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COMPTES RENDUS
ilES
ET DE
DE PHAlHlAcm
RAPPORTS SUR LES CONCOURS
NANCY
UtlPRIMERlE BERGER-LEVUA DLT ET Ci'
Il,
RGB JEAX-LAHOUR,
1881
Il
��DIf·TIUIlt:TION
ilES l'lUX.
177
M. le Ministre, d'accorder le prix tle thèse à M. le Dr
(JoscphSébastien), né le 1er février 1854, à Schirmeck (Vosges).
SClIlIlTT (Marie-Xavier-Joseph), de Strasbourg.
GARNlEit (Léon), de Bar-le-Duc.
ROllMER (Joseph), de Lorentzen (Bas-Rhin).
BERRt:zlER (Joseph-Alexandre), de Baccarat
(:\leUl·the) .
Une mention honorable
ÉTIENNE (Pierre-Paulin), de Peuvillers
à M!ll les Drs
(Meuse ).
:\lAll,r,ARD (Charles - Ernest), de Troyon
(Meuse).
DORvEAVx (Paul-Marie-Jean), de CourcellesChaussy (Moselle).
BLAISING (Laurent), de Romelfing (Meurthe).
PHAIOIACIE
Conformément aux dispositions du dôcret du 21 avril 1869 et de
la circulaire ministérielle du 6 juillet suivant, des prb:, avec des
mentions llOnorables, s'il y a lien, sout accord(!s annuellemcnt, à la
suite d'un concours, dans les Écoles supérieures de pharmacie.
La commii:'sioll chargée de prononeer, cette année, sur le mérite
des épreuves des candidats, a décerné les récompenses dans l'ordre
suivant:
PREMIÈRE ANNÉE
Chimie minérale, Physique et Histoire naturelle.
Prix: M.
JACQUEMlN
(Marie-Ernest), né le 10 février 1851, à Stras-
bourg.
DEUXIÈME ANNÉE
Pharmacie et Matière médicale.
Prix: M.
JOB
(Étienne-Louis), né le 11 juin 1857, à Boulay (Mo-
selle ).
Mention /tonorable : M. HELD (Charles-Alfred), né le 16 juillet 1858,
à Colmar (Haut-Rhin).
�liB
TROISIÈME ANNÉE
Chimie organique et Toxicologie.
Prix (Méùaille d'or) : 1\1. P AtiLIN (Henri-Augusto), né le 4janvier 1855,
11 Flammcrl'eourt (Haute-}Iarne)_
L'ÉCOle, aprùs avoir réparti à titre de prix et cueouragemeuts, selon
les dispof'itions de l'article 8 du d(,cret du 12 juillet 1878, l'excédant
de recettes constaté sur le produit des rétributions pour travaux pratiques, a décerné les récompenses suivantes:
DEUXIÈME ANNÉE
Une médaille d'argent avec livres, puur manipulations chimiques et
pharmaceutiques, il M. BECKERICII (Nicolas), de Neuukirsch (Moselle).
Une médaille de bronze avec livres, pour manipulat.ions chimiques et
pharmaceutiques, à M. I-!ELD (Charles-Alfred), de Colmar (lIaut-Rhin)_
ANNÉE
Deux médailles d'argent avec lines : j'nne pour la micrographie, il.
M. !HTIIOREY (Frédéric-Alphonse), de Germiny (Meurthe); l'autre pour l'analyse chimique ct toxicologie, il.
M. SOCFFLET (Léopold-Firmin), de Romilly-sur-Seine
(Aube).
�
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Title
A name given to the resource
1880 - Comptes Rendus des Travaux des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie et Rapports sur les concours
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9. </li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10. </li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10. </li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12. </li>
<li>Discours sur les travaux de la Faculté de droit de Nancy de 1864 à 1879 par M. Lederlin. p.13-40. </li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.41-56. </li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880. p.57-70. </li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1879-1880. p.71-72. </li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880. p.73-95. </li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1879-1880. p.96-99. </li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences. p.101-103. </li>
<li>Appendice. Paroles prononcées sur la tombe de M. Renard. p.114-116.</li>
<li>Appendice. Paroles prononcées sur la tombe de M. Godron. p.116-121.</li>
<li>Rapport sur l'enseignement et les examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1879-1880). p.123-147.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie. p.149-161.</li>
<li>20.Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1879-1880. p.162-163.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1879-1880, par M. May, Agrégé à la Faculté. p.165-171.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.173-175.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.175-177.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.177-178.</li>
<li>Table. p.179.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1880
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Title
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Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie
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The topic of the resource
Prix relatifs à l'École Supérieure de pharmacie
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An entity primarily responsible for making the resource
Commision chargée de prononcer sur le mérite des épreuves des candidats
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1881
Contributor
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Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Nancy (Meurthe-et-Moselle)
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COMPTES RENDUS
ilES
ET DE
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RAPPORTS SUR LES CONCOURS
NANCY
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1881
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Administration académi'j ue
Conseil académique... . .
Enseignement supérieur.
Faculté de droit.
Faculté de médecine.
Faeul té des sciences.
Faculté des lettres. .
supéricui"e de pharmacie.
Discours de M. Lederlin, Doyen de la F,icltlté de Droit
Discours cle M. le lIecteur. . . • . . . . . . . • .
Happart de :1/. le Doyen de la Facnlté cle ,],·oit.. . . .
Publications des membres de la Faculté de ,!l'oit pendant L'annèe scolaire
. • . . . . . . . . . . . • . . . • . • . . • . .
lIapport cIe
le Doyen de la Faculté de méùecine .
Publications <les melllbres de la FacuIté de médecine pendant l'année seol!lire 18iD-! 880.. . . . . . . . . . . . .
lIa]'port de ,,1. le Doyen de la Faculté rIes s8iences.
Appendice. . . • . . . . . . . • . . • . . .
Happort de M. le Doyen ,le la Faculté des lettres .
Happort sur le concours littéraire inst.itué entre les érèves rie la l'acuité
des lettres de "aney, 1880. • . . . . • • • . . . . • . •
Happort de M. le Directeur de l'École supérieure rie pharmacie au Conseil
académique . • . . • . . . . . . . . . . . . • . . . .
supérieure de pharmacie pendant
Publications des meIllbres de
l'année scolaire
880. . . . . . . . . . . . . . . . . . . •
Happort sllr les concours entre les éturliallb rie la l'acult.é de droit ,le Nanc,\'
pen,lant l'année ôc"lai"e 18 iD-1880. pal'
May, Agl'égé à la Faculté.
Distribution des prix. - Faculté rie droit. • . . . . .
Faculté de médecine. . • . .
f;cole supérieure de pharmacie.
Nancy, imp. Bt.:rger-Levrault ct CIl:.
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1880 - Comptes Rendus des Travaux des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie et Rapports sur les concours
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9. </li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10. </li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10. </li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12. </li>
<li>Discours sur les travaux de la Faculté de droit de Nancy de 1864 à 1879 par M. Lederlin. p.13-40. </li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.41-56. </li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880. p.57-70. </li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1879-1880. p.71-72. </li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880. p.73-95. </li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1879-1880. p.96-99. </li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences. p.101-103. </li>
<li>Appendice. Paroles prononcées sur la tombe de M. Renard. p.114-116.</li>
<li>Appendice. Paroles prononcées sur la tombe de M. Godron. p.116-121.</li>
<li>Rapport sur l'enseignement et les examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1879-1880). p.123-147.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie. p.149-161.</li>
<li>20.Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1879-1880. p.162-163.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1879-1880, par M. May, Agrégé à la Faculté. p.165-171.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.173-175.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.175-177.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.177-178.</li>
<li>Table. p.179.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1880
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Title
A name given to the resource
Table
Subject
The topic of the resource
Table des Comptes Rendus des Travaux des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie et Rapports sur les concours pour l'année 1880
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1881
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Nancy (Meurthe-et-Moselle)
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0efd07af3972a8fb371bb88b02bd7034
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�UNIVERSITÉ DE FRANCE. -- ACADÉMIE DE NANCY
RENTRÉE SOIjENNELLE
DES FACIJL1 ÉS
l
ET DE
L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
DE
NANOY
ES
Le 24 Novelllbre 1881.
NANCY
IMPRIME
BERGEH-LEVRA DLT ET CIe
Il,
UCE JEAN-LHIOlflt,
1881
Il.
��ACADÉMIE DE NANCY
ADMINISTRATION ACADÉMIQUE
*,
*,
Recteur de l'Académie: M. MOURIN
Recteur honoraire: M. MAGGIOLO
IQ.
1 Q.
MM. MELLIER, 1 Q, à Nancy.
CONUS *,1\1, à Épinal.
Inspecteurs de l'Académie
1
LANGROGNET, 1 Q, à BarIe-Duc.
Inspecteur d'Académie honoraire: M. PERCIN
Secrétaire de l'Académie: M. HUET, A Q.
*,
1 Q.
�6
ACADÉMIQUE
1 Q, Président du Conseil.
1 V / Inspecteur d'Académie à
M. CONUS
1 V, Inspecteur d'Académie à Epinal.
M.LANGROGNET, 1 V, Inspecteur d'Académie à Bar-le-Duc .
. M. ·LEDERLIN, 1 V, Doyen de la Faculté de Droit.
M. TOURDES
IV, Doyen de la Faculté de Médecine.
M. GRANDEAU 0
IV, Doyen de la Faculté des Sciences.
M. BENOIT *,1 V, Doyen de la Faculté des Lettres.
M. JACQUEMIN
IV, Directeur de l'École supérieure de Pharmacie.
M. LOMBARD, IV, Professeur à la Faculté de Droit.
M. BEAUNIS *, 1 Q, Professeur à la Faculté de Médecine.
M. FO RTHOMME
IV, Professeur à Faculté des Sciences.
M. DECHARME, IV, Professeur à la Faculté des Lettres.
M. SCHLAGDENHAUFFEN, 1 Q, Professeur à l'École supérieure
de Pharmacie.
M. KORTZ, 1 V, Proviseur du Lycée de Nancy.
M. CHEVILLOT, 1 V, Principal du Collége de Remiremont.
M. THOUVENIN, IV, Professeur au Lycée de Nancy.
M. RICHENET, 1 V·'. Professeur au Lycée de Nancy.
M. HOSTEIN, A V, Professeur au Lycée de Nancy.
M. N.
M. THOUVENOT, Av, Professeur au Collége de Verdun.
M. PIERRON, Professeur au Collége d'Épinal.
M. VOLLAND, Maire de Nancy, Conseiller général.
M. DUVAUX, 1 V, Député de Meurthe-et-Moselle, Conseiller général.
M. ALBERT FERRY, Maire de Saint-Dié, Conseiller général des Vosges .
M. BRADFER
Maire de Bar-le-Duc.
M. HUET, AV, Secrétaire de l'Académie, Secrétaire du Conseil.
*,
*, *,
*,
*,
*,
�7
ACADÉMIE DE NANCY.
ENSE IGNEMENT SUPÉRIEUR
FACULTÉ DE DROIT
MM. LEDERLIN, 1 Q, Doyen, Professeur de Droit romain, autorisé
à faire le cours de Pandectes, et Chargé du cours de Droit
français étudié dans ses origines féodales et coutumières.
JALABERT
*,
IQ, Doyen honoraire.
LOMBARD (Ad.), l Q, Professeur de Droit commercial, et
Chargé du cours de Droit des gens.
LIÉGEOIS, 1 Q, Professeur de Droit administratif.
DUBOIS, 1 Q, Professeur de Droit romain, et Chargé du cours
d'Histoire du Droit romain et du Droit français.
BLONDEL, A Q, Professeur de Code civil, et Chargé du cours
de Droit constitutionnel.
BINET, A Q, Professeur de Code civil, et Chargé du cours de
Droit civil approfondi dans ses rapports avec l'Enregistrement.
(P.), A Q, Professeur de Code civil.
GARNIER, Professeur d'Économie politique.
MAY, Agrégé, Chargé du cours de Procédure civile.
CHA VEGRIN, Agrégé, Chargé du cours de Droit international
privé.
GARDEIL, Agrégé, Chargé du cours de Droit criminel.
BEAUCHET, Agrégé, èhargé du cours d'Histoire générale du
Droit français public et privé.
BOURCART, Agrégé, Chargé du cours de Pandectes, autorisé
à faire le cours de Droit romain.
LACHASSE,I Q, Docteur en Droit, Secrétaire
comptable.
�8
ACADÉlfIlil DE NANCY.
FACULTÉ DE MÉDECINE
Doyen: M. TOURDES *" IV.
Doyen honoraire: M. STOLTZ C *" IV.
MM. SÉDILLOT C *" IV.
CAILLIOT *" 1 Q.
Professeurs honoraires
STOLTZ C *" IV ..
SIMONIN *" I V.
BACH*"IV.
MM. TOURDES *" IV, Professeur de Médecine légale.
MICHEL *"
Professeur de Clinique externe.
COZE *" 1 V, Professeur de Matière médicale et de Thérapeutique.
MOREL *" I V, Professeur d'Histologie.
V. PARISOT *" IV, Professeur de Clinique interne.
HERRGOTT *" IV, Professenr de Clinique obstétricale et
aecouchements ; M. ROUSSEL
IV, Professeur ,adjoint;
M. E. PARISOT, A V, Professenr adjoint.
HECHT, 1 V, Professeur de Pathologie générale et de Pathologie interne; M. DEMANGE *" I V, Professeur adjoint.
N .... , Professeur de Botanique et d'Histoire naturelle médicale.
BEAUNIS *" A V, Professeur de Physiologie.
FELTZ *,,1 V, Professeur d'Anatomie et de Physiologie pathologiques.
RITTER, IV, Professeur de Chimie médicale et de Toxicologie.
BERNHEIM, A V, Professeur de Clinique interne.
GROSS, A V, Professeur de Clinique. externe.
CHARPENTIER, Professeur de Physique médicale.
LALLEMENT, A V, Professellr d'Anatomie descriptive.
POINCARÉ, IV, Professeur d'Hygiène.
CHRÉTIEN, AV, Professeur de Médecine opéra.toire.
HEYDENREICH, Professeur de Pathologie externe.
*,
�ACADÉMIE DE NANCY.
9
MM. SCHLAGDENHAUFFEN, IV.
SPILLMANN, A V.
DEMANGE (Émile).
Agrégés en exercice.
HERIWWTT (Alphonse).
GAHNIEH.
WEISS.
M. RONNET, IV, Secrétaire agent-comptable.
FACULTÉ DES SCIENCES DE NANCY
Doyen: M. GRANDE AU O!k, T Q.
Doyen honoraire : M. BACH
l Q.
*,
*,
MM. GRANDEAU 0
l V, Professeur de Chimie et de Physiologie appliquées à l'agriculture.
DELBOS, IV, Professeur de Minéralogie et de Géologie.
*,
FOHTHOMME
IV, Professeur de Chimie.
MATfIIEU, A V, Professeur de Mathématiques pures.
BICHAT, A V, Professeur de Physique.
LE MONNIEH, A V, Professeur de Botanique.
FLOQUET, A V, Professeur de Mathématiques appliquées.
FHIANT, A V, Chargé du cours de Zoologie.
HALL EH, Maître de conférences de Chimie.
SAUVAGE, Maître de conférences d'Astronomie.
BRILLOUIN, Maître de conférences de Physique.
GEOHGEL, l Q, Secrétaire agent-comptable.
FACULTÉ DES LETTRES
MM. BENOIT
*,
*,
l Q, Doyen, Professeur de Littérature française.
HAMBAUD
AV, Professeur d'Histoire et de Géographie.
ZELLER, A V, Professeur suppléant d'Histoire et de Géographie.
GERAHD, l V, Professeur de Philosophie.
�10
ACADEMIE DE NANCY.
MM. CAMPAUX ,*, IV, Professeur de Littérature latine.
DECHARME, 1 V, Professeur de Littérature grecque.
GRUCRER, A V, Professeur de Littérature étrangère.
DEBIDOUR, A V, Professeur d'Histoire.
THIAUCOURT, Maître de conférences de Philologie grecque nt
latine.
RRANTZ, Maître de conférences de Littérature française.
HOMOLLE, Maître de conférences d'Antiquités grecques et
latines.
LACROIX ,*, 1 V, Professeur honoraire.
GEORGEL,I V, Secrétaire agent-comptable.
ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
*,
Directeur: M. JACQUEMIN
1 V.
Directeur honoraire: M. OBERLIN ,*, 1 V.
MM. JACQUEMIN
ik,
1 V, Professeur de Chimie minérale et de
Chimie organique.
OBERLIN *,1 V, Professeur de Matière médicale et de Minéralogie.
SCHLAGDENHAUFFEN, 1 V, Professeur de Physique et de
Toxicologie.
BLEICHER
A V, Professeur d'Histoire naturelle médicale.
DESCAMPS, A V, Professeur de Pharmacie.
DELCOl\HNÈTE, A Q, Suppléant.
HALLER, AV, Agrégé.
N., Maître de conférences d'Histoire naturelle.
BONNET, 1 V, Secrétaire agent-comptablfl.
*,
�PROCÈS-VERBAL
DE LA SÉANCE
La séance solennelle de rentrée des Facultés et
de l'École supérieure de pharmacie de Nancy a eu
lieu le jeudi 24 novembre 1881, dans le grand
amphithéâtreJ,e la Faculté des lettres, sous la présidence de M. Mourin, Recteur de l'Académie.
Sur l'estrade ont pris place à côté de M. le Recteur
MM. les membres du Conseil académique, les
Inspecteurs d'académie, les Doyens des Facultés
et le Directeur de l'École supérieure de pharmacie,
et dans l'hémicycle MM. les Professeurs agrégés et
Secrétaires ainsi que M. le Proviseur et les Professeurs
du Lycée.
Aux places réservées, on remarquait MM. le général Ranrion, commandant la 11 e Division militaire,
M. Baile, Préfet de Meurthe-et-Moselle, le général
Quénot, commandant la Subdivision de Nancy, Fourcade, Procureur général, le Maire de Nancy et les
Adjoints, Breugnot et Saint-Mars, colonels du 26- et
du6g e de ligne, et, dans l'assistance, des Magistrats de
�12
ACADÉMIE DE NANCY.
la Cour d'appel et du Tribunal, des membres du Barreau, des officiers, des délégués de plusieurs Sociétés
savantes, des chefs de service et des fonctionnaires de
tous ordres. - Un grand nombre de dames occupaient
les tribunes.
A deux heures, M. le Recteur a déclaré la séance
ouverte et a donné la parole à M. Michel, Professeur
à la Faculté de médecine, chargé du discours.
Il a ensuite prononcé lui-même une allocution
contenant l'exposé de l'état de l'enseignement à tous
les degrés, dans le ressort académique.
Puis lecture a été donnée successivement par un
Professeur de chaque Faculté d'un rapport sur les
concours ouverts en fin d'année entre les étudiants,
concours dont les lauréats ont été proclamés.
La séance s'est terminée à 4 heures.
�DISCOU.RS
DE :M. LE RECTEUll
MESSIEURS,
Je me propoBe de retracer devant vous l'histoire d'une
année scolaire de l'Académie de Nancy. Il me semble qu'en
un temps où le pays attache une si grande importance aux
choses de l'enseignement public, il est bon de résumer de
temps en temps ce qui s'est fait, ce qui reste à faire, les progrès accomplis, les améliorations à désirer.
Cet exposé sera forcément d'un caractère un peu sévère.
Mais ce n'est pas dans une province comme celle de Lorraine
que je puis craindre de rencontrer le dédain ou l'indifférence pour des détails qui touchent aux plus graves intérêts
de la patrie, et c'est avec confiance que je réclame votre
bienveillante attention.
Au premier coup d'œil jeté sur l'ensemble de nos institutions scolaires, on éprouve un sentiment de vive satisfaction.
L'ordre et le mouvement règnent partout; on aperçoit à tous
les degrés une population active, laborieuse, avide d'instruction, depuis les enfants qui s'initient aux premiers mystè:cs
�14
SÉANCE DE RENTRÉE.
de l'école jusqq'aux jeunes gens qui, arrivés au sommet,
achèvent le11r culture littéraire et scientifique avant de se
disperser dans les diverses directions de la vie.
1.
L'enseignement superIeur a conservé le caractère que
j'aimais à signaler l'année dernière. Nos hautes écoles poursuivent leur mission avec toute l'autorité qu'elles reçoivent des
savants maîtres qui les dirigent et avec les résultats qu'engendre nécessâirement une commune ardeur. Je regrette de
ne pouvoir résumer complètement les intéressants rapports
présentés par MM. les Doyens au Conseil académique. Mais
j'emprunterai quelques faits à chaeun d'eux.
Le trait le plus saiI1ant de l'année .seolaire 1880-1881 pour
la Faculté de droit a été l'application du décret du 28 décembre 1880 déterminant les conditions d'études et d'admission aux grades de bachelier et de liceneié. J'y remarque
dispositions importantes: l'obligation de l'assiduité aux
cours, qu'il était à peine besoin de rappeler iei puisqu'elle
est une des meilleures traditions de l'École de Nancy; la suppression de la thèse pour l'examen de licence, épreuve souvent
illusoire et à tout le moins inutile; et enfin une sévérité relative
dans le décompte des notes d'examen obtenues par les candidats.
Toutes les Facultés réClamaient depuis longtemps cette réforme, dans l'intérêt des bonnes études. Elle a été fatale cette
année à 26 candidats, ajournés pour n'en avoir pas tenu
compte. Est-ce là une rigueur dont les étudiants sérieux doivent s'émouvoir et s'effrayer? Assurément non, et ils n'y verront que ce qu'il y a en réalité, un sàlutaire avertissement.
Le nombre des étudiants s'est élevé à 245; c'est le chiffre
le plus élevé que la Faculté ait encore atteint.
Le même décret du 28 décembre a créé deux coal'S nouveaux: celui de l'histoire [jénémle du Droit français public
et privé, en première année, confié à Mo l'agrégé Beauchet et
�15
. année, que
en troisième
DISCOURS DU RECTEUII.
celui de Droit international p1'ivé,
vient d'inaugurer M. l'agrégé Chavegrin.
A la suite du dernier concours d'agtégation; dont M. le
Doyen a eu l'honneur d'être un des juges, M. Bourcart,
reçu au second rang, a été attaché à la Faculté de Nancy.
Je lui souhaite la bienvenue parmi nous. Il recevra de ses
collègues et de ses élèves l'accueil sympathique que méritent
les promesses et les succès de sa jeunesse. lVI. Bourcart a été
chargé du cours complémentaire de Pandectes.
De nombreux travaux personnels témoignent de l'activité
de la Faculté de droit. Je dois une mention spéciale aux
Répétitions écrites sur le Droit administratif dont M. le professeur Liégeois vient d'aehever la publication, ouvrage considérable qui, sous un titre modeste, atteste les profondes
connaissances, les patientes recherches et l'esprit philosophique de l'auteur.
En pOl'tant mes yeux sur la Faculté de médecine, je constate des changements dans son savant personnel. lVI. Bach,
professeur de pathologie interne, fatigué par de longs et éminents services et plus encore par une insurmontable nostalgie,
a demandé à se retirer. Il reste attaché à la Faculté par le
titre de professeur honoraire.
M. Rigaud, professeur de clinique externe, moins heureux, n'a pas connu le repos; il a succombé sur la brèche.
Cette perte a été vivement sentie par l'École de médecine et
par la science. 1\1. le Doyen a retracé en termes émus cette
brillante carrière, continuée pendant plus de quarante ans
avec une inébranlable constance, et illustrée par des actes d'un
courageux dévouement, par des opérations chirurgicales de
premier ordre et par des travaux qui resteront.
Ces deux professeurs si difficiles à remplacer ont eu pOUIt
succèsseurs MM. Chrétien et Heydenreich, que je louerai
dlun seul mot en disant qu'ils ont été désignés et réclamés
par !e vœu unanime de leurs collègues.
Quelques mois avant entraient dans les cadl'es de la }1i a_
�16
SÉANCE DE RENTRÉE.
cuIté, au titre d'agrégés, 1\1. Garnier pour la chimie et
M. Weiss pour la pathologie interne. Déjà connus l'un et
l'autre par leurs travaux scientifiques, ils arrivaient entourés
de l'éclat d'un heureux concours et autorisant des espérances
qu'ils justifient chaque jour.
L'enseignement continue son organisation, qui ne s'achèvera peut-être jamais parce que 1\1. le Doyen et ses collègues
aspirent sans cesse à de nouveaux progrès. Aujourd'hui cependant notre école, avec ses cours multipliés portant sur
toutes les branches de la science, avec ses nombreux laboratoires, avec ses salles anatomiques largement pourvues, avec ses
cinq cliniques magistrales et ses cinq cliniques complémentaires, forme un ensemble de ressources et d'instruments de
recherches qui répond à tous les besoins de l'enseignement.
Les résultats prouvent d'ailleurs l'excellence de l'installation: 19 thèses pour le doctorat ont été présentées cette
année et, comme le constate M. le docteur Hecht dans un
remarquable rapport, « la presque totalité de ces travaux 'a
pour point de départ des observations recueillies dans les cliniques et des recherches expérimentales entreprises dans les
laboratoires Ji. Ce sont de belles études qui font honneur à
nos jeunes docteurs. Pas une ne porte une note médiocre;
6 ont obtenu la note très bien, 9 la note bien et 4 la note assez
bien. 1\1. le Ministre me charge de féliciter en son nom les
auteurs des 6 premières dont le mérite lui a été signalé par
M. l'Inspecteur général. Je suis heureux de m'acquitter de
ma mission en proclamant dans cette séance les noms de
MM. Bubendorf, Jacquin, GIey, ContaI, Dupont et Rosé.
On peut donc bien augurer de l'avenir de la Faculté de
médecine de Nancy. Il serait tout à fait assuré.,si l'État étendait son rayon de recrutement ou si, comme' on l'a demandé
souvent, on lui rendait les élèves militaires qui se groupaient
autrefois autour d'elle. Ces vœux seront entendus, le jour où
l'administration supérieure reconnaîtra que des forces précieuses sont stérilisées par l'éparpillement et qu'il y a néces-
�DISCOURS DU -REC'.rEUR.
17
aité, si l'on veut les utiliser sérieusement, de les rassembler
ét de les grouper dans un petit nombre de centres indiqués
par la tradition comme par les besoins du pays.
Ces observations peuvent s'appliquer aussi à l'École supérieure de pharmacie. Il n'y a pas en France un établissement
mieux pourvu, mieux outillé. L'enseignement y est donné
par des maîtres longtemps éprouvés et qui apportent dans
leurs services, avec une science agrandie tous les jours par
des études personnelles, un zèle infatigable et un dévouement passionné. On a tout fait pour la prospérité de cette
belle école, sauf de lui assurer un recrutement suffisant. M.le
Directeur a signalé plusieurs fois déjà, avec beaucoup de
force et de raison,
fâcheuse situation, et le seul remède
à y apporter se trouvera aussi dans un groupement nouveaudes effectifs scolaires.
Telle qu'elle est, avec sa population restreinte, notre École
supérieure fait, comme les années précédentes, honneur à
l'Université. Les
profitent des ressources mises à leur
disposition. Dans le relevé des actes probatoires, au nombre
de 88, je remarque qu'il n'y a pas un seul ajournement pour
les étudiants de première classe et j'y constate trois fois la
note très bien et 16 fois la note bien. C'est un fait sans précédent à l'École. Il s'explique par les facilités nouvelles que les
laboratoires récemment installés ont offertes au travail pratique.
De nombreuses publications révèlent l'ardeur et la curiosité scientifique de chacun des maîtres. Je me fais un devoir
de signaler particulièrement un' mémoire sur les Analogues
des ferrocyanures paru dans les Annales de chimie et de
physique (octobre 1881). L'auteur est M. le professeur Descamps que la maladie retient loin de ses élèves, mais qui a
voulu, par un effort d'énergie morale qu'on ne saurait trop
honorer, continuer ses travaux en dépit des souffrances et résumer les savantes recherches qu'il a poursuivies durant plusieurs années dans les périls du laboratoire.
FACUL'l'ÉS
�18
SÉANCE DE RENTRÉE.
La Faculté des sciences a pour mission de préparer à trois
licences et à trois agrégations. Ses auditeurs sont des boursiers de l'État, des maîtres auxiliaires duLycée et des élèves
libres. EUe facilite et dirige au besoin dans ses laboratoires
les recherches originales qui conduisent au doctorat.
Son outillage est complet, son personne} sera suffisant si,
conformément au vœu qu'elle a émis plusieurs fois et qui est
appuyé par le Conseil académique, elle
le dédoublement de la chaire de chimie générale. A son .passage à
Nancy, M. Jules Ferry l'avait promis. L'éminent professeur
de la Faculté des sciences de Paris qui lui a succédé au ministère ne refusera pas d'acquitter la .dette.
La Faculté a eu cette année 45 élèves inscrits; 21 ont
. subi les épreuves de la licence et 12 ont été admis. Parmi les
heureux de ces luttes
le Doyen signale avec raison, à l'éloge de l'institution elle-même, 6 boursiers de l'État,
dont 2 ont obtenu la note bien et 4 la note assez bien.
Deux des candidats à l'agrégation se sont présentés; l'un
d'eux, déclaré admissible, a échoué aux épreuves orales; il
s'y reprendra aveG de sérieuses chances de succès. L'autre,
M. Mangin, a été rflçu le premier à l'agrégation des sciences
naturelles, et avec un tel éclat que Paris s'est hâté de l'enlever au Lycée de Nancy qui n'oubliera point la science et
le talent de ce jcune maître.
• Notre Faculté des sciences a le privilège d'avoir aussi une
histoire extérieure. Sa station agronomique la met en relation
avec une grande partie du pays et même avec l'étranger.
Cette année, au mois de juillet, un congrès international
réunissait à Versailles les directeurs des stations françaises
et les délégués des stations du dehors. On y a étudié ces
graves problèmes que soulèvent de notre temps les besoins
de l'agriculture, souci des hommes d'État. Ai-je be&oin de
dire que M. le Doyen Grandeau y a représenté la Faculté
avec sa compétence et son autorité universellement reconnues? :M. Gl'andeau remplissait les fonctions de Commissaire
�DISCOURS DU 'RECTEUR.
19
général, il a pris largement part aux plus importants débats,
et c'est par ses soins qu'ont été rassemblés et publiés les travaux de cette assemblée.
La Faculté des lettres a conservé, et je l'en félicite, le
double caractère qu'elle doit à son enseignement public et à
ses conférences réservées pour les élèves inscrits. Je sais bien
que de bons esprits, désireux de fonder en France des écoles
d'érudition à l'exemple des Universités d'un pays voisin,
pensent qu'il faudrait fermer les portes et n'admettre que des
initiés ou des travailleurs réguliers. J'estime, pour ma part,
qu'il vaut mieux maintenir la tradition fi'ançaise, plus large,
plus ouverte, plus vraiment libérale. La leçon publique a le
mérite d'éveiller et d'entretenir le goüt des choses de l'esprit; c'est pour beaucoup un plaisir délicat et élevé. L'éclat
de la forme n'exclut pas la solidité du fond. Sans remonter
aux grandes journées de la Sorbonne, peut-on regretter à
Nancy que M. le Doyen ait admis le public à ses belles études
sur la France littéraire du XIIIe siècle? Que M. Gérard lui
ait servi de guide sûr et lumineux dans les domaines philosophiques de Kant et de Leibniz? Que M. Debidour, de sa
chaude parole, lui ait révélé l'histoire contemporaine que
tout le monde croit connaître et que la plupart ignorent?
Que 1\1. Grucker l'ait fait pénétrer, avec son ingénieuse et
fine critique, dans les origines du théâtre allemand? Que
M. Zeller l'ait entraîné à sa suite dans de savantes excursions
sur cette terre d'Afrique où se porte aujourd'hui l'attention du
monde? Et enfin que M. Homolle ait ressuscité devant lui,
par la puissance de la science et du talent, les antiques civilisations de Mycènes, de Troie et de Délos?
D'ailleurs l'étude approfondie n'y a rien perdu. On a
compté cette année 40 candidats à la licence; sur ce nombre
10 seulement ont traversé heureusement la double série
des épreuves. C'est un avis aux aspirants. La Faculté entend tenir le grade très haut et le défendre contre de témé_
raires impatiences. On ne peut y atteindre que par une pré-
�18
SÉANOE DE RENTRÉE.
La Faculté des sciences a pour mission de préparer à trois
licences et à trois agrégations. Ses auditeurs sont des boursiers de l'État, des maîtres auxiliaires duLycée et des élèves
libres. Elle facilite et dirige au besoin dans ses laboratoires
les recherches originales qui conduisent au doctorat.
Son outillage est complet, son personnel sera suffisant si,
conformément au vœu qu'elle a émis plusieurs fois et qui est
appuyé par le Conseil académique, elle
le dédoublement de la chaire de chimie générale. A son .passage à
Nancy, M. Jules Ferry l'avait promis. L'éminent professeur
de la Faculté des sciences de Paris qui lui a succédé au ministère ne refusera pas d'acquitter la dette.
La Faculté a eu cette année 45 élèves inserits; 21 ont
. subi les épreuves de la licence et 12 ont été admis. Parmi les
heureux de ees luttes scolaires,'M. le Doyen signale avec raison, à l'éloge de l'institution elle-même, 6 boursiers de l'État,
dont 2 ont obtenu la note bien et 4 la note assez bien.
Deux des candidats à l'agrégation se sont présentés; l'un
d'eux, déclaré admissible, a échoué aux épreuves orales; il
s'y reprendra avelj: de sérieuses chances de succès. L'autre,
M. Mangin, a été rqçu le.premier à l'agrégation des sciences
naturelles, et avec un tel éclat que Paris s'est hâté de l'enlever au Lycée de Nancy qui n'oubliera point la science et
le talent de ce jeune maître.
• Notre Faculté des sciences a le privilège d'avoir aussi une
histoire extérieure. Sa station agr;nomique la met en relation
avec une grande partie du pays et même avec l'étranger.
Cette année, au mois de juillet, un congrès international
réunissait à Versailles les directeurs des stations françaises
et les délégués des stations du dehors. On y a étudié ces
graves problèmes que soulèvent de notre temps les besoins
de l'agriculture, souci des hommes d'État. Ai-je bell,oin de
dire que M. le Doyen Grandeau y a représenté la Faculté
avec sa compétence et son autorité universellement reconnues? M. Grandeau remplissait les fonctions de Commissaire
�DlsèoURS DU RECTEUR,
19
général, il a pris largement part aux plus importants débats,
et c'est par ses soins qu'ont été rassemblés et publiés les travaux de cette assemblée,
La Faculté des lettres a conservé, et je l'en félicite, le
double caractère qu'elle doit à son enseignement public et à
ses conférences réservées pour les élèves inscrits. Je sais bi en
que de bons esprits, désireux de fonder en France des écoles
d'érudition à l'exemple des Universités d'un pays voisin,
pensent qu'il faudrait fermer les portes et n'admettre que des
initiés ou des travailleurs réguliers. J'estime, pour ma part,
qu'il vaut mieux maintenir la tradition française, plus large,
plus ouverte, plus vraiment libérale. La leçon publique a le
mérite d'éveiller et d'entretenir le goût des choses de l'esprit; c'est pour beaucoup un plaisir délicat et élevé. L'éclat
de la forme n'exclut pas la solidité du fond. Sans remonter
aux grandes journées de la Sorbonne, peut-on regretter à
Nancy que lV1. le Doyen ait admis le public à ses belles études
sur la France littéraire du XIIIe siècle? Que M. Gérard lui
ait servi de guide sûr et lumineux dans les domaines philosophiques de Kant et de Leibniz? Que M. Debidour, de sa
chaude parole, lui ait révélé l'histoire contemporaine que
tout le monde croit connaître et que la plupart ignorent?
Que M. Grucker l'ait fait pénétrer, avec son ingénieuse et
fine critique, dans les origines du théâtre allemand? Que
lV1. Zeller l'ait entraîné il. sa suite dans de savantes excursions
sur cette terre d'Afrique où se porte aujourd'hui l'attention du
monde? Et enfin que 1\1. Homolle ait ressuscité devant lui,
par la puissance de la science et du talent, les antiques civilisations de Mycènes, de Troie et de Délos?
D'ailleurs l'étude approfondie n'y a rien perdu. On a
compté cette année 40 candidats à la licence; sur ce nombre
10 seulement ont traversé heureusement la double série
des épreuves. C'est un avis aux aspirants. La Faculté entend tenir le grade très haut et le défendre contre de téméraires impatiences. On ne peut y atteindre que pal' une pré-
�20
SÉANCE DE RENTRÉE.
paration
et non, comme il arrive quelquefois ailleurs,
par les complaisances du· hasard.
La Faculté a eu la bonne fortune, rare dans ses annales,
de recevoir un docteur. M. l'abbé Gillet a présenté et défendu deux thèses d'une sérieusc importancc historique. La
soutenance a été unc véritable fête de l'esprit. J'ai eu grand
plaisir, pour ma part, à être témoin de cette brillante rencontre où se sont heurtées courtoisement tant d'érudition, de
finesse, d'éloquence et d'où l'habile récipiendaire est sorti
couronné des mains de ceux qui l'avaient combattu.
Nous avons également suivi avec un vif intérêt, mais de
loin, une autre lutte du même genre soutenue en Sorbonne
par un professeur de notre Faculté, M. Zeller. Ricn n'a manqué à son succès; il a été loué par les juges les plus haut placés
de l'Université et nous retrouvons dans ses thèses, qui sont
de curieuses études sur la diplomatie française au XVIe siè.cle, sa science étendue et pi'écise, son esprit sagace, son talent
de composition ct cette parole si sympathique dans sa forte et
lumineuse simplicité. Je suis heureux de féliciter M. le docteur Zeller au nOm de l'Académie de Nancy.
Les conférences pour les diverses agrégations donnent des
résultats dont la Faculté peut déjà être fière. C'est là que
se sont préparés 1\1. Lauret, reçu agrégé de philosophie,
1\1. Thiaucourt qui a obtenu le premier rang à l'agrégation
de grammaire, :!VI. l'abbé Jacques qui appartient à l'enseignement libre et que nous félicitons volontiers d'avoir ambitionné
et conquis un titre universitaire, M. Boulanger, professeur du
collège d'Épinal, reçu avec distinction à l'agrégation des
langues vivantes.
L'un des fondateurs de ces conférences, M. Othon Riemann, vient de nous quitter. A l'âge où l'on n'est guère encore
qu'un étudiant, ce jeune maître a déjà une autorité incontestée dans le monde savant. La Sorbonne et l'École normale
où il avait sa place marquée, n'ont pas voulu nous le laisser
plus longtemps. On a dédommagé la Faculté en lui donnant
�DIseOURR DU RECTEUR.
21
M. 'rhiaucourt qui, venu aux études philologiques par les
larges voies de la philosophie, saura maintenir la tradition et
l'honneur de cet enseignement. On a fait plus encore: un
personnel trop restreint ne pouvant plus, malgré -son zèle;
suffire à une tâche qui va croissant d'année en année, on lui
a envoyé du renfort. Par une heureuse innovation, dont la
première idée appartient à l'honorable rapporteur du budget,
M. le député Duvaux, -un des nôtres, monté dans les régions
politiques, mais toujours attentif aux choses de l'enseignement - on a fait appel il deux professeurs du Lycée de Nancy,
MM. Collignon et Pelissier, qui feront des conférences complémentaires de latin et de grec. La Faculté qui apprécie le
savoir et le talent de ces ma%tres distingués, leur a ouvert ses
rangs avec la sympathie la plus empressée. Félicitons-nous
de ces relations de -bon voisinage et de confraternité entre
l'enseignement secondaire et l'enseignement supérieur; elles
peuvent avoir, en se généralisant, une salutaire influence sur
l'avenir de l'Université.
II
L'Académie d'e Nancy est peu étendue, mais l'enseignement secondaire y est en honneur dans ses trois départements. Nos 2 Lycées et nos 14 collèges comprennent une
population de 3,563 élèves, dont 1,957 pour l'enseignement
classique et 1,606 pour l'enseignement spécial. En laissant les
2 Lycées à part, nous voyons les Vosges figurer dans cet effectif
pour 1,190, Meurthe-et·Moselle pour 61G et la Meuse pour 528.
Ce qui paraît surtout digne d'attention, c'est la part que
s'est faite l'enseignement secondaire spécial, 1,606 contre
1,957. Je ne suis pas. de ceux qui disent: Ceci tuera cela.
Mais il ya là une tendance qui s'accuse de plus en plus, surtout dans les collèges communaux, et dont il faut tenir
compte, car c'est le début d'une évolution d'une importance
considérable.
Dans l'histoire de cette année tout ·s'efface devant l'intérêt
�22
SÉANCE DE RENTRÉE.
qui s'attache aux réformes prescrites par le Conseil supérieur.
Nous suivons 1'expérience avec attention, mais il serait prématuré de donner dès à présent comme résultats définitivement acquis ce qui n'est encore que présomptions favorables,
efforts généreux, sérieuses espérances.
Ce qu'on peut dire sûrement, c'est que nos établissements
sont entrés dans la voie indiquée avec une sincérité et une
bonne volonté qui sont des garanties de succès.
Nos deux Lycées justifient de plus enplus la confiance des
familles. Un travail régulier, de fortes études, une excellente
tenue, des habitudes sérieuses, des résultats pratiques
obtenus aux examens soit pour le baccalauréat, soit pour les
grandes écoles de l'État, tout concourt à les maintenir au premier rang dans la hiérarchie scolaire.
Que dirai-je surtout du Lycée de Nancy? Sa prospérité
naissante devient un véritable embarras pour M.le Proviseur.
Il est temps qu'on réalise les projets d'agrandissement préparés de concert par la Ville et par 1'État. L'effectif était
déjà l'an dernier de 840 élèves, il atteint aujourd'hui le
èhiffre de 900. Cette brillante fortune est due à son très
habile administrateur, à des professeurs d'un rare mérite et
à cette légitime renommée conquise par les élèves eux-mêmes
qui, chaque année, ajoutent une page aux glorieux fastes de la
maison. Nous y inscrivons cette fois 15 candidats reçus à
l'École polytechnique, 2 à l'École normale, 4 à l'École forestière, 13 à l'École de Saint-Cyr, 6 à l'École centrale, en tout
40 admissions dans les grandes écoles de 1'État, 59 au baccalauréat ès sciences complet, 5 au baccalauréat re'streint, 42
au baccalauréat ès lettres 2 e partie, 41 au baccalauréat ès
lettres l'e partie, et enfin 6 au diplôme de l'enseignement
spécial. Si vous additionnez, vous avez un total de 193 élèves
du Lycée de' Nancy sortis victorieux de difficiles épreuves.
Je n'ajoute aucun commentaire.
Pourquoi faut-il que, comme la plupart des victoires, celleci soit attristée par de funèbres images? Un des maîtres qui
�DISCOURS DU RECTEUR.
23
ont été le plus à la peine manque aujourd'hui à l'honneur;
1\1. Lecomte a succombé, il y a quelques jours. Il a donné
pendant vingt ans à ses élèves, sa science, son talent, ses
forces, son dévouement, son cœur, puis il est tombé comme
un soldat sur le champ de bataille. Sa mort a été un deuil
public dans cette ville et l'affliction profonde du Lycée de
Nancy et de la province académique tout entière.
Nos 14 collèges communaux suivent à pas inégaux, quelques-uns ayec vivacité, les autres avec lenteur. l,à, il Y
a beaucoup à faire encore; il ne faut pas le dissimuler. Sur
plflsieurs points l'installation est défectueuse, le matériel
manque ou est en mauvais état; les professeurs plient sous
une tâche trop lourde. Je signale le mal sans aucun découragement, car on commence à y pourvoir efficacement. Déjà
les municipalités répûblicaines ont assuré l'avenir des collèges en votant pour dix ans les dépenses à leur charge; déjà
on dédouble les chaires, on en crée de 'nouvelles, on installe
des laboratoires, on complète les cabinets de physique et
d'histoire natmelle; bientôt enfin vont disparaître la plupart
de ces sombres masures où d'insouciantes administrations
avaient jusqu'ici laissé s'attrister l'enfance et la jeunesse.
Voilà Verdun qui a mis au concours la restauration complète
qui s'apprête à dépenser
de son collège; voilà
plusieurs centaines de mille francs pour l'agrandissement du
sien; voilà Pont-à-Mousson qui a décidé d'importants travaux;
voilà Épinal. .. Mais Épinal a une ambition plus haute, il
veut avoir un Lycée et a voté, il y a quelques jours, six cent
mille francs pour sa part dans les frais de construction.
Le gouvernement de la République encourage ces généreux
efforts des communes. Il a fondé, pour leur venir en aide, la
Caisse" des Lycées, collèges et écoles, et les invite à y puiser
largement. Cette année encore, il a créé plusieurs chaires
qu'il entretient avec les fonds de l'État; il' a fourni à ses
frais des collections scientifiques, des modèles pour les cours
de dessin, des instruments et des appareils pour les cabinets
�21
de physique et de chimie. Il a fait aussi une chose exeellente
réelamée depuis longtemps: par le décret du 4 janvier il a
assuré aux professeurs des traitements plus convenables et
des garanties sérieuses d'avancement, ce qui rehausse la dignité d'un personnel méritant qu'on s'était borné jusqu'à
présent à leurrer de vaines promesses.
Tout va bien dans l'enseignement secondaire quoiqu'il
reste beaucoup à faire encore. Mais la circulaire si libérale
du 13 octobre, en rétablissant les réunions mensuelles, a
rendu la parole aux professeurs des Lyeées et des collèges.
C'est donc à eux qu'il appartient désormais d'étudier et de
provoquer de nouvelles améliorations et de nouveaux
progrès.
III
J'arrive enfin aux écoles primaires. Ne vous y trompez pas:
c'est là que se prépare surtout l'avenir du pays; c'est là que
se pressent en masses profondes les enfants qui seront un
jour la majorité de la nation' et qui en assureront la grandeur
et la richesse par leur travail, la sécurité et la puissance par
leur patriotisme, la liberté et le progrès par leurs bulletins
de vote. Une démocratie ignorante est fatalement condamnée
au césarisme et à la servitude. C'est pourquoi les écoies doivent être le premier souci du gouvernement de la République.
Nous seriolls bien ingrats si nous oubliions jamais le grand
qui avait si bien compris ce devoir national. On dit
quelquefois que l'Université, comme tous les 'corps qui ont
un passé déjà long, s'immobilise volontiers dans ses
Nous ne méritons pas ce reproche. Qu'on lise notre histoire
et l'on verra que nous y avons toujours mis à la place d'honneur les Ministres réformateurs qui s'inspirant d'idées libérales ont poussé notre marche en avant. C'est pour cela que
le nom de 1\1. Jules Ferry restera à côté des plus ilhslres et
�25
D1SC0l1RS DU RECTEUR.
des ph1.s populaires clans le souvenir reconnaissant de l'Université!
M. Jules Ferry a porté son action hardiment et sagement
rénovatrice sur toutes les branches de l'enseignement, mais
le fait décisif, à mon sens, de son ministère et le plus considérable peut-être de notre temps est la loi du 16 juin 1881
qui a établî la gratuité des écoles.' Qui ne voit les conséquences de cette sorte de révolution? L'extinction du paupérisme intellectuel, la lumière offerte à tous les déshérités,
l'instruction pénétrant les couches Jes plus réfractaires, si
bien qu'il n'y aura plus désormais une seule commune, ni
même un hameau perdu dans les montagnes, qui ne reçoive
un instituteur
d'enseigner aux enfants de la France,
non seulement les éléments des connaissances humaines, mais
aussi les devoirs de la liberté et les vertus civiques qui font
les fortes nations!
L'œuvre est restée inachevée sans doute. Mais qu'on se
rassure, elle sera reprise et menée à bonne fin. Nous en avons
pour garants le passé _et la parole même du nouveau Ministre
de l'instruction publique. M. Paul Bert a été le collaborateur le
plus assidu et le plus actif de M. Jules Ferry. Il disait hier encore qu'il en acceptait tout l'héritage et nous savons qu'il n'est
pas homme à le laisser s'amoindrir dans ses vaillantes mains!
Notre Lorraine, et ce n'est pas là le moindre de ses titres
d'honneur, occupe le premier rang parmi les régions les plus
éclairées. Ses écoles sont déjà assez nombreuses pour suffire
à peu près aux besoins de la population. Elles se répartissent
de la manière suivante:
--
DÉPARTEMEwrs.
ÉCOLES
de gal'ç,ons.
Vosges ..
Mem1he-et·Moselle ..
572
Mf:use.
]f}LÈVES.
ÉCOI.ES
de filles.
Ér"ÈVES.
TOTAJ" •
340
314
22,030
322
31,430
21",380
13,928
319
12,826
1,500
72,738
973
57,031
GOG
21,275
�26
SÉANOE DE RENTRÉE •
.u faut y ajouter 149 écoles de hameaux avec 6,352 élèves,
48 écoles libres de garçons avec 5,721 élèves, 172 écoles
libres de filles avec 10,472 élèves, et enfin, dans la Meuse,
263 écoles mixtes avec 8,731 enfants.
Voilà pOUI' le nombre. D'autres chiffres peu'\1ent donner
une idée de la valeur de nos écoles. Je ne crois pas qu'il y
ait une région où le certificat d'études soit aussi recherché
que chez nous. A la suite d'examens sérieux, les commissions
dont je ne saurais trop louer le zèle, en ont délivré 2,612
dans le département des Vosges qui marche toujours en tête,
1,918 en Meurthe-et-Moselle et 1,107 dans la Meuse; ce qui
forme un totaLde 5,637, soit 3,286 garçons et 2,351 filles. Il
y a progrès dans les trois départements, surtout pour les
écoles de filles dont je regrettais l'année dernière l'infériorité
relative. Vienne la loi de l'obligation qui retiendra les enfants
à l'école jusqu'au delà de 12 ans et cette attestation de travail
et d'instruction ne manquera plus à une selûe famille lorraine.
Je suis heureux de pouvoir dire ici que nos instituteurs
comprennent bien l'importance de leur mission et s'y dévouent
avec le zèle le plus louable. Ce personnel déjà si remarquable
par son ardeur généreuse ira s'améliorant encore à mesure
que nos écoles normales, chargées d'y entretenir le feu sacré,
y verseront de jeunes recrues formées aux nouvelles méthodes
et avec les nouveaux programmes d'études qui ont été fortifiés, étendus, élevés par le décret du 29 juillet.
L'œuvre nationale par excellence de notre temps est l'enseignement populaire. Il faut y travailler à l'envi par l'école,
par le livre, par la parole. M. l'Inspecteur général Marius
Topin, dont la vibrante éloquence, en ce moment même,
remue et excite les cœurs dans notre région, disait ici, il y a
quelqnes jours, qu'il n'est pas de tâche plus haute que celle
d'instituer des citoyens. On ne le sent nulle part plus vivement que dans l'Académie de Nancy. Aussi que d'auxiliaires
dévoués viennent de tous côtés concourir à ce travail patrio-
�DISCOURS DU RECTEUR.
27
tique. L'éloge n'est plus à faire de ces généreuses associations,
devenues de véritables institutions, qui ont déjà trouvé leur
. récompense dans le bien accompli et dans la popularité qui
les entoure, mais qu'il faut toujours nommer lorsqu'on parle
des éducateurs du peuple, la Ligue de l'enseignement,l'Union
de lajeunesse, le Cercle du travail!
Messieurs les Étudiants, la France est en marche et vous
êtes à l'avant-garde; ne vous attardez pas. Poursuivez vos
études avec le sentiment élevé qui doit animer une jeunesse
libérale.
ne travaillez pas .seulement pour vous, pour
votre avenir, pour vos familles, vous travaillez aussi pout la
patrie qu'il faut rendre plus forte et plus prospère. Faites·
vous donc des cœurs de patriotes. Je ne vous dis pas: Cloîtrez
votre pensée dans les calmes asiles de la science et des
lettres. Portez-la autour de vous, partout où se débattent les
grands intérêts de la République et où vous trouverez un
enseignement pour cette vie de citoyen qui sera bientôt la;
vôtre. Associez-vous aux peines et aux joies de la France.
Tournez en ce moment vos regards vers les rivages de
l'Afrique: ils vous offrent le spectacle le plus généreux et le
plus fortifiant. Notre armée nationale est là, combattant sous
un ciel inclément, bravant les fatigues et la mort, pour défendre la sécurité de notre frontière, la civilisation et l'honneur. Nos héroïques soldats doivent être pour vous une leçon
vivante. Ne leur marchandez pas vos sympathies et, au nom
de la jeunesse lorraine, envoyez le salut au drapeau qu'ils
ont planté sur les ruines de la vieille Carthage et sur les mi·
narets de Kairouan!
��DISCOURS DE RENTRÉE
DE LA
FACULTÉ DE MÉDECINE DE NANCY
Par
M.
MIOHEL
PROFESSEUR
MONSIEUR LE RECTEUR,
MESDAMES,
MESSIEURS,
En nous conformant à une décision de M. le Recteur de
cette Académie, le discours de rentrée doit être prononcé
cette année par un des membres de la Faculté de médecine.
Dans la séance du 16 juillet dernier, en mon absence, mes
collègues ont bien voulu m'honorer de cette tâche, je n'avais
ni à la rechercher, ni à m'y soustraire, j'accomplissais un devoir, je l'ai acceptée.
Il n'est pas toujours facile à un médecin de choisir un sujet
digne de la solennité de ces séances. Dans notre science mé·
dicale, qui touche de si près, qui vit même souvent de riches
emprunts faits aux sciences physiques, chimiques, naturelles
et même mathématiques,. oserions-nous mettre la main sur
une de ces questions transcendantes, difficiles toujours, délicates parfois, touchant à l'une ou l'autre de ces spécialités,
en face de ces maîtres qui en tiennent avec tant d'autorité les
�SÉANCE DE RENTRÉE.
cimes les plus ardues, les sommets les plus élevés, ou bien,
passant à un autre ordre de recherches, aborder une de ces
questions mitoyennes où le médecin et le moràliste se rencontrent? Pour de tels sujets, où la forme marche à l'égal
du fond, il faudrait avec des études spéciales, apporter cette
sûreté de diction; cette pureté de langage, cette élégance
dans la phrase que doivent et avec raison exiger ceux de nos
autres maîtres vivant dans ce doux 'commerce des lettres,
dans cette étude perpétuelle du beau et du bien, et exposant
aux autres le fruit de leurs études avec cette clarté lumineuse
qui nous éblouit, et cette harmonie gracieuse de la période
qui enchante et subjugue les auditeurs émerveillés.
Il y aurait eu de ma part plus que témérité à hasarder de
pareils choix.
Rentrant entièrement dans le domaine de notre art, pouvais-je en pensant à cette charmante et sensible partie de
notre auditoire chez qui la mobilité du sentiment se joint si
rapidement à la vivacité de la sensation, pouvais-je, dis-je,
vous tracer certains tableaux de nos misères physiques, trop
sou vent, hélas! le miroir de nos misères morales?
En le faisant, j'aurais craint, je l'avoue, de faire'naître en
elle le regret de nous avoir honoré de sa présence.
Tourmenté par ces difficultés, pressentant sans doute une
question d'actualité, tenant compte d'ailleurs de toute la sollicitude que l'État, le département, la ville, la commission hospitalière prennent au développement et à,la prospérité de nos
institutions médicales, je m'étais demandé si l'heure ne serait
pas bien choisie pour jeter un coup d'œil sur l'avenir des Facultés de médecine de province, en général, de Nancy, en
particulier.
Leur nombre, pl,'imitivement de deux, s'élève aujourd'hui
à cinq, demain peut-être il sera sept, toutes ont' des intérêts
communs à défendre, une vitalité à provoquer, à soutenir. Il
y a eu déjà des mécomptes, des espérances déçues.
Certaines doléances se sont fait jour dans des discours
�FACULTÉ DE MÉDECINE.
31
écrits pour des circonstances solennelles analogues à celle qui
nous réunit en ce moment.
Telle ville qui, par sa position géographique, sa population,
son crédit commercial, escomptait à l'avance la présence dans
ses murs de 1,200 à 1,500 élèves, en aligne à peine 300 ou 500,
et encore faut-il faire figurer dans le total le ban et l'arrièreban, et chiffrer en un seul tout les inscrits en médecine et en
pharmacie.
Les causes de ces insuccès existent, il faut les signaler,
rechercher si vraiment les Facultés provinciales ont été placées dans des conditions propres à assurer le but que l'on
se propose d'atteindre avec elles; si les décrets passés et présents, qui les régissent, suffisent à. leur développement, si
en un mot ces Facultés ont à leur actif une somme de services proportionnée aux dépenses qu'elles exigent chaque
jour.
Dans cette revue rapide, je
sans doute quelques
points où les autres Facultés, nos sœurs aînées dans cette cité,
pourront avoir avec nous certains contacts. Je serais heureux
si j'étais assez habile pour faire naître chez elles des idées
propres à améliorer leur sort, et porter plus haut l'enseignement lorrain que nous avons tous à cœur de voir prospérer et
grandir.
Dans la pensée de celui qui a l'honneur de parler devant
vous, l'avenir de nos Facultés de médecine de province et de
la nôtre en particulier est tout entier dans une décentralisation sérieusement accomplie, et dans une autonomie mieux
comprise et sagement élargie.
En entendant ces mots de décentralisation et d'autonomie
si franchemeI;lt articulés, qu'on veuille bien ne pas me
la ridicule prétention de séparer nos corps d'enseignement
médical de la. juridiction de l'État; quoi qu'on en dise, dans
aucun pays de l'Europe cet affranchissement n'existe.
En Allemagne même, cette terre classique de la corporation, de la vieille corporation du moyen âge, avec ses cou-
�32
tumes) ses privilèges, où les Universités vivent d'une vie
très indépendante, la subordination à l'État est complète.
Au ministère de l'instruction publique) ou, s'il manque
comme en Bavière, au ministère de l'intérieur, se trouve une
division absolument affectée aux affaires médicales du pays.
Tout le personnel est composé de médecins, même son\prési dent. En Autriche, ce dernier a le rang de lieutenant
général. En Prusse, il n'y a pas longtemps, ce haut fonctionnaire avait obtenu le poste élevé de sous - secrétaire
d'État.
C'est par le recteur de chaque Université, et par le curateur de chaque Faculté (administrateur du matériel) délégué
par le ministère, que les Universités et les Facultés allemandes
correspondent avec le ministère, et vous jugerez vous-mêmes
de l'importance du curateur au point de vue administratif en
entendant la lecture de l'article 23 des statuts de l'Université
de Breslau (Prusse).
« Chaque Faculté a l'administration de son propre fonds,
mais sous la surveillance du curateur. Sans son autorisation
et celle du ministère compétent, elle ne peut aliéner ni accepter aucun capital. La Faculté doit envoyer chaque année
au ministère l'exposé de sa situation financière. »
Aussi, nul doute de ce côté; même en Allemagne, les Universités sont soumises au contrôle de l'État, et cependant
combien, au point de vue financier surtout, leur position
diffère de celles de la France!
Chez nous, nous puisons toutes nos ressources dans le grand
de l'État.
En Allemagne, au contraire,les Universités ont des fonds
que l'État ne saurait aliéner.
Ces fonds universitaires proviennent de droits perçus annuellement sur les étudiants et de riches dotations; ils sont
parfois très considérables. Sans l'intermédiaire du Gouvernement les corporations univffi'sitaires peuvent largement subsister. Ainsi l'Université de Greifswalde en Prusse, celle de
�DE
33
Leipzig en Saxe, sont assez riches pour vivre à leur aise sur
leurs propres ressources.
Dans d'autres parties de l'Allemagne, dans le duché de
Bade, par exemple, la ville de Fribourg en Brisgau a fait à
son Université des dotations qui forment la plus grande partie
de son revenu.
En Angleterre, la grande Université de Londres est placée
sous le contrôle immédiat du Parlement; il est vrai d'ajouter
qu'elle reçoit, comme en France, to'us les fonds du budget de
l'État. La même mesure existe pour les autres Universités anglaises, bien qu'elles se régissent elles-mêmes, et pourvoient
à tous
besoins avec leurs propres deniers.
Ces exemples -:- j'aurais pu les multiplier - choisis dans
des pays voisins, démontreront,je le pense, que je n'ai jamais
songé pour nous à une décentralisation et une autonomie
solues.
Entre cette forme sans réserve et la nôtre il y a toute une
distance, et des différences considérables à signaler.
Depuis longtemps en France nous sommes habitués à entendre parler de décentralisation et d'autonomie et surtout
depuis dix ans .•
Elles sont dans la bouche de tous les politiciens, elles occupent la presse,la vie publique,lacapitale,la province, lamasse
même de la nation; on les demande il grands cris et sous toutes
les formes; on les réclame pour l'administration départementale, communale, pour l'instruction publique à tous les degrés,
pour certains services administratifs de l'armée, pour la police
même 1 etc.
Sans doute, de réelles améliorations se sont déjà produites.
L'instruction publique, dans la création d'un de ses plus
grands rouages, peut à cette heure en essayer les avantages;
je me hasarderais trop si j'ajoutais que sur d'autres points de
notre économie intérieure on a tenté d'en faire usage.
On n'oublie pas facilement dans notre pays ee centre puissant, où tout aboutit, se presse, se rue, se brasse pOUl' revenir,
�34
SÉANCE
DÉ
RENTRÉE.
hommes et choses, tout estampillé dans la province. Dans
les petites et les grandes questions, nous subissons vis-à-vis de
lui une subordination sans limite.
Il semble vraiment qu'en dehors de ce centre de lumière
rien n'existe ailleurs. La science n'est que là. Au
exilé il faut du courage pour produire dans son isolement
un ouvrage de longue haleine.
Sans l'estampille de la grande ville, sa science est prise en
défiance, il lui faut un grand mérite pour fixer l'attention
publique: Quant à prendre d'emDlée droit de domicile dans
la science, c'est une bonne fortune inespérée.
Si on lutte ailleurs et avec avantage contre cette vaste absorption de Paris, pour le côté qui nous occupe, a-t-on opposé
la moindr.e résistance ? Je ne le pense pas. Je me vois forcé
d'ajouter que les mesures les plus récentes ont phItôt favorisé
que combattu cette tendance; on l'exagère au lieu de l'amoindrir. En fouillant dans le passé, il me serait facile, s'il en
était besoin, de trouver des exemples saisissants de la puissance d'une décentralisation hardiment er:ttreprise.
Qu'il me suffise de rappeler ces brillantes écoles de peinture italiennes du xv e et du XVIe siècle, née.s et développées
par la puissance individuelle dans les villes de Bologne, Florence, etc., et ayant laissé après elles des œuvres et des maîtres impérissables.
Sans chercher si loin des exemples, combien j'aimerais à
citer dans l'instruction publique une loi de décentralisation
et d'autonomie parallèle à celle qui existe aujourd'hui dans
l'administration départementale. Elle date du 10 août 1871.
On sortait à peine de la période impérialé: chacun sentait
encore l'étreinte puissante de sa constitution unitaire, on
avait hâte d'en sortir. Aussi cette loi bien conçue, bien faite,
inaugura-t-elle largement et avec hardiesse l'autonomie mieux
comprise des départements. Des améliorations matérielles
considérables en ont été depuis la rapide conséquence. En
serrant de près cc parallèle, il serait facile d'en faire sortir
�FACULTÉ DE MÉDECINE.
35
des points de contact, des ressemblances, et d'en déduire des
conséquences favorables à la thèse que je défends en ce moment.
Dans un pays comme le nôtre, où le mot de liberté sonne
si haut, où chaque jour voit naître dans nos Chambres législatives des lois établissant la liberté de la presse, de réunion,
d'association, etc., on serait mal vu si, avec toute la modération de langage que commandent de telles solennités, et les
hauts personnages dont je dois discuter les actes, je n'apportais toute la franchise de mes idées et de mes opinions réfléchies sur ces matières tenant à l'enseignement médical de la
province.
Dans la loi même de notre création se trouve déposé le
germe d'une des causes qui ont le plus nui à notre développement et à notre prospérité. L'origine des Facultés de médecine de province remonte à la loi du 4 décembre 1794
(14 frimaire an III). Le vieux monde venait de disparaître
sous le souffie puissant de la grande Hévolution. La réparation surgissait de tous côtés. A cette époque, Paris, Montpellier, Strasbourg, étaient dotés chacun d'une Faculté de médecine. A la suite de cette disposition essentielle, on lit: Le
« Comité d'instruction publique fera incessamment un rap« port sur la manière d'enseigner l'art de guérir dans les
« communes de la République où étaient établies des écoles
« de médecine et de chirurgie. »
Voilà le germe et l'origine des écoles secondaires de mé·
decine organisées par l'ordonnance du 18 mai 1820, agrandies
et constituées sur de nouvelles bases par l'ordonnance du
13 octobre 1840, ct désormais désignées sous le nom d'écoles
préparatoires de médecine et de chirurgie, avec ce privilège
considérable de délivrer pendant les deux premières années
de la scolarité, des inscriptions égales en valeur à celles des
Facultés de médecine.
11 était difficile de créer une organisation plus perfide pour
nos Factdtés provinciales, l'ordonnance portait en elle uneer
�36
SBANCE DE RENTRÉE.
tain caractère de décentralisation apparente avec la centralisation la plus réelle et la plus absolue pour Paris.
En dehors des trois Facult6s, dans près de vingt villes dif·
férentes, les élèves en médecine pouvaient, pendant deux années consécutives, prendre leurs huit premières inscriptions:
Écoles, Facultés, tout avait subi le même nivellement. Paris
seul, par son prestige, ses attraits de toutes sortes, devenait
le point de mire des élèves qui passaient à leur troisième année d'études.
Cette ordonnance, il faut bien l'avouer, fut l'œuvre d'un
très habile doyen de la Faculté de médecine de Paris, d'Orfila. Elle fut un coup de maître. Sous un leurre apparent de
décentralisation provinciale, il rendait impossible"'toute concentration sur les Facultés de Montpellier et Strasbourg, en
faisant converger la masse des élèves sur Paris.
Par les résultats acquis, il y a tout lieu de craindre que
l'augmentation plus récente des Facultés de province, et la
création de ces écoles, dites de plein exercice, ne continuent
l'œuvre si bien commencée par Orfila, ,décentralisation toujours apparente, avec une concentration plus effective sur
Paris.
Ces tiraillements que la presse signale en ce moment entre
l'État et les villes nouvellement
es de Facultés de médecine, ne scraient-ils pas la consé uence forcée de ses espérances si faciles à concevoir, si difficiles àréaliser avec notre
organisation actuelle. Première preuve à l'appui de la thèse
que je défends.
Au surplus, dans ces questions, rien n'est plus éloquent
que les chiffres. On lit dans le Journal oificielpour l'année
1880, qu'à Paris, le nombre des élèves en médecine s'est
élevé à 6,000 environ, tandis qu'à Bordeaux, à Lyon, le
chiffre des inscriptions trimestrielles n'a été que de 176, il.
Lille de 140, y compris, pour les trois Facultés, un tiers au
moins pour les élèves en pharmacie. A Nancy, il se réduit
à 78, non compris les élèves en pharmacie. Pour rester dans
�FACUI,TÉ DE MÉDECINE.
37
la vérité, disons que ce chiffre trimestriel est trop bas si on
le compare au chiffre total de 147 élèves signalé dans le rapport annuel du doyen de notre Faculté. Ajoutons encore que
la masse de ses inscriptions appartient à des élèves de première et de deuxième aimée, exceptionnellement à ceux de
troisième, la quatrième année se réduit davantage. Les thèses
ne forment plus qu'une part très restreinte. En relevant à
Nancy tous les élèves inscrits depuis 1873 à 1880 inclusivement,je trouve dans cette période de
années, une moyenne
de 42 élèves pour la première année, de 39 po!:!r la seconde,
de 37 pour la troisième, de 22 pour la quatrième, enfin une
moyenne de 15 thèses seulement.
Le chiffre minime de nos thèses prouve jusqu'à l'évidence,
la décroissance progressive de nos élèves avec les années
d'études. Ne croyez pas les nouvelles Facultés miéux favorisées que nous. Au 20 mars 1880, après trois années d'existence, Lyon n'avait reçu que 36 thèses, soit une moyenne de
12 par an, de 1878 à 1879. Bordeaux ne comptait qu'un docteur.
Enfin, Lille, dM. 27 septembre 1877 au 4 août 1879, en
deux ans, n'avait reçu que 11 thèses,
:5 et demie.
En regard de ce trop maigre tableau, plaçons celui de la
Faculté de Paris.
J'ai relevé deux péri's de dix ans chacune, l'une de
1860 à 1869 inclus, l'autre de 1870 à 1879 inclus.
La première donne un total de 2,613 thèses, soit une
moyenne annuelle de 260; la seconde de 4,500, soit une
moyenne de 450, près 'du double. de la précédente.
Cette énorme différence tient, j'en conviens, pour une part,
à la coïncidence de la suppression de la Faculté de médecine de Strasbourg, mais elle n'en prouve pas moins jusqu'à
l'évidence que la création des Facultés nouvelles, loin d'avoir
diminué, a augmenté la eentralisation des élèves sur Paris.
Veut-on réellement décentraliser en fait et non en parole,
il n'y a qu'un seul moyen, supprimer hardiment toutes les
�38
SÉANCE DE RENTRÉE.
écolés préparatoires de médecine, ou, si l'on recule devant
une mesure aussi radicale, enlever à ces mêmes écoles ce
droit exorbitant de valeur égale pour les huit premières inscriptions.
Les Facultés anciennes et nouvelles sont phis que suffisantes désormais pour assurer l'instruction de tout le personnel médical actuel.
Si autrefois la multiplicité de ces centres d'instruction
secondaire paraissait avoir sa raison d'être dans la difficulté
des communications, aujourd'hui cet argument reste sans
valeur, avec les voies ferrées nous n'avons plus de distance.
Si les avantages doivent rester les mêmes pour les Facultés
et les Écoles, à quoi bon accumuler dans les premières un tel
matériel d'instruction, exiger des villes où elles siègent des
constructions dispendieuses pour y loger les collections, les
laboratoires de toute sorte, les enseignements de clinique
générale et spéciale, etc., forcer les jeunes candidats visant
au professorat après de rudes travaux préparatoires, à s'exiler temporairement pour briguer l'agrégation, titre nécessaire, mais difficile à obtenir ?
Je n'apprendrai rien de nouveau en disant que les écoles
préparatoires de médecine et de chirurgie, au point de vue
du matériel, des locaux d'installation, sont mal pourvues, mal
dotées. Quant à la valeur du personnel enseignant, je serais
peu avisé si j'essayais d'établir- ici le plus petit parallèlc.
Certaines mesures moins importantes de date plus récente
vous paraîtront sans doute, ainsi qu'à moi-même, dépourvues
du cachet de décentralisation" et cependant il eût été si facile
de le leur donner.
A la date du 29 décembre 1876, par décision ministérIelle,
39 bourses ont été allouées aux Facultés de médecine. On
pouvait supposer que Paris n'avait pas besoin de cette faveut.
Lisons la répartition: sur les 39, Paris en a 15, les 24 autres sont réparties entre les cinq Facu! tés restantes, moyenne
�FACULTÉ DE }!ÉDEGINE.
39
4 et une fraction. Ce n'est pas là assurément une mesure décentralisatrice. Paris a l'habitude de se faire partout la part
du lion, ego nomùwr Leo
A la suite de nos désastres, l'École de santé militaire fut
anéantie par la prise de Stras bourg, il eût été facile de la reconstituer. On remplaça cette École par la mesure suivante:
lcs nouveaux élèves, toujours choisis à la suite d'un concours,
pouvaient passer les trois premières années de leurs études
dans une des écoles de province; à partir de la quatrième
année, ils devaient tous gagner Paris, ils devaient subir là les
cinq
probatoires et la thèse.
En vérité, cette mesure n'était pas faite pour faciliter la
décentralisation, elle devenait un nouveau désastre pour nos
Facultés provinciales. A la date du 15 juin 1880, un décret
dtl ministère de la guerre apporta un certain adoucissement.
Ce décrct porte, comme précédemment, l'admission des
élèves par concours, le ministre en fixe à l'avance l'époque,
le programme, le nombre des réceptions à effectuer. Seulement les élèves àdmis peuvent à leur choix, et selon leur
convenance, choisir, pour y achever leurs études médicales,
une ville"dans laquelle il y a tout à la fois un hôpital militaire ou des salles militaires, une Faculté de médecine et une
École supérieure de pharmacie, ou une Faculté mixte de médecine et de pharmacie, ou enfin une École de plein exercice.
Les villes désignées dans le décret sont: Paris, Lille,
Nancy, Lyon, Marseille, Montpellier, Toulouse, Bordeaux,
Nantes, Rennes et Alger.
On n'admettra pas, je 1'espère, que Paris figure encore en
tête de la liste par esprit de décentralisation. Suppose-t-on
qu'en dehors de la capitale l'instruction ,médicale est impossible, que sans elle notre médecine militaire laisserait à désirer? Si certains esprits étaicnt tourmentés de cette crainte
sans preuve, je leur rappellerais velontiers les paroles de Ci:
« Nesâl'e alMern, quùZ, anteel quam natus sit, acciderit, id
�40
SÉAX.(Jlil DE RENTRÉE.
semper esse
qnid enirn est œtas hominis,
me« ?noria
vetertlm enm
œtate eontexittw?"
(lYI. Tul. Cicero, Orato?'., cap.
- M. T. Giee?'. ope]'.
Genev., 1753, tom. pr, page 526.)
L'histoire, en effet, de l'École de santé militaire de Strasbourg n'est-elle pas une instruction décisive pour tout le
monde? Nous avons bien quelque droit à le redire aujourd'hui. Sous l'habile direction d'un rare doyen, mort il y a
quelques années seulement, à conception hardie, d'une ténacité pcu commune dans ses entreprises, la
de médecine de Strasbourg reçut par décret daté du 12 juin f856,
mission d'instruire la totalité des médecins militaires; pendant 14 années consécutives, elle a su largement suffire à
cette tâche.
Sous l'influence de cette mesure vraiment décentralisatrice,
malgré des prévisions contraires (elles ne manquent jamais,
même pour les meilleures institutions), toute notre population
scolaire s'accrut rapidement.
La partie civile marcha parallèlement a notre nouvelle population militaire. Oe mouvement s'accentua tellement qu'à
l'heure de notre destruction les
d'inscriptions accusaient ft notre actif un chiffre de 675 élèves, moitié civils,
moitié militaires. Rarement, avant cette époque féconde, le
nombre cIe nos élèves civils s'était élevé au-dessus de 200.
L'histoire a cette heure peut juger la valeur de cette
École. Vous pouvez faire planer sur moi certains sentiments
de partialité; mais si mes renseignements sont exacts, et je
les tiens de différents côtés, jamais la médecine militaire n'a
eu, je ne dirai pas un meilleur, mais un recrutement què
l'on oserait mettre en parallèle avec celui que Strasbourg a
fourni, c'est-a-dire pendant- une période de 14 années consécutives. Permettez-moi d'ajouter que celui d'aujourd'hui est
loin, bien loin d'offrir les garanties de son prédécesseur.
Pcndant cette trop courte période pour nous et lamédecine militaire, la Faculté de médecino de StrasboUl'g ré«
�FACULT.É DE MÉDECINE.
41
pondant à la confiance du Gouvernement, a su se maintenir
à la hauteur de la tâche.
Nos enseignements magistraux théoriques et pratiques
n'avaient rien à envier aux autres Facultés. A cette date remontait à Strasbourg l'installation de cliniques spéciales, de
laboratoires créés d'après les modèles des pays les plus avancés dans l'instruction médicale ..
Pour la première fois
on voyait en France l'ensei·
gnement de l'histologie. Toutes ces créations nouvelles pour
notre pays, dues à notre initiative, avaient bien leur raison
d'être, puisque plus tard elles devaient être installées par
décret dans les autres Facultés, sans en 'excepter Paris luimême. Maîtres et élèves avaient gagné à ces utiles institutions, et c'est à juste titre que la Faculté de médecine de
Strasbourg, installée au premier rang, pouvait revendiquer
d'avoir été le centre des importations médicales de l'Allemagne, sa voisine.
