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�U;\"IVERSITf: DE FRHCE. - .\CADÉmE nE l'i.ECY
COMPTES RENDUS
ilES
ET DE
DE PHAlHlAcm
RAPPORTS SUR LES CONCOURS
NANCY
UtlPRIMERlE BERGER-LEVUA DLT ET Ci'
Il,
RGB JEAX-LAHOUR,
1881
Il
��ACADÉMIE DE NANCY
ADMINISTRATION ACADÉMIQUE
Rrctcur de j'Académie: 1\1. MOUIHN
Rectcurs
*,
AV.
{ MM. DCSOYER C*, IV.
0
0
0
1
1
:'IAGGIOLO
*,
I Q.
d'Aeadémie honorairc: 1'"1. l'EHeIN *,1 Q.
1\1:11. MELLIER, 1 Q, h Xancy.
COXUS *,1 Q, il };;pinal.
Inspectelll's ,le l'Aead(\ll\ie
1
o
Secn\taire de j'Académie: M.
LANGROGN'ET, 1 V, h Harlc-Duc.
mtcouRT,
IV.
�CONSEIL ACADÉMIQUE
*,
III. le !{ecteur MOURIX
A \il,
du Conseil.
M.
T Q, Tnôpecteur cl'Aead,;mie à Xancy.
Ill. COXlJS *,1 Q, Inspecteur d'Académie :\ Épinal.
M.
1 V, Insped('nr d'Ae'td';lIIie :1 Bar-le·Duc.
LEDERLTN, [Q, Doyen de la F:!enlté de Droit.
III. TOURDES
1 V, Doyen de la Facilité de Médecine.
M. C; HAXDEAU 0
1 iJ, Doyen de la Faenlü\ des Sciences.
M. BEXOIT
1 V, Doyen de la Faeultô des Lettres.
III. .L\CQlJEMIN
1 li) , Din)deur de n::eole sup,\rieurc de PharInacie.
M. LO:lIBA nD, 1 Ii), Prof'e:;seur Ù la
de Droit.
M. BEAUXIS
At),
:\ la
de :lIédecine.
:'IL FORTllO:lIME
Iv, l'rofl':;;;l'ur il la Facnlt,; deô :-leienecô.
1\1 DECHAIUIE, 1 V, l'rofi,SSl'llr à la j.',tculté ,les Lettres.
:\1. SCH LAGDENIlAUl,'FEX, A '3, Profcs"plll' h n:;cole sup,\rieure
de Pharmacie.
:\1. KORTZ, 1 i), Proviseur du Lycée de "ane)'.
1\1. CUÙŒST, 1 v. Principal dll Cullége d'Épinal.
M. TIIOU\'E.\"I:-\, 1 ij, l'rofesEeur an Lyc,;c de Nancy.
M. RICHENET, 1 i), Professeur au Lye,'·(' de Nallcy.
M. LECO:\lTE
T ij, l'rufesse\1l' an
d,·
M. HOSTEl.\", A
Profess('1ll' an Lyeé!' de l'lalley.
ilL
A 0, l'rofes"cnr au Coll<'gc de Verdun.
M. l'IEltROX. Professeur an Collégc <n:;pinal.
VOL1.A:-\D,
de Kancy, CUllseiller i!·éll·l·rai.
M. DeVAUX, 1 i), ])':puté d"
Conseiller g<!n,'!1'It1.
)1. AI.nEltT 1"ElU n-,
de S:iÎut-Dié, Conseiller général ries Vosges.
:Il. BlL\DFER
:'Ilaire de Bar-h,-VlIe.
1\1. IU:;COORT, J ij, Seel'!;taire de J'A eadélllic, Scer<\taire du Conseil.
*, *,
*, *,
*, *,
*,
*,
�ACADÉlIlE
DE )./A)./CY.
7
ENSEIGNEMENT SUPÉHIEUH
FACULTÉ DE DROIT
M:\1. LEDERLI:\, 1 '1, Doyen, Professeur è.e Droit romain (2 e chaire),
autori"é li faire le cours de Pandectes, et Charg(: du cours de
Droit français étudié dans ses origines féodales et coutumières.
JALABERT *,1 '1, Doyen honoraire.
HEIMBURGER
*,
1 '1, ancien Professeur de la Facnlté de
Droit de Strasbonrg, Professeur honoraire.
LO:\lBAIU), 1 -J, Profes"pnr de Droit commercial, et Chargt(
dn cours de Droit.
Lll:;GEOIS, li). ProfcHscur de Droit. administratif.
D{;BOlS,1 Q.
de Droit rOIllain (1 rc ehnire), ct Chargé
,ln eoll\'s dTlistoire du Droit romain ct. dn Droit français.
BLO:\DEL. A'}, l'rofessetll' de Code ch'i1 (2" chaire), et Chargé
du eours de Droit constitutionnel.
B1:\ET, A 'J, Professeur de Code civil (3" chaire), ct Chargé du
cours de Droit dvil'approfondi dans ses rapports avec l'Enregistrement.
LO;\lBARD (l'.), Professeur de Code eil'il (Fe chaire).
GAIO,IEH, Agn;g(:, Chargé du cOllrs d'Économie politique.
MA Y, Agrégé, Chargé du conrs de Pandectes, autoris(\ il. faire
le cours de Droit romain (2" chaire).
CHA YEGRI:\, Agrégé, Chargé du cours de Procédure civile.
GARDEIL, Agrégé, Chargé du cours de Droit criminel.
llEAeCIlET, Agrégé.
LACHASSE, AQ, Docteur Cil Droit, Secrétaire agent-comptable.
�8
FACULTÉ DE MÉDECINE
Doyen: M. TOURDES
*,
1 Q.
Doyen honoraire: M. STOLTZ C
*,
I!J.
SI::DILLOT C
*. 1 V.
*,
CAILLIOT
1 Q.
8T01.1'7, C *,1 Q.
Professeurs honoraires
*,11).
*, r
*,
*,
*,
*,
*,
*,
TOURDES
Q, Professeur de Médecine légale.
1 iJ, Professeur de Clinique externe.
1 Q, Professeur de Clini(!ue externe.
RIGAUD
MICHEL
CUZE
1 V, Professeur de Matière médicale et de Thérapeutique.
BACH
l 'J, Professeur rie Pathologie externe: M.
1 Q,
Professenr adjoint.
l,J, l'rofcssear d'Histologie.
MOREL
V. PARISOT
HERRGOTT
*"
1 V, l'rofcssenr (le Clinique iuterne.
1 iJ,
*,
de Clini'lIw obstétricale ct
aeeouehell1cuts: M. ROC'SSEL
19, Professeur adjoint;
;\1. E. PAJaSOT, A 'J, Professeur adjoint.
IlECHT, l
'J,
Professeur de Pathologie g(;l\(\rale et (k Patho-
logie iuterne: ;\1. DK\lAXG E
*,
TV, Professeur adjoint.
*,
.... , Professenr de Bot:tlli'!l1e ct d'Histoire naturelle médicale.
BEAUXIS
FELT7,
*,
A V, Professeur de Physiologie.
A V, Professeur d'Anatomie et de Physiologie patllO-
logiques.
RITTER, 1 !J, Professeur de Chimie médicale et de Toxicologie.
BERNHEDI, A !il, Professenr rie Clinique interne.
G ROSS, AI\), Professeur de Ill(;d,'du()
CHARPENTIER, Professeur de Physique
LALLEMEXT, A 1). Professetlr d'Anatomi" dC'seriptin'.
POIXCAln::, IV. Professeur (l'lTygil\nc.
�·
MM.
A Q
A
1;).
1
.
/
Agrégés en exereice.
SPILLl\IAXN, A v.
(f.:milc).
IlEYDEXIŒICH.
HElmG OTT (Alphonse).
1\1. BO;';XET, Ai,), 8rcI"l"tairr agcllt-cornptnble.
FACULTÉ DES SCIENCES DE NANCY
*,*.
1 !J.
Doyen: 1\1. URAXDEATJ 0
Doyen hOilOn!irc : ;\1. BACH
:\11\1. G
0
*. 1 V.
l \J.
Professeur de Chimie ct de Physio-
. lugie appliqu(.c,; il l'agricnltl1lP.
DELBOS, I (},
<le 1\lillth'alogie pt rle
*.
FORTIfO;\DIE
T iJ, l'rofe,,,enr de Chimie.
MATInEe, A 1). Professeur ùe
pures ..
BICHAT,
de Phy:<i'lllc.
LE l\IOXXIER. Professeut" de BOUlllilplC.
FLOQl:ET, Profc,;seur de l\!atht'-Illa(iilllCs appliquées.
FRTAXT,
HALL E
du coms de Zoolugie.
:'tlaître Ile confl'rCIll:Pti de Chimie.
:SA UVA(; E,
de
il' Astronomie.
BlU LLO CI;';, Maîtrc de conférences de l'hysi'lue.
GEORGEL, IV. Scerétaire agent-comptable.
FACULTÉ DES LETTRES
BEX OIT
*. l iJ. Doyen. Professe11\' de
*. A '-i.
d'Hi.,ttlir;· et
RA)IBAUD
ZELLER A ')
GEHARD ...\ (X.
française.
cIe (i\:ographir.
suppléant ,1' fIi:itoirp et dl'
tle
�10
*,
MM. CAMPA UX
1 Q, Professenr de LittpTature latine.
DECHARMK 1 Q,
de Litt,;rature grecque.
G RUCKER, A fJ. Professeur de Litt·,;rature étrangère.
DEBIDOUR, Prof"""enr dïliôtoire.
RIEMA
Maître de
de Philologie grecque et latine.
J.laître de
de Littérature française.
Maître de Conf,;rences d'Antiquités grecques et
latines.
*,
LACROIX
1 Q, Professeur honoraire.
GEOllGEL, 1 V. Secrétaire agent-comptable.
ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
Directellr :
.JACQUEmX *,1 V.
*. 1 V.
Directeur honoraire :
.JACQUEJ.IDi
*,
1 i), Professeur (k Chimie minh'ale et de
Chimie orgallÏq IIC.
o BEltLIX
*,
l ï), Professeur de Matière médicale ct de
l'alogie.
A Q, Professeur de Physiquc ct de
Toxicologie.
*,
BLEICIŒR
A Q, Professeur d'Histoire natnrelle mèdicale.
VESCAMPS. A V, Professeur de l'harm:u,je.
DELCOMIXtTE, A f,l, Suppl<\allt.
HALLER, Agrég,i.
!lIAILLOT,
de conférences d'histoire naturelle.
BOXXET, A f), Secrétaire agent-comptable.
..
�· .. -.-.:-_-:::-:-::... -.-.. _ .. _. - -: .. -
';.. =.
-
-::-==::-::-
PROCltS-VERBAL
DE LA
La seance annnelle de la rentr6e des Facultés de
Droit, de .JI6ùecine, des Sciences et des Lettres et de
sup6rieure de pharmacie de Nancy, a eu lieu
le lundi 22 novembre 1880, dans le grand amphithéùtre ùe la Faculté des Lettres, sous la. pr6sidcnce de
1I.
Redeur de l'Aca<l6mie.
La séance s'est ou verte il 2 heures. 7\1. le Recteur a
pris place snI' l'estrade
par )D1. les Illspecteurs
d'acad6mie de Jleurthe-et-.\Iosclle, de la Meuse et des
Vosges, les Doyens ct les Protesseurs des quatre Facult6s, le Directeur et les Profes:;eurs de l'École :illpérieure
de pharmacie, le Proviseur et les Professeurs du Lycée .
.M. Ballot - Beaupr6, premier Président de la Cour
d'appel; M. le général Ilanrion; }L Fourcade, Procureur g6néral près la Cour d'appel; }l. l'abbé .Jambois,
vicaire g6u6ral du Diocèse de Nancy; .M. GrimanePi,
Secr6taire général de la. Préfecture; }L le Maire de
le pasteur Schmidt,
Nancy et l'BI. les Adjoints;
Prl'sidell t ri u Consistoi re de 1)
réformée; }J. Li-
�12
hermann, grand Rabbin; JI. Qllenot, Colonel du
2W de ligne, ont pris place aux premiers rangs de
l'Assemblée.
JEVI. les étudiants des diverses Facultés occupaient les
tribunes.
JI. le Redenr donne la parole il JI. le Doyen de la
<le Droit, qui' expose l'histoire de la Faculté
depuis sa création.
J\1. le Rectem fait le résuHH: des travaux des l''acu 1tés
ct de r(:cole supérieure de pharmacie pendant l'année
s(:olaire tHin-18HO.
La parole l'st donnée ensuite il. :\'1. le Doyen Benoit,
pour la lectmc de son rapport sm le prix
cléeern6 pal' la Faculté (les Lettres, (,t il
\hy, Agrégé il
la FaclIltc; de Droit, pour la lednl'l' de son rapport sur
l('s concours qui ont eu liell dans cettc .FaeuJt6.
La séance a (ité termin(:e pal' la lednre des listes des
(;tuc1iants qui, dans les Faeultés de Droit, de :!\I<\llecine
et dans rf:cole supérieure, ont ohtenu <les prix et des
mentions hOllomhles aux concours de l'année scolaire
t8i!)-1880, et par la distribution des médailles.
Les noms d<:s laun;at:-: ont l;té p\'ot:!amés p:tl' ::\1. :\lay,
Agrégé
la Faculté de Droit; pal' :\[. Weiss, Agrégé
près la Facult(; de
et par JI. Sehlagc1enhanfI'en,
(le
supérielll'e de pharmacie.
�DISCOURS
SL"H
LE;:':'
'l'lU VAUX DE L.\. FACCLTÉ DE DROIT DE
DE 1864 A 1879
1'1':
1..\
MONSIEUR LE HECTECH,
MESSIEURS,
Les établisticll1cnts d'instruction publiqne vous doivent, en
vertu ,le leur institution même, le compte sÎn<:ère de leun;
travaux, de leurs efforts, des résultat:; qu'il.; ont obtenus;
cette obligation s'impose à eux avec d'autant plus d'énergie
qu'il;; ont recueilli, soit à h'ur origine, soit dans le cours de
leur
de plus nomLreux, de plus éclatants témoignages de la sympathie et de la faveur publiques. Rétablie
en 1864, il la demande jmtante des Départements et des
Villes de l'am:ienne LOl'l"ainc,gl'âce surtout au généreux concours de la Ville de
qui a assuré sa marche ct lui a
permis d'élargir et
forlifiu' :ion en.-;eigllement; eneoul'llgée
par les libéralités des COl18cils gélléraux, qui l'ont mise à
même d'instituer d\;s le délJtlt des cOllcour:; annuels entre
tous ses élèves; accueillie avec la plus vive sympathie par la
Magistratu!"(', le Barrcau et tout cc que cette ville d cette
province comptent ,i'hOlllll1CiS youés au culte d,'s sciences, des
�14
lettres ct des arts; sot!t(,nllc par le concours fraternel des
autres Facnltés de cette Académie; honorée enfin de l'appui
des familles, qui lui ont confié l'instruction de leurs enfants,
la Faeultéde Droitde Nancy a cu, plus qu'aucune autre peutêtre, il se loucr de la faveur qui lui a été témoignée de toutes
parts, Elle y a répondu par son dévouement inaltérable au
devoir, par le
intérêt qu'elle n'a erssé d'apporter aux
études ct aux progTès de ses élèves, .par ses constants efforts
il établir ct ù maintenir dans son srin de fortes t.raditions
(l'enseignement ct de cli!;cipline : lrs rapports annuels lus
dans nos Sl'anc('s de rent.rée en font foi,
.Je voudrais aujourd'hui vous prier de jeter avec moi un
regard d'ensemble sur un plus long interyalle de temps, en
recherchant ce qui a été accompli dans cette Facnltô pendant
les quinze prcmilTcs années de son existcllce nouvelle, .J'ai
pensé que ce serait encore répondre il la bienveillance dont
vous lui avez donné tant de preuves que de vous l'appeler,
en les résumant, ses travaux, ct, je puis le dire aussi, ses
succès, dans ces quinze années qui ont marqué ses déhuts et
préparô son avenir, Ce sera pour moi ulle tàche égalemcnt
agréable ct facile, Il me sera doux de vous redire tout ce
qu'ont fait pour elle lc chef éminent qui a organisé laFacnlté
ct présidé il ses travaux pendant cette pél'iode si décisive
pOUl' son avenir et son existence même, ceux qui ont concouru avec lui ù la fondation de notre École et il rétablissement de ses traditions 1 ceux enfin qui SOllt venus depuis
apporter leur pierre iL l'édifice, N'ayant été associé à ses travaux que dam; les derni,':res années, j'aurai la satisfaction
pour
de n'avoir point il VOIlS parler de 1110i-même, si ee
remeré:ier encore
eoIlôg-ues de leur sympathiqllc ct fratCl'nel accueil, ct renouveler devant vous j'assurance de mon
ent.ier dévouement ù notre œuvre COllllllune,
Dans cc" (luinze années, l'enseignelIlent de la Faculté a
été comtilllé d'abord, puis développé par la création de plu o
bieurs chaire!; nounJlc" ct
cou!'::;
ct perlll;llH'llts
�ilE
M,
de Doctorat. Douze à treize cents élèves ont fréquenté ses
cours; la majeure partie les a suivis en vue de la Licence;
d'autres, en nombre respectable, se sont présentés aux
épreuves du Doctorat, d'autres enfin n'ont demandé que le
certificat de capacité pour les fonctions d'avoué (1). Au conCOl!rs général annuel des Facultés de Droit de France, huit
élèves de la Faculté de Naneyollt remporté deux prix et six
mentions honorables. Depuis 1870, dix de ses docteurs, préparés par elle dans une conférence spéciale, sont sortis vainqueurs des luttes de l'agrégation; neuf d'entre eux ont pris
rang parmi ses professeurs ct ses agrégés. Enfin, dans le res80rt de la Cour de Nallcy, la magistrature, le barreau, les
ofliees ministériels sc recrutent aujoUl'd'hui presque exclusivement parmi les anciens élèves de la Faculté de Nancy; la
magistrature d'autres ressorts, les conseils de préfecture,
l'administration préfectorale lui en ont emprunté un grand
nombre.
Le décret du !) janvier 1864, portant rétablissement d'une
Faculté de Droit dans la ville de Nancy, y institua dès l'origine un enseignement eomplet iL tous les degrés, d'après les
principes qui déterminaient alors la composition normale des
Facultés de Droit des départements C); cinq professeurs
titulaires et trois agrégés furent chargés de le distriLuer aux
'1) Le nomhrll tutal deo illscriptiulls trimestrielles wise, il la Faeultù ,le
Droit tle :-;aucy, dt!
;i 1879, a été de
il rcprôseute pOl\[' celte pérÎ()(le uno I110ycnne d'environ 1:)1) inscriptions (exactement
par trimestro, la moyenne a lite de 109 a/4 en 1;'61-1";5; clic s'est élev(\c il 1S[} 1/·1
en
Le nombre moyen rie;; étudiant, (lui ont pris des inscripLious
uu passé des examcns
1Sl;4-18Ii5, et a atteint
la 1'\\(:1111<\ '1 adlllis
1.2) Aux
il ljtd
en
de 2;)0 pal'
il (!tait de 1;111 cn
D,lns la même période ùe IHtil Ù
liccnr.iùs, iGdor.tclIl's et ,Iéli\'l'(\ "Il c.crlific.nts de c"padté,
dl] décret lin
janvier 1,,61 lart. 1erl, la FaC:lllté de DroÎl
!le Nancy comprenait sepL cl!:lÎr,'s, sal'oil' : trois c:ll"iro" de Code civil, une
chaire de
une chain! de
eÎvile nt LfJgi:;!ation crimillcllc,
uuc (:ltail'c dl! Droit etllIl!nercÎül, une eltaire de Druit administratif. );allcy
\'ait ,noir ,le pllls un secou!l C.Oltr" de Drllit romain, 1'''1' apjllication ,le l'arrêt.é
millistériel <lu "
lS5:J, qui a::isiguc il eût enseignement une tluf{}e de
deux aIlllÙes.
�IG
élèves qui ne tardèrent paf; il afl-1uer, soit de Naney même et
des départements du ressort aeadémique, :soit d'autres parties
lie la France.
M. JALABEWl' fut I101111l;'é j!rof'cs.,l:U!' titulaire de la première chaire de Corle ciui{ C) ct DO.Fll (') Je la. Faculté .
•
1(,une encore, il avait
parcouru une longue t't. brillante
c[tl'l'iôre. :\ Aix J'abord, puis ù Grenoble, il avait formé de
nombreux ôlè','c,; Cr En m0111e telllps qu'il Ipu!" dOI1llait l'inteqJrétation la plus exacte et la plUt:i sùre de 110S text(,::; ll'giolatifs, il s'efl'orçait de dé\'e1oppr:r en ('UX le respect (;t l'amour
de la loi, le :;eutilllent du devoir. 11 rouvrait pour la sixièllle
fois son cour,; triennd, lor::;qu'il fut appelé il oecuper dans la
Faculté de Paris uue chaire nouvellement créée de Droit
constitutionnel C).
Dans les gravcs et délicates fonctions dl.' l'administration,
dont ses éminentes qualité". semblnient encore rehausser
J'éclat, il communiquait à ties collègues son ardent aUlour du
bien public, SOIl dévouement à la scicnee, sa foi profonde dans
leur œu Vl'e commune. SUI' sa proposition, la Faculté délibérait
les réglerncnts intérielll's relatif::; à l'organisation des eours et
à la discipline de
ct provoquait de la part des autorités compétentes les amélioratiom désirables. Hien de cc qui
pou vait élever le niveau des étudés, fortifier et développer
l'emeigncment, assurer ct accroître la prospérité de la Faculté, n'échappait à sa vigilante attentioll, à sa constantc soli 1 1 Décret ,lu J.1 avril 18G l.
1
,\rrNé ,lu
J(i
avril 18H4.
!3) Avant :::;a llollllllalii)ll ii.
.\f. ,Lu. \BI·:Rr ilvait (!té
suppleallt pro\'Îsoirf.! ;\ la
dt, Dr.Jit d·.\h: , tll1
udolli'D lstG au
mai
SUppll'illll il 1.1
FactJtté tiu l;j lIJaÎ t
aH :!j
lS:JtJ; . du ('.0\11'';
Druit nnllaili Ù la
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CodiJ
,"l la Faell!ttj de Droit de
Greuohle. lin }:-5,-)\; Ù 1,,:,7; de Cude ciy[l ;i la IIll!:IlU l,';lCldtî.!, du
novembre ti';\ï,· . Ollicier
da 1:! juiu j});")tj; .. dp l'Instrllctioll l'u!Jlique, dll :.!!l
U';(j:! ..... :'1. .hJ..\BE1U' tt
chuyalier de la
I.lhuul1L'Uf, le 22
lSlj\:.
(·1) Dêc.reL dit
···:\1 J.\!..\J:J:Wi' a !:'tt": reIJlJlLu'.(! dans sa
de Code rhil, pal' JI. l'anl
dL' la Faculté, qui u étü
d'ahord charg(! tilt cours par arrt'·U' du Il; jali\'lt'l' 1.-::811, pllÏS
tilld,lire a\ L'C
par
du ;; juiile! 1
�DIscouns nE
LEDEltLIK.
li
licitude. Il ne lui suffisait pas d'établir entre ses collègues et
1ui tlne collaboration active et féconde; par la chaleureuse
affection qu'il témoignaiL à chacun d'eux, pal' l'ascendant de
son caractère élevé et sympathique, il les avait groupés
autour de lui comme une famille étroitement unie et solidaire. Nous avons été unanimes à désirer que ces liens ne
fussent pas rompus, et que, tout en nous quittant, M. JALAeontinuât iL nous appartenir, autant du moins que cela
était encore possible; le premier acte de son successeur devait être de provoquer l'expression de ce vœu (1); 1\1. le
Heeteur de l'Académie s'y est associé avec le plus gracieux
empressement; M. le Ministre de l'Instruction publique y a
répondu en nommant M. JAr,ABERT, Doyen honoraire de la
Faculté de Droit de Nancy (2).
Les deux autres chaires de Code civil furent confiées à
MM. ARNAULT DE LA l\IÉNARDIÈIŒ et VAUGEOIS C). Lc premier avait appartenu, depuis 1857, comme suppléant provisoire et comme agrégé, aux Facultés de Hennes et dc Poitiers e). Le second avait enseigné pendant deux ans, à
Grenoble, le Droit commercial et la Procédure civile (5). Avec
ùes qualités diverses, ils étaient animés d'un même zèle pour
leur tâche et pour le bien de la Faculté. Esprit spéculatif et
généralisateur, l'un se piaisait à l'exposition dogmatique de
nos lois et des principes supérieurs qui les dominent; l'autre
préférait l'exégèse, et n'abandonnait pas un sujet, sans en
avoir poursuivi l'analyse jusque dans ses moinùres détails.
11) Dt\libération do la Faculté (lu IG janvier 1880.
Arrtlté du 28 jan\'ier 1880.
(3) Décret du lM juin IBM.
(.1) M. AI:X' oLT D" r,A
: 7 novembro 18;' i, suppléant provisoire
à la Faclllté de Droit de Honnes; - 2 février 18:;!l, ngrégé des Facultt?S de
DroU; -- u février 18:,;), attach<i en qualité d'agl"{'gc il la Faculté de ncnnes;
- 4. novembre 1
utlaché cn la lIl<ime '111ulité ,1 la ['"cuIlé ,lc l'oiticrs.
(5) )1. V.\("<:n:ors : 9 février 186:l, agrégé des Faculté. de Droit; 27 jan,·icr 1862, attaché cn cette qualite ,1 la Faculté de Grenoble; junYier
ehargü du cours do Droit commercial à ladite Faculté; - 19 octobre 1863,
charge, à la m0mo Faculte, ,lu cours de Procédure ehile et Legislatiun crillIillOllc.
�lë
Ils nous ont quittés, l'un pour Poitiers 0, l'autre pour
Caen (1), retournant ainsi dans leurs provinces natales, oll
les rappelaient avant toutes choses les devoirs de la piété
filiale. L'absence n'a pas affaibli nos sentiments de mutuelle
affection.
Trois agrégés, dont nOU8 devions bientôt aussi regretter le
départ ("), furent succesilivement chargés du cours que M. DE
LA 1\U;NARDIÈIŒ laissait vacant. l'II. LYON-CAEN, le premier
élu du concours de 1367, dont nous connaissions déjà le zèle
infatigable et la rare puissance de travail 1 y donna pendant
deux ans un enseignement substantiel ct fort apprécié (').
Après lui, lH. CAnd:s, son émule et son ami, y déployait
tontes les ressources d'un esprit fin ct délicat, d'une raison
droite, d'une parole élégante et précise C). Une collaboration
active, dévouée, intelligente, nous a été apportée ensuite par
1\1. CIIOBERT (6). Enfin, après en avoir exercé pendant un
an la suppléance C), M. BLONDEl, fut nommé titulaire de la
ebaire (8).
D'un autre côté, la troisième chaire de Code civil fut attribuée définitivement à 1\1. BnmT C), qui l'avait occupée
(1) l'al' dôcrct du 8 décembre IBu9, ;\1. A"".""_T 1)[0; l,A
profcsa dé HU1Jllllé en la m0me
qualité it ia Faculté ,le Droit de Poitier5.
121 l'al' decrl'l llu 9 HOye:lIiJ:'e 1.',:"
Y""(H:OlS, a lite nommé professeur
de Droit criminel :l la Faculté de Caen.
{:}.i
LYO:\-CAEX {!t C
au premier ct au sctond rang élU
de lti i j , onl tité allacilü::; à la Faculld de l\ancy, par ul'rôtti du
22 jllillel de la même annôc : ils onl dl; t[':ln,f,;r0" cn la mÙl11c fjnalil':-'" la
Faeullü
Druit de Paris, l'llU pal' arrGltJ du f, mars ISï:l, l'aulre par arrôtê
du ::0 juin 187:1. --- A la sui,e dll concours où il a":lit ohtenu le tro;,iÜlllO
CHOlmltT a élé aliadlu il la File.uIle de Druit de Nancy, par arrêté du
2 jl;in 1870; il est devenu, en octobre 1;;7:;, j1wfcsseLll' ,'l la Faculté liLre do
llruit dt! Paris.
(4j )1. !.y.o,,-C"E" a été chargé du cours de Cudc ci',il par arrètô du 10 jan-
sem I]e COlle GÏyil il la FaeIlltc tic Droit ,le
\'icr 1",70.
(;)! Par arrêté {lu G novembre 1872, M.
a étü chargé du cours do
Code civil, cn reml'lacement de
Lyo,-C.\I:".
(li,l ln arrêté du 1:l s!!ptemlH'c l'Q;; a clull';.jé JI. CilUUGItT dll cou\":-) di.! Cu(le
civil, en remplacement ,]" }!. (; u:\Vi·:s.
(7) Arrête du
llovcluLre ISï5, c.harg('UllL M. HLo::\OKL dl] cours de CodlJ
cÎ\'i1, cn rlJlllplaeCDlclIt de .JI. GUOf\EllT.
18) Décret du t9 juillet H7û.
lU) Dô,:rèt dn 20 juilte: IH".
�Il!scot:!(S DE
)!,
LEDE!!!,!:;',
19
n.
commc chargé de cours depuis le départ de M. VAUGEOIS
1\1. BINET avait fait toutes ses études à la Faculté de
Nancy; 1\1. BLONDEL était l'un de ses premiers docteurs. En
1870, peu après avoir été admis à ce grade, l'un et l'autre
avaient été délégués temporairement dans une de nos
chaires (2). Agrégés, ils avaient été chargés successivement
dtl divers enseignements; ils avaient fait toutes leurs
preuves; nous sommes heureux d'avoir pu conserver parmi
nous deux professeurs aussi distingués, deux collègues aussi
sympathiques.
Dans la chaire de Procédure civile et de Législation criminelle montait un magistrat, qui avait rempli avec tlistinetion
pendant seize ans les fonctions du ministère public, et consacré à la ticience d'intéressants travaux C). M. PAHINGAUI,T
ne devait toutefois y rester que peu de temps. Après une année
d'un enseignement consciencieux ct avant tout pratique,
il se retira à Paris, tout en demeurant attaché à la Faculté
par le lien de l'honorariat ('). La mort l'y a frappé, le 20 (lécembre 1872. En son remplacement, une délégation, trop
courte au gré de ses collègues de Nancy, leur assurait pendant deux ans le concours d'un agrégé aussi distingué pal' le
cœur que par l'esprit, 1\1, ARNAULT Cl Deux autres ag'l'égés,
1\1. CACWÈS et M. CHOBERT, et momentanément, deux de nos
jeunes docteurs, MM. BLONDEL et BINET, ont conservé cette
(1) l'al' arrêté du 2" no\'oIllbrc 18ï5,
Bllm1' a (;lé chargê du r,onrs de
Code civil.
(2,'
llI,oSJlEI,'e( Il,,,,,!, ont été successivement delégués dans la chaire de
Procedure civile et de Le;dslation crilllinelle l'al' dcux 3mltus de M, le Hectour, des 18 déccmhre
et 10 mars 1870.
(S) l'al' ùecret du 18 juin 1<;61, :'1. l'AIt"OAUL'r a été nO!llmé professeur lIe
Procédure civile et de Léf(islatioll crimillclle il la Faculte de Droit ùe Nancy,
Il a étô nomme cllevalier de la Lêgion d'hollneur le 12 aoùt suivant.
(4) Par dl'cret du 10 /;clohl'U 1;-;l;;-l,
PAltlXo,\n.r a été IlOlll111Û
IlOnorail'e;i la Faeulk de Droit de :\üIlCY,
Ul; Par arrùlé lilt ;;0 septembre lSt;;"), J.1. AUSAt:J.T,
tnmporairCllIeuL Ù ln Fac<Jltû de Droit de Toulouse, a üté c.lJargé du cours de l'ro(',edufo
cidle el de
rrimil1\.'lle il. la Facnlk do ?\auc'y, Cil relilplacemeIlt
de
P.\IUXU.\ULT. Par
du 22 juillet 18ti7,
.:-\u.:\,\I':E.'1' a dl!: attadaî
comille agruge a la Faculté de Toul'Juse, ou il est aujuurù'hui l'rofc:lsoul'
politique,
�20
SiANCE DB
suppléance, jusqu'au moment où la chaire, affectée par une
décision nouvelle au seul enseignement de la Procédnre civile,
a pu être pourvue définitivement e).
Les deux chaires de Droit commercial et de Droit administmtij ne devaient pas être soumises à tant de vicissitudes,
ni être pour nous l'occasion de pareils regrets.
1\1. LOMBARD occupe depuis 18G4 la chaire de Droit commercial C). A une profonde connaissance de nos lois s'allie
chez lui une grande expérience des affaires: le soin qu'il
met à tenir ses élèves au courant de tous les progrès de la
doctrine, et des décisions de la jurisprudence, contrôlées par
une sévère critique, donne à son enseignement une autorité
particulière.
Confié pendant la première année à un agrégé de Toulouse,
1\1. CASSIN, délégué à Nancy
et qui y a laissé les meilleurs
souvenirs, l'enseignement du Droit administratif a cu, depuis
lors, pour titulaire M. LIÉGEOIS ('). Une pratique déjà longue
des affaires administratives, jointe à de sérieuses études sur
toutes les branehes de notre législation, et il. une connaissance spéciale de l'économie politique, l'indiquait pour cette
chaire difficile à remplir et dans laquelle il a acquis les
meilleurs titres à l'estime des jurisconsultes.
Pour occuper provisoirement la chaire de Droit romain,
Paris prêtait à Nancy un de ses agrégés, .M. GÉI'ARDIN C),
n,
(1) M. CAt:wi;s el M. CIIOIlEWI" ont été successivement chargés ,lu cours <lo
Proc.edure civile et de
criminelle, par ,!eux arrllt(·s ministériels
du J.! sCJltembre
l'l ùu 11 juillet 18ïO.
BLONDi". et BINE'- y ont été
délégués temporairement par M. le l\ecteur, suivant ses deux arr.llés dcs
18 dticemlJre 1860 et" 10 mars 18ïO.
(2) )1. LO>lB.\!l!) (Adolphe) li été nummé professeur ùe Droit commercial, par
décret du Id juin 186L
(3) ArrtHé du
2G
septemhre 18,;·1.
Décret du 19 uctobre li<Gii. Par arrùlü du m,'me .jour,
attaché, en qualilé (ragrégé, .i la Faclllt(! de Droit de Paris.
14)
CASSIN 1\
oté
l'S) l'al' arl'lÎl0 ,lu 26 septombre 18G·l, ,\1. G';IUIlDIS, il!-,rè"é pré;; ln Facult,; ,le
Droit de Paris, il eté cJél"lgué daus la chaire de Droit romaill Ù la Faeulté do
Droit dû l\nllcy. JAItlJlS, agrégê, avait êlü d'ahord appcle ù. ces fonctiolls,
par arrêt,; du tO juin 186'; il ne les a pas occupées, ct il quitté l'enseignemont
pour la lU;I;;i,lraturc.
�DISCOCRS Dg )1. I.gDEJ:I.DI.
21
nommé le premier en 1864, tandis que le second cours était
rC'mis à un autre agr6gé du même concours, M. DES.JARDINS (). Ils ne devaient que passer parmi nous, laissant il
tous ceux qui les ont connus le souvenir d'un enseignement
excellent ct des plus cordiales relations.1\I. GLASSON prenait
la place de 1\1. GÉRAIlDIN e); nous ne devions pas le conserver davantage; son rang de concours (il avait été élu le premier en 1865) le désignait pour la capitale, où il a poursuivi
avec un constant succès une carrière brillamment inaugurée il
Nancy C). D'un autre côté, M. DUBOIS succédait à M. DESJARDINS; élu comme lui du concours de 1864, il avait été
d'abord attaché à la Faculté de Grenoble ('); chargé de cours
à Nancy, en 1865 e), il a été, deux ans après, nommé titulaire (6). Depuis quinze ans qu'il nous appartient, il nous a
donné tous les jours des preuves nouvelles de l'étendue et de
la variété de ses connaissances, de sa passion pour l'étude,
de son aptitude pour l'enseignement: nul ne pouvait occuper
pl ilS dignement notre première chaire de Droit romain. Dans
le second cours, érigé en chaire en 1871, nos agrégés rivalisaient de zèle ct de talent. Mill. LYON-CAEN C), CAUWÈS CS),
CHOBERT(9), BLONDEL CO), GARNIER (II), en ont été successivement chargés, ct ont été appelés depuis à d'autres enseignements; 1\1. MAY le donne depuis trois ans CZ), avec beaucoup d'autorité et une érudition qui grandit de jour en jour.
(1) Arrêté du 20 juin 1861. M. nes.JARDI'. a été attaché à la Faculté de Droit
de Paris par arrêl<\ dn 7 septembre 1865.
(2) Arrêté du 15 juin 181;5.
(:1) Par 'llTlÎl!! dll "2 jllillet
GI.ASRO" a été attaché à la Faculté de Droit
de l'uri s, "ù il a été, par décret du 1 er juillet
nommc professeur titulaire.
JI. IhmoIs a été institué agrégé 10 21 décembro I8ü,.\:. Préeédemil1cnt, il
avait ct,; attache" la Facllllü ,le Droit de Strasbourg, du i!G dccembre 1860 au
lU novembre loGI, ct ,lu 21 décembre 18G2 al! 15 novembro 18G3.
(5) .\rrète du ,10 septembre l.'j';5.
(G) [)ücrd du 0 r1éeemhrc 1,,67.
(7; Arrt,tc ,Ill 11 septGmhre
(8) Arrètt\ du
jallYicr 107,).
(0) Arr"té du 7 novelllbre
(10) Arrètü du
septembre 1873.
(n) Arrêté du
novembre 187:;.
iU) Arrûté du 17 aoùt 1877.
�22
S}:ANCE DE ImXTRÉE.
Le titulaire de la chaire (1) n'est pas pour cela demeuré
inactif; il a continué, d'après le vœu de la Faculté, ct avec
l'autorisation cIe l'Administration supérieure, le cours de
Pandectes, ou de Dl'oit romain approfondi, créé en 1871
pour !cs aspirants au Doctorat.
L'enseignement du Droit romain était complété par des
Conférences de Pandectes C), données avec autant de talent
que de succès par l\'Il\L DESJARDINS C), GLASSON ('), DuBOIS e), LYON-CAEN (6) et CAUWÈS C).
Enfin, des conférences spéciales, consacrées, sous la direction des agrégés, à la révision des matières des cours ct à la
préparation aux examens, réunissaient les élèves des diverses
années qui demandaient à y prendre part
n.
Avec les huit cours réglementaires et les conférences dont
je viens de parler, l'instruction donnée par la Paeulté de
Nancy répondait à toutes les exigences des programmes officiels; à de très-rares exceptions près, elle n'avait rien à envier, au point de vue du nombre et de la variété des enseignements, à aucune autre Faculté des départements C). l'fais
sa légitime ambition, son ardent désir de remplir sa mission
dans toute son étendue n'auraient point été satisfaits, s'il ne
lui eût été permis de faire mieux encor(', en offrant iL ses
élèves des cours spéciaux et permanents pour la préparation
(1)
],F.lHORr.IN,
nomllH; par ,l,;cret ,lu 10 dücemhre 1871.
(21 Ces confürenccs etaient il!slitnces cn exécution ùe l'arrêté mi!lisl!iriel
du 4 fôn'icr 185a, art 5.
131 En 18(;4-1%5.
El! 18H5-1HnH.
i5) El! 18HG-ISH7;
iHI En 1
(7) En 1870-1871.
(41
cl 18fl9-1870.
(81 Ces conferences, pré'"IlCs ;\ l'article 2 dn dôcrcl du
aoùt 185l, sur le
régi mû tinaIlcicr des étahlisscmonls d'clIseigllemeut supél'i(),ur, ont
organisées par l'arrl'té lllinislüriei dn ](1 jan,"i,)r 155". Elles SOllt facnitalive, pOllr
étudiants ct donnent ourcrlul'e fI \lue rûtrilmlÎoll do G:) franes pOlit' l'allllôc
clltièl·C. A :Sancy, le nombrc des etlldiallls qui s'y r,llll illscrire Cll;IIpiO année
est de cinquante.
lai f'trasiJourg posséùnil en plus une chaire (le Droil <.les gens; -"--Toulouso,
une ehuire d'lIistoiro du droit et une chaire sp,;<;iale de Dmit criminel.
�DISCOUHS DE
r.EDf:rn.rX.
au Doctomt, un enseignement complémentaire des étude fi
juridiques de toutes les années.
L'lconomie politique, qui n'avait encore de chaire qu'à
Paris, put être enseignée dès la première année, grâce au
concours désintéressé d'un homme de bien, dont de nombreux et importants travaux avaient marqué la place dans
le monde des sciences ct des lettres (1). Le cours de M. Alexandre DE MWl'z·NoBLAT (2) attirait un auditoire nombreux et
éclairé, qui appréciait vivement son vaste savoir, sa parole
élégante et facile. Son Analyse des phénomènes économiques e)
avait préparé son enseignement; son livre des Lois économiques (') nons en a conservé la substancc.
Lorsque sa santé chancelante l'obligea à descendre de sa
chaire, M. DE J\lETz-NoBLAT exprima le désir de voir son
œuvre continuée après lui, ct consolidée par une institution
permanente. La Faculté demandait de plus, pour les études
du Doctorat, des cours similaires à ceux de Paris e); ils
manquaient encore à la province; les règlements universitaires prétendaient en vain y suppléer par l'obligation illu80ire imposée aux étudiants de quatrième année de retourner
il quelques-uns des cours de la Licence. L'initiative de la
Faculté reçut de la part du Conseil académique l'accueil le
plus favorable (6) ; le Conseil municipal s'y associa avec un
libéral empressement, par l'allocation d'une indemnité annuelle pour les titulaires des cinq cours dont l'institution
(1) La liste [Ics principales jlublieatiolls de ,!. A. UE
été impl'imee dans le Recueil tics Jfémoil'cs tle l':1cade-miecle :ilanislns, 1"70 ct 1871, CHU.
anuée, 4 C série, turne IV, page CCX:III.
{21 Co cour,; a tilt' autorisé pOUl' l'annüü 186-1-1865, pal' arrêté du Ministro
de l'Instruction publique, (lu l'rumier ,Iécemurc 180.!; el, pour l'année suivante,
pal' arrêté du 1;, [Iécembre IHG5.
(a'i Analyse ries phénomènes économiques isans no!n d·unleuI'I. :;ancy cl Paris. 1"53. 2 vol. in-8°.
(-11 Les Lois éCO'IIOIHique.•. -l\ésllu:é du cours ,!'J::cf,Ilom;e politiquc fait :l la
Faculté de Droit de :;,lf}cy ell IS(;;'·181,G, l'al' A. M: METZ-:;"lll,,\T. Paris, Guillaumin ut Ci., 1861. 1 vol. ia-8°. _ .. Uuc f;cconde,'"litioll a d,; [lUlllH;C, cn IH80,
pur les soins dc M. Anloillc de
SOIl Iils.
Faculte, du 12 juill 18GB.
(5) Delibùratioll de
1.6) Délibératiolls du COllseil acadtilJliqllc
juin ct 23 Iloveml,,'u 1 SGG.
�24
DE HESTHÉE.
était demandôe Ç). Trois d'entre eux furent en effet institués
sans retard C), ct confiés, sur la présentation du Conseil
académique, aux trois plus anciens professeurs titulaires de
la Faculté: le cours de Dro'itfrançais étudié Jans ses origines
féodales et coutllmières, à 1\1. JALABERT; le cours d'Histoire
du DI'oit romain et du Droit fl"Clnçais, il, 1\1. ARNAULT DE LA
l\IÉNAIWIÈrŒ ; le cours de Droit des gens, à M. LOMBARD CS).
Les deux premiers échangeaient plus tard lems enseignements ('), et chacun d'eux, au moment de laisser son cours,
avait pour successeur un autre titulaire, désigné de même
par l'ancienneté de ses services. 1\1. DE LA 1\fÉNARDIÈRE
était remplacé par 1\1. VAUGEOIS CS), et celui-ci, par 1\L LEDERLIN (G); lU. JALABERT, par 1\1. BLONDEL C).
Le cours complémentaire d'Économie politique ne fut créé
quc l'année suivante CS), ct confié à :M.
C) : mais
l'enseignement n'en suLit pas d'interruption, grâce aux conférences que M.
avait bien voulu offrir il. la Faculté, après la retraite de 1\1. DE METZ-NoBLAT.
L'institution du cours d'Em'egistrement devait être différée
encore.
Enfin, pour que rien ne fût omis de ce qui pouvait développer l'instruction des élèves ct préparer leur avenir, une
Conférence d'ag1'égation était ouverte, en 1868, aux jeunes
docteurs ct aux aspirants au Doctorat; ils s'y exerçaient à
faire des leçons et des argumentations, et sc formaient ainsi
aux sérieuses et difficiles épreuves des concours. 1\f. JALA(1) Délibération du Conseil lllllllicipai de Nancy, du fi !l"ccmbre 1866.
(2} Arr"t" du
janyicl' IHI". Ces cours furent ouverts dès le 15 fenier 1867.
(3) Arrêté du
janvier
••
(,t; A l'rété d u
norcmbre 18G8.
(5) ArnH<i tlu 27 jall\'Îel' 18.0.
(Ii) Arrêté ,lu 25 IltJ';cmbrc
(1) ArrlÎle du 31 oelobrc IB78. -lJn arrl,tti suhséquent, du IGjallvier 1880,
:\ cliaJ'ge
BLOXIJEL tlu CUUI'S de Ih'oil constitlttionnel. et a cOlltie "
!luno,s,
sur sa dcnwnde, le cOllrs d'[{i,l/oÎre du Dmit romain et du Droit {rem,ai,•.
(8) Arrtlt,; ,lu navril 18GB.
(9) Arrêté ,lu 22 avril
�DISCOCRS DE M.
LEDERLIX.
25
BERT présidait lui-même ces exercices hebdomadaires, prodiguant Il ses disciples, avec autant de fermeté que de bienveillance, ses directions, ses conseils, ses encouragements;
les agrégés l'assistaient, avec un zèle qui ne s'est pas démenti
un instant, ct une compétence incontestable.
En 1870, la Faculté avait accompli par deux fois le cycle
de l'enseignement triennal de la Licence. De lOG qu'il était
à l'origine, le nombre moyen de ses inscriptions trimestrielles
s'était successivement élevé jusqu'à 180. Chacune des trois
années de Licence comptait unc moyenne de cinquante étudiants. Les cours et les conférences étaient suivis avec assiduité. Les examens ne donnaient lieu qu'à une faible proportion d'ajournements. Les concours entretenaient une vive et
salutaire émulation. Le Doctorat était ardemment recherché i
28 élèves y aspiraient en 1870; ce nombre devait s'élever
encore, et atteindre une moyenne à peu près constante de
40 par an. Dam la même année scolaire (1868-1869), trois
élèves de Nancy, .Ml\!. Jules GARXIER, ORY d VAINKER,
obtenaient au concours général des onze Facultés de Droit
de France, un second prix et deux mentions honorables. Un
de ses docteurs, M. BLOXDEL, la représentait de la manière
la plus honorable au concours d'agrégation.
Cependant de graves et douloureux événements se préparaient, dont la Faculté devait ressentir vivement le contrecoup. Les concours de 1870 n'attirèrent que peu d'élèves; le
nombre des examens subit aussi, dans les sessions de juillet
et d'août, une diminution sensible, que n'expliquaient que
trop les sérieuses préoccupations du pays. L::l. continuation
de la lutte et l'invasion obligèrent de différer jusqu'en avril
1871111. réouverture des cours.
La défense nationale ne laissait point de place pour aucune
autre préoccupation. Les trois agrégés de la Faculté, et cent
�26
SÉANfE DE RENTRÉE.
onze de ses élèves répondaient à l'appel de la patrie, ou le
prévenaient, en s'engageant volontairement à son service.
Sans parler des avancements mérités par un grand nombre
d'entre eux, six mentions honorables ou citations il. l'ordre
du jour C), trois médailles militaires C), un égal nombre de
croix de la Légion d'honneur C), attestent leur dévouement
et leur belle conduite devant l'ennemi. Deux sont morts au
champ d'honneur ('); quatre ont succombé ù de graves blessures, ou à des maladies contractées pendant la guerre C). La
Faculté leur a payé, par l'organe de son Doyen, en présence
de ses élèves assemblés avant la reprise des cours, un juste
et touchant tribut d'hommages et de regrets (6) ; elle conserve
(1) Ont lité citlis à l'ordre du jour: M;'1. IJnl!az({T(l {Ellmond-Paulin}, souslieutenant de la garde mobile il Verdun; '- lIaslùm (l'aul-Charles-)larie), Cl]gagé YOlolltaire dans le 5'
de cIJusseurs ù chey al {lIeux citations pour
sa conlluite à Verdunj.
Ont été mcntio!lI1os honorablement: pour sa conduite au siege Ile Toul,
Pierrem Il.llcien-Marie-Fralll;oisl, lielltonant d'artillerie dans la ganlc mobile
de la Meurthe, hle;;,(; au hraS droit d'un éclat d'ohus; de (;o!lrûlh (JeanFrançois-G,iry-l'aul-Ilenril, lieutenant, puis capitaine de la gar,le mobile (le Lotet-Garonne (plllSicurR montiolls hO[Joruhle<'.
(21 Ont été
de la nllirlailln militaire: )1:\1. de Lallem(wd de Jfont
(Pierre), serg-ent-lllajor dans la g,lrde mobile de la
1PaulCharlcs-!\Iarie i, engagé volontaire ùaus le 5 e régiment de chasseurs :l cilcvaI,
deux fois portti à l'ordre du juur; - André (Albcrt-Luuisl, artillclll" dans la
gardo mobile <Ill la ,leurthe, ù Toul.
(3) Ont éte nommés chevaliers de la Legiun tl'bonneur: ,m. Élie, (JacquesJoseph-Edmulld), ofllcier
a repris du scrviee; eapilaillc au {i(iw
régiment
comhats d'tlxaut-postcs aux environs de Lallgrl'S; hlcssé
d'UIlC balle ù l:tjamilc; -,- /Jes$on il'anl-Alexauùrel; il l'ris [l"rt, eOIllllle ,,!licier
d'artillerie, à la ddcnsc ,le Paris, et au combat de C1HHillon; - sccou(l siL'ge de
Pari::;; ' - Jobard {Alcxi:-;-Pierrc), ongagé volontilÏrc ùau:, la garde rnobile de la
Hautc-Sa(HI6, puis olficil'f au :t:)e de ligne ctlgagerncnt:; autour de Bdfort.
(41 Sont morts au champ d'I!OJlnellr : JDI. de
(Jean-François-llenri!, engagé duus les ZOUUYCS de la garde; :30 llOfCllIbl'û 1870, aUaflllc du parc de
--- /)clang (Jo::;cplJ-CllHrles\ sous-lieutenant dan:> la garde mobile ,les Yosges: Cussey, le
octobre 1870.
1'5) Sont morts des suites ,le lours hlc,sures Oll de maladies conlractt'('s pondant la gllcrre :
Ha"tien
cngagé yulontaire au 5"
régiment cle chasseurs il cheval, deux fuis cit,; il l'ordre du jour, décore de la
llll\r!aille militaire; ",-- Zacp/Tel
l, soldat dans la
"anle mobile d" la
ail gcnoral L,ulreit de lil Charrière ;-K1ol::;
'Belll'il, IIl,u',',d",1 des logis dans l'artilll'l'io de la g"mlc IIlollile de la Meurthe
J'hu'mus lIIector-I'"l\Jicicn-Alnùdéc}, Cfl,I.!';Jge voluIltail'è au 1 e régiment
de chasseurs ù cheval, puis marürhal des logi:-:.
(n) Héunioll pl'éliminairc des profes,eurs L'l des él,"ves, tenue 10 l i avril
187 l, a"'H1t la reouvcrtnre ùes COU!'S : al!OI',lltÏ»n Ile )1. l<' Doyen J,u,,\ImltT,
(Allllal.'$ de Ilt Faculté de /)"oil de N(Ll!cy. pages 9:;-10Gi.
�DISCOURS OF.
T.BDEnJ,DI.
27
pieusement dans ses Annales les noms et les états de services
de tous ceux qui ont pris part à. la défense nationale (1).
Un intervalle de trois mois à peine séparait la reprise des
cours de l'époque habituelle de leur clôture; les professeurs
réussirent pourtant, en s'imposant de nombreuses leçons supplémentaires, à remplir la partie la plus importante des programmes de leurs enseignements; ils voyaient aussi revenir
aux examens un nombre d'élèves, inférieur sans doute à
celui d'une année normale, plus grand toutefois qu'on eüt osé
espérer en des temps aussi troublés, et qui devait s'accroître
encore l'année suivante (2).
Les profcsseurs de la Faculté de Nancy reprenaient ainsi
leurs travaux avec une ardeur nouvelle, et un sentiment
plus profond que jamais de ce qu'ils devaient à la patrie.
Mais les désastres de la France avaient laissé au cœur de
chacun d'eux une amère douleur. A l'Est des Vosges, au Nord
de la Seille, deux provinces profondémcnt françaises étaient
retenues sous la domination étrangère. Au milieu d'elles,
une Faculté française, qu'avaient illustrée de savants professeurs ct d'émincnts écrivains, et qui avait formé au culte du
droit et de la justice de nombreuses générations d'étudiants,
avait interrompu son enseignement. Le patriotisme de nos
collègues de Nancy se refusait à croire à une séparation
définitive, à admettre qu'une École dont la France s'était
honorée il juste titre, pût être fermée sans retour; il aspirait
à lui rendre une vie nouvelle, en lui assurant sur une terre
française, jusqu'il des temps meilleurs, une hospitalité digne
de son passé, et qui eût réservé son avenir. Si leurs vœux
avaient pu être exaucés, les deux Facultés de la Lorraine et
Il,\
des
de la Faculte; Llo Droit do ::\ancy qui ont
part à
la dereme nationale, aout 18,o-janvicr
1 iAn1/'Llc& de ln Jincuité de DI'oit de
Plancy, pagds
(2) Le Hombre des examens Rubis du Illois d'avril au Illois ,l'aoùt 1871 a ét6
do
co nomhre s'c:'t l'Ion; 'l 31D, pn 1<,71'1872. La moyenne annuello do
1864 à 1870 est de
:i 213 {exactement
�28
stAseE DE RE5TRês.
de l'Alsace auraient formé ensemble, à Nancy, en face de
l'étranger, une grande et forte École, dans le sein de laquelle
chacun des professeurs de Strasbourg aurait retrouvé ses
disciples, sa chaire d'enseignement, son rang d'ancienneté (1).
Cependant d'autres Facultés, Grenoble, Poitiers, Bordeaux,
ouvraient leurs rangs à trois des membres de l'École de
Strasbourg e); deux d'entre eux se rapprochaient ainsi de
leur pays natal; un siége à la Cour de cassation attendait son
savant Doyen
Restaient MM. HEIIIIBUIWER, DESTRAIS
et
ils devaient appartenir, à des titres divers, à la
Faculté dc Nancy.
Ce dernier y fut délégué provisoirement par une décision
ministérielle du 14 juillet 1871; il se rendit avec empressement à un appel, auquel l'initiative de ses collègues-de Naney
et de leur sympathique et excellent Doyen ajoutait pour lui
une douceur particulière, II était loin de s'attendre à l'honneur que leur courtoise confraternité lui réservait, en exigeant
avec la plus affectueuse insistance qu'il prît rang parmi eux
dll jour de sa nomination à Strasbourg, Il retrouvait en eux
une famille unie et solidaire, qui comprenait ses tristesses, et
dont il allait à son tour partager l'existence et les sentiments.
Quelques mois après, la chaire qu'il avait oecupée à Stt'asbourg fut transfërée à Nancy, et il en reçut à nouveau l'investiture ('),
n,
(1) Delilllirat:on de la Faculté de Droit dr Sancy, dl! 17 mars 1871.
Par décret dll 10 fénier 1871, M. L.BIACI":, professeur dll Droit administratif à la Facllite de Droit rie :strasbourg, chn\'alier ,le la Légion d'honneur, a
été lltlmmé proressllnr do Droit civil il la Faculte do Droit de Bordeaux; par
un autre decret, dll 9 juin sLlÏvaIlt,
a étt! Il 0 nllllL; professeur do
Droit :"lllliuistl\ltif il la Faeultli de Grenoble.
l'al' d,;erot du 1" anil 1871, JI. LI<col:ln'o,", professeur <le DrQit commercial :i
la Facu!tü de Strasbourg, a dé 1I0mnlL;
de Droit ci\'il ù la Faculté
de Poitiers.
Pal' arrête du Il aHil1871, JI. LA":SS>:, agrégé i:. la Faculté de Droit dc Strasho,u'g, a été attaché Cil la l1lôl1le '1ualitd :'! la Faculte de Bordeaux.
13.1 l'dl' d0cret du " Illars 1'72. ,,1. /U; 1Il1 Y , prol'essenr do Curie ch'il et Doycll
de la Faculté de Droil ùe Strasbourg, rUIl dcs auteurs du Cours !le Droit civil
(r((/(çais ù'après la mdhode de Zael!ari:n, "mcior do la Légion d'l!ollnelll', a ét6
Ilommo conseiller Il la Cour do Cassation.
1.41 Décret dll 10 déccmhre 1871. --,\\'ant sa nomination il Nancy, M. Ly.IH'ltr.lli
a,'ait été, d'abord, suppléant provisoiro li la Faculte de Droit de Strasbourg
1.2)
�DlilCOURS ilE :.1.
I.EDBIl!.IN.
29
M. DESTRAIS était, depuis 1845, membre de la Faculté de
Droit dc Strasbourg C). 11 y avait donné, pendant dix ans,
en qualité de professeur suppléant, des cours d'Histoire générale du Droit français, d'lntroduction générale à l'étude
du Droit, de Philosophie du Droit, et de Droit des Gens;
depuis 1852, il Y avait profcssé, comme suppléant d'abord,
puis comme titulaire, la Procédure civile et la
criminelle. Ce double enseignement, où les spéculations de
la. philosophie, l'interprétation des textes législatifs, les données et les besoins de la pratique appellent tour à tour l'attention du professeur et exigent de lui des aptitudes di·
verses et souvent malaisées à concilier, l'avait séduit par sa
variété même et ses difficultés, sans le détacher de l'étude de
nos lois civiles, ct surtout des lois romaines, objet de ses
premières préférences. Par l'étendue ct la sûreté de son érudition, par la distinction de son esprit, par les qualités de
son cœur, il aurait honoré notre École, si son religieux attachement à un passé plein de vivants souvenirs ne lui ava.it
pas interdit de s'éloigner de la demeure de ses pères, du
berceau de son enfance. Une nomination qui l'appelait à
Nancy (2), dans son ancienne chaire d'enseignement C), dedu 9 janvier 1807), il la suite du eoncour, ouvert il Paris, le 2 décembro
1856; - j'uis, le 2 février !.'<5[\, agrégé des Facull,is de Droit; --le 12 fevricr
1"09, attache en cette qualile ;i la Faculte de Strasbourg; ----- le 10 mars 18:,9,
chargé ,lu cours de Droit romain '2" chaire) à la même Faculté i - 10 6 juillet
1863, professeur titulaire de ladito chaire.
(1) M. Dr:STltAIS iJean.Charlcs-I;douard\, né le 21 juin 1811, à Strasbourg, y
fut rcçu Doeteur en Droit, le 27 novemhre 183H; par arrété ministériel du
aD septemhre IS-15, il fut institué professeur suppleant li la Faculté de Droit
do Strashourg, à la suite du eoneours ouvert dans cette Faculté ct de la decision du Jmy do concours, du 21 août 1H45. Il Y a donllé, comme professeur
suppléant, les cours sui\"Hnts ; 18.1')-18-16; 1847-18·IH : Histoire génerale du
Droit français; -- 11l4G-l:H7. IS.18-18ID, 1H4H·1850 et
Introduction
R,iner:de il l'etude du Droit ct Philosophic du Droit; - lH-18-18-19: suppléance
du cours de Droit des Gen.; - janvier
;", juillet 18[,6, suppleauce de la
chaire de Procedurc civile ct de L,)gislation criminellc_ Par décret du 7 juillot
18;;5, il fut
profHs:wllr titulaire (le cette chaire.
12; Décret ,Ill 1') [éYrier lK72, 1l01l111H,nt
D".1'I"\lS professeur de Procé,lure
civile et de Legi;lation criminelle il la Facultù de Droit dn Nancy.
(:3) Decret dn 10 décemhro lH71, transférant à la Faculté de Droit ,le Nancy
la chaire de ProcédurQ civile et de Législution crimillellG de la Faculté lie
Droit de Strasbourg.
�30
meura sans effet, ct nous avons dû nous reslgner à ne voir
subsister entre lui ct nous d'autre lien officiel que celui de
l'honorariat (1), .Tc sais quel prix il attachait à ce titre, que
nous avions été heureux, en dernière analyse, de demander
pour lui, Il avait été vivement touché aussi de la sympathie
que lui marquaient ses collègues de Nancy, de l'affectueux
ct persistant empressement de leur Doyen, M, .Talabert, à lui
portel' l'expression de leurs vœux unanimes de le voir sc
fixer au milieu d'eux, Si, après une longue hésitation, il avait
eru ne pouvoir céder à d'aussi pressants appels, il restait de
cœur avec nous et avec la France qui, même absente, était
toujours pour lui la patrie; il suivait nos travaux avec un
vivant intérêt, ct, dans scs derniers moments encore C), une
de ses pensées les plus chères était pour notre Faculté; il
dédiait à M, Jalabert, son digne chef, un livre qu'il avait eu
le bonheur d'achever, ct dans lequel il a consigné le fruit
de longues ct patientes étudr,s SUI' la Prop1'iété et les Dl'oits
réels, dans le Droit romain, 1\1. Jalabert ct, avec lui, les
professeurs de Droit romain de la Faculté de Nancy sc félicitent d'avoir été appelés à diriger la publication de cette
œuvre importante, qui fait honneur il. la science fi'allçaise,
Blu du concours de 1829,
HEDIBüRGlm avait consacré
quarante-deux ans de sa vic aux fonctions du professorat
Dans sa verte vieillesse, il n'aurait point encore aspiré au
repos, si, pour rester dans la cal'1'ière, il ne lui avait fallu
s'imposer une expatriation impossible à son âge, Admis à la
retraite sur demande ('), il était en même temps nommé pro-
n,
(1) Dôcrnt dl! 15 juin 1872, nommant :Il. IJr.:sTltAI8 professeur lIolloraire des
Facultès de Jlroit,
(2)
est !llort :l Strasbourg, le 8 aHil 1875,
(3i l'ar arrôl,; dn :llillis!rc secretnirc d'litat au département
Affaires CGrltisiasti'l ucs et de l'lnstrllr:tioil publi'lllc,
,le rCnh'",'sitè, Cil date
du:! fl;q'jef 1:-130,
IlF.BIHt:tHa:lt \PllilipPCi a
ill:-;liLuê
Ik ])roit
l'omaill daIlS la Facultü de Droit de
il la suite du ('AJllCOilI"S OUYCl't
dans cette Faculte, le 15 JlüvelrJlJl'ü l ..
et de la ùticision Ùl! jury, du 15 jan,
vicr 18;)0,
(.i)
Decret ùu l ï jUIlder 1·:,7.:!.
�ilE lI.
LEIlERLIN.
31
fesseur honoraire des Facultés de Droit de France (I). Notre
sentiment était d'accord avec le sien pour désirer qu'il nous
fût uni par un lien pIns spécial; notre prière a été accueillie
par le décret du 10 juin 1875, qui lui confère le titre de
professeur honoraire de la Faculté de Droit de Nancy. Jeune
encore et par la date de
institution et par les hommes qui
la composaient, notre
a été heureuse et fière de recevoir dans son sein un vétéran des concours ct de l'enseignement; lui-même se réjouissait de se rattacher de nouveau à
une famille universitaire spéciale: «il s'est senti ému ct
rajeuni par les témoignages d'affectueuse vénération dont
elle n'a cessé de l'entourer C). » M. Jalabert se faisait justement honneur de réclamer pour ses longs services dans l'instruction publique, ct pour son dévouement dans l'exercice
des fonctions nlunicipales, à Strasbourg, en 1848, une plus
haute récompense, trop longtemps différée: tous nous avons
partagé lajoie reconnaissante du digne vieillard, lorsque sa
nomination dans la Légion d'honneur (") est venue le surprendre dans sa retraite et lui montrer qu'il n'était point
oublié.
La délégation provisoire donnée il M. LEDEHLI:\', en juillet 1871, ne lui avait attribué aucun enseignement spécial;
mais, dès la rentrée, il fut appelé par la confiance de ses
collègues à ouvrir pour les aspirants au Doctorat un cours de
Pandectes ou de DI·oit ?·omaill approfondi: cc cours ne tarda
pas à recevoir une institution permanente.
Un autre progrès, réclamé depuis 10ngtell1ps, et qui n'avait
encore été réalisé qu'à J1aris ct à 'l'oulonse, devenait possible
grâce à l'institution d'nne seconde chaire de Procédnre civile
(1) Décl·ct <lu
(21 l'arole;; dl'
l'année scolaire
(31 Par <!ücrct.
ï mars 1872.
M. .Jalahcrt : J\apport sur les travaux de la FaCIlité pOIl/but
187·1-187[,.
[Ill U aoùt IJï7, 11.
a [Hé nommé c!IC\"[l!icr de la
Légiull d'holllleur.
�32
DE
et de Législation criminelle: une décision subs équentela
transforma en une chaire spéciale de Dl"Oit cl'iminel, tandis
que, des deux enseignements jusque-là réunis, la chaire créée
en 1864 ne conservait que celui de la Procédure civile C).
Un jeune agrégé plein d'avenir, M. VILLEY, fut chargé
d'enseigner le Droit cI'iminel C) : il a reproduit dans un livre
justement estimé C) la substance des leçons qu'il a professées
pendant trois ans avec autant de science que de distinction.
Transféré à Caen auprès de ses anciens maîtres ('), il a été
remplacé par un de nos plus chers disciples, M. Paul LOMBARD C) qui, lui aussi, nous donnait les plus belles espérances et a largement tenu toutes ses promesses. Un autre agl'égé,
que nous nous honorons de même d'avoir formé, :M. GARDElL, continue aujourd'hui cet enseignement avec talent et
succès (6).
La suppléance de la chaire de Procédure civile a été confiée successivement à trois de nos agrégés, l\IlH. BLONDEL
BINET (8) et ORTLIE13 C); ce dernier en a éLé nommé titulaire CO), après trois années d'un enseignement aussi remarquable par la vigueur et la distinction de son esprit que par
sa méthode sévère ct sa grande lucidité d'exposition. Une
mort prématurée devait nous séparer, hélas! de cc jeune et
excellent professeur, que ses rares qualités avaient fait également apprécier de ses collègues ct de ses élèves, et dont le
n,
(1) Décret du 15 septombre 1872.
VU.I.J.:Y a obtmlll en 18H le secont.! rang au concours d·agrégation. Par
trois arrêtlis des IG mai, 11 juin ct 6 novembre 1872, il a été institue agrégé,
attache en cette fIualité li la Faculte de Droit de Naucy, ct chargtl du cours de
Droit cl"iminel.
(3) l'1'écis d'un Cours de Ih'oil c7'iminel, par E<lIIlond VILLEY, professeur agnig.i
à la Faculte do Droit ,le Caen. Paris, 1877. 1 YOI. in-ti·.
\.1) Arrêté du 22 juillet 1875_
(5) li Cil a lite chargé par arrêté miui$tériûl du 2;; novembro 1875.
(6j Par arrêt" dLI 16 janvier
M. GAltnElL a été chargé ùu cours de Droit
criminel.
(i) AIT,'té du 6 nO"embro Id72.
(8) Arrêté du 12 Ilo\"emhre 1873.
19) Arrêté du
Ilovemhre ld7,;.
110) Decret du
jnUlet 187-;.
(2/
�lJISCiJURS DE li. LEDERL!li'.
33
Barreau et la Magistrature ont vivement aUSSl regretté la
pert0 C). Le poste qu'il laissait vacant était difficile à remplir; nous l'avons remis avec confiance à un de scs meilleurs
élèves, qui a pleinement répondu ù notre attente, 1\1. CIIAVEGIUN(").
Ce nom évoque pour nous le souvenir de la série des succès
remportés pal' les elèves de la Faculté aux concours d'agré·
gation, ct que M. ClfAVEGmN continue avec éclat. En 1872,
1\1. BLONDEL C) ; - en 1873, MM. BINET et OR'l'LŒB (,); en 1874, M. Paul LO)/BARD e), et avec lui M. Jules GAHNIER,
que nous avons dlÎ momentanément céder iL la Faculté de
Hermes (G) ; - en 1875,.M. FLUIŒR, successivement attaché il
la Faculté de Dijon et il celle (lc Lyon, qui l'a retenu, à l'âge
de 2G ans ù peinc) dans une de ses chaires C) ; - en 1876,
M.MAY, que la Faculté de Douai avait réclamé d'abord poUr
un de ses enseignements C); - en 1878, enfin, .M. CHAVE(1)
O"TI.IEn est rléeédli le 28 juin 187g, li l'ùgc dp JI ans. Les Allocutions
el di.jr:o", .. l'ronaI/cds à l'or:crlsiun
la mort de .\f. O"llieb OIlt Clé reunig et
pulJ!iés par les soins Ile la Faculté. llrochure in.;o, Berger-Levrault ct Cie,
"ancy, 1H70.
(2) Arrêté ÙU U oetolJre 18.\1, chargeant M. CllAV"GKIN ÙU C[)Ill'S de Procédure
civile.
(:;, Iustitllli agrégl; pal' arr<lté du Ir; mai 1872; attaché ù la Faculté de Droit
de
]Jar arrêté du 11 juin suivant.
('·i} Illslituês agrégds le
mai lôë3,
et
ont üté, pal' url'Ille du 3U jUill suivant, atlacllés" la Facultl; rIe Nancy.
,5) Institué agrügé le u mai
attaché il la Faculte de Nancy ]Jar nrrôté
du 1 er juin suivant.
(n)!Il. GA1"IER, institué ngn'gé le 12 mai 18B, a été, par arrêté du 1 er juin
att<lChé ù la Faculte de Heunes, ct, pal' arrélù dn 2:l juillet 1875, Ù celle
de ),'auey.
(7) Itl. Fr.l'lUm, nô ù Saar·Cnion iBas-llhiuj, 10 27 février 1853, a pris part au
COllCOUl'S dc 1875, avec dispfJllse d',ige; institué agrége le 15
il a dé
attaché " la Facultü de DijoIl, par a!TG lé du 22 juillet suivaut; puis, par al'n'td du
4 novclllhl'C 1876, ù celle de Lyou, où il fnt cn Illêllle telllps chargé du cours
Ile Droit
Par dOt:reL du 5 aoüt
il a étê IlOmIJlÜ professeur do
Droit romain fi la mt'nw Faclllté; un allt.re r.lricrot. du 20 novembre IS7ll,
transféré, Hur sa demanlle, daus 11110 cl!Uire de Cudo civil.
(8) M.
a dri instituo agrr:.gé le 2:l oetolJl'c 187G; le -1 lIovcmhl'ü
il" l'té attaché à la Faculté do Douai et chargé tIu cours de Procédure civile,
dalls
il tl\-ait (:'ll! délégUt! dès le ;jl Illar:; de la mÙlIlc annue. lu arrêté
rIl!
août 18;7 l'a atlacllu Ù la Faculte ,1" "'11'1")'.
ra
�34
DE
GRIN (1), élu au premier rang; 1\1. GARDEIL ("), M. BEAUCHET,
qui nous revient aujourd'hui de Dijon (3) : telle est la liste
déjà longue, et que j'aime à répéter, de ceux qui, par un
travail persévérant et bien dirigé, joint à d'heureuses qllalités
naturelles, ont mérité de devenir maîtres à leur tour.
Les dix premières années d'existènce de la Faculté limitaient les cngagr;ments pécuniaires que la Ville de Nancy
s'était imposés pour le cas oll ses dépenses annuelles excéderaient ses recettes. Il était démontré désormais que l'institution de la Faculté répondait à de légitimes et patriotiques
nécessités, ct qu'elle trouverait en elle-même et autour d'elle,
dans l'avenir comme dans le passé, tous les éléments de sa
prospérit6. Elle pouvait compter sur une population normale
de deux cents étudiants, que lui envoyaient les départements
de l'ancienne Lorraine, quelqlles-nns de nos autres départements, et nos anciennes provinces, toujollrs reconnaissantes
des bienfaits de notre civilisation
Les agrégés qu'elle
avait formés constituaient, dès 1874, la moitié de son personnel enseignant; elle était
qAlC l'élite de ses docteurs lui amènerait encore de savants et utiles collaùorateurs. Dans ces circonstances, l'État reprenait la Faculté il.
sa charge, avec les neuf chaires officielles qu'elle tenait de
son institution primitive et des accroissements survenus en
1871 (3). Il lui aBsurait de plus, avee le concours de la Ville,
e).
11-2) Inslitués agrégés le 25 juillet 1879; attachés à la. Facultü de Nancy par
arrêle du 8 aoùt sui"l'anl.
attaché à la Faculté de Dijon par ar\3) Iuslilué agrégé le 25 juillet
r,'t!! du 8 aoùt suivant, et:i celle de
[l:lr
du 21 juillet ISSU, pour
J' prendre rang à dater du 1 cr nO\'"m},re suivant.
(4) Sur une moyenne de 200 <ltndianls ayanl pris des inscription!; 01] pasRé
rIes examens, 1-10 li 1,,0 appartiennent aux départements du rcssort urad<irnique, :J:) ft d'autres départements, ù
et aux colonies, :.!8 aux J1rO\ inces
céù{!cs:'t l'Allemagne par k lraitd de 1"71, 2 aux pays
Dans
lwmhrus, ?'\:l!lcy et 10 dÜl'arlclIll'nt de la
Id"ll\1is loi1,
figurent pour D,) it lOD
Ynsges pnur :H), la )leu:-:c pOUf 20 clJviroll.
Lé d"parll'11lCnt de la ;\josclle cn a roumi 15 par an, rie 18 ;4 ;l 18iO; 1'.\15"l'('Lorraine PH Il PI1\'oyü ;-)1 el\ lSi'O-lSïl; {iD
(5) Illiercl du 25 scptelllbre
urt. 1 et 2.
l'Il
53
cou cernant la Fu(!uite de Droit do ?'\anci',
�DISCOURS DE
I.EDf:RI.IN.
et selon le vœu de son Conseil munieipal C), le maintien de
ses cinq cours de Doctorat
L'œuvre préparée et soutenue
par la généreuse initiative de cette Ville et de cette Province
était donc définitivement assise; un utile établissement national d'instruction supérieure était fondé; son ensGignement
était constitué avec une riehesse, une ampleur, qu'aucun établissement analogue, en province du moins, n'avait encore
connues, et que, depuis, imitant l'heureux exemple de
Naney, d'autres villes se sont efforcées d'obtenir à leur tour
pour leurs Facultés de Droit.
Retardée jusque-là, la création d'un de nos enseignements
spéciaux allait devenir un fait accompli. M. DUBOIS fut
chargé du cours complémentaire de Droit civil approfondi
dans ses 1'apports avec l'Enl'eg istrement C); il Y a l'elll porté
un vif succès, qui était bien dû à son ardeur infatigable, et
qui témoigne de la haute valeur de son enseignement (4).
Deux ans après, une décision de principe rangeait l'Éconornie politique au nombre des enseignements offieiels et
obligatoil'es de toutes les Facultés de Droit CO). Un agrégé,
1\1. Jules GARNIER, la professe parmi nous CÜ), dans le cours
nouveau qui lui a été affecté, en attendant la eréation de la
chaire appelée de tous nos vœux ct aujourd'hui très - prochaine C). Sa COll naissance exacte des faits économiques,
éclairée par un esprit sagace et un grand sens pratique, nous
fait apprécier vivement sa collaboration.
L'allocation que la Ville de Naney avait affectée jusque-là
n.
(I! Iklth,'ratio!l du la noùt
(21 Décret tlu 2:, soptcmbre
art. 3. Arrêté du
(ôi Arrêté ÙU 16 dt;c(!l!lbl'e lSH.
Cl) M.
DUBOIS
a ouvert
CP
cunrs,
10
19
janvier
U;
1·-;7:);
tJéccmhrc 187-1.
il l'a, depuis, éelJangé
eontre celni tl'Ilisloù'e dn nroit ramI/in t>l du Droit (nwcnis;
Br"':T llti a
8uccùrlIi dans lc cours de /ll'oit civil aJlprO/(J/l.di ,Lw!s sc,; 1'a]!prJ1'ts avec l'En,·cgi,j/rcmcnl. !Arrett; du lG janvier 1,;.0.,1
(,,) litieret ÙU
lllars 1877, relatif
tics litudiants cn Droit, art. 2
et 3.
{Ii; .\rrülé du 18 mai 1877.
hiLe crridil nucessairn l'om le traiteuwnt de la chaire figurc au budget du
Minbtel'u d" nnstmction publique pOlir ISS1, \'oLü par la Chambre dcs Député:; en jlliUet. lh"O, et soumis
il l"extluwII du SÜllat.
�36
au cour:; d'
JiOlititjlW ùevenai t libre dès l'instant où
l'l::tat prenait cc cour::; à sa charge; en la maintenant à son
lmllget pour un autre enseignement, le Conseil de la Cité
nous a ùonné le moyen d'ouvrir un cour:> nouveau que Pal"Ïs
senl postiédait alors, que Lyon allait créer en même temps
que Nancy: celui de DI'OI:t constittttionnel; il a été institué
ùans notre Faculté par arrêté du 1 fJ octobre 1878, ct confié à
lU, ,JALABIWT, dont lcs savantes ct substantielles leçons ont
obtenu ic plus légitime succès (').
C'est ainsi quc nous voyions croître d'année en annéc l'importance de la Faculté, et, :1\'ce elle, les de\'oirs de chacun
de ses membres. Les incessants labcurs ùe l'enseignement
univcrsitairc ne les absorbaicnt pourtant pas tout entiers.
Dans des leçons données à nos futurs instituteurs, ou dans
des confërences publiques, plusicurs d'entre eux s'efforçaient
de vulgariser les notions les plus essentielles de notre droit
civil ou administratif, ou de l'économie sociale C). Tous consacraient la meilleure partie dc leurs loisirs à des études
spéciales, iL dcs travaux scientifiques ou littéraires, ùontquclqucs-uns ont enrichi la science ("). L'Académie de Stanislas,
qui lcur a libôralelllent ouvert 8CS rangs, conserve ùans ses
lIfémoÏl-es ct dans ses C07nptes rendus annuels dcs œuvres importantes de plusieurs d'entre eux, Leur collaboration a contribué à développer l'étude des lois cles pays étrangers, par
{li M .
.hI.AIII":T
a été charg'; do co COllrS l'ar "1"1"0t0 dn la octohre 1878:
il l'a Qu\'crt le 5 1l1ars 187l1, et l'a repris au cummencement de l'allllÜC suivante.
cn est aujoHl'ù'hui chargé, cu venu d'un arrêté du 16 janvier 1 R80.
(2) M. IH' 1.A :-!t:,,,,,,mim;; a dOllné Ù
normale rl1nstitulcll1"s de Nancy,
tIe 18û[) Ù 186ï, un COUrs de
usuelle :
CI1SnitIlJelllt.!llt est eOlltinuü,
depui8 1867, par
lluu"lS. M. LIJ:;()EOlS 1"'o1"085e l'ltcollomic politiqLle " la
1ll1!!I1C
Ecole, de puig
187t).
Co pro["es::ieur
il dOlllH! il HS:-ii ,
nn
Ù
il TOLlI et il
des cOllf,'rclices l'utJli'lllcs tl\;"ollomie polili'[Lle.
LL'S pIns iillpol'tauls dc eus travaux sont
dans le Happort
pn'!sl'utd itlllllldlelllent par le Doyen :::111' les triLVO,lllX dl: la Facult(j; la.
liste ddaillee des l'uhliealiolls des
de la Fac-1I1lù esl iIllprime"', lkpuis
18,5, il la suito de ec Happort.
�DISCOURS DE M. LEDERI,IN.
37
les trnductions et les analyses qu'elle a fournies à l'Ammaire
de lé.lJislaUon étrangère et au Bulletin de la Société de législation comparée. Q.uelques-uns ont donné des notes savantes
sur les arrêts de nos cours souveraines, ou fait connaître, dans
des publications spéciales, le mouvement de la jurisprudence
et de la doctrine en Allemagne et en Italie ('). Les questions
relatives à l'organisation et au développement de l'(mseigncment supérieur ont été de leur part l'objet d'une attention
particulièt·e. Pendant l'inaction forcée à laquelle les condamnaient les douloureux événements de 1870·1871, ils se
réunissaient chaque semaine avec leurs collègues des autres
Facultés et de l'tcole de Médecine et de .Pharmacie, pour
discu tel' ces graves et délicats problèmes: et depuis, ils ont
pris une place considérable dans le groupe nancéien de la
Société pow' l'étnde des questions
supél'ieul'.
A ces travaux, qui ne relevaient en quelque sorte que de
l'initiative individuelle de chacun de ses membres, il con·
vient d'en ajouter d'auü'es qui constituent pour la Faculté
des œuvres collectives. En 1875, sur un appel du Ministre
de l'Instruction publique, elle a consacré des délibérations
nombreuses ct approfondies à l'examen des améliorations que
réclamaient à son sens l'organisation, le régime, l'enseigne·
ment, les 'épreuves des Facultés de Droit. Deux ans auparavant, elle avait entrepris, il, la demande du Ministre de la
Justice, une longue et consciencieuse étude sur une grave
(1) Ill(l(;p()ndamlllcnt (leS rcc(ll'il< meutionnés an texto.
Memhrcs (In
la Faculte tIc lJroit (le "aney ont r:tit imprimer de nomhreux
dallS
les liN"'" et
I)('rio(lif]ues ci· après in(lillllées : Ilec"e critiq"e
de Lé!lis!rUion et de Jurisp1'llr{f'nt'e j - Revue
de J)'I'oit
el
étranger; ---'- Uevlle de Législation uilcicllHC l!l moderne,
Cl
his{orique cie /)n,,:'
el t>{rrrll!]Cl'; - ltCl'lIC lu·(tl/q/le
de J)roil/1-rll1rais; ". Hcc/lI'
d·Arl>l,iil.ist1'lItion; .. .loI/l'liai dll Droit
i"lenwtiol/ol }lr//.'Ii l't de la .fllrtS}ln,,/ma CO/III/urée; - Ile)lcrtoire )J,i)'iotlilil/i!
-- lYO/ll'ci/e Ilt:I.'1lC
de
GarnÎt!!'; --- Le COiUrôlell1' Uf]
- flli_
pf"[oire de ln }Jr(ttiqlll? lIu{uri(/!e el des /()rmHlités IIY}Jolhccuires; _.- /,(1 b'rnJ/ce
jwliciaJre; .... Sirey, lIeClleilflr'n,'rlll tles [,ois ct des Arn'/s; .... Oa\\oz, .fI/ri.,·
111'l/tl")/I'e 9,'nt'rtll,,; Il,'Clltil (lé)'ùJlliq'le el o'iLiql/e de Juri,'}>I'Ililence. de
lion ct de }JO(:ll'ille; .-- le Journal du Palais; -.
de /J1'Oit inferrl(1lio1lf(l
Cl (I.e !.t;yi,';{ation
(Gallrll't Bnlx{'[les.J; ... - 111'cltic'iogillrùlico (}lo!ogIJc,
nomo ut Pis,,/; - Ci'l'colo gi\()'idico 11',,101'1(1(".
�38
SAANCE DB
question, soumise an pouvoir législatif, celle des Dl'oit8 de
l'époux survivant dans la succession de son conjoint prédécéd6 C),
L'Adminii:ih'ation supérieure ne pouvait perdre de ,'ue le
persévérant dévouement des l\Ielllbres de la Faculté à l'accom plissement de tous leurs devoirs, Tandis q ne les éminents
services de son Doyen étaient récompensés par sa nomination
dans la Légion d'honneur ("), les distinctions honorifiques
dont dispose M. le Ministre de l'Instruction publi(!ue ont été
accordées successivement aux plus anciens de ses professeurs, :Jli\I, LmIBAlw, Dt)BOlS,
ont obtenu d'abord
les palmcs d'OHicicr d'Académie, puis celles d'Officier de
I1nstruction pu bliq ne C), l\Ii\L BLONDEL (') et BINwr (") ont
été nommés Officiers d'Académie, La même distinction a été
accordéc, pendant leur séjour à Nancy, à MlH, ARNAlJLT DE
LA l\IÉNARDIÈRE
et VAlJGEOIS ('), Le titre d'Officier de
l'Instruction publique a été conféré à 1\1, LEDERLm C), qui
avait reçu précédemment, à Strasbourg, les palmes d'Officier
d'Académie (9), lU, LACIIASSE, docteur en droit, qui remplit
\1) Les
cIe la Faculté sur colle question ont d,; rédigées sons la forme
,l'ull projet do loi, et imprim(;es i, la ;;'.lite d'u11 raPJlort qui lui a été prusenté
paru!! de ses
par elle, et qui cn dé\'eloppn les motif:;. Yoyez:
O/'sl'rnüions p1'ésenlées (1 n nom dl' 1(( Fctcult,; de J)roit de i'ùmcy, S(/" ln T,ru!'osilion de .If. lie/sol, mCI/tl",c de l'Assemblee lw(ionalc, l'l'la lire ((ll.l' "roils dn
cunjoinl sll/'rù'(('/ll, }Jo." JI, Chnrl"s Cho/Jerl, ({"rligl!, chnry!; tl'n" COll/'S de Code
eirit Li cet le Fru;ulte, Suillt-Nir.ülus et l'iUIlCY,
in-.!".
(2) D"crct ,Ill !!2 décembre lôl;';, nOlHmant
,JALA!!E",r Cl!lJvalicr ,Ic la
Légion d'llOIlIlül1t'.
(3) M_ A, LO'm"ltI>: Ir. mars 1870, Oflicicr Il'Academie; -- 2-1 aoùt 1878, omo
cier de l'Instruction puhlique,
?tl. Ih;B(HS: liJ janvier 1872, O:Jir.ier d'Academie; - I l janvier 1879, Omcier
de l'lnstrnctio11 puhliqllO,
M, LIÉGEOIS: 23 jal,vier 1873, Omcit,r d''\cad,imie; -- Gjanvior 1880, Orncior
de l'lnstructio\1 publique.
(4) Arrûté du 11 janvier 1870_
(5) Arrèlti du 6 janvier 1880,
(6) Arrêté ùU 2S t1ecernhl'ü IÔU7.
(7) Arrêté du n jan\'ier 1869,
iK) Arrêté du 7 uni! 1877,
191 Al'rèto dLI ln murs 18/;9,
�lHBCOURS DE M. I,ElJEIU,IN.
39
depuis 1864 les fonctions de secrétaire-agent comptable de la
Faculté, a été nommé Officier d'Académie (').
Il aurait convenu peut-être, dans une revue ausHi longue,
de ré:;erver une place au travail des élèves. Les examens ct
les concours en constituent la sanction, et nous en donnent la
mesure. Mais, comment vous parler d'examens, sans entrer
Jans un détail de chiffres que la statistique peut sc plaire à
relever, mais auxquels jc n'oserais espérer de donner auenn
attrait iL vos yeux? Laissez - moi vous dire seulement que
nous avons eu toujours pour nos candidats une ambition
assez haute, et que nous avons été, je ne dirai pas toujours,
mais le pl us sou vent satisfaits de leurs efforts; beaucoup
même ne nous ont rien laissé iL désirer Cl Les concours
forment chaque année l'objet d'un compte rendu spécial; ils
sont devenus entre nos élèves .un utile et salutaire moyen
d'émulation, les prix en ont été disputés plus d'une fois avec
lIne ardeur qui a augmenté la difficulté du jugement. J'ai dit
les succès obtenus par nos élèvcs au Concours général des Facultés de Droit. J'ai rappelé les noms de ceux de nos docteurs
qui ont triomphô dans les concours d'agrégation: s'il est permis d'en rapporter pour une large part l'honneur aux maîtres
qui les ont formés, il est juste de rcconnaître que cc sont là
(1) Arrêté du 30 ,lûcembrc 1874.
(2) Le nombre lotal des exumens subis à la Facult,; de 186 t à' lti79 est de
3,390;
soit
p.
ont
suiYÎs (l'admission; et ·168, soit 1:3,805
p. 100, d·ajOlll'nCmCllt. Ce nomhrc compretl!\ 371 exametts et thèses ,\e Doclorat, dont tK5, soit n."19 p. 100, suivis ,l'admission,
soit 2:l.1BO p. 100,
,l'ajonrnnllleut : l'adtnission anx éprouves du Doelol'at exige quo le candidat ait cu trois boules hlanches, ce qui
pour'!,.loi les ajournemenls y
sont pIns Ilombreux qn'aux
de Licence el de
Le nombro
d(l,S adrnissions prolloncée::; aycc uU:lnimitô de
IJlanc.hc::o, c'cst-à·t1irc avec
élo:!!', a lité de ,13.>, rlO[tt Bt; aux épreuves du Doctorat, el :H9 aux examens do
Licence ct de Capacite.
L'assiduÎte aux eours est constatlie par des appds jonrnaliers. l.a Faculté délibère, il la lin do chaque trimestre, SUl' les pertes d'inscriptions encourues
pOUl' tléfaut d'assiduité: lie loA il 1879, le nomore en 11 été de 1 sur [;3 inseriptions uu 1.57 p. 100, en moyenne.
�40
encore des succès dus avant· tout nu trayail persévérant des
plus inteIligents et des plus laborieux d'entre nos disciples.
'Maîtres et élèves, un même sentiment nous unit; tous nous
prenons à tùche d'être, dalls les diverses carrières où. nos
aptitudes nOlis appellent, d'utilcs serviteurs (lu pays, qui
nous compte tous également au nombre de ses enfants, Cette
pensée a toujours inspiré les traditions de la Faculté; nous
y persévérerons, fidèles aux exemples de nos aînés, jaloux de
veiller comme eux au maintien ct à la prospérité de l'œuvre
qui nous a été confiée.
�DISCOURS
DE M. LE RECTEUR
MESSJEeRS,
C'est :l\fontesquieu qui l'a dit: «Le ressort particulier dont
a besoin un }::tat populairc est la vertu. » On doit entendre
par là « l'amour drs lois et de la patrie », ct j'ajoute cette
fierté d'âmc qui répugne h tout servilisme et fait de la dignité de l'homme la garantie des franchises du citoyen. Cette
vertu politique est le don naturel de certaines races, mais
elle ne peut subsister si elle n'est entretenue par l'éducation. Il n'y a que les peuples éclairés qui sachent se donner
et garder des institutions libres. Lumière ct liberté sont
deux termes corrélatifs, si bien qu'on peut dire, pour me
servir d'une formule dont on a quelque peu abusé, la Hépublique sera instruite ou elle ne sera pas.
Cette sorte <1e dilemme a été bien compris ct résolument
accepté par les pouvoirs publics. A aucune époque de notre
histoire, il n'a été fait autant d'efforts pour multiplier les
écoles, fortifier ct étendre l'enseignement à tous les degrés.
Cette g(mérense passion s'est étendue il la nation entière.
�42
DE RENTRÉE.
L'Université a rencontré partout des auxiliaires dévoués. On
a si bien senti que la question vitale pour nous était l'enseignement que notre politique intérieure n'a pas cu depuis
dix ans de plus pressante préoccupation, qu'elle a fait de
l'un de ses plus éminents hommes d'
un Ministre de
l'instruction publique et que cc Ministre, grand maître de
l'Université, est aujourd'hui Président du Conseil!
Dans ce mouvement général, l'Académie de Nancy,je le
dis avec fierté, ne se laisse devancer par personne.
L'enseignement primaire y achève rapidement son organisation. Ses 3,000 écoles (2,878 écoles publiques, 223librcs)
sont peuplées, et, quand viendra la loi sur l'obligation, nous
n'aurons que faire de la coercition: l'opinion a déjà prononcé
ici son compelle intl'are. Les enfants ne lie bornent pas à
passer pal' l'école i un grand nombre déjà tient à honneur
d'en emporter son certificat d'études. Kous en avons délivré
cette année 4,74G; les Vosges tiennent toujours la tête avec
un contingent de 2,17;'5; Meurthe·et-Moselle en a 1,692 et
la Meuse 979. Ce chiffre serait bien plus considérablc si lcs
écoles de filles présentaient autant de candidats que les
ôcoles de garçons. Est-ce défiance exagérée, est-cc indifférence ou parti pris des directrices? Je vois dans cette inférioritô regrettable un motif de pl us pour hâter la création
d'écoles normales d'institutrices. Sur ce point, du reste, la
Lorraine n'aura bientôt plus rien il désirer. Déjà l'école
normale de .Meurthe-et-Moselle est ou verte; celle des Vosges
se construit; celle de la :l\lcuse est il l'étude et je m':! fic à
l'esprit libéral de son administratcur ct de son Conseil
général.
