service médical de
�ce ViIS[()
M.
1IIaÏ::ioll
où 1Ions lStions cléjù
professeur adjoint.
dè secours (non compris la Maternité) :
Restant au Fr jaI1\'ier 1878,
Entrés pendant
2:30
534
Sortis.
509
45
Rcstan tau 1er ja m'ier 1879.
210
}
!
par
764
764
Nous aVOlli-i, pour les cliniq\les, la certitude d'un fonctionnement compléuwnlairc prochain; la proposition d'cn cltargel' des agrégt':s en exercice, conformement à l'article 2 du
décret dn 20 août 1R77, a éU) adress(Se à )f. lp xlinistre de
l'instruction publillue. Pal' suite d'un accord avec M. lc directcur de Mal'éville, asile d'aliént's considlSrable à 3 kilomètres de Nancy, nous avons demandé le rütabliss(·:ment de
la clinique (les
meutalcs, qui avait d('jà fOIlctionné
dans cet asile jnS(Jll'an départ tle )1. le Dr Christian, chargé
provisoiremcnt. de cet PIlseigIlenlent par le doyen de la Facnlté de nH)t!(!cinc et avec l'autorisation ün diret:teur. L'article 1C,' du dl)Crel (lu 15 avril 1879 permet de dOllner ,'l cettc
cliniflue une exi5tence otncielle; des propositioJls ont été
faites pour charger du cours un deiS médecins distingués de
l'asile, et cette source importante d'instruction s'ouvrira bientôt ù nos éll!ves.
Comme perspective de clüveloppement considérable pour
notre cnseignement clinique, nous devons signaler l'adoption
définitive (ln plan et le commencement des travaux du grand
hôpital, destinü à donner satisfaction aux besoins de la population et entièrement adapté aux services cliniques. Sm un
vaste terrain de 4 hectares qui, par sa situation, convient à
un établissement llOspitalier, s'élèvent des cOllstrnctions qui
renfermeront nos cliniques de 1l1()cleeine ct de chirurgie, le
service des maladies des enfants et un pavillon isolé pour les
maladie!; contagieuse!;. Cet hôpital, bàti d'abord pOUl' 300
�48
lits, pourra, par l'exteIlsion du plan (l'ensemble, en recevoir
500 et répondre ainsi ù toutes les nrjcessités,
plus
que cette enceinte ne comprendra ni la Maternitl!, ni l'asile
des vieillards, ni les lnalflllies cutanées et sypltilitiq nes,
qui sont placr\s rIant; (l'autres l;lahlissements. L'avenir rle notre
sera done assunj par l'exlemion de IlOi:' i:'el'vices cJini<Ille", comme il l'est pal' l'excl'llünte organisation de nos lahoratoires.
Une dernière remarque s'applirruc il I10S collections; notre
bibliothèque cOIllprend 3,700 ouvrages, avec 11 ,000
Nous recevons 41 pulllications l)(!riodi<rues
et
I!trangèrci:'; notre Facultr\, IlaI' son origine, tient il donner
une large place il tout ce <lui concourt, ù l'dl'anger comme
chez nous, au progrès de la science. Le travail
de
nos :ullphithr;:ttres ajoute ù nos mnsées de nomlJreuscs pii.'ces
anatomiques,
Nos difl'lTents moyells
ont
eelle ann('e un notable accroissement; le dévouement des maîtres, comme le
(les riliwes, :,,'est efl'ol'crj rl'utilisel' ces importantes resSOllrces,
�
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Title
A name given to the resource
1879 - Comptes Rendus des Travaux des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie, lus devant le Conseil Académique le 22 décembre 1879 et Rapports sur les concours
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9-10.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.10.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.11.</li>
<li>Rapport de M. Jallabert, Doyen de la Faculté de droit sur les travaux de la Faculté pendant l’année scolaire 1878-1879. p.13-23.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l’année scolaire 1878-1879. p.24-25.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté de médecine. p.27-48.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l’année scolaire 1878-1879. p.49-55.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences. p.57-68.</li>
<li>Publications des Professeurs de la Faculté des sciences pendant l’année scolaire 1878-1879. p.69-70.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des lettres. p.71-94.</li>
<li>Rapport du Directeur de l’École Supérieure de pharmacie. p.95-102.</li>
<li>Publications des membres de l’École Supérieure de pharmacie pendant l’année scolaire 1878-1879. p.103-104.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy, pendant l’année scolaire 1877-1878, par M. Jules Garnier, agrégé à la Faculté. p.105-111.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.113-115.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.115-117.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté des sciences. p.117.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.118-119.</li>
<li>Table. p.121.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1879
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Rapport de M. Le Doyen de la Faculté de médecine
Subject
The topic of the resource
Rapport du Doyen de la Faculté de médecine
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
TOURDES
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1880
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Information about rights held in and over the resource
Fichier placé sous licence Etalab (http://www.etalab.gouv.fr/pages/licence- ouverte-open-licence-5899923.html)
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/bd0dacb289e59fd957fa98bf476c2bb0.pdf
c0749ef8e3dfaebc11cae65b1785574a
PDF Text
Text
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!
�U;\"IVERSITf: DE FRHCE. - .\CADÉmE nE l'i.ECY
COMPTES RENDUS
ilES
ET DE
DE PHAlHlAcm
RAPPORTS SUR LES CONCOURS
NANCY
UtlPRIMERlE BERGER-LEVUA DLT ET Ci'
Il,
RGB JEAX-LAHOUR,
1881
Il
��RAPPORT
DE M. TOURnES, DOYEN DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE
SGR LES TRAVUX DE LA HeULlÉ
PEN DAN T l,' A N li
Il ESC 0
LAI Il E
1 87 9 - 1 .-; 8
1)
MONSIEUR LE RECTEUR,
l\IESSIEURS,
Notre rapport sur l'année scolaire précédente a fait connaître les changements introduits dans l'organisation et le
personnel de l'enseignement par les décrets du 30 octobre,
novembre, :30 tlôcembre 1870, (lu 20 et du 22 janvier
lS80; nous aVOTlf; rendu un .iuste hommage aux hommes
ôminents qui après une longue carrière se sont séparôs de
nous, et nous avons exprimé une cordiale bienvenue à nos
nouveaux colIùgues.
Notre Faculté de médecine, pour la quatrième fois depuis
sa courte existence à Nancy, a perdu un de ses membres;
l\f. Engel, professeur d'histoire naturelle et de botanique
médicale, a été enlevé, le 16 février 1880, à l'affection de
ses collègues et de ses élèves. :lHédecin praticien dans une
campagne d'Alsace, par son mérite, par ses efforts persévérants, il devint docteur ès sciences et agrégé à la Faculté
de médecine de Strasbourg; il fut nommé professeur lors de
la translation de notre Faculté à Nancy. Son enseignement
assidu, ses études variées sur les organismes inférieurs, les
traductions dont il a enrichi divers recueils, attiraient sur
�DE
lui l'estime publique et C'ontribuaÎf'nt h la réputation de
notre ltcole.
Le compte rendu de cette année comprendra, dans SOn
cadre tont tracé, le mouvement <le notre École, les résultats
des études ct la marche de l'enseignement, avee l'exposé
des ressources nouvelles mises il la disposition de notre
Faculté de médecine.
PEHSONNEL DES ÉTL"DIANTS. -
INSCflIPTIONS.
Le nombre des étudiants a été de 161 pendant l'année
scolaire 1879-1880, ainsi répartis:
Élèves en cours d'inscriptions
(l'examens.
86
G2
Auditeurs
13
. . . .
Les 8G élèves en cours d'ins<:riptions se divisent de la manière sui vante entre les 4 années d'études.
1 re année
2°
18
:JO
3 e année
25
4 e UlIlll!e
13
Il a été pris 325 inscriptions: 30:3 de doctorat ct 22 inscriptions pour le grade d'officier de santé.
La situation frontière de Nancy limite notre recrutement
en France, mais la Lorraine et l'Alsace, au delil de nos frontières actuelles, nous fournissent toujours un assez notable
contingent d'élèves: 2G de nos élèves en COlll'S d'inscriptions
appartiennent à ces deux provinces. Le département de
l\Icurtlw-et-1\Iosclle vient en seccfndc ligne avec 21 élèves,
puis les Vosges avec 14. 7 élèves appartiennent ù la }[ou8e,
4 ù la Haute-Saône; les autre::; sc répartissent entre divers
départements. La bonne réputation d'une école, la certitude
d'y trouver une instruction solide, étendent sa sphère d'act.ion au delà de ses limites géographiques.
Nous avons {'onstatt\ cette année, une diminution du
�75
nombre de nos élèves, portant Rur la 1 re et sur la 4' année
d'études. Les chiffres de nos inscriptions pour la 2" ct la.
3 e année sont restés ù, peu près stationnaires, 55 élèves au
lieu de 58.
La diminution la IJlus forte est présentée par la l'" année,
qui compte 18 inscriptions an lieu de
Cette diminution
s'explique par l'application du décret du 20 juin 1878, qui
exige, à partir du 1 er novembre 1870, les deux diplômes de
bachelier ès lettres et de bachelier ès scicmees pour prendre
la 11'e inscription de doctorat. Beaucoup de jeunes gens n'ont
pas été en mesure de satisfaire à cette double exigence et
le même décret avait établi, d'unfl manière formelle, qu'aucune exception ne serait faite à cette règle. La carrièrfl
médicale est la seule qui impose ces deux garanties préalaLles. Nos jeunes
avertis, sc mettront en mesure.
Jusqu'ici, c'était pc'nelant leur P' année d'études médicales
qu'ils se préparaient il l'examen pour le baecalanréat sciences; l'enseignemcnt (ks lyd:es sera dirigé dans le sens de cette
préparation pour les élèves qui se destinent il la médecine.
La diminution, pour la 4- année, cst de 12 élèves en cours
d'inscriptions. Le mode de recrutement de la médecine militaire explique, pour cette année scolaire, une partie de
cette diminution.
Élèves militaires. -- Les élèves qui appartiennent au service de santé militaire ne pou"aient faire, jusqu'ici, en province, que leurs trois premières années d'études; ils étaient
ensuite dirigés sur Paris pour y soutenir leurs examens de
doctorat. Nous avons sOlivent réclamé contre cet état de choses
ct demandé que les élèves militaires puissent terminer leurs
études dans la Paculté où i18 les avaient commencées. Un
décret du 15 juin 1880, relatif au recrutement du corps de
santé militaire, nous donne, à cet égard, toute satisfaction.
L'article 4 de ce décret autorise les élèves admis il choisir,
suivant leurs convenances, entre 11 villes principales qui
possèdent, à la fois, une Facultô ou une École préparatoire
�iG
de médecine avec un hôpital militaire. Il serait important
. d'utiliser les ressources que présentent les Facultés de médecine, au lieu de disséminer les élèves dam un aussi grand
nombre
Nous llcvons rappeler les services
qu'a rendus, h cet égard, la Faculté de médecine de Strasbourg. Lorsqu'en l'an III, les
de médecine furent
rétablies pour les besoim; de l'armé<>, c'est sur les 3 écoles,
alors à Paris, iL :vrontpellier et li Strasbourg, que furent
dirigés, avec des bourses, les élhes qui se destinaient il la
médecine militaire.
Le nombre des élèves militaires a été, pendant la dernière
année scolaire, de 8 à la Faculté de Kane,)' : 2 de 1"" année,
5 de 3", 1 de 4", autorisé exceptionnellement pour une de
ses (\prellves probatoires. Cette année, 11 de nos élèves se
SOEt présentés au eoncours pour la médecine militaire, 10 ont
été reçus avec un rang honorable; la 2 e ct la 3" place leur
ont été a('cordées.
Enga.r;és conditionnels d'u.n an, - Les étudiants en médecine, engagés conditionnels d'un an, appartenant à la Faculté de Nancy, sont dirigés sur les hôpitaux militaires qui
sont au siége des Faculté.s de médecine de Lille, de Paris
ou de Lyon, mais aucun étudiant en médecinc des autres
circonscriptions ne peut choisi l' Nancy, parce qu'il n'y existe
de section d'infil'miers militaires; il en résulte que nous
perdons des élèves !;:lllS en recevoir, et, au point de vue d'un
intérêt plus général, les ressources d'une des trois Facult{)s
de
ne peuvent être utilisées pour l'insLl'Uction des engagés conditionnels d'un an. A diverses reprises, nous Hvons
appelé l'a.ttention sur un état de choses préjudicia1le ù notre
École, ct la Faculté de médecine, le 25 novembre 187n, a
rc·nouvelé ses réclamations il cet égard.
La (je section d'infirmiers militaires r(:side h Châlons et
non it Nancy. L'aeel'oissc'lIlent prohaLle de l'importance militaire de Nancy doit, dans un avenir proc:lmin., remédier ù
eette situation.
�77
Élèrcs boursiers. - L'institution des boun;iel"s, qui existait
il l'origine de nos }::eoles pour les besoins de l'armée ct de
la marine, a été rétablie dans un autre but par la loi de
elle ne
finances du 28 décembre lo7G. Dans nos
peut avoir qu'un objet spéeial, celui de faeilitt,r l'aecès d'une
eartière exigeant des études longues et dispendieuses, il. des
jeune::; gens sans fortune et doués d'une aptitude spéciale.
Cette institution a été étendue ct réglementée par les arrêtés du 5 novembre 1on, du 2l) juin 1878, du 15 novembre
1878 et par Ilne circulaire du 10 juin 1880, qui met les conditions du concours en rapport avec le nouveau programme
d'études. Des bourses sont affectées à chacune des années
des études médicalcs; eet avantage est étcndu aux jeunes
gens qui sont au début de leur carrière et qui sc sont signalés
par des succi:s à la fin de leurs études clal:isiques. Ces bourses
sont de 1,200 fr. ; elles ne sont données que pour une année;
un nouveau concours est nécessaire pour obtenir leur renOllvel!<mlCnt. Pendant l'année scolaire 1879-1880, la Faculté
de médecine de Nancy a cu 7 boursiers: 2 pour la 2° année,
3 pour la W, 2 pour la 4". Au dernier concours, qui s'est
ouvert le 26 juillet 1880, 10 candidats sc sont prébentés et
o
ont été obtenues, 1 pour la 2" année, 7 pour la 3"
et 1 pour la 4". Nous ne pouvons que demander le développement d'une institution qui favorise le recrutement de la
profession médicale, en accordant un avantage notable à des
jeunes gens de mérite, sous la double sanction du concours
et de notes favorables obtenues pendant leur scolarité.
EXAME:-lS.
Le décret du 20 juin 1878, qui modifie l'ordre et la nature
des examens, a été appliqué, it dater du 1"1' novembre 187U,
à tous les élèves gui ont pris, à cette époque, leur première
inscription et à 25 de nos élèves anciens qui ont opté pour
le nouveau mode.
�78
:Nous avons eu, cette année, deux ordres d'épreuves, les
examens de fin d'année tels qu'ils avaient été établis par le
décret du 7 septembre 18-lG, ct les exalllenil pour le doctorat
ayant encore la forme déterlllinée par les anciem règlements.
Le nombre dcs examens de fin d'année a été de 4·1: :
6 seulement de l'" année, dont ;3 d'officiers de santé; 15 de
seconde année, dont 1 J'officier de santé, et 23 de 3" année.
Le nombre de ces examens avait été de 67 pendant l'année
précédente; cette diminution s'explique par les options qui
ont fait passer 26 élèves sous le régime nouveau.
Les résultats de ces examens de fin d'anné\} ont été, en
général, satisfai.:;ants :
G élèves ont obtenu la note très-bien,. 11 la note bien;
10 la note assez bien,. !) la note médiocre,. il n'y a cu que
2 ajournements.
Nous voyons, dans ces résultats, une preuve d'assiduité
aux cours et aux exercices pratiques; ces épreuves ne sont,
d'ailleurs, pas définitiyes ; les mêmes matières Jevant figurer
de lIOU veau dans les examens pour le doctorat. Le nombre
des examens de f1l1 d'études s'est élevé il 1DG, Jont un seul
pour le grade d'onicier de santé. Cette institution, dans notre
\.:irconscription, tend pcu il, peu à disparaître. Pendant la
précéd"ntc année scolaire, le nombre des examens Je fin
augmcutation s'exd'étude,; n'avait été que de lôG;
plique partie par la première application du décret du
20 juin
qui a transformé en cxarnell définitif l'examen
qui terminait la première armée d'études.
Sur 196 examens, il ya cu 25 ajourncrnentf;; c'est une
proportion d'environ 1 sur 8, qui a varié suivant les épreuves et qui était, en gén(:ral, d'autant plU!; faible qu'on s'éloignait davantage du début de la scolarité.
La proportion des ajourncments pour le 1 er examen de
doctorat, qui a pour objut la c1Iil11i(', ln physi(P1C et l'histoire
liaturelk, permet déjà d'apprécier j'influence (lu'(,xcl'l:era la
mcsurc qui place eet examcn ù la suite de la prclllièl'c année
�F.\<.TI,TÉ
DE llf;DECINf..
79
d'études, au lieu de le reculer jusqu'à la fin de la scolarité,
en le faisant précéder par d'autres éprcu ves. Sur 43 élèves
qui ont soutenu cet examen d'après le nouveau régime,
6 seulement ont été ajournés, c'est une proportion de 1
sur 7. Les :31 élèves, au contraire, qui ont soutenu cette
épreuve au terme de leur scolat'ité, à l'époque assignée
par les anciens règlements, ont offert une proportion d'ajournements de 1 sur 5. La note médiocre a été donnée
à moins du 'l, des élèves de la première catégorie et à
moins du 1/3 des élèves dû la seconde. Plus des 21" des nouveaux ont obtenu les notes bien et assez bien) pendant
que, pour les anciens élèves, cette proportion ne s'élevait
pas il. la moitié. Il faut tenir compte, en outre, du trollbIc qu'apportait aux études médicales proprement dites la
néces:;ité de les interrompre iL ln. fin de la scolarité pour
revenir à l'étude approfondie des sciences physiques ct naturelles.
L'examen d'anatomie s'est toujours maintenu au degré de
sévérité qu'exige cette science, qui est la base des eonnaissances médicales. Le nombre des ajoul'llel1lents a été dans
la proportion de Ill' 7 sur 28 examens. La note médiocl'e a
donnée il Il, deil candidats. Deux ont obtenu la note trèsbiell) G bien et assez bien. Les exigences de cet exalHen
doivent rester au niveau de I;on illl}Jort:mce ct de!;
èonsidûrables que présente la Faculté de Naney pour les
études anatomiques.
La pathologie externe et interne, qui fait l'oLjet du second
examen, n'a cu que 1 ajournemellt sur Î, avec 1/3 de notes
bien et très-bien. Au 4" ct au ije exalllen, le nombre de::>
ajonrnements est d('scelldu A 1 sur 14 ct 1 sur 12. La plupart des can(li<laLs nou::, donllunt alor:/la preny\! d'une éclucatioll médicale sllffisante, après avoir traver:;é avec :succès
les nOllll)l'cul:ie:; épreuves qui précèdent ees lIeux derniers
eXallleni<.
Pour 1\ nSCllllJ!c des ij eX:lIllCll:; de doctorat, la note tl'ès-
�80
DE KESTKtE.
bien a été accordée 8 fois; bien, 39 fois; assez bien, 49 fois;
7/li!JioCl'e, 53 fois; ajonnlé, 26 fois.
On remarquera que les officiers de santé ne figurent sur
crs listes que pour une proportion insigniiiante; ils n'ont
soutenu que 4 examens de fin d'année ct 1 seul examen défini tif.
Le tableau suivant présente le résumé de ces faits:
l
'
1
1
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;>;ATUIŒ
AdlUb.1 'l'rés-
Bien.
S
Assoz
!J,en
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..,
bl(>J.l.
r;:;:I
1
i
1 le. CX1.Incn (nouv.
l
mode): chimie,
I
phys., hist.
