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http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/03abf289802859c802f4c43b3e929880.pdf
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�SOLENNELLE
. DES
ÉTABLISSEMEI!ITS
D'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
��UNIVERSITÉ IMPÉRIALE. -· ACADltMIE DE NANCY.
RENTRÉE SOLENNELLE
DES FACULTES
DE DROIT
';
DES SCIENCES
DES LETTRES
ET DE
L'ÉCOLE DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE .
DE NANCY
Le 16 Novembre 1.888
NANCY
SORDOILLET. ET FILS, IMPRI!\ŒURS DE L'ACADÉ!I-IJE
Rue du Faubourg Stanislas, 3
��ACADÉMIE DE NANCY
Personnel des Facultés et de l'École de lédeeine et de
Pharmacie·
FAOULTÉ DE DROIT.
MM. J.ALAilERT
doyen.
LACHASSE, secrétaire, agent
PROFESSEURS TITULAIRES•
MM. JALABERT*' Code Napoléon
LOMBARD, Droit commercial.
w· chaire).
ARNAULT DÈ LA MÉNARDitRE, Code Napoléon (2° chaire).
VAUGEOis, Code Napoléon (3" chaire).
LIÉGEOis, Droit administratif.
Dunois, Droit Romain ( i er cours).
AGRÉGÉS CHARGÉS DE COURS.
MM.
Droit Romain (2e cours).
CAuwts, Procédure civile et Législation criminelle.
�FAOUI..:TÉ DES SCIENCES.
1
MM. GonRoN, O.
doyen.
GonEFRING;secrétaire, agent comptable.
PlWFESSEURS.
MM. GoDRON,. O.*' Histoire naturelle •
*' Chimie.
.
CHAUTARD,
RENARD,
Physique.
Mathématiques pures et appliquées.
GRANDE..\u
*'chargé d'un cours de Chimie et de Physiologie
appliquées à l'àgriculture.
FAOUL'J:1lTI DES LETTRES .
.MM. Charles
BliNOIT
GODEFRING,
*'doyen ..
secrétaire, agent comptable.
PROFESSEURS.
MM.· Charles BENOIT*' Littératurè
Eugène
BENOIST,
LACROIX$,
DE
Littérature ancienne.
Histoire.
MARGEttm,
GEnHART.
française.
Philosopltie.
Littérature étrangère.
�-
7
ÉCOTJE PREPARATOIRE DE MÉDECINE
ET DE PHARMACIE.
MM. E.
SniONIN
SutONIN
W, directeur.
père
*,
directeur honoraire.
DEMANGE·, secrétaire du Conseil.
GonEFRlNG, secrétaire, agent comptable.
PROFESSEURS TITULAIRES.
MM. E ..SIMONIN
Clinique chirurgicale.
BtoNDI.OT >f!N, Chimie médicale et pharmaceutique.
RoussEL, cours d'Accouchements, Maladies des femmes et des
enfants.
Victor PAIÙ:sor >f!N, Clinique médicale.
Léon PARISOT>}(<:., chargé des cours q'Anatomie.
DEnuNGE, Pathologie médicale;
Pàtho1ogie chirurgicale et Médecine opératoire.
GRANDJEAN >f!N, Matière médicale et Thérapeutique.
PROFESSEURS ADJOINTS.
MM. XARDEL, Clinique médicalê.
PoiNCARÉ, Anatomie et Physiologie, chargé du cours de Physiologie.
Emile PARISOT, Clinique chirurgicale.
�8.
PROFESSEURS SUPPLÉANTS,
MM.
DELCOMINÈTE,
suppléant des
de Chimie, Pharmacie,
Toxicologie et Matière médicale.
suppléant des chaires de Pathologie interne et de Clinique interne.
BERTIN,
E. LALLEMENT, suppléant des chaires de Clinique chirurgicale,
de Pathologie externe et d'Accouchèments.
HENRION,
suppléant des chaires d'Anatomie et de Physiologie.
CHEF DES TRAVAUX ANATOMIQUES.
M:. E.
LALLEMENT.
�PROCÈS-VERBAL
DE LA SÉANCE
La séance solennelle de rentrée des Facultés et de
l'Ecole préparatoire de Médecine et de Pharmacie à. eu
lieu, le 16 novembre 1869, sous la présidence de
M. Maggiolo, Recteur de l'Académie de Nancy.
Après üne messe du Saint-Esprit, célébrée, dans le
académique, par l'abbàJarnbois, vicaire général, la séance publique s'est ouverte à midi.
M. le Président a pris place sur l'estrade occupée
par MM. les Inspecteurs d'Académie, les Doyens et les
Professeurs des trois Facultés, le Directeur et les Professeurs d"e l'Ecole de Mé&ecine et de Pharmacie, le
Proviseur et les Professeurs du Lycée.
L'assemblée était nombreuse et choisie; on remarquaît aux premiers rangs M. Leclerc, premier Prési-
�-
10
-
dent de la Cour impériale, M. Podeyin, Préfet de Ia
Meurthe, M. Izoard? Procureur général, M. le général
Montandon, commandant lé département dela Meurthe_,
M. le vicomte Drouot, Député de la Meurthe, M. de
Chamberet, Colonel de gendarmerie, M. Moreau, Conseiller honoraire à la Cour de Cassation, M. Volland,
conseiller général, etc., etc.
Derrière eux se pressait tout ce que la ville compte
de plus distingué dans la magistrature, le clergé, l'administration, et enfin cette société d'élite qui, à Nancy,
tient en si haute estime les choses de l'intelligence.
MM. les Etudiants en grand nombre occupaient les
tribunes.
M. Maggiolo ouvre la séance par une allocution, puis
il donne successivement la parole à MM. les Doyens
Jalabert, Godron et Benoît, à M. le Directeur Simonin
et à M. le Professeur Dubois, chargé du rapport sur le
·.concours ouvert entre les Etudiants en Droit de première et de deuxième année.
M. l'Inspecteur d'Académie, en résidence à Nancy,
donne lecture du rapport du jury chargé dé décerner le
prix annuel de 1,000 fnincs, attribué à chaque ressort
académique de l'Empire, par le décret du 30 mars 1869.
M.
aux applaudissements del'assemblée,
a proclamé le nom de M. Henri Le page, qui a mérité le
�-
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-
·prix pour ses remarquables travaux sur Les Offices des
duchés de Lorraine et de Bar et Les Pouillés du diocèse de
Metz.
La solennité a été close par la distribution des prix
mérités par les Etudiants de la Faculté de Droit et par
les Elèves de l'Ecole de Médecine.
��ALLOCUTION
ll.RONONCÉE
PAR M. MAGGIOLO
Recteur de l'Académie de Nancy.
MESSIEURS,
En présidant, pour la première fois, en qualité deHecteur,
cette séance solennelle, ma première pensée, comme mon premier devoir, est d'exprimer ma profonde gratitude envers l'Empereur, qui a daigné confirmer le choix d'un Ministre, que je
puis d'autant mieux remercier et louer, qu'il a quitté des fonc·tions où il déployait, au profit de l'éducation nationale, l'énergie
féconde d'une àme généreuse et d'un grand cœur.
