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�RENTRÉE SOLENNELLE
DE·. L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR.
�UNIVE.RSITÉ IMFÉRIALÈ.
ACADÉMIE. DE NANCY.
RENTR! SOLENNELLE
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DES FACULTÉS
DES
SCIENCES ET DES LETTRES
E1' DE
L'ÉCOLE DE MÉDECINE
ET DE PHARMACIE
DE NANCY,
LE
1.8
NOV.EMBRE
1.86!.
NANCY,
yc RA YB 0 I S, 1MP RI lUE iJ R DE V AC AD É l\TI E,
Rue ùu faubourg Stanislas, 5
��PROCÈS-VERBAL
'
DE LA SÉANCE.
La séance solennelle de rentrée des Facultés des Sciendes
et de l'Ecple préparatoire de médecine
de pharmacie de Nancy a .eu lieu le 18 novembre .sops la
présidence de M. Dunoyer, Recteur de
A onze heures, la messe du Saint-Esprit, célébrée par
Mgr l'Evêque de Nancy, réunissait dans la
de
l'Evêché, la plupart des 1\'lembres du. Conseil académique
et les Professeurs.
L'ouverture de la séance a eu lieu à midi dans le grand
salon de l'Hôtel de Ville. ·
'
M. le Recteur était entouré de deux des Inspecteurs
d'Académie de son ressort, des Doyens des
du
Directeur. de l'Ecole de médecine, des Professeurs des
divers corps enseignants et des Secrétaires de l' Administration.
�6
Son Excellence le Maréchal Canrobert, accompagné de
son état-major, M. Je premier Président, Mgr l'Evêque de
Nancy, M. le Préfet de la Meurthe, NI. le Procureur
néraJ, M. le Maire de la ville, M. le Président Garnier,
NI. Drouot, député, des Membres du clergé, de la magistrature et dés sociétés savantes et im-, public nombreux et
choisi, ont bien voulu honorer de. leur présence cette
cérémonie.
M. le Recteur a ouvert la séance par un discours religieusement écouté et a donné successivement la parole à
M. Godron, Doyen de la Faculté des Sciences, à M. Benoit,
Doyen de la
des Lettres, et à M. Simonin, Directeurde l'Ecole de médecine.
La: cérémonie a été close par la proclamation des prix
.
.
accordés par S. Ex.c. le Ministre de l'Instruction publique
·et des Cultes/ aux étudiants en médecine et ei:I pharmacie.
�DISCOURS
PRONONCÉ
PAl\
:M. LE RECTEUR DE L'ACADÉMIE DE NANCY.
MESSIEURS,
Il-y a peu de jours, nous espérions encore célébrer dans
une autre enceinte la reprise de nos travaux.
M. le Doyen de la Faculté des Lettres vous dira tout à
l'heure quelles circonstances s'y opposent.
D'ailleurs, en ditTérant de quelques mois l'inauguration
officielle du palais ouvert par la munificence de la vilte de
Nancy, à nos Écoles d'instruction supérieure, nous serons
en mesure de donner plus de solennité à cette fête. Ce motif suffirait à lui seul pour expliquer un ajournement que
d'autres raisons .rendaient iné:vitable.
Voilà pourquoi, Messieurs, nous profitons aujourd'hui,
comme nous l'avons fait jusqu'à ce jour, d'une gracieuse
hospitalité; nous tenons_ notre séance de rentrée dans celte
salle où je retrouve, avec bonheur et reconnaissance, un
auditoire toujours empressé à venir nous donner, par sa
présence, le témoignage de l'intérêt le plus sympathique.
�la
"s.
Cependant, construction du nouvel édit1ce. acàdél11ique touche à son terme. Au premier moment, plusieurs
de nos professeurs occuperont les chaires, préparées pour
commencer cette
eux. Aussi je me reprocherais de ne
allocution par l'expression des sentiments d'une vive
gratitude.
Grâces soient donc rendues à notre généreuse cité!
Grâcés soient rendues au magistrat dévoué dont les intelligents efforts ont mené cette œuvre à bonne fin!
Mais Je ne voudrais pas me borner à leur adresser des
remerciements. Qu'il me soit permis de les féliciter en
même temps d'avoir été assez bien inspirés pour doter nos.
Facultés d'une demeure digne de ces grandes idées du
beau-, du bien, du vrai, qu'elles ont la mission de propager. En. effet, ainsi que je le disais dans une autre occasion, il est bon, il est habile, de montrer à tous, par des·
signes qui frappent le regard, de quelle importance sont
les choses de l'esprit et de l'âme.
Assurément, une vérité de cette évidence n'aurait besoin
d'aucun commentaire. Je l'appuyerai pourtant d'un exemple. Veuillez ne pas vous étonner si je vais le chercher un
peu toin.
Je le tire'.d'un ouvrage publié récemment par le secrétaire de notre dernière ambassade en Perse.
Il existe encore à Ispahan, nous dit ceJivre dans quelques pages dont je reproduis ·la substance,. un monument
appelé le collége de la mère du Roi.
La porte est recouverte de lames d'argent ciselées. Rien
·de plus élégant que cette orfévrerie grandiose.
Des massifs o.ù dominent
platanes, entourés
de rosiers et de jasmins non moins énormes, couvrent
l'édit1ce de leur ombre.
�9
La princesse qui éleva cette merveille se. proposait de
créer pour l'étude et la méditation un lieu d'asile où. rien
ne pùt lrs troubler. Elle veillait par elle-même, la tradition
l'assure, avec l'aide de ses femmes, au bien-être des habitants de cette calme et studieuse retraite. ·
<<On ne peut, je cite ici les paroles même de l'auteur,
»s'imaginer sans l'avoir vu, quel bijou est ce collége. C'est
»un vase d'émail, c'est un joyau au milieu des fleurs.))
<< Aussi, ajoute-t-il, l'artiste travaillait pour une per>) sonne qui voulait témoigner grandement de son respect
da science. »
Ai-je besoin d'en faire la remarque? la' science est chez
nous moins exigeante; elle ne demande ni portes d'argent, ni riches et élégantes arabesques, ni revêtements
d'émail et d'azur. Elle n'attend pas non plus que les mains
d'une reine viennent diriger pour elle les humbles détails.
de la vie domestique. Une noble simplicitélui suffit.
Il y a plus. Rien ne saurait arrêter l'essor de l'intelligence. Elle reste libre jusque dans les fers. Nous n'aurions
pas à remonter bien haut pour en avoir la preuve. C'est
souvent des ombres d'une prison d'État, des murs d'un
château-fort, l'histoire, même celle de nos jours en fait foi,
que l'on a vu sortir les grandes découvertes, les. émouvantes inspirations, les puissantes pensées qui éclairent le
monde, etui remuent les âmes, qui sauvent dela ruine tine
nation placée sur le bord des abîmes.
Toutefois, dans les circonstances ordinaires,
pour se sentir à l'aise, ''eut de la lumière, de l'espace.
Honneur donc! honneur à ceux qui placent les hommes
d'étude dans des conditions si favorables au facile développement de leurs travaux!
Je m'arrête, Messieurs, et je reviens à un suJet dont
�iO
-·
j'ai l'habitude de m'occup,erdans ce discours dè rentrt3e.
Vous le savez, comiaissant de quel intérêt.est à vos yeux · .
tovt ce qui peut aider à l'avancement dela moralité publique et des lumières, j'aime à faire avec vous une rapide
revue des différentes parties du service confié aux soins de
l'autorité académique.
Dans cet ordre d'idées,. nous rencontrons d'abordl'instruction primaire. Je· n'ai pas à vous en démontrer l'importance.
D'après les derniers relevés officiels, 4,016,923 élèves
des deux sexes fréquentaient, l'an dernier, les écoles.
Évaluons à 6 ou 7 années·, en moyenne, le temps qu'ils
donnent à leur instruction ; il en résulte que six cent mille
enfants, environ, quittent chaque année.les bancs et portent dans la pratique de la vie les principe-s, les Vet'fus ou
les vices que leur a donnés leur première éducation; Ils
sont dans le monde ce que l'école les a faits. Hommes de
sens, citoyens honnêtes et vertueux, mères de famille
dignes d'estime, si les maîtres ontusé pour le hien de l'influence qu'il leur est donné d'exercer; esprits incertains, .
..caractères légers et mobiles, âmes ouvertes à toutes les imp:ressrons, à tous lessophismes, à tous les écarts de l'intelligence et du cœur, si l'instituteur n'a pas su comprendre,
ou s'il a négligé de remplir le mandat dont il est chargé.
Je le dis avec conviction, l'éducation du peuple est pour
la société un intérèt de premier ordre. Aussi ai-je vu sans
en· être surpris, lors de la dernière session .du Conseil acadénlique, le magistrat éminent qui préside àvèc tant de
dignité à notre Cour impériale, mettre au service de cette
cause sacrée toute l'autorité de sa haute position, de son
caractère et de son talent.
:
année encore, jesuis heureux de l'affirmer, l'en-·
�1l
seignement primaire a fait chez nous un pas de plus daris
la voie du progrès.
Les asiles de l'enfance se multipliènt ; les écoles comptent des élèves toujours plus nombréux , toujours plus
assidus ; les méthodes se perfectionnent; les maftres arrf..:.
vent à une intelligence de plus en plus complète de leur
belle mission.
Il s'est produit, depuis notre dernière réunion, en ce
qui concerne cette partie du service, un incident digne de
remarque.
Plein de sollicitude pour le perfectionnement intellectuel et moral des classes laborieuses, le sage Ministre pré:...
posé au gouvernement de l'instruction publique a voulu
ouvrir un coneours entre les
sur la question
de savoir quels sont les besoins de l'instruction primaire
dans nos communes rurales.
Cette grande enquête est terminée.
<< Tous les mémoires produits, sans
ditl'émi>>nent rapporteur de la Commission, ont révélé de la part
>>de leurs auteurs, un profond sentiment du devoir; une
)) intelligence souvent élevée de la. mission de l'instituteur
>;et de l'abnégation qu'elle comporte; un attachement
))sincère et raisonné pour les institutions impériales; une
»respectueuse reconnaissance pour la bienfaisante sollici)) tude que l'Empereur
sur tous les services. ))
Notre Lorraine, en particulier, est sortie de l'épreuve à
son honneur.
Cinq mille neuf cent quarante mémoires ont été présentés au concours.
A la suite d'un consciencieux examen, le jury a extrait
de cette longue liste de concurrents les noms de dix
�12
instituteurs qu'il a jugés dignes des pnx institués par
M. le Ministre.
Eh bien! Messieurs, ·sur ces dix couronnes accordées
pour la France entière, l'Académie de Nancy en a ·obtenu
deux. C'est le cinquième du nombre total; et pourtant,
seuleJ11ent, elle n'est que
formée de quatre
la vingt-deuxième partie du territoire de l'Empire.
Vous accueillerez ces détails avec bienveillance. Ils honorent les modestes fonctionnaires chargés de diriger nos
écoles et méritent à ce titre d'arrêter votre attention.
Telle est, dans ce ressort académique, la situation de
l'enseignement primaire. L'enseignement secondaire n'y
est pas moins florissant. ·
Au Lycée de Nancy, les bâtiments, devenps trop étroits,
ont peine à suffire à l'affluence des élèves. De son côté, le
Lycéè de Metz semble revenir aux joürs de son ancienne
splendeur. A Bar-le-Duc, on compte à chaque rentrée
nouvelle quelques internes de pl us. Plusieurs colléges
communaux, dont l'existence semblait menacée, sont aujourd'hui dans un élatprospère. De toufe part, en un mot,
la confiance des familles paraît acquise à nos étaplissements publics. C'est la récompense du bon esprit, de
l'exacte discipline, des habitudes de travail qui règnent
dans ces maisons.
MM. les Doyens vous le diront : le ·niveau des études
s'est élevé. d'une manière sensible. Naguère encore, la
plupart des aspirants aux grades universitaires bornaient
leur ambition à éviter un échec, leurs efforts commencent
à viser plus haut. Pour beaucoup d'entre eux, ce n'est
plus assez d'échapper à un ajournement. Ils tiepnent à
être reçus· avec éloge.
Les notes bien et très-bien deviennent moins rares.
�13
La Faculté des Sciences n'avait pu, jusqu'à présent,
inscrire sur aucun de ses certificats d'aptitude les mots
parfaitement bien, signe d'un examen qui ne laisse rien à
désirer. Cette expression de la satisfaction la plus haute
vient enfin d'être accordée cette année, et, fait digne de
remarque, ellè a été obtènue par un candidat qui, dans
une session précédente, avait déjà mérité le même témoignage de la part de notre Faculté dQs Lettres. Ainsi, et les
rapports que vous allez entendre insisteront sur cette observation, il ést possible d'unir une forte culture littéraire
à l'étude sérieuse des sciences.
Nos Lycées impériaux ne sûnt pas les seuls à se distinguer dans laJice. Lelauréat qui a si honorablement conquis son double diplôme appartient, il est vrai, au Lycée
de Nancy : mais un second bachelier ès lettres a été reçu,
au mois d'août dèrnier, avec la même mention parfaz'tement bien. Il sortait du collége de Lunéville.
Assurément les Lycées ont sur les autres maisons d'éducation des avantages considérables : un personnel de professeurs choisis avec soin et longuement éprouvés; de
riches collections scientifiques ; une discipline mâle et
-fortifiante. Toutefois, les coHéges et les
libres disposent de moyens d'action capables de balancet',
dans une certaine mesure,, ces différentes èauses de supériorité. Presque toujours moins nombreux, les élèves y
sont plus rapprochés du maître. L'influence qu'ùne
ligence cultivée doit naturellement avoir sur un esprit
encore neuf s'y fait plus facilement sentir,
Au lieu de prendre pour mesure de la force des études
les examens subis devant les Facultés, voudrajt-on en
juger d'aprè;; le nombre des admissions àux Ecoles spéciales du Gouvernement? Ce moyen d'apprécier les résul-
�14
-"7
tats de
n'est pas moins. favorablè que le
premier aux Lycées du ressort.
·
Quelques chiffres suffiront pour le prouver. Je mentionne seulement les succès les plus brillants.
Cent cinquante élèves, environ, sont reçus annùelle- ·
ment à l'Ecole polytechnique, deux cent cinquante à celle ·
de Saint-Cyr.
/
Lycée de Nancy vient drobtenir, aux derniers con""
· cours les numéros 3, 14 et 32 pour la première de ces
écoles, le n• 1 pour la seconde. On peut même dire que
cet ·établissement occupe le premier. rang sur les deux
listes, si on en retranche les candidats qui ont fait leurs
études à Paris.
Les numéros 7, 8, 18 et 22 de la liste de St:·Cyr
tiennent au Lycée de Metz; notre jeune Lycée de Bar-leDuc y figure sousle numéro 20.
Ajoutons que Metz a obtenu le 2" et le 3é rang pour ·
l'Ecole forestière, le 4• pour l'Ecole navale; disons encore
que nos Lycées cmt fait recevoir des élèves à. l'Ecole centrale des arts et manufactures, enfin à l'Ecole de service
de santé militaire de Strasbourg, et nous aurons achevé
de prouver que l'instruction secondaire est chez nous en
bonne voie.
J'aurais inaintenant à parler de nos établissements d'instruction supérieure, ce sera la tâche de Ml\1. les Doyens
et du Directeur de l'Ecole de médecine. ILest cependant
un point de vue de cet intéressant sujet que je veux au
moins indiquer ici.
L'édifice qui s'achève en ce moment sera ouvert à la .fois
à l'dude des sciences mathématiques et naturelles, de la
chimie, de la physique, de l'astronomie; à t'enseignement
des belles-lettres ; aux leçons de l'art de guérir. Le jour
�15
viendra aussi, gardons-en l'espoir, où les salles destinées à
une Ecole de droit cesseront d'être muettes. Que ce rapprochement des chaires consacrées à toutes les branches
du savoir humain soit pour nous un emblême de l'unité de
la science.
Hôtes d'un ri1ême palais, ouvriers du même œuvre,
nos géomètres, nos physiciens, nos littérateurs, nos médecins, nos juristes, loin d'agiter l'inutile question de la
prééminence des lettres ou des sciences, des vérités de
l'ordre intellectuel et moral ou de celles de l'ordre physique, cultiveront d'un commun accord les différentes
parties du champ livré aux investigations de l'homme ; ils
sè garderont de mettre le vrai aux prises et, pour ainsi
dire, en opposition avec le beau, ils s'attacheront à 'concilier le culte de l'idéal et l'étude de la réalité.
Après tout, au point de vue de la certitude, et c'est là
principalement le point qui fait naître des discussions,
de quel côté pourrait pencher la balance?
Qu'il s'agisse d'un fait de volonté ou d'un phénomène
d'attraction; que l'on veuille analyser les plaisirs du goùt
et de l'imagination, ou bien l'organisation d'une machine ..
à vapeur; que l'on étudie les di vers modes d'enchaînement
de nos idées ou les lois du mouvement; que l'on cherche
à sonder les profondeurs du sentiment, les problèmes du
bien ou dù mal moral, ou bien à découvrir la nature
..intime de l'électricité, de la ·lumière; des deux côtés, les
conditions sont les mêmes.
C'est, de part et d'autre, une égale évidence quand
l'esprit s'occupe des faits qui sont à la base de ses recherches et leur servent de point dé départ; c'est, au contraire, une obscurité également impénétrable quand nous
essavons de toucher au sommet.
'
�H:}
-:-
Toujours l'essence dës choses éèhappeà notre intelligence finie : nous n'avons le dernier mot de rien. ·
L'antiquité nous parle d'une chaîne d'or, qui va du ciel
à la terre. Cette chaîne est celle
la vérité. Elle compte hien des anneaux. Le premier de ces chaînons est soudé
·au trône de l'Éternel : mais' quelle main pourra jamais
Je saisir?
Chimistes; métaphysiciens, poëtes, entassons, j'y consens, comme les Titans de la fable, Pelion sur Ossa; ou
bien apportons, comme les enfants de Noë, notre pierre
pour la construction de la tour qui doit monter jusqu'aux
célestes demeures; Ce travail ne restera pas sans fruits.;
à chaque degré que nous aurons franchi nous verrons
notre horizon s'élargir; nous dominerons de plus haut les
choses d'ici-bas. Seulement, ne l'oublions pas, il n'est pas
donné, même à l'esprit le plus vigoureux, d'atteindre au
terme:
Et montant d'astre eu astre à son centre divin,
D'un but qui fuit toujours il s'approche sans tin.
(LAMARTINE : lfféditations).
Méconnaître les bornes assignées à la raison humaine,
vouloir les dépasser, ce serait nous·· exposer à tomber
sous les foudres d'un Dieu irrité contre notre orgueil,
ou bien à nous perdre dans les ténèbres de. la confusion
,;
des langues.
Vous saurez, Messieurs, suppléer à la briéveté de ces
aperçus.
En restant fidèles à cet esprit de paix, de bonne harmonie, de large entente, de sage réserve, qui est l'esprit
de la vraie science, nos professeurs de haut enseign-ement
�17
continueront à se montrer dignes dé la bienveillance qui .
·
les entoure.
Je
en quel degré d'estime on les tient à Nancy. ·
Les marques de sympathie qui ont salué la haute réconi_;
pense accord_ée récemment à deux d'entre eux n'avaient
rien à m'apprendre à cet égard. Je n'en ai pas moins
été heureux d'en recueillir les témoignages.
..
.
Laissez- moi, Messieurs, profiter de· cette réunion
solennelle pour féliciter devant vous notre digne professeur d'histoire, le savant modesttè, l'homme honnête
et bon, que ses aimables qualités rendent cher à tous
ceux qui l'approchent. Permettez aussi, que j'adresse
mes félicitations à l'honorable M. Blondlot. De remarquables travaux avaient depuis longtei:nps attiré sur lui
l'attention. Le gouvernement, juste appréciateur du mérite, vient de joindre son suffrage à celui de l'Académie
de médecine. J'en témoigne respectueusement ma reconnaissance à Sa Majesté l'Empereur.
Au moment oü mes regards s'arrêtent sur le personnel
de nos Facultés, ma satisfaction serait complète, si je
_-n'avais à y ,joindre l'expression d'un regret. Notre professeur de littérature étrangère nous a quittés. Nous garderons le souvenir de sa parole élégante et facile, des
manières gracieuses qui le faisaient rechercher dans le
monde, de cette variété de connaissances dont il était allé
demander les richesses au ciel, de l'Italie et de la Grèce,
aux montagnes de l'Ecosse, aux .universités de l'Allemagne.
Sans faire oublier M. Mézières, son successeur saura,
je n'en doute pas,, nous rendre la séparation moins pénible.
Il est temps, Messieurs, de céder la parole à nos savants
2
�18
Rapporteurs. Toutefois je veux, auparavant, émettre un
vœu. . .
.
Puisse ce palais universitaÜ'e où commenceront demain
les cours de la Faculté des Sciences. devenir pour notre
belle province le centre d'un grand et fécond mouvement
intellectuel!
Ce souhait s'accoinplira, nous verrons couler de cette '
source les trésors du vrai, du beau, du bien, de l'utile.
Désireuses de payer l'hospitalité qui leur est si libéralement
donnée, nos Écoles répandront autour d'elles les idées
qui éclail'ent l'esprit, les sentiments généreux qui élèvent l'âme, les bienfaits de la science qui font circuler
dans tous les
de la société l'aisance et le bien-être. . ,
�RAPPORT
DE
M. GODRON, DOYEN DE LA FACULTÉ DES SCIENCES.
MoNsiEUR LE RECTEUR,
MoNsiEUR LE MARÉC.HAL,
MoNsEIGNEUR,
MESSIEURS,
L'enseignement de la Faculté des Sciences, pendant la
dérnière année scolaire, n'a rien présenté qui soit de nature à être l'objet d'observations spéeiales. Comme les
années préèédentes, il a eu lieu avec régularité et il s'est
renfermé rigoureusement dans les limites des programmes
officiels qui, comprenant les questions les plus élevées et
les plus pratiques, ne laissent pas aux professeurs le loisir
de faire des excursions en dehors d'elles, dans le domaine.
immense et di3 jour en ·jour plus étendu des sciences
exactes et surtout les sciences d'observation.
A côté de notre enseignement officiel, nous avons continué, comme par le passé, nos leçons supplémentaires du
soir, en faveur des
ouvriet·s de Nancy, si avides
�20. ·._
d'instruction et que nous cherchonsà .initier aux connaissances les plus utiles dans l'exercicè des diverses profes}f. le docteur L, Parisot a bien voulu encore, cette
année, nous. prêter son concours dévoué, en exposant les
préceptes de l'hygiène, généralement si peu connus et
, cependant si importants surtout dans la vie laborümse des .
ateliers.
Jusqu'ici nous n'avions pu, pour nos leçons, tirer tout
le parti possible du matériel scientifique déjà considérable,
que la ville de Nancy nous a généreusement octroyé. Nos
collections de tous genres, entassées dans des locaux trop
peu spacieux pour que la. confusion n'y régnât pas, n'avaient pu être régulièrement classées et nous ne pouvions
· admettre les auditeurs des .cot.Jrs à les étudier. Il y a
plus, une partie de nos objets d'étud(;ls, ef}foQis dans des
caisses depuis sept années, étaient pournotre enseignement
comme s'ils n'existaient pas.
Cet état de choses va cesser dans le local, parfaitement
approprié à sa destination, que nous allons occuper; et la
Faculté, munie de tous ses moyens d'action, pourra dé.:..
sormais appuyer plus complètement ses démonstrations
sur l'observation et sur l'emploi plus fréquent de la méthode expét•imentale , ces deux bases rationnelles des
sciences +physiques et naturelles.
Les professeurs e.ux.,.mêmes profiteront de cette situation
favorable pour se livrer avec plus d'ardeur à ces travaux
scientifiques particuliers, que l'autorité supérieure attend
de leur .zèle et que les règlements me font un devoir de
vous signaler dans chacune de nos séances de rentrée.
le cours de la dernière année scolaire, mes
laborieux collègues ne sont pas restés inactifs, et nous
avons à vous signaler un certain nombre de Mémoires,
�2t
présentés à l'histitut ou publiés dans le recueil des tl'avaux
de l'Académie de Stanislas •.
Nous devons à M. le
Nicklès plusieurs Mi3moires, dan_:desquels il fait êonnaître une série de combinaisons chimiques nouvelles, qu'il a réalisées en mettant
en_ présence,· dans des conditions spéciales, certains iodures ou bromures métalliques avec des chlorures, des
bromures ou des iodures alc,alins. Les produits sont des
bromures , des iodures, des chloro- bromures et dès
doubles, dont il n'existait pas d'analogues
dans la science.
Deux autres Mémoires sont consacrés à ce fait également
nouveau, savoir : que certains bromures métalliques sont
susceptibles de s'unir avec l'éther et de former avec lui
des combinaisons définies. M. Nicklès a étudié avec soin
plusieurs de ces combinaisons, qui paràissent susceptibles
d'applications utiles, et il fait voir que certains iodures,
celui d'aluminium, par exemple, donnent 1ieu à des composés analogues.
Enfin notre collègue a signalé un fait physico-chimique
important, C"èst la passivité de certains métaux dans le
brome.
M; le-professeur Chautard a publié un Mémo.ire sur les
phénorilènes de diffracfion produits par des
lumi.,.
neux divergents, en traversant des diaphragmes de difl'érentes formes appliqués sur l'objectif d'une lunette. Cette
disposition permet de rendre sensibles dans un cours
quelques-uns dés brillants effets découverts par Herschell,
en observant les étoiles à l'aide de ses puissants instru-ments.
, · M. le professeur Lafon nous a fàit connaître Gergonne,<'
sa vie et ses travaux. Ce savant illustre, dont Nancy peut
�22 être fière, puisqu'il fut un de ses enfants, a publié de
nombreux Mémoires, qui sont épars dans les vîngt volumes
de ses Annales mathématiques. Notre collègue en a rendu
de3
compte et, en les classant; il faéilitera les
travailleurs dans cette immense collection.
Nous devons aussi à M. Lafon l'invention d'un nouveau
calendrier perpétuel, qui, par un mécanisme extrêmement
simple, donne toutes les indications nécessaires, pour une
longue série d'années.
M. le professeur
a publié un. Mémoire dans
lequel il s'est proposé de déterminer le mode de distribution de l'électricité dans les corps cristallisés, en partant
de l'hypothèse d'un seul .fluide. Les résultats auxquels
notre collègue est arrivé .par le calcul, sont parfaitement
d'accord avec ceux que .la méthode expérimentale a fournis à MM. Wiedèmann et de Sénarmont.
J'arrive maintenant au·x. examens relatifs à l'obtention
des grades universitaires.
Baccalauréat ès
-. Notre province académique
est une de celles où le goût de l'instruction est le plus
généralement.répandu; aussi les pères de famille ont-ils,
en très-grand nombre, l'ambition de donner à leurs enfants une éducation libérale. Sans dédaigner l'étude des
lettres, qui est envoie de .progrès dans nos contrées, nous
sommes heureux de le constater, sans y être inhabiles,
nos populations lorraines semblent peut-être plus aptes à
des sciences. Aussi ne faut-il pas s'étonner du
grand nombre de jeunes gens qui viennent nous deman"'der le diplôme de Bachelier ès sciences. Dans le cours de
la dernière année scolaire, 463 jeunes gens se sont pré-
�devant iloUs, pour subir soit eri totalité,. soit en
pàrtie, les épreuves'qui conduisent à ce grade •.
Nos opérations se résument dans le tableau suivant :
l
1 GAl
1 CANDIDATS
des
D 1nAT s.
admis aux
admis
l-ép_r_eu-ve_s_or-a!-es définilivement •
. complet...... ' \
181
98
-80
pc partie ••••
175
155
129
2• partie .•.•.
96
60
!JS
restreint •.••.•
15
10
9
501
276
BACCALAURÉAT
ToTAux •••
./
1
465
1
·. -Il
Une observation générale, qu'on peut faire sur l'ensem;.
. ble des examens, c'est que valeur descandidats pourrait,
le plus souvent du moins, être jugée d'après le résultat des
'compositions seules. Cela résulte avec évidence des examens de cette année, puisque dans onze séries de différente
nature, tous. les candidats qui ont échappés sains et saufs
à l'épreuve des c()mpositions, mit réussi aux épreuves
orales.
Les candidats au baccalauréat complet sont généralement mieux, préparés, qu'ils ne l'étaient dans les dernières
années, non pas que la proportion des diplômes accordés
soit plus considérable qu'autrefois, mais du moins les médiocrités ne corrstituent plus le fait général. Aujourd'hui
l'ambition des bonnes notes exerceune influence que j'ai
�24 déjà signalée dans mes rapports
mais qui, de
session en session, se traduit d'une manière plus manifeste.
C'est d'un bon augure pour l'avenit des études classiques.
Nous n'avons plus à signaler la note assez-bien comme le
niveau le plus élevé qu'atteignaient un petit nombre de
candidats ; Ja ·mention bien était un prodige que , rarement, nous avions le bonheur de signaler. Pendant la dernière année scolaire, la note très-bien a été assez souvent
accordée et, pour la première fois, depuis' l'origine de la
Faculté, la mention parfaitement Men a été conquise. C'est.
jeune Picard, du Lycée de Nancy, qui a obtenu cette
note exceptionnelle, qui déjà, lui avait été octroyée, l'année
dernière, au baccalauréat ès lettres.
Toutefois, je dois ajouter que la possibilité de cultiver
avec succès, dans nos établissements d'instruction, les
lettres. et lés sciences, n'est pas un fait aussi rare qu'on
pourrait le penser. Nous en avons la preuve dans le nombre toujours croissantdes candidats au baccalauréat ès
qui nous arrivent déjà .pourvus du diplôme de
hacheJier ès lettres. En effet, .si nous écartons les jeunès
gens, qui se présentent devant noqs, après avoir fait seulement leur classe de seconde et qui, par conséquent, n'ont
pas pu encore se présenter au baccalauréat ès lettres, nous
trou vons sm Je
des autres candidats la proportion
d'un cinquième de jeunes géns, qui .ont déjà conquis ce
dèrnier grade.
L'étude des lettres peut donc parfaitement s'allier à l'étude des sciences, dans notre système
publique, ct ee sera peut-être là le dernier mot de toutes les
Léntatives, faites depuis quDlques années, pour améliorer
le programme des études classiques.
Les épreuves du baccalauréat scindé ont continué à
�-
25
...._
sen ter des résultats satisfaisants. 1l en résulte que là masse
des candidats à ]a première partie de l'examel!. s' èst montrée
parfaitement apte à répondre sur les questions du pro-.
gramme; que la préparation est chez eux plus complète et
plus Sérieuse. J'ajouterài qu'une série tpute entière de 25
jeunes gens de 16 à 17 ans a fait, avec un succès remarquable la composition de physique. L'expérience démontre
donc que cette première épreuve est bien loin de dépasser
les forces de candidats aussi jeunes, qu'elle leur facilite
l'abord du baccalauréat, sansrien retrancher des connaissances exigées, .enfin qu'elle élève même· le niveau des
épreuves.
Les candidats au baccalauréat ès sciences restreint n'ont
. pas été jusqu'ici assez nombreux, pour que les épreuves
qu'ils ont subies puissent donner lieu à des conclusions
pratiques.
Il
de tous les faits que nous venons d'exposer,
que les progrès lents, signalés depuis plusieurs années,
dans la force des études, ont été plus manifestes encore
dans les trois ·sessions d'examens de ]a dernière ànnée
classique.
Licence ès sciences. -
Les candidats à la licence èssciences n'ont pas été nombreux cette année; nous n'en
comptons que cinq, qui tous se sont présentés aux épreuves
de la licence ès sciences mathématiques .. Un seul d'entre
eux, M. Chambourdon, du Lycée de Bar-le-Duc, a pu satisfaire complétement aux exigences sérieuses des programmes. Les candidats moins heureux méritent toutefois
nos encouragements; un peu de travail leur est encore
nécessaire pour compléter leur préparation à ce grade
�26 difficile et nous ne doutons pas qu'avec un peu depérsévérance ils n'arrivent au but'qu'ils se proposent.
Doctorat ès sciences. - Cette année encore, lâ Faculté
a pu accorder le grade de Docteur ès sciences physiques;
M. Decharme, professeur de physique au Lycée d'Amiens,
déjà .connu par des travaux antérieurs, nous a présenté.
deux bonnes thèses : La première qui constitue un travail
volumineux, où je trouve résumées de nombreuses re..;.
cherches poursuivies avec activité pendant six années, est
intitulée : De l'opium indigène, extrait du Pavot-œillette.
de l'identité de sa morphine avec celle de l'opium exotique
et de quelques sels nouveaux de morphine. La seconde a
pour objet la description de nouveaux baromètres à maxima et d minima, précédée d'une revue. critique des formes
barométriques.
Ces deux ouvrages, qui renferment des faits non-seulement nouveaux, mais conduisant à des applications pratiques utiles, ont été accueillis avec satisfaction par la
Faculté et ont mérité à leur auteur, après une discussion
approfondie, le grade élevé qu'il venait nous demander et
que nous avonsété heureux de lui accorder. ·
�DE
CH.· BENOIT, DOYEN DE LA FACULTÉ DES LETTRES.
MoNSIEUR LE REcTEUR,
MoNsiEuR LE MARÉCHAL,
MoNSEIGNEUR,
MESSIEURS,
Nous avions espéré faire cette fois notre rentrée dans le
_. Palais, que la munificence /de cette ville généreuse vient
d'élever aux Lettres et aux Sciences. Après avoir campé
pendant sept ans et abrité nos Dieux sous un hangar, nous
avior1s hâte de les voir établis enfin dans un temple digne
d'eux. Mais, avec quelque. activité qu'aient été poussés
les travaux d'appropriation, c'est à peine si les salles qui
nous sont destinées ont pu être prêtes. La saison d'ailleurs
trop avancée ne permettait plus d'assurer pour l'hiver les
de l'édifice. Aussi, tout' en rendant grâces au Magistrat libéral, qui préside à l'administration de notre ville,
de son active sollicitùde; tout en remerciant de son zèle
et de son inépuisable complaisance l'éminent Architecte
�28 -·.
qui s'efforçait de répondre à l}Otre impatience, nolls avons
cru qu'il était plus sage d'ajourner encore notre installation, et de ne pas imposer à nos fidèles pendant l'hiver
un trop pénible pèlerinage. Nous rentrerons donc pour
six mois encore, et jusqu'au jour de l'inauguration solennelle du Palais, dans les modestes salles qui furent notre
Nous nous y résignons sans trop d'ennui. Là
sont en effet les souvenirs d'enfance de notre Faculté; et
·nous serions. ingrats, si nous ne revoyions pas avec une
émotion pieuse ces 1ieux, où se sont formés les premiers .
liens eQtre nous et la popu]ation de cette ville éclairée;
Leurs murailles austères étaient parées par l'auditoire.
