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http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/baed5a0e29ef9b9ace7aa08169187af5.pdf
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!
�RENTRÉE SOLENNELLE
DE
L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
�Ul\lVEHSITÉ L\IPÉHIALE.
ACADÉMIE DE NANCY,
RENTRÉE SOI1ENNELLE
DES FACULTÉS
DES
SCIENCES ET DES LETTlŒS
ET DE
-L'ÉCOLE DE
ET DE PIIAHà'IACIE
DE NANCY,
LE 1.6 NOVEMBRE :1863.
NANC Y,
ye RAYBOIS, DIPlUl\IEUR DE J,'ACADÉJ\IIE,
Rue du faubourg Stanislas, 5.
18ti3
��VERBAL
DE
LA
SÉt\NCE.
La Séance solennelle de Rentrée des Fa cu !lés des Sciences, des Lettres et de l'Ecole préparatoire de Médecine ct
de Pharmacie de Nancy s'est faite, le 16 novembre, sous
la présidence de :M. Dunoyer, Recteur de l'Académie.
célébrée
A dix heures et demie, la messe du
par l\fil'r l'Evêque de Nancy, réunissait dans la chapelle..de
l'Evêché les Inspecteurs d'Académie et les Professeurs des
trois établissements d'enseignemeüt supérieur.
Anlidi, la Séance publique s'est- ouvèrte dans le grand
amphithéâtre du palais Àcadémique. l\1. ·le Recteur é·tait
entouré des Ïnspecteurs d'Académie de son ressort, du
Doyen et dés Professeurs des Facultés des Sciences et des
Lettres, du Directeur et des Professeurs de l'Ecole de
Médecine, du Proviseur et des Professeurs du Lycée
impérial qui avaient été priés de prcndt·e part à la cérérnomc.
�-
Ji
_:.....
M. Lezaud, premier Président de ]a Cour impériale ;
Mgr Lavigerie, Evêque de Nancy; 1\f. le Général, Comte
d'Aiton;
Neveu-Lemaire, Procureur général; M. le
Baron de Jlhrral,
Qe} ta;Pç'ré.fèëture, .représentant M. le Préfet absent; .M. Welche,. premier
adjoint au Maire de-la ville:; l\1. le: Président Garnier;
.
·M. de Prailly, Président du. Tribunal de première instance.
'
M. Bompart, Procureur impérial; l\1. le Colonel du 79me
de ligne; des membres du clergé, de ]a magistrature ct des
Sociétés savantes, et un public nombreux et choisi assistaienl;à cette cérénwnie; . '"
Après avoir ,rappelé en peu de: mots l';objet
Séance,
M1 le Recteur adresse quelques. paroles de .remercîrnent à
l'assemblée d'élite
an11ée, ·honprer de sa
présence cette so1el]nité, et, do11net à nos .écoles., de. haut
une,
s;ympalh ie.
:. Il,
xemeT!l
lçs, Q?yen,s, Godt'Orl'
Benoît et M.,
Comptes
ren.d,us. de,stra,vayx;gela,
de:la,f:acuJté
des Lettres, et de l'Ecole de .mé:decine·.
.. ,..
: ' .> • •
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1.' 1.
:
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a été close:11ar la;.prqçlarrglfion. des prix
açcor4és, par S, E;c. lel\Iip.islre
aux étudiants e.n médecine et en
·pu bi ique
�RAPPORT
DE
M.
DE L\ FACLJLTÉ DES SCIENCES.
MoNSIEUR LE RECTEUR,
MoNSEIGNmin,
1\J ESSIEURS,
Cne voix éloquente a cherché récemment, dans une
autre enceinte ct sous une forme poéticpJC que nous ne lui
cm.prunterons pas et pour cause, à démontrer que les
élèves font les professeurs. Si cette pensée est· vraie dans
l'enceinte d'un lycée, elle ne rest pas moins dans l'amphithéâtre d'une Faculté. Ce n'est pas, cependant, le puhlic
qui donne le savoir, la méthode, la diction clai1·e et facile,
en un mot les qualités principales du professeur; mais
lorsqu'un auditoire sympathique et avide d'instruction
sérieuse vient, par sa présenct> el son assiduité aux leçons,
soutenir les efforts incessants du professeur, il lui communique infailliblement ce feu sacré qui donne la vic à tout
cn5ergnemen t.
C'est dans cc sens principalement que nous acceptons
�-
8 ...-
l'idée émise à la distribution des prix du Lycée de Nancy.
Aussi, heureuses sont les Facultés qui, placées sur un
terrain aussi propice et ne tro.uvant sur leur route ni
ronce8, ni épines, n'ont qu;à suivre l'impulsion qui leur
est communiquée ! L'esprit ·sérieux de nos populations
nous procure ce bienfait et, depuis neuf années, nonseulement il ne se fatigue pas, mais la fréquentation des
cours sefuole être erih:ée défin.itivementdamdes mœùrS et
dans les habitudes de notre cité Nancéienne.
Et cependant notre enseignement officiel· n'a eu aucun
sacrifice à faire à la popularité: et la fantaisie n'y peut
trouver aucune place ; il n'a donc rien perdu de son élévation. Réglé par des programmes, il suit pas à ·pas la
voie quilui est tracée et ne s'en écarte que pour
chemin faisant, les découvel'tes s.cientiflques, nées. d'hier et
qu'enfante journellement notre labwrieuse époque. Nous
ne pen3ons pas toutefois devoir vous
la série des
matières qui en ont été l'objet, pendant la dernière année
sc,O};}Ïr(Ù qat:Js.l,]n,e période
Otlil'
trois
Je
mêm,e
se
m,anière régulière
..qu!:à
à r,H;>s
rat),..
port$) ·
.. . .
.
.
:M'ais,.
sag(ls
c.et
lB:
·
tq;Mité1dq
çons[\cre,r
des•
.Vous S<lvez déjà
F':actJlté l\$.6: de cette pvéi;o.,.-,
g&tiv:e i depuis bpi tannées. elle ll.
cours (;lu soi:r
en .faveur dçs OQ yriêrs deJ a ville; ; (}Ue IPet à let,t;r portée
les.conpaiss;\nÇes
qt!i peuvenlleU;t· •
être
dont ils se so.1J,t:jusq\l'·içi:
si
.
Comme ces cours vat·ient d'objets tous le.s ans, QOU:S
CJ?l)yOnf? t,t,lilc d' entre:I:; AiJ,HS. (ltAtîllÇJ;UQS, . déJl).iJs
les
1
�-
!)
-
matières
pendant la dernière année scolaire •
.M. !lenard a
111anière
principes de la géométrie descriptivE:, se
· dans. Jes
an_nées. sulva,ntes, de traiter des a.ppHcatio_ns. de cette·
scienceà la théor.ie des ombres, à la
à la coup.e
des
•. à la
à la topographje et au nivellement, Il me semble superflu d'insister sur J'utilité d'un
c<;>urs qui entr.era nécessairement, comme 6l{)rrient essentiel, dans tout programme ayant pour but l'enseignement professionnel.
l\J. Lafon a commencé, comme tous les ans, à exposer
les principes généraux de la mécanique ; il en a faitensuite.
J'appliüation 'à l'étude de ces machines qui ont pour
tcur la
d'eau, puissanc{l immense qui, asservie p<,lr
lïntelligeQce de l'homme, obéit aveuglément à ses ordres
·
et donne naissancG. à toutes les merveilles de l'industrie
derne, Mais, potir atteindre sùrcmenl le but, ce cours de.
mécanique a,pp.liquée doit Çtre à la portée des. auditeurs
auxquels il s'adresse et IJI;) peut rçpo3er sur de hautes .çon-ceptions mathématiques. Aussi, le professeur a dti, dans
son exposition,
simplefi1el)t
les notipns élémentaires de l'algèbre ct de. la géométrie, enseignées avec
l'éçole primaireHœérieu,re de
qpi, ·
un
nombre d'années, est devenue la pépip),ère dç
nos.hQils
·
.M •. Nicklès a consacré ses leçons du. soir à l'étude du
plomb, de ce ll)étaJ si univ,ersellemcnt
et si
ressant par ses_ qualités, aussi bien que par ses. dMauts: Sa
conll.aissa..nceremonte asser; hautd:.ms l'J:tistoit·e,
qu'i.I
ait figu_ré au si._ége de Troie, non pas comme
(1,1art
de la guerre n'avaitpas
accompli cc fl.l,ncste prQgrès)
mais, COJ:I.l:t_ne
dp luxe. E11 ef(ct,_ si nous. ne croyous
.
.
.
'
.
.
.
.
.
.
. . .
'
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..:...,.
d'Achilles·
ce· métaL Les no mains en
avec ' &oin'
même, :' _ -.,->c:i·';;
darl,s ;__ nds' cori.trées les
\
·:,' ·,
,·,
,,.-·/·o',·: ('• .-·.
,_
".
mines, assezp[ù.lvres du reste; du Bléyherg e.fdè Vandre:
de s't,_Av,()ld.
étude à, travers .
le moyen 'âgé,
acherché lulpprécier, par la voie
en usage
et dont lesdivérses p11ases sont figurées; avec beauèoup de
soin et de netteté dans un vieuxmissel enluminé,' que possèd{Ia bibliothèque de
ümtpsriioen
exploités, l'es.diverses méthodes dont la science et .l'expérience
et' qui varient
suivant
la nature du minerai, sa
. les ressources locales,
etc. Lü stiirate de
wèsserling
s'amoncelle à la
des fabriqües phndiermes et along
te trips co'nstitué un 'résidu
·'es't aujourd'hui.
cxplditélui-mème iwmme minerai et.v,à devenir, grâce
aui:
d'tin de'ùos'eoncitoyens, à la fois une
souxièé de plorbb
foyer d'elèétricité, en
rcm.plqçaùt
les
sulfafe dè.' cui vrè.
Après t'es
·exposé;lesproprietés du· plomb, ·étudié ses 'tombillaisons. et traité de
ses princi,paux usages. Les services qu'il re'h'd à i,;architec-'
ture et aux
mécaniques parsa ductilité, ses .alliages
rtiïri'luin; .s8!1 rôlè dan s'Ta cristallerie et dans la'·
,be.U.es
que· la céruse, le
qu1Ü fotirnit à la'
pèitift:i1;è àu pastel e(à l'impression des étoffes ; ses ti sages ·
ctsesdat1gers.dam.l'économie
ses .combidails' l"art de'guérir, aussi''
étaie'rit couverts ,d'
4
èeun
1
�, - 11
hi el)'
'
la,.
la
ration 'de Atielques
'
·
'
dans
ontlté Pobjel
'
/ ...... ·.· '
·,,
'
,.
M. 'Ch<ùifard, àprès avoir épuisé·, dans le cours de quatre·.
q11,i ..
allx.applic'ationsdc l'électricité,' con'Îmencé
deJa
son
dans l'industrie d13s
dont·
ses.
Après quelqÙ.es
sidérations.
stn·. la
différentes forces de la llatllre,· électricité,
clialèllr · etlumière,. ii a étudiéJes sourcès
chaleur., se
bornant, pour cette <tl) née,. à
ql]i se_raUaclie•nt .·.a,ux
et éleCtriques,'sè réservant
ph1s ja,nl.
aux
chintiques, Pl1iP,.
d'exa.rhinerles 'divers combustibles en· u'sage' dans
trie ef de décrire les appareils
en assurer le. ri;teil:-.
a
de.
leur èmploi. ., . . . .... ·.
.. ··.
. .· . ·.·• ·
docteurLéonJ?arisgt,
résplumèpL,
· à n.otre 03uvre,
oççupi(d'11n
sodale 'et_ de
rh'yg(ène
pqli::·
vo.ulons
4es.
..
mlstês de tous les. temps, lès shitisticieris eflcs' médeCins''
qu'excrèênf sur'Je m6ûveroent 'des popula'tîons. et.
sur. Îa'
surtoutesles contrées du giobé, M ..
a.
résumé
les plus. réce'{ltS
la consornruatioùde Ia.Frallce efs'cstal)plfqué préci.se·r··
les effets 'que les fluctuations éit'rêmes, da'nsle' prix
denrées (llimcnlaircs, .exercent suri a saùté des·
.
ll a
les
'là
stipprcssicin
J
�-
12
-
et des . droits.
surtout en ce
qui
:d_ç la ho»cherié. èt. considèreeètiè libehG' riollveÜe., 'corn lm) l\ü1e des
bell ès
eri
de
reuseinQuence q,u'ellj:J qoit exercer s1,1r là
riiaif{è'. , -'
:; ,
".
>,
·-
.,. ·,
. :y
,
:
d'histbite'
roo'rnentané-.:;
atitt•é
sacré ses' leçons
de' ·la 'd'ernière année
scola1re à l'étude d'tin d,es =sujets les plus
que·
présente Ja science anthropologique, nous voulbils
de l'unite de l'espèce
Il a·(}xposé et discuté, ex_:
cfusiverpent au poin.t âe vue ph,ysiologique, tette question·
iniportance,
parce qu'elle a
raison .dés
l'hoihme pour..Qbjet, wais
qui
'du
sotûu'on' q\{tonlu'i dqhne, toütJ la foiè aux poinÙ de vue'
en
..
l\làis,, pqur
·'
· ..
des sciences
·
îrêqumùation .·
'ne •.
:raur
Jes.· instruments,·
's'êxéfcer'
diverses
exécutet iês·
à ia
C'est. à complé- ·
rilent·utîle d;instruetiôn
les manipulations,
les 'êon'férences, les
graphiqt1es et
:·herbori-n'ont ja1pais cessé de se faire .régu- ·
dq,Qs.
..
·.
: En deh<;>rs de lèur
labot·ièux collègues
ne s.oot. p&s.
iq(lclifs c'esfpour nioi
devoir. de ,
vous faire
·.qu'ils opt pu:. . . . .· • . ... ·.· ..
..:.;,
de
'·.i.:5. :-:: 7,,,_· ·, ,- _.. >' ' .
·.-: .. -··.
-, : .
:
'
tdus'Ies'téspltats.dot1Î Ù
�13
-
produire, chaque année, les résultats de ses'
recherches, a examiné récemment plusieurs questions qu·i,
par une coïncidence tout à fait fortuite, se rapportent à des
objets de première nécessité : nous voulons parler de l'eau,
du pain et du vin..
.· ·
Notre collègùe a déterminé la composition chimiquè de
l'eau 'minérale de Vittel (Meurthe), dans 1aquelle il a constaté la présence des fluorures, mais en moindre proportion
qüé dans celle de Contrexéville.
II a fâit aussi l'analyse des caux du canàl de laMarn'e au
Rhin, au port de Nancy, dans le but de constater
cause
1
d'insàlubrité qui aujourd luJi a disparu.
·
Dans l'intérêt des populations rurales, victimes de pluies
prolongées au m9ment de la moisson, il . a cherché le
moyen de 'tirer parti des blés avariés par cette cause et
a constaté la possibilité de faire encore du pain salubre
par l'addition d'une plus grande quantité de sel.
Il a étudié aussi la fabrication de ce vin particulier à la
Lorraine, connu sous le nom de vin de pelle, et en a .donné
la théorie.
Tout en s'occupant de ces utiles questions, il n'a pas
perdu de vue le côté théorique de la science, eomme ie
prouvent ses recherches sur la force épipolique el sur Je
Wasium, qui n'est pas un corps simple, comme, on l'a dit
à tort, n1ais qui, d'après les recherches de notre collègue,
est un corps complexe' formé de métaux déjà connus
tels que l'Yttrium, le Terbium ct le Didyme.
M. Chautard, reprenant ses anciens travaux sur Je
eamphrc indigène ct sur les produits qui en dérivent, a
étenùu ses recherches et les a rendues.pltis complètes. En
étudiant les produits fournis par la Matricaire aux diverses
époques de végétation ou extraits des divers organes de la
�-
14
-
plante 1 il est parvenu à préciser les tncilleures conditions
il convient de procéder à ·h1
d'un pt'odlli t ·dont la
rte permettra peu l-:être d' affran:enir rEuroped1un trÜmt considérable qu'ellepaye à
'ger.
mémoire est complété
l'examen d'une'cent11ine
de produits végétaux,
.confondus avec le véritable
éan1phre'' \nais' qûi :ne sorit. pas . jdèntiques ,avee lui' d'où.
l'auteur conclut,· contrairenient à l'opinion accréditée dans
la ·sdeuce, que la: Matricaire est à peu. près ,la sèulc
te
de nos ,contrées, susceptible de.fourn1r un camphre .compàt'ahlè à celui du Japon. ·· . · ·
Dans uri' second memoire,. M':Chautarddécritlesproprié,tés de deux nouveaux acides, qu'ila découverts et qui
ètahHssent''pt)tlr la séfie· dès acides camphoriques Ja
même loi de constitution que pour la série des acides tar7
'
· ·· ·
·
V<itis savez tous que, pendant vingt annéés d'observations
patientes, .M. le docteur Simonin père nous a fourni. des
'doci{menls' précjeux sur la météorologie de Nancy. Une
:&uvrè ·aussi importante méritait d'être continuée; elle Iç
sera d'autant plus
que des observations régufont
d{lpuisquelques années, sur
'divers flOints'du
C'està
arÎcien.recteur et col..:.
lègue; M.''Faye,:q'ue Ùoûs dévoh:s l'organisation de ce ser.;;
vice établi dans chacune ctès quatre écoles normales primaires du ressort académiqùé. 'ce sont èes
auxquelles ll faut joindre encore celles· que veut bien nous
communiquer M. le Docteur Marchal de Lorquin, qu'il s'agissait de résumer. Notre collègue M. Chautard a bien
voulu s'en charger cUl. publié, qU commencement de celle
annéé, lés observations faitêS en 1862dansles cinq stations
que nousàvons indiquées ..
�-
11>
-
.M
••
a continué
stlr l<t, n1éçanique ; il-'
estarrivé par
t{ouvelleaux îorll1p les
fft{i déterminent
relatif d'un eb;ps .solide.
A
.de deux
è1u;il vient
{don'ne
11ne
du mo11v,emeqt çle Ia)igrie
·.de celui de la pl;ojection· de [ax:einstâpt(lné.
maximum.dcs aires. Eî1. second1icti,·lath66r'iê féConde dès
.··déterm.Îlia;nts''l1Ji .a'pern1rs.. d'àrriver;··à
résultats
connus, d'une mahière plus directe et'sen'siblemerit plus
, .•
M. Renard a soumi:s au jugemeQt ·de X!\çadém.ie qes
UJ? long mémoire
·pour titre:· Théorie du
magnûi'srrte terre.it'ré
if?hypOt!zèse d'·u'n sèulfhtùlè électrz1ue. Après a voir ênuméré les diJTérenfes doctrines émises
jusqu'ici sur cette question importante '·de la physique du·
. globe, il s'est arrêté à celle d'Ampère, lîûl: aâmétl'àistente
de;côûrantsdirigés de:Fèst:à·rouèsfdans·Fiiiterieur'de la·
terre. Mais d'où viennent· ces courants?
tru
en trouver la cause dans le double mouvement de thins1a. timl ctderotation dela terreau s'ein
éthéré. Il
·s'est
tout d'dhorddés 'vai'iations 'des éléinenfsll:nignétiques, déclinaison, inClinaison èt iritensité; observees
à une ihême époque, e'n passànt d'un lieu à ui1 autre sur
]a surface de la terre. En second lieu iF a étt1dié les variations de ces élémentS: pour un mèil1e lie ti, mais à des époqùès dffréreùtes. ·11 espère être arrivé par le calëul a ex
quer d\me manière satisfaisante· toùtes les phases :du
phénornène.
Pour compléfer'J'es travaux des uierhbrcs de ht faculté,
il
ajouter
du professeur d'hi'stoife nâturèJJc. Je
rne contenterai de les
.; . cc sont les suivants: ·
1° Zo<;>logie de ht Lort:aine,) .vol •..
le
y
�-
1G
-
sür l'I}ybriditê dans le I'ègilè végèfar ( f) ;
hybrîde dû Piiniûla vi:iriitbilis; Desétîp. tiOh (J'un Œmf de poule mônsti•ueilx. .
.
');ajouterai qu;inÏ certàin rt6mbrë àes 'travaux, dônt il
'd'être qUestion, ont été lus, au mois œavt;il
devai1t congrès dés .sociétes
. ... . ·.· ..· . . .•
. . ) Il me reste enfin à indiquer les reshHàts dès exiüneùs
. rëla'tifs à l'obtentîoh des gfadês universitaires.
.
·.
le
Doctorat ès sciences. - La Faculté n?a pas eu, cette
ànnê"é·, à ·conférer cé .grade exceptitmnel. ·
·Licence ès sciences.·-·. Le nombre des candidats) quise
.
sont présentés aux deux sessions réglementaires de l'année
scoll,lire, a .été de J5.,: chiffre un peu supérieur à celui des
·.
.•.
..•
sept nous dernan9aient le diplôme de licencié ·
ès scienc.es rnathémiltiques ; mais trois seulement ont subi
avec .suceès ces ?preuves difficiles ;. se sont :
toM. Laurent, anciEm élève. de l'école impériale polytechnique, qui a &outenu .dig,nernent devant la faculté la
réputation .de. cette école célè})re;
. 2° 1\I.
de la faculté, qui. a obtenu la
récompense d'un travail assidupendant plusieurs
3° M. CrémeJ, qui simple instituteur àdjoint dans une
école primaire de Nancy et ·ne. pouvant pas, en raison
mème de ses fonctions, suivrè les cours de la faculté, a
depuis plusieurs années travclillé avec une volonté ferme ct
sans au!res secours étrangers que les conseils bienveillants
de
noscollègues ; il ne s'.est pas laissé décourager
·
au coiiêôur:c; oùvert par l'Académie dès
Paris pimr<ie ghttid prix>des scieticês physiques, a valu à
son auteur une mention très-honorable.
{1). Ce
sci'enbes
�11 par su ife de plusiet:Jrs échecs successifs et .a pu
aUein ...
dre le but d.e tant d'efforts.
tes huit autres candidats aspiraient à la licence ès sciences physiques; trois d'entre eux seulement ont conqûis :le'
diplôme ; ce sont :
..
1° M.Rigout, préparateur à l'école des mines. de Paris,
qui a subi les épreuves d'une manière très-satisfaisante ;
2° M. Philippe, maître répétiteur au Lycée de Nancy,
qui a suivi assiduement les cours de la facuHB ;
3c M. Jaillard, professeur à l'école de perfectionnement
du Val-de-Grâcès, qui a subi le plus brillant examen, quise
so1t produit devant la faculté depuis plusieurs années.
Bdccàlauréat ès sci'ences. - Le nombre des candidats à
ce grade, s'il n'a pas augmenté, ne diminue pas non plus.
Nous. avons exactement, pour la dernière anhée scolaire, ·
le même chiffre que l'année. précédente, celui de 414
jeunes gens, qui sont venus de tous les points de la province académique nous demander le diplôme. de.bachelier ès
.·Nos opérations sont résumées dans le tableau suivant. ·
1
NOlHBRE
des
ICA ND IDATS.
···.
..
CANDIDATS CANDIDATS!.
admis aux
admis.
j
épreuves orales d éfin1tivemeriti
.complet •.•...
186
107
91
restreint •••.•
56
21
20
partie., •.
74
55
iH
()7
Il
61
BACCALAl'nÈA T
fre
2• partie .••.•
118
"
1
'
Tor.wx •.•
1
Î
414
248
225
1
�-
18
-
Le baccalauréat scindé qui, .à l'origine, sëmblait être
l'ancre de salut, à: laquelle s'accrochaient, pour échapper
plus faèilement au naufrage,un grand nombre de
a perdu
peudansl'cspdt
justes
appreciateùi·s de la question, Une partie de la confiance
qu'elle leur avait d'abord inspirée. Le chiffre de 166
didats, qui se sont présentés à)à première partie de l'examen pendant l'année scobirè 'i 860-1861, est tombé l'an.:
née suivante à 110 el pourc'elle qui vient de s'écouler il
est réduit à 74. Les jeunes gens de nos établissements secondaires semblaient donc provoquer eux-mêmes la mesurE;: ·
prise récemmenLpat son Exc. 1\l.Ie Ministre de l'Instruc-:-.
tion
.
si nous avons sur ce point une diminùtion à signaler, nous constatons, d'une autre part, une augmentation
· (lès: .plus heureuses: J'ai déjà ïnsîsté dans mes précédents
rapports, surJa noble ambHion, qui se manifeste de plus
en plus chez les jeunes gens de nos contrées, celle d'obtenir
successivement le grude ·de bachelier ès lettres etlc grade
de bachelier ès sciences. La progression dans le nombre
des candidats, qui; d'epuis 1859, se sont présentôs devant
nous, déjà pourvus du diplôme. de bachelier ès lettres, a
été assezrapide; comme l'indiquent les chiffres ;;uivants:
AI1née scolaire 1859-1860·- 22 bacheliers ès lettres:
1860-i 861.:.- 45
1861-1862-74
.:1862-1863:-:.94
id.
id •
id.
' Il
donc un' retour
marqué, du moins dans Je
ressor't de notre académie, vers les études littéraires. Si la
culture des.lèltrcs cons!itue l'élément essentiel qui fait les
�19
-
hommes, elle dispose aussi
sciences; aussi nos jeunes candidats, déjà munis du diplôme littéraire, réussissent-ils généralement bien dans les
épreuves scientifiques. Ces faits prouvent qu'ils ont enfin
conscience de lems véritables intérêts d qu'ils ont' compris
]a nécessité de ne pàs sacrifierl'un à l'autre deux
d'enseignement qui se fortifient par leur union, et le dernier
mot de toutes les tergiversations dont nous avons éié témoins, dans la question si difficiie de l'organisation de
l'enseignement secondaire, sera peut-être l'alliance intime
des lettres et des sciences.
��RAPPOHT
DE
Cu.
DOYEN DE LA FACULTÉ DES LETTRES.
MESSIEURS,
Cette fois encore j'ai cru que vous échapperiez à l'ennui
·de nos Rapports annuels. La question a été de nouveau
agitée de transformer cette séance. Au lieu de la consacrer
à un Programme des Cours et à une Statistique d'examens,
on songeait à donner à tour de rôle la parole à l'un des
Maîtres de nos Facultés ou de notre École de Médeciue,
pour qui ce serait l'occasion, ou ùe développer quelque
vérité générale sur la science qu'il professe, ou de vous
initier à quelqu'une des grandes questions, vers lesquelles
lC monde savant tourne actuellement les
C'eut été
un régal plus digne d'être offert à celte élite de notre ville,
si amoureuse des choses de l'esprit. Mais il y faut encore
une fois renoncer.
Ce qui soutient du moins notre courage dans cette tàche
ingrate de nos Comptes rendus, c'est l'intérêt, que vous
avez toujours pris à cette Statistique de nos éludes. Ces
chiffres sont pour vous des révélations du mouvement des
�-
'22
-
esprits. Après tant de remaniements,. qu'à subis depuis
quelques années le système de notre éducation nationale,
vous interrogez avec sollicitude nos Rapports, pour connaître les tendances de la jeùiiésse et les promesses de
·l'avenir. Si vous êtes curieux en effet dé savoir les ressour.ces militaires de la France, la situation de son commerce '
.
de son industrie, de ses finances; ·vous n''<lttachez pas tln
moindre priX à connaître l'esprit de nos Ecoles, les
.riations de nos études, les ressources morales, que l'édu. cation publique prépare aux générations qui nous vont
succéder dans la vie. Quel est l'état des études littéraires
e\ scientifiques dans notre Académie? Comment notre
jeunesse se partage-t-elle entre les unes et les autres?
· D'aprèsle niveau actuel de l'éducation publique, que peutconJecturer de ce qu'elle apportera d.ans la vieactive
de chlttirc ·intellectuelle et d'élévationmor.aJe,eeltl3
.
de
qui
et qtü
..
futures, dé
.pays'?
. - ..
de·
avec nous
.de
renseigne,mcnts et
chiffres: Après avoir suivi
pendant
années fes Lettres dans
CODVainêus'flUè 'Je ur culte
être
>,-'_:·.
.'
;_:
'"
·Lf:·, J.-.
.1-;;- .:·!:
: ,
en
sansentramer un a,ba1ssement dans le
national et dans la. gnindëur mÔrà!e de la patrie,
dtes heuretlX de
voir rèprendrc dans
·
publique leur grande et légitime influence.
Ctîré'est là '·ce qùe vous constaterez parle Compte rendu
·de nos Examens.
L'opinion, un insfant
est revenue avec fa.,.
aux Lettres, en dehors desquelles il ne peut y avoir
d'éducdtion vraiment libérale;· et le Ministre de l'lnstwc- ·
tion publique, qui vim1t de
son
par
.
,1
nè
�....:
23
-
tant de mesures généreuses et hardies, n'a fait. que suivre
Pimpulsion de plus en plus décidée de l'esprit public,
quand, complétant l'œuvre de son prédécesseur, .il a,élargi
encore la part des
instruction nationale,
et lui a rendu la philosophie pour couronnement. Peutêtre, dans le temps troublé encore et plein d'incertitude, ·
qui. succédait à uri' prùfon'd ébranlénerH
avait-il fallu restreindre la carrière de la pensée exaltée
jusqu'àÎ'ivresse; peut..:être quelque défiânce
contre les Lettres, qui avaient toujours j()ué un si
grand rôle dans l1os révolutions. Peut-être aussi 1e:dévenotre industrie nationale, elles merveilleux
progrès d(;ls Scicnces,appliquées, cxig,eaient-ils qu,e i' àn fit
à ces Sciepçes de la
une plus large part dans I: in,s-: ..
truction d.ês enfants du XIX• siècle. Mais,, nu:Jsurt; qp·c
lcsoragess:doignaiqnt,l'Empereur, qui A.cmble ne profiler
que pour faire un pas
èn avant vers Ialibèrté, .l'Empereur a: voulu quel'éduea..:
tion nàtionalevint se retremper à ses sorirées
généreuses, et qûel'Universtté, avant deprépa1·erles jeunes
ge-ns aux diverses professions, s'efforçât sm;tout-d'éleyer
les.esprits d,e former des.âmes viriles. Vou.s 1'entendi.ez
(il y .a quelques années) dans un 1\Ianifeste
ré célèbre convier le génie national à .reprendre tlaus.tous les .
Arts son. glorieux essor ..C'est sous l'inspiralion dela mèrne
par lui dans l'{Jniversilé, a
restauyé dans
gràndeur sii1cèr·e Pétude dé la
phiê. Avec le· rôle que 'la Francea repris désormais en
Europe, il: est nécessaire qu'unè forte éduèàtiôn morale
à soutenir dignement ces nobles dbstinéès.
préparç nos
le
�-
24
-
1.
ExAMENs.
.
Quelques mots d'abord sur nos Examens .
/Jaccalauréat-ès-Lettres. Le nombre des Candidats au
Baccalauréat-ès-Lettres continue à s'accroître dans notre
Académie. L'an dernier, nous en comptions 275; et je
croyais, en considérant la population de nos Ecoles, que
nous avions atteint le maximum . .Mais en voici 299 cette
année. A quoi lient
augmentation continue? Constatons d'abord que ee mouvement intelligent, qui
depuis quelques années ramène aux Lettres l'élite de notre
jeunesse, se prolonge ct s'étend de plus en plus. Mais en
outre bien des Candidats étrangers au ressort Académique
de Nancy viennent ici de préférence se présenter à l'examen. Gràce à son réseau de chemins de fer, Nancy devient de plus en plus le centre d'une vaste région,
déborde bien au delà des limites de notre vieille Lorraine,
ou de la circonscription actuelle de notre Académie. Les
Ardennes, la Haute-Marne, la Haute-Saône, la l\Iarne
même et l'Aube tendent à se grouper autour de celte
capitale de l'Est. Symptômes de bon augure, que j'aime
à signaler, parce qu'il mc
que la fortune se plaît
à dessiner ainsi d'avance la circonscription de l'École de
Droit promise à notre ville.
