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�UNIVERSITÉ
iMPÉRIALE
ACADÉMIE DE NANCY
SOLENl'ŒLLE D'INAUGURATION
DE LA
ET DE
RENTRÉE DES FACULTÉS
DES SCIENCES ET DES LETTRES
ET DE
.L'ÉCOLE DE MÉDECINE &DE PHARMACIE
DE NANCY
1Je 25 novembre 1884
NANCY
Vc RAYBOIS, IMPRIMEUR DE L'ACADÉMIE DE S1'ANISLAS
Rue du faubourg Stanislas,
1864
��•
PRO CES-VERBAL
DE LA SÉANCE
La séance solennelle d'inauguration de la Faculté de
'Droit et de rentrée de la Faculté des Sciences, de la Faculté des Lettres et de l'Ecole de Médecine et de Pharmacie de Nancy, a eu lieu le lundi, 25 novembre 1864, sous
la présidence de M. Giraud, Inspecteur général des Facultés de Droit, délégué de S. Exc. M. le Ministre de
-l'Instruction publique.
A dix heures, une messe du Saint:-Esprit célébrée par
Mgr l'Evêque de St-Dié et à laquelle assistait Mgr l'Evêque
de Nancy, réunissait dans la chapelle de l'Evêché M. l'Inspecteur général, le Recteur, les Inspecteurs de l'Académie,
les Doyens, Directeur et Professeurs des quatre établissements d'enseignement supérieur.
A midi, la séance publique s'est ouverte dans le grand
amphithéâtre du Palais académique.
�M. Giraud, portant l'habit aux palmes vertes des membres de l'Institut, était sur l'estrade entouré de M. le Recteur, de MM. le Président Garnier et l'Abbé Bureaùx,
membres du Conseil académique, des Inspecteurs d'Académie du ressort, de M. Percin, Inspectr.ur honoraire, des
Doyens et Professeurs des Facultés de Droit, des Sciences
et des Lettres, du Directeur et des Professeurs de l'Ecole
de Médecine et de Pharmacie, du Proviseur et des Professeurs du Lycée, tous en robes.
Sur les fauteuils placés en avant de l'estrade, on remarquait S. Exc. M. le Maréchal Forey, M. Lezaud, premier Président et M. Leclerc, procureur général près la
Cour impériale de Nancy, M. le baron Alrnéras-Latour,
premier Président, et M. de Gérando, Procureur général
près la Cour impériale de Metz, M. Neveu-Lemaire, premier Président de la Cour impériale de Dijon, M. de StPaul, Préfet de la Meurthe, M. Porriquet, Préfet de la
Meuse, M. le marquis de Fleury, Préfet des Vosges, NN.
SS. Lavigerie et Caverot, Evèques de Nancy et de St-Dié,
M. le Général comte d'Aiton, commandant le département
de la Meurthe, M. le baron Buquet, Député et Maire de
Nancy et ses Adjoints, M. le vicomte Drouot, Député de la
Meurthe, 1\t Buffet, Député des Vosges, MM. les Conseillers de Préfecture de la Meurthe, M. de Pra illy, Président
du Tribunal de pe instance, M. Bompard, Procureur impérial, M. le Colonel du 79 de ligne, MM. le Colonel et
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7 le Commandant de la gendarmerie, des Officiers
rieurs de l'état-major de M. le Maréchal Forey, un grand
nombre de magistrats et de fonctionnaires du ressort.
Derrière ces hauts fonctionnaires, pour la plupart en
costume officiel, se pressaK!nt des membres du Conseil général du département, du Conseil municipal de Nancy,
du clergé, de la magistrature, des Sociétés savantes, et
parmi ces derniers, 1\1. Je baron G. de Dumast, enfin un
public nombreux et choisi.
M. Giraud a ouvert la séance par un discours qui a été
vivement applaudi.
M. l'Inspecteur général a donné ensuite et successivement la parole à M. _Jalabert, doyen de la Faculté de
Droit, à M. Godron, doyen de la Faculté des Sciences, à
1\1. Benoît, doyen de la Facultés des I..ettres, et à M. Simonin, Directeur de l'Ecole de Médecine.
Les prix accordés par 1\1. le Ministre de l'Instruction
publique aux élèves de l'École de .Médecine et de Pharmacie ont été proclamés.
A deux heures et demie, la séance a été terminée par
une allocution de 1\1. le Recteur.
��DISCOURS DE M. GIRAUD
DE L'INSTITUT
INSPECTEUR GÉNÉRAL DES FACULTÉS DE DROIT, DÉLÉGUÉ DE SON
EXC.
LE MINISTRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE
MESSIEURS,
Vous attendiez, pour présider à cette séance solennelle,
et pour inaugurer la nouvelle Faculté de Droit de Nancy,
le Ministre généreux dont l'esprit éminent a si bien compris ce qu'il y avait eu de grand dans vos désirs et de légitime dans vos vœux. Enchaîné par le devoir au service
de l'Empereur dans une autre enceinte, il n'a pu se rendre
à vos souhaits, et il m'a chargé de le représenter au milieu
de vous en ce jour mémorable que votre patriotisme
transforme en un jour de fête nationale.
Si l'esprit du l\:Iinistre a chercM un représentant qui
fùt aussi ému qu'il aurait pu l'être lui-même, par la manifestation du sentiment public qui se produit à ceHc
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heure à Nancy, le choix de 1\I. le Ministre a été bien inspiré. N'ai-je pas élé le confident de vos anxiétés, le témoin
de vos sollicitudes? Et qui, mieux que moi, connaît tout
ce qu'il y avait de juste, de noble, d'élevé dans la passion
que la Lorraine a déployée pendant cinquante ans, pour
le rétablissement de sa vieille Ecole de Droit 1 J'en demeure
pénétré de respect et d'admiration.
Et cependant, je dois vous le dire, malgré la justice de
vos réclamations et la légitimité de vos instances, rendez
grâce avant tout à l'Empereur! rendez grâce au Souverain
magnanime dont le nom ne saurait être oublié dans cette
enceinte et dans ce jour. Il n'a pas voulu qu'une obligation de la vieille France envers vous restàt inaccomplie.
Malgré les difficultés graves qui vous étaient opposées,
son âme a élé profondément touchée de votre élan, et
vous savez mieux que moi combien sa puissante sympathie vous a aidés à lever tous les obstacles. Enfin, vous
avez gagné votre cause et vous assistez aujourd'hui à la
consécration de son triomphe.
Votre cause était celle du droit. Le rétablissement d'une
grande Ecole de jurisprudence au centre des départements
qui formaient l'ancienne Lorraine, avait l'avantage de renouer la chaîne des temps mal à propos interrompue en
ce point-là; de compléter le système d'éducation supérieure et libérale offert à la jeunesse dans cette grande et
noble ville, et de multiplier le bienfait d'un enseignement
important que la raison d'Etat doit placer, autant qu'il
est possible, à la portée du plus grand nombre et de la
surveillance des familles. ·
Je suis de ceux qui pensent que, s'il est insensé de ne
pas s'inquiéter des idées et des besoins du temps présent,
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il est également fatal de ne tenir aucun compte des idées
et des traditions du temps passé. A Dieu ne plaise que je
vienne ici vous raconter votre histoire, vous la savez mieux
que moi, ni vous redire ce qu'une voix éloquente et grave
que je regrette de n'avoir pas entendue, vous rappelait
hier de l'éclat de votre ancienne UniYersité. Cet héritage
d'honneur exerce sur les âmes une influence qu'on ne
saurait méconnaître et dont il est utile de perpétuer l'activité. Continuez donc la gloire de l'ancienne capitale de
Stanislas et montrez que Nancy n'a point été amoindri par
votre réunion à la grande patrie française.
Votre nationalité, Messieurs, n'était point réellement
séparée de la nôtre : nous étions frères par le sol ; nous
étions frères avant et sous les Romains. Si les révolutions
, du
âge nous ont un moment séparés, nous sommes
restés unis par les mœurs, par l'esprit, par l'intérêt, par
tout ce qui entraîne l'identité des sentiments. La séparation n'était qu'accidentelle et politique, et vous l'avez bien
prou'"é dans nos grandes crises nationales : vous étiez avec
nous à Crécy, à Azincourt : depuis 1789, nous avons combattu et souffert pour la même cause, et, par un vœu unanime, nous sommes des Français confondus aujourd'hui
dans une puissante et glorieuse unité, dans une seule et
grande civilisation. Mais, dans cette société renouvelée,
chacun est entré avec l'honneur de son passé, chacun a le
droit et le devoir de le défendre; les esprits généreux vous
honorent d'y rester attachés.
L'enseignement public est, .Messieurs, l'une des plus
fortes garanties de l'unité française. Tout ce qui menace
la puissance de l'enseignement public menace l'unité française. En demandant une participation plus ample à la
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distribution générale de l'enseignement public en France,
vous avez fortifié le lien qui vous unit à la grande patrie.
Le droit, Messieurs, est la science nationale par excellence; c'est une des gloires de notre pays, c'est une des
forces de la société.
Fait-il autre chose que veiller à la conservation des lois
sociales et de l'intérêt privé des personnes? Il tient en
équilibre les prétentions de l'individu et les prétentions
de l'Etat; il règle et garantit la foi des conventions sur laquelle repose toute association civilisée; il défend la faiblesse contre la violence et la justice contre l'iniquité ; en
un mot, et comme dit Bossuet, le droit est _la raison même
en tant qu'elle s'applique au règlement des affaires humaines. Les biens les plus précieux de ce monde : la sécurité, la liberté, la propriété, la famille, sont sous sa sauvegarde, et la plus auguste mission de la force publique
est d'en faire respecter les règles dès qu'elles sont déclarées par l'autorité légitime.
L'enseignement des Ecoles de droit est donc le complément le plus élevé de l'éducation de la jeunesse. Il assure
un recrutement utile pour la magistrature, le barreau, les
conseils administratifs et politiques. C'est dans l'enseignement du droit que vous apprendrez, jeunes élèves, les conditions véritables de la vie de votre temps, à tous les
points de vue des relations des hommes. Le lien des sociétés était chez les anciens et dans le moyen âge garanti
par une autorité politique et morale que le temps a modifiée. Le droit est une autorité prédominante chez les modm·nes; il prévaut à la longue et en tout. Propageons la
culture du droit, le respect de ses maximes et la pratique
de ses préceptes.
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Les révolutions politiques semblent fatales au
pement du droit; mais la Providence a permis qu'il n'en
fût pas toujours ainsi. Dans les vicissitudes qui ont agité
notre patrie, nous avons vu chaque parti, chaque faction,
chaque vaincu, invoquer le droit tour à tour, professer
des principes d'équité, réclamer la garantie de la justice.
Au milieu de ces péripéties, il se forme une opinion souveraine,.. une puissance morale, une expansion invincible
du droit qui triomphe de l'erreur ou de la passion. La
mission du jurisconsulte se rapproche encore de nos jours
de celle que définissait si magnifiquement un jurisconsulte romain en un langage que tout le monde connaît.
Jeunes gens qui m'écoutez, vous allez entrer dans le
monde, où vous attendent des devoirs nouveaux ; ne vous
en plaignez pas. Voyez partout autour de vous l'ordre assurer la prospérité, le succès couronner le h·avail. Les
conditions de la vie étaient jadis plus simples; mais les
avantages en étaient plus limités. Si les concurrents étaient
moins nombreux, la fortune du travail était moins brillante : aussi bien l'obligation du travail ne fut jamais plus
impérieuse et plus universelle. Elevez plus haut votre pensée; la loi du travail est une loi providentielle : là où la
nature semble avoir tout fait pour l'homme, l'homme est
trop enclin à s'en rapporter pour tout à la nature.
Reconnaissez les bienfaits d'un gouvernement éclairé,
qui multiplie les moyens d'instruction sur tous les degrés
de l'échelle sociale. La création de l'École de droit de
Nancy va couronner vos institutions académiques. Rien n'a
été oublié pour assurer sa prospérité, et l'administration
supérieure suivra ses progrès avec une sympathie paternelle. Elle sera grande et illustre comme son aînée, cette
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Jeune école aux destinées de laf!uelle nos vœux unanimes
s'associent aujourd'hui avec tant d'émotion. J'ai pour garant de son heureux avenir, la bénédiction qu'un prélat
vénéré, cher à cette vHie comme à l'Université tout entière,
vient d'appeler sur elle. Nous en avons pour gage certain
l'empressement de la jeunesse lorraine à la première ouverture de la Faculté, le zèle et Je·talent de cette phalange
choisie de professeurs, dont la réputation vous .assure le
succès et qui s'allient à vos sentiments avec celte ardeur
habile qui ne permet pas de douter du résultat.
Soutenue par la magistrature éminente de cette noble
'Ville et de la Lorraine tout entière ( t), en face d'un barreau
illustre qui vous offre de si beaux: exemples, encouragée
par une administration éclairée autant que généreuse, aidée
par le concours fraternel des autres facultés qui honorent
cette Académie, aussi bien gouvernée qu'habilement dirigée, la Faculté de droit de Nancy ajoutera un nouvel éclat
à votre renommée scientifique et littéraire, et pour combler
tous vos souhaits, l'enseignement de l'économie politique
ne manquera point à ses leçons.
Je ne pourrais imaginer de spectacle plus consolant que
celui qui se manifeste aujourd'hui parmi vous, d'une ville
puissante, d'une contrée tout entière qui se lève comme un
seul homme pour applaudir au rétablissement d'une grande
institution littéraire. Permettez-moi de le dire, le mouvement dont Nancy donne l'exemple, honore notre époque :
le culte des intérêts matériels n'est pas le seul qui domine
en France et dans notre siècle.
N'est-il pas juste de payer ici un tribut de gratitude à
(f) !1. le Premier Président et M. le Procureur général de !letz étaient pré·
sents à la séance à côté de leurs collègues de Nancy.
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tous ceux dont l'activité persistante a si merveilleusement
préparé la grande œuvre de restauration aujourd'hui accomplie? Vos magistrats, vos députés, vos évêques, vos
préfets, vos recteurs, nul n'a fait défaut à vos vœux; il est,
parmi vous, des citoyens dont les noms sont dans toutes
les bouches et resteront dans tous les cœurs.
N'êtes-vous pas profondément touchés des marques de
que vous donne ce guerrier illustre, l'honneur
de nos armées, le premier représentant de l'empereur
dans la contrée, devenu votre concitoyen par l'affection
qui l'anime pour vous et par le respect qu'il vous inspire?
Qu'il ait sa part dans les témoignages de la reconnaissance
publique.
Excusez-moi, Messieurs, d'oublier en apparence dans
cette solennité dont le grand événement du jour domine le
caractère, d'oublier dis-je, en apparence les autres Facultés de cette Académie; leur application au devoir, leur
succès dû au talent de leurs maîtres autaut qu'à votre bon
esprit, n'en sont pas moins présents à notre pensée, et je
manquerais à ma mission si je ne leur exprimais pas la
satisfaction de M. le Ministre de l'Instruction publique.
Au nom du chef de l'Université, je déclare ouverts les
cours de la Faculté de Droit de Nancy en même temps que
les cours des autres Facultés et écoles de Nancy, et j'invite
MM. les Professeurs à vaquer sur le champ à leurs fonctions.
��DISCOURS DE
JALABERT
DOYEN DE LA FACULTJi DE DROIT
MONSIEUR LE MARÉCHAL,
MoNsiEUR L'INsPECTEUR GÉNÉRAL,
MESSIEI:RS,
La première parole prononcée au nom des membres de
la Faculté renaissante doit être une parole de reconnaissance. Désignés au choix de Sa Majesté par le Ministre libéral dont la puissante initiative et la féconde activité
les branches de l'enseigneréalisent le progrès dans
ment public; présentés tout à l'heure à cette assemblée d'élite, avec une rare bienveillance par le savant
Historien du droit qui représente si dignement nos
Facultés à l'Institut, au sein du Conseil impérial de l'instruction publique et dans l'Inspection générale de l'enseignement supérieur, nous sommes pénétrés de gratitude,
et nous voudrions, en nous montrant à la hauteur de notre
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elqetelque({hacq'n de
lemenf affermir les
sociales. qu,'elles résistent
aux attaques
dehors et. aux orages, plus. dangereux en_ç9redu dedalls.
··
..
:Nous pr.enons l'adolescènt, au
classi.,..
ques,' au moment
se
en lui : les trois
qui s'écoulent dans nos ,Ecoles sont destinées à
sur son avenir une
décisive, il faJit qu'il
?orte.
là armé pour,
luttes
vie, ,prêtà vrendr e
sa.v.lace dans la. sociétÇ,, •.
,et à
cité'.
cela, qu'il ;fie
qu'il conscrv,è
dévelop-.
l'atmosphère
de
Il recevr(].
.n,ous un.
-spiritualiste,
p}\opre- à tremper fortement· les âmes et à
toutes
lès'
cnnances. . ·.
' ." . ..
,A cette époq1;1e critiqne o.4 le jeune homme, prenant
possession de lui-même, s:essaie à faire usage de ses. forces
et d,e sa liberté, il trouve deva11t lui deux voies, celles de la
et de l'égoïsme,celledu devoir et du sacrifice;lorsque tant de tentations le sollicitent à entrer dans la
•
.
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î'',,
�'Jléxem}He. dë'
ajouteront leur poids à toutes les influences
·ru::,•:·
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:, . . .
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du'·drbit po'siÜf
ènou:sr 1çà'tbêhè
foute jtlstice,' què
pôfrt.'soiVons 'l'afnlHorati(m· incessante de la iôi buma:Fne 'par' la:·. ·c6nceptidn1 tt>ujoùrs rn6ins ·
des
prin'Cipes êt des iristiftitions du·: Droit naturel, cet ensemble dès lois providentielles· d[i''rhôndè inùral, il s'aperèèvr·a
que 'tiôtts nè'• ëoiàuirions ·p⧠'iloh;ê vie dails la conëiliatiÔn
de ·règlès·:arhiŒai'res êftra:nsiio.ires.
·
Potirfllii/Ie Droifcoi1servei;a ses légitimes caractères et
ses vraies proportions, et lui apparaîtra eomme la science
·sb'èfalê par èxiellence:n y'püisera· la connaissance intelligente::des··--rapports <au inilicu âesquels il vit; il appréciera les: efforts d'ès genérations précédentes _pour assurer
'à là: nôl'rc, la 'Hherté' civile; il' aimera notre législation
devèriùele type· dè
nafibns civilisées. Lo respect
de la
èt 'de
politique des peuples:\;'irilp'rimera! dans' 'sdn âme. Il concevra et pratiquera
cettë souil1ission riüsonilable à la volonté générale qui en:.;
noblitJes ph1s'grlmds caradèrés·. Il ne separera pas dans
sa :vénération là loi morale et la loi civile, et la règle volontaire n'àùra pas moins d'autorité sur lui que )a règle
imposée. Il rendra à César ce qui est à César, et à Dieu ce
qui est à Dièu, « par qui lês souverains règnent et Jes légis·
» latèurs décrètent de justes lois (i) • »
Citoyen-d'un grand pays sur lequel toutes les nations de
1'-êtÜHe
(1)
Per me
regnant
iusta
(Prov.)
�-
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-
l'Europe ont les yeux et qui peut. fànt pout la
et le repos du monde, il se montrera digne des libertés
que
possédons et concourra à mériter celles qui ·nous
sont promises. N'est-ce pas par la conception toujours
plus élevée du Droit, par la pratiqne toujours plus sévère
des obligations civiles et sociales que les peuples grandissent? Et la civilisation est-elle autre chose que l'association
toujours plus volontaire et plus convaincue des membres
du corps social marchant dans cette voie? La justice
dominant la force, le droit remplaçant l'arbitraire, l'égalité civile effaçant les priviléges, la liberté limitée par la
liberté d'autrui et par l'intérêt social qui n'·cst autre que
l'intérêt de la conservation et du développement des libertés individuelles, et, par-dessus tout, l'esprit chrétien
pénétrant les mœurs et les lois, ce sont les conditions
vitales des sociétés modernes, elles ouvrent la carrière dU
progrès indéfini tel qu'il est compatible avec la faiblesse
humaine soutenue par les secours d'en haut.
. Sitelle est la puissance, si telles sont les destinées du
Droit, en quels temps et en quels lieux son enseignement
fut-il mieux placé? De toute part, il sc faitun travail en
vue de la moralité et de l'instruction des masses que fe
droit de suffrage a appelées à !a vie politique. Le Gouvernement donne l'exemple, et les classes laborieuses ont ia
première place dans ses préoccupations et dans sasollicitudE). Partout l'école s'élève à coté de l'atelier, l'enseignementsecondaire spécial à côté de l'éducationclassiqu'è,
le nombre des institutions de propagande intelleètuetfe
s'accroît tous les jours. La Religion et le Droit· doivent
fortifier les âmes, et diriger les esprits arrivés à la période
d'émancipation. Les classes supêrieures de.''la société,
�-
élèves,
à tous
entre ·leurs ina iris .les destinées
direde sera toujours puîssantê, leur
sera
"car c'est sur elles que se
qui iessp:ivent. -·
Si)es temps .sont favorables, les lieux ne le sont pas
moins. En cette terre de. Lorraine, féconde· en illustrade. tout
aussi- renommée par ses vertus militaires que par son amour_ pour les choses de l'esprit, le
Droit a une place à part. Chezees loyales et intelligentes
populations on, .trcmve le calme de la force, le sens -du
·la constance dans le bien, la patiente poursuite du
progrès. Elles ontfourni de savants jurisconsultes dans le
pass6, ·.Jean Hordal,. François Guinct, Charvet, Lefebvre,
de
de Bourcier, de Rogéville, Chevrier, Breyé,
pour ne nommer que les meilleurs. Elles ont donné à la
.France moderne .les Henrion de Pensey, les Regnier, les
Jacqueminot, les Zangiacomi, les Prugnon, les Boulay,
Jes . Bresson, les.Fabvier, pour ne parler que des morts.
Au sein,.des départements de l'ancienne province, deux
.Cours impériales, éminentes par le caractère et la science,
ont constamment appliqué les lois de manière à placer
bien haut l'idée de juslice, et la magistrature lorraine, à
tous les degrés de la hiérarchie, en a affermi le sentiment
dans la conscience du peuple.
Vous avez voulu, Messieurs, que vos fils n'allassent pas
puiser ailleurs les premiers principes du droit, et qu'ici
même, ils fussent. initiés à la vie juridique. C'est au nom
de la foi jurée que vous avez respectueusement demandé le
rétablissement de cette Faculté lorraine autrefois si florissante, fondée par un grand jurisconsulte, Grégoit·e XIII,
,
-Q!f. pa,ys,; _IÇu_r
�-
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sous l'inspiration du .cardinaldè Lorraine; .protégéepah:vos·
ducs les plus aimés, devenue: Française ;avec vos.•pèJresjret
dont le:maintien avait été stipulé a:U
nislas dans l'acte de cession. Quels furent; pendant plus
d'un demi-siècle, vos regrets, quels efforts. persévérants
marquèrent ces dernières années, je n'ai point à le: rappeler ici; un l\Iinistre (1), dont l'Université n'oublie" point
les actes réparateurs, en rendait témoignage en inaugurant
ce palais consacré à l'intelligence. Et quand ce que :vous
avez considéré comme un bienfait vous a été solennelle·
ment accordé, la reconnaissance publique a trouvé d'éloquents interprètes dans les représentants de ·la. cité , (2) et
la Cour impériale de Nancy a rendu, à .deux reprises (3:),
avec une hauteur de v.ucs et une. noblesse. d:expr_ession
dont vous avez gardé le souvenir, le plus digne hommage
à la pensée impériale.
Aucun sacrifice ne vous a coûté pour obtenir,ce .qu.e
vous considériez comme le complémenLdc votre Université. En un temps où les villes, comme les;individus; sont·
trop portées à attendre·
de l'État;.•v.ous av.ez donné. -un.
grand exemple d'initiative municipale.
êtes
point laissé arrêter par les étroites•. \imites du,hudgeti de:
l'instruction publique, et vousavezgénéreusement·offc.rtune .
subvention qui vous laissait toutedes charges . dela nou"
velle institution. Votre confiance dansJesdestinées de votre
(1) l\1. Rouland, alors Ministre de l'Instruction. publique.:.: .. :i :·.(2) Adresse de la ville de Nancy portée à Sa :1\lajesté par .UilC' députalii)n' à·l;r
tête de laquelle se trouvait M. Welche,
.
_,
, ,:
(li) Adresse de la Cour à Sa 1\lajesté (janvier 186+); discours de Ill. le Procureur général, Neveu·Lemaire, dans l'audience solennelle de rentrée du 5 novembre i86+.
· '" •
· '.' ,, .1 •• •
�-
23 -
Faculté était
.elle vous a permis d'engag.èr
venir. Vous.avez.fait plus. encore : dans cet édifiée oùtV{)US
avez splendidement ·installé vos Facultés des' Letti!es èt\des,
Sciences et votre Ecole de Médecine, ''ous nous aviez
par avance une partie des bâtiments. Rar vos soins,"nos am.:.
phithéâtres se sont élevés, tous nos services onfété organi•·
sés; vous avez voulu que.nousn'eussions rienàenvier à nos'
aînés, et qu'aucune Faculté de droit ne fût mieux pourvue
que la vôtre de moyens d'instruction.. Une bibliothèque'toute
entière de droit nouveau a été ajoutée à celle de droitancien,
si riche et si-complète, que vous possédiez déjà. Enfin
vous ne nous avez rien refusé de ce qui nous était vraiment
utile pour l'accomplissement de .notre mission •. et je .ne
dirai jamais assez tout ce.quej'ai;rencontré de haute intelligence et de bon vouloir dans l'habile administrateur que
la confiance de l'Empereur autant que Ja reconnaissance
de ses concitoyens a placé à la tête de la cité.
Votre attente et la nôtre n'ont point été trompées eHe
résultat. a dépassé toutes les espérances; les familles ont
répondu à votre· appel et montré.·.qu'elJes voulaient soute.,.
nir énergiquement l'établissement qu'elles avaient appelé
de leurs vœux. « Ce que la. Lorraine entreprend,, elle sait le
poursuivre etlaclœver » me,disaitun jour le plus ardent.
Faculté, l'esprit inipromotéur du
qui se· fait le patron ,de toutes les
tiateur
grandes idées et de toutes les nobles causes, et dont la vie
entièrement consMrée au bien public, est le .type de celles de
tant d'amis désintéressés des sciences et
lettres dans cette
province (1). Nous avons eu la ·preuve de cette vérité dans
.
(t) :\1. le baron Guerrier
c'
de Dumast, correspondant de l'Institut.
�-
24
-
.qui ont
à honneur.
les
. ' ' -· ......! .. noms..sû,r nos registres; .dotize aspirants au
"
.
• .
•
.
soix_ante-cmq élèves de première an4e seconde, six de .troisième, six aspirants·au
se grouper autour d.e nqus, et:; dès' les
jours son existence, la Faculté a été cohstitué·e
q'\}i ne
.4e conserver.àucun doute
Elle n'aspire à ·:dépouille,r •aucune de ses
de
auditoir:e:
mais elle. tend à
do l'ancienne
et de ces:
dep.affinités naturelles et
historiques· font graviter vers.
pro:vinciaL :Stras.hcmrg et Dijon conserver9nt leur attr,action !légitime ·pour
J,ès paQitants de_s régions.a,u
ils .rayonn:ent;
Joujours unè ·
'due:. à
sa'sHuation excephonnelie !(t à ia.
SCÎ)J,l: sein
de 'lit seieUC:e:
Faculté;. comme toutes
,provipc.e,
:et sa
IQ.i_ssion.
étudia.n!s
r.a_pprQchés de JoUrs
et:
garan.ties. L'oblide
iux_
elle peut
bonnes résolptions,,rencontrent
êtfe' mieux assurée ;
•.
Je tra:le biei,I plusillombreux,
Illrpep,te, ..
trou
_.·.
· )Jessiêl,lrs )es
ws
. · de 1(1
i!X?t.
·.
.,::
·· ·
sur
.du,traNail,:·sur
.aimo,os pal'r,avancQ·;
l(l:
_de. l:ui être
tt:e; wïss.hm, • .
ctrou-,
�-
15
·.verez toujours en nous urie
paternelle ·unië à
une consciencieùse fermeté. Nous aspirons· à etablir'
vous ces relations d'e maîtres et de disciples qui sont le
charme de notre profession et la récompense de· nos· travaux, en attendant qu'elles deviennent l'un des plus chers
-souvenirs de notre vieillesse·. Rèndez-noüs notre tâëhe fa'cile; comprenez quels sont vos devoirs, montrez-vous à la
hauteur de votre vocation; Vous· êtes responsables envèrs
v·os successeurs des traditions que vous allez i'n'augurer;
vos fils viendront un jour, pensez..;y, s'asseoirsur ces bancs,
qu'ils
à l'Ecole et dans laville, marcher sur vos
traces laborieuses et honorées.
·
·
Ici tout se fait pour vous eUes efforts de toùs se ·réun.issent en vue de votre avancement ·êt de vos progrès; partout
votis trouvez intérêt, sympàthih, sacrifice.·Le Prélat-éclaire
qui gouverne avec 'tant de prudence le diocèse. confi{i· à sa
charité pastorale et dont les prières s'éle-vai'ent t'out à
l'heure pour vous et pour nous,-av·ec celles du pieùx
que des: Vosges:; versle souverain Auteur'de'tou'te
et de tout·a:mour, a' trouvé dans· son crollr'uriè in·spiration
dont les familles ne sauraient assez· Je 'bénir. Il a préparé
pour ·vous comme tine ·sucèùrsale de la ma:ison :patefneHe,
asi·le de travail,· ouvert· à tôutés les Saines infhienéès ·ef
nant ·à: 'là 1iberte tout ce qui est -compati'ble avec ·l''ordre iil-.
térieur d-'urië \'ie
seiri de la
'de
jeunes agt:égés, éprouvés par de glorieux concours, vdiis·
ouvrent des conférences destinées· à rélmir·lesplus; là:bo..:.
rieux· d'entre: vous,·
de len:rs· chaires pai:Jr
vous former par des e!ercice3 vàriés à' parter et à' écrire
sur le droit. -A côté· de irous';'rios hdnorables collegties
dés ·deux FilCultés, :cntr'e lés divers
�-
26
---
leS\JV(HJS"ttvez, opté librement:; suivànt: vos gollts' et- !vos (aptitüdësj ràettent ,à 'votre, portée' avec tm talent :qtiè là voix:
·èe,què la litMràture
la philosophie et lés sCiences ont de plus atet plus·élevé. ; .;. ;. . Au moment où vous enYiiez à
Paris·un' enseignement récemment institué, un Économiste
distingué (1 }a offert de voùs' initier à la science dont il fut
totljonrs:un des plus fervents adeptes.
il -fallait une consécration- à vos.efforts, un but prochain
à-vos travaux: les Conseils généraux de la Lorraine, s'assoâànt à nos vœux,. ont .fondé· des médailles et des prix qui
mànquaiellt à la première et à la seconde année. Grâce à
1ê'utdibéralité,' nous pourrons établir parmi vous ces concoùrsrconditions de la ;vie. de renseignement supérieur à
tous sës degrés,· où chaèun:fàit, ses preuves au grand jour
et· où: l'à palme est au plus digne et au- mieux préparé • ..:Comme couronnement de ces luttes académiques, ·deux mé·
da illes 'd'or-sont proposée·irà l'ambition des Docteurs ct des
aspirants· au ·Doctorat: «De I'autorHé de la chosè' jugée en
»--m'àtiere:criminelle·et'dès vdies tie;reèours ·contre les dé-juridîctions 2 pénales; »'fel est lè- ·sujet· choisi
paur•l'Er:èOncours· de t 865 :par-Son Exc. -·M. le ·Ministre de
l 'i!istiudiôn pûbHque sùr'la 'pr6position' de ·la·
Pourllesjeufies·
qt.Wse vouenfà la'librè' défense de's
pour -dê futurs· membres des·:parqtièts, quel plus
digde ·6bjel'dè recherches et de médita'tion. 11 peut sortir
de là une dissertation substantiëUe,et concluante qui révé"
lera
eV".attirera::·sur·lui:Pattention de la
Ü'ôû'r et du barreau ,
, · · ·.. ::!.
Rd
' .
-,-, ,. ·•
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des phenomènes économiques, 2 vol. in-8°, '18l.i5.
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de l'anaiY,Sil
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lmi4t;h•:Jc>!aib ;!r'i.[ Ar,:),,
ef}ll·( fft.ÏSJ!f!t ;:;)p., [
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revue de nos forces, en regardant à
tions, les exemples, l'a1liance, doivent nous soutenir, en
reéùeitlanf
.b·:'• <·'·:
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a'}jpuitlr- ;u!J llLP .'.iB ,;>L:'•ilU'\J)J))f; Î'l02?.Tf iX) ;:n.eb
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:l:êgHihte .(;1(•fnfia'Fite; nih :me. csùffiooit
'.6eiœidè'.. -hi
dù
de.s:meritès
'lendé.lV.:oûœ.enf
:Je·'pouV,ôi,r de les
div:ersiet
·dei
..à leü'rs·rfonétions,
remplir
p'OU;rstJivroilîfrensernhhde liut: -co-m.mw·:proposé à, •nos efforts
cettè '!Pàl'cbeci'nMssan te .<ver.silliveni
ser.onssoutenos,par
düprésen:t. Nous't'ëtrou:V;el'.ons'fœèil'ement'
nos
:(Jevâ'Flciers'dont la Wièr'èt:}l!S!tra-vàux.; ,()tl);fr .'ét& :retracés avec
:charme,. at!èpttix:I.dës·
,par
l'un des chefs les plus ainiésdeccetfé'Âcadémie (i}. nenouant
la châine
n<1t1:sles continuerons
dans
)nëi:lleuf.;:idarls: cè qui
ap1
à: tous les:;telifps; le::véu.x: tlir.e;,nlia:t'no.JJrr.dui vrai,
·l!indépeiidànce ··desi cbhvictiô't!S'}il'<aÏùdettl' soientifique,:et:le
:}ahê'udnfatigable; en'')'ne
••vulgarisel,' lès
de::douà llOUS·;att<îëhêt.\ àti:x
:, DOI.ilS ,dOib·
::ne.nf tous· i'es Jours nos' to.Hèguesr
Facultés· ;des Science5
etr !(l'ès
Uettres:,,et'de
une 1taditionr:vi:vantéde
:t>at
;à; flro...,..
neur de ne pas.nous
dev-ons
l'estime et la considération anticipées qui nous entourent :
''(t )'li: lllaggiolo'; doetéur· ès-ltlt1res;' inspe:cteGr,cd'Aeadémie:; :en:. résidcne.e•' à
Na ney, ·a 'fait,· à' Paris, dans ·les• rétinions, des Sociétés savantes; •deux' .lectures· sur
I'Jiistoire de l'Université de P<int-à.::JIIouss(nh .,,
.. • .. ,:
·.·
�ils;
supérieur dans ce ressort acàdémique, au sein
savàntes ,tJdevan t :l
ebles::servJ-c.es;les·
les succèsJes:plus
les
les ont -places .pien haut·· daus:.l' opia:ion
;EP'
chant daas cette. voie
plus
&era· de resserrer: le.sliens qui
uniss.tmb
et de vivre avec eux
A
laquelle nous convie leurJraternel :accueil. ,
·: .,
Quand nouii aurons; besoin de f}ir,edio.ns ,et de
nous irons les demander .auJlecteur .respe.c.té de
dé mie dent. les lumiè,res .et r ex.périenee on.t, :en to.ute .llilk
.tière; une·si gravè
et une Jermeté vraiment ;paternelles. une
" confiante, repdant :à 'SOi ,chef; e:.o: déférepœ. et
ce qu?.elle ,en reçoit en' .dêvoûment..,
En dehors .de l'Université,
droittroU:ve le plus puissàut,appui;;da».s· so»
avec la magistrature., C'est. :cêHJLallianc:e que: prQç!anla\t
récemment ..avec tant! de
,et
le
·du parquet quij av.antde:rpreQdre!·PQ!lsession. 4e:§!)IJ,
à la tête
C9.ur
en
;et
en hi5torien ·\cs
lk
sarestaRra:tion,t,) ..
elle que les .cltêfs
des,,QQQr!? im
<}ç ,Na;nmr
et ·Ille 1\letz veulent.:hieFl
'
(t) • De !'enseignement du Droit en Lor1·aint\; -
J(:à·J#l,\l.-
Rétablissement de la
Faculté ·de. N.ancy.; ......,... ' Discour:; ..
··P!l.r. :ilf.
procuyeur
général impérial
nomw1bde:la,Cour .impÇriale de
la séance solcuocllc de rcnll·ée de Ja,_CQ\11\·impériate
, .)"·:' if:
�··-=-- î;l(J ·=,j
.\NOU#
'13ità<!W'lm
ris'
?li:]@'J prèfndre
&éS,
llli:ofh
a
barreau anqüel"' nb'trs :Stlflli mësG
tpa\>1 ;'liés
liens d'une cordiale confraternité.
S'il est des alliances fécondes, il est des encouragements
qui doublent les forces : tel est celui que nous apporte
l'illustre Maréchal qui, après avoir ajouté, par delà les
mers, à la gloire de ce règne, et inscrit son nom au Livre
d'or de la France, veut bien montrer, par sa présence,
l'intérêt qu'il prend à nos travaux. Que le premier magistrat de ce département, promoteur influent du rétablissement de notre Ecole et dont l'administration, si libérale
et si ferme à la fois, tend à réunir toutes les forces vives
de ce pays en un faisceau 1m-vue du bien public, - que
les Députés et les Préfets des départements voisins, organes
autorisés de leurs vœux et de leurs intérêts, qui ont concouru à faire consacrer notre existence et à nous assurer
' de nouveaux moyens d'émulation; reçoivent l'expression
de notre gratitude. Que toutes ces notabilités si nombreuses qui représentent toutes les grandes situations sociales, toutes les puissances intellectuelles de cette contrée
soient bien convaincues que leurs précieuses sympathies
ne demeureront pas stériles : ce sont elles qui ravivent et
alimentent notre foi. En présence de l'étendue et des dif-'
ficultés de notre tâche, nous nous souviendrons de cette
journée. Et puis nous nous dirons que le secret des grandes
découvertes, révélé un jour par l'un des vastes génies des
�··-- ,;lt
-
.toujours,»:, doit, être,
:lensecret.des, grands
Nous prenoQs· ici
vre le procédé .de
haut., c; est. du fond du -cœiJr qqe,
prédéce.sseurs de la
m.entprofessionnel :
·.D,IE\U'WUS
EN M.QE!
u,.'fr
tr::
��RAPPORT
nE
M. GODRON, DOYEN DE LA FACULTÉ DES SCIENCES.
MESSIEURS,
Il y a dix ans que nous arrmons ICI pour inaugurer
l'enseignement des Facultés des Sciences, èt, nous avions
à peine secoué la poussière de la route, que déjà nous
commcncious nos cours. Cette précipitation etH été, petitêtre, ailleurs qu'à Nancy, une grande imprudence. Car,
malgré la bonne volonté la plus active de l'autorité municipale, il n'était pas possible de faire surg.ir instantanément
de terre les locaux assez considérables qu'exige l'enseignement des Facultés des Sciences. Nous nous trouvions forcément resserrés dans un bâtiment provisoire, où nos différents services s'entravaient mutuellement; nos laboratoires étaient insuffisants et faisaient même défaut pour
certains enseignements; les collections étaient en grande
partie à créer ct à organiser. Nous étions donc privés dë
5
�-
ces;
34
..,..,..
qui
re.ils ,qui,: sous, Ja, ruai(! .du professeur, fécondent la théorie
par
.directe .des ·phén9mènes. Bien que
dépourvus à Porigine de. ces moyens d'action, nous
vons pas hésité à ouvrir au public nos amphithéâtres et à
commencer immédiatement l'Œ11vre ,que nous .avions. mission d'accomplir.
1\fais, nous savions que la· population inteHigente de notre ville n'avait pas perdu le· souvénir de son ancienne
Université, supprimée par le malheur .des temps depuis
plùs d'un dembsiècle; nous n'ignorions pas avec quelle
impatience elle désirait voir revivre .ces enseignements;
qui n'avaient pas été sans gloire et sans utilité pour le
pars• La persévérance mise à réclamer. notre ancienne
cuité de Droit, et l'accueil si sympathique qui. lui est fait
aujourd'hui par toute les classes de la f?Opulation, peut
donner une juste idée de l'état des espl'its au moment de
l'o.inauguration des Facultés .des Lettres et des S.ciences.
C'.est que.,-1\lessieurs, si les révolu:tions peu.wnt b.riser. une
institution utile, ell.es n',()nt; pas le p.ottvoit de
même coup. la chaîne des,,traditions.·d'étud.es, ni d'anéantir
besoins intellectuels· d'une grande
...
On nous a tenu compte et de notre empressement et de
nos efforts, dans la situation défavorable GÙ, à nos débuts,. nous nous trouvions placés. Mais Ja ville de 'Nancy
avait à cœur de doter notre. Faculté des éléments indispen.,
sahles pour mettre nos leçons au· niveau de la science actuelle. Bientôt nos collections ont pris un développement
rapide et tous nos cours sont aujourd'hui pourvus des
principaux objets qui seuls peuvent leur donner la vie.
Enfin, dans ce ..
