1
20
8
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/2c6d1746b32c93e387ea3ea4db7bfbf2.pdf
0e04c30e15e4ef95c7eab50e81de4aeb
PDF Text
Text
!"#$%&'(!"#$"%&$'"#!"#()*%+,"$-+&'#!"#./%01#!"#$%!!"#"$"
"
#$%&'()*" +" ,-'*./" 01$/" 2.&$3)" -//$)&4" &)*" !"#$%&'( )&( *&$+*"&( )&( ,-.$/0&*'/+"( )&( 1#$%2"
5./*6'6$)/6" $/" 0.5$3)/6" 7'*6.,'8$)" )**)/6')&9" :&&)*" ;),3)66)/6" 0)" *$'2,)" -$" ;&$*" ;,<*"
&1(2.&$6'./"0$"*=*6<3)"01)/*)'>/)3)/6"*$;(,')$,"/-/5(')/"*$,"&-"&./>$)"0$,()")6".??,)/6"0)"
3$&6';&)*" ;),*;)56'2)*" 0)" ,)57),57)"@" 7'*6.',)" 0)*" 5.33$/-$6(*" *5')/6'?'8$)*4" (6$0)" 0)*"
,)&-6'./*")/6,)")/*)'>/)3)/6")6",)57),57)4"7'*6.',)"0)*",-;;.,6*"#-,'*!#,.2'/5)4")659""
"
A)" ?'57')," /$3(,'*(" )*6" &)" ?,$'6" 01$/" 6,-2-'&" 5.&&-%.,-6'?" 5..,0.//(" ;-," &)" B-%.,-6.',)"
017'*6.',)")6"0)";7'&.*.;7')"0)*"*5')/5)*"C"D,57'2)*"E)/,'"#.'/5-,("FGHI"JKKJ"G/'2),*'6("0)"
B.,,-'/)"L"AMINO9"B)*";-,6)/-',)*"'/*6'6$6'.//)&*"*./6"&)*"*$'2-/6*"@""
! P',)56'./"0)"&-"P.5$3)/6-6'./")6"0)"&1:0'6'./"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! Q/*6'6$6"R,-/S.'*"T(/="F:D"JUVK"G/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! P(5-/-6"0)"&-"R-5$&6("0)*"N5')/5)*"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! P(5-/-6"0)"&-"R-5$&6("0)"P,.'6"N5')/5)*"(5./.3'8$)*")6">)*6'./"0)"M-/5="FG/'2),*'6("
0)"B.,,-'/)O"
! H-'*./"0)*"*5')/5)*"0)"&17.33)"B.,,-'/)"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! W'%&'.67<8$)!3(0'-67<8$)"0)"M-/5="
"
A)6".$2,->)"/$3(,'8$)")*6";,.;.*(">,-6$'6)3)/6")/"&1(6-69"N-",($6'&'*-6'./4"*-",);,.0$56'./"
)6"*-",)0'??$*'./"*./6",(>')*";-,"&-"B'5)/5)"X$2),6)"L"X;)/"B'5)/5)"(&-%.,()";-,"&-"3'**'./"
:6-&-%" -$" /.3" 0$" >.$2),/)3)/6" ?,-/S-'*" F766;@LLYYY9)6-&-%9>.$29?,L;->)*L&'5)/5)!
.$2),6)!.;)/!&'5)/5)!Z[\\\]U9763&O9"
"
B)"57.'^"-"(6("?-'6"0)"3)66,)"+"&-"0'*;.*'6'./"0)*"57),57)$,*")6"0$">,-/0";$%&'5"&1'/6(>,-&'6("
0)*" 2.&$3)*" 5./*),2(*" ;.$," &-" ;(,'.0)" K[Z_!K\U\9" `.$6)?.'*4" &)*" 2.&$3)*" &)*" ;&$*" ,(5)/6*"
/1(6-/6" ;-*" )/5.,)" 6.3%(*" 0-/*" &)" 0.3-'/)" ;$%&'54" &)*" ,)*;./*-%&)*" 0)" 5)" *'6)" Y)%"
*1)/>->)/6"+",)6',),"6.$6"0.5$3)/6"?-'*-/6"&1.%a)6"01$/)",(5&-3-6'./"01$/"-$6)$,".$"01$/"0)"
*)*"-=-/6!0,.'6*9"
"
"
!
�RENTRÉE SOLENNELLE
DES
FACULTÉS DE NANCY
��UNIVERSITÉ DE. FRANCE. -
ACADÉMIE DE NANCY
RENTREE SOLENNELLE
DES FACULTÉS
DE DROIT, DE MÉDECINE, DES SCIENCES ET DES LETTRES
DE
Le
I
NANCY
7 Novembre
I
87 4
NANCY
IMPRIMERIE DE BERGER -LE V RAUL T ET Ci•
ll,
RUE JEAN-LAMOUR,
1875
11
��RAPPORT
DE M. LE DOYEN DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE.
MoNSIEUR LE RECTEUR,
MESSIEURS,
La Faculté de médecine a ouvert ses amphithéâtres et ses
laboratoires au mois de novembre 1873, à l'époque fixée par
le programme officiel, et a continué de fonctionner, pendant
l'année scolaire 1873-18741 dans les locaux provisoires qui
lui avaient été assignés. Dans le courant de l'année, des
améliorations ont cependant été introduites dans différents
services, n_otamment dans celui de la chimie physiologique,
dans celui des dissections anatomiques et dans les cliniques.
L'autorité supérieure nous a secondés en approuvant nos
propositions et en allouant les fonds nécessaires aux agran.dissements demandés et aux modifications que no;s avons
jugé devoir et pouvoir être introduites dans notre organisation provisoire. Nous désirons faire remonter à qui de droit
nos sentiments de gratitude.
Les membres de notre corps enseignant ont tous rempli
leur tâche avec conscie.nce et avec la supériorité que leur
reconnaît le monde médical; les fonctionnaires de la Faculté
ont rivalisé de zèle pour venir en aide à ceux qui sont
chargés de dispenser l'instruction et de soutenir la réputation
de notre corps. Les élèves ont été plus assidus que l'année
dernière; ils ont mieux compris la nécessité de suivre
exactement les cours qui sont ouverts pour eux et les leçons
qu'on leur
La juste sévérité déployée dans les
examens leur a d'ailleurs fait comprendre qu'il faut étudier
et savoir pour satisfaire aux exigences des examinateurs, et
�36
.SÉaNCE DE RENTRÉE.
que ce n'est qu'en fréqùentant assidûment leurs leçons qu'on
peut y parvenir.
.
.
PERSONNEL DES ÉTUDIANT.S.
Dans l'année scolaire i873-1874, le nombre des étudiants
en cours d'inscription a été de 145, ainsi répartis : 1re année, 51; 2e, 44; 3e, 39; et 4e, 11. Si à ce chiffre on ajoute
45 élèves en cours d'examens et 26 auditeurs bénévoles, on
trouve què le nombre total des étudiants s'est élevé à 216,
soit 31 de plus que l'année dernière. Parmi ces élèves figurent 23 enrôlés au service de santé militaire et 7 aspirants
au titre d'officier de santé.
Il est bon de faire remarquer que la plupart des auditeurs
bénévoles sont des élèves qui font des études en vue du doctorat, mais dont la situation scolaire n'est pas régulière, soit
parce qu'ils ne sont pas pourvus du baccalauréat ès sciences,
soit parce qu'ils n'ont pas subi en temps opportun leur examen de fin d'année, ou qu'ils y ont échoué. C'est ainsi qu'un
huitième de nos élèves a été arrêté dàns ses études, soit parce
qu'ils n'étaient pas basheliers ès sciences avant la troisième
inscription, soit parce qu'ils n'avaient pas satisfait à l'examen de fin d'année. Nouvelle preuve que le baccalauréat ès
sciences devrait être exigé avant la première inscriptipn, et
que le défaut de cette mesure fait du tort à la .solidité des
études médicales .
. Le nombre des
s'est élevé à 629, dont 582
pour le doctorat; celui des examens de fin d'année a été dé
170; un tiers des examinés a été trouvé faible, et un huitième
des candidats a été ajourné. ·
On aura remarqué le chi:ffi:e extrêmement faible des
élèves de 4e année. Cela tient
ce que tous nos élèves de
4e année qui ont obtenu des places à l'École de santé militaire de
ont dû quitter immédiatementla Faculté pour
1\erminer leurs études à celle de Paris. 1\Ia]gré cela, les
a
�FACULTÉ DE MÉDECINE,
37
examens de fin d'études se sont élevés au -double du nombre
de ceux de l'année dernière.
Les notes se sont réparties de la manière suivante :
No 1, extJ·êmernent satisfait, 2; ...:._ n° 2, très-satisfait, 6; no 3, bien satisfait, 19; --'- n° 4, satisfm't, 19; - n" 5, passable, 23; 6, ajournés, 15.
Il y a donc plus d'un tiers de notes des deux dernières
catégories, et près d'un sixième d'ajournements.
Le plus grand nombre d'ajournements ont été prononcés
au 1er examen, celui d'anatomie et de physiologie (6). C'est
qu'on ne saurait être trop sévère pour ceux des candidats
qui ignorent les bases de la médecine. C'est ensuite le
36 examen qui en a donné le plus, celui d'histoire naturelle,
de physique et de chimie appliquées à la médecine (4). Le
26 , le 4 6 et le 5 6 n'ont donné lieu en tout qu'à 5 ajournements.
Neuf thèses ont été soutenues publiquement du 22 no1
vembre 1873 au 11 août 1874. C'est peu, c'est encore un
résultat de la mesure désastreuse qui enlève aux Facultés de
province un grand nombre de leurs élèves de 4 8 année. Mais
si le nombre des thèses a été peu considérable, leur qualité a
été généralement très-bonne; aussi huit ont obtenu les trois
-premiers numéros, extrêmement satisfait, très-satisfait, bien
satisfait; une seule a été reçue avec la note satisfait.
Une commission spéciale existe au sein de la Faculté pour
examiner la valeur relative de ces travaux. Un rapport
détaillé en a été fait, et bientôt on entendra proclamer l'auteur de la thèse couronnée.
Il y a eu trois réceptions d'officiers de santé et trente-cinq
de sages-femmes, dont trente-quatre de seconde classe et une
seule de première.
n°
CONCOURS ENTRE ÉTUDIANTS.
Quoique les pri'x de fin d'année que peuvent obtenir les
étudiants de la Faculté · soient d'une valeur relativement
�38
SÉANCE DE RENTRÉE.
considérable," ils ont été peu disputés. Il est à regretter en
outre que les concurrents qui se sont fait. inscrire aient été
trop peu préparés à une pareille lutte.
Pour le prix de l"" année (chimie, physique et histoire
naturelle) il n'y a eu que quatre concurrents; pour celui de
2" année (anatomie et physiologie), 14; pour celui de
3" année (médecine), 13; et pour celui de 4e année, un seul.
En 1re et en 3" année, les jurys chargés d'apprécier la
valeur des épreuves, ont proposé de décerner un prix et
une
honoràble, mais la faiblesse de l'ensemble des·
épreuves de 2" année et les réponses orales trop insuffisantes
en 4", n'ont pas permis aux jurys d'accorder des récompenses.
Ce résultat des concours pour les prix fait peine, car
outre l'honneur de la victoire, outre l'avantage matériel qu'en
retire celui qui l'a remportée, il n'est pas de meilleur moyen
de s'instruire et de se préparer à passer de bons examens,
que de prendre part à ces luttes scientifiques. En même
temps qu'elles obligent à apprenru_.e, elles font réfléchir,
et donnent une assurance qui dispose les examinateurs en
faveur des candidats.
Le prix dit de l'internat, fondé par feu le docteur Bénit, a
été disputé par deux candidats seulement. Le jury a déclaré,
dans son procès-verbal, être très-satisfait de ce concours, et a
proposé d'accorder le prix de 250 francs.
On ne saurait donc trop insister sur la recommandation
de concourir pour les prix; tous les élèves devraient, à la fin
de leur année d'études, se présenter dans la lice; si tous
ne peuvent pas être couronnés, on peut promettre à tous une
satisfaction intérieure, fruit d'un devoir accompli.
CONCOURS POUR DES FONCTIONS RÉTRIBUÉES.
L'empl'oi d'aide d'anatomie normale, laissé vacant par
M. Rouyer, nommé aide d'anatomie pathologique, a été mis
�FACULTÉ DE MÉDEC1NE.
39
au concours, lè 5 janvier de la présente année. Il a été obtenu
par lVI. Pierron, élève de seconde année.
Un concours a eu lieu, le 15 décembre 1873, pour une
place d'interne des hôpitaux. L'unique candidat qui s'est
présenté, lVI. Hussenet, a été jugé apte à la remplir. Nous
faisons remarquer que les fonctions d'internes des hôpitaux
sont rétribuées par la Commission administrative des hospices, qui, dès lors, a le droit de nomination; mais cette
mission a délégué le choix des candidats à la Faculté de
médecine, auprès de laquelle les internes remplissent les
mêmes fonctionsque les aides de clinique, qui sont, eux, à
la nomination du Ministre de l'instruction publique.
COURS THÉORIQUES.
Tous les cours qui avaient été annoncés par le programmeaffiche ont èu lieu et ont été suivis avec plus ou moins
d'exactitude et de zèle.
La fréquentation assidue d'un cours théorique dépend
d'abord de la nature du cours ou des matières qui .doivent y
être exposées, ensuite de.s qualités du professeur. Les leçons
. avec démonstrations ont toujours plus de succès que celles
qui sont simplement orales. Il est aussi des cours qui ont plus
d'attrait que d'autres pour l'élève, qui doit les .fréquenter définitivement tous. Or, le professeur ne pouvant pas choisir son
sujet, mais devant exposer celui qui lui est dévolu et qui a été
l'objet de ses méditations particulières, doit chercher tous les
moyens de le rendre intéressant pour ceux auxquels il s'a.,
dresse. La méthode et la clarté de l'exposition sont les deux
qualités principales d'une bonne leçon, qui peut, en outre, être
rendue attrayante par la précision et le charme de la diction.
Les matières des cours théoriques sont généralement si
vastes qu'il est impossible de les exposer dans un semestre et
même dans deux', en ne consacrant à leur développement
que deux ou trois heures par semaine. D'un autre côté, les
�40
SÉANCE DE RENTRÉE.
cours à suivre par l'élève sont si nombreux qu'on ne peut
pas les entretenir plus souvent du même sujet.
C'est un grand écueil à éviter de ne donner qu'une ins. truction incomplète à l'étudiant qui doit en quelques années
s'approprier des connaissances aussi vastes que celles des
sciences médicales d'aujourd'hui. Les Facultés devràient
peut- être devenir des écoles supérieures, et n'admettre
que ·des élèves qui ont ·fait des études médicales. préparatoires.
En attendant, nos collègues ont .tous cherché à donner une
instruction théorique, aussi complète que possible, à leurs
auditeurs.
Les cours confiés à MM. les adjoints sont destinés à compléter l'enseignement que les titulaires dispensent.
CLINIQUES.
Les changements que nous avons annoncés dans notre
rapport de l'année dernière ont eu lieu. Les malades de la
catégorie de la chirurgie ont été transférés à Saint-Léon, et
l'hôpital Saint-Charles est resté u!liquement consacré aux;
maladies internes et aux maladies des yeux.
Cet arrangement a permis d'établir à l'hôpital Saint-Charles
deux services de maladies internes, deux cliniques, chacune
de 40 lits, qui sont presque constamment occupés. Les deux
professeurs visitent journellement leurs malades, mais alternent quant aux conférences cliniques.
Le nombre des malades reçus et traités dans le courant
de l'année scolaire 1873-187 4 a été de 619, dont 325 hommes
et 294 femmes.
Les consultations ont eu lieu comme par le passé et ont
été très-nombreuses.
La cliniqtte ophthalmologique a obtenu· quelques agrandissements,'mais insuffisants encore pour un service aussi important. Le nombre des malades qui y ont été traités s'est élevé
�FACULTÉ DE MÉDECINE.
41
à 72. Les consultations ont atteint le chiffre de 2$9; nombre
plus que double de celui de l'année précédente; 44 opérations ont été pratiquées sur les yeux. Le directeur de cette
éli nique (M. Monoyer) · dit, dans le rapport qu'il nous a
adressé, qu'une mesure qui contribuerait à accroître notablement le nombre des consultants, serait de l'autoriser à
délivrer aux indigents des prescriptions jouissant de la même
réduction de prix que celles qui sont délivrées par les médecins du bureau de bienfaisance de la ville.
L'hôpital Saint-Léon· renferme aujourd'hui 72 lits dans
quatre salles, deux pour les hommes et deux pour les femmes.
Les salles d'hommes ont 22 Îits, celles des femmes 14. Les
deux professeurs de clinique chirurgicale ont été en fonction
toute l'année; ils n'ont alterné que pour les jours de clinique.555 inalades ont été admis à Saint-Léon dans l'année 1873 et 1874; 459 hommes et 96 femmes. Des opérations
importantes y ont été pratiquées, et le nombre des consultations a été considérable.
La clinique obstétricale et gynécologique a fonctionné
dans le nouveau bâtiment de l'hôpital départemental. L'heureuse distribution des locaux, l'absence d'encombrement,
une bonne aération, ont eu l'influence la plus salutaire sur
la catégorie des personnes qui y cherchent un refuge. Les
maladies dites puerpérales ont été infiniment plus rares que
dans l'ancien local défectueux sous tous les rapports, et
surtout moins meurtrières.
135 personnes ont été admisès.dans le courant de l'année;
parmi elles se trouvaient un certain nombre de malades qui
y sont venues pour subir des opérations diverses.
Le personnel de cette clinique a été complété par la nomination définitive d'une sage-femme en chef, M11 e Jaeckell,
qui était depuis de longues années attachée à l'École départementale des sages-femmes.
Nous croyons
réalisé dans cette clinique les avantages que l'on recherche surtout aujourd'hui dans un asile
�42
SÉANCE DE RENTRÉE.
de femmes enceintes, dans le but de leur donner le plus de
sécurité possible.
Les autres cliniques spéciales o:ht eu lieu conformément
au programme officiel; il est à regretter qu'elles ne soient
pas plus fréquentées. Cela tient sans doute à l'éloignement
des hôpitaux où elles se font.
Nous n'l!,vons toujours pas pu obtenir de clinique de maladies· des enfants ; par contre, l'administration de Maréville
nous fait espérer, pour l'été prochain, des leçons cliniques sur
les maladies mentales.
Dans notre dernier- rapport, nous avons parlé d'un plan
d'hôpital général des cliniques qui était à l'étude. Ce plan a
dû être abandonné par la Commission administrative qui
l'avait cependant approuvé. Aujourd'hui, il est question
d'agrandir et d'assainir l'hôpital Saint-Charles, ainsi quele
nouvel hôpital Saint-Léon, qui, primitivement, ne devait être
que provisoire. Espérons que ce projet, qui est approuvé et
par la Commission administrative des hospices et par le chef
de la municipalité, sera mis à exécution, et donnera, dans une
certaine mesure, satisfaction à nos vœux, qui sont fondés sur
les nécessités de notre enseignement pratique.
·LABORATOIRES.
Nous possédons aujourd'hui des laboratoires de physique,
de chimie physiologique et pathologique, de physiologie,
d'anatomie et de physiologie pathologique et de clinique, où
les élèves sont admis, à tour de rôle, à jouir d'une instruction pratique autrefois presque entièrement négligée.
La Faculté de médecine de Strasbourg a eu l'honneur de
l'initiative dans l'installation d'exercices pratiques de physique. Le professeur (M. Rameaux) les a rétablis à Nancy,
aussitôt qu'îl a eu surmonté les difficultés qui naissent d'une
installation provisoire.
Le laboratoire de chimie physiologique, créé par M. Ritter;
�FACULTÉ DE MÉDECINE.
43
a eu un grand succès parmi les élèves: 44 d'entre eux
s'étaient inscrits pour en suivre les exercices au'
ment de l'année. Le professeur se loue du zèle de ses élèves,
qui ne s'est pas ralenti, dit-il, un seul instant Les objets des
manipulations étaient la chimie analytique; la chimie pharmaceutique, la chimie hygiénique, la chimie volumétrique
et la chimie biologique.
·
Dix élèves seulement se sont fait inscrire pour les conférences pratiques de physiologie, et ont suivi assidûment les
exercices. Tout ce qui a rapport à l'exercice régulier des
fonctions du corps a été passé en revue. De nombreux instruments, plus ingénieux les uns que les autres, ont été
employés; la vivisection a été pratiquée dans la vue de démontrer une foule de phénomènes de la vie ; le professeur
(M. Beaun'is) exprime l'espoir que d'ici à quelques années ces
exercices entreront dans le programme des études médicaJes.
Les exercices du laboratoire d'anatomie et de physiologie
pathologique ont principalement porté sur l'action de la bile
et de ses principes dans l'organisme; sur l'action des principaux sels ammoniacaux introduits à différentes doses dans
l'économie; sur les accidents qu'amène l'introduction du
chloral dans le sang; sur les effets des injections infinitésimales du sang putride et septique, etc. Le professeur
(M. Feltz) se loue beaucoup du zèle des élèves qui ont suivi
ses :travaux, et surtout de son aide (M. Rouyer), qui l'a
secondé avec exactitude et intelligence.
La loi du 5 août dernier a définitivement mis à notre disposition, pour l'année 1875, le crédit de 3,000 francs, applicable aux dépenses annuelles du laboratoire des cliniques.
Cette allocation, qui a été votée par l'Assemblée nationale,
développera de plus en plus ce service important.
TRAVAUX ANATOMIQUES.
Nous avons dit et répété que l'anatomie est la base des
études médicales, et que l'étude de l'anatomie doit être fav9-
�44
SÉANCE DE RENTRÉE,
risée par tous les moyens
Pour
il faut surtout
beaucoup de cadavres. En 1872 èt 1873 nous avions à notre
disposition 100 corps morts, pendant l'année qui vient de
s'écouler nous en avons· eu 25 de plus. Ce n'est pas encore
assez, il en faudrait, avons-nous dit l'année dernière, 300.
Aussitôt .que -le nouvel. amphithéâtre sera mis à notre dispo'sition, nous nous occuperons des voies et moyens d'obtenir
ce chiffre. Mais où il y a eu progrès, c'est dans la manière
d'en user. Sous ce rapport, l'amélioration a été notable; on
est parvenu à faire comprendre aux élèves le prix que l'on ·
doit attacher à profiter de toutes les circonstances favorables,
à ménager les pièces qui leur sont livrées par les chefs d'amphithéâtre, et à apprendre à les conserver le plus longtemps
Lé chef des travaux anatomiques, M. le docteur Bouchard,
agrégé près la Faculté, et qui s'est livré à l'étude et à l'enseignement de l'anatomie avec le plus grand succès, a dil·igé
cette année ces travaux, et c'est à lui que nous devons en
grande partie les résultats obtenus; malheureusement, M. Bouchard a dû quitter ces fonctions importantes, parce qu'il a été
obligé d'opter entre sa position militaire, où il a déjà rendu /
de longs services, et ses fonctions universitairef).
Un concours a été immédiatement ouvert pour son remplacement; ce concours est commencé et va se terminer un de
ces jours. Il nous donnera, nous l'espérons du moins, un
successeur digne du titulaire que nous avons perdu.
BIBLIOTHÈQUE.
A la fin de l'exercice 1873-1874, le nombre des volumes
qui, en 1873, était d'environ 5,000, s'était élevé à 7,GOO; il
avait donc augmenté de 2,600 (1). Ce nombre s'est accru
encore de plus de 2,000 volumes par uù don des plus impor(1) Cette augmentation provenait surtout du don Simonin que uous avons
mentionné dans notre dernier rapport.
�FACULTÉ DE MÉDECINE.
45
tants qui a été fait à la Faculté par la famille Nève-Champiop.,
de Bar-le-Duc. ·
.
Le docteur Nève, gendre du docteur Champion, est mort
au mois de février dernier, regretté par tous ceux qui l'ont
connu et particulièrement par· la ville de Bar-le-Duc. Sa
veuve a cru ne pouvoir mieux honorer et perpétuer sa mémoire qu'eri faisant don à la Faculté de médecine, récemment fixée à Nancy, de la bibliothèque et de la collection
d'instruments de feu son mari et de son père. Cette bibliothèque est sm·tout riche en ouvrages de chirurgie, d'obstétricie et de gynécologie ; elle comprend également un certain
nombre de manuscrits. Sa valeur est d'une importance considérable, et son nombre de volumes porte aujourd'hui à plus
de 10,000 celui de notre bibliothèque.
La somme allouée par notre budget pour l'acquisitionde
livres nouveaux, abonnements de journaux et reliures, a été
portée l'année dernière à 2,000 francs.
La bibliothèque a reçu, en outre, des dons moins importants
que celui de la famille Nève-Champion, de différentes· personnes qui s'intéressent à notre prospérité. M. le professeur
Ehrmann, un· de nos anciens collègues de la Faculté de
médecine de Strasbourg, doyen pendant dix ans de cette
Faculté, et que son âge avancé avait déterminé à demander
de faire valoir ses droits à la retraite quelques années déjà
avant notre guerre désastreuse, nous a adressé, comme souvenir, un certain nombre d'ouvrages rares, à planches, qui
manquaient dans notre bibliothèque, et qui y perpétueront sa
mémoire. Son nom figure sur notre tableau des professeurs
comme dernier doyen honoi·aire; espérons qu'il continuera
d'y :figurer encore pendant des années.
Le docteur Eugène Bœckel, agrégé en exercice à la Faculté
de Strasbourg avant 1871, que des raisons de famille ont
empêché de noqs accompagner à notre nouvelle destination,
où il n'aurait pas manqué de figurer parmi les nouveaux
nous a fait parvenir des collections importantes de
�46
SÉANCE DE RENTRÉE.
bibliothèque. Nous ajouterons à la mention de ce témoignage de sympathie de notre ancien collègue, que ses regrets
de ne pas pouvoir nous suivre l'ont porté à refuser des offres
très-avantageuses de l'Université allemande.
Ainsi, en deux années, la bibliothèque de la Faculté a été.
reconstituée, et les ouvrages qu'elle renferme forment le
nombre respectable de près de 10,000 volumes. C'est grâce à
la libéralité du Gouvernement, grâce à deux familles généreuses de médecins (Simonin et Nève-Champion), grâce enfin
à différents donateurs dont nous comptons toujours pouvoir
publier les noms dans un rapport spécial, que ce miracle s'est
accompli.
SIJ.
COLLECTIONS.
Les collections des Facultés de médecine sont surtout relatives à l'anatomie normale, à l'anatomie pathologique et aux
instruments de physique, de chimie, de chirurgie, et à l'histoire naturelle médicale.
Les collections d'anatomie normale et d'anatomie pathologique n'ont pas été augmentées cette année; elles sont à
peine ébauchées. L'organisation de notre Faculté n'est pas
encore assez avancée pour qu'on puisse se livrer à la confection de pièces à conserver dans des musées. D'ailleurs, ces
collections ne se font que graduellement. Il faut beaucoup
d'années pour en avoir d'un peu complètes, car elles ne s'a·
chètent pas. Ce sont des collections qui grandissent lentement et exigent des emplacements considérables.
Une autre espèce de collections, celles que l'on peut se
procurer avec de l'argent, sont des instruments de physique,
de chimie, de chirurgie et des objets d'histoire naturelle. La
collection des instruments de chirurgie a été augmentée par
des achats importants et en dernier lieu par ·un don de la
famille Nève-Champion, qui nous a offert, outre la belle
bibliothèque médicale de la famille, des instruments de chirurgie anciens et nouveaux.
�FACULTÉ DE MÉDECINE.
47
Il a été aussi acquis un assez grand nombre d'instruments
de physique, de chimie et d'expérimentation
La collection d'histoire naturelle laisse encore à désirer,
quoique déjà importante.
PERSONNEL.
Le personnel du corps enseignant de la Faculté a subi
peu de changements. Le professeur de clinique interne,
lVI. Hirtz, a demàndé un congé pour raison de santé, et a été
sùppléé par M. le docteur Bernheim, agrégé en exercice près
la Faculté ..Nous espérions voir notre collègue reprendre
sa chaire de clinique où il intéressait au plus haut degré nos
élèves; une extinction de voix, qui dure déjà depuis quelques mois, l'a forcé à demander un nouveau congé.
Mais si le personnel actif n'a subi aucune modification
importante, nous avons eu le regret de perdre un de nos professeurs honoraires les plus distingués et les plus estimés par
leurs collègues, Antoine-Laurent-Apollinaire Fée.
Fée est né à Andoutes, département de l'Indre, le 7 novembre 1789. Il était pharmacien sous-aide-major le 7 novembre 1809; en cette qualité, ilfut envoyé en Espagne, où
il fit des observations très-intéressantes sur le pays, ses habitants et sa langue, qu'il a communiquées plus tard par l'impression, sousle titre de Souvenirs dJEspagne. Il fut nommé
aide-major le 6 octobre 1813, et reçu définitivement pharmacien à l'École spéciale de Strasbourg le 1er mars 1815.
En 1825, il était démonstrateur à l'hôpital militaire d'instruction de Lille; nommé pharmacien-major le 22 décembre 1828,
·
il devint professeur aiix hôpitaux militaires.
Le professeur de botanique à la Faculté de médecine de
Strasbourg, Nestier, mourut
le 2 décembre 1832.
Fée se trouvait alors employé comme professeur de pharmacie à l'hôpital militaire; il. s'était beaucoup occupé de botanique et avait déjà écrit un ouvrage en deux volumes sur
�48
SÉANCE DE RENTRÉE.
l'histoire naturelle 'médicale. II aspirà à remplacer Nestier,
· mais ii fallait avant tout, pour
profess9ur à une
de médecine, être docteur en. médecine.
Fée se mit à étudier les matières des différents examens
qu'il devait subir; en peu de mois il parvint à obtenir le
diplôme de docteur en. médecine et se trouva ainsi en mes.ure
de se présenter au Concours.
C'est au concours que les chaires s'obtenaient (de nouveau)
depuis 1830 (1). La renommée de Fée, co.mme botaniste et
comme auteur, avait éloigné tous les compétiteurs, et il fut
proclamé, le 25 juillet 1833, professeur de botanique et d'his·
toire naturelle médicale à la Faculté de médecine de Strasbourg. Il avait alors 44 ans.
Pendant trente·sept ans, Fée professa à notre Faculté l'histoire naturelle médicale en hiver, la botanique en été. Arrivé
à l'âge de 80 ans, en 1869, il était encore dans un état de
santë parfait. Pour fêter son soe anniversaire de naissance, il
réunit quelques-uns de ses collègues les plus anciens dans
un banquet intime (le 7 noveinbre ·1869), auquel assista une
seule personne étrangère à la médecine, une illustration de
ce pays-ci, 1\f,le baron Guerrier de Dumast, avec lequel Fée J
était" intimement lié. A la fin d'un repas animé par une conversation aussi agréable qu'intéressante, l'ami de Nancy, le
vénérable M. G. de Dumast.) offrit a la réunion une petite
chanson de sa composition Sur les octogénaires.
Fée ne songeait pas le moins du monde, dans ce moment,
à prendre sa retraite,
n'eût aucun avantage à attendre de la prolongation de son service. Il était déjà retraité
comme pharmacien principal. En 1870, il continua à faire ses
cours et à assister aux exercices de la Faculté pour lesquels il
était convoqué, quand arriva la déclaration de guerre.
Les horreurs du blocus de Strasbourg effrayèrent le digne
vieillard.: Il demanda et obtint la permission de sortir de la·
(!)Les concours ont été institués par Napoléon rer; la Restauration les a supprimés, ils ont été rétablis en '1830 et supprimés de nouveau par Napoléon HL
�F.A.CUJ,TÉ DE MÉDECINE,
49
ville et se réfugia à Genève, où il fut accueilli avec les pré·
venances auxquelles il avait droit de la part dù moride savant, et y fit des conférences qui furent très-suivies.
Après la guerre, il revint à Strasbourg pour mettre ordre
à ses affaires. A cette époque, il eut l'honneur de recevoir la
visite de S. M. l'empereur du Brésil, qui était de passage à
Strasbourg·; et qui fit l'acquisition de la collection des plantes
importantes et rares que possédait notre collègue.
l
Ayant achevé de régler les intérêts qui le retenaient à
Strasbourg, il partit pour Paris, oü son gendre était fixé
comme professeur au Val-de-Grâce. D'abord, et sur les instances de son ami M. G. de Dumast, croyons-nous, il avait eu
l'intention de venir habiter Nancy; mais, sollicité sans doute
par sa famille, il demanda sa retraite de professeur et se fixa
définitivement à Paris. Malgré le soin qu'il avait eu de s'établir
un des quartiers les plus sains de la capitale
(boulevard Saint-Michel), sa santé se dérangea bientôt, ses
digestions devinrent pénibles, son corps s'affaiblit, et il s'éteignit le 21 mai 1874, dans le cours de sa 85 8 année.
]'ée a été nommé membre de l'Académie de médecine de
Paris dès création de cette compagnie; il était correspondant
de l'Académie de Stanislas, et beaucoup de Sociétés savantes,
françaises et étrangères, l'avaient admis au nombre de leurs
membres honoraires ou correspondants. En 1872, il avait été
nommé professeur honoraire de notre Faculté, et, au commencement de l'année actuelle, président de la Société botanique
de France. Il était depuis longtemps officier de la Légion
d'honneur et de l'Instruction publique, chevalier du Lion
néerlandais, et, lors .de son passage à Strasbourg, l'empereur
du Brésil l'avait nommé chevalier de ses ordres.
Fée a publié de nombreux ouvrages de science et de littérature, dont quelques-uns sont fort· appréciés. Il était, dit
M. G. de Dumast, naturaliste, penseur, écrivain charmant,
poëte amateur.
Comme homme privé, il était d'une grande bonté, d'une
la
J<'AGUL'r i.s.
�.SÉANCE DE RENTRÉE.
amabilité extrême ; comme collègue, le plus affable et le plus
indulgent des hommes. Pour relever toùtes les qualités qui
le distinguaient, il faudrait un volume entier et urie autre
plume que la mienne.
AGRÉGATION.
Le nombre normal des agrégés près la Faculté doit être
·de 16. Tous doivent être en exercice; il doit y avoir, en
outre, plusièurs stagiaires, afin de pouvoir remplacer immédiatement ceux dont l'exercice expire; Or, dans le moment
actuel, nous n'avons plus que 8 agrégés en exercice, dont
plusieurs- sont sur Iè point de nous quitter, parce que leur
temps d'exercice est expiré, et aucun stagiaire. Un concours
est ouvert pour combler en partie ce déficit.
·Jusqu'à présent les agrégés étaient recrutés par la Paculté
elle-même, au moyen de concours qui avaient lieu dans son
sein. Un arrêté ministériel du 5 juin dernier lui a enlevé
cette prérogative.
Cet arrêté ministériel, nous l'avouons sans crainte, a
causé une pénible surprise dans· le sein de la Faculté et
. autour d'elle.
Des réclamations ont immédiatement été faites. par les
futurs concurrents qui nous entourent; les Facultés de
Nancy et de Montpellier elles-mêmes ont adressé de respectueuses observations au Ministre.
nous a fait savoir
que le comité consultatif Conseil de l'instruction publique,
auquel il les a soumises, a déclaré qu'il n'y avait rien à
modifier à la mesure qui avait été prise; qu'il était d'avis
que l'arrêté ministériel fût littéralement exécuté. Cet arrêté
porte qu'il sera ouvert un concours pour huit places d'agrégés
stagiaires près la Faculté de médecine de Nancy; deux pour
la section de médecine, deux pour la section de chirùrgie et'
deux pour la section d'anatomie et de phy"
siologio, et deux pour la section des sciences physiques, et
�FACULTÉ DE bi:ÉDECINE.
51
que les concours s'ouvriront à Paris les -5 décembre 187 4,
14 mars et 14 novembre 1875.
Nous ignorons les motifs pour lesquels les concours ont été
transférés à Paris : l'arrêté ministériel d1:1. 5 juin n'est précédé d'aucun Considémnt; il invoque simplement les articles
10 et 11 du décret du 22 août 1854, et le statut du 19 août
1857 sur l'agrégation des Facultés, qui autorisent le Ministre
à transférer le s1ége des concours à Paris.
L'agrégation est pour les Facultés de médecine une pépinière de professeurs. Même depuis la suppression du con·
coùrs pour le professorat, il y a eu peu d'exemples de
nomination de professeurs titulaires en dehors de l'agrégation;
ce cas ne s'est même.jamais présenté à notre Faculté depuis
que l'institution existe.
L'agrégation près des Facultés de médecine ne doit pas
être confondue avec celle deFacultés d'un autre ordre. Dans
les Facultés de droit, par exemple, l'agrégé entre immédiatement en exercice, il est rétribué d'une manière honorable
au bout de peu de temps. En
et devient professeur
médecine, l'agrégé doit ·faire un stage de trois ans sans
appointements, la durée de son exercice est très-limitée, puis
_il devient lib1·e. Si, pour un motif ou un autre, il n'a pu
arriver au titulariat, il doit y renoncer pour toujours. C'est
pourquoi les Facultés de médecine aiment à s'entourer de
jeunes confrères qu'elles ont pour ainsi dire élevés, et qui·.
doivent continuer la tradition de l'établissement, car en
médecine il n'y a pas de code écrit, il n'y a pas de règles
fixes, l'enseignement varie, sinon clans les bases, du moins .
par la forme, les opinions et les tendances.
DISTINCTIONS HONORIFIQUES.
JYIM. les professeurs Engel et Feltz et JYI. le professeur
adjoint Ritter ont" été nommés officiers d'Académie. Cette
distinction était bion méritée par les nombreu:x services
�52
SÉANCE DE RENTRÉE._
que ces collègues ont rendu à la science et à l'enseignement.
M.Ie professeur Coze a reçu la -croix de la Légion. d'honneur. Depuis vingt ans, M. Coze est attaché à la Faculté
comme agrégé et comme professeur; il a rendu des services
signalés pendant la guerre dans un des grands hôpitaux du
Midi(Perpignan), et, comme assesseur du doyen, il a notablement diminué la charge qùi incombe à celui-ci, surtout par
la surveillance de l'exécution des nouveaux bâtiments tle la
Faculté. Cette distinction a été unanimement approuvée.
BATIMENTS.
On peut. voir dès aujourd'hui les bâtiments grandioses qui
sont· destinés à notre installation définitive; ils s'étendent de
la place de l'Académie, le long de la rue de Serre, jusqu'à la
rue Lepois.
Il résulte du rapport fait vers la fin du mois dernier par
M. l'architecte Ginain, que les travaux de construction sont
assez avancés, comme gros œuvre, pour qu'il soit nécessaire
de s'occuper, dès à présent, des installations intérieures. Cette /
installation, en y comprenant l'aménagement des eaux, du
gaz, et l'agencement du mobilier,.est estimée à 65,100 francs.
Un premier crédit de 30,000 francs a été ouvert à cet effet
par ie Ministre de l'instruction publique, mais plusieurs mois
s'écouleront nécessairement avant que cette installation soit
réalisée, et il est à craindre qu'elle ne soit pas complète et
définitive avant la rentrée de 1875-1876.
En premier lieu, on s'occupe à terminer la partie des bâtiments qui doit servir à l'enseignement de l'anatomie. Cela est
d'autant plus nécessaire que l'amphithéâtre des dissections,
que nous avons occupé jusqu'aujourd'hui, a reçu une autre
destination.
On ndus avait fait espérer que nous pourrions prend;e
possession des nouveaux locaux dès la rentrée actuelle. Qpt
�FACULTÉ DE MÉDECINE,
53
espoir ne s'est pas réalisé. Cependant les constructions sont
et notrè enseignement ne souffrira ni retard ni
empêchement.
ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE.
L'École supérieure de pharmacie est restée annexée jusqu'à
présent à la Faculté de médecine, avec laquelle son administration est fusionnée, car l'enseignement et les actes publics
ont _toujours lieu séparément ..... L'École espère être complètement rendue à elle-même : nous le lui souhaitons de tout
cœur, parce que nous pensons que la mesure serait .excellente. Entre le pharmacien et le médecin, le seul rapport qui
existe, le seul qui doive exister, c'est que l'un prépare les
médicaments, et que l'autre les prescrit au malade dans un
but de guérison. Les rôles sont donc, en réalité, très-distincts.
S'il est utile et nécessaire au. medecin de bien connaître les
médicaments et leur composition, en un
s'il doit être un
peu pharmacien, il importe, _eour beaucoup de raisons, que le
pharmacien ne fasse· pas le médecin. L'instruction professionnelle de l'un et de l'autre ne peut donc pas être tout à
··fait la même. Voilà pourquoi nous pensons que les Écoles de
pharmacie doivent rester autonomes, c'est-à-dire qu'on ne
doit pas les fondre avec les Facultés de médecine, comme on
en a montré un peu la velléité.
Les cours de l'École de pharmacie ont été fréquentés, pendant l'année scolaire 1873-1874, par· 67 élèves, dont 19
étaient en cours d'examens, et 12 les suivaient comme auditeurs bénévoles. En 1872-1873, on n'a compté que 54 élèves,
soit 13 de moins que dans l'année qui vient de s'écouler;
129 inscriptions ont été prises (11 de moins que l'année précédente) dont 67 par des aspirants au titre de pharmacien
de 1re classe, et
par des aspirants au titre de 2e classe.
Les examens semestriels se sont montés à 53. Les trois
premiers numéros ont été obtenus par 15 candidats, 14 ont
�54
.SEANCE DE RENTRÉE.
simplement satisfait, 17 n'ont
que
note passablè, 7 ont
été ajournés (près de 14 p. 100).
Si ces résultats ne sont pas très-satisfaisants pour les étudiants, ils montrent au moins juste sévérité des juges.
Il y a eu 37 examens de fin d'études (4 de plus que
l'année dernière), dont 10 pour la 1re classe et 27 pour la
seconde. Deux ajournements ont été prononcés, 25 examens
ont été passés avec des notes satisfaisantes (3 très-satisfait,
· 9 bien satisfait et 13 simplement satisfait). Enfin, il y a eu
13 réceptions définitives, dont 3 seulement pour la
classe.
Conformément aux dispositions du décret du 21 avril 1869,
des concours ont eu lieu pour les prix de fin
13 candidats y ont pris part. Le jury chargé d'apprécier le méi'ite
des épreuves a décerné- en l"e année un prix et une mention honorable. En 2e et en 3e année, il n'a pu accorder qu'une
mention, honorable, parce que l'ensemble des épreuves n'avait
pas donné des résultats assez
Un élève de
deuxième année (lVI. Strœbel) a été admis avec le n° 2 à
l'École de santé du service militaire à la suite du concours
J
du 3 septembre d(:lrnier.
Cette année, le laboratoire pratique, indispensable aux
études pharmaceutiques, avait été établi, et quoique provisoire, il a pu être fréquenté par tous les élèves à tour de
rôle.
L'École avait besoin de. collections et d'instruments. Un
crédit extraordinaire ,de 6,000 francs a été mis à sa disposition dans ce but par 11. le Ministre de l'instruction publique.
Le nombre des professeurs de l'École de pharmacie, qui
avait toujours été de 5, s'est trouvé réduit à 3 après la guerre.
Le cours de chimie, qui n'était représenté que par deux
leçons de chimie minérale par semaine, a été complété par
deux
leçons de chimie organique, dont M. Jacquemin,
professeur titulaire, a été chargé.
Le Ministre de l'instruction publique a déclaré vacante la
�FACULTÉ DE MÉDECINE.
55
chaire d'histoire naturelle èt de
Elle est échue à
M. Cauvet, ancien agrégé de l'École, dont les publications
scientifiques et spéciales indiquent lahaute capacité.
L'année qui commence verra donc l'enseignement de
l'École de pharmacie beaucoup plus complet et plus parfait
qu'il ne]' a été. jusqu'ici depuis son transfert à Nancy; Les
professeurs en fonction jusqu'alors avaient cherché à remplir
de leur mieux les lacunes qui existaient, mais ne pouvaient
continuer plus longtemps cc surcroît de travail.
L'École de
· comme la Faculté de médecine, a
besoin de locaux pour son installation définitive. Il était
convenu, avec les autorités de la ville, que l'École supérieure de pharmacie occuperait ceux que la Faculté de médecine quitterait, et où était logée antérieurement l'École préparatoire de 'médecine.
t
Par suite d'arrangements nouveaux, l'École de
sera concentrée dans les bâtiments qui servaient à l'anatomie
et à la chimie.
L'ancien amphithéâtre des dissections sera transformé en
laboratoiœ pratique; au-dessus de ce laboratoire, la ville a
bien voulu consentir à faire élever un étage, quisera distribué
en salles de collections et cabinets de professeurs; l'ancien
.laboratoire de chimie de la Faculté deviendra celui de l'École
supérieure de pharmacie, et bientôt l'installation de la
Faculté de médecine et de son satellite, l'École supérieure
de pharmacie, sera complète. Au zè]e des professeurs alors
et à l'empressement des élèves à donner à ces institutions le
lustre et la renommée qu'elles possédaient dans le pays
aujourd'hui perdu!