Cette fois on avait avec succès opéré une véritable décentralisation. L'essai avait été heureux d'après l'avis des personnes les plus compétentes, la médecine militaire avait
grandi en science et en réputation. Pourquoi donc abandonner si vite un mode si avantageux? A-t-on miêux fait depuis? Tout semble prouver le contraire, puisqu'à un premier
essai on en substitue un second.
Si j'en juge par les récents décrets, le vent administratif
paraît sou filer dans la, direction de notre institution regrettée. Nancy, placée dans de très avantageuses conditions,
doit surveiller avec soin ces premiers symptômes,pousser
même à leur développement.
Ses ressources de toute sorte, la riche installation de ses
divers laboratoires, la pl'ochaineouverture de son grand
hôpital général la désignent comme successeur en ligne di
recte de l'héritage strasbourgeois. Tout en surveillant la réalisation de ce projet unitaire pour la médecine de nos armées,
Nancy doit, avec les autres Facultés de province, demander
�42
SÉANCE DE RENTRÉE.
pour elles, à l'exclusion de Paris, l'exécution du décret du
ministère de la guerre' à la date du 15 juin 1880.
Je ne doute pas un instant que les 5 Facultésjustifieraient
cette faveur en créant entre elles une rivalité d'émulation
de bon a"loi, tout à l'avantage des élèves du service de santé
militaire. Nos Facultés y gagneraient en réputation, la médecine de nos armées en hommes instruits et expérimentés.
En agissant ainsi, le Gouyernement ferait de la décentralisation effecti vc.
DE L'AUTONOMIE DANS LES FACUL'l'ÉS DE
Si jusqu'ici la décentralisation a été pour nous plutôt nn
mot qu'un fait, en autonomie c'est pis encore, nous reculons au
lieu d'avancer, au moins dans les questions d'un intérêt supérieur. 'l'out notre rôle se borne aujourd'hui à donner notre
avis sur quelques menus détails d'économie intérieure.
Nous réglons l'heure de nos cours, de nos examens, nous
faisons des programmes, quelques règlements intimes. Nous
avons des fonds à notre disposition pour l'entretien et l'augmentation de notre matériel, etc ...
A cet égard nous serions ingrats si nous ne signalions pas
en passant l'accroissement très sensible de notre budget.
Grâce à cette libéralité des pouvoirs publics, nous pouvons
augmenter, perfectionner notre outillage. Au début de ces
largesses, nous ne ressemblions pas maI, dans l'instruction
publique, ft ces personnes qui, surprises par les dons d'une
fortune inaccoutumée, en dissipent un peu au hasard les
fÎéweul's. Ce n'était pas toujours notre faute, on avait trop
sou vent laissé trop peu de temps entre l'annonce du crédit
et l'obligation de son emploi.
Cet inconvénient a pris fin cette année, le prcrfesseur reste
liure de son crédit pendant toute une période budgétaire, il
peut mieux en soigner l'appropriation.
�FAcer,TÉ DE }IÉDIlClNE.
43
Une aU,tre amélioration se trouve dans la création d'une
série d'aides, de chefs de cliniques et de laboratoires. Il y
aurait ici, en me servant de notre langage, plutôt pléthore
qu'anémie, il serait même à craindre de ce côté que notre
Faculté prît un peu l'allure d'une armée chilienne où l'on
compterait plus de colonels que de soldat". Il ya selon nous
un danger à disproportionner le nombre de ces places avec
celui du chiffre total des élèves, on s'expose à détruire l'émulation, et à diminuer la force du travail et des épreuves que
ces places sont en droit d'exiger.
Dans nos cliniques en particulier, le rôle de nos externes,
de nos internes et de nos chefs de clinique est mal déterminé, on a créé des places sans en avoir fixé à l'avanee le
but et la nécessité, il y a beaucoup à revoir de ce côté. Il serait facile de trouver dans certaines Facultés nouvelles des
dispositions que l'on pourrait très utilement importer chez
nous.
J'ai dit que dans les questions supérieures notre autonomie
reculait au lieu d'avancer. Parmi ces questions se lisent en
première ligne celles de la nomination, de l'avancement, du
classement et de la rémunémtion des professeurs. Dans ces
derniers temps elles ont donné lieu à d'importants débats,
et reçu des solutions qui sont loin d'obtenir l'assentiment
de l'ensemble de notre corps enseignant.
La nomination des professeurs a été de tout temps une des
prérogatives les plus enviées des Facultés de médecine. Qui
peut mieux qu'elles-mêmes apprécier leurs besoim,connaître
les individ ualités sur lesquelles elles basent de légitimes espérances sous le double rapport de l'instruction des élèves, et
de leur propre réputation scientifique.
Malgré ces raisons légitimes, nous sommes loin, bien loin
d'avoir reçu satisfaction, nous redouterions un parallèle non
seulement avec l'Allemagne et l'Angleterre, mais même avec
des pays à régime autoritaire, l'Espagne et la Russie.
Dans ces derniers royaumes, comme nous le verrons plus
�44
SÉANCE DE RENTRÉE.
loin, la part des Facultés de médecine dans la nomination de
leurs professeurs est plus grande, beaucoup plus grande que
chez nous.
Depuis notre origine le ministre de l'instruction publique
s'est réservé le droit absolu de nommer à toute création de
chaire nouvelle; par l'article 52 du décret du 17 mars 1808,
pour remplacer une vacance de professeur ou de suppléant,
un concours public était ouvert.
Ce décret commun à toutes les Facultés avait déjà été
précédé par la loi du 15 mars 1804, applicable aux Facultés
de droit i elle était ainsi conçue: « A chaque vacance de
« place de professeur ou de suppléant un concours public
« sera ouvert, les professeurs seront juges, les inspecteurs
« généraux présidents. » Tel fut le premier mode suivi jusqu'au 1er février 1823.
Pendant ce premier stade, les Facultés de médecine avaient
la plus grande part dans la nomination de leurs membres.
Au 1er février 1823 parut l'ordonnance suivante:
« S'il y a à pourvoir à une place de professeur, trois candidats
« seront présentés par l'assemblée de la Faculté, trois par le
« conseil académique, les uns et les autres pris parmi les agré« gés, et la nomination remise au grand maître de l'Uni« versité. ,.
Par cette nouvelle mesure le pouvoir des Facultés était
partagé, lem'autonomie diminuait; l'ordonnance du 6 décembre 1830 abolit cette dernière ordonnance, et rétablit le concours édicté le 17 mars 1808.
Le concours dura jusqu'en 1853. La présidence qui précéda l'empire fit revivre l'ordonnance de 1823 avec ce correctif: au lieu de limiter le choix aux agrégés, on l'étendit à
tous les docteurs. Une troisième liste de candidats fut laissée
à la disposition du ministre de l'instruetion publique, et la
nomination définitive au président et plus tard à l'empereur.
La République de 1870conserva cet état de choses jusqu'à
�FACULTÉ DE MÉDECINE.
45
la loi dernière du 27 février 1880, qui nous régit à cette
heure.
Son article 4 est ainsi conçu:
« En cas de vacance d'une chaire dans une Faculté, la
" section permanente de l'instruction publique préseute
« deux candidats concurremment avec la Faculté dans la« quelle la vacance existe. »
On le voit, dans une période de 70 ans, on a varié cinq
fois sur le mode de nomination des professeurs, tout au début et de 1830 à 1853, c'est-à-dire pendant 38 ans, la
nation de nos professeurs s'est faite au concours; de 1823 à
1830 et de 1853 à 1880, pendant 34 ans, toute nomination a été
soumise à la double présentation de la Faculté et du conseil
académique, avec cette variante du choix exclusif parmi
les agrégés de 1823 à 1830, et du choix parmi tous les docteurs de 1853 à 1880.
En général, les présentations des Facultés ont été suivies
de nomination; toutefois il ne serait pas impossible de trouver
certains faits en contradiction avec la règle géuérale.
Il est inutile de faire ressortir la différence essentielle
entre 'le premier et le deuxième mode de nomination. Par le
concours, la Faculté jouissait de toute son autonomie; dans la
présentation, son influence était partagée par une autre autorité distincte, le 'conseil académique. Personne, mieux que
M. Ferry, ministre de l'instruction publique d'alors, n'a retracé
avec pareille ironie l'antagonisme qui s'est élevé parfois entre
ces deux pouyoirs locaux parallèles.
L'article 4 de la loi du 27 février 1880 vient de faire cesser
cet antagonisme local, il se trouve remplacé par la présentation de la section permanente de l'instruction publique. L'autonomie de nos Facultés a-t-elle gagné à ce nouveau changement ? Je ne le pense pas. Après avoir lu le dispositif de la loi,
et surtout son commentaire adressé par M. le ministre même
aux recteurs des Académies dans sa circulaire du 19 février
1881, vous jugerez sans doute comme moi que si l'autono-
�46
SÉANCE DE REN'rRÉIl.
mie des Facultés n'a pas disparu, elle est profondément atteinte.
Citons dans cette circulaire la partie qui nous intéresse:
« La section permanente désire qu'il lui soit possible d'ac« cepter toujours les présentations des Facultés; mais elle ne
" peut le faire que si les mérites de la présentation lui sont
« démontrés, il faut qu'elle connaisse parfaitement tous les
« motifs par lesquels les premiers juges se sont décidés, et
« ensuite qu'elle les adopte; quand el.le ne sera ni éclairée, ni
« convaincue, elle se verra forcée ou de laisser la chaire va« cante ou de recommander au ministre des professeurs aux({ quels la Faculté n'a pas pensé.
« Il vous sera facile de faire comprendre à MM. les pro({ fesseurs le rôle de la section permanente, elle ne considère
« pas une Faculté, mais toutes les Facultés. Pour chaque poste
« elle recherche parmi tous les candidats possibles celui qui
« rendra le plus de services, sans pouvoir admettre qu'il y
« ait des chaires réservées à l'avance à tel ou tel
« des corps fermés aux hommes qu'il serait le plus utile d'y
« appeler. Placée en dehors de toutes les influences particu« lières, dIe a le devoir et la liberté de faire passer avant
« toute autre préoccupation particulière les intérêts de l'en,« seignement supérieur. »
Il serait difficile de tmcer dans un style plus élevé, le rôle
et le but de lâ section de permanence; il est digne tout à la
fois de sa haute mission, et du caractère des membres qui la
composent.
Mais, après une lecture attentive et réfléchie de ce texte,
pour celui qui veut lire entre les lignes, n'est-il pas permis d'y
intercaler certains dispositifs trop funestes, hélas! à notre
autonomie sensiblement effacée?
Où s'arrêtera, par exemple, la démonstration des mérites
des candidats par la Faculté vis-à-vis de la section de permanence? Jusqu'à quel point poussera-t-elle ses exigences pour
se convaincre et s'éclairer? Pour certains enseignements spé-
�p"cUL;d: DE
47
ci aux, comme notre science en comporte, la compétence même
des membres de la section ne pourrait-elle pas laisser craindre'
quelques lacunes?
1&
Dieu me garde de faire planer le moindre soupçon sur ce
conseil composé d'illustrations scientifiques ct littéraires,
même pédagogiques. Mais il n'échappera a personne que,
quelle que soit sa supériorité, il ne saura jamais franchir
avec fruit 1 dans ses jugements, les limites de sa science et
de son eXpérience.
Je comprends il, merveille, ainsi qu'on peut le lire dans la
circulaire, que, placée en dehors de toutes les influences particulières, la section de permanence a le devoir et la liberté
de faire passer avant toute préoccupation particulière les
intérêts de l'enseignement supérieur; je voudrais pouvoir
m'associer entièrement a cette espérance de l'avenir. Mais
n'est-il pas permis d'essayer timidement quelque réserve en
face de cette nouvelle influence locale que l'on nomme Paris,
et de ses faveurs inespérées qui naissent si facilement sous
l'empire d'un personnage nouveau?
En attendant les résultats d'e l'expérience, voyons rapidement ce qui se passe dans les pays où les centres d'instruction
médicale prospèrent.
En Amérique, à l'Université de Boston, les professeurs
choisissent et nomment eux-mêmes leurs collègues, ils les
généralement parmi les professeurs adjoints de leur
propre Faculté. Parfois leur choix porte sur un professeur
étranger jouissant d'une juste célébrité; pour l'attirer à eux,
ils lui font des avantages exceptionnels.
En Allemagne, la Faculté choisit les professeurs ordinaires
dans son sein, parmi ses professeurs extraordinaires, ou bien
dans une autre Université, parmi les professeurs ordinaires et
extraordinaires.
Par les soins du recteur cette présentation est transmise au
ministre.
Cette grande autorité administrative a le droit de rccom-
�48
SÉANCE DE RENTRÉE.
mander le candidat de la Faculté de médecine ou de s'abstenir, mais elle ne peut en désigner un autre à la nomination
de son souverain.
Ce droit de là Faculté médicale allemande est un de ses
plus anciens privilèges, elle le garde avec un respect mêlé
d'un certain orgueil.
En Autriche, au temps même où elle jouissait du régime
despotique le plus absolu, jamais l'empereur n'a osé faire une
nomination en dehors du sein de la Faculté. On raconte
même qu'un des éminents professeurs de Vienne a dû sa nomination jusque-là retardée à une pétition des étudiants de la
Faculté.
Dans la Russie finlandaise, à l'Université d'Helsingfors,
les professeurs ordinaires sont nommés
l'empereur sur
une liste de trois candidats présentée par le consistoire ou
conseil de l'Université composé de douze professeurs. Cette
liste est dressée après que les candidats ont donné des
preuves irrécusables de leur aptitude, soit en subissant avec
distinction des examens spéciaux, soit en produisant des publications scientifiques de valeur.
En Espagne, à l'Université de Madrid, la nomination des
professeurs est ainsi faite: sur trois places, deux sont données
au concours, la troisième au choix. Si la place est donnée dans
cette dernière condition, le choix du ministre est limité absolument parmi les professeurs des institutions de Madrid, les
professeurs titulaires des Universités de,province et les professeurs surnuméraires de l'Université centrale.
la nomination doit être faite par concours, le Gouvernement forme un jury composé de sept membres i deux sont
nécessairement pris dans la Faculté où se trouve la vacance.
Il désigne en outre le président. Les épreuves du concours
terminées, le jury, à la majorité, dresse une liste de trois candidats par ordre de mérite. Le président remet au ministre
cette liste accompagnée d'un rapport.
Ce haut fonctionnaire, après avoir fait vérifier la légalité
�49
rACCLTÉ DE MÉDECINE.
de la procédure, procède à la nomination en se conformant
presque toujours à l'ordre indiqué par le jury.
D'apl:ès cette revue que j'aurais pu étendre, faite dans des
pays soumis à des formes gouvernementales variant de la démocratie la plus pure iL la monarchie la plus absolue, partout
nous voyons les Facultés étrangères jouant sans partage le
rôle principal dans la nomination de leurs membres.
En France, nous sommes loin, bien loin d'un tel privilège;
nous sommes réduits au rôle modeste de comité consultatif:
n'avais-je pas raison de dire qu'ici notre autonomie s'efface au
lieu de s'affermir?
Partisan convaincu de sa nécessité pour notre développement, je n'hésite pas à réclamer le concours qui seul peut
nous la donner. Je n'ignore pas qu'à cette heure il a contre lui
de graves autorités, que des attaques peu ménagées lui ont
été adressées par des individualités actuelles considérables:
on peut, à son gré, défendre ou attaquer son côté faible, le
ridiculiser au besoin, il n'en restera pas moins le défenseur le
plus énergique de notre autonomie, et le mode le plus /Sûr
pour empêcher l'incapacité de venir prendre place dans la
chaire du professeur. Au surplus, qu'on explique cette singulière contradiction sous la plume même de ceux qui l'attaquent
avec le moins de ménagement: ils l'acclament" pour l'agrégation, ils le dédaignent pour le professorat.
A propos du concours de l'agrégation, et toujours du point
de vue de notre autonomie, je repousse de toutes mes forces
ce siège exclusif, qui se nomme toujours Paris, et cette composition du jury, dont la majorité des juges est invariablement
prise dans la capitale; on en devine facilement les conséquences: je n'ignore pas que l'article 4 du statut sur l'agrégation des }1'acultés (armée 1880) reproduit que le siège du
concours est déterminé par le ministre, mais je cherche vainement dans le passé une autre décision.
Il me resterait à parler de l'avancement, du classement et
de la rèmunération des professeurs.
4
�50
SÉANCE DE RENTRÉE.
Cette partie exigerait de tels développements que je craindrais de blesser les convenances académiques, et, dois-je
l'avouer, malgré moi la question de la pièce de cent sous
tiendrait le premier plan, reléguant à l'arrière des intérêts
supérieurs.
Vous me permettrez donc d'ajouter qu'après avoir lu et
médité les décrets de 1876 et de 1881, on y trouve une solution
tout au moins pleine de surprises pour celui qui croit à cette
heure fouler d'un pas sûr le sol d'une république démocratique, principe gouvernemental qui soumet à la garantie du
nombre les intérêts de la nation, du département, de la commune, du commerce, de l'industrie, même du travail.
On nous prive de cet avantage, nous électeurs suffisamment préparés, je l'espère, quand il s'agit de nos intérêts matériels les plus chers, j'allais presque dire de notre honneur .
. Je demande donc au nom de notre autonomie qu'on donne
aux Facultés de médecine le droit de faire, comme en Allemagne, les propositions au choix et à l'ancienneté, parodiant
un vieux proverbe, qu'il y a plus de jugement juste dans la
tête de tous que dans la tête d'un seul.
Chers élèves, malgré ces désavantages, soyez-en sûrs, la
Faculté de médecine de Nancy a rempli .et remplira sa mission, héritière fidèle d.e celle qui a sombré dans notre désastre
général; comme le coureur antique, elle tiendra à honneur
de ne pas laisser éteindre le flambeau dans sa main, mais à
le léguer à ses successeurs brillant de toutes les découvertes
de la science moderne, et éclairant d'une vive lumière cette
noble devise : Le travail pour règle, le devoir et l'honneur
pour but.
�RAPPORT
DE M. LEDERLIN, DOYEN DE LA FACULTÉ DE DROIT
SUR LES TRAVAUX DE LA FACULTÉ
PENDANT L'ANNÉE SCOLAIRE 1880·1881
MONSIEUR LE RECTEUR,
MESSIEURS,
L'année scolaire 1880-1881 a été signalée, pour les Facultés de Droit, pal' d'importantes modifications au régime
des études et des examens en vue de la Licence. Elles ont
été l'objet d'un décret élaboré au Conseil supérieur de l'Instruction publique, après une double consultation des Facultés
et des Conseils académiques C). Leurs auteurs se sont proposé surtout d'assurer la régularité et la force des études par
la fréquentation assidue des cours et la sanction d'examens
bien combinés.
Au début de ses dispositions; le décret reproduit la règle
de ['assiduité aux cours; l'obligation en est inscrite dans tous
nos règlements, et a toujours été tenue en honneur à Nancy;
il pouvait paraître superflu de la rappeler, si un certain
nombre d'élèves et de parents n'étaient trop disposés à croire
à la possibilité de faire des études, et même de bonnes études,
(1) Décret du 28 décembre 1880, déterminant les conditions d'études ei.
d'admission aux grades de bachelier et de licencié dans les Facultés de droit.
�52
. SÉANCE DE RENTRÉE.
sans le secours de l'enseignement oral des professeurs. L'obligation de l'assiduité aux cours devait avoir pour conséquence la suspension des inscriptions pendant le temps passé
sous les drapeaux par les engagés conditionnels d'un an ; les
exigences du service militaire ne leur laissent, en effet, le
temps ni de fréquenter les cours, ni même de travailler isolément; les facilités dont ils avaient joui jusqu'à présent tournaient en définitive au détriment de leurs études.
Un examen est placé à la fin de chaque année scolaire; il
porte sur toutes les matières enseignées pendant l'année; il
se divise en deux parties, subies à deux jours conséeutifs,
chacune devant un jury de trois examinateurs; l'ajournement est prononcé contre tout candidat qui a mérité une
boule noire et une rouge· noire, ou trois rouges-noires. Cette
dernière règle est devenue exécutoire dès la promulgation
du décret, non-seulement pour les examens du nouveau
régime, mais encore pour ceux de Baccalauréat et de Licence
du régime ancien, et pour les examens de Capacité; elle répond à un vœu que nous avions maintes fois exprimé.
Les grades conservent d'ailleurs leurs dénominations et
leur valeur; celui de Bachelier est acquis après le second
examen, placé à la fin de la seconde année; celui de Licencié, après l'examen de troisième année. La thèse, demandée
précédemment pour ce grade, est supprimée désormais; l'exigence en est remise, même à ceux dont les études se poursuivent d'après le régime ancien) ou qui ont subi avec
succès, antérieurement au décret, le second examen de
Licence. Plusieurs de nos élèves ont ainsi, après une interruption plus ou moins longue de leurs études, ou même après
un échec, obtenu le grade de Licencié, qu'ils ont dû bien
plus à la faveur de la loi qu'à leur propre mérite. Toutes
réserves faites à .cet égard) nous n'en avons pas moins
applaudi à la suppression d'une épreuve qui pouvait offrir
sans doute à quelques élèves' dl élite le moyen de révéler
d'heureuses qualités, mais qui, dans la plupart des cas,
�53
FACULTÉ DE DROIT.
n'ajoutait nen aux éléments d'appréciation fournis par les
épreuves antérieures.
Il ne suffisait pas de mettre les programmes des examens
en rapport avec l'enseignement de chaque année; le décret
veut de plus que ces épreuves soient subies à des époques
réglementaires et fixes. L'étudiant doit se présenter à chaque
examen après la dernière inscription de l'année à laquelle il
correspond, et avant la première de l'année suivante. Une
scssion ordinaire est ouverte, à cet effet, au mois de juillet;
une seconde est tenue en novembre pour ceux qui ont été
ajournés en juillet ou qui, pour des motifs graves, appréciés
par le Doyen et le Recteur, auraient obtenu l'autorisation de
différer l'épreuve. L'étudiant qui n'a passé en novembre ni
l'une ni l'autre des deux parties de l'examen, soit qu'il n'ait
pas subi les épreuves, soit qu'il ait été refusé, est ajourné au
mois de juillet suivant, sans pouvoir prendre jusque-là aucune inscription. Une dernière ressource est laissée cependant à ceux qui ont été admis à l'une des deux parties de
l'examen; une session spéciale leur est réservée au .COlU-.
mcncement de janvier, pour leur permettre de réparer leurs
échecs antérieurs, et de détourner les conséquences fâcheuses
qu'ils pouvaien,t entraîner.
Le nombre des inscriptions trimestrielles prises à la Faculté
de Nancy pendant la dernière année scolaire s'est élevé à
685, ce qui donne par trimestre une moyenne de 171 1/. (').
IXSCRIPTIONS.
De Capacité.
De 1 re année.
De 2'-' année.
ne se année.
De Doctorat.
NOVEMnUE
JA:XVIER
AYRIL
1880.
IS8!.
2:l
S'l
4:l
40
2:!
MOYENNE
1881.
215
(t)
JUILLET
1.
18
TOTAUX.
2:1
19
73
7:'.
30
2'J
29
11
21
32
12
4,
83
298
116
139
,lB
175
15G
139
par
trimestre.
:l/4
685
38
65
20
74 11,
29
343 14
12 '/4
Bien qu'il ne comporte que quatre inscriptions trimestrielles, le Doctorat
t'xige ell réalité de deux an::; et" dmni à trois ans d'études; le nombre dos
aspirants au Doctorat est donc près do trois fois supérieur il celui dos inscriptions; cn 1880-1831, il a été (le 3r; aspirants qui ont pris dos insl;riptions 011
snbi
examens.
�54
SÉANOE DE RENTRÉE.
La moyenne n'avait été que de 146 3/. en 1879-1880, de 148
pendant les quinze années précédentes (1864-1879). Elle
avait atteint 180 1/. en 1869-1870; elle aurait été supérieure
l'an dernier, sans la mesure, que nous avions d'ailleurs désirée, qui suspend le cours des inscriptions à l'égard des
engagés conditionnels d'un an; quinze de nos élèves nous
ont quittés momentanément pour ce motif. L'augmentation
s'est produite surtout en première année, où le nombre des
inscriptions est monté de 52 1/;. à 74 1/. par trimestre; il Y
a donc lieu de penser que l'effet s'en fera ressentir pendant
les trois années suivantes.
En ajoutant aux jeunes gens qui ont pris des inscriptions
ceux qui ne se sont présentés à la Faculté que pour passer des examens, nous obtenons un total de 245 élèves en
cours d'études, ou ayant fait, dans le cours de l'année,
acte de vie scolaire; c'est le chiffre le plus élevé que nous
ayons encore atteint C). La ville de Nancy nous en a, comme
tous les ans, envoyé le plus grand nombre; elle y est représentée par 77 élèves; 47 jeunes gens du département de
Meurthe-et-MoseJ!e, 31 des Vosges, 20 de la Meuse, concourent avec eux à porter à 175 le contingent de la .circonscription académique; 41 élèves nous sont ve,nus des autres
départements de la France, de l'Algérie et des colonies, 28
de nos anciennes provinces, 1 de la Suisse. Le Grand-Duché
de Luxembourg nous a envoyé, comme tous les ans, plusieurs
auditeurs bénévoles.
Appelée par le décret du 28 décembre 1880 à arrêter par
un règlement intérieur, sous l'approbation de M. le Recteur,
les moyens propres à assurer l'assiduité aux cours, la Faculté
n'a eu qu'à confirmer sa délibération du 10 décemhre 1864,
sur le même ohjet e) : les appels faits à l'ouverture de la
(1) Le nombre des élèves en cours d'études a été de 225 en 1879-1880; de
206, en moyenne, de 186-1 à 1879 : il avait atteint 239 en 1872-1873.
(2) Délibération du 16 février 1881, approuvéo par M. le Recteur, le 28 du
même mois.
�55
FACULTÉ DE DROIT.
leçon, et dont le mode et la fréquence sont. laissés à l'appréciation de chaque professeur) ont toujours donné les meilleurs
résul,tats. L'assiduité a été en général satisfaisante pendant
la dernière année scolaire; nous n'avons prononcé que huit
pertes d'inscripti?n
trois de moins que l'année dernière.
Nous avons cru cependant devoir user d'une indulgence particulière envers les étudiants soumis au régime nouveau;
ayant à justifier de quatre inscriptions pour l'examen de fin
d'année, et ne pouvant s'y présenter qu'en juillet, la perte
d'une seule inscription entraîne pour eux un ajournement
d'une année entière; nous nous sommes bornés jusqu'à présent à avertir ceux dont nous avions à nous plaindre, nous
réservant d'appliquer aux infractions multipliées et persistantes la sanction rigoureuse de la perte de l'inscription.
n,
Cinquante-neuf élèves ont été inscrits aux conférences facultatives (2); la plupart les ont suivies avec assiduité et profit.
Le nombre des examens et actes publics a été en rapport
avec celui des inscriptions; il s'est élevé à un total de 264,
comprenant 166 épreuves subies d'après le régime ancien
(antérieur au décret du 28 décembre 1880), et 98 d'après le
régime nouveau (établi par ledit décret).
Sur l'ensemble de ces épreuves, 190, soit 71.96 p.
ont
(1) Les pertes d'inscriptions se répartissent ùe la façon suivante:
TOTAL
{t'l'
Capacité, .
année . .
2<" année . .
Sc anuée . .
TRlMESTRE.
2e
TRIMESTRE.
3('
TRIMESTRE.
4c
pour
l'année.
TRIMESTRE.
1
11'<:
3
4,
3
1
5
8
1
(2) Nombre des élèves inscrits aux conférences facnltatives :
Conférences de 1 re année . . . . . .
de
2e
26
année . . • . . • .
ùe se année. . . . . . .
de DoctoraL (1 cr examen).
(2 è examen) .
Total.
1P
8
8
.
59
�56
RÉANCE DE
été suivies d'admission, et 74, soit 28.03 p. 100, d'ajourne(1). Nous avions ôté plus heureux dans les années précédentes, qui offrent une moyenne générale de 86 p. 100
d'admissions contre 13 à 14 p. 100 d'ajournements ce). La diminution que j'ai à signaler dans la proportion des admissions est due à deux causes principales :
de la
règle nouvelle, que nous réclamions depuis longtemps, et
d'après làquelle tout candidat qui a mérité une boule noire
ct une rouge-noire ou trois boules rouges-noires, est ajourné;
26 ajournements sur 74 ont été prononcés avec cette note
qui, l'an dernier encore, aurait entraîné l'admission; et secondement, l'infériorité exceptionnelle des premiers examens
NOMBRE
(1)
NATURE DES EXA\rENS.
1. -
des
exanv'ns.
des
admiSSIOns.
RÉGIME NOUVEAU. (Décret du 28 décembre \880.)
Baccalanréat et Licence.
1er Examen de Baccalauréat. 1 re partie.
48
partie.
4R
2e J:iJxamen de Baccalauréat. 1 r e partie.
l.
2e partie.
1
de Licence . . . . . . . . . .
28
20
37
11
1
1
67
II.
des
njournemrnti'i.
,
31
m'Gn", ANCIEN. (Antél'Îeur au décret du 28 décembre \880.)
Baccalauréat et LiCtmce.
1 er Examen de Baccalauréat.
2e Examen de Baccalaureù.t .
1 er ]JxamOll do Licence
i e Examen de Licence . . .
Thèse de Licence . . . . . .
13
25
51
36
9
131
9
25
33
4
18
8
102
Observation. - I/épl'euve de la thèse de Licence a été supprimée pal' le décret (ln
28 décembre 1880.
Doctorat.
l c r Examen de Doctorat .
Examen de Doctorat . .
Thèse de Doctorat. . . .
9
5
R
4
4
li
2
2
23
16
8
9
G
3
67
Oapacité . .
Récapitulation.
NOUVEAU • • • • • • • • • • •
H,{;CHME: ANCIB:-\, DOC'l'ORA'I' et
98
IGE)
123
SI
43
261
190
7J
(21 86.19 p, 100 d'admissions, 13.80 p, !cIO ,l'ajournemenls, de 186,1 à 1879;
86.76 p. 100 d'admissions, 13.23 p. 100 c]'ajourncillonLs cn 1879-1880.
�FACUJ,TÉ DE DROIT.
57
de Baccalauréat, pOlU' lesquels la proportion des admissions
a ft peine atteiht 68 p. 100, contre 32 p. 100 d'ajournements C); les élèves de première année, dont l'assiduité et
l'application au travail ont laissé beaucoup à désirer, trouveront, je l'espère, dans le résultat de leurs' épreuves de fin
d'année un salutalre avertissement.
En même temps que les ajournements y ont été nombreux,
les notes obtenues ont été la plupart peu satisfaisantes; sur
98 épreuves, nous n'en avons compté que 4 excellentes,
suivies d'admission avec éloge, 7 très bonnes, 2 bonnes.
Les seconds examens de Baccalauréat ont donné au contraire
des résultats exceptionnellement satisfaisants: sur un total de
27 épreuves, ils n'offl"ent pas un seul ajournement, tandis
que nous y remarquons 4 admissions avec éloge, 8 épreuves
très bonnes ou bonnes; la proportion des boules blanches ou
blanches-rouges s'y est élevée à 40 sur 78. Les seconds examens de Licence s'en rapprochent, sans dépasser la moyenne
ordinaire (sur un total de 36 épreuves, elles ont donné 27
admissions, et parmi elles 2 épreuves excellentes, 8 très
bonnes ou bonnes); les premiers examens de Licence ne
présentent enfin, sur 51 épreuves, que 33 admissions, dont
2 avec unanimité de boules blanches, 10 avec majorité de
boules blanches, ou égalité de blanches et de rouges C).
Au Doctorat, la majorité des boules blanches est exigée
pour l'admission. Sur un total de 23 candidats, dont 15 ont
été admis e), 6 l'ont atteinte, 9 l'ont dépassée, et parmi ces
derniers 4 n'ont mérité que des boules blanches; aucun
(1) La proportion des admissions au premier exameI) de Baccalauréat a été,
de 18G4 li 1879, de 88.78 p. 100 contre 11.21 p. 100 d"ajournements; en 18791880, de 90.24 p. 100, contre
p. 100.
(2) Huit étudiants ont obtenu dans l'ensemble de leurs épreuves la majorité
<le boules blanches; - i\DI. Gauckim", 1<1 1/2 boules blanches sur 15 boules; Ciaude (Jules), 14; -- Georgei (Panll, 11; - Bègue, 10; - Schœffer, 10; Jtoty, il '/.;
Lelèvre, 9; - Holtzapff'el, 8.
(B) Soit G5.21 p. 100 d'admissions, cl 3·1. 78 p. 100 d'ajournements. Il y avait
eu, en 1879-1880, 80 p. 100 d'admissions ct 20 p. 100 d'ajournements; et, en
moyenne, ùe IBM li 187H, 76.81 p. 100 d'admissions, et 23.18 p. 100 d'ajournements.
�58
SÉANCE DE RENTRÉE.
serutin d'admission n'a été mélangé de noir ou de rougenoir e).
Ont.obtenu la mention éloge
Pour l'examen de Capacité M. Lambert (Simon-Emmànu el) ;
(1) Relevé des notes obtenues aux divers examens.
..
ADIUISSIONB PR01i'ONCÉES
l-
NATURE DES EXAMENS,
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Baccalauréat et Licence.
Oapacité.
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(Décret du 28 décembre 1880.)
BaccalaU1'éat et Licence.
1 cr Examen de Baccalauréat, 1re part.
48
2
7
4
3
2e part.
48
2
13
2
3
2') Examen de Baccalauréat,
part.
1
1
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RÉGIME NOUVEAU.
Examen de Licence.
II. -
.. ..
i:i
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o §
00';
v
2e part.
RÉGIME ANCIEN.
1er Examen de Baccalauréat
2e Bx,tmen de Baccalauréat.
ln' Examp.u de Licenc-a.
Examen de Licence. . .
rrhèse de Licence . . . . .
1
1
-----DS
4
8
2
28
37
1
1
-- -- ---20
27
67
(Alltérieur au décret du 28 décembre
et Licence.
13
2
4
3
4
25
4
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7
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5
Oapacité . . . . '• . . . . •
11
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3(;
2
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St
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4
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6
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2
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27
8
4
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9
1
37
102
3l!
2
6
ADMISSIONS PRONONcÉES
NATURE DES EXAMENS.
Doctorat.
1cr J.1Jxamen de Doctorat
2" Examen de Doctorat.
Thèse de Doctorat. • •
9
12
2
2
1
1
4
2
3
1
5
6
1
4
5
8
2
4
4
---15
S
Le nombre total des boules distribuées aux diverses épreuves a été de 956.
Il se décompose ainsi :
Boules blanches. .
179
Boules blanches-rouges
107
337
Boules rouges . . •
Boules rouges· noires
175
98
Boules noires. . • .
956
Total.
�l'ACULTÉ DE DROIT.
59
Pour le premier examen de Baccalauréat (régime nou·
veau) :
1 re épreuve: MM. Lambert (Léopold) et Weyd;
2e épreuve: MM. Hézard et Weyd;
Pour le second examen de Baecalauréat (régime ancien):
MM. Berthold, Fietta, Fourcade, Pellier ;
Pour le premier examen de Licence: MM. Gauc7der,
Gény;
Pour le second examen de Licence: MM. Claude (Jules),
Gœuckler;
Pour le premier examen de Doctorat: MM. Nachbaur,
T01U"des;
Pour le second examen de Doctorat: 1\1:. Duhaut;
Pour la thèse de Doctorat : M. Chrétien.
Les dissertations que 1\1. Chrétien a sournises à la Faculté
étaient consacrées l'une à l'acquisition du droit de· propriété
sur les fruits natu1'els, en Droit romain; l'autre, à la lettre de
change dans le D1"oit international privé. Elles attestent l'une
et l'autre des recherches consciencieuses et approfondies.
Dans la seconde surtout, à laquelle le candidat a donné des
soins particuliers, on a remarqué l'attention qu'il a apportée à
l'étude des législations étrangères, et la logique avec laquelle
il pose les principes et en déduit les conséquences.
M. Lemoine (Charles) a pareillement fait preuve de qualités sérieuses dans ses deux thèses de Doctorat. Il s'était
proposé pour sujet de l'une d'elles une question des plus
intéressantes dans les rapports internationaux : les effets
étrangers en matiè1"e civile et com·
produits par les
merciale: 1° en France; 2° dans les autres États. Sa dissertation de Droit romain portait sur les voies d'exécution des
jugements à Rome.
Il me reste à vous parler de notre enseignement et de nos
travaux.
Deux cours nouveaux ont été établis par le décret du 28 dé·
�60
SÉANCE DE RENTR}\E.
cembre 1880: l'un, d' Histoire générale du Droit français
public et p1'ivé, en première année; l'autre, de Droit international privé, en troisième année. L·f) premier de ces cours a
été ouvert dès le mois de mars i M. BEAUCIlET, qui en est
chargé C), y a montré une grande érudition, servie par une
parole élégante et facile. Un autre de nos agrégés, :!VI. CHAVEGUIN, inaugurera dès la prochaine rentrée le cours de
Droit international privé e); les qualités solides et brillantes
à la fois dont il a fait preuve jusqu'ici dans un autre enseignement nous donnent la mesure de ce que nous pouvons
attendre de lui.
Le cours de Procédure civile est confié, à partir de la
même
li M. l\lAY CS); nous espérons que notre collègue ne tardera pas il obtenir l'investiture d'une chaire, à
laquelle il s'est créé les titres les plus sérieux par six années
d'un enseignement substantiel, et tenu scrupuleusement au
courant de tous les progrès de la science.
1\1. BOUlWART, qu'nne décision récente attache à notre
Faculté en qualité d'agrégé (4), est chargé du cours complédc Pandectes ("). Ses succès li l'lbcole de Droit de
Paris, dont il a été l'un des élèves les plus remarqués,
au
concours d'agrégation, oil il a conquis le second rang, nous
garantissent de sa part la collaboration la plus utile et la plus
dévouée.
M. Paul LOMBARD, qui, depuis 1874, s'est fait remarquer
parmi nous par la distinction et la haute valeur de son enseignement, a été nommé Officier d'académie (6). M. LACHASSE
a trouvé dans sa promotion au grade d'Officier de l'Instruction
publique (') une récompense bien méritée par ses longs et
(1) Arrêté du 19 février 1881.
(:J) Arrêté du 15 octobre 1881, chargeant M. CfIAVEGRIN du cours de Droit
internc!tional pJ'ivé.
(3) Arrêté du 15 octobre 1881.
(4) Arrêté du 28 juillet 1881. M. BOUlWART a été imtitué agrégé des Facultés
de Droit par anèté du 23 mai 1881.
(5) Arrèté du 15 octobre 1881.
(G) Arrêté c1l1 14 juillet 1881.
(71 Arnlté du 13 juillet 1881.
�FACULTÉ DE DROIT.
61
honorables services comme secrétaire agent comptable de la
Faculté.
M. LIÉGEOIS a continué et terminé la publication de ses
Répétitions éC1'ites snr le D1'oit adrninistr'atif; M. GARNIEH
a publié le Pl'ogl'arnrne de son COU1'S d'Éconornie politiqtte.
Des études sur des questions d'enseignement supérieur, d'économie politique, de législation étrangère, des comptes
rendus de divers ouvrages de droit, de philosophie, d'histoire, de philologie, des travaux de statistique, ont occupé les
loisirs de plusieurs d'entre nous (').
Les concours ouverts entre nos élèves sont l'objet d'un
rapport spécial, confié à M. CHAVEGRIN, agrégé.
Ma tâche serait donc terminée, Messieurs, si un douloureux devoir ne s'imposait eneore à moi. Notre famille universitaire a perdu cette année son doyen d'âge et de services,
M. HEIMBURGEH. Notre excellent et affeetionné collègue
s'est éteint sans souffrance, à Strasbourg, le 17 mars 1881; il
était né le 5 brumaire an IV (27 octobre 1795) à Molsheim
(Bas-Rhin).
M. HEIlIŒURGER appartenait à ces fortes générations de la
fin du dernier siècle, qui ont compté tant d'hommes de talent
et de caractère. Dès sa jeunesse, il avait eu à lutter avec les
difficultés de la vie, et n'avait réussi qu'à force de persévérance et d'énergie Il se frayer sa voie. Fils aîné d'une famille
nombreuse, et qui n'avait pu lui assurer d'autre instruction
que celle de l'école primaire, il s'était préparé presque seul,
sous la direction du curé de sa paroisse, aux difficiles épreuves
du Baccalauréat ès lettres; il s'était ensuite voué à l'étude
du Droit, abandonnant la carrière ecclésiastique à laquelle
ses parents l'avaient d'abord destiné, et avait été successivement reçu Licencié en 1817" Docteur en 1819. En 1830, il
(1) La liste détaillée des publications des Membres de la Faculté est donnée
à la suite de ce rapport.
�62
SÉANCE DE RENTRÉE.
fut nommé professeur de Droit romain à la Faculté de Strasbourg, à la. suite d'un concours remarquable par la force
des épreuves autant que par le nombre et la valeur des conCUlTents C). Il renonça alors au barreau, où il avait pris déjà
une place honorable, pour se consacrer tout entier à ses nou·
velles fonetions. Pendant plus de quarante ans, il vit s'asseoir
au pied de sa ehaire de nombreux étudiantE', dont l'affection
égalait le respect et l'estime. Quand nos désastres amenèrent
la chute de la Faculté de Strasbourg, jl demanda sa retraite e), et fut nommé professeur honoraire des Facultés
de Droit de France
quelques années après, nous obtenions qu'il fût spécialement attaché, au même titre de l'honorariat, à la Faculté de Nancy ($). De sa retraite, il suivait
nos travaux avec un constant intérêt: il n'y était pas non
plus oublié; il y reçut, par sa nomination dans la Légion
d'honneur CS), la tardive, mais juste récompense de ses longs
et loyaux services.
Lorsque la nouvelle de la mort de M. HF;IMBURGER parvint
à Nancy, le Doyen était retenu à Paris, au concours d'agrégation; autrement, il aurait réclamé comme un privilége de
sa personne autant que de sa charge la mission de représenter la Faculté aux obsèques du digne et regretté vieillard, dont il avait été le compatrjote et l'élève, et plus tard
le collègue et l'ami. Cette tâche est échue à. lYI. Dubois, qui
avait commencé à Strasbourg sa carrière universitaire. Notre
collègue ne s'est pas borné à ce témoignage; dans une no·
tice remplie de détails intéressants, il a retracé la vie et les
services de M. HEIMBURGER (6).
n:
(1) Décision du Jury, du 15 janvier 1830; arrêté d'institutiou du 2 fév. suiv.
(2) Décret du 12 janvier 1872, admettant M. HEIMBURGER à faire valoir ses
droits à une pension de retraite.
(s) Décret du 7 mars 1872.
(4) Décret du 10 juin 1875.
(5) Décret du 9 août 1877.
(6) Notice sur AI. Ph. Heimburger, professe!!?' honor'aire de la Faculté de Droit
de Nancy, pr'oresseur de Droit romain à la Faculté de Strasbourg, 1795-1881,
par M. ERNES-!' DUBOIS, professeur à la Faculté de Droit de Nancy_ (Nouvelle
Revue his/ol'ique de Droit français et ét-mnger, tome V, pages
�DE DROIT.
63
Il est bon, l\1essiéurs, de conserver ainsi pieusement la
mémoire de ceux qui nous ont précédés: par les exemples et
les encouragements qu'elle laisse après elle, une vie utile et
consacrée au devoir établit, dans les compagnies comme dans
les familles, un lien de plus entre le passé et le présent, et
contribue à fortifier leurs traditions, aussi bien qu'à augmen·
ter leur patrimoine d'honneur et de souvenirs.
�PUBLICATIONS
DES
MEMBIŒS DE LA FACULTÉ DE DROIT
PENDANT L'ANNÉE SCOLAIRE 1880-1881.
M. LEDERLI:; : Discours SUI' les travaux de la Faculté de Droit de Nancy,
de 1864 à 1879. (Lu à la séance de rentrée de l'Académie de Nancy, du 22
novembre 1880.) Nancy, Berger-Levrault et Cie, 1881. In-8°.
- Statistique des insc1'iptions et des examens à la Faculté de DroUde
Nancy, de 1864 à 18i9. Nancy, Berger-Levrault et Cie, 1881. In-So.
1\1. LIÉGEOIS : Projet de création d'une caisse de prévoyance des fonctionnaires. (Extrait de la Revue générale d'administration.) Nancy et Paris,
Berger-Levrault et Cie, 1881. lu-8°.
- Le Tarif des Douanes et le Prix du blé. (Extrait de la Revue générale
d'administration.) Nancy et Paris, Berger-Levrault et Cie, j 881. In-8°.
- La Question monétail'e, son ol'igine et son état actuel. (Extrait de la
Revue générale d'administration.) Nancy et Paris, Berger-Levrault et Cie,
1881. In-So.
- Rapport sur l'enseignement des sciences politiques et administratives) présenté à la Société pOUl' l'étude des questions d'enseignement
supérieur, par lIL J. LIÉGEOIS, président du groupe de Nancy_ (Revue
internationale de l'enseignement, 1881, page, 399 et suivantes.)
- Répétitions écrites sur le droit administ1'Cltif, par L. CABANTOUS et
J. LIÉGEOIS; 6e édition. Paris, A. Chevalier-lvlaresq, 1881. In-8°.
'
l\I. DOBOIS : Notice sur li!. Ph. lleimburger, professeur honoraire de la
Faculté de Droit de Nancy, professeur de Droit romain à la Faculté de
Strasbmwg, j 795-1881. (Nouvelle Revue historique de droit français et
étranger, tome V, 1881, pages 315-328.)
- Droit attique et histoire comparée des législations (successions,
saisine, gentilité, etc.). (Kouvelle Revue historique de droit français et
étranger, tome V, pages 129-1<14.)
�1'ACVLTB DE DROIT.
()5
-- Cn Projet de sociélii de liibliographie juridique universelle (Revue
de droit illternational et de législation comparée, tome XII, pages 5 i G-5·H!).
- Rdponse aux l'écipiendaires à la sdance publique de l'Acadénde de
Stanislas, li u 12 litai 1881. (Mémoires de l'Académie de Stanislas, CXXX[e
année,
4,e
Férie, tome
xm, pages
LXYI-LxXXrr) .
.- Lcs Premiers Concours de la Fondation Herpin et le premier volume
de l'enquête SUI' les patois I01'1'ains : Rapport à l'Académie de Stanislas.
(Mémoires de l'Académie de Stanislas, CXXXle année, ,1" série, tome xm,
page;;
LXXXfIl-c\II).
Le Droit civil inieJ'national, de !JI. Laurent, professeur li l'Université
de Gand; compte rendu des quatre premiers volumes. (La france judi-
ciaire, tome IV, pages 185-187; tome V, pages 72-71).
- La Vila del diJ'Wo nei suai rapporti colla vita sociale, de M. Giuseppe Carle, professeur ct t Université de Turin: compte rendu. (Revue
internationale de l'enseignement, tome let·, pages
- L'Ilomme et les sociéfés; leuTs origines et letl1' développement, pW'
le Dt' Le
: compte l'endn. (Journal Le Droit, numéro du 23 octobre
1881).
M.
GAllCi!El\:
Cours d'économie pàlilique. Programme. -
Kancy, Berg('r-
Lenault et Cie, 1881. Brochure in-8°,
M. :MAY: Institutes de Gaius. Première édition française, d'après
l'Apographllm de Studemund, par JI. Ernest Dubois : compte Tendu.
(Revue critiqlle de législation et de jurisprudence, tome X, 1881, pages
17.1-176,1
-
j'rlanuel de philologie classique, par 1'1. Reinach, ancien élève de
normale supéricw'e : compte j·endu. (Revue critique de législation.
et de jurisprudence, tome IX, 1880, pages 758-761.)
��RAPPORT
DE M. TOURDES, DOYEN DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE
SIJII LES TRAVAUX DE LA FACULTÉ
PENDANT L'ANNÉE SCOLAIRE 1880-1881
:MONSIEUR LE RECTEUR,
MESSIEURS,
Avant d'exposer dans son cadre tout tracé, le mouvern:ent
de notre École pendant l'année scolaire 1880-1881, nous devons faire connaître les modifications qui se sont produites
dans le personnel du corps enseignant.
M. Bach, professeur de pathologie externe, a été admis, sur
sa demande, à faire valoir ses droits à la retraite par un décret du 13 novembre 1880, qui le nomme en même temps
professeur honoraire. Des motifs de santé, et aussi le regret
du pays natal, ont décidé notre honorable collègue à se sé·
parer de nous. Pendant de longues années, M. Bach avait
été un des praticiens les plus répandus et les plus estimés de
l'Alsace; il appuyait sur les ressources d'une vaste expérience un enseignement solide et érudit.
Cette année encore, la mort a fait un vide dans nos rangs. Le
22 janvier 1881, nous avons perdu lVI. le professeur Rigaud.
Chirurgien des hôpitaux et agrégé de la ]'aculté de Paris
en 1838 et en 1839, lU. Rigaud avait été nommé, après un
brillant concours, le 23 juillet 1841, professeur de clinique
chirurgicale et de pathologie extern,e à la Faculté de médecine de Strasbourg. Pendant quarante années, par ses publio
�68
DE RENTRÉE.
cations, par son enseignement chirurgical, assillu et dévoué,
il a contribué ft la réputation de notre École. A la période
fatale où notre Faculté devait disparaître dans le dés.'1stre
commun, se rattache la page la plus honorable peut-être de la
vie de notre estimable confrère. Il se dévoua avec un zèle et
une abnégation dignes de tout éloge à soigner les victimes
du bombardement de Strasbourg, et il l'a dit lui-même
avec simplicité: « Dans cette grande nffiiction il me resta le
seul adoucissement que je pouvais espérer, le sentiment profond d'avoir fait mon devoir. ,.
Une notice jointe à ce rapport fait connaître les services
que pendant sa longue carrière notre regretté collègue a rendus à la science et à l'enseignement.
Donnons encore un souvenir de regi'et à notre ancien collègue, M. le Professeur Schützenberger, décédé le 22 septembre 1881 i par ses travaux et par son enseignement, il
avait contribué pendant de longues années à la prospérité de
notre Faculté de Strasbourg.
Les successeurs de ces hommes distingués promettent à
notre École un long et utile concours. lVI. Gross, professeur
de médecine opératoire, a été appelé par voie de mutation à
la chaire de clinique chirurgicale par un décret du 22 juin
1881; rentrant ainsi dans les hôpitaux, il rendra à nouveau
aux malades et ft l'enseignement tous les services que l'on
peut attendre de son zèle habile et dévoué. Un décret du 28
mai 1881, sur la présentation de la Faculté de médecine, et
conforme à nos vœux unanimes, a appelé il lH chaire de médecine opératoire M. le Dl' Chrétien, et à celle de pathologIe externe M. le Dr Heydenreich, l'un et l'autre agrégés
de la Faculté, et qui offraient à notre École toutes les garanties de science et de services rendus.
Un arrêté du 11 novembre 1880 a attaché comme agrégés
à notre Faculté de médecine M. Garnier pour la chimie,
M. Weiss pour la pathologie externe. A leurs antécédents
scientifiques s'ajoute le succès d'un conconJ'si 1108 deux nou-
�fACULTÉ DE MÉDECINE.
69
veaux agrégés nous ont· déjà rendu d'utiles services dans des
suppléances importantes. Le même arrêté nous assure pour une
nouvelle période la collaboration éprouvée de M. Sehlagdenhauffen, notre agrégé de physique. La déclaration de vacance
de la chaire de botanique et d'histoire naturelle médicale n'a
pu encore être prononcée, et 1\1. Le Monnier, professeur à
la Faculté des sciences, chargé de cet enseignement par des
arrêtés successifs, continue à nous prêter son utile concours.
Nos cliniques spéciales ont reçu cette année le complément d'organisation dont notre dernier rapport exprimait
l'espoir prochain. Par un arrêté en date du 23 novembre 1880,
1\1M. Demange, Spillmann et Herrgott, agrégés, ont été chargés des cours annexes d,es maladies des vieillards, des maladies syphilitiques, des affections cutanées et scrofuleuses. Le
nombre denos cliniques complémentaires est ainsi porté à cinq;
elles fonctionnaient en fait depuis quelques années; elles
figurent maintenant dans notre programme 'Officiel. Un al'l'êté
du G juillet 1881 a chargé M. Weiss du cours et de la clinique des maladies des yeux, en remplacement de 1\1. le Df,Heydcnreich, nommé professeur de pathologie externe.
PEHSONNEI, DES ÉTUDIANTS. -
INSCRIPTIONS.
Il a été pris, pendant la dernière année scolaire, 355 inscriptions à la Faculté de médecine de Nancy, dont 322 pOUl'
le doctorat et 33 pour le grade d'officiel' de santé.
Pendant la précédente année scolaire, les inscriptions ont
été au nombre de 325; 303 pour le doctorat et 22 pour'
l'officiat; c'est une augmentation de 30 inscriptions pour la
présente année scolaire.
Le nombre de nos étudiants a été de 147 ainsi répartis:
en cours d'inscriptions, 89; en cours d'examens, 48; bénévoles,
10; c'est 14 de moins que l'année précédente, mais cette diminution ne porte que sur les bénévoles et les élèves en
cours d'examens; les élèves en cours d'inscriptions ont au
�70
Sf1ANCE DE RENT.RÉE.
contraire un peu augmenté, 89 au lieu de 86. La diminution
des élèves en cours d'examens' s'explique pal' le passage de
l'ancien au nouveau régime.
Les 89 élèves en cours d'inscriptions se divisent ainsi qu'il
suit entre les 4 années d'études:
Fe année..
2" année ..
3 e année ..
4" année ..
Total..
32
Inscriptions (nouveau régime).
17
7128
21 )
1\
101
\
2 î 12
l
(ancien régime).
(nouveau régime).
(ancien régime).
(nouveau régime).
89
Si nous comparons ces résultats à ceux de l'année precedente, nous trouvons pour la 1 re année 32 inscriptions au lieu
de 18; pour la 2", 17 au lieu de HO; pour la 3 e, 28 au lieu de
25; pour la 4", 12" et 13. L'augmentation est sensible pour la
l'e année d'études; la diminution de la seconde année correspond à l'époque oilles deux diplômes ont été pour la première fois exigés pour la prise de la première inscription. Le
volontariat et le passage à Paris pour les médecins militaires
expliquent en grande partie la diminution du nombre des
inscriptions pour la 4 e année.
Sur les 322 inscriptions de doctorat, 63 ont été prises par
des étudiants qui suivent l'ancien régime des examens, 259
appartiennent au régime nouveau.
La 8ituation aujourd'hui frontière de Nancy limite notre
recrutement à une demi-circonférence en France; l'autre
moitié du cercle s'étend sur la Lorraine et sur l'Alsace, qui
nous fournissent toujours un nombre notable d'élèves. Pendant la dernière année scolaire, 26 élèves en cours d'inscription appartenaient à ces deux provinces. Ce nombre s'est
élevé cette année à 28. Ce chiffre a été de 47, de 52, de 60
pendant les années précédentes. Ce recrutement nous reste
fidèle malgré les obstacles de tout genre qui lui sont appor-
�'il
tés. Le département de Meurthe-et-Moselle vient en seconde
ligne avec 24 élèves, puis les Vosges avec 15. La Meuse nous
a envoyé 6 élèves, la Haute-Saône 5; 11 autres élèves proviennent de divers départements. Quelle que soit la diffi.
culté qui résulte de la position géographique, la bonne réputation d'une École, la certitude d'y trouver des moyens
d'instruction complets et bien organisés, doivent élargir la
base de son recrutement.
ÉLÈVES BOURSIERS.
L'institution des boursiers avait été établie, à l'origine de
nos Écoles de médecine, par la loi du 14 frimaire an Ill,
pour les besoins spéciaux de l'armée et de la marine; un certain nombre d'élèves, qéterminé par cette loi, était dirigé
chaque année sur les écoles de Paris, de Montpellier et de
Strasbourg. Cette institution a été remplacée plus tard par
des Écoles spéciales, mais les différents projets de réforme
médicale élaborés à diverses époques, en 1845, entre autres,
ont signalé la création de bourses près des Facultés de médecine comme un des moyens de faciliter l'accès d'une profession qui exige, maintenant plus que jamais, des études longues et dispendieuses; on espérait ainsi obtenir une meilleure
répartition des secours médicaux dans les campagnes. La loi
de fimwces du 25 octobre 1876, en rétablissant les bourses
dans les ];-'acultés, a eu principalement pour but de favoriser
les études supérieures et le recrutement de l'enseignement
en ce qui concerne les Facultés des lettres et des sciences,
mais dans nos ];-'acultés de médecine et dans les Écoles de pharmacie l'institution des bourses sert surtout à aider dans leurs
études des jeunes gens sans fortune et doués d'une aptitude spé.
ciale; elle contribue ainsi au recrutement de la profession
dans des limites jusqu'ici très restreintes. Les arrêtés du 5 novembre 1877, du 27 Juin 1878, du 15 novembre 1879 et une
circulaire du 16 juin 1880, ont réglementé cette institution
�72
SRANCE DE RENTRÉE.
et ont mis les conditions du concours en rapport avec le nouveau programme d'études. Des bourses sont affectées à chacune des années des études médicales; pour la 1re année
elles ne sont accordées qu'aux élèves ayant obtenu la note
bien ou tl'ès bien à l'examen du baccalauréat; cette condition
rend à peu près illusoire l'institution de bourses pour la Fe
année d'études, on sait en effet qu'aux examens de baccalauréat ces notes favorables sont tout à fait exceptionnelles.
Pour les quatre autres années d'études, les bourses se donnent au concours ouvert entre les élèves qui ont obtenu la
note bien à leur dernier examen de médecine. Ces bourses
80nt de 1,200 francs, elles ne sont accordées que pour une
année, un nouveau concours est nécessaire pour obtenir leur
renouvellement. Pour l'année scolaire 1880-1881, le nombre
des bourses a été de 9 à la Faculté
Nancy; il avait été de
7 pour l'année précédente et de 3 pour l'année scolaire 18781879. Ces 9 bourses se répartissent ainsi qu'il suit entre les
années d'études: 2° année, 1; 3 e année, 6; 4" année, 2. Les
candidats qui se sont présentés au concours pour les bourses
au mois de juillet 1881, ont également été au nombre de 9;
4 avec quatre inscriptions; 2 avec huit; 2 avec douze; 1 avec
seize. Les bourses peuvent encore être accordées pour la 5année comprenant la période des examens. Nous ne pouvons
que demander le développement d'une institution qui favorise le recrutement de la science médicale et qui récompense
le mérite de jeunes candidats, attesté à la fois par les notes
de leur examen et par les résultats d'un concours.
ÉLÈVES MILITAIRES.
Le décret du 15 juin 1880, relatif au recrutement du corps
de san:té militaire, a donné satisfaction à un vœu émis par
notre Faculté de médecine. Jusqu'à cette époque, les élèves
admis dans ce service ne pouvaient faire en province que
leurs trois premières années d'études; ils étaient ensuite di-
�F AGULT É DE MÉDECINE.
73
fIges sur Paris où ils devaient soutenir leurs examens et
leur thèse. L'article 4 du nouveau décret autorise maintenant
les élèves à choisir entre 11 villes principales qui sont le
siège de Facultés ou d'Écoles préparatoires de plein exercice,
en mêmc temps que d'un hôpital militaire, le lieu où ils désirent, suivant leur convenance, commencer et terminer leurs
études, sans être obligés de demander leur titre de docteur à
la Faculté de Paris. L'École du Val-de-Grâce a d'ailleurs
tout avantage à ne recevoir que des stagiaires déjà docteurs,
et qui ne sont plus distl'aits par la nécessité de soutenir des
examens et une thèse, des études spéciales qui doivent les
former au service de la médecine militaire. Ce qu'on peut
encore regretter, c'est la dissémination cles élèves entre I l
établissements d'importance inégale. Il y aurait certainement
avantage à utiliser les ressources des Facultés de l'État, en
dirigeant les élèves SUl' ces établissements. On réaliserait
ainsi une organisation identique à celle qui a fonctionné à
Strasbourg, avec un avantage si marqué pour la médecine
mIlitaire. Nancy se trouve tout naturellement désigné pour
des études de ce genre, à cause de l'importance croissante
de sa situation militaire et des ressources gue présente notre
École. Les départements de l'Est fournissent d'ailleurs un
contingent notable au recrutement du corps de santé des
armées.
Le nombre de nos élèves militaires a été de 10 pendant la
dernière année scolaire; il avait été de 14 et de 8 pendant
les deux années précédentes. Ces élève!:! se répartissent ainsi:
2 e année d'études, 2; 3 c année, 7; 4" année 1; total, 10. Ces
jeunes gens, nommés au concours, comptent parmi nos meilleurs élèves. Au concours ouvert au mois de septembre 1881,
10 de nos élèves ont été admis avec des rangs favorables sur
la liste des candidats au service de santé militaire : 4 élèves
à 8 inscriptions, dont l'un avec le n° 1 (M. Lebon); 3 à
12 inscriptions; 3 à 16 1 avec le n° 1 de la série (M. Géhin).
�74
SÉANCE DE
ENGAGÉS CONDITIONNELS D'UN AN.
Depuis le 1Cl' janvier 1881, des infirmiers militaires font
le service de l'hôpital militaire de Nancy. Cette modification
dans le service de cet hôpital permet de mettre un terme à
une situation préjudiciable à notre École et sur laquelle nous
avons à diverses reprises attiré l'attention, notamment parun
rapport en date du 12 décembre 1879.
Les étudiants en médecine, engagés conditionnels d'un an,
appartenant à la Faculté de médecine de Nancy, sont dirigés sur les
militaires qui sont au siège des Facultés
de Lille, de Lyon et de Paris, mais aucun des étudiants de
ces circonscriptions ne pouvait choisir Nancy 'pour y faire
son volontariat, paree qu'il n'existait pas dans cette ville de
eompagnie d'infirmiers militaires.
Il résulte de cette situation que nous perdions des élèves
sans en recevoir, ct au point de vue d'un intérêt plus général, que les ressources d'une des trois Faeultés de l'État ne
sont point utilisées pour l'instruction des engagés conditionnels.
La réponse faite à nos demandes par le ministre de la
guerre, le 10 mars 1880, constate que le principal motif qui
a empêché de les accueillir, c'est que l'hôpital de Nancy
n'était pas desservi par des infirmiers militaires. Cet état de
choses a changé depuis le 1cr janvier i881, l'hôpital militaire
de Nancy est maintenant desservi par des infirmiers militaires
et l'augmentation de la garnison de cette ville, son développement au point de vue militaire, augmentent l'importance
de cet établissement.
Le siège de la 6" section des infirmiers militaires est au
camp de Châlons, et non à Nancy, mais en acceptant les engagements volontaires des étudiants en médecine pour le 6"
corps, on peut décider que ces engagés conditionnels seront
dirigés sur l'hôpital militaire de Nancy. Si la loi ne permet
�FAOUI,TÉ DE MÉDECINB.
75
pas de s'engager dans un corps en garnison dans la subdivision où l'on a son domicile, les étudiants provenant des
autres Facultés et des Écoles préparatoires pourront sans
obstacle s'engager dans la compagnie dont le siège est à
Nancy. La Faculté de Lille, par exemple, reçoit nos élèves
sans pouvoir nous envoyer les siens; c'est pOUl' nous une
perte sans compensation, d'autant plus notable que l'engagement conditionnel s'impose successivement à chacun de nos
élèves.
Nous avons donc demandé que la 6 e section d'infirmiers
militaires, dont le siège est à Châlons, puisse recevoir les
étudiants en médecine comme engagés conditionnels d'un an,
et que les engagés admis dans cette section soient dirigés
sur l'hôpital militaire de Nancy, mesure qui serait d'un
grand intérêt pour notre École et qui ouvrirait aux engagés
conditionnels une nouvelle source d'instruction.
En ce qui concerne le volontariat des étudiants en médecine, une remarque plus générale doit trouver sa place ici;
il serait possible de l'utiliser d'une manïère bien plus efficace pour le service de santé des armées. Des règlements qui
permettraient aux étudiants en médecine de retarder leur
service militaire jusqu'au moment où ils auraient obtenu les
diplômes de docteur, auraient pour avantage de permettre
des études plus suivies et plus fructueuses et de fournir à
l'État des serviteurs plus utiles. Cette mesure, dit notre col·
lègue, M. Recht, dans un rapport où il traite cette question,
déjà introduite avec avantage dans des pl1ysyoisins, en Allemagne et en Autriche, aurait l'avantage de faire bénéficier
l'État des services très réels que pourraient rendre dans les
hôpitaux militaires des jeunes gens ayant terminé leurs études médicales. Les jeunes docteurs volontaires d'un an combleraient d'une manière très utile, bien que temporaire, les
lacunes qui peuvent exister dans les cadres inférieurs du
corps médical de santé. Les services que rendent actuellement les étudiants en médecine comme infirmiers mili-
�76
SÉANCE DE RENTRÉE.
taires, sont très inférieurs à ceux qu'on pourrait attendre
d'eux, en appliquant leur instruction
Cette mesure
aurait pour but de remédier à l'insuffisance souvent signalée
du nombre des médecins militaires, et on préparerait ainsi ul}
corps de médecins auxiliaires qui pourraient être utilisés
suivant les circonstances.
LES EXAMENS.
Nous avons eu enCOre cette année deux sortes d'épreuves,
celles qui correspondent aux anciens règlements et celles qui
appartiennent au régime nouveau établi par le décret du 20
juin 1878, dont l'application a commencé le 1cr novembre
1879. Le nombre total des examens, sous les deux régimes,
a été de 179.
Les examens de nn d'année, qui avaient été établis par
le décret du 7 septembre 1846, n'ont plus été qu'au nombre
de 15, Il pour le doctorat, 4 pour le grade d'officier de santé.
Sur les 11 premiers, il y a eu 5 notes bien) 1 assez bien, 3 médiocre et 2 ajournements. La 2" et la 3" année d'études ont
eu seules des examens de ce genre; les deux ajournements
et 2 notes médiocres ont porté sur l'examen d'anatomie, les
5 notes favorables ont été obtenues au 3 e examen, qui a pour
sujet la pathologie.
EXAMENS DE FIN D'ANNÉE (ASPIRANTS AU DOCTORAT) •
.2 e année.
3; année.
5
2
TOTAUX • • . • • • • •
5
1
Bien. . . . .
Assez bien.
lVlécliocre.
Ajournés . .
1
1
3
2
- - - - - - ---II
11
Sur les 4 examens d'officiers de santé, il y a eu 1 ajournement, 2 notes assez bùn et 1 médiocre.
�77
FACULTÉ DE MÉDECINE.
Le nombre des examens de fin d'études a été de 164, dont
162 pour le doctorat et 2 seulement pour le grade d'officier
de santé. Sur les 162 examens de doctorat, 95 appartiennent
au régime ancien et 67 au nouveau.
Les tableaux suivants font connaître les notes obtenues
sous les deux régimes:
EXAMENS POUIt LE DOCTORAT (ANCIEN RÉGIME).
l'
1''''
2'
1
3'
examen. 1
examen 'II examen.
4'
l '" l '
-1-, _ _ _1 _
Trùs bieu ..
,
1
Bien . . . .
Assez bien.
M.édiocre.
2
7
3
3
4
Ajournés . .
3
3
To'rAux.
,
.)
2
2
2
·1
6
2
'l'URSE.
examen.
6
4
3
1
-
11
21
4
10
(J
'rO'l'AL
21
30
a
-1-4-1-1-!-'--9-
ASPIRANTS AU DOCTORAT (NOUVEAU RÉGIME),
1er examen.
Très bien.
2e
examen.
(IrC' partie.)
2
Bien ..
5
13
10
Assez bien.
Médiocre
Ajournés
34
partie.)
2
4
16
21
5
6
5
21
2
17
3
6
'l'OTAUX.
2 e examen.
9
12
67
SUl' le nombre total des examens, en en défalquant les
thèses, on compte 21 ajournements, soit 1 sur 7 examens; les
thèses étant comprises, c'est 1 sur 8. En divisant les examens
suivant les régimes, on trouve 1 ajournement sur 6 2/a pour
le régime ancien et 1 sur 7 '/, pour le nouveau.
La proportion des ajournements pour le 1er examen, qui
a pour objet la chimie, la physique et l'histoire, naturelle est
d'un sur 6 dans le nouveau mode; c'est à peu près la même
proportion que pour l'année précédente. A l'examen d'anato-
.
�78
SÉANCE DE RENTRÉE.
mie, l'ancien mode donne 3 ajournements sur 14, soit environ 1/" le nouveau 3 sur 21, 1 sur 7. La seconde partie de
cet examen, qui porte sur la physiologie, n'a pas eu d'ajournement. L'examen de pathologie, qui ne s'est encore passé que
d'après le régime ancien, a aussi 1 ajournement sur 5; le 4 e ,
matière médicale, hygiène et médecine légale, 1 sur 6 '/,; la
clinique 1 sur 7, avec une proportion assez notable de notes
médioc1'e, 10 sur 23 . .Kous constatons en outre pour les notes
bien et très bien une proportion très favorable, notamment
dans le régime nouveau qui présente 20 notes de ce genre
sur 67 examens, soit 1/•. Le régime ancien, déduction faite
des thèses, offre un résultat moins avantageux, soit 17 sur
76 ou 1 sur 4 '/ " Il résulte de ces tableaux qu'une juste sévérité qui varie peu d'une année à l'autre, préside à ces épreuves; mais on constate d'un autre côté un accroissement de
bon augure dans le nombre des notes qui attestent un travail persévérant et fructueux.
Pour les officiers de santé on a compté un ajournement et
une admission avec la note assez bien.
Un jury, composé de professeurs de la Faculté de médecine, a examiné les aspirantes au titre de sage-femme. 29 aspirantes ont été reçues; 9 ont obtenu le diplôme de 11'e classe,
20 celui de 2e classe pour les départements de Meurthe-etMoselle et des Vosges. Les notes ont été les suivantes: 3 très
bien] 21 bien] 3 assez bien] 2 médioC7'e, résultats qui constatent
la valeur des études faites à la Maternité de Nancy.
LES THÈSES.
19 thèses ont été soutenues cette année devant notre
culté de médecine pour obtenir le diplôme de docteur; les
chiffres des années précédentes avaient été 10, 18, 19, et 26.
Nous signalerons, comme dans nos précédents rapports, le
niveau scientifique élevé auquel s'est tenue cette épreuve.
Aussi considérables, aussi étendues que lia1lllée dernière,
�FACULTÉ DE: MÉDECBlE.
79
les dissertations ont présenté une valeur scientifique au
moins égale. La plupart de ces travaux sont accompagnés de
planches ou de traces graphiques. Les notes obtenues ont été
très bien 6 fois, bien 9, assez bien 4; aucune note médiocre n'a
été donnée et il n'y a pas eu d'ajournement. Au point de vuc
du choix des sujets, comme le fait remarquer M. Hecht,
chargé par la commission permanente de faire le rapport SUl'
cette épreuve, elles continuent à avoir pour but l'expérience
et l'expérimentation. La presque totalité de ces thèses continue à ayoir pour point de départ des observations de maladies
recueillies dans les cliniques de la Faculté de médecine, et
des recherches expérimentales entreprises dans l'un de nos
l!J,boratoires. Cette double origine imprime il ces travaux un
caractère spécial. Plusieurs d'entre elles contiennent des
faits et des résultats nouveaux, et suivant la remarque du
rapporteur, leur valeur sans nul doute serait augmentée encore si le tcmps dont disposent nos candidats pour élaborer
leurs matériaux, ôtait moins limité. Un temps très long a été
nécessairc pour recueillir les faits; le travail de rédaction
est fait avec une hàte presque inévitable. La durée des études médicales,
très longue, a été en effet augmentée de
deux années par la nécessité d'obtenir le diplôme de bachelier ès sciences avant la lIe inscription, par la division nouvelle des examens qui, en fait, porte de 5 à 8 le nombre de
ces épreuves, et par l'interruption que le service du volontariat apporte
études.
Au point de vue des hranches de la médecine, nos thèses
sc sont ainsi partagées: 7 pOUl' la médecine proprement dite,
5 pOUl' la chirurgie, 2 pour l'übstétricie, 2 pour la physiologie
normale et pathologique, 2 pour l'hygiène, 1 pour la médecine légale.
La commission permanente a accordé le prix de thèse à
1\1. Bubendorf, pour sa dissertation, d\ll1 grand intérêt théorique et pratique, sur l'Enchatonnement dl" plŒcentŒ. Des
mentions honorables ont été obtenues pal' MM. Jacquin (De
�80
SÉANCE DE llElI'fRÉE.
la Sclé1-ose de la moelle épiniè1'e), GIey (Des il1odifications physiques qui accompagnent le travail cé?'ébral), ContaI (Des Héarticulaù'es), Rosé (Des Accidents produits par la
fumée du tabac), Dupont (Des Abcès dans la fièvre typhoïde).
CONCOURS POUR LES PRIX.
15 élèves, cette année, se sont présentés au concours pour
les prix de l'Université, et les 4 prix correspondant à chacune
des années d'études ont été accordés. Pour la 1"" al!;née, le
jury, très satisfait du concours, a accordé 1 prix et 2 mentions honorables, le prix à 1\1. Bauquel, les mentions à
MM. Haushaltèr et Thorion. En seconde année, après des
épreuves dont le jury a aussi constaté la force, un prix a été
accordé à lVI. Loison, et une mention honorable à 1\1. Lebon.
Pour la 3 e et la 4" année, les prix ont été obtenus par
MM.Schurrer et Bernardy.
La Faculté a introduit dans les concours des épreuves
pratiques, analyses chimiques, maniement d'instruments
de physique, démonstration de plantes, dissections et expériences physiologiques, qui permettent de mieux apprécier le mérite des candidats, et qui ont l'avantage de diriger
les études vers ce genre de travaux si nécessaires au médecin. La Faculté a en même temps émis
voeu qu'une modification conforme à la distribution nouvelle des examens fût
introduite dans la division ,des concours par année d'études.
Le prix de chimie, de physique et d'histoire naturelle resterait toujours affecté à la 1 re année d'études. Les élèves de
2- et de 3 e année seraient admis au concours d'anatomie et
de physiologie, et les concours pour la médecine et la chirurgie s'ouvriraient entre les élèves de 4" et de 5" année.
Le concours de l'internat pour le prix institué par le Dr Bénit a principalement pour but d'encourager l'esprit d'observation parmi nOs internes; il récompense on. même temps les
services rendus dans les hôpitaux. 4 candidats sc sont disputé
le
�81
FACUr,l'É DE IvIÉDECINE.
ce prix, en présentant d'importantes séries d'observations recueillies dans nos différentes cliniques. Le prix a été accordé
à M. Jacquinot, interne, élève de 4" année.
CONCOURS POUR LES PLACES RÉTRIBUÉES.
Ces places sont nombreuses dans une Faculté de médecine
qui a besoin à tous les degrés d'auxiliaires pour son enseignement; cette année, le nombre en a encore augmenté par
quatre nouvelles créations. M.le Ministre de l'instruction publique a accordé à la Faculté de médecine, sur sa demande,
deux nouvelles places de chef de clinique, l'une pour la seconde clinique chirurgicale, l'autre pour les maladies des
yeux, et deux places de préparateur, l'une pour le laboratoire
d'hygiène, l'autre pour le laboratoire de thérapeutique.
Les concours ouverts ont été au nombre de 6, pour les
places suivantes: aide d'anatomie, aide-préparateur de chimie, pi-éparateur de chimie, aide de physiologie, chef de clinique ophthalmologique, chef de clinique chirurgicale. Ils se
sont tous terminés par la nomination à ces emplois qui sont
pour nos élèves une importante occasion d'études pratiques,
en même temps qu'un avantage matériel qu'ils se procurent
par leur travail.
ENSEIGNEMENT.