élev? à)'enseignement supérieur,
�:H
réglèroentàWt'!s1
lrit·if§Jaux!
et'aù· 'mratériel2stientiti(Ilie
l(J&
traînent• ·nécessairement· a. ·letrt:sune la.• ha tu te èt:-Ja.·var.iétê·
des matières :quHonU1objêt;d·emœd'eÇons. · ·· ·
· •'f! ·-·
··. '·Lai bibliothèque- ·publique dé Nancy, mise 'à: n·otre dispo. si ti on, était, au point ·de vue scientifique}' 'l'one• des plus
qui
ptovinée, et chaque
y
apporte
ôilvrages. que. nous sommes
heureux
· :;: :
. .
· · ··
Puissamment
par,·les •sàèrifi'ces '·que la ville
s'est·:
ebpa:r nF assiduité dec nos auditeurs, nous
n'hésitionS' 'pas, ·dès la secoifde•:année; sous l'ardente im..;.
pulsion.' de:
;Rectetm:.et collègue, M. Faye;
avec·Sùn·cioncours pei'sonnel; à•entreprendre·un enseignW·
ment
à créer éos·cours'du :soir destinés à
dre des ëotmaissances sdentifiquêS utiles parmi .notre po-.
pulation ou'Vrièt;e;::G<!s .Jeçorts supplémentaires, qui n'ont
jamais· rièri enlevé à• notrè tà'che' officielle, existent tou·
jours, sont sliivîes
lâ mêmé affluence, et l'on peut dire
1
sans exagération qû elles, sont passées· à la fois et dans les
habitudes :des professeurs et Mns' celles des auditeurs aux·'
quels elles' s'adressent··
:Vers· la même époque;, M. Faye établissait dans les quatre Ecoles normales primaires du ressort académique, des
observations méteorologiques régulières et les rattachait à
notre Faculté des Sciences, où. elles sont concentrées; un
résümé de ces observations est;- chaque année, publié par
les soins de notre collègue·,· M. Chautard. Cette institution, dont Nancy a prisl'initiàti·vè; vient d'être
liséè dans toute l'étendue de l'Eni pire, par une décision
�-
36
:.-...
récente 'de ;S•. E.
l\linistre; de,J,'Jns:truotion puhhtf:u.e;.;
'
des -Confétencetç,èf. :des ffi
·malgrQleS:sàérifices pécQniaires -qui elles.imposent·an,x: jemiesg:ens
q'iti"désirenten: profiter, a; jusqu'ici: fonctionué,régulière'""'
ment. -
... ,
j
•
.•·
,
L'autorité supérieure· attend .des Professeurs: des.
tés,. en dehors de leur ènseignernenf, des;Jravau.x pa.r:ticu-:,
liers de nature à faire faire à -la se:ieQcé· quelqu-es: pàs en1
avant et elle impose même au {)oyen l'obligation d!en,
rendre compte dans les séances de rentrée. Aucune année.
n'a été stérile, et, duns tous:mes..:t•apports précédents, j'ai
eu chaque foi::; à
d'assez nombreux travaux
tisoela-plume:de mes laborieux-collègues.! :.·
, .,,
Les candidats aux grades •ont' été nombr-eux.. Nousavons1
dans' la période des dix années quirviennent de ·s'écoulen; l
admis dans l'ordt·e des sciences: .ttcandidats:au
docteur, examiné M' candidats.à Ja licence et 3267-éandi,.;
dats au; baccalauréat. Nancy
au p:oinf de
n'est plus qu'un chèf-li:eu
lieu·de' le regretter dept'tisesVrôimië:à:-:la
grânde unité fmnçaise/; à:;JaqueUe;:Sès···habi!an'tSl.iip.p'àrte-I:
par leur· otigin'e;.ëthnique;,:.,
..
cenlreidtellectuel importari·t;· <: '·' 1: · .• ::
• ·..
·veuiHez,.l\lessieurs; me pat:dônner ,èette;:re:vuèf;rétros+: ·
pe'ctive'J Um'a paru
bien étabtêr•n!
Jtite.situation::
de· vous·signalet•ilàrroute·. que. 'WO.Jl!navons:jm;:,:.•i
qu 'ici:·parcourue. ·J'ai èru' -'nôcosslli·re·::égalèiÎle:n,pde'::consta;.; ,.
tér dé tl'ouveàu·que le
mettre en culture est
èt nti: demanrlait1qu:à:.'être:
ensènie1wé pour: produire-· des· :f\!uits.,
<il.est · cette·"
ptofondé; conv iclion qui;; a: •, SOnttenù; lê' i zè!é; <tél 'irîesUc()llè..,;;:
�--,
37
.,-
l<jui: a·l'stimti:M· l'éw:r, ardeunjiet: :je: sids,;:heul'e4l!-;:"de
·pmnîv0i'r :ici·
·publique mM.! .ce
Si
"iifl1le:rlütin'<lMolil•re'xceptionnelle• à1 (}té ,accotdée
armeè
à }';un
:pernieltez.,...moi:_ de <pénse:r, que:
nement de l'Empereur a voulu, sans a:ucun doute, réeUmr;
penseri·elans ·son chefia Fàcu!Lé, tout entière,· : : , -. ;, . ·. r
·· ·..I\'lais1.':ai·.hàle,
àe l'hi·stoire 1\'li'Citmne:.;
·, .:. :' "•f• .....·.\
•
:.: i·
i
: .
/ .} "' ! \
l:;' '):
Je constaterai; tout
;::';·,. :·!·! ',
quei,f:pendantJa
;J.Ih1
né(Pscolairiû,. ·nos•èours dè\Eacullù proprement, dits. ont
lieu'JSallS:UUCUne; ri11tcrrupti:on
,. au,x; pro;: ë
Cette derni,èr,e indication •sufijt pow\:
·professeur. a suivie .et
juger la marche que
qui a diilrigè·:nos;,
spécialement.,pouri,
obj.etda.
. . '1. . ..
Nous· n:a·vons fait•
à rec,tte règle, qu?en faveur. [
.niédecin'e, et, .tin,: pharmacie, qui ,suivent"
;deux ,(1}e nos rcourts;: et, npùs' avonsidé;veloppé .les
'
sciences chimiques et naturclt! 1qui. leur, ·son;t.
13;;
:C'es:Lainsi· rque. M. Nicklès, . ei)· ,,par·cour::mt,
le domaine dela chimiexmj7 r
nérale, •a. plus
sur lesnonihreuses,;
substances •cCfU i ·
isseFI.t.. :à. ·la thérapeu tiqué des; age pts,':
précieux. et au crime des
que :]a. scie11ce.
dévoile,. du moins pour la-.,plupnrt d'entre eux, a,ve,c.;
une cer11tude véritablement .
Le.
seur d'histoire
I:hivflr
..
.
.
�animalî'X invertébrés, s'esbattacbé :àdaiP!
i!COnnaîwe:éetn
·qui fournissent. des_ médicaments:-..à la. médênuisibles à notre. espèce :par leu,rs··pi·cine;i:èeux -qui
'qûres incommodes ou vénimeuses;. il a décrit,: ·f:m:outre,
avec détails, les caractères zoologiques de.ces hideux• parasites q-ui établissent leur d_omicile dans les organes. .intérieurs de J'homme et vivent·là:comme.chez.eux:j:iLa:étudié leurs migrations, Jeurs·métamorphoses sirèmarq11ables,
-enfin leur origine et leur mode de. propagation, inconnu
encore il y a une dizaine d'annéeS:i-mais•qpe.nous,ont tout
récemment révélé lès travaux des •zoologistes: Allemands,
Belges et Françai&.
-, · ·· · ..,
••
Je m'étendrai-de préférence suti cet autr.e-enseignement
-béà la -fois élémentaire eh-pratiqué; .que:Ja;FacultQ
névolèment imposé,- depùis' .neuf< 'années:;:· enda:veur1»dès
ouvriers de la· ville; Pour ces, cours du soir•;
d':éfudes• ·sont livrés à.et:affrent,
chaqile an-née, des aliments:
dre. que témoigne rrotre':;poptdalioQdabor.icusel; .Je i cpuis
donc, dan·s: chacun
i?is.que_de· me
répéter
officièl; vous indiquer:
quelles::;:-nr.il élé les
•matières enseignées pentlKnt;la:dcrnjèl1e' arlnée:,seolaire•, •
.' l\t Nicklès a
dui<Soir à·A'étudè,du
··zinè, dé ce
de,ce
.·;siècle, :était encore' fort
est
d'un emploi si va:rié et
è'Cet te différence, notre ·'col>lègttê• tr.ouye. <dansJaL-déeouln,des
. ·verlë de la inalléabilité' 'dè::ee -•n1étal; ·dand'il'l.'Vent-i!
moyens propres .à -le
à;lui,faine :prendrei ·hbfOrme
:des
enfin dans
..dec:Son O!Lyùe:àicette
'-·
. --.
'
�-
'39 -
couleur si ·dangereuse·.'c'onh'ue· sous .le, nom -de çéfl{$(J.i9,U
blanc dè plomb. Il s'est occupé. avec .détail
services que le 'zinc rend, .sous chacune de ces.
mes, à l'industrie des bâtiments, aux arts plastiques,dmtt
il popularise les chefs-d' œuv.res au moyen de )a
plastie1 à la médecine, .à laquelle il fournit un précieu;<
médicament, à l'économie domestique, sous la (1ondition
toutefois qu'on préviendra les inconvénients qui·pel!VeQt
résulter de son emploi inconsidéré, à. ,la. tl!légra,pl,lie
électrique en prévenant par lé zingage .la destructio.l1:Tl'/.pide des fils conducteurs. par la rouille, etc. .
. ..
M. Chautard, poursuivant l'étude des sourëes de.
Ieur, s'est occupé de la· combustion, de la
·.de la
flamme, et spécialement .de la:
calorifique des. dif1
ferents comhustibles·en usage;JI a exposé ensuite.lacoR.struction et les avantages spéciaux des différents appareils
destinés à élever la température .déterminée par les corps
en ignition, tels que Jes·machiues.souffiantes, les différents
chalumaux; les: lampes
les. foyers
· il a terminé ses leçons par la
des
pr9.. cédés thermométriques emplo.yés dans l'industrie •.. ·.
1\I. Renard a enseigné les. applications de la, géométrie
descriptive à .la· coupe des
à la charpente:n}k:la
théorie des ombres, à la topographie .et au niv.elletnent.
L'utilité de cet :enseignement, pom·; des ouvrier$
d'une manière· si é'iidente de l'indication.seule .des prinçipaux objets dont il s'occlipe;;qu'.il me. paraît inQtile.d'entrer ici dans' de plus grands:détails. J!11jouteraLJoutefois,
que les travaux graphiques ·institués à la Faculté et confi-és
à l'habile direction .de M/ Mélin;. ajoutent .un éiémentjmportant aux -résultats ,p.r.atiques:
Renard.
�-
.40
-
·,
s'est occupé de l'étude des p1'incipaux moteurs
1hy.drauliques, questiQn d'un grand intérêt, surtout.dans un
':Pays :conime le nôtre, où les chutes d' eaù sont assez fré>quen,tes et sont utilisées en grand nombre ,pour des indus, tries. variées .. Le professeur, après avoir signalé les défauts
-.de cmistruction.qui ont pour résultat la perte d'une partie
de Ja
moti:ice que la nature a si généreusement mise
à 1':1 :disposition· de l'homme, s'·est attaché à rechercher le
l'o.n peut tirer d'une chute d'eau déterminée
_Je genre de machine
pour en obtenir le plus
grand ·profit possible ..
1\L le docteur Léon Parisot qui, depuis l'origine de nos
.cours du.sojr, a hien vou,lu s'associer à no.tre œuvre, ,contitaue ·à attirer de nombreux auditeurs à ses.sa:vantes
d'hygièr:te. C,ette fois il s'est occupé plus spécialement des
b.o,isso.ns alcooliques, qui se sont impos.ées comme une né._èessiJé .dans Javie d.es peuples, à ce point qu'on s'épuiser<Ut
en vains efforts pour,e,n:déraciner l'u.sage. seul buf q1;1'ory
puisse aujourd'hui se propos,er; c'est d:en. régie,.- l'emploi,
de ·s6hstituer 1'usqge à Vabus: déplo.rabJe qu'on Jm
ctr.op\souvent.:'
- ·; .
'" .
;.i, En :élu,diar).t toutesles boissons ;1lco:oliq1,1ès dont l'horpme
usflge;:l\1. L Barisof a .insisté .sur la
ess,en..,.
e;t:iste entre les, boissons
et ]es ·bois.,.
:{..es premières,r
que: Je
la bière et
dé
:aider
en.:raison; des p.rin,..
·et
qtùHes•
d'alcool etdlimiles
;par-l'action
à l'instiJ,r
_
;ti.eHes q11i,ne.subi$sent-
table.s pojsaus,.,: ,,
;mais
.,·
�- · :41
-
:Après avoir é.tapli!'que•Jlahus:-ha:bituel; des :alcG6lil[ues,
· l'ivrognerie, pu_isqu'ilfautl'appeler par :son ·110l!l1) esthutie
des plaies les plus hideuses de la société,
dùgrade.l'hommc, qu'elle abrutit desclasses entières.parmi
lesquelles elle éteint toute force
toute puissance
. intellectuelle ettout ressort moral, qu
est enfin,J'une
des causes les plus activ.escde.l'aliénation mental.e, Je pro,.fesseur a recher.ché les 111-oy.ensEpro,ptes à :arrête17 les prôg.rès d'.un pareil .fléau: Jl a; établi que ce n'était pas à Faiqe
de mesures •ré.pressiv.es.: qJ;{on peut:'y opposer :une digue
in.franchissable, mais par des puissanees,dlun autr.c ondi'e,,
par l'instruction et.l'éduc[\tion morale. ·
,.
.Le :professeur d'histoire
ses. leçons
supplémentaires .à un -autre auditoire et s'adr.esse principalement: à la vartie la .plus: éclairée de Ja pî!1pulatioh.
Moins .utiles,. sans aucun doute,' au poiot;dc .vue pratique,
'que éclles de ses coHègues., . eHes·ont,toutefois pour-but de
répandrè quelquos•:i.décs exactes!successiyemerit s.ur·.cha·,...
c.une des
:du ,dom ai ne .de la zoq·logie
fois ji s'ést
occupé de l'antiquité de l'homme et des produits,,de,son
de
pierl'e, ..qulavahLia: .d éenuY.ede :du brome et du Jet\ :nos preniiers. ancêtres_ ;onhu';Ïnv.enfe.r' pour· pourvoir .à:
bel
soins domesrifiU!
S',ou pour &e·:défendre .contre les aifimaux
ct contre leurs; sembJablest•.iCette ·situation misérable. de
notre espèèc :à· s.és' déhuK•1up rcsseinble'Lgùèr.eril· •cet· •âge
d'.or que 11où&;oh.t
·Grèc.e; c'est
avec juste ;raison que les· gealogues sca:ndit1a;ves ,onti
nos
jours, substitué-à
le'nom. plus prosaïque
de pierre. Cette période de
.cons..:.
�-
42 -
'Pl{s ·une: époqu·e ·Ji mitée
le' ··temps;: car'·l?âge .de
encore enez;' certaines· pèuplades
·ont· jusqu'ici éèhappé au ·contact des· Euro,...
:p·éens'; ü•régnait encore· exclusivement chez les Polynésiens
relativement peu :éloignée de la dkcouveite des
iles disséminées dansl'immense··étendue de: l'Océan Pacifique; -du temps de Chri!,Otophe Colomb, l'usage des instruments et-des· armes de pierre' ét-ait encore ·général sur le
'èonlinerlr américain et
d.eux p-euples· ·du NouveauMonde·; :ràge de ·bronze avaiU1 peine commencé. Ces objétS.de pi"erre conservés· dans le sol èonstituent des témoins
inaltérables, de véritables médailles ·primitives et viennent
ëatactériser les origines de notre· espèce.'
ce qui· à surtout •frappé le professeur, c'est l'analogie des formes' que
"'ïiiolftï•ent·cés premières·:ébauehes de rini:Justuie dans, les
la terre les· plus 'éloigné-es Jes tines des;autres;
CéHe•analogiè est telle; poUr chaque 'genre d'instrument,
:qüeleut invention doit avoir
.a·-dù
'sê' 'i'épandre 'dans les
continents; avec' la. .dispet., du 'g'elll"e'
ILtr,fprofesseurr .avait
:a:ntérierlrement traité ide:Fuhi.té, de Fespèce·humaine,.·en
.la: question·:exdusivement::au point ,de :vue
et 'ses nou:velteS: :leç:onsi
•pîir
·l'eut éonclusi'on à celles de il':anné:é précédente." .. .. :·; ·
Niéklès ptïûvêntêtrë"'râfigés: ·sous
/:; travaux:pratique&,
et
i>.Jr;No:tre: c()tlêgue: a
';':
eaté· __
�-- :43
=-
du
reconnu: :que
>lat:criçcb;e supèrficielle"dri ''s.Qlqui
J\fais::.au-dessoos;'
4
·sols'' les·
rich.és ,:.qu_e: -:puisse .ex_ploiter;:
parcd: qu'il·
meu ble- etren:ferme4l,û: mé,_
-lange (conve!lahl e çles.
·siliceux,
po_q:r
:déterminer_ une. bonne iYégétatioq ••. Ces
êt:re.
re.mè.de1est
.en presence; du:malv un; labour profond.suffi,rait .p.Q!ll!l'::ât;..
teindrè le .but, .et G':est làle:conseihpratique q.u_e !YI_;
donne,à
._,; :''••" ·•, -:é -;•
. ·Corn me.• résultats:_ci_terons,, .la.:
. verte< de ·l
à
;de
·et de thaUi um •'
des, hromo-,.thalliqùes;
·et des
.· éth6rées-:formées- plw:eux; ,
bi·omo:-thalla!('s
iodo;;.thallatos,. enfi:n cePe ·de: la-: poly,basicité)1tt,çes. np,u.
devom aussi ;au;. même .
Ja
d6cou:ve1'le d?nn:c:sériè;:d-c,
halogè.Qes.,.
.: poursuivie·;.par. :le.s.. uns•,( .d-éclaré_e,jmpossihle.par_lcs
savoir..J.es< chloripes:. et; les:1br6mide.s.
,peroX:-yd-esret
peroxyde, de manganèsed.?;ar
...ontpu
tance dont:c.èst<:futt'néff. l'é,sol1!iL; L-ils. ;y ;ont re'Z.QW.Ucla
sence d'assez nombreux. éléments qui existent aussi dans
l'écorce terrestre. Le Thallium, toutefois, n'y a pas été constaté;
a fait
voir que l'absence de la raie du thallium dans le spectre
.solairM'lè ;prou.ve:ft-g
qu!},ce:m(}ta_!>n',yi(lgure
pas, attend,u que,
.
,._.
,-
,_
/•
'·
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44
.......
.dpot. on,
:en sel marin.
-dtiJmti1nb.rer·des'
enh.so:d•iumv
ifi"ll
ruvomrs1o-iialé
-e·x istencc ·comme élément.1'fmi·veâl:t
dié·_-â:\lil·dY'nastie·des··wasa it'>'iii'
découverte;
:gn·i'dô:
.
t:)
,
•
•
.. '
'
um,
'
.
'
:c6mposéi d'tyttriutrt{•de Jf!éi'biürh 1H'dë ltlitlyme;'
p.olémique• sei en tifiqlie ·slè'n;êstlsU'i;'Vie· et <v1ètit
-ner ;à): 1'hon ne uT: du
dê!Nâ:ncy;
rimen.tation
ifü'iatid'ra;;·
1oir.e :cde-,M·.
vicnt
sa·sui;te
put.6s·' simples} · savoiT.·
'terbium;::èi
·:
_,:
.c ,.rf,.lt .r;!_;_·,
11 ..
·
•Né.Hisldévons a·u'ssFWjJSE 'Chaûtlird :pl hsleurhra
comme d'habitude;
qùes·,reCiiéil1ics 1dal1s
Wi-ithaifes_
d ressotf>
y (J
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avec taritïde
piit' 1\I ;''
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Il' a' 'publié; :en qutre, une pote. sur· l_1:acide.
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.. f,:l)fin:jla.
..
.J? Académie·;derSf:aniélas.
une. disposition nouvelle. de l'appareil.pr.o.pre à démoatre·uo
la
sur .le fOJ1d des.
, ..
l.'" •
t.e
poursuivi le qgl]r$_ de ses études, sur
tl;'jcitfeUc-.magrélisme; il. avai:t.jusqu'ici cherché 'à &pli'-;.
quer les phénomènes dév,eleppés par ces deux agentS:,phy.;:·
siques,
s'appuyant
théorie·· des
tudinalesd-6
lt!s phéqomèp.es de cl:taleul'; dè:lumièré. et d'éledŒcitêrr.
mais s'est apèrçl,l,; ·<:hep1in-, .faisant,. que• .tous ses ;travaux'
sur...
ptn,1yenk être exposes .• Jeni
substitu.antJe met;.c.ond.ensslti:onau. moltension; qui;est lre<-4·
latif,faux
nouvelle manière.de voir, ila cherché à établir les formrn.i.\Y
les
d.ypamique
.: ·, ::'···";,
M. ,,Lafo11 a
sur .le.. mou;vcmenth l
Bien.
ait, dans Q,l),
.. s,Il;ec.!at;,:
dé ce'
noti·e
pour. but de. gépf-rr:,
raliser; ies" ,•.démonstrations.. que cet ill ustr.c,
·
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n'avait âO'Iinée's _que ·po tir ·'\ ·-,_-:· -.- :
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inèhqt!er les till·es de ce.s
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no'Uvéau'X'opUscul'ès
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en 'Lohâith\';
l:les'tètes:dc·s;
suyetde·S; Gérard; évêques rlëToùl; 3n l!riè y1site géôlo- ·
gique. et botanique '<iù"lac
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celle des coteaux
Enfin, Messieurs, un dernier devoir
mission de vous entretenir des épreuves rel ati ves à la col.
. ·"·t .
m&.d grad
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i,de Mirecou'rt,,:qUi•avài't
t·e·
rdevaüt:! urie "aùtte
/•unèt>tlièSe'de ma.::..•.
flifén'iailques··putes, •a·'él:é
sérrè
doctoi'ât:::·· .. ;,
i .if( nouS' •a· soumis: il ne, :thèse· 'd'astroôomi'èrqti:i à p'tiur.oh,;,;i
Jèt lêiCcdciil des·l:clipsesidq.<soteiN!t
tràvaif
dtèuss
qtk :ditî6rents :procétlês .eiJil';'plô)'êS''PO\);rJ !la
tioi-l':dès
donfJril:est:ici:l qùes..:,:
ti0i1
;assèz. 'co·m plétl
l!âvantf.fg{}':;·de ré'nnit
en un même corps
:Cân41
didat ft'· sur' plus>d'm1· pdint simpl:ifiés ;;
titre,
il sera consulté avec profit par les jeunes mathématiciens.
La discussion de cette thèse a démontré les connaissances
étendues que possède M. Reuss, et le jury l'a jugé digne
du diplôme de docteur ès sciences mathématiques.
Licence ès sciences. -
Les candidats à ce grade ont été
�-=
4;7.
c6rnptons
toute la série
asb ::>lkn
1° Pour la licence ès sciences mathématiques, M. Re·
naud, capitaine d'artillerie et professeur à l'Ecole de pyrotechnie de l\fetz ;
2" Pour la licence ès
MM. Chrétien,
maître·répétiteur au Lycée de Nancy, et Joffrès, régent au
Collége
·jJ•-·'?(;:}
.,,
:
,nilr(i
Baccalauréat ès sciences.·
1
que est une de celles où le goût de l'instruction est le plus
généralement. ·tép.a:ud\.h:: Rûssj les pères
en très-:g.rand nombœ,.l'.ambiti9n de
fants Qne éducation
·:Il ,Qe faut pas dès
ner d.u graod. nombre
:geQs qui
deman_der le diplôme de
•. D.<l.ns Je
cours de la
candicfatr; se
présentés dev9nt, uou$,
.su9ir. les épreuves
c_e
grade; 163 .d'entte.eux.:onLatteinPe ht1t.
portion des admissions
de 45 .. p•. OJO
peu près la moyenne p(np< ;toute·, la France. et ce
prouve que nous nous élqignons tout autant
exagérée que d'une il)dulgeuce,coupable.
· . l':_, '''· ,-;c,
Nos opérations se résument
le tableau suivaqt: ,, ; .
0
;
,,
�4'8
l
i
Nombre
des
Candidats.
!
complet ••.•••
Baccalauréat t re par_tie • • • •
2'! parite •••• .1
restreint •.••.
Candidats
Candidats
admis aux
admis
1
épreuves Ol'ales. définitivement.,
..
...
..
w;
2-'2
100
6
. 58
19
7
41
9
74
20
57
'l
1
1
562
Totaux .•.
..
165
185
1
--
'
.
1•.
.
.
•:
·.·
Nous constatons, depuis plusieurs années, un progrès
lent, mais continu dans la force des études ; ce n'est pas
cependant que les réceptions soient plus nombreuses, mais
les bonnes notes, dont nous sommes, il faut bien l'avouer,
un peu avares, deviennent moins rares que par le passé.
Nous avpns fait observer, dans notre précôdent'rapport,
que depuis t 859, la proportion des candidats qui se présentent devant nous, déjà pourvus du diplôme de bachelier ès lettres, suit une marche progressivement croissante.
Elle était de 22 pour 0/0 pendant l'avant-dernière année
scolaire: ·elle atteint aujourd'hui 27 pour OfO. Ces chiffres
démontrent, dans notre pays, un retour hien marqué par
l'étude des lettres. Ce résultat est d'autant plus remarquable, que les aptitudes générales des jeunes gens de
notre province les ont jusqu'ici dirigés de prôfôrencc vers
]es c1rrières scientifiques. lis commencent enfin à cornprendre qu'une forte éducation littéraire, à côté des précieux avantages qui lui sont propres, est en définitive la
meilleure préparation à l'étude des sciences.
Tels sont, Messieurs, les résultats obtenus pendant la
�-
4)) -
dernière année scolaire ; telle est la position qui nous est
faite-··et qui·ne peut que ·s'améliorer encore, aujourd'hui
quela Faculté de Droit vient compléter notre enseignement-supérieur. D'une autre part, ·l'union intime qui n'a
cessé -de régner parmi nous , qui anime nos nouveaux
comme nos anciens collègues,·fera notre force:dans l'avetdüs}!
nir commè elle l'a. fait dàns le: passé ; nous
tant que nous sommes, qu'une même
celle de
concourir par rios efforts individuels à la prospérité de .
l'ensemble et nous conservons· 'l'espoir que, ·.sous l'action
de ces heureuses influences; -nous'\•errons grandir notre
.. .
nouvelle. Université
��RAPPORT
In:
i\1. Cu. BENOIT, DOYEN J)E LA FACULTÉ J)ES LETTlŒS.
MESSIEURS,
J'abrégerai désormais mon Rapport. Non pas que je n'aie
toujours un grand plaisir à vous entretenir de nos examens
et de nos éludes, auxquels vous prenez un si vif intérêt.
l\lais c'est qu'il convient maintenant, il convenait surtout
aujourd'hui, de laisser la parole au Doyen de cette Ecole
de Droit, que nous avons enfin le bonheur de voir inaugurée parmi nous.
Qu'il me soit permis du moins (avant de vous parler de
nous) de souhaiter, au nom de tous, la bienvenue à ces
nouveaux collègues si longtemps désirés, et de nous féliciter avec vous, l\lessieurs, que cette Faculté de Droit
vienne enfin compléter notre Université renaissante de
Lorraine. - Le 'Ministre de l'Instruction publique a daigné, non-seulement nous dire à nous-mêmes, mais encore
�-
'
· ···:
.
.
..J-4.
;
-
..
... ·,
..
·•.·
proclamer dans son rapport à l'Empèl'eur', que la fortune
de nos Facultés des Lettres et des
ëtalt"ûti' dè;
meilleurs arguments, qui avaient plaidé auprès de lui cette
noble cause. Que nous ayions pu contribuer à ce succès,
cet aveu sera assurément la plus belle récompense de nos
efforts. - Mais vous tous, Messieurs, vous avez le droit de
revendiquer dans cet heureux événement votre large part.
La sympathie constante dont vous avez entouré notre enseignement, la façon libérale
Jaqu,eJ!e noh:e ad1llinistration municipale a doté ses
que
notre ville aux choses de l'esprit, l'assiduité d'une population d'élite à nos Cours, tout a prouvé
était
vraiment prédestiné à devenir un foyer de hautes études ;
que nul séjour ne pouvait être mieux choisi pour une jeunesse studieuse et destinée aux carrières libérales.
J'aime aussi, je l'avoue, les conditions auxquelles l'Em'pel·eur nous a accordé ce bienfàit. En cédant aux vœux
réitérés de notre province, l'Etat livré la Faèiilté dë'Droit
i A.
•. ... : \ . •, . '. ; { ',; ;
..
a sa fortune ; et notre ville de son
·entre hârdiment
dans ce pacte, et ne recùlê
afoi dans sa destinée; efle '1ie; dohtè
ne justifie son ambition. Déjà le
:lufdonne 'taisifri·.
D'ici à peu d'années, la Faéulté dé
vlvi-11 par' ellemême; et
Gouvernement, en 1'adopta.nf 'flori,ssànté,
en couronnera ainsi et en consacrera la. fortune. Voilà ,
Messieurs, à mon sens, l'essai le plus intelligent et le
plus généreux qu'on pût faii·e du principe de la décèn-tralisation. Que chaque province, que chaque 'Ville, au
lieu de vouloir tout obtenir de,
montre ce qu'elle
peut faire par elle-même ; . qu'elle justifie ses 'pretentions
par ses actes ; et vous voyèz ·qu'un Gôuvêrnèment libérid
'\
.
•
• '
:
1.
.
f ••
�-
!};1
-
de,
d;initiative
ces nobles mouvements
· ,
I.
EXAMENS.
Après cette explosion bien naturelle d'un légitime orgueil, je reviens à mon propos; et selon l'habitude de ces
rapports annuels je vais vous dire quelques mots de nos
Examens et de notre Énseignement.
Baccalauréat èsLettres. -Le nombre de nos Candidats,
après s'être accru constamment d'année en année, est dependant la dernière période. Cette statistique, dans laquelle Je nouveau plan d'études avait jeté
un grand trouble, il y a tantôt douze ans, après hien des
oscillations, semble avoir atteint son chiffre normal dans
notre Académie; et l'on peut croire que le nombre des
aspirants à chacun des deux Baccalauréats mesure exactement désormais l'équilibre des études littéraires et scientifiques dans notre province, et la distribution de la jeunesse Lorraine entre les diverses carrières. - La plupart
de ct>s,cçm(ljdats appartiennent à notre ressort. Quelquesuns
nuent à 1Îous venir des Académies voisines.
à
de fer et à sa position centrale,
Nancy
sa sphère d;influence au delà des limites de
son
et il reste ou redevient la capitale intellectuelle . \seP,t. 9.U huit départements . '
.«'
,., ... ,.,, ·,;
,., . .
�-
54
-
Le niveau
l'Examen ne s'est pas plus élevé que le
nombre des aspirants au grade. Peut-être pourra-t-on y
constater du moins une médiocrité plus égale : mais l'élite
semble devenir de plus en plus rare. Je crains bien que
l'organisation actuelle des études, hien qu'elle tende à s'élargir et à se dilater, n'exagère encore trop néanmoins la
discipline dans les exercices de l'esprit, et qu'en soutenant
davantage sans doute les plus faibles, elle ne laisse pas au
talent assez de liberté. Les meilleurs esprits, en marchant
avec les autres au pas uniforme, risquent d'y perdre quelque chose de leur spontanéité et de leur ressort. La culture
libérale des Lettres semble réclamer un peu plus d'indépendance. Sans doute l'Administration supérieure met toute
sa sollicitude à remédier à cet abus de réglementation.
Elle a fait déjà beaucoup. Peut-être cependant doit-on encore souhaiter davantage. -Je n'ignore pas combien ici,
comme ailleurs, cet accord de l'ordre et de la liberté est
chose délicate; il est plus facile de rêver un système d'éducation idéale, que de trouver dans la pratique les moyens
d'y atteindre.
Mais je puis m'en fier pour cela à la prudence éclairée de
notre Ministre. De récentes communications témoignent
assez que c'est l'objet de sa constante sollicitude. ll se préoccupe de débarrasser, autant que possible, les Examens
(tout au moins Jes examens littéraires) de cet encombrement de programmes, qui dénaturent nos études classiques, en y substituant je ne sais quelle science indigeste,
superficielle, odieuse , laquelle ne laisse dans les esprits
qu'un long dégoût d'apprendre. cr Il voudrait (disait-il en
» une occasion solennelle) ramener Examen du baccalau·
r
réal ès Lettres à un artiCle unique : Les candidats seront
» tenus de faite preuve d'humanités. »
>>
�55
à. cette constitutionlibérale, que nous-mêmes nous
n'avot}S cessé de tendre, du moins dans la mesure d'indépendance qui nous était faite. Voilà pourquoi, par exemple,
nous accordons dans notre. jugement une vertu
rante aux Compositions. C'est là, en effet, que l'on peut
saisir d'une façon presque infaillible ce qu'ont été toutes
]es études classiques d'un candidat. Ce qu'il a été d'abord
dans son cours de Grammaire, puis dans son cours d'Humanités; non-seulement ce qu'il a lu en latin et en français, mais encore le fruit qu'il en a tiré, le développement
de son intelligence, le tour de son esprit, la culture de son
goût, l'usage qu'il a de la composition et de l'art d'écrire;
tout se trahit à la fois, pour un regard expérimenté, dans
ces exercices de Discours latin et de Version, qui devien' nent ainsi par leur nature l'épreuve suprême et décisive
du Baccalauréat.
Eh hien, ces Compositions ne signalent que trop communément un défaut de matmité chez nos candidats. Beau ..
cQupd'enh·e:eux,
par le.besoin de se livrer ensuite
sans partage aux études mathématiques, nous viennent à
seize. ans .de. rhétÇ!rique; et..
eux, bien d'autres (auxquels le çhoix de Jeur c,arrièrf\ laisserait pourtant un plus
impatients d.e déserter
libre es.pace) .se
leurs études. Une année, de philosophie leur serait cependant si nécessaire, pour.niùrir et compléter leur éducation
classique! est là seulement qu'ils apprendraient à ordonner leur esprit, à discipliqer la réflexion, à féconder ainsi
leurs pensées par la méthode, et .à exposer ensuite un sujet avec clarté. Car voilà surtout. ce qui leur manque. En
dehors de la routine (lu Conciones, ils.ne savent plus composer; sortez-: les des
banales, ils demeurent muets ou s'agitent tout essoufflés dans le vide.
c·
�-
56
-
Je ne cesse, jeunes gens,
voùs'ne m'ccouiez pas.
l'esprit
notre temps, vous ràmenez vos études au.strict nécessaire.
Cès nobles 1Ùudes
ont perdu le,u,r
hé t'al ; elles fi'e sorit plus qué
Le
diplôme du bachelier en est devenu l'objet unique.: A vos
yeux les
de tout ce qu'un honnête hqniine d.oitsav()ir. ,Vous auriez
peur d'aller au delà:. Etudiùpour le.bopheur savoir, et
le rioble orgueil d'ajouter ainsi_l l'étendue de vos facultés
el 'à 'la vàleur de ·votre êfrè est
chimériquè,
que vous laissez aux gens de l'âge d'or. Fàut-:il s'étonner
après cela, qùe les Muses se soient en(uies _du ..milieu de
vous, en se voilant la face de leurs ailes? - ·
Dans tin pareil état des esprits,
dû applaudir, quand nous J
:! '.
·1
titum:'cetfe ànriée u·n
_ta provincè
et reliiver_
,,,
plus" noble_, bül? L,a
,:
qu'on. en .a fait; rrtôntre
..
:
. ..
_.;
....
... '
sairè. La plUpart de il os
ont ,!
été déconcertés pàr la noû'veâuté et.l'!lmpletn·
leur était propose. On eût âit
:cage, ,
qui ne savent pas
mées: On voyait des esprits timides,
à s'enfer-.
mer dans
et
__ des divers
chefs de là
n"osant'pasmoritrer du talent, et mettant 1ou'iê iem' iüdusfrie à ' '. :- :' -' J v • '' - ·. " pas risquer .
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.......
quelqu'e' sottise et ·p,our' ofl'i·ir ainsi moins de prise à l'adversité. Et l'
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valaient mieux que lem;s ma:igres compositions, ...... Nous
ne doutons pas que cette espèce de· carrière olyrnpiqu·e
ouverte aux plus vaillants de nos colléges, en offrànt à leur
émulation un plus noble idéal, ne suscite les talents, n'enflammé lés courages, et he contribue à rendre aux études
classiques, trop atteintes par l'esprit pratique et mercenaire de notre temps, cette inspiration généreuse, qui doit
être l'âme des humaniores Lz'tterœ.
Tout en accordant la prépondérance aux Compositions
dans l'examen du Baccalauréat, nous ne voudrions pas
toutéfois que l'Epreuve Orale fût trop négligée. Or,, les
textes grecs et latins, quoique si restreints par le Pro:'"
gramme, ne sorit encoré que trop souvent étudiés par
fragments. Quant aux auteurs français, philosophes, his•
oû mêmes poctes, on les a rarement lus : on y
supplée à l'aide dè quelque notice empruntée au
C'est au point que je crains que nos enfants, dans leurs
études actuelles; en pèrclatlt fe loisir dè lire, ri; en pèrdent
en même' temps le goût. L'histoire même semble n'avoir
. plus pour eux nulle curiosité;' on ose à peine les presser
sur ce point, tant est chétif et ùidlgeste le éompèndiurri
historique qu'ils se sdnt pteparés pot.Ir l'examen.
Cette épreuve orale est si généraiement terne, qu'il nous
faut accepter définitivement presque tous lès Candidats qui
y ont été admis, mais avec la· ment!on la plus modeste.
Ainsi, sur 307 candidats, q1,1i se sont présentés dans le
cours de l'année classique, 17 f ont été admis à l'épretive
orale (c'est-à-dire 55 1/2 pour cent); et f48 ont obtenu
leur diplôme de bachelier ès Lettres (c'est-à-dire, 48,2'
pour cent.)
Dans ce bataillon de vainqueurs, la compagnie d'élite est
�-
•
58
-
peu-nombreuse. Sur nos 148 bacheliers;
ont
été admis avec Ja.mentio_p
'è·; .• ,.
<· ,
Gazin, Gallot. · . .:·,,
"
·•;_ ·:· .
17 avec la mention Bien:::,· Ce .sont 1\fM. Zœp.feJ 1 .,Gallé,
Thirion, Habert, Hungauè,r;:Aubry, Réchenard:.· Bauret,
LacailJe, Picot,
,:·O.ky, .Vicq,. Fournier•
Lejeune, SommervogeLet. Waliszweski'.
. , , . ...
37 avec la mention Assez Bien; et92 avec l'humble note
Passablement. L'année dernière élai_t ;plus hel!reuse. Mais
de ces inégalités il ne faut tirer aucu_ne_c_t:mclusion· téméraire : Il y a des veines _plus ou moins::fécoodes. Parce
qu 1une moisson aura été moinsabondanJe, la terre n'a
rien perdu pour cela ùe sa fertilité.
/ -: i":.
Nombre
Eliminés
des
candidats
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Session
d'Aoùt
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Novembre
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59
-
Licence. -Le concours pour la Licence a été plus nombreux cette année que les années précédentes, sans être
beaucoup plus fort. Si aucun des candidats ne s'est placé
hors de pair, ici encore la plupart du moins ont lutté avec
plus d'égalité. Cinq candidats s'étaient présentés à la Session de novembre f 863, et treize à la Session de juillet
1864. En novembre, nous n'avons pu conférer le grade de
Licencié qu'à M. l'abbé Boucher, professeur au collége
Saint-Vincent, de Senlis. -l\'Iais en juillet cinq candidats
ont été admis; au premier rang M. l'abbé Fitte, élève de
l'Ecole des Carmes, qui par son examen a fai\ honneur aux
bonnes études de cette Ecole normale ecclésiastique, si
jeune encore et déjà si féconde. C'est un succès de hon augure pour Jes jeunes prêtres de notre diocèse, que leur
'Pasteur se plaît à y envoyer comme à la maison paternelle,
d'où lui-même il est sorti. -M. Lambert, qui s'est placé
au second rang, est connu de vous; un vrai poète en même
temps qu'un homme de cœur, que nous souhaitions depuis
longtemps voir entrer dans notre famille universitaire,
, alma mater; doué avec prédilection par les l\1uses, il lui
suffisait pour cela de rapprendre à ces filles de l'Hélicon à
parler la langue de Platon et de Virgile, leur langue maternelle. -Après eux, viennent M. Genay, régent au Collége de Remiremont, que son succès consciencieux invite
à se présenter à l'agrégation de Grammaire et à entrer dans
nos
-Le jeune JJJ.ichaud, qui, à l'âge de 17 ans, a
su se préparer à la fois à la Licence ès Lettres et à l'Ecole
polytechnique, et montrer par la vigueur de son talent
qu'un bon esprit est également propre à l'étude des Sciences et des Lettres; - Enfin M. BenoiSt, de Lunéville, s'est
signalé comme un bon professeur d'humanités, et, grâce
�-
60
-
ù son; heureux examen, a
celte quaHté
dans:Jei!
ollégede,sa ville
Mai.nts autre;;, candi-;.
dat!Pilnt montré du talent auquel il ne manquait qu'un
soleil de plus po)Jr les mûrir. Nous :aimons à voir en eux
une seconde récolte pleine d'espérances.
II.
ENSEIGNB.\IENT.
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., P;lus long au sujet de ilps
n'aurais voulu 1
alors. ce que ·rai à
.. de ... nos Com·s.