Je ne me dissimule, Messieurs, ni les obligations, ni les devoirs, ni la responsabilité de la mission qui m'est confiée, et
si mon-courage, loin de faiblir, $randit au jour. de l'action, c'est.
que j'ai· eu l'heureuse fortune de commencer et. de poursuivre
une carrière déjà longue, sans quitter, pour ainsi dire, notre
belle province académique. J'ai
alors qu'il ne m'était pas
permis d'aspirer à l'honneur de leur succession, recueillir, pour
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14
-
-m'en inspirer aujourd'hui, les traditions, les exemples des Recteurs éminents (1) qui ont tour à tour dirigé cette Académie,
depuis le vénéré M. de Caumont, de douce et chère 'mémoire,
jusqu'à l'excellent M. Guillemin, dont la retraite prématurée
laisse parmi nous des regrets unanimes. Ces hommes d'esprit
et de cœur, ces savants distingués, ces administrateurs habiles
ont tracé la route et donné l'impulsion : - sous le chef nouveau qui fut-leur disciple et leur ami, l'Académie de Nancy, je
l'espère, restera digne de son glorieux passé.
Oui, Messieurs, j'ai foi dans l'avenir; je le répète avec une
ferme conviction, car je m'appuie sur les sympathies et les lumières· du Conseil académique, - sur la sagesse et le concours
de mes auxiliaires dévoués, MM. les Inspecteurs d'Académie et
MM. les Doyens ; - sur le talent et le zèle de cette légion de
Maîtres éprouvés, qui font la force et la gloire de nos Facultés,
de notre Ecole de médecine, de nos Lycées et de nos Colléges;
- sur le patriotisme de ces braves Instituteurs, qui entretiennent, dans nos populations énergiques et saines, avec le respect de toutes les grandes et saintes choses, nos traditions séculaires de probité, de courage et d'honneur !
A aucune époque, il faut bien le reconnaître, la question de
l'éducat\on nationale et les
qu'elle soulève, n'ont été
l'objet d'une plus vive sollicitude; jamais ni l'Etat, ni l'opinion
(1) MlU. de Caumont, 1\'Iagin, Caresme, Guillemin, Percin, avant 18a4, et
depuis, 1\'IM. Faye, de l'Institut, Dunoyer et Guillemin.
�. publique, cette puissance des temps modernes, n'ont monti'é plQs
·de sympathies pour tout ce qui peut accroître la force intelligente et la dignité morale de l'enfant, de l'adulte et du citoyen.
De la base au sommet de l'édifice, qu'il s:agisse d'enseignement primaire ou d'enseignement supérieur, un souffle libéral,
puissant, irrésistible, anime, fortifie, féconde la volonté et l'énergie de ceux qui ont l'honneur de participer au
de
l'intelligence, de l'esprit, de l'âme de cette jeunesse à laquelle
appartient l'avenir.
Jamais nos écoles primaires (1), nos classes d'adultes, nos bibliothèques n'ont été ni plus nombreuses, ni plus fréquentées,
ni mieux dirigées ; il y a partout des efforts et du zèle. - Partout, l'autodté, les familles, la libre initiative et le concours
4
spontané des bons citoyens font à la misère et à l'ignorance, sans
trêve ni merci, une 1•ude et bonne guerre. Je ne citerai qu'une
preuve des progrès accomplis : 3 i cantons de ce ressort académique, qui en comprend 114, n'ont pas compté, en 1869, un
seul conscrit qui ne sùt au m9ins lire et écrire ; - la moyenne
des illettrés s'est abaissée à 2,02 °/0 ; elle était de 5,95 en 1863
et de 9°/0 en 1853.
Jamais la prospé1'ité de nos 3 lycées et de nos 19 colléges ne
s'est révélée par des chiffres plus éloquents: ils renferment, au
15 novembre, 3,967 élèves : une mieux value de 202 sur 1868
et de 965 sur 1858. Le concours académique et le concours gé-
ou
(t). 4,562 écoles
asiles,- 29!,190 enîants des deux sexes;- 2,888
cours d'adultes; 1,649 bibliothèques.
�. .;_
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-
néral ont prouvé une fois de plus l'heureuse influence que l'ému..
lation, qui est l'âme des études classiques, exerce sor le travail
et sur les progrès.
En 1869, comme en 1866, en 1867, en 1868, l'Académie de
Nancy a remporté_ l'un de ces prix d'honneur, que se dispute
l'élite de la jeunesse françàise.
L'élève Chuquet, Arthur-Maxime, du lycée de Metz, a mérité
le prix d'honneur de rhétorique et le accessit d'histoire.
Les résultats constatés dans l'examen du baccalauréat ont
justifié notre atten.te et les données du concours académique.
184 élèves de nos établissements publics ont obtenu le diplôme
de bachelier, 85 dans les lettres et 99 dans les sciences (1).Nous avons fourni aux écoles spéciales de vaillantes recrues :
jamais promotion plus brillante n'a mieux affirmé la force de nos
études, le bon esprit, la généreuse ardeur des jeunes gens qui
se pressent dans les Classes supérieures de nos lycées et de nos
colléges (2).
les Doyens vous diront tout à l'heure comment les maîtres
d'élite de nos Facultés ont accueilli et justifié les mesures libé(i) Baccalauréat ès lettres : '79 élèves des 5 lycées ont subi l'examen, Ba
12 des 19 colléges ont présenté 72 candidats, 44 admis. - Baccalauréat ès sciences : H 2 élèves des lycées; 68 admis ; 515 des colléges, 1 '7 admis,
(2) 8 admissions à· l'Ecole polytechnique ; 2 à l'Ecole normale supérieure ;
10 à l'Ecole forestière; 21 à l'Ecole
2 à l'Ecole navale.
�-
17
-
quioMrent à l'enseignement supérieur des voies .nouvelles;
ils vous diront le suéeèS de nos cours ·de chimie agricole, de
minéralogie, de
pour moi, je remplis un triste et
pieux devoir en vous parlant de MM. Malgra·s et Nick1ès, què là
mort a enlevés trop tôt à l'estime, à l'affection de leurs collègues,
à!'la tendresse deiieurs familles éplorées.
En·
l'Emperëur rendit à cette noble Cité sa placé
et sôrl ràng de capitale dans l'organisation des universités pro'vinèiales,; M. Malgras fut nommé inspeCteur de l'Académie de
Nancy, en résidence à Epinal. Cé qu'il a fait pour imprimer .à
l'éducation populaire une vigoureuse impulsion; ce qù'il a 'déployé tout à la fois de talent, d'expérience, de force, d'énergie
dans les Vosges, à l'exposition universelle de :1867, id' exposition départèment.ale; en 1868, dans cette laborieuse mission oû il
est tombé, loin' de nous, victime de son zèle infatigable, personne ne l'ignore. Sa parole vive, animée, convaincue, son
initiative fécondé et puissante ont réalisé d.es merveilles ; il savait
- entraîner les volontés, commiinder le respect ; il avait la foi, qui
transporte les montagnes; il était!'ami et le père des instituteurs,
dont là doule'l.lr et les larmes, au jour des suprêmes adieux, ont ·
laissé dans mèin esprit et dans mon cœur un impérissable
souvenir l
Le digne et regretté M. Nicklès a été, lui aussi, l'un des
ouvriers de la première heure; chargé de la chaire de chimie,
par un décret du 29 novembre 1854, il consacra son intelligence des clioses pratiques à l'enseignement des sciences appli:'
2
�-
18
-
· quêes, que le savant Recteur, que l'Institut nous a prêté, avait
organisé sur des· bases solides et qu'il appelait, .avec autant
d'esprit que de raison: la Faculté de l'industrie, product1·ice
d'utilité publique (1 ).
Chaque année, vous avez. entendu la brillante énumération des.
découvertes· et des travaux de ce chercheur infatigable et
avez salué de vos acclamations ce chevalier de la Légion d'honneur, décoré dans éette même enceinte, avec deux de nos excellents collègues (2), par le chef de l'Université, comme sur le
champ de bataillé !