Huit catégories d'exercices pratiques, déclarés obligatoires
par la circulaire du 20 novembre 1878, sont depuis plusieurs
années en activité dans notre École; ce sont les manipulations
de chimie, de physique, d'histoire naturelle, les dissections
et la médecine opératoire, l'histologie, la physiologie et l'anatomie pathologique. Un règlement du 18 mai 1880 a déterminé les catégories d'élèves qui doivent fréquenter les différents laboratoires. Les études pratiques sont dirigées par le
professeur,' qui est secondé dans cette tâche par un chef des
I<'ACUL'l'1I:S
6
�82
SÉANCE DE RENTRÉE.
travaux et par des préparateurs. Ces différents exercices sont
suivis avec assiduité, et par des exceptions fort rares, le refus d'inscriptions a été la conséquence d'absences non moti·
vées. En même temps que les laboratoires concourent à l'instruction pratique des élèves, ils sont pour eux l'occasion
d'entreprendre des travaux qui complètent leurs études, qui
deviennent le sujet de leurs thèses inaugurales; nos professeurs ont ainsi les moyens d'entreprendre des
qui concourent aux progrès de la science. Nous mentionne·
l'ons les recherches sur l'urémie sorties des la,boratoires de
MM. Hitter et Feltz; les publications de MM. Morel et Beaunis; la liste des ouvrages qui est imprimée à la suite de ce
rapport montre toute l'importance des travaux dont nos laboratoireii, si richement pourvus de ressources 'en tout genre,
ont été l'occasion.
Une circulaire ministéri-elle du 21 janvier 1881, modifiant
les dispositions relatives aux achats d'instruments, donne àu
professeur, dans des limites qui ont été élargies, toute lati·
tude pour le choix des instruments qui lui sont nécessaires
pour les travaux pratiques et pour les recherches scientifi·
ques. Une décision ministérielle en date du 20 février 1880
avait déjà permis pour nos laboratoires l'achat direct des
ouvrages qui sont nécesflaires pour le fonctionnement des
travaux pratiques ..
Notre dernier rapport a fait connaître le mQuvement des
études dans les laboratoires de
de physique, d'histoire naturel1e, dirigés par MM. les professeurs Ritter et
Charpentier, et par M. Le Monnier, professeur à la Faculté
des sciences, chargé par intérim de notre cours d'histoire
naturelle médicale. Nous n'avons rien à ajouter aux indications qui se rapportent aux services de MM. Morel, Feltz
et Beaunis; nous donnerons quelques détails sur le laboratoire d'hygiène qui a fOJ;lctionné pour la première fois
cette année. M. le professenr Poincaré, qui a contribué à la
création de ce nouveau sel'vice, constate qu'il possède déjà
�PAClJI,TÉ DE MÉDECINE.
83
un matériel important. T1ne collection de substances alimentaires et de leurs nombreuses falsifications et altérations, un
grand nombre de pièces anatomiques et microilcopiques se
l'apportant à la pathologie professionnelle, des appareils de
démonstration relatifs à la ventilation, au chauffage et à l'éclairage, à la météorologie et divers instruments d'investigation. Ces appareils sont utilisés pour les exercices pratiques
comme pour le cours. Les phases du ténia, la présence d'un
champignon particulier dans les poumons des animaux atteints de péripneumonie contagieuse, la pneumonie interstitielle occasionnée par les produits de l'épuration du gaz de
l'éclairage; l'action des parfums artificiels et de l'huile de pétrole, des poussières de meunerie, de l'aniline, ont été l'objet
d'études dans le laboratoire et trôis thèses expérimentales y
ont été élaborées, sur la fabrication de la soude, sur les effets
de la fumée de tabac et sur l'antagonisme entre la strychnine et l'atropine.
Notre dernier rapport constatait que le plan et les devis
d'un laboratoire de thérapeutique étaient soumis à M. le Ministre de l'instruction publique; ce projet a été approuvé;
les travaux, aussitôt entrepris, touchent à leur terme. Un préparateur nous a été accordé, et le laboratoire, sous la direction de M. le professeur Coze, dès la présente année scolaire,
s'ouvrira aux travaux de cette spécialité qui offre un grand
intérêt pour la pratique médicale.
Les travaux de notre amphithéâtre d'anatomie, sous la direction de M. le professeur Lallement, ont toujours un développement considérable. Le nombre des corps déposés dans
cc service du 1 er novembre 1880 au 1 er novembre 1881 a
été de 363;
l'année précédente) le nombre avait été
de 344; l'augmentation est donc dc 19 pour l'année actuelle.
Le tableau suivant donne l'origine de ces corps et le nombre des sujets non réclamés.
Nous ferons remarquer l'importance des ressources qui sont
à notre disposition pour les études anatomiques et pour la
�84
SÉANOE DE REN'mÉE.
médecine opératoire, qui utilise en été, sous la direction de
M. le professeur Gross, les sujets déposés à notre amphithéâtre. Sous ce rapport, notre Faculté est au premier rang;
l'accroissement de la population de Nancy et le développement de ses établissements hospitaliers, en même temps que
l'origine multiple de ces corps, sont pour nous une garantie
du maintien de cet état de choses.
ORIGINl<l.
Hôpital Saint·Charles . . . . . . .
Hôpital Saint-Léon . . . .
Hôpital Saint-Julien. . . . . . . . . . . . . . . . .
Maison de Secours . . . . . . . . . . . . . . . . .
Maréville . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
La Morgue . . . . .
Prisons . . . . . . . . .
TO·l'AL.
Nombre.
180
Non
réclamés.
39
22
4
36
8
24
65
27
65
12
9
9
363
137
La Morgue, nouvellement annexée à la Faculté, augmente
aussi notablement nos ressources; 27 corps ont été déposés
dans cet établissement. A l'intérêt des autopsies médico-légales
fréquemment pratiquées s'ajoute l'avantage, pour les études
anatomiques et pour la médecine opératoire, de disposer des
sujets qui ne sont pas réclamés. Les corps provenant des prisons, qui depuis l'arrêté préfectoral de 1879 sont transférés à la
Faculté quand ils ne sont pas réclamés, sont :aussi pour nous
une utile occasion d'études. Le nombre des autopsies pratiquées
au cours et à la conférence de médecine légale a été de 19 .
pendant l'année scolaire 1880-1881, et a fourni l'occasion de
leçons pratiques nécessaires pour donner sa valeur à l'enseignement théorique de la médecine légale.
Un crédit de 2,300 francs nous a été accordé pour établir
à proximité de la Morgue le logement du gardien, qui est en
même temps servant d'anatomie, pour ventiler cet établissement et pour introduire l'eau de la Moselle dans les services
�FACULTÉ DE MÉDECINE.
85
qui se rapportent à l'anatomie, à l'histologie et à la médecine
légale; ces travaux sont en voie d'exécution.
Nous ne ferons qu'indiquer les cours nombreux qui initient
nos élèves à toutes les branches de J'art. Les programmes
sont arrêtés chaque année, par semestre, par l'assemblée
générale des professeurs, et sont soumis à l'approbation du
Ministre. Le cadre de la science est parcouru méthodiquement, avec l'indication des faits nouveaux; les démonstrations viennent autant que possible à l'appui de la théorie, et
l'attention est attirée sur les applications pratiques. Nous
mentionnerons le concours que nous ont prêté MM. les professeurs adjoints et les agrégés pendant cette année scolaire:
M. Garnier pour la chimie, M. Schlagdenhauffen pour la
physique, MM. Demange et Béchet pour la pathologie générale et la pathologie externe, M. Roussel pour le cours théorique d'accouchements, MM. Chrétien et Heydenreich, alors
agrégés, MM. Spillmann, Demange, Herrgott, W ciss pour
diverses branches de l'enseignement.
LES CLINIQUES.
L'enseignement clinique utilise les ressources importantes
que présentent les établissements hospitaliers de Nancy. Des
services cliniques existent dans tous les hôpitaux de cette
ville, à Saint-Charles, à Saint-Léon, à la Maison de Secours,
à Saint-Julien et à l'Asile de Maréville. Nous possédons
aujourd'hui 5 cliniques magistrales et 5 cliniques complémentaires. Le grand hôpital qui se construit et dont l'achè,;:ement est prochain, permettra ùne organisation plus complète de nos services cliniques, en donnant toute satisfaction
aux besoins des malades et aux, ilitérêts de l'enseignement.
La subvention départementale de 5,000 francs accordée
par le Conseil général de Meurthe-et-Moselle pour l'admis-
�86
SÉANCE DE RENTRÉE.
sion dans nos cliniques de malades étrangers à la ville, dont
l'état présente un intérêt particulier pour la science, a introduit dans nos cliniques chirurgicales et d'ophthalmologie des
cas d'un grand intérêt i elle contribue au développement de
notre enseignement et elle est en même temps une œuvre
d'humanité, puisqu'elle assure à des malades indigents des
secours exceptionnels. Un rapport adressé au Préfet et communiqué au Conseil général fait connaître chaque année
les résultats obtenus.
L'importance de nos deux cliniques médicales, confiées à
MM. les professeurs V. Parisot et Bernheim, est indiquée par
le tableau suivant qui présente le mouvement des malades
pendant l'année 1880.
Le zèle et le dévouement de nos collègues dans leurs deux
cliniques annuelles, a utilisé ces. ressources considérables
pour la science et pour l'enseignement. Les travaux des professelll's et les thèses sorties de nos cliniques montrent tout
MOUVEMENT DE L'HÔPITAL SA TNT-CHARLES.
Hommes.
Restant au 1 e r janvier lS80 .
Ent rés en 1880, ,
Enfants. rrotaux.
Sortis eu 18S0 ,
'.
Restant au 1er janvier 1881 .
TOTAUX
57
37
22
116
662
428
126
1;096
719
465
148
1,212
MS
TOTAUX,
Décédés.
Femmes.
347
110
1,005
97
11
188
74
80
38
27
139
719
465
148
1,332
le parti qui a été tiré de ces faits nombreux. Nous remarquerons que les autopsies qui sont faites au siège de la Faculté, dans une salle spéciale disposée à cet effet, sont,encore
une source importante d'instruction.
Nos deux cliniques chirurgicales à l'hôpital Saint-Léon,
�87
FACULTÉ DE M.ÉDECINE.
dirigées par MM. les professeurs Michel et Gross, présent en t
aussi un mouvement considérable auquel s'ajoutent les nombreuses consultations qui y sont données. Ces consultations,
qui sont dans les habitudes de la population, rendent un
grand service aux malades qui ne veulent point entrer dans
les hôpitaux et qui tiennent cependant à recevoir les secours
habiles et dévoués de nos professeurs de clinique. Pour la
chirurgie les cas sont nombreux; ils sont l'occasion d'opérations importantes, et faites devant les élèves, les consultations leur donnent l'exemple d'un diagnostic immédiat.
MOUVEMENT DE L'HÔPITAL SAINT-LÉON.
Hommes.
Restant ltU 1" janvier J880.
Entrés eu 1880.
1
l'emm"s.
Enfants.
Totaux.
16
67
86
61
407
395
102
77
574
70
60
451
20
Sortis
1880.
Décédés.
16
321
TOTAUX
35
360
2
0
22
M
30
17
101
395
102
77
574
Restant a.ui e l' janvier 1881.
TOTAUX
---
Nos deux cliniques chirurgicales, depuis cette année, sont
l'une et l'autre pourvues d'un chef de clinique.
La clinique obstétricale et gynécologique, confiée à M. le
professeur Herrgott, est placée à la Maison de Secours.
Elle a présenté les résultats suivants:
MOUVEMENT DE LA CLINIQUE oBsn5TRICALE ET GYNÉCOLOGIQUE.
Présentes au 1er janvier 1880. -
Femmes.
22
!
Entrées en 1880
176 \ 198
Sorties en 1880.
Décédées . . .
Restant au 1" janvier 1881.
154
15
29
198
�88
SÉANCE DE RENTRÉE.
NOUVEAU-NÉS.
Enfants restant au 1 er janvier 1880.
Nés en 1880 . . . . . .
Venus du dehors en 1880 .
Sortis en 1880. . . . . .
Décédés (dont 14 mort-nés).
11,estant au 1 cr janvier 1881.
j' 177
12
127
1
177
13 malades ont été traitées dans le service de gynécologie;
aucun décès n'y a eu lieu.
Parmi les opérations importantes faites à la Maternité, on
doit signaler l'opération césarienne avec résection de l'utérus
et une ovariotomie suivie ùe guérison. Plusieurs décès ont
été occasionnés par la péritonite puerpérale. L'année précédente n'avait compté que 7 décès au lieu de 15 en 1880.
Aux 5 cliniques magistrales s'ajoutent 5 cliniques spéciales
qui complètent notre enseignement pratique.
La clinique des maladies des yeux, successivement pccupée
par MM. Heydenreich et Weiss, reçoit chaque année de
nombreux malades. Le nombre des consultants dépasse ici
d'une manière notable celui des personnes traitées à l'hôpital.
En 1879 et jusqu'au 31 août 1880, lef; malades traités
avaient été de 320 et de 389, et les consultants
environ les '/5 de ce nombre. La subvention départementale
nons amène ici des cas graves et variés et les cataractes sont fréquentes. Depuis le 1 er janvier 1881 jusqu'au 9 novembre, il
a été soigné à la clinique 491 femmcs et 380 hommes. Depuis lé Fr juin 1881, six opérations de cataracte sénile ont
donné 6 succès.
La clinique des maladies syphilitiques est maintenant
confiée à M. Spillmann, professeur agrégé de notre Faculté
de médecine. EUe reçoit les malades de 1::;, ville et ceux du
département, ce qui donne à ce service un mouvement considérable. La gravité et la variété des cas observés sont indiquées dans les publications de notre collègue.
�89
FACULTÉ DE )rÉDECINE.
Voici le mouvement du service des syphilitiques à la Maison de Secours :
Femmes.
Restant au 1',' janvier 1880.
Hommes. Totaux.
47
24
71
146
120
266
193
Hl
337
151
120
271
1
1
2
41
Entrés en 1880 •
23
61
193
144
337
--TOTAUX.
Sortis en 1880.
Décédés
Restant an 1" janvier 1881
TO'l'AUX.
La clinique des maladies
et des affections scrofuleuses, iL laquelle a été nommé M. le professeur agrégé
Al phonse Herrgott, présente aussi d'intér0ssantes ressources.
Pour le seul service des enfants, affections cutanées et scrofuleuses, on a eule mouvement suivant:
Garçons.
Filles.
Tot,ux.
Restant an 1" janvier 1880.
28
26
54
Entrés en 1880.
3;'{
42
74
60
68
128
38
31
69
20
;J4
54
60
68
128
rrOTAUX.
Sortis en 1880.
Décédés
Restant au lel' janvier 1881
5
TO'l'AUX.
Pal' suite de la retraite de M. le professeur adjoint Béchet
comme médecin de la Maison de Secours, un arrêté préfectoral du mois de janvier 1881, après avoir conféré à notre collègue le titre de médecin honoraire, a nommé à ces fonctions
M. Feltz, professeur de la Faculté de médecine. Sans qu'une
clinique soit ouverte dans ce service, il n'en est pas moins
�90
SÉANCE DE RENTRÉE.
utilisé pour l'instruction do nos élÈlvcs, et il est rattaché par
cette nomination à l'ensemble de nos moyens d'instruction.
Ce service a d'ailleurs une notable importance; il réunit des
affections chroniques; chez les hommes et chez les femmes,
celles qui sont réputées les plus réfractaires à la thérapeutique et qui par conséquent se recommandent le plus à l'attention et au dévouement du médecin. Le nombre des malades
de ce genre est considérable, le service s'étendant à tout le
département; il a compris environ 200 malades pour l'année
1880. Il s'y rattache le dépôt provisoire d'aliénés, qui pourrait être utilisé pour le diagnostic des affections mentales;
ce dépôt a reçu, en 1880, 52 hommes et 43 femmes qui n'y
ont fait qu'un court séjour.
La clinique des maladies des vieillards, devenue maintenant officielle, a été alimentée par la population considérable
que renferme l'hôpital Saint-Julien: voici le mouvement
général de cet établissement pour l'année 1880 :
Restant le 1"r janvier 1880. Vieillards et incurables.
Entrés en 1880. . . . . . •. .
209
47
256
TOTAI,.
Sortis en 1880. . . . .
Décédés. . . . . . . .
Restant au 1 er janvier 1881
5
44
207
256
TOTAL.
M. Demange, professeur agrégé, chargé de cette clinique,
nous communique le mouvement de l'infirmerie du 1·" novembre 1880 au 1er novembre 1881.
Malades admis.
Décédés ..
Hommes.
Femmes.
Hommes.
Femmes.
79
67
34
14
146
48
La nature de cet établissement qui ne reçQit que des pel'-
�FACULTÉ DE
91
sonnes d'un grand âge ou atteintes d'infirmités incurables,
explique cette proportjon des décès. Les sorties sont rares,
les personnes étant admises pour la durée de leur vie. Le
caractère spécial des maladies donne un grand intérêt à cette
clinique, qui offre aussi l'occasion d'importantes études d'anatomie pathologique.
La clinique des maladies mentales, confiée à M. le Dr Langlois, a été organisée en vertu d'un arrêté ministériel du 30
décembre 1879, qui ouvre à l'enseignement l'Asile d'aliénés
de Maréville. Le professeur trouve dans ce vaste établissement les types variés dont l'étude sert de base à ses leçons
sur les diverses formes de la folie et sur les ;règles à suivre
dans le diagnostic de cette affection.
COLLECTIONS ET BIBLIOTHÈQUE.
L'agrandissement de notre bibliothèque est devenu une
nécessité; la bibliothèque de la Faculté de médecine possède
aujourd'hui 4,056 ouvrages et 12J 675 volumes, auxquels
s'ajoutent environ 2,000 doubles qui n'ont pas encore été placés sur rayons. NotrE) accroissement annuel est de 500 à 600
volumes; l'année dernière, il a été de 305 ouvrages avec
575 volumes. L'adjonction
de la bibliothèque de
l'École supérieure de pharmacie, conformément à l'arrêté
relatif aux bibliothèques universitaires, introduira environ
1,500 volumes de plus dans un local devenu insuffisant. La
Faculté de médecine est en instance pour obtenir l'agrandissement de sa bibliothèque; les plans et les devis ont été présentés, et tout
fait espérer que cette proposition recevra
un accueil favorable. La réalisation de ce projet est facile: il
suffit d'rjouter au local actuel une vaste salle qui y fait suite
et qui est aujourd'hui occupée par le mus.ée dont nous demandons le déplacement. On doublerait ainsi et au delà
l'espace dont la bibliothèque dispose'; 163 mètres carrés
seraient ajoutés aux 152 que mesure le local actuel; une
�92
SiANCE DE RENTRiE.
large communication ouverte entre les deux salles en ferait
une
unique d'un remarquable développement
et qui suffirait pour bien des années à tous les accroissements
qu'on peut prévoir. Constatons en même temps que notre bibliothèque'a été classée par M. Netter, conformément à l'instruction ministérielle du 4 mai 1878, que le catalogue par
ordre alphabétique est terminé, et que le catalogue par ordre
de matières approche de sa fin. La salle dc lecture pour les
professeurs a été ouverte au commencement de cette année
scolaire.
Le déplacement du musée, conséquence de l'agrandissement de la bibliothèque, est également demandé dans l'intérêt de nos collections: elles sont mal placées dans le local
actuel, loin des services d'anatomie où elles s'alimentent et
loin des cours qui les utilisent. La place naturelle de notre
musée d'anatomie normale et pathologique est dans la vaste
rotonde située au fond de la cour et qui avait été construite
pour servir de salle de dissection. La salle de dissection est
aujourd'hui au rez-de-chaussée, au voisinage de l'amphithéâtre d'anatomie, des salles d'autopsie pour les cliniques et
pour les opérations médico-légales et de la Morgue. Le musée
serait dans la vaste salle. qui est vacante au-dessus de notre
institut anatomique. A ce projet se rattachent des propositions
relatives à l'amélioration de la salle de dissection et à l'extension des services de physiologie et d'anatomie pathologique;
nos moyens d'étude recevront ainsi un nouvel accroissement.
Ce rapport constate l'importance de nos ressources matérielles, ct la direction pratique donnée aux études, clans notre
Facultédc médecine.
�NOTICE
SUR M. LE PROFESSEUR RIGAUD
PAR
DOYEN
DE
LA
M. TOURDES
FACULT:é
DB
Ml<}DIIlCINE:.
Philippe
est né à Montpellier, le 13 septembre 1805;
il a succombé à Nancy, le 22 janvier 1881 ; quarante années
de cette longue vie ont été consacrées à notre école.
lV1. Rigaud est resté à Montpellier jusqu'à l'âge de 18 ans.
C'est à Paris qu'il est venu faire ses études médicales; dès
les premiers moments, son activité, son aptitude, se révèlent,
et des8uccès marquent ses débuts.
En 1823, un premier concours lui ouvre l'École pratique;
en 1824, il est nommé externe des hôpitaux j en 1826, il
arrive à l'internat; là il est en rapport avec les hommes les
plus éminents de l'époque, Richerand, Cloquet, Rostan, Dupuytren, à l'apogée de sa gloire; il reçoit de Béclard, dont
il est l'interne avec Billard, d'Angers, le témoignage de la
plus honorable bienveillance.
Alors Rigaud, sentant sa valeur et
donner à son
mérite comme chirurgien la base solide des connaissances
anatomiques, se présente au concours pour la place d'aide
d'anatomie; il l'obtient en 1833; en 1835, il est nommé pro·
secteur de la Faculté de médecine. Il a atteint son but; à la
fréquentation des hôpitaux qui l'a rapproché de ses maîtres,
où il a appris l'art d'observer, à cette condition qui fait le
�94
SiANCE DE RENTRiE.
médecin, iljoint l'étude attentive des détails de l'anatomie
qui donné à la chirurgie sa sûreté, son efficacité, ses audaces
légitimes C). M. Rigaud, pendant toute sa carrière, s'est ressenti de la direction imprimée à ses premières études; ce
qu'il avait appris à cette époque était resté dans sa mémoire
fidèle, et souvent il nous a étonnés par la précision de ses
connaissances anatomiques sur des points qui avaient été alors
l'objet de ses recherches.
Appuyé liaI' cette base solide, Rigaud arrive bientôt à des
succès plus importants. Actif, intelligent, doué d'une élocution facile, il ne néglige aucune occasion de se produire; il
nous disait lui-même qu'il avait affronté quatorze concours,
dont neuf fois il était sorti victorieux; il multiplie ses travaux; pendant six ans, il fait des cours à l'Éeole pratique.
Bien jeune, il est arrivé à la double situation, recherchée
alors, comme de nos jours, par l'élite des médecins de Paris
qui se destinent à l'enseignement: en 1838, il est nommé au
concours ehirurgien du bureau central des hôpitaux; en
1839, après un concours dont chacun connaît toutes les difficultés C), il obtient le titre d'agrégé de la Faculté de médecine de Paris, pour la section de chirurgie.
Sa situation est alors faite à Paris, la notoriété est acquise;
le jeune chirurgien peut se promettre un brillant avenir.
Mais en ce moment une autre voie s'ouvre devant lui; une
oeeasion importante se présente d'obtenir en province une
situation honorable et sûre. Un concours pour deux chaires
de pathologie externe et de clinique chirurgicale à la Faculté
de Strasbourg doit avoir lieu devant la Faculté de Paris.
Avec son talent, sa réputation faite, son titre d'agrégé, M. Rigaud peut compter sur le succès, mettre fin à toutes ses
luttes et s'assurer,une carrière conforme à ses goûts et qui a
aussi ses promesses, mais Paris le retient avec son brillant
avenir; une dernière lutte et le but est atteint, mais est-on
(1)
Quelques Faits de pJ'atique chirurgicale, thèse
Paris"
18H6.
(2) Des Ulcè'res en généml, thèse de concours pour l'agrégutlOl1. PUrIS, 18H8.
�FAOULTÉ DE
- - NO'fICE,
95
toujours sûr de la victoire? La raison l'emporte; M. Rigaud
se décide pour Strasbourg, il se présente au' concours dans
lcquelle suivent de nombreux compétiteurs. La lutte est sérieuse, M. Vel peau, chargé du rapport sur les titres du jeune
candidat, en fait ressortir toute la valeur (1). Le jury prononce,
et le 23 juillet 1841, M. Sédillot, aujourd'hui membre de
l'Institut, et professeur honoraire de notre }j'acuIté de médecine, et celui dont nous regrettons la perte, sont nommés professeurs de la Faculté de Strasbourge). Ainsi est fondé pour
une longue série d'années l'enseignement si remarquable et
si fructueux de la chirurgie dans notre éeole.
1\1. Rigaud a réussi, mais il ne quitte pas sans regret le
théâtre de ses premières luttes. Plus d'une fois, il s'est demandé s'il avait bien fait de renoncer à de brillantes espérances; cette pensée lui revenait souvent, même vers la fin
de sa carrière, dont le succès justifiait pleinement la sagesse
de sa résolution.
M. Rigaud arrive à Strasbourg où il est chargé du double
enseignement de la pathologie externe de la clinique, alternance heureuse qui place la pratique à côté de la théorie et
qui justifie l'une pal' l'autre. Mais cette utile disposition ne
peut être maintenue; la Faculté de Strasbourg prend un nouveau développement, elle est chargée de l'instruction des
officiers de santé de l'armée qui tous, pendant quinze ans,
sont formés à ses leçons. Le dédoublement des cliniques devient nécessaire, et les deux services fonctionnent, à la fois,
confiés à d'habiles maîtres.
Alors commence cet enseignement chirurgical qui pendant
(1) A l'occasion de ce concours, M" Velpeau s'exprimait 8n ces termes: ({ Cette
énumération (des titres), cette analyse, tout incomplète qu'elle puisse être,
montre donc M. Rigaud sous le jour le plus favorable: instrnction aussi profonde que variée, pratique prudente, ingénieuse autant qu'habile, jugement
droit et réservé, style clair et pur, iangage agréable, telles sont les qualités
principales qui ressortent des luttes de l'enseignement, des écrits, comme do
tout ce que j'ai pu apprendre de M, Rigaud, et qui justifieraient son admission, à titre de professeur, dans l'une de nos Facultés de médecine. li
De l'Anaplastie des lèvi'es, des joues et des paupièt'es, thèse de concours
pour le professorat. Paris, 18-11.
�96
SÉANCE DE RENTRÉE.
tant d'années a contribué à la prospérité de notre
M. Rigaud y a. eu sa part de succès et d'utilité; les opérations les plus graves, les plus importantes sont pratiquées
sous les yeux de nos élèves. Nous pouvons rapporter même
ici quelques-uns de ces faits les plus remarquables, puisqu'ils
représentent des services rendus à l'humanité. Les publications de notre collègue reproduisent plusieurs observations
d'un haut intérêt, l'extirpation du scapulum, de la clavicule,
du calcanéum, des fibromes du maxillaire inférieur, les règles
pratiques pour le traitement des luxations, des anévrismes,
des varices, de la hernie étranglée, les moyens de remédier
aux dangers du chloroforme, pendant la première période de
son action, la dilatation instantanée de l'urètre, la taille, opé.
ration dans laquelle notre ;collègue excellait, et qui devait
faire l'objet d'un mémoire auquel il travaillait, il y a encore
peu de jours; telles sont quelques parties de sa riche clinique
qui ont été l'objet de publications remarquées du monde savant C). Aussi, quand M. Rigaud obtint la décoration en 1851,
la distinction accordée à notre collègue était motivée en ces
termes: " Pour les services qu'il a rendus à l'enseignement
et pour les progrès qu'il a filit faire à la science et à l'art chirurgical. »
Mais cette École de Strasbourg si prospère devait bientôt
(1) Cours d'études anatomiques. Paris, 1839. - Mémoire SUT l'homologie des
membres supérieurs et infé1'ieurs chez l'homme. Commuuiqué à l'Institut le
26 novembre 1849. - De la Dilatation instantanée des Tétrécissements de l'u1"èt1"e au moyen du dilatateu?" courbe et à Manches pa1"allèles, instrument
nouveau. Deux mémoires. Strasbourg, 1845 et 1849. - Clinique médic(ûe de
Strasbourg (fragments). Strasbourg, 1858. - ExtiTpation du sCaptÛU1n en totalité et de la moitié externe de la clavicule pour un cas d'ostéophyte (lu à l'Institut le 15 juillet 185,:(). Strasbourg, 1850. -- Résection des deux tiers intM'nes
de ln cl(wieule gauche (Gazette médicale de StmsbouTg, 20 mars et 20 avril
1850). - Des Fib1'omes de l'os maxillnire inférieur. Des Luxations du cOt/de.
Nancy, 1873. - Du lIfode Tationnel de réduet'ion des luxations trnumntiques au
moyen de la méthode par TétrogTadation. Appliention ci la luxation sus-iléopectinée exteTne, Communiqué à l'Académie de médecine en 1876. - Du Rôle
des muscl,es dnns les luxations traumatiques. Publication posthume du mémoire. (Revue médicnle de l'Est, 1881.)- Considémtions pratiques sur l'apr:mt'ion de ln hernie éwnnglée. Strasbourg, 1866. - De l'Extirplltion du calcanéurn; douze opérations, dont dix suivies de guérison. Société de chirurgie.
Paris, 1875.
�FACULTÉ DE MÉDECINE. -
NOTICE.
97
s'abîmer dans le désastre commun. A cetto période fatale se
rattache 'la page la plus honorable peut-être de la vie denotre
estimable confrère. La plupart de nos chirurgiens (Sédillot,
Bœckel, }'cltz), sortis de la ville pour aller soigner les blessés des batailles désastreuses qui ont précédé l'investissement
de Strasbourg, rcteflus par l'ennemi, n'avaient pu y rentrer.
M. le professeur Rigaud, avec le oonoours de notre collègue
M. Gross, est chargé de la chirurgie de l'hospiee civil de
Strasbourg; le premier a les hommes, le second les enfants
et les femmes, car toutes les parties de la population figurent
parmi les victimes d'un bombardement qui dure sept semaines, et qui atteint plus de 1,200 personnes. Notre hôpital est
encombré de blessés, M. Rigaud y établit son domicile; nuit
et jour, il est à la disposition de ces malheureux qu'on y transporte à toute heure; il pratique les opérations les plus graves,
les pansements diffieiles. L'art dispute à la mort les victimes
qui se multiplient dans des conditions désastreuses. Le dévouement fait son œuvre, sans tenir compte du péril. Le drapeau noir n'a pas protégé l'asile de tant de misères; les obus
atteignent aussi l'hôpital; la chapelle est incendiée et dans
une nuit sinistre, des efforts persévérants empêchent seuls
les flammes de se communiquer aux salles de malades; des
projectiles de temps en temps pénètrent dans ces salles et
dans l'amphithéâtre d'opération; le chirurgien reste impassible et continue son œuvre eomme dans les temps ordinaires.
M. Rigaud ne quitta son service que le 13 janvier 1871,
lorsque les blessés qui se trouvaient encore dans les salles
furent en convalescence. Il s'éloigne alors de Strasbourg pour
aller à la recherche de ses fils engagés dans l'armée active.
Rappelons ici les paroles par lesquelles il termine une notice
sur ces événements (1) : « Dans cette grande affliction, il me
(1) « A la date du 13 août 1870, au moment où les travaux de la Faculté de
médecine allaient être clos, la ville investie par l'arméo allemande reçut les
premiers obus ... Le bombardement ainsi commencù continuu sans interrup.
I<'ACUL'l'ÉS
�98
SÉANCE DE RENTRÉE.
reste le seul adoucissement que je puisse espérer le sentiment profond d'avoir fait mon devoir r )}
M. Rigaud quitte Strasbourg; il avait une prédilection particulière pour notre ville où s'était écoulée la plus grande
partie de son heureuse carrière. Il suit à Nancy la Faculté
qui s'y organise, et bientôt il est de nouveau à la tête d'un
service chirurgical. Le professeur de clinique actif et dévoué
reprend encore pendant quelques années ses utiles leçons;,
il complète et termine des travaux commencés; en 1875,
l'Institut lui décerne un prix pour un important mémoire sur
le traitement curatif des dilatations veineuses superficielles
par la méthode d'isolement de ceil vaisseaux (i). Le professeur
conserve toujours cette remarquable facilité d'élocution qui
a été la source de ses premiers su.ccès et qui a fait valoir
ensuite le fonds solide. de son expérience. Mais bientôt sa
tion et avec un terrible accroissement d'intensité jusqu'au 27 septembro à
4 heures de l'après-midi ... Je me trouvais alors seul chef du service de la chirurgie, mais heureusement je pus être secondé par M. le Dr Gross, chef des cliniques de l'hôpital et agrégé de notre Faculté, auquel je confiai le service des
femmes ... Mes collègues s'étaient rendus sur le chmr.p de bataille après les
malheureuses affaires de ·WissemlJourg, de Wœrth et de Frœschwiller; ils
avaient cru pouvoir aller et venir librement, mais 1eR Prussiens les retinrent,
et ils ne rentrèrent à Strasbourg que plusieurs jours après que la ville se fut
rendue. Nous restâmes ainsi, M. Gross et moi, pendant touto la durée du bombardement, près de sept semaines, et poudant ces longues semaines nous
fûmes occupés, nuit et jour, chacun de son côté. Les élèves internes de nos
services, MM. Gass, Blaser, Meyer, St[1uh, Stella, J. Bœekel ot plusieurs autres,
nous prêtèrent un secours dévoué ct incessan t. .. Jo dois d'autant plus louer
ces jeunes gens, qu'indépendamment des dangers que nous courions dans
l'hôpital dont la chapelle fut brûlée dans la nuit du 24 août, nous fûmes plu.
sieurs fois troublés dans l'exécution de nos opérations chirurgicales par les
obus qui pénétrèrent de temps en temps dans nos salles de malades et dans
notre amphithéâtre d'opération; pas ·un n'a bronché, houneur à cette vaillante
jeunesse! Le 13 janvier 1871, les blessés qui se trouvaient encore dans mon
service étant en convalescence, jo los remis aux soins de M. le Dr Bœckel,
agrégé en chirurgie, et je quittai Strasbourg pour aller à la recherche de mes
fils, engagés dans l'armée active et dont j'ignorais le destin ... Dans cette
grande aflliction, il me reste le seul adoucissement que je puisse espérer, le
sentiment profond d'avoir fait mon devoir. » (Extrait d'une notice inédite de
M. Higaud, 1870 : « Hésumé succinct ries désastres qui frappèrent la population
civile de Strasbourg pendant le bombardement du 13 août au 27 septembre
1870, et des résultats de notre pratique chirurgicale â l'hospice civile. » Strasbourg, 1870.)
(1) Traitement curatif de toutes les dilatations variqueuses superficielles, y
compris le vttricocèle du cor'don, pttr une méthode iwuvelle, l'isolement de ln
veine. Mémoire qui a obtenu le prix Barbier de l'Institut, année 1875.
�FACULTÉ DE .l!ÉDECINE. -
NOTICE.
99
santé s'altère, ses forces diminuent, l'air pur des montagnes
des Vosges où il s'était créé un asile ne suffit plus pour les
rétablir. Un premier avertissement, ily a deux ans, a troublé
ses amis. Le péril se dévoile, et l'on voit s'approcher le jour.
inévitable de la séparation; notre collègue succombe le
22 janvier 1881, entouré, au moment suprême, de toutes les
affections de famille qui avaient tenu une si grande place
dans son existence.
M. Rigaud n'avait que des amis; son aménité et sa bienveillance ne se sont pas démenties un seul jour; dans sa longue
carrière, il a joint les mérites de la vie privée à ceux du pro.
fesseur et du savant.
�PUBLICATIONS
DES
MEMBRES DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE
PENDANT L'ANNÉE SCOLAIRE 1880-1881.
PUBLICATIONS DE M. LE PROFESSECR TOURDES
1880-1881.
IODe la Simulation, au point de vne de la médecine légale. (Diction·
naire encyclopédique des sciences médicales, 1881.)
2° Du Sommeil et du Somnambut'isme (Médecine légale. Dictionnaire encyclopédique, 1881).
3° Notice biographique sur M. le professeur Rigaud (Revue médicale de
l'Est, février 1881).
PUBLICATIONS DE M. LE PROFESSEUR COZE.
1880·1881.
Cours de thérapeutique et de matière médicale; des formes médicamenteuses (Classification thérapeutique. !'Iancy, 1881).
PUBLICATIONS DE MM. LES PROFESSEURS FELTZ ET lUTTER
1880-1881.
De l'Urémie. Étude expérimentale (Revue médicale de J'Est, 1881).
PUBLICATIONS DE M. LE Dr BERNHEIM
1880-1881.
1° Rapport présenté à la Société pour l'étude des questions d'enseignement supérieur au nom de la Section de médecine de Nancy (Revue médicale de l'Est, 1er novembre 1880).
2° Sur la dilatation de l'estomac sans obstacle pylorique (communication
à la Société de médeciue, in Revue médicale, 1cr février j 880).
�FACULTÉ DE
MÉDECINE.
101
3° SUI'un ras d'anévrysme de lacl'osse aortique (ibidem, 15juiIJ.1881).
4° Sur un cas de luxation traumatique de la l'égion cervicale inférieure
du 1'achis (ibidem, 1er août 1880).
5° bfagnétothérapie. Historique et faits nouveaux iRevue médicale,
15 septembre et numéros suivants). Tirage à part. Berger-Levrault, 1882.
PUBLICATIONS DE M. LE PROFHSSEUR GROSS
1881.
Expériences sur le catgut employé pour la ligature des artères dans la
continuité (communication à la Société de médecine, et Revue de Chirur- ,
gie, 1881).
PUBLICATIONS DE M. LE PROFHSSEUR CHARPENTIER
1880-1881.
1° Sur la sensibilité de l'œil pour des objets de petite surface (Société
des sciences de Nancy, 1er décembre 1880).
2° Sur les variations de la sensibilité lumineuse suivant l'étendue des
parties rétiniennes excitées (communication à l'Académie des sciences,
séance du 13 décembre 1880).
3° Sur la sensibilité visuelle et ses rapports avec la sensibilité lumineuse et la sensibilité chromatique (communication à l'Académie des
sciences, séance du 27 décembre 1880).
·t ° Sur la quantité de lumière que réclame l'J. distinction de plusieurs
points lumineux (Société des sciences de Nancy, 1er février (881).
5° SUi' la quantité de lumièl'e pour percevoir la couleUl' d'objets de
surfaces (communication à l'Académie des sciences, 10 janvier
188/).
6° Sur le ton propre des voyelles (Société des sciences de Nancy,
1er février 1881).
7° Tllumination violette de la rétine sous l'influence d'oscillations
lumineuses (communication à l'Académie des sciences, 14 février 1881).
8° Illusion 1'elative cl la grandeur et cl la distance des objets dont on s'liZoigne (communication à l'Académie des sciences, 21 mars 1881).
\)0 L'Examen de la vision au point de vue de la médecine gl!nél'aZe
(1 volume'. Dojo, éditeur).
PUBLICATIONS DE M. LE P110FESSEUR LALLEMENT
1880-1881.
Compte rendu des actes de l'ilssocialion dès médecins de Meurthe-etMoselle pour tannée 1880.
�102
SÉANCE DE RENTRÉE.
PUBLICATIONS DE M. LE PROFESSEUR POINCARÉ
1880-1881.
l' Recherches sur les altérations pulmonail'cs produites par le séjour
Pl'olongé dans les chambres d'épuration des usines à gaz (Annales d'hygiène
1881, numéro de mai).
20 Sur la pathogénie et la prophylaxie de la péripncwnonie (Annales
d'hygiène 1881, numéro de septembre).
30 Sur les dangers et les inconvénients de la fabrication des objets
, en carton laqué et vernissé (Annales d'hygiène 1881, numéro de mars).
4° Sur l'hygroscopicité des matériaux de constl'uction (Annales d'hygiène
1881, numéro de juillet).
5° Études statistiques SUI' l'influence de la parturition sur la mortalité ..
la fréquence et la nature des maladies des femmes.
PUBLICATIONS DE M. LE PROFESSEUR CHRÉTIEN
1880-1881,
Traité de médecine opératoire (1 volume. J.-B. Baillière, Paris).
PUBLICATIONS DE M. LE PROFESSEUR HEYDENREICH
1880-1881.
1° Rupture de l'intestin gréle à la suite d'un coup de pied de cheval
dans le bas-ventre (présentation de pièces et communication à la Société de
médecine, séance du 10 novembre 1880).
2° Opération de laryngo-trachéotomie dans tin cas de tumeur du corps
thyrOïde avec ossification du larynx et de la trachée (communication à
la Société de médecine, séance du 10 novembre 1880).
3° Fracture de cuisse datant de 35 jours et paJ1èâtement consolidée
(présentation de malade et communication à la Société de médecine, séance
du 24 novembre 1880).
4° Luxation en avant des quatre derniers métacarpiens SUl' le cal'pe
(Qommllnicalion à la Société de médecine, séance du 8 décembre 1880),
Ji 5° Des Résultats de l'intel'vention chirw'gicale chez les tuberculeux
l(communication à la Société de médecine, séance du 12 janvier 1881).
"' 6° Contusion de la moelle épinière (communiûation à la Société de médecine, séance du 25 mai 1881).
7° Opération de rhinoplastie (présentation de malade et communication
à la Société de médecine, séance du 13 juillet 1881).
8° Bulletins, revues chirurgicales et analyses bibtiographiqnes (in
Revue médicale de l'Est, 1880-1881).
�FACULTÉ DE MÉDECINE.
103
PUBLICATIONS DE M. SPILLMANN, AGRÉGÉ
1880-1881.
10 Revue générale de syphiligraphie et traitement de la syphilis (in
Annales de dermatologie et de syphiligraphie).
2° Des Complications laryngées de lajièvre typhoïde (in Comptes rendus
de la Société de médecine)_
3° Pleurésie purulente. Opération de l'empyème, g1té,-ison (Ioc. cit.).
1.0 Transfusion chez un malade atteint d'hémorrhagies intestinales
(Ioc. ciL).
5° Article Gangrène (in Dictionnaire encyclopédique des sciences
médicales) .
6° Du Pemphigus aigu (in Annales de dermatologie et de syphiligraphie).
PUBLICATIONS DE M. DEMANGE, AGRÉGÉ
1880-188!.
10 Études sur quelques ruptures dites spontanées de l'aorte avec issue
du sang dans lapél'ical'de (Revùe médicale de l'Est, p. 73).
2° Sm' une forme spéciale de f1'emblement clans la pm'alysie générale,
imitant le tremblement de la sclérose en plaques (Revue médicale de l'Est
1881, p, 296).
3° COl1sidél'ations sur un cas de mort subite dans le coU/'s d'une maladie mitl'ale; th1'ombose pulmonaire et cardiaque; apoplexie pulmonaire
(Revue médicale de l'Est 1881, p. 327).
40 De l'Ostéomalacie sénile (Revue de médecine, Paris 1881, p. 705).
��RAPPORT
DE M. LE DOYEN DE LA FACULTÉ DES SCIENCES
MONSIEUR LE RECTEUR,
MESSIEURS,
L'année scolaire qui vient de finir n'a été marquée par
aucun changement dans le personnel enseignant de la Faculté. Quelques améliorations de détail dans l'organisation
des travaux pratiques et dans l'installation de nos laboratoires, parmi lesquelles, l'achèvement des laboratoires de
chimie agricole et la délégation de M. Arth dans les fonctions de chef des travaux chimique!!, doivent cependant vous
être signalées.
Je n'aurai donc à vous entretenir dans ce rapport que des
travaux de la Faculté, de l'instruction donnée aux: élèves
boursiers de l'État, aux maîtres auxiliaires et aux élèves
libres inscrits régulièn:ment aux cours et conférences en
1880-1881, enfin des résultats obtenus et constatés par les
succès de nos élèves aux examens de licence ès sciences et
dehors de la Faculté.
en
�106
SÉANCE DE RENTRÉE.
1. -
ENS E 1 G N E MEN T.
1" Cours et conférences.
L'enseignement donné dans les Facultés des sciences a
pour buts principaux: 1° de préparer aux grades de licenciés
des trois ordres les boursiers de l'État, les maîtres auxiliaires du Lycée et les élèves libres régulièrement inscrits;
2° de stimuler chez les jeunes gens qui ont subi avec succès
ces difficiles épreuves, le goût des recherches originales, en
leur fournissant les moyens de poursuivre, sous la direction
et avec les conseils de leurs professeurs, dans nos divers laboratoires, des travaux pouvant les conduire au Doctorat. Ainsi
compris, le rôle des établissements de haut enseignement est
d'assurer, pal' la collation du grade de licencié, après des
épreuves d'un niveau élevé, un bon recrutement au professorat des collèges communaux, d'aider ensuite à la préparation à l'agrégation ceux qui se destinent à l'enseignement
dans les lycées, enfin de former, lorsqu'il y a lieu, de jeunes
savants aspirant à l'enseignement supérieur.
C'est en consacrant tous leurs soins à maintenir constâmment élevé le niveau de leur enseignement, en ne conférant
le grade de licencié qu'à des jeunes gens réellement instruits
et bien préparés que les professeurs de la Faculté se sont
efforcés cette année, comme par le passé, d'atteindre ce triple but.
Lorsque la promesse que M. J. Ferry, ministre de l'instruction publique, lors de sa récente visite à notre centre
universitaire, a bien voulu nous faire, de doter la Faculté d'une
chaire de chimie organique aura reçu son accomplissement,
ce qui ne tardera pas, nous l'espérons, la Faculté des sciences
de Nancy offrira des ressources complètes pour la préparation
à la licence, danSe un délai en rapport avec les conditions de
scolarité imposées aux boursiers.
Ce dédoublement de la chaire de chimie générale, réclamé
�FACULTÉ DES SCIENCES.
107
depuis longtemps' par la Faculté et par le Conseil académique, est devenu absolument indispensable depuis l'excel·
lente institution des boursiers, auxquels les règlements n'accordent que trois années pour se préparer à deux licences,
en vue des concours de l'agrégation des lycées.
L'institution des maîtres de conférences rend de très grands
services à nos élèves; mais pour qu'elle puisse donner tout
ce qu'on en doit attendre, il faut, de toute nécessité, que le
nombre des chaires soit suffisant pour que les maîtres de conférences n'aient qu'à compléter et non à faire telle ou telle
partie de l'enseignement.
La chaire de chimie générale une fois dédoublée, le maître de conférences de chimie, qui jusqu'ici a dû être chargé
d'une partie de l'enseignement de cette science, consacrera
tout son temps aux conférences proprement dites et aux interrogations.
Il en sera de même pour les mathématiques: quand la Faculté possédera une chaire d'astronomie, le maître de conférences de mathématiques sera déchargé de l'enseignement
de l'astronomie qui prend une partie notable de son temps.
Les cours, conférences, manipulations et exercices pratiques de la Faculté ont eu lieu très régulièrement pendant
l'année écoulée. Comme l'an dernier, les élèves ont pu suivre
les excursions géologiques que M. Bleicher, professeur à
l'École de pharmacie, a faites pendant l'été e).
M. Floquet, professeur de mathématiques, et M. Haller,.
maître de conférences, ont été nommés officiers d'académie.
2° Boursiers J maîtres auxiliaires et élèves libres.
La Faculté a compté, pendant l'année scolaire écoulée, 45
(1) Cinq excursions ont été faites dans le semestre d'été 1880-1881. Tous
les terrains qui affiuent autour de la ville de Nancy dans un rayon de 15 kilomètres, quaternaire, étages jUl'assiques du lias il la grande oolithe, ont été
successivement étudiés, on insistant SUl' le lias et SUl' l'étage du minerai de
fer. Une excursion a été spécialement consacrée il l'explication de la formation de la vallée de la MeUl'the.
�108
SÉANCE DE RENTRÉE.
élèves inscrits aux divers cours, conférences et travaux préparatoires aux épreuves des trois ordres de licence.
Ces élèves étaient ainsi répartis:
10 Candidats à la licence ès sciences mathématiques.
Boursiers de l'État. . . . .
6
3
Maîtres auxiliaires du Lycée .
5
Maîtres répétiteurs du Lycée.
6
Élèves libres. . . . . . . .
Candidat boursier à l'agrégation des sciences mathématiques.
20
1
2° Candidats à la licence ès sciences physiques.
Boursiers de l'État. . . .
5
Maître auxiliaire du Lycée.
1
Maître suppléant du Lycée.
1
.
5
Élèves libres. . . . .
Candidat boursier à l'agrégation des sciences physiques ..
12
1
3° Candidats Ct la licence ès sciences naturelles.
Boursiers de l'État. . . . . . . . . . . . . •
Élèves libres . . . . . . . . . . . . . . . .
Candidat libre à l'agrégation des sciences naturelles.
Total
1
9
10
1
45
De ces 45 élèves, 21 ont subi, en novembre 1880 et en
juillet 1881, les épreuves de la licence. 12 ont été admis au
grade, parmi lesquels 6 boursiers reçus, 2 avec la note Men,
4 avec la note assez bien.
Des trois candidats à l'agrégation, l'un pour cause de ma·
ladie n'a pu se présenter, le second a été admissible etpotlrradans un avenir prochain réparer un échec qu'un apprentissage trop court de la parole ne lui a pas permis d'éviter aux
épreuves orales. Le troisième enfin, M. Mangin, licencié ès
sciences physiques et naturelles de la Faculté, professeur au
Lycée, a été reçu brillamment aux épreuves de l'agrégation
des sciences naturelles ct appelé, peu de semaines après, à
professer l'histoire naturelle au Lycée Louis-Ie-Grand.
Enfin, un jeune chimiste, lVI. L. Forguignon, qui, après
avoir commencé ses thèses de doctorat dans le laboratoire de
�FACULTÉ DES
109
l'École normale supérieure} est venu poursuivre ses recherches et les terminer à la j1-'aculté de Nancy, a subi avec succès
en mars dernier, à la Sorbonne, les épreuves de Doctorat ès
sciences physiques. M. Forguignon a été chargé, au mois
d'avril, de la suppléance de la chaire da chimie à Dijon.
La Faculté est heureuse d'avoir à enregistrer ces divers
succès dont une bonne part est due au zèle et au talent de
mes collègues.
L'année scolaire 1881-1882 promet d'être tout aussi fructueuse que celle qui finit; nos cours ne sont pas encore ouverts et nous comptons déjà presque autant d'élèves inscrit!>
que l'an dernier C).
II. :..-
SERVICE MÉTÉOROLOGIQUE .
. Il n'y a pas eu cctte année de modifications importantes
apportées 'à l'organisation du service météorologique. Le
nombre des stations est resté le même que l'an dernier. La
subvention accordée par le Conseil général a été employée à
la publication d'un résumé très complet des observations
faites dans les diverses stations du département. Cette publication n'aurait pu être entreprise sans le bienveillant concours de l\lfM. les ingénieurs des ponts et chaussées, auxquels
nous sommes heureux de renouveler l'expression de notre
gratitude.
Le résumé annuel n'est autre chose d'ailleurs que l'ensemble complété par quelques considérations générales des.
notes rédigées chaque mois par le dévoué secrétaire de la
commission météorologique, lVL Millot. Ces notes mensuelles
comprennent tous les faits intéressants signalés dans les
diverses stations du département; dans plusieurs d'entre
elles, on trouve des critiques fort intéressantes de proverbes
1. La Faculté compte, pOUl' l'année scolaire 1881-1882, 66 élèves candidats
aux diverses licences (15 décembre 1881),
�110
SÉANCE DE RENTRÉE.
ayant cours dans le pays, relativement à la prévision du
temps.
La création à Nancy d'un observatoire météorologique
régional est toujours à l'ordre du jour. Les crédits alloués par
la ville et par le département seront peut-être augmentés
cette année. Il y a lieu d'espérer qu'une combinaison à
l'étude en ce moment nous permettra d'aboutir enfin à la
création d'un établissement destiné à rendre à la science et à .
l'agriculture d'éminents services.
En attendant la réalisation de ce projet qui mettrait en
relations plus intimes le bureau météorologique central avec
Nancy, les observations faites à la Faculté des sciences sont
envoyées chaque jour à Paris par voie télégraphique. Ces
observations sont utilisées pour dressm'la carte destinée à la
prévision du temps. Lors de son récent voyage à Nancy,
M. le Président du Conseil, ministre de l'instruction publique,
a bien voulu, sur la demande de la commission météorologique, récompenser deux de ses plus anciens et de ses plus
collaborateurs. MM. Mailland, instituteur à Foug, et
Peignier, instituteur à Moncel, ont mérité à tous égards la
distinction que M. J. Ferry leur a accordée en les nommant
officiers d'académie.
Depuis 15 années consécutives, ces excellents instituteurs
ont fait chaque jour des observations très-intéressantes sur
la marche de la végétation, l'apparition des premières fleurs
et des premiers fruits sur les récoltes en général, tout en enrégistrant chaque jour les variations de la température et de
la pression.
Les observations ont été faites régulièrement en 1881
dans les stations suivantes:
Faculté des Sciences.
Station agronomique de l'Est.
NANCY
École nationale forestière.
École normale.
COLLÉGE DE LA MALGRANGE (M. 'rhiébault). '
�FACUJ,TÉ DES SCIENCES.
111
MAXÉVILLE (M. Pidolot, instituteur).
FOUG (M. Mailland, instituteur).
MONCEI,-suR-SEnLE (M. Peignier, instituteur).
MÉNILLOT (M. Pierson, instituteur).
MORIVILI.ER (M. Saint-Dizier, instituteur).
NEUVES-MAISONS (M. Pocas, instituteur).
ALLAIN-AUX-BŒUFS (M. Olry, instituteur).
ROGÉVILLE (M. Gruyer, instituteur).
MANCE (M. Douchet, instituteur).
HUSSIGNY (M. Badé, instituteur).
PEXONNE (M. Bauquel, instituteur).
III. -
STATION AGRONOMIQUE.
Le développement de l'institution des stations agron0IR-iques s'açcentue d'année en année: 22 établissements de ce
genre créés depuis la fondation à Nancy, en 1868, de la première station française, sont aujourd'hui subventionnés par
l'État. Plusieurs départements, au premier rang desquels il
convient de placer la Seine-Inférieure, le Pas-de-Calais et
les Alpes-Maritimes, ont voté cette année des subventions
variant de 35,000 à 50,000 fI'. pour l'érection de stations convenablement installées et dotées, à Rouen, à Arras et à Nice.
Lors de l'inspection générale des stations, que M. le Ministre de l'agriculture et du commerce a confiée au directeur
de la station agronomique de l'Est, les plans de ces nouveaux établissements ont été examiné est discutés, et les trois
futures stations pourront être bientôt citées comme des modèles pour les dispositions et l'aménagement de leurs
locaux.
Le nombre chaque jour croissant de ces utiles créations
rendait nécessaire une
sur les plans de recherches
expérimentales et sur les méthodes appliquées dans les divers laboratoires. Au mois de juin dernier, un Congrès
international réunissait à Versailles, sous les auspices de 1a
Société nationale d'encouragement à l'agriculture, les direc-
�112
SÉANCE DE RENTRÉE,
teurs des stations françaises et les délégués des stations
étrangères. 132 directeurs français et étrangers avaient
adhéré au Congrès, 58 étaient présents. L'Allemagne, l'Angleterre, la Russie, l'Autriche, l'Italie, l'Espagne, la Suède et
la Norwège étaient représentées à ce Congrijs par des délégués de ces divers pays. La session du Congrès, qui a duré
6 jours, a été remplie par des discussions du plus haut intérêt
sur les points fondamentaux qui intéressent l'agriculture. Les
travaux du Congrès, recueillis par la sténographie, ont été
publiés, par les soins du directeur de la station de l'Est,
commissaire général du Congrès. Ce recueil sera consulté
avec fruit par tous ceux qu'intéressent les progrès de la
science agricole.
Dans le cours de l'année, les laboratoires de la station agronomique ont été fréquentés, comme les années précédentes,
par plusieurs jeunes chimistes français et étrangers.
Je renverrai au rapport annuel adressé au Ministre de
l'instruction publique et au Ministre de l'agriculture et du
commerce, pour le détail statistique des analyses, recherches
et expertises exécutées à la station de l'Est pendant l'année
1880-1881.
IV. -
COLLATION DES GRADES.
1° Licence.
La Faculté des sciences a tenu en 1880-1881 les deux sessions réglementaires pour la licence des trois ordres.
Voici le résumé des examens de ces deux sessions.
A. Session de novembre 1880.
La Faculté a eu a examiner' 7 candidats i savoir:
Licence ès sciences mathématiques
Licence ès sciences physiques
Licellce ès sciences naturelles . .
4
2
1
�113
.FACULTÉ DES SCIENCES.
De ces 7 candidats, 2 se sont spontanément retirés après la
dictée du sujet de composition en mathématiques, 2 autres
ont été ajournés après l'examen de leurs compositions en
physique et en chimie.
Les 3 autres ont été admis au grade de licencié:
MM. Angevin et Jeannoël pour la licence ès sciences
mathématiques, M. Thouvenin pour la licence ès sciences
naturell es.
B. Session de juillet 1881.
La Faculté a eu à examiner 14 candidats, savoir:
Licence ès sciences mathématiques
Licence ès sciences physiques
Licence ès sciences naturelles .
8
4
2
De ces 14 candidats, 3 se sont retirés sans remettre de
compositions écrites; 2 ont été éliminés après les épreuves
écrites: les 9 autres ont été admis au grade de licencié ès
sciences, tous les 9 après avoir fait preuve de connaissances
sérieuses. Voiei les notes obtenues:
10 l.icence ès sciences mathématiques.
NOTES.
MM. E. Colardeau, boursier de 2e année.
P. Colardeau,
id.
Remy, boursier de p. année.
Petitjean, élève libre de la Faculté.
id.
Basset,
Bien.
Bien.
Bien.
Assez bien.,
Assez bien.
2° Licence ès sciences physiques.
MM. Dreyfus, boursier de Fe année.
Vosgien, boursier de 2- année.
Prévot, élève libre de la Faculté, professeur
au collége de Pont..à-Mousson.
Assez bien.
Assez bien.
Assez bien.
�114
SÉANCE DE RENTRÉE.
3° Licence ès sciences naturelles.
NOTES.
M. Lecomte, boursier de Fe année.
Bien.
Ces résultats sont, on le voit, tout à fait favorables à l'institution des boursiers, ces derniers ont en effet été tous reçus
avec les notes bien ou assez bien, notes que la Faculté n'accorde qu'aux candidats qui ont fait preuve dans leurs diverses
épreu ves d'une'très sérieuse préparation.
2° Baccalauréat.
A. Baccalauréat ès sciences complet.
403 candidats se sont fait inscrire pour subir, en 1880-1881,
les épreuves du baccalauréat ès sciences complet, soit 42 de
plus qu'en 1879-1880. 7 ont obtenu la note bien, qui n'avait
pas été accordée à un seul candidat l'année dernière; 78 la
mention assez bien, 109 la note passable.
NOMBRE DES CIlBIDHS
ADMIS A VIOC LA NO TI<
SESSIONS.
1 1 - - - - - - - - - - --. ----------1-'-Novembre 1880 . .
92
45
47
Avril-mai 1881.
65
41
24
1
246
123
i23
5
Juillet-aoilt 1881 •
11
35
14
58
60
%
%
50.00 %
51.08
36.92
- - - - - - - - -- - - - TOTAUX ET MOYENNE.
403
209
194
78
109
48.13
%
1
La moyenne générale des admissions a été de 48.13
p. 100; en 1879·1880, ell@ était de 43.7 p. 100, et de 42.9
p. 100 seulement l'année précédente.
Sur les 403 candidats, 80 étaient déjà pourvus du diplôme
de bachelier ès lettres. De ces 80 candidats 49 ont été admis
au grade de bachelier ès sciences complet, soit 61.2 p. 100
des candidats inscrits.
�115
FACULTÉ DES SCIENCES.
B. Baccalauréat ès sciences restreint.
En 1880-1881, 36 candidats se sont présentés pour subir
les épreuves du baccalauréat ès sciences restreint.
Le nombre total des candidats aux deux baccalauréats
s'est donc élevé cette année à 439, en excédant de 19 sur
celui de 1879-1880, soit 4.3 p. 100. Sur les 36 candidats
examinés, 14 ont été admis au grade, 11 avec la mention passable, 3 avec la note assez bien, pas un seul avec la note
bien.
NOMBRE DES CANDIDATS
ADMIS AVEC LA NOTE
SESSIONS.
Novembre 1880 . .
Avril-mai 1881. . .
Juillet 1881 . . . . . . . .
TOTAUX ET MOYENNE.
%
5
6
2
28.57
3
2
50,'"10
39. 1
9
23
36
22
2
7
14
3
11
0/0
38. 8°fo
Les candidats au baccalauréat ès sciences restreint sont
notablement plus faibles que les candidats au baccalauréat
ès sciences complet.
La Faculté, résolue, comme par le passé, à maintenir le
niveau de cet examen qui ouvre les portes de l'École de médecine, renouvelle le vœu que les élèves qui se présentent
aux épreuves du baccalauréat ès sciences restreint soient
mieux préparés qu'ils ne le sont pour la plupart.
La Faculté des sciences constate avec regret la
des candidats au baccalauréat ès lettres, pour la partie scientifique. Elle s'efforce, en ce qui la concerne, de maintenir le
niveàu de cette partie des épreuves dont-la garde lui est
confiée.
�116
SÉANCE DE RENTRÉE.
V. -
PRIX DE LA
F ACUI.Tll:.
La Faculté des sciences réunie en conseil, après avoir
examiné les notes des élèves régulièrement inscrits en 1881,
pour les cours et conférences, a décerné les prix
par le
Conseil général et par la municipalité de Nancy dans l'ordre
suivant:
Médaille d'argent et 100 francs, M. Remy, reçu licencié
ès sciences mathématiques avec la note bien;
Médaille d'argent et 100 francs, MM. E. Colardeau et
P. Colardeau, reçus licenciés ès sciences mathématiques avec
la note bien;
Médaille d'argent et 100 francs, M. Lecomte, reçu licèncié
ès sciences naturelles avec la note bien.
L.
GRANDEAU.
�PUBLICATIONS
DES
PROFESSEURS DE LA FACULTÉ DES SCIENCES
PENDANT L'ANNÉE SCOLAIRE 1880-1881.
M. L. GRANDEAU, doyen, professeur de chimie et de physiologie appliquées à l'agriculture:
1° Huit années d'expériences comparati /Jes sur les fumures azotées et
phosphatées. In-8°. Berger-Lenault et Cie.
2° Comptes l'endus des travaux du Congrès international des directeurs
des Stations agronomiques. 1 vol. in-8°, xVI-·lo80 pages. Bel'gel'-Levrault
et Cie.
M. E. MATHIEU, professeur de mathématiques:
1° Mémoire sur l'équilibre d'élasticité d:un prisme l'ectangle (Journal de
J'École polyteclmique, 1g e cahier).
20 Examen critique des mémoires publiés par Cauchy sur la t/zéol'ie
de la lumière (Journal de mathématiques pures et appliquées, 3e série,
t. VII).
30 Mémoire sur la polarisation elliptique par 1'éflexion sur les corps
transparents pour uue incidence voisine de l'angle de polarisation (même
journal, même tome).
40 Note sw' les coordonnées curvilignes (Comptes rendus de l'Académie
des sciences, mai 1881).
50 E.x;trait d'un mémoire sur la théorie mathématique du mouvement
vibratoire des cloches (idem, octobre 1881).
M. LE MONNIER, professeur de botanique:
1ù Cours élémentaù'e de botanique (conformément au nouveau programme
des lycées, 2 volumes).
20 Sur un champignon parasite de la vigne.
DELBOS, professeur de géologie et de minéralogie:
Découverte de squelettes humains dans le Rhin de Bollwiller (HautRhin).
M.
M. BICHAT, professeur de physique:
Pouvoir rotatoire magnétique des liquides et de lew's vapell1's (Journal
de physique, t. IX, p. 275).
�118
SÉANCE DE RENTRÉE. -
FACULTÉ DES SCIENCES.
M. FLOQUET, professeur de mécanique:
1° Une Note « sur les équations différentielles linéaires à coefficients
périodiques)), présentée à l'Institut dans la séance du 29 novembre 1880,
et publiée dans le numéro correspondant des Comptes rendu.ç.
2° Un Mémoire, sur le même sujet, présenté à l'Institut dans la séance
du 13 juin 1881, dont un extrait a été inséré dans les Comptes rendu,ç,
et actuellement en cours de publication.
HALLER, maltre de conférences de chimie:
1° Sur ttn éther cyanique du bornéol (Comptes rendus des séances de
l'Académie des sciences, t. XCII, p. 1511).
2° Recherches sur l'éthérification (Société des sciences de Nancy,
15 juin 1881).
3° Sur quelques propriétés nouvelles du camphre cyané (Comptes rendus, t. XCIII, p. 72).
4° Sur un éther carbonique du bornéol (Société des sciences, 15 juillet
1881).
M.
�RAPPORT
SUR
L'ENSEIGNEMENT ET LES EXAMENS
DANS LA FACULTÉ DES
DE NANCY (1880-1881)
Notre Faculté des Lettres garde son heureux privilège de
recruter en toute occasion la Sorbonne et l'École normale
supérieure. Quand moi-même je quittai jadis ces deux
établissements, qui sont à la tête de l'enseignement supérieur,
pour venir ici fonder notre Faculté de Nancy, ona bien voulu
m'y regretter. Mais je crois que, depuis, notre Faculté a restitué au centuple à la Sorbonne et à l'École normale ce
qu'elle leur avait pris. Tous mes anciens collègues y sont;
et il ne se passe guère d'année, que quelqu'un des nôtres n'y
soit appelé.
Cette année, c'est M. Othon Riemann, que nous nous étions
flatté de garder plus longtemps. Mais la Sorbonne et l'École
normale à la fois avaient besoin d'un Maître de conférences
de Grammaire et de Philologie. Malgré la jeunesse du pro. fesseur, où donc auraient-elles pu en trouver un plus désigné? La collaboration de M. Riemann à plusieurs revues de
critique philologique hü avait déjà fait nne renommée
quasi européenne. Les succès nombreux et distingués de ses
�120
SÉANCE DE RENTRÉE.
disciples il. l'agrégation de grammaire témoignaient, du reste,
assez de la vertu de son enseignement. Mais leur affection et
leur reconnaissance témoignent encore
mieux du dévouement qu'il apportait il. diriger leurs études. Aussi laisse-t-il
à la fois nn grand vide à la Faculté et dans nos cœurs à
tous.
Pour le remplacer, M. le Ministre nous donne, sur notre
demande, un de ses élèves, M. Thiaucourt, un enfant du pàys,
qui nous appartenait de loin. Car c'est après avoir commencé ses études supérieures dans nos conférences, que
lV1. Thiaucourt, d'après mon conseil, se présentait et était admis à l'École normale. C'est ici qu'il avait puisé le goût et la
vocation des études philologiques. A peine fut-il sorti de
l'École agrégé de philosophie, qu'il revint ici encore se préparer à l'agrégation de grammaire. La philosophie n'avait été
pour lui qu'une plus large préparation aux études grammaticales. Aussi, au concours, a-t-il conquis avec éclat le premier
rang. Voilà le succès qui lui a valu d'être appelé à recueillir
l'héritage de lV1. Rielllann. Il devient ainsi le maître de ses
condisciples de l'an dernier. Mais le succès l'a sacré i et je
ne doute pas, qu'avec sa science et son cœur, il ne se montre bientôt digne d'un si précieux héritage.
Cette année a resserré les liens qui attachaient déjà M. Zel1er il. notre Faculté. Il avait été chargé, sans être docteur encore, de la suppléance de lVI. Rambaud, d'abord dans la
chaire d'histoire, puis dans celle de géographie; et son succès dans cet enseignement avait déjà justifié ce choix prématuré. La Sorbonne nous le renvoie docteur, après la soutenance la plus honorable. Ses deux thèses, qui jettent un
jour nouveau sur l'histoire de la diplomatie française en
Italie et en Orient pendant le XVIe siècle, signalent chez leur
auteur un curieux instinct pour les recherches historiques
et un grand art à les grouper, pour en faire ressortir l'enseignement. La Faculté a le droit de compter Ces deux thèses
à son livre d'honneur.
�FAcur,TÉ DES LETTRES.
121
Avant de vous rendre compte de nos travaux, Messieurs,
je dois mettre sous vos yeux une statistique sommaire de nos
examens, qui vous permette d'apprécier la 'Situation des
études littéraires dans le ressort de notre Académie.
1. -
EXAMENS.
Baccalauréat ès lettres.
Dans le cours de l'année classique 1880-1881, 631 candidats se sont présentés aux deux examens du bacealauréat ès
lettres; 351 pour la première partie, et 280 pour la seconde.
C'est 45 de moins que l'année précédente. Cette diminution
porte tout entière sur la première partie de l'examen. Car
ici le chiffre des candidats est tombé de 433 à 351 (82 de
moins). A quoi cela tient-il? Quelques-uns se flattent-ils de
trouver dans d'autres Facultés des conditions plus faciles?
Je ne sais.
Examen du premier degré. - Sur les 351 candidats du premier degré, 165 ont été éliminés à l'épreuve écrite, et 27 à
l'épreuve orale, en tout 192 (un peu plus de la moitié) et
159 ont été déclarés admissibles (45,3 p. 100). C'est à peu
près la même proportion qu'en 1880.
Ainsi les changements considérables apportés dans le programme, la composition française substituée à la composition
latine, l'addition d'un thème allemand à l'épreuve écrite,
d'un exercice de langues vivantes à l'épreuve orale, n'ont
pas jusqu'ici modifié d'une façon bien sensible le résultat de
ce premier examen. J'avais espéré pourtant, que cette transformation de
aurait plus de succès, que maints
candidats se trouveraient plus il, l'aise pour exprimer leurs
pensées en français qu'en latin. Mais le péril pour eux est
souvent cette facilité même. Auparavant, la nécessité de
construire correctement une phrase latine les obligeait davantage au travail du style; l'art d'écrire s'imposait à eux
�122
SÉANCE DE RENTRÉE.
plus impérieusement. Mais en français il leur semble qu'il
n 'y a plus qu'à laisser leur plume trotter la bride sur le cou j
le stYle est diffus; la phrase sans cesse s'extravase j nul choix)
nulle propriété d'expression; presque plus de ponctuation,
pour indiquer au moins par un signe matériel le lien ou la
distinction des idées. Ce n'est pas assez écrit; cette insuffisance du style a porté malheur à beaucoup. Quant à la version latine, nous avons cru devoir nous y montrer d'autant
plus exigeants, qu'elle représente seule désormais à l'épreuve
écrite cette étude du latin et cet exercice de traduction, qui
doivent toujours rester en France le fondement le plus solide de notre discipline classique. Je ne sache pas en effet de
méthode plus excellente pour apprendre à écrire en français.
Le thème allemand, récemment introduit parmi les compositions, nous a donné en général des résultats assez satisfaisants. Dans notre province frontière, on pouvait s'y attendre.
Mais cela ne compense pas, à nos yeux, le déclin des vraies
études classiques.
A l'épreuve orale, sur 186 candidats qui y ont été admis,
27 encore ont succombé. C'était pour la plupart des douteux,
auxquels on avait voulu réserver cette chance suprême. 159
ont été jugés admissibles au premier degré.
Dans cette autre partie de l'épreuve il nous a paru que le
grec avait gagné à être limité à quatre ouvrages au choix du
candidat, qni a toujours soin d'ailleurs de choisir les plus
courts. Celui-ci du moins a pu s'y préparer; et l'examinateur
a le droit de s'y montrer plus exigeant. - La préparation
des auteurs français semble de son côté prendre de plus en
plus sa place entre les exercices de rhétorique, du moins
dans nos lycées. Mais la pratique du latin laisse fort à désirer. Bien que bornés à un petit nombre d'ouvrages, les
candidats négligent trop d'en préparer l'explication : ils
devinent le sens, ne savent plus la valeur précise des mots,
et ne donnent qu'une traduction flottante. - Les langues
vivantes au contraire, récemment introduites dans la pre-
�FACUI,TÉ DES LETTRES.
123
mière épreuve, y font tout d'abord assez bonne figure. Nul
doute que cette mesure ne contribue efficacement à donner
à cette étude, dans l'ensemble de notre éducation scolaire,
la sérieuse importance qui lui était jusqu'ici contestée. Enfin, l'histoire, mais surtout la géographie ne nous donnent
toujours que des résultats assez médiocres, surtout chez les
élèves de nos petits collèges, qui, malgré le zèle de leurs
maîtres, ne peuvent guère élever leur enseignement au niveau de nos programmes.
Sur les 159 candidats déclarés admissibles à la suite de
l'épreuve orale,
36 seulement l'ont été avec la note assez bien,
Et 123, avec la modeste mention passablement.
Examen du second degré. - Ici, la proportion des candidats définitivement admis au grade de bachelier n'est guère
plus élevée (47,8 au lieu de 45,3 p. 100). Sur 286 en effet,
qui se sont présentés, 180 ont été admis à l'épreuve orale
(64,3), et 134 seulement reçus enfin bacheliers ès lettres. La
proportion des élèves admis au grade l'an dernier était de
53 p. 100. Elle a baissé cette année de 5,2 p. 100.
Aucun ici encore n'a obtenu la note bien;
15 seulement ont été admis avec la note assez bien;
Et 119 avec la mention passablement.
Il ne faudrait pas toutefois, dans cette comparaison des
chiffres de cette année avec ceux de l'an dernier, en conclure
une infériorité chez nos candidats actuels. On doit en grande
partie imputer ce résultat aux conditions nouvelles de l'épreuve orale, qui ont été singulièrement aggravées par l'invasion exagérée des sciences dans notre baccalauréat ès lettres.
Sur 52 candidats en effet, qui ont échoué à l'examen oral, plus
4
de 1a moitié doivent' aux sciences leur échec; et sur 126notes
mal données à cette épreuve, 86 (plus des deux tiers) portent
sur les questions scientifiques. Que sera-ce quand, l'an prochain, les sciences envahiront encore l'épreuve écrite?
Si, à cause de tant de matières diverses et de suffrages
�124
SÉANCE DE RENTRÉE.
multiples et discordants, qu'il faut additionner pour constituer
la note définitive du candidat, la Faculté n'a pu
à
. aucun la mention bien, ce n'est pas cependant, qu'il n'y ait eu
des examens qui peuvent compter parmi les plus brillants.
Certes, MM. il1aigne, Marissicwœ et G1'osjean, ce dernier
surtout, par leurs compositions et leurs réponses en philosophie,peuvent être rangés parmi les élèves les plus distingués
qui se soient jamais présentés devant notre Faculté, et font
grand honneur à l'enseignement du Lycée de Nancy. Quant
à la moyenne des élèves, la dissertation écrite et l'interrogation sur les matières philosophiques attestent en général chez
eux des connaissances plus solides. Mais ce qui leur manque
toujours, c'est, avec la réflexion, la précision des idées et du·
style ; c'est aussi l'exercice de la parole. On a pu regretter
encore qu'ils eussent trop négligé de préparer l'explication
des textes des ouvrages philosophiques, grecs, latins ou français, introduits pour la première fois dans le programme. Ce
Il
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ÉLIMINÉS.
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ADMIS.
________________
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-- -- -- - - ' - - - - g
i
PREMIER EXAMI!1N.
Session de novembre 1880 . .
Session de mars 1881 .
13,1,
54
17
71
Session de juillet 1881.
217
111
10
TO'l'AUX.
351
165
27
8
55
63
121
28
68
96
192
SECOND
Session de novembre 1880.
Session de mars 1881 . .
Session de juillet 1881. .
1.
36
123
159
4
27
31
EXAMEN.
81
17
48
49
15
8
23
158
5'1
27
81
- - - - - -1 - -
-
26
66
11
77
-
-
286
TOTAUX • •
TOTAUX GÉNÉRAUX.
26
.
100
52
152
15
l1!)
134
637
265
79
344
51
242
293
�FACULTÉ DES LETTRES.
125
sont les auteurs français qui ont encore éte les plus délaissés.
Il faut à l'avenir y prendre garde.
En somme, cette statistique de nos examens n'est pas brillante. Car, tandis que 351 candidats sont venus cette année se présenter à la première épreuve, 134 seulement sont
sortis de la seconde bacheliers (soit 38 p. 100). J'ai peine à
m'imaginer que le baccalauréat, qui ne doit être que le con·
trôle et la sanction d'études régulières, ait trouvé là sa véritable mesure; et je me demande toujours avec inquiétude, si
c'est au programme même, ou à son application trop rigoureuse, qu'il faut attribuer un si mince résultat.
Licence clS lett1'es.