Si le nombre des candidats s'est élevé, la moisson aussi
de cette année a été assez bonne. Jamais l'Epreuve préliminaire des Compo:;itions ne nous avait permis d'admettre
�-
25
-
une aussi grande proportion de Candidats à
orale: 196 sur 299, qui s'étaient présentés, c'est-à-dire, les
deux tiers. De plusieurs de ces jeunes gens, nous avons
même obtenu des morceaux de Latin aussi distingués par
la pensée que par le style. Si la plupart des autres se
tiennent dans une médiocrité assez banale, leur travail
témoigne cependant, qu'il n'est point encore d'exercice
plus propre que cette pratique du Discours Latin, pour
former de jeunes esprits à l'art de penser sévèrement et
d'écrire avec fermeté. On voit bien que ce n'est pas sans
fruit, qu'ils ont pour cela fl'équenté les maîtres de la pensée antique, et essa)'é de leur dérober les formes de leur
style. Peut-être même l'étude du Français est-elle un peu
négligée pour celle du Latin. Car, en général, nos jeunes
gens entenden,t mieux qu'ils ne traduisent le texte d'une
Version : ils en sentent les nuances; mais, à vouloir suivre
de près dans leur traduction la phrase antique, leur style
s'embarrasse, se traîne et souvent se hérisse de soiécismes;
il faut avoir le Latin, pour deviner leur Français.
:Mais c'est à l'Épreuve orale, qu'on sent peut-être encore
davantage cette lacune du Français dans nos études classiques. Les Candidats sont toujours hien mieux préparés
sur les Auteurs Grecs et Latins, que sur les nôtres; et
nous avons lieu de croire, qu'en maint Collége l'étude de
nos grands écrivains n'a pas encore pris sa place à côté de
l'explication des chefs-d'œuvre de J'Antiquité. Je crains
bien qu'on n'abandonne le plus souvent aux élèves la lecture de ces ouvrages d'un plus facile accès. On a tort : il
·est si peu de jeunes gens qui sachent lire. Cette facilité
même, avec laquelle ils parcourent les chefs-d'œuvre de
notre langue, ne leur permet pas d'en approfondir la pensée et d'en sentir le style. La plupart d:t reste ne prennent
�-
26
-
lirè ce
riorhbre 'd'œùvres'ûc
que letirJmpose le; Pfôgiamme'; ils aiment mie
'e'n' ctnptüntt:rdcsrésumésarides et 'somn1aires' à leurs
Ma'nûels! te ,proéctlé ·sans doute ne. leur réussit grtère : à
hi
l'Examinàtèur les a désarçonnés, mais
srli:kêtre
encore à les désabuser de cette
tu're's'upetficieilê et'dè faux aloi.
·
.
Èn somme, on .ne s'aperçoit(jtte trop encore, à cette
éprèu've orale, de l'impatience qu'ontla plupart des C.andidafs de finir let1rs' éttide3. Ils en sacrifient d'ordinaire la
dèfnièreannée, l'année de Philosophie, qui devrait en
être le couronnement. -,- Nous excusons encore cette préchez les jeunes gens pressés par
l'age, qui, leurs qtu'des littér,&ires terminées, ont à reprendre. ensuite l'étude·· des sciences en vu-e d'une
Mais que nous voudrions voir rétablir le Certificat d'Études, pour retenir .de force en Philosophie tous ces imprudents déserteurs, gui (se destinant au Droit, à la Médecine,
aux
à .l'E,nseignement}
s'y pourraient
rriieux préparer, qù;èn. laissant Je ur ·intelligence mûrir
consacrée, non-seulement à l'analyse de
dansune
l'es phi 4umàln et à la méditation des grandes questions
notre
mais encore à
de l'Histoire et 'dé
tQutes cès Sciehces des nombres et cle la nature, auxquelles
Uil hohoêté".hoinnié.,au XIX" siècle ne saurait plus deitteuFeietràrlger? '
·'
Vous; avez pu, jeunes gêns, être' tentés de déserter la
J?Iîilosophiè,. quarid vous l'avez' vue amoindrie et reléguée.
qu1on vient de lui restituer ses honneurs
et sà'légltime influencé dans votre éducation, revenez à sori
èÎllte tr0plo'rlghm1ps rnéprisê. Ne dites plus que vous
avez qUe faire; quevous laissez aux rêveurs les quesla pèille
�..,.._
27
-
agite; que, fixés sur les principes
hCvie, vous ne
dé
1\Ôn; malgré quevous
tôt
tar,d, n.
.faudra hien jr:arri v,er et faire. ,votre phîlosqplilè.l On supprime pas Ja réflexiénfà'son gré,,éfl;on ne
peut se.
son.
dans un éternel
.
·En qépit du bruit de vos _affaires o,u de
plaisirs, .un joUr
·où
de
vous
vqùs obséder, vous
Mais'alors,jeùnes gens, conibien ne
,vouspas, dénués d'ul1eforte doctrine philosophique, sombien
pas dé voùs égarer, lorsque
serez
saisiS"et envelop'_t)és par cette atmosphère de
systèmes
et de sophismes malsains qui obsc.urcissent laÎulllière de
notre siècle, lorsque, sans gouvernail ni boussole, vous
serez entraînés sur cette mer orageuse, 4on,t .. vous ne conni lès ecueils, ni les étoiles? Il n'y a qu'un Cours
solide de
au sellîl
1a vic où, vous allez eninsétrer, qui puisse vous prémunir contre
p.arahles
spéculations de 1a pensée. Il n'{a que, la.naie
philosophie, qui puisse guerir.)es
« Sans la philosophie (disait
i(
·Ja
n(l
ni scie'nee
)) trù1es se.: sont
>>
qu'il
son
Side pernicieuses, ifocalm', c'est à eite n01l d
·>>
Jeunes
l'éeoie aes grands philqsopl{es,
XVII" sièêle, des Descartes, des Leibl11tz, des
des
deà
et, des Fénelon;
Y() us
auprès d'eux de science et de raison.
.vous, dHendre
contre les attaques du faux savoir,
avec. Ia. cqnsciei1ec
leur. erreur et
périls.·
.
èlodtrincs folles ou pervèrses, qui comn1encent p<ir' nous
�-·
28
--
confondre nous-mêmes dans le vaste sein· de la ùature,
pour yànéimtir ensuite Dieu lui-même. .
· En insistànt encore sur ces lacunes d'une éducation inje dois ajouter pourtant,' que, chaquè année, la
situation s'améliore, et que le niveau moyen des Examens
s'élèvé. Toùtcfols 'en signalant le mieux, ir faut aspirerà
plus
- Or, .s11r 196 Candidats admis à l'Epreuve·
orale, nous avons eu la satisfaction sans doute d'en déélarér 172 dignes du Grade de Bacheliers-ès-Lettres;
mais la majorité d'entr'eux n'a pu qu'atteindre le but, sans
'le dépasser. 98, en effet, n'ont été admis qu'avec l'humble
mention Passablement; 48 avec la mention bien modeste
. ericorè d'Assez Bien - t 5 seulement ont mérité la Note
Bièn : 9 la Note Très-Bien.
Ce sont:
MM .. LÉVY-BING
1-JÀNHSSE
AuBERT
MARTIN (Michel-Alexandre) CouvAL
PILLON
MUTEL
Rot.LET
.
: Enfin 2 Candidats, MM; DENYS et 'RoniER orit obtenu la
Mention Parfaitement Bien.
En somme, 172 C.andidats admis, sur299 qui se,sont
présentés à l'Exameri, 'nous offrent pour le succès une proportion de plus de 57 pour 100. C'est .un chiffre qui té.:..
moigne assez de la prospérité des•études dans notre rèssort
Académique, !nais qui n'étonnera ici personne; car on
sait, êômbien notre Province. renferme d'Établissements
publics ou privés d'Enseignement secondaire, qui rivali:..
sent avec unè généreuse émulation dans cette grande
œuvre de Téducation nationale; et l'on connait assez
l'excellent esprit de r1otre jeunesse Lorraine si
'
.
�-
-
laborieuse, si appliquée et si docile. Certes, on a le droit
de dire avec orgueil, qu'il n'est point de Région de l'Empire qui présente à l'Examen des Facultés, comme au
Concours des Grandes Ecoles, un bataillon sacré plus
vaillant et plus nombreux.
Quand nous signalons ces résultats, qui attestent le raffermissement de nos études classiques, il est juste de payer
ici notre dette de pieuse reconnaissance au :Ministre si
avisé et si sage, qui vient de quitter l'Instruction Publique
pour la Présidence du Conseil d'Etat, et qui a laissé de si
bons souvenirs parmi nous. C'est lui qui, en effet, par
une série de mesures discrètes et habilement graduées, a
commencé à réparer peu à peu les brèches déplorables,
•
1
1
SESSIONS
1
1
-1
d'Avril.
1i0
12
7
19
•
2
2
8
19
51
1
1
-----
1
j
d'Août.
1
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174
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1
de
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Novembre.
ill
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6
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•
f
B
6
299
103
24
127
2
9
Hl
48
24
56
1
TOTAL.
J-
98 t72
i
�-
30
-
-esprit d'aveugle prôvcntiQn avait faites .daO:s le.:
sysJème de notre édueation classique .. -:- Pou rachever sorr
rouVre de rcstauratioti, M. Rouland a laissé son héritage
en bonnes mains. M. Duruy est un vrai .fils de l'Université,·
un maître de nos Lycées, qui, dans
longue pratfque
de l'Enseignement, a vu l'effet des Programmes
et qui, après avoir de près jugé l'arbre par. ses fruits,
.au Pouvoir avec une pleine expérience, une convie-.
tio? fa'ite, et-une
hien
profite.r du hien, .
de corriger le maL Aussi J'Université .a-1:-elie été tout en:-.
semble heureuse et fière de ce 1\Iinistre choisi dans ses
rangs .. Elle.et luiavaiEmt appris de loin à se co:nnaître pa,t: ·
une estfme et une affection mutuelles. La France du reste.
n{ pas'.tardé de
elle-même l'esprit .libéral de
M. Duruy. On a vu son activité à imprimer partout une
impulsion féconde. Chaque jour, pendant .ces vacances:. ·
nous apportàH une mesure im.portante. Hier, C'était le
Cours de Philosophie véritable rétabli· .dans ,nos Lycées;
auJourd'hui, c'est la récobciliation
des études
et littéraires,. qu'un Îà.cheux divorce avait
trqp séparées depuis dix an,s; puis, c'est la réorganisation
d'un enseignernent plus rationnel des ·langues vivantes;
puis, l'institution etendue et régularisée d'un enseigne.,-,.
ment pro(essioonel. En même temps que le Ministre a
v6ulu fortifier par une plus solide
pltilosophi:_
que et littéraire l'éducàtion des jeunes gens destinés aux
fonctions publiques et aux carrières libérales, il travaille
ainsi, dJun autre côté,
]e vœude notre siècle)
nager à ceux de nos fils, qui se proposent d'enlrer dans le
commerce et l'industrie, un enseignement mieux appro,..
prié à leur vocation et, aux' besoins de notre société française. Tout sous sa main se transforme et s'organise à la
une
:"
.
.
'
�-
31
fois, mais selon un plan longuement médité à l'ava11ce.
Car toutes ces mesures sont le fruil d'une anèienne expérience. Aussi est-cc avec une pleine confiance, que l'Université, sous un pareil pilote, s'élance vers l'avenir à
voiles déploJ•ées.
Licence ès-Lettres. La Licence, cette année, n'a produit
que d'assez modestes résultats. A la Session de Novembre
1862, nous n'ayons pu admettre au Grade aucun des Candidats qui s'étaient présentés. A celle du mois de juillet,
six Caudidats seulement ont subi les épreuves de l'Examen.
Bien d'autres, qui y aspiraient, ont consenti d:après nos
Conseils à attendre. Comme nous sommes en rapport avec
la plupart d'cntr·'cux par une correspondance assidue,
nous pouvons, sur les compositions d'essai qu'ils nous
envoient, dissuader les imprudents, ajourner ceux qui
nous semblent encore trop faibles, et prévenir ainsi des
échecs probables. Gràce à ces conseils, nos jeunes Maîtres
n'affrontent ces épreuves qu'avec des chances sérieuses de
succè3. - Les Candidats de juillet étaient tous des
pies de nos
ou de ceux que nous guidons de
loin par correspondance. Trois d'cntr'eux ont étô jugés
dignes du titre de Licencié è3-Lellt·es :
MM. BRIARD,
TnoMAS,
GÉRARD.
Le premier, l'un des plus brillants élèves sortis du Lycée
de Nancy, a voulu, en même temps qu'il commençait
son Cours de Droit, poursuivre ses études classiques ct
mûrir et fortifier son esprit dans cette haute discipline.
Noble alliance des Lettres et de la Jurisprudence, qui a été
la gloire de notre ancienne Magistrature, et dont l'heureuse
�--
32 -
traditioi1est perpétuée ainsi avéc eclat par quj:lqucsjeunes
gens d'élite destinés à être un jour
de notre
barreau. M. George
il y a quelques
ouvrait vaillamment la voie. M. Briard l'y a suivi avec
une émulation généreuse; et son exemple, nous le savons,
ne sera point perdu. 1\ll\t Thomas et Gérard sont Maîtres•
répétiteurs au Lycéè de Nancy; îls promettent à l'enseignement publie des professeurs d'un esprit net, d'un goût
cultivé, d'une littérature étendue, et à l'agrégation des
conèurrents sérieux.
n.
ENSEIGNEMENT,
Sm· notre Enseignement, je tâcherai d'être bref. Nos
Cours de l'an dernier, la plupàrtd'entre vous les connaissent aussi. bién que moi. Quant à ceux de cette année, d'ici
à quelques jours, chacun de nous vous en exposera le
sujet et l'esprit, bien mieux que je ne puis le faire moimême.
Pldlosophie. M. de Margerie a complété pendant le
premier Semestre de l'an dernier son Cours sur le Droit
intemational. En étudiant surtout la question de la Guerre,
et en traitant à ce propos des causes qui la justifient, des
règles qu'elle doit observer, du droit des Neutres, des
Traités de Paix, il a montré C()mment les principes de la
Morale ne sont pas moins obligatoires dans les relations des
peùples que dans celle des individus. Il n'y a pas, en effet,
deU.x justices; etjamais l'intérêt public, pas plus que Cèlui
�-
33
-
des pnrticuli·ers, ne saurait (quoiqu'en dise Machiavel)
prévaloir contre :la Mora.Je,. et justifier. l'iniqtülé .. Le"t;.
èrimes·des'natiorrs. s'expient comme ceux des pm'licuEers,
et :par une punition d'ât1taut .plus inévitable. même én' ce
momie, qu'il n'y a pas pour lès nations de vie future, ct
q\1-etouteJeut\ destinée doit se consommer ici
le second S·emestre, le Professeur a repris l'histoire du Droit
international, dont il •avait ·exposé· la philosophie.- E.n se
plaçant toujours au point de vUe de la Morale uni.verselle,
qui. doit finir par. régner un jour dans les rapports des
peuples entre eux, il a développé et jugé successivemel)t les
plus célèbres doctrines politiques et sociales enseignées par
les philosophes depuis Platçm .et Aristote jusqu'à MQntesquieu, ou pratiquées par les Gouvernements depuis les
Répul:lliques grecques jusqu'aux. ·Monarchies modernes,
en insistant particulièrement' sur les modifications profondes apportées par le Christianisme dans la science .la
vie sociales . ...,..- Ces intéressantes études, que le Professeur
n;a pas ·eu le loisir d'achever; seront reprises pl\r
plus de détail cette année dans ses Conférences d·u vendredi.
-,-,·Le Cours du mercredi sera consacré à Fensei;gl)ell}ent ·de
la Théodicée.. Dans une série. d'études philosophiques,,
M. de Margerie se propose de résumer t()ut ce que' la.
.
humaine, éclairée et. fortifiée .par le Christianiswe,
peutdéinontrer avec certitudetouchant les choses diviqes
A savoir : qu:il est un Dieu; que ce Dieu est parfait ;:qu'il
est dlslinct .du monde créé par ui1.acte
toutc-pJiis..:.·
sance; qu,'il a
cet univers ..
.. un <Rla.n.
rnervèilleux:, dont les sciences nous révèlent de plus tm
plus Ja grandeur èt Ia beau lé : que sa
conduit,
Jè monde pardcs voies mystérieuses vcr3 un but digne, de:
sa sagesse et de. bonté
P!lis,
.
5
�-
M-
de Dieu vers l'homme, le professeur montrera que ce Roi
de la création a élé associé, en vertu de'soh intelligence .et
de sa liberté, à l'accorpplissement du p1an divin; qu'il est
. uni à son CréateUr pan des liens 'nécessaires; et tenu envers
lui à des devoirs, qu'une saine philosophie peut: proclamer
sansdoute en principe, mais qu'ilappartientàla religiqn
seule d'enseigner avec précision et avec une .autorité
·souveraine. Car, pour s'élever de1atèrre au ciet ilfaut
que la ràison et la foi se prêtent un' mutuel appui. La raison gravira bien seule les premiers
de la merveilleuse échelle de Jacob; mais, à mesuré qu'elle s'élève, sa
vue se
dans la vision céleste; ilfaut alors que·la
foi l'emporte sur ses ailes jusqu'au sacré parvis.
Quoique M. de .Margerie, dont vous avez assez éprouvé
la discrèta
se garde bien de mêler la polémique à
ses spéculations élevées, peut-être ici lui sera-t-il pourtant
difficile de l'éviter toujours. Le .scepticisme moderne,;
après avoir tout ébranlé dans la conscience humaine, s'est
attaqué enfin à l'idée même de .Dieù, ce fondement de
toute philosophie, de toritc religion, de toute morale. Vôus
le savèz, ME)ssieurs, tandis que la Philosophie .dite positive
prétend ouvertement à expulser
dé l'univers et du:
cœur de l'homme, pour i1e plus laisser dans le monde
solitaire· que les forces de la nature; l'Ecole Hégélienne,
dans sa théorie panthéistique, arrive au mème résultat, en
dénàturant l'idée de Dieu, qui n'est plus pour elle que
l'ârr)e du monde, le principe de la vic universelle. Pour .
. défendre corlfre ces dangereux sophismes la métaphysiqùe
religieuse, il est néèessaire que le Professeur descende sur
le terrain choisi par ses ad\'ersaires potlr le combat; qu'il
expose ces doctrines trop aisément accueillies ·par l'esprit
ihcerlaîn de notre siècle;
elles-tnêmes:;
�-
35
-
d'montre qu'eUes aboutissent, non-setilement à1'anéan:tis$enient de toute moralité, mais encore au renversetncrit
de:touteraison. En présence de ces attaques insidieuses de
l'athéisme moderne contre les principes sur lesquels repose
le salut du monde, il est impossible que la philosophie
spiritualiste ga,rde le silence. Vous savez, Messieurs, que
nul, par son talent et son caractère, n'a plus que M. de
Margerie, le droit de se porter sur la brèche en cette
J:Cnce et de sefaire le champion de 'la morale et du bon'
sens.
Histoire. M. Lacroix s'était engagé l'an dernier à
raconter en entierle règne de Louis XV. Il seflattait
lui serait possible d'embrasser ainsi, dans cette période de
plus d'un demi-siècle, le tableau de la décadence continue
de la société française et de la maison de Bourbondescendant des hauteurs du XVII" siècle jusqu'à l'abîme, où la,
Révolution doit les précipiter; Mais l'àbondance ·des maté-,
riaux, l'importance des événements, la variété des
. lions de toute sorte quile sollicitaient à chaque pas de sa
ont retardé sa marche: il n'a pu remplir que la
moitié de sa course. Il se propose de l'achever cette
annéè. vous avait conduits jùsqu'aù terme du pacifique
Ministère du Cardinal de Fleury, pendant lequel la France·
se reposait des guerres du règne précédent, et s'appliquait
. à en réparèr les désastres. Cc sera son point de départ. Au lendemain de la mort du vieux :Ministre, tout va prendre.
une physionomie nouvelle. Tous les ferments :d'agitation,
dont la société française et l'Europe entière étaient tra:vaillées, et que
avait assoupis jusqu'alors dans. un
calme trompeur, vont faire à la fois cxplosfon. Une !géné:ration nouvelle apparàit sur la scène; inquiète,remuanle,
n
�-
36
--
téméraire, tourmentée d'un vague
·lassée d1 i11sti.:.
tutions politiques ct sociales en désaccord de plus en plus
manifeste avec ses idées et ses mœurs, aspirant au chan.:.
· gement, et sapant aveë un adiarnement unanime le vieil
pour hâter ravénemerit dJun ordre·nouveau plus
confol'll1è à. la justice et à la ra:ison. ba faiblesse du pou voit
et son i'Flfil.mieoe,cotütibum!ltpas mé'diocrêment à encou.:.
rager les attaques de l'esprit philosophiqùe. Comment
la France aurait-elle pu respecter encore cette royauté,tombée aux mains des Courtisanes ? Pour couvrir cette
honte du Gouvernement, il ne reste pas même la gloire des
armes. Ce n'est pas toutefois que la France ait pu se défendre de prendre-part aux grandes luttes, qui:-recom;_
mençaitm.t alors autour d1eHe. Càr, sur la tombe à peine
f<Wmée de Fleury, la guerre, que le vieux 1\linistre semblait
tenir enchaînée, éclate. partout à la fois. C'est une mêlée
universdle des pui;;satices Européennes, pour se disputer
la prépondérance sur le continent et l'empire des mers.
Si la France cependant a; encore le goût de la guerre, elle
n'enR
ie génie; ses soldats.soni tpujouPsbraves: mais
les généraux lui manquent. La victoire 'lésèrle ses armées,
et ses campagnes
n'amènent que de honteux
traités, ·qui blessent prof0ndémen t l'honneur national. La.
triche et la Guerre de Sept ans
Guerre de la Succession
consomment l'abaissement politique de notre pa-ys. C'est
alors que l'Angleterre suscite contre nous et contre l'Autriche la Monarchie Prussienne, qui va changer sur le continent l'équilibre Européen ; et que, sur les ruines de notre
empire colonial, elle établit sa souveraineté maritime. Sur
la fin du misérable règne de Louis .XV, le partage de 'la
Pologne .. vient révolter encore la conscience nqtionale, et:
témoigner du niépris, où le gouvernemènt França.is ést
�37 to,IJ1hé• Tant d'humiliatjons et de revers ne fcmtqu 7àccroHrè
encore le dégolît du présent et la démangeaison des
vfl(!Utés. Dans cette impuissance
'I<l, Cour et, des Classes
directio11 des affaires échappe ,
des
le Tiers-État, qui sent qu'ènlin.sonjour
aspire à se placer à son tour à la tête de l'Ètat, et il .y est·
,porté pa,rle flot montanLde la nation
Aussi, vers
la fin du règne de Louis XV, verrez-vous l'ancien
social s'affaisser,de toutes parts sur lui-même; On sent venir
.une :Révolution menaçante, que ne sauraient déjà plus conjurer, ni·les vertuspopu1àires du jeune Roi qui lui succède·,
ni ses intentions loyales. Voilà, Messieurs, les traits pri.ncipaux de l'époque, qut.J vous allez parcourir av:eq M. Lacroix,
votls prometun intérêt toujours croissant, ·à
mesure.que vous verrez le torrent accélôrer son cours orageux, et que vous entendrez de plus près lé bruit de la
cataracte, où l'ancien régime va s'abîmer pour jamais.
Littérature ancienne. L'an dernier,
Burnour avait
pris pO!lr S\lj-et · les .Poëmes ·homériques •..En étudiant
Jfe p·rès et .en
ensemble Î'Iliad,e .e.t r'ôdyssée,
vous avez été amenés à. conr.lure avec lui, que cês d(luX.
.poëmes ne sauraientappartenir ni au même .autem;, nt aü
même pays,. ni à,la même époque de la ci.vilisation
Aux yeux du ·Professeur., et désormais aux vôtres, l'Iliade
est au moins cl' un siècle antérieure à l'OJyssée, tant le speètacle du
et de la terre a. changé dans l'int,ervalle ;. ét
tandis que laprcmière épopée a eu manifestement j)OUl'
berceau
régions de l'Asie Mineure voisines du théâtre de
la guerre de Troie., jl est probable que la recoude <lu cqntraire, qui est l'épopée non plus des guerriers, niais des
marim, a dû naître dàns les Ilesloniennes ou sur les riva-
�-
38 -
ges prochains du Continent
Après: avoir ainsi
établi que ces deux poëmes ne peuvent plus ètre réunis
désormàis sous le nom unique d'Homère,
Burnouf les a
étudiés séparément, comme de curieux monuments de.
l'état des mœurs, des usages, desinslitufions,descroyances
religieuses et des idées philosophiques, dans les deux phases
différentes de la civilisation Grecque, auxquelles ils corres":'
pondent.
Cette année, 1\'I. Burnouf se propose dè faire de l'Enéide
de Virgile une étude analogue. Seulement, au lieu d'une
Epopée primitive, dont un Chantre de génie n'avait eù
sans doute qu'à reéueillir et à coordonner les ·• matériaux
préparés pendant des siècles par l'irnaginatîon
il aura ici affaire à une Epopée d'imitation, composée par
un <).rtiste habile, à une époqUe de littérature avancée et
savante, sur le modèle des poëmes homériques. Il analysera
du moins, dims ses matériaux ct son harmonie, cette œuvre
artificielle, où le poëte. érudit et créateur tout ensemble est
parvenu à unir, avec une si heureuse
aux légen-desGréco-troyennes, qùeluia.vait léguées la PoêsieCyclique,
les maigres et douteuses traditions, qu'il avait recueillies à
sur le sol si peu poétique du Latium; H
essaiera de surprendre ainsi dans ses secrets et ses jointures
cet art délicat, avec lequel Virgile, fondant ensemble les
traditions nationales, les imitations du passé, les passions
huinaines et sa propre
et animant le tout de
son génie, a su faire d'une œuvre d'érudition une Epopée
interessante et durable.- Auguste, dans son essai de res.;.
tauralion religieuse et
avait demandé au
te
Géorgiques cette Epopée nationale ; il espérait par làravi..::
ver dans les âmes les soùvenirs et le culte d'un passé de
plus en plus enseveli dans les derniers bouleversements de
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3()
-
la République, et plus encore dans les accroissements démesurés de ]a puissance Romaine. 11 fallait consacrer de
nouveau la Religion de la patrie, en lui rendant sa vénérable antiquité. Et rien assurément ne pouvait mieux que
l'Enéide répondre au vœu du réparateur
Si Pergama dextra
Defendi possent, etiam hâc defensa fuissent.
Si l'œuvre du poële et de César a échoué, c'est que déjà le
Christianisme alors se levait à l'Orient, seul capable de
sauver le monde de sa ruine, et de fonder sur le Capitole
l'Empire immortel. Ce n'était plus à ce passé mythologique,
ressuscité par Virgile, que pouvait se rattacher l'univers
romain en détresse de périr. II lui fallait une autre foi,
d'autres espérances. La pensée chrétienne, sortant des
Catacombes avec une irrésistible puissance, fera évanouir
les croyances antiques et l'œuvre d'Auguste, comme des
songes au lever du jour.
En même temps que lVI. Burnouf trouve ainsi chaque
ànnée le mayen de nous ramener par des routes toujours
nouvelles à la vieille antiquité, il poursuit activement, en
dehors de ses Cours, la publication de ce Dictionnaire
sanskrit, qu'attendent la France et l'Europe savantes. Car
vous savez déjà, :Messieurs, que, grt.ce à l\1. Burnouf et au
concours de quelques zélés collaborateurs, Nancy est devenu
l'un des foyers les plus actifs de ces études sur les vieilles
langues de l'Asie, dont la connaissance doit bien autant que
le succès de nos armes contribuer à nous ouvrir l'accès de
l'Orient. Quand M. Rouland est venu ici, il a été frappé de
la grandeur ct de l'importance. de ces travaux, et il a prodigué à M. Burnout les plus nobles encouragements. Nous
�-
4:0
-
. ne·'doutons pas que M. Duruyrr'a:céepteà son tour; comme
une des plus, belles parts de son héritage, ce patronage rle
l'Ecole orientaliste de Nancy •.
Lz'ttérature Française. De puisque f ai:O:uwerlmon.Cours,
je n'ai jamais pu remplir mon Programme. La fin de l'année ·
me surprenait à la moitié du chemin. L'an dernier, je me
proposais d'embrasser i'histôire ··complète dés Lètfr'es et de
l'Esprit en France sous l'Empire et la Restauration. Mais,
séduits par Chateàuhriand et Madame de Staël, qui inaugù.-:-.
rentavec tarit d'éclat l'ère nomelle de notre Littérature,
nous nous sommes arrêtés avec complaisance à étudier leurs
dontl'influcncea étésidécisivcet si féconde: Nous
reprèndronsJa suite de ce tableau en 18HL Vous savez que·
c.'est surtoutde cette époque, que dateJe: grand mouvement
littéraire du XlXc siècle. Jusque là' Chateaubriand. et
Madame de Staël avaient été dès génies précurseurs, m11is
·solitaires;. Le génie des armmroccupait seul alors; la scène ..
Ce fut enfin le tour de l'esprit, rafraîchi par mrlong silence
etimpat1ent dè prendrèla parole;.Nousredirotlsl'ardeur de
· ln:France à cette époque, etsesespérances, et ses illusions.
Nousmoutrerons avec queUe Cùnfiànce généreuse et parfois
ténréraire, mais aussiavecquelincomparable éclat la pensée
s'élance dans tous les·.voies. Poésie, histoire, philosophie,·
éloquence, tout prend àla fois un brillant essor. C'est alors
seulement que le sol, profondément remué par la révo-"
lution, va produire sa moisson, étque la passion de la gloire
et les rêves de feü de l'Empire vont se tourner vers
ses de l'esprit.·Si la France a perdu ses conquêtes, du moins
dans son con taGt avec r étranger,' son génie s'est éveillé à
de·s inspirations nouvelles, Byron;
Scott, Schiller,.
Gœthe nous ouvr.ent les horizons de la Poésie
�-
41
-
La Littérature française
des traditions
ques, dans lesquelles elle s'était jusque-Jà.trop étroitement
renfermée. Elle fait son 89. à son tour; ·elle en a surtout les
espérances. Mais la France sait-elle s'arrêter dans sa poursuite de l'idéal? Le Romantisme aura aussi son 93. Les violerlts, en poussant à outrance les principes de la Révolution
littéraire3 en compromettront le succès. - 1830 sera le
terme de notre course. Toul en regrettant les fanatiques
ardeurs de l'Ecole romantique, nous. nous féliciterons
c_ependant des conquêtes libé:ales et durables, par lesquelles elle a élargi le champ des Lettres françaises; et nous
aurons à signaler une multitude de grandes œuvres, susci;..
tées par ce mouvement généreux, qui demeureront pour
être à jamais l'honneur de cette époque mémorable.
Littérature Etrangère.M. E. Chasles a consacré son Cours
de l'an dernier à l'étude de la Poésie Espagnole au Moyen
âge. Après avoir essayé d'en.surprendre le premier essor
au milieu desobscuritésd'une époque barbare, il en a suivi
le développement spontané Jusqu'au XVI• siècle. Vous
entendu d'abord dans Jetir naïveté pieuse ou
ce·s
Chansons populaires, que Je Professeur allait recueillir à
travers le Romancero. Pendant que de vaillants Capitaines
ltiUàient pied à pied pour refouler l'invasion de l'Islamisme, le peuple chantàit la Croisade. - Aprè.s le peuple,)es
Rois ont consacré à leùr tour les souvenirs de l'héroïsme
national. Vous.avez écoulé les pages éloquentes d'Alphonse
le Savant; les apologues de l'Infant Juan Manuel; les paroles austères de l'historien Ayala; œuvres bien diverses de
forme sans doute, mais semblables par l'inspiration patriotique ct chrétienne qui les anime. Cette histoire progressive
du génie Castillan nous a conduit jusqu'à cette heure de
�-
Mi -
ren:·aissanèe,' ·où'.'l'Espagn'e,;_; affrànchie ;enfin ët pacifiée, se
ir'èrs
pénétrer de plus en plus
pat l'inflîience ·.Bttérairè de :la France et' de l'Italie·. Arrivé
ainsi' au·
'sièCle si• féêond·:eil-'éèrNairfs·immûr..