Des voix plus autorisées rediront la science de M. Nicklès;
pour moi, ce que j'admirais le plus en lui, c'était sa bonté, son
dévouement, son affection pour ses élèves; il les connaissait tous,
il m'en. pal'lait avec chaleur, il s'intéressait à. leurs .besoins, à
leurs succès, à leur avenir. Il se souvenait, cet homme de bien,
de sa jéunesse difficile et laborieuse ; il aimait à tendre une main
paternelle ,aux jeunes gens, qui, comme lui, aspiraient à réussir
à force de travail et de courageuse persévérance. Quelques jours
avant qu'un mal imprévu vînt briser cette vie si noblement remplie, j'assistais dans son amphithéâtre à l'une de ces conférences
populaires, où il avait le secret de réunir des ouvriers intelligents
et honnêtes. Ils lui apportaient des notes recueillies dans l'atelier : les questions et les réponses se succédaient avec rapidité,
le jour se faisait dans l'esprit de ces recrues volontaires. Le
(1} 1\'1. Faye, discours de rentrée, -i8ti4 et 18!Hî.
(2\ J\I:M. Je docteur Grandjean et Burnouf.
�-
19
-
maître aimé jouissait de cette œuvre excellénte entre toutes !
Quelles leçons, Messieurs, et quels exemples pour nous·. et
pour les collaborateurs dist.ibgués, dont le mérite et le concours
adoucissent déjà nos tristesses et l'llrnertume de nos reg;rets! La
mort a frappé nos collègues et nos amis; ils sont tombés, mais
leur mémoire, comme celle des justes, ne périra pas. Nous garderons
le souvenir de leurs vertus, et, comme
eux, nous n'oublierons jamais que le devoir de l'homme, et stJr.;..
tout des meilleurs parmi les hommes, c'est le travail, la lutte et
ce dévouement sans mesure, que Dieu seul peut récompenser!
MEssiEuRs LEs ÉTUDIANTS
dela Faculté de droit et de l'Ecole de
médecine,
L'année a été bonne pour vous ; les résultats des examens,
les pall;)Jes des concours ont· montré votre amour du· travaii,
votre respect du devoir et de la discipline.
Je us en félicite, et je vous
au nom de l'Université, qui est fière de vos succès, au nom de vos pères, dont je
partage les émotions et les vœux.
Mes amis, restez fidèles au culte de la famille; souvenez-vous
. de la tendresse de votre mère et de ses conseils; conservez les
dons aimables et charmants de lajeunesse : la foi dans l'avenir,
les longues espérances, les nobles
le besoin et
l'ardeur de vaincre, l'amour du beau, si puissant au premier âge
de la vie!
Un enfant bien.·né, un moraliste l'a djt, est, à vingt ans, le
�--
plus
hommeS,!
-
le rnt\lilleur le p,lti!! aimant. et le plus
des
çes enfants bien nés,
qui,
seront des homn1e.s de· cœur et de bons citoyens;
aussi, en dépit .de sombres })résages et malgré sinistre retentissement de ces folles théories, (J;UÎ ne sont. pas
la
france, qui veut l'ordre etla liberté., poursuivra résolûment sa
marche vers le progrès, sous la glorieuse Dynastie, que le suffrage universel lui a rendue !
Dieu merci, nol,\s comptons
�RAPPORT
DE M. .JALABEl\T
DOYEN BE LA FÀ(;UL'f:É DE DROIT
MoNsiEUR
r.:E REcTF:TJR,
MEsS!llURs,
A chaque séance de rëntréê il èst deux questions qui ont le
privilége d'exciter votre patriotique sollicitude pour votre jeune
Faculté de Droit et àuxquelles nous nous faisons un devoir de
répondre avec une scrupuleuse sincérité; la première se rapporte au travail de nos élèves, la seconde au chiffré de nos inscriptions; la prospérité scientifique tient en effet' plus de place
dans vos préoccupations intelligentes que la prospérité matérielle,et celle- ci n'est considérée que comme un des éléments de
celle-là. J'ai hâte de vous dire que l'année qui vient de s'écouler
a été, à ces deux points de vue, supérieure à celle qui
précédée : nos étudiants ont été plus nombreux; les résultats des
examens ont été notablerüent mèillél1I%
ra:
�22
Le chiffce moyen des inscriptions trimestrielles· qui, de 164
pour 1866-67, était descendu à 158 en 1867-68 par une de ces
fluctuations que je proclamais naguère inévitables dans un recrùtementvolontaire, ce chiffre s'est élevé à 167 en 1868-69 (1),
dépassant de six la moyenne des deux derniers exercices. Sur
les 180 jeunes gens des quatre départements du ressort Académique qui commencent ou poursuivent chaque· année le cours de
leurs études de droit; 125 sont attirés ou retenus au centre
universitaire; la Meurthe à elle seule nous eJ! donne 65, les Vosges nous en envoient 30, nous en recevons 15 de la Meuse,
15 de la
les élèves originaires de ces deux
départements se partageantjusqu'à ce jour en nombre égal entre
notre Faculté et celle de Paris. Près de 40 étudiants nous viennent tous les ans des autres Académies et de l'étranger; les Ardennes, dont le chef-lieu judiciaire est à Metz, figurent pour 7
dans ce nombre, l'Alsace pour autant, et les départements circonvoisins de la Lorraine nous fournissent chacun leur contingent, C'est ainsi quenous atteignons le. chiffre normal de 163,
1
ANNÉE
(i)
1
NO)IDRE
total.
!nscriptious de capacité ..... , ...•••.
de 1re année ••••.•••...•
de 2• année ............
dé 5° année ... : .•...••.
de Doctoral. , . , .• , •....
-
-
-
Il
--
MOYENNE
par trimestre.
44
272
H
68
201
!î(l 1/4
5'1
6 5fi
124
27
668
167
1
1
l
Il1,
Les études .de Doctorat dura'nt environ de deux ans et demi à trois ans, ce
sont 19 aspirants qui ont dû p1·end're et 21 qui ont pl'is effectivement. des inscriptions ou subi des examens pendant l'année scolaire t868-69.
�-
23
-
moyenne des trois dernières années ( 1) à dater de la .rentrée de
1866, époque à laquelle notre personnel a été cqroplet. La pt'oportion des étudiants qui nous restent fidèles est considérable;
en dehors de ceux que des fonctions ou de sérieuses raisons de
famille appellent forcément dans d'autres régions, un sur treize
nous quitte annuellement pour aller terminer ailleurs sa licence ;
sur les douze qui ont demandé leur exeat en i 868-69, un seul
était vraiment bon, trois assez bons, trois très-médiocres, cinq
mauvais, et sur ce nombre cinq nous reviennent avec les meilleures dispositions. Ceux qui nous abandonnent sans retour sont
remplacés par des élèves d'autres écoles que les tt·aditions de la
Faculté ou l'existence de nos cours de Doctorat amènent à
Nancy.
En constatant l'an dernier à cette place un affaiblissement
1noméntané dans le travail, nous osions prédire pour la période
qui vient de s'écouler de sérieux efforts provenant de la moyenne
de nos étudiants. Nous n'avions pas trop présumé d'eux, ils onttenu à honneur de ne pas laisser protester l'engagement que
nous avions pris en leur nom. Si le nombre des éloges n'a été
que de 43 au lieu de 48, les réceptions avec majorité de boules
--blanches se sont élevées de 29 à 50, celles avec minorité de
blanches de 41 à 45, et, d'autre part, il y a seulement '2$ admissions avec toutes boules rouges au lieu de 36, 32 admissions
avec une boule noire, c'est-à-dire à la dernière limite, au lieu de
(i)
MOYENNE TRIMESTRIELLE
MOYENNE
MOYENNE
des inscriptions:
de 2 ans.
des 3 3ns.