Certes, l'ambition généreuse de se présenter à l'examen de
licence ne manque pas à nos jeunes maîtres. Mais il leur
manque le long effort, le travail persévérant. A peine sont-ils
munis du baccalauréat, ce grade des écoliers, qu'ils voudraient
enlever le grade des maîtres; et trop souvent ils viennent
user leur bonne volonté dans des échecs multipliés. Aussi le
chiffre des élus reste-t-il assez modeste, malgré le. nombre
toujours croissant des candidats. Mais en vérité, ces jeunes
gens trouvent désormais assez de ressources pour leurs études
et assez d'avantages dans les bienfaits de l'État et des villes
pour les y encourager, pour que nous ayons le droit de relever l'examen de la licence à un niveau qui assure à notre
enseignement public des maîtres éprouvés.
Dans le cours de cette année classique, 40 candidats s'y
sont présentés: 12 à la session de novembre 1880, 13 à celle
d'avril et 15 à celle de juillet 1881.
Sur ce nombre, 13 seulement ont été jugés admissibles à
l'épreuve orale, et 10 définitivement admis au grade.
C'est en novembre:
MM. MAUPIN, maître élémentaire au Lycée de Bar-le-Duc;
MIQUEL j professeur au Collège de Châlons-sur-Marne.
�126
SÉANCE DE RENTRÉE.
En avril :
MM. PINVERT, élève de la Faculté de Droit de Paris;
LÉONARD, élève correspondant de la Faculté;
JAMET, boursier de la Faculté.
En juillet:
'MM. HENRIOT, boursier de licence.
MOREL,
id.
PONCEY,
id.
BALTEAU, maître auxiliaire au Lycée de Nancy
DIDIER, maître répétiteur,
j
id.
Cette dernière session est vraiment celle de nos élèves,
qui y prennent tout naturellement les premières places. Car
ils ont été exercés assidûmAnt dans nos conférences, non
seulement à l'étude critique des textes, mais à l'art si difficile de composer et d'écrire. 'l'ous ceux de nos boursiers de
licence qui se sont présentés à l'examen, y ont été reçus les
premiers. Quant à ceux qui n'étaient pas encore en mesure
d'û,ffronter l'épreuve avec succès, j'ai regretté qu'ils n'aient
pas obtenu une prolongation de bourse pour une seconde année. Car s'ils n'avaient pu encore atteindre au but, ce n'est
ni le travail ni la bonne volonté qui leur ont manqué. Les
uns et les autres ont été remplacés par une promotion nouvelle de boursiers.
Docto1'at.
Nous n'avons eu cette année qu'une seule épreuve, maIS
remarquable, pour le doctorat ès lettres. M. l'abbé Gillet, su,périeur du petit séminaire de Reims, a soutenu, le 11 mai
1881, ses deux thèses devant notre Faculté, à l'effet d'obtenir
le grade de docteur.
Sa thèse latine, qui a pour titre : De Petto Cellensi, abbate
sancti Remigii Remensis et Camutensi episcopo, nous reportait
au xu" siècle, dont elle éclairait à la fois l'histoire politique
�FACULTÉ DES LETTRES.
127
et littéraire. Car Pierre de Celles a touché à toutes les choses, et a été mêlé à tous les événements considérables de son
temps. Disciple de saint Bernard, ami de Jean de Salisbury,
il a participé au grandmouvement philosophique et littér3:!re
de cette. époque; il est intervenu dans les affaires du schisme,
et il a recueilli aux jours d'exil saint Thomas de Cantorbéry.
La vie monastique d'alors, la situation des études dans les
monastères, les bibliothèques, l'influence de la' scolastique
contemporaine sur les esprits et sur l'art d'écrire, les prédications en langue latine et en langue vulgaire, toutes ces questions intéressantes pour l'histoire intellectuelle de ce grand
siècle, ont été discutées par le candidat avec une érudition sûre et curieuse, avec une parole vive, nette et d'une
élégante précision. Sa thèse, écrite en un làtin clair et facile,
restera un intéressant épisode dans notre histoire littéraire du
moyen âge.
La thèse française, qui est une Étude sur Charles-Maurice
Le Tellier, archevêque-duc de Reims, sur son administrat·ion et
.,
son influence, prendra aussi une place considérable dans l'histoire de l'Église de Frallce au XVIIe siècle. Les mémoires de cette
époque ne nous laissaient pas soupçonner la valeur de ce prélat courtisan, fils du Chancelier et frère de Louvois, qu'on ne
connaissait que par des anecdotes médiocrement édifiantes,
et qui aura beaucoup gagné à être connu de près. M. Gillet,
en étudiant successivement Le Tellier dans le gouvernement
spirituel, et temporel de son diocèse, nous a révélé en lui à la
fois un grand administrateur et un esprit d'une activité prodigieuse. - Ce vaste sujet se déroule à nos yeux dans le plan
le mieux ordonné. Ce sont d'abord les sages réformes opérées
par le prélat dans le clcrgé séculier, puis ses rapports avec
les couvents ou avec les protestants, son administration civile,
son influence sur l'enseignement et son zèle pour les lettres,
sa valeur comme orateur et comme théologien, son rôle dans
les assemblées du clergé à côté de Bossuet, et dans les affaires
de l'Église de France et les querelles religieuses où il est
�128
SÉANCE DE RENTRÉE.
mêlé: rien n'a été omis po'ur
faire connaître dans son
action multiple ce digne frère de Louvois.
Cette étude si étendue a exigé de vastes recherches. Pour
cela, le supérieur du petit séminaire de Reims était au centre
des sources d'information. Tous les faits sont groupés avec
un art judicieux, éclairés par des considérations élevées et
exposées dans un style, un peu long peut-être, mais qui sent
son XVIIe siècle.
La soutenance, qui a complété l'étude du sujet, a été suivie avec un vif intérêt. Bien des questions délicates provoquaient la contradiction; mais elles ont été soulevées et discutées de part et d'autre de la façon la plus discrète. On s'est
souvenu qu'une Faculté des lettres n'est pas une Faculté de
théologie; et l'on a montré qu'entre champions courtois on
peut parler de bien des choses avec franchise et politesse, au
plus grand profit de la vérité.
La Faculté a jugé M. l'abbé Gillet digne du titre de docteur ès lettres. L'occasion pour nous est rare de déqerner ce
grade. Mais ces thèses et cette soutenance prouvent que le
doctorat ne perdra pas ici de sa valeur; et l'auditoire nombreux, qui assiste d'ordinaire à ces savants tournois,y apprend
quel prix nous y attachons et ce qu'en coûte la conquête.
II. -
ENSEIGNEMENT.
Cours publics .
."
Pour pouvoir remplir les devoirs multiples de leur enseignement intérieur, les professeurs de littérature grecque et
de littérature latine ont été obligés de renoncer à leurs leçons publiques. Vous regretterez avec moi que ces grandes
littératures, mères de la nôtre, ne restent plus à la portée de
tous, mais soient de plus en plus forcées de se renfermer
comme dans un sanctuaire à l'usage de quelques initiés.
Philosophie. - M. Gérard, tout en traitant des questions de
�FACUl,T8
129
DES l,ErrRES.
philosophie transcendante pour ses jeunes candidats à l'agrégation, a su encore, avec une heureuse souplesse d'esprit et
de parole, aceommoder ce haut enseignement à" ceux de ses
auditeurs libres qui continuaient à s'intéresser à ces problè.
mes abstraits de l'intelligence et de la nature. Il avait pris
pour sujet de son cours cette année Kant et Leibnitz, ces
grands génies encore incomplétement" appréciés en France,
mais qui dominent tout le développement de la philosophie
moderne. ]VI. Gérard pratique l'œuvre de Kant et sa langue
parfois mystéri;mse avec une aisance familière. Il l'a successivement étudié dans sa critique de h raison pure et de la
raison pratique, dans son esthétique, son analytique, sa logique transcendantale, et enfin dans ses vues si profondes de
la science de la nature. En vérité, on savait gré au professeur de mettre, d'une façon à la fois si lumineuse et si fidèle,
à la portée des profanes le grand penseur de Kœnigsberg.
Littérature étrangère. Ici, c'est la Littérature allemande
surtout qui est en honneur. S'il est une Faculté en effet, destinée à servir d'intermédiaire entre la France et le monde
gljrmanique, c'est bien assurément la nôtre, que la perte de
Strasbourg a laissée au bord de la frontière. Alsacien d'origine, familier avec la langue et la littérature allemandes,
M. Grucker est un guide aussi sûr qu'aimable pour nous initier à ce monde d'outre-Rhin, si étranger aux habitudes, aux
goûts, à l'allure de notre génie national. - On ne commence
ordinairement l'histoire littéraire de l'Allemagne qu'au XVlIi('
siècle. Le professeur est remonté cette fois au XVIIe, pour
y suivre les progrès obscurs "de l'art dramatique, en s'attachant d'abord aux essais du théâtre populaire. Shakspeal'e
dès lors avait éveillé en Allemagntl le génie romantique.
Bientôt la critique
Lessing prépare l'éclosion d'une littérature nationale. A près avoir exposé les théories esthétiques
du spirituel dramaturge de Hambourg, M. Grucker en a suivi
l'appliéation et le développement successif dans les diverses
de son théâtre, en même temps qu'il en appréciait l'in·
9
�130
SÉANCE DE REN'l'IlÉE.
fluence féc.onde sur t.outes les pr.oductions littéraires de s.on
siècle.
Histoire. M. Debid.our, après s'en être de plus en plus rapproché dans ses c.ours antérieurs, n'a pas craint d'affr.onter
cette année l'hist.oire c.ontemp.oraine. Reprenant le tableau de
l'Eur.ope au lendemain de la ch1lte de l'Empire, il n.ous a fait
assister aux vicissitudes du traité de Vienne; et aut.our de la
France, p.oursuivant avec des fortunes diverses la destinée
que la Rév.oluti.on lui a faite, il a gr.oupé
les autres puissances de l'Eur.ope, attentives à ses m.oindres m.ouvements,
et subissant de ses .orages les c.ontrec.oups pr.ol.ongés. C'est l au
lendemain de la sainte alliance f.ormée c.ontre elle, les expl.osi.ons libérales de l'Italie et de l'Espagne i c'estl'insurrecti.on
1
de la Grèce, qui .ouvre la questi.on d'Orient. Bientôt après,
n.otre révoluti.on de 1830 retentit dans la Belgique, qui s'affranchit de la H.ollande, dans l'Italie qui frémit sous la dominati.on de l'Autriche, dans l'hér.oïque et infortunée Pologne,
qui croit l'heure de la liberté venue, et qui s'insurge pour ret.omber bientôt écrasée.
Puis voici 1848, puis l'Empire. La
guerre de Crimée prépare l'unité italienne; Sadowa consomme
l'unité allemande. Le professeur s'est arrêté à la veille des
catastrophes par lesquelles la France a expié le généreux
appui qu'elle avait prêté à l'affranchissement des peuples. Je n'aurais pas osé, quant à moi, toucher à des questi.ons si
brûlantes. Pour instruire cependant les nouvelles générati.ons
qui m.ontent à leur t.our sur la scène et doivent jouer leur
rôle dans la pièce commencée,il est bien nécessaire que l'histoire, comme un libretto d'opéra, les mette au courant du
drame; mais àla condition du moins de le faire avec une impartiale équité, qui semble ici bien difficile.
Géographie. Après avoir inauguré, l'an dernier, son enseignement de la Géographie au centre de l'Afrique, M. Zeller,
professeur suppléant, a poursuivi cette année l'étude de ce
vaste c.ontinent enc.ore si peu connu, vers lequel, plus que
jamais, n.ous t.ournons aujourd'hui les yeux.
s'être arrêté
�FACULTé DES LETTllES.
131
quelque temps ft la Nubie, àl'Abyssinie, au Soudan, il a enfin
abordé l'Égypte, si intéressante non seulement par sa mystérieuse et profonde antiquité, qui sort li peine d'une nuit de
quarante siècles, et par les monuments qu'elle en conserve,
mais encore par les merveilles que vient d'y accomplir l'industrie moderne. Les Pharaons avaient tenté de joindre par
un canal le Nil à la mer Rouge i le nom de lVI. de Lesseps,
qui, en perçant l'isthme de Suez, a exécuté l'œuvre la plus
grande et la plus utile du XIX" siècle, éclipsera désormais
dans l'histoire d'Égypte celui de Rhamsès et de Sésostris.
Pour ce cours, comme pour celui d'histoire, lVI. Barbier, le
zélé secrétaire de la Société de géographie de l'Est, a bien
voulu nous dresser et nous dessiner de belles cartes murales
fort admirées au récent congrès de Lyon. Je souhaiterais
qu'une vaste publicité dotât toutes les Facultés de cette collection précieuse. C'est un de nos trésors.
Archéologie. Ce cours a tardé à s'acclimater parmi nous, à
cause des fréquentes missions scientifiques confiées à M. Homolle, le jeune maître de conférences qui en était chargé. Cette
année encore, dès ses premières leçons, M. Homolle était appelé à remplir une importante suppléance à l'École normale
supérieure, età y marquer sa place pour l'avenir. Il ne nous est
revenu qu'à Pâques. Il a du reste vaillamment réparé le temps
perdu pendant le second semestre, en nous initiant aux curieuses découvertes de l'archéologie dans ces dernières années.
Nul en France, vous le savez, n'y est plus compétent que
lui. Tout jeune qu'il est, il s'est fait un nom en ces matières.
N'a-t-il pas retrouvé lui -même, en effet, toute la ville sainte
de Délos, ensevelie sous ses ruines depuis la guerre atroce de
Mithridate contre Rome, et où il semblait qu'il ne restait plus
pierre sur pierre? Il avait pu d'ailleurs voir de près dans ses
voyages en Orient les fouilles merveilleuses poursuivies en
Grèce par les Beulé et les Schliemann, et nous les raconter.
Il nous a donc successivement conduits à Troie, pour nous
montrer sous les débris de l'incendie de l'Ilion d'Homère et
�132
SÉANCE DE REN1'RÉE.
de Virgile une Troie encore plus ancienne; dans l'île de
Santorin, où il a exhumé les restes d'une civilisation antérieure à l'éruption dû volcan; à Mycènes, dont il aétudié les
constructions pélasgiques; à Athènes enfin, qui réunit sur
son acropole, comme sur un piédestal de marbre, tous les
chefs-d'œuvre de l'architecture du siècle de Périclès, les Propylées, le Parthénon, l'Erechthéion, le Temple de la Victoire
sans ailes, le Théâtre de Bacchus, etc. - Mais, comme l'étude
de l'histoire et de la géographie exige des cartes murales,
ainsi il faudrait au professeur d'archéologie des reproductions
photographiques à grande échelle, des plans et élévations des
monuments antiques, des moulages. Car nulle description ici
ne saurait suppléer aux yeux. M. l'inspecteur général Havaisson nous a fait espérer une collection d'objets d'art de cette
nature; ct nous aimons à penser que cela entrera dans la prochaine décoration de notre grand amphithéâtre.
Littb'atu1'e jmnçaise. J'ai retracé dans le cours de cette
année le tableau des lettres et des arts en France sous le
règne de saint Louis. C'est alors que le moyen âge atteint
tout le dévèloppement de son génie, suivi d'un si prompt déclin. La Francc,qui avait donné à l'Europe le signal des
croisades, continue aussi au XIIIe siècle de marcher à la tête
de la civilisation. L'Université de Paris rayonne surle monde;
la langue française devient la langue universelle. Avec ses
poésies héroïques ou satiriques, la France défraiera longtemps
l'imagination des peuples. Mais malheureusement elle n'aura
pas COlIlme l'Italie un poète de génie, pour fixer sa pensée et
sa langue dans ane œu vre d'nne beauté immortelle.
Conférences.
Outre ces leçons publiques, qui, tous les jours à 4 heures,
réunissent dans notre grand amphithéâtre un auditoire plus
ou moins nombreux, selon la nature des cours et la saison de
l'anné,e, des conférences se succèdent tout le jour dans nos
petits amphithéâtres pour la licence etles diverses agrégations.
�FACULTé DES LETTRES.
133
Langue et littératUJ'e grecques. 1\1. Decharme a expliqué,
dans le premier semestre, la Midienne de Démosthène et l'Anabase de Xénophon i dans le second, Thucydide et l' Œdipe
à Colone, choisissant ainsi de préférence tout ce qu'il trouvait de commun dàns le programme de la licence et dans
celui des deux agrégations des lettres et de grammaire. Mais,
à côté de cela, il continuait le jeudi sa conférence spéciale"
ment réservée aux candidats de cette dernière agrégation,
et y étudiait l'Élect'l'e de Sophocle et les Idylles de Théocrite.
A la suite de ces conférences avaient lieu les exercices de
thème grec.
Langue et littératu1'e latines. M. Campaux est chargé de la
dissertation latine et de l'étude des auteurs lati.ns. Lui r,ussi
s'est attaché particulièrement à l'explication des ouvrages
qui se rencontraient à la fois clans le programme de la licence
et dans celui des deux agrégations littéraires; le VIre
livre de l'Énéide, si curieux pour la connaissance de l'antique
Italie, le Brutus, cette histoire si complète de l'éloquencc l'O'
maine, le Poème philosophique de Lucrèce, le IVe livre des
Odes d'Horace. C'est la fieur de la prose et de la poésie latines. De telles œuvres, étudiées de près ct commentées
par un tel maître, restent pour nos jeun cs gens une initiatior:
féconde aux beautés dugénie antique, et tout ensemble il l'art
d'étudier.
Langue "et
françaises.M. Krantz partage avec moi
ces conférences. Parmi lek3 auteurs français du programme,
il a les prosateurs, et moi les poètes. De plus, tandis que je
me réserve les exercices de vers latins, c'est lui qui dirige
nos jeunes gens dans la dissertation française. Ceux-ci apprennent à cette spirituelle école tout ensemble à bien penser
et à bien écrire. Une critique animée et provocante éveille
la curiosité des esprits, en même temps qu'un goût fin etjlldicieux les guide et prévient les écarts.
Ces conférences sont suivies par 25 élèves environ, boursiersde licence, maitl'es répétiteurs du lycée, maîtres auxi-
�134
SÉANCE DE RENTRÉE.
liaires nommés au concours, professeurs de l'enseignement
libre, élèves de la Faculté de droit. Avec cet auditoire intime, la leçon devient nne vraie conférence, où tout le monde
prend part. Les élèves y sont exercés à la parole en même
temps qu'à l'art d'écrire. Ils apprennent surtout à apprendre,
à étudier une question, à expliquer un texte, à l'éclairer de
toutcs les lumières que peuvent y prêter la philologie, l'archéologie et l'histoire. Leurs compositions y sont corrigées en
détail, et avec la liberté de critique et de conseil que comportent ces entretiens plus intimes.
Ajouterai-je que cet enseignement s'étend en partie par
corresp.ondance à tous les jeunes professeurs dispersés dans
les collèges de notre Académie et au delà, qui se préparent
aUx grades universitaires et qui réclament notrc direction?
Chaque mois, les sujets de composition leur sont envoyés. De
leur côté, ils nous adressent par la poste les fruits de leur travail, que nous leur retournons soigneusement corrigés et annotés. Cette part obscure de notre besogne n'est ni la moins
laborieuse ni la moins utile.
Pour seconder le travail de nos correspondants, l'Université a eu l'heureuse idée de fonder au chef-lieu de chaque
Académie une bibliothèque classique circulante, où ces jeunes
maîtres, trop souvent dénués de livres, peuvent librement
puiser. Et je m'étonne en vérité qu'ils n'aient pas montré
jusqu'ici plus d'empressement à en ùser.
Conférences spéciales d'ag1·égation.
La plupart de nos conférences de licence peuvent servir en
même temps de préparation générale à l'agrégation de grammaire et à celle des lettres. Mais nous avons en outre, pour
chaque ordre d'agrégation, organisé des conférences spéciales.
C'est par les conférences pour l'agrégation de gmmmaire
que notre Faculté a commencé il y a quatre ans. Grâce au
'concours surtout de MM. Decharme et Riemann, les jeunes
professeurs de nos collègqs, déjà licenciés, trouvent ici le
�F ACUr,TÉ DES LETTRES.
135
jeudi une série de conférences, 011 non seulement on traito
des questions dj:l grammaire, mais 011 on les exerce enoore
aux di verses compositions et à l'explication des auteurs grecs,
latins et français du programme. A ces disciples spontanés
l'Université ajoint encore l'an dernier quatre boursiers d'agrégation. Notre fortune nous signalait à l'attention de l'administration supérieure. Car il ne se passe guère d'années, que
cette conférence ne compte un ou plusieurs agrégés. Au dernier concours, outre M. Thiaucourt, reçu le premier, nons
pouvons nous honorer du succès de M. l'abbé Jacques, qui
s'est préparé sous notre direction à la licence et à l'agrégation, et qui vient de donner un noble et encourageant exemple aux jeunes ecclésiastiques qui se destinent comme lui
à l'enseignement libre.
Voilà plusi'eurs années pareillement, que M. Gérard a organisé à son tour ici des conférences pour l'ag1'égation de
philosophie, secondé dans son œuvre par M. Krantz, à qui sa
double vocation de philosophe et de littérateur permet de
nous prêter ce précieux concours. M. Lauret, reçu cette
année à l'agrégation de philosophie, avait suivi ces conférences pendant qu'il était professeur au collège de N eufchâteau; et nous avons le droit de revendiquer quelque part
dans sa fortune. Cette année, on nous avait donné trois boursiers de philosophie, MM. Muller, Dessez et Maldidier. Ce
dernier, qui n'a pas tardé à quitter sa bourse pour la chaire
de philosophie du collège de Verdun, n'en est pas moins
venu chaque semaine assister aux conférences. Mais ces
trois jeunes gens ne seront en mesure de se présenter au
concours que l'an prochain, et nous donnent les meilleures
espérances.
Pour répondre aux désirs de plusieurs professeurs de l'Académie, nous avions établi cette année, le jeudi, une série
de conférences pour la préparation à l'agrégation d'histoire.
lUM. Debidour, Zeller et Homolle y ont apporté
leur zèle et leur expérience. Récemment un boursier nous a
�133 .
DR RENTRéE.
été accordé pour cet ordre d'études, et cinq professeurs de
nos lycées et collèges se sont inscrits pour les suivre.
Enfin M. Grucker, notre professeur. de littérature étrangère, a repris de son côté la conférence établie déjà avant lui,
le jelldi, pour la préparation à l'ag1'égation et au certificat
d'aptitude des langues vivantes. Exercices de dissertation littéraire en allemand ou en français, analyses d'auteurs, étude
des questions du programme sont pour les disciples de ces
conférences l'apprentissage le plus utile du concours.
aucun d'eux n'a manqué à ce pèlerinage du jel\di. L'un
d'eux, M. Boulanger, nous est revenu vainqueur à la dernière agrégation. J'aurais souhaité que son succès nous valût
quelques bourses pour les langues vivantes. Notre situation
aux portes de l'Allemagne, et plus encore le mérite et le
zèle de notre professeur de littérature étrangère semblaient
devoir nous assurer cette bonne fortune.
A ces conférences diverses, fixées pour la plupart au jeudi
pour la plus grande commodité de ceux qui les suivent, nous
avons vu venir assidûment tous ceux des professeurs de nos
collèges, qu'anime une noble ambition; et l'administration
supérieure, touchée de leur zèle, a bien voulu les indemniser de leurs frais de voyage avec une libéralité dont nous ne
saurions assez la remercier.
Ce n'est pas sans peine cependant que nous nous sommes
efforcés, avec notre personnel restreint, de suffire à ces devoirs multipliés ..J'avais le regret même de n'avoir pu faire
encore à l'ag1"égation des lettres toute la part que j'aurais souhaitée; et j'étais inquiet de savoir comment nous pourrions
suffire à notre tâche pour cette année, où par surplus la licence . ès lettres à son tour doit être désormais partagée,
comme l'agrégation elle-même, en plusieurs branches, de
manière à mieux correspondre aux divers ordres d'enseignement. Une réforme récente, en effet, que nous avions appelée
dc nos vœux, tout en maintenant certaines conditions communes ù tous les candidats à la licence, soit dans l' éprcu vc
�FACULTj DES LETTRES.
137
écrite, soit dans l'épreuve orale, leur impose en orthe des
épreuves spéciales, selon qu'ils se destinent à l'enseigne·
ment des lettres ou de la grammaire, ou bien à l'histoire,
à la philosophie, ou encore à l'enseignement des langues
vivantes.
En même temps que cette distribution nouvelle promet de
nous donner des professeurs plus spécialement préparés
pour telle ou telle branche de l'enseignement classique, j'espère que la licence de philosophie ou d'histoire, mieux appropriée à la vocation et aux études de nos étudiants en droit,
éyeillera et entretiendra, tout au moins chez l'élite d'entre eux,
la généreuse émulation de mener de front le culte des lettres et celui des lois, et de joindre à leur doctorat le grade
de licencié ès lettres.
Mais en même temps cette réforme de la licence ès lettres
exigeait une réorganisation fondamentale de nos conférences
préparatoires.
Chacune de nos littérattwes classiques, grecque, latine et
française, devra en effet être étudiée désormais, non plus
seulement dans quelques-uns de ses grands écrivains désignés au programme, mais encore dans l'ensemble et la suite
de son développement historique.
Il nous faut de plus ouvrir aux candidats de la licence littéraire une c017fùence de grammaù'e comparée et de métt'ique
ancienne et moderne, et une conférence sUl' les
de
la G1'èce et de Rome. Les autres branches de la licence exige.
l'ont en outre des conférences spéciales de philosophie et d' histoire de la philosophie pour les philosophes; d'histoire ancienne et moder'ne et de géographie, pour les historiens.
Comment suffire cependant aux besoins de cet enseignement multiple ? J'ai eu recours, dans mon embarras, à l'administration supérieure, qui en a été touchée, et qui a bien
voulu nous venir en aide, en autorisant MM. Collignon et
Pellissier, tous deux professeurs de rhétorique au lycée de
Nancy, à faire à la Faculté une conférence supplémentaire,
�138
SÉANCE DE RENTRÉE.
l'lm de littérature latine, l'autre de littérature grecque; mcsure excellentc: qni permet aisément de développer les ressources des Facultés en proportion de leurs besoins: et qui:
en donnant à nos coIIègues du lycée l'occasion de se produire parmi nous et de marquer leur vocation: rapproche par
des liens d'une confraternité plus étroite les professeurs de
l'enseignement secondaire ,et de l'enseignement supérieur.
La Faculté des lettres accueille cette heureuse innovation
avec une vive gratitude. Le lycée: je pense: n'en sera pas
moins satisfait. Que M. le ministre de l'instruction publique
et le libéral directeur de l'enseignement supérieur veuillent bien agréer l'expression de notre reconnaissance.
Grâce à cette mesure opportune: nous ne serons pas obligés i. renoncer encore à quelques-uns de nos cours publics,
pour nous renfermer exclusivement dans l'enseignement intime des conférences. Nous n'aurions pas voulu en être réduits à la nécessité de les sacrifier tous: les uns après les
autres. Car ces cours: qui s'adressent à un public libre et
lettré: ont aussi leur importance: d'autilllt plus considérable
peut-être encore: que notre société moderne incline davantage vers la civilisation matérielle. Plus les esprits en effet
sont disposés à s'absorber dans les intérêts vulgaires et les
passions égoïstes de la vic: plus il est nécessaire qu'au
moins dans les plus grandes villes: il reste comme un sanctuaire ouvert à tous, oil l'on garde le culte des muses: oil
l'on s'entretienne des choses de l'âme et de ses intérêts supérieurs: oil l'on relève ses regards vers le monde de l'idéal.
Ces leçons accessibles aux gens du monde sont devenues pour
beaucoup un besoin des esprits: et sont un honneur de notre
enseignement supérieur en France. Qu'ailleurs une science
jalouse se concentre pour quelques initiés: en France on
aime les lumières pour les répandre; on y appelle libéralement tous ceux qui sont en état de les goûter. A mesure
d'ailleurs que l'instruction générale se propage dans les
classes inférieures: n'est-il pas nécessaire que ceux qui sont
�139
appelés par leurs professions libérales ou leur position so·
ciale à exercer sur elles un ascendant, élèvent eU::!i-mêmes
par une culture supérieure le niveau de leurs pensées? Il est
entré depuis longtemps dans les mœurs de notre ville, que
bien des hommes, mûris déjà par la vie, se plaisent à venir
continuer ainsi près de nous leur éducation intellectuelle.
Ils aiment à se dérober par intervalles aux fatigues de la vie
positive, pour goûter avec nous le commerce des grands penseurs et des grands écrivains, et y respirer un instant COmme
dans une plus saine et plus sereine atmosphère.
Quelques personnes, je le sais, semblent craindre que
l'enseignement supérieur, mis à la portée d'un public plus
mondain, y perde quelque chose de sa séverité, et que le
professeur soit trop tenté de sacrifier aux grâces. Mais en vérité, est-ce .donc un si grand mal que le professeur soigne
davantage sa parole, qu'il risque même parfois d'être éloquent? N'est-ce pas là même un des plus beaux dons de
notre génie national, qu'il sache presque seul imprimer aux
choses de l'esprit cette forme plus belle, qui les vulgarise et
les consacre tout ensemble? Bien dire est un des charmes et
une des puissances de l'esprit français. Serait-ce incompatible avec la solidité? Je ne le crois pas. Tout en nous efforçant donc d'emprunter à la science étrangère ses procédés
exacts et sa méthode sévère, gardons pieusement les dons de
notre race et nos généreuses traditions. Rivalisons de savoir
avec les Allemands; mais restons Français.
Je m'arrête ici. Je laisse à mon collègue et ami, M. Krantz,
maître de conférences de littérature française, le soin de
vous rendre compte des résultats du eoncours littéraire fondé
en faveur de nos élèves par le Conseil général de Meurtheet-Moselle avec le concours des Conseils municipaux de
Nancy et de Lunéville.
�RAP PO RT DE lVI. E. KRANTZ
Maître de conférences de littérature frllnçaise
SUR LE OONOOURS LITTÉRAIRE
INSTITUE
E.\'TRE LES ÉLÈVES DE LA FACULTÉ DES LETTRES DE
1.88t.
MONSIEUR LE RECTEUR,
MESSIEURS,
La Faculté avait proposé pour cette année le sujet suivant:
Rapprocher et apprécier les jugements qu'ont portés sur
le théâtre en général et sur Molière en particulier, Bossuet
dans ses Maximes et Réflexions sur la comédie) Fénelon dans
sa Lettl'e à l'Académie française, et Jean-Jacques Rousseau
dans sa Lettre sur les spectacles.
Deux mots d'abord sur la question dont le choix veut être
subordonné à la qualité de nos concurrents. On sait que nous
en avons de deux catégories: les étudiants en droit et les
candidats à la licence ès lettres.
Parmi les premiers, ceux qui pensent au concours sont des
jeunes gens, laborieux et avisés, qui, soit par goût, soit par
régime, tiennent à tempérer ce que le droit peut avoir de
positif et de rigoureux par les franchises qu'assure à l'esprit
le prolongement volontaire des études classiques.
Les seconds sont des candidats à un grade universitaire
dont l'examen difficile exige au moins des meilleurs une
pleine année de travail, mais qui savent être assez maîtres
�FACULTÉ DES LETTRES.
141
de leur temps pour se refaire de la préparation obligatoire
du programme dans la liberté salutaire d'une œuvre personnelle.
Il faut donc que la question mise au concours, lorsque,
comme cette année, elle est unique, réponde aux aptitudes
communes des uns et des autres et fasse aux deux classes de
concurrents les conditions les plus égales.
Par suite, c'est une obligation délicate pour la Faculté de
choisir cette question, assez loin du programme de la licence,
pour que les étudiants en droit ne soient point écartés du
concours par l'appréhension d'être moins préparés sur lc
bujet que leurs concurrents des lettres, - mais pourtant assez
près aussi, pour que les élèves des lettres ne risquent pas de
compromettre leur licence en donnant trop de temps à un
séduisant hors-d'œuvre.
Notre sujet de cette année était fait pour concilier tous les
intérêts, égaliser toutes les chances et provoquer tous les
talents.
La question de l'influence du théâtre sur les mœurs est
d'une actualité éternelle. Le vieux conflit de l'Église et de
la scène dramatique se continue et se rajeunit de nos jours
dans des préfaces et dans des réponses trop retentissantes"
pour n'être pas connues de tous ceux qui lisent. - Molière
est la gloire classique la plus française, la plus vivante et
qui a le privilège perpétuel d'attirer également la sympathie
populaire et la curiosité savante. - J. J. Rousseau est un
homme nouveau - du moins dans les programmes univer-'
sitaires, - et qui laisse d'autant plus de liberté à la critique personnelle que sa nouveauté relative l'a préservé des
lieux communs de la critique banale. - Les textes à consulter sont intéressants, précis et courts. - Enfin rien de
plus permis à un étudiant en droit, comme à un candidat à
la licence, que d'avoir s'il le peut, après Bossuet, Fénelon
et Rousseau, et en dépit de ce qu'il a pu entendre ici, des
opinions originales et inédites sur la lllomlité du théâtre;-
�142
SÉANCE DE RENTllÉE.
et si par hasard quelqu'un d'entre eux avait pu s'alarmer,
avec plus de naïveté que de malice, qu'un coin du sujet
ait fait ici l'objet d'une ou de deux leçons, imposées pàr le
programme, c'est qu'il en eût été encore à la légendf,l
arriérée - de tout temps mais plus que jamais mensongère
- de je ne sais quelle orthodoxie officielle du goût, qui
serait jalouse et exclusive comme un dogme, et brûlerait
tout ce qui n'adorerait point ce qu'elle adore elle-même.
C'est là un spectre
comme un autre: le spectre académique, contre lequel nous tenons à rassurer les ombrageux
de la république des lettres. Ce fantôme de fantaisie n'a
jamais fait IJeur au talent parce qu'il n'a jamais existé que
d'une vie imaginaire, et pour la médiocrité.
Plût au ciel que quelque Jean-Jacques local nous eût fai,t
la surprise et l'honneur de nous prendre pour son Académie
de Dijon, et de nous adresser un magnifique paradoxe SUI'
notre sujet! C'eût été pour nous une fête de le couronner à l'unanimité : car nous n'avons sur le concours
qu'une seule opinion préconçue; mais celle-là, nous l'avons
bien: c'est que la sincérité, qui est une belle vertu morale,
ne devient une vertu littéraire et digne du prix qu'à la condition d'être soutenue par le talent.
Si le Jean-Jacques lorrain ne s'est point rencontré, dn
moins sur les trois mémoires présentés, deux sont-ils remarquables. Le premier porte pour devise cette citation d'Horace:
Amp7wm cœpit
l'ilstittd : currente rota, eur urews exit?
il est l'œuvre de l\:L Pellier, étudiant en droit.
Le second, qui nous vient de 1\1. Émile Duvernoy, élève
de notre Faculté,porte en épigraphe le modeste m'rare
humanum est, avec une pensée de Pope: "La réputation
est une vie imaginaire dans la vie des autres, un'e chose
hors de nous-mêmes avant notre mort. »
Ces deux travaux, d'une valeur presque égale, se recom-
>
�PACliLl'É IlES LET'l'RfiS.
143
mandent par des qualités si contraires, qu'il faut la nécessité
d'être court et la crainte d'une formule un peu démodée,
pour résister à l'entraînement d'un parallèle en règle .
. La composition de M. Pellier est l'œuvre d'un esprit réfléchi, concentré même, qui ne se paye pas de mots et veut
se rendre compte des choses, non par d'ingénieuses observations particulières, mais par les raisons les plus hautes
èt les plus générales. Il est un peu de race cartésienne.
Ce qui frappe dans son travail c'est un effort tendu pour
lui donner l'unité philosophique. Toute la discussion est suspendue à une théorie de l'art, dont les grandes lignes sont
empruntées à Kant, mais dans laquelle on démêle, non
sans un peu d'effort, quelques traits personnels.
D'après l'auteur, l'art est absolu : c'est-à-dire qu'il ne
relève d'aucune autorité extérieure et supérieure à lui : il
est son maître i son essence, c'est la liberté.
Il suit de là que ceux qui prétendront juger les productions de l'art en général et de l'art dramatique en particulier
au nom d'une autorité étrangère, comme la foi chrétienne ou
la conscience morale, ne pourront porter sur elles que des
jugements faux et intéressés dans leur erreur. Donc tous les
atttoTitaiTes sont injustes envers l'art, quelle que soit d'ailleurs l'autorité dont ils se réclament, soit qu'ils la plàcent
dans le dogme chrétien, comme Bossuet, soit qu'ils la mettent,
comme Rousseau, dans je ne sais quel état de nature, arbitrairement déterminé et tout aussi exclusif que la foi.
Si donc l'on peut s'étonner d'abord qu'un évêque catholique et un philosophe incrédule se soient rencontrés pOUl'
excommunier le théâtre et Molière, le premier au nom de la
religion révélée, le second au nom de la religion natùrelle
et de la simple morale, voici l'explication de cet accord
étrange:
C'est que tous deux étant également autoritaire$, ont jugé
l'art avec un criteriuin faux, en prétendant subordonner à
un dogme, soit religieux, soit philosophique, cette chose
�144
RéANCE DE
ailée et divine, comme dit Platon, qui ne relève que de sa
propre beauté et qui a droit à une indépendance infinie.
Tel est, en y ajoutant, je l'avoue, quelque clarté, le plan
de ce travail. Il est suivi par l'auteur avec une rigueur pour
ainsi dire rectiligne, qui ne se laisse point séduire et attarder aux agréments de la route. C'est une démonstration
serrée plutôt qu'une analyse littéraire: la langue est saine,
simple, un peu nue, mais toujours fidèle à la pensée et
d'une fet'meté bien égale.
II est à regretter toutefois que l'auteur ait donné la plus
large place à Bossuet et la plus petite à Rousseau. Car la nouveauté et le piquant de la question était du côté de la Lettre
sur les spectacles plutôt que du côté des ltIaximes sur la
comédie. - Qu'un prince de l'Église condamne le théâtre
- sans l'entendre - puisqu'il ne le doit
qu'il lance
l'anathème à Molière et se montre, à nous, cruellement chrétien par son mot impitoyable sur la mort tragique de notre
comique immortel, il n'y a rien là que de conséquent: c'est
la tradition des Pères grecs et latins, et l'originalité de
Bossuet n'est qu'une originalité de forme, qui réside seulement dans son incomparable éloquence.
1\1ais ce qui est plus nouveau que la tradition de l'Église,
c'est cette nature que Rousseau oppose à l'art comme la
vérité au mensonge: c'e"t cette autorité intérieure de la
conscience, qui est tout humaine, d'après Rousseau, et qui
prend le droit. de condamner une autre chose également
humaine, le culte et la production du beau. Un artiste qui
maudit l'art! - Un amant passionné de la nature qui interdit
comme une contrefaçon pernicieuse, l'imitation et l'idéalisation de la nature, voilà certes une contradiction déconcertante et qui a plus besoin d'être expliquée que les violenees
logiquement superbes de Bossuet et les insinuations onctueuses de Fénelon.
Il semble que :M. Duvernoy ait mieux senti que son concnrrent tout j'intérêt qui s'attache à l'attitude conlradictoire
�141)
de Housseau. Il s'est surtout appliqué il. rendre compte de
cette attitude par la psychologie de Jean-Jacques et il a mis
. dans son analyse une curiosité d'investigation, une profusion
de traits, une finesse enfin et un esprit qui attestent un
talent délicat et déjà. distingué. Son travail est plein d'agréments. Ce n'est que remarques jolies et rapprochements ingénieux, avec des échappées de paradoxe jeunes et des pointes
d'humeur bien françaises. Mais le tout ressemble trop il. un
mignon jardin anglais, où les allées tournantes donnent
l'illusion d'un parcours indéfini, il. condition qu'on revienne
sur ses pas. La dissertation est une promenade et non une
marche. A suivre M. Duvernoy, on tourne autour des mêmes
corbeilles. Au milieu de beaucoup de fleurs, il n'y a que
deux ou trois vrais arbres dans ce jardin; mais le propriétaire
sait si bien vous les montrer sous cent aspects divers, que
vous finiriez par croire, si vous vous laissiez faire, que vous
avez vu cent arbres. En résumé, ce qui domine chez lVI. Duvernoy, c'est une adresse charmante il. faire prendre ses jolis
buissons - qu'il bat quelquefois - pour de véritables forêts.
Ce qui manque donc à. son travail, pour qu'il soit le premier, ce n'est ni l'esprit, ni le style, ni surtout la grâce littéraire: c'est la consistance et une idée maîtresse qui en fasse
l'unité. Peut-être l'auteur a-t-il entrevu cette idée il. la fin.
esquisse en
une théorie qui placerait la moralité non
dans les œuvres dramatiques, mais dans ceux qui les voient
représenter.- Une pièce de théâtre est neutre.-Elle n'est
pas plus faite pour corrompre la vertu que pour corriger le
vice. Ce qui ·la rend morale ou immorale, c'est l'interprétation
intime du spectateur, et cette interprétation ne dépend que
de sa moralité à. lui. Ce point de vue (si c'est bien celui de
l'auteur) ne manque pas de
ni même de valeur philosophique, mais il n'est qu'indiqué.
Au moment où notre jeune lauréat vient de nous quitter
pour entrer le premier à l'École des Chartes, nous lui envoyons nos félicitations et nos regrets, avec le vœu que ses
n
FACULTÉS
10
�146
SÉANCE DE RENTRÉE.
goûts et sa culture de lettré le soutiennent et,au, besoin, le
consolent dans ses premières armes contre l'austérité poudreuse des parchemins.
La: Faculté décerne donc deux prix dans l'ordre suivant:
pr PRIX: M. PELLIER (Henri-Alexandre-Émile), né à Paris, le 30
janvier 1859. (Élève de la Faculté de Droit.)
2" PRIx: M. DUVERNOY (Émile-Eugène), né à Nancy le 25 juillet 1861. (Élève de la Faculté des Lettres.)
Quant au troisième mémoire, dont l'auteur reste pour nous
anonyme, il viendrait bien loin derrière les précédents.
C'est un amas incohérent de théories pseudo ou néo·romantiques, qui prétendent être personnelles et qui sont visiblement compilées. L'auteur emprunte en des lieux trop connus
pour donner le change sur son esprit d'invention. St-Marc
Girardin et Beaudelaire - tout étonnés sans doute de ce
rapprochement posthume - figurent au premier rang parmi
ceux qui lui ont trop servi. Dans ce mémoire, on prend
peut-être et on donne pour de l'originalité ce qui n'est pOUl'
le moment que de l'excentricité - c'est-à-dire l'originalité
factice de ceux qui n'en ont pas - ou, pour ne décourager personne, - pas encore. Sans doute l'inconnu dont
semble n'être point le premier venu. Mais pournous
quoi paraît-il viser surtout à cette singularité - malheureusement fàcile et commune - qui consiste à écrire le
plus souvent dans une autre langue que la française et à mépriser l'orthographe?
Que nos concurrents soient donc assurés d'avoir ici la
liberté du goût, - qui est après tout une forme de la liberté
de la pensée. C'est nous, ils le savent bien, qui les convions
les premiers à dire franchement ce qu'ils pensent. Mais du
moins qu'ils n'oublient pas de penser quelque chose et qu'ils
le disent en bon français!
�-=======================================
RA.PPORT
DE
M. LE DIRECTEUR DE L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
AU CONSEIL ACADÉMIQUE
MONSIEUR LE: RE:CTEUR,
ME:SSIEURS,
Dans le rapport que j'ai eu l'honneur de vous présenter
l'an dernier, j'ai longuement insisté sur les causes du décroissement de notre population scolaire. Vous avez pu vous convaincre qu'elles ne sont pas sous la dépendance de notre volonté, puisqu'au contraire nous réagissions dans l'intérêt de
notre École avec une conviction et une ténacité qui méritaient
de réussir. Les conditions étant restées les mêmes et nos paroles de regrets n'ayant pas été entendues par l'Administration supérieure, ou n'ayant pu être prises pour le moment en
considération par des motifs que nous ignorons, nous croyons
devoir nous borner aujourd'hui à un simple exposé de notre
situation.
Le nombre de nos étudiants, pendant l'année scolaire
1880-1881, a été de 78, savoir:
41 en cours d'inscriptions;
35 en cours d'examens;
2 auditeurs bénévoles inscrits.
78
�148
SÉANCE DE RENTRÉE.
Ce chiffre est inférieur de 9 à celui de 1879-1880.
Toutefois, nous n'avons compté qu'un étudiant de moins en
cours d'inscriptions, fait qui pourrait rassurer si le décroissement n'avait pas encore sa raison d'être pour l'année qui va
commencer.
Des 41 étudiants ayant pris des inscriptions,
19 sont de 1 re classe;
20 sont de 2" classe, nouveau régime;
2 sont de 2" classe, ancien régime.
41
158 inscriptions ont été prises, dont 70 de 1 re classe et 88
de 2e classe.
34 examens, tant semestriels que de :fin d'année, ont été
passés,
20 par des étudiants de 1 re classe;
12 par des étudiants de 2" classe, nouveau régime;
2 par des étudiants de 2" classe, ancien régime.
Le tableau suivant indique les notes obtenues:
NOTES.
1 re CLASSE.
Nomeau régime.
Ancien régime.
Très bieu . . . . . . . . .
Bien . . . . . . . . . . .
Assez bien . . . . . . . . .
Passable ou médiocre. • . .
Ajourué . . . . . .
TOTAUX.
(j
2
5
4
20
12
34
Bien
le chiffre des ajournements pour la 1 re classe ait
atteint exceptionnellement 25 p. 100, dépassant de 5 p. 100
les ajournements de la 2e classe, on voit, par l'inspection
�149
ÉCOI,E SUPÉRIEURE DE l'HARMACIE.
de ce tableau, que les notes des étudiants de l'e classe reçus
sont bien supérieures à celles des candidats de 2" classe.
Le nombre des examens définitifs ou de réception pour le
grade, sans porter en compte celui d'un herboriste de 1re classe,
a été de 88, savoir:
45 examens de 1 re classe;
26 examens de 2 e classe, nouveau régime;
17 examens de 2 e classe, ancien régime.
Ce chiffre est inférieur de 19 à celui de 1879-1880, qui
était de 107.
Les résultats fournis par ces actes probatoires se traduisent
ainsi:
2'
NO'l'l<}S.
1 r e CLASSE.
1
CLASSE.
----
1\"omeall régime.
Ancwn raglme.
1---1
Tl'ès bien . . .
Bien. . . . . .
Assez bien . . .
Passable ou médiocre.. . . . . . . . .
,Ajourné ..' . . . . . .
TOTAUX • •
3
4
16
3
12
8
8
10
3
5
26
17
14
45
2
88
On remarquera qu'il n'y a pas eu d'ajournement prononcé
pour la lr. classe, c'est un fait sans précédent à notre École,
car en 1879-1880 la l'e clftsse comptait 12,5 p. 100 d'ajournés.
Ce résultat est dû, nous n'en doutons pas, aux facilités de
travail pratique que nous avons été mis en mesure de donner
il. nos étudiants depuis la rentrée dernière.
La proportion des ajournés pour la 2" classe, nouveau régime, n'a pas dépassé 11,5 p. 100, et celle de la 2 e classe,
ancien régime j 30 p. 100. Le progrès de ce côté est moins
sensible.
�150
SÉANCE DE RENTRÉE.
L'École supérieure de Pharmacie de Nancy a délivré en
1880-1881 vingt-huit diplômes:
18 diplômes de pharmacien de pe classe;
9
1
de 2e classe;
d'herboriste de pe classe.
Ces 27 diplômes de pharmaciens donnent un peu de
lumière à ce tableau de statistique, mais notre satisfaction
eût été bien plus grande sans l'arrêté ministériel du 22 juillet 1877, qui a obligé plusieurs de nos étudiants à aller
prendre leur diplôme à Besançon et il. Reims.
Des 18 diplômes de 1 re classe, 1 a été accordé à 1\1. Pauchon, docteur ès sciences, avec la note très bien; 8 avec la
note bien à MM. Soufflet, Paulin, Parmentier, Macé, Martin,
Manget, Dorez, Bertrand; 6 avec la note assez bien, et 3 seulement avec la note passable ou médiocre.
Aucun diplôme de 2 e classe n'a pu être délivré avec la
note bien: trois candidats ont obtenu la note assez bien et les
six autres la note médiocre ou passable.
Si dans une École supérieure de Pharmacie, qui offre tant
de ressources pour l'enseignement théorique et pratique, les
candidats de 2 e classe restent manifestement inférieurs aux
étudiants de 1 re classe, cela tient il. l'insuffisance de leur instruction première; les notions d'arithmétique que comporte
l'examen de grammaire ne sauraient préparer à l'étude sé-.
rieuse des sciences physico-chimiques comme le baccalauréat
ès sciences complet exigé pour les étudiants de Fe classe.
Nous n'avons pas eu de candidats pour le diplôme supérieur
de pharmacien de l'e classe. Il ya peu d'espoir que ce grade
d'appellation particulière, sans analogue dans le haut enseignement, sans assimilation à d'autre manifestement saisissable, soit jamais recherché.
Si MiVI. Maillot et Godfrin, dont j'ai signalé l'an dernier
les succès au Conseil académique, ont mis tant d'empressement à conquérir le nouveau diplôme, c'est, il faut bien l'a-
�ÉCOLE SUPÉRIEURE DE
151
vouer, parce que je leur avais fait espérer la transformation
prochaine de cette expression en celle de docteur en phar;nacie. Aujourd'hui que nos illusions se sont en partie dissipées, nous pouvons exprimer fermement notre conviction,
que le diplôme supérieur, tant qu'il COnservera ce nom,
n'assurera pas le recrutement de notre personnel enseignant.
L'École a eu, pour la première fois, à appliquer les dispositions de j'arrêté ministériel du 30 décembre 1878 relatif
au stage accompli dans les pharmacies. Dix-neuf élèves, 7
de 1 re classe et 12 de 2" classé, se sont présentés pour subir
l'examen de validation de stage, et ont obtenu les notes qui
suivent:
1 a été reçu avec la note très bien;
3 ont été reçus
bien;
3
assez bien;
11
passable ou rnédiocrEl;
1 a été ajourné.
19
Sur 13 étudiants inscrits pour prendre part au concours
des prix universitaires, 9 seulement se sont présentés: 4 en
e
Fe année, 2 en 2 e et 3 en 3 année.
Les épreuves, tant écrites qu'orales et pratiques, ont été en
général très satisfaisantes en l'e et en 3 e année, et les jurys
ont pu proposer des prix et des mentions honorables, tandis
que le concours de 2e année a laissé trop à désirer pour qu'il
fût possible de songer à Çl.es récompenses.
Conformément aux dispositions des articles 2 et 8 des décrets du 14 juillet 1875 et du 12 juillet 1878, l'École a accordé des récompenses
meilleurs élèves de travaux pratiques: une médaille d'argent, deux médailles de bronze et
des livres pour les manipulations chimiques de Fe année;
nne médaille d'argent pour travaux pratiques de micrographie, et une médaille d'argent pour travaux d'analyse
chimique et de toxicologie en ge année.
�152
SÉANCE DE RENTRÉE.
Nous n'avons pas eu de prix de thèse à décerner, mais
rapport pendant
nous espérons être plus heureux sous
l'année scolaire qui va s'ouvrir: des travaux personnels sont
poursuivis dans nos laboratoires par nos élèves, qui, s'ils
sont conduits avec persévérance, mériteront certainement des
récompenses à leurs auteurs.
Le concours pour les bourses d'étudiants en pharmacie
de 1 re classe a été abordé par 8 candidats. 5 d'entre eux
ont mérité d'être proposés par
pour des bourses d'études; ce sont MM. Beckerick, Brunotte, Daviron, Klobb
et Morel.
Le résultat de ce concours général nous a été favorable,
puisque les cinq proposés ont obtenu la bourse, par arrêté ministériel du 12 novembre. Obtenir cinq bourses sur les douze,
dont le Ministre dispose pour les Écoles supérieures de Pharmacie et les Facultés mixtes de la province, Lille, Nancy,
Lyon) Montpellier et Bordeaux, est un su"ccès que notre
École de Nancy enregistre avec la plus grande satisfaction.
Nous n'avons aucun changement à signaler dans notre
personnel enseignant: M. Maillot, notre jeune. et savant
maître de conférences d'histoire naturelle, dont nous avons
eu à déplorer la mort l'an dernier à pareille époque, n'a pas
encore été remplacé.
Remplir son devoir avec zèle est le propre de chacun des
professeurs de notre École, comme c'est d'ailleurs la qualité
de tout professeur de l'Université. Ajouterai-je que chacun
de nous, dans la mesure du temps dont il poûvait disposer,
s'est livré à des recherches scientifiques personnelles qui ont
été suivies de publications?
MM. Oberlin et Schlagdenhauien poursuivent sans relâche leurs recherches sur certains produits du règne végétal
employés en médecine, afin d'en découvrir les principes
actifs, et de les soumettre à l'étude la plus attentive pour
faire ressortir leurs caractères physiques et leurs propriétés
chimiques. M. Schlagdenhauffen, travailleur infatigable, con-
�ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE.
153
tinue en outre ses heureuses incursions dans le domaine de
la chimie minérale.
]}f. Haller déploie aussi la plus grande activité dans ses
belles recherches sur le camphre et sur le bornéol, qui lui ont
déjà valu d'être classé parmi les chimistes d'nn grand avenir,
et lui ont attiré l'estime et les suffrages des plus hautes notabilités de la science.
M. Bleicher, comme
1880, a conduit cette année nos
élèves en excursion botanique pendant plusieurs jours dans
les hautes Vosges, renouant ainsi la chaîne des traditions dc
son prédécesseur, le savant et regretté Kirschleger. Ces excursions, dans lesquelles le professeur est constamment occupé à attirer l'attention de ses élèves sur tous les sujets
d'études qui se présentent à lui chemin faisant, ont pour but
d'éveiller chez eux l'esprit d'observation, et sont un excellent
complément des travaux de laboratoire.
Depuis quelques années, notre professeur d'histoire naturelle s'occupe de dresser le bilan des richesses paléontologiques des formations jurassiques de Meurthe-et-Moselle, et
ses efforts ont abouti à la découverte d'une série de plantes
fossiles nouvelles dans le terrain bathonien (grande oolithe)
des environs de Nancy. Cette découverte a comblé une lacune dans nos connaissances sur la flore de l'Est de la France
à cette époque reculée, et a permis de reconnaître dans nos
régions une végétation très remarquable de Cycadées, de Conifères, de Fougères. Non content de se livrer à l'étude de la
micrographie végétale, M. Bleicher nous a enfin donné, dans
ses recherches sur la constitution micrographique des roches
algériennes rapportées de' ses voyages et des roches volcaniques de Meurthe-et-Moselle,la preuve de sa constante
application aux études les plus ardues de la géologie moderne.
Le professeur de chimie, dont le temps est en majeure
partie consacré à l'enseignement (six heures par semaine) et
à l'administration, n'a publié qu'un mémoire SUt' deux nou-
�154
SÉANCE DE RENTRÉE.
velles SOurces d'eaux minérales acidules gàzeuses et ferrugineuses découvertes à Soultzbach, Haute-Alsace.
Il n'eGt pas un de nous qui tous les ans n'apporte son con·
tingent de faits nouveaux, sa contribution à l'accroissement
de telle ou telle partie de la science, chimie minérale, chimie
organique, toxicologie, hydrologie, histoire naturelle et en
particulier géologie. On lira même avee beaucoup d'intérêt,
dans le numéro d'oetobre 1881 des Annales de chimie et de
physique, un mémoire de M. Descamps, si
retenu loin de l'École par la maladie, mémoire qui eomprend
tous les travaux originaux qui l'ont amené à découvrir successivement des eyanures doubles analogues aux ferrocyanures
produits par les métaux de la classe du fer, auxquels il a
ajouté les chromocyanures. Ces derniers, ainsi que les cobaltocyanures, ont été obtenus dans .les laboratoires de l'École
de Pharmaeie de Nancy.
Qu'il me soit permis, Messieurs, puisque je viens de parler
d'un professeur malade, à propos de sa participation aux progrès de la science, de vous entretenir de la réduction considérable qui devra être faite à l'avenir au profit des suppléants sur le traitement_des professeurs titulaires de 4 e et
de 3 e classe, qui, pour quelque raison que ce soit, auront à se
faire suppléer, ainsi qu'il résulte des décrets du 20 août et du
15 oetpbre 1881, qui font aujourd'hui loi en cette matière, et
abrogent le décret du 14 janvier 1876, portant que les suppléants dans l'enseignement supérieur tou<chent la moitié du
traitement du titulaire.
}H. le Ministre, dans son rapport au Président de la Répllbliqne, fait remarquer que les professeurs de 4 e et de 3' classe
reccvant 6,000 et 8,000 francs, il est rare, dans les Facultés qui n'ont pas d'agrégés, de trouver un suppléant qui puisse
se contenter de 3,000 ou 4,000 francs. Nous ne pouvons
qu'applaudir à cette sollicitude qui le porte à décider qu'en
pareil eas le traitement du suppléant deviendra égal à celui
d'un chargé de cours d'une chaire magistrale, fixé pour la
�ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE.
er
155
province iL 5,500 francs par l'article 1 de ce décret du
20 août dernier.
Mais, Messieurs, la lecture ae l'article 2 de ce décret m'a
fait éprouver un sentiment bien pénible, que vous partagerez,
j'en suis certain d'avance. Il est ainsi conçu:
« Lorsqu'un professeur est autorisé à se faire suppléer, le
suppléant reçoit, sur le traitement brut du titulaire, un traitement égal à celui d'un chargé de cours. »
Ce qui revient à dire qu'un professeur de 4· classe devra,
abandonner 5,500 francs à son suppléant et conserver pour
vivre et faire vivre sa famille la modique somme de 500 francs.
Il est bien évident que si le professeur titulaire demande à
se faire suppléer, parce qu'il lui convient d'occuper temporairement une position plus avantageuse, industrielle ou politique, la mesure prise à son égard pour l'avenir n'a pas besoin de justification; je dirai plus: elle ne trouvera pas de
contradicteurs, parce qu'elle mettra fin à un abus contre
lequel on s'est élevé maintes fois. Mais si l'on donne un suppléant à un professeur empêché par la maladie, quel sort
pour ce malheureux titulaire, presque toujours sans fortune
et souvent chargé de famille, réduit, comme je viens de le
dire, à 500 francs, soumis à la retenue, pour vivre et faire
vivre les siens!
]\'1. le Ministre, préoccupé de cette diminution de traitement des professeurs suppléés de 4" et de 3 e classe, ajoute
dans ce même rapport: " Mais il y a lieu de penser que
les Pouvoirs publics ne refuseront pas la somme peu
élevée qui sera nécessaire pour accorder à des maîtres très
méritants, empêchés par la maladie de continuer leur cours,
les indemnités qui, dans de pareilles circonstances, sont attribuées aux autres membres de l'enseignement. ,.
Quel sera le chiffre de cette indemnité, à
d'ailleurs le titulaire n'aura aucun dr?it, puisqu'aucun article du
décret ne parle d'indemnité à lui allouer? Il dépendra, je
ne dis pas du bon plaisir, mais du bon sentiment qui anÎmera
�156
SÉANCE DE RENTRÉE.
le Ministre. Loin de moi la pensée, Messieurs, de douter un
seul instant de l'esprit d'équité du Ministre qui dirige
aujourd'hui l'instruction publique et présidera longtemps,
nous l'espérons, aux destinées de l'Université de France.
Mais qui nous répond de l'avenir, avec cette porte involontairement, j'en suis bien convaincu, ouverte au favoritisme?
Qui nous prouvera l'impossibilité du retour au pouvoir d'un
Ministre réactionnaire, et qui nous assurera qu'un tel Ministre n'userait pas des facilités que lui donnent les décrets
du 20 août et du 15 octobre 1881 pour tenir dans la misère
un professeur indépendant, qui, sous le coup d'une maladie,
devra être suppléé?
Les décrets du 20 août et du 15 octobre 1881, constituant
un acte nouveau dans notre existence universitaire, j'ai cru
devoir en présenter les conséquences si graves, que l'on n'avait
pas prévues sans doute; au Conseil académique dans cette
session de novembre, toujours spécialement consacrée à l' enseignement supérieur .. Il vous appartient, Messiettts, de décider si cette question, dont l'importance n'échappe à personne, mérite d'être examinée, et de juger s'il n'y aurait pas
lieu d'exprimer à M. le Ministre le vœu qu'il veuille bien,
par un nouveau décret, fixer le chiffre de l'indemnité à laquelle pourra prétendre un professeur obligé, par la maladie,
de se faire
dans sa chaire.
�PUBLICATIONS
DES
MEMBRES DE L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
PENDANT L'ANNÉE SCOLAIRE 1880-188l.
PUBLICATION DE M. LE PROFESSEUR JACQUEMIN
1880-188l.
Les Nouvelles Sources d'eaux minérales de Soultzbach (Haute-Alsace
[Mémoire présenté à l'Académie de médecine].
PUBLICATIONS DE M. LE PROFESSEUR SCHLAGDENHAUFFEN
1880-1881.
1° Sur quelques réactions de la caféine (Journal de pharmacie d'AlsaceLorraine, mai 1881).
2° Sur une cause d'erreur dans l'analyse immédiate (Journal de chimie
et de pharmacie, mai 1881).
3° Sur la présence du sulfate de chaux dans l'acétate de plomb (Union
pharmaceutique).
4° Nouvelles Recherches chimiques et physiologiques sur le
poison cl'épl'euve des Gabonais, en commun avec M. le professeur Heckel
(Journal de ['anatomie et de la physiologie, juin 1881).
[,0 Altération des sulfates métalliques au contact de l'ail' (Société de
Pharmacie de Meurthe-et-Moselle, octobre 1881).
6° Analyse de divers terrains des Vosges, en commun avec M. Garnier,
professeur agrégé à la Faculté cle Méclecine (Société de Pharmacie de
octobre 1881).
PUBLICATIONS DE M. LE PROFESSEUR BLEICHER
1880-1881.
1° Recherches SUl' l'étage bathonien ou grande oolithe cles environs de
Nailcy (Bulletin de la Société des sciences de Nancy).
2° Note sur la clécouverte cl'
nouvel horizon de
clans le tet'-
�158
SÉANCE DE RENTRÉE.
rain bathonien des environs de Nancy avec coupes et dessins, en collaboration avec M. Fliche, professeur à l'École forestière (sous presse)
[Bulletin de la Société des sciences de Nancy].
3° Recherches microscopiques sur la roche du Thélod et sur le basalte
à'Essey; avec 2 planches en voie de publication (Bulletin de la Société des
sciences de Nancy).
4° Sa!da et le Sud de la province d'Oran (Bulletin de la Société de géographie de l'Est).
5° Recherches stratigraphiques et paléontologiques sur le lias supérieur
et foolithe inférieure de la province d'Oran (Congrès de l'Association
pour l'avancement des sciences [Alger]; sous presse).
6° Communication sur de nouvelles découvertes faites dans le terrain
tongl'ien d'Alsace (Société d'histoire naturelle de Colmar, séance du mercredi [) octobre).
PUBLICATION DE M. LE PROFESSEUR DESCAMPS
1880-1881.
Étude des cyanures doubles analogues aux ferrocyanures produits par
les métaux de la classe du fer (Annales de chimie et de physique, octobre
1881).
PUBLICATIONS DE M. HALLER AGRÉGÉ
1880..1881.
10 Sur un éther cyanique du bornéol (Comptes rendus des séances de
l'Académie des sciences, juillet 1881).
20 Recherches sur l'éthérification (Société des sciences de Nancy, 15 mai
1881 ).
3° Sur quelques propriétés nouvelles du camphre cyané (Comptes
rendus, t. XCIII, page 72).
4° Sur un éther carbonique du bornéol (Société des sciences de Nancy,
15 juillet 1881).
PUBLICATION DE
M. DELCOMINÈTE
1880-1881.
Rapport Sur les travaux du Conseil central d'hygiène/et de salubrité
de Meurthe-et-Moselle, 1 vol. in-8 o (médaille d'or du Ministre de l'agriculture et du commerce).
�RAPPORT
SUR LES CONCOURS ENTRE LES ÉTUDIANTS
DE LA
FAOULTÉ DE DROIT DE NANOY
PENDANT L'ANNÉE SCOLAIRE 1880-1881
Par M. CHAVEGRIN, Agrégé à la Faculté.
MESSIEURS,
Justifier les choix de la Faculté et en même temps éclairer nos élèves sur la valeur de leurs travaux, telle est la tâche qui s'impose chaque année au rapporteur des concours.
Je m'efforcerai de la remplir dans un rapide compte rendu.
Le sujet de Droit romain était: Comparer la propriété quiritaire, l'in bonis habere et les d'l'oits du possesseur de fonds
provinciatw:; (1). Sur sept compositions, quatre ont paru dignes
d'une distinction. Le premier prix appartient à M. Feltin C),
qui a bien exposé les transformations successives de la propriété à Rome; son travail, fort complet, pourrait être plus
méthodique, et l'on regrette d'y rencontrer quelques inexactitudes de détail.
Commission: MM. LEDERLIN, président; Mn; BUUCHET, rapporteur.
(2) Devi8es : Justitia est constans et perpetua voluntas jus suum cuique
tribuencli.,
Mon verre n'est pas grand; mais je boi( dans mon verra.
(1)
�160
SÉANCE DE RENTRÉE.
M. Bertrand e) a le second prix avec une dissertation
presque aussi nourrie que la précédente, mais moins bien
composée et parfois obsçure.
La première mention honorable récompense chez M.Ferry (2),
une étude assez sérieuse, malheureusement chargée de di.
gressions et déparée par plusieurs erreurs.
Enfin, une composition, rachetant par une forme heureuse
et nette ce que le fond a d'incomplet, assure à M. Hézard C)
la seconde mention.
En Droit civil français, on devait examiner les faits à prouVe?' par celui qui veut établir sa filiation légitime) et la maniè1'e de faire cette preuve e).
Cinq concurrents sur neuf ont été récompensés. M. Hus"
son (5) obtient le premier prix; jla traité sous toutes ses faces
un sujet qui n'est point des plus faciles; son travail est
consciencieux, bien ordonné, un peu lourd toutefois et non
sans quelque monotonie.
M. Hézard (6) qui vient ensuite avec le second prix, a des
qualités et des défauts opposés. Il se borne souvent à énoncer les questions et à en indiquer la solution. Il expose moins
qu'il ne résume; mais il résume avec beaucoup d'art et en
fort bon style.
marque quelque inexpérience;
L'exposé de .M. Lambert
les diverses parties du sujet sont placées dans un ordre peu
naturel, et des hors-d'œuvre en ralentissent le
n
(1) Devises: Quid leges sine moribus vanœ proficient?
l'iIieux vault de ris que de larmes escri1'e, pour ce que rire ost
le propre de l'homme.
(2) Devises: Vérité.
Jus et œquum.
(3) Devises: Labor omnia vincit.
Fais ce que dois; advienne que pourra.
(4) Commission: MM. BINET, président; GARNIER; CnAVEGRIN, rapporteur.
(5) Devises: Festina lente.
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage.
(6) Devises : Fac et spera.
Mon verre n'est pas grand; mais je bols dans mon verre.
(7) Dev'ises : Qui suo jure utitur nominom lœdit.
Ii n'y a point de droit contre le droit.
�161
FACUVl'É Dl, Duon.
ment. Malgré ces défauts, l'auteur doit à l'exactitude à peu
près parfaite de son travail, une première mention honorable.
La composition de M. Ferry C) s'ouvre par un fort bon
début; mais la suite n'y a pas entièrement répondu. Des redites, des erreurs et' une médiocre division de la matière,
écartant l'auteur du rang qu'il semblait d'abord atteindre,
n'ont permis à la Faculté de lui décerner qu'une seconde
mention.
La troisième revient à M. Feltin e), qui a remis une dissertation bien conduite, mais présentant de graves inexactitudes.
DEUXIÈME ·ANNÉE.
De la Représentation dans les successions légitimes et les successions ir1'égulières CS): telle était la question proposée au'
concours de Code civil. Elle a été traitée par trois étudiants,
qui tous ont conquis les suffrages de la Faculté.
Dans la composition de lVI. Fietta ('), les principes de la
représentation sont fortement étudiés et analysés jusqu'à
leurs conséquences les plus délicates, parfois même avec un
peu de subtilité et un certain abus de complications. La doctrine est sûre, si ce n'est dans la partie historique; le style
sobre et ferme. C'est, en un mot, une œuvre d'une réelle valeur; elle remporte le premier prix.
Le second est donné à M. Berthold
auteur d'une étude
peut-être aussi approfondie; sur certains points même, l'ex-
n,
(1) Devises: Scire loges, non est verba earum tenere sed vim ac potestatem.
La véritable éducation pratique prépare à la. vie en faisant
vivre, c'est-à-dire en faisa.nt penser.
(2) Devises: Pater is est quem nuptiœ demollstrant.
Pierre qui roule n'amasse pas mousse.
(s) Commission : MM, LIÉGEOIS, président; PAUL LOMBARD; GARDEIL, rap-
porteur.
(4) Devises: Deus nobis hroc otia fecit.
o temps, suspends ton vol.
(5) Devises: Cantabit vacuus coram hüroue viator
Qui vit content de rien, possède toute chose.
J!'ACUUI'ÉS
11
�162
SÉANCE DE RENTRÉE.
posé théorique apparaît plus simple eL mieux dégagé. Mais,
prise dans 1'ensemble, cette dissertation est moins vigoureusement conçue; le plan laisse à désirer, et, à la fin, il semble
que M. Berthold ait cessé de le suivre.
M. Fourcade (1), qui occupe le troisième rang avec une
mention très honorable, a fait une composition claire, facile
et dénotant un esprit vif, auquel les déductions du droit sont
déjà familières. Ce qui manque à
exposé, c'est l'unité:
les questions se suivent plus qu'elles ne s'enchaînent.
En Procédure, on avait mis au concours l'étude des Règles
d'après lesquelles on reconnaît si une affaire soumise aux tribunaux civils) est jugée pa?' eux en dernier ressort ou en premier seulement (Z).
Les trois lauréats de Code civil se sont retrouvés aux prises,
et le classement a été identique. MM. Fietta et Berthold ont
obtenu, l'un le premier, l'autre le second prix, et M. Fourcade, une mention très honorable.
Le travail de M. Fietta
se distingue par les mêmes mérites que sa composition de Droit civil. Toutefois, la méthode
n'y est pas aussi sévère; le début sort du sujet, et on rencontre çà et là de légères erreurs.
1\1. Berthold (4) a omis plusieurs questions se rattachant au
règlement de la compétence, mais il a excellemment traité
les plus importantes dans une étude substantielle, parfois
même un peu trop serrée, et, d'un bout à l'autre, bien conduite.
Quant à .1\'1. Fourcade e), il possédait le sujet et il en a
e)
(1) Devi,les: Labor improbus omnia vincit.
Quand je veux dire blanc, la quinteuse dit noir.
(2) Commission: MM. A. LOMBU<D, président; GAl< Hg,,; CHA y ElGl<IN, 1'apporte ur •
(3) Devises: Nescio.
Je ne sais.
(4) Devises: JEquam memeuto servarB mentBm.
Quand on le sait, c'est peu de chose; quand on l'ignore, ce
n'est rien.
(5) Devises: Suum cuique.
Aimez qu'on vous conseille et non pas qu'on vous loue.
�FACULTÉ DE DROIT.
163
judicieusement résolu les difficultés. Ici encore on voudrait
plus de lien et plus d'ampleur dans les développements;
nOUS lui reprocherons, comme à M. Berthold, quelques lacunes d'une certaine importance.
'1ROISIÈl\1E ANNÉE.
Les concours de troisième année nous ont moins satisfaits:
les compositions, peu nombreuses, sont inférieures à ce que
nous pouvions attendre d'élèves parvenus au terme de leurs
études, et qui nous avaient habitués iL de bien meilleurs
résultats.
Le sujet de. Droit romain était: De la
de la dote).
Aucune des deux compositions remises iL la Faculté n'a paru
mériter un premier prix. Un second prix a été attribué à celle
de M. Claude C); elle est estimable et retrace comme il convient l' évol ution historique du droit romain; quelques-unes
des explications toutefois ont paru erronées ou insuffisantes.
1\1. Georgel (") reçoit une mention honorable pour une composition plus élégante, mais moins complète.
Le concours de Droit ci vil portait sur le privilège du vendeur et sa conservation au point de vue du dl'ot"t de priférence
et dtL d1'oit de suite (4). Deux compositions ont été fournies,
une seule a été retenue: à peu près complète et présentant
un ordre satisfaisant, mais inexacte quelquefois, elle a valu
à son auteur, M. Georgel, un second prix (").
Le sujet de Doctorat n'ayant tenté aucun concurrent, j'ai
terminé l'énumération des récompenses accordées. Puisse,
(1) Commission: MM. DUBOIS, président; MAY; BmADcHE1" rapporteur.
(2) Devüe,' : Fac et spera.
La douleur est infinie; la joie a des limites.
(a) Devise" : Et rari uantes in gurgite vasto,
Je ne sais qu'une chose, c'est que je ne sais rien,
(4) Commission: MM. BI.o:mEI_, président; Cf"VEG"IN; GARDEIL, rrtppnr'te1l1·.
(5) Devue$ : Labor improbns omnia vincit.
Terre il terre,
�lG4
Messieurs les Étudiants, l'espoir de pareilles distinctions stimuler le zèle de tous et contribuer à maintenir entre vous
cette émulation sans laquelle il n'y a :ni travail ni progrès!
Disputez-vous les prix que vous offrent vos maîtres; vous
acquerrez ainsi et le goût de l'étude et les connaissances
premières que l'École seule peut donner.
�DISTRIBUTION DES PRIX
FACULTÉ DE DROIT
Extrait du procès-verbal de la séance du 3 août 1881.
«
«
«
«
«
« Il a été procédé il. l'ouverture des enveloppes cachetées dans
lesquelles étaient renfermés les bulletins indiquant les noms des
concurrents.
« D'après le rapprochement fait entre les devises portées sur les
dissertations jugées dignes de récompenses et les mêmes devises
portées sur les enveloppes, les prix et lèS mentions honorables ont
été distribués dans l'ordre suivant> :
PRIX DONNÉS PAR L'ÉTAT.
CONCOURS DE TROISIÈME ANNÉE.
Droit romain.
(Médaille de bronze). M. CLAUDE (Charles-Marie-Jules), né
il. Charmes-sur-Moselle (Vosges), le
9 juillet 1861.
MENTION HONORABLE.. . . . .. M. GEORGEL (Paul-Louis-Marie-Sta-
2"
nislas), né à Nancy (Meurthe), le 16
mai 1859.
2" Prix
Droit français.
de bronze). M. GEORGEL (Paul-Louis-Marie-Stanislas), né il. Nancy (Meurthe), le 16
mai 1859.
*
�166
SÉANCE DE RENTRÉE.
PRIX DONNÉS PAR LES CONSEILS GÉNÉRAUX
DE MEURTHE-ET-MOSELLE, DE LA MEUSE ET DES VOSOES.
CONCOURS DE SECONDE ANNÉE.
Code civil.
er
1 PRIX (Médaille d'argent). M. FIETTA (Marie-Dieudonné-PierrePaul), né à Strasbourg (Bas-Rhin), le
19 octobre 1859.
2" PRIX (Médaille de bronze). M. BERTHOLD (Jules-Henri-Xavier),
né à Dambelin (Doubs),le6 mai 1861.
MENTION TRÈS HONORABLE ... M. FOURCADE (Jacques-Manuel), né
à Prades (Pyrénées-Orientales), le
5 août 1862.
Procédure civile.
1 er PRIX (Médaille d'argent). M. FIETTA (Marie-Dieudonné-PierrePaul)', né à Strasbourg (Bas-Rhin),
le 19 octobre 1859.
2" PRIX (Médaille de bronze). M. BERTHOLD (Jules-Henri-Xavier),
né à Dambelin (Doubs), le 6 mai 1861.
MENTION TRÈS HONORABLE ...• M. FOURCADE (Jacques-Manuel), né
à Prades (Pyrénées-Orientales), le
5 août 1862.