C'est là, qu'en attendant l'édifice de pierre, vous avez dès
le premier jour construit aux Muses, avec vos esprits et
vos âmes, ces pierres vives, lapides vivi, le vrai temple
qu'elles aiment; et depuis, vous êtes restés fidèles à leur
religion. Ç'a été autre chose, en effet, que la vogue passagère d'une nouveauté. Votre goùt pour ces doctes entretiens ne s'est guère démenti; et. nousaimons à croire, qu'il
est tellement entré dans les habitudes et dans Jes mœurs;
désormais Nancy ne saurait plus s'en passer. Notre
vjlle, par son empressement à en recueillir les bienfaits;
a plus quejustifié le Ministre qui lui rendait ses Facultés;
et montré qu'elle avait le droit d'espérer plus encore.
Le temps (il faut en convenir) où nous sommes venus
déhutèr ici, n'était pas aux Lettres. Partout on se plaignait
·qu'elles étaient délaissées. Après avoir dominé le monde,
les Lettres s'étaient trop infatuées de Ièur empire; elles
ont dû expier par l'abandon leurs prétentions présomptueuses. Comment d'ailleurs les Lettres, quLenchantent la
vie mais ne l'enrichissent, pas, n'eussent-elles pas été
éclipsées, pour quelque, temps du moins, par les merveil-
�-
29
-
les des sciences physiques et naturelles, ·qui chaque jour ·
étonnent les imaginations par une nouvelle conquête surla nature et les secrets du Créateur, .en même temps
qu'elles promettent à un_ siècle positif la. fortune et ses
jouissances?· Toutefojs {nous ·avons le droit de le dire)
dans cette ville vraiment privilégiée, on devait moins
qu'ailleurs ressentir ]es effets de cet ab.andon. Les Lettres
ici n'ont pas cessé d'être en honneur tout autant que les
Sèiences. J'ajme à le proclàrner, moins par orgueil, que
pour glorifier l'esprit élevé et généreux qui règne ici.
S'il noùs revient à nous-mêmes quelque part dans ce
succès, je vous laisse, 1\fessieurs, Je soin de nous la faire ..
Je puis à cet égard m'en fier à
Votrè estime pour
nous n'a pas médiocrement contribué à notre bonne re·
nommée. Et certes notre Faculté a le droit d'être fière de
s<:( fortune. Elle semble être l'objet
sa réputation et
d'une distinction toute particulière de la pat't de l' Administration supérieure. Voyez : ori dirait que nulle chaire
illustre ne peut devenir vacante dans le haut enseignement; sans qve l'Université ne jette les yeux sur un des
nôtres pour y pourvoir. A peine, vous le savez, notre
Faculté était-eUe fondée, que Paris lui enlevait déjà son
Professeur de philosophie, M. Lévêque, qui, avant d'avoir
' pu se faire entendre parmi vous, était déjà disputé par la
Sorbonne et le Collége de France. Peu après M.
son suppléant, prenait la même
M. de l\'Iàrgerie
seul pouvait nous dédommager de cette perte.
Uno avulso, non dellcit alter
· Aureus.
Un instant nous avons pu craindre de perdre·· aussi
�-
30
-
M; Burnouf. Le Ministre avait jeté sur lui les yeux, pour
donner à la Faculté de Strasbourg un Doyen, quel a France
pût opposer avec orgueil à la docte ·Allemagne. Heureuse- .
ment que M. Burnouf a préféré Nancy. Cette année, la
Chaire de littérature étrangère étant-devenue· vacante à la
Sorbonne, c'est ici encore que l'Université est
en
choisfr l'héritier : car M, Mézières, une fois entré dans la
place, saura bien, je l'espèrè, par son talent en achever là
conquête. Ceux qu'il nous laisse, le Ministre seplaît de
loin à reconnaître et à honorer leurs.services. Vous avez
tous applaudi comme nous, Messieurs, à cette décoration
de la I..égion d'honneur, que l'Empereur, sur sa proposition, accordait à M.. Lacroix, notre cher et honorable
collègue, et que votre estime lui décernait depuis Jougtemps.
EXAMENS.
Les l.ettres, en France, pourront éprouver des éclipses
·passagères ; mais on y .reviendra toujours. La· civilisation
est particulièrement leur ouvrage·; C'est aux Lettres que la France a dû surtout son ascendant dans 1e
monde; et c'est par là. qu'elle doit conserver dans l'avenir
son hégémonie glorieuse. Aussi, un irrésistible instinct y
ramène de plus en plus l'opinion. La statistique des Examens en rend un éclatant témoignage. Magnum proven-
tum Laureatarum kic annus tulit.
Jusqu'à présent, en effet, le chiffre des candidats aux
Examens du Baccalauréat ès Lettres n'avait guère dépassé
120; et voilà que cette année ce chiffre âtteint 226. A
quoi tient que leur nombre ait si brusquement doublé?
�-
31
A ce1à, il y a plus d'une raison sans doute. -· Dans ce
.
renfort, en effet, comptons d'abord les jeunes gens, qui se
destinent à la
et qu'une mesure réparatrice· a
récemm'ent restitués au Baccalauréat ès Lettres. - Ajoutons-y que, chaque année, notre Faculté prend plus corn.:..
piétement possession du ressort académique, et que, tandis
qu'autrefois beaucoup de candidat$ fuyaient sa juridiction
dans la vaine espérance de trouver ailleursun succès plus
facile, aujourd'hui désabusés de leurs préventions, les
élèves de nos Etablissements reviennent à -peu près tous
vous de Nancy.- Mais dans cet accrois.;,
fidèles. au
sement du- nombre de nos Bacheliers, il faut surtout,
Messieurs, voir une réaction des esprits en faveur des
études littéraires. Après plusieurs années de surprise et
d'expérience malheureuse, on a compris tout ce qu'avait
de défectueux cette éducation prématurée p·ar les scienèes,
qu'on avait substituée à la sage discipline de nos pères. Le
bon sens du pays proteste chaque jour davantage contre
cette prétention singulière de former des âmes d'hom111es ·
et de citoyens avec l'histoire. naturelle et la géométrie.
Aussi, aujourd'hui les meilJeurs élèves, qui se destinent
aux sciences, n'usent:..ils plus du droit de déserter les
.études littéraires après la Quatrième : mais ils veulent
poursuivre ces. études au mo.ins jusqu'en Rhétorique, et
tiennent à honneur d'entrer à l'Ecole polytechnique avec
le titre de Bacheliers ès Lettres.·-' Vom• avez bien raison,
jeunes gens. Avant d'appliquer spécialement vos-esprits à
l'étude des sciences exactes, développez largement toutes
vos facultés par la culture des Lettres. Car seules, ces J""et'lres, 'qu'on a si bien nommées humaniores litterœ, peuvent
former des hommes complets, parce que seules elles parlent à la fois à l'esprit, à l'imagination et au cœur, parce
�-
32
-
.qu'eUes agrandissent et fortifient l'âme en même temps
qu'elles l'éclairent,
en instruisant. Soyez
assurés que, pour vos .études scie11tifiques elles-:mêmes,
Lettres vous auront préparés plus.
ne le croit
généralement, comme la meilleure gymnastique de l'intelligence. Relisez, en effet, les listes annuelles d'admis.;..
sion à l'Ecole polytechniqùe. Tous les noms qui y tiennent
les premiers rangs sont(ou peu s'en faut) .ceux des candidats qui avaient.fait des études complètes. Que si, parmi
ceux-là mêmes, il s'en trouve quelques-uns, qui n'arrivent
pas tout d'abord aux premières places, attendez, ils. monteront infailliblement la seconde année. -· Vous êtes donc
dans la bonne voie, jeunes gens ; continuez. C'est pour
vous y engager, que, dans sa haute sagesse, notre Ministre,
· en répartissant les conditions. d.es examens, a d'avance
assuré tant d'avantages paur le Baccalauréat ès Sciences
aux candidats qtü seraient déjà Bacheliers ès Lettres.
En mêiile temps que .s'accroît le nombre des candidats,
le mveau des examens s'élève. Je ne crois pas en vérité
· qu;il y ait dans tout l'Empire une province, qui ait otTert
à cetégard une moyenne supérieure à la. nôtre. Nous devons rendre cette justice à nos Etablissements d'instruction
publiqùe et privée, qui concourent avec unè si louable
émulation à ce commun succès de l'enseignement. Dans
ce témoignage, n'oublions pas surtout nos Colléges communaux, qui nous ont
plusieurs de nos meilleurs
candidats. A côté des Lycées de Nancy, de :1\'Ietz et de Bar,
à côté du Collége Saint-Clément et de. celui de la Mal.;..
grange, les Colléges communaux de Lunéville,, d'Epinal,
de Verdun, et même celui de Commercy tiennent dans ce,
concert une place honorable. Aussi, ne sommes-nous pas
étonnés, qu'annuellement des .élèves, qui sortent de ces
�33 maisons pour achever le cours de leurs études dans lés
de Paris, y prennent d'emblée le preniier rang, et
glorifient le nom de leur ville natale aux solennités du
·.grand Concours.
Cependant l'examen du 'Baccalauréat ne s'améliore pas
aussi vite dans l'Épreuve orale que dans les Compositions.
C'est de ce dernier côté que les candidats portent actuelle:ment leur effort; ils savent quelle importance nous attachons à ces compositions, qui sont en effet à nos yeux ·la
véritable mesure d'une éducation classique. Le Discours
latin surtout, si longtemps délaissé, est devenu l'objet
d'une étude de plus en plus sérieuse, depuis qu'un Minis-..
tre, ami des Lettres antiques et formé lui-même à leur
école, relevant d'une main pieuse leur sanctuaire à demi
ruiné, a fait de cette composition comme la pierre anguet l'épreuve souveraine du
laire d'une instruction
Baccalauréat. A chaque session, nous sommes heureux de
voir, comme elle se relève dans la discipline de nos études
classiques, cette belle et forte langue latine, qui a été
jusqu'ici la meilleure école de l'esprit humain, et qui reste
toujours :le plus excellent exercice pour apprendre à.écrire.
On dit même que, dans les classes, le latin a presque détrôné le français. Mais qu'importe? S'exercer en latin,
n'est-ce pas encore, en effet, la meilleure manière d'apprendre à écrire en français ? n'est-ce pas chercher le
français à sa source laplus pure? Nos grands écrivains
du XVII" siècle n'ont pas connu d'autre méthode.- La
Vttsion latine, du reste, nous prouve.·assez, que la langue
française ne perd rien, au contraire, à être ainsi étudiée
à travers le latin. On y sent, avec une intelligence·
fine et plus complète des textes, une .traduction plus
et plus aisée tout ensemble. Aussi, sur 226. candidatk;.; ·
3
.
···\J
�34 -:
avons-nous eu la satisfaction d'en admettre 156 à l'épreuve orale, c'est-à-dire, plus de 69 pour 100.
L'Epreuve orale (avons-nous dit) ne se relève pas si
vite: Graditur noù passibus œquis. Si la 1;1lupartdes candidats regardent avec nous les compositions comme la
partie la plus importante de l'examen, beaucoup oùblient
trop que ce n'est pas la seule. L'épreuve orale nous a paru
assez négligée, même par les meilleurs. Peut-être, en
laissant trop voir notre partialité pour les compositions,
avons-nous pu nous mêmes encourager cette négligence
déplorable. Sans doute, jeunes gens, un bon discours latin
-est le meilleur gage du succès, mais il faut achever la victoire. D'oü vient, en effet, que plusieurs d'entre vous,
après avoir débuté sous les meilleurs auspices, n'ont sou-vent abouti qu'à la note passable, comme les plus humbles
combattants? Pourquoi? C'est que la préparation des Au.;.
teurs avait été trop délaissée, bien que le cercle étroit, dans
lequel le programme s'est de plus en plus resserré à cet
égard , laisse désormais cette négligence sans excuse.
Pourquoi encore? c'est que l'Histoire. est mal étudiée dans
d\\rides rnanuels, et pour être oubliée le lendemain : Tout
entières au présent, nos jeunes génél'ations n'ont nul souci
du passé, et ne croient pas que cette expérience des siècles
ait quelque chose à leur apprendre. Pourquoi enfin? Ah!
c'est surtout parce que la Philosophie et les Sciences sont
sacrifiées par beaucoup de nos candidats conime choses
accessoires.
Je ne cesserai de le répéter, la cause du mal, c'est toujours la désertion de la classe, de logique : Inde mali labes.
Plus de la. moitié de-nos candidats en effet sortent de rhétorique. C'est toujours parmi eux un empressement déplorable d'esquiver commè inutile l'année de philosophie.
�35 Amiée perdue, dites vous. Qu'y
-· N'est-ce
donc rien à votre·compte, jeunes gens, que cette science,
que Bossuet, 'dans un livre qui est entœ vos mains, a si
bien nommée la Connaissance de Dieu et de soi-même? La
nature de notre âme, la sciènce des opérations de notre
esprit, les principes et les lois· qui régissent notre nature
morale : enfin notre destinée et les moyens qui nous sont
donnés d'y atteindre, est-ce donc là des questions pour
vous· sans intérêt?· Imprudents !· dans la vie. où vous allez
entrer, contre tant d'obscurités, de redoutables problèmes,
de passions inquiètes, qui vont assiéger votre âme, vous
ne sauriez jamais être assez prémunis par une philosophie
tutélaire. Quand je vous vois si videsenCOI'e et si inexpé. rimentés, sans boussole et sans gouvernail, vous lancer
à l'aventure sur cette mer du monde, immense et pleine
d'écueils, puis-je ne pas m'alarmer de ce qui vous attend?
Que si cependant cette étude des sciences morales ne suffit
pas pour vous retenir, songez qu'en outre, dans cette
année de logique surtout, vous devez être plus complétement initiés aux mathélilatiques et aux secrets de la nature
Ne dédaignez pas ces coimaissances, jeunes
gens. Tandis, en effet, que hi pratique des sciences exactes
contribue à vous former à l'enchaînement des idées et au
raisonnement rigoureux, la physique etla chimie vous
préparent à comprendre ces prodigieuses conquêtes, par
lesquelles le génie de notre siècle âssuj'éttilles forces de
glorifie pàr là crune .
la matière au service de
manière si éclatante là toute-:-puissancé du
Voilà le complément d'étude, qui manque à un trop
grand nombre de nos candidats, comme ne l'atteste que
trop l'Épreuve orale; Voilà pourtant ce qui donne à l'édu;..
cation classique sa maturité et son harmonie. Aussi, ne
et
�saurions-:-nous assez louer la
de certaines maisqns,
où, il est .formellement inter<Ht .!mx .élèves d,e se.
.
d'avoir achevé leùr cours de phi!ospphie .
.Mais, me
ppur y suppléer, ne pouve:z-vous
qonc vous m.ontr,er plus sévères à l'ExaJllell suries ques. tipns
qui tou client :;tUX sciences et à la philosophie?
()ui sans doute,nous le voudrions : mais nous ne le pouvons pas. toujours. Deypns-nous en effet écarter par une
égale rigueur cette .estimable catégorie de candidats, toujours si nombreux dans nos provinèes de l'Est, qui, tout
.en se destinant aux Écoles. spéciales, ont voui u rester dans
la section (}es lettres jusqu'en rhétorique, mais qui pourtant ne sauraient ainsi prolonger leurs études littéraires
une année de plus, sans compromettre leur avenir? Ne
leu·r faut-il pas. tenir compte avec quelque condèscendance
de leur bonne volonté? Pour ces candidats, je l'avoue,
nous nous montrons volontiers plus faciles. J'ajoute même,
que, quelque me,sure qu:on prenne, pour retenir de force
}es élèves dans .la
de logique, soit .qu'on rétablisse
le cer:tific&t d'études, soit qu'on ajoute au .Baccalauréat
u.ne.dissertation dephilosophie, j'y voudrais toujours une
eXception en faveur· de ces braves jeunes gens, qui, hien
que pressés ,par l'âge et réclamés par les sciences, ont
mais dont on ne saurait
tenu bon jusqu'en
exiger ;davantage. Ceux là, en effet, ont leur excuse. Mais
il en est tant d'autres, que ri.en ne presse :
intérêt,
mieux cOmpris ne suffira-t-il pas pour les retenir en philosophie?
mes alllis, cette impatience fiévreuse
d'abréger le noviciat de la vie? Atltrefois, le chemin des
écoliers était toujours le plus lo1,1g. Pourquoi mutiler ainsi
vos études, au moment d'en recueillir le fruit? après avoir
�porté le poid·s rlu jour, pourquoi délaisserlanioisson?.JL __
est 'temps, sôngeons·y; qùê ;lâ plii'!Usophie -tèprêifdi dâns ·.
nOtre éducatitHi·,.ciassiquela
.·.
dlî perdre; car îa géhérâtron', qûFauraiî dé;érté ces nobles
études; seraifcomdannéé à une irtérhëdiable infériorité. · ·
faihlessès de l;Epr.eu·ve oràle
pas em- .·
presqué
eaildidats
ravaientétê admis,
d'Ûre. reçus bàëhèl{ers.
y sont restés
fdrt ah ...
espérances de leurs
i et
·
hérds sont
vulgàire ·
darts url sôëCès équivoque. Eh sdmme,: sur J 36' candidàts
admis! un seul, M. Guérin de Lunéville, l'a été avec la
,
.nbte parfàitenjent bien, et1 0 .avecla-Iiote três-bz'en; à savgir'; :
Boullet, de ;Conty, Ric'hard, :Qèlacroi,x, .
Pierrot,
Adam, Bl'etagpe, Fitte ietnfemiudin.
20 bandidats. ont ()btenu la mention bzen,
· 38' ld in'chtibri:'asie:Z bien>
et les 67 autres n'ont
la notepassable. .
.
ment.
En total, Messieurs,c'est' i 36
que nous. avons
satisfa'ction; d(freëëvoir .1:5a:èhe1îérs·· M
stff .226
qui' s'étà'ieiit 'présentés·
·
1
dès sütcès n avait•pàs: dépassé..581ioür' 100; Iùi, 'eest'.pliis·
dcf 60' ·pour· 1 o, pr.ês\des •
·
o
deux tiefs.··Glorifions.:.n&u'SV
sieurs, df cette'' proportion'loujours 'crôiss'ânte, qui ·n@.us
offre là stàtistique· la plus sûre dé·
édi.rèàtion'cliissiquê
et
de nos· enfants. Mais sÜ'rtoûf; o
faisdtl'S
ma'ge·de·te 'suêcès au· MiniStre;' amidé>'l'Universüé, · . c}ui a
su.· d'une mai·ri habile et ·.
failes··au ·,système 'de nos 'étüdes et' Y apporter tdutès'les '
amélioration· ·prati.éablés. ·
s
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· Ces
qui
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·.
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d'Avril.
50
11
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.d'Août.
156
45
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16
Novembre.
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220 --:-.
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24
2
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10
21
56 1
-:
La
n1.e stpas encQrê entrée dans une
voie de progrès ausl';i decisifs. Plus il y faut de .fortes études; et plus, Jongtemps on s'y ressentira dtt discréqit qui
avait un instant frappé .les. lettres antiques: Ce n'est
la·b,onne volonté qui manque à nos jeunes maîtres. Mais
presque tous nous arrivent avec de. premières études iüsuffisantes et trop )ongtempsinterrompues; U leur faut reprendre leur instruction littéraire par ses fpndements,
pour en réparerl'édifice entier. La plupart du moins, qui
se sont mis vaillan1menl à :l'.<buv;re, ont vu leur perséCette année, la
vérance couronrtée d'un infaillible
II10isson a été plus ample que jamais. Sur trois candidats,
�39 ' ·- ·
.
qui s'étaient présentés. dans la session. de
f860;
deux ont été reçus, à savoir: M..l'abbé Marin,
été
appelé depuis à la chaire . logique du .co]lége d'Epinal,
et M; Dubreuil, régent au collége deVerdun. ---' A Jaséssion·de Juillet 1861, sur onze·.•candidats, nous avons eu la
satisfaction d'en rencontrer sept dignes dU: grade de licen"'
cié, à savoir -: . .
.,
MM. DELBOULLE, chargé de la quatrième au Lycée de _
Reims.
CHEMINOT; alors maître d'études au collège de LU-"
néville, aujourd'hui ré'gent de seconde dans le
même collége.
_
.
CAMUS, Maître élélflentaire au lycée de Nancy.
VouAux, Maître répétiteur,
id.
HOUDART, étudiant.
CARÉ, surveillant général au lycée de Nancy. CoNSTANT, Maître répétiteur au lycée de Bai·;
se sont fait rerparquer:,par la _olidité et la variété
s
de leur littérature; .plusieurs par leur talent de parole :
chez ces derniers déjà -?n
le professeur. Cet.heureux -rés\,lltat de nos · examens 'de · Licence a .·d'aûtàntplus
réjoui notre cœur,· que nous.'étioris eù drOitdecroire; que,
soitpar· nos Conférence- , soit par nos· conseils pal'ticulicrs, ·
s
nous en avions depuis longtemps préparé le succès.
.
i
.
•
.
Doctorat • ....... Enfin, Messiêùrs, •t1ôus avons eu pour'la
première foi's depuis sept ans une stnitenance dethèsespour
le Doctorat. Jusqu'alorsauè1uiedes
qui ho us avaient
été présentées, ne nous avait semblé digrie de cette honneur,
et leurs auteurs avaient été chercherfotlune auprès d'au'"
tres Facultés. 1\fais, ; pour inaugurer avec éclat la liste de
nos docteurs, nous ne pouvions certés souhaiter un candi-
�...;_
4ô : .......
dat plus honoràble que M. Soullié; professeur dé logique au l.ycée'd'Angc;>ulème, et mon ancîen coridiscipka l'École
normale. Sa thèse latine sur Thé'ocrîté est une œuvre exëellente d'érudition eb;le goût; on: y sent ·une 'longue
ritédu critique âvec le·poëte, qu'il aime, pour ·ainsi dire,
d'un amour d'enfance; Les idées ingénieuses, queM .Soul-"
lié a développées à ce sujet sur la poésie de la ·vie domesüque, eLle style si: délicat et si pur; dans lequelillès a
exprimées, ·donnent à ce sujet, qui pouvait pa- aître usé,
r
une ·originalité et un charr:ne tout nouveaux. C'est là une
de :ces Œuvres rares; que·PUniversité 'de:Fr<lrice ·peut opposer avec orgueil aux travaux les plus distingués d'outreRhin. ___.La thèse française de M'.· SouUié; sans valoir sa
de 'très-grands
thèse latine, se recommande encore
mérites. Ici, il a pris pour sujet l'Hîstofre . de l'Apologue
fusqu' d Lafon.taîne. Remontant jusqu'à ·l'Inde, l'antique
berceau . de la fable,_il suit l'Apologue ·à 'travers les ·âges et
.
les peuples divers; ·pour montrer comment
génie et sa
c
forrriese-modifienten . hangeant de thé.âtre; selon le caracà tour;
tère .e tJes
et 11
à notre
grand fabuliste,.qui; en :recueillant cet·héritage des ·sièdes,
fixe enfin,l'Apologue·dans sa forme ideaie ·et définitive. Si
défaut
le plan .de .ce ;vastè travail est parfois
esthien racheté parJ'intérêt des
L'œuvre gagnera
toutefois à..être:rernaniée darîs une noUvelle -édition. Telle
-est 'néanmoins, .elle fait .déjà :grand honneur à
l\'1. S:oullié,.et:fout ensemble à la Faculté, ,dont il s'est ef,.
forcé de conqqéri: -lessuffmges pàr des•travaux si.consir
soutenan_ce ouvriron't, .je
- dér(!bles ; , Ces ouyrages et
l'cs_
père, à)\1.; .Soullié
de l'Enseignement su périe uT;
�Il me
Messieu:rs, ' à. vbus:rendre compte de rios
Cours.. Là ;dess-us; je sèrai,bi·ef.N'êtés-vciuspas - effet·
en
pour la plupart lesr audite.urs assidüs ·dë -nos -leçons? Ce
que nolis avons -fait l'an: dernier, nùl: dlentre -vous ne .
l'ignore; et quant à ce ·que:nous·,allorïs faire' cette année;
chacun de nous s'en ·expliquera··daris sa .proéhâ:ine·leçon
d'ouverture ·d'·unefaÇon'plüs:co.t:nplèhr et·:plusintérêssante:;
Quelques ·rriots cependant à·ce sujet;
·
·Philoiophie. --=-· M de Mar·gerié, ·vous le savez, a ·con:.:.
:;
sàcré son Cours · de ·l'alrdernier à la philosophie de l'Art.
Après avoir_ rechirché· au fond de l'11me ·humaine. ellemême les principes · de
il a tiré 'tirie ·défi:..
nition générale du beau· 'et urie · admirable théorie dès
Bëàux·;.arts •.Quel e'sfl'objet:·de'l'à!'fef ·sa missiÔillégitime?
.
a·,quelles ·lois est:..it- assujettf7"efX
conditio'ns ' lÙi
-êst-il donné de réaliser soit idéal? .·par quelslien's : ehfih;
tient"-il à la morale,: et jusqu'à' quel' point -peut:.:il influer
sur les mŒurs·· et èn subir.l'inflûence· à :son·totii'? Telles
sont les questidns générales, . ·
de 'Margerie a vôtllu,
traiter ·d'abord; · avec quëlle :: elévatioil 'et/ qüellè ·· dêlica:tesse? voùs le savez; Puis, passàrità:1'éhtdê ·dés
arts·, ill es a.tour à tour àppeles à··rendre·témoignage à ·sa ·
théorie. Poésie, ·éldqqence r pèin tùrè, 'statuaire, •· arc hi tee:_
tul'è,
tous lés
; rit: été
o
ùans lëur
esse:nce et · les moyens i particuliers '
lesquels :chacun ··
1
d eux peut exprimer ·Ja·,· beauté. Guidés par ceLespriV si
sûr, vous
remontés ;ces· sources di-vines de l'esthé.;..
en:
a
�--
42-'
que Platon avait entrevues. Qu'est-ce qtJe l'artiste,
en effet, Messieurs, qu'est.,..ée? sinon le prédestiné; qui,
ravi en esprit dans le monde idéal,' s'efforce ensuite de
, rendre sensibles aux autrés les visions qui _l'ont .ébloui
mééonnu _dans ses
dans son extase. L'Art
principes et dans son but, a été ainsi'rendu à· sa ·vocation
· supérieure. A cès leçons ·inspirées ·par· le spiritualisme -le ,
plus élevé, que n'ai-je-pu c·onvier ,foiis les artistes? J'espère
du moins, que, de cet: enseignement, si opportun, M. de
Margerie fera un livre, comme il l'a fait avec tant de
· succès de son Cours sur là Famille; cô'lnrnë ·cettë· année
encore il l'a fait si heureusement dë -· quelques Leçons du
plus piquant à propos sur les Fables de Lafontaine. Car,
en t-raitant dans sa Conférence des ·Moraliste_ ·français au
s
XVII" siècle, il s'était arrêté un instant à notre-fabuliste;
1
et lé public a su.infiniment degvé à
de Margerie d'a.:
_voir, :en imprimant ses spirituelles Téflexions à ce sujet,
prolongé le charme de l'entendre.
,
Cette année_ reprenant l'enseignement de .la Morale au
pOint:où il il',avaitlaissé il y a
ans, ·lors de ses _éçons
l
le
se .propose d'étudier les rap-'
sur-da
ports et lés devoirs- de_l!homm.e dans la Société civile.
Après·avoir montré dans sa vérité :ce que •c'est que l'Etat,
il en examinera la mission, lesdl;'oits e( les devoirs, en
remontant aux . p_incîpes _
r
éternels; _ ·Dieu lui-même a
que
donnés pour
toute • ociété humàine. A quel
s
titre e_ jusqu'où l'État peut-"H intervenir\dans · les relations
t
privées et ·
des citoyens? Comment et dans ·
quelle mesure doit:.il concourir au progrès _ e la moralitéd
,
de . l'intelligence, dë ' la
publiques? .
·en
droit'
·(les citoyens en retour · de cette
qu'il
Quelles sqnt les armes, dont· il dispose ·
�..,..,... 43.
contre Jes délits ·qui troublenLle bon
but le législateur.,doit il se proposer dans l'établis;;
lo,l
cet _
énoncé sommaire, vous _
.
entrevoyez, _Messie1,1rs,• _l'intérêt de cê Cours; Questioqs
flît
en ·présence -dè
. d'ailleurs opportunes,
·tant de doctrin, s politiques, qui se sontproduites en :qos
e
jours de-sophisme et de con.fusion, où l'on a vu nos mola puissanc_ et les
e
dernes Lycurgues agraud.ir. sans
d!
)voirs. de l'Etat, pouryap_Q
s vber, pour ysubmerger l'in:dividu, _
lafamilie, réduireJes citoyens àn'être .plus que
les rouages stupides d'un
mécanisme; ="'
Je professeurtraiter:a des relations de peuple à peuple, et
•· se dt]mandera, si ce_
sont)à de, ces choses; où la morale_or- _dina ire n'a rien à voir : ou. si, au .contraire, ces rapports,
par ces règles: de
comme ceqx des .individus,
desgens, et qu'on.
justice éternelle, .qui cogstituent le.Droit_
ne sauraitenfreiQdre·sans crime.
et
Histoire.
l'iJ.n dernier, vous avait ramenés vf)rs Ja
antique. JI retraçaU s.ous vos yeux cette
Jutte gigantesque et héroïqué ,- .qui pendant. trois -siècles-.
mit_
aux prises,la Grèce et la .Pe.rse; et qui;inaugurèe par
Miltiade à Marathon, s'acheva, après. tant -de vicissitudes -•
diverses, aux - laines .d'Issus . et d'Arbelles par Pépée d'A- ·
p
lexaudre, .Drameimme,nse, .quirnit
présence lés de.ux
vie histori'"'"
nations au moment le plJ,Is
que, et qui a- été pour le Professeur Foècasion: d'opposer
dans leur antagpnisme le génie· de, Ja>' GI'.èce libre avec ]es .
croyances eUes mœurs de l'antique Orient, et de .montrer
comment_l'un et l'autre élément
eo.ncouru_ la civilià
sation _du monde , - .Cette annég, le- Professeur, vous
au cœur du Moyen.
y va rencQrürer.une
�44 '
lutte anàlôgue, maisbieri aùlremëriffofmidable
ddent' et · l'Orieqt. .
des' Croisades} qtùl'se
prOpose d'en1brâssèr dans ·sôn · enserrible,'depuis
joür
oi.tla France, où l'Europe; à la voix de :Pierre-l'Hermite
et 'd 'Urbain JI,
lèvent. pour com·ir à''la délivràl'lce du
saint ·Tonibkau; jusqu'à ·cèhii où sàint..Loüis
au
rivage de Tunis, etoù, avec lui, semble s'évanouir la
pieuse et héroïque inspiration qüi avait animé cette épôque chêvaleresque. L'horizon sans doute esfbien •changé;
et pourtant;· dans .ce 'tableâli; que derapprbéhëtneilts:aY.ec .
les guerres niédiquesse ptésenteront ·ellèot'e à vos yeux?
·fiers ' de notre• pays'I Messieurs; Dans cette lotte
du Moyen Age; c'est la France·quijoue eti' Eu'-'
rope ·le:rôle ·d'Athènes au 1p ilîe.tl de la:Confédération"hellénique; c1 est elle, qüi; sous les auspides de Rome', mène
et setüble·être!latête et -le· bras de la Répübli.:.
que chrétienne. Ici encore; deux civilisa:tionsen :prése·nce;
Quid.oitl'emporter, dans ce contlitsolennel, de la société
,chrétienne·'Ou 'd()' 'Ce ni onde dé l'Odëüt;·què': Maho1néla vec
·sdn· Corancsel))hle av.oir' rëssùsci.te à •une ·vie nouvéllè et
-qui mena.è_ ' d:e.nvahir .J'Europ(;l? . · ·.· De
e
qüe :M'- Li:t'cuoix cme:ttaiVen p:féSell'Cé; l'ari dernier, . les idéés -et leS'
mceurs <de rJa•. Gr'èce' aritique et 'de l'.Ira:n; pour juger eü
quoi 'l'une
société avaient>
dil:concourir .au progrès de· la civilisation; pq:reiUernent; .cétte année, il Oppo:..;.
sera le: Christianrsm·e 'à l 'Isla'misme:>et ·montrera comment'
c'est aux priricipes<que l'Eglise a; fa:it··prévaloit da'ns le
monde, que : Ie genre ht(main est' redevable de tous ses
progrès, tal'ldis que les Etats musulmans; après üll ' éèlat'
éphémère, . étaient voués à ùné . irr'émédÜ.lble et • rapide
décadence/ - ·.:- Màis;· entre: ·}e . draine ·antique · et , le
derne·; combien . d'a)Jtrf:?s an.alogies ne devront...:.elle:s •pas'
mo-
�:·;45
pro:voqucr encore -vos
?De n1ême qü::aü leridèi -.ll1'-'in !:le ta
se .qi vise eL
:les ,r\y- fitês
a
de ;la
.