: lt'(
llat..
43
:n
mode) : auatolU.
28
:H
21
18
31
26
"1 '"
1
2
H
1
4
[,
5
t'XanH'1l (aueirlll
4
1
11)
2'-' examen (:weicu
moùe'): patllOlog.
cxt. et in!. . . .
eXaIU(:U
(nncicn
mode): phy.:;ique,
chitu., hist. uat..
11
11
8
1 .1
7
,1" exa.men : hyg.
mù:}. légaln, mat.
1l..11!dic.et
(j'
11
28
5' examell; elilliq.
(Thesc).
1
23
1
21
!
21
1
!
[,
7
:)
2
i
2
2
1
•
Ofl1del'B de saIl té: 1 candidat, 1 admis, 1 médiocl"ç,
Un jury, composé de professeurs <le la Faculté de médecine, a examiné les aspirantes au titre de sage-femme qui
ont fait leur., études à la Matel'llité de !!leurthe-et-Mosellc.
Sur 15 aspirantes qui se sont présentées, 1"1 ont obtenu le
diplôme de sage-femme de seconde clas:;e, (j pOUl' le llépartement de Meurthe-et-JIoselk, 8 pour le département !les
Vosges; 7 avec la mention vien, 4 avec assez bien, :3 avec la
note médiocre. Il ya eu un ajournement.
�i'ACUI.'fÉ ilE )IÉDEClli'E.
81
THÈSES.
21 thèses nous ont été présentées; les chiffres des quatre
années précédentes avaient été 10, 18, 19 et 26. Nous ferons
de nouveau remarquer le niveau scientifique élevé auquel
t;' est ten LIe cette épreuve. 7 de nos élèves ont obtenu la note
très-bien; ces thèses sont des monographies d'une notable étendue,
œuvres où les candidats ont reproduit les résultats
de leurs observations et de leurs recherches. Plusieurs de
ces thèses sortent de nos laboratoires et montrent toute l'utilité de leurs travaux; d'autres ont pour point de départ des
faits recueillis à nos cliniques. L'anatomie, la chimie, la
chirurgie, la médecine, sont représentées, dans ces travaux,
par des rp.cherches qui conduisent à des résultats nouveaux
et d'un intérêt réel pour la science. Un rapport approfondi
de 1\1. le professeur Hecht mettra en évidence ct avec détail
la valeur de cette épreuve. 8 autres thèses ont obtenu la note
bien et sont aussi des travaux intéressants. 4 thèses avec la
note assez bien et 2 avec la note rnédioC1'e, ont encore satisfait,
d'une manière suffisante, à cette dernière épreuve pour le
doctorat.
Co:\'couns l'oun
LES PRIX.
18 élèves se sont présentés au concours pour les prix de
l'Université, et les 4 prix correspondants à chacune des
4 années d'études ont été accordés.
7 mentions honorables ont été ajoutées à ces récompenses
et témoignent de la force du concours. Les épreuves pratiques, analyses chimiques, démonstrations de physique, analyses de plantes médicinales, dissections, expériences physiologiques, qui font partie de ces concours à la Faculté de
Nancy, en augmentent l'utilité et nous donnent la preuve
des progrès faits par nos élèves dans les études pratiques.
En première année, le jury a accordé un prix et une mention; en 2" année, un prix et ::; mentions, déterminées en
grande partie par l'habileté pratique des candidats; la
�SgANCE DE
3 e année a obtenu un prix et deux mcntions; les questions
écritcs avaicnt, ici, particulièrement mérité cette récompense; la 4" année, où les candidats sont habituellement
moins nombreux, nous a présenté encore un concours satisfaisant; deux des candidats ont été récompensés par un prix
et par une mention honorable.
Le prix fondé par le IY Bénit a pour but d'encourager
l'esprit d'observation et de récompenser les services rendus
dans les hôpitaux; une série d'observations recueillies dans
les cliniqucs et l'examen de 3 malades appartenant aux services de médecine, de chirurgie et d'obstétricie constituent
les épreuves de ce concours. Le candidat qui a obtenu le
prix a satisfait d'une manière distinguée à ces conditions.
CONCOURS POUR LES PLACES RtTIHBUims.
Ces places sont nombreuses dans une Faculté de médecine;
à tons degrés, elle a besoin d'auxiliaires pour son enseignement. Toutes ces positions sont données au eoncourt! ; elles
font plus spécialement profiter ccux qui Ics occupent des
ressources de nos laboratoires; elles contribuent ù répandre
l'instruction pratique et elles donnent aux étndes une direction particulière qui peut être le point de départ de vocations
scientifiques. Six places, cette année, ont été mises au concours; ce sont celles de préparateur dc physique, de préparateur du laboratoire des travaux pratiques de chimie, d'aidepréparateur de chimie et de chef de clinique interne. Ces
eoncours ont été satisfaisants et les 6 places ont été données.
Dans un avenir
le nombre de ces concours doit
nécessairement augmenter par suite du personnel plus n0111breux qui est attaché à nos travaux pratiques, par application
des décrets du 20 juin 1878. Les concours qui ouvrcnt, à
nos élèves, l'accès des hôpitaux, en qualitô d'externes et
d'internes, augmenteront de nombre par suite de l'organisation prochaine de nos cliniques complémentaires. C'est
�DE
:lans les hôpitaux que sc forment nos jeunes docteurs, il Inlporte de multiplier les positions qui les mettent à même
l'apprendre l'art médical. L'impulsion donnée aux études
lans les laboratoires doit s'étendre aux services hospitaliers
)ù sc forment les médecins.
ENSEIG:-rEMEN'l'.
Les exercices pratiques. - C'est à partir du 1er novembre
1879 que les études pratiques sont devenues obligatoires
dans nos Facultés de médecine, comme l'était déjà le stage
lans les hôpitaux. Huit catégories d'exercices sont indiquées
par la circulaire du 20 novembre 1878; cc sont: les dissections ct la médecine opératoire, les manipulations chimiques,
la physique, la botanique et l'histoire naturelle médicale,
l'histologie, la physiologie ct l'anatomie pathologique.
Un règlement, proposé par la Faculté de médecine et
approuvé par le Ministre le 18 mai 1880, a déterminé l'époque et la duree de ces exercices pratiq nes; les catégories
d'élèves qui d.oivent les suivre et les conditions l'clat ives à
la direction du laboratoire, à la surveillance dcs travaux, au
soin du matériel et à la constatation de l'assiduité des élèves.
Une déeision ministérielle en date du 20 février 1880
a permis, pour nos laboratoires, l'aehat direet des ouvrages
qui sont nécessaires pour le fonctionnement des travaux
pratiques.
Une commission, composée des professeurs à l'enseignement desquels sc rapportent les exercicûs pratiques, est
chargée de donner 80n avis sur toutes les questions qui se
rattach(nt à ces travaux ct sur les améliorations et les réformes dont cc mode d'études lui paraît susceptible.
Le personnel des laboratoires a été augmenté, des crédits
nous ont été accordés pour l'installation des locaux ct pour
les dépenses annuelles.
Les locanx de la Faculté. - Les bâtiments de notl'c Fa-
�84
SAAYCE DE BENTRAE.
cuIté ont été modifiés dans le sens de ses besoins nouveaux;
on a continué à adapter aux services pratiques les arcades
i utérieures de l'édifice, qui comprennent de vastes espaces
bien aérés et éclairés. Cette transformation avait commencé
par nos établissements anatomiques; elle a été continuée
pour l'École pratique de chimie; une salle d'autopsies, un
dépôt pour les morts, organisés avec le concours de l'administration municipale, une salle pour les opérations de mé·
decine légale, ont complété nos établissements d'anatomie.
Deux arcades, placées à proximité de la salle de dissection
et de l'amphithéâtre des cours, ont été transformées en un
cabinet de recherches pour le professeur d'anatomie, qui sc
trouve ainsi au centre des services qu'il dirige. Le laboratoire d'histoire naturelle a été placé sous trois autres arcades
au côté Ei:it de la cour ct les trois dernières, qui étaient libres
encore, viennent de rccevoir le laboratoire d'hygiène, création
récente qu'exigeait l'enseigncment pratique de cette science.
Le laboratoire de thérapeutique nous manque encore, le
local existe; un projet d'appropriation de ce local, avec plan
ct devis, est, en cc moment, soumis à 1\1. le Ministre de
l'instruction publique.
La cour de la Faculté, vaste et bien aérée, est devenue
un jardin botanique pour les plantes médicinales. Les plantations sont faites; les étiquettes sont posées, et une disposition commode du jardin, arrêtée avec le concours de
:M. Le Monnier, professeur de la Faculté des sciences,
chargé de la suppléance d.u cours de botanique médicale,
permet aux élèves l'étude facile des principales plantes
usitées en médecine. Cette cour renferme, en outre, un
aquarium de grande dimension et une construction en
contre-bas du sol, entourée d'un mur à hautenr d'appui,
pour les loges des animaux destinés aux expériences.
Les laboratoires. - Nos différents laboratoires fonctionnent
avec activité, grâce au dévouement des professeurs qui continuent, en même temps, leur
théorique. C'est
�85
FACUI.n; DE
pendant toute l'année que nos élèves sont exercés aux manipulations chimiques, aux exercices de physique et d'histoire
naturelle, aux recherches d'anatomie pathologique. Nous ne
pou vons omettre les services incessants que le laboratoire
de 1\1. Ritter rend il nos cliniques, en complétant les observations par l'analyse des sécrétions ct des produits morbides.
L'organisation de ce laboratoire permet à la fois des recherches promptes ct approfondies. L'examen des caux ct drs
terrains, l'étude des denrées alimentaires faites par le professeur, témoignent encore de l'utilité de cc laboratoire an
point de vue de l'hygiène publique. Connue pour la chimie,
l'enseignement théorique ct pratique de la physique ct de
l'histoire naturelle sc continue toute l'année. M. Charpentier
exerce les élèves au maniement des appareils de physique
qui sont plus spécialement utiles aux médecins. M. Le
Monnier, professeur de la Faculté des sciences, charge de
la suppléance du cours, a inauguré notre nouv.eau laboratoire d'histoü:e naturelle et de botanique, ou vert pendant
toute l'année aux élèves.
L'anatomie. - Les travaux de notre amphithéâtre d'anatomie ont pris un grand développement. Voici le nombre ct
l'origine des 344 corps qui ont été déposés dans ce service
depuis le 1 er novembre 187G jusqu'au 22 octobre 1880, avec
l'indication de ceux qui n'ont pas été réclamés:
..,
.0
o III G lNE.
"
" S
0
z
130
Hôpital Sa.int-Charleri . .
35
23
Hôpital Saint-Léon . . . .
Hôpital Saint-Julien . . .
·16
Ma.ÎHou de l:iecours .
32
)larcville.
72
72
La. prison . . . .
19
19
2j
H
Origines diverses.
4
--- - TO'l'Al•.
311
14ï
�8G
On ]'rmarquera l'importance des ressources qui sont
h notre disposition pour les études anatomiques; sous ce
point de vue, notre Faculté cst au premicl' rang. Ces ressources ne peuvent aller qu'en augmentallt, pal' suite de
l'accroissement de la population de la ville de Nancy et du
développement que prennent ses hôpitaux. L'origine diverse
et multiple des corps qui sont transportés à la Faculté de
médecine est une garantie que cette ressource ne nous fera
pas défaut.
Le nombre des sujets non réclamés est toujours considérable; il a été de 147 cette année, au lieu de 157, mais la
diminution porte uniquement sur l'asile de Maréville, dont
la mortalité a été inférieure à celle de l'année précédente.
Nous pouvons juger aujourd'hui des résultats que nous assure
l'arrêté du Préfet, daté de 187D, qui permet le transport, à
la Faculté, des corps d'individus décédés h la prison, quand
ils ne sont pas réclamés; ces eas ont été de ID au lieu de 3
pour l'année précédente. L'ouvertme de la mo'rgue, annexée
il nos établissements anatomiques, a déjà cu, pour conséquence, le transport de 21 eorps qui ont été l'objet d'autopsies médico-légales ou scientifiques, ct qui ont pu être
utilisés aussi pour les exercices de médecine opératoire. On
sait combien il importe pour les dissections de pouvoir mettre
à la disposition des élèves un certain nombre de corps non
réclamés; ces ressources n'ont pas fait défaut à notre amphithéâtre d'anatomie, dirigé avec zèle et huhileté par lU. le professeur Lallement et par 1\1. Chrétien, agrégé, chef des travaux anatomiques, et fréquenté assidûment pal' nos élèves.
Le cours de médecine opératoire a été fait, en été, par
M. le professeur Gross qui, ù l'exemple de son prédécesseur,
M. l\Iiehel, a utilisé toutes ses ressourccs en exersant les
élèves aux opérations ct en accompagnant ses leçons de pré'parations anatomiques.
Par une mesure dont on ne peut trop reconnaître l'importance au point de vue de la science et de l'hygiène des hopi-
�il7
taux, toutes les autopsies sont faites au siége de la Faculté
de médecine, aujourd'hui dans une salle nouvelle exclusivement destinée à cet usage. Notre laboratoire d'anatomie
pathologique, dirigé par 1\1". le professeur Feltz, continue à
être chargé du double service des autopsies et des recherches
d'anatomie et d'histologie pathologiques qui les complètent. Nos
élèves sont excrcés à cc genre d'étude: dans des séances qui
ont lien chaque jour, ils assistent en même temps aux expérienccs par lesquelles le laboratoire de M. Feltz a pris une
si notable part au mouvement scientifique qui a pour objet
l'étude des germes qui transmettent les maladies contagieuses,
et les modifications de l'organisme sous l'iufluence de divers
agents toxiques. Nous noterons entre autrcs les belles recherches sur l'urémie expérimentale qui ont été faites par
1\1111. Ritter et Feltz à leurs conférences et à leurs cours.
L'enseignement de l'histologie, aujourd'hui distinct de
celui de l'anatomie, est confié à notre collègue, M. le profcsseur Morel, qui l'avait déjà organisé à Strasbourg, et qui
vient d'l1tre l'objet d'une distinction bien méritée par ses
nombreux travaux. L'organisation de notre laboratoire d'histologie, qui est ouvert toute l'année, a été complétée par la
nomination d'un' chef des travaux ct d'un préparateur. Une
salle nouvelle a été affectée à ce service.
Le laboratoire de physiologie, sous la direction de 1\1. le
professeur Beaunis, est pourvu des instruments qu'exigent
les expériences les plus délicates; les élèves sont exercés à
ces travaux. Une de nos meilleures thèses, cette année, est
sortie de ces recherches, ct .M. 13eaunis achève la seconde
édition de l'ouvrage où il expose les progrès si nombreux ct
si
de' cette partie des sciences médicales.
Les cours. - Nous n'avons pas à présenter l'analyse des
cours nombreux qui initient nos élèves il. toutes les branches
de la médecine. C'est chaque année l'exposé des faits qui
composent la science et des conquêtes nouvelles qu'elle a
faites. Dans ces cours, les profcsseurs s'attachént, autant que
�possible, à appuyer la doctrine sur les démonstrations matériclles dont elles sont susceptibles; telle est la marche suivie
par 1\1. le professeur Recht dans son étude approfondie de la
pathologie interne. M. Bach appuie également sur des faits
pratiques l'étude de la chirurgie. Ces deux pro[(:sseurs sont
secondés par Ml\!. les profesiieurs adjoints Béchet ct Demange, de telle sorte que l'ètude de la pathologie interne et
externe sc prolonge pendant tout le cours de l'année. Le
cours théorique d'accouchement, pendant le semestrG d'hiver,
a été confié à l'expérience de lU. Roussel, professeur adjoint,
directeur de l'École d'accouchement de Meurthe-et-Moselle.
Le cours de lU. Coze présente ù nos élèves l'exposé métllO·
dique des ressources dont la thérapeutique dispose; l'attention est appelée sur les substances nouvelles dont s'est enrichie la matière médicale. M. Poincaré, professeur d'hygiène,
a augmenté l'utilité de cet enseignement par des expériences
faites sous les yeux des élèves; admis à visiter sous sa direction un certain nombre d'établissements industriels, ils sont
ainsi initiés à d'intéressantes quetitions d'hygiène publique.
Nous mentionnerons encore ks (lémonstrations pratiques qui
accowpagnent le cours de médecine légale; les autopsies
cette année, au nombre de 23, ont permis de faire connaître
aux élèves les règles de ces opérations ct les caractères anatomiques des divers genres de mort.
Les agrégés nOus ont prêté pour
un eoncours dévoué et utile. Un second agrégé de chirurgie nous a
été accordé cette année: M. le Dr \Veiss se pl·ésente à la
Faculté avec la garantie d'études solides ct après un concours
distingué. Nous indiquerons les conférences ct les exercices
dirigés par 1\1:\I. Chrétien, SpiIlmann,lIeydenrcich, Herrgott,
qui ont eu pour oLjet la médecine opératoire, le diagnostic
médical, les bandages ct lés appareils, la dystocie ct les manœuvres
qui ont conc0uru il l'instruction pratique de nos élèves.
�FACUI,TÉ DE
lIÉDECIXI·:.
CLINIQUES.
Pour la médecine, on ne peut trop le répéter, la science
est un moyen qui ne doit jamais nous distraire du but. L'enscignement clinique doit être en première ligne, c'est la
clinique qui forme les médecins; tout doit donc tendre) dans
une Faculté de médecine, à développer ce mode d'enseignement, qui est le complément nécessaire des études médicales.
Les ressources pour la clinique sont considérables à Nancy.
L'importance des hôpitaux augmente avec les progrès de la
population; une population industrielle qui tend à s'accroître
fournit aussi à la chirurgie des cas plus nombreux; mais
pOUl' profiter de ces ressources, il faut une organisation hospitalière en rapport avec des besoins nouveaux; cette organisation se prépare, le grand hôpital qui se construit donnera
satisfaction aux besoins de l'enseignement clinique, en même
temps qu'il
un bienfait pour la population.
Dans les limites actuelles de nos établissements hospitaliers, l'enseigneIl1(mt clinique a déjà des éléments précieux
qui sont utilisés pal' le zèle ct
l'habileté pratique de nos
professeurs. Nous possédons les cliniques magistrales de médecine, de chirurgie et d'obstétricie, au nombre de quatre,
deux cliniques complémentaires officiellement reconnues,
celles des maladies des yeux et des maladies mentales j trois
autres cliniques complémentaires approuvées par la Faculté,
celles des maladies syphilitiques, des maladies cutanées et
scrofuleuses et des maladies des vieillards.
Une délibération du Conseil général de Meurthe-ct-Moselle,
en date du 25 août 1880, modifiant les termes de la délibération du 25 avril 1879, et portant que la nomination des
professeurs de clinique de la ]lIaison de Sec.ours sera faite directement par le :l\linistre de l'Instruction publique, nous permet d'espérer que, dans un avenir très-prochain, les deux
cliniques, qui d'ailleurs fonc.tiollnent officieusement, seront
�90
SiA&CE DE RENTOêR.
organisées. La même remarque s'applique à la clinique des
maladies des vieillards, reconnue à l\IontpeIlier ct qui vient
d'y recevoir un complément d'organisation par un arrêté du
30 juin 1880.
La
départementale. - Une subvention de
5,000 [1'. est accordée par le Conseil général de l\Ieurthe-etl\foselle pour l'admission, dans les cliniques de la Faculté de
médecine, des maladcs dont l'état présente un intérêt particulier pour la science. Cette me::;ure a pour but de concourir
au développement de notre enseignement e1inique, mais elle
est aussi une œuvre d'humanité, puisqu'elle permet de donner à des indigents étrangers à la ville et atteints de maladies exigéant des opérations graves et difficiles, des secours
qu'ils ne trou\"eraiént pas facilement ailleurs. Le nombre des
malades qui se sont trouvés dans ces conditions a été de 43
en 1879 : 25 appartenaient à la clinique chirurgicale, 11 à
la clinique de::; maladies des yeux, 3 aux cliniques médicales, 3 à la clinique d'accouchement et de gynéeologic. Un rapport adressé au Préfet ét présenté au Conseil
général fait connaître les détails des secours donnés et leurs
résultats.