CONCOURS DE PREMIÈRE ANNÉE.
Droit romain.
1"r PRIX (Médaille d'argent). M. FELTIN (Mathieu), né à Delle
(Haut-Rhin), le 16 janvier 1861.
2" PRIX (Médaille de bronze). M. BERTRAND (Louis-Guillaume), né
à Bischwiller (Bas-Rhin), le 7 décembre 1861.
pe MENTION HONORABLE .•.. M. FERRY (Eugène-Félix-Hyacinthe),
né à Hannonville (Moselle), le 18 novembre 1861.
�DISTRIBUTION DES PRIX.
167
2" MENTION HONORABr.E .... M. HÉZARD (Jules-Henri-Émile-FerdinanJ), né à Maizières (Haute-Saône),
le 30 mai 1862.
Code civil.
1er PRIX (Médaille d'argent). M. HUSSON (Louis-François-Georges),
né àLeyr(Meurthe), le 2janvier 1862.
2" PRIX (Médaille de bronze). M. HÉZARD (Jules-Henri-Émile-Ferdinand), né à Maizières (HauteSaône), le 30 mai 1862.
1re MENTION HONORABLE .... M. LAMBERT (Léopold-Simon-Emmanuel), né à 'rhionville (Moselle), le
24 avril 1862.
2e MENTION HONORABLE ..... M. FERRY (Eugène-Félix-Hyacinthe),
né à Hannonville (Moselle), le 18 novembre 1861.
3· MENTION HONORABLE ...... M. FELTIN (Mathieu), né à Delle
(Haut-Rhin), le 16 janvier 1861.
FACULTÉ DE MÉDECINE
Aux termes des arrêtés de 1854, il est distribué annuellement, dans
la Faculté de médecine de Nancy, quatre prix et des mentions honorables, d'après le résultat de quatre concours distincts, correspondant
à chacune des quatre années d'études.
Les jurys chargés de prononcer, cette année, sur le mérite des
épreuves, ont déeerné les récompenses dans l'ordre suivant:
PREMIÈRE ANNÉE D'ÉTUDES
Chimie, Physique et Histoire naturelle.
Prix: M. BAUQUEL (Paul), né le 29 novembre 1861, à Fenneviller
(Meurthe-et-Moselle).
�168
.
SÉANCE DE RENTRÉE .
honorable ex œquo : M. HAUSHALTER (Paul-Henri), né le
1 er juillet 1860, à Sierck (Moselle).
M. THoRroN (Joseph-Henri), né le
27 mai 1860, à Fresnes-en-Woëvre
(Meuse.)
DEUXIÈME ANNÉE
Anatomie et Physiologie.
Prix: M. LOISON (Edmond), né le 15 décembre 1860, à Luppy (Moselle).
Mention honorable: M. LEBON (Jules-Paul), né le 14 septembre 1881,
à Juvrecourt (Meurthe).
TROISIÈME ANNÉE
Médecine.
Prix: M. ScnüRRER (Joseph), né le 11 octobre 1856, à Gundolsheim
(Haut-Rhin).
QUATRIÈME ANNÉE
Chirurgie.
Prix: M. BERNARDY (Nicolas), né le 9 janvier 1860, à Sierck (Moselle).
PRIX BÈNIT .
. Un concours auquel ont pris part les élèves internes, a été ouvert,
à la fin de l'année scolaire, pour l'obtention du prix dit : Prix de
l'Internat, fondé par M. le docteur Bénit.
Le jury chargé de prononcer sur le mérite des épreuves de ce
concours a décerné le Prix à M. JACQUINOT (Louis-Jules), né le
13 mars 1859, à Ètain (Meuse). 1
PRIX DE THÈSE.
Prix du Conseil général de Me!trthe-et-Moselle et des munict'palités
de Nancy et de Lunéville.
La commission chargée, par la Faculté, d'apprécier la valeùr des
thèses soutenues pendant l'année scolaire 1880-1881, a proposé à
le Ministre d'accorder le prix de thèse à M. le Dr BUBENDORF
(Georges-Alphonse), né le 16 mai 1856, à Habsheim (Haut-Rhin).
�DISTRIBUTION DES
PRIX.
169
{ JACQUIN (Hubert), de
GLU (Marcel-Eugène-Emile), d'Epinal.
CONTAL (Marie-Adolphe-Vilfrid), de Bulligny (Meurthe).
Une mention honorable
à MM. les Drs
DUPONT (François-Paul-Joseph), de SaintLoup (Haute-Saône).
RosÉ (Valentin-Aloyse-Joseph), de Stras\ bourg.
ÉCOL E SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
Conformément aux dispositions du décret du 21 avril 1869 et de
la circulaire ministérielle du 6 juillet suivant, des prix, avec des
mentions honorables, s'il y a lieu, sont accordés annuellement, à la
suite d'un concours, dans les Écoles supérieures de pharmacie.
La commission chargée de prononcer, cette année, sur le mérite
des épreuves des candidats, a décerné les récompenses dans l'ordre
suivant:
PREMIÈRE ANNÉE
Chimie minérale, Physique et Histoire naturelle.
Pri:x: M. KLOBB (Constant-Timothée), né le 21 octobre 1861, à
Ribeauvillé (Haut-Rhin).
Mentl:on honorable: M. DAVIRON (Pierre-Jean-Ernest), né le 23 juillet 1860, à Rambouillet (Seine.et-Oise).
TROISIÈME ANNÉE
Chimie organique et Toxicologie.
d'or): M. HELD (Charles-Alfred), né le 16 juillet 1858,
à Colmar (Haut-Rhin).
Mention honorable: M. JOB (Étienne-Louis), né le 11 juin 1857, à
Boulay (Moselle).
L'École, après avoir réparti à titre de prix et encouragements, selon
les dispositions de l'article 8 du décret du 12 juillet 1878, l'excédant
�170
SÉANOE DE RENTRÉE.
de recettes constaté sur le produit des rétributions pour travaux pratiques, a décerné les récompenses suivantes:
PREMIÈRE ANNÉE
Une médaille d'argent avec livres, pour manipulations chimiques et
pharmaceutiques, à M. DAVIRON (Pierre.Jcan-Ernest),
de Rambouillet (Seine-et-Oise).
Deux médailles de bronze pour manipulations chimiques et pharmaceutiques, l'une à M. "\VO.LTZ (Eugène-Alfred), de
Wœrth (Bas-Rhin); l'autre à M. BRUNOTTE (CamillcMarie-Gabriel), d'Arches (Vosges).
TROISIÈME ANNÉE
Deux médailles d'argent avec livres: l'une pour la micrographie, à
M. JOB (Étienne-Louis), de Boulay (Moselle); l'autre
pour l'analyse chimique et de toxicologie, à M. BECKERICH
(Nicolas), de Neunkirchen (Moselle).
�TABLE
Pages.
5
Administration académique . . . . . • . .
(\
Gonseil académique . . • • . . . . . . . .
Enseignement supérieur. - Faculté de Droit.
8
Faculté de Médecine.
Faculté des Sciences.
9
Faculté des Lettres .
9
École supérieure de pharmacie.
10
Il
Procès-verbal de la séance.
Discours de M. le Recteur. . . . . . . . . . . • . . . .
13
Discours de rentrée de la Faculté de Médecine de Nancy, par M. Michel
29
Rapport de l'vI. le Doyen de la Faculté de Droit. . . . . . . • • • ••
51
Publications des membres de la Faculté de Droit pendant l'année scolaire
1880-188l . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .•
6i
Rapport de M. le Doyen de la Faculté ile Médecine .
67
Notice sur M. le professeur Rigaud, par 1VI. Tourdes, Doyen de la Faculté
de Médecine . . . . . . . . . . • . . . . . . . . . . . • . . .
93
Publications des membres de la Faculté de Médecine pendant l'année scolaireI880-1881.. . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . 100
Rapport de lVL le Doyen de la Faculté des Sciences . .
105
• Publications des professeurs de la Faculté des Sciences penclant l'année
scolaire 1880·1881. . . . . . • . . . • . . . . . . . • . . . . . Ilî
Rapport sur l'enseignement et les examens dans la Faculté des Lettres
de Nancy (1880-1881) • . • . . . • . . . . . . . • . • . . . •. 119
Rapport de M. E. Krantz, maître de conférences de littérature française,
sur le concours littéraire institué entre les élèves de la Faculté des
Lettres de Nancy, 1881 • . . . • . . . . . . . . . . . . • . •. 140
Rapport de M. le Directeur de l'École supérieure de pharmacie au Conseil
académiq ue . • • . • . • . . . . . . • . . . • • . . •
14 7
Pllblications des membres de l'École supérieure de pharniacie pendant
l'année scolaire 1880-188i. . . • . . . . . • . . . . . . . . •• 1,,7
Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de Droit de Nancy
pendant l'année scolaire 1880-188t, par M. Chavegriu, Agrégé à la
Faculté • • . • . . . • . . • • . • •
159
Distribution des prix. - Faculté de Droit. .
165
Faculté de Médecine
167
École supérieure de pharmacie.
169-
Nancy, imp.
et Cie.
�
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1881 - Rentrée Solennelle des Facultés et de l'École Supérieure de Pharmacie de Nancy, le 24 novembre 1881
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10.</li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12.</li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.13-27.</li>
<li>Discours de Rentrée de la Faculté de médecine de Nancy, par M. Michel, Professeur. p.29-50.</li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1880-1881. p.51-63.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1880-1881. p.64-65.</li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1880-1881. p.67-92.</li>
<li>Notice sur M. Le Professeur Rigaud, par M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine. p.93-99.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1880-1881. p.100-103.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences . p.105-116.</li>
<li>Publications des Professeurs de la Faculté des sciences pendant l'année scolaire 1880-1881. p.117-118.</li>
<li>Rapport sur l'Enseignement et les Examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1880-1881). p.119-139.</li>
<li>Rapport de M. E. Krantz, Maître de conférences de littérature française sur le concours littéraire institué entre les élèves de la Faculté des lettres de Nancy.1881. p.140-146.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie. p.147-156.</li>
<li>Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1880-1881. p.157-158.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1880-1881, par M. Chavegrin, Agrégé à la Faculté. p.159-164.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.165-167.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.167-169.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.169-170.</li>
<li>Table. p.171.</li>
</ol>
Date
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1881
Dublin Core
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Rentrée Solennelle des Facultés et de l'École Supérieure de Pharmacie de Nancy, le 24 novembre 1881
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1881
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Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Le 24 Novelllbre 1881.
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1881
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ADMINISTRATION ACADÉMIQUE
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Recteur de l'Académie: M. MOURIN
Recteur honoraire: M. MAGGIOLO
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1 Q.
MM. MELLIER, 1 Q, à Nancy.
CONUS *,1\1, à Épinal.
Inspecteurs de l'Académie
1
LANGROGNET, 1 Q, à BarIe-Duc.
Inspecteur d'Académie honoraire: M. PERCIN
Secrétaire de l'Académie: M. HUET, A Q.
*,
1 Q.
�
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Title
A name given to the resource
1881 - Rentrée Solennelle des Facultés et de l'École Supérieure de Pharmacie de Nancy, le 24 novembre 1881
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10.</li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12.</li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.13-27.</li>
<li>Discours de Rentrée de la Faculté de médecine de Nancy, par M. Michel, Professeur. p.29-50.</li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1880-1881. p.51-63.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1880-1881. p.64-65.</li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1880-1881. p.67-92.</li>
<li>Notice sur M. Le Professeur Rigaud, par M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine. p.93-99.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1880-1881. p.100-103.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences . p.105-116.</li>
<li>Publications des Professeurs de la Faculté des sciences pendant l'année scolaire 1880-1881. p.117-118.</li>
<li>Rapport sur l'Enseignement et les Examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1880-1881). p.119-139.</li>
<li>Rapport de M. E. Krantz, Maître de conférences de littérature française sur le concours littéraire institué entre les élèves de la Faculté des lettres de Nancy.1881. p.140-146.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie. p.147-156.</li>
<li>Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1880-1881. p.157-158.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1880-1881, par M. Chavegrin, Agrégé à la Faculté. p.159-164.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.165-167.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.167-169.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.169-170.</li>
<li>Table. p.171.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1881
Dublin Core
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Académie de Nancy. Administration Académique.
Subject
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Discours Officiel
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1881
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�UNIVERSITÉ DE FRANCE. -- ACADÉMIE DE NANCY
RENTRÉE SOIjENNELLE
DES FACIJL1 ÉS
l
ET DE
L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
DE
NANOY
ES
Le 24 Novelllbre 1881.
NANCY
IMPRIME
BERGEH-LEVRA DLT ET CIe
Il,
UCE JEAN-LHIOlflt,
1881
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ACADÉMIQUE
1 Q, Président du Conseil.
1 V / Inspecteur d'Académie à
M. CONUS
1 V, Inspecteur d'Académie à Epinal.
M.LANGROGNET, 1 V, Inspecteur d'Académie à Bar-le-Duc .
. M. ·LEDERLIN, 1 V, Doyen de la Faculté de Droit.
M. TOURDES
IV, Doyen de la Faculté de Médecine.
M. GRANDEAU 0
IV, Doyen de la Faculté des Sciences.
M. BENOIT *,1 V, Doyen de la Faculté des Lettres.
M. JACQUEMIN
IV, Directeur de l'École supérieure de Pharmacie.
M. LOMBARD, IV, Professeur à la Faculté de Droit.
M. BEAUNIS *, 1 Q, Professeur à la Faculté de Médecine.
M. FO RTHOMME
IV, Professeur à Faculté des Sciences.
M. DECHARME, IV, Professeur à la Faculté des Lettres.
M. SCHLAGDENHAUFFEN, 1 Q, Professeur à l'École supérieure
de Pharmacie.
M. KORTZ, 1 V, Proviseur du Lycée de Nancy.
M. CHEVILLOT, 1 V, Principal du Collége de Remiremont.
M. THOUVENIN, IV, Professeur au Lycée de Nancy.
M. RICHENET, 1 V·'. Professeur au Lycée de Nancy.
M. HOSTEIN, A V, Professeur au Lycée de Nancy.
M. N.
M. THOUVENOT, Av, Professeur au Collége de Verdun.
M. PIERRON, Professeur au Collége d'Épinal.
M. VOLLAND, Maire de Nancy, Conseiller général.
M. DUVAUX, 1 V, Député de Meurthe-et-Moselle, Conseiller général.
M. ALBERT FERRY, Maire de Saint-Dié, Conseiller général des Vosges .
M. BRADFER
Maire de Bar-le-Duc.
M. HUET, AV, Secrétaire de l'Académie, Secrétaire du Conseil.
*,
*, *,
*,
*,
*,
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Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1881 - Rentrée Solennelle des Facultés et de l'École Supérieure de Pharmacie de Nancy, le 24 novembre 1881
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10.</li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12.</li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.13-27.</li>
<li>Discours de Rentrée de la Faculté de médecine de Nancy, par M. Michel, Professeur. p.29-50.</li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1880-1881. p.51-63.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1880-1881. p.64-65.</li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1880-1881. p.67-92.</li>
<li>Notice sur M. Le Professeur Rigaud, par M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine. p.93-99.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1880-1881. p.100-103.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences . p.105-116.</li>
<li>Publications des Professeurs de la Faculté des sciences pendant l'année scolaire 1880-1881. p.117-118.</li>
<li>Rapport sur l'Enseignement et les Examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1880-1881). p.119-139.</li>
<li>Rapport de M. E. Krantz, Maître de conférences de littérature française sur le concours littéraire institué entre les élèves de la Faculté des lettres de Nancy.1881. p.140-146.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie. p.147-156.</li>
<li>Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1880-1881. p.157-158.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1880-1881, par M. Chavegrin, Agrégé à la Faculté. p.159-164.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.165-167.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.167-169.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.169-170.</li>
<li>Table. p.171.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1881
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
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Académie de Nancy. Conseil Académique.
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1881
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Nancy (Meurthe-et-Moselle)
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RENTRÉE SOIjENNELLE
DES FACIJL1 ÉS
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L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
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Le 24 Novelllbre 1881.
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1881
Il.
��7
ACADÉMIE DE NANCY.
ENSE IGNEMENT SUPÉRIEUR
FACULTÉ DE DROIT
MM. LEDERLIN, 1 Q, Doyen, Professeur de Droit romain, autorisé
à faire le cours de Pandectes, et Chargé du cours de Droit
français étudié dans ses origines féodales et coutumières.
JALABERT
*,
IQ, Doyen honoraire.
LOMBARD (Ad.), l Q, Professeur de Droit commercial, et
Chargé du cours de Droit des gens.
LIÉGEOIS, 1 Q, Professeur de Droit administratif.
DUBOIS, 1 Q, Professeur de Droit romain, et Chargé du cours
d'Histoire du Droit romain et du Droit français.
BLONDEL, A Q, Professeur de Code civil, et Chargé du cours
de Droit constitutionnel.
BINET, A Q, Professeur de Code civil, et Chargé du cours de
Droit civil approfondi dans ses rapports avec l'Enregistrement.
(P.), A Q, Professeur de Code civil.
GARNIER, Professeur d'Économie politique.
MAY, Agrégé, Chargé du cours de Procédure civile.
CHA VEGRIN, Agrégé, Chargé du cours de Droit international
privé.
GARDEIL, Agrégé, Chargé du cours de Droit criminel.
BEAUCHET, Agrégé, èhargé du cours d'Histoire générale du
Droit français public et privé.
BOURCART, Agrégé, Chargé du cours de Pandectes, autorisé
à faire le cours de Droit romain.
LACHASSE,I Q, Docteur en Droit, Secrétaire
comptable.
�
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1881 - Rentrée Solennelle des Facultés et de l'École Supérieure de Pharmacie de Nancy, le 24 novembre 1881
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10.</li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12.</li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.13-27.</li>
<li>Discours de Rentrée de la Faculté de médecine de Nancy, par M. Michel, Professeur. p.29-50.</li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1880-1881. p.51-63.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1880-1881. p.64-65.</li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1880-1881. p.67-92.</li>
<li>Notice sur M. Le Professeur Rigaud, par M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine. p.93-99.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1880-1881. p.100-103.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences . p.105-116.</li>
<li>Publications des Professeurs de la Faculté des sciences pendant l'année scolaire 1880-1881. p.117-118.</li>
<li>Rapport sur l'Enseignement et les Examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1880-1881). p.119-139.</li>
<li>Rapport de M. E. Krantz, Maître de conférences de littérature française sur le concours littéraire institué entre les élèves de la Faculté des lettres de Nancy.1881. p.140-146.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie. p.147-156.</li>
<li>Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1880-1881. p.157-158.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1880-1881, par M. Chavegrin, Agrégé à la Faculté. p.159-164.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.165-167.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.167-169.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.169-170.</li>
<li>Table. p.171.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1881
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit.
Subject
The topic of the resource
Discours Officiel
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Université De France / Académie de Nancy
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1881
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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A language of the resource
fr
Type
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publication en série imprimée
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Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
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�UNIVERSITÉ DE FRANCE. -- ACADÉMIE DE NANCY
RENTRÉE SOIjENNELLE
DES FACIJL1 ÉS
l
ET DE
L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
DE
NANOY
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Le 24 Novelllbre 1881.
NANCY
IMPRIME
BERGEH-LEVRA DLT ET CIe
Il,
UCE JEAN-LHIOlflt,
1881
Il.
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ACADÉlfIlil DE NANCY.
FACULTÉ DE MÉDECINE
Doyen: M. TOURDES *" IV.
Doyen honoraire: M. STOLTZ C *" IV.
MM. SÉDILLOT C *" IV.
CAILLIOT *" 1 Q.
Professeurs honoraires
STOLTZ C *" IV ..
SIMONIN *" I V.
BACH*"IV.
MM. TOURDES *" IV, Professeur de Médecine légale.
MICHEL *"
Professeur de Clinique externe.
COZE *" 1 V, Professeur de Matière médicale et de Thérapeutique.
MOREL *" I V, Professeur d'Histologie.
V. PARISOT *" IV, Professeur de Clinique interne.
HERRGOTT *" IV, Professenr de Clinique obstétricale et
aecouchements ; M. ROUSSEL
IV, Professeur ,adjoint;
M. E. PARISOT, A V, Professenr adjoint.
HECHT, 1 V, Professeur de Pathologie générale et de Pathologie interne; M. DEMANGE *" I V, Professeur adjoint.
N .... , Professeur de Botanique et d'Histoire naturelle médicale.
BEAUNIS *" A V, Professeur de Physiologie.
FELTZ *,,1 V, Professeur d'Anatomie et de Physiologie pathologiques.
RITTER, IV, Professeur de Chimie médicale et de Toxicologie.
BERNHEIM, A V, Professeur de Clinique interne.
GROSS, A V, Professeur de Clinique. externe.
CHARPENTIER, Professeur de Physique médicale.
LALLEMENT, A V, Professellr d'Anatomie descriptive.
POINCARÉ, IV, Professeur d'Hygiène.
CHRÉTIEN, AV, Professeur de Médecine opéra.toire.
HEYDENREICH, Professeur de Pathologie externe.
*,
�ACADÉMIE DE NANCY.
9
MM. SCHLAGDENHAUFFEN, IV.
SPILLMANN, A V.
DEMANGE (Émile).
Agrégés en exercice.
HERIWWTT (Alphonse).
GAHNIEH.
WEISS.
M. RONNET, IV, Secrétaire agent-comptable.
FACULTÉ DES SCIENCES DE NANCY
Doyen: M. GRANDE AU O!k, T Q.
Doyen honoraire : M. BACH
l Q.
*,
*,
MM. GRANDEAU 0
l V, Professeur de Chimie et de Physiologie appliquées à l'agriculture.
DELBOS, IV, Professeur de Minéralogie et de Géologie.
*,
FOHTHOMME
IV, Professeur de Chimie.
MATfIIEU, A V, Professeur de Mathématiques pures.
BICHAT, A V, Professeur de Physique.
LE MONNIEH, A V, Professeur de Botanique.
FLOQUET, A V, Professeur de Mathématiques appliquées.
FHIANT, A V, Chargé du cours de Zoologie.
HALL EH, Maître de conférences de Chimie.
SAUVAGE, Maître de conférences d'Astronomie.
BRILLOUIN, Maître de conférences de Physique.
GEOHGEL, l Q, Secrétaire agent-comptable.
FACULTÉ DES LETTRES
MM. BENOIT
*,
*,
l Q, Doyen, Professeur de Littérature française.
HAMBAUD
AV, Professeur d'Histoire et de Géographie.
ZELLER, A V, Professeur suppléant d'Histoire et de Géographie.
GERAHD, l V, Professeur de Philosophie.
�
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A name given to the resource
1881 - Rentrée Solennelle des Facultés et de l'École Supérieure de Pharmacie de Nancy, le 24 novembre 1881
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10.</li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12.</li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.13-27.</li>
<li>Discours de Rentrée de la Faculté de médecine de Nancy, par M. Michel, Professeur. p.29-50.</li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1880-1881. p.51-63.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1880-1881. p.64-65.</li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1880-1881. p.67-92.</li>
<li>Notice sur M. Le Professeur Rigaud, par M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine. p.93-99.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1880-1881. p.100-103.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences . p.105-116.</li>
<li>Publications des Professeurs de la Faculté des sciences pendant l'année scolaire 1880-1881. p.117-118.</li>
<li>Rapport sur l'Enseignement et les Examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1880-1881). p.119-139.</li>
<li>Rapport de M. E. Krantz, Maître de conférences de littérature française sur le concours littéraire institué entre les élèves de la Faculté des lettres de Nancy.1881. p.140-146.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie. p.147-156.</li>
<li>Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1880-1881. p.157-158.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1880-1881, par M. Chavegrin, Agrégé à la Faculté. p.159-164.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.165-167.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.167-169.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.169-170.</li>
<li>Table. p.171.</li>
</ol>
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1881
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A name given to the resource
Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine.
Subject
The topic of the resource
Discours Officiel
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Université De France / Académie de Nancy
Publisher
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Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
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1881
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Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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fr
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Nancy (Meurthe-et-Moselle)
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dfce9c53b24cf65c2da55134ed776e6c
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�UNIVERSITÉ DE FRANCE. -- ACADÉMIE DE NANCY
RENTRÉE SOIjENNELLE
DES FACIJL1 ÉS
l
ET DE
L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
DE
NANOY
ES
Le 24 Novelllbre 1881.
NANCY
IMPRIME
BERGEH-LEVRA DLT ET CIe
Il,
UCE JEAN-LHIOlflt,
1881
Il.
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9
MM. SCHLAGDENHAUFFEN, IV.
SPILLMANN, A V.
DEMANGE (Émile).
Agrégés en exercice.
HERIWWTT (Alphonse).
GAHNIEH.
WEISS.
M. RONNET, IV, Secrétaire agent-comptable.
FACULTÉ DES SCIENCES DE NANCY
Doyen: M. GRANDE AU O!k, T Q.
Doyen honoraire : M. BACH
l Q.
*,
*,
MM. GRANDEAU 0
l V, Professeur de Chimie et de Physiologie appliquées à l'agriculture.
DELBOS, IV, Professeur de Minéralogie et de Géologie.
*,
FOHTHOMME
IV, Professeur de Chimie.
MATfIIEU, A V, Professeur de Mathématiques pures.
BICHAT, A V, Professeur de Physique.
LE MONNIEH, A V, Professeur de Botanique.
FLOQUET, A V, Professeur de Mathématiques appliquées.
FHIANT, A V, Chargé du cours de Zoologie.
HALL EH, Maître de conférences de Chimie.
SAUVAGE, Maître de conférences d'Astronomie.
BRILLOUIN, Maître de conférences de Physique.
GEOHGEL, l Q, Secrétaire agent-comptable.
FACULTÉ DES LETTRES
MM. BENOIT
*,
*,
l Q, Doyen, Professeur de Littérature française.
HAMBAUD
AV, Professeur d'Histoire et de Géographie.
ZELLER, A V, Professeur suppléant d'Histoire et de Géographie.
GERAHD, l V, Professeur de Philosophie.
�
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1881 - Rentrée Solennelle des Facultés et de l'École Supérieure de Pharmacie de Nancy, le 24 novembre 1881
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10.</li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12.</li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.13-27.</li>
<li>Discours de Rentrée de la Faculté de médecine de Nancy, par M. Michel, Professeur. p.29-50.</li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1880-1881. p.51-63.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1880-1881. p.64-65.</li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1880-1881. p.67-92.</li>
<li>Notice sur M. Le Professeur Rigaud, par M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine. p.93-99.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1880-1881. p.100-103.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences . p.105-116.</li>
<li>Publications des Professeurs de la Faculté des sciences pendant l'année scolaire 1880-1881. p.117-118.</li>
<li>Rapport sur l'Enseignement et les Examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1880-1881). p.119-139.</li>
<li>Rapport de M. E. Krantz, Maître de conférences de littérature française sur le concours littéraire institué entre les élèves de la Faculté des lettres de Nancy.1881. p.140-146.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie. p.147-156.</li>
<li>Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1880-1881. p.157-158.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1880-1881, par M. Chavegrin, Agrégé à la Faculté. p.159-164.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.165-167.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.167-169.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.169-170.</li>
<li>Table. p.171.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1881
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences.
Subject
The topic of the resource
Discours Officiel
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Université De France / Académie de Nancy
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1881
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
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Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/e2d06dafc99eee28973a0950cbbabb5e.pdf
47ccc0537cbe7d74a372b44b7021ab7c
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�UNIVERSITÉ DE FRANCE. -- ACADÉMIE DE NANCY
RENTRÉE SOIjENNELLE
DES FACIJL1 ÉS
l
ET DE
L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
DE
NANOY
ES
Le 24 Novelllbre 1881.
NANCY
IMPRIME
BERGEH-LEVRA DLT ET CIe
Il,
UCE JEAN-LHIOlflt,
1881
Il.
��ACADÉMIE DE NANCY.
9
MM. SCHLAGDENHAUFFEN, IV.
SPILLMANN, A V.
DEMANGE (Émile).
Agrégés en exercice.
HERIWWTT (Alphonse).
GAHNIEH.
WEISS.
M. RONNET, IV, Secrétaire agent-comptable.
FACULTÉ DES SCIENCES DE NANCY
Doyen: M. GRANDE AU O!k, T Q.
Doyen honoraire : M. BACH
l Q.
*,
*,
MM. GRANDEAU 0
l V, Professeur de Chimie et de Physiologie appliquées à l'agriculture.
DELBOS, IV, Professeur de Minéralogie et de Géologie.
*,
FOHTHOMME
IV, Professeur de Chimie.
MATfIIEU, A V, Professeur de Mathématiques pures.
BICHAT, A V, Professeur de Physique.
LE MONNIEH, A V, Professeur de Botanique.
FLOQUET, A V, Professeur de Mathématiques appliquées.
FHIANT, A V, Chargé du cours de Zoologie.
HALL EH, Maître de conférences de Chimie.
SAUVAGE, Maître de conférences d'Astronomie.
BRILLOUIN, Maître de conférences de Physique.
GEOHGEL, l Q, Secrétaire agent-comptable.
FACULTÉ DES LETTRES
MM. BENOIT
*,
*,
l Q, Doyen, Professeur de Littérature française.
HAMBAUD
AV, Professeur d'Histoire et de Géographie.
ZELLER, A V, Professeur suppléant d'Histoire et de Géographie.
GERAHD, l V, Professeur de Philosophie.
�10
ACADEMIE DE NANCY.
MM. CAMPAUX ,*, IV, Professeur de Littérature latine.
DECHARME, 1 V, Professeur de Littérature grecque.
GRUCRER, A V, Professeur de Littérature étrangère.
DEBIDOUR, A V, Professeur d'Histoire.
THIAUCOURT, Maître de conférences de Philologie grecque nt
latine.
RRANTZ, Maître de conférences de Littérature française.
HOMOLLE, Maître de conférences d'Antiquités grecques et
latines.
LACROIX ,*, 1 V, Professeur honoraire.
GEORGEL,I V, Secrétaire agent-comptable.
ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
*,
Directeur: M. JACQUEMIN
1 V.
Directeur honoraire: M. OBERLIN ,*, 1 V.
MM. JACQUEMIN
ik,
1 V, Professeur de Chimie minérale et de
Chimie organique.
OBERLIN *,1 V, Professeur de Matière médicale et de Minéralogie.
SCHLAGDENHAUFFEN, 1 V, Professeur de Physique et de
Toxicologie.
BLEICHER
A V, Professeur d'Histoire naturelle médicale.
DESCAMPS, A V, Professeur de Pharmacie.
DELCOl\HNÈTE, A Q, Suppléant.
HALLER, AV, Agrégé.
N., Maître de conférences d'Histoire naturelle.
BONNET, 1 V, Secrétaire agent-comptablfl.
*,
�
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1881 - Rentrée Solennelle des Facultés et de l'École Supérieure de Pharmacie de Nancy, le 24 novembre 1881
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10.</li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12.</li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.13-27.</li>
<li>Discours de Rentrée de la Faculté de médecine de Nancy, par M. Michel, Professeur. p.29-50.</li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1880-1881. p.51-63.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1880-1881. p.64-65.</li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1880-1881. p.67-92.</li>
<li>Notice sur M. Le Professeur Rigaud, par M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine. p.93-99.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1880-1881. p.100-103.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences . p.105-116.</li>
<li>Publications des Professeurs de la Faculté des sciences pendant l'année scolaire 1880-1881. p.117-118.</li>
<li>Rapport sur l'Enseignement et les Examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1880-1881). p.119-139.</li>
<li>Rapport de M. E. Krantz, Maître de conférences de littérature française sur le concours littéraire institué entre les élèves de la Faculté des lettres de Nancy.1881. p.140-146.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie. p.147-156.</li>
<li>Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1880-1881. p.157-158.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1880-1881, par M. Chavegrin, Agrégé à la Faculté. p.159-164.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.165-167.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.167-169.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.169-170.</li>
<li>Table. p.171.</li>
</ol>
Date
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1881
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Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres.
Subject
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Discours Officiel
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Université De France / Académie de Nancy
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An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1881
Contributor
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Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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fr
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Nancy (Meurthe-et-Moselle)
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http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/7e54e433ebe9dbfbcd2599964951b759.pdf
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�UNIVERSITÉ DE FRANCE. -- ACADÉMIE DE NANCY
RENTRÉE SOIjENNELLE
DES FACIJL1 ÉS
l
ET DE
L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
DE
NANOY
ES
Le 24 Novelllbre 1881.
NANCY
IMPRIME
BERGEH-LEVRA DLT ET CIe
Il,
UCE JEAN-LHIOlflt,
1881
Il.
��10
ACADEMIE DE NANCY.
MM. CAMPAUX ,*, IV, Professeur de Littérature latine.
DECHARME, 1 V, Professeur de Littérature grecque.
GRUCRER, A V, Professeur de Littérature étrangère.
DEBIDOUR, A V, Professeur d'Histoire.
THIAUCOURT, Maître de conférences de Philologie grecque nt
latine.
RRANTZ, Maître de conférences de Littérature française.
HOMOLLE, Maître de conférences d'Antiquités grecques et
latines.
LACROIX ,*, 1 V, Professeur honoraire.
GEORGEL,I V, Secrétaire agent-comptable.
ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
*,
Directeur: M. JACQUEMIN
1 V.
Directeur honoraire: M. OBERLIN ,*, 1 V.
MM. JACQUEMIN
ik,
1 V, Professeur de Chimie minérale et de
Chimie organique.
OBERLIN *,1 V, Professeur de Matière médicale et de Minéralogie.
SCHLAGDENHAUFFEN, 1 V, Professeur de Physique et de
Toxicologie.
BLEICHER
A V, Professeur d'Histoire naturelle médicale.
DESCAMPS, A V, Professeur de Pharmacie.
DELCOl\HNÈTE, A Q, Suppléant.
HALLER, AV, Agrégé.
N., Maître de conférences d'Histoire naturelle.
BONNET, 1 V, Secrétaire agent-comptablfl.
*,
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1881 - Rentrée Solennelle des Facultés et de l'École Supérieure de Pharmacie de Nancy, le 24 novembre 1881
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10.</li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12.</li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.13-27.</li>
<li>Discours de Rentrée de la Faculté de médecine de Nancy, par M. Michel, Professeur. p.29-50.</li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1880-1881. p.51-63.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1880-1881. p.64-65.</li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1880-1881. p.67-92.</li>
<li>Notice sur M. Le Professeur Rigaud, par M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine. p.93-99.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1880-1881. p.100-103.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences . p.105-116.</li>
<li>Publications des Professeurs de la Faculté des sciences pendant l'année scolaire 1880-1881. p.117-118.</li>
<li>Rapport sur l'Enseignement et les Examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1880-1881). p.119-139.</li>
<li>Rapport de M. E. Krantz, Maître de conférences de littérature française sur le concours littéraire institué entre les élèves de la Faculté des lettres de Nancy.1881. p.140-146.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie. p.147-156.</li>
<li>Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1880-1881. p.157-158.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1880-1881, par M. Chavegrin, Agrégé à la Faculté. p.159-164.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.165-167.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.167-169.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.169-170.</li>
<li>Table. p.171.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1881
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A name given to the resource
Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie.
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Discours Officiel
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Université De France / Académie de Nancy
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An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
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A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1881
Contributor
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Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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fr
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Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
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5ee6218c0466d146d055b64770e8f031
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�UNIVERSITÉ DE FRANCE. -- ACADÉMIE DE NANCY
RENTRÉE SOIjENNELLE
DES FACIJL1 ÉS
l
ET DE
L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
DE
NANOY
ES
Le 24 Novelllbre 1881.
NANCY
IMPRIME
BERGEH-LEVRA DLT ET CIe
Il,
UCE JEAN-LHIOlflt,
1881
Il.
��DISCOU.RS
DE :M. LE RECTEUll
MESSIEURS,
Je me propoBe de retracer devant vous l'histoire d'une
année scolaire de l'Académie de Nancy. Il me semble qu'en
un temps où le pays attache une si grande importance aux
choses de l'enseignement public, il est bon de résumer de
temps en temps ce qui s'est fait, ce qui reste à faire, les progrès accomplis, les améliorations à désirer.
Cet exposé sera forcément d'un caractère un peu sévère.
Mais ce n'est pas dans une province comme celle de Lorraine
que je puis craindre de rencontrer le dédain ou l'indifférence pour des détails qui touchent aux plus graves intérêts
de la patrie, et c'est avec confiance que je réclame votre
bienveillante attention.
Au premier coup d'œil jeté sur l'ensemble de nos institutions scolaires, on éprouve un sentiment de vive satisfaction.
L'ordre et le mouvement règnent partout; on aperçoit à tous
les degrés une population active, laborieuse, avide d'instruction, depuis les enfants qui s'initient aux premiers mystè:cs
�14
SÉANCE DE RENTRÉE.
de l'école jusqq'aux jeunes gens qui, arrivés au sommet,
achèvent le11r culture littéraire et scientifique avant de se
disperser dans les diverses directions de la vie.
1.
L'enseignement superIeur a conservé le caractère que
j'aimais à signaler l'année dernière. Nos hautes écoles poursuivent leur mission avec toute l'autorité qu'elles reçoivent des
savants maîtres qui les dirigent et avec les résultats qu'engendre nécessâirement une commune ardeur. Je regrette de
ne pouvoir résumer complètement les intéressants rapports
présentés par MM. les Doyens au Conseil académique. Mais
j'emprunterai quelques faits à chaeun d'eux.
Le trait le plus saiI1ant de l'année .seolaire 1880-1881 pour
la Faculté de droit a été l'application du décret du 28 décembre 1880 déterminant les conditions d'études et d'admission aux grades de bachelier et de liceneié. J'y remarque
dispositions importantes: l'obligation de l'assiduité aux
cours, qu'il était à peine besoin de rappeler iei puisqu'elle
est une des meilleures traditions de l'École de Nancy; la suppression de la thèse pour l'examen de licence, épreuve souvent
illusoire et à tout le moins inutile; et enfin une sévérité relative
dans le décompte des notes d'examen obtenues par les candidats.
Toutes les Facultés réClamaient depuis longtemps cette réforme, dans l'intérêt des bonnes études. Elle a été fatale cette
année à 26 candidats, ajournés pour n'en avoir pas tenu
compte. Est-ce là une rigueur dont les étudiants sérieux doivent s'émouvoir et s'effrayer? Assurément non, et ils n'y verront que ce qu'il y a en réalité, un sàlutaire avertissement.
Le nombre des étudiants s'est élevé à 245; c'est le chiffre
le plus élevé que la Faculté ait encore atteint.
Le même décret du 28 décembre a créé deux coal'S nouveaux: celui de l'histoire [jénémle du Droit français public
et privé, en première année, confié à Mo l'agrégé Beauchet et
�15
. année, que
en troisième
DISCOURS DU RECTEUII.
celui de Droit international p1'ivé,
vient d'inaugurer M. l'agrégé Chavegrin.
A la suite du dernier concours d'agtégation; dont M. le
Doyen a eu l'honneur d'être un des juges, M. Bourcart,
reçu au second rang, a été attaché à la Faculté de Nancy.
Je lui souhaite la bienvenue parmi nous. Il recevra de ses
collègues et de ses élèves l'accueil sympathique que méritent
les promesses et les succès de sa jeunesse. lVI. Bourcart a été
chargé du cours complémentaire de Pandectes.
De nombreux travaux personnels témoignent de l'activité
de la Faculté de droit. Je dois une mention spéciale aux
Répétitions écrites sur le Droit administratif dont M. le professeur Liégeois vient d'aehever la publication, ouvrage considérable qui, sous un titre modeste, atteste les profondes
connaissances, les patientes recherches et l'esprit philosophique de l'auteur.
En pOl'tant mes yeux sur la Faculté de médecine, je constate des changements dans son savant personnel. lVI. Bach,
professeur de pathologie interne, fatigué par de longs et éminents services et plus encore par une insurmontable nostalgie,
a demandé à se retirer. Il reste attaché à la Faculté par le
titre de professeur honoraire.
M. Rigaud, professeur de clinique externe, moins heureux, n'a pas connu le repos; il a succombé sur la brèche.
Cette perte a été vivement sentie par l'École de médecine et
par la science. 1\1. le Doyen a retracé en termes émus cette
brillante carrière, continuée pendant plus de quarante ans
avec une inébranlable constance, et illustrée par des actes d'un
courageux dévouement, par des opérations chirurgicales de
premier ordre et par des travaux qui resteront.
Ces deux professeurs si difficiles à remplacer ont eu pOUIt
succèsseurs MM. Chrétien et Heydenreich, que je louerai
dlun seul mot en disant qu'ils ont été désignés et réclamés
par !e vœu unanime de leurs collègues.
Quelques mois avant entraient dans les cadl'es de la }1i a_
�16
SÉANCE DE RENTRÉE.
cuIté, au titre d'agrégés, 1\1. Garnier pour la chimie et
M. Weiss pour la pathologie interne. Déjà connus l'un et
l'autre par leurs travaux scientifiques, ils arrivaient entourés
de l'éclat d'un heureux concours et autorisant des espérances
qu'ils justifient chaque jour.
L'enseignement continue son organisation, qui ne s'achèvera peut-être jamais parce que 1\1. le Doyen et ses collègues
aspirent sans cesse à de nouveaux progrès. Aujourd'hui cependant notre école, avec ses cours multipliés portant sur
toutes les branches de la science, avec ses nombreux laboratoires, avec ses salles anatomiques largement pourvues, avec ses
cinq cliniques magistrales et ses cinq cliniques complémentaires, forme un ensemble de ressources et d'instruments de
recherches qui répond à tous les besoins de l'enseignement.
Les résultats prouvent d'ailleurs l'excellence de l'installation: 19 thèses pour le doctorat ont été présentées cette
année et, comme le constate M. le docteur Hecht dans un
remarquable rapport, « la presque totalité de ces travaux 'a
pour point de départ des observations recueillies dans les cliniques et des recherches expérimentales entreprises dans les
laboratoires Ji. Ce sont de belles études qui font honneur à
nos jeunes docteurs. Pas une ne porte une note médiocre;
6 ont obtenu la note très bien, 9 la note bien et 4 la note assez
bien. 1\1. le Ministre me charge de féliciter en son nom les
auteurs des 6 premières dont le mérite lui a été signalé par
M. l'Inspecteur général. Je suis heureux de m'acquitter de
ma mission en proclamant dans cette séance les noms de
MM. Bubendorf, Jacquin, GIey, ContaI, Dupont et Rosé.
On peut donc bien augurer de l'avenir de la Faculté de
médecine de Nancy. Il serait tout à fait assuré.,si l'État étendait son rayon de recrutement ou si, comme' on l'a demandé
souvent, on lui rendait les élèves militaires qui se groupaient
autrefois autour d'elle. Ces vœux seront entendus, le jour où
l'administration supérieure reconnaîtra que des forces précieuses sont stérilisées par l'éparpillement et qu'il y a néces-
�DISCOURS DU -REC'.rEUR.
17
aité, si l'on veut les utiliser sérieusement, de les rassembler
ét de les grouper dans un petit nombre de centres indiqués
par la tradition comme par les besoins du pays.
Ces observations peuvent s'appliquer aussi à l'École supérieure de pharmacie. Il n'y a pas en France un établissement
mieux pourvu, mieux outillé. L'enseignement y est donné
par des maîtres longtemps éprouvés et qui apportent dans
leurs services, avec une science agrandie tous les jours par
des études personnelles, un zèle infatigable et un dévouement passionné. On a tout fait pour la prospérité de cette
belle école, sauf de lui assurer un recrutement suffisant. M.le
Directeur a signalé plusieurs fois déjà, avec beaucoup de
force et de raison,
fâcheuse situation, et le seul remède
à y apporter se trouvera aussi dans un groupement nouveaudes effectifs scolaires.
Telle qu'elle est, avec sa population restreinte, notre École
supérieure fait, comme les années précédentes, honneur à
l'Université. Les
profitent des ressources mises à leur
disposition. Dans le relevé des actes probatoires, au nombre
de 88, je remarque qu'il n'y a pas un seul ajournement pour
les étudiants de première classe et j'y constate trois fois la
note très bien et 16 fois la note bien. C'est un fait sans précédent à l'École. Il s'explique par les facilités nouvelles que les
laboratoires récemment installés ont offertes au travail pratique.
De nombreuses publications révèlent l'ardeur et la curiosité scientifique de chacun des maîtres. Je me fais un devoir
de signaler particulièrement un' mémoire sur les Analogues
des ferrocyanures paru dans les Annales de chimie et de
physique (octobre 1881). L'auteur est M. le professeur Descamps que la maladie retient loin de ses élèves, mais qui a
voulu, par un effort d'énergie morale qu'on ne saurait trop
honorer, continuer ses travaux en dépit des souffrances et résumer les savantes recherches qu'il a poursuivies durant plusieurs années dans les périls du laboratoire.
FACUL'l'ÉS
�18
SÉANCE DE RENTRÉE.
La Faculté des sciences a pour mission de préparer à trois
licences et à trois agrégations. Ses auditeurs sont des boursiers de l'État, des maîtres auxiliaires duLycée et des élèves
libres. EUe facilite et dirige au besoin dans ses laboratoires
les recherches originales qui conduisent au doctorat.
Son outillage est complet, son personne} sera suffisant si,
conformément au vœu qu'elle a émis plusieurs fois et qui est
appuyé par le Conseil académique, elle
le dédoublement de la chaire de chimie générale. A son .passage à
Nancy, M. Jules Ferry l'avait promis. L'éminent professeur
de la Faculté des sciences de Paris qui lui a succédé au ministère ne refusera pas d'acquitter la .dette.
La Faculté a eu cette année 45 élèves inscrits; 21 ont
. subi les épreuves de la licence et 12 ont été admis. Parmi les
heureux de ces luttes
le Doyen signale avec raison, à l'éloge de l'institution elle-même, 6 boursiers de l'État,
dont 2 ont obtenu la note bien et 4 la note assez bien.
Deux des candidats à l'agrégation se sont présentés; l'un
d'eux, déclaré admissible, a échoué aux épreuves orales; il
s'y reprendra aveG de sérieuses chances de succès. L'autre,
M. Mangin, a été rflçu le premier à l'agrégation des sciences
naturelles, et avec un tel éclat que Paris s'est hâté de l'enlever au Lycée de Nancy qui n'oubliera point la science et
le talent de ce jcune maître.
• Notre Faculté des sciences a le privilège d'avoir aussi une
histoire extérieure. Sa station agronomique la met en relation
avec une grande partie du pays et même avec l'étranger.
Cette année, au mois de juillet, un congrès international
réunissait à Versailles les directeurs des stations françaises
et les délégués des stations du dehors. On y a étudié ces
graves problèmes que soulèvent de notre temps les besoins
de l'agriculture, souci des hommes d'État. Ai-je be&oin de
dire que M. le Doyen Grandeau y a représenté la Faculté
avec sa compétence et son autorité universellement reconnues? :M. Gl'andeau remplissait les fonctions de Commissaire
�DISCOURS DU 'RECTEUR.
19
général, il a pris largement part aux plus importants débats,
et c'est par ses soins qu'ont été rassemblés et publiés les travaux de cette assemblée.
La Faculté des lettres a conservé, et je l'en félicite, le
double caractère qu'elle doit à son enseignement public et à
ses conférences réservées pour les élèves inscrits. Je sais bien
que de bons esprits, désireux de fonder en France des écoles
d'érudition à l'exemple des Universités d'un pays voisin,
pensent qu'il faudrait fermer les portes et n'admettre que des
initiés ou des travailleurs réguliers. J'estime, pour ma part,
qu'il vaut mieux maintenir la tradition fi'ançaise, plus large,
plus ouverte, plus vraiment libérale. La leçon publique a le
mérite d'éveiller et d'entretenir le goüt des choses de l'esprit; c'est pour beaucoup un plaisir délicat et élevé. L'éclat
de la forme n'exclut pas la solidité du fond. Sans remonter
aux grandes journées de la Sorbonne, peut-on regretter à
Nancy que M. le Doyen ait admis le public à ses belles études
sur la France littéraire du XIIIe siècle? Que M. Gérard lui
ait servi de guide sûr et lumineux dans les domaines philosophiques de Kant et de Leibniz? Que M. Debidour, de sa
chaude parole, lui ait révélé l'histoire contemporaine que
tout le monde croit connaître et que la plupart ignorent?
Que 1\1. Grucker l'ait fait pénétrer, avec son ingénieuse et
fine critique, dans les origines du théâtre allemand? Que
M. Zeller l'ait entraîné à sa suite dans de savantes excursions
sur cette terre d'Afrique où se porte aujourd'hui l'attention du
monde? Et enfin que M. Homolle ait ressuscité devant lui,
par la puissance de la science et du talent, les antiques civilisations de Mycènes, de Troie et de Délos?
D'ailleurs l'étude approfondie n'y a rien perdu. On a
compté cette année 40 candidats à la licence; sur ce nombre
10 seulement ont traversé heureusement la double série
des épreuves. C'est un avis aux aspirants. La Faculté entend tenir le grade très haut et le défendre contre de témé_
raires impatiences. On ne peut y atteindre que par une pré-
�18
SÉANOE DE RENTRÉE.
La Faculté des sciences a pour mission de préparer à trois
licences et à trois agrégations. Ses auditeurs sont des boursiers de l'État, des maîtres auxiliaires duLycée et des élèves
libres. Elle facilite et dirige au besoin dans ses laboratoires
les recherches originales qui conduisent au doctorat.
Son outillage est complet, son personnel sera suffisant si,
conformément au vœu qu'elle a émis plusieurs fois et qui est
appuyé par le Conseil académique, elle
le dédoublement de la chaire de chimie générale. A son .passage à
Nancy, M. Jules Ferry l'avait promis. L'éminent professeur
de la Faculté des sciences de Paris qui lui a succédé au ministère ne refusera pas d'acquitter la dette.
La Faculté a eu cette année 45 élèves inserits; 21 ont
. subi les épreuves de la licence et 12 ont été admis. Parmi les
heureux de ees luttes scolaires,'M. le Doyen signale avec raison, à l'éloge de l'institution elle-même, 6 boursiers de l'État,
dont 2 ont obtenu la note bien et 4 la note assez bien.
Deux des candidats à l'agrégation se sont présentés; l'un
d'eux, déclaré admissible, a échoué aux épreuves orales; il
s'y reprendra avelj: de sérieuses chances de succès. L'autre,
M. Mangin, a été rqçu le.premier à l'agrégation des sciences
naturelles, et avec un tel éclat que Paris s'est hâté de l'enlever au Lycée de Nancy qui n'oubliera point la science et
le talent de ce jeune maître.
• Notre Faculté des sciences a le privilège d'avoir aussi une
histoire extérieure. Sa station agr;nomique la met en relation
avec une grande partie du pays et même avec l'étranger.
Cette année, au mois de juillet, un congrès international
réunissait à Versailles les directeurs des stations françaises
et les délégués des stations du dehors. On y a étudié ces
graves problèmes que soulèvent de notre temps les besoins
de l'agriculture, souci des hommes d'État. Ai-je bell,oin de
dire que M. le Doyen Grandeau y a représenté la Faculté
avec sa compétence et son autorité universellement reconnues? M. Grandeau remplissait les fonctions de Commissaire
�DlsèoURS DU RECTEUR,
19
général, il a pris largement part aux plus importants débats,
et c'est par ses soins qu'ont été rassemblés et publiés les travaux de cette assemblée,
La Faculté des lettres a conservé, et je l'en félicite, le
double caractère qu'elle doit à son enseignement public et à
ses conférences réservées pour les élèves inscrits. Je sais bi en
que de bons esprits, désireux de fonder en France des écoles
d'érudition à l'exemple des Universités d'un pays voisin,
pensent qu'il faudrait fermer les portes et n'admettre que des
initiés ou des travailleurs réguliers. J'estime, pour ma part,
qu'il vaut mieux maintenir la tradition française, plus large,
plus ouverte, plus vraiment libérale. La leçon publique a le
mérite d'éveiller et d'entretenir le goût des choses de l'esprit; c'est pour beaucoup un plaisir délicat et élevé. L'éclat
de la forme n'exclut pas la solidité du fond. Sans remonter
aux grandes journées de la Sorbonne, peut-on regretter à
Nancy que lV1. le Doyen ait admis le public à ses belles études
sur la France littéraire du XIIIe siècle? Que M. Gérard lui
ait servi de guide sûr et lumineux dans les domaines philosophiques de Kant et de Leibniz? Que M. Debidour, de sa
chaude parole, lui ait révélé l'histoire contemporaine que
tout le monde croit connaître et que la plupart ignorent?
Que M. Grucker l'ait fait pénétrer, avec son ingénieuse et
fine critique, dans les origines du théâtre allemand? Que
lV1. Zeller l'ait entraîné il. sa suite dans de savantes excursions
sur cette terre d'Afrique où se porte aujourd'hui l'attention du
monde? Et enfin que 1\1. Homolle ait ressuscité devant lui,
par la puissance de la science et du talent, les antiques civilisations de Mycènes, de Troie et de Délos?
D'ailleurs l'étude approfondie n'y a rien perdu. On a
compté cette année 40 candidats à la licence; sur ce nombre
10 seulement ont traversé heureusement la double série
des épreuves. C'est un avis aux aspirants. La Faculté entend tenir le grade très haut et le défendre contre de téméraires impatiences. On ne peut y atteindre que pal' une pré-
�20
SÉANCE DE RENTRÉE.
paration
et non, comme il arrive quelquefois ailleurs,
par les complaisances du· hasard.
La Faculté a eu la bonne fortune, rare dans ses annales,
de recevoir un docteur. M. l'abbé Gillet a présenté et défendu deux thèses d'une sérieusc importancc historique. La
soutenance a été unc véritable fête de l'esprit. J'ai eu grand
plaisir, pour ma part, à être témoin de cette brillante rencontre où se sont heurtées courtoisement tant d'érudition, de
finesse, d'éloquence et d'où l'habile récipiendaire est sorti
couronné des mains de ceux qui l'avaient combattu.
Nous avons également suivi avec un vif intérêt, mais de
loin, une autre lutte du même genre soutenue en Sorbonne
par un professeur de notre Faculté, M. Zeller. Ricn n'a manqué à son succès; il a été loué par les juges les plus haut placés
de l'Université et nous retrouvons dans ses thèses, qui sont
de curieuses études sur la diplomatie française au XVIe siè.cle, sa science étendue et pi'écise, son esprit sagace, son talent
de composition ct cette parole si sympathique dans sa forte et
lumineuse simplicité. Je suis heureux de féliciter M. le docteur Zeller au nOm de l'Académie de Nancy.
Les conférences pour les diverses agrégations donnent des
résultats dont la Faculté peut déjà être fière. C'est là que
se sont préparés 1\1. Lauret, reçu agrégé de philosophie,
1\1. Thiaucourt qui a obtenu le premier rang à l'agrégation
de grammaire, :!VI. l'abbé Jacques qui appartient à l'enseignement libre et que nous félicitons volontiers d'avoir ambitionné
et conquis un titre universitaire, M. Boulanger, professeur du
collège d'Épinal, reçu avec distinction à l'agrégation des
langues vivantes.
L'un des fondateurs de ces conférences, M. Othon Riemann, vient de nous quitter. A l'âge où l'on n'est guère encore
qu'un étudiant, ce jeune maître a déjà une autorité incontestée dans le monde savant. La Sorbonne et l'École normale
où il avait sa place marquée, n'ont pas voulu nous le laisser
plus longtemps. On a dédommagé la Faculté en lui donnant
�DIseOURR DU RECTEUR.
21
M. 'rhiaucourt qui, venu aux études philologiques par les
larges voies de la philosophie, saura maintenir la tradition et
l'honneur de cet enseignement. On a fait plus encore: un
personnel trop restreint ne pouvant plus, malgré -son zèle;
suffire à une tâche qui va croissant d'année en année, on lui
a envoyé du renfort. Par une heureuse innovation, dont la
première idée appartient à l'honorable rapporteur du budget,
M. le député Duvaux, -un des nôtres, monté dans les régions
politiques, mais toujours attentif aux choses de l'enseignement - on a fait appel il deux professeurs du Lycée de Nancy,
MM. Collignon et Pelissier, qui feront des conférences complémentaires de latin et de grec. La Faculté qui apprécie le
savoir et le talent de ces ma%tres distingués, leur a ouvert ses
rangs avec la sympathie la plus empressée. Félicitons-nous
de ces relations de -bon voisinage et de confraternité entre
l'enseignement secondaire et l'enseignement supérieur; elles
peuvent avoir, en se généralisant, une salutaire influence sur
l'avenir de l'Université.
II
L'Académie d'e Nancy est peu étendue, mais l'enseignement secondaire y est en honneur dans ses trois départements. Nos 2 Lycées et nos 14 collèges comprennent une
population de 3,563 élèves, dont 1,957 pour l'enseignement
classique et 1,606 pour l'enseignement spécial. En laissant les
2 Lycées à part, nous voyons les Vosges figurer dans cet effectif
pour 1,190, Meurthe-et·Moselle pour 61G et la Meuse pour 528.
Ce qui paraît surtout digne d'attention, c'est la part que
s'est faite l'enseignement secondaire spécial, 1,606 contre
1,957. Je ne suis pas. de ceux qui disent: Ceci tuera cela.
Mais il ya là une tendance qui s'accuse de plus en plus, surtout dans les collèges communaux, et dont il faut tenir
compte, car c'est le début d'une évolution d'une importance
considérable.
Dans l'histoire de cette année tout ·s'efface devant l'intérêt
�22
SÉANCE DE RENTRÉE.
qui s'attache aux réformes prescrites par le Conseil supérieur.
Nous suivons 1'expérience avec attention, mais il serait prématuré de donner dès à présent comme résultats définitivement acquis ce qui n'est encore que présomptions favorables,
efforts généreux, sérieuses espérances.
Ce qu'on peut dire sûrement, c'est que nos établissements
sont entrés dans la voie indiquée avec une sincérité et une
bonne volonté qui sont des garanties de succès.
Nos deux Lycées justifient de plus enplus la confiance des
familles. Un travail régulier, de fortes études, une excellente
tenue, des habitudes sérieuses, des résultats pratiques
obtenus aux examens soit pour le baccalauréat, soit pour les
grandes écoles de l'État, tout concourt à les maintenir au premier rang dans la hiérarchie scolaire.
Que dirai-je surtout du Lycée de Nancy? Sa prospérité
naissante devient un véritable embarras pour M.le Proviseur.
Il est temps qu'on réalise les projets d'agrandissement préparés de concert par la Ville et par 1'État. L'effectif était
déjà l'an dernier de 840 élèves, il atteint aujourd'hui le
èhiffre de 900. Cette brillante fortune est due à son très
habile administrateur, à des professeurs d'un rare mérite et
à cette légitime renommée conquise par les élèves eux-mêmes
qui, chaque année, ajoutent une page aux glorieux fastes de la
maison. Nous y inscrivons cette fois 15 candidats reçus à
l'École polytechnique, 2 à l'École normale, 4 à l'École forestière, 13 à l'École de Saint-Cyr, 6 à l'École centrale, en tout
40 admissions dans les grandes écoles de 1'État, 59 au baccalauréat ès sciences complet, 5 au baccalauréat re'streint, 42
au baccalauréat ès lettres 2 e partie, 41 au baccalauréat ès
lettres l'e partie, et enfin 6 au diplôme de l'enseignement
spécial. Si vous additionnez, vous avez un total de 193 élèves
du Lycée de' Nancy sortis victorieux de difficiles épreuves.
Je n'ajoute aucun commentaire.
Pourquoi faut-il que, comme la plupart des victoires, celleci soit attristée par de funèbres images? Un des maîtres qui
�DISCOURS DU RECTEUR.
23
ont été le plus à la peine manque aujourd'hui à l'honneur;
1\1. Lecomte a succombé, il y a quelques jours. Il a donné
pendant vingt ans à ses élèves, sa science, son talent, ses
forces, son dévouement, son cœur, puis il est tombé comme
un soldat sur le champ de bataille. Sa mort a été un deuil
public dans cette ville et l'affliction profonde du Lycée de
Nancy et de la province académique tout entière.
Nos 14 collèges communaux suivent à pas inégaux, quelques-uns ayec vivacité, les autres avec lenteur. l,à, il Y
a beaucoup à faire encore; il ne faut pas le dissimuler. Sur
plflsieurs points l'installation est défectueuse, le matériel
manque ou est en mauvais état; les professeurs plient sous
une tâche trop lourde. Je signale le mal sans aucun découragement, car on commence à y pourvoir efficacement. Déjà
les municipalités répûblicaines ont assuré l'avenir des collèges en votant pour dix ans les dépenses à leur charge; déjà
on dédouble les chaires, on en crée de 'nouvelles, on installe
des laboratoires, on complète les cabinets de physique et
d'histoire natmelle; bientôt enfin vont disparaître la plupart
de ces sombres masures où d'insouciantes administrations
avaient jusqu'ici laissé s'attrister l'enfance et la jeunesse.
Voilà Verdun qui a mis au concours la restauration complète
qui s'apprête à dépenser
de son collège; voilà
plusieurs centaines de mille francs pour l'agrandissement du
sien; voilà Pont-à-Mousson qui a décidé d'importants travaux;
voilà Épinal. .. Mais Épinal a une ambition plus haute, il
veut avoir un Lycée et a voté, il y a quelques jours, six cent
mille francs pour sa part dans les frais de construction.
Le gouvernement de la République encourage ces généreux
efforts des communes. Il a fondé, pour leur venir en aide, la
Caisse" des Lycées, collèges et écoles, et les invite à y puiser
largement. Cette année encore, il a créé plusieurs chaires
qu'il entretient avec les fonds de l'État; il' a fourni à ses
frais des collections scientifiques, des modèles pour les cours
de dessin, des instruments et des appareils pour les cabinets
�21
de physique et de chimie. Il a fait aussi une chose exeellente
réelamée depuis longtemps: par le décret du 4 janvier il a
assuré aux professeurs des traitements plus convenables et
des garanties sérieuses d'avancement, ce qui rehausse la dignité d'un personnel méritant qu'on s'était borné jusqu'à
présent à leurrer de vaines promesses.
Tout va bien dans l'enseignement secondaire quoiqu'il
reste beaucoup à faire encore. Mais la circulaire si libérale
du 13 octobre, en rétablissant les réunions mensuelles, a
rendu la parole aux professeurs des Lyeées et des collèges.
C'est donc à eux qu'il appartient désormais d'étudier et de
provoquer de nouvelles améliorations et de nouveaux
progrès.
III
J'arrive enfin aux écoles primaires. Ne vous y trompez pas:
c'est là que se prépare surtout l'avenir du pays; c'est là que
se pressent en masses profondes les enfants qui seront un
jour la majorité de la nation' et qui en assureront la grandeur
et la richesse par leur travail, la sécurité et la puissance par
leur patriotisme, la liberté et le progrès par leurs bulletins
de vote. Une démocratie ignorante est fatalement condamnée
au césarisme et à la servitude. C'est pourquoi les écoies doivent être le premier souci du gouvernement de la République.
Nous seriolls bien ingrats si nous oubliions jamais le grand
qui avait si bien compris ce devoir national. On dit
quelquefois que l'Université, comme tous les 'corps qui ont
un passé déjà long, s'immobilise volontiers dans ses
Nous ne méritons pas ce reproche. Qu'on lise notre histoire
et l'on verra que nous y avons toujours mis à la place d'honneur les Ministres réformateurs qui s'inspirant d'idées libérales ont poussé notre marche en avant. C'est pour cela que
le nom de 1\1. Jules Ferry restera à côté des plus ilhslres et
�25
D1SC0l1RS DU RECTEUR.
des ph1.s populaires clans le souvenir reconnaissant de l'Université!
M. Jules Ferry a porté son action hardiment et sagement
rénovatrice sur toutes les branches de l'enseignement, mais
le fait décisif, à mon sens, de son ministère et le plus considérable peut-être de notre temps est la loi du 16 juin 1881
qui a établî la gratuité des écoles.' Qui ne voit les conséquences de cette sorte de révolution? L'extinction du paupérisme intellectuel, la lumière offerte à tous les déshérités,
l'instruction pénétrant les couches Jes plus réfractaires, si
bien qu'il n'y aura plus désormais une seule commune, ni
même un hameau perdu dans les montagnes, qui ne reçoive
un instituteur
d'enseigner aux enfants de la France,
non seulement les éléments des connaissances humaines, mais
aussi les devoirs de la liberté et les vertus civiques qui font
les fortes nations!
L'œuvre est restée inachevée sans doute. Mais qu'on se
rassure, elle sera reprise et menée à bonne fin. Nous en avons
pour garants le passé _et la parole même du nouveau Ministre
de l'instruction publique. M. Paul Bert a été le collaborateur le
plus assidu et le plus actif de M. Jules Ferry. Il disait hier encore qu'il en acceptait tout l'héritage et nous savons qu'il n'est
pas homme à le laisser s'amoindrir dans ses vaillantes mains!
Notre Lorraine, et ce n'est pas là le moindre de ses titres
d'honneur, occupe le premier rang parmi les régions les plus
éclairées. Ses écoles sont déjà assez nombreuses pour suffire
à peu près aux besoins de la population. Elles se répartissent
de la manière suivante:
--
DÉPARTEMEwrs.
ÉCOLES
de gal'ç,ons.
Vosges ..
Mem1he-et·Moselle ..
572
Mf:use.
]f}LÈVES.
ÉCOI.ES
de filles.
Ér"ÈVES.
TOTAJ" •
340
314
22,030
322
31,430
21",380
13,928
319
12,826
1,500
72,738
973
57,031
GOG
21,275
�26
SÉANOE DE RENTRÉE •
.u faut y ajouter 149 écoles de hameaux avec 6,352 élèves,
48 écoles libres de garçons avec 5,721 élèves, 172 écoles
libres de filles avec 10,472 élèves, et enfin, dans la Meuse,
263 écoles mixtes avec 8,731 enfants.
Voilà pOUI' le nombre. D'autres chiffres peu'\1ent donner
une idée de la valeur de nos écoles. Je ne crois pas qu'il y
ait une région où le certificat d'études soit aussi recherché
que chez nous. A la suite d'examens sérieux, les commissions
dont je ne saurais trop louer le zèle, en ont délivré 2,612
dans le département des Vosges qui marche toujours en tête,
1,918 en Meurthe-et-Moselle et 1,107 dans la Meuse; ce qui
forme un totaLde 5,637, soit 3,286 garçons et 2,351 filles. Il
y a progrès dans les trois départements, surtout pour les
écoles de filles dont je regrettais l'année dernière l'infériorité
relative. Vienne la loi de l'obligation qui retiendra les enfants
à l'école jusqu'au delà de 12 ans et cette attestation de travail
et d'instruction ne manquera plus à une selûe famille lorraine.
Je suis heureux de pouvoir dire ici que nos instituteurs
comprennent bien l'importance de leur mission et s'y dévouent
avec le zèle le plus louable. Ce personnel déjà si remarquable
par son ardeur généreuse ira s'améliorant encore à mesure
que nos écoles normales, chargées d'y entretenir le feu sacré,
y verseront de jeunes recrues formées aux nouvelles méthodes
et avec les nouveaux programmes d'études qui ont été fortifiés, étendus, élevés par le décret du 29 juillet.
L'œuvre nationale par excellence de notre temps est l'enseignement populaire. Il faut y travailler à l'envi par l'école,
par le livre, par la parole. M. l'Inspecteur général Marius
Topin, dont la vibrante éloquence, en ce moment même,
remue et excite les cœurs dans notre région, disait ici, il y a
quelqnes jours, qu'il n'est pas de tâche plus haute que celle
d'instituer des citoyens. On ne le sent nulle part plus vivement que dans l'Académie de Nancy. Aussi que d'auxiliaires
dévoués viennent de tous côtés concourir à ce travail patrio-
�DISCOURS DU RECTEUR.
27
tique. L'éloge n'est plus à faire de ces généreuses associations,
devenues de véritables institutions, qui ont déjà trouvé leur
. récompense dans le bien accompli et dans la popularité qui
les entoure, mais qu'il faut toujours nommer lorsqu'on parle
des éducateurs du peuple, la Ligue de l'enseignement,l'Union
de lajeunesse, le Cercle du travail!
Messieurs les Étudiants, la France est en marche et vous
êtes à l'avant-garde; ne vous attardez pas. Poursuivez vos
études avec le sentiment élevé qui doit animer une jeunesse
libérale.
ne travaillez pas .seulement pour vous, pour
votre avenir, pour vos familles, vous travaillez aussi pout la
patrie qu'il faut rendre plus forte et plus prospère. Faites·
vous donc des cœurs de patriotes. Je ne vous dis pas: Cloîtrez
votre pensée dans les calmes asiles de la science et des
lettres. Portez-la autour de vous, partout où se débattent les
grands intérêts de la République et où vous trouverez un
enseignement pour cette vie de citoyen qui sera bientôt la;
vôtre. Associez-vous aux peines et aux joies de la France.
Tournez en ce moment vos regards vers les rivages de
l'Afrique: ils vous offrent le spectacle le plus généreux et le
plus fortifiant. Notre armée nationale est là, combattant sous
un ciel inclément, bravant les fatigues et la mort, pour défendre la sécurité de notre frontière, la civilisation et l'honneur. Nos héroïques soldats doivent être pour vous une leçon
vivante. Ne leur marchandez pas vos sympathies et, au nom
de la jeunesse lorraine, envoyez le salut au drapeau qu'ils
ont planté sur les ruines de la vieille Carthage et sur les mi·
narets de Kairouan!
��
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1881 - Rentrée Solennelle des Facultés et de l'École Supérieure de Pharmacie de Nancy, le 24 novembre 1881
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10.</li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12.</li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.13-27.</li>
<li>Discours de Rentrée de la Faculté de médecine de Nancy, par M. Michel, Professeur. p.29-50.</li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1880-1881. p.51-63.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1880-1881. p.64-65.</li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1880-1881. p.67-92.</li>
<li>Notice sur M. Le Professeur Rigaud, par M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine. p.93-99.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1880-1881. p.100-103.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences . p.105-116.</li>
<li>Publications des Professeurs de la Faculté des sciences pendant l'année scolaire 1880-1881. p.117-118.</li>
<li>Rapport sur l'Enseignement et les Examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1880-1881). p.119-139.</li>
<li>Rapport de M. E. Krantz, Maître de conférences de littérature française sur le concours littéraire institué entre les élèves de la Faculté des lettres de Nancy.1881. p.140-146.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie. p.147-156.</li>
<li>Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1880-1881. p.157-158.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1880-1881, par M. Chavegrin, Agrégé à la Faculté. p.159-164.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.165-167.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.167-169.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.169-170.</li>
<li>Table. p.171.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1881
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Discours de M. Le Recteur
Subject
The topic of the resource
Discours du Recteur
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
MOURIN
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1881
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Format
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application/pdf
Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/22b0672a0940421e78188a3668e8a38c.pdf
453df53419b4f273c38e300a841693fe
PDF Text
Text
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�UNIVERSITÉ DE FRANCE. -- ACADÉMIE DE NANCY
RENTRÉE SOIjENNELLE
DES FACIJL1 ÉS
l
ET DE
L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
DE
NANOY
ES
Le 24 Novelllbre 1881.
NANCY
IMPRIME
BERGEH-LEVRA DLT ET CIe
Il,
UCE JEAN-LHIOlflt,
1881
Il.
��DISCOURS DE RENTRÉE
DE LA
FACULTÉ DE MÉDECINE DE NANCY
Par
M.
MIOHEL
PROFESSEUR
MONSIEUR LE RECTEUR,
MESDAMES,
MESSIEURS,
En nous conformant à une décision de M. le Recteur de
cette Académie, le discours de rentrée doit être prononcé
cette année par un des membres de la Faculté de médecine.
Dans la séance du 16 juillet dernier, en mon absence, mes
collègues ont bien voulu m'honorer de cette tâche, je n'avais
ni à la rechercher, ni à m'y soustraire, j'accomplissais un devoir, je l'ai acceptée.
Il n'est pas toujours facile à un médecin de choisir un sujet
digne de la solennité de ces séances. Dans notre science mé·
dicale, qui touche de si près, qui vit même souvent de riches
emprunts faits aux sciences physiques, chimiques, naturelles
et même mathématiques,. oserions-nous mettre la main sur
une de ces questions transcendantes, difficiles toujours, délicates parfois, touchant à l'une ou l'autre de ces spécialités,
en face de ces maîtres qui en tiennent avec tant d'autorité les
�SÉANCE DE RENTRÉE.
cimes les plus ardues, les sommets les plus élevés, ou bien,
passant à un autre ordre de recherches, aborder une de ces
questions mitoyennes où le médecin et le moràliste se rencontrent? Pour de tels sujets, où la forme marche à l'égal
du fond, il faudrait avec des études spéciales, apporter cette
sûreté de diction; cette pureté de langage, cette élégance
dans la phrase que doivent et avec raison exiger ceux de nos
autres maîtres vivant dans ce doux 'commerce des lettres,
dans cette étude perpétuelle du beau et du bien, et exposant
aux autres le fruit de leurs études avec cette clarté lumineuse
qui nous éblouit, et cette harmonie gracieuse de la période
qui enchante et subjugue les auditeurs émerveillés.
Il y aurait eu de ma part plus que témérité à hasarder de
pareils choix.
Rentrant entièrement dans le domaine de notre art, pouvais-je en pensant à cette charmante et sensible partie de
notre auditoire chez qui la mobilité du sentiment se joint si
rapidement à la vivacité de la sensation, pouvais-je, dis-je,
vous tracer certains tableaux de nos misères physiques, trop
sou vent, hélas! le miroir de nos misères morales?
En le faisant, j'aurais craint, je l'avoue, de faire'naître en
elle le regret de nous avoir honoré de sa présence.
Tourmenté par ces difficultés, pressentant sans doute une
question d'actualité, tenant compte d'ailleurs de toute la sollicitude que l'État, le département, la ville, la commission hospitalière prennent au développement et à,la prospérité de nos
institutions médicales, je m'étais demandé si l'heure ne serait
pas bien choisie pour jeter un coup d'œil sur l'avenir des Facultés de médecine de province, en général, de Nancy, en
particulier.
Leur nombre, pl,'imitivement de deux, s'élève aujourd'hui
à cinq, demain peut-être il sera sept, toutes ont' des intérêts
communs à défendre, une vitalité à provoquer, à soutenir. Il
y a eu déjà des mécomptes, des espérances déçues.
Certaines doléances se sont fait jour dans des discours
�FACULTÉ DE MÉDECINE.
31
écrits pour des circonstances solennelles analogues à celle qui
nous réunit en ce moment.
Telle ville qui, par sa position géographique, sa population,
son crédit commercial, escomptait à l'avance la présence dans
ses murs de 1,200 à 1,500 élèves, en aligne à peine 300 ou 500,
et encore faut-il faire figurer dans le total le ban et l'arrièreban, et chiffrer en un seul tout les inscrits en médecine et en
pharmacie.
Les causes de ces insuccès existent, il faut les signaler,
rechercher si vraiment les Facultés provinciales ont été placées dans des conditions propres à assurer le but que l'on
se propose d'atteindre avec elles; si les décrets passés et présents, qui les régissent, suffisent à. leur développement, si
en un mot ces Facultés ont à leur actif une somme de services proportionnée aux dépenses qu'elles exigent chaque
jour.
Dans cette revue rapide, je
sans doute quelques
points où les autres Facultés, nos sœurs aînées dans cette cité,
pourront avoir avec nous certains contacts. Je serais heureux
si j'étais assez habile pour faire naître chez elles des idées
propres à améliorer leur sort, et porter plus haut l'enseignement lorrain que nous avons tous à cœur de voir prospérer et
grandir.
Dans la pensée de celui qui a l'honneur de parler devant
vous, l'avenir de nos Facultés de médecine de province et de
la nôtre en particulier est tout entier dans une décentralisation sérieusement accomplie, et dans une autonomie mieux
comprise et sagement élargie.
En entendant ces mots de décentralisation et d'autonomie
si franchemeI;lt articulés, qu'on veuille bien ne pas me
la ridicule prétention de séparer nos corps d'enseignement
médical de la. juridiction de l'État; quoi qu'on en dise, dans
aucun pays de l'Europe cet affranchissement n'existe.