Pour :1866-67............
Pour i 867-68. . . • .. . .. .. .
Pour 1868·69............
f64
158
167
161
. i65
�24
45, et 25 ajournement,s prononc.és.au lieu de 31{1), Sur un 11om?
bre total de boules _rrlOjndre que celui de l'
précédt}nte il y
a eu beaucoup plus de blanches et, proportion gardée, moins de
rouges et de noire.s ('2). Nous nous sommes rapprochés des chiffres de J'année 1866.,..67, qui coriJI:ne nous vous le disions alors,
pouvait être consiqérée comme exceptionnelle. Plus de la
des élèves admis à \eur thèse de licence au mois d'août ont ob,.
1'
!
1{l)
NAT1JRE DES EXAMENS,
NOMBRE
52
52
52
8
1"1 . NATURE DES EX!UENS.
Examen de capacité, ••••••.•.••••••.
1re année : i •r examen de
2• année: 2• examen de Baccalauréat.
mm"''
L;œ,w .....
l)e année: 2e. examen _de
.....
These de Licence ••.••.• ,
!
1" o<im•• '' """"'- •.
14•' ;;e' 6• 2" examen de Doctorat .••
années. · These de Doctorat .•.•••.•
.
.
·
-
1
206
i.6
81
64
42
58
66
51
22
0
--.-.
585
BOULES
1
bd
noires.
2
86
99
69
88
85
28
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9
7
•
45o
TOTAL.!
1
12
-.. "·
1
BOULES
- rouges.
1
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1
-
1
4
7
a
BOULES
9
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2
5
6
blanches.
1
50
29
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--
1
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:10
56
41
27
10
61:i
4!>
Examen de
..............
fr 8 année: :1•• examen de Baccalauréat.
2• année : 2• examen de Baccalauréat.
\ i er examen de Licence .....
5è année: 2• examen Licellee .....
·
Thèse de Lteence ••••••••
) fer examen de Doctorat ..••
4e ;;e 6"
.' /
{ 2e examen de Doctorat .•••
ann es.
Thèse de Doctorat .•.••••
1
1
1.
ADMISSIONS, AlOUltNEl!ENTSI
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. 88
50
195
!.80
i28
160
160
40
50
5
928
1
1
1
-
�2li
-
tenu la n:ajoritè de boules blt;lncbes dans leurs cinq examens· ( 1).
Trente étudiants ont. suivi avec une
exemplaire les
conférences
et, malgré les pertes. d'inscriptions encourues
pt;lr quinze inassidus aux cours (3), la
des
taires n'a pas dépassé un huitième du chiffre. total des quatre
années. Enfin l'absence de toute poursuite· disciplinaire atteste
l'influence morale des maîtres et le bone:?prit des élèves. Jktels
résultats peuvent être soumis avec confiance à l'épreuve de toutes les comparaisons.
Les étudiants qui ont obtenu l'éloge et mérité d'entendre leurs
noms proclamés dans cette enceinte sont :
Pour l'examen de capacité: 1\'IM. Lévy ( Aleœandte) et de
Sobira.ts;
MM . .Ambroise,
Pour· le premier examen de
4
(1) lUI. Camus et Ory ('1 blanches sur21 boules), 1\f. Garnier(20 blanches),
.
'
MM. Jfaillefer et Vetinker (!9 blanches), M. Déttf (17 blanches), M. LarziUiè'rt:
(Félix) (i4blanches),
et Cotel (12 blanches), M. de. Metz-Noblàt.
{H blanches).
(2) .Nombre des élèves inscrits aux conférences facultatives el rétribuées :
Co.nférenc(ls de 1re am1é e..•••• , . • • . • • • • • • • 14 (
de 2• année.................. 15
de 5• année ... ; • • .. .. • • • . . • : .
de Doctorat (tet· examen). • • • • • • .,
· de Doctorat (2• ex&men) •.••... ,
6
41i
(5) Ces pertes dlinscri.ptions se. répartissent ainsi :
fer
2•
5•
trimestre,
trimestre.
trhnestre ..
. .Cll:pacité".,. t
tre. année,
2
f
2
1
1
2
3
2
4
ri
8
5• année,
Tot
trimestre;. pour l'année •.
""'
..
4
1
li
!>
•.
HS,
�·-
26
-
Comoy, Déeas8e, 1!Jlie, Etie?me (Jules), de Faultrier
rice), Guyot, Lombard (Paul), Mày, Picard, Polliot1
Thomas (Amédée), Sarrut;
!'our le second exarnen de Baccalauréat :
Barrabino
.,
Desnos, DutJré, Gutton, LariiUière (Georges),· de Tours
Vergne;
Pour le premier examen de Licence :
Camus, Cotel,
Larzillib·e (Georges), Ory;
Pour le second examen de Licence : MM. Camus, Garnier,
Ory, Vainker;
Pour la thèse de licence : MM. CAMUS et ÛRY qui ont ainsi
réuni l'unanimité des blanches dans toutes leurs épreuves,
Dété, Garnier, !Ifaille fer, de lJ!letz-Noblat; Vainker;
Pour le premier examen de Doctorat : M'NI. Grandville, Heisser, Zœpffel;
Pour le second examen de Doctorat : MM. Binet, Joly (Alphonse);
Pour la thèse de Doctorat :
Blondel.
L'acte ·public de Doctorat de 1\t BLONDEL ne l'a cédé en rien à
ceux de liUL Damin, Briard et de·Vienne dont nous vous entretenions l'année dernière. Le candidat nous a présenté deux thèses, l'une de Droit Romain sur l'erreur, la violence et le dol
dans les contrats, l'autre de Droit Français sur les attributions
respectives du Président, de la Cour d'Assises et du Jury.
Son étude sur les vices du consentement et, en particulier, sur
l'erreur des contractants est une des plus complètes qui aient été
publiées dans nos écoles ; familier avec les travaux des jurisconsultes allemands, il a su mettre dans le sien l'empreinte de sa
personnalité et exposer avec méthode les opinions les plus judicieuses et les mieux motivées. C'est un traité concis qu'il a écrit
sur une partie ardue et pratique de l'instruction criminelle ; res-
�-
27
-
pectueux et indépendant à l'égard de la jurisprudencè de la Cour
de Cassation, il a résolu avec bonbeurles questions les plus délicates mettant en lumière les principes et en déduisant avec unè
· rigoureuse logique les conséquences les plus éloignées. La
vigueur et.la précision de sa_ pensée se sont retrouvées dans la
soutenance, et les juges les plus compétents qui nous ont fait l'hon.ne ur •d'assister à cette séance ont été frappés de la netteté et de
la· sûreté de Tat'gumentation.
Blondel se .destine àu professorat; quelle que soit l'issue du prochain concours d'agrégation auquel il doit prendre part, il y SOl) tiendra, nous en avons la ferme
espérance, l'honneur de notre École qui aime à le compter parmi
ses meilleurs disciples et a reconnu en lui une .sérieuse voca.tion pour l'enseignement supérieur.