Ja ÇhtêtiepJé,
à l'a[)archie, \et
f!.-l'inspiration de
-Rome:qqine
Dieu et ]a croisaqé .contre l'Jnfiqèle, Se déçhire ,en · d. sluttes pNlone
gées; .qui ouvrent:
Musulmâtls l'accès ,de :I': Europe; -II
·y a.plus ·) e quatre cents>a.ns;
d
à p.os discordes,
une hord: _de Tartares, après
e
•Co.nsta11tü.Jople,
çaU1pe dans cette • antiqqe capitale :ât.f
C:oJTimmlt
.cette dorrünatiori stupide et hp;rbare s'est_i longtemps, si ce n'est .p!lr nos mutuelles
s
jalo11.sies? A qui donc
-de:r,ésoudre ,eet.te .éternelle _
divisée . contre. ell!Hilême,
· question d'Orient?
attendra--;t-elle _ un Jl!'l tre .
qu'.•-. vienne trancher•.Je
nœud _
g.qrdien ayec J'épée, et qu'un J10UVel en1p.ire . dé
Maçéçloine, se
·aevatlt no_us;- I)]ènace.l'indéperidance -des n_tions? ""--- •
a
Màis poürquoi
dans 'les
·préocêüp(;l.tions·dè-Ia·
contempor-aine? Ce que j'en
--:dis là. su(fit, pqur vous laisser_
pressentir ;q_uel ii1térêt peuvent e11core offrir, pou ries q_uestions pençl!!Qfes,
études
êvèpexneuts
. histodq_ues çlu
à -trav.ers les siècles . par r,nille Jier1s Illystét·ieyx. Le .passé
expliqpeJe
J',aveQir •.
ancienr,te. -- . Van ·.de,rf)Î'N';· M; , ;gurn.ouf-, de
.son . eôté, retraçait-l'histoire d,e }::Elol:p,i..ellte grecqu.e-depuis
etil su,ivait dans son
Thém.istocle
d_évelopperrient et ses: retours Çette.pllro1e p\lhlique; qu.i
fut c()mfile
4e l'ipdépgti'c1ance <hellénique;. et qui;
la liberté, _
pérÙ etxesla'
elle dans
�--"--
46
la {mussière 'de Chéronée.àmiée, il'se propo'se de
vous ràmener dans·:Pinde et,d'étüdier dans le Véda, ce
monument le plus a:ùcièn de la langue âryenne, l'enfance
aux 'bords de 'l'Indus. chez un
de la civilisation
peuple de pasteurs: · C'est tout un monde; jusqu'alors à
peu près voilé à rios regards; que M. Burnouf prétend
faire ' revivre
faire sortir de la nuit profonde :dtf·passé
sous nos yeux avec ses croyances, ses rnœurs; sa poésie . .:::_
Nul, .au reste, ne le connàÜ mieox qiie··liü.· Il y a long..:
temps que la Littérature sanscrite est l'objet de ses éltides·.
Héritier,· et digne hérîtiet d'.un nom celèhre dans ia science
des langues de l'Ori(mr, et h:tettal1t l'imagination d'un
poëte eile .coup d' œil: exercé du philosdphe âu service de
sa vaste érudition, ii 'éclaire · ainsi d'tine vive iumière les .
traditions, les
la littérature, la gran1maire de ces
races aussi vieilles que le monde > Ses travaux sur ce sujet
.ont déj'à mie •renommée européenne. Les savants :Anglais
s'empressent de mettre à sa. disposition les ouvrages qiü
lui S()Ut necessaires. ·Grâëe à sa vivante imp1Jlsiori, Nancy
oriètltalistes.
est dev.enu l'un desplus·aétifs
Sans' doute ·la> bonne ..fortune de notfe ,. jeune savant lui
dè rencontrer· dans notre ville tme élite de philologues prêts à' le secon'dër. Auprès de M. ·G: du MaSt, il
a trouvé l'appui le plus hieriveillanf, une mine d'idées .
fécondes, un sûr contrôle de ses études. L'érudit M. Leupol, qui s'efface avec un trop modeste désintéressement,
x partagé avec lui l'œuvre de cette Grammaire sanscrite,
qui, par .sa simplicité ingénieuse, a , attiré l'attention du
monde savant, et dont la seconde éditiort 'ya pàraître. Un
prépàre par lamême
DiCtionnaire
Enfin l' Académié de "Stanislas, pour seconder d'es
qui:J'honorent;. a, fondé· cette annee une imprimerie
et
en
�....;.;. ·47
caractères· dévanagaris, la seule qui existe en Frariee èn ·
dehors de l'Imprimerie
Sacrifice bien entendu.
Car M.Burnouf ·ne · m anquerapas depayeren renomll)ée
à cette société génél'e1.lsela dette de. sa reconnaissance. -·
J'insiste sur ces travaux. Il convient que notre pays les
connaisse et que le Ministre, chargé .p ar FEmpereur du
gouvernement des choses de l'esprit et de la récompense
du talent, sache· ce que telle ville de province renferme
de laborieux savants, quHravaillenUoin du soleil de
à soutenir la gloire de l'érudition ·· française . ....;;._ Mais ne
croyez .pas, .Messieurs, què ·ces travà.ux;quelqüe tonsidéra:O···
bles qu'ils soient, sUffisent à l'activité cUrieuse de
Burnouf. Dans ses loisirs, et comme en sejouantt cet esprit
si bien doué vient encore d'introduire dans la Télégraphîe .
une merveilleuse amélioration, qui permettra
désormais (au lieu de c15 ou20: mots, . qu'on pouvait à
grand' peine transmettre par minute à travers uil fil) 'd'en
faire passer dans le même temps jusqu'à cent et plùs.
L'Empereur, qui veut que la France ne soit 'pas· moins
grande par hi sèience et par l 'jndustrie que par les armes,
ilevinant tout d'abord la portée de ces ingénieuses
ches, a ordonné qu'on mît à la disposition de M. Burnouf
et de M. Guil'lemin, son collaborateur; .toutes les ressources
nécessaires àleurs travaux.
Littérature française. 7"" Le .cours régulier de l'histoire
des Lettres et de l'Esprit en France, que nous vous retra-:- •
çons depuis ses
nous a Conduits à là
veille de 89. Nous avons vu, l'an dernier, comment le
siècle, à mesure qu'on approche de ce moment solennel,
accélère son cours orageux, et commè tous les . esprits>
travaillés de la fièvre du changeni'ent, s'acharnent à l'énvi
�--
'.48
..,._, ' .
' à détruire tout ce qui ,demeurait du
la·,re,çqnstrw::tion ,de. l,a soci,été
_ _ ,plan plus
sur,un
,conforme.à··'· · . ., -,.,._, .- ·--·-· - · ..- · Au moment .de fl'anchir
.Ia.raisonhumaine .
''
,,, ,
..
. ,
Je seuil dela,Ré.v.ohHi 0 n, mon cœur se .trouble etj'hésit.e.
j\fais,
Révolution, en bi.en comme en mal, est
pour la plus grande partie l'œuvre des Lettres françaises;
. ce.sont nos écrivains .du X:.VIII•
qui l'.ontfaite; elle
appartient.d oneà ce
.. Je tâcherai, -en traversant rapi"aem,e nt _
cette
épocp1e, .d'en juger les œuvres
u
Car.les. cri.:.
.aveé J'impartialité' qu'!.ln •.tel s_ jet
ce temps ne. doivent p:Is nous voiler le spectacle
çle .§ès. grandeurs;- _
niAant de
définitivement
acll.t!Ïsesà la civilisation. -•.·. En. sign:1Iant donc lesJauteset
-.
erreursd(:)la
nous recueillerons d'une main
les
pieuse tout-ce que nos pères ont semé, parmi les ruines, de
féconds, d'où devait sortir après J'orage Iii société
nobles illusions et·
m,oderne. Mais, tout en admîr:1nt
l' epthousiasQJe gél}éreu:x..qui alors entraînaitmt :tant d'à mes
enivrées, nous no.us .demanderons quelle caus(:).fatale a si
vite t.our.néau
(,l'espérances .etcqrrompu ,les rneilet ht paix s'embrassant
sy!.) a terre d'u.n
et soudain voir cette société si ,polje transformée en une . horde _ cannibales ! ,
de·
Quel réveil?. Au plus fort de ]a tempête, nous entendrons
Joseph de Maistre, comme illuminé par ces sinistres
.• procl(lil1er d.'une·voix prophetique sur Jes .ruines
del;1 société les vérités méconnues, qui-en s.ont J'indispensable fol} dement. C'est lui qui nous dira,.pourquoi la Révomarçher.- au progrès,
Jution s'.était égarée. Le .siècle
en tournant le dos
lLsemble que, pour
humjliercette société enivrée d'elle-meme, Di.eu se soit
retjré
à l'impuissance et a.ux
,;
,.
__
..
·,
.
·•·..
.
•'
•
'
·
... ,- ..
·--
�,:_ '·'49 ...:..._
bre.s de' sa raison. Le ·ciel s1éta.it voilé, el :hJOrJ.dêà:yait ·.
.. ··
.·pe1;du sa, :v.oie.>,,.-;o Wlais,.,voiciqu'apr;ès une
loureuse, la. divine Providet1ce
.
un ré'paratèur, qui clôll'anarchie,>et recueillant à la fois
etJes dé}:)ris·.du passé. ·que 'le
avait
sans ,discernement, et les bienfaits durables. de Ja Révo...l_ tion, .s'efforce .a:vec ces divers
u
société moderne • ...,...,...· Pour cette œuvre de
le premier (}otlsulJrouverl;l, ,.4an3
de.
teaubriand deux admirables .
Aux
il ..
àppartenait de réparer les ru.inesç que les Lettres ayaient
faites.· .La première; vr(lim;entsuMrieure .par l'éte11due
etl'impartialit$ de sori génie, .à. l'heurt), mênw 9i1 ·l'esprit
humain instruit par tant ,de mécomptes doutait Je plus
de
la vraie doctrine du w:ogrès; le :se•
.cond, . éclairé._ parJe lpa!heur, replaQJe . Ja.croix .
les ayenües d,e l'esprit hum.ain, :
C'est surtoutàees deux gr<trtds 'génies ·què nous
cherons . de
lorsque, ·après: avoir trave:rs(r •la
tourmente révolutionnaiœ, nOusétudieJ'ons la littérature
.
-nouvelle qui a. germé }m
effet; que la voix des autres écrivains: ne sE)rnble qu'un
écho, pro
du XVIU" :siècle, pn sent
deux
maîtres Vinspirati()l1 nouvelle etpuissante de J'avenir: ils
inaugurent glorieusement1'un ·et l'àutre 1Jt'l. siècle qui sera
grand entre tous daris les choses de I"t3sprit .
Etrcrngêre •. .....:.M,
avait commencé
l'an .d ernier une piquante étude .des mre]Jrs
do ca,racses
tère de la nation Anglaise . d'après
écrivains, quand iUutsoudain àppeléàla,S.9r}:)ot1ne, p9ur ·
.. remplir conüne suppléant la chaire illustre de Faurielet
4 .
�50' -
'd;Qzanam. ·Nous avc>'ris senti ·toùt''d;abord ;· qüe.Ni( Mézières
éta'tt perdu sans retour. Car si ce grand enseignement ne
luiîlil d'abord délégué qùe d'une faÇonprovisoh·e) M. Mézières, avec ce talent si aimable et si sùr què vous lui connaissez, saura s'y créer 'des titres durables. L'Académie
française vienf d1y ajouter son éclatant sùfft'age, en couronnant le bèâ:u'
de'· M. Mézières sur -Shakspeare,
'
· que vous avez 'vu se · former soUs vos yèux. Regrèttôns
. pour nous
Mézières,
à
ce succès du talent - t du travail, soütenus parle plüs hoe
norable caraètère.
Nous venonsd'appréndre seulement quel est Je sucees. se orque l'Universitëlüi réservaR. Cet-héritage, ·Messieurs,
'é té vivetfiërît 'désiré; En'tre tous les candidats :qui: en
brigm\ientl'honneur, il
qttel\1. Blanéhet, profes-seur derhél6rique au lycée de Strasbütn•g, aJlait'.être désigné, quand, au retour :d'un voyage èri Ailgleterre, dont
nous devions rêcu'eiiJ-ir lés' prémices, éèjèüi1e
été
dérobé. à nos espé'ranees
mort prémal\lrée; C'est
sur M._Hnguenin qüe s'est alors fixé le 'choix ··du · · Nlinistre.
·M. Huguenin, :depllis·un'an professeur deJiftératureétran"'
gère à la Fac'ulfé des Lettres dè Grenoble, eil échangeant
sa chaire 'poûf 'celle de Nàilcy,
estimé heurèux - de .
'renlrefaihsi pres'que ·; dans sônpays.<Jl est de Melz; · c'est
aÜ .lycée de cefte .
qu'ila ·pal'COÙI'U prêsque loÜte sa
carrière universihiire; ··e't ir y a laissé les plùs ·honorilbtes
souvenirs. Unaffrèux malheur, qui vient de frapper son
cœur paternel, ·l'émpêthe én ce momen f d?être près de
toute la
nous. Sa fille lui a été 'ravie par la mort
fleur ·etl'esperânce de sa jeun'esse: Pb isse son retour parcornpattioles, apporter
mi nous, qui ·sommé;
quelque adoucissement à celte inêonsolnhle douleur.
ville
�-51
: tiaJlt-àJ'e&prif,-' qui .conlil)uéJ'a de
Q
semble de nos COlirs; vous le .connaissez,
tw ·:;omrnes;plus
par.m.i yous. Nous
aujourd'hui IJotre bail aux, conQ,itions. du
.. Av,èc u11e
·diversi;té, saos ,doute; <te
et
qu'auto:,rise le
libéral de l'Ên&eigneot.ent supérieur, n.ous
no_s renco1,1trons
u
moit). dan.s -la
s
pensée
cÙUure
d'uni:rJes Lettres à l1;1 morale,
du ,goùUréclaker la.
d.e Ja; vie
et à inspirer l'amour du .bien. Cc
-d'hui, i:ln effet, · ue le .çor,nrnercc des Lettres .chàrme- nos
q
loisirs; il faut qu'il nousr.endeJxleilleJ-n;s_ .
•
_- re!igipn à nwintenir
lét
t()ut.le- rlustreJès .ét(.!_•nelles
p
1
Nélïités, qui Jo nt la vie, (oree e,t Ja
,des sÇJcii lés :
é
opposer aux intérêts ·cteJ:é.goïs,IPe.,
et aux sophismes p,ervers, les.
gé,nér.eux,. par .
lesque);s lft-.nature
kcJate:dans sa
.sa
d_
ivine _ .ramener spu.!)Jl.OSj'eui
;
.ralede
- pJus v,iY,e, J'amQllr
hl
la patrie en . ses .f'Orroes .)es :pi:us ·& blipes, :la m:éémi'u
. · n,eu.çe jJ)flliénabl_ -de- a
e
!
vét·itÇ, de la, yerJu,
s(;leré,e.cte.s. Lettres• f?lpsmit:re
v.oilà aujourd'hui
en,,effet, .est ..eJ)lrfltllé . rers
jopissances
riel! es par les ..
d- l:
e a
et
modernes., plus .il,est
que,.les Lettres s'efforc_.nt,
e
ppur leJ.Ir
vjrile,
.rélab\-if (éjpüÙbre .de
·
ture morale .
sommes fiers, Messieurs.
.
de notre temps par le génje
sur .forces
._ hysique, a,ss, p:ie,s Ms.or.r,Qai.s .: à se,s hesoips _. et
p
e
:
nous .avons rai_Qn..
s
t_hqmme :llP ,se ,prod.uisjt
puissant et plus :fort. Ad,mixf:ins (.:e,s>
,rniracJes fie La.m#a,..
�!!9
' iJ"'
.nique·;
le_
bieiï;.;êtrê qü'elli répand âutoùi-;d'êHe:
Mais prenom
ce n'est pas là 'qu\:ist lê progrès'
véritable ef ..'complet. Cette prospérité h1atérlelle dtîvien+
dràit mêrrie redoutable, \ i 'le .
moral he mai·chait
pas ensemble ; si Ia-'PhilosO'phie·, si les Lettres, de concert
àvec la Religion, né s'efforçaient pas de relever vers· les
cho'Ses d'en ·haut les âmes frop ii1CÎinées vers ta terre: A·
mesure en effet, que la science .nous ouvre des sources
nouvelles de. puissance et de bien-ètre, i1 y à danger que
l'hommene s'y enfonce; ne
et rie ·perde de vüe
sa destinée. L'Industrie meme tourné en' fléàïl'; quand elle
n'est pas conteime efdorriirîée par üùe · irîflm\nce' morale,
et qu'elle prétènd a ·· êtrê lé bu'fsuptêiile dê l'homme sur
la terre; car elle_faif bientôt là société à son image : _
eHe
fabrique dés âmes cruelles :comme des machines et des comme ses produits.
.
cŒurs
Français, souvenons.,.noûs Stfrtout, que, ' dans Je .
loppemenfdes divers éléments
constituent la civilisa.:.
tion du monde, ç'a touj?urs été le rôle de
France de
faire prévaloir les 'intérêts mOraux, l'idée. Au milieu des
aùtresnations dé TEurqpe qui
avantages
particuliers, là ·Frandisemble réservée par la divine Providence à·être re champion detoutesles nobles causes et
comme la conscience morale du genre humain. La· France
a toujours été ·la terre , dés -grands 'élans; des instincts
élevés; des syrnpathies désintéressées. Aussi voyez, c'est
d'·elle que le monde attend et reçoit le branle ; tous les
yeux sont tournés·.vers ielle; tous les ·opprimés se réclament d'elle. Il y a longtemps que Rome l'aproclamée la
fille aînée de l'Église, et'
son peuple comme le
·peuple de Diéu dans ·Iestemps mod_ rnes.-Ne perdons pas
e
de vue, Messieurs, cette rioble mission de la patrie;
que
la
�.3
o
·lons-nous que, cette reli- ion dê l'idéaf, qui lu! a
g
si grand ascendant dans le inonde, la Francè là doit en grande partie ià son cuite des Lettres. Pour ne
·.a moindrir en !lOS mains ce ;g lorieux héritage, conservons
donc nous-mêmes un ·culte fidèle à ces Lettres, qui ont
dans un comtant contribué à notre grande1,1r.
merce assidu ces nobles pense1,1rs, ,ces grands écrivains
de tous les pays et de tous .les siècles, qui, par leur' géniè
et leur éloquence, ont comme consacré .dans ,une forme
d'une immortelle he.auté les vérités morales, dont vit la
civilisation. Nourrissons-en nosàmes. Qu'à son, appel; la
France nous trouve toujours prêts à comprendre, à aimer
les grandes choses et à nmis dévouer pour elles.
��RAPPORT
SUR L'ANNÉE SCOLÂIRE
. ·:-.
.
'
PAn M. En.
DB- L'ÉCOLE DE MÉDECINE ·' E'r DÉ PHARMACIE,
AU
.CONSEIL ACAD.ÉMJQUE
D A N_S
L A
S E S S 1 O. N
MoNsiEuR LE
D. E
N-9 V. !' M B
FI
E
1 8 6 1,
REcTEuR,
'MESSIEURS,
.
.
Deptl'is un quart _ siècle l'on
de.
répéter qpe }es
coimaissances en mythologie Or;It .
ef. ces _
regt·ets me parais:;en.t fOrl
au -point .dë _, VUe de
la science de l'antiquité et
études
je pense que certaines fopnules. _
grecques ne doivent pas
se per•dr.e de sitôt. . L'on ne citepltis-gtŒï·e, ii -est vrai , .
l'aurorèaux doig!s
rose, n)ais à l'occasio.n des JraYal,lx périodiques:.. l'on , se
souvent le rocher
de Sisyphe etron songera, ce
semble, .à son riwuvem.en t, tant qu'iL y aura_ <}es
<les 9l'ateü1·s
mè
�.
.
.
et des
car ces derniers . e· pet.rve.ùt tous jouit·
n
des priviléges des . auditeurs bénév()les. J'avais tenté,
Messieurs, d'éviter un nouvel essai .de prêsenter; . en séance
· publique, ce qu'un programme légaLnomme un rapport
annuel, objet d'un rapport nouveau,' en conseil acadéc..
mique, à l'issue niêrrie ..de cettè séance; fai échoUé p1;ès
d'uo . chf.Îfaimé: autant q11'honoré." Et cep.e ndant parlm·
toujours devant un auditoire français h<tbitué à s'entendre
estimer àl'égaldu public athénien, c'est encotirirle dan-'. ger de se voir appliq11er la premièrepal'lie du célèbre vet·:çlict d'ostmcisme, suscité par 1ajalou:sie de Thémistocle
contre Aristide le juste. C'est, aussi, se trouyer placé
entre . l'attrait de 'chercher à retenir ; votre bienveillante
attention, en ne la.fatigant pas par des détails techniques,
et la crainte· d'en être privé, -iSÎ en qbéissant aux règlernents,jf) v.O!lS préseote lesJaits 'réels, bien sérieux, comme
·. vo us le savez J et dont · quelques-uns même devraient,
ici, porter un nom latin, malgré ruon vif désir de ne
point bntver l'honnêteJé . .Entre ces peux voies. à suivre,
mon choix est fait, Messieurs, je {era,i, n.:lü!l devojr, et
cett-e
q.uoi. qu'il , arrive, parce qu'il me
permet
au nom de l'Ecole, ses
·
. sentiments _.de recorinaissaiice. Enhardi ·pat· : ce dernier
motif, je ·r eprends 'donc, quant au temps'; la ·plaèe q.ü'il Ùte
plaisait d'·amûindrir, lors des séances qui ont précédé
celle de c.e jour.
. .
.
.
On a.dêjà parlé:, avant rn.oi, du palais dë l'Enseignement
· supéeieur, tna.is ·le dang. r d'tme répétition ·ne peut être.
e
une raison de garder · le ·silence à èe sujet. M. le Maire
cl'e Nancy ' et ses intelligents collaborateurs . ont des droits
tout spéciàux à' la gratitude de l'EGole, parèe que son
instaHatiori défïniJi_vê, e:t aJjourd'ho·i efl'ectuèe, à la riou'
�velle Académie (1) .,: complète ·le·s>témoignages :de 'liàule ·c-hienveillance et de vif intérêt.dont.PEcole. n'a-cessé' d'être
honorée, surtout .depuis Ja.
administration de -,·
M. le :Baron.Buquet.: Il fallaitcréer)es loGaux nécessaires ·
aux Facultés des Sciences et des Lettres, mais en plaçant
au-ft·ontispice de r Académie Jes statues: du Grand Duc
2
Charles et ·du Cardinal de, Lorraine, fonda teurs en 157_
de notre · Université, M. le . Maire n'a pas>
oublié qu'une
F<iculté de
frop laissée dans l'ombre,
peu t-'être, quand on se plaît à invoquer l'e- écution des ·
x
traités de 1737,
ses-èoürs, .à ·Pont--à-1\iousson, en
octobre 159:2, et que supprimée à Nancy, en .1792, c'està--dire, après deux
elle y fut remplacée
par un enseignement . médical resté pendant plus· de
soixante années l'unique. et énergique représentant de
l'Enseignement supérie;ur (2) . Lareconnaissance des pro- fesseurs de l'Ecole n'est poinLmôtivée seulement par Ja
consécration nouvelle que donne à tout établissement une ·
installation large et complète (3) et qui, au cas présent,
en quelque
une - rwuvelle ad. ption -de notre
o
·enseignement par Je conseil municipal; ils -apprécient,
encore, dans l'avenir, la sécurité:si désirée -et désormais
aux richcsst>s scientifiques , de nos musées qui,
acquise par des installatio'ns _successives, ont dix fois été coln- '
promises (4).
.
_, .
Au moment . où nous
ainsi, une récompense
·
motivée par les efforts des professeurs . qui nous ont ·précédés dans l'enseignement, plus heureux qu'eux nOus
recevons encore la récompense des travaùx scientifiques
actuels. · Pour la seconde fois, ·e n-sept années, S. E. le
Ministre de .l'Instruction ptiblique .a manifesté sa
faction envers l'EGo le de
en dé'corant l'un -de ·sès
�58
professeurs.Les ttavaux de M.
en chimie, en
physiologie et en toxicologie, avaient désigné notre .coUègue;
ah choix ministériel et la ·haute récompense dont il vient
d'êfre honoré a ·eu Ja . bonne fortune d'être à la fois
désirée et prévue .t5) .
IL est impossible> 1\'lessieurs, d'exposer devant vous tous
. les faits importants qui ont :surgLdepuisla dernière séance
publique, mais les dix rapports annuels que vous avez
déjà entendus sur l'Ecole facilitent mon silence sur.·
les programmes des cours, el sur l'action .disciplinaire ;
et un ·travail spécial, aujourd'hui ir,nprimé (6), . me dispense de reproduire les vues de l'Ecole sur l'organisation
de l 'enseignement ·médical en ·.. France, Tout ·· en laissant
de côté ces sujets si .dignes de réflexions, un certain
nombre · de faits devront tt·ouver Jeur ex position · réglementaire dans les notes de ce rapport ..
M. Je docteur Grandjea;n a ·été. choisi pat S. E .. pour
compléter le nombre des huit professeurs titulaires de .
I'.Ecole,:restreint p. rlaperte de ,nôh:e•. ami ·M. le docteur a
Laurens; 1\I . •
·. esf si :parfaitement apprécié
-par VOUS,. avait, ·d@jà·, QCcl!pé; temporairement la ·.Chaire de .
médicale
Le .personnelde ·l'Ecole.·-s'est.accru,·· · cette année, .d'un
fonctionnaire nouveauvoyantla sécurité desormais
acquise aux · collections des musées, Je cons.eil des. pro- fesseurs a cru. devoir .•
une attention' toute spéciale
surJeJli' ent.reJien et •surleur développement , Les fonctions
d'un conservateur ,ont été attribuées à M.Auguste Friant
dont les connai!isarlces .variées : eL solides et le zèle aussi
infatigable qué désintéressé étaient appréciés depuis longtemps. 1\'I. ·
a reçu 1111. mandat. temporaire, il .est
vr'illt ·: rnt1is son reni)Qvellement sera . po.ur l'Ecole l'oc-,.
�5· - ·
9
ca:sion, attendue - à, de recdflnaîtrèdes services im"""
déji
portants.
De
mutations· > eu lieu parmi les foncont
. tionnaires connus sous les titres de chefs de clinique, dê
préparateurs, d'internes et' d'attachés. NJM; les docteurs
Edmond de Schacken et Edouard· Henrion ont remplacé
MM. Eugène Bertin et Emile Parisot dont les fonctions
dè che! de clinique étaient expirées. MM; · O. · La FJÎze
et ·André ont été nomthés ·préparateurs des ·cours d'ai1a•
tomie et de physiologie, de toxicologie et de pharma:cié,
et un concours fort âislîiigi:fé- potrr finternat -> permis . .·
a'
à J'Ecole . de présenter Ml\'L Zahé; Lederq et André .à
l'administratioü des hôpitaux civils qui ·a conféré à ces
jeunes geüs d'élite le titre d'interne. Tout à l'heure les
noms des attachés tout récemment riomrnés, après
cours, vous seront prése.rHés avec ceux dés lauréats.
Si du personnel · énselgnanl· •nolis ·passons ·- à èelui des
élèves, noUs avons à -fait·e connaître qûec203 inscriptions
ont été prises par 53 élèves. L'une d'é . êes ihscriptibl1s
a .été retirée à üli étudiant dé !roisièmè ·ànüée ·pour absen--'
des -cours. Ei1 général ; l'assiduité < été bohne; itfaut
f
toutefois .noter qu'elle
pas été sUffisante atix diverses·
conférences récemment instituées ef dans' lesquelles •les
élèves ont ' beaucoup trop redouté pour o
letrran1our !)t'opre
les luttes auxquelles ils n'êtàient point ;assez préparés ·par
un travail particuliet. Malgré te défauFpartielde zèle,_
les
examens de fin d'année ont donné des résUltats satisfaisants,
car pour la première fois danscéf ordre d'épreuves. aucun
ajollrnemeht n'a été prononcé àl'égàrd des 29 élèves qui
l'ont ·subi (7) ; il convienfd'ajol:ltei'qü'uriéeHàiü nombre
d'étudiants s'est 'abstenu de cette épreuve pour là'" ·
ttuelle ils ne se sentaient vas suffi$(lrurpçnt instnûts.
�60
-
Enfin les efforts dans le ·trav!til orrtperrriis au conseil de
l'Ecole de décerner les prix accordés par S. E. le Ministre
de l'lnstruction
Uni certain nolll:bre des élèves
a ,contribué:, comme par le passé, au service de l'hôpjtal
militaire de Nancy èt M; le général Comte. d'Aiton a
resserré les rapports de .rEcole avee.J'Intendance militaire, en vue d'assurer le succès .des études des élèves
req1.,1is. < recherchant loin. de nous comment notre inEn
stitution est représentée parles élèves qu'elle ainstruits,
nous voyons, au même moment, .à Paris, M. Edmond ·
Lallement, prix de l'externat; pour 1860, nommé premier interne. à · Ia . Faculté de ·médecine, et · à Strasbourg,
l\L Sommeillier, également ·nommé interne, après concours.
En vous donnant, avec s{ltisfaction, les noms de quelques élèves formés .par l'}13cole en vue du' doctorat, je me
ct·ois autorisé à parler rapidement des résultats principàux
des :sessions ouvertes,. en octobre dernier, poudes candidats aux divers titres' professionnels du 2• degré. Je me
à vous indiquerla:récepJion d(:l deux officiers
.de'' santéi. de trois· phàrmaciens eL,de vingt-une sagesfen1mes ,(8). Je n'abuserai pas non plus, Messieurs, de
· votr·e ·.attentimi ·en parlant;.ici,..des.dons faits à l'Ecole ·(9),
de s?n matériel et. des réglementations qui vont régir
t'entrée .dans la. canrière médicale ·(1 0), pai·ce que je désire, .poui· ·terminer la\ revue /des actes principaux, vous
donner e.i:lcore .rindication · des tra:vaux ..de mes collègues,
en réservant, toutefois, J'analyse cle leurs œuvres à l'ap. . préciation elu conseil ·académique.
Nous .devohs · à. M. •Simoninpère, notre ·.Directeur honoraire, en mitre de trois ,nouveaux ·R ê$ttmés annuels d'observations météoi:ologiques et médicales, un travail impor-
�-
6t
;._.
tant destiné â fhistoire .scientifique· de ':notre 'côn trée·. Le,s '. ·
treize tab1eau x qui forment la has-e de ce travail; sont le
fruit ·dé dix-neuf années · ·de -reeherches· réunies -soüsJe
·titre de : Météorologie et Climàt de la JJ.feurthe, pour
à la · démandé dû ministère :·dé l'Instrùction
publique. Sans trancher . la
'controversée ·d'un
·4ans le climat de la · Fbmêe,. l\'1. Simonin
c.cinstate que ·depuis l'année':f 81.6; le climàt dé la Lorraine
a subi· urie grande altération
·
.
lVI. Blbridlot publié récemment ûri · éertain· riorribre
de mémoire$. Dans un long-· travaiL qui a pour ) itre. : .
a
Influence ' des corps.gras sur:l ai sàlubiliié dè ·l'acide ârSe-nùmx., il a démontré-la propriété>que 1es corps gras possèdent de mettre obstacle à la solubilité 'de l'acide: arsenieux' et le parti que ron :peut tirer de ·ces corp's, Ïbrs
des empoisonnements
cét· agent.: Le lait; notammen-t,
peut servir de véritable· antidoter en: retardant, consi·dé·
.
la dissolution !
êt,- par· suite; son
absorption. L'energie des propriétés :toxiques : au· .-ph os,...
ph ore a porté notre .collègue · à exarniner: la · possibilité •. de
-reconnaître des traces de· ce·'.- métalloïde dans les ,tissus ·.
humains et il .s'est livre à des · expériencesrelatives à la
Recherche toxicologique du phosphore par la coloration
de la
en
à faire coi:nl'aîlre les çon:ditions dans lesqueHes des etreurs _
peuvent $e produire
et Jes · moyens d'y échapper.
la s érie dès. ·ti;avaux
de M; Blondlot , il fauf encore citer la rècherche ' du
plomb dans la matière colorante des "
painsà cacheter devenus ainsi des agents toxiques ( 12).
.
. .
Pendant que M. Léon Parisot · apporfaitsôn utile 'col-"
Iaboration à l'enseignement des S ciei:tces appliquées en
faisanfun cours 'd'hygièr.e, M. Demarige ,- de son Eôtç,<était
�62 .
chargé par .l\'I. le 1\'Iaire de Naücy de rftpandre les :];U:éceptes
d'Lme sage hygiène ·parmi la jeunesse. des écoles municipales. M. Den1ange a de plus publié, de nouveau, le
Compte rendu des travaux des comeils
de la
lV.eurthe et son vaste trav.ail embrasse la période comprise
entre l'année J858 et .l'année 1860.
'
.
.
.
M.. Poincaré a donné lt;s cpnclusions de ses Reclte;rches
'surlesiége . t l'origine ·de l'.amid()n 'animal. Le .professeur
e
de physiologie admet que Je
seul peut créer de
la matière organique avec des éléments niinéraux, mais
il,prouve que l'animal peut, ensuite, traüsfotrner la matière .organique consommée par lui.· Envisageantles faits
d'une manière ,philosophique, notre savant collègue a
démontré que chez )es anima.ux .supérieurs, les féculents
viennenL.prendre part .à la Gonslitution de tous les tissus,
théorie.,_qui, étai:t admise.- seulement; pour· les .êtres iriférieprs de l'échelle ·
(13).
M. Adolphe Simonin a puQlié .un opuscule sur le . clùnat
de Nice et une notipe JJiographique sm· M. Fraqçois Simonin, .son .pèrc ..(14), .
· M; !!]mile
.en rédigeant le Compte rendu des
travaux· de la société de médecùw .de Nancy, pendant les
aQnées 1859
et à l'occasion d'une thèse remarquable ·d(;)
Je docteurGustave Chatelain, ancien
élève.de rEcole, a donné unmémoire sur.la maladie d'Addison. Partant du f\lit prouvé par une .
et énoncé
capsules
par 1\'I.Chatelain, que le rôle.assigné
surrénales est
ÜHldmissible, M. Emile Parisot,
s'est demandé si, la èoloration . bronzée .de Ja peau,
·.d ans la maladie d'Addison,
pas
cause
le, défaut de combustion suffisante .,des matériaux de
secrét.ion pigmen.la.ire, ·tout C01TIHIC Je dépôt des COll ··
-
-
-
�63
crétions. de là gûu He, ·s'ex plÜIJl'e pJH! -:l'oxidation inc<:!nl::'plète dàns· l'orgaùisalion d.es'' c
fualières . albunünoïde's. ··.·
Eùfit1
Eugèrte -Berlih élttdiaflt· une
.t·en..., contrée parfois chez là Jemnie,èst
à une conchision
opposée à l'opinion de .-l\1 •.Je profësseùr Trousseau, relati. vement à l'etfet des préparafionsmercllrielles sur.1a santé
de I:enfant qui n'est -pas né encore{l5) ( 16)
.
· -: En soumettant, :Messie:üb:>; à votre , vi,sa les actes 'prinCipaux de l'Ecole, j'ai un vif dé.s irde vous yoir emporter
de 'cene séance l'idée que presque toul est hien·dans l1otre .