�
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1874 - Rentrée Solennelle des Facultés de droit, de médecine, des sciences et des lettres de Nancy, le 17 novembre 1874
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.1.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.2.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.3.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.4-5.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.6.</li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.7-9.</li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.11-21.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté de droit. p.23-33.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté de médecine. p.35-55.</li>
<li>Travaux personnels des professeurs, agrégés et adjoints de la Faculté de médecine et de l’École Supérieure de pharmacie. p.56-61.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences. p.63-78.</li>
<li>Publications des membres de la Faculté des sciences pendant l’année scolaire 1873-1874. p.74-75.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des lettres. p.77-95.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la faculté de droit de Nancy, pendant l’année scolaire 1873-1874, par M. Edmond Villey, Agrégé, Chargé de cours. p.97-107.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.109-111.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.112.</li>
<li>Distribution des prix. Ecole Supérieure de pharmacie. p.113.</li>
<li>Table. p.115. </li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1874
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Rapport de M. Le Doyen de la Faculté de médecine
Subject
The topic of the resource
Rapport du Doyen de la Faculté de médecine
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
STOLTZ
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1875
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fichier placé sous licence Etalab (http://www.etalab.gouv.fr/pages/licence- ouverte-open-licence-5899923.html)
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/b352aa7343467e193d4f3957075a5bf8.pdf
81a5ce55a45ff1bb1e9c96007bc9058e
PDF Text
Text
!"#$%&'(!"#$"%&$'"#!"#()*%+,"$-+&'#!"#./%01#!"#$%!!"#"$"
"
#$%&'()*" +" ,-'*./" 01$/" 2.&$3)" -//$)&4" &)*" !"#$%&'( )&( *&$+*"&( )&( ,-.$/0&*'/+"( )&( 1#$%2"
5./*6'6$)/6" $/" 0.5$3)/6" 7'*6.,'8$)" )**)/6')&9" :&&)*" ;),3)66)/6" 0)" *$'2,)" -$" ;&$*" ;,<*"
&1(2.&$6'./"0$"*=*6<3)"01)/*)'>/)3)/6"*$;(,')$,"/-/5(')/"*$,"&-"&./>$)"0$,()")6".??,)/6"0)"
3$&6';&)*" ;),*;)56'2)*" 0)" ,)57),57)"@" 7'*6.',)" 0)*" 5.33$/-$6(*" *5')/6'?'8$)*4" (6$0)" 0)*"
,)&-6'./*")/6,)")/*)'>/)3)/6")6",)57),57)4"7'*6.',)"0)*",-;;.,6*"#-,'*!#,.2'/5)4")659""
"
A)" ?'57')," /$3(,'*(" )*6" &)" ?,$'6" 01$/" 6,-2-'&" 5.&&-%.,-6'?" 5..,0.//(" ;-," &)" B-%.,-6.',)"
017'*6.',)")6"0)";7'&.*.;7')"0)*"*5')/5)*"C"D,57'2)*"E)/,'"#.'/5-,("FGHI"JKKJ"G/'2),*'6("0)"
B.,,-'/)"L"AMINO9"B)*";-,6)/-',)*"'/*6'6$6'.//)&*"*./6"&)*"*$'2-/6*"@""
! P',)56'./"0)"&-"P.5$3)/6-6'./")6"0)"&1:0'6'./"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! Q/*6'6$6"R,-/S.'*"T(/="F:D"JUVK"G/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! P(5-/-6"0)"&-"R-5$&6("0)*"N5')/5)*"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! P(5-/-6"0)"&-"R-5$&6("0)"P,.'6"N5')/5)*"(5./.3'8$)*")6">)*6'./"0)"M-/5="FG/'2),*'6("
0)"B.,,-'/)O"
! H-'*./"0)*"*5')/5)*"0)"&17.33)"B.,,-'/)"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! W'%&'.67<8$)!3(0'-67<8$)"0)"M-/5="
"
A)6".$2,->)"/$3(,'8$)")*6";,.;.*(">,-6$'6)3)/6")/"&1(6-69"N-",($6'&'*-6'./4"*-",);,.0$56'./"
)6"*-",)0'??$*'./"*./6",(>')*";-,"&-"B'5)/5)"X$2),6)"L"X;)/"B'5)/5)"(&-%.,()";-,"&-"3'**'./"
:6-&-%" -$" /.3" 0$" >.$2),/)3)/6" ?,-/S-'*" F766;@LLYYY9)6-&-%9>.$29?,L;->)*L&'5)/5)!
.$2),6)!.;)/!&'5)/5)!Z[\\\]U9763&O9"
"
B)"57.'^"-"(6("?-'6"0)"3)66,)"+"&-"0'*;.*'6'./"0)*"57),57)$,*")6"0$">,-/0";$%&'5"&1'/6(>,-&'6("
0)*" 2.&$3)*" 5./*),2(*" ;.$," &-" ;(,'.0)" K[Z_!K\U\9" `.$6)?.'*4" &)*" 2.&$3)*" &)*" ;&$*" ,(5)/6*"
/1(6-/6" ;-*" )/5.,)" 6.3%(*" 0-/*" &)" 0.3-'/)" ;$%&'54" &)*" ,)*;./*-%&)*" 0)" 5)" *'6)" Y)%"
*1)/>->)/6"+",)6',),"6.$6"0.5$3)/6"?-'*-/6"&1.%a)6"01$/)",(5&-3-6'./"01$/"-$6)$,".$"01$/"0)"
*)*"-=-/6!0,.'6*9"
"
"
!
�RENTRÉE SOLENNELtE
·•
DES
/
FACULTES DE NANCY
��UNIVERSITÉ DE FRANCE. -
ACADÉMIE DE NANCY
RENTREE SOLENNELLE
DES FACULTÉS
OE OROIT, m; MÉDECIN.:, m;s .SCIE_NCES ET DES
DE "NANCY
Le
I
6 Novembre
I
87 5
NANCY
J M P RI M E R I E. D E
ll,
B E R G E R - L E V l{ A U L T E 'l' Ci•
UUE JEAN-LAMOUR,
"1875
11
��RAPPORT
DE M. LE DOYEN DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE.
MONSIEUR LE RECTEUR!
MESSIEURS,
Dans l'année scolaire qui vient de s'écouler, ]a Faculté de
médecine a procédé comme à l'ordinaire à l'enseignement qui
lui incombe, aux examens et aux concours qui ont, habituellement lieu, sans qu'aucun incident particulier soit venu
i"nterrompre ses travaux ..
" Au début de l'anilée 1 quelques-uns des services ont subi
un moment d'arrêt ou d'embarras par suite du non-achèvement, "en temps opportun, de la nouyelle installation; mais
cet arrêt a été de
durée, et ne se renouvellera plus
dorénavant.
PERSONNEL DES É'l'UDIANTS1 EXAMENS ET RÉCEPTIONS.
Le nombre des étudiants qui ont fréquenté les cours de la
Faculté pendant l'année scolaire 1874-1875, s'est élevé à252,
savoir : en cours d'inscription, 189 (dont 65 de première
née, 44 de deuxième, 46 de troisième, et 34 de quatrième) ;
en cours d'examens, 46; auditeurs bénévoles, 17; total, 252.
Ce chiffre est supérieur à celui cle l'année 1873-1874 de 36.
L'année dernière nous comptions déjà 31 élèves de plus que
l'année précédente ; il y a donc eu progrès successif. Le
nombre des élèves de première année a surtout été très-sa-,
tisfaisant et indique la confiance que les parents des jeunes
gens qui se destinent à la médecine, accordent à la nouvelle
Faculté.
�40
SÉANCE DE RENTRÉE.
Les 189 étudiants appartenant aux quatre années d'études
ont pris 762 inscriptions; 133 de plus que l'an dernier. Ces
inscriptions ont été prises la plupart en vue de robtention. du
diplôme de docteur en médecine. Parmi ces 189 élèves, il y
en avait 11 du service de santé militaire.
Le .nombre des examens de fin d'année s'est élevé à 156.
Les notes obtenues à ces examens sont toujours moins favorables pour les élèves de première année, dont la plupart ne'
sont pas bachelier ès
lorsqu'ils· prennent leur première inscription. Quant aux examens de fin d'études, il en
a été passé 122, dont 112 en vue du doctorat, et 10 pour l'ob·
tention du titre d'officier de santé.
Le tableau suivant indîque les résultats de ces examens.
jnooTORm
NOMBRE·
1'"
2•
22
21
s•
,.
21
17
16
17
15
3
4
3
2
3
OBSERVATIONS.
18
5•
·l
16
11
ADMISSIONS
6
3
3
18
13 ajournements sm·
97 examens.
i
1
OFFICIAT.
-
1••
2'
3•
.
.
2 ajournements sur
10 examens.
2'
1
Examens de doctorat. -Notes obtenues.
NUMÉROS.
TRÈS-SATISFAIT. BIEN SATISFAIT.,
SATISFAIT.
PASSABLE.
1
l""
2'
3•
1
1
4
4
2
13
3
2
5
3
7
1
8
3
2
7
4
6
5'
8
16
81
29
,.
.
7
6
�FACULTÉ DE MÉDECINE.
41
Les notes les moins satisfaisantes concernent, comme toujours, le premier (anatomie et physiologie) et le troisième
(physique, chimiè et histoire naturelle) de doctorat.
Quinze thèses ont été soutenues pendant l'année; c'est 11
de plus que l'an dernier. Cependant ce nombre n'est pas encore en rapport avec celui de nos élèves en général. Cette
disproportion provient de mesures ·administratives qui nous
enlèvent tous les ans une partie notable de nos étudiants de
quatrième année, et contre lesquelles nous avons plus d'une
fois élevé des réclamations. Ainsi, pour l'année scolaire qui
s'ouvre, nous perdons 28 élèves qui auraient aimé à. terminer leurs études à notre Faculté; 16 font partie du recrutement de la médecine militaire, et 12 entrent dans les hôpitaux militaires de Paris en qualité d'infirmiers, pour y faire
leur volontariat d'un an. Ces derniers prennent les quatre
dernièresinscriptions à la Faculté de Paris dont ils sont
posés suivre les cours, et y terminent ensuite leur scolarité.
Nos thèses de l'année ont été appréciées dans un travail
particulier du rapporteur de la commission permanente des
thèses, que la Faculté fait imprimer chaque année.
Il y a eu 3 réceptions d'officiers de santé et 2 de sagesfemmes de première classe.
CONCOURS ENTRE ÉTUDIANTS.
Les concours pour les prix de l'Université ont laissé beaucoup à désirer quant au nombre
concurrents.
Le concours pour le prix de première année (chimie, physique et histoire naturelle) a seul attiré sur la liste d'inscription un nombre assez important d'élèves (9 sur 65). Ce
concours a été brillant d'après le rapport qui nous en a été
fait par le président du jury. Non-seulement le prix a été
décerné, mais le jury a, de plus, accordé deux mentions,
ex œq_uo, très-honorables et une mention honorable.
Le prix de seconde année (anatomie et physiologie) n'a
�42
SÉANCE DE RENTRÉE,
pas été disputé. Un seul candidat était inscrit et a subi
les épreuves du concours. Le jury ne Fl\1 pas jugé digne
du prix.
Des cinq compétiteurs qui s'étaient inscrits pour le prix
de la troisième année (médecine), un seul est entré dans
la lice .. Il a répondu d'une manière assez satisfaisante aux
questions qui lui ont été posées, pour être jugé digne de la
récompense.
Le jury du concours pour le prix de la quatrième année
(chirurgie et accouchements) a pu accorder le prix à l'unique
candidat qui s'était présenté .
. Nous continuons à regretter que ces concours soient si p.eu
recherchés; car, ainsi que nous l'avons dit dans notre dernier rapport, outre l'honneur de la victoire, outre l'avantage
matériel qu'elle procure, il n'est pas de meilleur :moyen de
s'instruire et de se préparer à subir de bons examens, qu'en
prenant part à ces luttes entre condisciples. ·
Le prix de l'internat fondé par le docteur Bénit a été
disputé par cinq candidats, tous aides de clinique de la
cuité ou internes dans leshôpitaux. Le jury de ce concours
est composé de cinq professeurs titulaires, ce qui prouve
l'importance qu'on Y. attache. Les épreuves ont été subies
d'une manière satisfaisante par tous les concurrents. Celui
sur lequel est tombé le choix du jury a d'autant plus de raison de s'enorgueillir de sa victoire.
Ily a eu également, dans le courant de l'année, des concours entre étudiants pour des fonctions rétribuées. L'emploi
d'aide d'anatomie et celui d'aide de physiologie laissés vacants, le premier par lVI. Pierron, élève du service de santé
militaire, le second par JYI. Chrétien, promu chef des travaux
anatomiques, ont été mis au concours et obtenus par
MM. Guyot et: René, élèves de troisième année.
Enfin il a été ouvert un concours pour deux places d'aide
de cliniquè de la Faculté de médecine et trois places d'in-
�FACULTÉ DE MÉDECINE.
43
terne dans les hôpitaux. MM. Deubel et Hussenet ont été
nommés aux deux premières, les trois autres ont été accordées à MM. 1\foreau, Houpert et Guillemin.
ENSEIGNEMENT THÉORIQUE ET PRATIQUE.
Les cours théoriques ont eu lieu ainsi que le programme
affiché les avait annoncés. Tous les professeurs adjoints se
sont chargés d'un enseignement spécial, suivant le désir exprimé par M. le .Ministre de l'instruction publique. Ces cours
ont été suivis assidûment. Plusieurs des agrégés et fonctionnaires ont demandé à faire des cours particuliers. et en
ont reçu l'autorisation de la Faculté. C'est ainsi que M. Gross
a fait des leçons sur le diagnostic chirurgical et M. Chrétien
sur l'histologie. Les matières qui ont été traitées dans les
cours magistraux ont été indiquées dans les programmes
spéciaux qui sont envoyés tous les ans au Ministère de l'instruction publique.
Les cliniques ont été ouvertes tous les jours aux lieux et
aux heures indiqués sur les affiches.
Le nombre des malades reçus à l'hôpital Saint-Charles (clinique interne) et traités pendant l'année scolaire 1874-1875,
s'est élevé à 1,121, dont 652 hommes et 469 femmes. Les
consultations gratuites ont été, comme les années passées,
très· nombreuses.
La clinique ophthalmologique, également établie à l'hôpital
Saint-Charles, n'a pas pu être étendue faute d'espace; on n'a
pu admettre que 85 malades, nombre supérieur cependant à
celui de 1873-1874.
Les opérations pratiquées devant les élèves ont été àu
nombre de 52; les consultants ont été d'un tiers plus nombreux, et si, comme déjà l'année· dernière cela avait été demandé, les prescriptions jouissaient d'un prix réduit, ainsi que
cela a lieu pour' le bureau de bienfaisance de la ville, les
consultations augmenteraient encore.
�44
SÉANCE DE.RENTRÉE.
507 malades ont été admis à l'hôpital Saint-Léon(clinique
Des opérations
chirurgicale): 414 hommes et 93
chirurgicales nombreuses et importantes ont été pratiquées
devant les élèves, et les consultants ont a:ffiué.
La clinique obstétricale a été moins bien alimentée cette
an.née que l'année dernière (104 entrées; 31 de moins), ce
que l'on a attribué à la difficulté des admissions. gratuites aux
frais du département. Si l'instruction dans cette spécialité
doit être favorisée, et beaucoup de raisons pourraîent .être
invoquées pour le démontrer, il faut que les entraves mises
aux admissions soient diminuées.
Les. cliniques spéciales ont eu lieu comme par le passé,
Ces cliniques sont trop peu fréquentées. par les étudiants, ce
qui s'explique par la multiplicité et la variété des études
quelles les étudiants de quatrième année sont obligés de
livrer.
manquons toujours d'une clinique spéciale Çle
maladies des enfants, qui serait cependant bien nécessaire à
l'instruction pratique de nos élèves.
Nos cliniques laissent et laisseront encore quelque temps
désirer. ·Elles sont d'abord trop
les hôpitaux sont
peu spacieux;
les admissions sont trop difficiles; on
exige des malades qu'ils aient droit de domicile ou aux se·
cours de .la ville, s'ils veulent être reçus gratuitement, ou
une pension trop élevée de ceux qui offrent de payer les
journées de séjour. On pourrait obvier en partie à ces diffi-,
cuités par un fonds de secours spécial affecté aux cliniques,
où les journées des maainsi que èela existait à
lades étrangers à la ville, mais offrant un intérêt spécial pour
l'étude (intérêt certifié par les professeurs) étaient payées sur
ce fonds particulier que la ville et le département mettaient
à la disposition de la Faculté.
Aujourd'hui plus que jamais, l'enseignement clinique a
besoin d'être favorisé, car son importance croît en proportion
du développement qu'on donne à l'instruction théorique. Il
ne faut jamais perdre de vue que l'enseignement de la
se
�FACULTÉ DE MÉDECINE,
45
de cine a. un but hien plus élevé que celui des autres sciences,
qui n'ont, pour la plupart, qu'une utilité pratique restreinte.
La science de l'homme sain et malade a pour but de préserver l'humanité des maux innombrables qui peuvent l'atteindre, de combattre les·causes de destruction auxquelles
l'homme est exposé à tout âge, et. de prolonger son existence
aussi longtemps que le permettent les lois de la nature.
L'espoir que nous avons exprimé l'an dernier, de voir introduire, dans un très-prochain avenir, des modifications importantes dans les hôpitaux Saint-Charles et Saint-Léon, modifications qui les auraient agrandis et assainis, n'est pas encore
réalisé. Les opinions se heurtent à des difficultés qui, nous n'en
voulons. pas douter, seront résolues un jour. Mais si la Faculté
de Nancy ne doit pas rester de beaucoup inférieure, sous le
rapport de l'instruction pratique, à celles qui existent et à
4 celles qu?on va créer, .il faut se hâter de mettre à exécution,
le plus promptement possible, ce qui n'est encore qu'en projet.
TRAVAUX ANATOMIQUES ET LABORATOIRES.
Les travaux anatomiques ont souffert pendant les deux
.. premiers mois de l'année scohtire 1 parce que l'amphithéâtte
provisoire avait été abandonné déjà pendant Jes vacances à
l'.École de pharmacie, et que le nouveau local n'était pas terminé. A partir du l"r janvier il a été pris possession de ce
dernier, et rien n'a plus entravé alors la marche de ce service. Du 20 janvier au 25 mars, c'yst-à-dire pendant plus de
deux mois, les travaux pratiques d'anatomie ont continué
sans interruption et 87 élèves ont pu y prendre part.
Un concours avait été ouvert dès la fin de l'année 1873187 4 pour le remplacement du chef des travaux anatomiques,
démissionnaire. lVI. le IY Chrétien, à la suite d'un concours
public; dans lequel il avait fait preuve de toutes les qualités
désirables, fut nommé à l'unanimité des voix;
Les laboratoires de physiologie, d'anatomie et de physio-
�46
SÉANCE DE RENTRÉE,
logie pathologiques, de chimie physiologique et pathologique, ont été fréquentés par beaucoup d'élèves et ont offert
un grand intérêt pour l'étude de ces sciences. Les professeurs
ont fait connaître les principaux résultats qu'ils ont obtenus
dans des mémoires adressés à l'Institut, aux journaux et dans
des ouvrages spéciaux. Les élèves ont été exercés au maniement des instruments délicats qui sont en usage aujourd'hui
pour découvrir les lois encore incomprises de la nature
la
composition intime de nos organes; surtout du microscope.
Le microscope joue un grand rôle dans l'étude de tous les
corps organisés et même inorganiques, à tel point qu'on ne
peut plus prétendre au titre de savant en sciences naturelles
sans avoir appris à manier ce délicat instrument. Il suffira de
dire que la Faculté en possède une collection qui a coûté
plus dè 8,000 fr., pour faire comprendre qu'il se trouve dans
tous nos laboratoires, et bientôt chaque étudiant devra en être
pourvu.
Les exercices pratiques de physique ont eu lieu, pendant
toute l'année, sous la direction du professeur lui-même, qui
en a de nouveau constaté l'utilité au dernier concours de
première année.
BIBLIOTHÈQUE ET COLLECTIONS.
La bibliothèque et les collections n'ont pas subi d'augmentation bien sensible. La somme allouée pour l'acquisition de
livres a été dépensée et au· delà pour se procurer le strict
nécessaire. Des appareils de chimie, de physique et de
siologie ont été acquis en assez grand nombre ; les collections d'histoire naturelle commencent à prendre une certaine
importanc(). Tous les ans nous obtenons de la libéralité du
Gouvernement des sommes plus ou moins fortes, en outre de
celles allouéès par le budget, pour acquisition de livres et
d'instruments.
�FACULTÉ DE MÉDECI}!E.
47
PERSONNEL DU CORPS ENSEIGNANT.
Malgré l'espoir que nous avons
dans notre rapport de l'an dernier, de vDir notre collègue, M. Hirtz, professeur de clinique médicale, revenir au milieu de nous et
reprendre
important enseignement, n0us avons eu le regret de le voir forcé à demander un nouveau congé. M. Bernheim, agrégé, a été chargé, comme l'an dernier, d'une des
cliniques médicales.
Aujourd'hui, nous avons à enregistrer la perte sensible
d'un de nos vénérés chefs retraités, le doyen Coze, qui a succombé, dans sa quatre-vingtième année, aux suites d'une
congestion cérébrale.
Né à Strasbourg le 9 décembre 1795, Jean-Baptiste Rozier
Coze a débuté dans les services qu'il devait rendre à la Fa4
culté de médecine, par la place d'aide préparateur de chimie, de physique et de pharmacie. Trois ans plus tard, il fut
nommé préparateur. A peine docteur depuis quelques annéesl il fut chargé de l'enseignement provisoire de la pharmacie. En 1827, le professeur de matière médicale et de thérapeutique étant décédé, cette chaire fut réunie à celle de
l-a pharmacie, et M. Coze en devint titulaire. En 1835,
M. Cailliot, enlevé par une maladie grave à ses nombreux
admirateurs et amis, laissa vacante la place de doyen.
M. Coze lui succéda dans ces importantes fonctions et les
remplit pendant vingt-deux années consécutives. En 1857,
fatigué de ce long décanat, il demanda à faire valoir ses
droits à la retraite et fut nommé doyen honoraire.
Ce n'est pas ici le lieu d'énumérer les services que
M. Coze a rendus à la Faculté de médecine de Strasbourg
comme professeur et comme doyen ; nous nous bornerons à
dire que c'est lui qni agrandit les cliniques en les étendant
à tous les services au grand hôpital, et qui obtint que l'édu·
cation professionnelle des médecins militaires nous fût con·
�48
SÉANCE DE RENTRÉE.
fiée. Depuis 1857, M. Coze a vécu au milieu de ses enfants et
petits-enfants en ne songeant qu'à faire du bien; aussi a-t-il
été vivement regretté par tous ceux qui l'ont connu .et particulièrement par les nécessiteux auxquels il a prodigué les
ressources de son art et ses actes de charité.
AGRÉGATION.
Nous avons déjà dit une fois (rapport de 1874) que le
nombre normal de nos agrégés doit être de 16; à la fin de
l'année scolaire 1873-1874, il nous en restait 8; aujourd'hui,
nous n'en avons plus que 4. A la suite des concours qui ont eu
lieu à Paris pour l'agrégation en médecine et en chirurgie,
on nous en a annoncé un cinquième. Les candidats nancéiens, espérant que le décret de concentration des concours
à Paris serait rapporté, se sont abstenus, et les concurrents
parisiens n'ont pas voulu venir à Nancy. Un seul des candidats pour l'agrégation en chirurgie a demandé Nancy à défaut
de Paris : c'est M. le docteur J ullien, de Lyon, dont la nomination nous a été signifiée par
du 1"' août dernier.
Le concours pour les sciences anatomiques et accessoires
(chimie, physique et histoire naturelle) s'ouvre dans ce moment. Deux de nos jeunes fonctionnaires se sont rendus à
Paris; l'un concourra pour les sciences anatomiques et physiologiques, l'autre pour les sciences chimiques et physiques.
Nous ne doutons pas un instant .qu'ils ne sortent vainqueurs
de la lutte.
MESSIEURS,
Une ère nouvelle s'ouvre pour la Faculté de médecine
avec l'année scolaire qui commence : le définitif 1·emplaçant le pr,ovisoire. En effet, les bâtiments destinés aux nombreux
que nécessite
d'une science
aussi vaste que la médecine sont achevés; l'intérieur en est
�49
FACULTÉ DE MÉDECUŒ.
convenablement meublé et pourvu en grande partie des instruments et des collections indispensables. Dans le bâtiment
principal qu1 fait face à la place de 1' Académie, sont. établis
le secrétariat, les archives, le logement du secrétaire, le vestiaire, la salle du conseil, un grand amphithéâtre de cours,
le cabinet du doyen, la bibliothèque et la salle de lecture.
Dans l'aile qui longe la rue de Serre se trouvent, au rez-dechaussée, l'amphithéâtre et les laboratoirès de chimie, le cabinet du professeur; puis le grand amphithéâtre d'anatomie
avec tous ses accessoires; au premier étage, la collection des
instruments de physique, le cabinet et le laboratoire du professeur, l'amphithéâtre des cours. Dans l'aile qui donne sur
la rue Le pois, on rencontre les amphithéâtres de dissection et
leurs accessoires, les laboratoires de chimie physiologique 1
de physiologie, d'anatomie pathologique et d'histologie. Enfin
il y a dans tout l'établissement des cabinets de travail pour
41
'
les professeurs, .dans lesquels ils pourront se livrer à leurs
études spéciales et préparer les matières de leurs leçons. Tel est, en abrégé, l'état actuel du bâtiment dans lequel est
établie la Faculté de médecine. Cette vaste construction,
quoique exécutée aux deux tiers seulement du plan primitif
dressé par l'architecte du Ministère de l'instruction publique,
sur les données qui lui ont été fournies par la Faculté, n'en
est pas moins aujourd'hui' un établissement modèle. Les constructions nouvelles sont parfaitement appropriées aux usages·
auxquels elles doivent servir; le bâtiment qui fait face à la
place de l'Académie ayant d'abordeu une autre destination,
n'a pu être approprié que difficilement aux services administratifs qu'il renferme et au logement du secrétaire, qui est en
outre chargé de la surveillance générale de l'établissement.
C'est ainsi que la nouvelle Faculté de médecine de Strasbourg se trouve établie à partir d'aujourd'hui; grâce au Gouvernement, qui ne rions a pas un instant abandonnés, même
pendant les années qui se sont écoulées entre les graves
événemeni:s politiques qui nous ont contraints de quitter
FAC"l/LTÉS.
4
�50
SÉANCE DE RENTRÉE,
l'Alsace et notre arrivee en Lorraine; grâce à l'hospitalité
qui nous a été offertepar la ville de Nancy; qui àvait depuis
longtemps désiré de posséder un de ces établissements de
l'État. De nombreux sacrifices ont été nécessaires de part et
d'autre, les besoins de l'enseignement en nécessiteront encore.
Nous espérons qu'ils ne nous seront pas refusés; nous comp·
tons sur la bienveillance du Ministère de l'instruction publique, sur le concôurs de la ville de Nancy ei du départe·
ment; (le notre côté, rien ne sera négligé pour donner à la
Faculté de médecine de Nancy l'importance et la renommée
auxquelles elle peut raisonnablement prétendre.
ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE.
Depuis le mois d'avril dernier l'École supérieure de pharmacie. est entrée en pleine possession des locaux qui lui
avaient été attribués. Quelques-uns ont, à la vérité, été distraits pour l'agrandissement de la Faculté de· droit; mais la
ville ayant fait élever un étage sur le laboratoire pratique, a
donné de cette façon une. large compensation à l'École. Il ne
reste plus qu'à compléter le mobilier. Le tout est assez avancé,
des laboratoires sont organisés, de sorte que 1 dès à présent,
l'École peut remercier la Faculté c!es sciences de la généreuse
hospitalité qu'elle a donnée pendant trois ans à son professeur
de chimie. Rien ne s'oppose donc plus 'à ce qu'on rende à
l'École de pharmacie son ,autononiie 1 qu:elle rédame cons·
tamment, que la loi du 21 germinal an XI lui avait octroyée,
et que les deux Écoles de Paris et de Montpellier n'ont jamais
cessé de posséder.
Le nombre des étudiants pendant l'année scolaire 1874-75
a été de 65, dont 28 en cours d'inscription, 11 en cours
d'examens et 16 auditeurs bénévoles, la plupart stagiaires
.
dans les officines;· en tout 2 de moins que l'année dernière.
Cet état stationnaire est attribué, par les professeurs, à
.
�51
FACULTÉ DE MÉDECINE.
leur installation incomplète, qui n'a pas pu attirer de nouveaux élèves, mais en a plutôt éloigné quelques-un:s. Aujourd'hui que l'établissement est aussi bien organisé que
possible, les étudiants y trouveront toutes les ressources
désiràbles.
Le chiffre des inscriptions prises à l'École pendant l'année
a été de 108; 21 de moins que l'année précédente. 75 étaient
de première classe, 33 de deuxième. 53 examens semestriels
ont été subis; 48
et 5 ajournements ont été prononcés.
Le tableau suivant résume les mentions obtenues.
NOTES.
!re CLASSE.
2e CLASSE.
Très-satisfait .. ............
5
BiCn satisfait .............
13
3
Satisfait ..................
13
5
Passable ..................
3
3
Ces résultats sont beaucoup plus satisfaisants que ceux de
l'année dernière, où les trois premiers numéro.;; n'ont été obtenus que par 15 candidats sur un nombre égal de 53.
Les examens définitifs ont été plus nombreux cette année
que l'année dernière; ils se sont .élevés à 47 (au lieu de 37),
dont 11 de première classe et 36 de seconde classe.
Les examens pour la première classe ont mérité les notes
suivantes:
Très-satisfait, 3; Bien, 2; Satisfait, 4; Passable, 2.
Les examens de seconde classe :
Très-satisfait, 2; Bien, 3; Satisfait, 16; Passable, 9; ajournés, 6.
On voit que le nombre des candidats au titre de pharmacien de seconde classe a été beaucoup plus considérable que
celui des candidats de première classe ; en même temps ces
�52
SÉANCE DE RENTRÉE;"
derniers ont passé de meilleurs exÎ:unens,"et aucun ajournement n'a dû être prononcé, tandis que le plus grand nombre
des aspirants au titre de pharmacien de seconde classe a été
médiocre, et que 6" d'entre eux ont dû être ajournés.
Quatre candidats au grade de pharmacien de première
classe "ont terminé leurs épreuves et ont reçu un diplôme. Le
nombre des réceptions de seconde classe a été de 11. Trois
étudiants en première classe ont quitté l'École poùr aller
terminer" leurs études à Paris· coriime pharmaciens militaires.
Les concours pour les prix de l'Université ont donné des
résultats assez satisfaism1ts. En première année, le prix a été
décerné; de plus, deux mentions honorables ont été méritées. En de11xième année, le prix a également été remporté;
mais en trôisième année, une simple mention, très-honorable
cependant, a été obtenue.
Les professeurs ont rempli leurs devoirs avec beaucoup
Jacquemin,
de zèle et tout le talent qu'on leur connaît.
outre le cours de chimie générale, a professé un cours de chimie organique. M. Delcominète, pharmacien de première
classe, ancien professeur suppléant à l'École de médecine, a
été chargé du cours de pharmacie à la place de M. Schmitt,
qui avait obtenu un congé d'un an; enfin M. le professeur
Engel, "de la Faculté de médecine, a été chargé du cours
d'histoire naturelle pharmaceutique pendant le"" semestre
d'été.
"M. Cauvet, pharmacien-major aux hôpitaux militaires, qui
avait été nommé professeur d'histoire naturelle et de botanique vers le milieu de l'année dernière (1er juin 1874), a
donné sa démission au mois de "mars de l'année courante,
avant même d'être entré en exercice. Invité par le Ministre
de la guerre, qui ne veut pas que les militaires occupent en
même temps des fonctions civiles, à choisir entre la place de
professeur.à l'École de pharmacie de Nancy et celle de pharmacien-major de l'armée, M. Cauvet a opté pour cette dernière, qui lui offre pins d'avantages immédiats, au grand re"
�FACULTÉ DE MÉDECINE.
53
gret de ses collègues, qui reconnaissaient tout son mérite
comme savant et son aptitude à l'enseignement.'
Par arrêté ministériel du 30 septembre de'rnier, M. Heckel,
pharmacien de première classe 1 docteur ès sciences naturelles, est chargé du cours, d'histoire naturelle médicale à
l'École supérieure de pharmacie de Nancy.
Nous ne voulons pas terminer ce compte rendu de la situation de l'Êcole de pharmacie sans remercier M. le professeur
Oberlin de la part active qu'il a prise à la surveillance et à
la direction de l'établissement pendant toute l'année.
�
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1875 - Rentrée Solennelle des Facultés de droit, de médecine, des sciences et des lettres de Nancy, le 16 novembre 1875
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.1.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.2.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.3.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.4-5.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.6.</li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.7-9.</li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.11-21.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté de droit. p.23-35.</li>
<li>Appendice au rapport du doyen. Publications juridiques ou littéraires des membres de la Faculté de droit pendant l’année scolaire 1874-1875. p.36-37.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté de médecine. p.39-53.</li>
<li>Travaux personnels des professeurs, agrégés et adjoints de la Faculté de médecine et de l’École Supérieure de pharmacie. p.54-58.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences. p.59-70.</li>
<li>Publications des membres de la Faculté des sciences pendant l’année scolaire 1874-1875. p.71-74.</li>
<li>Liste des travaux scientifiques d’E. Baudelot. p.75-76.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des lettres. p.77-93.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la faculté de droit de Nancy, pendant l’année scolaire 1874-1875, par M. Raymond Blondel, Agrégé, Chargé de cours. p.95-105.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.107-109.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.110.</li>
<li>Distribution des prix. Ecole Supérieure de pharmacie. p.111.</li>
<li>Table. p.112.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1875
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Rapport de M. Le Doyen de la Faculté de médecine
Subject
The topic of the resource
Rapport du Doyen de la Faculté de médecine
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
STOLTZ
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1875
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fichier placé sous licence Etalab (http://www.etalab.gouv.fr/pages/licence- ouverte-open-licence-5899923.html)
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/6ada4ba8ffe570903289aeb33a3a78f4.pdf
8973ef653bdd6a39ce100f22a4a4fc55
PDF Text
Text
!"#$%&'(!"#$"%&$'"#!"#()*%+,"$-+&'#!"#./%01#!"#$%!!"#"$"
"
#$%&'()*" +" ,-'*./" 01$/" 2.&$3)" -//$)&4" &)*" !"#$%&'( )&( *&$+*"&( )&( ,-.$/0&*'/+"( )&( 1#$%2"
5./*6'6$)/6" $/" 0.5$3)/6" 7'*6.,'8$)" )**)/6')&9" :&&)*" ;),3)66)/6" 0)" *$'2,)" -$" ;&$*" ;,<*"
&1(2.&$6'./"0$"*=*6<3)"01)/*)'>/)3)/6"*$;(,')$,"/-/5(')/"*$,"&-"&./>$)"0$,()")6".??,)/6"0)"
3$&6';&)*" ;),*;)56'2)*" 0)" ,)57),57)"@" 7'*6.',)" 0)*" 5.33$/-$6(*" *5')/6'?'8$)*4" (6$0)" 0)*"
,)&-6'./*")/6,)")/*)'>/)3)/6")6",)57),57)4"7'*6.',)"0)*",-;;.,6*"#-,'*!#,.2'/5)4")659""
"
A)" ?'57')," /$3(,'*(" )*6" &)" ?,$'6" 01$/" 6,-2-'&" 5.&&-%.,-6'?" 5..,0.//(" ;-," &)" B-%.,-6.',)"
017'*6.',)")6"0)";7'&.*.;7')"0)*"*5')/5)*"C"D,57'2)*"E)/,'"#.'/5-,("FGHI"JKKJ"G/'2),*'6("0)"
B.,,-'/)"L"AMINO9"B)*";-,6)/-',)*"'/*6'6$6'.//)&*"*./6"&)*"*$'2-/6*"@""
! P',)56'./"0)"&-"P.5$3)/6-6'./")6"0)"&1:0'6'./"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! Q/*6'6$6"R,-/S.'*"T(/="F:D"JUVK"G/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! P(5-/-6"0)"&-"R-5$&6("0)*"N5')/5)*"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! P(5-/-6"0)"&-"R-5$&6("0)"P,.'6"N5')/5)*"(5./.3'8$)*")6">)*6'./"0)"M-/5="FG/'2),*'6("
0)"B.,,-'/)O"
! H-'*./"0)*"*5')/5)*"0)"&17.33)"B.,,-'/)"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! W'%&'.67<8$)!3(0'-67<8$)"0)"M-/5="
"
A)6".$2,->)"/$3(,'8$)")*6";,.;.*(">,-6$'6)3)/6")/"&1(6-69"N-",($6'&'*-6'./4"*-",);,.0$56'./"
)6"*-",)0'??$*'./"*./6",(>')*";-,"&-"B'5)/5)"X$2),6)"L"X;)/"B'5)/5)"(&-%.,()";-,"&-"3'**'./"
:6-&-%" -$" /.3" 0$" >.$2),/)3)/6" ?,-/S-'*" F766;@LLYYY9)6-&-%9>.$29?,L;->)*L&'5)/5)!
.$2),6)!.;)/!&'5)/5)!Z[\\\]U9763&O9"
"
B)"57.'^"-"(6("?-'6"0)"3)66,)"+"&-"0'*;.*'6'./"0)*"57),57)$,*")6"0$">,-/0";$%&'5"&1'/6(>,-&'6("
0)*" 2.&$3)*" 5./*),2(*" ;.$," &-" ;(,'.0)" K[Z_!K\U\9" `.$6)?.'*4" &)*" 2.&$3)*" &)*" ;&$*" ,(5)/6*"
/1(6-/6" ;-*" )/5.,)" 6.3%(*" 0-/*" &)" 0.3-'/)" ;$%&'54" &)*" ,)*;./*-%&)*" 0)" 5)" *'6)" Y)%"
*1)/>->)/6"+",)6',),"6.$6"0.5$3)/6"?-'*-/6"&1.%a)6"01$/)",(5&-3-6'./"01$/"-$6)$,".$"01$/"0)"
*)*"-=-/6!0,.'6*9"
"
"
!
�UNIVERSITÉ DE FRANCE. -
ACADÉMIE DE NANCY
1
"
,
RENTREE SOLENNELLE
DES FACULTÉS
DE DROIT, DE MÉDECINE, DES SCIENCES ET DES LETTRES-
DE NANOY
CATALOGUE
NANCY
IMPRIME RIE DE BERGER-LEVRA ULT Err
11,
RUE JEAN-l,AMOUR,
'1877
11
Cie
��RAPPORT
DE M. LE DOYEN DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE.
MONSIEUR LE RECTEUR,
MESSIEURS,
La Faculté de médecine de Nancy est entrée dans sa
cinquième année d'existence. Jusqu'ici elle a été constamment
occupée de l'organisation de ses différents services; malgré
cela l'enseignement n'en a souffert en aucune façon. Tous les
cours officiels ont eu lieu avec la régularité indiquée sur le
programme: ils ont été suivis avec assiduité par les élèves,
et leurs maîtres ont rivalisé de zèle pour leur donner une
instruction solide en même temps qu'au niveau des progrès
journaliers de la science. Nous pensons que nulle part ailleurs les étudiants en médecine ne trouveront plus de sollicitude chez les maîtres; et les moyens d'instruction ne seront
nulle part plus développés quand l'organisation du matériel
et le recrutement du personnel seront complétés, ce qui aura
lieu sous peu.
PERSONNEL DES ÉTUDIANTS, EXAMENS ET RÉCEPTIONS.
Pendant l'année scolaire 1875 et 1876, le nombre des étudiants tant civils que militaires s'est élevé à 225. Il est inférieur de 27 à celui de l'année dernière, Nous attribuons cette
diminutiou au départ de 17 élèves du service de santé mili-
�40
SÉANCE DE RENTRÉE.
taire qui ont été obligés de quitter la Faculté, dès le
cement de leur quatrième année d'études, pour se rendre à
Paris, et à l'obligation du service militaire, qui nous en a
également enlevé un certain nombre. Ces derniers, dits volontah'es d'un an, sont presque tous envoyés comme infi1'mie1's
dans des hôpitaux militaires de Paris, où ils sont censés
tin uer leurs études, et sont perdus pour nous.
Il est question, nous a-t-on assuré, de revenir, pour le recrutement des médecins militaires, aux errements de l'École
de Strasbourg, supprimée par les événements de la guerre,
c'est-à-dire de créer une École ou des Écoles de médecine
militaires, annexées aux Facultés existantes. - Espérons
que la Faculté de Nancy, où se trouvent réunis la plupart
des professeurs qui, pendant quinze années consécutives, ont
été chargés de l'instruction des élèves de cette École, obtiendra la faveur d'une école militaire annexée, ce qui augmenterait le nombre des étudiants qui fréquentent actuellement notre Faculté d'un tiers au moins, et attirerait, comme
cela s'est vu à Strasbourg, un plus grand nombre d'étudiants civils.
Parmi les 225 étudiants, il y en avait en cours d'inscription
159, ainsi répartis: en première année, 53; en deuxième
année, 55; en troisième année, 31; en quatrième année, 20.
On voit que le nombre décroît à partir de la troisième année,
et qu'il n'est plus qu'un peu plus d'un tiers en quatrième; ce
qui provient principalement des deux causes ci-dessus indiquées.
En ajoutant les élèves en cours d'examen, et qui étaient au
nombre de 51, et les auditeurs bénévoles, c'est-à-dire les élèves
qui ne remplissaient pas encore les conditions nécessaires
pour pouvoir prendre ou continuer de prendre des inscriptions, nous arrivons au chiffre total de 225.
Les 159 étudiants appartenant aux quatre années d'études
ont pris ensemble 726 inscriptions, nombre qui se décompose
de la manière suivante: dans le premier trimestre, 190; dan&
,
�41
FACULTÉ DE
le deuxième, 188 i dans le troisième, 197; et dans le quatrième,
151. Ces chiffres concordent avec le nombre des étudiants
de chaque année. De ces inscriptions 595 ont été prises en
vue de l'obtention du diplôme de docteur en médecine; 131
pour celui d'officier de santé. Ce dernier chiffre aurait lieu
...
d'étonner, si l'on ne savait pas que tout élève pourvu du diplôme de bachelier ès lettres seulement, est dans le cas de
prendre dès la troisième inscription, s'il n'a pas dans l'intervalle obtenu le diplôme de bachelier ès sciences, des inscriptions d'officier de santé, sauf à les convertir plus tard en
inscriptions de doctorat, dès qu'il aura obtenu ce dernier
diplôme. C'est là un dEi's motifs qui noùs a engagé à demander
à plusieurs reprises qu'on exigeât le double baccaltturéat avant
la première inscription.
Le nombre des examens de fin d'année subis s'est élevé à
138. Le tableau ci-dessous en présente la répartition par *
année ainsi que les notes obtenues.
ANNÉFl.
NOME''''
1
d'examens.
'
,
ADMIS.
1,1
- - - ---1---"
1
51
35
2
56
49
28
28
>rEN'l'IONS
___ _
Irl'
AJO'Cl'tXES. __
Très-bicn.
bien_1 Médiocre.
Dien.
--....,1
1
19
:
5
18
9
9
--- --- ---:1---' ---
----1----11
_1_3_7___ _ _ _ _ 1'1_.1_5___
112
2_G
24_
138
l,
Il
112
En jetant les yeux sur ce tableau, on remarque que les
examens de fin d'année sont généralement satisfaisants après
la deuxième et après la troisième année, mais qu'ils laissent
beaucoup à désirer pour la première. Cela vient de ce que la
plupart des élèves de première année ne sont pas encore
munis du diplôme de bachelier ès sciences, d'où il suit qu'ils
ne sont pas suffisamment préparés à suivre avec fruit les
cours de médecine. En outre, ils sont constamment préoccupés
�42
SÉANCl; DE RENTRÉE.
de l'examen de baccalauréat, et négligent par coriséquent
l'étude des matières de leur premier examen médical.
Les examens de fin d'études, ou de réception, des candidats au doctorat ont été généralement bons. Deux fois on a
même décerné la note Extrêmement bien, ce qui n'était pas
arrivé encore; mais il y a aussi un revers de médaille: 28
ajournements sur 138 examens; presque le cinquième. Ces
ajournements portent presque tous sur les examens d'anatomie et de physiologie, quelques-uns sur ceux de pathologie.