Chose remarquable, dans la statistique
brevets la proportion est renversée. J'y trouve admis au hrevet simple
1G9 aspirants seulement contre 386 aspirantes, et au hrevet
snpérieur complet 17 aspirants seulement contre 75 aspirantes.
D'oit vient cette différence énorme? C'est que les jeunes filles
se présentent ù l'examen dès leur seizième année, et que les
�DISCOURS DU RECTEt:R.
43
garçons no pouvent concourir qu'à 18 ans, c'est-il-dire à un
flge oit ils ont
longtemps quitté les Lanes. Il est donc
désirable que cette limite d'âge soit abaissée ct que les
élèves de nos écoles primaires supérieures puissent tous aspirer il prendre cc que j'appellerais volontiers le baccalauréat primaire.
L'enseignement secondaire ost aussi en bonne voie. Les
réformes, réclamées depuis longtemps par d'éminents esprits
et récemment opérées par le Conseil supérieur, n'en attaquent
point le principe essentiel; elles n'ont pour but que de le
rajeunit· ct de le fortifier. On en a retranehé les parties
vieillies) comme fait lill habile cultivateur qui abat les rameaux improductifs d'nn arbre puissant pour réserver toute
la sève aux branches vigoureuses ct fécondes. L'enseignement elassique n'est pas menacé; il restera en honneur dans
notre pays tant que nous tiendrons à notro civilisation; il
continuera à avivor nos qualités nat.ives ot consorvera à la
nation
cette ouverture d'esprit ct cette éléganco de
mœurs qui l'ont fait comparer si souvent à la république
athénienne. Nos deux lycées et nos quatorze eollôges se sont
vaillamment engagés dans l'application des nouveaux programmes, ot je suis assuré de pouvoir vous annoncer l'année
prochaine les heureux résultats de leurs efl'orts.
Je vous apporterai aussi, je l'espère, de bonnes nouvelles
do l'enseignement secondaire des jennes filles. C'est une
institution qui commence et dont je me borne à annoncer
l'apparition ou plutôt la résurrection. Nancy a donné l'exemple
avec éclat; Dar-le-Due s'est lIilté de le suivre; Remiremont
prend son rang: d'autres vienùront bientôt.
Ce n'est pas sans motif, Messieurs, qu'avant d'aborder
l'enseignement supérieur dont j'ai il m'occuper particulièrement aujourd'hui, j'ai touché, en passant, à l'enseignement
primaire et à l'enseignement secondaire. Les trois grandes
divisions de l'Université sont solidaires; elles forment un
seul organisme dont les diverses parties, pal' leur travail
�41
respectif et par leurs relations, eoncourent à une œuvre
commune qui est l'éducation de la nation française.
Les cinq hautes écoles de Nancy constituent un centre de
premier ordre, qui n'est pas dépassé en
et que no,us
pOlLvons hardihltnt opposer aux universités les plus renommées de l'étranger. Pour vous rendre un compte exact de
leurs travaux, de leur vie, de leurs services, il faudrait mettre sous vos yeux les rapports de leurs savants Doyens.
comme la lecture de ces
si riches de faits statistiques, prolongerait cette séance au delà des f()l'ccs d'un auditoire, même aussi bienveillant que celui qui m'écoute, j'ai
été chargé de les résumer, ct je vais essayer d'en indiquer les
traits principaux, en regrettant de ne pouvoir conserver le
vif intérêt que leurs auteurs ont su y mettre.
Paculté de Droit. - Une révolution pacifique s'est accomplie cette année dans la Faculté de droit. Le Doyen qui la
dirigeait depnis sa fondation avec une haute compétence,
une infatigahle activité, un zèle ardent, M. Jalabert, l'a
quittée, on peut le dire invitus ùwitam, pour aller occuper à
Paris une chaire de premier ordre. La séparation a été douloureuse i mais semblable à ces corps IJolitiques bien équilibrés où la transmission du pouvoir s'opère sans ébranlement,
la Faculté a continué sa marche sous la conduite de son nouveau Doyen, M. Ledcrlin, qu'une science étendue, de rares
aptitudes administratiyes, nn sentiment intense du devoir et
les sympathies unanimes de ses collègues, désignaient naturellement au choix du Ministre.
Le départ de M. Jalabert a amené un mouvement assez
étendu Jans la répartition des cours. La chaire de Droit civil
a été dévolue à M, Panl Lombard, nommé titulaire avec dispense d'âge par décret du 3 juillet 1880 ct qui, dans sa précoce maturité, continue ses traditions de famille et tient les
promesses heureuses de sa première jeunesse. Le cours de
Droit constitutionnel a été confié à 1\1. Blondel, qui fait
l'étude comp!\l'ée des constitutions politiques, avec une
�DldCOURS DU !LECTEUR.
g'ra·nde autorité, parce qu'il a « l'indépendauce et la haute
impartialité du savant, ainsi que le respect et l'amour du citoyen pour les lois de son pays » • .?II. Dubois, l'infatigable
chercheur, le savant passionné qui fouille sllr tous les points
les vastes champs de la science juridique, a revendi<lué
comme son domaine l'histoire du Droit romain et du Droit
fmnçais, et s'y cst établi avec ses travaux récents, la Saisine
hùéditail·e en DI·oit 1·omain et cette grandc édition des Institutes de Caius) d'après l'Apographum de Studemund, qu'un
maître illustre louait, il y a quelques jOllr:;, dcvant l'AcadéJIlie des scienccs morales et politiques. M. Gardcil, que
désignait l'éclat de son concours d'agrégation, s'est chargé
du cours de Droit criminel. M. Binet a porté dans le cours
de Droit civil approfondi dans ses rapports avee l'enregi:;trement, sa profonde connaissance de nos lois civiles, son
esprit pénétrant et sa parole élégante. Enfin, depuis le 1tr novembre, la Faculté s'est attaché à titre d'agrégé .?II. Beau.
chet, que Dijon nous avait pris, mais qui n'a pas hésité il
abandonner une position enviable pour rC'joindre ici sa famille, ses maîtres et ses amis qui le réclamaient.
Je suis heureux Je pouvoir dire que les étudiants ont répondu à un tel enseignement comllle ils le doiyent, c'est-::'dire par leur assiduité et par leur travail personnel. La.
population de l'École s'accroît ù·allnée en année; nous y
rC'marquons toujours avee une vive sympathie les jeunes
représentants ùc notre
Alsace-Lorraine.
Les examens et les actes publics ont témoigné, cette année,
de plus de solidité et de connaissances plus sérieuses. La
proportion des admissions s'est tenue au chiffre très-satisfaisant ùe 8G p. 100. .J c dois avertir cependant que dans ce nombre figurent, contre le gl·é de la F:wulté et par application
d'une loi trop indulgente dont on demande l'abrogation,
des épreuves trop teintées de rouge ct même de noir. Ces
défaillances mériteraient assurémpnt plus de sévérité . .Je me
hâte d'ajouter, avec lU. le Doyen, que le niveau général des
�46
examens a été élevé ct que les notes excellentes ou bonnes ont
été nombreuses. J'ai particulièrement plaisir à citer à l'ordre du jour 13 étudiants qui ont obtenu l'unanimité de
boules blanches, ce qui entraîne la mention éloge, ce sont:
pour le 1'''' examen de baccalauréat, 1\11\1. Berthold, Fietta,
Fourcade, MotY ; pour le second examen de baccalauréat,
MM. Claude, Gauckler, Gény; pour le second examen de
licence, MM. Baradez ct Nachbauer; pour la thèse de licence,
MM. Baradez, Chesney, Déglin et Tourdes. La thèse de ce
dernier, je suis heureux de le dire devant le Doyen de la FacuIté de médecine, a été jugée digne d'être déposée à la
bibliothèque de la Faculté.
Les diverses épreuves du doctorat ont révélé de fortes
études et des talents déjà formés. Les cinq thèses présentées
ont toutes des qualités remarquables. La Faculté a eu la satisfaction d'en admettre deux avec unanimité de boules
blanches, c'est-il-dire avec éloge; ce sont celles de Mill. Favre
et Guillemin. Une troisième suivait de près, avec une boule
blanche coupée par moitié de rouge, celle de :M. Marx sur
les noms de familles, dont le caractère est peut-être moins juridique, mais qui, emprllntée en partie aux sources historiques et aux monuments de l'épigraphie, est un travail du plus
grand intérêt.
Un rapport spécial vous fera connaître tout à l'heure la valeur du concours pour les prix.
}làculté de médecine. - La }<'acnlté de médecine maintient
aussi ses grandes traditions de travail rôgulier, de recherches
personnelles, d'investigations patientes. Je n'ai qu'à m'associer à ce qu'ont dôjà dit mes pl'ôdôcesseurs des savants éminents qui y consacrent let;r.; talents et leurs veilles. Plusieurs ont conquis, grâce à leurs importants travaux, un nom
considérable dans le monde scientifique. C'est la force de
cette grande école qui étend ainsi au loin son renom ct son
autol'ité.
�DJSCOCRS DU RECTEUR.
47
Le Ministre a les yeux sur elle et cette année encore, il a
voulu ajouter àses honneurs, en conférant la décoration il l\f. le
professeur Morel, que signalaient ses longs services et des
publications remarquées.
1Ialheureusement, je suis obligé d'ajouter que la Faculté
a perdu l'un des siens et des plus méritants: M. Bngel, professeur de botanique et d'histoire naturelle, a succombé le
16 février dernier. Ce modeste praticien d'Alsace qui, par les
heureux dons de son intelligence et par d'opiniâtres efforts,
s'était fait docteur en médecine, agrégé, professeur, était une
sorte de leçon vivante. Il a été remplacé provisoirement dans
ses cours par 1\[. Le Monnier, que la Faculté de médecine a
emprunté iL celle des sciences et qui a été accueilli dans son
nouveau service ayec tout l'empressement quïl mérite.
M. le Doyen constate avec une juste satisfaction la présence assidue des étudiants aux cours et aux exercices pratiques. On travaille avec suite à
de médecine. Les
examens attestent des résultats sérieux. Les essais présentés
pour le concours des prix prouvent la füree des études. Sur
les 2] thèses soumises à la Faculté, 7 ont obtenu la note
très-bien; toutes sont des monographies étendues, riches d'observations personnelles et cond uisant à des notions nou velles.
La
de la Faculté, c'est d'aller toujours en avant et
d'ajouter à l'exposition de la science acquise, les conquêtes
incessantes faites par les explorateurs, ct ensuite, de s'appuyer constamment sur l'expérience et de ne présenter
aucune
sans l'accompagner d'une démonstration pratique. La circulaire du 20 novembre 1878, qui a rendu obligatoires huit catégories d'exercices, a été appliquée ici dans
toute son étendue.
Pour suivre, sans ohstacle ct sans temps d'arrêt, cette large
voie de la science expérimentale, il a fallu multiplier leI' laboratoires. l\I. le doyen TOUl'des y a mis, j'ose le dire, une
véritable passion i il a au plus haut degré la foi agissante qui
produit de grandes choses. Heureusement, il a trouvé dans le
�48
DE
libéralisme de M. le Ministre ct de M. le directeur de l'enseignement supél'ieur une bienveillance que son ardeur n'a
jamais
C'est ainsi qu'il s'est emparé successivement
de toutes les arcades intérielU'es de l'École ct y a installé des
salles pOlir les travaux anatomiques et les opérations de médecine légale, un cabinet de recherches pour le professeur
d'anatomie, un laboratoire de chimie, un bboratoiI'e d'histoire naturelle, un laboratoiJ'e d'hygiùne. II ne reste plus en
bas aueun espace à utiliser. Il faudra monter au premier
étage pour y établir le dcrnier laboratoire, celui de thérapeutique. La cour elle-même a été transformée et, sous la
direction de M. Le Monnier, cst devenue un jardin botanique où sont classées, sons les yeux des étudiants, les plantes
médicinales.
La Faculté n'a point pour but de former des savants désintéressés i cc sont des praticiens qu'elle doit à la société. Aussi
attache-t-elle une importance supérieure aux études d'anatomie ct aux cliniques. Je ne puis, pOUl' bien des raisons,
rc!ever ici les détails consignés au rapport de M, le Doyen
sur le service de l'anatomie; il me suflit de dire que les ressources mises à la disposition des élèves sont considérables
ct qu'il n'y a pas de Faeulté qui puisse étudier sur un aussi
grand nombre de sujets.
C'est surtout au lit des malades que sc forment les médecins, qu'ils aequièrent la sûreté du diagnostic, qu'ils suivent
utilement les phases caractérisques des maladies, ct découvrent les meilleurs moyens de combattre le mal ou d'en conjurer le développement; il n'est donc rien de comparable i\
l'enseignement des cliniques. La Faculté de Nancy ei:it richement pourvue sous ce rapport. La ville lui a ouvert ses
beaux services
et lui en prépare d'autres (lans le
magnifique hôpital qui s'élève dans le f,mbollrg Saint·Pierre.
Dès cette année, aux quatre cliniques magistrales régulièl'ement constituées, vont s'en ajouter trois autres, grâce à une
libérale décision du Conseil général rendue sur la pJ'oposi-
�·19
DIS(Ol:RS DU RECTI'UH.
tion de M. le Préfet. On peut juger dans les tableaux
statistiques des mouvements des cliniques, dressés par 1\1. le
Doyen, de la masse de faits et d'observations fécondes fournis à nos futurs docteurs.
Facultés des sciences et des lettres. - Ces deux Facultés
ont eu même fortune ct je les joins pour un moment.
Pcndullt longtemps elles ont eu des auditoires, parfois
nombreux ct brillants, mais peu d'élèves proprement dits. Le
public y venait par attrait, pour entendre lIne parole ingénieuse ou éloquente, pour assister il de curieuses expériences,
pour se mettre au courant des découvertes et vivre un moment
dans les régions élevées ùe la science, de la philosophie, de
l'histoire et des lcttres.
On a pensé que, sans rompre ces relations des Facultés
avec le grand public, sans fermer à la haute curiosité les
sources de l'enseignement supérieur, on pouvait utiliser
d'une façon pratique les forces considérables qu'elles contiennent. On a donc conservé la grande leçon qui a pour
objet de présenter la science par ses sommets dans de larges
expositions, et on a organisé à côté une sorte d'enseignement
ésotérique, si on IllC permet le mot: qui, avec des formes plus
modestes, est réservé à un nombre restreint dïnitiés. Dans
ces conférences, dans ces communications plus intimes et
plus familières, le professeur se rapproche du disciple, et
tantôt lui fait toucher du doigt les phénomènes dans les manipulations du laboratoire, tantôt décompose devant lui le
mécanisme du langage ou scrute les mystères de la pensée
humaine.
Cct enseignement par la conférence a cu un grand succès.
La Faculté des sciences comptait, cette année, 44 élèves
inscrits suivant régulièrement les leçons; 20 d'entre eux ont
abordé les redoutables épreuves de la licence et 12 y ont
réussi, non sans honneur. Les conférencelS de la Faculté des
lettres ont été suivies par une trentaine d'ë1èves inscrits,
4
�parmi lesquels je remarque avec plaisir plusieurs étudiants
en droit, et 13 candidats ont vaillamment conquis le grade
de licencit,s.
Voilà une féconde innovation dont profitera surtout l'enseignf'ment public. Depuis quelques années, les lycées se
sont multipliés ct les colléges communaux agrandissent le
cercle de leurs études. L'École normale supérieure, tout le
monde en convient, ne suffit plus au recrutement du personnel. Les Facultés doivent être ses succursales. Cette pensée
est née, m'assure-t-on, à Nancy, elle a gagné de proehe en
proche, ct l'État se l'est appropriée en créant d'abord des
emplois de maîtres auxiliaires, puis en instituant des bourses
de licence, récemIllent enfin en créant dcs bourses d'agrégation. Cette année, la Faculté des sciences aura 12 boursiers
de licence et 2 d'agrégation, et la Faclllté <les lettres 8 boursiers de licence ct 8 d'agrégation. C'est là,
de
toute manière, une excellente institution; il n'en est pas qui
réponde mieux à l'esprit d'une société démocratique. Certes,
tout le monde ne peut prétendre ni n'aspire à renseignement
'supérieur, mais la Hépublique doit le rendre accessible dans
une large mesure ù cenx que leurs qualités d'intelligence et
de caractère désignent dès le lycée Ol! le collége comme les
plus capables de
ùrs hautes études. C'est une sorte
de sélection <lu'il sera bon de pratiquer sur chaque génération pOIU' le service du pays.
Tout est prêt dans nos Facultés pour cette mission nouvelle, les professeurs, l'outillage scientifique et
une
bonne volonté sans limites. Leur action s'exerce dans l'Académie tout entière. Les jeunes maîtres di8séminés dans
les colléges 150nt conviés chaque semaine il des conférences
spéciales et reçoivent en outre, par correspondance, la direction et les conseils dont ils ont besoin. Le kmps
pas loin où nous n'admettrons plus il. l'honneur d'occuper une
chaire de l'Université que des maîtres pOlU'\'US de l'une des
trois licences.
�DISCOURS
Dt; RECTEl:H.
, !il
La Faculté des sciences a été attristée c0tte année par
un double dcuil; elle a perdu à quelques mois de distance
deux de ses doyens honoraires, 1\1. Renard ct M. Go(1ron, l'un
qui avait donné à l'Université 30 ans d'un travail ardent et
d'lin zèle admirable, et l'autre qui, après avoir organisé
cette grande École, l'avait gouvernée penùant 18 ans, avait
fait rejaillir sur elle l'honneur de ses savants travaux et a
voulu lui laisser en garde son œuvre principale, un précieux herbier, véritable monument élevé à la phytographie
française!
Si M. Grandeau, le·suecesseur de ces deux hommes si dévoués aux intérêts de la science, n'était pas assis près de moi,
je dirais comment il a su recueillir ce difficile héritage et
avec quelle rare activité et quel succès croissant, il poursuit l'œuvre de scs devanciers. Ses collègues le secondent
de leurs talents éprouvés et ajoutent chaque jour par leurs
productions personnelles au patrimoine déjà si riche de la
Faculté. Je souhaite la bienvenue aux derniers arrivés dans ce
groupe d'élite, 1\'1. Floquet qui a succédé à M. Renard dans
la chaire de mécanique, 1\'1. Sauvage chargé depuis quelques
mois de la conférence d'astronomie, M. Priant connu depuis
18 ans à la Faculté et qui a su s'y élever de grade en grade,
par un puissant effort, jusqu'à la chaire de zoologie, et
1\1. Brillollin, maître de conférences de physique, que nous a
cédé le Collége de France.
L'organisation matérielle de la Faculté est aussi en progrès.
Un nouvel amphithéâtre a été donné il la physique, des laboratoires ont été construits pour la chimie agricole, léS instruments de recherche ont été augmentés, de puissants appareils
faciliteront les expériences et les démonstrations, les collections s'accroissent, les services s'installent à l'aise, l'cau ct le
gaz circulent tn abondance sur tous les points. Quel plaisir
et quel profit, pour des étudiants sérieux, de travailler sous
de tels maîtres et dans de telles conditions!
Les services extérieurs de la Faculté fonctionnent aussi à
�52 .
mürveille. Les stations météorologiques, très-bien tenues par
les instituteurs, continuent ù recueillir régulièrement des
observations qui, transmises il Xancy, sont cnsuite centralisées il. Paris. Lorsque 1'01servato'Îl·e en projet sera élevé par
les soins de la. ville et du Conseil général, nous pourrons
aider puissamment à faire, dans une certaine mesure, de la
prévision du temps une science à peu près exacte.
Notre station agronomiq ne est tous les jOUl"S pl us appréciéè
par l'agriculture qui réclame de plus en plus son intervention. M. Grandeau, qui a. eu 1'honneur de la fonder en 1868,
peut légitimement Be glorifier de son<œuvre. Il a été imité
dôjù sur un grand nombre de points. On comptc aujourd'hui
22 stations.
Le ministre de l'agriculture a pensé que le moment était
venu de les relier les unes aux autres et il a chargé naturellement 1\1. Grandeau de visiter tous ces établissements, d'en
étudier les installations diverses, les ressources, les travaux,
ct de chercher, par des essais comparatifs, la solution des
problèmes que soulève l'application de la science ù la production agricole.
La Faculté des lettres a vu aussi se renouveler une partie
de son personnel. 1\1. le Doyen, avec son imagination tout
athénicnne, la compare à « la nef sacrée de Salaminc qui se
transformai t chaque année sans perdre son nom» .•T'ajoute
avec plaisir qu'clic garde le pilote qui s'est assis au gouvernail, il y a 25 ans, et n'a cessé de conduire sa marche d'une
main aimable ct sûre. M. Gebhart nous a quittés pour la
Sorbonne après 15 ans d'un enseignement plein d'éclat qui
laissera ici de longs souvenirs. Il a été remplacé par
1\1. Grucker, longtemps attaché à la Faculté de Poitiers, mais
qui a voulu se rapprocher de son pays natal. Nous savons
que vous pouvez compter sur ce vaillant esprit, servi par des
connaissanc(;s profondes. Si la fatigue l'a tenu éloigné de sa
chaire pendant quelques mois, il a su recouvrer ses forces et
il nous revient plein d'énergie et d'ardeur.
�Discocns Dt:
5B
Paris nous a pris aussi 1H. LichtenbergeT, l'org:misatellr
de savantes conférences pour l'agrégation des langues vivantes. Ce service sera continué par M. Grucker. L'intérim a
été rrmpli avec une grande distinction pal' M. Veyssier, professeur du lycée.
M. Lacroix, un des savants compagnons de M. Benoit au
début de la Faculté, ne nous appartenait plus que par un
titre nomina.l. Par sa retraite définitive, il laisse sa chaire h
M. Debidour qui l'occupait déjà comme suppléant. Je n'ai pas
besoin de présenter au public cc jeune professeur qui a conquis si vite une légitime popularité par ses fortes leçons, par
sa parole chaude ct généreuse, par le libéralisme de son esprit.
Qu'elle poursuive donc sa noble carrière cette Faculté des
lettres de Nancy, à qui il ne manque aucun honneur, aucun
prestige, car j'aperçois dans ses rangs la poésie, l'érudition
ct l'éloquence; qu'elle accomplisse ici sa double tâche en
charmant le grand public et en formant ùe nombreux disciples; qu'elle continue au ùehors lcs luttes littéraires, d'oll
les siens sont si souvent revenus vainqueurs, comme cette
année encore M. Dceharme dont le beau livre sur la Mytho.
logie de la Grèce antique, a conquis, à l'Académie française,
une de ces glorieuses couronnes qui étendent leur éclat sur
l'Université tout entière!
École supérieltre de pharmacie. - C'est une histoire bien
intéressante que celle de 1'1::cole supérieure de pharmaeie
de Nancy. Elle débuta modestement il. titre d'annexe de la
Faculté de médecine, avec une installation insuffisante, des
locaux trop exigus, un matériel incomplet et l'impossibilité
absolue ùe donner aux étudiants la somme de travaux pratiques prescrits par les règlements. En 1876, elle parvint
enfin il. sortir d'une situation subordonnée ct acquit son autonomie.
Le premier usage qu'elle fit de son indépendance ce fut
de réclamer les moyens de vivre. Le directeur y mit une
�louable
secondé par mon honorable prédéc('sscur, il sc fit éeouter,
plaida ct, finalelllent, convainquit les pouvoirs publics. Alors s'éleva, gr<Î.ee aux libéralités de
ct de la ville de Kancy, ce bel fdifiee qui
complète si heureusement le palais dcs Facultés. Désormais,
de Nancy n'a plus rien il cnvier il personne; elle
servira de modèle. Tout a été prévu pOlir la facilité des
études dans ccs nombreux laboratoires où la lumière abonde,
où l'étndiant trouve à portée de sa main l'cau et le gaz nécessaires il ses exercices pratiques, où des
d'appel
et des âtrcs savamment combinés lui permettent dïsolcr les
appareils qui exhalent. des vapeurs malsaines, 011 il peut se
livrer sans péril aux expérience;; les pllli> redoutables, oil
enfin il est Ù llIême de s'cx(,n,c'l' Ù WI1 grô aux manipnlations
de physique, aux applications de la micrographie et aux travaux les plm délicats de l'analyse chimique ct de la toxicologie.
Cc grand fait inaugure pour
llll(' vie nouvcl!e ct,
je n'en doute pas, une ère de prospérité. Il n'est pas possible
que, malgré des
passagères de recrutement, de
nombreux étudiants n'affluent bientôt vers cet admirable
foyer d'inst.ruction. M. le directeur Jacquemin a eu la récompense de ses heureux effort;;. M. le ';\linistre appréciant, dans
un esprit de justice, son zèle unlent et ses talents adminisa voulu qu'il
tratifs l'chaussés par ses services de
entrât avec la croix d'honneur sur la poitrine dans cette
l:cole, dont il avait médité, poursuivi et obtenu les améliorations.
Ai-je besoin de dire que les collègues de 1\1. le Directeur
ont partagé ses espérances ct ses peines et pris leur part
du
Là aussi, les maîtres de la seience sont dévoués
il, leur noble mission, Ils ne se bornent pas non plus à cultiver le domaine acqllis, ils l'agrandissent sans cesse par
lcurs découvertes personnelles. C'est ains; que, cette année,
M. Selilagdenhauffl'n, déjà si counu par de nombreuses publi-
�DISCOURS DU RECTEUR.
55
cations, a donné, au public français, le traité de chimie physiologique de Gorup-Besanez, ouvrage de 1,350 pages in-8°
dont une grande partie, sous le titre modeste de Notes et
additions, appartient en propre au traducteur et complètc
l'œuvre du savant allemand.
Le relevé des notes d'examens, soit semestriels, soit de fin
d'année, soit enfin de réception, prouve que les étudiants
mettent à profit les leçons de leurs maîtres. L'École a délivré,
cette année, 18 diplômes. Dans le nombre, il faut signaler
deux diplômes supérieurs d.e pharmaciens de Fe classe. C'est
une création nouvelle qui date du décret du 12 jJillet
1878. C'est la première fois en France .qu'ils sont conférés,
et au grand honneur de l'École de Nancy. Le succès des
deux candidats, MM. Maillot et Goclfrin, a été si complet
qu'ils ont mérité la note distinction et que leurs thèses,
nourries d'observations originales et de faits recueillis dans
des recherches personnelles, ont été remarquées et louées
par une des plus grandes autorités scientifiques de France,
M. Chatin, de l'Institut, directeur de l'École supérieure de
pharmacie de Paris. Hélas! Messieurs, pourquoi ne puis-je
pas m'arrêter ici? M. Maillot touchait à la récompense de
ses longs travaux; il venait d'être attaché à sa chère École
par le titre de maître de conférences d'histoire naturelle;
la vie semblait s'ouvrir devant lui avec de longues perspectives d'études, de joie et d'honneur. Mais il avait puisé dans
son laboratoire, dans des travaux excessifs, dans un enseignement où il se prodiguait corps et âme à ses élèves, les
germes d'un mal implacable. vient de succomber loin des
siens, loin de ses amis, loin de ses maîtres, et il ne nous
reste de ce vaillant jeune homme, mort à la peine, tranché
dans sa brillante jeunesse, que le douloureux souvenir des
espérances qu'il avait fait naître.
Messieurs les Étudiants, en terminant cette revue si remplie de vous, je me plais à vous féliciter du témoignage que
vous rendent vos maîtres: vous aimez le travail, vous aimez
n
�fiG
DE
cette Université lorraine oit des mains libérales ont réuni
pour vous de si admirables ressources. Continuez vos belles
études avec cette ardeur sérieuse qui n'exclut pas les gaietés
de votre âge. C'est pour vous la manière de pratiquer la
vertu politique dont parIc Montesquieu, ct c'est
le patriotisme qne réclame de vous la Hépublique, cal' vous
prouverez votrc attachement à notre pays en lui préparant
des serviteurs éclairés.
�RAPPORT
DE M. LEDERLIN, DOYEN DE LA
DE DROIT
SlR LES TRAVAUX DB LA FACHTf:
l' Jo; :-<' [) A :-<' T l . ' A N N f; ESC 0 LAI II E
18 79 - l "
()
MONSIEUR LE RECTEL"U,
MESSIEUHS,
L'année scolaire qui vient de s'écouler offre, au point de
vile des inscriptions, des examens ct des concours, des résnltü":S
sembbbles à cellx des année:> précédentes; mais
elle a été marquée, pour Ic personnel de la Faculté, par une
séparation qui, bien que prévuc, n'en a pas moins laissé à
chacun de nous de vifs ct profimds regTcts. L'éminent Doyen
qui avait présidé à J'organisation de notre Faculté, et dirigé
ses travaux pendant une période de plus de quinze années,
nous a quittés pour occuper il. Paris une chaire nouvellement
créée de Dl'oit constitllûonnel ('). Durant ces qui nze années,
il avait donné à la Faculté tout ce qu'il avait d'activité,
d'intelligence, d'expérience, de dévouement; animé d'une foi
profonde dans son œuvre, aidé de collaborateurs pleins de
zèle comme lui pour leurs communs devoirs, il l'avait amenée
bientôt au plus haut degré de prospérité. Il avait voulu que
'·1) Un décret du :ll décelllhre lKiil a créé Ulll) chaire ,le
D,'oit constitution-
nel ù la Facullt) de Droit de Paris, et Ilolllmé titulaire de celte chaire )1.
!H:!t'l',
Duyen dc la Faculté ùe Droit de "auey.
JAJ.A-
�58
tous les Membres de la Faculté formassent unf'. famille étroi.
tenwnt unie; sa chaleureuse confraternité, la sûreté de ses
relations, la
de ses avis, sa persév(;rante énergie à
pour:;uivrc la réalisation de tout cc qui lui semblait juste ct
bon, en avaient fait de lui le chef aimé et vénéré. Nous n'aurions pu nous faire il la pensée d'une séparation sans réserves: déférant il un vœu, dont lc premier devoir de son successeur, d'aecord avec le sentiment unanime de ses collègues,
dcvait être de provoquer l'expression (1), et qui a obtenu de
la part du digne chef de notre Académie l'appui le plus empressé, M. le l\linistre de l'lnstruetion publique a bien voulu
permettre que
JALABEln' restât nôtre, en le nommant
notre Doyen honoraire C).
1\ppdé il. l'honncut" de succéder il .1\1. Jalabert n,je n'ai pu
me dissimuler un instant ln, gravité de la tâche, rendue plus
difficile encore par le souvenir des services de mon prédécesseur. Je mc suis
surtout il suivre les exemples
qu'il m'a laissés, et il lJlaintenir les hcureuses traditiom qu'il
a établies, en comptant en toute
sur le concours sympathique de chr'eun de Ines collùgucs. Leur courtoise confraternité a voulu, lorsqu'ils m'accueillaient naguère
dans leurs rangs, me considércr comllw le pliis ancien d'entre
eux, ct m'a préparé ainsi le meilleur de mes titrcs à l'honneur qui m'était
leur concours empressé, leur dévouement à notre œuvre comlllune ne
de me soutenir dans l'accomplisscment de mu tâl'he. Si la plae(! que
lU. Jalabert a.ccupait au milieu de nous n'cst point de celles
qu'aucun autre puisse prétendre à remplir, du moins Ile négligerai-je aucun effort pOlir justifier la bienveillante présen-
je.
Dë:ibération dc lu Faculté, du II; janvier I>d'l, émeltallt le Vil'U '1l10
le }lilli,lrc de l'ln,tl'lletioll puhli'luC '"uille liicll
à }{, Ja:abert le
litrn de Duyen :t()!lurail'c.
(;.!!
du
jallvier 1880, portant (PH) jL JAJ,:\BEltT, pl'ofeSSeUl" ù la Fa.cult,; de Droil de l'aris. aueien lJ'Jyen de la Faculle de Droit Ùl,) :'\ane)', est
DOyl'tl honoraire de celte
F':lCIlIIiL
(31 .\rr,"tü dll 10
llumma:lt :JI. L:':DI·:U.LI:S duyen de la FacuIbj
de llr'lil ,Ill "aucy puur uue periode ùe Irois aus.
(II
�59
FACULTi DE nUOIT.
tation dont j'ai ét()
de la part de :M. Ir'! Rrcteur, ct pour
me montrer digne de la haute distinetion dont
le j[illistre
m'a honorj, en me confiant I(·s séricuses ct
fOllctions
du décanat.
L'important enseignement du Code civil, laissé vacant par
le départ de M. Jalabert, revenait naturellement au plus ancien de nos agrégés, 1\1. Paul LmmAlw. Il ne pouvait être
placé cn meilleures mains. Depuis cinq ans et plm, notrejcune
coW'gue était chargé du cours de Droit criminel; la sùreté
de son érudition, tenue sans cesse au c:ourant de tous les progrès de la lôgis!tttion, de la doctrine et de la juri8prudcnce,
éclairée et élargie par l'étude des
étrangères, la
netteté et l'élùganle correction de sa parole, le dùsignaient
d'avance pour la première chaire qui viendrait il vaquer dans
notre Faculté: la suppléance du cours de Code civil lui avait
été confiée dès le départ du titulaire C), et lui avait fourni
l'oceasion d'ajouter encore ù ses titres
Présenté en
première ligne par nos suffrages unanimes (2), et par la Scction permanente du Cons(·il supérieur de l'lnêtruction publique, il a été appelé définitiycment il la chaire, avec dispense d'âge C), par le déerd du 3 juillet 1880. 1\Iaîtrl:il ct
élèvd: ont applaudi d'un commun aceonl il Cl:ttc nomination.
En même
que M. Paul Lombard passait ù renseignement du Code civil, l\1. GARDEIL était chargé du cours de
Droit criminel ('); il Y a justifié pleinement les csp6rancl's
que nous avions fondées SUI' lui ù la suite du brillant COllcours
011 il avait eonquis le titre d'agrégé, et obtenu d'être attaché
à notre Faculté.
Le cours de Droit cOllstitut,:onnel, que 1.\1. Jalabert avait
(1) Al'l'êtti dll 11; JUIn ier
Chargeant
l'au] LO"llA1W du cours de Codo
civil.
(2)
de
de:) profc:=:scurs,
(lll 17
févrior t.SSO.
(3)
l'aul Lo:nlJa1'd Il'a aceompli '" tl'clllième allll<!C que le 12 od •.>],re 18·'0.
(4) Arrête du lG janvier lS,(l,
�60
inauguré l'an dernier (') avec un succès si complet et si légitime, a été confié à :M. BWNDEL ('). Notre collègue y a présenté l'histoire et l'analyse des constitutions qui ont régi la
France depuis
jusqu'à 1815: il continuera cette étude
dans l'année qui va s'ouvrir, et exposera ensuite les règles de
notre droit public actuel. Son dévouement éclairé et sincère
à nos institutions, la maturité de son jugement, la fermeté et
la modération de son esprit, nous garantissent qu'il apportera
toujours dans ce grave et délicat enseignement l'indépendance et la haute impartialité du savant, en même temps que
le respect et l'amour du citoyen pour la loi de son pays.
Un goüt passionné pour les recherches d'érudition, un
désir ardent de connaître et d'explorer toutes les branches
de la science ont fait souhaiter à :M. DUBOIS d'échanger un
enseignement complémentaire dans lequel il s'était fait vive·
ment remarquer, contre celui de l'Ilistoire du Droit romaÙl
et du D"oit français (").
:M. BINET lui suceède dans le cours de DI'oit civil apfJl'ofondi dans ses rapports avec l'Enregistrement ('). Il était
désigné tout à la fois par son rang d'ancienneté et par son
enseignement principal. Sa profonde connaissance de nos
lois civiles, son esprit judicieux ct pratique, son exposition
élégante ct lucide, lui ont conquis dè's l'abord les suffrages
de tous ses auditeurs.
Enfin, pOUl' compléter notre personnel, et cédant à nos pressantes demandes, l'Administration supérieure a bien \'otdu
nous assurer, li partir du 1'" novembre 1880, le concours de
M. BEAGCI-IET C) qui, après avoir été l'un de nos élèves les
plus distingués, avait ôté nommé agrégé en 1879, et attaché
à la Faculté de Droit de Dijon. Chargé d'un cours de Droit
criminel, il y a renoncé spontanément pour l'etrou ver ici sa
(1) Le cour,; (]" Droit constitutionllel a dt! créé l'al' un.)té du 1!) octobre
el ouvert le ;-, mars 1879.
(2/ Arn;tô ÙU 16 janvier 18,jil.
I:!; }!. llt:llolS a dt; chargé de ce
pal'
du l,; janvier 1,;80.
141 AJ'n;té du Il; jallvier 1B'lO.
(;',1 Arn;tc titi l i juillet l"SU.
�l'ACUL'l'I\ DE
DROIT.
Gi
famille et ses
maîtres. Nous lui réservons l'accueille
plus confraternel, en même temps que nous comptons sur
tout son dévouement. Il assistera avec nous aux examens et
aux thèses, ct suppléera ceux d'entre nous .que des raisons
de santé pourraient tenir momentanément éloignés de leurs
chaires. Deux fois, dans la dernière année scolaire, des empêchements de ce genre sont survenus à deux de nos agrégés
chargés de cours; pour ne pas laisser vaquer leurs enseigneIll('nts, ils ont dû se suppléer réciproquement, acceptant ainsi
de leur plein gré, chacun pendant plusieurs semaines, la
charge d'un double strvice; la présence d'un agrégé disponible pour les suppléances accidentelles nous mettra désormais à l'abri d'un pareil inconvénient.
A côté des devoirs professionnels, les travaux littéraires ou
scientifiques ont conservé leur place dans les occupations
des Membres de la Faculté (1). Plusieurs d'entre eux ont
donné à des 1·eVlleS spéciales des traduetions ou des analyses
de lois étrangères, des comptes rendus de la jurisprudence
allemande ou italienne, des travaux de bibliographie.
M. DVBOIS a publié une importante étude sur le Remploi,
envisagé au double point de vue du droit civil et de la loi
fiscale i il Y a développé les règles qu'il avait exposées dans
quelques leçons du cours de DI·oit civil approfondi dans ses
rapports avec l'Em·egistremcnt. La révision entreprise par un
philolog·ue allemand, .M. Studemund, du manuscrit des Institutes de Gaïus, a fourni il notre savant collègue l'occasion de
raviver un débat qu'à tort peut-être on croyait épuisé, sur
l'acljnisition ipso jure de la possession par l'hùitier, ou la saisine héréclitaire, en Droit romain; la solution qu'il annonce
peut paraître nouvelle ct hardie dans l'état actuel de la doctrine; iL la suite de longues et patientes recherches, 1\1. Dubois
invoque, dans le passé, de respectables autorités, et pense
(1) La lisle ùèlaillôu des publications des ,lcmhres .le la Facullé csl .10lIlHio
:\ la suite de eû rapport.
�62
trouver la justification de sa thèse dans un texte nouvellement
restitué du grand jurisconsulte romain. Cette étude a fait
concevoir à 1\[. Dubois la pensée d'un autre travail plus
étendu: la publication d'une édition nouvelle des Institutes
de Gaïns, donnant un texte plus rigoureusement conforme
au manuserit que celui des éditions précédentes, d présentant en même temps le tableau le plus complet des travaux
critiques dont l('s commentaires de Gaïus ont été l'objet depuis
la découverte de Niehuhr : ce livre, qu( témoigne d'une vaste
ct consciencieusc érudition, est appelé à rendre les plus grands
services il la science du Droit romain. Une étude d'un autre
genre nous a donné une preuve de plus cie l'infatigahle activité et de la variété d'aptitudes de :JI. Dubois. Des Propositions l'elatives à l'étaDlissement de statistiques du Dro/:tinternational ont été présentées par lui à l'Institut de droit international, dans sa session de septembre 187!), tenue à Bruxelles.
La savante assemblée en a renvoyé l'examl:l1 à une commission spéciale, dont l'auteur des Propositions est chargé de
faire le l'apport. Pour en éprouver la valeur au point de vue
pratique, 1\1. Dubois a dressé, ù l'aide de documents oŒciels,
un C mrnencement de statistiqne jucliciaÏ're et administrative,
où il a consigné les
qui ont pu être constatés pour les
années 1877 et ]878 dans Je reswrt de la Cour d'appel de
Nan(;y et dans le département Lie ::\Teurthe-ct-::Uoselle.
Encouragé par le succès de l'édition qu'il a donnée en
1873 lies Répétitions Jaites snI' le Droit administratif, de
:M L. Cabantous,:\I.
en prépare \lue nouvelle, mise
au courant de la législation, de la doctrine et de la jurisprudence, ct dont l'impression est aujourd'hui fort avancée (1).
Par les récompenses honorifiques qu'elle nous décerne,
l'Administration supérieure nous montre qu'elle n'oublie pas
{I,l I.e premier
dt) cet
a dt!} puhliü dall!i les prellliers jonf:i
de dt!cl':nlJlon l'-itiU. Il traite des
suivilutes: Pn:flci/J/'s de li,;!}. - Lois
cOHsl.itulio/l.llelies de 1.,7;; .... .1gwls ,(<!m;lIistntlir,. -. Conseils ,},;l7éraH;t • ... -
Conseil,.; IHul/iri}Hlu.r.
�(;3
DE llUOI'r,
la durée et la valeur de nos services. L'an dernier, 1\1. LI!';GEOIS, qui nppartient à la Faculté depuis 1866, ct M. BINET,
qui y est entré en 1873, ont été nommés l'un Officier de l'Instruction public!ue, l'autre Officier d'Académie C).
Le nombre total des jeunes gens qui ont pris des inscriptions ou passé des examens a subi une légère augmentation
sur l'année précédente: de 220, il s'est élevé il 225 C). Dans
ee nombre, 173 élèves, comme l'an dernier, appartiennent aux
trois départements du ressort aC(ldémique, savoir: 111 au
département de
37 aux V08gC8, 25 ù la
Mense; la ville de Nancy y est représentée par 73 étudiants;
lB nous sont venus des dl'partements voisins, des
(le la ::\Tarnc, de la Haute·l\Iarne, de la Haute·Saône; 14
d'autres parties de la Fmnee; 22 d'Alsace-Lorraine; 3 des
pays étrangers.
Il a été pris sur les registres de la Facllltl" au total, 587
inscriptions; cc qui nous donne par trimestre une moyenne
de 146 3/., au lieu de 144 en 1878-1879 C). Le détail de l'PS
chiffres accuse une diminution assez notable (10 inscriptions
tl'ime5triclles) en troisième année; elle est compensée ct au
(1) Arrt!tés du 1" jallvier 18';'1.
("' Treis de 110" étu<liallts lions OHt été cn1eH's par <lïlllp!aeal<lCA n,aladies:
Georges Cltevalù'l' ct ;\Llceel ]?nhricl1lS, tUliS deux de
allllfie, onl snc-comb!..!: Ù
l'LIll le 1er rC\ riel' loiB'J, l'aulre le:; av!';} SIIÎV:tllt: Adl'ic'l1 J)elti.-"
aspirant au Doctorat, l'st lllorL le 11
;'[
dans S:l falllille, aude
il {!tait allé !'éls:-;cr ses
Leut' perte a
\'iVCfllCllll'CSsentie par leurs
:\OllS élYl1TlS cu aussi le
ef pnr leur,,,;
de perdre un
scr\'itclll', dont, pell·
lIallt plus dl' qniuzc atli\l!es
U\'ÎOIlS pu aPllr(!cicr le::; rUI!larqnablcs
l'Întelligl'I1(:c, la discrétiun, la lit!ülité. le
Lu
sr ."'teib, Etienne, dit Eu,:.!'èIW, ayait
nOlllmé :lpparÏleilr le 1er
il a
cet l'mploi ju:-;({U'Ù son
SnrnJ!lll Ù :\allcy, le 2:! février
(;)
Ius"ripliulI$.
De Capacite
De Ire année.
anllé(!
De
De ;lC anlJ()C
De Doctorat
TC),l'.\liX.
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'i,
�64
StA5CR
delà par l'augmentation qui s'est produite sur les inscriptions
de Doctorat, de Capacité, ct surtout de première année; si
nous songeons que la moyenne des inscriptions de première
année, qui représentent pour nous l'avenir, s'est élevée de
44 li2 il :>2 li. et que, d'un autre côté, la secondc année n'a
pas subi de diminution, nous sommes autorisés à concevoir
les meilleures espérances pOUl' l'année qui va s'ouvrir C).
Nous n'avons eu, à de rares exceptions près, qu'à nous
loucr de l'assiduité des étudiants de capacité, de première et
(le seconde
quatrc inscriptions seulement ont été
pt:rdues par ces trois catégories d'élèves. La troisième année
lle nous a pas donné la
satisfaction: à côté d'une élite,
dont nous nOlis plaisons à reconnaître l'assiduité exemplaire,
quelques élèves n'ont pu, malgré nos avertissements, sc décider à suivre les cours; ils ont encouru la perte de sept ins·
criptions C).
Cinquante·trois élèvcs sc sont fait inscI'ire aux conférences
facultatives e); la majeure partie les ont suivies rôgulièrement.
, Si le nombre des inscriptions a étô un peu plus élevé que
l'année précédente, celui des examen,; ct des actes publies
est l'esté au-dessous de la moyenne habituelle; il n'a été que
Il) Le nOlllbre ,les inscriptiolls prises ,', la rClltn;c ùe
Colt de 21:; ; il avait
dé, ""
de H8; le I1omhro le pIns élevé qui ait dé atleint aIll,;ri"urc·
meut a
de U):!, en novcIIIhrc lti(if).
i t ! Les perles d'inscriptions sc l'ép;lrlissent du la rnaniùl'ü suh·ante :
l<:r trimestre.
1
tlimcSlre.
:1 !rÎmestre.
4:· trimestre.
Total
{Jour
Capacit,; . .
1re allIltie.
aJllH!U.
je
1
2
•
année . .
T01·At;X . •
(j)
4
4
11
,les dl.urliants inscrits aux cOllf,;reuccs fa<:llllati\"es et rdrihuécs :
de 1 re année.
l
de
....... .
17
de ;jC anu(!c . . . . . . . .
rij
de Dudural (1 er exameu) ..
10
Dod.oral (if' (Jl<illllCIl! • •
8
�65
FACULTÉ DE DROIT.
de 204 (1), tandis qu'il avait atteint 249 l'année den1ièl'e, et
233 en moyenne depuis 1874. La cause de cette diminution
doit être cherchée surtout dans le nombre relative,.ment considérable des dispenses d'assiduité et des c,ongés motivés par
des devoirs professionnels, par d'impérieuses raisons de famille
ou de santé, ou par le volontariat d'un an ; la plupart des étudiants qui ont bénéficié de ces mesures d'exception répareront
dès la rentrée prochaine le retard subi par leurs examens.
Mais la proportion des admissi9ns a augmenté, sans que nous
ayons aucunement abaissé le niveau de nos légitimes exigences; elle a dépassé 86 p. 100 (2); elle n'avait été en
1878-1879, que de 82 à 83 p. 100 (3). Le nombre de boules
distribuées aux divers examens accuse aussi, du moins
pour les examens de Capacité et de Licence, une proportion
(1)
Nombre des examens.
NatuTe des examens.
a. -
5
41
43
36
26
3
37
39
26
25
2
4
4
10
1
28
b. -
27
179
To'rAux.
TO'l'AUX.
Report des totaux ci-dessus.
Ajournements.
CAPACI'l'É E'l' LICENCE.
Capacité.
1 er examen de Baccalauréat.
2e examen de Baccalauréat .
1 cr examen de Licence •
2e examen de Licence.
Thèses de Licence
1er examen de Doctoral.
2e examen de Doctorat.
Thèses de Doctoral.
Admissions.
157
22
13
10
7
5
5
3
2
DOCTORAT.
5
25
20
li
179
157
22
To'rAL GI:mÉR..lJ..I.
177
27
204
(2) Exactement 86.764 % d'admissions contre 13.235 % d'ajournements,
La proportion des admissions s'élève à 88,505 °10' contre 11,494 % d'ajournements pour les examens de Baccalauréat et de Licenco (174 examens, 154 admissions, 20 ajournements). Aux eXamens de Doctorat, où l'admissiou exige
trois boules blanches, la proportion des candidats admis n'est que de 80 0/ 0 ;
celle des canùidats ajournés, de 20 °10 (25 examens, 20 admissions, 5 ajournemonts). Les examens de capacité présentent 60 % d'admissions cl 40 °10 d'ajournements (5 examens, 3 admissions, 2 ajournements).
(3) Exactement- 82.730 % d'admissions, el 17.2G9 % d'ajournements.
Baccalauréat et Liconce. Admissions, 84,313 ul,,; ajournements. 15,G86 °10
Doctorat. . . . •
76,470 ul o;
23,529 °10
Capacité. . . . . . . .
72,727 %;
27,272°10
Dans la période quillquennale ùe 1874 à 18ï9, la moyenne générale a élé
de 83,417 % d'admissions contre 16,582 % d'ajournemenls.
�(j(j
DE IlEXTUBE.
plus élevée de boules Llanehes ou blanches-rouges, une diminution dans le nombre des boules rouges ou rouges-noires (').
Tandis qu'il n'y a pas de différence notable à signaler pour
les épreuves jugée::> dignes de la note tl'ès-bien, les examens
a.:cellellts ou bons ont été plus nomLreux que l'année préeédeute; les notes assez bien ou pClssalJZes l'ont été moins Cl.
Nous regrettons toutefois d'avoir cu à prononcer jusqu'à 49
admissions sur 157, soit avec une boule rongc-noire, soit avec
deux rouges-noires, ou une noire, soit même avee une noire
et une rouge-noire, ou trois rouges-noires e). Le règlement
nous CIl faisait un devoir impérieux. Nous ne cesserons de
dcmander l'abrogation 11'un0 disposition qui nous oblige à
recevoir des candidats dont les répon:ses ont été absolument
médiocres dans deux ou trois partics de l'examen, ou même
Exconells de capacité Cl rie licence.
(1)
Nalure
R! ..mches.
t:xallleJ1S.
Examen de Capacité.
1 t!r exalllen
e.\alllL!1l
1 cr
2«:
U\..<llllen
fi]ulIchH;-
i{uu;..f'<:"Ihii
3
,le Baccalauréat.
dc Bacealaul'éat.
de Licellce
Noin-s.
[)
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C.4
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9!J.!JU8
(2) i\ollS
eXCeUlJllles les épreuves il la suite desquelles l'adI'nissiOll
a etc }lJ'01l011(;{!e à l'unanimite des bOilles blaudleS Otl uvec (;!oge; 17'(:s-bOHJ1eS
celles l'om 1C0'lncllns il y a eu majoritc de ;'on!c-s I,Janches; {)(Junes, celle"
qui l)l1t CLI égalitü cie IJlailcilu:-; et de l'ougQS; asse.; bonnes, cL'lles qui u'ont
rUiUJl IIU'lIIW
de LHIU:C:-;
l)(/ssubles, k:-; épn.1UYUS suivips
;i. llHltL'S
"f/I,,:(liuc.'l!s on ll"ès-iJléilùJc/'cs,
où
l'atllJlis.-.;ioll Jl'a o[ô !1l"Oiw:ll'Ùe (IU'avec ulle ll()ire 0<.1 Hile ou
noire:5. Ih:ux. lloires uillraîlH:lll l'ajuul'ltement; uue
dellli-rouge et lllle deilli-Boire; Ulle buule nJud"t!, Ù lllIl!
une
(3.1
En
il yeu ayait eu 51 sur
adllJissiolls.
rou;..!ü .
..;-
t:tIllivilut :.i.
et
�FAcn.Tl: DE DROIT.
67
nulles dans une partie et très-médiocres dans une autre .•
Nous Sflvom; que notre sentime:nt est partagé par la gélJéralité
des Facultés de Droit, et peut-être le moment n'est-il pas
à notre vœu.
éloigné où il sera donné
'l'l'cize
Je Licence sur 174 ont obtenu l'unanimité
Jes boules blanches, qui entraîne la mention éloge. Ce sont:
Pour le premier examen Je Baccalauréat: l\DI. Bm·tlwld,
Pietta, Fourcade, J/oty;
Pour le second examen de Baccalauréat: :\lM. Clal6de,
GŒuckler, Gény;
Pour le second examen de Licence : :\111. BaI'adez,
Nachbaw' ;
Pour la thèse de Licence: nI:'!1. Bamdez, Chesne!!, Déglin,
Tourdes; la
de cc dernier a été jugée digne du dépôt
il. la bibliothèque de la Faculté.
Trente-deux candidats ont été admis avec majorité de
boules blanches C), Jix-sept à égalité de blanches et de
rouges; trente-deux, avec majorité de boules l'ouges; tl'eize,
il. l'unanimité de boules rouges; quarante-sept, avec 1111 nombre de noires variant de une demie à une ct demie; vingt,
ayant cu deux noires ct pl us, ont dû être ajournés.
Les examens de Capacité ont Jonné lieu ù une admission
avec majorité de boule:> blanches, deux avec une on deux
et deux ajoltrnemcnt::; C).
Aux
épreuves du Doctora.t, nous compton::; 20 candidat::; aùmis ct 5 ajournés (3); la proportion ùes ajournements
e.:;t restée, à peu de chose près, la même que l'a.nnée précé)
dente (25 p. 100 au lieu de 23 li 2 ; mais nous avons cu
(1) ?-leur aspirunts ,i la Lieeuee ont obleuu dalls l'ensemhle de leurs examellS
la llwjul'ile de8 houles blanchc8. Sur U!l tolal tle 19 buules, :\1. Dey/in a eu
18 houl,'s hlaudws; .- ,,1.
17; ._.1ftW1"C. 1;; ; -- ,,1. Cli<'SIIl!!I, J.1;M. lYathu,'"r, 1:; et (klllie; . - "1. Maire, 1;;; -TOlO'des, U et denlÎo; -M. Noël, 1" ; - ;'1. Thieb<!Hl, li! et ,l"mie.
121 Eu lK1,-;-ldiO, su,' ll!l total de :Il;' exalllells, dont 11 do Capacité et 204 de
Licc'nce, un comptu 10 adllüs.,iOB:5 arec etuye; au
majorite ùe bOilles 1;landu.!s; Il avee
lJluuclW:i et de l'UUgL'S; ·12 uvee llduorité ùe bliJllelJCs;
il toutes b0ulcs rouges; [)1 U\'ec lllinorite ùe lloires, el 35 ajoUl'llenlCuts.
i:J) Vuil' le tletail à la !luto 1 de la p. 65.
�jusqu'à li boules rouges-noires sur 127 C), tandis que nous
n'avions donné en 1878-1879 qu'une noire ct une rougenoire sur 177.
En revanche, nous aYons eu la satisfaction de recevoir
avec éloge, c'est-il-dire il l"unanilllité de boules blanches,
deux des cinq thèses de Doctorat qui nous ont été présentées,
celles d,) :\DJ. Fav/'e et
Sans mériter la même
Llistinctio11, les trois autre::; e11 ont approché il dcs degrés
di vers C).
1\1. FaVl'e nous a offert une étude comparative, fort bien
faite et puisée aux sourccs, des législations de la Frunce, de
l'A ngteterrc et des
Unis, touchant les attrilmtioIls respccti vcs des deux Cham hre" l'Il matière de loi::; de finances;
en cc <pli concerne :;péciakll1ent la France, il a tt'aiti! une
question soulevée il cc propos dans l'applieation
dc nos lois constitutionnelles. Le Contrat littcl'is a formé le
sujet de sa thèse de Droit romain; il Y a analysé (;( llisctlté
E,rronclls de doctorat.
(tl
NO;\lDItB
Ronges.
ronge:..
1er examen (le Dlldol'ilt.
3:)
de Doctorat.
TlIôses do Doetomt
2t
eXalilell
Il
(;
:W
.,
.,
2:)
:'1
noir:'s.
Noil(:S.
t,
80
'J"
B<)l;],{·;S.
Total.
65
4
;;5
6
tt1
27
PIWl'ORTION' l'OCR 100 HOn.ES
Boules blanches. ,
hlal\clws·rougtls.
rouges. . . .
rouges-noires.
Boires . . . .
==
sur 127
,j2,!)9 %
20 sur li7 =--:- 1.),71 !lIn
21 sur 1:!7 == 11;,[)3 I/!o
() sur 12 j' == '1. 71 () 10
o
It7
sur 177 ::::-:: rd,23 °jo
41 sur 177 -::--.:= 2:;.11'; 'J:'n
33 sur 177
1 sur 177
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o,;,n d/ O
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')/0
lï7
)1. Jla1';r; a l:,td admis par ;, houle·; hla!l('!If'S ct l hlaru:he-rollgc; ;\1. n{lrrn.!Jino. pal' 1
et 2
M. . 1/1ciliuu'. dt! .JOU!I, par ,1 IlÎanelll':i et 1 1'<.\1\";'" La thèse d" JI. dé Jou)" a ,'tt:., ""Illl:!e "el!,,:; dc
Favre ct
(i)
Guillemin, ;;ontenUtl sou;; l'empire du ,!t'cret <lu 5 juill 18ciO, 'lui a rodait do
six il cinq le nombre tles examinateurs.
�l'ACl:LTÉ DF.
G9
DI!'ll1'.
1CS (livcl's systèmes proposés, dam; les derniers temps surtoH t,
pal' les jnriscomu[tcs français ou étrangers
l\T. Guillemin a étndié l'n Droit romain, la, Quel'cln inoffiâosi te.<fwllfmti) C'11 Dl'oi t
l,'s Actl:ons dl;"tin,ies Il ra,tblil'l'é!/alité dans les pa)'tages d'ascendants (art. lOiS et lOi0
du Code civil). Dans scs cleux di,'scl'lations et dans sa i;outenance il fi montré des connaissances étendues et solides, un
esprit il1l1()pendant et bien pontléré, Hne aptitude marquée
pour la
des questions juridiques.
Dn "Nom dl? frtrnille en Dl'oit l'OlnllÎn et cn Droiffl'alll(rlÎiI) tel
était le sujet choisi par M. Mw·x. II a fort
les
documents nombreux et variés que lni fournissait l'épigraphie
romaine, sans négliger 1)0 li l' cela les textes qui ont un Cal'actère pIns spôcialemcntj uridiqnc. Le Droit français n'offrait à
son examen fJu'un petit nombre dl! textes légi:;latifs : sur les
points où la. loi est muette, il a dégagé des décisions de la
jurisprnc1ence, analysées et coordonnées avec soin, les règks
esselltielles lle la matière.
:M. Bavl'abino nous a présenté une bonne dissertation sur
la Restitntion de lit dot en Droit romain: il a traité, dans sa
thèse de Droit fran<;aii', \lcs Reprises sous le 1'(;gime de lrt COrllmwwldJ lé.r;ale) ( I l Droit ci vil et en Dl"Oit fiscal. Aux connaissances acqnises par des études consciencieuses ct bien dirigées il joint une expérience pC'l'sonnclle, due ft plusieurs
années de pratique notariale, et dont il a su tirer le meilleur
parti.
Enfin, 11. Ancillon de Jouy a entrepris de nous parler
de la PI"O]l1'iété liftél'aire et artistique en Dl'oit romain) et de la,
Pl'opi'iété al'tisûqge en Droit français. La pt'emi('!re partie de
son travail ne comportait guère que l'ana.!yse et la réfutation
de conjcrtnres plus ingénieuses que fondées. La seconde
offmit un terrain plus vaste ct p('u exploré jusqu'à pl'{jsent
n.
(1:' Les ;;ujt,ts ,les deux tltè,cs ,]c)1. Fant) dtaicntlcs sui":lllls: Droit romain:
le C"!Htrnt
- Droit cO!lstilllt,ollllt>! eOtllpim; : le.' [)roits 1·C.,},,'cli(.' (les
del/J' CII'!iHlJ}'es en 1nuliére de lois de fil/(il/tes, éllUlies dans les conslitllli{)HS
de 1',.j'"IIe/erre, ri!'" E;ta/s·Clli8 el de la Fl"!tlIcc.
�70
stANCE DE BENTBtE.
par nos futurs docteurs. lIT. de Jouy ne s'est pas horné à étuclipr notre législation ct notre jurisprudence actuelles: il a
voulu ,rechercher le foml(;Hlellt philosophlqlle du droit dps
:tllteurs, et connaître les rùgles posées il cet égard par les
traités diplomatiques et par les législatiom étrnngères; il
s'est tenu aussi au cournnt des discussions dont le droit des
auteurs a fourni le sujet, notamment dans le Congrès international de la propriété artistique, tenu il, Paris en 1878, pendant la durée de l'Exposition universelle.
Je n'ai pas h rendre compte ici des conCOurs ouverts entre
élèves; ils font l'objet d'un rnpport spécial, confié à
lU . .l\Iay, agrégé.
TIOS
Je borne donc là l'exposé que j'avais à vous faire des trnvaux de la Faculté. Je ne le terminerai pas toutefois sans
vous dire encore notre constant intôrût pour les études et les
progr(!s de nos ôlèves, notre parfaite eommunauté de vues et
de sentiments, notre entière f-idôl ité aux traditions qui ont
fait jusqu'ici notre force d notre honneur.
�PUBLICA TIONS
MEMBRES DE LA F
DE DROIT
l'ENllAXT r:ANNÉf: SCOLAIRE
18ï!l-1880
LI-:DEHLI:-l : Anal!lse de la loi prussienne du 10 mars 187!), relative ft
t"e.rr:cution rie frr loi al/emande slIr fes frais tic justice, et ries
{al"/ll allemands (!r'.s IwiHim's, ries 1i:/Iloil1s ct des ".xpel'ts. (.\nllnaire de législation
étrangüre, pnb lié par la Société de li'gislation comparée. IX e année, 1880,
lJages 110 ct
- (En collaboration 3YCC
Fernand D.\GEIX, a'l'ocat à la COUl' d'appel de
['aris.) .tna1!lse de ltl loi prussienne dit :ll mars
concernant les disoositions troilsitoires 1'l'latÙ'es (li/, Cotie de })roc(:dare (.'ivile et au Code
FillstrHetion crimiilcUe pour t'Empire (l'Allemagne. (.\nnllaire de législation étrangère. IX' ann(:c, 1SS0, pages !-in ct sui\'.)
M. LIi-:c;r.;OIS : Rép,:titioils (:crites sur 10 Draa adminùtrat((, contenant
['cx[10SI: (les principcs gi'ni'rau:\:, lems motiis, et la ,olntion Ilcs qllesliolls
]laI'
L. CAn.\:\roc,;, [ll'ores:icnr Ile Dl'Oit 3(Iministratif il la
[incult(: IL\ix, Doyen de la
Faeultô, ct .1. LI{:ra:O!:i, professenr de
Droit <llllllini"tratif ù la Fac\llll: de .'iancy, Vice-Pl'i'sidcnt de nC[l,10mie de
,lc la I(';:isStanislas. -- (je l,tlitiO\l, l'(.'Y\le, <l\lgment(·c, el mbc a\l
!atioB. - Fascicule l. Principes de 17H9. -- Lois constitutionnelles cie Ul/;,.
- Agcnts adillinistratifs. - Conseil;: générallx. - Conseils Illllllicipallx.l'aris. A. J[al'e:icq ainl?,
in-Sn.
JI. Ilr:IlOls : La S,lÏsille hùéditaz're en J)roit rOll/ain. -
1. l.fI Saisine
l'usucapion pro hel'c<lc. !:'ioll\'cllc l'CVII!) historiqne de Droit français ct
étranger, I\"e ann<?e,
pages 101 à
4li à ,11:•. )
of
- ' Le IIc1iI}Jloi, !l,ms ses NI}J}Jorls
((1)1'('
la transcription et la pm'ge, et
rwcc lcs droits d'enregistremenl, et de tmnscripl iun,
SOliS
wlI/1nllllauté légale pure. Ùwle de droit cirit et de droit
ùe l'Enregistrement de Garnier, Il''' ;.141, ,.4,,1 ct
pages
à litS, ln à 215, 2;'7 à 2iiG.)
Il' 1'égimc de la
lJ\épcl'toire
tome XX Yll. 1X80,
�72
- nu [)J'oil dt' transcdption SIII" ("acceptatioll de remploi. !Contnileur
rie j'Enregistrement, tome LXI, nllll!l'I'O de jamier 1RSO.)
SII/tistique dit nrO!! iilternational. Dlemoires de l'AcaMmic de 5ta\:-;Î!l, CXXxc année, ,JO série, tome xrr, pages 3:'2 à %i.) - La
première partie de ra trayail a été pnblil'e aussi dans J'Anllllaire de l'Institllt de Droit inlt'rnational,
ct 1 SSO, tome fer, pages
à
40;), ct d;lns la !\CYLIC de droit i:itcrllational d de li'gi,lalion comparée,
12° au liée, 1880, pag'cs 111 il 1 ts, Sflns CI: titre: l'ropo.çitiolls rdalives
il t'r'taiJIissemPlû de slaiislirjues de riroit illlcrnotional. La publication
fait;; dans les
de l'Académie de Stanislas comprend en plus une
seconde partie intitllli'e: Commencement de slatistiljue judiciaire et arlmi-
nistl'a!ive pOUl' Sanc!} et le ressort.
- Les Instil1ltN de Gaïus, d'après tApographum de Studemund, contenant: 10 au texte, la reproduction du manuscrit de Vérone, sans
changement ni addition :
dans les notes, les restitutions et corrections
propos(!es en Allemagne. en Francr. ct aillenrs, arec uue Table des lcçons
1I01lVe{{es. Paris,
1881, 1 vol. in-1S.
- Rulletin
la j/lrisprudence italicllne. -Filiation. - J[ariagc. (Journal du droit in!crnational priré et de la jurisprudence comparée, t. Vil,
année 1880, pages 108 à 12;,,)
- Rillliogra[Jhiej/irirli'lue ilillimne, :;()IJ\'i'llc o{!ric, n'" 1 à 1G:1. i:ioupavelle l'el'Ile historique (le Droit frilnçais cl ('franger, 4" ann{:e, 1
ges G7 il 10:; du Bulletin l>ilJliographifjuc.j
JI. Paul Loml.\\ln: Tradurii'in
nn{/,s rh' la loi allemrou!e dll
juillet
1Si9, moditilIllt la lni sur l'ol'g/mis{/!ùm dl' til/dlls!rÎ" 'GewcI'IJ0-l)nlulllIgi
JlOUI' l'Em/'ir,> t!'A!ledWglll'. (Anlluaire de li'f!.'is!alioll i'lrang01\!, puhlié par
9i l't suiv.)
la Socii,tô de \(-gi.'lation cOOlparrc, IX· année,
- Butfrtin rie lajuri.\jJrurlence allcmr!1lrle. IJournal de IJl'Oit international
pri.Ô ct de jul'ispruùellce comparée, t. VII, 1880,
1\li à 2 t :J.;
�RAPPORT
DE M. TOURnES, DOYEN DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE
SGR LES TRAVUX DE LA HeULlÉ
PEN DAN T l,' A N li
Il ESC 0
LAI Il E
1 87 9 - 1 .-; 8
1)
MONSIEUR LE RECTEUR,
l\IESSIEURS,
Notre rapport sur l'année scolaire précédente a fait connaître les changements introduits dans l'organisation et le
personnel de l'enseignement par les décrets du 30 octobre,
novembre, :30 tlôcembre 1870, (lu 20 et du 22 janvier
lS80; nous aVOTlf; rendu un .iuste hommage aux hommes
ôminents qui après une longue carrière se sont séparôs de
nous, et nous avons exprimé une cordiale bienvenue à nos
nouveaux colIùgues.
Notre Faculté de médecine, pour la quatrième fois depuis
sa courte existence à Nancy, a perdu un de ses membres;
l\f. Engel, professeur d'histoire naturelle et de botanique
médicale, a été enlevé, le 16 février 1880, à l'affection de
ses collègues et de ses élèves. :lHédecin praticien dans une
campagne d'Alsace, par son mérite, par ses efforts persévérants, il devint docteur ès sciences et agrégé à la Faculté
de médecine de Strasbourg; il fut nommé professeur lors de
la translation de notre Faculté à Nancy. Son enseignement
assidu, ses études variées sur les organismes inférieurs, les
traductions dont il a enrichi divers recueils, attiraient sur
�DE
lui l'estime publique et C'ontribuaÎf'nt h la réputation de
notre ltcole.
Le compte rendu de cette année comprendra, dans SOn
cadre tont tracé, le mouvement <le notre École, les résultats
des études ct la marche de l'enseignement, avee l'exposé
des ressources nouvelles mises il la disposition de notre
Faculté de médecine.
PEHSONNEL DES ÉTL"DIANTS. -
INSCflIPTIONS.
Le nombre des étudiants a été de 161 pendant l'année
scolaire 1879-1880, ainsi répartis:
Élèves en cours d'inscriptions
(l'examens.
86
G2
Auditeurs
13
. . . .
Les 8G élèves en cours d'ins<:riptions se divisent de la manière sui vante entre les 4 années d'études.
1 re année
2°
18
:JO
3 e année
25
4 e UlIlll!e
13
Il a été pris 325 inscriptions: 30:3 de doctorat ct 22 inscriptions pour le grade d'officier de santé.
La situation frontière de Nancy limite notre recrutement
en France, mais la Lorraine et l'Alsace, au delil de nos frontières actuelles, nous fournissent toujours un assez notable
contingent d'élèves: 2G de nos élèves en COlll'S d'inscriptions
appartiennent à ces deux provinces. Le département de
l\Icurtlw-et-1\Iosclle vient en seccfndc ligne avec 21 élèves,
puis les Vosges avec 14. 7 élèves appartiennent ù la }[ou8e,
4 ù la Haute-Saône; les autre::; sc répartissent entre divers
départements. La bonne réputation d'une école, la certitude
d'y trouver une instruction solide, étendent sa sphère d'act.ion au delà de ses limites géographiques.
Nous avons {'onstatt\ cette année, une diminution du
�75
nombre de nos élèves, portant Rur la 1 re et sur la 4' année
d'études. Les chiffres de nos inscriptions pour la 2" ct la.
3 e année sont restés ù, peu près stationnaires, 55 élèves au
lieu de 58.
La diminution la IJlus forte est présentée par la l'" année,
qui compte 18 inscriptions an lieu de
Cette diminution
s'explique par l'application du décret du 20 juin 1878, qui
exige, à partir du 1 er novembre 1870, les deux diplômes de
bachelier ès lettres et de bachelier ès scicmees pour prendre
la 11'e inscription de doctorat. Beaucoup de jeunes gens n'ont
pas été en mesure de satisfaire à cette double exigence et
le même décret avait établi, d'unfl manière formelle, qu'aucune exception ne serait faite à cette règle. La carrièrfl
médicale est la seule qui impose ces deux garanties préalaLles. Nos jeunes
avertis, sc mettront en mesure.
Jusqu'ici, c'était pc'nelant leur P' année d'études médicales
qu'ils se préparaient il l'examen pour le baecalanréat sciences; l'enseignemcnt (ks lyd:es sera dirigé dans le sens de cette
préparation pour les élèves qui se destinent il la médecine.
La diminution, pour la 4- année, cst de 12 élèves en cours
d'inscriptions. Le mode de recrutement de la médecine militaire explique, pour cette année scolaire, une partie de
cette diminution.
Élèves militaires. -- Les élèves qui appartiennent au service de santé militaire ne pou"aient faire, jusqu'ici, en province, que leurs trois premières années d'études; ils étaient
ensuite dirigés sur Paris pour y soutenir leurs examens de
doctorat. Nous avons sOlivent réclamé contre cet état de choses
ct demandé que les élèves militaires puissent terminer leurs
études dans la Paculté où i18 les avaient commencées. Un
décret du 15 juin 1880, relatif au recrutement du corps de
santé militaire, nous donne, à cet égard, toute satisfaction.
L'article 4 de ce décret autorise les élèves admis il choisir,
suivant leurs convenances, entre 11 villes principales qui
possèdent, à la fois, une Facultô ou une École préparatoire
�iG
de médecine avec un hôpital militaire. Il serait important
. d'utiliser les ressources que présentent les Facultés de médecine, au lieu de disséminer les élèves dam un aussi grand
nombre
Nous llcvons rappeler les services
qu'a rendus, h cet égard, la Faculté de médecine de Strasbourg. Lorsqu'en l'an III, les
de médecine furent
rétablies pour les besoim; de l'armé<>, c'est sur les 3 écoles,
alors à Paris, iL :vrontpellier et li Strasbourg, que furent
dirigés, avec des bourses, les élhes qui se destinaient il la
médecine militaire.
Le nombre des élèves militaires a été, pendant la dernière
année scolaire, de 8 à la Faculté de Kane,)' : 2 de 1"" année,
5 de 3", 1 de 4", autorisé exceptionnellement pour une de
ses (\prellves probatoires. Cette année, 11 de nos élèves se
SOEt présentés au eoncours pour la médecine militaire, 10 ont
été reçus avec un rang honorable; la 2 e ct la 3" place leur
ont été a('cordées.
Enga.r;és conditionnels d'u.n an, - Les étudiants en médecine, engagés conditionnels d'un an, appartenant à la Faculté de Nancy, sont dirigés sur les hôpitaux militaires qui
sont au siége des Faculté.s de médecine de Lille, de Paris
ou de Lyon, mais aucun étudiant en médecinc des autres
circonscriptions ne peut choisi l' Nancy, parce qu'il n'y existe
de section d'infil'miers militaires; il en résulte que nous
perdons des élèves !;:lllS en recevoir, et, au point de vue d'un
intérêt plus général, les ressources d'une des trois Facult{)s
de
ne peuvent être utilisées pour l'insLl'Uction des engagés conditionnels d'un an. A diverses reprises, nous Hvons
appelé l'a.ttention sur un état de choses préjudicia1le ù notre
École, ct la Faculté de médecine, le 25 novembre 187n, a
rc·nouvelé ses réclamations il cet égard.
La (je section d'infirmiers militaires r(:side h Châlons et
non it Nancy. L'aeel'oissc'lIlent prohaLle de l'importance militaire de Nancy doit, dans un avenir proc:lmin., remédier ù
eette situation.
�77
Élèrcs boursiers. - L'institution des boun;iel"s, qui existait
il l'origine de nos }::eoles pour les besoins de l'armée ct de
la marine, a été rétablie dans un autre but par la loi de
elle ne
finances du 28 décembre lo7G. Dans nos
peut avoir qu'un objet spéeial, celui de faeilitt,r l'aecès d'une
eartière exigeant des études longues et dispendieuses, il. des
jeune::; gens sans fortune et doués d'une aptitude spéciale.
Cette institution a été étendue ct réglementée par les arrêtés du 5 novembre 1on, du 2l) juin 1878, du 15 novembre
1878 et par Ilne circulaire du 10 juin 1880, qui met les conditions du concours en rapport avec le nouveau programme
d'études. Des bourses sont affectées à chacune des années
des études médicalcs; eet avantage est étcndu aux jeunes
gens qui sont au début de leur carrière et qui sc sont signalés
par des succi:s à la fin de leurs études clal:isiques. Ces bourses
sont de 1,200 fr. ; elles ne sont données que pour une année;
un nouveau concours est nécessaire pour obtenir leur renOllvel!<mlCnt. Pendant l'année scolaire 1879-1880, la Faculté
de médecine de Nancy a cu 7 boursiers: 2 pour la 2° année,
3 pour la W, 2 pour la 4". Au dernier concours, qui s'est
ouvert le 26 juillet 1880, 10 candidats sc sont prébentés et
o
ont été obtenues, 1 pour la 2" année, 7 pour la 3"
et 1 pour la 4". Nous ne pouvons que demander le développement d'une institution qui favorise le recrutement de la
profession médicale, en accordant un avantage notable à des
jeunes gens de mérite, sous la double sanction du concours
et de notes favorables obtenues pendant leur scolarité.
EXAME:-lS.
Le décret du 20 juin 1878, qui modifie l'ordre et la nature
des examens, a été appliqué, it dater du 1"1' novembre 187U,
à tous les élèves gui ont pris, à cette époque, leur première
inscription et à 25 de nos élèves anciens qui ont opté pour
le nouveau mode.
�78
:Nous avons eu, cette année, deux ordres d'épreuves, les
examens de fin d'année tels qu'ils avaient été établis par le
décret du 7 septembre 18-lG, ct les exalllenil pour le doctorat
ayant encore la forme déterlllinée par les anciem règlements.
Le nombre dcs examens de fin d'année a été de 4·1: :
6 seulement de l'" année, dont ;3 d'officiers de santé; 15 de
seconde année, dont 1 J'officier de santé, et 23 de 3" année.
Le nombre de ces examens avait été de 67 pendant l'année
précédente; cette diminution s'explique par les options qui
ont fait passer 26 élèves sous le régime nouveau.
Les résultats de ces examens de fin d'anné\} ont été, en
général, satisfai.:;ants :
G élèves ont obtenu la note très-bien,. 11 la note bien;
10 la note assez bien,. !) la note médiocre,. il n'y a cu que
2 ajournements.
Nous voyons, dans ces résultats, une preuve d'assiduité
aux cours et aux exercices pratiques; ces épreuves ne sont,
d'ailleurs, pas définitiyes ; les mêmes matières Jevant figurer
de lIOU veau dans les examens pour le doctorat. Le nombre
des examens de f1l1 d'études s'est élevé il 1DG, Jont un seul
pour le grade d'onicier de santé. Cette institution, dans notre
\.:irconscription, tend pcu il, peu à disparaître. Pendant la
précéd"ntc année scolaire, le nombre des examens Je fin
augmcutation s'exd'étude,; n'avait été que de lôG;
plique partie par la première application du décret du
20 juin
qui a transformé en cxarnell définitif l'examen
qui terminait la première armée d'études.
Sur 196 examens, il ya cu 25 ajourncrnentf;; c'est une
proportion d'environ 1 sur 8, qui a varié suivant les épreuves et qui était, en gén(:ral, d'autant plU!; faible qu'on s'éloignait davantage du début de la scolarité.
La proportion des ajourncments pour le 1 er examen de
doctorat, qui a pour objut la c1Iil11i(', ln physi(P1C et l'histoire
liaturelk, permet déjà d'apprécier j'influence (lu'(,xcl'l:era la
mcsurc qui place eet examcn ù la suite de la prclllièl'c année
�F.\<.TI,TÉ
DE llf;DECINf..
79
d'études, au lieu de le reculer jusqu'à la fin de la scolarité,
en le faisant précéder par d'autres éprcu ves. Sur 43 élèves
qui ont soutenu cet examen d'après le nouveau régime,
6 seulement ont été ajournés, c'est une proportion de 1
sur 7. Les :31 élèves, au contraire, qui ont soutenu cette
épreuve au terme de leur scolat'ité, à l'époque assignée
par les anciens règlements, ont offert une proportion d'ajournements de 1 sur 5. La note médiocre a été donnée
à moins du 'l, des élèves de la première catégorie et à
moins du 1/3 des élèves dû la seconde. Plus des 21" des nouveaux ont obtenu les notes bien et assez bien) pendant
que, pour les anciens élèves, cette proportion ne s'élevait
pas il. la moitié. Il faut tenir compte, en outre, du trollbIc qu'apportait aux études médicales proprement dites la
néces:;ité de les interrompre iL ln. fin de la scolarité pour
revenir à l'étude approfondie des sciences physiques ct naturelles.
L'examen d'anatomie s'est toujours maintenu au degré de
sévérité qu'exige cette science, qui est la base des eonnaissances médicales. Le nombre des ajoul'llel1lents a été dans
la proportion de Ill' 7 sur 28 examens. La note médiocl'e a
donnée il Il, deil candidats. Deux ont obtenu la note trèsbiell) G bien et assez bien. Les exigences de cet exalHen
doivent rester au niveau de I;on illl}Jort:mce ct de!;
èonsidûrables que présente la Faculté de Naney pour les
études anatomiques.
La pathologie externe et interne, qui fait l'oLjet du second
examen, n'a cu que 1 ajournemellt sur Î, avec 1/3 de notes
bien et très-bien. Au 4" ct au ije exalllen, le nombre de::>
ajonrnements est d('scelldu A 1 sur 14 ct 1 sur 12. La plupart des can(li<laLs nou::, donllunt alor:/la preny\! d'une éclucatioll médicale sllffisante, après avoir traver:;é avec :succès
les nOllll)l'cul:ie:; épreuves qui précèdent ees lIeux derniers
eXallleni<.
Pour 1\ nSCllllJ!c des ij eX:lIllCll:; de doctorat, la note tl'ès-
�80
DE KESTKtE.
bien a été accordée 8 fois; bien, 39 fois; assez bien, 49 fois;
7/li!JioCl'e, 53 fois; ajonnlé, 26 fois.
On remarquera que les officiers de santé ne figurent sur
crs listes que pour une proportion insigniiiante; ils n'ont
soutenu que 4 examens de fin d'année ct 1 seul examen défini tif.
Le tableau suivant présente le résumé de ces faits:
l
'
1
1
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;>;ATUIŒ
AdlUb.1 'l'rés-
Bien.
S
Assoz
!J,en
ë
..,
bl(>J.l.
r;:;:I
1
i
1 le. CX1.Incn (nouv.
l
mode): chimie,
I
phys., hist.
: lt'(
llat..
43
:n
mode) : auatolU.
28
:H
21
18
31
26
"1 '"
1
2
H
1
4
[,
5
t'XanH'1l (aueirlll
4
1
11)
2'-' examen (:weicu
moùe'): patllOlog.
cxt. et in!. . . .
eXaIU(:U
(nncicn
mode): phy.:;ique,
chitu., hist. uat..
11
11
8
1 .1
7
,1" exa.men : hyg.
mù:}. légaln, mat.
1l..11!dic.et
(j'
11
28
5' examell; elilliq.
(Thesc).
1
23
1
21
!
21
1
!
[,
7
:)
2
i
2
2
1
•
Ofl1del'B de saIl té: 1 candidat, 1 admis, 1 médiocl"ç,
Un jury, composé de professeurs <le la Faculté de médecine, a examiné les aspirantes au titre de sage-femme qui
ont fait leur., études à la Matel'llité de !!leurthe-et-Mosellc.
Sur 15 aspirantes qui se sont présentées, 1"1 ont obtenu le
diplôme de sage-femme de seconde clas:;e, (j pOUl' le llépartement de Meurthe-et-JIoselk, 8 pour le département !les
Vosges; 7 avec la mention vien, 4 avec assez bien, :3 avec la
note médiocre. Il ya eu un ajournement.
�i'ACUI.'fÉ ilE )IÉDEClli'E.
81
THÈSES.
21 thèses nous ont été présentées; les chiffres des quatre
années précédentes avaient été 10, 18, 19 et 26. Nous ferons
de nouveau remarquer le niveau scientifique élevé auquel
t;' est ten LIe cette épreuve. 7 de nos élèves ont obtenu la note
très-bien; ces thèses sont des monographies d'une notable étendue,
œuvres où les candidats ont reproduit les résultats
de leurs observations et de leurs recherches. Plusieurs de
ces thèses sortent de nos laboratoires et montrent toute l'utilité de leurs travaux; d'autres ont pour point de départ des
faits recueillis à nos cliniques. L'anatomie, la chimie, la
chirurgie, la médecine, sont représentées, dans ces travaux,
par des rp.cherches qui conduisent à des résultats nouveaux
et d'un intérêt réel pour la science. Un rapport approfondi
de 1\1. le professeur Hecht mettra en évidence ct avec détail
la valeur de cette épreuve. 8 autres thèses ont obtenu la note
bien et sont aussi des travaux intéressants. 4 thèses avec la
note assez bien et 2 avec la note rnédioC1'e, ont encore satisfait,
d'une manière suffisante, à cette dernière épreuve pour le
doctorat.
Co:\'couns l'oun
LES PRIX.
18 élèves se sont présentés au concours pour les prix de
l'Université, et les 4 prix correspondants à chacune des
4 années d'études ont été accordés.
7 mentions honorables ont été ajoutées à ces récompenses
et témoignent de la force du concours. Les épreuves pratiques, analyses chimiques, démonstrations de physique, analyses de plantes médicinales, dissections, expériences physiologiques, qui font partie de ces concours à la Faculté de
Nancy, en augmentent l'utilité et nous donnent la preuve
des progrès faits par nos élèves dans les études pratiques.
En première année, le jury a accordé un prix et une mention; en 2" année, un prix et ::; mentions, déterminées en
grande partie par l'habileté pratique des candidats; la
�SgANCE DE
3 e année a obtenu un prix et deux mcntions; les questions
écritcs avaicnt, ici, particulièrement mérité cette récompense; la 4" année, où les candidats sont habituellement
moins nombreux, nous a présenté encore un concours satisfaisant; deux des candidats ont été récompensés par un prix
et par une mention honorable.
Le prix fondé par le IY Bénit a pour but d'encourager
l'esprit d'observation et de récompenser les services rendus
dans les hôpitaux; une série d'observations recueillies dans
les cliniqucs et l'examen de 3 malades appartenant aux services de médecine, de chirurgie et d'obstétricie constituent
les épreuves de ce concours. Le candidat qui a obtenu le
prix a satisfait d'une manière distinguée à ces conditions.
CONCOURS POUR LES PLACES RtTIHBUims.
Ces places sont nombreuses dans une Faculté de médecine;
à tons degrés, elle a besoin d'auxiliaires pour son enseignement. Toutes ces positions sont données au eoncourt! ; elles
font plus spécialement profiter ccux qui Ics occupent des
ressources de nos laboratoires; elles contribuent ù répandre
l'instruction pratique et elles donnent aux étndes une direction particulière qui peut être le point de départ de vocations
scientifiques. Six places, cette année, ont été mises au concours; ce sont celles de préparateur dc physique, de préparateur du laboratoire des travaux pratiques de chimie, d'aidepréparateur de chimie et de chef de clinique interne. Ces
eoncours ont été satisfaisants et les 6 places ont été données.
Dans un avenir
le nombre de ces concours doit
nécessairement augmenter par suite du personnel plus n0111breux qui est attaché à nos travaux pratiques, par application
des décrets du 20 juin 1878. Les concours qui ouvrcnt, à
nos élèves, l'accès des hôpitaux, en qualitô d'externes et
d'internes, augmenteront de nombre par suite de l'organisation prochaine de nos cliniques complémentaires. C'est
�DE
:lans les hôpitaux que sc forment nos jeunes docteurs, il Inlporte de multiplier les positions qui les mettent à même
l'apprendre l'art médical. L'impulsion donnée aux études
lans les laboratoires doit s'étendre aux services hospitaliers
)ù sc forment les médecins.
ENSEIG:-rEMEN'l'.
Les exercices pratiques. - C'est à partir du 1er novembre
1879 que les études pratiques sont devenues obligatoires
dans nos Facultés de médecine, comme l'était déjà le stage
lans les hôpitaux. Huit catégories d'exercices sont indiquées
par la circulaire du 20 novembre 1878; cc sont: les dissections ct la médecine opératoire, les manipulations chimiques,
la physique, la botanique et l'histoire naturelle médicale,
l'histologie, la physiologie ct l'anatomie pathologique.
Un règlement, proposé par la Faculté de médecine et
approuvé par le Ministre le 18 mai 1880, a déterminé l'époque et la duree de ces exercices pratiq nes; les catégories
d'élèves qui d.oivent les suivre et les conditions l'clat ives à
la direction du laboratoire, à la surveillance dcs travaux, au
soin du matériel et à la constatation de l'assiduité des élèves.
Une déeision ministérielle en date du 20 février 1880
a permis, pour nos laboratoires, l'aehat direet des ouvrages
qui sont nécessaires pour le fonctionnement des travaux
pratiques.
Une commission, composée des professeurs à l'enseignement desquels sc rapportent les exercicûs pratiques, est
chargée de donner 80n avis sur toutes les questions qui se
rattach(nt à ces travaux ct sur les améliorations et les réformes dont cc mode d'études lui paraît susceptible.
Le personnel des laboratoires a été augmenté, des crédits
nous ont été accordés pour l'installation des locaux ct pour
les dépenses annuelles.
Les locanx de la Faculté. - Les bâtiments de notl'c Fa-
�84
SAAYCE DE BENTRAE.
cuIté ont été modifiés dans le sens de ses besoins nouveaux;
on a continué à adapter aux services pratiques les arcades
i utérieures de l'édifice, qui comprennent de vastes espaces
bien aérés et éclairés. Cette transformation avait commencé
par nos établissements anatomiques; elle a été continuée
pour l'École pratique de chimie; une salle d'autopsies, un
dépôt pour les morts, organisés avec le concours de l'administration municipale, une salle pour les opérations de mé·
decine légale, ont complété nos établissements d'anatomie.
Deux arcades, placées à proximité de la salle de dissection
et de l'amphithéâtre des cours, ont été transformées en un
cabinet de recherches pour le professeur d'anatomie, qui sc
trouve ainsi au centre des services qu'il dirige. Le laboratoire d'histoire naturelle a été placé sous trois autres arcades
au côté Ei:it de la cour ct les trois dernières, qui étaient libres
encore, viennent de rccevoir le laboratoire d'hygiène, création
récente qu'exigeait l'enseigncment pratique de cette science.
Le laboratoire de thérapeutique nous manque encore, le
local existe; un projet d'appropriation de ce local, avec plan
ct devis, est, en cc moment, soumis à 1\1. le Ministre de
l'instruction publique.
La cour de la Faculté, vaste et bien aérée, est devenue
un jardin botanique pour les plantes médicinales. Les plantations sont faites; les étiquettes sont posées, et une disposition commode du jardin, arrêtée avec le concours de
:M. Le Monnier, professeur de la Faculté des sciences,
chargé de la suppléance d.u cours de botanique médicale,
permet aux élèves l'étude facile des principales plantes
usitées en médecine. Cette cour renferme, en outre, un
aquarium de grande dimension et une construction en
contre-bas du sol, entourée d'un mur à hautenr d'appui,
pour les loges des animaux destinés aux expériences.
Les laboratoires. - Nos différents laboratoires fonctionnent
avec activité, grâce au dévouement des professeurs qui continuent, en même temps, leur
théorique. C'est
�85
FACUI.n; DE
pendant toute l'année que nos élèves sont exercés aux manipulations chimiques, aux exercices de physique et d'histoire
naturelle, aux recherches d'anatomie pathologique. Nous ne
pou vons omettre les services incessants que le laboratoire
de 1\1. Ritter rend il nos cliniques, en complétant les observations par l'analyse des sécrétions ct des produits morbides.
L'organisation de ce laboratoire permet à la fois des recherches promptes ct approfondies. L'examen des caux ct drs
terrains, l'étude des denrées alimentaires faites par le professeur, témoignent encore de l'utilité de cc laboratoire an
point de vue de l'hygiène publique. Connue pour la chimie,
l'enseignement théorique ct pratique de la physique ct de
l'histoire naturelle sc continue toute l'année. M. Charpentier
exerce les élèves au maniement des appareils de physique
qui sont plus spécialement utiles aux médecins. M. Le
Monnier, professeur de la Faculté des sciences, charge de
la suppléance du cours, a inauguré notre nouv.eau laboratoire d'histoü:e naturelle et de botanique, ou vert pendant
toute l'année aux élèves.
L'anatomie. - Les travaux de notre amphithéâtre d'anatomie ont pris un grand développement. Voici le nombre ct
l'origine des 344 corps qui ont été déposés dans ce service
depuis le 1 er novembre 187G jusqu'au 22 octobre 1880, avec
l'indication de ceux qui n'ont pas été réclamés:
..,
.0
o III G lNE.
"
" S
0
z
130
Hôpital Sa.int-Charleri . .
35
23
Hôpital Saint-Léon . . . .
Hôpital Saint-Julien . . .
·16
Ma.ÎHou de l:iecours .
32
)larcville.
72
72
La. prison . . . .
19
19
2j
H
Origines diverses.
4
--- - TO'l'Al•.
311
14ï
�8G
On ]'rmarquera l'importance des ressources qui sont
h notre disposition pour les études anatomiques; sous ce
point de vue, notre Faculté cst au premicl' rang. Ces ressources ne peuvent aller qu'en augmentallt, pal' suite de
l'accroissement de la population de la ville de Nancy et du
développement que prennent ses hôpitaux. L'origine diverse
et multiple des corps qui sont transportés à la Faculté de
médecine est une garantie que cette ressource ne nous fera
pas défaut.
Le nombre des sujets non réclamés est toujours considérable; il a été de 147 cette année, au lieu de 157, mais la
diminution porte uniquement sur l'asile de Maréville, dont
la mortalité a été inférieure à celle de l'année précédente.
Nous pouvons juger aujourd'hui des résultats que nous assure
l'arrêté du Préfet, daté de 187D, qui permet le transport, à
la Faculté, des corps d'individus décédés h la prison, quand
ils ne sont pas réclamés; ces eas ont été de ID au lieu de 3
pour l'année précédente. L'ouvertme de la mo'rgue, annexée
il nos établissements anatomiques, a déjà cu, pour conséquence, le transport de 21 eorps qui ont été l'objet d'autopsies médico-légales ou scientifiques, ct qui ont pu être
utilisés aussi pour les exercices de médecine opératoire. On
sait combien il importe pour les dissections de pouvoir mettre
à la disposition des élèves un certain nombre de corps non
réclamés; ces ressources n'ont pas fait défaut à notre amphithéâtre d'anatomie, dirigé avec zèle et huhileté par lU. le professeur Lallement et par 1\1. Chrétien, agrégé, chef des travaux anatomiques, et fréquenté assidûment pal' nos élèves.