établissement; mais je ne . puis.,
vous laisser
croire qùe tout est poür ·le :rnieüx; La réserve· faite ici,
s'applique, surtout, au caradère:actuel des ' élèves en
car les comptes rendu_ pübliés -annuelletnent par
s,
tous l'es corps d'enseignement supérieûr, m'âutôrisent à
généraliser ma réflexion: et ·à ·FétëtJdre non-seulement-aux:
élèves d'écoles de tnêihe 'o rdre qùe la nôtre, mais encore
à -ceux
plus' élevés 'en hiérarchie.L'Ecole
de Nar1cy en i·nstiluant, sponlanéifnent, il y a une dizaine
d'années,
des cours auxiliaires'·po,u rles sciences , et
""·des cours complémentaires pour les parti.esmédica:les (-17) ,
en cherchant à rendre ses programmes· semblables ù ceux
des Facultés· de médecine et en les appropriant
·gences nées des con'cüurs, en v·ue de la .chirurgie miljlaiee,
v
y
·avait soule- é aux - eux des élèves toüs les problèmes qui
constituent la synthèse des,.con,najssances médicales: Qne
partie de ces sources
dut être restreinte,
lorsque des règlements furent promulgués, danii lë . ht.ll
d'établir ·une unité - 'ailleurs désirable
d
léspartic;
dé l'enseignement qui•constituent les bases .de l'instrüètion
médicale et·p harmaceutiquc.·En stiivant ;-scntpuleusement,
l'invitation· de lai.;sc r aüx ·élèves tlli ternps considéTahle,
�' 64
'"""'"""
pour leur
de :faire fructifier la pàrole de leurs
professeùr8, par uh travail personnel, l'Ecole a. acquis la
conviction que ce temps laissé libre n'était pas toujours
employé· en vue du but signalé par les règlements, et qtie,
malgré une espèce deluxe dans le nombre des. professeurs,
des attachés, des démonstrateurs et des préparateurs, il
régnai-t parmi les élèves une sorte de langueUr rappelant
le vers de Boilea,u 'sur l'uniforrhité. Il m'a semblé, après
quelques années d'observation, qu'au point de vue du
succès de l' enseignenlent, il en est de l'intelligence des élèves comme d'une place assiégée, que ce n'est pas toujours
par une brèche prévue que l'on se rend maître de la place
et qu'en définitive, en fait d'études, ce qu'il importe avant
tout; est d'en itùpirer le goùt véritable. Chacun de nous
esfdünc revenu à l'idée
faullaisser au zèle officieux
de chaque prôfesseur · une c(wtairre liberté d'action et que
partout où se trouve une lumière; il importe qu'elle éclaire
dans une mesure · détei'lrlinée. "Aussi, c'est ·avec· tm vif
contentement que j'ai autorisé, de noüveau' 'plusieurs
.enseignetnen ts sùppléiilen tâires' dégagés d 'ailleli rs ' de .tou te
contrainte. M. EUgène Bertilla ainsi, depuis deux années,
complété par mie
'de leç.ons' certaines parties
spéciales que lès professeurs de pathologie ne pouvaient
exposer, faute de t_emps· et dont je n'ose, ici,. donner les
norris, tnêîne en latin. M. Ernile Pàrisot, de son côté, et
aussi, depuis deùx années, a exercé les élèves aux· détails
si importants des rriéthodes d'auscultation ·et de percussion.
Enfin, M; EugèüeBèrtin, a partagé plusieurs fois, avec le
professeur titulaire dè clinique chirurgicale·l'enseignement
d'un cours de clinique générale, créé depuis bien des
années par M. Simoriin père. Espérons què gt'àce à la
haule bienveillance . déjà geacieusement manifes tée par le
�65
.
-
premier tnagistrat de notre 4épartement;;nos. élèyes,,seront
. plqs
iiJiti:és _ _ partie .
.à ta
de" celte
.
dont certainen;J'enLnotre ,pretnière ,mère 1gnorait
le nom, à .hl
de son prë}nier fils. Espérons
encore que nos élèves
nouv:eau, des avantages
qu'ils possédaient, il y a
lorsqu'lis
abO'rder,- sérieu,s einent,l'étude desaffections mentales. N'est-Il pas indispensable que)es. futürs offièiets de
en chirurgi_ est limité par la .loise
e
santé dont
trouvent dotés de toute la science nécessaire pourla pra-:tique .médicale. En
es
.
. iL il <quelques. semain- J'un
.
des .
plus célèbres, de l'Italie, .cette
.
I
réflexio_l prenait, dans J,llt;t pensée, J'exigence d,'un,sentiment.de devoir à reniplir. Dans l1Be ..
_t
e
resserrée d'un magnifique
dans la seule. partie qui
fùt sompre, _
triste et _
humide, je visitais:, la section des .
·
aliénés furie:UJ(. Les · àdmitables résultats- constatés_. près
de Nancy, à Yasile·de Maréville, .m'avaientfa·i t croire à un
progrès semblable . Cl} tous.. lieux eL J'érection de laJitatue
de Pinel,
chaîne.s .des aliépés de .. son temps
/ m'avait .semblé la consécratiop;incontest.ée de ce: progrès
même_. J'étais bien lo;in de supposer 'quiil me serait
siblè remonter à plus .60.années:ell'
(18)., non
. pas par pensée, mais par la vue de . faits réels .e t certes
bien affligeants pour: not-re .époque. Dans un local étroit,
un jeune homme de vingt ans environ,. portantaux mains
des menottes cadenassées, était assis sü-r,un: banc en bois .;
son corps entouré d'qn , cercle
fer
par 'Une
très-courte chaîne, attaché à la parti:e·infér,i; l,lre d'un lit,
e
Je don,haL la·main à . ce pauimmobilisé par sa
vre garçon qui se leva modest,e[(lent, pour me r_ mercier
e
d'une
si
son 'égard, et qui serassit
-
'
,.
•
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.
_, .....
·
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r,
1
••
''·.''''.' '.''---: · ··.··· • · •• · • . · · - · ··
ti
.•
.
�-
66
timidement. Je songeai au prisonrliet· at_
taché, durant le
XVI• siècle, au cinquième pilier du vaste cachot qui a
donné tarit de célébrité au château de Chillon. A quelques
pas de ce jeune malade, un homme fixé sur son lit, par une
camisole de force, à'vait les mains placées dans de petits
sacs en cuir d'une énorme épaisseur; ce demier malade,
beaucoup plus âgé que le précédent, souriait doucement à
mes interrogations. J'avais devant moi des furieux inconnus en France, et il était évident que les moyens qui étaient
employés contre eux, constituaient la principale méthode
de traitèment; mes paroles, d'ailleurs, ne produisaient dans'
ce lieu qu'un étonnement sceptique. Je quittai. cette triste
demeure en · regrettant que les idées scientifiques dont les
représentants entouraient naguère, en Italie, notre glorieux
drapeau, n'aient pas eu J.e temps de se vulgariser et je
songeai, avec fierté, que nos élèves de Nancy, admis
naguère à Maréville, eussent tous été capables par leur
instrüction de .ressentir les émotions qui .m'impressionutile de revenir
naient. N'en faut-il pàs conclure
à ces traditions dont parlais• tout à l'heure. Elles sont
biei:r les traditions de Nancy et d'ailleurs elles ont existé
pendant la phase là plus .heureuse que l'Ecole ait encore
travei'sée. ·Ces
pourraienl, Messieurs, être
longuement développées ·et je dois me borner; je dois
même finir. Qu 'iirile soit permis ._ le fair·e , en expride
vœu : Que notre Ecole placée au milieu de bien
mant
des écueils, puisse se voir appliquer, touJours, cètte devise
dont est accompagné lé vàissea:u qùi symbolise ·l'antique
Lutèce, et qui, toûtes voiles
représente le mou-vement, la vie et l'espérance : Fluctua! nec mergitur.
un
�NOTES.
(1) Lors de la session ouverte par lès eilndidats aux titres professionnels, l'examen pratique des pharmaciens a 'eu lieu, le 3 octobre 1861'
dans le noùveaulaboratoire de chimie' :del'Ecole
12
noveÎnbre suivant, les cours du semestre d'hivel' ont commencé à la
nouvelle Acadéli"Jie.
(2} V. page nn de la Notice sur
Edmond Simon in. 18n2.
.
de Nancy, par le docteur
.
(3) L'Ecole doit
vîfsremerciements _ M; P. Morey,
à
la ville, pom les soins donnés pll.r lqi au locàl de_'Ecole, et qui font
l
trouver dans tbiltes ses partiés hnegrande
à
priation parfaiteaux usages àl.lxquels 'ènes sont destiùées.
-
-
(4)1l n'est peut-être pas sans intérêt de fixer le souvenir des diverses
·étapes parcourues par les collections ,de l'Ecole dont une partie 1n·ovient
de la Facuité de médecine et qui, re·çëvant
suivirent les destinées diverses de l'epseignement libre
succéda aux
cours de laFaculté et à
de médecine et du Collége royal _ .chirurgie: La FaéÙlté fut.transférée-· de Pont-àO:Moussoi1 à
de
Nancy; en
etfut.insùrliée'par'<Starlisla·s dans les bâtiments (!ils
_ de l'Université. Lorsque J .-'B. Simoilin, profëssem· au Collége royal de .
chirurgie, dès
entreprit
après la suppr.;ssion des établis;e-
�_
__,
68
ments décrétée en t 792, de relever les_ étudés médicales, il obtint; pour
ses cours, au palais ducal, · un emplaèement situé au haut du grand
escalier etquiservit depuis, ptmdant longtemps,de salles de police à la
caserne de gendarmerie. La maison d'école . actùelle des dames. de
Saint-Charles, dans la rue du même oom ·fut, ensuite,
t\Jfectée à cet enseignement qui occupa peu apl'ès une mais;n rue de la
Constitution. Ce futlà que, en 1809, s'opéra.la réunion del\1. Alexandre de Haldat à J .-B. Simonin assisté, dès 1807, de M. J.-B. Simonin,
son fils; Le génie militaire donna plus tard l'hospitalité aux trois
seurs d'abord àl'hôpital militaire, dans une partie des bâtiments qui
avoisinent la chapelle et qui avaient vue sur Vétang Saint-Jean, comblé
depuis, pour l'emplacement des dépendances du chemin de fer de ·
l'Est, et plus tard dans le bâÜinentditdes Prémontrés, près du Temple
protestant, dans la partie affectée, aujourd'hui: aux ateliers des régiEnfin le bâtiment de l'Uniyersilé reçut Ïe notrver enseignement
médical, qui ne comptait plus J .-B. Simonin, son fondateur, au nombre
Haldat, Simonin, ·
de ses quatre professeurs, .qui étaient: MM.
Serrière et Bon fils
En 1822, l'enseignement .fibre ·entra dans
l'Uriiversité
trois nouveaux professeurs, MM. Néret, F'. Bonfils et
En 1835,
LéonBonfi!s vinrent augmenter. le -per,sormel
après une réorganisation due à l'influence de M. Orfila ot qui porta
à o_nzelepor:.bretotal des professeurs, le Conseil municipal
Nancy
grande extension au loeaLdeJ'Ecole, et tnodifi;t l'emplace:.
.de ses musées .qui· fv.rent, dep(iUVel1U, trqUgJormés . en 18o3.
En tin,
novembre 1861, les collectionsde l'Ecole prirent
définitive dans les musées de la nouvelle Académie.
et
(5) Le Dii'écteur de l'EçQle saisit ici l'occasion de
d'avoir bien voull:l,
solliciter. de S.l<:.le Ministre de
l'lnslrtiction ptibliquè la distinction d'
de l'Instructiou publique
de plusieurs
' (6) !Je l'organisation des Ecoles . préparatoires .de médecine et de
phm·macie, travail préparé par l'Ecole, adressé· à l\Lle Ministre de l'In·
publique, à la dernànde de Son ExcèHen{)e:,.Je f9. juüH'860,
et présenté, ensuite," à la discussion du Conseil académique de Nancy
�69
qui en a adopté lesconclusions, après av9ir eritendü
Commission.
(7) Les notes d'examens de fin d'année ont été les SJ1ivantes :
Ajournement. .• ;,, . : . . . • . • . . • • . . . Neant•
.Médiocrement sàtisfait . ; . ' . . . • • • • • . . • 0
. .
.
.
Satisfait. .. , ....... .. ..... . .. ; . , ., 14 fois.
]3ien satisfait. ·•.•.•.. ·...• ; .•_
..
• . 6 fois.
Très-satisfait •.••. ; ... , • ..•... ; , '· • •' 4-fois;
:
-- ,
'
· (8) A la session
examens pour l'obtention des litres professionnels les candidats ont été admis avec les notes· suivantes aux-divers
examens:
Candidats offiCiers de santé.
Passablement ·satisfait. . . . . . . . . . . . . . . • . 2 fois.
·Satisfait .... . ••..... , ............ · {fois;
Bien satis(ait .......•
1fois,
•
•••
... - .
· - .•
_
,
• • •
0
Candidats pharmaciens:
Ajournement. •• , .. , . ,,, .........._ · 1 fois.
...
-Reçu àvec indulgence •. , •
•..•.•....... . 4 fois . .
Reçu: .•.•... : .... · • . . . ; ...•.... ·. o fois.
Reçu avec satisfaction: ...•.. , ..• • ... , . 2 fois.
(9) L'Ecole a accgpté de M. Adolphe Simonin,
une
partie d'un labo1'atoire de chimie; de M. Eugène Bertin,
graudiütérêt
professeur suppléant, dés épreuves' photôgraphiques
et destinées à rappeler un ca& d'hennaphnïdisme·quî n'a pu être apprérié, parfaitement, qu'après la mort; de M. le docteur Bourreif, aidemajor
ancien élève de l'Ecole,
têteWuiie jeu.ne I{abyleâgée de
14 ans présentant une altétatiôn considérable . des maxillaires supérieurs, par suite .d'une affection éonstitutiommlle.
et
la
(W) L'Ecole se trouvera bientôt sous Je rapport des élè1;es dm)s
�70
une . de ces éportues de crise que les
quemment. Pour la
année les futurs docteurs en médecine
peuvent s'inscrire avec le seul diplôme de bachelier ès sciences, et, en
novembre i 862, le diplôme de bachelier ès lettres, bientôt suivi du diplôme. de bachelier ès sciences restreint, sera exigible des candidats au
titre de docteur. Bien que ces prescriptions aient été déjà en vigueur à
plusieurs reprises, avant 1830 et depuis l83t> jusqu'en 1805, nul, èn
ce
ne peut savoir. si les
du baccalauréat ès lettres
actuel ne rejetteront. pas dans la voie des officiers de santé un certain
nombre de candidats au doctorat qui ne pourront surmonter l'épreuve
nouvelle du diseours latin. Il ne peut donc être question de longtemps
de la suppression dés officiers de santé. Il faudra, nécessairement, recueillir les chiffres de plusi()urs années pour savoir si le recruteme11t
du corps· médical su ffi r à con1bler les vides qui existent déjà dans bie11
·a
des localités.
(11) Voici les titres des tableaux du travail de M. Simonin père.
T. Températures annuelles à Nancy. li. Tempét·atures mensuelles.
lU. Marche de la température dans l'année moyenne. IV. Météores
aqueux. V. Pluies mensuelles. VL Répartition de la pluie dans l'année
-moyenne.· VII. Nombre moyen des orages. VIli. Fréquence des vents
dans l'année moyem1e, IX ... Hu!IJidité dans ·l'année moyenne. X. Pression_barométrique. XL Marelle du
moyenne.
XII.' Observations ozonométriq\les. Xlii. Observations magnétiques.
Ces titr!Js revêtent l'étendue du travail dont l'Académie de Stanislas a
voté J'impression:
('12) 1° influence des .corps gras .sur la solubilité de l'acide
nieux(présenté à
des sciences, le 16 janvier 1860).
Le fait principal qui constitu'e, en quelque sorte, la base de ce Mémoire, et sur lequel l'auteur appelle l'attention des toxicologistes, est,
ainsi qu'il a été dit, la propriété singulière que possèdent les corps gras
de mettre obstacle à la solubilité de l'acide arsénieux, soit dans l'eau
simple, soit dans c.e liquide rendu légèrement acide, ou, au contraire,
légèrement alcalin .. Un grand nombre d'expériences lui ont, en effet,
démontré qu'il suffit que l'a;cide
à J'état
ait eu le
�7'1
moindre con
un
g;·as .ponr que -la sotùbilité. dims ces 'd iF
soitTéduite au quinzième ou âu viugtième de: ce.
serait, toutes choses égales d'ailleürs, sans l'intervention du
principe adipeux ·: ce donti! _
eslfacile de s'assurer en . dosant la. prQpor·
tion
à l'a:ide de !:empois. et d'tine Eùl- tion titrée
ü
d!iode .. Comme il suffit d'une
de graisse . quelconque- pottr produire -cet effet, et que les àcides pas plu$ qüeles bases .énergiques
mettent obslàcle' il est évident q.u'il
a dans ce cas aucune combinaison chimique entre l'acide arsét1ieux et le èorps gra·s et qüé dès lot·s.
celui-ci ne sa\lrait
qqe méc(lniquement, en imbibant l'acide
arsénieux, de manière à le soustraire à l'action du liquide aqneui qui
devait le
• · Ce fait, si simple en lui-mêmeyest susceptible de nônibl'euses applications. IL explique d'abord comment .il,s"est faitqüe; darrs des
!iscs chimico-Jégales, on a quelquefois cherclré vainement l'arsctiic dans
la portion liquide d'aliménts qui en renfermaient , quand
étaient plus ou. nioins graisse ùx,
l(lit; :1 bouillon, e tc. Il
e:
<lonne·q.ussi lar_ison pour· laquelle l'acide arsénie.ux i11géré en poudre,
a
a pu rester fort longtemps sans produire d'accidents toxicologiques;
s'il. vientà rencontrer dans l'estomac. des
grasqui r.e.tardeùt
solution, ce qui 'POUrrait, dans certains cas, égarer les iilvcstigations de
la justice. C'est même de c_t_ façon qu'on peut se rendre compte d'un
e te
fait r.apporté par Morgagni: ; qüe, de son -temps;!!: n'était pas rare
de voir. des bateleurs avaler impunémeüt des pincées d'acide arsénieux}
parce.
dit-il, ils avaient eu la précaution d'ingérer des corps gras,
qu'ils rendaient -ensuite par le vomissement. Enfin, ces expériences d()montrent le parti que J'on peut tirer, daus cegenre d'empoisonnement,
de l'administration des· corps gras, notamment du lait, qui n'ont .pas
seulement J'avantage d'agir comme. émollients, ainsi qu'on le croit,
mâis qui sont de ·véritables antidotes cq:pa_p\cs
ment la dissolution, et, par suite, l'absorption de l'acide
qui,
ainsi que cela arrive souvent: pourrait encore rester à
2° Sur là 1'echerchè tàxicolo(Jiquedu plwspm·e par la cljloration de
ta flamme. Le phospore, que-les chimistés rangent à côté de l'arsenic
pour. l'analogie dé ses-,coinbinaisons, · ne mérite pas moins ceUe
par !'é11eq;ie de ses propriétés .toxiques . Malheureusement, tandis que
�72
Ja.plupart des autreS' poisons; lors. mêmequ'ils
dans.l'inti.de l'organisme, restent pendant Iopgten'lps accessibles aux in.
cllimiques, le phoSphore:ne pëüt• être décélé qu'autant qu'il
persiste à l'état de nature, attendu qu'en s;oxidant il tend à s'identifier avec les produits norrnaux de l'organisme ;mima\. Dans cette derrtièrè circonstance, Cl;lpendant, il reste encOt'e uneressource, c'est la
recherche de .l'acide phosphoreux ·qui a Pl! se fdl'mer et qui est corn:.
piétement étranger: à .J'économie •. PoJir: arriver à le reconnaître l\1.
Blondlot a mis à profit la propriété que possède le -phosphore et les
composés oxigénés de ee : métalloïde i'nfériéurs .à l'adqe phosphorique
de ,donner, · dans l'appareil de 1\farsh, .de l'hydrogène phosphoré reconnai.ssable' à ce que !a flamme,écrasée par une plaque de porcelaine,v
produü un reflet . ert-émentJide. 'fnutefois; à raison ,de son extrême
ce .procédé exposé ,à de . nombrep.ses chanc;es d'erreur, soit
· à cause de !:impureté des réactifs mis en usage; soit par l'effet qu'exerce
la lumière _
extérieure sur le .
en question, soit même par
l'influence
principes étrangers. qui .accompagnent le phosphore,·
dana Jes matières suspectes, etc . .Après avoir :déterminé, à l'aide 'de
nombre,usesexpériences, les conditions dans lesquelles ces causes d'er·
reÙr .peuvent
à faire c<innàîtt·e:,, avec les
détails minutieux que le sujet comporte, les moyens propres à les éviter.
U:
•p(lS possible de.
1\t, J3Jond[o\ ,Qans la desct•iption · des
. •.
'a mis en.
pour
atteindre. ce but, il,, sufflra, pour
.portée .de son œu vie, de
citee
ellpressions.:. (<Telle . est, la nouvelle
.»
toxicologique sur. laquelle j'ài désiré fixer
>> l'attention, Elle peùt, être, .dans
d'un grand secours aux
>)
chargés.de la difficile. !Pission ,d'éclairer la justice, mais
» elle est environnÇe
et ekige,
upe extrême prudence,
• >> une habi!ude
de cessortes.d' opéralîous. »
. · 3• M.
ptihlié : des notes ·et observations sur diffé-'
rents points,de Chimie ;appÜquée; ·
.
.expériences sur :l'inlluence
dans
; L:une -a;. pour obJet
le :.trempage de !'_acier,, par la :nature des liquides di vers où il est
immergé,
avoir Çté.rougi. Uüe autre note estrelative à des modi-'
fications apportéesàla pipette graduée du . docteur Morh, pour l'ana-
�73 -: .
lyse -volumétrique; modificati()ns qui offrent-l'avanlage -da pe'iiffie üi;e- l'emploi de - instrument ,avectoùte espèce de liqilellrst1trées:; êe :qui
cet
he o vait 'avoir' lieu avec sa :disposition.primitiv- .
pou
e
(i 3) A la -Suite d'expériences -qui ontpoi'tê sur des animaux domès- .
tiques de diverses· espèces _ qui ont été
et
de toute
idée préconçue, M. Poincaré a aëtpiis 'la:cim'Vfctfon que
fadulte,
coinme chez 1e fretus, la matière glyétrgèrlê oü amidoh1tfi:imafn'existepas seulement dans le :foie, niais
à:'i'6p1nion de
M. Claude Bernard, on peut encore la rencontrer dans les différents tissw! de 'l'économie. L'auteur .cOtidlüt, aifisi; par sesrecbercbes pel'sotineÏles à 'iidopter urie assertion-;-âva-nëée ·antérieurement-- par M. :sa:tn-·
son, aéru toutefois devoir s'élever colltre-;les côndusions qtiè êê-dèrnier
atirées de ce fait; il n'a pas vu et ne voit pas là la
de
la fonction glycogénique. De ce que le foie ne renferme pas seul de
l'amidon, il ne s'en suit nulleinerit que cêttesubstance provienne du
dehors etne se forme pas dans cetôrga.ri'ê • .Elle peut P\\rfiütel1}ènt,
.après y _· avoir pris-naissance, être entraînée p\lr._ letorrefit _
Çircu,atoire
dans d'autres organes et y rester en dépôt jusqu;au moment oti .eile
devra jouer le rôle de combustible vis-à-vis de J'oxygène introduit par
la respiration.
_
Selon M. Poincaré, cette destination
de-'airlidÔri explique les
l
résultats négatifs de . M. Bernard. ·f:etfe s\lbstaiicê né peùtep êffe(se
hors du foie que d' autant qu'elle n'a? trouvé à être brillée
pas
au fur et à mesure de sa formation. En exp-érimentà:qt sur des chiens,
animaux
·M: Bernatd 'devait tout 'n-a'iU.tel!èmêilt· ne pas
trouver · la ·matière cherchée> Les espèces·
vouées pàl' la
à un repos presqueabsolu:, se
èoup ·mieux à la déilïonstràtidri.
En accordant à Yanimà1
propriété
'former \ln
avec les principes azotés qu'il reçoit dü deiwrs,
fie
pas
moins le végétal comme l'être prodUcteur pafexcellerice etTanimal
comme un être avant tout consorhmateur. :M. Poinc'àrê, ainsi qu'il à
été dit, pense donc que, chez les animaux supérieurs; les féculents
viennent avec les graisses et les matières albuminoïdes prendre part à
la constitution de tous les
la
de
�74
En admettant l'existe'nce d'une · fonction glycogénique, · ce n'est pas
seulemenfparce qu'elle ne saut'ait être incompatible avec hi dissémination de la matière glycogène dans tous les points de l'économie, mais
bien parce que cette existence pàraît démontrée par l'influence que le
système nerveux ê)(erce 'sur la richesse du corps en glycose.
Dans un deuxième t.ravail malmscrit, M; Poincaré . donne à ce dernier argument tr,>us
développements dont H est
li pe11se
le..mettre surtout à · l'abri de toute objection, · en démontrant que les
lésions du: bulbe déterminent le diabète, non pas parce qu'elles entravent les combustions, mais parce qu'elles exagèrent la fonction sucrée du foie. II le prcmye àu moyen du dosage de racide carbonique
exhalé par Jes. dia)Jètiques, pratiqué. àl'aîde d'une nouvelle méthode
d'analyse .offrant toute la rigueur possible.
·
( 14) Le titre de la notice da nt il s'aglt n'in'dique pa$, en réalité,tout
cê' qu'elle fènferme. On y
êffet,l'énoùcéd'une grande partie
desnombreux et importants travaux de .M. François Simonin, sur la
chinÙè, ;èur· I;histoil'e
etc.
est le suivant: Du
traitement de la syphilis citeZ; les femmes enceintes. On comprend que
sujet ne pouvait être abordé dans une séance publique où se
vrüent des femmes.
il faut reproduire, ici, plusnellement les
clusi!>ns de l'auteur en opposition à l'idée. suivante émise, en ·J 80t, par
et Pidoux. <<Les faits nombreux, rapportés pa..-1\f.
son,-- montrent -..
que chez une femme enceinte,
du mercure lue
'-·
: _- ; ... .
.
souvent le -fœtus et devient ainsi une . cause d'avortement. >> C'est
surtout par des faits, qui ont été observés par lui, que M. Eugène
Bertin a pu conclure, ;J.U contraire, que les préparations m.ercurielles
n'exercent pas sm"le fœtus humain une action funeste et dire, avec
M•. Jl.icord,
le
de la grossesse, loin de s'opposer à ce que
des soins énergiques soient donnés, ,rl!ige encore plus d'attention et de
sage promplilu?e.
(-15) Le titre du travail de M. Eugène
_-
---
;
-
-
- ---_-_-
- (J6) lndicalion des travaux de 1\1. Edmond · Simonin, directeur de
�75
· l'Ecole,' poür faire suite à la .note ·
pages 58 et n9 de la brochure relative à la séance derentrée .de l'Enseignement supérieur/le
15 novembre i 858.
Trois rappo1'ts relattfs àl'Ecolede
de pharmacie, lus .
enConseil académique (discours
rentrée) 1858-59. - 1859-60.
- IS60-61.
- De l'
des Ecoles.
de médecine et de
pharmacie: trf\vail publié, au nom de l'Ecole de Nancy, en 1860; 82
pages.
Trois rapports sur le service médical des circonscriptio'!'ls rurales et
sur le se1-vice de la vaccine dans le département de la Meurthe,.pen'danfles exercices !858, 1859 et i 860;
(17) En i 85! -o2 l'Ecole, à côté des dix cours officiels de cette
époque, a donné en plus aux élèves onze cours non exigés par le
règlement, sans compter l'entrée dans divers services des hôpitaux.
(18) Traité médico-philosophique sur l'aliénatiQn mentale ou la manie, par Ch. Pinel. Paris, 1800.
��PRJX .AcCCORDÉS PAR S. EX.
PUBUQUE. -
1\1·•.·J.J!:•
I).E
MENTIONS HON:ORABLES. ·-
RÉSULTATS DES
CONCOURS.
Prix et llet!tions Jaonorables,
Les Professeurs de l'Ecole de Médecine et de
en
Conseil, le 6 septembre 1861, ont décerné les récompense§. anî1uelles
dans l'ordre suivant :
t9 ÉLÈVES EN MtDECINE.
pr/x , 1\1. VALENTIN (Camillehde Nanq.
Second p1·îx, M. CALOT (Joseph), de Housséville.
Mention honorable, M. THOMASSIN (Nicolas), de Vaudeville.
DEUXIÈME ANNeE D'ÉTUDES.
Premier prix, M. ZABË (Emile), de Cirey.
Second prix, M. LÈCLERCQ (Charles), de Vic.
Mention honorable, M. SERRIÈRil (Henry), de Foug.
Prix spéciaux pour la rédaction des observations cliniques .
Premier prix, M. ZABil. (Emile), de Cirey.
Second prix, M. PxcoT (Joseph), de
�78
2o . LÈVES EN PHARMACIE .
É
Prix
année.
M, LAz.t-Ru (Numa), de Blàmont, élève de ·première
.Qésultats des Concours.
A la suite dti concours .ouvert le Hi novembre 1861, pour les fonctions de préparateur-aide du coured'anatomie et de physiologie, ont
.été nommés : .
M.ZABÉ (Emile), de Cirey.
M. VALiiNTIN (Camille), de· Nancy.
A la suite du concours ou vert le 16 novembre 1861, pour la place
d'aide du cours de médecine ·opératoTré, à été 'nônimé :
M.
JouRNAL
(Emile), dé Nancy.
��NÀNcr, imprimerie de v" RAvnors, rue dufaubourg Stanislas, 5.
�
Dublin Core
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Title
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1861 - Rentrée solennelle des Facultés des sciences et des lettres et de l'École de médecine et de pharmacie de Nancy, le 20 Novembre 1861
Description
An account of the resource
<ol><li>Procès-Verbal de la séance. p.5-6. </li>
<li>Discours prononcé par M. Le Recteur de l’Académie de Nancy. p.7-18. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.19-26.</li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.27-53. </li>
<li>Rapport sur l’Année scolaire 1860-61, présenté par M. Ed. Simonin, directeur de l’École de médecine et de pharmacie au Conseil Académique dans la session de Novembre 1861. p.55-66.</li>
<li>Notes. p.67-75. </li>
<li>Prix accordés par S. Ex. M. Le Ministre de l’instruction publique. – Mentions Honorables. – Résultats des concours. p.77-78.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1861
Dublin Core
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Rentrée solennelle des Facultés des sciences et des lettres et de l'École de médecine et de pharmacie de Nancy, le 18 Novembre 1861
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Discours Officiel
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Université Impériale / Académie de Nancy
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Imprimerie de Veuve Raybois, Imprimeur de l'Académie, Rue du faubourg Stanislas, 3
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1861
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Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
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1eeb19dfc09f7c820bcb7623da29e25a
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DE·. L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR.
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ACADÉMIE. DE NANCY.
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DES FACULTÉS
DES
SCIENCES ET DES LETTRES
E1' DE
L'ÉCOLE DE MÉDECINE
ET DE PHARMACIE
DE NANCY,
LE
1.8
NOV.EMBRE
1.86!.
NANCY,
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Rue ùu faubourg Stanislas, 5
��PROCÈS-VERBAL
'
DE LA SÉANCE.
La séance solennelle de rentrée des Facultés des Sciendes
et de l'Ecple préparatoire de médecine
de pharmacie de Nancy a .eu lieu le 18 novembre .sops la
présidence de M. Dunoyer, Recteur de
A onze heures, la messe du Saint-Esprit, célébrée par
Mgr l'Evêque de Nancy, réunissait dans la
de
l'Evêché, la plupart des 1\'lembres du. Conseil académique
et les Professeurs.
L'ouverture de la séance a eu lieu à midi dans le grand
salon de l'Hôtel de Ville. ·
'
M. le Recteur était entouré de deux des Inspecteurs
d'Académie de son ressort, des Doyens des
du
Directeur. de l'Ecole de médecine, des Professeurs des
divers corps enseignants et des Secrétaires de l' Administration.
�6
Son Excellence le Maréchal Canrobert, accompagné de
son état-major, M. Je premier Président, Mgr l'Evêque de
Nancy, M. le Préfet de la Meurthe, NI. le Procureur
néraJ, M. le Maire de la ville, M. le Président Garnier,
NI. Drouot, député, des Membres du clergé, de la magistrature et dés sociétés savantes et im-, public nombreux et
choisi, ont bien voulu honorer de. leur présence cette
cérémonie.
M. le Recteur a ouvert la séance par un discours religieusement écouté et a donné successivement la parole à
M. Godron, Doyen de la Faculté des Sciences, à M. Benoit,
Doyen de la
des Lettres, et à M. Simonin, Directeurde l'Ecole de médecine.
La: cérémonie a été close par la proclamation des prix
.
.
accordés par S. Ex.c. le Ministre de l'Instruction publique
·et des Cultes/ aux étudiants en médecine et ei:I pharmacie.
�
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1861 - Rentrée solennelle des Facultés des sciences et des lettres et de l'École de médecine et de pharmacie de Nancy, le 20 Novembre 1861
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<ol><li>Procès-Verbal de la séance. p.5-6. </li>
<li>Discours prononcé par M. Le Recteur de l’Académie de Nancy. p.7-18. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.19-26.</li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.27-53. </li>
<li>Rapport sur l’Année scolaire 1860-61, présenté par M. Ed. Simonin, directeur de l’École de médecine et de pharmacie au Conseil Académique dans la session de Novembre 1861. p.55-66.</li>
<li>Notes. p.67-75. </li>
<li>Prix accordés par S. Ex. M. Le Ministre de l’instruction publique. – Mentions Honorables. – Résultats des concours. p.77-78.</li>
</ol>
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Procès-Verbal de la séance
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DE·. L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR.
�UNIVE.RSITÉ IMFÉRIALÈ.
ACADÉMIE. DE NANCY.
RENTR! SOLENNELLE
g
DES FACULTÉS
DES
SCIENCES ET DES LETTRES
E1' DE
L'ÉCOLE DE MÉDECINE
ET DE PHARMACIE
DE NANCY,
LE
1.8
NOV.EMBRE
1.86!.
NANCY,
yc RA YB 0 I S, 1MP RI lUE iJ R DE V AC AD É l\TI E,
Rue ùu faubourg Stanislas, 5
��DISCOURS
PRONONCÉ
PAl\
:M. LE RECTEUR DE L'ACADÉMIE DE NANCY.
MESSIEURS,
Il-y a peu de jours, nous espérions encore célébrer dans
une autre enceinte la reprise de nos travaux.
M. le Doyen de la Faculté des Lettres vous dira tout à
l'heure quelles circonstances s'y opposent.
D'ailleurs, en ditTérant de quelques mois l'inauguration
officielle du palais ouvert par la munificence de la vilte de
Nancy, à nos Écoles d'instruction supérieure, nous serons
en mesure de donner plus de solennité à cette fête. Ce motif suffirait à lui seul pour expliquer un ajournement que
d'autres raisons .rendaient iné:vitable.