Il ne faut pourtant pas en tirer la conséquence que les études
anatomiques sont trop restreintes par l'absence de matériaux
nécessaires, accusation par laquelle on est trop facilement
porté à justifier son ignorance. Des personnes compétentes,
qui ont visité les amphithéâtres de Paris, sont venues déclarer
qu'on n'y trouve pas autant de ressources qu'à Nancy. Il faut
donc croire (ce qui est la vérité) que nos étudiants négligent,
jusqu'à présent, trop les études anatomiques. Si les juges de
l'examen sur cette spécialité déploient une certaine sévérité,
il faut les en louer. Le futur médecin ne doit jamais oublier
que l'anatomie et la physiologie sont les fondements de la
vraie médecine.
DÜCTQltAT.
NOMBRE.
ADMIS.
AJOURNÉS.
29
23
14
9
---1er
2'
3'
4'
6'
38
32
18
14
18
18
13
14
17
4
1
4
OBSERV A 'l'IONS.
Total des examens
138
des admissions . 110
des ajournés.
28
Notes obtenues.
Extrêmement satisfait .
2
Très-bien.
10
Bien ..
23
A.ssez bieu.
32
43
Médiocre
OFFIOIER
ùe santé.
Notes.
2'
4
2
3-
2
1er
3
Assez bien.
2
:Médiocrc.
2
Le nombre d'élèves officiers de santé qui se présentent de-
�FACULTÉ DE MÉDECINE.
43
vant les Facultés de médecine devient d'année en année plus
restreint. L'instruction de ceux qui se présentent aux examens est très-imparfaite. On le reconnaît au nombre des renvois. Sur huit candidats il y en avait quatre qui passaient
leur premier examen; sur ce nombre un seul a pu être admis; deux qui se présentaient au second ont été reçus, mais
n'ont pas osé aborder le troisième et dernier examen. Il y a
eu une seule réception définitive.
Le dernier examen probatoire du doctorat en médecine
consiste dans la soutenance de la thèse. Dix-huit thèses ont été
présentées cette année à la Faculté. C'est trois de plus que
l'an dernier, neuf de plus qu'en 1873-1874. La plupart de
ces dissertations ont été jugées dignes d'éloges, Une a été
refusée.
Le refus d'une thèse imprimée fait événement, tellement
il est rare que cela arrive dans notre Faculté. Sans être sé·
vère, la Faculté de médecine ne veut pas qu'il sorte de son milieu un travail trop médiocre avec son consentement. Si elle
n'entend ni approuver ni improuver les doctrines médicales
profesbées par le candidat, elle exige que pour le moins les
travaux qui lui sont présentés et par lesquels on conquiert
définitivemernt le grade de docteur) aient une certaine valeur.
Il est nécessaire de faire comprendre aux aspirants que co
dernier acte probatoire n'est pas une formalité, mais qu'il est
la: consécration d'études fortes, dignes du bonnet doctoral.
La commiSSIon des thèses a fait à la Faculté un rapport
sur toutes celles qui ont été soutenues dans l'année, ct a fait
. ressortir les mérites et les imperfections de chacun de ces
travaux. Deux ont été particulièrement distingélés et ont été
jugés dignes d'être primés. Le prix à Strasbourg consistait
en une médaille d'argent accompagnée des félicitations du
Ministre de l'instruction publique. Le conseil général du département de :Meurthe-et-Moselle, dans un louable désir d'encourager les études académiques, a voté cette année une
somme de 1,500 fI'. pour être distribuée par parties égales
�44
SÉANCE DE llENTltÉE.
entre les différentes Facultés et l'École supérieure de pharmacie. Ces établissements ont été invités à faire connaître
l'emploi qu'ils voulaient donner à cette libéralité. La Faculté de médecine a déclaré qu'elle l'emploierait à récompenser la meilleure thèse soutenue dans l'année.
Un jury spécial, pris dans le sein de la Faculté, a eu à
examiner 31 candidates sages-femmes des départements de
Meurthe-et-Moselle, Meuse et Vosges. Ce jury a été trèssatisfait de l'instruction des aspirantes et les a touvées toutes
dignes du certificat de capacité de deuxième classe. En outre,
la Faculté a cxaminé cinq sages-femmes qui demandaient un
diplôme de première classe. Touies les cinq ont été reçues,
deux avec éloge.
CONCOURS POUR LES PRIX.
Le nombre des concurrents pour,les prix de l'Université
a été plus grand cette année que l'an passé. Pour le prix
de première année (chimie, physique et histoire naturelle),
quatre concurrents sont entrés en lice. Dans son rapport à la
Faculté, le président du concours a fait le plus grand éloge
sur la manière dont ils ont répondu aux questions qui leur
avaient été posées. Ce concours a été réellement brillant.
Le prix de seconde année (anatomie et physiologie)
n'avait pas été disputé l'année dernière, et le seul concurrent
qui eût subi les épreuves du concours, n'avait pas été jugé
digne du prix. Cette année les concurrents ont été au nombre
de dix, ce qui fait voir qu'on avait déjà mieux compris la
nécessité des études anatomiques. Quoique le jury n'ait pas eu
encore de grands éloges à donner, il a pourtant pu décerner
le prix, ce qui pour nous est un grand progrès. Espérons que
l'année prochaine le jury pourra ajouter des éloges au prix
qu'il aura accordé.
En troisième année aussi (médecine), il y a eu progrès. Le
prix a été disputé par quatre élèves (sur 31), alors que l'année
dernière, de deux inscrits, l'un s'était retiré dès l'ouverture
�FACLTLTÉ Dl!] ]\[ÉDECrXE.
45
du concours, Cette fois encore deux se sont retirés, il n'en
est donc resté que deux sur la brèche. Celui des deux qui a
étéjugé digne du prix a fait preuve, dit le rapport du président, de connaissances générales et d'un vrai mérite d'exposition.
Deux candidats étaient inscrits pour le prix de quatrième
année. Celui qui l'a remporté, dit le rapporteur du concours,
a donné des preuves de connaissances solides en chirurgie'
et surtout en médecine opératoire.
Le prix Bénit, ou de l'internat, n'a été disputé quc par
deux internes. La Faculté a vu avec peine qu'un prix aussi
important n'ait pas attiré plus de concurrents, et elle a arrêté
que dorénavant tons les aides de clinique et internes des
hôpitaux devront y prendre part.
Le jury de ce concours a en outre porté un jugement sévère sur le peu de soin avec lequel les observations cliniques
présentées au concours étaient rédigées, et a proposé à la
Faculté une série de mesures qui ont été unanimement adop.
tées, afin de rendre ee concours plus éclatant et de forcer les
internes de nos hôpitaux à observer avec plus de soin, et, par
conséquent, avec plus de fruit pOUl' eux et pour la science.
Le prix a été néanmoins adjugé à celui des deux concurrents qui avait mis plus d'ordre dans la rédaction de ses
observations, et qui avait en outre montré plus d'aptitude et
de connaissances pratiques aux lits des malades.
CONCOURS ENTRE ÉTUDIAN1'S POUR DES FONC'l'ION"S
RÉTRIBUÉES.
Il y a eu lieu de pourvoir par concours aux emplois de
préparateur de physique, d'histoire naturelle, d'aide-bibliothécaire, enfin à la place d'aide d'anatomie pathologique, soit
par suite de démissions des titulaires, soit par suite d'expiration de la durée de leurs fonctions.
Ces concours ont été, le premier brillant, et les trois autres
�46
SEANCE DE RENTRÉE.
très-satisfaisants. Les partants ont été immédiatement remplacés. Les vainqucUl's scront nommés à la suite de la proclamation des lauréats pOUl' les prix.
La Faculté met ainsi au concours cntre étudiants plus. de
dix places rétribuées. Non-seulement cette rétribution vient
en aide dans les dépcnses des moins fortunés; il Y a un autre
avantage attaché à ces fonctions en ce que chaque élève peut
choisir la spécialité pour laquelle il a le plus d'aptitude et le
plus de penchant Il ne faut cepemhnt pas qu'en s'appliquant
à des spécialités l'étudiant néglige ses autres devoirs et
oublie que le but qu'il doit atteindre est de devenir un médecin capable. Or, il arrive trop souvent que ces fonctionnains négligent les études médicales pratiques, et éprouvent, à leur grand étonnement, des échecs aux examens sur
d'autres matières que celles avec lesquelles ils s'étaient particulièrement familiarisés. Nous espérons qu'ils tiendront
bonne note de cette indication.
CONCOUHS D'AGRÉGATION.
L'année dernière nous avons annoncé dans notre rapport
que le concours pour les sciences anatomiques, physiologiques et naturelles, ainsi que celui pOm' les sciences physiques, étaient ouverts à Paris, et que denx de nos jeunes
fonctionnaires s'y étaient rendus. L'un se présentait pour les
sciences anatomiques et physiologiques, l'autre pour les
sciences physiques. Nous avons ajouté que nous ne doutions
pas un instant qu'ils so::timient vf1.Înqueul's de la lutte. J'ai
la satisfaction d':mnoncer que tous deux ont été placés en tête
de la liste de leur section. Ce sont l\{ Chrétien, pour l'anatomie
et la physiologie, ct M. Engel, pour ln chimie et la phàrmacologie. Ce succès éclatant fait le plus grand honneur à notre
Faculté, où ces deux honorables confrères remplissaient déjà
des fonctions importantes. Nos félicitations et celles de tous
leurs collègues ne leur ont pas manqué.
MM. Chrétien et Engel ont été nommés agrégés stagiaires
�FACULTÉ DE MÉDECINE.
47
le 13 mars, et déjà à la fin du mois (par arrêtés ministériels
du 30 mars et du 1er avril), tous les deux ont été appelés à
l'activité.
ENSEIGNEMENT l'HÉOInQUE ET PRATIQUE.
Lcs cours officiels ne varient pas beaucoup, il est facile de
le comprendre. Les uns sont permanents, comme les cliniques, les autres sont semestriels. Chaque professeur met dans
son enseignement tout son savoir et toute son aptitude. Mais
toutes les matières traitées
un cours nc sont pas également attrayantes, quelque nécessaire qu'il soit de les connaître.
Un cours qui a attiré cette année les étudiants est celui de
médecine opératoire, fait par un de nos plus savants et habiles
collègues (lVI. Michel), qui a en même temps le talent de plaire
et d'instruire, et qui n'épargne aucune peinG pour inculquer
à ses élèves les principes d'un art bien nécessaire aux chirurgiens.
Outre les cours officiels ou magistraux, comme on les
appelle, il y a à la Faculté un enseignement accessoire fait
par les professeurs adjoints, des agrégés et même des docteurs. lVIlVI. les professeurs adjoints sont tous chargés de cours
théoriques ou pratiques. Ils se sont acquittés de cette tâche
avec le talent qu'on leur connaît. Nous mentionnons d'une
manière particulière le cours de chimie analytique fait par
lVI. Ritter. Ce cours a attiré de nombreux auditeurs. On sait
quel rôle notre jeune collègue a joué récemment dans la
découverte des matières colorantes du vin, sujet intimement
lié à l'hygiène publique. Nous espérons qu'une découverte
aussi importante ne restera pas sans récompense.
Un enseignement d'une utilité incontestable est celui des
maladies mentales. A Paris on est en instance pour obtenir
l'aecès de l'asile Sainte-Anne. Nous avons à proximité de
nous un des plus beaux asiles qui existent, c'est celui de
Maréville. Un des médecins en chef de cet établissement,
M. le docteur Christian, nous a spontanément offert d'ouvrir
�48
SÉANCE DE RENTmh:.
un cours théorique et pratique de maladies mentales pour nos
élèves. Cette offre a été acceptée avec empressement par la
Faculté. Nous croyons être certain que l'autorisation nécessaire de l'administration ne nous fera pas défaut, que rien
n'enrayera la bonne volonté de notre honorable confrère de
:Maréville.
lU. Chrétien, chef des travaux anatomiques, a été chargé,
immédiatement après sa nomination d'agrégé, d'un cours
supplémentaire d'histologie près notre Faculté.
Nous ne voulons pas oublier les exercices pratiques si
utiles aux élèves et auxquels ils ne se rendent pas avec
assez d'assiduité; il faut ccpendant excepter deux de ces
établissements,; le laboratoire il e chimie et de physiologie
pathologique, ct le laboratoire d'anatomie et d'histologie
pathologique.
Une autre source d'instruction est restée jusqu'ici dans
l'om bre dans notre Faculté, ce sont les conférences. Elles
sont autorisées, conseillées même, maisfacttltatives et sujettes
à un droit universitaire particulier. Comme elles ne sont pas
obligatoires, aucun élève ne s'inscrit pOUl' les suivre. Le
:Ministre de la guerre obligeait les élèves de l'École de médecine militaire annexée à la Faculté de Strasbourg à suivre les
conférences et en faisait les frais. Ces conférences ont certainement instruit les élèves militaires plus que les cours
publics, trop souvent suivis avec distraction. On espère qu'en
supprimant la rétribution des conférences, elles seront généralement fréquentées; une coercition morale sera cependant
probablement encore nécessaire.
Plusieurs de nos collègues font des conférences libres,
en dehors de leur enseignement obligatoire. C'est ainsi que
,IV!. le professeur Tourdes réunit ses élèves en conférence
autant de fois qu'un cas intéressant de médecine légale se
présente à son observation, et que lVI. Ritter initie les siens,
dans des conférences spéciales, auX difficultés de la science
chimique.
�FAOULTÉ DE MÉDECINE.
49
Les Cliniques ont été fréquentées avec assiduité, et les étudiants y ont rencontré des occasions nombreuses d'études
pratiques. L'hôpital Saint-Charles, ?ù sont installées les cliniques médicales, a admis, pendant l'année scolaire 1875-76,
1,012 malades de la catégorie de ceux qui sont affectés de
maladies internes (515 hommes, 403 femmes, 94 enfants).
Il s'y est présenté près de 700 consultants.
La clinique ophthalmologique, également établie à l'hôpital Saint-Charles, a admis 114 malades (62 hommes, 52 femmes), et, comme toujours, les consultations ont été très-nombreuses. Ce service devient d'année en année plus important
et justifie de plus en plus son utilité.
L'hôpital Saint·Léon, consacré uniquement aux cas de
chirurgie, a reçu, dans le courant de l'année, 520 malades
(404 hommes, 109 femmes, 7 enfants). Les consultations se
sont montées au moins à un chiffre double. Les opérations
ont été multipliées et intéressantes, et généralement suivies
de bons résultats.
L'hôpital de secours a été alimenté comme à l'ordinaire.
Le service de maternité a été perfectionné et se distingue de
beaucoup d'établissements de ce genre par sa salubrité. Les
cliniques spéciales ont été peu fréquentées et exigeront
une organisation nouvelle, afin de devenir profitables.
Le laboratoire des cliniques a fonctionné comme les années
passées; 750 analyses ont été faites avec l'exactitude que
l'on connaît à l'éminent chimiste (M. Ritter) qui en est
chargé, et elles ont offert un grand intérêt pour la science.
Enfin le service des autopsies s'est fait avec beaucoup
d'assiduité et a fourni à l'étude de l'anatomie pathologique
de nombreuses pièces destinées à figurer dans notre musée.
La Faculté a été de nouveau préoccupée de l'agrandissement de ses cliniques, c'est-àcdire des hôpitaux de Nancy.
Nous l'avons dit et répété, sans de vastes cliniques, pas
d'enseignement pratique possible. Saint-Charles ne renferme
quc 100 lits; il s'agit d'yen établir120 de plus; l'espace est
FACULTÉS.
�50
SÉANCE DE l!ENTRÉE.
assez grand pour cela, il faut seulement quelques changements intérieurs et quelques constructions pour l'élargir et
l'assainir. Saint-Léon n'a que 72 lits; ce nombre est minime
, pour deux cliniques,
les professeurs ont-ils alterné cette
année par semestre dans cet enseignement pratique.
Deux cliniques chirurgicales sont imposées aux Écoles
secondaires (préparatoires) dites de plein exercice. Une Faculté de l'État ne peut pas rester inférieure à une École
préparatoire. Il nous faut au moins le double de lits à SaintLéon; cet hôpital présente également un espace suffisant, mais
il faut construire.
A notre demande et sur nos indications, la Commission
administrative des hospices a fait dresser des plans. Ces plans
nous ont été soumis l'année dernière et approuvés par la
Faculté, mais ils sont sortis singulièrement modifiés des différimtes commissions qui les ont examinés après nous. On
était d'ailleurs arrêté par les dépenses que la mise à exécution de ces projets exigeait; on n'y a pas donné suite.
Cette année, de nouveaux plans nous ont été communiqués. Des commissions ont été nommées au sein de la Faculté
pour les examiner dans leurs plus petits détails. Ces commissions se sont rendues sur les lieux, ont faideurs rapports, et,
cette fois, nous assure-t-on, les nouveaux plans vont être
exécutés avec les modifications que la Faculté a cru devoir
y apporter. Les voies et moyens ont été trouvés dans un
accord entre la Commission administrative des hospices et la
Municipalité.
Il est grandement temps que ce projet soit mis en œuvre,
si on ne veut pas être dépassé pal' les villes de France qui
demandent des Facultés et offrent à l'envi de se soumettre
à toutes les exigences de l'Université. Alors même que ces
plans seront exécutés, il nous l'estera encore bien des choses
à désirer.
En attendant, les admissions des malades dans les cliniques
deviendront plus faciles, grâce à la libéralité du Conseil
�FACULTÉ DE MÉDECINE.
51
général du département qui, sur notre sollicitation, a voté
les fonds nécessaires (5,000 fr.) pour pouvoir faire entrer
des malades venant du dehors, n'importe de quelle commune
du département, quand leur état est jugé tel par le chef de
service, qu'il puisse offrir un intérêt particulier pour l'instruction de ses élèves. Ce sera, permettez-moi de le dire, en
même temps un grand acte de charité, car personne n'ignore
qu'il succombe une foule de malades dans nos campagnes
par faute de secours, qui ne peuvent être donnés quo aans
des services hospitaliers à la tête desquels se trouvent placés
les hommes les plus éminents de la science et de l'art.
ANATOilHE ET LABORATOIRES PRATIQUES.
Les travaux anatomiques ont été, cette année, très-actifs;
le transfert de l'amphithéâtre au rez-de-chaussée en a facilité
l'accès, et les élèves se sont mis résolûment au travail. Nous
avons déjà dit, en parlant des prix de l'Université, que cette
année dix concurrents se sont présentés pour disputer le prix
d'anatomie, ce qui prouve que les travaux pratiques ont été
fréquentés avec assiduité. Les matériaux nécessaires n'ont
pas manqué. Est-ce à dire qu'il n'y a plus rien à désirer
sous ce rapport? Non, mais pour le moment nous avons lieu
d'être satisfaits.
Les exercices pratiques de physique ont été très-fréquentés.
Pendant le premier semestre, le professeur s'attache exclusi·
vement à former des moniteurs qui puissent, sous la direction
constante du maître, surveiller les manipulations de leurs
condisciples. Aussi, après leur première année scolaire, ceux
des élèves qui ont pris part aux manipulations sont, à peu
d'exceptions près, capables de toùtes les déterminations expérimentales de physique qu'on peut demander au médecin
praticien.
Les élèves qui ont suivi le laboratoire d'anatomie et d'histologie pathologique ont été des plus zélés. Plusieurs d'eutre
eux ont choisi pour sujets de thèse des recherches expéri-
�52
SÉANCE DE RENTRÉE.
mentales faites dans ce laboratoire. C'est ainsi que M. Rouyer
a étudié les doses toxiques des principales préparations arsenicales, que M. Lombard
occupé de l'action de la digitale
sur la tension artérielle, le pouls, la respiration; que M. Gross
a pu développer quelques données précises sur l'irritation.
Le laboratoire d'histologie s'ouvrira cette année. Nul doute
qu'il produira également des travaux intéressants sur la
intime de nos tissus, leur mode de reproduction et
de dégénération.
BIBLlOTHÈQUE ET COLLECTlONS.
La bibliothèque de la Faculté a été définitivement organisée dans le courant de l'année. Une grande salle, de 19
mètres de long sur 9 de large, et dont les ouvertures sont
dirigées du côté de la place de l'Académie, a été consacrée
à cet objet. Malgré l'étendue de cette salle, on s'est aperçu,
dès que les rayons ont été posés, qu'elle ne suffirait pas pour
contenir la collection de livres déjà existante. Dès lors on a
été obligé de songer à un agrandissement du local. Cet
agrandissement n'a pu s'obtenir qu'en établissant une galerie
au-dessus des premiers rayons, et, dans cette galerie, des
rayons touchant au plafond. Heureusement que l'élévation
de la salle a permis d'ajouter cette galerie, qui fait un excellent effet, et qui a augmenté de moitié le logement des livres.
Le cabinet du bibliothécaire a été établi à l'extrémité de
la salle de la bibliothèque, et se trouve immédiatement en
communication avec la salle de lecture par des portes à deux.
battants.
Quant au nombre des lines, il a été augmenté par de nouveaux dons et par les acquisitions ordinaires de l'nnnée.
Parmi ces dons un des p"lus importants est celui du Dr Marchal,
un ancien praticien de Nancy; et parmi les acquisitions, nous
comptons la collection des thèses soutenues à la Faculté de
médecine de Strasbourg de 1574 à 1792. Cette collection
niexiste complète nulle autre part
�I<'ACULTÉ DE MÉDECINE.
53
La salle de lecture a été fréquentée assidûment par un
grand nombre d'élèves. On est occupé maintenant du classement des livres et de la confection des catalogues. On s'est
enquis pour cela de la manière dont on procède dans les bibliothèques publiques, afin d'obtenir la perfection désirable.
Les collections des musées d'histoire naturelle, d'anatomie,
d'instruments de chirurgie, ont aussi reçu un commencement
d'exécution. Une grande salle du bâtiment principal, située
du côté de l'hôtel de l'Académie et s'étendant de la place de
l'Académie jusqu'à la cour de la Faculté, longue de 24 mètres,
large de 9, bien éclairée, est garnie tout alentour de vitrines
d'histoire naturelle et
qui sont disposées à recevoir les
d'anatomie qui doivent y :figurer. Déjà un nombre assez considérable de pièces existent. Il faut se rappeler ce que nous
avons dit dans un de nos rapports précédents: les musées ne
s'improvisent pas, ils ne se forment qu'avec le temps. A l'exWmité, du côté de la cour, se trouvent deux cabinets assez
vastes à l'usage du service du conservateur des collections.
Une autre salle, longue de 10 mètres, large de 3, égaIement bien éclairée du côté de la cour de la Faculté,
contient des vitrines centrales destinées à renfermer les
instruments de chirurgie. Ceux-èi sont déjà passablement
nombreux. Si l'on ajoute tous les instruments de physique et
de mécanique qui se trouvent dans le cabinet formé par notre
excellent collègue le professeur de physique (M. Rameaux),
et les nombreux appareils et instruments qui sont entre les
mains des directeurs de laboratoires, on sera étonné qu'en si
peu de temps la Faculté ait pu réunir une masse aussi considérable de moyens physiques pour l'instruction de ses étudiants.
ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE.
Un décret du 11 janvier dernier a rendu à l'École de
pharmacie son autonomie. A plusieurs reprises, dans nosrapports annuels, nous avons déclaré que la Faculté de médecine
�54
SÉANCE DE RENTRÉE.
désirait voir l'École de pharmacie redevenir ce qu'elle était
à Strasbourg, ce que sont restées les Écoles de Paris et de
Montpellier, c'est-à-dire former une École distincte, possédant une administration particulière.
Les Facultés de médecine qui ont été nouvellement décrétées, et qui ne sont pour le moment que des Facultés municipales, en ce que l'édilité des villes où elles sont établies est
chargée de tous les frais de création et de leur entretien, ont
reçu le titre de Facultés mixtes de médecine et de pharmacie.
En place d'.une école spéciale instituée à côté des Facultés
de l'État, il a été créé dans chacune de ces Facultés nouvelles
une chaire de pharmacie pour y suppléer.
Par arrêté ministériel du 20 janvier de cette année,
M. Oberlin, le plus ancien des professeurs de l'École de pharmacie de Strasbourg, a été nommé directeur de celle de Nancy.
Le décret du 11 janvier, en même temps qu'il rendait
l'École de pharmacie indépendante, a relevé le Doyen de la
Faculté de médecine de l'administration provisoire de cette
école, dont le décret du 1 er octobre 1872 l'avait provisoirement
chargé, et, à partir de ce moment, il a cessé d'y participer.
�
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1876 - Rentrée Solennelle des Facultés de droit, de médecine, des sciences et des lettres et de l'École Supérieure de Pharmacie de Nancy, le 16 novembre 1876
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.1.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.2.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.3.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.4-5.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.6.</li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.7-9.</li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.11-23.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté de droit. p.25-36.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l’année scolaire 1875-1876. p.37.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté de médecine. p.39-54.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l’année scolaire 1875-1876. p.55-58.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences. p.59-74.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des lettres. p.75-93.</li>
<li>Rapport du Directeur de l’École Supérieure de pharmacie. p.95-105.</li>
<li>Publications des membres de l’École Supérieure de pharmacie pendant l’année scolaire 1875-1876. p.106-108.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy, pendant l’année scolaire 1875-1876, par M. Edouard Binet, agrégé, chargé de cours. p.109-117.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.119-121.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.121-122.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté des lettres. p.122-123.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.123.</li>
<li>Table. p.125.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1876
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Rapport de M. Le Doyen de la Faculté de médecine
Subject
The topic of the resource
Rapport du Doyen de la Faculté de médecine
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
STOLTZ
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1877
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fichier placé sous licence Etalab (http://www.etalab.gouv.fr/pages/licence- ouverte-open-licence-5899923.html)
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/3064d5a9875f3c46fb376fc232c13f57.pdf
a3a708e61d6f00faa588249b4734595d
PDF Text
Text
!"#$%&'(!"#$"%&$'"#!"#()*%+,"$-+&'#!"#./%01#!"#$%!!"#"$"
"
#$%&'()*" +" ,-'*./" 01$/" 2.&$3)" -//$)&4" &)*" !"#$%&'( )&( *&$+*"&( )&( ,-.$/0&*'/+"( )&( 1#$%2"
5./*6'6$)/6" $/" 0.5$3)/6" 7'*6.,'8$)" )**)/6')&9" :&&)*" ;),3)66)/6" 0)" *$'2,)" -$" ;&$*" ;,<*"
&1(2.&$6'./"0$"*=*6<3)"01)/*)'>/)3)/6"*$;(,')$,"/-/5(')/"*$,"&-"&./>$)"0$,()")6".??,)/6"0)"
3$&6';&)*" ;),*;)56'2)*" 0)" ,)57),57)"@" 7'*6.',)" 0)*" 5.33$/-$6(*" *5')/6'?'8$)*4" (6$0)" 0)*"
,)&-6'./*")/6,)")/*)'>/)3)/6")6",)57),57)4"7'*6.',)"0)*",-;;.,6*"#-,'*!#,.2'/5)4")659""
"
A)" ?'57')," /$3(,'*(" )*6" &)" ?,$'6" 01$/" 6,-2-'&" 5.&&-%.,-6'?" 5..,0.//(" ;-," &)" B-%.,-6.',)"
017'*6.',)")6"0)";7'&.*.;7')"0)*"*5')/5)*"C"D,57'2)*"E)/,'"#.'/5-,("FGHI"JKKJ"G/'2),*'6("0)"
B.,,-'/)"L"AMINO9"B)*";-,6)/-',)*"'/*6'6$6'.//)&*"*./6"&)*"*$'2-/6*"@""
! P',)56'./"0)"&-"P.5$3)/6-6'./")6"0)"&1:0'6'./"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! Q/*6'6$6"R,-/S.'*"T(/="F:D"JUVK"G/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! P(5-/-6"0)"&-"R-5$&6("0)*"N5')/5)*"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! P(5-/-6"0)"&-"R-5$&6("0)"P,.'6"N5')/5)*"(5./.3'8$)*")6">)*6'./"0)"M-/5="FG/'2),*'6("
0)"B.,,-'/)O"
! H-'*./"0)*"*5')/5)*"0)"&17.33)"B.,,-'/)"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! W'%&'.67<8$)!3(0'-67<8$)"0)"M-/5="
"
A)6".$2,->)"/$3(,'8$)")*6";,.;.*(">,-6$'6)3)/6")/"&1(6-69"N-",($6'&'*-6'./4"*-",);,.0$56'./"
)6"*-",)0'??$*'./"*./6",(>')*";-,"&-"B'5)/5)"X$2),6)"L"X;)/"B'5)/5)"(&-%.,()";-,"&-"3'**'./"
:6-&-%" -$" /.3" 0$" >.$2),/)3)/6" ?,-/S-'*" F766;@LLYYY9)6-&-%9>.$29?,L;->)*L&'5)/5)!
.$2),6)!.;)/!&'5)/5)!Z[\\\]U9763&O9"
"
B)"57.'^"-"(6("?-'6"0)"3)66,)"+"&-"0'*;.*'6'./"0)*"57),57)$,*")6"0$">,-/0";$%&'5"&1'/6(>,-&'6("
0)*" 2.&$3)*" 5./*),2(*" ;.$," &-" ;(,'.0)" K[Z_!K\U\9" `.$6)?.'*4" &)*" 2.&$3)*" &)*" ;&$*" ,(5)/6*"
/1(6-/6" ;-*" )/5.,)" 6.3%(*" 0-/*" &)" 0.3-'/)" ;$%&'54" &)*" ,)*;./*-%&)*" 0)" 5)" *'6)" Y)%"
*1)/>->)/6"+",)6',),"6.$6"0.5$3)/6"?-'*-/6"&1.%a)6"01$/)",(5&-3-6'./"01$/"-$6)$,".$"01$/"0)"
*)*"-=-/6!0,.'6*9"
"
"
!
�UNIVERSITÉ DE FRANCE. -
ACADÉMIE DE NANCY
RENTRÉÉ SOLENNELLE
"
DES F ACUL1 ÉS
1
DE DROIT, DE
DES SClEiXCES ET DES LETTRES
"
ET DE L'ECOLE SUPERIEURE
.
DE PHAR:MACIE
DE NANOY
Le
20
Novembre
l;m
DI.: LA
DE
]\i,\.;,\;CY
CATALOGUE
NANCY
IMPRIMERIE DE BERGER-LEVRA ULT ET Cie
11,
RUE JEAN-LAMOUR,
1877
Il
��RAPPORT
DE M. LE DOYEN DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE.
MONSIEUR LE RECTEUR,
MESSIEURS,
La Faculté de médecine est restée en 1876-1877 dans un
état à peu près stationnaire quant au nombre des étudiants
qui l'ont fréquentée et des actes publics qui s'y sont accomplis. Oertaines différences sont dues à des causes passagères,
nous voulons l'espérer i quant au matériel, il a été notablement amélioré. Nous aurions voulu pouvoir annoncer la
constitution définitive de nos cliniques, mais ceci est une
œuvre difficile et qui ne peut devenir plus ou moins parfaite
qu'avec le temps.
EXAMENS.
RÉCEP'l'IONS.
Dans l'année scolaire 1876-1877, le nombre des étudiants
en cours d'inscription a été de 155, répartis de la manière
suivante:
36
1re année.
45
2" année.
155
51
3" année.
e année.
23
4
En ajontant à ce chiffre total, 58 élèves en cours d'examen et 17 auditeurs bénévoles, on trouve que le nombre de
nos étudiants a été de 230, soit 5 de plus que l'année dernière.
�42
SÉANCE DE RENTRÉE.
Nous avons déjà fait remarquer que les auditeurs bénévoles
n'en sont pas moins des étudiants en médecine; ce sont des
retardataires qui n'ont pas encore obtenu les diplômes de
bachelier nécessaires pour prendre la première i,nscription, ou
pour entrer en deuxième année.
Parmi le nombre total des élèves qui ont fréquenté nos
cours figurent 23 élèves du service de santé militaire et
11 aspirants au titre d'officier de santé.
Le nombre des élèves de première- année, comparativement à ceux qui ont commencé leurs études au mois de novembre 1875, a été nécessairement moindre (36 au lieu de
53) ; ceux de deuxième année ont été moins nombreux de
10, mais ceux de troisième ont surpassé le nombre des élèves
de même année de 1875.1876, de 20; c'est ainsi que l'équilibre s'est rétabli. Les élèves de quatrième année sont toujours les moins nombreux, parce que la moitié d'entre eux
nous sont enlevés chaque année par l'École militaire de
Paris.
Les inscriptions prises en 1876-1877 se sont élevées à 622
(104 de moins qu'en 1875-1876), mais sur ce chiffre, 536 sont
afférentes au doctorat (59 en moins seulement que l'année
dernière), tandis qu'il y en a eu 86 de moins pour l'officiat;
ce qui prouve, d'une part, que le nombre des officiers de santé
tend à diminuer, de l'autre, que les élèves arrêtés par leur
insuccès dans l'obtention du titre de bachelier diminue également.
La création de nouvelles Facultés, dont quelques-unes
entrent en activité dès maintenant, n'aura que peu d'influence sur le nombre de nos élèves, attendu que Nancy est
trop éloigné des nouveaux centres; seul, Paris nous fait tort
par l'attraction qu'il exerce. Chaque année plusieurs de nos
meilleurs élèves partent pour la capitale, où ils espèrent
trouver des emplois en même temps avantageux pour leurs
études et lucratifs, sans compter l'espoir de quelques-uns
d'entre eux de s'y fixer un jour.
�FACULTÉ 'DE MÉDECINE.
43
Le nombre des examens de fin d'année subis à la Faculté
a été de 122. Sur ce nombre il n'y a eu que 9 ajournements.
Les notes des admis se sont presque également réparties
entre les différentes mentions du règlement. La première
année est toujours la plus faible.
Les examens de fin d'études se sont élevés à 140, dont 9
seulement pour l'obtention du titre d'offieier de santé. Sur
les 131 examens de doctorat, il y a eu 23 ajournements j
sur ceux d'officiers de santé, le tiers (3).
Dix thèses seulement nous ont été présentées cette année
pour la réception au doctorat; c'est 8 de moins que l'année
dernière. On demandera sans doute à quoi peut tenir cette
différence, cette diminution rapide du nombre des réceptions définitives. Nous l'avons plusieurs fois dit: au départ
forcé de la moitié, ou à peu près, de nos élèves de quatrième
année, parce qu'ils appartiennent à la médecine militaire.
Ceux qui nous quittent volontairement cherchent à Paris des
occasions d'instruction pratique plus nombreuses que celles
que nous pouvons leur offrir. Il y a eu 3 réceptions d'officier
de santé.
Un jury spécial pris dans le sein de la Faculté a eu à examiner 28 aspirantes au titre de sage-femme de deuxième
classe : 11 appartenaient au département de Meurthe-etMoselle, 7 à la Meuse et 10 aux Vosges. Elles ont toutes été
reçues: 7 avec la note très-bien, 14 avec la note bien et 7
avec la note assez bien.
CONCOURS POUI{ LES PRIX DE FIN D'ANNÉE: PRIX BÉNIT.
Nous avons toujours à regretter le peu d'empressement des
élèves à se présenter aux concours pour les prix de fin d'année, qui procurent cependant, sans parler de l'honneur, des
avantages si importants aux lauréats. Ainsi le candidat couronné obtient le remboursement de tous ses frais d'études de
l'année, une somme importante en livres à son choix, et une
médaille d'argent.
�44
SÉANCE DE RENTRÉE.
Les concours pour les deux premières années ont réuni
un certain nombre de compétiteurs. Celui de chimie, de physique et d'histoire naturelle a été très-satisfaisant; le président du jury en a fait un grand éloge dans son rapport. Le
concours d'anatomie et de physiologie a donné des résultats
bien supérieurs à ceux des années dernières. Mais là s'est
borné le progrès. Les concours de médecine proprement dite
ont été médiocres; aucun candidat n'est même venu disputer le prix de quatrième année, le plus important de tous. Il
serait facile d'expliquer cette anomalie, mais il serait trop
long d'en développer les motifs.
Quant au prix Bénit, prix d'une fondation spéciale, destiné
aux internes des hôpitaux, il a été disputé par quatre candidats, qui tous les quatre ont fait preuve de connaissances
pratiques solides, et avaient mérité des éloges de leurs chefs
immédiats. Ces candidats sont ordinairement sur le point de
soutenir leur thèse et d'entrer en pratique.
La commission spéciale instituée dans le sein de la Faculté pour l'examen des thèses qui ont été soutenues devant
elle dans le courant de l'année, a envoyé son rapport et ses
propositions au Ministre de l'instruction publique. Si eUe a
eu. à déplorer qu'il ne lui en ait été présenté qu'un petit
nombre, elle a au moins eu la satisfaction de reconnaître que
presque toutes forment des monographies importantes et qui
resteront dans le domaine de la science; en un mot, que la
qualité de ces travaux compense jusqu'à un certain point la
quantité qui fait défaut.
CONCOURS POUR DES FONCTIONS RÉTRIBUÉES.
Il y a eu dans le courant de l'année de nombreux concours
des places rétribuées, soit par suite d'expiration
de la durée du service, soit par suite de démission des titulaires.
C'est ainsi qu'il y a eu lieu de pourvoir aux emplois d'aide
d'anatomie, d'aide de physiologie, de préparateur de chimie.
�45
DE MÉDECINE.
Ces concours ont été très-satisfaisants. Cinq candidats ont
concouru pour la place d'aide d'anatomie, deux pour celle
d'aide de physiologie, un seul pour celle de préparateur de
chimie.
Un autre concours a été ouvert le 2 août pour deux places
d'aide de clinique. Sept concurrents y ont pris part. Le jury
du concours s'est déclaré très-satisfait de toutes lesépreuves.
:1I10UVEMENT DU PERSONNEL. -
AGRÊGATION.
M. Hirtz a été de nouveau suppléé par M. Bernheim dans
la chaire de clinique médicale. Mais le changement le plus
important qui soit survenu dans le personnel de la Faculté a
été occasionné par la mort de M. Blondlot, professeur de.
chimie et de toxicologie. Cet excellent collègue, qui nous
avait été donné par le décret du 1el' octobre 1872, a succombé
à une affection chronique dont les progrès ont été hâtés par
différents événements de famille qui l'ont profondément impressionné. Établi comme médecin praticien d'abord, il n'a
pas tardé à prendre goût à la chimie et l'a cultivée ensuite
avec le plus grand succès. Professeur à l'École préparatoire
de médecine et de pharmacie de Nancy, il a fait des travaux
de chimie biologique qui l'ont mis plusieurs fois sur la liste
des correspondants de l'Institut. Désigné d'avance comme professeur à la Faculté de médecine de Nancy, il a été accepté
de tout cœur par ses collègues venus de Strasbourg, et n'a
cessé de se faire aimer et estimer par eux. M. le Recteur et
un des plus anciens collègues de M. Blondlot ont retracé,
dans des notices nécrologiques, les mérites et les qualités de
notre excellent collègue.
Heureusement le successeur de M. Blondlot était tout
trouvé dans son adjoint, M. Ritter, qui, agrégé en chimie à
l'ancienne Faculté de médecine de Strasbourg, a accompagné
ses collègues à Nancy. M. Ritter fut présenté à l'unanimité
par la réunion des professeurs de la Faculté et par le Conseil
académique. Je craindrais de blesser la modestie de notre
�46
SÉANOE DE RENTRÉE.
nouveau collègue si j'énumérais les services qu'il a déjà rendus et les qualités qui le distinguent; les nombreux élèves
qui suivent ses leçons ne manquent pas de lui rendre justice
à toute occasion.
Nous avons également perdu un de nos jeunes collègues,
mais ce n'est pas l'impitoyable mort qui nous l'a arraché.
M. Monoyer, agrégé en exercice pour les sciences physiques
et chimiques, était chargé d'un cours et d'une clinique
d'ophthalmologie. Il ft été nommé professeur de physique à la
Faculté de médecine de Lyon. Le départ de M. Monoyer est
une perte pour notre Faculté, où il enseignait avec distinction
une spécialité qu'il avait d'abord apprise de son père, lVI. Stœber, un de nos anciens collègues de Strasbourg.
Un deuxième chef de cliuique médicale a été demandé
pour les besoins du service et a été immédiatement accordé
par lVI. le Ministre. C'est M. Spillmann, attaché au sf2rvice
anatomique, qui a été nommé, et ses anciennes fonctions vont
être prochainement données au concours.
Le mode de recrutement le plus usité aujourd'hui dans les
Facultés est l'agrégation. Malgré les démarches que les Facultés de médecine de province ont faites dans le temps
pour que les concours d'agrégation continuassent d'avoir lieu
dans leur sein, ces concours ont été transférés à Paris par
une mesure générale applicable aux concours d'agrégation
des Facultés de toute espèce.
Des deux candidats de notre Faculté qui se sont rendus
l'année dernière à Paris pour concourir, et qui tous deuX: ont
été nommés et placés en première ligne, l'un (M. Engel)
nous a été enlevé presque immédiatement par la Faculté de
Montpellier, où il occupe la chaire de professeur de chimie et
de toxicologie; l'autre a été chargé d'un cours spécial, celui
d'histologie générale, où il acquiert tous les ans plus de droits
à devenir titulaire à la première occasion.
Cette année, un concours est annoncé pour quarante places
d'agrégés près des Facultés de Paris, Lille, Lyon, Montpel·
�}'ACULTÉ DE MÉDECINE.
47
lier et Nancy. Nancy y est compris pour huit places. Un
neuvième agrégé a été demandé, pour l'histoire naturelle,
qui n'est pas représentée chez nous. Enfin, un décret du
10 août dernier a supprimé le stage de cef! fonctionnaires, qui
était de trois ans i ils entreront immédiatement en exercice i
c'est là une grande amélioration de position pour les agrégés,
en même temps qu'un avantage pour les Facultés. La durée
de l'exercice reste fixée à neuf ans.
ENSEIGNEMENT
Tous les cours de la Faculté ont été fréquentés avec
assiduité. MM. les professeurs se louent généralement de
l'exactitude de leurs élèves, de leur zèle et de leur désir de
s'instruire. Néanmoins, comme partout, il en est toujours
qui négligent de mettre à profit les occasions
nombreuses qu'on leur offre, et le moment arrive où ils sont
forcés de se présenter devant leurs juges, s'ils veulent obtenir
le grade qui doit être leur ambition. Ils sentent alors, mais
un peu tard, que la science ne peut s'acquérir que par un
travail continu et assidu, et qu'on ne rattrape pas facilement
le temps perdu.
ENSEIGNEMENT PRATIQUE. ( Cliniques, labomtoires, confùences.)
Dans le courant de l'année universitaire écoulée, nous
avons eu l'espoir de voir nos cliniques agrandies, perfectionnées et ouvertes à un plus grand nombre de malades. Ce
nombre devait pouvoir être porté au double. En effet, des
plans d'organisation nouvelle et d'amélioration, mûrement
étudiés et définitivement arrêtés par la Faculté, avaient traversé sans encombre la filière des commissions qui ont eu à
les examiner et à les approuver, jusqu'au Conseil municipal.
Là ont surgi de nouvelles propositions de la part de la majorité des membres du conseil. Après avoir pris connaissance
des voies et moyens pour opérer les changements projetés et
avoir reconnu que la dépense se montait à une somme impor.
�48
DE RENTRÉE.
tante, la majorité a pensé qu'à ce prix, ou en ajoutant quelques nouveaux sacrifices, il serait possible de réaliser un
projet de construction d'un grand hôpital, fait déjà avant la
guerre de 1870.
La Commission des hospices possède dans l'ancien faubourg
Saint-Pierre, aujourd'hui rue de Strasbourg, à 150 mètres environ de la porte Saint-Nicolas, un vaste terrain sur lequel
on avait fait le projet de construire cet édifice.
Une commission mixte renfermant des membres du Conseil municipal, de la Commission administrative des hospices,
du Comité d'hygiène du département, et de la Faculté de
médecine, fut instituée et se réunit un certain nombre de
fois sous la présidence de M. le Maire, pour discuter
tunité de ce changement.
Malgré des oppositions fortement motivées, la majorité de
cette commission mixte arrêta que l'on don,nerait suite à
l'ancien projet de construction d'un hôpital général, c'est-àdire d'un hôpital grandiose, destiné à recevoir des malades
de toutes les catégories, hormis les aliénés. En ce moment on
dresse les plans de ce gigantesque monument, de cette espèce d'Hôtel-Dietl. Les anciens hôpitaux resteront en attendant dans l'état où nous les avons trouvés en arrivant, et
dont nous avons tant de fois demandé les modifications nécessaires pour l'instruction de nos élèves et l'avantage des
malades.