Le cours de médecine opératoire a été fait, en été, par
M. le professeur Gross qui, ù l'exemple de son prédécesseur,
M. l\Iiehel, a utilisé toutes ses ressourccs en exersant les
élèves aux opérations ct en accompagnant ses leçons de pré'parations anatomiques.
Par une mesure dont on ne peut trop reconnaître l'importance au point de vue de la science et de l'hygiène des hopi-
�il7
taux, toutes les autopsies sont faites au siége de la Faculté
de médecine, aujourd'hui dans une salle nouvelle exclusivement destinée à cet usage. Notre laboratoire d'anatomie
pathologique, dirigé par 1\1". le professeur Feltz, continue à
être chargé du double service des autopsies et des recherches
d'anatomie et d'histologie pathologiques qui les complètent. Nos
élèves sont excrcés à cc genre d'étude: dans des séances qui
ont lien chaque jour, ils assistent en même temps aux expérienccs par lesquelles le laboratoire de M. Feltz a pris une
si notable part au mouvement scientifique qui a pour objet
l'étude des germes qui transmettent les maladies contagieuses,
et les modifications de l'organisme sous l'iufluence de divers
agents toxiques. Nous noterons entre autrcs les belles recherches sur l'urémie expérimentale qui ont été faites par
1\1111. Ritter et Feltz à leurs conférences et à leurs cours.
L'enseignement de l'histologie, aujourd'hui distinct de
celui de l'anatomie, est confié à notre collègue, M. le profcsseur Morel, qui l'avait déjà organisé à Strasbourg, et qui
vient d'l1tre l'objet d'une distinction bien méritée par ses
nombreux travaux. L'organisation de notre laboratoire d'histologie, qui est ouvert toute l'année, a été complétée par la
nomination d'un' chef des travaux ct d'un préparateur. Une
salle nouvelle a été affectée à ce service.
Le laboratoire de physiologie, sous la direction de 1\1. le
professeur Beaunis, est pourvu des instruments qu'exigent
les expériences les plus délicates; les élèves sont exercés à
ces travaux. Une de nos meilleures thèses, cette année, est
sortie de ces recherches, ct .M. 13eaunis achève la seconde
édition de l'ouvrage où il expose les progrès si nombreux ct
si
de' cette partie des sciences médicales.
Les cours. - Nous n'avons pas à présenter l'analyse des
cours nombreux qui initient nos élèves il. toutes les branches
de la médecine. C'est chaque année l'exposé des faits qui
composent la science et des conquêtes nouvelles qu'elle a
faites. Dans ces cours, les profcsseurs s'attachént, autant que
�possible, à appuyer la doctrine sur les démonstrations matériclles dont elles sont susceptibles; telle est la marche suivie
par 1\1. le professeur Recht dans son étude approfondie de la
pathologie interne. M. Bach appuie également sur des faits
pratiques l'étude de la chirurgie. Ces deux pro[(:sseurs sont
secondés par Ml\!. les profesiieurs adjoints Béchet ct Demange, de telle sorte que l'ètude de la pathologie interne et
externe sc prolonge pendant tout le cours de l'année. Le
cours théorique d'accouchement, pendant le semestrG d'hiver,
a été confié à l'expérience de lU. Roussel, professeur adjoint,
directeur de l'École d'accouchement de Meurthe-et-Moselle.
Le cours de lU. Coze présente ù nos élèves l'exposé métllO·
dique des ressources dont la thérapeutique dispose; l'attention est appelée sur les substances nouvelles dont s'est enrichie la matière médicale. M. Poincaré, professeur d'hygiène,
a augmenté l'utilité de cet enseignement par des expériences
faites sous les yeux des élèves; admis à visiter sous sa direction un certain nombre d'établissements industriels, ils sont
ainsi initiés à d'intéressantes quetitions d'hygiène publique.
Nous mentionnerons encore ks (lémonstrations pratiques qui
accowpagnent le cours de médecine légale; les autopsies
cette année, au nombre de 23, ont permis de faire connaître
aux élèves les règles de ces opérations ct les caractères anatomiques des divers genres de mort.
Les agrégés nOus ont prêté pour
un eoncours dévoué et utile. Un second agrégé de chirurgie nous a
été accordé cette année: M. le Dr \Veiss se pl·ésente à la
Faculté avec la garantie d'études solides ct après un concours
distingué. Nous indiquerons les conférences ct les exercices
dirigés par 1\1:\I. Chrétien, SpiIlmann,lIeydenrcich, Herrgott,
qui ont eu pour oLjet la médecine opératoire, le diagnostic
médical, les bandages ct lés appareils, la dystocie ct les manœuvres
qui ont conc0uru il l'instruction pratique de nos élèves.
�FACUI,TÉ DE
lIÉDECIXI·:.
CLINIQUES.
Pour la médecine, on ne peut trop le répéter, la science
est un moyen qui ne doit jamais nous distraire du but. L'enscignement clinique doit être en première ligne, c'est la
clinique qui forme les médecins; tout doit donc tendre) dans
une Faculté de médecine, à développer ce mode d'enseignement, qui est le complément nécessaire des études médicales.
Les ressources pour la clinique sont considérables à Nancy.
L'importance des hôpitaux augmente avec les progrès de la
population; une population industrielle qui tend à s'accroître
fournit aussi à la chirurgie des cas plus nombreux; mais
pOUl' profiter de ces ressources, il faut une organisation hospitalière en rapport avec des besoins nouveaux; cette organisation se prépare, le grand hôpital qui se construit donnera
satisfaction aux besoins de l'enseignement clinique, en même
temps qu'il
un bienfait pour la population.
Dans les limites actuelles de nos établissements hospitaliers, l'enseigneIl1(mt clinique a déjà des éléments précieux
qui sont utilisés pal' le zèle ct
l'habileté pratique de nos
professeurs. Nous possédons les cliniques magistrales de médecine, de chirurgie et d'obstétricie, au nombre de quatre,
deux cliniques complémentaires officiellement reconnues,
celles des maladies des yeux et des maladies mentales j trois
autres cliniques complémentaires approuvées par la Faculté,
celles des maladies syphilitiques, des maladies cutanées et
scrofuleuses et des maladies des vieillards.
Une délibération du Conseil général de Meurthe-ct-Moselle,
en date du 25 août 1880, modifiant les termes de la délibération du 25 avril 1879, et portant que la nomination des
professeurs de clinique de la ]lIaison de Sec.ours sera faite directement par le :l\linistre de l'Instruction publique, nous permet d'espérer que, dans un avenir très-prochain, les deux
cliniques, qui d'ailleurs fonc.tiollnent officieusement, seront
�90
SiA&CE DE RENTOêR.
organisées. La même remarque s'applique à la clinique des
maladies des vieillards, reconnue à l\IontpeIlier ct qui vient
d'y recevoir un complément d'organisation par un arrêté du
30 juin 1880.
La
départementale. - Une subvention de
5,000 [1'. est accordée par le Conseil général de l\Ieurthe-etl\foselle pour l'admission, dans les cliniques de la Faculté de
médecine, des maladcs dont l'état présente un intérêt particulier pour la science. Cette me::;ure a pour but de concourir
au développement de notre enseignement e1inique, mais elle
est aussi une œuvre d'humanité, puisqu'elle permet de donner à des indigents étrangers à la ville et atteints de maladies exigéant des opérations graves et difficiles, des secours
qu'ils ne trou\"eraiént pas facilement ailleurs. Le nombre des
malades qui se sont trouvés dans ces conditions a été de 43
en 1879 : 25 appartenaient à la clinique chirurgicale, 11 à
la clinique de::; maladies des yeux, 3 aux cliniques médicales, 3 à la clinique d'accouchement et de gynéeologic. Un rapport adressé au Préfet ét présenté au Conseil
général fait connaître les détails des secours donnés et leurs
résultats.
Nous avons pensé que les départements qui sont dans la
circomcription de la Faculté de médeeine pourraient entrer
dans cette voie si favorable à renseignement ct qui n'est pas
moins dans l'intérêt des malades; la demande d'une subven·
tion de 1,500 fI'. pour no" cliniques a étci présentée au département des Vosges. M. le Recteur de l'Aeadémie de Nancy
a appuyé cette demande qui lui paraissait en outre motivée
sur ce fait que de nombreux étudiants vosgiens reçoivent à
Nancy leur éducation médicale. Le rapporteur de la commission au Conseil général des Vosges a reconnu q ne cette
mesure serait évidemment un bienfait et pour les malades et
pour les cliniques. La commission, tout en constatant l'utilité
de cet enseignement et les bienfaits qu'il apporte aux malades, a regretté, en présence de la situation financière du dé-
�91
FACI:LTÉ DE
partement) (le ne pouvoir accueillir cette demande. Nous retenons ici les parolcs bienveillantes qui nous réservent l'avenir.
Les cliniques médicales et chi1'U)·gicales. - Le mouvement
de nos cliniques magistrales montre l'étendue de nos ressources
au point de vue de l'enseignement. Les deux cliniqucs médicales confiécs ù 1\1:\I. les professeurs V. Parisot et Bernheim
ont présenté les résultats suivants pour l'année 1879:
DE I;UÔPITAL SAI:'\T-CHAltLES.
Hommes.
'Femmes,
Tutaux.
--101
55
,Iii
7;/1
1171
1
517
I,SOo
:>ti;,)
HCRtant au l\f janvier
Entrés en 18nl . . . . . .
H;}ï
---T01'At:::t.
SC)l,ti:-; cu lS7H • . . • . .
D(!(,éùù:5 . . . . . . . .
116
1.;4
TO'l'At?X.
1
IDO
130
au l' \" janvier If;So .
781)
1
J
517
1 ):W:l
Les travaux sortis de nos cliniques montrent) (5omme let;
années' précédentes) tout le parti qui a été tiré de ces cas
nombreux pour la science et pour l'enseignement.
La clinique chirurgicale de l'hôpital Saint·Léon nous présente également un mouvement considérablc.
H.(lstallt an 1 r janvier
IBïD ..
lJCllùa;'t l'aullér. . •
TOTAGX:.
Sortis . . . . . . . .
. . . . . .
u.egtaut au 1er jauvicr 183J .
'l'OfAt.:'X.
�92
SÉA)!CE
DE RENTRÉE.
MM. les professeurs Rigaud et Michel sont chargés de cette
clinique. Plusieurs opérations d'une gravité exceptionnelle
ont été pratiquées en présence des élèves, et la faible mortalité de cet hôpital, uniquement consacré à la chirurgie,
montre toute l'efficacité des secours donnés à nos malades.
Pour toutes ces cliniques, il faut faire entrer en ligne de
compte les consultations nombreuses qui y sont données.
C'est un grand service rendu aux malades qui ne veulent
point entrer dans les hôpitaux et qui reçoivent cependant les
secours habiles et dévoués de nos professeurs de clinique.
POllr la chirurgie, ces cas sont nombreux et ont été l'occasion
d'opérations intéressantes. Ces consultations ont le grand
avantage de former les élèves au diagnostie.
La clinique obstétricale. - La clinique obstétricale et gynécologique, confiée à 1\1. le professeur Herrgott, est placée iL
la Maison de Secours. Voici les résultats de ce service:
Femmes restant au 1er janvier 1879
Entrées pendant l'année.
Sorties.
Décédées.
Restant au 1cr janvier 1880
Enfants restant au pr janvier 18ïH
nés en
80rtis
Mort-nés.
Décédés.
Restant au 1 cr janvier 1880
19
178
166
7
2·1
11
149
126
!
19ï
1
\
\
197
!
lôO
1
11
1
13
10
)
1
lôO
Aucune épidémie n'a régné à la Maternité. Nos élèves ont
été exercés au diagnostic ct aux manœuvres obstétricales par
le professeur ct par M. le professeur ;grégé Alphonse
Herrgott.
La cliniqne ophthalmologique. - La clinique des maladies
des yeux est la première clinique complémentaire qui ait été
organisée à la Faculté de médecine de Nancy. Cette eliniqne,
�DE
confiée il. lU. le professeur agrégé Heydenreich, reçoit un
nombre croissant de malades. Le nombre total des personnes
traitées soit à l'hôpital, soit à la consultation, s'est élevé à 389
du 1cr novembre 1879 au 31 août 1880. Il avait été de 320
pour la totalité de l'année précédente.
Ma.la.des traités à l'hôpital . . . .
la consultation.
TO'rAt::X.
·\0
32
72
152
165
317
1!17
Le nombre des opérations de cataracte a été de 10, et
toutes ont été suivies de succès. La subvention départementale a permis de recevoir dans ce service plusieurs cas d'un
grand intérêt.
Cliniq1le des maladies rnentale8, syphilitiques, cutanées, des
vieillards. - Par suite d'un accord avec IV!. le directeur de
Maréville, éet asile considérable a été ouvert à l'enseignement. Un
ministériel du 30 décembre 1879 a organisé
la clinique complémentaire des maladies mcntales pour la
Faculté de Nancy et a chargé de ces fonctions M. le DI' Langlois, un drs médecins distingués de cet asile. Cette clinique a fonctionné avec succès pendant le second semestre de
l'année scolaire, et clic est entrée dans le cadre officiel de
notre enseignement. 180 malades offrant des types variés
d'aliénation mentale ont été présentés à nos élèves.
La clinique des maladies syphilitiques a été faite, pendant
le semestre d'été, par M. le professeur agrégé Spillmann; des
cas nombreux, dont plusieurs d'une gravité notable, ent été
présentés il. l'observation de nos élèves, ct ont donné une
grande utilité à ses leçons cliniques. M. le professeur agrégé
�94
Herrgott a été chargé de la clinique des maladies cutanées
et scrofuleuses, qui comprend un service important d'enfants
et d'aanltes. l\I. Déchet, professeur adjoint de la Faculté de
médecine est chargé, ù la
de Secours, d'nn important
service qui est aussi ouvert à l'instruction des élèves. Le
mouvement total de la Maison de Secours, en 187D, sans y
comprendre la Maternité, a été, pour les malades traités, de
628 pour les adultes ct de 128 pour les enfants.
Maison de Secours (non compris la ll1atemité).
Restant au 1er janvier 1879
Entrés pendant l'année.
Sortis.
Décéd(!s
Restant au l er janvier 1880
.
207
549
75G
GOf)
40
210
756
La clinique des maladies des vieillards a été confiée,
comme les années précédentes, ct 1\:1. le professeur agrégé Demange; cette clinique sc trouve à l'hôpital Saint-Julien, qui
renferme une population considérable de personnes âgées et
infirmes; le nombre des décès, qui s'explique par la nature
de cet établissement, offre une importante occasion d'étude
pour l'anatomie pathologique. La population de l'hospice a
été en 1879 de i319 personnes; 115 malades ont été traités à
la clinique; le nombre total des décès a été de 72, sur lesquels 60 autopsies ont pu être faites.
COLLECTIONS ET BIBLIOTHÈQ{jE.
Un crédit extraordinaire nous a été accordé cette année,
comme les précédentes, pour l'accroissement de nos collections. Les instruments sont répartis entre nos laboratoires et
servent tous aux exercices pratiques et ù l'enseignement. Le
cabinet de physique et l'arsenal de chirurgie ont eu leur part
dans cette augmentation de matériel. Nous avons ù regretter
la perte du conservateur de nos collections, M. le IY Robert,
décédé le 21 août 1880 ;
Robert avait déjù été attaché
�FACULTÉ DE MÉDECINE.
95
comme préparateur à la Faculté de médecine de Strasbourg;
médecin distingué, il avait l'estime et l'affection de ses confrères. Un arrêté du 17 septembre 1880 a désigné pour son
successeur M. Baraban, chef des travaux d'anatomie patholologique i la spécialité des connaissances du nouveau titulaire
contribuera à l'accroissement de notre musée. La translation
du musée d'anatomie normale et pathologique dans un local
mieux approprié à cette destination, est un des progrès qu'un
avenir prochain nous réserve, et qui permettra le développement et la classification méthodique d'une collection si nécessaire aux études.
La bibliothèque de notre Faculté, placée dans un vaste
local, avec une salle de lecture bien disposée, s'accroît chaque
année par des acquisitions et des donations. 305 ouvrages
nouveaux formant 575 volumes, constituent le contingent de
cette année, et le nombre actuel de nos ouvrages s'élève à
4,056, avec 12,575 volumes. Les abonnements ont été continués pour 41 publications périodiques. Notre bibliothèque a
été classée par M. le bibliothécaire N etter, conformément à
l'instruction générale relative au service des bibliothèques
univCl;sifaires du 4 mai 1878. La première partie du ca,talogue est terminée. Les formalités relatives aux acquisitions
de livres ont été simplifiées pour un quart de nos crédits, de
manière à rendre les acquisitions plus promptes, et possibles
au moment même où elles sont nécessaires. Un servant nous
a été accordé pour la bibliothèque. Une salle de lecture spéciale pour les professeurs, où ils pourront prendre connaissance, sans délai, des publications périodiques, sera prochainement ouverte.
Ce compte rendu fait connaître les ressources importantes
dont notre Faculté dispose et la manière dont elles ont été utilisées; nous y ajoutons comme preuve du mouvement scientifique de cette École, liste des publications faites par les professeurs .et les agrégés pendant la dernière année scolaire.
�PUBLICATIONS
;\lEMBRES DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE
PlJnLICATIO?\S DE l\I. LE Dr TOUBDES
1879-1880.
t 0 De la Fulguratio/l ()I('llecille légalc fDictionnaire encyclopédiquc des
sciencrs médicales, Paris, 1RSOJ_
2° Du Secret I/u'dical (ibid_ Paris, 18RO\,
PUULlCATIO?\S DE l\I. LE Dr :\IICHEL
1879-1880_
10 OEsophage; article complet du Dictionnaire avec Recherches nouvelles
sut· l'embryologie_
20 D'une NouveUe !tIédication dalls les amputatio/ls de la cuisse,
3" D'une Nouvelle Cause de pCljoration palatine_ Palatoptaslie_
4" Ile l'Osüfotomie ct du GCIlU 'Valgum,
[,0 Section rIes nCljs palatins postrfril'urs (opél'ation nouvelle).
G" Double autoplastie dans la cure de l'ectropion,
PUlJLIC.\TIO:'\ DE :\1. LE PROFESSE CR MOREL
Le Cerveau: sa topographie anatomique. Paris, 1880,
l'('BLICATIONS ilE :\1. LE Dr HECHT
1879-J880.
1" lIappo1'l SUl' les thèses de doctorat soutenues deL'ant la FaCIlité de
médecine de Noncy petulant l'année scolaire
Ipal'altra ilJccssammcut).
2" CO/llpte "Clzrlll
travaux de la Sucùfté des scicilces de Nallcy, depuis le 22 jmwicl' IB77 jusqu'au 22 uolÎt t 07\l !Bulletin de la Sociélé des
sciences, t. IV,
X, U'7!'li
�PUllLlG.\TIO:'>S nE :\1. LE ur GROSS.
1" Ugaturc antiseptique de l'QI' 1ère Iml/u;rale. - Ohscrvatioll et rélexio!l'; 'communicatioll à la SociNé de Illédecinc de Nancy, sé'allce du
Il février 18801,
2° lï('e de cOJ/,(orl1wtioll da mcmbre slIp,:riell1' glweile Icolllmunicatioll
i la SociNé des sciences de Sallcy, séallce du li di-ccmbrc
:3' I.e r;enou l'Il rlcrIrms che::: l'el/jltlll et SOli traitement pur la Iltét/lOde
,le Delo;,e Icomntlluicalioll Ù la Société de méJecillc, S(>;.lllCCS dn 2rj mai ct
du () juill 18,,01.
PL'BLIGATlO:\S Lm :\1. LE Dr LALLlülE:--'''[',
lU Obserl.'a!ioll d'illius dl' l'S i/ùUjllC du cololt rSocieté de
ùe
Nancy).
2" .Yote sur
ti/bacs de Sa!lcy
liOIi veau-llI:s ; id. 1.
qu'exerce le tl'lwail dans la IIlIUUi!(/c!lIrc des
.1/11'
la menstruation, la grossesse et SUl' la santr! des
3" COll/pte l'enda des actes rie 1'.1ssociatioll des lJu:decins de Meurthe-
et-Moselle.
PUBLICATIO:s'S DE lI!. LE 1/ P01?\CAIÜ:.
1" Sur une Al((:l'otion particulière de la dande de boucherie {Académie
de,; SCi011Cl'S, s\'ance du 19 juilleti.
:2" SUI' un Parl1süe elllbryollilairc occolJ1paynailt II' cysticerif/ie dans
la Dùuuie rie porc
des sLÎcnL:es,
du IG aotit).
:1° Êtllrle s{alistique SNl' les /ièl.'l'es de ,Ylmcy.
V' Ile lïiljluciI.ce des eaux de pâturaye sm' la production do charbon
(Académie des sciences, séance du la juillet).
;J" Lettre SlIr te Congrès intema/lollal d'hygiène de Tm'fn iI\CVllC mé·
dicale de l'Est).
PUBLIGATIO:'>S DE M. LE
Il CHARPEXIlER.
1870-1880.
10 SUl' la Limite de la
des objets visibles (Société des sciences
de Nallcy, 6 llol'cmbre
'!" Loi des variations de l'acuité 'dsuetle avec l'éclairage (Société dcs
scicnces, 18 novcmbre t :-;79).
3° Sur la Sensibilité ile l'œif a1lX IIWi:rcnccs de lumière
des
sciences,
janvier 18S0).
40 Sote sur le mellite sujet à l'AcaMmie des scicnces, :j juillet IRSO.
[JO SW'la Smsibilité dUfi'l'c/ltielll' de l'œil pOlir de petites sUifaces lUlllÏlieuses l'\cadt'mic des
?li juillct
�98
SÉANCE
DE HEliTHÉE.
6° Le Sens de la lumière et le .sens des couleurs (communication Faite i
l'Association française pour l'avanccmcnt des sciences, Congr<,'s de Reims,
14 août 1
i O Le SCIIS de la lumière et le sen,f des couleurs (.\rchives d'ophtllullllologie, 18tiO, IlO 1).
SO Remarques sur la sensibilité dijférentielle de l'œil (Archives d'ophthalmologic, 1880, nO n.
DE
LE Dr CHRI::TIEN.
lS7!l-1880.
1° Anomalie double de l'arlère J/morale ![Jullc!. Soc. ml!d. de l.\ancy,
avril 1RRO).
2° [fracture double de l'extrémité supérieure dit tibia et du péroné
(Bullet. Soc. de méd., 2 mai 1S801.
3° Remarques sur le 11Iode de dà'eloppement et le pronostic de ['(!pithélio11la tu/nlle (Rev. méd. de l'Est, 1er juillet 1880),
PUBLICATIONS DE
:\1.
LE Dr SPILL:lrAl\'N.
187HS80.
1° Revue g(!nérale de syphiligraphie et traitement de lit syphilis (in
Auuales de dermatologie ct de syphiligraphiel.
Les Complications laryngées de lafiècre typhoùle (in Comptes rcndus
dc la Société de médecine).
30 l'lcurr!sie purulente. Opriratioll,de ['empyème; guéri,on !loc. cit.).
/1 0 Trans/iloilo,. chez /l1l 11Ialade atteint rf'luill!Orrhagies intesli,wles
(loc. ci t.) .
,)0 Article Gangrène (in Dictionnaire encyclopédique des scicnccs médicales).
6° Du Pe11lphigus aigu (in Annales de dermatologie et de syphiligraphie).
PUBLICATIONS DE M. LE Dr E.
1879-18HO.
1° Des Sou.fJles cardiaques qui .le produisent dans l'ir.tère (Bevue médi-
cale de l'J\st, 1880, p. 70).
De la Valeu/' des ecchymoses sous-pleul'Ules en médecine [(:gale (Revue
médicale de l'I\st, 1880, p. 1;)1).
3° Trachéotomie pratiquée avec succès dans un cas de laryngite striduleuse; considr:rations SUI' la pathogénie de cette maladie (Revne médicale de l'Est, 1880, p.
40 N(:{anges de clinique médicale et d'anatomie pathologique !Paris,
chez Delahayc, éditeur. III-8 o de iO pages).
;l" Obésitë (article du Dictionnaire
cales dc IJechalllbre, t. XIV, 2C série).
dcti science3 médi-
�l'ACULTÉ DE )lÉDECllŒ.
!J9
G" Sel nUlI'in : emploi tMrapwtique (article (hl Dictiollnaire encyclodes sciences môdicales (sous presse\.
ju Cam/des remlus des séances de la Socit!té de médecine de Nancy
mt/allt {année 1t>,9-tSSO (Revue médicale de rEst, 1880).
PlJBLlCATIO:-;S DE 1'1. LE Dr JU;YDENREICH.
Article Cubitale (Artèrei; pathologie chirurgicale et médecine opéralire fin Dictionnaire
Jes sciences médicales).
Article Cubitales (Vei/wsl ; anatomie, physiologie et pathologie (iit Diconnaire encyclopl!diqne).
Contributioll à l'tfturle des Usions l'('nales consécutives à la rétention
'urine, et des accidents provol/w's par ces lésions (in I\evuc médicale de
E,;t, I::;,n, Il'''
21, 2:1 el 21).
llésectioil prc.\'/Ilc totale dll ma,cillaire supùiwr droit uvec résection
artielle du /IIllxilltlire supérieur gauche; guérison {.communication à la
ociété de médecine de :'iuncy, séallce du 12 novembre 18i9, et id l\evue
lédicale de l'Est, 1880, nu 18).
Opération d'empyème cllez Ui! malade pre.çque mourant; guérison
de médecine, séuuce dn Il février 1880).
communication à la
Anus coutre i!al lire accidentel; opération allloplastique; guérison (comnUllicalioll à la Société de médecille, séance du 2;)
1fl80, et in
.1evue lIlédicale ùe l'Est, 1880, no 21).
dans Ui! CilS d'lu'morr/lagies iltleslinales abondantes SlIl'dans le cours d'uile ,lièvre typhoïde (communication à la Société
le mérleeine, séance ùu 2.) février 1
En collaboration avec il!. SpiIllIJaIlIl).
,Inévryslile traumatique dt! la fesse; guérison spontanée par inflammation ,le la poche (communication à la Société de médecine, séance du
avril ISSO, ct 'ii! lIevue médicale de l'Est, 1880, n° I!)).
Sllr un .lEode de lmitcment de la hernie de l'fris à travers une peljoration de la conu'e, à la suite de div(!/'ses kiiralites (communication à la
Société de médecine, séance du 23 juin 1880\.
Bulletins, Ile vues chirurgicales et Bibliograpllies (in Hevue médicale
de l'Egt, ISï9-18flO).
PUBLICATION DE il!. LE Dr HERRGOTT, FILS.
1879-1880.
Nole sur un cas d'accùients gravido-cal'diaqlles ofrservé ii la Jlaternité
de Nar/cy (Rcvue méLlica\e de l'Est, lSS0).
��-
RAPPORT
DE M. LE DOYEN DE LA FACULTÉ DES SCIENCES
MONSIEUR LE RECTEUR,
MESSIEURS,
La Faculté des sciences a été cruellement éprouvée cette
année; elle a perdu, à quelques mois de distance, deux
hommes dont l'existence a été consacrée tout entière à la
science ct à l'enseignement et qu'elle était fière de compter
dans ses rangs depuis un quart de siècle.
-Après avoir été successivement leur élève et leur collaborateur, j'ai été appelé par la confiance de M. le Ministre
de l'instruction publique à leur succéder dans la direction
des travaux de la Faculté; à ce titre, c'est à moi qu'est
échu le douloureux honneur de leur adresser, au nom de la
famille universitaire, le suprême adieu et de retracer la vie
ct les travaux de ces hommes de bien, de ces savants distingués, de ces professeurs dévoués, dont le souvenir ne s'effacera pas de la mémoire de ceux qui les ont connus (1).
M. Renard, professeur de mécanique et doyen honoraire de
la Faculté, a succombé le 11 février 1880 aux atteintes du
mal qui le tenait éloigné de sa chaire depuis plus d'une
année. Six mois après, nous conduisions à sa dernière deil) Yoil' à l'Appendice les parole. pl'ononcées aux funérailles tic
ct Godron.
Renard
�102
SiàXCE DE REXTUiE.
meure 1\L Godron, professeur ct doyen honoraire, mort le
18 août à la suite d'une courte maladie.
lU. Godron a été l'organisateur de notre Faculté à laquelle
il a voué vingt-cinq années de sa vic et dont il a fait le dépositaire du monument élevé par lui à la phytograpllie française. Quelques mois avant sa mort, alors que rien ne pouvait
faire présager sa fin prochaine, notre excellent doyen vint
me prier d'aceepter, au nom de la Faculté, l'herbier type de
la flore de France et la bibliothèque botanique qui en forme
le complément. Cc don généreux ne comportait qu'une seule
condition, l'engagement de la Faculté de ne pas disséminer
dans nos collections botaniques, ducs, en grande partie déjà, à
la libéralité de 1\1. Godron, l'herbier normal dont clIcs aliaient
s'enrichir. Au lendemain dn décès de notrc cher collègue,
ses enfants s'empressèrent d'exécuter sa dernière volonté:
aujourd'hui l'herbier ct la bibliothèque botanique de M. Godron sont installés dans nos collections, dont elles forment
l'une des parties les plus importantes ct les plus rares. Je
suis heureux d'être ici l'interprète de la gratitude de la
Faculté pour cette libéralité qui nons a dotés d'un herbier
célèbre en Europe et d'un grand prix pour l'étude de la Hore
de France.
1. -
PERSONNEL ET ENSEIGNEMENT.
1 Cours ct conférences.
0
Durant l'année scolaire 1879-1880, d'importants changements ont eu lieu dans le personnel de la Faculté.
La mort de :M. Renard a laissé vacante la chaire de mécanique dans laquelle il avait été autorisé à sc faire suppléer,
en novembre 1879, par M. Floquet.
:M. Floquet appartient à la Faculté de Nancy depuis le
13 février 1878, épO(l'lC à laquelle il y a été appclé cn qualité
de maître de conférellces de mathématiques. La distinction
et le zèle avec lesquels il a rempli successivement. ces fonc-
�FACULTÉ DES SCIENCES.
103
tions, celles. de suppléant ct de chargé dc cours, le désignaient tout naturellement aux suffrages de la Faculté qui a
accueilli avec empressement sa nomination de titulaire de la
chaire de mécanique (3 juillet 1880) pour laquelle elle l'avait
présenté au choix du Ministre.
La place de maître de conférences d'astronomie, laissée
vacante par le choix que M. Renard avait fait pour sa suppléance, a été confiée par arrêté du 30 janvier 1880 a 1\!. Louis
Sauvage, aneien élève de l'École normale supérieure, agrégé
des sciences mathématiques, professeur au Lycée d'Angers.
M. Sauvage a rempli pendant le cours de cette année les
fonctions de maître de conférences, à l'entière satisfaction de
la Faculté qui a sollicité ct obtenu, pour l'exercice 1881, le
renouvellement de son mandat.
M. Viguier, chargé du cours de zoologie, ayant été nommé
professeur à l'
des sciences d'Alger, .1\1. le l\Iinistre,
par arrêté en date du 11 février 1880, a chargé .l\1. A. Friant
de l'enseignement de la zoologie.
M. Friant appartient depuis dix-huit ans à la Faculté des
sciences, près de laquelle il a successivement rempli Ics
fonctions de préparateur ct de maître de conférences. Docteur
cn médecine ct docteur ès sciences naturelles, M. Fri:mt sc
trouvait préparé de longue date par ses études antérieures à
l'enseignement de la branche des sciences naturclles qu'il
représente aujourd'hui à la }i'aculté au titre de chargé du
cours de zoologie.
L'administration de la Faculté a fait aussi cette année une
excellente recrue dans la personne de M. Georgel, professeur agrégé au Lycée, que M. le Ministre a appelé, par
anêté en date du 17 mars 1880, aux fonctions de secrétaire
de la Faculté, en remplacement de M. GoJefring, mis à la
retraite. La Faculté des sciences a applaudi unanimement à
cc changement dans son personnel administratif.
Enfin, tout récemment, par une décision du 9 aoftt 1880,
une place de maître de conférences de physique a été créée
�104
SÉAXCE DE HEXTId:E.
il la Faculté, ct M. Brillouin, docteur ès sCJences mathématiques, licencié ès sciences physiques, préparateur agrégé
au ColIége de France, a été nommé à cet emploi nouvcau.
A près de brillantes études fai tes an Lycéc Fontancs,
nT. Brillouin, qui a remporté le prix d'honneur de mathématiques au concours général, est entré il
normale
supérieurc; jl avait été admis la même année (1874) à l'l:;cole
polytechnique. Reçu agrégé des sciences physiques Cl! 1877,
::\1. Brillouin a rempli pendant deux ans le!; fonctions de pré.
parateur de physique au CoJ1ége de Francu. Nou!; sommes
heureux de lui souhaiter une cordiale bienvenue.
Le
de la Faculté des sciences se complète
d'année en année i il compte aujourd'hui huit professeürs
titulaires ou chargés de cours et trois maîtres de conférences i
lorsque les ressources du budget permettront à l'administration supérieure de réali:;er le vœu bien des fois émis déjà par
la Faeulté et appuyé p'lr le Conseil aeadémique du dédoublement de la chaire de chimie générale, la Faculté des
sciences de Nancy n'aura rien il envier aux établissements
d'enseignement supérieur les lIlieux dotés en France.
Dans le cours de cette année, .i\DI. Bichat, Friant et Le
:Monnier ont été nommés ofIiciers d'Académie.
M. Godfrin, ancien élève ct lauréat de la J.'acultô, lieencié
SCieIl(:e:s naturelles, pharmacien pourvu du diplôme supérieur, a été e!wrgé, par arrêté en date du \) aoüt 18tîO, du
cours de botanique il l'École des sciences d'Alger. M. Bleicher, professeur il l'École de pharmacie, a fait, pendant l'été
1880, plusieurs excursions g-ôologiques, qui ont été suivies
avec grand profit par les élhes de la Faculté des sciences C).
(1) Six excursions
ont ôlé
ccltn an Il I!n-c.Ï : 10 le :,{;) tlvril,
Pout·Ù-\JOllSSOII, ('('de de
mai, tl'anchtic dn ellc!l1Ï1l
fer
ceinture:; .larviliu et carri!,r" rie ;.:ro;:ine à :\Jallévill,,; t!ualerrwir" 011 rli·
ll1Vililli (;'nllllyj{)!i, liglliL,':-;. ;;') :J wai, Laxnn,
rarfit"rc'. dl! llàlill;
oolithe ill f,"ril' ltl't' ; SOIl CO\i!;u:t avee la gralHle oolithe. ·i') 2:' wai, do l.!ycrdnl1
;'1
oulililc ht'dril:ilro, grande o{Jlil.lIe, l'r'i(:lurps. ;)" 13 juin, du
il
lias
(millerai, ;\ ChaYi.!!IlY, eonUH't avec l'oolilhr
inférieure, faille ùl' lll'al){)is. ti" .ljlliJlet, Lu tire:;, col du :llauvai,,·Li"ll. 'ksscin;
�105
F.\Ct:LTÉ DES SCIE:-1CES
2° Jfatél'iel de l'enseignement.
Parallèlement aux accroissements dans le personnel, les
ressources matérielles dont la Faculté dispose pOUl' l;instruetion des (\lèves se sont notablement augmentées. Grâce il la
libél'alité de la municipalité de Nancy et clu ministère de
l'Instruction publiq lle, les locaux affect6s :\ l'enseignement ct
aux collections de la physique et de la chimie générale ont
reçu cette année une exten!5ion devenue indispensable: des
amdiorations très-grandes ont en outre été apportées dans
leur installation. Des laboratoires ont été créés pour les
chaires de minéralogie ct de chimie appliquée à l'agriculture; les eaux de la l'loselle ont été amenées dans tous
les points des bâtiments où elles étaient nécessaires. Un
moteur il. gaz de la force de quatl'e chevaux, actionnant une
machine Gramme, va permettre l'emploi dc la lumière électrique dans les salles de cours pour les projections et antres
expériences de démonstration. En un mot, toute:; les ressOurces que les progrès de la. science mettent à la disposition
(le;; recherches expérimentales et des démonstrations faites
devant ur,. auditoire nombreux, ont trouvé place dans nos
amphithéâtrrs ct dans nos laboratoire".
?\os collections 10taniques sc sont enrichies cette année, en
outre du don important t'ait par .I1I. Godron, de l'herbier de
Schoulctte, botaniste l-itra;;bourgcois d'origine. M. Petit d'Ormoy, ami ct ex(\cuteur te"tamcntaire de ce savant, a fait don
à la Faculté ùe la collection de plantes françaises et étrangin'es recueillies pal' M. Schoulette. Cet herbier en très-bon
état de (:ollservation ct soigneusement étiqueté a été envoyé,
lias moyen, lias supérieur. Ces exr.arsiolls forment une sério, flui eOm1llCIlCC
par l'étude Iles phülIomènes actuels gli:3:5Cmùntsl, se continue par celle des
1
plll"llfJlllÙnCs t{ualerllaiJ'üs rÙc.cn:s ct :lIletOI1S, el su tnrulinu par l'ollservation
1l1U111od iqllu. Ct.age par Li[a.:.:z:e,
l(llTain::; qui atllBlll'Cllt aux euvirons
Nallt:y.
contact::; do
(lifl'enmts
(lu terrain jurassique, leurs acddcllts de
fracture, leur;) cara,etùres minér,dogiqne ..;, ct surtout
liculiè:'cn:ent élü élndiés dall::;
excursiolls.
OlJt
par-
�106
aux frnis du donateur, :'t la Faculté des 8cienccs au
juillet dernier.
mOlS
de
3" Bonrsiers et élèves libres.
Les sacrifices considérables que la ville ct l'
sc sont
imposétl pour accroître les moyens d'action dont la Faculté des
sciences dispose aujourd'hui pour son enseignement, sont amplement jnstifiés d'ailleurs pal' le nombre croissant des élèves
et des auditeurs sérieux qui fréquentent nos cours, nos conférences et nos laboratoires. Le relevé suivant va le démonh·er.
44 élèves régulièrement inscrits ont fréquenté assidüment
la Faculté pendant l'année scolaire 187G-1880; savoir:
l'our les sciences rnath(!matiques .
l'our
sciences phy;iques. . . . . . .
l'uur les sciences naturelles. . . . . . ,
l'OUI' les
appliquées il l'agriculture.
1!)
11
6
8
Ces 4·1 élèves appartenaient aux catégories suivantes:
Boursiers de la Faculté. . . .
Maîtrcs auxiliaires du Lycée. .
Maîtres divisionnaires du Lycée
:.\IaÎtres suppléants du Lycée. .
Professeurs ùe colléges communaux.
Élèves libres. . . . . . . . . .
7
4
G
3
2
22
20 candidats aux diverses licences se sont présentés aux
sessions de novembre 1879 et juillet 1880. 12 ont été admis
au grade de lieeneié.
La Faculté maintient rigoureusement il. ses examens le
niveau élevé qu'il;; doivent avoir aujourd'hui pl us que jamais,
puisqu'ils sont l'acheminement indispensable aux fonctions
de professeur. En l'estituant il rUllivcrsité de France le droit
qui n'aurait jamais dü lui être enlevé, de conférer seule les
grades qui ouvrent j'entrée des fonctiontl rétribuées par
l'État, le Gouvernement de la République a fait un acte de
sagesse ct de justice auquel, dans leur patriotisme, les
�FACULTÉ DES RnENCES.
107
membres du haut rnscignement ne sauraient mieux répondre
lu'cn maint.enant, par le niveau des examens de licence et
:le doctorat, le cnlte lihéral des Rciences et des lettres dans
notre pays. La Faculté des sciences de Nancy ne faillira
point à cette mission, ne pensant pas pouvoir témoigner ù'une
façon plus vraie ct plus efficace aux mandataires du pays, au
Ministre de l'instruction publique ct :\ la ville de Nancy, sa
gratitude pour l'acte réparateur du législateur et pour les
sacrifices que la municipalité et l':b:tat s'imposent en vue
d'accroître les ressources en personnel ct en matériel de nos
établissements de haut enseignement. .
L'année scolaire 1880-1881 s'ouvre 80l1S les meilleurs
auspices: la Faculté comptera 12 boursiers de licence au
lieu de 7 qu'elle avait l'an dernier; de plus elle aura à préparer 2 boursiers à l'agrégation des sciences: :L\1l\I. Fèvre ct
Corvisy, licenciés ès sciences physiques et ès sciences mathématiques de la Faculté. Les résultats obtenus précédemment
de l'excellente institution des boursiers font présager pour
l'ette année plus de succès encore dans la préparation à la
licence des divers ordres. La création d'une bibliothèque
roulante, pourvue des traités classiques indispensables à la
préparation des examens de licence, permettra aux candidats
que leurs fonctions retiennent loin de la Faculté, de suppléer
à l'insuffisance des ressources que leur offrent les bibliothèques des colléges communaux. Les relations chaque jour
pIns fréquentes qui s'établissent, par correspondance, entre
les professenrs de la Faculté et les élèves du dehors constipour les candidats un mode d'enseignement très-inférieur, sans nul doute, aux leçons orales, mais qui cependant
porte, dans une certaine mesure, remède à l'isolement complet oil se trouvaient autrefois les candidats éloignés de
Nancy. La Faculté cherche par tous les moyens en son
pouvoir à étendre la sphère de son enseignement, ct elle
s'empresse de constater que la création des bourses dc licence
ct d'agrégation est un des modes les plus efficaces pour la
�108
préparation, dans les centres universitaires, de bons professeurs pour les colléges communaux ct de candidats sérieux
aux fonctions de l'enseignement secondaire et supérieur.
II. -
SEI\VlCE )rintonOLOGIQUE.
Diverses modifications ont été apportél's dans le courant de
cette année ù l'organisation dn service météorologique.
Le nombre des stations n'a pas été augmenté. ::'lIais, grâce
à la subvention accordée pal' le Conseil giméral, on a pu
fournir des in!:itl"llllH.'nts aux in>ititnteur" des COlllmunes d\.\
Hogôville, l\Iancc,
Pexonne, qui ont bien voulu se
charger cl e faire des observations
Grâce au concours bienveillant des ingénieurs des ponts
et ehaussées qui font p2.rtic de la Commission, on a pu,
comme les années précédentes, publier un résumé des observations faites il. la Faculté des sciences, à ln. Station agTonomique ct dans les autres stations du département. SUI' la demande du directeur du bureau central météorologiq uc, les
observations faites il, la Faculté des seiences sont envoyées
chaque jour à Paris par voie télégmphique. <Jes observations
sont utilisées pour dresser la carte journalière destinée à la
prévision du temps.
Il est regrettable que la réciproque n'ait pas lieu; c'est-àdire que la station de Nancy ne reçoive pa::; chaque jour le
résumé des dépêches que l'on central ise :\ Paris.
Ce résumé serait utilisô pOllr 1ll0(lit1er, s'il y avait lieu,
d'après nos observations locales, les avis expédiés par le bureau central. Pour obtenir cette faveur qui nous permettmit
de rendre à l'agrieulture de sérieux services, il suffirait que
la ville de Nancy fût enfin dotée d'un observatoire météorologique oit des personnes compétentes pourraient entreprendre, avec beaucoup de chances de succès, de concourir à
la solution du problème si difficile de la prévision du temps.
Pour la création de cet établissement, la ville de Nancy a
déjà voté une somme de 5,000 francs. Dans sa dernière ses-
�sion, le Conseil général a simplement maintenu le crédit de
10,000 francs voté déjà en 1879. Nous espérons que l'état des
finances du département lui permettra de compléter en 1881
la somme nécessaire pour la réalisation de l'observatoire
projeté.
des dépêehrs
envoyées à Paris, le déA
voué secrétaire de la commission, 1\1. !lIillot, dresse chaque
mois un résumé des observations faites dans toutes les stations du département. "Cn exemplaire de cc résumé est
envoyé au bureau central météorologique et à chacun des
instituteurs qui veulent bien se charger de faire des observations.
Les observations ont été faites en 1880 dans les stations
suivantes:
( l<'aculté des SdCllCCB.
, Station agronomique de l'Est.
NANCY ( •
,
j
nationale forcsticl'c.
Ecole normale.
COLI.BOI; DE LA MALGRANGE
Thiébault).
MAXBVlI,J,E
Pidolot, instituteur).
Fo{;o (l\I. Maillalld,
l\lONCEL-Rt:l\-SEIJ.LE
Peignier, iustitutcur).
!lH:NII,LOT (M. Pierwn, instituteur).
MOUlVILJ,El\ (M. Saint-Dizier, instituteur).
(M. l'oc as, institutcur).
ALLAIN-ACX-BŒUFS
Oiry, instituteur).
ROOBVIL,LE (M. Gruyer, instituteur).
MANCE (M. Douchet, instituteur).
HUSSIONY (M. Badé, instituteur).
PEXONNE
C\!.
Bauquel, institute?r).
IH. -
STATION AGHONmIlQUE.
La station agronomique est toujours très-prospère. Elle a
continué, comme par le passé, à faire un grand nombre d'analyses poUl' les cultivateurs et les industriels qui reconnaissent
chaque jour davantage la nécessité, pour le praticien, de l'C-
�no
courir aux emeignements de la science pour améliorer leur
exploitation. Depuis la fondation de la station agronomiq ue
de l'Est (18G8), plus de vingt établissements du même genre
ont été créés en France. l\L le Ministre de l'agriculture
et du commerce, dont le département subventionne 22 stations ou laboratoires agricoles, désireux de prêter un concours
plus efficace à ces utiles établissements, a confié l'inspection
générale des 21 stations au directeur de la station de
avec mission de le renseigner exactement sur l'installation
des stations, leurs ressources de diverses natures, leurs travaux, etc. Cette inspection, qui aura lieu dans le cours de la
prochaine année scolaire, permettra d'établir, entre les 22 établissements agricoles disséminés SUl" le territoire
une
entente plus complète sur les méthodes à suivre d slIr les
expériences iL instituer en vue de résoudre, par des essais
comparatifs, quelques-uns des problèmes (lue soulèvent les
applications de la science iL la production agricole.
Comme par le passé, le laboratoire de la station agronomique a été ouvert à quelques jeunes chimistes se destinant
il. l'enseignement agrieole et iL la direction de :ltations.
Le rapport annuel adressé à i\I. le l\Iinistre de l'instruction publique contient le détail des travaux de la station
et les résultats obtenus pendant l'exercice écoulé.
IV. --
COLLATION DES GHADES.
1" Licence.
La Faculté a tenu, en 1879-1880, deux sessions de licence
dont voici les résultats gé.néraux :
A. Session de novembre 1879.
Sept candidats se sont présentés, savoir:
2 canùidats il la liccncc ès scicnces mathématiqucs;
;1 candidats h ht liccnce
sciences physi![ues;
2 candidats à la lkcllee ès sciences uaturcllcs.
�111
FACCLTê DES SCIENCES.
Sur ces sept candidats, deux ont été éliminés après les
épreuves écrites, un seul après l'épreuve orale.
4 ont été admis au grade de licencié, cc sont:
Kohler, préparateur iL la Faculté. (Licence ès scienccs natur.)
Samuel,
Corne,
Garnicr.
1
élèvcs de la }<'aeulté. (Licence ès sciences physiqucs.)
M. Samuel a été, en octool'e dernier, chargé du cours de
mathématiques au Lycée Fontanes. M. Garnier a été reçu
agrégé des Facultés de médecine (section des sciences physiques) et attaché en cette qualité à la Faculté de
B. Session de juillet 1880.
La Faculté a eu à examiner 13 candidats, savoir:
8 candidats à la licence ès scienccs mathémat.iques i
4 canrlidats à la licence ès scicnccs physi(lllCS i
1 candidat à la licence ès sciences naturelles.
Sur ces tl'eize candidats, quatre! ont été éliminés après
l'épreuve écrite, 11 n g' est spontanément retiré après la première
composition. Les huit autres ont été admis au grade de licencié après la. série des épreuves réglementaires, ce sont:
Poutbier,
Gobcrt,
Vénarrl,
J
r hccncc es sClcnces
.
,.
i
Adam,
\
IIouillon, ,
Grenicr, ,
..
mathcmahques.
Con'isy }
,
'
licence ès sciences physiques.
l·'evre.
Les huit candidats admis au grade sont tous élèves de la
Faculté; trois d'entre eux sont boursiers de la Faculté:
Ml\!. Grenier, Fèvre et Corvisy. Ces deux derniers ont été
nommés en octobre dernier boursiers d'agrégation. lU. Grenier a été nommé boursier des sciences physiques.
�112
DE
2 0 Baccalanréat.
A. Baccalauréat ès sciences complet.
3G1 candidats se sont fait inscrire pour subir, en 1879-1880,
les épreuves du baccalauréat ès sciences complet, soit 46 de
plus qu'en 1878-1B7D. 68 ont obtenu la mention assez bien;
103 la mention passable; aucun candidat n'a mérité la mention bien.
!OinRE DIS (!lDlO' os
----.-......--........---
AnMIH A\' EC LA NOTE
-- -- - - -- - - - - - Novembre 1:)79 . . .
72
<li
71
:35
118
100
Juillet-août
..
17
20
:H.7
°io
;JO
;':Hi
218
r,
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Avril·mai IB80 . . .
50.0
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10
53
·tli.;)
%
-- -- -- -- -- --1'l'ol'"ex . . . . . . "
:3,,1
1
tOO
1(;1
•
10:J. ·1;;.7
"10
La moyenne générale des admissions a été de 43.7 p.100;
elle était de 42.9 p. 100 en 1878-1370 ct de 40 p. 100 seulement l'annéc' précédente.
Sur les :361 candidats, 61 étaient pourvus du diplôme de
bachelier ès lettres. De ces 61 candidats, 33 ont été admis au
grade de bachelier ès sciences complet, soit 54 p. 100 des
candidats inscrits.
B. };accalauréat
l'S
sciences restj'eint.
En 187!J-1880, 59 candidats se sont présentés pour subir
les épreuves du baccalauréat ès sciences restreint.
Le nombre total des candidats aux deux baccalauréats s'est
donc élevé cette année iL 420, en excédant de 49 sur celui
de 1878-1879; soit 11.6 p. 100. Sur lco; 58 candidats exami-
�113
lés, 29 ont été admis au grade, 21 avee la note passable, 8
\Vec la note assez bùn, pas un seul avec la mention bien.
Avril·nlai Itl80, .
10
Juillet-août 1880.
16
·1
10
'3.Ô
4:
·1;J.ï
oJ
•
1
°io:
i
_______________1
TOTAt!X . . . . . . .
;'H_
2!l
1 :!!l
21
°'0
!
La Faculté a constaté avec regret que, sur plus de 400
candidats au baccalauréat, pas un seul n'a mérité la mention
bien. Elle a eu également à déplorer, comme les années précédentes, la faiblesse extrême de presque tous les candidats
au baccalauréat ès lettres, pour la partie scientifique. Elle
souhaite vivèment que les réformes introduites dans le plan
d'études des Lycées amènent une amélioration notable dans
la préparation aux divers baccalauréats, dont elle est plus que
jamais résolue à maintenir le niveau il un drgré ne permettant pas aux candidats mal ou hâtivement préparés de franchir cc grade qui devrait n'être que la consécration d'études
bien faites et non un certificat de connaissances encyclopédiques.
L.
(li
Il Y u eu un défaillant tiur les 2·1 inscrits.
GRANDEAU.
�APPENDICE
PAROLES PRONONCÉES SUR LA Tm.IBE DE
Il.
:\1.
RENARD.
Messieurs,
Au moment de nous séparer de la dépouille mortelle de
l'homme de bien, du professeur dévoué qÎli a honoré, pendant
près d'un quart de siècle, par son enseignement et par ses
travaux, la Faculté de :Kanoy et l'Université de France, c'est
à moi qu'échoit le douloureux honneur de venir lui adresser
un suprême adieu.
Interprète de ses collègues ct des nombreux élèves qu'il a
formés, je viens, avec une respectueuse émotion, témoigner
en leur nom de la douleur que nous cause cette mort prématurée ct joindre, ù la sympathie publique qui entoure ses
chers
l'expression des regrets lIe ceux qui, comme
IlOUS, ont pu apprél:ier en lui des qualités rarement unies à
un égal degré, l'amour du travail, la modestie et la bonté.
e Laissant
des voix compétentes le soin de retracer l'ensemble des travlwx de physique mathématique qui assignent
à notre collègue une place distinguée parmi les savants spécialement adonnés à l'étude de la théorie des phénomènes
électriques) je rappellerai à grands traits les diverses étapes
d'une calTièrc cruellement interrompue par le mal qui, étreignant notre excellent ami dans la matlll'ité de son esprit et
dans la force de l'âge, le tenait depuis deux ans éloigné de
sa chaire et devait si promptement triompher de son robuste
tempérament.
« A. Renard est né le 28 septembre 1823 il Blénod-lès-Pont«
�f'.\CCLTÉ DES SnENCE;<. -
115
à-Mousson. Au sortir du petit séminaire de Pont-à-Mousson,
après de solides étndes au lycée de Metz, il entra à
normale supùrieure. Heçu agrùgé des scicnl:es mathômatiques, il soutint en 185G, devant la Facultù des Sl:iellCCS de
Paris, les thèses de doctorat qui devaient lui ouvrir, l'année
suivante, les portrs de l'enseignement wpérieur.
« De 1850 A 1857, il professa successivement les mathématiques dans les lycécs de Cou tances, Saint-Brieuc, Strasbourg, Besançon et Hennes. Il fllt appelé, le :3 février 18;)7,
en qualité de chargé de cours, à la Faeulté de Kane)'. JI
était titulaire depuis dix
et cOlllptait dix-neuf annùes de
à la Faculté des sciences, lorsque le sufi'rage unanime de ses collègues le désigna, pour la seconde fois, au
choix du ministre de l'instruction publique, qui lui l:onf1a le
décanat par arrêté du 28 octobre l87G.
e Aussi résolûment universitaire qu'il était catholique
fervent, il fut de ceux dont le;} convictions commandent à
tous le respect, parce qu'el1es sont sincères et désintércssées.
« Soutenu par la confiance de ses collègues, aimé et respecté de ses élèyes auxquels il ne ménageait ni son temps,
ni ses forces, il souhaitait, en acceptant la responsabilité de
diriger les travaux de la J'acuIté, voir s'agrandir la sphère
de notre activité, se développer les ressources de 110tre enseignelllent, s'améliorer les di\'ers services dont la dircdion
venai t de 1ui ôtre confiée.
« L'œuYl'e à peine commellcée, il dut l'abandonner, en
proie aux premières atteintes d'un mal impitoyable (lUi vient
de l'enlever après deux ans de souffrances. J'rappé, presque
au même moment, dans ses plus chères affedions, luttallt à
la fois contre la tlouleur morale et contre la maladie, partagé
entre le désir ardent de poursuivre son enseignement ct l'inquiétude poignante de voir ses forces trahir sa volonté, il
recula pendant plusieurs Illois devant une résolution que
cOlllmandait la prudence et qu'aucun de nous, cependant,
n'osait lui suggérer, de peur de l'attrister. Lorsque, ù bout
�llG
stASCE DE
de forces, il sc décida à demander au repos un remèdc si nécessaire, il n'était plus tcmps !
« Les soins les pIns tendres ct les plus dévoués sont demeurés impuissants. - Hien n'a pu conjurer les progrès de
la maladie qui inspirait, depuis longtemps déjà, de si vives
inquiétudes à ses amis.
« Renard a succombé le 10 février, enlevé, à l'âge de 56 ans,
à la Faculté des sciences où il comptait autant d'amis que de
collègues, l'Université qu'il a aimée, honorée et servie pendant trente ans avec un zèle qui ne s'est pas démenti un seul
instant, - à ses enfants, objet constant de sa tendresse et
de ses préoccupations, auxquels il lègue un nom justement
estimé dans la science ct, cc qui est plus précieux encore,
synonyme de droiture, de simplicité et de bonté. "
PAROLES
SUR LA TO:\IBE
1\1. GODRON,
" Messieurs,
C'est avec une émotion profonde que je viens, au nom
de la Faculté des sciences, dire un dernier adieu à son fondateur, à l'homme de bien, h l'esprit distingué, à l'ami bienveillant, au maître vénéré dont l'existence tout entière fut
partagée entre les travaux scientifiques d'un ordre élevé et
les généreuses préoccupations du médecin ct du professeur.
« Bien des années nous séparent de l' époq
où j'assi:;tai,
au début de ma carrière, à l'inauguration du cours d'histoire
naturelle à la Faculté des sciences de Nancy; mais j'ai gardé
un souvenir ineffaçable de cet enseignement qui m'a inspiré
«
�FACeJ.TÉ DES SCIEXCES. - -
lIï
le goût des sciences biologiques, et l'on me pardonnera ce
retour personnel vers le passé, si naturel au moment où
m'échoit le triste honneur de rendre, pour la dernière fois,
un public hommage au maître dont l'amitié et les conseils
m'ont constamment hor.OJé depuis pllls d'un quart de siècle.
« Dominique-Alexandl:e Godron est né le 25 mars 1807;
son. père, caissier aux forges de Hayange, à peine âgé de neuf
ans lorsqu'éclata la Hévolution, n'avait reçu qu'une instruction primaire; sentant l'insuffisance de ces études, à son lit
de mort, il fit promettre à sa femme de consacrer une large
part de la modeste aisance qu'il lui laissait à l'éducation de
leur fils.
e Pour accomplir le vœu du mourant, ]\lmc Godron résolut,
quoi qu'il en coûtât il son cœur de mère, de se séparer de son
fi Is, déjà vivement épris dll goüt des sciences naturelles,
mais « dont la dissipation et la paresse étaient exemplaires »,
si IlOUS en croyons l'autobiographie écrite par notre cher
doyen, pour ses enfants, avec une simplicité que la sincérité
seule égale. L'enfant - il avait 12 ans - conduit à Metz
par sri mère, fut installé dans la diligence qui partait pour
Paris et dirigé sur le eollége Stanislas où il fit toutes ses
études classiques.
« Au sortir du collége ct pOUl' ne pas se séparer de nouveau
de sa mère très-malade, il accepta un modeste emploi aux
forges de Hayange. Durant trois ans, il partag(,a son temps
entre ses fonctions, la vie de famille ct les excursions botaniques dans le voisinage de la forge. Poussé par le goût des
sciences naturelles qui s'était révélé chez lui dès l'âge le plus
tendre, il quitta la forge à la mort de sa mère, et vint à Strasbourg étudier la médecine.
c L'épidémie cholérique de 18B2lui offrit J'occasion de faire
son apprentissage sur le champ de bataille des médecins;
envoyé comme étudiant dans le département de la Moselle,
où sévissait le fléau, il soigna pOUl' sa part, dans l'espace de
deux mois, plus de deux cent cinquante cholériques.
�118
« Rentré à Strasbourg, il fut successivement reçu docteur
et, au concours, agTégé de la Faculté de médecine. Son mariage avec la fille de l'honorable 1\1. Henriot, inspecteur de
l'Académie de Nancy, le décida il. venir se fixer dans cette
ville, en 1834.
« Les débuts furent difficiles, la clientèle lente à venir:
entraîné par sa vocation pOUl' la botanique, Godron dont les
goûts ont toujours été si modestes, préférait peut-être d'ailleurs la découverte d'une plante nouvelle à l'appel d'un
client.
« Deux places de professeur, mises au concours à l'École
secondaire de médecine, eontre le gré des titulaires d'alors,
décidèrent de la carrière de deux jeunes praticiens aussi
épris l'un que l'autre de passion désintéressée pour la science
purc : Blondlot et Godron furent appelés', en même temps,
aux chaires de chimie et d'histoire naturelle (10 novembre
«Jusqu'en 1850, Godron, que ne rebuta aueune diffieulté
venant des hommes ou des choses, dominant, grilce il la droiture de son camctère, les passions mesquines et les vulgaires
rivalités auxqlldles il était en butte, Ee livra au professorat
avec ardeur, donnant ù la clientèle les seuls instants que
l'amitié ou la charité l'obligeaient à dérober il. ses études
fa yori tes.
« Reçu licencié, puis docteur ès sciences naturelles, il fut,
en déeembre 1847, sans ravoir aucunement recherché, désigné par les tiUffrages de ses collègues pour la direction de
l'École secondaire de médccine.
« Quelques années plus tar<l, en 1850, les atteintes portées
il sa santé par les fatigues d'une clientèle croissante, sans
que Godron consentît ù restreindre pour cela le temps qu'il
donnait iL la science, l'engagèrent à chercher un repos momentané dans les fonctions de recteut' qui venaient de lui
être offertes.
« Appelé à diriger successivement les Académies de la
�FACl:LTÉ DES SCIENCES, -
APPENDICE,
119
Haute-Saône, de l'Hérault et du Doubs, il apporta dans les
délicates fonctions de l'administrateur, une droiture, une
fermeté et une bienveillance rarement associées au même
degré.
« La santé revenant, il aspira à remonter dans une chaire
et à'consacrer il. nouveau sa vie aux travaux scientifiques et
au professorat.
« La création de quatre nouvellcs Facultés, survenue en
1854, lui en fournit l'oc'casion. Le Ministre de l'instruction
publique le nomma professeur d'histoire naturelle ct lui
confia, en même temps, le soin d'organiser la Faculté des
scienccs de Nancy, dont il fut le premier doyen.
« Tous ceux qui l'ont connu savent avec quel dévouement
il remplit cette mission: ceux qui, comme moi, l'ont vu il.
l'œuvre dès 1854, peuvent seuls mesurer la reconnaissance
que lui doit le haut enseignement de Nancy pour le zèle
ardent, pour le. labeur infatigable, an prix desquels il a
constitué les collections de la Facul té, organisé ct développé
ses divers services, dans un temps olt l'enseignement supérieur, loin de jouir des faveurs méritées d(:s pouvoirs publics
et d'occuper la place prépondérante qui lui appartient dans
un pays libre, était considéré comme tin véritablc luxe,
quand il n'était pas regardé conllue dangereux iL raison des
libres tendances de ses représentants.
« Contraint, en 1872, par l'état de sa santé, à demander à
la retraitc des loisirs si lôgitimemcnt conquis pat· un dcmisiècle de travail, Godron a !;uivi jusqn';\ son dernier jour, avec
une sollicitude touchante, chacune des améliorations apportées à l'œuvre qui était demeur?e sienne. Enfin, dans le
désir de perpétuer par un souvenir toujours présent à nos
yeux, les liens d'étroite ailection qui l'unissaient à la Faculté,
il a voulu qu'elle devînt après sa mort la gardienne tutélaire
du monument élevé par lui ft la botanique française; il nous
a légué l'herbier type de la flore de France ct la bibliothèque
botanique qui en est le complément. Déjà il avait déposé
�120
dans nos collections l'herbier de la flore lorraine, voulant
que les éléments des patients et sagaces travaux qui assurent
il. son nom une place durable au premier rang des botanistes
français, soient conservés pieusement par ses collègues ct
transmis intacts à leurs successeurs.
« Cc récit sommaire d'une vic si bien remplie serait incomplet sije ne l'appelais en quelques mots les nombreux services que Godron a rendus à sa ville d'adoption. Grâce aux
habitu(les laborieuses contractées dès sa jeunesse, grâce surtout il son amour pOUl' la science et à son désir d'être utile, il
trouva moyen de prendre, en dehors de ses fonction;; officielles,
une part active aux travaux de nombreuses
ct commissions. L'Aea(lémie de Stanislas, la Société centrale d'agriculture, l'école normale primaire, la bioliothèque de la ville,
le jardin botanique dont il fut plus de vingt ans le directeur,
le conseil d'hygiène, la délégation des écoles, trouvèrent en
lui un collaborateur précieux par ses qualités d'esprit et de
cœur.
« J'ai parlé du professeur, du médecin, de l'administrateur,
je laisserai iL une yoix plus antorisée que la mienne, le soin
de retracer les gTandes lignes de l'œuvre scientifique du
naturaliste. Cent quarante mémoires ct ouvrages originaux
témoignent de l'activité d'esprit du savant botaniste que la
plupart des associations scientifiques de France et de l'étranger ont tenu à honneur de compter dans leurs rangs.
« Il y a quelques semaines, dans une conversation pleine
d'aoandon, me retraçant les principales phases de sa laborieuse carrière, il me disait: « Les grandes consolations de ma
vic, je les ai trouvées dans la famille et dans l'étude », et"
me parlant avec un juste orgueil de celui qui porte si bien
son nom, il ajoutait en souriant: « J'ai cu deux grandes joies
« il vingt ans d'intervalle, -l'admission de mon fils à
« polyteehniquü ct ma nomination de correspondant de l'Ins« titut de France; l'une m'a rempli d'espérances qui sc sont
« réalisées, l'autre m'a apporté dans ma vieillesso une
0
�},Al.TI:rÉ
RCIESCES. -
APPI;NDICE.
Hl
«
préci.euse récompense d'un demi-siècle de travail consacré
«
à l'avancement d'une science que je cultiverai jusqu'à mon
dernier souffie. :0
c Cette double joie, il l'a connur. jusqu'à son dernier jour.
Soutenu et encouragé dans les heures de douleur et d'angoisses par la tendresse de sa fille qui a veillé à son chevet
jusqu'à l'heure suprême, il a consacré les dernières lueurs de
son intelligence à ses études favorites; quelques jours avant
de succomber au mal qui l'étreignait, il prenait encore plaisir
à surveiller les expériences installées dans son jardin et à
nous en décrire les conditions ct les résultats ..
« Ses enfants qu'il aimait tendrement, la Paculté, qui était
pour lui une seconde famille, ct la science, ont cu ses dernières pensées, comme ils avaient partagé ses affections.
c Adieu, mon cher maître: le respect et l'émotion des nombreux amis accourus pour vous rendre les derniers devoirs
disent assez haut les regrets que vous laissez après une existence si bien remplie. Puisse l'holDmage rendu à vos qualités
de cœnr, à votre savoir, ci la dignité de votre vie, adoucir la
douleur de vos enfants.
«Adieu! "
«
��RAPPORT
SlèR
L'BNSBIGNEJIENT ET LES EXAMENS
DANS LA
DES LETTRES DE :-IA:'\CY (18i9·1880).
Chaque année, notre Faculté des lettres, comme la nef
sacrée de Salamine, sc transforme tout en conservant le
même nom . .Je suis aujourd'hui le seul qui demeure de sa
fondation. M. Lacroix, qui était venu, il y a vingt·;;ix ans,
avec la colonie athénienne pOUl' concourir à sa première fortune, ne nous appartenait plus depuis quelques années que
de nom. Désormais il prend sa retraite. Il restera du moins
professeur honoraire de notre Faculté, ct il continuera, je
n'en doute pas, de l'honorer par les doctes travaux, auxquels
il veut
sa verte vieillesse. Ces loisirs de la retraite,
en effet, pour qui peut en jouir à la fin de sa carrière, sont
réservés il ces études de choix, que dans le cours de nos fonctions nous sommes obligés d'ajourner, pour nous donner tout
enticrs aux devoirs de notre profession.
La chaire d'histoire de M. Lacroix est tout naturellement
dévolue à M. Debidour, qui l'occupe depuis un an à titre de
suppléant. l\L Debidour, qui était devenu ici même professeur titulaire de géographie, avait renoncé à cette situation
�124
acquise, pour la suppléance de la chaire d'histoire,oll l'appelaient de préférence ses goûts et scs études.
Vous savez en outre que, dès les premiers mois de l'année
classique, :M. Gcbhart nous quittait pour aller à la Sorbonne
partager l'enseignement de la littérature étrangère avec
lU. Mézières, un de ses prédécesseurs à Nancy. Depuis longtemps son talent lui marquait sa plaee à la Faculté des
lettres de Paris; et ses études si originales et si bri l1ant(;s sur
les arts et les lettres en Italie le prédcstinaicnt à l'enseignement des littr,ratllres méridionales. Ce qui me console dans
ces pertes multipliées, c'est la fortune des collègucs qu'on
nous cnlève. Décidémcnt notl'c Faculté de Nanry est en possession dc reCl'Utcr la Sorbonne ct
normale, J'aurais
même presque à me plaindre à ce sujet de la rivalité de la
Faculté des lettres de Paris. Car, en même temps que
M. Gebhart, elle nous enlevait un jeune maître de conférences, 1\1. Lichtenberger, qui avait fondé ici la conférence
la plus utile ct la plus appréciée de langue et do littérature
allemandes, depuis longtemps réclamée dans notre ville frontière. La Sorbonne a tout pris à la fois, le maître et la chaire.
Espérons qu'on nous restituera bientôt cette conférence, qui
a sa place marquée ici.
1\1. Grucker nous fut cnvoyé de Poitiers, pour réparer ceB
brèches. Mais au moment même oil on l'appclait à Nancy,
pour remplacer à la fois 1\'1. Gebhart et ::\1. Lichtenberger, il
était si profondément atteint dans sa santé, qu'il se trouvait
dans l'impossibilité de recueillir cc double héritage. Alsacien
de naissance et de cœur, il avait quitté Poitiers pour Nancy,
afin de sc rapprocher autant que possible de sa chère Alsace.
Il sc flattait qu'en respirant l'air venu d'au delà des Vosges,
il allait recouvrer la santé.l\Iais il a dû attendre et prolonger
son congé. Aujourd'hui,grâce à Dieu, il nous revient vaillant
et plein d'espérance. La Faculté a recouvré toutes ses forees.
Enfin le poste de secrétaire des cleux Facu 1tés des lettres
d des sciences étànt devenu vacant, nous n'avons pu que
�DER LETTRES.
125
nOlis féliciter du choix du Ministre, qui voulait bien y appeler
l'honorable M. George!. Seulement nous aurions aimé qu'en
quittant sa chaire du lycée pour ces fonctions nouvelles, il
y trouvftt une situation égale il celle qu'il sacrifiait.
ENSElGNEME:-iT.
Notre enseignement est double. Il se partage entre des
leçons publiques, destinées à entretenir, chez les esprits qui
en ont gardé le goût et le culte, la flamme sacrée des études
libérales, et des eonférences d'un caractère plus intime et
plus pratique, particulièrement réservées à de jeunes maîtres
qui viennent sous notre direction se préparer à la carrière
des lettres ou à l'instruction.
LEÇONS PUBLIQUES.
Philosophie. - M. Gérard, l'an dernier, a voulu étudier le
premier éveil et le développement successif des idées morales
dans la Grèce et la Rome antiques. Il était intéressant de surprendre, jusque dans les poèmes homériques, les premières
idées que la race hellénique s'était faites de l'âme humaine, de
sa destinée et de ses devoirs. De là, le professeur s'est attaché
à suivre les efforts des poètes, des sages et des législateurs,
pour dégager la morale des fables de la mythologie et du
dogme de la fatalité, qui longtemps l'ont travestie ou enveloppée de leurs sombres mystères. Socrate enfin, s'inspirant
de l'oracIe d'Apollon, ou plutât de son génie, retrouve tout
ensemble au fond de la conscience humaine la loi de notre
nature, le secret de notre destinée et les moyens d'y atteindre.
Désormais la grande voie est tracée. Ses deux glorieux disciples, Platon et Aristote, ne font que l'élargir et l'éclairer
davantage de leur génie. Entre les écoles qui sont nées sous
leur double influence, M. Gérard s'est particulièrement atta-
�126
ché à étudier parallèlement Irs évolutions de l'École stoïcienne d'une part, et de
épicurienne de l'autre, entre
lesquelles le monde antique s'est partagé, et il marquer leur
influence morale il, travers la décadence de la Grèce et de
Rome. Mais surtout, dans le naufrage de la civilisation ancienne, il s'est arrêté avec une piété particulière à ce n0110
stoïcisme d'Epietète ct de Marc Aurèle, qui aurait sauvé le
monde, si la sagc>sse humaine y eût suffi.
Littél'atUl'e grecque. - 1\1. Decharme a exposé les origines
simultanées de l'écriture, de la prose et de l'histoire en Grèce
au VIe siècle avant l'ère ehrétienne. Jusqu'alors le souvenir
des grands événements ne s'y conservait que par les chants
des Hhapsodes, et 11e restait gravé que d:tns la mémoire drs
hommes. Mais l'écriture, apportée de Phénicie en Grèce, eommence à s'y propager; moyen commode pour fixer le souvenir. Dès lors les logographes s'essaient à notcr les faits contemporains. En Grùce, il n'est guère d'usage qui ne prenne
bientôt forme d'art Hérodote écrira en prose l'époque contemporaine de la guerre médique. C'est à l'étude de ce
monument que le professeur s'est particulièrement appliqué,
en s'aidant pour eela de toutes les lumières que lui prêtait
l'érudition moderne, non-seulement sur la Grèce ancienne,
mais encore sur la vieille ]::gypte et l'antique Assyrie. Com1ien M. Decharme est un ha1ile interprète dans toutes
ce que l'Aeadémie frances choses de la pensée antique,
çaise vient de reconnaître avec éclat, en décernant l'un de ses
plus beaux prix au livre pu1lié par notre collùgue sur la
Mythologie g/'ecljue. Félicitons-nous, l\lessieurs, de eette récompense, la plus haute que puisse ambitionner un savant ct un
lettré, et dont l'honneur rejaillit sur notre Faculté des lettres
et sur l'Université de France tout entière.
Littérature latine. - l\J, Campaux a retracé, l'an dernier,
l'histoire de l'apologue dans l'antiquité, mais non pas sans
jeLer quelquefois un regard sur la fable moderne. li nous a
montr{> l'apologue prenant naissance en Orient, ce pays
�DES
127
d'imagination et de despotisme l où il faut envelopper la
vérité dans des symboles pour éviter de choquer les puissants,
et raisonner avec des images pour s'accommoder à l'esprit de
ces peuples enfants. Là d'ailleurs l'homme vit en commerce
intime avec la nature; et les animaux, dont les instincts sont
:fort en avance sur son industrie naissante, ont bien des
choses à lui apprendre dans la science de la vie. Ils seront
naturellement ses premiers précepteurs. Le professeur, après
avoir d'abord recueilli la fable à son berceau dans la Bible et
dans l'Inde, l'a suivie dans ses transformations en Grèce
d'abord et ensuite à Rome, où Babrius et puis Phèdre lui
donnent une forme d'art, et l'introduisent dans la littérature
classique. C'està l'œuvre du fabuliste latin, qu'il s'est attaché
avec le plus de complaisance, en le comparant avec notre
Lafontaine, soit dans la morale qu'il tire de ses fables, soit
dans la peinture de la nature qui en est le théâtt'e, ou des
animaux qui en sont les acteurs.
Littératu1'e fwnçaise. - Revenant cette année aux ori·
gines de notre littérature, nous avons assisté il. l'admirable
renaiss:mce de l'esprit humain au xn" siècle. Après trois
siècles d'une nuit profonde, tout fait explosion à la fois. Pen·
d:Olt que la France féodale donne le signal de la croisade,
ct entraîne l'Europe il la délivrance de la 'l\:rre-Sainte, les
écolcs de Paris deviennent comme le foyer de la lumière du
monde. Abélard sera J'éloquent champion du rationalisme,
saint Bernard l'irrésistible docteur de la foi. Autonr d'eux,
réalistes ct nominalistes remuent les éternels
de
la métaphysique. Par les priviléges qu'il accorde à l'Uni·
venité (le Paris, Philippe Auguste y fixe pour des siècles
cette royauté de la science. Mais rien surtout n'égale la
fécondité poétique de cette époqup. Kons avons vu avec
quelle profusion l'éclatant souvenir de Charlemagne fll,it
éclore les chani:ions de Geste. Mais à ces poèmes héroïques
du cycle carlovillgien, comme aux poèmes romanesques du
cycle breton, il a manqué, pour produire une œuvre compu·
�128
Sl\AXCB DE RENTRÉE.
rable à
homérique, un poète de génie, et une langue
capable d'en égaler les inspirations. Du moins ces grands
poèmes éclairaient pour nous d'une curieuse lumière l'histoire du monde féodal, et surtout cette merveilleuse institution de la Chevalerie, qui, toute chimérique qu'elle fut dans
son rêve, demeurera l'éternel honneur de la France du
moyen âge.
Littérature étran!}ère. - M. Gebhart, disais-je au début
de mon rapport, n'a fait que commencer son cours sur les
comédies de Shakspeare. Dès les premières semaines de
janvier, il nous quittait pour la Sorbonne. J'ajoutais que,
presque en même temps, on nous enlevait le jeune maître
de conférences qui était venu, depuis deux ans, partager
avec M. Gebhart l'enseignement des littératures étrangères.
1\!. Lichtenberger venait de commencer lui-même une curieuse étude de l'œuvre de Gœthe, commentée par sa biographie. Il avait organisé, en même temps, une conférence
de langue et de littérature allemandes pour préparer nos
jeunes maîtres à l'agrégation et au certificat d'aptitude des
langues vivantes. Cette conférence, si utile, est restée, depuis son départ, suspendue jusqu'au mois de mai, où M. le
Recteur a demandé qu'on chargeât un de nos jeunes professeurs d'allemand du lycée, M. Veyssier, de la reprendre.
Celui-ci s'est acquitté de sa tâche intérimaire à la satisfaction
de tous, et a marqué ainsi son aptitude à l'enseignement supérieur.
Histoire. - M. Debidour a mené de front, pendant toute
l'année, deux cours distincts. Dans l'un, destiné à un auditoire plus' restreint, il étudiait la situation de la France au
XIVe siècle, ct les'efforts de la royauté pour créer une administration régulière au milieu des ruines de la guerre de
Cent ans. Le règne de Charles V, si justement surnommé
le Sage, est comme une éclaircie entre deux orages. La
France semble renaître sous cc règne réparateur. Elle se
crée une armée, une flotte, une industrie, des finances; elle
�FMTvrÉ lJES
129
montre déjà la fécondité infinie de ses ressources, mais pour
retomber bientôt dans l'abîme pendant le règne déplorable
de Charles VI, l'insensé. De ces études, le professeur a tiré
un petit livre fort intéressant. C'est une Histoire de Dit
Guesclin à l'usage de la jeunesse, Olt sc concentre tout l'héroïsme de cette époque. - Dans son grand cours, le professellr S'(;st complu il prendre à revers le règne de Louis XIV. Si
la France, jusqu'à présent, s'était trop glorifiée de cc rôgne
splendide, qui avait achevé sa grandeur et celle de la monarchie, 1\1. Debidour a ('.ru devoir réagir contre les excès
de cette idolâtrie et montrer les vices intimes de ce dC'spotisme il. outrance, dont l'éclat avait trop dissimulé les misères
et les périls, Il a refait cette histoire du gmnd siècle au point
de vue de j'opposition; et en racontant successivement la
:Fronde, le procès de Fouquet, les grands jours d'Auvergne,
la persécution des
la révocation de l'Édit de
Nantes ct ses suites douloureuses, il a étalé les plaies secrètes ct dévoilé les germes de dissolution sociale qui fermentaient sous cette apparence si brillante. Chaque siècle
refait ainsi à sa façon l'histoil'e du passé. C'est de ces contradictions plus ou moins passionnées, que finit par se dégager
avec le temps l'impartiale histoire, qui, sans dissimuler les
faiblesses ct les misères inhérentt's à toutes les choses humaines, sait reconnaître aussi et consacrer la vraie grandeur
ct les bienfaits durables.
Oéo[jl'aphie. - l'II. Zeller, suppléant de M. Rambaud dans
cette chaire, a pris possession en maître de cet enseignement
nouveau. Avec un heureux instinct, il s'est tout d'abord
attaqué il l'Afrique, ce mystérieU:x ct immense continent,
dont on ne connaissait guère jusqu'ici que les côtes, et dont
de hardis explorateurs nous révèlent, d'année en année, les
merveilles. Nons avons fait avec lui un voyage de découverte
du plus grand intérêt. Lit Olt l'on ne s'attendait qu'à trouver
des déserts brûlés du soleil, on découvre de vastes lacs, cles
fleuves magnifiques coulant à travers des forêts aussi vieilles
}'.\CI"J;rÉ':.
�130
SiANCE DE REST RiE.
que le monde et des vallées d'une admirable fertilité.
L'homme seul y est ennemi. Il faut que le christianisme
l'amime à la civili8ation et h l'humanité. Le profess(:\\I', tout
plein de ses études récentes et deH émotions de sa decouverte, cn gardait d,ms ba parole je ne sais (Iuelle li'aîeheur
dïrnpr('ssion et qudle chaleur communicative ct pénétrante
qui gagnait tout son auditoire.
CO:\"FÉHENCES.
A côté (le ces cours libr0ll1ent onverts au public, on sait
que depuis longtemps dé,iit nous avons organisé ici, sur le
modèle de l':b:cole normale, des conférences où nous formons
des maîtres pour l'enseignement ct les préparons à la licence
ès lettres ct à l'agrégation. Tâche pIns modeste sans doute,
mais non la moins fructueuse.
Dans ces conférences, nous avons été secondés à merveille
par les I\[aîtres de conférences qu'on nOl1s a adjoints,
1\DL Riemann ct ]ùantz, pendant toute l'année i M. Licltfenberge/' jusqu'au jour olt on nous l'a repris. M. Riemann)
malgré sa jeunesse, (,lôt déjà un maÎtrn conSOllllllô pour la
philologie grecque et latine. 1\I. ]ùantz) chargô d'une conférence de littérature française, est un guide d'un tact excellent pour apprécier les qualités diverses des e>'prits qu'il
dirige et accommoder à la nature de chacun ses judicieux
conseils . .Je ne puis
ici, que faire mention de M. Homolle, dont les études épigraphiques ont un caractère tout
spécial, et qui, d'ailleurs, après avoir à peine ouvert ses conférences, retournait, comme l'an dernier, à Délos pour y
poursuivre ses fouilles savantes.
Pour la préparation de la licencc, d(·ux professeurs se
sont occupés de l'étude du grec, 1\1:\1. Del'lw/'rne et Niemann;
deux de
du latin, nIlU. Ca1npmtx et G,Il'llnl) ct denx
de l'étude du français, :;\nr. Benoit et [{tantz.
�FAClJI,TÉ DES LJ.;TTRES.
131
Ces conférences ont été suivies par 7 bou1'sim's de licence,
6 maîtres répétiteu1's du lycée de Nancy, 5 maîtres auxiliaires,
5 jeunes gens se préparant librement à l'enseignement, et
enfin par quelques élèves de la Faculté de droit, qui avaient
assez fait d'études littéraires pour les aimer et pour souhaiter
d'y ajouter la consécration de la licence. C'est un groupe de
25 à 30 jeunes gens qui prennent ainsi à nos exercices une
part active. Chaque année de l'École normale n'en cempte
pas davantage. Ajoutons que jamais, jusqu'ici, nous n'avions
recruté une élite plus généralement distinguée. Mais outre
cet enseignement dircct, notre action s'est étendue, par correspondance, sur 22 professeurs ou maîtres répétiteurs, ,dispersés dans le ressort de notre Académic et au delà, qui ont
réclamé nos conseils et nous ont envoyé leurs compositions .
. Dans ces conférences, nous exerçons nos jeunes gens à
l'étude et à la critique des textes, à l'exposition orale, à la
discussion de questions littéraires, mais surtout à la composition et à l'art d'écrire. Dans l'explication des auteurs, ils
apprennent à les serrer de près, de manière à savoir nonseulement ce que c'est que le grec, le latin et le français,
mais encore à connaître la langue de chaque auteur et à
pénétrer les secrets de son style. Dans les exercices de composition, on leur enseigne à entrer dans une pens.ée littéraire,
à en discerner le sens et la portée, à la développer avec
thode et avec suite, à chercher le vrai, à aimer le bon sens,
à renoncer au culte de la phrase et à se guérir de là déclamation et de la rhétorique. En donnant à toutes ces études
un fondement solide d'érudition et de philologie, nous n'en
abusons pas. Nous nous gardons bien de supprimer le talent;
mais nous nous plaisons, au contraire, à voir se développer, chez nos jeunes gens, cette fleur d'élégance, cette
délicatesse de goût, cet instinct artistique, qui est un des
priviléges et une des gloires de l'esprit français.
Quand je quittais, autrefois, l'École normale, où j'avais été
maître de conférences, pour venir fonder à Nancy la Fa-
�DE l\ENTRÉF..
cuIté des .lettres, je souhaitais que cette Faculté nouvelle,
tout en contribuant à propagcr en ee pays le goùt et la culture des choses de l'esprit, devînt en même temps une
pour préparer des profcsseurs à l'enseigncment sccondaire.
Je m'étonnais que, jusqu'ici,
n'eût pas songé davantage
il. tirer parti des ressources que lui offraient pour cela les
Facultés, et qu'en dehors de son
normale, les aspirants
au professorat ne trouvassent nulle part aucune direction
pour leurs études. Tourner an moins en partie vers cet
objet le haut enseignement des lettres fut dès lors pour moi
une idée fixe.
Aussi ai-je le droit de dire que notre Faculté de Nancy
a devancé par son initiative toutes les mesures libérales
généralisées ensuite par l'administration supérieure. Tout
d'abord, en effet, nous organisions det:; conférences préparatoires pour la licence; et, par correspondance, nous éten·
dions au loin cette direction aux maîtres du dehors. Nous
sollicitions l'institution de maîtres auxiliaires, qui, en même
temps qu'ils allégeaient au lycée la tâche des maîtres répétiteurs, avaient plus de loisir il. consacrer il. leurs études.
Pour leur recnltement, nous établissions un concours. Mais
ce n'était pas assez. Sur notre demande obstinée, des bourses
de licence furent créées. Comme la promotion de boursiers
que nous avait donnés le concours de l'an dernier, dépassait
nos meilleures espérances, ce nous fut une excellente occasion pour demander des bourses d'agrégation. C'est ainsi que
notre ambition croissait avec notre fortune. La licence ne
nous suffit plus. Dans la voie d'étudcs où nous avons mis ces
jeuncs disciplcs, nous voulons les suivre jusqu'au concours
qui leur ouvre la porte des lycéC's.
Voilà plusieurs années déjà, que MM. Decharme et Riemann ont organisé, le jeudi, unc séric de conférences pour
la préparation de l'agrégation de grammaire. On y vient de
presque tous lcs colléges de l'Académie. Dans ce concours,
nous comptons déjà de nombreux succès. Cette année, c'est
�FACtiLTl; ilES J,El.'TIŒS.
133
1\1. Arnauld, professeur de rllétorique au eollége de Lunéville et l'un des disciples les plus assidus du jeudi, qui a été
reçu le 3' sur 24 agrégés. M. Gérard, de son côté, sc chargeait
bénéyolement, cette année, de diriger les études et les exercices de plusieurs jeunes professeurs de notre Académie en
vue de l'agrégation de philosophie; et 1\1. Veyssier reprenait,
après une longue interruption, la conférence organisée par
M. Lichtenberger pour l'agrégation des langues vivantes.
Ces efforts, soutenus ct multipliés, nous ont valu, de la part
de l'administration supérieure, un intérêt particulièrement
bienveillant, dont je suis heureux de lui témoigner ma profonde reconnaissance. M.le Ministre de l'instruction publique,
en effet, en créant récemment des bourses d'agrégation, a
fait à la Faculté de Nancy, dans la répartition de ces bourses,
la part la plus généreuse. Trois de nos licenciés de la session de juillet, 1\111I. Mullel', Jlaldidier ct Desscz, ont obtenu
lIne bourse d'agrégation de philosophie; deux, MM. Ondinot
et Galland, une bourse d'agrégation de grammail'e; un,
M. Wevel', une bourse d'agrégation des lettres. D'anciens
élèves de la Faculté, 1\Dr. PùitT'ement, professeur au lycée de
Lorient, et ]{ubeaux, professeur au collége ùe Hemiremont,
ont pareIllement sollicité et obtenu une bourse pour l'agrégation de grammaire, et viennent reprendre leurs études
près de nous. :M. Brann, professeur de rhétorique au collégc
de Mirecourt, nous revient aussi comme boursier d'agré.
gation; mais, connne 1\1. "Vever, c'est au concours pour les
classes supérieures qu'il prétend. Nous y étions moins préparés; mais nous tâcherons d'y pourvoir.
Pour l'agrégation de grammaire, il nous suffira de donner
à un enseignement, depuis lougtemps déjil organisé, un plus
grand ùéveloppement. - Pour l'agrégation de philosophie,
M. Gérard, qui avait déjà pris l'initiative de cette préparation, trouvera en outre, cette année, lIne précieuse collaboration chez 1\1. Kmntz, si bien prédestiné lui-même par ses
études et par la vocation de son talent à le seconder dans
�134
SÉANCE DE REXTllÉE.
cette tâche snpérieurr. - Enfin, si l'agrôgation des lettres
n'était pas untrée d'abord dans notre plan général d'ôtudes,
chacun de nous voudra contriùuel' ;\ lui
dans son enseignement une part qui réponde il son importance, et fGter sa
hienvenue. Certes, la Faculté n'épargnera aucun effort, pour
répondre à la généreuse conflance dont l'Université l'honore.
Elle cst vraiment devenue ainsi une
de
normale. Mon ambition est satisfaite; ct je pourrai me retirer
en paix, après avoir vu ainsi sc réaliser, l'un après l'autre,
tous les rêves d'avenir que j'avais formôs pour elle.
EXAMENS. -
B.>\.CCALAGHÉAT Ès LETTRES.
Dans le eours de l'année classique 1879-1880, 676 candidats sc sont préscntés aux diverses épreuves de l'examen:
433, pour la première partie et 243 pour la seconde (4H de
moins que
précédente). Outre les élllYes du ressort
de notre Académie, il nous 'en vient toujours un assez grand
nombre des départements \'oisins; quelques-nns même encore
de l'Alstl.ce i q!lOique cette dernii)re source, si abondantc dans
les premiers temps de l'annexion, se soit peu il peu tarie.
Premie)' e;.camcn. - Sur les 413H candidats du premier
degré, 179 ont été éliminés li l'éjJl'ew;e écrite; 52, ù l'épreuve
orllle [un pen plus que moitié (513 p. 100)]; ct 202 ont été
déclarés admissibles.
C'est toujours l'épreuve écrite, ayec son disC01l1'S latin ct sa
vel'ston latine, qui nous donne la plus exacte mesure d'études
régulières, et témoigne le mieux (le la valeur de toute l'instruction classique des candidats. Quclque médiocres, en effet,
que soient la plupart de ces dil:icours pour le fond ct pour la
forme, un juge expérimentô sait lit-dessus apprécier le profit
que ces jeunes esprits ont tiré de leur commerce avec les
écrivains antiques, soit pour y développer leur intelligence
et leur âme, soit pour y apprendre l'art d'écrire. Si le discours
�FACI;T.TÉ DES LETTRES.
135
français, qui va être substituô dôsormais au discours latin, est
pIi1S favorable au talent naturel, je doute qu'il constate aussi
bicn le mérite solide et la vertu aequise. POUL' le choix des
sujets, le nouveau programme nous mettra assurément bien
plus au large. Nous ne serons plus obligés de nous enfermer
dans les lieux communs de l'histoire greequ() ct romaine,
que nos candidats ont si vite oubliée. Mais du moins c'était
pOUl' nous un dernier moyen de
figurer encore à J'examen du baccalauréat cette histoire de l'antiquitô classique,
dans laquelle nos enfants avaient passé les meilleures années
de leur adolesccnce.
A l'éZ)1'enve orale, disions-nous, 52 candidats (sur 254, qui
y avaient été admis) ont cncorc succombé. C'étaient pour la
plupart des douteux, auxquels on avait voulu réserver cette
chance suprême. Lc latin est assez bien expliqué iL la première vue. Le grec pareillement a gagné à être limité à un
pdit nombre d'ouvrages: les élèves peuvent s'y mieux préparer, et les examinateurs s'y montrer plus exigeants.
L'étude (les autew's .Fonçais semblc aussi trouver de plus en
plus oa place dans les exercices de rhétorique.
pOll!' les
qu(!stions de littératu,)'e, les élèves paraissent souhaiter un
programme au moins sommaire, qui les protège contre les
inégalités d'examinateurs différents. L'histoire et la géo.r;1'aphie laissent toujours à désirer; On sent trop que, dans nos
moindres établissements d'instruction publique, eet enseignement n'est pas au niveau des programmes. Il serait équitable
sans cloute de tenir compte h chaque candidat des ressources
qu'il a eues pour s'instruire dans la maison à laquelle il
appartient, et d'y proportionner nos exigences. Mais c'est
une mesure arbitraire, d'une
difficile.
Des 202 candidats admis ù franchir ce premier degré du
baccalauréat, 4ô l'ont été avec la mention assez bien, et 157
avec la note 1JŒssablernent.
Second examen. - Ici la proportion des candidats définitivement admis au grade cst un peu plus élevée. Sur 243 qui
�136
Sf:.l1>CE DE REXTRf:f:.
se sont présentés, 162 en effet ont été admis il l'éprell\'c; oralt:
(66,6 p. 100), ct 129 reçus enfin bacheliers ès lettres (53
p.100).
Un seul, l\I. Riemann, le frère de notre jeune collègue, a
obtenu la note bien;
26 ont été admis avec la note assez bien;
102, avec la note passablement.
Le jury d'examen a été heureux de constater ici dans
l"ensemble des épreuves une amélioration sensible, quand il
compare les résultats de cette annc·e avec CCliX des années
précédentes. La proportion des candidats définitivement
admis s'est élevée, en effet, de 45,7r) iL [)3 p. 100, et la propOl,tion des admissibles à l'/preuve orale présente unc amélioration analogue.