.. Vô.us savèz d'aiÏieurs,
'ta:· plupart; quel a
été rohjèt de notre enseign,ement Ï'an
Je laisserai
à.chacun de mes
vous exposer bientôt en détail dans.sa ieçon d'ouverture.ie sujet qu'il achqisi pour
enseignement de cette
Quelques
donc ici
sutflrbnt.· ' . .
. . . . . ..
. ' ..
pour
PhiloÛJpltie;
L'ail dernier, M. de l\largerie traitait.dela Tlléodù:ée :
Provoqué ·par les audacieuses:.rattaques .du· matérialisme
contemporain contre toutes .Jes ·!Vérités ·èssentielles de la
religion· et de la morat·e) il à·· cru.quliL ·était du devoir de
tout philosophe de travàillèr,,à dissiper les.. ,ténèbres, dont
tine sophistique spécieuse 'cherchait· à· obscurcirJa. notion
de Dieu parmi les hommes·.. Ge panthéisme· :effréné ne
saurait résister à cette épreuve dü
;des-seules lu=-
�-
'61
de ;la rnison oot) suffhu professeur pour rendre à
'"êJ.lités _:fondamèntales •<Jeur irrésistible
·
Diéu 'de nos.pèrèsson existenee'peFS6n.,.
·sa tôute-puissanee créatrice et· sa .pœvidenee pater.nelle.
"'·
·, ·.<1tCette année, 1\1. de Margerie reste sur la brèche. Car il
a pris pour sujet de son Cours PHistoire de la Philosophie
française au XIX• siècle; et il va sur ce terrain retrouver
la plupart des mêmes questions. Sans doute c'est là un sol
encore brûlant ; mais après·toutr-ce mouvement philosophi:..
que, qui a rempli en France la première moitié de notre siècle,_ a clos aujourd'hui son
etappartient désormais
à Jihistoire. Si le.. sÜjetd"aHJétirs àva'it encore'des pél'ils,
1
la sagèsse • dttmaitre
·Après nous·
.. donc fait assister. au
'deh." philosophiè spiritualiste;,
qui, au lendemain de la
sort, pour ainsi
du tombeaù,
'le sensualisme du XVIIf slècle'bi:'oyart
l'avoir ensevelie pour jamais; après' "avo"ir sùiviles progrès
de cette réaction
Romiguière jusqu'à
· Royer-CoUard, Cousin et Maine de Biran, et nous avoif
montré dans une autre sphère-les efforts de Châteaubriand,
de Bonald, de La
.pour
la raison à la foi,
M. de l\fargerie s'attachera' à étudier la grande Ecole spiritualiste, '-qui, aprè;Vav{)ir achevé la défaite du.lisme, devaitrégner·en France pèndant un qua-rt de
sous le nom d'Eclectisme,· et :qui semblait porter en -elle
la promesse de l'avenh'. ...._On aime en effet à en par-tager
respérance, quand on ,voit celle Ee{)le répudier à son dé...
but ces éléments· panthéistes-, aveè lesquels elle nous
venue d'outre-Rhin, et s'éloignant de plus en plus de Hé-:gel pour· se ·rapprocher dè -Descartes. 1\fais,
�6'2
-
vrant .d'elle.,.même, elle commet l'irrémédiable faute de
rompre de parti pris avec le Christianisme ; et elle prépare
ainsi, sans le vouloir et sans le savoir, le retour agressif
des doctrines négatives les plus radicales et les plus redoutables.
J'entendais dernièrement le chef illustre de cette Ecole
gémir sur cette résurrection sinistre du matérialisme, à
laquelle nous assistons aujourd'hui, et inviter philosophes
et Chrétiens, tous ceux qui croient à Dieu et à l'àme, à se
donner la main pour défendre la vérité contre l'ennemi
commun. M. Cousin était heureux d'apprendre la vaillante campagne de M. de Margerie. « Nul, me disait-il,
u ne peut signaler avec plus d'autorité ces écueils, où la
» raison humaine peut encore faire naufrage ; nul ne sait
» mieux quelles peuvent être aujourd'hui pour la philoso» phie spiritualiste les conditions du succès, dans la lutte
» qu'elle est appelée à soutenir contre la sophistique con» temporaine. ))
Histoire.
M. Lacroix, l'an dernier, a complété son tableau du
règne de Louis XV ; et en vous signalant la décadence rapide de l'ancien ordre social et le désaccord toujours croissant des institutions avec les idées et les mœurs, il vous a
fait entrevoir la Révolution inévitable. Entraînés par le
torrent des choses, vous avez pu entendre déjà de loin le
bruit de la cataracte. Il-se réserve de compléter plus tard
ce grand enseignement.
Cette année, M. Lacroix est ramené par la règle tt·ien-
�-
63
-
nale de nos Cours à l'histoire
;..;. ::.. Vous àllez
donc sortir avec lui de l'atmosphère toujmirs orageüsè
des temps modernes, pour rentrer dans les région!rcalmes
et sereines de l'histoire classique. Il y a quelques
il vous retraçait le tableau des Guerres Médiques, où Athènes, exaltée par l'orgueil de sa liberté et l'enthousiasme
de la patrie, avait défendu presque seule contre toutes les
forces de l'Orient l'indépendance de la Grèce et du
monde. Cette fois, il vous fera assister au contraire à la
décadence de la Grèce, qui, subjuguée par ses vices intérieurs plus encore que par les armes ennemies, finit par
devenir la proie des longues convoitises de Rome.
Vous verrez donc toutes ces brillantes mais frêles monarchies, formées du démembrement du royaume d'AJexandre, s'abîmer les unes après les autres dans l'Empire
Romain. CeUe conquête de Rome ne sera pas l'œuvre d'un
jour, comme l'avait été ;l'invasion d'Alexandre en Asie; et
sa domination ne sera point passagère, parce que le Sénat
Romain, prenant le temps pour complice de son œuvre, y
a déployé plus de patience encore que de force.
- Ce sera pour vous, Messieurs, un spectacle instructif de
voir, d'une part, comment la Grèce, malgré des velléités
soudaines de patriotisme, déchue de plus en plus des vertus qui avaient fait sa grandeur et sa liberté, prépare ellemême son asservissement; et d'un autre côté, de suivre
les ·progrès lents, mais infaillibles de la politique constante et astucieuse de Rome, laquelle, convoitant de loin
sa conquête, déguise cependant son ambition sous le masque d'un protectorat désintéressé, et qui, se montrant et
se dérobant tour à tour, s'insinuant tantôt par la ruse, ct
tantôt intimidant par· les' armes;,·· séduisant, ••caressant ,
�-
64
-
écrasant au besoin, a;vance, ,avance toujours, quoiqu'avec
.des .!;lscillations, et :finit, .comme Ja marée de l!Qeean, par
tout
et tout engloutir. Œuvre prodigieuse . asla plus grande peu:t-être .;qu'ait accomplie la
politique humaine, .et qui, dans sa jmaréhe ·irrésistible à
travers plusieurs siècles, semble avoir quelque .chose rle
Fordre fatal du destin.
. ..
1\'1. Lacroix vous retracera les péripéties de ce drame,
depuis le jour où Rome, victorieuse de Carthage, commence à entamer Je monde Grec;.jusqu:'au jour, où sous
les Césars, tout, depuis les rives du Slrymonjusqu'à
de l'Euphrate, est devenu province Romaine. A ce ,spectacle, vous ap.prendrez à quelles conditions se font ]es conquêtes, sinon légitimes du moins solides, et comment un
peuple, en perdant ses vertus civiques,. a mériité, de' perdre
sa liberté.
Littérature Anczèrme.
!f
M.:Burnouf ale dessein d'étudier cette année .la Tragédie
Grecque au siècle de Périclès. Cc sera d'abord Je drl.\me
sacré et national d'Eschyle, qui transporte dans ses œuv,res
grandioses et pleines du destin l'enthousiasme des Guerres médiques. Sophocle ensuite, l'incomparable artistet
donne à ces puissantes ébauches de la Tragédie la beauté
suprême et l'harmonie, qui feront de ses pièces les modèles immortels du théâtre. Enfin le romanesque Euripide cherche à renouveler les sujets usés. de la scène, en y
substituant de plus en plus l'homme au héros et la fatalité
de la passion à l'implacable destin.
�-,Ji;)
-
·· ·PoUF mieuttentr.er 'tlansrl'esp'fi.t @le ces•dratnes ar»tiqt:tes,
}(N Ruofe$eurr -qui :semble; avoir ·vérin: 'avee••!es. nFlCiens,
.vous replacera au rriiHeu. des
œuvres se sont prodaites,•et comme
la
leur horizon. Mais en outre:à cette étude de Pa:Ft .dtatitr,efois, il se.proposc .de
questions:d.',un·intérêt
moderne, à mesure qu'elles s'offriront chemin faisant à
son espr,it curieux•.
ainsi; par exemple,
compte
nous parler de ·la li bel'té :rdu théâtre chez les· Gr-ecs•, .tde
·préahrble des· pièèes•owde la censure, des :représentations· gratuites', ·eto. Il necherchera aussi jusqu'à quel
point, dans cette mise en.scène·solennelle, la Musique s':al·
liait à ·la poésie, et.pouvait:en.faire quelque,chose de semblable àd"Opéra.nioder·ne.;•.quclle.pouvaît être ïinfluence
mor.alei de la &uène tragique;· quel: étai
i que
proposé les poètes dramatiques, etc. - Cela l'amènera
naturellement à comparer en détail l'antique Tragédie
Grecque avec la Tragédie et le Drame moderne. Ainsi,
tout en restant au cœur de la·grande poésie Grecque, afin
de mieux s'accommoder aux goûts des jeunes gens, qui, en
faisant leur, Droit, voudraient tout ensemble connaître de
plus près ·ces rouvres classiques, à peine entrevues dilins
leurs
d'humanités,
Burnouf usera des ressources
de son érudition: si. diverse, :pour en varier les points: de
vue. et en ra,ieunil' ·la curiosité et.l'.intérêt.
Littérature· Française.
Je comptais terminer l<'an dernier mon premier voyage
à travers la Littératl:lrec,franç.aise;·;Mais.ma
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Ln?·tir;•;<; ''''!"';
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pose de vous retracer le tableau littéraire du XIII" siècle,
et de vous faire assister au merveilleux développement de
notre génie national ..
les sciences
et la philosophie à cette époque si
et jusqu'ici
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mo,ndé
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qu'àprès l'hé,roïque effort dès Croisades, où Ja
tout..
.. échappa à. son héroïq1Je.
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son aètivité
de la
Si la IÎl?js,S?,';'J
par cette. msp1rahon
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a .·:-::: · les coms du monde seront Jêconds .. Car, ·
tous . . .. -_'._ .:
dans ès Littêraturés nationales des divers peuptes de l'EuMoyen
directe. ,
et
... · . ·· . . ·
P-uisque je dois l . ._,.
ce "J:lapport les travaux
même étrangers à nos Cours, par lesquels nous
efforçons d'étendre en ,dehors
enseigne-.
ment,' je rappellerai ici q'Ue 'rA:êadémiefranÇaise accordé
le. prix 'd'Eloquence à
J''•"vou:e·,
a
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...
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que, si j'aid1erché ce succès, et si j'ai, été heureu.xde l'obtenir,
dans Je désir'
hoimeur contribuât en-.
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ture'Halfenrie âi{NIOyên.
mieux que je
ne .
faire
lotit èe què Ies"-·pays,
de Jèu''f"poesie nationale, ont dû
.·
à
_l'exë'iriple' du·
de ·la France. Car ·
recl.leilii l'héritage. de
4
XIIIe
Tapdis qu'en'be notre langue trahissait
.:.poèlès, .ët ·qrie''nos Trouvères ne hÎissaient
que de.puissarites'ébauches; auxquelles manquait l'art du·
vivre"les œiivres d'imagination,
Darlte
'Iêu'rs _d}sciple's, 'usant. d'une langue ..
pl us· héüreûse,. e( formés à
des· anciens,· donnaient
au coptraire à' léÜr .piys des
immortelles. La •vt.:
vine CoritédiêèCies Çaiizonê se1:·orifle
"' '··a· '' llt
'I'':
.
.. ·
Cours e nt. "Ch·•.as es. ; ....·. .- . ·.' .
Dans ces
le' ·Professeur étudiera tout leur
Pétrùqùe:;: èn même temps qu'il clôt la liste d'es
Troubadours, éveÙitdê sentiment de l'art, renoue la fra- .
dition ·ailthjue· ef prépare la Renai'ssance Italienne : Dante,
tourné davàntage vers le'passé, coÎisacre en un monument
d'un'e splènd'eur'mervëilleusc, les aspirations, les pensées, .·.
les croyances, les tristesses, les espérances, les passions,
qui avaient été comhiè'l'ânie sa patrie au Moyen Agè. .
fran
�-
68
-
NuUe
a$sm:é.ment. n;<!.
de
commentée par l'hi.sJoire,: -· Vous.savez déjà,
·
Messieurs, avec. quelle sagacité péqétrante
excelle a éclairer ainsi ces livres d'autrefois à la lurn'ière dEls
événements contemporains. Il fera pour l'Italie ce qu'il a
fait dans ces dernières années pour l'Espagne, rapprochant
les œuvres littérairès des. circonstances où elles se sont
produites, pour les expliquer les unes par les autres. Le
voyage , qu'il vient d'accoippli.r au. delà
Pyrénées
pour compléter ses recherches, lui a. fait sentir ençore
vantage que ces œuvres indigènes, pour être comprises,
nées.
ont besoin d'être replacées &ur le sol où elles
De ces études, mitries ainsi. à travers les Castilles, sortira
bientôt, je l'espùre, un liv.re neuf et fécond en vues origi-:nales, qui propagera au loin l'influence et la lumière de
ses intéressantes leçons.
{:.
En reprenant
dans.!
M
choses au commencement,
une ère nouvelle pour notre Faculté des Lettre_s,_ désormais
associée à l'Ecole de Droit.
comptons bien, en effet,
que cette jeunesse, appelée à
par l'in_stitution de
notre nouvelle Ecole, viendra grossir l'auditoire ordinaire
de nos leçons. Le règlement lui en fait une obligation :
mais nous voulons que ce soit pour elle un attrait encore
plus qu:un devoir.
Nous ne négligerons.rien, quant à nous, pour contracter
dès le début et
en plus avec le temps
cette. alliance fraternelle de .deux: Facultés si bien faites
par -leur nature pour se donne:r: la main. Sans que la
présence de ces nouveaux hôtes altère sans doute en rien
�-
;(i9
-
le c.araclère lih.é.ral de notre .ensejgnement, it est juste
pouritant que nous nous préoccupions ·désorm,ais du 'fruit
qu'ils sont en droit d'en attendre pqur leur carrière.
rien de plus naturel, que cheurin Jaisant }c Pro:..
fesse ur, en vue de ces jeunes genS., 1'-espoir. de notre barreau et de notre magistrature, s'arrête ave.c plus de
comphiisa11ce à toutes les ·questions de philosophie, de
morale ou d'histoire, qui se rappodent plus par.ticulièrement à leurs études, .ou enc0re s'occupe avec pr.édilection
de ces grandes œuvres de l'éto·qucnce., qui restent encore
pour les orateurs de Pavenir les meilleurs modèles.
A votre tour, jeunes gens, nous espérons bien, que vous
saurez apprécier les avantages de cet enseignement littéraire, qui ,·ous sera offert ici, non-seulement dans nos
Cours, mais plus particulièrement encore qans nos Conot
férences. Vous y trouverez les -Magistrats les plus autorisés
de notre ville pour vous donner l'e:x:emple: leur présence
assidue à nos leçons vous apprendra à honorer comme
eux les Lettres, auxquelles ils ont dû eux-mêmes en grande
partie le succès de leur carrière et le charme le plus doux
. delcurs loisirs. Croyez en leur expérience, vous qui n'avez
guère connu des Lettres jusfiU 'à présent que l'apprentissage
assez ingrat de vos études classiques. Quant l'heure est
enfin venue pour vous d'èn recueillir les fruits., gardez-vous
de les dédaigner;
Vous le verrez, jeunes gens. La Philosophie, par exémple, que vous avez peut-être négligôe au Lycée, sera pour
vous encore la meillëure introduction à vos ét)ldes de
Droit. Elle vous apprendra à retrouver au fond de l'âme
humaine comme gravés par le doigt même de Djeu ]es
prjncipes souverains et l.es lois élernelle.s, dot)t t.ou.tes n:o.s
�-
.70 --
.. institutions politiques:et;civile.s::ne .-sont què,Je:sdéNeloppemen.t :et !'-application aux besoins,:dts;soeiétés·;hUlililaines;
· :euJmême temps que la discussion; des :grands
de·Ja vie •morale élevera votre. esprit, affer-mira V•O:trejugcment, et vous exercera à la discipline de la pensée. L'Histoire, de son côté, en vous montrant à travers· les
vicissitudes de la vie des• peuples, .comment. lese-lois ·de
chaque pays se modifient: selon ·le génie; les· mœu.rs•.{}e
chacun et les progrès de la· civilisation; vous instruira à
mieux discerner au milieu deces. transformations ce
y a d'essentiel et d'immuable: dans .le: code :des: diverses
nations, et ce qui, amené au contraire>pa:r des -circonstances particulières, a pu disparattre·a.vea elles:iMais·l1histoire
de France surtout vous.. expliquera .mieux, .qu'imcun:·autre
commentaire, le concours··d'événèmentsJ qui ·ont 1préparé
les 'éléments de notre Code. civil';: de :ce:·•Céde,; ·q.ui-uestera
.une des plus grandes gloires du Premier Gotisul,.-en. même
temps qu'il est destiné à.
le ·•Code .universeL du
monde civilisé.
·::,;.c_ :;·.:.,:,, .•. _.
•. <''
· Qu'ai.;.je: besoin en
du Littérature, quarid;·ç'a:"loujo.u'rs:lété·line;des nobles
traditions de notre barreau .français:,d 1
.unir··àAa; jurisprudence le culte des Lettres.?,Car,oplus oque·touté's les;autres
nations 'de l'Europe, Ja, France. s'e_s:t pottée •1'itéritière<.ïre
l'éloquence de la Grèce et de Rome.
bien dire,
et:v-aut être à la -fois convaincue '.et· ;IJharméeJ·pil:r;·:ses: carmteurs. Vous tous donc, obligés. par état d'être-: éloquents,
venez ici, venez apprelidre à>r<wimaîtr.e·rlans;:un::cummerce
plus intime ces Maîtres anciens ·ou modernes:·de f}a::.iparole
humaine, dont nous. sommes eharg.és.,de;,voùsd}n-trètènir.
Venez vous instruire à
'VOUSÜlOUJ'I'ir
'
{
�_, 71
-
de·teurs' pensées·, vous inspirer de:leur àmer Cavdmnisf:ne
sommes ici·q:u·e· leu:rs:interprêtes ·:.nous :nou,s: •eff0tçons rde
renrlre:b vie sous vos. yeuX:''à leurs œuvres éteintesy•et:ile
surprendre, 'pour vous les livrer, les secrets de leur géntie.
Vous surtout, jeunes ·gens; l'avant.;garde du siède,
vous devez ·partager cette généreuse curiosité de savoir,
qui en France aujourd'hubra.mène de plus
plus :les
esprits un instant dévoyés mrx choses de hrscience et, dé la
pensée., eL qui sem hie- avoir pënélré dans toutes les: classes.
c·ar on voit·_ partout·se ·manifester cette noble· ambition;- et
notrel\linistre n'a!fait que céder:·à: cette soif-générale de
s'instruire qui éclate ·de tnutes parts, lorsque, comptant: sur
le s·yrripathique concours de ·tous :les gens d'intelligence et
de .cœur, il invitait les
des Sciencès etdes.Lélt-res
• dans unecréCente·èircul<rire à>:étendre selonlesbesoins des
esprits.leursphèred'activité etàmultipli:er leur influence.
Certes ce Mhiistre, ·bien :inspiré par son âme,. avait Ie
droit· de compter icH;ur Je'IGOncoors le plus dévoué pour
seconder son intention libérale. Ava nt son a-ppel, déjà nous
avions deniandé< à: associer 'ànnotrè.œuvre les. hommes qui,
· animés.du zèle efde Ja charité de·: la Science, :voudraient
hien partager àvcc nous .J!honneur. d'enseigner :dans: :nos
(veus
1\LFrédéric :Passy,
·qui a inaugüré·cetan\pllithéâtre par desleçons d'Economie
mist& justt)lment: •.estimé, ,que mous possédons au
de nous, reprit -cette
:eommencée_., Tout. homme,
sénieux:;·et\élevé,
qui
.est :sûr d'être :accueilli dans:nos '•trangs' .avéC'' ·une·• cordialité
fr.aterneHe,,=_Quiconqu:e, aspire1 ·à ;;éclairer-les·bommes: :par
la parole et· à les::rendre;JneiUe.litrà, :-est,tdesrinôtres. ,:Entre
nous nulle jalousie, sinon celle d'être utiles.
�7'2
Pareillement nous avons été vi veinent touèhés de l'invitation, que plusieurs villes du ressort nous adressàient récemment, de venir à certains jours entretenir des choses de
l'esprit l'élite de leur population. Malheureusement, parmi
nous, les uns avaient déjà engagé dans des œuvres d'une
que leur laisse l'enimportance majeure le peu
seignement; (et nous nous consofo.ns du moins ·pài' la pensée que ces p:ublications atJront une il!fluence non moins
salutaire et un retentissement bien autrement considérable) ; 'lés autres prématurément épuisés par le travail,
ont peine à suffire à leur tâche
et ne sauraient
plus rien entreprendre au delà. Nous sommes donc toùs
actuellement dans l'impuissance d'étendre au dehors la
sphère de nos leçons. Peut-:être même tel d'entre nous,
usé avant l'heure par l'enseignement devra-t.:..il bientôt
à sot:l poste par un
demander au MinisJre d.e.JQ,
.Maître plus jeune, qui, vaillant comme nous l'avons été
nous mêmes, porte au loin le drapeau de notre Faculté et
en étende le domaine. A chacun sa tâche. En constituant
le Ro)'aume de Macédoine, Philippe a préparé polir Alexandre )a conquête du monde.
�UAPPORT
OE
A
ü
bE
MEDECINE
ET
OE
PHARMACiE
ÔÈ
NANCY
ACAnÉMIQUE
.,,
:
:MONSIEUR LE ·1\bni!:CHNL,
.Mo\lrsiËUR L'INsPECTEUR GËNi!RAL,
MESSIEURS,
L'intérêt profond que Ja séance He ce jour provoque
dans notre contrée est ressenti par l'Ecole de médecine
d'une manière toute spéciale parce qu'à côté de la sympathie iüsph·ée déjà pa1' MM. le's professèurs dt:da nouvelte
�--Facti:Jté; -des liens
uriisséfil','-intiscience 'dü ·droit-et
r .i' .:. ·
u,; ·
branéhes dès•;connâissâilëês huma:inès+echer' ClrèrW;'e-rt
l'une
les vérités prirhorBiales,
ef/pour moi·, elles ont conquis 'le nom de science ·efelle"s se
···sont perfectionnées en preilànt:; aussi; l'une 'ët 'l'autre,
:pour: point dé départ, la eonll'alissà.nce de l'lîomme, éorisidérée sous les deux grands aspects de Ia· physiôlôgiè'et· de
la>psychol6gie.
·
· · Je ne
parëourir ièhlVec 'Vou's·toutê l'hisl'idée
toire âe l'humanité polir y
quéje viens d'exprimer; etje:Jimiterai'le--êh'anlp'idë •cette
étude; en vous affirmant qUe le
des 'plaideurs; de
··nracinê:ne-m'abaridonner:r·pas·
dé ·èquel·quës' considérationS.· · ·· ·'· -' · '
' i ' 'l" • ;',L'incertitude et l'obséurlté qùiiexiste:nf;:eri partie';'sufle
.droit;'dans l' antiqùité'greéquè,
1
pàrolë: Je franchis donc}
my':ârfêteritce'tte· brillante
'période dè
mais
de
méhonnliit:fe:'l'tnflùên'Cé
ila'·plîÜosophiê, 'sur
législation, je: m'irrdînif :ênl·passa'nv-devâritla' grande
· figure ode 'cet
·qui· 1mérità-''
d:ivi'n; ···èt
1lê5·'dh:1it romai'i1,
'voutant,fixer ;vd(re iltféfitiott'sl.rr
:je v6üs demande· la ·permissioil· :'11\'arrê'fêf:fin' instant,
c.
·:
• •· ·:
''
ma
dan-s-'le-coursdésàges,·àtrois:sièdès'âvantJustinien. · · ::
. . ,·''J'élsais,.l\tessieurs;qûe cè
légistes une période· de déca:deh'èè.
urie. introduèfippTÏS'cJUC
lôi'dés
'dfins'l1bistoire extérieurè'dë'éê•
:H.:.:
;:;11.
',
gialali'oâ;
11ï: èb. Giràud.
.et,
·· · · · ' ' ·
,··_:;:
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...·,-
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4.e,
;s.lé.tert-
dait
jol,lrq'J:mi,. j'ai,· surtout.• en
sc.ienc.es!du
droi tAt .dela
p.'
point ,eiJ,; çQ ntra.qiçtjon avec\ le
·a:uquel .j' <}.i., fait·:J1Dce,
.,alhJsÏ?P
fixant mQR pq,inkde !lépa.rt. ains.i
;vais
·tenter
; <;; 3, :;o,•;
, .: , .: ;· .
.::'
Si j'ai bien compris la portée de la
en..1,8 tf),
palilllpséste,
texte.de
l'orjgine
Eune.
dtl
·
,hun:mine&.;
d,e
tel,,;fl.t1
époque. Il y a quelques jours
le.s trai:\s
Ga}\l.S,' çeûx
de Mm·c
souv.e:rah1,
qu'un,
à l'org:misation;provisoire_
Naples, nr.e
.
··tait ,assis. ,à.:,côté.de,Xihère.,.• en :faœ; même ,de Sorrente.,et
d.e
•.
ce,s cpefs
q11i
inspirés·. du
y,hil}iaS,;
et, de.
.çofflà: Rorpe; ·,.se
.à:Atlrje,n,etJ:à
. Antonin
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.1e: tî{e bâte
d'ajouter qu'il me paraît difficile de considérer, avant
l'époque qtre j'ai ·rappeléë,i ·le''dtoit''commë une 'sCieiice,
. ; : J .·· 1:
J .., . H
.>:· ,,;
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·est
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que la vérité
l''hohimJ ait été'
sal'ice'
lj':6
l!l
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piu:
Gaïus· éi pâriustini{m,· cette base du- droi{
alors
bien' circonscrite, et Ü a faUu- encore treize .cetîts
1
pou1'
que la vérité dégagéè lente·ment d_es
qu:i la masquaient, en pairtie) pût apparaître ·enfin., grâce ·à la sci-ence
médicale actuelle, comrt1e un· phare lumine.ux -dont le vif
éclat peut, sans doute, s'accroître encore. Ce n'est point au
hasard que j'i-ndîque la ·science moderne, :parce qu'ën admirant les considérations que l'-auté'ur de l'esprit des lois
a tirées des climats, de la nature· des -divers terrains, de la
fertilité ou de la stérilité -du sol et dtdant d'autres circcmstances dont il ·a étudié si habileme-'flt les rapports avec -les
loiS;' Oh regrette l'absence de ces fortes 'études, rèlatives à
la Jois à -la ·doub-le natüre de -Fhomme; que }!intuition de
4
Descartes pressentait-et ·qu'il ana6ntjait au J17" siècle, en
disant: «Si la lumière arrivé un :jour aux hommes, c'est
par la médecine qu'elle viendra·; >i, · , · ·
;Pardonnèz·moi, Messieurs, cette
que l'on pour•
rait "trouver orgueil-leuse, si''elle énùmait
-médecin;
mais je,n'ai pu -résister à la sati'sfaotion:de
en'
présenèe de -l'ancien Président· dé l'Acàdé'mîe dès
morales -et politiques, la part heürèuse,prise
lméi:lecine pour ;aider les jurisconsultes à -s!approèheF 1, -de plus en·
plus, :du 'but admirable ,de ·leùrs efforts·- qui
permettre à la loi de se confondre aveè :}a, moral.ë, ·en devènânt, par conséquent, de plus en plus immuable.-U y a ving-t ans, Messieurs,.en •1 R44; .entouré- des mem •,sous d'autres
bres de l'Académie de Stanislas; •
formes (1), les convictions que je viens d'indiq-uer relati(1) De l'Influence sociale de la médecine, discours de réception ,prouoncé en
seance J!Ublique, le Il avril 1844-.
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77 -
.. ; . ;
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-et, .
je.
heürepx.
;dans: les œnvr.es..
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r idée.S exposées.
:te.JJfflfS qui ne
Msirer pour l'h!)nneur
:médicale. .. · ·
··
·.
.
..
'.,
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'·
Oh-. reconnaît, ·en
-que les vérités, :dans Vordl'ema...
tériel co,mme-da:ns :l'ordre
constituentla science· du
dr-Ô il (!omme eUes constituent .la science médi.cale port-ée
à sa plus haute
-On voit que les. déduction:t
Hrées.de ces vérités sont, en droit,. la source de lalêgisla-.
tion, comme, en médecine, eUes donnent naissanee àl'art
et; aûjourd'hui·,. les définitions données par les
légistes-ont. non-seulement-une netteté scient-ifique parfaite, mais elles offrent-un. charme pailticulier, parce qu'elles.
se sont· affranchies d'!Jn·l<mgage ·trop technique. :S'agit"il,
.. en effel, de·pronver l'alliance dela physiologie et du droit,,.
il n'est pas possible
un langage plus parfait
que celui que je rencontre dans-un traité relatif au droit
pénal. La physiologie.,. dit l'auteur (i'), cette science des
phénorilènes·,de la
donne :au dr0it des ens.eigne·ments nécessaires· sur cles phases diverses par lesquelles
passe l'homme dans le cours de sa ·vie, sur les lois .sui,..
vant lesquelles H·naît,. se 'neurrit, se développe, se repro"7
duit, se d'égrad'e et rneurt:, sur les relations de ses vicissitudes physiques avec. :Jes vicissitudes morales et, enfin,
quiintéresse plus particulièrementle droit pénal par celles.
de ses parties qui traitent ·des phénomènes intellectuels,
des instincts et, des passions sert., ·ainsi, de transition des
sciences morales aux sciences. physiques sur l'homme.·
(i) Ill. Ortolan.
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huit- ·êents malheureux
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seize Jlulnée·s, · périssaient
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condamnés les prétendus' sorciërs;'et' Ç' est' fa sctélké ·
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cale qui, étendant au profit d'u:dtSif;'t'kxiomè'' 'f'J rio)i
i: L
a:· 'éteint ··les:
:Jh· ._, '.
infamant pilori et ouvert dés
Cha cu ri, ici,
servièes que rend la
:içga:te ·Jn'S'
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posiütires de·Pautorité
Iri·:so-·J:·
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(1) l\1. Mourlon.
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En
l'Ecole .?,e
aus_si,
veau budgetAont l'a
du,Çonse.jl. !lm· i·.
nicipal et qui a permis de-dQub.ler, immédiatement,..
allocations faites auparavant aux divers cours de l'Ecole.
�- so Dans!J,e .personnetenseignant-, ih.r'est, heureusemeat,aucuoe perte à signaler, et.. au .contraire, un v;ide vient.d'être
comblé. M. ·Je docteur ·Eugène Bertin, appelé à l'une des
gr111ndes di:visions de la ·maison départementale de secours,
et chargé d'un important service destiné aux aliénés, a
tourné ses efforts plus particulièrement vers les études médicates, et quittant ]a suppléanae des chaires de chirurgie
avait-rendu, a:vec dévouement, pendant bien
année&, des services très-distingués, a été attaché aux chaires
de médecine, et a été remplacé dans ses anciennes fonctions par 1\I. le docteur Edmond Lallement. Vous avez entendu, pendant trois années, retentir le nom de ce jeune
docteur comme celui de l'un des lauréats habituels de
l'Ecole,.comme celui de l'un de ses attaché-S à la suite de
plusieurs concours, et l'an passé j'exposais,
beaux succès de ce premier interne de PaPis, plusieurs fois
lauréat des hôpitaux et de l'école pratique. M. Lallement
s'est arraché aux séducHons.d'un brillant avenir à Paris,
pour. prendre place' parmi· nous, à la satisfaction de tOJIS· ses
anciens maîtres, et chargé, immédiatement, d'une double
mission, il apporte à l'Ecole, à côté de son concours comme
professeuT,suppléant pour les chaires de chirurgie, le· savoi·r
et le zèle qui assurent aux travaux anatomiques un .chef
éprouvé et tout à fait à la hauteur de l'importance.de ces
études.
Une nouvelle nomination vient, aussi, d'assurer aux
hôpitaux la continuation des bons services de 1\H\f. les
dücteurs Henrion et Auguste Claude, chefs de clinique.
En i863-64, Ml\f. les professeurs de l'Ecole ont publié
plusieurS: travaux importants :
M. Simon in père, utilisant les
matériaux· dus à ses
�-
81
-
,•;.·
mé_téoroloo-ique.s, a.
·
..
semblables â,e' la. lune..
tra:vair
objet
stater si une.' premièré, série, observations pouvait
prévoir la coristitliùon" inétéor?logiqU,e, dan's
dix-neuf années à l'avancè.
aes
séries indiquées a fiùtvolr de. giandes
gnées, toutefois, de quelques 'différences, et l'autéi.ù· croit
que les observations pour
être comparées
ùne
d'années
l\1. Blondlot, continuant 'ses utiles
de
et de toxicologie, a publié deux mémoifcs; premier'. est
relatif au dosage de r
ei à la reclterèlw· toxicologique de ee mj[a/(2);
la purzficado'n de
['
sulfurique (3). . · ··: · ·' :
·· . · · ·
. ·
4
i\f. Léon· ParÎsbt·a fait'connaitre
·cas de luxation uni.
. '·'·" ,·,,
; • (c,
· "
. .
·
latérale de la quatrièmevertèbrecervièale sur la cinquième,
et l'heureuse
de là réduction opérée si
(4) •...· .·,
'' .· · ·. . · ' .· . ·
. Le
a
. cherches de physiologie ''pathologique fit iles peridà[l,t, 4ix.sept aiinéès, et qui sont relatives à l'action de (ét/ler et
du. chlorof'o;;rne sui; lès grarides fonctions de: l'éconoÎQ.ie
.' ,, .,' ·.\.:.,·,,,' ·:·\ , . . . . •.l, • , ·, ' .
.·,
; '
Enfin·l OJ1.doif à M. Dei11ange un rapport général
les
travaux des conseils d'hygiène tic la l\ieurthe, en fS62 et
1863, ei
tlètfiri
qui
concernent f il'ssoèiatiori inldlèalê. dont Iè ·but
est ap. '
.. •·
.
préciédè tbi.\s:·(6) •.. ,., : 1 '
Les comptes re n'dus
des' séances de la Sorbonne,
en avril 1863, ont appelé l'attentiot:î du h'id'Iiae sâvahf
'
...
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_\t'' .. · · : ' ,
. ·:._··-.·
'.,
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• . .· '
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82 ·/ ....
un certajn nombre de travaux ,au
honbiabÙiinêtit ceui" de MM ..
. : ;:·
· :·· ;,_,;. ·.·
desqJ.!,els figurgn
:·. ·r . ··
!?sârd
travaux..
des.
l'Ecole, il est intéressant
!pontrer les progrès
dans son
tr.â};aq'
au
d'août, à S.
de
bJique,l'indicationde
des cliniques
à nos
et des
présentent
· ··
· ·
.. ,
:' '.' \>
< •·
de
pQ-
·. .
L'Ecole depuis dix anné.es a renoncé à
pri•
mitivement dans les cliniques et qui permeUait•aux. étudiants de suivre dans la même annéeet,àlafois, la cli-Mque
c!tirurgicale .et la cli'nique médicale. Les avan.tages attribués
à.cet ordre étaient plus apparents ..que réels;. les élèves. de
la deuxième année, à peine initiésàla clinique chirurgicale
par le cours de pathologie externe qui .a lieu en hiver, dès
Je commencement de la deuxième année scolaire, n'étaient
nullement préparés à la clinique médicale, parce.·que le
cours de pathologie interne est, .
un cours: de la
deuxième année,
pe.ndantde 8cmestre
d'
et les .étudiants efflm,fraient ·mal' tous.lcs sujets. et he
en approfondir auQun,
Aujourd'hui les cliniques sont abordées, sùceessivement,
par l'étudiant qui, consacrant à chacune d'elles le temps
qu'il donnait autrefois aux deux cliniques, retire de chaque
La progression
enseignement le résultat le .plus
dans ·les cUniques est établie, actuellement, ainsi qu'il
suit :
p• année d'études. Clinique générale' et préparation au
stage d'élève externe.
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••
83
-
.
ljL .l._!";Lf;
Cliniq\le ebh;ui;.gicale,
stage des étudiants dans les h_ôpitaux:. . .
.,3• ·eY
'clinique dei> ac,Cou;
,,, ' . . . .·. ' .· ,,
··les
'pour la'
annéê : '
la
.. 'l'f•ôpital Saint-Chades qui,· eH'.·
J S63, à'réÇit' 41 i
q\li
compté 5';ooo ë'6nstiltatiohs'ioii pansements;
hommes à la maison départementale de secours, (chlrur..:.
gie, . syphilis; affections( ·de la ·péau):qui· a, dans la •même
année, ·compté 200· individus; et le service des ·femmes
dans le· mème(:établiS'sement (syphilis, affections des en- ·
fants), qui, pendant le mê1lie exercice, a reçu 250
dehors des consultations gratu\tes, le nombre des malades traités dansJes trois'ser.vices.ou.verts aux élèves de· la,·
" clinique chirurgicale, s'est donc élevé au chiffre de 861.
Pour les élèves de ra clinique:médicalè, les sources d'instruction ont été à f ;04-7 malades,. reçus également 'dans
trois
La clinique médicale de St-Chades a reçu
610 de· ces malades; :le service administratif du même hôpital en a compté· 337, et la clinique obstétricale de la
maison départementale de secours a reçu 100 femmes. En·
1863-:_64 les,él()v.es
été app,e,lés à voir et à pratiquer 6t
accouchements.
En outre de
cliniques, d'autres établissements s,'ouvrerll. encore aux étudiants, lors des faits
importants, ct ils sont admis à l'hôpital militaire (500 lits);
à l'hôpital St-Julien (150 vieillards); à l'hôpital St-Stanislas (217 enfantsmalades en 18q3).
.
·.
Enfin, il existe près de Nancy l'important asile d'aliénés
de Maréville qui, en 1863, a reçu 1727 malades et dont
2'
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son·t
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84, -
l'effec.tif,moyen a ét-é pendant cel exercice de 1,/!35, individus. Les
de
l'école de N\lncy, et, pendant plusieuf.sannées.,·.ùil cours de
clinique a été fait dans cet établissement au profitdè nos
étudiants. Les bons rapports qui existent entre l'asile de
Maréville et l'Ecole de médecine font espérer que l'interruption dans ce cours ne sera pas définitive.
En présence de ces sources nombreuses et fécondes
d'instruction,. l'idée étrange de borner l'enseignement des
Ecoles de médecine aux études théoriqpes né peùt, ce me
semble, être soutenue,. et il ne me paraît, pas nêcessaire de
démontrer plus longuement la valeur des études cliniques
dans les centres secondaires d'instruction médicale.
Les musées de .l'Ecole se sont, en. 1863-64, enrichis d'un
assez grand nombre de pièces d'anatomie pathologiqpe et
des envois d'un. c.ertain nombre de donateurs, et la bibliothèque des professeurs prend aussi chaque jour une
heureuse. extension (7).
Ce.s nombreux moyens d'instruction ont été, en 't 863-64,
soit envue
doctor(lt ou
utilisés par 38. étudiants
'vue du grade de phardu titre d'officier de santé,
macien de première ou de deuxième classe.
dans des
rapports précédents, indiqué le.nombre des élèves; année
par année, et montré la courb'e ascendànte puis descendante observée, sous ce rapport, depu1s 185o'.Ladiminution
du nombre des étudiants, notée depuis plusieurs années,
paraît avoir, l'an dernier,
sa dernière limite,. car
les inscriptions prises dans les US premiers jours de ce
mois dépassent de dix-sept le n<,>mbre des inscriptions prises en novembre 1863. 'J'ai exposé les causes réglemen-:
tai res qui. déterroinent,
le départ des.étudiants
�s5
des,
de f:nédeoine,
>'un !Séjour
rtrop
·com't·dans ces établissements. 1\falgré ces causes qui n\ont
pas cessé, rEcole ·de Nancy, lrès-êprouvé'è 'pendant '({uèl'ques années, a toutéfois conservé son rang pa l'mi :les Ecdlcs
.
'
.
secondaires.
Je ne reproduis pas,
les:considérations relatives à la nécessité d'une prompte réorganisation, parce
que le 8 avril dernier j'ai eu l'honneur, au nom ûe l'Ecole,
d'·e:x:poser à S. Ex:c. le Ministre de;l'lnstruction 'fitibl:ique les
·causes réglementairesqu·i s'opposent au succès'è'Omtplet des
Écoles de médecine. V accueil fait par M. Duruy aux observa:tions présentées fidèlement, et sans'aucun 'détour, donne
à l'Ecole l'espoir ·cle voir, prochainement, cesser une·situation dontla prolongation •deviendrait de plus en filus péril,. leuse pour les intérêts dè son enséignement. 1Il ne faut pas,
toulefois, à ·ce sujet, se faire illusion. 'Une nouvelle :organisation, en amêliorant la situatinn·des Ecoles de médecine,
sera en partie -impuissante ,en ce ·qui ·concerne le recrutement d.u carps médical. .Le riomhl'e·des étudiants a, depuis
quelques années, diminué dans tout l'Empire, et il est utile
d'arrêter, .Messieurs, un 1-astant votre attention su·r les
conséquences futures de ce fait important, au moment où
des études officielles onl lieu ·en ''ue de lois nouvelles, <et au
moment où la question de 'la suppression des officiers
de santé areparu à l'ordre du jour.