C'est' ainsi que les hautes études auxquelles se livrent.àNancy
les aspirants au Doctorat produisent des fruits dont l'Université,
la Magistrature et le Barreau pourront d'année en année appré4
cier.la valeur. Déjà plusieurs d'entre eux occupent les positions
de juges suppléants, de substituts; d'autres ont .été l'objet des
plus honorables présentations .et justifieront la confiance des
Chefs de la Cour qui veulent bien applaudir à nos efforts et .en
sanctionner les résultats .. L'avenir prouvera que pour le Droit
pour les Sciences, les Lettres et la Médecine, il existe à
Nancy un véritable foyer scientifique.' En. organisant pour la première fois hors Paris un enseignement complet de Doctorat et [en
nous confiànt ses destinées, le Ministre dont le nom est attaché
au rétablissement de notre Faculté, nous a
de servir
efficacement la cause de la décentralisation ·dans une de ses plus
légitimes tendances. _
Dans cet ordre d'idées nous devons mentionner .avec reconnaissance une institution décentralisatrice . due .à Tinitiative du
même chef del'Université, l'établissement d'un Concours général
�......;.. .28
-
entre les élèves de troisième année de toutes 'les parties de l'Em.
pire; ouverte pour la. première :fois au mois d'août dernier,.cette
épreuve annue!Je permettra désormais aux étudiants 'des on21e
Facnltés de Droit de mesurer .leurs forces, et, en excitant une
émulation
attestera aux familles la force des études et
la· vie des Universités provinciales.
Ces progrès dont nous constatons partout la trace s'accomplissent graduellement, grâce à l;'esprit libéral de fAdministration
supérieure, â l'union des maîtres et des elèves ; dans la poursuite d'un même but se /rencontr.ent I'mitiative, l'ardeur, la
vérance, aucun effort ne reste infructueux ou oublié. La Facuhé
de Droit de Nancy a trouvé au commencement de cette année un
encouragement collectif dans les distinctions accordées à trois de
ses membres;· désignés au choix du ministre par
nombre de
leurs années de services, le Doyen et M. de la Ménardière ont été
élevés l'un à la première, l'autre à la seconde classe; M. Vaugeois a reçu les palmes académiques. Chez nous les plus jeunes
comme les plus anciens savent que leurs travaux et leur dévouement sont appréciés avec. équité èt sympathie et libres de toute
préoccupation à ce sujet, ils font leur devoir avec ùne ardeur.
toujours nouvelle et dans ta plus intime confraternité.
Cette. union affectueuse ne s'arrête pas aux membres de notre
Faculté et quand une branehe de la famille Académique est
atteinte, les autres le sont avec elles. La mort de notre excel1eflt
collègue Nicklès a été un deuil de .cœur pour nous; en voyant
tomber à nos côtés un des plus vaillants athlètes• de la science,
nous avons eu besoin de regarder en haut et de p:enser à ces
sources divines jaillissantes en vie éternelle seules capables d' étancher la soif de justice et de vérilé dont notre arni ètait dévoré.
Une sépàTation moina complète. a marqué cette année : le déclin
de la san\tJé' de notr-e
Rectetilr M. Guillemin l'a forcé de
�-
29.
-
se démettre de ses"fonctions avant l'âge; nos respectueuses sym.:
pathies le suivent dans sa retraite, nous n'oublierons jamais le
chef bienveillant et éclairé avec lequel. les relations étaient si
· sûres et qui nous a donné tant de marques d'intérêt.
En nous ramenant aux plus douloureuses réalités de la vie,
ces tristesses ne nous inspirent aucune défaillance. Dussions-nous
être frappé comme Nicklès dans la plénitude de nos facultés,
no.us resterons à notre poste d'honneur et, comme lui, nous
poursuivrons notre tàche jusqu'à la dernière heure. L'exemple
du travail incessant accompli avec une ardeur juvénile continue
d'ailleurs à nous ètre donné par nos anciens, et le Chef éprouvé
que nos vœux ont appelé à la place laissée vacante à la tête de
cette Académie, est le premier sur la brèche. Sous sa direction,
sous celle d'un Mimstre qui a ·consacré à l'enseignement et à la
défense du droit la meilleure partie de sa vie, nous chercherons
4 faire. pénétrer dans les esprits et dans les cœurs les principes,
les sentiments qui peuvent seuls assurer le développement pacifique et régulier de la liberté de chacun par le respect de la
liberté d'autrui et par la défense résolue des bases de l'ordre
social.
��RAPPORT
DE M. GODRON
DOYEN DE LA FACULTÉ DES SCIENCES
1\'foNSIEUR LE RECTEUR,
MESSIEURS,
Pour .la première fois; depuis sa fondation, la Faculté des
a éprouvé, cette année, une· perte bien sensible; la
mort lui a ravi un de 'ses membres les plus anciens.
Nièklès,.
dans la fleur de l'âge, dans la plénitude de son talent et comme
professeur et comme savant, a succombé aux fatigues ex.cessives
occasionnées par les recherches scientifiques, auxquelles il se
livrait avec une véritable passion: Il laissera; dans l'histoire de
-notre F:acnlté et
les archives de la science, le souvenir de
son
et de ses travaux.
Forthomme, qm vous. est connu depuis longtemps par son
enseignement au lycée de Nancy et par ses publications scientifiques, se présentait naturellement au choix de l'autorité supé-.
rieure pour recueillir la succession de la chaire de chimie.. Son ·
talent. comme professeur, ses connaissances. scientifiques
dues, l'accueil-fait à ses premières leçons à la Faculté par. un
··public intelligent, sont pour nous de sûrs garants, que l'enseignement de la chimie ne faiblira pas entre ses mains.
�....,.
32
-
Je ne vous entretiendrai pas' de nos. cours officiels, ayant pour
objet la préparation aux divers ordres de licences- ès sciences .
Régis par les programmes
des épreuves qui conduisent à ce grade, et ces .programmes étant connus, il me
.semble iÎnHile d'indiquer quelles ont été les matières enseignées.
J'ajouterai, toutefois, que M. Souillart, docteur ès sciences, a
été chargé officiellement, depuis deux ans, d'un cours de méca...
nique rationnelle qui vient compiéter notre enseignement mathématique. L'autorité supérieure reconnaît ainsi implicitement la
nécessité d'une nouvelle chaire de mathématiques à notre Faculté, ·
ce qu'indique, du reste, le nombre relativement
élevé de
candidats qui, depuis dix ans, s'y
chaque année pour
obtenir le grade de licencié ès sciences mathematiques. J'insisterai plus spécialement, comme dans mes rapports précédents,
sûr nos: ëotfrs Mmpléme:ntaires qui ont lieu le sôir; étendent le
èhamp de rmtrë ènseignement et s'adressent à différentes catégo'"
ries
M. Nicklès a continué, pendant le semèstre d'hiver, à s'
per de là teinture et de l'impression des étoffes-; il a décrit les
divers procédés mis en usage danS' cette industrie èt a insisté
spécialement sur fes moyens de fixer les couleurs à la fibre
textile.
M. Renard; fMèlë â ses habitUdes, à
pendant le même
semestre, de Ht géométrie descriptive, se réservant d'aborder'
<ïet hiver, si sa santé le lui permet, les applications de cette
science à llr tcrpographie et au, nivellement. Il me semble superfltt
d'insister sur J'utilité .de pareilles leçons, suivies, pu reste, avec
succès par ceux des jeunes ouvriers' qui ont puisé à l'école primairè supérieure de Nailcy les connaissances riécëssaires pour
comprendre cet enseignement et en tirer tout le profit
�=
33 -
M ehautard,
•.
..
Ecole. de m6decine, a consacre, pendant ;le Semestre d'été, une
série de leçons, .à l'.étude de plusieurs qpesüons importantes.