La dissertation philosophique atteste en général des connail;sances plus sûres et plus dt: r(:f1exion. Ce n'est pas
cependant qu'on ne puisse toujours y reprcndre Ic délàut de
précision dans I(!s idées ct dnns l'expression, et u ne tendance
trop facile à sortir du H1jet, quantI 011 s'y trouve insuffisant,
pour sc jeter sur des question \'oisincs. l\Iais c'est là un mal
qu'on ne guérirajamais comp/(:tement. - A voir aussi (liminuer sensiblement le nombre des élèves éliminés pour la
vCl'sion allcmande, on peut conjecturer qu'il y a de même
progrès à cet endroit.
Mais à l'épreul'e O1'ale, sans dictionnaire, on s'aperçoit toujours que la plupart des candidats ont cornmelwé tardivcmçnt
l'étude de l'allemand, et l'ont poursuivie sans une application
suffisante. Ils pratiquent encore cette langue comme une
langue morte; ils la tradui8ent, mais ne la parlent pas. Aussi
leur vocabulaire est-il bien court. - On regrette aussi, dans
l'interrogation sur lcs matières de philosophie, que les élèves
ne soient pas davantage exercés ù la parole. C'est un défaut
trop général de notre éducation elassique; le rôle de l'élève
y est trop passif. A l'examen oral, ils s'en resse:ntent; peu de
méthode, expression embarrassée; plus de méllloir(' que de
�FACcLTÉ DES I.ETTRE<.
137
réflexion. - Il Y a progrès marqué assurément pour l'histoi1'e
Mais l'examinateur des sciences se plaint
toujours de ne trouver chez la plupart des candidats que des
connaiss,1neps 1l1îtivcs, dont ils ne paraissent souvent e0111pt'endre ni l'esprit, ni l'enchaînement.
Que le premic'r examen ne nous ait permis d'admettre que
202 candidats SlU'
qui s'y sont présent(!s; que le second
ne consacre définitivement que 12!) bacheliers sur 243, c'est
là une proportion qui me préoccupe toujours et m'affiige. Sans
doute, la statistique générale des examellS nous présente ù
peu près partout la même mesure. Je crois même qu'à Nancy
le chiffre cl<:s admis est plus élevé que dans la plupart des
autres Facultés. Toutefois, cela ne calme pas mes scrupules.
Sommes-nous donc trop sévères? Est-cc aux eandidats qu'il
fau t s'en prendre? est-cù à notre système cl' études? est-cc
au programme de nos examens? Je ne sais. Maia, quelque
inc.onvénient qu'il y ait à remanier sans cesse l'organisation
de notre ùnseignement secondaire, je conçois bien qu'on
l'herche toujours une meilleure assiette de nos études, puisqu'clIcs sernblùnt par leurs résultats aetuelt; répondre si imparfaitement aux dispositions générales ct aux besoins des
esprits. Aura-t-on trouvé, dan::; la ref(mte l'écente des programmes, cette combinaison plus heureuse, qui accordera
mieux avec. les aptitudes de notre jeunesse et les néce:;sités
de notre temps \cs traditions immortelles du génie français?
Je le souhaite vivement, et je me pIais à
Mais
j'avoue que j'avais surtout attendu de cette réforme, qu'on allégerai! un peu le bagage, dont on surcharge aujourd'hui l'esprit
de nos enfants. Car, en vérité, que n'a-t-on pas fait entrer dans
le cadre encyclopédique de notl'e instruction secondaire: les
langues vivantes ù côté des langues anciennes, avec l'art
d'('crire et de l'om pose l', l'histoire et la géographü', la philo.
sophie et ses syiStèmes anciens et JUoclerncs, la co<,mographie,
les mathématiqneiS, la physique ct la chimie, et par surcroît
eneorc récemment les sei(,necs naturelleii; comme s'il fallait
et la géo[j1'aphie. -
�138
SiAKCE PE
qu'un jeune homme, en sortant du collége, n'eût plus rien h
apprendre. C'était trop. On a réparti antt'cmcnt le fardeau,
mais peut-être fallait-il l'alléger davantage.
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SessiOllllo I10VClllhl'e
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TOTAt.X.
LICr-:XCE ÈS LEl'TflES.
A l'examen du baccalauréat ès lettres, nous avons à juger
les élèves de nos lycées ct colléges. A )' examen de lie(:nce, ee
sont pour la plupart IIOS propres élèves, qui viennent nous
demander ce grade dl'stiné il leur ouvrir l'accès de l'enseignement public.
Jamais jusqu'iei la licence ne nous avait offert des concours
plus noml!l'eux ct plus distingués.
nI candidats, cette année, sc sont présentés à l'épreuve: 10
à la session de novembre 18ï!l, et 21 il la session de juillet
1S80. Sur cc nombre, ] 5 ont été déc:larôs admissibles, ct 13
définitivement adlnis (42 p, 100).
�F.U:l'LTÉ DES
C'est, dans la
LETTRE",
L19
de novembr<) :
BOUltCIEB,
proff'sSe\lr au coll(:ge de Xeufchâteuu ;
1'1.:RDHIGgAT, bourder th' la Faculté;
)IELIN,
Et dans la session de juillet 1880 :
OeDINo'p, boursier de la Faculté;
MUI.l.ER,
i(1.;
:'tIALDIDllm,
id.;
UAI.LA!'iD, maître auxiliaire au lycée de Nancy;
boursier de la Facult<\ ;
l'abbé DUFI.OT, élùvè de l'Université de Lille;
DUTILll, professcuT libre;
A'GBRIOT, maître r<'!pétitcur au lycée de N":mey;
profes2cur au collôge de Commcrcy ;
WEVEIt, boursier de la Faculté.
Les premiers au moins de ces licenciés auraient soutenu,
je pense, avec honneur la COneurrence des élèves de l'École
normale. Quelle bonne fortune pour nous, au moment même
oill'on instituait les bou'rses d'afJ1'éuation, pour faire suite aux'
de ltcence? Il ,nous lôcrait permis de suivre jusqu'an
bout ces vaillants jeunes gens dans la voie olt nous les, avions
engagés. Nous avons dit plus haut que six d'entre eux ont
demandé ct obtenu ees bourses nouvelles. Voilà un bataillon
d'élite, pour tenter une première fois la fortune. Dans nos
autres lieenciés, l'Université est assurée de trouver des professeurs instruits et digner; de sa confiance. Ceux-c;i même,
nous les invitons, à ne point s'en teNr là, mais à prétendre il.
leur tour à l'ugrégation.
DOCTonAT.
Nous n'ayons point eu à décerner cette année le grade de
docteur. Si les soutenances de thèses sont rares dans notre
Faculté, du moins clics sont mémorables. J'écarte, en effet, les
thèses médiocres, ct la plupart de celles qui valent mieux,
�140
DE
vont d'ordinaire chercher à la Sorbonne une fortune plus
Il arrive parfois cependant que des candidats des
plus distingués tiennent à honneur de recevoit' de nous le
titre de docteur. On sait à quel haut prix en effet nous mettons ce grade, qui ouvre aux professeurs' l'enseignement
supérieur des lettres. L'estime que nous avions témoignée
pour les thèses de 1\1. l'abbé Mathieu, notre dernier docteur,
a été glorieusement confirmée par l'Académie française, qui
lui a maintenu encore cette annéc son second prix Gobert.
PrDchainenwnt, c'cst :\I. l'ahbé Gillet, supérieur du petit
séminaire de Reims, qui soutiendra devant nous ses thèses,
...
dont l'une cst une étude originale sur Lc Tellier, l'archevêque de Heimfi, si mêlé aux affaires de l'Église gallicane au
siècle de Louis XIV.
Voilà le tableau (les <livels devoirs, entre lesquels la Faculté partage sou activité pour ainsi ùire extérieure. Est-cc
tout? Non pas. En dehors de ces devoirs, chacun de nous
collabore plus on moins il, des Revues savantes ou littéraires,
on public quelque ouvrage sur l'objet actuel de ses étuùes,
ou encore amasse les matériaux de quelque œuvre future, qui
doit couronner
carrière. 11 n'est guère d'années où nous
ne puiosions nous glorifier d'un prix de l'Institut, décerné à
quelqu'un de nos
Ces succès constants soutiennent
au dehors avec éclat ie bon renom de notre Faculté des
lettres, et montrent que notre enseignement n'e;;t pas limité
à l'enceinte de ces murs, mais intéresse tout le monde savant.
nAPPORT
sun LE GO:\COUHS
DE LA
\IHE
DES LETTHES DE
E:\THE
LES
IH80.
Cette année, comme l'an dernier, la Faou lté des lettres,
pouvant disposer de deu:, annuités pour le Concours littéraire
�DES LETTRER.
Hl
institué par le conseil général de notre département, a proposé deux questions distinctes, qui s'adressent à deux catégories différentes de concurrents: une question de pure critique littéraire pour les élèves spéciaux de nos conférences;
ct une antre de philosophie et d'histoire du droit à l'adresse
particulière de nos élèves de notre Faculté de droit, qui se
rattachent, au moins par leurs inscriptions, à la Faculté des
lettres.
Pour la premièrc question, nous proposions d'étudier, d'ala grande épître d'Horace ct le dialogue de Tacite sur
les orateurs, la Qnel'clle des Anciens ct des Modernes, qui
avait divisé les lettrés de Rome au siècle d'Auguste ct des
Antonins. Pour la seconde, nous demandions une étude philosophique ct historique du traité De Legilms de Cicéron.
Chaeune de ces qnestions nous a fourni quatre mémoires,
entre lesquels les prix ont dît être répartis d'une façon fort
inégale, selon la valeur intrinsèque de ces mémoires ct le
talent de leurs auteurs.
Pour traiter la question de l'œuvre de Cicéron, il aurait
fallu toute la science et la maturité de nos doeteurs en droit,
ou tout
moins des aspirants au doctorat. l\Iais nous n'avons cu ici, pour concurrents, que des étudiants de prcmière année, qui s'y sont portés avec nne louable émulation
sans doute, mais sans préparation suffisante.
Le premier livre senl, où Cicéron, pour retrouver au fond
de l'itme humaine les pl'incipes éternels de la morale et des
lois, s'inspire du traité même des Lois de Platon, mais surtout prend pour guides les maîtres de l'école stoïcienne, ce
premier !ivre, dis-je, a été seul l'objet d'une étude plus ou
moins complète. On y sent des csprits généreux, qui ont su
profiter de leurs études philosophiques. :l\lais lorsque Cicéron,
dans les deux livres snivants, descend de ces hautes généralités pour en chercher l'application et l'exemple dans les
·lois même de son pays, ces jeunes esprits ont été déconcertés.
Ils ne sont pas aSSflZ familiers, en effet, avec la science de
�142
Sf:AXCE DE ItEXTltÜ;,
Rome et son histoire, Ils ne sc sont pas môme avisés de consulterMontesquieu,
Qu'il 0Îlt été curieux cependant, dans l'analyse du second
livre, où Cicéron traite du droit religieux, de nous montrer
la vieille Rome tout enveloppée encore dans les langes de
cette mystérieuse civilisation sacerdotale de n::trurie, dont
elle ne s'est jamais entièrement dépouillée? Sa législation,
en effet, en gardera toujours un
profondément religieux. Le patriciat y formera une sorte de caste. Ses magistrats seront des prêtres. Les augures domineront la politique.
Ün sent bien que Rome, soumise par Porsenna, est restée,
en grande partie, une ville étrusque. Elle conserve, dans sa
loi des XII tables, la sombre majesté de cette religion des
tombeaux. Aussi devait-on consulter, ici, l'ouvrage (l'Otfried
l\Iuller sur
ct l'Histoire romaine de Niebuhr,
Et, lorsqu'au lIie livre Cicéron, reprenant une à une
les institutions politiques et les magistratures de la république romaine, en admire la sagesse et l'équilibre, fant-il
s'étonner de l'enthousiasme mélancolique avec lequel ce
grand citoyen contemple et voudrait retenir'dans leur ruine
ces institutions, qui ont fàit jadis la grandeur de sa patrie?
A l'exemple de Platon, il avait
d'esquisser le tableau d'une république idéale; mais, moins chimérique que
Platon, dominé d'ailleurs par lïnstinet de son
et
par le génie pratique de son pays, il ne sait encore rien rêver
de mieux que cette constitution de la république romaine,
si longtemps florissante dans la paix et dans la guerre. Il en
voudrait réveiller la religion dans les ümes. Hegrets superflui'! Cette constitution, usée et rompue par une longue
anarchie, aujourd'hui q Lle Horne en même temps est la reine
du monde, ne saurait plus s'accommoder au gouvernement
de l'univers. Aussi, peut-on dire que le De Legibus est comme
le testament suprême et l'éloge funèbre de la république
romallle.
Parmi les mémoires présentés sur cette question, la Fa-
�DES LETTRES.
143
enlté a cru devoir en distinguer deux et encourager leurs
auteurs. Le premier porte ponr devise une sentence de
L(,ibniz : Dalls la science dn dl'oit) si l'on vent donnel' une
idée lJleine de lrt Justice humain,,) il faut lct tù'cr de la y'ustice
divine comme de sa soU/'ce, C'üot l'œuvre d'un esprit jeune
encore, mais plcin d'espérance, L'érudition du sujet lui
manque; mais il a des idées et le sentiment du style. Il a
entrevu, du moins, un instant, le profond contraste que fait
l'esprit positif du Romain avec le génie spéculatif de la
Grèce, et le caractère tout pratique de la constitution romaine, qui est née et s'est développée avec le temps, sous
l'empire même des circonstances, chez le peuple le moins
chimérique qui fût jamais. l/œuvre: dn reste, sc lit avec
intél'<'!t; elle est bien composée, distrihuée méthodiquement
et écrite avec 'soin dans un style à demi oratoire, où l'on est
heureux de 1'enc13ntrer des promesses de talent. L'auteur
est M. l11anuel POU'I'wc!e, élève de première année ù la Faculté de droit.
e'est encore à un élève de première année de la même
Faeulté, il. 11. IIenn: J[arûn-Dugard) qu'appartient le second
mémoil'e distinguô par la Faculté. Ce mémoire, qui porte
pour devise Say de 1m Dneno) Je n'ai qn'un maître) e:;t une
œuvre fort inégale, avec d'excellentes pages ct des parties
bien f:"ibles. L'auteur n'a rien voulu sacrilier des matériaux
qu'il avait
La :seconde partie de son travail surtout
n'est plus qu'une analyse prolixe du second et du troisième
livres de Cicéron. Le jeune philosophe n'y était pas assez
préparé. Si la premiôre moitié de son mémoire était écrite
avec simplicité, netteté, et même avec quelque agrément;
dans la seconde, on sent la fatigue; la pensée se perd souvent
dans une phrase
C'est dommage. Il y avait là des
études, de l'esprit ct du talent. Aussi, nous a-t-il scmbltS
équitable de décemcr au moins, au jeune auteur, une mention
. honorable. !'lIais nous rappelons, il nos concurrents d'aujourd'hui ct de l'avenir, que, dans ces mçmoires, nous voulons tout
�Hl
cnsemblr, avec des études solides pour le fonds, une œuvre
de style.
Pour l'antre question, les deux mémoires, qui ont été jugés
dignes d'un prix, sont d'une valeur bien supérieure. On a
affaire ici à des jeunes gens
plus exercés il la critique,
il la recherchc des sources antiques et il l'art d'écrire.
Ce n'est pas au XVII" seulement, que la Quel'elle de la supériorité des anciens sur les modernes, ou d(,s modernes sur
les
a partagé et passionné la république des lettres.
Horace nous apprend combien cette querelle était vive déjà
sous le règne d'Auguste. Si la poésie latine, en effet, sous
la main de Vi"gile ct d'Horace, avait alors acquis une beauté
de forme incomparable, elle n'avait plus cependant ce souffie
héroïque et généreux qui l'inspirait jadis aux braux jours
de la République, et qui depuis s'était éteint' au milieu dcs
orages où avaient sombré les imtitutions antiques ct la liberté. On opposait donc ces pOëtes d'autrefois, dont la langue
était rude et inculte sans doute, mais dont j'inspiration était
large et puissante, il ces beaux esprits du jour, à ces pOëtes
courtisans, à ces curieux Alexandrins, qui mettaient toute
leur industrie dans le soin minutieux du style. La passion
politique se mêlait encore il. ccs débats. Alors que l'opposition politique était impossible, tous ceux qui regrettaient
la liberté orageuse d'autrefois, féconde en grandes penséel:l
et en vertus héroïques, se réfugiaient dans cette opposition
li ttéraire.
L'étude du dialogue de Tacite sur l'éloqnel1ce ramène ln
même quel:ltion, mais un
plus tard, ct sous un autre
aspect. Qu'efot-ce, en effet, qlle cet ouvrage, sinon la comparaison de l'éloquence latine, telle qu'elle était devenue sous
l'empire, avee la grande éloquence, telle qu'elle avait brillé
à Athènes ct à Rome aux jours de la liberté? Tandis que
les orateurs d'autrefois, impirés et portés par de gmnds
sujets, étaient à la fois pour le fond ct le langage dans le
vrai, le naturel et le grand, les déclamateurs de l'empire ne
�H5
DES LETTRES.
peuvent plus intéresser que par les abus de l'esprit et les
-du style.
Parmi plusieurs excellents mémoires, que nous avait valu
cette vaste question, deux surtout nous ont tout d'alJonl
frappés par l'étendue des recherches et le talent de leurs
auteurs. L'un et l'autro sont l'œuvre de deux boursiers de
licence de notre Faculté.
Le premier, lU. Muller, qui avait pris pour devise la boutade de l\lolière : Les anc'iens, Jlonsiew', sont les anciens, et
nons sommes les gens d'aujourd'hui, est, tout ensemble, un
vrai savant ct un esprit philosophique d'une l'arc vigueur.
Aussi a-t- il su faire entrer aisément, dans son large cadre,
presque toute l'histoire de la poésie et de l'éloquence romaines. C'est une ahondancc merveilleuse de faits, de citations, d'idées, mais que l'auteur manie et range le pl us
souvent avec une pensée dominante, pour les faire concourir
COllllne autant de preuves à son argumentation. On s'instruit
vraiment il lire son travail, tant il est semé d'aperçus curieux et originaux, de vues judicieuses, d'appréciations fines
et pénétrantes sur l'esprit romain et sur le caractère propre
des divers auteurs. On regrette seulement que lU. Muller
n'ait pas eu assez le temps de se relire, de retrancher certaines digressions qui ralentissent sa marche, ct de corriger
maintes négligences de rédaction. Malgré ces défauts, il a
les fIualités esscntielles de l'écrivain. Il lui sera facile', avec
quelques retouches, de faire de son travail une œuvre excellente qui, pIns tard, peut devenir une thèse très-distinguée
pour Je. lloctol'at. A:;surôment, cela formera un épisode bien
neuf ct bien instl'llctif dans l'histoire de la littérature latine.
Le mémoire de M. Weve1'J qui a pris spirituellement pOUl'
devise le vers d'Ovide:
ll<.utC {ÛCIi/. Dcus cl me! (us nalllra dirclIlil,
n'a pas autant de solidité, sans doute, que celui de 1\1. Muller;
malS il fie lit avec bien de l'agrément. C'est l'œuvre d'un
l'.\ ('L' :
1)
�H.(j
esprit élégant, facile et gracieux, qui sc joue avec aisance à
travers son sujet, de façon à nous faire illusion ct à sc faire
illusion à lui-même. La composition, assurément, en paraît
habile, ct le sujet semble distribué en proportions harmonieuses. l\Iais, malg'l'é cela, le plan demeure indécis. A 'y
regarder de plus près, les divisions paraissent plus artificielles que réelles. Il y a de jolis détails, des tableaux
curieux et de main d'artiste, de la ci sel ure. Mais, pour
dominer et éclairer cet ensernlJle, les idées générales font
défaut. L'auteur raconte, il n'explique pas. Il n'est pas allé
au fond des choses. Il n'a pas pénétré assez avant dans le
génie de la vieille litt{!raturc romaine, ni assez distingué
les diverses phases de l'influence que la Grèce a exercée sur
elle. Aussi cette lecture charme-t- elle plus qu'elle n'instruit. Eu dépit toutefois de son insuffisance, cc travail est
très-intéressant. Il atteste de précieuses qualités chez son
auteur; un esprit vraiment littéraire, du goût, du choix,
une distinction naturelle, un art délicat de composition ct
de style. De tels mémoires justifient assez l'institution du
conCours. Nous avons balancé un instant à donner deux premiers prix. Mais, décidément, le mémoire de 1\1. Muller a
. une portée bien supérieure ct reste seul au premier rang.
La Faculté décerne donc les prix du concours littéraire
de 1880 dans l'ordre suivant:
1 cr
l'lUX.
2"
PUlK.
3'
PUIX.
•
.
.
.
.
MENTION HONOUABLE.
M. MULLER (Henri), né à Altkirch (HautRhin), le 21 novembre 18(j0.
M. WEVER (Jean-Charles), né iL Pénétrangc
(Alsace-Lorraine), le .'30 juillet 1859.
M. FOURCADE pl:mucl), né iL Praùes (Pyrénées-Orientale:,:), le 5 aoùt 18G2.
M. MARTIX-DUGARD (Henri). né it Gap
(lIautes-Alpes), le 5 janvier 18G1.
Nous regrettions, dans ces dernières années, que la libérale fondation du conseil général n'éveillât pas davantage
�FACVI,TÉ DtS LETTRES,
147
une noble émulation au cœur de la jeunesse de nos Écoles.
Mais, certes) les résultats de cette année nous rassurent pour
l'avenir. Quoique les sujets proposés fussent assez difficiles,
ni le nombre des mémoires n'a manqué au concours, ni surtout la qualité de plusieurs de ces œuvres. Je voudrais pouvoir faire imprimer nos mémoires couronnés et en adresser
un exemplaire il chacun des membres du Conseil. Ceux-ci
ne pourraient que s'applaudir du succès du concours fondé
par eux, et de la façon dont l'élite de notre jeunesse a
répondu à leur appel.
�1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
�RAPPORT
M. LE DIRECTEUR DE L'ÉCOLE SUPÉRTEURE DE PIIAmlACIE
MONSIEL"R LE RECTEL"R,
1\1 ESSIEURS,
Vous n'attendez pas sans doute qu'à la suite de l'arrêté ministériel du
juillet 1877, qui nous a enlevé les départe
ments de la Meuse et des Vosges et nous a réduits à l'unique
département de l\Ieurthe-et-lVIoselle, pour les réceptions des
pharmaciens de deuxième classe, je vienne vous annoncer
une augmentation dans le nombre de nos élèves. II était facile
de prévoir que la plupart des candidats de cet ordre, pour
les deux tiers de la Lorraine, prendraient le chemin des
préparatoires de Reims et de Besançon; qui leur semblait indiqué par cette mesure administrative. J'ai assez fait
entendre mes doléances à ce sujet dans mes rapports au
Conseil académique de 1877-1878 et de 1878-1879 pour que
vous soyez pell surpris que je vienne an contraire constater
une diminution,
Il existe une autre cause de la faiblesse du chiffre que je
vais avoir l'honneur de vous présenter, c'est quP, d'après nos
nouveaux règlements, l'étudiant, avant de prendre sa pre-
�150
SÉAXCE DE
mière inscription, doit subir un examen de validation de
stage. Autrefois l'élève qui, au sortir du lycée, était pourvu
du diplôme de bachelier ()s sciences complet, commençait
souvcnt par prendre quatre inscriptions de première classe,
dans la pensée qu'une année de scolarité régulière, pendant
laquelle il apprendrait la chimie minérale appliquée à la
pharmacie, de la physique et de la botanique, serait une
excellente préparation pour le stagc officinal, et lui permettrait d'accomplir celui·ci avec infiniment plus de fruit. Cette
partie de notre contingent nous a donc manqué; elle nous
reviendra plus tard; l'équilibre se rétablira certainement,
car cette cause de diminution n'est évidemment que momentanéc. Les :B:coles supérieures de pharmacie de Paris et de
Montpellier, j'en ai eu la preuve par correspondance, accusent
un même déficit relatif pour l'année scolaire qui vient de
s'écouler. La
actuelle, tout en laissant à désirer,
n'est donc pas de nature à nous décourager.
Le nombre de nos élèves, pendant l'année scolaire 18791880, n'a été que de 87, savoir:
42 en cours d'inscriptions;
41 en cours d'examens;
4 auditeurs bénévoles inscrits.
87
C'est donc 5 étudiants de moins que l'an dernier. Toutefois,
si l'on compare ces différentes valeurs, on remarque que le
nombre des auditeurs bénévoles n'a pas varié, mais que celui
des étudiants en cours d'examens a augmenté de 14, tandis
que le nombre des étudiants en cours d'inscriptions a diminué
de 19.
Des 42 étudiants ayant pris des inscriptions,
21 sont de 1 rO classe;
19 sont de 2· classe, nouveau régime;
2 de 2" classe, ancien régime.
42
�151
ÉCOLE SUPÉRIE\:RE DE PIIARllACI E.
Le total des inscriptions a été de 171, dont
87 de 1rc classe,
84 de 2 c dasse.
Cc chiffre, par les deux raisons que je viens de dire, est
nférieur de 50 à celui de l'année précédente, qui était
le 221.
L'École, par les mêmes causes, n'a fait subir que 58 exanens, tant semestriels que de fin d'année, savoir:
35 de 1 rc classe;
21 de 2' classe, nouveau régime;
2 de 2 c classe, ancien régime.
58
Le tableau suivant indique les notes obtenues:
2'
1" nASSF..
.
13
A::;:;cz bien . .
''---ft'gime.
Anrirn regime.
3
BieD . . . . .
-
10
Médiocre ..
:s
2
7
6
35
21
Ajourné . . . . . .
58
On voit, par l'inspection de ce tableau, que les examens
de 1 rc classe continuent à donner des résultats bien supérieurs
à ceux de 2" classe.
Le nombre des examens définitifs ou de réception pour
le grade a été de 107, savoir:
56 de l'e classe;
18 de 2· classe, nouveau régime;
33 de 2" classe, ancien régime.
107
�Cc chiffre dépasse de 43 celui de 1878-1879, et porte pOUl'
Hl sur les examens de 1'" dasse.
Les résultats fournis par ces actes probatoires se traduisent
aIDSl :
1
1
2' CI.ASS".
Pl' CL.\:-;':n:.
11--------------.1
'frè!:i-bien
:1
As.'ez bien.
..
AjoUI"ué.
Anctro rf·gimc.
6
J
Bien.
..,.----.
i 'onu'au rtginH>·1
:1
1-1
18
11
7
,jv
TOT.\LX .
10
10
10
18
:\3
107
1
Il résulte de ce tableau que la proportion des ajournés
pour la Fe classe n'est que de 12,5 p. 100, tandis qu'elle
dépasse
p. 100 pour la 2 c classe.
L'École supérieure do pharmacie a délivré en 1879-1880
dix-huit diplôllles :
2 diplômes sup!\rieurs ;
11 diplômes dc pharmaeicns de Fe
[) diplômcs de pharmacicns (h> 2· cl,lsse.
18
C'est donc SIX diplômes de phs qu'en 1878-1879. Sans
l'arrêté ministériel du 22 juillet 1877, j'aurais pu vous présenter un chiffrc encore plus éle\'(>, car plusieurs rle nos 6tucliants de 2" classe sc sont YUR dans l'oGligation d'al1rr
prendre leur diplôme
ù Besançon, soit h Reims. Il suffit
d'ailleurs, pour s'en convaincre, rle se reporter au tabkau rles
notes données aux examens prooatoires. On remarque que
sur ;)2 CXl1mens de 2·' classe, il y a cu 17 ajournements ct
H5 admissions. Or, Ii') admissiom corr(''''pondcnt aux i) di-
�f;co l.F:
c
DE
E.
153
plômes de 2 classe délivrés par nous, et les 20 autres admissions représentent 2 candidats qui n'ont subi que le premier
examen, ct f) candidats qui ont subi leurs deux premiers examens ct sont allés passer le troisième et prendre diplôme
dans des
préparatoires.
Qu'il me soit permis de répéter une fois de plus que cet
avantage accon}é aux
préparatoires de médecine et
de pharmacie, au détriment des Éeoles supérieures et des
Facultés mixtes, ne nous paraît pas fayorable, parce qu'il est
certain que dans les }:coles préparatoires le niveau des examens est inférieur au nôtl'e, bien que ces examens soient
présidés par un professeur d'une École supérieure de pharmacie. J'ajoute qu'il ne peut en être autrement avec un personnel enseignant insuffisant comme nombre, un matériel
d'enseignement plus insuffisant encore, et des frais de cours
illusoires; qu'enfin de tels jurys d'examens, pour la collation
dl's grades, ne paraisf;u1t pas offrir beaucoup plus de garanties que les jurys mixtes.
Dans ces conditions, puisque les étudiants de 2" classe sont
aujourd'hui soumii; à un nOltYCall régimc', c'est-:\-dire aux
mêmes exigences (h, scolarité que les étudiants de l'e classe
et qu'en SOlJlme on ne peut plus les assimiler aux officiers do
santé, ne convit,ndrait-d pas de laisser aux Écoles p1'épw'afoires leur caractère d'écoles seulement préparat.oircs, et
d'octroyer aux seules tcoles supérieures de pharmacie et allX
Facultés mixtes de môdeeine et de pharmacie la collation dn
grade de pharmacien de 2" classe.
IUais, m'objectera-t-on, une tclle mesure priverait les
caisses municipales des droits d'examens, qui viennent en
d(:"duction des Haerifices consentis par les villes pour le fonctionnement do ces ôeoles de deuxième ordre. L'État, Messieurs, trouverait certainement un moyen de compensation,
comme il l'a fait pour elles, quand il a si libéralement
accordé la gratuité cles inscriptions.
D'ailleurs, si l'on ne voulait pas entrer dans uno voie
�154
SÉANCE DE RENTRÉE.
radicale, bien que les mesures radicales me semblent toujours
les meilleures, lorsque la santé publique est en cause, j'exprimerais au moins le vœu que le vaillant et populaire ministre, qui dirige l'instruction publique, veuille bien rendre
aux Écoles supérieures et aux Facultés mixtes leurs anciennes circonscriptions, en rapportant l'arrêté de son prédécesseur en date du 22 juillet 1877, et décider qu'à l'avenir
la collation des grades dans les Écoles préparatoires s'effectuera par des jurys entièrement composés de professeurs nommés et choisis par lui au sein des
supérieures de
pharmacie ou des Facultés mixtes.
Du nombre des diplômes sortis cette année de notre École,
je passe il. la qualité, qui permet d'apprécier la valeur relative
des différentes classes de pharmaciens.
Les deux diplômes supérieurs de pharmaciens de 1r. classe,
ont été obtenus avec la note Distinction par Ml\!. l\Iaillot ct
Godfrin.
11 diplômes de pharmaciens de 1 re classe ont été obtenus,
dont :
1 avec la mention Très-bien, par M. Guillin ;
3 avcc la mention Bien, par
Doux, Fournie, Tournenx ;
4 avcc la mention Assez bien, par MIll. Choffel, Oppcrmann, l\Ioysôs,
Chaux;
3 avec la mention
par M:\f. Songeux, Bidaux, Bonamy.
5 diplômes de pharmaciens de 2" classe ont été obtenus,
dont :
1 avec la mcntion l1z'en, par M. Schangel ;
2 avec la mcntion Assez bien, par MM. Jeandel et Bisch ;
2 avec la mention Médiocre, par :\lM. llasquicr ct Gride!.
Notre École a cu l'avantage, sur toutes ses rivales, de décerner le premier, ct peut-être les deux premiers diplômes
supérienr's de pharmaciens de 1 re classe, en la personne de
M. Maillot ct de :M. Godfrin.
�ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE.
155
Cette exprrssion, diplôm.e supérieur, pourrait n'être pas
bien comprise par nos nouveaux collègues du Conscil aca.démique, je crois donc devoir ù leur intention emprunter
à mon rapport de novembre 1878 l'explication de la valeur
de ce grade universitaire, qui date du décret ministériel du
12 juiilet 1878; valeur difficile à soupçonner sous cette
appellation particulière, que l'on ne voit figurer nulle part
dans l'enseignement supérieur, mais que l'on rencontre dans
l'enseignement primaire pour établir une distinction entre
les brevets qui confèrent le droit d'enseigner.
Le décret, dont je viens de citer la date, a décidé une
4" année d'études ct indiqué la nature des épreuves qu'auront à subir les pharmaciens de 1 r. classe, pour obtenir
un diplôme supérieur, à l'aide duquel ils pourront être nommés, concurremment avec ceux qui sont docteurs ès sciences
physiques ou naturelles, aux emplois de professeurs ou
d'agrégés Jans les Écoles supérieures de pharmacie, ou aux
cmplois Je professeurs ou d'agrégés des sciences pharmaceutiques dans les Facultés mixtes.
Un arrêté du 31 juillet 1878 réglementa l'examen qu'il
appelle de validation de la 4" année d'études, examen divisé
en épreuves écrites, en épreuves pratiques et en épreuves
orales.
En ce qui concerne, par exemple, le candidat des sciences
physico.chimiques, les sujets des deux premières épreuves,
est-il Jit dans l'arrêté, seront choisis parmi ceux indiqués
dans le programme de la licence ès sciences physiques. Il
en sera de même pour le candidat des sciences naturelles,
sauf une partie de la
épreuve pratique, qui est dirigée dans
le sens de la pharmacie.
Quant à l'épreuve orale, elle portera, au choix dn candidat, ou sur les questions de physique ct de chimie, ou sur
les questions de botanique et de zoologie, indiquées dans les
programmes pour la licence ès sciences.
Si le programme des connaissances exigées pour notre
�156
examen dit de validation de la 4" année, Messieurs, n'a pas
toute l'ampleUl' de celui de la licence ès sciences, je viens de
montrer, par les termes mêmes de l'arrêté ministériel, qu'il
doit en avoir la hauteur. On a donc créé par le fait une
licence ès sciences spéciale, phm'maceutique sans aucun doute,
mais on n'a pas cru devoir y attachCl' un titre quelconque. Je
le regrette sincèrement, car le titre de licencié n'appartient
pas exclusivement à telle ou telle Faculté, et puisqu'il y a
des licenciés en droit, je ne vois pas pourquoi il n'y aurait
pas des licenciés en médccine, des licenciés en pharmacie.
L'aspirant au diplôme supérieuT devra, en outre, soutenir
IIne thèse sur un sujet de son choix ct présentant des faits
nouveaux, sortis de ses recherches personnelles. Le décret et
l'arrêté ministériel laissent la liberté du choix d'un sujet et
ne prescrivent rien de spécial; toutefois, il est bien évident
que, si jusqu'à ce jour nous n'avons admis à soutenance pour
le grade de pharmacien de 1 re classe que des thèses présentant des faits nouveaux, nous ne saurions baisser nos exigenccs pour un grade plus élevé; nous nous efforcerons, au
contraire, de les amener à un niveau qui approche et, autant
que possible, sc confonde avec celui des thèses pour le doctorat ès sciences.
n n'est pas inutile de faire remarquer que les pharmaciens
de 1 rI' classe, pourvus d'un diplôme de licencié ès scicnces
physiques ou naturelles, sont dispensés de cette 4 e année
d'études, et admis iL soutenir immédiatement la thèse.
Ce diplôme, de nouvelle appellation diplôme supérieur, ne
s'éloignera pas extrêmement, nous l'avons vu, comme hauteur d'exigences, du doctorat ès scil'nces, sans s'y confondre,
et soutiendra certainement la cOlllparaison avec le doctorat
en médecine. Nous avouons ne pas comprendre pourquoi h
des exigences sensiblement égales correspond un titre ou
grade si différent. Aussi, je ne puis que répéter le vœu que
j'exprimai en 1878, c'est que ce titre soit prochainement
tmnformé en celui de doctelll' en pharmar:ie, qui ne saurait,
�ÉCOLE Sl"l'ÉHIE1;RE DE l'II.\IOfACIE.
157
vu les garanties de savoir dont il est entouré, blesser aucun
des docteurs d'un autre ordre. Ce vœu, nous continuons à en
avoir la conviction la plus absolue, ne peut qu'êtrc bien
accueilli par le Ministre de l'instruction publique d'un pays
démocratique comme le nôtre, d'un pays ouvert à toutes les
applications légitimes du principe d'égalité.
MM. Maillot ct Godfrin ont donc obtenu les dcux premiers
diplômes s1lpérieurs, après une soutenance qui leur a valu la
note distinction. Jc n'abuserai pas des moments du Conseil
en faisant l'analyse de ces thèses. Il me suffira de dire que
ces travaux étaient riches de faits personnels, qu'ils ont été
remarqués, que M. Chatin, membre de l'Institut et directeur
dc l'École supérieure de pharmacie de Paris, a adressé des
éloges à chacun des auteurs, éloges bien précieux puisqu'ils
partaient d'une des plus hautes notabilités de la science, et
qu'enfin notre
les a jugés tous deux dignes d'un prix
de thèse, prix dont nous avons pu disposer, grâce aux libéralités du Conseil général de l\Ieurthe-et-lHoselle et des Conseils municipaux de Nancy et de Lunéville.
Le concours pour les prix universitaires 1, été abordé par
13 élèves;
1 en Fe année.
4 eu 2 e
Dans ehacune des trois années, les épreuves écrites, pratiques et orales ont été satisfai"antes; aussi le jury a-t·il pu
proposer de décerner trois prix ct une mention honorable.
Nous avons accordé, comme l'an dernier, des récompenses,
aux meilleurs élèves des travaux pratiques, conformément
aux disposions des articles 2 et 8 des décrets du 14 juillet
1875 et du 12 juillet 1878. L'École' a continué à prendre
pour base de ses décisions les notes des travaux pratiques de
l'année, portant fur l'assiduité et le travail, ainsi que le
résultat des épreuves pratiques du concours pour les prix
universitaires qui détermine le classement définitif.
�158
L'assemblée des professeurs ayant maintenu qu'en principe
il ne devait pas y avoir cumul enire les prix universitaires
et les récompenses des travaux pratiques, en pc année il n'y
a pas eu lieu de récompenser, attendu que, par une défaillance
incompréhensible, il ne s'est présenté au concours qu'un seul
candidat, qui a été reconnu digne de devenir lauréat, ct par
cela même avait pcrdu la possibilité de recevoir cet ordre de
récompenses. En 2" année, une médaille d'argent ct une médaille de bronze ont été données aux deux étudiants qui, après
lc lauréat, s'étaient pl us particulièrement distingués pour les
manipulations chimiques ct pharmaceutiques i et en i)c année,
deGx médailles d'argent ont été attribuées, l'une pour l'analyse chimique et la toxicologie, l'autre pour la micrographie.
L'institution des bourses d'étudiants en pharmacie de
1 ro classe est aussi chaque année l'occasion d'un concours.
Quatre élèves qui remplissaient les conditions exigées par
les règlements, ont pris part à cette lutte, qui a cu lieu le
26 juillet. Par arrêté du 30 août, lU. le Ministt'e a accordé
ùne bourse à chacun de ces candidats, dont trois, pc ut-être
les quatre, poursuivront lcurs études en vue du professorat.
Ils suivront l'exemple de l\I. Maillot, qui lui aussi avait été
pourvu d'une bourse d'études et a été attaché à notre École,
dès le 1or juin, en qualité de maître de conférences d'histoire
naturelle.
A part cette nouvelle et excellente recrue, notre personnel
enseignant est resté le même. Chacun de nous, comme par
le passé, a rempli son devoir de professeur avec le plus grand
zèle, et s'est en outre efforcé de produire le plus possible et
de mettre aujour ses travaux particuliers. M. Schlagdenhauffen a fait davantage, puisqu'à côté de ses recherches il a.
trouvé le temps de traduire ct de publier le 'l'mité de chimie
physiolo9iq1le de Gorup-Besanez, le célèbre professeur de
l'Université d'Erlangen, en 2 in-octavo de 1,350 pages. La.
dernière partie du second volume, le tiers environ, appartient
entièrement à Schlagdenhauffen, qui, sous le titre de Notes
�ÉCOLE St'PÉRIEURE DE
et Add/:tions) a voulu mettre au courant de la science cet important traité, qui, en Allemagne, en est à sa 4" édition.
Notre collègue, auteur déjà de la traduction annotée du
Traité d'analyse chimique appliqnôe à la physiologie ct à la
pathologie de Hoppe-Seyler, vient (lone de rendre un nouveau service aux hommes d'études français, en leur faisant
connaître l'œuvre d'un autre maître de la science allemande.
Notre professeur d'histoire naturelle, M. Bleieher, a eu la
bonne pensée d'ajouter, pendant le semestre d'été, à ses herborisations du jeudi et sa direction des travaux de micrographie du vendredi, ses excursions il, la fois géologiques et botaniques du dimanche, auxquelles sont conviés nos étudiants
ainsi que les personnes qui se livrent en amateurs au culte
des sciences naturelles. Ces excursions ont été très-suivies,
c'est dire qu'elles ont obtenu un grand succès.
Si les efforts de tous ont fait traverser avee honneur cette
première pha8e d'existence à Nancy de notre
supérieure de pharmacie et continué sa réputation, nous pouvons
bien augurer de la nouvelle vic qui l'attend, aujourd'hui
qu'elle est parvenue) laborieusement sans doute, mais fort
heureusement, à compléter son organisation pratique.
Qu'il me soit permis à cette occasion de l'appeler ses premiers temps, si modestes, passés à l'ombre de la Faculté de
médecine, à laquelle on avait cru devoir l'annexer provisoirement) sans qu'il nous ait jamais été donné de savoir en vertu
de quelle nécessité. Cette existence mal définie, désavantageuse à tout point de vue pal' ce fait même,a pris fin en janvier
1876 par la nomination de M. Überlin en qualité de directeur.
L'autonomie nous était rendue, et avec elle le droit de
faire entendre directement nos doléances, de démontrer l'exiguïté des locaux qui nous avaient été attribués et l'impossibilité matérielle et absolue de donner à nos étudiants la
somme des travaux pratiques qui leur revenait de par les
règlements universitaires, et que leur donnait l'École de
pharmacie de Paris.
�160
DE
La tâche était difficile, ingrate, car on était encore trop
enclin il croire que tout était pour le mieux dans l'une ou
l'autre de nos académies. J'ai dû me faire écouter d'abord,
qu'on me pardonne de le dire, mais on aime à conter ses
traverses quand on est arrivé au port; me faire comprendre
ensuite, et de négociations en négociations, avec l'appui du
Recteur,j'ai pu faire adopter le plan de notre agrandissement. Cc n'est pas tout en pareil cas, Messieurs, que d'avoir
à la tête d'une académie un Recteur bienveillant ct prêt t\
soutenrr les intérêts de l'enseignement supérieur, il faut en
outre un milieu favorable, ct un régime qui ait la volonté de
seconder le développement normal de l'instruction publique.
Or, où trouver un milieu plus favorable que Nancy, la ville
intelligente, généreuso ct libérale par excellence, ct un gouvernement mieux disposé il marcher largement dans la voie du
progrès que celui d'ulle république démocratique?
Dans un rapport précédent j'ai déjà exprimé la profonde
reconnaissance que nous devons à la ville de Nancy et au
Ministre de l'instruction publique, qui ont élevé un édifice
pour les travaux pratiques de nos étudiants. Aujourd'hui que
nous entrons en possession, que demain il sera livré à nos
travailleurs, il nous reste à acquitter un nOUVef\ll tribut de
reconnaissance envers 1\1. Jules Ferry, notre aimé Ministre,
qui a si libéralement accordé, en une seule annuité, les cent
mille francs nécessaires iL l'aménagement intérieur de:; constructions faites au profit de la Faculté des sciences ct de
l'École supérieure de pharmacic.
'l'out cc qui a trait à l'accroissement cle:; ressources de l'cnseigncment mérite votl'e attention, je vous invite donc, lUessieurs, à nous faire l'honneur de visiter notre nouvelle École
pratique. Vous verrez une installation qui pourrait servir de
modèle à d'autres centres univertiitaires. Hien n'a été épal'gné
pour rendre le travail facile: la lumière aLonde, et chaque
étudiant trouve, it portée dc la main, l' cau indispensaLle pour
ses manipulations, des trompc" pOlir filtrations rapides dans
�ECOLE SCPf;RIEURE DE
lG!
l'IIAl!MACIE.
le vide, enfin le gaz qui s'est pl'esque entièrement snostitué
au charbon pour le chauffage des appareils.
Rien n'a été négligé au point de vue si important de la
salubrité, les cheminées d'appel ont été multipliées dans les
laboratoires de chimie et d'analyse, et des âtres d'une eonstruction spéciale, vitrés sur trois faces, permettent d'isolel'
tout appareil d'où pourraient se dégager des vapeurs malsaines
et incommodes, et de sc livrer, par conséquent, sans danger
aux expériences même les plus redoutables, à la préparation
des poisons les plus violents.
Sans parler des laboratoires particuliers de professeurs,
qui nous faisaient défaut précédemment, au rez-de-chaussée
trois vastes laboratoires sont mis à la disposition des étudiants
de chacune des trois années d'études, pour leurs manipula.
tions chimiques et pharmaceutiques, tandis qu'au premier
étage, dans trois autres laooratoires, mais d'attribution différente, les uns seront exercés aux manipulations de physique
appliquée à la pharmacie, à la micrographie et à ses diverses
applications, et enfin aux travaux les plus délicats de l'anaIy:;e chimique et de la toxicologie.
11 est bien certain que l'étudiant qui aura fait ses études à
l'École de pharmacie de Nancy, et profité de tontes les ressources de travail dont elle dispose, en sortira pharmacien plus
instruit que par le passé. 11 saura mieux reconnaître le degré
de pureté des matières premières ou des produits fabriqués
qui entrent dans son officine, II sera, dans une ville dépourvue d'une académie, le chimiste naturel auquel s'adressera le
médecin dans certains cas pathologiques, le public pour
l'analyse des caux, des vins, des denrée:; alimentaires, l'agriculteur ponr l'avulyse des terres ct des engTais, etc., etc. ;
enfin les tribunaux rccourront à son savoir pour mille expcr'
tises. En d'autres termes, nous sommes plus en mesure que
jamais de répondroô it cc que le .Ministre de J'instruction publique attend de nous, et de former de:; hommes vraiment
utiles il la société,
Il
�PUBLICATIONS
DES
MEMBRES DE L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
PUBLICATION DE M. LE PROFESSEUR JACQlmMI!\
Analyse des trois som'ces d'eaux 'IIli1l(Jrales de Bllssang rVosgC:3) [Revue
d'hydrologie du doctcur nobert; Acaùi'mie de médccine;,
PUBLICATION DE M. LE Dr OilERLIN
18'9'18S0.
Recherches sur la localisation du tani'l dails les végétaux [en collaboration avcc nI. le professeur Schlagdcnhallffen) (Société (le pharmacie de
MClll'the-ct-Moselle, octobre 1HSO).
PUBLICATIONS DE M. LE Il SCHLAGDENHAUFFEN
18ï9·1880,
1° SUI' l'Acide pllOsphatique (Journal de pharmacie d'Alsace-Lorraine,
janvier t 880).
2° SUI' la Séparation de l'acide lJllOsphorique et des terres alcalines
[en collaboration avcc M, L. Srhmitt) (même Journal, i févricr
:;0 SUI' la Présence des phosphates dalls l'acétate de sodium (Union
pharmaceutique, décembre 18 i9).
4 0 SUI' le Sulfure de mercure (Journal de pharmacie d'Alsace-Lorraine,
mai IR80).
[,0 Recherches sur le suc de mancenillier [en collaboration avec M, le
professeur Heckel) (Bulletin de la Société de phal'macie des Bouches-dunbüne, juin et juillet 1SSO),
6° Recherches sur la localisation du tanin dans lesl'égétaux [rn col-
�ÉCOl,E SGPi:RIEGRE DE PIIAIDIACIE.
laboration avec )1. le professcur Obcrlin) (Société de pharmacic de "aucy,
octobre ISSO).
;0 Traduction de la Chimie physiologique de Gorup-Besa/w::, (2 vol.
Paris, Dunod, éditeur\.
PUBLICATIO:\"S DE M. LE Dr BLEICHEIl.
187!!-lS80.
1° Matr:riaux pour li/le rftude prtfll.istoriqllc de l'Alsare [en collaboration
avec Faudcl) U" partic, 10;:' pages, avec;; planches. Colmar, imp. Decker).
2° Recherches sur les terrains (mtérieurs au jurassique de la prol'ince
cZ' Oran, acec G coupes de terraiJl et .\ c.Jllpes microsco/liqllcs de roches
(séance de la SociNé géologique, 5 avril 1t;SO, sous pl"cssc).
3° COIllIII/Wù:atioll .ml" la géologie du (errai Il Iluaternaire rLllgérie rd
du :lIaroe (reulliou des SOèÎétés sal"uutcs, 1
l"ésumé dans le journal la
Sature, n° du
mai 1S80).
4° Essai de gc!ologie comprm:e du terrain quaternaire d'Algdric, du J[aroc, de l'Italie centrale, de {Alsace-Lorraine, de la "ormille [environs de
i'iancy) (Mémoire adressé ail Congrüs pour l'ayanCemeilt dcs scicllces;
session lIeims, Uoilt 1 K80,.
:,0 Une ù'ollvelle Appliwtion du microscope Cl l'm'chéologie préhistorique lido id.).
GO Communication 5//1' les applications du microscope polari.lant, d
plaque tOIl1'Jwnte divisée, cl {étude des coupes microscopiques de roches,
avec dr:monstrlltion pratique (Société dcs SCiCllCes de Sancy, séallce du
4 aOllt 1880).
PUBLICA TI 0:';' DE
:\1.
LE PROFESSEUR
1879-1880.
Préparation nouvelle du sous-nitrate de bismuth.
PUBLICATIONS DE :\1. LE Dr HALLER
lR79-1S80.
1° Essa(de production d'une phtaléine du camphre (llullr.fin de la Société des scienccs de i'iancy, décembre 1 79).
2° Sur Deux clérivlis chiorobrollllf et chlorocyané du camphre (ibid.,
mars 1880).
3° Note sur un homologue supérieur de l'acide su{focamphorique et
sur un dérivé cyanobromé dll bornéol (ibid., août 1880).
��RAPPORT
SUR LES CONCOUHS E"NTRE LES ÉTUDIANTS
DE LA
FACULTI':
DE
DROIT
})8NHANT I:ANNÉE SCOLAIRE
DE
NANCY
1879-1880
Par M. M A Y, Agrégé à la Faculté
l\fESSIIWRS,
Les concours de fin d'année sont, pour nos étudiants, le
complément et comme la sanction d'études consciencieusement poUl"suivies. Ces travaux leur fournissent l'occasion
d'essayer leurs forces et de prouver qu'ils ont appris à juger
et à penser par eux-mêmes. Mais, ces luttes paciil<!ues n'ont
pas moins d'avantages pour les maîtres. Elles nous font connaître plus complétement nos élûves, nous initient plus intimement à leurs efforts et nous permettent de donner à
leurs succès un témoignage que votre présence, l\Iessieurs,
rend d'autant plus précieux. C'est dans cc but que nous
venons aujourd'hui proclamer, en public, les noms des vainqueurs et faire connaître les raisons qui les ont désignés à
nos choix. Ces raisons, je vais vous les exposer rapidement,
�166
certain que le plaisir d'être loué saura faire oublier à nos
lauréats la brièveté des éloges.
PRE mimE ANXÉE.
Le sujet du concours de Droit romain était: De l'Acquisition de la possession et de ses conséquences 1·elativem.ent à
l'acquisition des droits (').
Quatre concurrents sur huit sont récompensés. M. F'iettae),
à qui revient le premier prix, nous a donné un travail complet, œuvre d'un esprit mîtr ct vigoureux, concevant le sujet
avec force ct poursuivant son développement dans les moindres détails avec une science toujours égale, toujours sûre
d'elle-même.
Le second prix est décuné à JI. Berthold (3), dont la composition, moins savante, sc distingue cependant par l'exactitude dans l'exposé et la facilité agréable du style.
Une première mention honorable revient il M. Stainville (4)
qui, malgré des défauts de méthode, a fait preuve d'une sérieuse connaissance de la matière.
L'étude présentée par M. Fourcade C) contient de bonnes
parties, qui nous ont décidés à la récompenser par une se·
conde mention honorable.
En Droit civil français, les concurrenis avaient h traiter:
De l'Acquisition des fruits pal' le possesseur de bonne foi (6),
11) Commissioll :
Dell'Hs, p1'ésident; GARNIF.R, MAY, 1·apP01·tellr.
(2 J Devises: Amplwra Cfppit
InstÏllli; currente rota, ent' urr.eus exit '?
La dernièrü chose que l'on trouye CIl faisant UIl ouvrage ost de
sa\"oir celle (IU'il faut mettre la prellli(\re.
1:1) J)clli,'N: Utinum.
Il n'y a qll'!llIC ]luissance, la
au servico de la justice,
et il n'y a I{1.1'Ulle gloire, le génie au service de la \"ôrité.
(1. Del'iscs : Audaces fortun<l jllvat.
L'union fait. la foree.
(5) Devises: Ailla ncsciri.
l'ious n'llcquérolls par nos travaux 'l'JO le droit do travailler
tlavantage.
Iv! Commissioll'
BI:;g'l', presirlent; l'au] 1.0'18,""', CUAVEGRIN, 1'llpporteur.
�l(jÎ
FACULTÉ DE DROIT.
Sur huit compositions qui lui ont été soumises, la Faculté
en a conservé cinq. Les deux lauréats du premier concours
sortent de nouveau vainqueurs de la lutte et conquièrent,
dans le même ordre, les premières places. M. Fietta
grâce
à des qualités de forme qui font valoir une dude approfondie
et intelligente du sujet, l'emporte sur 1\1. Berthold
moins
brillant que son rival, mais tout aussi exact et non moins judicieux.
A leur suite, nous retrouvons encore deux noms déjà proclamés: Ml\L Fourcade (3) et Stainville ('), qui obtiennent
une première mention honorable ex œq1w pOUl' des travaux
que des mérites différents recomiuandaient à notre attention.
Enfin, une seconde mention honorable est décornée à
M. Pellier ("), qui n'a pas su donner assez d'ampleur à l'exposé qu'il a soumis à notre appréciation.
n,
n,
SECONDE ANNÉE.
Les étudiants avaient à traiter, en Droit civil frallçais, la
question: De l'Effet déclaratif du partage (6).
Sept dissertations ont été remises, dont quatre méritent
des récompenses.
Celle qui remporte le premier prix est l'amvre de
M. George! (1). L'auteur n'y a rien négligé d'essentiel, et
il j Devises: Facilius intolligi qn:tlll explallari potesl.
A chaque jour Slltllt sa peino.
I;!}
Dtl;ises : Pater est quisque suœ rortullaJ.
A chacun scion ses œuvres.
13) Devises: 0 navis, referont in marc te novi
Fluctus.
Ajoutoz quelquefois et sonvcnt elTaccz.
{,lI De'vises : Potius mori qUaln fœdari.
Travaillez, prcucz de la peine,
C'est le fOBlls qui manquc le moins.
(5) Devises: Minimas rcrun! discordia tllrhal.
La vérité cst 10 soleil des intelligcnces.
(6) Commission :
pré,'ùlcnt; l'anl LO'II\ARD, GARDEIL, rapporteur.
(7) Devises: Vitam impcnc1cre vcro.
Il,,meux le toit cacilli dans l'omLre, ot \'ort de mousse.
�Hi8
son style, toujours sobre, est néanmoins d'une allure nve
et
lU. Claude C) a présenté un trav!èil qui, s'il n'était déparé
par une omission capitale, aurait disputé au précécknt la première place. Des vues personnelles, exprimées en un langage
ferme et net, ont assuré, à sa composition, le second prix.
Non loin de lui, plus complet même, M. Gény C) n'a pas
sn communiquer il son style le mouvement et ùonner il sa
pensée le relief qui trahissent la personnalité de l'écrivain.
Ces défauts sont fort heureusement rachetés par une connaissance tellement complète du sujet que la Faculté ùécerne
il. M. Gény une pl'emière mention très-honorable.
Au dernier rang, se place 2\L BanI' C>.' dont les efforts ont
paru dignes d'ôtre encouragés par une deuxième mention
honorable.
En Procédure civile, quatre compositions ont été conservées sur sept remises à la Faculté, Le sujet du concours
était : la Théon'e des dépens et notions sur l'assistance judiciaire (').
Le travail présenté par M. Gauekler e) mérite la première place. Il dénote chez son auteur une intelligence du
droit et un talent d'exposition remarquable. Quelques légères
erreurs y sont rachetées par 1; forte conception de l'ensemble,
l'ampleur et la clarté des développements.
1\1. Gény
qui, cette fois, remporte le second prix, n'a
n
(1) De.vises : Plus cogilarc qunm diccrc.
Quand on n'a ]Jas ce que 1'011 aime,
Il fanl aimer cc que l'on a.
(2) Del>Ïses : Amillit mûrito proprilllIl qui aliol1um appf\tiL
L'union fail la force.
(3)
f)e"ües : AtHlares fortuua jll\·at.
(.1'
Commission :
Qui s'y frollo s'y pique.
A.
Ln>!"AI"'. pl'ésident; Cn.\V1;GItI:', 1'IIpportpur
GAUDJ.:II..
(:;1 Devises: Desinit in piSCCIlI.
Cc que ""ux, Dieu ne vout.
(6) DC1'lses : Douee cris t'e.Hx lIluHos Il:lmet'ahi::; :tIllkos.
Ayanl donc que d'écrire, apprenez
'1
l'l'user.
�169
FACUI,T}; DE DROIT.
négligé aucun détail, ni reculé devant aucune difficulté.
Mais le raisonnement ne se présente pas toujours avec une
netteté suffisamment scientifique, et l'expression manque de
fermeté.
Malgré des lacunes assez considérables, la composition de
M. Claude
n'en a pas moins été jugée digne d'une première mentiOll très-honorable. C'est une œuvre sérieuse, oit
se rencontrent des parties excellentes.
Un essai original ct assez heureux de synthèse, que
1\1. Georgel (2) n'a pas su cependant poursuivre dans ses
développements, lui vaut une seconde mention.
n
AN:-IÉE.
Le concours de Droit romain portait, en troisième année,
sur la théO/·ie des contrats innommés C).
Les trois compositions remises à la Faculté méritent, à des
degrés inégaux, d'être récompensées.
En première ligne, vient 1\1. Chesney C) qui, seul, a épuisé
le sujet dans ses détails juridiques, son développement historique ct ses applications diverses.
M. Naehbaul' C), qui sc place au second rang, a laissé
dans l'ombre la partie historique, mais l'exposé théorique
a été jugé excellent ct digne du second prix.
Bien qu'ayant une connaissance assez précise de la matière, 1\'1. Baraclez (6) n'est pas entré dans les développements
(1\
(2)
(3)
i4',
,
(5)
(G)
Devises :
et spcra.
Aide-toi, 10 Ciel t·aidera.
Devises: Summum jus summn injUl'ia.
Travailler ct Clleorc travailler.
Commission :
LF.D>:RI,IX. président,. DUIIOIS,
,·apporteur.
Devises: Arma Yirum'lUC cano, Troj')' 'lui primlls ah oris.
Viens d'uu regard houreux animer mon projet,
Et garde-toi ùe rire en cc grave sujet.
Devises: Jus omnium seicntia rorum.
(lui ne sut sc borner ne Silt jamais écrire.
Devises: Felix qui potuit rcrulll cognosccrc cnw;as.
Heureux l'homme ùes champs s'il connaît son b(Jllhcur.
*
�liO
SÉANCE DE RENTRÉE.
nécessaires et n'a pu obtenir que la première mention honorable.
En Droit civil français, les concurrents avaient à traiter
la question suivante: Jusqu'à quelle époque les inscriptions
1)/'iviléges et
peuvent-elles être utilement prises e)?
Nous espérions que ce sujet serait; à raison de sa généralité et de son caractère pratique, de nature à inspil'er les
concurrents. Notre attente a été déçue. SUl' trois dissertations, une seule a été conservée et encore ne peut-elle pas
prétendre au premier prix .
.M. Nachbaur e), qui en est l'auteur, a seul compris le
sujet. Le second prix, qui lui est décel'l1é, est la récompense
d'un travail où de légères erreurs et plusieurs omissions
viennent malheureusement déparer un exposé lumineux et
méthodique.
CONCOGRS DE DOCTORAT.
Pas plus que mes prédécesseurs, je n'aurai l'heureuse fortune de pouvoir proclamer les résultats du concours pour la
médaille-" d'or. La question proposée était: De la Simulation
et de l'intel])osition de pCl'sonnes dans les obligations civiles et
commerciales et dans les actes de disposition à tit/'e gl·atuit.
Aucun de nos docteurs ou de nos aspirants au Doctorat ne
s'est laissé séduire par la richesse et par l'actualité du sujet.
l\IalgTé cette abstention, nous OSOllS encore espérer qu'il
se trouvera quelque jour un travailleur de bonne volonté
pour aspirer li une récompense dont la rareté doublerait le
prix.
les Étudiants,
Les appréciations que nous ont suggérées les travaux de
plusieurs de vos condisciples témoignent, par leur franchise,
,"'''''R,
(1 i COllllllisôion :
président; 1l1"f:T, G
rapporteur.
;"2) Devises: Scirc loges non hoc est ycrbn carum tencre, sed yim ae potes.
talem.
Frnnce, (} belle cOlllréc, ô terre gCllcrcllse,
Que ks dieux complaisants formaient l'our être heureuse.
�FAClrLTÉ DE DROIT.
171
de l'intérêt que vous savez nous inspirer et du soin avec
lequel nous continuons à suivre la direction de vos études
juridiques. Vous allez les reprendre avec une ardeur et une
persévérance qui ne se démentiront pas. Lcs succès de vos
devanciers vous commandent de suivre la voie qu'ils vous
ont tracée et de ne point
de leur mérite.
L'Université, d'ailleurs, vous dispense aujourd'hui les
moyens de conquérir la science avce une générosité qui
vous impose de nouveaux dcvoirs et de plus grands efforts.
Ses méthodes devenues plus scientifiques, ses vieilles
traditions libérales rajeunics au souffie des idées modernes,
sauront vous inspirer, et, faisant de vous des esprits mûrs,
indépendants et fermes, vous permettront de rendre à la
France nouvelle tout cc qu'elle vous aura donné.
�1
1
1
1
1
1
1
1
�=_-=::-:-_=-.-::--:::....
. .... :.::- ---_ .. - ...
- ... _--_._._-_. _..
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DISTRIBUTION DES PRIX
FACULTÉ DE DROIT
M. MAY, agrégé, chargé de cours à la Faculté de Droit, a donné
lecture de la liste des concurrents qui ont obtenu des prix et des
mentions honorables, conformément au procès-verbal ci-après :
Extrait du procès-verbal de la séance du 7 août 1880.
«
«
« Il a été procédé à l'ouverture des enveloppes cachetées dans
lesquelles étaient renfermés les bulletins indiquant les noms des
concurrents.
« D'après le rapprochement fait entre les devises portées sur les
dissertations jugées dignes de récompenses et les mêmes devises
« 'portécs sur les enveloppes, les prix et les mentions honorables ont
« été décernés dans l'ordre suivant»
«
PRIX DONNÉS PAR L'ÉTAT.
CONCOURS DE TROISIÈME ANNÉE.
Droit romain.
(Médailln d'argcnt). M. CHESNEY (I<'erdinand), né à Xancy
(:\1eurthc), le 7 avril 1858.
2" Prix (Médaille de bronze). M. NACHBAUR (Paul-Alphonse -Eugène), né à Colmar (Haut-Rhin), le
14 anil 1860.
ME:>lTION
.••••••. M.
BARADEZ (Ferdinand - Marie Louis), né à Kallcy (lVleurthe), le 24
janvier 1858.
1cr
PRIX
Droit français.
2"
PRIX
(Médaille de hrollze). M. NACHI3AUR (Panl-Alphonse-Eugène), né à Colmar (Haut-Rhin), le
14 avril 18GO.
�IH
SiAXCE DE DEXTOiE.
PRIX DONNÉS PAR LES CONSEILS GÉNÉRAUX
DE
MEl: It '1' JI E - E
l' - li 0
SEL 1. E,
DEL A
li EU:; E
ET
DES
VOS G E a.
CONCOURS DE SECONDE ANNÉE.
Code civil.
1cr PRIX (Médaille d'argent). M. GEORGEL (Paul-Louis-Marie-Stanislas), né à
(Meurthe), le 16
mai 1859.
2c PRIX
de bronze). M. CLAUDE (Charles-:\farie-.Julcs),
à
(Vosges), le
9 juillet 1861.
MENTION TRÈS-IIONORABJ.E .... M. GÉNY (François), né à Baccarat
(Meurthe), le 17 décembre HW!.
MENTION HONOI!ABr.E .. , .. , . M. BAUR
né à Marmoutier (Bas-Rhin),le 25 septembre 1860.
Procédure civile.
1er
PRIX (Médaille d'argent). M. GAUCKLER (Philippe-Édouard), né
il. Wissembourg (Bas-Rhin), le 26
juin 1858.
2e PRIX (Médaille de bronze). M.
né à Baccarat
(Meurthe), le 17 décembre 1861.
MBNTIOX TRÈS-HONORABI.E. " M. CLAUDE (Charlcs-:\f:trie-Jules), né
à Charmes-sur-Moselle (Vosges),
ic
9 juillet 1861.
l\hXTION HONORABLE ..... " M. GEORGEL (Paul-Louis-:\larie-Stanislas), 11é à Xallcy (Meurthe), le 16
mai 1859.
CONCOURS DE PREMIÈRE ANNÉE.
Droit romain.
1 er Pmx (Médaille d'argent). M. FIETTA (Marie-Dieudonné-PierrePaul), né à Strasbourg (Bas-Rhin),
le 19 octobre 1859.
2e
l'nIX
(l\Iédaille de bronze). M. BERTHOLD (Jules-Heuri-XaYier),
néà Dambelin (Doubs), le 6 mai ]861.
�DISTRIBt:TION ilES PRIX.
l'"
175
M. STAINVILLE (Ilcuri-Louis-Dieu-
MENTION Il ON 0 IL\IlI,E ••. '
donné), né à Saillt-Nicolas-dll-Port
(Mcurthc), le 25 août 1860.
2·
M. FOURCADE
nô
à Pradcs (Pyrénées-Orientales), le 5
MENTION HONORABLE ..•••
août 1862.
Code civil.
1 cr PIlIX (Médaille d'argent). M. FIETTA (Marie-Dieudonné-PierrePaul). né il Strasbourg (Bas-Rhin), le
19 uctobre 1859.
2° Pnlx (Médaille de bronze). :\1. BERTHOLD (.Jnles-Henri-Xavier),
né il Dambelin (Doubs),le6 mai 186l.
. M. FOURCADE (.Jaeques-l\1anucl), lHi
iL Prades (Pyréllées-Orientales), le 1)
l'" MENTION 1I0NORABI,E , aOllt 1862.
l
ex œqlto. . . . .
jr.1.
,
STAINVILLE
donné), né il Saint-Nicolas-de-Port
(Meurthe), le 25 aOllt 1860.
2"
MENTION HONORABLE
••..
M. PELLIER
né il l'aris(Seille), le31jallvier 1859.
FACULTÉ DE MÉDECINE
Aux termes des arrêtés de 185·4, il est distribué anlluellement, dans
la Faenlté de médecine de Nancy, quatre prix et des mentions honorables,
le résultat de quatre conconrs distincts, eorrcspondant
il chacune des quatre ann{)es d'étn(les.
Les jnrys chargés de prononcer. cette année, sur le mérite des
épreuvp.H, ont décerné les récompenses daus l'ordre suivant :
PREMIÈRE ANNÉE IrI':TUDES
Chimie, Physique et Histoire naturelle.
Prix: M. LEnox (.TnleR-Paul), né le 14 septembre 1861, il Juvrecou rt pIeu
Me.ntion !tonomble : M.
(J
né le 17 octobre 1860,
il Paglly Olells,">
�176
DEUXIÈME ANNÉE
Anatomie et Physiologie.
Prü;: M.
1re Mention honorable: M.
2"
M.
né 10
1859, à Bar-le-Due.
(Lucien), né le 10 décombre 1859,
à Metz.
(Françoiô- Victor-Louis), né le
Hl janvier 1859, à Metz.
M. BARBIElI (Charles-Honri), né le 5 décembre 1859, il Bruyères (Vosges).
Médecine.
Prix: M. HUTIN (.Joseph), né le 17 juillet 1859, à Vaux-la-Grande
(Mense).
1 rc Mentl:on llOlwmble : M. PETIT (.Jules), né le 29 juillet 1858, il
2"
Nancy.
MOSlMANN (Lucien), né le 18 février 1860,
à Badonvillers (!\Ieurthe).
QUATRIÈME ANNÉE
Chirurgie.
Prix: M.
(Paul), nt) le 2 juillet 1857, à Lunéville.
lIfention honorable: M. DePOVR (Lucien-Adolphe), né Ir, 10 octobre 1856, à Saint-Lô
PRIX BÉNIT.
Un concour,; aurJllC1 ont. pris part les
internes, a
ouvert,
il la fin rie l'année scolaire, pour l'obtention du prix dit: Prix de
l'Internat, fondé par M. le docteur Bénit.
Le jury chargé de prononcer sur le ml,rite des épreuves de co
concours a d{!cerllt\ 10 Prix iL 1\1. GANzlN01"ry (,Jules-Léon), né 10
16 fénier 1855, à Sehlestadt
PRIX DE THÈSE.
Prix dit Conseil ,général de lJfwrtlle-et-lIff!sclle et dcs municipalités
dc Nancy et dc Lunéville.
La commission chargée, par la Faculté, d'apprécier la valeur deg
soutellues pendaut. l'année scolaire 1879-1880, a proposé h
�DIf·TIUIlt:TION
ilES l'lUX.
177
M. le Ministre, d'accorder le prix tle thèse à M. le Dr
(JoscphSébastien), né le 1er février 1854, à Schirmeck (Vosges).
SClIlIlTT (Marie-Xavier-Joseph), de Strasbourg.
GARNlEit (Léon), de Bar-le-Duc.
ROllMER (Joseph), de Lorentzen (Bas-Rhin).
BERRt:zlER (Joseph-Alexandre), de Baccarat
(:\leUl·the) .
Une mention honorable
ÉTIENNE (Pierre-Paulin), de Peuvillers
à M!ll les Drs
(Meuse ).
:\lAll,r,ARD (Charles - Ernest), de Troyon
(Meuse).
DORvEAVx (Paul-Marie-Jean), de CourcellesChaussy (Moselle).
BLAISING (Laurent), de Romelfing (Meurthe).
PHAIOIACIE
Conformément aux dispositions du dôcret du 21 avril 1869 et de
la circulaire ministérielle du 6 juillet suivant, des prb:, avec des
mentions llOnorables, s'il y a lien, sout accord(!s annuellemcnt, à la
suite d'un concours, dans les Écoles supérieures de pharmacie.
La commii:'sioll chargée de prononeer, cette année, sur le mérite
des épreuves des candidats, a décerné les récompenses dans l'ordre
suivant:
PREMIÈRE ANNÉE
Chimie minérale, Physique et Histoire naturelle.
Prix: M.
JACQUEMlN
(Marie-Ernest), né le 10 février 1851, à Stras-
bourg.
DEUXIÈME ANNÉE
Pharmacie et Matière médicale.
Prix: M.
JOB
(Étienne-Louis), né le 11 juin 1857, à Boulay (Mo-
selle ).
Mention /tonorable : M. HELD (Charles-Alfred), né le 16 juillet 1858,
à Colmar (Haut-Rhin).
�liB
TROISIÈME ANNÉE
Chimie organique et Toxicologie.
Prix (Méùaille d'or) : 1\1. P AtiLIN (Henri-Augusto), né le 4janvier 1855,
11 Flammcrl'eourt (Haute-}Iarne)_
L'ÉCOle, aprùs avoir réparti à titre de prix et cueouragemeuts, selon
les dispof'itions de l'article 8 du d(,cret du 12 juillet 1878, l'excédant
de recettes constaté sur le produit des rétributions pour travaux pratiques, a décerné les récompenses suivantes:
DEUXIÈME ANNÉE
Une médaille d'argent avec livres, puur manipulations chimiques et
pharmaceutiques, il M. BECKERICII (Nicolas), de Neuukirsch (Moselle).
Une médaille de bronze avec livres, pour manipulat.ions chimiques et
pharmaceutiques, à M. I-!ELD (Charles-Alfred), de Colmar (lIaut-Rhin)_
ANNÉE
Deux médailles d'argent avec lines : j'nne pour la micrographie, il.
M. !HTIIOREY (Frédéric-Alphonse), de Germiny (Meurthe); l'autre pour l'analyse chimique ct toxicologie, il.
M. SOCFFLET (Léopold-Firmin), de Romilly-sur-Seine
(Aube).
�TABLE
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Administration académi'j ue
Conseil académique... . .
Enseignement supérieur.
Faculté de droit.
Faculté de médecine.
Faeul té des sciences.
Faculté des lettres. .
supéricui"e de pharmacie.
Discours de M. Lederlin, Doyen de la F,icltlté de Droit
Discours cle M. le lIecteur. . . • . . . . . . . • .
Happart de :1/. le Doyen de la Facnlté cle ,],·oit.. . . .
Publications des membres de la Faculté de ,!l'oit pendant L'annèe scolaire
. • . . . . . . . . . . . • . . . • . • . . • . .
lIapport cIe
le Doyen de la Faculté de méùecine .
Publications <les melllbres de la FacuIté de médecine pendant l'année seol!lire 18iD-! 880.. . . . . . . . . . . . .
lIa]'port de ,,1. le Doyen de la Faculté rIes s8iences.
Appendice. . . • . . . . . . . • . . • . . .
Happort de M. le Doyen ,le la Faculté des lettres .
Happort sur le concours littéraire inst.itué entre les érèves rie la l'acuité
des lettres de "aney, 1880. • . . . . • • • . . . . • . •
Happort de M. le Directeur de l'École supérieure rie pharmacie au Conseil
académique . • . . • . . . . . . . . . . . . • . . . .
supérieure de pharmacie pendant
Publications des meIllbres de
l'année scolaire
880. . . . . . . . . . . . . . . . . . . •
Happort sllr les concours entre les éturliallb rie la l'acult.é de droit ,le Nanc,\'
pen,lant l'année ôc"lai"e 18 iD-1880. pal'
May, Agl'égé à la Faculté.
Distribution des prix. - Faculté rie droit. • . . . . .
Faculté de médecine. . • . .
f;cole supérieure de pharmacie.
Nancy, imp. Bt.:rger-Levrault ct CIl:.
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1880 - Comptes Rendus des Travaux des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie et Rapports sur les concours
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9. </li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10. </li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10. </li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12. </li>
<li>Discours sur les travaux de la Faculté de droit de Nancy de 1864 à 1879 par M. Lederlin. p.13-40. </li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.41-56. </li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880. p.57-70. </li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1879-1880. p.71-72. </li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880. p.73-95. </li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1879-1880. p.96-99. </li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences. p.101-103. </li>
<li>Appendice. Paroles prononcées sur la tombe de M. Renard. p.114-116.</li>
<li>Appendice. Paroles prononcées sur la tombe de M. Godron. p.116-121.</li>
<li>Rapport sur l'enseignement et les examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1879-1880). p.123-147.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie. p.149-161.</li>
<li>20.Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1879-1880. p.162-163.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1879-1880, par M. May, Agrégé à la Faculté. p.165-171.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.173-175.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.175-177.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.177-178.</li>
<li>Table. p.179.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1880
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Comptes Rendus des Travaux des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie et Rapports sur les concours
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The topic of the resource
Discours Officiel
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Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1881
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Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
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ccfc6b896f0af6c86e7172464e01d855
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Text
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COMPTES RENDUS
ilES
ET DE
DE PHAlHlAcm
RAPPORTS SUR LES CONCOURS
NANCY
UtlPRIMERlE BERGER-LEVUA DLT ET Ci'
Il,
RGB JEAX-LAHOUR,
1881
Il
��CONSEIL ACADÉMIQUE
*,
III. le !{ecteur MOURIX
A \il,
du Conseil.
M.
T Q, Tnôpecteur cl'Aead,;mie à Xancy.
Ill. COXlJS *,1 Q, Inspecteur d'Académie :\ Épinal.
M.
1 V, Insped('nr d'Ae'td';lIIie :1 Bar-le·Duc.
LEDERLTN, [Q, Doyen de la F:!enlté de Droit.
III. TOURDES
1 V, Doyen de la Facilité de Médecine.
M. C; HAXDEAU 0
1 iJ, Doyen de la Faenlü\ des Sciences.
M. BEXOIT
1 V, Doyen de la Faeultô des Lettres.
III. .L\CQlJEMIN
1 li) , Din)deur de n::eole sup,\rieurc de PharInacie.
M. LO:lIBA nD, 1 Ii), Prof'e:;seur Ù la
de Droit.
M. BEAUXIS
At),
:\ la
de :lIédecine.
:'IL FORTllO:lIME
Iv, l'rofl':;;;l'ur il la Facnlt,; deô :-leienecô.
1\1 DECHAIUIE, 1 V, l'rofi,SSl'llr à la j.',tculté ,les Lettres.
:\1. SCH LAGDENIlAUl,'FEX, A '3, Profcs"plll' h n:;cole sup,\rieure
de Pharmacie.
:\1. KORTZ, 1 i), Proviseur du Lycée de "ane)'.
1\1. CUÙŒST, 1 v. Principal dll Cullége d'Épinal.
M. TIIOU\'E.\"I:-\, 1 ij, l'rofesEeur an Lyc,;c de Nancy.
M. RICHENET, 1 i), Professeur au Lye,'·(' de Nallcy.
M. LECO:\lTE
T ij, l'rufesse\1l' an
d,·
M. HOSTEl.\", A
Profess('1ll' an Lyeé!' de l'lalley.
ilL
A 0, l'rofes"cnr au Coll<'gc de Verdun.
M. l'IEltROX. Professeur an Collégc <n:;pinal.
VOL1.A:-\D,
de Kancy, CUllseiller i!·éll·l·rai.
M. DeVAUX, 1 i), ])':puté d"
Conseiller g<!n,'!1'It1.
)1. AI.nEltT 1"ElU n-,
de S:iÎut-Dié, Conseiller général ries Vosges.
:Il. BlL\DFER
:'Ilaire de Bar-h,-VlIe.
1\1. IU:;COORT, J ij, Seel'!;taire de J'A eadélllic, Scer<\taire du Conseil.
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1880 - Comptes Rendus des Travaux des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie et Rapports sur les concours
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9. </li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10. </li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10. </li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12. </li>
<li>Discours sur les travaux de la Faculté de droit de Nancy de 1864 à 1879 par M. Lederlin. p.13-40. </li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.41-56. </li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880. p.57-70. </li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1879-1880. p.71-72. </li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880. p.73-95. </li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1879-1880. p.96-99. </li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences. p.101-103. </li>
<li>Appendice. Paroles prononcées sur la tombe de M. Renard. p.114-116.</li>
<li>Appendice. Paroles prononcées sur la tombe de M. Godron. p.116-121.</li>
<li>Rapport sur l'enseignement et les examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1879-1880). p.123-147.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie. p.149-161.</li>
<li>20.Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1879-1880. p.162-163.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1879-1880, par M. May, Agrégé à la Faculté. p.165-171.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.173-175.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.175-177.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.177-178.</li>
<li>Table. p.179.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1880
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Académie de Nancy. Conseil Académique.
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1881
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Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
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499b747071e67afe8f819cd264d4b948
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COMPTES RENDUS
ilES
ET DE
DE PHAlHlAcm
RAPPORTS SUR LES CONCOURS
NANCY
UtlPRIMERlE BERGER-LEVUA DLT ET Ci'
Il,
RGB JEAX-LAHOUR,
1881
Il
��8
FACULTÉ DE MÉDECINE
Doyen: M. TOURDES
*,
1 Q.
Doyen honoraire: M. STOLTZ C
*,
I!J.
SI::DILLOT C
*. 1 V.
*,
CAILLIOT
1 Q.
8T01.1'7, C *,1 Q.
Professeurs honoraires
*,11).
*, r
*,
*,
*,
*,
*,
*,
TOURDES
Q, Professeur de Médecine légale.
1 iJ, Professeur de Clinique externe.
1 Q, Professeur de Clini(!ue externe.
RIGAUD
MICHEL
CUZE
1 V, Professeur de Matière médicale et de Thérapeutique.
BACH
l 'J, Professeur rie Pathologie externe: M.
1 Q,
Professenr adjoint.
l,J, l'rofcssear d'Histologie.
MOREL
V. PARISOT
HERRGOTT
*"
1 V, l'rofcssenr (le Clinique iuterne.
1 iJ,
*,
de Clini'lIw obstétricale ct
aeeouehell1cuts: M. ROC'SSEL
19, Professeur adjoint;
;\1. E. PAJaSOT, A 'J, Professeur adjoint.
IlECHT, l
'J,
Professeur de Pathologie g(;l\(\rale et (k Patho-
logie iuterne: ;\1. DK\lAXG E
*,
TV, Professeur adjoint.
*,
.... , Professenr de Bot:tlli'!l1e ct d'Histoire naturelle médicale.
BEAUXIS
FELT7,
*,
A V, Professeur de Physiologie.
A V, Professeur d'Anatomie et de Physiologie patllO-
logiques.
RITTER, 1 !J, Professeur de Chimie médicale et de Toxicologie.
BERNHEDI, A !il, Professenr rie Clinique interne.
G ROSS, AI\), Professeur de Ill(;d,'du()
CHARPENTIER, Professeur de Physique
LALLEMEXT, A 1). Professetlr d'Anatomi" dC'seriptin'.
POIXCAln::, IV. Professeur (l'lTygil\nc.
�·
MM.
A Q
A
1;).
1
.
/
Agrégés en exereice.
SPILLl\IAXN, A v.
(f.:milc).
IlEYDEXIŒICH.
HElmG OTT (Alphonse).
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1880 - Comptes Rendus des Travaux des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie et Rapports sur les concours
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9. </li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10. </li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10. </li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12. </li>
<li>Discours sur les travaux de la Faculté de droit de Nancy de 1864 à 1879 par M. Lederlin. p.13-40. </li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.41-56. </li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880. p.57-70. </li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1879-1880. p.71-72. </li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880. p.73-95. </li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1879-1880. p.96-99. </li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences. p.101-103. </li>
<li>Appendice. Paroles prononcées sur la tombe de M. Renard. p.114-116.</li>
<li>Appendice. Paroles prononcées sur la tombe de M. Godron. p.116-121.</li>
<li>Rapport sur l'enseignement et les examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1879-1880). p.123-147.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie. p.149-161.</li>
<li>20.Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1879-1880. p.162-163.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1879-1880, par M. May, Agrégé à la Faculté. p.165-171.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.173-175.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.175-177.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.177-178.</li>
<li>Table. p.179.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1880
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Title
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Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine.
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Discours Officiel
Creator
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Université De France / Académie de Nancy
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A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1881
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Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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-
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GEORGEL, IV. Scerétaire agent-comptable.
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1880 - Comptes Rendus des Travaux des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie et Rapports sur les concours
Description
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<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9. </li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10. </li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10. </li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12. </li>
<li>Discours sur les travaux de la Faculté de droit de Nancy de 1864 à 1879 par M. Lederlin. p.13-40. </li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.41-56. </li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880. p.57-70. </li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1879-1880. p.71-72. </li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880. p.73-95. </li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1879-1880. p.96-99. </li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences. p.101-103. </li>
<li>Appendice. Paroles prononcées sur la tombe de M. Renard. p.114-116.</li>
<li>Appendice. Paroles prononcées sur la tombe de M. Godron. p.116-121.</li>
<li>Rapport sur l'enseignement et les examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1879-1880). p.123-147.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie. p.149-161.</li>
<li>20.Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1879-1880. p.162-163.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1879-1880, par M. May, Agrégé à la Faculté. p.165-171.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.173-175.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.175-177.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.177-178.</li>
<li>Table. p.179.</li>
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Date
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3697491bc20538e2118ae2daadb0cdee
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MM. CAMPA UX
1 Q, Professenr de LittpTature latine.
DECHARMK 1 Q,
de Litt,;rature grecque.
G RUCKER, A fJ. Professeur de Litt·,;rature étrangère.
DEBIDOUR, Prof"""enr dïliôtoire.
RIEMA
Maître de
de Philologie grecque et latine.
J.laître de
de Littérature française.
Maître de Conf,;rences d'Antiquités grecques et
latines.
*,
LACROIX
1 Q, Professeur honoraire.
GEOllGEL, 1 V. Secrétaire agent-comptable.
ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
Directellr :
.JACQUEmX *,1 V.
*. 1 V.
Directeur honoraire :
.JACQUEJ.IDi
*,
1 i), Professeur (k Chimie minh'ale et de
Chimie orgallÏq IIC.
o BEltLIX
*,
l ï), Professeur de Matière médicale ct de
l'alogie.
A Q, Professeur de Physiquc ct de
Toxicologie.
*,
BLEICIŒR
A Q, Professeur d'Histoire natnrelle mèdicale.
VESCAMPS. A V, Professeur de l'harm:u,je.
DELCOMIXtTE, A f,l, Suppl<\allt.
HALLER, Agrég,i.
!lIAILLOT,
de conférences d'histoire naturelle.
BOXXET, A f), Secrétaire agent-comptable.
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Description
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<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9. </li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10. </li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10. </li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12. </li>
<li>Discours sur les travaux de la Faculté de droit de Nancy de 1864 à 1879 par M. Lederlin. p.13-40. </li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.41-56. </li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880. p.57-70. </li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1879-1880. p.71-72. </li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880. p.73-95. </li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1879-1880. p.96-99. </li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences. p.101-103. </li>
<li>Appendice. Paroles prononcées sur la tombe de M. Renard. p.114-116.</li>
<li>Appendice. Paroles prononcées sur la tombe de M. Godron. p.116-121.</li>
<li>Rapport sur l'enseignement et les examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1879-1880). p.123-147.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie. p.149-161.</li>
<li>20.Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1879-1880. p.162-163.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1879-1880, par M. May, Agrégé à la Faculté. p.165-171.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.173-175.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.175-177.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.177-178.</li>
<li>Table. p.179.</li>
</ol>
Date
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1880
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Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres.
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ET DE
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RAPPORTS SUR LES CONCOURS
NANCY
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Il,
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1881
Il
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MM. CAMPA UX
1 Q, Professenr de LittpTature latine.
DECHARMK 1 Q,
de Litt,;rature grecque.
G RUCKER, A fJ. Professeur de Litt·,;rature étrangère.
DEBIDOUR, Prof"""enr dïliôtoire.
RIEMA
Maître de
de Philologie grecque et latine.
J.laître de
de Littérature française.
Maître de Conf,;rences d'Antiquités grecques et
latines.
*,
LACROIX
1 Q, Professeur honoraire.
GEOllGEL, 1 V. Secrétaire agent-comptable.
ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
Directellr :
.JACQUEmX *,1 V.
*. 1 V.
Directeur honoraire :
.JACQUEJ.IDi
*,
1 i), Professeur (k Chimie minh'ale et de
Chimie orgallÏq IIC.
o BEltLIX
*,
l ï), Professeur de Matière médicale ct de
l'alogie.
A Q, Professeur de Physiquc ct de
Toxicologie.
*,
BLEICIŒR
A Q, Professeur d'Histoire natnrelle mèdicale.
VESCAMPS. A V, Professeur de l'harm:u,je.
DELCOMIXtTE, A f,l, Suppl<\allt.
HALLER, Agrég,i.
!lIAILLOT,
de conférences d'histoire naturelle.
BOXXET, A f), Secrétaire agent-comptable.
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Title
A name given to the resource
1880 - Comptes Rendus des Travaux des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie et Rapports sur les concours
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9. </li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10. </li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10. </li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12. </li>
<li>Discours sur les travaux de la Faculté de droit de Nancy de 1864 à 1879 par M. Lederlin. p.13-40. </li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.41-56. </li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880. p.57-70. </li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1879-1880. p.71-72. </li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880. p.73-95. </li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1879-1880. p.96-99. </li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences. p.101-103. </li>
<li>Appendice. Paroles prononcées sur la tombe de M. Renard. p.114-116.</li>
<li>Appendice. Paroles prononcées sur la tombe de M. Godron. p.116-121.</li>
<li>Rapport sur l'enseignement et les examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1879-1880). p.123-147.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie. p.149-161.</li>
<li>20.Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1879-1880. p.162-163.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1879-1880, par M. May, Agrégé à la Faculté. p.165-171.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.173-175.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.175-177.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.177-178.</li>
<li>Table. p.179.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1880
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Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie.
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4e36d22cc3b4afe95737412076874e28
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COMPTES RENDUS
ilES
ET DE
DE PHAlHlAcm
RAPPORTS SUR LES CONCOURS
NANCY
UtlPRIMERlE BERGER-LEVUA DLT ET Ci'
Il,
RGB JEAX-LAHOUR,
1881
Il
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PROCltS-VERBAL
DE LA
La seance annnelle de la rentr6e des Facultés de
Droit, de .JI6ùecine, des Sciences et des Lettres et de
sup6rieure de pharmacie de Nancy, a eu lieu
le lundi 22 novembre 1880, dans le grand amphithéùtre ùe la Faculté des Lettres, sous la. pr6sidcnce de
1I.
Redeur de l'Aca<l6mie.
La séance s'est ou verte il 2 heures. 7\1. le Recteur a
pris place snI' l'estrade
par )D1. les Illspecteurs
d'acad6mie de Jleurthe-et-.\Iosclle, de la Meuse et des
Vosges, les Doyens ct les Protesseurs des quatre Facult6s, le Directeur et les Profes:;eurs de l'École :illpérieure
de pharmacie, le Proviseur et les Professeurs du Lycée .
.M. Ballot - Beaupr6, premier Président de la Cour
d'appel; M. le général Ilanrion; }L Fourcade, Procureur g6néral près la Cour d'appel; }l. l'abbé .Jambois,
vicaire g6u6ral du Diocèse de Nancy; .M. GrimanePi,
Secr6taire général de la. Préfecture; }L le Maire de
le pasteur Schmidt,
Nancy et l'BI. les Adjoints;
Prl'sidell t ri u Consistoi re de 1)
réformée; }J. Li-
�12
hermann, grand Rabbin; JI. Qllenot, Colonel du
2W de ligne, ont pris place aux premiers rangs de
l'Assemblée.
JEVI. les étudiants des diverses Facultés occupaient les
tribunes.
JI. le Redenr donne la parole il JI. le Doyen de la
<le Droit, qui' expose l'histoire de la Faculté
depuis sa création.
J\1. le Rectem fait le résuHH: des travaux des l''acu 1tés
ct de r(:cole supérieure de pharmacie pendant l'année
s(:olaire tHin-18HO.
La parole l'st donnée ensuite il. :\'1. le Doyen Benoit,
pour la lectmc de son rapport sm le prix
cléeern6 pal' la Faculté (les Lettres, (,t il
\hy, Agrégé il
la FaclIltc; de Droit, pour la lednl'l' de son rapport sur
l('s concours qui ont eu liell dans cettc .FaeuJt6.
La séance a (ité termin(:e pal' la lednre des listes des
(;tuc1iants qui, dans les Faeultés de Droit, de :!\I<\llecine
et dans rf:cole supérieure, ont ohtenu <les prix et des
mentions hOllomhles aux concours de l'année scolaire
t8i!)-1880, et par la distribution des médailles.
Les noms d<:s laun;at:-: ont l;té p\'ot:!amés p:tl' ::\1. :\lay,
Agrégé
la Faculté de Droit; pal' :\[. Weiss, Agrégé
près la Facult(; de
et par JI. Sehlagc1enhanfI'en,
(le
supérielll'e de pharmacie.