Voilà pourquoi, Messieurs, nous profitons aujourd'hui,
comme nous l'avons fait jusqu'à ce jour, d'une gracieuse
hospitalité; nous tenons_ notre séance de rentrée dans celte
salle où je retrouve, avec bonheur et reconnaissance, un
auditoire toujours empressé à venir nous donner, par sa
présence, le témoignage de l'intérêt le plus sympathique.
�la
"s.
Cependant, construction du nouvel édit1ce. acàdél11ique touche à son terme. Au premier moment, plusieurs
de nos professeurs occuperont les chaires, préparées pour
commencer cette
eux. Aussi je me reprocherais de ne
allocution par l'expression des sentiments d'une vive
gratitude.
Grâces soient donc rendues à notre généreuse cité!
Grâcés soient rendues au magistrat dévoué dont les intelligents efforts ont mené cette œuvre à bonne fin!
Mais Je ne voudrais pas me borner à leur adresser des
remerciements. Qu'il me soit permis de les féliciter en
même temps d'avoir été assez bien inspirés pour doter nos.
Facultés d'une demeure digne de ces grandes idées du
beau-, du bien, du vrai, qu'elles ont la mission de propager. En. effet, ainsi que je le disais dans une autre occasion, il est bon, il est habile, de montrer à tous, par des·
signes qui frappent le regard, de quelle importance sont
les choses de l'esprit et de l'âme.
Assurément, une vérité de cette évidence n'aurait besoin
d'aucun commentaire. Je l'appuyerai pourtant d'un exemple. Veuillez ne pas vous étonner si je vais le chercher un
peu toin.
Je le tire'.d'un ouvrage publié récemment par le secrétaire de notre dernière ambassade en Perse.
Il existe encore à Ispahan, nous dit ceJivre dans quelques pages dont je reproduis ·la substance,. un monument
appelé le collége de la mère du Roi.
La porte est recouverte de lames d'argent ciselées. Rien
·de plus élégant que cette orfévrerie grandiose.
Des massifs o.ù dominent
platanes, entourés
de rosiers et de jasmins non moins énormes, couvrent
l'édit1ce de leur ombre.
�9
La princesse qui éleva cette merveille se. proposait de
créer pour l'étude et la méditation un lieu d'asile où. rien
ne pùt lrs troubler. Elle veillait par elle-même, la tradition
l'assure, avec l'aide de ses femmes, au bien-être des habitants de cette calme et studieuse retraite. ·
<<On ne peut, je cite ici les paroles même de l'auteur,
»s'imaginer sans l'avoir vu, quel bijou est ce collége. C'est
»un vase d'émail, c'est un joyau au milieu des fleurs.))
<< Aussi, ajoute-t-il, l'artiste travaillait pour une per>) sonne qui voulait témoigner grandement de son respect
da science. »
Ai-je besoin d'en faire la remarque? la' science est chez
nous moins exigeante; elle ne demande ni portes d'argent, ni riches et élégantes arabesques, ni revêtements
d'émail et d'azur. Elle n'attend pas non plus que les mains
d'une reine viennent diriger pour elle les humbles détails.
de la vie domestique. Une noble simplicitélui suffit.
Il y a plus. Rien ne saurait arrêter l'essor de l'intelligence. Elle reste libre jusque dans les fers. Nous n'aurions
pas à remonter bien haut pour en avoir la preuve. C'est
souvent des ombres d'une prison d'État, des murs d'un
château-fort, l'histoire, même celle de nos jours en fait foi,
que l'on a vu sortir les grandes découvertes, les. émouvantes inspirations, les puissantes pensées qui éclairent le
monde, etui remuent les âmes, qui sauvent dela ruine tine
nation placée sur le bord des abîmes.
Toutefois, dans les circonstances ordinaires,
pour se sentir à l'aise, ''eut de la lumière, de l'espace.
Honneur donc! honneur à ceux qui placent les hommes
d'étude dans des conditions si favorables au facile développement de leurs travaux!
Je m'arrête, Messieurs, et je reviens à un suJet dont
�iO
-·
j'ai l'habitude de m'occup,erdans ce discours dè rentrt3e.
Vous le savez, comiaissant de quel intérêt.est à vos yeux · .
tovt ce qui peut aider à l'avancement dela moralité publique et des lumières, j'aime à faire avec vous une rapide
revue des différentes parties du service confié aux soins de
l'autorité académique.
Dans cet ordre d'idées,. nous rencontrons d'abordl'instruction primaire. Je· n'ai pas à vous en démontrer l'importance.
D'après les derniers relevés officiels, 4,016,923 élèves
des deux sexes fréquentaient, l'an dernier, les écoles.
Évaluons à 6 ou 7 années·, en moyenne, le temps qu'ils
donnent à leur instruction ; il en résulte que six cent mille
enfants, environ, quittent chaque année.les bancs et portent dans la pratique de la vie les principe-s, les Vet'fus ou
les vices que leur a donnés leur première éducation; Ils
sont dans le monde ce que l'école les a faits. Hommes de
sens, citoyens honnêtes et vertueux, mères de famille
dignes d'estime, si les maîtres ontusé pour le hien de l'influence qu'il leur est donné d'exercer; esprits incertains, .
..caractères légers et mobiles, âmes ouvertes à toutes les imp:ressrons, à tous lessophismes, à tous les écarts de l'intelligence et du cœur, si l'instituteur n'a pas su comprendre,
ou s'il a négligé de remplir le mandat dont il est chargé.
Je le dis avec conviction, l'éducation du peuple est pour
la société un intérèt de premier ordre. Aussi ai-je vu sans
en· être surpris, lors de la dernière session .du Conseil acadénlique, le magistrat éminent qui préside àvèc tant de
dignité à notre Cour impériale, mettre au service de cette
cause sacrée toute l'autorité de sa haute position, de son
caractère et de son talent.
:
année encore, jesuis heureux de l'affirmer, l'en-·
�1l
seignement primaire a fait chez nous un pas de plus daris
la voie du progrès.
Les asiles de l'enfance se multipliènt ; les écoles comptent des élèves toujours plus nombréux , toujours plus
assidus ; les méthodes se perfectionnent; les maftres arrf..:.
vent à une intelligence de plus en plus complète de leur
belle mission.
Il s'est produit, depuis notre dernière réunion, en ce
qui concerne cette partie du service, un incident digne de
remarque.
Plein de sollicitude pour le perfectionnement intellectuel et moral des classes laborieuses, le sage Ministre pré:...
posé au gouvernement de l'instruction publique a voulu
ouvrir un coneours entre les
sur la question
de savoir quels sont les besoins de l'instruction primaire
dans nos communes rurales.
Cette grande enquête est terminée.
<< Tous les mémoires produits, sans
ditl'émi>>nent rapporteur de la Commission, ont révélé de la part
>>de leurs auteurs, un profond sentiment du devoir; une
)) intelligence souvent élevée de la. mission de l'instituteur
>;et de l'abnégation qu'elle comporte; un attachement
))sincère et raisonné pour les institutions impériales; une
»respectueuse reconnaissance pour la bienfaisante sollici)) tude que l'Empereur
sur tous les services. ))
Notre Lorraine, en particulier, est sortie de l'épreuve à
son honneur.
Cinq mille neuf cent quarante mémoires ont été présentés au concours.
A la suite d'un consciencieux examen, le jury a extrait
de cette longue liste de concurrents les noms de dix
�12
instituteurs qu'il a jugés dignes des pnx institués par
M. le Ministre.
Eh bien! Messieurs, ·sur ces dix couronnes accordées
pour la France entière, l'Académie de Nancy en a ·obtenu
deux. C'est le cinquième du nombre total; et pourtant,
seuleJ11ent, elle n'est que
formée de quatre
la vingt-deuxième partie du territoire de l'Empire.
Vous accueillerez ces détails avec bienveillance. Ils honorent les modestes fonctionnaires chargés de diriger nos
écoles et méritent à ce titre d'arrêter votre attention.
Telle est, dans ce ressort académique, la situation de
l'enseignement primaire. L'enseignement secondaire n'y
est pas moins florissant. ·
Au Lycée de Nancy, les bâtiments, devenps trop étroits,
ont peine à suffire à l'affluence des élèves. De son côté, le
Lycéè de Metz semble revenir aux joürs de son ancienne
splendeur. A Bar-le-Duc, on compte à chaque rentrée
nouvelle quelques internes de pl us. Plusieurs colléges
communaux, dont l'existence semblait menacée, sont aujourd'hui dans un élatprospère. De toufe part, en un mot,
la confiance des familles paraît acquise à nos étaplissements publics. C'est la récompense du bon esprit, de
l'exacte discipline, des habitudes de travail qui règnent
dans ces maisons.
MM. les Doyens vous le diront : le ·niveau des études
s'est élevé. d'une manière sensible. Naguère encore, la
plupart des aspirants aux grades universitaires bornaient
leur ambition à éviter un échec, leurs efforts commencent
à viser plus haut. Pour beaucoup d'entre eux, ce n'est
plus assez d'échapper à un ajournement. Ils tiepnent à
être reçus· avec éloge.
Les notes bien et très-bien deviennent moins rares.
�13
La Faculté des Sciences n'avait pu, jusqu'à présent,
inscrire sur aucun de ses certificats d'aptitude les mots
parfaitement bien, signe d'un examen qui ne laisse rien à
désirer. Cette expression de la satisfaction la plus haute
vient enfin d'être accordée cette année, et, fait digne de
remarque, ellè a été obtènue par un candidat qui, dans
une session précédente, avait déjà mérité le même témoignage de la part de notre Faculté dQs Lettres. Ainsi, et les
rapports que vous allez entendre insisteront sur cette observation, il ést possible d'unir une forte culture littéraire
à l'étude sérieuse des sciences.
Nos Lycées impériaux ne sûnt pas les seuls à se distinguer dans laJice. Lelauréat qui a si honorablement conquis son double diplôme appartient, il est vrai, au Lycée
de Nancy : mais un second bachelier ès lettres a été reçu,
au mois d'août dèrnier, avec la même mention parfaz'tement bien. Il sortait du collége de Lunéville.
Assurément les Lycées ont sur les autres maisons d'éducation des avantages considérables : un personnel de professeurs choisis avec soin et longuement éprouvés; de
riches collections scientifiques ; une discipline mâle et
-fortifiante. Toutefois, les coHéges et les
libres disposent de moyens d'action capables de balancet',
dans une certaine mesure,, ces différentes èauses de supériorité. Presque toujours moins nombreux, les élèves y
sont plus rapprochés du maître. L'influence qu'ùne
ligence cultivée doit naturellement avoir sur un esprit
encore neuf s'y fait plus facilement sentir,
Au lieu de prendre pour mesure de la force des études
les examens subis devant les Facultés, voudrajt-on en
juger d'aprè;; le nombre des admissions àux Ecoles spéciales du Gouvernement? Ce moyen d'apprécier les résul-
�14
-"7
tats de
n'est pas moins. favorablè que le
premier aux Lycées du ressort.
·
Quelques chiffres suffiront pour le prouver. Je mentionne seulement les succès les plus brillants.
Cent cinquante élèves, environ, sont reçus annùelle- ·
ment à l'Ecole polytechnique, deux cent cinquante à celle ·
de Saint-Cyr.
/
Lycée de Nancy vient drobtenir, aux derniers con""
· cours les numéros 3, 14 et 32 pour la première de ces
écoles, le n• 1 pour la seconde. On peut même dire que
cet ·établissement occupe le premier. rang sur les deux
listes, si on en retranche les candidats qui ont fait leurs
études à Paris.
Les numéros 7, 8, 18 et 22 de la liste de St:·Cyr
tiennent au Lycée de Metz; notre jeune Lycée de Bar-leDuc y figure sousle numéro 20.
Ajoutons que Metz a obtenu le 2" et le 3é rang pour ·
l'Ecole forestière, le 4• pour l'Ecole navale; disons encore
que nos Lycées cmt fait recevoir des élèves à. l'Ecole centrale des arts et manufactures, enfin à l'Ecole de service
de santé militaire de Strasbourg, et nous aurons achevé
de prouver que l'instruction secondaire est chez nous en
bonne voie.
J'aurais inaintenant à parler de nos établissements d'instruction supérieure, ce sera la tâche de Ml\1. les Doyens
et du Directeur de l'Ecole de médecine. ILest cependant
un point de vue de cet intéressant sujet que je veux au
moins indiquer ici.
L'édifice qui s'achève en ce moment sera ouvert à la .fois
à l'dude des sciences mathématiques et naturelles, de la
chimie, de la physique, de l'astronomie; à t'enseignement
des belles-lettres ; aux leçons de l'art de guérir. Le jour
�15
viendra aussi, gardons-en l'espoir, où les salles destinées à
une Ecole de droit cesseront d'être muettes. Que ce rapprochement des chaires consacrées à toutes les branches
du savoir humain soit pour nous un emblême de l'unité de
la science.
Hôtes d'un ri1ême palais, ouvriers du même œuvre,
nos géomètres, nos physiciens, nos littérateurs, nos médecins, nos juristes, loin d'agiter l'inutile question de la
prééminence des lettres ou des sciences, des vérités de
l'ordre intellectuel et moral ou de celles de l'ordre physique, cultiveront d'un commun accord les différentes
parties du champ livré aux investigations de l'homme ; ils
sè garderont de mettre le vrai aux prises et, pour ainsi
dire, en opposition avec le beau, ils s'attacheront à 'concilier le culte de l'idéal et l'étude de la réalité.
Après tout, au point de vue de la certitude, et c'est là
principalement le point qui fait naître des discussions,
de quel côté pourrait pencher la balance?
Qu'il s'agisse d'un fait de volonté ou d'un phénomène
d'attraction; que l'on veuille analyser les plaisirs du goùt
et de l'imagination, ou bien l'organisation d'une machine ..
à vapeur; que l'on étudie les di vers modes d'enchaînement
de nos idées ou les lois du mouvement; que l'on cherche
à sonder les profondeurs du sentiment, les problèmes du
bien ou dù mal moral, ou bien à découvrir la nature
..intime de l'électricité, de la ·lumière; des deux côtés, les
conditions sont les mêmes.
C'est, de part et d'autre, une égale évidence quand
l'esprit s'occupe des faits qui sont à la base de ses recherches et leur servent de point dé départ; c'est, au contraire, une obscurité également impénétrable quand nous
essavons de toucher au sommet.
'
�H:}
-:-
Toujours l'essence dës choses éèhappeà notre intelligence finie : nous n'avons le dernier mot de rien. ·
L'antiquité nous parle d'une chaîne d'or, qui va du ciel
à la terre. Cette chaîne est celle
la vérité. Elle compte hien des anneaux. Le premier de ces chaînons est soudé
·au trône de l'Éternel : mais' quelle main pourra jamais
Je saisir?
Chimistes; métaphysiciens, poëtes, entassons, j'y consens, comme les Titans de la fable, Pelion sur Ossa; ou
bien apportons, comme les enfants de Noë, notre pierre
pour la construction de la tour qui doit monter jusqu'aux
célestes demeures; Ce travail ne restera pas sans fruits.;
à chaque degré que nous aurons franchi nous verrons
notre horizon s'élargir; nous dominerons de plus haut les
choses d'ici-bas. Seulement, ne l'oublions pas, il n'est pas
donné, même à l'esprit le plus vigoureux, d'atteindre au
terme:
Et montant d'astre eu astre à son centre divin,
D'un but qui fuit toujours il s'approche sans tin.
(LAMARTINE : lfféditations).
Méconnaître les bornes assignées à la raison humaine,
vouloir les dépasser, ce serait nous·· exposer à tomber
sous les foudres d'un Dieu irrité contre notre orgueil,
ou bien à nous perdre dans les ténèbres de. la confusion
,;
des langues.
Vous saurez, Messieurs, suppléer à la briéveté de ces
aperçus.
En restant fidèles à cet esprit de paix, de bonne harmonie, de large entente, de sage réserve, qui est l'esprit
de la vraie science, nos professeurs de haut enseign-ement
�17
continueront à se montrer dignes dé la bienveillance qui .
·
les entoure.
Je
en quel degré d'estime on les tient à Nancy. ·
Les marques de sympathie qui ont salué la haute réconi_;
pense accord_ée récemment à deux d'entre eux n'avaient
rien à m'apprendre à cet égard. Je n'en ai pas moins
été heureux d'en recueillir les témoignages.
..
.
Laissez- moi, Messieurs, profiter de· cette réunion
solennelle pour féliciter devant vous notre digne professeur d'histoire, le savant modesttè, l'homme honnête
et bon, que ses aimables qualités rendent cher à tous
ceux qui l'approchent. Permettez aussi, que j'adresse
mes félicitations à l'honorable M. Blondlot. De remarquables travaux avaient depuis longtei:nps attiré sur lui
l'attention. Le gouvernement, juste appréciateur du mérite, vient de joindre son suffrage à celui de l'Académie
de médecine. J'en témoigne respectueusement ma reconnaissance à Sa Majesté l'Empereur.
Au moment oü mes regards s'arrêtent sur le personnel
de nos Facultés, ma satisfaction serait complète, si je
_-n'avais à y ,joindre l'expression d'un regret. Notre professeur de littérature étrangère nous a quittés. Nous garderons le souvenir de sa parole élégante et facile, des
manières gracieuses qui le faisaient rechercher dans le
monde, de cette variété de connaissances dont il était allé
demander les richesses au ciel, de l'Italie et de la Grèce,
aux montagnes de l'Ecosse, aux .universités de l'Allemagne.
Sans faire oublier M. Mézières, son successeur saura,
je n'en doute pas,, nous rendre la séparation moins pénible.
Il est temps, Messieurs, de céder la parole à nos savants
2
�18
Rapporteurs. Toutefois je veux, auparavant, émettre un
vœu. . .
.
Puisse ce palais universitaÜ'e où commenceront demain
les cours de la Faculté des Sciences. devenir pour notre
belle province le centre d'un grand et fécond mouvement
intellectuel!
Ce souhait s'accoinplira, nous verrons couler de cette '
source les trésors du vrai, du beau, du bien, de l'utile.
Désireuses de payer l'hospitalité qui leur est si libéralement
donnée, nos Écoles répandront autour d'elles les idées
qui éclail'ent l'esprit, les sentiments généreux qui élèvent l'âme, les bienfaits de la science qui font circuler
dans tous les
de la société l'aisance et le bien-être. . ,
�
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Title
A name given to the resource
1861 - Rentrée solennelle des Facultés des sciences et des lettres et de l'École de médecine et de pharmacie de Nancy, le 20 Novembre 1861
Description
An account of the resource
<ol><li>Procès-Verbal de la séance. p.5-6. </li>
<li>Discours prononcé par M. Le Recteur de l’Académie de Nancy. p.7-18. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.19-26.</li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.27-53. </li>
<li>Rapport sur l’Année scolaire 1860-61, présenté par M. Ed. Simonin, directeur de l’École de médecine et de pharmacie au Conseil Académique dans la session de Novembre 1861. p.55-66.</li>
<li>Notes. p.67-75. </li>
<li>Prix accordés par S. Ex. M. Le Ministre de l’instruction publique. – Mentions Honorables. – Résultats des concours. p.77-78.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1861
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Title
A name given to the resource
Discours prononcé par M. Le Recteur de l'Académie de Nancy
Subject
The topic of the resource
Discours du Recteur
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
DUNOYER, Charles-Marie
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Veuve Raybois, Imprimeur de l'Académie, Rue du faubourg Stanislas, 3
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1861
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
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Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/f0ec4fac0216a1d1e10ffb2d260033e5.pdf
6f4e8a3f293881756416f63113188fe2
PDF Text
Text
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!
�RENTRÉE SOLENNELLE
DE·. L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR.
�UNIVE.RSITÉ IMFÉRIALÈ.
ACADÉMIE. DE NANCY.
RENTR! SOLENNELLE
g
DES FACULTÉS
DES
SCIENCES ET DES LETTRES
E1' DE
L'ÉCOLE DE MÉDECINE
ET DE PHARMACIE
DE NANCY,
LE
1.8
NOV.EMBRE
1.86!.
NANCY,
yc RA YB 0 I S, 1MP RI lUE iJ R DE V AC AD É l\TI E,
Rue ùu faubourg Stanislas, 5
��RAPPORT
DE
M. GODRON, DOYEN DE LA FACULTÉ DES SCIENCES.
MoNsiEUR LE RECTEUR,
MoNsiEUR LE MARÉC.HAL,
MoNsEIGNEUR,
MESSIEURS,
L'enseignement de la Faculté des Sciences, pendant la
dérnière année scolaire, n'a rien présenté qui soit de nature à être l'objet d'observations spéeiales. Comme les
années préèédentes, il a eu lieu avec régularité et il s'est
renfermé rigoureusement dans les limites des programmes
officiels qui, comprenant les questions les plus élevées et
les plus pratiques, ne laissent pas aux professeurs le loisir
de faire des excursions en dehors d'elles, dans le domaine.
immense et di3 jour en ·jour plus étendu des sciences
exactes et surtout les sciences d'observation.
A côté de notre enseignement officiel, nous avons continué, comme par le passé, nos leçons supplémentaires du
soir, en faveur des
ouvriet·s de Nancy, si avides
�20. ·._
d'instruction et que nous cherchonsà .initier aux connaissances les plus utiles dans l'exercicè des diverses profes}f. le docteur L, Parisot a bien voulu encore, cette
année, nous. prêter son concours dévoué, en exposant les
préceptes de l'hygiène, généralement si peu connus et
, cependant si importants surtout dans la vie laborümse des .
ateliers.
Jusqu'ici nous n'avions pu, pour nos leçons, tirer tout
le parti possible du matériel scientifique déjà considérable,
que la ville de Nancy nous a généreusement octroyé. Nos
collections de tous genres, entassées dans des locaux trop
peu spacieux pour que la. confusion n'y régnât pas, n'avaient pu être régulièrement classées et nous ne pouvions
· admettre les auditeurs des .cot.Jrs à les étudier. Il y a
plus, une partie de nos objets d'étud(;ls, ef}foQis dans des
caisses depuis sept années, étaient pournotre enseignement
comme s'ils n'existaient pas.
Cet état de choses va cesser dans le local, parfaitement
approprié à sa destination, que nous allons occuper; et la
Faculté, munie de tous ses moyens d'action, pourra dé.:..
sormais appuyer plus complètement ses démonstrations
sur l'observation et sur l'emploi plus fréquent de la méthode expét•imentale , ces deux bases rationnelles des
sciences +physiques et naturelles.
Les professeurs e.ux.,.mêmes profiteront de cette situation
favorable pour se livrer avec plus d'ardeur à ces travaux
scientifiques particuliers, que l'autorité supérieure attend
de leur .zèle et que les règlements me font un devoir de
vous signaler dans chacune de nos séances de rentrée.
le cours de la dernière année scolaire, mes
laborieux collègues ne sont pas restés inactifs, et nous
avons à vous signaler un certain nombre de Mémoires,
�2t
présentés à l'histitut ou publiés dans le recueil des tl'avaux
de l'Académie de Stanislas •.
Nous devons à M. le
Nicklès plusieurs Mi3moires, dan_:desquels il fait êonnaître une série de combinaisons chimiques nouvelles, qu'il a réalisées en mettant
en_ présence,· dans des conditions spéciales, certains iodures ou bromures métalliques avec des chlorures, des
bromures ou des iodures alc,alins. Les produits sont des
bromures , des iodures, des chloro- bromures et dès
doubles, dont il n'existait pas d'analogues
dans la science.
Deux autres Mémoires sont consacrés à ce fait également
nouveau, savoir : que certains bromures métalliques sont
susceptibles de s'unir avec l'éther et de former avec lui
des combinaisons définies. M. Nicklès a étudié avec soin
plusieurs de ces combinaisons, qui paràissent susceptibles
d'applications utiles, et il fait voir que certains iodures,
celui d'aluminium, par exemple, donnent 1ieu à des composés analogues.
Enfin notre collègue a signalé un fait physico-chimique
important, C"èst la passivité de certains métaux dans le
brome.
M; le-professeur Chautard a publié un Mémo.ire sur les
phénorilènes de diffracfion produits par des
lumi.,.
neux divergents, en traversant des diaphragmes de difl'érentes formes appliqués sur l'objectif d'une lunette. Cette
disposition permet de rendre sensibles dans un cours
quelques-uns dés brillants effets découverts par Herschell,
en observant les étoiles à l'aide de ses puissants instru-ments.
, · M. le professeur Lafon nous a fàit connaître Gergonne,<'
sa vie et ses travaux. Ce savant illustre, dont Nancy peut
�22 être fière, puisqu'il fut un de ses enfants, a publié de
nombreux Mémoires, qui sont épars dans les vîngt volumes
de ses Annales mathématiques. Notre collègue en a rendu
de3
compte et, en les classant; il faéilitera les
travailleurs dans cette immense collection.
Nous devons aussi à M. Lafon l'invention d'un nouveau
calendrier perpétuel, qui, par un mécanisme extrêmement
simple, donne toutes les indications nécessaires, pour une
longue série d'années.
M. le professeur
a publié un. Mémoire dans
lequel il s'est proposé de déterminer le mode de distribution de l'électricité dans les corps cristallisés, en partant
de l'hypothèse d'un seul .fluide. Les résultats auxquels
notre collègue est arrivé .par le calcul, sont parfaitement
d'accord avec ceux que .la méthode expérimentale a fournis à MM. Wiedèmann et de Sénarmont.
J'arrive maintenant au·x. examens relatifs à l'obtention
des grades universitaires.
Baccalauréat ès
-. Notre province académique
est une de celles où le goût de l'instruction est le plus
généralement.répandu; aussi les pères de famille ont-ils,
en très-grand nombre, l'ambition de donner à leurs enfants une éducation libérale. Sans dédaigner l'étude des
lettres, qui est envoie de .progrès dans nos contrées, nous
sommes heureux de le constater, sans y être inhabiles,
nos populations lorraines semblent peut-être plus aptes à
des sciences. Aussi ne faut-il pas s'étonner du
grand nombre de jeunes gens qui viennent nous deman"'der le diplôme de Bachelier ès sciences. Dans le cours de
la dernière année scolaire, 463 jeunes gens se sont pré-
�devant iloUs, pour subir soit eri totalité,. soit en
pàrtie, les épreuves'qui conduisent à ce grade •.
Nos opérations se résument dans le tableau suivant :
l
1 GAl
1 CANDIDATS
des
D 1nAT s.
admis aux
admis
l-ép_r_eu-ve_s_or-a!-es définilivement •
. complet...... ' \
181
98
-80
pc partie ••••
175
155
129
2• partie .•.•.
96
60
!JS
restreint •.••.•
15
10
9
501
276
BACCALAURÉAT
ToTAux •••
./
1
465
1
·. -Il
Une observation générale, qu'on peut faire sur l'ensem;.
. ble des examens, c'est que valeur descandidats pourrait,
le plus souvent du moins, être jugée d'après le résultat des
'compositions seules. Cela résulte avec évidence des examens de cette année, puisque dans onze séries de différente
nature, tous. les candidats qui ont échappés sains et saufs
à l'épreuve des c()mpositions, mit réussi aux épreuves
orales.
Les candidats au baccalauréat complet sont généralement mieux, préparés, qu'ils ne l'étaient dans les dernières
années, non pas que la proportion des diplômes accordés
soit plus considérable qu'autrefois, mais du moins les médiocrités ne corrstituent plus le fait général. Aujourd'hui
l'ambition des bonnes notes exerceune influence que j'ai
�24 déjà signalée dans mes rapports
mais qui, de
session en session, se traduit d'une manière plus manifeste.
C'est d'un bon augure pour l'avenit des études classiques.
Nous n'avons plus à signaler la note assez-bien comme le
niveau le plus élevé qu'atteignaient un petit nombre de
candidats ; Ja ·mention bien était un prodige que , rarement, nous avions le bonheur de signaler. Pendant la dernière année scolaire, la note très-bien a été assez souvent
accordée et, pour la première fois, depuis' l'origine de la
Faculté, la mention parfaitement Men a été conquise. C'est.
jeune Picard, du Lycée de Nancy, qui a obtenu cette
note exceptionnelle, qui déjà, lui avait été octroyée, l'année
dernière, au baccalauréat ès lettres.
Toutefois, je dois ajouter que la possibilité de cultiver
avec succès, dans nos établissements d'instruction, les
lettres. et lés sciences, n'est pas un fait aussi rare qu'on
pourrait le penser. Nous en avons la preuve dans le nombre toujours croissantdes candidats au baccalauréat ès
qui nous arrivent déjà .pourvus du diplôme de
hacheJier ès lettres. En effet, .si nous écartons les jeunès
gens, qui se présentent devant noqs, après avoir fait seulement leur classe de seconde et qui, par conséquent, n'ont
pas pu encore se présenter au baccalauréat ès lettres, nous
trou vons sm Je
des autres candidats la proportion
d'un cinquième de jeunes géns, qui .ont déjà conquis ce
dèrnier grade.
L'étude des lettres peut donc parfaitement s'allier à l'étude des sciences, dans notre système
publique, ct ee sera peut-être là le dernier mot de toutes les
Léntatives, faites depuis quDlques années, pour améliorer
le programme des études classiques.
Les épreuves du baccalauréat scindé ont continué à
�-
25
...._
sen ter des résultats satisfaisants. 1l en résulte que là masse
des candidats à ]a première partie de l'examel!. s' èst montrée
parfaitement apte à répondre sur les questions du pro-.
gramme; que la préparation est chez eux plus complète et
plus Sérieuse. J'ajouterài qu'une série tpute entière de 25
jeunes gens de 16 à 17 ans a fait, avec un succès remarquable la composition de physique. L'expérience démontre
donc que cette première épreuve est bien loin de dépasser
les forces de candidats aussi jeunes, qu'elle leur facilite
l'abord du baccalauréat, sansrien retrancher des connaissances exigées, .enfin qu'elle élève même· le niveau des
épreuves.
Les candidats au baccalauréat ès sciences restreint n'ont
. pas été jusqu'ici assez nombreux, pour que les épreuves
qu'ils ont subies puissent donner lieu à des conclusions
pratiques.
Il
de tous les faits que nous venons d'exposer,
que les progrès lents, signalés depuis plusieurs années,
dans la force des études, ont été plus manifestes encore
dans les trois ·sessions d'examens de ]a dernière ànnée
classique.
Licence ès sciences. -
Les candidats à la licence èssciences n'ont pas été nombreux cette année; nous n'en
comptons que cinq, qui tous se sont présentés aux épreuves
de la licence ès sciences mathématiques .. Un seul d'entre
eux, M. Chambourdon, du Lycée de Bar-le-Duc, a pu satisfaire complétement aux exigences sérieuses des programmes. Les candidats moins heureux méritent toutefois
nos encouragements; un peu de travail leur est encore
nécessaire pour compléter leur préparation à ce grade
�26 difficile et nous ne doutons pas qu'avec un peu depérsévérance ils n'arrivent au but'qu'ils se proposent.
Doctorat ès sciences. - Cette année encore, lâ Faculté
a pu accorder le grade de Docteur ès sciences physiques;
M. Decharme, professeur de physique au Lycée d'Amiens,
déjà .connu par des travaux antérieurs, nous a présenté.
deux bonnes thèses : La première qui constitue un travail
volumineux, où je trouve résumées de nombreuses re..;.
cherches poursuivies avec activité pendant six années, est
intitulée : De l'opium indigène, extrait du Pavot-œillette.
de l'identité de sa morphine avec celle de l'opium exotique
et de quelques sels nouveaux de morphine. La seconde a
pour objet la description de nouveaux baromètres à maxima et d minima, précédée d'une revue. critique des formes
barométriques.
Ces deux ouvrages, qui renferment des faits non-seulement nouveaux, mais conduisant à des applications pratiques utiles, ont été accueillis avec satisfaction par la
Faculté et ont mérité à leur auteur, après une discussion
approfondie, le grade élevé qu'il venait nous demander et
que nous avonsété heureux de lui accorder. ·
�
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1861 - Rentrée solennelle des Facultés des sciences et des lettres et de l'École de médecine et de pharmacie de Nancy, le 20 Novembre 1861
Description
An account of the resource
<ol><li>Procès-Verbal de la séance. p.5-6. </li>
<li>Discours prononcé par M. Le Recteur de l’Académie de Nancy. p.7-18. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.19-26.</li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.27-53. </li>
<li>Rapport sur l’Année scolaire 1860-61, présenté par M. Ed. Simonin, directeur de l’École de médecine et de pharmacie au Conseil Académique dans la session de Novembre 1861. p.55-66.</li>
<li>Notes. p.67-75. </li>
<li>Prix accordés par S. Ex. M. Le Ministre de l’instruction publique. – Mentions Honorables. – Résultats des concours. p.77-78.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1861
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Title
A name given to the resource
Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences
Subject
The topic of the resource
Rapport du Doyen de la Faculté des sciences
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
GODRON, Dominique-Alexandre
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Veuve Raybois, Imprimeur de l'Académie, Rue du faubourg Stanislas, 3
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1861
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Format
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Language
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fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
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c914f13bd9cb8769442c3b26ddc5dc5b
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Text
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�RENTRÉE SOLENNELLE
DE·. L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR.
�UNIVE.RSITÉ IMFÉRIALÈ.
ACADÉMIE. DE NANCY.
RENTR! SOLENNELLE
g
DES FACULTÉS
DES
SCIENCES ET DES LETTRES
E1' DE
L'ÉCOLE DE MÉDECINE
ET DE PHARMACIE
DE NANCY,
LE
1.8
NOV.EMBRE
1.86!.
NANCY,
yc RA YB 0 I S, 1MP RI lUE iJ R DE V AC AD É l\TI E,
Rue ùu faubourg Stanislas, 5
��DE
CH.· BENOIT, DOYEN DE LA FACULTÉ DES LETTRES.
MoNSIEUR LE REcTEUR,
MoNsiEuR LE MARÉCHAL,
MoNSEIGNEUR,
MESSIEURS,
Nous avions espéré faire cette fois notre rentrée dans le
_. Palais, que la munificence /de cette ville généreuse vient
d'élever aux Lettres et aux Sciences. Après avoir campé
pendant sept ans et abrité nos Dieux sous un hangar, nous
avior1s hâte de les voir établis enfin dans un temple digne
d'eux. Mais, avec quelque. activité qu'aient été poussés
les travaux d'appropriation, c'est à peine si les salles qui
nous sont destinées ont pu être prêtes. La saison d'ailleurs
trop avancée ne permettait plus d'assurer pour l'hiver les
de l'édifice. Aussi, tout' en rendant grâces au Magistrat libéral, qui préside à l'administration de notre ville,
de son active sollicitùde; tout en remerciant de son zèle
et de son inépuisable complaisance l'éminent Architecte
�28 -·.
qui s'efforçait de répondre à l}Otre impatience, nolls avons
cru qu'il était plus sage d'ajourner encore notre installation, et de ne pas imposer à nos fidèles pendant l'hiver
un trop pénible pèlerinage. Nous rentrerons donc pour
six mois encore, et jusqu'au jour de l'inauguration solennelle du Palais, dans les modestes salles qui furent notre
Nous nous y résignons sans trop d'ennui. Là
sont en effet les souvenirs d'enfance de notre Faculté; et
·nous serions. ingrats, si nous ne revoyions pas avec une
émotion pieuse ces 1ieux, où se sont formés les premiers .
liens eQtre nous et la popu]ation de cette ville éclairée;
Leurs murailles austères étaient parées par l'auditoire.