Nous avons pensé que les départements qui sont dans la
circomcription de la Faculté de médeeine pourraient entrer
dans cette voie si favorable à renseignement ct qui n'est pas
moins dans l'intérêt des malades; la demande d'une subven·
tion de 1,500 fI'. pour no" cliniques a étci présentée au département des Vosges. M. le Recteur de l'Aeadémie de Nancy
a appuyé cette demande qui lui paraissait en outre motivée
sur ce fait que de nombreux étudiants vosgiens reçoivent à
Nancy leur éducation médicale. Le rapporteur de la commission au Conseil général des Vosges a reconnu q ne cette
mesure serait évidemment un bienfait et pour les malades et
pour les cliniques. La commission, tout en constatant l'utilité
de cet enseignement et les bienfaits qu'il apporte aux malades, a regretté, en présence de la situation financière du dé-
�91
FACI:LTÉ DE
partement) (le ne pouvoir accueillir cette demande. Nous retenons ici les parolcs bienveillantes qui nous réservent l'avenir.
Les cliniques médicales et chi1'U)·gicales. - Le mouvement
de nos cliniques magistrales montre l'étendue de nos ressources
au point de vue de l'enseignement. Les deux cliniqucs médicales confiécs ù 1\1:\I. les professeurs V. Parisot et Bernheim
ont présenté les résultats suivants pour l'année 1879:
DE I;UÔPITAL SAI:'\T-CHAltLES.
Hommes.
'Femmes,
Tutaux.
--101
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Les travaux sortis de nos cliniques montrent) (5omme let;
années' précédentes) tout le parti qui a été tiré de ces cas
nombreux pour la science et pour l'enseignement.
La clinique chirurgicale de l'hôpital Saint·Léon nous présente également un mouvement considérablc.
H.(lstallt an 1 r janvier
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Sortis . . . . . . . .
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u.egtaut au 1er jauvicr 183J .
'l'OfAt.:'X.
�92
SÉA)!CE
DE RENTRÉE.
MM. les professeurs Rigaud et Michel sont chargés de cette
clinique. Plusieurs opérations d'une gravité exceptionnelle
ont été pratiquées en présence des élèves, et la faible mortalité de cet hôpital, uniquement consacré à la chirurgie,
montre toute l'efficacité des secours donnés à nos malades.
Pour toutes ces cliniques, il faut faire entrer en ligne de
compte les consultations nombreuses qui y sont données.
C'est un grand service rendu aux malades qui ne veulent
point entrer dans les hôpitaux et qui reçoivent cependant les
secours habiles et dévoués de nos professeurs de clinique.
POllr la chirurgie, ces cas sont nombreux et ont été l'occasion
d'opérations intéressantes. Ces consultations ont le grand
avantage de former les élèves au diagnostie.
La clinique obstétricale. - La clinique obstétricale et gynécologique, confiée à 1\1. le professeur Herrgott, est placée iL
la Maison de Secours. Voici les résultats de ce service:
Femmes restant au 1er janvier 1879
Entrées pendant l'année.
Sorties.
Décédées.
Restant au 1cr janvier 1880
Enfants restant au pr janvier 18ïH
nés en
80rtis
Mort-nés.
Décédés.
Restant au 1 cr janvier 1880
19
178
166
7
2·1
11
149
126
!
19ï
1
\
\
197
!
lôO
1
11
1
13
10
)
1
lôO
Aucune épidémie n'a régné à la Maternité. Nos élèves ont
été exercés au diagnostic ct aux manœuvres obstétricales par
le professeur ct par M. le professeur ;grégé Alphonse
Herrgott.
La cliniqne ophthalmologique. - La clinique des maladies
des yeux est la première clinique complémentaire qui ait été
organisée à la Faculté de médecine de Nancy. Cette eliniqne,
�DE
confiée il. lU. le professeur agrégé Heydenreich, reçoit un
nombre croissant de malades. Le nombre total des personnes
traitées soit à l'hôpital, soit à la consultation, s'est élevé à 389
du 1cr novembre 1879 au 31 août 1880. Il avait été de 320
pour la totalité de l'année précédente.
Ma.la.des traités à l'hôpital . . . .
la consultation.
TO'rAt::X.
·\0
32
72
152
165
317
1!17
Le nombre des opérations de cataracte a été de 10, et
toutes ont été suivies de succès. La subvention départementale a permis de recevoir dans ce service plusieurs cas d'un
grand intérêt.
Cliniq1le des maladies rnentale8, syphilitiques, cutanées, des
vieillards. - Par suite d'un accord avec IV!. le directeur de
Maréville, éet asile considérable a été ouvert à l'enseignement. Un
ministériel du 30 décembre 1879 a organisé
la clinique complémentaire des maladies mcntales pour la
Faculté de Nancy et a chargé de ces fonctions M. le DI' Langlois, un drs médecins distingués de cet asile. Cette clinique a fonctionné avec succès pendant le second semestre de
l'année scolaire, et clic est entrée dans le cadre officiel de
notre enseignement. 180 malades offrant des types variés
d'aliénation mentale ont été présentés à nos élèves.
La clinique des maladies syphilitiques a été faite, pendant
le semestre d'été, par M. le professeur agrégé Spillmann; des
cas nombreux, dont plusieurs d'une gravité notable, ent été
présentés il. l'observation de nos élèves, ct ont donné une
grande utilité à ses leçons cliniques. M. le professeur agrégé
�94
Herrgott a été chargé de la clinique des maladies cutanées
et scrofuleuses, qui comprend un service important d'enfants
et d'aanltes. l\I. Déchet, professeur adjoint de la Faculté de
médecine est chargé, ù la
de Secours, d'nn important
service qui est aussi ouvert à l'instruction des élèves. Le
mouvement total de la Maison de Secours, en 187D, sans y
comprendre la Maternité, a été, pour les malades traités, de
628 pour les adultes ct de 128 pour les enfants.
Maison de Secours (non compris la ll1atemité).
Restant au 1er janvier 1879
Entrés pendant l'année.
Sortis.
Décéd(!s
Restant au l er janvier 1880
.
207
549
75G
GOf)
40
210
756
La clinique des maladies des vieillards a été confiée,
comme les années précédentes, ct 1\:1. le professeur agrégé Demange; cette clinique sc trouve à l'hôpital Saint-Julien, qui
renferme une population considérable de personnes âgées et
infirmes; le nombre des décès, qui s'explique par la nature
de cet établissement, offre une importante occasion d'étude
pour l'anatomie pathologique. La population de l'hospice a
été en 1879 de i319 personnes; 115 malades ont été traités à
la clinique; le nombre total des décès a été de 72, sur lesquels 60 autopsies ont pu être faites.
COLLECTIONS ET BIBLIOTHÈQ{jE.
Un crédit extraordinaire nous a été accordé cette année,
comme les précédentes, pour l'accroissement de nos collections. Les instruments sont répartis entre nos laboratoires et
servent tous aux exercices pratiques et ù l'enseignement. Le
cabinet de physique et l'arsenal de chirurgie ont eu leur part
dans cette augmentation de matériel. Nous avons ù regretter
la perte du conservateur de nos collections, M. le IY Robert,
décédé le 21 août 1880 ;
Robert avait déjù été attaché
�FACULTÉ DE MÉDECINE.
95
comme préparateur à la Faculté de médecine de Strasbourg;
médecin distingué, il avait l'estime et l'affection de ses confrères. Un arrêté du 17 septembre 1880 a désigné pour son
successeur M. Baraban, chef des travaux d'anatomie patholologique i la spécialité des connaissances du nouveau titulaire
contribuera à l'accroissement de notre musée. La translation
du musée d'anatomie normale et pathologique dans un local
mieux approprié à cette destination, est un des progrès qu'un
avenir prochain nous réserve, et qui permettra le développement et la classification méthodique d'une collection si nécessaire aux études.
La bibliothèque de notre Faculté, placée dans un vaste
local, avec une salle de lecture bien disposée, s'accroît chaque
année par des acquisitions et des donations. 305 ouvrages
nouveaux formant 575 volumes, constituent le contingent de
cette année, et le nombre actuel de nos ouvrages s'élève à
4,056, avec 12,575 volumes. Les abonnements ont été continués pour 41 publications périodiques. Notre bibliothèque a
été classée par M. le bibliothécaire N etter, conformément à
l'instruction générale relative au service des bibliothèques
univCl;sifaires du 4 mai 1878. La première partie du ca,talogue est terminée. Les formalités relatives aux acquisitions
de livres ont été simplifiées pour un quart de nos crédits, de
manière à rendre les acquisitions plus promptes, et possibles
au moment même où elles sont nécessaires. Un servant nous
a été accordé pour la bibliothèque. Une salle de lecture spéciale pour les professeurs, où ils pourront prendre connaissance, sans délai, des publications périodiques, sera prochainement ouverte.
Ce compte rendu fait connaître les ressources importantes
dont notre Faculté dispose et la manière dont elles ont été utilisées; nous y ajoutons comme preuve du mouvement scientifique de cette École, liste des publications faites par les professeurs .et les agrégés pendant la dernière année scolaire.
�
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1880 - Comptes Rendus des Travaux des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie et Rapports sur les concours
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9. </li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10. </li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10. </li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12. </li>
<li>Discours sur les travaux de la Faculté de droit de Nancy de 1864 à 1879 par M. Lederlin. p.13-40. </li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.41-56. </li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880. p.57-70. </li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1879-1880. p.71-72. </li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880. p.73-95. </li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1879-1880. p.96-99. </li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences. p.101-103. </li>
<li>Appendice. Paroles prononcées sur la tombe de M. Renard. p.114-116.</li>
<li>Appendice. Paroles prononcées sur la tombe de M. Godron. p.116-121.</li>
<li>Rapport sur l'enseignement et les examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1879-1880). p.123-147.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie. p.149-161.</li>
<li>20.Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1879-1880. p.162-163.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1879-1880, par M. May, Agrégé à la Faculté. p.165-171.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.173-175.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.175-177.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.177-178.</li>
<li>Table. p.179.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1880
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880
Subject
The topic of the resource
Rapport du Doyen de la Faculté de médecine
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
TOURDES
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1881
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Information about rights held in and over the resource
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Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/7c78c2f99ae9a54eaa45530d75881625.pdf
bc2eccde5e42590294cc0ff15c2e2f84
PDF Text
Text
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RENTRÉE SOIjENNELLE
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ET DE
L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
DE
NANOY
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Le 24 Novelllbre 1881.
NANCY
IMPRIME
BERGEH-LEVRA DLT ET CIe
Il,
UCE JEAN-LHIOlflt,
1881
Il.
��RAPPORT
DE M. TOURDES, DOYEN DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE
SIJII LES TRAVAUX DE LA FACULTÉ
PENDANT L'ANNÉE SCOLAIRE 1880-1881
:MONSIEUR LE RECTEUR,
MESSIEURS,
Avant d'exposer dans son cadre tout tracé, le mouvern:ent
de notre École pendant l'année scolaire 1880-1881, nous devons faire connaître les modifications qui se sont produites
dans le personnel du corps enseignant.
M. Bach, professeur de pathologie externe, a été admis, sur
sa demande, à faire valoir ses droits à la retraite par un décret du 13 novembre 1880, qui le nomme en même temps
professeur honoraire. Des motifs de santé, et aussi le regret
du pays natal, ont décidé notre honorable collègue à se sé·
parer de nous. Pendant de longues années, M. Bach avait
été un des praticiens les plus répandus et les plus estimés de
l'Alsace; il appuyait sur les ressources d'une vaste expérience un enseignement solide et érudit.
Cette année encore, la mort a fait un vide dans nos rangs. Le
22 janvier 1881, nous avons perdu lVI. le professeur Rigaud.
Chirurgien des hôpitaux et agrégé de la ]'aculté de Paris
en 1838 et en 1839, lU. Rigaud avait été nommé, après un
brillant concours, le 23 juillet 1841, professeur de clinique
chirurgicale et de pathologie extern,e à la Faculté de médecine de Strasbourg. Pendant quarante années, par ses publio
�68
DE RENTRÉE.
cations, par son enseignement chirurgical, assillu et dévoué,
il a contribué ft la réputation de notre École. A la période
fatale où notre Faculté devait disparaître dans le dés.'1stre
commun, se rattache la page la plus honorable peut-être de la
vie de notre estimable confrère. Il se dévoua avec un zèle et
une abnégation dignes de tout éloge à soigner les victimes
du bombardement de Strasbourg, et il l'a dit lui-même
avec simplicité: « Dans cette grande nffiiction il me resta le
seul adoucissement que je pouvais espérer, le sentiment profond d'avoir fait mon devoir. ,.
Une notice jointe à ce rapport fait connaître les services
que pendant sa longue carrière notre regretté collègue a rendus à la science et à l'enseignement.
Donnons encore un souvenir de regi'et à notre ancien collègue, M. le Professeur Schützenberger, décédé le 22 septembre 1881 i par ses travaux et par son enseignement, il
avait contribué pendant de longues années à la prospérité de
notre Faculté de Strasbourg.
Les successeurs de ces hommes distingués promettent à
notre École un long et utile concours. lVI. Gross, professeur
de médecine opératoire, a été appelé par voie de mutation à
la chaire de clinique chirurgicale par un décret du 22 juin
1881; rentrant ainsi dans les hôpitaux, il rendra à nouveau
aux malades et ft l'enseignement tous les services que l'on
peut attendre de son zèle habile et dévoué. Un décret du 28
mai 1881, sur la présentation de la Faculté de médecine, et
conforme à nos vœux unanimes, a appelé il lH chaire de médecine opératoire M. le Dl' Chrétien, et à celle de pathologIe externe M. le Dr Heydenreich, l'un et l'autre agrégés
de la Faculté, et qui offraient à notre École toutes les garanties de science et de services rendus.
Un arrêté du 11 novembre 1880 a attaché comme agrégés
à notre Faculté de médecine M. Garnier pour la chimie,
M. Weiss pour la pathologie externe. A leurs antécédents
scientifiques s'ajoute le succès d'un conconJ'si 1108 deux nou-
�fACULTÉ DE MÉDECINE.
69
veaux agrégés nous ont· déjà rendu d'utiles services dans des
suppléances importantes. Le même arrêté nous assure pour une
nouvelle période la collaboration éprouvée de M. Sehlagdenhauffen, notre agrégé de physique. La déclaration de vacance
de la chaire de botanique et d'histoire naturelle médicale n'a
pu encore être prononcée, et 1\1. Le Monnier, professeur à
la Faculté des sciences, chargé de cet enseignement par des
arrêtés successifs, continue à nous prêter son utile concours.
Nos cliniques spéciales ont reçu cette année le complément d'organisation dont notre dernier rapport exprimait
l'espoir prochain. Par un arrêté en date du 23 novembre 1880,
1\1M. Demange, Spillmann et Herrgott, agrégés, ont été chargés des cours annexes d,es maladies des vieillards, des maladies syphilitiques, des affections cutanées et scrofuleuses. Le
nombre denos cliniques complémentaires est ainsi porté à cinq;
elles fonctionnaient en fait depuis quelques années; elles
figurent maintenant dans notre programme 'Officiel. Un al'l'êté
du G juillet 1881 a chargé M. Weiss du cours et de la clinique des maladies des yeux, en remplacement de 1\1. le Df,Heydcnreich, nommé professeur de pathologie externe.
PEHSONNEI, DES ÉTUDIANTS. -
INSCRIPTIONS.
Il a été pris, pendant la dernière année scolaire, 355 inscriptions à la Faculté de médecine de Nancy, dont 322 pOUl'
le doctorat et 33 pour le grade d'officiel' de santé.
Pendant la précédente année scolaire, les inscriptions ont
été au nombre de 325; 303 pour le doctorat et 22 pour'
l'officiat; c'est une augmentation de 30 inscriptions pour la
présente année scolaire.
Le nombre de nos étudiants a été de 147 ainsi répartis:
en cours d'inscriptions, 89; en cours d'examens, 48; bénévoles,
10; c'est 14 de moins que l'année précédente, mais cette diminution ne porte que sur les bénévoles et les élèves en
cours d'examens; les élèves en cours d'inscriptions ont au
�70
Sf1ANCE DE RENT.RÉE.
contraire un peu augmenté, 89 au lieu de 86. La diminution
des élèves en cours d'examens' s'explique pal' le passage de
l'ancien au nouveau régime.
Les 89 élèves en cours d'inscriptions se divisent ainsi qu'il
suit entre les 4 années d'études:
Fe année..
2" année ..
3 e année ..
4" année ..
Total..
32
Inscriptions (nouveau régime).
17
7128
21 )
1\
101
\
2 î 12
l
(ancien régime).
(nouveau régime).
(ancien régime).
(nouveau régime).
89
Si nous comparons ces résultats à ceux de l'année precedente, nous trouvons pour la 1 re année 32 inscriptions au lieu
de 18; pour la 2", 17 au lieu de HO; pour la 3 e, 28 au lieu de
25; pour la 4", 12" et 13. L'augmentation est sensible pour la
l'e année d'études; la diminution de la seconde année correspond à l'époque oilles deux diplômes ont été pour la première fois exigés pour la prise de la première inscription. Le
volontariat et le passage à Paris pour les médecins militaires
expliquent en grande partie la diminution du nombre des
inscriptions pour la 4 e année.
Sur les 322 inscriptions de doctorat, 63 ont été prises par
des étudiants qui suivent l'ancien régime des examens, 259
appartiennent au régime nouveau.
La 8ituation aujourd'hui frontière de Nancy limite notre
recrutement à une demi-circonférence en France; l'autre
moitié du cercle s'étend sur la Lorraine et sur l'Alsace, qui
nous fournissent toujours un nombre notable d'élèves. Pendant la dernière année scolaire, 26 élèves en cours d'inscription appartenaient à ces deux provinces. Ce nombre s'est
élevé cette année à 28. Ce chiffre a été de 47, de 52, de 60
pendant les années précédentes. Ce recrutement nous reste
fidèle malgré les obstacles de tout genre qui lui sont appor-
�'il
tés. Le département de Meurthe-et-Moselle vient en seconde
ligne avec 24 élèves, puis les Vosges avec 15. La Meuse nous
a envoyé 6 élèves, la Haute-Saône 5; 11 autres élèves proviennent de divers départements. Quelle que soit la diffi.
culté qui résulte de la position géographique, la bonne réputation d'une École, la certitude d'y trouver des moyens
d'instruction complets et bien organisés, doivent élargir la
base de son recrutement.
ÉLÈVES BOURSIERS.