L'on s'est, naguère, beaucoup préoccupé, en·ce qui concerne les praticiens, des titres de docteur en médecine et
â officier de santé, de ceux de pharmacù:n cl'e p• et de 2e
classe, et des fonctions résultant de ces divers titres. En
parlant du. médecin, seulement •. il n'y a point de demimalade, a-t-on'dit, il ne cpeût y 'avoi:r de !de:ml-tnédeoin.
.
�-
.86
-
. .Ce,tte .formule a été
conJre d'undpubJc titœ. Il !1C m'estpas
dë _rentrer
1onguernent dans la·
reprises, et j'exposerai tout à !'.heure des·
ques pour arriver à une conclusion si non définitive, cela
n'est pas nécessaire, du moins applicable au temps 'présent.
Les faits ont, dans la question qui concerne ies officiers de
aout I 852
santé, devancé la loi. Ce n'est pas le décret du
qui seul a fortifié les études des praticiens dl! seco:nddegré.
Longtemps avant ce décret, les jurys dé réception,
par la loi du 10 mars 1803, sç}ùs ia
nécessités sociales, ne voyaient plus, depuis
ans peut-être,. des élèves, uniquement
. tique, se présenter aux exame;ns, etle d_{ieret
Ùui
donna une entière
à la logique, ava'if
Aravançe, presque
la plus
partîe
son
exécution. Depuis bien des années le bon sens général
et publiques,_ les
amenait, à des études réelles,
de
1803_,_eusse:ntpu
candidats qui, aux
iUtisoirës. qe _p,ratique, 'leur
:riioth;er, sur. des
comparution qevant les examinateurs.
des jurys, ils étaitmt, sur bien des_points, choisis 'uniquement dans le sein même des E.coles de
et lorsque
'Ecoles
lè décret du 22 août 1852
de pharmacie et aux Ecoles de
.. droi(de:délivrer les certificats d'aptitude pour'.Ies
d'officier de santé, de pharmacien, de
et
riste, ces établissements
pas, partout, à créer une
:vù·e,çlu
niveau des examens. Lès officiers de santé actuels ont, én
effet, la valeur médicale
ilj,a
et
�·- 87
lës docteurs. èn médèeirie; fuais il est vrai, l''ïi1str.lidldn' de
ces derniers s'est aussi agrandie
èt 'ûtie
'_Ji
différence très-notable continue, toujours, à ex1stér entre les
deux ordres de praticiens, motivée surfont par l'iilstrlictibn
acquise avant les études méd.idlës. Saris nul doute, irsetàit .
. à desirer qUe tous
médecins fussènf revêtùs (lü titre de
. ·docteur, c'est-à-dire, pourvus du certifiC:at d'Ùné apt.ltude
aussi étendue qu'il est possiJ:Üé,et doimant, ainsi,
hautes garanties pour: 1e11oblè but proposé à l'artiiledit'àl.
l\fais il ne peUL malheureusement, cil êfre ainsi. 1./un'ité. de titre ei.tt'pu être' décrétée, lorsque le docteuf· en
médeCine n'était tenu qu'à éoduire le diplôme ae bacheès sciences, car tous les élèves, à peu d'exception,
tard, obtè'iür ce diplôme. Désormais •. il
eussent pu, tôt
I1e peut être question de rendre le titre de docteùr plus
accessible, en abaissant sa signification, ct le rétablissement heureux du baccalauréat ès lettres en vue du doctorat
dans l'ordre de la médecine, paraît, à raison même de
l'importance de cette épreuve, la cause principale quUcrid
. impossible aujourd'luli 'la réalisation d'un seul ordre de
· praticiens. ·
. . .
Je ne puis, ainsi que jé le' disais tout à l'heure, présengénérales relatives i la
ter Jonguemeri't .des
législation, mâis il a 'paru indispensable, en ce moment,
de reproduirê l'opinion de FEcole de Nancy, sur Je point
important :dû double titre de docteur en médecinè. et
d'officier de sante, à conserver pour la pràtique· médièale.
·:Dès que ce point de
en effet bien établi,'il est
certain què lés conséquenèes relativesà l'organisation de
l'enseignerpènt, suivront'nécessàirement, ·et que
·uon entière sera donnëe désir
de 'fois exprimé' du
•.
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et
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oli
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tant
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f •. 1
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88
parallélisme .des études dans les Facultés, dans les écoles
secondaires de médecine et dans les écoles de pharmacie.
J'aborde ·donc la question numérique.
A l'appui .de l'idée que deux titres,· sous quelque nom
qu'on les désigne, doivent être conservé3, qu'on admette,
pour un instant, que le nombre total actuel des praticiens,
formé par les chiffres partiels relatifs aux docteurs en
médecine et aux officiers rle santé, doive suffire aux
besoins des populations, et, ici, une très-large concession
est faite, car ce qui existe dans Je département de la
Meurthe prouve, surabondamment, que le chiffre actuel
ne répond plus à ces besoins. Or, soit que l'on établisse
le chiffre des réceptions dans les deux ordres de praticiens,
de i794 à 1863, soit que l'on consuHe les chiffres, en
considérant uniquement une période récente et composée
seulement des neuf dernières années, on est surpris de
trouver une proportion très-inattendue entre les chiffres
des diverses séries. En effet, de 1794 à 1863, 25,021 docteurs en médecine, et 14,786 officiers de santé ont été
reçus par les Facultés, par les jurys et .par les Ecoles de
médecine, et si l'on prend seulement les années écoulées
depuis 1855, c'est-à-dire depuis l'époque où les fonctions
des jurys médicaux ont été attribuées aux Ecoles préparatoires ou secondaires, ce qui enlève toute supposition de
réceptions trop faciles, on trouve, en présence de 3,537
docteurs reçus par les Facultés, 1, t 36 officiers de santé
reçus dans la même période, soit 226 par les Facultés
mêmes, soit 9l0 par les Ecoles. En d'autres termes, plus
du quart du nombre total actuel des praticiens se trouve
être constitué, en cc moment, par les officiers de santé.
Il paraît à l'Ecole de Naney de toute impossibilité que,
�-
8D
-
pendant hien des années encore, ,ce quart des praticiens
puisse être remplacé par des docteurs en médecine.
direction, dansJes études secondaires, ·donne la raison ile
ce fait. Cette instruction ne peut toujours, pour les jeunes
gens qui se destinent à la profession médicale, être dirigée
partout, comme elle a lieu dans les Lycées, et le diplôme de
bachelier ès lettres ne peut,être conquis;pourlous, à raison,
surtout, des exigences de l'épreuve relative au discours
latin .. Après a.voir tenté, souvent, à plusieurs reprises,
d'atteindre le niveau de l'épreuve., ces jeunes gens, qui ne
peuvent reculer d'une année entière leur entrée dans la
carrière médicale, se rangent, bien à regret, dans la 2'
catégorie de praticiens, espérant, et, il fautl'avouer, presque
toujours à tort, poUYoir en sortir un jour, en conquérant
4
le diplôme désiré, et devenant de plus en plus difficile
à obtenir, parce que les études professionnelles ·enlèvent
du temps ·nécessaire à la culture des Lettres. :En présence
des facilités offertes par l'industrie pour permettre d'atteindre, sans fortes études, un assez grand nombre de positions lucratives, il faut savoir gré à un certain nombre de
jeunes gens de ne pas déserter les ·longues et pénibles
des relatives ·à la médecine, et apprécier à toute leur
valeur les services qu'ils rendront un jour à ·la société, car
une fois le double titre bien accepté, l'éducation médicale
sera presque la même pour le docteur -et pour l'officier de
santé.
Les considérations qui se rapportent à ces deux ordres
de praticiens, s'appliquent , aussi , aux autres catégorie5. Pour ne parler ici que de ce qui concerne les pharmaciens, il faut savoir également qu'en regard des 5,324
pharmaciens de première classe, reçus de 1794 à 1863, se
j
�-
90
-
trouvent 7,273 pharmaciens de 2" classe, et que si l'on ne
consulte que la période des 9 années dont il a déjà été
question, de f 855 à 1863, l'on rencontre, en présence de
74l pharmaciens de 1re cJasse, le chiffre énorme de 1'172
pharmaciens du 2" degré auxquels une parlie des réflexions
émises au sujet des officiers· de' santé et du baccalauréat ès
lettres, s'appliquent en ce qui concerne le baccalauréat ès
sciences.
Pour terminer, Messieurs, l'exposé des faits relatifs à la
dernière année scolaire, je n'ai plus à vous présenter que
les résultats des examens de:· fin. 'd:'annéè/'têux de·s'sessions
·è)u'vertes eil septembre, en' viré:dê!nltrê'S'prdfèssibnriels, et
.
,noms
ql.liont
coueours.
(; .. . •.
·• . :·
.• r.J)es.22.étlldiants qu.i, en 1863-64, ontsubi I:examen de
. :fin d'·année, 14 ont::obtenu,les• notes
bieit satisfait
et très-satisfait; 6 ont reçu la note médiocremêni 'sàtisfi:û"t,
·
·• ,.,. :. ': :u,: ·.t: ,. ' · · ·· · · .
les sessions de.
.• les_
d'examen ont
delivré des certificats d'aptitude. ,à candi(lat officier de
sapté,J 4.1
caAd,idats .pharmaAëoccasion de cet ordre de,candirlats;dHaut ajouter
.;queJes plus,instruits
Nancy ...
Enfin, 1\lessieurs, d'excellents concours ont eu lieu du
:14· au' 'h de ce mois;
dè'divêrses' fontliûns près de
l'Ecole, et le' tahlcaÜ
e'sc''t6[l)pléte.p<lr 'les
.'bolus dès · · · · ·:'J ·t '• mérite a é'tê
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indications
parles portraits de la.galerié {letEçole
de mtdeciru: ont
qu.elques.cas, de
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saiicti"
de
professeurs, mais.
sietlrs autres ùhé seuledâte
" ràpidértferitîJe.m'ont pàs
·Jatunes' tèla:Ùves f'Ia
chronologie. Voici les noms des personnages repréSentéS'
tume of!iciel, et dont les portraits datént dû temps même où ils 'Vivaient .
médecjn;d.Q:!Duc'üharles IU,.néen H:i24,
.Antoine· LE POis,
p10rt en Hi78. .
· . , , :. '':' .. _ : : .:•. _. .· .·
,. :
:,
Nicolas LE POis, premier médecin d·u Duc
Ilh çn; _.
mort en 1590.
.
Charles ü Pots, 'ùe
. la Faculté' médecine de Ponti.:a-"M6usson, né'im i
1633 •. :_,_. '' · · ·
··Jean LJ!,·itErlHoN:fmédecifi: ·dû' 'g-ritna--dtie dhliiies, professeur: 'a .;la
. FacuJté
· :. ·.
: 5'
.FoUIIJ"!UÎi\
de' médecinp f morti I_èn
16!.4.. ·
.•.,-: ...
... .
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, Ch_ristophe
...i!U: Quç
He,llry,
François Il Çbaries lY, !léÇI) 1
,, ,.. ·:: .
;J;.,.
Pïerre Bùo'f, professeur à la Faculté .de !lJédecine 1 mort .en 1630.
Jacob ti
du ;:ri tic
à la Faculté de médecine, mort en ·1657 •
•
Jean-Baptiste ALuor, premi.!lt médecin du Duc Léopold, mort en
de
"\
"
1721.
·
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•. · ;.,\; •IJ .
.. ,1>.
..
..1
'·.
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l
�Charles-Joseph BAGARD, Doyen des médecins-de NaOQy, né en 1665,
mort end723.
François-Nicolas MARQUET, médecin du Duc Léopold, né en t68a,
mort en 1759.
Réné BoDIN, professeur à la Faculté de médecinê, mort en -1635.
Charles RoussELOT, médecin de la Ville de Nancy, né en 1622, mort
en 1669.
Pierre ALLIOT, médecin de Charles IV, premier médecin d'Anne
d'Autriche, reine de France, né en 16
Marc B.l.nor, professeut· à la Faculté. de médecine en t641, mort
en 1679.
Nicolas GuEBLIN, Bo:yen de la Faculté .de' médecine, mort .en i720.
Joseph LB LonRA.IN, professeur
de rnéde,cine, ·mort en
.f72l.
Christqphe
Doyen <le la .Faculté de médcciQe, mort en
179L
,.
Charles PAQUOTTE, .Doyen de la Fac.ulté de médecine, né en 1675,
mort en 1723.
François LE LORR.l.IN,
la
de
né en
-1688, mort en 1766.
Maurice Gn·ANCLAS, Doyen dt,\ la Facu.lté de.médecine,. né en
..
·-···
..
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.
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mort en J 7t>7 .
. Charles B-AGARD, premiennérlecin du, Duc, Léopold e.t-de Stanislas,
né en ·t 696, mort en .i 772 ..
Antoine BAGARD, premier médecin
à 75 ans.
Claude-François ALLIÉ, Doyen des médecins de Nancy, mort .en
1746.
Pierre PARIZOT, professettr à la Faculté de
né en 17.2(),
mort en f 763.
Jean-Baptiste SntONIN) ,professeur
chirurgie de
né en i 750, mort en 1836.
..,
Charles-Nicolas ALEXANDRE DE HALDAT-Du-Lvs, directeur de l'Ecole
secondaire de médecine; né en,J77Q, morl
Françoip lloNFILS,
à n<:çole
médecine, né
en 1770, mort en i85t.
>
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'
'
' '
�93
Joseph-François BoNFILs,,-profess'eur à l'Ecole secondaire de médedecitie, né'en 1797,,.mo.rt:e'ti. :1.83:1..
,,
,lean-Léon BONFILS, professeur à· l'Ecole de médecine,; né en
mort en · 1845.
L'Ecole de médecine possède encore dans sa galerie les portraits de
Gn de CnAULIAc; d'HELVETn;s, d'Antoine Loms, de RONNOW et d'HmiBERT (de Morley).
(2) Sur le dosage de. l'antimoine et sur/a recherche toxicologique
de ce métal.
On sait ·que si; dans une dissolution d'antimoine avec excès d'acide,
on plonge une lame de zinc, il se dégage de l'hydrogène antimonié; èn
même temps qu'il se dépose de i'alltimoine métallique. l\1. Blondlot a
cherché, à déterminer· dans quel rapport se produisent ces deux effets.
Après avoir acidulé de l'eau tantôt avec de l'acide
tantôt avec de l'acide sulfurique additionné d'acide tartrique, l'auteur
.rjoutait une quantité déterminée d'une solution. titrée d'antimoine, puis
du zinc pur. Quand celui-ci avait disparu, on recueillait avec soin l'antimoine précipité, ct, après l'avoir bien desséché, on le pesait. La différence entre le poids obtenu et celui du métal contenu dans la liqueur
titrée exprimait la proportion. d'antimoine échappé à l'état d'hydrure
gazeux. Dans d'autres expériences, on dosait, aussi, directement ce dernier, en faisant passer le gaz à travers de l'acide azotique monobydraté.
Celui-ci lassait par l'évaporation un résidu qui était pesé après avoir
été chauffé au rouge sombre. Du poids obtenu, on déduisait la quantité de métal, que l'on coinparait à célie qui s'était déposée directement.
li est résulté de ces diverses expériences que le rapport cherché varie
selon beaucoup de circonstances. Toutefois, on peut admettre, d'une
manière générale, qu'un tiers environ de l'antimoine s'échappe à l'état
de gaz. Or, faute d'avoir tenu compte de cette perle, la méthode habituellement suivie dans les analyses pour séparer l'antimoine de l'étain,
est nécessairement défectueuse. On sait qu'elle consiste à séparer en
deux parties éga!es la dissolution des deux métaux; dans l'une on les
précipite simultanément par le zinc et dans l'autre on précipite l'anli-
�mtiUiè
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point exact, puisque le zinc a dégagé 1.,1ne partie
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' pdT 'là. ïaniê. ·;_::.:. ·.·
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rait le poids des deux métaux. .
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la prôportioJi·. corisidérable
Mp'os'è'.
,!.' .' .
. . ', : . . ' ,. .
. \ ... ; : . f . ' . • ' . '
?l' ...
lorsqü:'on 'appliqùe. 'à \ix solutiOns àiltiihoniales le proèédé, 9e' 1\tarsh.
u ; ' . . .ne ' . . ' . . . ! . ' : ' . ' ·, . ; i . attribÙée q'u;à li ne 'in ad.
-veit'alicèi Ellè cxpliqu'c, d'ailleurs, pourquoi, dàn's ées derniers temps,
'·:.. ;:_:u:,.·,
\:t· :. ,_•_,.; •:,·'
des toxicologistes distingués ayant voulu àppliqùer le procédé en question à la recherche de l'antimoine, l'ont trouvé tout à fait infidèle, ct
ont conseillé avec raison·
pour
.·à
méthode;. par l'acide slilfhydriqûë.
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('3)'Sur la
pitrification'ilii'tt'cidd' sitl{ui;ï'r/ue·. '· · . .
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sonÙixes et:
des.· ..
premièris pili la distillation rm'dis'
Jcltte bpÙà'ÙoQ
.·
sez gra:ndes·difficultés, 1\:CBion'dlot
à
·
de manière qu>'à'i.tjolird;Iiul: elle pétit
une
régula rite parfaite.
·
Piîrmi les produits plus ou mo'iits
l'acid6 sûlfti'rique' se ttoilvè
arsériie\1( Les ;
anciens de. ' .
purilication par l'acide sulftrydriqué ·a):ant été re nus
deuï:
chimistes, 1\tM. Busgy
avaientproposé d'obtenir ie· résultat
fa'isànl
pisser l'aéide arsénieux i l'etat
cide -ar'sénique absohiil1eni
au
(Iè l'acide azotiq)le,
à.
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aussi du même côté, les .mouvements étaient impossibles, .en, même
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(o) Le travail communiqué par M. Edmontl Simonin, en 1864. .• à
l'Académie de Stanislas et à la Société de médecine de Nancy, est relatif
.à /'0ct,ipn de, l'éther et du chloroforme sur les
et sur la contractilité
l'utérus; sur l'appareil digestif; sur la sécrétion des larmes,
sur celle de la salive, sur la sécrétion bronchique et celle de la muqueuse buccale; sur la sécrétion du lait; sur la
urinaire ; sur
l'état de la peau envisagée sous le rapport de sa coloration, de sa chaleur
et de ses sécrétions; sur la chaleur générale; sur la· voix; sur l'exhalation pulmonaire.
Les recherches de l'auteur se ràpportent, égàlen'lent, à la persistance
de l'action des agents anesthésiques et, aussi, à leur influence sur les
fàils les plus importants de physiologie pathologique.
(6) Rappm·t général sur les travau.r des conseils d'hygiène pubb:que
et de salubrité du département de la .Ueurthe pendant les années 1R62
et 186:l, par .M Demange, secrétaire du Conseil central d'hygiène.
Compte rendu Telatif à l'association des médecins de la Jlfeurtlie,
par M. E. Bertin, secrétaire de la ·Commission
JJiscours pmnoncé à la à• séance de l'Association des médecins de la
Meurthe, par M. Grandjean, président.
(Ï) En dehors des dons faits pnr l\IM. les professeurs, l'École a
reçu les grandes collections des thèses des Fitcultés de médecine et
plusieurs ouvrages adressés par le Ministère de l'instruction publique.
Au nombre des donatwrs particuliers qui ont enrichi les 1\lusées et
la bibliothèque de l'École se trouvent Mesdames Humbert du 1\lénil,
Boileau et Claude; MM. Jules Blaize, Paul Uonlils, Claude, Jules
Elie, Fourrier. de Bacourt, Lebœuf, Lesaing,. Housse!, A. Turtk ct
l\lM. les docteurs Bertin. père, Boinet, Castara, Ch. Chatelain, D.1lien,
Ch. Herpin, Jaccoud, Lévylier, Lhuillier et T. Saucerotte.
�PRIX ACCORDÉS l'AR S. EXC. I"E :\IINISTHE DE
PUBLIQUE. -
MENTIO:XS IIONORAllLES. -
J}INSTUUCTION
RÉSULTATS
DES
CO:'<COIJRS.
l•rix
Jlention!l honorables.
Les Professeurs de l'Ecole ùe Médecine et rle Pharmacie, réunis en
Conseil le -12 scptemhre
ont décerné les récompenses ùans J' ot·dre suivant :
1o ÉTUDIANTS EN MÉDECINE.
PlllllllimE
A:>i:oliŒ
D'iil'UDES.
Prix unique.
l\f. SriLUIANN (Paul), de Nancy (Meurthe).
Jlention honorable.
M. CossEMT (Claude), de Charmes
ANNI'lE
D'l'lTLDl'S.
Premier pri.T.
!.\!. Vmn. (Henry), de Haon-l'Etape (Vosges).
Second pri:c.
i\l. Nt;nELUNG (Ferdinand), de Ratisbonne (Bavière).
JJention honorable.
:'tl.
A!\'CEL
(Louis), de Vaudeville (Vosges.)
A:'iNÉE
n'ÉTUDES,
Prix uniq11(:.
l\1. :\'lAKGENOT (Charles), de Sarrebourg (l\lcnrthc}.
7
�Prix !ip(!ci:uu pona· Ja ré•laction tlt!!i
elhlhJIH'!to.
CLJNIQUJ> CIIIRURGICALE.
Prix.
l\l. ANCF.L, déjà nommé.
'· ---
Mention
M.
ConNEYIN
(Chat·les), de
CLIN!Ql!E
Prix.
M. MA ne (Auguste), de Gironcourt \Vosges).
2" ÉTUDIANTS EN PHARMACIE.
Jlention honorable.
M.
HA BILLON
(Constantin) 1 de St-J ullien-les-Gorzc (Moselle).
llésnltllts des
. .·.
1" A suite du èôncotirs
r;;
fonctions d'àide des cours de patholosi·e
ratoire et d'accouchements, a
11ommé:
·_! .:•
l\f. ANCEL (déjà nommé).
· _,, , :; .-:.· " ..·.
. 2-" A la suite du
fonctions· de préparateur-aide _
d'anatomie, ont
Tsti:cpour les
opé.:.
'': .:'Jt; ,, ''-,
nomll]és::
.
MM • .t\NCEL(d,Sjà
,.,.. .
CoNTAL (Gustave), de Mattaincourt (Vosges):
3° A la suite
place d'Interne, a été nommé" :
l\1. AN CEL (
UQllltné).
'!.,
';
:
6
',. ·...
·::J'' : ,,
.18.0-1-, Fôur les
de: physioiQgie r;t.
. :: _.
18()4,
.l1ne
�"; 1 '
..
-;··· ;;.)
))E
1\1. LE RECTEUH DE L'ACADÉMIE DE 1\"ANCY
MESSIEURS,
'··*
Si je prends aujourd'hui la parole, cc" n'est pas sans
.longtemps hésité. Un sen.timcnt facile à comprendiscret de
dre ffiQ retenait. Il m_e
encore une séance déjà bien .rem plie.
D'B:illeurs que me restait-il à vous dire?
Le· .tr,ibuP de· reconnaissance' que j'aurais été heureux
d'apporter-:ici, ·d'autres l'ont,acquitté. Ils vousontrappelé
en excellents termes ce que nou:'i devons de gratitude à
l'auguste volonté de l'Empereur, aux vues libérales d;tin
Ministre
quiTcntoùrènt, à la
miJ'hifitêncé·de la ville de Nancy, à rintelligerite initiative,
·
au concours actif des administrateurs, des
bons citoyens, dont les
ont su
��101
cette physionomie qui sied si bien à un lieu d'étùdês; On
trouveraitdifficilement. un séjour dont l'air pur et
l'aspect riant et tranquille, fussent mieux accomniodé!(aux
besoins d'ime jeunesse studieuse.
·
Mais ce n'est pas seulement sous ce rapport" qi:ie
Nancy se recommande comme ville universitaire.· · '•··
Nulle part ne règne un goût plus marqué pour Iës·d1oses de l'intelligence, un sens plus droit, plus ferme, plus
pratique ; nulle part les habitudes de modération et' de rüesure ne sont plus en honneur.
Nos Ecoles vivent dans une atmosphère saine, paisible,
éminemment propre à entretenir chez les jeunes gens qui
en respirent les vivifiantes émanations, la santé dè l'âme
et la santé du corps.
La bonne et forte terre de Lorraine rend toujours en
riches moissons les germes qui lui sont confiés;
Oui, 1\1. le Délégué, j'ose vous promettre que nos étudiants, placés sous la bienfaisante influence d'une ville
polie, élégante et·senséè, donneront des sujets d'élite à la
magistrature, au barr-eau , ·à toutes les professions dont
l'étude du Droit ouvre les abords.
Nancy est uri de ces lieux privilégiés que leur situation
appelle à devenir le centre d'un vaste mouvement écono. mique, intellectuel et moral. Elle comprend ses destinées,
aucun sacrifice ne lui coûte quand il_ s'agit de les rem.
. Ce palais qui nous rassemble en serait au .besoin la
preuve. Il témoigne des vues élevées et généreUses de cette
intelligente cité. On dirait que ceux qui ont conçu le plan
de ce bel édifice, ont voulu le placer au point culminant
de la ville; sm· ùne vaste place, dans des conditions qui
�-- :AP 2
_-,-
••
frappât vivement les regards,
.·;:-1Er.,:,:, in·.>
C'est qu'en effet il est utile, c'est
.
sage d'
SI!J: .lës :cllQS-eS de
' . . . ' .. ; .. r:.
. J. '· ;_, i
; ..
. .En pr,ésence des
d_es
de
il
les
de
l'ordre_
;.d'un. peu
;les .grandes
de
ci'éduçation;: à des. sigpes.extériëu rs qui. en
la. dignité. e"tqui _éveiHe:nt le sentim'cnt du respect.
A au.cune époque, Messieurs, iÎ .n'a: été ,pl1.1s
de demander à la science un point d'appui ferme et sodes principes que rien ne puisse
JamU;is il ne s'est fait plus de bruit dans le monde.; jamais' un mouvement, un touyhillon plus rapide, n'a enles.chenünsde fer,
traîné les choses d'iei-bas.
les mille révolutions de la politiqué,· de la.
de la scienec, tout eon court à rapandre
les
Pagitation ct souvent le trouble;
èet état de la société a cerlainmnent sa gnmdeur; mais
il a aussi ses périls. Nos idées perdent en solidité ce qu'elles gagnent en surfac.c. La vic devient une· coursé à toute
Yapeur. Nous glissons à la surierficie des objets,.sans prendt·e le lemps
au fond ùe rien.
,Plus dé convictions fermes et réfléchies, plus de principes eilracinés dans les âmes; à ,leur place
habiltides ou· des instincts. ·- .
·
En France, je me hâte de le dire, ces instincts. sont
droits et généreux. Ils suffisent d'ordinaire pour rwus
maintenir sur la voie et nous .conduire au terme : cepen-
�:_ :.::ib3 -
potir
. <h1}1t;q:U;i'
ile
ventdedérailler.
.<;L
:
VoiHd&·daligèr. ;;-:. '
L; i " ;i
.
Voué 'à-F'étude' s6riehsè:, app'rofdndie;
·
::;• .
SOù.;
et
l'injuste, du vrai, du bien, du beau, sou,s leurs forh1é{diverses et 9aris tetù's
appliciition>s;
mentsupériéur
,·,, ,,
Quandje place:àcét:teol-üiüfèlir
dcs écoles;-{)ë :'n'èst;-'pas}•·t;oyez..:.le bién,
pour
le vaih plaisir âe· les
à:
l\Iàis marqùer
ainsi le but, c'est dire que l'on s'eff9rcera
Orje suis certain de' répOndre au désir des hommes de
hien, des
et savants professeurs à la tête des. quels je suis fier de marcher;' en promettant pour: eux de
4
travailler avec ardeur à répandre ies idées saines, les principes élevés et sûrs,Jes
,généreux, !es connais;..
sances
ct p1;àtiques; .
. ,
.
Cet engag.errient d'e'n1ployer ce que nous avons de force
. à l'o:mvre
de grandeur nationâ1e que
le gomcrnement de Napoléori III poursuit avec tant d:énergie, je suis heureux 'dè:b déposer entre les mains
digne rcprésetÙaüt de· M; le Ministre de l'instruction publique; de la renotivelet en presence do cet imposant au:..
di toi re où je voi_s, aveè iiiHanh de bonheur que de recon- ·
naissance, un maréchal· iHuslrc-,' dont le nom appartient
désormais à l'hist{)ire ;::}es 6hefs· éminents de l'Eglise, de
la magistrature et del' administration; enfin l'élite d'une·
population sympathique à
ce- qui est généreux. çt
··gt•and.- ·
'·
_.;
'
,, -
��Nous croyons devoir insérer, à la suite de cc compte rendu, le
toast porté à la santé de J'Empereur, pal' S. Exc.
le Maréchal
Forey, au banquet offert, à J'occasion de J'inauguration de la
Faculté de Droit et de la rentrée des établissements d'enseignement supériem·, le
novembre, au Palais académique, par
M. le Recteur, à M. l'inspecteur général Giraud, aux PI·ofesseurs des Facultés, aux hauts fonctionnaires ct notabilités de la
ville de Nancy et du pays lorrain :
•
« :MESSIEURS,
'' Dans los dLvers discours qui ont marqué si
brillamment le tournoi d'éloquence auquel il rn 'a
été permis d'assister, ct que fai admirés sans ôtre
un adepte de l'art de hien dire, j'ai surtout remarqué nn sentiment unanime de profonde reconnaissance pour 1'Empereur, de ce qu'il a rendu à
cette ancienne province do Lorraine, si française
anjonril'hui, Je beau fleuron qui manquait à sa couronne académique : la Facnlt.é de Droit.
" .Jo serai donc bien reçu ki, Messieurs, je n'en
doute pas, on venant vous proposer la santü de
l'Empereur !
�A.d:Emperem;!, !f!n \ù'l
H(Hré ;da•SOF1'
:·et voùlant' :i,éproâùÜ'e, 'pbur' Tl1isto1l?er··F.i'mage ;idël ca''Soûver:Ùn ·1dahs ''la>
''la
pl:uS;_
Tepi:'èsénter' terfant''repÙ !de''Ja
'dil ;droit" d{i'tÜ:tirê:··
»': ,lf'Ernporeùt' n:'est-il' pas'!·'· éh'· ·erro·t, Messie1ir'?J
l'image vivante du droit soutenu par l'épée civilfsà.
tricB!de::laiFrà!i.1cè? ·: :"' .,,.:,,• "'i'! Ji••·-'r''
. ; ! l>
· tr· :N3ost:..co·
pas· aü·''tiohl'' 'Llh -d.tülf··qd6'
m'rh rendü naguères IHix!
\hr'
Ùos ·'armes.
Üba{i
la paix, .Ja liber>té de consêieWc'e
fJUs an
nom du dt'oit que nos aiglè's· dht
Alpes,
pour aller rendre à l'Italie la liberté politique?
N'est-ce pas au nom du droit que le drapeau de
la France s'est montré sur les murs de Pékin à
côté de la croix de nos courageux missionnaires?
>> Enfin, n'est-ce pas au nom du droit que nos
vaisseaux ont transporté au delà de l'Atlantique nos
vaillants soldats, et les ont déposés au pied des Cordillères pour y fonder un grand empire sur les rnines d'un gouvernement qui n 'a,mit d'autre règle
que le despotisme, dont la conséquence était la plus
hideuse anarchie, ct pour rendre à tout un peuple
opprimé la liberté, basée sur la justice ct le droit?
)) A l'Empereur do ne Messie ms !
n Et permettez-moi de vons demander, l\Iessienrs,
s'il no me sera pas permis, avant do m'asseoir, à
moi,
mais non intliffércnt ù vos luttes
�lOI
littéraires e,t,.
:::-:·
,de ·boirr: à 1 lu ...Santé du
'qR
·
.quj ren4ît :;lujol!mFl:nü• de·
ses éel).ârcs;::de.qette Facultùde Droit .uu.·bcrceuaj
mais:
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les p1us,
.aussi.. vivace
!SeSl
_elle dç.ns •. Ie.:miême
)0 j01Jl;"
qui
je,. confonds,
.
.
.-
.
aîÎ1ées, ·
toast.
•• Puissent mes loisirs me perrnottrc :d'aller. par:;..:
fois. écouter l!3s . sayaQts
dtt ces .Facultés !
Ce
pq{lr :r:noi,-, me rappelant
!il. 1 ;
que l'on a.
,à npprençlre .à tout. fige.
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Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1864 - Séance solennelle d'inauguration de la Faculté de droit et de rentrée des Facultés des sciences et des lettres et de l'École de médecine et de pharmacie de Nancy, le 25 novembre 1864
Description
An account of the resource
<ol><li>Procès-Verbal de la séance. p.5-7. </li>
<li>Discours de M. Giraud De l’Institut, Inspecteur général des Facultés de droit, Délégué de son exc. Monsieur Le Ministre de l’Instruction publique. p.9-15. </li>
<li>Discours de M. Jalabert, Doyen de la Faculté de droit. p.17-31.</li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.33-49.</li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoit, Doyen de la Faculté des lettres. p.51-72. </li>
<li>Rapport sur l’année scolaire 1863-1864, Présenté par M. Ed. Simonin, Directeur de l’École de médecin et de pharmacie de Nancy, au Conseil Académique dans le session de Novembre 1864. p.73-90. </li>
<li>Notes. p.91-98. </li>
<li>Allocution de M. Le Recteur de l’Académie de Nancy. p.99-103. </li>
<li>Toast porté à la santé de l’empereur, par S. Exc. M. Le Maréchal Forey. p.105-107.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1864
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Séance solennelle d'inauguration de la Faculté de droit et de rentrée des Facultés des sciences et des lettres et de l'École de médecine et de pharmacie de Nancy, le 25 novembre 1864
Subject
The topic of the resource
Discours Officiel
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Université Impériale / Académie de Nancy
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Veuve Raybois, Imprimeur de l'Académie, Rue du faubourg Stanislas, 3
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1864
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fichier placé sous licence Etalab (http://www.etalab.gouv.fr/pages/licence- ouverte-open-licence-5899923.html)
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/bd28c49c9edf312a5ac9d71e73b0f7e7.pdf
93d929e10d486679813d023b5de9d948
PDF Text
Text
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*)*"-=-/6!0,.'6*9"
"
"
!
�UNIVERSITÉ
iMPÉRIALE
ACADÉMIE DE NANCY
SOLENl'ŒLLE D'INAUGURATION
DE LA
ET DE
RENTRÉE DES FACULTÉS
DES SCIENCES ET DES LETTRES
ET DE
.L'ÉCOLE DE MÉDECINE &DE PHARMACIE
DE NANCY
1Je 25 novembre 1884
NANCY
Vc RAYBOIS, IMPRIMEUR DE L'ACADÉMIE DE S1'ANISLAS
Rue du faubourg Stanislas,
1864
��•
PRO CES-VERBAL
DE LA SÉANCE
La séance solennelle d'inauguration de la Faculté de
'Droit et de rentrée de la Faculté des Sciences, de la Faculté des Lettres et de l'Ecole de Médecine et de Pharmacie de Nancy, a eu lieu le lundi, 25 novembre 1864, sous
la présidence de M. Giraud, Inspecteur général des Facultés de Droit, délégué de S. Exc. M. le Ministre de
-l'Instruction publique.
A dix heures, une messe du Saint:-Esprit célébrée par
Mgr l'Evêque de St-Dié et à laquelle assistait Mgr l'Evêque
de Nancy, réunissait dans la chapelle de l'Evêché M. l'Inspecteur général, le Recteur, les Inspecteurs de l'Académie,
les Doyens, Directeur et Professeurs des quatre établissements d'enseignement supérieur.
A midi, la séance publique s'est ouverte dans le grand
amphithéâtre du Palais académique.
�M. Giraud, portant l'habit aux palmes vertes des membres de l'Institut, était sur l'estrade entouré de M. le Recteur, de MM. le Président Garnier et l'Abbé Bureaùx,
membres du Conseil académique, des Inspecteurs d'Académie du ressort, de M. Percin, Inspectr.ur honoraire, des
Doyens et Professeurs des Facultés de Droit, des Sciences
et des Lettres, du Directeur et des Professeurs de l'Ecole
de Médecine et de Pharmacie, du Proviseur et des Professeurs du Lycée, tous en robes.
Sur les fauteuils placés en avant de l'estrade, on remarquait S. Exc. M. le Maréchal Forey, M. Lezaud, premier Président et M. Leclerc, procureur général près la
Cour impériale de Nancy, M. le baron Alrnéras-Latour,
premier Président, et M. de Gérando, Procureur général
près la Cour impériale de Metz, M. Neveu-Lemaire, premier Président de la Cour impériale de Dijon, M. de StPaul, Préfet de la Meurthe, M. Porriquet, Préfet de la
Meuse, M. le marquis de Fleury, Préfet des Vosges, NN.
SS. Lavigerie et Caverot, Evèques de Nancy et de St-Dié,
M. le Général comte d'Aiton, commandant le département
de la Meurthe, M. le baron Buquet, Député et Maire de
Nancy et ses Adjoints, M. le vicomte Drouot, Député de la
Meurthe, 1\t Buffet, Député des Vosges, MM. les Conseillers de Préfecture de la Meurthe, M. de Pra illy, Président
du Tribunal de pe instance, M. Bompard, Procureur impérial, M. le Colonel du 79 de ligne, MM. le Colonel et
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�-
7 le Commandant de la gendarmerie, des Officiers
rieurs de l'état-major de M. le Maréchal Forey, un grand
nombre de magistrats et de fonctionnaires du ressort.
Derrière ces hauts fonctionnaires, pour la plupart en
costume officiel, se pressaK!nt des membres du Conseil général du département, du Conseil municipal de Nancy,
du clergé, de la magistrature, des Sociétés savantes, et
parmi ces derniers, 1\1. Je baron G. de Dumast, enfin un
public nombreux et choisi.
M. Giraud a ouvert la séance par un discours qui a été
vivement applaudi.
M. l'Inspecteur général a donné ensuite et successivement la parole à M. _Jalabert, doyen de la Faculté de
Droit, à M. Godron, doyen de la Faculté des Sciences, à
1\1. Benoît, doyen de la Facultés des I..ettres, et à M. Simonin, Directeur de l'Ecole de Médecine.
Les prix accordés par 1\1. le Ministre de l'Instruction
publique aux élèves de l'École de .Médecine et de Pharmacie ont été proclamés.
A deux heures et demie, la séance a été terminée par
une allocution de 1\1. le Recteur.
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1864 - Séance solennelle d'inauguration de la Faculté de droit et de rentrée des Facultés des sciences et des lettres et de l'École de médecine et de pharmacie de Nancy, le 25 novembre 1864
Description
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<ol><li>Procès-Verbal de la séance. p.5-7. </li>
<li>Discours de M. Giraud De l’Institut, Inspecteur général des Facultés de droit, Délégué de son exc. Monsieur Le Ministre de l’Instruction publique. p.9-15. </li>
<li>Discours de M. Jalabert, Doyen de la Faculté de droit. p.17-31.</li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.33-49.</li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoit, Doyen de la Faculté des lettres. p.51-72. </li>
<li>Rapport sur l’année scolaire 1863-1864, Présenté par M. Ed. Simonin, Directeur de l’École de médecin et de pharmacie de Nancy, au Conseil Académique dans le session de Novembre 1864. p.73-90. </li>
<li>Notes. p.91-98. </li>
<li>Allocution de M. Le Recteur de l’Académie de Nancy. p.99-103. </li>
<li>Toast porté à la santé de l’empereur, par S. Exc. M. Le Maréchal Forey. p.105-107.</li>
</ol>
Date
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1864
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Procès-Verbal de la séance
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�UNIVERSITÉ
iMPÉRIALE
ACADÉMIE DE NANCY
SOLENl'ŒLLE D'INAUGURATION
DE LA
ET DE
RENTRÉE DES FACULTÉS
DES SCIENCES ET DES LETTRES
ET DE
.L'ÉCOLE DE MÉDECINE &DE PHARMACIE
DE NANCY
1Je 25 novembre 1884
NANCY
Vc RAYBOIS, IMPRIMEUR DE L'ACADÉMIE DE S1'ANISLAS
Rue du faubourg Stanislas,
1864
��DISCOURS DE M. GIRAUD
DE L'INSTITUT
INSPECTEUR GÉNÉRAL DES FACULTÉS DE DROIT, DÉLÉGUÉ DE SON
EXC.
LE MINISTRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE
MESSIEURS,
Vous attendiez, pour présider à cette séance solennelle,
et pour inaugurer la nouvelle Faculté de Droit de Nancy,
le Ministre généreux dont l'esprit éminent a si bien compris ce qu'il y avait eu de grand dans vos désirs et de légitime dans vos vœux. Enchaîné par le devoir au service
de l'Empereur dans une autre enceinte, il n'a pu se rendre
à vos souhaits, et il m'a chargé de le représenter au milieu
de vous en ce jour mémorable que votre patriotisme
transforme en un jour de fête nationale.