M. ·Chasles: a dû
Ù 1es.t à: Cervantes, le plus
gtiridgéniê
qù?ïl:·slesi d:aMrdattat1hé: déjà'
voUKëh avêz· étudié a'Vec lui la vüi 'ètles;œuvrés; dû moins:
dafi!:r leu:r''suite et ·leur ensembleT Unesseulê :partie 'de ses
éerits; a é;té:résèrvéejila.plus
la moin's eonnue : je.veux ·
de· ses œuvres dramàtiqué·s.
par l'à• que l:lt
parlèr
Ciras1es; se; propose'' de .conimenc'êr :Fhistoi're· ·:du· théâtre'
Espagnol,: qui sera l'objet de son cours de cette
QueUe
'curieuse: èt'·plus intéressîïnte, que·d' en.,;.'
trer, avec<ùrdel giüde, dàns ce· trésor·d'œu+rcs théMràlè's
de toute sorte, où tragiques et comiques de tous les pays
sont:venus puiser à pleines mains, et. qui r-éserve fant :de
rië,b.esses:àqut:saura'•err ûser?:Ori coi:Inaît::la ,féconaité
merveiUéuse de Lope, de Caldér'on; qui mènent ce chœur
glorieüx'&s paètes âramatrqucs'de l'Espagne: mais on· ne
saitopas·assez 1ei.tr génie. •Pour·
origim\<lesj
vous le
!trouve denis• sa falnillè c'omi:ne: un
hél!Üagè de• scie\t1ce
So.n .père; i.S()n •oncle; 'lui
ontfrayé la voie avec: éclat' Lui.!.mème<vousamoritré assez,
·curiosité:â'Zèsprit,:il'
péné;;.
trer dansle génie de ces œuvres étrangères;' Avec la littérat'Utë étènd'uèiqu'il
eu'étudiant ces'
prèces;.d'ën rapprocher les imftations·ou les thèmes bril:lants; qüe JàscènëEsprlghole :h.:a
tliéàtres de l'Europe, depuis Corneille ·et
jusqu'à
Moz·artet:niêrrre'à:Byron.
·
·
;Si nolis· nous efforçons chaque année
ain.si
�-
43
-
le sujet de nos entretiens, nous devons dire aussi àvec
gratitude l'intérêt soutenu, que prennent à ces leçons de
notre faculté tous les esprits cultivés de notre ville. Après
tantôt dix ans, la faveur, avec laquelle ces Cours sont
suivis, est aussi vive qu'au premier jour. Notre intelligente
cité a fidèlement prouvé son goût pour les choses de l'es'prit. On ne saurait plus contester, que Nancy semble plus
particulièrement destiné, entre toutes les villes voisines, à
redevenir un foyer d'études, une capitale universitaire. Le
premier essai, qui a été fait dans ce sens par la création
des deux Facultés des Sciences et des Lettres, est désormais justifié par le succès. On peut maintenant, à coup
sûr, compléter l'institution, en nous accordant enfin l'Ecole
de proit, tant désirée et presque promise. Nous espérons
bien que l'honorable M. Rouland n'aura pas emporté ct
enseveli dans sa retraite ses promesses et nos espérances,
et que son successeur tiendra à honneur de remplir ses
engagements.
Car, pour que les Facultés exercent une influence vraiment efficace·, il est nécessaire, que, réunies en faisceau,
elles sc prètent un mutuel concours. Lorsqu'au début du
siècle une main puissante releva l'Université parmi les
rUines du passé, ct rétablit dans une hiérarchie plus solide
que jamais l'enseignement·national, cc fut une regrettable
erreur de disperser sur le sol de l'Empire les diversès
Facultés, comme si l'on voulait par ce partage satisfaire
plus d'ambitions particulières. On les condamnait ainsi à
languir dans l'isolement. Il est vrai qu'alors les Facultés
des Sciences et des Lettres ne semblaient destinées qu'à
conférer des grades ct à préparer au Professorat. l\Iais
aujourd'hui une plus large carrière leur est ouverte : les
Examens ne sont plus que leur moindre tâche; l'Ensei-
�-
·4:4 -::-
gnemel}t"a p,ûs
-la ,premiète
{les, Eacul-:"
tés .son,t;app.elées de ,plus eniplus à ré,pf!.ndre, du haut de
,leurs. chaires) et à populariser autour d'elles par la parole
les ,progrès de la science moderne; en même •temps·
culte des grandes
qu'à entretenir,; ·avec Je
_pensée,s, q.ui font
9e
.patrrwoine particulier de la France. Or.,. en
•les
Façult-és des Sciences et des Lettres; des autres ·EcoJes.de
l':enseignem(mt ,supérieur,, ou leur enlève leur auditoire
naturel, on paratyse en partie leuractiqn. Lesjeul1es gens
sonttr0.prarcsautour de nos chaires. C'est à eux pourtant
nos(;ours sont surtout destinés. ,_....,Ce qu-i assure aux
trniv:ersités allemandes àu contraire une si forte influence
surjajeunesse de ce.pays, c'est .•qu'elles]éunissent dans
un,e sorte.d'enseignemeqt
toutes
bran....
ch.es ·.de Ja
h.umai,ne; e:t qu'elles saisissent les
jeun,es gens à la fois, par toutes led .vocations et. toutes les
curiosités de leur esprit, en leur offrant dans l'ensemble
coordonné .de leurs Cour,s comme un vaste concert de
toutes}(}s Sciences,; qui se donnent lamain ·sous lesauspices
réunies <:lans un
de' ta Phiîosophie. cé concours des
même. culte,
cations plus complètes :la Faculté
de Droit s'appuie. sur ·celle çles
la Faculté de
cil1e
toutes s.ur chacune; et les
villes ainsi choisies pour être lesiége d'une Université,.devien:nent autant d.e capitales de Ja pensée et des études;
y respire)a science qomme l'air du ci.el. J'ai souvent,.
mes rêves,
pour Nancy une destinée
D-ans notre région de l'Est, Je me
à faire .de. notre
ville. une grande Ecole des Arts do l;l Paix, eomme Metz
se.rait l'Ecpledel) Arts la Guerre.
.
Nul pays n'a un enseignement secondaire rnieux
t<ms
�- 45 ..;:._
nisê que la
Certës, nous poü·vons
avëc:
.
nos Lycée& aux ttablissements analogues des
naiions voisines; Mais cles·t au délà de nos Lycées·, que·
la discipl:ime d:e. nos études àf:l!i!'e· de; regrettables· lacuLe lien, qui 1Ù1il entre elcles les Sciences morales,
de la ·nature, est trop· tôt:hrisé: A péine
ou les,
échappés .du Lycée, nos fils s'enfoncent trop vi'te dans
des:
spécial ès; ·l!'!}ur la plupart, ifs auraient grand
heso.i;a po:urtant'
un commeree plus p·l!olengé: aV.èc :l'es hautes é:'tudps.
àe· ·
philosophie, dJy mû:tir le-u11•àme) {Fy.' étendllelite·
leur-s. idées, et. d!y nourriD leurs esprit-s de· g·vandes et gé:n,éreuses:penséesi Car; pour les
fonction:s.oida/vre··
les appelle, cette libévale préparation devie:nfcha.que jeur
plus, nÇcessaire, ·L'
modarn.e:;. en; eft'eû, ne; les"ih:.:;.
clinera que. trop aux. choses de }a.terr.e:, aux intérêts étroits.
et· aux mesquines
Si notr-e siècle est' Justerrlent
de ses conquêtes., sur. la; na hire) s,!if
:wec
sance ses manufactuP.es, ses chemins de fer., ses immenses
. capitaux, peut-:.êtrç a;.,.1;.,il trop oubljé,que Fhomme ne vit
pas
de pain, et que ce n'est point là l'unique
:d,13.Fhumanité. Qomme1adis . J:es ·H,uhreux.âans•Je•
à Aaron, nous avons dit à
Rais:nous.des Bieux quz>mœrehent devant nous; ét la ma..;
. tièœ nous.à crCé des Dieux de bois, de fer. d'eau et' de.
feu :.Dieux tout,-puissants, mais aveugles CQIDme
Dieux
des peup)es anliq;ues, et incapables de guider lë môl}de
dans. les voies mystérieuses de Pavenir.• --- Pêrsonne assurément n'admire plus que moi les merveilles de
trie, ni. tout ce qu,e le génie de
ouvre chaque
jour de source.s fécondes, pour•
.,JàAottùne· {uxbliqtuh •}lais ·
là. l.e.tou.t d.e llp,omme, et. la fii11 de.· s,a dest!pée; ici
�-
46
-,-,
baslÜl'Qez la terre t(.lnt qu'iLvous plaira, creuset-la, fotlil,..
lez;.,Ja dang ses, dernières profondeurs, nivelez montagnes
et ;vallt}es; vantez-vous, tant que :vous \:oùdrez, de votre victriomphez>' faites votre:
Là·
toire ;su da,
pdurt(!.nt n'est pas le nœud de l'énigme humaine.. Car
q.près; cela, vous ne trouverez jamais sur la terre que ce
que. hi. terre po$sède, les inqùiétudes, les sueurs; amères, le
néant des .choses finies, le temps qui dévore tout, et pour
couron11ement; la mort, au delà de làqüelle s'achève notre
destinée. Vous ne supprimerez jamais ces .inévitables· misères, ces grands problèmes qui déconcertent tous no·s
rèves ,de bonheur en ce
- Aussi, quand notre
Société moderne, perdant de vue les choses .de l'àme,
s'absorbe,. s'égare,. s'oublie si aisément aux choses de la
terte,: pouvons nous jamais assez. prémunir no!;jeunes
gens par une forte éducation morale et religieuse contre
le sou'ffle du siècle 1 Pouvons:..nous jamais noustrop effor;.. ·
cér de relever leurs régàrds.et leurs cœurs vers les vérités
morales. et les choses éternelles?' Sursum corda!- C'est·
pour cela même, que je réclame une plus etroite union ·
entre les Facultés consacrées aux Sciences morales, et ces
autres 'Ecoles spéèiàles, ·où nos jeûnes gens se préparent
aux carrières libérales ou aux fonctions publiques. C'est
pour la mieux déféndre, cette chère jeunesse, notre
rance:. contre l'inféodation à la matière; que je la voudrais
reteliir plus longtemps dans la méditation des immortelles
et splendides doctrines du genre humain; justice, amour,
beauté, immôrtalité,, conscience; plaisirs de l'àme, tradi.;.
lions, de toùtes.Ies intelligences, qui, après a·voir éclairé ct
ornéles temps passés, doivent encore, comme une nuée'
lumineuse, guider
ùes, temps nouveaux. que :votre éducation appelle. à être un jour
Jeu:nes
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47 --.
comme la tête et Je cœur de votrè pays, gardez-vous de
borner aux intérêts matériels les destinée3 de la société
moderne; mais croyez' qu'une mission plus haute lui a été
assignée par Dieu, de poursuivre sur la terre le triomphe
de la vérité et du bien.
que
Nous sur•tout, fils de la France,
notre patrie semble avoir reçu particulièrement d'en
un rôle .providentiel au milieu -des nations. Que les
autres peuples ne vivent que pour eux et leurs intérêts, personne ne s'en étonne. 1\Iais on attend autre
chose de la France. C'est le seul pays (a dit fièrement
l'Empereur) qui se lève pour une idée. Ne dirait-on même
est investie de la mission. divine de
-pas, que la
veiller pour. tous sur la vérité et la justice, et de défendre
les intérêts supérieurs de la civilisation?: Elle est comme ]a
conscience du genre humain. Si jamais au·droit brutal de
la for.ce, on doit, dans les relations internationales, substituer l'arbitrage d'un tribunal souverain, investi par les
peuples eux-mêmes du droit de pacifier leurs querelles,
c'est. à la France, que reviendra rhonneur d'en avoir pris
l'initiative. En attendant, partout oil un droit est violé, un
.·peuple opprimé, la France apparaît; elle fait entendre' sa
protestation généreuse, par delà les Alpes, par delà le Liban,
par delà la Vistule : elle réclame ,au nom de la morale
éternelle : au besoin,· elle étend son épée protectrice. La
France a été la terre classique' de la Chevalerie. Noble rôle,
qui, explique toute notre histoire, depuis ]es Croitmdes jus,
qu'à nosjours. _, Un tel passé, jeunes gens, vous oblige.
Songez donc, songez à rester dignes de la, mission, que nos
pères nous out léguée. Pour cela, ne négligez rien de ce
qui peut eutrefenir dçms vos, âmes cette religion des hautes
pensées et des nobles sentiments, qui sont comme la marque particulière de la vocation de la France.
1
��RAPPORT
SUR L'ANNÉE SCOLAIRE 1862-1863
PRÉSENTÉ
PAR
M. En. SIMOXIN,
DIRECTEUR DE L'ÉCOLE DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE,
AU
CONSEIL ACADÉMIQUE
OANS
LA
SESSION
DE
NOVEMBRE
1863,
MoNSIEUR LE RECTEUR,
MESSIEURS,
Mon devoir m'a appelé douze fois, déj3, dans une séance
solennelle, à exposer les faits d'un exercice scolaire écoulé.
J'ai cherché à accroître la signification de ces premiers
comptes rendus, en retraçant devant vous les origines de
l'École de
en rappelant ses ressources, envisagées
sous le rapport de son budget, les transformations de plus
en plus heureuses de son local, les réglementations multiples de l'enseigJJement, les vues générales qui président à
chacun des cours, les moyens d'instruction à l'aide des
collections scientifiques; la direction morale et la discipline
qui font fructifier l'enseignement, les travaux personnels
"
�-50des professeurs et leurs efforts collectifs pour agrandir le
champ. des études médicales, en dehors du programme
officieL J'ai eu
vous indiquer, parmi les
buts divers proposés à raclivité 'des étudiants, les succès
glorieux qt? li:!
et vous .avez applaudi au
courage ·civil déployé par un très-grand nombre de nos
élèves, lors d'épidémie meurtrières. Parfois, encore, en
m'adressant plus
jfunes gens que nous
avons mission d'instruire, j'ai profitéÇ-e votre présence pour
donner une haute sanction à des conseils dè natures bien
diverses: conseils moraux, c.onseilsen vue des études, et, l'an
dernier même, cqns,eils rel a. tifs à la pr&tique médicale, envisagée sous le rapport scientifique. Si; Messieurs, j'ai énuméré les divers points. d:e '\!Ue ou .je me. suis successivement
placé, c'est pour ajouter que désormais je devrai, selon toute
rapport annuel réclamé par
probabilité, me
le règlement. Je ne puis, en effet, oublier que l'assemblée
qui m'accorde sa bienveillante attention n'est point une
réunion médicale; qu'en conséquence les aperçus géné,..
raux doivent être nécessairement limités;>et que le titre de
cm;npte rendu,
l'idée du passé, interdit la disÇlfssion · sérieuse d'un grand nombre de modilications
o:rganiques que
appelle detoùs ses vœux.
L'Ecole de Nancy ressortit, à la fois, au ministère de.
l'instruètion publique, au Conseilgénéral de la Meurthe et
;;tU Conser_l municipal de Nancy. Ces relations diverses qui
qnt parfois entravé le développement de la prospérité de
quelques écoles de médecine, ont au contraire, à Nancy,
depuisun certain nombre d'années, facilité Jes plus heure11x résullats. La bienveillance de l'administration départementale s'est traduite par des actes nombreux et importants, et l'administration municipale, en ce qui la
�-,51
-
riej.a· hidn youlu t;éalisèr to'M les 'Vœux'
proèhairi je garde le ·silence sur ce point; si les J)rofesseurs
n'ont pas de remercilnents nouveaux à adresser.au Conseil
c'est que, dans l'état actuel de l;ènseignement,
l'Ecole n'à plus de denHmdes à formùler. En .effet, l'administration municipale, après avoir installé l'Ecole à la nott..
velle Académie, après l'avoir dotée d'un matériel approprié
à toutes les exigences des divers services, a, tout récem;...
v
ment, élevé à 2,600 fr., la partie du budget de l'Ecole,
consacrée aux
matérielles, et aux frais de l'enseignemèùl et fixée à i ,000 fr. par l'ordonnance de 1840 et
par le décret de 1854.. L'Ecole se plaît, ici, à répét:er hautement que le Conseil général et le Conseil municipal ont
assuré sa .prospérité, autant qu'il leur était possible. Cet
accord heureux· n'existe pas seulement entre ·les .pouvoirs
auxquels est confiée, à divers titres, la tutelle de l'Ecole; il
règne, aussi, entre les nombreuses administrations qui
doivent concourh· à ses progrès. L'instruction clinique se
développé, de plus en plus, dans les éta:blissemeats hospitaliers et, partout, l'unité de vue accompagne l'unité d'action
quf existe si heureusement dans les cliniques officielles.
Aussi est-il permis, peut-être, de dire que les succès et les
revers dé l'Eèole devront être surtopt les résultats des réglementalions futures, suivant que les idées théoriques
qui, depuis un demi siècle, favorisent ou renversent, tour
à tour, les légitimes espérances des Ecoles dites prépara-.
toires, .respecteront leur spontanéité, développeront la vie
qui les anime encore; ou en comprimeront les manifesta'tions. Ici)
je m'arrête; je cherche à ne point
sortir des limites d'un compte rendu, et, d'autre part, cer"'tains signes font penser que, lorsde l'examen des questions
médicales, les· prescriptions réglementaires résulteront, de
�-;52 -
plus en plus,' de là nature des choses, suivant les conditions' assignées· aux bonnes lois; et que respoir légué. aux
professeurs actuels par leurs devanciers ne sera pas déçu.
En 1862-63, quarante-trois élèves en médecine ou en
pharmacie ont suivi les cours de l'Ecole. J'ai déjà expliqti'é
les oscillations observées dans le nombre des étudiants, et je
ne reviemlra! pas sur ce point. li suffim d'ajouter que le
rang de l'École de Nancy, envisagé par le rapport du nombre des élèves, varie peu, lorsque Fon consulte les documents officiels relatifs aux 22 écoles de même ordre; dans
le dernier tableau, notre
occupe le 7" rang ( i).
Toutefois une cause permanente de réduction dans le
nombre des étudiants existera, désormais, à raison du
mode actuel du recrutement des médecins de la
·
militaire qui reçoit immédiatement ses élèves au sortir des
lyèées et avant qu'ils aient, comme autrefois, reçu unejn..
struction médicale préalable au concours en vue des ad;.
missions à l'École militaire de Strasbourg.· Ce mode qui,
·chaqtie ànnée, enlève à toutes les étoles un certain nombre
d'étudiants se fait sentir à Nancy, plus particulièrementi
·vous le, savez Messieurs, à· raison des sentiments mitita'ires
de notre :contrée.
Mais il e1iste d'autres motifs généraux qui expliquent'la
:diminution dans le nombre des élèves en rnédecinc et; en
examinant les faits pratiques, l'on est étonné du désaccord
·qui existe entre ces faits et les vues qui président à une
sage décentralisation. Il y a peu d'années, les élèves pou;:..
vaient, en province, prendre toutes leurs inscriptions, en
vue du doctoraL En .1854, cette facilité, trop grande, je
·l'àvoue, a été réduite à trois années et demie d'études.·
Cette dernière mesure, qui offre l'avantage incontesté de
mettre chaque génération d'étudiants en relations avec les
1
�-
53
-
plus hautes notabilités médicales de chaque époque, recevrait un assentiment complet si, pendant les trois années
et demie d'études établies dans les écoles préparatoires,
les familles retiraient, réellement, de ces établissements
régionaux les avantages qui les distinguent, c'est-à-dire des
garanties sérieuses d'instruction accompagnées d'une surveillance et d'une discipline salutaires. Mais il n'en est pas
ainsi et un très-petit nombre de familles peut profiter de
ces avantages achetés au prix d'une perte de temps considérable, ct, en réalité, les étudiants ne passent guère plus
de deux années dans nos écoles. Comment, en effet, retenir en province pour une 3" année d'étude des étudiants
qui y reçoivent pour cette même année deux inscriptions
seulement, tandis qu'ils en acquièrent quatre lorsqu'ils se
rendent à Paris, à Strasbourg ou à Montpellier. On a, timidement il est vrai, émis l'idée que les écoles préparatoires
devraient borner leur ambition à instruire les officiers de
santé, comme si les malades dont l'examen constitue, dans
nos cliniques, l'étude principale des étudiants de troisième
année n'offraient pas les mêmes symptômes aux élèves qui
se destinent au doclot·at comme à ceux qui seront officiers
de santé. Ces prétentions à ne trouver des malades sérieux
que dans les facultés rappellent, vraiment, certains étonnements causés par la province.
Aussi le conseil Académique de Nancy n'a-t-il cessé de
placer au nombre de ses vœux officiels celui de la parité
des inscriptions pour la 3• année d'études, dans tous les
établissements d'instruction médicale (2). J'oserai ajouter
qu'en présence de l'entraînement de chacun vers Paris, ce
n'est pas, seulement, la parité qu'il conviendt·ait d'établir
pour engaget· les étudiants à profiter des admir·ables
ressources cliniques otiertes par les écoles de
et
�-54-
"'
pour en
par la statistiqùe,' avec rarmè que l'on pour.,_
rail chercher dans la distinction des élèves en futurs,
docteurs et futurs officiers de santé, je dirai qu'en. neuf
années, rEcole de Nancy, en dehors des échanges de diplômes, n'a conféré que neuffois le.certificat d'aptitude
pour le titre d'officier de santé ct qu'elle conservera tou"jours Pambition de diriger ses é.lèves vers le doctorat, S(lns
toutefois, les services rendus par les praticiens
du2" degré.
Depuis qu'une. nouvelle situation a été. faite à l'É'COle à
la nouvelle Académie, elle a tenté la réalisation de certaines
mesures, entrevues depuislongtemps, déjà, mais dont l'exé;.
cution était impraticable dans l'ancien locaL .L'une de ses.
espérances était l'établissement d'une salle réservée aux
études. L'École, persuadée que les cours ne peuvent pro..,;,
duire tous leurs résultats qu'au moyen du tmvail personnel
des étudiants, a voulu favoriser ce travail, en mettant à ·
leur disposition, non-seulement un locill approprié à cette
destinalion,.mais, aussi, les livres indispensables aux études
journalières. Elle a pensé qu'elle pouvait, dans une certaine ·
mesure, suppléer à l'absence .du foyer de la famille et ·
détourner, ainsi, des habitudes que motive; parfois, la tris::tesse de. la cellule de l'étudiant. Déjà. l'an passé, un assez.
grand nombre d'ouvrages et de journaux de médecine ont
été mis entre les mains des. élèves et la fréquentation de. la
salle. d.cs études, pendant l'hiver surtout, a montré que te ·
but désiré pourrait être atteint. dès que les diverses. collee,.
tions,,commencées en .vue du résultat dont il s'agit, seraient
plus importantes. Pendant l'année.qui s'ouvre
l'Ecole continuera cette œuvre. qui devra sans cesse ùunéliorer, en. s'agrandissant..
.Un autre
ir à, réaliser est l'organisation de la bihli<h
�-
55
-
thèque de l'Ecole. Au· premier abord il avait semblé que.
ce dépôt assez considérable de livres pourrait être utilisé
par les Elèves, mais la réflexion a fait voir qu"·ii n'en pouvait
être ainsi, et que la bibliothèque devait être réservée aux
professeurs, aux attachés de l'Ecole et qu'elle rie devait s'ouvrir aux étudiants que d'une manière exceptionnelle. Ceuxci, en effet, ont à peine chaque jour le temps d'étudier
les matières qui sont l'objet de cours nombreux; ils doivent
aussi se livrer à des travaux pratiques et il faut se garder,
sous prétexte d'érudition, de faire naître une
d'insuccès dans des études déjà très-variées. L'érudition n'est
pas nécessaire seulement aux professeurs, elle est indispensable aussi, certairiement, aux praticiens, mais pour
qu'elle puisse être utilement acquise par eux, il faut posséder un critérium qui n'est conquis lui-même, péniblement, qu'après des études non-seulement. théoriques, mais
pratiques. Nul, en effet, ne peut être initié, sérieusfment,
aux vraies connaisances médicales, si, à raison de sa responsabilité, il n'a souffert du doute, et s'il n'a subi, fr·équemment, ces longues ct doulour·euses insomnies penlesquelles la conscience médicale, en présence de
faits cliniques sérieux, se dresse devant la tradition et lui
livre ces luttes si souvent renaissantes qui, en définitive,
se font au profil de la science et plus encore au profit de
l'humanité souffrante. Or, pour l'étudiant, ces luttes salutaires ne pouvant exister, l'érudition ne saurait êll·e acquise par lui, prémalurement, sans un arrêt fàcheux dans
l'ordl'e et la
de ses études et sans que son intelligence ne reçoive trop profondément l'empreinte des erreurs qui, mêlées sans cesse aux vérités, ne sont pour
l'homme instruit par une pratique scientifique, que l'indication des étapes suivies d'âge en âge par l'esprit humain.
�-···M -
étudiants soient éle\res dans l'admiràtion profondé
des hommes de· génie dont vingt siècles ont' consaéré la
gl6ire·, mais qu'ils
aussi, que leur déférence :doit
avoir une limite dans la pratique, 'et qu'ils soient, par leurs
études mêmes, mis en garde contre les théories que l'ob•
servation rigoureuse ne peut
Pour ne prendre·
qu'un exemple, je citerai le nom entouré le plus de
légitime, cerui d'Hippocrate. Quel médecin de nos joura
oserait accepter lés conclusio:ns de tous les aphorismes du
médecin de,Côs, malgré la profondeur de.sonobservation, et
agir, dans le traitement des maladies, d'après ses théories
relatives à l'atrabile, aux crises, aux métastases et rnème
aux constitutions médicales. Au point de vue de la scienëe
moderne, n'est..;il pas permis de dire que plus de la moitié
de ces célèbres aphorismes contiennent des erreurs mêlées
aùx plus sérieuses vérités. Au reste, au début de cette grande œuvre, Jiippocrate a posé lui-même cet axiome: Judici- ·
um difficile. et cette opinion formulée au point de vue médical se retrouve chez tous les penseurs. N'est-ce pas la même
idéë que vèùtexprimer le thibétain Saskya Pandita; en écri- ·
vant dans le trésor des belles paroles: Ilest difficile detrouver quelqu'un qui donne de bons avis, difllcile de trouver ·.
quelqu'un qui les écouteo Un médecin habile est difficile à
trouver, et, ajoute l'auteur, peu de personnes agissent conformément à ses conseils (3). Le célèbre aphorisme d'Hi p.:.
pocrate Vita brevis, ars longuacontient bien des enseigne...;·
ments et, dans1a direction des études relatives à l'érudition,
ne doit-il pas être itivoqué pour nionh•er aux étudiants la li- .
gne droite à suivre et pour leur épargner, ainsi; du temps et
regrets. Si mon opinion dans un sujet aussi grave; après
de réeentes recherches, semblait attt·ibuer trop d'importance à la science moderne, aux dépens des époquesJanté.:
Que
�-
5'f.:.,;_
rieu res-, qu'il me soit permis, à vjngt ans de ·distance/ de
reproduire une citation empruntée. au médecin dè Cbarr:
les IX, à l'illustre et modeste Ambroise Paré « qu'on ne
saurait refuser d'admettre qu'un nain monté sudes ép'au:les d'un géant ne voit plus.loin que lui »
Les résultats des études, en 1862-63, peuvent être.appréciés de bien des manières; il suffira d'indiquer, rapidement, ceux qui ont été constatés lors des. examens,Jors
des concours, et pendant les sessions Quvertes, en· septembre dernier, en vue des tit-res professionnels. En.ce qui.èoncerne; les examens, je me bornerai. à .dire qu'à· a:ucune
époque le nombre des notes satisfaisantes n'a été aussi
élevé (4) et que les .résultats d'examen, en août .derniel.",
ont parfaitement répondu à l'espérance qu'avait fait concevoir aux- professeurs- l'émulation des étudiants, pendant le
second semestre de l'année;
L'Ecole attache beaucoup d'importance aux ·concours.
Ses plus anciens professeurs ont dû aux concours la chaire
qu'ils occupent aujourd'hui;leurs collègues plus jeunes doi:-:!.
à ces épreuves les titres honorables qui les
()!ll désignés au.choix ministériel, et tousconsidèrent lesll:lttes scientifiques comme l'expression du mouvement intellectuel qui anime les étudiants et .comme la traduction de
la vie de l'Ecolé èlle-mêmè .. C'est .par le con
que nous
adjoignons à notre enseignement les préparateurs-aides
d'anatomie, de physiologie, d'accouchements. et de mé-. ·
decine opét·atoirc, et c'est par les notes dues à ce genre
d'épreuve que nous souhaitons pouvoir toujours désigner
les élèves internes à la nomïnation.de l'administration des
hôpitaux civils. Tout à la l'heure, le secrétaire du conseil
de l'Ecole, en indiqqant les noms. des lauréats, fera connaître; en même temps, les élèves que . lès.concours nous
�-M-
ont donnés comme collaborateurs, èt je me bOrne à dire·
que les di\rerses épreuves qui ont été
sent.emeni, ont été beure uses, tant sous le rapport du nom"' ·
bre ·des concurrents que sèus celui des connaissances dont
··)
ils ont fait preuve.
·
examens ên vue de la réception des sages. femmes,
des officiers de santé et des pha:rrriaciens ont eu, eri général, une grande
Les sàges-'femmes ont, comme tou:.
joors, donné· la preuve de sérieuses connaissances dues,
princi,palement, a:trmode disciplinaireqni·régit les études
de: ces jeunes f:emmes. · Hj n'en a pas été de même
l't!!nique·candida:t au grade d'officier de santé. Bien que·
portànt Je titre d'étudiant depuis huit années il .n'a pu
franchir les épr·euves diniques et il s'est convaincu de la:
nécessité de se
sans cesse, dans les hôpitaux, à. cetfe·
recherche de tous les problèmes qu'offre l'économie' ma,.
ladef et dont la solution permettant le: vrai diagnostic. devient lro base d'un traitement rationneL. Des six candidats
pharmaciens l'un a été, il est vrai, arrêté à la deuxième
épreuve;:· mais les cinq autres. candidats ont exposé leurs
connaissances solides d'une mimière parfois fort heureuse
ettroi·s d'entre eux, élèves de Nancy,. en méritant la· note
bi:en
ont prouvé la justesse des. vues. de FEcole
au progt:amme' des matières spéciales professées.'
dansle·coursd.e toxicologie et de pharmacie. Les épreuves
professionneUes:de· 1863 ont.justifié pleinement le retour
à «fa:nc.iens programmes dontJ'ai eu l'honneur de vous entretenir!' an passé.
Mais ra:mbition d'es professeurs de Nancy ne se borne
pas, Messieurs, à diriger sérieusement les efforts des élèves
qtti les entou.rent; leur sollicitude. dépasse les horizons. de
notr& circo:n.sorip:th:>n académique et .leur satisfactien est
�-
59
-
hien grande lorsque certains élèves comervËmt au loin la
hor.ne renommée acquise à Nancy.Cette année nous avons,
sous ce rapport,de nouveaux Sùccès à constater:
Lallemel)t qui, après avoir quitté l'internat de la clinique
chirurgicale de Nancy. a obtenu par le concours d'être
nommé le premier à l'internat des hôpitaux de Paris, a
mérité, en t 861, la première mention honorable, en 1862
la mbdaiHe d'argent. et en 1863.la médaille d'or de l'êcole
pratique de Paris.