L'institution des boursiers avait été établie, à l'origine de
nos Écoles de médecine, par la loi du 14 frimaire an Ill,
pour les besoins spéciaux de l'armée et de la marine; un certain nombre d'élèves, qéterminé par cette loi, était dirigé
chaque année sur les écoles de Paris, de Montpellier et de
Strasbourg. Cette institution a été remplacée plus tard par
des Écoles spéciales, mais les différents projets de réforme
médicale élaborés à diverses époques, en 1845, entre autres,
ont signalé la création de bourses près des Facultés de médecine comme un des moyens de faciliter l'accès d'une profession qui exige, maintenant plus que jamais, des études longues et dispendieuses; on espérait ainsi obtenir une meilleure
répartition des secours médicaux dans les campagnes. La loi
de fimwces du 25 octobre 1876, en rétablissant les bourses
dans les ];-'acultés, a eu principalement pour but de favoriser
les études supérieures et le recrutement de l'enseignement
en ce qui concerne les Facultés des lettres et des sciences,
mais dans nos ];-'acultés de médecine et dans les Écoles de pharmacie l'institution des bourses sert surtout à aider dans leurs
études des jeunes gens sans fortune et doués d'une aptitude spé.
ciale; elle contribue ainsi au recrutement de la profession
dans des limites jusqu'ici très restreintes. Les arrêtés du 5 novembre 1877, du 27 Juin 1878, du 15 novembre 1879 et une
circulaire du 16 juin 1880, ont réglementé cette institution
�72
SRANCE DE RENTRÉE.
et ont mis les conditions du concours en rapport avec le nouveau programme d'études. Des bourses sont affectées à chacune des années des études médicales; pour la 1re année
elles ne sont accordées qu'aux élèves ayant obtenu la note
bien ou tl'ès bien à l'examen du baccalauréat; cette condition
rend à peu près illusoire l'institution de bourses pour la Fe
année d'études, on sait en effet qu'aux examens de baccalauréat ces notes favorables sont tout à fait exceptionnelles.
Pour les quatre autres années d'études, les bourses se donnent au concours ouvert entre les élèves qui ont obtenu la
note bien à leur dernier examen de médecine. Ces bourses
80nt de 1,200 francs, elles ne sont accordées que pour une
année, un nouveau concours est nécessaire pour obtenir leur
renouvellement. Pour l'année scolaire 1880-1881, le nombre
des bourses a été de 9 à la Faculté
Nancy; il avait été de
7 pour l'année précédente et de 3 pour l'année scolaire 18781879. Ces 9 bourses se répartissent ainsi qu'il suit entre les
années d'études: 2° année, 1; 3 e année, 6; 4" année, 2. Les
candidats qui se sont présentés au concours pour les bourses
au mois de juillet 1881, ont également été au nombre de 9;
4 avec quatre inscriptions; 2 avec huit; 2 avec douze; 1 avec
seize. Les bourses peuvent encore être accordées pour la 5année comprenant la période des examens. Nous ne pouvons
que demander le développement d'une institution qui favorise le recrutement de la science médicale et qui récompense
le mérite de jeunes candidats, attesté à la fois par les notes
de leur examen et par les résultats d'un concours.
ÉLÈVES MILITAIRES.
Le décret du 15 juin 1880, relatif au recrutement du corps
de san:té militaire, a donné satisfaction à un vœu émis par
notre Faculté de médecine. Jusqu'à cette époque, les élèves
admis dans ce service ne pouvaient faire en province que
leurs trois premières années d'études; ils étaient ensuite di-
�F AGULT É DE MÉDECINE.
73
fIges sur Paris où ils devaient soutenir leurs examens et
leur thèse. L'article 4 du nouveau décret autorise maintenant
les élèves à choisir entre 11 villes principales qui sont le
siège de Facultés ou d'Écoles préparatoires de plein exercice,
en mêmc temps que d'un hôpital militaire, le lieu où ils désirent, suivant leur convenance, commencer et terminer leurs
études, sans être obligés de demander leur titre de docteur à
la Faculté de Paris. L'École du Val-de-Grâce a d'ailleurs
tout avantage à ne recevoir que des stagiaires déjà docteurs,
et qui ne sont plus distl'aits par la nécessité de soutenir des
examens et une thèse, des études spéciales qui doivent les
former au service de la médecine militaire. Ce qu'on peut
encore regretter, c'est la dissémination cles élèves entre I l
établissements d'importance inégale. Il y aurait certainement
avantage à utiliser les ressources des Facultés de l'État, en
dirigeant les élèves SUl' ces établissements. On réaliserait
ainsi une organisation identique à celle qui a fonctionné à
Strasbourg, avec un avantage si marqué pour la médecine
mIlitaire. Nancy se trouve tout naturellement désigné pour
des études de ce genre, à cause de l'importance croissante
de sa situation militaire et des ressources gue présente notre
École. Les départements de l'Est fournissent d'ailleurs un
contingent notable au recrutement du corps de santé des
armées.
Le nombre de nos élèves militaires a été de 10 pendant la
dernière année scolaire; il avait été de 14 et de 8 pendant
les deux années précédentes. Ces élève!:! se répartissent ainsi:
2 e année d'études, 2; 3 c année, 7; 4" année 1; total, 10. Ces
jeunes gens, nommés au concours, comptent parmi nos meilleurs élèves. Au concours ouvert au mois de septembre 1881,
10 de nos élèves ont été admis avec des rangs favorables sur
la liste des candidats au service de santé militaire : 4 élèves
à 8 inscriptions, dont l'un avec le n° 1 (M. Lebon); 3 à
12 inscriptions; 3 à 16 1 avec le n° 1 de la série (M. Géhin).
�74
SÉANCE DE
ENGAGÉS CONDITIONNELS D'UN AN.
Depuis le 1Cl' janvier 1881, des infirmiers militaires font
le service de l'hôpital militaire de Nancy. Cette modification
dans le service de cet hôpital permet de mettre un terme à
une situation préjudiciable à notre École et sur laquelle nous
avons à diverses reprises attiré l'attention, notamment parun
rapport en date du 12 décembre 1879.
Les étudiants en médecine, engagés conditionnels d'un an,
appartenant à la Faculté de médecine de Nancy, sont dirigés sur les
militaires qui sont au siège des Facultés
de Lille, de Lyon et de Paris, mais aucun des étudiants de
ces circonscriptions ne pouvait choisir Nancy 'pour y faire
son volontariat, paree qu'il n'existait pas dans cette ville de
eompagnie d'infirmiers militaires.
Il résulte de cette situation que nous perdions des élèves
sans en recevoir, ct au point de vue d'un intérêt plus général, que les ressources d'une des trois Faeultés de l'État ne
sont point utilisées pour l'instruction des engagés conditionnels.
La réponse faite à nos demandes par le ministre de la
guerre, le 10 mars 1880, constate que le principal motif qui
a empêché de les accueillir, c'est que l'hôpital de Nancy
n'était pas desservi par des infirmiers militaires. Cet état de
choses a changé depuis le 1cr janvier i881, l'hôpital militaire
de Nancy est maintenant desservi par des infirmiers militaires
et l'augmentation de la garnison de cette ville, son développement au point de vue militaire, augmentent l'importance
de cet établissement.
Le siège de la 6" section des infirmiers militaires est au
camp de Châlons, et non à Nancy, mais en acceptant les engagements volontaires des étudiants en médecine pour le 6"
corps, on peut décider que ces engagés conditionnels seront
dirigés sur l'hôpital militaire de Nancy. Si la loi ne permet
�FAOUI,TÉ DE MÉDECINB.
75
pas de s'engager dans un corps en garnison dans la subdivision où l'on a son domicile, les étudiants provenant des
autres Facultés et des Écoles préparatoires pourront sans
obstacle s'engager dans la compagnie dont le siège est à
Nancy. La Faculté de Lille, par exemple, reçoit nos élèves
sans pouvoir nous envoyer les siens; c'est pOUl' nous une
perte sans compensation, d'autant plus notable que l'engagement conditionnel s'impose successivement à chacun de nos
élèves.
Nous avons donc demandé que la 6 e section d'infirmiers
militaires, dont le siège est à Châlons, puisse recevoir les
étudiants en médecine comme engagés conditionnels d'un an,
et que les engagés admis dans cette section soient dirigés
sur l'hôpital militaire de Nancy, mesure qui serait d'un
grand intérêt pour notre École et qui ouvrirait aux engagés
conditionnels une nouvelle source d'instruction.
En ce qui concerne le volontariat des étudiants en médecine, une remarque plus générale doit trouver sa place ici;
il serait possible de l'utiliser d'une manïère bien plus efficace pour le service de santé des armées. Des règlements qui
permettraient aux étudiants en médecine de retarder leur
service militaire jusqu'au moment où ils auraient obtenu les
diplômes de docteur, auraient pour avantage de permettre
des études plus suivies et plus fructueuses et de fournir à
l'État des serviteurs plus utiles. Cette mesure, dit notre col·
lègue, M. Recht, dans un rapport où il traite cette question,
déjà introduite avec avantage dans des pl1ysyoisins, en Allemagne et en Autriche, aurait l'avantage de faire bénéficier
l'État des services très réels que pourraient rendre dans les
hôpitaux militaires des jeunes gens ayant terminé leurs études médicales. Les jeunes docteurs volontaires d'un an combleraient d'une manière très utile, bien que temporaire, les
lacunes qui peuvent exister dans les cadres inférieurs du
corps médical de santé. Les services que rendent actuellement les étudiants en médecine comme infirmiers mili-
�76
SÉANCE DE RENTRÉE.
taires, sont très inférieurs à ceux qu'on pourrait attendre
d'eux, en appliquant leur instruction
Cette mesure
aurait pour but de remédier à l'insuffisance souvent signalée
du nombre des médecins militaires, et on préparerait ainsi ul}
corps de médecins auxiliaires qui pourraient être utilisés
suivant les circonstances.
LES EXAMENS.
Nous avons eu enCOre cette année deux sortes d'épreuves,
celles qui correspondent aux anciens règlements et celles qui
appartiennent au régime nouveau établi par le décret du 20
juin 1878, dont l'application a commencé le 1cr novembre
1879. Le nombre total des examens, sous les deux régimes,
a été de 179.
Les examens de nn d'année, qui avaient été établis par
le décret du 7 septembre 1846, n'ont plus été qu'au nombre
de 15, Il pour le doctorat, 4 pour le grade d'officier de santé.
Sur les 11 premiers, il y a eu 5 notes bien) 1 assez bien, 3 médiocre et 2 ajournements. La 2" et la 3" année d'études ont
eu seules des examens de ce genre; les deux ajournements
et 2 notes médiocres ont porté sur l'examen d'anatomie, les
5 notes favorables ont été obtenues au 3 e examen, qui a pour
sujet la pathologie.
EXAMENS DE FIN D'ANNÉE (ASPIRANTS AU DOCTORAT) •
.2 e année.
3; année.
5
2
TOTAUX • • . • • • • •
5
1
Bien. . . . .
Assez bien.
lVlécliocre.
Ajournés . .
1
1
3
2
- - - - - - ---II
11
Sur les 4 examens d'officiers de santé, il y a eu 1 ajournement, 2 notes assez bùn et 1 médiocre.
�77
FACULTÉ DE MÉDECINE.
Le nombre des examens de fin d'études a été de 164, dont
162 pour le doctorat et 2 seulement pour le grade d'officier
de santé. Sur les 162 examens de doctorat, 95 appartiennent
au régime ancien et 67 au nouveau.
Les tableaux suivants font connaître les notes obtenues
sous les deux régimes:
EXAMENS POUIt LE DOCTORAT (ANCIEN RÉGIME).
l'
1''''
2'
1
3'
examen. 1
examen 'II examen.
4'
l '" l '
-1-, _ _ _1 _
Trùs bieu ..
,
1
Bien . . . .
Assez bien.
M.édiocre.
2
7
3
3
4
Ajournés . .
3
3
To'rAux.
,
.)
2
2
2
·1
6
2
'l'URSE.
examen.
6
4
3
1
-
11
21
4
10
(J
'rO'l'AL
21
30
a
-1-4-1-1-!-'--9-
ASPIRANTS AU DOCTORAT (NOUVEAU RÉGIME),
1er examen.
Très bien.
2e
examen.
(IrC' partie.)
2
Bien ..
5
13
10
Assez bien.
Médiocre
Ajournés
34
partie.)
2
4
16
21
5
6
5
21
2
17
3
6
'l'OTAUX.
2 e examen.
9
12
67
SUl' le nombre total des examens, en en défalquant les
thèses, on compte 21 ajournements, soit 1 sur 7 examens; les
thèses étant comprises, c'est 1 sur 8. En divisant les examens
suivant les régimes, on trouve 1 ajournement sur 6 2/a pour
le régime ancien et 1 sur 7 '/, pour le nouveau.
La proportion des ajournements pour le 1er examen, qui
a pour objet la chimie, la physique et l'histoire, naturelle est
d'un sur 6 dans le nouveau mode; c'est à peu près la même
proportion que pour l'année précédente. A l'examen d'anato-
.
�78
SÉANCE DE RENTRÉE.
mie, l'ancien mode donne 3 ajournements sur 14, soit environ 1/" le nouveau 3 sur 21, 1 sur 7. La seconde partie de
cet examen, qui porte sur la physiologie, n'a pas eu d'ajournement. L'examen de pathologie, qui ne s'est encore passé que
d'après le régime ancien, a aussi 1 ajournement sur 5; le 4 e ,
matière médicale, hygiène et médecine légale, 1 sur 6 '/,; la
clinique 1 sur 7, avec une proportion assez notable de notes
médioc1'e, 10 sur 23 . .Kous constatons en outre pour les notes
bien et très bien une proportion très favorable, notamment
dans le régime nouveau qui présente 20 notes de ce genre
sur 67 examens, soit 1/•. Le régime ancien, déduction faite
des thèses, offre un résultat moins avantageux, soit 17 sur
76 ou 1 sur 4 '/ " Il résulte de ces tableaux qu'une juste sévérité qui varie peu d'une année à l'autre, préside à ces épreuves; mais on constate d'un autre côté un accroissement de
bon augure dans le nombre des notes qui attestent un travail persévérant et fructueux.
Pour les officiers de santé on a compté un ajournement et
une admission avec la note assez bien.
Un jury, composé de professeurs de la Faculté de médecine, a examiné les aspirantes au titre de sage-femme. 29 aspirantes ont été reçues; 9 ont obtenu le diplôme de 11'e classe,
20 celui de 2e classe pour les départements de Meurthe-etMoselle et des Vosges. Les notes ont été les suivantes: 3 très
bien] 21 bien] 3 assez bien] 2 médioC7'e, résultats qui constatent
la valeur des études faites à la Maternité de Nancy.
LES THÈSES.
19 thèses ont été soutenues cette année devant notre
culté de médecine pour obtenir le diplôme de docteur; les
chiffres des années précédentes avaient été 10, 18, 19, et 26.
Nous signalerons, comme dans nos précédents rapports, le
niveau scientifique élevé auquel s'est tenue cette épreuve.
Aussi considérables, aussi étendues que lia1lllée dernière,
�FACULTÉ DE: MÉDECBlE.
79
les dissertations ont présenté une valeur scientifique au
moins égale. La plupart de ces travaux sont accompagnés de
planches ou de traces graphiques. Les notes obtenues ont été
très bien 6 fois, bien 9, assez bien 4; aucune note médiocre n'a
été donnée et il n'y a pas eu d'ajournement. Au point de vuc
du choix des sujets, comme le fait remarquer M. Hecht,
chargé par la commission permanente de faire le rapport SUl'
cette épreuve, elles continuent à avoir pour but l'expérience
et l'expérimentation. La presque totalité de ces thèses continue à ayoir pour point de départ des observations de maladies
recueillies dans les cliniques de la Faculté de médecine, et
des recherches expérimentales entreprises dans l'un de nos
l!J,boratoires. Cette double origine imprime il ces travaux un
caractère spécial. Plusieurs d'entre elles contiennent des
faits et des résultats nouveaux, et suivant la remarque du
rapporteur, leur valeur sans nul doute serait augmentée encore si le tcmps dont disposent nos candidats pour élaborer
leurs matériaux, ôtait moins limité. Un temps très long a été
nécessairc pour recueillir les faits; le travail de rédaction
est fait avec une hàte presque inévitable. La durée des études médicales,
très longue, a été en effet augmentée de
deux années par la nécessité d'obtenir le diplôme de bachelier ès sciences avant la lIe inscription, par la division nouvelle des examens qui, en fait, porte de 5 à 8 le nombre de
ces épreuves, et par l'interruption que le service du volontariat apporte
études.
Au point de vue des hranches de la médecine, nos thèses
sc sont ainsi partagées: 7 pOUl' la médecine proprement dite,
5 pOUl' la chirurgie, 2 pour l'übstétricie, 2 pour la physiologie
normale et pathologique, 2 pour l'hygiène, 1 pour la médecine légale.
La commission permanente a accordé le prix de thèse à
1\1. Bubendorf, pour sa dissertation, d\ll1 grand intérêt théorique et pratique, sur l'Enchatonnement dl" plŒcentŒ. Des
mentions honorables ont été obtenues pal' MM. Jacquin (De
�80
SÉANCE DE llElI'fRÉE.
la Sclé1-ose de la moelle épiniè1'e), GIey (Des il1odifications physiques qui accompagnent le travail cé?'ébral), ContaI (Des Héarticulaù'es), Rosé (Des Accidents produits par la
fumée du tabac), Dupont (Des Abcès dans la fièvre typhoïde).
CONCOURS POUR LES PRIX.
15 élèves, cette année, se sont présentés au concours pour
les prix de l'Université, et les 4 prix correspondant à chacune
des années d'études ont été accordés. Pour la 1"" al!;née, le
jury, très satisfait du concours, a accordé 1 prix et 2 mentions honorables, le prix à 1\1. Bauquel, les mentions à
MM. Haushaltèr et Thorion. En seconde année, après des
épreuves dont le jury a aussi constaté la force, un prix a été
accordé à lVI. Loison, et une mention honorable à 1\1. Lebon.
Pour la 3 e et la 4" année, les prix ont été obtenus par
MM.Schurrer et Bernardy.
La Faculté a introduit dans les concours des épreuves
pratiques, analyses chimiques, maniement d'instruments
de physique, démonstration de plantes, dissections et expériences physiologiques, qui permettent de mieux apprécier le mérite des candidats, et qui ont l'avantage de diriger
les études vers ce genre de travaux si nécessaires au médecin. La Faculté a en même temps émis
voeu qu'une modification conforme à la distribution nouvelle des examens fût
introduite dans la division ,des concours par année d'études.
Le prix de chimie, de physique et d'histoire naturelle resterait toujours affecté à la 1 re année d'études. Les élèves de
2- et de 3 e année seraient admis au concours d'anatomie et
de physiologie, et les concours pour la médecine et la chirurgie s'ouvriraient entre les élèves de 4" et de 5" année.
Le concours de l'internat pour le prix institué par le Dr Bénit a principalement pour but d'encourager l'esprit d'observation parmi nOs internes; il récompense on. même temps les
services rendus dans les hôpitaux. 4 candidats sc sont disputé
le
�81
FACUr,l'É DE IvIÉDECINE.
ce prix, en présentant d'importantes séries d'observations recueillies dans nos différentes cliniques. Le prix a été accordé
à M. Jacquinot, interne, élève de 4" année.
CONCOURS POUR LES PLACES RÉTRIBUÉES.
Ces places sont nombreuses dans une Faculté de médecine
qui a besoin à tous les degrés d'auxiliaires pour son enseignement; cette année, le nombre en a encore augmenté par
quatre nouvelles créations. M.le Ministre de l'instruction publique a accordé à la Faculté de médecine, sur sa demande,
deux nouvelles places de chef de clinique, l'une pour la seconde clinique chirurgicale, l'autre pour les maladies des
yeux, et deux places de préparateur, l'une pour le laboratoire
d'hygiène, l'autre pour le laboratoire de thérapeutique.
Les concours ouverts ont été au nombre de 6, pour les
places suivantes: aide d'anatomie, aide-préparateur de chimie, pi-éparateur de chimie, aide de physiologie, chef de clinique ophthalmologique, chef de clinique chirurgicale. Ils se
sont tous terminés par la nomination à ces emplois qui sont
pour nos élèves une importante occasion d'études pratiques,
en même temps qu'un avantage matériel qu'ils se procurent
par leur travail.
ENSEIGNEMENT.