En Allemagne même, cette terre classique de la corporation, de la vieille corporation du moyen âge, avec ses cou-
�32
tumes) ses privilèges, où les Universités vivent d'une vie
très indépendante, la subordination à l'État est complète.
Au ministère de l'instruction publique) ou, s'il manque
comme en Bavière, au ministère de l'intérieur, se trouve une
division absolument affectée aux affaires médicales du pays.
Tout le personnel est composé de médecins, même son\prési dent. En Autriche, ce dernier a le rang de lieutenant
général. En Prusse, il n'y a pas longtemps, ce haut fonctionnaire avait obtenu le poste élevé de sous - secrétaire
d'État.
C'est par le recteur de chaque Université, et par le curateur de chaque Faculté (administrateur du matériel) délégué
par le ministère, que les Universités et les Facultés allemandes
correspondent avec le ministère, et vous jugerez vous-mêmes
de l'importance du curateur au point de vue administratif en
entendant la lecture de l'article 23 des statuts de l'Université
de Breslau (Prusse).
« Chaque Faculté a l'administration de son propre fonds,
mais sous la surveillance du curateur. Sans son autorisation
et celle du ministère compétent, elle ne peut aliéner ni accepter aucun capital. La Faculté doit envoyer chaque année
au ministère l'exposé de sa situation financière. »
Aussi, nul doute de ce côté; même en Allemagne, les Universités sont soumises au contrôle de l'État, et cependant
combien, au point de vue financier surtout, leur position
diffère de celles de la France!
Chez nous, nous puisons toutes nos ressources dans le grand
de l'État.
En Allemagne, au contraire,les Universités ont des fonds
que l'État ne saurait aliéner.
Ces fonds universitaires proviennent de droits perçus annuellement sur les étudiants et de riches dotations; ils sont
parfois très considérables. Sans l'intermédiaire du Gouvernement les corporations univffi'sitaires peuvent largement subsister. Ainsi l'Université de Greifswalde en Prusse, celle de
�DE
33
Leipzig en Saxe, sont assez riches pour vivre à leur aise sur
leurs propres ressources.
Dans d'autres parties de l'Allemagne, dans le duché de
Bade, par exemple, la ville de Fribourg en Brisgau a fait à
son Université des dotations qui forment la plus grande partie
de son revenu.
En Angleterre, la grande Université de Londres est placée
sous le contrôle immédiat du Parlement; il est vrai d'ajouter
qu'elle reçoit, comme en France, to'us les fonds du budget de
l'État. La même mesure existe pour les autres Universités anglaises, bien qu'elles se régissent elles-mêmes, et pourvoient
à tous
besoins avec leurs propres deniers.
Ces exemples -:- j'aurais pu les multiplier - choisis dans
des pays voisins, démontreront,je le pense, que je n'ai jamais
songé pour nous à une décentralisation et une autonomie
solues.
Entre cette forme sans réserve et la nôtre il y a toute une
distance, et des différences considérables à signaler.
Depuis longtemps en France nous sommes habitués à entendre parler de décentralisation et d'autonomie et surtout
depuis dix ans .•
Elles sont dans la bouche de tous les politiciens, elles occupent la presse,la vie publique,lacapitale,la province, lamasse
même de la nation; on les demande il grands cris et sous toutes
les formes; on les réclame pour l'administration départementale, communale, pour l'instruction publique à tous les degrés,
pour certains services administratifs de l'armée, pour la police
même 1 etc.
Sans doute, de réelles améliorations se sont déjà produites.
L'instruction publique, dans la création d'un de ses plus
grands rouages, peut à cette heure en essayer les avantages;
je me hasarderais trop si j'ajoutais que sur d'autres points de
notre économie intérieure on a tenté d'en faire usage.
On n'oublie pas facilement dans notre pays ee centre puissant, où tout aboutit, se presse, se rue, se brasse pOUl' revenir,
�34
SÉANCE
DÉ
RENTRÉE.
hommes et choses, tout estampillé dans la province. Dans
les petites et les grandes questions, nous subissons vis-à-vis de
lui une subordination sans limite.
Il semble vraiment qu'en dehors de ce centre de lumière
rien n'existe ailleurs. La science n'est que là. Au
exilé il faut du courage pour produire dans son isolement
un ouvrage de longue haleine.
Sans l'estampille de la grande ville, sa science est prise en
défiance, il lui faut un grand mérite pour fixer l'attention
publique: Quant à prendre d'emDlée droit de domicile dans
la science, c'est une bonne fortune inespérée.
Si on lutte ailleurs et avec avantage contre cette vaste absorption de Paris, pour le côté qui nous occupe, a-t-on opposé
la moindr.e résistance ? Je ne le pense pas. Je me vois forcé
d'ajouter que les mesures les plus récentes ont phItôt favorisé
que combattu cette tendance; on l'exagère au lieu de l'amoindrir. En fouillant dans le passé, il me serait facile, s'il en
était besoin, de trouver des exemples saisissants de la puissance d'une décentralisation hardiment er:ttreprise.
Qu'il me suffise de rappeler ces brillantes écoles de peinture italiennes du xv e et du XVIe siècle, née.s et développées
par la puissance individuelle dans les villes de Bologne, Florence, etc., et ayant laissé après elles des œuvres et des maîtres impérissables.
Sans chercher si loin des exemples, combien j'aimerais à
citer dans l'instruction publique une loi de décentralisation
et d'autonomie parallèle à celle qui existe aujourd'hui dans
l'administration départementale. Elle date du 10 août 1871.
On sortait à peine de la période impérialé: chacun sentait
encore l'étreinte puissante de sa constitution unitaire, on
avait hâte d'en sortir. Aussi cette loi bien conçue, bien faite,
inaugura-t-elle largement et avec hardiesse l'autonomie mieux
comprise des départements. Des améliorations matérielles
considérables en ont été depuis la rapide conséquence. En
serrant de près cc parallèle, il serait facile d'en faire sortir
�FACULTÉ DE MÉDECINE.
35
des points de contact, des ressemblances, et d'en déduire des
conséquences favorables à la thèse que je défends en ce moment.
Dans un pays comme le nôtre, où le mot de liberté sonne
si haut, où chaque jour voit naître dans nos Chambres législatives des lois établissant la liberté de la presse, de réunion,
d'association, etc., on serait mal vu si, avec toute la modération de langage que commandent de telles solennités, et les
hauts personnages dont je dois discuter les actes, je n'apportais toute la franchise de mes idées et de mes opinions réfléchies sur ces matières tenant à l'enseignement médical de la
province.
Dans la loi même de notre création se trouve déposé le
germe d'une des causes qui ont le plus nui à notre développement et à notre prospérité. L'origine des Facultés de médecine de province remonte à la loi du 4 décembre 1794
(14 frimaire an III). Le vieux monde venait de disparaître
sous le souffie puissant de la grande Hévolution. La réparation surgissait de tous côtés. A cette époque, Paris, Montpellier, Strasbourg, étaient dotés chacun d'une Faculté de médecine. A la suite de cette disposition essentielle, on lit: Le
« Comité d'instruction publique fera incessamment un rap« port sur la manière d'enseigner l'art de guérir dans les
« communes de la République où étaient établies des écoles
« de médecine et de chirurgie. »
Voilà le germe et l'origine des écoles secondaires de mé·
decine organisées par l'ordonnance du 18 mai 1820, agrandies
et constituées sur de nouvelles bases par l'ordonnance du
13 octobre 1840, ct désormais désignées sous le nom d'écoles
préparatoires de médecine et de chirurgie, avec ce privilège
considérable de délivrer pendant les deux premières années
de la scolarité, des inscriptions égales en valeur à celles des
Facultés de médecine.
11 était difficile de créer une organisation plus perfide pour
nos Factdtés provinciales, l'ordonnance portait en elle uneer
�36
SBANCE DE RENTRÉE.
tain caractère de décentralisation apparente avec la centralisation la plus réelle et la plus absolue pour Paris.
En dehors des trois Facult6s, dans près de vingt villes dif·
férentes, les élèves en médecine pouvaient, pendant deux années consécutives, prendre leurs huit premières inscriptions:
Écoles, Facultés, tout avait subi le même nivellement. Paris
seul, par son prestige, ses attraits de toutes sortes, devenait
le point de mire des élèves qui passaient à leur troisième année d'études.
Cette ordonnance, il faut bien l'avouer, fut l'œuvre d'un
très habile doyen de la Faculté de médecine de Paris, d'Orfila. Elle fut un coup de maître. Sous un leurre apparent de
décentralisation provinciale, il rendait impossible"'toute concentration sur les Facultés de Montpellier et Strasbourg, en
faisant converger la masse des élèves sur Paris.
Par les résultats acquis, il y a tout lieu de craindre que
l'augmentation plus récente des Facultés de province, et la
création de ces écoles, dites de plein exercice, ne continuent
l'œuvre si bien commencée par Orfila, ,décentralisation toujours apparente, avec une concentration plus effective sur
Paris.
Ces tiraillements que la presse signale en ce moment entre
l'État et les villes nouvellement
es de Facultés de médecine, ne scraient-ils pas la consé uence forcée de ses espérances si faciles à concevoir, si difficiles àréaliser avec notre
organisation actuelle. Première preuve à l'appui de la thèse
que je défends.
Au surplus, dans ces questions, rien n'est plus éloquent
que les chiffres. On lit dans le Journal oificielpour l'année
1880, qu'à Paris, le nombre des élèves en médecine s'est
élevé à 6,000 environ, tandis qu'à Bordeaux, à Lyon, le
chiffre des inscriptions trimestrielles n'a été que de 176, il.
Lille de 140, y compris, pour les trois Facultés, un tiers au
moins pour les élèves en pharmacie. A Nancy, il se réduit
à 78, non compris les élèves en pharmacie. Pour rester dans
�FACUI,TÉ DE MÉDECINE.
37
la vérité, disons que ce chiffre trimestriel est trop bas si on
le compare au chiffre total de 147 élèves signalé dans le rapport annuel du doyen de notre Faculté. Ajoutons encore que
la masse de ses inscriptions appartient à des élèves de première et de deuxième aimée, exceptionnellement à ceux de
troisième, la quatrième année se réduit davantage. Les thèses
ne forment plus qu'une part très restreinte. En relevant à
Nancy tous les élèves inscrits depuis 1873 à 1880 inclusivement,je trouve dans cette période de
années, une moyenne
de 42 élèves pour la première année, de 39 po!:!r la seconde,
de 37 pour la troisième, de 22 pour la quatrième, enfin une
moyenne de 15 thèses seulement.
Le chiffre minime de nos thèses prouve jusqu'à l'évidence,
la décroissance progressive de nos élèves avec les années
d'études. Ne croyez pas les nouvelles Facultés miéux favorisées que nous. Au 20 mars 1880, après trois années d'existence, Lyon n'avait reçu que 36 thèses, soit une moyenne de
12 par an, de 1878 à 1879. Bordeaux ne comptait qu'un docteur.
Enfin, Lille, dM. 27 septembre 1877 au 4 août 1879, en
deux ans, n'avait reçu que 11 thèses,
:5 et demie.
En regard de ce trop maigre tableau, plaçons celui de la
Faculté de Paris.
J'ai relevé deux péri's de dix ans chacune, l'une de
1860 à 1869 inclus, l'autre de 1870 à 1879 inclus.
La première donne un total de 2,613 thèses, soit une
moyenne annuelle de 260; la seconde de 4,500, soit une
moyenne de 450, près 'du double. de la précédente.
Cette énorme différence tient, j'en conviens, pour une part,
à la coïncidence de la suppression de la Faculté de médecine de Strasbourg, mais elle n'en prouve pas moins jusqu'à
l'évidence que la création des Facultés nouvelles, loin d'avoir
diminué, a augmenté la eentralisation des élèves sur Paris.
Veut-on réellement décentraliser en fait et non en parole,
il n'y a qu'un seul moyen, supprimer hardiment toutes les
�38
SÉANCE DE RENTRÉE.
écolés préparatoires de médecine, ou, si l'on recule devant
une mesure aussi radicale, enlever à ces mêmes écoles ce
droit exorbitant de valeur égale pour les huit premières inscriptions.
Les Facultés anciennes et nouvelles sont phis que suffisantes désormais pour assurer l'instruction de tout le personnel médical actuel.
Si autrefois la multiplicité de ces centres d'instruction
secondaire paraissait avoir sa raison d'être dans la difficulté
des communications, aujourd'hui cet argument reste sans
valeur, avec les voies ferrées nous n'avons plus de distance.
Si les avantages doivent rester les mêmes pour les Facultés
et les Écoles, à quoi bon accumuler dans les premières un tel
matériel d'instruction, exiger des villes où elles siègent des
constructions dispendieuses pour y loger les collections, les
laboratoires de toute sorte, les enseignements de clinique
générale et spéciale, etc., forcer les jeunes candidats visant
au professorat après de rudes travaux préparatoires, à s'exiler temporairement pour briguer l'agrégation, titre nécessaire, mais difficile à obtenir ?
Je n'apprendrai rien de nouveau en disant que les écoles
préparatoires de médecine et de chirurgie, au point de vue
du matériel, des locaux d'installation, sont mal pourvues, mal
dotées. Quant à la valeur du personnel enseignant, je serais
peu avisé si j'essayais d'établir- ici le plus petit parallèlc.
Certaines mesures moins importantes de date plus récente
vous paraîtront sans doute, ainsi qu'à moi-même, dépourvues
du cachet de décentralisation" et cependant il eût été si facile
de le leur donner.
A la date du 29 décembre 1876, par décision ministérIelle,
39 bourses ont été allouées aux Facultés de médecine. On
pouvait supposer que Paris n'avait pas besoin de cette faveut.
Lisons la répartition: sur les 39, Paris en a 15, les 24 autres sont réparties entre les cinq Facu! tés restantes, moyenne
�FACULTÉ DE }!ÉDEGINE.
39
4 et une fraction. Ce n'est pas là assurément une mesure décentralisatrice. Paris a l'habitude de se faire partout la part
du lion, ego nomùwr Leo
A la suite de nos désastres, l'École de santé militaire fut
anéantie par la prise de Stras bourg, il eût été facile de la reconstituer. On remplaça cette École par la mesure suivante:
lcs nouveaux élèves, toujours choisis à la suite d'un concours,
pouvaient passer les trois premières années de leurs études
dans une des écoles de province; à partir de la quatrième
année, ils devaient tous gagner Paris, ils devaient subir là les
cinq
probatoires et la thèse.
En vérité, cette mesure n'était pas faite pour faciliter la
décentralisation, elle devenait un nouveau désastre pour nos
Facultés provinciales. A la date du 15 juin 1880, un décret
dtl ministère de la guerre apporta un certain adoucissement.
Ce décrct porte, comme précédemment, l'admission des
élèves par concours, le ministre en fixe à l'avance l'époque,
le programme, le nombre des réceptions à effectuer. Seulement les élèves àdmis peuvent à leur choix, et selon leur
convenance, choisir, pour y achever leurs études médicales,
une ville"dans laquelle il y a tout à la fois un hôpital militaire ou des salles militaires, une Faculté de médecine et une
École supérieure de pharmacie, ou une Faculté mixte de médecine et de pharmacie, ou enfin une École de plein exercice.
Les villes désignées dans le décret sont: Paris, Lille,
Nancy, Lyon, Marseille, Montpellier, Toulouse, Bordeaux,
Nantes, Rennes et Alger.
On n'admettra pas, je 1'espère, que Paris figure encore en
tête de la liste par esprit de décentralisation. Suppose-t-on
qu'en dehors de la capitale l'instruction ,médicale est impossible, que sans elle notre médecine militaire laisserait à désirer? Si certains esprits étaicnt tourmentés de cette crainte
sans preuve, je leur rappellerais velontiers les paroles de Ci:
« Nesâl'e alMern, quùZ, anteel quam natus sit, acciderit, id
�40
SÉAX.(Jlil DE RENTRÉE.
semper esse
qnid enirn est œtas hominis,
me« ?noria
vetertlm enm
œtate eontexittw?"
(lYI. Tul. Cicero, Orato?'., cap.
- M. T. Giee?'. ope]'.
Genev., 1753, tom. pr, page 526.)
L'histoire, en effet, de l'École de santé militaire de Strasbourg n'est-elle pas une instruction décisive pour tout le
monde? Nous avons bien quelque droit à le redire aujourd'hui. Sous l'habile direction d'un rare doyen, mort il y a
quelques années seulement, à conception hardie, d'une ténacité pcu commune dans ses entreprises, la
de médecine de Strasbourg reçut par décret daté du 12 juin f856,
mission d'instruire la totalité des médecins militaires; pendant 14 années consécutives, elle a su largement suffire à
cette tâche.
Sous l'influence de cette mesure vraiment décentralisatrice,
malgré des prévisions contraires (elles ne manquent jamais,
même pour les meilleures institutions), toute notre population
scolaire s'accrut rapidement.
La partie civile marcha parallèlement a notre nouvelle population militaire. Oe mouvement s'accentua tellement qu'à
l'heure de notre destruction les
d'inscriptions accusaient ft notre actif un chiffre de 675 élèves, moitié civils,
moitié militaires. Rarement, avant cette époque féconde, le
nombre cIe nos élèves civils s'était élevé au-dessus de 200.
L'histoire a cette heure peut juger la valeur de cette
École. Vous pouvez faire planer sur moi certains sentiments
de partialité; mais si mes renseignements sont exacts, et je
les tiens de différents côtés, jamais la médecine militaire n'a
eu, je ne dirai pas un meilleur, mais un recrutement què
l'on oserait mettre en parallèle avec celui que Strasbourg a
fourni, c'est-a-dire pendant- une période de 14 années consécutives. Permettez-moi d'ajouter que celui d'aujourd'hui est
loin, bien loin d'offrir les garanties de son prédécesseur.
Pcndant cette trop courte période pour nous et lamédecine militaire, la Faculté de médecino de StrasboUl'g ré«
�FACULT.É DE MÉDECINE.
41
pondant à la confiance du Gouvernement, a su se maintenir
à la hauteur de la tâche.
Nos enseignements magistraux théoriques et pratiques
n'avaient rien à envier aux autres Facultés. A cette date remontait à Strasbourg l'installation de cliniques spéciales, de
laboratoires créés d'après les modèles des pays les plus avancés dans l'instruction médicale ..
Pour la première fois
on voyait en France l'ensei·
gnement de l'histologie. Toutes ces créations nouvelles pour
notre pays, dues à notre initiative, avaient bien leur raison
d'être, puisque plus tard elles devaient être installées par
décret dans les autres Facultés, sans en 'excepter Paris luimême. Maîtres et élèves avaient gagné à ces utiles institutions, et c'est à juste titre que la Faculté de médecine de
Strasbourg, installée au premier rang, pouvait revendiquer
d'avoir été le centre des importations médicales de l'Allemagne, sa voisine.
Cette fois on avait avec succès opéré une véritable décentralisation. L'essai avait été heureux d'après l'avis des personnes les plus compétentes, la médecine militaire avait
grandi en science et en réputation. Pourquoi donc abandonner si vite un mode si avantageux? A-t-on miêux fait depuis? Tout semble prouver le contraire, puisqu'à un premier
essai on en substitue un second.
Si j'en juge par les récents décrets, le vent administratif
paraît sou filer dans la, direction de notre institution regrettée. Nancy, placée dans de très avantageuses conditions,
doit surveiller avec soin ces premiers symptômes,pousser
même à leur développement.
Ses ressources de toute sorte, la riche installation de ses
divers laboratoires, la pl'ochaineouverture de son grand
hôpital général la désignent comme successeur en ligne di
recte de l'héritage strasbourgeois. Tout en surveillant la réalisation de ce projet unitaire pour la médecine de nos armées,
Nancy doit, avec les autres Facultés de province, demander
�42
SÉANCE DE RENTRÉE.
pour elles, à l'exclusion de Paris, l'exécution du décret du
ministère de la guerre' à la date du 15 juin 1880.
Je ne doute pas un instant que les 5 Facultésjustifieraient
cette faveur en créant entre elles une rivalité d'émulation
de bon a"loi, tout à l'avantage des élèves du service de santé
militaire. Nos Facultés y gagneraient en réputation, la médecine de nos armées en hommes instruits et expérimentés.
En agissant ainsi, le Gouyernement ferait de la décentralisation effecti vc.
DE L'AUTONOMIE DANS LES FACUL'l'ÉS DE
Si jusqu'ici la décentralisation a été pour nous plutôt nn
mot qu'un fait, en autonomie c'est pis encore, nous reculons au
lieu d'avancer, au moins dans les questions d'un intérêt supérieur. 'l'out notre rôle se borne aujourd'hui à donner notre
avis sur quelques menus détails d'économie intérieure.
Nous réglons l'heure de nos cours, de nos examens, nous
faisons des programmes, quelques règlements intimes. Nous
avons des fonds à notre disposition pour l'entretien et l'augmentation de notre matériel, etc ...
A cet égard nous serions ingrats si nous ne signalions pas
en passant l'accroissement très sensible de notre budget.
Grâce à cette libéralité des pouvoirs publics, nous pouvons
augmenter, perfectionner notre outillage. Au début de ces
largesses, nous ne ressemblions pas maI, dans l'instruction
publique, ft ces personnes qui, surprises par les dons d'une
fortune inaccoutumée, en dissipent un peu au hasard les
fÎéweul's. Ce n'était pas toujours notre faute, on avait trop
sou vent laissé trop peu de temps entre l'annonce du crédit
et l'obligation de son emploi.
Cet inconvénient a pris fin cette année, le prcrfesseur reste
liure de son crédit pendant toute une période budgétaire, il
peut mieux en soigner l'appropriation.
�FAcer,TÉ DE }IÉDIlClNE.
43
Une aU,tre amélioration se trouve dans la création d'une
série d'aides, de chefs de cliniques et de laboratoires. Il y
aurait ici, en me servant de notre langage, plutôt pléthore
qu'anémie, il serait même à craindre de ce côté que notre
Faculté prît un peu l'allure d'une armée chilienne où l'on
compterait plus de colonels que de soldat". Il ya selon nous
un danger à disproportionner le nombre de ces places avec
celui du chiffre total des élèves, on s'expose à détruire l'émulation, et à diminuer la force du travail et des épreuves que
ces places sont en droit d'exiger.
Dans nos cliniques en particulier, le rôle de nos externes,
de nos internes et de nos chefs de clinique est mal déterminé, on a créé des places sans en avoir fixé à l'avanee le
but et la nécessité, il y a beaucoup à revoir de ce côté. Il serait facile de trouver dans certaines Facultés nouvelles des
dispositions que l'on pourrait très utilement importer chez
nous.
J'ai dit que dans les questions supérieures notre autonomie
reculait au lieu d'avancer. Parmi ces questions se lisent en
première ligne celles de la nomination, de l'avancement, du
classement et de la rémunémtion des professeurs. Dans ces
derniers temps elles ont donné lieu à d'importants débats,
et reçu des solutions qui sont loin d'obtenir l'assentiment
de l'ensemble de notre corps enseignant.
La nomination des professeurs a été de tout temps une des
prérogatives les plus enviées des Facultés de médecine. Qui
peut mieux qu'elles-mêmes apprécier leurs besoim,connaître
les individ ualités sur lesquelles elles basent de légitimes espérances sous le double rapport de l'instruction des élèves, et
de leur propre réputation scientifique.
Malgré ces raisons légitimes, nous sommes loin, bien loin
d'avoir reçu satisfaction, nous redouterions un parallèle non
seulement avec l'Allemagne et l'Angleterre, mais même avec
des pays à régime autoritaire, l'Espagne et la Russie.
Dans ces derniers royaumes, comme nous le verrons plus
�44
SÉANCE DE RENTRÉE.
loin, la part des Facultés de médecine dans la nomination de
leurs professeurs est plus grande, beaucoup plus grande que
chez nous.
Depuis notre origine le ministre de l'instruction publique
s'est réservé le droit absolu de nommer à toute création de
chaire nouvelle; par l'article 52 du décret du 17 mars 1808,
pour remplacer une vacance de professeur ou de suppléant,
un concours public était ouvert.
Ce décret commun à toutes les Facultés avait déjà été
précédé par la loi du 15 mars 1804, applicable aux Facultés
de droit i elle était ainsi conçue: « A chaque vacance de
« place de professeur ou de suppléant un concours public
« sera ouvert, les professeurs seront juges, les inspecteurs
« généraux présidents. » Tel fut le premier mode suivi jusqu'au 1er février 1823.
Pendant ce premier stade, les Facultés de médecine avaient
la plus grande part dans la nomination de leurs membres.
Au 1er février 1823 parut l'ordonnance suivante:
« S'il y a à pourvoir à une place de professeur, trois candidats
« seront présentés par l'assemblée de la Faculté, trois par le
« conseil académique, les uns et les autres pris parmi les agré« gés, et la nomination remise au grand maître de l'Uni« versité. ,.
Par cette nouvelle mesure le pouvoir des Facultés était
partagé, lem'autonomie diminuait; l'ordonnance du 6 décembre 1830 abolit cette dernière ordonnance, et rétablit le concours édicté le 17 mars 1808.
Le concours dura jusqu'en 1853. La présidence qui précéda l'empire fit revivre l'ordonnance de 1823 avec ce correctif: au lieu de limiter le choix aux agrégés, on l'étendit à
tous les docteurs. Une troisième liste de candidats fut laissée
à la disposition du ministre de l'instruetion publique, et la
nomination définitive au président et plus tard à l'empereur.
La République de 1870conserva cet état de choses jusqu'à
�FACULTÉ DE MÉDECINE.
45
la loi dernière du 27 février 1880, qui nous régit à cette
heure.
Son article 4 est ainsi conçu:
« En cas de vacance d'une chaire dans une Faculté, la
" section permanente de l'instruction publique préseute
« deux candidats concurremment avec la Faculté dans la« quelle la vacance existe. »
On le voit, dans une période de 70 ans, on a varié cinq
fois sur le mode de nomination des professeurs, tout au début et de 1830 à 1853, c'est-à-dire pendant 38 ans, la
nation de nos professeurs s'est faite au concours; de 1823 à
1830 et de 1853 à 1880, pendant 34 ans, toute nomination a été
soumise à la double présentation de la Faculté et du conseil
académique, avec cette variante du choix exclusif parmi
les agrégés de 1823 à 1830, et du choix parmi tous les docteurs de 1853 à 1880.
En général, les présentations des Facultés ont été suivies
de nomination; toutefois il ne serait pas impossible de trouver
certains faits en contradiction avec la règle géuérale.
Il est inutile de faire ressortir la différence essentielle
entre 'le premier et le deuxième mode de nomination. Par le
concours, la Faculté jouissait de toute son autonomie; dans la
présentation, son influence était partagée par une autre autorité distincte, le 'conseil académique. Personne, mieux que
M. Ferry, ministre de l'instruction publique d'alors, n'a retracé
avec pareille ironie l'antagonisme qui s'est élevé parfois entre
ces deux pouyoirs locaux parallèles.
L'article 4 de la loi du 27 février 1880 vient de faire cesser
cet antagonisme local, il se trouve remplacé par la présentation de la section permanente de l'instruction publique. L'autonomie de nos Facultés a-t-elle gagné à ce nouveau changement ? Je ne le pense pas. Après avoir lu le dispositif de la loi,
et surtout son commentaire adressé par M. le ministre même
aux recteurs des Académies dans sa circulaire du 19 février
1881, vous jugerez sans doute comme moi que si l'autono-
�46
SÉANCE DE REN'rRÉIl.
mie des Facultés n'a pas disparu, elle est profondément atteinte.
Citons dans cette circulaire la partie qui nous intéresse:
« La section permanente désire qu'il lui soit possible d'ac« cepter toujours les présentations des Facultés; mais elle ne
" peut le faire que si les mérites de la présentation lui sont
« démontrés, il faut qu'elle connaisse parfaitement tous les
« motifs par lesquels les premiers juges se sont décidés, et
« ensuite qu'elle les adopte; quand el.le ne sera ni éclairée, ni
« convaincue, elle se verra forcée ou de laisser la chaire va« cante ou de recommander au ministre des professeurs aux({ quels la Faculté n'a pas pensé.
« Il vous sera facile de faire comprendre à MM. les pro({ fesseurs le rôle de la section permanente, elle ne considère
« pas une Faculté, mais toutes les Facultés. Pour chaque poste
« elle recherche parmi tous les candidats possibles celui qui
« rendra le plus de services, sans pouvoir admettre qu'il y
« ait des chaires réservées à l'avance à tel ou tel
« des corps fermés aux hommes qu'il serait le plus utile d'y
« appeler. Placée en dehors de toutes les influences particu« lières, dIe a le devoir et la liberté de faire passer avant
« toute autre préoccupation particulière les intérêts de l'en,« seignement supérieur. »
Il serait difficile de tmcer dans un style plus élevé, le rôle
et le but de lâ section de permanence; il est digne tout à la
fois de sa haute mission, et du caractère des membres qui la
composent.
Mais, après une lecture attentive et réfléchie de ce texte,
pour celui qui veut lire entre les lignes, n'est-il pas permis d'y
intercaler certains dispositifs trop funestes, hélas! à notre
autonomie sensiblement effacée?
Où s'arrêtera, par exemple, la démonstration des mérites
des candidats par la Faculté vis-à-vis de la section de permanence? Jusqu'à quel point poussera-t-elle ses exigences pour
se convaincre et s'éclairer? Pour certains enseignements spé-
�p"cUL;d: DE
47
ci aux, comme notre science en comporte, la compétence même
des membres de la section ne pourrait-elle pas laisser craindre'
quelques lacunes?
1&
Dieu me garde de faire planer le moindre soupçon sur ce
conseil composé d'illustrations scientifiques ct littéraires,
même pédagogiques. Mais il n'échappera a personne que,
quelle que soit sa supériorité, il ne saura jamais franchir
avec fruit 1 dans ses jugements, les limites de sa science et
de son eXpérience.
Je comprends il, merveille, ainsi qu'on peut le lire dans la
circulaire, que, placée en dehors de toutes les influences particulières, la section de permanence a le devoir et la liberté
de faire passer avant toute préoccupation particulière les
intérêts de l'enseignement supérieur; je voudrais pouvoir
m'associer entièrement a cette espérance de l'avenir. Mais
n'est-il pas permis d'essayer timidement quelque réserve en
face de cette nouvelle influence locale que l'on nomme Paris,
et de ses faveurs inespérées qui naissent si facilement sous
l'empire d'un personnage nouveau?
En attendant les résultats d'e l'expérience, voyons rapidement ce qui se passe dans les pays où les centres d'instruction
médicale prospèrent.
En Amérique, à l'Université de Boston, les professeurs
choisissent et nomment eux-mêmes leurs collègues, ils les
généralement parmi les professeurs adjoints de leur
propre Faculté. Parfois leur choix porte sur un professeur
étranger jouissant d'une juste célébrité; pour l'attirer à eux,
ils lui font des avantages exceptionnels.
En Allemagne, la Faculté choisit les professeurs ordinaires
dans son sein, parmi ses professeurs extraordinaires, ou bien
dans une autre Université, parmi les professeurs ordinaires et
extraordinaires.
Par les soins du recteur cette présentation est transmise au
ministre.
Cette grande autorité administrative a le droit de rccom-
�48
SÉANCE DE RENTRÉE.
mander le candidat de la Faculté de médecine ou de s'abstenir, mais elle ne peut en désigner un autre à la nomination
de son souverain.
Ce droit de là Faculté médicale allemande est un de ses
plus anciens privilèges, elle le garde avec un respect mêlé
d'un certain orgueil.
En Autriche, au temps même où elle jouissait du régime
despotique le plus absolu, jamais l'empereur n'a osé faire une
nomination en dehors du sein de la Faculté. On raconte
même qu'un des éminents professeurs de Vienne a dû sa nomination jusque-là retardée à une pétition des étudiants de la
Faculté.
Dans la Russie finlandaise, à l'Université d'Helsingfors,
les professeurs ordinaires sont nommés
l'empereur sur
une liste de trois candidats présentée par le consistoire ou
conseil de l'Université composé de douze professeurs. Cette
liste est dressée après que les candidats ont donné des
preuves irrécusables de leur aptitude, soit en subissant avec
distinction des examens spéciaux, soit en produisant des publications scientifiques de valeur.
En Espagne, à l'Université de Madrid, la nomination des
professeurs est ainsi faite: sur trois places, deux sont données
au concours, la troisième au choix. Si la place est donnée dans
cette dernière condition, le choix du ministre est limité absolument parmi les professeurs des institutions de Madrid, les
professeurs titulaires des Universités de,province et les professeurs surnuméraires de l'Université centrale.
la nomination doit être faite par concours, le Gouvernement forme un jury composé de sept membres i deux sont
nécessairement pris dans la Faculté où se trouve la vacance.
Il désigne en outre le président. Les épreuves du concours
terminées, le jury, à la majorité, dresse une liste de trois candidats par ordre de mérite. Le président remet au ministre
cette liste accompagnée d'un rapport.
Ce haut fonctionnaire, après avoir fait vérifier la légalité
�49
rACCLTÉ DE MÉDECINE.
de la procédure, procède à la nomination en se conformant
presque toujours à l'ordre indiqué par le jury.
D'apl:ès cette revue que j'aurais pu étendre, faite dans des
pays soumis à des formes gouvernementales variant de la démocratie la plus pure iL la monarchie la plus absolue, partout
nous voyons les Facultés étrangères jouant sans partage le
rôle principal dans la nomination de leurs membres.
En France, nous sommes loin, bien loin d'un tel privilège;
nous sommes réduits au rôle modeste de comité consultatif:
n'avais-je pas raison de dire qu'ici notre autonomie s'efface au
lieu de s'affermir?
Partisan convaincu de sa nécessité pour notre développement, je n'hésite pas à réclamer le concours qui seul peut
nous la donner. Je n'ignore pas qu'à cette heure il a contre lui
de graves autorités, que des attaques peu ménagées lui ont
été adressées par des individualités actuelles considérables:
on peut, à son gré, défendre ou attaquer son côté faible, le
ridiculiser au besoin, il n'en restera pas moins le défenseur le
plus énergique de notre autonomie, et le mode le plus /Sûr
pour empêcher l'incapacité de venir prendre place dans la
chaire du professeur. Au surplus, qu'on explique cette singulière contradiction sous la plume même de ceux qui l'attaquent
avec le moins de ménagement: ils l'acclament" pour l'agrégation, ils le dédaignent pour le professorat.
A propos du concours de l'agrégation, et toujours du point
de vue de notre autonomie, je repousse de toutes mes forces
ce siège exclusif, qui se nomme toujours Paris, et cette composition du jury, dont la majorité des juges est invariablement
prise dans la capitale; on en devine facilement les conséquences: je n'ignore pas que l'article 4 du statut sur l'agrégation des }1'acultés (armée 1880) reproduit que le siège du
concours est déterminé par le ministre, mais je cherche vainement dans le passé une autre décision.
Il me resterait à parler de l'avancement, du classement et
de la rèmunération des professeurs.
4
�50
SÉANCE DE RENTRÉE.
Cette partie exigerait de tels développements que je craindrais de blesser les convenances académiques, et, dois-je
l'avouer, malgré moi la question de la pièce de cent sous
tiendrait le premier plan, reléguant à l'arrière des intérêts
supérieurs.
Vous me permettrez donc d'ajouter qu'après avoir lu et
médité les décrets de 1876 et de 1881, on y trouve une solution
tout au moins pleine de surprises pour celui qui croit à cette
heure fouler d'un pas sûr le sol d'une république démocratique, principe gouvernemental qui soumet à la garantie du
nombre les intérêts de la nation, du département, de la commune, du commerce, de l'industrie, même du travail.
On nous prive de cet avantage, nous électeurs suffisamment préparés, je l'espère, quand il s'agit de nos intérêts matériels les plus chers, j'allais presque dire de notre honneur .
. Je demande donc au nom de notre autonomie qu'on donne
aux Facultés de médecine le droit de faire, comme en Allemagne, les propositions au choix et à l'ancienneté, parodiant
un vieux proverbe, qu'il y a plus de jugement juste dans la
tête de tous que dans la tête d'un seul.
Chers élèves, malgré ces désavantages, soyez-en sûrs, la
Faculté de médecine de Nancy a rempli .et remplira sa mission, héritière fidèle d.e celle qui a sombré dans notre désastre
général; comme le coureur antique, elle tiendra à honneur
de ne pas laisser éteindre le flambeau dans sa main, mais à
le léguer à ses successeurs brillant de toutes les découvertes
de la science moderne, et éclairant d'une vive lumière cette
noble devise : Le travail pour règle, le devoir et l'honneur
pour but.
�
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1881 - Rentrée Solennelle des Facultés et de l'École Supérieure de Pharmacie de Nancy, le 24 novembre 1881
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10.</li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12.</li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.13-27.</li>
<li>Discours de Rentrée de la Faculté de médecine de Nancy, par M. Michel, Professeur. p.29-50.</li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1880-1881. p.51-63.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1880-1881. p.64-65.</li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1880-1881. p.67-92.</li>
<li>Notice sur M. Le Professeur Rigaud, par M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine. p.93-99.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1880-1881. p.100-103.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences . p.105-116.</li>
<li>Publications des Professeurs de la Faculté des sciences pendant l'année scolaire 1880-1881. p.117-118.</li>
<li>Rapport sur l'Enseignement et les Examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1880-1881). p.119-139.</li>
<li>Rapport de M. E. Krantz, Maître de conférences de littérature française sur le concours littéraire institué entre les élèves de la Faculté des lettres de Nancy.1881. p.140-146.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie. p.147-156.</li>
<li>Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1880-1881. p.157-158.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1880-1881, par M. Chavegrin, Agrégé à la Faculté. p.159-164.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.165-167.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.167-169.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.169-170.</li>
<li>Table. p.171.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1881
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Discours de Rentrée de la Faculté de médecine de Nancy, par M. Michel, Professeur
Subject
The topic of the resource
Discours de rentrée relatif à la Faculté de médecine
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
MICHEL
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1881
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Format
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Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/84a5eeb23ecdb4e24b0fb1d2f68d0a9b.pdf
fa75267b288b70ab7496040c53a88dd7
PDF Text
Text
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�UNIVERSITÉ DE FRANCE. -- ACADÉMIE DE NANCY
RENTRÉE SOIjENNELLE
DES FACIJL1 ÉS
l
ET DE
L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
DE
NANOY
ES
Le 24 Novelllbre 1881.
NANCY
IMPRIME
BERGEH-LEVRA DLT ET CIe
Il,
UCE JEAN-LHIOlflt,
1881
Il.
��RAPPORT
DE M. LEDERLIN, DOYEN DE LA FACULTÉ DE DROIT
SUR LES TRAVAUX DE LA FACULTÉ
PENDANT L'ANNÉE SCOLAIRE 1880·1881
MONSIEUR LE RECTEUR,
MESSIEURS,
L'année scolaire 1880-1881 a été signalée, pour les Facultés de Droit, pal' d'importantes modifications au régime
des études et des examens en vue de la Licence. Elles ont
été l'objet d'un décret élaboré au Conseil supérieur de l'Instruction publique, après une double consultation des Facultés
et des Conseils académiques C). Leurs auteurs se sont proposé surtout d'assurer la régularité et la force des études par
la fréquentation assidue des cours et la sanction d'examens
bien combinés.
Au début de ses dispositions; le décret reproduit la règle
de ['assiduité aux cours; l'obligation en est inscrite dans tous
nos règlements, et a toujours été tenue en honneur à Nancy;
il pouvait paraître superflu de la rappeler, si un certain
nombre d'élèves et de parents n'étaient trop disposés à croire
à la possibilité de faire des études, et même de bonnes études,
(1) Décret du 28 décembre 1880, déterminant les conditions d'études ei.
d'admission aux grades de bachelier et de licencié dans les Facultés de droit.
�52
. SÉANCE DE RENTRÉE.
sans le secours de l'enseignement oral des professeurs. L'obligation de l'assiduité aux cours devait avoir pour conséquence la suspension des inscriptions pendant le temps passé
sous les drapeaux par les engagés conditionnels d'un an ; les
exigences du service militaire ne leur laissent, en effet, le
temps ni de fréquenter les cours, ni même de travailler isolément; les facilités dont ils avaient joui jusqu'à présent tournaient en définitive au détriment de leurs études.
Un examen est placé à la fin de chaque année scolaire; il
porte sur toutes les matières enseignées pendant l'année; il
se divise en deux parties, subies à deux jours conséeutifs,
chacune devant un jury de trois examinateurs; l'ajournement est prononcé contre tout candidat qui a mérité une
boule noire et une rouge· noire, ou trois rouges-noires. Cette
dernière règle est devenue exécutoire dès la promulgation
du décret, non-seulement pour les examens du nouveau
régime, mais encore pour ceux de Baccalauréat et de Licence
du régime ancien, et pour les examens de Capacité; elle répond à un vœu que nous avions maintes fois exprimé.
Les grades conservent d'ailleurs leurs dénominations et
leur valeur; celui de Bachelier est acquis après le second
examen, placé à la fin de la seconde année; celui de Licencié, après l'examen de troisième année. La thèse, demandée
précédemment pour ce grade, est supprimée désormais; l'exigence en est remise, même à ceux dont les études se poursuivent d'après le régime ancien) ou qui ont subi avec
succès, antérieurement au décret, le second examen de
Licence. Plusieurs de nos élèves ont ainsi, après une interruption plus ou moins longue de leurs études, ou même après
un échec, obtenu le grade de Licencié, qu'ils ont dû bien
plus à la faveur de la loi qu'à leur propre mérite. Toutes
réserves faites à .cet égard) nous n'en avons pas moins
applaudi à la suppression d'une épreuve qui pouvait offrir
sans doute à quelques élèves' dl élite le moyen de révéler
d'heureuses qualités, mais qui, dans la plupart des cas,
�53
FACULTÉ DE DROIT.
n'ajoutait nen aux éléments d'appréciation fournis par les
épreuves antérieures.
Il ne suffisait pas de mettre les programmes des examens
en rapport avec l'enseignement de chaque année; le décret
veut de plus que ces épreuves soient subies à des époques
réglementaires et fixes. L'étudiant doit se présenter à chaque
examen après la dernière inscription de l'année à laquelle il
correspond, et avant la première de l'année suivante. Une
scssion ordinaire est ouverte, à cet effet, au mois de juillet;
une seconde est tenue en novembre pour ceux qui ont été
ajournés en juillet ou qui, pour des motifs graves, appréciés
par le Doyen et le Recteur, auraient obtenu l'autorisation de
différer l'épreuve. L'étudiant qui n'a passé en novembre ni
l'une ni l'autre des deux parties de l'examen, soit qu'il n'ait
pas subi les épreuves, soit qu'il ait été refusé, est ajourné au
mois de juillet suivant, sans pouvoir prendre jusque-là aucune inscription. Une dernière ressource est laissée cependant à ceux qui ont été admis à l'une des deux parties de
l'examen; une session spéciale leur est réservée au .COlU-.
mcncement de janvier, pour leur permettre de réparer leurs
échecs antérieurs, et de détourner les conséquences fâcheuses
qu'ils pouvaien,t entraîner.
Le nombre des inscriptions trimestrielles prises à la Faculté
de Nancy pendant la dernière année scolaire s'est élevé à
685, ce qui donne par trimestre une moyenne de 171 1/. (').
IXSCRIPTIONS.
De Capacité.
De 1 re année.
De 2'-' année.
ne se année.
De Doctorat.
NOVEMnUE
JA:XVIER
AYRIL
1880.
IS8!.
2:l
S'l
4:l
40
2:!
MOYENNE
1881.
215
(t)
JUILLET
1.
18
TOTAUX.
2:1
19
73
7:'.
30
2'J
29
11
21
32
12
4,
83
298
116
139
,lB
175
15G
139
par
trimestre.
:l/4
685
38
65
20
74 11,
29
343 14
12 '/4
Bien qu'il ne comporte que quatre inscriptions trimestrielles, le Doctorat
t'xige ell réalité de deux an::; et" dmni à trois ans d'études; le nombre dos
aspirants au Doctorat est donc près do trois fois supérieur il celui dos inscriptions; cn 1880-1831, il a été (le 3r; aspirants qui ont pris dos insl;riptions 011
snbi
examens.
�54
SÉANOE DE RENTRÉE.
La moyenne n'avait été que de 146 3/. en 1879-1880, de 148
pendant les quinze années précédentes (1864-1879). Elle
avait atteint 180 1/. en 1869-1870; elle aurait été supérieure
l'an dernier, sans la mesure, que nous avions d'ailleurs désirée, qui suspend le cours des inscriptions à l'égard des
engagés conditionnels d'un an; quinze de nos élèves nous
ont quittés momentanément pour ce motif. L'augmentation
s'est produite surtout en première année, où le nombre des
inscriptions est monté de 52 1/;. à 74 1/. par trimestre; il Y
a donc lieu de penser que l'effet s'en fera ressentir pendant
les trois années suivantes.
En ajoutant aux jeunes gens qui ont pris des inscriptions
ceux qui ne se sont présentés à la Faculté que pour passer des examens, nous obtenons un total de 245 élèves en
cours d'études, ou ayant fait, dans le cours de l'année,
acte de vie scolaire; c'est le chiffre le plus élevé que nous
ayons encore atteint C). La ville de Nancy nous en a, comme
tous les ans, envoyé le plus grand nombre; elle y est représentée par 77 élèves; 47 jeunes gens du département de
Meurthe-et-MoseJ!e, 31 des Vosges, 20 de la Meuse, concourent avec eux à porter à 175 le contingent de la .circonscription académique; 41 élèves nous sont ve,nus des autres
départements de la France, de l'Algérie et des colonies, 28
de nos anciennes provinces, 1 de la Suisse. Le Grand-Duché
de Luxembourg nous a envoyé, comme tous les ans, plusieurs
auditeurs bénévoles.
Appelée par le décret du 28 décembre 1880 à arrêter par
un règlement intérieur, sous l'approbation de M. le Recteur,
les moyens propres à assurer l'assiduité aux cours, la Faculté
n'a eu qu'à confirmer sa délibération du 10 décemhre 1864,
sur le même ohjet e) : les appels faits à l'ouverture de la
(1) Le nombre des élèves en cours d'études a été de 225 en 1879-1880; de
206, en moyenne, de 186-1 à 1879 : il avait atteint 239 en 1872-1873.
(2) Délibération du 16 février 1881, approuvéo par M. le Recteur, le 28 du
même mois.
�55
FACULTÉ DE DROIT.
leçon, et dont le mode et la fréquence sont. laissés à l'appréciation de chaque professeur) ont toujours donné les meilleurs
résul,tats. L'assiduité a été en général satisfaisante pendant
la dernière année scolaire; nous n'avons prononcé que huit
pertes d'inscripti?n
trois de moins que l'année dernière.
Nous avons cru cependant devoir user d'une indulgence particulière envers les étudiants soumis au régime nouveau;
ayant à justifier de quatre inscriptions pour l'examen de fin
d'année, et ne pouvant s'y présenter qu'en juillet, la perte
d'une seule inscription entraîne pour eux un ajournement
d'une année entière; nous nous sommes bornés jusqu'à présent à avertir ceux dont nous avions à nous plaindre, nous
réservant d'appliquer aux infractions multipliées et persistantes la sanction rigoureuse de la perte de l'inscription.
n,
Cinquante-neuf élèves ont été inscrits aux conférences facultatives (2); la plupart les ont suivies avec assiduité et profit.
Le nombre des examens et actes publics a été en rapport
avec celui des inscriptions; il s'est élevé à un total de 264,
comprenant 166 épreuves subies d'après le régime ancien
(antérieur au décret du 28 décembre 1880), et 98 d'après le
régime nouveau (établi par ledit décret).
Sur l'ensemble de ces épreuves, 190, soit 71.96 p.
ont
(1) Les pertes d'inscriptions se répartissent ùe la façon suivante:
TOTAL
{t'l'
Capacité, .
année . .
2<" année . .
Sc anuée . .
TRlMESTRE.
2e
TRIMESTRE.
3('
TRIMESTRE.
4c
pour
l'année.
TRIMESTRE.
1
11'<:
3
4,
3
1
5
8
1
(2) Nombre des élèves inscrits aux conférences facnltatives :
Conférences de 1 re année . . . . . .
de
2e
26
année . . • . . • .
ùe se année. . . . . . .
de DoctoraL (1 cr examen).
(2 è examen) .
Total.
1P
8
8
.
59
�56
RÉANCE DE
été suivies d'admission, et 74, soit 28.03 p. 100, d'ajourne(1). Nous avions ôté plus heureux dans les années précédentes, qui offrent une moyenne générale de 86 p. 100
d'admissions contre 13 à 14 p. 100 d'ajournements ce). La diminution que j'ai à signaler dans la proportion des admissions est due à deux causes principales :
de la
règle nouvelle, que nous réclamions depuis longtemps, et
d'après làquelle tout candidat qui a mérité une boule noire
ct une rouge-noire ou trois boules rouges-noires, est ajourné;
26 ajournements sur 74 ont été prononcés avec cette note
qui, l'an dernier encore, aurait entraîné l'admission; et secondement, l'infériorité exceptionnelle des premiers examens
NOMBRE
(1)
NATURE DES EXA\rENS.
1. -
des
exanv'ns.
des
admiSSIOns.
RÉGIME NOUVEAU. (Décret du 28 décembre \880.)
Baccalanréat et Licence.
1er Examen de Baccalauréat. 1 re partie.
48
partie.
4R
2e J:iJxamen de Baccalauréat. 1 r e partie.
l.
2e partie.
1
de Licence . . . . . . . . . .
28
20
37
11
1
1
67
II.
des
njournemrnti'i.
,
31
m'Gn", ANCIEN. (Antél'Îeur au décret du 28 décembre \880.)
Baccalauréat et LiCtmce.
1 er Examen de Baccalauréat.
2e Examen de Baccalaureù.t .
1 er ]JxamOll do Licence
i e Examen de Licence . . .
Thèse de Licence . . . . . .
13
25
51
36
9
131
9
25
33
4
18
8
102
Observation. - I/épl'euve de la thèse de Licence a été supprimée pal' le décret (ln
28 décembre 1880.
Doctorat.
l c r Examen de Doctorat .
Examen de Doctorat . .
Thèse de Doctorat. . . .
9
5
R
4
4
li
2
2
23
16
8
9
G
3
67
Oapacité . .
Récapitulation.
NOUVEAU • • • • • • • • • • •
H,{;CHME: ANCIB:-\, DOC'l'ORA'I' et
98
IGE)
123
SI
43
261
190
7J
(21 86.19 p, 100 d'admissions, 13.80 p, !cIO ,l'ajournemenls, de 186,1 à 1879;
86.76 p. 100 d'admissions, 13.23 p. 100 c]'ajourncillonLs cn 1879-1880.
�FACUJ,TÉ DE DROIT.
57
de Baccalauréat, pOlU' lesquels la proportion des admissions
a ft peine atteiht 68 p. 100, contre 32 p. 100 d'ajournements C); les élèves de première année, dont l'assiduité et
l'application au travail ont laissé beaucoup à désirer, trouveront, je l'espère, dans le résultat de leurs' épreuves de fin
d'année un salutalre avertissement.
En même temps que les ajournements y ont été nombreux,
les notes obtenues ont été la plupart peu satisfaisantes; sur
98 épreuves, nous n'en avons compté que 4 excellentes,
suivies d'admission avec éloge, 7 très bonnes, 2 bonnes.
Les seconds examens de Baccalauréat ont donné au contraire
des résultats exceptionnellement satisfaisants: sur un total de
27 épreuves, ils n'offl"ent pas un seul ajournement, tandis
que nous y remarquons 4 admissions avec éloge, 8 épreuves
très bonnes ou bonnes; la proportion des boules blanches ou
blanches-rouges s'y est élevée à 40 sur 78. Les seconds examens de Licence s'en rapprochent, sans dépasser la moyenne
ordinaire (sur un total de 36 épreuves, elles ont donné 27
admissions, et parmi elles 2 épreuves excellentes, 8 très
bonnes ou bonnes); les premiers examens de Licence ne
présentent enfin, sur 51 épreuves, que 33 admissions, dont
2 avec unanimité de boules blanches, 10 avec majorité de
boules blanches, ou égalité de blanches et de rouges C).
Au Doctorat, la majorité des boules blanches est exigée
pour l'admission. Sur un total de 23 candidats, dont 15 ont
été admis e), 6 l'ont atteinte, 9 l'ont dépassée, et parmi ces
derniers 4 n'ont mérité que des boules blanches; aucun
(1) La proportion des admissions au premier exameI) de Baccalauréat a été,
de 18G4 li 1879, de 88.78 p. 100 contre 11.21 p. 100 d"ajournements; en 18791880, de 90.24 p. 100, contre
p. 100.
(2) Huit étudiants ont obtenu dans l'ensemble de leurs épreuves la majorité
<le boules blanches; - i\DI. Gauckim", 1<1 1/2 boules blanches sur 15 boules; Ciaude (Jules), 14; -- Georgei (Panll, 11; - Bègue, 10; - Schœffer, 10; Jtoty, il '/.;
Lelèvre, 9; - Holtzapff'el, 8.
(B) Soit G5.21 p. 100 d'admissions, cl 3·1. 78 p. 100 d'ajournements. Il y avait
eu, en 1879-1880, 80 p. 100 d'admissions ct 20 p. 100 d'ajournements; et, en
moyenne, ùe IBM li 187H, 76.81 p. 100 d'admissions, et 23.18 p. 100 d'ajournements.
�58
SÉANCE DE RENTRÉE.
serutin d'admission n'a été mélangé de noir ou de rougenoir e).
Ont.obtenu la mention éloge
Pour l'examen de Capacité M. Lambert (Simon-Emmànu el) ;
(1) Relevé des notes obtenues aux divers examens.
..
ADIUISSIONB PR01i'ONCÉES
l-
NATURE DES EXAMENS,
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Baccalauréat et Licence.
Oapacité.
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(Décret du 28 décembre 1880.)
BaccalaU1'éat et Licence.
1 cr Examen de Baccalauréat, 1re part.
48
2
7
4
3
2e part.
48
2
13
2
3
2') Examen de Baccalauréat,
part.
1
1
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RÉGIME NOUVEAU.
Examen de Licence.
II. -
.. ..
i:i
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o §
00';
v
2e part.
RÉGIME ANCIEN.
1er Examen de Baccalauréat
2e Bx,tmen de Baccalauréat.
ln' Examp.u de Licenc-a.
Examen de Licence. . .
rrhèse de Licence . . . . .
1
1
-----DS
4
8
2
28
37
1
1
-- -- ---20
27
67
(Alltérieur au décret du 28 décembre
et Licence.
13
2
4
3
4
25
4
51
;a
7
3
5
Oapacité . . . . '• . . . . •
11
16
3(;
2
7
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1
9
134
20
7
25
9
1
St
Issa.)
4
9
16
6
2
10
4
8
20
11
5
2
9
25
33
27
8
4
18
9
1
37
102
3l!
2
6
ADMISSIONS PRONONcÉES
NATURE DES EXAMENS.
Doctorat.
1cr J.1Jxamen de Doctorat
2" Examen de Doctorat.
Thèse de Doctorat. • •
9
12
2
2
1
1
4
2
3
1
5
6
1
4
5
8
2
4
4
---15
S
Le nombre total des boules distribuées aux diverses épreuves a été de 956.
Il se décompose ainsi :
Boules blanches. .
179
Boules blanches-rouges
107
337
Boules rouges . . •
Boules rouges· noires
175
98
Boules noires. . • .
956
Total.
�l'ACULTÉ DE DROIT.
59
Pour le premier examen de Baccalauréat (régime nou·
veau) :
1 re épreuve: MM. Lambert (Léopold) et Weyd;
2e épreuve: MM. Hézard et Weyd;
Pour le second examen de Baecalauréat (régime ancien):
MM. Berthold, Fietta, Fourcade, Pellier ;
Pour le premier examen de Licence: MM. Gauc7der,
Gény;
Pour le second examen de Licence: MM. Claude (Jules),
Gœuckler;
Pour le premier examen de Doctorat: MM. Nachbaur,
T01U"des;
Pour le second examen de Doctorat: 1\1:. Duhaut;
Pour la thèse de Doctorat : M. Chrétien.
Les dissertations que 1\1. Chrétien a sournises à la Faculté
étaient consacrées l'une à l'acquisition du droit de· propriété
sur les fruits natu1'els, en Droit romain; l'autre, à la lettre de
change dans le D1"oit international privé. Elles attestent l'une
et l'autre des recherches consciencieuses et approfondies.
Dans la seconde surtout, à laquelle le candidat a donné des
soins particuliers, on a remarqué l'attention qu'il a apportée à
l'étude des législations étrangères, et la logique avec laquelle
il pose les principes et en déduit les conséquences.
M. Lemoine (Charles) a pareillement fait preuve de qualités sérieuses dans ses deux thèses de Doctorat. Il s'était
proposé pour sujet de l'une d'elles une question des plus
intéressantes dans les rapports internationaux : les effets
étrangers en matiè1"e civile et com·
produits par les
merciale: 1° en France; 2° dans les autres États. Sa dissertation de Droit romain portait sur les voies d'exécution des
jugements à Rome.
Il me reste à vous parler de notre enseignement et de nos
travaux.
Deux cours nouveaux ont été établis par le décret du 28 dé·
�60
SÉANCE DE RENTR}\E.
cembre 1880: l'un, d' Histoire générale du Droit français
public et p1'ivé, en première année; l'autre, de Droit international privé, en troisième année. L·f) premier de ces cours a
été ouvert dès le mois de mars i M. BEAUCIlET, qui en est
chargé C), y a montré une grande érudition, servie par une
parole élégante et facile. Un autre de nos agrégés, :!VI. CHAVEGUIN, inaugurera dès la prochaine rentrée le cours de
Droit international privé e); les qualités solides et brillantes
à la fois dont il a fait preuve jusqu'ici dans un autre enseignement nous donnent la mesure de ce que nous pouvons
attendre de lui.
Le cours de Procédure civile est confié, à partir de la
même
li M. l\lAY CS); nous espérons que notre collègue ne tardera pas il obtenir l'investiture d'une chaire, à
laquelle il s'est créé les titres les plus sérieux par six années
d'un enseignement substantiel, et tenu scrupuleusement au
courant de tous les progrès de la science.
1\1. BOUlWART, qu'nne décision récente attache à notre
Faculté en qualité d'agrégé (4), est chargé du cours complédc Pandectes ("). Ses succès li l'lbcole de Droit de
Paris, dont il a été l'un des élèves les plus remarqués,
au
concours d'agrégation, oil il a conquis le second rang, nous
garantissent de sa part la collaboration la plus utile et la plus
dévouée.
M. Paul LOMBARD, qui, depuis 1874, s'est fait remarquer
parmi nous par la distinction et la haute valeur de son enseignement, a été nommé Officier d'académie (6). M. LACHASSE
a trouvé dans sa promotion au grade d'Officier de l'Instruction
publique (') une récompense bien méritée par ses longs et
(1) Arrêté du 19 février 1881.
(:J) Arrêté du 15 octobre 1881, chargeant M. CfIAVEGRIN du cours de Droit
internc!tional pJ'ivé.
(3) Arrêté du 15 octobre 1881.
(4) Arrêté du 28 juillet 1881. M. BOUlWART a été imtitué agrégé des Facultés
de Droit par anèté du 23 mai 1881.
(5) Arrèté du 15 octobre 1881.
(G) Arrêté c1l1 14 juillet 1881.
(71 Arnlté du 13 juillet 1881.
�FACULTÉ DE DROIT.
61
honorables services comme secrétaire agent comptable de la
Faculté.
M. LIÉGEOIS a continué et terminé la publication de ses
Répétitions éC1'ites snr le D1'oit adrninistr'atif; M. GARNIEH
a publié le Pl'ogl'arnrne de son COU1'S d'Éconornie politiqtte.
Des études sur des questions d'enseignement supérieur, d'économie politique, de législation étrangère, des comptes
rendus de divers ouvrages de droit, de philosophie, d'histoire, de philologie, des travaux de statistique, ont occupé les
loisirs de plusieurs d'entre nous (').
Les concours ouverts entre nos élèves sont l'objet d'un
rapport spécial, confié à M. CHAVEGRIN, agrégé.
Ma tâche serait donc terminée, Messieurs, si un douloureux devoir ne s'imposait eneore à moi. Notre famille universitaire a perdu cette année son doyen d'âge et de services,
M. HEIMBURGEH. Notre excellent et affeetionné collègue
s'est éteint sans souffrance, à Strasbourg, le 17 mars 1881; il
était né le 5 brumaire an IV (27 octobre 1795) à Molsheim
(Bas-Rhin).
M. HEIlIŒURGER appartenait à ces fortes générations de la
fin du dernier siècle, qui ont compté tant d'hommes de talent
et de caractère. Dès sa jeunesse, il avait eu à lutter avec les
difficultés de la vie, et n'avait réussi qu'à force de persévérance et d'énergie Il se frayer sa voie. Fils aîné d'une famille
nombreuse, et qui n'avait pu lui assurer d'autre instruction
que celle de l'école primaire, il s'était préparé presque seul,
sous la direction du curé de sa paroisse, aux difficiles épreuves
du Baccalauréat ès lettres; il s'était ensuite voué à l'étude
du Droit, abandonnant la carrière ecclésiastique à laquelle
ses parents l'avaient d'abord destiné, et avait été successivement reçu Licencié en 1817" Docteur en 1819. En 1830, il
(1) La liste détaillée des publications des Membres de la Faculté est donnée
à la suite de ce rapport.
�62
SÉANCE DE RENTRÉE.
fut nommé professeur de Droit romain à la Faculté de Strasbourg, à la. suite d'un concours remarquable par la force
des épreuves autant que par le nombre et la valeur des conCUlTents C). Il renonça alors au barreau, où il avait pris déjà
une place honorable, pour se consacrer tout entier à ses nou·
velles fonetions. Pendant plus de quarante ans, il vit s'asseoir
au pied de sa ehaire de nombreux étudiantE', dont l'affection
égalait le respect et l'estime. Quand nos désastres amenèrent
la chute de la Faculté de Strasbourg, jl demanda sa retraite e), et fut nommé professeur honoraire des Facultés
de Droit de France
quelques années après, nous obtenions qu'il fût spécialement attaché, au même titre de l'honorariat, à la Faculté de Nancy ($). De sa retraite, il suivait
nos travaux avec un constant intérêt: il n'y était pas non
plus oublié; il y reçut, par sa nomination dans la Légion
d'honneur CS), la tardive, mais juste récompense de ses longs
et loyaux services.
Lorsque la nouvelle de la mort de M. HF;IMBURGER parvint
à Nancy, le Doyen était retenu à Paris, au concours d'agrégation; autrement, il aurait réclamé comme un privilége de
sa personne autant que de sa charge la mission de représenter la Faculté aux obsèques du digne et regretté vieillard, dont il avait été le compatrjote et l'élève, et plus tard
le collègue et l'ami. Cette tâche est échue à. lYI. Dubois, qui
avait commencé à Strasbourg sa carrière universitaire. Notre
collègue ne s'est pas borné à ce témoignage; dans une no·
tice remplie de détails intéressants, il a retracé la vie et les
services de M. HEIMBURGER (6).
n:
(1) Décision du Jury, du 15 janvier 1830; arrêté d'institutiou du 2 fév. suiv.
(2) Décret du 12 janvier 1872, admettant M. HEIMBURGER à faire valoir ses
droits à une pension de retraite.
(s) Décret du 7 mars 1872.
(4) Décret du 10 juin 1875.
(5) Décret du 9 août 1877.
(6) Notice sur AI. Ph. Heimburger, professe!!?' honor'aire de la Faculté de Droit
de Nancy, pr'oresseur de Droit romain à la Faculté de Strasbourg, 1795-1881,
par M. ERNES-!' DUBOIS, professeur à la Faculté de Droit de Nancy_ (Nouvelle
Revue his/ol'ique de Droit français et ét-mnger, tome V, pages
�DE DROIT.
63
Il est bon, l\1essiéurs, de conserver ainsi pieusement la
mémoire de ceux qui nous ont précédés: par les exemples et
les encouragements qu'elle laisse après elle, une vie utile et
consacrée au devoir établit, dans les compagnies comme dans
les familles, un lien de plus entre le passé et le présent, et
contribue à fortifier leurs traditions, aussi bien qu'à augmen·
ter leur patrimoine d'honneur et de souvenirs.
�
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1881 - Rentrée Solennelle des Facultés et de l'École Supérieure de Pharmacie de Nancy, le 24 novembre 1881
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10.</li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12.</li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.13-27.</li>
<li>Discours de Rentrée de la Faculté de médecine de Nancy, par M. Michel, Professeur. p.29-50.</li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1880-1881. p.51-63.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1880-1881. p.64-65.</li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1880-1881. p.67-92.</li>
<li>Notice sur M. Le Professeur Rigaud, par M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine. p.93-99.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1880-1881. p.100-103.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences . p.105-116.</li>
<li>Publications des Professeurs de la Faculté des sciences pendant l'année scolaire 1880-1881. p.117-118.</li>
<li>Rapport sur l'Enseignement et les Examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1880-1881). p.119-139.</li>
<li>Rapport de M. E. Krantz, Maître de conférences de littérature française sur le concours littéraire institué entre les élèves de la Faculté des lettres de Nancy.1881. p.140-146.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie. p.147-156.</li>
<li>Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1880-1881. p.157-158.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1880-1881, par M. Chavegrin, Agrégé à la Faculté. p.159-164.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.165-167.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.167-169.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.169-170.</li>
<li>Table. p.171.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1881
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1880-1881
Subject
The topic of the resource
Rapport du Doyen de la Faculté de droit
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
LEDERLIN
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1881
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/269141497b7aeee091890ed8887d5cc4.pdf
8c6de3c94a807e734d331f952229271e
PDF Text
Text
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! P(5-/-6"0)"&-"R-5$&6("0)*"N5')/5)*"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! P(5-/-6"0)"&-"R-5$&6("0)"P,.'6"N5')/5)*"(5./.3'8$)*")6">)*6'./"0)"M-/5="FG/'2),*'6("
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RENTRÉE SOIjENNELLE
DES FACIJL1 ÉS
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L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
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Le 24 Novelllbre 1881.
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UCE JEAN-LHIOlflt,
1881
Il.
��PUBLICATIONS
DES
MEMBIŒS DE LA FACULTÉ DE DROIT
PENDANT L'ANNÉE SCOLAIRE 1880-1881.
M. LEDERLI:; : Discours SUI' les travaux de la Faculté de Droit de Nancy,
de 1864 à 1879. (Lu à la séance de rentrée de l'Académie de Nancy, du 22
novembre 1880.) Nancy, Berger-Levrault et Cie, 1881. In-8°.
- Statistique des insc1'iptions et des examens à la Faculté de DroUde
Nancy, de 1864 à 18i9. Nancy, Berger-Levrault et Cie, 1881. In-So.
1\1. LIÉGEOIS : Projet de création d'une caisse de prévoyance des fonctionnaires. (Extrait de la Revue générale d'administration.) Nancy et Paris,
Berger-Levrault et Cie, 1881. lu-8°.
- Le Tarif des Douanes et le Prix du blé. (Extrait de la Revue générale
d'administration.) Nancy et Paris, Berger-Levrault et Cie, j 881. In-8°.
- La Question monétail'e, son ol'igine et son état actuel. (Extrait de la
Revue générale d'administration.) Nancy et Paris, Berger-Levrault et Cie,
1881. In-So.
- Rapport sur l'enseignement des sciences politiques et administratives) présenté à la Société pOUl' l'étude des questions d'enseignement
supérieur, par lIL J. LIÉGEOIS, président du groupe de Nancy_ (Revue
internationale de l'enseignement, 1881, page, 399 et suivantes.)
- Répétitions écrites sur le droit administ1'Cltif, par L. CABANTOUS et
J. LIÉGEOIS; 6e édition. Paris, A. Chevalier-lvlaresq, 1881. In-8°.
'
l\I. DOBOIS : Notice sur li!. Ph. lleimburger, professeur honoraire de la
Faculté de Droit de Nancy, professeur de Droit romain à la Faculté de
Strasbmwg, j 795-1881. (Nouvelle Revue historique de droit français et
étranger, tome V, 1881, pages 315-328.)
- Droit attique et histoire comparée des législations (successions,
saisine, gentilité, etc.). (Kouvelle Revue historique de droit français et
étranger, tome V, pages 129-1<14.)
�1'ACVLTB DE DROIT.
()5
-- Cn Projet de sociélii de liibliographie juridique universelle (Revue
de droit illternational et de législation comparée, tome XII, pages 5 i G-5·H!).
- Rdponse aux l'écipiendaires à la sdance publique de l'Acadénde de
Stanislas, li u 12 litai 1881. (Mémoires de l'Académie de Stanislas, CXXX[e
année,
4,e
Férie, tome
xm, pages
LXYI-LxXXrr) .
.- Lcs Premiers Concours de la Fondation Herpin et le premier volume
de l'enquête SUI' les patois I01'1'ains : Rapport à l'Académie de Stanislas.
(Mémoires de l'Académie de Stanislas, CXXXle année, ,1" série, tome xm,
page;;
LXXXfIl-c\II).
Le Droit civil inieJ'national, de !JI. Laurent, professeur li l'Université
de Gand; compte rendu des quatre premiers volumes. (La france judi-
ciaire, tome IV, pages 185-187; tome V, pages 72-71).
- La Vila del diJ'Wo nei suai rapporti colla vita sociale, de M. Giuseppe Carle, professeur ct t Université de Turin: compte rendu. (Revue
internationale de l'enseignement, tome let·, pages
- L'Ilomme et les sociéfés; leuTs origines et letl1' développement, pW'
le Dt' Le
: compte l'endn. (Journal Le Droit, numéro du 23 octobre
1881).
M.
GAllCi!El\:
Cours d'économie pàlilique. Programme. -
Kancy, Berg('r-
Lenault et Cie, 1881. Brochure in-8°,
M. :MAY: Institutes de Gaius. Première édition française, d'après
l'Apographllm de Studemund, par JI. Ernest Dubois : compte Tendu.
(Revue critiqlle de législation et de jurisprudence, tome X, 1881, pages
17.1-176,1
-
j'rlanuel de philologie classique, par 1'1. Reinach, ancien élève de
normale supéricw'e : compte j·endu. (Revue critique de législation.
et de jurisprudence, tome IX, 1880, pages 758-761.)
��
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Title
A name given to the resource
1881 - Rentrée Solennelle des Facultés et de l'École Supérieure de Pharmacie de Nancy, le 24 novembre 1881
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10.</li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12.</li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.13-27.</li>
<li>Discours de Rentrée de la Faculté de médecine de Nancy, par M. Michel, Professeur. p.29-50.</li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1880-1881. p.51-63.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1880-1881. p.64-65.</li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1880-1881. p.67-92.</li>
<li>Notice sur M. Le Professeur Rigaud, par M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine. p.93-99.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1880-1881. p.100-103.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences . p.105-116.</li>
<li>Publications des Professeurs de la Faculté des sciences pendant l'année scolaire 1880-1881. p.117-118.</li>
<li>Rapport sur l'Enseignement et les Examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1880-1881). p.119-139.</li>
<li>Rapport de M. E. Krantz, Maître de conférences de littérature française sur le concours littéraire institué entre les élèves de la Faculté des lettres de Nancy.1881. p.140-146.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie. p.147-156.</li>
<li>Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1880-1881. p.157-158.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1880-1881, par M. Chavegrin, Agrégé à la Faculté. p.159-164.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.165-167.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.167-169.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.169-170.</li>
<li>Table. p.171.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1881
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1880-1881
Subject
The topic of the resource
Publications relatives aux Membres de la Faculté de droit
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Université De France / Académie de Nancy
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1881
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Information about rights held in and over the resource
Fichier placé sous licence Etalab (http://www.etalab.gouv.fr/pages/licence- ouverte-open-licence-5899923.html)
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
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Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/7c78c2f99ae9a54eaa45530d75881625.pdf
bc2eccde5e42590294cc0ff15c2e2f84
PDF Text
Text
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�UNIVERSITÉ DE FRANCE. -- ACADÉMIE DE NANCY
RENTRÉE SOIjENNELLE
DES FACIJL1 ÉS
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ET DE
L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
DE
NANOY
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Le 24 Novelllbre 1881.
NANCY
IMPRIME
BERGEH-LEVRA DLT ET CIe
Il,
UCE JEAN-LHIOlflt,
1881
Il.
��RAPPORT
DE M. TOURDES, DOYEN DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE
SIJII LES TRAVAUX DE LA FACULTÉ
PENDANT L'ANNÉE SCOLAIRE 1880-1881
:MONSIEUR LE RECTEUR,
MESSIEURS,
Avant d'exposer dans son cadre tout tracé, le mouvern:ent
de notre École pendant l'année scolaire 1880-1881, nous devons faire connaître les modifications qui se sont produites
dans le personnel du corps enseignant.
M. Bach, professeur de pathologie externe, a été admis, sur
sa demande, à faire valoir ses droits à la retraite par un décret du 13 novembre 1880, qui le nomme en même temps
professeur honoraire. Des motifs de santé, et aussi le regret
du pays natal, ont décidé notre honorable collègue à se sé·
parer de nous. Pendant de longues années, M. Bach avait
été un des praticiens les plus répandus et les plus estimés de
l'Alsace; il appuyait sur les ressources d'une vaste expérience un enseignement solide et érudit.
Cette année encore, la mort a fait un vide dans nos rangs. Le
22 janvier 1881, nous avons perdu lVI. le professeur Rigaud.
Chirurgien des hôpitaux et agrégé de la ]'aculté de Paris
en 1838 et en 1839, lU. Rigaud avait été nommé, après un
brillant concours, le 23 juillet 1841, professeur de clinique
chirurgicale et de pathologie extern,e à la Faculté de médecine de Strasbourg. Pendant quarante années, par ses publio
�68
DE RENTRÉE.
cations, par son enseignement chirurgical, assillu et dévoué,
il a contribué ft la réputation de notre École. A la période
fatale où notre Faculté devait disparaître dans le dés.'1stre
commun, se rattache la page la plus honorable peut-être de la
vie de notre estimable confrère. Il se dévoua avec un zèle et
une abnégation dignes de tout éloge à soigner les victimes
du bombardement de Strasbourg, et il l'a dit lui-même
avec simplicité: « Dans cette grande nffiiction il me resta le
seul adoucissement que je pouvais espérer, le sentiment profond d'avoir fait mon devoir. ,.
Une notice jointe à ce rapport fait connaître les services
que pendant sa longue carrière notre regretté collègue a rendus à la science et à l'enseignement.
Donnons encore un souvenir de regi'et à notre ancien collègue, M. le Professeur Schützenberger, décédé le 22 septembre 1881 i par ses travaux et par son enseignement, il
avait contribué pendant de longues années à la prospérité de
notre Faculté de Strasbourg.
Les successeurs de ces hommes distingués promettent à
notre École un long et utile concours. lVI. Gross, professeur
de médecine opératoire, a été appelé par voie de mutation à
la chaire de clinique chirurgicale par un décret du 22 juin
1881; rentrant ainsi dans les hôpitaux, il rendra à nouveau
aux malades et ft l'enseignement tous les services que l'on
peut attendre de son zèle habile et dévoué. Un décret du 28
mai 1881, sur la présentation de la Faculté de médecine, et
conforme à nos vœux unanimes, a appelé il lH chaire de médecine opératoire M. le Dl' Chrétien, et à celle de pathologIe externe M. le Dr Heydenreich, l'un et l'autre agrégés
de la Faculté, et qui offraient à notre École toutes les garanties de science et de services rendus.
Un arrêté du 11 novembre 1880 a attaché comme agrégés
à notre Faculté de médecine M. Garnier pour la chimie,
M. Weiss pour la pathologie externe. A leurs antécédents
scientifiques s'ajoute le succès d'un conconJ'si 1108 deux nou-
�fACULTÉ DE MÉDECINE.
69
veaux agrégés nous ont· déjà rendu d'utiles services dans des
suppléances importantes. Le même arrêté nous assure pour une
nouvelle période la collaboration éprouvée de M. Sehlagdenhauffen, notre agrégé de physique. La déclaration de vacance
de la chaire de botanique et d'histoire naturelle médicale n'a
pu encore être prononcée, et 1\1. Le Monnier, professeur à
la Faculté des sciences, chargé de cet enseignement par des
arrêtés successifs, continue à nous prêter son utile concours.