L'horizon de l'influence de l'Ecole s'agra11dit encore,
.Messieurs, si l'on songe aux travaux scientifiques de ses
professeurs. La nature de plusieurs de ces travaux, et la
direction même dans laquelle, cette année, plusieurs d'entre eux ont été entrepris, ne permettent pas d'en faire ici l'analyse complète, ct j'ai le vif regret de reporter dans les no.. tes de cc compte rendu les faits qui doivent être
dans le langage scientifique auquel l'on ne peut se soustraire, lorsqu'il est question de haute chimie, de physiofogie
élevée et d'importants travaux à l'aide du microscope.
M. Simonin père a recherché, à l'aide de faits observés
pendant vingt et une années, l influence dPs phases de la
lune sur le nombre des jours de pluie et de neige. Il existe à
cet égard des opinions bien diverses, et l'on se sol!lvieot que
l'un de nos glorieux Maréchaux. avait la réputation de sa-.
voir choisir, presque avec certitude, l'intervalle des pluies
pour certaines expéditions de l'armée d'Afrique; peut-être
le généml Bugeaud mettait-il tout simplement en pratique
les observations énoncées d'une manière si concise par Virgile dans le premier champ des Géorgiques (ô). Les recherches faites à Nancy ont confirmé les résultats obtenus en
Allemagne par i\1. Schoübler et en France par M. de
Gasparin. D'après l'étude de chacune des phases de 259
�-
.......
lunaisons complètes, il. résulte que pendant •la nouve1lè
lune il· pleut plus souvent que pertdarit le prémier quartier,
que le maxim urt des jours plHfieux a lieu pendant la pl·eine
lune, et le mitiimunrdurarit le dernièr quartier, ou, en
d'aùlres termes, qu'il pleut plus fréquemment pendant là
lune croissante qlle pendànLson déclin, et qu'une espèce
d'alternance existe dansle nombre des faits observés pendant les quatre:phases des lmiaisons.
ces alternances
·n'offrent pas, toutefois, des différences telles qu'on puisse
les invoquer comme un point de départ très-utile dans la
pratique et l'atmosphère peut, d'ailleurs:, être troublée par
une multitude de causes étrangères aux phases lunaires.
1\fonsieur Blondlot dans un travail relatif à la. transformatidn·delarsenic en hydrure solide, par l'hydrogène nais...
, sant sous l'influence des composés 'nitreux, a recueil! i des
faits très-importants;au point de vue de la chimie générale,·
mais d'un intérêt plus grand, encore, au pointde vue de la
toxieologie.Nolre savant collègue a démmÙré, en effet,qu'il ·
était malheureusement possible avec les moyens actuels
usités lors de Fcmploi de l'appareil de Mat·sh, tantôt de méconnaître la présence de l'arsenic, tantôt; au contraire, dans
des circonstances bien exceptionnelles il est vrai, de pro""
duire par l'action même .des réactifs chimiques l'anneau
arsenical et de l'attt·ihuer, fatalement, à la nature des ma• ·
tièrès suspectes qui motiventl'experlise médico-légale (7).,
La physiologie • normale et pathologique tient encore
cette année une large place dans les travaux des professeurs
de l'Ecole. M. Poincaré a publié un mémoire ayant pour
titre: La Glycogénie juStifiée par l'examen des excrétions chez
les diabétiques. L'auteur a pu ajouter à ses observations sur
l'homme malade des études faites sur des animaux chez
lesquels il a produit artificiellement le diabète, à l'aide de
�-
·.61
-
Poincaré· a·• éludié··le
, croscope l'existence. de .certains corpuscules :qui,entrent dans
la composition des reins de quelques poissons, (9) et il .a
soumis, également, aux investigations faites à l'alde du micro.scope les éléments d;une tumeur à laquelle, récemment,
dans le langage pathologique, l'on a donné le n.om de tumeur pm•!ée (Hl).:
Un autre professeur a donné deux mémoires. relatifs à
l'action de I'Eiher el du Chloroforme. Dans l'un d'eux, l'auteur a ttmté d'expliquer la cause de la présence ou de l'absence du sucre dans l'une des excrétions des sujets anesthésiés (11), et dans l'autre travail il a exposé les remarques
physiologiques faites dans sa clinique et qui, dans l'emploi
des agents anesthésiques, peuvent faire éviter la sidération
des fonctions circulatoire et respiratoire, c'est-à-dire la
mort des malades qui veu lent recevoir le bienfaitdes agents
destinés à supprimer la douleur ( t 2). Ces deux mémoires
ainsi que les tt·avaux de M. Blondlot et de M. Poincaré ont
à la Sorbonne, en anil 1863, lors de la réunion
par le Ministre de l'instruction publique des membres délégués par toutes les sociétés savantes de France. MM. Bertin,
Edmond de Schaken et Ed. Simonin ont aussi publié des
travaux relatifs ft l'association générale des médecins de ]a
Mcurlhe (13), à la Sociét.é de mMecine de Nancy (14)
et au service d'assistance médicale dans notre déparlement (Hi). D'autres travaux devaient être Jus à la Sorbonne, mais leur publicité a été retardée par suite de l'impossibilité où leur auteur l\1. L. Parisot s'est trouvé de se
rendre aux séances de Paris.
Tels .sont, Messieurs, les faits principaux de notre dernière année scolaire, vous connaissez de plus en plus notre
œuvre, ses ressources et ses espérances, vous savez quels
�·-
6!1. -
' sont les
et les sentiments qui dirigent tous, les aotes :de
l'Ecole, et vous associant à ses professeurs vous souhaiterez,
saris doutè, avec eux que les heureuxrésultats dont j'ai eu
· l'honneur de vôu:s entretenir se renouvellent d'année en
que chacun de nos étudiants s'inspire d'une glo...
rieuse tradition corn me un soldat s'inspire de celle de son
régiment et qu'ils contribuent tous, par leurs laborieux
efforts, à la défendre comme l'honneur d'un drapeau.
�NOTES,·
'
'
.
(t) Tableat, du nombre annuel des élèves de
des comptes ren\lus lus par .M. Ed. Simoniu, en
rentrée.
rédigé à l'aide
de
i 8!>0-5 t. -
30 élèves.
67.
1852-53. - 7:>, plus dix auditeurs bénévoles.
t8tî3-54.- 60,. plus dix auditeurs bénévoles.
t85,4-5i>. - 62.
t85.5-56. -55.
t856-57.- 52.
1857-58. - 45.
1858-59. - 41.
185!!-60.. - .63.
1860-61.- 53.
1861-62.- 62.
1862-63. - 43.
(2) Le conseil académique de Nancy a compris, dès. ses premières
sessions, les difficultés sérieuses nées des règlements qui régisssent les
Ecoles prrparaloires ct depuis t856 il a, par une délibération spéciale,
émis, chaque année, les vœux suivants :
Vœu relatif à la possibilité, pour les écoles dites préparatoires, de
délivrer douze inscriptious de Faculté au lieu de huit.
Vœu de porter à 16 les inscriptions des ofliciers de santé, et à 8 les
inscriptions des pharmaciens de 2me classe.
Vœu de rendre le plan d'Etudes uniforme dans les divers ordres
d'Etablissements d'Instruction médicale.
(3) Le Trésor des belles paroles. Choix de Sentences composées en
�'64
par· le lama Saskya Pandita, traduites, pour lit première fois
en français, par M. Foucaux : ·
(4) Les notes données par les jurys d'examen de fin de 11 •, de 2• et
de 3• année out été les suivantes;
'!'...
Ajournement •••••••••••••••
Médiocremeat satisfait • •••• , • • • • • •
••.•• : •••••••••••• •.• • •
... Bien sadsfait . • ; ••••••••• • • • •
· Très-satisfait •••••••••• ••••• i...
2 fois.
6 >>
6 :o
11 >>
9 •
(n) Lors des sessions, tenues en septembre :1.863.; les notes données par le Jury d'examen aux candidats pharmaciens ont été les sui'Vantes:
AJ·ourné . . • • • • • •. . • . .• • • . . . • • • . . • { foiS.
Avecindulgence ...... .......
. • :1. »
Assez satisfait................... :1. •
Satisfait. . . . • . • . . . • . . . . . . . . . . . . 7 »
Biert satisfait. • • • • • • • • • • • • • • • • • • 7 »
(6) Luna, revertentes quum primum conligit ignis,
Si nigrum obscriro conprenderit aera cornu,
Maxumus agricolis. pelagoque parabifur imbèr.
At, si virgineur.:i sutruderit o1·e ruborem;
Ventus erit; venlo semper .rubet au rea
Sin ôrtuquarto, ·namqtle iseertissimUs auctor'
Pura, neque ohtusis pér cœlum êornibus ibit:
TotuSet ille dies, et qili ilascénllir ab ·mo
Exactum ad mensull! ,: plu via, ventisque carebunt;
Geor·giques, .li v. :1., vers 427 et suivants.
17) Recherches to:cicologiques sur la transformation de l'arsenic en
4ydrure solide par l' hydrogèue naissant, sous fin{luence de composés
nitreux. On. sait que les acides dégagent l'hydrogène de l'eau en
présence du zinc ou du fer, et que, quand ce gaz naissant rencontre un
.composé
d';menil{, il se forme .un hyqrure gazeux (A" H 3 ). Or,
�6'5
se's
.· poù'r
'êt
qui, aonùant na'issance à dëY•hximonîaquè,. produisent, 'èi(
pareil
que de l',fryilrüre
(Ab B),
se'
Sur
.
dam;Ie liquide
la forme
flocons bruns •. Il eh est
avec l'acide azotique pnr,. màis aussi avec
lts
àcÙles,
renferrriè'nt la moindre proportion d\111
posé nitt'eux. Toutefois, ces réactions, qui sont d'une sèns1blité extrême,
n·e se_
qu;autant que le Üquirie ne renferme en
ni
presque toute's, oppw-ènt Llll oÜstaelé piUs.
ou mdlns'ahsc)Jù à la rbrrnà'tion dé 'i'hydrure solide, ni dîssoliitiôiis rn! •.
:
notamment de plomb, qui, en sc dtlposant surie zinc, empêchent aussi celle foftnatlim. C'est pourqUoi t'exJiéfience Île réussit
complétèment qu'avec du zinc et des acides distilles. il résûlte de là que
lè fait en quesiîon ne saurait constituer unè méthode propre à la ré:,;
c11èrél1c jUdicîairê de l'àrsenic; maiS il ri'
pas moi ris d'tiùc grande
irnpoi'tance pour la toxicologie, càr il sîguàle dans l'emploi.'âè la hté.:.'
thode de Marsh un do1tble danger dont ol:l ne s'était pas douté jusqu'ici.
premier est dé nréconn'aître .l'arsenic contcnü dans les mâtières
pécfe\l. Jl
poür cela que, Eblt far!Îde mlfurique Crrtploy'é, soft
les llquidês stÎspel::ts, pà.r suite des ttàiterrt-ent:> qu'ils Ont subiS
la ,ù'OinMe iràce cl' un composé aitrt\ux, car \l .ae sè âiànifesterâit
que de l'hydrure solide, au lieu d'hydrure gazeux, L'erreur
pourrnit aussi
produire, c'e,t ce qui aurait lieu, par exemple, si
l'acide -sulfurique rèr\ferma_it à la fois des traèeg d;arsenic et tPlicide ·
azotique. Dans ce cas} ert effet, l'expériencé à blanc né
que
de l'hydrure solide. Or, &i 3 croyant :l'âpr·ès cela .ilia pmeté des réactifs,
...............
.
.
.
·'.
on in!roduisnit ensuite la
suspecte, ct què
quoique
exemple d'ttrsenic, retîrit encore titi peù de matière orguniqüè iiicorrl..'
piétement détruite; les reacti'oti§
ce qili i'csrerait d'iti:senic
da113l'apparei! prendrait l'état gazeux et pourrait ainsi donner Heu à ùne
',_
erreur fatale.
à
dèfivé's
'tègle généfillè:H; a 'uïlè
rie
en
'
-
(8)1\I. Poincaré, dans unE> étude à la fois expérimentale ct raisonné
dés exëNîtions' èlréi lês ctiabétiquës, à. h;ouvé là: 'è'oriûtrrià:Hon de la
théorie glycogen-i-que. emisè pat' M.'· ë.
·D'tine pài't; à' Faide'
de -PI'océdés d'analyse -qui lui sont personnels, il à ptl: réètmtiaîtré que
u
�66
chez les hommes atteints de diabète spontané, comme chez les animaux rendus diabétiques par la piqûre du bùlbe, la combustion nutritive est plutôt exagérée que diminuée ; que, par conséquent, la glycosurie
ne sauràit être attribuée à une insurlisance de combUstion. D'autre part
par le dosage de l'urée et de l'acide urique dans l'mine des diabétiques
il a, tout au moins, ébranlé fortement l'opinion qui attribue l'anomalie
d'élimination à une exagération du travail de décomposition. Enfin en
comparant autant que possible les ingesta avec les feces, il a acquis la
conviction que les deux hypothèses précédentes doivent céder incontestablement la place à l'idée de l'exagémtion d'une fonction créatrice.
(9) Dans un travail relatif à l'histologie com,arée, M. Poincaré signale
et étudie l'existence des corpuscules qui entrent dans la constitution des
reins d'un petit nombre de poissons. Ces éléments microscopiques différent essentiellement des corpuscules de Malpighi qui existent, sans
exception· aucune, dans toute l'échelle des vertébrés, ils n'ont aucune
communication avec les tubes urinifères et sont logés dans les lacunès
de la substance entortillée. Il est impossible pour le moment de déterminer leur destination physiologique, mais leur existence exceptionnelle
donne à penser que l'organe par lequel s'échappent les scories de. la.
combustion nutritive n'a pas toujours un mode de fonctionnement
identique.
( 10) i\1. Poincaré· a fait l'objet d'un travail particulier de l'examen
microscopique d'une tumeur appartenant au groupe désigné récemment
sous le nom de tumeurs perlées. En dehors de la partie purement des.,.
criptive, il pense avoir, par une analyse consciencieuse des travaux
publiés.sur le même. sujet, démontré que la forme perlée n'est pas liée
à la nature de la substance qui la présente, car elle peut appartenir .
tanlôt au cancer tantôt à l'epithelioma, tantôt à l'enchondrome, tantôt
même à un simple amas de cholesterine;. évidemment c'est une forme
et non un tissu particulier.
(I 1.) Causes présumées de la p1·ésenee ou de l'absence du sucre dans
l'urinr: des sujets anesthésiéa. - Par M. Edmond Simonin.
Frappé de ce. fait signalé par l\1, Claude Bernard que si l'on prend.
�67
un animal qui n'a pas de sucre dans l'urine et que si l'on irrite avec
la pointe d'un scalpel la moelle allongée au niveau de l'origine des
pneumo-gastriques, l'urine contient, après quelques minutes, du
sucre en quantité appréciable, M. Simonin a pensé que, sous l'influence de l'éthtlrisation, il pouvait en être de même chez l'homme,
puisque chez lui l'anesthésiation simule sur le système nen<eux certains effets de vivisections opérées sur les animaux. Pendant un
temps assez long, l\l. Simonir. ne put se livrer aux n•cherches projetées, parce que, lors des éthérisations faites à sa clinique, les opérations portaient sur le réservoir urinaire même (taille bilatérale; taille
recto-vésicale). Ses premières études sur ce sujet furent commencées à
partir du 6 mars 1856 (t ).
Dans le mémoire dont il s'agit, M. Simonin formule les conclusions
suivantes.
Bien que l'éthérisation simule sm le système nerveux de l'homme
certains effets semblables à ceux qui ont été constatés après des vivi·sections pratiquées sur des animaux, on ne peut, sous le rapport de la
sécrétion urinaire, comparer entièrement l'action de J'éther et du chloroforme sur la moelle allongée de l'homme à l'excitation produite sur
celle des animaux, à l'aide du scalpel, au niveau de8 nerfs pneumogastriques. L'action des anesthésiques est très-variable à raison même
de leur mode d'action.
D'après cinq observations, il paraît évident que, dans certains cas,
après l'éthérisation, tantôt l'urine a contenu de la glucose, tantôt au
contraire n'en a renfermé aucune trace. Ces diiThences dans les résultats observés dans la sécrP.tion urinaire ont, semble-t·il, une explication
fort simple. L'analogie entre l'anesthésiation et l'irritation mécanique
tentée sur les animaux ne paraît, en effet, devoir exister qu'autant que
l'agent anesthésique développe une véritable excitation du système
neneux traduite par une excitation générale, et par celle du système
musculaire en particulier. Cette analogie n'a au contraire aucune raison
de se produire, lorsque la rapidité d'action de l'agent anesthésique a été
(t) Le 18 août 18!16, M. Simonin a porté à la connaissance de l'Académit de
Stanislas les premiers résultats obtenus.
�G8
t_clle que la pé1·iode d'e){citation ne s'est PilS manifestée. Or ce dernier
résu,ltat est fréquent dans la pratique chirurgicale, et
ois on çhcrd1e
avec soin à l'obtenir. Dans un grand norubre de cas, la rapi•le sidération du "Y'trme nerveux a lieu, comme l'on sait, en raison même de
l'état de cc
chez certains sujets.
observations citées paraissent donner
à cette rnani1\re de
voir. Là, en effet, où le sucre a été renro11tré d'une maui(·re notable,
l'excitation musculaire a été extrême ,want la périorlc de collapsus; là
où les traces de sucre ont été si faible; qu'il y a el.l doute sur sa pro,.
duction, on trouve d:ms les observations une excitation mmculaire for.t
médiocre; enfin nulle trace de glucose n'existe dans les cas oü le
système nerveux a été sidéré très-rapidement.
(12) Considérations physiologiques propres à éviter dans l'emploi des
agents anesthésiques la sidératiun des fonctions
et circulatoire. -Par 1tl. Edmond Simonin.
Des divers résultats de ses recherches mr les agents anesthésiques
1\L E Simonin n'a \'Oulu dans cc mémoire Fignaler que cPm qui se
rapportent aux deux faits suivants : l'iusensihilité des régions kmporales ct l'éthérisme ùes muscles masseters.
A l'égaril iles propositions relatives à l'insensibilité
résultant de l'inhalation des agent:; anesthésiques ou ùe leur emploi per
anum, l'auteur a énonr.ô celles qui suivent
Tous les points de la p,lriphéric du COI'ps ne deviennent point insensibles au mêrnc moment. -- La peau 1ln front et ries r1\;ions temporales ne devient insensible, le plm gc:n,;ralement, qur pl mie urs
et parfois plusieurs minutes après que l'ane;;tld:,;ic a. <\té coustatéc à la
peau des mains et à celle
pieds. - Le temps qni s'écoule enlrtJ le
moment oü les extrémités des membres sont aneslllésiées ct celui ot'l la.
peau des rt'·gions frontales et temporales e•·sse de réagir est un peu plus,
long, lorsque, aulicu de vapeur du chloroforme, les malacles respirent
celles de l'éther. Ce temps est plus long encore, lorsque l'introduction
de l'éther a lieu per anwn.
Pour reconnaître à temps l'anesthésie des diverses parties de la périphérie du corps, il faut, d'une part, ralentir l'a.ction des agents a.nès-
�(ées, el)vit:on cbaquG dix
In.c).iniqpe cl;J,ir,ttrgif;ale de
1;..!1·
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rle.s, muscles
en, d:ernièr l·ieitlJ·dmJS
la, pério,de, i:}'exci,t;ttion du S)'Slèffi-e
lo!'<flH:l:· s.oJiyent: Mjà:,.tout
reste âe ce systùme est relàehé. Cette rigidité locale est l'indièè d!un
coll;ipsus
dans tol)s -le,s appan:;ils:; sl;lrtout: dans
la
ct de la,respir,at.iqn.:
.
rlO))iw la r,aison r)e .ce$
1!!uri
rév,èle
de leur r,echerche ,pendat}·t, l;all(lstMsialiQl),, ·
· · Ën
c'e.sUa
qui
des
c'est. la. cinquième paire
ramiH:e:ationJ'haU
(nerf masticateur. de B.el!ingeri). ..
O.r cette cinql.lirme,p:lirc pait de Jq. ·partie .latérale
antérieure de
la nioeilc allongée, et dès que les parties
elle .se .àis1dbucl,
soit comme org;me de Erntinwnt soit comme organe de mouvement,
offrel!,l,tl() fj)I(l,IJle,Hcemm!tde l'ét,j"JérJsml\, c,elui de.Ja.;:cspiratioÎl
la
cil:culation n'est pas loin cte. sJi> manifester,, c,ar Je. nœud. :v·ila1:est près
d'être influt-ncé à son tour •
..
.. faihremar-quer•que>. t?action:•sensitrv:fuâe;st.fi.lets
nerveux qui se rendent à la pea)l s'étehit bien
Il l'ésulte de cette absence normale rlc synchronisme qu'il n'y a pas lieu
de
,lors rle la disparitiorrihda 'sensibilité'.attf
ptrisqtfilrésulte des l'.ech!
rehes
à· Nancy; què'
r:ù:xisre.
q:ue ·la.
pas éteinte à la tempe, au moins depuis quelques secondes. l\1 Si'monin·
n'a vu à cette loi qu'une seule exception en seize années. Sans doute,
l'apparejl
;
'J
• • ,_
••
'·
•
'.
'
•
•
le
(1) Vexposition de ces faits a été adressée à l'Académie impériale de mt\dccinc en 1848, et la commuJiicution de 1\1. Simonin a été publiée dans le bulletin
de la Compagnie, le 24 novembre de la même année (V. tome XlV, pages 509
à 510).
�-
7o -
dans· bien des circonstances,· on· observe le collapsus des museles
masseters sans que la vie S()Ït. c<lmpromise; mais, pour le
l'inquiétude doit commencer avec cette dernière période de l'éthérisme
musculaire. La permanence de la rigi11ité musculaire qui amène le
reRset·rement des mâëhoires est donc une limite
favo·.
rable qu'il faut cherël1er à ne point
chaque fois que l'ouver·
ture de la bouche n'est pas ilne des conditions mêmes de l'opération à
exécuter. Le. trimus a toujours rassuré l'auteur, lorsque plusieurs
autres. symptômes d'intoxication profonde l'ont alarmé pendant les
anesthésies. ·
D'après ce qùi vient
dit, on comprènd combien il importe· de
constater la disparition de la sensibilité aux ·régions ·temporales ët de
s'asSurer de l'étnt des muscles élévateurs de la mâchoire inférieure,
puisque l'observateur a, ainsi, sous les yem, avec la plus grande faci!M,
la traductiondes progrès de l'intoxication de la moelle allongée et que,
dans la presque généralité des faits, en cessant l'emploi de l'agent tox!.:.
que, il a, souvent, le pouvoir d'empêcher les phases ultimes et redoutade l'anesthésie, c'est-à-dire la sidércttion de la circulation et de la respien un mot, la mort.
(t 5) Compte rendu des · actes de l'
de prévoyance des
médecins de la Meurthe par M; E. Bertin.
. (14). Compte rendu des t*'avaux de}asociété de médecine de Nancy
i860-:l86l, par M. E. de Schacken.
(:15) Rapport sur le service médical des circonsèri'ptions rurales
et sur le service de la Vaccine, dans le département de la Meurthe,
pendant l'exercice 1862.- par M. Edmond Simonin Inspecteur du
service.
�ÉCOLE DE MÉDECINE ET DE . PHARMACIE ·DE NANCY.
Prix accordés par S. E:ce. le Ministre àe l'Instruction
-· Mentions 'honorables. - Résultats des..
Concours. -
Nominations des Préparateurs des Cours.
Pris: et :llleutions honora)Jle• •.
Les Professeurs de
en Co!lseiVle 9 'novêmbre iSG3,
ont décerné aux Étudiants en· Médecine et en• Pharmacie, 'les récompenses dans l'ordre suivant:
i o ÉTUDIANTS .EN MÉDECINE.
PREMIÈRE
D'ÉTUDES.
P1·emieriprix, M. NEBELUNG (Ferdinand), dë Ràtisbonne (Bavière).
Second prix, M. VmiL (Henry), de Raon.,.l'Etape(Vosges).
DEUXIÈME ANNÉE D'i!TUDES.
Prz:1:, MANGENOT (Charles),. de. Sarrebourg (Meurthe) •
. 3.1ention honorable, M. Mue (Auguste), de Gironcourt (Vosges).
TROISIÈME ANNflE D'É'}'UDES.
Prix, l\l.
(Camille), de Nancy (Meurthe).
ltlention honorable, M. Rouu .ŒD (Albert), de Metz (Moselle).
Prix pour la rédaction des obaer'fationa cllniquea.
Clinique chirurgicale.
1\t MANGENOT (Charles), de Sarrebourg (Meurthe).
Clinique médicale.
M. RouuuD (Albert), de .Metz (Moselle).
�Prix M. WrNsnAcn (Alfreâ), dé
• 2• année. ,
, ,
'lwnonfôlé; ··Ni:_·
tvnÂ:îm'
(Moselle). Étudiant de
,
,
,
, ,
· 'llé
2-"'ârù1ée,; · · ·
,
Résultats des Concours.
jo
A la snite du èoncours'oüvél'fie•l2'no'Veinlirè
pour les fonc-
, tions d'aide du cours qe !'':,<_,<,:-'.'
médecine opératoire, a .étéJlommé;
>IJ.·'\.-'}
'
;
-.
'H
>';"
. JI.
,
:,
de
2•
A la suite du concmirs ouvert le 13 novembre 1863, pour les fonctions de préparateur-aide
chements, ont été nommôr :·
de physiologie et d'acou-
MM, Nl:nELUN'G (F'ètdiharid); 'dé Ratisbonne:(Hàvièré). ·
Vmrt (Hetn'y).;;d'é:Ramr•l'Étape(Vosges); •, ·
A la suite!dü conl:o:urs :o:uve-r.t le 14, n:tlveri:ihred 8:63j ·pour les
dans' lei hôpitatix; ont. éte. nommés:
places
MM.
MANGENOT (Charles), de Sarrebourg (Meurthe).
MAne (Auguste), Glroncour.t (Vosgt•s)·.
NtvELET (RE!néy;
de
Nominations ties préparateurs tht Coul'l!l.
· Cours d'
ct d' acouchements.
de
M. MARc (Auguste), dé,()!rQncuurt
Cours de
M.
LAFONTAINE
et pha;maàe.
(Emile), de
(Haute·i\1arne).
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.. i.; ,.,·
��NANCY,
imprimerie de v"
RAYBOl$,
rue du faub. Stanislas, 3.
�
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Title
A name given to the resource
1863 - Rentrée solennelle des Facultés des sciences et des lettres et de l'École de médecine et de pharmacie de Nancy, le 16 Novembre 1863
Description
An account of the resource
<ol><li>Procès-Verbal. p.5-6. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.7-19.</li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.21-47. </li>
<li>Rapport sur l’année scolaire 1862-1863, Présenté par M. Ed. Simonin, directeur de l’École de médecine et de pharmacie, au Conseil Académique dans la session de Novembre 1863. p.49-62.</li>
<li>Notes. p.63-70. </li>
<li>Ecole de médecine et de pharmacie de Nancy. Prix accordés par S. Exc. Le Ministre de l’Instruction publique. – Mentions Honorables. – Résultats des Concours. – Nomination des préparateurs des cours. p.71-72.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1863
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Rentrée solennelle des Facultés des sciences et des lettres et de l'École de médecine et de pharmacie de Nancy, le 16 Novembre 1863
Subject
The topic of the resource
Discours Officiel
Creator
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Université Impériale / Académie de Nancy
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Veuve Raybois, Imprimeur de l'Académie, Rue du faubourg Stanislas, 3
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1863
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Language
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Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/9e7dd80cc52acf74216f26caf1863d09.pdf
d088668143c0bdb1883d178ddb8b61fd
PDF Text
Text
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"
"
!
�RENTRÉE SOLENNELLE
DE
L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
�Ul\lVEHSITÉ L\IPÉHIALE.
ACADÉMIE DE NANCY,
RENTRÉE SOI1ENNELLE
DES FACULTÉS
DES
SCIENCES ET DES LETTlŒS
ET DE
-L'ÉCOLE DE
ET DE PIIAHà'IACIE
DE NANCY,
LE 1.6 NOVEMBRE :1863.
NANC Y,
ye RAYBOIS, DIPlUl\IEUR DE J,'ACADÉJ\IIE,
Rue du faubourg Stanislas, 5.
18ti3
��VERBAL
DE
LA
SÉt\NCE.
La Séance solennelle de Rentrée des Fa cu !lés des Sciences, des Lettres et de l'Ecole préparatoire de Médecine ct
de Pharmacie de Nancy s'est faite, le 16 novembre, sous
la présidence de :M. Dunoyer, Recteur de l'Académie.
célébrée
A dix heures et demie, la messe du
par l\fil'r l'Evêque de Nancy, réunissait dans la chapelle..de
l'Evêché les Inspecteurs d'Académie et les Professeurs des
trois établissements d'enseignemeüt supérieur.
Anlidi, la Séance publique s'est- ouvèrte dans le grand
amphithéâtre du palais Àcadémique. l\1. ·le Recteur é·tait
entouré des Ïnspecteurs d'Académie de son ressort, du
Doyen et dés Professeurs des Facultés des Sciences et des
Lettres, du Directeur et des Professeurs de l'Ecole de
Médecine, du Proviseur et des Professeurs du Lycée
impérial qui avaient été priés de prcndt·e part à la cérérnomc.
�-
Ji
_:.....
M. Lezaud, premier Président de ]a Cour impériale ;
Mgr Lavigerie, Evêque de Nancy; 1\f. le Général, Comte
d'Aiton;
Neveu-Lemaire, Procureur général; M. le
Baron de Jlhrral,
Qe} ta;Pç'ré.fèëture, .représentant M. le Préfet absent; .M. Welche,. premier
adjoint au Maire de-la ville:; l\1. le: Président Garnier;
.
·M. de Prailly, Président du. Tribunal de première instance.
'
M. Bompart, Procureur impérial; l\1. le Colonel du 79me
de ligne; des membres du clergé, de ]a magistrature ct des
Sociétés savantes, et un public nombreux et choisi assistaienl;à cette cérénwnie; . '"
Après avoir ,rappelé en peu de: mots l';objet
Séance,
M1 le Recteur adresse quelques. paroles de .remercîrnent à
l'assemblée d'élite
an11ée, ·honprer de sa
présence cette so1el]nité, et, do11net à nos .écoles., de. haut
une,
s;ympalh ie.
:. Il,
xemeT!l
lçs, Q?yen,s, Godt'Orl'
Benoît et M.,
Comptes
ren.d,us. de,stra,vayx;gela,
de:la,f:acuJté
des Lettres, et de l'Ecole de .mé:decine·.
.. ,..
: ' .> • •
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•
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: •
-· ·'
1.' 1.
:
. :
a été close:11ar la;.prqçlarrglfion. des prix
açcor4és, par S, E;c. lel\Iip.islre
aux étudiants e.n médecine et en
·pu bi ique
�
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Title
A name given to the resource
1863 - Rentrée solennelle des Facultés des sciences et des lettres et de l'École de médecine et de pharmacie de Nancy, le 16 Novembre 1863
Description
An account of the resource
<ol><li>Procès-Verbal. p.5-6. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.7-19.</li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.21-47. </li>
<li>Rapport sur l’année scolaire 1862-1863, Présenté par M. Ed. Simonin, directeur de l’École de médecine et de pharmacie, au Conseil Académique dans la session de Novembre 1863. p.49-62.</li>
<li>Notes. p.63-70. </li>
<li>Ecole de médecine et de pharmacie de Nancy. Prix accordés par S. Exc. Le Ministre de l’Instruction publique. – Mentions Honorables. – Résultats des Concours. – Nomination des préparateurs des cours. p.71-72.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1863
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Procès-Verbal de la séance
Subject
The topic of the resource
Discours Officiel
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Université Impériale / Académie de Nancy
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Veuve Raybois, Imprimeur de l'Académie, Rue du faubourg Stanislas, 3
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1863
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Information about rights held in and over the resource
Fichier placé sous licence Etalab (http://www.etalab.gouv.fr/pages/licence- ouverte-open-licence-5899923.html)
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/7f858eb1ba694bb520b07a3f55bd5239.pdf
211ac88d1c1f99b80274eabca9fb02ed
PDF Text
Text
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"
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!