Après avoir établi les principes les plus élém,ent;üres de la sta-.
tique et de la mécanique, il les a appliqués à l'explication de
!'.équilibre du corps humain pendant la station et étudié le
nisme des mouvements de translation et des mouvements partiels
exécute journellement, La pesanteur, les denquenotre
sité::, les instruments qui mesurent le poids et ·l'élasticité de .l'air
atmosphérique ont été envisagés dnns Jeprs rapports avec la
physiologie, la médecine et la pharmacie. Enfin le professeur a
terminé par l'examen de diverses questions d'optique de nature
à intéresse!' les auditeurs spédaux auxquels ces leçons béné.,...
voles pouvaient être utiles.
Le même professeur a réuni deux fois, à la Faculté, les élèves
4 de .mathém;1tiques spéciales du lycée impérial, et une. fois les
élèves de
élémentaires et l<Js a rendus témoins
d'expériences délicates, exécutées au moyend'iostruments,qui ne
se rencontrent habituellement que dans les cabinets de physique
des Facultés.
M. Grandeau, docteur ès sciepces, chargé l'année dernière
d\m cours complémentaire .de chimie etde physiologie agricoles,
a continué, pendant toute la durée de·l'année scolaire, un ensei..,
gnernent inauguré avec un succès qui ae s'est pas démenti.
Ses Jeçons .ont ,eu, cette fois, pour objet l'étude des phénomènes
chimiques et physiologiques de la végétation. Il s'est
d'abord occupé des diverses influen.ces qu'exercent sur
plantes les agents extérieurs qui dépendent de. J'atmosphère, tels
que l'air, la chaleur, la.lumière, l'eau qui, variables suivantles
saisons et les lieux, se combinent en un certain rapport pour
former ce qu'on appelle le climat. Il s'est appliqué spécialement
5
�-
34
à étàblir le rôle important qcie l'eau, sous ses diverses formes,
rosée, pluie, neige et glace, joue dans les
mènes si complexes de la végétation. Il a exposé l'état de nos
coimaissances sur la fonction de respiration chez les plantes et
sur ses résultats, eh s'appuyant constamment sur les travaux de
MM. Boussingault, Dumas, Corenwinder, Schœssing, Schœnbein.
Le semestre d'été a été consacré à l'étude du sol arable; envisagé au triple point de vue de sa formation géologique, de ses
propriétés physiques et chimiques, et de ses relations avec les
végétaux qu'ji produit. Il s'est occupé ensuite< de leur fonction
de nutrition et spécialement des matières nutritives qu'ils puisent
dans le sol par leurs racines, de l'épuisement des terrains en
culture et des moyens de leur rendre leur fertilité par les diverses
espèces d'engrais, telles. que fumier' engrais rninéraux, engrais
artificîèls.
Enfin des démonstrations expérimentales et des conférences
faites àu champ d'essai de la Malgrange, ont complété et .vivifié
l'enseignement théorique de la science agricole.
Depuis sa fondation, notrè Faculté. était privée d'un enseignement régulier de la géologie et de la minéralogie. Dans une
région dotée des plus riches dépôts de sel gemme et de gisements de minerai de fer d'une étendue et d'une puissance considérables, c'était une véritable anomalie, devenue de plus en
plus regrettable depuis que les salines et l'ind.ustrie métallurgique ont pris si rapidement chez nous un immense développement. M. Braconnier, ingénieur des mines, a été chargé par .
S. Exc. Tht'le ministre de l'instruction publique de combler cette
lacune de notre enseignement.
Après avoir indiqué rapidement les découvertes successives
qui ont constitué la géologie comme· science· et démontré son_
u1ilité, il distingue, dans l'histoire-de la terre, les périodes cos-
�-
35
-
mogonique, plutonienne et. celle dés temps. géologiques proprement dits.
·
Relativement à .la première période, M. Braconnier a exposé
et discuté les théories cosmogoniques émises par les savants les
plus autorisés et
cene de Laplace; il admet que
l'oxygène faisait partie de la nébuleuse primitive qui a donné.
naissance à notre système solaire, et qu'à l'origine tous les corps
étaient à l'état de dissociation.
Pendant la période plutonienne Je globe terrestre était à l'état
de fusion; .M. Braconnier étudie son refroidissement successifet
la constitution de son noyau central ; il développe la théorie de
Playfair sur son aplatissement aux pôles, la formation .de son
écorce primitive, exposeJes idées Euccessivement émises sur la
formation du granit, que les
modernes permettent
aujourd'hui de considérer comme une roche hydro!hermale. Il
examine avec details cette roche aux points de vue'chimiqne et
minéralogique des trois éléments qui la constituent, quartz, feldspath, mica. Il démontre enfin que 1a pyrosphère diminue sans
cesse de volume et qu'elle est le point de départ des phénomèn·es
éruptifs.
Les dépôts de sédiments,. en se formant, commencent les
temps géologiques proprement dits et la vie apparaît à la surface
de notre planète. M. Braconnier examine le rôle que 'jouent les
agents extérieurs et intérieurs dans ces phénomènes de sédimentation. Il examine les actions geysériennes, la distribution de la
chQleur et la circulation, de l'eau dans les diverses pàrties de
. l'écorce terrestre, établit sa souplesse, sa mobilité, et son mou. vement général .· :ie retrait, .montre les nombreuses fissures qui
la parcourent et qui forment le réseau pentagonal; il exposé
enfin _comment ce réseau s'accuse à la surface. n est naturellement conduit à s'occuper des tremblements de terre, des phénomènes volcaniques, des systèmes de montagnes, etc •.
�-
36
-
L:accueil si
fait aurx.leçons de M. BractJ>Iilflier témoigne à la fois du talent du professeur et de la néc.essité de
l'enseignement dt1 la géologie ;m chef-lieu dè notre pr-ovince
académique.
En même temps que notre enseignement gngne en étendue,
une institution nouveUe èréé'e, depuis un an, près d<Ol' notre Faculté, sous le nom d'École normale secondaire, a augmentè le
nombre de nos auditeurs sérieux. Des jeunes gens, qui désirent
suivre la carrière de l'instruction publique, sont choisis avec
soin à la suite d'un concours et sont placés nu
en qualité
de
ils sont tenus de suivre régulièrement
nos cours, nos conférences, nos manipulations, remettent des
rédactions aux professeurs et résolvent les problèmes qui leur
sont proposés. Ils se trouvent ainsi placés dans les :meilleures
conditions pour acquérir les connaissances qui permettent d'aborder avec succès les épreuves des différents ordres :de licence.
Si nous en jugeons par l'expérience d'une première année, nous
·devons bien inaugurer de cette institution nouvelle. Nous n'avons
eu qu'à nous louer de l'assiduité remarquable de ces jeunes
gens., de leur travail soutenu et des résultats obtenus. Des professeurs de nos collèges communaux et même d'établissements
libres, établis da:ns les villes les plus voisines du chef-lieu académique, viennent aussi, depuis plusieurs années, assister à nos
leçons et reçoivent des professeurs les tnêmes soins que les maîtres-auxiliaires du lycée. V action de la Faculté
mêmt1 au
clélà et atteint les professeurs non licenciés des colléges de la
circonscription académique éloignés de Nancy;- les professeurs
·de la Faculté entrent en relation avec eux; par leurs conseils,
par }es devoirs qu'ils leur pro.posent et qu'ils corrigent ensuite,
-ils :les aident, autant qu'il est. possible, et leur facilîtent ainsi les
abords de la licence ès sciences. Les étudiants libres et prenant
�-
37
-
inscriptions. continuent à se joindre à toutes ces recrues et aug-"
mentent ainsi le nombre des professeurs licencies de nos colleges
communaux.