�
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A name given to the resource
1880 - Comptes Rendus des Travaux des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie et Rapports sur les concours
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9. </li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10. </li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10. </li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12. </li>
<li>Discours sur les travaux de la Faculté de droit de Nancy de 1864 à 1879 par M. Lederlin. p.13-40. </li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.41-56. </li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880. p.57-70. </li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1879-1880. p.71-72. </li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880. p.73-95. </li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1879-1880. p.96-99. </li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences. p.101-103. </li>
<li>Appendice. Paroles prononcées sur la tombe de M. Renard. p.114-116.</li>
<li>Appendice. Paroles prononcées sur la tombe de M. Godron. p.116-121.</li>
<li>Rapport sur l'enseignement et les examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1879-1880). p.123-147.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie. p.149-161.</li>
<li>20.Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1879-1880. p.162-163.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1879-1880, par M. May, Agrégé à la Faculté. p.165-171.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.173-175.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.175-177.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.177-178.</li>
<li>Table. p.179.</li>
</ol>
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1880
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The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/8a24c2f554c539cd4c0bc022abf468ee.pdf
8d696c3231c93e344bcfb3f87ceb952c
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�U;\"IVERSITf: DE FRHCE. - .\CADÉmE nE l'i.ECY
COMPTES RENDUS
ilES
ET DE
DE PHAlHlAcm
RAPPORTS SUR LES CONCOURS
NANCY
UtlPRIMERlE BERGER-LEVUA DLT ET Ci'
Il,
RGB JEAX-LAHOUR,
1881
Il
��DISCOURS
SL"H
LE;:':'
'l'lU VAUX DE L.\. FACCLTÉ DE DROIT DE
DE 1864 A 1879
1'1':
1..\
MONSIEUR LE HECTECH,
MESSIEURS,
Les établisticll1cnts d'instruction publiqne vous doivent, en
vertu ,le leur institution même, le compte sÎn<:ère de leun;
travaux, de leurs efforts, des résultat:; qu'il.; ont obtenus;
cette obligation s'impose à eux avec d'autant plus d'énergie
qu'il;; ont recueilli, soit à h'ur origine, soit dans le cours de
leur
de plus nomLreux, de plus éclatants témoignages de la sympathie et de la faveur publiques. Rétablie
en 1864, il la demande jmtante des Départements et des
Villes de l'am:ienne LOl'l"ainc,gl'âce surtout au généreux concours de la Ville de
qui a assuré sa marche ct lui a
permis d'élargir et
forlifiu' :ion en.-;eigllement; eneoul'llgée
par les libéralités des COl18cils gélléraux, qui l'ont mise à
même d'instituer d\;s le délJtlt des cOllcour:; annuels entre
tous ses élèves; accueillie avec la plus vive sympathie par la
Magistratu!"(', le Barrcau et tout cc que cette ville d cette
province comptent ,i'hOlllll1CiS youés au culte d,'s sciences, des
�14
lettres ct des arts; sot!t(,nllc par le concours fraternel des
autres Facnltés de cette Académie; honorée enfin de l'appui
des familles, qui lui ont confié l'instruction de leurs enfants,
la Faeultéde Droitde Nancy a cu, plus qu'aucune autre peutêtre, il se loucr de la faveur qui lui a été témoignée de toutes
parts, Elle y a répondu par son dévouement inaltérable au
devoir, par le
intérêt qu'elle n'a erssé d'apporter aux
études ct aux progTès de ses élèves, .par ses constants efforts
il établir ct ù maintenir dans son srin de fortes t.raditions
(l'enseignement ct de cli!;cipline : lrs rapports annuels lus
dans nos Sl'anc('s de rent.rée en font foi,
.Je voudrais aujourd'hui vous prier de jeter avec moi un
regard d'ensemble sur un plus long interyalle de temps, en
recherchant ce qui a été accompli dans cette Facnltô pendant
les quinze prcmilTcs années de son existcllce nouvelle, .J'ai
pensé que ce serait encore répondre il la bienveillance dont
vous lui avez donné tant de preuves que de vous l'appeler,
en les résumant, ses travaux, ct, je puis le dire aussi, ses
succès, dans ces quinze années qui ont marqué ses déhuts et
préparô son avenir, Ce sera pour moi ulle tàche égalemcnt
agréable ct facile, Il me sera doux de vous redire tout ce
qu'ont fait pour elle lc chef éminent qui a organisé laFacnlté
ct présidé il ses travaux pendant cette pél'iode si décisive
pOUl' son avenir et son existence même, ceux qui ont concouru avec lui ù la fondation de notre École et il rétablissement de ses traditions 1 ceux enfin qui SOllt venus depuis
apporter leur pierre iL l'édifice, N'ayant été associé à ses travaux que dam; les derni,':res années, j'aurai la satisfaction
pour
de n'avoir point il VOIlS parler de 1110i-même, si ee
remeré:ier encore
eoIlôg-ues de leur sympathiqllc ct fratCl'nel accueil, ct renouveler devant vous j'assurance de mon
ent.ier dévouement ù notre œuvre COllllllune,
Dans cc" (luinze années, l'enseignelIlent de la Faculté a
été comtilllé d'abord, puis développé par la création de plu o
bieurs chaire!; nounJlc" ct
cou!'::;
ct perlll;llH'llts
�ilE
M,
de Doctorat. Douze à treize cents élèves ont fréquenté ses
cours; la majeure partie les a suivis en vue de la Licence;
d'autres, en nombre respectable, se sont présentés aux
épreuves du Doctorat, d'autres enfin n'ont demandé que le
certificat de capacité pour les fonctions d'avoué (1). Au conCOl!rs général annuel des Facultés de Droit de France, huit
élèves de la Faculté de Naneyollt remporté deux prix et six
mentions honorables. Depuis 1870, dix de ses docteurs, préparés par elle dans une conférence spéciale, sont sortis vainqueurs des luttes de l'agrégation; neuf d'entre eux ont pris
rang parmi ses professeurs ct ses agrégés. Enfin, dans le res80rt de la Cour de Nallcy, la magistrature, le barreau, les
ofliees ministériels sc recrutent aujoUl'd'hui presque exclusivement parmi les anciens élèves de la Faculté de Nancy; la
magistrature d'autres ressorts, les conseils de préfecture,
l'administration préfectorale lui en ont emprunté un grand
nombre.
Le décret du !) janvier 1864, portant rétablissement d'une
Faculté de Droit dans la ville de Nancy, y institua dès l'origine un enseignement eomplet iL tous les degrés, d'après les
principes qui déterminaient alors la composition normale des
Facultés de Droit des départements C); cinq professeurs
titulaires et trois agrégés furent chargés de le distriLuer aux
'1) Le nomhrll tutal deo illscriptiulls trimestrielles wise, il la Faeultù ,le
Droit tle :-;aucy, dt!
;i 1879, a été de
il rcprôseute pOl\[' celte pérÎ()(le uno I110ycnne d'environ 1:)1) inscriptions (exactement
par trimestro, la moyenne a lite de 109 a/4 en 1;'61-1";5; clic s'est élev(\c il 1S[} 1/·1
en
Le nombre moyen rie;; étudiant, (lui ont pris des inscripLious
uu passé des examcns
1Sl;4-18Ii5, et a atteint
la 1'\\(:1111<\ '1 adlllis
1.2) Aux
il ljtd
en
de 2;)0 pal'
il (!tait de 1;111 cn
D,lns la même période ùe IHtil Ù
liccnr.iùs, iGdor.tclIl's et ,Iéli\'l'(\ "Il c.crlific.nts de c"padté,
dl] décret lin
janvier 1,,61 lart. 1erl, la FaC:lllté de DroÎl
!le Nancy comprenait sepL cl!:lÎr,'s, sal'oil' : trois c:ll"iro" de Code civil, une
chaire de
une chain! de
eÎvile nt LfJgi:;!ation crimillcllc,
uuc (:ltail'c dl! Droit etllIl!nercÎül, une eltaire de Druit administratif. );allcy
\'ait ,noir ,le pllls un secou!l C.Oltr" de Drllit romain, 1'''1' apjllication ,le l'arrêt.é
millistériel <lu "
lS5:J, qui a::isiguc il eût enseignement une tluf{}e de
deux aIlllÙes.
�IG
élèves qui ne tardèrent paf; il afl-1uer, soit de Naney même et
des départements du ressort aeadémique, :soit d'autres parties
lie la France.
M. JALABEWl' fut I101111l;'é j!rof'cs.,l:U!' titulaire de la première chaire de Corle ciui{ C) ct DO.Fll (') Je la. Faculté .
•
1(,une encore, il avait
parcouru une longue t't. brillante
c[tl'l'iôre. :\ Aix J'abord, puis ù Grenoble, il avait formé de
nombreux ôlè','c,; Cr En m0111e telllps qu'il Ipu!" dOI1llait l'inteqJrétation la plus exacte et la plUt:i sùre de 110S text(,::; ll'giolatifs, il s'efl'orçait de dé\'e1oppr:r en ('UX le respect (;t l'amour
de la loi, le :;eutilllent du devoir. 11 rouvrait pour la sixièllle
fois son cour,; triennd, lor::;qu'il fut appelé il oecuper dans la
Faculté de Paris uue chaire nouvellement créée de Droit
constitutionnel C).
Dans les gravcs et délicates fonctions dl.' l'administration,
dont ses éminentes qualité". semblnient encore rehausser
J'éclat, il communiquait à ties collègues son ardent aUlour du
bien public, SOIl dévouement à la scicnee, sa foi profonde dans
leur œu Vl'e commune. SUI' sa proposition, la Faculté délibérait
les réglerncnts intérielll's relatif::; à l'organisation des eours et
à la discipline de
ct provoquait de la part des autorités compétentes les amélioratiom désirables. Hien de cc qui
pou vait élever le niveau des étudés, fortifier et développer
l'emeigncment, assurer ct accroître la prospérité de la Faculté, n'échappait à sa vigilante attentioll, à sa constantc soli 1 1 Décret ,lu J.1 avril 18G l.
1
,\rrNé ,lu
J(i
avril 18H4.
!3) Avant :::;a llollllllalii)ll ii.
.\f. ,Lu. \BI·:Rr ilvait (!té
suppleallt pro\'Îsoirf.! ;\ la
dt, Dr.Jit d·.\h: , tll1
udolli'D lstG au
mai
SUppll'illll il 1.1
FactJtté tiu l;j lIJaÎ t
aH :!j
lS:JtJ; . du ('.0\11'';
Druit nnllaili Ù la
eu
;
eilal'g(', d\Ul cour:)
CodiJ
,"l la Faell!ttj de Droit de
Greuohle. lin }:-5,-)\; Ù 1,,:,7; de Cude ciy[l ;i la IIll!:IlU l,';lCldtî.!, du
novembre ti';\ï,· . Ollicier
da 1:! juiu j});")tj; .. dp l'Instrllctioll l'u!Jlique, dll :.!!l
U';(j:! ..... :'1. .hJ..\BE1U' tt
chuyalier de la
I.lhuul1L'Uf, le 22
lSlj\:.
(·1) Dêc.reL dit
···:\1 J.\!..\J:J:Wi' a !:'tt": reIJlJlLu'.(! dans sa
de Code rhil, pal' JI. l'anl
dL' la Faculté, qui u étü
d'ahord charg(! tilt cours par arrt'·U' du Il; jali\'lt'l' 1.-::811, pllÏS
tilld,lire a\ L'C
par
du ;; juiile! 1
�DIscouns nE
LEDEltLIK.
li
licitude. Il ne lui suffisait pas d'établir entre ses collègues et
1ui tlne collaboration active et féconde; par la chaleureuse
affection qu'il témoignaiL à chacun d'eux, pal' l'ascendant de
son caractère élevé et sympathique, il les avait groupés
autour de lui comme une famille étroitement unie et solidaire. Nous avons été unanimes à désirer que ces liens ne
fussent pas rompus, et que, tout en nous quittant, M. JALAeontinuât iL nous appartenir, autant du moins que cela
était encore possible; le premier acte de son successeur devait être de provoquer l'expression de ce vœu (1); 1\1. le
Heeteur de l'Académie s'y est associé avec le plus gracieux
empressement; M. le Ministre de l'Instruction publique y a
répondu en nommant M. JAr,ABERT, Doyen honoraire de la
Faculté de Droit de Nancy (2).
Les deux autres chaires de Code civil furent confiées à
MM. ARNAULT DE LA l\IÉNARDIÈIŒ et VAUGEOIS C). Lc premier avait appartenu, depuis 1857, comme suppléant provisoire et comme agrégé, aux Facultés de Hennes et dc Poitiers e). Le second avait enseigné pendant deux ans, à
Grenoble, le Droit commercial et la Procédure civile (5). Avec
ùes qualités diverses, ils étaient animés d'un même zèle pour
leur tâche et pour le bien de la Faculté. Esprit spéculatif et
généralisateur, l'un se piaisait à l'exposition dogmatique de
nos lois et des principes supérieurs qui les dominent; l'autre
préférait l'exégèse, et n'abandonnait pas un sujet, sans en
avoir poursuivi l'analyse jusque dans ses moinùres détails.
11) Dt\libération do la Faculté (lu IG janvier 1880.
Arrtlté du 28 jan\'ier 1880.
(3) Décret du lM juin IBM.
(.1) M. AI:X' oLT D" r,A
: 7 novembro 18;' i, suppléant provisoire
à la Faclllté de Droit de Honnes; - 2 février 18:;!l, ngrégé des Facultt?S de
DroU; -- u février 18:,;), attach<i en qualité d'agl"{'gc il la Faculté de ncnnes;
- 4. novembre 1
utlaché cn la lIl<ime '111ulité ,1 la ['"cuIlé ,lc l'oiticrs.
(5) )1. V.\("<:n:ors : 9 février 186:l, agrégé des Faculté. de Droit; 27 jan,·icr 1862, attaché cn cette qualite ,1 la Faculté de Grenoble; junYier
ehargü du cours do Droit commercial à ladite Faculté; - 19 octobre 1863,
charge, à la m0mo Faculte, ,lu cours de Procédure ehile et Legislatiun crillIillOllc.
�lë
Ils nous ont quittés, l'un pour Poitiers 0, l'autre pour
Caen (1), retournant ainsi dans leurs provinces natales, oll
les rappelaient avant toutes choses les devoirs de la piété
filiale. L'absence n'a pas affaibli nos sentiments de mutuelle
affection.
Trois agrégés, dont nOU8 devions bientôt aussi regretter le
départ ("), furent succesilivement chargés du cours que M. DE
LA 1\U;NARDIÈIŒ laissait vacant. l'II. LYON-CAEN, le premier
élu du concours de 1367, dont nous connaissions déjà le zèle
infatigable et la rare puissance de travail 1 y donna pendant
deux ans un enseignement substantiel ct fort apprécié (').
Après lui, lH. CAnd:s, son émule et son ami, y déployait
tontes les ressources d'un esprit fin ct délicat, d'une raison
droite, d'une parole élégante et précise C). Une collaboration
active, dévouée, intelligente, nous a été apportée ensuite par
1\1. CIIOBERT (6). Enfin, après en avoir exercé pendant un
an la suppléance C), M. BLONDEl, fut nommé titulaire de la
ebaire (8).
D'un autre côté, la troisième chaire de Code civil fut attribuée définitivement à 1\1. BnmT C), qui l'avait occupée
(1) l'al' dôcrct du 8 décembre IBu9, ;\1. A"".""_T 1)[0; l,A
profcsa dé HU1Jllllé en la m0me
qualité it ia Faculté ,le Droit de Poitier5.
121 l'al' decrl'l llu 9 HOye:lIiJ:'e 1.',:"
Y""(H:OlS, a lite nommé professeur
de Droit criminel :l la Faculté de Caen.
{:}.i
LYO:\-CAEX {!t C
au premier ct au sctond rang élU
de lti i j , onl tité allacilü::; à la Faculld de l\ancy, par ul'rôtti du
22 jllillel de la même annôc : ils onl dl; t[':ln,f,;r0" cn la mÙl11c fjnalil':-'" la
Faeullü
Druit de Paris, l'llU pal' arrGltJ du f, mars ISï:l, l'aulre par arrôtê
du ::0 juin 187:1. --- A la sui,e dll concours où il a":lit ohtenu le tro;,iÜlllO
CHOlmltT a élé aliadlu il la File.uIle de Druit de Nancy, par arrêté du
2 jl;in 1870; il est devenu, en octobre 1;;7:;, j1wfcsseLll' ,'l la Faculté liLre do
llruit dt! Paris.
(4j )1. !.y.o,,-C"E" a été chargé du cours de Cudc ci',il par arrètô du 10 jan-
sem I]e COlle GÏyil il la FaeIlltc tic Droit ,le
\'icr 1",70.
(;)! Par arrêté {lu G novembre 1872, M.
a étü chargé du cours do
Code civil, cn reml'lacement de
Lyo,-C.\I:".
(li,l ln arrêté du 1:l s!!ptemlH'c l'Q;; a clull';.jé JI. CilUUGItT dll cou\":-) di.! Cu(le
civil, en remplacement ,]" }!. (; u:\Vi·:s.
(7) Arrête du
llovcluLre ISï5, c.harg('UllL M. HLo::\OKL dl] cours de CodlJ
cÎ\'i1, cn rlJlllplaeCDlclIt de .JI. GUOf\EllT.
18) Décret du t9 juillet H7û.
lU) Dô,:rèt dn 20 juilte: IH".
�Il!scot:!(S DE
)!,
LEDE!!!,!:;',
19
n.
commc chargé de cours depuis le départ de M. VAUGEOIS
1\1. BINET avait fait toutes ses études à la Faculté de
Nancy; 1\1. BLONDEL était l'un de ses premiers docteurs. En
1870, peu après avoir été admis à ce grade, l'un et l'autre
avaient été délégués temporairement dans une de nos
chaires (2). Agrégés, ils avaient été chargés successivement
dtl divers enseignements; ils avaient fait toutes leurs
preuves; nous sommes heureux d'avoir pu conserver parmi
nous deux professeurs aussi distingués, deux collègues aussi
sympathiques.
Dans la chaire de Procédure civile et de Législation criminelle montait un magistrat, qui avait rempli avec tlistinetion
pendant seize ans les fonctions du ministère public, et consacré à la ticience d'intéressants travaux C). M. PAHINGAUI,T
ne devait toutefois y rester que peu de temps. Après une année
d'un enseignement consciencieux ct avant tout pratique,
il se retira à Paris, tout en demeurant attaché à la Faculté
par le lien de l'honorariat ('). La mort l'y a frappé, le 20 (lécembre 1872. En son remplacement, une délégation, trop
courte au gré de ses collègues de Nancy, leur assurait pendant deux ans le concours d'un agrégé aussi distingué pal' le
cœur que par l'esprit, 1\1, ARNAULT Cl Deux autres ag'l'égés,
1\1. CACWÈS et M. CHOBERT, et momentanément, deux de nos
jeunes docteurs, MM. BLONDEL et BINET, ont conservé cette
(1) l'al' arrêté du 2" no\'oIllbrc 18ï5,
Bllm1' a (;lé chargê du r,onrs de
Code civil.
(2,'
llI,oSJlEI,'e( Il,,,,,!, ont été successivement delégués dans la chaire de
Procedure civile et de Le;dslation crilllinelle l'al' dcux 3mltus de M, le Hectour, des 18 déccmhre
et 10 mars 1870.
(S) l'al' ùecret du 18 juin 1<;61, :'1. l'AIt"OAUL'r a été nO!llmé professeur lIe
Procédure civile et de Léf(islatioll crimillclle il la Faculte de Droit ùe Nancy,
Il a étô nomme cllevalier de la Lêgion d'hollneur le 12 aoùt suivant.
(4) Par dl'cret du 10 /;clohl'U 1;-;l;;-l,
PAltlXo,\n.r a été IlOlll111Û
IlOnorail'e;i la Faeulk de Droit de :\üIlCY,
Ul; Par arrùlé lilt ;;0 septembre lSt;;"), J.1. AUSAt:J.T,
tnmporairCllIeuL Ù ln Fac<Jltû de Droit de Toulouse, a üté c.lJargé du cours de l'ro(',edufo
cidle el de
rrimil1\.'lle il. la Facnlk do ?\auc'y, Cil relilplacemeIlt
de
P.\IUXU.\ULT. Par
du 22 juillet 18ti7,
.:-\u.:\,\I':E.'1' a dl!: attadaî
comille agruge a la Faculté de Toul'Juse, ou il est aujuurù'hui l'rofc:lsoul'
politique,
�20
SiANCE DB
suppléance, jusqu'au moment où la chaire, affectée par une
décision nouvelle au seul enseignement de la Procédnre civile,
a pu être pourvue définitivement e).
Les deux chaires de Droit commercial et de Droit administmtij ne devaient pas être soumises à tant de vicissitudes,
ni être pour nous l'occasion de pareils regrets.
1\1. LOMBARD occupe depuis 18G4 la chaire de Droit commercial C). A une profonde connaissance de nos lois s'allie
chez lui une grande expérience des affaires: le soin qu'il
met à tenir ses élèves au courant de tous les progrès de la
doctrine, et des décisions de la jurisprudence, contrôlées par
une sévère critique, donne à son enseignement une autorité
particulière.
Confié pendant la première année à un agrégé de Toulouse,
1\1. CASSIN, délégué à Nancy
et qui y a laissé les meilleurs
souvenirs, l'enseignement du Droit administratif a cu, depuis
lors, pour titulaire M. LIÉGEOIS ('). Une pratique déjà longue
des affaires administratives, jointe à de sérieuses études sur
toutes les branehes de notre législation, et il. une connaissance spéciale de l'économie politique, l'indiquait pour cette
chaire difficile à remplir et dans laquelle il a acquis les
meilleurs titres à l'estime des jurisconsultes.
Pour occuper provisoirement la chaire de Droit romain,
Paris prêtait à Nancy un de ses agrégés, .M. GÉI'ARDIN C),
n,
(1) M. CAt:wi;s el M. CIIOIlEWI" ont été successivement chargés ,lu cours <lo
Proc.edure civile et de
criminelle, par ,!eux arrllt(·s ministériels
du J.! sCJltembre
l'l ùu 11 juillet 18ïO.
BLONDi". et BINE'- y ont été
délégués temporairement par M. le l\ecteur, suivant ses deux arr.llés dcs
18 dticemlJre 1860 et" 10 mars 18ïO.
(2) )1. LO>lB.\!l!) (Adolphe) li été nummé professeur ùe Droit commercial, par
décret du Id juin 186L
(3) ArrtHé du
2G
septemhre 18,;·1.
Décret du 19 uctobre li<Gii. Par arrùlü du m,'me .jour,
attaché, en qualilé (ragrégé, .i la Faclllt(! de Droit de Paris.
14)
CASSIN 1\
oté
l'S) l'al' arl'lÎl0 ,lu 26 septombre 18G·l, ,\1. G';IUIlDIS, il!-,rè"é pré;; ln Facult,; ,le
Droit de Paris, il eté cJél"lgué daus la chaire de Droit romaill Ù la Faeulté do
Droit dû l\nllcy. JAItlJlS, agrégê, avait êlü d'ahord appcle ù. ces fonctiolls,
par arrêt,; du tO juin 186'; il ne les a pas occupées, ct il quitté l'enseignemont
pour la lU;I;;i,lraturc.
�DISCOCRS Dg )1. I.gDEJ:I.DI.
21
nommé le premier en 1864, tandis que le second cours était
rC'mis à un autre agr6gé du même concours, M. DES.JARDINS (). Ils ne devaient que passer parmi nous, laissant il
tous ceux qui les ont connus le souvenir d'un enseignement
excellent ct des plus cordiales relations.1\I. GLASSON prenait
la place de 1\1. GÉRAIlDIN e); nous ne devions pas le conserver davantage; son rang de concours (il avait été élu le premier en 1865) le désignait pour la capitale, où il a poursuivi
avec un constant succès une carrière brillamment inaugurée il
Nancy C). D'un autre côté, M. DUBOIS succédait à M. DESJARDINS; élu comme lui du concours de 1864, il avait été
d'abord attaché à la Faculté de Grenoble ('); chargé de cours
à Nancy, en 1865 e), il a été, deux ans après, nommé titulaire (6). Depuis quinze ans qu'il nous appartient, il nous a
donné tous les jours des preuves nouvelles de l'étendue et de
la variété de ses connaissances, de sa passion pour l'étude,
de son aptitude pour l'enseignement: nul ne pouvait occuper
pl ilS dignement notre première chaire de Droit romain. Dans
le second cours, érigé en chaire en 1871, nos agrégés rivalisaient de zèle ct de talent. Mill. LYON-CAEN C), CAUWÈS CS),
CHOBERT(9), BLONDEL CO), GARNIER (II), en ont été successivement chargés, ct ont été appelés depuis à d'autres enseignements; 1\1. MAY le donne depuis trois ans CZ), avec beaucoup d'autorité et une érudition qui grandit de jour en jour.
(1) Arrêté du 20 juin 1861. M. nes.JARDI'. a été attaché à la Faculté de Droit
de Paris par arrêl<\ dn 7 septembre 1865.
(2) Arrêté du 15 juin 181;5.
(:1) Par 'llTlÎl!! dll "2 jllillet
GI.ASRO" a été attaché à la Faculté de Droit
de l'uri s, "ù il a été, par décret du 1 er juillet
nommc professeur titulaire.
JI. IhmoIs a été institué agrégé 10 21 décembro I8ü,.\:. Préeédemil1cnt, il
avait ct,; attache" la Facllllü ,le Droit de Strasbourg, du i!G dccembre 1860 au
lU novembre loGI, ct ,lu 21 décembre 18G2 al! 15 novembro 18G3.
(5) .\rrète du ,10 septembre l.'j';5.
(G) [)ücrd du 0 r1éeemhrc 1,,67.
(7; Arrt,tc ,Ill 11 septGmhre
(8) Arrètt\ du
jallYicr 107,).
(0) Arr"té du 7 novelllbre
(10) Arrètü du
septembre 1873.
(n) Arrêté du
novembre 187:;.
iU) Arrûté du 17 aoùt 1877.
�22
S}:ANCE DE ImXTRÉE.
Le titulaire de la chaire (1) n'est pas pour cela demeuré
inactif; il a continué, d'après le vœu de la Faculté, ct avec
l'autorisation cIe l'Administration supérieure, le cours de
Pandectes, ou de Dl'oit romain approfondi, créé en 1871
pour !cs aspirants au Doctorat.
L'enseignement du Droit romain était complété par des
Conférences de Pandectes C), données avec autant de talent
que de succès par l\'Il\L DESJARDINS C), GLASSON ('), DuBOIS e), LYON-CAEN (6) et CAUWÈS C).
Enfin, des conférences spéciales, consacrées, sous la direction des agrégés, à la révision des matières des cours ct à la
préparation aux examens, réunissaient les élèves des diverses
années qui demandaient à y prendre part
n.
Avec les huit cours réglementaires et les conférences dont
je viens de parler, l'instruction donnée par la Paeulté de
Nancy répondait à toutes les exigences des programmes officiels; à de très-rares exceptions près, elle n'avait rien à envier, au point de vue du nombre et de la variété des enseignements, à aucune autre Faculté des départements C). l'fais
sa légitime ambition, son ardent désir de remplir sa mission
dans toute son étendue n'auraient point été satisfaits, s'il ne
lui eût été permis de faire mieux encor(', en offrant iL ses
élèves des cours spéciaux et permanents pour la préparation
(1)
],F.lHORr.IN,
nomllH; par ,l,;cret ,lu 10 dücemhre 1871.
(21 Ces confürenccs etaient il!slitnces cn exécution ùe l'arrêté mi!lisl!iriel
du 4 fôn'icr 185a, art 5.
131 En 18(;4-1%5.
El! 18H5-1HnH.
i5) El! 18HG-ISH7;
iHI En 1
(7) En 1870-1871.
(41
cl 18fl9-1870.
(81 Ces conferences, pré'"IlCs ;\ l'article 2 dn dôcrcl du
aoùt 185l, sur le
régi mû tinaIlcicr des étahlisscmonls d'clIseigllemeut supél'i(),ur, ont
organisées par l'arrl'té lllinislüriei dn ](1 jan,"i,)r 155". Elles SOllt facnitalive, pOllr
étudiants ct donnent ourcrlul'e fI \lue rûtrilmlÎoll do G:) franes pOlit' l'allllôc
clltièl·C. A :Sancy, le nombrc des etlldiallls qui s'y r,llll illscrire Cll;IIpiO année
est de cinquante.
lai f'trasiJourg posséùnil en plus une chaire (le Droil <.les gens; -"--Toulouso,
une ehuire d'lIistoiro du droit et une chaire sp,;<;iale de Dmit criminel.
�DISCOUHS DE
r.EDf:rn.rX.
au Doctomt, un enseignement complémentaire des étude fi
juridiques de toutes les années.
L'lconomie politique, qui n'avait encore de chaire qu'à
Paris, put être enseignée dès la première année, grâce au
concours désintéressé d'un homme de bien, dont de nombreux et importants travaux avaient marqué la place dans
le monde des sciences ct des lettres (1). Le cours de M. Alexandre DE MWl'z·NoBLAT (2) attirait un auditoire nombreux et
éclairé, qui appréciait vivement son vaste savoir, sa parole
élégante et facile. Son Analyse des phénomènes économiques e)
avait préparé son enseignement; son livre des Lois économiques (') nons en a conservé la substancc.
Lorsque sa santé chancelante l'obligea à descendre de sa
chaire, M. DE J\lETz-NoBLAT exprima le désir de voir son
œuvre continuée après lui, ct consolidée par une institution
permanente. La Faculté demandait de plus, pour les études
du Doctorat, des cours similaires à ceux de Paris e); ils
manquaient encore à la province; les règlements universitaires prétendaient en vain y suppléer par l'obligation illu80ire imposée aux étudiants de quatrième année de retourner
il quelques-uns des cours de la Licence. L'initiative de la
Faculté reçut de la part du Conseil académique l'accueil le
plus favorable (6) ; le Conseil municipal s'y associa avec un
libéral empressement, par l'allocation d'une indemnité annuelle pour les titulaires des cinq cours dont l'institution
(1) La liste [Ics principales jlublieatiolls de ,!. A. UE
été impl'imee dans le Recueil tics Jfémoil'cs tle l':1cade-miecle :ilanislns, 1"70 ct 1871, CHU.
anuée, 4 C série, turne IV, page CCX:III.
{21 Co cour,; a tilt' autorisé pOUl' l'annüü 186-1-1865, pal' arrêté du Ministro
de l'Instruction publique, (lu l'rumier ,Iécemurc 180.!; el, pour l'année suivante,
pal' arrêté du 1;, [Iécembre IHG5.
(a'i Analyse ries phénomènes économiques isans no!n d·unleuI'I. :;ancy cl Paris. 1"53. 2 vol. in-8°.
(-11 Les Lois éCO'IIOIHique.•. -l\ésllu:é du cours ,!'J::cf,Ilom;e politiquc fait :l la
Faculté de Droit de :;,lf}cy ell IS(;;'·181,G, l'al' A. M: METZ-:;"lll,,\T. Paris, Guillaumin ut Ci., 1861. 1 vol. ia-8°. _ .. Uuc f;cconde,'"litioll a d,; [lUlllH;C, cn IH80,
pur les soins dc M. Anloillc de
SOIl Iils.
Faculte, du 12 juill 18GB.
(5) Delibùratioll de
1.6) Délibératiolls du COllseil acadtilJliqllc
juin ct 23 Iloveml,,'u 1 SGG.
�24
DE HESTHÉE.
était demandôe Ç). Trois d'entre eux furent en effet institués
sans retard C), ct confiés, sur la présentation du Conseil
académique, aux trois plus anciens professeurs titulaires de
la Faculté: le cours de Dro'itfrançais étudié Jans ses origines
féodales et coutllmières, à 1\1. JALABERT; le cours d'Histoire
du DI'oit romain et du Droit fl"Clnçais, il, 1\1. ARNAULT DE LA
l\IÉNAIWIÈrŒ ; le cours de Droit des gens, à M. LOMBARD CS).
Les deux premiers échangeaient plus tard lems enseignements ('), et chacun d'eux, au moment de laisser son cours,
avait pour successeur un autre titulaire, désigné de même
par l'ancienneté de ses services. 1\1. DE LA 1\fÉNARDIÈRE
était remplacé par 1\1. VAUGEOIS CS), et celui-ci, par 1\L LEDERLIN (G); lU. JALABERT, par 1\1. BLONDEL C).
Le cours complémentaire d'Économie politique ne fut créé
quc l'année suivante CS), ct confié à :M.
C) : mais
l'enseignement n'en suLit pas d'interruption, grâce aux conférences que M.
avait bien voulu offrir il. la Faculté, après la retraite de 1\1. DE METZ-NoBLAT.
L'institution du cours d'Em'egistrement devait être différée
encore.
Enfin, pour que rien ne fût omis de ce qui pouvait développer l'instruction des élèves ct préparer leur avenir, une
Conférence d'ag1'égation était ouverte, en 1868, aux jeunes
docteurs ct aux aspirants au Doctorat; ils s'y exerçaient à
faire des leçons et des argumentations, et sc formaient ainsi
aux sérieuses et difficiles épreuves des concours. 1\f. JALA(1) Délibération du Conseil lllllllicipai de Nancy, du fi !l"ccmbre 1866.
(2} Arr"t" du
janyicl' IHI". Ces cours furent ouverts dès le 15 fenier 1867.
(3) Arrêté du
janvier
••
(,t; A l'rété d u
norcmbre 18G8.
(5) ArnH<i tlu 27 jall\'Îel' 18.0.
(Ii) Arrêté ,lu 25 IltJ';cmbrc
(1) ArrlÎle du 31 oelobrc IB78. -lJn arrl,tti suhséquent, du IGjallvier 1880,
:\ cliaJ'ge
BLOXIJEL tlu CUUI'S de Ih'oil constitlttionnel. et a cOlltie "
!luno,s,
sur sa dcnwnde, le cOllrs d'[{i,l/oÎre du Dmit romain et du Droit {rem,ai,•.
(8) Arrtlt,; ,lu navril 18GB.
(9) Arrêté ,lu 22 avril
�DISCOCRS DE M.
LEDERLIX.
25
BERT présidait lui-même ces exercices hebdomadaires, prodiguant Il ses disciples, avec autant de fermeté que de bienveillance, ses directions, ses conseils, ses encouragements;
les agrégés l'assistaient, avec un zèle qui ne s'est pas démenti
un instant, ct une compétence incontestable.
En 1870, la Faculté avait accompli par deux fois le cycle
de l'enseignement triennal de la Licence. De lOG qu'il était
à l'origine, le nombre moyen de ses inscriptions trimestrielles
s'était successivement élevé jusqu'à 180. Chacune des trois
années de Licence comptait unc moyenne de cinquante étudiants. Les cours et les conférences étaient suivis avec assiduité. Les examens ne donnaient lieu qu'à une faible proportion d'ajournements. Les concours entretenaient une vive et
salutaire émulation. Le Doctorat était ardemment recherché i
28 élèves y aspiraient en 1870; ce nombre devait s'élever
encore, et atteindre une moyenne à peu près constante de
40 par an. Dam la même année scolaire (1868-1869), trois
élèves de Nancy, .Ml\!. Jules GARXIER, ORY d VAINKER,
obtenaient au concours général des onze Facultés de Droit
de France, un second prix et deux mentions honorables. Un
de ses docteurs, M. BLOXDEL, la représentait de la manière
la plus honorable au concours d'agrégation.
Cependant de graves et douloureux événements se préparaient, dont la Faculté devait ressentir vivement le contrecoup. Les concours de 1870 n'attirèrent que peu d'élèves; le
nombre des examens subit aussi, dans les sessions de juillet
et d'août, une diminution sensible, que n'expliquaient que
trop les sérieuses préoccupations du pays. L::l. continuation
de la lutte et l'invasion obligèrent de différer jusqu'en avril
1871111. réouverture des cours.
La défense nationale ne laissait point de place pour aucune
autre préoccupation. Les trois agrégés de la Faculté, et cent
�26
SÉANfE DE RENTRÉE.
onze de ses élèves répondaient à l'appel de la patrie, ou le
prévenaient, en s'engageant volontairement à son service.
Sans parler des avancements mérités par un grand nombre
d'entre eux, six mentions honorables ou citations il. l'ordre
du jour C), trois médailles militaires C), un égal nombre de
croix de la Légion d'honneur C), attestent leur dévouement
et leur belle conduite devant l'ennemi. Deux sont morts au
champ d'honneur ('); quatre ont succombé ù de graves blessures, ou à des maladies contractées pendant la guerre C). La
Faculté leur a payé, par l'organe de son Doyen, en présence
de ses élèves assemblés avant la reprise des cours, un juste
et touchant tribut d'hommages et de regrets (6) ; elle conserve
(1) Ont lité citlis à l'ordre du jour: M;'1. IJnl!az({T(l {Ellmond-Paulin}, souslieutenant de la garde mobile il Verdun; '- lIaslùm (l'aul-Charles-)larie), Cl]gagé YOlolltaire dans le 5'
de cIJusseurs ù chey al {lIeux citations pour
sa conlluite à Verdunj.
Ont été mcntio!lI1os honorablement: pour sa conduite au siege Ile Toul,
Pierrem Il.llcien-Marie-Fralll;oisl, lielltonant d'artillerie dans la ganlc mobile
de la Meurthe, hle;;,(; au hraS droit d'un éclat d'ohus; de (;o!lrûlh (JeanFrançois-G,iry-l'aul-Ilenril, lieutenant, puis capitaine de la gar,le mobile (le Lotet-Garonne (plllSicurR montiolls hO[Joruhle<'.
(21 Ont été
de la nllirlailln militaire: )1:\1. de Lallem(wd de Jfont
(Pierre), serg-ent-lllajor dans la g,lrde mobile de la
1PaulCharlcs-!\Iarie i, engagé volontaire ùaus le 5 e régiment de chasseurs :l cilcvaI,
deux fois portti à l'ordre du juur; - André (Albcrt-Luuisl, artillclll" dans la
gardo mobile <Ill la ,leurthe, ù Toul.
(3) Ont éte nommés chevaliers de la Legiun tl'bonneur: ,m. Élie, (JacquesJoseph-Edmulld), ofllcier
a repris du scrviee; eapilaillc au {i(iw
régiment
comhats d'tlxaut-postcs aux environs de Lallgrl'S; hlcssé
d'UIlC balle ù l:tjamilc; -,- /Jes$on il'anl-Alexauùrel; il l'ris [l"rt, eOIllllle ,,!licier
d'artillerie, à la ddcnsc ,le Paris, et au combat de C1HHillon; - sccou(l siL'ge de
Pari::;; ' - Jobard {Alcxi:-;-Pierrc), ongagé volontilÏrc ùau:, la garde rnobile de la
Hautc-Sa(HI6, puis olficil'f au :t:)e de ligne ctlgagerncnt:; autour de Bdfort.
(41 Sont morts au champ d'I!OJlnellr : JDI. de
(Jean-François-llenri!, engagé duus les ZOUUYCS de la garde; :30 llOfCllIbl'û 1870, aUaflllc du parc de
--- /)clang (Jo::;cplJ-CllHrles\ sous-lieutenant dan:> la garde mobile ,les Yosges: Cussey, le
octobre 1870.
1'5) Sont morts des suites ,le lours hlc,sures Oll de maladies conlractt'('s pondant la gllcrre :
Ha"tien
cngagé yulontaire au 5"
régiment cle chasseurs il cheval, deux fuis cit,; il l'ordre du jour, décore de la
llll\r!aille militaire; ",-- Zacp/Tel
l, soldat dans la
"anle mobile d" la
ail gcnoral L,ulreit de lil Charrière ;-K1ol::;
'Belll'il, IIl,u',',d",1 des logis dans l'artilll'l'io de la g"mlc IIlollile de la Meurthe
J'hu'mus lIIector-I'"l\Jicicn-Alnùdéc}, Cfl,I.!';Jge voluIltail'è au 1 e régiment
de chasseurs ù cheval, puis marürhal des logi:-:.
(n) Héunioll pl'éliminairc des profes,eurs L'l des él,"ves, tenue 10 l i avril
187 l, a"'H1t la reouvcrtnre ùes COU!'S : al!OI',lltÏ»n Ile )1. l<' Doyen J,u,,\ImltT,
(Allllal.'$ de Ilt Faculté de /)"oil de N(Ll!cy. pages 9:;-10Gi.
�DISCOURS OF.
T.BDEnJ,DI.
27
pieusement dans ses Annales les noms et les états de services
de tous ceux qui ont pris part à. la défense nationale (1).
Un intervalle de trois mois à peine séparait la reprise des
cours de l'époque habituelle de leur clôture; les professeurs
réussirent pourtant, en s'imposant de nombreuses leçons supplémentaires, à remplir la partie la plus importante des programmes de leurs enseignements; ils voyaient aussi revenir
aux examens un nombre d'élèves, inférieur sans doute à
celui d'une année normale, plus grand toutefois qu'on eüt osé
espérer en des temps aussi troublés, et qui devait s'accroître
encore l'année suivante (2).
Les profcsseurs de la Faculté de Nancy reprenaient ainsi
leurs travaux avec une ardeur nouvelle, et un sentiment
plus profond que jamais de ce qu'ils devaient à la patrie.
Mais les désastres de la France avaient laissé au cœur de
chacun d'eux une amère douleur. A l'Est des Vosges, au Nord
de la Seille, deux provinces profondémcnt françaises étaient
retenues sous la domination étrangère. Au milieu d'elles,
une Faculté française, qu'avaient illustrée de savants professeurs ct d'émincnts écrivains, et qui avait formé au culte du
droit et de la justice de nombreuses générations d'étudiants,
avait interrompu son enseignement. Le patriotisme de nos
collègues de Nancy se refusait à croire à une séparation
définitive, à admettre qu'une École dont la France s'était
honorée il juste titre, pût être fermée sans retour; il aspirait
à lui rendre une vie nouvelle, en lui assurant sur une terre
française, jusqu'il des temps meilleurs, une hospitalité digne
de son passé, et qui eût réservé son avenir. Si leurs vœux
avaient pu être exaucés, les deux Facultés de la Lorraine et
Il,\
des
de la Faculte; Llo Droit do ::\ancy qui ont
part à
la dereme nationale, aout 18,o-janvicr
1 iAn1/'Llc& de ln Jincuité de DI'oit de
Plancy, pagds
(2) Le Hombre des examens Rubis du Illois d'avril au Illois ,l'aoùt 1871 a ét6
do
co nomhre s'c:'t l'Ion; 'l 31D, pn 1<,71'1872. La moyenne annuello do
1864 à 1870 est de
:i 213 {exactement
�28
stAseE DE RE5TRês.
de l'Alsace auraient formé ensemble, à Nancy, en face de
l'étranger, une grande et forte École, dans le sein de laquelle
chacun des professeurs de Strasbourg aurait retrouvé ses
disciples, sa chaire d'enseignement, son rang d'ancienneté (1).
Cependant d'autres Facultés, Grenoble, Poitiers, Bordeaux,
ouvraient leurs rangs à trois des membres de l'École de
Strasbourg e); deux d'entre eux se rapprochaient ainsi de
leur pays natal; un siége à la Cour de cassation attendait son
savant Doyen
Restaient MM. HEIIIIBUIWER, DESTRAIS
et
ils devaient appartenir, à des titres divers, à la
Faculté dc Nancy.
Ce dernier y fut délégué provisoirement par une décision
ministérielle du 14 juillet 1871; il se rendit avec empressement à un appel, auquel l'initiative de ses collègues-de Naney
et de leur sympathique et excellent Doyen ajoutait pour lui
une douceur particulière, II était loin de s'attendre à l'honneur que leur courtoise confraternité lui réservait, en exigeant
avec la plus affectueuse insistance qu'il prît rang parmi eux
dll jour de sa nomination à Strasbourg, Il retrouvait en eux
une famille unie et solidaire, qui comprenait ses tristesses, et
dont il allait à son tour partager l'existence et les sentiments.
Quelques mois après, la chaire qu'il avait oecupée à Stt'asbourg fut transfërée à Nancy, et il en reçut à nouveau l'investiture ('),
n,
(1) Delilllirat:on de la Faculté de Droit dr Sancy, dl! 17 mars 1871.
Par décret dll 10 fénier 1871, M. L.BIACI":, professeur dll Droit administratif à la Facllite de Droit rie :strasbourg, chn\'alier ,le la Légion d'honneur, a
été lltlmmé proressllnr do Droit civil il la Faculte do Droit de Bordeaux; par
un autre decret, dll 9 juin sLlÏvaIlt,
a étt! Il 0 nllllL; professeur do
Droit :"lllliuistl\ltif il la Faeultli de Grenoble.
l'al' d,;erot du 1" anil 1871, JI. LI<col:ln'o,", professeur <le DrQit commercial :i
la Facu!tü de Strasbourg, a dé 1I0mnlL;
de Droit ci\'il ù la Faculté
de Poitiers.
Pal' arrête du Il aHil1871, JI. LA":SS>:, agrégé i:. la Faculté de Droit dc Strasho,u'g, a été attaché Cil la l1lôl1le '1ualitd :'! la Faculte de Bordeaux.
13.1 l'dl' d0cret du " Illars 1'72. ,,1. /U; 1Il1 Y , prol'essenr do Curie ch'il et Doycll
de la Faculté de Droil ùe Strasbourg, rUIl dcs auteurs du Cours !le Droit civil
(r((/(çais ù'après la mdhode de Zael!ari:n, "mcior do la Légion d'l!ollnelll', a ét6
Ilommo conseiller Il la Cour do Cassation.
1.41 Décret dll 10 déccmhre 1871. --,\\'ant sa nomination il Nancy, M. Ly.IH'ltr.lli
a,'ait été, d'abord, suppléant provisoiro li la Faculte de Droit de Strasbourg
1.2)
�DlilCOURS ilE :.1.
I.EDBIl!.IN.
29
M. DESTRAIS était, depuis 1845, membre de la Faculté de
Droit dc Strasbourg C). 11 y avait donné, pendant dix ans,
en qualité de professeur suppléant, des cours d'Histoire générale du Droit français, d'lntroduction générale à l'étude
du Droit, de Philosophie du Droit, et de Droit des Gens;
depuis 1852, il Y avait profcssé, comme suppléant d'abord,
puis comme titulaire, la Procédure civile et la
criminelle. Ce double enseignement, où les spéculations de
la. philosophie, l'interprétation des textes législatifs, les données et les besoins de la pratique appellent tour à tour l'attention du professeur et exigent de lui des aptitudes di·
verses et souvent malaisées à concilier, l'avait séduit par sa
variété même et ses difficultés, sans le détacher de l'étude de
nos lois civiles, ct surtout des lois romaines, objet de ses
premières préférences. Par l'étendue ct la sûreté de son érudition, par la distinction de son esprit, par les qualités de
son cœur, il aurait honoré notre École, si son religieux attachement à un passé plein de vivants souvenirs ne lui ava.it
pas interdit de s'éloigner de la demeure de ses pères, du
berceau de son enfance. Une nomination qui l'appelait à
Nancy (2), dans son ancienne chaire d'enseignement C), dedu 9 janvier 1807), il la suite du eoncour, ouvert il Paris, le 2 décembro
1856; - j'uis, le 2 février !.'<5[\, agrégé des Facull,is de Droit; --le 12 fevricr
1"09, attache en cette qualile ;i la Faculte de Strasbourg; ----- le 10 mars 18:,9,
chargé ,lu cours de Droit romain '2" chaire) à la même Faculté i - 10 6 juillet
1863, professeur titulaire de ladito chaire.
(1) M. Dr:STltAIS iJean.Charlcs-I;douard\, né le 21 juin 1811, à Strasbourg, y
fut rcçu Doeteur en Droit, le 27 novemhre 183H; par arrété ministériel du
aD septemhre IS-15, il fut institué professeur suppleant li la Faculté de Droit
do Strashourg, à la suite du eoneours ouvert dans cette Faculté ct de la decision du Jmy do concours, du 21 août 1H45. Il Y a donllé, comme professeur
suppléant, les cours sui\"Hnts ; 18.1')-18-16; 1847-18·IH : Histoire génerale du
Droit français; -- 11l4G-l:H7. IS.18-18ID, 1H4H·1850 et
Introduction
R,iner:de il l'etude du Droit ct Philosophic du Droit; - lH-18-18-19: suppléance
du cours de Droit des Gen.; - janvier
;", juillet 18[,6, suppleauce de la
chaire de Procedurc civile ct de L,)gislation criminellc_ Par décret du 7 juillot
18;;5, il fut
profHs:wllr titulaire (le cette chaire.
12; Décret ,Ill 1') [éYrier lK72, 1l01l111H,nt
D".1'I"\lS professeur de Procé,lure
civile et de Legi;lation criminelle il la Facultù de Droit dn Nancy.
(:3) Decret dn 10 décemhro lH71, transférant à la Faculté de Droit ,le Nancy
la chaire de ProcédurQ civile et de Législution crimillellG de la Faculté lie
Droit de Strasbourg.
�30
meura sans effet, ct nous avons dû nous reslgner à ne voir
subsister entre lui ct nous d'autre lien officiel que celui de
l'honorariat (1), .Tc sais quel prix il attachait à ce titre, que
nous avions été heureux, en dernière analyse, de demander
pour lui, Il avait été vivement touché aussi de la sympathie
que lui marquaient ses collègues de Nancy, de l'affectueux
ct persistant empressement de leur Doyen, M, .Talabert, à lui
portel' l'expression de leurs vœux unanimes de le voir sc
fixer au milieu d'eux, Si, après une longue hésitation, il avait
eru ne pouvoir céder à d'aussi pressants appels, il restait de
cœur avec nous et avec la France qui, même absente, était
toujours pour lui la patrie; il suivait nos travaux avec un
vivant intérêt, ct, dans scs derniers moments encore C), une
de ses pensées les plus chères était pour notre Faculté; il
dédiait à M, Jalabert, son digne chef, un livre qu'il avait eu
le bonheur d'achever, ct dans lequel il a consigné le fruit
de longues ct patientes étudr,s SUI' la Prop1'iété et les Dl'oits
réels, dans le Droit romain, 1\1. Jalabert ct, avec lui, les
professeurs de Droit romain de la Faculté de Nancy sc félicitent d'avoir été appelés à diriger la publication de cette
œuvre importante, qui fait honneur il. la science fi'allçaise,
Blu du concours de 1829,
HEDIBüRGlm avait consacré
quarante-deux ans de sa vic aux fonctions du professorat
Dans sa verte vieillesse, il n'aurait point encore aspiré au
repos, si, pour rester dans la cal'1'ière, il ne lui avait fallu
s'imposer une expatriation impossible à son âge, Admis à la
retraite sur demande ('), il était en même temps nommé pro-
n,
(1) Dôcrnt dl! 15 juin 1872, nommant :Il. IJr.:sTltAI8 professeur lIolloraire des
Facultès de Jlroit,
(2)
est !llort :l Strasbourg, le 8 aHil 1875,
(3i l'ar arrôl,; dn :llillis!rc secretnirc d'litat au département
Affaires CGrltisiasti'l ucs et de l'lnstrllr:tioil publi'lllc,
,le rCnh'",'sitè, Cil date
du:! fl;q'jef 1:-130,
IlF.BIHt:tHa:lt \PllilipPCi a
ill:-;liLuê
Ik ])roit
l'omaill daIlS la Facultü de Droit de
il la suite du ('AJllCOilI"S OUYCl't
dans cette Faculte, le 15 JlüvelrJlJl'ü l ..
et de la ùticision Ùl! jury, du 15 jan,
vicr 18;)0,
(.i)
Decret ùu l ï jUIlder 1·:,7.:!.
�ilE lI.
LEIlERLIN.
31
fesseur honoraire des Facultés de Droit de France (I). Notre
sentiment était d'accord avec le sien pour désirer qu'il nous
fût uni par un lien pIns spécial; notre prière a été accueillie
par le décret du 10 juin 1875, qui lui confère le titre de
professeur honoraire de la Faculté de Droit de Nancy. Jeune
encore et par la date de
institution et par les hommes qui
la composaient, notre
a été heureuse et fière de recevoir dans son sein un vétéran des concours ct de l'enseignement; lui-même se réjouissait de se rattacher de nouveau à
une famille universitaire spéciale: «il s'est senti ému ct
rajeuni par les témoignages d'affectueuse vénération dont
elle n'a cessé de l'entourer C). » M. Jalabert se faisait justement honneur de réclamer pour ses longs services dans l'instruction publique, ct pour son dévouement dans l'exercice
des fonctions nlunicipales, à Strasbourg, en 1848, une plus
haute récompense, trop longtemps différée: tous nous avons
partagé lajoie reconnaissante du digne vieillard, lorsque sa
nomination dans la Légion d'honneur (") est venue le surprendre dans sa retraite et lui montrer qu'il n'était point
oublié.
La délégation provisoire donnée il M. LEDEHLI:\', en juillet 1871, ne lui avait attribué aucun enseignement spécial;
mais, dès la rentrée, il fut appelé par la confiance de ses
collègues à ouvrir pour les aspirants au Doctorat un cours de
Pandectes ou de DI·oit ?·omaill approfondi: cc cours ne tarda
pas à recevoir une institution permanente.
Un autre progrès, réclamé depuis 10ngtell1ps, et qui n'avait
encore été réalisé qu'à J1aris ct à 'l'oulonse, devenait possible
grâce à l'institution d'nne seconde chaire de Procédnre civile
(1) Décl·ct <lu
(21 l'arole;; dl'
l'année scolaire
(31 Par <!ücrct.
ï mars 1872.
M. .Jalahcrt : J\apport sur les travaux de la FaCIlité pOIl/but
187·1-187[,.
[Ill U aoùt IJï7, 11.
a [Hé nommé c!IC\"[l!icr de la
Légiull d'holllleur.
�32
DE
et de Législation criminelle: une décision subs équentela
transforma en une chaire spéciale de Dl"Oit cl'iminel, tandis
que, des deux enseignements jusque-là réunis, la chaire créée
en 1864 ne conservait que celui de la Procédure civile C).
Un jeune agrégé plein d'avenir, M. VILLEY, fut chargé
d'enseigner le Droit cI'iminel C) : il a reproduit dans un livre
justement estimé C) la substance des leçons qu'il a professées
pendant trois ans avec autant de science que de distinction.
Transféré à Caen auprès de ses anciens maîtres ('), il a été
remplacé par un de nos plus chers disciples, M. Paul LOMBARD C) qui, lui aussi, nous donnait les plus belles espérances et a largement tenu toutes ses promesses. Un autre agl'égé,
que nous nous honorons de même d'avoir formé, :M. GARDElL, continue aujourd'hui cet enseignement avec talent et
succès (6).
La suppléance de la chaire de Procédure civile a été confiée successivement à trois de nos agrégés, l\IlH. BLONDEL
BINET (8) et ORTLIE13 C); ce dernier en a éLé nommé titulaire CO), après trois années d'un enseignement aussi remarquable par la vigueur et la distinction de son esprit que par
sa méthode sévère ct sa grande lucidité d'exposition. Une
mort prématurée devait nous séparer, hélas! de cc jeune et
excellent professeur, que ses rares qualités avaient fait également apprécier de ses collègues ct de ses élèves, et dont le
n,
(1) Décret du 15 septombre 1872.
VU.I.J.:Y a obtmlll en 18H le secont.! rang au concours d·agrégation. Par
trois arrêtlis des IG mai, 11 juin ct 6 novembre 1872, il a été institue agrégé,
attache en cette fIualité li la Faculte de Droit de Naucy, ct chargtl du cours de
Droit cl"iminel.
(3) l'1'écis d'un Cours de Ih'oil c7'iminel, par E<lIIlond VILLEY, professeur agnig.i
à la Faculte do Droit ,le Caen. Paris, 1877. 1 YOI. in-ti·.
\.1) Arrêté du 22 juillet 1875_
(5) li Cil a lite chargé par arrêté miui$tériûl du 2;; novembro 1875.
(6j Par arrêt" dLI 16 janvier
M. GAltnElL a été chargé ùu cours de Droit
criminel.
(i) AIT,'té du 6 nO"embro Id72.
(8) Arrêté du 12 Ilo\"emhre 1873.
19) Arrêté du
Ilovemhre ld7,;.
110) Decret du
jnUlet 187-;.
(2/
�lJISCiJURS DE li. LEDERL!li'.
33
Barreau et la Magistrature ont vivement aUSSl regretté la
pert0 C). Le poste qu'il laissait vacant était difficile à remplir; nous l'avons remis avec confiance à un de scs meilleurs
élèves, qui a pleinement répondu ù notre attente, 1\1. CIIAVEGIUN(").
Ce nom évoque pour nous le souvenir de la série des succès
remportés pal' les elèves de la Faculté aux concours d'agré·
gation, ct que M. ClfAVEGmN continue avec éclat. En 1872,
1\1. BLONDEL C) ; - en 1873, MM. BINET et OR'l'LŒB (,); en 1874, M. Paul LO)/BARD e), et avec lui M. Jules GAHNIER,
que nous avons dlÎ momentanément céder iL la Faculté de
Hermes (G) ; - en 1875,.M. FLUIŒR, successivement attaché il
la Faculté de Dijon et il celle (lc Lyon, qui l'a retenu, à l'âge
de 2G ans ù peinc) dans une de ses chaires C) ; - en 1876,
M.MAY, que la Faculté de Douai avait réclamé d'abord poUr
un de ses enseignements C); - en 1878, enfin, .M. CHAVE(1)
O"TI.IEn est rléeédli le 28 juin 187g, li l'ùgc dp JI ans. Les Allocutions
el di.jr:o", .. l'ronaI/cds à l'or:crlsiun
la mort de .\f. O"llieb OIlt Clé reunig et
pulJ!iés par les soins Ile la Faculté. llrochure in.;o, Berger-Levrault ct Cie,
"ancy, 1H70.
(2) Arrêté ÙU U oetolJre 18.\1, chargeant M. CllAV"GKIN ÙU C[)Ill'S de Procédure
civile.
(:;, Iustitllli agrégl; pal' arr<lté du Ir; mai 1872; attaché ù la Faculté de Droit
de
]Jar arrêté du 11 juin suivant.
('·i} Illslituês agrégds le
mai lôë3,
et
ont üté, pal' url'Ille du 3U jUill suivant, atlacllés" la Facultl; rIe Nancy.
,5) Institué agrügé le u mai
attaché il la Faculte de Nancy ]Jar nrrôté
du 1 er juin suivant.
(n)!Il. GA1"IER, institué ngn'gé le 12 mai 18B, a été, par arrêté du 1 er juin
att<lChé ù la Faculte de Heunes, ct, pal' arrélù dn 2:l juillet 1875, Ù celle
de ),'auey.
(7) Itl. Fr.l'lUm, nô ù Saar·Cnion iBas-llhiuj, 10 27 février 1853, a pris part au
COllCOUl'S dc 1875, avec dispfJllse d',ige; institué agrége le 15
il a dé
attaché " la Facultü de DijoIl, par a!TG lé du 22 juillet suivaut; puis, par al'n'td du
4 novclllhl'C 1876, ù celle de Lyou, où il fnt cn Illêllle telllps chargé du cours
Ile Droit
Par dOt:reL du 5 aoüt
il a étê IlOmIJlÜ professeur do
Droit romain fi la mt'nw Faclllté; un allt.re r.lricrot. du 20 novembre IS7ll,
transféré, Hur sa demanlle, daus 11110 cl!Uire de Cudo civil.
(8) M.
a dri instituo agrr:.gé le 2:l oetolJl'c 187G; le -1 lIovcmhl'ü
il" l'té attaché à la Faculté do Douai et chargé tIu cours de Procédure civile,
dalls
il tl\-ait (:'ll! délégUt! dès le ;jl Illar:; de la mÙlIlc annue. lu arrêté
rIl!
août 18;7 l'a atlacllu Ù la Faculte ,1" "'11'1")'.
ra
�34
DE
GRIN (1), élu au premier rang; 1\1. GARDEIL ("), M. BEAUCHET,
qui nous revient aujourd'hui de Dijon (3) : telle est la liste
déjà longue, et que j'aime à répéter, de ceux qui, par un
travail persévérant et bien dirigé, joint à d'heureuses qllalités
naturelles, ont mérité de devenir maîtres à leur tour.
Les dix premières années d'existènce de la Faculté limitaient les cngagr;ments pécuniaires que la Ville de Nancy
s'était imposés pour le cas oll ses dépenses annuelles excéderaient ses recettes. Il était démontré désormais que l'institution de la Faculté répondait à de légitimes et patriotiques
nécessités, ct qu'elle trouverait en elle-même et autour d'elle,
dans l'avenir comme dans le passé, tous les éléments de sa
prospérit6. Elle pouvait compter sur une population normale
de deux cents étudiants, que lui envoyaient les départements
de l'ancienne Lorraine, quelqlles-nns de nos autres départements, et nos anciennes provinces, toujollrs reconnaissantes
des bienfaits de notre civilisation
Les agrégés qu'elle
avait formés constituaient, dès 1874, la moitié de son personnel enseignant; elle était
qAlC l'élite de ses docteurs lui amènerait encore de savants et utiles collaùorateurs. Dans ces circonstances, l'État reprenait la Faculté il.
sa charge, avec les neuf chaires officielles qu'elle tenait de
son institution primitive et des accroissements survenus en
1871 (3). Il lui aBsurait de plus, avee le concours de la Ville,
e).
11-2) Inslitués agrégés le 25 juillet 1879; attachés à la. Facultü de Nancy par
arrêle du 8 aoùt sui"l'anl.
attaché à la Faculté de Dijon par ar\3) Iuslilué agrégé le 25 juillet
r,'t!! du 8 aoùt suivant, et:i celle de
[l:lr
du 21 juillet ISSU, pour
J' prendre rang à dater du 1 cr nO\'"m},re suivant.
(4) Sur une moyenne de 200 <ltndianls ayanl pris des inscription!; 01] pasRé
rIes examens, 1-10 li 1,,0 appartiennent aux départements du rcssort urad<irnique, :J:) ft d'autres départements, ù
et aux colonies, :.!8 aux J1rO\ inces
céù{!cs:'t l'Allemagne par k lraitd de 1"71, 2 aux pays
Dans
lwmhrus, ?'\:l!lcy et 10 dÜl'arlclIll'nt de la
Id"ll\1is loi1,
figurent pour D,) it lOD
Ynsges pnur :H), la )leu:-:c pOUf 20 clJviroll.
Lé d"parll'11lCnt de la ;\josclle cn a roumi 15 par an, rie 18 ;4 ;l 18iO; 1'.\15"l'('Lorraine PH Il PI1\'oyü ;-)1 el\ lSi'O-lSïl; {iD
(5) Illiercl du 25 scptelllbre
urt. 1 et 2.
l'Il
53
cou cernant la Fu(!uite de Droit do ?'\anci',
�DISCOURS DE
I.EDf:RI.IN.
et selon le vœu de son Conseil munieipal C), le maintien de
ses cinq cours de Doctorat
L'œuvre préparée et soutenue
par la généreuse initiative de cette Ville et de cette Province
était donc définitivement assise; un utile établissement national d'instruction supérieure était fondé; son ensGignement
était constitué avec une riehesse, une ampleur, qu'aucun établissement analogue, en province du moins, n'avait encore
connues, et que, depuis, imitant l'heureux exemple de
Naney, d'autres villes se sont efforcées d'obtenir à leur tour
pour leurs Facultés de Droit.
Retardée jusque-là, la création d'un de nos enseignements
spéciaux allait devenir un fait accompli. M. DUBOIS fut
chargé du cours complémentaire de Droit civil approfondi
dans ses 1'apports avec l'Enl'eg istrement C); il Y a l'elll porté
un vif succès, qui était bien dû à son ardeur infatigable, et
qui témoigne de la haute valeur de son enseignement (4).
Deux ans après, une décision de principe rangeait l'Éconornie politique au nombre des enseignements offieiels et
obligatoil'es de toutes les Facultés de Droit CO). Un agrégé,
1\1. Jules GARNIER, la professe parmi nous CÜ), dans le cours
nouveau qui lui a été affecté, en attendant la eréation de la
chaire appelée de tous nos vœux ct aujourd'hui très - prochaine C). Sa COll naissance exacte des faits économiques,
éclairée par un esprit sagace et un grand sens pratique, nous
fait apprécier vivement sa collaboration.
L'allocation que la Ville de Naney avait affectée jusque-là
n.
(I! Iklth,'ratio!l du la noùt
(21 Décret tlu 2:, soptcmbre
art. 3. Arrêté du
(ôi Arrêté ÙU 16 dt;c(!l!lbl'e lSH.
Cl) M.
DUBOIS
a ouvert
CP
cunrs,
10
19
janvier
U;
1·-;7:);
tJéccmhrc 187-1.
il l'a, depuis, éelJangé
eontre celni tl'Ilisloù'e dn nroit ramI/in t>l du Droit (nwcnis;
Br"':T llti a
8uccùrlIi dans lc cours de /ll'oit civil aJlprO/(J/l.di ,Lw!s sc,; 1'a]!prJ1'ts avec l'En,·cgi,j/rcmcnl. !Arrett; du lG janvier 1,;.0.,1
(,,) litieret ÙU
lllars 1877, relatif
tics litudiants cn Droit, art. 2
et 3.
{Ii; .\rrülé du 18 mai 1877.
hiLe crridil nucessairn l'om le traiteuwnt de la chaire figurc au budget du
Minbtel'u d" nnstmction publique pOlir ISS1, \'oLü par la Chambre dcs Député:; en jlliUet. lh"O, et soumis
il l"extluwII du SÜllat.
�36
au cour:; d'
JiOlititjlW ùevenai t libre dès l'instant où
l'l::tat prenait cc cour::; à sa charge; en la maintenant à son
lmllget pour un autre enseignement, le Conseil de la Cité
nous a ùonné le moyen d'ouvrir un cour:> nouveau que Pal"Ïs
senl postiédait alors, que Lyon allait créer en même temps
que Nancy: celui de DI'OI:t constittttionnel; il a été institué
ùans notre Faculté par arrêté du 1 fJ octobre 1878, ct confié à
lU, ,JALABIWT, dont lcs savantes ct substantielles leçons ont
obtenu ic plus légitime succès (').
C'est ainsi quc nous voyions croître d'année en annéc l'importance de la Faculté, et, :1\'ce elle, les de\'oirs de chacun
de ses membres. Les incessants labcurs ùe l'enseignement
univcrsitairc ne les absorbaicnt pourtant pas tout entiers.
Dans des leçons données à nos futurs instituteurs, ou dans
des confërences publiques, plusicurs d'entre eux s'efforçaient
de vulgariser les notions les plus essentielles de notre droit
civil ou administratif, ou de l'économie sociale C). Tous consacraient la meilleure partie dc leurs loisirs à des études
spéciales, iL dcs travaux scientifiques ou littéraires, ùontquclqucs-uns ont enrichi la science ("). L'Académie de Stanislas,
qui lcur a libôralelllent ouvert 8CS rangs, conserve ùans ses
lIfémoÏl-es ct dans ses C07nptes rendus annuels dcs œuvres importantes de plusieurs d'entre eux, Leur collaboration a contribué à développer l'étude des lois cles pays étrangers, par
{li M .
.hI.AIII":T
a été charg'; do co COllrS l'ar "1"1"0t0 dn la octohre 1878:
il l'a Qu\'crt le 5 1l1ars 187l1, et l'a repris au cummencement de l'allllÜC suivante.
cn est aujoHl'ù'hui chargé, cu venu d'un arrêté du 16 janvier 1 R80.
(2) M. IH' 1.A :-!t:,,,,,,mim;; a dOllné Ù
normale rl1nstitulcll1"s de Nancy,
tIe 18û[) Ù 186ï, un COUrs de
usuelle :
CI1SnitIlJelllt.!llt est eOlltinuü,
depui8 1867, par
lluu"lS. M. LIJ:;()EOlS 1"'o1"085e l'ltcollomic politiqLle " la
1ll1!!I1C
Ecole, de puig
187t).
Co pro["es::ieur
il dOlllH! il HS:-ii ,
nn
Ù
il TOLlI et il
des cOllf,'rclices l'utJli'lllcs tl\;"ollomie polili'[Lle.
LL'S pIns iillpol'tauls dc eus travaux sont
dans le Happort
pn'!sl'utd itlllllldlelllent par le Doyen :::111' les triLVO,lllX dl: la Facult(j; la.
liste ddaillee des l'uhliealiolls des
de la Fac-1I1lù esl iIllprime"', lkpuis
18,5, il la suito de ec Happort.
�DISCOURS DE M. LEDERI,IN.
37
les trnductions et les analyses qu'elle a fournies à l'Ammaire
de lé.lJislaUon étrangère et au Bulletin de la Société de législation comparée. Q.uelques-uns ont donné des notes savantes
sur les arrêts de nos cours souveraines, ou fait connaître, dans
des publications spéciales, le mouvement de la jurisprudence
et de la doctrine en Allemagne et en Italie ('). Les questions
relatives à l'organisation et au développement de l'(mseigncment supérieur ont été de leur part l'objet d'une attention
particulièt·e. Pendant l'inaction forcée à laquelle les condamnaient les douloureux événements de 1870·1871, ils se
réunissaient chaque semaine avec leurs collègues des autres
Facultés et de l'tcole de Médecine et de .Pharmacie, pour
discu tel' ces graves et délicats problèmes: et depuis, ils ont
pris une place considérable dans le groupe nancéien de la
Société pow' l'étnde des questions
supél'ieul'.
A ces travaux, qui ne relevaient en quelque sorte que de
l'initiative individuelle de chacun de ses membres, il con·
vient d'en ajouter d'auü'es qui constituent pour la Faculté
des œuvres collectives. En 1875, sur un appel du Ministre
de l'Instruction publique, elle a consacré des délibérations
nombreuses ct approfondies à l'examen des améliorations que
réclamaient à son sens l'organisation, le régime, l'enseigne·
ment, les 'épreuves des Facultés de Droit. Deux ans auparavant, elle avait entrepris, il, la demande du Ministre de la
Justice, une longue et consciencieuse étude sur une grave
(1) Ill(l(;p()ndamlllcnt (leS rcc(ll'il< meutionnés an texto.
Memhrcs (In
la Faculte tIc lJroit (le "aney ont r:tit imprimer de nomhreux
dallS
les liN"'" et
I)('rio(lif]ues ci· après in(lillllées : Ilec"e critiq"e
de Lé!lis!rUion et de Jurisp1'llr{f'nt'e j - Revue
de J)'I'oit
el
étranger; ---'- Uevlle de Législation uilcicllHC l!l moderne,
Cl
his{orique cie /)n,,:'
el t>{rrrll!]Cl'; - ltCl'lIC lu·(tl/q/le
de J)roil/1-rll1rais; ". Hcc/lI'
d·Arl>l,iil.ist1'lItion; .. .loI/l'liai dll Droit
i"lenwtiol/ol }lr//.'Ii l't de la .fllrtS}ln,,/ma CO/III/urée; - Ile)lcrtoire )J,i)'iotlilil/i!
-- lYO/ll'ci/e Ilt:I.'1lC
de
GarnÎt!!'; --- Le COiUrôlell1' Uf]
- flli_
pf"[oire de ln }Jr(ttiqlll? lIu{uri(/!e el des /()rmHlités IIY}Jolhccuires; _.- /,(1 b'rnJ/ce
jwliciaJre; .... Sirey, lIeClleilflr'n,'rlll tles [,ois ct des Arn'/s; .... Oa\\oz, .fI/ri.,·
111'l/tl")/I'e 9,'nt'rtll,,; Il,'Clltil (lé)'ùJlliq'le el o'iLiql/e de Juri,'}>I'Ililence. de
lion ct de }JO(:ll'ille; .-- le Journal du Palais; -.
de /J1'Oit inferrl(1lio1lf(l
Cl (I.e !.t;yi,';{ation
(Gallrll't Bnlx{'[les.J; ... - 111'cltic'iogillrùlico (}lo!ogIJc,
nomo ut Pis,,/; - Ci'l'colo gi\()'idico 11',,101'1(1(".
�38
SAANCE DB
question, soumise an pouvoir législatif, celle des Dl'oit8 de
l'époux survivant dans la succession de son conjoint prédécéd6 C),
L'Adminii:ih'ation supérieure ne pouvait perdre de ,'ue le
persévérant dévouement des l\Ielllbres de la Faculté à l'accom plissement de tous leurs devoirs, Tandis q ne les éminents
services de son Doyen étaient récompensés par sa nomination
dans la Légion d'honneur ("), les distinctions honorifiques
dont dispose M. le Ministre de l'Instruction publi(!ue ont été
accordées successivement aux plus anciens de ses professeurs, :Jli\I, LmIBAlw, Dt)BOlS,
ont obtenu d'abord
les palmcs d'OHicicr d'Académie, puis celles d'Officier de
I1nstruction pu bliq ne C), l\Ii\L BLONDEL (') et BINwr (") ont
été nommés Officiers d'Académie, La même distinction a été
accordéc, pendant leur séjour à Nancy, à MlH, ARNAlJLT DE
LA l\IÉNARDIÈRE
et VAlJGEOIS ('), Le titre d'Officier de
l'Instruction publique a été conféré à 1\1, LEDERLm C), qui
avait reçu précédemment, à Strasbourg, les palmes d'Officier
d'Académie (9), lU, LACIIASSE, docteur en droit, qui remplit
\1) Les
cIe la Faculté sur colle question ont d,; rédigées sons la forme
,l'ull projet do loi, et imprim(;es i, la ;;'.lite d'u11 raPJlort qui lui a été prusenté
paru!! de ses
par elle, et qui cn dé\'eloppn les motif:;. Yoyez:
O/'sl'rnüions p1'ésenlées (1 n nom dl' 1(( Fctcult,; de J)roit de i'ùmcy, S(/" ln T,ru!'osilion de .If. lie/sol, mCI/tl",c de l'Assemblee lw(ionalc, l'l'la lire ((ll.l' "roils dn
cunjoinl sll/'rù'(('/ll, }Jo." JI, Chnrl"s Cho/Jerl, ({"rligl!, chnry!; tl'n" COll/'S de Code
eirit Li cet le Fru;ulte, Suillt-Nir.ülus et l'iUIlCY,
in-.!".
(2) D"crct ,Ill !!2 décembre lôl;';, nOlHmant
,JALA!!E",r Cl!lJvalicr ,Ic la
Légion d'llOIlIlül1t'.
(3) M_ A, LO'm"ltI>: Ir. mars 1870, Oflicicr Il'Academie; -- 2-1 aoùt 1878, omo
cier de l'Instruction puhlique,
?tl. Ih;B(HS: liJ janvier 1872, O:Jir.ier d'Academie; - I l janvier 1879, Omcier
de l'lnstrnctio11 puhliqllO,
M, LIÉGEOIS: 23 jal,vier 1873, Omcit,r d''\cad,imie; -- Gjanvior 1880, Orncior
de l'lnstructio\1 publique.
(4) Arrûté du 11 janvier 1870_
(5) Arrèlti du 6 janvier 1880,
(6) Arrêté ùU 2S t1ecernhl'ü IÔU7.
(7) Arrêté du n jan\'ier 1869,
iK) Arrêté du 7 uni! 1877,
191 Al'rèto dLI ln murs 18/;9,
�lHBCOURS DE M. I,ElJEIU,IN.
39
depuis 1864 les fonctions de secrétaire-agent comptable de la
Faculté, a été nommé Officier d'Académie (').
Il aurait convenu peut-être, dans une revue ausHi longue,
de ré:;erver une place au travail des élèves. Les examens ct
les concours en constituent la sanction, et nous en donnent la
mesure. Mais, comment vous parler d'examens, sans entrer
Jans un détail de chiffres que la statistique peut sc plaire à
relever, mais auxquels jc n'oserais espérer de donner auenn
attrait iL vos yeux? Laissez - moi vous dire seulement que
nous avons eu toujours pour nos candidats une ambition
assez haute, et que nous avons été, je ne dirai pas toujours,
mais le pl us sou vent satisfaits de leurs efforts; beaucoup
même ne nous ont rien laissé iL désirer Cl Les concours
forment chaque année l'objet d'un compte rendu spécial; ils
sont devenus entre nos élèves .un utile et salutaire moyen
d'émulation, les prix en ont été disputés plus d'une fois avec
lIne ardeur qui a augmenté la difficulté du jugement. J'ai dit
les succès obtenus par nos élèvcs au Concours général des Facultés de Droit. J'ai rappelé les noms de ceux de nos docteurs
qui ont triomphô dans les concours d'agrégation: s'il est permis d'en rapporter pour une large part l'honneur aux maîtres
qui les ont formés, il est juste de rcconnaître que cc sont là
(1) Arrêté du 30 ,lûcembrc 1874.
(2) Le nombre lotal des exumens subis à la Facult,; de 186 t à' lti79 est de
3,390;
soit
p.
ont
suiYÎs (l'admission; et ·168, soit 1:3,805
p. 100, d·ajOlll'nCmCllt. Ce nomhrc compretl!\ 371 exametts et thèses ,\e Doclorat, dont tK5, soit n."19 p. 100, suivis ,l'admission,
soit 2:l.1BO p. 100,
,l'ajonrnnllleut : l'adtnission anx éprouves du Doelol'at exige quo le candidat ait cu trois boules hlanches, ce qui
pour'!,.loi les ajournemenls y
sont pIns Ilombreux qn'aux
de Licence el de
Le nombro
d(l,S adrnissions prolloncée::; aycc uU:lnimitô de
IJlanc.hc::o, c'cst-à·t1irc avec
élo:!!', a lité de ,13.>, rlO[tt Bt; aux épreuves du Doctorat, el :H9 aux examens do
Licence ct de Capacite.
L'assiduÎte aux eours est constatlie par des appds jonrnaliers. l.a Faculté délibère, il la lin do chaque trimestre, SUl' les pertes d'inscriptions encourues
pOUl' tléfaut d'assiduité: lie loA il 1879, le nomore en 11 été de 1 sur [;3 inseriptions uu 1.57 p. 100, en moyenne.
�40
encore des succès dus avant· tout nu trayail persévérant des
plus inteIligents et des plus laborieux d'entre nos disciples.
'Maîtres et élèves, un même sentiment nous unit; tous nous
prenons à tùche d'être, dalls les diverses carrières où. nos
aptitudes nOlis appellent, d'utilcs serviteurs (lu pays, qui
nous compte tous également au nombre de ses enfants, Cette
pensée a toujours inspiré les traditions de la Faculté; nous
y persévérerons, fidèles aux exemples de nos aînés, jaloux de
veiller comme eux au maintien ct à la prospérité de l'œuvre
qui nous a été confiée.
�
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Title
A name given to the resource
1880 - Comptes Rendus des Travaux des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie et Rapports sur les concours
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9. </li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10. </li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10. </li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12. </li>
<li>Discours sur les travaux de la Faculté de droit de Nancy de 1864 à 1879 par M. Lederlin. p.13-40. </li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.41-56. </li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880. p.57-70. </li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1879-1880. p.71-72. </li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880. p.73-95. </li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1879-1880. p.96-99. </li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences. p.101-103. </li>
<li>Appendice. Paroles prononcées sur la tombe de M. Renard. p.114-116.</li>
<li>Appendice. Paroles prononcées sur la tombe de M. Godron. p.116-121.</li>
<li>Rapport sur l'enseignement et les examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1879-1880). p.123-147.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie. p.149-161.</li>
<li>20.Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1879-1880. p.162-163.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1879-1880, par M. May, Agrégé à la Faculté. p.165-171.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.173-175.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.175-177.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.177-178.</li>
<li>Table. p.179.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1880
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Title
A name given to the resource
Discours sur les travaux de la Faculté de droit de Nancy de 1864 à 1879 par M. Lederlin
Subject
The topic of the resource
Discours relatif aux travaux de la Faculté de droit
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
LEDERLIN
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1881
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Format
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Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/58fa3d045e0bdc02432f493f22a26af3.pdf
df9950b2a04ffae5a824fd7a2e8d7748
PDF Text
Text
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�U;\"IVERSITf: DE FRHCE. - .\CADÉmE nE l'i.ECY
COMPTES RENDUS
ilES
ET DE
DE PHAlHlAcm
RAPPORTS SUR LES CONCOURS
NANCY
UtlPRIMERlE BERGER-LEVUA DLT ET Ci'
Il,
RGB JEAX-LAHOUR,
1881
Il
��DISCOURS
DE M. LE RECTEUR
MESSJEeRS,
C'est :l\fontesquieu qui l'a dit: «Le ressort particulier dont
a besoin un }::tat populairc est la vertu. » On doit entendre
par là « l'amour drs lois et de la patrie », ct j'ajoute cette
fierté d'âmc qui répugne h tout servilisme et fait de la dignité de l'homme la garantie des franchises du citoyen. Cette
vertu politique est le don naturel de certaines races, mais
elle ne peut subsister si elle n'est entretenue par l'éducation. Il n'y a que les peuples éclairés qui sachent se donner
et garder des institutions libres. Lumière ct liberté sont
deux termes corrélatifs, si bien qu'on peut dire, pour me
servir d'une formule dont on a quelque peu abusé, la Hépublique sera instruite ou elle ne sera pas.
Cette sorte <1e dilemme a été bien compris ct résolument
accepté par les pouvoirs publics. A aucune époque de notre
histoire, il n'a été fait autant d'efforts pour multiplier les
écoles, fortifier ct étendre l'enseignement à tous les degrés.
Cette g(mérense passion s'est étendue il la nation entière.
�42
DE RENTRÉE.
L'Université a rencontré partout des auxiliaires dévoués. On
a si bien senti que la question vitale pour nous était l'enseignement que notre politique intérieure n'a pas cu depuis
dix ans de plus pressante préoccupation, qu'elle a fait de
l'un de ses plus éminents hommes d'
un Ministre de
l'instruction publique et que cc Ministre, grand maître de
l'Université, est aujourd'hui Président du Conseil!
Dans ce mouvement général, l'Académie de Nancy,je le
dis avec fierté, ne se laisse devancer par personne.
L'enseignement primaire y achève rapidement son organisation. Ses 3,000 écoles (2,878 écoles publiques, 223librcs)
sont peuplées, et, quand viendra la loi sur l'obligation, nous
n'aurons que faire de la coercition: l'opinion a déjà prononcé
ici son compelle intl'are. Les enfants ne lie bornent pas à
passer pal' l'école i un grand nombre déjà tient à honneur
d'en emporter son certificat d'études. Kous en avons délivré
cette année 4,74G; les Vosges tiennent toujours la tête avec
un contingent de 2,17;'5; Meurthe·et-Moselle en a 1,692 et
la Meuse 979. Ce chiffre serait bien plus considérablc si lcs
écoles de filles présentaient autant de candidats que les
ôcoles de garçons. Est-ce défiance exagérée, est-cc indifférence ou parti pris des directrices? Je vois dans cette inférioritô regrettable un motif de pl us pour hâter la création
d'écoles normales d'institutrices. Sur ce point, du reste, la
Lorraine n'aura bientôt plus rien il désirer. Déjà l'école
normale de .Meurthe-et-Moselle est ou verte; celle des Vosges
se construit; celle de la :l\lcuse est il l'étude et je m':! fic à
l'esprit libéral de son administratcur ct de son Conseil
général.
Chose remarquable, dans la statistique
brevets la proportion est renversée. J'y trouve admis au hrevet simple
1G9 aspirants seulement contre 386 aspirantes, et au hrevet
snpérieur complet 17 aspirants seulement contre 75 aspirantes.
D'oit vient cette différence énorme? C'est que les jeunes filles
se présentent ù l'examen dès leur seizième année, et que les
�DISCOURS DU RECTEt:R.
43
garçons no pouvent concourir qu'à 18 ans, c'est-il-dire à un
flge oit ils ont
longtemps quitté les Lanes. Il est donc
désirable que cette limite d'âge soit abaissée ct que les
élèves de nos écoles primaires supérieures puissent tous aspirer il prendre cc que j'appellerais volontiers le baccalauréat primaire.
L'enseignement secondaire ost aussi en bonne voie. Les
réformes, réclamées depuis longtemps par d'éminents esprits
et récemment opérées par le Conseil supérieur, n'en attaquent
point le principe essentiel; elles n'ont pour but que de le
rajeunit· ct de le fortifier. On en a retranehé les parties
vieillies) comme fait lill habile cultivateur qui abat les rameaux improductifs d'nn arbre puissant pour réserver toute
la sève aux branches vigoureuses ct fécondes. L'enseignement elassique n'est pas menacé; il restera en honneur dans
notre pays tant que nous tiendrons à notro civilisation; il
continuera à avivor nos qualités nat.ives ot consorvera à la
nation
cette ouverture d'esprit ct cette éléganco de
mœurs qui l'ont fait comparer si souvent à la république
athénienne. Nos deux lycées et nos quatorze eollôges se sont
vaillamment engagés dans l'application des nouveaux programmes, ot je suis assuré de pouvoir vous annoncer l'année
prochaine les heureux résultats de leurs efl'orts.
Je vous apporterai aussi, je l'espère, de bonnes nouvelles
do l'enseignement secondaire des jennes filles. C'est une
institution qui commence et dont je me borne à annoncer
l'apparition ou plutôt la résurrection. Nancy a donné l'exemple
avec éclat; Dar-le-Due s'est lIilté de le suivre; Remiremont
prend son rang: d'autres vienùront bientôt.
Ce n'est pas sans motif, Messieurs, qu'avant d'aborder
l'enseignement supérieur dont j'ai il m'occuper particulièrement aujourd'hui, j'ai touché, en passant, à l'enseignement
primaire et à l'enseignement secondaire. Les trois grandes
divisions de l'Université sont solidaires; elles forment un
seul organisme dont les diverses parties, pal' leur travail
�41
respectif et par leurs relations, eoncourent à une œuvre
commune qui est l'éducation de la nation française.
Les cinq hautes écoles de Nancy constituent un centre de
premier ordre, qui n'est pas dépassé en
et que no,us
pOlLvons hardihltnt opposer aux universités les plus renommées de l'étranger. Pour vous rendre un compte exact de
leurs travaux, de leur vie, de leurs services, il faudrait mettre sous vos yeux les rapports de leurs savants Doyens.
comme la lecture de ces
si riches de faits statistiques, prolongerait cette séance au delà des f()l'ccs d'un auditoire, même aussi bienveillant que celui qui m'écoute, j'ai
été chargé de les résumer, ct je vais essayer d'en indiquer les
traits principaux, en regrettant de ne pouvoir conserver le
vif intérêt que leurs auteurs ont su y mettre.
Paculté de Droit. - Une révolution pacifique s'est accomplie cette année dans la Faculté de droit. Le Doyen qui la
dirigeait depnis sa fondation avec une haute compétence,
une infatigahle activité, un zèle ardent, M. Jalabert, l'a
quittée, on peut le dire invitus ùwitam, pour aller occuper à
Paris une chaire de premier ordre. La séparation a été douloureuse i mais semblable à ces corps IJolitiques bien équilibrés où la transmission du pouvoir s'opère sans ébranlement,
la Faculté a continué sa marche sous la conduite de son nouveau Doyen, M. Ledcrlin, qu'une science étendue, de rares
aptitudes administratiyes, nn sentiment intense du devoir et
les sympathies unanimes de ses collègues, désignaient naturellement au choix du Ministre.
Le départ de M. Jalabert a amené un mouvement assez
étendu Jans la répartition des cours. La chaire de Droit civil
a été dévolue à M, Panl Lombard, nommé titulaire avec dispense d'âge par décret du 3 juillet 1880 ct qui, dans sa précoce maturité, continue ses traditions de famille et tient les
promesses heureuses de sa première jeunesse. Le cours de
Droit constitutionnel a été confié à 1\1. Blondel, qui fait
l'étude comp!\l'ée des constitutions politiques, avec une
�DldCOURS DU !LECTEUR.
g'ra·nde autorité, parce qu'il a « l'indépendauce et la haute
impartialité du savant, ainsi que le respect et l'amour du citoyen pour les lois de son pays » • .?II. Dubois, l'infatigable
chercheur, le savant passionné qui fouille sllr tous les points
les vastes champs de la science juridique, a revendi<lué
comme son domaine l'histoire du Droit romain et du Droit
fmnçais, et s'y cst établi avec ses travaux récents, la Saisine
hùéditail·e en DI·oit 1·omain et cette grandc édition des Institutes de Caius) d'après l'Apographum de Studemund, qu'un
maître illustre louait, il y a quelques jOllr:;, dcvant l'AcadéJIlie des scienccs morales et politiques. M. Gardcil, que
désignait l'éclat de son concours d'agrégation, s'est chargé
du cours de Droit criminel. M. Binet a porté dans le cours
de Droit civil approfondi dans ses rapports avee l'enregi:;trement, sa profonde connaissance de nos lois civiles, son
esprit pénétrant et sa parole élégante. Enfin, depuis le 1tr novembre, la Faculté s'est attaché à titre d'agrégé .?II. Beau.
chet, que Dijon nous avait pris, mais qui n'a pas hésité il
abandonner une position enviable pour rC'joindre ici sa famille, ses maîtres et ses amis qui le réclamaient.
Je suis heureux Je pouvoir dire que les étudiants ont répondu à un tel enseignement comllle ils le doiyent, c'est-::'dire par leur assiduité et par leur travail personnel. La.
population de l'École s'accroît ù·allnée en année; nous y
rC'marquons toujours avee une vive sympathie les jeunes
représentants ùc notre
Alsace-Lorraine.
Les examens et les actes publics ont témoigné, cette année,
de plus de solidité et de connaissances plus sérieuses. La
proportion des admissions s'est tenue au chiffre très-satisfaisant ùe 8G p. 100. .J c dois avertir cependant que dans ce nombre figurent, contre le gl·é de la F:wulté et par application
d'une loi trop indulgente dont on demande l'abrogation,
des épreuves trop teintées de rouge ct même de noir. Ces
défaillances mériteraient assurémpnt plus de sévérité . .Je me
hâte d'ajouter, avec lU. le Doyen, que le niveau général des
�46
examens a été élevé ct que les notes excellentes ou bonnes ont
été nombreuses. J'ai particulièrement plaisir à citer à l'ordre du jour 13 étudiants qui ont obtenu l'unanimité de
boules blanches, ce qui entraîne la mention éloge, ce sont:
pour le 1'''' examen de baccalauréat, 1\11\1. Berthold, Fietta,
Fourcade, MotY ; pour le second examen de baccalauréat,
MM. Claude, Gauckler, Gény; pour le second examen de
licence, MM. Baradez ct Nachbauer; pour la thèse de licence,
MM. Baradez, Chesney, Déglin et Tourdes. La thèse de ce
dernier, je suis heureux de le dire devant le Doyen de la FacuIté de médecine, a été jugée digne d'être déposée à la
bibliothèque de la Faculté.
Les diverses épreuves du doctorat ont révélé de fortes
études et des talents déjà formés. Les cinq thèses présentées
ont toutes des qualités remarquables. La Faculté a eu la satisfaction d'en admettre deux avec unanimité de boules
blanches, c'est-il-dire avec éloge; ce sont celles de Mill. Favre
et Guillemin. Une troisième suivait de près, avec une boule
blanche coupée par moitié de rouge, celle de :M. Marx sur
les noms de familles, dont le caractère est peut-être moins juridique, mais qui, emprllntée en partie aux sources historiques et aux monuments de l'épigraphie, est un travail du plus
grand intérêt.
Un rapport spécial vous fera connaître tout à l'heure la valeur du concours pour les prix.
}làculté de médecine. - La }<'acnlté de médecine maintient
aussi ses grandes traditions de travail rôgulier, de recherches
personnelles, d'investigations patientes. Je n'ai qu'à m'associer à ce qu'ont dôjà dit mes pl'ôdôcesseurs des savants éminents qui y consacrent let;r.; talents et leurs veilles. Plusieurs ont conquis, grâce à leurs importants travaux, un nom
considérable dans le monde scientifique. C'est la force de
cette grande école qui étend ainsi au loin son renom ct son
autol'ité.
�DJSCOCRS DU RECTEUR.
47
Le Ministre a les yeux sur elle et cette année encore, il a
voulu ajouter àses honneurs, en conférant la décoration il l\f. le
professeur Morel, que signalaient ses longs services et des
publications remarquées.
1Ialheureusement, je suis obligé d'ajouter que la Faculté
a perdu l'un des siens et des plus méritants: M. Bngel, professeur de botanique et d'histoire naturelle, a succombé le
16 février dernier. Ce modeste praticien d'Alsace qui, par les
heureux dons de son intelligence et par d'opiniâtres efforts,
s'était fait docteur en médecine, agrégé, professeur, était une
sorte de leçon vivante. Il a été remplacé provisoirement dans
ses cours par 1\[. Le Monnier, que la Faculté de médecine a
emprunté iL celle des sciences et qui a été accueilli dans son
nouveau service ayec tout l'empressement quïl mérite.
M. le Doyen constate avec une juste satisfaction la présence assidue des étudiants aux cours et aux exercices pratiques. On travaille avec suite à
de médecine. Les
examens attestent des résultats sérieux. Les essais présentés
pour le concours des prix prouvent la füree des études. Sur
les 2] thèses soumises à la Faculté, 7 ont obtenu la note
très-bien; toutes sont des monographies étendues, riches d'observations personnelles et cond uisant à des notions nou velles.
La
de la Faculté, c'est d'aller toujours en avant et
d'ajouter à l'exposition de la science acquise, les conquêtes
incessantes faites par les explorateurs, ct ensuite, de s'appuyer constamment sur l'expérience et de ne présenter
aucune
sans l'accompagner d'une démonstration pratique. La circulaire du 20 novembre 1878, qui a rendu obligatoires huit catégories d'exercices, a été appliquée ici dans
toute son étendue.
Pour suivre, sans ohstacle ct sans temps d'arrêt, cette large
voie de la science expérimentale, il a fallu multiplier leI' laboratoires. l\I. le doyen TOUl'des y a mis, j'ose le dire, une
véritable passion i il a au plus haut degré la foi agissante qui
produit de grandes choses. Heureusement, il a trouvé dans le
�48
DE
libéralisme de M. le Ministre ct de M. le directeur de l'enseignement supél'ieur une bienveillance que son ardeur n'a
jamais
C'est ainsi qu'il s'est emparé successivement
de toutes les arcades intérielU'es de l'École ct y a installé des
salles pOlir les travaux anatomiques et les opérations de médecine légale, un cabinet de recherches pour le professeur
d'anatomie, un laboratoire de chimie, un bboratoiI'e d'histoire naturelle, un laboratoiJ'e d'hygiùne. II ne reste plus en
bas aueun espace à utiliser. Il faudra monter au premier
étage pour y établir le dcrnier laboratoire, celui de thérapeutique. La cour elle-même a été transformée et, sous la
direction de M. Le Monnier, cst devenue un jardin botanique où sont classées, sons les yeux des étudiants, les plantes
médicinales.