�RENTRÉE SOLENNELLE
DE
L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
�Ul\lVEHSITÉ L\IPÉHIALE.
ACADÉMIE DE NANCY,
RENTRÉE SOI1ENNELLE
DES FACULTÉS
DES
SCIENCES ET DES LETTlŒS
ET DE
-L'ÉCOLE DE
ET DE PIIAHà'IACIE
DE NANCY,
LE 1.6 NOVEMBRE :1863.
NANC Y,
ye RAYBOIS, DIPlUl\IEUR DE J,'ACADÉJ\IIE,
Rue du faubourg Stanislas, 5.
18ti3
��RAPPORT
DE
M.
DE L\ FACLJLTÉ DES SCIENCES.
MoNSIEUR LE RECTEUR,
MoNSEIGNmin,
1\J ESSIEURS,
Cne voix éloquente a cherché récemment, dans une
autre enceinte ct sous une forme poéticpJC que nous ne lui
cm.prunterons pas et pour cause, à démontrer que les
élèves font les professeurs. Si cette pensée est· vraie dans
l'enceinte d'un lycée, elle ne rest pas moins dans l'amphithéâtre d'une Faculté. Ce n'est pas, cependant, le puhlic
qui donne le savoir, la méthode, la diction clai1·e et facile,
en un mot les qualités principales du professeur; mais
lorsqu'un auditoire sympathique et avide d'instruction
sérieuse vient, par sa présenct> el son assiduité aux leçons,
soutenir les efforts incessants du professeur, il lui communique infailliblement ce feu sacré qui donne la vic à tout
cn5ergnemen t.
C'est dans cc sens principalement que nous acceptons
�-
8 ...-
l'idée émise à la distribution des prix du Lycée de Nancy.
Aussi, heureuses sont les Facultés qui, placées sur un
terrain aussi propice et ne tro.uvant sur leur route ni
ronce8, ni épines, n'ont qu;à suivre l'impulsion qui leur
est communiquée ! L'esprit ·sérieux de nos populations
nous procure ce bienfait et, depuis neuf années, nonseulement il ne se fatigue pas, mais la fréquentation des
cours sefuole être erih:ée défin.itivementdamdes mœùrS et
dans les habitudes de notre cité Nancéienne.
Et cependant notre enseignement officiel· n'a eu aucun
sacrifice à faire à la popularité: et la fantaisie n'y peut
trouver aucune place ; il n'a donc rien perdu de son élévation. Réglé par des programmes, il suit pas à ·pas la
voie quilui est tracée et ne s'en écarte que pour
chemin faisant, les découvel'tes s.cientiflques, nées. d'hier et
qu'enfante journellement notre labwrieuse époque. Nous
ne pen3ons pas toutefois devoir vous
la série des
matières qui en ont été l'objet, pendant la dernière année
sc,O};}Ïr(Ù qat:Js.l,]n,e période
Otlil'
trois
Je
mêm,e
se
m,anière régulière
..qu!:à
à r,H;>s
rat),..
port$) ·
.. . .
.
.
:M'ais,.
sag(ls
c.et
lB:
·
tq;Mité1dq
çons[\cre,r
des•
.Vous S<lvez déjà
F':actJlté l\$.6: de cette pvéi;o.,.-,
g&tiv:e i depuis bpi tannées. elle ll.
cours (;lu soi:r
en .faveur dçs OQ yriêrs deJ a ville; ; (}Ue IPet à let,t;r portée
les.conpaiss;\nÇes
qt!i peuvenlleU;t· •
être
dont ils se so.1J,t:jusq\l'·içi:
si
.
Comme ces cours vat·ient d'objets tous le.s ans, QOU:S
CJ?l)yOnf? t,t,lilc d' entre:I:; AiJ,HS. (ltAtîllÇJ;UQS, . déJl).iJs
les
1
�-
!)
-
matières
pendant la dernière année scolaire •
.M. !lenard a
111anière
principes de la géométrie descriptivE:, se
· dans. Jes
an_nées. sulva,ntes, de traiter des a.ppHcatio_ns. de cette·
scienceà la théor.ie des ombres, à la
à la coup.e
des
•. à la
à la topographje et au nivellement, Il me semble superflu d'insister sur J'utilité d'un
c<;>urs qui entr.era nécessairement, comme 6l{)rrient essentiel, dans tout programme ayant pour but l'enseignement professionnel.
l\J. Lafon a commencé, comme tous les ans, à exposer
les principes généraux de la mécanique ; il en a faitensuite.
J'appliüation 'à l'étude de ces machines qui ont pour
tcur la
d'eau, puissanc{l immense qui, asservie p<,lr
lïntelligeQce de l'homme, obéit aveuglément à ses ordres
·
et donne naissancG. à toutes les merveilles de l'industrie
derne, Mais, potir atteindre sùrcmenl le but, ce cours de.
mécanique a,pp.liquée doit Çtre à la portée des. auditeurs
auxquels il s'adresse et IJI;) peut rçpo3er sur de hautes .çon-ceptions mathématiques. Aussi, le professeur a dti, dans
son exposition,
simplefi1el)t
les notipns élémentaires de l'algèbre ct de. la géométrie, enseignées avec
l'éçole primaireHœérieu,re de
qpi, ·
un
nombre d'années, est devenue la pépip),ère dç
nos.hQils
·
.M •. Nicklès a consacré ses leçons du. soir à l'étude du
plomb, de ce ll)étaJ si univ,ersellemcnt
et si
ressant par ses_ qualités, aussi bien que par ses. dMauts: Sa
conll.aissa..nceremonte asser; hautd:.ms l'J:tistoit·e,
qu'i.I
ait figu_ré au si._ége de Troie, non pas comme
(1,1art
de la guerre n'avaitpas
accompli cc fl.l,ncste prQgrès)
mais, COJ:I.l:t_ne
dp luxe. E11 ef(ct,_ si nous. ne croyous
.
.
.
'
.
.
.
.
.
.
. . .
'
.
!
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10
..:...,.
d'Achilles·
ce· métaL Les no mains en
avec ' &oin'
même, :' _ -.,->c:i·';;
darl,s ;__ nds' cori.trées les
\
·:,' ·,
,·,
,,.-·/·o',·: ('• .-·.
,_
".
mines, assezp[ù.lvres du reste; du Bléyherg e.fdè Vandre:
de s't,_Av,()ld.
étude à, travers .
le moyen 'âgé,
acherché lulpprécier, par la voie
en usage
et dont lesdivérses p11ases sont figurées; avec beauèoup de
soin et de netteté dans un vieuxmissel enluminé,' que possèd{Ia bibliothèque de
ümtpsriioen
exploités, l'es.diverses méthodes dont la science et .l'expérience
et' qui varient
suivant
la nature du minerai, sa
. les ressources locales,
etc. Lü stiirate de
wèsserling
s'amoncelle à la
des fabriqües phndiermes et along
te trips co'nstitué un 'résidu
·'es't aujourd'hui.
cxplditélui-mème iwmme minerai et.v,à devenir, grâce
aui:
d'tin de'ùos'eoncitoyens, à la fois une
souxièé de plorbb
foyer d'elèétricité, en
rcm.plqçaùt
les
sulfafe dè.' cui vrè.
Après t'es
·exposé;lesproprietés du· plomb, ·étudié ses 'tombillaisons. et traité de
ses princi,paux usages. Les services qu'il re'h'd à i,;architec-'
ture et aux
mécaniques parsa ductilité, ses .alliages
rtiïri'luin; .s8!1 rôlè dan s'Ta cristallerie et dans la'·
,be.U.es
que· la céruse, le
qu1Ü fotirnit à la'
pèitift:i1;è àu pastel e(à l'impression des étoffes ; ses ti sages ·
ctsesdat1gers.dam.l'économie
ses .combidails' l"art de'guérir, aussi''
étaie'rit couverts ,d'
4
èeun
1
�, - 11
hi el)'
'
la,.
la
ration 'de Atielques
'
·
'
dans
ontlté Pobjel
'
/ ...... ·.· '
·,,
'
,.
M. 'Ch<ùifard, àprès avoir épuisé·, dans le cours de quatre·.
q11,i ..
allx.applic'ationsdc l'électricité,' con'Îmencé
deJa
son
dans l'industrie d13s
dont·
ses.
Après quelqÙ.es
sidérations.
stn·. la
différentes forces de la llatllre,· électricité,
clialèllr · etlumière,. ii a étudiéJes sourcès
chaleur., se
bornant, pour cette <tl) née,. à
ql]i se_raUaclie•nt .·.a,ux
et éleCtriques,'sè réservant
ph1s ja,nl.
aux
chintiques, Pl1iP,.
d'exa.rhinerles 'divers combustibles en· u'sage' dans
trie ef de décrire les appareils
en assurer le. ri;teil:-.
a
de.
leur èmploi. ., . . . .... ·.
.. ··.
. .· . ·.·• ·
docteurLéonJ?arisgt,
résplumèpL,
· à n.otre 03uvre,
oççupi(d'11n
sodale 'et_ de
rh'yg(ène
pqli::·
vo.ulons
4es.
..
mlstês de tous les. temps, lès shitisticieris eflcs' médeCins''
qu'excrèênf sur'Je m6ûveroent 'des popula'tîons. et.
sur. Îa'
surtoutesles contrées du giobé, M ..
a.
résumé
les plus. réce'{ltS
la consornruatioùde Ia.Frallce efs'cstal)plfqué préci.se·r··
les effets 'que les fluctuations éit'rêmes, da'nsle' prix
denrées (llimcnlaircs, .exercent suri a saùté des·
.
ll a
les
'là
stipprcssicin
J
�-
12
-
et des . droits.
surtout en ce
qui
:d_ç la ho»cherié. èt. considèreeètiè libehG' riollveÜe., 'corn lm) l\ü1e des
bell ès
eri
de
reuseinQuence q,u'ellj:J qoit exercer s1,1r là
riiaif{è'. , -'
:; ,
".
>,
·-
.,. ·,
. :y
,
:
d'histbite'
roo'rnentané-.:;
atitt•é
sacré ses' leçons
de' ·la 'd'ernière année
scola1re à l'étude d'tin d,es =sujets les plus
que·
présente Ja science anthropologique, nous voulbils
de l'unite de l'espèce
Il a·(}xposé et discuté, ex_:
cfusiverpent au poin.t âe vue ph,ysiologique, tette question·
iniportance,
parce qu'elle a
raison .dés
l'hoihme pour..Qbjet, wais
qui
'du
sotûu'on' q\{tonlu'i dqhne, toütJ la foiè aux poinÙ de vue'
en
..
l\làis,, pqur
·'
· ..
des sciences
·
îrêqumùation .·
'ne •.
:raur
Jes.· instruments,·
's'êxéfcer'
diverses
exécutet iês·
à ia
C'est. à complé- ·
rilent·utîle d;instruetiôn
les manipulations,
les 'êon'férences, les
graphiqt1es et
:·herbori-n'ont ja1pais cessé de se faire .régu- ·
dq,Qs.
..
·.
: En deh<;>rs de lèur
labot·ièux collègues
ne s.oot. p&s.
iq(lclifs c'esfpour nioi
devoir. de ,
vous faire
·.qu'ils opt pu:. . . . .· • . ... ·.· ..
..:.;,
de
'·.i.:5. :-:: 7,,,_· ·, ,- _.. >' ' .
·.-: .. -··.
-, : .
:
'
tdus'Ies'téspltats.dot1Î Ù
�13
-
produire, chaque année, les résultats de ses'
recherches, a examiné récemment plusieurs questions qu·i,
par une coïncidence tout à fait fortuite, se rapportent à des
objets de première nécessité : nous voulons parler de l'eau,
du pain et du vin..
.· ·
Notre collègùe a déterminé la composition chimiquè de
l'eau 'minérale de Vittel (Meurthe), dans 1aquelle il a constaté la présence des fluorures, mais en moindre proportion
qüé dans celle de Contrexéville.
II a fâit aussi l'analyse des caux du canàl de laMarn'e au
Rhin, au port de Nancy, dans le but de constater
cause
1
d'insàlubrité qui aujourd luJi a disparu.
·
Dans l'intérêt des populations rurales, victimes de pluies
prolongées au m9ment de la moisson, il . a cherché le
moyen de 'tirer parti des blés avariés par cette cause et
a constaté la possibilité de faire encore du pain salubre
par l'addition d'une plus grande quantité de sel.
Il a étudié aussi la fabrication de ce vin particulier à la
Lorraine, connu sous le nom de vin de pelle, et en a .donné
la théorie.
Tout en s'occupant de ces utiles questions, il n'a pas
perdu de vue le côté théorique de la science, eomme ie
prouvent ses recherches sur la force épipolique el sur Je
Wasium, qui n'est pas un corps simple, comme, on l'a dit
à tort, n1ais qui, d'après les recherches de notre collègue,
est un corps complexe' formé de métaux déjà connus
tels que l'Yttrium, le Terbium ct le Didyme.
M. Chautard, reprenant ses anciens travaux sur Je
eamphrc indigène ct sur les produits qui en dérivent, a
étenùu ses recherches et les a rendues.pltis complètes. En
étudiant les produits fournis par la Matricaire aux diverses
époques de végétation ou extraits des divers organes de la
�-
14
-
plante 1 il est parvenu à préciser les tncilleures conditions
il convient de procéder à ·h1
d'un pt'odlli t ·dont la
rte permettra peu l-:être d' affran:enir rEuroped1un trÜmt considérable qu'ellepaye à
'ger.
mémoire est complété
l'examen d'une'cent11ine
de produits végétaux,
.confondus avec le véritable
éan1phre'' \nais' qûi :ne sorit. pas . jdèntiques ,avee lui' d'où.
l'auteur conclut,· contrairenient à l'opinion accréditée dans
la ·sdeuce, que la: Matricaire est à peu. près ,la sèulc
te
de nos ,contrées, susceptible de.fourn1r un camphre .compàt'ahlè à celui du Japon. ·· . · ·
Dans uri' second memoire,. M':Chautarddécritlesproprié,tés de deux nouveaux acides, qu'ila découverts et qui
ètahHssent''pt)tlr la séfie· dès acides camphoriques Ja
même loi de constitution que pour la série des acides tar7
'
· ·· ·
·
V<itis savez tous que, pendant vingt annéés d'observations
patientes, .M. le docteur Simonin père nous a fourni. des
'doci{menls' précjeux sur la météorologie de Nancy. Une
:&uvrè ·aussi importante méritait d'être continuée; elle Iç
sera d'autant plus
que des observations régufont
d{lpuisquelques années, sur
'divers flOints'du
C'està
arÎcien.recteur et col..:.
lègue; M.''Faye,:q'ue Ùoûs dévoh:s l'organisation de ce ser.;;
vice établi dans chacune ctès quatre écoles normales primaires du ressort académiqùé. 'ce sont èes
auxquelles ll faut joindre encore celles· que veut bien nous
communiquer M. le Docteur Marchal de Lorquin, qu'il s'agissait de résumer. Notre collègue M. Chautard a bien
voulu s'en charger cUl. publié, qU commencement de celle
annéé, lés observations faitêS en 1862dansles cinq stations
que nousàvons indiquées ..
�-
11>
-
.M
••
a continué
stlr l<t, n1éçanique ; il-'
estarrivé par
t{ouvelleaux îorll1p les
fft{i déterminent
relatif d'un eb;ps .solide.
A
.de deux
è1u;il vient
{don'ne
11ne
du mo11v,emeqt çle Ia)igrie
·.de celui de la pl;ojection· de [ax:einstâpt(lné.
maximum.dcs aires. Eî1. second1icti,·lath66r'iê féConde dès
.··déterm.Îlia;nts''l1Ji .a'pern1rs.. d'àrriver;··à
résultats
connus, d'une mahière plus directe et'sen'siblemerit plus
, .•
M. Renard a soumi:s au jugemeQt ·de X!\çadém.ie qes
UJ? long mémoire
·pour titre:· Théorie du
magnûi'srrte terre.it'ré
if?hypOt!zèse d'·u'n sèulfhtùlè électrz1ue. Après a voir ênuméré les diJTérenfes doctrines émises
jusqu'ici sur cette question importante '·de la physique du·
. globe, il s'est arrêté à celle d'Ampère, lîûl: aâmétl'àistente
de;côûrantsdirigés de:Fèst:à·rouèsfdans·Fiiiterieur'de la·
terre. Mais d'où viennent· ces courants?
tru
en trouver la cause dans le double mouvement de thins1a. timl ctderotation dela terreau s'ein
éthéré. Il
·s'est
tout d'dhorddés 'vai'iations 'des éléinenfsll:nignétiques, déclinaison, inClinaison èt iritensité; observees
à une ihême époque, e'n passànt d'un lieu à ui1 autre sur
]a surface de la terre. En second lieu iF a étt1dié les variations de ces élémentS: pour un mèil1e lie ti, mais à des époqùès dffréreùtes. ·11 espère être arrivé par le calëul a ex
quer d\me manière satisfaisante· toùtes les phases :du
phénornène.
Pour compléfer'J'es travaux des uierhbrcs de ht faculté,
il
ajouter
du professeur d'hi'stoife nâturèJJc. Je
rne contenterai de les
.; . cc sont les suivants: ·
1° Zo<;>logie de ht Lort:aine,) .vol •..
le
y
�-
1G
-
sür l'I}ybriditê dans le I'ègilè végèfar ( f) ;
hybrîde dû Piiniûla vi:iriitbilis; Desétîp. tiOh (J'un Œmf de poule mônsti•ueilx. .
.
');ajouterai qu;inÏ certàin rt6mbrë àes 'travaux, dônt il
'd'être qUestion, ont été lus, au mois œavt;il
devai1t congrès dés .sociétes
. ... . ·.· ..· . . .•
. . ) Il me reste enfin à indiquer les reshHàts dès exiüneùs
. rëla'tifs à l'obtentîoh des gfadês universitaires.
.
·.
le
Doctorat ès sciences. - La Faculté n?a pas eu, cette
ànnê"é·, à ·conférer cé .grade exceptitmnel. ·
·Licence ès sciences.·-·. Le nombre des candidats) quise
.
sont présentés aux deux sessions réglementaires de l'année
scoll,lire, a .été de J5.,: chiffre un peu supérieur à celui des
·.
.•.
..•
sept nous dernan9aient le diplôme de licencié ·
ès scienc.es rnathémiltiques ; mais trois seulement ont subi
avec .suceès ces ?preuves difficiles ;. se sont :
toM. Laurent, anciEm élève. de l'école impériale polytechnique, qui a &outenu .dig,nernent devant la faculté la
réputation .de. cette école célè})re;
. 2° 1\I.
de la faculté, qui. a obtenu la
récompense d'un travail assidupendant plusieurs
3° M. CrémeJ, qui simple instituteur àdjoint dans une
école primaire de Nancy et ·ne. pouvant pas, en raison
mème de ses fonctions, suivrè les cours de la faculté, a
depuis plusieurs années travclillé avec une volonté ferme ct
sans au!res secours étrangers que les conseils bienveillants
de
noscollègues ; il ne s'.est pas laissé décourager
·
au coiiêôur:c; oùvert par l'Académie dès
Paris pimr<ie ghttid prix>des scieticês physiques, a valu à
son auteur une mention très-honorable.
{1). Ce
sci'enbes
�11 par su ife de plusiet:Jrs échecs successifs et .a pu
aUein ...
dre le but d.e tant d'efforts.
tes huit autres candidats aspiraient à la licence ès sciences physiques; trois d'entre eux seulement ont conqûis :le'
diplôme ; ce sont :
..
1° M.Rigout, préparateur à l'école des mines. de Paris,
qui a subi les épreuves d'une manière très-satisfaisante ;
2° M. Philippe, maître répétiteur au Lycée de Nancy,
qui a suivi assiduement les cours de la facuHB ;
3c M. Jaillard, professeur à l'école de perfectionnement
du Val-de-Grâcès, qui a subi le plus brillant examen, quise
so1t produit devant la faculté depuis plusieurs années.
Bdccàlauréat ès sci'ences. - Le nombre des candidats à
ce grade, s'il n'a pas augmenté, ne diminue pas non plus.
Nous. avons exactement, pour la dernière anhée scolaire, ·
le même chiffre que l'année. précédente, celui de 414
jeunes gens, qui sont venus de tous les points de la province académique nous demander le diplôme. de.bachelier ès
.·Nos opérations sont résumées dans le tableau suivant. ·
1
NOlHBRE
des
ICA ND IDATS.
···.
..
CANDIDATS CANDIDATS!.
admis aux
admis.
j
épreuves orales d éfin1tivemeriti
.complet •.•...
186
107
91
restreint •••.•
56
21
20
partie., •.
74
55
iH
()7
Il
61
BACCALAl'nÈA T
fre
2• partie .••.•
118
"
1
'
Tor.wx •.•
1
Î
414
248
225
1
�-
18
-
Le baccalauréat scindé qui, .à l'origine, sëmblait être
l'ancre de salut, à: laquelle s'accrochaient, pour échapper
plus faèilement au naufrage,un grand nombre de
a perdu
peudansl'cspdt
justes
appreciateùi·s de la question, Une partie de la confiance
qu'elle leur avait d'abord inspirée. Le chiffre de 166
didats, qui se sont présentés à)à première partie de l'examen pendant l'année scobirè 'i 860-1861, est tombé l'an.:
née suivante à 110 el pourc'elle qui vient de s'écouler il
est réduit à 74. Les jeunes gens de nos établissements secondaires semblaient donc provoquer eux-mêmes la mesurE;: ·
prise récemmenLpat son Exc. 1\l.Ie Ministre de l'Instruc-:-.
tion
.
si nous avons sur ce point une diminùtion à signaler, nous constatons, d'une autre part, une augmentation
· (lès: .plus heureuses: J'ai déjà ïnsîsté dans mes précédents
rapports, surJa noble ambHion, qui se manifeste de plus
en plus chez les jeunes gens de nos contrées, celle d'obtenir
successivement le grude ·de bachelier ès lettres etlc grade
de bachelier ès sciences. La progression dans le nombre
des candidats, qui; d'epuis 1859, se sont présentôs devant
nous, déjà pourvus du diplôme. de bachelier ès lettres, a
été assezrapide; comme l'indiquent les chiffres ;;uivants:
AI1née scolaire 1859-1860·- 22 bacheliers ès lettres:
1860-i 861.:.- 45
1861-1862-74
.:1862-1863:-:.94
id.
id •
id.
' Il
donc un' retour
marqué, du moins dans Je
ressor't de notre académie, vers les études littéraires. Si la
culture des.lèltrcs cons!itue l'élément essentiel qui fait les
�19
-
hommes, elle dispose aussi
sciences; aussi nos jeunes candidats, déjà munis du diplôme littéraire, réussissent-ils généralement bien dans les
épreuves scientifiques. Ces faits prouvent qu'ils ont enfin
conscience de lems véritables intérêts d qu'ils ont' compris
]a nécessité de ne pàs sacrifierl'un à l'autre deux
d'enseignement qui se fortifient par leur union, et le dernier
mot de toutes les tergiversations dont nous avons éié témoins, dans la question si difficiie de l'organisation de
l'enseignement secondaire, sera peut-être l'alliance intime
des lettres et des sciences.
��
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Title
A name given to the resource
1863 - Rentrée solennelle des Facultés des sciences et des lettres et de l'École de médecine et de pharmacie de Nancy, le 16 Novembre 1863
Description
An account of the resource
<ol><li>Procès-Verbal. p.5-6. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.7-19.</li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.21-47. </li>
<li>Rapport sur l’année scolaire 1862-1863, Présenté par M. Ed. Simonin, directeur de l’École de médecine et de pharmacie, au Conseil Académique dans la session de Novembre 1863. p.49-62.</li>
<li>Notes. p.63-70. </li>
<li>Ecole de médecine et de pharmacie de Nancy. Prix accordés par S. Exc. Le Ministre de l’Instruction publique. – Mentions Honorables. – Résultats des Concours. – Nomination des préparateurs des cours. p.71-72.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1863
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences
Subject
The topic of the resource
Rapport du Doyen de la Faculté des sciences
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
GODRON, Dominique-Alexandre
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Veuve Raybois, Imprimeur de l'Académie, Rue du faubourg Stanislas, 3
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1863
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
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Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/3ed200b9cc4cb2a8573096514e44730d.pdf
7973dad1502dac80ecd2e5af70c7d659
PDF Text
Text
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"
"
!
�RENTRÉE SOLENNELLE
DE
L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
�Ul\lVEHSITÉ L\IPÉHIALE.
ACADÉMIE DE NANCY,
RENTRÉE SOI1ENNELLE
DES FACULTÉS
DES
SCIENCES ET DES LETTlŒS
ET DE
-L'ÉCOLE DE
ET DE PIIAHà'IACIE
DE NANCY,
LE 1.6 NOVEMBRE :1863.
NANC Y,
ye RAYBOIS, DIPlUl\IEUR DE J,'ACADÉJ\IIE,
Rue du faubourg Stanislas, 5.
18ti3
��RAPPOHT
DE
Cu.
DOYEN DE LA FACULTÉ DES LETTRES.
MESSIEURS,
Cette fois encore j'ai cru que vous échapperiez à l'ennui
·de nos Rapports annuels. La question a été de nouveau
agitée de transformer cette séance. Au lieu de la consacrer
à un Programme des Cours et à une Statistique d'examens,
on songeait à donner à tour de rôle la parole à l'un des
Maîtres de nos Facultés ou de notre École de Médeciue,
pour qui ce serait l'occasion, ou ùe développer quelque
vérité générale sur la science qu'il professe, ou de vous
initier à quelqu'une des grandes questions, vers lesquelles
lC monde savant tourne actuellement les
C'eut été
un régal plus digne d'être offert à celte élite de notre ville,
si amoureuse des choses de l'esprit. Mais il y faut encore
une fois renoncer.
Ce qui soutient du moins notre courage dans cette tàche
ingrate de nos Comptes rendus, c'est l'intérêt, que vous
avez toujours pris à cette Statistique de nos éludes. Ces
chiffres sont pour vous des révélations du mouvement des
�-
'22
-
esprits. Après tant de remaniements,. qu'à subis depuis
quelques années le système de notre éducation nationale,
vous interrogez avec sollicitude nos Rapports, pour connaître les tendances de la jeùiiésse et les promesses de
·l'avenir. Si vous êtes curieux en effet dé savoir les ressour.ces militaires de la France, la situation de son commerce '
.
de son industrie, de ses finances; ·vous n''<lttachez pas tln
moindre priX à connaître l'esprit de nos Ecoles, les
.riations de nos études, les ressources morales, que l'édu. cation publique prépare aux générations qui nous vont
succéder dans la vie. Quel est l'état des études littéraires
e\ scientifiques dans notre Académie? Comment notre
jeunesse se partage-t-elle entre les unes et les autres?
· D'aprèsle niveau actuel de l'éducation publique, que peutconJecturer de ce qu'elle apportera d.ans la vieactive
de chlttirc ·intellectuelle et d'élévationmor.aJe,eeltl3
.
de
qui
et qtü
..
futures, dé
.pays'?
. - ..
de·
avec nous
.de
renseigne,mcnts et
chiffres: Après avoir suivi
pendant
années fes Lettres dans
CODVainêus'flUè 'Je ur culte
être
>,-'_:·.
.'
;_:
'"
·Lf:·, J.-.
.1-;;- .:·!:
: ,
en
sansentramer un a,ba1ssement dans le
national et dans la. gnindëur mÔrà!e de la patrie,
dtes heuretlX de
voir rèprendrc dans
·
publique leur grande et légitime influence.
Ctîré'est là '·ce qùe vous constaterez parle Compte rendu
·de nos Examens.
L'opinion, un insfant
est revenue avec fa.,.
aux Lettres, en dehors desquelles il ne peut y avoir
d'éducdtion vraiment libérale;· et le Ministre de l'lnstwc- ·
tion publique, qui vim1t de
son
par
.
,1
nè
�....:
23
-
tant de mesures généreuses et hardies, n'a fait. que suivre
Pimpulsion de plus en plus décidée de l'esprit public,
quand, complétant l'œuvre de son prédécesseur, .il a,élargi
encore la part des
instruction nationale,
et lui a rendu la philosophie pour couronnement. Peutêtre, dans le temps troublé encore et plein d'incertitude, ·
qui. succédait à uri' prùfon'd ébranlénerH
avait-il fallu restreindre la carrière de la pensée exaltée
jusqu'àÎ'ivresse; peut..:être quelque défiânce
contre les Lettres, qui avaient toujours j()ué un si
grand rôle dans l1os révolutions. Peut-être aussi 1e:dévenotre industrie nationale, elles merveilleux
progrès d(;ls Scicnces,appliquées, cxig,eaient-ils qu,e i' àn fit
à ces Sciepçes de la
une plus large part dans I: in,s-: ..
truction d.ês enfants du XIX• siècle. Mais,, nu:Jsurt; qp·c
lcsoragess:doignaiqnt,l'Empereur, qui A.cmble ne profiler
que pour faire un pas
èn avant vers Ialibèrté, .l'Empereur a: voulu quel'éduea..:
tion nàtionalevint se retremper à ses sorirées
généreuses, et qûel'Universtté, avant deprépa1·erles jeunes
ge-ns aux diverses professions, s'efforçât sm;tout-d'éleyer
les.esprits d,e former des.âmes viriles. Vou.s 1'entendi.ez
(il y .a quelques années) dans un 1\Ianifeste
ré célèbre convier le génie national à .reprendre tlaus.tous les .
Arts son. glorieux essor ..C'est sous l'inspiralion dela mèrne
par lui dans l'{Jniversilé, a
restauyé dans
gràndeur sii1cèr·e Pétude dé la
phiê. Avec le· rôle que 'la Francea repris désormais en
Europe, il: est nécessaire qu'unè forte éduèàtiôn morale
à soutenir dignement ces nobles dbstinéès.
préparç nos
le
�-
24
-
1.
ExAMENs.
.
Quelques mots d'abord sur nos Examens .
/Jaccalauréat-ès-Lettres. Le nombre des Candidats au
Baccalauréat-ès-Lettres continue à s'accroître dans notre
Académie. L'an dernier, nous en comptions 275; et je
croyais, en considérant la population de nos Ecoles, que
nous avions atteint le maximum . .Mais en voici 299 cette
année. A quoi lient
augmentation continue? Constatons d'abord que ee mouvement intelligent, qui
depuis quelques années ramène aux Lettres l'élite de notre
jeunesse, se prolonge ct s'étend de plus en plus. Mais en
outre bien des Candidats étrangers au ressort Académique
de Nancy viennent ici de préférence se présenter à l'examen. Gràce à son réseau de chemins de fer, Nancy devient de plus en plus le centre d'une vaste région,
déborde bien au delà des limites de notre vieille Lorraine,
ou de la circonscription actuelle de notre Académie. Les
Ardennes, la Haute-Marne, la Haute-Saône, la l\Iarne
même et l'Aube tendent à se grouper autour de celte
capitale de l'Est. Symptômes de bon augure, que j'aime
à signaler, parce qu'il mc
que la fortune se plaît
à dessiner ainsi d'avance la circonscription de l'École de
Droit promise à notre ville.
Si le nombre des candidats s'est élevé, la moisson aussi
de cette année a été assez bonne. Jamais l'Epreuve préliminaire des Compo:;itions ne nous avait permis d'admettre
�-
25
-
une aussi grande proportion de Candidats à
orale: 196 sur 299, qui s'étaient présentés, c'est-à-dire, les
deux tiers. De plusieurs de ces jeunes gens, nous avons
même obtenu des morceaux de Latin aussi distingués par
la pensée que par le style. Si la plupart des autres se
tiennent dans une médiocrité assez banale, leur travail
témoigne cependant, qu'il n'est point encore d'exercice
plus propre que cette pratique du Discours Latin, pour
former de jeunes esprits à l'art de penser sévèrement et
d'écrire avec fermeté. On voit bien que ce n'est pas sans
fruit, qu'ils ont pour cela fl'équenté les maîtres de la pensée antique, et essa)'é de leur dérober les formes de leur
style. Peut-être même l'étude du Français est-elle un peu
négligée pour celle du Latin. Car, en général, nos jeunes
gens entenden,t mieux qu'ils ne traduisent le texte d'une
Version : ils en sentent les nuances; mais, à vouloir suivre
de près dans leur traduction la phrase antique, leur style
s'embarrasse, se traîne et souvent se hérisse de soiécismes;
il faut avoir le Latin, pour deviner leur Français.