Le Conseil général du département, sur la demande que
nous avons adressée à M. le Préfet, a modifié dans ùn sens
plus large l'admission de malades dont l'affection peut intéresser les cliniciens. En principe, on pourra faire entrer
aujourd'hui dans les cliniques oe Saint-Charles et de SaintLéon des malades venant n'importe de ,quel pays, pourvu
que, par des certificats délivrés par les autorités compétentes,
il soit reconnu que ces malades sont indigents, et que l'affection dont ils sont atteints peut servir à l'instruction des étudiants. A cet effet, M. le Préfet a adressé à MM. les maires
�49
FACULTÉ DE MÉDECINE.
de son département et publié par les journaux une instruction dans laquelle sont parfaitement résumés les conditions
et le mode d'admission. Un de nos desiderata les plus importants se trouve ainsi résolu à la satisfaction de tous les intéressés.
L'hôpital de Secours (départemental) est toujours ouvert
librement à nos élèves. Une salle spéciale pour les maladies propres aux femmes est" mise à notre disposition cette
année, ce qui améliorera encore les conditions hygiéniques
de la Maternité proprement dite, et facilitera un enseignement jusqu'ici particulier à la Faculté de Nancy.
Il ne reste plus qu'à organiser certains services spéciaux
de la maison, pour les mettre à même d'être fréquentés d'une
manière plus régulière par les étudiants. Déjà un de nos
professeurs adjoints (M. Béchet) y a ouvert ses salles à nos
étudiants de 4 e année, et s'ils ne s'y présentent pas en plus
grand nombre, cela tient uniquement à l'éloignement de
l'hôpital et aux occupations pratiques de la plupart de ceux
de nos élèves qui sont arrivés à la dernière année de leurs
études, et qui seuls sont autorisés à fréquenter ces cliniques.
Un décret du 20 août dernier institue des cours annexes de
clinique, consacrés à l'enseignement des spécialités médicales
et chirurgicales dans les Facultés de l'État où les chaires
magistrales sur les mêmes sujets n'ont pas été précédemment
créées. Parmi ces cours, plusieurs existent déjà à notre Faculté, qui a été la première qui possédât, par exemple, une
clinique ophthalmologique, laquelle fonctionne depuis plusieurs années à l'hôpital Saint-Oharles.
M. Monoyer, récemment appelé à la J?aculté de médecine
de Lyon comme professeur de physique, était chargé de cette
spécialité. Oe savant collègue sera difficile à remplacer. Nous
ne désespérons nullement toutefois de lui trouver bientôt un
successeur, qui pourra lutter habilement avec les nombreux
spécialistes étrangers auxquels le pu blic s'adresse trop souvent,
de préférence aux indigènes, qui n'ont cependant ni moins
FACULTÉS
4
�50
SÉANOE DE RENTRÉE.
d'instruction, ni moins d'adresse que ceux que nos
infirmes visitent de préférence.
Les maladies mentales) qui sont également comprises dans
cette création nouvelle de cours annexes, ont été enseignées
l'année dernière à notre Faculté, théoriquement et cliniquement, par un de nos compatriotes annexés, médecin en chef à
l'hospice de Maréville.
M. le Dr Christian a répondu promptement à notre appel.
Les autorisations nécessaires ne se sont pas fait attendre.
L'hospice de Maréville a été généreusement ouvert pour
nous par les autorités compétentes. Il est inutile de dire
que les visites des élèves ont été entourées de toute la discrétion que commandent le local et les malades de la catégorie de ceux qui sont renfermés dans les asiles d'aliénés i
aussi ont-elles passé presque inaperçues.
Des leçons théoriques étaient en outre données dans un
des amphithéâtres de la Faculté, et cet enseignement a été
suivi avec assiduité et avec le plus grand intérêt par les plus
avancés de nos étudiants.
Nous remercions publiquement M. le Dr Christian du concours qu'il nous a prêté, et qu'il est tout disposé à nous continuer.
Un autre enseignement qui figure dans le décret parmi
les cours annexes, est celui des maladies des enfants. Le professeur du cours (théorique) d'accouchements est chargé en
même temps de l'enseignement des maladies des enfants, mais
il n'existe pas encore de clinique de ce genre à notre Faculté.
A plusieurs reprises nous avons essayé d'en créer une, mais
nous nous sommes heurtés contre certaines difficultés, qui pouvaient cependant être facilement levées, et qui le seront certainement dans un prochain avenir i car l'article 5 du décret
dont il est question dans ce moment, dit que « des services
spéciaux seront mis à la disposition de la Faculté par les
soins de l'administration hospitalière ».
Les travaux pratiques ont été poursuivis avec zèle et assi-
�FACULTÉ DE MÉDECINE.
51
duité. En tête de ces travaux se trouvent ceux d'anatomie.
Les élèves y mettent beaucoup plus d'ardeur qu'autrefois;
aussi les examens subis sur cette matière deviennent-ils
beaucoup meilleurs. Les moyens nécessaires ne manquent
pas pour le nombre d'élèves qui fréquentent notre Faculté.
Surveillés et guidés par un chef des travaux instruit, il ne
tient plus qu'à eux de bien profiter des occasions qu'on met
à leur disposition.
A l'anatomie se rattache l'histologie. Tous les jours nos
élèves ont l'occasion de s'instruire dans cette spécialité. La
Faculté se procure les instruments les plus parfaits, nécessaires à cet effet, et un chargé de cours spécial enseigne
cette branche délicate d'anatomie générale.
MM. les professeurs Rameaux et Tourdes continuent
d'exercer pratiquement leurs élèves en dehors de leurs leçons
théoriques. M. Beaunis, professeur de physiologie, possède un
laboratoire pratique où il réunit ses élèves, tellement nom·
breux qu'il ne peut les admettre que par séries. M. Feltz,
professeur d'anatomie et de physiologie pathologique procède
de la même façon.
Le plus important et le mieux organisé de ces laboratoires
est celui de chimie, que les élèves de première et de seconde
année fréquentent avec une assiduité exemplaire. Ils en profiteront plus encore que les années précédentes, parce que la
théorie et la pratique sont enseignées aujourd'hui par le
même maître.
L'année dernière nOus avons dit qu'une source d'instruction pratique importante était restée dans l'ombre à notre Faculté) les conférences; que ces conférences étaient autorisées
et conseillées, mais seulement factûtatives; que le Ministre
de la guerre eu faisait profiter autrefois ses élèves de l'École de Strasbourg, en les obligeant à les suivre.
C'est par un décret du 22 août 1854 que ces conférences
ont été instituées: Un arrêté ministériel récent (du 5 novembre) réglemente à nouveau cette institution et, d'oné-
�52
SÉAli(CE DE RENTRÉE.
reuse qu'elle était, la rend complétement libre. C'est, nous
ne craignons pas de le répéter, une des sources les meilleures d'une solide instruction et d'une bonne préparation aux
examens. Déjà plusieurs de nOs collègues font des conférences libres, en dehors de leur enseignement obligatoire;
plusieurs de nos agrégés sont chargés de répétitions qui ne
sont autre chose que des conférences pratiques. Nous n'avons
donc pas grand'chose à ajouter à ce qui se fait chez nous
depuis longtemps.
Une autre institution nouvelle, utile et généreuse, qui part
de l'initiative du Corps législatif, est celle des bourses accordées aux Facultés, et particulièrement il. celles des départements. Cette institution existe depuis longtemps dans quelques pays étrangers, en Allemagne entre autres, où elle
facilite singulièrement les études de certains élèves dont les
familles sont dans la gêne. Elles seront mises au concours,
ce qui donnera un caractère plus relevé encore à l'institution. Les Facultés de médecine sont surtout en position de
profiter de cette mesure nouvelle.
BIBLIOTHÈQUE ET COLLECTIONS.
Notre bibliothèque a encore vu augmenter ses richesses
d'une manière notable cette année, au moyen des sommes
inscrites au budget, de subventions particulières et ,d'ynvois
directs de livres par le Gouvernement. Un nouveau don trèsimportant nous est annoncé, c'est celui d'un ancien élève de
la Faculté de Strasbourg, le docteur Colin-Bouligny (1), praticien à Nancy> qui, avant de mourir, a eu la généreuse
pensée de nous abandonner sa bibliothèque et sa collection
d'instruments. Cette bibliothèque compte plus de 800 volumes. A la vérité, la plupart des ouvrages qu'ils repré(1) Le docteur Colin a été reçu à Strasbourg eu 1831. C'est son neveu, le colonel Bouligny, du 4" cuirassiers, qui nous a fait la remise de la Bibliothèque de
Ron oncle, Le père de M. Colin était sécrétaire général du département de la
Meurthe.
�FACULTÉ DE MÉDECINE.
53
sentent existent déjà dans la nôtre, mais ils pourront donner
lieu à des échanges avantageux.
La collection d'instruments de toute sorte a également
reçu des augmentations. Les musées, pour les raisons plusieurs fois indiquées, ne se garnissent que lentement.
On est occupé à dresser les inventaires et les catalogues
de toutes les collections, c'est un ouvrage de temps et de
patience.
En terminant ce rapport, qui ne mentionne que les choses
essentielles et les plus techniques, nous croyons pouvoir déclarer que la prospérité de notre Faculté est assurée, et que
son importance ne sera surpassée par aucune autre de la province, si tous les pouvoirs qui peuvent y contribuer y travaillent avec la même bonne volonté, le même zèle que les
fonctionnaires qui sont chargés de l'enseignement théorique
et
�
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1877 - Rentrée Solennelle des Facultés de droit, de médecine, des sciences et des lettres et de l'École Supérieure de Pharmacie de Nancy, le 20 novembre 1877
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.1.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.2.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.3.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.4-5.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.6.</li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.7-9.</li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.11-25.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté de droit. p.27-38.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l’année scolaire 1876-1877. p.39.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté de médecine. p.41-53.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l’année scolaire 1876-1877. p.54-58.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences. p.59-71.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des lettres. p.73-98.</li>
<li>Rapport du Directeur de l’École Supérieure de pharmacie. p.99-109.</li>
<li>Publications des membres de l’École Supérieure de pharmacie pendant l’année scolaire 1876-1877. p.110-111.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy, pendant l’année scolaire 1876-1877, par M. J. Ortlieb, agrégé, chargé de cours. p.113-119.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.121-123.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.123-124.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté des lettres. p.125.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.125.</li>
<li>Table. p.127.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1877
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Rapport de M. Le Doyen de la Faculté de médecine
Subject
The topic of the resource
Rapport du Doyen de la Faculté de médecine
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
STOLTZ
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1877
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fichier placé sous licence Etalab (http://www.etalab.gouv.fr/pages/licence- ouverte-open-licence-5899923.html)
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/d096f1283f184bea4c93dc0572b36b83.pdf
36d07735c63dcb8250bc66df17db2755
PDF Text
Text
!"#$%&'(!"#$"%&$'"#!"#()*%+,"$-+&'#!"#./%01#!"#$%!!"#"$"
"
#$%&'()*" +" ,-'*./" 01$/" 2.&$3)" -//$)&4" &)*" !"#$%&'( )&( *&$+*"&( )&( ,-.$/0&*'/+"( )&( 1#$%2"
5./*6'6$)/6" $/" 0.5$3)/6" 7'*6.,'8$)" )**)/6')&9" :&&)*" ;),3)66)/6" 0)" *$'2,)" -$" ;&$*" ;,<*"
&1(2.&$6'./"0$"*=*6<3)"01)/*)'>/)3)/6"*$;(,')$,"/-/5(')/"*$,"&-"&./>$)"0$,()")6".??,)/6"0)"
3$&6';&)*" ;),*;)56'2)*" 0)" ,)57),57)"@" 7'*6.',)" 0)*" 5.33$/-$6(*" *5')/6'?'8$)*4" (6$0)" 0)*"
,)&-6'./*")/6,)")/*)'>/)3)/6")6",)57),57)4"7'*6.',)"0)*",-;;.,6*"#-,'*!#,.2'/5)4")659""
"
A)" ?'57')," /$3(,'*(" )*6" &)" ?,$'6" 01$/" 6,-2-'&" 5.&&-%.,-6'?" 5..,0.//(" ;-," &)" B-%.,-6.',)"
017'*6.',)")6"0)";7'&.*.;7')"0)*"*5')/5)*"C"D,57'2)*"E)/,'"#.'/5-,("FGHI"JKKJ"G/'2),*'6("0)"
B.,,-'/)"L"AMINO9"B)*";-,6)/-',)*"'/*6'6$6'.//)&*"*./6"&)*"*$'2-/6*"@""
! P',)56'./"0)"&-"P.5$3)/6-6'./")6"0)"&1:0'6'./"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! Q/*6'6$6"R,-/S.'*"T(/="F:D"JUVK"G/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! P(5-/-6"0)"&-"R-5$&6("0)*"N5')/5)*"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! P(5-/-6"0)"&-"R-5$&6("0)"P,.'6"N5')/5)*"(5./.3'8$)*")6">)*6'./"0)"M-/5="FG/'2),*'6("
0)"B.,,-'/)O"
! H-'*./"0)*"*5')/5)*"0)"&17.33)"B.,,-'/)"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! W'%&'.67<8$)!3(0'-67<8$)"0)"M-/5="
"
A)6".$2,->)"/$3(,'8$)")*6";,.;.*(">,-6$'6)3)/6")/"&1(6-69"N-",($6'&'*-6'./4"*-",);,.0$56'./"
)6"*-",)0'??$*'./"*./6",(>')*";-,"&-"B'5)/5)"X$2),6)"L"X;)/"B'5)/5)"(&-%.,()";-,"&-"3'**'./"
:6-&-%" -$" /.3" 0$" >.$2),/)3)/6" ?,-/S-'*" F766;@LLYYY9)6-&-%9>.$29?,L;->)*L&'5)/5)!
.$2),6)!.;)/!&'5)/5)!Z[\\\]U9763&O9"
"
B)"57.'^"-"(6("?-'6"0)"3)66,)"+"&-"0'*;.*'6'./"0)*"57),57)$,*")6"0$">,-/0";$%&'5"&1'/6(>,-&'6("
0)*" 2.&$3)*" 5./*),2(*" ;.$," &-" ;(,'.0)" K[Z_!K\U\9" `.$6)?.'*4" &)*" 2.&$3)*" &)*" ;&$*" ,(5)/6*"
/1(6-/6" ;-*" )/5.,)" 6.3%(*" 0-/*" &)" 0.3-'/)" ;$%&'54" &)*" ,)*;./*-%&)*" 0)" 5)" *'6)" Y)%"
*1)/>->)/6"+",)6',),"6.$6"0.5$3)/6"?-'*-/6"&1.%a)6"01$/)",(5&-3-6'./"01$/"-$6)$,".$"01$/"0)"
*)*"-=-/6!0,.'6*9"
"
"
!
�UNIVERSITf; DE FRANCE. - ACADÉmE DE NA;;-CY
COlVIPT ES RENDUS
ilES
TRAVAUX DES
SUPÉRIEURE DE PHAlUIACŒ
Lus deunl le Conseil AeadémÏllne le 22 décembre 1879
RAPPORTS SUR LES CONCOURS
;
i :.
__ :'
L -
l'-",.:..
,';
NANCY
BI P R 1 MER 1 E BER GER - LEV RAU L TET Cie
11,
RUB JBAN-LA.lIOtiR,
1880
11
��RAPPORT
DE M. LE DOYEN DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE
MONSIEUR LE RECTEUR,
MESSIEURS,
Avant d'exposer le mouvement des études dans notre Faculté de médecine, pendant l'année scolaire de 1878 à 1879,
nous devons le témoignage de nos regrets aux hommes éminents qui sc sont séparés de nous, et l'expression d'une
cordiale bienvenue aux professeurs nouvellement nommés.
M. le professeur StoHz a été le dernier doyen (le la Faculté
de Strasbourg, le premier doyen de la Faculté de Nancy;
triste honneur dans le passé, mission importante au jour de
nos désastres : Iransporter ici cette école qu'une pensée
patriotique a maintenue sur notre frontière de l'Est, en complétant et en fortifiant l'Université lorraine.
Il fallait un nom connu dans la science et dans l'enseignement pour répondre aux souvenirs de l'école qui se fermait,
comme pour recommander à l'attention publique l'imtitution
nouvelle qui allait s'ouvrir. Par sa situation incontestable
dans la spécialité où il occupait le premier rang, pal' ses longs
services universitaires, M. StolLz présentait les conditions
d'autorité scientifique nécessaires à cette œuvre. En 1873, le
doyen retrace notre point de départ, le triste taLleau du
début : nous arrivons dénués de ressources scientifiques,
n'ayant rien emporté de notre riche matériel; la Faculté
�28
SÉANCE nE RENTRÉE.
s'installe dans des loré\ux restreints, les senls qu'une activité
dévouée, à laquelle remonte l'expression de notre gratitude,
ait pu mettre alors à notre disposition. Le décret de transfert
et d'organisation est du 1er octobre 1872, et dès le mois de
novembre, les cours sont ouverts; les membres de notl'e
corps enseignant remplissent leur tAche aVel: conscience et
avec cette supériorité que leur reconnaît le monde médical.
Nos élèves aneiens, des élèves nouveaux se groupent autour
de cette école qui sort des ruines et qui s'organise et se développe peu à peu par de constants efforts. Constatant dans son
dernier rapport les progrès les pIns accentués,
Stoltz a pu
ùire en se retirant: L'organisation de cette
est à peu
priJs complète aujourd'hui, si ce n'esL en ce qui concerne
l'enseignemeut clinique, tout ce qui se rapporte ù l'enseignement théorique, tout ce qui fait partie de ce qu'on appelle
communément les sciences accessoires ou préliminaires à la
médecine, est étahli de faron à ne rien laisser à désirer et
n'est surpassé jusqu'à présent dans aucune de nos écoles
françaises. Sept années ont suffi à obtenir le fonctionnement
régulier d'un établissement fondé avec des ressources restreintes, le lendemain d'une calamité publique inouïe. Tous
ceux qui connaissent les détails si nombreux, presque innombrables, que comporte une Faculté ùe médecine, comprendront les difficultés qu'il y avait à surmonter et conviendront
qu'elles l'ont été, pour la plupart, avec succès, et dans le plus
court espace de temps possible. L'expression de ces faits est
le meilleur témoignage que nous puissions rendre au collègue
qui a attaché son nom à l'inauguration de cette école, ainsi
qu'à la dernière et à la plus florissante période de la Faculté
de Strasbourg, et qui a toujours portli. à un si haut degré le
sentiment de la dignité du corps médical. S'il se retire de
l'enseignement, M. Stoltz n'abandonne pas l'arène ùe la
science; il continuera à l'enrichir des fruits de sa longue
expérience, et les travaux qu'il lui promet contribueront encore au renom de notre éeole.
�FACt:LTÉ DE MÉDECINE.
29
Le dernier riirecteur de
préparatoire de médeeine
et de pharmacie de Nancy, M. le professeur Simonin, se retirait presque en même temps cIe la nouvelle Faculté de médecine, où il occupait la chaire ùe clinique chirurgicale; qu'il
reçoive aussi l'expression des regrets affectueux de ses collègues! M. Simonin venait de mettre la dernière main à un
ouvrage de chirurgie qui résume son enseignement et sa
longue pratique. L'Académie des sciences a accordé une distinction iL l'auteur de ce travail.
Le nom de "M. Simonin se rattache depuis longues années
ù l'histoire médicale de Nancy. Lorsque le 29 juin 1770, ùes
lettres patentes
un colIége de chirurgie dans la capitale de la Lorraine, un aïeul de notre confrère est parmi les
cinq membres qui se partagent alors l'enseignement de l'art.
Le décret dn 18 avril 1792 met un terme à l'existence légale
des Universités; le 8 aot'tt 179:3, la Convention supprime les
Facultés et les colIéges. Alors tombe l'ancienne Université
lorraine, transférée en 1768 de Pont-à-Mousson à
et
quand peu de temps après, le 14 frimaire an III, la loi rétablit trois Écoles de médecine, iL Paris, il :Montpellier et il
Strasbourg, Naney n'a pas sa place Llans l'organisation nouvelle; celte ville semble avoir définitivement perdu toutes
ses institutions universitaires. Quelques courageux citoyens
entreprennent alors de continuer l'œuvre de la Faculté et du
collége, et interrompent pour ainsi dire la prescription; le
nom de Simonin se retrouve eneore dans ces tentatives d'enseignement libre qui se suceèdent et qui aboutissent enfin à
obtenir pour Nancy, le 27 juin 1822, une éeole seeonùaire
de médecine, qui devient en 1843 une école préparatoire.
M. Simonin père et M. Edmond Simonin, notre collègue, dirigent avec suec()s cette institution médicale qui représente
seule pendant longtemps l'Université lorraine et qui a été le
point de départ de S011 rétablissement.
Après ces retraites et Slll' le vœu de la Faculté, M. le professeur Michel a été appelé à la clinique chirurgicale, )1. le
�30
SÉANCE DE RENTRÉE.
professelll' Herrgott, à la clinique d'obstétrique et de gynéeologie. Les décrets du 22 novembre et du 31 décembre 1879,
comblant les vides qui existaient dans nos rangs, ont confié
les chaires de médecine opératoire, de physique médicale,
d'hygiène et d'anatomie descriptive il MM. Gross et Charpentier, professeurs agrégés, à
Poincaré et Lallement, professeurs adjoints. Ces nouveaux collègues, connus par leurs
travaux, éprouvés déjà par la part qu'ils prenaient à notre
enseignement, promettent il la Faculté de médecine un long
el utile concours. Permettez-moi de rappeler que notre collègue, M. Gross, est encore un des professeurs qu'a formés
notre Faculté alsacienne.
Nous allons successivement passer en revue le mouvement
de notre école, le!! résultats des études et la marche de l'enseignement en indiquant les ressources nouvelles mises à la
disposition de notre Faculté de médecine.
PERSONNEL DES ÉTUDIANTS. -
INSCI\IPTIONS.
Le nombre de nos étudiants a élé de 199 pendant la dernière année scolaire 1878 à 1879, 6 de moins que pendant
l'année précédente. Sur ce nombre, on comptait:
Élèves en cours d'inscription.
en cours d'examen. . . . .
Auditeurs bénévoles. • . . . . .
121
66
12
Les 121 élèves en cours d'inscription étaient ainsi répartis
entre les quatre années d'études:
1 re année.
2° année.
3e année.
4" année.
38
30
28
25
121
Nous comptions 132 élèves inscrits en 1877-1878, soit 11
de plus que cette année. La diminution porte sur les 3 e et 4"
années d'étude; une augmentation, au contraire, existe pour
les deux premières années, qui présentent 68 inscriptions au
lieu de 61.
�FACUI.l'É DE )lÉDECINE.
31
La situation
frontière de Naccy limite notre
recrutement à une demi-circonférence en France, l'autre
moitié du cercle s'étend sur la Lorraine et l'Alsace, au delà
de nos frontières actuelles. Ces deux provinces nous fournissent toujours le plus grand nombre proportionnel de nos
élèves et qui jusqu'ici a peu varié, 47 peIlllant la dernière
année scolaire; l'année précédente ils étaient 52, le nombre
de 60 a aussi été atteint. Beaucoup d'ohstacles s'opposent à
ce recrutement, qui cependant nous reste fidèle.
Le département de
nous fournit ensuite
le contingent le plus nombreux, avec 23 élèves, puis les
Vosges 19, la Meuse 8, la lIaute-Saône 5, le territoire de
Belfort 2 ; 67 autres appartiennent à divers départements. La
bonne réputation d'une école, la certitude d'y trouver de
puissants moyens d'instruction, étendent sa sphère d'action;
dans d'autres pays, on tient moins compte de la distance.
Il a été pris 456 inscriptions, dont 412 de doctorat et 44
d' otnciers de santé, pendant la dernière année scolaire. La
diminution a été de 26 sur l'année précédente, mais elle
porte presque entièrement sur les inscriptions d'officiers de
santé, elle n'est que de 7 pour le doctorat. Les inscriptions
d'officiers de santé ont été prises pour la plupart avec projet
de conversion en inscriptions de doctorat par des élèves qui
n'étaient pas encore bacheliers ès sciences. L'institution des
officiers de santé tend il, se restreindre.
Deux causes nous enlèvent chaque année un certain nombre de nos élèves de 3° et 4° année, le mode de recrutement
de la médecihe militaire et l'engagement conditionnel d'un an.
ÉLÈVES MILITAIRES.
Les élèves qui appartiennent au service de santé militaire
ne peuvent faire en province que leurs trois premières années
d'étude; ils sont ensuite dirigés sur Paris où ils doivent soutenir leurs cinq examens de doctorat et leur thèse. Nous
�32
SÉANCE DE RENTRÉE.
avons souvent demandé que les élèves militaires puissent
terminer leurs études dans la Faculté où ils les ont commencées. L'École spéciale du Val-de-Gr:1ce aurait tout avantage
à
recevoir que des stagiaires, déjà docteurs, n'ayant plus
la préoccupation de leurs examens et de leur thèse, et qui
pourraient être exclusivement formés au service de la médecine
C'est l'organisation qui existait à l'école spéciale de Strasbourg où nos élèves ne nous quittaient fIlle
docteurs, et l'expérience avait fait reconnaître toute l'utilité
de cette mesure.
Le nombre de nos élèves militaires a été de 14 pendant la
dernière année scolaire, 2 de 1'e année, 4 de 2", 8 dé 3"; cc
nombre est égal à celui de l'année précédente; 12 de ces
1
élèves nous quittent, appelés à terminer leurs études à la
Faculté de Paris; cette annüe, 15 de nos élèves se sont présentés au concours pour la müdecine militaire; 9 Y ont été
déclarés admisi:iibles, ct G ont été admis, avec un rang honorable, sur la liste d'ailleurs restreinto des candidats rerus.
Sur les 60 stagiaires sortis cette année du Val-de-Grâce,
13 appartenaient ft la Faculté ùe Nancy.
LES ENGAGÉS CONDITIO)!)!ELS D'U)! AN.
Nos étudiants en médecine, engagés conditionnels d'un an,
sont dirigés sur les hôpitaux militaires qui sont au siége des
Facultés de Lille, de Paris ou de Lyon; mais aucun étudiant
en médecine des autres circonscriptions ne peut choisir
Nancy, parce qu'il n'y existe pas de
d'infirmiers
militaires. Il en résulte que nous perdons des (\lèves sans en
recevoir, et au point de vue d'un intt!rôt plus général, tlue les
ressources d'une des trois Faf;ultés de l'État ne son t point
suffisamment utilisées pour l'instruction des ellgagés conditionnels d'un an. C'est un état de choses préjudiciable à notre
ct sur lequel nous aVOllti appelé l'attention.
�l'ACI:Ll'B In: MÉDECINE.
LES ÉLÈVES
33
llOUnSmns.
L'institntion dos boursiors, (lui avait étt\ tHablie, lors de la
réorgani:;ation cles écolos do lll!\üecine, pom les hesoins spécimlX !le l'armée et de la marine, n'avait pas tardé à disparaître; mais elle a étt) souvent signalée, dans les divers projets de réforme médicale, comme un des moyem de faciliter
l'accès d'une profession
d'du des longues et dispen(lieuses, et comme pouvant conduire Ù IIne meilleure répartition des secours médi('aux par les conditions qu'on mettrait
à l'olJtpntion des bourses. Cette in:;til\llion a reparu comme
un essai, dans de faillIes proportions et à un l'oint de vue
difl'ürent, dans la loi de finances dn 2D dl\cembl'o 1876; des
bourses out dé accordél!s aux
Ile m(;do('ine, mais on
nombre moill<lre !Ju'aux Facllllt!s tll's IpUrus et des sciences.
Un
tlu 20 juin 1878 a r(?glé les conditions de ces
bourses, en cc qui concerne les Facnltés de médecine et les
()coles supérieures rIe pharmacip. C'est ail coneonl'S que ces
avantages fi!) !lonnent, la "aleur Ile la 1)011rSe est de 1,200 fI'.
Un cOllConrs OllYl'rt, le 25 juillet 187D, devant un jury de la
Faculte; de mt':decine,
cinq candidats, IJui LOUS, suivant
les ('onditions du règlement, avaient eu la note Bien il leur
dernier examen, a en pour résultat l' ohtention de trois ]Jourses
aecordées à des jeunes gens de J11t;rite.
LES
Des modiiieations importantes ont t'!té introduitos, tians
l'ordre et clans la nalme der,; examens, par llll décret du
20 juin 1878. Les examens de fin
(;tablis par un
dn 7 septelllhl'l! 184G, ont été supprimés; on en ('st
revellu il l'ullit(j d'épreuves pre:3Cl'ite par la loi du ID ventôse
an XI, mais en les classant d'une manière plus utile, en les
rendant pratiques et en les adaptant aux diverses périodes de
la
L'examen t'ur les seÏeuces physiques, chimiques
FACULTÉS.
�31
et naturelles, est soutenu le premier, à la fin de b première
année d'études. Les élèves arrivent tous à cette première année
avec les deux diplomes de bacheliers ès lettres et de bachelier
ès sciences i le décret du 20 juin 1878 exige ce double titre,
pour la première inscription ùe doctorat, à dater du 1cr novembre 1879. La carrière rnt)dicale est la seule qui impose
ces deux garanties préalables. Trois examens, ceux d'anatomie et de physiologie, de pathologie et de dinique, sont
subdivisés i de sorte que tout en conservant nominalement les
ciIHl épreuves réglementaires, c'est en rt)alité huit examens
que nos Mèves auront ù soutenir. Ce rlt)eret
son exécuc l' novembre 1879, mais les aspirm'lts il1ficrits
tion à dater tlu 1
avant cetLe époque ont pu choisir entre le nouveau mode
d'examen et le mode antérieur; 25 de nos élèves ont usé de
ce droit dans l'intérêt J)ien compris de leurs (\tudes, et les
résultats de leur premier examen de doctorat, soutenu avec
succès à la rentrée de novembre, prouvent qu'ils n'avaient
pas t.rop
de leurs forces.
Pendant la clcl'nii!l'e année t'cobirc, nous avons cu les
deux ordres d'examens: les examens (10 fin d'anllée en
nomhre déj,'t th;croissanl, pt les l'preuves clt)jinitives pom le
doctorat..
Le nomhre des Axamens de fin d'aullée a (-té tlo G7 :
1 re année.
18
2 C année.
20
3C année . .
2iJ
67
On en avait compté 94 pondant l'année prc)cédcnlei cette
diff(!renee s'explique par [Jeux causes: des
qui sn présentaient ù la session d'aOlÎt an haccalauréat ès sciences, ont
été auloristSs à no soutenir leurs examens de fin d'année
qu'au mois (te novemhre, et 2;) de nos élèves optant,
raison, pOUl' le nouveau mode, ont
dispensés de cet acte
scolaire.
Les rl\sultats de ces examens ont ()tü en général favorables.
G (\lèves ont été
avec la Ilote très-bien, 10 avec bien, 22
�FAC\;J.TÉ
35
)IÉDECISE.
avec asse:; bien. La note médiocre a été donnée 22 fois, eL les
ajournements, au nombre de 7, ne forment qu'un neuvième
du nombre total. N ons voyons dans ces résultats une prenve
d'assiduité anx cours et aux exerciees pratiques.
Le nombre des examens de fin d'études s'est élevé à 156,
dont 5 seulement pour le grade d'officier de santé. On en
comptait 143 l'année préel!llente et 140 en 1877; il Y a donc
une augmentation sur le nombre de ces épreuves. Les résultats de ces examens ont ét(' en général favorables; 11 élèves
ont été
avec la note très-bien, 3G avec bien, 57 avec
asse:; bien, 32 avec médiocre; il Y a eu 20 ajournements,
soit 1 sur 7 pour les dodcurs, 1 sur 5 pour les oftlciers de
santé. Les ajournements les plus nombreux onL porté sur
l'examen d'anatomie. On ne peut trop engager les élèves à
profiter des l'essourees si importantes que présente cet égard
la Faculté de Nancy, et il s'attacher à l'étude d'une science
qui est la base de la médecine.
Le tableau suivant fait connaître la valeur relative des
diflérents examens :
r
;,
0""
:=
AdlIli",
Très-
Hien.
jHen.
A .. cz
bieu.
.c:..
[r:
0
--- --- --- --- - - - - - pOliI! Lg UOC1'OJtA'1'.
1
examen.
23
18
il
2"
27
28
7
3'-
:l2
20
fi
·1'
25
(Thiso).
2ti
Total. . .
151
l' l' cXamt'D. . •
Total . .
·1
2
5
8
8
25
5'
Go,
8
2
J
4
iG
6
8
G
10
11
34
5:;
31
20
19
�36
LES THÈSES.
2G
nous ont
le I:hifft'c le plus
considérable que nous ayons atteint, c'étaient 10, 18, 19 pour
les années 187G Ù 1878. Nons signalerons COlllme l'almée
précédente, ct plus encore, le nivean sci(mtifique devé auquel
,,'est tenne celte üpre\lve. Presq\le toutes nos thèses sont. des
travaux d'une not.able étenfltLP, q\li montrent touto l'importance qn'y ont i'tttaelll'e leurs auteurs; la plupart rIes candirIats ont tenu ù en
uno ffiU\'l'e pcrsonnelle, il pro,luire le
résultat de lems observations et rIe leurs recherches, an moment où ils satü;[aisaient il Cl' dl'rnier (lovoir académique.
C'est une tradition maintonant (;tahlie il notre école. Plusienrs de ces thèses sortont de nos laboratoires et donnont
une preuve de plus de leur utilité; d'autres ont pour point de
départ ries faits recueillis à nos eliniques et révèlent un véritable esprit d'observation. Ces travaux représentent \lne partie (lu mouvement scientiflque de not\'l'
et indiquent la
direction donnée à l'enseignement. Un rapport approfondi
de :M. le professcur lIecht met en ()villence la valeur rIe ces
dissertations inaugurales, et fait voir combien sont m(!l'itécs
les distinctions que nous avons accordées.
La ditisertation qui a le prix est une monographie d'une
haute valeur avec lies rlocurnent.s nOllveaux; six mentions
honorables ont ensuite été al;corrlées Ù des thèses qui, faÏleli
avec soin, contiennent des faits on des points de vue d'un
grand intél'ôt, et cinq eitations signalent encore des travaux
l'stimahles.
Co;.;cocns
l'OUlt LES l'I\lX.
Seize élüves se sont l)}'(;:-;entés aux concours pour l('s prix de
l'Univcrsitl', et les quat.!'!' prix, !:Ol'l'cspoudant il chacune Iles
années d'étude,;, ont
accordés; illdépemla1l1111cnt dus av an-
�FACI'I,TB DE
37
lages m"l()rids attachés il
rl)COmpqnses, ee sont
Ilistinctions qui restent dans la earrière du jeune InMeein,
comme la marilue ü'étuùes sérieuses. Les
pratÏllues,
analyses chimiques, dissections, expt\l'icnces physiologirrues,
qui font maintenant partie de ces concours, en augmentent
l'utilité cL dirigent les élèves vers ce gcnre de travaux si nécessaires au médecin. Ces concours sont d'ailleurs pour eux
une excellente préparation aux examens tlu doctorat. La promii;re année, le jury a acc.ordé le prix et une mention, après
des épreuves brillantes; en seeon<lo anw:'e, les quatre candillals ont été l'écompcnsl':i !'t ont dlÎ parLiculièrPrnenL cetLe distincLion il leur habilplé praliclut:; la
année a cu le
prix et une lllentioIl, la quatri0me, où leiS candidats sont habituelll)ment llloins llomlJreux, a obtenu \ln prix.
Le concours de l'intel'llat, pour le prix Bénit, a principalement pOUl" but d'encourager l'esprit d'ollservation, el <le récompenser les
alLentifs et
relllius dans les
hôpitaux. LeR canùidats
à un jury, composé de
cinq professeur;;, une H\rie !.le faits recueillis clans les trois
dilliqncs de rnétlecine, de chirlll'gie et (nohstétricie; des
épreuves spéciales permeLtenl en
temps d'appréeipr
leur in",LrllcLion pratique. Deux canlliclals très-n1l'rilants ont
ohtenu le prix el la mention.
CO:-;COVRS pocn
LES PLACES ntTIUDutES •
•
Les concours 110nr les places rétribuées ont encore fourni
à nos jeunes étudiants de nomhreuses occasions de se proùuire, L'organisation nouvelle (11)S travaux pratir111es va metlre
à lenr disposiLion (l'antres positions analogues qui plus t.ard
austii
(lOllnlo!eS au concou!'s. Les places ü'ai(les, de préd'auxiliail'es de nos enseignements, font piliS spécialement profitl'r ceux qui les occupenL des ressources de
nos laboratoires; elles eon<luisent Ù lll1e instruction pltls
�a8
DE REXTUÉE.
approfondie et (lonnent aux {)tndes une !lireetion particulière,
elles peuvent ôtre le point de départ de vocations scientifiques. Sept de ces places, cette année, ont été mises au
concours. 45 candidats se sont présentés, et les concours,
presque tous satisfaisants, ont été suivis de nominations.
D'autres concours ouvrent;"l nos élèves l'accès ùes hôpitaux; G'est dans les fonctions d'externe et d'interne que se
forme l'élite de nos médecins, c'est là (lue nos jeunes docteurs, sous une direction habile, ont appris l'art méclical.
Nous avons trop peu d'internes dans nos hôpitaux, mais nous
avons l'espoir d'en voir augmenter le nomln'e, à l'occasion
de l'organisation de nos eliniques
Dne vive
impulsion a été imprimée il toutes nos études scientifiques,
nous la demanùons aussi pour les serviœs hospitaliers où se
font les praticiens. Les concours nous ont donné, cette année,
18 externes et 5 internes, dont deux provisoires. Des concours
fort distingués ont en outre permis au Ministre de nommer
deux chefs de clinique, l'un pour la chirurgie, l'autre pOUl' le
service obst(jtrical.
Un jury spécial, composé de trois professeurs, examine les
aspirantes au titre de sage-femme; 2 ont été
pour la
classe supérieure, 18 pour la seconde classe, 3 avee la note
très-bien, 10 avec bien, 7 avee assez bien. Les aspirantes ont
presque toutes fait leurs études à
départementale de
Nancy, qui réunit maintenant les élèves des Vosges à celles
de Meurthe-et-Moselle.
.
La Faculté de médecine a multiplié ses cours et ses conférences, tout en s'occupant de p()rfectionner son organisation;
elle a ()té au-devant des mesures importantes qui, cette année,
ont fortifié les études pratiques dans nos FaculLés de médecine et les ont rendues obligatoires. Le décret du 20 juin 1878
a déclaré que les travaux de laboratoire, üe dissection et le
�:39
!:'tage (bns lBs hôpita\lx (Haient ohligatoiI't)s pOlU' 10\ls les
l·lèves ell cours d'étude; un d()cret du 14 octohre 18ï9 accorde le droit de suivru Hne série de ces exercices, il leur
choix, aux élèves qui ont Pl'is toules lems inscriptions. La
circulaire du 20 novembre 1878 L1étermine lus travaux qui
sont devenus obligatoires ù. dater du Illois Ile novembre 1879;
ee sont les disseetiolls et la médeeille opératoire, les manipulations chimiques, la
la hotanique et ('hisloire
naturelle médicale,
la physiologie et l'anatomie
pathologique. Sur ces hnit call\gol'ies L1'exercices, sept étaient
déjà en activité à Nancy, le huitième laboratoire, celui de
botanique et d'histoire naturelle, est en voie de création.
Le Ministre, augmentant notre per50nnel, a pourvu ehacun
de ces laboratoires d'un chef des travaux et ùe préparateurs;
des crédits nous ont
Jlonr l'installation des 10('aux et pOlU' les dépenses annuelles. Uu projet de règlement,
constatant en grande partie ce qui existe et ce que l'expérienee a reconnu utile, a étl) pn)senté ù M. le Ministre.
Li!S
de llotre
ont snl)i une vl'ritable
transformation dans le sens de t.:es bcsoi ns nouveaux. Les
arcades inll\riemes de l'(;difiee, interceptant de vastes espace,:, bien
et (\elairés, ont été sUGcessivement ulilisl'es
pour les besoills de l'enseignement. Une large rotonde, au
fond de la cour, avec les arceaux
a
(l'ahord nos
salles de dissection, placées ainsi au rez-de-chaussée et dans
conditions les plus eommodes pour le service.
Le laboratoire de l'école pratique a été étauli sous les huit
arca(les (lui s '(jten(laiellt. au côté sud de la Faculté, au-devant
du service LIe chimie. Disposé pour34 places, recevant l'eau et
et avec un nXl'ellent jour, le laboratoire complète
le gaz,
notre
de chimie. Construit sous la direction ·cle M. le
professeur Ritter, pOlll'Vll cle toutes les ressources de la
t;cience moderne, il peut être
comme un établissement modèle.
Les trois areades placées au côté est de la CQur
vent
�40
8ÉAl(CE DE
maintenant notre laboratoire d'histoire naturt'lle et de botanillue, dont la construction est adlev<\p. En face de co laboratoire, la cour de la Facultè de médecine, vaste espace jusqu'ici non utilisé, va être transformée en un jardin llOtanique
ponr les plantes médicinales, placé ainsi ù la portée de nos
élèves et près de la salle des cours. Les fonds sont alloués, le
plan est tracé pour ce jardin-.
Deux autres constructions, an milieu de l'ancienne cour,
complètent nos moyens d'instruction pratique. L'expérimentation sur les animallx a pris une place importante dans les
recherches médicales i il faut des locaux disposl):> pour llll
service élllssi utile. Une construction en contre-bas tin ·sol,
entourée d'un Illur à hauteur cl'appui, l'enferme les loges des
animaux destinl)s aux expériences, et un vaste aquarium, en
rapport, comme l'autre construction, aVCl: le plan gt':néral du
jardin, 01fre une nouvelle l'essouree à l'o])servation.
Le déplacement du laboratoire dl) l'l:,(;018 praticlue nous a
donné une précieuse occasion de llüvelopper notre enseignement anatomique. Le local de\·enu libre a ()tl) approprill ù des
(]cstinatiolls importantes. Grùcu au concours dl) l'a lministration mllllil'ipale, un (]épôt pOllI' les Illorts, organiSl; de manière à donner toutes les garanties ù l'hygiène, a été annexü
à nos lHablissements d'anatomie. Dne salle et des locaux pour
les opérations de mlidecine ll!gale complètent. celte morgue.
La Faculté trouve de nouveaux moyens d'instruction llans cet
établissement, qui répom] ;l des nécessités publiques. Le
reste dn loeal, occupé autrefois par le professeur de chimie,
a été trans[orml! en une salle d'autopsie spacieuse et bien
l;clairl:e,
se font lm; recherches que
de la science,
aussi bien que des motifs tle salubri tü, ont éloignées dns
hôpitaux.
Nos laboratoires fonctionnent
l'annl\e, grâce au dl!vouernent des professeurs qui continuent ell
temps leur
enseignement théorifJlle. La pd'paratioll des cou!'s, le laboratoire des diniques où se font les n'cherches
au
�FArUI,Tb: DE )!b:DECINE.
41
diagnostic des maladies, les exereiccs pratiques des élèves,
dans une
l'enseignement de
Ritter, et llOllS ne pouvons olllettre
serllotre collèg-llC,
vices incessants flue SOIl laboratoire rend iL l'hygiène publique, en dévoilant les frauùes qui altèl'eIü les denrées alimentaires. os élèves continuent à ôtre exerc!\s au maniement
des appareils <ln ]lhysifjue par leur nouveau professeur,
M. Charpentier, comme ils l'!\taient par notre regretté <':01M. Rameaux, qui avait institue! ecs exercices. Dans le
laboratoire (le llilysiologie, nos (\lèves sont exereés auX expériences les plus délicates, qui développent ;'t la fois leurs connaissances théoriques et leur hahileté manuelle; M. Beaunis,
dans la
édition <l'llll illlportant ouvrage, résume ses
intéressantes
el les progrès rie la science.
L'histologin tient toujours une grande place dans notre enseignement, et nOlis ne pouvons oublier que cette l!tude a t':t\!
organis(!e il Strashourg-) pour la prcmiiJl'e
par notre
regretlt': collègue Küss et. par M. Morel, <lui vient. de publim'
sur cette science la troisième !!tlitioll d'lIn traité devenu classique, )1. le lll'Ofesseur agrégé Chrétien a dirigé, cetlo année,
avec la môme distinction, cette partie de l'enseignement.
Notre laboratoire d'anatomie pathologique est chargé du
double sorvice des autopsies el des recherches anatomiques
et histologiques qui los complètent. Nos éliwes sont exercè;
il ces travaux minutieux, ils prennent part, en môme temps,
aux remarquables expüriellce6 par lesquelles )1. Feltz examine le développement des germes qui transmettent les maladies contagieuses, et étudie l'action de: diverses substances
sur l'organisme.
Nous devons une nwntioll spéciale aux travaux ùe l'ampltid'anatomie, qui out pris un granel développement;
(l'après \lne statistiqlle récemment. publiée rdativement an
Hombre des éliwes, notre Faculté est. au lll'emier rang pour
l'importance dt, ses
Voici le! mouvement. de uol.l'(' arnphilhéàtl'e du l or novembre
�42
RIANCE DE RENTRiE.
t 878 au 101' nov0mbre 1879; le
des snjt'ts transportés
il notl'0 école a été de 420; sur cc nomhre, 157 sont restés,
non réclamés, pour les dissections; les 263 autres ont été
tous l'objet d'autopsies et ont aussi offert des occasions d'exercer la médpcine opt\ratoire.