Si l'esprit du l\:Iinistre a chercM un représentant qui
fùt aussi ému qu'il aurait pu l'être lui-même, par la manifestation du sentiment public qui se produit à ceHc
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-
heure à Nancy, le choix de 1\I. le Ministre a été bien inspiré. N'ai-je pas élé le confident de vos anxiétés, le témoin
de vos sollicitudes? Et qui, mieux que moi, connaît tout
ce qu'il y avait de juste, de noble, d'élevé dans la passion
que la Lorraine a déployée pendant cinquante ans, pour
le rétablissement de sa vieille Ecole de Droit 1 J'en demeure
pénétré de respect et d'admiration.
Et cependant, je dois vous le dire, malgré la justice de
vos réclamations et la légitimité de vos instances, rendez
grâce avant tout à l'Empereur! rendez grâce au Souverain
magnanime dont le nom ne saurait être oublié dans cette
enceinte et dans ce jour. Il n'a pas voulu qu'une obligation de la vieille France envers vous restàt inaccomplie.
Malgré les difficultés graves qui vous étaient opposées,
son âme a élé profondément touchée de votre élan, et
vous savez mieux que moi combien sa puissante sympathie vous a aidés à lever tous les obstacles. Enfin, vous
avez gagné votre cause et vous assistez aujourd'hui à la
consécration de son triomphe.
Votre cause était celle du droit. Le rétablissement d'une
grande Ecole de jurisprudence au centre des départements
qui formaient l'ancienne Lorraine, avait l'avantage de renouer la chaîne des temps mal à propos interrompue en
ce point-là; de compléter le système d'éducation supérieure et libérale offert à la jeunesse dans cette grande et
noble ville, et de multiplier le bienfait d'un enseignement
important que la raison d'Etat doit placer, autant qu'il
est possible, à la portée du plus grand nombre et de la
surveillance des familles. ·
Je suis de ceux qui pensent que, s'il est insensé de ne
pas s'inquiéter des idées et des besoins du temps présent,
�-
11
-
il est également fatal de ne tenir aucun compte des idées
et des traditions du temps passé. A Dieu ne plaise que je
vienne ici vous raconter votre histoire, vous la savez mieux
que moi, ni vous redire ce qu'une voix éloquente et grave
que je regrette de n'avoir pas entendue, vous rappelait
hier de l'éclat de votre ancienne UniYersité. Cet héritage
d'honneur exerce sur les âmes une influence qu'on ne
saurait méconnaître et dont il est utile de perpétuer l'activité. Continuez donc la gloire de l'ancienne capitale de
Stanislas et montrez que Nancy n'a point été amoindri par
votre réunion à la grande patrie française.
Votre nationalité, Messieurs, n'était point réellement
séparée de la nôtre : nous étions frères par le sol ; nous
étions frères avant et sous les Romains. Si les révolutions
, du
âge nous ont un moment séparés, nous sommes
restés unis par les mœurs, par l'esprit, par l'intérêt, par
tout ce qui entraîne l'identité des sentiments. La séparation n'était qu'accidentelle et politique, et vous l'avez bien
prou'"é dans nos grandes crises nationales : vous étiez avec
nous à Crécy, à Azincourt : depuis 1789, nous avons combattu et souffert pour la même cause, et, par un vœu unanime, nous sommes des Français confondus aujourd'hui
dans une puissante et glorieuse unité, dans une seule et
grande civilisation. Mais, dans cette société renouvelée,
chacun est entré avec l'honneur de son passé, chacun a le
droit et le devoir de le défendre; les esprits généreux vous
honorent d'y rester attachés.
L'enseignement public est, .Messieurs, l'une des plus
fortes garanties de l'unité française. Tout ce qui menace
la puissance de l'enseignement public menace l'unité française. En demandant une participation plus ample à la
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12
-·
distribution générale de l'enseignement public en France,
vous avez fortifié le lien qui vous unit à la grande patrie.
Le droit, Messieurs, est la science nationale par excellence; c'est une des gloires de notre pays, c'est une des
forces de la société.
Fait-il autre chose que veiller à la conservation des lois
sociales et de l'intérêt privé des personnes? Il tient en
équilibre les prétentions de l'individu et les prétentions
de l'Etat; il règle et garantit la foi des conventions sur laquelle repose toute association civilisée; il défend la faiblesse contre la violence et la justice contre l'iniquité ; en
un mot, et comme dit Bossuet, le droit est _la raison même
en tant qu'elle s'applique au règlement des affaires humaines. Les biens les plus précieux de ce monde : la sécurité, la liberté, la propriété, la famille, sont sous sa sauvegarde, et la plus auguste mission de la force publique
est d'en faire respecter les règles dès qu'elles sont déclarées par l'autorité légitime.
L'enseignement des Ecoles de droit est donc le complément le plus élevé de l'éducation de la jeunesse. Il assure
un recrutement utile pour la magistrature, le barreau, les
conseils administratifs et politiques. C'est dans l'enseignement du droit que vous apprendrez, jeunes élèves, les conditions véritables de la vie de votre temps, à tous les
points de vue des relations des hommes. Le lien des sociétés était chez les anciens et dans le moyen âge garanti
par une autorité politique et morale que le temps a modifiée. Le droit est une autorité prédominante chez les modm·nes; il prévaut à la longue et en tout. Propageons la
culture du droit, le respect de ses maximes et la pratique
de ses préceptes.
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-
Les révolutions politiques semblent fatales au
pement du droit; mais la Providence a permis qu'il n'en
fût pas toujours ainsi. Dans les vicissitudes qui ont agité
notre patrie, nous avons vu chaque parti, chaque faction,
chaque vaincu, invoquer le droit tour à tour, professer
des principes d'équité, réclamer la garantie de la justice.
Au milieu de ces péripéties, il se forme une opinion souveraine,.. une puissance morale, une expansion invincible
du droit qui triomphe de l'erreur ou de la passion. La
mission du jurisconsulte se rapproche encore de nos jours
de celle que définissait si magnifiquement un jurisconsulte romain en un langage que tout le monde connaît.
Jeunes gens qui m'écoutez, vous allez entrer dans le
monde, où vous attendent des devoirs nouveaux ; ne vous
en plaignez pas. Voyez partout autour de vous l'ordre assurer la prospérité, le succès couronner le h·avail. Les
conditions de la vie étaient jadis plus simples; mais les
avantages en étaient plus limités. Si les concurrents étaient
moins nombreux, la fortune du travail était moins brillante : aussi bien l'obligation du travail ne fut jamais plus
impérieuse et plus universelle. Elevez plus haut votre pensée; la loi du travail est une loi providentielle : là où la
nature semble avoir tout fait pour l'homme, l'homme est
trop enclin à s'en rapporter pour tout à la nature.
Reconnaissez les bienfaits d'un gouvernement éclairé,
qui multiplie les moyens d'instruction sur tous les degrés
de l'échelle sociale. La création de l'École de droit de
Nancy va couronner vos institutions académiques. Rien n'a
été oublié pour assurer sa prospérité, et l'administration
supérieure suivra ses progrès avec une sympathie paternelle. Elle sera grande et illustre comme son aînée, cette
.
�....,-
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Jeune école aux destinées de laf!uelle nos vœux unanimes
s'associent aujourd'hui avec tant d'émotion. J'ai pour garant de son heureux avenir, la bénédiction qu'un prélat
vénéré, cher à cette vHie comme à l'Université tout entière,
vient d'appeler sur elle. Nous en avons pour gage certain
l'empressement de la jeunesse lorraine à la première ouverture de la Faculté, le zèle et Je·talent de cette phalange
choisie de professeurs, dont la réputation vous .assure le
succès et qui s'allient à vos sentiments avec celte ardeur
habile qui ne permet pas de douter du résultat.
Soutenue par la magistrature éminente de cette noble
'Ville et de la Lorraine tout entière ( t), en face d'un barreau
illustre qui vous offre de si beaux: exemples, encouragée
par une administration éclairée autant que généreuse, aidée
par le concours fraternel des autres facultés qui honorent
cette Académie, aussi bien gouvernée qu'habilement dirigée, la Faculté de droit de Nancy ajoutera un nouvel éclat
à votre renommée scientifique et littéraire, et pour combler
tous vos souhaits, l'enseignement de l'économie politique
ne manquera point à ses leçons.
Je ne pourrais imaginer de spectacle plus consolant que
celui qui se manifeste aujourd'hui parmi vous, d'une ville
puissante, d'une contrée tout entière qui se lève comme un
seul homme pour applaudir au rétablissement d'une grande
institution littéraire. Permettez-moi de le dire, le mouvement dont Nancy donne l'exemple, honore notre époque :
le culte des intérêts matériels n'est pas le seul qui domine
en France et dans notre siècle.
N'est-il pas juste de payer ici un tribut de gratitude à
(f) !1. le Premier Président et M. le Procureur général de !letz étaient pré·
sents à la séance à côté de leurs collègues de Nancy.
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-
tous ceux dont l'activité persistante a si merveilleusement
préparé la grande œuvre de restauration aujourd'hui accomplie? Vos magistrats, vos députés, vos évêques, vos
préfets, vos recteurs, nul n'a fait défaut à vos vœux; il est,
parmi vous, des citoyens dont les noms sont dans toutes
les bouches et resteront dans tous les cœurs.
N'êtes-vous pas profondément touchés des marques de
que vous donne ce guerrier illustre, l'honneur
de nos armées, le premier représentant de l'empereur
dans la contrée, devenu votre concitoyen par l'affection
qui l'anime pour vous et par le respect qu'il vous inspire?
Qu'il ait sa part dans les témoignages de la reconnaissance
publique.
Excusez-moi, Messieurs, d'oublier en apparence dans
cette solennité dont le grand événement du jour domine le
caractère, d'oublier dis-je, en apparence les autres Facultés de cette Académie; leur application au devoir, leur
succès dû au talent de leurs maîtres autaut qu'à votre bon
esprit, n'en sont pas moins présents à notre pensée, et je
manquerais à ma mission si je ne leur exprimais pas la
satisfaction de M. le Ministre de l'Instruction publique.
Au nom du chef de l'Université, je déclare ouverts les
cours de la Faculté de Droit de Nancy en même temps que
les cours des autres Facultés et écoles de Nancy, et j'invite
MM. les Professeurs à vaquer sur le champ à leurs fonctions.
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1864 - Séance solennelle d'inauguration de la Faculté de droit et de rentrée des Facultés des sciences et des lettres et de l'École de médecine et de pharmacie de Nancy, le 25 novembre 1864
Description
An account of the resource
<ol><li>Procès-Verbal de la séance. p.5-7. </li>
<li>Discours de M. Giraud De l’Institut, Inspecteur général des Facultés de droit, Délégué de son exc. Monsieur Le Ministre de l’Instruction publique. p.9-15. </li>
<li>Discours de M. Jalabert, Doyen de la Faculté de droit. p.17-31.</li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.33-49.</li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoit, Doyen de la Faculté des lettres. p.51-72. </li>
<li>Rapport sur l’année scolaire 1863-1864, Présenté par M. Ed. Simonin, Directeur de l’École de médecin et de pharmacie de Nancy, au Conseil Académique dans le session de Novembre 1864. p.73-90. </li>
<li>Notes. p.91-98. </li>
<li>Allocution de M. Le Recteur de l’Académie de Nancy. p.99-103. </li>
<li>Toast porté à la santé de l’empereur, par S. Exc. M. Le Maréchal Forey. p.105-107.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1864
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Discours de M. Giraud de l'Institut, Inspecteur général des Facultés de droit, délégué de son exc. Monsieur le Ministre de l'Instruction publique
Subject
The topic of the resource
Discours Officiel de l'Inspecteur général des facultés de droit à l'occasion de l'inauguration de la nouvelle Faculté de droit de Nancy
Creator
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GIRAUD
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Imprimerie de Veuve Raybois, Imprimeur de l'Académie, Rue du faubourg Stanislas, 3
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1864
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
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�UNIVERSITÉ
iMPÉRIALE
ACADÉMIE DE NANCY
SOLENl'ŒLLE D'INAUGURATION
DE LA
ET DE
RENTRÉE DES FACULTÉS
DES SCIENCES ET DES LETTRES
ET DE
.L'ÉCOLE DE MÉDECINE &DE PHARMACIE
DE NANCY
1Je 25 novembre 1884
NANCY
Vc RAYBOIS, IMPRIMEUR DE L'ACADÉMIE DE S1'ANISLAS
Rue du faubourg Stanislas,
1864
��DISCOURS DE
JALABERT
DOYEN DE LA FACULTJi DE DROIT
MONSIEUR LE MARÉCHAL,
MoNsiEUR L'INsPECTEUR GÉNÉRAL,
MESSIEI:RS,
La première parole prononcée au nom des membres de
la Faculté renaissante doit être une parole de reconnaissance. Désignés au choix de Sa Majesté par le Ministre libéral dont la puissante initiative et la féconde activité
les branches de l'enseigneréalisent le progrès dans
ment public; présentés tout à l'heure à cette assemblée d'élite, avec une rare bienveillance par le savant
Historien du droit qui représente si dignement nos
Facultés à l'Institut, au sein du Conseil impérial de l'instruction publique et dans l'Inspection générale de l'enseignement supérieur, nous sommes pénétrés de gratitude,
et nous voudrions, en nous montrant à la hauteur de notre
2
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l'è. :;··.,_···r: ";;; :··.
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effet 1 Voués à l'étude du Droit, passionnés pour . cette
et
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nous so.mm1((S appelésJ
ic.i les
·_auprès de ces•.
ay.ide-s; qe.
..
à npus qu'il appartjent de.
ce
sêntlrrtimt du juste que
lé sceau
d'éclairer ce juge .intérifmr
en _soi, la
elqetelque({hacq'n de
lemenf affermir les
sociales. qu,'elles résistent
aux attaques
dehors et. aux orages, plus. dangereux en_ç9redu dedalls.
··
..
:Nous pr.enons l'adolescènt, au
classi.,..
ques,' au moment
se
en lui : les trois
qui s'écoulent dans nos ,Ecoles sont destinées à
sur son avenir une
décisive, il faJit qu'il
?orte.
là armé pour,
luttes
vie, ,prêtà vrendr e
sa.v.lace dans la. sociétÇ,, •.
,et à
cité'.
cela, qu'il ;fie
qu'il conscrv,è
dévelop-.
l'atmosphère
de
Il recevr(].
.n,ous un.
-spiritualiste,
p}\opre- à tremper fortement· les âmes et à
toutes
lès'
cnnances. . ·.
' ." . ..
,A cette époq1;1e critiqne o.4 le jeune homme, prenant
possession de lui-même, s:essaie à faire usage de ses. forces
et d,e sa liberté, il trouve deva11t lui deux voies, celles de la
et de l'égoïsme,celledu devoir et du sacrifice;lorsque tant de tentations le sollicitent à entrer dans la
•
.
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J
î'',,
�'Jléxem}He. dë'
ajouteront leur poids à toutes les influences
·ru::,•:·
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:,·);'ft::,..
atfécti'ohs
'
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:, . . .
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du'·drbit po'siÜf
ènou:sr 1çà'tbêhè
foute jtlstice,' què
pôfrt.'soiVons 'l'afnlHorati(m· incessante de la iôi buma:Fne 'par' la:·. ·c6nceptidn1 tt>ujoùrs rn6ins ·
des
prin'Cipes êt des iristiftitions du·: Droit naturel, cet ensemble dès lois providentielles· d[i''rhôndè inùral, il s'aperèèvr·a
que 'tiôtts nè'• ëoiàuirions ·p⧠'iloh;ê vie dails la conëiliatiÔn
de ·règlès·:arhiŒai'res êftra:nsiio.ires.
·
Potirfllii/Ie Droifcoi1servei;a ses légitimes caractères et
ses vraies proportions, et lui apparaîtra eomme la science
·sb'èfalê par èxiellence:n y'püisera· la connaissance intelligente::des··--rapports <au inilicu âesquels il vit; il appréciera les: efforts d'ès genérations précédentes _pour assurer
'à là: nôl'rc, la 'Hherté' civile; il' aimera notre législation
devèriùele type· dè
nafibns civilisées. Lo respect
de la
èt 'de
politique des peuples:\;'irilp'rimera! dans' 'sdn âme. Il concevra et pratiquera
cettë souil1ission riüsonilable à la volonté générale qui en:.;
noblitJes ph1s'grlmds caradèrés·. Il ne separera pas dans
sa :vénération là loi morale et la loi civile, et la règle volontaire n'àùra pas moins d'autorité sur lui que )a règle
imposée. Il rendra à César ce qui est à César, et à Dieu ce
qui est à Dièu, « par qui lês souverains règnent et Jes légis·
» latèurs décrètent de justes lois (i) • »
Citoyen-d'un grand pays sur lequel toutes les nations de
1'-êtÜHe
(1)
Per me
regnant
iusta
(Prov.)
�-
20
-
l'Europe ont les yeux et qui peut. fànt pout la
et le repos du monde, il se montrera digne des libertés
que
possédons et concourra à mériter celles qui ·nous
sont promises. N'est-ce pas par la conception toujours
plus élevée du Droit, par la pratiqne toujours plus sévère
des obligations civiles et sociales que les peuples grandissent? Et la civilisation est-elle autre chose que l'association
toujours plus volontaire et plus convaincue des membres
du corps social marchant dans cette voie? La justice
dominant la force, le droit remplaçant l'arbitraire, l'égalité civile effaçant les priviléges, la liberté limitée par la
liberté d'autrui et par l'intérêt social qui n'·cst autre que
l'intérêt de la conservation et du développement des libertés individuelles, et, par-dessus tout, l'esprit chrétien
pénétrant les mœurs et les lois, ce sont les conditions
vitales des sociétés modernes, elles ouvrent la carrière dU
progrès indéfini tel qu'il est compatible avec la faiblesse
humaine soutenue par les secours d'en haut.
. Sitelle est la puissance, si telles sont les destinées du
Droit, en quels temps et en quels lieux son enseignement
fut-il mieux placé? De toute part, il sc faitun travail en
vue de la moralité et de l'instruction des masses que fe
droit de suffrage a appelées à !a vie politique. Le Gouvernement donne l'exemple, et les classes laborieuses ont ia
première place dans ses préoccupations et dans sasollicitudE). Partout l'école s'élève à coté de l'atelier, l'enseignementsecondaire spécial à côté de l'éducationclassiqu'è,
le nombre des institutions de propagande intelleètuetfe
s'accroît tous les jours. La Religion et le Droit· doivent
fortifier les âmes, et diriger les esprits arrivés à la période
d'émancipation. Les classes supêrieures de.''la société,
�-
élèves,
à tous
entre ·leurs ina iris .les destinées
direde sera toujours puîssantê, leur
sera
"car c'est sur elles que se
qui iessp:ivent. -·
Si)es temps .sont favorables, les lieux ne le sont pas
moins. En cette terre de. Lorraine, féconde· en illustrade. tout
aussi- renommée par ses vertus militaires que par son amour_ pour les choses de l'esprit, le
Droit a une place à part. Chezees loyales et intelligentes
populations on, .trcmve le calme de la force, le sens -du
·la constance dans le bien, la patiente poursuite du
progrès. Elles ontfourni de savants jurisconsultes dans le
pass6, ·.Jean Hordal,. François Guinct, Charvet, Lefebvre,
de
de Bourcier, de Rogéville, Chevrier, Breyé,
pour ne nommer que les meilleurs. Elles ont donné à la
.France moderne .les Henrion de Pensey, les Regnier, les
Jacqueminot, les Zangiacomi, les Prugnon, les Boulay,
Jes . Bresson, les.Fabvier, pour ne parler que des morts.
Au sein,.des départements de l'ancienne province, deux
.Cours impériales, éminentes par le caractère et la science,
ont constamment appliqué les lois de manière à placer
bien haut l'idée de juslice, et la magistrature lorraine, à
tous les degrés de la hiérarchie, en a affermi le sentiment
dans la conscience du peuple.
Vous avez voulu, Messieurs, que vos fils n'allassent pas
puiser ailleurs les premiers principes du droit, et qu'ici
même, ils fussent. initiés à la vie juridique. C'est au nom
de la foi jurée que vous avez respectueusement demandé le
rétablissement de cette Faculté lorraine autrefois si florissante, fondée par un grand jurisconsulte, Grégoit·e XIII,
,
-Q!f. pa,ys,; _IÇu_r
�-
22 -
sous l'inspiration du .cardinaldè Lorraine; .protégéepah:vos·
ducs les plus aimés, devenue: Française ;avec vos.•pèJresjret
dont le:maintien avait été stipulé a:U
nislas dans l'acte de cession. Quels furent; pendant plus
d'un demi-siècle, vos regrets, quels efforts. persévérants
marquèrent ces dernières années, je n'ai point à le: rappeler ici; un l\Iinistre (1), dont l'Université n'oublie" point
les actes réparateurs, en rendait témoignage en inaugurant
ce palais consacré à l'intelligence. Et quand ce que :vous
avez considéré comme un bienfait vous a été solennelle·
ment accordé, la reconnaissance publique a trouvé d'éloquents interprètes dans les représentants de ·la. cité , (2) et
la Cour impériale de Nancy a rendu, à .deux reprises (3:),
avec une hauteur de v.ucs et une. noblesse. d:expr_ession
dont vous avez gardé le souvenir, le plus digne hommage
à la pensée impériale.
Aucun sacrifice ne vous a coûté pour obtenir,ce .qu.e
vous considériez comme le complémenLdc votre Université. En un temps où les villes, comme les;individus; sont·
trop portées à attendre·
de l'État;.•v.ous av.ez donné. -un.
grand exemple d'initiative municipale.
êtes
point laissé arrêter par les étroites•. \imites du,hudgeti de:
l'instruction publique, et vousavezgénéreusement·offc.rtune .
subvention qui vous laissait toutedes charges . dela nou"
velle institution. Votre confiance dansJesdestinées de votre
(1) l\1. Rouland, alors Ministre de l'Instruction. publique.:.: .. :i :·.(2) Adresse de la ville de Nancy portée à Sa :1\lajesté par .UilC' députalii)n' à·l;r
tête de laquelle se trouvait M. Welche,
.
_,
, ,:
(li) Adresse de la Cour à Sa 1\lajesté (janvier 186+); discours de Ill. le Procureur général, Neveu·Lemaire, dans l'audience solennelle de rentrée du 5 novembre i86+.
· '" •
· '.' ,, .1 •• •
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23 -
Faculté était
.elle vous a permis d'engag.èr
venir. Vous.avez.fait plus. encore : dans cet édifiée oùtV{)US
avez splendidement ·installé vos Facultés des' Letti!es èt\des,
Sciences et votre Ecole de Médecine, ''ous nous aviez
par avance une partie des bâtiments. Rar vos soins,"nos am.:.
phithéâtres se sont élevés, tous nos services onfété organi•·
sés; vous avez voulu que.nousn'eussions rienàenvier à nos'
aînés, et qu'aucune Faculté de droit ne fût mieux pourvue
que la vôtre de moyens d'instruction.. Une bibliothèque'toute
entière de droit nouveau a été ajoutée à celle de droitancien,
si riche et si-complète, que vous possédiez déjà. Enfin
vous ne nous avez rien refusé de ce qui nous était vraiment
utile pour l'accomplissement de .notre mission •. et je .ne
dirai jamais assez tout ce.quej'ai;rencontré de haute intelligence et de bon vouloir dans l'habile administrateur que
la confiance de l'Empereur autant que Ja reconnaissance
de ses concitoyens a placé à la tête de la cité.
Votre attente et la nôtre n'ont point été trompées eHe
résultat. a dépassé toutes les espérances; les familles ont
répondu à votre· appel et montré.·.qu'elJes voulaient soute.,.
nir énergiquement l'établissement qu'elles avaient appelé
de leurs vœux. « Ce que la. Lorraine entreprend,, elle sait le
poursuivre etlaclœver » me,disaitun jour le plus ardent.
Faculté, l'esprit inipromotéur du
qui se· fait le patron ,de toutes les
tiateur
grandes idées et de toutes les nobles causes, et dont la vie
entièrement consMrée au bien public, est le .type de celles de
tant d'amis désintéressés des sciences et
lettres dans cette
province (1). Nous avons eu la ·preuve de cette vérité dans
.
(t) :\1. le baron Guerrier
c'
de Dumast, correspondant de l'Institut.
�-
24
-
.qui ont
à honneur.
les
. ' ' -· ......! .. noms..sû,r nos registres; .dotize aspirants au
"
.
• .
•
.
soix_ante-cmq élèves de première an4e seconde, six de .troisième, six aspirants·au
se grouper autour d.e nqus, et:; dès' les
jours son existence, la Faculté a été cohstitué·e
q'\}i ne
.4e conserver.àucun doute
Elle n'aspire à ·:dépouille,r •aucune de ses
de
auditoir:e:
mais elle. tend à
do l'ancienne
et de ces:
dep.affinités naturelles et
historiques· font graviter vers.
pro:vinciaL :Stras.hcmrg et Dijon conserver9nt leur attr,action !légitime ·pour
J,ès paQitants de_s régions.a,u
ils .rayonn:ent;
Joujours unè ·
'due:. à
sa'sHuation excephonnelie !(t à ia.
SCÎ)J,l: sein
de 'lit seieUC:e:
Faculté;. comme toutes
,provipc.e,
:et sa
IQ.i_ssion.
étudia.n!s
r.a_pprQchés de JoUrs
et:
garan.ties. L'oblide
iux_
elle peut
bonnes résolptions,,rencontrent
êtfe' mieux assurée ;
•.
Je tra:le biei,I plusillombreux,
Illrpep,te, ..
trou
_.·.
· )Jessiêl,lrs )es
ws
. · de 1(1
i!X?t.
·.
.,::
·· ·
sur
.du,traNail,:·sur
.aimo,os pal'r,avancQ·;
l(l:
_de. l:ui être
tt:e; wïss.hm, • .
ctrou-,
�-
15
·.verez toujours en nous urie
paternelle ·unië à
une consciencieùse fermeté. Nous aspirons· à etablir'
vous ces relations d'e maîtres et de disciples qui sont le
charme de notre profession et la récompense de· nos· travaux, en attendant qu'elles deviennent l'un des plus chers
-souvenirs de notre vieillesse·. Rèndez-noüs notre tâëhe fa'cile; comprenez quels sont vos devoirs, montrez-vous à la
hauteur de votre vocation; Vous· êtes responsables envèrs
v·os successeurs des traditions que vous allez i'n'augurer;
vos fils viendront un jour, pensez..;y, s'asseoirsur ces bancs,
qu'ils
à l'Ecole et dans laville, marcher sur vos
traces laborieuses et honorées.
·
·
Ici tout se fait pour vous eUes efforts de toùs se ·réun.issent en vue de votre avancement ·êt de vos progrès; partout
votis trouvez intérêt, sympàthih, sacrifice.·Le Prélat-éclaire
qui gouverne avec 'tant de prudence le diocèse. confi{i· à sa
charité pastorale et dont les prières s'éle-vai'ent t'out à
l'heure pour vous et pour nous,-av·ec celles du pieùx
que des: Vosges:; versle souverain Auteur'de'tou'te
et de tout·a:mour, a' trouvé dans· son crollr'uriè in·spiration
dont les familles ne sauraient assez· Je 'bénir. Il a préparé
pour ·vous comme tine ·sucèùrsale de la ma:ison :patefneHe,
asi·le de travail,· ouvert· à tôutés les Saines infhienéès ·ef
nant ·à: 'là 1iberte tout ce qui est -compati'ble avec ·l''ordre iil-.
térieur d-'urië \'ie
seiri de la
'de
jeunes agt:égés, éprouvés par de glorieux concours, vdiis·
ouvrent des conférences destinées· à rélmir·lesplus; là:bo..:.
rieux· d'entre: vous,·
de len:rs· chaires pai:Jr
vous former par des e!ercice3 vàriés à' parter et à' écrire
sur le droit. -A côté· de irous';'rios hdnorables collegties
dés ·deux FilCultés, :cntr'e lés divers
�-
26
---
leS\JV(HJS"ttvez, opté librement:; suivànt: vos gollts' et- !vos (aptitüdësj ràettent ,à 'votre, portée' avec tm talent :qtiè là voix:
·èe,què la litMràture
la philosophie et lés sCiences ont de plus atet plus·élevé. ; .;. ;. . Au moment où vous enYiiez à
Paris·un' enseignement récemment institué, un Économiste
distingué (1 }a offert de voùs' initier à la science dont il fut
totljonrs:un des plus fervents adeptes.
il -fallait une consécration- à vos.efforts, un but prochain
à-vos travaux: les Conseils généraux de la Lorraine, s'assoâànt à nos vœux,. ont .fondé· des médailles et des prix qui
mànquaiellt à la première et à la seconde année. Grâce à
1ê'utdibéralité,' nous pourrons établir parmi vous ces concoùrsrconditions de la ;vie. de renseignement supérieur à
tous sës degrés,· où chaèun:fàit, ses preuves au grand jour
et· où: l'à palme est au plus digne et au- mieux préparé • ..:Comme couronnement de ces luttes académiques, ·deux mé·
da illes 'd'or-sont proposée·irà l'ambition des Docteurs ct des
aspirants· au ·Doctorat: «De I'autorHé de la chosè' jugée en
»--m'àtiere:criminelle·et'dès vdies tie;reèours ·contre les dé-juridîctions 2 pénales; »'fel est lè- ·sujet· choisi
paur•l'Er:èOncours· de t 865 :par-Son Exc. -·M. le ·Ministre de
l 'i!istiudiôn pûbHque sùr'la 'pr6position' de ·la·
Pourllesjeufies·
qt.Wse vouenfà la'librè' défense de's
pour -dê futurs· membres des·:parqtièts, quel plus
digde ·6bjel'dè recherches et de médita'tion. 11 peut sortir
de là une dissertation substantiëUe,et concluante qui révé"
lera
eV".attirera::·sur·lui:Pattention de la
Ü'ôû'r et du barreau ,
, · · ·.. ::!.
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des phenomènes économiques, 2 vol. in-8°, '18l.i5.
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revue de nos forces, en regardant à
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remplir
p'OU;rstJivroilîfrensernhhde liut: -co-m.mw·:proposé à, •nos efforts
cettè '!Pàl'cbeci'nMssan te .<ver.silliveni
ser.onssoutenos,par
düprésen:t. Nous't'ëtrou:V;el'.ons'fœèil'ement'
nos
:(Jevâ'Flciers'dont la Wièr'èt:}l!S!tra-vàux.; ,()tl);fr .'ét& :retracés avec
:charme,. at!èpttix:I.dës·
,par
l'un des chefs les plus ainiésdeccetfé'Âcadémie (i}. nenouant
la châine
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dans
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à: tous les:;telifps; le::véu.x: tlir.e;,nlia:t'no.JJrr.dui vrai,
·l!indépeiidànce ··desi cbhvictiô't!S'}il'<aÏùdettl' soientifique,:et:le
:}ahê'udnfatigable; en'')'ne
••vulgarisel,' lès
de::douà llOUS·;att<îëhêt.\ àti:x
:, DOI.ilS ,dOib·
::ne.nf tous· i'es Jours nos' to.Hèguesr
Facultés· ;des Science5
etr !(l'ès
Uettres:,,et'de
une 1taditionr:vi:vantéde
:t>at
;à; flro...,..
neur de ne pas.nous
dev-ons
l'estime et la considération anticipées qui nous entourent :
''(t )'li: lllaggiolo'; doetéur· ès-ltlt1res;' inspe:cteGr,cd'Aeadémie:; :en:. résidcne.e•' à
Na ney, ·a 'fait,· à' Paris, dans ·les• rétinions, des Sociétés savantes; •deux' .lectures· sur
I'Jiistoire de l'Université de P<int-à.::JIIouss(nh .,,
.. • .. ,:
·.·
�ils;
supérieur dans ce ressort acàdémique, au sein
savàntes ,tJdevan t :l
ebles::servJ-c.es;les·
les succèsJes:plus
les
les ont -places .pien haut·· daus:.l' opia:ion
;EP'
chant daas cette. voie
plus
&era· de resserrer: le.sliens qui
uniss.tmb
et de vivre avec eux
A
laquelle nous convie leurJraternel :accueil. ,
·: .,
Quand nouii aurons; besoin de f}ir,edio.ns ,et de
nous irons les demander .auJlecteur .respe.c.té de
dé mie dent. les lumiè,res .et r ex.périenee on.t, :en to.ute .llilk
.tière; une·si gravè
et une Jermeté vraiment ;paternelles. une
" confiante, repdant :à 'SOi ,chef; e:.o: déférepœ. et
ce qu?.elle ,en reçoit en' .dêvoûment..,
En dehors .de l'Université,
droittroU:ve le plus puissàut,appui;;da».s· so»
avec la magistrature., C'est. :cêHJLallianc:e que: prQç!anla\t
récemment ..avec tant! de
,et
le
·du parquet quij av.antde:rpreQdre!·PQ!lsession. 4e:§!)IJ,
à la tête
C9.ur
en
;et
en hi5torien ·\cs
lk
sarestaRra:tion,t,) ..
elle que les .cltêfs
des,,QQQr!? im
<}ç ,Na;nmr
et ·Ille 1\letz veulent.:hieFl
'
(t) • De !'enseignement du Droit en Lor1·aint\; -
J(:à·J#l,\l.-
Rétablissement de la
Faculté ·de. N.ancy.; ......,... ' Discour:; ..
··P!l.r. :ilf.
procuyeur
général impérial
nomw1bde:la,Cour .impÇriale de
la séance solcuocllc de rcnll·ée de Ja,_CQ\11\·impériate
, .)"·:' if:
�··-=-- î;l(J ·=,j
.\NOU#
'13ità<!W'lm
ris'
?li:]@'J prèfndre
&éS,
llli:ofh
a
barreau anqüel"' nb'trs :Stlflli mësG
tpa\>1 ;'liés
liens d'une cordiale confraternité.
S'il est des alliances fécondes, il est des encouragements
qui doublent les forces : tel est celui que nous apporte
l'illustre Maréchal qui, après avoir ajouté, par delà les
mers, à la gloire de ce règne, et inscrit son nom au Livre
d'or de la France, veut bien montrer, par sa présence,
l'intérêt qu'il prend à nos travaux. Que le premier magistrat de ce département, promoteur influent du rétablissement de notre Ecole et dont l'administration, si libérale
et si ferme à la fois, tend à réunir toutes les forces vives
de ce pays en un faisceau 1m-vue du bien public, - que
les Députés et les Préfets des départements voisins, organes
autorisés de leurs vœux et de leurs intérêts, qui ont concouru à faire consacrer notre existence et à nous assurer
' de nouveaux moyens d'émulation; reçoivent l'expression
de notre gratitude. Que toutes ces notabilités si nombreuses qui représentent toutes les grandes situations sociales, toutes les puissances intellectuelles de cette contrée
soient bien convaincues que leurs précieuses sympathies
ne demeureront pas stériles : ce sont elles qui ravivent et
alimentent notre foi. En présence de l'étendue et des dif-'
ficultés de notre tâche, nous nous souviendrons de cette
journée. Et puis nous nous dirons que le secret des grandes
découvertes, révélé un jour par l'un des vastes génies des
�··-- ,;lt
-
.toujours,»:, doit, être,
:lensecret.des, grands
Nous prenoQs· ici
vre le procédé .de
haut., c; est. du fond du -cœiJr qqe,
prédéce.sseurs de la
m.entprofessionnel :
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Title
A name given to the resource
1864 - Séance solennelle d'inauguration de la Faculté de droit et de rentrée des Facultés des sciences et des lettres et de l'École de médecine et de pharmacie de Nancy, le 25 novembre 1864
Description
An account of the resource
<ol><li>Procès-Verbal de la séance. p.5-7. </li>
<li>Discours de M. Giraud De l’Institut, Inspecteur général des Facultés de droit, Délégué de son exc. Monsieur Le Ministre de l’Instruction publique. p.9-15. </li>
<li>Discours de M. Jalabert, Doyen de la Faculté de droit. p.17-31.</li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.33-49.</li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoit, Doyen de la Faculté des lettres. p.51-72. </li>
<li>Rapport sur l’année scolaire 1863-1864, Présenté par M. Ed. Simonin, Directeur de l’École de médecin et de pharmacie de Nancy, au Conseil Académique dans le session de Novembre 1864. p.73-90. </li>
<li>Notes. p.91-98. </li>
<li>Allocution de M. Le Recteur de l’Académie de Nancy. p.99-103. </li>
<li>Toast porté à la santé de l’empereur, par S. Exc. M. Le Maréchal Forey. p.105-107.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1864
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Discours de M. Jalabert, Doyen de la Faculté de droit
Subject
The topic of the resource
Discours Officiel du Doyen de la Faculté de droit à l'occasion de l'inauguration de la nouvelle Faculté de droit de Nancy
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
JALABERT
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Veuve Raybois, Imprimeur de l'Académie, Rue du faubourg Stanislas, 3
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1864
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Fichier placé sous licence Etalab (http://www.etalab.gouv.fr/pages/licence- ouverte-open-licence-5899923.html)
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/c558347efdbd7afad637c2649eee74f7.pdf
23d8970061ded0a50157331d2090e139
PDF Text
Text
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"
"
!
�UNIVERSITÉ
iMPÉRIALE
ACADÉMIE DE NANCY
SOLENl'ŒLLE D'INAUGURATION
DE LA
ET DE
RENTRÉE DES FACULTÉS
DES SCIENCES ET DES LETTRES
ET DE
.L'ÉCOLE DE MÉDECINE &DE PHARMACIE
DE NANCY
1Je 25 novembre 1884
NANCY
Vc RAYBOIS, IMPRIMEUR DE L'ACADÉMIE DE S1'ANISLAS
Rue du faubourg Stanislas,
1864
��RAPPORT
nE
M. GODRON, DOYEN DE LA FACULTÉ DES SCIENCES.
MESSIEURS,
Il y a dix ans que nous arrmons ICI pour inaugurer
l'enseignement des Facultés des Sciences, èt, nous avions
à peine secoué la poussière de la route, que déjà nous
commcncious nos cours. Cette précipitation etH été, petitêtre, ailleurs qu'à Nancy, une grande imprudence. Car,
malgré la bonne volonté la plus active de l'autorité municipale, il n'était pas possible de faire surg.ir instantanément
de terre les locaux assez considérables qu'exige l'enseignement des Facultés des Sciences. Nous nous trouvions forcément resserrés dans un bâtiment provisoire, où nos différents services s'entravaient mutuellement; nos laboratoires étaient insuffisants et faisaient même défaut pour
certains enseignements; les collections étaient en grande
partie à créer ct à organiser. Nous étions donc privés dë
5
�-
ces;
34
..,..,..
qui
re.ils ,qui,: sous, Ja, ruai(! .du professeur, fécondent la théorie
par
.directe .des ·phén9mènes. Bien que
dépourvus à Porigine de. ces moyens d'action, nous
vons pas hésité à ouvrir au public nos amphithéâtres et à
commencer immédiatement l'Œ11vre ,que nous .avions. mission d'accomplir.
1\fais, nous savions que la· population inteHigente de notre ville n'avait pas perdu le· souvénir de son ancienne
Université, supprimée par le malheur .des temps depuis
plùs d'un dembsiècle; nous n'ignorions pas avec quelle
impatience elle désirait voir revivre .ces enseignements;
qui n'avaient pas été sans gloire et sans utilité pour le
pars• La persévérance mise à réclamer. notre ancienne
cuité de Droit, et l'accueil si sympathique qui. lui est fait
aujourd'hui par toute les classes de la f?Opulation, peut
donner une juste idée de l'état des espl'its au moment de
l'o.inauguration des Facultés .des Lettres et des S.ciences.
C'.est que.,-1\lessieurs, si les révolu:tions peu.wnt b.riser. une
institution utile, ell.es n',()nt; pas le p.ottvoit de
même coup. la chaîne des,,traditions.·d'étud.es, ni d'anéantir
besoins intellectuels· d'une grande
...
On nous a tenu compte et de notre empressement et de
nos efforts, dans la situation défavorable GÙ, à nos débuts,. nous nous trouvions placés. Mais Ja ville de 'Nancy
avait à cœur de doter notre. Faculté des éléments indispen.,
sahles pour mettre nos leçons au· niveau de la science actuelle. Bientôt nos collections ont pris un développement
rapide et tous nos cours sont aujourd'hui pourvus des
principaux objets qui seuls peuvent leur donner la vie.
Enfin, dans ce ..
élev? à)'enseignement supérieur,
�:H
réglèroentàWt'!s1
lrit·if§Jaux!
et'aù· 'mratériel2stientiti(Ilie
l(J&
traînent• ·nécessairement· a. ·letrt:sune la.• ha tu te èt:-Ja.·var.iétê·
des matières :quHonU1objêt;d·emœd'eÇons. · ·· ·
· •'f! ·-·
··. '·Lai bibliothèque- ·publique dé Nancy, mise 'à: n·otre dispo. si ti on, était, au point ·de vue scientifique}' 'l'one• des plus
qui
ptovinée, et chaque
y
apporte
ôilvrages. que. nous sommes
heureux
· :;: :
. .