Dans des conditions aussi favorables, les cèmrérences et le!!
· manipulations qui, du reste,, Qnt toujours eu: lieu régulièrement
à la Faculté depuis sa fondation,
aujourd'hqi plus
d'activité que jamais. A partir de la rentrée des cours, les manipulations de chimie seront faites par deux professeurs. M. Fortcontinuer&, en y consaçrant plus de temps, les manipulations préparqtoires à la
et, M
Grandeau
in\lugurera des exerciGes pratiques de chimie au point de vqe
des applications de cette science à l'industrie agricole. Grâce à
la générosité de la ville de Nancy, nos salles de marlipulations de
chimie ont été dotées, quant à leur nouvelle install&tion, dt) tous
les perfectionnements qui, depuis quelques années,· y ont été
appliqués dans les Universités allemandes et qui déjà cmnmencent à s'introduire dans no&
Cette année, comme les précédentes, les professeurs de la
Faculté ne sont pas restés inactifs en dehors de leur enseignement; ils ont produit plusieurs travaux, dont je me contenterai
. d'énoncer les titres.
Nicklès apnblié, dans les premiers mois de
scolaire, de11x mémoires, l'un sur Les sesqu.i-fluoferrates, l'autre
sur)a Synthèse de la limonite et de plus une Note su1· le
,
manganoso-mdnganiqf!.e.
M. Chautard, comme d'habitude, nous a donné le Compte
1·endu météorologîque, pour 1868, des observations faites à la
Faculté, dans les écoles normales du ressort académique et par
le docteur
de Lorquin.
�-
38
-
M. Renard a fait paraître deux ·mémoires, l'un intitulé :TAc.:.
tion du magnétisme sur la lumière polarisée; l'autre : Le8
lois de l' E lectro-cltimiè, c'est-à-dire des actions·· chimiques
produites par l'électricité et réciproquement de la production de
l'électricité par Jes actions chimiques; iL en a déduit la théorie
de la pile, telle on à peu près telle
a été exposée par Ohm
pour la première fois.
Le professeur d'histoire na:turelle a mis au jour les travaux
suivants : 1o Observations sur quelques axeg végetaux constamment définis par la mortification du bourgeon terminal
ote des mérithaltes supé1·iettrs; 2° ·Une pelorie reproduite de
graines; 3° ·Etude ethnologique sur les f!rigines des popttlations .·prussiennes.
M. Grandeau, enfin, a publié,
un volume in-8°, les Comptes rendus des travaux dtt congrès ag1·icole libre, qui s'est
tenu, cette année, avectant d'éclat, dans la ville de Nancy.
Il ne me reste plus
vous faire connaître les résultats des
examens subis devant la Faculté, pendant la dernière année
scolaire.
Douze candidats se sont présentes aux épreuves de la licence
ès sciences, savoir: 9 pour la licence ès sciences mathématiques,
2 .pour la licence ès sciences. physiques, 1 pour la licence ès
sciences naturelles.
.
-Le8 candidats qui ont pu conquérir le diplôme, sont :
1o Pour la licence ès sciences mathématiques :
. MM.
maîti·e répétiteur au lycée de Nancy,
Dumas, professeur au èollége de Lunéville,
�-
39
.....
Maubeuge, ancie11 élève de l'Ecole polytechnique;
:Marcon, élève de l'Ecole d'application de Metz; .
2° Pour la licence ès sciences naturelles :
M. Priant, préparateur à la Faculté;
Dans les trois sessions d'examens pour le baccalauréat ès
sciences, 297 candidats ont subi les épreuves et 141 ont été
jugés dignes d'obtenir le grade de bachelier.
Nos opérations sont résumées dans le tableau suivant :
NOMBRE
des
CANDIDATS
-----
CANDIDATS CANDIDATS
admis
. admis
épreuves orales au grade.
-----
.
.
[ complet ••••••
126
111
restreint ••• ,
.
249
48
32
50
BACCALAURÉAT
ToTAux •••••• , •••••••
297
1
-.---Hi2
1
141
1
La proportion ·des réceptions est seulement de 47 Ofo; elle
était de 5:} Olo en 1867, de 50 O/o en 1868. Est ce à dire que
les études aient· faiblies'! Nous ne le pensons pas; mais nous
constatons que jamais les exall1ens du baccalauréat ès sciences
n'ont offert des résultats aussi inégaux.
Il y a quelques années nous n'accordions guère lediplômê de
bachelier, qu'à des candidats médiocres qui semblaient avoir travaillé tout juste pour obtenir la note passable et gagner ainsi
ce grade avec le moindre travail possible. Les mentions
.
et bien étaient presque des mythes. Nous rencontrons aujour-
�-
40
-
d'hui plus de éandidats bien préparés : la note générale
désignant la valeur absolue de Tensemble de l'examen, a été
accordée à M. Toussaint et la mention finale bien a été décernée
plus souvent que par le passé. Quant aux notes partielles, ces
mêmes désignations figurent fréquemment dans les tableàux des
examens de la dernière année scolaire. Si la propot·tion des réc.eptions est moindre que dans les années précédentes, ce résultat dépend de plusieurs
Il nous a paru tout d'abord résulter des composiijons et des épreuves orales, qu'un certain
nombre de questions tirées de l'optique et de l'électro-magnétismesont moins bien connues d'un certain nombre de candidats,
et qu'en mathématiques la mécanique est assez généralement
négligée. Mais la cause la plus sét•ieuse de l'étal de choses que
nous constatons
ce sont les préparations hâtives et
les candidatures pi'é(i1atrirées. tes chefs d'établissements sont
aujourd'hui impuissants à mettre un frein à l'impatience de leurs
élèves et, malgré leurs sages conseils,
pères de famille, les
mères surtout, ne savent pas toujours résister aux sollicitations
de leurs enfants.
J'ajouterai enfin que te nomlrre des candidats au baccalauréat
· ès sciences qui se présentent déjà,rnunis du diplômé de bacheli er ès lettres, contitJUë sa marché asqendante; il est, cette année,
de 38 O/o.
Les lacunes que présentait notre enseignement, aujourd'hui
comblées, au moins d'une manière provisoire; l'activité plus
grande qui règne dans nos laboratoires, depuis que les maîtres
auxiliaires sont venus augmenter nos auditeurs sérieux; le nombre rèlativernent élevé de .nos candidats à la licence et qui doit
s'accroître encore; l'installation commode et favorable au travail
!}es salles destinées à la prat!quede la chimie; enfin, le milieu
même où nous sommes placés, au centre d'une population calme
�-
41
et dés.ireuse de s'instruire, font une situatio11 excellente à notre
· Faculté, et nous promettent, non-seulement pour .elle, un avenir
qui ne démentira pas son passé, mais nous laissent l'espoir
qu'elle grandiraencore, si on complète définitivement son enseignement et ses moyens
��RAPPORT
DE M. CH. BENOIT
DOYEN DE LA FACULTÉ DES LETTRES
MoNSIEUR LE RECTEUR,
MESSIEURS,.