:Mais c'est à l'Épreuve orale, qu'on sent peut-être encore
davantage cette lacune du Français dans nos études classiques. Les Candidats sont toujours hien mieux préparés
sur les Auteurs Grecs et Latins, que sur les nôtres; et
nous avons lieu de croire, qu'en maint Collége l'étude de
nos grands écrivains n'a pas encore pris sa place à côté de
l'explication des chefs-d'œuvre de J'Antiquité. Je crains
bien qu'on n'abandonne le plus souvent aux élèves la lecture de ces ouvrages d'un plus facile accès. On a tort : il
·est si peu de jeunes gens qui sachent lire. Cette facilité
même, avec laquelle ils parcourent les chefs-d'œuvre de
notre langue, ne leur permet pas d'en approfondir la pensée et d'en sentir le style. La plupart d:t reste ne prennent
�-
26
-
lirè ce
riorhbre 'd'œùvres'ûc
que letirJmpose le; Pfôgiamme'; ils aiment mie
'e'n' ctnptüntt:rdcsrésumésarides et 'somn1aires' à leurs
Ma'nûels! te ,proéctlé ·sans doute ne. leur réussit grtère : à
hi
l'Examinàtèur les a désarçonnés, mais
srli:kêtre
encore à les désabuser de cette
tu're's'upetficieilê et'dè faux aloi.
·
.
Èn somme, on .ne s'aperçoit(jtte trop encore, à cette
éprèu've orale, de l'impatience qu'ontla plupart des C.andidafs de finir let1rs' éttide3. Ils en sacrifient d'ordinaire la
dèfnièreannée, l'année de Philosophie, qui devrait en
être le couronnement. -,- Nous excusons encore cette préchez les jeunes gens pressés par
l'age, qui, leurs qtu'des littér,&ires terminées, ont à reprendre. ensuite l'étude·· des sciences en vu-e d'une
Mais que nous voudrions voir rétablir le Certificat d'Études, pour retenir .de force en Philosophie tous ces imprudents déserteurs, gui (se destinant au Droit, à la Médecine,
aux
à .l'E,nseignement}
s'y pourraient
rriieux préparer, qù;èn. laissant Je ur ·intelligence mûrir
consacrée, non-seulement à l'analyse de
dansune
l'es phi 4umàln et à la méditation des grandes questions
notre
mais encore à
de l'Histoire et 'dé
tQutes cès Sciehces des nombres et cle la nature, auxquelles
Uil hohoêté".hoinnié.,au XIX" siècle ne saurait plus deitteuFeietràrlger? '
·'
Vous; avez pu, jeunes gêns, être' tentés de déserter la
J?Iîilosophiè,. quarid vous l'avez' vue amoindrie et reléguée.
qu1on vient de lui restituer ses honneurs
et sà'légltime influencé dans votre éducation, revenez à sori
èÎllte tr0plo'rlghm1ps rnéprisê. Ne dites plus que vous
avez qUe faire; quevous laissez aux rêveurs les quesla pèille
�..,.._
27
-
agite; que, fixés sur les principes
hCvie, vous ne
dé
1\Ôn; malgré quevous
tôt
tar,d, n.
.faudra hien jr:arri v,er et faire. ,votre phîlosqplilè.l On supprime pas Ja réflexiénfà'son gré,,éfl;on ne
peut se.
son.
dans un éternel
.
·En qépit du bruit de vos _affaires o,u de
plaisirs, .un joUr
·où
de
vous
vqùs obséder, vous
Mais'alors,jeùnes gens, conibien ne
,vouspas, dénués d'ul1eforte doctrine philosophique, sombien
pas dé voùs égarer, lorsque
serez
saisiS"et envelop'_t)és par cette atmosphère de
systèmes
et de sophismes malsains qui obsc.urcissent laÎulllière de
notre siècle, lorsque, sans gouvernail ni boussole, vous
serez entraînés sur cette mer orageuse, 4on,t .. vous ne conni lès ecueils, ni les étoiles? Il n'y a qu'un Cours
solide de
au sellîl
1a vic où, vous allez eninsétrer, qui puisse vous prémunir contre
p.arahles
spéculations de 1a pensée. Il n'{a que, la.naie
philosophie, qui puisse guerir.)es
« Sans la philosophie (disait
i(
·Ja
n(l
ni scie'nee
)) trù1es se.: sont
>>
qu'il
son
Side pernicieuses, ifocalm', c'est à eite n01l d
·>>
Jeunes
l'éeoie aes grands philqsopl{es,
XVII" sièêle, des Descartes, des Leibl11tz, des
des
deà
et, des Fénelon;
Y() us
auprès d'eux de science et de raison.
.vous, dHendre
contre les attaques du faux savoir,
avec. Ia. cqnsciei1ec
leur. erreur et
périls.·
.
èlodtrincs folles ou pervèrses, qui comn1encent p<ir' nous
�-·
28
--
confondre nous-mêmes dans le vaste sein· de la ùature,
pour yànéimtir ensuite Dieu lui-même. .
· En insistànt encore sur ces lacunes d'une éducation inje dois ajouter pourtant,' que, chaquè année, la
situation s'améliore, et que le niveau moyen des Examens
s'élèvé. Toùtcfols 'en signalant le mieux, ir faut aspirerà
plus
- Or, .s11r 196 Candidats admis à l'Epreuve·
orale, nous avons eu la satisfaction sans doute d'en déélarér 172 dignes du Grade de Bacheliers-ès-Lettres;
mais la majorité d'entr'eux n'a pu qu'atteindre le but, sans
'le dépasser. 98, en effet, n'ont été admis qu'avec l'humble
mention Passablement; 48 avec la mention bien modeste
. ericorè d'Assez Bien - t 5 seulement ont mérité la Note
Bièn : 9 la Note Très-Bien.
Ce sont:
MM .. LÉVY-BING
1-JÀNHSSE
AuBERT
MARTIN (Michel-Alexandre) CouvAL
PILLON
MUTEL
Rot.LET
.
: Enfin 2 Candidats, MM; DENYS et 'RoniER orit obtenu la
Mention Parfaitement Bien.
En somme, 172 C.andidats admis, sur299 qui se,sont
présentés à l'Exameri, 'nous offrent pour le succès une proportion de plus de 57 pour 100. C'est .un chiffre qui té.:..
moigne assez de la prospérité des•études dans notre rèssort
Académique, !nais qui n'étonnera ici personne; car on
sait, êômbien notre Province. renferme d'Établissements
publics ou privés d'Enseignement secondaire, qui rivali:..
sent avec unè généreuse émulation dans cette grande
œuvre de Téducation nationale; et l'on connait assez
l'excellent esprit de r1otre jeunesse Lorraine si
'
.
�-
-
laborieuse, si appliquée et si docile. Certes, on a le droit
de dire avec orgueil, qu'il n'est point de Région de l'Empire qui présente à l'Examen des Facultés, comme au
Concours des Grandes Ecoles, un bataillon sacré plus
vaillant et plus nombreux.
Quand nous signalons ces résultats, qui attestent le raffermissement de nos études classiques, il est juste de payer
ici notre dette de pieuse reconnaissance au :Ministre si
avisé et si sage, qui vient de quitter l'Instruction Publique
pour la Présidence du Conseil d'Etat, et qui a laissé de si
bons souvenirs parmi nous. C'est lui qui, en effet, par
une série de mesures discrètes et habilement graduées, a
commencé à réparer peu à peu les brèches déplorables,
•
1
1
SESSIONS
1
1
-1
d'Avril.
1i0
12
7
19
•
2
2
8
19
51
1
1
-----
1
j
d'Août.
1
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de
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Novembre.
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6
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6
299
103
24
127
2
9
Hl
48
24
56
1
TOTAL.
J-
98 t72
i
�-
30
-
-esprit d'aveugle prôvcntiQn avait faites .daO:s le.:
sysJème de notre édueation classique .. -:- Pou rachever sorr
rouVre de rcstauratioti, M. Rouland a laissé son héritage
en bonnes mains. M. Duruy est un vrai .fils de l'Université,·
un maître de nos Lycées, qui, dans
longue pratfque
de l'Enseignement, a vu l'effet des Programmes
et qui, après avoir de près jugé l'arbre par. ses fruits,
.au Pouvoir avec une pleine expérience, une convie-.
tio? fa'ite, et-une
hien
profite.r du hien, .
de corriger le maL Aussi J'Université .a-1:-elie été tout en:-.
semble heureuse et fière de ce 1\Iinistre choisi dans ses
rangs .. Elle.et luiavaiEmt appris de loin à se co:nnaître pa,t: ·
une estfme et une affection mutuelles. La France du reste.
n{ pas'.tardé de
elle-même l'esprit .libéral de
M. Duruy. On a vu son activité à imprimer partout une
impulsion féconde. Chaque jour, pendant .ces vacances:. ·
nous apportàH une mesure im.portante. Hier, C'était le
Cours de Philosophie véritable rétabli· .dans ,nos Lycées;
auJourd'hui, c'est la récobciliation
des études
et littéraires,. qu'un Îà.cheux divorce avait
trqp séparées depuis dix an,s; puis, c'est la réorganisation
d'un enseignernent plus rationnel des ·langues vivantes;
puis, l'institution etendue et régularisée d'un enseigne.,-,.
ment pro(essioonel. En même temps que le Ministre a
v6ulu fortifier par une plus solide
pltilosophi:_
que et littéraire l'éducàtion des jeunes gens destinés aux
fonctions publiques et aux carrières libérales, il travaille
ainsi, dJun autre côté,
]e vœude notre siècle)
nager à ceux de nos fils, qui se proposent d'enlrer dans le
commerce et l'industrie, un enseignement mieux appro,..
prié à leur vocation et, aux' besoins de notre société française. Tout sous sa main se transforme et s'organise à la
une
:"
.
.
'
�-
31
fois, mais selon un plan longuement médité à l'ava11ce.
Car toutes ces mesures sont le fruil d'une anèienne expérience. Aussi est-cc avec une pleine confiance, que l'Université, sous un pareil pilote, s'élance vers l'avenir à
voiles déploJ•ées.
Licence ès-Lettres. La Licence, cette année, n'a produit
que d'assez modestes résultats. A la Session de Novembre
1862, nous n'ayons pu admettre au Grade aucun des Candidats qui s'étaient présentés. A celle du mois de juillet,
six Caudidats seulement ont subi les épreuves de l'Examen.
Bien d'autres, qui y aspiraient, ont consenti d:après nos
Conseils à attendre. Comme nous sommes en rapport avec
la plupart d'cntr·'cux par une correspondance assidue,
nous pouvons, sur les compositions d'essai qu'ils nous
envoient, dissuader les imprudents, ajourner ceux qui
nous semblent encore trop faibles, et prévenir ainsi des
échecs probables. Gràce à ces conseils, nos jeunes Maîtres
n'affrontent ces épreuves qu'avec des chances sérieuses de
succè3. - Les Candidats de juillet étaient tous des
pies de nos
ou de ceux que nous guidons de
loin par correspondance. Trois d'cntr'eux ont étô jugés
dignes du titre de Licencié è3-Lellt·es :
MM. BRIARD,
TnoMAS,
GÉRARD.
Le premier, l'un des plus brillants élèves sortis du Lycée
de Nancy, a voulu, en même temps qu'il commençait
son Cours de Droit, poursuivre ses études classiques ct
mûrir et fortifier son esprit dans cette haute discipline.
Noble alliance des Lettres et de la Jurisprudence, qui a été
la gloire de notre ancienne Magistrature, et dont l'heureuse
�--
32 -
traditioi1est perpétuée ainsi avéc eclat par quj:lqucsjeunes
gens d'élite destinés à être un jour
de notre
barreau. M. George
il y a quelques
ouvrait vaillamment la voie. M. Briard l'y a suivi avec
une émulation généreuse; et son exemple, nous le savons,
ne sera point perdu. 1\ll\t Thomas et Gérard sont Maîtres•
répétiteurs au Lycéè de Nancy; îls promettent à l'enseignement publie des professeurs d'un esprit net, d'un goût
cultivé, d'une littérature étendue, et à l'agrégation des
conèurrents sérieux.
n.
ENSEIGNEMENT,
Sm· notre Enseignement, je tâcherai d'être bref. Nos
Cours de l'an dernier, la plupàrtd'entre vous les connaissent aussi. bién que moi. Quant à ceux de cette année, d'ici
à quelques jours, chacun de nous vous en exposera le
sujet et l'esprit, bien mieux que je ne puis le faire moimême.
Pldlosophie. M. de Margerie a complété pendant le
premier Semestre de l'an dernier son Cours sur le Droit
intemational. En étudiant surtout la question de la Guerre,
et en traitant à ce propos des causes qui la justifient, des
règles qu'elle doit observer, du droit des Neutres, des
Traités de Paix, il a montré C()mment les principes de la
Morale ne sont pas moins obligatoires dans les relations des
peùples que dans celle des individus. Il n'y a pas, en effet,
deU.x justices; etjamais l'intérêt public, pas plus que Cèlui
�-
33
-
des pnrticuli·ers, ne saurait (quoiqu'en dise Machiavel)
prévaloir contre :la Mora.Je,. et justifier. l'iniqtülé .. Le"t;.
èrimes·des'natiorrs. s'expient comme ceux des pm'licuEers,
et :par une punition d'ât1taut .plus inévitable. même én' ce
momie, qu'il n'y a pas pour lès nations de vie future, ct
q\1-etouteJeut\ destinée doit se consommer ici
le second S·emestre, le Professeur a repris l'histoire du Droit
international, dont il •avait ·exposé· la philosophie.- E.n se
plaçant toujours au point de vUe de la Morale uni.verselle,
qui. doit finir par. régner un jour dans les rapports des
peuples entre eux, il a développé et jugé successivemel)t les
plus célèbres doctrines politiques et sociales enseignées par
les philosophes depuis Platçm .et Aristote jusqu'à MQntesquieu, ou pratiquées par les Gouvernements depuis les
Répul:lliques grecques jusqu'aux. ·Monarchies modernes,
en insistant particulièrement' sur les modifications profondes apportées par le Christianisme dans la science .la
vie sociales . ...,..- Ces intéressantes études, que le Professeur
n;a pas ·eu le loisir d'achever; seront reprises pl\r
plus de détail cette année dans ses Conférences d·u vendredi.
-,-,·Le Cours du mercredi sera consacré à Fensei;gl)ell}ent ·de
la Théodicée.. Dans une série. d'études philosophiques,,
M. de Margerie se propose de résumer t()ut ce que' la.
.
humaine, éclairée et. fortifiée .par le Christianiswe,
peutdéinontrer avec certitudetouchant les choses diviqes
A savoir : qu:il est un Dieu; que ce Dieu est parfait ;:qu'il
est dlslinct .du monde créé par ui1.acte
toutc-pJiis..:.·
sance; qu,'il a
cet univers ..
.. un <Rla.n.
rnervèilleux:, dont les sciences nous révèlent de plus tm
plus Ja grandeur èt Ia beau lé : que sa
conduit,
Jè monde pardcs voies mystérieuses vcr3 un but digne, de:
sa sagesse et de. bonté
P!lis,
.
5
�-
M-
de Dieu vers l'homme, le professeur montrera que ce Roi
de la création a élé associé, en vertu de'soh intelligence .et
de sa liberté, à l'accorpplissement du p1an divin; qu'il est
. uni à son CréateUr pan des liens 'nécessaires; et tenu envers
lui à des devoirs, qu'une saine philosophie peut: proclamer
sansdoute en principe, mais qu'ilappartientàla religiqn
seule d'enseigner avec précision et avec une .autorité
·souveraine. Car, pour s'élever de1atèrre au ciet ilfaut
que la ràison et la foi se prêtent un' mutuel appui. La raison gravira bien seule les premiers
de la merveilleuse échelle de Jacob; mais, à mesuré qu'elle s'élève, sa
vue se
dans la vision céleste; ilfaut alors que·la
foi l'emporte sur ses ailes jusqu'au sacré parvis.
Quoique M. de .Margerie, dont vous avez assez éprouvé
la discrèta
se garde bien de mêler la polémique à
ses spéculations élevées, peut-être ici lui sera-t-il pourtant
difficile de l'éviter toujours. Le .scepticisme moderne,;
après avoir tout ébranlé dans la conscience humaine, s'est
attaqué enfin à l'idée même de .Dieù, ce fondement de
toute philosophie, de toritc religion, de toute morale. Vôus
le savèz, ME)ssieurs, tandis que la Philosophie .dite positive
prétend ouvertement à expulser
dé l'univers et du:
cœur de l'homme, pour i1e plus laisser dans le monde
solitaire· que les forces de la nature; l'Ecole Hégélienne,
dans sa théorie panthéistique, arrive au mème résultat, en
dénàturant l'idée de Dieu, qui n'est plus pour elle que
l'ârr)e du monde, le principe de la vic universelle. Pour .
. défendre corlfre ces dangereux sophismes la métaphysiqùe
religieuse, il est néèessaire que le Professeur descende sur
le terrain choisi par ses ad\'ersaires potlr le combat; qu'il
expose ces doctrines trop aisément accueillies ·par l'esprit
ihcerlaîn de notre siècle;
elles-tnêmes:;
�-
35
-
d'montre qu'eUes aboutissent, non-setilement à1'anéan:tis$enient de toute moralité, mais encore au renversetncrit
de:touteraison. En présence de ces attaques insidieuses de
l'athéisme moderne contre les principes sur lesquels repose
le salut du monde, il est impossible que la philosophie
spiritualiste ga,rde le silence. Vous savez, Messieurs, que
nul, par son talent et son caractère, n'a plus que M. de
Margerie, le droit de se porter sur la brèche en cette
J:Cnce et de sefaire le champion de 'la morale et du bon'
sens.
Histoire. M. Lacroix s'était engagé l'an dernier à
raconter en entierle règne de Louis XV. Il seflattait
lui serait possible d'embrasser ainsi, dans cette période de
plus d'un demi-siècle, le tableau de la décadence continue
de la société française et de la maison de Bourbondescendant des hauteurs du XVII" siècle jusqu'à l'abîme, où la,
Révolution doit les précipiter; Mais l'àbondance ·des maté-,
riaux, l'importance des événements, la variété des
. lions de toute sorte quile sollicitaient à chaque pas de sa
ont retardé sa marche: il n'a pu remplir que la
moitié de sa course. Il se propose de l'achever cette
annéè. vous avait conduits jùsqu'aù terme du pacifique
Ministère du Cardinal de Fleury, pendant lequel la France·
se reposait des guerres du règne précédent, et s'appliquait
. à en réparèr les désastres. Cc sera son point de départ. Au lendemain de la mort du vieux :Ministre, tout va prendre.
une physionomie nouvelle. Tous les ferments :d'agitation,
dont la société française et l'Europe entière étaient tra:vaillées, et que
avait assoupis jusqu'alors dans. un
calme trompeur, vont faire à la fois cxplosfon. Une !géné:ration nouvelle apparàit sur la scène; inquiète,remuanle,
n
�-
36
--
téméraire, tourmentée d'un vague
·lassée d1 i11sti.:.
tutions politiques ct sociales en désaccord de plus en plus
manifeste avec ses idées et ses mœurs, aspirant au chan.:.
· gement, et sapant aveë un adiarnement unanime le vieil
pour hâter ravénemerit dJun ordre·nouveau plus
confol'll1è à. la justice et à la ra:ison. ba faiblesse du pou voit
et son i'Flfil.mieoe,cotütibum!ltpas mé'diocrêment à encou.:.
rager les attaques de l'esprit philosophiqùe. Comment
la France aurait-elle pu respecter encore cette royauté,tombée aux mains des Courtisanes ? Pour couvrir cette
honte du Gouvernement, il ne reste pas même la gloire des
armes. Ce n'est pas toutefois que la France ait pu se défendre de prendre-part aux grandes luttes, qui:-recom;_
mençaitm.t alors autour d1eHe. Càr, sur la tombe à peine
f<Wmée de Fleury, la guerre, que le vieux 1\linistre semblait
tenir enchaînée, éclate. partout à la fois. C'est une mêlée
universdle des pui;;satices Européennes, pour se disputer
la prépondérance sur le continent et l'empire des mers.
Si la France cependant a; encore le goût de la guerre, elle
n'enR
ie génie; ses soldats.soni tpujouPsbraves: mais
les généraux lui manquent. La victoire 'lésèrle ses armées,
et ses campagnes
n'amènent que de honteux
traités, ·qui blessent prof0ndémen t l'honneur national. La.
triche et la Guerre de Sept ans
Guerre de la Succession
consomment l'abaissement politique de notre pa-ys. C'est
alors que l'Angleterre suscite contre nous et contre l'Autriche la Monarchie Prussienne, qui va changer sur le continent l'équilibre Européen ; et que, sur les ruines de notre
empire colonial, elle établit sa souveraineté maritime. Sur
la fin du misérable règne de Louis .XV, le partage de 'la
Pologne .. vient révolter encore la conscience nqtionale, et:
témoigner du niépris, où le gouvernemènt França.is ést
�37 to,IJ1hé• Tant d'humiliatjons et de revers ne fcmtqu 7àccroHrè
encore le dégolît du présent et la démangeaison des
vfl(!Utés. Dans cette impuissance
'I<l, Cour et, des Classes
directio11 des affaires échappe ,
des
le Tiers-État, qui sent qu'ènlin.sonjour
aspire à se placer à son tour à la tête de l'Ètat, et il .y est·
,porté pa,rle flot montanLde la nation
Aussi, vers
la fin du règne de Louis XV, verrez-vous l'ancien
social s'affaisser,de toutes parts sur lui-même; On sent venir
.une :Révolution menaçante, que ne sauraient déjà plus conjurer, ni·les vertuspopu1àires du jeune Roi qui lui succède·,
ni ses intentions loyales. Voilà, Messieurs, les traits pri.ncipaux de l'époque, qut.J vous allez parcourir av:eq M. Lacroix,
votls prometun intérêt toujours croissant, ·à
mesure.que vous verrez le torrent accélôrer son cours orageux, et que vous entendrez de plus près lé bruit de la
cataracte, où l'ancien régime va s'abîmer pour jamais.
Littérature ancienne. L'an dernier,
Burnour avait
pris pO!lr S\lj-et · les .Poëmes ·homériques •..En étudiant
Jfe p·rès et .en
ensemble Î'Iliad,e .e.t r'ôdyssée,
vous avez été amenés à. conr.lure avec lui, que cês d(luX.
.poëmes ne sauraientappartenir ni au même .autem;, nt aü
même pays,. ni à,la même époque de la ci.vilisation
Aux yeux du ·Professeur., et désormais aux vôtres, l'Iliade
est au moins cl' un siècle antérieure à l'OJyssée, tant le speètacle du
et de la terre a. changé dans l'int,ervalle ;. ét
tandis que laprcmière épopée a eu manifestement j)OUl'
berceau
régions de l'Asie Mineure voisines du théâtre de
la guerre de Troie., jl est probable que la recoude <lu cqntraire, qui est l'épopée non plus des guerriers, niais des
marim, a dû naître dàns les Ilesloniennes ou sur les riva-
�-
38 -
ges prochains du Continent
Après: avoir ainsi
établi que ces deux poëmes ne peuvent plus ètre réunis
désormàis sous le nom unique d'Homère,
Burnouf les a
étudiés séparément, comme de curieux monuments de.
l'état des mœurs, des usages, desinslitufions,descroyances
religieuses et des idées philosophiques, dans les deux phases
différentes de la civilisation Grecque, auxquelles ils corres":'
pondent.
Cette année, 1\'I. Burnouf se propose dè faire de l'Enéide
de Virgile une étude analogue. Seulement, au lieu d'une
Epopée primitive, dont un Chantre de génie n'avait eù
sans doute qu'à reéueillir et à coordonner les ·• matériaux
préparés pendant des siècles par l'irnaginatîon
il aura ici affaire à une Epopée d'imitation, composée par
un <).rtiste habile, à une époqUe de littérature avancée et
savante, sur le modèle des poëmes homériques. Il analysera
du moins, dims ses matériaux ct son harmonie, cette œuvre
artificielle, où le poëte. érudit et créateur tout ensemble est
parvenu à unir, avec une si heureuse
aux légen-desGréco-troyennes, qùeluia.vait léguées la PoêsieCyclique,
les maigres et douteuses traditions, qu'il avait recueillies à
sur le sol si peu poétique du Latium; H
essaiera de surprendre ainsi dans ses secrets et ses jointures
cet art délicat, avec lequel Virgile, fondant ensemble les
traditions nationales, les imitations du passé, les passions
huinaines et sa propre
et animant le tout de
son génie, a su faire d'une œuvre d'érudition une Epopée
interessante et durable.- Auguste, dans son essai de res.;.
tauralion religieuse et
avait demandé au
te
Géorgiques cette Epopée nationale ; il espérait par làravi..::
ver dans les âmes les soùvenirs et le culte d'un passé de
plus en plus enseveli dans les derniers bouleversements de
�-
3()
-
la République, et plus encore dans les accroissements démesurés de ]a puissance Romaine. 11 fallait consacrer de
nouveau la Religion de la patrie, en lui rendant sa vénérable antiquité. Et rien assurément ne pouvait mieux que
l'Enéide répondre au vœu du réparateur
Si Pergama dextra
Defendi possent, etiam hâc defensa fuissent.
Si l'œuvre du poële et de César a échoué, c'est que déjà le
Christianisme alors se levait à l'Orient, seul capable de
sauver le monde de sa ruine, et de fonder sur le Capitole
l'Empire immortel. Ce n'était plus à ce passé mythologique,
ressuscité par Virgile, que pouvait se rattacher l'univers
romain en détresse de périr. II lui fallait une autre foi,
d'autres espérances. La pensée chrétienne, sortant des
Catacombes avec une irrésistible puissance, fera évanouir
les croyances antiques et l'œuvre d'Auguste, comme des
songes au lever du jour.
En même temps que lVI. Burnouf trouve ainsi chaque
ànnée le mayen de nous ramener par des routes toujours
nouvelles à la vieille antiquité, il poursuit activement, en
dehors de ses Cours, la publication de ce Dictionnaire
sanskrit, qu'attendent la France et l'Europe savantes. Car
vous savez déjà, :Messieurs, que, grt.ce à l\1. Burnouf et au
concours de quelques zélés collaborateurs, Nancy est devenu
l'un des foyers les plus actifs de ces études sur les vieilles
langues de l'Asie, dont la connaissance doit bien autant que
le succès de nos armes contribuer à nous ouvrir l'accès de
l'Orient. Quand M. Rouland est venu ici, il a été frappé de
la grandeur ct de l'importance. de ces travaux, et il a prodigué à M. Burnout les plus nobles encouragements. Nous
�-
4:0
-
. ne·'doutons pas que M. Duruyrr'a:céepteà son tour; comme
une des plus, belles parts de son héritage, ce patronage rle
l'Ecole orientaliste de Nancy •.
Lz'ttérature Française. De puisque f ai:O:uwerlmon.Cours,
je n'ai jamais pu remplir mon Programme. La fin de l'année ·
me surprenait à la moitié du chemin. L'an dernier, je me
proposais d'embrasser i'histôire ··complète dés Lètfr'es et de
l'Esprit en France sous l'Empire et la Restauration. Mais,
séduits par Chateàuhriand et Madame de Staël, qui inaugù.-:-.
rentavec tarit d'éclat l'ère nomelle de notre Littérature,
nous nous sommes arrêtés avec complaisance à étudier leurs
dontl'influcncea étésidécisivcet si féconde: Nous
reprèndronsJa suite de ce tableau en 18HL Vous savez que·
c.'est surtoutde cette époque, que dateJe: grand mouvement
littéraire du XlXc siècle. Jusque là' Chateaubriand. et
Madame de Staël avaient été dès génies précurseurs, m11is
·solitaires;. Le génie des armmroccupait seul alors; la scène ..
Ce fut enfin le tour de l'esprit, rafraîchi par mrlong silence
etimpat1ent dè prendrèla parole;.Nousredirotlsl'ardeur de
· ln:France à cette époque, etsesespérances, et ses illusions.
Nousmoutrerons avec queUe Cùnfiànce généreuse et parfois
ténréraire, mais aussiavecquelincomparable éclat la pensée
s'élance dans tous les·.voies. Poésie, histoire, philosophie,·
éloquence, tout prend àla fois un brillant essor. C'est alors
seulement que le sol, profondément remué par la révo-"
lution, va produire sa moisson, étque la passion de la gloire
et les rêves de feü de l'Empire vont se tourner vers
ses de l'esprit.·Si la France a perdu ses conquêtes, du moins
dans son con taGt avec r étranger,' son génie s'est éveillé à
de·s inspirations nouvelles, Byron;
Scott, Schiller,.
Gœthe nous ouvr.ent les horizons de la Poésie
�-
41
-
La Littérature française
des traditions
ques, dans lesquelles elle s'était jusque-Jà.trop étroitement
renfermée. Elle fait son 89. à son tour; ·elle en a surtout les
espérances. Mais la France sait-elle s'arrêter dans sa poursuite de l'idéal? Le Romantisme aura aussi son 93. Les violerlts, en poussant à outrance les principes de la Révolution
littéraire3 en compromettront le succès. - 1830 sera le
terme de notre course. Toul en regrettant les fanatiques
ardeurs de l'Ecole romantique, nous. nous féliciterons
c_ependant des conquêtes libé:ales et durables, par lesquelles elle a élargi le champ des Lettres françaises; et nous
aurons à signaler une multitude de grandes œuvres, susci;..
tées par ce mouvement généreux, qui demeureront pour
être à jamais l'honneur de cette époque mémorable.
Littérature Etrangère.M. E. Chasles a consacré son Cours
de l'an dernier à l'étude de la Poésie Espagnole au Moyen
âge. Après avoir essayé d'en.surprendre le premier essor
au milieu desobscuritésd'une époque barbare, il en a suivi
le développement spontané Jusqu'au XVI• siècle. Vous
entendu d'abord dans Jetir naïveté pieuse ou
ce·s
Chansons populaires, que Je Professeur allait recueillir à
travers le Romancero. Pendant que de vaillants Capitaines
ltiUàient pied à pied pour refouler l'invasion de l'Islamisme, le peuple chantàit la Croisade. - Aprè.s le peuple,)es
Rois ont consacré à leùr tour les souvenirs de l'héroïsme
national. Vous.avez écoulé les pages éloquentes d'Alphonse
le Savant; les apologues de l'Infant Juan Manuel; les paroles austères de l'historien Ayala; œuvres bien diverses de
forme sans doute, mais semblables par l'inspiration patriotique ct chrétienne qui les anime. Cette histoire progressive
du génie Castillan nous a conduit jusqu'à cette heure de
�-
Mi -
ren:·aissanèe,' ·où'.'l'Espagn'e,;_; affrànchie ;enfin ët pacifiée, se
ir'èrs
pénétrer de plus en plus
pat l'inflîience ·.Bttérairè de :la France et' de l'Italie·. Arrivé
ainsi' au·
'sièCle si• féêond·:eil-'éèrNairfs·immûr..