Nous indiquons le détail de l'origine pOUl' 381 de ces corps,
du 1 el' novembre 1878 an 26 septembre 1879 :
11---------------------------------------- ---- ---Hôpital Saint·Charles . . . . . . . . . . . . .
Hôpital Saillt·I.t,ou . . . . . . .
177
Hôpital Saint·Juliell . . . . . . . . . . . . ,
63
:18
5
9
2
.Mai8on <le secours. . . . .
lIlaréville. , . . .
La prison . . . . . , , . .
Cas accidelltels . . . : . .
87
11
87
5
20
Origines diverses . . . . .
---- ----TOTAl.,
3';[
157
Ces importantps l'()ssomces, dans une ville dont la population s'accroît, ne peuvent diminuer. L'arrêté du préfet qui
permet le transport à la
des corps des iwlIvidus déù la prison, 11uanü ib Ile sont pas réclamés, ef't <l'une
date récente; et le ehitrrC) qui figure dans ce tableau est loin
du total (['une anuée. Nous obtiendrons, sans aucun doute,
une mesure analogue pour tOIlS les cas non l'(\clamés de la
Maison de seeour,.;, et l'ouverture dn dépôt annexé à nos t\talllissements anatomiques aura pour conséquence nécessaire
le transport, dans le dépôt, (le tous les individus non réclamés, ayant succombé par suite d'accidents ou de suicide, cas
nombreux dans une grande ville.
Nous insistons sur ces détails qni montrent l'importance de
nos ressources, parL:e que les éLudes anatomilllws sont un des
points essentiels dans l'enseignement d'uue Faculté de !11I:decille et que rien ne peut y suppléer.
Nos élèves ont pu être exercés chaque joUI' il la médecine
�F.\CULTÉ DE
)f
43
opératoire en été, comme ils l'élaient en hiver anx (1 issec.t.i011 S ;
et M. Gross, 110nvellement nomm!;' a suivi en cela les tradiM.
qui avait llonllé ù cette
tions de son
étude le plus grand degrô de précision, en accompagnant ses
leçons de pl'liparations anatomiques.
Ceux de 110S court'; qui n'ont point encore de laboratoire
proprement dit, ont toujours ajouté des faiLs pratiques et les
démonstrations dont elle était susceptible à l'exposition de la
science. Nous ne pouvons ici qu'indiquer les recherches de
M. Engel SUl' les organismes inférieurs, les
de M. Coze
Sil!' les suhstances Hl!\dieamenteuses nouvelles et sur les eaux
min8l'ales, nos deux coms Ile pathologie pxtel'lle et interne
professés par
Bach et Hecht, la visite des t\tablissements
insalubres sous la direction de M. Poincart\, professeur adjoint chargé de l'hygiène, les autopsies et les opérations
diverses qui accompagnent le cours de médecine légale. La
FacnIU\, dans son enseignement varili, trOllve un coneours
dl;vollé et utile dans ses professelll's agrl!gés et adjoints,
LES cLINI(ln·:s.
Une Faelllté de médecine doit, avant tout, former d!!s pratieiens, (le::; hommes capables d'exercer utilement leur art. La
science pure est un moyeu, elle ne doit jamais nous distraire
du but. L'enseignement clinique il donc une importance capitale dans une école, tout doit tendre à le développer, mais il
exige des conditions matt\rielles qui ne s'irnproviseut pas.
Une importanle extension a ét.li obtenue cetle almée, elle projet qui s'exécute mettra cette partie pratique de l'enseignement au nive:m de lIOS ressources scientifiques.
Ulle subvention départementale de 5,000 fI'. est accordée
par le conseil
de Meurthe-et-Moselle pOUl' l'admission
de malalles indigents pl't\scntant un intérêt clinique; le l'apport annuel adresst\ au prdet, le 28 mars 187D, sur les résultats de eette mesure, montre combien elle <\ été profitable à
notre enseignement.
�SÉANCE DE RENTRÉE.
Voie! le mouvement (le Ilotl'O c1iniqnc !1lt;dica!o, confi(!ü ;\
MM. les profel'scnl's Victor Parisot et Bernheirn:
j
1
!
1
To".
-----,----- ----UCHt8nt au 1, r janvier
47
Cn 187R . .
BU
7U
,tH
1
1
1
.
i----i-!
HOl'tis eu ll-ïB. . . . . .
. r
Restant au 1
J
.
r
:'l:J
'11"°
Dt':eé<léd . . . . . . . .
.
'-,5
a:l7
1
S5;);
H.,
200:
110
1:11
i
GBô
Les travaux (lui sont sortis de nos c1iniqlJ('S,
la varü;té et l'importallce des cas oDserv(:s.
La elini(Iuü chirlll'gicall' de SaiIlt-L(;on nous préspnte lns
résultats suivants:
'l'ota\.
Restant au
janvier 1878 ..
.01
p!'ullaut l'année . . .
3!H
l,or
i
1
1-1
'j'ntal.
65
IOn
[,00
i
5t;5
.
1
- - - j
Sorti!i . . . . . . . . . . .
4tlO
a,·;()
1
Vécédés . . . . . . . . .
Restant au 1 er jauviC'r lBï!J .
: 1
i
1
I------i
Total.
.1
-110
1
565
;
Cotte clinique est mailltenant confiée il
les professeurs
Rigallfl
Nlidwl. Uni! notil:e,
par M. Michel, sur
�45
FACL"LTB DE )IBDECINE.
les résultats (Ill dernier semestre montre toute l'ill1portance
des opérations
et les succès oh tenus dans la voie
rIe la dlÏrurgie moùernc, qm s'attache à conserver les organes
et ù les rétahlir, alltant qne possihle, dans l'intégrit(· de leur
forllle et de ll'11rs J'onctions. Nous signalerons enCOl'e les résllllats hl'\ll'ellx du lraÏlcIIll'nt antiseptique, employé pendant
son intérim, par
le professeur Gross.
à M. le pro-
La clinique obstdr'icale est mainLtmant
fesseur Bengolt., praticien et. professeur
Voici quelles ont lité les
dant l'année 1878 :
de cette clillique pen-
Femmes
au 1"" janvier 18ï8.
Entrées pendant
Sorties . . . . . . . . .
Décédées. . . . . . . .
Restant au Fr jan\'Ïl'r U:iï9.
Eufants nés cn
Sortis. .
.
1
11;8
i
188
1GB
(i
(
188
19
\
:W
158
118
Décédcis . . . . . .
29
La clinirluo cles maladi()s des yeux est la pri)mière de nos
cliniques compllinwnLaires (illi ait été organisée; elle a
successivement confiée ù M:\f. les vrofesseurs agrégés Mo·
noyer, Gross el Heyclenreich. Cette clinique a pris un LlüveJoppement notable; du 1cr novembre 1878 au 1er novembre
1879, on a compté:
;\[aladcs traités et séjournant il l'hôpital.
Malades traités !t la consultation. . .
Les opérations ont
il
24!J
:120
nombreuses, avec d'heureux ré-
sultats.
La clinique des maladies (les vieillarùs et des affections
pendant cette année, ù l'hôpital
il
le Pl'o!,psseur agrégt\ Demange; cet
hôpital pr('sente aussi nn mouvement cOllsidl\rahle,
des
cas variés, (IU'il importait ü'utiJiser pour l'enseignelllent.
organiqlles
il
Saint-J lliien,
�46
Un pat' important il
faÜ pour l'organisation de nos cliniques complémentaires, conformément au décret du 20 août
1877, qui crt!e des cliniques annexes dans les Facultés de
1'État, et du 15 avril 1879, qui porte règlement pour les cours
de clinique annexe dans les hôpitaux. L'article 1" du d(\cret
du 20 aOIÎt 1877
la spécialité de ces cliniques, qui
sont an nombre cie six; lp
artide établit que les
services spéciaux néce:;saires pour le fonctionnement de
ces cours seront mis il la disposition tics Facnltès de médecine par le:; soins des administrations hospitalières, et
resteront
il ces services. L'accord s'est ètabli entre
les administl'ations hospitalière!" et notre Facultl\ de ll1èdecine
ponr cinfl dl' ces cliniques, celles lIes maladies des yeux,
des maladieH cles vieillards et (les affections chl"Oniques, des
maladies syphilitiques, des maladies tic la peau et cles affections scrofuleuses et des maladies mentales.
Une SCille de ces cliniques complémentaires ne peul être
organisée en ce moment, c'üst celle des maladies rIes enfants,
aucun local n'ayant pu encore être mis il notre disposition;
l'ètablissement (le cette clinirjlw est d'aill(mr::; pr('vu dans le
grand hôpital actnellement en construction, mais nous ponavant l'époque
vons espérer que les difficultés seront
où la Faculté entrera en possession de ses nouveaux services.
La commission administrative des hospices de Nancy a
déjà favorisé l'établissement de nos cliniques des maladies
des yeux et des maladies cles vieillards. M. le prMet de
Meurthe-et-Moselle, par suite d'une décision du conseil général du 25 avril 1879, et d'une délibération de la commission
d(\partementale en date du 28 juin suivant, a mis à la disposition de la Faculté deux services nouvellement créés à la
Maison de secours, et dont l'importance est considérable,
l'un de 90 lits pOUl' les maladies syphilitiques, l'autre de 64
pour les affections cutanées et scrofuleuses.
La statist.ique de cet hôpital montre tout l'intérêt qu'avait
notre Faculté de médecine il Goncourir au service médical de
�ce ViIS[()
M.
1IIaÏ::ioll
où 1Ions lStions cléjù
professeur adjoint.
dè secours (non compris la Maternité) :
Restant au Fr jaI1\'ier 1878,
Entrés pendant
2:30
534
Sortis.
509
45
Rcstan tau 1er ja m'ier 1879.
210
}
!
par
764
764
Nous aVOlli-i, pour les cliniq\les, la certitude d'un fonctionnement compléuwnlairc prochain; la proposition d'cn cltargel' des agrégt':s en exercice, conformement à l'article 2 du
décret dn 20 août 1R77, a éU) adress(Se à )f. lp xlinistre de
l'instruction publillue. Pal' suite d'un accord avec M. lc directcur de Mal'éville, asile d'aliént's considlSrable à 3 kilomètres de Nancy, nous avons demandé le rütabliss(·:ment de
la clinique (les
meutalcs, qui avait d('jà fOIlctionné
dans cet asile jnS(Jll'an départ tle )1. le Dr Christian, chargé
provisoiremcnt. de cet PIlseigIlenlent par le doyen de la Facnlté de nH)t!(!cinc et avec l'autorisation ün diret:teur. L'article 1C,' du dl)Crel (lu 15 avril 1879 permet de dOllner ,'l cettc
cliniflue une exi5tence otncielle; des propositioJls ont été
faites pour charger du cours un deiS médecins distingués de
l'asile, et cette source importante d'instruction s'ouvrira bientôt ù nos éll!ves.
Comme perspective de clüveloppement considérable pour
notre cnseignement clinique, nous devons signaler l'adoption
définitive (ln plan et le commencement des travaux du grand
hôpital, destinü à donner satisfaction aux besoins de la population et entièrement adapté aux services cliniques. Sm un
vaste terrain de 4 hectares qui, par sa situation, convient à
un établissement llOspitalier, s'élèvent des cOllstrnctions qui
renfermeront nos cliniques de 1l1()cleeine ct de chirurgie, le
service des maladies des enfants et un pavillon isolé pour les
maladie!; contagieuse!;. Cet hôpital, bàti d'abord pOUl' 300
�48
lits, pourra, par l'exteIlsion du plan (l'ensemble, en recevoir
500 et répondre ainsi ù toutes les nrjcessités,
plus
que cette enceinte ne comprendra ni la Maternitl!, ni l'asile
des vieillards, ni les lnalflllies cutanées et sypltilitiq nes,
qui sont placr\s rIant; (l'autres l;lahlissements. L'avenir rle notre
sera done assunj par l'exlemion de IlOi:' i:'el'vices cJini<Ille", comme il l'est pal' l'excl'llünte organisation de nos lahoratoires.
Une dernière remarque s'applirruc il I10S collections; notre
bibliothèque cOIllprend 3,700 ouvrages, avec 11 ,000
Nous recevons 41 pulllications l)(!riodi<rues
et
I!trangèrci:'; notre Facultr\, IlaI' son origine, tient il donner
une large place il tout ce <lui concourt, ù l'dl'anger comme
chez nous, au progrès de la science. Le travail
de
nos :ullphithr;:ttres ajoute ù nos mnsées de nomlJreuscs pii.'ces
anatomiques,
Nos difl'lTents moyells
ont
eelle ann('e un notable accroissement; le dévouement des maîtres, comme le
(les riliwes, :,,'est efl'ol'crj rl'utilisel' ces importantes resSOllrces,
�
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1879 - Comptes Rendus des Travaux des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie, lus devant le Conseil Académique le 22 décembre 1879 et Rapports sur les concours
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9-10.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.10.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.11.</li>
<li>Rapport de M. Jallabert, Doyen de la Faculté de droit sur les travaux de la Faculté pendant l’année scolaire 1878-1879. p.13-23.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l’année scolaire 1878-1879. p.24-25.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté de médecine. p.27-48.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l’année scolaire 1878-1879. p.49-55.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences. p.57-68.</li>
<li>Publications des Professeurs de la Faculté des sciences pendant l’année scolaire 1878-1879. p.69-70.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des lettres. p.71-94.</li>
<li>Rapport du Directeur de l’École Supérieure de pharmacie. p.95-102.</li>
<li>Publications des membres de l’École Supérieure de pharmacie pendant l’année scolaire 1878-1879. p.103-104.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy, pendant l’année scolaire 1877-1878, par M. Jules Garnier, agrégé à la Faculté. p.105-111.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.113-115.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.115-117.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté des sciences. p.117.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.118-119.</li>
<li>Table. p.121.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1879
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Rapport de M. Le Doyen de la Faculté de médecine
Subject
The topic of the resource
Rapport du Doyen de la Faculté de médecine
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
TOURDES
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1880
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fichier placé sous licence Etalab (http://www.etalab.gouv.fr/pages/licence- ouverte-open-licence-5899923.html)
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/bd0dacb289e59fd957fa98bf476c2bb0.pdf
c0749ef8e3dfaebc11cae65b1785574a
PDF Text
Text
!"#$%&'(!"#$"%&$'"#!"#()*%+,"$-+&'#!"#./%01#!"#$%!!"#"$"
"
#$%&'()*" +" ,-'*./" 01$/" 2.&$3)" -//$)&4" &)*" !"#$%&'( )&( *&$+*"&( )&( ,-.$/0&*'/+"( )&( 1#$%2"
5./*6'6$)/6" $/" 0.5$3)/6" 7'*6.,'8$)" )**)/6')&9" :&&)*" ;),3)66)/6" 0)" *$'2,)" -$" ;&$*" ;,<*"
&1(2.&$6'./"0$"*=*6<3)"01)/*)'>/)3)/6"*$;(,')$,"/-/5(')/"*$,"&-"&./>$)"0$,()")6".??,)/6"0)"
3$&6';&)*" ;),*;)56'2)*" 0)" ,)57),57)"@" 7'*6.',)" 0)*" 5.33$/-$6(*" *5')/6'?'8$)*4" (6$0)" 0)*"
,)&-6'./*")/6,)")/*)'>/)3)/6")6",)57),57)4"7'*6.',)"0)*",-;;.,6*"#-,'*!#,.2'/5)4")659""
"
A)" ?'57')," /$3(,'*(" )*6" &)" ?,$'6" 01$/" 6,-2-'&" 5.&&-%.,-6'?" 5..,0.//(" ;-," &)" B-%.,-6.',)"
017'*6.',)")6"0)";7'&.*.;7')"0)*"*5')/5)*"C"D,57'2)*"E)/,'"#.'/5-,("FGHI"JKKJ"G/'2),*'6("0)"
B.,,-'/)"L"AMINO9"B)*";-,6)/-',)*"'/*6'6$6'.//)&*"*./6"&)*"*$'2-/6*"@""
! P',)56'./"0)"&-"P.5$3)/6-6'./")6"0)"&1:0'6'./"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! Q/*6'6$6"R,-/S.'*"T(/="F:D"JUVK"G/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! P(5-/-6"0)"&-"R-5$&6("0)*"N5')/5)*"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! P(5-/-6"0)"&-"R-5$&6("0)"P,.'6"N5')/5)*"(5./.3'8$)*")6">)*6'./"0)"M-/5="FG/'2),*'6("
0)"B.,,-'/)O"
! H-'*./"0)*"*5')/5)*"0)"&17.33)"B.,,-'/)"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! W'%&'.67<8$)!3(0'-67<8$)"0)"M-/5="
"
A)6".$2,->)"/$3(,'8$)")*6";,.;.*(">,-6$'6)3)/6")/"&1(6-69"N-",($6'&'*-6'./4"*-",);,.0$56'./"
)6"*-",)0'??$*'./"*./6",(>')*";-,"&-"B'5)/5)"X$2),6)"L"X;)/"B'5)/5)"(&-%.,()";-,"&-"3'**'./"
:6-&-%" -$" /.3" 0$" >.$2),/)3)/6" ?,-/S-'*" F766;@LLYYY9)6-&-%9>.$29?,L;->)*L&'5)/5)!
.$2),6)!.;)/!&'5)/5)!Z[\\\]U9763&O9"
"
B)"57.'^"-"(6("?-'6"0)"3)66,)"+"&-"0'*;.*'6'./"0)*"57),57)$,*")6"0$">,-/0";$%&'5"&1'/6(>,-&'6("
0)*" 2.&$3)*" 5./*),2(*" ;.$," &-" ;(,'.0)" K[Z_!K\U\9" `.$6)?.'*4" &)*" 2.&$3)*" &)*" ;&$*" ,(5)/6*"
/1(6-/6" ;-*" )/5.,)" 6.3%(*" 0-/*" &)" 0.3-'/)" ;$%&'54" &)*" ,)*;./*-%&)*" 0)" 5)" *'6)" Y)%"
*1)/>->)/6"+",)6',),"6.$6"0.5$3)/6"?-'*-/6"&1.%a)6"01$/)",(5&-3-6'./"01$/"-$6)$,".$"01$/"0)"
*)*"-=-/6!0,.'6*9"
"
"
!
�U;\"IVERSITf: DE FRHCE. - .\CADÉmE nE l'i.ECY
COMPTES RENDUS
ilES
ET DE
DE PHAlHlAcm
RAPPORTS SUR LES CONCOURS
NANCY
UtlPRIMERlE BERGER-LEVUA DLT ET Ci'
Il,
RGB JEAX-LAHOUR,
1881
Il
��RAPPORT
DE M. TOURnES, DOYEN DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE
SGR LES TRAVUX DE LA HeULlÉ
PEN DAN T l,' A N li
Il ESC 0
LAI Il E
1 87 9 - 1 .-; 8
1)
MONSIEUR LE RECTEUR,
l\IESSIEURS,
Notre rapport sur l'année scolaire précédente a fait connaître les changements introduits dans l'organisation et le
personnel de l'enseignement par les décrets du 30 octobre,
novembre, :30 tlôcembre 1870, (lu 20 et du 22 janvier
lS80; nous aVOTlf; rendu un .iuste hommage aux hommes
ôminents qui après une longue carrière se sont séparôs de
nous, et nous avons exprimé une cordiale bienvenue à nos
nouveaux colIùgues.
Notre Faculté de médecine, pour la quatrième fois depuis
sa courte existence à Nancy, a perdu un de ses membres;
l\f. Engel, professeur d'histoire naturelle et de botanique
médicale, a été enlevé, le 16 février 1880, à l'affection de
ses collègues et de ses élèves. :lHédecin praticien dans une
campagne d'Alsace, par son mérite, par ses efforts persévérants, il devint docteur ès sciences et agrégé à la Faculté
de médecine de Strasbourg; il fut nommé professeur lors de
la translation de notre Faculté à Nancy. Son enseignement
assidu, ses études variées sur les organismes inférieurs, les
traductions dont il a enrichi divers recueils, attiraient sur
�DE
lui l'estime publique et C'ontribuaÎf'nt h la réputation de
notre ltcole.
Le compte rendu de cette année comprendra, dans SOn
cadre tont tracé, le mouvement <le notre École, les résultats
des études ct la marche de l'enseignement, avee l'exposé
des ressources nouvelles mises il la disposition de notre
Faculté de médecine.
PEHSONNEL DES ÉTL"DIANTS. -
INSCflIPTIONS.
Le nombre des étudiants a été de 161 pendant l'année
scolaire 1879-1880, ainsi répartis:
Élèves en cours d'inscriptions
(l'examens.
86
G2
Auditeurs
13
. . . .
Les 8G élèves en cours d'ins<:riptions se divisent de la manière sui vante entre les 4 années d'études.
1 re année
2°
18
:JO
3 e année
25
4 e UlIlll!e
13
Il a été pris 325 inscriptions: 30:3 de doctorat ct 22 inscriptions pour le grade d'officier de santé.
La situation frontière de Nancy limite notre recrutement
en France, mais la Lorraine et l'Alsace, au delil de nos frontières actuelles, nous fournissent toujours un assez notable
contingent d'élèves: 2G de nos élèves en COlll'S d'inscriptions
appartiennent à ces deux provinces. Le département de
l\Icurtlw-et-1\Iosclle vient en seccfndc ligne avec 21 élèves,
puis les Vosges avec 14. 7 élèves appartiennent ù la }[ou8e,
4 ù la Haute-Saône; les autre::; sc répartissent entre divers
départements. La bonne réputation d'une école, la certitude
d'y trouver une instruction solide, étendent sa sphère d'act.ion au delà de ses limites géographiques.
Nous avons {'onstatt\ cette année, une diminution du
�75
nombre de nos élèves, portant Rur la 1 re et sur la 4' année
d'études. Les chiffres de nos inscriptions pour la 2" ct la.
3 e année sont restés ù, peu près stationnaires, 55 élèves au
lieu de 58.
La diminution la IJlus forte est présentée par la l'" année,
qui compte 18 inscriptions an lieu de
Cette diminution
s'explique par l'application du décret du 20 juin 1878, qui
exige, à partir du 1 er novembre 1870, les deux diplômes de
bachelier ès lettres et de bachelier ès scicmees pour prendre
la 11'e inscription de doctorat. Beaucoup de jeunes gens n'ont
pas été en mesure de satisfaire à cette double exigence et
le même décret avait établi, d'unfl manière formelle, qu'aucune exception ne serait faite à cette règle. La carrièrfl
médicale est la seule qui impose ces deux garanties préalaLles. Nos jeunes
avertis, sc mettront en mesure.
Jusqu'ici, c'était pc'nelant leur P' année d'études médicales
qu'ils se préparaient il l'examen pour le baecalanréat sciences; l'enseignemcnt (ks lyd:es sera dirigé dans le sens de cette
préparation pour les élèves qui se destinent il la médecine.
La diminution, pour la 4- année, cst de 12 élèves en cours
d'inscriptions. Le mode de recrutement de la médecine militaire explique, pour cette année scolaire, une partie de
cette diminution.
Élèves militaires. -- Les élèves qui appartiennent au service de santé militaire ne pou"aient faire, jusqu'ici, en province, que leurs trois premières années d'études; ils étaient
ensuite dirigés sur Paris pour y soutenir leurs examens de
doctorat. Nous avons sOlivent réclamé contre cet état de choses
ct demandé que les élèves militaires puissent terminer leurs
études dans la Paculté où i18 les avaient commencées. Un
décret du 15 juin 1880, relatif au recrutement du corps de
santé militaire, nous donne, à cet égard, toute satisfaction.
L'article 4 de ce décret autorise les élèves admis il choisir,
suivant leurs convenances, entre 11 villes principales qui
possèdent, à la fois, une Facultô ou une École préparatoire
�iG
de médecine avec un hôpital militaire. Il serait important
. d'utiliser les ressources que présentent les Facultés de médecine, au lieu de disséminer les élèves dam un aussi grand
nombre
Nous llcvons rappeler les services
qu'a rendus, h cet égard, la Faculté de médecine de Strasbourg. Lorsqu'en l'an III, les
de médecine furent
rétablies pour les besoim; de l'armé<>, c'est sur les 3 écoles,
alors à Paris, iL :vrontpellier et li Strasbourg, que furent
dirigés, avec des bourses, les élhes qui se destinaient il la
médecine militaire.
Le nombre des élèves militaires a été, pendant la dernière
année scolaire, de 8 à la Faculté de Kane,)' : 2 de 1"" année,
5 de 3", 1 de 4", autorisé exceptionnellement pour une de
ses (\prellves probatoires. Cette année, 11 de nos élèves se
SOEt présentés au eoncours pour la médecine militaire, 10 ont
été reçus avec un rang honorable; la 2 e ct la 3" place leur
ont été a('cordées.
Enga.r;és conditionnels d'u.n an, - Les étudiants en médecine, engagés conditionnels d'un an, appartenant à la Faculté de Nancy, sont dirigés sur les hôpitaux militaires qui
sont au siége des Faculté.s de médecine de Lille, de Paris
ou de Lyon, mais aucun étudiant en médecinc des autres
circonscriptions ne peut choisi l' Nancy, parce qu'il n'y existe
de section d'infil'miers militaires; il en résulte que nous
perdons des élèves !;:lllS en recevoir, et, au point de vue d'un
intérêt plus général, les ressources d'une des trois Facult{)s
de
ne peuvent être utilisées pour l'insLl'Uction des engagés conditionnels d'un an. A diverses reprises, nous Hvons
appelé l'a.ttention sur un état de choses préjudicia1le ù notre
École, ct la Faculté de médecine, le 25 novembre 187n, a
rc·nouvelé ses réclamations il cet égard.
La (je section d'infirmiers militaires r(:side h Châlons et
non it Nancy. L'aeel'oissc'lIlent prohaLle de l'importance militaire de Nancy doit, dans un avenir proc:lmin., remédier ù
eette situation.
�77
Élèrcs boursiers. - L'institution des boun;iel"s, qui existait
il l'origine de nos }::eoles pour les besoins de l'armée ct de
la marine, a été rétablie dans un autre but par la loi de
elle ne
finances du 28 décembre lo7G. Dans nos
peut avoir qu'un objet spéeial, celui de faeilitt,r l'aecès d'une
eartière exigeant des études longues et dispendieuses, il. des
jeune::; gens sans fortune et doués d'une aptitude spéciale.
Cette institution a été étendue ct réglementée par les arrêtés du 5 novembre 1on, du 2l) juin 1878, du 15 novembre
1878 et par Ilne circulaire du 10 juin 1880, qui met les conditions du concours en rapport avec le nouveau programme
d'études. Des bourses sont affectées à chacune des années
des études médicalcs; eet avantage est étcndu aux jeunes
gens qui sont au début de leur carrière et qui sc sont signalés
par des succi:s à la fin de leurs études clal:isiques. Ces bourses
sont de 1,200 fr. ; elles ne sont données que pour une année;
un nouveau concours est nécessaire pour obtenir leur renOllvel!<mlCnt. Pendant l'année scolaire 1879-1880, la Faculté
de médecine de Nancy a cu 7 boursiers: 2 pour la 2° année,
3 pour la W, 2 pour la 4". Au dernier concours, qui s'est
ouvert le 26 juillet 1880, 10 candidats sc sont prébentés et
o
ont été obtenues, 1 pour la 2" année, 7 pour la 3"
et 1 pour la 4". Nous ne pouvons que demander le développement d'une institution qui favorise le recrutement de la
profession médicale, en accordant un avantage notable à des
jeunes gens de mérite, sous la double sanction du concours
et de notes favorables obtenues pendant leur scolarité.
EXAME:-lS.
Le décret du 20 juin 1878, qui modifie l'ordre et la nature
des examens, a été appliqué, it dater du 1"1' novembre 187U,
à tous les élèves gui ont pris, à cette époque, leur première
inscription et à 25 de nos élèves anciens qui ont opté pour
le nouveau mode.
�78
:Nous avons eu, cette année, deux ordres d'épreuves, les
examens de fin d'année tels qu'ils avaient été établis par le
décret du 7 septembre 18-lG, ct les exalllenil pour le doctorat
ayant encore la forme déterlllinée par les anciem règlements.
Le nombre dcs examens de fin d'année a été de 4·1: :
6 seulement de l'" année, dont ;3 d'officiers de santé; 15 de
seconde année, dont 1 J'officier de santé, et 23 de 3" année.
Le nombre de ces examens avait été de 67 pendant l'année
précédente; cette diminution s'explique par les options qui
ont fait passer 26 élèves sous le régime nouveau.
Les résultats de ces examens de fin d'anné\} ont été, en
général, satisfai.:;ants :
G élèves ont obtenu la note très-bien,. 11 la note bien;
10 la note assez bien,. !) la note médiocre,. il n'y a cu que
2 ajournements.
Nous voyons, dans ces résultats, une preuve d'assiduité
aux cours et aux exercices pratiques; ces épreuves ne sont,
d'ailleurs, pas définitiyes ; les mêmes matières Jevant figurer
de lIOU veau dans les examens pour le doctorat. Le nombre
des examens de f1l1 d'études s'est élevé il 1DG, Jont un seul
pour le grade d'onicier de santé. Cette institution, dans notre
\.:irconscription, tend pcu il, peu à disparaître. Pendant la
précéd"ntc année scolaire, le nombre des examens Je fin
augmcutation s'exd'étude,; n'avait été que de lôG;
plique partie par la première application du décret du
20 juin
qui a transformé en cxarnell définitif l'examen
qui terminait la première armée d'études.
Sur 196 examens, il ya cu 25 ajourncrnentf;; c'est une
proportion d'environ 1 sur 8, qui a varié suivant les épreuves et qui était, en gén(:ral, d'autant plU!; faible qu'on s'éloignait davantage du début de la scolarité.
La proportion des ajourncments pour le 1 er examen de
doctorat, qui a pour objut la c1Iil11i(', ln physi(P1C et l'histoire
liaturelk, permet déjà d'apprécier j'influence (lu'(,xcl'l:era la
mcsurc qui place eet examcn ù la suite de la prclllièl'c année
�F.\<.TI,TÉ
DE llf;DECINf..
79
d'études, au lieu de le reculer jusqu'à la fin de la scolarité,
en le faisant précéder par d'autres éprcu ves. Sur 43 élèves
qui ont soutenu cet examen d'après le nouveau régime,
6 seulement ont été ajournés, c'est une proportion de 1
sur 7. Les :31 élèves, au contraire, qui ont soutenu cette
épreuve au terme de leur scolat'ité, à l'époque assignée
par les anciens règlements, ont offert une proportion d'ajournements de 1 sur 5. La note médiocre a été donnée
à moins du 'l, des élèves de la première catégorie et à
moins du 1/3 des élèves dû la seconde. Plus des 21" des nouveaux ont obtenu les notes bien et assez bien) pendant
que, pour les anciens élèves, cette proportion ne s'élevait
pas il. la moitié. Il faut tenir compte, en outre, du trollbIc qu'apportait aux études médicales proprement dites la
néces:;ité de les interrompre iL ln. fin de la scolarité pour
revenir à l'étude approfondie des sciences physiques ct naturelles.
L'examen d'anatomie s'est toujours maintenu au degré de
sévérité qu'exige cette science, qui est la base des eonnaissances médicales. Le nombre des ajoul'llel1lents a été dans
la proportion de Ill' 7 sur 28 examens. La note médiocl'e a
donnée il Il, deil candidats. Deux ont obtenu la note trèsbiell) G bien et assez bien. Les exigences de cet exalHen
doivent rester au niveau de I;on illl}Jort:mce ct de!;
èonsidûrables que présente la Faculté de Naney pour les
études anatomiques.
La pathologie externe et interne, qui fait l'oLjet du second
examen, n'a cu que 1 ajournemellt sur Î, avec 1/3 de notes
bien et très-bien. Au 4" ct au ije exalllen, le nombre de::>
ajonrnements est d('scelldu A 1 sur 14 ct 1 sur 12. La plupart des can(li<laLs nou::, donllunt alor:/la preny\! d'une éclucatioll médicale sllffisante, après avoir traver:;é avec :succès
les nOllll)l'cul:ie:; épreuves qui précèdent ees lIeux derniers
eXallleni<.
Pour 1\ nSCllllJ!c des ij eX:lIllCll:; de doctorat, la note tl'ès-
�80
DE KESTKtE.
bien a été accordée 8 fois; bien, 39 fois; assez bien, 49 fois;
7/li!JioCl'e, 53 fois; ajonnlé, 26 fois.
On remarquera que les officiers de santé ne figurent sur
crs listes que pour une proportion insigniiiante; ils n'ont
soutenu que 4 examens de fin d'année ct 1 seul examen défini tif.
Le tableau suivant présente le résumé de ces faits:
l
'
1
1
----1-=---..:
;>;ATUIŒ
AdlUb.1 'l'rés-
Bien.
S
Assoz
!J,en
ë
..,
bl(>J.l.
r;:;:I
1
i
1 le. CX1.Incn (nouv.
l
mode): chimie,
I
phys., hist.
: lt'(
llat..
43
:n
mode) : auatolU.
28
:H
21
18
31
26
"1 '"
1
2
H
1
4
[,
5
t'XanH'1l (aueirlll
4
1
11)
2'-' examen (:weicu
moùe'): patllOlog.
cxt. et in!. . . .
eXaIU(:U
(nncicn
mode): phy.:;ique,
chitu., hist. uat..
11
11
8
1 .1
7
,1" exa.men : hyg.
mù:}. légaln, mat.
1l..11!dic.et
(j'
11
28
5' examell; elilliq.
(Thesc).
1
23
1
21
!
21
1
!
[,
7
:)
2
i
2
2
1
•
Ofl1del'B de saIl té: 1 candidat, 1 admis, 1 médiocl"ç,
Un jury, composé de professeurs <le la Faculté de médecine, a examiné les aspirantes au titre de sage-femme qui
ont fait leur., études à la Matel'llité de !!leurthe-et-Mosellc.
Sur 15 aspirantes qui se sont présentées, 1"1 ont obtenu le
diplôme de sage-femme de seconde clas:;e, (j pOUl' le llépartement de Meurthe-et-JIoselk, 8 pour le département !les
Vosges; 7 avec la mention vien, 4 avec assez bien, :3 avec la
note médiocre. Il ya eu un ajournement.
�i'ACUI.'fÉ ilE )IÉDEClli'E.
81
THÈSES.
21 thèses nous ont été présentées; les chiffres des quatre
années précédentes avaient été 10, 18, 19 et 26. Nous ferons
de nouveau remarquer le niveau scientifique élevé auquel
t;' est ten LIe cette épreuve. 7 de nos élèves ont obtenu la note
très-bien; ces thèses sont des monographies d'une notable étendue,
œuvres où les candidats ont reproduit les résultats
de leurs observations et de leurs recherches. Plusieurs de
ces thèses sortent de nos laboratoires et montrent toute l'utilité de leurs travaux; d'autres ont pour point de départ des
faits recueillis à nos cliniques. L'anatomie, la chimie, la
chirurgie, la médecine, sont représentées, dans ces travaux,
par des rp.cherches qui conduisent à des résultats nouveaux
et d'un intérêt réel pour la science. Un rapport approfondi
de 1\1. le professeur Hecht mettra en évidence ct avec détail
la valeur de cette épreuve. 8 autres thèses ont obtenu la note
bien et sont aussi des travaux intéressants. 4 thèses avec la
note assez bien et 2 avec la note rnédioC1'e, ont encore satisfait,
d'une manière suffisante, à cette dernière épreuve pour le
doctorat.
Co:\'couns l'oun
LES PRIX.
18 élèves se sont présentés au concours pour les prix de
l'Université, et les 4 prix correspondants à chacune des
4 années d'études ont été accordés.
7 mentions honorables ont été ajoutées à ces récompenses
et témoignent de la force du concours. Les épreuves pratiques, analyses chimiques, démonstrations de physique, analyses de plantes médicinales, dissections, expériences physiologiques, qui font partie de ces concours à la Faculté de
Nancy, en augmentent l'utilité et nous donnent la preuve
des progrès faits par nos élèves dans les études pratiques.
En première année, le jury a accordé un prix et une mention; en 2" année, un prix et ::; mentions, déterminées en
grande partie par l'habileté pratique des candidats; la
�SgANCE DE
3 e année a obtenu un prix et deux mcntions; les questions
écritcs avaicnt, ici, particulièrement mérité cette récompense; la 4" année, où les candidats sont habituellement
moins nombreux, nous a présenté encore un concours satisfaisant; deux des candidats ont été récompensés par un prix
et par une mention honorable.
Le prix fondé par le IY Bénit a pour but d'encourager
l'esprit d'observation et de récompenser les services rendus
dans les hôpitaux; une série d'observations recueillies dans
les cliniqucs et l'examen de 3 malades appartenant aux services de médecine, de chirurgie et d'obstétricie constituent
les épreuves de ce concours. Le candidat qui a obtenu le
prix a satisfait d'une manière distinguée à ces conditions.
CONCOURS POUR LES PLACES RtTIHBUims.
Ces places sont nombreuses dans une Faculté de médecine;
à tons degrés, elle a besoin d'auxiliaires pour son enseignement. Toutes ces positions sont données au eoncourt! ; elles
font plus spécialement profiter ccux qui Ics occupent des
ressources de nos laboratoires; elles contribuent ù répandre
l'instruction pratique et elles donnent aux étndes une direction particulière qui peut être le point de départ de vocations
scientifiques. Six places, cette année, ont été mises au concours; ce sont celles de préparateur dc physique, de préparateur du laboratoire des travaux pratiques de chimie, d'aidepréparateur de chimie et de chef de clinique interne. Ces
eoncours ont été satisfaisants et les 6 places ont été données.
Dans un avenir
le nombre de ces concours doit
nécessairement augmenter par suite du personnel plus n0111breux qui est attaché à nos travaux pratiques, par application
des décrets du 20 juin 1878. Les concours qui ouvrcnt, à
nos élèves, l'accès des hôpitaux, en qualitô d'externes et
d'internes, augmenteront de nombre par suite de l'organisation prochaine de nos cliniques complémentaires. C'est
�DE
:lans les hôpitaux que sc forment nos jeunes docteurs, il Inlporte de multiplier les positions qui les mettent à même
l'apprendre l'art médical. L'impulsion donnée aux études
lans les laboratoires doit s'étendre aux services hospitaliers
)ù sc forment les médecins.
ENSEIG:-rEMEN'l'.
Les exercices pratiques. - C'est à partir du 1er novembre
1879 que les études pratiques sont devenues obligatoires
dans nos Facultés de médecine, comme l'était déjà le stage
lans les hôpitaux. Huit catégories d'exercices sont indiquées
par la circulaire du 20 novembre 1878; cc sont: les dissections ct la médecine opératoire, les manipulations chimiques,
la physique, la botanique et l'histoire naturelle médicale,
l'histologie, la physiologie ct l'anatomie pathologique.
Un règlement, proposé par la Faculté de médecine et
approuvé par le Ministre le 18 mai 1880, a déterminé l'époque et la duree de ces exercices pratiq nes; les catégories
d'élèves qui d.oivent les suivre et les conditions l'clat ives à
la direction du laboratoire, à la surveillance dcs travaux, au
soin du matériel et à la constatation de l'assiduité des élèves.
Une déeision ministérielle en date du 20 février 1880
a permis, pour nos laboratoires, l'aehat direet des ouvrages
qui sont nécessaires pour le fonctionnement des travaux
pratiques.
Une commission, composée des professeurs à l'enseignement desquels sc rapportent les exercicûs pratiques, est
chargée de donner 80n avis sur toutes les questions qui se
rattach(nt à ces travaux ct sur les améliorations et les réformes dont cc mode d'études lui paraît susceptible.
Le personnel des laboratoires a été augmenté, des crédits
nous ont été accordés pour l'installation des locaux ct pour
les dépenses annuelles.
Les locanx de la Faculté. - Les bâtiments de notl'c Fa-
�84
SAAYCE DE BENTRAE.
cuIté ont été modifiés dans le sens de ses besoins nouveaux;
on a continué à adapter aux services pratiques les arcades
i utérieures de l'édifice, qui comprennent de vastes espaces
bien aérés et éclairés. Cette transformation avait commencé
par nos établissements anatomiques; elle a été continuée
pour l'École pratique de chimie; une salle d'autopsies, un
dépôt pour les morts, organisés avec le concours de l'administration municipale, une salle pour les opérations de mé·
decine légale, ont complété nos établissements d'anatomie.
Deux arcades, placées à proximité de la salle de dissection
et de l'amphithéâtre des cours, ont été transformées en un
cabinet de recherches pour le professeur d'anatomie, qui sc
trouve ainsi au centre des services qu'il dirige. Le laboratoire d'histoire naturelle a été placé sous trois autres arcades
au côté Ei:it de la cour ct les trois dernières, qui étaient libres
encore, viennent de rccevoir le laboratoire d'hygiène, création
récente qu'exigeait l'enseigncment pratique de cette science.
Le laboratoire de thérapeutique nous manque encore, le
local existe; un projet d'appropriation de ce local, avec plan
ct devis, est, en cc moment, soumis à 1\1. le Ministre de
l'instruction publique.
La cour de la Faculté, vaste et bien aérée, est devenue
un jardin botanique pour les plantes médicinales. Les plantations sont faites; les étiquettes sont posées, et une disposition commode du jardin, arrêtée avec le concours de
:M. Le Monnier, professeur de la Faculté des sciences,
chargé de la suppléance d.u cours de botanique médicale,
permet aux élèves l'étude facile des principales plantes
usitées en médecine. Cette cour renferme, en outre, un
aquarium de grande dimension et une construction en
contre-bas du sol, entourée d'un mur à hautenr d'appui,
pour les loges des animaux destinés aux expériences.
Les laboratoires. - Nos différents laboratoires fonctionnent
avec activité, grâce au dévouement des professeurs qui continuent, en même temps, leur
théorique. C'est
�85
FACUI.n; DE
pendant toute l'année que nos élèves sont exercés aux manipulations chimiques, aux exercices de physique et d'histoire
naturelle, aux recherches d'anatomie pathologique. Nous ne
pou vons omettre les services incessants que le laboratoire
de 1\1. Ritter rend il nos cliniques, en complétant les observations par l'analyse des sécrétions ct des produits morbides.
L'organisation de ce laboratoire permet à la fois des recherches promptes ct approfondies. L'examen des caux ct drs
terrains, l'étude des denrées alimentaires faites par le professeur, témoignent encore de l'utilité de cc laboratoire an
point de vue de l'hygiène publique. Connue pour la chimie,
l'enseignement théorique ct pratique de la physique ct de
l'histoire naturelle sc continue toute l'année. M. Charpentier
exerce les élèves au maniement des appareils de physique
qui sont plus spécialement utiles aux médecins. M. Le
Monnier, professeur de la Faculté des sciences, charge de
la suppléance du cours, a inauguré notre nouv.eau laboratoire d'histoü:e naturelle et de botanique, ou vert pendant
toute l'année aux élèves.
L'anatomie. - Les travaux de notre amphithéâtre d'anatomie ont pris un grand développement. Voici le nombre ct
l'origine des 344 corps qui ont été déposés dans ce service
depuis le 1 er novembre 187G jusqu'au 22 octobre 1880, avec
l'indication de ceux qui n'ont pas été réclamés:
..,
.0
o III G lNE.
"
" S
0
z
130
Hôpital Sa.int-Charleri . .
35
23
Hôpital Saint-Léon . . . .
Hôpital Saint-Julien . . .
·16
Ma.ÎHou de l:iecours .
32
)larcville.
72
72
La. prison . . . .
19
19
2j
H
Origines diverses.
4
--- - TO'l'Al•.
311
14ï
�8G
On ]'rmarquera l'importance des ressources qui sont
h notre disposition pour les études anatomiques; sous ce
point de vue, notre Faculté cst au premicl' rang. Ces ressources ne peuvent aller qu'en augmentallt, pal' suite de
l'accroissement de la population de la ville de Nancy et du
développement que prennent ses hôpitaux. L'origine diverse
et multiple des corps qui sont transportés à la Faculté de
médecine est une garantie que cette ressource ne nous fera
pas défaut.
Le nombre des sujets non réclamés est toujours considérable; il a été de 147 cette année, au lieu de 157, mais la
diminution porte uniquement sur l'asile de Maréville, dont
la mortalité a été inférieure à celle de l'année précédente.