Huit catégories d'exercices pratiques, déclarés obligatoires
par la circulaire du 20 novembre 1878, sont depuis plusieurs
années en activité dans notre École; ce sont les manipulations
de chimie, de physique, d'histoire naturelle, les dissections
et la médecine opératoire, l'histologie, la physiologie et l'anatomie pathologique. Un règlement du 18 mai 1880 a déterminé les catégories d'élèves qui doivent fréquenter les différents laboratoires. Les études pratiques sont dirigées par le
professeur,' qui est secondé dans cette tâche par un chef des
I<'ACUL'l'1I:S
6
�82
SÉANCE DE RENTRÉE.
travaux et par des préparateurs. Ces différents exercices sont
suivis avec assiduité, et par des exceptions fort rares, le refus d'inscriptions a été la conséquence d'absences non moti·
vées. En même temps que les laboratoires concourent à l'instruction pratique des élèves, ils sont pour eux l'occasion
d'entreprendre des travaux qui complètent leurs études, qui
deviennent le sujet de leurs thèses inaugurales; nos professeurs ont ainsi les moyens d'entreprendre des
qui concourent aux progrès de la science. Nous mentionne·
l'ons les recherches sur l'urémie sorties des la,boratoires de
MM. Hitter et Feltz; les publications de MM. Morel et Beaunis; la liste des ouvrages qui est imprimée à la suite de ce
rapport montre toute l'importance des travaux dont nos laboratoireii, si richement pourvus de ressources 'en tout genre,
ont été l'occasion.
Une circulaire ministéri-elle du 21 janvier 1881, modifiant
les dispositions relatives aux achats d'instruments, donne àu
professeur, dans des limites qui ont été élargies, toute lati·
tude pour le choix des instruments qui lui sont nécessaires
pour les travaux pratiques et pour les recherches scientifi·
ques. Une décision ministérielle en date du 20 février 1880
avait déjà permis pour nos laboratoires l'achat direct des
ouvrages qui sont nécesflaires pour le fonctionnement des
travaux pratiques ..
Notre dernier rapport a fait connaître le mQuvement des
études dans les laboratoires de
de physique, d'histoire naturel1e, dirigés par MM. les professeurs Ritter et
Charpentier, et par M. Le Monnier, professeur à la Faculté
des sciences, chargé par intérim de notre cours d'histoire
naturelle médicale. Nous n'avons rien à ajouter aux indications qui se rapportent aux services de MM. Morel, Feltz
et Beaunis; nous donnerons quelques détails sur le laboratoire d'hygiène qui a fOJ;lctionné pour la première fois
cette année. M. le professenr Poincaré, qui a contribué à la
création de ce nouveau sel'vice, constate qu'il possède déjà
�PAClJI,TÉ DE MÉDECINE.
83
un matériel important. T1ne collection de substances alimentaires et de leurs nombreuses falsifications et altérations, un
grand nombre de pièces anatomiques et microilcopiques se
l'apportant à la pathologie professionnelle, des appareils de
démonstration relatifs à la ventilation, au chauffage et à l'éclairage, à la météorologie et divers instruments d'investigation. Ces appareils sont utilisés pour les exercices pratiques
comme pour le cours. Les phases du ténia, la présence d'un
champignon particulier dans les poumons des animaux atteints de péripneumonie contagieuse, la pneumonie interstitielle occasionnée par les produits de l'épuration du gaz de
l'éclairage; l'action des parfums artificiels et de l'huile de pétrole, des poussières de meunerie, de l'aniline, ont été l'objet
d'études dans le laboratoire et trôis thèses expérimentales y
ont été élaborées, sur la fabrication de la soude, sur les effets
de la fumée de tabac et sur l'antagonisme entre la strychnine et l'atropine.
Notre dernier rapport constatait que le plan et les devis
d'un laboratoire de thérapeutique étaient soumis à M. le Ministre de l'instruction publique; ce projet a été approuvé;
les travaux, aussitôt entrepris, touchent à leur terme. Un préparateur nous a été accordé, et le laboratoire, sous la direction de M. le professeur Coze, dès la présente année scolaire,
s'ouvrira aux travaux de cette spécialité qui offre un grand
intérêt pour la pratique médicale.
Les travaux de notre amphithéâtre d'anatomie, sous la direction de M. le professeur Lallement, ont toujours un développement considérable. Le nombre des corps déposés dans
cc service du 1 er novembre 1880 au 1 er novembre 1881 a
été de 363;
l'année précédente) le nombre avait été
de 344; l'augmentation est donc dc 19 pour l'année actuelle.
Le tableau suivant donne l'origine de ces corps et le nombre des sujets non réclamés.
Nous ferons remarquer l'importance des ressources qui sont
à notre disposition pour les études anatomiques et pour la
�84
SÉANOE DE REN'mÉE.
médecine opératoire, qui utilise en été, sous la direction de
M. le professeur Gross, les sujets déposés à notre amphithéâtre. Sous ce rapport, notre Faculté est au premier rang;
l'accroissement de la population de Nancy et le développement de ses établissements hospitaliers, en même temps que
l'origine multiple de ces corps, sont pour nous une garantie
du maintien de cet état de choses.
ORIGINl<l.
Hôpital Saint·Charles . . . . . . .
Hôpital Saint-Léon . . . .
Hôpital Saint-Julien. . . . . . . . . . . . . . . . .
Maison de Secours . . . . . . . . . . . . . . . . .
Maréville . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
La Morgue . . . . .
Prisons . . . . . . . . .
TO·l'AL.
Nombre.
180
Non
réclamés.
39
22
4
36
8
24
65
27
65
12
9
9
363
137
La Morgue, nouvellement annexée à la Faculté, augmente
aussi notablement nos ressources; 27 corps ont été déposés
dans cet établissement. A l'intérêt des autopsies médico-légales
fréquemment pratiquées s'ajoute l'avantage, pour les études
anatomiques et pour la médecine opératoire, de disposer des
sujets qui ne sont pas réclamés. Les corps provenant des prisons, qui depuis l'arrêté préfectoral de 1879 sont transférés à la
Faculté quand ils ne sont pas réclamés, sont :aussi pour nous
une utile occasion d'études. Le nombre des autopsies pratiquées
au cours et à la conférence de médecine légale a été de 19 .
pendant l'année scolaire 1880-1881, et a fourni l'occasion de
leçons pratiques nécessaires pour donner sa valeur à l'enseignement théorique de la médecine légale.
Un crédit de 2,300 francs nous a été accordé pour établir
à proximité de la Morgue le logement du gardien, qui est en
même temps servant d'anatomie, pour ventiler cet établissement et pour introduire l'eau de la Moselle dans les services
�FACULTÉ DE MÉDECINE.
85
qui se rapportent à l'anatomie, à l'histologie et à la médecine
légale; ces travaux sont en voie d'exécution.
Nous ne ferons qu'indiquer les cours nombreux qui initient
nos élèves à toutes les branches de J'art. Les programmes
sont arrêtés chaque année, par semestre, par l'assemblée
générale des professeurs, et sont soumis à l'approbation du
Ministre. Le cadre de la science est parcouru méthodiquement, avec l'indication des faits nouveaux; les démonstrations viennent autant que possible à l'appui de la théorie, et
l'attention est attirée sur les applications pratiques. Nous
mentionnerons le concours que nous ont prêté MM. les professeurs adjoints et les agrégés pendant cette année scolaire:
M. Garnier pour la chimie, M. Schlagdenhauffen pour la
physique, MM. Demange et Béchet pour la pathologie générale et la pathologie externe, M. Roussel pour le cours théorique d'accouchements, MM. Chrétien et Heydenreich, alors
agrégés, MM. Spillmann, Demange, Herrgott, W ciss pour
diverses branches de l'enseignement.
LES CLINIQUES.
L'enseignement clinique utilise les ressources importantes
que présentent les établissements hospitaliers de Nancy. Des
services cliniques existent dans tous les hôpitaux de cette
ville, à Saint-Charles, à Saint-Léon, à la Maison de Secours,
à Saint-Julien et à l'Asile de Maréville. Nous possédons
aujourd'hui 5 cliniques magistrales et 5 cliniques complémentaires. Le grand hôpital qui se construit et dont l'achè,;:ement est prochain, permettra ùne organisation plus complète de nos services cliniques, en donnant toute satisfaction
aux besoins des malades et aux, ilitérêts de l'enseignement.
La subvention départementale de 5,000 francs accordée
par le Conseil général de Meurthe-et-Moselle pour l'admis-
�86
SÉANCE DE RENTRÉE.
sion dans nos cliniques de malades étrangers à la ville, dont
l'état présente un intérêt particulier pour la science, a introduit dans nos cliniques chirurgicales et d'ophthalmologie des
cas d'un grand intérêt i elle contribue au développement de
notre enseignement et elle est en même temps une œuvre
d'humanité, puisqu'elle assure à des malades indigents des
secours exceptionnels. Un rapport adressé au Préfet et communiqué au Conseil général fait connaître chaque année
les résultats obtenus.
L'importance de nos deux cliniques médicales, confiées à
MM. les professeurs V. Parisot et Bernheim, est indiquée par
le tableau suivant qui présente le mouvement des malades
pendant l'année 1880.
Le zèle et le dévouement de nos collègues dans leurs deux
cliniques annuelles, a utilisé ces. ressources considérables
pour la science et pour l'enseignement. Les travaux des professelll's et les thèses sorties de nos cliniques montrent tout
MOUVEMENT DE L'HÔPITAL SA TNT-CHARLES.
Hommes.
Restant au 1 e r janvier lS80 .
Ent rés en 1880, ,
Enfants. rrotaux.
Sortis eu 18S0 ,
'.
Restant au 1er janvier 1881 .
TOTAUX
57
37
22
116
662
428
126
1;096
719
465
148
1,212
MS
TOTAUX,
Décédés.
Femmes.
347
110
1,005
97
11
188
74
80
38
27
139
719
465
148
1,332
le parti qui a été tiré de ces faits nombreux. Nous remarquerons que les autopsies qui sont faites au siège de la Faculté, dans une salle spéciale disposée à cet effet, sont,encore
une source importante d'instruction.
Nos deux cliniques chirurgicales à l'hôpital Saint-Léon,
�87
FACULTÉ DE M.ÉDECINE.
dirigées par MM. les professeurs Michel et Gross, présent en t
aussi un mouvement considérable auquel s'ajoutent les nombreuses consultations qui y sont données. Ces consultations,
qui sont dans les habitudes de la population, rendent un
grand service aux malades qui ne veulent point entrer dans
les hôpitaux et qui tiennent cependant à recevoir les secours
habiles et dévoués de nos professeurs de clinique. Pour la
chirurgie les cas sont nombreux; ils sont l'occasion d'opérations importantes, et faites devant les élèves, les consultations leur donnent l'exemple d'un diagnostic immédiat.
MOUVEMENT DE L'HÔPITAL SAINT-LÉON.
Hommes.
Restant ltU 1" janvier J880.
Entrés eu 1880.
1
l'emm"s.
Enfants.
Totaux.
16
67
86
61
407
395
102
77
574
70
60
451
20
Sortis
1880.
Décédés.
16
321
TOTAUX
35
360
2
0
22
M
30
17
101
395
102
77
574
Restant a.ui e l' janvier 1881.
TOTAUX
---
Nos deux cliniques chirurgicales, depuis cette année, sont
l'une et l'autre pourvues d'un chef de clinique.
La clinique obstétricale et gynécologique, confiée à M. le
professeur Herrgott, est placée à la Maison de Secours.
Elle a présenté les résultats suivants:
MOUVEMENT DE LA CLINIQUE oBsn5TRICALE ET GYNÉCOLOGIQUE.
Présentes au 1er janvier 1880. -
Femmes.
22
!
Entrées en 1880
176 \ 198
Sorties en 1880.
Décédées . . .
Restant au 1" janvier 1881.
154
15
29
198
�88
SÉANCE DE RENTRÉE.
NOUVEAU-NÉS.
Enfants restant au 1 er janvier 1880.
Nés en 1880 . . . . . .
Venus du dehors en 1880 .
Sortis en 1880. . . . . .
Décédés (dont 14 mort-nés).
11,estant au 1 cr janvier 1881.
j' 177
12
127
1
177
13 malades ont été traitées dans le service de gynécologie;
aucun décès n'y a eu lieu.
Parmi les opérations importantes faites à la Maternité, on
doit signaler l'opération césarienne avec résection de l'utérus
et une ovariotomie suivie ùe guérison. Plusieurs décès ont
été occasionnés par la péritonite puerpérale. L'année précédente n'avait compté que 7 décès au lieu de 15 en 1880.
Aux 5 cliniques magistrales s'ajoutent 5 cliniques spéciales
qui complètent notre enseignement pratique.
La clinique des maladies des yeux, successivement pccupée
par MM. Heydenreich et Weiss, reçoit chaque année de
nombreux malades. Le nombre des consultants dépasse ici
d'une manière notable celui des personnes traitées à l'hôpital.
En 1879 et jusqu'au 31 août 1880, lef; malades traités
avaient été de 320 et de 389, et les consultants
environ les '/5 de ce nombre. La subvention départementale
nons amène ici des cas graves et variés et les cataractes sont fréquentes. Depuis le 1 er janvier 1881 jusqu'au 9 novembre, il
a été soigné à la clinique 491 femmcs et 380 hommes. Depuis lé Fr juin 1881, six opérations de cataracte sénile ont
donné 6 succès.
La clinique des maladies syphilitiques est maintenant
confiée à M. Spillmann, professeur agrégé de notre Faculté
de médecine. EUe reçoit les malades de 1::;, ville et ceux du
département, ce qui donne à ce service un mouvement considérable. La gravité et la variété des cas observés sont indiquées dans les publications de notre collègue.
�89
FACULTÉ DE )rÉDECINE.
Voici le mouvement du service des syphilitiques à la Maison de Secours :
Femmes.
Restant au 1',' janvier 1880.
Hommes. Totaux.
47
24
71
146
120
266
193
Hl
337
151
120
271
1
1
2
41
Entrés en 1880 •
23
61
193
144
337
--TOTAUX.
Sortis en 1880.
Décédés
Restant an 1" janvier 1881
TO'l'AUX.
La clinique des maladies
et des affections scrofuleuses, iL laquelle a été nommé M. le professeur agrégé
Al phonse Herrgott, présente aussi d'intér0ssantes ressources.
Pour le seul service des enfants, affections cutanées et scrofuleuses, on a eule mouvement suivant:
Garçons.
Filles.
Tot,ux.
Restant an 1" janvier 1880.
28
26
54
Entrés en 1880.
3;'{
42
74
60
68
128
38
31
69
20
;J4
54
60
68
128
rrOTAUX.
Sortis en 1880.
Décédés
Restant au lel' janvier 1881
5
TO'l'AUX.
Pal' suite de la retraite de M. le professeur adjoint Béchet
comme médecin de la Maison de Secours, un arrêté préfectoral du mois de janvier 1881, après avoir conféré à notre collègue le titre de médecin honoraire, a nommé à ces fonctions
M. Feltz, professeur de la Faculté de médecine. Sans qu'une
clinique soit ouverte dans ce service, il n'en est pas moins
�90
SÉANCE DE RENTRÉE.
utilisé pour l'instruction do nos élÈlvcs, et il est rattaché par
cette nomination à l'ensemble de nos moyens d'instruction.
Ce service a d'ailleurs une notable importance; il réunit des
affections chroniques; chez les hommes et chez les femmes,
celles qui sont réputées les plus réfractaires à la thérapeutique et qui par conséquent se recommandent le plus à l'attention et au dévouement du médecin. Le nombre des malades
de ce genre est considérable, le service s'étendant à tout le
département; il a compris environ 200 malades pour l'année
1880. Il s'y rattache le dépôt provisoire d'aliénés, qui pourrait être utilisé pour le diagnostic des affections mentales;
ce dépôt a reçu, en 1880, 52 hommes et 43 femmes qui n'y
ont fait qu'un court séjour.
La clinique des maladies des vieillards, devenue maintenant officielle, a été alimentée par la population considérable
que renferme l'hôpital Saint-Julien: voici le mouvement
général de cet établissement pour l'année 1880 :
Restant le 1"r janvier 1880. Vieillards et incurables.
Entrés en 1880. . . . . . •. .
209
47
256
TOTAI,.
Sortis en 1880. . . . .
Décédés. . . . . . . .
Restant au 1 er janvier 1881
5
44
207
256
TOTAL.
M. Demange, professeur agrégé, chargé de cette clinique,
nous communique le mouvement de l'infirmerie du 1·" novembre 1880 au 1er novembre 1881.
Malades admis.
Décédés ..
Hommes.
Femmes.
Hommes.
Femmes.
79
67
34
14
146
48
La nature de cet établissement qui ne reçQit que des pel'-
�FACULTÉ DE
91
sonnes d'un grand âge ou atteintes d'infirmités incurables,
explique cette proportjon des décès. Les sorties sont rares,
les personnes étant admises pour la durée de leur vie. Le
caractère spécial des maladies donne un grand intérêt à cette
clinique, qui offre aussi l'occasion d'importantes études d'anatomie pathologique.
La clinique des maladies mentales, confiée à M. le Dr Langlois, a été organisée en vertu d'un arrêté ministériel du 30
décembre 1879, qui ouvre à l'enseignement l'Asile d'aliénés
de Maréville. Le professeur trouve dans ce vaste établissement les types variés dont l'étude sert de base à ses leçons
sur les diverses formes de la folie et sur les ;règles à suivre
dans le diagnostic de cette affection.
COLLECTIONS ET BIBLIOTHÈQUE.
L'agrandissement de notre bibliothèque est devenu une
nécessité; la bibliothèque de la Faculté de médecine possède
aujourd'hui 4,056 ouvrages et 12J 675 volumes, auxquels
s'ajoutent environ 2,000 doubles qui n'ont pas encore été placés sur rayons. NotrE) accroissement annuel est de 500 à 600
volumes; l'année dernière, il a été de 305 ouvrages avec
575 volumes. L'adjonction
de la bibliothèque de
l'École supérieure de pharmacie, conformément à l'arrêté
relatif aux bibliothèques universitaires, introduira environ
1,500 volumes de plus dans un local devenu insuffisant. La
Faculté de médecine est en instance pour obtenir l'agrandissement de sa bibliothèque; les plans et les devis ont été présentés, et tout
fait espérer que cette proposition recevra
un accueil favorable. La réalisation de ce projet est facile: il
suffit d'rjouter au local actuel une vaste salle qui y fait suite
et qui est aujourd'hui occupée par le mus.ée dont nous demandons le déplacement. On doublerait ainsi et au delà
l'espace dont la bibliothèque dispose'; 163 mètres carrés
seraient ajoutés aux 152 que mesure le local actuel; une
�92
SiANCE DE RENTRiE.
large communication ouverte entre les deux salles en ferait
une
unique d'un remarquable développement
et qui suffirait pour bien des années à tous les accroissements
qu'on peut prévoir. Constatons en même temps que notre bibliothèque'a été classée par M. Netter, conformément à l'instruction ministérielle du 4 mai 1878, que le catalogue par
ordre alphabétique est terminé, et que le catalogue par ordre
de matières approche de sa fin. La salle dc lecture pour les
professeurs a été ouverte au commencement de cette année
scolaire.
Le déplacement du musée, conséquence de l'agrandissement de la bibliothèque, est également demandé dans l'intérêt de nos collections: elles sont mal placées dans le local
actuel, loin des services d'anatomie où elles s'alimentent et
loin des cours qui les utilisent. La place naturelle de notre
musée d'anatomie normale et pathologique est dans la vaste
rotonde située au fond de la cour et qui avait été construite
pour servir de salle de dissection. La salle de dissection est
aujourd'hui au rez-de-chaussée, au voisinage de l'amphithéâtre d'anatomie, des salles d'autopsie pour les cliniques et
pour les opérations médico-légales et de la Morgue. Le musée
serait dans la vaste salle. qui est vacante au-dessus de notre
institut anatomique. A ce projet se rattachent des propositions
relatives à l'amélioration de la salle de dissection et à l'extension des services de physiologie et d'anatomie pathologique;
nos moyens d'étude recevront ainsi un nouvel accroissement.