La Faculté n'a point pour but de former des savants désintéressés i cc sont des praticiens qu'elle doit à la société. Aussi
attache-t-elle une importance supérieure aux études d'anatomie ct aux cliniques. Je ne puis, pOUl' bien des raisons,
rc!ever ici les détails consignés au rapport de M, le Doyen
sur le service de l'anatomie; il me suflit de dire que les ressources mises à la disposition des élèves sont considérables
ct qu'il n'y a pas de Faeulté qui puisse étudier sur un aussi
grand nombre de sujets.
C'est surtout au lit des malades que sc forment les médecins, qu'ils aequièrent la sûreté du diagnostic, qu'ils suivent
utilement les phases caractérisques des maladies, ct découvrent les meilleurs moyens de combattre le mal ou d'en conjurer le développement; il n'est donc rien de comparable i\
l'enseignement des cliniques. La Faculté de Nancy ei:it richement pourvue sous ce rapport. La ville lui a ouvert ses
beaux services
et lui en prépare d'autres (lans le
magnifique hôpital qui s'élève dans le f,mbollrg Saint·Pierre.
Dès cette année, aux quatre cliniques magistrales régulièl'ement constituées, vont s'en ajouter trois autres, grâce à une
libérale décision du Conseil général rendue sur la pJ'oposi-
�·19
DIS(Ol:RS DU RECTI'UH.
tion de M. le Préfet. On peut juger dans les tableaux
statistiques des mouvements des cliniques, dressés par 1\1. le
Doyen, de la masse de faits et d'observations fécondes fournis à nos futurs docteurs.
Facultés des sciences et des lettres. - Ces deux Facultés
ont eu même fortune ct je les joins pour un moment.
Pcndullt longtemps elles ont eu des auditoires, parfois
nombreux ct brillants, mais peu d'élèves proprement dits. Le
public y venait par attrait, pour entendre lIne parole ingénieuse ou éloquente, pour assister il de curieuses expériences,
pour se mettre au courant des découvertes et vivre un moment
dans les régions élevées ùe la science, de la philosophie, de
l'histoire et des lcttres.
On a pensé que, sans rompre ces relations des Facultés
avec le grand public, sans fermer à la haute curiosité les
sources de l'enseignement supérieur, on pouvait utiliser
d'une façon pratique les forces considérables qu'elles contiennent. On a donc conservé la grande leçon qui a pour
objet de présenter la science par ses sommets dans de larges
expositions, et on a organisé à côté une sorte d'enseignement
ésotérique, si on IllC permet le mot: qui, avec des formes plus
modestes, est réservé à un nombre restreint dïnitiés. Dans
ces conférences, dans ces communications plus intimes et
plus familières, le professeur se rapproche du disciple, et
tantôt lui fait toucher du doigt les phénomènes dans les manipulations du laboratoire, tantôt décompose devant lui le
mécanisme du langage ou scrute les mystères de la pensée
humaine.
Cct enseignement par la conférence a cu un grand succès.
La Faculté des sciences comptait, cette année, 44 élèves
inscrits suivant régulièrement les leçons; 20 d'entre eux ont
abordé les redoutables épreuves de la licence et 12 y ont
réussi, non sans honneur. Les conférencelS de la Faculté des
lettres ont été suivies par une trentaine d'ë1èves inscrits,
4
�parmi lesquels je remarque avec plaisir plusieurs étudiants
en droit, et 13 candidats ont vaillamment conquis le grade
de licencit,s.
Voilà une féconde innovation dont profitera surtout l'enseignf'ment public. Depuis quelques années, les lycées se
sont multipliés ct les colléges communaux agrandissent le
cercle de leurs études. L'École normale supérieure, tout le
monde en convient, ne suffit plus au recrutement du personnel. Les Facultés doivent être ses succursales. Cette pensée
est née, m'assure-t-on, à Nancy, elle a gagné de proehe en
proche, ct l'État se l'est appropriée en créant d'abord des
emplois de maîtres auxiliaires, puis en instituant des bourses
de licence, récemIllent enfin en créant dcs bourses d'agrégation. Cette année, la Faculté des sciences aura 12 boursiers
de licence et 2 d'agrégation, et la Faclllté <les lettres 8 boursiers de licence ct 8 d'agrégation. C'est là,
de
toute manière, une excellente institution; il n'en est pas qui
réponde mieux à l'esprit d'une société démocratique. Certes,
tout le monde ne peut prétendre ni n'aspire à renseignement
'supérieur, mais la Hépublique doit le rendre accessible dans
une large mesure ù cenx que leurs qualités d'intelligence et
de caractère désignent dès le lycée Ol! le collége comme les
plus capables de
ùrs hautes études. C'est une sorte
de sélection <lu'il sera bon de pratiquer sur chaque génération pOIU' le service du pays.
Tout est prêt dans nos Facultés pour cette mission nouvelle, les professeurs, l'outillage scientifique et
une
bonne volonté sans limites. Leur action s'exerce dans l'Académie tout entière. Les jeunes maîtres di8séminés dans
les colléges 150nt conviés chaque semaine il des conférences
spéciales et reçoivent en outre, par correspondance, la direction et les conseils dont ils ont besoin. Le kmps
pas loin où nous n'admettrons plus il. l'honneur d'occuper une
chaire de l'Université que des maîtres pOlU'\'US de l'une des
trois licences.
�DISCOURS
Dt; RECTEl:H.
, !il
La Faculté des sciences a été attristée c0tte année par
un double dcuil; elle a perdu à quelques mois de distance
deux de ses doyens honoraires, 1\1. Renard ct M. Go(1ron, l'un
qui avait donné à l'Université 30 ans d'un travail ardent et
d'lin zèle admirable, et l'autre qui, après avoir organisé
cette grande École, l'avait gouvernée penùant 18 ans, avait
fait rejaillir sur elle l'honneur de ses savants travaux et a
voulu lui laisser en garde son œuvre principale, un précieux herbier, véritable monument élevé à la phytographie
française!
Si M. Grandeau, le·suecesseur de ces deux hommes si dévoués aux intérêts de la science, n'était pas assis près de moi,
je dirais comment il a su recueillir ce difficile héritage et
avec quelle rare activité et quel succès croissant, il poursuit l'œuvre de scs devanciers. Ses collègues le secondent
de leurs talents éprouvés et ajoutent chaque jour par leurs
productions personnelles au patrimoine déjà si riche de la
Faculté. Je souhaite la bienvenue aux derniers arrivés dans ce
groupe d'élite, 1\'1. Floquet qui a succédé à M. Renard dans
la chaire de mécanique, 1\'1. Sauvage chargé depuis quelques
mois de la conférence d'astronomie, M. Priant connu depuis
18 ans à la Faculté et qui a su s'y élever de grade en grade,
par un puissant effort, jusqu'à la chaire de zoologie, et
1\1. Brillollin, maître de conférences de physique, que nous a
cédé le Collége de France.
L'organisation matérielle de la Faculté est aussi en progrès.
Un nouvel amphithéâtre a été donné il la physique, des laboratoires ont été construits pour la chimie agricole, léS instruments de recherche ont été augmentés, de puissants appareils
faciliteront les expériences et les démonstrations, les collections s'accroissent, les services s'installent à l'aise, l'cau ct le
gaz circulent tn abondance sur tous les points. Quel plaisir
et quel profit, pour des étudiants sérieux, de travailler sous
de tels maîtres et dans de telles conditions!
Les services extérieurs de la Faculté fonctionnent aussi à
�52 .
mürveille. Les stations météorologiques, très-bien tenues par
les instituteurs, continuent ù recueillir régulièrement des
observations qui, transmises il Xancy, sont cnsuite centralisées il. Paris. Lorsque 1'01servato'Îl·e en projet sera élevé par
les soins de la. ville et du Conseil général, nous pourrons
aider puissamment à faire, dans une certaine mesure, de la
prévision du temps une science à peu près exacte.
Notre station agronomiq ne est tous les jOUl"S pl us appréciéè
par l'agriculture qui réclame de plus en plus son intervention. M. Grandeau, qui a. eu 1'honneur de la fonder en 1868,
peut légitimement Be glorifier de son<œuvre. Il a été imité
dôjù sur un grand nombre de points. On comptc aujourd'hui
22 stations.
Le ministre de l'agriculture a pensé que le moment était
venu de les relier les unes aux autres et il a chargé naturellement 1\1. Grandeau de visiter tous ces établissements, d'en
étudier les installations diverses, les ressources, les travaux,
ct de chercher, par des essais comparatifs, la solution des
problèmes que soulève l'application de la science ù la production agricole.
La Faculté des lettres a vu aussi se renouveler une partie
de son personnel. 1\1. le Doyen, avec son imagination tout
athénicnne, la compare à « la nef sacrée de Salaminc qui se
transformai t chaque année sans perdre son nom» .•T'ajoute
avec plaisir qu'clic garde le pilote qui s'est assis au gouvernail, il y a 25 ans, et n'a cessé de conduire sa marche d'une
main aimable ct sûre. M. Gebhart nous a quittés pour la
Sorbonne après 15 ans d'un enseignement plein d'éclat qui
laissera ici de longs souvenirs. Il a été remplacé par
1\1. Grucker, longtemps attaché à la Faculté de Poitiers, mais
qui a voulu se rapprocher de son pays natal. Nous savons
que vous pouvez compter sur ce vaillant esprit, servi par des
connaissanc(;s profondes. Si la fatigue l'a tenu éloigné de sa
chaire pendant quelques mois, il a su recouvrer ses forces et
il nous revient plein d'énergie et d'ardeur.
�Discocns Dt:
5B
Paris nous a pris aussi 1H. LichtenbergeT, l'org:misatellr
de savantes conférences pour l'agrégation des langues vivantes. Ce service sera continué par M. Grucker. L'intérim a
été rrmpli avec une grande distinction pal' M. Veyssier, professeur du lycée.
M. Lacroix, un des savants compagnons de M. Benoit au
début de la Faculté, ne nous appartenait plus que par un
titre nomina.l. Par sa retraite définitive, il laisse sa chaire h
M. Debidour qui l'occupait déjà comme suppléant. Je n'ai pas
besoin de présenter au public cc jeune professeur qui a conquis si vite une légitime popularité par ses fortes leçons, par
sa parole chaude ct généreuse, par le libéralisme de son esprit.
Qu'elle poursuive donc sa noble carrière cette Faculté des
lettres de Nancy, à qui il ne manque aucun honneur, aucun
prestige, car j'aperçois dans ses rangs la poésie, l'érudition
ct l'éloquence; qu'elle accomplisse ici sa double tâche en
charmant le grand public et en formant ùe nombreux disciples; qu'elle continue au ùehors lcs luttes littéraires, d'oll
les siens sont si souvent revenus vainqueurs, comme cette
année encore M. Dceharme dont le beau livre sur la Mytho.
logie de la Grèce antique, a conquis, à l'Académie française,
une de ces glorieuses couronnes qui étendent leur éclat sur
l'Université tout entière!
École supérieltre de pharmacie. - C'est une histoire bien
intéressante que celle de 1'1::cole supérieure de pharmaeie
de Nancy. Elle débuta modestement il. titre d'annexe de la
Faculté de médecine, avec une installation insuffisante, des
locaux trop exigus, un matériel incomplet et l'impossibilité
absolue ùe donner aux étudiants la somme de travaux pratiques prescrits par les règlements. En 1876, elle parvint
enfin il. sortir d'une situation subordonnée ct acquit son autonomie.
Le premier usage qu'elle fit de son indépendance ce fut
de réclamer les moyens de vivre. Le directeur y mit une
�louable
secondé par mon honorable prédéc('sscur, il sc fit éeouter,
plaida ct, finalelllent, convainquit les pouvoirs publics. Alors s'éleva, gr<Î.ee aux libéralités de
ct de la ville de Kancy, ce bel fdifiee qui
complète si heureusement le palais dcs Facultés. Désormais,
de Nancy n'a plus rien il cnvier il personne; elle
servira de modèle. Tout a été prévu pOlir la facilité des
études dans ccs nombreux laboratoires où la lumière abonde,
où l'étndiant trouve à portée de sa main l'cau et le gaz nécessaires il ses exercices pratiques, où des
d'appel
et des âtrcs savamment combinés lui permettent dïsolcr les
appareils qui exhalent. des vapeurs malsaines, 011 il peut se
livrer sans péril aux expérience;; les pllli> redoutables, oil
enfin il est Ù llIême de s'cx(,n,c'l' Ù WI1 grô aux manipnlations
de physique, aux applications de la micrographie et aux travaux les plm délicats de l'analyse chimique ct de la toxicologie.
Cc grand fait inaugure pour
llll(' vie nouvcl!e ct,
je n'en doute pas, une ère de prospérité. Il n'est pas possible
que, malgré des
passagères de recrutement, de
nombreux étudiants n'affluent bientôt vers cet admirable
foyer d'inst.ruction. M. le directeur Jacquemin a eu la récompense de ses heureux effort;;. M. le ';\linistre appréciant, dans
un esprit de justice, son zèle unlent et ses talents adminisa voulu qu'il
tratifs l'chaussés par ses services de
entrât avec la croix d'honneur sur la poitrine dans cette
l:cole, dont il avait médité, poursuivi et obtenu les améliorations.
Ai-je besoin de dire que les collègues de 1\1. le Directeur
ont partagé ses espérances ct ses peines et pris leur part
du
Là aussi, les maîtres de la seience sont dévoués
il, leur noble mission, Ils ne se bornent pas non plus à cultiver le domaine acqllis, ils l'agrandissent sans cesse par
lcurs découvertes personnelles. C'est ains; que, cette année,
M. Selilagdenhauffl'n, déjà si counu par de nombreuses publi-
�DISCOURS DU RECTEUR.
55
cations, a donné, au public français, le traité de chimie physiologique de Gorup-Besanez, ouvrage de 1,350 pages in-8°
dont une grande partie, sous le titre modeste de Notes et
additions, appartient en propre au traducteur et complètc
l'œuvre du savant allemand.
Le relevé des notes d'examens, soit semestriels, soit de fin
d'année, soit enfin de réception, prouve que les étudiants
mettent à profit les leçons de leurs maîtres. L'École a délivré,
cette année, 18 diplômes. Dans le nombre, il faut signaler
deux diplômes supérieurs d.e pharmaciens de Fe classe. C'est
une création nouvelle qui date du décret du 12 jJillet
1878. C'est la première fois en France .qu'ils sont conférés,
et au grand honneur de l'École de Nancy. Le succès des
deux candidats, MM. Maillot et Goclfrin, a été si complet
qu'ils ont mérité la note distinction et que leurs thèses,
nourries d'observations originales et de faits recueillis dans
des recherches personnelles, ont été remarquées et louées
par une des plus grandes autorités scientifiques de France,
M. Chatin, de l'Institut, directeur de l'École supérieure de
pharmacie de Paris. Hélas! Messieurs, pourquoi ne puis-je
pas m'arrêter ici? M. Maillot touchait à la récompense de
ses longs travaux; il venait d'être attaché à sa chère École
par le titre de maître de conférences d'histoire naturelle;
la vie semblait s'ouvrir devant lui avec de longues perspectives d'études, de joie et d'honneur. Mais il avait puisé dans
son laboratoire, dans des travaux excessifs, dans un enseignement où il se prodiguait corps et âme à ses élèves, les
germes d'un mal implacable. vient de succomber loin des
siens, loin de ses amis, loin de ses maîtres, et il ne nous
reste de ce vaillant jeune homme, mort à la peine, tranché
dans sa brillante jeunesse, que le douloureux souvenir des
espérances qu'il avait fait naître.
Messieurs les Étudiants, en terminant cette revue si remplie de vous, je me plais à vous féliciter du témoignage que
vous rendent vos maîtres: vous aimez le travail, vous aimez
n
�fiG
DE
cette Université lorraine oit des mains libérales ont réuni
pour vous de si admirables ressources. Continuez vos belles
études avec cette ardeur sérieuse qui n'exclut pas les gaietés
de votre âge. C'est pour vous la manière de pratiquer la
vertu politique dont parIc Montesquieu, ct c'est
le patriotisme qne réclame de vous la Hépublique, cal' vous
prouverez votrc attachement à notre pays en lui préparant
des serviteurs éclairés.
�
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/207f8d0cac4c0aa054f61cdbf9772d05.pdf
df9950b2a04ffae5a824fd7a2e8d7748
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�U;\"IVERSITf: DE FRHCE. - .\CADÉmE nE l'i.ECY
COMPTES RENDUS
ilES
ET DE
DE PHAlHlAcm
RAPPORTS SUR LES CONCOURS
NANCY
UtlPRIMERlE BERGER-LEVUA DLT ET Ci'
Il,
RGB JEAX-LAHOUR,
1881
Il
��DISCOURS
DE M. LE RECTEUR
MESSJEeRS,
C'est :l\fontesquieu qui l'a dit: «Le ressort particulier dont
a besoin un }::tat populairc est la vertu. » On doit entendre
par là « l'amour drs lois et de la patrie », ct j'ajoute cette
fierté d'âmc qui répugne h tout servilisme et fait de la dignité de l'homme la garantie des franchises du citoyen. Cette
vertu politique est le don naturel de certaines races, mais
elle ne peut subsister si elle n'est entretenue par l'éducation. Il n'y a que les peuples éclairés qui sachent se donner
et garder des institutions libres. Lumière ct liberté sont
deux termes corrélatifs, si bien qu'on peut dire, pour me
servir d'une formule dont on a quelque peu abusé, la Hépublique sera instruite ou elle ne sera pas.
Cette sorte <1e dilemme a été bien compris ct résolument
accepté par les pouvoirs publics. A aucune époque de notre
histoire, il n'a été fait autant d'efforts pour multiplier les
écoles, fortifier ct étendre l'enseignement à tous les degrés.
Cette g(mérense passion s'est étendue il la nation entière.
�42
DE RENTRÉE.
L'Université a rencontré partout des auxiliaires dévoués. On
a si bien senti que la question vitale pour nous était l'enseignement que notre politique intérieure n'a pas cu depuis
dix ans de plus pressante préoccupation, qu'elle a fait de
l'un de ses plus éminents hommes d'
un Ministre de
l'instruction publique et que cc Ministre, grand maître de
l'Université, est aujourd'hui Président du Conseil!
Dans ce mouvement général, l'Académie de Nancy,je le
dis avec fierté, ne se laisse devancer par personne.
L'enseignement primaire y achève rapidement son organisation. Ses 3,000 écoles (2,878 écoles publiques, 223librcs)
sont peuplées, et, quand viendra la loi sur l'obligation, nous
n'aurons que faire de la coercition: l'opinion a déjà prononcé
ici son compelle intl'are. Les enfants ne lie bornent pas à
passer pal' l'école i un grand nombre déjà tient à honneur
d'en emporter son certificat d'études. Kous en avons délivré
cette année 4,74G; les Vosges tiennent toujours la tête avec
un contingent de 2,17;'5; Meurthe·et-Moselle en a 1,692 et
la Meuse 979. Ce chiffre serait bien plus considérablc si lcs
écoles de filles présentaient autant de candidats que les
ôcoles de garçons. Est-ce défiance exagérée, est-cc indifférence ou parti pris des directrices? Je vois dans cette inférioritô regrettable un motif de pl us pour hâter la création
d'écoles normales d'institutrices. Sur ce point, du reste, la
Lorraine n'aura bientôt plus rien il désirer. Déjà l'école
normale de .Meurthe-et-Moselle est ou verte; celle des Vosges
se construit; celle de la :l\lcuse est il l'étude et je m':! fic à
l'esprit libéral de son administratcur ct de son Conseil
général.
Chose remarquable, dans la statistique
brevets la proportion est renversée. J'y trouve admis au hrevet simple
1G9 aspirants seulement contre 386 aspirantes, et au hrevet
snpérieur complet 17 aspirants seulement contre 75 aspirantes.
D'oit vient cette différence énorme? C'est que les jeunes filles
se présentent ù l'examen dès leur seizième année, et que les
�DISCOURS DU RECTEt:R.
43
garçons no pouvent concourir qu'à 18 ans, c'est-il-dire à un
flge oit ils ont
longtemps quitté les Lanes. Il est donc
désirable que cette limite d'âge soit abaissée ct que les
élèves de nos écoles primaires supérieures puissent tous aspirer il prendre cc que j'appellerais volontiers le baccalauréat primaire.
L'enseignement secondaire ost aussi en bonne voie. Les
réformes, réclamées depuis longtemps par d'éminents esprits
et récemment opérées par le Conseil supérieur, n'en attaquent
point le principe essentiel; elles n'ont pour but que de le
rajeunit· ct de le fortifier. On en a retranehé les parties
vieillies) comme fait lill habile cultivateur qui abat les rameaux improductifs d'nn arbre puissant pour réserver toute
la sève aux branches vigoureuses ct fécondes. L'enseignement elassique n'est pas menacé; il restera en honneur dans
notre pays tant que nous tiendrons à notro civilisation; il
continuera à avivor nos qualités nat.ives ot consorvera à la
nation
cette ouverture d'esprit ct cette éléganco de
mœurs qui l'ont fait comparer si souvent à la république
athénienne. Nos deux lycées et nos quatorze eollôges se sont
vaillamment engagés dans l'application des nouveaux programmes, ot je suis assuré de pouvoir vous annoncer l'année
prochaine les heureux résultats de leurs efl'orts.
Je vous apporterai aussi, je l'espère, de bonnes nouvelles
do l'enseignement secondaire des jennes filles. C'est une
institution qui commence et dont je me borne à annoncer
l'apparition ou plutôt la résurrection. Nancy a donné l'exemple
avec éclat; Dar-le-Due s'est lIilté de le suivre; Remiremont
prend son rang: d'autres vienùront bientôt.
Ce n'est pas sans motif, Messieurs, qu'avant d'aborder
l'enseignement supérieur dont j'ai il m'occuper particulièrement aujourd'hui, j'ai touché, en passant, à l'enseignement
primaire et à l'enseignement secondaire. Les trois grandes
divisions de l'Université sont solidaires; elles forment un
seul organisme dont les diverses parties, pal' leur travail
�41
respectif et par leurs relations, eoncourent à une œuvre
commune qui est l'éducation de la nation française.
Les cinq hautes écoles de Nancy constituent un centre de
premier ordre, qui n'est pas dépassé en
et que no,us
pOlLvons hardihltnt opposer aux universités les plus renommées de l'étranger. Pour vous rendre un compte exact de
leurs travaux, de leur vie, de leurs services, il faudrait mettre sous vos yeux les rapports de leurs savants Doyens.
comme la lecture de ces
si riches de faits statistiques, prolongerait cette séance au delà des f()l'ccs d'un auditoire, même aussi bienveillant que celui qui m'écoute, j'ai
été chargé de les résumer, ct je vais essayer d'en indiquer les
traits principaux, en regrettant de ne pouvoir conserver le
vif intérêt que leurs auteurs ont su y mettre.
Paculté de Droit. - Une révolution pacifique s'est accomplie cette année dans la Faculté de droit. Le Doyen qui la
dirigeait depnis sa fondation avec une haute compétence,
une infatigahle activité, un zèle ardent, M. Jalabert, l'a
quittée, on peut le dire invitus ùwitam, pour aller occuper à
Paris une chaire de premier ordre. La séparation a été douloureuse i mais semblable à ces corps IJolitiques bien équilibrés où la transmission du pouvoir s'opère sans ébranlement,
la Faculté a continué sa marche sous la conduite de son nouveau Doyen, M. Ledcrlin, qu'une science étendue, de rares
aptitudes administratiyes, nn sentiment intense du devoir et
les sympathies unanimes de ses collègues, désignaient naturellement au choix du Ministre.
Le départ de M. Jalabert a amené un mouvement assez
étendu Jans la répartition des cours. La chaire de Droit civil
a été dévolue à M, Panl Lombard, nommé titulaire avec dispense d'âge par décret du 3 juillet 1880 ct qui, dans sa précoce maturité, continue ses traditions de famille et tient les
promesses heureuses de sa première jeunesse. Le cours de
Droit constitutionnel a été confié à 1\1. Blondel, qui fait
l'étude comp!\l'ée des constitutions politiques, avec une
�DldCOURS DU !LECTEUR.
g'ra·nde autorité, parce qu'il a « l'indépendauce et la haute
impartialité du savant, ainsi que le respect et l'amour du citoyen pour les lois de son pays » • .?II. Dubois, l'infatigable
chercheur, le savant passionné qui fouille sllr tous les points
les vastes champs de la science juridique, a revendi<lué
comme son domaine l'histoire du Droit romain et du Droit
fmnçais, et s'y cst établi avec ses travaux récents, la Saisine
hùéditail·e en DI·oit 1·omain et cette grandc édition des Institutes de Caius) d'après l'Apographum de Studemund, qu'un
maître illustre louait, il y a quelques jOllr:;, dcvant l'AcadéJIlie des scienccs morales et politiques. M. Gardcil, que
désignait l'éclat de son concours d'agrégation, s'est chargé
du cours de Droit criminel. M. Binet a porté dans le cours
de Droit civil approfondi dans ses rapports avee l'enregi:;trement, sa profonde connaissance de nos lois civiles, son
esprit pénétrant et sa parole élégante. Enfin, depuis le 1tr novembre, la Faculté s'est attaché à titre d'agrégé .?II. Beau.
chet, que Dijon nous avait pris, mais qui n'a pas hésité il
abandonner une position enviable pour rC'joindre ici sa famille, ses maîtres et ses amis qui le réclamaient.
Je suis heureux Je pouvoir dire que les étudiants ont répondu à un tel enseignement comllle ils le doiyent, c'est-::'dire par leur assiduité et par leur travail personnel. La.
population de l'École s'accroît ù·allnée en année; nous y
rC'marquons toujours avee une vive sympathie les jeunes
représentants ùc notre
Alsace-Lorraine.
Les examens et les actes publics ont témoigné, cette année,
de plus de solidité et de connaissances plus sérieuses. La
proportion des admissions s'est tenue au chiffre très-satisfaisant ùe 8G p. 100. .J c dois avertir cependant que dans ce nombre figurent, contre le gl·é de la F:wulté et par application
d'une loi trop indulgente dont on demande l'abrogation,
des épreuves trop teintées de rouge ct même de noir. Ces
défaillances mériteraient assurémpnt plus de sévérité . .Je me
hâte d'ajouter, avec lU. le Doyen, que le niveau général des
�46
examens a été élevé ct que les notes excellentes ou bonnes ont
été nombreuses. J'ai particulièrement plaisir à citer à l'ordre du jour 13 étudiants qui ont obtenu l'unanimité de
boules blanches, ce qui entraîne la mention éloge, ce sont:
pour le 1'''' examen de baccalauréat, 1\11\1. Berthold, Fietta,
Fourcade, MotY ; pour le second examen de baccalauréat,
MM. Claude, Gauckler, Gény; pour le second examen de
licence, MM. Baradez ct Nachbauer; pour la thèse de licence,
MM. Baradez, Chesney, Déglin et Tourdes. La thèse de ce
dernier, je suis heureux de le dire devant le Doyen de la FacuIté de médecine, a été jugée digne d'être déposée à la
bibliothèque de la Faculté.
Les diverses épreuves du doctorat ont révélé de fortes
études et des talents déjà formés. Les cinq thèses présentées
ont toutes des qualités remarquables. La Faculté a eu la satisfaction d'en admettre deux avec unanimité de boules
blanches, c'est-il-dire avec éloge; ce sont celles de Mill. Favre
et Guillemin. Une troisième suivait de près, avec une boule
blanche coupée par moitié de rouge, celle de :M. Marx sur
les noms de familles, dont le caractère est peut-être moins juridique, mais qui, emprllntée en partie aux sources historiques et aux monuments de l'épigraphie, est un travail du plus
grand intérêt.
Un rapport spécial vous fera connaître tout à l'heure la valeur du concours pour les prix.
}làculté de médecine. - La }<'acnlté de médecine maintient
aussi ses grandes traditions de travail rôgulier, de recherches
personnelles, d'investigations patientes. Je n'ai qu'à m'associer à ce qu'ont dôjà dit mes pl'ôdôcesseurs des savants éminents qui y consacrent let;r.; talents et leurs veilles. Plusieurs ont conquis, grâce à leurs importants travaux, un nom
considérable dans le monde scientifique. C'est la force de
cette grande école qui étend ainsi au loin son renom ct son
autol'ité.
�DJSCOCRS DU RECTEUR.
47
Le Ministre a les yeux sur elle et cette année encore, il a
voulu ajouter àses honneurs, en conférant la décoration il l\f. le
professeur Morel, que signalaient ses longs services et des
publications remarquées.
1Ialheureusement, je suis obligé d'ajouter que la Faculté
a perdu l'un des siens et des plus méritants: M. Bngel, professeur de botanique et d'histoire naturelle, a succombé le
16 février dernier. Ce modeste praticien d'Alsace qui, par les
heureux dons de son intelligence et par d'opiniâtres efforts,
s'était fait docteur en médecine, agrégé, professeur, était une
sorte de leçon vivante. Il a été remplacé provisoirement dans
ses cours par 1\[. Le Monnier, que la Faculté de médecine a
emprunté iL celle des sciences et qui a été accueilli dans son
nouveau service ayec tout l'empressement quïl mérite.
M. le Doyen constate avec une juste satisfaction la présence assidue des étudiants aux cours et aux exercices pratiques. On travaille avec suite à
de médecine. Les
examens attestent des résultats sérieux. Les essais présentés
pour le concours des prix prouvent la füree des études. Sur
les 2] thèses soumises à la Faculté, 7 ont obtenu la note
très-bien; toutes sont des monographies étendues, riches d'observations personnelles et cond uisant à des notions nou velles.
La
de la Faculté, c'est d'aller toujours en avant et
d'ajouter à l'exposition de la science acquise, les conquêtes
incessantes faites par les explorateurs, ct ensuite, de s'appuyer constamment sur l'expérience et de ne présenter
aucune
sans l'accompagner d'une démonstration pratique. La circulaire du 20 novembre 1878, qui a rendu obligatoires huit catégories d'exercices, a été appliquée ici dans
toute son étendue.
Pour suivre, sans ohstacle ct sans temps d'arrêt, cette large
voie de la science expérimentale, il a fallu multiplier leI' laboratoires. l\I. le doyen TOUl'des y a mis, j'ose le dire, une
véritable passion i il a au plus haut degré la foi agissante qui
produit de grandes choses. Heureusement, il a trouvé dans le
�48
DE
libéralisme de M. le Ministre ct de M. le directeur de l'enseignement supél'ieur une bienveillance que son ardeur n'a
jamais
C'est ainsi qu'il s'est emparé successivement
de toutes les arcades intérielU'es de l'École ct y a installé des
salles pOlir les travaux anatomiques et les opérations de médecine légale, un cabinet de recherches pour le professeur
d'anatomie, un laboratoire de chimie, un bboratoiI'e d'histoire naturelle, un laboratoiJ'e d'hygiùne. II ne reste plus en
bas aueun espace à utiliser. Il faudra monter au premier
étage pour y établir le dcrnier laboratoire, celui de thérapeutique. La cour elle-même a été transformée et, sous la
direction de M. Le Monnier, cst devenue un jardin botanique où sont classées, sons les yeux des étudiants, les plantes
médicinales.
La Faculté n'a point pour but de former des savants désintéressés i cc sont des praticiens qu'elle doit à la société. Aussi
attache-t-elle une importance supérieure aux études d'anatomie ct aux cliniques. Je ne puis, pOUl' bien des raisons,
rc!ever ici les détails consignés au rapport de M, le Doyen
sur le service de l'anatomie; il me suflit de dire que les ressources mises à la disposition des élèves sont considérables
ct qu'il n'y a pas de Faeulté qui puisse étudier sur un aussi
grand nombre de sujets.
C'est surtout au lit des malades que sc forment les médecins, qu'ils aequièrent la sûreté du diagnostic, qu'ils suivent
utilement les phases caractérisques des maladies, ct découvrent les meilleurs moyens de combattre le mal ou d'en conjurer le développement; il n'est donc rien de comparable i\
l'enseignement des cliniques. La Faculté de Nancy ei:it richement pourvue sous ce rapport. La ville lui a ouvert ses
beaux services
et lui en prépare d'autres (lans le
magnifique hôpital qui s'élève dans le f,mbollrg Saint·Pierre.
Dès cette année, aux quatre cliniques magistrales régulièl'ement constituées, vont s'en ajouter trois autres, grâce à une
libérale décision du Conseil général rendue sur la pJ'oposi-
�·19
DIS(Ol:RS DU RECTI'UH.
tion de M. le Préfet. On peut juger dans les tableaux
statistiques des mouvements des cliniques, dressés par 1\1. le
Doyen, de la masse de faits et d'observations fécondes fournis à nos futurs docteurs.
Facultés des sciences et des lettres. - Ces deux Facultés
ont eu même fortune ct je les joins pour un moment.
Pcndullt longtemps elles ont eu des auditoires, parfois
nombreux ct brillants, mais peu d'élèves proprement dits. Le
public y venait par attrait, pour entendre lIne parole ingénieuse ou éloquente, pour assister il de curieuses expériences,
pour se mettre au courant des découvertes et vivre un moment
dans les régions élevées ùe la science, de la philosophie, de
l'histoire et des lcttres.
On a pensé que, sans rompre ces relations des Facultés
avec le grand public, sans fermer à la haute curiosité les
sources de l'enseignement supérieur, on pouvait utiliser
d'une façon pratique les forces considérables qu'elles contiennent. On a donc conservé la grande leçon qui a pour
objet de présenter la science par ses sommets dans de larges
expositions, et on a organisé à côté une sorte d'enseignement
ésotérique, si on IllC permet le mot: qui, avec des formes plus
modestes, est réservé à un nombre restreint dïnitiés. Dans
ces conférences, dans ces communications plus intimes et
plus familières, le professeur se rapproche du disciple, et
tantôt lui fait toucher du doigt les phénomènes dans les manipulations du laboratoire, tantôt décompose devant lui le
mécanisme du langage ou scrute les mystères de la pensée
humaine.
Cct enseignement par la conférence a cu un grand succès.
La Faculté des sciences comptait, cette année, 44 élèves
inscrits suivant régulièrement les leçons; 20 d'entre eux ont
abordé les redoutables épreuves de la licence et 12 y ont
réussi, non sans honneur. Les conférencelS de la Faculté des
lettres ont été suivies par une trentaine d'ë1èves inscrits,
4
�parmi lesquels je remarque avec plaisir plusieurs étudiants
en droit, et 13 candidats ont vaillamment conquis le grade
de licencit,s.
Voilà une féconde innovation dont profitera surtout l'enseignf'ment public. Depuis quelques années, les lycées se
sont multipliés ct les colléges communaux agrandissent le
cercle de leurs études. L'École normale supérieure, tout le
monde en convient, ne suffit plus au recrutement du personnel. Les Facultés doivent être ses succursales. Cette pensée
est née, m'assure-t-on, à Nancy, elle a gagné de proehe en
proche, ct l'État se l'est appropriée en créant d'abord des
emplois de maîtres auxiliaires, puis en instituant des bourses
de licence, récemIllent enfin en créant dcs bourses d'agrégation. Cette année, la Faculté des sciences aura 12 boursiers
de licence et 2 d'agrégation, et la Faclllté <les lettres 8 boursiers de licence ct 8 d'agrégation. C'est là,
de
toute manière, une excellente institution; il n'en est pas qui
réponde mieux à l'esprit d'une société démocratique. Certes,
tout le monde ne peut prétendre ni n'aspire à renseignement
'supérieur, mais la Hépublique doit le rendre accessible dans
une large mesure ù cenx que leurs qualités d'intelligence et
de caractère désignent dès le lycée Ol! le collége comme les
plus capables de
ùrs hautes études. C'est une sorte
de sélection <lu'il sera bon de pratiquer sur chaque génération pOIU' le service du pays.
Tout est prêt dans nos Facultés pour cette mission nouvelle, les professeurs, l'outillage scientifique et
une
bonne volonté sans limites. Leur action s'exerce dans l'Académie tout entière. Les jeunes maîtres di8séminés dans
les colléges 150nt conviés chaque semaine il des conférences
spéciales et reçoivent en outre, par correspondance, la direction et les conseils dont ils ont besoin. Le kmps
pas loin où nous n'admettrons plus il. l'honneur d'occuper une
chaire de l'Université que des maîtres pOlU'\'US de l'une des
trois licences.
�DISCOURS
Dt; RECTEl:H.
, !il
La Faculté des sciences a été attristée c0tte année par
un double dcuil; elle a perdu à quelques mois de distance
deux de ses doyens honoraires, 1\1. Renard ct M. Go(1ron, l'un
qui avait donné à l'Université 30 ans d'un travail ardent et
d'lin zèle admirable, et l'autre qui, après avoir organisé
cette grande École, l'avait gouvernée penùant 18 ans, avait
fait rejaillir sur elle l'honneur de ses savants travaux et a
voulu lui laisser en garde son œuvre principale, un précieux herbier, véritable monument élevé à la phytographie
française!
Si M. Grandeau, le·suecesseur de ces deux hommes si dévoués aux intérêts de la science, n'était pas assis près de moi,
je dirais comment il a su recueillir ce difficile héritage et
avec quelle rare activité et quel succès croissant, il poursuit l'œuvre de scs devanciers. Ses collègues le secondent
de leurs talents éprouvés et ajoutent chaque jour par leurs
productions personnelles au patrimoine déjà si riche de la
Faculté. Je souhaite la bienvenue aux derniers arrivés dans ce
groupe d'élite, 1\'1. Floquet qui a succédé à M. Renard dans
la chaire de mécanique, 1\'1. Sauvage chargé depuis quelques
mois de la conférence d'astronomie, M. Priant connu depuis
18 ans à la Faculté et qui a su s'y élever de grade en grade,
par un puissant effort, jusqu'à la chaire de zoologie, et
1\1. Brillollin, maître de conférences de physique, que nous a
cédé le Collége de France.
L'organisation matérielle de la Faculté est aussi en progrès.
Un nouvel amphithéâtre a été donné il la physique, des laboratoires ont été construits pour la chimie agricole, léS instruments de recherche ont été augmentés, de puissants appareils
faciliteront les expériences et les démonstrations, les collections s'accroissent, les services s'installent à l'aise, l'cau ct le
gaz circulent tn abondance sur tous les points. Quel plaisir
et quel profit, pour des étudiants sérieux, de travailler sous
de tels maîtres et dans de telles conditions!
Les services extérieurs de la Faculté fonctionnent aussi à
�52 .
mürveille. Les stations météorologiques, très-bien tenues par
les instituteurs, continuent ù recueillir régulièrement des
observations qui, transmises il Xancy, sont cnsuite centralisées il. Paris. Lorsque 1'01servato'Îl·e en projet sera élevé par
les soins de la. ville et du Conseil général, nous pourrons
aider puissamment à faire, dans une certaine mesure, de la
prévision du temps une science à peu près exacte.
Notre station agronomiq ne est tous les jOUl"S pl us appréciéè
par l'agriculture qui réclame de plus en plus son intervention. M. Grandeau, qui a. eu 1'honneur de la fonder en 1868,
peut légitimement Be glorifier de son<œuvre. Il a été imité
dôjù sur un grand nombre de points. On comptc aujourd'hui
22 stations.
Le ministre de l'agriculture a pensé que le moment était
venu de les relier les unes aux autres et il a chargé naturellement 1\1. Grandeau de visiter tous ces établissements, d'en
étudier les installations diverses, les ressources, les travaux,
ct de chercher, par des essais comparatifs, la solution des
problèmes que soulève l'application de la science ù la production agricole.
La Faculté des lettres a vu aussi se renouveler une partie
de son personnel. 1\1. le Doyen, avec son imagination tout
athénicnne, la compare à « la nef sacrée de Salaminc qui se
transformai t chaque année sans perdre son nom» .•T'ajoute
avec plaisir qu'clic garde le pilote qui s'est assis au gouvernail, il y a 25 ans, et n'a cessé de conduire sa marche d'une
main aimable ct sûre. M. Gebhart nous a quittés pour la
Sorbonne après 15 ans d'un enseignement plein d'éclat qui
laissera ici de longs souvenirs. Il a été remplacé par
1\1. Grucker, longtemps attaché à la Faculté de Poitiers, mais
qui a voulu se rapprocher de son pays natal. Nous savons
que vous pouvez compter sur ce vaillant esprit, servi par des
connaissanc(;s profondes. Si la fatigue l'a tenu éloigné de sa
chaire pendant quelques mois, il a su recouvrer ses forces et
il nous revient plein d'énergie et d'ardeur.
�Discocns Dt:
5B
Paris nous a pris aussi 1H. LichtenbergeT, l'org:misatellr
de savantes conférences pour l'agrégation des langues vivantes. Ce service sera continué par M. Grucker. L'intérim a
été rrmpli avec une grande distinction pal' M. Veyssier, professeur du lycée.
M. Lacroix, un des savants compagnons de M. Benoit au
début de la Faculté, ne nous appartenait plus que par un
titre nomina.l. Par sa retraite définitive, il laisse sa chaire h
M. Debidour qui l'occupait déjà comme suppléant. Je n'ai pas
besoin de présenter au public cc jeune professeur qui a conquis si vite une légitime popularité par ses fortes leçons, par
sa parole chaude ct généreuse, par le libéralisme de son esprit.
Qu'elle poursuive donc sa noble carrière cette Faculté des
lettres de Nancy, à qui il ne manque aucun honneur, aucun
prestige, car j'aperçois dans ses rangs la poésie, l'érudition
ct l'éloquence; qu'elle accomplisse ici sa double tâche en
charmant le grand public et en formant ùe nombreux disciples; qu'elle continue au ùehors lcs luttes littéraires, d'oll
les siens sont si souvent revenus vainqueurs, comme cette
année encore M. Dceharme dont le beau livre sur la Mytho.
logie de la Grèce antique, a conquis, à l'Académie française,
une de ces glorieuses couronnes qui étendent leur éclat sur
l'Université tout entière!
École supérieltre de pharmacie. - C'est une histoire bien
intéressante que celle de 1'1::cole supérieure de pharmaeie
de Nancy. Elle débuta modestement il. titre d'annexe de la
Faculté de médecine, avec une installation insuffisante, des
locaux trop exigus, un matériel incomplet et l'impossibilité
absolue ùe donner aux étudiants la somme de travaux pratiques prescrits par les règlements. En 1876, elle parvint
enfin il. sortir d'une situation subordonnée ct acquit son autonomie.
Le premier usage qu'elle fit de son indépendance ce fut
de réclamer les moyens de vivre. Le directeur y mit une
�louable
secondé par mon honorable prédéc('sscur, il sc fit éeouter,
plaida ct, finalelllent, convainquit les pouvoirs publics. Alors s'éleva, gr<Î.ee aux libéralités de
ct de la ville de Kancy, ce bel fdifiee qui
complète si heureusement le palais dcs Facultés. Désormais,
de Nancy n'a plus rien il cnvier il personne; elle
servira de modèle. Tout a été prévu pOlir la facilité des
études dans ccs nombreux laboratoires où la lumière abonde,
où l'étndiant trouve à portée de sa main l'cau et le gaz nécessaires il ses exercices pratiques, où des
d'appel
et des âtrcs savamment combinés lui permettent dïsolcr les
appareils qui exhalent. des vapeurs malsaines, 011 il peut se
livrer sans péril aux expérience;; les pllli> redoutables, oil
enfin il est Ù llIême de s'cx(,n,c'l' Ù WI1 grô aux manipnlations
de physique, aux applications de la micrographie et aux travaux les plm délicats de l'analyse chimique ct de la toxicologie.
Cc grand fait inaugure pour
llll(' vie nouvcl!e ct,
je n'en doute pas, une ère de prospérité. Il n'est pas possible
que, malgré des
passagères de recrutement, de
nombreux étudiants n'affluent bientôt vers cet admirable
foyer d'inst.ruction. M. le directeur Jacquemin a eu la récompense de ses heureux effort;;. M. le ';\linistre appréciant, dans
un esprit de justice, son zèle unlent et ses talents adminisa voulu qu'il
tratifs l'chaussés par ses services de
entrât avec la croix d'honneur sur la poitrine dans cette
l:cole, dont il avait médité, poursuivi et obtenu les améliorations.
Ai-je besoin de dire que les collègues de 1\1. le Directeur
ont partagé ses espérances ct ses peines et pris leur part
du
Là aussi, les maîtres de la seience sont dévoués
il, leur noble mission, Ils ne se bornent pas non plus à cultiver le domaine acqllis, ils l'agrandissent sans cesse par
lcurs découvertes personnelles. C'est ains; que, cette année,
M. Selilagdenhauffl'n, déjà si counu par de nombreuses publi-
�DISCOURS DU RECTEUR.
55
cations, a donné, au public français, le traité de chimie physiologique de Gorup-Besanez, ouvrage de 1,350 pages in-8°
dont une grande partie, sous le titre modeste de Notes et
additions, appartient en propre au traducteur et complètc
l'œuvre du savant allemand.
Le relevé des notes d'examens, soit semestriels, soit de fin
d'année, soit enfin de réception, prouve que les étudiants
mettent à profit les leçons de leurs maîtres. L'École a délivré,
cette année, 18 diplômes. Dans le nombre, il faut signaler
deux diplômes supérieurs d.e pharmaciens de Fe classe. C'est
une création nouvelle qui date du décret du 12 jJillet
1878. C'est la première fois en France .qu'ils sont conférés,
et au grand honneur de l'École de Nancy. Le succès des
deux candidats, MM. Maillot et Goclfrin, a été si complet
qu'ils ont mérité la note distinction et que leurs thèses,
nourries d'observations originales et de faits recueillis dans
des recherches personnelles, ont été remarquées et louées
par une des plus grandes autorités scientifiques de France,
M. Chatin, de l'Institut, directeur de l'École supérieure de
pharmacie de Paris. Hélas! Messieurs, pourquoi ne puis-je
pas m'arrêter ici? M. Maillot touchait à la récompense de
ses longs travaux; il venait d'être attaché à sa chère École
par le titre de maître de conférences d'histoire naturelle;
la vie semblait s'ouvrir devant lui avec de longues perspectives d'études, de joie et d'honneur. Mais il avait puisé dans
son laboratoire, dans des travaux excessifs, dans un enseignement où il se prodiguait corps et âme à ses élèves, les
germes d'un mal implacable. vient de succomber loin des
siens, loin de ses amis, loin de ses maîtres, et il ne nous
reste de ce vaillant jeune homme, mort à la peine, tranché
dans sa brillante jeunesse, que le douloureux souvenir des
espérances qu'il avait fait naître.
Messieurs les Étudiants, en terminant cette revue si remplie de vous, je me plais à vous féliciter du témoignage que
vous rendent vos maîtres: vous aimez le travail, vous aimez
n
�fiG
DE
cette Université lorraine oit des mains libérales ont réuni
pour vous de si admirables ressources. Continuez vos belles
études avec cette ardeur sérieuse qui n'exclut pas les gaietés
de votre âge. C'est pour vous la manière de pratiquer la
vertu politique dont parIc Montesquieu, ct c'est
le patriotisme qne réclame de vous la Hépublique, cal' vous
prouverez votrc attachement à notre pays en lui préparant
des serviteurs éclairés.
�
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Title
A name given to the resource
1880 - Comptes Rendus des Travaux des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie et Rapports sur les concours
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9. </li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10. </li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10. </li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12. </li>
<li>Discours sur les travaux de la Faculté de droit de Nancy de 1864 à 1879 par M. Lederlin. p.13-40. </li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.41-56. </li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880. p.57-70. </li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1879-1880. p.71-72. </li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880. p.73-95. </li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1879-1880. p.96-99. </li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences. p.101-103. </li>
<li>Appendice. Paroles prononcées sur la tombe de M. Renard. p.114-116.</li>
<li>Appendice. Paroles prononcées sur la tombe de M. Godron. p.116-121.</li>
<li>Rapport sur l'enseignement et les examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1879-1880). p.123-147.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie. p.149-161.</li>
<li>20.Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1879-1880. p.162-163.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1879-1880, par M. May, Agrégé à la Faculté. p.165-171.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.173-175.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.175-177.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.177-178.</li>
<li>Table. p.179.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1880
Dublin Core
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A name given to the resource
Discours de M. Le Recteur
Subject
The topic of the resource
Discours du Recteur
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MOURIN
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1881
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Type
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publication en série imprimée
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Nancy (Meurthe-et-Moselle)
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4e6c8b8769308a45b060c30901871ae2
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Text
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ET DE
DE PHAlHlAcm
RAPPORTS SUR LES CONCOURS
NANCY
UtlPRIMERlE BERGER-LEVUA DLT ET Ci'
Il,
RGB JEAX-LAHOUR,
1881
Il
��RAPPORT
DE M. LEDERLIN, DOYEN DE LA
DE DROIT
SlR LES TRAVAUX DB LA FACHTf:
l' Jo; :-<' [) A :-<' T l . ' A N N f; ESC 0 LAI II E
18 79 - l "
()
MONSIEUR LE RECTEL"U,
MESSIEUHS,
L'année scolaire qui vient de s'écouler offre, au point de
vile des inscriptions, des examens ct des concours, des résnltü":S
sembbbles à cellx des année:> précédentes; mais
elle a été marquée, pour Ic personnel de la Faculté, par une
séparation qui, bien que prévuc, n'en a pas moins laissé à
chacun de nous de vifs ct profimds regTcts. L'éminent Doyen
qui avait présidé à J'organisation de notre Faculté, et dirigé
ses travaux pendant une période de plus de quinze années,
nous a quittés pour occuper il. Paris une chaire nouvellement
créée de Dl'oit constitllûonnel ('). Durant ces qui nze années,
il avait donné à la Faculté tout ce qu'il avait d'activité,
d'intelligence, d'expérience, de dévouement; animé d'une foi
profonde dans son œuvre, aidé de collaborateurs pleins de
zèle comme lui pour leurs communs devoirs, il l'avait amenée
bientôt au plus haut degré de prospérité. Il avait voulu que
'·1) Un décret du :ll décelllhre lKiil a créé Ulll) chaire ,le
D,'oit constitution-
nel ù la Facullt) de Droit de Paris, et Ilolllmé titulaire de celte chaire )1.
!H:!t'l',
Duyen dc la Faculté ùe Droit de "auey.
JAJ.A-
�58
tous les Membres de la Faculté formassent unf'. famille étroi.
tenwnt unie; sa chaleureuse confraternité, la sûreté de ses
relations, la
de ses avis, sa persév(;rante énergie à
pour:;uivrc la réalisation de tout cc qui lui semblait juste ct
bon, en avaient fait de lui le chef aimé et vénéré. Nous n'aurions pu nous faire il la pensée d'une séparation sans réserves: déférant il un vœu, dont lc premier devoir de son successeur, d'aecord avec le sentiment unanime de ses collègues,
dcvait être de provoquer l'expression (1), et qui a obtenu de
la part du digne chef de notre Académie l'appui le plus empressé, M. le l\linistre de l'lnstruetion publique a bien voulu
permettre que
JALABEln' restât nôtre, en le nommant
notre Doyen honoraire C).
1\ppdé il. l'honncut" de succéder il .1\1. Jalabert n,je n'ai pu
me dissimuler un instant ln, gravité de la tâche, rendue plus
difficile encore par le souvenir des services de mon prédécesseur. Je mc suis
surtout il suivre les exemples
qu'il m'a laissés, et il lJlaintenir les hcureuses traditiom qu'il
a établies, en comptant en toute
sur le concours sympathique de chr'eun de Ines collùgucs. Leur courtoise confraternité a voulu, lorsqu'ils m'accueillaient naguère
dans leurs rangs, me considércr comllw le pliis ancien d'entre
eux, ct m'a préparé ainsi le meilleur de mes titrcs à l'honneur qui m'était
leur concours empressé, leur dévouement à notre œuvre comlllune ne
de me soutenir dans l'accomplisscment de mu tâl'he. Si la plae(! que
lU. Jalabert a.ccupait au milieu de nous n'cst point de celles
qu'aucun autre puisse prétendre à remplir, du moins Ile négligerai-je aucun effort pOlir justifier la bienveillante présen-
je.
Dë:ibération dc lu Faculté, du II; janvier I>d'l, émeltallt le Vil'U '1l10
le }lilli,lrc de l'ln,tl'lletioll puhli'luC '"uille liicll
à }{, Ja:abert le
litrn de Duyen :t()!lurail'c.
(;.!!
du
jallvier 1880, portant (PH) jL JAJ,:\BEltT, pl'ofeSSeUl" ù la Fa.cult,; de Droil de l'aris. aueien lJ'Jyen de la Faculle de Droit Ùl,) :'\ane)', est
DOyl'tl honoraire de celte
F':lCIlIIiL
(31 .\rr,"tü dll 10
llumma:lt :JI. L:':DI·:U.LI:S duyen de la FacuIbj
de llr'lil ,Ill "aucy puur uue periode ùe Irois aus.
(II
�59
FACULTi DE nUOIT.
tation dont j'ai ét()
de la part de :M. Ir'! Rrcteur, ct pour
me montrer digne de la haute distinetion dont
le j[illistre
m'a honorj, en me confiant I(·s séricuses ct
fOllctions
du décanat.
L'important enseignement du Code civil, laissé vacant par
le départ de M. Jalabert, revenait naturellement au plus ancien de nos agrégés, 1\1. Paul LmmAlw. Il ne pouvait être
placé cn meilleures mains. Depuis cinq ans et plm, notrejcune
coW'gue était chargé du cours de Droit criminel; la sùreté
de son érudition, tenue sans cesse au c:ourant de tous les progrès de la lôgis!tttion, de la doctrine et de la juri8prudcnce,
éclairée et élargie par l'étude des
étrangères, la
netteté et l'élùganle correction de sa parole, le dùsignaient
d'avance pour la première chaire qui viendrait il vaquer dans
notre Faculté: la suppléance du cours de Code civil lui avait
été confiée dès le départ du titulaire C), et lui avait fourni
l'oceasion d'ajouter encore ù ses titres
Présenté en
première ligne par nos suffrages unanimes (2), et par la Scction permanente du Cons(·il supérieur de l'lnêtruction publique, il a été appelé définitiycment il la chaire, avec dispense d'âge C), par le déerd du 3 juillet 1880. 1\Iaîtrl:il ct
élèvd: ont applaudi d'un commun aceonl il Cl:ttc nomination.
En même
que M. Paul Lombard passait ù renseignement du Code civil, l\1. GARDEIL était chargé du cours de
Droit criminel ('); il Y a justifié pleinement les csp6rancl's
que nous avions fondées SUI' lui ù la suite du brillant COllcours
011 il avait eonquis le titre d'agrégé, et obtenu d'être attaché
à notre Faculté.
Le cours de Droit cOllstitut,:onnel, que 1.\1. Jalabert avait
(1) Al'l'êtti dll 11; JUIn ier
Chargeant
l'au] LO"llA1W du cours de Codo
civil.
(2)
de
de:) profc:=:scurs,
(lll 17
févrior t.SSO.
(3)
l'aul Lo:nlJa1'd Il'a aceompli '" tl'clllième allll<!C que le 12 od •.>],re 18·'0.
(4) Arrête du lG janvier lS,(l,
�60
inauguré l'an dernier (') avec un succès si complet et si légitime, a été confié à :M. BWNDEL ('). Notre collègue y a présenté l'histoire et l'analyse des constitutions qui ont régi la
France depuis
jusqu'à 1815: il continuera cette étude
dans l'année qui va s'ouvrir, et exposera ensuite les règles de
notre droit public actuel. Son dévouement éclairé et sincère
à nos institutions, la maturité de son jugement, la fermeté et
la modération de son esprit, nous garantissent qu'il apportera
toujours dans ce grave et délicat enseignement l'indépendance et la haute impartialité du savant, en même temps que
le respect et l'amour du citoyen pour la loi de son pays.
Un goüt passionné pour les recherches d'érudition, un
désir ardent de connaître et d'explorer toutes les branches
de la science ont fait souhaiter à :M. DUBOIS d'échanger un
enseignement complémentaire dans lequel il s'était fait vive·
ment remarquer, contre celui de l'Ilistoire du Droit romaÙl
et du D"oit français (").
:M. BINET lui suceède dans le cours de DI'oit civil apfJl'ofondi dans ses rapports avec l'Enregistrement ('). Il était
désigné tout à la fois par son rang d'ancienneté et par son
enseignement principal. Sa profonde connaissance de nos
lois civiles, son esprit judicieux ct pratique, son exposition
élégante ct lucide, lui ont conquis dè's l'abord les suffrages
de tous ses auditeurs.
Enfin, pOUl' compléter notre personnel, et cédant à nos pressantes demandes, l'Administration supérieure a bien \'otdu
nous assurer, li partir du 1'" novembre 1880, le concours de
M. BEAGCI-IET C) qui, après avoir été l'un de nos élèves les
plus distingués, avait ôté nommé agrégé en 1879, et attaché
à la Faculté de Droit de Dijon. Chargé d'un cours de Droit
criminel, il y a renoncé spontanément pour l'etrou ver ici sa
(1) Le cour,; (]" Droit constitutionllel a dt! créé l'al' un.)té du 1!) octobre
el ouvert le ;-, mars 1879.
(2/ Arn;tô ÙU 16 janvier 18,jil.
I:!; }!. llt:llolS a dt; chargé de ce
pal'
du l,; janvier 1,;80.
141 AJ'n;té du Il; jallvier 1B'lO.
(;',1 Arn;tc titi l i juillet l"SU.
�l'ACUL'l'I\ DE
DROIT.
Gi
famille et ses
maîtres. Nous lui réservons l'accueille
plus confraternel, en même temps que nous comptons sur
tout son dévouement. Il assistera avec nous aux examens et
aux thèses, ct suppléera ceux d'entre nous .que des raisons
de santé pourraient tenir momentanément éloignés de leurs
chaires. Deux fois, dans la dernière année scolaire, des empêchements de ce genre sont survenus à deux de nos agrégés
chargés de cours; pour ne pas laisser vaquer leurs enseigneIll('nts, ils ont dû se suppléer réciproquement, acceptant ainsi
de leur plein gré, chacun pendant plusieurs semaines, la
charge d'un double strvice; la présence d'un agrégé disponible pour les suppléances accidentelles nous mettra désormais à l'abri d'un pareil inconvénient.
A côté des devoirs professionnels, les travaux littéraires ou
scientifiques ont conservé leur place dans les occupations
des Membres de la Faculté (1). Plusieurs d'entre eux ont
donné à des 1·eVlleS spéciales des traduetions ou des analyses
de lois étrangères, des comptes rendus de la jurisprudence
allemande ou italienne, des travaux de bibliographie.
M. DVBOIS a publié une importante étude sur le Remploi,
envisagé au double point de vue du droit civil et de la loi
fiscale i il Y a développé les règles qu'il avait exposées dans
quelques leçons du cours de DI·oit civil approfondi dans ses
rapports avec l'Em·egistremcnt. La révision entreprise par un
philolog·ue allemand, .M. Studemund, du manuscrit des Institutes de Gaïus, a fourni il notre savant collègue l'occasion de
raviver un débat qu'à tort peut-être on croyait épuisé, sur
l'acljnisition ipso jure de la possession par l'hùitier, ou la saisine héréclitaire, en Droit romain; la solution qu'il annonce
peut paraître nouvelle ct hardie dans l'état actuel de la doctrine; iL la suite de longues et patientes recherches, 1\1. Dubois
invoque, dans le passé, de respectables autorités, et pense
(1) La lisle ùèlaillôu des publications des ,lcmhres .le la Facullé csl .10lIlHio
:\ la suite de eû rapport.
�62
trouver la justification de sa thèse dans un texte nouvellement
restitué du grand jurisconsulte romain. Cette étude a fait
concevoir à 1\[. Dubois la pensée d'un autre travail plus
étendu: la publication d'une édition nouvelle des Institutes
de Gaïns, donnant un texte plus rigoureusement conforme
au manuserit que celui des éditions précédentes, d présentant en même temps le tableau le plus complet des travaux
critiques dont l('s commentaires de Gaïus ont été l'objet depuis
la découverte de Niehuhr : ce livre, qu( témoigne d'une vaste
ct consciencieusc érudition, est appelé à rendre les plus grands
services il la science du Droit romain. Une étude d'un autre
genre nous a donné une preuve de plus cie l'infatigahle activité et de la variété d'aptitudes de :JI. Dubois. Des Propositions l'elatives à l'étaDlissement de statistiques du Dro/:tinternational ont été présentées par lui à l'Institut de droit international, dans sa session de septembre 187!), tenue à Bruxelles.
La savante assemblée en a renvoyé l'examl:l1 à une commission spéciale, dont l'auteur des Propositions est chargé de
faire le l'apport. Pour en éprouver la valeur au point de vue
pratique, 1\1. Dubois a dressé, ù l'aide de documents oŒciels,
un C mrnencement de statistiqne jucliciaÏ're et administrative,
où il a consigné les
qui ont pu être constatés pour les
années 1877 et ]878 dans Je reswrt de la Cour d'appel de
Nan(;y et dans le département Lie ::\Teurthe-ct-::Uoselle.
Encouragé par le succès de l'édition qu'il a donnée en
1873 lies Répétitions Jaites snI' le Droit administratif, de
:M L. Cabantous,:\I.
en prépare \lue nouvelle, mise
au courant de la législation, de la doctrine et de la jurisprudence, ct dont l'impression est aujourd'hui fort avancée (1).
Par les récompenses honorifiques qu'elle nous décerne,
l'Administration supérieure nous montre qu'elle n'oublie pas
{I,l I.e premier
dt) cet
a dt!} puhliü dall!i les prellliers jonf:i
de dt!cl':nlJlon l'-itiU. Il traite des
suivilutes: Pn:flci/J/'s de li,;!}. - Lois
cOHsl.itulio/l.llelies de 1.,7;; .... .1gwls ,(<!m;lIistntlir,. -. Conseils ,},;l7éraH;t • ... -
Conseil,.; IHul/iri}Hlu.r.
�(;3
DE llUOI'r,
la durée et la valeur de nos services. L'an dernier, 1\1. LI!';GEOIS, qui nppartient à la Faculté depuis 1866, ct M. BINET,
qui y est entré en 1873, ont été nommés l'un Officier de l'Instruction public!ue, l'autre Officier d'Académie C).
Le nombre total des jeunes gens qui ont pris des inscriptions ou passé des examens a subi une légère augmentation
sur l'année précédente: de 220, il s'est élevé il 225 C). Dans
ee nombre, 173 élèves, comme l'an dernier, appartiennent aux
trois départements du ressort aC(ldémique, savoir: 111 au
département de
37 aux V08gC8, 25 ù la
Mense; la ville de Nancy y est représentée par 73 étudiants;
lB nous sont venus des dl'partements voisins, des
(le la ::\Tarnc, de la Haute·l\Iarne, de la Haute·Saône; 14
d'autres parties de la Fmnee; 22 d'Alsace-Lorraine; 3 des
pays étrangers.
Il a été pris sur les registres de la Facllltl" au total, 587
inscriptions; cc qui nous donne par trimestre une moyenne
de 146 3/., au lieu de 144 en 1878-1879 C). Le détail de l'PS
chiffres accuse une diminution assez notable (10 inscriptions
tl'ime5triclles) en troisième année; elle est compensée ct au
(1) Arrt!tés du 1" jallvier 18';'1.
("' Treis de 110" étu<liallts lions OHt été cn1eH's par <lïlllp!aeal<lCA n,aladies:
Georges Cltevalù'l' ct ;\Llceel ]?nhricl1lS, tUliS deux de
allllfie, onl snc-comb!..!: Ù
l'LIll le 1er rC\ riel' loiB'J, l'aulre le:; av!';} SIIÎV:tllt: Adl'ic'l1 J)elti.-"
aspirant au Doctorat, l'st lllorL le 11
;'[
dans S:l falllille, aude
il {!tait allé !'éls:-;cr ses
Leut' perte a
\'iVCfllCllll'CSsentie par leurs
:\OllS élYl1TlS cu aussi le
ef pnr leur,,,;
de perdre un
scr\'itclll', dont, pell·
lIallt plus dl' qniuzc atli\l!es
U\'ÎOIlS pu aPllr(!cicr le::; rUI!larqnablcs
l'Întelligl'I1(:c, la discrétiun, la lit!ülité. le
Lu
sr ."'teib, Etienne, dit Eu,:.!'èIW, ayait
nOlllmé :lpparÏleilr le 1er
il a
cet l'mploi ju:-;({U'Ù son
SnrnJ!lll Ù :\allcy, le 2:! février
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De Capacite
De Ire année.
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De Doctorat
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�64
StA5CR
delà par l'augmentation qui s'est produite sur les inscriptions
de Doctorat, de Capacité, ct surtout de première année; si
nous songeons que la moyenne des inscriptions de première
année, qui représentent pour nous l'avenir, s'est élevée de
44 li2 il :>2 li. et que, d'un autre côté, la secondc année n'a
pas subi de diminution, nous sommes autorisés à concevoir
les meilleures espérances pOUl' l'année qui va s'ouvrir C).
Nous n'avons eu, à de rares exceptions près, qu'à nous
loucr de l'assiduité des étudiants de capacité, de première et
(le seconde
quatrc inscriptions seulement ont été
pt:rdues par ces trois catégories d'élèves. La troisième année
lle nous a pas donné la
satisfaction: à côté d'une élite,
dont nous nOlis plaisons à reconnaître l'assiduité exemplaire,
quelques élèves n'ont pu, malgré nos avertissements, sc décider à suivre les cours; ils ont encouru la perte de sept ins·
criptions C).
Cinquante·trois élèvcs sc sont fait inscI'ire aux conférences
facultatives e); la majeure partie les ont suivies rôgulièrement.
, Si le nombre des inscriptions a étô un peu plus élevé que
l'année précédente, celui des examen,; ct des actes publies
est l'esté au-dessous de la moyenne habituelle; il n'a été que
Il) Le nOlllbre ,les inscriptiolls prises ,', la rClltn;c ùe
Colt de 21:; ; il avait
dé, ""
de H8; le I1omhro le pIns élevé qui ait dé atleint aIll,;ri"urc·
meut a
de U):!, en novcIIIhrc lti(if).
i t ! Les perles d'inscriptions sc l'ép;lrlissent du la rnaniùl'ü suh·ante :
l<:r trimestre.
1
tlimcSlre.
:1 !rÎmestre.
4:· trimestre.
Total
{Jour
Capacit,; . .
1re allIltie.
aJllH!U.
je
1
2
•
année . .
T01·At;X . •
(j)
4
4
11
,les dl.urliants inscrits aux cOllf,;reuccs fa<:llllati\"es et rdrihuécs :
de 1 re année.
l
de
....... .
17
de ;jC anu(!c . . . . . . . .
rij
de Dudural (1 er exameu) ..
10
Dod.oral (if' (Jl<illllCIl! • •
8
�65
FACULTÉ DE DROIT.
de 204 (1), tandis qu'il avait atteint 249 l'année den1ièl'e, et
233 en moyenne depuis 1874. La cause de cette diminution
doit être cherchée surtout dans le nombre relative,.ment considérable des dispenses d'assiduité et des c,ongés motivés par
des devoirs professionnels, par d'impérieuses raisons de famille
ou de santé, ou par le volontariat d'un an ; la plupart des étudiants qui ont bénéficié de ces mesures d'exception répareront
dès la rentrée prochaine le retard subi par leurs examens.
Mais la proportion des admissi9ns a augmenté, sans que nous
ayons aucunement abaissé le niveau de nos légitimes exigences; elle a dépassé 86 p. 100 (2); elle n'avait été en
1878-1879, que de 82 à 83 p. 100 (3). Le nombre de boules
distribuées aux divers examens accuse aussi, du moins
pour les examens de Capacité et de Licence, une proportion
(1)
Nombre des examens.
NatuTe des examens.
a. -
5
41
43
36
26
3
37
39
26
25
2
4
4
10
1
28
b. -
27
179
To'rAux.
TO'l'AUX.
Report des totaux ci-dessus.
Ajournements.
CAPACI'l'É E'l' LICENCE.
Capacité.
1 er examen de Baccalauréat.
2e examen de Baccalauréat .
1 cr examen de Licence •
2e examen de Licence.
Thèses de Licence
1er examen de Doctoral.
2e examen de Doctorat.
Thèses de Doctoral.
Admissions.
157
22
13
10
7
5
5
3
2
DOCTORAT.
5
25
20
li
179
157
22
To'rAL GI:mÉR..lJ..I.
177
27
204
(2) Exactement 86.764 % d'admissions contre 13.235 % d'ajournements,
La proportion des admissions s'élève à 88,505 °10' contre 11,494 % d'ajournements pour les examens de Baccalauréat et de Licenco (174 examens, 154 admissions, 20 ajournements). Aux eXamens de Doctorat, où l'admissiou exige
trois boules blanches, la proportion des candidats admis n'est que de 80 0/ 0 ;
celle des canùidats ajournés, de 20 °10 (25 examens, 20 admissions, 5 ajournemonts). Les examens de capacité présentent 60 % d'admissions cl 40 °10 d'ajournements (5 examens, 3 admissions, 2 ajournements).
(3) Exactement- 82.730 % d'admissions, el 17.2G9 % d'ajournements.
Baccalauréat et Liconce. Admissions, 84,313 ul,,; ajournements. 15,G86 °10
Doctorat. . . . •
76,470 ul o;
23,529 °10
Capacité. . . . . . . .
72,727 %;
27,272°10
Dans la période quillquennale ùe 1874 à 18ï9, la moyenne générale a élé
de 83,417 % d'admissions contre 16,582 % d'ajournemenls.
�(j(j
DE IlEXTUBE.
plus élevée de boules Llanehes ou blanches-rouges, une diminution dans le nombre des boules rouges ou rouges-noires (').
Tandis qu'il n'y a pas de différence notable à signaler pour
les épreuves jugée::> dignes de la note tl'ès-bien, les examens
a.:cellellts ou bons ont été plus nomLreux que l'année préeédeute; les notes assez bien ou pClssalJZes l'ont été moins Cl.
Nous regrettons toutefois d'avoir cu à prononcer jusqu'à 49
admissions sur 157, soit avec une boule rongc-noire, soit avec
deux rouges-noires, ou une noire, soit même avee une noire
et une rouge-noire, ou trois rouges-noires e). Le règlement
nous CIl faisait un devoir impérieux. Nous ne cesserons de
dcmander l'abrogation 11'un0 disposition qui nous oblige à
recevoir des candidats dont les répon:ses ont été absolument
médiocres dans deux ou trois partics de l'examen, ou même
Exconells de capacité Cl rie licence.
(1)
Nalure
R! ..mches.
t:xallleJ1S.
Examen de Capacité.
1 t!r exalllen
e.\alllL!1l
1 cr
2«:
U\..<llllen
fi]ulIchH;-
i{uu;..f'<:"Ihii
3
,le Baccalauréat.
dc Bacealaul'éat.
de Licellce
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eXCeUlJllles les épreuves il la suite desquelles l'adI'nissiOll
a etc }lJ'01l011(;{!e à l'unanimite des bOilles blaudleS Otl uvec (;!oge; 17'(:s-bOHJ1eS
celles l'om 1C0'lncllns il y a eu majoritc de ;'on!c-s I,Janches; {)(Junes, celle"
qui l)l1t CLI égalitü cie IJlailcilu:-; et de l'ougQS; asse.; bonnes, cL'lles qui u'ont
rUiUJl IIU'lIIW
de LHIU:C:-;
l)(/ssubles, k:-; épn.1UYUS suivips
;i. llHltL'S
"f/I,,:(liuc.'l!s on ll"ès-iJléilùJc/'cs,
où
l'atllJlis.-.;ioll Jl'a o[ô !1l"Oiw:ll'Ùe (IU'avec ulle ll()ire 0<.1 Hile ou
noire:5. Ih:ux. lloires uillraîlH:lll l'ajuul'ltement; uue
dellli-rouge et lllle deilli-Boire; Ulle buule nJud"t!, Ù lllIl!
une
(3.1
En
il yeu ayait eu 51 sur
adllJissiolls.
rou;..!ü .
..;-
t:tIllivilut :.i.
et
�FAcn.Tl: DE DROIT.
67
nulles dans une partie et très-médiocres dans une autre .•
Nous Sflvom; que notre sentime:nt est partagé par la gélJéralité
des Facultés de Droit, et peut-être le moment n'est-il pas
à notre vœu.
éloigné où il sera donné
'l'l'cize
Je Licence sur 174 ont obtenu l'unanimité
Jes boules blanches, qui entraîne la mention éloge. Ce sont:
Pour le premier examen Je Baccalauréat: l\DI. Bm·tlwld,
Pietta, Fourcade, J/oty;
Pour le second examen de Baccalauréat: :\lM. Clal6de,
GŒuckler, Gény;
Pour le second examen de Licence : :\111. BaI'adez,
Nachbaw' ;
Pour la thèse de Licence: nI:'!1. Bamdez, Chesne!!, Déglin,
Tourdes; la
de cc dernier a été jugée digne du dépôt
il. la bibliothèque de la Faculté.
Trente-deux candidats ont été admis avec majorité de
boules blanches C), Jix-sept à égalité de blanches et de
rouges; trente-deux, avec majorité de boules l'ouges; tl'eize,
il. l'unanimité de boules rouges; quarante-sept, avec 1111 nombre de noires variant de une demie à une ct demie; vingt,
ayant cu deux noires ct pl us, ont dû être ajournés.
Les examens de Capacité ont Jonné lieu ù une admission
avec majorité de boule:> blanches, deux avec une on deux
et deux ajoltrnemcnt::; C).
Aux
épreuves du Doctora.t, nous compton::; 20 candidat::; aùmis ct 5 ajournés (3); la proportion ùes ajournements
e.:;t restée, à peu de chose près, la même que l'a.nnée précé)
dente (25 p. 100 au lieu de 23 li 2 ; mais nous avons cu
(1) ?-leur aspirunts ,i la Lieeuee ont obleuu dalls l'ensemhle de leurs examellS
la llwjul'ile de8 houles blanchc8. Sur U!l tolal tle 19 buules, :\1. Dey/in a eu
18 houl,'s hlaudws; .- ,,1.
17; ._.1ftW1"C. 1;; ; -- ,,1. Cli<'SIIl!!I, J.1;M. lYathu,'"r, 1:; et (klllie; . - "1. Maire, 1;;; -TOlO'des, U et denlÎo; -M. Noël, 1" ; - ;'1. Thieb<!Hl, li! et ,l"mie.
121 Eu lK1,-;-ldiO, su,' ll!l total de :Il;' exalllells, dont 11 do Capacité et 204 de
Licc'nce, un comptu 10 adllüs.,iOB:5 arec etuye; au
majorite ùe bOilles 1;landu.!s; Il avee
lJluuclW:i et de l'UUgL'S; ·12 uvee llduorité ùe bliJllelJCs;
il toutes b0ulcs rouges; [)1 U\'ec lllinorite ùe lloires, el 35 ajoUl'llenlCuts.
i:J) Vuil' le tletail à la !luto 1 de la p. 65.
�jusqu'à li boules rouges-noires sur 127 C), tandis que nous
n'avions donné en 1878-1879 qu'une noire ct une rougenoire sur 177.
En revanche, nous aYons eu la satisfaction de recevoir
avec éloge, c'est-il-dire il l"unanilllité de boules blanches,
deux des cinq thèses de Doctorat qui nous ont été présentées,
celles d,) :\DJ. Fav/'e et
Sans mériter la même
Llistinctio11, les trois autre::; e11 ont approché il dcs degrés
di vers C).
1\1. FaVl'e nous a offert une étude comparative, fort bien
faite et puisée aux sourccs, des législations de la Frunce, de
l'A ngteterrc et des
Unis, touchant les attrilmtioIls respccti vcs des deux Cham hre" l'Il matière de loi::; de finances;
en cc <pli concerne :;péciakll1ent la France, il a tt'aiti! une
question soulevée il cc propos dans l'applieation
dc nos lois constitutionnelles. Le Contrat littcl'is a formé le
sujet de sa thèse de Droit romain; il Y a analysé (;( llisctlté
E,rronclls de doctorat.
(tl
NO;\lDItB
Ronges.
ronge:..
1er examen (le Dlldol'ilt.
3:)
de Doctorat.
TlIôses do Doetomt
2t
eXalilell
Il
(;
:W
.,
.,
2:)
:'1
noir:'s.
Noil(:S.
t,
80
'J"
B<)l;],{·;S.
Total.
65
4
;;5
6
tt1
27
PIWl'ORTION' l'OCR 100 HOn.ES
Boules blanches. ,
hlal\clws·rougtls.
rouges. . . .
rouges-noires.
Boires . . . .
==
sur 127
,j2,!)9 %
20 sur li7 =--:- 1.),71 !lIn
21 sur 1:!7 == 11;,[)3 I/!o
() sur 12 j' == '1. 71 () 10
o
It7
sur 177 ::::-:: rd,23 °jo
41 sur 177 -::--.:= 2:;.11'; 'J:'n
33 sur 177
1 sur 177
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°/0
o,;,n d/ O
O.fiG
')/0
lï7
)1. Jla1';r; a l:,td admis par ;, houle·; hla!l('!If'S ct l hlaru:he-rollgc; ;\1. n{lrrn.!Jino. pal' 1
et 2
M. . 1/1ciliuu'. dt! .JOU!I, par ,1 IlÎanelll':i et 1 1'<.\1\";'" La thèse d" JI. dé Jou)" a ,'tt:., ""Illl:!e "el!,,:; dc
Favre ct
(i)
Guillemin, ;;ontenUtl sou;; l'empire du ,!t'cret <lu 5 juill 18ciO, 'lui a rodait do
six il cinq le nombre tles examinateurs.
�l'ACl:LTÉ DF.
G9
DI!'ll1'.
1CS (livcl's systèmes proposés, dam; les derniers temps surtoH t,
pal' les jnriscomu[tcs français ou étrangers
l\T. Guillemin a étndié l'n Droit romain, la, Quel'cln inoffiâosi te.<fwllfmti) C'11 Dl'oi t
l,'s Actl:ons dl;"tin,ies Il ra,tblil'l'é!/alité dans les pa)'tages d'ascendants (art. lOiS et lOi0
du Code civil). Dans scs cleux di,'scl'lations et dans sa i;outenance il fi montré des connaissances étendues et solides, un
esprit il1l1()pendant et bien pontléré, Hne aptitude marquée
pour la
des questions juridiques.
Dn "Nom dl? frtrnille en Dl'oit l'OlnllÎn et cn Droiffl'alll(rlÎiI) tel
était le sujet choisi par M. Mw·x. II a fort
les
documents nombreux et variés que lni fournissait l'épigraphie
romaine, sans négliger 1)0 li l' cela les textes qui ont un Cal'actère pIns spôcialemcntj uridiqnc. Le Droit français n'offrait à
son examen fJu'un petit nombre dl! textes légi:;latifs : sur les
points où la. loi est muette, il a dégagé des décisions de la
jurisprnc1ence, analysées et coordonnées avec soin, les règks
esselltielles lle la matière.
:M. Bavl'abino nous a présenté une bonne dissertation sur
la Restitntion de lit dot en Droit romain: il a traité, dans sa
thèse de Droit fran<;aii', \lcs Reprises sous le 1'(;gime de lrt COrllmwwldJ lé.r;ale) ( I l Droit ci vil et en Dl"Oit fiscal. Aux connaissances acqnises par des études consciencieuses ct bien dirigées il joint une expérience pC'l'sonnclle, due ft plusieurs
années de pratique notariale, et dont il a su tirer le meilleur
parti.
Enfin, 11. Ancillon de Jouy a entrepris de nous parler
de la PI"O]l1'iété liftél'aire et artistique en Dl'oit romain) et de la,
Pl'opi'iété al'tisûqge en Droit français. La pt'emi('!re partie de
son travail ne comportait guère que l'ana.!yse et la réfutation
de conjcrtnres plus ingénieuses que fondées. La seconde
offmit un terrain plus vaste ct p('u exploré jusqu'à pl'{jsent
n.
(1:' Les ;;ujt,ts ,les deux tltè,cs ,]c)1. Fant) dtaicntlcs sui":lllls: Droit romain:
le C"!Htrnt
- Droit cO!lstilllt,ollllt>! eOtllpim; : le.' [)roits 1·C.,},,'cli(.' (les
del/J' CII'!iHlJ}'es en 1nuliére de lois de fil/(il/tes, éllUlies dans les conslitllli{)HS
de 1',.j'"IIe/erre, ri!'" E;ta/s·Clli8 el de la Fl"!tlIcc.
�70
stANCE DE BENTBtE.
par nos futurs docteurs. lIT. de Jouy ne s'est pas horné à étuclipr notre législation ct notre jurisprudence actuelles: il a
voulu ,rechercher le foml(;Hlellt philosophlqlle du droit dps
:tllteurs, et connaître les rùgles posées il cet égard par les
traités diplomatiques et par les législatiom étrnngères; il
s'est tenu aussi au cournnt des discussions dont le droit des
auteurs a fourni le sujet, notamment dans le Congrès international de la propriété artistique, tenu il, Paris en 1878, pendant la durée de l'Exposition universelle.
Je n'ai pas h rendre compte ici des conCOurs ouverts entre
élèves; ils font l'objet d'un rnpport spécial, confié à
lU . .l\Iay, agrégé.
TIOS
Je borne donc là l'exposé que j'avais à vous faire des trnvaux de la Faculté. Je ne le terminerai pas toutefois sans
vous dire encore notre constant intôrût pour les études et les
progr(!s de nos ôlèves, notre parfaite eommunauté de vues et
de sentiments, notre entière f-idôl ité aux traditions qui ont
fait jusqu'ici notre force d notre honneur.
�
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Title
A name given to the resource
1880 - Comptes Rendus des Travaux des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie et Rapports sur les concours
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9. </li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10. </li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10. </li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12. </li>
<li>Discours sur les travaux de la Faculté de droit de Nancy de 1864 à 1879 par M. Lederlin. p.13-40. </li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.41-56. </li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880. p.57-70. </li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1879-1880. p.71-72. </li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880. p.73-95. </li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1879-1880. p.96-99. </li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences. p.101-103. </li>
<li>Appendice. Paroles prononcées sur la tombe de M. Renard. p.114-116.</li>
<li>Appendice. Paroles prononcées sur la tombe de M. Godron. p.116-121.</li>
<li>Rapport sur l'enseignement et les examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1879-1880). p.123-147.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie. p.149-161.</li>
<li>20.Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1879-1880. p.162-163.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1879-1880, par M. May, Agrégé à la Faculté. p.165-171.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.173-175.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.175-177.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.177-178.</li>
<li>Table. p.179.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1880
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880
Subject
The topic of the resource
Rapport du Doyen de la Faculté de droit
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
LEDERLIN
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1881
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
Language
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fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/bd0dacb289e59fd957fa98bf476c2bb0.pdf
c0749ef8e3dfaebc11cae65b1785574a
PDF Text
Text
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�U;\"IVERSITf: DE FRHCE. - .\CADÉmE nE l'i.ECY
COMPTES RENDUS
ilES
ET DE
DE PHAlHlAcm
RAPPORTS SUR LES CONCOURS
NANCY
UtlPRIMERlE BERGER-LEVUA DLT ET Ci'
Il,
RGB JEAX-LAHOUR,
1881
Il
��RAPPORT
DE M. TOURnES, DOYEN DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE
SGR LES TRAVUX DE LA HeULlÉ
PEN DAN T l,' A N li
Il ESC 0
LAI Il E
1 87 9 - 1 .-; 8
1)
MONSIEUR LE RECTEUR,
l\IESSIEURS,
Notre rapport sur l'année scolaire précédente a fait connaître les changements introduits dans l'organisation et le
personnel de l'enseignement par les décrets du 30 octobre,
novembre, :30 tlôcembre 1870, (lu 20 et du 22 janvier
lS80; nous aVOTlf; rendu un .iuste hommage aux hommes
ôminents qui après une longue carrière se sont séparôs de
nous, et nous avons exprimé une cordiale bienvenue à nos
nouveaux colIùgues.
Notre Faculté de médecine, pour la quatrième fois depuis
sa courte existence à Nancy, a perdu un de ses membres;
l\f. Engel, professeur d'histoire naturelle et de botanique
médicale, a été enlevé, le 16 février 1880, à l'affection de
ses collègues et de ses élèves. :lHédecin praticien dans une
campagne d'Alsace, par son mérite, par ses efforts persévérants, il devint docteur ès sciences et agrégé à la Faculté
de médecine de Strasbourg; il fut nommé professeur lors de
la translation de notre Faculté à Nancy. Son enseignement
assidu, ses études variées sur les organismes inférieurs, les
traductions dont il a enrichi divers recueils, attiraient sur
�DE
lui l'estime publique et C'ontribuaÎf'nt h la réputation de
notre ltcole.
Le compte rendu de cette année comprendra, dans SOn
cadre tont tracé, le mouvement <le notre École, les résultats
des études ct la marche de l'enseignement, avee l'exposé
des ressources nouvelles mises il la disposition de notre
Faculté de médecine.
PEHSONNEL DES ÉTL"DIANTS. -
INSCflIPTIONS.
Le nombre des étudiants a été de 161 pendant l'année
scolaire 1879-1880, ainsi répartis:
Élèves en cours d'inscriptions
(l'examens.
86
G2
Auditeurs
13
. . . .
Les 8G élèves en cours d'ins<:riptions se divisent de la manière sui vante entre les 4 années d'études.
1 re année
2°
18
:JO
3 e année
25
4 e UlIlll!e
13
Il a été pris 325 inscriptions: 30:3 de doctorat ct 22 inscriptions pour le grade d'officier de santé.
La situation frontière de Nancy limite notre recrutement
en France, mais la Lorraine et l'Alsace, au delil de nos frontières actuelles, nous fournissent toujours un assez notable
contingent d'élèves: 2G de nos élèves en COlll'S d'inscriptions
appartiennent à ces deux provinces. Le département de
l\Icurtlw-et-1\Iosclle vient en seccfndc ligne avec 21 élèves,
puis les Vosges avec 14. 7 élèves appartiennent ù la }[ou8e,
4 ù la Haute-Saône; les autre::; sc répartissent entre divers
départements. La bonne réputation d'une école, la certitude
d'y trouver une instruction solide, étendent sa sphère d'act.ion au delà de ses limites géographiques.
Nous avons {'onstatt\ cette année, une diminution du
�75
nombre de nos élèves, portant Rur la 1 re et sur la 4' année
d'études. Les chiffres de nos inscriptions pour la 2" ct la.
3 e année sont restés ù, peu près stationnaires, 55 élèves au
lieu de 58.
La diminution la IJlus forte est présentée par la l'" année,
qui compte 18 inscriptions an lieu de
Cette diminution
s'explique par l'application du décret du 20 juin 1878, qui
exige, à partir du 1 er novembre 1870, les deux diplômes de
bachelier ès lettres et de bachelier ès scicmees pour prendre
la 11'e inscription de doctorat. Beaucoup de jeunes gens n'ont
pas été en mesure de satisfaire à cette double exigence et
le même décret avait établi, d'unfl manière formelle, qu'aucune exception ne serait faite à cette règle. La carrièrfl
médicale est la seule qui impose ces deux garanties préalaLles. Nos jeunes
avertis, sc mettront en mesure.
Jusqu'ici, c'était pc'nelant leur P' année d'études médicales
qu'ils se préparaient il l'examen pour le baecalanréat sciences; l'enseignemcnt (ks lyd:es sera dirigé dans le sens de cette
préparation pour les élèves qui se destinent il la médecine.
La diminution, pour la 4- année, cst de 12 élèves en cours
d'inscriptions. Le mode de recrutement de la médecine militaire explique, pour cette année scolaire, une partie de
cette diminution.
Élèves militaires. -- Les élèves qui appartiennent au service de santé militaire ne pou"aient faire, jusqu'ici, en province, que leurs trois premières années d'études; ils étaient
ensuite dirigés sur Paris pour y soutenir leurs examens de
doctorat. Nous avons sOlivent réclamé contre cet état de choses
ct demandé que les élèves militaires puissent terminer leurs
études dans la Paculté où i18 les avaient commencées. Un
décret du 15 juin 1880, relatif au recrutement du corps de
santé militaire, nous donne, à cet égard, toute satisfaction.
L'article 4 de ce décret autorise les élèves admis il choisir,
suivant leurs convenances, entre 11 villes principales qui
possèdent, à la fois, une Facultô ou une École préparatoire
�iG
de médecine avec un hôpital militaire. Il serait important
. d'utiliser les ressources que présentent les Facultés de médecine, au lieu de disséminer les élèves dam un aussi grand
nombre
Nous llcvons rappeler les services
qu'a rendus, h cet égard, la Faculté de médecine de Strasbourg. Lorsqu'en l'an III, les
de médecine furent
rétablies pour les besoim; de l'armé<>, c'est sur les 3 écoles,
alors à Paris, iL :vrontpellier et li Strasbourg, que furent
dirigés, avec des bourses, les élhes qui se destinaient il la
médecine militaire.
Le nombre des élèves militaires a été, pendant la dernière
année scolaire, de 8 à la Faculté de Kane,)' : 2 de 1"" année,
5 de 3", 1 de 4", autorisé exceptionnellement pour une de
ses (\prellves probatoires. Cette année, 11 de nos élèves se
SOEt présentés au eoncours pour la médecine militaire, 10 ont
été reçus avec un rang honorable; la 2 e ct la 3" place leur
ont été a('cordées.
Enga.r;és conditionnels d'u.n an, - Les étudiants en médecine, engagés conditionnels d'un an, appartenant à la Faculté de Nancy, sont dirigés sur les hôpitaux militaires qui
sont au siége des Faculté.s de médecine de Lille, de Paris
ou de Lyon, mais aucun étudiant en médecinc des autres
circonscriptions ne peut choisi l' Nancy, parce qu'il n'y existe
de section d'infil'miers militaires; il en résulte que nous
perdons des élèves !;:lllS en recevoir, et, au point de vue d'un
intérêt plus général, les ressources d'une des trois Facult{)s
de
ne peuvent être utilisées pour l'insLl'Uction des engagés conditionnels d'un an. A diverses reprises, nous Hvons
appelé l'a.ttention sur un état de choses préjudicia1le ù notre
École, ct la Faculté de médecine, le 25 novembre 187n, a
rc·nouvelé ses réclamations il cet égard.
La (je section d'infirmiers militaires r(:side h Châlons et
non it Nancy. L'aeel'oissc'lIlent prohaLle de l'importance militaire de Nancy doit, dans un avenir proc:lmin., remédier ù
eette situation.
�77
Élèrcs boursiers. - L'institution des boun;iel"s, qui existait
il l'origine de nos }::eoles pour les besoins de l'armée ct de
la marine, a été rétablie dans un autre but par la loi de
elle ne
finances du 28 décembre lo7G. Dans nos
peut avoir qu'un objet spéeial, celui de faeilitt,r l'aecès d'une
eartière exigeant des études longues et dispendieuses, il. des
jeune::; gens sans fortune et doués d'une aptitude spéciale.
Cette institution a été étendue ct réglementée par les arrêtés du 5 novembre 1on, du 2l) juin 1878, du 15 novembre
1878 et par Ilne circulaire du 10 juin 1880, qui met les conditions du concours en rapport avec le nouveau programme
d'études. Des bourses sont affectées à chacune des années
des études médicalcs; eet avantage est étcndu aux jeunes
gens qui sont au début de leur carrière et qui sc sont signalés
par des succi:s à la fin de leurs études clal:isiques. Ces bourses
sont de 1,200 fr. ; elles ne sont données que pour une année;
un nouveau concours est nécessaire pour obtenir leur renOllvel!<mlCnt. Pendant l'année scolaire 1879-1880, la Faculté
de médecine de Nancy a cu 7 boursiers: 2 pour la 2° année,
3 pour la W, 2 pour la 4". Au dernier concours, qui s'est
ouvert le 26 juillet 1880, 10 candidats sc sont prébentés et
o
ont été obtenues, 1 pour la 2" année, 7 pour la 3"
et 1 pour la 4". Nous ne pouvons que demander le développement d'une institution qui favorise le recrutement de la
profession médicale, en accordant un avantage notable à des
jeunes gens de mérite, sous la double sanction du concours
et de notes favorables obtenues pendant leur scolarité.
EXAME:-lS.
Le décret du 20 juin 1878, qui modifie l'ordre et la nature
des examens, a été appliqué, it dater du 1"1' novembre 187U,
à tous les élèves gui ont pris, à cette époque, leur première
inscription et à 25 de nos élèves anciens qui ont opté pour
le nouveau mode.
�78
:Nous avons eu, cette année, deux ordres d'épreuves, les
examens de fin d'année tels qu'ils avaient été établis par le
décret du 7 septembre 18-lG, ct les exalllenil pour le doctorat
ayant encore la forme déterlllinée par les anciem règlements.
Le nombre dcs examens de fin d'année a été de 4·1: :
6 seulement de l'" année, dont ;3 d'officiers de santé; 15 de
seconde année, dont 1 J'officier de santé, et 23 de 3" année.