C'est là, qu'en attendant l'édifice de pierre, vous avez dès
le premier jour construit aux Muses, avec vos esprits et
vos âmes, ces pierres vives, lapides vivi, le vrai temple
qu'elles aiment; et depuis, vous êtes restés fidèles à leur
religion. Ç'a été autre chose, en effet, que la vogue passagère d'une nouveauté. Votre goùt pour ces doctes entretiens ne s'est guère démenti; et. nousaimons à croire, qu'il
est tellement entré dans les habitudes et dans Jes mœurs;
désormais Nancy ne saurait plus s'en passer. Notre
vjlle, par son empressement à en recueillir les bienfaits;
a plus quejustifié le Ministre qui lui rendait ses Facultés;
et montré qu'elle avait le droit d'espérer plus encore.
Le temps (il faut en convenir) où nous sommes venus
déhutèr ici, n'était pas aux Lettres. Partout on se plaignait
·qu'elles étaient délaissées. Après avoir dominé le monde,
les Lettres s'étaient trop infatuées de Ièur empire; elles
ont dû expier par l'abandon leurs prétentions présomptueuses. Comment d'ailleurs les Lettres, quLenchantent la
vie mais ne l'enrichissent, pas, n'eussent-elles pas été
éclipsées, pour quelque, temps du moins, par les merveil-
�-
29
-
les des sciences physiques et naturelles, ·qui chaque jour ·
étonnent les imaginations par une nouvelle conquête surla nature et les secrets du Créateur, .en même temps
qu'elles promettent à un_ siècle positif la. fortune et ses
jouissances?· Toutefojs {nous ·avons le droit de le dire)
dans cette ville vraiment privilégiée, on devait moins
qu'ailleurs ressentir ]es effets de cet ab.andon. Les Lettres
ici n'ont pas cessé d'être en honneur tout autant que les
Sèiences. J'ajme à le proclàrner, moins par orgueil, que
pour glorifier l'esprit élevé et généreux qui règne ici.
S'il noùs revient à nous-mêmes quelque part dans ce
succès, je vous laisse, 1\fessieurs, Je soin de nous la faire ..
Je puis à cet égard m'en fier à
Votrè estime pour
nous n'a pas médiocrement contribué à notre bonne re·
nommée. Et certes notre Faculté a le droit d'être fière de
s<:( fortune. Elle semble être l'objet
sa réputation et
d'une distinction toute particulière de la pat't de l' Administration supérieure. Voyez : ori dirait que nulle chaire
illustre ne peut devenir vacante dans le haut enseignement; sans qve l'Université ne jette les yeux sur un des
nôtres pour y pourvoir. A peine, vous le savez, notre
Faculté était-eUe fondée, que Paris lui enlevait déjà son
Professeur de philosophie, M. Lévêque, qui, avant d'avoir
' pu se faire entendre parmi vous, était déjà disputé par la
Sorbonne et le Collége de France. Peu après M.
son suppléant, prenait la même
M. de l\'Iàrgerie
seul pouvait nous dédommager de cette perte.
Uno avulso, non dellcit alter
· Aureus.
Un instant nous avons pu craindre de perdre·· aussi
�-
30
-
M; Burnouf. Le Ministre avait jeté sur lui les yeux, pour
donner à la Faculté de Strasbourg un Doyen, quel a France
pût opposer avec orgueil à la docte ·Allemagne. Heureuse- .
ment que M. Burnouf a préféré Nancy. Cette année, la
Chaire de littérature étrangère étant-devenue· vacante à la
Sorbonne, c'est ici encore que l'Université est
en
choisfr l'héritier : car M, Mézières, une fois entré dans la
place, saura bien, je l'espèrè, par son talent en achever là
conquête. Ceux qu'il nous laisse, le Ministre seplaît de
loin à reconnaître et à honorer leurs.services. Vous avez
tous applaudi comme nous, Messieurs, à cette décoration
de la I..égion d'honneur, que l'Empereur, sur sa proposition, accordait à M.. Lacroix, notre cher et honorable
collègue, et que votre estime lui décernait depuis Jougtemps.
EXAMENS.
Les l.ettres, en France, pourront éprouver des éclipses
·passagères ; mais on y .reviendra toujours. La· civilisation
est particulièrement leur ouvrage·; C'est aux Lettres que la France a dû surtout son ascendant dans 1e
monde; et c'est par là. qu'elle doit conserver dans l'avenir
son hégémonie glorieuse. Aussi, un irrésistible instinct y
ramène de plus en plus l'opinion. La statistique des Examens en rend un éclatant témoignage. Magnum proven-
tum Laureatarum kic annus tulit.
Jusqu'à présent, en effet, le chiffre des candidats aux
Examens du Baccalauréat ès Lettres n'avait guère dépassé
120; et voilà que cette année ce chiffre âtteint 226. A
quoi tient que leur nombre ait si brusquement doublé?
�-
31
A ce1à, il y a plus d'une raison sans doute. -· Dans ce
.
renfort, en effet, comptons d'abord les jeunes gens, qui se
destinent à la
et qu'une mesure réparatrice· a
récemm'ent restitués au Baccalauréat ès Lettres. - Ajoutons-y que, chaque année, notre Faculté prend plus corn.:..
piétement possession du ressort académique, et que, tandis
qu'autrefois beaucoup de candidat$ fuyaient sa juridiction
dans la vaine espérance de trouver ailleursun succès plus
facile, aujourd'hui désabusés de leurs préventions, les
élèves de nos Etablissements reviennent à -peu près tous
vous de Nancy.- Mais dans cet accrois.;,
fidèles. au
sement du- nombre de nos Bacheliers, il faut surtout,
Messieurs, voir une réaction des esprits en faveur des
études littéraires. Après plusieurs années de surprise et
d'expérience malheureuse, on a compris tout ce qu'avait
de défectueux cette éducation prématurée p·ar les scienèes,
qu'on avait substituée à la sage discipline de nos pères. Le
bon sens du pays proteste chaque jour davantage contre
cette prétention singulière de former des âmes d'hom111es ·
et de citoyens avec l'histoire. naturelle et la géométrie.
Aussi, aujourd'hui les meilJeurs élèves, qui se destinent
aux sciences, n'usent:..ils plus du droit de déserter les
.études littéraires après la Quatrième : mais ils veulent
poursuivre ces. études au mo.ins jusqu'en Rhétorique, et
tiennent à honneur d'entrer à l'Ecole polytechnique avec
le titre de Bacheliers ès Lettres.·-' Vom• avez bien raison,
jeunes gens. Avant d'appliquer spécialement vos-esprits à
l'étude des sciences exactes, développez largement toutes
vos facultés par la culture des Lettres. Car seules, ces J""et'lres, 'qu'on a si bien nommées humaniores litterœ, peuvent
former des hommes complets, parce que seules elles parlent à la fois à l'esprit, à l'imagination et au cœur, parce
�-
32
-
.qu'eUes agrandissent et fortifient l'âme en même temps
qu'elles l'éclairent,
en instruisant. Soyez
assurés que, pour vos .études scie11tifiques elles-:mêmes,
Lettres vous auront préparés plus.
ne le croit
généralement, comme la meilleure gymnastique de l'intelligence. Relisez, en effet, les listes annuelles d'admis.;..
sion à l'Ecole polytechniqùe. Tous les noms qui y tiennent
les premiers rangs sont(ou peu s'en faut) .ceux des candidats qui avaient.fait des études complètes. Que si, parmi
ceux-là mêmes, il s'en trouve quelques-uns, qui n'arrivent
pas tout d'abord aux premières places, attendez, ils. monteront infailliblement la seconde année. -· Vous êtes donc
dans la bonne voie, jeunes gens ; continuez. C'est pour
vous y engager, que, dans sa haute sagesse, notre Ministre,
· en répartissant les conditions. d.es examens, a d'avance
assuré tant d'avantages paur le Baccalauréat ès Sciences
aux candidats qtü seraient déjà Bacheliers ès Lettres.
En mêiile temps que .s'accroît le nombre des candidats,
le mveau des examens s'élève. Je ne crois pas en vérité
· qu;il y ait dans tout l'Empire une province, qui ait otTert
à cetégard une moyenne supérieure à la. nôtre. Nous devons rendre cette justice à nos Etablissements d'instruction
publiqùe et privée, qui concourent avec unè si louable
émulation à ce commun succès de l'enseignement. Dans
ce témoignage, n'oublions pas surtout nos Colléges communaux, qui nous ont
plusieurs de nos meilleurs
candidats. A côté des Lycées de Nancy, de :1\'Ietz et de Bar,
à côté du Collége Saint-Clément et de. celui de la Mal.;..
grange, les Colléges communaux de Lunéville,, d'Epinal,
de Verdun, et même celui de Commercy tiennent dans ce,
concert une place honorable. Aussi, ne sommes-nous pas
étonnés, qu'annuellement des .élèves, qui sortent de ces
�33 maisons pour achever le cours de leurs études dans lés
de Paris, y prennent d'emblée le preniier rang, et
glorifient le nom de leur ville natale aux solennités du
·.grand Concours.
Cependant l'examen du 'Baccalauréat ne s'améliore pas
aussi vite dans l'Épreuve orale que dans les Compositions.
C'est de ce dernier côté que les candidats portent actuelle:ment leur effort; ils savent quelle importance nous attachons à ces compositions, qui sont en effet à nos yeux ·la
véritable mesure d'une éducation classique. Le Discours
latin surtout, si longtemps délaissé, est devenu l'objet
d'une étude de plus en plus sérieuse, depuis qu'un Minis-..
tre, ami des Lettres antiques et formé lui-même à leur
école, relevant d'une main pieuse leur sanctuaire à demi
ruiné, a fait de cette composition comme la pierre anguet l'épreuve souveraine du
laire d'une instruction
Baccalauréat. A chaque session, nous sommes heureux de
voir, comme elle se relève dans la discipline de nos études
classiques, cette belle et forte langue latine, qui a été
jusqu'ici la meilleure école de l'esprit humain, et qui reste
toujours :le plus excellent exercice pour apprendre à.écrire.
On dit même que, dans les classes, le latin a presque détrôné le français. Mais qu'importe? S'exercer en latin,
n'est-ce pas encore, en effet, la meilleure manière d'apprendre à écrire en français ? n'est-ce pas chercher le
français à sa source laplus pure? Nos grands écrivains
du XVII" siècle n'ont pas connu d'autre méthode.- La
Vttsion latine, du reste, nous prouve.·assez, que la langue
française ne perd rien, au contraire, à être ainsi étudiée
à travers le latin. On y sent, avec une intelligence·
fine et plus complète des textes, une .traduction plus
et plus aisée tout ensemble. Aussi, sur 226. candidatk;.; ·
3
.
···\J
�34 -:
avons-nous eu la satisfaction d'en admettre 156 à l'épreuve orale, c'est-à-dire, plus de 69 pour 100.
L'Epreuve orale (avons-nous dit) ne se relève pas si
vite: Graditur noù passibus œquis. Si la 1;1lupartdes candidats regardent avec nous les compositions comme la
partie la plus importante de l'examen, beaucoup oùblient
trop que ce n'est pas la seule. L'épreuve orale nous a paru
assez négligée, même par les meilleurs. Peut-être, en
laissant trop voir notre partialité pour les compositions,
avons-nous pu nous mêmes encourager cette négligence
déplorable. Sans doute, jeunes gens, un bon discours latin
-est le meilleur gage du succès, mais il faut achever la victoire. D'oü vient, en effet, que plusieurs d'entre vous,
après avoir débuté sous les meilleurs auspices, n'ont sou-vent abouti qu'à la note passable, comme les plus humbles
combattants? Pourquoi? C'est que la préparation des Au.;.
teurs avait été trop délaissée, bien que le cercle étroit, dans
lequel le programme s'est de plus en plus resserré à cet
égard , laisse désormais cette négligence sans excuse.
Pourquoi encore? c'est que l'Histoire. est mal étudiée dans
d\\rides rnanuels, et pour être oubliée le lendemain : Tout
entières au présent, nos jeunes génél'ations n'ont nul souci
du passé, et ne croient pas que cette expérience des siècles
ait quelque chose à leur apprendre. Pourquoi enfin? Ah!
c'est surtout parce que la Philosophie et les Sciences sont
sacrifiées par beaucoup de nos candidats conime choses
accessoires.
Je ne cesserai de le répéter, la cause du mal, c'est toujours la désertion de la classe, de logique : Inde mali labes.
Plus de la. moitié de-nos candidats en effet sortent de rhétorique. C'est toujours parmi eux un empressement déplorable d'esquiver commè inutile l'année de philosophie.
�35 Amiée perdue, dites vous. Qu'y
-· N'est-ce
donc rien à votre·compte, jeunes gens, que cette science,
que Bossuet, 'dans un livre qui est entœ vos mains, a si
bien nommée la Connaissance de Dieu et de soi-même? La
nature de notre âme, la sciènce des opérations de notre
esprit, les principes et les lois· qui régissent notre nature
morale : enfin notre destinée et les moyens qui nous sont
donnés d'y atteindre, est-ce donc là des questions pour
vous· sans intérêt?· Imprudents !· dans la vie. où vous allez
entrer, contre tant d'obscurités, de redoutables problèmes,
de passions inquiètes, qui vont assiéger votre âme, vous
ne sauriez jamais être assez prémunis par une philosophie
tutélaire. Quand je vous vois si videsenCOI'e et si inexpé. rimentés, sans boussole et sans gouvernail, vous lancer
à l'aventure sur cette mer du monde, immense et pleine
d'écueils, puis-je ne pas m'alarmer de ce qui vous attend?
Que si cependant cette étude des sciences morales ne suffit
pas pour vous retenir, songez qu'en outre, dans cette
année de logique surtout, vous devez être plus complétement initiés aux mathélilatiques et aux secrets de la nature
Ne dédaignez pas ces coimaissances, jeunes
gens. Tandis, en effet, que hi pratique des sciences exactes
contribue à vous former à l'enchaînement des idées et au
raisonnement rigoureux, la physique etla chimie vous
préparent à comprendre ces prodigieuses conquêtes, par
lesquelles le génie de notre siècle âssuj'éttilles forces de
glorifie pàr là crune .
la matière au service de
manière si éclatante là toute-:-puissancé du
Voilà le complément d'étude, qui manque à un trop
grand nombre de nos candidats, comme ne l'atteste que
trop l'Épreuve orale; Voilà pourtant ce qui donne à l'édu;..
cation classique sa maturité et son harmonie. Aussi, ne
et
�saurions-:-nous assez louer la
de certaines maisqns,
où, il est .formellement inter<Ht .!mx .élèves d,e se.
.
d'avoir achevé leùr cours de phi!ospphie .
.Mais, me
ppur y suppléer, ne pouve:z-vous
qonc vous m.ontr,er plus sévères à l'ExaJllell suries ques. tipns
qui tou client :;tUX sciences et à la philosophie?
()ui sans doute,nous le voudrions : mais nous ne le pouvons pas. toujours. Deypns-nous en effet écarter par une
égale rigueur cette .estimable catégorie de candidats, toujours si nombreux dans nos provinèes de l'Est, qui, tout
.en se destinant aux Écoles. spéciales, ont voui u rester dans
la section (}es lettres jusqu'en rhétorique, mais qui pourtant ne sauraient ainsi prolonger leurs études littéraires
une année de plus, sans compromettre leur avenir? Ne
leu·r faut-il pas. tenir compte avec quelque condèscendance
de leur bonne volonté? Pour ces candidats, je l'avoue,
nous nous montrons volontiers plus faciles. J'ajoute même,
que, quelque me,sure qu:on prenne, pour retenir de force
}es élèves dans .la
de logique, soit .qu'on rétablisse
le cer:tific&t d'études, soit qu'on ajoute au .Baccalauréat
u.ne.dissertation dephilosophie, j'y voudrais toujours une
eXception en faveur· de ces braves jeunes gens, qui, hien
que pressés ,par l'âge et réclamés par les sciences, ont
mais dont on ne saurait
tenu bon jusqu'en
exiger ;davantage. Ceux là, en effet, ont leur excuse. Mais
il en est tant d'autres, que ri.en ne presse :
intérêt,
mieux cOmpris ne suffira-t-il pas pour les retenir en philosophie?
mes alllis, cette impatience fiévreuse
d'abréger le noviciat de la vie? Atltrefois, le chemin des
écoliers était toujours le plus lo1,1g. Pourquoi mutiler ainsi
vos études, au moment d'en recueillir le fruit? après avoir
�porté le poid·s rlu jour, pourquoi délaisserlanioisson?.JL __
est 'temps, sôngeons·y; qùê ;lâ plii'!Usophie -tèprêifdi dâns ·.
nOtre éducatitHi·,.ciassiquela
.·.
dlî perdre; car îa géhérâtron', qûFauraiî dé;érté ces nobles
études; seraifcomdannéé à une irtérhëdiable infériorité. · ·
faihlessès de l;Epr.eu·ve oràle
pas em- .·
presqué
eaildidats
ravaientétê admis,
d'Ûre. reçus bàëhèl{ers.
y sont restés
fdrt ah ...
espérances de leurs
i et
·
hérds sont
vulgàire ·
darts url sôëCès équivoque. Eh sdmme,: sur J 36' candidàts
admis! un seul, M. Guérin de Lunéville, l'a été avec la
,
.nbte parfàitenjent bien, et1 0 .avecla-Iiote três-bz'en; à savgir'; :
Boullet, de ;Conty, Ric'hard, :Qèlacroi,x, .
Pierrot,
Adam, Bl'etagpe, Fitte ietnfemiudin.
20 bandidats. ont ()btenu la mention bzen,
· 38' ld in'chtibri:'asie:Z bien>
et les 67 autres n'ont
la notepassable. .
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que nous. avons
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deux tiefs.··Glorifions.:.n&u'SV
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Novembre.
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220 --:-.
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24
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10
21
56 1
-:
La
n1.e stpas encQrê entrée dans une
voie de progrès ausl';i decisifs. Plus il y faut de .fortes études; et plus, Jongtemps on s'y ressentira dtt discréqit qui
avait un instant frappé .les. lettres antiques: Ce n'est
la·b,onne volonté qui manque à nos jeunes maîtres. Mais
presque tous nous arrivent avec de. premières études iüsuffisantes et trop )ongtempsinterrompues; U leur faut reprendre leur instruction littéraire par ses fpndements,
pour en réparerl'édifice entier. La plupart du moins, qui
se sont mis vaillan1menl à :l'.<buv;re, ont vu leur perséCette année, la
vérance couronrtée d'un infaillible
II10isson a été plus ample que jamais. Sur trois candidats,
�39 ' ·- ·
.
qui s'étaient présentés. dans la session. de
f860;
deux ont été reçus, à savoir: M..l'abbé Marin,
été
appelé depuis à la chaire . logique du .co]lége d'Epinal,
et M; Dubreuil, régent au collége deVerdun. ---' A Jaséssion·de Juillet 1861, sur onze·.•candidats, nous avons eu la
satisfaction d'en rencontrer sept dignes dU: grade de licen"'
cié, à savoir -: . .
.,
MM. DELBOULLE, chargé de la quatrième au Lycée de _
Reims.
CHEMINOT; alors maître d'études au collège de LU-"
néville, aujourd'hui ré'gent de seconde dans le
même collége.
_
.
CAMUS, Maître élélflentaire au lycée de Nancy.
VouAux, Maître répétiteur,
id.
HOUDART, étudiant.
CARÉ, surveillant général au lycée de Nancy. CoNSTANT, Maître répétiteur au lycée de Bai·;
se sont fait rerparquer:,par la _olidité et la variété
s
de leur littérature; .plusieurs par leur talent de parole :
chez ces derniers déjà -?n
le professeur. Cet.heureux -rés\,lltat de nos · examens 'de · Licence a .·d'aûtàntplus
réjoui notre cœur,· que nous.'étioris eù drOitdecroire; que,
soitpar· nos Conférence- , soit par nos· conseils pal'ticulicrs, ·
s
nous en avions depuis longtemps préparé le succès.
.
i
.
•
.
Doctorat • ....... Enfin, Messiêùrs, •t1ôus avons eu pour'la
première foi's depuis sept ans une stnitenance dethèsespour
le Doctorat. Jusqu'alorsauè1uiedes
qui ho us avaient
été présentées, ne nous avait semblé digrie de cette honneur,
et leurs auteurs avaient été chercherfotlune auprès d'au'"
tres Facultés. 1\fais, ; pour inaugurer avec éclat la liste de
nos docteurs, nous ne pouvions certés souhaiter un candi-
�...;_
4ô : .......
dat plus honoràble que M. Soullié; professeur dé logique au l.ycée'd'Angc;>ulème, et mon ancîen coridiscipka l'École
normale. Sa thèse latine sur Thé'ocrîté est une œuvre exëellente d'érudition eb;le goût; on: y sent ·une 'longue
ritédu critique âvec le·poëte, qu'il aime, pour ·ainsi dire,
d'un amour d'enfance; Les idées ingénieuses, queM .Soul-"
lié a développées à ce sujet sur la poésie de la ·vie domesüque, eLle style si: délicat et si pur; dans lequelillès a
exprimées, ·donnent à ce sujet, qui pouvait pa- aître usé,
r
une ·originalité et un charr:ne tout nouveaux. C'est là une
de :ces Œuvres rares; que·PUniversité 'de:Fr<lrice ·peut opposer avec orgueil aux travaux les plus distingués d'outreRhin. ___.La thèse française de M'.· SouUié; sans valoir sa
de 'très-grands
thèse latine, se recommande encore
mérites. Ici, il a pris pour sujet l'Hîstofre . de l'Apologue
fusqu' d Lafon.taîne. Remontant jusqu'à ·l'Inde, l'antique
berceau . de la fable,_il suit l'Apologue ·à 'travers les ·âges et
.
les peuples divers; ·pour montrer comment
génie et sa
c
forrriese-modifienten . hangeant de thé.âtre; selon le caracà tour;
tère .e tJes
et 11
à notre
grand fabuliste,.qui; en :recueillant cet·héritage des ·sièdes,
fixe enfin,l'Apologue·dans sa forme ideaie ·et définitive. Si
défaut
le plan .de .ce ;vastè travail est parfois
esthien racheté parJ'intérêt des
L'œuvre gagnera
toutefois à..être:rernaniée darîs une noUvelle -édition. Telle
-est 'néanmoins, .elle fait .déjà :grand honneur à
l\'1. S:oullié,.et:fout ensemble à la Faculté, ,dont il s'est ef,.
forcé de conqqéri: -lessuffmges pàr des•travaux si.consir
soutenan_ce ouvriron't, .je
- dér(!bles ; , Ces ouyrages et
l'cs_
père, à)\1.; .Soullié
de l'Enseignement su périe uT;
�Il me
Messieu:rs, ' à. vbus:rendre compte de rios
Cours.. Là ;dess-us; je sèrai,bi·ef.N'êtés-vciuspas - effet·
en
pour la plupart lesr audite.urs assidüs ·dë -nos -leçons? Ce
que nolis avons -fait l'an: dernier, nùl: dlentre -vous ne .
l'ignore; et quant à ce ·que:nous·,allorïs faire' cette année;
chacun de nous s'en ·expliquera··daris sa .proéhâ:ine·leçon
d'ouverture ·d'·unefaÇon'plüs:co.t:nplèhr et·:plusintérêssante:;
Quelques ·rriots cependant à·ce sujet;
·
·Philoiophie. --=-· M de Mar·gerié, ·vous le savez, a ·con:.:.
:;
sàcré son Cours · de ·l'alrdernier à la philosophie de l'Art.
Après avoir_ rechirché· au fond de l'11me ·humaine. ellemême les principes · de
il a tiré 'tirie ·défi:..
nition générale du beau· 'et urie · admirable théorie dès
Bëàux·;.arts •.Quel e'sfl'objet:·de'l'à!'fef ·sa missiÔillégitime?
.
a·,quelles ·lois est:..it- assujettf7"efX
conditio'ns ' lÙi
-êst-il donné de réaliser soit idéal? .·par quelslien's : ehfih;
tient"-il à la morale,: et jusqu'à' quel' point -peut:.:il influer
sur les mŒurs·· et èn subir.l'inflûence· à :son·totii'? Telles
sont les questidns générales, . ·
de 'Margerie a vôtllu,
traiter ·d'abord; · avec quëlle :: elévatioil 'et/ qüellè ·· dêlica:tesse? voùs le savez; Puis, passàrità:1'éhtdê ·dés
arts·, ill es a.tour à tour àppeles à··rendre·témoignage à ·sa ·
théorie. Poésie, ·éldqqence r pèin tùrè, 'statuaire, •· arc hi tee:_
tul'è,
tous lés
; rit: été
o
ùans lëur
esse:nce et · les moyens i particuliers '
lesquels :chacun ··
1
d eux peut exprimer ·Ja·,· beauté. Guidés par ceLespriV si
sûr, vous
remontés ;ces· sources di-vines de l'esthé.;..
en:
a
�--
42-'
que Platon avait entrevues. Qu'est-ce qtJe l'artiste,
en effet, Messieurs, qu'est.,..ée? sinon le prédestiné; qui,
ravi en esprit dans le monde idéal,' s'efforce ensuite de
, rendre sensibles aux autrés les visions qui _l'ont .ébloui
mééonnu _dans ses
dans son extase. L'Art
principes et dans son but, a été ainsi'rendu à· sa ·vocation
· supérieure. A cès leçons ·inspirées ·par· le spiritualisme -le ,
plus élevé, que n'ai-je-pu c·onvier ,foiis les artistes? J'espère
du moins, que, de cet: enseignement, si opportun, M. de
Margerie fera un livre, comme il l'a fait avec tant de
· succès de son Cours sur là Famille; cô'lnrnë ·cettë· année
encore il l'a fait si heureusement dë -· quelques Leçons du
plus piquant à propos sur les Fables de Lafontaine. Car,
en t-raitant dans sa Conférence des ·Moraliste_ ·français au
s
XVII" siècle, il s'était arrêté un instant à notre-fabuliste;
1
et lé public a su.infiniment degvé à
de Margerie d'a.:
_voir, :en imprimant ses spirituelles Téflexions à ce sujet,
prolongé le charme de l'entendre.
,
Cette année_ reprenant l'enseignement de .la Morale au
pOint:où il il',avaitlaissé il y a
ans, ·lors de ses _éçons
l
le
se .propose d'étudier les rap-'
sur-da
ports et lés devoirs- de_l!homm.e dans la Société civile.
Après·avoir montré dans sa vérité :ce que •c'est que l'Etat,
il en examinera la mission, lesdl;'oits e( les devoirs, en
remontant aux . p_incîpes _
r
éternels; _ ·Dieu lui-même a
que
donnés pour
toute • ociété humàine. A quel
s
titre e_ jusqu'où l'État peut-"H intervenir\dans · les relations
t
privées et ·
des citoyens? Comment et dans ·
quelle mesure doit:.il concourir au progrès _ e la moralitéd
,
de . l'intelligence, dë ' la
publiques? .
·en
droit'
·(les citoyens en retour · de cette
qu'il
Quelles sqnt les armes, dont· il dispose ·
�..,..,... 43.
contre Jes délits ·qui troublenLle bon
but le législateur.,doit il se proposer dans l'établis;;
lo,l
cet _
énoncé sommaire, vous _
.
entrevoyez, _Messie1,1rs,• _l'intérêt de cê Cours; Questioqs
flît
en ·présence -dè
. d'ailleurs opportunes,
·tant de doctrin, s politiques, qui se sontproduites en :qos
e
jours de-sophisme et de con.fusion, où l'on a vu nos mola puissanc_ et les
e
dernes Lycurgues agraud.ir. sans
d!
)voirs. de l'Etat, pouryap_Q
s vber, pour ysubmerger l'in:dividu, _
lafamilie, réduireJes citoyens àn'être .plus que
les rouages stupides d'un
mécanisme; ="'
Je professeurtraiter:a des relations de peuple à peuple, et
•· se dt]mandera, si ce_
sont)à de, ces choses; où la morale_or- _dina ire n'a rien à voir : ou. si, au .contraire, ces rapports,
par ces règles: de
comme ceqx des .individus,
desgens, et qu'on.
justice éternelle, .qui cogstituent le.Droit_
ne sauraitenfreiQdre·sans crime.
et
Histoire.
l'iJ.n dernier, vous avait ramenés vf)rs Ja
antique. JI retraçaU s.ous vos yeux cette
Jutte gigantesque et héroïqué ,- .qui pendant. trois -siècles-.
mit_
aux prises,la Grèce et la .Pe.rse; et qui;inaugurèe par
Miltiade à Marathon, s'acheva, après. tant -de vicissitudes -•
diverses, aux - laines .d'Issus . et d'Arbelles par Pépée d'A- ·
p
lexaudre, .Drameimme,nse, .quirnit
présence lés de.ux
vie histori'"'"
nations au moment le plJ,Is
que, et qui a- été pour le Professeur Foècasion: d'opposer
dans leur antagpnisme le génie· de, Ja>' GI'.èce libre avec ]es .
croyances eUes mœurs de l'antique Orient, et de .montrer
comment_l'un et l'autre élément
eo.ncouru_ la civilià
sation _du monde , - .Cette annég, le- Professeur, vous
au cœur du Moyen.
y va rencQrürer.une
�44 '
lutte anàlôgue, maisbieri aùlremëriffofmidable
ddent' et · l'Orieqt. .
des' Croisades} qtùl'se
prOpose d'en1brâssèr dans ·sôn · enserrible,'depuis
joür
oi.tla France, où l'Europe; à la voix de :Pierre-l'Hermite
et 'd 'Urbain JI,
lèvent. pour com·ir à''la délivràl'lce du
saint ·Tonibkau; jusqu'à ·cèhii où sàint..Loüis
au
rivage de Tunis, etoù, avec lui, semble s'évanouir la
pieuse et héroïque inspiration qüi avait animé cette épôque chêvaleresque. L'horizon sans doute esfbien •changé;
et pourtant;· dans .ce 'tableâli; que derapprbéhëtneilts:aY.ec .
les guerres niédiquesse ptésenteront ·ellèot'e à vos yeux?
·fiers ' de notre• pays'I Messieurs; Dans cette lotte
du Moyen Age; c'est la France·quijoue eti' Eu'-'
rope ·le:rôle ·d'Athènes au 1p ilîe.tl de la:Confédération"hellénique; c1 est elle, qüi; sous les auspides de Rome', mène
et setüble·être!latête et -le· bras de la Répübli.:.
que chrétienne. Ici encore; deux civilisa:tionsen :prése·nce;
Quid.oitl'emporter, dans ce contlitsolennel, de la société
,chrétienne·'Ou 'd()' 'Ce ni onde dé l'Odëüt;·què': Maho1néla vec
·sdn· Corancsel))hle av.oir' rëssùsci.te à •une ·vie nouvéllè et
-qui mena.è_ ' d:e.nvahir .J'Europ(;l? . · ·.· De
e
qüe :M'- Li:t'cuoix cme:ttaiVen p:féSell'Cé; l'ari dernier, . les idéés -et leS'
mceurs <de rJa•. Gr'èce' aritique et 'de l'.Ira:n; pour juger eü
quoi 'l'une
société avaient>
dil:concourir .au progrès de· la civilisation; pq:reiUernent; .cétte année, il Oppo:..;.
sera le: Christianrsm·e 'à l 'Isla'misme:>et ·montrera comment'
c'est aux priricipes<que l'Eglise a; fa:it··prévaloit da'ns le
monde, que : Ie genre ht(main est' redevable de tous ses
progrès, tal'ldis que les Etats musulmans; après üll ' éèlat'
éphémère, . étaient voués à ùné . irr'émédÜ.lble et • rapide
décadence/ - ·.:- Màis;· entre: ·}e . draine ·antique · et , le
derne·; combien . d'a)Jtrf:?s an.alogies ne devront...:.elle:s •pas'
mo-
�:·;45
pro:voqucr encore -vos
?De n1ême qü::aü leridèi -.ll1'-'in !:le ta
se .qi vise eL
:les ,r\y- fitês
a
de ;la
.
Ja ÇhtêtiepJé,
à l'a[)archie, \et
f!.-l'inspiration de
-Rome:qqine
Dieu et ]a croisaqé .contre l'Jnfiqèle, Se déçhire ,en · d. sluttes pNlone
gées; .qui ouvrent:
Musulmâtls l'accès ,de :I': Europe; -II
·y a.plus ·) e quatre cents>a.ns;
d
à p.os discordes,
une hord: _de Tartares, après
e
•Co.nsta11tü.Jople,
çaU1pe dans cette • antiqqe capitale :ât.f
C:oJTimmlt
.cette dorrünatiori stupide et hp;rbare s'est_i longtemps, si ce n'est .p!lr nos mutuelles
s
jalo11.sies? A qui donc
-de:r,ésoudre ,eet.te .éternelle _
divisée . contre. ell!Hilême,
· question d'Orient?
attendra--;t-elle _ un Jl!'l tre .
qu'.•-. vienne trancher•.Je
nœud _
g.qrdien ayec J'épée, et qu'un J10UVel en1p.ire . dé
Maçéçloine, se
·aevatlt no_us;- I)]ènace.l'indéperidance -des n_tions? ""--- •
a
Màis poürquoi
dans 'les
·préocêüp(;l.tions·dè-Ia·
contempor-aine? Ce que j'en
--:dis là. su(fit, pqur vous laisser_
pressentir ;q_uel ii1térêt peuvent e11core offrir, pou ries q_uestions pençl!!Qfes,
études
êvèpexneuts
. histodq_ues çlu
à -trav.ers les siècles . par r,nille Jier1s Illystét·ieyx. Le .passé
expliqpeJe
J',aveQir •.
ancienr,te. -- . Van ·.de,rf)Î'N';· M; , ;gurn.ouf-, de
.son . eôté, retraçait-l'histoire d,e }::Elol:p,i..ellte grecqu.e-depuis
etil su,ivait dans son
Thém.istocle
d_évelopperrient et ses: retours Çette.pllro1e p\lhlique; qu.i
fut c()mfile
4e l'ipdépgti'c1ance <hellénique;. et qui;
la liberté, _
pérÙ etxesla'
elle dans
�--"--
46
la {mussière 'de Chéronée.àmiée, il'se propo'se de
vous ràmener dans·:Pinde et,d'étüdier dans le Véda, ce
monument le plus a:ùcièn de la langue âryenne, l'enfance
aux 'bords de 'l'Indus. chez un
de la civilisation
peuple de pasteurs: · C'est tout un monde; jusqu'alors à
peu près voilé à rios regards; que M. Burnouf prétend
faire ' revivre
faire sortir de la nuit profonde :dtf·passé
sous nos yeux avec ses croyances, ses rnœurs; sa poésie . .:::_
Nul, .au reste, ne le connàÜ mieox qiie··liü.· Il y a long..:
temps que la Littérature sanscrite est l'objet de ses éltides·.