Nous pouvons juger aujourd'hui des résultats que nous assure
l'arrêté du Préfet, daté de 187D, qui permet le transport, à
la Faculté, des corps d'individus décédés h la prison, quand
ils ne sont pas réclamés; ces eas ont été de ID au lieu de 3
pour l'année précédente. L'ouvertme de la mo'rgue, annexée
il nos établissements anatomiques, a déjà cu, pour conséquence, le transport de 21 eorps qui ont été l'objet d'autopsies médico-légales ou scientifiques, ct qui ont pu être
utilisés aussi pour les exercices de médecine opératoire. On
sait combien il importe pour les dissections de pouvoir mettre
à la disposition des élèves un certain nombre de corps non
réclamés; ces ressources n'ont pas fait défaut à notre amphithéâtre d'anatomie, dirigé avec zèle et huhileté par lU. le professeur Lallement et par 1\1. Chrétien, agrégé, chef des travaux anatomiques, et fréquenté assidûment pal' nos élèves.
Le cours de médecine opératoire a été fait, en été, par
M. le professeur Gross qui, ù l'exemple de son prédécesseur,
M. l\Iiehel, a utilisé toutes ses ressourccs en exersant les
élèves aux opérations ct en accompagnant ses leçons de pré'parations anatomiques.
Par une mesure dont on ne peut trop reconnaître l'importance au point de vue de la science et de l'hygiène des hopi-
�il7
taux, toutes les autopsies sont faites au siége de la Faculté
de médecine, aujourd'hui dans une salle nouvelle exclusivement destinée à cet usage. Notre laboratoire d'anatomie
pathologique, dirigé par 1\1". le professeur Feltz, continue à
être chargé du double service des autopsies et des recherches
d'anatomie et d'histologie pathologiques qui les complètent. Nos
élèves sont excrcés à cc genre d'étude: dans des séances qui
ont lien chaque jour, ils assistent en même temps aux expérienccs par lesquelles le laboratoire de M. Feltz a pris une
si notable part au mouvement scientifique qui a pour objet
l'étude des germes qui transmettent les maladies contagieuses,
et les modifications de l'organisme sous l'iufluence de divers
agents toxiques. Nous noterons entre autrcs les belles recherches sur l'urémie expérimentale qui ont été faites par
1\1111. Ritter et Feltz à leurs conférences et à leurs cours.
L'enseignement de l'histologie, aujourd'hui distinct de
celui de l'anatomie, est confié à notre collègue, M. le profcsseur Morel, qui l'avait déjà organisé à Strasbourg, et qui
vient d'l1tre l'objet d'une distinction bien méritée par ses
nombreux travaux. L'organisation de notre laboratoire d'histologie, qui est ouvert toute l'année, a été complétée par la
nomination d'un' chef des travaux ct d'un préparateur. Une
salle nouvelle a été affectée à ce service.
Le laboratoire de physiologie, sous la direction de 1\1. le
professeur Beaunis, est pourvu des instruments qu'exigent
les expériences les plus délicates; les élèves sont exercés à
ces travaux. Une de nos meilleures thèses, cette année, est
sortie de ces recherches, ct .M. 13eaunis achève la seconde
édition de l'ouvrage où il expose les progrès si nombreux ct
si
de' cette partie des sciences médicales.
Les cours. - Nous n'avons pas à présenter l'analyse des
cours nombreux qui initient nos élèves il. toutes les branches
de la médecine. C'est chaque année l'exposé des faits qui
composent la science et des conquêtes nouvelles qu'elle a
faites. Dans ces cours, les profcsseurs s'attachént, autant que
�possible, à appuyer la doctrine sur les démonstrations matériclles dont elles sont susceptibles; telle est la marche suivie
par 1\1. le professeur Recht dans son étude approfondie de la
pathologie interne. M. Bach appuie également sur des faits
pratiques l'étude de la chirurgie. Ces deux pro[(:sseurs sont
secondés par Ml\!. les profesiieurs adjoints Béchet ct Demange, de telle sorte que l'ètude de la pathologie interne et
externe sc prolonge pendant tout le cours de l'année. Le
cours théorique d'accouchement, pendant le semestrG d'hiver,
a été confié à l'expérience de lU. Roussel, professeur adjoint,
directeur de l'École d'accouchement de Meurthe-et-Moselle.
Le cours de lU. Coze présente ù nos élèves l'exposé métllO·
dique des ressources dont la thérapeutique dispose; l'attention est appelée sur les substances nouvelles dont s'est enrichie la matière médicale. M. Poincaré, professeur d'hygiène,
a augmenté l'utilité de cet enseignement par des expériences
faites sous les yeux des élèves; admis à visiter sous sa direction un certain nombre d'établissements industriels, ils sont
ainsi initiés à d'intéressantes quetitions d'hygiène publique.
Nous mentionnerons encore ks (lémonstrations pratiques qui
accowpagnent le cours de médecine légale; les autopsies
cette année, au nombre de 23, ont permis de faire connaître
aux élèves les règles de ces opérations ct les caractères anatomiques des divers genres de mort.
Les agrégés nOus ont prêté pour
un eoncours dévoué et utile. Un second agrégé de chirurgie nous a
été accordé cette année: M. le Dr \Veiss se pl·ésente à la
Faculté avec la garantie d'études solides ct après un concours
distingué. Nous indiquerons les conférences ct les exercices
dirigés par 1\1:\I. Chrétien, SpiIlmann,lIeydenrcich, Herrgott,
qui ont eu pour oLjet la médecine opératoire, le diagnostic
médical, les bandages ct lés appareils, la dystocie ct les manœuvres
qui ont conc0uru il l'instruction pratique de nos élèves.
�FACUI,TÉ DE
lIÉDECIXI·:.
CLINIQUES.
Pour la médecine, on ne peut trop le répéter, la science
est un moyen qui ne doit jamais nous distraire du but. L'enscignement clinique doit être en première ligne, c'est la
clinique qui forme les médecins; tout doit donc tendre) dans
une Faculté de médecine, à développer ce mode d'enseignement, qui est le complément nécessaire des études médicales.
Les ressources pour la clinique sont considérables à Nancy.
L'importance des hôpitaux augmente avec les progrès de la
population; une population industrielle qui tend à s'accroître
fournit aussi à la chirurgie des cas plus nombreux; mais
pOUl' profiter de ces ressources, il faut une organisation hospitalière en rapport avec des besoins nouveaux; cette organisation se prépare, le grand hôpital qui se construit donnera
satisfaction aux besoins de l'enseignement clinique, en même
temps qu'il
un bienfait pour la population.
Dans les limites actuelles de nos établissements hospitaliers, l'enseigneIl1(mt clinique a déjà des éléments précieux
qui sont utilisés pal' le zèle ct
l'habileté pratique de nos
professeurs. Nous possédons les cliniques magistrales de médecine, de chirurgie et d'obstétricie, au nombre de quatre,
deux cliniques complémentaires officiellement reconnues,
celles des maladies des yeux et des maladies mentales j trois
autres cliniques complémentaires approuvées par la Faculté,
celles des maladies syphilitiques, des maladies cutanées et
scrofuleuses et des maladies des vieillards.
Une délibération du Conseil général de Meurthe-ct-Moselle,
en date du 25 août 1880, modifiant les termes de la délibération du 25 avril 1879, et portant que la nomination des
professeurs de clinique de la ]lIaison de Sec.ours sera faite directement par le :l\linistre de l'Instruction publique, nous permet d'espérer que, dans un avenir très-prochain, les deux
cliniques, qui d'ailleurs fonc.tiollnent officieusement, seront
�90
SiA&CE DE RENTOêR.
organisées. La même remarque s'applique à la clinique des
maladies des vieillards, reconnue à l\IontpeIlier ct qui vient
d'y recevoir un complément d'organisation par un arrêté du
30 juin 1880.
La
départementale. - Une subvention de
5,000 [1'. est accordée par le Conseil général de l\Ieurthe-etl\foselle pour l'admission, dans les cliniques de la Faculté de
médecine, des maladcs dont l'état présente un intérêt particulier pour la science. Cette me::;ure a pour but de concourir
au développement de notre enseignement e1inique, mais elle
est aussi une œuvre d'humanité, puisqu'elle permet de donner à des indigents étrangers à la ville et atteints de maladies exigéant des opérations graves et difficiles, des secours
qu'ils ne trou\"eraiént pas facilement ailleurs. Le nombre des
malades qui se sont trouvés dans ces conditions a été de 43
en 1879 : 25 appartenaient à la clinique chirurgicale, 11 à
la clinique de::; maladies des yeux, 3 aux cliniques médicales, 3 à la clinique d'accouchement et de gynéeologic. Un rapport adressé au Préfet ét présenté au Conseil
général fait connaître les détails des secours donnés et leurs
résultats.
Nous avons pensé que les départements qui sont dans la
circomcription de la Faculté de médeeine pourraient entrer
dans cette voie si favorable à renseignement ct qui n'est pas
moins dans l'intérêt des malades; la demande d'une subven·
tion de 1,500 fI'. pour no" cliniques a étci présentée au département des Vosges. M. le Recteur de l'Aeadémie de Nancy
a appuyé cette demande qui lui paraissait en outre motivée
sur ce fait que de nombreux étudiants vosgiens reçoivent à
Nancy leur éducation médicale. Le rapporteur de la commission au Conseil général des Vosges a reconnu q ne cette
mesure serait évidemment un bienfait et pour les malades et
pour les cliniques. La commission, tout en constatant l'utilité
de cet enseignement et les bienfaits qu'il apporte aux malades, a regretté, en présence de la situation financière du dé-
�91
FACI:LTÉ DE
partement) (le ne pouvoir accueillir cette demande. Nous retenons ici les parolcs bienveillantes qui nous réservent l'avenir.
Les cliniques médicales et chi1'U)·gicales. - Le mouvement
de nos cliniques magistrales montre l'étendue de nos ressources
au point de vue de l'enseignement. Les deux cliniqucs médicales confiécs ù 1\1:\I. les professeurs V. Parisot et Bernheim
ont présenté les résultats suivants pour l'année 1879:
DE I;UÔPITAL SAI:'\T-CHAltLES.
Hommes.
'Femmes,
Tutaux.
--101
55
,Iii
7;/1
1171
1
517
I,SOo
:>ti;,)
HCRtant au l\f janvier
Entrés en 18nl . . . . . .
H;}ï
---T01'At:::t.
SC)l,ti:-; cu lS7H • . . • . .
D(!(,éùù:5 . . . . . . . .
116
1.;4
TO'l'At?X.
1
IDO
130
au l' \" janvier If;So .
781)
1
J
517
1 ):W:l
Les travaux sortis de nos cliniques montrent) (5omme let;
années' précédentes) tout le parti qui a été tiré de ces cas
nombreux pour la science et pour l'enseignement.
La clinique chirurgicale de l'hôpital Saint·Léon nous présente également un mouvement considérablc.
H.(lstallt an 1 r janvier
IBïD ..
lJCllùa;'t l'aullér. . •
TOTAGX:.
Sortis . . . . . . . .
. . . . . .
u.egtaut au 1er jauvicr 183J .
'l'OfAt.:'X.
�92
SÉA)!CE
DE RENTRÉE.
MM. les professeurs Rigaud et Michel sont chargés de cette
clinique. Plusieurs opérations d'une gravité exceptionnelle
ont été pratiquées en présence des élèves, et la faible mortalité de cet hôpital, uniquement consacré à la chirurgie,
montre toute l'efficacité des secours donnés à nos malades.
Pour toutes ces cliniques, il faut faire entrer en ligne de
compte les consultations nombreuses qui y sont données.
C'est un grand service rendu aux malades qui ne veulent
point entrer dans les hôpitaux et qui reçoivent cependant les
secours habiles et dévoués de nos professeurs de clinique.
POllr la chirurgie, ces cas sont nombreux et ont été l'occasion
d'opérations intéressantes. Ces consultations ont le grand
avantage de former les élèves au diagnostie.
La clinique obstétricale. - La clinique obstétricale et gynécologique, confiée à 1\1. le professeur Herrgott, est placée iL
la Maison de Secours. Voici les résultats de ce service:
Femmes restant au 1er janvier 1879
Entrées pendant l'année.
Sorties.
Décédées.
Restant au 1cr janvier 1880
Enfants restant au pr janvier 18ïH
nés en
80rtis
Mort-nés.
Décédés.
Restant au 1 cr janvier 1880
19
178
166
7
2·1
11
149
126
!
19ï
1
\
\
197
!
lôO
1
11
1
13
10
)
1
lôO
Aucune épidémie n'a régné à la Maternité. Nos élèves ont
été exercés au diagnostic ct aux manœuvres obstétricales par
le professeur ct par M. le professeur ;grégé Alphonse
Herrgott.
La cliniqne ophthalmologique. - La clinique des maladies
des yeux est la première clinique complémentaire qui ait été
organisée à la Faculté de médecine de Nancy. Cette eliniqne,
�DE
confiée il. lU. le professeur agrégé Heydenreich, reçoit un
nombre croissant de malades. Le nombre total des personnes
traitées soit à l'hôpital, soit à la consultation, s'est élevé à 389
du 1cr novembre 1879 au 31 août 1880. Il avait été de 320
pour la totalité de l'année précédente.
Ma.la.des traités à l'hôpital . . . .
la consultation.
TO'rAt::X.
·\0
32
72
152
165
317
1!17
Le nombre des opérations de cataracte a été de 10, et
toutes ont été suivies de succès. La subvention départementale a permis de recevoir dans ce service plusieurs cas d'un
grand intérêt.
Cliniq1le des maladies rnentale8, syphilitiques, cutanées, des
vieillards. - Par suite d'un accord avec IV!. le directeur de
Maréville, éet asile considérable a été ouvert à l'enseignement. Un
ministériel du 30 décembre 1879 a organisé
la clinique complémentaire des maladies mcntales pour la
Faculté de Nancy et a chargé de ces fonctions M. le DI' Langlois, un drs médecins distingués de cet asile. Cette clinique a fonctionné avec succès pendant le second semestre de
l'année scolaire, et clic est entrée dans le cadre officiel de
notre enseignement. 180 malades offrant des types variés
d'aliénation mentale ont été présentés à nos élèves.
La clinique des maladies syphilitiques a été faite, pendant
le semestre d'été, par M. le professeur agrégé Spillmann; des
cas nombreux, dont plusieurs d'une gravité notable, ent été
présentés il. l'observation de nos élèves, ct ont donné une
grande utilité à ses leçons cliniques. M. le professeur agrégé
�94
Herrgott a été chargé de la clinique des maladies cutanées
et scrofuleuses, qui comprend un service important d'enfants
et d'aanltes. l\I. Déchet, professeur adjoint de la Faculté de
médecine est chargé, ù la
de Secours, d'nn important
service qui est aussi ouvert à l'instruction des élèves. Le
mouvement total de la Maison de Secours, en 187D, sans y
comprendre la Maternité, a été, pour les malades traités, de
628 pour les adultes ct de 128 pour les enfants.
Maison de Secours (non compris la ll1atemité).
Restant au 1er janvier 1879
Entrés pendant l'année.
Sortis.
Décéd(!s
Restant au l er janvier 1880
.
207
549
75G
GOf)
40
210
756
La clinique des maladies des vieillards a été confiée,
comme les années précédentes, ct 1\:1. le professeur agrégé Demange; cette clinique sc trouve à l'hôpital Saint-Julien, qui
renferme une population considérable de personnes âgées et
infirmes; le nombre des décès, qui s'explique par la nature
de cet établissement, offre une importante occasion d'étude
pour l'anatomie pathologique. La population de l'hospice a
été en 1879 de i319 personnes; 115 malades ont été traités à
la clinique; le nombre total des décès a été de 72, sur lesquels 60 autopsies ont pu être faites.
COLLECTIONS ET BIBLIOTHÈQ{jE.
Un crédit extraordinaire nous a été accordé cette année,
comme les précédentes, pour l'accroissement de nos collections. Les instruments sont répartis entre nos laboratoires et
servent tous aux exercices pratiques et ù l'enseignement. Le
cabinet de physique et l'arsenal de chirurgie ont eu leur part
dans cette augmentation de matériel. Nous avons ù regretter
la perte du conservateur de nos collections, M. le IY Robert,
décédé le 21 août 1880 ;
Robert avait déjù été attaché
�FACULTÉ DE MÉDECINE.
95
comme préparateur à la Faculté de médecine de Strasbourg;
médecin distingué, il avait l'estime et l'affection de ses confrères. Un arrêté du 17 septembre 1880 a désigné pour son
successeur M. Baraban, chef des travaux d'anatomie patholologique i la spécialité des connaissances du nouveau titulaire
contribuera à l'accroissement de notre musée. La translation
du musée d'anatomie normale et pathologique dans un local
mieux approprié à cette destination, est un des progrès qu'un
avenir prochain nous réserve, et qui permettra le développement et la classification méthodique d'une collection si nécessaire aux études.
La bibliothèque de notre Faculté, placée dans un vaste
local, avec une salle de lecture bien disposée, s'accroît chaque
année par des acquisitions et des donations. 305 ouvrages
nouveaux formant 575 volumes, constituent le contingent de
cette année, et le nombre actuel de nos ouvrages s'élève à
4,056, avec 12,575 volumes. Les abonnements ont été continués pour 41 publications périodiques. Notre bibliothèque a
été classée par M. le bibliothécaire N etter, conformément à
l'instruction générale relative au service des bibliothèques
univCl;sifaires du 4 mai 1878. La première partie du ca,talogue est terminée. Les formalités relatives aux acquisitions
de livres ont été simplifiées pour un quart de nos crédits, de
manière à rendre les acquisitions plus promptes, et possibles
au moment même où elles sont nécessaires. Un servant nous
a été accordé pour la bibliothèque. Une salle de lecture spéciale pour les professeurs, où ils pourront prendre connaissance, sans délai, des publications périodiques, sera prochainement ouverte.
Ce compte rendu fait connaître les ressources importantes
dont notre Faculté dispose et la manière dont elles ont été utilisées; nous y ajoutons comme preuve du mouvement scientifique de cette École, liste des publications faites par les professeurs .et les agrégés pendant la dernière année scolaire.
�
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1880 - Comptes Rendus des Travaux des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie et Rapports sur les concours
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9. </li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10. </li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10. </li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12. </li>
<li>Discours sur les travaux de la Faculté de droit de Nancy de 1864 à 1879 par M. Lederlin. p.13-40. </li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.41-56. </li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880. p.57-70. </li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1879-1880. p.71-72. </li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880. p.73-95. </li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1879-1880. p.96-99. </li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences. p.101-103. </li>
<li>Appendice. Paroles prononcées sur la tombe de M. Renard. p.114-116.</li>
<li>Appendice. Paroles prononcées sur la tombe de M. Godron. p.116-121.</li>
<li>Rapport sur l'enseignement et les examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1879-1880). p.123-147.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie. p.149-161.</li>
<li>20.Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1879-1880. p.162-163.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1879-1880, par M. May, Agrégé à la Faculté. p.165-171.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.173-175.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.175-177.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.177-178.</li>
<li>Table. p.179.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1880
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1879-1880
Subject
The topic of the resource
Rapport du Doyen de la Faculté de médecine
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
TOURDES
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1881
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fichier placé sous licence Etalab (http://www.etalab.gouv.fr/pages/licence-ouverte-open-licence-5899923.html)
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/7c78c2f99ae9a54eaa45530d75881625.pdf
bc2eccde5e42590294cc0ff15c2e2f84
PDF Text
Text
!"#$%&'(!"#$"%&$'"#!"#()*%+,"$-+&'#!"#./%01#!"#$%!!"#"$"
"
#$%&'()*" +" ,-'*./" 01$/" 2.&$3)" -//$)&4" &)*" !"#$%&'( )&( *&$+*"&( )&( ,-.$/0&*'/+"( )&( 1#$%2"
5./*6'6$)/6" $/" 0.5$3)/6" 7'*6.,'8$)" )**)/6')&9" :&&)*" ;),3)66)/6" 0)" *$'2,)" -$" ;&$*" ;,<*"
&1(2.&$6'./"0$"*=*6<3)"01)/*)'>/)3)/6"*$;(,')$,"/-/5(')/"*$,"&-"&./>$)"0$,()")6".??,)/6"0)"
3$&6';&)*" ;),*;)56'2)*" 0)" ,)57),57)"@" 7'*6.',)" 0)*" 5.33$/-$6(*" *5')/6'?'8$)*4" (6$0)" 0)*"
,)&-6'./*")/6,)")/*)'>/)3)/6")6",)57),57)4"7'*6.',)"0)*",-;;.,6*"#-,'*!#,.2'/5)4")659""
"
A)" ?'57')," /$3(,'*(" )*6" &)" ?,$'6" 01$/" 6,-2-'&" 5.&&-%.,-6'?" 5..,0.//(" ;-," &)" B-%.,-6.',)"
017'*6.',)")6"0)";7'&.*.;7')"0)*"*5')/5)*"C"D,57'2)*"E)/,'"#.'/5-,("FGHI"JKKJ"G/'2),*'6("0)"
B.,,-'/)"L"AMINO9"B)*";-,6)/-',)*"'/*6'6$6'.//)&*"*./6"&)*"*$'2-/6*"@""
! P',)56'./"0)"&-"P.5$3)/6-6'./")6"0)"&1:0'6'./"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! Q/*6'6$6"R,-/S.'*"T(/="F:D"JUVK"G/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! P(5-/-6"0)"&-"R-5$&6("0)*"N5')/5)*"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! P(5-/-6"0)"&-"R-5$&6("0)"P,.'6"N5')/5)*"(5./.3'8$)*")6">)*6'./"0)"M-/5="FG/'2),*'6("
0)"B.,,-'/)O"
! H-'*./"0)*"*5')/5)*"0)"&17.33)"B.,,-'/)"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! W'%&'.67<8$)!3(0'-67<8$)"0)"M-/5="
"
A)6".$2,->)"/$3(,'8$)")*6";,.;.*(">,-6$'6)3)/6")/"&1(6-69"N-",($6'&'*-6'./4"*-",);,.0$56'./"
)6"*-",)0'??$*'./"*./6",(>')*";-,"&-"B'5)/5)"X$2),6)"L"X;)/"B'5)/5)"(&-%.,()";-,"&-"3'**'./"
:6-&-%" -$" /.3" 0$" >.$2),/)3)/6" ?,-/S-'*" F766;@LLYYY9)6-&-%9>.$29?,L;->)*L&'5)/5)!
.$2),6)!.;)/!&'5)/5)!Z[\\\]U9763&O9"
"
B)"57.'^"-"(6("?-'6"0)"3)66,)"+"&-"0'*;.*'6'./"0)*"57),57)$,*")6"0$">,-/0";$%&'5"&1'/6(>,-&'6("
0)*" 2.&$3)*" 5./*),2(*" ;.$," &-" ;(,'.0)" K[Z_!K\U\9" `.$6)?.'*4" &)*" 2.&$3)*" &)*" ;&$*" ,(5)/6*"
/1(6-/6" ;-*" )/5.,)" 6.3%(*" 0-/*" &)" 0.3-'/)" ;$%&'54" &)*" ,)*;./*-%&)*" 0)" 5)" *'6)" Y)%"
*1)/>->)/6"+",)6',),"6.$6"0.5$3)/6"?-'*-/6"&1.%a)6"01$/)",(5&-3-6'./"01$/"-$6)$,".$"01$/"0)"
*)*"-=-/6!0,.'6*9"
"
"
!
�UNIVERSITÉ DE FRANCE. -- ACADÉMIE DE NANCY
RENTRÉE SOIjENNELLE
DES FACIJL1 ÉS
l
ET DE
L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
DE
NANOY
ES
Le 24 Novelllbre 1881.
NANCY
IMPRIME
BERGEH-LEVRA DLT ET CIe
Il,
UCE JEAN-LHIOlflt,
1881
Il.
��RAPPORT
DE M. TOURDES, DOYEN DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE
SIJII LES TRAVAUX DE LA FACULTÉ
PENDANT L'ANNÉE SCOLAIRE 1880-1881
:MONSIEUR LE RECTEUR,
MESSIEURS,
Avant d'exposer dans son cadre tout tracé, le mouvern:ent
de notre École pendant l'année scolaire 1880-1881, nous devons faire connaître les modifications qui se sont produites
dans le personnel du corps enseignant.
M. Bach, professeur de pathologie externe, a été admis, sur
sa demande, à faire valoir ses droits à la retraite par un décret du 13 novembre 1880, qui le nomme en même temps
professeur honoraire. Des motifs de santé, et aussi le regret
du pays natal, ont décidé notre honorable collègue à se sé·
parer de nous. Pendant de longues années, M. Bach avait
été un des praticiens les plus répandus et les plus estimés de
l'Alsace; il appuyait sur les ressources d'une vaste expérience un enseignement solide et érudit.
Cette année encore, la mort a fait un vide dans nos rangs. Le
22 janvier 1881, nous avons perdu lVI. le professeur Rigaud.
Chirurgien des hôpitaux et agrégé de la ]'aculté de Paris
en 1838 et en 1839, lU. Rigaud avait été nommé, après un
brillant concours, le 23 juillet 1841, professeur de clinique
chirurgicale et de pathologie extern,e à la Faculté de médecine de Strasbourg. Pendant quarante années, par ses publio
�68
DE RENTRÉE.
cations, par son enseignement chirurgical, assillu et dévoué,
il a contribué ft la réputation de notre École. A la période
fatale où notre Faculté devait disparaître dans le dés.'1stre
commun, se rattache la page la plus honorable peut-être de la
vie de notre estimable confrère. Il se dévoua avec un zèle et
une abnégation dignes de tout éloge à soigner les victimes
du bombardement de Strasbourg, et il l'a dit lui-même
avec simplicité: « Dans cette grande nffiiction il me resta le
seul adoucissement que je pouvais espérer, le sentiment profond d'avoir fait mon devoir. ,.
Une notice jointe à ce rapport fait connaître les services
que pendant sa longue carrière notre regretté collègue a rendus à la science et à l'enseignement.
Donnons encore un souvenir de regi'et à notre ancien collègue, M. le Professeur Schützenberger, décédé le 22 septembre 1881 i par ses travaux et par son enseignement, il
avait contribué pendant de longues années à la prospérité de
notre Faculté de Strasbourg.
Les successeurs de ces hommes distingués promettent à
notre École un long et utile concours. lVI. Gross, professeur
de médecine opératoire, a été appelé par voie de mutation à
la chaire de clinique chirurgicale par un décret du 22 juin
1881; rentrant ainsi dans les hôpitaux, il rendra à nouveau
aux malades et ft l'enseignement tous les services que l'on
peut attendre de son zèle habile et dévoué. Un décret du 28
mai 1881, sur la présentation de la Faculté de médecine, et
conforme à nos vœux unanimes, a appelé il lH chaire de médecine opératoire M. le Dl' Chrétien, et à celle de pathologIe externe M. le Dr Heydenreich, l'un et l'autre agrégés
de la Faculté, et qui offraient à notre École toutes les garanties de science et de services rendus.
Un arrêté du 11 novembre 1880 a attaché comme agrégés
à notre Faculté de médecine M. Garnier pour la chimie,
M. Weiss pour la pathologie externe. A leurs antécédents
scientifiques s'ajoute le succès d'un conconJ'si 1108 deux nou-
�fACULTÉ DE MÉDECINE.
69
veaux agrégés nous ont· déjà rendu d'utiles services dans des
suppléances importantes. Le même arrêté nous assure pour une
nouvelle période la collaboration éprouvée de M. Sehlagdenhauffen, notre agrégé de physique. La déclaration de vacance
de la chaire de botanique et d'histoire naturelle médicale n'a
pu encore être prononcée, et 1\1. Le Monnier, professeur à
la Faculté des sciences, chargé de cet enseignement par des
arrêtés successifs, continue à nous prêter son utile concours.
Nos cliniques spéciales ont reçu cette année le complément d'organisation dont notre dernier rapport exprimait
l'espoir prochain. Par un arrêté en date du 23 novembre 1880,
1\1M. Demange, Spillmann et Herrgott, agrégés, ont été chargés des cours annexes d,es maladies des vieillards, des maladies syphilitiques, des affections cutanées et scrofuleuses. Le
nombre denos cliniques complémentaires est ainsi porté à cinq;
elles fonctionnaient en fait depuis quelques années; elles
figurent maintenant dans notre programme 'Officiel. Un al'l'êté
du G juillet 1881 a chargé M. Weiss du cours et de la clinique des maladies des yeux, en remplacement de 1\1. le Df,Heydcnreich, nommé professeur de pathologie externe.
PEHSONNEI, DES ÉTUDIANTS. -
INSCRIPTIONS.
Il a été pris, pendant la dernière année scolaire, 355 inscriptions à la Faculté de médecine de Nancy, dont 322 pOUl'
le doctorat et 33 pour le grade d'officiel' de santé.
Pendant la précédente année scolaire, les inscriptions ont
été au nombre de 325; 303 pour le doctorat et 22 pour'
l'officiat; c'est une augmentation de 30 inscriptions pour la
présente année scolaire.
Le nombre de nos étudiants a été de 147 ainsi répartis:
en cours d'inscriptions, 89; en cours d'examens, 48; bénévoles,
10; c'est 14 de moins que l'année précédente, mais cette diminution ne porte que sur les bénévoles et les élèves en
cours d'examens; les élèves en cours d'inscriptions ont au
�70
Sf1ANCE DE RENT.RÉE.
contraire un peu augmenté, 89 au lieu de 86. La diminution
des élèves en cours d'examens' s'explique pal' le passage de
l'ancien au nouveau régime.
Les 89 élèves en cours d'inscriptions se divisent ainsi qu'il
suit entre les 4 années d'études:
Fe année..
2" année ..
3 e année ..
4" année ..
Total..
32
Inscriptions (nouveau régime).
17
7128
21 )
1\
101
\
2 î 12
l
(ancien régime).
(nouveau régime).
(ancien régime).
(nouveau régime).
89
Si nous comparons ces résultats à ceux de l'année precedente, nous trouvons pour la 1 re année 32 inscriptions au lieu
de 18; pour la 2", 17 au lieu de HO; pour la 3 e, 28 au lieu de
25; pour la 4", 12" et 13. L'augmentation est sensible pour la
l'e année d'études; la diminution de la seconde année correspond à l'époque oilles deux diplômes ont été pour la première fois exigés pour la prise de la première inscription. Le
volontariat et le passage à Paris pour les médecins militaires
expliquent en grande partie la diminution du nombre des
inscriptions pour la 4 e année.
Sur les 322 inscriptions de doctorat, 63 ont été prises par
des étudiants qui suivent l'ancien régime des examens, 259
appartiennent au régime nouveau.
La 8ituation aujourd'hui frontière de Nancy limite notre
recrutement à une demi-circonférence en France; l'autre
moitié du cercle s'étend sur la Lorraine et sur l'Alsace, qui
nous fournissent toujours un nombre notable d'élèves. Pendant la dernière année scolaire, 26 élèves en cours d'inscription appartenaient à ces deux provinces. Ce nombre s'est
élevé cette année à 28. Ce chiffre a été de 47, de 52, de 60
pendant les années précédentes. Ce recrutement nous reste
fidèle malgré les obstacles de tout genre qui lui sont appor-
�'il
tés. Le département de Meurthe-et-Moselle vient en seconde
ligne avec 24 élèves, puis les Vosges avec 15. La Meuse nous
a envoyé 6 élèves, la Haute-Saône 5; 11 autres élèves proviennent de divers départements. Quelle que soit la diffi.
culté qui résulte de la position géographique, la bonne réputation d'une École, la certitude d'y trouver des moyens
d'instruction complets et bien organisés, doivent élargir la
base de son recrutement.
ÉLÈVES BOURSIERS.
L'institution des boursiers avait été établie, à l'origine de
nos Écoles de médecine, par la loi du 14 frimaire an Ill,
pour les besoins spéciaux de l'armée et de la marine; un certain nombre d'élèves, qéterminé par cette loi, était dirigé
chaque année sur les écoles de Paris, de Montpellier et de
Strasbourg. Cette institution a été remplacée plus tard par
des Écoles spéciales, mais les différents projets de réforme
médicale élaborés à diverses époques, en 1845, entre autres,
ont signalé la création de bourses près des Facultés de médecine comme un des moyens de faciliter l'accès d'une profession qui exige, maintenant plus que jamais, des études longues et dispendieuses; on espérait ainsi obtenir une meilleure
répartition des secours médicaux dans les campagnes. La loi
de fimwces du 25 octobre 1876, en rétablissant les bourses
dans les ];-'acultés, a eu principalement pour but de favoriser
les études supérieures et le recrutement de l'enseignement
en ce qui concerne les Facultés des lettres et des sciences,
mais dans nos ];-'acultés de médecine et dans les Écoles de pharmacie l'institution des bourses sert surtout à aider dans leurs
études des jeunes gens sans fortune et doués d'une aptitude spé.
ciale; elle contribue ainsi au recrutement de la profession
dans des limites jusqu'ici très restreintes. Les arrêtés du 5 novembre 1877, du 27 Juin 1878, du 15 novembre 1879 et une
circulaire du 16 juin 1880, ont réglementé cette institution
�72
SRANCE DE RENTRÉE.
et ont mis les conditions du concours en rapport avec le nouveau programme d'études. Des bourses sont affectées à chacune des années des études médicales; pour la 1re année
elles ne sont accordées qu'aux élèves ayant obtenu la note
bien ou tl'ès bien à l'examen du baccalauréat; cette condition
rend à peu près illusoire l'institution de bourses pour la Fe
année d'études, on sait en effet qu'aux examens de baccalauréat ces notes favorables sont tout à fait exceptionnelles.
Pour les quatre autres années d'études, les bourses se donnent au concours ouvert entre les élèves qui ont obtenu la
note bien à leur dernier examen de médecine. Ces bourses
80nt de 1,200 francs, elles ne sont accordées que pour une
année, un nouveau concours est nécessaire pour obtenir leur
renouvellement. Pour l'année scolaire 1880-1881, le nombre
des bourses a été de 9 à la Faculté
Nancy; il avait été de
7 pour l'année précédente et de 3 pour l'année scolaire 18781879. Ces 9 bourses se répartissent ainsi qu'il suit entre les
années d'études: 2° année, 1; 3 e année, 6; 4" année, 2. Les
candidats qui se sont présentés au concours pour les bourses
au mois de juillet 1881, ont également été au nombre de 9;
4 avec quatre inscriptions; 2 avec huit; 2 avec douze; 1 avec
seize. Les bourses peuvent encore être accordées pour la 5année comprenant la période des examens. Nous ne pouvons
que demander le développement d'une institution qui favorise le recrutement de la science médicale et qui récompense
le mérite de jeunes candidats, attesté à la fois par les notes
de leur examen et par les résultats d'un concours.
ÉLÈVES MILITAIRES.
Le décret du 15 juin 1880, relatif au recrutement du corps
de san:té militaire, a donné satisfaction à un vœu émis par
notre Faculté de médecine. Jusqu'à cette époque, les élèves
admis dans ce service ne pouvaient faire en province que
leurs trois premières années d'études; ils étaient ensuite di-
�F AGULT É DE MÉDECINE.
73
fIges sur Paris où ils devaient soutenir leurs examens et
leur thèse. L'article 4 du nouveau décret autorise maintenant
les élèves à choisir entre 11 villes principales qui sont le
siège de Facultés ou d'Écoles préparatoires de plein exercice,
en mêmc temps que d'un hôpital militaire, le lieu où ils désirent, suivant leur convenance, commencer et terminer leurs
études, sans être obligés de demander leur titre de docteur à
la Faculté de Paris. L'École du Val-de-Grâce a d'ailleurs
tout avantage à ne recevoir que des stagiaires déjà docteurs,
et qui ne sont plus distl'aits par la nécessité de soutenir des
examens et une thèse, des études spéciales qui doivent les
former au service de la médecine militaire. Ce qu'on peut
encore regretter, c'est la dissémination cles élèves entre I l
établissements d'importance inégale. Il y aurait certainement
avantage à utiliser les ressources des Facultés de l'État, en
dirigeant les élèves SUl' ces établissements. On réaliserait
ainsi une organisation identique à celle qui a fonctionné à
Strasbourg, avec un avantage si marqué pour la médecine
mIlitaire. Nancy se trouve tout naturellement désigné pour
des études de ce genre, à cause de l'importance croissante
de sa situation militaire et des ressources gue présente notre
École. Les départements de l'Est fournissent d'ailleurs un
contingent notable au recrutement du corps de santé des
armées.
Le nombre de nos élèves militaires a été de 10 pendant la
dernière année scolaire; il avait été de 14 et de 8 pendant
les deux années précédentes. Ces élève!:! se répartissent ainsi:
2 e année d'études, 2; 3 c année, 7; 4" année 1; total, 10. Ces
jeunes gens, nommés au concours, comptent parmi nos meilleurs élèves. Au concours ouvert au mois de septembre 1881,
10 de nos élèves ont été admis avec des rangs favorables sur
la liste des candidats au service de santé militaire : 4 élèves
à 8 inscriptions, dont l'un avec le n° 1 (M. Lebon); 3 à
12 inscriptions; 3 à 16 1 avec le n° 1 de la série (M. Géhin).
�74
SÉANCE DE
ENGAGÉS CONDITIONNELS D'UN AN.
Depuis le 1Cl' janvier 1881, des infirmiers militaires font
le service de l'hôpital militaire de Nancy. Cette modification
dans le service de cet hôpital permet de mettre un terme à
une situation préjudiciable à notre École et sur laquelle nous
avons à diverses reprises attiré l'attention, notamment parun
rapport en date du 12 décembre 1879.
Les étudiants en médecine, engagés conditionnels d'un an,
appartenant à la Faculté de médecine de Nancy, sont dirigés sur les
militaires qui sont au siège des Facultés
de Lille, de Lyon et de Paris, mais aucun des étudiants de
ces circonscriptions ne pouvait choisir Nancy 'pour y faire
son volontariat, paree qu'il n'existait pas dans cette ville de
eompagnie d'infirmiers militaires.
Il résulte de cette situation que nous perdions des élèves
sans en recevoir, ct au point de vue d'un intérêt plus général, que les ressources d'une des trois Faeultés de l'État ne
sont point utilisées pour l'instruction des engagés conditionnels.
La réponse faite à nos demandes par le ministre de la
guerre, le 10 mars 1880, constate que le principal motif qui
a empêché de les accueillir, c'est que l'hôpital de Nancy
n'était pas desservi par des infirmiers militaires. Cet état de
choses a changé depuis le 1cr janvier i881, l'hôpital militaire
de Nancy est maintenant desservi par des infirmiers militaires
et l'augmentation de la garnison de cette ville, son développement au point de vue militaire, augmentent l'importance
de cet établissement.
Le siège de la 6" section des infirmiers militaires est au
camp de Châlons, et non à Nancy, mais en acceptant les engagements volontaires des étudiants en médecine pour le 6"
corps, on peut décider que ces engagés conditionnels seront
dirigés sur l'hôpital militaire de Nancy. Si la loi ne permet
�FAOUI,TÉ DE MÉDECINB.
75
pas de s'engager dans un corps en garnison dans la subdivision où l'on a son domicile, les étudiants provenant des
autres Facultés et des Écoles préparatoires pourront sans
obstacle s'engager dans la compagnie dont le siège est à
Nancy. La Faculté de Lille, par exemple, reçoit nos élèves
sans pouvoir nous envoyer les siens; c'est pOUl' nous une
perte sans compensation, d'autant plus notable que l'engagement conditionnel s'impose successivement à chacun de nos
élèves.
Nous avons donc demandé que la 6 e section d'infirmiers
militaires, dont le siège est à Châlons, puisse recevoir les
étudiants en médecine comme engagés conditionnels d'un an,
et que les engagés admis dans cette section soient dirigés
sur l'hôpital militaire de Nancy, mesure qui serait d'un
grand intérêt pour notre École et qui ouvrirait aux engagés
conditionnels une nouvelle source d'instruction.
En ce qui concerne le volontariat des étudiants en médecine, une remarque plus générale doit trouver sa place ici;
il serait possible de l'utiliser d'une manïère bien plus efficace pour le service de santé des armées. Des règlements qui
permettraient aux étudiants en médecine de retarder leur
service militaire jusqu'au moment où ils auraient obtenu les
diplômes de docteur, auraient pour avantage de permettre
des études plus suivies et plus fructueuses et de fournir à
l'État des serviteurs plus utiles. Cette mesure, dit notre col·
lègue, M. Recht, dans un rapport où il traite cette question,
déjà introduite avec avantage dans des pl1ysyoisins, en Allemagne et en Autriche, aurait l'avantage de faire bénéficier
l'État des services très réels que pourraient rendre dans les
hôpitaux militaires des jeunes gens ayant terminé leurs études médicales. Les jeunes docteurs volontaires d'un an combleraient d'une manière très utile, bien que temporaire, les
lacunes qui peuvent exister dans les cadres inférieurs du
corps médical de santé. Les services que rendent actuellement les étudiants en médecine comme infirmiers mili-
�76
SÉANCE DE RENTRÉE.
taires, sont très inférieurs à ceux qu'on pourrait attendre
d'eux, en appliquant leur instruction
Cette mesure
aurait pour but de remédier à l'insuffisance souvent signalée
du nombre des médecins militaires, et on préparerait ainsi ul}
corps de médecins auxiliaires qui pourraient être utilisés
suivant les circonstances.
LES EXAMENS.
Nous avons eu enCOre cette année deux sortes d'épreuves,
celles qui correspondent aux anciens règlements et celles qui
appartiennent au régime nouveau établi par le décret du 20
juin 1878, dont l'application a commencé le 1cr novembre
1879. Le nombre total des examens, sous les deux régimes,
a été de 179.
Les examens de nn d'année, qui avaient été établis par
le décret du 7 septembre 1846, n'ont plus été qu'au nombre
de 15, Il pour le doctorat, 4 pour le grade d'officier de santé.
Sur les 11 premiers, il y a eu 5 notes bien) 1 assez bien, 3 médiocre et 2 ajournements. La 2" et la 3" année d'études ont
eu seules des examens de ce genre; les deux ajournements
et 2 notes médiocres ont porté sur l'examen d'anatomie, les
5 notes favorables ont été obtenues au 3 e examen, qui a pour
sujet la pathologie.
EXAMENS DE FIN D'ANNÉE (ASPIRANTS AU DOCTORAT) •
.2 e année.
3; année.
5
2
TOTAUX • • . • • • • •
5
1
Bien. . . . .
Assez bien.
lVlécliocre.
Ajournés . .
1
1
3
2
- - - - - - ---II
11
Sur les 4 examens d'officiers de santé, il y a eu 1 ajournement, 2 notes assez bùn et 1 médiocre.
�77
FACULTÉ DE MÉDECINE.
Le nombre des examens de fin d'études a été de 164, dont
162 pour le doctorat et 2 seulement pour le grade d'officier
de santé. Sur les 162 examens de doctorat, 95 appartiennent
au régime ancien et 67 au nouveau.
Les tableaux suivants font connaître les notes obtenues
sous les deux régimes:
EXAMENS POUIt LE DOCTORAT (ANCIEN RÉGIME).
l'
1''''
2'
1
3'
examen. 1
examen 'II examen.
4'
l '" l '
-1-, _ _ _1 _
Trùs bieu ..
,
1
Bien . . . .
Assez bien.
M.édiocre.
2
7
3
3
4
Ajournés . .
3
3
To'rAux.
,
.)
2
2
2
·1
6
2
'l'URSE.
examen.
6
4
3
1
-
11
21
4
10
(J
'rO'l'AL
21
30
a
-1-4-1-1-!-'--9-
ASPIRANTS AU DOCTORAT (NOUVEAU RÉGIME),
1er examen.
Très bien.
2e
examen.
(IrC' partie.)
2
Bien ..
5
13
10
Assez bien.
Médiocre
Ajournés
34
partie.)
2
4
16
21
5
6
5
21
2
17
3
6
'l'OTAUX.
2 e examen.
9
12
67
SUl' le nombre total des examens, en en défalquant les
thèses, on compte 21 ajournements, soit 1 sur 7 examens; les
thèses étant comprises, c'est 1 sur 8. En divisant les examens
suivant les régimes, on trouve 1 ajournement sur 6 2/a pour
le régime ancien et 1 sur 7 '/, pour le nouveau.
La proportion des ajournements pour le 1er examen, qui
a pour objet la chimie, la physique et l'histoire, naturelle est
d'un sur 6 dans le nouveau mode; c'est à peu près la même
proportion que pour l'année précédente. A l'examen d'anato-
.
�78
SÉANCE DE RENTRÉE.
mie, l'ancien mode donne 3 ajournements sur 14, soit environ 1/" le nouveau 3 sur 21, 1 sur 7. La seconde partie de
cet examen, qui porte sur la physiologie, n'a pas eu d'ajournement. L'examen de pathologie, qui ne s'est encore passé que
d'après le régime ancien, a aussi 1 ajournement sur 5; le 4 e ,
matière médicale, hygiène et médecine légale, 1 sur 6 '/,; la
clinique 1 sur 7, avec une proportion assez notable de notes
médioc1'e, 10 sur 23 . .Kous constatons en outre pour les notes
bien et très bien une proportion très favorable, notamment
dans le régime nouveau qui présente 20 notes de ce genre
sur 67 examens, soit 1/•. Le régime ancien, déduction faite
des thèses, offre un résultat moins avantageux, soit 17 sur
76 ou 1 sur 4 '/ " Il résulte de ces tableaux qu'une juste sévérité qui varie peu d'une année à l'autre, préside à ces épreuves; mais on constate d'un autre côté un accroissement de
bon augure dans le nombre des notes qui attestent un travail persévérant et fructueux.