· · ··
Puissamment
par,·les •sàèrifi'ces '·que la ville
s'est·:
ebpa:r nF assiduité dec nos auditeurs, nous
n'hésitionS' 'pas, ·dès la secoifde•:année; sous l'ardente im..;.
pulsion.' de:
;Rectetm:.et collègue, M. Faye;
avec·Sùn·cioncours pei'sonnel; à•entreprendre·un enseignW·
ment
à créer éos·cours'du :soir destinés à
dre des ëotmaissances sdentifiquêS utiles parmi .notre po-.
pulation ou'Vrièt;e;::G<!s .Jeçorts supplémentaires, qui n'ont
jamais· rièri enlevé à• notrè tà'che' officielle, existent tou·
jours, sont sliivîes
lâ mêmé affluence, et l'on peut dire
1
sans exagération qû elles, sont passées· à la fois et dans les
habitudes :des professeurs et Mns' celles des auditeurs aux·'
quels elles' s'adressent··
:Vers· la même époque;, M. Faye établissait dans les quatre Ecoles normales primaires du ressort académique, des
observations méteorologiques régulières et les rattachait à
notre Faculté des Sciences, où. elles sont concentrées; un
résümé de ces observations est;- chaque année, publié par
les soins de notre collègue·,· M. Chautard. Cette institution, dont Nancy a prisl'initiàti·vè; vient d'être
liséè dans toute l'étendue de l'Eni pire, par une décision
�-
36
:.-...
récente 'de ;S•. E.
l\linistre; de,J,'Jns:truotion puhhtf:u.e;.;
'
des -Confétencetç,èf. :des ffi
·malgrQleS:sàérifices pécQniaires -qui elles.imposent·an,x: jemiesg:ens
q'iti"désirenten: profiter, a; jusqu'ici: fonctionué,régulière'""'
ment. -
... ,
j
•
.•·
,
L'autorité supérieure· attend .des Professeurs: des.
tés,. en dehors de leur ènseignernenf, des;Jravau.x pa.r:ticu-:,
liers de nature à faire faire à -la se:ieQcé· quelqu-es: pàs en1
avant et elle impose même au {)oyen l'obligation d!en,
rendre compte dans les séances de rentrée. Aucune année.
n'a été stérile, et, duns tous:mes..:t•apports précédents, j'ai
eu chaque foi::; à
d'assez nombreux travaux
tisoela-plume:de mes laborieux-collègues.! :.·
, .,,
Les candidats aux grades •ont' été nombr-eux.. Nousavons1
dans' la période des dix années quirviennent de ·s'écoulen; l
admis dans l'ordt·e des sciences: .ttcandidats:au
docteur, examiné M' candidats.à Ja licence et 3267-éandi,.;
dats au; baccalauréat. Nancy
au p:oinf de
n'est plus qu'un chèf-li:eu
lieu·de' le regretter dept'tisesVrôimië:à:-:la
grânde unité fmnçaise/; à:;JaqueUe;:Sès···habi!an'tSl.iip.p'àrte-I:
par leur· otigin'e;.ëthnique;,:.,
..
cenlreidtellectuel importari·t;· <: '·' 1: · .• ::
• ·..
·veuiHez,.l\lessieurs; me pat:dônner ,èette;:re:vuèf;rétros+: ·
pe'ctive'J Um'a paru
bien étabtêr•n!
Jtite.situation::
de· vous·signalet•ilàrroute·. que. 'WO.Jl!navons:jm;:,:.•i
qu 'ici:·parcourue. ·J'ai èru' -'nôcosslli·re·::égalèiÎle:n,pde'::consta;.; ,.
tér dé tl'ouveàu·que le
mettre en culture est
èt nti: demanrlait1qu:à:.'être:
ensènie1wé pour: produire-· des· :f\!uits.,
<il.est · cette·"
ptofondé; conv iclion qui;; a: •, SOnttenù; lê' i zè!é; <tél 'irîesUc()llè..,;;:
�--,
37
.,-
l<jui: a·l'stimti:M· l'éw:r, ardeunjiet: :je: sids,;:heul'e4l!-;:"de
·pmnîv0i'r :ici·
·publique mM.! .ce
Si
"iifl1le:rlütin'<lMolil•re'xceptionnelle• à1 (}té ,accotdée
armeè
à }';un
:pernieltez.,...moi:_ de <pénse:r, que:
nement de l'Empereur a voulu, sans a:ucun doute, réeUmr;
penseri·elans ·son chefia Fàcu!Lé, tout entière,· : : , -. ;, . ·. r
·· ·..I\'lais1.':ai·.hàle,
àe l'hi·stoire 1\'li'Citmne:.;
·, .:. :' "•f• .....·.\
•
:.: i·
i
: .
/ .} "' ! \
l:;' '):
Je constaterai; tout
;::';·,. :·!·! ',
quei,f:pendantJa
;J.Ih1
né(Pscolairiû,. ·nos•èours dè\Eacullù proprement, dits. ont
lieu'JSallS:UUCUne; ri11tcrrupti:on
,. au,x; pro;: ë
Cette derni,èr,e indication •sufijt pow\:
·professeur. a suivie .et
juger la marche que
qui a diilrigè·:nos;,
spécialement.,pouri,
obj.etda.
. . '1. . ..
Nous· n:a·vons fait•
à rec,tte règle, qu?en faveur. [
.niédecin'e, et, .tin,: pharmacie, qui ,suivent"
;deux ,(1}e nos rcourts;: et, npùs' avonsidé;veloppé .les
'
sciences chimiques et naturclt! 1qui. leur, ·son;t.
13;;
:C'es:Lainsi· rque. M. Nicklès, . ei)· ,,par·cour::mt,
le domaine dela chimiexmj7 r
nérale, •a. plus
sur lesnonihreuses,;
substances •cCfU i ·
isseFI.t.. :à. ·la thérapeu tiqué des; age pts,':
précieux. et au crime des
que :]a. scie11ce.
dévoile,. du moins pour la-.,plupnrt d'entre eux, a,ve,c.;
une cer11tude véritablement .
Le.
seur d'histoire
I:hivflr
..
.
.
�animalî'X invertébrés, s'esbattacbé :àdaiP!
i!COnnaîwe:éetn
·qui fournissent. des_ médicaments:-..à la. médênuisibles à notre. espèce :par leu,rs··pi·cine;i:èeux -qui
'qûres incommodes ou vénimeuses;. il a décrit,: ·f:m:outre,
avec détails, les caractères zoologiques de.ces hideux• parasites q-ui établissent leur d_omicile dans les organes. .intérieurs de J'homme et vivent·là:comme.chez.eux:j:iLa:étudié leurs migrations, Jeurs·métamorphoses sirèmarq11ables,
-enfin leur origine et leur mode de. propagation, inconnu
encore il y a une dizaine d'annéeS:i-mais•qpe.nous,ont tout
récemment révélé lès travaux des •zoologistes: Allemands,
Belges et Françai&.
-, · ·· · ..,
••
Je m'étendrai-de préférence suti cet autr.e-enseignement
-béà la -fois élémentaire eh-pratiqué; .que:Ja;FacultQ
névolèment imposé,- depùis' .neuf< 'années:;:· enda:veur1»dès
ouvriers de la· ville; Pour ces, cours du soir•;
d':éfudes• ·sont livrés à.et:affrent,
chaqile an-née, des aliments:
dre. que témoigne rrotre':;poptdalioQdabor.icusel; .Je i cpuis
donc, dan·s: chacun
i?is.que_de· me
répéter
officièl; vous indiquer:
quelles::;:-nr.il élé les
•matières enseignées pentlKnt;la:dcrnjèl1e' arlnée:,seolaire•, •
.' l\t Nicklès a
dui<Soir à·A'étudè,du
··zinè, dé ce
de,ce
.·;siècle, :était encore' fort
est
d'un emploi si va:rié et
è'Cet te différence, notre ·'col>lègttê• tr.ouye. <dansJaL-déeouln,des
. ·verlë de la inalléabilité' 'dè::ee -•n1étal; ·dand'il'l.'Vent-i!
moyens propres .à -le
à;lui,faine :prendrei ·hbfOrme
:des
enfin dans
..dec:Son O!Lyùe:àicette
'-·
. --.
'
�-
'39 -
couleur si ·dangereuse·.'c'onh'ue· sous .le, nom -de çéfl{$(J.i9,U
blanc dè plomb. Il s'est occupé. avec .détail
services que le 'zinc rend, .sous chacune de ces.
mes, à l'industrie des bâtiments, aux arts plastiques,dmtt
il popularise les chefs-d' œuv.res au moyen de )a
plastie1 à la médecine, .à laquelle il fournit un précieu;<
médicament, à l'économie domestique, sous la (1ondition
toutefois qu'on préviendra les inconvénients qui·pel!VeQt
résulter de son emploi inconsidéré, à. ,la. tl!légra,pl,lie
électrique en prévenant par lé zingage .la destructio.l1:Tl'/.pide des fils conducteurs. par la rouille, etc. .
. ..
M. Chautard, poursuivant l'étude des sourëes de.
Ieur, s'est occupé de la· combustion, de la
·.de la
flamme, et spécialement .de la:
calorifique des. dif1
ferents comhustibles·en usage;JI a exposé ensuite.lacoR.struction et les avantages spéciaux des différents appareils
destinés à élever la température .déterminée par les corps
en ignition, tels que Jes·machiues.souffiantes, les différents
chalumaux; les: lampes
les. foyers
· il a terminé ses leçons par la
des
pr9.. cédés thermométriques emplo.yés dans l'industrie •.. ·.
1\I. Renard a enseigné les. applications de la, géométrie
descriptive à .la· coupe des
à la charpente:n}k:la
théorie des ombres, à la topographie .et au niv.elletnent.
L'utilité de cet :enseignement, pom·; des ouvrier$
d'une manière· si é'iidente de l'indication.seule .des prinçipaux objets dont il s'occlipe;;qu'.il me. paraît inQtile.d'entrer ici dans' de plus grands:détails. J!11jouteraLJoutefois,
que les travaux graphiques ·institués à la Faculté et confi-és
à l'habile direction .de M/ Mélin;. ajoutent .un éiémentjmportant aux -résultats ,p.r.atiques:
Renard.
�-
.40
-
·,
s'est occupé de l'étude des p1'incipaux moteurs
1hy.drauliques, questiQn d'un grand intérêt, surtout.dans un
':Pays :conime le nôtre, où les chutes d' eaù sont assez fré>quen,tes et sont utilisées en grand nombre ,pour des indus, tries. variées .. Le professeur, après avoir signalé les défauts
-.de cmistruction.qui ont pour résultat la perte d'une partie
de Ja
moti:ice que la nature a si généreusement mise
à 1':1 :disposition· de l'homme, s'·est attaché à rechercher le
l'o.n peut tirer d'une chute d'eau déterminée
_Je genre de machine
pour en obtenir le plus
grand ·profit possible ..
1\L le docteur Léon Parisot qui, depuis l'origine de nos
.cours du.sojr, a hien vou,lu s'associer à no.tre œuvre, ,contitaue ·à attirer de nombreux auditeurs à ses.sa:vantes
d'hygièr:te. C,ette fois il s'est occupé plus spécialement des
b.o,isso.ns alcooliques, qui se sont impos.ées comme une né._èessiJé .dans Javie d.es peuples, à ce point qu'on s'épuiser<Ut
en vains efforts pour,e,n:déraciner l'u.sage. seul buf q1;1'ory
puisse aujourd'hui se propos,er; c'est d:en. régie,.- l'emploi,
de ·s6hstituer 1'usqge à Vabus: déplo.rabJe qu'on Jm
ctr.op\souvent.:'
- ·; .
'" .
;.i, En :élu,diar).t toutesles boissons ;1lco:oliq1,1ès dont l'horpme
usflge;:l\1. L Barisof a .insisté .sur la
ess,en..,.
e;t:iste entre les, boissons
et ]es ·bois.,.
:{..es premières,r
que: Je
la bière et
dé
:aider
en.:raison; des p.rin,..
·et
qtùHes•
d'alcool etdlimiles
;par-l'action
à l'instiJ,r
_
;ti.eHes q11i,ne.subi$sent-
table.s pojsaus,.,: ,,
;mais
.,·
�- · :41
-
:Après avoir é.tapli!'que•Jlahus:-ha:bituel; des :alcG6lil[ues,
· l'ivrognerie, pu_isqu'ilfautl'appeler par :son ·110l!l1) esthutie
des plaies les plus hideuses de la société,
dùgrade.l'hommc, qu'elle abrutit desclasses entières.parmi
lesquelles elle éteint toute force
toute puissance
. intellectuelle ettout ressort moral, qu
est enfin,J'une
des causes les plus activ.escde.l'aliénation mental.e, Je pro,.fesseur a recher.ché les 111-oy.ensEpro,ptes à :arrête17 les prôg.rès d'.un pareil .fléau: Jl a; établi que ce n'était pas à Faiqe
de mesures •ré.pressiv.es.: qJ;{on peut:'y opposer :une digue
in.franchissable, mais par des puissanees,dlun autr.c ondi'e,,
par l'instruction et.l'éduc[\tion morale. ·
,.
.Le :professeur d'histoire
ses. leçons
supplémentaires .à un -autre auditoire et s'adr.esse principalement: à la vartie la .plus: éclairée de Ja pî!1pulatioh.
Moins .utiles,. sans aucun doute,' au poiot;dc .vue pratique,
'que éclles de ses coHègues., . eHes·ont,toutefois pour-but de
répandrè quelquos•:i.décs exactes!successiyemerit s.ur·.cha·,...
c.une des
:du ,dom ai ne .de la zoq·logie
fois ji s'ést
occupé de l'antiquité de l'homme et des produits,,de,son
de
pierl'e, ..qulavahLia: .d éenuY.ede :du brome et du Jet\ :nos preniiers. ancêtres_ ;onhu';Ïnv.enfe.r' pour· pourvoir .à:
bel
soins domesrifiU!
S',ou pour &e·:défendre .contre les aifimaux
ct contre leurs; sembJablest•.iCette ·situation misérable. de
notre espèèc :à· s.és' déhuK•1up rcsseinble'Lgùèr.eril· •cet· •âge
d'.or que 11où&;oh.t
·Grèc.e; c'est
avec juste ;raison que les· gealogues sca:ndit1a;ves ,onti
nos
jours, substitué-à
le'nom. plus prosaïque
de pierre. Cette période de
.cons..:.
�-
42 -
'Pl{s ·une: époqu·e ·Ji mitée
le' ··temps;: car'·l?âge .de
encore enez;' certaines· pèuplades
·ont· jusqu'ici éèhappé au ·contact des· Euro,...
:p·éens'; ü•régnait encore· exclusivement chez les Polynésiens
relativement peu :éloignée de la dkcouveite des
iles disséminées dansl'immense··étendue de: l'Océan Pacifique; -du temps de Chri!,Otophe Colomb, l'usage des instruments et-des· armes de pierre' ét-ait encore ·général sur le
'èonlinerlr américain et
d.eux p-euples· ·du NouveauMonde·; :ràge de ·bronze avaiU1 peine commencé. Ces objétS.de pi"erre conservés· dans le sol èonstituent des témoins
inaltérables, de véritables médailles ·primitives et viennent
ëatactériser les origines de notre· espèce.'
ce qui· à surtout •frappé le professeur, c'est l'analogie des formes' que
"'ïiiolftï•ent·cés premières·:ébauehes de rini:Justuie dans, les
la terre les· plus 'éloigné-es Jes tines des;autres;
CéHe•analogiè est telle; poUr chaque 'genre d'instrument,
:qüeleut invention doit avoir
.a·-dù
'sê' 'i'épandre 'dans les
continents; avec' la. .dispet., du 'g'elll"e'
ILtr,fprofesseurr .avait
:a:ntérierlrement traité ide:Fuhi.té, de Fespèce·humaine,.·en
.la: question·:exdusivement::au point ,de :vue
et 'ses nou:velteS: :leç:onsi
•pîir
·l'eut éonclusi'on à celles de il':anné:é précédente." .. .. :·; ·
Niéklès ptïûvêntêtrë"'râfigés: ·sous
/:; travaux:pratique&,
et
i>.Jr;No:tre: c()tlêgue: a
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eaté· __
�-- :43
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du
reconnu: :que
>lat:criçcb;e supèrficielle"dri ''s.Qlqui
J\fais::.au-dessoos;'
4
·sols'' les·
rich.és ,:.qu_e: -:puisse .ex_ploiter;:
parcd: qu'il·
meu ble- etren:ferme4l,û: mé,_
-lange (conve!lahl e çles.
·siliceux,
po_q:r
:déterminer_ une. bonne iYégétatioq ••. Ces
êt:re.
re.mè.de1est
.en presence; du:malv un; labour profond.suffi,rait .p.Q!ll!l'::ât;..
teindrè le .but, .et G':est làle:conseihpratique q.u_e !YI_;
donne,à
._,; :''••" ·•, -:é -;•
. ·Corn me.• résultats:_ci_terons,, .la.:
. verte< de ·l
à
;de
·et de thaUi um •'
des, hromo-,.thalliqùes;
·et des
.· éth6rées-:formées- plw:eux; ,
bi·omo:-thalla!('s
iodo;;.thallatos,. enfi:n cePe ·de: la-: poly,basicité)1tt,çes. np,u.
devom aussi ;au;. même .
Ja
d6cou:ve1'le d?nn:c:sériè;:d-c,
halogè.Qes.,.
.: poursuivie·;.par. :le.s.. uns•,( .d-éclaré_e,jmpossihle.par_lcs
savoir..J.es< chloripes:. et; les:1br6mide.s.
,peroX:-yd-esret
peroxyde, de manganèsed.?;ar
...ontpu
tance dont:c.èst<:futt'néff. l'é,sol1!iL; L-ils. ;y ;ont re'Z.QW.Ucla
sence d'assez nombreux. éléments qui existent aussi dans
l'écorce terrestre. Le Thallium, toutefois, n'y a pas été constaté;
a fait
voir que l'absence de la raie du thallium dans le spectre
.solairM'lè ;prou.ve:ft-g
qu!},ce:m(}ta_!>n',yi(lgure
pas, attend,u que,
.
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44
.......
.dpot. on,
:en sel marin.
-dtiJmti1nb.rer·des'
enh.so:d•iumv
ifi"ll
ruvomrs1o-iialé
-e·x istencc ·comme élément.1'fmi·veâl:t
dié·_-â:\lil·dY'nastie·des··wasa it'>'iii'
découverte;
:gn·i'dô:
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:c6mposéi d'tyttriutrt{•de Jf!éi'biürh 1H'dë ltlitlyme;'
p.olémique• sei en tifiqlie ·slè'n;êstlsU'i;'Vie· et <v1ètit
-ner ;à): 1'hon ne uT: du
dê!Nâ:ncy;
rimen.tation
ifü'iatid'ra;;·
1oir.e :cde-,M·.
vicnt
sa·sui;te
put.6s·' simples} · savoiT.·
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une. disposition nouvelle. de l'appareil.pr.o.pre à démoatre·uo
la
sur .le fOJ1d des.
, ..
l.'" •
t.e
poursuivi le qgl]r$_ de ses études, sur
tl;'jcitfeUc-.magrélisme; il. avai:t.jusqu'ici cherché 'à &pli'-;.
quer les phénomènes dév,eleppés par ces deux agentS:,phy.;:·
siques,
s'appuyant
théorie·· des
tudinalesd-6
lt!s phéqomèp.es de cl:taleul'; dè:lumièré. et d'éledŒcitêrr.
mais s'est apèrçl,l,; ·<:hep1in-, .faisant,. que• .tous ses ;travaux'
sur...
ptn,1yenk être exposes .• Jeni
substitu.antJe met;.c.ond.ensslti:onau. moltension; qui;est lre<-4·
latif,faux
nouvelle manière.de voir, ila cherché à établir les formrn.i.\Y
les
d.ypamique
.: ·, ::'···";,
M. ,,Lafo11 a
sur .le.. mou;vcmenth l
Bien.
ait, dans Q,l),
.. s,Il;ec.!at;,:
dé ce'
noti·e
pour. but de. gépf-rr:,
raliser; ies" ,•.démonstrations.. que cet ill ustr.c,
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en 'Lohâith\';
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suyetde·S; Gérard; évêques rlëToùl; 3n l!riè y1site géôlo- ·
gique. et botanique '<iù"lac
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cdtNKaîserstnld
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celle des coteaux
Enfin, Messieurs, un dernier devoir
mission de vous entretenir des épreuves rel ati ves à la col.
. ·"·t .
m&.d grad
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:ifJC_:.l :JÏ
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i,de Mirecou'rt,,:qUi•avài't
t·e·
rdevaüt:! urie "aùtte
/•unèt>tlièSe'de ma.::..•.
flifén'iailques··putes, •a·'él:é
sérrè
doctoi'ât:::·· .. ;,
i .if( nouS' •a· soumis: il ne, :thèse· 'd'astroôomi'èrqti:i à p'tiur.oh,;,;i
Jèt lêiCcdciil des·l:clipsesidq.<soteiN!t
tràvaif
dtèuss
qtk :ditî6rents :procétlês .eiJil';'plô)'êS''PO\);rJ !la
tioi-l':dès
donfJril:est:ici:l qùes..:,:
ti0i1
;assèz. 'co·m plétl
l!âvantf.fg{}':;·de ré'nnit
en un même corps
:Cân41
didat ft'· sur' plus>d'm1· pdint simpl:ifiés ;;
titre,
il sera consulté avec profit par les jeunes mathématiciens.
La discussion de cette thèse a démontré les connaissances
étendues que possède M. Reuss, et le jury l'a jugé digne
du diplôme de docteur ès sciences mathématiques.
Licence ès sciences. -
Les candidats à ce grade ont été
�-=
4;7.
c6rnptons
toute la série
asb ::>lkn
1° Pour la licence ès sciences mathématiques, M. Re·
naud, capitaine d'artillerie et professeur à l'Ecole de pyrotechnie de l\fetz ;
2" Pour la licence ès
MM. Chrétien,
maître·répétiteur au Lycée de Nancy, et Joffrès, régent au
Collége
·jJ•-·'?(;:}
.,,
:
,nilr(i
Baccalauréat ès sciences.·
1
que est une de celles où le goût de l'instruction est le plus
généralement. ·tép.a:ud\.h:: Rûssj les pères
en très-:g.rand nombœ,.l'.ambiti9n de
fants Qne éducation
·:Il ,Qe faut pas dès
ner d.u graod. nombre
:geQs qui
deman_der le diplôme de
•. D.<l.ns Je
cours de la
candicfatr; se
présentés dev9nt, uou$,
.su9ir. les épreuves
c_e
grade; 163 .d'entte.eux.:onLatteinPe ht1t.
portion des admissions
de 45 .. p•. OJO
peu près la moyenne p(np< ;toute·, la France. et ce
prouve que nous nous élqignons tout autant
exagérée que d'une il)dulgeuce,coupable.
· . l':_, '''· ,-;c,
Nos opérations se résument
le tableau suivaqt: ,, ; .
0
;
,,
�4'8
l
i
Nombre
des
Candidats.
!
complet ••.•••
Baccalauréat t re par_tie • • • •
2'! parite •••• .1
restreint •.••.
Candidats
Candidats
admis aux
admis
1
épreuves Ol'ales. définitivement.,
..
...
..
w;
2-'2
100
6
. 58
19
7
41
9
74
20
57
'l
1
1
562
Totaux .•.
..
165
185
1
--
'
.
1•.
.
.
•:
·.·
Nous constatons, depuis plusieurs années, un progrès
lent, mais continu dans la force des études ; ce n'est pas
cependant que les réceptions soient plus nombreuses, mais
les bonnes notes, dont nous sommes, il faut bien l'avouer,
un peu avares, deviennent moins rares que par le passé.
Nous avpns fait observer, dans notre précôdent'rapport,
que depuis t 859, la proportion des candidats qui se présentent devant nous, déjà pourvus du diplôme de bachelier ès lettres, suit une marche progressivement croissante.
Elle était de 22 pour 0/0 pendant l'avant-dernière année
scolaire: ·elle atteint aujourd'hui 27 pour OfO. Ces chiffres
démontrent, dans notre pays, un retour hien marqué par
l'étude des lettres. Ce résultat est d'autant plus remarquable, que les aptitudes générales des jeunes gens de
notre province les ont jusqu'ici dirigés de prôfôrencc vers
]es c1rrières scientifiques. lis commencent enfin à cornprendre qu'une forte éducation littéraire, à côté des précieux avantages qui lui sont propres, est en définitive la
meilleure préparation à l'étude des sciences.
Tels sont, Messieurs, les résultats obtenus pendant la
�-
4)) -
dernière année scolaire ; telle est la position qui nous est
faite-··et qui·ne peut que ·s'améliorer encore, aujourd'hui
quela Faculté de Droit vient compléter notre enseignement-supérieur. D'une autre part, ·l'union intime qui n'a
cessé -de régner parmi nous , qui anime nos nouveaux
comme nos anciens collègues,·fera notre force:dans l'avetdüs}!
nir commè elle l'a. fait dàns le: passé ; nous
tant que nous sommes, qu'une même
celle de
concourir par rios efforts individuels à la prospérité de .
l'ensemble et nous conservons· 'l'espoir que, ·.sous l'action
de ces heureuses influences; -nous'\•errons grandir notre
.. .
nouvelle. Université
��
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1864 - Séance solennelle d'inauguration de la Faculté de droit et de rentrée des Facultés des sciences et des lettres et de l'École de médecine et de pharmacie de Nancy, le 25 novembre 1864
Description
An account of the resource
<ol><li>Procès-Verbal de la séance. p.5-7. </li>
<li>Discours de M. Giraud De l’Institut, Inspecteur général des Facultés de droit, Délégué de son exc. Monsieur Le Ministre de l’Instruction publique. p.9-15. </li>
<li>Discours de M. Jalabert, Doyen de la Faculté de droit. p.17-31.</li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.33-49.</li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoit, Doyen de la Faculté des lettres. p.51-72. </li>
<li>Rapport sur l’année scolaire 1863-1864, Présenté par M. Ed. Simonin, Directeur de l’École de médecin et de pharmacie de Nancy, au Conseil Académique dans le session de Novembre 1864. p.73-90. </li>
<li>Notes. p.91-98. </li>
<li>Allocution de M. Le Recteur de l’Académie de Nancy. p.99-103. </li>
<li>Toast porté à la santé de l’empereur, par S. Exc. M. Le Maréchal Forey. p.105-107.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1864
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences
Subject
The topic of the resource
Rapport du Doyen de la Faculté des sciences
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
GODRON, Dominique-Alexandre
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Veuve Raybois, Imprimeur de l'Académie, Rue du faubourg Stanislas, 3
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1864
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Information about rights held in and over the resource
Fichier placé sous licence Etalab (http://www.etalab.gouv.fr/pages/licence- ouverte-open-licence-5899923.html)
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/645f7e5c63521baa6a7787e8dcc7611a.pdf
7ea3a0ddb01bcf5eb79206559b62bb88
PDF Text
Text
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"
#$%&'()*" +" ,-'*./" 01$/" 2.&$3)" -//$)&4" &)*" !"#$%&'( )&( *&$+*"&( )&( ,-.$/0&*'/+"( )&( 1#$%2"
5./*6'6$)/6" $/" 0.5$3)/6" 7'*6.,'8$)" )**)/6')&9" :&&)*" ;),3)66)/6" 0)" *$'2,)" -$" ;&$*" ;,<*"
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! P',)56'./"0)"&-"P.5$3)/6-6'./")6"0)"&1:0'6'./"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! Q/*6'6$6"R,-/S.'*"T(/="F:D"JUVK"G/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! P(5-/-6"0)"&-"R-5$&6("0)*"N5')/5)*"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
! P(5-/-6"0)"&-"R-5$&6("0)"P,.'6"N5')/5)*"(5./.3'8$)*")6">)*6'./"0)"M-/5="FG/'2),*'6("
0)"B.,,-'/)O"
! H-'*./"0)*"*5')/5)*"0)"&17.33)"B.,,-'/)"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
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)6"*-",)0'??$*'./"*./6",(>')*";-,"&-"B'5)/5)"X$2),6)"L"X;)/"B'5)/5)"(&-%.,()";-,"&-"3'**'./"
:6-&-%" -$" /.3" 0$" >.$2),/)3)/6" ?,-/S-'*" F766;@LLYYY9)6-&-%9>.$29?,L;->)*L&'5)/5)!
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0)*" 2.&$3)*" 5./*),2(*" ;.$," &-" ;(,'.0)" K[Z_!K\U\9" `.$6)?.'*4" &)*" 2.&$3)*" &)*" ;&$*" ,(5)/6*"
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*)*"-=-/6!0,.'6*9"
"
"
!
�UNIVERSITÉ
iMPÉRIALE
ACADÉMIE DE NANCY
SOLENl'ŒLLE D'INAUGURATION
DE LA
ET DE
RENTRÉE DES FACULTÉS
DES SCIENCES ET DES LETTRES
ET DE
.L'ÉCOLE DE MÉDECINE &DE PHARMACIE
DE NANCY
1Je 25 novembre 1884
NANCY
Vc RAYBOIS, IMPRIMEUR DE L'ACADÉMIE DE S1'ANISLAS
Rue du faubourg Stanislas,
1864
��RAPPORT
In:
i\1. Cu. BENOIT, DOYEN J)E LA FACULTÉ J)ES LETTlŒS.
MESSIEURS,
J'abrégerai désormais mon Rapport. Non pas que je n'aie
toujours un grand plaisir à vous entretenir de nos examens
et de nos éludes, auxquels vous prenez un si vif intérêt.
l\lais c'est qu'il convient maintenant, il convenait surtout
aujourd'hui, de laisser la parole au Doyen de cette Ecole
de Droit, que nous avons enfin le bonheur de voir inaugurée parmi nous.
Qu'il me soit permis du moins (avant de vous parler de
nous) de souhaiter, au nom de tous, la bienvenue à ces
nouveaux collègues si longtemps désirés, et de nous féliciter avec vous, l\lessieurs, que cette Faculté de Droit
vienne enfin compléter notre Université renaissante de
Lorraine. - Le 'Ministre de l'Instruction publique a daigné, non-seulement nous dire à nous-mêmes, mais encore
�-
'
· ···:
.
.
..J-4.
;
-
..
... ·,
..
·•.·
proclamer dans son rapport à l'Empèl'eur', que la fortune
de nos Facultés des Lettres et des
ëtalt"ûti' dè;
meilleurs arguments, qui avaient plaidé auprès de lui cette
noble cause. Que nous ayions pu contribuer à ce succès,
cet aveu sera assurément la plus belle récompense de nos
efforts. - Mais vous tous, Messieurs, vous avez le droit de
revendiquer dans cet heureux événement votre large part.
La sympathie constante dont vous avez entouré notre enseignement, la façon libérale
Jaqu,eJ!e noh:e ad1llinistration municipale a doté ses
que
notre ville aux choses de l'esprit, l'assiduité d'une population d'élite à nos Cours, tout a prouvé
était
vraiment prédestiné à devenir un foyer de hautes études ;
que nul séjour ne pouvait être mieux choisi pour une jeunesse studieuse et destinée aux carrières libérales.
J'aime aussi, je l'avoue, les conditions auxquelles l'Em'pel·eur nous a accordé ce bienfàit. En cédant aux vœux
réitérés de notre province, l'Etat livré la Faèiilté dë'Droit
i A.
•. ... : \ . •, . '. ; { ',; ;
..
a sa fortune ; et notre ville de son
·entre hârdiment
dans ce pacte, et ne recùlê
afoi dans sa destinée; efle '1ie; dohtè
ne justifie son ambition. Déjà le
:lufdonne 'taisifri·.
D'ici à peu d'années, la Faéulté dé
vlvi-11 par' ellemême; et
Gouvernement, en 1'adopta.nf 'flori,ssànté,
en couronnera ainsi et en consacrera la. fortune. Voilà ,
Messieurs, à mon sens, l'essai le plus intelligent et le
plus généreux qu'on pût faii·e du principe de la décèn-tralisation. Que chaque province, que chaque 'Ville, au
lieu de vouloir tout obtenir de,
montre ce qu'elle
peut faire par elle-même ; . qu'elle justifie ses 'pretentions
par ses actes ; et vous voyèz ·qu'un Gôuvêrnèment libérid
'\
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1.
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!};1
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de,
d;initiative
ces nobles mouvements
· ,
I.
EXAMENS.
Après cette explosion bien naturelle d'un légitime orgueil, je reviens à mon propos; et selon l'habitude de ces
rapports annuels je vais vous dire quelques mots de nos
Examens et de notre Énseignement.
Baccalauréat èsLettres. -Le nombre de nos Candidats,
après s'être accru constamment d'année en année, est dependant la dernière période. Cette statistique, dans laquelle Je nouveau plan d'études avait jeté
un grand trouble, il y a tantôt douze ans, après hien des
oscillations, semble avoir atteint son chiffre normal dans
notre Académie; et l'on peut croire que le nombre des
aspirants à chacun des deux Baccalauréats mesure exactement désormais l'équilibre des études littéraires et scientifiques dans notre province, et la distribution de la jeunesse Lorraine entre les diverses carrières. - La plupart
de ct>s,cçm(ljdats appartiennent à notre ressort. Quelquesuns
nuent à 1Îous venir des Académies voisines.
à
de fer et à sa position centrale,
Nancy
sa sphère d;influence au delà des limites de
son
et il reste ou redevient la capitale intellectuelle . \seP,t. 9.U huit départements . '
.«'
,., ... ,.,, ·,;
,., . .
�-
54
-
Le niveau
l'Examen ne s'est pas plus élevé que le
nombre des aspirants au grade. Peut-être pourra-t-on y
constater du moins une médiocrité plus égale : mais l'élite
semble devenir de plus en plus rare. Je crains bien que
l'organisation actuelle des études, hien qu'elle tende à s'élargir et à se dilater, n'exagère encore trop néanmoins la
discipline dans les exercices de l'esprit, et qu'en soutenant
davantage sans doute les plus faibles, elle ne laisse pas au
talent assez de liberté. Les meilleurs esprits, en marchant
avec les autres au pas uniforme, risquent d'y perdre quelque chose de leur spontanéité et de leur ressort. La culture
libérale des Lettres semble réclamer un peu plus d'indépendance. Sans doute l'Administration supérieure met toute
sa sollicitude à remédier à cet abus de réglementation.
Elle a fait déjà beaucoup. Peut-être cependant doit-on encore souhaiter davantage. -Je n'ignore pas combien ici,
comme ailleurs, cet accord de l'ordre et de la liberté est
chose délicate; il est plus facile de rêver un système d'éducation idéale, que de trouver dans la pratique les moyens
d'y atteindre.
Mais je puis m'en fier pour cela à la prudence éclairée de
notre Ministre. De récentes communications témoignent
assez que c'est l'objet de sa constante sollicitude. ll se préoccupe de débarrasser, autant que possible, les Examens
(tout au moins Jes examens littéraires) de cet encombrement de programmes, qui dénaturent nos études classiques, en y substituant je ne sais quelle science indigeste,
superficielle, odieuse , laquelle ne laisse dans les esprits
qu'un long dégoût d'apprendre. cr Il voudrait (disait-il en
» une occasion solennelle) ramener Examen du baccalau·
r
réal ès Lettres à un artiCle unique : Les candidats seront
» tenus de faite preuve d'humanités. »
>>
�55
à. cette constitutionlibérale, que nous-mêmes nous
n'avot}S cessé de tendre, du moins dans la mesure d'indépendance qui nous était faite. Voilà pourquoi, par exemple,
nous accordons dans notre. jugement une vertu
rante aux Compositions. C'est là, en effet, que l'on peut
saisir d'une façon presque infaillible ce qu'ont été toutes
]es études classiques d'un candidat. Ce qu'il a été d'abord
dans son cours de Grammaire, puis dans son cours d'Humanités; non-seulement ce qu'il a lu en latin et en français, mais encore le fruit qu'il en a tiré, le développement
de son intelligence, le tour de son esprit, la culture de son
goût, l'usage qu'il a de la composition et de l'art d'écrire;
tout se trahit à la fois, pour un regard expérimenté, dans
ces exercices de Discours latin et de Version, qui devien' nent ainsi par leur nature l'épreuve suprême et décisive
du Baccalauréat.
Eh hien, ces Compositions ne signalent que trop communément un défaut de matmité chez nos candidats. Beau ..
cQupd'enh·e:eux,
par le.besoin de se livrer ensuite
sans partage aux études mathématiques, nous viennent à
seize. ans .de. rhétÇ!rique; et..
eux, bien d'autres (auxquels le çhoix de Jeur c,arrièrf\ laisserait pourtant un plus
impatients d.e déserter
libre es.pace) .se
leurs études. Une année, de philosophie leur serait cependant si nécessaire, pour.niùrir et compléter leur éducation
classique! est là seulement qu'ils apprendraient à ordonner leur esprit, à discipliqer la réflexion, à féconder ainsi
leurs pensées par la méthode, et .à exposer ensuite un sujet avec clarté. Car voilà surtout. ce qui leur manque. En
dehors de la routine (lu Conciones, ils.ne savent plus composer; sortez-: les des
banales, ils demeurent muets ou s'agitent tout essoufflés dans le vide.
c·
�-
56
-
Je ne cesse, jeunes gens,
voùs'ne m'ccouiez pas.
l'esprit
notre temps, vous ràmenez vos études au.strict nécessaire.
Cès nobles 1Ùudes
ont perdu le,u,r
hé t'al ; elles fi'e sorit plus qué
Le
diplôme du bachelier en est devenu l'objet unique.: A vos
yeux les
de tout ce qu'un honnête hqniine d.oitsav()ir. ,Vous auriez
peur d'aller au delà:. Etudiùpour le.bopheur savoir, et
le rioble orgueil d'ajouter ainsi_l l'étendue de vos facultés
el 'à 'la vàleur de ·votre êfrè est
chimériquè,
que vous laissez aux gens de l'âge d'or. Fàut-:il s'étonner
après cela, qùe les Muses se soient en(uies _du ..milieu de
vous, en se voilant la face de leurs ailes? - ·
Dans tin pareil état des esprits,
dû applaudir, quand nous J
:! '.
·1
titum:'cetfe ànriée u·n
_ta provincè
et reliiver_
,,,
plus" noble_, bül? L,a
,:
qu'on. en .a fait; rrtôntre
..
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....
... '
sairè. La plUpart de il os
ont ,!
été déconcertés pàr la noû'veâuté et.l'!lmpletn·
leur était propose. On eût âit
:cage, ,
qui ne savent pas
mées: On voyait des esprits timides,
à s'enfer-.
mer dans
et
__ des divers
chefs de là
n"osant'pasmoritrer du talent, et mettant 1ou'iê iem' iüdusfrie à ' '. :- :' -' J v • '' - ·. " pas risquer .
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quelqu'e' sottise et ·p,our' ofl'i·ir ainsi moins de prise à l'adversité. Et l'
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valaient mieux que lem;s ma:igres compositions, ...... Nous
ne doutons pas que cette espèce de· carrière olyrnpiqu·e
ouverte aux plus vaillants de nos colléges, en offrànt à leur
émulation un plus noble idéal, ne suscite les talents, n'enflammé lés courages, et he contribue à rendre aux études
classiques, trop atteintes par l'esprit pratique et mercenaire de notre temps, cette inspiration généreuse, qui doit
être l'âme des humaniores Lz'tterœ.
Tout en accordant la prépondérance aux Compositions
dans l'examen du Baccalauréat, nous ne voudrions pas
toutéfois que l'Epreuve Orale fût trop négligée. Or,, les
textes grecs et latins, quoique si restreints par le Pro:'"
gramme, ne sorit encoré que trop souvent étudiés par
fragments. Quant aux auteurs français, philosophes, his•
oû mêmes poctes, on les a rarement lus : on y
supplée à l'aide dè quelque notice empruntée au
C'est au point que je crains que nos enfants, dans leurs
études actuelles; en pèrclatlt fe loisir dè lire, ri; en pèrdent
en même' temps le goût. L'histoire même semble n'avoir
. plus pour eux nulle curiosité;' on ose à peine les presser
sur ce point, tant est chétif et ùidlgeste le éompèndiurri
historique qu'ils se sdnt pteparés pot.Ir l'examen.
Cette épreuve orale est si généraiement terne, qu'il nous
faut accepter définitivement presque tous lès Candidats qui
y ont été admis, mais avec la· ment!on la plus modeste.
Ainsi, sur 307 candidats, q1,1i se sont présentés dans le
cours de l'année classique, 17 f ont été admis à l'épretive
orale (c'est-à-dire 55 1/2 pour cent); et f48 ont obtenu
leur diplôme de bachelier ès Lettres (c'est-à-dire, 48,2'
pour cent.)
Dans ce bataillon de vainqueurs, la compagnie d'élite est
�-
•
58
-
peu-nombreuse. Sur nos 148 bacheliers;
ont
été admis avec Ja.mentio_p
'è·; .• ,.
<· ,
Gazin, Gallot. · . .:·,,
"
·•;_ ·:· .
17 avec la mention Bien:::,· Ce .sont 1\fM. Zœp.feJ 1 .,Gallé,
Thirion, Habert, Hungauè,r;:Aubry, Réchenard:.· Bauret,
LacailJe, Picot,
,:·O.ky, .Vicq,. Fournier•
Lejeune, SommervogeLet. Waliszweski'.
. , , . ...
37 avec la mention Assez Bien; et92 avec l'humble note
Passablement. L'année dernière élai_t ;plus hel!reuse. Mais
de ces inégalités il ne faut tirer aucu_ne_c_t:mclusion· téméraire : Il y a des veines _plus ou moins::fécoodes. Parce
qu 1une moisson aura été moinsabondanJe, la terre n'a
rien perdu pour cela ùe sa fertilité.
/ -: i":.