Héritier,· et digne hérîtiet d'.un nom celèhre dans ia science
des langues de l'Ori(mr, et h:tettal1t l'imagination d'un
poëte eile .coup d' œil: exercé du philosdphe âu service de
sa vaste érudition, ii 'éclaire · ainsi d'tine vive iumière les .
traditions, les
la littérature, la gran1maire de ces
races aussi vieilles que le monde > Ses travaux sur ce sujet
.ont déj'à mie •renommée européenne. Les savants :Anglais
s'empressent de mettre à sa. disposition les ouvrages qiü
lui S()Ut necessaires. ·Grâëe à sa vivante imp1Jlsiori, Nancy
oriètltalistes.
est dev.enu l'un desplus·aétifs
Sans' doute ·la> bonne ..fortune de notfe ,. jeune savant lui
dè rencontrer· dans notre ville tme élite de philologues prêts à' le secon'dër. Auprès de M. ·G: du MaSt, il
a trouvé l'appui le plus hieriveillanf, une mine d'idées .
fécondes, un sûr contrôle de ses études. L'érudit M. Leupol, qui s'efface avec un trop modeste désintéressement,
x partagé avec lui l'œuvre de cette Grammaire sanscrite,
qui, par .sa simplicité ingénieuse, a , attiré l'attention du
monde savant, et dont la seconde éditiort 'ya pàraître. Un
prépàre par lamême
DiCtionnaire
Enfin l' Académié de "Stanislas, pour seconder d'es
qui:J'honorent;. a, fondé· cette annee une imprimerie
et
en
�....;.;. ·47
caractères· dévanagaris, la seule qui existe en Frariee èn ·
dehors de l'Imprimerie
Sacrifice bien entendu.
Car M.Burnouf ·ne · m anquerapas depayeren renomll)ée
à cette société génél'e1.lsela dette de. sa reconnaissance. -·
J'insiste sur ces travaux. Il convient que notre pays les
connaisse et que le Ministre, chargé .p ar FEmpereur du
gouvernement des choses de l'esprit et de la récompense
du talent, sache· ce que telle ville de province renferme
de laborieux savants, quHravaillenUoin du soleil de
à soutenir la gloire de l'érudition ·· française . ....;;._ Mais ne
croyez .pas, .Messieurs, què ·ces travà.ux;quelqüe tonsidéra:O···
bles qu'ils soient, sUffisent à l'activité cUrieuse de
Burnouf. Dans ses loisirs, et comme en sejouantt cet esprit
si bien doué vient encore d'introduire dans la Télégraphîe .
une merveilleuse amélioration, qui permettra
désormais (au lieu de c15 ou20: mots, . qu'on pouvait à
grand' peine transmettre par minute à travers uil fil) 'd'en
faire passer dans le même temps jusqu'à cent et plùs.
L'Empereur, qui veut que la France ne soit 'pas· moins
grande par hi sèience et par l 'jndustrie que par les armes,
ilevinant tout d'abord la portée de ces ingénieuses
ches, a ordonné qu'on mît à la disposition de M. Burnouf
et de M. Guil'lemin, son collaborateur; .toutes les ressources
nécessaires àleurs travaux.
Littérature française. 7"" Le .cours régulier de l'histoire
des Lettres et de l'Esprit en France, que nous vous retra-:- •
çons depuis ses
nous a Conduits à là
veille de 89. Nous avons vu, l'an dernier, comment le
siècle, à mesure qu'on approche de ce moment solennel,
accélère son cours orageux, et commè tous les . esprits>
travaillés de la fièvre du changeni'ent, s'acharnent à l'énvi
�--
'.48
..,._, ' .
' à détruire tout ce qui ,demeurait du
la·,re,çqnstrw::tion ,de. l,a soci,été
_ _ ,plan plus
sur,un
,conforme.à··'· · . ., -,.,._, .- ·--·-· - · ..- · Au moment .de fl'anchir
.Ia.raisonhumaine .
''
,,, ,
..
. ,
Je seuil dela,Ré.v.ohHi 0 n, mon cœur se .trouble etj'hésit.e.
j\fais,
Révolution, en bi.en comme en mal, est
pour la plus grande partie l'œuvre des Lettres françaises;
. ce.sont nos écrivains .du X:.VIII•
qui l'.ontfaite; elle
appartient.d oneà ce
.. Je tâcherai, -en traversant rapi"aem,e nt _
cette
épocp1e, .d'en juger les œuvres
u
Car.les. cri.:.
.aveé J'impartialité' qu'!.ln •.tel s_ jet
ce temps ne. doivent p:Is nous voiler le spectacle
çle .§ès. grandeurs;- _
niAant de
définitivement
acll.t!Ïsesà la civilisation. -•.·. En. sign:1Iant donc lesJauteset
-.
erreursd(:)la
nous recueillerons d'une main
les
pieuse tout-ce que nos pères ont semé, parmi les ruines, de
féconds, d'où devait sortir après J'orage Iii société
nobles illusions et·
m,oderne. Mais, tout en admîr:1nt
l' epthousiasQJe gél}éreu:x..qui alors entraînaitmt :tant d'à mes
enivrées, nous no.us .demanderons quelle caus(:).fatale a si
vite t.our.néau
(,l'espérances .etcqrrompu ,les rneilet ht paix s'embrassant
sy!.) a terre d'u.n
et soudain voir cette société si ,polje transformée en une . horde _ cannibales ! ,
de·
Quel réveil?. Au plus fort de ]a tempête, nous entendrons
Joseph de Maistre, comme illuminé par ces sinistres
.• procl(lil1er d.'une·voix prophetique sur Jes .ruines
del;1 société les vérités méconnues, qui-en s.ont J'indispensable fol} dement. C'est lui qui nous dira,.pourquoi la Révomarçher.- au progrès,
Jution s'.était égarée. Le .siècle
en tournant le dos
lLsemble que, pour
humjliercette société enivrée d'elle-meme, Di.eu se soit
retjré
à l'impuissance et a.ux
,;
,.
__
..
·,
.
·•·..
.
•'
•
'
·
... ,- ..
·--
�,:_ '·'49 ...:..._
bre.s de' sa raison. Le ·ciel s1éta.it voilé, el :hJOrJ.dêà:yait ·.
.. ··
.·pe1;du sa, :v.oie.>,,.-;o Wlais,.,voiciqu'apr;ès une
loureuse, la. divine Providet1ce
.
un ré'paratèur, qui clôll'anarchie,>et recueillant à la fois
etJes dé}:)ris·.du passé. ·que 'le
avait
sans ,discernement, et les bienfaits durables. de Ja Révo...l_ tion, .s'efforce .a:vec ces divers
u
société moderne • ...,...,...· Pour cette œuvre de
le premier (}otlsulJrouverl;l, ,.4an3
de.
teaubriand deux admirables .
Aux
il ..
àppartenait de réparer les ru.inesç que les Lettres ayaient
faites.· .La première; vr(lim;entsuMrieure .par l'éte11due
etl'impartialit$ de sori génie, .à. l'heurt), mênw 9i1 ·l'esprit
humain instruit par tant ,de mécomptes doutait Je plus
de
la vraie doctrine du w:ogrès; le :se•
.cond, . éclairé._ parJe lpa!heur, replaQJe . Ja.croix .
les ayenües d,e l'esprit hum.ain, :
C'est surtoutàees deux gr<trtds 'génies ·què nous
cherons . de
lorsque, ·après: avoir trave:rs(r •la
tourmente révolutionnaiœ, nOusétudieJ'ons la littérature
.
-nouvelle qui a. germé }m
effet; que la voix des autres écrivains: ne sE)rnble qu'un
écho, pro
du XVIU" :siècle, pn sent
deux
maîtres Vinspirati()l1 nouvelle etpuissante de J'avenir: ils
inaugurent glorieusement1'un ·et l'àutre 1Jt'l. siècle qui sera
grand entre tous daris les choses de I"t3sprit .
Etrcrngêre •. .....:.M,
avait commencé
l'an .d ernier une piquante étude .des mre]Jrs
do ca,racses
tère de la nation Anglaise . d'après
écrivains, quand iUutsoudain àppeléàla,S.9r}:)ot1ne, p9ur ·
.. remplir conüne suppléant la chaire illustre de Faurielet
4 .
�50' -
'd;Qzanam. ·Nous avc>'ris senti ·toùt''d;abord ;· qüe.Ni( Mézières
éta'tt perdu sans retour. Car si ce grand enseignement ne
luiîlil d'abord délégué qùe d'une faÇonprovisoh·e) M. Mézières, avec ce talent si aimable et si sùr què vous lui connaissez, saura s'y créer 'des titres durables. L'Académie
française vienf d1y ajouter son éclatant sùfft'age, en couronnant le bèâ:u'
de'· M. Mézières sur -Shakspeare,
'
· que vous avez 'vu se · former soUs vos yèux. Regrèttôns
. pour nous
Mézières,
à
ce succès du talent - t du travail, soütenus parle plüs hoe
norable caraètère.
Nous venonsd'appréndre seulement quel est Je sucees. se orque l'Universitëlüi réservaR. Cet-héritage, ·Messieurs,
'é té vivetfiërît 'désiré; En'tre tous les candidats :qui: en
brigm\ientl'honneur, il
qttel\1. Blanéhet, profes-seur derhél6rique au lycée de Strasbütn•g, aJlait'.être désigné, quand, au retour :d'un voyage èri Ailgleterre, dont
nous devions rêcu'eiiJ-ir lés' prémices, éèjèüi1e
été
dérobé. à nos espé'ranees
mort prémal\lrée; C'est
sur M._Hnguenin qüe s'est alors fixé le 'choix ··du · · Nlinistre.
·M. Huguenin, :depllis·un'an professeur deJiftératureétran"'
gère à la Fac'ulfé des Lettres dè Grenoble, eil échangeant
sa chaire 'poûf 'celle de Nàilcy,
estimé heurèux - de .
'renlrefaihsi pres'que ·; dans sônpays.<Jl est de Melz; · c'est
aÜ .lycée de cefte .
qu'ila ·pal'COÙI'U prêsque loÜte sa
carrière universihiire; ··e't ir y a laissé les plùs ·honorilbtes
souvenirs. Unaffrèux malheur, qui vient de frapper son
cœur paternel, ·l'émpêthe én ce momen f d?être près de
toute la
nous. Sa fille lui a été 'ravie par la mort
fleur ·etl'esperânce de sa jeun'esse: Pb isse son retour parcornpattioles, apporter
mi nous, qui ·sommé;
quelque adoucissement à celte inêonsolnhle douleur.
ville
�-51
: tiaJlt-àJ'e&prif,-' qui .conlil)uéJ'a de
Q
semble de nos COlirs; vous le .connaissez,
tw ·:;omrnes;plus
par.m.i yous. Nous
aujourd'hui IJotre bail aux, conQ,itions. du
.. Av,èc u11e
·diversi;té, saos ,doute; <te
et
qu'auto:,rise le
libéral de l'Ên&eigneot.ent supérieur, n.ous
no_s renco1,1trons
u
moit). dan.s -la
s
pensée
cÙUure
d'uni:rJes Lettres à l1;1 morale,
du ,goùUréclaker la.
d.e Ja; vie
et à inspirer l'amour du .bien. Cc
-d'hui, i:ln effet, · ue le .çor,nrnercc des Lettres .chàrme- nos
q
loisirs; il faut qu'il nousr.endeJxleilleJ-n;s_ .
•
_- re!igipn à nwintenir
lét
t()ut.le- rlustreJès .ét(.!_•nelles
p
1
Nélïités, qui Jo nt la vie, (oree e,t Ja
,des sÇJcii lés :
é
opposer aux intérêts ·cteJ:é.goïs,IPe.,
et aux sophismes p,ervers, les.
gé,nér.eux,. par .
lesque);s lft-.nature
kcJate:dans sa
.sa
d_
ivine _ .ramener spu.!)Jl.OSj'eui
;
.ralede
- pJus v,iY,e, J'amQllr
hl
la patrie en . ses .f'Orroes .)es :pi:us ·& blipes, :la m:éémi'u
. · n,eu.çe jJ)flliénabl_ -de- a
e
!
vét·itÇ, de la, yerJu,
s(;leré,e.cte.s. Lettres• f?lpsmit:re
v.oilà aujourd'hui
en,,effet, .est ..eJ)lrfltllé . rers
jopissances
riel! es par les ..
d- l:
e a
et
modernes., plus .il,est
que,.les Lettres s'efforc_.nt,
e
ppur leJ.Ir
vjrile,
.rélab\-if (éjpüÙbre .de
·
ture morale .
sommes fiers, Messieurs.
.
de notre temps par le génje
sur .forces
._ hysique, a,ss, p:ie,s Ms.or.r,Qai.s .: à se,s hesoips _. et
p
e
:
nous .avons rai_Qn..
s
t_hqmme :llP ,se ,prod.uisjt
puissant et plus :fort. Ad,mixf:ins (.:e,s>
,rniracJes fie La.m#a,..
�!!9
' iJ"'
.nique·;
le_
bieiï;.;êtrê qü'elli répand âutoùi-;d'êHe:
Mais prenom
ce n'est pas là 'qu\:ist lê progrès'
véritable ef ..'complet. Cette prospérité h1atérlelle dtîvien+
dràit mêrrie redoutable, \ i 'le .
moral he mai·chait
pas ensemble ; si Ia-'PhilosO'phie·, si les Lettres, de concert
àvec la Religion, né s'efforçaient pas de relever vers· les
cho'Ses d'en ·haut les âmes frop ii1CÎinées vers ta terre: A·
mesure en effet, que la science .nous ouvre des sources
nouvelles de. puissance et de bien-ètre, i1 y à danger que
l'hommene s'y enfonce; ne
et rie ·perde de vüe
sa destinée. L'Industrie meme tourné en' fléàïl'; quand elle
n'est pas conteime efdorriirîée par üùe · irîflm\nce' morale,
et qu'elle prétènd a ·· êtrê lé bu'fsuptêiile dê l'homme sur
la terre; car elle_faif bientôt là société à son image : _
eHe
fabrique dés âmes cruelles :comme des machines et des comme ses produits.
.
cŒurs
Français, souvenons.,.noûs Stfrtout, que, ' dans Je .
loppemenfdes divers éléments
constituent la civilisa.:.
tion du monde, ç'a touj?urs été le rôle de
France de
faire prévaloir les 'intérêts mOraux, l'idée. Au milieu des
aùtresnations dé TEurqpe qui
avantages
particuliers, là ·Frandisemble réservée par la divine Providence à·être re champion detoutesles nobles causes et
comme la conscience morale du genre humain. La· France
a toujours été ·la terre , dés -grands 'élans; des instincts
élevés; des syrnpathies désintéressées. Aussi voyez, c'est
d'·elle que le monde attend et reçoit le branle ; tous les
yeux sont tournés·.vers ielle; tous les ·opprimés se réclament d'elle. Il y a longtemps que Rome l'aproclamée la
fille aînée de l'Église, et'
son peuple comme le
·peuple de Diéu dans ·Iestemps mod_ rnes.-Ne perdons pas
e
de vue, Messieurs, cette rioble mission de la patrie;
que
la
�.3
o
·lons-nous que, cette reli- ion dê l'idéaf, qui lu! a
g
si grand ascendant dans le inonde, la Francè là doit en grande partie ià son cuite des Lettres. Pour ne
·.a moindrir en !lOS mains ce ;g lorieux héritage, conservons
donc nous-mêmes un ·culte fidèle à ces Lettres, qui ont
dans un comtant contribué à notre grande1,1r.
merce assidu ces nobles pense1,1rs, ,ces grands écrivains
de tous les pays et de tous .les siècles, qui, par leur' géniè
et leur éloquence, ont comme consacré .dans ,une forme
d'une immortelle he.auté les vérités morales, dont vit la
civilisation. Nourrissons-en nosàmes. Qu'à son, appel; la
France nous trouve toujours prêts à comprendre, à aimer
les grandes choses et à nmis dévouer pour elles.
��
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Title
A name given to the resource
1861 - Rentrée solennelle des Facultés des sciences et des lettres et de l'École de médecine et de pharmacie de Nancy, le 20 Novembre 1861
Description
An account of the resource
<ol><li>Procès-Verbal de la séance. p.5-6. </li>
<li>Discours prononcé par M. Le Recteur de l’Académie de Nancy. p.7-18. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.19-26.</li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.27-53. </li>
<li>Rapport sur l’Année scolaire 1860-61, présenté par M. Ed. Simonin, directeur de l’École de médecine et de pharmacie au Conseil Académique dans la session de Novembre 1861. p.55-66.</li>
<li>Notes. p.67-75. </li>
<li>Prix accordés par S. Ex. M. Le Ministre de l’instruction publique. – Mentions Honorables. – Résultats des concours. p.77-78.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1861
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la faculté des lettres
Subject
The topic of the resource
Rapport du Doyen de la Faculté des lettres
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
BENOIT, Charles
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Veuve Raybois, Imprimeur de l'Académie, Rue du faubourg Stanislas, 3
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1861
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/2bdcb9e5d1dd804e78035273c96e9c9d.pdf
438368eb5ee1ac413262a43eefe6f295
PDF Text
Text
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�RENTRÉE SOLENNELLE
DE·. L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR.
�UNIVE.RSITÉ IMFÉRIALÈ.
ACADÉMIE. DE NANCY.
RENTR! SOLENNELLE
g
DES FACULTÉS
DES
SCIENCES ET DES LETTRES
E1' DE
L'ÉCOLE DE MÉDECINE
ET DE PHARMACIE
DE NANCY,
LE
1.8
NOV.EMBRE
1.86!.
NANCY,
yc RA YB 0 I S, 1MP RI lUE iJ R DE V AC AD É l\TI E,
Rue ùu faubourg Stanislas, 5
��RAPPORT
SUR L'ANNÉE SCOLÂIRE
. ·:-.
.
'
PAn M. En.
DB- L'ÉCOLE DE MÉDECINE ·' E'r DÉ PHARMACIE,
AU
.CONSEIL ACAD.ÉMJQUE
D A N_S
L A
S E S S 1 O. N
MoNsiEuR LE
D. E
N-9 V. !' M B
FI
E
1 8 6 1,
REcTEuR,
'MESSIEURS,
.
.
Deptl'is un quart _ siècle l'on
de.
répéter qpe }es
coimaissances en mythologie Or;It .
ef. ces _
regt·ets me parais:;en.t fOrl
au -point .dë _, VUe de
la science de l'antiquité et
études
je pense que certaines fopnules. _
grecques ne doivent pas
se per•dr.e de sitôt. . L'on ne citepltis-gtŒï·e, ii -est vrai , .
l'aurorèaux doig!s
rose, n)ais à l'occasio.n des JraYal,lx périodiques:.. l'on , se
souvent le rocher
de Sisyphe etron songera, ce
semble, .à son riwuvem.en t, tant qu'iL y aura_ <}es
<les 9l'ateü1·s
mè
�.
.
.
et des
car ces derniers . e· pet.rve.ùt tous jouit·
n
des priviléges des . auditeurs bénév()les. J'avais tenté,
Messieurs, d'éviter un nouvel essai .de prêsenter; . en séance
· publique, ce qu'un programme légaLnomme un rapport
annuel, objet d'un rapport nouveau,' en conseil acadéc..
mique, à l'issue niêrrie ..de cettè séance; fai échoUé p1;ès
d'uo . chf.Îfaimé: autant q11'honoré." Et cep.e ndant parlm·
toujours devant un auditoire français h<tbitué à s'entendre
estimer àl'égaldu public athénien, c'est encotirirle dan-'. ger de se voir appliq11er la premièrepal'lie du célèbre vet·:çlict d'ostmcisme, suscité par 1ajalou:sie de Thémistocle
contre Aristide le juste. C'est, aussi, se trouyer placé
entre . l'attrait de 'chercher à retenir ; votre bienveillante
attention, en ne la.fatigant pas par des détails techniques,
et la crainte· d'en être privé, -iSÎ en qbéissant aux règlernents,jf) v.O!lS préseote lesJaits 'réels, bien sérieux, comme
·. vo us le savez J et dont · quelques-uns même devraient,
ici, porter un nom latin, malgré ruon vif désir de ne
point bntver l'honnêteJé . .Entre ces peux voies. à suivre,
mon choix est fait, Messieurs, je {era,i, n.:lü!l devojr, et
cett-e
q.uoi. qu'il , arrive, parce qu'il me
permet
au nom de l'Ecole, ses
·
. sentiments _.de recorinaissaiice. Enhardi ·pat· : ce dernier
motif, je ·r eprends 'donc, quant au temps'; la ·plaèe q.ü'il Ùte
plaisait d'·amûindrir, lors des séances qui ont précédé
celle de c.e jour.
. .
.
.
On a.dêjà parlé:, avant rn.oi, du palais dë l'Enseignement
· supéeieur, tna.is ·le dang. r d'tme répétition ·ne peut être.
e
une raison de garder · le ·silence à èe sujet. M. le Maire
cl'e Nancy ' et ses intelligents collaborateurs . ont des droits
tout spéciàux à' la gratitude de l'EGole, parèe que son
instaHatiori défïniJi_vê, e:t aJjourd'ho·i efl'ectuèe, à la riou'
�velle Académie (1) .,: complète ·le·s>témoignages :de 'liàule ·c-hienveillance et de vif intérêt.dont.PEcole. n'a-cessé' d'être
honorée, surtout .depuis Ja.
administration de -,·
M. le :Baron.Buquet.: Il fallaitcréer)es loGaux nécessaires ·
aux Facultés des Sciences et des Lettres, mais en plaçant
au-ft·ontispice de r Académie Jes statues: du Grand Duc
2
Charles et ·du Cardinal de, Lorraine, fonda teurs en 157_
de notre · Université, M. le . Maire n'a pas>
oublié qu'une
F<iculté de
frop laissée dans l'ombre,
peu t-'être, quand on se plaît à invoquer l'e- écution des ·
x
traités de 1737,
ses-èoürs, .à ·Pont--à-1\iousson, en
octobre 159:2, et que supprimée à Nancy, en .1792, c'està--dire, après deux
elle y fut remplacée
par un enseignement . médical resté pendant plus· de
soixante années l'unique. et énergique représentant de
l'Enseignement supérie;ur (2) . Lareconnaissance des pro- fesseurs de l'Ecole n'est poinLmôtivée seulement par Ja
consécration nouvelle que donne à tout établissement une ·
installation large et complète (3) et qui, au cas présent,
en quelque
une - rwuvelle ad. ption -de notre
o
·enseignement par Je conseil municipal; ils -apprécient,
encore, dans l'avenir, la sécurité:si désirée -et désormais
aux richcsst>s scientifiques , de nos musées qui,
acquise par des installatio'ns _successives, ont dix fois été coln- '
promises (4).
.
_, .
Au moment . où nous
ainsi, une récompense
·
motivée par les efforts des professeurs . qui nous ont ·précédés dans l'enseignement, plus heureux qu'eux nOus
recevons encore la récompense des travaùx scientifiques
actuels. · Pour la seconde fois, ·e n-sept années, S. E. le
Ministre de .l'Instruction ptiblique .a manifesté sa
faction envers l'EGo le de
en dé'corant l'un -de ·sès
�58
professeurs.Les ttavaux de M.
en chimie, en
physiologie et en toxicologie, avaient désigné notre .coUègue;
ah choix ministériel et la ·haute récompense dont il vient
d'êfre honoré a ·eu Ja . bonne fortune d'être à la fois
désirée et prévue .t5) .
IL est impossible> 1\'lessieurs, d'exposer devant vous tous
. les faits importants qui ont :surgLdepuisla dernière séance
publique, mais les dix rapports annuels que vous avez
déjà entendus sur l'Ecole facilitent mon silence sur.·
les programmes des cours, el sur l'action .disciplinaire ;
et un ·travail spécial, aujourd'hui ir,nprimé (6), . me dispense de reproduire les vues de l'Ecole sur l'organisation
de l 'enseignement ·médical en ·.. France, Tout ·· en laissant
de côté ces sujets si .dignes de réflexions, un certain
nombre · de faits devront tt·ouver Jeur ex position · réglementaire dans les notes de ce rapport ..
M. Je docteur Grandjea;n a ·été. choisi pat S. E .. pour
compléter le nombre des huit professeurs titulaires de .
I'.Ecole,:restreint p. rlaperte de ,nôh:e•. ami ·M. le docteur a
Laurens; 1\I . •
·. esf si :parfaitement apprécié
-par VOUS,. avait, ·d@jà·, QCcl!pé; temporairement la ·.Chaire de .
médicale
Le .personnelde ·l'Ecole.·-s'est.accru,·· · cette année, .d'un
fonctionnaire nouveauvoyantla sécurité desormais
acquise aux · collections des musées, Je cons.eil des. pro- fesseurs a cru. devoir .•
une attention' toute spéciale
surJeJli' ent.reJien et •surleur développement , Les fonctions
d'un conservateur ,ont été attribuées à M.Auguste Friant
dont les connai!isarlces .variées : eL solides et le zèle aussi
infatigable qué désintéressé étaient appréciés depuis longtemps. 1\'I. ·
a reçu 1111. mandat. temporaire, il .est
vr'illt ·: rnt1is son reni)Qvellement sera . po.ur l'Ecole l'oc-,.
�5· - ·
9
ca:sion, attendue - à, de recdflnaîtrèdes services im"""
déji
portants.
De
mutations· > eu lieu parmi les foncont
. tionnaires connus sous les titres de chefs de clinique, dê
préparateurs, d'internes et' d'attachés. NJM; les docteurs
Edmond de Schacken et Edouard· Henrion ont remplacé
MM. Eugène Bertin et Emile Parisot dont les fonctions
dè che! de clinique étaient expirées. MM; · O. · La FJÎze
et ·André ont été nomthés ·préparateurs des ·cours d'ai1a•
tomie et de physiologie, de toxicologie et de pharma:cié,
et un concours fort âislîiigi:fé- potrr finternat -> permis . .·
a'
à J'Ecole . de présenter Ml\'L Zahé; Lederq et André .à
l'administratioü des hôpitaux civils qui ·a conféré à ces
jeunes geüs d'élite le titre d'interne. Tout à l'heure les
noms des attachés tout récemment riomrnés, après
cours, vous seront prése.rHés avec ceux dés lauréats.
Si du personnel · énselgnanl· •nolis ·passons ·- à èelui des
élèves, noUs avons à -fait·e connaître qûec203 inscriptions
ont été prises par 53 élèves. L'une d'é . êes ihscriptibl1s
a .été retirée à üli étudiant dé !roisièmè ·ànüée ·pour absen--'
des -cours. Ei1 général ; l'assiduité < été bohne; itfaut
f
toutefois .noter qu'elle
pas été sUffisante atix diverses·
conférences récemment instituées ef dans' lesquelles •les
élèves ont ' beaucoup trop redouté pour o
letrran1our !)t'opre
les luttes auxquelles ils n'êtàient point ;assez préparés ·par
un travail particuliet. Malgré te défauFpartielde zèle,_
les
examens de fin d'année ont donné des résUltats satisfaisants,
car pour la première fois danscéf ordre d'épreuves. aucun
ajollrnemeht n'a été prononcé àl'égàrd des 29 élèves qui
l'ont ·subi (7) ; il convienfd'ajol:ltei'qü'uriéeHàiü nombre
d'étudiants s'est 'abstenu de cette épreuve pour là'" ·
ttuelle ils ne se sentaient vas suffi$(lrurpçnt instnûts.
�60
-
Enfin les efforts dans le ·trav!til orrtperrriis au conseil de
l'Ecole de décerner les prix accordés par S. E. le Ministre
de l'lnstruction
Uni certain nolll:bre des élèves
a ,contribué:, comme par le passé, au service de l'hôpjtal
militaire de Nancy èt M; le général Comte. d'Aiton a
resserré les rapports de .rEcole avee.J'Intendance militaire, en vue d'assurer le succès .des études des élèves
req1.,1is. < recherchant loin. de nous comment notre inEn
stitution est représentée parles élèves qu'elle ainstruits,
nous voyons, au même moment, .à Paris, M. Edmond ·
Lallement, prix de l'externat; pour 1860, nommé premier interne. à · Ia . Faculté de ·médecine, et · à Strasbourg,
l\L Sommeillier, également ·nommé interne, après concours.
En vous donnant, avec s{ltisfaction, les noms de quelques élèves formés .par l'}13cole en vue du' doctorat, je me
ct·ois autorisé à parler rapidement des résultats principàux
des :sessions ouvertes,. en octobre dernier, poudes candidats aux divers titres' professionnels du 2• degré. Je me
à vous indiquerla:récepJion d(:l deux officiers
.de'' santéi. de trois· phàrmaciens eL,de vingt-une sagesfen1mes ,(8). Je n'abuserai pas non plus, Messieurs, de
· votr·e ·.attentimi ·en parlant;.ici,..des.dons faits à l'Ecole ·(9),
de s?n matériel et. des réglementations qui vont régir
t'entrée .dans la. canrière médicale ·(1 0), pai·ce que je désire, .poui· ·terminer la\ revue /des actes principaux, vous
donner e.i:lcore .rindication · des tra:vaux ..de mes collègues,
en réservant, toutefois, J'analyse cle leurs œuvres à l'ap. . préciation elu conseil ·académique.
Nous .devohs · à. M. •Simoninpère, notre ·.Directeur honoraire, en mitre de trois ,nouveaux ·R ê$ttmés annuels d'observations météoi:ologiques et médicales, un travail impor-
�-
6t
;._.
tant destiné â fhistoire .scientifique· de ':notre 'côn trée·. Le,s '. ·
treize tab1eau x qui forment la has-e de ce travail; sont le
fruit ·dé dix-neuf années · ·de -reeherches· réunies -soüsJe
·titre de : Météorologie et Climàt de la JJ.feurthe, pour
à la · démandé dû ministère :·dé l'Instrùction
publique. Sans trancher . la
'controversée ·d'un
·4ans le climat de la · Fbmêe,. l\'1. Simonin
c.cinstate que ·depuis l'année':f 81.6; le climàt dé la Lorraine
a subi· urie grande altération
·
.
lVI. Blbridlot publié récemment ûri · éertain· riorribre
de mémoire$. Dans un long-· travaiL qui a pour ) itre. : .
a
Influence ' des corps.gras sur:l ai sàlubiliié dè ·l'acide ârSe-nùmx., il a démontré-la propriété>que 1es corps gras possèdent de mettre obstacle à la solubilité 'de l'acide: arsenieux' et le parti que ron :peut tirer de ·ces corp's, Ïbrs
des empoisonnements
cét· agent.: Le lait; notammen-t,
peut servir de véritable· antidoter en: retardant, consi·dé·
.
la dissolution !
êt,- par· suite; son
absorption. L'energie des propriétés :toxiques : au· .-ph os,...
ph ore a porté notre .collègue · à exarniner: la · possibilité •. de
-reconnaître des traces de· ce·'.- métalloïde dans les ,tissus ·.
humains et il .s'est livre à des · expériencesrelatives à la
Recherche toxicologique du phosphore par la coloration
de la
en
à faire coi:nl'aîlre les çon:ditions dans lesqueHes des etreurs _
peuvent $e produire
et Jes · moyens d'y échapper.
la s érie dès. ·ti;avaux
de M; Blondlot , il fauf encore citer la rècherche ' du
plomb dans la matière colorante des "
painsà cacheter devenus ainsi des agents toxiques ( 12).
.
. .
Pendant que M. Léon Parisot · apporfaitsôn utile 'col-"
Iaboration à l'enseignement des S ciei:tces appliquées en
faisanfun cours 'd'hygièr.e, M. Demarige ,- de son Eôtç,<était
�62 .
chargé par .l\'I. le 1\'Iaire de Naücy de rftpandre les :];U:éceptes
d'Lme sage hygiène ·parmi la jeunesse. des écoles municipales. M. Den1ange a de plus publié, de nouveau, le
Compte rendu des travaux des comeils
de la
lV.eurthe et son vaste trav.ail embrasse la période comprise
entre l'année J858 et .l'année 1860.
'
.
.
.
M.. Poincaré a donné lt;s cpnclusions de ses Reclte;rches
'surlesiége . t l'origine ·de l'.amid()n 'animal. Le .professeur
e
de physiologie admet que Je
seul peut créer de
la matière organique avec des éléments niinéraux, mais
il,prouve que l'animal peut, ensuite, traüsfotrner la matière .organique consommée par lui.· Envisageantles faits
d'une manière ,philosophique, notre savant collègue a
démontré que chez )es anima.ux .supérieurs, les féculents
viennenL.prendre part .à la Gonslitution de tous les tissus,
théorie.,_qui, étai:t admise.- seulement; pour· les .êtres iriférieprs de l'échelle ·
(13).
M. Adolphe Simonin a puQlié .un opuscule sur le . clùnat
de Nice et une notipe JJiographique sm· M. Fraqçois Simonin, .son .pèrc ..(14), .
· M; !!]mile
.en rédigeant le Compte rendu des
travaux· de la société de médecùw .de Nancy, pendant les
aQnées 1859
et à l'occasion d'une thèse remarquable ·d(;)
Je docteurGustave Chatelain, ancien
élève.de rEcole, a donné unmémoire sur.la maladie d'Addison. Partant du f\lit prouvé par une .
et énoncé
capsules
par 1\'I.Chatelain, que le rôle.assigné
surrénales est
ÜHldmissible, M. Emile Parisot,
s'est demandé si, la èoloration . bronzée .de Ja peau,
·.d ans la maladie d'Addison,
pas
cause
le, défaut de combustion suffisante .,des matériaux de
secrét.ion pigmen.la.ire, ·tout C01TIHIC Je dépôt des COll ··
-
-
-
�63
crétions. de là gûu He, ·s'ex plÜIJl'e pJH! -:l'oxidation inc<:!nl::'plète dàns· l'orgaùisalion d.es'' c
fualières . albunünoïde's. ··.·
Eùfit1
Eugèrte -Berlih élttdiaflt· une
.t·en..., contrée parfois chez là Jemnie,èst
à une conchision
opposée à l'opinion de .-l\1 •.Je profësseùr Trousseau, relati. vement à l'etfet des préparafionsmercllrielles sur.1a santé
de I:enfant qui n'est -pas né encore{l5) ( 16)
.