M. ·Chasles: a dû
Ù 1es.t à: Cervantes, le plus
gtiridgéniê
qù?ïl:·slesi d:aMrdattat1hé: déjà'
voUKëh avêz· étudié a'Vec lui la vüi 'ètles;œuvrés; dû moins:
dafi!:r leu:r''suite et ·leur ensembleT Unesseulê :partie 'de ses
éerits; a é;té:résèrvéejila.plus
la moin's eonnue : je.veux ·
de· ses œuvres dramàtiqué·s.
par l'à• que l:lt
parlèr
Ciras1es; se; propose'' de .conimenc'êr :Fhistoi're· ·:du· théâtre'
Espagnol,: qui sera l'objet de son cours de cette
QueUe
'curieuse: èt'·plus intéressîïnte, que·d' en.,;.'
trer, avec<ùrdel giüde, dàns ce· trésor·d'œu+rcs théMràlè's
de toute sorte, où tragiques et comiques de tous les pays
sont:venus puiser à pleines mains, et. qui r-éserve fant :de
rië,b.esses:àqut:saura'•err ûser?:Ori coi:Inaît::la ,féconaité
merveiUéuse de Lope, de Caldér'on; qui mènent ce chœur
glorieüx'&s paètes âramatrqucs'de l'Espagne: mais on· ne
saitopas·assez 1ei.tr génie. •Pour·
origim\<lesj
vous le
!trouve denis• sa falnillè c'omi:ne: un
hél!Üagè de• scie\t1ce
So.n .père; i.S()n •oncle; 'lui
ontfrayé la voie avec: éclat' Lui.!.mème<vousamoritré assez,
·curiosité:â'Zèsprit,:il'
péné;;.
trer dansle génie de ces œuvres étrangères;' Avec la littérat'Utë étènd'uèiqu'il
eu'étudiant ces'
prèces;.d'ën rapprocher les imftations·ou les thèmes bril:lants; qüe JàscènëEsprlghole :h.:a
tliéàtres de l'Europe, depuis Corneille ·et
jusqu'à
Moz·artet:niêrrre'à:Byron.
·
·
;Si nolis· nous efforçons chaque année
ain.si
�-
43
-
le sujet de nos entretiens, nous devons dire aussi àvec
gratitude l'intérêt soutenu, que prennent à ces leçons de
notre faculté tous les esprits cultivés de notre ville. Après
tantôt dix ans, la faveur, avec laquelle ces Cours sont
suivis, est aussi vive qu'au premier jour. Notre intelligente
cité a fidèlement prouvé son goût pour les choses de l'es'prit. On ne saurait plus contester, que Nancy semble plus
particulièrement destiné, entre toutes les villes voisines, à
redevenir un foyer d'études, une capitale universitaire. Le
premier essai, qui a été fait dans ce sens par la création
des deux Facultés des Sciences et des Lettres, est désormais justifié par le succès. On peut maintenant, à coup
sûr, compléter l'institution, en nous accordant enfin l'Ecole
de proit, tant désirée et presque promise. Nous espérons
bien que l'honorable M. Rouland n'aura pas emporté ct
enseveli dans sa retraite ses promesses et nos espérances,
et que son successeur tiendra à honneur de remplir ses
engagements.
Car, pour que les Facultés exercent une influence vraiment efficace·, il est nécessaire, que, réunies en faisceau,
elles sc prètent un mutuel concours. Lorsqu'au début du
siècle une main puissante releva l'Université parmi les
rUines du passé, ct rétablit dans une hiérarchie plus solide
que jamais l'enseignement·national, cc fut une regrettable
erreur de disperser sur le sol de l'Empire les diversès
Facultés, comme si l'on voulait par ce partage satisfaire
plus d'ambitions particulières. On les condamnait ainsi à
languir dans l'isolement. Il est vrai qu'alors les Facultés
des Sciences et des Lettres ne semblaient destinées qu'à
conférer des grades ct à préparer au Professorat. l\Iais
aujourd'hui une plus large carrière leur est ouverte : les
Examens ne sont plus que leur moindre tâche; l'Ensei-
�-
·4:4 -::-
gnemel}t"a p,ûs
-la ,premiète
{les, Eacul-:"
tés .son,t;app.elées de ,plus eniplus à ré,pf!.ndre, du haut de
,leurs. chaires) et à populariser autour d'elles par la parole
les ,progrès de la science moderne; en même •temps·
culte des grandes
qu'à entretenir,; ·avec Je
_pensée,s, q.ui font
9e
.patrrwoine particulier de la France. Or.,. en
•les
Façult-és des Sciences et des Lettres; des autres ·EcoJes.de
l':enseignem(mt ,supérieur,, ou leur enlève leur auditoire
naturel, on paratyse en partie leuractiqn. Lesjeul1es gens
sonttr0.prarcsautour de nos chaires. C'est à eux pourtant
nos(;ours sont surtout destinés. ,_....,Ce qu-i assure aux
trniv:ersités allemandes àu contraire une si forte influence
surjajeunesse de ce.pays, c'est .•qu'elles]éunissent dans
un,e sorte.d'enseignemeqt
toutes
bran....
ch.es ·.de Ja
h.umai,ne; e:t qu'elles saisissent les
jeun,es gens à la fois, par toutes led .vocations et. toutes les
curiosités de leur esprit, en leur offrant dans l'ensemble
coordonné .de leurs Cour,s comme un vaste concert de
toutes}(}s Sciences,; qui se donnent lamain ·sous lesauspices
réunies <:lans un
de' ta Phiîosophie. cé concours des
même. culte,
cations plus complètes :la Faculté
de Droit s'appuie. sur ·celle çles
la Faculté de
cil1e
toutes s.ur chacune; et les
villes ainsi choisies pour être lesiége d'une Université,.devien:nent autant d.e capitales de Ja pensée et des études;
y respire)a science qomme l'air du ci.el. J'ai souvent,.
mes rêves,
pour Nancy une destinée
D-ans notre région de l'Est, Je me
à faire .de. notre
ville. une grande Ecole des Arts do l;l Paix, eomme Metz
se.rait l'Ecpledel) Arts la Guerre.
.
Nul pays n'a un enseignement secondaire rnieux
t<ms
�- 45 ..;:._
nisê que la
Certës, nous poü·vons
avëc:
.
nos Lycée& aux ttablissements analogues des
naiions voisines; Mais cles·t au délà de nos Lycées·, que·
la discipl:ime d:e. nos études àf:l!i!'e· de; regrettables· lacuLe lien, qui 1Ù1il entre elcles les Sciences morales,
de la ·nature, est trop· tôt:hrisé: A péine
ou les,
échappés .du Lycée, nos fils s'enfoncent trop vi'te dans
des:
spécial ès; ·l!'!}ur la plupart, ifs auraient grand
heso.i;a po:urtant'
un commeree plus p·l!olengé: aV.èc :l'es hautes é:'tudps.
àe· ·
philosophie, dJy mû:tir le-u11•àme) {Fy.' étendllelite·
leur-s. idées, et. d!y nourriD leurs esprit-s de· g·vandes et gé:n,éreuses:penséesi Car; pour les
fonction:s.oida/vre··
les appelle, cette libévale préparation devie:nfcha.que jeur
plus, nÇcessaire, ·L'
modarn.e:;. en; eft'eû, ne; les"ih:.:;.
clinera que. trop aux. choses de }a.terr.e:, aux intérêts étroits.
et· aux mesquines
Si notr-e siècle est' Justerrlent
de ses conquêtes., sur. la; na hire) s,!if
:wec
sance ses manufactuP.es, ses chemins de fer., ses immenses
. capitaux, peut-:.êtrç a;.,.1;.,il trop oubljé,que Fhomme ne vit
pas
de pain, et que ce n'est point là l'unique
:d,13.Fhumanité. Qomme1adis . J:es ·H,uhreux.âans•Je•
à Aaron, nous avons dit à
Rais:nous.des Bieux quz>mœrehent devant nous; ét la ma..;
. tièœ nous.à crCé des Dieux de bois, de fer. d'eau et' de.
feu :.Dieux tout,-puissants, mais aveugles CQIDme
Dieux
des peup)es anliq;ues, et incapables de guider lë môl}de
dans. les voies mystérieuses de Pavenir.• --- Pêrsonne assurément n'admire plus que moi les merveilles de
trie, ni. tout ce qu,e le génie de
ouvre chaque
jour de source.s fécondes, pour•
.,JàAottùne· {uxbliqtuh •}lais ·
là. l.e.tou.t d.e llp,omme, et. la fii11 de.· s,a dest!pée; ici
�-
46
-,-,
baslÜl'Qez la terre t(.lnt qu'iLvous plaira, creuset-la, fotlil,..
lez;.,Ja dang ses, dernières profondeurs, nivelez montagnes
et ;vallt}es; vantez-vous, tant que :vous \:oùdrez, de votre victriomphez>' faites votre:
Là·
toire ;su da,
pdurt(!.nt n'est pas le nœud de l'énigme humaine.. Car
q.près; cela, vous ne trouverez jamais sur la terre que ce
que. hi. terre po$sède, les inqùiétudes, les sueurs; amères, le
néant des .choses finies, le temps qui dévore tout, et pour
couron11ement; la mort, au delà de làqüelle s'achève notre
destinée. Vous ne supprimerez jamais ces .inévitables· misères, ces grands problèmes qui déconcertent tous no·s
rèves ,de bonheur en ce
- Aussi, quand notre
Société moderne, perdant de vue les choses .de l'àme,
s'absorbe,. s'égare,. s'oublie si aisément aux choses de la
terte,: pouvons nous jamais assez. prémunir no!;jeunes
gens par une forte éducation morale et religieuse contre
le sou'ffle du siècle 1 Pouvons:..nous jamais noustrop effor;.. ·
cér de relever leurs régàrds.et leurs cœurs vers les vérités
morales. et les choses éternelles?' Sursum corda!- C'est·
pour cela même, que je réclame une plus etroite union ·
entre les Facultés consacrées aux Sciences morales, et ces
autres 'Ecoles spéèiàles, ·où nos jeûnes gens se préparent
aux carrières libérales ou aux fonctions publiques. C'est
pour la mieux déféndre, cette chère jeunesse, notre
rance:. contre l'inféodation à la matière; que je la voudrais
reteliir plus longtemps dans la méditation des immortelles
et splendides doctrines du genre humain; justice, amour,
beauté, immôrtalité,, conscience; plaisirs de l'àme, tradi.;.
lions, de toùtes.Ies intelligences, qui, après a·voir éclairé ct
ornéles temps passés, doivent encore, comme une nuée'
lumineuse, guider
ùes, temps nouveaux. que :votre éducation appelle. à être un jour
Jeu:nes
�-
47 --.
comme la tête et Je cœur de votrè pays, gardez-vous de
borner aux intérêts matériels les destinée3 de la société
moderne; mais croyez' qu'une mission plus haute lui a été
assignée par Dieu, de poursuivre sur la terre le triomphe
de la vérité et du bien.
que
Nous sur•tout, fils de la France,
notre patrie semble avoir reçu particulièrement d'en
un rôle .providentiel au milieu -des nations. Que les
autres peuples ne vivent que pour eux et leurs intérêts, personne ne s'en étonne. 1\Iais on attend autre
chose de la France. C'est le seul pays (a dit fièrement
l'Empereur) qui se lève pour une idée. Ne dirait-on même
est investie de la mission. divine de
-pas, que la
veiller pour. tous sur la vérité et la justice, et de défendre
les intérêts supérieurs de la civilisation?: Elle est comme ]a
conscience du genre humain. Si jamais au·droit brutal de
la for.ce, on doit, dans les relations internationales, substituer l'arbitrage d'un tribunal souverain, investi par les
peuples eux-mêmes du droit de pacifier leurs querelles,
c'est. à la France, que reviendra rhonneur d'en avoir pris
l'initiative. En attendant, partout oil un droit est violé, un
.·peuple opprimé, la France apparaît; elle fait entendre' sa
protestation généreuse, par delà les Alpes, par delà le Liban,
par delà la Vistule : elle réclame ,au nom de la morale
éternelle : au besoin,· elle étend son épée protectrice. La
France a été la terre classique' de la Chevalerie. Noble rôle,
qui, explique toute notre histoire, depuis ]es Croitmdes jus,
qu'à nosjours. _, Un tel passé, jeunes gens, vous oblige.
Songez donc, songez à rester dignes de la, mission, que nos
pères nous out léguée. Pour cela, ne négligez rien de ce
qui peut eutrefenir dçms vos, âmes cette religion des hautes
pensées et des nobles sentiments, qui sont comme la marque particulière de la vocation de la France.
1
��
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Title
A name given to the resource
1863 - Rentrée solennelle des Facultés des sciences et des lettres et de l'École de médecine et de pharmacie de Nancy, le 16 Novembre 1863
Description
An account of the resource
<ol><li>Procès-Verbal. p.5-6. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.7-19.</li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.21-47. </li>
<li>Rapport sur l’année scolaire 1862-1863, Présenté par M. Ed. Simonin, directeur de l’École de médecine et de pharmacie, au Conseil Académique dans la session de Novembre 1863. p.49-62.</li>
<li>Notes. p.63-70. </li>
<li>Ecole de médecine et de pharmacie de Nancy. Prix accordés par S. Exc. Le Ministre de l’Instruction publique. – Mentions Honorables. – Résultats des Concours. – Nomination des préparateurs des cours. p.71-72.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1863
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la faculté des lettres
Subject
The topic of the resource
Rapport du Doyen de la Faculté des lettres
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
BENOIT, Charles
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Veuve Raybois, Imprimeur de l'Académie, Rue du faubourg Stanislas, 3
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1863
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/4bcd8b34b7d2bd5ff401f7d8ee05a625.pdf
05dfc9b99fbe63d7c881d004e21bf55c
PDF Text
Text
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"
"
!
�RENTRÉE SOLENNELLE
DE
L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
�Ul\lVEHSITÉ L\IPÉHIALE.
ACADÉMIE DE NANCY,
RENTRÉE SOI1ENNELLE
DES FACULTÉS
DES
SCIENCES ET DES LETTlŒS
ET DE
-L'ÉCOLE DE
ET DE PIIAHà'IACIE
DE NANCY,
LE 1.6 NOVEMBRE :1863.
NANC Y,
ye RAYBOIS, DIPlUl\IEUR DE J,'ACADÉJ\IIE,
Rue du faubourg Stanislas, 5.
18ti3
��RAPPORT
SUR L'ANNÉE SCOLAIRE 1862-1863
PRÉSENTÉ
PAR
M. En. SIMOXIN,
DIRECTEUR DE L'ÉCOLE DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE,
AU
CONSEIL ACADÉMIQUE
OANS
LA
SESSION
DE
NOVEMBRE
1863,
MoNSIEUR LE RECTEUR,
MESSIEURS,
Mon devoir m'a appelé douze fois, déj3, dans une séance
solennelle, à exposer les faits d'un exercice scolaire écoulé.
J'ai cherché à accroître la signification de ces premiers
comptes rendus, en retraçant devant vous les origines de
l'École de
en rappelant ses ressources, envisagées
sous le rapport de son budget, les transformations de plus
en plus heureuses de son local, les réglementations multiples de l'enseigJJement, les vues générales qui président à
chacun des cours, les moyens d'instruction à l'aide des
collections scientifiques; la direction morale et la discipline
qui font fructifier l'enseignement, les travaux personnels
"
�-50des professeurs et leurs efforts collectifs pour agrandir le
champ. des études médicales, en dehors du programme
officieL J'ai eu
vous indiquer, parmi les
buts divers proposés à raclivité 'des étudiants, les succès
glorieux qt? li:!
et vous .avez applaudi au
courage ·civil déployé par un très-grand nombre de nos
élèves, lors d'épidémie meurtrières. Parfois, encore, en
m'adressant plus
jfunes gens que nous
avons mission d'instruire, j'ai profitéÇ-e votre présence pour
donner une haute sanction à des conseils dè natures bien
diverses: conseils moraux, c.onseilsen vue des études, et, l'an
dernier même, cqns,eils rel a. tifs à la pr&tique médicale, envisagée sous le rapport scientifique. Si; Messieurs, j'ai énuméré les divers points. d:e '\!Ue ou .je me. suis successivement
placé, c'est pour ajouter que désormais je devrai, selon toute
rapport annuel réclamé par
probabilité, me
le règlement. Je ne puis, en effet, oublier que l'assemblée
qui m'accorde sa bienveillante attention n'est point une
réunion médicale; qu'en conséquence les aperçus géné,..
raux doivent être nécessairement limités;>et que le titre de
cm;npte rendu,
l'idée du passé, interdit la disÇlfssion · sérieuse d'un grand nombre de modilications
o:rganiques que
appelle detoùs ses vœux.
L'Ecole de Nancy ressortit, à la fois, au ministère de.
l'instruètion publique, au Conseilgénéral de la Meurthe et
;;tU Conser_l municipal de Nancy. Ces relations diverses qui
qnt parfois entravé le développement de la prospérité de
quelques écoles de médecine, ont au contraire, à Nancy,
depuisun certain nombre d'années, facilité Jes plus heure11x résullats. La bienveillance de l'administration départementale s'est traduite par des actes nombreux et importants, et l'administration municipale, en ce qui la
�-,51
-
riej.a· hidn youlu t;éalisèr to'M les 'Vœux'
proèhairi je garde le ·silence sur ce point; si les J)rofesseurs
n'ont pas de remercilnents nouveaux à adresser.au Conseil
c'est que, dans l'état actuel de l;ènseignement,
l'Ecole n'à plus de denHmdes à formùler. En .effet, l'administration municipale, après avoir installé l'Ecole à la nott..
velle Académie, après l'avoir dotée d'un matériel approprié
à toutes les exigences des divers services, a, tout récem;...
v
ment, élevé à 2,600 fr., la partie du budget de l'Ecole,
consacrée aux
matérielles, et aux frais de l'enseignemèùl et fixée à i ,000 fr. par l'ordonnance de 1840 et
par le décret de 1854.. L'Ecole se plaît, ici, à répét:er hautement que le Conseil général et le Conseil municipal ont
assuré sa .prospérité, autant qu'il leur était possible. Cet
accord heureux· n'existe pas seulement entre ·les .pouvoirs
auxquels est confiée, à divers titres, la tutelle de l'Ecole; il
règne, aussi, entre les nombreuses administrations qui
doivent concourh· à ses progrès. L'instruction clinique se
développé, de plus en plus, dans les éta:blissemeats hospitaliers et, partout, l'unité de vue accompagne l'unité d'action
quf existe si heureusement dans les cliniques officielles.
Aussi est-il permis, peut-être, de dire que les succès et les
revers dé l'Eèole devront être surtopt les résultats des réglementalions futures, suivant que les idées théoriques
qui, depuis un demi siècle, favorisent ou renversent, tour
à tour, les légitimes espérances des Ecoles dites prépara-.
toires, .respecteront leur spontanéité, développeront la vie
qui les anime encore; ou en comprimeront les manifesta'tions. Ici)
je m'arrête; je cherche à ne point
sortir des limites d'un compte rendu, et, d'autre part, cer"'tains signes font penser que, lorsde l'examen des questions
médicales, les· prescriptions réglementaires résulteront, de
�-;52 -
plus en plus,' de là nature des choses, suivant les conditions' assignées· aux bonnes lois; et que respoir légué. aux
professeurs actuels par leurs devanciers ne sera pas déçu.
En 1862-63, quarante-trois élèves en médecine ou en
pharmacie ont suivi les cours de l'Ecole. J'ai déjà expliqti'é
les oscillations observées dans le nombre des étudiants, et je
ne reviemlra! pas sur ce point. li suffim d'ajouter que le
rang de l'École de Nancy, envisagé par le rapport du nombre des élèves, varie peu, lorsque Fon consulte les documents officiels relatifs aux 22 écoles de même ordre; dans
le dernier tableau, notre
occupe le 7" rang ( i).
Toutefois une cause permanente de réduction dans le
nombre des étudiants existera, désormais, à raison du
mode actuel du recrutement des médecins de la
·
militaire qui reçoit immédiatement ses élèves au sortir des
lyèées et avant qu'ils aient, comme autrefois, reçu unejn..
struction médicale préalable au concours en vue des ad;.
missions à l'École militaire de Strasbourg.· Ce mode qui,
·chaqtie ànnée, enlève à toutes les étoles un certain nombre
d'étudiants se fait sentir à Nancy, plus particulièrementi
·vous le, savez Messieurs, à· raison des sentiments mitita'ires
de notre :contrée.
Mais il e1iste d'autres motifs généraux qui expliquent'la
:diminution dans le nombre des élèves en rnédecinc et; en
examinant les faits pratiques, l'on est étonné du désaccord
·qui existe entre ces faits et les vues qui président à une
sage décentralisation. Il y a peu d'années, les élèves pou;:..
vaient, en province, prendre toutes leurs inscriptions, en
vue du doctoraL En .1854, cette facilité, trop grande, je
·l'àvoue, a été réduite à trois années et demie d'études.·
Cette dernière mesure, qui offre l'avantage incontesté de
mettre chaque génération d'étudiants en relations avec les
1
�-
53
-
plus hautes notabilités médicales de chaque époque, recevrait un assentiment complet si, pendant les trois années
et demie d'études établies dans les écoles préparatoires,
les familles retiraient, réellement, de ces établissements
régionaux les avantages qui les distinguent, c'est-à-dire des
garanties sérieuses d'instruction accompagnées d'une surveillance et d'une discipline salutaires. Mais il n'en est pas
ainsi et un très-petit nombre de familles peut profiter de
ces avantages achetés au prix d'une perte de temps considérable, ct, en réalité, les étudiants ne passent guère plus
de deux années dans nos écoles. Comment, en effet, retenir en province pour une 3" année d'étude des étudiants
qui y reçoivent pour cette même année deux inscriptions
seulement, tandis qu'ils en acquièrent quatre lorsqu'ils se
rendent à Paris, à Strasbourg ou à Montpellier. On a, timidement il est vrai, émis l'idée que les écoles préparatoires
devraient borner leur ambition à instruire les officiers de
santé, comme si les malades dont l'examen constitue, dans
nos cliniques, l'étude principale des étudiants de troisième
année n'offraient pas les mêmes symptômes aux élèves qui
se destinent au doclot·at comme à ceux qui seront officiers
de santé. Ces prétentions à ne trouver des malades sérieux
que dans les facultés rappellent, vraiment, certains étonnements causés par la province.
Aussi le conseil Académique de Nancy n'a-t-il cessé de
placer au nombre de ses vœux officiels celui de la parité
des inscriptions pour la 3• année d'études, dans tous les
établissements d'instruction médicale (2). J'oserai ajouter
qu'en présence de l'entraînement de chacun vers Paris, ce
n'est pas, seulement, la parité qu'il conviendt·ait d'établir
pour engaget· les étudiants à profiter des admir·ables
ressources cliniques otiertes par les écoles de
et
�-54-
"'
pour en
par la statistiqùe,' avec rarmè que l'on pour.,_
rail chercher dans la distinction des élèves en futurs,
docteurs et futurs officiers de santé, je dirai qu'en. neuf
années, rEcole de Nancy, en dehors des échanges de diplômes, n'a conféré que neuffois le.certificat d'aptitude
pour le titre d'officier de santé ct qu'elle conservera tou"jours Pambition de diriger ses é.lèves vers le doctorat, S(lns
toutefois, les services rendus par les praticiens
du2" degré.
Depuis qu'une. nouvelle situation a été. faite à l'É'COle à
la nouvelle Académie, elle a tenté la réalisation de certaines
mesures, entrevues depuislongtemps, déjà, mais dont l'exé;.
cution était impraticable dans l'ancien locaL .L'une de ses.
espérances était l'établissement d'une salle réservée aux
études. L'École, persuadée que les cours ne peuvent pro..,;,
duire tous leurs résultats qu'au moyen du tmvail personnel
des étudiants, a voulu favoriser ce travail, en mettant à ·
leur disposition, non-seulement un locill approprié à cette
destinalion,.mais, aussi, les livres indispensables aux études
journalières. Elle a pensé qu'elle pouvait, dans une certaine ·
mesure, suppléer à l'absence .du foyer de la famille et ·
détourner, ainsi, des habitudes que motive; parfois, la tris::tesse de. la cellule de l'étudiant. Déjà. l'an passé, un assez.
grand nombre d'ouvrages et de journaux de médecine ont
été mis entre les mains des. élèves et la fréquentation de. la
salle. d.cs études, pendant l'hiver surtout, a montré que te ·
but désiré pourrait être atteint. dès que les diverses. collee,.
tions,,commencées en .vue du résultat dont il s'agit, seraient
plus importantes. Pendant l'année.qui s'ouvre
l'Ecole continuera cette œuvre. qui devra sans cesse ùunéliorer, en. s'agrandissant..
.Un autre
ir à, réaliser est l'organisation de la bihli<h
�-
55
-
thèque de l'Ecole. Au· premier abord il avait semblé que.
ce dépôt assez considérable de livres pourrait être utilisé
par les Elèves, mais la réflexion a fait voir qu"·ii n'en pouvait
être ainsi, et que la bibliothèque devait être réservée aux
professeurs, aux attachés de l'Ecole et qu'elle rie devait s'ouvrir aux étudiants que d'une manière exceptionnelle. Ceuxci, en effet, ont à peine chaque jour le temps d'étudier
les matières qui sont l'objet de cours nombreux; ils doivent
aussi se livrer à des travaux pratiques et il faut se garder,
sous prétexte d'érudition, de faire naître une
d'insuccès dans des études déjà très-variées. L'érudition n'est
pas nécessaire seulement aux professeurs, elle est indispensable aussi, certairiement, aux praticiens, mais pour
qu'elle puisse être utilement acquise par eux, il faut posséder un critérium qui n'est conquis lui-même, péniblement, qu'après des études non-seulement. théoriques, mais
pratiques. Nul, en effet, ne peut être initié, sérieusfment,
aux vraies connaisances médicales, si, à raison de sa responsabilité, il n'a souffert du doute, et s'il n'a subi, fr·équemment, ces longues ct doulour·euses insomnies penlesquelles la conscience médicale, en présence de
faits cliniques sérieux, se dresse devant la tradition et lui
livre ces luttes si souvent renaissantes qui, en définitive,
se font au profil de la science et plus encore au profit de
l'humanité souffrante. Or, pour l'étudiant, ces luttes salutaires ne pouvant exister, l'érudition ne saurait êll·e acquise par lui, prémalurement, sans un arrêt fàcheux dans
l'ordl'e et la
de ses études et sans que son intelligence ne reçoive trop profondément l'empreinte des erreurs qui, mêlées sans cesse aux vérités, ne sont pour
l'homme instruit par une pratique scientifique, que l'indication des étapes suivies d'âge en âge par l'esprit humain.
�-···M -
étudiants soient éle\res dans l'admiràtion profondé
des hommes de· génie dont vingt siècles ont' consaéré la
gl6ire·, mais qu'ils
aussi, que leur déférence :doit
avoir une limite dans la pratique, 'et qu'ils soient, par leurs
études mêmes, mis en garde contre les théories que l'ob•
servation rigoureuse ne peut
Pour ne prendre·
qu'un exemple, je citerai le nom entouré le plus de
légitime, cerui d'Hippocrate. Quel médecin de nos joura
oserait accepter lés conclusio:ns de tous les aphorismes du
médecin de,Côs, malgré la profondeur de.sonobservation, et
agir, dans le traitement des maladies, d'après ses théories
relatives à l'atrabile, aux crises, aux métastases et rnème
aux constitutions médicales. Au point de vue de la scienëe
moderne, n'est..;il pas permis de dire que plus de la moitié
de ces célèbres aphorismes contiennent des erreurs mêlées
aùx plus sérieuses vérités. Au reste, au début de cette grande œuvre, Jiippocrate a posé lui-même cet axiome: Judici- ·
um difficile. et cette opinion formulée au point de vue médical se retrouve chez tous les penseurs. N'est-ce pas la même
idéë que vèùtexprimer le thibétain Saskya Pandita; en écri- ·
vant dans le trésor des belles paroles: Ilest difficile detrouver quelqu'un qui donne de bons avis, difllcile de trouver ·.
quelqu'un qui les écouteo Un médecin habile est difficile à
trouver, et, ajoute l'auteur, peu de personnes agissent conformément à ses conseils (3). Le célèbre aphorisme d'Hi p.:.
pocrate Vita brevis, ars longuacontient bien des enseigne...;·
ments et, dans1a direction des études relatives à l'érudition,
ne doit-il pas être itivoqué pour nionh•er aux étudiants la li- .
gne droite à suivre et pour leur épargner, ainsi; du temps et
regrets. Si mon opinion dans un sujet aussi grave; après
de réeentes recherches, semblait attt·ibuer trop d'importance à la science moderne, aux dépens des époquesJanté.:
Que
�-
5'f.:.,;_
rieu res-, qu'il me soit permis, à vjngt ans de ·distance/ de
reproduire une citation empruntée. au médecin dè Cbarr:
les IX, à l'illustre et modeste Ambroise Paré « qu'on ne
saurait refuser d'admettre qu'un nain monté sudes ép'au:les d'un géant ne voit plus.loin que lui »
Les résultats des études, en 1862-63, peuvent être.appréciés de bien des manières; il suffira d'indiquer, rapidement, ceux qui ont été constatés lors des. examens,Jors
des concours, et pendant les sessions Quvertes, en· septembre dernier, en vue des tit-res professionnels. En.ce qui.èoncerne; les examens, je me bornerai. à .dire qu'à· a:ucune
époque le nombre des notes satisfaisantes n'a été aussi
élevé (4) et que les .résultats d'examen, en août .derniel.",
ont parfaitement répondu à l'espérance qu'avait fait concevoir aux- professeurs- l'émulation des étudiants, pendant le
second semestre de l'année;
L'Ecole attache beaucoup d'importance aux ·concours.
Ses plus anciens professeurs ont dû aux concours la chaire
qu'ils occupent aujourd'hui;leurs collègues plus jeunes doi:-:!.
à ces épreuves les titres honorables qui les
()!ll désignés au.choix ministériel, et tousconsidèrent lesll:lttes scientifiques comme l'expression du mouvement intellectuel qui anime les étudiants et .comme la traduction de
la vie de l'Ecolé èlle-mêmè .. C'est .par le con
que nous
adjoignons à notre enseignement les préparateurs-aides
d'anatomie, de physiologie, d'accouchements. et de mé-. ·
decine opét·atoirc, et c'est par les notes dues à ce genre
d'épreuve que nous souhaitons pouvoir toujours désigner
les élèves internes à la nomïnation.de l'administration des
hôpitaux civils. Tout à la l'heure, le secrétaire du conseil
de l'Ecole, en indiqqant les noms. des lauréats, fera connaître; en même temps, les élèves que . lès.concours nous
�-M-
ont donnés comme collaborateurs, èt je me bOrne à dire·
que les di\rerses épreuves qui ont été
sent.emeni, ont été beure uses, tant sous le rapport du nom"' ·
bre ·des concurrents que sèus celui des connaissances dont
··)
ils ont fait preuve.
·
examens ên vue de la réception des sages. femmes,
des officiers de santé et des pha:rrriaciens ont eu, eri général, une grande
Les sàges-'femmes ont, comme tou:.
joors, donné· la preuve de sérieuses connaissances dues,
princi,palement, a:trmode disciplinaireqni·régit les études
de: ces jeunes f:emmes. · Hj n'en a pas été de même
l't!!nique·candida:t au grade d'officier de santé. Bien que·
portànt Je titre d'étudiant depuis huit années il .n'a pu
franchir les épr·euves diniques et il s'est convaincu de la:
nécessité de se
sans cesse, dans les hôpitaux, à. cetfe·
recherche de tous les problèmes qu'offre l'économie' ma,.
ladef et dont la solution permettant le: vrai diagnostic. devient lro base d'un traitement rationneL. Des six candidats
pharmaciens l'un a été, il est vrai, arrêté à la deuxième
épreuve;:· mais les cinq autres. candidats ont exposé leurs
connaissances solides d'une mimière parfois fort heureuse
ettroi·s d'entre eux, élèves de Nancy,. en méritant la· note
bi:en
ont prouvé la justesse des. vues. de FEcole
au progt:amme' des matières spéciales professées.'
dansle·coursd.e toxicologie et de pharmacie. Les épreuves
professionneUes:de· 1863 ont.justifié pleinement le retour
à «fa:nc.iens programmes dontJ'ai eu l'honneur de vous entretenir!' an passé.