Ce rapport constate l'importance de nos ressources matérielles, ct la direction pratique donnée aux études, clans notre
Facultédc médecine.
�
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1881 - Rentrée Solennelle des Facultés et de l'École Supérieure de Pharmacie de Nancy, le 24 novembre 1881
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10.</li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12.</li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.13-27.</li>
<li>Discours de Rentrée de la Faculté de médecine de Nancy, par M. Michel, Professeur. p.29-50.</li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1880-1881. p.51-63.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1880-1881. p.64-65.</li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1880-1881. p.67-92.</li>
<li>Notice sur M. Le Professeur Rigaud, par M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine. p.93-99.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1880-1881. p.100-103.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences . p.105-116.</li>
<li>Publications des Professeurs de la Faculté des sciences pendant l'année scolaire 1880-1881. p.117-118.</li>
<li>Rapport sur l'Enseignement et les Examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1880-1881). p.119-139.</li>
<li>Rapport de M. E. Krantz, Maître de conférences de littérature française sur le concours littéraire institué entre les élèves de la Faculté des lettres de Nancy.1881. p.140-146.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie. p.147-156.</li>
<li>Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1880-1881. p.157-158.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1880-1881, par M. Chavegrin, Agrégé à la Faculté. p.159-164.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.165-167.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.167-169.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.169-170.</li>
<li>Table. p.171.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1881
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1880-1881
Subject
The topic of the resource
Rapport du Doyen de la Faculté de médecine
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
TOURDES
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1881
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fichier placé sous licence Etalab (http://www.etalab.gouv.fr/pages/licence- ouverte-open-licence-5899923.html)
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
Language
A language of the resource
1881
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/157c7794e75be47830883e71679237db.pdf
98189293db23d22576baef248647679e
PDF Text
Text
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"
!
�UNIVERSITÉ DE FRANCE -
ACADÉMIE DE NANCY
RENTRÉE SOLENNELLE
DES
ET DE
L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
DE NANOY
Le 28 Novembre 1882
NANCY
IMPRIMERIE BERGER-L EVRA DL '1' ET Cie
Il,
UUE JJ>AN-LAMOUU,
1883
Il
��=--==
RAPPORT
DE M. TOURDES, DOYEN DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE
SUR LES TRAVAUX DE LA FACULTÉ
PENDANT X/ANNÉE SCOLAIRE 1881-1882
MONSIEUR LE RECTEUH,
MESSIEUHS,
Aucune modification ne s'est prodnite dans le corps enseignant de notre École, pendant l'année scolaire 1881-188 2
les mêmes professeurs et agrégés ont concouru à l'instruction de nos élèves par un enseignement méthodique et actif,
dans ce cadre qui varie peu de nos études médicales,
théoriques et pratiques.
Une distinction a été accordée à l'un de nos collègues;
.M. le professeur Poincaré a été nommé chevalier de la Légion d'honneur, récompense méritée par les recherches de
l'hygiéniste et par le talent du professeur.
Nous avons appelé l'attention du Ministre sur l'insuffisance du nombre de nos agrégés, réduits à six par les nominations qui ont appelé au professorat plusieurs de nos habiles
auxiliaires.
Conformément au vœu de la Faculté, un arrêté ministériel, en date du 20 mai 1882, a ouvert un concours pour
sept places d'agrégés attribués à la Faculté de Nancy:
2 pour l'anatomie et la physiologie, 1 pOUl' l'histoire naturelle médicale, 1 pour la physique médicale, 1 pour lapatho-
�60
SÉ ANCE DE RENT RÉE.
Iogie interne et la médecine légale, 2 pour la chirurgie. Ces
concours s'ouvriront à Pari s le pl' décembre 1882, le 1·' mars
et le 1er juin 1883. D es j eunes gens distingués se préparent
à entrer en lice, et nous donnent l'espoir que les vides qui
existent dans notre agrégation seront dignement l'Cmplis.
:M. le :Ministre de l'instruction publique avait conslllté la ,
Faculté de médecine sur les modifications à introd uire dans '
l e conco urs pour l'agrégation.
La Faculté de Nancy, dans sa séance du 19 jamier 1882,
a été d'avis qu'il y avait li eu de maintenir les concours
d'agrégation, pour les différentes Facultés, devant un jury
central siégeant à Paris, en augmentant dans ce jury la représentation des Facultés de province; qu'il convcnnit d'établir quatre jurys spéciaux, correspondant à chncun des
ordresd'ngrégation; qu' en conservant les épreuves nctuelles, .
il Y avait li eu de fortifier les épreuves pratiques dans chaque
spéeialité; que la thèse et l'argumentation devaient être
maintenues, mais en laissant aux candidats le choix de leur
suj et. Un classement général des candidats serait établi dans
chaque ordre d'agrégation. Un rapport détaillé de M. le professeur Bernheim fait connaître les motifs de ces avis.
La F ac ulté de médecine a été consultée sur le projet de
création d'un nouveau grade supérieur à celui de docteur
en médecine, sous le nom de Doctorat ès sciences œédieales;
elle a repoussé cette création qui aurait pour résultat d'abaisser le titre profession nel, sans au cune utilité pour la
science. Ce nouveau grade, sous un même titre, correspondrait aux spécialités les plus diverses. Reproduction affaiblie
du Doctorat ès sciences, il conduirait à la suppression des
concours d'agr égation, et aurait pour résultat d'altérer le
caractère de l'enseig nement médi cal. Un rapport détaillé du
Doyen fait connaitrc les motifs sur lesquels s'est fondée la
Faculté de médecine. Le conseil académique, dans Ba séance
du 30 novembre, s'est associé à cette opinion, en émettant
un vœu contraire à la création
�61
FACULTÉ DE MÉDECINE.
l\h Gavarret, inspecteur général des ]'acultés de médecine, dans sa visite du mois d'avril 1882, a examiné les
différcnts services de la Faculté de médecine; une séance de
Faculté a été consacrée à l'étude des besoins de notre enseignement. L'attention de l'autorité a été appelée I>ur les
questions générales et spéciales qui importent à l'avenir de
notre École, et qui doivent être ensuite l'objet de rapports
particuliers.
PERSONNEL DES ÉTUDIANTS. -
INSCRIPTIONS.
Il a été pris 395 inscriptions, pendant la dernière année
scolaire, à la Faculté de médecine de Nancy, dont 359 pour
le Doctorat, et 36 pour le grade d'officier de santé. C'est une
augmentation (le 40 inscriptions sur l'année précédente,
qui elle-même était en progrès de 30 inscriptions, comme
l'intlique le tauleau suivant:
l'NSCRIP'l'IO}[S
de Doctora.t.
18i9-1880.
1880-1881.
1881-1882.
d'Ofilciat.
1.'O'l'AUX.
303
322
359
22
33
36
325
355
395
Le nombre de nos étudiants a été de 154, ainsi- réparti:
107 en cours d'inscriptions; 41 en cours d'examens, sans
cOlllpter lea élèves de pe année qui ont soutenu leur 1er examen
de Doctorat, et 6 auditeurs bénévoles.
L'année précédente, le nombre total des étudiants avait
été de 147, dont 89 en cours d'inscriptions. C'est sur cette
catégorie d'élèves que l'augmentation a surtout porté: 107 au
lieu (lc 89; c'est celle qui représente le mouvement régulier
de ntcole. La diminution du nombre des élèves en cours
d'examens: 41 au lieu de 48, s'explique par le passage de
l'ancien régime au nouveau qui a pour effet de réduire cette
catégorie d'élèves.
�62
SÉANCE DE RENTRÉE.
Les 107 élèves en cours d'inscriptions se répartissent ainsi
entre les quatre années d',études:
1 re année.
36
29
17
25
2e année.
3 e année.
4 e année.
. TOTAL.
107
Pendant l'année scolaire précédente, ces chiffres avaient
été :
1 re année.
32
17
28
12
2 e année.
3 e année.
4.0 année.
TOTAL.
89
L'augmentation actuelle porte sur les deux premièrcs
années et sur la 4 e. Le faible éhiffre de la Be année eOlTCSpond à l'époque où les deux diplômes ont été exigés pour
prendre la Fe inscription. Il est certain que l'exigence de
ces deux diplômes constitue une barrière difficile il franchir
à l'entrée des études médicales. Sur 14 élèves qui avaient pris
des inscrîptions pour le grade d'officier de-santé en novembre
1881 et en janvier 1882, 4 ayant été reçus bacheliers ès
sciences au mois d'avril, ont obtenu des imeriptions rétroactives de doctorat; les 10 autres ont cessé de prendre des
inscriptions.
Le baccalauréat ès sciences, dit restreint, s'applique au
contraire à des matières très étendues, qu'il est difficile de
connaître en une seule année d'études. On en a la preuve
dans la statistique des Facultés des sciences qui constate la
proportion considérable des ajournements à cet examen. A
la session du mois d'août 1882, sur 627 cand idats, 342 ont
échoué à la composition écrite, 63 à l'épreuve orale; 222 ont
été reçus, la proportion des admissions n'étant ainsi que de
32 p. 100, très inférieùre à celle qui existe pour les autres
baccalauréats. On a déjà émis le vœu que le programme soit
�FACULTÉ DE MÉDECINE.
03
modifié et qu'une classe spéciale soit ouverte dans nos lycées
pour la préparation à cet examen, s'il doit être conservé
dans sa forme actuelle. M. le Ministre de l'instruction publique a consulté les Facultés de médecine sur l'utilité que
présente ce bac:calauréat. La Faculté de Nancy, dans sa
séance du 23 novembre 1882, a été d'avis de le supprimer.
Le même vœu a été exprimé par le conseil académique.
Le nouveau régime d'examens s'applique maintenant à la
presque totalité des élèves en cours d'inscriptions. Un élève
de 3 e année, 8 de quatrième suivent encore le régime ancien;
ces chiffres étaient 7 et 10 pendant l'année précédente. Pendant la présente année scolaire, sur 359 inscriptions de Doctorat, 29 ont été prises par des aspirants suivant l'ancien
régime; 330 inscriptions appartenaient au nouveau régime.
Pendant.la précédente année scolaire, on avait encore compté
63 inscriptions prises par des élèves qui suivaient l'ancien
régime et 259 pour le régime nouveau.
Un arrêté du 20 juillet 1882 rapporte l'arrêté du 10 août
1877 qui permettait de prendre, sous certaines conditions, la
première inscription au trimestre d'avril. D'après l'article 2
de l'arrêté nouveau, les étudiants en médecine ne pourront
en aucun cas commencer leurs études après le 15 janvier.
La circulaire du 20 août 1882 est formelle à cet égard. Les
étudIants qui auront soutenu leur baccalauréat ès sciences
avec succès, à la session de novembre, arriveront encore en
temps utile, mais ceux qui ne se seront présentés qu'à la
session d'avril, ne pourront prendre leur première inscription
qu'au mois de novembre suivant.
La provenance des élèves on cours d'inscriptions est en
rapport aveo notre situation géographique. L'Alsace-Lorraine et le département de Meurthe-et-Moselle nous fournissent notre recrutement le plus nombreux. 39 élèves provenaient des provinces en ce moment séparées; 34 de lYleurtheet-Moselle; pendant la précédente année scolaire, c'était
28 pour la première de ces origines et 24 pour la seconde, Les
�64
SÉANCE DE RENTRÉE.
Vosges viennent en troisième ligne avec 10 élèves, la Meuse
avec 6 i la Haute-Saône avec 5 i 1l autres élèves proviennent
de divers départements, 2 de l'étranger. Malgré notre position
aujourd'hui frontière, avec la facilité actuelle des communications, nous ne dontons point que ce rayon ne s'étende pal'
la notoriété qni s'attache à un établissement pourvu de tous
les moyens d'instruction.
ÉLÈVES BOURSIERS.
Le nombre de bourses accordées à la Faculté de médecine
de Nancy a été de 5 pendant la présente année scolaire, au
lieu de 9, chiffre de l'année précédente. Cette répartition se
fait aujourd'hui entre des Facultés plus nombreuses. Nous ne
pouvons que désirer le développement d'une institution qui
favorise le recrutement de la profëssion médicale, en en permettant l'accès à des jeunes gens qui appartiennent à des
familles peu aisées, et qui ont fait preuve d'aptitude. Les
études médicales précédées des deux baccalauréats
évidemment les plus longues et les plus dispendieuses de toutes
celles qui conduisent à une profession libérale. Il serait bien
à désirer que l'institution des bourses fût établie sur de plus
larges bases et dans le but déterminé de concourir au développement de la profession. Créée d'abord par la loi du 14 frimaire an III pour les besoins de l'armée et de la marine, cette
institution fut remplacée par des écoles spéciales. C'est la loi
de finances du 25 octobre 1876 qui a rétabli les bourses tombées en désuétudc, mais dans le but principal de faciliter les
études supérieures dans les Facultés des lettres et des sciences.
Pour les Facultés de médecine et les .Écoles de pharmacie,
auxquelles la même faveur a été accordée, mais dans des
limites restreintes, l'institution a surtout un but professionnel.
Par les arrêtés du 5 novembre 1877, du 27 juin 1878, du
15 novembre 1879, et par la circulaire du 16 juin 1880, les
conditions des concours ont été déterminées. Les bourses
�65
FACULTI\ DE ilrJ'mECINE.
correspondent à chacune des années d'études. Elles ne sont
continuées pout' l'année suivante qu'après un nouveau concours. Les bourses de première année sont absolument exceptionnelles; elles sont réservées aux élèves qui ont eu la note
bien ou t1'ès bien à l'un de leurs baccalauréats, notes rarement accordées: La note bien, au dernier examen de médecine, est également exigée pour que l'élève puisse se présenter au concours. Avec le régime nouveau, qui supprime
les examens de fin d'année, cette condition prolonge l'influence du premier examen de Doctorat jusqu'à une époque
avancée de la scolarité, et ne permet pas de tenir suffisamment compte des progrès des autres études.
ÉLÈVES MILITAIRES.
Les élèves du service de santé militaire, par application
du'décret du 15 juin 1880, ont le droit de terminer leurs
études dans la Faculté où ils les ont commencées. Cette mesure a augmenté pour notre École le nOlnbre des élèves de
cette catégorie, il s'est élevé à 18 pour la dernière année
scolaire, au lieu de 10, chiffre de l'année précédente. Les
militaires se répartissent ainsi entre les différentes
années d'études: 3 pour la 3 e année, 9 pour la 4" et 6 pour
la f/, élèves en cours d'examens: total,18. Ces élèves, nommés au concours, font en général des études fortes et régulières, ils nous ont présenté de bonnes thèses, qui, d'après
l'ancien règlement, n'auraient pas appartenu à notre École.
Les ôlèves peuvent choisir le lieu de leurs études entre
Il villes qui sont le siège de Faeultés ou d'Écoles préparatoires de plein exercice. Cette dissémination des élèves"
entre 11 établissements d'une importance inégale n'est pas
un avantage pour le service de santé militaire. Il y aurait
lieu d'utiliser les ressources des Facultés de l'État en dirigeant sur ces centres les élèves de cette catégorie, ainsi que
nous l'avons déjà fait remarquer; on se rapprocherait de
AC'ur... TÉS.
5
�GG
DE RENTRtE.
l'ancienne organisation qui
fonctionné à Strasbourg aVec
une utilité incontestable. Nancy se trouve tout naturelle_
ment désigné comme centre de ce genre par les ressources
que présente son École et par l'importance croissante de sa
situation militaire. Le recrutement de la m'édecine militaire
est toujours fait d'ailleurs, dans de notables proportions,
parmi les jeunes gens qui appartiennent aux départcments
de l'Est.
Le projet de rétablir l'École du service dc santé militaire,
en l'annexant à une Faculté de médecine, a excité dans
notre École une légitime émotion. Succédant à la Faculté
do Strasbourg, la Faculté de Nancy fait valoir les titres qui
la désignent pOllr être le siège de cette institution, qui augmenterait l'importance du centre universitaire qu'une pensée
patriotique a placé dans la principale ville de la région de
l'Est. Le conseil académique) dans sa séance du 30 novembre, s'est associé au vœu exprimé par la Faculté de médecine, et aux motifs sérieux, d'ordres divei's, qui le recommandent à l'attention de l'autorité.
Quinze de nos élèves ont été admis, cette année, dans le
corps de la médecine militaire, après des concours où plusieurs d'entre eux ont obtenu un rang très honorable: huit
candidats à huit inscription,s ont été admis; un .iL 12, 1\[. Loison, qui a obtenu le premier rang de cette série; six avec le
titre de docteur, avec les nOS 4, 5, 7 de la promotion. Dans
le concours de sortie du Val-de-Grâce, les aides-majors qui
ont eu les nOS 1, 2 et 4 appartiennent à la Faculté de
Nancy.
ENGAGÉS CONDITIONNELS D'UN AN.
Les étudiants en médecine, engagés conditionnels d'un
an, sont dirigés sur les compagnies d'infirmiers militaires qui
desservent les hôpitaux militaires de Paris, Versailles, Lille,
Lyon, Marseille et Toulouse. Le 6 e corps n'e"t pas compris
�FACULTÉ DE }!ÉDECINE.
67
dans ceux qui peuvent reeevoir ces engagements. La :F'acuIté, il diverses reprises, notamment le 12 décembre 1879,
a demandé que l'hôpital militaire de Nancy fût ouvert aux
engagements de ce genre. L'objection principale fut alors
(lettre du 10 mars 1880) que l'hôpital de Nancy n'était pas
desservi par des infirmiers militaires. Depuis le 1er janvier
1881, cet hôpital a reçu des infirmiers militaires, et nous
avons renouvelé notre demande; jusqu'ici elle n'a point prévalu. Une réponse du ministère de la guerre, en date du
4 septembre 1882, déclare que les choix ont porté sur les
villes qui offrent à la fois le plus de ressources pour l'instruction médicale et les meilleures conditions pour éviter de
trop grands déplacements. La première de ces conditions est
évidemment remplie par Nancy, dont la Faculté offre d'importantes ressources. Quant au déplacement et au lieu de
réunion plus ou moins favorable à la concentration du service,
la facilité des communications fait disparaître un inconvénient de ce genre, qui existerait d'ailleurs pour plusieurs
des
désignées autant que pour Nancy, qui est placé
•
dans la circonscription du corps d'armée le plus considérable.
La composition et non le nombre des infirmiers militaires
iL Nancy sera modifiée par l'admission des étudiants en médecine engagés volontaires, dans les limites des besoins.
Sans aucun doute les élèves domiciliés à Nancy ne pourraient faire leur volontariat dans cette ville i la règle est
qu'on ne peut s'engager dans un corps en garnison dans la
sulJdivision où l'on est domicilié. Mais les élèves des autl'es
Facultés et des Écoles préparatoires pourraient s'engager sans
obstacle dans la compagnie dont le siège est à Nancy. Les
Facultés de Lyon et de Lille reçoivent nos élèves sans pouvoir nous envoyer les leurs; c'est pour nous une perte sans
compensation, et comme nous l'avons faît remarquer à un
point de Yue plus général, les ressources d'une des trois Facultés ùe l'État ne sont pas utilisées pour l'instruction des
engagés conditionnels, qui peuvent être dirigés SUl' des
�68
SÉANCE DE RENTRÉE.
villes qui n'ont point de Faculté. C'est par ces motifs qUe
nous avons demandé qu'on autorisât les engagements volontaires des étudiants en médecine pour la 6 e section des infirmiers militaires, avec direction sur l'hôpital de Nancy. Ce
vœu a été porté devant le conseil académique, qui s'y est
associé dans sa séance du 30 novembre.