Nos cliniques spéciales ont reçu cette année le complément d'organisation dont notre dernier rapport exprimait
l'espoir prochain. Par un arrêté en date du 23 novembre 1880,
1\1M. Demange, Spillmann et Herrgott, agrégés, ont été chargés des cours annexes d,es maladies des vieillards, des maladies syphilitiques, des affections cutanées et scrofuleuses. Le
nombre denos cliniques complémentaires est ainsi porté à cinq;
elles fonctionnaient en fait depuis quelques années; elles
figurent maintenant dans notre programme 'Officiel. Un al'l'êté
du G juillet 1881 a chargé M. Weiss du cours et de la clinique des maladies des yeux, en remplacement de 1\1. le Df,Heydcnreich, nommé professeur de pathologie externe.
PEHSONNEI, DES ÉTUDIANTS. -
INSCRIPTIONS.
Il a été pris, pendant la dernière année scolaire, 355 inscriptions à la Faculté de médecine de Nancy, dont 322 pOUl'
le doctorat et 33 pour le grade d'officiel' de santé.
Pendant la précédente année scolaire, les inscriptions ont
été au nombre de 325; 303 pour le doctorat et 22 pour'
l'officiat; c'est une augmentation de 30 inscriptions pour la
présente année scolaire.
Le nombre de nos étudiants a été de 147 ainsi répartis:
en cours d'inscriptions, 89; en cours d'examens, 48; bénévoles,
10; c'est 14 de moins que l'année précédente, mais cette diminution ne porte que sur les bénévoles et les élèves en
cours d'examens; les élèves en cours d'inscriptions ont au
�70
Sf1ANCE DE RENT.RÉE.
contraire un peu augmenté, 89 au lieu de 86. La diminution
des élèves en cours d'examens' s'explique pal' le passage de
l'ancien au nouveau régime.
Les 89 élèves en cours d'inscriptions se divisent ainsi qu'il
suit entre les 4 années d'études:
Fe année..
2" année ..
3 e année ..
4" année ..
Total..
32
Inscriptions (nouveau régime).
17
7128
21 )
1\
101
\
2 î 12
l
(ancien régime).
(nouveau régime).
(ancien régime).
(nouveau régime).
89
Si nous comparons ces résultats à ceux de l'année precedente, nous trouvons pour la 1 re année 32 inscriptions au lieu
de 18; pour la 2", 17 au lieu de HO; pour la 3 e, 28 au lieu de
25; pour la 4", 12" et 13. L'augmentation est sensible pour la
l'e année d'études; la diminution de la seconde année correspond à l'époque oilles deux diplômes ont été pour la première fois exigés pour la prise de la première inscription. Le
volontariat et le passage à Paris pour les médecins militaires
expliquent en grande partie la diminution du nombre des
inscriptions pour la 4 e année.
Sur les 322 inscriptions de doctorat, 63 ont été prises par
des étudiants qui suivent l'ancien régime des examens, 259
appartiennent au régime nouveau.
La 8ituation aujourd'hui frontière de Nancy limite notre
recrutement à une demi-circonférence en France; l'autre
moitié du cercle s'étend sur la Lorraine et sur l'Alsace, qui
nous fournissent toujours un nombre notable d'élèves. Pendant la dernière année scolaire, 26 élèves en cours d'inscription appartenaient à ces deux provinces. Ce nombre s'est
élevé cette année à 28. Ce chiffre a été de 47, de 52, de 60
pendant les années précédentes. Ce recrutement nous reste
fidèle malgré les obstacles de tout genre qui lui sont appor-
�'il
tés. Le département de Meurthe-et-Moselle vient en seconde
ligne avec 24 élèves, puis les Vosges avec 15. La Meuse nous
a envoyé 6 élèves, la Haute-Saône 5; 11 autres élèves proviennent de divers départements. Quelle que soit la diffi.
culté qui résulte de la position géographique, la bonne réputation d'une École, la certitude d'y trouver des moyens
d'instruction complets et bien organisés, doivent élargir la
base de son recrutement.
ÉLÈVES BOURSIERS.
L'institution des boursiers avait été établie, à l'origine de
nos Écoles de médecine, par la loi du 14 frimaire an Ill,
pour les besoins spéciaux de l'armée et de la marine; un certain nombre d'élèves, qéterminé par cette loi, était dirigé
chaque année sur les écoles de Paris, de Montpellier et de
Strasbourg. Cette institution a été remplacée plus tard par
des Écoles spéciales, mais les différents projets de réforme
médicale élaborés à diverses époques, en 1845, entre autres,
ont signalé la création de bourses près des Facultés de médecine comme un des moyens de faciliter l'accès d'une profession qui exige, maintenant plus que jamais, des études longues et dispendieuses; on espérait ainsi obtenir une meilleure
répartition des secours médicaux dans les campagnes. La loi
de fimwces du 25 octobre 1876, en rétablissant les bourses
dans les ];-'acultés, a eu principalement pour but de favoriser
les études supérieures et le recrutement de l'enseignement
en ce qui concerne les Facultés des lettres et des sciences,
mais dans nos ];-'acultés de médecine et dans les Écoles de pharmacie l'institution des bourses sert surtout à aider dans leurs
études des jeunes gens sans fortune et doués d'une aptitude spé.
ciale; elle contribue ainsi au recrutement de la profession
dans des limites jusqu'ici très restreintes. Les arrêtés du 5 novembre 1877, du 27 Juin 1878, du 15 novembre 1879 et une
circulaire du 16 juin 1880, ont réglementé cette institution
�72
SRANCE DE RENTRÉE.
et ont mis les conditions du concours en rapport avec le nouveau programme d'études. Des bourses sont affectées à chacune des années des études médicales; pour la 1re année
elles ne sont accordées qu'aux élèves ayant obtenu la note
bien ou tl'ès bien à l'examen du baccalauréat; cette condition
rend à peu près illusoire l'institution de bourses pour la Fe
année d'études, on sait en effet qu'aux examens de baccalauréat ces notes favorables sont tout à fait exceptionnelles.
Pour les quatre autres années d'études, les bourses se donnent au concours ouvert entre les élèves qui ont obtenu la
note bien à leur dernier examen de médecine. Ces bourses
80nt de 1,200 francs, elles ne sont accordées que pour une
année, un nouveau concours est nécessaire pour obtenir leur
renouvellement. Pour l'année scolaire 1880-1881, le nombre
des bourses a été de 9 à la Faculté
Nancy; il avait été de
7 pour l'année précédente et de 3 pour l'année scolaire 18781879. Ces 9 bourses se répartissent ainsi qu'il suit entre les
années d'études: 2° année, 1; 3 e année, 6; 4" année, 2. Les
candidats qui se sont présentés au concours pour les bourses
au mois de juillet 1881, ont également été au nombre de 9;
4 avec quatre inscriptions; 2 avec huit; 2 avec douze; 1 avec
seize. Les bourses peuvent encore être accordées pour la 5année comprenant la période des examens. Nous ne pouvons
que demander le développement d'une institution qui favorise le recrutement de la science médicale et qui récompense
le mérite de jeunes candidats, attesté à la fois par les notes
de leur examen et par les résultats d'un concours.
ÉLÈVES MILITAIRES.
Le décret du 15 juin 1880, relatif au recrutement du corps
de san:té militaire, a donné satisfaction à un vœu émis par
notre Faculté de médecine. Jusqu'à cette époque, les élèves
admis dans ce service ne pouvaient faire en province que
leurs trois premières années d'études; ils étaient ensuite di-
�F AGULT É DE MÉDECINE.
73
fIges sur Paris où ils devaient soutenir leurs examens et
leur thèse. L'article 4 du nouveau décret autorise maintenant
les élèves à choisir entre 11 villes principales qui sont le
siège de Facultés ou d'Écoles préparatoires de plein exercice,
en mêmc temps que d'un hôpital militaire, le lieu où ils désirent, suivant leur convenance, commencer et terminer leurs
études, sans être obligés de demander leur titre de docteur à
la Faculté de Paris. L'École du Val-de-Grâce a d'ailleurs
tout avantage à ne recevoir que des stagiaires déjà docteurs,
et qui ne sont plus distl'aits par la nécessité de soutenir des
examens et une thèse, des études spéciales qui doivent les
former au service de la médecine militaire. Ce qu'on peut
encore regretter, c'est la dissémination cles élèves entre I l
établissements d'importance inégale. Il y aurait certainement
avantage à utiliser les ressources des Facultés de l'État, en
dirigeant les élèves SUl' ces établissements. On réaliserait
ainsi une organisation identique à celle qui a fonctionné à
Strasbourg, avec un avantage si marqué pour la médecine
mIlitaire. Nancy se trouve tout naturellement désigné pour
des études de ce genre, à cause de l'importance croissante
de sa situation militaire et des ressources gue présente notre
École. Les départements de l'Est fournissent d'ailleurs un
contingent notable au recrutement du corps de santé des
armées.
Le nombre de nos élèves militaires a été de 10 pendant la
dernière année scolaire; il avait été de 14 et de 8 pendant
les deux années précédentes. Ces élève!:! se répartissent ainsi:
2 e année d'études, 2; 3 c année, 7; 4" année 1; total, 10. Ces
jeunes gens, nommés au concours, comptent parmi nos meilleurs élèves. Au concours ouvert au mois de septembre 1881,
10 de nos élèves ont été admis avec des rangs favorables sur
la liste des candidats au service de santé militaire : 4 élèves
à 8 inscriptions, dont l'un avec le n° 1 (M. Lebon); 3 à
12 inscriptions; 3 à 16 1 avec le n° 1 de la série (M. Géhin).
�74
SÉANCE DE
ENGAGÉS CONDITIONNELS D'UN AN.
Depuis le 1Cl' janvier 1881, des infirmiers militaires font
le service de l'hôpital militaire de Nancy. Cette modification
dans le service de cet hôpital permet de mettre un terme à
une situation préjudiciable à notre École et sur laquelle nous
avons à diverses reprises attiré l'attention, notamment parun
rapport en date du 12 décembre 1879.
Les étudiants en médecine, engagés conditionnels d'un an,
appartenant à la Faculté de médecine de Nancy, sont dirigés sur les
militaires qui sont au siège des Facultés
de Lille, de Lyon et de Paris, mais aucun des étudiants de
ces circonscriptions ne pouvait choisir Nancy 'pour y faire
son volontariat, paree qu'il n'existait pas dans cette ville de
eompagnie d'infirmiers militaires.
Il résulte de cette situation que nous perdions des élèves
sans en recevoir, ct au point de vue d'un intérêt plus général, que les ressources d'une des trois Faeultés de l'État ne
sont point utilisées pour l'instruction des engagés conditionnels.
La réponse faite à nos demandes par le ministre de la
guerre, le 10 mars 1880, constate que le principal motif qui
a empêché de les accueillir, c'est que l'hôpital de Nancy
n'était pas desservi par des infirmiers militaires. Cet état de
choses a changé depuis le 1cr janvier i881, l'hôpital militaire
de Nancy est maintenant desservi par des infirmiers militaires
et l'augmentation de la garnison de cette ville, son développement au point de vue militaire, augmentent l'importance
de cet établissement.
Le siège de la 6" section des infirmiers militaires est au
camp de Châlons, et non à Nancy, mais en acceptant les engagements volontaires des étudiants en médecine pour le 6"
corps, on peut décider que ces engagés conditionnels seront
dirigés sur l'hôpital militaire de Nancy. Si la loi ne permet
�FAOUI,TÉ DE MÉDECINB.
75
pas de s'engager dans un corps en garnison dans la subdivision où l'on a son domicile, les étudiants provenant des
autres Facultés et des Écoles préparatoires pourront sans
obstacle s'engager dans la compagnie dont le siège est à
Nancy. La Faculté de Lille, par exemple, reçoit nos élèves
sans pouvoir nous envoyer les siens; c'est pOUl' nous une
perte sans compensation, d'autant plus notable que l'engagement conditionnel s'impose successivement à chacun de nos
élèves.
Nous avons donc demandé que la 6 e section d'infirmiers
militaires, dont le siège est à Châlons, puisse recevoir les
étudiants en médecine comme engagés conditionnels d'un an,
et que les engagés admis dans cette section soient dirigés
sur l'hôpital militaire de Nancy, mesure qui serait d'un
grand intérêt pour notre École et qui ouvrirait aux engagés
conditionnels une nouvelle source d'instruction.
En ce qui concerne le volontariat des étudiants en médecine, une remarque plus générale doit trouver sa place ici;
il serait possible de l'utiliser d'une manïère bien plus efficace pour le service de santé des armées. Des règlements qui
permettraient aux étudiants en médecine de retarder leur
service militaire jusqu'au moment où ils auraient obtenu les
diplômes de docteur, auraient pour avantage de permettre
des études plus suivies et plus fructueuses et de fournir à
l'État des serviteurs plus utiles. Cette mesure, dit notre col·
lègue, M. Recht, dans un rapport où il traite cette question,
déjà introduite avec avantage dans des pl1ysyoisins, en Allemagne et en Autriche, aurait l'avantage de faire bénéficier
l'État des services très réels que pourraient rendre dans les
hôpitaux militaires des jeunes gens ayant terminé leurs études médicales. Les jeunes docteurs volontaires d'un an combleraient d'une manière très utile, bien que temporaire, les
lacunes qui peuvent exister dans les cadres inférieurs du
corps médical de santé. Les services que rendent actuellement les étudiants en médecine comme infirmiers mili-
�76
SÉANCE DE RENTRÉE.
taires, sont très inférieurs à ceux qu'on pourrait attendre
d'eux, en appliquant leur instruction
Cette mesure
aurait pour but de remédier à l'insuffisance souvent signalée
du nombre des médecins militaires, et on préparerait ainsi ul}
corps de médecins auxiliaires qui pourraient être utilisés
suivant les circonstances.
LES EXAMENS.
Nous avons eu enCOre cette année deux sortes d'épreuves,
celles qui correspondent aux anciens règlements et celles qui
appartiennent au régime nouveau établi par le décret du 20
juin 1878, dont l'application a commencé le 1cr novembre
1879. Le nombre total des examens, sous les deux régimes,
a été de 179.
Les examens de nn d'année, qui avaient été établis par
le décret du 7 septembre 1846, n'ont plus été qu'au nombre
de 15, Il pour le doctorat, 4 pour le grade d'officier de santé.
Sur les 11 premiers, il y a eu 5 notes bien) 1 assez bien, 3 médiocre et 2 ajournements. La 2" et la 3" année d'études ont
eu seules des examens de ce genre; les deux ajournements
et 2 notes médiocres ont porté sur l'examen d'anatomie, les
5 notes favorables ont été obtenues au 3 e examen, qui a pour
sujet la pathologie.
EXAMENS DE FIN D'ANNÉE (ASPIRANTS AU DOCTORAT) •
.2 e année.
3; année.
5
2
TOTAUX • • . • • • • •
5
1
Bien. . . . .
Assez bien.
lVlécliocre.
Ajournés . .
1
1
3
2
- - - - - - ---II
11
Sur les 4 examens d'officiers de santé, il y a eu 1 ajournement, 2 notes assez bùn et 1 médiocre.
�77
FACULTÉ DE MÉDECINE.
Le nombre des examens de fin d'études a été de 164, dont
162 pour le doctorat et 2 seulement pour le grade d'officier
de santé. Sur les 162 examens de doctorat, 95 appartiennent
au régime ancien et 67 au nouveau.
Les tableaux suivants font connaître les notes obtenues
sous les deux régimes:
EXAMENS POUIt LE DOCTORAT (ANCIEN RÉGIME).
l'
1''''
2'
1
3'
examen. 1
examen 'II examen.
4'
l '" l '
-1-, _ _ _1 _
Trùs bieu ..
,
1
Bien . . . .
Assez bien.
M.édiocre.
2
7
3
3
4
Ajournés . .
3
3
To'rAux.
,
.)
2
2
2
·1
6
2
'l'URSE.
examen.
6
4
3
1
-
11
21
4
10
(J
'rO'l'AL
21
30
a
-1-4-1-1-!-'--9-
ASPIRANTS AU DOCTORAT (NOUVEAU RÉGIME),
1er examen.
Très bien.
2e
examen.
(IrC' partie.)
2
Bien ..
5
13
10
Assez bien.
Médiocre
Ajournés
34
partie.)
2
4
16
21
5
6
5
21
2
17
3
6
'l'OTAUX.
2 e examen.
9
12
67
SUl' le nombre total des examens, en en défalquant les
thèses, on compte 21 ajournements, soit 1 sur 7 examens; les
thèses étant comprises, c'est 1 sur 8. En divisant les examens
suivant les régimes, on trouve 1 ajournement sur 6 2/a pour
le régime ancien et 1 sur 7 '/, pour le nouveau.
La proportion des ajournements pour le 1er examen, qui
a pour objet la chimie, la physique et l'histoire, naturelle est
d'un sur 6 dans le nouveau mode; c'est à peu près la même
proportion que pour l'année précédente. A l'examen d'anato-
.
�78
SÉANCE DE RENTRÉE.
mie, l'ancien mode donne 3 ajournements sur 14, soit environ 1/" le nouveau 3 sur 21, 1 sur 7. La seconde partie de
cet examen, qui porte sur la physiologie, n'a pas eu d'ajournement. L'examen de pathologie, qui ne s'est encore passé que
d'après le régime ancien, a aussi 1 ajournement sur 5; le 4 e ,
matière médicale, hygiène et médecine légale, 1 sur 6 '/,; la
clinique 1 sur 7, avec une proportion assez notable de notes
médioc1'e, 10 sur 23 . .Kous constatons en outre pour les notes
bien et très bien une proportion très favorable, notamment
dans le régime nouveau qui présente 20 notes de ce genre
sur 67 examens, soit 1/•. Le régime ancien, déduction faite
des thèses, offre un résultat moins avantageux, soit 17 sur
76 ou 1 sur 4 '/ " Il résulte de ces tableaux qu'une juste sévérité qui varie peu d'une année à l'autre, préside à ces épreuves; mais on constate d'un autre côté un accroissement de
bon augure dans le nombre des notes qui attestent un travail persévérant et fructueux.
Pour les officiers de santé on a compté un ajournement et
une admission avec la note assez bien.
Un jury, composé de professeurs de la Faculté de médecine, a examiné les aspirantes au titre de sage-femme. 29 aspirantes ont été reçues; 9 ont obtenu le diplôme de 11'e classe,
20 celui de 2e classe pour les départements de Meurthe-etMoselle et des Vosges. Les notes ont été les suivantes: 3 très
bien] 21 bien] 3 assez bien] 2 médioC7'e, résultats qui constatent
la valeur des études faites à la Maternité de Nancy.
LES THÈSES.
19 thèses ont été soutenues cette année devant notre
culté de médecine pour obtenir le diplôme de docteur; les
chiffres des années précédentes avaient été 10, 18, 19, et 26.
Nous signalerons, comme dans nos précédents rapports, le
niveau scientifique élevé auquel s'est tenue cette épreuve.
Aussi considérables, aussi étendues que lia1lllée dernière,
�FACULTÉ DE: MÉDECBlE.
79
les dissertations ont présenté une valeur scientifique au
moins égale. La plupart de ces travaux sont accompagnés de
planches ou de traces graphiques. Les notes obtenues ont été
très bien 6 fois, bien 9, assez bien 4; aucune note médiocre n'a
été donnée et il n'y a pas eu d'ajournement. Au point de vuc
du choix des sujets, comme le fait remarquer M. Hecht,
chargé par la commission permanente de faire le rapport SUl'
cette épreuve, elles continuent à avoir pour but l'expérience
et l'expérimentation. La presque totalité de ces thèses continue à ayoir pour point de départ des observations de maladies
recueillies dans les cliniques de la Faculté de médecine, et
des recherches expérimentales entreprises dans l'un de nos
l!J,boratoires. Cette double origine imprime il ces travaux un
caractère spécial. Plusieurs d'entre elles contiennent des
faits et des résultats nouveaux, et suivant la remarque du
rapporteur, leur valeur sans nul doute serait augmentée encore si le tcmps dont disposent nos candidats pour élaborer
leurs matériaux, ôtait moins limité. Un temps très long a été
nécessairc pour recueillir les faits; le travail de rédaction
est fait avec une hàte presque inévitable. La durée des études médicales,
très longue, a été en effet augmentée de
deux années par la nécessité d'obtenir le diplôme de bachelier ès sciences avant la lIe inscription, par la division nouvelle des examens qui, en fait, porte de 5 à 8 le nombre de
ces épreuves, et par l'interruption que le service du volontariat apporte
études.
Au point de vue des hranches de la médecine, nos thèses
sc sont ainsi partagées: 7 pOUl' la médecine proprement dite,
5 pOUl' la chirurgie, 2 pour l'übstétricie, 2 pour la physiologie
normale et pathologique, 2 pour l'hygiène, 1 pour la médecine légale.
La commission permanente a accordé le prix de thèse à
1\1. Bubendorf, pour sa dissertation, d\ll1 grand intérêt théorique et pratique, sur l'Enchatonnement dl" plŒcentŒ. Des
mentions honorables ont été obtenues pal' MM. Jacquin (De
�80
SÉANCE DE llElI'fRÉE.
la Sclé1-ose de la moelle épiniè1'e), GIey (Des il1odifications physiques qui accompagnent le travail cé?'ébral), ContaI (Des Héarticulaù'es), Rosé (Des Accidents produits par la
fumée du tabac), Dupont (Des Abcès dans la fièvre typhoïde).
CONCOURS POUR LES PRIX.
15 élèves, cette année, se sont présentés au concours pour
les prix de l'Université, et les 4 prix correspondant à chacune
des années d'études ont été accordés. Pour la 1"" al!;née, le
jury, très satisfait du concours, a accordé 1 prix et 2 mentions honorables, le prix à 1\1. Bauquel, les mentions à
MM. Haushaltèr et Thorion. En seconde année, après des
épreuves dont le jury a aussi constaté la force, un prix a été
accordé à lVI. Loison, et une mention honorable à 1\1. Lebon.
Pour la 3 e et la 4" année, les prix ont été obtenus par
MM.Schurrer et Bernardy.
La Faculté a introduit dans les concours des épreuves
pratiques, analyses chimiques, maniement d'instruments
de physique, démonstration de plantes, dissections et expériences physiologiques, qui permettent de mieux apprécier le mérite des candidats, et qui ont l'avantage de diriger
les études vers ce genre de travaux si nécessaires au médecin. La Faculté a en même temps émis
voeu qu'une modification conforme à la distribution nouvelle des examens fût
introduite dans la division ,des concours par année d'études.
Le prix de chimie, de physique et d'histoire naturelle resterait toujours affecté à la 1 re année d'études. Les élèves de
2- et de 3 e année seraient admis au concours d'anatomie et
de physiologie, et les concours pour la médecine et la chirurgie s'ouvriraient entre les élèves de 4" et de 5" année.
Le concours de l'internat pour le prix institué par le Dr Bénit a principalement pour but d'encourager l'esprit d'observation parmi nOs internes; il récompense on. même temps les
services rendus dans les hôpitaux. 4 candidats sc sont disputé
le
�81
FACUr,l'É DE IvIÉDECINE.
ce prix, en présentant d'importantes séries d'observations recueillies dans nos différentes cliniques. Le prix a été accordé
à M. Jacquinot, interne, élève de 4" année.
CONCOURS POUR LES PLACES RÉTRIBUÉES.
Ces places sont nombreuses dans une Faculté de médecine
qui a besoin à tous les degrés d'auxiliaires pour son enseignement; cette année, le nombre en a encore augmenté par
quatre nouvelles créations. M.le Ministre de l'instruction publique a accordé à la Faculté de médecine, sur sa demande,
deux nouvelles places de chef de clinique, l'une pour la seconde clinique chirurgicale, l'autre pour les maladies des
yeux, et deux places de préparateur, l'une pour le laboratoire
d'hygiène, l'autre pour le laboratoire de thérapeutique.
Les concours ouverts ont été au nombre de 6, pour les
places suivantes: aide d'anatomie, aide-préparateur de chimie, pi-éparateur de chimie, aide de physiologie, chef de clinique ophthalmologique, chef de clinique chirurgicale. Ils se
sont tous terminés par la nomination à ces emplois qui sont
pour nos élèves une importante occasion d'études pratiques,
en même temps qu'un avantage matériel qu'ils se procurent
par leur travail.
ENSEIGNEMENT.
Huit catégories d'exercices pratiques, déclarés obligatoires
par la circulaire du 20 novembre 1878, sont depuis plusieurs
années en activité dans notre École; ce sont les manipulations
de chimie, de physique, d'histoire naturelle, les dissections
et la médecine opératoire, l'histologie, la physiologie et l'anatomie pathologique. Un règlement du 18 mai 1880 a déterminé les catégories d'élèves qui doivent fréquenter les différents laboratoires. Les études pratiques sont dirigées par le
professeur,' qui est secondé dans cette tâche par un chef des
I<'ACUL'l'1I:S
6
�82
SÉANCE DE RENTRÉE.
travaux et par des préparateurs. Ces différents exercices sont
suivis avec assiduité, et par des exceptions fort rares, le refus d'inscriptions a été la conséquence d'absences non moti·
vées. En même temps que les laboratoires concourent à l'instruction pratique des élèves, ils sont pour eux l'occasion
d'entreprendre des travaux qui complètent leurs études, qui
deviennent le sujet de leurs thèses inaugurales; nos professeurs ont ainsi les moyens d'entreprendre des
qui concourent aux progrès de la science. Nous mentionne·
l'ons les recherches sur l'urémie sorties des la,boratoires de
MM. Hitter et Feltz; les publications de MM. Morel et Beaunis; la liste des ouvrages qui est imprimée à la suite de ce
rapport montre toute l'importance des travaux dont nos laboratoireii, si richement pourvus de ressources 'en tout genre,
ont été l'occasion.
Une circulaire ministéri-elle du 21 janvier 1881, modifiant
les dispositions relatives aux achats d'instruments, donne àu
professeur, dans des limites qui ont été élargies, toute lati·
tude pour le choix des instruments qui lui sont nécessaires
pour les travaux pratiques et pour les recherches scientifi·
ques. Une décision ministérielle en date du 20 février 1880
avait déjà permis pour nos laboratoires l'achat direct des
ouvrages qui sont nécesflaires pour le fonctionnement des
travaux pratiques ..
Notre dernier rapport a fait connaître le mQuvement des
études dans les laboratoires de
de physique, d'histoire naturel1e, dirigés par MM. les professeurs Ritter et
Charpentier, et par M. Le Monnier, professeur à la Faculté
des sciences, chargé par intérim de notre cours d'histoire
naturelle médicale. Nous n'avons rien à ajouter aux indications qui se rapportent aux services de MM. Morel, Feltz
et Beaunis; nous donnerons quelques détails sur le laboratoire d'hygiène qui a fOJ;lctionné pour la première fois
cette année. M. le professenr Poincaré, qui a contribué à la
création de ce nouveau sel'vice, constate qu'il possède déjà
�PAClJI,TÉ DE MÉDECINE.
83
un matériel important. T1ne collection de substances alimentaires et de leurs nombreuses falsifications et altérations, un
grand nombre de pièces anatomiques et microilcopiques se
l'apportant à la pathologie professionnelle, des appareils de
démonstration relatifs à la ventilation, au chauffage et à l'éclairage, à la météorologie et divers instruments d'investigation. Ces appareils sont utilisés pour les exercices pratiques
comme pour le cours. Les phases du ténia, la présence d'un
champignon particulier dans les poumons des animaux atteints de péripneumonie contagieuse, la pneumonie interstitielle occasionnée par les produits de l'épuration du gaz de
l'éclairage; l'action des parfums artificiels et de l'huile de pétrole, des poussières de meunerie, de l'aniline, ont été l'objet
d'études dans le laboratoire et trôis thèses expérimentales y
ont été élaborées, sur la fabrication de la soude, sur les effets
de la fumée de tabac et sur l'antagonisme entre la strychnine et l'atropine.
Notre dernier rapport constatait que le plan et les devis
d'un laboratoire de thérapeutique étaient soumis à M. le Ministre de l'instruction publique; ce projet a été approuvé;
les travaux, aussitôt entrepris, touchent à leur terme. Un préparateur nous a été accordé, et le laboratoire, sous la direction de M. le professeur Coze, dès la présente année scolaire,
s'ouvrira aux travaux de cette spécialité qui offre un grand
intérêt pour la pratique médicale.
Les travaux de notre amphithéâtre d'anatomie, sous la direction de M. le professeur Lallement, ont toujours un développement considérable. Le nombre des corps déposés dans
cc service du 1 er novembre 1880 au 1 er novembre 1881 a
été de 363;
l'année précédente) le nombre avait été
de 344; l'augmentation est donc dc 19 pour l'année actuelle.
Le tableau suivant donne l'origine de ces corps et le nombre des sujets non réclamés.
Nous ferons remarquer l'importance des ressources qui sont
à notre disposition pour les études anatomiques et pour la
�84
SÉANOE DE REN'mÉE.
médecine opératoire, qui utilise en été, sous la direction de
M. le professeur Gross, les sujets déposés à notre amphithéâtre. Sous ce rapport, notre Faculté est au premier rang;
l'accroissement de la population de Nancy et le développement de ses établissements hospitaliers, en même temps que
l'origine multiple de ces corps, sont pour nous une garantie
du maintien de cet état de choses.
ORIGINl<l.
Hôpital Saint·Charles . . . . . . .
Hôpital Saint-Léon . . . .
Hôpital Saint-Julien. . . . . . . . . . . . . . . . .
Maison de Secours . . . . . . . . . . . . . . . . .
Maréville . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
La Morgue . . . . .
Prisons . . . . . . . . .
TO·l'AL.
Nombre.
180
Non
réclamés.
39
22
4
36
8
24
65
27
65
12
9
9
363
137
La Morgue, nouvellement annexée à la Faculté, augmente
aussi notablement nos ressources; 27 corps ont été déposés
dans cet établissement. A l'intérêt des autopsies médico-légales
fréquemment pratiquées s'ajoute l'avantage, pour les études
anatomiques et pour la médecine opératoire, de disposer des
sujets qui ne sont pas réclamés. Les corps provenant des prisons, qui depuis l'arrêté préfectoral de 1879 sont transférés à la
Faculté quand ils ne sont pas réclamés, sont :aussi pour nous
une utile occasion d'études. Le nombre des autopsies pratiquées
au cours et à la conférence de médecine légale a été de 19 .
pendant l'année scolaire 1880-1881, et a fourni l'occasion de
leçons pratiques nécessaires pour donner sa valeur à l'enseignement théorique de la médecine légale.
Un crédit de 2,300 francs nous a été accordé pour établir
à proximité de la Morgue le logement du gardien, qui est en
même temps servant d'anatomie, pour ventiler cet établissement et pour introduire l'eau de la Moselle dans les services
�FACULTÉ DE MÉDECINE.
85
qui se rapportent à l'anatomie, à l'histologie et à la médecine
légale; ces travaux sont en voie d'exécution.
Nous ne ferons qu'indiquer les cours nombreux qui initient
nos élèves à toutes les branches de J'art. Les programmes
sont arrêtés chaque année, par semestre, par l'assemblée
générale des professeurs, et sont soumis à l'approbation du
Ministre. Le cadre de la science est parcouru méthodiquement, avec l'indication des faits nouveaux; les démonstrations viennent autant que possible à l'appui de la théorie, et
l'attention est attirée sur les applications pratiques. Nous
mentionnerons le concours que nous ont prêté MM. les professeurs adjoints et les agrégés pendant cette année scolaire:
M. Garnier pour la chimie, M. Schlagdenhauffen pour la
physique, MM. Demange et Béchet pour la pathologie générale et la pathologie externe, M. Roussel pour le cours théorique d'accouchements, MM. Chrétien et Heydenreich, alors
agrégés, MM. Spillmann, Demange, Herrgott, W ciss pour
diverses branches de l'enseignement.
LES CLINIQUES.
L'enseignement clinique utilise les ressources importantes
que présentent les établissements hospitaliers de Nancy. Des
services cliniques existent dans tous les hôpitaux de cette
ville, à Saint-Charles, à Saint-Léon, à la Maison de Secours,
à Saint-Julien et à l'Asile de Maréville. Nous possédons
aujourd'hui 5 cliniques magistrales et 5 cliniques complémentaires. Le grand hôpital qui se construit et dont l'achè,;:ement est prochain, permettra ùne organisation plus complète de nos services cliniques, en donnant toute satisfaction
aux besoins des malades et aux, ilitérêts de l'enseignement.
La subvention départementale de 5,000 francs accordée
par le Conseil général de Meurthe-et-Moselle pour l'admis-
�86
SÉANCE DE RENTRÉE.
sion dans nos cliniques de malades étrangers à la ville, dont
l'état présente un intérêt particulier pour la science, a introduit dans nos cliniques chirurgicales et d'ophthalmologie des
cas d'un grand intérêt i elle contribue au développement de
notre enseignement et elle est en même temps une œuvre
d'humanité, puisqu'elle assure à des malades indigents des
secours exceptionnels. Un rapport adressé au Préfet et communiqué au Conseil général fait connaître chaque année
les résultats obtenus.
L'importance de nos deux cliniques médicales, confiées à
MM. les professeurs V. Parisot et Bernheim, est indiquée par
le tableau suivant qui présente le mouvement des malades
pendant l'année 1880.
Le zèle et le dévouement de nos collègues dans leurs deux
cliniques annuelles, a utilisé ces. ressources considérables
pour la science et pour l'enseignement. Les travaux des professelll's et les thèses sorties de nos cliniques montrent tout
MOUVEMENT DE L'HÔPITAL SA TNT-CHARLES.
Hommes.
Restant au 1 e r janvier lS80 .
Ent rés en 1880, ,
Enfants. rrotaux.
Sortis eu 18S0 ,
'.
Restant au 1er janvier 1881 .
TOTAUX
57
37
22
116
662
428
126
1;096
719
465
148
1,212
MS
TOTAUX,
Décédés.
Femmes.
347
110
1,005
97
11
188
74
80
38
27
139
719
465
148
1,332
le parti qui a été tiré de ces faits nombreux. Nous remarquerons que les autopsies qui sont faites au siège de la Faculté, dans une salle spéciale disposée à cet effet, sont,encore
une source importante d'instruction.
Nos deux cliniques chirurgicales à l'hôpital Saint-Léon,
�87
FACULTÉ DE M.ÉDECINE.
dirigées par MM. les professeurs Michel et Gross, présent en t
aussi un mouvement considérable auquel s'ajoutent les nombreuses consultations qui y sont données. Ces consultations,
qui sont dans les habitudes de la population, rendent un
grand service aux malades qui ne veulent point entrer dans
les hôpitaux et qui tiennent cependant à recevoir les secours
habiles et dévoués de nos professeurs de clinique. Pour la
chirurgie les cas sont nombreux; ils sont l'occasion d'opérations importantes, et faites devant les élèves, les consultations leur donnent l'exemple d'un diagnostic immédiat.
MOUVEMENT DE L'HÔPITAL SAINT-LÉON.
Hommes.
Restant ltU 1" janvier J880.
Entrés eu 1880.
1
l'emm"s.
Enfants.
Totaux.
16
67
86
61
407
395
102
77
574
70
60
451
20
Sortis
1880.
Décédés.
16
321
TOTAUX
35
360
2
0
22
M
30
17
101
395
102
77
574
Restant a.ui e l' janvier 1881.
TOTAUX
---
Nos deux cliniques chirurgicales, depuis cette année, sont
l'une et l'autre pourvues d'un chef de clinique.
La clinique obstétricale et gynécologique, confiée à M. le
professeur Herrgott, est placée à la Maison de Secours.
Elle a présenté les résultats suivants:
MOUVEMENT DE LA CLINIQUE oBsn5TRICALE ET GYNÉCOLOGIQUE.
Présentes au 1er janvier 1880. -
Femmes.
22
!
Entrées en 1880
176 \ 198
Sorties en 1880.
Décédées . . .
Restant au 1" janvier 1881.
154
15
29
198
�88
SÉANCE DE RENTRÉE.
NOUVEAU-NÉS.
Enfants restant au 1 er janvier 1880.
Nés en 1880 . . . . . .
Venus du dehors en 1880 .
Sortis en 1880. . . . . .
Décédés (dont 14 mort-nés).
11,estant au 1 cr janvier 1881.
j' 177
12
127
1
177
13 malades ont été traitées dans le service de gynécologie;
aucun décès n'y a eu lieu.
Parmi les opérations importantes faites à la Maternité, on
doit signaler l'opération césarienne avec résection de l'utérus
et une ovariotomie suivie ùe guérison. Plusieurs décès ont
été occasionnés par la péritonite puerpérale. L'année précédente n'avait compté que 7 décès au lieu de 15 en 1880.
Aux 5 cliniques magistrales s'ajoutent 5 cliniques spéciales
qui complètent notre enseignement pratique.
La clinique des maladies des yeux, successivement pccupée
par MM. Heydenreich et Weiss, reçoit chaque année de
nombreux malades. Le nombre des consultants dépasse ici
d'une manière notable celui des personnes traitées à l'hôpital.
En 1879 et jusqu'au 31 août 1880, lef; malades traités
avaient été de 320 et de 389, et les consultants
environ les '/5 de ce nombre. La subvention départementale
nons amène ici des cas graves et variés et les cataractes sont fréquentes. Depuis le 1 er janvier 1881 jusqu'au 9 novembre, il
a été soigné à la clinique 491 femmcs et 380 hommes. Depuis lé Fr juin 1881, six opérations de cataracte sénile ont
donné 6 succès.
La clinique des maladies syphilitiques est maintenant
confiée à M. Spillmann, professeur agrégé de notre Faculté
de médecine. EUe reçoit les malades de 1::;, ville et ceux du
département, ce qui donne à ce service un mouvement considérable. La gravité et la variété des cas observés sont indiquées dans les publications de notre collègue.
�89
FACULTÉ DE )rÉDECINE.
Voici le mouvement du service des syphilitiques à la Maison de Secours :
Femmes.
Restant au 1',' janvier 1880.
Hommes. Totaux.
47
24
71
146
120
266
193
Hl
337
151
120
271
1
1
2
41
Entrés en 1880 •
23
61
193
144
337
--TOTAUX.
Sortis en 1880.
Décédés
Restant an 1" janvier 1881
TO'l'AUX.
La clinique des maladies
et des affections scrofuleuses, iL laquelle a été nommé M. le professeur agrégé
Al phonse Herrgott, présente aussi d'intér0ssantes ressources.
Pour le seul service des enfants, affections cutanées et scrofuleuses, on a eule mouvement suivant:
Garçons.
Filles.
Tot,ux.
Restant an 1" janvier 1880.
28
26
54
Entrés en 1880.
3;'{
42
74
60
68
128
38
31
69
20
;J4
54
60
68
128
rrOTAUX.
Sortis en 1880.
Décédés
Restant au lel' janvier 1881
5
TO'l'AUX.
Pal' suite de la retraite de M. le professeur adjoint Béchet
comme médecin de la Maison de Secours, un arrêté préfectoral du mois de janvier 1881, après avoir conféré à notre collègue le titre de médecin honoraire, a nommé à ces fonctions
M. Feltz, professeur de la Faculté de médecine. Sans qu'une
clinique soit ouverte dans ce service, il n'en est pas moins
�90
SÉANCE DE RENTRÉE.
utilisé pour l'instruction do nos élÈlvcs, et il est rattaché par
cette nomination à l'ensemble de nos moyens d'instruction.
Ce service a d'ailleurs une notable importance; il réunit des
affections chroniques; chez les hommes et chez les femmes,
celles qui sont réputées les plus réfractaires à la thérapeutique et qui par conséquent se recommandent le plus à l'attention et au dévouement du médecin. Le nombre des malades
de ce genre est considérable, le service s'étendant à tout le
département; il a compris environ 200 malades pour l'année
1880. Il s'y rattache le dépôt provisoire d'aliénés, qui pourrait être utilisé pour le diagnostic des affections mentales;
ce dépôt a reçu, en 1880, 52 hommes et 43 femmes qui n'y
ont fait qu'un court séjour.
La clinique des maladies des vieillards, devenue maintenant officielle, a été alimentée par la population considérable
que renferme l'hôpital Saint-Julien: voici le mouvement
général de cet établissement pour l'année 1880 :
Restant le 1"r janvier 1880. Vieillards et incurables.
Entrés en 1880. . . . . . •. .
209
47
256
TOTAI,.
Sortis en 1880. . . . .
Décédés. . . . . . . .
Restant au 1 er janvier 1881
5
44
207
256
TOTAL.
M. Demange, professeur agrégé, chargé de cette clinique,
nous communique le mouvement de l'infirmerie du 1·" novembre 1880 au 1er novembre 1881.
Malades admis.
Décédés ..
Hommes.
Femmes.
Hommes.
Femmes.
79
67
34
14
146
48
La nature de cet établissement qui ne reçQit que des pel'-
�FACULTÉ DE
91
sonnes d'un grand âge ou atteintes d'infirmités incurables,
explique cette proportjon des décès. Les sorties sont rares,
les personnes étant admises pour la durée de leur vie. Le
caractère spécial des maladies donne un grand intérêt à cette
clinique, qui offre aussi l'occasion d'importantes études d'anatomie pathologique.
La clinique des maladies mentales, confiée à M. le Dr Langlois, a été organisée en vertu d'un arrêté ministériel du 30
décembre 1879, qui ouvre à l'enseignement l'Asile d'aliénés
de Maréville. Le professeur trouve dans ce vaste établissement les types variés dont l'étude sert de base à ses leçons
sur les diverses formes de la folie et sur les ;règles à suivre
dans le diagnostic de cette affection.
COLLECTIONS ET BIBLIOTHÈQUE.
L'agrandissement de notre bibliothèque est devenu une
nécessité; la bibliothèque de la Faculté de médecine possède
aujourd'hui 4,056 ouvrages et 12J 675 volumes, auxquels
s'ajoutent environ 2,000 doubles qui n'ont pas encore été placés sur rayons. NotrE) accroissement annuel est de 500 à 600
volumes; l'année dernière, il a été de 305 ouvrages avec
575 volumes. L'adjonction
de la bibliothèque de
l'École supérieure de pharmacie, conformément à l'arrêté
relatif aux bibliothèques universitaires, introduira environ
1,500 volumes de plus dans un local devenu insuffisant. La
Faculté de médecine est en instance pour obtenir l'agrandissement de sa bibliothèque; les plans et les devis ont été présentés, et tout
fait espérer que cette proposition recevra
un accueil favorable. La réalisation de ce projet est facile: il
suffit d'rjouter au local actuel une vaste salle qui y fait suite
et qui est aujourd'hui occupée par le mus.ée dont nous demandons le déplacement. On doublerait ainsi et au delà
l'espace dont la bibliothèque dispose'; 163 mètres carrés
seraient ajoutés aux 152 que mesure le local actuel; une
�92
SiANCE DE RENTRiE.
large communication ouverte entre les deux salles en ferait
une
unique d'un remarquable développement
et qui suffirait pour bien des années à tous les accroissements
qu'on peut prévoir. Constatons en même temps que notre bibliothèque'a été classée par M. Netter, conformément à l'instruction ministérielle du 4 mai 1878, que le catalogue par
ordre alphabétique est terminé, et que le catalogue par ordre
de matières approche de sa fin. La salle dc lecture pour les
professeurs a été ouverte au commencement de cette année
scolaire.
Le déplacement du musée, conséquence de l'agrandissement de la bibliothèque, est également demandé dans l'intérêt de nos collections: elles sont mal placées dans le local
actuel, loin des services d'anatomie où elles s'alimentent et
loin des cours qui les utilisent. La place naturelle de notre
musée d'anatomie normale et pathologique est dans la vaste
rotonde située au fond de la cour et qui avait été construite
pour servir de salle de dissection. La salle de dissection est
aujourd'hui au rez-de-chaussée, au voisinage de l'amphithéâtre d'anatomie, des salles d'autopsie pour les cliniques et
pour les opérations médico-légales et de la Morgue. Le musée
serait dans la vaste salle. qui est vacante au-dessus de notre
institut anatomique. A ce projet se rattachent des propositions
relatives à l'amélioration de la salle de dissection et à l'extension des services de physiologie et d'anatomie pathologique;
nos moyens d'étude recevront ainsi un nouvel accroissement.
Ce rapport constate l'importance de nos ressources matérielles, ct la direction pratique donnée aux études, clans notre
Facultédc médecine.
�
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1881 - Rentrée Solennelle des Facultés et de l'École Supérieure de Pharmacie de Nancy, le 24 novembre 1881
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10.</li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12.</li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.13-27.</li>
<li>Discours de Rentrée de la Faculté de médecine de Nancy, par M. Michel, Professeur. p.29-50.</li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1880-1881. p.51-63.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1880-1881. p.64-65.</li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1880-1881. p.67-92.</li>
<li>Notice sur M. Le Professeur Rigaud, par M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine. p.93-99.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1880-1881. p.100-103.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences . p.105-116.</li>
<li>Publications des Professeurs de la Faculté des sciences pendant l'année scolaire 1880-1881. p.117-118.</li>
<li>Rapport sur l'Enseignement et les Examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1880-1881). p.119-139.</li>
<li>Rapport de M. E. Krantz, Maître de conférences de littérature française sur le concours littéraire institué entre les élèves de la Faculté des lettres de Nancy.1881. p.140-146.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie. p.147-156.</li>
<li>Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1880-1881. p.157-158.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1880-1881, par M. Chavegrin, Agrégé à la Faculté. p.159-164.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.165-167.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.167-169.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.169-170.</li>
<li>Table. p.171.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1881
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1880-1881
Subject
The topic of the resource
Rapport du Doyen de la Faculté de médecine
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
TOURDES
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1881
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Information about rights held in and over the resource
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Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
Language
A language of the resource
1881
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/02aad8cb4c9fa0a5ec725d1a53c99fa9.pdf
96d9ccab9d6750e9b7f83b090026e739
PDF Text
Text
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�UNIVERSITÉ DE FRANCE. -- ACADÉMIE DE NANCY
RENTRÉE SOIjENNELLE
DES FACIJL1 ÉS
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ET DE
L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
DE
NANOY
ES
Le 24 Novelllbre 1881.
NANCY
IMPRIME
BERGEH-LEVRA DLT ET CIe
Il,
UCE JEAN-LHIOlflt,
1881
Il.
��NOTICE
SUR M. LE PROFESSEUR RIGAUD
PAR
DOYEN
DE
LA
M. TOURDES
FACULT:é
DB
Ml<}DIIlCINE:.
Philippe
est né à Montpellier, le 13 septembre 1805;
il a succombé à Nancy, le 22 janvier 1881 ; quarante années
de cette longue vie ont été consacrées à notre école.
lV1. Rigaud est resté à Montpellier jusqu'à l'âge de 18 ans.
C'est à Paris qu'il est venu faire ses études médicales; dès
les premiers moments, son activité, son aptitude, se révèlent,
et des8uccès marquent ses débuts.
En 1823, un premier concours lui ouvre l'École pratique;
en 1824, il est nommé externe des hôpitaux j en 1826, il
arrive à l'internat; là il est en rapport avec les hommes les
plus éminents de l'époque, Richerand, Cloquet, Rostan, Dupuytren, à l'apogée de sa gloire; il reçoit de Béclard, dont
il est l'interne avec Billard, d'Angers, le témoignage de la
plus honorable bienveillance.
Alors Rigaud, sentant sa valeur et
donner à son
mérite comme chirurgien la base solide des connaissances
anatomiques, se présente au concours pour la place d'aide
d'anatomie; il l'obtient en 1833; en 1835, il est nommé pro·
secteur de la Faculté de médecine. Il a atteint son but; à la
fréquentation des hôpitaux qui l'a rapproché de ses maîtres,
où il a appris l'art d'observer, à cette condition qui fait le
�94
SiANCE DE RENTRiE.
médecin, iljoint l'étude attentive des détails de l'anatomie
qui donné à la chirurgie sa sûreté, son efficacité, ses audaces
légitimes C). M. Rigaud, pendant toute sa carrière, s'est ressenti de la direction imprimée à ses premières études; ce
qu'il avait appris à cette époque était resté dans sa mémoire
fidèle, et souvent il nous a étonnés par la précision de ses
connaissances anatomiques sur des points qui avaient été alors
l'objet de ses recherches.
Appuyé liaI' cette base solide, Rigaud arrive bientôt à des
succès plus importants. Actif, intelligent, doué d'une élocution facile, il ne néglige aucune occasion de se produire; il
nous disait lui-même qu'il avait affronté quatorze concours,
dont neuf fois il était sorti victorieux; il multiplie ses travaux; pendant six ans, il fait des cours à l'Éeole pratique.
Bien jeune, il est arrivé à la double situation, recherchée
alors, comme de nos jours, par l'élite des médecins de Paris
qui se destinent à l'enseignement: en 1838, il est nommé au
concours ehirurgien du bureau central des hôpitaux; en
1839, après un concours dont chacun connaît toutes les difficultés C), il obtient le titre d'agrégé de la Faculté de médecine de Paris, pour la section de chirurgie.
Sa situation est alors faite à Paris, la notoriété est acquise;
le jeune chirurgien peut se promettre un brillant avenir.
Mais en ce moment une autre voie s'ouvre devant lui; une
oeeasion importante se présente d'obtenir en province une
situation honorable et sûre. Un concours pour deux chaires
de pathologie externe et de clinique chirurgicale à la Faculté
de Strasbourg doit avoir lieu devant la Faculté de Paris.
Avec son talent, sa réputation faite, son titre d'agrégé, M. Rigaud peut compter sur le succès, mettre fin à toutes ses
luttes et s'assurer,une carrière conforme à ses goûts et qui a
aussi ses promesses, mais Paris le retient avec son brillant
avenir; une dernière lutte et le but est atteint, mais est-on
(1)
Quelques Faits de pJ'atique chirurgicale, thèse
Paris"
18H6.
(2) Des Ulcè'res en généml, thèse de concours pour l'agrégutlOl1. PUrIS, 18H8.
�FAOULTÉ DE
- - NO'fICE,
95
toujours sûr de la victoire? La raison l'emporte; M. Rigaud
se décide pour Strasbourg, il se présente au' concours dans
lcquelle suivent de nombreux compétiteurs. La lutte est sérieuse, M. Vel peau, chargé du rapport sur les titres du jeune
candidat, en fait ressortir toute la valeur (1). Le jury prononce,
et le 23 juillet 1841, M. Sédillot, aujourd'hui membre de
l'Institut, et professeur honoraire de notre }j'acuIté de médecine, et celui dont nous regrettons la perte, sont nommés professeurs de la Faculté de Strasbourge). Ainsi est fondé pour
une longue série d'années l'enseignement si remarquable et
si fructueux de la chirurgie dans notre éeole.
1\1. Rigaud a réussi, mais il ne quitte pas sans regret le
théâtre de ses premières luttes. Plus d'une fois, il s'est demandé s'il avait bien fait de renoncer à de brillantes espérances; cette pensée lui revenait souvent, même vers la fin
de sa carrière, dont le succès justifiait pleinement la sagesse
de sa résolution.
M. Rigaud arrive à Strasbourg où il est chargé du double
enseignement de la pathologie externe de la clinique, alternance heureuse qui place la pratique à côté de la théorie et
qui justifie l'une pal' l'autre. Mais cette utile disposition ne
peut être maintenue; la Faculté de Strasbourg prend un nouveau développement, elle est chargée de l'instruction des
officiers de santé de l'armée qui tous, pendant quinze ans,
sont formés à ses leçons. Le dédoublement des cliniques devient nécessaire, et les deux services fonctionnent, à la fois,
confiés à d'habiles maîtres.
Alors commence cet enseignement chirurgical qui pendant
(1) A l'occasion de ce concours, M" Velpeau s'exprimait 8n ces termes: ({ Cette
énumération (des titres), cette analyse, tout incomplète qu'elle puisse être,
montre donc M. Rigaud sous le jour le plus favorable: instrnction aussi profonde que variée, pratique prudente, ingénieuse autant qu'habile, jugement
droit et réservé, style clair et pur, iangage agréable, telles sont les qualités
principales qui ressortent des luttes de l'enseignement, des écrits, comme do
tout ce que j'ai pu apprendre de M, Rigaud, et qui justifieraient son admission, à titre de professeur, dans l'une de nos Facultés de médecine. li
De l'Anaplastie des lèvi'es, des joues et des paupièt'es, thèse de concours
pour le professorat. Paris, 18-11.
�96
SÉANCE DE RENTRÉE.
tant d'années a contribué à la prospérité de notre
M. Rigaud y a. eu sa part de succès et d'utilité; les opérations les plus graves, les plus importantes sont pratiquées
sous les yeux de nos élèves. Nous pouvons rapporter même
ici quelques-uns de ces faits les plus remarquables, puisqu'ils
représentent des services rendus à l'humanité. Les publications de notre collègue reproduisent plusieurs observations
d'un haut intérêt, l'extirpation du scapulum, de la clavicule,
du calcanéum, des fibromes du maxillaire inférieur, les règles
pratiques pour le traitement des luxations, des anévrismes,
des varices, de la hernie étranglée, les moyens de remédier
aux dangers du chloroforme, pendant la première période de
son action, la dilatation instantanée de l'urètre, la taille, opé.
ration dans laquelle notre ;collègue excellait, et qui devait
faire l'objet d'un mémoire auquel il travaillait, il y a encore
peu de jours; telles sont quelques parties de sa riche clinique
qui ont été l'objet de publications remarquées du monde savant C). Aussi, quand M. Rigaud obtint la décoration en 1851,
la distinction accordée à notre collègue était motivée en ces
termes: " Pour les services qu'il a rendus à l'enseignement
et pour les progrès qu'il a filit faire à la science et à l'art chirurgical. »
Mais cette École de Strasbourg si prospère devait bientôt
(1) Cours d'études anatomiques. Paris, 1839. - Mémoire SUT l'homologie des
membres supérieurs et infé1'ieurs chez l'homme. Commuuiqué à l'Institut le
26 novembre 1849. - De la Dilatation instantanée des Tétrécissements de l'u1"èt1"e au moyen du dilatateu?" courbe et à Manches pa1"allèles, instrument
nouveau. Deux mémoires. Strasbourg, 1845 et 1849. - Clinique médic(ûe de
Strasbourg (fragments). Strasbourg, 1858. - ExtiTpation du sCaptÛU1n en totalité et de la moitié externe de la clavicule pour un cas d'ostéophyte (lu à l'Institut le 15 juillet 185,:(). Strasbourg, 1850. -- Résection des deux tiers intM'nes
de ln cl(wieule gauche (Gazette médicale de StmsbouTg, 20 mars et 20 avril
1850). - Des Fib1'omes de l'os maxillnire inférieur. Des Luxations du cOt/de.
Nancy, 1873. - Du lIfode Tationnel de réduet'ion des luxations trnumntiques au
moyen de la méthode par TétrogTadation. Appliention ci la luxation sus-iléopectinée exteTne, Communiqué à l'Académie de médecine en 1876. - Du Rôle
des muscl,es dnns les luxations traumatiques. Publication posthume du mémoire. (Revue médicnle de l'Est, 1881.)- Considémtions pratiques sur l'apr:mt'ion de ln hernie éwnnglée. Strasbourg, 1866. - De l'Extirplltion du calcanéurn; douze opérations, dont dix suivies de guérison. Société de chirurgie.
Paris, 1875.
�FACULTÉ DE MÉDECINE. -
NOTICE.
97
s'abîmer dans le désastre commun. A cetto période fatale se
rattache 'la page la plus honorable peut-être de la vie denotre
estimable confrère. La plupart de nos chirurgiens (Sédillot,
Bœckel, }'cltz), sortis de la ville pour aller soigner les blessés des batailles désastreuses qui ont précédé l'investissement
de Strasbourg, rcteflus par l'ennemi, n'avaient pu y rentrer.
M. le professeur Rigaud, avec le oonoours de notre collègue
M. Gross, est chargé de la chirurgie de l'hospiee civil de
Strasbourg; le premier a les hommes, le second les enfants
et les femmes, car toutes les parties de la population figurent
parmi les victimes d'un bombardement qui dure sept semaines, et qui atteint plus de 1,200 personnes. Notre hôpital est
encombré de blessés, M. Rigaud y établit son domicile; nuit
et jour, il est à la disposition de ces malheureux qu'on y transporte à toute heure; il pratique les opérations les plus graves,
les pansements diffieiles. L'art dispute à la mort les victimes
qui se multiplient dans des conditions désastreuses. Le dévouement fait son œuvre, sans tenir compte du péril. Le drapeau noir n'a pas protégé l'asile de tant de misères; les obus
atteignent aussi l'hôpital; la chapelle est incendiée et dans
une nuit sinistre, des efforts persévérants empêchent seuls
les flammes de se communiquer aux salles de malades; des
projectiles de temps en temps pénètrent dans ces salles et
dans l'amphithéâtre d'opération; le chirurgien reste impassible et continue son œuvre eomme dans les temps ordinaires.
M. Rigaud ne quitta son service que le 13 janvier 1871,
lorsque les blessés qui se trouvaient encore dans les salles
furent en convalescence. Il s'éloigne alors de Strasbourg pour
aller à la recherche de ses fils engagés dans l'armée active.
Rappelons ici les paroles par lesquelles il termine une notice
sur ces événements (1) : « Dans cette grande affliction, il me
(1) « A la date du 13 août 1870, au moment où les travaux de la Faculté de
médecine allaient être clos, la ville investie par l'arméo allemande reçut les
premiers obus ... Le bombardement ainsi commencù continuu sans interrup.
I<'ACUL'l'ÉS
�98
SÉANCE DE RENTRÉE.
reste le seul adoucissement que je puisse espérer le sentiment profond d'avoir fait mon devoir r )}
M. Rigaud quitte Strasbourg; il avait une prédilection particulière pour notre ville où s'était écoulée la plus grande
partie de son heureuse carrière. Il suit à Nancy la Faculté
qui s'y organise, et bientôt il est de nouveau à la tête d'un
service chirurgical. Le professeur de clinique actif et dévoué
reprend encore pendant quelques années ses utiles leçons;,
il complète et termine des travaux commencés; en 1875,
l'Institut lui décerne un prix pour un important mémoire sur
le traitement curatif des dilatations veineuses superficielles
par la méthode d'isolement de ceil vaisseaux (i). Le professeur
conserve toujours cette remarquable facilité d'élocution qui
a été la source de ses premiers su.ccès et qui a fait valoir
ensuite le fonds solide. de son expérience. Mais bientôt sa
tion et avec un terrible accroissement d'intensité jusqu'au 27 septembro à
4 heures de l'après-midi ... Je me trouvais alors seul chef du service de la chirurgie, mais heureusement je pus être secondé par M. le Dr Gross, chef des cliniques de l'hôpital et agrégé de notre Faculté, auquel je confiai le service des
femmes ... Mes collègues s'étaient rendus sur le chmr.p de bataille après les
malheureuses affaires de ·WissemlJourg, de Wœrth et de Frœschwiller; ils
avaient cru pouvoir aller et venir librement, mais 1eR Prussiens les retinrent,
et ils ne rentrèrent à Strasbourg que plusieurs jours après que la ville se fut
rendue. Nous restâmes ainsi, M. Gross et moi, pendant touto la durée du bombardement, près de sept semaines, et poudant ces longues semaines nous
fûmes occupés, nuit et jour, chacun de son côté. Les élèves internes de nos
services, MM. Gass, Blaser, Meyer, St[1uh, Stella, J. Bœekel ot plusieurs autres,
nous prêtèrent un secours dévoué ct incessan t. .. Jo dois d'autant plus louer
ces jeunes gens, qu'indépendamment des dangers que nous courions dans
l'hôpital dont la chapelle fut brûlée dans la nuit du 24 août, nous fûmes plu.
sieurs fois troublés dans l'exécution de nos opérations chirurgicales par les
obus qui pénétrèrent de temps en temps dans nos salles de malades et dans
notre amphithéâtre d'opération; pas ·un n'a bronché, houneur à cette vaillante
jeunesse! Le 13 janvier 1871, les blessés qui se trouvaient encore dans mon
service étant en convalescence, jo los remis aux soins de M. le Dr Bœckel,
agrégé en chirurgie, et je quittai Strasbourg pour aller à la recherche de mes
fils, engagés dans l'armée active et dont j'ignorais le destin ... Dans cette
grande aflliction, il me reste le seul adoucissement que je puisse espérer, le
sentiment profond d'avoir fait mon devoir. » (Extrait d'une notice inédite de
M. Higaud, 1870 : « Hésumé succinct ries désastres qui frappèrent la population
civile de Strasbourg pendant le bombardement du 13 août au 27 septembre
1870, et des résultats de notre pratique chirurgicale â l'hospice civile. » Strasbourg, 1870.)
(1) Traitement curatif de toutes les dilatations variqueuses superficielles, y
compris le vttricocèle du cor'don, pttr une méthode iwuvelle, l'isolement de ln
veine. Mémoire qui a obtenu le prix Barbier de l'Institut, année 1875.
�FACULTÉ DE .l!ÉDECINE. -
NOTICE.
99
santé s'altère, ses forces diminuent, l'air pur des montagnes
des Vosges où il s'était créé un asile ne suffit plus pour les
rétablir. Un premier avertissement, ily a deux ans, a troublé
ses amis. Le péril se dévoile, et l'on voit s'approcher le jour.
inévitable de la séparation; notre collègue succombe le
22 janvier 1881, entouré, au moment suprême, de toutes les
affections de famille qui avaient tenu une si grande place
dans son existence.
M. Rigaud n'avait que des amis; son aménité et sa bienveillance ne se sont pas démenties un seul jour; dans sa longue
carrière, il a joint les mérites de la vie privée à ceux du pro.
fesseur et du savant.
�
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Title
A name given to the resource
1881 - Rentrée Solennelle des Facultés et de l'École Supérieure de Pharmacie de Nancy, le 24 novembre 1881
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10.</li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12.</li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.13-27.</li>
<li>Discours de Rentrée de la Faculté de médecine de Nancy, par M. Michel, Professeur. p.29-50.</li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1880-1881. p.51-63.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1880-1881. p.64-65.</li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1880-1881. p.67-92.</li>
<li>Notice sur M. Le Professeur Rigaud, par M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine. p.93-99.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1880-1881. p.100-103.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences . p.105-116.</li>
<li>Publications des Professeurs de la Faculté des sciences pendant l'année scolaire 1880-1881. p.117-118.</li>
<li>Rapport sur l'Enseignement et les Examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1880-1881). p.119-139.</li>
<li>Rapport de M. E. Krantz, Maître de conférences de littérature française sur le concours littéraire institué entre les élèves de la Faculté des lettres de Nancy.1881. p.140-146.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie. p.147-156.</li>
<li>Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1880-1881. p.157-158.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1880-1881, par M. Chavegrin, Agrégé à la Faculté. p.159-164.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.165-167.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.167-169.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.169-170.</li>
<li>Table. p.171.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1881
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Title
A name given to the resource
Notice sur M. Le Professeur Rigaud, par M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine
Subject
The topic of the resource
Notice du Doyen de la Faculté de médecine relatif au Professeur Rigaud
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
TOURDES
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1881
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
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Nancy (Meurthe-et-Moselle)
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cfc38bf1b7a3777eb789c6e433669714
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Text
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�UNIVERSITÉ DE FRANCE. -- ACADÉMIE DE NANCY
RENTRÉE SOIjENNELLE
DES FACIJL1 ÉS
l
ET DE
L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
DE
NANOY
ES
Le 24 Novelllbre 1881.
NANCY
IMPRIME
BERGEH-LEVRA DLT ET CIe
Il,
UCE JEAN-LHIOlflt,
1881
Il.
��PUBLICATIONS
DES
MEMBRES DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE
PENDANT L'ANNÉE SCOLAIRE 1880-1881.
PUBLICATIONS DE M. LE PROFESSECR TOURDES
1880-1881.
IODe la Simulation, au point de vne de la médecine légale. (Diction·
naire encyclopédique des sciences médicales, 1881.)
2° Du Sommeil et du Somnambut'isme (Médecine légale. Dictionnaire encyclopédique, 1881).
3° Notice biographique sur M. le professeur Rigaud (Revue médicale de
l'Est, février 1881).
PUBLICATIONS DE M. LE PROFESSEUR COZE.
1880·1881.
Cours de thérapeutique et de matière médicale; des formes médicamenteuses (Classification thérapeutique. !'Iancy, 1881).
PUBLICATIONS DE MM. LES PROFESSEURS FELTZ ET lUTTER
1880-1881.
De l'Urémie. Étude expérimentale (Revue médicale de J'Est, 1881).
PUBLICATIONS DE M. LE Dr BERNHEIM
1880-1881.
1° Rapport présenté à la Société pour l'étude des questions d'enseignement supérieur au nom de la Section de médecine de Nancy (Revue médicale de l'Est, 1er novembre 1880).
2° Sur la dilatation de l'estomac sans obstacle pylorique (communication
à la Société de médeciue, in Revue médicale, 1cr février j 880).
�FACULTÉ DE
MÉDECINE.
101
3° SUI'un ras d'anévrysme de lacl'osse aortique (ibidem, 15juiIJ.1881).
4° Sur un cas de luxation traumatique de la l'égion cervicale inférieure
du 1'achis (ibidem, 1er août 1880).
5° bfagnétothérapie. Historique et faits nouveaux iRevue médicale,
15 septembre et numéros suivants). Tirage à part. Berger-Levrault, 1882.
PUBLICATIONS DE M. LE PROFHSSEUR GROSS
1881.
Expériences sur le catgut employé pour la ligature des artères dans la
continuité (communication à la Société de médecine, et Revue de Chirur- ,
gie, 1881).
PUBLICATIONS DE M. LE PROFHSSEUR CHARPENTIER
1880-1881.
1° Sur la sensibilité de l'œil pour des objets de petite surface (Société
des sciences de Nancy, 1er décembre 1880).
2° Sur les variations de la sensibilité lumineuse suivant l'étendue des
parties rétiniennes excitées (communication à l'Académie des sciences,
séance du 13 décembre 1880).
3° Sur la sensibilité visuelle et ses rapports avec la sensibilité lumineuse et la sensibilité chromatique (communication à l'Académie des
sciences, séance du 27 décembre 1880).
·t ° Sur la quantité de lumière que réclame l'J. distinction de plusieurs
points lumineux (Société des sciences de Nancy, 1er février (881).
5° SUi' la quantité de lumièl'e pour percevoir la couleUl' d'objets de
surfaces (communication à l'Académie des sciences, 10 janvier
188/).
6° Sur le ton propre des voyelles (Société des sciences de Nancy,
1er février 1881).
7° Tllumination violette de la rétine sous l'influence d'oscillations
lumineuses (communication à l'Académie des sciences, 14 février 1881).
8° Illusion 1'elative cl la grandeur et cl la distance des objets dont on s'liZoigne (communication à l'Académie des sciences, 21 mars 1881).
\)0 L'Examen de la vision au point de vue de la médecine gl!nél'aZe
(1 volume'. Dojo, éditeur).
PUBLICATIONS DE M. LE P110FESSEUR LALLEMENT
1880-1881.
Compte rendu des actes de l'ilssocialion dès médecins de Meurthe-etMoselle pour tannée 1880.
�102
SÉANCE DE RENTRÉE.
PUBLICATIONS DE M. LE PROFESSEUR POINCARÉ
1880-1881.
l' Recherches sur les altérations pulmonail'cs produites par le séjour
Pl'olongé dans les chambres d'épuration des usines à gaz (Annales d'hygiène
1881, numéro de mai).
20 Sur la pathogénie et la prophylaxie de la péripncwnonie (Annales
d'hygiène 1881, numéro de septembre).
30 Sur les dangers et les inconvénients de la fabrication des objets
, en carton laqué et vernissé (Annales d'hygiène 1881, numéro de mars).
4° Sur l'hygroscopicité des matériaux de constl'uction (Annales d'hygiène
1881, numéro de juillet).
5° Études statistiques SUI' l'influence de la parturition sur la mortalité ..
la fréquence et la nature des maladies des femmes.
PUBLICATIONS DE M. LE PROFESSEUR CHRÉTIEN
1880-1881,
Traité de médecine opératoire (1 volume. J.-B. Baillière, Paris).
PUBLICATIONS DE M. LE PROFESSEUR HEYDENREICH
1880-1881.
1° Rupture de l'intestin gréle à la suite d'un coup de pied de cheval
dans le bas-ventre (présentation de pièces et communication à la Société de
médecine, séance du 10 novembre 1880).
2° Opération de laryngo-trachéotomie dans tin cas de tumeur du corps
thyrOïde avec ossification du larynx et de la trachée (communication à
la Société de médecine, séance du 10 novembre 1880).
3° Fracture de cuisse datant de 35 jours et paJ1èâtement consolidée
(présentation de malade et communication à la Société de médecine, séance
du 24 novembre 1880).
4° Luxation en avant des quatre derniers métacarpiens SUl' le cal'pe
(Qommllnicalion à la Société de médecine, séance du 8 décembre 1880),
Ji 5° Des Résultats de l'intel'vention chirw'gicale chez les tuberculeux
l(communication à la Société de médecine, séance du 12 janvier 1881).
"' 6° Contusion de la moelle épinière (communiûation à la Société de médecine, séance du 25 mai 1881).
7° Opération de rhinoplastie (présentation de malade et communication
à la Société de médecine, séance du 13 juillet 1881).
8° Bulletins, revues chirurgicales et analyses bibtiographiqnes (in
Revue médicale de l'Est, 1880-1881).
�FACULTÉ DE MÉDECINE.
103
PUBLICATIONS DE M. SPILLMANN, AGRÉGÉ
1880-1881.
10 Revue générale de syphiligraphie et traitement de la syphilis (in
Annales de dermatologie et de syphiligraphie).
2° Des Complications laryngées de lajièvre typhoïde (in Comptes rendus
de la Société de médecine)_
3° Pleurésie purulente. Opération de l'empyème, g1té,-ison (Ioc. cit.).
1.0 Transfusion chez un malade atteint d'hémorrhagies intestinales
(Ioc. ciL).
5° Article Gangrène (in Dictionnaire encyclopédique des sciences
médicales) .
6° Du Pemphigus aigu (in Annales de dermatologie et de syphiligraphie).
PUBLICATIONS DE M. DEMANGE, AGRÉGÉ
1880-188!.
10 Études sur quelques ruptures dites spontanées de l'aorte avec issue
du sang dans lapél'ical'de (Revùe médicale de l'Est, p. 73).
2° Sm' une forme spéciale de f1'emblement clans la pm'alysie générale,
imitant le tremblement de la sclérose en plaques (Revue médicale de l'Est
1881, p, 296).
3° COl1sidél'ations sur un cas de mort subite dans le coU/'s d'une maladie mitl'ale; th1'ombose pulmonaire et cardiaque; apoplexie pulmonaire
(Revue médicale de l'Est 1881, p. 327).
40 De l'Ostéomalacie sénile (Revue de médecine, Paris 1881, p. 705).
��
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Title
A name given to the resource
1881 - Rentrée Solennelle des Facultés et de l'École Supérieure de Pharmacie de Nancy, le 24 novembre 1881
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10.</li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12.</li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.13-27.</li>
<li>Discours de Rentrée de la Faculté de médecine de Nancy, par M. Michel, Professeur. p.29-50.</li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1880-1881. p.51-63.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1880-1881. p.64-65.</li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1880-1881. p.67-92.</li>
<li>Notice sur M. Le Professeur Rigaud, par M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine. p.93-99.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1880-1881. p.100-103.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences . p.105-116.</li>
<li>Publications des Professeurs de la Faculté des sciences pendant l'année scolaire 1880-1881. p.117-118.</li>
<li>Rapport sur l'Enseignement et les Examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1880-1881). p.119-139.</li>
<li>Rapport de M. E. Krantz, Maître de conférences de littérature française sur le concours littéraire institué entre les élèves de la Faculté des lettres de Nancy.1881. p.140-146.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie. p.147-156.</li>
<li>Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1880-1881. p.157-158.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1880-1881, par M. Chavegrin, Agrégé à la Faculté. p.159-164.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.165-167.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.167-169.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.169-170.</li>
<li>Table. p.171.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1881
Dublin Core
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A name given to the resource
Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1880-1881
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The topic of the resource
Publications relatives aux Membres de la Faculté de médecine
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Université De France / Académie de Nancy
Publisher
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Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1881
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Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Language
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fr
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The nature or genre of the resource
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Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
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1eceedac7114f3637b33a350bcd2b0f6
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Text
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�UNIVERSITÉ DE FRANCE. -- ACADÉMIE DE NANCY
RENTRÉE SOIjENNELLE
DES FACIJL1 ÉS
l
ET DE
L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
DE
NANOY
ES
Le 24 Novelllbre 1881.
NANCY
IMPRIME
BERGEH-LEVRA DLT ET CIe
Il,
UCE JEAN-LHIOlflt,
1881
Il.
��RAPPORT
DE M. LE DOYEN DE LA FACULTÉ DES SCIENCES
MONSIEUR LE RECTEUR,
MESSIEURS,
L'année scolaire qui vient de finir n'a été marquée par
aucun changement dans le personnel enseignant de la Faculté. Quelques améliorations de détail dans l'organisation
des travaux pratiques et dans l'installation de nos laboratoires, parmi lesquelles, l'achèvement des laboratoires de
chimie agricole et la délégation de M. Arth dans les fonctions de chef des travaux chimique!!, doivent cependant vous
être signalées.
Je n'aurai donc à vous entretenir dans ce rapport que des
travaux de la Faculté, de l'instruction donnée aux: élèves
boursiers de l'État, aux maîtres auxiliaires et aux élèves
libres inscrits régulièn:ment aux cours et conférences en
1880-1881, enfin des résultats obtenus et constatés par les
succès de nos élèves aux examens de licence ès sciences et
dehors de la Faculté.
en
�106
SÉANCE DE RENTRÉE.
1. -
ENS E 1 G N E MEN T.
1" Cours et conférences.
L'enseignement donné dans les Facultés des sciences a
pour buts principaux: 1° de préparer aux grades de licenciés
des trois ordres les boursiers de l'État, les maîtres auxiliaires du Lycée et les élèves libres régulièrement inscrits;
2° de stimuler chez les jeunes gens qui ont subi avec succès
ces difficiles épreuves, le goût des recherches originales, en
leur fournissant les moyens de poursuivre, sous la direction
et avec les conseils de leurs professeurs, dans nos divers laboratoires, des travaux pouvant les conduire au Doctorat. Ainsi
compris, le rôle des établissements de haut enseignement est
d'assurer, pal' la collation du grade de licencié, après des
épreuves d'un niveau élevé, un bon recrutement au professorat des collèges communaux, d'aider ensuite à la préparation à l'agrégation ceux qui se destinent à l'enseignement
dans les lycées, enfin de former, lorsqu'il y a lieu, de jeunes
savants aspirant à l'enseignement supérieur.
C'est en consacrant tous leurs soins à maintenir constâmment élevé le niveau de leur enseignement, en ne conférant
le grade de licencié qu'à des jeunes gens réellement instruits
et bien préparés que les professeurs de la Faculté se sont
efforcés cette année, comme par le passé, d'atteindre ce triple but.
Lorsque la promesse que M. J. Ferry, ministre de l'instruction publique, lors de sa récente visite à notre centre
universitaire, a bien voulu nous faire, de doter la Faculté d'une
chaire de chimie organique aura reçu son accomplissement,
ce qui ne tardera pas, nous l'espérons, la Faculté des sciences
de Nancy offrira des ressources complètes pour la préparation
à la licence, danSe un délai en rapport avec les conditions de
scolarité imposées aux boursiers.
Ce dédoublement de la chaire de chimie générale, réclamé
�FACULTÉ DES SCIENCES.
107
depuis longtemps' par la Faculté et par le Conseil académique, est devenu absolument indispensable depuis l'excel·
lente institution des boursiers, auxquels les règlements n'accordent que trois années pour se préparer à deux licences,
en vue des concours de l'agrégation des lycées.
L'institution des maîtres de conférences rend de très grands
services à nos élèves; mais pour qu'elle puisse donner tout
ce qu'on en doit attendre, il faut, de toute nécessité, que le
nombre des chaires soit suffisant pour que les maîtres de conférences n'aient qu'à compléter et non à faire telle ou telle
partie de l'enseignement.