Nombre
Eliminés
des
candidats
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Session
d'Aoùt
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Session de
Novembre
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20
56/
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59
-
Licence. -Le concours pour la Licence a été plus nombreux cette année que les années précédentes, sans être
beaucoup plus fort. Si aucun des candidats ne s'est placé
hors de pair, ici encore la plupart du moins ont lutté avec
plus d'égalité. Cinq candidats s'étaient présentés à la Session de novembre f 863, et treize à la Session de juillet
1864. En novembre, nous n'avons pu conférer le grade de
Licencié qu'à M. l'abbé Boucher, professeur au collége
Saint-Vincent, de Senlis. -l\'Iais en juillet cinq candidats
ont été admis; au premier rang M. l'abbé Fitte, élève de
l'Ecole des Carmes, qui par son examen a fai\ honneur aux
bonnes études de cette Ecole normale ecclésiastique, si
jeune encore et déjà si féconde. C'est un succès de hon augure pour Jes jeunes prêtres de notre diocèse, que leur
'Pasteur se plaît à y envoyer comme à la maison paternelle,
d'où lui-même il est sorti. -M. Lambert, qui s'est placé
au second rang, est connu de vous; un vrai poète en même
temps qu'un homme de cœur, que nous souhaitions depuis
longtemps voir entrer dans notre famille universitaire,
, alma mater; doué avec prédilection par les l\1uses, il lui
suffisait pour cela de rapprendre à ces filles de l'Hélicon à
parler la langue de Platon et de Virgile, leur langue maternelle. -Après eux, viennent M. Genay, régent au Collége de Remiremont, que son succès consciencieux invite
à se présenter à l'agrégation de Grammaire et à entrer dans
nos
-Le jeune JJJ.ichaud, qui, à l'âge de 17 ans, a
su se préparer à la fois à la Licence ès Lettres et à l'Ecole
polytechnique, et montrer par la vigueur de son talent
qu'un bon esprit est également propre à l'étude des Sciences et des Lettres; - Enfin M. BenoiSt, de Lunéville, s'est
signalé comme un bon professeur d'humanités, et, grâce
�-
60
-
ù son; heureux examen, a
celte quaHté
dans:Jei!
ollégede,sa ville
Mai.nts autre;;, candi-;.
dat!Pilnt montré du talent auquel il ne manquait qu'un
soleil de plus po)Jr les mûrir. Nous :aimons à voir en eux
une seconde récolte pleine d'espérances.
II.
ENSEIGNB.\IENT.
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., P;lus long au sujet de ilps
n'aurais voulu 1
alors. ce que ·rai à
.. de ... nos Com·s.
.. Vô.us savèz d'aiÏieurs,
'ta:· plupart; quel a
été rohjèt de notre enseign,ement Ï'an
Je laisserai
à.chacun de mes
vous exposer bientôt en détail dans.sa ieçon d'ouverture.ie sujet qu'il achqisi pour
enseignement de cette
Quelques
donc ici
sutflrbnt.· ' . .
. . . . . ..
. ' ..
pour
PhiloÛJpltie;
L'ail dernier, M. de l\largerie traitait.dela Tlléodù:ée :
Provoqué ·par les audacieuses:.rattaques .du· matérialisme
contemporain contre toutes .Jes ·!Vérités ·èssentielles de la
religion· et de la morat·e) il à·· cru.quliL ·était du devoir de
tout philosophe de travàillèr,,à dissiper les.. ,ténèbres, dont
tine sophistique spécieuse 'cherchait· à· obscurcirJa. notion
de Dieu parmi les hommes·.. Ge panthéisme· :effréné ne
saurait résister à cette épreuve dü
;des-seules lu=-
�-
'61
de ;la rnison oot) suffhu professeur pour rendre à
'"êJ.lités _:fondamèntales •<Jeur irrésistible
·
Diéu 'de nos.pèrèsson existenee'peFS6n.,.
·sa tôute-puissanee créatrice et· sa .pœvidenee pater.nelle.
"'·
·, ·.<1tCette année, 1\1. de Margerie reste sur la brèche. Car il
a pris pour sujet de son Cours PHistoire de la Philosophie
française au XIX• siècle; et il va sur ce terrain retrouver
la plupart des mêmes questions. Sans doute c'est là un sol
encore brûlant ; mais après·toutr-ce mouvement philosophi:..
que, qui a rempli en France la première moitié de notre siècle,_ a clos aujourd'hui son
etappartient désormais
à Jihistoire. Si le.. sÜjetd"aHJétirs àva'it encore'des pél'ils,
1
la sagèsse • dttmaitre
·Après nous·
.. donc fait assister. au
'deh." philosophiè spiritualiste;,
qui, au lendemain de la
sort, pour ainsi
du tombeaù,
'le sensualisme du XVIIf slècle'bi:'oyart
l'avoir ensevelie pour jamais; après' "avo"ir sùiviles progrès
de cette réaction
Romiguière jusqu'à
· Royer-CoUard, Cousin et Maine de Biran, et nous avoif
montré dans une autre sphère-les efforts de Châteaubriand,
de Bonald, de La
.pour
la raison à la foi,
M. de l\fargerie s'attachera' à étudier la grande Ecole spiritualiste, '-qui, aprè;Vav{)ir achevé la défaite du.lisme, devaitrégner·en France pèndant un qua-rt de
sous le nom d'Eclectisme,· et :qui semblait porter en -elle
la promesse de l'avenh'. ...._On aime en effet à en par-tager
respérance, quand on ,voit celle Ee{)le répudier à son dé...
but ces éléments· panthéistes-, aveè lesquels elle nous
venue d'outre-Rhin, et s'éloignant de plus en plus de Hé-:gel pour· se ·rapprocher dè -Descartes. 1\fais,
�6'2
-
vrant .d'elle.,.même, elle commet l'irrémédiable faute de
rompre de parti pris avec le Christianisme ; et elle prépare
ainsi, sans le vouloir et sans le savoir, le retour agressif
des doctrines négatives les plus radicales et les plus redoutables.
J'entendais dernièrement le chef illustre de cette Ecole
gémir sur cette résurrection sinistre du matérialisme, à
laquelle nous assistons aujourd'hui, et inviter philosophes
et Chrétiens, tous ceux qui croient à Dieu et à l'àme, à se
donner la main pour défendre la vérité contre l'ennemi
commun. M. Cousin était heureux d'apprendre la vaillante campagne de M. de Margerie. « Nul, me disait-il,
u ne peut signaler avec plus d'autorité ces écueils, où la
» raison humaine peut encore faire naufrage ; nul ne sait
» mieux quelles peuvent être aujourd'hui pour la philoso» phie spiritualiste les conditions du succès, dans la lutte
» qu'elle est appelée à soutenir contre la sophistique con» temporaine. ))
Histoire.
M. Lacroix, l'an dernier, a complété son tableau du
règne de Louis XV ; et en vous signalant la décadence rapide de l'ancien ordre social et le désaccord toujours croissant des institutions avec les idées et les mœurs, il vous a
fait entrevoir la Révolution inévitable. Entraînés par le
torrent des choses, vous avez pu entendre déjà de loin le
bruit de la cataracte. Il-se réserve de compléter plus tard
ce grand enseignement.
Cette année, M. Lacroix est ramené par la règle tt·ien-
�-
63
-
nale de nos Cours à l'histoire
;..;. ::.. Vous àllez
donc sortir avec lui de l'atmosphère toujmirs orageüsè
des temps modernes, pour rentrer dans les région!rcalmes
et sereines de l'histoire classique. Il y a quelques
il vous retraçait le tableau des Guerres Médiques, où Athènes, exaltée par l'orgueil de sa liberté et l'enthousiasme
de la patrie, avait défendu presque seule contre toutes les
forces de l'Orient l'indépendance de la Grèce et du
monde. Cette fois, il vous fera assister au contraire à la
décadence de la Grèce, qui, subjuguée par ses vices intérieurs plus encore que par les armes ennemies, finit par
devenir la proie des longues convoitises de Rome.
Vous verrez donc toutes ces brillantes mais frêles monarchies, formées du démembrement du royaume d'AJexandre, s'abîmer les unes après les autres dans l'Empire
Romain. CeUe conquête de Rome ne sera pas l'œuvre d'un
jour, comme l'avait été ;l'invasion d'Alexandre en Asie; et
sa domination ne sera point passagère, parce que le Sénat
Romain, prenant le temps pour complice de son œuvre, y
a déployé plus de patience encore que de force.
- Ce sera pour vous, Messieurs, un spectacle instructif de
voir, d'une part, comment la Grèce, malgré des velléités
soudaines de patriotisme, déchue de plus en plus des vertus qui avaient fait sa grandeur et sa liberté, prépare ellemême son asservissement; et d'un autre côté, de suivre
les ·progrès lents, mais infaillibles de la politique constante et astucieuse de Rome, laquelle, convoitant de loin
sa conquête, déguise cependant son ambition sous le masque d'un protectorat désintéressé, et qui, se montrant et
se dérobant tour à tour, s'insinuant tantôt par la ruse, ct
tantôt intimidant par· les' armes;,·· séduisant, ••caressant ,
�-
64
-
écrasant au besoin, a;vance, ,avance toujours, quoiqu'avec
.des .!;lscillations, et :finit, .comme Ja marée de l!Qeean, par
tout
et tout engloutir. Œuvre prodigieuse . asla plus grande peu:t-être .;qu'ait accomplie la
politique humaine, .et qui, dans sa jmaréhe ·irrésistible à
travers plusieurs siècles, semble avoir quelque .chose rle
Fordre fatal du destin.
. ..
1\'1. Lacroix vous retracera les péripéties de ce drame,
depuis le jour où Rome, victorieuse de Carthage, commence à entamer Je monde Grec;.jusqu:'au jour, où sous
les Césars, tout, depuis les rives du Slrymonjusqu'à
de l'Euphrate, est devenu province Romaine. A ce ,spectacle, vous ap.prendrez à quelles conditions se font ]es conquêtes, sinon légitimes du moins solides, et comment un
peuple, en perdant ses vertus civiques,. a mériité, de' perdre
sa liberté.
Littérature Anczèrme.
!f
M.:Burnouf ale dessein d'étudier cette année .la Tragédie
Grecque au siècle de Périclès. Cc sera d'abord Je drl.\me
sacré et national d'Eschyle, qui transporte dans ses œuv,res
grandioses et pleines du destin l'enthousiasme des Guerres médiques. Sophocle ensuite, l'incomparable artistet
donne à ces puissantes ébauches de la Tragédie la beauté
suprême et l'harmonie, qui feront de ses pièces les modèles immortels du théâtre. Enfin le romanesque Euripide cherche à renouveler les sujets usés. de la scène, en y
substituant de plus en plus l'homme au héros et la fatalité
de la passion à l'implacable destin.
�-,Ji;)
-
·· ·PoUF mieuttentr.er 'tlansrl'esp'fi.t @le ces•dratnes ar»tiqt:tes,
}(N Ruofe$eurr -qui :semble; avoir ·vérin: 'avee••!es. nFlCiens,
.vous replacera au rriiHeu. des
œuvres se sont prodaites,•et comme
la
leur horizon. Mais en outre:à cette étude de Pa:Ft .dtatitr,efois, il se.proposc .de
questions:d.',un·intérêt
moderne, à mesure qu'elles s'offriront chemin faisant à
son espr,it curieux•.
ainsi; par exemple,
compte
nous parler de ·la li bel'té :rdu théâtre chez les· Gr-ecs•, .tde
·préahrble des· pièèes•owde la censure, des :représentations· gratuites', ·eto. Il necherchera aussi jusqu'à quel
point, dans cette mise en.scène·solennelle, la Musique s':al·
liait à ·la poésie, et.pouvait:en.faire quelque,chose de semblable àd"Opéra.nioder·ne.;•.quclle.pouvaît être ïinfluence
mor.alei de la &uène tragique;· quel: étai
i que
proposé les poètes dramatiques, etc. - Cela l'amènera
naturellement à comparer en détail l'antique Tragédie
Grecque avec la Tragédie et le Drame moderne. Ainsi,
tout en restant au cœur de la·grande poésie Grecque, afin
de mieux s'accommoder aux goûts des jeunes gens, qui, en
faisant leur, Droit, voudraient tout ensemble connaître de
plus près ·ces rouvres classiques, à peine entrevues dilins
leurs
d'humanités,
Burnouf usera des ressources
de son érudition: si. diverse, :pour en varier les points: de
vue. et en ra,ieunil' ·la curiosité et.l'.intérêt.
Littérature· Française.
Je comptais terminer l<'an dernier mon premier voyage
à travers la Littératl:lrec,franç.aise;·;Mais.ma
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Ln?·tir;•;<; ''''!"';
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pose de vous retracer le tableau littéraire du XIII" siècle,
et de vous faire assister au merveilleux développement de
notre génie national ..
les sciences
et la philosophie à cette époque si
et jusqu'ici
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mo,ndé
la
de
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qu'àprès l'hé,roïque effort dès Croisades, où Ja
tout..
.. échappa à. son héroïq1Je.
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son aètivité
de la
Si la IÎl?js,S?,';'J
par cette. msp1rahon
n.<l pu
sur ·te; sol ,.qui; l'avait'
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-·.
:
a .·:-::: · les coms du monde seront Jêconds .. Car, ·
tous . . .. -_'._ .:
dans ès Littêraturés nationales des divers peuptes de l'EuMoyen
directe. ,
et
... · . ·· . . ·
P-uisque je dois l . ._,.
ce "J:lapport les travaux
même étrangers à nos Cours, par lesquels nous
efforçons d'étendre en ,dehors
enseigne-.
ment,' je rappellerai ici q'Ue 'rA:êadémiefranÇaise accordé
le. prix 'd'Eloquence à
J''•"vou:e·,
a
':
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...
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que, si j'aid1erché ce succès, et si j'ai, été heureu.xde l'obtenir,
dans Je désir'
hoimeur contribuât en-.
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ture'Halfenrie âi{NIOyên.
mieux que je
ne .
faire
lotit èe què Ies"-·pays,
de Jèu''f"poesie nationale, ont dû
.·
à
_l'exë'iriple' du·
de ·la France. Car ·
recl.leilii l'héritage. de
4
XIIIe
Tapdis qu'en'be notre langue trahissait
.:.poèlès, .ët ·qrie''nos Trouvères ne hÎissaient
que de.puissarites'ébauches; auxquelles manquait l'art du·
vivre"les œiivres d'imagination,
Darlte
'Iêu'rs _d}sciple's, 'usant. d'une langue ..
pl us· héüreûse,. e( formés à
des· anciens,· donnaient
au coptraire à' léÜr .piys des
immortelles. La •vt.:
vine CoritédiêèCies Çaiizonê se1:·orifle
"' '··a· '' llt
'I'':
.
.. ·
Cours e nt. "Ch·•.as es. ; ....·. .- . ·.' .
Dans ces
le' ·Professeur étudiera tout leur
Pétrùqùe:;: èn même temps qu'il clôt la liste d'es
Troubadours, éveÙitdê sentiment de l'art, renoue la fra- .
dition ·ailthjue· ef prépare la Renai'ssance Italienne : Dante,
tourné davàntage vers le'passé, coÎisacre en un monument
d'un'e splènd'eur'mervëilleusc, les aspirations, les pensées, .·.
les croyances, les tristesses, les espérances, les passions,
qui avaient été comhiè'l'ânie sa patrie au Moyen Agè. .
fran
�-
68
-
NuUe
a$sm:é.ment. n;<!.
de
commentée par l'hi.sJoire,: -· Vous.savez déjà,
·
Messieurs, avec. quelle sagacité péqétrante
excelle a éclairer ainsi ces livres d'autrefois à la lurn'ière dEls
événements contemporains. Il fera pour l'Italie ce qu'il a
fait dans ces dernières années pour l'Espagne, rapprochant
les œuvres littérairès des. circonstances où elles se sont
produites, pour les expliquer les unes par les autres. Le
voyage , qu'il vient d'accoippli.r au. delà
Pyrénées
pour compléter ses recherches, lui a. fait sentir ençore
vantage que ces œuvres indigènes, pour être comprises,
nées.
ont besoin d'être replacées &ur le sol où elles
De ces études, mitries ainsi. à travers les Castilles, sortira
bientôt, je l'espùre, un liv.re neuf et fécond en vues origi-:nales, qui propagera au loin l'influence et la lumière de
ses intéressantes leçons.
{:.
En reprenant
dans.!
M
choses au commencement,
une ère nouvelle pour notre Faculté des Lettre_s,_ désormais
associée à l'Ecole de Droit.
comptons bien, en effet,
que cette jeunesse, appelée à
par l'in_stitution de
notre nouvelle Ecole, viendra grossir l'auditoire ordinaire
de nos leçons. Le règlement lui en fait une obligation :
mais nous voulons que ce soit pour elle un attrait encore
plus qu:un devoir.
Nous ne négligerons.rien, quant à nous, pour contracter
dès le début et
en plus avec le temps
cette. alliance fraternelle de .deux: Facultés si bien faites
par -leur nature pour se donne:r: la main. Sans que la
présence de ces nouveaux hôtes altère sans doute en rien
�-
;(i9
-
le c.araclère lih.é.ral de notre .ensejgnement, it est juste
pouritant que nous nous préoccupions ·désorm,ais du 'fruit
qu'ils sont en droit d'en attendre pqur leur carrière.
rien de plus naturel, que cheurin Jaisant }c Pro:..
fesse ur, en vue de ces jeunes genS., 1'-espoir. de notre barreau et de notre magistrature, s'arrête ave.c plus de
comphiisa11ce à toutes les ·questions de philosophie, de
morale ou d'histoire, qui se rappodent plus par.ticulièrement à leurs études, .ou enc0re s'occupe avec pr.édilection
de ces grandes œuvres de l'éto·qucnce., qui restent encore
pour les orateurs de Pavenir les meilleurs modèles.
A votre tour, jeunes gens, nous espérons bien, que vous
saurez apprécier les avantages de cet enseignement littéraire, qui ,·ous sera offert ici, non-seulement dans nos
Cours, mais plus particulièrement encore qans nos Conot
férences. Vous y trouverez les -Magistrats les plus autorisés
de notre ville pour vous donner l'e:x:emple: leur présence
assidue à nos leçons vous apprendra à honorer comme
eux les Lettres, auxquelles ils ont dû eux-mêmes en grande
partie le succès de leur carrière et le charme le plus doux
. delcurs loisirs. Croyez en leur expérience, vous qui n'avez
guère connu des Lettres jusfiU 'à présent que l'apprentissage
assez ingrat de vos études classiques. Quant l'heure est
enfin venue pour vous d'èn recueillir les fruits., gardez-vous
de les dédaigner;
Vous le verrez, jeunes gens. La Philosophie, par exémple, que vous avez peut-être négligôe au Lycée, sera pour
vous encore la meillëure introduction à vos ét)ldes de
Droit. Elle vous apprendra à retrouver au fond de l'âme
humaine comme gravés par le doigt même de Djeu ]es
prjncipes souverains et l.es lois élernelle.s, dot)t t.ou.tes n:o.s
�-
.70 --
.. institutions politiques:et;civile.s::ne .-sont què,Je:sdéNeloppemen.t :et !'-application aux besoins,:dts;soeiétés·;hUlililaines;
· :euJmême temps que la discussion; des :grands
de·Ja vie •morale élevera votre. esprit, affer-mira V•O:trejugcment, et vous exercera à la discipline de la pensée. L'Histoire, de son côté, en vous montrant à travers· les
vicissitudes de la vie des• peuples, .comment. lese-lois ·de
chaque pays se modifient: selon ·le génie; les· mœu.rs•.{}e
chacun et les progrès de la· civilisation; vous instruira à
mieux discerner au milieu deces. transformations ce
y a d'essentiel et d'immuable: dans .le: code :des: diverses
nations, et ce qui, amené au contraire>pa:r des -circonstances particulières, a pu disparattre·a.vea elles:iMais·l1histoire
de France surtout vous.. expliquera .mieux, .qu'imcun:·autre
commentaire, le concours··d'événèmentsJ qui ·ont 1préparé
les 'éléments de notre Code. civil';: de :ce:·•Céde,; ·q.ui-uestera
.une des plus grandes gloires du Premier Gotisul,.-en. même
temps qu'il est destiné à.
le ·•Code .universeL du
monde civilisé.
·::,;.c_ :;·.:.,:,, .•. _.
•. <''
· Qu'ai.;.je: besoin en
du Littérature, quarid;·ç'a:"loujo.u'rs:lété·line;des nobles
traditions de notre barreau .français:,d 1
.unir··àAa; jurisprudence le culte des Lettres.?,Car,oplus oque·touté's les;autres
nations 'de l'Europe, Ja, France. s'e_s:t pottée •1'itéritière<.ïre
l'éloquence de la Grèce et de Rome.
bien dire,
et:v-aut être à la -fois convaincue '.et· ;IJharméeJ·pil:r;·:ses: carmteurs. Vous tous donc, obligés. par état d'être-: éloquents,
venez ici, venez apprelidre à>r<wimaîtr.e·rlans;:un::cummerce
plus intime ces Maîtres anciens ·ou modernes:·de f}a::.iparole
humaine, dont nous. sommes eharg.és.,de;,voùsd}n-trètènir.
Venez vous instruire à
'VOUSÜlOUJ'I'ir
'
{
�_, 71
-
de·teurs' pensées·, vous inspirer de:leur àmer Cavdmnisf:ne
sommes ici·q:u·e· leu:rs:interprêtes ·:.nous :nou,s: •eff0tçons rde
renrlre:b vie sous vos. yeuX:''à leurs œuvres éteintesy•et:ile
surprendre, 'pour vous les livrer, les secrets de leur géntie.
Vous surtout, jeunes ·gens; l'avant.;garde du siède,
vous devez ·partager cette généreuse curiosité de savoir,
qui en France aujourd'hubra.mène de plus
plus :les
esprits un instant dévoyés mrx choses de hrscience et, dé la
pensée., eL qui sem hie- avoir pënélré dans toutes les: classes.
c·ar on voit·_ partout·se ·manifester cette noble· ambition;- et
notrel\linistre n'a!fait que céder:·à: cette soif-générale de
s'instruire qui éclate ·de tnutes parts, lorsque, comptant: sur
le s·yrripathique concours de ·tous :les gens d'intelligence et
de .cœur, il invitait les
des Sciencès etdes.Lélt-res
• dans unecréCente·èircul<rire à>:étendre selonlesbesoins des
esprits.leursphèred'activité etàmultipli:er leur influence.
Certes ce Mhiistre, ·bien :inspiré par son âme,. avait Ie
droit· de compter icH;ur Je'IGOncoors le plus dévoué pour
seconder son intention libérale. Ava nt son a-ppel, déjà nous
avions deniandé< à: associer 'ànnotrè.œuvre les. hommes qui,
· animés.du zèle efde Ja charité de·: la Science, :voudraient
hien partager àvcc nous .J!honneur. d'enseigner :dans: :nos
(veus
1\LFrédéric :Passy,
·qui a inaugüré·cetan\pllithéâtre par desleçons d'Economie
mist& justt)lment: •.estimé, ,que mous possédons au
de nous, reprit -cette
:eommencée_., Tout. homme,
sénieux:;·et\élevé,
qui
.est :sûr d'être :accueilli dans:nos '•trangs' .avéC'' ·une·• cordialité
fr.aterneHe,,=_Quiconqu:e, aspire1 ·à ;;éclairer-les·bommes: :par
la parole et· à les::rendre;JneiUe.litrà, :-est,tdesrinôtres. ,:Entre
nous nulle jalousie, sinon celle d'être utiles.
�7'2
Pareillement nous avons été vi veinent touèhés de l'invitation, que plusieurs villes du ressort nous adressàient récemment, de venir à certains jours entretenir des choses de
l'esprit l'élite de leur population. Malheureusement, parmi
nous, les uns avaient déjà engagé dans des œuvres d'une
que leur laisse l'enimportance majeure le peu
seignement; (et nous nous consofo.ns du moins ·pài' la pensée que ces p:ublications atJront une il!fluence non moins
salutaire et un retentissement bien autrement considérable) ; 'lés autres prématurément épuisés par le travail,
ont peine à suffire à leur tâche
et ne sauraient
plus rien entreprendre au delà. Nous sommes donc toùs
actuellement dans l'impuissance d'étendre au dehors la
sphère de nos leçons. Peut-:être même tel d'entre nous,
usé avant l'heure par l'enseignement devra-t.:..il bientôt
à sot:l poste par un
demander au MinisJre d.e.JQ,
.Maître plus jeune, qui, vaillant comme nous l'avons été
nous mêmes, porte au loin le drapeau de notre Faculté et
en étende le domaine. A chacun sa tâche. En constituant
le Ro)'aume de Macédoine, Philippe a préparé polir Alexandre )a conquête du monde.
�
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Title
A name given to the resource
1864 - Séance solennelle d'inauguration de la Faculté de droit et de rentrée des Facultés des sciences et des lettres et de l'École de médecine et de pharmacie de Nancy, le 25 novembre 1864
Description
An account of the resource
<ol><li>Procès-Verbal de la séance. p.5-7. </li>
<li>Discours de M. Giraud De l’Institut, Inspecteur général des Facultés de droit, Délégué de son exc. Monsieur Le Ministre de l’Instruction publique. p.9-15. </li>
<li>Discours de M. Jalabert, Doyen de la Faculté de droit. p.17-31.</li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.33-49.</li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoit, Doyen de la Faculté des lettres. p.51-72. </li>
<li>Rapport sur l’année scolaire 1863-1864, Présenté par M. Ed. Simonin, Directeur de l’École de médecin et de pharmacie de Nancy, au Conseil Académique dans le session de Novembre 1864. p.73-90. </li>
<li>Notes. p.91-98. </li>
<li>Allocution de M. Le Recteur de l’Académie de Nancy. p.99-103. </li>
<li>Toast porté à la santé de l’empereur, par S. Exc. M. Le Maréchal Forey. p.105-107.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1864
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la faculté des lettres
Subject
The topic of the resource
Rapport du Doyen de la Faculté des lettres
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
BENOIT, Charles
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Veuve Raybois, Imprimeur de l'Académie, Rue du faubourg Stanislas, 3
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1864
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Fichier placé sous licence Etalab (http://www.etalab.gouv.fr/pages/licence- ouverte-open-licence-5899923.html)
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/2f336ad9141622e9861eb69dbbd8b8f6.pdf
833420e61143991858328cac320b27d4
PDF Text
Text
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*)*"-=-/6!0,.'6*9"
"
"
!
�UNIVERSITÉ
iMPÉRIALE
ACADÉMIE DE NANCY
SOLENl'ŒLLE D'INAUGURATION
DE LA
ET DE
RENTRÉE DES FACULTÉS
DES SCIENCES ET DES LETTRES
ET DE
.L'ÉCOLE DE MÉDECINE &DE PHARMACIE
DE NANCY
1Je 25 novembre 1884
NANCY
Vc RAYBOIS, IMPRIMEUR DE L'ACADÉMIE DE S1'ANISLAS
Rue du faubourg Stanislas,
1864
��UAPPORT
OE
A
ü
bE
MEDECINE
ET
OE
PHARMACiE
ÔÈ
NANCY
ACAnÉMIQUE
.,,
:
:MONSIEUR LE ·1\bni!:CHNL,
.Mo\lrsiËUR L'INsPECTEUR GËNi!RAL,
MESSIEURS,
L'intérêt profond que Ja séance He ce jour provoque
dans notre contrée est ressenti par l'Ecole de médecine
d'une manière toute spéciale parce qu'à côté de la sympathie iüsph·ée déjà pa1' MM. le's professèurs dt:da nouvelte
�--Facti:Jté; -des liens
uriisséfil','-intiscience 'dü ·droit-et
r .i' .:. ·
u,; ·
branéhes dès•;connâissâilëês huma:inès+echer' ClrèrW;'e-rt
l'une
les vérités prirhorBiales,
ef/pour moi·, elles ont conquis 'le nom de science ·efelle"s se
···sont perfectionnées en preilànt:; aussi; l'une 'ët 'l'autre,
:pour: point dé départ, la eonll'alissà.nce de l'lîomme, éorisidérée sous les deux grands aspects de Ia· physiôlôgiè'et· de
la>psychol6gie.
·
· · Je ne
parëourir ièhlVec 'Vou's·toutê l'hisl'idée
toire âe l'humanité polir y
quéje viens d'exprimer; etje:Jimiterai'le--êh'anlp'idë •cette
étude; en vous affirmant qUe le
des 'plaideurs; de
··nracinê:ne-m'abaridonner:r·pas·
dé ·èquel·quës' considérationS.· · ·· ·'· -' · '
' i ' 'l" • ;',L'incertitude et l'obséurlté qùiiexiste:nf;:eri partie';'sufle
.droit;'dans l' antiqùité'greéquè,
1
pàrolë: Je franchis donc}
my':ârfêteritce'tte· brillante
'période dè
mais
de
méhonnliit:fe:'l'tnflùên'Cé
ila'·plîÜosophiê, 'sur
législation, je: m'irrdînif :ênl·passa'nv-devâritla' grande
· figure ode 'cet
·qui· 1mérità-''
d:ivi'n; ···èt
1lê5·'dh:1it romai'i1,
'voutant,fixer ;vd(re iltféfitiott'sl.rr
:je v6üs demande· la ·permissioil· :'11\'arrê'fêf:fin' instant,
c.
·:
• •· ·:
''
ma
dan-s-'le-coursdésàges,·àtrois:sièdès'âvantJustinien. · · ::
. . ,·''J'élsais,.l\tessieurs;qûe cè
légistes une période· de déca:deh'èè.
urie. introduèfippTÏS'cJUC
lôi'dés
'dfins'l1bistoire extérieurè'dë'éê•
:H.:.:
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11ï: èb. Giràud.
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fixant mQR pq,inkde !lépa.rt. ains.i
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; <;; 3, :;o,•;
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Si j'ai bien compris la portée de la
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époque. Il y a quelques jours
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Naples, nr.e
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··tait ,assis. ,à.:,côté.de,Xihère.,.• en :faœ; même ,de Sorrente.,et
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d'ajouter qu'il me paraît difficile de considérer, avant
l'époque qtre j'ai ·rappeléë,i ·le''dtoit''commë une 'sCieiice,
. ; : J .·· 1:
J .., . H
.>:· ,,;
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·est
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que la vérité
l''hohimJ ait été'
sal'ice'
lj':6
l!l
i
piu:
Gaïus· éi pâriustini{m,· cette base du- droi{
alors
bien' circonscrite, et Ü a faUu- encore treize .cetîts
1
pou1'
que la vérité dégagéè lente·ment d_es
qu:i la masquaient, en pairtie) pût apparaître ·enfin., grâce ·à la sci-ence
médicale actuelle, comrt1e un· phare lumine.ux -dont le vif
éclat peut, sans doute, s'accroître encore. Ce n'est point au
hasard que j'i-ndîque la ·science moderne, :parce qu'ën admirant les considérations que l'-auté'ur de l'esprit des lois
a tirées des climats, de la nature· des -divers terrains, de la
fertilité ou de la stérilité -du sol et dtdant d'autres circcmstances dont il ·a étudié si habileme-'flt les rapports avec -les
loiS;' Oh regrette l'absence de ces fortes 'études, rèlatives à
la Jois à -la ·doub-le natüre de -Fhomme; que }!intuition de
4
Descartes pressentait-et ·qu'il ana6ntjait au J17" siècle, en
disant: «Si la lumière arrivé un :jour aux hommes, c'est
par la médecine qu'elle viendra·; >i, · , · ·
;Pardonnèz·moi, Messieurs, cette
que l'on pour•
rait "trouver orgueil-leuse, si''elle énùmait
-médecin;
mais je,n'ai pu -résister à la sati'sfaotion:de
en'
présenèe de -l'ancien Président· dé l'Acàdé'mîe dès
morales -et politiques, la part heürèuse,prise
lméi:lecine pour ;aider les jurisconsultes à -s!approèheF 1, -de plus en·
plus, :du 'but admirable ,de ·leùrs efforts·- qui
permettre à la loi de se confondre aveè :}a, moral.ë, ·en devènânt, par conséquent, de plus en plus immuable.-U y a ving-t ans, Messieurs,.en •1 R44; .entouré- des mem •,sous d'autres
bres de l'Académie de Stanislas; •
formes (1), les convictions que je viens d'indiq-uer relati(1) De l'Influence sociale de la médecine, discours de réception ,prouoncé en
seance J!Ublique, le Il avril 1844-.
�.:
: ':, •.
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77 -
.. ; . ;
j
. . .•
-et, .
je.
heürepx.
;dans: les œnvr.es..
;fies
r idée.S exposées.
:te.JJfflfS qui ne
Msirer pour l'h!)nneur
:médicale. .. · ·
··
·.
.
..
'.,
_.
'·
Oh-. reconnaît, ·en
-que les vérités, :dans Vordl'ema...
tériel co,mme-da:ns :l'ordre
constituentla science· du
dr-Ô il (!omme eUes constituent .la science médi.cale port-ée
à sa plus haute
-On voit que les. déduction:t
Hrées.de ces vérités sont, en droit,. la source de lalêgisla-.
tion, comme, en médecine, eUes donnent naissanee àl'art
et; aûjourd'hui·,. les définitions données par les
légistes-ont. non-seulement-une netteté scient-ifique parfaite, mais elles offrent-un. charme pailticulier, parce qu'elles.
se sont· affranchies d'!Jn·l<mgage ·trop technique. :S'agit"il,
.. en effel, de·pronver l'alliance dela physiologie et du droit,,.
il n'est pas possible
un langage plus parfait
que celui que je rencontre dans-un traité relatif au droit
pénal. La physiologie.,. dit l'auteur (i'), cette science des
phénorilènes·,de la
donne :au dr0it des ens.eigne·ments nécessaires· sur cles phases diverses par lesquelles
passe l'homme dans le cours de sa ·vie, sur les lois .sui,..
vant lesquelles H·naît,. se 'neurrit, se développe, se repro"7
duit, se d'égrad'e et rneurt:, sur les relations de ses vicissitudes physiques avec. :Jes vicissitudes morales et, enfin,
quiintéresse plus particulièrementle droit pénal par celles.
de ses parties qui traitent ·des phénomènes intellectuels,
des instincts et, des passions sert., ·ainsi, de transition des
sciences morales aux sciences. physiques sur l'homme.·
(i) Ill. Ortolan.
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condamnés les prétendus' sorciërs;'et' Ç' est' fa sctélké ·
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nicipal et qui a permis de-dQub.ler, immédiatement,..
allocations faites auparavant aux divers cours de l'Ecole.
�- so Dans!J,e .personnetenseignant-, ih.r'est, heureusemeat,aucuoe perte à signaler, et.. au .contraire, un v;ide vient.d'être
comblé. M. ·Je docteur ·Eugène Bertin, appelé à l'une des
gr111ndes di:visions de la ·maison départementale de secours,
et chargé d'un important service destiné aux aliénés, a
tourné ses efforts plus particulièrement vers les études médicates, et quittant ]a suppléanae des chaires de chirurgie
avait-rendu, a:vec dévouement, pendant bien
année&, des services très-distingués, a été attaché aux chaires
de médecine, et a été remplacé dans ses anciennes fonctions par 1\I. le docteur Edmond Lallement. Vous avez entendu, pendant trois années, retentir le nom de ce jeune
docteur comme celui de l'un des lauréats habituels de
l'Ecole,.comme celui de l'un de ses attaché-S à la suite de
plusieurs concours, et l'an passé j'exposais,
beaux succès de ce premier interne de PaPis, plusieurs fois
lauréat des hôpitaux et de l'école pratique. M. Lallement
s'est arraché aux séducHons.d'un brillant avenir à Paris,
pour. prendre place' parmi· nous, à la satisfaction de tOJIS· ses
anciens maîtres, et chargé, immédiatement, d'une double
mission, il apporte à l'Ecole, à côté de son concours comme
professeuT,suppléant pour les chaires de chirurgie, le· savoi·r
et le zèle qui assurent aux travaux anatomiques un .chef
éprouvé et tout à fait à la hauteur de l'importance.de ces
études.
Une nouvelle nomination vient, aussi, d'assurer aux
hôpitaux la continuation des bons services de 1\H\f. les
dücteurs Henrion et Auguste Claude, chefs de clinique.
En i863-64, Ml\f. les professeurs de l'Ecole ont publié
plusieurS: travaux importants :
M. Simon in père, utilisant les
matériaux· dus à ses
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81
-
,•;.·
mé_téoroloo-ique.s, a.
·
..
semblables â,e' la. lune..
tra:vair
objet
stater si une.' premièré, série, observations pouvait
prévoir la coristitliùon" inétéor?logiqU,e, dan's
dix-neuf années à l'avancè.
aes
séries indiquées a fiùtvolr de. giandes
gnées, toutefois, de quelques 'différences, et l'autéi.ù· croit
que les observations pour
être comparées
ùne
d'années
l\1. Blondlot, continuant 'ses utiles
de
et de toxicologie, a publié deux mémoifcs; premier'. est
relatif au dosage de r
ei à la reclterèlw· toxicologique de ee mj[a/(2);
la purzficado'n de
['
sulfurique (3). . · ··: · ·' :
·· . · · ·
. ·
4
i\f. Léon· ParÎsbt·a fait'connaitre
·cas de luxation uni.
. '·'·" ,·,,
; • (c,
· "
. .
·
latérale de la quatrièmevertèbrecervièale sur la cinquième,
et l'heureuse
de là réduction opérée si
(4) •...· .·,
'' .· · ·. . · ' .· . ·
. Le
a
. cherches de physiologie ''pathologique fit iles peridà[l,t, 4ix.sept aiinéès, et qui sont relatives à l'action de (ét/ler et
du. chlorof'o;;rne sui; lès grarides fonctions de: l'éconoÎQ.ie
.' ,, .,' ·.\.:.,·,,,' ·:·\ , . . . . •.l, • , ·, ' .
.·,
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Enfin·l OJ1.doif à M. Dei11ange un rapport général
les
travaux des conseils d'hygiène tic la l\ieurthe, en fS62 et
1863, ei
tlètfiri
qui
concernent f il'ssoèiatiori inldlèalê. dont Iè ·but
est ap. '
.. •·
.
préciédè tbi.\s:·(6) •.. ,., : 1 '
Les comptes re n'dus
des' séances de la Sorbonne,
en avril 1863, ont appelé l'attentiot:î du h'id'Iiae sâvahf
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desqJ.!,els figurgn
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travaux..
des.
l'Ecole, il est intéressant
!pontrer les progrès
dans son
tr.â};aq'
au
d'août, à S.
de
bJique,l'indicationde
des cliniques
à nos
et des
présentent
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L'Ecole depuis dix anné.es a renoncé à
pri•
mitivement dans les cliniques et qui permeUait•aux. étudiants de suivre dans la même annéeet,àlafois, la cli-Mque
c!tirurgicale .et la cli'nique médicale. Les avan.tages attribués
à.cet ordre étaient plus apparents ..que réels;. les élèves. de
la deuxième année, à peine initiésàla clinique chirurgicale
par le cours de pathologie externe qui .a lieu en hiver, dès
Je commencement de la deuxième année scolaire, n'étaient
nullement préparés à la clinique médicale, parce.·que le
cours de pathologie interne est, .
un cours: de la
deuxième année,
pe.ndantde 8cmestre
d'
et les .étudiants efflm,fraient ·mal' tous.lcs sujets. et he
en approfondir auQun,
Aujourd'hui les cliniques sont abordées, sùceessivement,
par l'étudiant qui, consacrant à chacune d'elles le temps
qu'il donnait autrefois aux deux cliniques, retire de chaque
La progression
enseignement le résultat le .plus
dans ·les cUniques est établie, actuellement, ainsi qu'il
suit :
p• année d'études. Clinique générale' et préparation au
stage d'élève externe.
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83
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ljL .l._!";Lf;
Cliniq\le ebh;ui;.gicale,
stage des étudiants dans les h_ôpitaux:. . .
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'clinique dei> ac,Cou;
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··les
'pour la'
annéê : '
la
.. 'l'f•ôpital Saint-Chades qui,· eH'.·
J S63, à'réÇit' 41 i
q\li
compté 5';ooo ë'6nstiltatiohs'ioii pansements;
hommes à la maison départementale de secours, (chlrur..:.
gie, . syphilis; affections( ·de la ·péau):qui· a, dans la •même
année, ·compté 200· individus; et le service des ·femmes
dans le· mème(:établiS'sement (syphilis, affections des en- ·
fants), qui, pendant le mê1lie exercice, a reçu 250
dehors des consultations gratu\tes, le nombre des malades traités dansJes trois'ser.vices.ou.verts aux élèves de· la,·
" clinique chirurgicale, s'est donc élevé au chiffre de 861.
Pour les élèves de ra clinique:médicalè, les sources d'instruction ont été à f ;04-7 malades,. reçus également 'dans
trois
La clinique médicale de St-Chades a reçu
610 de· ces malades; :le service administratif du même hôpital en a compté· 337, et la clinique obstétricale de la
maison départementale de secours a reçu 100 femmes. En·
1863-:_64 les,él()v.es
été app,e,lés à voir et à pratiquer 6t
accouchements.
En outre de
cliniques, d'autres établissements s,'ouvrerll. encore aux étudiants, lors des faits
importants, ct ils sont admis à l'hôpital militaire (500 lits);
à l'hôpital St-Julien (150 vieillards); à l'hôpital St-Stanislas (217 enfantsmalades en 18q3).
.
·.
Enfin, il existe près de Nancy l'important asile d'aliénés
de Maréville qui, en 1863, a reçu 1727 malades et dont
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l'effec.tif,moyen a ét-é pendant cel exercice de 1,/!35, individus. Les
de
l'école de N\lncy, et, pendant plusieuf.sannées.,·.ùil cours de
clinique a été fait dans cet établissement au profitdè nos
étudiants. Les bons rapports qui existent entre l'asile de
Maréville et l'Ecole de médecine font espérer que l'interruption dans ce cours ne sera pas définitive.
En présence de ces sources nombreuses et fécondes
d'instruction,. l'idée étrange de borner l'enseignement des
Ecoles de médecine aux études théoriqpes né peùt, ce me
semble, être soutenue,. et il ne me paraît, pas nêcessaire de
démontrer plus longuement la valeur des études cliniques
dans les centres secondaires d'instruction médicale.