Le nombre de ces examens avait été de 67 pendant l'année
précédente; cette diminution s'explique par les options qui
ont fait passer 26 élèves sous le régime nouveau.
Les résultats de ces examens de fin d'anné\} ont été, en
général, satisfai.:;ants :
G élèves ont obtenu la note très-bien,. 11 la note bien;
10 la note assez bien,. !) la note médiocre,. il n'y a cu que
2 ajournements.
Nous voyons, dans ces résultats, une preuve d'assiduité
aux cours et aux exercices pratiques; ces épreuves ne sont,
d'ailleurs, pas définitiyes ; les mêmes matières Jevant figurer
de lIOU veau dans les examens pour le doctorat. Le nombre
des examens de f1l1 d'études s'est élevé il 1DG, Jont un seul
pour le grade d'onicier de santé. Cette institution, dans notre
\.:irconscription, tend pcu il, peu à disparaître. Pendant la
précéd"ntc année scolaire, le nombre des examens Je fin
augmcutation s'exd'étude,; n'avait été que de lôG;
plique partie par la première application du décret du
20 juin
qui a transformé en cxarnell définitif l'examen
qui terminait la première armée d'études.
Sur 196 examens, il ya cu 25 ajourncrnentf;; c'est une
proportion d'environ 1 sur 8, qui a varié suivant les épreuves et qui était, en gén(:ral, d'autant plU!; faible qu'on s'éloignait davantage du début de la scolarité.
La proportion des ajourncments pour le 1 er examen de
doctorat, qui a pour objut la c1Iil11i(', ln physi(P1C et l'histoire
liaturelk, permet déjà d'apprécier j'influence (lu'(,xcl'l:era la
mcsurc qui place eet examcn ù la suite de la prclllièl'c année
�F.\<.TI,TÉ
DE llf;DECINf..
79
d'études, au lieu de le reculer jusqu'à la fin de la scolarité,
en le faisant précéder par d'autres éprcu ves. Sur 43 élèves
qui ont soutenu cet examen d'après le nouveau régime,
6 seulement ont été ajournés, c'est une proportion de 1
sur 7. Les :31 élèves, au contraire, qui ont soutenu cette
épreuve au terme de leur scolat'ité, à l'époque assignée
par les anciens règlements, ont offert une proportion d'ajournements de 1 sur 5. La note médiocre a été donnée
à moins du 'l, des élèves de la première catégorie et à
moins du 1/3 des élèves dû la seconde. Plus des 21" des nouveaux ont obtenu les notes bien et assez bien) pendant
que, pour les anciens élèves, cette proportion ne s'élevait
pas il. la moitié. Il faut tenir compte, en outre, du trollbIc qu'apportait aux études médicales proprement dites la
néces:;ité de les interrompre iL ln. fin de la scolarité pour
revenir à l'étude approfondie des sciences physiques ct naturelles.
L'examen d'anatomie s'est toujours maintenu au degré de
sévérité qu'exige cette science, qui est la base des eonnaissances médicales. Le nombre des ajoul'llel1lents a été dans
la proportion de Ill' 7 sur 28 examens. La note médiocl'e a
donnée il Il, deil candidats. Deux ont obtenu la note trèsbiell) G bien et assez bien. Les exigences de cet exalHen
doivent rester au niveau de I;on illl}Jort:mce ct de!;
èonsidûrables que présente la Faculté de Naney pour les
études anatomiques.
La pathologie externe et interne, qui fait l'oLjet du second
examen, n'a cu que 1 ajournemellt sur Î, avec 1/3 de notes
bien et très-bien. Au 4" ct au ije exalllen, le nombre de::>
ajonrnements est d('scelldu A 1 sur 14 ct 1 sur 12. La plupart des can(li<laLs nou::, donllunt alor:/la preny\! d'une éclucatioll médicale sllffisante, après avoir traver:;é avec :succès
les nOllll)l'cul:ie:; épreuves qui précèdent ees lIeux derniers
eXallleni<.
Pour 1\ nSCllllJ!c des ij eX:lIllCll:; de doctorat, la note tl'ès-
�80
DE KESTKtE.
bien a été accordée 8 fois; bien, 39 fois; assez bien, 49 fois;
7/li!JioCl'e, 53 fois; ajonnlé, 26 fois.
On remarquera que les officiers de santé ne figurent sur
crs listes que pour une proportion insigniiiante; ils n'ont
soutenu que 4 examens de fin d'année ct 1 seul examen défini tif.
Le tableau suivant présente le résumé de ces faits:
l
'
1
1
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;>;ATUIŒ
AdlUb.1 'l'rés-
Bien.
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Assoz
!J,en
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..,
bl(>J.l.
r;:;:I
1
i
1 le. CX1.Incn (nouv.
l
mode): chimie,
I
phys., hist.
: lt'(
llat..
43
:n
mode) : auatolU.
28
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21
18
31
26
"1 '"
1
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1
4
[,
5
t'XanH'1l (aueirlll
4
1
11)
2'-' examen (:weicu
moùe'): patllOlog.
cxt. et in!. . . .
eXaIU(:U
(nncicn
mode): phy.:;ique,
chitu., hist. uat..
11
11
8
1 .1
7
,1" exa.men : hyg.
mù:}. légaln, mat.
1l..11!dic.et
(j'
11
28
5' examell; elilliq.
(Thesc).
1
23
1
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!
21
1
!
[,
7
:)
2
i
2
2
1
•
Ofl1del'B de saIl té: 1 candidat, 1 admis, 1 médiocl"ç,
Un jury, composé de professeurs <le la Faculté de médecine, a examiné les aspirantes au titre de sage-femme qui
ont fait leur., études à la Matel'llité de !!leurthe-et-Mosellc.
Sur 15 aspirantes qui se sont présentées, 1"1 ont obtenu le
diplôme de sage-femme de seconde clas:;e, (j pOUl' le llépartement de Meurthe-et-JIoselk, 8 pour le département !les
Vosges; 7 avec la mention vien, 4 avec assez bien, :3 avec la
note médiocre. Il ya eu un ajournement.
�i'ACUI.'fÉ ilE )IÉDEClli'E.
81
THÈSES.
21 thèses nous ont été présentées; les chiffres des quatre
années précédentes avaient été 10, 18, 19 et 26. Nous ferons
de nouveau remarquer le niveau scientifique élevé auquel
t;' est ten LIe cette épreuve. 7 de nos élèves ont obtenu la note
très-bien; ces thèses sont des monographies d'une notable étendue,
œuvres où les candidats ont reproduit les résultats
de leurs observations et de leurs recherches. Plusieurs de
ces thèses sortent de nos laboratoires et montrent toute l'utilité de leurs travaux; d'autres ont pour point de départ des
faits recueillis à nos cliniques. L'anatomie, la chimie, la
chirurgie, la médecine, sont représentées, dans ces travaux,
par des rp.cherches qui conduisent à des résultats nouveaux
et d'un intérêt réel pour la science. Un rapport approfondi
de 1\1. le professeur Hecht mettra en évidence ct avec détail
la valeur de cette épreuve. 8 autres thèses ont obtenu la note
bien et sont aussi des travaux intéressants. 4 thèses avec la
note assez bien et 2 avec la note rnédioC1'e, ont encore satisfait,
d'une manière suffisante, à cette dernière épreuve pour le
doctorat.
Co:\'couns l'oun
LES PRIX.
18 élèves se sont présentés au concours pour les prix de
l'Université, et les 4 prix correspondants à chacune des
4 années d'études ont été accordés.
7 mentions honorables ont été ajoutées à ces récompenses
et témoignent de la force du concours. Les épreuves pratiques, analyses chimiques, démonstrations de physique, analyses de plantes médicinales, dissections, expériences physiologiques, qui font partie de ces concours à la Faculté de
Nancy, en augmentent l'utilité et nous donnent la preuve
des progrès faits par nos élèves dans les études pratiques.
En première année, le jury a accordé un prix et une mention; en 2" année, un prix et ::; mentions, déterminées en
grande partie par l'habileté pratique des candidats; la
�SgANCE DE
3 e année a obtenu un prix et deux mcntions; les questions
écritcs avaicnt, ici, particulièrement mérité cette récompense; la 4" année, où les candidats sont habituellement
moins nombreux, nous a présenté encore un concours satisfaisant; deux des candidats ont été récompensés par un prix
et par une mention honorable.
Le prix fondé par le IY Bénit a pour but d'encourager
l'esprit d'observation et de récompenser les services rendus
dans les hôpitaux; une série d'observations recueillies dans
les cliniqucs et l'examen de 3 malades appartenant aux services de médecine, de chirurgie et d'obstétricie constituent
les épreuves de ce concours. Le candidat qui a obtenu le
prix a satisfait d'une manière distinguée à ces conditions.
CONCOURS POUR LES PLACES RtTIHBUims.
Ces places sont nombreuses dans une Faculté de médecine;
à tons degrés, elle a besoin d'auxiliaires pour son enseignement. Toutes ces positions sont données au eoncourt! ; elles
font plus spécialement profiter ccux qui Ics occupent des
ressources de nos laboratoires; elles contribuent ù répandre
l'instruction pratique et elles donnent aux étndes une direction particulière qui peut être le point de départ de vocations
scientifiques. Six places, cette année, ont été mises au concours; ce sont celles de préparateur dc physique, de préparateur du laboratoire des travaux pratiques de chimie, d'aidepréparateur de chimie et de chef de clinique interne. Ces
eoncours ont été satisfaisants et les 6 places ont été données.
Dans un avenir
le nombre de ces concours doit
nécessairement augmenter par suite du personnel plus n0111breux qui est attaché à nos travaux pratiques, par application
des décrets du 20 juin 1878. Les concours qui ouvrcnt, à
nos élèves, l'accès des hôpitaux, en qualitô d'externes et
d'internes, augmenteront de nombre par suite de l'organisation prochaine de nos cliniques complémentaires. C'est
�DE
:lans les hôpitaux que sc forment nos jeunes docteurs, il Inlporte de multiplier les positions qui les mettent à même
l'apprendre l'art médical. L'impulsion donnée aux études
lans les laboratoires doit s'étendre aux services hospitaliers
)ù sc forment les médecins.
ENSEIG:-rEMEN'l'.
Les exercices pratiques. - C'est à partir du 1er novembre
1879 que les études pratiques sont devenues obligatoires
dans nos Facultés de médecine, comme l'était déjà le stage
lans les hôpitaux. Huit catégories d'exercices sont indiquées
par la circulaire du 20 novembre 1878; cc sont: les dissections ct la médecine opératoire, les manipulations chimiques,
la physique, la botanique et l'histoire naturelle médicale,
l'histologie, la physiologie ct l'anatomie pathologique.
Un règlement, proposé par la Faculté de médecine et
approuvé par le Ministre le 18 mai 1880, a déterminé l'époque et la duree de ces exercices pratiq nes; les catégories
d'élèves qui d.oivent les suivre et les conditions l'clat ives à
la direction du laboratoire, à la surveillance dcs travaux, au
soin du matériel et à la constatation de l'assiduité des élèves.
Une déeision ministérielle en date du 20 février 1880
a permis, pour nos laboratoires, l'aehat direet des ouvrages
qui sont nécessaires pour le fonctionnement des travaux
pratiques.
Une commission, composée des professeurs à l'enseignement desquels sc rapportent les exercicûs pratiques, est
chargée de donner 80n avis sur toutes les questions qui se
rattach(nt à ces travaux ct sur les améliorations et les réformes dont cc mode d'études lui paraît susceptible.
Le personnel des laboratoires a été augmenté, des crédits
nous ont été accordés pour l'installation des locaux ct pour
les dépenses annuelles.
Les locanx de la Faculté. - Les bâtiments de notl'c Fa-
�84
SAAYCE DE BENTRAE.
cuIté ont été modifiés dans le sens de ses besoins nouveaux;
on a continué à adapter aux services pratiques les arcades
i utérieures de l'édifice, qui comprennent de vastes espaces
bien aérés et éclairés. Cette transformation avait commencé
par nos établissements anatomiques; elle a été continuée
pour l'École pratique de chimie; une salle d'autopsies, un
dépôt pour les morts, organisés avec le concours de l'administration municipale, une salle pour les opérations de mé·
decine légale, ont complété nos établissements d'anatomie.
Deux arcades, placées à proximité de la salle de dissection
et de l'amphithéâtre des cours, ont été transformées en un
cabinet de recherches pour le professeur d'anatomie, qui sc
trouve ainsi au centre des services qu'il dirige. Le laboratoire d'histoire naturelle a été placé sous trois autres arcades
au côté Ei:it de la cour ct les trois dernières, qui étaient libres
encore, viennent de rccevoir le laboratoire d'hygiène, création
récente qu'exigeait l'enseigncment pratique de cette science.
Le laboratoire de thérapeutique nous manque encore, le
local existe; un projet d'appropriation de ce local, avec plan
ct devis, est, en cc moment, soumis à 1\1. le Ministre de
l'instruction publique.
La cour de la Faculté, vaste et bien aérée, est devenue
un jardin botanique pour les plantes médicinales. Les plantations sont faites; les étiquettes sont posées, et une disposition commode du jardin, arrêtée avec le concours de
:M. Le Monnier, professeur de la Faculté des sciences,
chargé de la suppléance d.u cours de botanique médicale,
permet aux élèves l'étude facile des principales plantes
usitées en médecine. Cette cour renferme, en outre, un
aquarium de grande dimension et une construction en
contre-bas du sol, entourée d'un mur à hautenr d'appui,
pour les loges des animaux destinés aux expériences.
Les laboratoires. - Nos différents laboratoires fonctionnent
avec activité, grâce au dévouement des professeurs qui continuent, en même temps, leur
théorique. C'est
�85
FACUI.n; DE
pendant toute l'année que nos élèves sont exercés aux manipulations chimiques, aux exercices de physique et d'histoire
naturelle, aux recherches d'anatomie pathologique. Nous ne
pou vons omettre les services incessants que le laboratoire
de 1\1. Ritter rend il nos cliniques, en complétant les observations par l'analyse des sécrétions ct des produits morbides.
L'organisation de ce laboratoire permet à la fois des recherches promptes ct approfondies. L'examen des caux ct drs
terrains, l'étude des denrées alimentaires faites par le professeur, témoignent encore de l'utilité de cc laboratoire an
point de vue de l'hygiène publique. Connue pour la chimie,
l'enseignement théorique ct pratique de la physique ct de
l'histoire naturelle sc continue toute l'année. M. Charpentier
exerce les élèves au maniement des appareils de physique
qui sont plus spécialement utiles aux médecins. M. Le
Monnier, professeur de la Faculté des sciences, charge de
la suppléance du cours, a inauguré notre nouv.eau laboratoire d'histoü:e naturelle et de botanique, ou vert pendant
toute l'année aux élèves.
L'anatomie. - Les travaux de notre amphithéâtre d'anatomie ont pris un grand développement. Voici le nombre ct
l'origine des 344 corps qui ont été déposés dans ce service
depuis le 1 er novembre 187G jusqu'au 22 octobre 1880, avec
l'indication de ceux qui n'ont pas été réclamés:
..,
.0
o III G lNE.
"
" S
0
z
130
Hôpital Sa.int-Charleri . .
35
23
Hôpital Saint-Léon . . . .
Hôpital Saint-Julien . . .
·16
Ma.ÎHou de l:iecours .
32
)larcville.
72
72
La. prison . . . .
19
19
2j
H
Origines diverses.
4
--- - TO'l'Al•.
311
14ï
�8G
On ]'rmarquera l'importance des ressources qui sont
h notre disposition pour les études anatomiques; sous ce
point de vue, notre Faculté cst au premicl' rang. Ces ressources ne peuvent aller qu'en augmentallt, pal' suite de
l'accroissement de la population de la ville de Nancy et du
développement que prennent ses hôpitaux. L'origine diverse
et multiple des corps qui sont transportés à la Faculté de
médecine est une garantie que cette ressource ne nous fera
pas défaut.
Le nombre des sujets non réclamés est toujours considérable; il a été de 147 cette année, au lieu de 157, mais la
diminution porte uniquement sur l'asile de Maréville, dont
la mortalité a été inférieure à celle de l'année précédente.
Nous pouvons juger aujourd'hui des résultats que nous assure
l'arrêté du Préfet, daté de 187D, qui permet le transport, à
la Faculté, des corps d'individus décédés h la prison, quand
ils ne sont pas réclamés; ces eas ont été de ID au lieu de 3
pour l'année précédente. L'ouvertme de la mo'rgue, annexée
il nos établissements anatomiques, a déjà cu, pour conséquence, le transport de 21 eorps qui ont été l'objet d'autopsies médico-légales ou scientifiques, ct qui ont pu être
utilisés aussi pour les exercices de médecine opératoire. On
sait combien il importe pour les dissections de pouvoir mettre
à la disposition des élèves un certain nombre de corps non
réclamés; ces ressources n'ont pas fait défaut à notre amphithéâtre d'anatomie, dirigé avec zèle et huhileté par lU. le professeur Lallement et par 1\1. Chrétien, agrégé, chef des travaux anatomiques, et fréquenté assidûment pal' nos élèves.
Le cours de médecine opératoire a été fait, en été, par
M. le professeur Gross qui, ù l'exemple de son prédécesseur,
M. l\Iiehel, a utilisé toutes ses ressourccs en exersant les
élèves aux opérations ct en accompagnant ses leçons de pré'parations anatomiques.
Par une mesure dont on ne peut trop reconnaître l'importance au point de vue de la science et de l'hygiène des hopi-
�il7
taux, toutes les autopsies sont faites au siége de la Faculté
de médecine, aujourd'hui dans une salle nouvelle exclusivement destinée à cet usage. Notre laboratoire d'anatomie
pathologique, dirigé par 1\1". le professeur Feltz, continue à
être chargé du double service des autopsies et des recherches
d'anatomie et d'histologie pathologiques qui les complètent. Nos
élèves sont excrcés à cc genre d'étude: dans des séances qui
ont lien chaque jour, ils assistent en même temps aux expérienccs par lesquelles le laboratoire de M. Feltz a pris une
si notable part au mouvement scientifique qui a pour objet
l'étude des germes qui transmettent les maladies contagieuses,
et les modifications de l'organisme sous l'iufluence de divers
agents toxiques. Nous noterons entre autrcs les belles recherches sur l'urémie expérimentale qui ont été faites par
1\1111. Ritter et Feltz à leurs conférences et à leurs cours.
L'enseignement de l'histologie, aujourd'hui distinct de
celui de l'anatomie, est confié à notre collègue, M. le profcsseur Morel, qui l'avait déjà organisé à Strasbourg, et qui
vient d'l1tre l'objet d'une distinction bien méritée par ses
nombreux travaux. L'organisation de notre laboratoire d'histologie, qui est ouvert toute l'année, a été complétée par la
nomination d'un' chef des travaux ct d'un préparateur. Une
salle nouvelle a été affectée à ce service.
Le laboratoire de physiologie, sous la direction de 1\1. le
professeur Beaunis, est pourvu des instruments qu'exigent
les expériences les plus délicates; les élèves sont exercés à
ces travaux. Une de nos meilleures thèses, cette année, est
sortie de ces recherches, ct .M. 13eaunis achève la seconde
édition de l'ouvrage où il expose les progrès si nombreux ct
si
de' cette partie des sciences médicales.
Les cours. - Nous n'avons pas à présenter l'analyse des
cours nombreux qui initient nos élèves il. toutes les branches
de la médecine. C'est chaque année l'exposé des faits qui
composent la science et des conquêtes nouvelles qu'elle a
faites. Dans ces cours, les profcsseurs s'attachént, autant que
�possible, à appuyer la doctrine sur les démonstrations matériclles dont elles sont susceptibles; telle est la marche suivie
par 1\1. le professeur Recht dans son étude approfondie de la
pathologie interne. M. Bach appuie également sur des faits
pratiques l'étude de la chirurgie. Ces deux pro[(:sseurs sont
secondés par Ml\!. les profesiieurs adjoints Béchet ct Demange, de telle sorte que l'ètude de la pathologie interne et
externe sc prolonge pendant tout le cours de l'année. Le
cours théorique d'accouchement, pendant le semestrG d'hiver,
a été confié à l'expérience de lU. Roussel, professeur adjoint,
directeur de l'École d'accouchement de Meurthe-et-Moselle.
Le cours de lU. Coze présente ù nos élèves l'exposé métllO·
dique des ressources dont la thérapeutique dispose; l'attention est appelée sur les substances nouvelles dont s'est enrichie la matière médicale. M. Poincaré, professeur d'hygiène,
a augmenté l'utilité de cet enseignement par des expériences
faites sous les yeux des élèves; admis à visiter sous sa direction un certain nombre d'établissements industriels, ils sont
ainsi initiés à d'intéressantes quetitions d'hygiène publique.
Nous mentionnerons encore ks (lémonstrations pratiques qui
accowpagnent le cours de médecine légale; les autopsies
cette année, au nombre de 23, ont permis de faire connaître
aux élèves les règles de ces opérations ct les caractères anatomiques des divers genres de mort.
Les agrégés nOus ont prêté pour
un eoncours dévoué et utile. Un second agrégé de chirurgie nous a
été accordé cette année: M. le Dr \Veiss se pl·ésente à la
Faculté avec la garantie d'études solides ct après un concours
distingué. Nous indiquerons les conférences ct les exercices
dirigés par 1\1:\I. Chrétien, SpiIlmann,lIeydenrcich, Herrgott,
qui ont eu pour oLjet la médecine opératoire, le diagnostic
médical, les bandages ct lés appareils, la dystocie ct les manœuvres
qui ont conc0uru il l'instruction pratique de nos élèves.
�FACUI,TÉ DE
lIÉDECIXI·:.
CLINIQUES.
Pour la médecine, on ne peut trop le répéter, la science
est un moyen qui ne doit jamais nous distraire du but. L'enscignement clinique doit être en première ligne, c'est la
clinique qui forme les médecins; tout doit donc tendre) dans
une Faculté de médecine, à développer ce mode d'enseignement, qui est le complément nécessaire des études médicales.
Les ressources pour la clinique sont considérables à Nancy.
L'importance des hôpitaux augmente avec les progrès de la
population; une population industrielle qui tend à s'accroître
fournit aussi à la chirurgie des cas plus nombreux; mais
pOUl' profiter de ces ressources, il faut une organisation hospitalière en rapport avec des besoins nouveaux; cette organisation se prépare, le grand hôpital qui se construit donnera
satisfaction aux besoins de l'enseignement clinique, en même
temps qu'il
un bienfait pour la population.
Dans les limites actuelles de nos établissements hospitaliers, l'enseigneIl1(mt clinique a déjà des éléments précieux
qui sont utilisés pal' le zèle ct
l'habileté pratique de nos
professeurs. Nous possédons les cliniques magistrales de médecine, de chirurgie et d'obstétricie, au nombre de quatre,
deux cliniques complémentaires officiellement reconnues,
celles des maladies des yeux et des maladies mentales j trois
autres cliniques complémentaires approuvées par la Faculté,
celles des maladies syphilitiques, des maladies cutanées et
scrofuleuses et des maladies des vieillards.
Une délibération du Conseil général de Meurthe-ct-Moselle,
en date du 25 août 1880, modifiant les termes de la délibération du 25 avril 1879, et portant que la nomination des
professeurs de clinique de la ]lIaison de Sec.ours sera faite directement par le :l\linistre de l'Instruction publique, nous permet d'espérer que, dans un avenir très-prochain, les deux
cliniques, qui d'ailleurs fonc.tiollnent officieusement, seront
�90
SiA&CE DE RENTOêR.
organisées. La même remarque s'applique à la clinique des
maladies des vieillards, reconnue à l\IontpeIlier ct qui vient
d'y recevoir un complément d'organisation par un arrêté du
30 juin 1880.
La
départementale. - Une subvention de
5,000 [1'. est accordée par le Conseil général de l\Ieurthe-etl\foselle pour l'admission, dans les cliniques de la Faculté de
médecine, des maladcs dont l'état présente un intérêt particulier pour la science. Cette me::;ure a pour but de concourir
au développement de notre enseignement e1inique, mais elle
est aussi une œuvre d'humanité, puisqu'elle permet de donner à des indigents étrangers à la ville et atteints de maladies exigéant des opérations graves et difficiles, des secours
qu'ils ne trou\"eraiént pas facilement ailleurs. Le nombre des
malades qui se sont trouvés dans ces conditions a été de 43
en 1879 : 25 appartenaient à la clinique chirurgicale, 11 à
la clinique de::; maladies des yeux, 3 aux cliniques médicales, 3 à la clinique d'accouchement et de gynéeologic. Un rapport adressé au Préfet ét présenté au Conseil
général fait connaître les détails des secours donnés et leurs
résultats.
Nous avons pensé que les départements qui sont dans la
circomcription de la Faculté de médeeine pourraient entrer
dans cette voie si favorable à renseignement ct qui n'est pas
moins dans l'intérêt des malades; la demande d'une subven·
tion de 1,500 fI'. pour no" cliniques a étci présentée au département des Vosges. M. le Recteur de l'Aeadémie de Nancy
a appuyé cette demande qui lui paraissait en outre motivée
sur ce fait que de nombreux étudiants vosgiens reçoivent à
Nancy leur éducation médicale. Le rapporteur de la commission au Conseil général des Vosges a reconnu q ne cette
mesure serait évidemment un bienfait et pour les malades et
pour les cliniques. La commission, tout en constatant l'utilité
de cet enseignement et les bienfaits qu'il apporte aux malades, a regretté, en présence de la situation financière du dé-
�91
FACI:LTÉ DE
partement) (le ne pouvoir accueillir cette demande. Nous retenons ici les parolcs bienveillantes qui nous réservent l'avenir.
Les cliniques médicales et chi1'U)·gicales. - Le mouvement
de nos cliniques magistrales montre l'étendue de nos ressources
au point de vue de l'enseignement. Les deux cliniqucs médicales confiécs ù 1\1:\I. les professeurs V. Parisot et Bernheim
ont présenté les résultats suivants pour l'année 1879:
DE I;UÔPITAL SAI:'\T-CHAltLES.
Hommes.
'Femmes,
Tutaux.
--101
55
,Iii
7;/1
1171
1
517
I,SOo
:>ti;,)
HCRtant au l\f janvier
Entrés en 18nl . . . . . .
H;}ï
---T01'At:::t.
SC)l,ti:-; cu lS7H • . . • . .
D(!(,éùù:5 . . . . . . . .
116
1.;4
TO'l'At?X.
1
IDO
130
au l' \" janvier If;So .
781)
1
J
517
1 ):W:l
Les travaux sortis de nos cliniques montrent) (5omme let;
années' précédentes) tout le parti qui a été tiré de ces cas
nombreux pour la science et pour l'enseignement.
La clinique chirurgicale de l'hôpital Saint·Léon nous présente également un mouvement considérablc.
H.(lstallt an 1 r janvier
IBïD ..
lJCllùa;'t l'aullér. . •
TOTAGX:.
Sortis . . . . . . . .
. . . . . .
u.egtaut au 1er jauvicr 183J .
'l'OfAt.:'X.
�92
SÉA)!CE
DE RENTRÉE.
MM. les professeurs Rigaud et Michel sont chargés de cette
clinique. Plusieurs opérations d'une gravité exceptionnelle
ont été pratiquées en présence des élèves, et la faible mortalité de cet hôpital, uniquement consacré à la chirurgie,
montre toute l'efficacité des secours donnés à nos malades.
Pour toutes ces cliniques, il faut faire entrer en ligne de
compte les consultations nombreuses qui y sont données.
C'est un grand service rendu aux malades qui ne veulent
point entrer dans les hôpitaux et qui reçoivent cependant les
secours habiles et dévoués de nos professeurs de clinique.
POllr la chirurgie, ces cas sont nombreux et ont été l'occasion
d'opérations intéressantes. Ces consultations ont le grand
avantage de former les élèves au diagnostie.
La clinique obstétricale. - La clinique obstétricale et gynécologique, confiée à 1\1. le professeur Herrgott, est placée iL
la Maison de Secours. Voici les résultats de ce service:
Femmes restant au 1er janvier 1879
Entrées pendant l'année.
Sorties.
Décédées.
Restant au 1cr janvier 1880
Enfants restant au pr janvier 18ïH
nés en
80rtis
Mort-nés.
Décédés.
Restant au 1 cr janvier 1880
19
178
166
7
2·1
11
149
126
!
19ï
1
\
\
197
!
lôO
1
11
1
13
10
)
1
lôO
Aucune épidémie n'a régné à la Maternité. Nos élèves ont
été exercés au diagnostic ct aux manœuvres obstétricales par
le professeur ct par M. le professeur ;grégé Alphonse
Herrgott.
La cliniqne ophthalmologique. - La clinique des maladies
des yeux est la première clinique complémentaire qui ait été
organisée à la Faculté de médecine de Nancy. Cette eliniqne,
�DE
confiée il. lU. le professeur agrégé Heydenreich, reçoit un
nombre croissant de malades. Le nombre total des personnes
traitées soit à l'hôpital, soit à la consultation, s'est élevé à 389
du 1cr novembre 1879 au 31 août 1880. Il avait été de 320
pour la totalité de l'année précédente.
Ma.la.des traités à l'hôpital . . . .
la consultation.
TO'rAt::X.
·\0
32
72
152
165
317
1!17
Le nombre des opérations de cataracte a été de 10, et
toutes ont été suivies de succès. La subvention départementale a permis de recevoir dans ce service plusieurs cas d'un
grand intérêt.
Cliniq1le des maladies rnentale8, syphilitiques, cutanées, des
vieillards. - Par suite d'un accord avec IV!. le directeur de
Maréville, éet asile considérable a été ouvert à l'enseignement. Un
ministériel du 30 décembre 1879 a organisé
la clinique complémentaire des maladies mcntales pour la
Faculté de Nancy et a chargé de ces fonctions M. le DI' Langlois, un drs médecins distingués de cet asile. Cette clinique a fonctionné avec succès pendant le second semestre de
l'année scolaire, et clic est entrée dans le cadre officiel de
notre enseignement. 180 malades offrant des types variés
d'aliénation mentale ont été présentés à nos élèves.
La clinique des maladies syphilitiques a été faite, pendant
le semestre d'été, par M. le professeur agrégé Spillmann; des
cas nombreux, dont plusieurs d'une gravité notable, ent été
présentés il. l'observation de nos élèves, ct ont donné une
grande utilité à ses leçons cliniques. M. le professeur agrégé
�94
Herrgott a été chargé de la clinique des maladies cutanées
et scrofuleuses, qui comprend un service important d'enfants
et d'aanltes. l\I. Déchet, professeur adjoint de la Faculté de
médecine est chargé, ù la
de Secours, d'nn important
service qui est aussi ouvert à l'instruction des élèves. Le
mouvement total de la Maison de Secours, en 187D, sans y
comprendre la Maternité, a été, pour les malades traités, de
628 pour les adultes ct de 128 pour les enfants.
Maison de Secours (non compris la ll1atemité).
Restant au 1er janvier 1879
Entrés pendant l'année.
Sortis.
Décéd(!s
Restant au l er janvier 1880
.
207
549
75G
GOf)
40
210
756
La clinique des maladies des vieillards a été confiée,
comme les années précédentes, ct 1\:1. le professeur agrégé Demange; cette clinique sc trouve à l'hôpital Saint-Julien, qui
renferme une population considérable de personnes âgées et
infirmes; le nombre des décès, qui s'explique par la nature
de cet établissement, offre une importante occasion d'étude
pour l'anatomie pathologique. La population de l'hospice a
été en 1879 de i319 personnes; 115 malades ont été traités à
la clinique; le nombre total des décès a été de 72, sur lesquels 60 autopsies ont pu être faites.
COLLECTIONS ET BIBLIOTHÈQ{jE.
Un crédit extraordinaire nous a été accordé cette année,
comme les précédentes, pour l'accroissement de nos collections. Les instruments sont répartis entre nos laboratoires et
servent tous aux exercices pratiques et ù l'enseignement. Le
cabinet de physique et l'arsenal de chirurgie ont eu leur part
dans cette augmentation de matériel. Nous avons ù regretter
la perte du conservateur de nos collections, M. le IY Robert,
décédé le 21 août 1880 ;
Robert avait déjù été attaché
�FACULTÉ DE MÉDECINE.
95
comme préparateur à la Faculté de médecine de Strasbourg;
médecin distingué, il avait l'estime et l'affection de ses confrères. Un arrêté du 17 septembre 1880 a désigné pour son
successeur M. Baraban, chef des travaux d'anatomie patholologique i la spécialité des connaissances du nouveau titulaire
contribuera à l'accroissement de notre musée. La translation
du musée d'anatomie normale et pathologique dans un local
mieux approprié à cette destination, est un des progrès qu'un
avenir prochain nous réserve, et qui permettra le développement et la classification méthodique d'une collection si nécessaire aux études.
La bibliothèque de notre Faculté, placée dans un vaste
local, avec une salle de lecture bien disposée, s'accroît chaque
année par des acquisitions et des donations. 305 ouvrages
nouveaux formant 575 volumes, constituent le contingent de
cette année, et le nombre actuel de nos ouvrages s'élève à
4,056, avec 12,575 volumes. Les abonnements ont été continués pour 41 publications périodiques. Notre bibliothèque a
été classée par M. le bibliothécaire N etter, conformément à
l'instruction générale relative au service des bibliothèques
univCl;sifaires du 4 mai 1878. La première partie du ca,talogue est terminée. Les formalités relatives aux acquisitions
de livres ont été simplifiées pour un quart de nos crédits, de
manière à rendre les acquisitions plus promptes, et possibles
au moment même où elles sont nécessaires. Un servant nous
a été accordé pour la bibliothèque. Une salle de lecture spéciale pour les professeurs, où ils pourront prendre connaissance, sans délai, des publications périodiques, sera prochainement ouverte.
Ce compte rendu fait connaître les ressources importantes
dont notre Faculté dispose et la manière dont elles ont été utilisées; nous y ajoutons comme preuve du mouvement scientifique de cette École, liste des publications faites par les professeurs .et les agrégés pendant la dernière année scolaire.
�
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Title
A name given to the resource
1880 - Comptes Rendus des Travaux des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie et Rapports sur les concours
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9. </li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10. </li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10. </li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12. </li>
<li>Discours sur les travaux de la Faculté de droit de Nancy de 1864 à 1879 par M. Lederlin. p.13-40. </li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.41-56. </li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880. p.57-70. </li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1879-1880. p.71-72. </li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880. p.73-95. </li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1879-1880. p.96-99. </li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences. p.101-103. </li>
<li>Appendice. Paroles prononcées sur la tombe de M. Renard. p.114-116.</li>
<li>Appendice. Paroles prononcées sur la tombe de M. Godron. p.116-121.</li>
<li>Rapport sur l'enseignement et les examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1879-1880). p.123-147.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie. p.149-161.</li>
<li>20.Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1879-1880. p.162-163.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1879-1880, par M. May, Agrégé à la Faculté. p.165-171.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.173-175.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.175-177.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.177-178.</li>
<li>Table. p.179.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1880
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880
Subject
The topic of the resource
Rapport du Doyen de la Faculté de médecine
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
TOURDES
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1881
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Information about rights held in and over the resource
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Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/8a4316994dc5c8ff79a626668a4a6b6b.pdf
1bea9128ffeab8eb2f83b3dccb0132f8
PDF Text
Text
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�U;\"IVERSITf: DE FRHCE. - .\CADÉmE nE l'i.ECY
COMPTES RENDUS
ilES
ET DE
DE PHAlHlAcm
RAPPORTS SUR LES CONCOURS
NANCY
UtlPRIMERlE BERGER-LEVUA DLT ET Ci'
Il,
RGB JEAX-LAHOUR,
1881
Il
��PUBLICATIONS
;\lEMBRES DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE
PlJnLICATIO?\S DE l\I. LE Dr TOUBDES
1879-1880.
t 0 De la Fulguratio/l ()I('llecille légalc fDictionnaire encyclopédiquc des
sciencrs médicales, Paris, 1RSOJ_
2° Du Secret I/u'dical (ibid_ Paris, 18RO\,
PUULlCATIO?\S DE l\I. LE Dr :\IICHEL
1879-1880_
10 OEsophage; article complet du Dictionnaire avec Recherches nouvelles
sut· l'embryologie_
20 D'une NouveUe !tIédication dalls les amputatio/ls de la cuisse,
3" D'une Nouvelle Cause de pCljoration palatine_ Palatoptaslie_
4" Ile l'Osüfotomie ct du GCIlU 'Valgum,
[,0 Section rIes nCljs palatins postrfril'urs (opél'ation nouvelle).
G" Double autoplastie dans la cure de l'ectropion,
PUlJLIC.\TIO:'\ DE :\1. LE PROFESSE CR MOREL
Le Cerveau: sa topographie anatomique. Paris, 1880,
l'('BLICATIONS ilE :\1. LE Dr HECHT
1879-J880.
1" lIappo1'l SUl' les thèses de doctorat soutenues deL'ant la FaCIlité de
médecine de Noncy petulant l'année scolaire
Ipal'altra ilJccssammcut).
2" CO/llpte "Clzrlll
travaux de la Sucùfté des scicilces de Nallcy, depuis le 22 jmwicl' IB77 jusqu'au 22 uolÎt t 07\l !Bulletin de la Sociélé des
sciences, t. IV,
X, U'7!'li
�PUllLlG.\TIO:'>S nE :\1. LE ur GROSS.
1" Ugaturc antiseptique de l'QI' 1ère Iml/u;rale. - Ohscrvatioll et rélexio!l'; 'communicatioll à la SociNé de Illédecinc de Nancy, sé'allce du
Il février 18801,
2° lï('e de cOJ/,(orl1wtioll da mcmbre slIp,:riell1' glweile Icolllmunicatioll
i la SociNé des sciences de Sallcy, séallce du li di-ccmbrc
:3' I.e r;enou l'Il rlcrIrms che::: l'el/jltlll et SOli traitement pur la Iltét/lOde
,le Delo;,e Icomntlluicalioll Ù la Société de méJecillc, S(>;.lllCCS dn 2rj mai ct
du () juill 18,,01.
PL'BLIGATlO:\S Lm :\1. LE Dr LALLlülE:--'''[',
lU Obserl.'a!ioll d'illius dl' l'S i/ùUjllC du cololt rSocieté de
ùe
Nancy).
2" .Yote sur
ti/bacs de Sa!lcy
liOIi veau-llI:s ; id. 1.
qu'exerce le tl'lwail dans la IIlIUUi!(/c!lIrc des
.1/11'
la menstruation, la grossesse et SUl' la santr! des
3" COll/pte l'enda des actes rie 1'.1ssociatioll des lJu:decins de Meurthe-
et-Moselle.
PUBLICATIO:s'S DE lI!. LE 1/ P01?\CAIÜ:.
1" Sur une Al((:l'otion particulière de la dande de boucherie {Académie
de,; SCi011Cl'S, s\'ance du 19 juilleti.
:2" SUI' un Parl1süe elllbryollilairc occolJ1paynailt II' cysticerif/ie dans
la Dùuuie rie porc
des sLÎcnL:es,
du IG aotit).
:1° Êtllrle s{alistique SNl' les /ièl.'l'es de ,Ylmcy.
V' Ile lïiljluciI.ce des eaux de pâturaye sm' la production do charbon
(Académie des sciences, séance du la juillet).
;J" Lettre SlIr te Congrès intema/lollal d'hygiène de Tm'fn iI\CVllC mé·
dicale de l'Est).
PUBLIGATIO:'>S DE M. LE
Il CHARPEXIlER.
1870-1880.
10 SUl' la Limite de la
des objets visibles (Société des sciences
de Nallcy, 6 llol'cmbre
'!" Loi des variations de l'acuité 'dsuetle avec l'éclairage (Société dcs
scicnces, 18 novcmbre t :-;79).
3° Sur la Sensibilité ile l'œif a1lX IIWi:rcnccs de lumière
des
sciences,
janvier 18S0).
40 Sote sur le mellite sujet à l'AcaMmie des scicnces, :j juillet IRSO.
[JO SW'la Smsibilité dUfi'l'c/ltielll' de l'œil pOlir de petites sUifaces lUlllÏlieuses l'\cadt'mic des
?li juillct
�98
SÉANCE
DE HEliTHÉE.
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chez Delahayc, éditeur. III-8 o de iO pages).
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cales dc IJechalllbre, t. XIV, 2C série).
dcti science3 médi-
�l'ACULTÉ DE )lÉDECllŒ.
!J9
G" Sel nUlI'in : emploi tMrapwtique (article (hl Dictiollnaire encyclodes sciences môdicales (sous presse\.
ju Cam/des remlus des séances de la Socit!té de médecine de Nancy
mt/allt {année 1t>,9-tSSO (Revue médicale de rEst, 1880).
PlJBLlCATIO:-;S DE 1'1. LE Dr JU;YDENREICH.
Article Cubitale (Artèrei; pathologie chirurgicale et médecine opéralire fin Dictionnaire
Jes sciences médicales).
Article Cubitales (Vei/wsl ; anatomie, physiologie et pathologie (iit Diconnaire encyclopl!diqne).
Contributioll à l'tfturle des Usions l'('nales consécutives à la rétention
'urine, et des accidents provol/w's par ces lésions (in I\evuc médicale de
E,;t, I::;,n, Il'''
21, 2:1 el 21).
llésectioil prc.\'/Ilc totale dll ma,cillaire supùiwr droit uvec résection
artielle du /IIllxilltlire supérieur gauche; guérison {.communication à la
ociété de médecine de :'iuncy, séallce du 12 novembre 18i9, et id l\evue
lédicale de l'Est, 1880, nu 18).
Opération d'empyème cllez Ui! malade pre.çque mourant; guérison
de médecine, séuuce dn Il février 1880).
communication à la
Anus coutre i!al lire accidentel; opération allloplastique; guérison (comnUllicalioll à la Société de médecille, séance du 2;)
1fl80, et in
.1evue lIlédicale ùe l'Est, 1880, no 21).
dans Ui! CilS d'lu'morr/lagies iltleslinales abondantes SlIl'dans le cours d'uile ,lièvre typhoïde (communication à la Société
le mérleeine, séance ùu 2.) février 1
En collaboration avec il!. SpiIllIJaIlIl).
,Inévryslile traumatique dt! la fesse; guérison spontanée par inflammation ,le la poche (communication à la Société de médecine, séance du
avril ISSO, ct 'ii! lIevue médicale de l'Est, 1880, n° I!)).
Sllr un .lEode de lmitcment de la hernie de l'fris à travers une peljoration de la conu'e, à la suite de div(!/'ses kiiralites (communication à la
Société de médecine, séance du 23 juin 1880\.
Bulletins, Ile vues chirurgicales et Bibliograpllies (in Hevue médicale
de l'Egt, ISï9-18flO).
PUBLICATION DE il!. LE Dr HERRGOTT, FILS.
1879-1880.
Nole sur un cas d'accùients gravido-cal'diaqlles ofrservé ii la Jlaternité
de Nar/cy (Rcvue méLlica\e de l'Est, lSS0).
��
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A name given to the resource
1880 - Comptes Rendus des Travaux des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie et Rapports sur les concours
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9. </li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10. </li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10. </li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12. </li>
<li>Discours sur les travaux de la Faculté de droit de Nancy de 1864 à 1879 par M. Lederlin. p.13-40. </li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.41-56. </li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880. p.57-70. </li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1879-1880. p.71-72. </li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880. p.73-95. </li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1879-1880. p.96-99. </li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences. p.101-103. </li>
<li>Appendice. Paroles prononcées sur la tombe de M. Renard. p.114-116.</li>
<li>Appendice. Paroles prononcées sur la tombe de M. Godron. p.116-121.</li>
<li>Rapport sur l'enseignement et les examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1879-1880). p.123-147.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie. p.149-161.</li>
<li>20.Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1879-1880. p.162-163.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1879-1880, par M. May, Agrégé à la Faculté. p.165-171.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.173-175.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.175-177.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.177-178.</li>
<li>Table. p.179.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1880
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Title
A name given to the resource
Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1879-1880
Subject
The topic of the resource
Publications relatives aux Membres de la Faculté de médecine
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Université De France / Académie de Nancy
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1881
Contributor
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Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
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2a0bf0d0fdeaf9ca77b67f532d2a2db2
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Text
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�U;\"IVERSITf: DE FRHCE. - .\CADÉmE nE l'i.ECY
COMPTES RENDUS
ilES
ET DE
DE PHAlHlAcm
RAPPORTS SUR LES CONCOURS
NANCY
UtlPRIMERlE BERGER-LEVUA DLT ET Ci'
Il,
RGB JEAX-LAHOUR,
1881
Il
��-
RAPPORT
DE M. LE DOYEN DE LA FACULTÉ DES SCIENCES
MONSIEUR LE RECTEUR,
MESSIEURS,
La Faculté des sciences a été cruellement éprouvée cette
année; elle a perdu, à quelques mois de distance, deux
hommes dont l'existence a été consacrée tout entière à la
science ct à l'enseignement et qu'elle était fière de compter
dans ses rangs depuis un quart de siècle.
-Après avoir été successivement leur élève et leur collaborateur, j'ai été appelé par la confiance de M. le Ministre
de l'instruction publique à leur succéder dans la direction
des travaux de la Faculté; à ce titre, c'est à moi qu'est
échu le douloureux honneur de leur adresser, au nom de la
famille universitaire, le suprême adieu et de retracer la vie
ct les travaux de ces hommes de bien, de ces savants distingués, de ces professeurs dévoués, dont le souvenir ne s'effacera pas de la mémoire de ceux qui les ont connus (1).
M. Renard, professeur de mécanique et doyen honoraire de
la Faculté, a succombé le 11 février 1880 aux atteintes du
mal qui le tenait éloigné de sa chaire depuis plus d'une
année. Six mois après, nous conduisions à sa dernière deil) Yoil' à l'Appendice les parole. pl'ononcées aux funérailles tic
ct Godron.
Renard
�102
SiàXCE DE REXTUiE.
meure 1\L Godron, professeur ct doyen honoraire, mort le
18 août à la suite d'une courte maladie.
lU. Godron a été l'organisateur de notre Faculté à laquelle
il a voué vingt-cinq années de sa vic et dont il a fait le dépositaire du monument élevé par lui à la phytograpllie française. Quelques mois avant sa mort, alors que rien ne pouvait
faire présager sa fin prochaine, notre excellent doyen vint
me prier d'aceepter, au nom de la Faculté, l'herbier type de
la flore de France et la bibliothèque botanique qui en forme
le complément. Cc don généreux ne comportait qu'une seule
condition, l'engagement de la Faculté de ne pas disséminer
dans nos collections botaniques, ducs, en grande partie déjà, à
la libéralité de 1\1. Godron, l'herbier normal dont clIcs aliaient
s'enrichir. Au lendemain dn décès de notrc cher collègue,
ses enfants s'empressèrent d'exécuter sa dernière volonté:
aujourd'hui l'herbier ct la bibliothèque botanique de M. Godron sont installés dans nos collections, dont elles forment
l'une des parties les plus importantes ct les plus rares. Je
suis heureux d'être ici l'interprète de la gratitude de la
Faculté pour cette libéralité qui nons a dotés d'un herbier
célèbre en Europe et d'un grand prix pour l'étude de la Hore
de France.
1. -
PERSONNEL ET ENSEIGNEMENT.
1 Cours ct conférences.
0
Durant l'année scolaire 1879-1880, d'importants changements ont eu lieu dans le personnel de la Faculté.
La mort de :M. Renard a laissé vacante la chaire de mécanique dans laquelle il avait été autorisé à sc faire suppléer,
en novembre 1879, par M. Floquet.
:M. Floquet appartient à la Faculté de Nancy depuis le
13 février 1878, épO(l'lC à laquelle il y a été appclé cn qualité
de maître de conférellces de mathématiques. La distinction
et le zèle avec lesquels il a rempli successivement. ces fonc-
�FACULTÉ DES SCIENCES.
103
tions, celles. de suppléant ct de chargé dc cours, le désignaient tout naturellement aux suffrages de la Faculté qui a
accueilli avec empressement sa nomination de titulaire de la
chaire de mécanique (3 juillet 1880) pour laquelle elle l'avait
présenté au choix du Ministre.
La place de maître de conférences d'astronomie, laissée
vacante par le choix que M. Renard avait fait pour sa suppléance, a été confiée par arrêté du 30 janvier 1880 a 1\!. Louis
Sauvage, aneien élève de l'École normale supérieure, agrégé
des sciences mathématiques, professeur au Lycée d'Angers.
M. Sauvage a rempli pendant le cours de cette année les
fonctions de maître de conférences, à l'entière satisfaction de
la Faculté qui a sollicité ct obtenu, pour l'exercice 1881, le
renouvellement de son mandat.
M. Viguier, chargé du cours de zoologie, ayant été nommé
professeur à l'
des sciences d'Alger, .1\1. le l\Iinistre,
par arrêté en date du 11 février 1880, a chargé .l\1. A. Friant
de l'enseignement de la zoologie.
M. Friant appartient depuis dix-huit ans à la Faculté des
sciences, près de laquelle il a successivement rempli Ics
fonctions de préparateur ct de maître de conférences. Docteur
cn médecine ct docteur ès sciences naturelles, M. Fri:mt sc
trouvait préparé de longue date par ses études antérieures à
l'enseignement de la branche des sciences naturclles qu'il
représente aujourd'hui à la }i'aculté au titre de chargé du
cours de zoologie.
L'administration de la Faculté a fait aussi cette année une
excellente recrue dans la personne de M. Georgel, professeur agrégé au Lycée, que M. le Ministre a appelé, par
anêté en date du 17 mars 1880, aux fonctions de secrétaire
de la Faculté, en remplacement de M. GoJefring, mis à la
retraite. La Faculté des sciences a applaudi unanimement à
cc changement dans son personnel administratif.
Enfin, tout récemment, par une décision du 9 aoftt 1880,
une place de maître de conférences de physique a été créée
�104
SÉAXCE DE HEXTId:E.
il la Faculté, ct M. Brillouin, docteur ès sCJences mathématiques, licencié ès sciences physiques, préparateur agrégé
au ColIége de France, a été nommé à cet emploi nouvcau.
A près de brillantes études fai tes an Lycéc Fontancs,
nT. Brillouin, qui a remporté le prix d'honneur de mathématiques au concours général, est entré il
normale
supérieurc; jl avait été admis la même année (1874) à l'l:;cole
polytechnique. Reçu agrégé des sciences physiques Cl! 1877,
::\1. Brillouin a rempli pendant deux ans le!; fonctions de pré.
parateur de physique au CoJ1ége de Francu. Nou!; sommes
heureux de lui souhaiter une cordiale bienvenue.
Le
de la Faculté des sciences se complète
d'année en année i il compte aujourd'hui huit professeürs
titulaires ou chargés de cours et trois maîtres de conférences i
lorsque les ressources du budget permettront à l'administration supérieure de réali:;er le vœu bien des fois émis déjà par
la Faeulté et appuyé p'lr le Conseil aeadémique du dédoublement de la chaire de chimie générale, la Faculté des
sciences de Nancy n'aura rien il envier aux établissements
d'enseignement supérieur les lIlieux dotés en France.
Dans le cours de cette année, .i\DI. Bichat, Friant et Le
:Monnier ont été nommés ofIiciers d'Académie.
M. Godfrin, ancien élève ct lauréat de la J.'acultô, lieencié
SCieIl(:e:s naturelles, pharmacien pourvu du diplôme supérieur, a été e!wrgé, par arrêté en date du \) aoüt 18tîO, du
cours de botanique il l'École des sciences d'Alger. M. Bleicher, professeur il l'École de pharmacie, a fait, pendant l'été
1880, plusieurs excursions g-ôologiques, qui ont été suivies
avec grand profit par les élhes de la Faculté des sciences C).
(1) Six excursions
ont ôlé
ccltn an Il I!n-c.Ï : 10 le :,{;) tlvril,
Pout·Ù-\JOllSSOII, ('('de de
mai, tl'anchtic dn ellc!l1Ï1l
fer
ceinture:; .larviliu et carri!,r" rie ;.:ro;:ine à :\Jallévill,,; t!ualerrwir" 011 rli·
ll1Vililli (;'nllllyj{)!i, liglliL,':-;. ;;') :J wai, Laxnn,
rarfit"rc'. dl! llàlill;
oolithe ill f,"ril' ltl't' ; SOIl CO\i!;u:t avee la gralHle oolithe. ·i') 2:' wai, do l.!ycrdnl1
;'1
oulililc ht'dril:ilro, grande o{Jlil.lIe, l'r'i(:lurps. ;)" 13 juin, du
il
lias
(millerai, ;\ ChaYi.!!IlY, eonUH't avec l'oolilhr
inférieure, faille ùl' lll'al){)is. ti" .ljlliJlet, Lu tire:;, col du :llauvai,,·Li"ll. 'ksscin;
�105
F.\Ct:LTÉ DES SCIE:-1CES
2° Jfatél'iel de l'enseignement.
Parallèlement aux accroissements dans le personnel, les
ressources matérielles dont la Faculté dispose pOUl' l;instruetion des (\lèves se sont notablement augmentées. Grâce il la
libél'alité de la municipalité de Nancy et clu ministère de
l'Instruction publiq lle, les locaux affect6s :\ l'enseignement ct
aux collections de la physique et de la chimie générale ont
reçu cette année une exten!5ion devenue indispensable: des
amdiorations très-grandes ont en outre été apportées dans
leur installation. Des laboratoires ont été créés pour les
chaires de minéralogie ct de chimie appliquée à l'agriculture; les eaux de la l'loselle ont été amenées dans tous
les points des bâtiments où elles étaient nécessaires. Un
moteur il. gaz de la force de quatl'e chevaux, actionnant une
machine Gramme, va permettre l'emploi dc la lumière électrique dans les salles de cours pour les projections et antres
expériences de démonstration. En un mot, toute:; les ressOurces que les progrès de la. science mettent à la disposition
(le;; recherches expérimentales et des démonstrations faites
devant ur,. auditoire nombreux, ont trouvé place dans nos
amphithéâtrrs ct dans nos laboratoire".
?\os collections 10taniques sc sont enrichies cette année, en
outre du don important t'ait par .I1I. Godron, de l'herbier de
Schoulctte, botaniste l-itra;;bourgcois d'origine. M. Petit d'Ormoy, ami ct ex(\cuteur te"tamcntaire de ce savant, a fait don
à la Faculté ùe la collection de plantes françaises et étrangin'es recueillies pal' M. Schoulette. Cet herbier en très-bon
état de (:ollservation ct soigneusement étiqueté a été envoyé,
lias moyen, lias supérieur. Ces exr.arsiolls forment une sério, flui eOm1llCIlCC
par l'étude Iles phülIomènes actuels gli:3:5Cmùntsl, se continue par celle des
1
plll"llfJlllÙnCs t{ualerllaiJ'üs rÙc.cn:s ct :lIletOI1S, el su tnrulinu par l'ollservation
1l1U111od iqllu. Ct.age par Li[a.:.:z:e,
l(llTain::; qui atllBlll'Cllt aux euvirons
Nallt:y.
contact::; do
(lifl'enmts
(lu terrain jurassique, leurs acddcllts de
fracture, leur;) cara,etùres minér,dogiqne ..;, ct surtout
liculiè:'cn:ent élü élndiés dall::;
excursiolls.
OlJt
par-
�106
aux frnis du donateur, :'t la Faculté des 8cienccs au
juillet dernier.
mOlS
de
3" Bonrsiers et élèves libres.
Les sacrifices considérables que la ville ct l'
sc sont
imposétl pour accroître les moyens d'action dont la Faculté des
sciences dispose aujourd'hui pour son enseignement, sont amplement jnstifiés d'ailleurs pal' le nombre croissant des élèves
et des auditeurs sérieux qui fréquentent nos cours, nos conférences et nos laboratoires. Le relevé suivant va le démonh·er.
44 élèves régulièrement inscrits ont fréquenté assidüment
la Faculté pendant l'année scolaire 187G-1880; savoir:
l'our les sciences rnath(!matiques .
l'our
sciences phy;iques. . . . . . .
l'uur les sciences naturelles. . . . . . ,
l'OUI' les
appliquées il l'agriculture.
1!)
11
6
8
Ces 4·1 élèves appartenaient aux catégories suivantes:
Boursiers de la Faculté. . . .
Maîtrcs auxiliaires du Lycée. .
Maîtres divisionnaires du Lycée
:.\IaÎtres suppléants du Lycée. .
Professeurs ùe colléges communaux.
Élèves libres. . . . . . . . . .
7
4
G
3
2
22
20 candidats aux diverses licences se sont présentés aux
sessions de novembre 1879 et juillet 1880. 12 ont été admis
au grade de lieeneié.
La Faculté maintient rigoureusement il. ses examens le
niveau élevé qu'il;; doivent avoir aujourd'hui pl us que jamais,
puisqu'ils sont l'acheminement indispensable aux fonctions
de professeur. En l'estituant il rUllivcrsité de France le droit
qui n'aurait jamais dü lui être enlevé, de conférer seule les
grades qui ouvrent j'entrée des fonctiontl rétribuées par
l'État, le Gouvernement de la République a fait un acte de
sagesse ct de justice auquel, dans leur patriotisme, les
�FACULTÉ DES RnENCES.
107
membres du haut rnscignement ne sauraient mieux répondre
lu'cn maint.enant, par le niveau des examens de licence et
:le doctorat, le cnlte lihéral des Rciences et des lettres dans
notre pays. La Faculté des sciences de Nancy ne faillira
point à cette mission, ne pensant pas pouvoir témoigner ù'une
façon plus vraie ct plus efficace aux mandataires du pays, au
Ministre de l'instruction publique ct :\ la ville de Nancy, sa
gratitude pour l'acte réparateur du législateur et pour les
sacrifices que la municipalité et l':b:tat s'imposent en vue
d'accroître les ressources en personnel ct en matériel de nos
établissements de haut enseignement. .
L'année scolaire 1880-1881 s'ouvre 80l1S les meilleurs
auspices: la Faculté comptera 12 boursiers de licence au
lieu de 7 qu'elle avait l'an dernier; de plus elle aura à préparer 2 boursiers à l'agrégation des sciences: :L\1l\I. Fèvre ct
Corvisy, licenciés ès sciences physiques et ès sciences mathématiques de la Faculté. Les résultats obtenus précédemment
de l'excellente institution des boursiers font présager pour
l'ette année plus de succès encore dans la préparation à la
licence des divers ordres. La création d'une bibliothèque
roulante, pourvue des traités classiques indispensables à la
préparation des examens de licence, permettra aux candidats
que leurs fonctions retiennent loin de la Faculté, de suppléer
à l'insuffisance des ressources que leur offrent les bibliothèques des colléges communaux. Les relations chaque jour
pIns fréquentes qui s'établissent, par correspondance, entre
les professenrs de la Faculté et les élèves du dehors constipour les candidats un mode d'enseignement très-inférieur, sans nul doute, aux leçons orales, mais qui cependant
porte, dans une certaine mesure, remède à l'isolement complet oil se trouvaient autrefois les candidats éloignés de
Nancy. La Faculté cherche par tous les moyens en son
pouvoir à étendre la sphère de son enseignement, ct elle
s'empresse de constater que la création des bourses dc licence
ct d'agrégation est un des modes les plus efficaces pour la
�108
préparation, dans les centres universitaires, de bons professeurs pour les colléges communaux ct de candidats sérieux
aux fonctions de l'enseignement secondaire et supérieur.
II. -
SEI\VlCE )rintonOLOGIQUE.
Diverses modifications ont été apportél's dans le courant de
cette année ù l'organisation dn service météorologique.
Le nombre des stations n'a pas été augmenté. ::'lIais, grâce
à la subvention accordée pal' le Conseil giméral, on a pu
fournir des in!:itl"llllH.'nts aux in>ititnteur" des COlllmunes d\.\
Hogôville, l\Iancc,
Pexonne, qui ont bien voulu se
charger cl e faire des observations
Grâce au concours bienveillant des ingénieurs des ponts
et ehaussées qui font p2.rtic de la Commission, on a pu,
comme les années précédentes, publier un résumé des observations faites il. la Faculté des sciences, à ln. Station agTonomique ct dans les autres stations du département. SUI' la demande du directeur du bureau central météorologiq uc, les
observations faites il, la Faculté des seiences sont envoyées
chaque jour à Paris par voie télégmphique. <Jes observations
sont utilisées pour dresser la carte journalière destinée à la
prévision du temps.
Il est regrettable que la réciproque n'ait pas lieu; c'est-àdire que la station de Nancy ne reçoive pa::; chaque jour le
résumé des dépêches que l'on central ise :\ Paris.
Ce résumé serait utilisô pOllr 1ll0(lit1er, s'il y avait lieu,
d'après nos observations locales, les avis expédiés par le bureau central. Pour obtenir cette faveur qui nous permettmit
de rendre à l'agrieulture de sérieux services, il suffirait que
la ville de Nancy fût enfin dotée d'un observatoire météorologique oit des personnes compétentes pourraient entreprendre, avec beaucoup de chances de succès, de concourir à
la solution du problème si difficile de la prévision du temps.
Pour la création de cet établissement, la ville de Nancy a
déjà voté une somme de 5,000 francs. Dans sa dernière ses-
�sion, le Conseil général a simplement maintenu le crédit de
10,000 francs voté déjà en 1879. Nous espérons que l'état des
finances du département lui permettra de compléter en 1881
la somme nécessaire pour la réalisation de l'observatoire
projeté.
des dépêehrs
envoyées à Paris, le déA
voué secrétaire de la commission, 1\1. !lIillot, dresse chaque
mois un résumé des observations faites dans toutes les stations du département. "Cn exemplaire de cc résumé est
envoyé au bureau central météorologique et à chacun des
instituteurs qui veulent bien se charger de faire des observations.
Les observations ont été faites en 1880 dans les stations
suivantes:
( l<'aculté des SdCllCCB.
, Station agronomique de l'Est.
NANCY ( •
,
j
nationale forcsticl'c.
Ecole normale.
COLI.BOI; DE LA MALGRANGE
Thiébault).
MAXBVlI,J,E
Pidolot, instituteur).
Fo{;o (l\I. Maillalld,
l\lONCEL-Rt:l\-SEIJ.LE
Peignier, iustitutcur).
!lH:NII,LOT (M. Pierwn, instituteur).
MOUlVILJ,El\ (M. Saint-Dizier, instituteur).
(M. l'oc as, institutcur).
ALLAIN-ACX-BŒUFS
Oiry, instituteur).
ROOBVIL,LE (M. Gruyer, instituteur).
MANCE (M. Douchet, instituteur).
HUSSIONY (M. Badé, instituteur).
PEXONNE
C\!.
Bauquel, institute?r).
IH. -
STATION AGHONmIlQUE.
La station agronomique est toujours très-prospère. Elle a
continué, comme par le passé, à faire un grand nombre d'analyses poUl' les cultivateurs et les industriels qui reconnaissent
chaque jour davantage la nécessité, pour le praticien, de l'C-
�no
courir aux emeignements de la science pour améliorer leur
exploitation. Depuis la fondation de la station agronomiq ue
de l'Est (18G8), plus de vingt établissements du même genre
ont été créés en France. l\L le Ministre de l'agriculture
et du commerce, dont le département subventionne 22 stations ou laboratoires agricoles, désireux de prêter un concours
plus efficace à ces utiles établissements, a confié l'inspection
générale des 21 stations au directeur de la station de
avec mission de le renseigner exactement sur l'installation
des stations, leurs ressources de diverses natures, leurs travaux, etc. Cette inspection, qui aura lieu dans le cours de la
prochaine année scolaire, permettra d'établir, entre les 22 établissements agricoles disséminés SUl" le territoire
une
entente plus complète sur les méthodes à suivre d slIr les
expériences iL instituer en vue de résoudre, par des essais
comparatifs, quelques-uns des problèmes (lue soulèvent les
applications de la science iL la production agricole.
Comme par le passé, le laboratoire de la station agronomique a été ouvert à quelques jeunes chimistes se destinant
il. l'enseignement agrieole et iL la direction de :ltations.
Le rapport annuel adressé à i\I. le l\Iinistre de l'instruction publique contient le détail des travaux de la station
et les résultats obtenus pendant l'exercice écoulé.
IV. --
COLLATION DES GHADES.
1" Licence.
La Faculté a tenu, en 1879-1880, deux sessions de licence
dont voici les résultats gé.néraux :
A. Session de novembre 1879.
Sept candidats se sont présentés, savoir:
2 canùidats il la liccncc ès scicnces mathématiqucs;
;1 candidats h ht liccnce
sciences physi![ues;
2 candidats à la lkcllee ès sciences uaturcllcs.
�111
FACCLTê DES SCIENCES.
Sur ces sept candidats, deux ont été éliminés après les
épreuves écrites, un seul après l'épreuve orale.
4 ont été admis au grade de licencié, cc sont:
Kohler, préparateur iL la Faculté. (Licence ès scienccs natur.)
Samuel,
Corne,
Garnicr.
1
élèvcs de la }<'aeulté. (Licence ès sciences physiqucs.)
M. Samuel a été, en octool'e dernier, chargé du cours de
mathématiques au Lycée Fontanes. M. Garnier a été reçu
agrégé des Facultés de médecine (section des sciences physiques) et attaché en cette qualité à la Faculté de
B. Session de juillet 1880.
La Faculté a eu à examiner 13 candidats, savoir:
8 candidats à la licence ès scienccs mathémat.iques i
4 canrlidats à la licence ès scicnccs physi(lllCS i
1 candidat à la licence ès sciences naturelles.
Sur ces tl'eize candidats, quatre! ont été éliminés après
l'épreuve écrite, 11 n g' est spontanément retiré après la première
composition. Les huit autres ont été admis au grade de licencié après la. série des épreuves réglementaires, ce sont:
Poutbier,
Gobcrt,
Vénarrl,
J
r hccncc es sClcnces
.
,.
i
Adam,
\
IIouillon, ,
Grenicr, ,
..
mathcmahques.
Con'isy }
,
'
licence ès sciences physiques.
l·'evre.
Les huit candidats admis au grade sont tous élèves de la
Faculté; trois d'entre eux sont boursiers de la Faculté:
Ml\!. Grenier, Fèvre et Corvisy. Ces deux derniers ont été
nommés en octobre dernier boursiers d'agrégation. lU. Grenier a été nommé boursier des sciences physiques.
�112
DE
2 0 Baccalanréat.
A. Baccalauréat ès sciences complet.
3G1 candidats se sont fait inscrire pour subir, en 1879-1880,
les épreuves du baccalauréat ès sciences complet, soit 46 de
plus qu'en 1878-1B7D. 68 ont obtenu la mention assez bien;
103 la mention passable; aucun candidat n'a mérité la mention bien.
!OinRE DIS (!lDlO' os
----.-......--........---
AnMIH A\' EC LA NOTE
-- -- - - -- - - - - - Novembre 1:)79 . . .
72
<li
71
:35
118
100
Juillet-août
..
17
20
:H.7
°io
;JO
;':Hi
218
r,
:!5
Avril·mai IB80 . . .
50.0
0'
10
53
·tli.;)
%
-- -- -- -- -- --1'l'ol'"ex . . . . . . "
:3,,1
1
tOO
1(;1
•
10:J. ·1;;.7
"10
La moyenne générale des admissions a été de 43.7 p.100;
elle était de 42.9 p. 100 en 1878-1370 ct de 40 p. 100 seulement l'annéc' précédente.
Sur les :361 candidats, 61 étaient pourvus du diplôme de
bachelier ès lettres. De ces 61 candidats, 33 ont été admis au
grade de bachelier ès sciences complet, soit 54 p. 100 des
candidats inscrits.
B. };accalauréat
l'S
sciences restj'eint.
En 187!J-1880, 59 candidats se sont présentés pour subir
les épreuves du baccalauréat ès sciences restreint.
Le nombre total des candidats aux deux baccalauréats s'est
donc élevé cette année iL 420, en excédant de 49 sur celui
de 1878-1879; soit 11.6 p. 100. Sur lco; 58 candidats exami-
�113
lés, 29 ont été admis au grade, 21 avee la note passable, 8
\Vec la note assez bùn, pas un seul avec la mention bien.
Avril·nlai Itl80, .
10
Juillet-août 1880.
16
·1
10
'3.Ô
4:
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•
1
°io:
i
_______________1
TOTAt!X . . . . . . .
;'H_
2!l
1 :!!l
21
°'0
!
La Faculté a constaté avec regret que, sur plus de 400
candidats au baccalauréat, pas un seul n'a mérité la mention
bien. Elle a eu également à déplorer, comme les années précédentes, la faiblesse extrême de presque tous les candidats
au baccalauréat ès lettres, pour la partie scientifique. Elle
souhaite vivèment que les réformes introduites dans le plan
d'études des Lycées amènent une amélioration notable dans
la préparation aux divers baccalauréats, dont elle est plus que
jamais résolue à maintenir le niveau il un drgré ne permettant pas aux candidats mal ou hâtivement préparés de franchir cc grade qui devrait n'être que la consécration d'études
bien faites et non un certificat de connaissances encyclopédiques.
L.
(li
Il Y u eu un défaillant tiur les 2·1 inscrits.
GRANDEAU.
�
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Title
A name given to the resource
1880 - Comptes Rendus des Travaux des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie et Rapports sur les concours
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9. </li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10. </li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10. </li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12. </li>
<li>Discours sur les travaux de la Faculté de droit de Nancy de 1864 à 1879 par M. Lederlin. p.13-40. </li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.41-56. </li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880. p.57-70. </li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1879-1880. p.71-72. </li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880. p.73-95. </li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1879-1880. p.96-99. </li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences. p.101-103. </li>
<li>Appendice. Paroles prononcées sur la tombe de M. Renard. p.114-116.</li>
<li>Appendice. Paroles prononcées sur la tombe de M. Godron. p.116-121.</li>
<li>Rapport sur l'enseignement et les examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1879-1880). p.123-147.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie. p.149-161.</li>
<li>20.Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1879-1880. p.162-163.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1879-1880, par M. May, Agrégé à la Faculté. p.165-171.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.173-175.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.175-177.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.177-178.</li>
<li>Table. p.179.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1880
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Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences
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The topic of the resource
Rapport du Doyen de la Faculté de sciences
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A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1881
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4ff51f87f960805cbf1fa07a0b014a9d
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ilES
ET DE
DE PHAlHlAcm
RAPPORTS SUR LES CONCOURS
NANCY
UtlPRIMERlE BERGER-LEVUA DLT ET Ci'
Il,
RGB JEAX-LAHOUR,
1881
Il
��APPENDICE
PAROLES PRONONCÉES SUR LA Tm.IBE DE
Il.
:\1.
RENARD.
Messieurs,
Au moment de nous séparer de la dépouille mortelle de
l'homme de bien, du professeur dévoué qÎli a honoré, pendant
près d'un quart de siècle, par son enseignement et par ses
travaux, la Faculté de :Kanoy et l'Université de France, c'est
à moi qu'échoit le douloureux honneur de venir lui adresser
un suprême adieu.
Interprète de ses collègues ct des nombreux élèves qu'il a
formés, je viens, avec une respectueuse émotion, témoigner
en leur nom de la douleur que nous cause cette mort prématurée ct joindre, ù la sympathie publique qui entoure ses
chers
l'expression des regrets lIe ceux qui, comme
IlOUS, ont pu apprél:ier en lui des qualités rarement unies à
un égal degré, l'amour du travail, la modestie et la bonté.
e Laissant
des voix compétentes le soin de retracer l'ensemble des travlwx de physique mathématique qui assignent
à notre collègue une place distinguée parmi les savants spécialement adonnés à l'étude de la théorie des phénomènes
électriques) je rappellerai à grands traits les diverses étapes
d'une calTièrc cruellement interrompue par le mal qui, étreignant notre excellent ami dans la matlll'ité de son esprit et
dans la force de l'âge, le tenait depuis deux ans éloigné de
sa chaire et devait si promptement triompher de son robuste
tempérament.
« A. Renard est né le 28 septembre 1823 il Blénod-lès-Pont«
�f'.\CCLTÉ DES SnENCE;<. -
115
à-Mousson. Au sortir du petit séminaire de Pont-à-Mousson,
après de solides étndes au lycée de Metz, il entra à
normale supùrieure. Heçu agrùgé des scicnl:es mathômatiques, il soutint en 185G, devant la Facultù des Sl:iellCCS de
Paris, les thèses de doctorat qui devaient lui ouvrir, l'année
suivante, les portrs de l'enseignement wpérieur.
« De 1850 A 1857, il professa successivement les mathématiques dans les lycécs de Cou tances, Saint-Brieuc, Strasbourg, Besançon et Hennes. Il fllt appelé, le :3 février 18;)7,
en qualité de chargé de cours, à la Faeulté de Kane)'. JI
était titulaire depuis dix
et cOlllptait dix-neuf annùes de
à la Faculté des sciences, lorsque le sufi'rage unanime de ses collègues le désigna, pour la seconde fois, au
choix du ministre de l'instruction publique, qui lui l:onf1a le
décanat par arrêté du 28 octobre l87G.
e Aussi résolûment universitaire qu'il était catholique
fervent, il fut de ceux dont le;} convictions commandent à
tous le respect, parce qu'el1es sont sincères et désintércssées.
« Soutenu par la confiance de ses collègues, aimé et respecté de ses élèyes auxquels il ne ménageait ni son temps,
ni ses forces, il souhaitait, en acceptant la responsabilité de
diriger les travaux de la J'acuIté, voir s'agrandir la sphère
de notre activité, se développer les ressources de 110tre enseignelllent, s'améliorer les di\'ers services dont la dircdion
venai t de 1ui ôtre confiée.
« L'œuYl'e à peine commellcée, il dut l'abandonner, en
proie aux premières atteintes d'un mal impitoyable (lUi vient
de l'enlever après deux ans de souffrances. J'rappé, presque
au même moment, dans ses plus chères affedions, luttallt à
la fois contre la tlouleur morale et contre la maladie, partagé
entre le désir ardent de poursuivre son enseignement ct l'inquiétude poignante de voir ses forces trahir sa volonté, il
recula pendant plusieurs Illois devant une résolution que
cOlllmandait la prudence et qu'aucun de nous, cependant,
n'osait lui suggérer, de peur de l'attrister. Lorsque, ù bout
�llG
stASCE DE
de forces, il sc décida à demander au repos un remèdc si nécessaire, il n'était plus tcmps !
« Les soins les pIns tendres ct les plus dévoués sont demeurés impuissants. - Hien n'a pu conjurer les progrès de
la maladie qui inspirait, depuis longtemps déjà, de si vives
inquiétudes à ses amis.
« Renard a succombé le 10 février, enlevé, à l'âge de 56 ans,
à la Faculté des sciences où il comptait autant d'amis que de
collègues, l'Université qu'il a aimée, honorée et servie pendant trente ans avec un zèle qui ne s'est pas démenti un seul
instant, - à ses enfants, objet constant de sa tendresse et
de ses préoccupations, auxquels il lègue un nom justement
estimé dans la science ct, cc qui est plus précieux encore,
synonyme de droiture, de simplicité et de bonté. "
PAROLES
SUR LA TO:\IBE
1\1. GODRON,
" Messieurs,
C'est avec une émotion profonde que je viens, au nom
de la Faculté des sciences, dire un dernier adieu à son fondateur, à l'homme de bien, h l'esprit distingué, à l'ami bienveillant, au maître vénéré dont l'existence tout entière fut
partagée entre les travaux scientifiques d'un ordre élevé et
les généreuses préoccupations du médecin ct du professeur.
« Bien des années nous séparent de l' époq
où j'assi:;tai,
au début de ma carrière, à l'inauguration du cours d'histoire
naturelle à la Faculté des sciences de Nancy; mais j'ai gardé
un souvenir ineffaçable de cet enseignement qui m'a inspiré
«
�
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A name given to the resource
1880 - Comptes Rendus des Travaux des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie et Rapports sur les concours
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9. </li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10. </li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10. </li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12. </li>
<li>Discours sur les travaux de la Faculté de droit de Nancy de 1864 à 1879 par M. Lederlin. p.13-40. </li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.41-56. </li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880. p.57-70. </li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1879-1880. p.71-72. </li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880. p.73-95. </li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1879-1880. p.96-99. </li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences. p.101-103. </li>
<li>Appendice. Paroles prononcées sur la tombe de M. Renard. p.114-116.</li>
<li>Appendice. Paroles prononcées sur la tombe de M. Godron. p.116-121.</li>
<li>Rapport sur l'enseignement et les examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1879-1880). p.123-147.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie. p.149-161.</li>
<li>20.Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1879-1880. p.162-163.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1879-1880, par M. May, Agrégé à la Faculté. p.165-171.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.173-175.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.175-177.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.177-178.</li>
<li>Table. p.179.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1880
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A name given to the resource
Appendice. Paroles prononcées sur la tombe de M. Renard
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The topic of the resource
Appendice. Paroles prononcées sur la tombe de M. Renard
Creator
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GRANDEAU
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Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1881
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Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
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An account of the resource
Paroles prononcées sur la tombe de M. Renard.
-
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�U;\"IVERSITf: DE FRHCE. - .\CADÉmE nE l'i.ECY
COMPTES RENDUS
ilES
ET DE
DE PHAlHlAcm
RAPPORTS SUR LES CONCOURS
NANCY
UtlPRIMERlE BERGER-LEVUA DLT ET Ci'
Il,
RGB JEAX-LAHOUR,
1881
Il
��RAPPORT
SlèR
L'BNSBIGNEJIENT ET LES EXAMENS
DANS LA
DES LETTRES DE :-IA:'\CY (18i9·1880).
Chaque année, notre Faculté des lettres, comme la nef
sacrée de Salamine, sc transforme tout en conservant le
même nom . .Je suis aujourd'hui le seul qui demeure de sa
fondation. M. Lacroix, qui était venu, il y a vingt·;;ix ans,
avec la colonie athénienne pOUl' concourir à sa première fortune, ne nous appartenait plus depuis quelques années que
de nom. Désormais il prend sa retraite. Il restera du moins
professeur honoraire de notre Faculté, ct il continuera, je
n'en doute pas, de l'honorer par les doctes travaux, auxquels
il veut
sa verte vieillesse. Ces loisirs de la retraite,
en effet, pour qui peut en jouir à la fin de sa carrière, sont
réservés il ces études de choix, que dans le cours de nos fonctions nous sommes obligés d'ajourner, pour nous donner tout
enticrs aux devoirs de notre profession.
La chaire d'histoire de M. Lacroix est tout naturellement
dévolue à M. Debidour, qui l'occupe depuis un an à titre de
suppléant. l\L Debidour, qui était devenu ici même professeur titulaire de géographie, avait renoncé à cette situation
�124
acquise, pour la suppléance de la chaire d'histoire,oll l'appelaient de préférence ses goûts et scs études.
Vous savez en outre que, dès les premiers mois de l'année
classique, :M. Gcbhart nous quittait pour aller à la Sorbonne
partager l'enseignement de la littérature étrangère avec
lU. Mézières, un de ses prédécesseurs à Nancy. Depuis longtemps son talent lui marquait sa plaee à la Faculté des
lettres de Paris; et ses études si originales et si bri l1ant(;s sur
les arts et les lettres en Italie le prédcstinaicnt à l'enseignement des littr,ratllres méridionales. Ce qui me console dans
ces pertes multipliées, c'est la fortune des collègucs qu'on
nous cnlève. Décidémcnt notl'c Faculté de Nanry est en possession dc reCl'Utcr la Sorbonne ct
normale, J'aurais
même presque à me plaindre à ce sujet de la rivalité de la
Faculté des lettres de Paris. Car, en même temps que
M. Gebhart, elle nous enlevait un jeune maître de conférences, 1\1. Lichtenberger, qui avait fondé ici la conférence
la plus utile ct la plus appréciée de langue et do littérature
allemandes, depuis longtemps réclamée dans notre ville frontière. La Sorbonne a tout pris à la fois, le maître et la chaire.
Espérons qu'on nous restituera bientôt cette conférence, qui
a sa place marquée ici.
1\1. Grucker nous fut cnvoyé de Poitiers, pour réparer ceB
brèches. Mais au moment même oil on l'appclait à Nancy,
pour remplacer à la fois 1\'1. Gebhart et ::\1. Lichtenberger, il
était si profondément atteint dans sa santé, qu'il se trouvait
dans l'impossibilité de recueillir cc double héritage. Alsacien
de naissance et de cœur, il avait quitté Poitiers pour Nancy,
afin de sc rapprocher autant que possible de sa chère Alsace.
Il sc flattait qu'en respirant l'air venu d'au delà des Vosges,
il allait recouvrer la santé.l\Iais il a dû attendre et prolonger
son congé. Aujourd'hui,grâce à Dieu, il nous revient vaillant
et plein d'espérance. La Faculté a recouvré toutes ses forees.
Enfin le poste de secrétaire des cleux Facu 1tés des lettres
d des sciences étànt devenu vacant, nous n'avons pu que
�DER LETTRES.
125
nOlis féliciter du choix du Ministre, qui voulait bien y appeler
l'honorable M. George!. Seulement nous aurions aimé qu'en
quittant sa chaire du lycée pour ces fonctions nouvelles, il
y trouvftt une situation égale il celle qu'il sacrifiait.
ENSElGNEME:-iT.
Notre enseignement est double. Il se partage entre des
leçons publiques, destinées à entretenir, chez les esprits qui
en ont gardé le goût et le culte, la flamme sacrée des études
libérales, et des eonférences d'un caractère plus intime et
plus pratique, particulièrement réservées à de jeunes maîtres
qui viennent sous notre direction se préparer à la carrière
des lettres ou à l'instruction.
LEÇONS PUBLIQUES.
Philosophie. - M. Gérard, l'an dernier, a voulu étudier le
premier éveil et le développement successif des idées morales
dans la Grèce et la Rome antiques. Il était intéressant de surprendre, jusque dans les poèmes homériques, les premières
idées que la race hellénique s'était faites de l'âme humaine, de
sa destinée et de ses devoirs. De là, le professeur s'est attaché
à suivre les efforts des poètes, des sages et des législateurs,
pour dégager la morale des fables de la mythologie et du
dogme de la fatalité, qui longtemps l'ont travestie ou enveloppée de leurs sombres mystères. Socrate enfin, s'inspirant
de l'oracIe d'Apollon, ou plutât de son génie, retrouve tout
ensemble au fond de la conscience humaine la loi de notre
nature, le secret de notre destinée et les moyens d'y atteindre.
Désormais la grande voie est tracée. Ses deux glorieux disciples, Platon et Aristote, ne font que l'élargir et l'éclairer
davantage de leur génie. Entre les écoles qui sont nées sous
leur double influence, M. Gérard s'est particulièrement atta-
�126
ché à étudier parallèlement Irs évolutions de l'École stoïcienne d'une part, et de
épicurienne de l'autre, entre
lesquelles le monde antique s'est partagé, et il marquer leur
influence morale il, travers la décadence de la Grèce et de
Rome. Mais surtout, dans le naufrage de la civilisation ancienne, il s'est arrêté avec une piété particulière à ce n0110
stoïcisme d'Epietète ct de Marc Aurèle, qui aurait sauvé le
monde, si la sagc>sse humaine y eût suffi.
Littél'atUl'e grecque. - 1\1. Decharme a exposé les origines
simultanées de l'écriture, de la prose et de l'histoire en Grèce
au VIe siècle avant l'ère ehrétienne. Jusqu'alors le souvenir
des grands événements ne s'y conservait que par les chants
des Hhapsodes, et 11e restait gravé que d:tns la mémoire drs
hommes. Mais l'écriture, apportée de Phénicie en Grèce, eommence à s'y propager; moyen commode pour fixer le souvenir. Dès lors les logographes s'essaient à notcr les faits contemporains. En Grùce, il n'est guère d'usage qui ne prenne
bientôt forme d'art Hérodote écrira en prose l'époque contemporaine de la guerre médique. C'est à l'étude de ce
monument que le professeur s'est particulièrement appliqué,
en s'aidant pour eela de toutes les lumières que lui prêtait
l'érudition moderne, non-seulement sur la Grèce ancienne,
mais encore sur la vieille ]::gypte et l'antique Assyrie. Com1ien M. Decharme est un ha1ile interprète dans toutes
ce que l'Aeadémie frances choses de la pensée antique,
çaise vient de reconnaître avec éclat, en décernant l'un de ses
plus beaux prix au livre pu1lié par notre collùgue sur la
Mythologie g/'ecljue. Félicitons-nous, l\lessieurs, de eette récompense, la plus haute que puisse ambitionner un savant ct un
lettré, et dont l'honneur rejaillit sur notre Faculté des lettres
et sur l'Université de France tout entière.
Littérature latine. - l\J, Campaux a retracé, l'an dernier,
l'histoire de l'apologue dans l'antiquité, mais non pas sans
jeLer quelquefois un regard sur la fable moderne. li nous a
montr{> l'apologue prenant naissance en Orient, ce pays
�DES
127
d'imagination et de despotisme l où il faut envelopper la
vérité dans des symboles pour éviter de choquer les puissants,
et raisonner avec des images pour s'accommoder à l'esprit de
ces peuples enfants. Là d'ailleurs l'homme vit en commerce
intime avec la nature; et les animaux, dont les instincts sont
:fort en avance sur son industrie naissante, ont bien des
choses à lui apprendre dans la science de la vie. Ils seront
naturellement ses premiers précepteurs. Le professeur, après
avoir d'abord recueilli la fable à son berceau dans la Bible et
dans l'Inde, l'a suivie dans ses transformations en Grèce
d'abord et ensuite à Rome, où Babrius et puis Phèdre lui
donnent une forme d'art, et l'introduisent dans la littérature
classique. C'està l'œuvre du fabuliste latin, qu'il s'est attaché
avec le plus de complaisance, en le comparant avec notre
Lafontaine, soit dans la morale qu'il tire de ses fables, soit
dans la peinture de la nature qui en est le théâtt'e, ou des
animaux qui en sont les acteurs.
Littératu1'e fwnçaise. - Revenant cette année aux ori·
gines de notre littérature, nous avons assisté il. l'admirable
renaiss:mce de l'esprit humain au xn" siècle. Après trois
siècles d'une nuit profonde, tout fait explosion à la fois. Pen·
d:Olt que la France féodale donne le signal de la croisade,
ct entraîne l'Europe il la délivrance de la 'l\:rre-Sainte, les
écolcs de Paris deviennent comme le foyer de la lumière du
monde. Abélard sera J'éloquent champion du rationalisme,
saint Bernard l'irrésistible docteur de la foi. Autonr d'eux,
réalistes ct nominalistes remuent les éternels
de
la métaphysique. Par les priviléges qu'il accorde à l'Uni·
venité (le Paris, Philippe Auguste y fixe pour des siècles
cette royauté de la science. Mais rien surtout n'égale la
fécondité poétique de cette époqup. Kons avons vu avec
quelle profusion l'éclatant souvenir de Charlemagne fll,it
éclore les chani:ions de Geste. Mais à ces poèmes héroïques
du cycle carlovillgien, comme aux poèmes romanesques du
cycle breton, il a manqué, pour produire une œuvre compu·
�128
Sl\AXCB DE RENTRÉE.
rable à
homérique, un poète de génie, et une langue
capable d'en égaler les inspirations. Du moins ces grands
poèmes éclairaient pour nous d'une curieuse lumière l'histoire du monde féodal, et surtout cette merveilleuse institution de la Chevalerie, qui, toute chimérique qu'elle fut dans
son rêve, demeurera l'éternel honneur de la France du
moyen âge.
Littérature étran!}ère. - M. Gebhart, disais-je au début
de mon rapport, n'a fait que commencer son cours sur les
comédies de Shakspeare. Dès les premières semaines de
janvier, il nous quittait pour la Sorbonne. J'ajoutais que,
presque en même temps, on nous enlevait le jeune maître
de conférences qui était venu, depuis deux ans, partager
avec M. Gebhart l'enseignement des littératures étrangères.
1\!. Lichtenberger venait de commencer lui-même une curieuse étude de l'œuvre de Gœthe, commentée par sa biographie. Il avait organisé, en même temps, une conférence
de langue et de littérature allemandes pour préparer nos
jeunes maîtres à l'agrégation et au certificat d'aptitude des
langues vivantes. Cette conférence, si utile, est restée, depuis son départ, suspendue jusqu'au mois de mai, où M. le
Recteur a demandé qu'on chargeât un de nos jeunes professeurs d'allemand du lycée, M. Veyssier, de la reprendre.
Celui-ci s'est acquitté de sa tâche intérimaire à la satisfaction
de tous, et a marqué ainsi son aptitude à l'enseignement supérieur.
Histoire. - M. Debidour a mené de front, pendant toute
l'année, deux cours distincts. Dans l'un, destiné à un auditoire plus' restreint, il étudiait la situation de la France au
XIVe siècle, ct les'efforts de la royauté pour créer une administration régulière au milieu des ruines de la guerre de
Cent ans. Le règne de Charles V, si justement surnommé
le Sage, est comme une éclaircie entre deux orages. La
France semble renaître sous cc règne réparateur. Elle se
crée une armée, une flotte, une industrie, des finances; elle
�FMTvrÉ lJES
129
montre déjà la fécondité infinie de ses ressources, mais pour
retomber bientôt dans l'abîme pendant le règne déplorable
de Charles VI, l'insensé. De ces études, le professeur a tiré
un petit livre fort intéressant. C'est une Histoire de Dit
Guesclin à l'usage de la jeunesse, Olt sc concentre tout l'héroïsme de cette époque. - Dans son grand cours, le professellr S'(;st complu il prendre à revers le règne de Louis XIV. Si
la France, jusqu'à présent, s'était trop glorifiée de cc rôgne
splendide, qui avait achevé sa grandeur et celle de la monarchie, 1\1. Debidour a ('.ru devoir réagir contre les excès
de cette idolâtrie et montrer les vices intimes de ce dC'spotisme il. outrance, dont l'éclat avait trop dissimulé les misères
et les périls, Il a refait cette histoire du gmnd siècle au point
de vue de j'opposition; et en racontant successivement la
:Fronde, le procès de Fouquet, les grands jours d'Auvergne,
la persécution des
la révocation de l'Édit de
Nantes ct ses suites douloureuses, il a étalé les plaies secrètes ct dévoilé les germes de dissolution sociale qui fermentaient sous cette apparence si brillante. Chaque siècle
refait ainsi à sa façon l'histoil'e du passé. C'est de ces contradictions plus ou moins passionnées, que finit par se dégager
avec le temps l'impartiale histoire, qui, sans dissimuler les
faiblesses ct les misères inhérentt's à toutes les choses humaines, sait reconnaître aussi et consacrer la vraie grandeur
ct les bienfaits durables.
Oéo[jl'aphie. - l'II. Zeller, suppléant de M. Rambaud dans
cette chaire, a pris possession en maître de cet enseignement
nouveau. Avec un heureux instinct, il s'est tout d'abord
attaqué il l'Afrique, ce mystérieU:x ct immense continent,
dont on ne connaissait guère jusqu'ici que les côtes, et dont
de hardis explorateurs nous révèlent, d'année en année, les
merveilles. Nons avons fait avec lui un voyage de découverte
du plus grand intérêt. Lit Olt l'on ne s'attendait qu'à trouver
des déserts brûlés du soleil, on découvre de vastes lacs, cles
fleuves magnifiques coulant à travers des forêts aussi vieilles
}'.\CI"J;rÉ':.
�130
SiANCE DE REST RiE.
que le monde et des vallées d'une admirable fertilité.
L'homme seul y est ennemi. Il faut que le christianisme
l'amime à la civili8ation et h l'humanité. Le profess(:\\I', tout
plein de ses études récentes et deH émotions de sa decouverte, cn gardait d,ms ba parole je ne sais (Iuelle li'aîeheur
dïrnpr('ssion et qudle chaleur communicative ct pénétrante
qui gagnait tout son auditoire.
CO:\"FÉHENCES.
A côté (le ces cours libr0ll1ent onverts au public, on sait
que depuis longtemps dé,iit nous avons organisé ici, sur le
modèle de l':b:cole normale, des conférences où nous formons
des maîtres pour l'enseignement ct les préparons à la licence
ès lettres ct à l'agrégation. Tâche pIns modeste sans doute,
mais non la moins fructueuse.
Dans ces conférences, nous avons été secondés à merveille
par les I\[aîtres de conférences qu'on nOl1s a adjoints,
1\DL Riemann ct ]ùantz, pendant toute l'année i M. Licltfenberge/' jusqu'au jour olt on nous l'a repris. M. Riemann)
malgré sa jeunesse, (,lôt déjà un maÎtrn conSOllllllô pour la
philologie grecque et latine. 1\I. ]ùantz) chargô d'une conférence de littérature française, est un guide d'un tact excellent pour apprécier les qualités diverses des e>'prits qu'il
dirige et accommoder à la nature de chacun ses judicieux
conseils . .Je ne puis
ici, que faire mention de M. Homolle, dont les études épigraphiques ont un caractère tout
spécial, et qui, d'ailleurs, après avoir à peine ouvert ses conférences, retournait, comme l'an dernier, à Délos pour y
poursuivre ses fouilles savantes.
Pour la préparation de la licencc, d(·ux professeurs se
sont occupés de l'étude du grec, 1\1:\1. Del'lw/'rne et Niemann;
deux de
du latin, nIlU. Ca1npmtx et G,Il'llnl) ct denx
de l'étude du français, :;\nr. Benoit et [{tantz.