· -: En soumettant, :Messie:üb:>; à votre , vi,sa les actes 'prinCipaux de l'Ecole, j'ai un vif dé.s irde vous yoir emporter
de 'cene séance l'idée que presque toul est hien·dans l1otre .
établissement; mais je ne . puis.,
vous laisser
croire qùe tout est poür ·le :rnieüx; La réserve· faite ici,
s'applique, surtout, au caradère:actuel des ' élèves en
car les comptes rendu_ pübliés -annuelletnent par
s,
tous l'es corps d'enseignement supérieûr, m'âutôrisent à
généraliser ma réflexion: et ·à ·FétëtJdre non-seulement-aux:
élèves d'écoles de tnêihe 'o rdre qùe la nôtre, mais encore
à -ceux
plus' élevés 'en hiérarchie.L'Ecole
de Nar1cy en i·nstiluant, sponlanéifnent, il y a une dizaine
d'années,
des cours auxiliaires'·po,u rles sciences , et
""·des cours complémentaires pour les parti.esmédica:les (-17) ,
en cherchant à rendre ses programmes· semblables ù ceux
des Facultés· de médecine et en les appropriant
·gences nées des con'cüurs, en v·ue de la .chirurgie miljlaiee,
v
y
·avait soule- é aux - eux des élèves toüs les problèmes qui
constituent la synthèse des,.con,najssances médicales: Qne
partie de ces sources
dut être restreinte,
lorsque des règlements furent promulgués, danii lë . ht.ll
d'établir ·une unité - 'ailleurs désirable
d
léspartic;
dé l'enseignement qui•constituent les bases .de l'instrüètion
médicale et·p harmaceutiquc.·En stiivant ;-scntpuleusement,
l'invitation· de lai.;sc r aüx ·élèves tlli ternps considéTahle,
�' 64
'"""'"""
pour leur
de :faire fructifier la pàrole de leurs
professeùr8, par uh travail personnel, l'Ecole a. acquis la
conviction que ce temps laissé libre n'était pas toujours
employé· en vue du but signalé par les règlements, et qtie,
malgré une espèce deluxe dans le nombre des. professeurs,
des attachés, des démonstrateurs et des préparateurs, il
régnai-t parmi les élèves une sorte de langueUr rappelant
le vers de Boilea,u 'sur l'uniforrhité. Il m'a semblé, après
quelques années d'observation, qu'au point de vue du
succès de l' enseignenlent, il en est de l'intelligence des élèves comme d'une place assiégée, que ce n'est pas toujours
par une brèche prévue que l'on se rend maître de la place
et qu'en définitive, en fait d'études, ce qu'il importe avant
tout; est d'en itùpirer le goùt véritable. Chacun de nous
esfdünc revenu à l'idée
faullaisser au zèle officieux
de chaque prôfesseur · une c(wtairre liberté d'action et que
partout où se trouve une lumière; il importe qu'elle éclaire
dans une mesure · détei'lrlinée. "Aussi, c'est ·avec· tm vif
contentement que j'ai autorisé, de noüveau' 'plusieurs
.enseignetnen ts sùppléiilen tâires' dégagés d 'ailleli rs ' de .tou te
contrainte. M. EUgène Bertilla ainsi, depuis deux années,
complété par mie
'de leç.ons' certaines parties
spéciales que lès professeurs de pathologie ne pouvaient
exposer, faute de t_emps· et dont je n'ose, ici,. donner les
norris, tnêîne en latin. M. Ernile Pàrisot, de son côté, et
aussi, depuis deùx années, a exercé les élèves aux· détails
si importants des rriéthodes d'auscultation ·et de percussion.
Enfin, M; EugèüeBèrtin, a partagé plusieurs fois, avec le
professeur titulaire dè clinique chirurgicale·l'enseignement
d'un cours de clinique générale, créé depuis bien des
années par M. Simoriin père. Espérons què gt'àce à la
haule bienveillance . déjà geacieusement manifes tée par le
�65
.
-
premier tnagistrat de notre 4épartement;;nos. élèyes,,seront
. plqs
iiJiti:és _ _ partie .
.à ta
de" celte
.
dont certainen;J'enLnotre ,pretnière ,mère 1gnorait
le nom, à .hl
de son prë}nier fils. Espérons
encore que nos élèves
nouv:eau, des avantages
qu'ils possédaient, il y a
lorsqu'lis
abO'rder,- sérieu,s einent,l'étude desaffections mentales. N'est-Il pas indispensable que)es. futürs offièiets de
en chirurgi_ est limité par la .loise
e
santé dont
trouvent dotés de toute la science nécessaire pourla pra-:tique .médicale. En
es
.
. iL il <quelques. semain- J'un
.
des .
plus célèbres, de l'Italie, .cette
.
I
réflexio_l prenait, dans J,llt;t pensée, J'exigence d,'un,sentiment.de devoir à reniplir. Dans l1Be ..
_t
e
resserrée d'un magnifique
dans la seule. partie qui
fùt sompre, _
triste et _
humide, je visitais:, la section des .
·
aliénés furie:UJ(. Les · àdmitables résultats- constatés_. près
de Nancy, à Yasile·de Maréville, .m'avaientfa·i t croire à un
progrès semblable . Cl} tous.. lieux eL J'érection de laJitatue
de Pinel,
chaîne.s .des aliépés de .. son temps
/ m'avait .semblé la consécratiop;incontest.ée de ce: progrès
même_. J'étais bien lo;in de supposer 'quiil me serait
siblè remonter à plus .60.années:ell'
(18)., non
. pas par pensée, mais par la vue de . faits réels .e t certes
bien affligeants pour: not-re .époque. Dans un local étroit,
un jeune homme de vingt ans environ,. portantaux mains
des menottes cadenassées, était assis sü-r,un: banc en bois .;
son corps entouré d'qn , cercle
fer
par 'Une
très-courte chaîne, attaché à la parti:e·infér,i; l,lre d'un lit,
e
Je don,haL la·main à . ce pauimmobilisé par sa
vre garçon qui se leva modest,e[(lent, pour me r_ mercier
e
d'une
si
son 'égard, et qui serassit
-
'
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·
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••
''·.''''.' '.''---: · ··.··· • · •• · • . · · - · ··
ti
.•
.
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66
timidement. Je songeai au prisonrliet· at_
taché, durant le
XVI• siècle, au cinquième pilier du vaste cachot qui a
donné tarit de célébrité au château de Chillon. A quelques
pas de ce jeune malade, un homme fixé sur son lit, par une
camisole de force, à'vait les mains placées dans de petits
sacs en cuir d'une énorme épaisseur; ce demier malade,
beaucoup plus âgé que le précédent, souriait doucement à
mes interrogations. J'avais devant moi des furieux inconnus en France, et il était évident que les moyens qui étaient
employés contre eux, constituaient la principale méthode
de traitèment; mes paroles, d'ailleurs, ne produisaient dans'
ce lieu qu'un étonnement sceptique. Je quittai. cette triste
demeure en · regrettant que les idées scientifiques dont les
représentants entouraient naguère, en Italie, notre glorieux
drapeau, n'aient pas eu J.e temps de se vulgariser et je
songeai, avec fierté, que nos élèves de Nancy, admis
naguère à Maréville, eussent tous été capables par leur
instrüction de .ressentir les émotions qui .m'impressionutile de revenir
naient. N'en faut-il pàs conclure
à ces traditions dont parlais• tout à l'heure. Elles sont
biei:r les traditions de Nancy et d'ailleurs elles ont existé
pendant la phase là plus .heureuse que l'Ecole ait encore
travei'sée. ·Ces
pourraienl, Messieurs, être
longuement développées ·et je dois me borner; je dois
même finir. Qu 'iirile soit permis ._ le fair·e , en expride
vœu : Que notre Ecole placée au milieu de bien
mant
des écueils, puisse se voir appliquer, touJours, cètte devise
dont est accompagné lé vàissea:u qùi symbolise ·l'antique
Lutèce, et qui, toûtes voiles
représente le mou-vement, la vie et l'espérance : Fluctua! nec mergitur.
un
�
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Title
A name given to the resource
1861 - Rentrée solennelle des Facultés des sciences et des lettres et de l'École de médecine et de pharmacie de Nancy, le 20 Novembre 1861
Description
An account of the resource
<ol><li>Procès-Verbal de la séance. p.5-6. </li>
<li>Discours prononcé par M. Le Recteur de l’Académie de Nancy. p.7-18. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.19-26.</li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.27-53. </li>
<li>Rapport sur l’Année scolaire 1860-61, présenté par M. Ed. Simonin, directeur de l’École de médecine et de pharmacie au Conseil Académique dans la session de Novembre 1861. p.55-66.</li>
<li>Notes. p.67-75. </li>
<li>Prix accordés par S. Ex. M. Le Ministre de l’instruction publique. – Mentions Honorables. – Résultats des concours. p.77-78.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1861
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Rapport sur l’année scolaire 1860-61, Présenté par M. Ed. Simonin, Directeur de l’École de médecine et de pharmacie, au Conseil Académique dans la session de Novembre 1861
Subject
The topic of the resource
Rapport du Directeur de l'École de médecine et de pharmacie
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
SIMONIN, Edmond
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Veuve Raybois, Imprimeur de l'Académie, Rue du faubourg Stanislas, 3
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1861
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/6eb325d08d93248a17818977aa7d9eb3.pdf
9b78bf6b8798b356939dc19cd837bf3c
PDF Text
Text
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!
�RENTRÉE SOLENNELLE
DE·. L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR.
�UNIVE.RSITÉ IMFÉRIALÈ.
ACADÉMIE. DE NANCY.
RENTR! SOLENNELLE
g
DES FACULTÉS
DES
SCIENCES ET DES LETTRES
E1' DE
L'ÉCOLE DE MÉDECINE
ET DE PHARMACIE
DE NANCY,
LE
1.8
NOV.EMBRE
1.86!.
NANCY,
yc RA YB 0 I S, 1MP RI lUE iJ R DE V AC AD É l\TI E,
Rue ùu faubourg Stanislas, 5
��NOTES.
(1) Lors de la session ouverte par lès eilndidats aux titres professionnels, l'examen pratique des pharmaciens a 'eu lieu, le 3 octobre 1861'
dans le noùveaulaboratoire de chimie' :del'Ecole
12
noveÎnbre suivant, les cours du semestre d'hivel' ont commencé à la
nouvelle Acadéli"Jie.
(2} V. page nn de la Notice sur
Edmond Simon in. 18n2.
.
de Nancy, par le docteur
.
(3) L'Ecole doit
vîfsremerciements _ M; P. Morey,
à
la ville, pom les soins donnés pll.r lqi au locàl de_'Ecole, et qui font
l
trouver dans tbiltes ses partiés hnegrande
à
priation parfaiteaux usages àl.lxquels 'ènes sont destiùées.
-
-
(4)1l n'est peut-être pas sans intérêt de fixer le souvenir des diverses
·étapes parcourues par les collections ,de l'Ecole dont une partie 1n·ovient
de la Facuité de médecine et qui, re·çëvant
suivirent les destinées diverses de l'epseignement libre
succéda aux
cours de laFaculté et à
de médecine et du Collége royal _ .chirurgie: La FaéÙlté fut.transférée-· de Pont-àO:Moussoi1 à
de
Nancy; en
etfut.insùrliée'par'<Starlisla·s dans les bâtiments (!ils
_ de l'Université. Lorsque J .-'B. Simoilin, profëssem· au Collége royal de .
chirurgie, dès
entreprit
après la suppr.;ssion des établis;e-
�_
__,
68
ments décrétée en t 792, de relever les_ étudés médicales, il obtint; pour
ses cours, au palais ducal, · un emplaèement situé au haut du grand
escalier etquiservit depuis, ptmdant longtemps,de salles de police à la
caserne de gendarmerie. La maison d'école . actùelle des dames. de
Saint-Charles, dans la rue du même oom ·fut, ensuite,
t\Jfectée à cet enseignement qui occupa peu apl'ès une mais;n rue de la
Constitution. Ce futlà que, en 1809, s'opéra.la réunion del\1. Alexandre de Haldat à J .-B. Simonin assisté, dès 1807, de M. J.-B. Simonin,
son fils; Le génie militaire donna plus tard l'hospitalité aux trois
seurs d'abord àl'hôpital militaire, dans une partie des bâtiments qui
avoisinent la chapelle et qui avaient vue sur Vétang Saint-Jean, comblé
depuis, pour l'emplacement des dépendances du chemin de fer de ·
l'Est, et plus tard dans le bâÜinentditdes Prémontrés, près du Temple
protestant, dans la partie affectée, aujourd'hui: aux ateliers des régiEnfin le bâtiment de l'Uniyersilé reçut Ïe notrver enseignement
médical, qui ne comptait plus J .-B. Simonin, son fondateur, au nombre
Haldat, Simonin, ·
de ses quatre professeurs, .qui étaient: MM.
Serrière et Bon fils
En 1822, l'enseignement .fibre ·entra dans
l'Uriiversité
trois nouveaux professeurs, MM. Néret, F'. Bonfils et
En 1835,
LéonBonfi!s vinrent augmenter. le -per,sormel
après une réorganisation due à l'influence de M. Orfila ot qui porta
à o_nzelepor:.bretotal des professeurs, le Conseil municipal
Nancy
grande extension au loeaLdeJ'Ecole, et tnodifi;t l'emplace:.
.de ses musées .qui· fv.rent, dep(iUVel1U, trqUgJormés . en 18o3.
En tin,
novembre 1861, les collectionsde l'Ecole prirent
définitive dans les musées de la nouvelle Académie.
et
(5) Le Dii'écteur de l'EçQle saisit ici l'occasion de
d'avoir bien voull:l,
solliciter. de S.l<:.le Ministre de
l'lnslrtiction ptibliquè la distinction d'
de l'Instructiou publique
de plusieurs
' (6) !Je l'organisation des Ecoles . préparatoires .de médecine et de
phm·macie, travail préparé par l'Ecole, adressé· à l\Lle Ministre de l'In·
publique, à la dernànde de Son ExcèHen{)e:,.Je f9. juüH'860,
et présenté, ensuite," à la discussion du Conseil académique de Nancy
�69
qui en a adopté lesconclusions, après av9ir eritendü
Commission.
(7) Les notes d'examens de fin d'année ont été les SJ1ivantes :
Ajournement. .• ;,, . : . . . • . • . . • • . . . Neant•
.Médiocrement sàtisfait . ; . ' . . . • • • • • . . • 0
. .
.
.
Satisfait. .. , ....... .. ..... . .. ; . , ., 14 fois.
]3ien satisfait. ·•.•.•.. ·...• ; .•_
..
• . 6 fois.
Très-satisfait •.••. ; ... , • ..•... ; , '· • •' 4-fois;
:
-- ,
'
· (8) A la session
examens pour l'obtention des litres professionnels les candidats ont été admis avec les notes· suivantes aux-divers
examens:
Candidats offiCiers de santé.
Passablement ·satisfait. . . . . . . . . . . . . . . • . 2 fois.
·Satisfait .... . ••..... , ............ · {fois;
Bien satis(ait .......•
1fois,
•
•••
... - .
· - .•
_
,
• • •
0
Candidats pharmaciens:
Ajournement. •• , .. , . ,,, .........._ · 1 fois.
...
-Reçu àvec indulgence •. , •
•..•.•....... . 4 fois . .
Reçu: .•.•... : .... · • . . . ; ...•.... ·. o fois.
Reçu avec satisfaction: ...•.. , ..• • ... , . 2 fois.
(9) L'Ecole a accgpté de M. Adolphe Simonin,
une
partie d'un labo1'atoire de chimie; de M. Eugène Bertin,
graudiütérêt
professeur suppléant, dés épreuves' photôgraphiques
et destinées à rappeler un ca& d'hennaphnïdisme·quî n'a pu être apprérié, parfaitement, qu'après la mort; de M. le docteur Bourreif, aidemajor
ancien élève de l'Ecole,
têteWuiie jeu.ne I{abyleâgée de
14 ans présentant une altétatiôn considérable . des maxillaires supérieurs, par suite .d'une affection éonstitutiommlle.
et
la
(W) L'Ecole se trouvera bientôt sous Je rapport des élè1;es dm)s
�70
une . de ces éportues de crise que les
quemment. Pour la
année les futurs docteurs en médecine
peuvent s'inscrire avec le seul diplôme de bachelier ès sciences, et, en
novembre i 862, le diplôme de bachelier ès lettres, bientôt suivi du diplôme. de bachelier ès sciences restreint, sera exigible des candidats au
titre de docteur. Bien que ces prescriptions aient été déjà en vigueur à
plusieurs reprises, avant 1830 et depuis l83t> jusqu'en 1805, nul, èn
ce
ne peut savoir. si les
du baccalauréat ès lettres
actuel ne rejetteront. pas dans la voie des officiers de santé un certain
nombre de candidats au doctorat qui ne pourront surmonter l'épreuve
nouvelle du diseours latin. Il ne peut donc être question de longtemps
de la suppression dés officiers de santé. Il faudra, nécessairement, recueillir les chiffres de plusi()urs années pour savoir si le recruteme11t
du corps· médical su ffi r à con1bler les vides qui existent déjà dans bie11
·a
des localités.
(11) Voici les titres des tableaux du travail de M. Simonin père.
T. Températures annuelles à Nancy. li. Tempét·atures mensuelles.
lU. Marche de la température dans l'année moyenne. IV. Météores
aqueux. V. Pluies mensuelles. VL Répartition de la pluie dans l'année
-moyenne.· VII. Nombre moyen des orages. VIli. Fréquence des vents
dans l'année moyem1e, IX ... Hu!IJidité dans ·l'année moyenne. X. Pression_barométrique. XL Marelle du
moyenne.
XII.' Observations ozonométriq\les. Xlii. Observations magnétiques.
Ces titr!Js revêtent l'étendue du travail dont l'Académie de Stanislas a
voté J'impression:
('12) 1° influence des .corps gras .sur la solubilité de l'acide
nieux(présenté à
des sciences, le 16 janvier 1860).
Le fait principal qui constitu'e, en quelque sorte, la base de ce Mémoire, et sur lequel l'auteur appelle l'attention des toxicologistes, est,
ainsi qu'il a été dit, la propriété singulière que possèdent les corps gras
de mettre obstacle à la solubilité de l'acide arsénieux, soit dans l'eau
simple, soit dans c.e liquide rendu légèrement acide, ou, au contraire,
légèrement alcalin .. Un grand nombre d'expériences lui ont, en effet,
démontré qu'il suffit que l'a;cide
à J'état
ait eu le
�7'1
moindre con
un
g;·as .ponr que -la sotùbilité. dims ces 'd iF
soitTéduite au quinzième ou âu viugtième de: ce.
serait, toutes choses égales d'ailleürs, sans l'intervention du
principe adipeux ·: ce donti! _
eslfacile de s'assurer en . dosant la. prQpor·
tion
à l'a:ide de !:empois. et d'tine Eùl- tion titrée
ü
d!iode .. Comme il suffit d'une
de graisse . quelconque- pottr produire -cet effet, et que les àcides pas plu$ qüeles bases .énergiques
mettent obslàcle' il est évident q.u'il
a dans ce cas aucune combinaison chimique entre l'acide arsét1ieux et le èorps gra·s et qüé dès lot·s.
celui-ci ne sa\lrait
qqe méc(lniquement, en imbibant l'acide
arsénieux, de manière à le soustraire à l'action du liquide aqneui qui
devait le
• · Ce fait, si simple en lui-mêmeyest susceptible de nônibl'euses applications. IL explique d'abord comment .il,s"est faitqüe; darrs des
!iscs chimico-Jégales, on a quelquefois cherclré vainement l'arsctiic dans
la portion liquide d'aliménts qui en renfermaient , quand
étaient plus ou. nioins graisse ùx,
l(lit; :1 bouillon, e tc. Il
e:
<lonne·q.ussi lar_ison pour· laquelle l'acide arsénie.ux i11géré en poudre,
a
a pu rester fort longtemps sans produire d'accidents toxicologiques;
s'il. vientà rencontrer dans l'estomac. des
grasqui r.e.tardeùt
solution, ce qui 'POUrrait, dans certains cas, égarer les iilvcstigations de
la justice. C'est même de c_t_ façon qu'on peut se rendre compte d'un
e te
fait r.apporté par Morgagni: ; qüe, de son -temps;!!: n'était pas rare
de voir. des bateleurs avaler impunémeüt des pincées d'acide arsénieux}
parce.
dit-il, ils avaient eu la précaution d'ingérer des corps gras,
qu'ils rendaient -ensuite par le vomissement. Enfin, ces expériences d()montrent le parti que J'on peut tirer, daus cegenre d'empoisonnement,
de l'administration des· corps gras, notamment du lait, qui n'ont .pas
seulement J'avantage d'agir comme. émollients, ainsi qu'on le croit,
mâis qui sont de ·véritables antidotes cq:pa_p\cs
ment la dissolution, et, par suite, l'absorption de l'acide
qui,
ainsi que cela arrive souvent: pourrait encore rester à
2° Sur là 1'echerchè tàxicolo(Jiquedu plwspm·e par la cljloration de
ta flamme. Le phospore, que-les chimistés rangent à côté de l'arsenic
pour. l'analogie dé ses-,coinbinaisons, · ne mérite pas moins ceUe
par !'é11eq;ie de ses propriétés .toxiques . Malheureusement, tandis que
�72
Ja.plupart des autreS' poisons; lors. mêmequ'ils
dans.l'inti.de l'organisme, restent pendant Iopgten'lps accessibles aux in.
cllimiques, le phoSphore:ne pëüt• être décélé qu'autant qu'il
persiste à l'état de nature, attendu qu'en s;oxidant il tend à s'identifier avec les produits norrnaux de l'organisme ;mima\. Dans cette derrtièrè circonstance, Cl;lpendant, il reste encOt'e uneressource, c'est la
recherche de .l'acide phosphoreux ·qui a Pl! se fdl'mer et qui est corn:.
piétement étranger: à .J'économie •. PoJir: arriver à le reconnaître l\1.
Blondlot a mis à profit la propriété que possède le -phosphore et les
composés oxigénés de ee : métalloïde i'nfériéurs .à l'adqe phosphorique
de ,donner, · dans l'appareil de 1\farsh, .de l'hydrogène phosphoré reconnai.ssable' à ce que !a flamme,écrasée par une plaque de porcelaine,v
produü un reflet . ert-émentJide. 'fnutefois; à raison ,de son extrême
ce .procédé exposé ,à de . nombrep.ses chanc;es d'erreur, soit
· à cause de !:impureté des réactifs mis en usage; soit par l'effet qu'exerce
la lumière _
extérieure sur le .
en question, soit même par
l'influence
principes étrangers. qui .accompagnent le phosphore,·
dana Jes matières suspectes, etc . .Après avoir :déterminé, à l'aide 'de
nombre,usesexpériences, les conditions dans lesquelles ces causes d'er·
reÙr .peuvent
à faire c<innàîtt·e:,, avec les
détails minutieux que le sujet comporte, les moyens propres à les éviter.
U:
•p(lS possible de.
1\t, J3Jond[o\ ,Qans la desct•iption · des
. •.
'a mis en.
pour
atteindre. ce but, il,, sufflra, pour
.portée .de son œu vie, de
citee
ellpressions.:. (<Telle . est, la nouvelle
.»
toxicologique sur. laquelle j'ài désiré fixer
>> l'attention, Elle peùt, être, .dans
d'un grand secours aux
>)
chargés.de la difficile. !Pission ,d'éclairer la justice, mais
» elle est environnÇe
et ekige,
upe extrême prudence,
• >> une habi!ude
de cessortes.d' opéralîous. »
. · 3• M.
ptihlié : des notes ·et observations sur diffé-'
rents points,de Chimie ;appÜquée; ·
.
.expériences sur :l'inlluence
dans
; L:une -a;. pour obJet
le :.trempage de !'_acier,, par la :nature des liquides di vers où il est
immergé,
avoir Çté.rougi. Uüe autre note estrelative à des modi-'
fications apportéesàla pipette graduée du . docteur Morh, pour l'ana-
�73 -: .
lyse -volumétrique; modificati()ns qui offrent-l'avanlage -da pe'iiffie üi;e- l'emploi de - instrument ,avectoùte espèce de liqilellrst1trées:; êe :qui
cet
he o vait 'avoir' lieu avec sa :disposition.primitiv- .
pou
e
(i 3) A la -Suite d'expériences -qui ontpoi'tê sur des animaux domès- .
tiques de diverses· espèces _ qui ont été
et
de toute
idée préconçue, M. Poincaré a aëtpiis 'la:cim'Vfctfon que
fadulte,
coinme chez 1e fretus, la matière glyétrgèrlê oü amidoh1tfi:imafn'existepas seulement dans le :foie, niais
à:'i'6p1nion de
M. Claude Bernard, on peut encore la rencontrer dans les différents tissw! de 'l'économie. L'auteur .cOtidlüt, aifisi; par sesrecbercbes pel'sotineÏles à 'iidopter urie assertion-;-âva-nëée ·antérieurement-- par M. :sa:tn-·
son, aéru toutefois devoir s'élever colltre-;les côndusions qtiè êê-dèrnier
atirées de ce fait; il n'a pas vu et ne voit pas là la
de
la fonction glycogénique. De ce que le foie ne renferme pas seul de
l'amidon, il ne s'en suit nulleinerit que cêttesubstance provienne du
dehors etne se forme pas dans cetôrga.ri'ê • .Elle peut P\\rfiütel1}ènt,
.après y _· avoir pris-naissance, être entraînée p\lr._ letorrefit _
Çircu,atoire
dans d'autres organes et y rester en dépôt jusqu;au moment oti .eile
devra jouer le rôle de combustible vis-à-vis de J'oxygène introduit par
la respiration.
_
Selon M. Poincaré, cette destination
de-'airlidÔri explique les
l
résultats négatifs de . M. Bernard. ·f:etfe s\lbstaiicê né peùtep êffe(se
hors du foie que d' autant qu'elle n'a? trouvé à être brillée
pas
au fur et à mesure de sa formation. En exp-érimentà:qt sur des chiens,
animaux
·M: Bernatd 'devait tout 'n-a'iU.tel!èmêilt· ne pas
trouver · la ·matière cherchée> Les espèces·
vouées pàl' la
à un repos presqueabsolu:, se
èoup ·mieux à la déilïonstràtidri.
En accordant à Yanimà1
propriété
'former \ln
avec les principes azotés qu'il reçoit dü deiwrs,
fie
pas
moins le végétal comme l'être prodUcteur pafexcellerice etTanimal
comme un être avant tout consorhmateur. :M. Poinc'àrê, ainsi qu'il à
été dit, pense donc que, chez les animaux supérieurs; les féculents
viennent avec les graisses et les matières albuminoïdes prendre part à
la constitution de tous les
la
de
�74
En admettant l'existe'nce d'une · fonction glycogénique, · ce n'est pas
seulemenfparce qu'elle ne saut'ait être incompatible avec hi dissémination de la matière glycogène dans tous les points de l'économie, mais
bien parce que cette existence pàraît démontrée par l'influence que le
système nerveux ê)(erce 'sur la richesse du corps en glycose.
Dans un deuxième t.ravail malmscrit, M; Poincaré . donne à ce dernier argument tr,>us
développements dont H est
li pe11se
le..mettre surtout à · l'abri de toute objection, · en démontrant que les
lésions du: bulbe déterminent le diabète, non pas parce qu'elles entravent les combustions, mais parce qu'elles exagèrent la fonction sucrée du foie. II le prcmye àu moyen du dosage de racide carbonique
exhalé par Jes. dia)Jètiques, pratiqué. àl'aîde d'une nouvelle méthode
d'analyse .offrant toute la rigueur possible.
·
( 14) Le titre de la notice da nt il s'aglt n'in'dique pa$, en réalité,tout
cê' qu'elle fènferme. On y
êffet,l'énoùcéd'une grande partie
desnombreux et importants travaux de .M. François Simonin, sur la
chinÙè, ;èur· I;histoil'e
etc.
est le suivant: Du
traitement de la syphilis citeZ; les femmes enceintes. On comprend que
sujet ne pouvait être abordé dans une séance publique où se
vrüent des femmes.
il faut reproduire, ici, plusnellement les
clusi!>ns de l'auteur en opposition à l'idée. suivante émise, en ·J 80t, par
et Pidoux. <<Les faits nombreux, rapportés pa..-1\f.
son,-- montrent -..
que chez une femme enceinte,
du mercure lue
'-·
: _- ; ... .
.
souvent le -fœtus et devient ainsi une . cause d'avortement. >> C'est
surtout par des faits, qui ont été observés par lui, que M. Eugène
Bertin a pu conclure, ;J.U contraire, que les préparations m.ercurielles
n'exercent pas sm"le fœtus humain une action funeste et dire, avec
M•. Jl.icord,
le
de la grossesse, loin de s'opposer à ce que
des soins énergiques soient donnés, ,rl!ige encore plus d'attention et de
sage promplilu?e.
(-15) Le titre du travail de M. Eugène
_-
---
;
-
-
- ---_-_-
- (J6) lndicalion des travaux de 1\1. Edmond · Simonin, directeur de
�75
· l'Ecole,' poür faire suite à la .note ·
pages 58 et n9 de la brochure relative à la séance derentrée .de l'Enseignement supérieur/le
15 novembre i 858.
Trois rappo1'ts relattfs àl'Ecolede
de pharmacie, lus .
enConseil académique (discours
rentrée) 1858-59. - 1859-60.
- IS60-61.
- De l'
des Ecoles.
de médecine et de
pharmacie: trf\vail publié, au nom de l'Ecole de Nancy, en 1860; 82
pages.
Trois rapports sur le service médical des circonscriptio'!'ls rurales et
sur le se1-vice de la vaccine dans le département de la Meurthe,.pen'danfles exercices !858, 1859 et i 860;
(17) En i 85! -o2 l'Ecole, à côté des dix cours officiels de cette
époque, a donné en plus aux élèves onze cours non exigés par le
règlement, sans compter l'entrée dans divers services des hôpitaux.
(18) Traité médico-philosophique sur l'aliénatiQn mentale ou la manie, par Ch. Pinel. Paris, 1800.
��
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1861 - Rentrée solennelle des Facultés des sciences et des lettres et de l'École de médecine et de pharmacie de Nancy, le 20 Novembre 1861
Description
An account of the resource
<ol><li>Procès-Verbal de la séance. p.5-6. </li>
<li>Discours prononcé par M. Le Recteur de l’Académie de Nancy. p.7-18. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.19-26.</li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.27-53. </li>
<li>Rapport sur l’Année scolaire 1860-61, présenté par M. Ed. Simonin, directeur de l’École de médecine et de pharmacie au Conseil Académique dans la session de Novembre 1861. p.55-66.</li>
<li>Notes. p.67-75. </li>
<li>Prix accordés par S. Ex. M. Le Ministre de l’instruction publique. – Mentions Honorables. – Résultats des concours. p.77-78.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1861
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Notes relatives au rapport de Simonin, Edmond
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SIMONIN, Edmond
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Imprimerie de Veuve Raybois, Imprimeur de l'Académie, Rue du faubourg Stanislas, 3
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1861
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Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
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�RENTRÉE SOLENNELLE
DE·. L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR.
�UNIVE.RSITÉ IMFÉRIALÈ.
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1.86!.
NANCY,
yc RA YB 0 I S, 1MP RI lUE iJ R DE V AC AD É l\TI E,
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PUBUQUE. -
1\1·•.·J.J!:•
I).E
MENTIONS HON:ORABLES. ·-
RÉSULTATS DES
CONCOURS.
Prix et llet!tions Jaonorables,
Les Professeurs de l'Ecole de Médecine et de
en
Conseil, le 6 septembre 1861, ont décerné les récompense§. anî1uelles
dans l'ordre suivant :
t9 ÉLÈVES EN MtDECINE.
pr/x , 1\1. VALENTIN (Camillehde Nanq.
Second p1·îx, M. CALOT (Joseph), de Housséville.
Mention honorable, M. THOMASSIN (Nicolas), de Vaudeville.
DEUXIÈME ANNeE D'ÉTUDES.
Premier prix, M. ZABË (Emile), de Cirey.
Second prix, M. LÈCLERCQ (Charles), de Vic.
Mention honorable, M. SERRIÈRil (Henry), de Foug.
Prix spéciaux pour la rédaction des observations cliniques .
Premier prix, M. ZABil. (Emile), de Cirey.
Second prix, M. PxcoT (Joseph), de
�78
2o . LÈVES EN PHARMACIE .
É
Prix
année.
M, LAz.t-Ru (Numa), de Blàmont, élève de ·première
.Qésultats des Concours.
A la suite dti concours .ouvert le Hi novembre 1861, pour les fonctions de préparateur-aide du coured'anatomie et de physiologie, ont
.été nommés : .
M.ZABÉ (Emile), de Cirey.
M. VALiiNTIN (Camille), de· Nancy.
A la suite du concours ou vert le 16 novembre 1861, pour la place
d'aide du cours de médecine ·opératoTré, à été 'nônimé :
M.
JouRNAL
(Emile), dé Nancy.
��NÀNcr, imprimerie de v" RAvnors, rue dufaubourg Stanislas, 5.
�
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1861 - Rentrée solennelle des Facultés des sciences et des lettres et de l'École de médecine et de pharmacie de Nancy, le 20 Novembre 1861
Description
An account of the resource
<ol><li>Procès-Verbal de la séance. p.5-6. </li>
<li>Discours prononcé par M. Le Recteur de l’Académie de Nancy. p.7-18. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.19-26.</li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.27-53. </li>
<li>Rapport sur l’Année scolaire 1860-61, présenté par M. Ed. Simonin, directeur de l’École de médecine et de pharmacie au Conseil Académique dans la session de Novembre 1861. p.55-66.</li>
<li>Notes. p.67-75. </li>
<li>Prix accordés par S. Ex. M. Le Ministre de l’instruction publique. – Mentions Honorables. – Résultats des concours. p.77-78.</li>
</ol>
Date
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1861
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Prix accordés par S. Ex. M. Le Ministre de l'Instruction publique. - Mentions Honorables. - Résultats des concours.
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1861
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The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)