La chaire de chimie générale une fois dédoublée, le maître de conférences de chimie, qui jusqu'ici a dû être chargé
d'une partie de l'enseignement de cette science, consacrera
tout son temps aux conférences proprement dites et aux interrogations.
Il en sera de même pour les mathématiques: quand la Faculté possédera une chaire d'astronomie, le maître de conférences de mathématiques sera déchargé de l'enseignement
de l'astronomie qui prend une partie notable de son temps.
Les cours, conférences, manipulations et exercices pratiques de la Faculté ont eu lieu très régulièrement pendant
l'année écoulée. Comme l'an dernier, les élèves ont pu suivre
les excursions géologiques que M. Bleicher, professeur à
l'École de pharmacie, a faites pendant l'été e).
M. Floquet, professeur de mathématiques, et M. Haller,.
maître de conférences, ont été nommés officiers d'académie.
2° Boursiers J maîtres auxiliaires et élèves libres.
La Faculté a compté, pendant l'année scolaire écoulée, 45
(1) Cinq excursions ont été faites dans le semestre d'été 1880-1881. Tous
les terrains qui affiuent autour de la ville de Nancy dans un rayon de 15 kilomètres, quaternaire, étages jUl'assiques du lias il la grande oolithe, ont été
successivement étudiés, on insistant SUl' le lias et SUl' l'étage du minerai de
fer. Une excursion a été spécialement consacrée il l'explication de la formation de la vallée de la MeUl'the.
�108
SÉANCE DE RENTRÉE.
élèves inscrits aux divers cours, conférences et travaux préparatoires aux épreuves des trois ordres de licence.
Ces élèves étaient ainsi répartis:
10 Candidats à la licence ès sciences mathématiques.
Boursiers de l'État. . . . .
6
3
Maîtres auxiliaires du Lycée .
5
Maîtres répétiteurs du Lycée.
6
Élèves libres. . . . . . . .
Candidat boursier à l'agrégation des sciences mathématiques.
20
1
2° Candidats à la licence ès sciences physiques.
Boursiers de l'État. . . .
5
Maître auxiliaire du Lycée.
1
Maître suppléant du Lycée.
1
.
5
Élèves libres. . . . .
Candidat boursier à l'agrégation des sciences physiques ..
12
1
3° Candidats Ct la licence ès sciences naturelles.
Boursiers de l'État. . . . . . . . . . . . . •
Élèves libres . . . . . . . . . . . . . . . .
Candidat libre à l'agrégation des sciences naturelles.
Total
1
9
10
1
45
De ces 45 élèves, 21 ont subi, en novembre 1880 et en
juillet 1881, les épreuves de la licence. 12 ont été admis au
grade, parmi lesquels 6 boursiers reçus, 2 avec la note Men,
4 avec la note assez bien.
Des trois candidats à l'agrégation, l'un pour cause de ma·
ladie n'a pu se présenter, le second a été admissible etpotlrradans un avenir prochain réparer un échec qu'un apprentissage trop court de la parole ne lui a pas permis d'éviter aux
épreuves orales. Le troisième enfin, M. Mangin, licencié ès
sciences physiques et naturelles de la Faculté, professeur au
Lycée, a été reçu brillamment aux épreuves de l'agrégation
des sciences naturelles ct appelé, peu de semaines après, à
professer l'histoire naturelle au Lycée Louis-Ie-Grand.
Enfin, un jeune chimiste, lVI. L. Forguignon, qui, après
avoir commencé ses thèses de doctorat dans le laboratoire de
�FACULTÉ DES
109
l'École normale supérieure} est venu poursuivre ses recherches et les terminer à la j1-'aculté de Nancy, a subi avec succès
en mars dernier, à la Sorbonne, les épreuves de Doctorat ès
sciences physiques. M. Forguignon a été chargé, au mois
d'avril, de la suppléance de la chaire da chimie à Dijon.
La Faculté est heureuse d'avoir à enregistrer ces divers
succès dont une bonne part est due au zèle et au talent de
mes collègues.
L'année scolaire 1881-1882 promet d'être tout aussi fructueuse que celle qui finit; nos cours ne sont pas encore ouverts et nous comptons déjà presque autant d'élèves inscrit!>
que l'an dernier C).
II. :..-
SERVICE MÉTÉOROLOGIQUE .
. Il n'y a pas eu cctte année de modifications importantes
apportées 'à l'organisation du service météorologique. Le
nombre des stations est resté le même que l'an dernier. La
subvention accordée par le Conseil général a été employée à
la publication d'un résumé très complet des observations
faites dans les diverses stations du département. Cette publication n'aurait pu être entreprise sans le bienveillant concours de l\lfM. les ingénieurs des ponts et chaussées, auxquels
nous sommes heureux de renouveler l'expression de notre
gratitude.
Le résumé annuel n'est autre chose d'ailleurs que l'ensemble complété par quelques considérations générales des.
notes rédigées chaque mois par le dévoué secrétaire de la
commission météorologique, lVL Millot. Ces notes mensuelles
comprennent tous les faits intéressants signalés dans les
diverses stations du département; dans plusieurs d'entre
elles, on trouve des critiques fort intéressantes de proverbes
1. La Faculté compte, pOUl' l'année scolaire 1881-1882, 66 élèves candidats
aux diverses licences (15 décembre 1881),
�110
SÉANCE DE RENTRÉE.
ayant cours dans le pays, relativement à la prévision du
temps.
La création à Nancy d'un observatoire météorologique
régional est toujours à l'ordre du jour. Les crédits alloués par
la ville et par le département seront peut-être augmentés
cette année. Il y a lieu d'espérer qu'une combinaison à
l'étude en ce moment nous permettra d'aboutir enfin à la
création d'un établissement destiné à rendre à la science et à .
l'agriculture d'éminents services.
En attendant la réalisation de ce projet qui mettrait en
relations plus intimes le bureau météorologique central avec
Nancy, les observations faites à la Faculté des sciences sont
envoyées chaque jour à Paris par voie télégraphique. Ces
observations sont utilisées pour dressm'la carte destinée à la
prévision du temps. Lors de son récent voyage à Nancy,
M. le Président du Conseil, ministre de l'instruction publique,
a bien voulu, sur la demande de la commission météorologique, récompenser deux de ses plus anciens et de ses plus
collaborateurs. MM. Mailland, instituteur à Foug, et
Peignier, instituteur à Moncel, ont mérité à tous égards la
distinction que M. J. Ferry leur a accordée en les nommant
officiers d'académie.
Depuis 15 années consécutives, ces excellents instituteurs
ont fait chaque jour des observations très-intéressantes sur
la marche de la végétation, l'apparition des premières fleurs
et des premiers fruits sur les récoltes en général, tout en enrégistrant chaque jour les variations de la température et de
la pression.
Les observations ont été faites régulièrement en 1881
dans les stations suivantes:
Faculté des Sciences.
Station agronomique de l'Est.
NANCY
École nationale forestière.
École normale.
COLLÉGE DE LA MALGRANGE (M. 'rhiébault). '
�FACUJ,TÉ DES SCIENCES.
111
MAXÉVILLE (M. Pidolot, instituteur).
FOUG (M. Mailland, instituteur).
MONCEI,-suR-SEnLE (M. Peignier, instituteur).
MÉNILLOT (M. Pierson, instituteur).
MORIVILI.ER (M. Saint-Dizier, instituteur).
NEUVES-MAISONS (M. Pocas, instituteur).
ALLAIN-AUX-BŒUFS (M. Olry, instituteur).
ROGÉVILLE (M. Gruyer, instituteur).
MANCE (M. Douchet, instituteur).
HUSSIGNY (M. Badé, instituteur).
PEXONNE (M. Bauquel, instituteur).
III. -
STATION AGRONOMIQUE.
Le développement de l'institution des stations agron0IR-iques s'açcentue d'année en année: 22 établissements de ce
genre créés depuis la fondation à Nancy, en 1868, de la première station française, sont aujourd'hui subventionnés par
l'État. Plusieurs départements, au premier rang desquels il
convient de placer la Seine-Inférieure, le Pas-de-Calais et
les Alpes-Maritimes, ont voté cette année des subventions
variant de 35,000 à 50,000 fI'. pour l'érection de stations convenablement installées et dotées, à Rouen, à Arras et à Nice.
Lors de l'inspection générale des stations, que M. le Ministre de l'agriculture et du commerce a confiée au directeur
de la station agronomique de l'Est, les plans de ces nouveaux établissements ont été examiné est discutés, et les trois
futures stations pourront être bientôt citées comme des modèles pour les dispositions et l'aménagement de leurs
locaux.
Le nombre chaque jour croissant de ces utiles créations
rendait nécessaire une
sur les plans de recherches
expérimentales et sur les méthodes appliquées dans les divers laboratoires. Au mois de juin dernier, un Congrès
international réunissait à Versailles, sous les auspices de 1a
Société nationale d'encouragement à l'agriculture, les direc-
�112
SÉANCE DE RENTRÉE,
teurs des stations françaises et les délégués des stations
étrangères. 132 directeurs français et étrangers avaient
adhéré au Congrès, 58 étaient présents. L'Allemagne, l'Angleterre, la Russie, l'Autriche, l'Italie, l'Espagne, la Suède et
la Norwège étaient représentées à ce Congrijs par des délégués de ces divers pays. La session du Congrès, qui a duré
6 jours, a été remplie par des discussions du plus haut intérêt
sur les points fondamentaux qui intéressent l'agriculture. Les
travaux du Congrès, recueillis par la sténographie, ont été
publiés, par les soins du directeur de la station de l'Est,
commissaire général du Congrès. Ce recueil sera consulté
avec fruit par tous ceux qu'intéressent les progrès de la
science agricole.
Dans le cours de l'année, les laboratoires de la station agronomique ont été fréquentés, comme les années précédentes,
par plusieurs jeunes chimistes français et étrangers.
Je renverrai au rapport annuel adressé au Ministre de
l'instruction publique et au Ministre de l'agriculture et du
commerce, pour le détail statistique des analyses, recherches
et expertises exécutées à la station de l'Est pendant l'année
1880-1881.
IV. -
COLLATION DES GRADES.
1° Licence.
La Faculté des sciences a tenu en 1880-1881 les deux sessions réglementaires pour la licence des trois ordres.
Voici le résumé des examens de ces deux sessions.
A. Session de novembre 1880.
La Faculté a eu a examiner' 7 candidats i savoir:
Licence ès sciences mathématiques
Licence ès sciences physiques
Licellce ès sciences naturelles . .
4
2
1
�113
.FACULTÉ DES SCIENCES.
De ces 7 candidats, 2 se sont spontanément retirés après la
dictée du sujet de composition en mathématiques, 2 autres
ont été ajournés après l'examen de leurs compositions en
physique et en chimie.
Les 3 autres ont été admis au grade de licencié:
MM. Angevin et Jeannoël pour la licence ès sciences
mathématiques, M. Thouvenin pour la licence ès sciences
naturell es.
B. Session de juillet 1881.
La Faculté a eu à examiner 14 candidats, savoir:
Licence ès sciences mathématiques
Licence ès sciences physiques
Licence ès sciences naturelles .
8
4
2
De ces 14 candidats, 3 se sont retirés sans remettre de
compositions écrites; 2 ont été éliminés après les épreuves
écrites: les 9 autres ont été admis au grade de licencié ès
sciences, tous les 9 après avoir fait preuve de connaissances
sérieuses. Voiei les notes obtenues:
10 l.icence ès sciences mathématiques.
NOTES.
MM. E. Colardeau, boursier de 2e année.
P. Colardeau,
id.
Remy, boursier de p. année.
Petitjean, élève libre de la Faculté.
id.
Basset,
Bien.
Bien.
Bien.
Assez bien.,
Assez bien.
2° Licence ès sciences physiques.
MM. Dreyfus, boursier de Fe année.
Vosgien, boursier de 2- année.
Prévot, élève libre de la Faculté, professeur
au collége de Pont..à-Mousson.
Assez bien.
Assez bien.
Assez bien.
�114
SÉANCE DE RENTRÉE.
3° Licence ès sciences naturelles.
NOTES.
M. Lecomte, boursier de Fe année.
Bien.
Ces résultats sont, on le voit, tout à fait favorables à l'institution des boursiers, ces derniers ont en effet été tous reçus
avec les notes bien ou assez bien, notes que la Faculté n'accorde qu'aux candidats qui ont fait preuve dans leurs diverses
épreu ves d'une'très sérieuse préparation.
2° Baccalauréat.
A. Baccalauréat ès sciences complet.
403 candidats se sont fait inscrire pour subir, en 1880-1881,
les épreuves du baccalauréat ès sciences complet, soit 42 de
plus qu'en 1879-1880. 7 ont obtenu la note bien, qui n'avait
pas été accordée à un seul candidat l'année dernière; 78 la
mention assez bien, 109 la note passable.
NOMBRE DES CIlBIDHS
ADMIS A VIOC LA NO TI<
SESSIONS.
1 1 - - - - - - - - - - --. ----------1-'-Novembre 1880 . .
92
45
47
Avril-mai 1881.
65
41
24
1
246
123
i23
5
Juillet-aoilt 1881 •
11
35
14
58
60
%
%
50.00 %
51.08
36.92
- - - - - - - - -- - - - TOTAUX ET MOYENNE.
403
209
194
78
109
48.13
%
1
La moyenne générale des admissions a été de 48.13
p. 100; en 1879·1880, ell@ était de 43.7 p. 100, et de 42.9
p. 100 seulement l'année précédente.
Sur les 403 candidats, 80 étaient déjà pourvus du diplôme
de bachelier ès lettres. De ces 80 candidats 49 ont été admis
au grade de bachelier ès sciences complet, soit 61.2 p. 100
des candidats inscrits.
�115
FACULTÉ DES SCIENCES.
B. Baccalauréat ès sciences restreint.
En 1880-1881, 36 candidats se sont présentés pour subir
les épreuves du baccalauréat ès sciences restreint.
Le nombre total des candidats aux deux baccalauréats
s'est donc élevé cette année à 439, en excédant de 19 sur
celui de 1879-1880, soit 4.3 p. 100. Sur les 36 candidats
examinés, 14 ont été admis au grade, 11 avec la mention passable, 3 avec la note assez bien, pas un seul avec la note
bien.
NOMBRE DES CANDIDATS
ADMIS AVEC LA NOTE
SESSIONS.
Novembre 1880 . .
Avril-mai 1881. . .
Juillet 1881 . . . . . . . .
TOTAUX ET MOYENNE.
%
5
6
2
28.57
3
2
50,'"10
39. 1
9
23
36
22
2
7
14
3
11
0/0
38. 8°fo
Les candidats au baccalauréat ès sciences restreint sont
notablement plus faibles que les candidats au baccalauréat
ès sciences complet.
La Faculté, résolue, comme par le passé, à maintenir le
niveau de cet examen qui ouvre les portes de l'École de médecine, renouvelle le vœu que les élèves qui se présentent
aux épreuves du baccalauréat ès sciences restreint soient
mieux préparés qu'ils ne le sont pour la plupart.
La Faculté des sciences constate avec regret la
des candidats au baccalauréat ès lettres, pour la partie scientifique. Elle s'efforce, en ce qui la concerne, de maintenir le
niveàu de cette partie des épreuves dont-la garde lui est
confiée.
�116
SÉANCE DE RENTRÉE.
V. -
PRIX DE LA
F ACUI.Tll:.
La Faculté des sciences réunie en conseil, après avoir
examiné les notes des élèves régulièrement inscrits en 1881,
pour les cours et conférences, a décerné les prix
par le
Conseil général et par la municipalité de Nancy dans l'ordre
suivant:
Médaille d'argent et 100 francs, M. Remy, reçu licencié
ès sciences mathématiques avec la note bien;
Médaille d'argent et 100 francs, MM. E. Colardeau et
P. Colardeau, reçus licenciés ès sciences mathématiques avec
la note bien;
Médaille d'argent et 100 francs, M. Lecomte, reçu licèncié
ès sciences naturelles avec la note bien.
L.
GRANDEAU.
�
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1881 - Rentrée Solennelle des Facultés et de l'École Supérieure de Pharmacie de Nancy, le 24 novembre 1881
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10.</li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12.</li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.13-27.</li>
<li>Discours de Rentrée de la Faculté de médecine de Nancy, par M. Michel, Professeur. p.29-50.</li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1880-1881. p.51-63.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1880-1881. p.64-65.</li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1880-1881. p.67-92.</li>
<li>Notice sur M. Le Professeur Rigaud, par M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine. p.93-99.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1880-1881. p.100-103.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences . p.105-116.</li>
<li>Publications des Professeurs de la Faculté des sciences pendant l'année scolaire 1880-1881. p.117-118.</li>
<li>Rapport sur l'Enseignement et les Examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1880-1881). p.119-139.</li>
<li>Rapport de M. E. Krantz, Maître de conférences de littérature française sur le concours littéraire institué entre les élèves de la Faculté des lettres de Nancy.1881. p.140-146.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie. p.147-156.</li>
<li>Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1880-1881. p.157-158.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1880-1881, par M. Chavegrin, Agrégé à la Faculté. p.159-164.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.165-167.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.167-169.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.169-170.</li>
<li>Table. p.171.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1881
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Publications des Professeurs de la Faculté des sciences pendant l'année scolaire 1880-1881
Subject
The topic of the resource
Publications relatives aux Professeurs de la Faculté des sciences
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Université De France / Académie de Nancy
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1881
Contributor
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Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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-
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�UNIVERSITÉ DE FRANCE. -- ACADÉMIE DE NANCY
RENTRÉE SOIjENNELLE
DES FACIJL1 ÉS
l
ET DE
L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
DE
NANOY
ES
Le 24 Novelllbre 1881.
NANCY
IMPRIME
BERGEH-LEVRA DLT ET CIe
Il,
UCE JEAN-LHIOlflt,
1881
Il.
��RAPPORT
SUR
L'ENSEIGNEMENT ET LES EXAMENS
DANS LA FACULTÉ DES
DE NANCY (1880-1881)
Notre Faculté des Lettres garde son heureux privilège de
recruter en toute occasion la Sorbonne et l'École normale
supérieure. Quand moi-même je quittai jadis ces deux
établissements, qui sont à la tête de l'enseignement supérieur,
pour venir ici fonder notre Faculté de Nancy, ona bien voulu
m'y regretter. Mais je crois que, depuis, notre Faculté a restitué au centuple à la Sorbonne et à l'École normale ce
qu'elle leur avait pris. Tous mes anciens collègues y sont;
et il ne se passe guère d'année, que quelqu'un des nôtres n'y
soit appelé.
Cette année, c'est M. Othon Riemann, que nous nous étions
flatté de garder plus longtemps. Mais la Sorbonne et l'École
normale à la fois avaient besoin d'un Maître de conférences
de Grammaire et de Philologie. Malgré la jeunesse du pro. fesseur, où donc auraient-elles pu en trouver un plus désigné? La collaboration de M. Riemann à plusieurs revues de
critique philologique hü avait déjà fait nne renommée
quasi européenne. Les succès nombreux et distingués de ses
�120
SÉANCE DE RENTRÉE.
disciples il. l'agrégation de grammaire témoignaient, du reste,
assez de la vertu de son enseignement. Mais leur affection et
leur reconnaissance témoignent encore
mieux du dévouement qu'il apportait il. diriger leurs études. Aussi laisse-t-il
à la fois nn grand vide à la Faculté et dans nos cœurs à
tous.
Pour le remplacer, M. le Ministre nous donne, sur notre
demande, un de ses élèves, M. Thiaucourt, un enfant du pàys,
qui nous appartenait de loin. Car c'est après avoir commencé ses études supérieures dans nos conférences, que
lV1. Thiaucourt, d'après mon conseil, se présentait et était admis à l'École normale. C'est ici qu'il avait puisé le goût et la
vocation des études philologiques. A peine fut-il sorti de
l'École agrégé de philosophie, qu'il revint ici encore se préparer à l'agrégation de grammaire. La philosophie n'avait été
pour lui qu'une plus large préparation aux études grammaticales. Aussi, au concours, a-t-il conquis avec éclat le premier
rang. Voilà le succès qui lui a valu d'être appelé à recueillir
l'héritage de lV1. Rielllann. Il devient ainsi le maître de ses
condisciples de l'an dernier. Mais le succès l'a sacré i et je
ne doute pas, qu'avec sa science et son cœur, il ne se montre bientôt digne d'un si précieux héritage.
Cette année a resserré les liens qui attachaient déjà M. Zel1er il. notre Faculté. Il avait été chargé, sans être docteur encore, de la suppléance de lVI. Rambaud, d'abord dans la
chaire d'histoire, puis dans celle de géographie; et son succès dans cet enseignement avait déjà justifié ce choix prématuré. La Sorbonne nous le renvoie docteur, après la soutenance la plus honorable. Ses deux thèses, qui jettent un
jour nouveau sur l'histoire de la diplomatie française en
Italie et en Orient pendant le XVIe siècle, signalent chez leur
auteur un curieux instinct pour les recherches historiques
et un grand art à les grouper, pour en faire ressortir l'enseignement. La Faculté a le droit de compter Ces deux thèses
à son livre d'honneur.
�FAcur,TÉ DES LETTRES.
121
Avant de vous rendre compte de nos travaux, Messieurs,
je dois mettre sous vos yeux une statistique sommaire de nos
examens, qui vous permette d'apprécier la 'Situation des
études littéraires dans le ressort de notre Académie.
1. -
EXAMENS.
Baccalauréat ès lettres.
Dans le cours de l'année classique 1880-1881, 631 candidats se sont présentés aux deux examens du bacealauréat ès
lettres; 351 pour la première partie, et 280 pour la seconde.
C'est 45 de moins que l'année précédente. Cette diminution
porte tout entière sur la première partie de l'examen. Car
ici le chiffre des candidats est tombé de 433 à 351 (82 de
moins). A quoi cela tient-il? Quelques-uns se flattent-ils de
trouver dans d'autres Facultés des conditions plus faciles?
Je ne sais.
Examen du premier degré. - Sur les 351 candidats du premier degré, 165 ont été éliminés à l'épreuve écrite, et 27 à
l'épreuve orale, en tout 192 (un peu plus de la moitié) et
159 ont été déclarés admissibles (45,3 p. 100). C'est à peu
près la même proportion qu'en 1880.
Ainsi les changements considérables apportés dans le programme, la composition française substituée à la composition
latine, l'addition d'un thème allemand à l'épreuve écrite,
d'un exercice de langues vivantes à l'épreuve orale, n'ont
pas jusqu'ici modifié d'une façon bien sensible le résultat de
ce premier examen. J'avais espéré pourtant, que cette transformation de
aurait plus de succès, que maints
candidats se trouveraient plus il, l'aise pour exprimer leurs
pensées en français qu'en latin. Mais le péril pour eux est
souvent cette facilité même. Auparavant, la nécessité de
construire correctement une phrase latine les obligeait davantage au travail du style; l'art d'écrire s'imposait à eux
�122
SÉANCE DE RENTRÉE.
plus impérieusement. Mais en français il leur semble qu'il
n 'y a plus qu'à laisser leur plume trotter la bride sur le cou j
le stYle est diffus; la phrase sans cesse s'extravase j nul choix)
nulle propriété d'expression; presque plus de ponctuation,
pour indiquer au moins par un signe matériel le lien ou la
distinction des idées. Ce n'est pas assez écrit; cette insuffisance du style a porté malheur à beaucoup. Quant à la version latine, nous avons cru devoir nous y montrer d'autant
plus exigeants, qu'elle représente seule désormais à l'épreuve
écrite cette étude du latin et cet exercice de traduction, qui
doivent toujours rester en France le fondement le plus solide de notre discipline classique. Je ne sache pas en effet de
méthode plus excellente pour apprendre à écrire en français.
Le thème allemand, récemment introduit parmi les compositions, nous a donné en général des résultats assez satisfaisants. Dans notre province frontière, on pouvait s'y attendre.
Mais cela ne compense pas, à nos yeux, le déclin des vraies
études classiques.
A l'épreuve orale, sur 186 candidats qui y ont été admis,
27 encore ont succombé. C'était pour la plupart des douteux,
auxquels on avait voulu réserver cette chance suprême. 159
ont été jugés admissibles au premier degré.
Dans cette autre partie de l'épreuve il nous a paru que le
grec avait gagné à être limité à quatre ouvrages au choix du
candidat, qni a toujours soin d'ailleurs de choisir les plus
courts. Celui-ci du moins a pu s'y préparer; et l'examinateur
a le droit de s'y montrer plus exigeant. - La préparation
des auteurs français semble de son côté prendre de plus en
plus sa place entre les exercices de rhétorique, du moins
dans nos lycées. Mais la pratique du latin laisse fort à désirer. Bien que bornés à un petit nombre d'ouvrages, les
candidats négligent trop d'en préparer l'explication : ils
devinent le sens, ne savent plus la valeur précise des mots,
et ne donnent qu'une traduction flottante. - Les langues
vivantes au contraire, récemment introduites dans la pre-
�FACUI,TÉ DES LETTRES.
123
mière épreuve, y font tout d'abord assez bonne figure. Nul
doute que cette mesure ne contribue efficacement à donner
à cette étude, dans l'ensemble de notre éducation scolaire,
la sérieuse importance qui lui était jusqu'ici contestée. Enfin, l'histoire, mais surtout la géographie ne nous donnent
toujours que des résultats assez médiocres, surtout chez les
élèves de nos petits collèges, qui, malgré le zèle de leurs
maîtres, ne peuvent guère élever leur enseignement au niveau de nos programmes.
Sur les 159 candidats déclarés admissibles à la suite de
l'épreuve orale,
36 seulement l'ont été avec la note assez bien,
Et 123, avec la modeste mention passablement.
Examen du second degré. - Ici, la proportion des candidats définitivement admis au grade de bachelier n'est guère
plus élevée (47,8 au lieu de 45,3 p. 100). Sur 286 en effet,
qui se sont présentés, 180 ont été admis à l'épreuve orale
(64,3), et 134 seulement reçus enfin bacheliers ès lettres. La
proportion des élèves admis au grade l'an dernier était de
53 p. 100. Elle a baissé cette année de 5,2 p. 100.
Aucun ici encore n'a obtenu la note bien;
15 seulement ont été admis avec la note assez bien;
Et 119 avec la mention passablement.
Il ne faudrait pas toutefois, dans cette comparaison des
chiffres de cette année avec ceux de l'an dernier, en conclure
une infériorité chez nos candidats actuels. On doit en grande
partie imputer ce résultat aux conditions nouvelles de l'épreuve orale, qui ont été singulièrement aggravées par l'invasion exagérée des sciences dans notre baccalauréat ès lettres.
Sur 52 candidats en effet, qui ont échoué à l'examen oral, plus
4
de 1a moitié doivent' aux sciences leur échec; et sur 126notes
mal données à cette épreuve, 86 (plus des deux tiers) portent
sur les questions scientifiques. Que sera-ce quand, l'an prochain, les sciences envahiront encore l'épreuve écrite?
Si, à cause de tant de matières diverses et de suffrages
�124
SÉANCE DE RENTRÉE.
multiples et discordants, qu'il faut additionner pour constituer
la note définitive du candidat, la Faculté n'a pu
à
. aucun la mention bien, ce n'est pas cependant, qu'il n'y ait eu
des examens qui peuvent compter parmi les plus brillants.
Certes, MM. il1aigne, Marissicwœ et G1'osjean, ce dernier
surtout, par leurs compositions et leurs réponses en philosophie,peuvent être rangés parmi les élèves les plus distingués
qui se soient jamais présentés devant notre Faculté, et font
grand honneur à l'enseignement du Lycée de Nancy. Quant
à la moyenne des élèves, la dissertation écrite et l'interrogation sur les matières philosophiques attestent en général chez
eux des connaissances plus solides. Mais ce qui leur manque
toujours, c'est, avec la réflexion, la précision des idées et du·
style ; c'est aussi l'exercice de la parole. On a pu regretter
encore qu'ils eussent trop négligé de préparer l'explication
des textes des ouvrages philosophiques, grecs, latins ou français, introduits pour la première fois dans le programme. Ce
Il
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Il
ÉLIMINÉS.
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ADMIS.
________________
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i
PREMIER EXAMI!1N.
Session de novembre 1880 . .
Session de mars 1881 .
13,1,
54
17
71
Session de juillet 1881.
217
111
10
TO'l'AUX.
351
165
27
8
55
63
121
28
68
96
192
SECOND
Session de novembre 1880.
Session de mars 1881 . .
Session de juillet 1881. .
1.
36
123
159
4
27
31
EXAMEN.
81
17
48
49
15
8
23
158
5'1
27
81
- - - - - -1 - -
-
26
66
11
77
-
-
286
TOTAUX • •
TOTAUX GÉNÉRAUX.
26
.
100
52
152
15
l1!)
134
637
265
79
344
51
242
293
�FACULTÉ DES LETTRES.
125
sont les auteurs français qui ont encore éte les plus délaissés.
Il faut à l'avenir y prendre garde.
En somme, cette statistique de nos examens n'est pas brillante. Car, tandis que 351 candidats sont venus cette année se présenter à la première épreuve, 134 seulement sont
sortis de la seconde bacheliers (soit 38 p. 100). J'ai peine à
m'imaginer que le baccalauréat, qui ne doit être que le con·
trôle et la sanction d'études régulières, ait trouvé là sa véritable mesure; et je me demande toujours avec inquiétude, si
c'est au programme même, ou à son application trop rigoureuse, qu'il faut attribuer un si mince résultat.
Licence clS lett1'es.
Certes, l'ambition généreuse de se présenter à l'examen de
licence ne manque pas à nos jeunes maîtres. Mais il leur
manque le long effort, le travail persévérant. A peine sont-ils
munis du baccalauréat, ce grade des écoliers, qu'ils voudraient
enlever le grade des maîtres; et trop souvent ils viennent
user leur bonne volonté dans des échecs multipliés. Aussi le
chiffre des élus reste-t-il assez modeste, malgré le. nombre
toujours croissant des candidats. Mais en vérité, ces jeunes
gens trouvent désormais assez de ressources pour leurs études
et assez d'avantages dans les bienfaits de l'État et des villes
pour les y encourager, pour que nous ayons le droit de relever l'examen de la licence à un niveau qui assure à notre
enseignement public des maîtres éprouvés.
Dans le cours de cette année classique, 40 candidats s'y
sont présentés: 12 à la session de novembre 1880, 13 à celle
d'avril et 15 à celle de juillet 1881.
Sur ce nombre, 13 seulement ont été jugés admissibles à
l'épreuve orale, et 10 définitivement admis au grade.
C'est en novembre:
MM. MAUPIN, maître élémentaire au Lycée de Bar-le-Duc;
MIQUEL j professeur au Collège de Châlons-sur-Marne.
�126
SÉANCE DE RENTRÉE.
En avril :
MM. PINVERT, élève de la Faculté de Droit de Paris;
LÉONARD, élève correspondant de la Faculté;
JAMET, boursier de la Faculté.
En juillet:
'MM. HENRIOT, boursier de licence.
MOREL,
id.
PONCEY,
id.
BALTEAU, maître auxiliaire au Lycée de Nancy
DIDIER, maître répétiteur,
j
id.
Cette dernière session est vraiment celle de nos élèves,
qui y prennent tout naturellement les premières places. Car
ils ont été exercés assidûmAnt dans nos conférences, non
seulement à l'étude critique des textes, mais à l'art si difficile de composer et d'écrire. 'l'ous ceux de nos boursiers de
licence qui se sont présentés à l'examen, y ont été reçus les
premiers. Quant à ceux qui n'étaient pas encore en mesure
d'û,ffronter l'épreuve avec succès, j'ai regretté qu'ils n'aient
pas obtenu une prolongation de bourse pour une seconde année. Car s'ils n'avaient pu encore atteindre au but, ce n'est
ni le travail ni la bonne volonté qui leur ont manqué. Les
uns et les autres ont été remplacés par une promotion nouvelle de boursiers.
Docto1'at.
Nous n'avons eu cette année qu'une seule épreuve, maIS
remarquable, pour le doctorat ès lettres. M. l'abbé Gillet, su,périeur du petit séminaire de Reims, a soutenu, le 11 mai
1881, ses deux thèses devant notre Faculté, à l'effet d'obtenir
le grade de docteur.
Sa thèse latine, qui a pour titre : De Petto Cellensi, abbate
sancti Remigii Remensis et Camutensi episcopo, nous reportait
au xu" siècle, dont elle éclairait à la fois l'histoire politique
�FACULTÉ DES LETTRES.
127
et littéraire. Car Pierre de Celles a touché à toutes les choses, et a été mêlé à tous les événements considérables de son
temps. Disciple de saint Bernard, ami de Jean de Salisbury,
il a participé au grandmouvement philosophique et littér3:!re
de cette. époque; il est intervenu dans les affaires du schisme,
et il a recueilli aux jours d'exil saint Thomas de Cantorbéry.
La vie monastique d'alors, la situation des études dans les
monastères, les bibliothèques, l'influence de la' scolastique
contemporaine sur les esprits et sur l'art d'écrire, les prédications en langue latine et en langue vulgaire, toutes ces questions intéressantes pour l'histoire intellectuelle de ce grand
siècle, ont été discutées par le candidat avec une érudition sûre et curieuse, avec une parole vive, nette et d'une
élégante précision. Sa thèse, écrite en un làtin clair et facile,
restera un intéressant épisode dans notre histoire littéraire du
moyen âge.
La thèse française, qui est une Étude sur Charles-Maurice
Le Tellier, archevêque-duc de Reims, sur son administrat·ion et
.,
son influence, prendra aussi une place considérable dans l'histoire de l'Église de Frallce au XVIIe siècle. Les mémoires de cette
époque ne nous laissaient pas soupçonner la valeur de ce prélat courtisan, fils du Chancelier et frère de Louvois, qu'on ne
connaissait que par des anecdotes médiocrement édifiantes,
et qui aura beaucoup gagné à être connu de près. M. Gillet,
en étudiant successivement Le Tellier dans le gouvernement
spirituel, et temporel de son diocèse, nous a révélé en lui à la
fois un grand administrateur et un esprit d'une activité prodigieuse. - Ce vaste sujet se déroule à nos yeux dans le plan
le mieux ordonné. Ce sont d'abord les sages réformes opérées
par le prélat dans le clcrgé séculier, puis ses rapports avec
les couvents ou avec les protestants, son administration civile,
son influence sur l'enseignement et son zèle pour les lettres,
sa valeur comme orateur et comme théologien, son rôle dans
les assemblées du clergé à côté de Bossuet, et dans les affaires
de l'Église de France et les querelles religieuses où il est
�128
SÉANCE DE RENTRÉE.
mêlé: rien n'a été omis po'ur
faire connaître dans son
action multiple ce digne frère de Louvois.
Cette étude si étendue a exigé de vastes recherches. Pour
cela, le supérieur du petit séminaire de Reims était au centre
des sources d'information. Tous les faits sont groupés avec
un art judicieux, éclairés par des considérations élevées et
exposées dans un style, un peu long peut-être, mais qui sent
son XVIIe siècle.
La soutenance, qui a complété l'étude du sujet, a été suivie avec un vif intérêt. Bien des questions délicates provoquaient la contradiction; mais elles ont été soulevées et discutées de part et d'autre de la façon la plus discrète. On s'est
souvenu qu'une Faculté des lettres n'est pas une Faculté de
théologie; et l'on a montré qu'entre champions courtois on
peut parler de bien des choses avec franchise et politesse, au
plus grand profit de la vérité.
La Faculté a jugé M. l'abbé Gillet digne du titre de docteur ès lettres. L'occasion pour nous est rare de déqerner ce
grade. Mais ces thèses et cette soutenance prouvent que le
doctorat ne perdra pas ici de sa valeur; et l'auditoire nombreux, qui assiste d'ordinaire à ces savants tournois,y apprend
quel prix nous y attachons et ce qu'en coûte la conquête.
II. -
ENSEIGNEMENT.
Cours publics .
."
Pour pouvoir remplir les devoirs multiples de leur enseignement intérieur, les professeurs de littérature grecque et
de littérature latine ont été obligés de renoncer à leurs leçons publiques. Vous regretterez avec moi que ces grandes
littératures, mères de la nôtre, ne restent plus à la portée de
tous, mais soient de plus en plus forcées de se renfermer
comme dans un sanctuaire à l'usage de quelques initiés.
Philosophie. - M. Gérard, tout en traitant des questions de
�FACUl,T8
129
DES l,ErrRES.
philosophie transcendante pour ses jeunes candidats à l'agrégation, a su encore, avec une heureuse souplesse d'esprit et
de parole, aceommoder ce haut enseignement à" ceux de ses
auditeurs libres qui continuaient à s'intéresser à ces problè.
mes abstraits de l'intelligence et de la nature. Il avait pris
pour sujet de son cours cette année Kant et Leibnitz, ces
grands génies encore incomplétement" appréciés en France,
mais qui dominent tout le développement de la philosophie
moderne. ]VI. Gérard pratique l'œuvre de Kant et sa langue
parfois mystéri;mse avec une aisance familière. Il l'a successivement étudié dans sa critique de h raison pure et de la
raison pratique, dans son esthétique, son analytique, sa logique transcendantale, et enfin dans ses vues si profondes de
la science de la nature. En vérité, on savait gré au professeur de mettre, d'une façon à la fois si lumineuse et si fidèle,
à la portée des profanes le grand penseur de Kœnigsberg.
Littérature étrangère. Ici, c'est la Littérature allemande
surtout qui est en honneur. S'il est une Faculté en effet, destinée à servir d'intermédiaire entre la France et le monde
gljrmanique, c'est bien assurément la nôtre, que la perte de
Strasbourg a laissée au bord de la frontière. Alsacien d'origine, familier avec la langue et la littérature allemandes,
M. Grucker est un guide aussi sûr qu'aimable pour nous initier à ce monde d'outre-Rhin, si étranger aux habitudes, aux
goûts, à l'allure de notre génie national. - On ne commence
ordinairement l'histoire littéraire de l'Allemagne qu'au XVlIi('
siècle. Le professeur est remonté cette fois au XVIIe, pour
y suivre les progrès obscurs "de l'art dramatique, en s'attachant d'abord aux essais du théâtre populaire. Shakspeal'e
dès lors avait éveillé en Allemagntl le génie romantique.
Bientôt la critique
Lessing prépare l'éclosion d'une littérature nationale. A près avoir exposé les théories esthétiques
du spirituel dramaturge de Hambourg, M. Grucker en a suivi
l'appliéation et le développement successif dans les diverses
de son théâtre, en même temps qu'il en appréciait l'in·
9
�130
SÉANCE DE REN'l'IlÉE.
fluence féc.onde sur t.outes les pr.oductions littéraires de s.on
siècle.
Histoire. M. Debid.our, après s'en être de plus en plus rapproché dans ses c.ours antérieurs, n'a pas craint d'affr.onter
cette année l'hist.oire c.ontemp.oraine. Reprenant le tableau de
l'Eur.ope au lendemain de la ch1lte de l'Empire, il n.ous a fait
assister aux vicissitudes du traité de Vienne; et aut.our de la
France, p.oursuivant avec des fortunes diverses la destinée
que la Rév.oluti.on lui a faite, il a gr.oupé
les autres puissances de l'Eur.ope, attentives à ses m.oindres m.ouvements,
et subissant de ses .orages les c.ontrec.oups pr.ol.ongés. C'est l au
lendemain de la sainte alliance f.ormée c.ontre elle, les expl.osi.ons libérales de l'Italie et de l'Espagne i c'estl'insurrecti.on
1
de la Grèce, qui .ouvre la questi.on d'Orient. Bientôt après,
n.otre révoluti.on de 1830 retentit dans la Belgique, qui s'affranchit de la H.ollande, dans l'Italie qui frémit sous la dominati.on de l'Autriche, dans l'hér.oïque et infortunée Pologne,
qui croit l'heure de la liberté venue, et qui s'insurge pour ret.omber bientôt écrasée.
Puis voici 1848, puis l'Empire. La
guerre de Crimée prépare l'unité italienne; Sadowa consomme
l'unité allemande. Le professeur s'est arrêté à la veille des
catastrophes par lesquelles la France a expié le généreux
appui qu'elle avait prêté à l'affranchissement des peuples. Je n'aurais pas osé, quant à moi, toucher à des questi.ons si
brûlantes. Pour instruire cependant les nouvelles générati.ons
qui m.ontent à leur t.our sur la scène et doivent jouer leur
rôle dans la pièce commencée,il est bien nécessaire que l'histoire, comme un libretto d'opéra, les mette au courant du
drame; mais àla condition du moins de le faire avec une impartiale équité, qui semble ici bien difficile.
Géographie. Après avoir inauguré, l'an dernier, son enseignement de la Géographie au centre de l'Afrique, M. Zeller,
professeur suppléant, a poursuivi cette année l'étude de ce
vaste c.ontinent enc.ore si peu connu, vers lequel, plus que
jamais, n.ous t.ournons aujourd'hui les yeux.
s'être arrêté
�FACULTé DES LETTllES.
131
quelque temps ft la Nubie, àl'Abyssinie, au Soudan, il a enfin
abordé l'Égypte, si intéressante non seulement par sa mystérieuse et profonde antiquité, qui sort li peine d'une nuit de
quarante siècles, et par les monuments qu'elle en conserve,
mais encore par les merveilles que vient d'y accomplir l'industrie moderne. Les Pharaons avaient tenté de joindre par
un canal le Nil à la mer Rouge i le nom de lVI. de Lesseps,
qui, en perçant l'isthme de Suez, a exécuté l'œuvre la plus
grande et la plus utile du XIX" siècle, éclipsera désormais
dans l'histoire d'Égypte celui de Rhamsès et de Sésostris.
Pour ce cours, comme pour celui d'histoire, lVI. Barbier, le
zélé secrétaire de la Société de géographie de l'Est, a bien
voulu nous dresser et nous dessiner de belles cartes murales
fort admirées au récent congrès de Lyon. Je souhaiterais
qu'une vaste publicité dotât toutes les Facultés de cette collection précieuse. C'est un de nos trésors.
Archéologie. Ce cours a tardé à s'acclimater parmi nous, à
cause des fréquentes missions scientifiques confiées à M. Homolle, le jeune maître de conférences qui en était chargé. Cette
année encore, dès ses premières leçons, M. Homolle était appelé à remplir une importante suppléance à l'École normale
supérieure, età y marquer sa place pour l'avenir. Il ne nous est
revenu qu'à Pâques. Il a du reste vaillamment réparé le temps
perdu pendant le second semestre, en nous initiant aux curieuses découvertes de l'archéologie dans ces dernières années.
Nul en France, vous le savez, n'y est plus compétent que
lui. Tout jeune qu'il est, il s'est fait un nom en ces matières.
N'a-t-il pas retrouvé lui -même, en effet, toute la ville sainte
de Délos, ensevelie sous ses ruines depuis la guerre atroce de
Mithridate contre Rome, et où il semblait qu'il ne restait plus
pierre sur pierre? Il avait pu d'ailleurs voir de près dans ses
voyages en Orient les fouilles merveilleuses poursuivies en
Grèce par les Beulé et les Schliemann, et nous les raconter.
Il nous a donc successivement conduits à Troie, pour nous
montrer sous les débris de l'incendie de l'Ilion d'Homère et
�132
SÉANCE DE REN1'RÉE.
de Virgile une Troie encore plus ancienne; dans l'île de
Santorin, où il a exhumé les restes d'une civilisation antérieure à l'éruption dû volcan; à Mycènes, dont il aétudié les
constructions pélasgiques; à Athènes enfin, qui réunit sur
son acropole, comme sur un piédestal de marbre, tous les
chefs-d'œuvre de l'architecture du siècle de Périclès, les Propylées, le Parthénon, l'Erechthéion, le Temple de la Victoire
sans ailes, le Théâtre de Bacchus, etc. - Mais, comme l'étude
de l'histoire et de la géographie exige des cartes murales,
ainsi il faudrait au professeur d'archéologie des reproductions
photographiques à grande échelle, des plans et élévations des
monuments antiques, des moulages. Car nulle description ici
ne saurait suppléer aux yeux. M. l'inspecteur général Havaisson nous a fait espérer une collection d'objets d'art de cette
nature; ct nous aimons à penser que cela entrera dans la prochaine décoration de notre grand amphithéâtre.
Littb'atu1'e jmnçaise. J'ai retracé dans le cours de cette
année le tableau des lettres et des arts en France sous le
règne de saint Louis. C'est alors que le moyen âge atteint
tout le dévèloppement de son génie, suivi d'un si prompt déclin. La Francc,qui avait donné à l'Europe le signal des
croisades, continue aussi au XIIIe siècle de marcher à la tête
de la civilisation. L'Université de Paris rayonne surle monde;
la langue française devient la langue universelle. Avec ses
poésies héroïques ou satiriques, la France défraiera longtemps
l'imagination des peuples. Mais malheureusement elle n'aura
pas COlIlme l'Italie un poète de génie, pour fixer sa pensée et
sa langue dans ane œu vre d'nne beauté immortelle.
Conférences.
Outre ces leçons publiques, qui, tous les jours à 4 heures,
réunissent dans notre grand amphithéâtre un auditoire plus
ou moins nombreux, selon la nature des cours et la saison de
l'anné,e, des conférences se succèdent tout le jour dans nos
petits amphithéâtres pour la licence etles diverses agrégations.
�FACULTé DES LETTRES.
133
Langue et littératUJ'e grecques. 1\1. Decharme a expliqué,
dans le premier semestre, la Midienne de Démosthène et l'Anabase de Xénophon i dans le second, Thucydide et l' Œdipe
à Colone, choisissant ainsi de préférence tout ce qu'il trouvait de commun dàns le programme de la licence et dans
celui des deux agrégations des lettres et de grammaire. Mais,
à côté de cela, il continuait le jeudi sa conférence spéciale"
ment réservée aux candidats de cette dernière agrégation,
et y étudiait l'Élect'l'e de Sophocle et les Idylles de Théocrite.
A la suite de ces conférences avaient lieu les exercices de
thème grec.
Langue et littératu1'e latines. M. Campaux est chargé de la
dissertation latine et de l'étude des auteurs lati.ns. Lui r,ussi
s'est attaché particulièrement à l'explication des ouvrages
qui se rencontraient à la fois clans le programme de la licence
et dans celui des deux agrégations littéraires; le VIre
livre de l'Énéide, si curieux pour la connaissance de l'antique
Italie, le Brutus, cette histoire si complète de l'éloquencc l'O'
maine, le Poème philosophique de Lucrèce, le IVe livre des
Odes d'Horace. C'est la fieur de la prose et de la poésie latines. De telles œuvres, étudiées de près ct commentées
par un tel maître, restent pour nos jeun cs gens une initiatior:
féconde aux beautés dugénie antique, et tout ensemble il l'art
d'étudier.
Langue "et
françaises.M. Krantz partage avec moi
ces conférences. Parmi lek3 auteurs français du programme,
il a les prosateurs, et moi les poètes. De plus, tandis que je
me réserve les exercices de vers latins, c'est lui qui dirige
nos jeunes gens dans la dissertation française. Ceux-ci apprennent à cette spirituelle école tout ensemble à bien penser
et à bien écrire. Une critique animée et provocante éveille
la curiosité des esprits, en même temps qu'un goût fin etjlldicieux les guide et prévient les écarts.
Ces conférences sont suivies par 25 élèves environ, boursiersde licence, maitl'es répétiteurs du lycée, maîtres auxi-
�134
SÉANCE DE RENTRÉE.
liaires nommés au concours, professeurs de l'enseignement
libre, élèves de la Faculté de droit. Avec cet auditoire intime, la leçon devient nne vraie conférence, où tout le monde
prend part. Les élèves y sont exercés à la parole en même
temps qu'à l'art d'écrire. Ils apprennent surtout à apprendre,
à étudier une question, à expliquer un texte, à l'éclairer de
toutcs les lumières que peuvent y prêter la philologie, l'archéologie et l'histoire. Leurs compositions y sont corrigées en
détail, et avec la liberté de critique et de conseil que comportent ces entretiens plus intimes.
Ajouterai-je que cet enseignement s'étend en partie par
corresp.ondance à tous les jeunes professeurs dispersés dans
les collèges de notre Académie et au delà, qui se préparent
aUx grades universitaires et qui réclament notrc direction?
Chaque mois, les sujets de composition leur sont envoyés. De
leur côté, ils nous adressent par la poste les fruits de leur travail, que nous leur retournons soigneusement corrigés et annotés. Cette part obscure de notre besogne n'est ni la moins
laborieuse ni la moins utile.
Pour seconder le travail de nos correspondants, l'Université a eu l'heureuse idée de fonder au chef-lieu de chaque
Académie une bibliothèque classique circulante, où ces jeunes
maîtres, trop souvent dénués de livres, peuvent librement
puiser. Et je m'étonne en vérité qu'ils n'aient pas montré
jusqu'ici plus d'empressement à en ùser.
Conférences spéciales d'ag1·égation.
La plupart de nos conférences de licence peuvent servir en
même temps de préparation générale à l'agrégation de grammaire et à celle des lettres. Mais nous avons en outre, pour
chaque ordre d'agrégation, organisé des conférences spéciales.
C'est par les conférences pour l'agrégation de gmmmaire
que notre Faculté a commencé il y a quatre ans. Grâce au
'concours surtout de MM. Decharme et Riemann, les jeunes
professeurs de nos collègqs, déjà licenciés, trouvent ici le
�F ACUr,TÉ DES LETTRES.
135
jeudi une série de conférences, 011 non seulement on traito
des questions dj:l grammaire, mais 011 on les exerce enoore
aux di verses compositions et à l'explication des auteurs grecs,
latins et français du programme. A ces disciples spontanés
l'Université ajoint encore l'an dernier quatre boursiers d'agrégation. Notre fortune nous signalait à l'attention de l'administration supérieure. Car il ne se passe guère d'années, que
cette conférence ne compte un ou plusieurs agrégés. Au dernier concours, outre M. Thiaucourt, reçu le premier, nons
pouvons nous honorer du succès de M. l'abbé Jacques, qui
s'est préparé sous notre direction à la licence et à l'agrégation, et qui vient de donner un noble et encourageant exemple aux jeunes ecclésiastiques qui se destinent comme lui
à l'enseignement libre.
Voilà plusi'eurs années pareillement, que M. Gérard a organisé à son tour ici des conférences pour l'ag1'égation de
philosophie, secondé dans son œuvre par M. Krantz, à qui sa
double vocation de philosophe et de littérateur permet de
nous prêter ce précieux concours. M. Lauret, reçu cette
année à l'agrégation de philosophie, avait suivi ces conférences pendant qu'il était professeur au collège de N eufchâteau; et nous avons le droit de revendiquer quelque part
dans sa fortune. Cette année, on nous avait donné trois boursiers de philosophie, MM. Muller, Dessez et Maldidier. Ce
dernier, qui n'a pas tardé à quitter sa bourse pour la chaire
de philosophie du collège de Verdun, n'en est pas moins
venu chaque semaine assister aux conférences. Mais ces
trois jeunes gens ne seront en mesure de se présenter au
concours que l'an prochain, et nous donnent les meilleures
espérances.
Pour répondre aux désirs de plusieurs professeurs de l'Académie, nous avions établi cette année, le jeudi, une série
de conférences pour la préparation à l'agrégation d'histoire.
lUM. Debidour, Zeller et Homolle y ont apporté
leur zèle et leur expérience. Récemment un boursier nous a
�133 .
DR RENTRéE.
été accordé pour cet ordre d'études, et cinq professeurs de
nos lycées et collèges se sont inscrits pour les suivre.
Enfin M. Grucker, notre professeur. de littérature étrangère, a repris de son côté la conférence établie déjà avant lui,
le jelldi, pour la préparation à l'ag1'égation et au certificat
d'aptitude des langues vivantes. Exercices de dissertation littéraire en allemand ou en français, analyses d'auteurs, étude
des questions du programme sont pour les disciples de ces
conférences l'apprentissage le plus utile du concours.
aucun d'eux n'a manqué à ce pèlerinage du jel\di. L'un
d'eux, M. Boulanger, nous est revenu vainqueur à la dernière agrégation. J'aurais souhaité que son succès nous valût
quelques bourses pour les langues vivantes. Notre situation
aux portes de l'Allemagne, et plus encore le mérite et le
zèle de notre professeur de littérature étrangère semblaient
devoir nous assurer cette bonne fortune.
A ces conférences diverses, fixées pour la plupart au jeudi
pour la plus grande commodité de ceux qui les suivent, nous
avons vu venir assidûment tous ceux des professeurs de nos
collèges, qu'anime une noble ambition; et l'administration
supérieure, touchée de leur zèle, a bien voulu les indemniser de leurs frais de voyage avec une libéralité dont nous ne
saurions assez la remercier.
Ce n'est pas sans peine cependant que nous nous sommes
efforcés, avec notre personnel restreint, de suffire à ces devoirs multipliés ..J'avais le regret même de n'avoir pu faire
encore à l'ag1"égation des lettres toute la part que j'aurais souhaitée; et j'étais inquiet de savoir comment nous pourrions
suffire à notre tâche pour cette année, où par surplus la licence . ès lettres à son tour doit être désormais partagée,
comme l'agrégation elle-même, en plusieurs branches, de
manière à mieux correspondre aux divers ordres d'enseignement. Une réforme récente, en effet, que nous avions appelée
dc nos vœux, tout en maintenant certaines conditions communes ù tous les candidats à la licence, soit dans l' éprcu vc
�FACULTj DES LETTRES.
137
écrite, soit dans l'épreuve orale, leur impose en orthe des
épreuves spéciales, selon qu'ils se destinent à l'enseigne·
ment des lettres ou de la grammaire, ou bien à l'histoire,
à la philosophie, ou encore à l'enseignement des langues
vivantes.
En même temps que cette distribution nouvelle promet de
nous donner des professeurs plus spécialement préparés
pour telle ou telle branche de l'enseignement classique, j'espère que la licence de philosophie ou d'histoire, mieux appropriée à la vocation et aux études de nos étudiants en droit,
éyeillera et entretiendra, tout au moins chez l'élite d'entre eux,
la généreuse émulation de mener de front le culte des lettres et celui des lois, et de joindre à leur doctorat le grade
de licencié ès lettres.
Mais en même temps cette réforme de la licence ès lettres
exigeait une réorganisation fondamentale de nos conférences
préparatoires.
Chacune de nos littérattwes classiques, grecque, latine et
française, devra en effet être étudiée désormais, non plus
seulement dans quelques-uns de ses grands écrivains désignés au programme, mais encore dans l'ensemble et la suite
de son développement historique.
Il nous faut de plus ouvrir aux candidats de la licence littéraire une c017fùence de grammaù'e comparée et de métt'ique
ancienne et moderne, et une conférence sUl' les
de
la G1'èce et de Rome. Les autres branches de la licence exige.
l'ont en outre des conférences spéciales de philosophie et d' histoire de la philosophie pour les philosophes; d'histoire ancienne et moder'ne et de géographie, pour les historiens.
Comment suffire cependant aux besoins de cet enseignement multiple ? J'ai eu recours, dans mon embarras, à l'administration supérieure, qui en a été touchée, et qui a bien
voulu nous venir en aide, en autorisant MM. Collignon et
Pellissier, tous deux professeurs de rhétorique au lycée de
Nancy, à faire à la Faculté une conférence supplémentaire,
�138
SÉANCE DE RENTRÉE.
l'lm de littérature latine, l'autre de littérature grecque; mcsure excellentc: qni permet aisément de développer les ressources des Facultés en proportion de leurs besoins: et qui:
en donnant à nos coIIègues du lycée l'occasion de se produire parmi nous et de marquer leur vocation: rapproche par
des liens d'une confraternité plus étroite les professeurs de
l'enseignement secondaire ,et de l'enseignement supérieur.
La Faculté des lettres accueille cette heureuse innovation
avec une vive gratitude. Le lycée: je pense: n'en sera pas
moins satisfait. Que M. le ministre de l'instruction publique
et le libéral directeur de l'enseignement supérieur veuillent bien agréer l'expression de notre reconnaissance.
Grâce à cette mesure opportune: nous ne serons pas obligés i. renoncer encore à quelques-uns de nos cours publics,
pour nous renfermer exclusivement dans l'enseignement intime des conférences. Nous n'aurions pas voulu en être réduits à la nécessité de les sacrifier tous: les uns après les
autres. Car ces cours: qui s'adressent à un public libre et
lettré: ont aussi leur importance: d'autilllt plus considérable
peut-être encore: que notre société moderne incline davantage vers la civilisation matérielle. Plus les esprits en effet
sont disposés à s'absorber dans les intérêts vulgaires et les
passions égoïstes de la vic: plus il est nécessaire qu'au
moins dans les plus grandes villes: il reste comme un sanctuaire ouvert à tous, oil l'on garde le culte des muses: oil
l'on s'entretienne des choses de l'âme et de ses intérêts supérieurs: oil l'on relève ses regards vers le monde de l'idéal.
Ces leçons accessibles aux gens du monde sont devenues pour
beaucoup un besoin des esprits: et sont un honneur de notre
enseignement supérieur en France. Qu'ailleurs une science
jalouse se concentre pour quelques initiés: en France on
aime les lumières pour les répandre; on y appelle libéralement tous ceux qui sont en état de les goûter. A mesure
d'ailleurs que l'instruction générale se propage dans les
classes inférieures: n'est-il pas nécessaire que ceux qui sont
�139
appelés par leurs professions libérales ou leur position so·
ciale à exercer sur elles un ascendant, élèvent eU::!i-mêmes
par une culture supérieure le niveau de leurs pensées? Il est
entré depuis longtemps dans les mœurs de notre ville, que
bien des hommes, mûris déjà par la vie, se plaisent à venir
continuer ainsi près de nous leur éducation intellectuelle.
Ils aiment à se dérober par intervalles aux fatigues de la vie
positive, pour goûter avec nous le commerce des grands penseurs et des grands écrivains, et y respirer un instant COmme
dans une plus saine et plus sereine atmosphère.
Quelques personnes, je le sais, semblent craindre que
l'enseignement supérieur, mis à la portée d'un public plus
mondain, y perde quelque chose de sa séverité, et que le
professeur soit trop tenté de sacrifier aux grâces. Mais en vérité, est-ce .donc un si grand mal que le professeur soigne
davantage sa parole, qu'il risque même parfois d'être éloquent? N'est-ce pas là même un des plus beaux dons de
notre génie national, qu'il sache presque seul imprimer aux
choses de l'esprit cette forme plus belle, qui les vulgarise et
les consacre tout ensemble? Bien dire est un des charmes et
une des puissances de l'esprit français. Serait-ce incompatible avec la solidité? Je ne le crois pas. Tout en nous efforçant donc d'emprunter à la science étrangère ses procédés
exacts et sa méthode sévère, gardons pieusement les dons de
notre race et nos généreuses traditions. Rivalisons de savoir
avec les Allemands; mais restons Français.
Je m'arrête ici. Je laisse à mon collègue et ami, M. Krantz,
maître de conférences de littérature française, le soin de
vous rendre compte des résultats du eoncours littéraire fondé
en faveur de nos élèves par le Conseil général de Meurtheet-Moselle avec le concours des Conseils municipaux de
Nancy et de Lunéville.
�
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1881 - Rentrée Solennelle des Facultés et de l'École Supérieure de Pharmacie de Nancy, le 24 novembre 1881
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10.</li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12.</li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.13-27.</li>
<li>Discours de Rentrée de la Faculté de médecine de Nancy, par M. Michel, Professeur. p.29-50.</li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1880-1881. p.51-63.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1880-1881. p.64-65.</li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1880-1881. p.67-92.</li>
<li>Notice sur M. Le Professeur Rigaud, par M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine. p.93-99.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1880-1881. p.100-103.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences . p.105-116.</li>
<li>Publications des Professeurs de la Faculté des sciences pendant l'année scolaire 1880-1881. p.117-118.</li>
<li>Rapport sur l'Enseignement et les Examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1880-1881). p.119-139.</li>
<li>Rapport de M. E. Krantz, Maître de conférences de littérature française sur le concours littéraire institué entre les élèves de la Faculté des lettres de Nancy.1881. p.140-146.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie. p.147-156.</li>
<li>Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1880-1881. p.157-158.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1880-1881, par M. Chavegrin, Agrégé à la Faculté. p.159-164.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.165-167.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.167-169.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.169-170.</li>
<li>Table. p.171.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1881
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Rapport sur l'Enseignement et les Examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1880-1881)
Subject
The topic of the resource
Rapport sur l'enseignement et les examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1880-1881)
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
BENOIT
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1881
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fichier placé sous licence Etalab (http://www.etalab.gouv.fr/pages/licence- ouverte-open-licence-5899923.html)
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/0867914ce90c7e73278e0277d042fff2.pdf
2dd2b881b38c35f0d0a72f589c915b63
PDF Text
Text
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�UNIVERSITÉ DE FRANCE. -- ACADÉMIE DE NANCY
RENTRÉE SOIjENNELLE
DES FACIJL1 ÉS
l
ET DE
L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
DE
NANOY
ES
Le 24 Novelllbre 1881.
NANCY
IMPRIME
BERGEH-LEVRA DLT ET CIe
Il,
UCE JEAN-LHIOlflt,
1881
Il.
��RAP PO RT DE lVI. E. KRANTZ
Maître de conférences de littérature frllnçaise
SUR LE OONOOURS LITTÉRAIRE
INSTITUE
E.\'TRE LES ÉLÈVES DE LA FACULTÉ DES LETTRES DE
1.88t.
MONSIEUR LE RECTEUR,
MESSIEURS,
La Faculté avait proposé pour cette année le sujet suivant:
Rapprocher et apprécier les jugements qu'ont portés sur
le théâtre en général et sur Molière en particulier, Bossuet
dans ses Maximes et Réflexions sur la comédie) Fénelon dans
sa Lettl'e à l'Académie française, et Jean-Jacques Rousseau
dans sa Lettre sur les spectacles.
Deux mots d'abord sur la question dont le choix veut être
subordonné à la qualité de nos concurrents. On sait que nous
en avons de deux catégories: les étudiants en droit et les
candidats à la licence ès lettres.
Parmi les premiers, ceux qui pensent au concours sont des
jeunes gens, laborieux et avisés, qui, soit par goût, soit par
régime, tiennent à tempérer ce que le droit peut avoir de
positif et de rigoureux par les franchises qu'assure à l'esprit
le prolongement volontaire des études classiques.
Les seconds sont des candidats à un grade universitaire
dont l'examen difficile exige au moins des meilleurs une
pleine année de travail, mais qui savent être assez maîtres
�FACULTÉ DES LETTRES.
141
de leur temps pour se refaire de la préparation obligatoire
du programme dans la liberté salutaire d'une œuvre personnelle.
Il faut donc que la question mise au concours, lorsque,
comme cette année, elle est unique, réponde aux aptitudes
communes des uns et des autres et fasse aux deux classes de
concurrents les conditions les plus égales.
Par suite, c'est une obligation délicate pour la Faculté de
choisir cette question, assez loin du programme de la licence,
pour que les étudiants en droit ne soient point écartés du
concours par l'appréhension d'être moins préparés sur lc
bujet que leurs concurrents des lettres, - mais pourtant assez
près aussi, pour que les élèves des lettres ne risquent pas de
compromettre leur licence en donnant trop de temps à un
séduisant hors-d'œuvre.
Notre sujet de cette année était fait pour concilier tous les
intérêts, égaliser toutes les chances et provoquer tous les
talents.
La question de l'influence du théâtre sur les mœurs est
d'une actualité éternelle. Le vieux conflit de l'Église et de
la scène dramatique se continue et se rajeunit de nos jours
dans des préfaces et dans des réponses trop retentissantes"
pour n'être pas connues de tous ceux qui lisent. - Molière
est la gloire classique la plus française, la plus vivante et
qui a le privilège perpétuel d'attirer également la sympathie
populaire et la curiosité savante. - J. J. Rousseau est un
homme nouveau - du moins dans les programmes univer-'
sitaires, - et qui laisse d'autant plus de liberté à la critique personnelle que sa nouveauté relative l'a préservé des
lieux communs de la critique banale. - Les textes à consulter sont intéressants, précis et courts. - Enfin rien de
plus permis à un étudiant en droit, comme à un candidat à
la licence, que d'avoir s'il le peut, après Bossuet, Fénelon
et Rousseau, et en dépit de ce qu'il a pu entendre ici, des
opinions originales et inédites sur la lllomlité du théâtre;-
�142
SÉANCE DE RENTllÉE.
et si par hasard quelqu'un d'entre eux avait pu s'alarmer,
avec plus de naïveté que de malice, qu'un coin du sujet
ait fait ici l'objet d'une ou de deux leçons, imposées pàr le
programme, c'est qu'il en eût été encore à la légendf,l
arriérée - de tout temps mais plus que jamais mensongère
- de je ne sais quelle orthodoxie officielle du goût, qui
serait jalouse et exclusive comme un dogme, et brûlerait
tout ce qui n'adorerait point ce qu'elle adore elle-même.
C'est là un spectre
comme un autre: le spectre académique, contre lequel nous tenons à rassurer les ombrageux
de la république des lettres. Ce fantôme de fantaisie n'a
jamais fait IJeur au talent parce qu'il n'a jamais existé que
d'une vie imaginaire, et pour la médiocrité.
Plût au ciel que quelque Jean-Jacques local nous eût fai,t
la surprise et l'honneur de nous prendre pour son Académie
de Dijon, et de nous adresser un magnifique paradoxe SUI'
notre sujet! C'eût été pour nous une fête de le couronner à l'unanimité : car nous n'avons sur le concours
qu'une seule opinion préconçue; mais celle-là, nous l'avons
bien: c'est que la sincérité, qui est une belle vertu morale,
ne devient une vertu littéraire et digne du prix qu'à la condition d'être soutenue par le talent.
Si le Jean-Jacques lorrain ne s'est point rencontré, dn
moins sur les trois mémoires présentés, deux sont-ils remarquables. Le premier porte pour devise cette citation d'Horace:
Amp7wm cœpit
l'ilstittd : currente rota, eur urews exit?
il est l'œuvre de l\:L Pellier, étudiant en droit.
Le second, qui nous vient de 1\1. Émile Duvernoy, élève
de notre Faculté,porte en épigraphe le modeste m'rare
humanum est, avec une pensée de Pope: "La réputation
est une vie imaginaire dans la vie des autres, un'e chose
hors de nous-mêmes avant notre mort. »
Ces deux travaux, d'une valeur presque égale, se recom-
>
�PACliLl'É IlES LET'l'RfiS.
143
mandent par des qualités si contraires, qu'il faut la nécessité
d'être court et la crainte d'une formule un peu démodée,
pour résister à l'entraînement d'un parallèle en règle .
. La composition de M. Pellier est l'œuvre d'un esprit réfléchi, concentré même, qui ne se paye pas de mots et veut
se rendre compte des choses, non par d'ingénieuses observations particulières, mais par les raisons les plus hautes
èt les plus générales. Il est un peu de race cartésienne.
Ce qui frappe dans son travail c'est un effort tendu pour
lui donner l'unité philosophique. Toute la discussion est suspendue à une théorie de l'art, dont les grandes lignes sont
empruntées à Kant, mais dans laquelle on démêle, non
sans un peu d'effort, quelques traits personnels.
D'après l'auteur, l'art est absolu : c'est-à-dire qu'il ne
relève d'aucune autorité extérieure et supérieure à lui : il
est son maître i son essence, c'est la liberté.
Il suit de là que ceux qui prétendront juger les productions de l'art en général et de l'art dramatique en particulier
au nom d'une autorité étrangère, comme la foi chrétienne ou
la conscience morale, ne pourront porter sur elles que des
jugements faux et intéressés dans leur erreur. Donc tous les
atttoTitaiTes sont injustes envers l'art, quelle que soit d'ailleurs l'autorité dont ils se réclament, soit qu'ils la plàcent
dans le dogme chrétien, comme Bossuet, soit qu'ils la mettent,
comme Rousseau, dans je ne sais quel état de nature, arbitrairement déterminé et tout aussi exclusif que la foi.
Si donc l'on peut s'étonner d'abord qu'un évêque catholique et un philosophe incrédule se soient rencontrés pOUl'
excommunier le théâtre et Molière, le premier au nom de la
religion révélée, le second au nom de la religion natùrelle
et de la simple morale, voici l'explication de cet accord
étrange:
C'est que tous deux étant également autoritaire$, ont jugé
l'art avec un criteriuin faux, en prétendant subordonner à
un dogme, soit religieux, soit philosophique, cette chose
�144
RéANCE DE
ailée et divine, comme dit Platon, qui ne relève que de sa
propre beauté et qui a droit à une indépendance infinie.
Tel est, en y ajoutant, je l'avoue, quelque clarté, le plan
de ce travail. Il est suivi par l'auteur avec une rigueur pour
ainsi dire rectiligne, qui ne se laisse point séduire et attarder aux agréments de la route. C'est une démonstration
serrée plutôt qu'une analyse littéraire: la langue est saine,
simple, un peu nue, mais toujours fidèle à la pensée et
d'une fet'meté bien égale.
II est à regretter toutefois que l'auteur ait donné la plus
large place à Bossuet et la plus petite à Rousseau. Car la nouveauté et le piquant de la question était du côté de la Lettre
sur les spectacles plutôt que du côté des ltIaximes sur la
comédie. - Qu'un prince de l'Église condamne le théâtre
- sans l'entendre - puisqu'il ne le doit
qu'il lance
l'anathème à Molière et se montre, à nous, cruellement chrétien par son mot impitoyable sur la mort tragique de notre
comique immortel, il n'y a rien là que de conséquent: c'est
la tradition des Pères grecs et latins, et l'originalité de
Bossuet n'est qu'une originalité de forme, qui réside seulement dans son incomparable éloquence.
1\1ais ce qui est plus nouveau que la tradition de l'Église,
c'est cette nature que Rousseau oppose à l'art comme la
vérité au mensonge: c'e"t cette autorité intérieure de la
conscience, qui est tout humaine, d'après Rousseau, et qui
prend le droit. de condamner une autre chose également
humaine, le culte et la production du beau. Un artiste qui
maudit l'art! - Un amant passionné de la nature qui interdit
comme une contrefaçon pernicieuse, l'imitation et l'idéalisation de la nature, voilà certes une contradiction déconcertante et qui a plus besoin d'être expliquée que les violenees
logiquement superbes de Bossuet et les insinuations onctueuses de Fénelon.
Il semble que :M. Duvernoy ait mieux senti que son concnrrent tout j'intérêt qui s'attache à l'attitude conlradictoire
�141)
de Housseau. Il s'est surtout appliqué il. rendre compte de
cette attitude par la psychologie de Jean-Jacques et il a mis
. dans son analyse une curiosité d'investigation, une profusion
de traits, une finesse enfin et un esprit qui attestent un
talent délicat et déjà. distingué. Son travail est plein d'agréments. Ce n'est que remarques jolies et rapprochements ingénieux, avec des échappées de paradoxe jeunes et des pointes
d'humeur bien françaises. Mais le tout ressemble trop il. un
mignon jardin anglais, où les allées tournantes donnent
l'illusion d'un parcours indéfini, il. condition qu'on revienne
sur ses pas. La dissertation est une promenade et non une
marche. A suivre M. Duvernoy, on tourne autour des mêmes
corbeilles. Au milieu de beaucoup de fleurs, il n'y a que
deux ou trois vrais arbres dans ce jardin; mais le propriétaire
sait si bien vous les montrer sous cent aspects divers, que
vous finiriez par croire, si vous vous laissiez faire, que vous
avez vu cent arbres. En résumé, ce qui domine chez lVI. Duvernoy, c'est une adresse charmante il. faire prendre ses jolis
buissons - qu'il bat quelquefois - pour de véritables forêts.
Ce qui manque donc à. son travail, pour qu'il soit le premier, ce n'est ni l'esprit, ni le style, ni surtout la grâce littéraire: c'est la consistance et une idée maîtresse qui en fasse
l'unité. Peut-être l'auteur a-t-il entrevu cette idée il. la fin.
esquisse en
une théorie qui placerait la moralité non
dans les œuvres dramatiques, mais dans ceux qui les voient
représenter.- Une pièce de théâtre est neutre.-Elle n'est
pas plus faite pour corrompre la vertu que pour corriger le
vice. Ce qui ·la rend morale ou immorale, c'est l'interprétation
intime du spectateur, et cette interprétation ne dépend que
de sa moralité à. lui. Ce point de vue (si c'est bien celui de
l'auteur) ne manque pas de
ni même de valeur philosophique, mais il n'est qu'indiqué.
Au moment où notre jeune lauréat vient de nous quitter
pour entrer le premier à l'École des Chartes, nous lui envoyons nos félicitations et nos regrets, avec le vœu que ses
n
FACULTÉS
10
�146
SÉANCE DE RENTRÉE.
goûts et sa culture de lettré le soutiennent et,au, besoin, le
consolent dans ses premières armes contre l'austérité poudreuse des parchemins.
La: Faculté décerne donc deux prix dans l'ordre suivant:
pr PRIX: M. PELLIER (Henri-Alexandre-Émile), né à Paris, le 30
janvier 1859. (Élève de la Faculté de Droit.)
2" PRIx: M. DUVERNOY (Émile-Eugène), né à Nancy le 25 juillet 1861. (Élève de la Faculté des Lettres.)
Quant au troisième mémoire, dont l'auteur reste pour nous
anonyme, il viendrait bien loin derrière les précédents.
C'est un amas incohérent de théories pseudo ou néo·romantiques, qui prétendent être personnelles et qui sont visiblement compilées. L'auteur emprunte en des lieux trop connus
pour donner le change sur son esprit d'invention. St-Marc
Girardin et Beaudelaire - tout étonnés sans doute de ce
rapprochement posthume - figurent au premier rang parmi
ceux qui lui ont trop servi. Dans ce mémoire, on prend
peut-être et on donne pour de l'originalité ce qui n'est pOUl'
le moment que de l'excentricité - c'est-à-dire l'originalité
factice de ceux qui n'en ont pas - ou, pour ne décourager personne, - pas encore. Sans doute l'inconnu dont
semble n'être point le premier venu. Mais pournous
quoi paraît-il viser surtout à cette singularité - malheureusement fàcile et commune - qui consiste à écrire le
plus souvent dans une autre langue que la française et à mépriser l'orthographe?
Que nos concurrents soient donc assurés d'avoir ici la
liberté du goût, - qui est après tout une forme de la liberté
de la pensée. C'est nous, ils le savent bien, qui les convions
les premiers à dire franchement ce qu'ils pensent. Mais du
moins qu'ils n'oublient pas de penser quelque chose et qu'ils
le disent en bon français!
�
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1881 - Rentrée Solennelle des Facultés et de l'École Supérieure de Pharmacie de Nancy, le 24 novembre 1881
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10.</li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12.</li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.13-27.</li>
<li>Discours de Rentrée de la Faculté de médecine de Nancy, par M. Michel, Professeur. p.29-50.</li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1880-1881. p.51-63.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1880-1881. p.64-65.</li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1880-1881. p.67-92.</li>
<li>Notice sur M. Le Professeur Rigaud, par M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine. p.93-99.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1880-1881. p.100-103.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences . p.105-116.</li>
<li>Publications des Professeurs de la Faculté des sciences pendant l'année scolaire 1880-1881. p.117-118.</li>
<li>Rapport sur l'Enseignement et les Examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1880-1881). p.119-139.</li>
<li>Rapport de M. E. Krantz, Maître de conférences de littérature française sur le concours littéraire institué entre les élèves de la Faculté des lettres de Nancy.1881. p.140-146.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie. p.147-156.</li>
<li>Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1880-1881. p.157-158.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1880-1881, par M. Chavegrin, Agrégé à la Faculté. p.159-164.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.165-167.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.167-169.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.169-170.</li>
<li>Table. p.171.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1881
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Rapport de M. E. Krantz, Maître de conférences de littérature française sur le concours littéraire institué entre les évlèves de la Faculté des lettres de Nancy. 1881
Subject
The topic of the resource
Rapport relatif au concours littéraire institué entre les élèves de la Faculté des lettres de Nancy
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
KRANTZ
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1881
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Format
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Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)