Pour les officiers de santé on a compté un ajournement et
une admission avec la note assez bien.
Un jury, composé de professeurs de la Faculté de médecine, a examiné les aspirantes au titre de sage-femme. 29 aspirantes ont été reçues; 9 ont obtenu le diplôme de 11'e classe,
20 celui de 2e classe pour les départements de Meurthe-etMoselle et des Vosges. Les notes ont été les suivantes: 3 très
bien] 21 bien] 3 assez bien] 2 médioC7'e, résultats qui constatent
la valeur des études faites à la Maternité de Nancy.
LES THÈSES.
19 thèses ont été soutenues cette année devant notre
culté de médecine pour obtenir le diplôme de docteur; les
chiffres des années précédentes avaient été 10, 18, 19, et 26.
Nous signalerons, comme dans nos précédents rapports, le
niveau scientifique élevé auquel s'est tenue cette épreuve.
Aussi considérables, aussi étendues que lia1lllée dernière,
�FACULTÉ DE: MÉDECBlE.
79
les dissertations ont présenté une valeur scientifique au
moins égale. La plupart de ces travaux sont accompagnés de
planches ou de traces graphiques. Les notes obtenues ont été
très bien 6 fois, bien 9, assez bien 4; aucune note médiocre n'a
été donnée et il n'y a pas eu d'ajournement. Au point de vuc
du choix des sujets, comme le fait remarquer M. Hecht,
chargé par la commission permanente de faire le rapport SUl'
cette épreuve, elles continuent à avoir pour but l'expérience
et l'expérimentation. La presque totalité de ces thèses continue à ayoir pour point de départ des observations de maladies
recueillies dans les cliniques de la Faculté de médecine, et
des recherches expérimentales entreprises dans l'un de nos
l!J,boratoires. Cette double origine imprime il ces travaux un
caractère spécial. Plusieurs d'entre elles contiennent des
faits et des résultats nouveaux, et suivant la remarque du
rapporteur, leur valeur sans nul doute serait augmentée encore si le tcmps dont disposent nos candidats pour élaborer
leurs matériaux, ôtait moins limité. Un temps très long a été
nécessairc pour recueillir les faits; le travail de rédaction
est fait avec une hàte presque inévitable. La durée des études médicales,
très longue, a été en effet augmentée de
deux années par la nécessité d'obtenir le diplôme de bachelier ès sciences avant la lIe inscription, par la division nouvelle des examens qui, en fait, porte de 5 à 8 le nombre de
ces épreuves, et par l'interruption que le service du volontariat apporte
études.
Au point de vue des hranches de la médecine, nos thèses
sc sont ainsi partagées: 7 pOUl' la médecine proprement dite,
5 pOUl' la chirurgie, 2 pour l'übstétricie, 2 pour la physiologie
normale et pathologique, 2 pour l'hygiène, 1 pour la médecine légale.
La commission permanente a accordé le prix de thèse à
1\1. Bubendorf, pour sa dissertation, d\ll1 grand intérêt théorique et pratique, sur l'Enchatonnement dl" plŒcentŒ. Des
mentions honorables ont été obtenues pal' MM. Jacquin (De
�80
SÉANCE DE llElI'fRÉE.
la Sclé1-ose de la moelle épiniè1'e), GIey (Des il1odifications physiques qui accompagnent le travail cé?'ébral), ContaI (Des Héarticulaù'es), Rosé (Des Accidents produits par la
fumée du tabac), Dupont (Des Abcès dans la fièvre typhoïde).
CONCOURS POUR LES PRIX.
15 élèves, cette année, se sont présentés au concours pour
les prix de l'Université, et les 4 prix correspondant à chacune
des années d'études ont été accordés. Pour la 1"" al!;née, le
jury, très satisfait du concours, a accordé 1 prix et 2 mentions honorables, le prix à 1\1. Bauquel, les mentions à
MM. Haushaltèr et Thorion. En seconde année, après des
épreuves dont le jury a aussi constaté la force, un prix a été
accordé à lVI. Loison, et une mention honorable à 1\1. Lebon.
Pour la 3 e et la 4" année, les prix ont été obtenus par
MM.Schurrer et Bernardy.
La Faculté a introduit dans les concours des épreuves
pratiques, analyses chimiques, maniement d'instruments
de physique, démonstration de plantes, dissections et expériences physiologiques, qui permettent de mieux apprécier le mérite des candidats, et qui ont l'avantage de diriger
les études vers ce genre de travaux si nécessaires au médecin. La Faculté a en même temps émis
voeu qu'une modification conforme à la distribution nouvelle des examens fût
introduite dans la division ,des concours par année d'études.
Le prix de chimie, de physique et d'histoire naturelle resterait toujours affecté à la 1 re année d'études. Les élèves de
2- et de 3 e année seraient admis au concours d'anatomie et
de physiologie, et les concours pour la médecine et la chirurgie s'ouvriraient entre les élèves de 4" et de 5" année.
Le concours de l'internat pour le prix institué par le Dr Bénit a principalement pour but d'encourager l'esprit d'observation parmi nOs internes; il récompense on. même temps les
services rendus dans les hôpitaux. 4 candidats sc sont disputé
le
�81
FACUr,l'É DE IvIÉDECINE.
ce prix, en présentant d'importantes séries d'observations recueillies dans nos différentes cliniques. Le prix a été accordé
à M. Jacquinot, interne, élève de 4" année.
CONCOURS POUR LES PLACES RÉTRIBUÉES.
Ces places sont nombreuses dans une Faculté de médecine
qui a besoin à tous les degrés d'auxiliaires pour son enseignement; cette année, le nombre en a encore augmenté par
quatre nouvelles créations. M.le Ministre de l'instruction publique a accordé à la Faculté de médecine, sur sa demande,
deux nouvelles places de chef de clinique, l'une pour la seconde clinique chirurgicale, l'autre pour les maladies des
yeux, et deux places de préparateur, l'une pour le laboratoire
d'hygiène, l'autre pour le laboratoire de thérapeutique.
Les concours ouverts ont été au nombre de 6, pour les
places suivantes: aide d'anatomie, aide-préparateur de chimie, pi-éparateur de chimie, aide de physiologie, chef de clinique ophthalmologique, chef de clinique chirurgicale. Ils se
sont tous terminés par la nomination à ces emplois qui sont
pour nos élèves une importante occasion d'études pratiques,
en même temps qu'un avantage matériel qu'ils se procurent
par leur travail.
ENSEIGNEMENT.
Huit catégories d'exercices pratiques, déclarés obligatoires
par la circulaire du 20 novembre 1878, sont depuis plusieurs
années en activité dans notre École; ce sont les manipulations
de chimie, de physique, d'histoire naturelle, les dissections
et la médecine opératoire, l'histologie, la physiologie et l'anatomie pathologique. Un règlement du 18 mai 1880 a déterminé les catégories d'élèves qui doivent fréquenter les différents laboratoires. Les études pratiques sont dirigées par le
professeur,' qui est secondé dans cette tâche par un chef des
I<'ACUL'l'1I:S
6
�82
SÉANCE DE RENTRÉE.
travaux et par des préparateurs. Ces différents exercices sont
suivis avec assiduité, et par des exceptions fort rares, le refus d'inscriptions a été la conséquence d'absences non moti·
vées. En même temps que les laboratoires concourent à l'instruction pratique des élèves, ils sont pour eux l'occasion
d'entreprendre des travaux qui complètent leurs études, qui
deviennent le sujet de leurs thèses inaugurales; nos professeurs ont ainsi les moyens d'entreprendre des
qui concourent aux progrès de la science. Nous mentionne·
l'ons les recherches sur l'urémie sorties des la,boratoires de
MM. Hitter et Feltz; les publications de MM. Morel et Beaunis; la liste des ouvrages qui est imprimée à la suite de ce
rapport montre toute l'importance des travaux dont nos laboratoireii, si richement pourvus de ressources 'en tout genre,
ont été l'occasion.
Une circulaire ministéri-elle du 21 janvier 1881, modifiant
les dispositions relatives aux achats d'instruments, donne àu
professeur, dans des limites qui ont été élargies, toute lati·
tude pour le choix des instruments qui lui sont nécessaires
pour les travaux pratiques et pour les recherches scientifi·
ques. Une décision ministérielle en date du 20 février 1880
avait déjà permis pour nos laboratoires l'achat direct des
ouvrages qui sont nécesflaires pour le fonctionnement des
travaux pratiques ..
Notre dernier rapport a fait connaître le mQuvement des
études dans les laboratoires de
de physique, d'histoire naturel1e, dirigés par MM. les professeurs Ritter et
Charpentier, et par M. Le Monnier, professeur à la Faculté
des sciences, chargé par intérim de notre cours d'histoire
naturelle médicale. Nous n'avons rien à ajouter aux indications qui se rapportent aux services de MM. Morel, Feltz
et Beaunis; nous donnerons quelques détails sur le laboratoire d'hygiène qui a fOJ;lctionné pour la première fois
cette année. M. le professenr Poincaré, qui a contribué à la
création de ce nouveau sel'vice, constate qu'il possède déjà
�PAClJI,TÉ DE MÉDECINE.
83
un matériel important. T1ne collection de substances alimentaires et de leurs nombreuses falsifications et altérations, un
grand nombre de pièces anatomiques et microilcopiques se
l'apportant à la pathologie professionnelle, des appareils de
démonstration relatifs à la ventilation, au chauffage et à l'éclairage, à la météorologie et divers instruments d'investigation. Ces appareils sont utilisés pour les exercices pratiques
comme pour le cours. Les phases du ténia, la présence d'un
champignon particulier dans les poumons des animaux atteints de péripneumonie contagieuse, la pneumonie interstitielle occasionnée par les produits de l'épuration du gaz de
l'éclairage; l'action des parfums artificiels et de l'huile de pétrole, des poussières de meunerie, de l'aniline, ont été l'objet
d'études dans le laboratoire et trôis thèses expérimentales y
ont été élaborées, sur la fabrication de la soude, sur les effets
de la fumée de tabac et sur l'antagonisme entre la strychnine et l'atropine.
Notre dernier rapport constatait que le plan et les devis
d'un laboratoire de thérapeutique étaient soumis à M. le Ministre de l'instruction publique; ce projet a été approuvé;
les travaux, aussitôt entrepris, touchent à leur terme. Un préparateur nous a été accordé, et le laboratoire, sous la direction de M. le professeur Coze, dès la présente année scolaire,
s'ouvrira aux travaux de cette spécialité qui offre un grand
intérêt pour la pratique médicale.
Les travaux de notre amphithéâtre d'anatomie, sous la direction de M. le professeur Lallement, ont toujours un développement considérable. Le nombre des corps déposés dans
cc service du 1 er novembre 1880 au 1 er novembre 1881 a
été de 363;
l'année précédente) le nombre avait été
de 344; l'augmentation est donc dc 19 pour l'année actuelle.
Le tableau suivant donne l'origine de ces corps et le nombre des sujets non réclamés.
Nous ferons remarquer l'importance des ressources qui sont
à notre disposition pour les études anatomiques et pour la
�84
SÉANOE DE REN'mÉE.
médecine opératoire, qui utilise en été, sous la direction de
M. le professeur Gross, les sujets déposés à notre amphithéâtre. Sous ce rapport, notre Faculté est au premier rang;
l'accroissement de la population de Nancy et le développement de ses établissements hospitaliers, en même temps que
l'origine multiple de ces corps, sont pour nous une garantie
du maintien de cet état de choses.
ORIGINl<l.
Hôpital Saint·Charles . . . . . . .
Hôpital Saint-Léon . . . .
Hôpital Saint-Julien. . . . . . . . . . . . . . . . .
Maison de Secours . . . . . . . . . . . . . . . . .
Maréville . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
La Morgue . . . . .
Prisons . . . . . . . . .
TO·l'AL.
Nombre.
180
Non
réclamés.
39
22
4
36
8
24
65
27
65
12
9
9
363
137
La Morgue, nouvellement annexée à la Faculté, augmente
aussi notablement nos ressources; 27 corps ont été déposés
dans cet établissement. A l'intérêt des autopsies médico-légales
fréquemment pratiquées s'ajoute l'avantage, pour les études
anatomiques et pour la médecine opératoire, de disposer des
sujets qui ne sont pas réclamés. Les corps provenant des prisons, qui depuis l'arrêté préfectoral de 1879 sont transférés à la
Faculté quand ils ne sont pas réclamés, sont :aussi pour nous
une utile occasion d'études. Le nombre des autopsies pratiquées
au cours et à la conférence de médecine légale a été de 19 .
pendant l'année scolaire 1880-1881, et a fourni l'occasion de
leçons pratiques nécessaires pour donner sa valeur à l'enseignement théorique de la médecine légale.
Un crédit de 2,300 francs nous a été accordé pour établir
à proximité de la Morgue le logement du gardien, qui est en
même temps servant d'anatomie, pour ventiler cet établissement et pour introduire l'eau de la Moselle dans les services
�FACULTÉ DE MÉDECINE.
85
qui se rapportent à l'anatomie, à l'histologie et à la médecine
légale; ces travaux sont en voie d'exécution.
Nous ne ferons qu'indiquer les cours nombreux qui initient
nos élèves à toutes les branches de J'art. Les programmes
sont arrêtés chaque année, par semestre, par l'assemblée
générale des professeurs, et sont soumis à l'approbation du
Ministre. Le cadre de la science est parcouru méthodiquement, avec l'indication des faits nouveaux; les démonstrations viennent autant que possible à l'appui de la théorie, et
l'attention est attirée sur les applications pratiques. Nous
mentionnerons le concours que nous ont prêté MM. les professeurs adjoints et les agrégés pendant cette année scolaire:
M. Garnier pour la chimie, M. Schlagdenhauffen pour la
physique, MM. Demange et Béchet pour la pathologie générale et la pathologie externe, M. Roussel pour le cours théorique d'accouchements, MM. Chrétien et Heydenreich, alors
agrégés, MM. Spillmann, Demange, Herrgott, W ciss pour
diverses branches de l'enseignement.
LES CLINIQUES.
L'enseignement clinique utilise les ressources importantes
que présentent les établissements hospitaliers de Nancy. Des
services cliniques existent dans tous les hôpitaux de cette
ville, à Saint-Charles, à Saint-Léon, à la Maison de Secours,
à Saint-Julien et à l'Asile de Maréville. Nous possédons
aujourd'hui 5 cliniques magistrales et 5 cliniques complémentaires. Le grand hôpital qui se construit et dont l'achè,;:ement est prochain, permettra ùne organisation plus complète de nos services cliniques, en donnant toute satisfaction
aux besoins des malades et aux, ilitérêts de l'enseignement.
La subvention départementale de 5,000 francs accordée
par le Conseil général de Meurthe-et-Moselle pour l'admis-
�86
SÉANCE DE RENTRÉE.
sion dans nos cliniques de malades étrangers à la ville, dont
l'état présente un intérêt particulier pour la science, a introduit dans nos cliniques chirurgicales et d'ophthalmologie des
cas d'un grand intérêt i elle contribue au développement de
notre enseignement et elle est en même temps une œuvre
d'humanité, puisqu'elle assure à des malades indigents des
secours exceptionnels. Un rapport adressé au Préfet et communiqué au Conseil général fait connaître chaque année
les résultats obtenus.
L'importance de nos deux cliniques médicales, confiées à
MM. les professeurs V. Parisot et Bernheim, est indiquée par
le tableau suivant qui présente le mouvement des malades
pendant l'année 1880.
Le zèle et le dévouement de nos collègues dans leurs deux
cliniques annuelles, a utilisé ces. ressources considérables
pour la science et pour l'enseignement. Les travaux des professelll's et les thèses sorties de nos cliniques montrent tout
MOUVEMENT DE L'HÔPITAL SA TNT-CHARLES.
Hommes.
Restant au 1 e r janvier lS80 .
Ent rés en 1880, ,
Enfants. rrotaux.
Sortis eu 18S0 ,
'.
Restant au 1er janvier 1881 .
TOTAUX
57
37
22
116
662
428
126
1;096
719
465
148
1,212
MS
TOTAUX,
Décédés.
Femmes.
347
110
1,005
97
11
188
74
80
38
27
139
719
465
148
1,332
le parti qui a été tiré de ces faits nombreux. Nous remarquerons que les autopsies qui sont faites au siège de la Faculté, dans une salle spéciale disposée à cet effet, sont,encore
une source importante d'instruction.
Nos deux cliniques chirurgicales à l'hôpital Saint-Léon,
�87
FACULTÉ DE M.ÉDECINE.
dirigées par MM. les professeurs Michel et Gross, présent en t
aussi un mouvement considérable auquel s'ajoutent les nombreuses consultations qui y sont données. Ces consultations,
qui sont dans les habitudes de la population, rendent un
grand service aux malades qui ne veulent point entrer dans
les hôpitaux et qui tiennent cependant à recevoir les secours
habiles et dévoués de nos professeurs de clinique. Pour la
chirurgie les cas sont nombreux; ils sont l'occasion d'opérations importantes, et faites devant les élèves, les consultations leur donnent l'exemple d'un diagnostic immédiat.
MOUVEMENT DE L'HÔPITAL SAINT-LÉON.
Hommes.
Restant ltU 1" janvier J880.
Entrés eu 1880.
1
l'emm"s.
Enfants.
Totaux.
16
67
86
61
407
395
102
77
574
70
60
451
20
Sortis
1880.
Décédés.
16
321
TOTAUX
35
360
2
0
22
M
30
17
101
395
102
77
574
Restant a.ui e l' janvier 1881.
TOTAUX
---
Nos deux cliniques chirurgicales, depuis cette année, sont
l'une et l'autre pourvues d'un chef de clinique.
La clinique obstétricale et gynécologique, confiée à M. le
professeur Herrgott, est placée à la Maison de Secours.
Elle a présenté les résultats suivants:
MOUVEMENT DE LA CLINIQUE oBsn5TRICALE ET GYNÉCOLOGIQUE.
Présentes au 1er janvier 1880. -
Femmes.
22
!
Entrées en 1880
176 \ 198
Sorties en 1880.
Décédées . . .
Restant au 1" janvier 1881.
154
15
29
198
�88
SÉANCE DE RENTRÉE.
NOUVEAU-NÉS.
Enfants restant au 1 er janvier 1880.
Nés en 1880 . . . . . .
Venus du dehors en 1880 .
Sortis en 1880. . . . . .
Décédés (dont 14 mort-nés).
11,estant au 1 cr janvier 1881.
j' 177
12
127
1
177
13 malades ont été traitées dans le service de gynécologie;
aucun décès n'y a eu lieu.
Parmi les opérations importantes faites à la Maternité, on
doit signaler l'opération césarienne avec résection de l'utérus
et une ovariotomie suivie ùe guérison. Plusieurs décès ont
été occasionnés par la péritonite puerpérale. L'année précédente n'avait compté que 7 décès au lieu de 15 en 1880.
Aux 5 cliniques magistrales s'ajoutent 5 cliniques spéciales
qui complètent notre enseignement pratique.
La clinique des maladies des yeux, successivement pccupée
par MM. Heydenreich et Weiss, reçoit chaque année de
nombreux malades. Le nombre des consultants dépasse ici
d'une manière notable celui des personnes traitées à l'hôpital.
En 1879 et jusqu'au 31 août 1880, lef; malades traités
avaient été de 320 et de 389, et les consultants
environ les '/5 de ce nombre. La subvention départementale
nons amène ici des cas graves et variés et les cataractes sont fréquentes. Depuis le 1 er janvier 1881 jusqu'au 9 novembre, il
a été soigné à la clinique 491 femmcs et 380 hommes. Depuis lé Fr juin 1881, six opérations de cataracte sénile ont
donné 6 succès.
La clinique des maladies syphilitiques est maintenant
confiée à M. Spillmann, professeur agrégé de notre Faculté
de médecine. EUe reçoit les malades de 1::;, ville et ceux du
département, ce qui donne à ce service un mouvement considérable. La gravité et la variété des cas observés sont indiquées dans les publications de notre collègue.
�89
FACULTÉ DE )rÉDECINE.
Voici le mouvement du service des syphilitiques à la Maison de Secours :
Femmes.
Restant au 1',' janvier 1880.
Hommes. Totaux.
47
24
71
146
120
266
193
Hl
337
151
120
271
1
1
2
41
Entrés en 1880 •
23
61
193
144
337
--TOTAUX.
Sortis en 1880.
Décédés
Restant an 1" janvier 1881
TO'l'AUX.
La clinique des maladies
et des affections scrofuleuses, iL laquelle a été nommé M. le professeur agrégé
Al phonse Herrgott, présente aussi d'intér0ssantes ressources.
Pour le seul service des enfants, affections cutanées et scrofuleuses, on a eule mouvement suivant:
Garçons.
Filles.
Tot,ux.
Restant an 1" janvier 1880.
28
26
54
Entrés en 1880.
3;'{
42
74
60
68
128
38
31
69
20
;J4
54
60
68
128
rrOTAUX.
Sortis en 1880.
Décédés
Restant au lel' janvier 1881
5
TO'l'AUX.
Pal' suite de la retraite de M. le professeur adjoint Béchet
comme médecin de la Maison de Secours, un arrêté préfectoral du mois de janvier 1881, après avoir conféré à notre collègue le titre de médecin honoraire, a nommé à ces fonctions
M. Feltz, professeur de la Faculté de médecine. Sans qu'une
clinique soit ouverte dans ce service, il n'en est pas moins
�90
SÉANCE DE RENTRÉE.
utilisé pour l'instruction do nos élÈlvcs, et il est rattaché par
cette nomination à l'ensemble de nos moyens d'instruction.
Ce service a d'ailleurs une notable importance; il réunit des
affections chroniques; chez les hommes et chez les femmes,
celles qui sont réputées les plus réfractaires à la thérapeutique et qui par conséquent se recommandent le plus à l'attention et au dévouement du médecin. Le nombre des malades
de ce genre est considérable, le service s'étendant à tout le
département; il a compris environ 200 malades pour l'année
1880. Il s'y rattache le dépôt provisoire d'aliénés, qui pourrait être utilisé pour le diagnostic des affections mentales;
ce dépôt a reçu, en 1880, 52 hommes et 43 femmes qui n'y
ont fait qu'un court séjour.
La clinique des maladies des vieillards, devenue maintenant officielle, a été alimentée par la population considérable
que renferme l'hôpital Saint-Julien: voici le mouvement
général de cet établissement pour l'année 1880 :
Restant le 1"r janvier 1880. Vieillards et incurables.
Entrés en 1880. . . . . . •. .
209
47
256
TOTAI,.
Sortis en 1880. . . . .
Décédés. . . . . . . .
Restant au 1 er janvier 1881
5
44
207
256
TOTAL.
M. Demange, professeur agrégé, chargé de cette clinique,
nous communique le mouvement de l'infirmerie du 1·" novembre 1880 au 1er novembre 1881.
Malades admis.
Décédés ..
Hommes.
Femmes.
Hommes.
Femmes.
79
67
34
14
146
48
La nature de cet établissement qui ne reçQit que des pel'-
�FACULTÉ DE
91
sonnes d'un grand âge ou atteintes d'infirmités incurables,
explique cette proportjon des décès. Les sorties sont rares,
les personnes étant admises pour la durée de leur vie. Le
caractère spécial des maladies donne un grand intérêt à cette
clinique, qui offre aussi l'occasion d'importantes études d'anatomie pathologique.
La clinique des maladies mentales, confiée à M. le Dr Langlois, a été organisée en vertu d'un arrêté ministériel du 30
décembre 1879, qui ouvre à l'enseignement l'Asile d'aliénés
de Maréville. Le professeur trouve dans ce vaste établissement les types variés dont l'étude sert de base à ses leçons
sur les diverses formes de la folie et sur les ;règles à suivre
dans le diagnostic de cette affection.
COLLECTIONS ET BIBLIOTHÈQUE.
L'agrandissement de notre bibliothèque est devenu une
nécessité; la bibliothèque de la Faculté de médecine possède
aujourd'hui 4,056 ouvrages et 12J 675 volumes, auxquels
s'ajoutent environ 2,000 doubles qui n'ont pas encore été placés sur rayons. NotrE) accroissement annuel est de 500 à 600
volumes; l'année dernière, il a été de 305 ouvrages avec
575 volumes. L'adjonction
de la bibliothèque de
l'École supérieure de pharmacie, conformément à l'arrêté
relatif aux bibliothèques universitaires, introduira environ
1,500 volumes de plus dans un local devenu insuffisant. La
Faculté de médecine est en instance pour obtenir l'agrandissement de sa bibliothèque; les plans et les devis ont été présentés, et tout
fait espérer que cette proposition recevra
un accueil favorable. La réalisation de ce projet est facile: il
suffit d'rjouter au local actuel une vaste salle qui y fait suite
et qui est aujourd'hui occupée par le mus.ée dont nous demandons le déplacement. On doublerait ainsi et au delà
l'espace dont la bibliothèque dispose'; 163 mètres carrés
seraient ajoutés aux 152 que mesure le local actuel; une
�92
SiANCE DE RENTRiE.
large communication ouverte entre les deux salles en ferait
une
unique d'un remarquable développement
et qui suffirait pour bien des années à tous les accroissements
qu'on peut prévoir. Constatons en même temps que notre bibliothèque'a été classée par M. Netter, conformément à l'instruction ministérielle du 4 mai 1878, que le catalogue par
ordre alphabétique est terminé, et que le catalogue par ordre
de matières approche de sa fin. La salle dc lecture pour les
professeurs a été ouverte au commencement de cette année
scolaire.
Le déplacement du musée, conséquence de l'agrandissement de la bibliothèque, est également demandé dans l'intérêt de nos collections: elles sont mal placées dans le local
actuel, loin des services d'anatomie où elles s'alimentent et
loin des cours qui les utilisent. La place naturelle de notre
musée d'anatomie normale et pathologique est dans la vaste
rotonde située au fond de la cour et qui avait été construite
pour servir de salle de dissection. La salle de dissection est
aujourd'hui au rez-de-chaussée, au voisinage de l'amphithéâtre d'anatomie, des salles d'autopsie pour les cliniques et
pour les opérations médico-légales et de la Morgue. Le musée
serait dans la vaste salle. qui est vacante au-dessus de notre
institut anatomique. A ce projet se rattachent des propositions
relatives à l'amélioration de la salle de dissection et à l'extension des services de physiologie et d'anatomie pathologique;
nos moyens d'étude recevront ainsi un nouvel accroissement.
Ce rapport constate l'importance de nos ressources matérielles, ct la direction pratique donnée aux études, clans notre
Facultédc médecine.
�
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1881 - Rentrée Solennelle des Facultés et de l'École Supérieure de Pharmacie de Nancy, le 24 novembre 1881
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10.</li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12.</li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.13-27.</li>
<li>Discours de Rentrée de la Faculté de médecine de Nancy, par M. Michel, Professeur. p.29-50.</li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1880-1881. p.51-63.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1880-1881. p.64-65.</li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1880-1881. p.67-92.</li>
<li>Notice sur M. Le Professeur Rigaud, par M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine. p.93-99.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1880-1881. p.100-103.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences . p.105-116.</li>
<li>Publications des Professeurs de la Faculté des sciences pendant l'année scolaire 1880-1881. p.117-118.</li>
<li>Rapport sur l'Enseignement et les Examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1880-1881). p.119-139.</li>
<li>Rapport de M. E. Krantz, Maître de conférences de littérature française sur le concours littéraire institué entre les élèves de la Faculté des lettres de Nancy.1881. p.140-146.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie. p.147-156.</li>
<li>Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1880-1881. p.157-158.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1880-1881, par M. Chavegrin, Agrégé à la Faculté. p.159-164.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.165-167.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.167-169.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.169-170.</li>
<li>Table. p.171.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1881
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1880-1881
Subject
The topic of the resource
Rapport du Doyen de la Faculté de médecine
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
TOURDES
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1881
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fichier placé sous licence Etalab (http://www.etalab.gouv.fr/pages/licence- ouverte-open-licence-5899923.html)
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
Language
A language of the resource
1881
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/157c7794e75be47830883e71679237db.pdf
98189293db23d22576baef248647679e
PDF Text
Text
!"#$%&'(!"#$"%&$'"#!"#()*%+,"$-+&'#!"#./%01#!"#$%!!"#"$"
"
#$%&'()*" +" ,-'*./" 01$/" 2.&$3)" -//$)&4" &)*" !"#$%&'( )&( *&$+*"&( )&( ,-.$/0&*'/+"( )&( 1#$%2"
5./*6'6$)/6" $/" 0.5$3)/6" 7'*6.,'8$)" )**)/6')&9" :&&)*" ;),3)66)/6" 0)" *$'2,)" -$" ;&$*" ;,<*"
&1(2.&$6'./"0$"*=*6<3)"01)/*)'>/)3)/6"*$;(,')$,"/-/5(')/"*$,"&-"&./>$)"0$,()")6".??,)/6"0)"
3$&6';&)*" ;),*;)56'2)*" 0)" ,)57),57)"@" 7'*6.',)" 0)*" 5.33$/-$6(*" *5')/6'?'8$)*4" (6$0)" 0)*"
,)&-6'./*")/6,)")/*)'>/)3)/6")6",)57),57)4"7'*6.',)"0)*",-;;.,6*"#-,'*!#,.2'/5)4")659""
"
A)" ?'57')," /$3(,'*(" )*6" &)" ?,$'6" 01$/" 6,-2-'&" 5.&&-%.,-6'?" 5..,0.//(" ;-," &)" B-%.,-6.',)"
017'*6.',)")6"0)";7'&.*.;7')"0)*"*5')/5)*"C"D,57'2)*"E)/,'"#.'/5-,("FGHI"JKKJ"G/'2),*'6("0)"
B.,,-'/)"L"AMINO9"B)*";-,6)/-',)*"'/*6'6$6'.//)&*"*./6"&)*"*$'2-/6*"@""
! P',)56'./"0)"&-"P.5$3)/6-6'./")6"0)"&1:0'6'./"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! Q/*6'6$6"R,-/S.'*"T(/="F:D"JUVK"G/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! P(5-/-6"0)"&-"R-5$&6("0)*"N5')/5)*"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! P(5-/-6"0)"&-"R-5$&6("0)"P,.'6"N5')/5)*"(5./.3'8$)*")6">)*6'./"0)"M-/5="FG/'2),*'6("
0)"B.,,-'/)O"
! H-'*./"0)*"*5')/5)*"0)"&17.33)"B.,,-'/)"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! W'%&'.67<8$)!3(0'-67<8$)"0)"M-/5="
"
A)6".$2,->)"/$3(,'8$)")*6";,.;.*(">,-6$'6)3)/6")/"&1(6-69"N-",($6'&'*-6'./4"*-",);,.0$56'./"
)6"*-",)0'??$*'./"*./6",(>')*";-,"&-"B'5)/5)"X$2),6)"L"X;)/"B'5)/5)"(&-%.,()";-,"&-"3'**'./"
:6-&-%" -$" /.3" 0$" >.$2),/)3)/6" ?,-/S-'*" F766;@LLYYY9)6-&-%9>.$29?,L;->)*L&'5)/5)!
.$2),6)!.;)/!&'5)/5)!Z[\\\]U9763&O9"
"
B)"57.'^"-"(6("?-'6"0)"3)66,)"+"&-"0'*;.*'6'./"0)*"57),57)$,*")6"0$">,-/0";$%&'5"&1'/6(>,-&'6("
0)*" 2.&$3)*" 5./*),2(*" ;.$," &-" ;(,'.0)" K[Z_!K\U\9" `.$6)?.'*4" &)*" 2.&$3)*" &)*" ;&$*" ,(5)/6*"
/1(6-/6" ;-*" )/5.,)" 6.3%(*" 0-/*" &)" 0.3-'/)" ;$%&'54" &)*" ,)*;./*-%&)*" 0)" 5)" *'6)" Y)%"
*1)/>->)/6"+",)6',),"6.$6"0.5$3)/6"?-'*-/6"&1.%a)6"01$/)",(5&-3-6'./"01$/"-$6)$,".$"01$/"0)"
*)*"-=-/6!0,.'6*9"
"
"
!
�UNIVERSITÉ DE FRANCE -
ACADÉMIE DE NANCY
RENTRÉE SOLENNELLE
DES
ET DE
L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
DE NANOY
Le 28 Novembre 1882
NANCY
IMPRIMERIE BERGER-L EVRA DL '1' ET Cie
Il,
UUE JJ>AN-LAMOUU,
1883
Il
��=--==
RAPPORT
DE M. TOURDES, DOYEN DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE
SUR LES TRAVAUX DE LA FACULTÉ
PENDANT X/ANNÉE SCOLAIRE 1881-1882
MONSIEUR LE RECTEUH,
MESSIEUHS,
Aucune modification ne s'est prodnite dans le corps enseignant de notre École, pendant l'année scolaire 1881-188 2
les mêmes professeurs et agrégés ont concouru à l'instruction de nos élèves par un enseignement méthodique et actif,
dans ce cadre qui varie peu de nos études médicales,
théoriques et pratiques.
Une distinction a été accordée à l'un de nos collègues;
.M. le professeur Poincaré a été nommé chevalier de la Légion d'honneur, récompense méritée par les recherches de
l'hygiéniste et par le talent du professeur.
Nous avons appelé l'attention du Ministre sur l'insuffisance du nombre de nos agrégés, réduits à six par les nominations qui ont appelé au professorat plusieurs de nos habiles
auxiliaires.
Conformément au vœu de la Faculté, un arrêté ministériel, en date du 20 mai 1882, a ouvert un concours pour
sept places d'agrégés attribués à la Faculté de Nancy:
2 pour l'anatomie et la physiologie, 1 pOUl' l'histoire naturelle médicale, 1 pour la physique médicale, 1 pour lapatho-
�60
SÉ ANCE DE RENT RÉE.
Iogie interne et la médecine légale, 2 pour la chirurgie. Ces
concours s'ouvriront à Pari s le pl' décembre 1882, le 1·' mars
et le 1er juin 1883. D es j eunes gens distingués se préparent
à entrer en lice, et nous donnent l'espoir que les vides qui
existent dans notre agrégation seront dignement l'Cmplis.
:M. le :Ministre de l'instruction publique avait conslllté la ,
Faculté de médecine sur les modifications à introd uire dans '
l e conco urs pour l'agrégation.
La Faculté de Nancy, dans sa séance du 19 jamier 1882,
a été d'avis qu'il y avait li eu de maintenir les concours
d'agrégation, pour les différentes Facultés, devant un jury
central siégeant à Paris, en augmentant dans ce jury la représentation des Facultés de province; qu'il convcnnit d'établir quatre jurys spéciaux, correspondant à chncun des
ordresd'ngrégation; qu' en conservant les épreuves nctuelles, .
il Y avait li eu de fortifier les épreuves pratiques dans chaque
spéeialité; que la thèse et l'argumentation devaient être
maintenues, mais en laissant aux candidats le choix de leur
suj et. Un classement général des candidats serait établi dans
chaque ordre d'agrégation. Un rapport détaillé de M. le professeur Bernheim fait connaître les motifs de ces avis.
La F ac ulté de médecine a été consultée sur le projet de
création d'un nouveau grade supérieur à celui de docteur
en médecine, sous le nom de Doctorat ès sciences œédieales;
elle a repoussé cette création qui aurait pour résultat d'abaisser le titre profession nel, sans au cune utilité pour la
science. Ce nouveau grade, sous un même titre, correspondrait aux spécialités les plus diverses. Reproduction affaiblie
du Doctorat ès sciences, il conduirait à la suppression des
concours d'agr égation, et aurait pour résultat d'altérer le
caractère de l'enseig nement médi cal. Un rapport détaillé du
Doyen fait connaitrc les motifs sur lesquels s'est fondée la
Faculté de médecine. Le conseil académique, dans Ba séance
du 30 novembre, s'est associé à cette opinion, en émettant
un vœu contraire à la création
�61
FACULTÉ DE MÉDECINE.
l\h Gavarret, inspecteur général des ]'acultés de médecine, dans sa visite du mois d'avril 1882, a examiné les
différcnts services de la Faculté de médecine; une séance de
Faculté a été consacrée à l'étude des besoins de notre enseignement. L'attention de l'autorité a été appelée I>ur les
questions générales et spéciales qui importent à l'avenir de
notre École, et qui doivent être ensuite l'objet de rapports
particuliers.
PERSONNEL DES ÉTUDIANTS. -
INSCRIPTIONS.
Il a été pris 395 inscriptions, pendant la dernière année
scolaire, à la Faculté de médecine de Nancy, dont 359 pour
le Doctorat, et 36 pour le grade d'officier de santé. C'est une
augmentation (le 40 inscriptions sur l'année précédente,
qui elle-même était en progrès de 30 inscriptions, comme
l'intlique le tauleau suivant:
l'NSCRIP'l'IO}[S
de Doctora.t.
18i9-1880.
1880-1881.
1881-1882.
d'Ofilciat.
1.'O'l'AUX.
303
322
359
22
33
36
325
355
395
Le nombre de nos étudiants a été de 154, ainsi- réparti:
107 en cours d'inscriptions; 41 en cours d'examens, sans
cOlllpter lea élèves de pe année qui ont soutenu leur 1er examen
de Doctorat, et 6 auditeurs bénévoles.
L'année précédente, le nombre total des étudiants avait
été de 147, dont 89 en cours d'inscriptions. C'est sur cette
catégorie d'élèves que l'augmentation a surtout porté: 107 au
lieu (lc 89; c'est celle qui représente le mouvement régulier
de ntcole. La diminution du nombre des élèves en cours
d'examens: 41 au lieu de 48, s'explique par le passage de
l'ancien régime au nouveau qui a pour effet de réduire cette
catégorie d'élèves.
�62
SÉANCE DE RENTRÉE.
Les 107 élèves en cours d'inscriptions se répartissent ainsi
entre les quatre années d',études:
1 re année.
36
29
17
25
2e année.
3 e année.
4 e année.
. TOTAL.
107
Pendant l'année scolaire précédente, ces chiffres avaient
été :
1 re année.
32
17
28
12
2 e année.
3 e année.
4.0 année.
TOTAL.
89
L'augmentation actuelle porte sur les deux premièrcs
années et sur la 4 e. Le faible éhiffre de la Be année eOlTCSpond à l'époque où les deux diplômes ont été exigés pour
prendre la Fe inscription. Il est certain que l'exigence de
ces deux diplômes constitue une barrière difficile il franchir
à l'entrée des études médicales. Sur 14 élèves qui avaient pris
des inscrîptions pour le grade d'officier de-santé en novembre
1881 et en janvier 1882, 4 ayant été reçus bacheliers ès
sciences au mois d'avril, ont obtenu des imeriptions rétroactives de doctorat; les 10 autres ont cessé de prendre des
inscriptions.
Le baccalauréat ès sciences, dit restreint, s'applique au
contraire à des matières très étendues, qu'il est difficile de
connaître en une seule année d'études. On en a la preuve
dans la statistique des Facultés des sciences qui constate la
proportion considérable des ajournements à cet examen. A
la session du mois d'août 1882, sur 627 cand idats, 342 ont
échoué à la composition écrite, 63 à l'épreuve orale; 222 ont
été reçus, la proportion des admissions n'étant ainsi que de
32 p. 100, très inférieùre à celle qui existe pour les autres
baccalauréats. On a déjà émis le vœu que le programme soit
�FACULTÉ DE MÉDECINE.
03
modifié et qu'une classe spéciale soit ouverte dans nos lycées
pour la préparation à cet examen, s'il doit être conservé
dans sa forme actuelle. M. le Ministre de l'instruction publique a consulté les Facultés de médecine sur l'utilité que
présente ce bac:calauréat. La Faculté de Nancy, dans sa
séance du 23 novembre 1882, a été d'avis de le supprimer.
Le même vœu a été exprimé par le conseil académique.
Le nouveau régime d'examens s'applique maintenant à la
presque totalité des élèves en cours d'inscriptions. Un élève
de 3 e année, 8 de quatrième suivent encore le régime ancien;
ces chiffres étaient 7 et 10 pendant l'année précédente. Pendant la présente année scolaire, sur 359 inscriptions de Doctorat, 29 ont été prises par des aspirants suivant l'ancien
régime; 330 inscriptions appartenaient au nouveau régime.
Pendant.la précédente année scolaire, on avait encore compté
63 inscriptions prises par des élèves qui suivaient l'ancien
régime et 259 pour le régime nouveau.
Un arrêté du 20 juillet 1882 rapporte l'arrêté du 10 août
1877 qui permettait de prendre, sous certaines conditions, la
première inscription au trimestre d'avril. D'après l'article 2
de l'arrêté nouveau, les étudiants en médecine ne pourront
en aucun cas commencer leurs études après le 15 janvier.
La circulaire du 20 août 1882 est formelle à cet égard. Les
étudIants qui auront soutenu leur baccalauréat ès sciences
avec succès, à la session de novembre, arriveront encore en
temps utile, mais ceux qui ne se seront présentés qu'à la
session d'avril, ne pourront prendre leur première inscription
qu'au mois de novembre suivant.
La provenance des élèves on cours d'inscriptions est en
rapport aveo notre situation géographique. L'Alsace-Lorraine et le département de Meurthe-et-Moselle nous fournissent notre recrutement le plus nombreux. 39 élèves provenaient des provinces en ce moment séparées; 34 de lYleurtheet-Moselle; pendant la précédente année scolaire, c'était
28 pour la première de ces origines et 24 pour la seconde, Les
�64
SÉANCE DE RENTRÉE.
Vosges viennent en troisième ligne avec 10 élèves, la Meuse
avec 6 i la Haute-Saône avec 5 i 1l autres élèves proviennent
de divers départements, 2 de l'étranger. Malgré notre position
aujourd'hui frontière, avec la facilité actuelle des communications, nous ne dontons point que ce rayon ne s'étende pal'
la notoriété qni s'attache à un établissement pourvu de tous
les moyens d'instruction.
ÉLÈVES BOURSIERS.
Le nombre de bourses accordées à la Faculté de médecine
de Nancy a été de 5 pendant la présente année scolaire, au
lieu de 9, chiffre de l'année précédente. Cette répartition se
fait aujourd'hui entre des Facultés plus nombreuses. Nous ne
pouvons que désirer le développement d'une institution qui
favorise le recrutement de la profëssion médicale, en en permettant l'accès à des jeunes gens qui appartiennent à des
familles peu aisées, et qui ont fait preuve d'aptitude. Les
études médicales précédées des deux baccalauréats
évidemment les plus longues et les plus dispendieuses de toutes
celles qui conduisent à une profession libérale. Il serait bien
à désirer que l'institution des bourses fût établie sur de plus
larges bases et dans le but déterminé de concourir au développement de la profession. Créée d'abord par la loi du 14 frimaire an III pour les besoins de l'armée et de la marine, cette
institution fut remplacée par des écoles spéciales. C'est la loi
de finances du 25 octobre 1876 qui a rétabli les bourses tombées en désuétudc, mais dans le but principal de faciliter les
études supérieures dans les Facultés des lettres et des sciences.
Pour les Facultés de médecine et les .Écoles de pharmacie,
auxquelles la même faveur a été accordée, mais dans des
limites restreintes, l'institution a surtout un but professionnel.
Par les arrêtés du 5 novembre 1877, du 27 juin 1878, du
15 novembre 1879, et par la circulaire du 16 juin 1880, les
conditions des concours ont été déterminées. Les bourses
�65
FACULTI\ DE ilrJ'mECINE.
correspondent à chacune des années d'études. Elles ne sont
continuées pout' l'année suivante qu'après un nouveau concours. Les bourses de première année sont absolument exceptionnelles; elles sont réservées aux élèves qui ont eu la note
bien ou t1'ès bien à l'un de leurs baccalauréats, notes rarement accordées: La note bien, au dernier examen de médecine, est également exigée pour que l'élève puisse se présenter au concours. Avec le régime nouveau, qui supprime
les examens de fin d'année, cette condition prolonge l'influence du premier examen de Doctorat jusqu'à une époque
avancée de la scolarité, et ne permet pas de tenir suffisamment compte des progrès des autres études.
ÉLÈVES MILITAIRES.