Mais ra:mbition d'es professeurs de Nancy ne se borne
pas, Messieurs, à diriger sérieusement les efforts des élèves
qtti les entou.rent; leur sollicitude. dépasse les horizons. de
notr& circo:n.sorip:th:>n académique et .leur satisfactien est
�-
59
-
hien grande lorsque certains élèves comervËmt au loin la
hor.ne renommée acquise à Nancy.Cette année nous avons,
sous ce rapport,de nouveaux Sùccès à constater:
Lallemel)t qui, après avoir quitté l'internat de la clinique
chirurgicale de Nancy. a obtenu par le concours d'être
nommé le premier à l'internat des hôpitaux de Paris, a
mérité, en t 861, la première mention honorable, en 1862
la mbdaiHe d'argent. et en 1863.la médaille d'or de l'êcole
pratique de Paris.
L'horizon de l'influence de l'Ecole s'agra11dit encore,
.Messieurs, si l'on songe aux travaux scientifiques de ses
professeurs. La nature de plusieurs de ces travaux, et la
direction même dans laquelle, cette année, plusieurs d'entre eux ont été entrepris, ne permettent pas d'en faire ici l'analyse complète, ct j'ai le vif regret de reporter dans les no.. tes de cc compte rendu les faits qui doivent être
dans le langage scientifique auquel l'on ne peut se soustraire, lorsqu'il est question de haute chimie, de physiofogie
élevée et d'importants travaux à l'aide du microscope.
M. Simonin père a recherché, à l'aide de faits observés
pendant vingt et une années, l influence dPs phases de la
lune sur le nombre des jours de pluie et de neige. Il existe à
cet égard des opinions bien diverses, et l'on se sol!lvieot que
l'un de nos glorieux Maréchaux. avait la réputation de sa-.
voir choisir, presque avec certitude, l'intervalle des pluies
pour certaines expéditions de l'armée d'Afrique; peut-être
le généml Bugeaud mettait-il tout simplement en pratique
les observations énoncées d'une manière si concise par Virgile dans le premier champ des Géorgiques (ô). Les recherches faites à Nancy ont confirmé les résultats obtenus en
Allemagne par i\1. Schoübler et en France par M. de
Gasparin. D'après l'étude de chacune des phases de 259
�-
.......
lunaisons complètes, il. résulte que pendant •la nouve1lè
lune il· pleut plus souvent que pertdarit le prémier quartier,
que le maxim urt des jours plHfieux a lieu pendant la pl·eine
lune, et le mitiimunrdurarit le dernièr quartier, ou, en
d'aùlres termes, qu'il pleut plus fréquemment pendant là
lune croissante qlle pendànLson déclin, et qu'une espèce
d'alternance existe dansle nombre des faits observés pendant les quatre:phases des lmiaisons.
ces alternances
·n'offrent pas, toutefois, des différences telles qu'on puisse
les invoquer comme un point de départ très-utile dans la
pratique et l'atmosphère peut, d'ailleurs:, être troublée par
une multitude de causes étrangères aux phases lunaires.
1\fonsieur Blondlot dans un travail relatif à la. transformatidn·delarsenic en hydrure solide, par l'hydrogène nais...
, sant sous l'influence des composés 'nitreux, a recueil! i des
faits très-importants;au point de vue de la chimie générale,·
mais d'un intérêt plus grand, encore, au pointde vue de la
toxieologie.Nolre savant collègue a démmÙré, en effet,qu'il ·
était malheureusement possible avec les moyens actuels
usités lors de Fcmploi de l'appareil de Mat·sh, tantôt de méconnaître la présence de l'arsenic, tantôt; au contraire, dans
des circonstances bien exceptionnelles il est vrai, de pro""
duire par l'action même .des réactifs chimiques l'anneau
arsenical et de l'attt·ihuer, fatalement, à la nature des ma• ·
tièrès suspectes qui motiventl'experlise médico-légale (7).,
La physiologie • normale et pathologique tient encore
cette année une large place dans les travaux des professeurs
de l'Ecole. M. Poincaré a publié un mémoire ayant pour
titre: La Glycogénie juStifiée par l'examen des excrétions chez
les diabétiques. L'auteur a pu ajouter à ses observations sur
l'homme malade des études faites sur des animaux chez
lesquels il a produit artificiellement le diabète, à l'aide de
�-
·.61
-
Poincaré· a·• éludié··le
, croscope l'existence. de .certains corpuscules :qui,entrent dans
la composition des reins de quelques poissons, (9) et il .a
soumis, également, aux investigations faites à l'alde du micro.scope les éléments d;une tumeur à laquelle, récemment,
dans le langage pathologique, l'on a donné le n.om de tumeur pm•!ée (Hl).:
Un autre professeur a donné deux mémoires. relatifs à
l'action de I'Eiher el du Chloroforme. Dans l'un d'eux, l'auteur a ttmté d'expliquer la cause de la présence ou de l'absence du sucre dans l'une des excrétions des sujets anesthésiés (11), et dans l'autre travail il a exposé les remarques
physiologiques faites dans sa clinique et qui, dans l'emploi
des agents anesthésiques, peuvent faire éviter la sidération
des fonctions circulatoire et respiratoire, c'est-à-dire la
mort des malades qui veu lent recevoir le bienfaitdes agents
destinés à supprimer la douleur ( t 2). Ces deux mémoires
ainsi que les tt·avaux de M. Blondlot et de M. Poincaré ont
à la Sorbonne, en anil 1863, lors de la réunion
par le Ministre de l'instruction publique des membres délégués par toutes les sociétés savantes de France. MM. Bertin,
Edmond de Schaken et Ed. Simonin ont aussi publié des
travaux relatifs ft l'association générale des médecins de ]a
Mcurlhe (13), à la Sociét.é de mMecine de Nancy (14)
et au service d'assistance médicale dans notre déparlement (Hi). D'autres travaux devaient être Jus à la Sorbonne, mais leur publicité a été retardée par suite de l'impossibilité où leur auteur l\1. L. Parisot s'est trouvé de se
rendre aux séances de Paris.
Tels .sont, Messieurs, les faits principaux de notre dernière année scolaire, vous connaissez de plus en plus notre
œuvre, ses ressources et ses espérances, vous savez quels
�·-
6!1. -
' sont les
et les sentiments qui dirigent tous, les aotes :de
l'Ecole, et vous associant à ses professeurs vous souhaiterez,
saris doutè, avec eux que les heureuxrésultats dont j'ai eu
· l'honneur de vôu:s entretenir se renouvellent d'année en
que chacun de nos étudiants s'inspire d'une glo...
rieuse tradition corn me un soldat s'inspire de celle de son
régiment et qu'ils contribuent tous, par leurs laborieux
efforts, à la défendre comme l'honneur d'un drapeau.
�
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1863 - Rentrée solennelle des Facultés des sciences et des lettres et de l'École de médecine et de pharmacie de Nancy, le 16 Novembre 1863
Description
An account of the resource
<ol><li>Procès-Verbal. p.5-6. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.7-19.</li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.21-47. </li>
<li>Rapport sur l’année scolaire 1862-1863, Présenté par M. Ed. Simonin, directeur de l’École de médecine et de pharmacie, au Conseil Académique dans la session de Novembre 1863. p.49-62.</li>
<li>Notes. p.63-70. </li>
<li>Ecole de médecine et de pharmacie de Nancy. Prix accordés par S. Exc. Le Ministre de l’Instruction publique. – Mentions Honorables. – Résultats des Concours. – Nomination des préparateurs des cours. p.71-72.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1863
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Rapport sur l’année scolaire 1862-1863, Présenté par M. Ed. Simonin, Directeur de l’École de médecine et de pharmacie, au Conseil Académique dans la session de Novembre 1863
Subject
The topic of the resource
Rapport du Directeur de l'École de médecine et de pharmacie
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
SIMONIN, Edmond
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Veuve Raybois, Imprimeur de l'Académie, Rue du faubourg Stanislas, 3
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1863
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/4d07abf47e781d9058d92e23f8b714f4.pdf
8221c338462da9a67d15a7193a70d362
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�RENTRÉE SOLENNELLE
DE
L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
�Ul\lVEHSITÉ L\IPÉHIALE.
ACADÉMIE DE NANCY,
RENTRÉE SOI1ENNELLE
DES FACULTÉS
DES
SCIENCES ET DES LETTlŒS
ET DE
-L'ÉCOLE DE
ET DE PIIAHà'IACIE
DE NANCY,
LE 1.6 NOVEMBRE :1863.
NANC Y,
ye RAYBOIS, DIPlUl\IEUR DE J,'ACADÉJ\IIE,
Rue du faubourg Stanislas, 5.
18ti3
��NOTES,·
'
'
.
(t) Tableat, du nombre annuel des élèves de
des comptes ren\lus lus par .M. Ed. Simoniu, en
rentrée.
rédigé à l'aide
de
i 8!>0-5 t. -
30 élèves.
67.
1852-53. - 7:>, plus dix auditeurs bénévoles.
t8tî3-54.- 60,. plus dix auditeurs bénévoles.
t85,4-5i>. - 62.
t85.5-56. -55.
t856-57.- 52.
1857-58. - 45.
1858-59. - 41.
185!!-60.. - .63.
1860-61.- 53.
1861-62.- 62.
1862-63. - 43.
(2) Le conseil académique de Nancy a compris, dès. ses premières
sessions, les difficultés sérieuses nées des règlements qui régisssent les
Ecoles prrparaloires ct depuis t856 il a, par une délibération spéciale,
émis, chaque année, les vœux suivants :
Vœu relatif à la possibilité, pour les écoles dites préparatoires, de
délivrer douze inscriptious de Faculté au lieu de huit.
Vœu de porter à 16 les inscriptions des ofliciers de santé, et à 8 les
inscriptions des pharmaciens de 2me classe.
Vœu de rendre le plan d'Etudes uniforme dans les divers ordres
d'Etablissements d'Instruction médicale.
(3) Le Trésor des belles paroles. Choix de Sentences composées en
�'64
par· le lama Saskya Pandita, traduites, pour lit première fois
en français, par M. Foucaux : ·
(4) Les notes données par les jurys d'examen de fin de 11 •, de 2• et
de 3• année out été les suivantes;
'!'...
Ajournement •••••••••••••••
Médiocremeat satisfait • •••• , • • • • • •
••.•• : •••••••••••• •.• • •
... Bien sadsfait . • ; ••••••••• • • • •
· Très-satisfait •••••••••• ••••• i...
2 fois.
6 >>
6 :o
11 >>
9 •
(n) Lors des sessions, tenues en septembre :1.863.; les notes données par le Jury d'examen aux candidats pharmaciens ont été les sui'Vantes:
AJ·ourné . . • • • • • •. . • . .• • • . . . • • • . . • { foiS.
Avecindulgence ...... .......
. • :1. »
Assez satisfait................... :1. •
Satisfait. . . . • . • . . . • . . . . . . . . . . . . 7 »
Biert satisfait. • • • • • • • • • • • • • • • • • • 7 »
(6) Luna, revertentes quum primum conligit ignis,
Si nigrum obscriro conprenderit aera cornu,
Maxumus agricolis. pelagoque parabifur imbèr.
At, si virgineur.:i sutruderit o1·e ruborem;
Ventus erit; venlo semper .rubet au rea
Sin ôrtuquarto, ·namqtle iseertissimUs auctor'
Pura, neque ohtusis pér cœlum êornibus ibit:
TotuSet ille dies, et qili ilascénllir ab ·mo
Exactum ad mensull! ,: plu via, ventisque carebunt;
Geor·giques, .li v. :1., vers 427 et suivants.
17) Recherches to:cicologiques sur la transformation de l'arsenic en
4ydrure solide par l' hydrogèue naissant, sous fin{luence de composés
nitreux. On. sait que les acides dégagent l'hydrogène de l'eau en
présence du zinc ou du fer, et que, quand ce gaz naissant rencontre un
.composé
d';menil{, il se forme .un hyqrure gazeux (A" H 3 ). Or,
�6'5
se's
.· poù'r
'êt
qui, aonùant na'issance à dëY•hximonîaquè,. produisent, 'èi(
pareil
que de l',fryilrüre
(Ab B),
se'
Sur
.
dam;Ie liquide
la forme
flocons bruns •. Il eh est
avec l'acide azotique pnr,. màis aussi avec
lts
àcÙles,
renferrriè'nt la moindre proportion d\111
posé nitt'eux. Toutefois, ces réactions, qui sont d'une sèns1blité extrême,
n·e se_
qu;autant que le Üquirie ne renferme en
ni
presque toute's, oppw-ènt Llll oÜstaelé piUs.
ou mdlns'ahsc)Jù à la rbrrnà'tion dé 'i'hydrure solide, ni dîssoliitiôiis rn! •.
:
notamment de plomb, qui, en sc dtlposant surie zinc, empêchent aussi celle foftnatlim. C'est pourqUoi t'exJiéfience Île réussit
complétèment qu'avec du zinc et des acides distilles. il résûlte de là que
lè fait en quesiîon ne saurait constituer unè méthode propre à la ré:,;
c11èrél1c jUdicîairê de l'àrsenic; maiS il ri'
pas moi ris d'tiùc grande
irnpoi'tance pour la toxicologie, càr il sîguàle dans l'emploi.'âè la hté.:.'
thode de Marsh un do1tble danger dont ol:l ne s'était pas douté jusqu'ici.
premier est dé nréconn'aître .l'arsenic contcnü dans les mâtières
pécfe\l. Jl
poür cela que, Eblt far!Îde mlfurique Crrtploy'é, soft
les llquidês stÎspel::ts, pà.r suite des ttàiterrt-ent:> qu'ils Ont subiS
la ,ù'OinMe iràce cl' un composé aitrt\ux, car \l .ae sè âiànifesterâit
que de l'hydrure solide, au lieu d'hydrure gazeux, L'erreur
pourrnit aussi
produire, c'e,t ce qui aurait lieu, par exemple, si
l'acide -sulfurique rèr\ferma_it à la fois des traèeg d;arsenic et tPlicide ·
azotique. Dans ce cas} ert effet, l'expériencé à blanc né
que
de l'hydrure solide. Or, &i 3 croyant :l'âpr·ès cela .ilia pmeté des réactifs,
...............
.
.
.
·'.
on in!roduisnit ensuite la
suspecte, ct què
quoique
exemple d'ttrsenic, retîrit encore titi peù de matière orguniqüè iiicorrl..'
piétement détruite; les reacti'oti§
ce qili i'csrerait d'iti:senic
da113l'apparei! prendrait l'état gazeux et pourrait ainsi donner Heu à ùne
',_
erreur fatale.
à
dèfivé's
'tègle généfillè:H; a 'uïlè
rie
en
'
-
(8)1\I. Poincaré, dans unE> étude à la fois expérimentale ct raisonné
dés exëNîtions' èlréi lês ctiabétiquës, à. h;ouvé là: 'è'oriûtrrià:Hon de la
théorie glycogen-i-que. emisè pat' M.'· ë.
·D'tine pài't; à' Faide'
de -PI'océdés d'analyse -qui lui sont personnels, il à ptl: réètmtiaîtré que
u
�66
chez les hommes atteints de diabète spontané, comme chez les animaux rendus diabétiques par la piqûre du bùlbe, la combustion nutritive est plutôt exagérée que diminuée ; que, par conséquent, la glycosurie
ne sauràit être attribuée à une insurlisance de combUstion. D'autre part
par le dosage de l'urée et de l'acide urique dans l'mine des diabétiques
il a, tout au moins, ébranlé fortement l'opinion qui attribue l'anomalie
d'élimination à une exagération du travail de décomposition. Enfin en
comparant autant que possible les ingesta avec les feces, il a acquis la
conviction que les deux hypothèses précédentes doivent céder incontestablement la place à l'idée de l'exagémtion d'une fonction créatrice.
(9) Dans un travail relatif à l'histologie com,arée, M. Poincaré signale
et étudie l'existence des corpuscules qui entrent dans la constitution des
reins d'un petit nombre de poissons. Ces éléments microscopiques différent essentiellement des corpuscules de Malpighi qui existent, sans
exception· aucune, dans toute l'échelle des vertébrés, ils n'ont aucune
communication avec les tubes urinifères et sont logés dans les lacunès
de la substance entortillée. Il est impossible pour le moment de déterminer leur destination physiologique, mais leur existence exceptionnelle
donne à penser que l'organe par lequel s'échappent les scories de. la.
combustion nutritive n'a pas toujours un mode de fonctionnement
identique.
( 10) i\1. Poincaré· a fait l'objet d'un travail particulier de l'examen
microscopique d'une tumeur appartenant au groupe désigné récemment
sous le nom de tumeurs perlées. En dehors de la partie purement des.,.
criptive, il pense avoir, par une analyse consciencieuse des travaux
publiés.sur le même. sujet, démontré que la forme perlée n'est pas liée
à la nature de la substance qui la présente, car elle peut appartenir .
tanlôt au cancer tantôt à l'epithelioma, tantôt à l'enchondrome, tantôt
même à un simple amas de cholesterine;. évidemment c'est une forme
et non un tissu particulier.
(I 1.) Causes présumées de la p1·ésenee ou de l'absence du sucre dans
l'urinr: des sujets anesthésiéa. - Par M. Edmond Simonin.
Frappé de ce. fait signalé par l\1, Claude Bernard que si l'on prend.
�67
un animal qui n'a pas de sucre dans l'urine et que si l'on irrite avec
la pointe d'un scalpel la moelle allongée au niveau de l'origine des
pneumo-gastriques, l'urine contient, après quelques minutes, du
sucre en quantité appréciable, M. Simonin a pensé que, sous l'influence de l'éthtlrisation, il pouvait en être de même chez l'homme,
puisque chez lui l'anesthésiation simule sur le système nen<eux certains effets de vivisections opérées sur les animaux. Pendant un
temps assez long, l\l. Simonir. ne put se livrer aux n•cherches projetées, parce que, lors des éthérisations faites à sa clinique, les opérations portaient sur le réservoir urinaire même (taille bilatérale; taille
recto-vésicale). Ses premières études sur ce sujet furent commencées à
partir du 6 mars 1856 (t ).
Dans le mémoire dont il s'agit, M. Simonin formule les conclusions
suivantes.
Bien que l'éthérisation simule sm le système nerveux de l'homme
certains effets semblables à ceux qui ont été constatés après des vivi·sections pratiquées sur des animaux, on ne peut, sous le rapport de la
sécrétion urinaire, comparer entièrement l'action de J'éther et du chloroforme sur la moelle allongée de l'homme à l'excitation produite sur
celle des animaux, à l'aide du scalpel, au niveau de8 nerfs pneumogastriques. L'action des anesthésiques est très-variable à raison même
de leur mode d'action.
D'après cinq observations, il paraît évident que, dans certains cas,
après l'éthérisation, tantôt l'urine a contenu de la glucose, tantôt au
contraire n'en a renfermé aucune trace. Ces diiThences dans les résultats observés dans la sécrP.tion urinaire ont, semble-t·il, une explication
fort simple. L'analogie entre l'anesthésiation et l'irritation mécanique
tentée sur les animaux ne paraît, en effet, devoir exister qu'autant que
l'agent anesthésique développe une véritable excitation du système
neneux traduite par une excitation générale, et par celle du système
musculaire en particulier. Cette analogie n'a au contraire aucune raison
de se produire, lorsque la rapidité d'action de l'agent anesthésique a été
(t) Le 18 août 18!16, M. Simonin a porté à la connaissance de l'Académit de
Stanislas les premiers résultats obtenus.
�G8
t_clle que la pé1·iode d'e){citation ne s'est PilS manifestée. Or ce dernier
résu,ltat est fréquent dans la pratique chirurgicale, et
ois on çhcrd1e
avec soin à l'obtenir. Dans un grand norubre de cas, la rapi•le sidération du "Y'trme nerveux a lieu, comme l'on sait, en raison même de
l'état de cc
chez certains sujets.
observations citées paraissent donner
à cette rnani1\re de
voir. Là, en effet, où le sucre a été renro11tré d'une maui(·re notable,
l'excitation musculaire a été extrême ,want la périorlc de collapsus; là
où les traces de sucre ont été si faible; qu'il y a el.l doute sur sa pro,.
duction, on trouve d:ms les observations une excitation mmculaire for.t
médiocre; enfin nulle trace de glucose n'existe dans les cas oü le
système nerveux a été sidéré très-rapidement.
(12) Considérations physiologiques propres à éviter dans l'emploi des
agents anesthésiques la sidératiun des fonctions
et circulatoire. -Par 1tl. Edmond Simonin.
Des divers résultats de ses recherches mr les agents anesthésiques
1\L E Simonin n'a \'Oulu dans cc mémoire Fignaler que cPm qui se
rapportent aux deux faits suivants : l'iusensihilité des régions kmporales ct l'éthérisme ùes muscles masseters.
A l'égaril iles propositions relatives à l'insensibilité
résultant de l'inhalation des agent:; anesthésiques ou ùe leur emploi per
anum, l'auteur a énonr.ô celles qui suivent
Tous les points de la p,lriphéric du COI'ps ne deviennent point insensibles au mêrnc moment. -- La peau 1ln front et ries r1\;ions temporales ne devient insensible, le plm gc:n,;ralement, qur pl mie urs
et parfois plusieurs minutes après que l'ane;;tld:,;ic a. <\té coustatéc à la
peau des mains et à celle
pieds. - Le temps qni s'écoule enlrtJ le
moment oü les extrémités des membres sont aneslllésiées ct celui ot'l la.
peau des rt'·gions frontales et temporales e•·sse de réagir est un peu plus,
long, lorsque, aulicu de vapeur du chloroforme, les malacles respirent
celles de l'éther. Ce temps est plus long encore, lorsque l'introduction
de l'éther a lieu per anwn.
Pour reconnaître à temps l'anesthésie des diverses parties de la périphérie du corps, il faut, d'une part, ralentir l'a.ction des agents a.nès-
�(ées, el)vit:on cbaquG dix
In.c).iniqpe cl;J,ir,ttrgif;ale de
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rle.s, muscles
en, d:ernièr l·ieitlJ·dmJS
la, pério,de, i:}'exci,t;ttion du S)'Slèffi-e
lo!'<flH:l:· s.oJiyent: Mjà:,.tout
reste âe ce systùme est relàehé. Cette rigidité locale est l'indièè d!un
coll;ipsus
dans tol)s -le,s appan:;ils:; sl;lrtout: dans
la
ct de la,respir,at.iqn.:
.
rlO))iw la r,aison r)e .ce$
1!!uri
rév,èle
de leur r,echerche ,pendat}·t, l;all(lstMsialiQl),, ·
· · Ën
c'e.sUa
qui
des
c'est. la. cinquième paire
ramiH:e:ationJ'haU
(nerf masticateur. de B.el!ingeri). ..
O.r cette cinql.lirme,p:lirc pait de Jq. ·partie .latérale
antérieure de
la nioeilc allongée, et dès que les parties
elle .se .àis1dbucl,
soit comme org;me de Erntinwnt soit comme organe de mouvement,
offrel!,l,tl() fj)I(l,IJle,Hcemm!tde l'ét,j"JérJsml\, c,elui de.Ja.;:cspiratioÎl
la
cil:culation n'est pas loin cte. sJi> manifester,, c,ar Je. nœud. :v·ila1:est près
d'être influt-ncé à son tour •
..
.. faihremar-quer•que>. t?action:•sensitrv:fuâe;st.fi.lets
nerveux qui se rendent à la pea)l s'étehit bien
Il l'ésulte de cette absence normale rlc synchronisme qu'il n'y a pas lieu
de
,lors rle la disparitiorrihda 'sensibilité'.attf
ptrisqtfilrésulte des l'.ech!
rehes
à· Nancy; què'
r:ù:xisre.
q:ue ·la.
pas éteinte à la tempe, au moins depuis quelques secondes. l\1 Si'monin·
n'a vu à cette loi qu'une seule exception en seize années. Sans doute,
l'apparejl
;
'J
• • ,_
••
'·
•
'.
'
•
•
le
(1) Vexposition de ces faits a été adressée à l'Académie impériale de mt\dccinc en 1848, et la commuJiicution de 1\1. Simonin a été publiée dans le bulletin
de la Compagnie, le 24 novembre de la même année (V. tome XlV, pages 509
à 510).
�-
7o -
dans· bien des circonstances,· on· observe le collapsus des museles
masseters sans que la vie S()Ït. c<lmpromise; mais, pour le
l'inquiétude doit commencer avec cette dernière période de l'éthérisme
musculaire. La permanence de la rigi11ité musculaire qui amène le
reRset·rement des mâëhoires est donc une limite
favo·.
rable qu'il faut cherël1er à ne point
chaque fois que l'ouver·
ture de la bouche n'est pas ilne des conditions mêmes de l'opération à
exécuter. Le. trimus a toujours rassuré l'auteur, lorsque plusieurs
autres. symptômes d'intoxication profonde l'ont alarmé pendant les
anesthésies. ·
D'après ce qùi vient
dit, on comprènd combien il importe· de
constater la disparition de la sensibilité aux ·régions ·temporales ët de
s'asSurer de l'étnt des muscles élévateurs de la mâchoire inférieure,
puisque l'observateur a, ainsi, sous les yem, avec la plus grande faci!M,
la traductiondes progrès de l'intoxication de la moelle allongée et que,
dans la presque généralité des faits, en cessant l'emploi de l'agent tox!.:.
que, il a, souvent, le pouvoir d'empêcher les phases ultimes et redoutade l'anesthésie, c'est-à-dire la sidércttion de la circulation et de la respien un mot, la mort.
(t 5) Compte rendu des · actes de l'
de prévoyance des
médecins de la Meurthe par M; E. Bertin.
. (14). Compte rendu des t*'avaux de}asociété de médecine de Nancy
i860-:l86l, par M. E. de Schacken.
(:15) Rapport sur le service médical des circonsèri'ptions rurales
et sur le service de la Vaccine, dans le département de la Meurthe,
pendant l'exercice 1862.- par M. Edmond Simonin Inspecteur du
service.
�
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Title
A name given to the resource
1863 - Rentrée solennelle des Facultés des sciences et des lettres et de l'École de médecine et de pharmacie de Nancy, le 16 Novembre 1863
Description
An account of the resource
<ol><li>Procès-Verbal. p.5-6. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.7-19.</li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.21-47. </li>
<li>Rapport sur l’année scolaire 1862-1863, Présenté par M. Ed. Simonin, directeur de l’École de médecine et de pharmacie, au Conseil Académique dans la session de Novembre 1863. p.49-62.</li>
<li>Notes. p.63-70. </li>
<li>Ecole de médecine et de pharmacie de Nancy. Prix accordés par S. Exc. Le Ministre de l’Instruction publique. – Mentions Honorables. – Résultats des Concours. – Nomination des préparateurs des cours. p.71-72.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1863
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The topic of the resource
Notes relatives au rapport de Simonin, Edmond
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SIMONIN, Edmond
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1863
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!
�RENTRÉE SOLENNELLE
DE
L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
�Ul\lVEHSITÉ L\IPÉHIALE.
ACADÉMIE DE NANCY,
RENTRÉE SOI1ENNELLE
DES FACULTÉS
DES
SCIENCES ET DES LETTlŒS
ET DE
-L'ÉCOLE DE
ET DE PIIAHà'IACIE
DE NANCY,
LE 1.6 NOVEMBRE :1863.
NANC Y,
ye RAYBOIS, DIPlUl\IEUR DE J,'ACADÉJ\IIE,
Rue du faubourg Stanislas, 5.
18ti3
��ÉCOLE DE MÉDECINE ET DE . PHARMACIE ·DE NANCY.
Prix accordés par S. E:ce. le Ministre àe l'Instruction
-· Mentions 'honorables. - Résultats des..
Concours. -
Nominations des Préparateurs des Cours.
Pris: et :llleutions honora)Jle• •.
Les Professeurs de
en Co!lseiVle 9 'novêmbre iSG3,
ont décerné aux Étudiants en· Médecine et en• Pharmacie, 'les récompenses dans l'ordre suivant:
i o ÉTUDIANTS .EN MÉDECINE.
PREMIÈRE
D'ÉTUDES.
P1·emieriprix, M. NEBELUNG (Ferdinand), dë Ràtisbonne (Bavière).
Second prix, M. VmiL (Henry), de Raon.,.l'Etape(Vosges).
DEUXIÈME ANNÉE D'i!TUDES.
Prz:1:, MANGENOT (Charles),. de. Sarrebourg (Meurthe) •
. 3.1ention honorable, M. Mue (Auguste), de Gironcourt (Vosges).
TROISIÈME ANNflE D'É'}'UDES.
Prix, l\l.
(Camille), de Nancy (Meurthe).
ltlention honorable, M. Rouu .ŒD (Albert), de Metz (Moselle).
Prix pour la rédaction des obaer'fationa cllniquea.
Clinique chirurgicale.
1\t MANGENOT (Charles), de Sarrebourg (Meurthe).
Clinique médicale.
M. RouuuD (Albert), de .Metz (Moselle).
�Prix M. WrNsnAcn (Alfreâ), dé
• 2• année. ,
, ,
'lwnonfôlé; ··Ni:_·
tvnÂ:îm'
(Moselle). Étudiant de
,
,
,
, ,
· 'llé
2-"'ârù1ée,; · · ·
,
Résultats des Concours.
jo
A la snite du èoncours'oüvél'fie•l2'no'Veinlirè
pour les fonc-
, tions d'aide du cours qe !'':,<_,<,:-'.'
médecine opératoire, a .étéJlommé;
>IJ.·'\.-'}
'
;
-.
'H
>';"
. JI.
,
:,
de
2•
A la suite du concmirs ouvert le 13 novembre 1863, pour les fonctions de préparateur-aide
chements, ont été nommôr :·
de physiologie et d'acou-
MM, Nl:nELUN'G (F'ètdiharid); 'dé Ratisbonne:(Hàvièré). ·
Vmrt (Hetn'y).;;d'é:Ramr•l'Étape(Vosges); •, ·
A la suite!dü conl:o:urs :o:uve-r.t le 14, n:tlveri:ihred 8:63j ·pour les
dans' lei hôpitatix; ont. éte. nommés:
places
MM.
MANGENOT (Charles), de Sarrebourg (Meurthe).
MAne (Auguste), Glroncour.t (Vosgt•s)·.
NtvELET (RE!néy;
de
Nominations ties préparateurs tht Coul'l!l.
· Cours d'
ct d' acouchements.
de
M. MARc (Auguste), dé,()!rQncuurt
Cours de
M.
LAFONTAINE
et pha;maàe.
(Emile), de
(Haute·i\1arne).
,·,
.. i.; ,.,·
��NANCY,
imprimerie de v"
RAYBOl$,
rue du faub. Stanislas, 3.
�
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1863 - Rentrée solennelle des Facultés des sciences et des lettres et de l'École de médecine et de pharmacie de Nancy, le 16 Novembre 1863
Description
An account of the resource
<ol><li>Procès-Verbal. p.5-6. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.7-19.</li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.21-47. </li>
<li>Rapport sur l’année scolaire 1862-1863, Présenté par M. Ed. Simonin, directeur de l’École de médecine et de pharmacie, au Conseil Académique dans la session de Novembre 1863. p.49-62.</li>
<li>Notes. p.63-70. </li>
<li>Ecole de médecine et de pharmacie de Nancy. Prix accordés par S. Exc. Le Ministre de l’Instruction publique. – Mentions Honorables. – Résultats des Concours. – Nomination des préparateurs des cours. p.71-72.</li>
</ol>
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1863
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Prix accordés par S. Ex. Le Ministre de l'Instruction publique. - Mentions honorables. - Résultats des concours. - Nomination des préparateurs des cours.
Subject
The topic of the resource
Discours Officiel
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Université Impériale / Académie de Nancy
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Veuve Raybois, Imprimeur de l'Académie, Rue du faubourg Stanislas, 3
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1863
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fichier placé sous licence Etalab (http://www.etalab.gouv.fr/pages/licence- ouverte-open-licence-5899923.html)
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)