Le volontariat des étudiants en médecine pourrait d'ailleurs être utilisé d'une manière plus efficace pour le service
médical de l'armée. Si l'on retardait leur appel jusqu'au
moment où ils ont pu prendre le titre de docteur, l'}:tat
aurait des serviteurs plus instruits et plus utiles. Une organisation de ce genre existe dans des"'pays voisins et fait bénéficier l'armée des services que peuvent rendre dans les hôpitaux des jeunes gens qui ont terminé leurs études médicales.
On comblerait ainsi les lacunes qui existent dans le cadre
inférieur du service de santé et on se préparerait un corps
de médecins auxiliaires qu'on utiliserait suivant les circonstances pour compléter le service médical de l'armée. Si la
suppression du volontariat devait cOÏf!cider avec
Ice
obligatoire de 3 ans, il serait plus important encore d'Ol'ganiser sur ces bases le service médical de l'armée. Trois
années continues de service militaire porteraient une grave
atteinte aux vocations et à l'instruction médicales.
EXAMENS.
Les examens de fin d'année qui correspondent aux anciens
règlements n'ont plus été qu'au nombre de 4: un pOUl' le
doctorat, 3 e année, avec la note: assez
Trois pour le
grade d'officier de santé: 2 avec la note bien, 1 avec la note
assez bien.
C'est une forme d'examens qui va s'éteindre et qui avait
rendu des services .
. Les examens définitifs ou de réception ont été au nombre
de 177 ; 13 de plus que l'année précédente. 176 de ces exa-
�69
FACULTÉ DE MÉDECINE.
mens concernent le Doctorat; un seul se rapporte au grade
d'officier de santé. La presque totalité de nos étudiants en
médecine, aujourd'hui, se destine au Doctorat, le second titre
n'est recherché que dans des cas exceptionnels.
Sur les 176 examens de Doctorat, 100 appartiennent enC01'e au régime ancien, et 76 au régime établi par le décret
du 20 juin 1878, dont l'application a commencé le 1er novembre 1879. Le premier examen est soutenu après la 4 e
inscription et avant la 5 e ; le second après la. 10· et avant la
12" pour la prtlmière partie, après la 12" et avant la 14" pour
la seconde. Les trois autres examens sont passés après l'expiration du 16" trimestre d'études, sans délais particuliers.
Un décret du 23 juillet 1882 a modifié en ces termes le
§ 1er de l'article 4 du décret du 20 juin 1878: «La première
partie du deuxième examen est soutenue après l'expimtion
du 10· trimestre d'études et avant la 12e inscription; la
deuxième partie de cet examen après la 12e et avant la 14"
inscription. » Ces dispositions ont pour résultat de prolonger
les études anatumiques et physiologiques nécessaires à la
préparation du 2" examen, jusqu'au commencement de la
4" année de la scolarité, et d'éloigner le moment où l'élève
pourra se donner sans réserve aux études médicales et
chirurgicales.
Les tableaux suivants font connaître les résultats obtenus
sous les deux régimes:
POUR LE DOCTORAT
(Régime ancien).
=
;;;.
1----------1----'--
=
_
:KO'l\ES.
Q
0
0
=
8
a
§
a
a
>
rrrès bien . . .
Bien . . . . .
W
E-<
--6
·1
Assez bien . .
6
5
3
Médiocre ou passahle .
7
5
4
8
-15
9
-- -- -- -lD
H
25
2
30
ID
10;)
3
4,
Ajourné . . . .
8
5
IL
H)
28
9
�70
SÉANCE DE RENTRÉE.
EXAMENS POUR LE DOCTORAT
(Nollveau régime).
ci
2 c Examen. 3 e Examen.
"
i'i1
"
31 3
'"
S
NOTES.
e
,..,
g"
0
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0
-- -- -- ---Très bien . .
<i
'"
;j
:.;
i'i1
...
5 e JiJxamen.
i
i
"
""
-- -- --
1
Bien. . . .
Assez bien .
Médiocre ou passable
4
12
()
5
2
7
Ajourné . . . . . '
9
en
;;J
<il
-
4
To'rAL . . . ,
31
19
3
4
1
16
22
5
11
14
-;;- -2-
--2-,--;;;-
Les examens des deux regnnes ne présentent encore de
résultats comparables que pour les deux premiers examens.
Si nous
du total le:nombre des thèses, travaux
généralement bien préparés et pour lesquels il n'y a pas en
d'ajournements, nous trouvons un total de 9 ajournements
sur 81 examens, soit 1 sur 9 pour le régime ancien, et de 14
ajournements sur 74 examens, soit 1 sur 5 l/a pour le régime
nouveau. Cette différence de sévérité portc exclusivement
sur le premier examen, qui a pour sujets la physique, la
chimie et l'histoire naturelle. Si l'on retranche du total les
chiffres de cet examen pour le régime nouveau, on n'a pIns
que 5 ajournements sur 41 examens, soit 1 sur 8 11., la proportion à peu près du régime ancien.
En comparant dans les deux régimes les examens qui
correspondent aux sciences physiques et naturelles, le 1 du
régime nouveau au 3 e de l'ancien, nous trouvons dans le
régime ancien 2 ajournements sur 14 épreuves, soit 1 sur 7,
et dans le nouveau 9 ajournements sur 31, 1 sur 3 l/t. Ces
chiffres sont trop peu nombreux pour qu'on puisse en tirer
des conclusions, mais il faut rappeler que les élèves du nouveau mode passent cet examen après une année d'études,
tandis que dans l'ancien, cet examen était soutenu à la
fin de la scolarité, et après deux autres épreuves.
el'
�FACULTÉ DE ,\IÉDECINE.
71
Si nous comparons les examens entre eux, nous voyons que
la sévérité devient moins nécessaire à mesure que les élèves
avancent dans leur scolarité. Les ajournem(;nts les plus nombreux portent SUl' le premier examen. Une exception doit être
faite pour le cinquième examen, qui a pour objet la clinique
médicale et chirurgicale; la proportion des ajournements s'élève ici à 1 sur 5. On ne peut méconnaître l'importance de
cet avertissement qui semble indiquer un affaiblissement dans
les études qui forment le but définitif de la scolarité médi. cale. Il n'est pas sans intérêt d'examiner ce fait dans ses rapports avec l'organisation actuelle de nos études; un travail
récent de M. le professeur Bernheim appelle l'attention sur
cette question importante.
La proportion des notes bien et très bien est à peu près la
même dans les deux régimes; 22 sur 81 dans l'ancien, 18 sur
74 dans le nouveau, soit environ 1 sur 4 dans les deux cas.
En y joignant les notes assez bien, 22 dans le régime ancien,
20 pOUl' le nouveau, ona un chiffre total de 44 et de 38 admissions, soit 0,54 et 0,62 pour chacun des deux régimes,
avec dei; notes qui attestent un travail utile. Les admissions avec la note passable présentent dans les deux régimes, avec des totaux de 30 et de 9, une proportion de 0,37
et de 0,32.
Le seul examen définitif qui ait été soutenu poUl' le
grade d'officier de santé a obtenu la note: assez bien.
Un jury composé de trois professeurs de la Faculté de médecinea examiné 30 aspirantcs à la profession de sagesfemmes; 8 ont obtenu le diplôme de Fe classe, 22 celui de
seconde pour les départements de Meurthe-et-Moselle, des
Vosges et pour le territoire de Belfort. La note assez bien a
.été obtenue par les sages-femmes de 1re classe; pour la seconde, les notes ont été: 5 b'ès bien, 8 bien, 3 assez bien,
6 passable.
�72
SÉANCE DE RENTRÉE.
THÈSES.
La Faculté a délivré cette année 21 diplômes de Docteur;
le chiffre de l'année précédente avait été 19. Sur les 21 Doc.
teurs, 19 appartiennent au régime ancien, 2 au nouveau.
Les élèves militaires qui ont pu- soutenir leur thèse à Nancy,
conformément au décret du 15 juin 1880, ont été au nombre
de 6.
Cette
s'est tenue au même niveau scientifique
élevé que les almées précédentes; le plus grand nombre
des dissertations qui nous sont présentées sont des travaux
originaux et non des compilations. Les faits sont puisés
dans les cliniques et dans nos laboratoires; les expériences
constituent et contrôlent l'observation. Sur les, 21 thèses, 9
appartiennent à la médecine, 6,à la chirurgie, 2 à l'obstétricie, 2 à l'histoire naturelle et à la pharmacographie, 1 à la
physiologie, 1 à la clinique médicale.
Ces t.hèses sont presque toutes des travaux d'une grande
étendue, accompagnées de planches et de dessins graphiques.
Les notes obtenues ont été 7 fois très bien, t) bien et 6 assez
bien; deux fois seulement on a donné la note rnédioae; 13
thèses sur 21 ont donc mérité les notes très bien ou bifjl1.
Le tableau suivant fait connaître la répartition des notes
sui vant la natn re des suj ets :
NOTES DES THÈSES.
'frfs bkn.l· Hien.
Jsscz bicn.
.\Irdioi'!'(,
'1'0'1'\1..
- - --- ---Médecine . .
Chirurgie . .
Obstétricie. .
4
PllY6iologie ,
Histoire na.turelle médicale.
Chimie médicale.
'['OTAI. .
:!l
�FACULTÉ DE MÉDECINE.
73
Le rapport de :M. le professeur Recht, fait au nom de la
commission permanente composée de MM. Tourdes, Rerrgott,
Recht, Bernheim et Reydenreich, met en évidence le mérite
de ces dissertations, et en présente une analyse détaillée.
plusieurs de ces thèses contiennent des faits et des résultats
La commission permanente a accordé le prix de
thèse à :M. Thiébaut pour sa dissertation intitulée: De la Dilatat'ion de l'estomac (220 pages in-4°, avec planches); c'est l'histoire peu connue d'un symptôme devenu un état permanent
et érigé en entité pathologique. Le travail est fondé sur des
faits recueillis à l'une de nos cliniques médicales; le diagnostic et l'anatomie pathologique sont l'objet d'intéressantes
remarques.
'l'rois premières mentions
ont ensuite été décernées dans l'ordre suivant: M. Lemaire: De la Détermination histologique des feuilles médicinales, étude approfondie
et minutieuse, ajoutant à l'indication générale des caractères
l'analyse de 125 espèces, et une clef dichotomique pour cette
détermination (184 pages În-4u avec planches); M. Ganzinotty: Étude de l'ùwolution uté1"ine dans les premi81"S jottrS
des couches normales, indiquant la marche de ce phénomène,
et les influences qui en font varier la durée; M. Lambling :
Des Procédés de dosage de l'hémoglobine (174 pages in-4°),
étude de chimie médicale historique et expérimentale sur
les matières colorantes du sang, sur les procédés de dosages
chimiques, calorimétriques, spectrophotûmétriques, avec conclusions et discutision des résultats.
Des mentions honorables ont encore été accordées aux trois
dissertations suivantes: Ricoux: Des Hémi-tremblements pl'œ
et post-paralytiques (140 pages in-4°); Bernardy : Du Pourpre
rétinien et de sa sécrétion; Macé: Recherches anatomiques sur
la grande douve du foie (dystoma hepaticum).
�74
stANCE DE RENTutE.
CONCOURS POUR LES PRIX.
Neuf élèves ont pris part cette année aux concours pour
les prix universitaires, et les récompcnses correspon<lant à
chacune des années d'études ont été décernées. Les jurys
ont en outre décerné, trois mentions honorables: ils ont constaté avec satisfaction la force des épreuves, notamment en
2° et en 4° année. Les distinctions suivantes ont été accordées:
1 re année: Prix i\L
2 c année:
3 C 'année:
4 e année:
GRIFl!'E;
M. BAUQUET"
l\L LOISON;
M. BnuNcHER,
Mention honorable: M, MARees;
i\L VAUTIlINj
M. SCHURRER.
Pour faire connaître la valeur de ces concours, nous rappellerons que la Paculté, depuis plusieurs années, a introduit
dans les concours des épreuves pratiques, analyses chimiques, démonstration d'instruments de physique, analyscs de
, plantes, dissections et expérimentation physiologique, qui
permettent de mieux apprécier le mérite réel des candidats
et qui montrent aux élèves toute l'importance des étndes
pratiques. La distribution des concours par année d'études
se rapporte à l'ancien règlement, nous avons émis le vœu
qu'elle fût mise en rapport avec l'ordre nouveau des examens, en donnant plus de latitude aux concurrents. Le prix
des sciences physiques et naturelles resterait toujours affecté
à la première année qui se termine par un examen définitif
sur ces matières. Les élèves de 2 e et de 3" année seraient
admis au concours d'anatomie et de physiologie, et les COI1cours de médecine et d(" chirurgie s'ouvriraient entre les
élèves de 4 e et de 5 e année. Cette répartition donnerait pon!'
les prix des concurrents plus nombreux et mieux préparés.
Les récompenses universitaires consistent pour les prix en
remises de frais d'inscriptions et d'examens; les inscriptions
étant devenues gratuites et les examens ne correspondant
�FACULTÉ DE MÉDECINE.
4"5
plus aux années dans lesquelles on concourt, notamment
pOUl" la deuxième année, il y aurait lieu de modifier ce
mode de remises. Nous avons fait des propositions li.
égard.
Le prix d'Internat, fondé par le Dl' Bénit, récompense les
Eerviccs rendus dans les hôpitaux, et a pour but d'encourager
les études cliniques. L'expérience nous a conduits à introduire dcs modifications dans les épreuves qui, sans en changer le nombre et la nature, les rendent plus concluantes. La
des observations qtiï forment la base du concours
sera accompagnée d'un résumé clinique et d'un commentaire. Lc compte rendu de l'état des malades dont l'examen
forme l'objet de la seconde épreuve, sera fait oralement et
non par écrit. Une modification du règlement en ce sens a
été proposée par la Faculté, sur le rapport de la commission
des cliniques.
Cinq candidats se sont présentés cette année pour ce concours dont la force a été remarquée ..M. Guillemin, aide de
clini(lue, a obtenu le prix.
CONCOURS POUR LES PLACES RÉTRIBUÉES,
Onze concours ont été ouverts cette année devant la
Faculté de médecine pour des places rétribuées par l'État.
Ces plaees sont les suivantes: chefs des travaux anatomiques, prosecteur d'anatomie, aide d'anatomie, aide d'anatomie pathologique, aides-préparateurs de chimie pour les
cours, préparateur pour les travaux pratiques, trois chefs et
deux aides de cliniques. A ces concours s'ajoutent ceux pour
l'externat et l'internat.
Le concours pour la place de ehef des travaux anatomiques
se fait remarquer par le nombre et par la force des épreuves.
Ce concours laisse dans notre musée des préparations intéressantes. M. le Dl' Étienne a obtenu ces fonctions dont la
�76
SÉANCE DE RENTRÉE.
durée est .de 6 années. M. Nicolas a été nommé
d'anatomie.
Tous ces concours se sont terminés par des nominations, et
les rapports des jurys constatent le niveau convenablc des
épreuves. MM. Ganzinotty, Guillemin et Remy ont été nommés chefs des cliniques médicale, chirurgicale et obstétricale. Les 'places d'aides de clinique et de préparateurs ont
été données à MM. Schurrer, Croux, Lucien, Ehrmann, 'l'horion et Demange. lVI. Simon a été nommé, sur présentation,
préparateur du laboratoire de thérapeutique, place de création nou velle.
ENSEIGNE1ŒN'f.
Des c'ours nombreux, correspondant à 18 chaires, initient
nos élèves à toutes les parties de l'art. Chaque année, le programme de ces cours est arrêté en séance de Faculté. Leur
distribution par année d'études a été l'objet d'une attention
particulière et d'utiles modifications à cet égard ont été i ntroduites. Nous n'avons pas à présenter le tableau de ces cours
qui correspondent aux diverses parties de la science et qui
exposent chaque année dans un cadre méthodique les faits
dont elle se compose, en tenant compte des progrès accomplis.
D'une manière générale, nous indiquerons la tendance pratique de notre enseignement qui s'attache autant que possible
à appuyer la doctrine sur des démonstrations matériùlles.
L'enseignement pratique, organisé par la circulaire du 20
novembre 1878, a continué à fonctionner avec régularité,
conformément au règlement du 18 mai 1880 qui concerne
spécialement notre Faculté de médecine. Le personnel de
ces laboratoires a été complété. Les six exercices pratiq ues
déclarés obligatoires sont ceux de chimie médicale, de physique, d'histoire naturelle, de dissections, d'histologie, Je
physiologie, d'anatomie pathologique et de médecine opératoire. Le règlement a déterminé les catégories d' él l;VCl; fI ni
�DE
77
doivent fréquenter ces laboratoires, les dispositions sont combinées autant que possible de manière à ne pas nuire à la fréquentation des hôpitaux. Une circulaire du 9 novembre 1882
impose aux élèves des Écoles préparatoires qui se présentent
deyant une Faculté de médecine pour y soutenir leur premier
exillnen de Doctorat, la nécessité d'être munis d'un certificat
de scolarité faisant mention de leur assiduité aux études pratiques et des notes qu'ils y ont obtenues.
Nous mentionnerons les résultats utiles de la circulaire
du 21 janvier 1881, qui donne aux professeurs ul1e latitude
pIns grande dans le choix des instruments nécessaires pour
les travaux pratiques et pour les recherches scientifiques.
Une décision du 20 février 1880 avait déjà autorisé nos laboratoircs à l'achat direct des ouvrages nécessaires au fonctionnement des travaux.
Nous avons demandé que le laboratoire de physique de
notre J?aculté fût rattaché à l'École des hautes études, avantage déjà accordé à la Faculté de médecine de Paris et à des
Facultés de province. Cctte mesure aurait pour but de favoriser les progrès de la physique biologique, en mettant à la
disposition du professeur les appareils de précision nécessaircs pour les études de cc genre. Ce laboratoire serait
ouvert à de jeunes docteurs et à des élèves avancés dans leur
scolarité qui se dirigent vers la science et se destinent à l'enseignement. Aucuns frais d'installation ne seraient nécessaires; le local existe, vaste et bien disposé, et se prêterait à
cette extension des travaux.
Les laboratoires ont donné à nos élèves les moyens de
compléter les travaux qui ont fait le sujet de leur thèse inaugurale. Nos professeurs y trouvent les moyens d'entreprendre
des recherches qui contribuent au progrès de la science.
Dans le laboratoire d'anatomie pathologique, dirigé par
M. le professeur Feltz, d'intéressantes observations ont été
faites sur la préservation du charbon au moyen de l'inoculation du virus atténué, préparé dans le laboratoire même.
�78
SÉANCE DE RENTHÉE.
lU. le professeur Poincaré, dans le laboratoire d'llygiène, a
étudié les effets chroniques de diverses substances em ployées
dans l'industrie, la question de la contagion au moyen d'inoculation, et a appelé l'attention sur les altérations des matières alimentaires. Des cartes météorologiques, tracées par
M. Barbier, secrétaire de la Société de géographi0, sur les
indications du professeur, mettent en évidence des faits importants pour l'11ygiène. Le laboratoire de thérapeu tig ue,
nouvellement établi, a été ou vert cette année et lU. le professeur CQze y a commencé la série des études qui se rapportent à cette spécialité. Les appareils de précision nécessaires ont été mis à la disposition du professeur.
L'enseignement pratique dela médecine légale a continué
à s'appuyer sur des faits nombreux; 17 autopsies ont été pratiquées en présence des élèves. L'établissement de la morgue
dans les locaux mêmes de la Faculté a facilité notablement
ces études pratiques.
ANATOMIE.
Nous avons déjà fait remarquer l'importance des reSSOUl'ces
qui sont à notre disposition pour les études anatomi(fl!es.
Ce point est d'un intérêt capital pour une école, l'anatomie
et les cliniques formant la base de l'enseignement.