Les élèves du service de santé militaire, par application
du'décret du 15 juin 1880, ont le droit de terminer leurs
études dans la Faculté où ils les ont commencées. Cette mesure a augmenté pour notre École le nOlnbre des élèves de
cette catégorie, il s'est élevé à 18 pour la dernière année
scolaire, au lieu de 10, chiffre de l'année précédente. Les
militaires se répartissent ainsi entre les différentes
années d'études: 3 pour la 3 e année, 9 pour la 4" et 6 pour
la f/, élèves en cours d'examens: total,18. Ces élèves, nommés au concours, font en général des études fortes et régulières, ils nous ont présenté de bonnes thèses, qui, d'après
l'ancien règlement, n'auraient pas appartenu à notre École.
Les ôlèves peuvent choisir le lieu de leurs études entre
Il villes qui sont le siège de Faeultés ou d'Écoles préparatoires de plein exercice. Cette dissémination des élèves"
entre 11 établissements d'une importance inégale n'est pas
un avantage pour le service de santé militaire. Il y aurait
lieu d'utiliser les ressources des Facultés de l'État en dirigeant sur ces centres les élèves de cette catégorie, ainsi que
nous l'avons déjà fait remarquer; on se rapprocherait de
AC'ur... TÉS.
5
�GG
DE RENTRtE.
l'ancienne organisation qui
fonctionné à Strasbourg aVec
une utilité incontestable. Nancy se trouve tout naturelle_
ment désigné comme centre de ce genre par les ressources
que présente son École et par l'importance croissante de sa
situation militaire. Le recrutement de la m'édecine militaire
est toujours fait d'ailleurs, dans de notables proportions,
parmi les jeunes gens qui appartiennent aux départcments
de l'Est.
Le projet de rétablir l'École du service dc santé militaire,
en l'annexant à une Faculté de médecine, a excité dans
notre École une légitime émotion. Succédant à la Faculté
do Strasbourg, la Faculté de Nancy fait valoir les titres qui
la désignent pOllr être le siège de cette institution, qui augmenterait l'importance du centre universitaire qu'une pensée
patriotique a placé dans la principale ville de la région de
l'Est. Le conseil académique) dans sa séance du 30 novembre, s'est associé au vœu exprimé par la Faculté de médecine, et aux motifs sérieux, d'ordres divei's, qui le recommandent à l'attention de l'autorité.
Quinze de nos élèves ont été admis, cette année, dans le
corps de la médecine militaire, après des concours où plusieurs d'entre eux ont obtenu un rang très honorable: huit
candidats à huit inscription,s ont été admis; un .iL 12, 1\[. Loison, qui a obtenu le premier rang de cette série; six avec le
titre de docteur, avec les nOS 4, 5, 7 de la promotion. Dans
le concours de sortie du Val-de-Grâce, les aides-majors qui
ont eu les nOS 1, 2 et 4 appartiennent à la Faculté de
Nancy.
ENGAGÉS CONDITIONNELS D'UN AN.
Les étudiants en médecine, engagés conditionnels d'un
an, sont dirigés sur les compagnies d'infirmiers militaires qui
desservent les hôpitaux militaires de Paris, Versailles, Lille,
Lyon, Marseille et Toulouse. Le 6 e corps n'e"t pas compris
�FACULTÉ DE }!ÉDECINE.
67
dans ceux qui peuvent reeevoir ces engagements. La :F'acuIté, il diverses reprises, notamment le 12 décembre 1879,
a demandé que l'hôpital militaire de Nancy fût ouvert aux
engagements de ce genre. L'objection principale fut alors
(lettre du 10 mars 1880) que l'hôpital de Nancy n'était pas
desservi par des infirmiers militaires. Depuis le 1er janvier
1881, cet hôpital a reçu des infirmiers militaires, et nous
avons renouvelé notre demande; jusqu'ici elle n'a point prévalu. Une réponse du ministère de la guerre, en date du
4 septembre 1882, déclare que les choix ont porté sur les
villes qui offrent à la fois le plus de ressources pour l'instruction médicale et les meilleures conditions pour éviter de
trop grands déplacements. La première de ces conditions est
évidemment remplie par Nancy, dont la Faculté offre d'importantes ressources. Quant au déplacement et au lieu de
réunion plus ou moins favorable à la concentration du service,
la facilité des communications fait disparaître un inconvénient de ce genre, qui existerait d'ailleurs pour plusieurs
des
désignées autant que pour Nancy, qui est placé
•
dans la circonscription du corps d'armée le plus considérable.
La composition et non le nombre des infirmiers militaires
iL Nancy sera modifiée par l'admission des étudiants en médecine engagés volontaires, dans les limites des besoins.
Sans aucun doute les élèves domiciliés à Nancy ne pourraient faire leur volontariat dans cette ville i la règle est
qu'on ne peut s'engager dans un corps en garnison dans la
sulJdivision où l'on est domicilié. Mais les élèves des autl'es
Facultés et des Écoles préparatoires pourraient s'engager sans
obstacle dans la compagnie dont le siège est à Nancy. Les
Facultés de Lyon et de Lille reçoivent nos élèves sans pouvoir nous envoyer les leurs; c'est pour nous une perte sans
compensation, et comme nous l'avons faît remarquer à un
point de Yue plus général, les ressources d'une des trois Facultés ùe l'État ne sont pas utilisées pour l'instruction des
engagés conditionnels, qui peuvent être dirigés SUl' des
�68
SÉANCE DE RENTRÉE.
villes qui n'ont point de Faculté. C'est par ces motifs qUe
nous avons demandé qu'on autorisât les engagements volontaires des étudiants en médecine pour la 6 e section des infirmiers militaires, avec direction sur l'hôpital de Nancy. Ce
vœu a été porté devant le conseil académique, qui s'y est
associé dans sa séance du 30 novembre.
Le volontariat des étudiants en médecine pourrait d'ailleurs être utilisé d'une manière plus efficace pour le service
médical de l'armée. Si l'on retardait leur appel jusqu'au
moment où ils ont pu prendre le titre de docteur, l'}:tat
aurait des serviteurs plus instruits et plus utiles. Une organisation de ce genre existe dans des"'pays voisins et fait bénéficier l'armée des services que peuvent rendre dans les hôpitaux des jeunes gens qui ont terminé leurs études médicales.
On comblerait ainsi les lacunes qui existent dans le cadre
inférieur du service de santé et on se préparerait un corps
de médecins auxiliaires qu'on utiliserait suivant les circonstances pour compléter le service médical de l'armée. Si la
suppression du volontariat devait cOÏf!cider avec
Ice
obligatoire de 3 ans, il serait plus important encore d'Ol'ganiser sur ces bases le service médical de l'armée. Trois
années continues de service militaire porteraient une grave
atteinte aux vocations et à l'instruction médicales.
EXAMENS.
Les examens de fin d'année qui correspondent aux anciens
règlements n'ont plus été qu'au nombre de 4: un pOUl' le
doctorat, 3 e année, avec la note: assez
Trois pour le
grade d'officier de santé: 2 avec la note bien, 1 avec la note
assez bien.
C'est une forme d'examens qui va s'éteindre et qui avait
rendu des services .
. Les examens définitifs ou de réception ont été au nombre
de 177 ; 13 de plus que l'année précédente. 176 de ces exa-
�69
FACULTÉ DE MÉDECINE.
mens concernent le Doctorat; un seul se rapporte au grade
d'officier de santé. La presque totalité de nos étudiants en
médecine, aujourd'hui, se destine au Doctorat, le second titre
n'est recherché que dans des cas exceptionnels.
Sur les 176 examens de Doctorat, 100 appartiennent enC01'e au régime ancien, et 76 au régime établi par le décret
du 20 juin 1878, dont l'application a commencé le 1er novembre 1879. Le premier examen est soutenu après la 4 e
inscription et avant la 5 e ; le second après la. 10· et avant la
12" pour la prtlmière partie, après la 12" et avant la 14" pour
la seconde. Les trois autres examens sont passés après l'expiration du 16" trimestre d'études, sans délais particuliers.
Un décret du 23 juillet 1882 a modifié en ces termes le
§ 1er de l'article 4 du décret du 20 juin 1878: «La première
partie du deuxième examen est soutenue après l'expimtion
du 10· trimestre d'études et avant la 12e inscription; la
deuxième partie de cet examen après la 12e et avant la 14"
inscription. » Ces dispositions ont pour résultat de prolonger
les études anatumiques et physiologiques nécessaires à la
préparation du 2" examen, jusqu'au commencement de la
4" année de la scolarité, et d'éloigner le moment où l'élève
pourra se donner sans réserve aux études médicales et
chirurgicales.
Les tableaux suivants font connaître les résultats obtenus
sous les deux régimes:
POUR LE DOCTORAT
(Régime ancien).
=
;;;.
1----------1----'--
=
_
:KO'l\ES.
Q
0
0
=
8
a
§
a
a
>
rrrès bien . . .
Bien . . . . .
W
E-<
--6
·1
Assez bien . .
6
5
3
Médiocre ou passahle .
7
5
4
8
-15
9
-- -- -- -lD
H
25
2
30
ID
10;)
3
4,
Ajourné . . . .
8
5
IL
H)
28
9
�70
SÉANCE DE RENTRÉE.
EXAMENS POUR LE DOCTORAT
(Nollveau régime).
ci
2 c Examen. 3 e Examen.
"
i'i1
"
31 3
'"
S
NOTES.
e
,..,
g"
0
:.
0
-- -- -- ---Très bien . .
<i
'"
;j
:.;
i'i1
...
5 e JiJxamen.
i
i
"
""
-- -- --
1
Bien. . . .
Assez bien .
Médiocre ou passable
4
12
()
5
2
7
Ajourné . . . . . '
9
en
;;J
<il
-
4
To'rAL . . . ,
31
19
3
4
1
16
22
5
11
14
-;;- -2-
--2-,--;;;-
Les examens des deux regnnes ne présentent encore de
résultats comparables que pour les deux premiers examens.
Si nous
du total le:nombre des thèses, travaux
généralement bien préparés et pour lesquels il n'y a pas en
d'ajournements, nous trouvons un total de 9 ajournements
sur 81 examens, soit 1 sur 9 pour le régime ancien, et de 14
ajournements sur 74 examens, soit 1 sur 5 l/a pour le régime
nouveau. Cette différence de sévérité portc exclusivement
sur le premier examen, qui a pour sujets la physique, la
chimie et l'histoire naturelle. Si l'on retranche du total les
chiffres de cet examen pour le régime nouveau, on n'a pIns
que 5 ajournements sur 41 examens, soit 1 sur 8 11., la proportion à peu près du régime ancien.
En comparant dans les deux régimes les examens qui
correspondent aux sciences physiques et naturelles, le 1 du
régime nouveau au 3 e de l'ancien, nous trouvons dans le
régime ancien 2 ajournements sur 14 épreuves, soit 1 sur 7,
et dans le nouveau 9 ajournements sur 31, 1 sur 3 l/t. Ces
chiffres sont trop peu nombreux pour qu'on puisse en tirer
des conclusions, mais il faut rappeler que les élèves du nouveau mode passent cet examen après une année d'études,
tandis que dans l'ancien, cet examen était soutenu à la
fin de la scolarité, et après deux autres épreuves.
el'
�FACULTÉ DE ,\IÉDECINE.
71
Si nous comparons les examens entre eux, nous voyons que
la sévérité devient moins nécessaire à mesure que les élèves
avancent dans leur scolarité. Les ajournem(;nts les plus nombreux portent SUl' le premier examen. Une exception doit être
faite pour le cinquième examen, qui a pour objet la clinique
médicale et chirurgicale; la proportion des ajournements s'élève ici à 1 sur 5. On ne peut méconnaître l'importance de
cet avertissement qui semble indiquer un affaiblissement dans
les études qui forment le but définitif de la scolarité médi. cale. Il n'est pas sans intérêt d'examiner ce fait dans ses rapports avec l'organisation actuelle de nos études; un travail
récent de M. le professeur Bernheim appelle l'attention sur
cette question importante.
La proportion des notes bien et très bien est à peu près la
même dans les deux régimes; 22 sur 81 dans l'ancien, 18 sur
74 dans le nouveau, soit environ 1 sur 4 dans les deux cas.
En y joignant les notes assez bien, 22 dans le régime ancien,
20 pOUl' le nouveau, ona un chiffre total de 44 et de 38 admissions, soit 0,54 et 0,62 pour chacun des deux régimes,
avec dei; notes qui attestent un travail utile. Les admissions avec la note passable présentent dans les deux régimes, avec des totaux de 30 et de 9, une proportion de 0,37
et de 0,32.
Le seul examen définitif qui ait été soutenu poUl' le
grade d'officier de santé a obtenu la note: assez bien.
Un jury composé de trois professeurs de la Faculté de médecinea examiné 30 aspirantcs à la profession de sagesfemmes; 8 ont obtenu le diplôme de Fe classe, 22 celui de
seconde pour les départements de Meurthe-et-Moselle, des
Vosges et pour le territoire de Belfort. La note assez bien a
.été obtenue par les sages-femmes de 1re classe; pour la seconde, les notes ont été: 5 b'ès bien, 8 bien, 3 assez bien,
6 passable.
�72
SÉANCE DE RENTRÉE.
THÈSES.
La Faculté a délivré cette année 21 diplômes de Docteur;
le chiffre de l'année précédente avait été 19. Sur les 21 Doc.
teurs, 19 appartiennent au régime ancien, 2 au nouveau.
Les élèves militaires qui ont pu- soutenir leur thèse à Nancy,
conformément au décret du 15 juin 1880, ont été au nombre
de 6.
Cette
s'est tenue au même niveau scientifique
élevé que les almées précédentes; le plus grand nombre
des dissertations qui nous sont présentées sont des travaux
originaux et non des compilations. Les faits sont puisés
dans les cliniques et dans nos laboratoires; les expériences
constituent et contrôlent l'observation. Sur les, 21 thèses, 9
appartiennent à la médecine, 6,à la chirurgie, 2 à l'obstétricie, 2 à l'histoire naturelle et à la pharmacographie, 1 à la
physiologie, 1 à la clinique médicale.
Ces t.hèses sont presque toutes des travaux d'une grande
étendue, accompagnées de planches et de dessins graphiques.
Les notes obtenues ont été 7 fois très bien, t) bien et 6 assez
bien; deux fois seulement on a donné la note rnédioae; 13
thèses sur 21 ont donc mérité les notes très bien ou bifjl1.
Le tableau suivant fait connaître la répartition des notes
sui vant la natn re des suj ets :
NOTES DES THÈSES.
'frfs bkn.l· Hien.
Jsscz bicn.
.\Irdioi'!'(,
'1'0'1'\1..
- - --- ---Médecine . .
Chirurgie . .
Obstétricie. .
4
PllY6iologie ,
Histoire na.turelle médicale.
Chimie médicale.
'['OTAI. .
:!l
�FACULTÉ DE MÉDECINE.
73
Le rapport de :M. le professeur Recht, fait au nom de la
commission permanente composée de MM. Tourdes, Rerrgott,
Recht, Bernheim et Reydenreich, met en évidence le mérite
de ces dissertations, et en présente une analyse détaillée.
plusieurs de ces thèses contiennent des faits et des résultats
La commission permanente a accordé le prix de
thèse à :M. Thiébaut pour sa dissertation intitulée: De la Dilatat'ion de l'estomac (220 pages in-4°, avec planches); c'est l'histoire peu connue d'un symptôme devenu un état permanent
et érigé en entité pathologique. Le travail est fondé sur des
faits recueillis à l'une de nos cliniques médicales; le diagnostic et l'anatomie pathologique sont l'objet d'intéressantes
remarques.
'l'rois premières mentions
ont ensuite été décernées dans l'ordre suivant: M. Lemaire: De la Détermination histologique des feuilles médicinales, étude approfondie
et minutieuse, ajoutant à l'indication générale des caractères
l'analyse de 125 espèces, et une clef dichotomique pour cette
détermination (184 pages În-4u avec planches); M. Ganzinotty: Étude de l'ùwolution uté1"ine dans les premi81"S jottrS
des couches normales, indiquant la marche de ce phénomène,
et les influences qui en font varier la durée; M. Lambling :
Des Procédés de dosage de l'hémoglobine (174 pages in-4°),
étude de chimie médicale historique et expérimentale sur
les matières colorantes du sang, sur les procédés de dosages
chimiques, calorimétriques, spectrophotûmétriques, avec conclusions et discutision des résultats.
Des mentions honorables ont encore été accordées aux trois
dissertations suivantes: Ricoux: Des Hémi-tremblements pl'œ
et post-paralytiques (140 pages in-4°); Bernardy : Du Pourpre
rétinien et de sa sécrétion; Macé: Recherches anatomiques sur
la grande douve du foie (dystoma hepaticum).
�74
stANCE DE RENTutE.
CONCOURS POUR LES PRIX.
Neuf élèves ont pris part cette année aux concours pour
les prix universitaires, et les récompcnses correspon<lant à
chacune des années d'études ont été décernées. Les jurys
ont en outre décerné, trois mentions honorables: ils ont constaté avec satisfaction la force des épreuves, notamment en
2° et en 4° année. Les distinctions suivantes ont été accordées:
1 re année: Prix i\L
2 c année:
3 C 'année:
4 e année:
GRIFl!'E;
M. BAUQUET"
l\L LOISON;
M. BnuNcHER,
Mention honorable: M, MARees;
i\L VAUTIlINj
M. SCHURRER.
Pour faire connaître la valeur de ces concours, nous rappellerons que la Paculté, depuis plusieurs années, a introduit
dans les concours des épreuves pratiques, analyses chimiques, démonstration d'instruments de physique, analyscs de
, plantes, dissections et expérimentation physiologique, qui
permettent de mieux apprécier le mérite réel des candidats
et qui montrent aux élèves toute l'importance des étndes
pratiques. La distribution des concours par année d'études
se rapporte à l'ancien règlement, nous avons émis le vœu
qu'elle fût mise en rapport avec l'ordre nouveau des examens, en donnant plus de latitude aux concurrents. Le prix
des sciences physiques et naturelles resterait toujours affecté
à la première année qui se termine par un examen définitif
sur ces matières. Les élèves de 2 e et de 3" année seraient
admis au concours d'anatomie et de physiologie, et les COI1cours de médecine et d(" chirurgie s'ouvriraient entre les
élèves de 4 e et de 5 e année. Cette répartition donnerait pon!'
les prix des concurrents plus nombreux et mieux préparés.
Les récompenses universitaires consistent pour les prix en
remises de frais d'inscriptions et d'examens; les inscriptions
étant devenues gratuites et les examens ne correspondant
�FACULTÉ DE MÉDECINE.
4"5
plus aux années dans lesquelles on concourt, notamment
pOUl" la deuxième année, il y aurait lieu de modifier ce
mode de remises. Nous avons fait des propositions li.
égard.
Le prix d'Internat, fondé par le Dl' Bénit, récompense les
Eerviccs rendus dans les hôpitaux, et a pour but d'encourager
les études cliniques. L'expérience nous a conduits à introduire dcs modifications dans les épreuves qui, sans en changer le nombre et la nature, les rendent plus concluantes. La
des observations qtiï forment la base du concours
sera accompagnée d'un résumé clinique et d'un commentaire. Lc compte rendu de l'état des malades dont l'examen
forme l'objet de la seconde épreuve, sera fait oralement et
non par écrit. Une modification du règlement en ce sens a
été proposée par la Faculté, sur le rapport de la commission
des cliniques.
Cinq candidats se sont présentés cette année pour ce concours dont la force a été remarquée ..M. Guillemin, aide de
clini(lue, a obtenu le prix.
CONCOURS POUR LES PLACES RÉTRIBUÉES,
Onze concours ont été ouverts cette année devant la
Faculté de médecine pour des places rétribuées par l'État.
Ces plaees sont les suivantes: chefs des travaux anatomiques, prosecteur d'anatomie, aide d'anatomie, aide d'anatomie pathologique, aides-préparateurs de chimie pour les
cours, préparateur pour les travaux pratiques, trois chefs et
deux aides de cliniques. A ces concours s'ajoutent ceux pour
l'externat et l'internat.
Le concours pour la place de ehef des travaux anatomiques
se fait remarquer par le nombre et par la force des épreuves.
Ce concours laisse dans notre musée des préparations intéressantes. M. le Dl' Étienne a obtenu ces fonctions dont la
�76
SÉANCE DE RENTRÉE.
durée est .de 6 années. M. Nicolas a été nommé
d'anatomie.
Tous ces concours se sont terminés par des nominations, et
les rapports des jurys constatent le niveau convenablc des
épreuves. MM. Ganzinotty, Guillemin et Remy ont été nommés chefs des cliniques médicale, chirurgicale et obstétricale. Les 'places d'aides de clinique et de préparateurs ont
été données à MM. Schurrer, Croux, Lucien, Ehrmann, 'l'horion et Demange. lVI. Simon a été nommé, sur présentation,
préparateur du laboratoire de thérapeutique, place de création nou velle.
ENSEIGNE1ŒN'f.
Des c'ours nombreux, correspondant à 18 chaires, initient
nos élèves à toutes les parties de l'art. Chaque année, le programme de ces cours est arrêté en séance de Faculté. Leur
distribution par année d'études a été l'objet d'une attention
particulière et d'utiles modifications à cet égard ont été i ntroduites. Nous n'avons pas à présenter le tableau de ces cours
qui correspondent aux diverses parties de la science et qui
exposent chaque année dans un cadre méthodique les faits
dont elle se compose, en tenant compte des progrès accomplis.
D'une manière générale, nous indiquerons la tendance pratique de notre enseignement qui s'attache autant que possible
à appuyer la doctrine sur des démonstrations matériùlles.
L'enseignement pratique, organisé par la circulaire du 20
novembre 1878, a continué à fonctionner avec régularité,
conformément au règlement du 18 mai 1880 qui concerne
spécialement notre Faculté de médecine. Le personnel de
ces laboratoires a été complété. Les six exercices pratiq ues
déclarés obligatoires sont ceux de chimie médicale, de physique, d'histoire naturelle, de dissections, d'histologie, Je
physiologie, d'anatomie pathologique et de médecine opératoire. Le règlement a déterminé les catégories d' él l;VCl; fI ni
�DE
77
doivent fréquenter ces laboratoires, les dispositions sont combinées autant que possible de manière à ne pas nuire à la fréquentation des hôpitaux. Une circulaire du 9 novembre 1882
impose aux élèves des Écoles préparatoires qui se présentent
deyant une Faculté de médecine pour y soutenir leur premier
exillnen de Doctorat, la nécessité d'être munis d'un certificat
de scolarité faisant mention de leur assiduité aux études pratiques et des notes qu'ils y ont obtenues.
Nous mentionnerons les résultats utiles de la circulaire
du 21 janvier 1881, qui donne aux professeurs ul1e latitude
pIns grande dans le choix des instruments nécessaires pour
les travaux pratiques et pour les recherches scientifiques.
Une décision du 20 février 1880 avait déjà autorisé nos laboratoircs à l'achat direct des ouvrages nécessaires au fonctionnement des travaux.
Nous avons demandé que le laboratoire de physique de
notre J?aculté fût rattaché à l'École des hautes études, avantage déjà accordé à la Faculté de médecine de Paris et à des
Facultés de province. Cctte mesure aurait pour but de favoriser les progrès de la physique biologique, en mettant à la
disposition du professeur les appareils de précision nécessaircs pour les études de cc genre. Ce laboratoire serait
ouvert à de jeunes docteurs et à des élèves avancés dans leur
scolarité qui se dirigent vers la science et se destinent à l'enseignement. Aucuns frais d'installation ne seraient nécessaires; le local existe, vaste et bien disposé, et se prêterait à
cette extension des travaux.
Les laboratoires ont donné à nos élèves les moyens de
compléter les travaux qui ont fait le sujet de leur thèse inaugurale. Nos professeurs y trouvent les moyens d'entreprendre
des recherches qui contribuent au progrès de la science.
Dans le laboratoire d'anatomie pathologique, dirigé par
M. le professeur Feltz, d'intéressantes observations ont été
faites sur la préservation du charbon au moyen de l'inoculation du virus atténué, préparé dans le laboratoire même.
�78
SÉANCE DE RENTHÉE.
lU. le professeur Poincaré, dans le laboratoire d'llygiène, a
étudié les effets chroniques de diverses substances em ployées
dans l'industrie, la question de la contagion au moyen d'inoculation, et a appelé l'attention sur les altérations des matières alimentaires. Des cartes météorologiques, tracées par
M. Barbier, secrétaire de la Société de géographi0, sur les
indications du professeur, mettent en évidence des faits importants pour l'11ygiène. Le laboratoire de thérapeu tig ue,
nouvellement établi, a été ou vert cette année et lU. le professeur CQze y a commencé la série des études qui se rapportent à cette spécialité. Les appareils de précision nécessaires ont été mis à la disposition du professeur.
L'enseignement pratique dela médecine légale a continué
à s'appuyer sur des faits nombreux; 17 autopsies ont été pratiquées en présence des élèves. L'établissement de la morgue
dans les locaux mêmes de la Faculté a facilité notablement
ces études pratiques.
ANATOMIE.
Nous avons déjà fait remarquer l'importance des reSSOUl'ces
qui sont à notre disposition pour les études anatomi(fl!es.
Ce point est d'un intérêt capital pour une école, l'anatomie
et les cliniques formant la base de l'enseignement.
Le service des dissections .et de la médecine opératoire, dirigé par lVIlYL les professeurs Lallement et Chrétien, a été
assuré dans des proportions favorables à l'instruction des
élèves. La Faculté a été d'avis d'établir, pendant le semestre
d'été, des conférences d'ostéologie et de syndesmologie pOUl'
les élèves de Fe année, afin de les préparer aux études ana_ .
tomiques gui commencent avec leur seconde année d'études.
Voici le nombre des sujets qui, pendant les dernières années
scolaires, ont été apportés à l'amphithéâtre, soit pour les dissections, soit pour les autopsies:
�Fc\CULTÉ
DE
79
MÉDECINE.
344
363
1879-1880
1880-1881
1881-1882
422
Du 1". novembre 1881 au 15 octobre 1882, la statistique de
notre licrvlce d'anatomie est la suivante:
Ilôpit.1i
.
lIt)pît:d Saint-Léon.
Nombre.
Non
réclamés.
233
ORIGINEL
40
36
HI/pi :al Saint-Julien.
49
Je Seeou!'cl .
26
M.\.I'l:\'illc . . . • . .
56
56
l1ai:-;Oll (le détentioll .
5
27
16
422
128
..... .
TOTAr...
SUI' CC
fi
nombre, 366 autopsies ont été pratiquées.
CLINIQUES.
L'enseignement clinique, celui qui fait les médecins préparés à la pratique par l'étude des différentes parties de la
science, possède à Nancy d'importantes ressources. Tous nos
hôpitaux ont aujourd'hui des 'services confiés à des professeurs ou à des agrégés de la Faculté de médecine. Cinq cliniques magistrales, deux de médecine et deux de chirurgie,
une d'obstétricie, cinq cliniques complémentaires, des maladies des yeux, des maladies syphilitiques, des affections cutanées et scrofuleuses, des maladies des vieillards et des
affections mentales, tel est aujourd'hui le cadre de notre
enseignement clinique. L'importance croissante de la ville
de Nancy multiplie dans les différents services le nombre
insuffisante, mais
des cas i la proportion; des lits est
l'ouverture prochaine du nouvel hôpital va donner satisfaction à ces besoins.
En ce qui concerne le nouvel hôpital, l'attention a été
�80
SftANCE DE RENTUftE.
appelée sur la nécessité d'y établir un pavillon séparé pour
les maladies contagieuses; l'administration municipale s'occupe de cette question importante. La variole, la scarlatine,
la diphtérite, l'ophtalmie purulente, ne peuvent pl us être
traitées dans les salles communes. Un service spécial d'autopsies devra aussi être organisé. Il y a intérêt, pour les malades comme pour l'enseignement, à ce que les parties réservées du programme ne tardent pas à être exécutées.
La subvention départementale de 5,000 fI'. accordée pour
nos cliniques par le Cons.eil général, et qui permet d'introduire dans nos cliniques des malades étrangers à la ville,
dont l'état offre un intérêt pour la science pal' sa grayité et
par la nature des opérations qu'il réclame, est à la fois une
œuvre d'humanité et un avantage considérable pour l'enseignement. Nous rappellerons qu'à, Strasbourg cette suL\'ention
était de 10,000 fr., fournie pal' moitié par la ville et pal' le
Conseil général; depuis nous, elle est de 20,000 fr.
Un rapport annuel, adressé au préfet et présenté au Conseil général, fait connaître les résultats obtenus. Le nOlllbre
des malades qui, pendant la dernière année scolaire, ont
bénéficié de cette subvention, a été de 42 ; 27 pour les cliniques chirurgicales; 8 pour les cliniques des maladies des
yeux, 3 pour les cliniques internes, 4 pour la clinique obstétricale. Deux malades sur 42 ont succomhé.
Nous avons pensé que les départements qui sont dans la
circonscription de la Faculté de médecine de Nancy, pourraient entrer dans la voie si généreusement ouverte par le
Conseil général de Meurthe-ct-Moselle, et nous accorder une
subvention analogue, qui profiterait ft leurs malades comme il
notre enseignement.
Au mois d'août 1880, nous avions adressé une demande
de ce genre, appuyée par M. le Recteur, au Conseil général
des Vosges. Le rapporteur de la commission, tout en constatant l'utilité de cette mesure pour )es malades et pour l'enseignement, n'avait pas cru pou voir l'accueillir par des raisons
�FACULTÉ DE "rlèDECINE.
81
financières, mais son rapport bienveillant nous réservait
l'avcnir. Au mois d'août 1882, nous avons reproduit cette
dcmande en faisant valoir l'intérêt des malades qui, dans
cles localités éloignées, ne peuvent recevoir les secours
qu'exigent des cas exceptionnels. Nous avoris fait remarquer
que de nombreux étudiants vosgiens reçoivent à Nancy leur
éducation médicale et qne les élèves sages - femmes des
Vosges sont formées à la Maternité de cette ville.
l\1. le Recteur a bien voulu de nouveau appuyer cette demande. Dans sa séance du 25 août 1882, le rapporteur de la
commission de l'instruction et de l'assistance publique a
exposé les considérations suivantes: 'l. Comprenant la grande
importance et la haute utilité de la
nous vous aurions proposé de voter la totalité de la somme demandée, si
notre situation financière était plus prospère i toutefois, d'accord avec la commission des finances, pour témoigner de
notre bon vouloir, pour prouver que nous reconnaissons le
bien-fondé de la demande de M. le Doyen de la Faculté de
médecine, nous vous proposons de voter pour cette année
une somme de 500 fr.» Cette proposition a été adoptée par le
Conseil général. Un rapport annuel fera connaître le nombre
des malades vosgiens admis aux cliniques, avec les genres
de maladies pour lesquelles ils auront été traités ou opérés.
{( Ces renseignements, dit le rapporteur, pourraient décider
le Conseil général à voter, les années suivantes, une subvention plus importante si le budget le permet. » La Faculté
accepte avec reconnaissance cette décision f'itvoraLle aux progrès de son enseignement, et qui étendra à un plus grand
nombre de malades l'utilité de ses cliniques.
L'institution des chefs de cliniques a été régularisée et
étendue dans notre Faculté par un arrêté ministériel du
15 mai 1882. Nos chefs de clinique sont au nombre de six:
2 pour la chirurgie, 2 pour la médecine, 1 pour l'obstétricie,
1 pour la clinique des maladies des yeux. Leurs attributions
ont été déterminées'; la durée de leurs fonctions est de
1,'ACUL'l'ÊS.
�82
SÉANCE DE RENTRÉE.
trois ans. Leur traitement a été élevé de 1,000 à 1,200 fr.
pour les cinq chefs de cliniques magistrales.
Conformément aux propositions de la Faculté, les places
sont données au concours et la nature des épreuves est dé.
terminée pour chacune de ces places qui offrent à l'enseignement clinique d'utiles auxiliaires, et donnent à de jeunes
médecins distingués l'occasion de développer leur mérite.
Le stage dans les hôpitaux a été rendu obligatoire par le
décret du 20 juin 1878, qui exige deux années de stage
pour les aspirants au doctorat, et par l'ordonnance du 3 octobre 1841 qui le fait commencer à partir de la ge inscription.
Un règlement en date du 28 décembre 1881 a organisé les
conditions de ce stage pour les élèves de la Faculté de
Nancy i il détermine les attributions des stagiaires et leur
répartition entre les différents cservices par lesquels ils doivent successiv8ment passer pour compléter leur instruction
médicale.
Le tableau suivant fait connaître l'importance de nos cliniques médicales, confiées à MM. les professeurs V. Parisot et
Bernheim.
MOUVEMENT DE L'HÔPITAL SAINT-CHARLES EN
,Hommes,
c
femmes,
enfants.
Restant au l or janvier 1881.
Entrés en 1881.
TOTAl.
98
1,272
1,370
TOTAL
Sortis en 1881 .
Décédés . . . .
Restant au l or janvier 1882.
'l'OTAL
1881.
•
1,039
196
135
1,370
Les maladies les plus variées sont traitées dans nos cliniques, dans les services comprenant des hommes, des femmes
et des enfants. Le total de ces 1,370 cas observés en une
année met en évidence l'étendue de nos ressources pour
�83
DE MÉDECINE.
l'enseignement médir.al. Si les affections chroniques sont toujours nombreuses et immobilisent beaucoup de lits, les maladies aiguës se sont aussi présentées avec une notable fréquence. L'année 1881, dans son dernier mois, a été marqué
par le début d'une épidémie de fièvre typhoïde, qui a pris
une notable extension dans les deux premiers mois de l'année
suivante. Quatre de nos élèves ont été atteints par la maladie
régnante, l'un d'eux a succombé, le jeune Lévy, de Strasbourg;
nous lui donnons un pieux souvenir: le dévouement et le
péril professionnel se trouvent dès l'entrée de notre carrière.
Nos professeurs de clinique demandent avec une juste insistance l'établissement de pavillons d'isolement pour les
maladies contagieuses; satisfaction sera donnée à cette nécessité de l'hygiène dans la constmction du nouvel hôpital;
les intentions de l'autorité municipale ne laissent aucun
doute à cet égard.
Kos deux cliniques chirurgicales ont présenté le mouvement suivant:
MOUVEMENT DE L'HÔPITAL SAINT-LÉON.
Hommes,
femmes,
eufa.n.ts.
Restant au 1 er janvier 1881 .
Entrés en 1881.
TOTAL
Sortis en 1881 .
Décédés en 1881
Restant au l or janvier 1882
TOTAL
TOTAL.
64
610
674
586
26
62
674
Les cas d'accidents ont été fréquents, et des maladies exigeant les opérations les plus graves ont été traitées dans les
différents services. La subvention départementale nous a
fourni un contingent utile de cas sérieux. Des opérations exceptionnelles ont été pratiquées: M. 'Michel a appliqué l'autoplastie au traitement de l'atrésie de la bouche; il a mis en usage
�04
stANCE DE
un procédé nouveau d'amputation de la jambe, avec conserva_
tion du périoste. Dans la clinique de M. le professeur Gross,
71 opérations graves ont été pratiquées penùant le cours
de l'année scolaire. Parmi les plus intéressantes, ont été la
ligature de J'artère carotide primitive pour un cas d'ané.
vrisme, une greffe dermique sur la face,pour restauration de
cette région, trois résections articulaires, une transfusion du
sang. Cet hôpital a été préservé de la résorption purulento,
et M. Gross a continué avec succès l'emploi du traitement
antiseptique.
La clinique obstétricale) dirigée par lVI. le profcEseur Herl'gott, a présenté les résultats suivants:
DE LA MATERNITÉ.
I. Femmes.
Présentes le 1 er janvier 1881 .
Entrées en 1881 .
Sorties en 1881
Décédées.
Restant an 1 el' janvier 1882.
Service gynécologique.
Présentes le 1 er janvier 1881 .
Entrées en 1881 .
Sorties en 1881
Restant au 1 el' janvier 1882
.
29
182
176
11
211
211
24
3
8
8
3
;
1
1 222
Il
11
\
1
1
II. Nouveau-nés.
Restant le 1"1' janvier 1881
Nés à l'hôpital
Venus du dehors.
Sortis.
Déeédés.
Mort-nés.
Restant au 1 er janvier 1882 .
14
IG8
12
1139
24
20
194.
194
11
La Maternité de Nancy est d.ans des conditions hygiéniques favorables, bien qu'elle soit entourée d'autres ôtablissements hospitaliers, Elle offre à nos élèves d'importantes res-
�8i)
FACULTi DE MiDECINE.
sources; des opérations graves ont été pratiquées, notamment
l'opération césarienne. Quelques décès ont été occasionnés
pDr la fièvre puerpérale. On a compté, parmi les accouchées,
Il décès au lieu de 15 qui avaient eu lieu l'année
dente. Nos élèves sont formés à l'exploration obstétricale par
le professeur et par le professeur agrégé, lVI. Alphonse Herrgolt, qui a été en même temps chargé de conférences de tocologie qui s'ajoutent utilement à l'enseignement clinique.
Cinq cliniques complémentaires ont fonctionné en même
temps que les cliniques magistrales.
l]ne des plus importantes est celle des maladies des yeux,
la première qui ait été organisée à .Nancy et qui, par les consultations surtout, s'adresse à un nombre considérable de
malades. Le nombre des hommes a été de 500; celui des
femmes de 611, enfants ou adultes; les enfants figurent
dans une proportion notable parmi les malades de cette catégorie. Les ophtalmies granuleuses n'ont pas été l'areE, et
nos élèves ont pu être exercées au diagnostic des formes
variées des affections de la cornée et des conjonctives.
:\[. 'lveiss, professeur agrégé chargé de la clinique, a pratiqué
20 opérations de cataracte sur 10 hommes et sur 10 femmes,
dont 17 avec une réussite complète. On a eu recours 16 fois
il l'iridectomie, 9 fois à l'énucléation du globe de l'œil. Cette
clinique, pourvue de tout le matériel convenable, forme nos
êlè\-es à l'étude d'une spécialité d'une grande importance.
Le service des maladies syphilitiqttes, confié à M. Spillmann, professeur agrégé, présente toujours un mouvement
considérable.
Hommes.
remmes.
Total.
81
164
-17
138
128
on 1881.
SOl'tis en 1881 .
163
145
308
80
40
120
H,C'stant::tu 1 C l' janvier 188!.
302
2
au 1"1' janvier lSBt.
'L30
430
�86
SiANCE DE RENTniE.
Les publications de M. Spillmann font connaître la variété
et la gravité des cas observés. Nous ne pouvons discuter ici
les questions d'hygiène publique qui sc rattachent à ce service, mais il est certain que son importance croîtra lorsqu'on
donnera une organisation nouvelle aux mesures qui ont pour
but de préserver à cet égard la santé publique.
La clinique des maladies des vieilla1'ds, sous la direction
de M. Émile Demange, agrégé, a été l'occasion d'intéressantes recherches sur les maladies du système nerveux. Avec
une population de personnes âgées et infirmes, la mortalité
est nécessairement élevée; 49 décès ont eu lieu en 188], et
les études d'anatomie pathologique offrent ici beaucoup d'importance.
La clinique des maladies cutanées et scrofuleuses) ccnfiée à
M. le professeur agrégé Herrgott, a aussi pour but une instruction spéciale que la pratique seule peut donner; elle a
présenté le mouvement suivant:
Enfants.
SRXl11
SE:Xg
masculin.
f0milliu.
'rO'fAL.
Restant au 1 e r janvier 1881 . .
20
31
Nutrés en 1881 ..
38
36
74
32
34
(){)
Je
5
32
57
Sortis en 1881. . . . . . .
Décédés en 1881 . . . . . .
Rest'lllt au 1 cr janvier 1882 .
25
54
lli8
128
Le service des maladies chroniques, confié à M. le professeur Feltz, est aussi ouvert à l'instruction; il réunit les affections les plus réfractaires à la thérapeutique: des affections
cancéreuses, des maladies des os, des lésions chroniques du
cerveau et de la moelle, les affections, comme nous l'avons
fait remarquer, qui se recommandent le plus à l'attention
et an dévouement du médecin. Par la nature même de ces
maladies, l'anatomie pathologique y trouve de nombreux
�87
FACULTÉ DE MÉDECINE.
sujets d'étude. Le mouvement des maladies chroniques a
été le suivant:
1
Hommes.
Femmes.
Total.
1
1
1
Restant au
llt'
ja.nvier IS80.
J,n t rés en 1880 , ,
i St)}'tiS en 1880 •••
1 Déo .. édés
j UC ...,tant au ln janvier 1881..
1
33
40
73
116
106
7
66
33
21
182
:l6
52
88
1
255
139
255,
28
1
La clinique des maladies mentales, organisée à Maréville
en vertu d'un arrêté ministériel du 30 décembre 1879, est
confiée à M.le docteur Langlois, l'un des médecins en chef de
cet établissement. Le diagnostic de la folie, l'examen de ses
différentes formes, l'exposé des formalités nécessaires pour
l'admission des malades dans les asiles sont surtout l'objet de
cet enseignement.
A cette occasion, nous mentionnerons l'arrêté préfectoral
du 5 juillet 1882, qui établit le concours pour la nomination
dcs internes de Maréville. Cette mesure, proposée par le directeur, a été l'objet d'un règlement pour lequel la Faculté
de médecine a été consultée. Le concours s'ouvrira devant
un jury composé de professeurs de notre école; ce mode de
nomination, favorable à l'émulation de nos élèves, ne peut
qu'élever le niveau de l'internat. Tout étudiant ayant douze
inscriptions de doctorat peut se présenter à ces épreuves.
COLLECTIONS ET BIBLIOTHÈQUE.
Un projet d'agrandissement de la bibliothèque et de déplacement du musée a reçu l'approbation du Ministre par une
décision du 31 mars 1882. Ce projet aura pour résultat de
doubler l'espace actuellement occupé par nos livres, en y
n,ioutant la salle occupée par le musée. Le local actuel est
devenu insuffisant et l'agrandissement est encore nécessité
par l'adjonction de la bibliothèque de l'École de pharmacie
�88
SÉANCE DE HENTHÉE.
à celle de la Faculté de médccine, conformément il l'arrêté
relatif aux bibliothèques universitaires; cette réunion était
impossible sans l'agrandissement proposé. Le local nouveau
constitue une bibliothèque d'un remarquable développement,
et qui, pendant des années, suffira à tout accroissemen t. Le
nombre actuel des ouvrages que renferme notre
s'élève à 4,3G3, avec 10,911 volumes.
Nous avons 43 abonnements périodiques répondant à
toutes les parties de la science. Pendant la dernière année
scolaire, l'accroissement a été de 178 ouvrages et de 430 volumes. M. le bibliothécaire Netter a achevé cette année le
catalogue par ordre de matières; le classement indiqué par
l'instruction ministérielle du 4 mai 1878 se trouve ainsi terminé.
Le déplacement du musée, approuvé par la même décision
ministérielle du 31 mars 1882, aura pour avantage de placer
nos collections d'anatomie et d'anatomie pathologique à portée des cours qui les utilisent et au voisinage des services
qui les alimentent. A ce projet se rattachent des propositions
également approuvées pour l'amélioration de nos salles de
dissection. Un arrôté ministériel du 20 novembre 1882 nous
a ouvert le crédit demandé, et les travaux sont aujourd'hui
en cours d'exécution.
Cet exposé constate l'étendue de nos ressources ct j'utilité
de leur emploi. En indiquant les progrès réalisés cette année,
nous avons appelé l'attention sur ceux qui restent à accompl il'.
�
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1882 - Rentrée Solennelle des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie de Nancy, le 28 novembre 1882
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10.</li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12.</li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.13-27.</li>
<li>Darwin, Sa vie et son œuvre, Discours prononcé à la Rentrée-Solennelle des Facultés, le 28 novembre 1882. p.29-39.</li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1881-1882. p.41-53.</li>
<li>Paroles Prononcées sur la tombe de M. Ernest Duboix, Professeur à la Faculté de Nancy, par M. Lederlin, Doyen, le 9 avril 1882. p.64-57.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1881-1882. p.57.</li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1881-1882. p.59-88.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1881-1882. p.89-92.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences . p.93-109.</li>
<li>Paroles Prononcées sur la tombe de M. Delbos, Professeur de Géologie à la Faculté des sciences de Nancy, par M. L. Grandeau, Doyen, le 8 juin 1882. p.110-112.</li>
<li>Publications des Professeurs de la Faculté des sciences pendant l'année scolaire 1881-1882. p.113-115.</li>
<li>Rapport sur l'Enseignement et les Examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1881-1882). p.117-143.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie au Conseil Académique. p.145-153.</li>
<li>Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1881-1882. p.154-155.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1881-1882, par M. Gardeil, Agrégé à la Faculté. p.157-163.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.165-167.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.167-169.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.169-170.</li>
<li>Table. p.171.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1882
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1881-1882
Subject
The topic of the resource
Rapport du Doyen de la Faculté de médecine
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
TOURDES
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1883
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fichier placé sous licence Etalab (http://www.etalab.gouv.fr/pages/licence- ouverte-open-licence-5899923.html)
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)