�FAClJI,TÉ DES LJ.;TTRES.
131
Ces conférences ont été suivies par 7 bou1'sim's de licence,
6 maîtres répétiteu1's du lycée de Nancy, 5 maîtres auxiliaires,
5 jeunes gens se préparant librement à l'enseignement, et
enfin par quelques élèves de la Faculté de droit, qui avaient
assez fait d'études littéraires pour les aimer et pour souhaiter
d'y ajouter la consécration de la licence. C'est un groupe de
25 à 30 jeunes gens qui prennent ainsi à nos exercices une
part active. Chaque année de l'École normale n'en cempte
pas davantage. Ajoutons que jamais, jusqu'ici, nous n'avions
recruté une élite plus généralement distinguée. Mais outre
cet enseignement dircct, notre action s'est étendue, par correspondance, sur 22 professeurs ou maîtres répétiteurs, ,dispersés dans le ressort de notre Académic et au delà, qui ont
réclamé nos conseils et nous ont envoyé leurs compositions .
. Dans ces conférences, nous exerçons nos jeunes gens à
l'étude et à la critique des textes, à l'exposition orale, à la
discussion de questions littéraires, mais surtout à la composition et à l'art d'écrire. Dans l'explication des auteurs, ils
apprennent à les serrer de près, de manière à savoir nonseulement ce que c'est que le grec, le latin et le français,
mais encore à connaître la langue de chaque auteur et à
pénétrer les secrets de son style. Dans les exercices de composition, on leur enseigne à entrer dans une pens.ée littéraire,
à en discerner le sens et la portée, à la développer avec
thode et avec suite, à chercher le vrai, à aimer le bon sens,
à renoncer au culte de la phrase et à se guérir de là déclamation et de la rhétorique. En donnant à toutes ces études
un fondement solide d'érudition et de philologie, nous n'en
abusons pas. Nous nous gardons bien de supprimer le talent;
mais nous nous plaisons, au contraire, à voir se développer, chez nos jeunes gens, cette fleur d'élégance, cette
délicatesse de goût, cet instinct artistique, qui est un des
priviléges et une des gloires de l'esprit français.
Quand je quittais, autrefois, l'École normale, où j'avais été
maître de conférences, pour venir fonder à Nancy la Fa-
�DE l\ENTRÉF..
cuIté des .lettres, je souhaitais que cette Faculté nouvelle,
tout en contribuant à propagcr en ee pays le goùt et la culture des choses de l'esprit, devînt en même temps une
pour préparer des profcsseurs à l'enseigncment sccondaire.
Je m'étonnais que, jusqu'ici,
n'eût pas songé davantage
il. tirer parti des ressources que lui offraient pour cela les
Facultés, et qu'en dehors de son
normale, les aspirants
au professorat ne trouvassent nulle part aucune direction
pour leurs études. Tourner an moins en partie vers cet
objet le haut enseignement des lettres fut dès lors pour moi
une idée fixe.
Aussi ai-je le droit de dire que notre Faculté de Nancy
a devancé par son initiative toutes les mesures libérales
généralisées ensuite par l'administration supérieure. Tout
d'abord, en effet, nous organisions det:; conférences préparatoires pour la licence; et, par correspondance, nous éten·
dions au loin cette direction aux maîtres du dehors. Nous
sollicitions l'institution de maîtres auxiliaires, qui, en même
temps qu'ils allégeaient au lycée la tâche des maîtres répétiteurs, avaient plus de loisir il. consacrer il. leurs études.
Pour leur recnltement, nous établissions un concours. Mais
ce n'était pas assez. Sur notre demande obstinée, des bourses
de licence furent créées. Comme la promotion de boursiers
que nous avait donnés le concours de l'an dernier, dépassait
nos meilleures espérances, ce nous fut une excellente occasion pour demander des bourses d'agrégation. C'est ainsi que
notre ambition croissait avec notre fortune. La licence ne
nous suffit plus. Dans la voie d'étudcs où nous avons mis ces
jeuncs disciplcs, nous voulons les suivre jusqu'au concours
qui leur ouvre la porte des lycéC's.
Voilà plusieurs années déjà, que MM. Decharme et Riemann ont organisé, le jeudi, unc séric de conférences pour
la préparation de l'agrégation de grammaire. On y vient de
presque tous lcs colléges de l'Académie. Dans ce concours,
nous comptons déjà de nombreux succès. Cette année, c'est
�FACtiLTl; ilES J,El.'TIŒS.
133
1\1. Arnauld, professeur de rllétorique au eollége de Lunéville et l'un des disciples les plus assidus du jeudi, qui a été
reçu le 3' sur 24 agrégés. M. Gérard, de son côté, sc chargeait
bénéyolement, cette année, de diriger les études et les exercices de plusieurs jeunes professeurs de notre Académie en
vue de l'agrégation de philosophie; et 1\1. Veyssier reprenait,
après une longue interruption, la conférence organisée par
M. Lichtenberger pour l'agrégation des langues vivantes.
Ces efforts, soutenus ct multipliés, nous ont valu, de la part
de l'administration supérieure, un intérêt particulièrement
bienveillant, dont je suis heureux de lui témoigner ma profonde reconnaissance. M.le Ministre de l'instruction publique,
en effet, en créant récemment des bourses d'agrégation, a
fait à la Faculté de Nancy, dans la répartition de ces bourses,
la part la plus généreuse. Trois de nos licenciés de la session de juillet, 1\111I. Mullel', Jlaldidier ct Desscz, ont obtenu
lIne bourse d'agrégation de philosophie; deux, MM. Ondinot
et Galland, une bourse d'agrégation de grammail'e; un,
M. Wevel', une bourse d'agrégation des lettres. D'anciens
élèves de la Faculté, 1\Dr. PùitT'ement, professeur au lycée de
Lorient, et ]{ubeaux, professeur au collége ùe Hemiremont,
ont pareIllement sollicité et obtenu une bourse pour l'agrégation de grammaire, et viennent reprendre leurs études
près de nous. :M. Brann, professeur de rhétorique au collégc
de Mirecourt, nous revient aussi comme boursier d'agré.
gation; mais, connne 1\1. "Vever, c'est au concours pour les
classes supérieures qu'il prétend. Nous y étions moins préparés; mais nous tâcherons d'y pourvoir.
Pour l'agrégation de grammaire, il nous suffira de donner
à un enseignement, depuis lougtemps déjil organisé, un plus
grand ùéveloppement. - Pour l'agrégation de philosophie,
M. Gérard, qui avait déjà pris l'initiative de cette préparation, trouvera en outre, cette année, lIne précieuse collaboration chez 1\1. Kmntz, si bien prédestiné lui-même par ses
études et par la vocation de son talent à le seconder dans
�134
SÉANCE DE REXTllÉE.
cette tâche snpérieurr. - Enfin, si l'agrôgation des lettres
n'était pas untrée d'abord dans notre plan général d'ôtudes,
chacun de nous voudra contriùuel' ;\ lui
dans son enseignement une part qui réponde il son importance, et fGter sa
hienvenue. Certes, la Faculté n'épargnera aucun effort, pour
répondre à la généreuse conflance dont l'Université l'honore.
Elle cst vraiment devenue ainsi une
de
normale. Mon ambition est satisfaite; ct je pourrai me retirer
en paix, après avoir vu ainsi sc réaliser, l'un après l'autre,
tous les rêves d'avenir que j'avais formôs pour elle.
EXAMENS. -
B.>\.CCALAGHÉAT Ès LETTRES.
Dans le eours de l'année classique 1879-1880, 676 candidats sc sont préscntés aux diverses épreuves de l'examen:
433, pour la première partie et 243 pour la seconde (4H de
moins que
précédente). Outre les élllYes du ressort
de notre Académie, il nous 'en vient toujours un assez grand
nombre des départements \'oisins; quelques-nns même encore
de l'Alstl.ce i q!lOique cette dernii)re source, si abondantc dans
les premiers temps de l'annexion, se soit peu il peu tarie.
Premie)' e;.camcn. - Sur les 413H candidats du premier
degré, 179 ont été éliminés li l'éjJl'ew;e écrite; 52, ù l'épreuve
orllle [un pen plus que moitié (513 p. 100)]; ct 202 ont été
déclarés admissibles.
C'est toujours l'épreuve écrite, ayec son disC01l1'S latin ct sa
vel'ston latine, qui nous donne la plus exacte mesure d'études
régulières, et témoigne le mieux (le la valeur de toute l'instruction classique des candidats. Quclque médiocres, en effet,
que soient la plupart de ces dil:icours pour le fond ct pour la
forme, un juge expérimentô sait lit-dessus apprécier le profit
que ces jeunes esprits ont tiré de leur commerce avec les
écrivains antiques, soit pour y développer leur intelligence
et leur âme, soit pour y apprendre l'art d'écrire. Si le discours
�FACI;T.TÉ DES LETTRES.
135
français, qui va être substituô dôsormais au discours latin, est
pIi1S favorable au talent naturel, je doute qu'il constate aussi
bicn le mérite solide et la vertu aequise. POUL' le choix des
sujets, le nouveau programme nous mettra assurément bien
plus au large. Nous ne serons plus obligés de nous enfermer
dans les lieux communs de l'histoire greequ() ct romaine,
que nos candidats ont si vite oubliée. Mais du moins c'était
pOUl' nous un dernier moyen de
figurer encore à J'examen du baccalauréat cette histoire de l'antiquitô classique,
dans laquelle nos enfants avaient passé les meilleures années
de leur adolesccnce.
A l'éZ)1'enve orale, disions-nous, 52 candidats (sur 254, qui
y avaient été admis) ont cncorc succombé. C'étaient pour la
plupart des douteux, auxquels on avait voulu réserver cette
chance suprême. Lc latin est assez bien expliqué iL la première vue. Le grec pareillement a gagné à être limité à un
pdit nombre d'ouvrages: les élèves peuvent s'y mieux préparer, et les examinateurs s'y montrer plus exigeants.
L'étude (les autew's .Fonçais semblc aussi trouver de plus en
plus oa place dans les exercices de rhétorique.
pOll!' les
qu(!stions de littératu,)'e, les élèves paraissent souhaiter un
programme au moins sommaire, qui les protège contre les
inégalités d'examinateurs différents. L'histoire et la géo.r;1'aphie laissent toujours à désirer; On sent trop que, dans nos
moindres établissements d'instruction publique, eet enseignement n'est pas au niveau des programmes. Il serait équitable
sans cloute de tenir compte h chaque candidat des ressources
qu'il a eues pour s'instruire dans la maison à laquelle il
appartient, et d'y proportionner nos exigences. Mais c'est
une mesure arbitraire, d'une
difficile.
Des 202 candidats admis ù franchir ce premier degré du
baccalauréat, 4ô l'ont été avec la mention assez bien, et 157
avec la note 1JŒssablernent.
Second examen. - Ici la proportion des candidats définitivement admis au grade cst un peu plus élevée. Sur 243 qui
�136
Sf:.l1>CE DE REXTRf:f:.
se sont présentés, 162 en effet ont été admis il l'éprell\'c; oralt:
(66,6 p. 100), ct 129 reçus enfin bacheliers ès lettres (53
p.100).
Un seul, l\I. Riemann, le frère de notre jeune collègue, a
obtenu la note bien;
26 ont été admis avec la note assez bien;
102, avec la note passablement.
Le jury d'examen a été heureux de constater ici dans
l"ensemble des épreuves une amélioration sensible, quand il
compare les résultats de cette annc·e avec CCliX des années
précédentes. La proportion des candidats définitivement
admis s'est élevée, en effet, de 45,7r) iL [)3 p. 100, et la propOl,tion des admissibles à l'/preuve orale présente unc amélioration analogue.
La dissertation philosophique atteste en général des connail;sances plus sûres et plus dt: r(:f1exion. Ce n'est pas
cependant qu'on ne puisse toujours y reprcndre Ic délàut de
précision dans I(!s idées ct dnns l'expression, et u ne tendance
trop facile à sortir du H1jet, quantI 011 s'y trouve insuffisant,
pour sc jeter sur des question \'oisincs. l\Iais c'est là un mal
qu'on ne guérirajamais comp/(:tement. - A voir aussi (liminuer sensiblement le nombre des élèves éliminés pour la
vCl'sion allcmande, on peut conjecturer qu'il y a de même
progrès à cet endroit.
Mais à l'épreul'e O1'ale, sans dictionnaire, on s'aperçoit toujours que la plupart des candidats ont cornmelwé tardivcmçnt
l'étude de l'allemand, et l'ont poursuivie sans une application
suffisante. Ils pratiquent encore cette langue comme une
langue morte; ils la tradui8ent, mais ne la parlent pas. Aussi
leur vocabulaire est-il bien court. - On regrette aussi, dans
l'interrogation sur lcs matières de philosophie, que les élèves
ne soient pas davantage exercés ù la parole. C'est un défaut
trop général de notre éducation elassique; le rôle de l'élève
y est trop passif. A l'examen oral, ils s'en resse:ntent; peu de
méthode, expression embarrassée; plus de méllloir(' que de
�FACcLTÉ DES I.ETTRE<.
137
réflexion. - Il Y a progrès marqué assurément pour l'histoi1'e
Mais l'examinateur des sciences se plaint
toujours de ne trouver chez la plupart des candidats que des
connaiss,1neps 1l1îtivcs, dont ils ne paraissent souvent e0111pt'endre ni l'esprit, ni l'enchaînement.
Que le premic'r examen ne nous ait permis d'admettre que
202 candidats SlU'
qui s'y sont présent(!s; que le second
ne consacre définitivement que 12!) bacheliers sur 243, c'est
là une proportion qui me préoccupe toujours et m'affiige. Sans
doute, la statistique générale des examellS nous présente ù
peu près partout la même mesure. Je crois même qu'à Nancy
le chiffre cl<:s admis est plus élevé que dans la plupart des
autres Facultés. Toutefois, cela ne calme pas mes scrupules.
Sommes-nous donc trop sévères? Est-cc aux eandidats qu'il
fau t s'en prendre? est-cù à notre système cl' études? est-cc
au programme de nos examens? Je ne sais. Maia, quelque
inc.onvénient qu'il y ait à remanier sans cesse l'organisation
de notre ùnseignement secondaire, je conçois bien qu'on
l'herche toujours une meilleure assiette de nos études, puisqu'clIcs sernblùnt par leurs résultats aetuelt; répondre si imparfaitement aux dispositions générales ct aux besoins des
esprits. Aura-t-on trouvé, dan::; la ref(mte l'écente des programmes, cette combinaison plus heureuse, qui accordera
mieux avec. les aptitudes de notre jeunesse et les néce:;sités
de notre temps \cs traditions immortelles du génie français?
Je le souhaite vivement, et je me pIais à
Mais
j'avoue que j'avais surtout attendu de cette réforme, qu'on allégerai! un peu le bagage, dont on surcharge aujourd'hui l'esprit
de nos enfants. Car, en vérité, que n'a-t-on pas fait entrer dans
le cadre encyclopédique de notl'e instruction secondaire: les
langues vivantes ù côté des langues anciennes, avec l'art
d'('crire et de l'om pose l', l'histoire et la géographü', la philo.
sophie et ses syiStèmes anciens et JUoclerncs, la co<,mographie,
les mathématiqneiS, la physique ct la chimie, et par surcroît
eneorc récemment les sei(,necs naturelleii; comme s'il fallait
et la géo[j1'aphie. -
�138
SiAKCE PE
qu'un jeune homme, en sortant du collége, n'eût plus rien h
apprendre. C'était trop. On a réparti antt'cmcnt le fardeau,
mais peut-être fallait-il l'alléger davantage.
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•
..
TOTAt.X.
LICr-:XCE ÈS LEl'TflES.
A l'examen du baccalauréat ès lettres, nous avons à juger
les élèves de nos lycées ct colléges. A )' examen de lie(:nce, ee
sont pour la plupart IIOS propres élèves, qui viennent nous
demander ce grade dl'stiné il leur ouvrir l'accès de l'enseignement public.
Jamais jusqu'iei la licence ne nous avait offert des concours
plus noml!l'eux ct plus distingués.
nI candidats, cette année, sc sont présentés à l'épreuve: 10
à la session de novembre 18ï!l, et 21 il la session de juillet
1S80. Sur cc nombre, ] 5 ont été déc:larôs admissibles, ct 13
définitivement adlnis (42 p, 100).
�F.U:l'LTÉ DES
C'est, dans la
LETTRE",
L19
de novembr<) :
BOUltCIEB,
proff'sSe\lr au coll(:ge de Xeufchâteuu ;
1'1.:RDHIGgAT, bourder th' la Faculté;
)IELIN,
Et dans la session de juillet 1880 :
OeDINo'p, boursier de la Faculté;
MUI.l.ER,
i(1.;
:'tIALDIDllm,
id.;
UAI.LA!'iD, maître auxiliaire au lycée de Nancy;
boursier de la Facult<\ ;
l'abbé DUFI.OT, élùvè de l'Université de Lille;
DUTILll, professcuT libre;
A'GBRIOT, maître r<'!pétitcur au lycée de N":mey;
profes2cur au collôge de Commcrcy ;
WEVEIt, boursier de la Faculté.
Les premiers au moins de ces licenciés auraient soutenu,
je pense, avec honneur la COneurrence des élèves de l'École
normale. Quelle bonne fortune pour nous, au moment même
oill'on instituait les bou'rses d'afJ1'éuation, pour faire suite aux'
de ltcence? Il ,nous lôcrait permis de suivre jusqu'an
bout ces vaillants jeunes gens dans la voie olt nous les, avions
engagés. Nous avons dit plus haut que six d'entre eux ont
demandé ct obtenu ees bourses nouvelles. Voilà un bataillon
d'élite, pour tenter une première fois la fortune. Dans nos
autres lieenciés, l'Université est assurée de trouver des professeurs instruits et digner; de sa confiance. Ceux-c;i même,
nous les invitons, à ne point s'en teNr là, mais à prétendre il.
leur tour à l'ugrégation.
DOCTonAT.
Nous n'ayons point eu à décerner cette année le grade de
docteur. Si les soutenances de thèses sont rares dans notre
Faculté, du moins clics sont mémorables. J'écarte, en effet, les
thèses médiocres, ct la plupart de celles qui valent mieux,
�140
DE
vont d'ordinaire chercher à la Sorbonne une fortune plus
Il arrive parfois cependant que des candidats des
plus distingués tiennent à honneur de recevoit' de nous le
titre de docteur. On sait à quel haut prix en effet nous mettons ce grade, qui ouvre aux professeurs' l'enseignement
supérieur des lettres. L'estime que nous avions témoignée
pour les thèses de 1\1. l'abbé Mathieu, notre dernier docteur,
a été glorieusement confirmée par l'Académie française, qui
lui a maintenu encore cette annéc son second prix Gobert.
PrDchainenwnt, c'cst :\I. l'ahbé Gillet, supérieur du petit
séminaire de Reims, qui soutiendra devant nous ses thèses,
...
dont l'une cst une étude originale sur Lc Tellier, l'archevêque de Heimfi, si mêlé aux affaires de l'Église gallicane au
siècle de Louis XIV.
Voilà le tableau (les <livels devoirs, entre lesquels la Faculté partage sou activité pour ainsi ùire extérieure. Est-cc
tout? Non pas. En dehors de ces devoirs, chacun de nous
collabore plus on moins il, des Revues savantes ou littéraires,
on public quelque ouvrage sur l'objet actuel de ses étuùes,
ou encore amasse les matériaux de quelque œuvre future, qui
doit couronner
carrière. 11 n'est guère d'années où nous
ne puiosions nous glorifier d'un prix de l'Institut, décerné à
quelqu'un de nos
Ces succès constants soutiennent
au dehors avec éclat ie bon renom de notre Faculté des
lettres, et montrent que notre enseignement n'e;;t pas limité
à l'enceinte de ces murs, mais intéresse tout le monde savant.
nAPPORT
sun LE GO:\COUHS
DE LA
\IHE
DES LETTHES DE
E:\THE
LES
IH80.
Cette année, comme l'an dernier, la Faou lté des lettres,
pouvant disposer de deu:, annuités pour le Concours littéraire
�DES LETTRER.
Hl
institué par le conseil général de notre département, a proposé deux questions distinctes, qui s'adressent à deux catégories différentes de concurrents: une question de pure critique littéraire pour les élèves spéciaux de nos conférences;
ct une antre de philosophie et d'histoire du droit à l'adresse
particulière de nos élèves de notre Faculté de droit, qui se
rattachent, au moins par leurs inscriptions, à la Faculté des
lettres.
Pour la premièrc question, nous proposions d'étudier, d'ala grande épître d'Horace ct le dialogue de Tacite sur
les orateurs, la Qnel'clle des Anciens ct des Modernes, qui
avait divisé les lettrés de Rome au siècle d'Auguste ct des
Antonins. Pour la seconde, nous demandions une étude philosophique ct historique du traité De Legilms de Cicéron.
Chaeune de ces qnestions nous a fourni quatre mémoires,
entre lesquels les prix ont dît être répartis d'une façon fort
inégale, selon la valeur intrinsèque de ces mémoires ct le
talent de leurs auteurs.
Pour traiter la question de l'œuvre de Cicéron, il aurait
fallu toute la science et la maturité de nos doeteurs en droit,
ou tout
moins des aspirants au doctorat. l\Iais nous n'avons cu ici, pour concurrents, que des étudiants de prcmière année, qui s'y sont portés avec nne louable émulation
sans doute, mais sans préparation suffisante.
Le premier livre senl, où Cicéron, pour retrouver au fond
de l'itme humaine les pl'incipes éternels de la morale et des
lois, s'inspire du traité même des Lois de Platon, mais surtout prend pour guides les maîtres de l'école stoïcienne, ce
premier !ivre, dis-je, a été seul l'objet d'une étude plus ou
moins complète. On y sent des csprits généreux, qui ont su
profiter de leurs études philosophiques. :l\lais lorsque Cicéron,
dans les deux livres snivants, descend de ces hautes généralités pour en chercher l'application et l'exemple dans les
·lois même de son pays, ces jeunes esprits ont été déconcertés.
Ils ne sont pas aSSflZ familiers, en effet, avec la science de
�142
Sf:AXCE DE ItEXTltÜ;,
Rome et son histoire, Ils ne sc sont pas môme avisés de consulterMontesquieu,
Qu'il 0Îlt été curieux cependant, dans l'analyse du second
livre, où Cicéron traite du droit religieux, de nous montrer
la vieille Rome tout enveloppée encore dans les langes de
cette mystérieuse civilisation sacerdotale de n::trurie, dont
elle ne s'est jamais entièrement dépouillée? Sa législation,
en effet, en gardera toujours un
profondément religieux. Le patriciat y formera une sorte de caste. Ses magistrats seront des prêtres. Les augures domineront la politique.
Ün sent bien que Rome, soumise par Porsenna, est restée,
en grande partie, une ville étrusque. Elle conserve, dans sa
loi des XII tables, la sombre majesté de cette religion des
tombeaux. Aussi devait-on consulter, ici, l'ouvrage (l'Otfried
l\Iuller sur
ct l'Histoire romaine de Niebuhr,
Et, lorsqu'au lIie livre Cicéron, reprenant une à une
les institutions politiques et les magistratures de la république romaine, en admire la sagesse et l'équilibre, fant-il
s'étonner de l'enthousiasme mélancolique avec lequel ce
grand citoyen contemple et voudrait retenir'dans leur ruine
ces institutions, qui ont fàit jadis la grandeur de sa patrie?
A l'exemple de Platon, il avait
d'esquisser le tableau d'une république idéale; mais, moins chimérique que
Platon, dominé d'ailleurs par lïnstinet de son
et
par le génie pratique de son pays, il ne sait encore rien rêver
de mieux que cette constitution de la république romaine,
si longtemps florissante dans la paix et dans la guerre. Il en
voudrait réveiller la religion dans les ümes. Hegrets superflui'! Cette constitution, usée et rompue par une longue
anarchie, aujourd'hui q Lle Horne en même temps est la reine
du monde, ne saurait plus s'accommoder au gouvernement
de l'univers. Aussi, peut-on dire que le De Legibus est comme
le testament suprême et l'éloge funèbre de la république
romallle.
Parmi les mémoires présentés sur cette question, la Fa-
�DES LETTRES.
143
enlté a cru devoir en distinguer deux et encourager leurs
auteurs. Le premier porte ponr devise une sentence de
L(,ibniz : Dalls la science dn dl'oit) si l'on vent donnel' une
idée lJleine de lrt Justice humain,,) il faut lct tù'cr de la y'ustice
divine comme de sa soU/'ce, C'üot l'œuvre d'un esprit jeune
encore, mais plcin d'espérance, L'érudition du sujet lui
manque; mais il a des idées et le sentiment du style. Il a
entrevu, du moins, un instant, le profond contraste que fait
l'esprit positif du Romain avec le génie spéculatif de la
Grèce, et le caractère tout pratique de la constitution romaine, qui est née et s'est développée avec le temps, sous
l'empire même des circonstances, chez le peuple le moins
chimérique qui fût jamais. l/œuvre: dn reste, sc lit avec
intél'<'!t; elle est bien composée, distrihuée méthodiquement
et écrite avec 'soin dans un style à demi oratoire, où l'on est
heureux de 1'enc13ntrer des promesses de talent. L'auteur
est M. l11anuel POU'I'wc!e, élève de première année ù la Faculté de droit.
e'est encore à un élève de première année de la même
Faeulté, il. 11. IIenn: J[arûn-Dugard) qu'appartient le second
mémoil'e distinguô par la Faculté. Ce mémoire, qui porte
pour devise Say de 1m Dneno) Je n'ai qn'un maître) e:;t une
œuvre fort inégale, avec d'excellentes pages ct des parties
bien f:"ibles. L'auteur n'a rien voulu sacrilier des matériaux
qu'il avait
La :seconde partie de son travail surtout
n'est plus qu'une analyse prolixe du second et du troisième
livres de Cicéron. Le jeune philosophe n'y était pas assez
préparé. Si la premiôre moitié de son mémoire était écrite
avec simplicité, netteté, et même avec quelque agrément;
dans la seconde, on sent la fatigue; la pensée se perd souvent
dans une phrase
C'est dommage. Il y avait là des
études, de l'esprit ct du talent. Aussi, nous a-t-il scmbltS
équitable de décemcr au moins, au jeune auteur, une mention
. honorable. !'lIais nous rappelons, il nos concurrents d'aujourd'hui ct de l'avenir, que, dans ces mçmoires, nous voulons tout
�Hl
cnsemblr, avec des études solides pour le fonds, une œuvre
de style.
Pour l'antre question, les deux mémoires, qui ont été jugés
dignes d'un prix, sont d'une valeur bien supérieure. On a
affaire ici à des jeunes gens
plus exercés il la critique,
il la recherchc des sources antiques et il l'art d'écrire.
Ce n'est pas au XVII" seulement, que la Quel'elle de la supériorité des anciens sur les modernes, ou d(,s modernes sur
les
a partagé et passionné la république des lettres.
Horace nous apprend combien cette querelle était vive déjà
sous le règne d'Auguste. Si la poésie latine, en effet, sous
la main de Vi"gile ct d'Horace, avait alors acquis une beauté
de forme incomparable, elle n'avait plus cependant ce souffie
héroïque et généreux qui l'inspirait jadis aux braux jours
de la République, et qui depuis s'était éteint' au milieu dcs
orages où avaient sombré les imtitutions antiques ct la liberté. On opposait donc ces pOëtes d'autrefois, dont la langue
était rude et inculte sans doute, mais dont j'inspiration était
large et puissante, il ces beaux esprits du jour, à ces pOëtes
courtisans, à ces curieux Alexandrins, qui mettaient toute
leur industrie dans le soin minutieux du style. La passion
politique se mêlait encore il. ccs débats. Alors que l'opposition politique était impossible, tous ceux qui regrettaient
la liberté orageuse d'autrefois, féconde en grandes penséel:l
et en vertus héroïques, se réfugiaient dans cette opposition
li ttéraire.
L'étude du dialogue de Tacite sur l'éloqnel1ce ramène ln
même quel:ltion, mais un
plus tard, ct sous un autre
aspect. Qu'efot-ce, en effet, qlle cet ouvrage, sinon la comparaison de l'éloquence latine, telle qu'elle était devenue sous
l'empire, avee la grande éloquence, telle qu'elle avait brillé
à Athènes ct à Rome aux jours de la liberté? Tandis que
les orateurs d'autrefois, impirés et portés par de gmnds
sujets, étaient à la fois pour le fond ct le langage dans le
vrai, le naturel et le grand, les déclamateurs de l'empire ne
�H5
DES LETTRES.
peuvent plus intéresser que par les abus de l'esprit et les
-du style.
Parmi plusieurs excellents mémoires, que nous avait valu
cette vaste question, deux surtout nous ont tout d'alJonl
frappés par l'étendue des recherches et le talent de leurs
auteurs. L'un et l'autro sont l'œuvre de deux boursiers de
licence de notre Faculté.
Le premier, lU. Muller, qui avait pris pour devise la boutade de l\lolière : Les anc'iens, Jlonsiew', sont les anciens, et
nons sommes les gens d'aujourd'hui, est, tout ensemble, un
vrai savant ct un esprit philosophique d'une l'arc vigueur.
Aussi a-t- il su faire entrer aisément, dans son large cadre,
presque toute l'histoire de la poésie et de l'éloquence romaines. C'est une ahondancc merveilleuse de faits, de citations, d'idées, mais que l'auteur manie et range le pl us
souvent avec une pensée dominante, pour les faire concourir
COllllne autant de preuves à son argumentation. On s'instruit
vraiment il lire son travail, tant il est semé d'aperçus curieux et originaux, de vues judicieuses, d'appréciations fines
et pénétrantes sur l'esprit romain et sur le caractère propre
des divers auteurs. On regrette seulement que lU. Muller
n'ait pas eu assez le temps de se relire, de retrancher certaines digressions qui ralentissent sa marche, ct de corriger
maintes négligences de rédaction. Malgré ces défauts, il a
les fIualités esscntielles de l'écrivain. Il lui sera facile', avec
quelques retouches, de faire de son travail une œuvre excellente qui, pIns tard, peut devenir une thèse très-distinguée
pour Je. lloctol'at. A:;surôment, cela formera un épisode bien
neuf ct bien instl'llctif dans l'histoire de la littérature latine.
Le mémoire de M. Weve1'J qui a pris spirituellement pOUl'
devise le vers d'Ovide:
ll<.utC {ÛCIi/. Dcus cl me! (us nalllra dirclIlil,
n'a pas autant de solidité, sans doute, que celui de 1\1. Muller;
malS il fie lit avec bien de l'agrément. C'est l'œuvre d'un
l'.\ ('L' :
1)
�H.(j
esprit élégant, facile et gracieux, qui sc joue avec aisance à
travers son sujet, de façon à nous faire illusion ct à sc faire
illusion à lui-même. La composition, assurément, en paraît
habile, ct le sujet semble distribué en proportions harmonieuses. l\Iais, malg'l'é cela, le plan demeure indécis. A 'y
regarder de plus près, les divisions paraissent plus artificielles que réelles. Il y a de jolis détails, des tableaux
curieux et de main d'artiste, de la ci sel ure. Mais, pour
dominer et éclairer cet ensernlJle, les idées générales font
défaut. L'auteur raconte, il n'explique pas. Il n'est pas allé
au fond des choses. Il n'a pas pénétré assez avant dans le
génie de la vieille litt{!raturc romaine, ni assez distingué
les diverses phases de l'influence que la Grèce a exercée sur
elle. Aussi cette lecture charme-t- elle plus qu'elle n'instruit. Eu dépit toutefois de son insuffisance, cc travail est
très-intéressant. Il atteste de précieuses qualités chez son
auteur; un esprit vraiment littéraire, du goût, du choix,
une distinction naturelle, un art délicat de composition ct
de style. De tels mémoires justifient assez l'institution du
conCours. Nous avons balancé un instant à donner deux premiers prix. Mais, décidément, le mémoire de 1\1. Muller a
. une portée bien supérieure ct reste seul au premier rang.
La Faculté décerne donc les prix du concours littéraire
de 1880 dans l'ordre suivant:
1 cr
l'lUX.
2"
PUlK.
3'
PUIX.
•
.
.
.
.
MENTION HONOUABLE.
M. MULLER (Henri), né à Altkirch (HautRhin), le 21 novembre 18(j0.
M. WEVER (Jean-Charles), né iL Pénétrangc
(Alsace-Lorraine), le .'30 juillet 1859.
M. FOURCADE pl:mucl), né iL Praùes (Pyrénées-Orientale:,:), le 5 aoùt 18G2.
M. MARTIX-DUGARD (Henri). né it Gap
(lIautes-Alpes), le 5 janvier 18G1.
Nous regrettions, dans ces dernières années, que la libérale fondation du conseil général n'éveillât pas davantage
�FACVI,TÉ DtS LETTRES,
147
une noble émulation au cœur de la jeunesse de nos Écoles.
Mais, certes) les résultats de cette année nous rassurent pour
l'avenir. Quoique les sujets proposés fussent assez difficiles,
ni le nombre des mémoires n'a manqué au concours, ni surtout la qualité de plusieurs de ces œuvres. Je voudrais pouvoir faire imprimer nos mémoires couronnés et en adresser
un exemplaire il chacun des membres du Conseil. Ceux-ci
ne pourraient que s'applaudir du succès du concours fondé
par eux, et de la façon dont l'élite de notre jeunesse a
répondu à leur appel.
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Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1880 - Comptes Rendus des Travaux des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie et Rapports sur les concours
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9. </li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10. </li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10. </li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12. </li>
<li>Discours sur les travaux de la Faculté de droit de Nancy de 1864 à 1879 par M. Lederlin. p.13-40. </li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.41-56. </li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880. p.57-70. </li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1879-1880. p.71-72. </li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880. p.73-95. </li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1879-1880. p.96-99. </li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences. p.101-103. </li>
<li>Appendice. Paroles prononcées sur la tombe de M. Renard. p.114-116.</li>
<li>Appendice. Paroles prononcées sur la tombe de M. Godron. p.116-121.</li>
<li>Rapport sur l'enseignement et les examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1879-1880). p.123-147.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie. p.149-161.</li>
<li>20.Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1879-1880. p.162-163.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1879-1880, par M. May, Agrégé à la Faculté. p.165-171.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.173-175.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.175-177.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.177-178.</li>
<li>Table. p.179.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1880
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Rapport sur l'enseignement et les examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1879-1880)
Subject
The topic of the resource
Rapport sur l'enseignement et les examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1879-1880)
Creator
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BENOIT
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1881
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
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Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
Description
An account of the resource
Rapport sur l'enseignement et les examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1879-1880)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/c818d2488348887b7265649b06abfaf6.pdf
7b23b5199f0d144f5fc055611acd01db
PDF Text
Text
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�U;\"IVERSITf: DE FRHCE. - .\CADÉmE nE l'i.ECY
COMPTES RENDUS
ilES
ET DE
DE PHAlHlAcm
RAPPORTS SUR LES CONCOURS
NANCY
UtlPRIMERlE BERGER-LEVUA DLT ET Ci'
Il,
RGB JEAX-LAHOUR,
1881
Il
��RAPPORT
M. LE DIRECTEUR DE L'ÉCOLE SUPÉRTEURE DE PIIAmlACIE
MONSIEL"R LE RECTEL"R,
1\1 ESSIEURS,
Vous n'attendez pas sans doute qu'à la suite de l'arrêté ministériel du
juillet 1877, qui nous a enlevé les départe
ments de la Meuse et des Vosges et nous a réduits à l'unique
département de l\Ieurthe-et-lVIoselle, pour les réceptions des
pharmaciens de deuxième classe, je vienne vous annoncer
une augmentation dans le nombre de nos élèves. II était facile
de prévoir que la plupart des candidats de cet ordre, pour
les deux tiers de la Lorraine, prendraient le chemin des
préparatoires de Reims et de Besançon; qui leur semblait indiqué par cette mesure administrative. J'ai assez fait
entendre mes doléances à ce sujet dans mes rapports au
Conseil académique de 1877-1878 et de 1878-1879 pour que
vous soyez pell surpris que je vienne an contraire constater
une diminution,
Il existe une autre cause de la faiblesse du chiffre que je
vais avoir l'honneur de vous présenter, c'est quP, d'après nos
nouveaux règlements, l'étudiant, avant de prendre sa pre-
�150
SÉAXCE DE
mière inscription, doit subir un examen de validation de
stage. Autrefois l'élève qui, au sortir du lycée, était pourvu
du diplôme de bachelier ()s sciences complet, commençait
souvcnt par prendre quatre inscriptions de première classe,
dans la pensée qu'une année de scolarité régulière, pendant
laquelle il apprendrait la chimie minérale appliquée à la
pharmacie, de la physique et de la botanique, serait une
excellente préparation pour le stagc officinal, et lui permettrait d'accomplir celui·ci avec infiniment plus de fruit. Cette
partie de notre contingent nous a donc manqué; elle nous
reviendra plus tard; l'équilibre se rétablira certainement,
car cette cause de diminution n'est évidemment que momentanéc. Les :B:coles supérieures de pharmacie de Paris et de
Montpellier, j'en ai eu la preuve par correspondance, accusent
un même déficit relatif pour l'année scolaire qui vient de
s'écouler. La
actuelle, tout en laissant à désirer,
n'est donc pas de nature à nous décourager.
Le nombre de nos élèves, pendant l'année scolaire 18791880, n'a été que de 87, savoir:
42 en cours d'inscriptions;
41 en cours d'examens;
4 auditeurs bénévoles inscrits.
87
C'est donc 5 étudiants de moins que l'an dernier. Toutefois,
si l'on compare ces différentes valeurs, on remarque que le
nombre des auditeurs bénévoles n'a pas varié, mais que celui
des étudiants en cours d'examens a augmenté de 14, tandis
que le nombre des étudiants en cours d'inscriptions a diminué
de 19.
Des 42 étudiants ayant pris des inscriptions,
21 sont de 1 rO classe;
19 sont de 2· classe, nouveau régime;
2 de 2" classe, ancien régime.
42
�151
ÉCOLE SUPÉRIE\:RE DE PIIARllACI E.
Le total des inscriptions a été de 171, dont
87 de 1rc classe,
84 de 2 c dasse.
Cc chiffre, par les deux raisons que je viens de dire, est
nférieur de 50 à celui de l'année précédente, qui était
le 221.
L'École, par les mêmes causes, n'a fait subir que 58 exanens, tant semestriels que de fin d'année, savoir:
35 de 1 rc classe;
21 de 2' classe, nouveau régime;
2 de 2 c classe, ancien régime.
58
Le tableau suivant indique les notes obtenues:
2'
1" nASSF..
.
13
A::;:;cz bien . .
''---ft'gime.
Anrirn regime.
3
BieD . . . . .
-
10
Médiocre ..
:s
2
7
6
35
21
Ajourné . . . . . .
58
On voit, par l'inspection de ce tableau, que les examens
de 1 rc classe continuent à donner des résultats bien supérieurs
à ceux de 2" classe.
Le nombre des examens définitifs ou de réception pour
le grade a été de 107, savoir:
56 de l'e classe;
18 de 2· classe, nouveau régime;
33 de 2" classe, ancien régime.
107
�Cc chiffre dépasse de 43 celui de 1878-1879, et porte pOUl'
Hl sur les examens de 1'" dasse.
Les résultats fournis par ces actes probatoires se traduisent
aIDSl :
1
1
2' CI.ASS".
Pl' CL.\:-;':n:.
11--------------.1
'frè!:i-bien
:1
As.'ez bien.
..
AjoUI"ué.
Anctro rf·gimc.
6
J
Bien.
..,.----.
i 'onu'au rtginH>·1
:1
1-1
18
11
7
,jv
TOT.\LX .
10
10
10
18
:\3
107
1
Il résulte de ce tableau que la proportion des ajournés
pour la Fe classe n'est que de 12,5 p. 100, tandis qu'elle
dépasse
p. 100 pour la 2 c classe.
L'École supérieure do pharmacie a délivré en 1879-1880
dix-huit diplôllles :
2 diplômes sup!\rieurs ;
11 diplômes dc pharmaeicns de Fe
[) diplômcs de pharmacicns (h> 2· cl,lsse.
18
C'est donc SIX diplômes de phs qu'en 1878-1879. Sans
l'arrêté ministériel du 22 juillet 1877, j'aurais pu vous présenter un chiffrc encore plus éle\'(>, car plusieurs rle nos 6tucliants de 2" classe sc sont YUR dans l'oGligation d'al1rr
prendre leur diplôme
ù Besançon, soit h Reims. Il suffit
d'ailleurs, pour s'en convaincre, rle se reporter au tabkau rles
notes données aux examens prooatoires. On remarque que
sur ;)2 CXl1mens de 2·' classe, il y a cu 17 ajournements ct
H5 admissions. Or, Ii') admissiom corr(''''pondcnt aux i) di-
�f;co l.F:
c
DE
E.
153
plômes de 2 classe délivrés par nous, et les 20 autres admissions représentent 2 candidats qui n'ont subi que le premier
examen, ct f) candidats qui ont subi leurs deux premiers examens ct sont allés passer le troisième et prendre diplôme
dans des
préparatoires.
Qu'il me soit permis de répéter une fois de plus que cet
avantage accon}é aux
préparatoires de médecine et
de pharmacie, au détriment des Éeoles supérieures et des
Facultés mixtes, ne nous paraît pas fayorable, parce qu'il est
certain que dans les }:coles préparatoires le niveau des examens est inférieur au nôtl'e, bien que ces examens soient
présidés par un professeur d'une École supérieure de pharmacie. J'ajoute qu'il ne peut en être autrement avec un personnel enseignant insuffisant comme nombre, un matériel
d'enseignement plus insuffisant encore, et des frais de cours
illusoires; qu'enfin de tels jurys d'examens, pour la collation
dl's grades, ne paraisf;u1t pas offrir beaucoup plus de garanties que les jurys mixtes.
Dans ces conditions, puisque les étudiants de 2" classe sont
aujourd'hui soumii; à un nOltYCall régimc', c'est-:\-dire aux
mêmes exigences (h, scolarité que les étudiants de l'e classe
et qu'en SOlJlme on ne peut plus les assimiler aux officiers do
santé, ne convit,ndrait-d pas de laisser aux Écoles p1'épw'afoires leur caractère d'écoles seulement préparat.oircs, et
d'octroyer aux seules tcoles supérieures de pharmacie et allX
Facultés mixtes de môdeeine et de pharmacie la collation dn
grade de pharmacien de 2" classe.
IUais, m'objectera-t-on, une tclle mesure priverait les
caisses municipales des droits d'examens, qui viennent en
d(:"duction des Haerifices consentis par les villes pour le fonctionnement do ces ôeoles de deuxième ordre. L'État, Messieurs, trouverait certainement un moyen de compensation,
comme il l'a fait pour elles, quand il a si libéralement
accordé la gratuité cles inscriptions.
D'ailleurs, si l'on ne voulait pas entrer dans uno voie
�154
SÉANCE DE RENTRÉE.
radicale, bien que les mesures radicales me semblent toujours
les meilleures, lorsque la santé publique est en cause, j'exprimerais au moins le vœu que le vaillant et populaire ministre, qui dirige l'instruction publique, veuille bien rendre
aux Écoles supérieures et aux Facultés mixtes leurs anciennes circonscriptions, en rapportant l'arrêté de son prédécesseur en date du 22 juillet 1877, et décider qu'à l'avenir
la collation des grades dans les Écoles préparatoires s'effectuera par des jurys entièrement composés de professeurs nommés et choisis par lui au sein des
supérieures de
pharmacie ou des Facultés mixtes.
Du nombre des diplômes sortis cette année de notre École,
je passe il. la qualité, qui permet d'apprécier la valeur relative
des différentes classes de pharmaciens.
Les deux diplômes supérieurs de pharmaciens de 1r. classe,
ont été obtenus avec la note Distinction par Ml\!. l\Iaillot ct
Godfrin.
11 diplômes de pharmaciens de 1 re classe ont été obtenus,
dont :
1 avec la mention Très-bien, par M. Guillin ;
3 avcc la mention Bien, par
Doux, Fournie, Tournenx ;
4 avcc la mention Assez bien, par MIll. Choffel, Oppcrmann, l\Ioysôs,
Chaux;
3 avec la mention
par M:\f. Songeux, Bidaux, Bonamy.
5 diplômes de pharmaciens de 2" classe ont été obtenus,
dont :
1 avec la mcntion l1z'en, par M. Schangel ;
2 avec la mcntion Assez bien, par MM. Jeandel et Bisch ;
2 avec la mention Médiocre, par :\lM. llasquicr ct Gride!.
Notre École a cu l'avantage, sur toutes ses rivales, de décerner le premier, ct peut-être les deux premiers diplômes
supérienr's de pharmaciens de 1 re classe, en la personne de
M. Maillot ct de :M. Godfrin.
�ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE.
155
Cette exprrssion, diplôm.e supérieur, pourrait n'être pas
bien comprise par nos nouveaux collègues du Conscil aca.démique, je crois donc devoir ù leur intention emprunter
à mon rapport de novembre 1878 l'explication de la valeur
de ce grade universitaire, qui date du décret ministériel du
12 juiilet 1878; valeur difficile à soupçonner sous cette
appellation particulière, que l'on ne voit figurer nulle part
dans l'enseignement supérieur, mais que l'on rencontre dans
l'enseignement primaire pour établir une distinction entre
les brevets qui confèrent le droit d'enseigner.
Le décret, dont je viens de citer la date, a décidé une
4" année d'études ct indiqué la nature des épreuves qu'auront à subir les pharmaciens de 1 r. classe, pour obtenir
un diplôme supérieur, à l'aide duquel ils pourront être nommés, concurremment avec ceux qui sont docteurs ès sciences
physiques ou naturelles, aux emplois de professeurs ou
d'agrégés Jans les Écoles supérieures de pharmacie, ou aux
cmplois Je professeurs ou d'agrégés des sciences pharmaceutiques dans les Facultés mixtes.
Un arrêté du 31 juillet 1878 réglementa l'examen qu'il
appelle de validation de la 4" année d'études, examen divisé
en épreuves écrites, en épreuves pratiques et en épreuves
orales.
En ce qui concerne, par exemple, le candidat des sciences
physico.chimiques, les sujets des deux premières épreuves,
est-il Jit dans l'arrêté, seront choisis parmi ceux indiqués
dans le programme de la licence ès sciences physiques. Il
en sera de même pour le candidat des sciences naturelles,
sauf une partie de la
épreuve pratique, qui est dirigée dans
le sens de la pharmacie.
Quant à l'épreuve orale, elle portera, au choix dn candidat, ou sur les questions de physique ct de chimie, ou sur
les questions de botanique et de zoologie, indiquées dans les
programmes pour la licence ès sciences.
Si le programme des connaissances exigées pour notre
�156
examen dit de validation de la 4" année, Messieurs, n'a pas
toute l'ampleUl' de celui de la licence ès sciences, je viens de
montrer, par les termes mêmes de l'arrêté ministériel, qu'il
doit en avoir la hauteur. On a donc créé par le fait une
licence ès sciences spéciale, phm'maceutique sans aucun doute,
mais on n'a pas cru devoir y attachCl' un titre quelconque. Je
le regrette sincèrement, car le titre de licencié n'appartient
pas exclusivement à telle ou telle Faculté, et puisqu'il y a
des licenciés en droit, je ne vois pas pourquoi il n'y aurait
pas des licenciés en médccine, des licenciés en pharmacie.
L'aspirant au diplôme supérieuT devra, en outre, soutenir
IIne thèse sur un sujet de son choix ct présentant des faits
nouveaux, sortis de ses recherches personnelles. Le décret et
l'arrêté ministériel laissent la liberté du choix d'un sujet et
ne prescrivent rien de spécial; toutefois, il est bien évident
que, si jusqu'à ce jour nous n'avons admis à soutenance pour
le grade de pharmacien de 1 re classe que des thèses présentant des faits nouveaux, nous ne saurions baisser nos exigenccs pour un grade plus élevé; nous nous efforcerons, au
contraire, de les amener à un niveau qui approche et, autant
que possible, sc confonde avec celui des thèses pour le doctorat ès sciences.
n n'est pas inutile de faire remarquer que les pharmaciens
de 1 rI' classe, pourvus d'un diplôme de licencié ès scicnces
physiques ou naturelles, sont dispensés de cette 4 e année
d'études, et admis iL soutenir immédiatement la thèse.
Ce diplôme, de nouvelle appellation diplôme supérieur, ne
s'éloignera pas extrêmement, nous l'avons vu, comme hauteur d'exigences, du doctorat ès scil'nces, sans s'y confondre,
et soutiendra certainement la cOlllparaison avec le doctorat
en médecine. Nous avouons ne pas comprendre pourquoi h
des exigences sensiblement égales correspond un titre ou
grade si différent. Aussi, je ne puis que répéter le vœu que
j'exprimai en 1878, c'est que ce titre soit prochainement
tmnformé en celui de doctelll' en pharmar:ie, qui ne saurait,
�ÉCOLE Sl"l'ÉHIE1;RE DE l'II.\IOfACIE.
157
vu les garanties de savoir dont il est entouré, blesser aucun
des docteurs d'un autre ordre. Ce vœu, nous continuons à en
avoir la conviction la plus absolue, ne peut qu'êtrc bien
accueilli par le Ministre de l'instruction publique d'un pays
démocratique comme le nôtre, d'un pays ouvert à toutes les
applications légitimes du principe d'égalité.
MM. Maillot ct Godfrin ont donc obtenu les dcux premiers
diplômes s1lpérieurs, après une soutenance qui leur a valu la
note distinction. Jc n'abuserai pas des moments du Conseil
en faisant l'analyse de ces thèses. Il me suffira de dire que
ces travaux étaient riches de faits personnels, qu'ils ont été
remarqués, que M. Chatin, membre de l'Institut et directeur
dc l'École supérieure de pharmacie de Paris, a adressé des
éloges à chacun des auteurs, éloges bien précieux puisqu'ils
partaient d'une des plus hautes notabilités de la science, et
qu'enfin notre
les a jugés tous deux dignes d'un prix
de thèse, prix dont nous avons pu disposer, grâce aux libéralités du Conseil général de l\Ieurthe-et-lHoselle et des Conseils municipaux de Nancy et de Lunéville.
Le concours pour les prix universitaires 1, été abordé par
13 élèves;
1 en Fe année.
4 eu 2 e
Dans ehacune des trois années, les épreuves écrites, pratiques et orales ont été satisfai"antes; aussi le jury a-t·il pu
proposer de décerner trois prix ct une mention honorable.
Nous avons accordé, comme l'an dernier, des récompenses,
aux meilleurs élèves des travaux pratiques, conformément
aux disposions des articles 2 et 8 des décrets du 14 juillet
1875 et du 12 juillet 1878. L'École' a continué à prendre
pour base de ses décisions les notes des travaux pratiques de
l'année, portant fur l'assiduité et le travail, ainsi que le
résultat des épreuves pratiques du concours pour les prix
universitaires qui détermine le classement définitif.
�158
L'assemblée des professeurs ayant maintenu qu'en principe
il ne devait pas y avoir cumul enire les prix universitaires
et les récompenses des travaux pratiques, en pc année il n'y
a pas eu lieu de récompenser, attendu que, par une défaillance
incompréhensible, il ne s'est présenté au concours qu'un seul
candidat, qui a été reconnu digne de devenir lauréat, ct par
cela même avait pcrdu la possibilité de recevoir cet ordre de
récompenses. En 2" année, une médaille d'argent ct une médaille de bronze ont été données aux deux étudiants qui, après
lc lauréat, s'étaient pl us particulièrement distingués pour les
manipulations chimiques ct pharmaceutiques i et en i)c année,
deGx médailles d'argent ont été attribuées, l'une pour l'analyse chimique et la toxicologie, l'autre pour la micrographie.
L'institution des bourses d'étudiants en pharmacie de
1 ro classe est aussi chaque année l'occasion d'un concours.
Quatre élèves qui remplissaient les conditions exigées par
les règlements, ont pris part à cette lutte, qui a cu lieu le
26 juillet. Par arrêté du 30 août, lU. le Ministt'e a accordé
ùne bourse à chacun de ces candidats, dont trois, pc ut-être
les quatre, poursuivront lcurs études en vue du professorat.
Ils suivront l'exemple de l\I. Maillot, qui lui aussi avait été
pourvu d'une bourse d'études et a été attaché à notre École,
dès le 1or juin, en qualité de maître de conférences d'histoire
naturelle.
A part cette nouvelle et excellente recrue, notre personnel
enseignant est resté le même. Chacun de nous, comme par
le passé, a rempli son devoir de professeur avec le plus grand
zèle, et s'est en outre efforcé de produire le plus possible et
de mettre aujour ses travaux particuliers. M. Schlagdenhauffen a fait davantage, puisqu'à côté de ses recherches il a.
trouvé le temps de traduire ct de publier le 'l'mité de chimie
physiolo9iq1le de Gorup-Besanez, le célèbre professeur de
l'Université d'Erlangen, en 2 in-octavo de 1,350 pages. La.
dernière partie du second volume, le tiers environ, appartient
entièrement à Schlagdenhauffen, qui, sous le titre de Notes
�ÉCOLE St'PÉRIEURE DE
et Add/:tions) a voulu mettre au courant de la science cet important traité, qui, en Allemagne, en est à sa 4" édition.
Notre collègue, auteur déjà de la traduction annotée du
Traité d'analyse chimique appliqnôe à la physiologie ct à la
pathologie de Hoppe-Seyler, vient (lone de rendre un nouveau service aux hommes d'études français, en leur faisant
connaître l'œuvre d'un autre maître de la science allemande.
Notre professeur d'histoire naturelle, M. Bleieher, a eu la
bonne pensée d'ajouter, pendant le semestre d'été, à ses herborisations du jeudi et sa direction des travaux de micrographie du vendredi, ses excursions il, la fois géologiques et botaniques du dimanche, auxquelles sont conviés nos étudiants
ainsi que les personnes qui se livrent en amateurs au culte
des sciences naturelles. Ces excursions ont été très-suivies,
c'est dire qu'elles ont obtenu un grand succès.
Si les efforts de tous ont fait traverser avee honneur cette
première pha8e d'existence à Nancy de notre
supérieure de pharmacie et continué sa réputation, nous pouvons
bien augurer de la nouvelle vic qui l'attend, aujourd'hui
qu'elle est parvenue) laborieusement sans doute, mais fort
heureusement, à compléter son organisation pratique.
Qu'il me soit permis à cette occasion de l'appeler ses premiers temps, si modestes, passés à l'ombre de la Faculté de
médecine, à laquelle on avait cru devoir l'annexer provisoirement) sans qu'il nous ait jamais été donné de savoir en vertu
de quelle nécessité. Cette existence mal définie, désavantageuse à tout point de vue pal' ce fait même,a pris fin en janvier
1876 par la nomination de M. Überlin en qualité de directeur.
L'autonomie nous était rendue, et avec elle le droit de
faire entendre directement nos doléances, de démontrer l'exiguïté des locaux qui nous avaient été attribués et l'impossibilité matérielle et absolue de donner à nos étudiants la
somme des travaux pratiques qui leur revenait de par les
règlements universitaires, et que leur donnait l'École de
pharmacie de Paris.
�160
DE
La tâche était difficile, ingrate, car on était encore trop
enclin il croire que tout était pour le mieux dans l'une ou
l'autre de nos académies. J'ai dû me faire écouter d'abord,
qu'on me pardonne de le dire, mais on aime à conter ses
traverses quand on est arrivé au port; me faire comprendre
ensuite, et de négociations en négociations, avec l'appui du
Recteur,j'ai pu faire adopter le plan de notre agrandissement. Cc n'est pas tout en pareil cas, Messieurs, que d'avoir
à la tête d'une académie un Recteur bienveillant ct prêt t\
soutenrr les intérêts de l'enseignement supérieur, il faut en
outre un milieu favorable, ct un régime qui ait la volonté de
seconder le développement normal de l'instruction publique.
Or, où trouver un milieu plus favorable que Nancy, la ville
intelligente, généreuso ct libérale par excellence, ct un gouvernement mieux disposé il marcher largement dans la voie du
progrès que celui d'ulle république démocratique?
Dans un rapport précédent j'ai déjà exprimé la profonde
reconnaissance que nous devons à la ville de Nancy et au
Ministre de l'instruction publique, qui ont élevé un édifice
pour les travaux pratiques de nos étudiants. Aujourd'hui que
nous entrons en possession, que demain il sera livré à nos
travailleurs, il nous reste à acquitter un nOUVef\ll tribut de
reconnaissance envers 1\1. Jules Ferry, notre aimé Ministre,
qui a si libéralement accordé, en une seule annuité, les cent
mille francs nécessaires iL l'aménagement intérieur de:; constructions faites au profit de la Faculté des sciences ct de
l'École supérieure de pharmacic.
'l'out cc qui a trait à l'accroissement cle:; ressources de l'cnseigncment mérite votl'e attention, je vous invite donc, lUessieurs, à nous faire l'honneur de visiter notre nouvelle École
pratique. Vous verrez une installation qui pourrait servir de
modèle à d'autres centres univertiitaires. Hien n'a été épal'gné
pour rendre le travail facile: la lumière aLonde, et chaque
étudiant trouve, it portée dc la main, l' cau indispensaLle pour
ses manipulations, des trompc" pOlir filtrations rapides dans
�ECOLE SCPf;RIEURE DE
lG!
l'IIAl!MACIE.
le vide, enfin le gaz qui s'est pl'esque entièrement snostitué
au charbon pour le chauffage des appareils.
Rien n'a été négligé au point de vue si important de la
salubrité, les cheminées d'appel ont été multipliées dans les
laboratoires de chimie et d'analyse, et des âtres d'une eonstruction spéciale, vitrés sur trois faces, permettent d'isolel'
tout appareil d'où pourraient se dégager des vapeurs malsaines
et incommodes, et de sc livrer, par conséquent, sans danger
aux expériences même les plus redoutables, à la préparation
des poisons les plus violents.
Sans parler des laboratoires particuliers de professeurs,
qui nous faisaient défaut précédemment, au rez-de-chaussée
trois vastes laboratoires sont mis à la disposition des étudiants
de chacune des trois années d'études, pour leurs manipula.
tions chimiques et pharmaceutiques, tandis qu'au premier
étage, dans trois autres laooratoires, mais d'attribution différente, les uns seront exercés aux manipulations de physique
appliquée à la pharmacie, à la micrographie et à ses diverses
applications, et enfin aux travaux les plus délicats de l'anaIy:;e chimique et de la toxicologie.
11 est bien certain que l'étudiant qui aura fait ses études à
l'École de pharmacie de Nancy, et profité de tontes les ressources de travail dont elle dispose, en sortira pharmacien plus
instruit que par le passé. 11 saura mieux reconnaître le degré
de pureté des matières premières ou des produits fabriqués
qui entrent dans son officine, II sera, dans une ville dépourvue d'une académie, le chimiste naturel auquel s'adressera le
médecin dans certains cas pathologiques, le public pour
l'analyse des caux, des vins, des denrée:; alimentaires, l'agriculteur ponr l'avulyse des terres ct des engTais, etc., etc. ;
enfin les tribunaux rccourront à son savoir pour mille expcr'
tises. En d'autres termes, nous sommes plus en mesure que
jamais de répondroô it cc que le .Ministre de J'instruction publique attend de nous, et de former de:; hommes vraiment
utiles il la société,
Il
�
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Title
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1880 - Comptes Rendus des Travaux des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie et Rapports sur les concours
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9. </li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10. </li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10. </li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12. </li>
<li>Discours sur les travaux de la Faculté de droit de Nancy de 1864 à 1879 par M. Lederlin. p.13-40. </li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.41-56. </li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880. p.57-70. </li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1879-1880. p.71-72. </li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880. p.73-95. </li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1879-1880. p.96-99. </li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences. p.101-103. </li>
<li>Appendice. Paroles prononcées sur la tombe de M. Renard. p.114-116.</li>
<li>Appendice. Paroles prononcées sur la tombe de M. Godron. p.116-121.</li>
<li>Rapport sur l'enseignement et les examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1879-1880). p.123-147.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie. p.149-161.</li>
<li>20.Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1879-1880. p.162-163.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1879-1880, par M. May, Agrégé à la Faculté. p.165-171.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.173-175.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.175-177.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.177-178.</li>
<li>Table. p.179.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1880
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Title
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Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie
Subject
The topic of the resource
Rapport du Directeur de l'École Supérieure de pharmacie
Creator
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JACQUEMIN
Publisher
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Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1881
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Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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COMPTES RENDUS
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ET DE
DE PHAlHlAcm
RAPPORTS SUR LES CONCOURS
NANCY
UtlPRIMERlE BERGER-LEVUA DLT ET Ci'
Il,
RGB JEAX-LAHOUR,
1881
Il
��PUBLICATIONS
DES
MEMBRES DE L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
PUBLICATION DE M. LE PROFESSEUR JACQlmMI!\
Analyse des trois som'ces d'eaux 'IIli1l(Jrales de Bllssang rVosgC:3) [Revue
d'hydrologie du doctcur nobert; Acaùi'mie de médccine;,
PUBLICATION DE M. LE Dr OilERLIN
18'9'18S0.
Recherches sur la localisation du tani'l dails les végétaux [en collaboration avcc nI. le professeur Schlagdcnhallffen) (Société (le pharmacie de
MClll'the-ct-Moselle, octobre 1HSO).
PUBLICATIONS DE M. LE Il SCHLAGDENHAUFFEN
18ï9·1880,
1° SUI' l'Acide pllOsphatique (Journal de pharmacie d'Alsace-Lorraine,
janvier t 880).
2° SUI' la Séparation de l'acide lJllOsphorique et des terres alcalines
[en collaboration avcc M, L. Srhmitt) (même Journal, i févricr
:;0 SUI' la Présence des phosphates dalls l'acétate de sodium (Union
pharmaceutique, décembre 18 i9).
4 0 SUI' le Sulfure de mercure (Journal de pharmacie d'Alsace-Lorraine,
mai IR80).
[,0 Recherches sur le suc de mancenillier [en collaboration avec M, le
professeur Heckel) (Bulletin de la Société de phal'macie des Bouches-dunbüne, juin et juillet 1SSO),
6° Recherches sur la localisation du tanin dans lesl'égétaux [rn col-
�ÉCOl,E SGPi:RIEGRE DE PIIAIDIACIE.
laboration avec )1. le professcur Obcrlin) (Société de pharmacic de "aucy,
octobre ISSO).
;0 Traduction de la Chimie physiologique de Gorup-Besa/w::, (2 vol.
Paris, Dunod, éditeur\.
PUBLICATIO:\"S DE M. LE Dr BLEICHEIl.
187!!-lS80.
1° Matr:riaux pour li/le rftude prtfll.istoriqllc de l'Alsare [en collaboration
avec Faudcl) U" partic, 10;:' pages, avec;; planches. Colmar, imp. Decker).
2° Recherches sur les terrains (mtérieurs au jurassique de la prol'ince
cZ' Oran, acec G coupes de terraiJl et .\ c.Jllpes microsco/liqllcs de roches
(séance de la SociNé géologique, 5 avril 1t;SO, sous pl"cssc).
3° COIllIII/Wù:atioll .ml" la géologie du (errai Il Iluaternaire rLllgérie rd
du :lIaroe (reulliou des SOèÎétés sal"uutcs, 1
l"ésumé dans le journal la
Sature, n° du
mai 1S80).
4° Essai de gc!ologie comprm:e du terrain quaternaire d'Algdric, du J[aroc, de l'Italie centrale, de {Alsace-Lorraine, de la "ormille [environs de
i'iancy) (Mémoire adressé ail Congrüs pour l'ayanCemeilt dcs scicllces;
session lIeims, Uoilt 1 K80,.
:,0 Une ù'ollvelle Appliwtion du microscope Cl l'm'chéologie préhistorique lido id.).
GO Communication 5//1' les applications du microscope polari.lant, d
plaque tOIl1'Jwnte divisée, cl {étude des coupes microscopiques de roches,
avec dr:monstrlltion pratique (Société dcs SCiCllCes de Sancy, séallce du
4 aOllt 1880).
PUBLICA TI 0:';' DE
:\1.
LE PROFESSEUR
1879-1880.
Préparation nouvelle du sous-nitrate de bismuth.
PUBLICATIONS DE :\1. LE Dr HALLER
lR79-1S80.
1° Essa(de production d'une phtaléine du camphre (llullr.fin de la Société des scienccs de i'iancy, décembre 1 79).
2° Sur Deux clérivlis chiorobrollllf et chlorocyané du camphre (ibid.,
mars 1880).
3° Note sur un homologue supérieur de l'acide su{focamphorique et
sur un dérivé cyanobromé dll bornéol (ibid., août 1880).
��
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1880 - Comptes Rendus des Travaux des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie et Rapports sur les concours
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9. </li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10. </li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10. </li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12. </li>
<li>Discours sur les travaux de la Faculté de droit de Nancy de 1864 à 1879 par M. Lederlin. p.13-40. </li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.41-56. </li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880. p.57-70. </li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1879-1880. p.71-72. </li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880. p.73-95. </li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1879-1880. p.96-99. </li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences. p.101-103. </li>
<li>Appendice. Paroles prononcées sur la tombe de M. Renard. p.114-116.</li>
<li>Appendice. Paroles prononcées sur la tombe de M. Godron. p.116-121.</li>
<li>Rapport sur l'enseignement et les examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1879-1880). p.123-147.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie. p.149-161.</li>
<li>20.Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1879-1880. p.162-163.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1879-1880, par M. May, Agrégé à la Faculté. p.165-171.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.173-175.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.175-177.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.177-178.</li>
<li>Table. p.179.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1880
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A name given to the resource
Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1879-1880
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The topic of the resource
Publications relatives aux Membres de l'École Supérieure de pharmacie
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Université De France / Académie de Nancy
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1881
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Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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fr
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The nature or genre of the resource
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The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
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COMPTES RENDUS
ilES
ET DE
DE PHAlHlAcm
RAPPORTS SUR LES CONCOURS
NANCY
UtlPRIMERlE BERGER-LEVUA DLT ET Ci'
Il,
RGB JEAX-LAHOUR,
1881
Il
��RAPPORT
SUR LES CONCOUHS E"NTRE LES ÉTUDIANTS
DE LA
FACULTI':
DE
DROIT
})8NHANT I:ANNÉE SCOLAIRE
DE
NANCY
1879-1880
Par M. M A Y, Agrégé à la Faculté
l\fESSIIWRS,
Les concours de fin d'année sont, pour nos étudiants, le
complément et comme la sanction d'études consciencieusement poUl"suivies. Ces travaux leur fournissent l'occasion
d'essayer leurs forces et de prouver qu'ils ont appris à juger
et à penser par eux-mêmes. Mais, ces luttes paciil<!ues n'ont
pas moins d'avantages pour les maîtres. Elles nous font connaître plus complétement nos élûves, nous initient plus intimement à leurs efforts et nous permettent de donner à
leurs succès un témoignage que votre présence, l\Iessieurs,
rend d'autant plus précieux. C'est dans cc but que nous
venons aujourd'hui proclamer, en public, les noms des vainqueurs et faire connaître les raisons qui les ont désignés à
nos choix. Ces raisons, je vais vous les exposer rapidement,
�166
certain que le plaisir d'être loué saura faire oublier à nos
lauréats la brièveté des éloges.
PRE mimE ANXÉE.
Le sujet du concours de Droit romain était: De l'Acquisition de la possession et de ses conséquences 1·elativem.ent à
l'acquisition des droits (').
Quatre concurrents sur huit sont récompensés. M. F'iettae),
à qui revient le premier prix, nous a donné un travail complet, œuvre d'un esprit mîtr ct vigoureux, concevant le sujet
avec force ct poursuivant son développement dans les moindres détails avec une science toujours égale, toujours sûre
d'elle-même.
Le second prix est décuné à JI. Berthold (3), dont la composition, moins savante, sc distingue cependant par l'exactitude dans l'exposé et la facilité agréable du style.
Une première mention honorable revient il M. Stainville (4)
qui, malgré des défauts de méthode, a fait preuve d'une sérieuse connaissance de la matière.
L'étude présentée par M. Fourcade C) contient de bonnes
parties, qui nous ont décidés à la récompenser par une se·
conde mention honorable.
En Droit civil français, les concurrenis avaient h traiter:
De l'Acquisition des fruits pal' le possesseur de bonne foi (6),
11) Commissioll :
Dell'Hs, p1'ésident; GARNIF.R, MAY, 1·apP01·tellr.
(2 J Devises: Amplwra Cfppit
InstÏllli; currente rota, ent' urr.eus exit '?
La dernièrü chose que l'on trouye CIl faisant UIl ouvrage ost de
sa\"oir celle (IU'il faut mettre la prellli(\re.
1:1) J)clli,'N: Utinum.
Il n'y a qll'!llIC ]luissance, la
au servico de la justice,
et il n'y a I{1.1'Ulle gloire, le génie au service de la \"ôrité.
(1. Del'iscs : Audaces fortun<l jllvat.
L'union fait. la foree.
(5) Devises: Ailla ncsciri.
l'ious n'llcquérolls par nos travaux 'l'JO le droit do travailler
tlavantage.
Iv! Commissioll'
BI:;g'l', presirlent; l'au] 1.0'18,""', CUAVEGRIN, 1'llpporteur.
�l(jÎ
FACULTÉ DE DROIT.
Sur huit compositions qui lui ont été soumises, la Faculté
en a conservé cinq. Les deux lauréats du premier concours
sortent de nouveau vainqueurs de la lutte et conquièrent,
dans le même ordre, les premières places. M. Fietta
grâce
à des qualités de forme qui font valoir une dude approfondie
et intelligente du sujet, l'emporte sur 1\1. Berthold
moins
brillant que son rival, mais tout aussi exact et non moins judicieux.
A leur suite, nous retrouvons encore deux noms déjà proclamés: Ml\L Fourcade (3) et Stainville ('), qui obtiennent
une première mention honorable ex œq1w pOUl' des travaux
que des mérites différents recomiuandaient à notre attention.
Enfin, une seconde mention honorable est décornée à
M. Pellier ("), qui n'a pas su donner assez d'ampleur à l'exposé qu'il a soumis à notre appréciation.
n,
n,
SECONDE ANNÉE.
Les étudiants avaient à traiter, en Droit civil frallçais, la
question: De l'Effet déclaratif du partage (6).
Sept dissertations ont été remises, dont quatre méritent
des récompenses.
Celle qui remporte le premier prix est l'amvre de
M. George! (1). L'auteur n'y a rien négligé d'essentiel, et
il j Devises: Facilius intolligi qn:tlll explallari potesl.
A chaque jour Slltllt sa peino.
I;!}
Dtl;ises : Pater est quisque suœ rortullaJ.
A chacun scion ses œuvres.
13) Devises: 0 navis, referont in marc te novi
Fluctus.
Ajoutoz quelquefois et sonvcnt elTaccz.
{,lI De'vises : Potius mori qUaln fœdari.
Travaillez, prcucz de la peine,
C'est le fOBlls qui manquc le moins.
(5) Devises: Minimas rcrun! discordia tllrhal.
La vérité cst 10 soleil des intelligcnces.
(6) Commission :
pré,'ùlcnt; l'anl LO'II\ARD, GARDEIL, rapporteur.
(7) Devises: Vitam impcnc1cre vcro.
Il,,meux le toit cacilli dans l'omLre, ot \'ort de mousse.
�Hi8
son style, toujours sobre, est néanmoins d'une allure nve
et
lU. Claude C) a présenté un trav!èil qui, s'il n'était déparé
par une omission capitale, aurait disputé au précécknt la première place. Des vues personnelles, exprimées en un langage
ferme et net, ont assuré, à sa composition, le second prix.
Non loin de lui, plus complet même, M. Gény C) n'a pas
sn communiquer il son style le mouvement et ùonner il sa
pensée le relief qui trahissent la personnalité de l'écrivain.
Ces défauts sont fort heureusement rachetés par une connaissance tellement complète du sujet que la Faculté ùécerne
il. M. Gény une pl'emière mention très-honorable.
Au dernier rang, se place 2\L BanI' C>.' dont les efforts ont
paru dignes d'ôtre encouragés par une deuxième mention
honorable.
En Procédure civile, quatre compositions ont été conservées sur sept remises à la Faculté, Le sujet du concours
était : la Théon'e des dépens et notions sur l'assistance judiciaire (').
Le travail présenté par M. Gauekler e) mérite la première place. Il dénote chez son auteur une intelligence du
droit et un talent d'exposition remarquable. Quelques légères
erreurs y sont rachetées par 1; forte conception de l'ensemble,
l'ampleur et la clarté des développements.
1\1. Gény
qui, cette fois, remporte le second prix, n'a
n
(1) De.vises : Plus cogilarc qunm diccrc.
Quand on n'a ]Jas ce que 1'011 aime,
Il fanl aimer cc que l'on a.
(2) Del>Ïses : Amillit mûrito proprilllIl qui aliol1um appf\tiL
L'union fail la force.
(3)
f)e"ües : AtHlares fortuua jll\·at.
(.1'
Commission :
Qui s'y frollo s'y pique.
A.
Ln>!"AI"'. pl'ésident; Cn.\V1;GItI:', 1'IIpportpur
GAUDJ.:II..
(:;1 Devises: Desinit in piSCCIlI.
Cc que ""ux, Dieu ne vout.
(6) DC1'lses : Douee cris t'e.Hx lIluHos Il:lmet'ahi::; :tIllkos.
Ayanl donc que d'écrire, apprenez
'1
l'l'user.
�169
FACUI,T}; DE DROIT.
négligé aucun détail, ni reculé devant aucune difficulté.
Mais le raisonnement ne se présente pas toujours avec une
netteté suffisamment scientifique, et l'expression manque de
fermeté.
Malgré des lacunes assez considérables, la composition de
M. Claude
n'en a pas moins été jugée digne d'une première mentiOll très-honorable. C'est une œuvre sérieuse, oit
se rencontrent des parties excellentes.
Un essai original ct assez heureux de synthèse, que
1\1. Georgel (2) n'a pas su cependant poursuivre dans ses
développements, lui vaut une seconde mention.
n
AN:-IÉE.
Le concours de Droit romain portait, en troisième année,
sur la théO/·ie des contrats innommés C).
Les trois compositions remises à la Faculté méritent, à des
degrés inégaux, d'être récompensées.
En première ligne, vient 1\1. Chesney C) qui, seul, a épuisé
le sujet dans ses détails juridiques, son développement historique ct ses applications diverses.
M. Naehbaul' C), qui sc place au second rang, a laissé
dans l'ombre la partie historique, mais l'exposé théorique
a été jugé excellent ct digne du second prix.
Bien qu'ayant une connaissance assez précise de la matière, 1\'1. Baraclez (6) n'est pas entré dans les développements
(1\
(2)
(3)
i4',
,
(5)
(G)
Devises :
et spcra.
Aide-toi, 10 Ciel t·aidera.
Devises: Summum jus summn injUl'ia.
Travailler ct Clleorc travailler.
Commission :
LF.D>:RI,IX. président,. DUIIOIS,
,·apporteur.
Devises: Arma Yirum'lUC cano, Troj')' 'lui primlls ah oris.
Viens d'uu regard houreux animer mon projet,
Et garde-toi ùe rire en cc grave sujet.
Devises: Jus omnium seicntia rorum.
(lui ne sut sc borner ne Silt jamais écrire.
Devises: Felix qui potuit rcrulll cognosccrc cnw;as.
Heureux l'homme ùes champs s'il connaît son b(Jllhcur.
*
�liO
SÉANCE DE RENTRÉE.
nécessaires et n'a pu obtenir que la première mention honorable.
En Droit civil français, les concurrents avaient à traiter
la question suivante: Jusqu'à quelle époque les inscriptions
1)/'iviléges et
peuvent-elles être utilement prises e)?
Nous espérions que ce sujet serait; à raison de sa généralité et de son caractère pratique, de nature à inspil'er les
concurrents. Notre attente a été déçue. SUl' trois dissertations, une seule a été conservée et encore ne peut-elle pas
prétendre au premier prix .
.M. Nachbaur e), qui en est l'auteur, a seul compris le
sujet. Le second prix, qui lui est décel'l1é, est la récompense
d'un travail où de légères erreurs et plusieurs omissions
viennent malheureusement déparer un exposé lumineux et
méthodique.
CONCOGRS DE DOCTORAT.
Pas plus que mes prédécesseurs, je n'aurai l'heureuse fortune de pouvoir proclamer les résultats du concours pour la
médaille-" d'or. La question proposée était: De la Simulation
et de l'intel])osition de pCl'sonnes dans les obligations civiles et
commerciales et dans les actes de disposition à tit/'e gl·atuit.
Aucun de nos docteurs ou de nos aspirants au Doctorat ne
s'est laissé séduire par la richesse et par l'actualité du sujet.
l\IalgTé cette abstention, nous OSOllS encore espérer qu'il
se trouvera quelque jour un travailleur de bonne volonté
pour aspirer li une récompense dont la rareté doublerait le
prix.
les Étudiants,
Les appréciations que nous ont suggérées les travaux de
plusieurs de vos condisciples témoignent, par leur franchise,
,"'''''R,
(1 i COllllllisôion :
président; 1l1"f:T, G
rapporteur.
;"2) Devises: Scirc loges non hoc est ycrbn carum tencre, sed yim ae potes.
talem.
Frnnce, (} belle cOlllréc, ô terre gCllcrcllse,
Que ks dieux complaisants formaient l'our être heureuse.
�FAClrLTÉ DE DROIT.
171
de l'intérêt que vous savez nous inspirer et du soin avec
lequel nous continuons à suivre la direction de vos études
juridiques. Vous allez les reprendre avec une ardeur et une
persévérance qui ne se démentiront pas. Lcs succès de vos
devanciers vous commandent de suivre la voie qu'ils vous
ont tracée et de ne point
de leur mérite.
L'Université, d'ailleurs, vous dispense aujourd'hui les
moyens de conquérir la science avce une générosité qui
vous impose de nouveaux dcvoirs et de plus grands efforts.
Ses méthodes devenues plus scientifiques, ses vieilles
traditions libérales rajeunics au souffie des idées modernes,
sauront vous inspirer, et, faisant de vous des esprits mûrs,
indépendants et fermes, vous permettront de rendre à la
France nouvelle tout cc qu'elle vous aura donné.
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Title
A name given to the resource
1880 - Comptes Rendus des Travaux des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie et Rapports sur les concours
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9. </li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10. </li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10. </li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12. </li>
<li>Discours sur les travaux de la Faculté de droit de Nancy de 1864 à 1879 par M. Lederlin. p.13-40. </li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.41-56. </li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880. p.57-70. </li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1879-1880. p.71-72. </li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880. p.73-95. </li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1879-1880. p.96-99. </li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences. p.101-103. </li>
<li>Appendice. Paroles prononcées sur la tombe de M. Renard. p.114-116.</li>
<li>Appendice. Paroles prononcées sur la tombe de M. Godron. p.116-121.</li>
<li>Rapport sur l'enseignement et les examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1879-1880). p.123-147.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie. p.149-161.</li>
<li>20.Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1879-1880. p.162-163.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1879-1880, par M. May, Agrégé à la Faculté. p.165-171.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.173-175.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.175-177.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.177-178.</li>
<li>Table. p.179.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1880
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1879-1880, par M. May, Agrégé à la Faculté
Subject
The topic of the resource
Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
MAY
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1881
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Fichier placé sous licence Etalab (http://www.etalab.gouv.fr/pages/licence- ouverte-open-licence-5899923.html)
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/879a28e2d2aa7245ea07a92ef073c8c1.pdf
5ac57e68748fd8d09cf139f22c372b7c
PDF Text
Text
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COMPTES RENDUS
ilES
ET DE
DE PHAlHlAcm
RAPPORTS SUR LES CONCOURS
NANCY
UtlPRIMERlE BERGER-LEVUA DLT ET Ci'
Il,
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1881
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- ... _--_._._-_. _..
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DISTRIBUTION DES PRIX
FACULTÉ DE DROIT
M. MAY, agrégé, chargé de cours à la Faculté de Droit, a donné
lecture de la liste des concurrents qui ont obtenu des prix et des
mentions honorables, conformément au procès-verbal ci-après :
Extrait du procès-verbal de la séance du 7 août 1880.
«
«
« Il a été procédé à l'ouverture des enveloppes cachetées dans
lesquelles étaient renfermés les bulletins indiquant les noms des
concurrents.
« D'après le rapprochement fait entre les devises portées sur les
dissertations jugées dignes de récompenses et les mêmes devises
« 'portécs sur les enveloppes, les prix et les mentions honorables ont
« été décernés dans l'ordre suivant»
«
PRIX DONNÉS PAR L'ÉTAT.
CONCOURS DE TROISIÈME ANNÉE.
Droit romain.
(Médailln d'argcnt). M. CHESNEY (I<'erdinand), né à Xancy
(:\1eurthc), le 7 avril 1858.
2" Prix (Médaille de bronze). M. NACHBAUR (Paul-Alphonse -Eugène), né à Colmar (Haut-Rhin), le
14 anil 1860.
ME:>lTION
.••••••. M.
BARADEZ (Ferdinand - Marie Louis), né à Kallcy (lVleurthe), le 24
janvier 1858.
1cr
PRIX
Droit français.
2"
PRIX
(Médaille de hrollze). M. NACHI3AUR (Panl-Alphonse-Eugène), né à Colmar (Haut-Rhin), le
14 avril 18GO.
�IH
SiAXCE DE DEXTOiE.
PRIX DONNÉS PAR LES CONSEILS GÉNÉRAUX
DE
MEl: It '1' JI E - E
l' - li 0
SEL 1. E,
DEL A
li EU:; E
ET
DES
VOS G E a.
CONCOURS DE SECONDE ANNÉE.
Code civil.
1cr PRIX (Médaille d'argent). M. GEORGEL (Paul-Louis-Marie-Stanislas), né à
(Meurthe), le 16
mai 1859.
2c PRIX
de bronze). M. CLAUDE (Charles-:\farie-.Julcs),
à
(Vosges), le
9 juillet 1861.
MENTION TRÈS-IIONORABJ.E .... M. GÉNY (François), né à Baccarat
(Meurthe), le 17 décembre HW!.
MENTION HONOI!ABr.E .. , .. , . M. BAUR
né à Marmoutier (Bas-Rhin),le 25 septembre 1860.
Procédure civile.
1er
PRIX (Médaille d'argent). M. GAUCKLER (Philippe-Édouard), né
il. Wissembourg (Bas-Rhin), le 26
juin 1858.
2e PRIX (Médaille de bronze). M.
né à Baccarat
(Meurthe), le 17 décembre 1861.
MBNTIOX TRÈS-HONORABI.E. " M. CLAUDE (Charlcs-:\f:trie-Jules), né
à Charmes-sur-Moselle (Vosges),
ic
9 juillet 1861.
l\hXTION HONORABLE ..... " M. GEORGEL (Paul-Louis-:\larie-Stanislas), 11é à Xallcy (Meurthe), le 16
mai 1859.
CONCOURS DE PREMIÈRE ANNÉE.
Droit romain.
1 er Pmx (Médaille d'argent). M. FIETTA (Marie-Dieudonné-PierrePaul), né à Strasbourg (Bas-Rhin),
le 19 octobre 1859.
2e
l'nIX
(l\Iédaille de bronze). M. BERTHOLD (Jules-Heuri-XaYier),
néà Dambelin (Doubs), le 6 mai ]861.
�DISTRIBt:TION ilES PRIX.
l'"
175
M. STAINVILLE (Ilcuri-Louis-Dieu-
MENTION Il ON 0 IL\IlI,E ••. '
donné), né à Saillt-Nicolas-dll-Port
(Mcurthc), le 25 août 1860.
2·
M. FOURCADE
nô
à Pradcs (Pyrénées-Orientales), le 5
MENTION HONORABLE ..•••
août 1862.
Code civil.
1 cr PIlIX (Médaille d'argent). M. FIETTA (Marie-Dieudonné-PierrePaul). né il Strasbourg (Bas-Rhin), le
19 uctobre 1859.
2° Pnlx (Médaille de bronze). :\1. BERTHOLD (.Jnles-Henri-Xavier),
né il Dambelin (Doubs),le6 mai 186l.
. M. FOURCADE (.Jaeques-l\1anucl), lHi
iL Prades (Pyréllées-Orientales), le 1)
l'" MENTION 1I0NORABI,E , aOllt 1862.
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jr.1.
,
STAINVILLE
donné), né il Saint-Nicolas-de-Port
(Meurthe), le 25 aOllt 1860.
2"
MENTION HONORABLE
••..
M. PELLIER
né il l'aris(Seille), le31jallvier 1859.
FACULTÉ DE MÉDECINE
Aux termes des arrêtés de 185·4, il est distribué anlluellement, dans
la Faenlté de médecine de Nancy, quatre prix et des mentions honorables,
le résultat de quatre conconrs distincts, eorrcspondant
il chacune des quatre ann{)es d'étn(les.
Les jnrys chargés de prononcer. cette année, sur le mérite des
épreuvp.H, ont décerné les récompenses daus l'ordre suivant :
PREMIÈRE ANNÉE IrI':TUDES
Chimie, Physique et Histoire naturelle.
Prix: M. LEnox (.TnleR-Paul), né le 14 septembre 1861, il Juvrecou rt pIeu
Me.ntion !tonomble : M.
(J
né le 17 octobre 1860,
il Paglly Olells,">
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1880 - Comptes Rendus des Travaux des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie et Rapports sur les concours
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9. </li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10. </li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10. </li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12. </li>
<li>Discours sur les travaux de la Faculté de droit de Nancy de 1864 à 1879 par M. Lederlin. p.13-40. </li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.41-56. </li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880. p.57-70. </li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1879-1880. p.71-72. </li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880. p.73-95. </li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1879-1880. p.96-99. </li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences. p.101-103. </li>
<li>Appendice. Paroles prononcées sur la tombe de M. Renard. p.114-116.</li>
<li>Appendice. Paroles prononcées sur la tombe de M. Godron. p.116-121.</li>
<li>Rapport sur l'enseignement et les examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1879-1880). p.123-147.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie. p.149-161.</li>
<li>20.Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1879-1880. p.162-163.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1879-1880, par M. May, Agrégé à la Faculté. p.165-171.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.173-175.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.175-177.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.177-178.</li>
<li>Table. p.179.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1880
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Distribution des prix. Faculté de droit.
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Prix relatifs à la Faculté de droit.
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1881
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Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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RAPPORTS SUR LES CONCOURS
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175
M. STAINVILLE (Ilcuri-Louis-Dieu-
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donné), né à Saillt-Nicolas-dll-Port
(Mcurthc), le 25 août 1860.
2·
M. FOURCADE
nô
à Pradcs (Pyrénées-Orientales), le 5
MENTION HONORABLE ..•••
août 1862.
Code civil.
1 cr PIlIX (Médaille d'argent). M. FIETTA (Marie-Dieudonné-PierrePaul). né il Strasbourg (Bas-Rhin), le
19 uctobre 1859.
2° Pnlx (Médaille de bronze). :\1. BERTHOLD (.Jnles-Henri-Xavier),
né il Dambelin (Doubs),le6 mai 186l.
. M. FOURCADE (.Jaeques-l\1anucl), lHi
iL Prades (Pyréllées-Orientales), le 1)
l'" MENTION 1I0NORABI,E , aOllt 1862.
l
ex œqlto. . . . .
jr.1.
,
STAINVILLE
donné), né il Saint-Nicolas-de-Port
(Meurthe), le 25 aOllt 1860.
2"
MENTION HONORABLE
••..
M. PELLIER
né il l'aris(Seille), le31jallvier 1859.
FACULTÉ DE MÉDECINE
Aux termes des arrêtés de 185·4, il est distribué anlluellement, dans
la Faenlté de médecine de Nancy, quatre prix et des mentions honorables,
le résultat de quatre conconrs distincts, eorrcspondant
il chacune des quatre ann{)es d'étn(les.
Les jnrys chargés de prononcer. cette année, sur le mérite des
épreuvp.H, ont décerné les récompenses daus l'ordre suivant :
PREMIÈRE ANNÉE IrI':TUDES
Chimie, Physique et Histoire naturelle.
Prix: M. LEnox (.TnleR-Paul), né le 14 septembre 1861, il Juvrecou rt pIeu
Me.ntion !tonomble : M.
(J
né le 17 octobre 1860,
il Paglly Olells,">
�176
DEUXIÈME ANNÉE
Anatomie et Physiologie.
Prü;: M.
1re Mention honorable: M.
2"
M.
né 10
1859, à Bar-le-Due.
(Lucien), né le 10 décombre 1859,
à Metz.
(Françoiô- Victor-Louis), né le
Hl janvier 1859, à Metz.
M. BARBIElI (Charles-Honri), né le 5 décembre 1859, il Bruyères (Vosges).
Médecine.
Prix: M. HUTIN (.Joseph), né le 17 juillet 1859, à Vaux-la-Grande
(Mense).
1 rc Mentl:on llOlwmble : M. PETIT (.Jules), né le 29 juillet 1858, il
2"
Nancy.
MOSlMANN (Lucien), né le 18 février 1860,
à Badonvillers (!\Ieurthe).
QUATRIÈME ANNÉE
Chirurgie.
Prix: M.
(Paul), nt) le 2 juillet 1857, à Lunéville.
lIfention honorable: M. DePOVR (Lucien-Adolphe), né Ir, 10 octobre 1856, à Saint-Lô
PRIX BÉNIT.
Un concour,; aurJllC1 ont. pris part les
internes, a
ouvert,
il la fin rie l'année scolaire, pour l'obtention du prix dit: Prix de
l'Internat, fondé par M. le docteur Bénit.
Le jury chargé de prononcer sur le ml,rite des épreuves de co
concours a d{!cerllt\ 10 Prix iL 1\1. GANzlN01"ry (,Jules-Léon), né 10
16 fénier 1855, à Sehlestadt
PRIX DE THÈSE.
Prix dit Conseil ,général de lJfwrtlle-et-lIff!sclle et dcs municipalités
dc Nancy et dc Lunéville.
La commission chargée, par la Faculté, d'apprécier la valeur deg
soutellues pendaut. l'année scolaire 1879-1880, a proposé h
�DIf·TIUIlt:TION
ilES l'lUX.
177
M. le Ministre, d'accorder le prix tle thèse à M. le Dr
(JoscphSébastien), né le 1er février 1854, à Schirmeck (Vosges).
SClIlIlTT (Marie-Xavier-Joseph), de Strasbourg.
GARNlEit (Léon), de Bar-le-Duc.
ROllMER (Joseph), de Lorentzen (Bas-Rhin).
BERRt:zlER (Joseph-Alexandre), de Baccarat
(:\leUl·the) .
Une mention honorable
ÉTIENNE (Pierre-Paulin), de Peuvillers
à M!ll les Drs
(Meuse ).
:\lAll,r,ARD (Charles - Ernest), de Troyon
(Meuse).
DORvEAVx (Paul-Marie-Jean), de CourcellesChaussy (Moselle).
BLAISING (Laurent), de Romelfing (Meurthe).
PHAIOIACIE
Conformément aux dispositions du dôcret du 21 avril 1869 et de
la circulaire ministérielle du 6 juillet suivant, des prb:, avec des
mentions llOnorables, s'il y a lien, sout accord(!s annuellemcnt, à la
suite d'un concours, dans les Écoles supérieures de pharmacie.
La commii:'sioll chargée de prononeer, cette année, sur le mérite
des épreuves des candidats, a décerné les récompenses dans l'ordre
suivant:
PREMIÈRE ANNÉE
Chimie minérale, Physique et Histoire naturelle.
Prix: M.
JACQUEMlN
(Marie-Ernest), né le 10 février 1851, à Stras-
bourg.
DEUXIÈME ANNÉE
Pharmacie et Matière médicale.
Prix: M.
JOB
(Étienne-Louis), né le 11 juin 1857, à Boulay (Mo-
selle ).
Mention /tonorable : M. HELD (Charles-Alfred), né le 16 juillet 1858,
à Colmar (Haut-Rhin).
�
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Title
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1880 - Comptes Rendus des Travaux des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie et Rapports sur les concours
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9. </li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10. </li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10. </li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12. </li>
<li>Discours sur les travaux de la Faculté de droit de Nancy de 1864 à 1879 par M. Lederlin. p.13-40. </li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.41-56. </li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880. p.57-70. </li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1879-1880. p.71-72. </li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880. p.73-95. </li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1879-1880. p.96-99. </li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences. p.101-103. </li>
<li>Appendice. Paroles prononcées sur la tombe de M. Renard. p.114-116.</li>
<li>Appendice. Paroles prononcées sur la tombe de M. Godron. p.116-121.</li>
<li>Rapport sur l'enseignement et les examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1879-1880). p.123-147.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie. p.149-161.</li>
<li>20.Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1879-1880. p.162-163.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1879-1880, par M. May, Agrégé à la Faculté. p.165-171.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.173-175.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.175-177.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.177-178.</li>
<li>Table. p.179.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1880
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Distribution des prix. Faculté de médecine
Subject
The topic of the resource
Prix relatifs à la Faculté de médecine.
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Jurys chargés de prononcer sur le mérite des épreuves
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A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1881
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A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)