Le service des dissections .et de la médecine opératoire, dirigé par lVIlYL les professeurs Lallement et Chrétien, a été
assuré dans des proportions favorables à l'instruction des
élèves. La Faculté a été d'avis d'établir, pendant le semestre
d'été, des conférences d'ostéologie et de syndesmologie pOUl'
les élèves de Fe année, afin de les préparer aux études ana_ .
tomiques gui commencent avec leur seconde année d'études.
Voici le nombre des sujets qui, pendant les dernières années
scolaires, ont été apportés à l'amphithéâtre, soit pour les dissections, soit pour les autopsies:
�Fc\CULTÉ
DE
79
MÉDECINE.
344
363
1879-1880
1880-1881
1881-1882
422
Du 1". novembre 1881 au 15 octobre 1882, la statistique de
notre licrvlce d'anatomie est la suivante:
Ilôpit.1i
.
lIt)pît:d Saint-Léon.
Nombre.
Non
réclamés.
233
ORIGINEL
40
36
HI/pi :al Saint-Julien.
49
Je Seeou!'cl .
26
M.\.I'l:\'illc . . . • . .
56
56
l1ai:-;Oll (le détentioll .
5
27
16
422
128
..... .
TOTAr...
SUI' CC
fi
nombre, 366 autopsies ont été pratiquées.
CLINIQUES.
L'enseignement clinique, celui qui fait les médecins préparés à la pratique par l'étude des différentes parties de la
science, possède à Nancy d'importantes ressources. Tous nos
hôpitaux ont aujourd'hui des 'services confiés à des professeurs ou à des agrégés de la Faculté de médecine. Cinq cliniques magistrales, deux de médecine et deux de chirurgie,
une d'obstétricie, cinq cliniques complémentaires, des maladies des yeux, des maladies syphilitiques, des affections cutanées et scrofuleuses, des maladies des vieillards et des
affections mentales, tel est aujourd'hui le cadre de notre
enseignement clinique. L'importance croissante de la ville
de Nancy multiplie dans les différents services le nombre
insuffisante, mais
des cas i la proportion; des lits est
l'ouverture prochaine du nouvel hôpital va donner satisfaction à ces besoins.
En ce qui concerne le nouvel hôpital, l'attention a été
�80
SftANCE DE RENTUftE.
appelée sur la nécessité d'y établir un pavillon séparé pour
les maladies contagieuses; l'administration municipale s'occupe de cette question importante. La variole, la scarlatine,
la diphtérite, l'ophtalmie purulente, ne peuvent pl us être
traitées dans les salles communes. Un service spécial d'autopsies devra aussi être organisé. Il y a intérêt, pour les malades comme pour l'enseignement, à ce que les parties réservées du programme ne tardent pas à être exécutées.
La subvention départementale de 5,000 fI'. accordée pour
nos cliniques par le Cons.eil général, et qui permet d'introduire dans nos cliniques des malades étrangers à la ville,
dont l'état offre un intérêt pour la science pal' sa grayité et
par la nature des opérations qu'il réclame, est à la fois une
œuvre d'humanité et un avantage considérable pour l'enseignement. Nous rappellerons qu'à, Strasbourg cette suL\'ention
était de 10,000 fr., fournie pal' moitié par la ville et pal' le
Conseil général; depuis nous, elle est de 20,000 fr.
Un rapport annuel, adressé au préfet et présenté au Conseil général, fait connaître les résultats obtenus. Le nOlllbre
des malades qui, pendant la dernière année scolaire, ont
bénéficié de cette subvention, a été de 42 ; 27 pour les cliniques chirurgicales; 8 pour les cliniques des maladies des
yeux, 3 pour les cliniques internes, 4 pour la clinique obstétricale. Deux malades sur 42 ont succomhé.
Nous avons pensé que les départements qui sont dans la
circonscription de la Faculté de médecine de Nancy, pourraient entrer dans la voie si généreusement ouverte par le
Conseil général de Meurthe-ct-Moselle, et nous accorder une
subvention analogue, qui profiterait ft leurs malades comme il
notre enseignement.
Au mois d'août 1880, nous avions adressé une demande
de ce genre, appuyée par M. le Recteur, au Conseil général
des Vosges. Le rapporteur de la commission, tout en constatant l'utilité de cette mesure pour )es malades et pour l'enseignement, n'avait pas cru pou voir l'accueillir par des raisons
�FACULTÉ DE "rlèDECINE.
81
financières, mais son rapport bienveillant nous réservait
l'avcnir. Au mois d'août 1882, nous avons reproduit cette
dcmande en faisant valoir l'intérêt des malades qui, dans
cles localités éloignées, ne peuvent recevoir les secours
qu'exigent des cas exceptionnels. Nous avoris fait remarquer
que de nombreux étudiants vosgiens reçoivent à Nancy leur
éducation médicale et qne les élèves sages - femmes des
Vosges sont formées à la Maternité de cette ville.
l\1. le Recteur a bien voulu de nouveau appuyer cette demande. Dans sa séance du 25 août 1882, le rapporteur de la
commission de l'instruction et de l'assistance publique a
exposé les considérations suivantes: 'l. Comprenant la grande
importance et la haute utilité de la
nous vous aurions proposé de voter la totalité de la somme demandée, si
notre situation financière était plus prospère i toutefois, d'accord avec la commission des finances, pour témoigner de
notre bon vouloir, pour prouver que nous reconnaissons le
bien-fondé de la demande de M. le Doyen de la Faculté de
médecine, nous vous proposons de voter pour cette année
une somme de 500 fr.» Cette proposition a été adoptée par le
Conseil général. Un rapport annuel fera connaître le nombre
des malades vosgiens admis aux cliniques, avec les genres
de maladies pour lesquelles ils auront été traités ou opérés.
{( Ces renseignements, dit le rapporteur, pourraient décider
le Conseil général à voter, les années suivantes, une subvention plus importante si le budget le permet. » La Faculté
accepte avec reconnaissance cette décision f'itvoraLle aux progrès de son enseignement, et qui étendra à un plus grand
nombre de malades l'utilité de ses cliniques.
L'institution des chefs de cliniques a été régularisée et
étendue dans notre Faculté par un arrêté ministériel du
15 mai 1882. Nos chefs de clinique sont au nombre de six:
2 pour la chirurgie, 2 pour la médecine, 1 pour l'obstétricie,
1 pour la clinique des maladies des yeux. Leurs attributions
ont été déterminées'; la durée de leurs fonctions est de
1,'ACUL'l'ÊS.
�82
SÉANCE DE RENTRÉE.
trois ans. Leur traitement a été élevé de 1,000 à 1,200 fr.
pour les cinq chefs de cliniques magistrales.
Conformément aux propositions de la Faculté, les places
sont données au concours et la nature des épreuves est dé.
terminée pour chacune de ces places qui offrent à l'enseignement clinique d'utiles auxiliaires, et donnent à de jeunes
médecins distingués l'occasion de développer leur mérite.
Le stage dans les hôpitaux a été rendu obligatoire par le
décret du 20 juin 1878, qui exige deux années de stage
pour les aspirants au doctorat, et par l'ordonnance du 3 octobre 1841 qui le fait commencer à partir de la ge inscription.
Un règlement en date du 28 décembre 1881 a organisé les
conditions de ce stage pour les élèves de la Faculté de
Nancy i il détermine les attributions des stagiaires et leur
répartition entre les différents cservices par lesquels ils doivent successiv8ment passer pour compléter leur instruction
médicale.
Le tableau suivant fait connaître l'importance de nos cliniques médicales, confiées à MM. les professeurs V. Parisot et
Bernheim.
MOUVEMENT DE L'HÔPITAL SAINT-CHARLES EN
,Hommes,
c
femmes,
enfants.
Restant au l or janvier 1881.
Entrés en 1881.
TOTAl.
98
1,272
1,370
TOTAL
Sortis en 1881 .
Décédés . . . .
Restant au l or janvier 1882.
'l'OTAL
1881.
•
1,039
196
135
1,370
Les maladies les plus variées sont traitées dans nos cliniques, dans les services comprenant des hommes, des femmes
et des enfants. Le total de ces 1,370 cas observés en une
année met en évidence l'étendue de nos ressources pour
�83
DE MÉDECINE.
l'enseignement médir.al. Si les affections chroniques sont toujours nombreuses et immobilisent beaucoup de lits, les maladies aiguës se sont aussi présentées avec une notable fréquence. L'année 1881, dans son dernier mois, a été marqué
par le début d'une épidémie de fièvre typhoïde, qui a pris
une notable extension dans les deux premiers mois de l'année
suivante. Quatre de nos élèves ont été atteints par la maladie
régnante, l'un d'eux a succombé, le jeune Lévy, de Strasbourg;
nous lui donnons un pieux souvenir: le dévouement et le
péril professionnel se trouvent dès l'entrée de notre carrière.
Nos professeurs de clinique demandent avec une juste insistance l'établissement de pavillons d'isolement pour les
maladies contagieuses; satisfaction sera donnée à cette nécessité de l'hygiène dans la constmction du nouvel hôpital;
les intentions de l'autorité municipale ne laissent aucun
doute à cet égard.
Kos deux cliniques chirurgicales ont présenté le mouvement suivant:
MOUVEMENT DE L'HÔPITAL SAINT-LÉON.
Hommes,
femmes,
eufa.n.ts.
Restant au 1 er janvier 1881 .
Entrés en 1881.
TOTAL
Sortis en 1881 .
Décédés en 1881
Restant au l or janvier 1882
TOTAL
TOTAL.
64
610
674
586
26
62
674
Les cas d'accidents ont été fréquents, et des maladies exigeant les opérations les plus graves ont été traitées dans les
différents services. La subvention départementale nous a
fourni un contingent utile de cas sérieux. Des opérations exceptionnelles ont été pratiquées: M. 'Michel a appliqué l'autoplastie au traitement de l'atrésie de la bouche; il a mis en usage
�04
stANCE DE
un procédé nouveau d'amputation de la jambe, avec conserva_
tion du périoste. Dans la clinique de M. le professeur Gross,
71 opérations graves ont été pratiquées penùant le cours
de l'année scolaire. Parmi les plus intéressantes, ont été la
ligature de J'artère carotide primitive pour un cas d'ané.
vrisme, une greffe dermique sur la face,pour restauration de
cette région, trois résections articulaires, une transfusion du
sang. Cet hôpital a été préservé de la résorption purulento,
et M. Gross a continué avec succès l'emploi du traitement
antiseptique.
La clinique obstétricale) dirigée par lVI. le profcEseur Herl'gott, a présenté les résultats suivants:
DE LA MATERNITÉ.
I. Femmes.
Présentes le 1 er janvier 1881 .
Entrées en 1881 .
Sorties en 1881
Décédées.
Restant an 1 el' janvier 1882.
Service gynécologique.
Présentes le 1 er janvier 1881 .
Entrées en 1881 .
Sorties en 1881
Restant au 1 el' janvier 1882
.
29
182
176
11
211
211
24
3
8
8
3
;
1
1 222
Il
11
\
1
1
II. Nouveau-nés.
Restant le 1"1' janvier 1881
Nés à l'hôpital
Venus du dehors.
Sortis.
Déeédés.
Mort-nés.
Restant au 1 er janvier 1882 .
14
IG8
12
1139
24
20
194.
194
11
La Maternité de Nancy est d.ans des conditions hygiéniques favorables, bien qu'elle soit entourée d'autres ôtablissements hospitaliers, Elle offre à nos élèves d'importantes res-
�8i)
FACULTi DE MiDECINE.
sources; des opérations graves ont été pratiquées, notamment
l'opération césarienne. Quelques décès ont été occasionnés
pDr la fièvre puerpérale. On a compté, parmi les accouchées,
Il décès au lieu de 15 qui avaient eu lieu l'année
dente. Nos élèves sont formés à l'exploration obstétricale par
le professeur et par le professeur agrégé, lVI. Alphonse Herrgolt, qui a été en même temps chargé de conférences de tocologie qui s'ajoutent utilement à l'enseignement clinique.
Cinq cliniques complémentaires ont fonctionné en même
temps que les cliniques magistrales.
l]ne des plus importantes est celle des maladies des yeux,
la première qui ait été organisée à .Nancy et qui, par les consultations surtout, s'adresse à un nombre considérable de
malades. Le nombre des hommes a été de 500; celui des
femmes de 611, enfants ou adultes; les enfants figurent
dans une proportion notable parmi les malades de cette catégorie. Les ophtalmies granuleuses n'ont pas été l'areE, et
nos élèves ont pu être exercées au diagnostic des formes
variées des affections de la cornée et des conjonctives.
:\[. 'lveiss, professeur agrégé chargé de la clinique, a pratiqué
20 opérations de cataracte sur 10 hommes et sur 10 femmes,
dont 17 avec une réussite complète. On a eu recours 16 fois
il l'iridectomie, 9 fois à l'énucléation du globe de l'œil. Cette
clinique, pourvue de tout le matériel convenable, forme nos
êlè\-es à l'étude d'une spécialité d'une grande importance.
Le service des maladies syphilitiqttes, confié à M. Spillmann, professeur agrégé, présente toujours un mouvement
considérable.
Hommes.
remmes.
Total.
81
164
-17
138
128
on 1881.
SOl'tis en 1881 .
163
145
308
80
40
120
H,C'stant::tu 1 C l' janvier 188!.
302
2
au 1"1' janvier lSBt.
'L30
430
�86
SiANCE DE RENTniE.
Les publications de M. Spillmann font connaître la variété
et la gravité des cas observés. Nous ne pouvons discuter ici
les questions d'hygiène publique qui sc rattachent à ce service, mais il est certain que son importance croîtra lorsqu'on
donnera une organisation nouvelle aux mesures qui ont pour
but de préserver à cet égard la santé publique.
La clinique des maladies des vieilla1'ds, sous la direction
de M. Émile Demange, agrégé, a été l'occasion d'intéressantes recherches sur les maladies du système nerveux. Avec
une population de personnes âgées et infirmes, la mortalité
est nécessairement élevée; 49 décès ont eu lieu en 188], et
les études d'anatomie pathologique offrent ici beaucoup d'importance.
La clinique des maladies cutanées et scrofuleuses) ccnfiée à
M. le professeur agrégé Herrgott, a aussi pour but une instruction spéciale que la pratique seule peut donner; elle a
présenté le mouvement suivant:
Enfants.
SRXl11
SE:Xg
masculin.
f0milliu.
'rO'fAL.
Restant au 1 e r janvier 1881 . .
20
31
Nutrés en 1881 ..
38
36
74
32
34
(){)
Je
5
32
57
Sortis en 1881. . . . . . .
Décédés en 1881 . . . . . .
Rest'lllt au 1 cr janvier 1882 .
25
54
lli8
128
Le service des maladies chroniques, confié à M. le professeur Feltz, est aussi ouvert à l'instruction; il réunit les affections les plus réfractaires à la thérapeutique: des affections
cancéreuses, des maladies des os, des lésions chroniques du
cerveau et de la moelle, les affections, comme nous l'avons
fait remarquer, qui se recommandent le plus à l'attention
et an dévouement du médecin. Par la nature même de ces
maladies, l'anatomie pathologique y trouve de nombreux
�87
FACULTÉ DE MÉDECINE.
sujets d'étude. Le mouvement des maladies chroniques a
été le suivant:
1
Hommes.
Femmes.
Total.
1
1
1
Restant au
llt'
ja.nvier IS80.
J,n t rés en 1880 , ,
i St)}'tiS en 1880 •••
1 Déo .. édés
j UC ...,tant au ln janvier 1881..
1
33
40
73
116
106
7
66
33
21
182
:l6
52
88
1
255
139
255,
28
1
La clinique des maladies mentales, organisée à Maréville
en vertu d'un arrêté ministériel du 30 décembre 1879, est
confiée à M.le docteur Langlois, l'un des médecins en chef de
cet établissement. Le diagnostic de la folie, l'examen de ses
différentes formes, l'exposé des formalités nécessaires pour
l'admission des malades dans les asiles sont surtout l'objet de
cet enseignement.
A cette occasion, nous mentionnerons l'arrêté préfectoral
du 5 juillet 1882, qui établit le concours pour la nomination
dcs internes de Maréville. Cette mesure, proposée par le directeur, a été l'objet d'un règlement pour lequel la Faculté
de médecine a été consultée. Le concours s'ouvrira devant
un jury composé de professeurs de notre école; ce mode de
nomination, favorable à l'émulation de nos élèves, ne peut
qu'élever le niveau de l'internat. Tout étudiant ayant douze
inscriptions de doctorat peut se présenter à ces épreuves.
COLLECTIONS ET BIBLIOTHÈQUE.
Un projet d'agrandissement de la bibliothèque et de déplacement du musée a reçu l'approbation du Ministre par une
décision du 31 mars 1882. Ce projet aura pour résultat de
doubler l'espace actuellement occupé par nos livres, en y
n,ioutant la salle occupée par le musée. Le local actuel est
devenu insuffisant et l'agrandissement est encore nécessité
par l'adjonction de la bibliothèque de l'École de pharmacie
�88
SÉANCE DE HENTHÉE.
à celle de la Faculté de médccine, conformément il l'arrêté
relatif aux bibliothèques universitaires; cette réunion était
impossible sans l'agrandissement proposé. Le local nouveau
constitue une bibliothèque d'un remarquable développement,
et qui, pendant des années, suffira à tout accroissemen t. Le
nombre actuel des ouvrages que renferme notre
s'élève à 4,3G3, avec 10,911 volumes.
Nous avons 43 abonnements périodiques répondant à
toutes les parties de la science. Pendant la dernière année
scolaire, l'accroissement a été de 178 ouvrages et de 430 volumes. M. le bibliothécaire Netter a achevé cette année le
catalogue par ordre de matières; le classement indiqué par
l'instruction ministérielle du 4 mai 1878 se trouve ainsi terminé.
Le déplacement du musée, approuvé par la même décision
ministérielle du 31 mars 1882, aura pour avantage de placer
nos collections d'anatomie et d'anatomie pathologique à portée des cours qui les utilisent et au voisinage des services
qui les alimentent. A ce projet se rattachent des propositions
également approuvées pour l'amélioration de nos salles de
dissection. Un arrôté ministériel du 20 novembre 1882 nous
a ouvert le crédit demandé, et les travaux sont aujourd'hui
en cours d'exécution.
Cet exposé constate l'étendue de nos ressources ct j'utilité
de leur emploi. En indiquant les progrès réalisés cette année,
nous avons appelé l'attention sur ceux qui restent à accompl il'.
�
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1882 - Rentrée Solennelle des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie de Nancy, le 28 novembre 1882
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10.</li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12.</li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.13-27.</li>
<li>Darwin, Sa vie et son œuvre, Discours prononcé à la Rentrée-Solennelle des Facultés, le 28 novembre 1882. p.29-39.</li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1881-1882. p.41-53.</li>
<li>Paroles Prononcées sur la tombe de M. Ernest Duboix, Professeur à la Faculté de Nancy, par M. Lederlin, Doyen, le 9 avril 1882. p.64-57.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1881-1882. p.57.</li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1881-1882. p.59-88.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1881-1882. p.89-92.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences . p.93-109.</li>
<li>Paroles Prononcées sur la tombe de M. Delbos, Professeur de Géologie à la Faculté des sciences de Nancy, par M. L. Grandeau, Doyen, le 8 juin 1882. p.110-112.</li>
<li>Publications des Professeurs de la Faculté des sciences pendant l'année scolaire 1881-1882. p.113-115.</li>
<li>Rapport sur l'Enseignement et les Examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1881-1882). p.117-143.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie au Conseil Académique. p.145-153.</li>
<li>Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1881-1882. p.154-155.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1881-1882, par M. Gardeil, Agrégé à la Faculté. p.157-163.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.165-167.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.167-169.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.169-170.</li>
<li>Table. p.171.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1882
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1881-1882
Subject
The topic of the resource
Rapport du Doyen de la Faculté de médecine
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
TOURDES
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1883
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Format
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Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)