Les musées de .l'Ecole se sont, en. 1863-64, enrichis d'un
assez grand nombre de pièces d'anatomie pathologiqpe et
des envois d'un. c.ertain nombre de donateurs, et la bibliothèque des professeurs prend aussi chaque jour une
heureuse. extension (7).
Ce.s nombreux moyens d'instruction ont été, en 't 863-64,
soit envue
doctor(lt ou
utilisés par 38. étudiants
'vue du grade de phardu titre d'officier de santé,
macien de première ou de deuxième classe.
dans des
rapports précédents, indiqué le.nombre des élèves; année
par année, et montré la courb'e ascendànte puis descendante observée, sous ce rapport, depu1s 185o'.Ladiminution
du nombre des étudiants, notée depuis plusieurs années,
paraît avoir, l'an dernier,
sa dernière limite,. car
les inscriptions prises dans les US premiers jours de ce
mois dépassent de dix-sept le n<,>mbre des inscriptions prises en novembre 1863. 'J'ai exposé les causes réglemen-:
tai res qui. déterroinent,
le départ des.étudiants
�s5
des,
de f:nédeoine,
>'un !Séjour
rtrop
·com't·dans ces établissements. 1\falgré ces causes qui n\ont
pas cessé, rEcole ·de Nancy, lrès-êprouvé'è 'pendant '({uèl'ques années, a toutéfois conservé son rang pa l'mi :les Ecdlcs
.
'
.
secondaires.
Je ne reproduis pas,
les:considérations relatives à la nécessité d'une prompte réorganisation, parce
que le 8 avril dernier j'ai eu l'honneur, au nom ûe l'Ecole,
d'·e:x:poser à S. Ex:c. le Ministre de;l'lnstruction 'fitibl:ique les
·causes réglementairesqu·i s'opposent au succès'è'Omtplet des
Écoles de médecine. V accueil fait par M. Duruy aux observa:tions présentées fidèlement, et sans'aucun 'détour, donne
à l'Ecole l'espoir ·cle voir, prochainement, cesser une·situation dontla prolongation •deviendrait de plus en filus péril,. leuse pour les intérêts dè son enséignement. 1Il ne faut pas,
toulefois, à ·ce sujet, se faire illusion. 'Une nouvelle :organisation, en amêliorant la situatinn·des Ecoles de médecine,
sera en partie -impuissante ,en ce ·qui ·concerne le recrutement d.u carps médical. .Le riomhl'e·des étudiants a, depuis
quelques années, diminué dans tout l'Empire, et il est utile
d'arrêter, .Messieurs, un 1-astant votre attention su·r les
conséquences futures de ce fait important, au moment où
des études officielles onl lieu ·en ''ue de lois nouvelles, <et au
moment où la question de 'la suppression des officiers
de santé areparu à l'ordre du jour.
L'on s'est, naguère, beaucoup préoccupé, en·ce qui concerne les praticiens, des titres de docteur en médecine et
â officier de santé, de ceux de pharmacù:n cl'e p• et de 2e
classe, et des fonctions résultant de ces divers titres. En
parlant du. médecin, seulement •. il n'y a point de demimalade, a-t-on'dit, il ne cpeût y 'avoi:r de !de:ml-tnédeoin.
.
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.86
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. .Ce,tte .formule a été
conJre d'undpubJc titœ. Il !1C m'estpas
dë _rentrer
1onguernent dans la·
reprises, et j'exposerai tout à !'.heure des·
ques pour arriver à une conclusion si non définitive, cela
n'est pas nécessaire, du moins applicable au temps 'présent.
Les faits ont, dans la question qui concerne ies officiers de
aout I 852
santé, devancé la loi. Ce n'est pas le décret du
qui seul a fortifié les études des praticiens dl! seco:nddegré.
Longtemps avant ce décret, les jurys dé réception,
par la loi du 10 mars 1803, sç}ùs ia
nécessités sociales, ne voyaient plus, depuis
ans peut-être,. des élèves, uniquement
. tique, se présenter aux exame;ns, etle d_{ieret
Ùui
donna une entière
à la logique, ava'if
Aravançe, presque
la plus
partîe
son
exécution. Depuis bien des années le bon sens général
et publiques,_ les
amenait, à des études réelles,
de
1803_,_eusse:ntpu
candidats qui, aux
iUtisoirës. qe _p,ratique, 'leur
:riioth;er, sur. des
comparution qevant les examinateurs.
des jurys, ils étaitmt, sur bien des_points, choisis 'uniquement dans le sein même des E.coles de
et lorsque
'Ecoles
lè décret du 22 août 1852
de pharmacie et aux Ecoles de
.. droi(de:délivrer les certificats d'aptitude pour'.Ies
d'officier de santé, de pharmacien, de
et
riste, ces établissements
pas, partout, à créer une
:vù·e,çlu
niveau des examens. Lès officiers de santé actuels ont, én
effet, la valeur médicale
ilj,a
et
�·- 87
lës docteurs. èn médèeirie; fuais il est vrai, l''ïi1str.lidldn' de
ces derniers s'est aussi agrandie
èt 'ûtie
'_Ji
différence très-notable continue, toujours, à ex1stér entre les
deux ordres de praticiens, motivée surfont par l'iilstrlictibn
acquise avant les études méd.idlës. Saris nul doute, irsetàit .
. à desirer qUe tous
médecins fussènf revêtùs (lü titre de
. ·docteur, c'est-à-dire, pourvus du certifiC:at d'Ùné apt.ltude
aussi étendue qu'il est possiJ:Üé,et doimant, ainsi,
hautes garanties pour: 1e11oblè but proposé à l'artiiledit'àl.
l\fais il ne peUL malheureusement, cil êfre ainsi. 1./un'ité. de titre ei.tt'pu être' décrétée, lorsque le docteuf· en
médeCine n'était tenu qu'à éoduire le diplôme ae bacheès sciences, car tous les élèves, à peu d'exception,
tard, obtè'iür ce diplôme. Désormais •. il
eussent pu, tôt
I1e peut être question de rendre le titre de docteùr plus
accessible, en abaissant sa signification, ct le rétablissement heureux du baccalauréat ès lettres en vue du doctorat
dans l'ordre de la médecine, paraît, à raison même de
l'importance de cette épreuve, la cause principale quUcrid
. impossible aujourd'luli 'la réalisation d'un seul ordre de
· praticiens. ·
. . .
Je ne puis, ainsi que jé le' disais tout à l'heure, présengénérales relatives i la
ter Jonguemeri't .des
législation, mâis il a 'paru indispensable, en ce moment,
de reproduirê l'opinion de FEcole de Nancy, sur Je point
important :dû double titre de docteur en médecinè. et
d'officier de sante, à conserver pour la pràtique· médièale.
·:Dès que ce point de
en effet bien établi,'il est
certain què lés conséquenèes relativesà l'organisation de
l'enseignerpènt, suivront'nécessàirement, ·et que
·uon entière sera donnëe désir
de 'fois exprimé' du
•.
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et
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tant
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••:
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f •. 1
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88
parallélisme .des études dans les Facultés, dans les écoles
secondaires de médecine et dans les écoles de pharmacie.
J'aborde ·donc la question numérique.
A l'appui .de l'idée que deux titres,· sous quelque nom
qu'on les désigne, doivent être conservé3, qu'on admette,
pour un instant, que le nombre total actuel des praticiens,
formé par les chiffres partiels relatifs aux docteurs en
médecine et aux officiers rle santé, doive suffire aux
besoins des populations, et, ici, une très-large concession
est faite, car ce qui existe dans Je département de la
Meurthe prouve, surabondamment, que le chiffre actuel
ne répond plus à ces besoins. Or, soit que l'on établisse
le chiffre des réceptions dans les deux ordres de praticiens,
de i794 à 1863, soit que l'on consuHe les chiffres, en
considérant uniquement une période récente et composée
seulement des neuf dernières années, on est surpris de
trouver une proportion très-inattendue entre les chiffres
des diverses séries. En effet, de 1794 à 1863, 25,021 docteurs en médecine, et 14,786 officiers de santé ont été
reçus par les Facultés, par les jurys et .par les Ecoles de
médecine, et si l'on prend seulement les années écoulées
depuis 1855, c'est-à-dire depuis l'époque où les fonctions
des jurys médicaux ont été attribuées aux Ecoles préparatoires ou secondaires, ce qui enlève toute supposition de
réceptions trop faciles, on trouve, en présence de 3,537
docteurs reçus par les Facultés, 1, t 36 officiers de santé
reçus dans la même période, soit 226 par les Facultés
mêmes, soit 9l0 par les Ecoles. En d'autres termes, plus
du quart du nombre total actuel des praticiens se trouve
être constitué, en cc moment, par les officiers de santé.
Il paraît à l'Ecole de Naney de toute impossibilité que,
�-
8D
-
pendant hien des années encore, ,ce quart des praticiens
puisse être remplacé par des docteurs en médecine.
direction, dansJes études secondaires, ·donne la raison ile
ce fait. Cette instruction ne peut toujours, pour les jeunes
gens qui se destinent à la profession médicale, être dirigée
partout, comme elle a lieu dans les Lycées, et le diplôme de
bachelier ès lettres ne peut,être conquis;pourlous, à raison,
surtout, des exigences de l'épreuve relative au discours
latin .. Après a.voir tenté, souvent, à plusieurs reprises,
d'atteindre le niveau de l'épreuve., ces jeunes gens, qui ne
peuvent reculer d'une année entière leur entrée dans la
carrière médicale, se rangent, bien à regret, dans la 2'
catégorie de praticiens, espérant, et, il fautl'avouer, presque
toujours à tort, poUYoir en sortir un jour, en conquérant
4
le diplôme désiré, et devenant de plus en plus difficile
à obtenir, parce que les études professionnelles ·enlèvent
du temps ·nécessaire à la culture des Lettres. :En présence
des facilités offertes par l'industrie pour permettre d'atteindre, sans fortes études, un assez grand nombre de positions lucratives, il faut savoir gré à un certain nombre de
jeunes gens de ne pas déserter les ·longues et pénibles
des relatives ·à la médecine, et apprécier à toute leur
valeur les services qu'ils rendront un jour à ·la société, car
une fois le double titre bien accepté, l'éducation médicale
sera presque la même pour le docteur -et pour l'officier de
santé.
Les considérations qui se rapportent à ces deux ordres
de praticiens, s'appliquent , aussi , aux autres catégorie5. Pour ne parler ici que de ce qui concerne les pharmaciens, il faut savoir également qu'en regard des 5,324
pharmaciens de première classe, reçus de 1794 à 1863, se
j
�-
90
-
trouvent 7,273 pharmaciens de 2" classe, et que si l'on ne
consulte que la période des 9 années dont il a déjà été
question, de f 855 à 1863, l'on rencontre, en présence de
74l pharmaciens de 1re cJasse, le chiffre énorme de 1'172
pharmaciens du 2" degré auxquels une parlie des réflexions
émises au sujet des officiers· de' santé et du baccalauréat ès
lettres, s'appliquent en ce qui concerne le baccalauréat ès
sciences.
Pour terminer, Messieurs, l'exposé des faits relatifs à la
dernière année scolaire, je n'ai plus à vous présenter que
les résultats des examens de:· fin. 'd:'annéè/'têux de·s'sessions
·è)u'vertes eil septembre, en' viré:dê!nltrê'S'prdfèssibnriels, et
.
,noms
ql.liont
coueours.
(; .. . •.
·• . :·
.• r.J)es.22.étlldiants qu.i, en 1863-64, ontsubi I:examen de
. :fin d'·année, 14 ont::obtenu,les• notes
bieit satisfait
et très-satisfait; 6 ont reçu la note médiocremêni 'sàtisfi:û"t,
·
·• ,.,. :. ': :u,: ·.t: ,. ' · · ·· · · .
les sessions de.
.• les_
d'examen ont
delivré des certificats d'aptitude. ,à candi(lat officier de
sapté,J 4.1
caAd,idats .pharmaAëoccasion de cet ordre de,candirlats;dHaut ajouter
.;queJes plus,instruits
Nancy ...
Enfin, 1\lessieurs, d'excellents concours ont eu lieu du
:14· au' 'h de ce mois;
dè'divêrses' fontliûns près de
l'Ecole, et le' tahlcaÜ
e'sc''t6[l)pléte.p<lr 'les
.'bolus dès · · · · ·:'J ·t '• mérite a é'tê
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Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1864 - Séance solennelle d'inauguration de la Faculté de droit et de rentrée des Facultés des sciences et des lettres et de l'École de médecine et de pharmacie de Nancy, le 25 novembre 1864
Description
An account of the resource
<ol><li>Procès-Verbal de la séance. p.5-7. </li>
<li>Discours de M. Giraud De l’Institut, Inspecteur général des Facultés de droit, Délégué de son exc. Monsieur Le Ministre de l’Instruction publique. p.9-15. </li>
<li>Discours de M. Jalabert, Doyen de la Faculté de droit. p.17-31.</li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.33-49.</li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoit, Doyen de la Faculté des lettres. p.51-72. </li>
<li>Rapport sur l’année scolaire 1863-1864, Présenté par M. Ed. Simonin, Directeur de l’École de médecin et de pharmacie de Nancy, au Conseil Académique dans le session de Novembre 1864. p.73-90. </li>
<li>Notes. p.91-98. </li>
<li>Allocution de M. Le Recteur de l’Académie de Nancy. p.99-103. </li>
<li>Toast porté à la santé de l’empereur, par S. Exc. M. Le Maréchal Forey. p.105-107.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1864
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Title
A name given to the resource
Rapport sur l’année scolaire 1863-1864, Présenté par M. Ed. Simonin, Directeur de l’École de médecine et de pharmacie, au Conseil Académique dans la session de Novembre 1864
Subject
The topic of the resource
Rapport du Directeur de l'École de médecine et de pharmacie
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
SIMONIN, Edmond
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Veuve Raybois, Imprimeur de l'Académie, Rue du faubourg Stanislas, 3
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1864
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
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Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
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fccc5203b4e1822168e195e2d4988963
PDF Text
Text
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iMPÉRIALE
ACADÉMIE DE NANCY
SOLENl'ŒLLE D'INAUGURATION
DE LA
ET DE
RENTRÉE DES FACULTÉS
DES SCIENCES ET DES LETTRES
ET DE
.L'ÉCOLE DE MÉDECINE &DE PHARMACIE
DE NANCY
1Je 25 novembre 1884
NANCY
Vc RAYBOIS, IMPRIMEUR DE L'ACADÉMIE DE S1'ANISLAS
Rue du faubourg Stanislas,
1864
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parles portraits de la.galerié {letEçole
de mtdeciru: ont
qu.elques.cas, de
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saiicti"
de
professeurs, mais.
sietlrs autres ùhé seuledâte
" ràpidértferitîJe.m'ont pàs
·Jatunes' tèla:Ùves f'Ia
chronologie. Voici les noms des personnages repréSentéS'
tume of!iciel, et dont les portraits datént dû temps même où ils 'Vivaient .
médecjn;d.Q:!Duc'üharles IU,.néen H:i24,
.Antoine· LE POis,
p10rt en Hi78. .
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Nicolas LE POis, premier médecin d·u Duc
Ilh çn; _.
mort en 1590.
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Charles ü Pots, 'ùe
. la Faculté' médecine de Ponti.:a-"M6usson, né'im i
1633 •. :_,_. '' · · ·
··Jean LJ!,·itErlHoN:fmédecifi: ·dû' 'g-ritna--dtie dhliiies, professeur: 'a .;la
. FacuJté
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de' médecinp f morti I_èn
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He,llry,
François Il Çbaries lY, !léÇI) 1
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Pïerre Bùo'f, professeur à la Faculté .de !lJédecine 1 mort .en 1630.
Jacob ti
du ;:ri tic
à la Faculté de médecine, mort en ·1657 •
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Jean-Baptiste ALuor, premi.!lt médecin du Duc Léopold, mort en
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1721.
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�Charles-Joseph BAGARD, Doyen des médecins-de NaOQy, né en 1665,
mort end723.
François-Nicolas MARQUET, médecin du Duc Léopold, né en t68a,
mort en 1759.
Réné BoDIN, professeur à la Faculté de médecinê, mort en -1635.
Charles RoussELOT, médecin de la Ville de Nancy, né en 1622, mort
en 1669.
Pierre ALLIOT, médecin de Charles IV, premier médecin d'Anne
d'Autriche, reine de France, né en 16
Marc B.l.nor, professeut· à la Faculté. de médecine en t641, mort
en 1679.
Nicolas GuEBLIN, Bo:yen de la Faculté .de' médecine, mort .en i720.
Joseph LB LonRA.IN, professeur
de rnéde,cine, ·mort en
.f72l.
Christqphe
Doyen <le la .Faculté de médcciQe, mort en
179L
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Charles PAQUOTTE, .Doyen de la Fac.ulté de médecine, né en 1675,
mort en 1723.
François LE LORR.l.IN,
la
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né en
-1688, mort en 1766.
Maurice Gn·ANCLAS, Doyen dt,\ la Facu.lté de.médecine,. né en
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mort en J 7t>7 .
. Charles B-AGARD, premiennérlecin du, Duc, Léopold e.t-de Stanislas,
né en ·t 696, mort en .i 772 ..
Antoine BAGARD, premier médecin
à 75 ans.
Claude-François ALLIÉ, Doyen des médecins de Nancy, mort .en
1746.
Pierre PARIZOT, professettr à la Faculté de
né en 17.2(),
mort en f 763.
Jean-Baptiste SntONIN) ,professeur
chirurgie de
né en i 750, mort en 1836.
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Charles-Nicolas ALEXANDRE DE HALDAT-Du-Lvs, directeur de l'Ecole
secondaire de médecine; né en,J77Q, morl
Françoip lloNFILS,
à n<:çole
médecine, né
en 1770, mort en i85t.
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Joseph-François BoNFILs,,-profess'eur à l'Ecole secondaire de médedecitie, né'en 1797,,.mo.rt:e'ti. :1.83:1..
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,lean-Léon BONFILS, professeur à· l'Ecole de médecine,; né en
mort en · 1845.
L'Ecole de médecine possède encore dans sa galerie les portraits de
Gn de CnAULIAc; d'HELVETn;s, d'Antoine Loms, de RONNOW et d'HmiBERT (de Morley).
(2) Sur le dosage de. l'antimoine et sur/a recherche toxicologique
de ce métal.
On sait ·que si; dans une dissolution d'antimoine avec excès d'acide,
on plonge une lame de zinc, il se dégage de l'hydrogène antimonié; èn
même temps qu'il se dépose de i'alltimoine métallique. l\1. Blondlot a
cherché, à déterminer· dans quel rapport se produisent ces deux effets.
Après avoir acidulé de l'eau tantôt avec de l'acide
tantôt avec de l'acide sulfurique additionné d'acide tartrique, l'auteur
.rjoutait une quantité déterminée d'une solution. titrée d'antimoine, puis
du zinc pur. Quand celui-ci avait disparu, on recueillait avec soin l'antimoine précipité, ct, après l'avoir bien desséché, on le pesait. La différence entre le poids obtenu et celui du métal contenu dans la liqueur
titrée exprimait la proportion. d'antimoine échappé à l'état d'hydrure
gazeux. Dans d'autres expériences, on dosait, aussi, directement ce dernier, en faisant passer le gaz à travers de l'acide azotique monobydraté.
Celui-ci lassait par l'évaporation un résidu qui était pesé après avoir
été chauffé au rouge sombre. Du poids obtenu, on déduisait la quantité de métal, que l'on coinparait à célie qui s'était déposée directement.
li est résulté de ces diverses expériences que le rapport cherché varie
selon beaucoup de circonstances. Toutefois, on peut admettre, d'une
manière générale, qu'un tiers environ de l'antimoine s'échappe à l'état
de gaz. Or, faute d'avoir tenu compte de cette perle, la méthode habituellement suivie dans les analyses pour séparer l'antimoine de l'étain,
est nécessairement défectueuse. On sait qu'elle consiste à séparer en
deux parties éga!es la dissolution des deux métaux; dans l'une on les
précipite simultanément par le zinc et dans l'autre on précipite l'anli-
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u ; ' . . .ne ' . . ' . . . ! . ' : ' . ' ·, . ; i . attribÙée q'u;à li ne 'in ad.
-veit'alicèi Ellè cxpliqu'c, d'ailleurs, pourquoi, dàn's ées derniers temps,
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\:t· :. ,_•_,.; •:,·'
des toxicologistes distingués ayant voulu àppliqùer le procédé en question à la recherche de l'antimoine, l'ont trouvé tout à fait infidèle, ct
ont conseillé avec raison·
pour
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méthode;. par l'acide slilfhydriqûë.
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sez gra:ndes·difficultés, 1\:CBion'dlot
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de manière qu>'à'i.tjolird;Iiul: elle pétit
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Piîrmi les produits plus ou mo'iits
l'acid6 sûlfti'rique' se ttoilvè
arsériie\1( Les ;
anciens de. ' .
purilication par l'acide sulftrydriqué ·a):ant été re nus
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avaientproposé d'obtenir ie· résultat
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pisser l'aéide arsénieux i l'etat
cide -ar'sénique absohiil1eni
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et à distiller ensuite. Or' en'
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Les symptômes qui caractérisaient la lésion étaient une déformation du
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(o) Le travail communiqué par M. Edmontl Simonin, en 1864. .• à
l'Académie de Stanislas et à la Société de médecine de Nancy, est relatif
.à /'0ct,ipn de, l'éther et du chloroforme sur les
et sur la contractilité
l'utérus; sur l'appareil digestif; sur la sécrétion des larmes,
sur celle de la salive, sur la sécrétion bronchique et celle de la muqueuse buccale; sur la sécrétion du lait; sur la
urinaire ; sur
l'état de la peau envisagée sous le rapport de sa coloration, de sa chaleur
et de ses sécrétions; sur la chaleur générale; sur la· voix; sur l'exhalation pulmonaire.
Les recherches de l'auteur se ràpportent, égàlen'lent, à la persistance
de l'action des agents anesthésiques et, aussi, à leur influence sur les
fàils les plus importants de physiologie pathologique.
(6) Rappm·t général sur les travau.r des conseils d'hygiène pubb:que
et de salubrité du département de la .Ueurthe pendant les années 1R62
et 186:l, par .M Demange, secrétaire du Conseil central d'hygiène.
Compte rendu Telatif à l'association des médecins de la Jlfeurtlie,
par M. E. Bertin, secrétaire de la ·Commission
JJiscours pmnoncé à la à• séance de l'Association des médecins de la
Meurthe, par M. Grandjean, président.
(Ï) En dehors des dons faits pnr l\IM. les professeurs, l'École a
reçu les grandes collections des thèses des Fitcultés de médecine et
plusieurs ouvrages adressés par le Ministère de l'instruction publique.
Au nombre des donatwrs particuliers qui ont enrichi les 1\lusées et
la bibliothèque de l'École se trouvent Mesdames Humbert du 1\lénil,
Boileau et Claude; MM. Jules Blaize, Paul Uonlils, Claude, Jules
Elie, Fourrier. de Bacourt, Lebœuf, Lesaing,. Housse!, A. Turtk ct
l\lM. les docteurs Bertin. père, Boinet, Castara, Ch. Chatelain, D.1lien,
Ch. Herpin, Jaccoud, Lévylier, Lhuillier et T. Saucerotte.
�PRIX ACCORDÉS l'AR S. EXC. I"E :\IINISTHE DE
PUBLIQUE. -
MENTIO:XS IIONORAllLES. -
J}INSTUUCTION
RÉSULTATS
DES
CO:'<COIJRS.
l•rix
Jlention!l honorables.
Les Professeurs de l'Ecole ùe Médecine et rle Pharmacie, réunis en
Conseil le -12 scptemhre
ont décerné les récompenses ùans J' ot·dre suivant :
1o ÉTUDIANTS EN MÉDECINE.
PlllllllimE
A:>i:oliŒ
D'iil'UDES.
Prix unique.
l\f. SriLUIANN (Paul), de Nancy (Meurthe).
Jlention honorable.
M. CossEMT (Claude), de Charmes
ANNI'lE
D'l'lTLDl'S.
Premier pri.T.
!.\!. Vmn. (Henry), de Haon-l'Etape (Vosges).
Second pri:c.
i\l. Nt;nELUNG (Ferdinand), de Ratisbonne (Bavière).
JJention honorable.
:'tl.
A!\'CEL
(Louis), de Vaudeville (Vosges.)
A:'iNÉE
n'ÉTUDES,
Prix uniq11(:.
l\1. :\'lAKGENOT (Charles), de Sarrebourg (l\lcnrthc}.
7
�Prix !ip(!ci:uu pona· Ja ré•laction tlt!!i
elhlhJIH'!to.
CLJNIQUJ> CIIIRURGICALE.
Prix.
l\l. ANCF.L, déjà nommé.
'· ---
Mention
M.
ConNEYIN
(Chat·les), de
CLIN!Ql!E
Prix.
M. MA ne (Auguste), de Gironcourt \Vosges).
2" ÉTUDIANTS EN PHARMACIE.
Jlention honorable.
M.
HA BILLON
(Constantin) 1 de St-J ullien-les-Gorzc (Moselle).
llésnltllts des
. .·.
1" A suite du èôncotirs
r;;
fonctions d'àide des cours de patholosi·e
ratoire et d'accouchements, a
11ommé:
·_! .:•
l\f. ANCEL (déjà nommé).
· _,, , :; .-:.· " ..·.
. 2-" A la suite du
fonctions· de préparateur-aide _
d'anatomie, ont
Tsti:cpour les
opé.:.
'': .:'Jt; ,, ''-,
nomll]és::
.
MM • .t\NCEL(d,Sjà
,.,.. .
CoNTAL (Gustave), de Mattaincourt (Vosges):
3° A la suite
place d'Interne, a été nommé" :
l\1. AN CEL (
UQllltné).
'!.,
';
:
6
',. ·...
·::J'' : ,,
.18.0-1-, Fôur les
de: physioiQgie r;t.
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18()4,
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Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
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1864 - Séance solennelle d'inauguration de la Faculté de droit et de rentrée des Facultés des sciences et des lettres et de l'École de médecine et de pharmacie de Nancy, le 25 novembre 1864
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<ol><li>Procès-Verbal de la séance. p.5-7. </li>
<li>Discours de M. Giraud De l’Institut, Inspecteur général des Facultés de droit, Délégué de son exc. Monsieur Le Ministre de l’Instruction publique. p.9-15. </li>
<li>Discours de M. Jalabert, Doyen de la Faculté de droit. p.17-31.</li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.33-49.</li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoit, Doyen de la Faculté des lettres. p.51-72. </li>
<li>Rapport sur l’année scolaire 1863-1864, Présenté par M. Ed. Simonin, Directeur de l’École de médecin et de pharmacie de Nancy, au Conseil Académique dans le session de Novembre 1864. p.73-90. </li>
<li>Notes. p.91-98. </li>
<li>Allocution de M. Le Recteur de l’Académie de Nancy. p.99-103. </li>
<li>Toast porté à la santé de l’empereur, par S. Exc. M. Le Maréchal Forey. p.105-107.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1864
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SIMONIN, Edmond
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Imprimerie de Veuve Raybois, Imprimeur de l'Académie, Rue du faubourg Stanislas, 3
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1864
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Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
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e4773c6ed746e4f01f20c3b36ebbdc09
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�UNIVERSITÉ
iMPÉRIALE
ACADÉMIE DE NANCY
SOLENl'ŒLLE D'INAUGURATION
DE LA
ET DE
RENTRÉE DES FACULTÉS
DES SCIENCES ET DES LETTRES
ET DE
.L'ÉCOLE DE MÉDECINE &DE PHARMACIE
DE NANCY
1Je 25 novembre 1884
NANCY
Vc RAYBOIS, IMPRIMEUR DE L'ACADÉMIE DE S1'ANISLAS
Rue du faubourg Stanislas,
1864
��"; 1 '
..
-;··· ;;.)
))E
1\1. LE RECTEUH DE L'ACADÉMIE DE 1\"ANCY
MESSIEURS,
'··*
Si je prends aujourd'hui la parole, cc" n'est pas sans
.longtemps hésité. Un sen.timcnt facile à comprendiscret de
dre ffiQ retenait. Il m_e
encore une séance déjà bien .rem plie.
D'B:illeurs que me restait-il à vous dire?
Le· .tr,ibuP de· reconnaissance' que j'aurais été heureux
d'apporter-:ici, ·d'autres l'ont,acquitté. Ils vousontrappelé
en excellents termes ce que nou:'i devons de gratitude à
l'auguste volonté de l'Empereur, aux vues libérales d;tin
Ministre
quiTcntoùrènt, à la
miJ'hifitêncé·de la ville de Nancy, à rintelligerite initiative,
·
au concours actif des administrateurs, des
bons citoyens, dont les
ont su
��101
cette physionomie qui sied si bien à un lieu d'étùdês; On
trouveraitdifficilement. un séjour dont l'air pur et
l'aspect riant et tranquille, fussent mieux accomniodé!(aux
besoins d'ime jeunesse studieuse.
·
Mais ce n'est pas seulement sous ce rapport" qi:ie
Nancy se recommande comme ville universitaire.· · '•··
Nulle part ne règne un goût plus marqué pour Iës·d1oses de l'intelligence, un sens plus droit, plus ferme, plus
pratique ; nulle part les habitudes de modération et' de rüesure ne sont plus en honneur.
Nos Ecoles vivent dans une atmosphère saine, paisible,
éminemment propre à entretenir chez les jeunes gens qui
en respirent les vivifiantes émanations, la santé dè l'âme
et la santé du corps.
La bonne et forte terre de Lorraine rend toujours en
riches moissons les germes qui lui sont confiés;
Oui, 1\1. le Délégué, j'ose vous promettre que nos étudiants, placés sous la bienfaisante influence d'une ville
polie, élégante et·senséè, donneront des sujets d'élite à la
magistrature, au barr-eau , ·à toutes les professions dont
l'étude du Droit ouvre les abords.
Nancy est uri de ces lieux privilégiés que leur situation
appelle à devenir le centre d'un vaste mouvement écono. mique, intellectuel et moral. Elle comprend ses destinées,
aucun sacrifice ne lui coûte quand il_ s'agit de les rem.
. Ce palais qui nous rassemble en serait au .besoin la
preuve. Il témoigne des vues élevées et généreUses de cette
intelligente cité. On dirait que ceux qui ont conçu le plan
de ce bel édifice, ont voulu le placer au point culminant
de la ville; sm· ùne vaste place, dans des conditions qui
�-- :AP 2
_-,-
••
frappât vivement les regards,
.·;:-1Er.,:,:, in·.>
C'est qu'en effet il est utile, c'est
.
sage d'
SI!J: .lës :cllQS-eS de
' . . . ' .. ; .. r:.
. J. '· ;_, i
; ..
. .En pr,ésence des
d_es
de
il
les
de
l'ordre_
;.d'un. peu
;les .grandes
de
ci'éduçation;: à des. sigpes.extériëu rs qui. en
la. dignité. e"tqui _éveiHe:nt le sentim'cnt du respect.
A au.cune époque, Messieurs, iÎ .n'a: été ,pl1.1s
de demander à la science un point d'appui ferme et sodes principes que rien ne puisse
JamU;is il ne s'est fait plus de bruit dans le monde.; jamais' un mouvement, un touyhillon plus rapide, n'a enles.chenünsde fer,
traîné les choses d'iei-bas.
les mille révolutions de la politiqué,· de la.
de la scienec, tout eon court à rapandre
les
Pagitation ct souvent le trouble;
èet état de la société a cerlainmnent sa gnmdeur; mais
il a aussi ses périls. Nos idées perdent en solidité ce qu'elles gagnent en surfac.c. La vic devient une· coursé à toute
Yapeur. Nous glissons à la surierficie des objets,.sans prendt·e le lemps
au fond ùe rien.
,Plus dé convictions fermes et réfléchies, plus de principes eilracinés dans les âmes; à ,leur place
habiltides ou· des instincts. ·- .
·
En France, je me hâte de le dire, ces instincts. sont
droits et généreux. Ils suffisent d'ordinaire pour rwus
maintenir sur la voie et nous .conduire au terme : cepen-
�:_ :.::ib3 -
potir
. <h1}1t;q:U;i'
ile
ventdedérailler.
.<;L
:
VoiHd&·daligèr. ;;-:. '
L; i " ;i
.
Voué 'à-F'étude' s6riehsè:, app'rofdndie;
·
::;• .
SOù.;
et
l'injuste, du vrai, du bien, du beau, sou,s leurs forh1é{diverses et 9aris tetù's
appliciition>s;
mentsupériéur
,·,, ,,
Quandje place:àcét:teol-üiüfèlir
dcs écoles;-{)ë :'n'èst;-'pas}•·t;oyez..:.le bién,
pour
le vaih plaisir âe· les
à:
l\Iàis marqùer
ainsi le but, c'est dire que l'on s'eff9rcera
Orje suis certain de' répOndre au désir des hommes de
hien, des
et savants professeurs à la tête des. quels je suis fier de marcher;' en promettant pour: eux de
4
travailler avec ardeur à répandre ies idées saines, les principes élevés et sûrs,Jes
,généreux, !es connais;..
sances
ct p1;àtiques; .
. ,
.
Cet engag.errient d'e'n1ployer ce que nous avons de force
. à l'o:mvre
de grandeur nationâ1e que
le gomcrnement de Napoléori III poursuit avec tant d:énergie, je suis heureux 'dè:b déposer entre les mains
digne rcprésetÙaüt de· M; le Ministre de l'instruction publique; de la renotivelet en presence do cet imposant au:..
di toi re où je voi_s, aveè iiiHanh de bonheur que de recon- ·
naissance, un maréchal· iHuslrc-,' dont le nom appartient
désormais à l'hist{)ire ;::}es 6hefs· éminents de l'Eglise, de
la magistrature et del' administration; enfin l'élite d'une·
population sympathique à
ce- qui est généreux. çt
··gt•and.- ·
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Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1864 - Séance solennelle d'inauguration de la Faculté de droit et de rentrée des Facultés des sciences et des lettres et de l'École de médecine et de pharmacie de Nancy, le 25 novembre 1864
Description
An account of the resource
<ol><li>Procès-Verbal de la séance. p.5-7. </li>
<li>Discours de M. Giraud De l’Institut, Inspecteur général des Facultés de droit, Délégué de son exc. Monsieur Le Ministre de l’Instruction publique. p.9-15. </li>
<li>Discours de M. Jalabert, Doyen de la Faculté de droit. p.17-31.</li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.33-49.</li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoit, Doyen de la Faculté des lettres. p.51-72. </li>
<li>Rapport sur l’année scolaire 1863-1864, Présenté par M. Ed. Simonin, Directeur de l’École de médecin et de pharmacie de Nancy, au Conseil Académique dans le session de Novembre 1864. p.73-90. </li>
<li>Notes. p.91-98. </li>
<li>Allocution de M. Le Recteur de l’Académie de Nancy. p.99-103. </li>
<li>Toast porté à la santé de l’empereur, par S. Exc. M. Le Maréchal Forey. p.105-107.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1864
Dublin Core
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Allocution de M. Le Recteur de l'Académie de Nancy
Subject
The topic of the resource
Allocution du Recteur de l'Académie de Nancy
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
DUNOYER, Charles Marie
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Veuve Raybois, Imprimeur de l'Académie, Rue du faubourg Stanislas, 3
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1864
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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The file format, physical medium, or dimensions of the resource
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A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/543bc03d2bb751a7b8fd0b640e912fea.pdf
ea2893989917548272151e358c2b81f6
PDF Text
Text
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!
�UNIVERSITÉ
iMPÉRIALE
ACADÉMIE DE NANCY
SOLENl'ŒLLE D'INAUGURATION
DE LA
ET DE
RENTRÉE DES FACULTÉS
DES SCIENCES ET DES LETTRES
ET DE
.L'ÉCOLE DE MÉDECINE &DE PHARMACIE
DE NANCY
1Je 25 novembre 1884
NANCY
Vc RAYBOIS, IMPRIMEUR DE L'ACADÉMIE DE S1'ANISLAS
Rue du faubourg Stanislas,
1864
��Nous croyons devoir insérer, à la suite de cc compte rendu, le
toast porté à la santé de J'Empereur, pal' S. Exc.
le Maréchal
Forey, au banquet offert, à J'occasion de J'inauguration de la
Faculté de Droit et de la rentrée des établissements d'enseignement supériem·, le
novembre, au Palais académique, par
M. le Recteur, à M. l'inspecteur général Giraud, aux PI·ofesseurs des Facultés, aux hauts fonctionnaires ct notabilités de la
ville de Nancy et du pays lorrain :
•
« :MESSIEURS,
'' Dans los dLvers discours qui ont marqué si
brillamment le tournoi d'éloquence auquel il rn 'a
été permis d'assister, ct que fai admirés sans ôtre
un adepte de l'art de hien dire, j'ai surtout remarqué nn sentiment unanime de profonde reconnaissance pour 1'Empereur, de ce qu'il a rendu à
cette ancienne province do Lorraine, si française
anjonril'hui, Je beau fleuron qui manquait à sa couronne académique : la Facnlt.é de Droit.
" .Jo serai donc bien reçu ki, Messieurs, je n'en
doute pas, on venant vous proposer la santü de
l'Empereur !
�A.d:Emperem;!, !f!n \ù'l
H(Hré ;da•SOF1'
:·et voùlant' :i,éproâùÜ'e, 'pbur' Tl1isto1l?er··F.i'mage ;idël ca''Soûver:Ùn ·1dahs ''la>
''la
pl:uS;_
Tepi:'èsénter' terfant''repÙ !de''Ja
'dil ;droit" d{i'tÜ:tirê:··
»': ,lf'Ernporeùt' n:'est-il' pas'!·'· éh'· ·erro·t, Messie1ir'?J
l'image vivante du droit soutenu par l'épée civilfsà.
tricB!de::laiFrà!i.1cè? ·: :"' .,,.:,,• "'i'! Ji••·-'r''
. ; ! l>
· tr· :N3ost:..co·
pas· aü·''tiohl'' 'Llh -d.tülf··qd6'
m'rh rendü naguères IHix!
\hr'
Ùos ·'armes.
Üba{i
la paix, .Ja liber>té de consêieWc'e
fJUs an
nom du dt'oit que nos aiglè's· dht
Alpes,
pour aller rendre à l'Italie la liberté politique?
N'est-ce pas au nom du droit que le drapeau de
la France s'est montré sur les murs de Pékin à
côté de la croix de nos courageux missionnaires?
>> Enfin, n'est-ce pas au nom du droit que nos
vaisseaux ont transporté au delà de l'Atlantique nos
vaillants soldats, et les ont déposés au pied des Cordillères pour y fonder un grand empire sur les rnines d'un gouvernement qui n 'a,mit d'autre règle
que le despotisme, dont la conséquence était la plus
hideuse anarchie, ct pour rendre à tout un peuple
opprimé la liberté, basée sur la justice ct le droit?
)) A l'Empereur do ne Messie ms !
n Et permettez-moi de vons demander, l\Iessienrs,
s'il no me sera pas permis, avant do m'asseoir, à
moi,
mais non intliffércnt ù vos luttes
�lOI
littéraires e,t,.
:::-:·
,de ·boirr: à 1 lu ...Santé du
'qR
·
.quj ren4ît :;lujol!mFl:nü• de·
ses éel).ârcs;::de.qette Facultùde Droit .uu.·bcrceuaj
mais:
<
:
l
;
les p1us,
.aussi.. vivace
!SeSl
_elle dç.ns •. Ie.:miême
)0 j01Jl;"
qui
je,. confonds,
.
.
.-
.
aîÎ1ées, ·
toast.
•• Puissent mes loisirs me perrnottrc :d'aller. par:;..:
fois. écouter l!3s . sayaQts
dtt ces .Facultés !
Ce
pq{lr :r:noi,-, me rappelant
!il. 1 ;
que l'on a.
,à npprençlre .à tout. fige.
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The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
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A name given to the resource
1864 - Séance solennelle d'inauguration de la Faculté de droit et de rentrée des Facultés des sciences et des lettres et de l'École de médecine et de pharmacie de Nancy, le 25 novembre 1864
Description
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<ol><li>Procès-Verbal de la séance. p.5-7. </li>
<li>Discours de M. Giraud De l’Institut, Inspecteur général des Facultés de droit, Délégué de son exc. Monsieur Le Ministre de l’Instruction publique. p.9-15. </li>
<li>Discours de M. Jalabert, Doyen de la Faculté de droit. p.17-31.</li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.33-49.</li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoit, Doyen de la Faculté des lettres. p.51-72. </li>
<li>Rapport sur l’année scolaire 1863-1864, Présenté par M. Ed. Simonin, Directeur de l’École de médecin et de pharmacie de Nancy, au Conseil Académique dans le session de Novembre 1864. p.73-90. </li>
<li>Notes. p.91-98. </li>
<li>Allocution de M. Le Recteur de l’Académie de Nancy. p.99-103. </li>
<li>Toast porté à la santé de l’empereur, par S. Exc. M. Le Maréchal Forey. p.105-107.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1864
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Toast porté à la santé de l'empereur, par S. Exc. M. Le Maréchal Forey
Subject
The topic of the resource
Toast porté par son Exc. M. Le Maréchal Forey le 26 novembre 1864 lors du banquet donné à l'occasion de l'inauguration de la nouvelle Faculté de droit de Nancy
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
FOREY (Maréchal)
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Veuve Raybois, Imprimeur de l'Académie, Rue du faubourg Stanislas, 3
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1864
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fichier placé sous licence Etalab (http://www.etalab.gouv.fr/pages/licence- ouverte-open-licence-5899923.html)
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)