1.
fO Baccalauréat ès Lettres. -Je ne sais si nos études clas-
siques ont un peu fléchi, ou .bien si la Faculté, dans le désir de
le.s relever,. s'est montrée cette fois plus sévère ; mais dans les
Examens du Baccalauréat ès Lettres, mème à la Session d?août,
le chiffre des Candidats admis est resté au-dessous de la moyenne .
des années précédentes. 53,35 seulement pour 100 orit été reçus Baèheliers. C'est encore un peu plus de moitié sans doute;
et je conviens que ce chiffre même de moitié est rarement atteint
dans les ·autres Académies de l'Empire. Nous étions accoutumés
toutefois à un meilleur.succès. Et certes la prospérité des Etablissements publics ou privés d'Instruction secondaire dans notre
ressort Académique, la généreuse émulation qlli-les anime, la
�-
44
-
force de leurs études, le mérite et le- zèle ·de leurs Màîtres, 1; es...,
prit laborieux de notre jeunesse Lorraine, tout justifiait assez
cette supériorité de nos Examens ..
Pourquoi donc n'y compterions-nous .pas encore? - Certes
les éclatants succès des Elèves de notre pays au dernier Concom·s
général montrent assez ce que vaut l'élite de nos classes.
c'est le gros de l'armée, qui a moins répondu à notre attente.
Pourquoi'? Je ne sais. Peut-être n'est-ce là qu'une circonstance
fortuite, dont il serait téméraire d'assigner les causes. Il y a là
en effet, comme partout, des veines plus ou moins heureuses;
toutes les moissons ne se ressemblent pas. Peut-être aussi faut·il
regretter que notre éducation moderne n'abrite pas toujours assez
la jeunesse, qui aurait besoin de mûrir en silence dans l'étude désintéressée, contre les souffles troublants du dehors et ces agitations anarchiques des idées, où les âmes se consument et s'énervent. La liberté de la Presse, avec les inévitables abus de la
critique qu'elle entraîne, nécessaire dans un Etat libre, n'est pas
de mise au Collége. Avant dedevenir contemporains et d'entrer
dans les préjugés et les passions de leur siècle, je voudrais voir
les enfants grandir et se former aux viriles pensées dans la pure
et sereine atmosphère dù monde antique. L'écho de:s voix du
dehors trouble et dispef,se leurs esprits.
ce n'est pas par èe côté seulement que je les trouve trop·
de leur
L'impatience, qui est un des défauts de notre siècle,, la passion de jouir sans avoir pris la peine d'acquérir, et de
recueillir ce qu'on n'a pas semé; ce mal, dont notre société moderne est travaillée, a atteint aussi nos jeunes générations. Nos
enfants aussi, à peine partis, 'VOUdraient arriver; ils aimeraient à
emporter le prix sans l'effort, et à supprimer le travail, cet indispensable apprentissage de la- vie. Et leurs familtes, avec les
meilleures intentions, secondent· trop souvent cette impatience
Iuneste. En général nos enfants commencent leurs études trop
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ta -
jtJuRes •. A,ussi -parfqis n'en; retirent"' ils, avec. beaucoup· de labeur,
qu'un médiocre profit. Toujours ·par. leur .âge au-dessous de .la·
classe otà ils sont, incapables malgré leurs efforts d'ouvrir leur
jeune âme à tout l'enseignement qui y est donné; rhétoriciens,
quand le développement de. leur esprit est à peine au niveau de
la troisième; philosophes, quand ils devraient encore cultiver
leur imagination dans les classes d'humanités; ils n'arrivènt ainsi, .
le plus souvent à grand'peine, qu'à faire .des études superficielles,
ingrates, en partie stériles, dont ils n'ont connu que les épines,
sans en goûter lechat'me, et qu'ils ont hâte de finir pour n'y revenir plus. Toute chose doit être faite en son temps; cette culture hâtive de la serre ne produit d'ordinaire que des fruits sans·
couleur ni saveur. On ne le voit que trop dans ces Examens du
Baccalauréat, où, jugeant les études dans leur ensemble, nous
pouvons constater quel modeste bagage la plupart de nos en.fants, pour· traverser la. vie, emportent de leur éducation hâtive
et prématurée.
L'an dernier, 360 candidats s'étaient présentés à l'Examen du
Baccalauréat ès Lettres, et· 193 àvaient été reçus. (Proportion
'de 53,6 pour 100 environ.)- Cette armée, nous avons compté
4\03 Candidats; à savoir 16 à l'insignifiante Session du. mois de
mai; 262 à la Session d'aoùt, et 1'25 à la récente Session de
. novembre, èlose à peine d'hier.
Sur ce nombre, 215 candidats ont été admis au grade et i 88
ajournJs. (Proportion de 5.S,35 pour 100.) Chiffr,e modeste.
Mais modestes aussi ont été en général les mentions obtenues par
les Candidats admis.
6 seulement ont mérité la nole bien. Ce sont : N!NI. Davau,
Lagneau, Louis, Veil, 'Petot, Mayran.
4 ont été reçus avec la note assez bien, et 167 avec l'humble
men ti on. pass·ablement.
En tout, 215.
�-
46. -
Sur f 88 éandidats ajournés, 1 b6 }'ont été après l'épreuve
'éc1·ite, et 32 seulement après l'épreuve m·ale (1).
L'épreuve écrite reste toujours, comme volis voyez, l'épreuve
décisive. On le conçoit bien, quand on sait comment elle est aujourd'hui constituée, avec trois compositions combinées ensem.-.
ble de telle sorte qu'elles peuvent rendre à elles seules un complet et presque infaillible témoignage des études classiques de
nos Candidats, et du fruit qu'ils en ont recueilli. Et à ce sujet, je
ne puis que répéter encore ce que j'ai déjà maintes fois dit ici.
C'est que des trois compositions, la dissertation philosophique
(1) Tableali, statistique dês Examens.
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1
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47
-
.est décidément la meilleure. Elle est incontestablement supérieure
au discoitrs latin, qui, pour là plupart de nos Candidats; reste
une œuvre tout artificielle, où non-seulement l'éloquence mais
encore l'histoire et le bon sens demeurent· étrangers, et qui consiste uniq,uement dans l'art d'ajouter avec plus ou moins d'industrie à un sujet quelconque des lambeaux disparates du Concione.s. En dépit du Dictionnaire historique de Bouillet, désormais
laissé en lèurs mains, l'histoire même continue d'y être absente;
et la phrase 1 dénuée de faits et d'idées, s'étend en une amplification banale et stérile. Heureusement pout' beaucoup de ces jeunes gens, qu'ils ont (à côté de leurs discours) la version, pour
témoigner de leurs étudQs latin,es. Mais surtout il est avantageux pour plusieurs que la dissertation françat'se de philoso:..
phie ait été depuis quelques années 'ajoutée aux deux autres
compositions; Car bien des Candidats, insuffisants d'ailleurs,· ont
dù au mérite de leur dissertation de racheter la médiocrité de
leur discours latin, et d'être admis par voie de compensation. Ils
nous prouvaient, dans cette composition, qu'ils avajent appris à .
penser avec justesse et avec méthode, et qù'au mo.ins en français ils sàvaient exposer leurs pensées avec clarté, exactitude et
correction.
En publiant hautement notre dessein d'attribuer à cet ensemble
de compositions une importance. prépondérante, je ne voudrais
pourtant pas avoir l'air de conseiller à nos Candidats la négligence dè l'ép1·etwe m·ale. Beaucoup, en effet, paraissent ne pas
préoccuper assez; et · cette seconde partie de
quoique réservée seulement aux' meilleurs, laisse toujours fort
à désirer. On se tire encore passablement de l'explication des
auteurs latins; mais l'étude d'u g1·ec est négligée; et nos clas..;
siques français n'ont pas encore trouvé leur juste place dans
notre éducation nationale. Il est rare, en effet, que Fon ait vrai-
�-
48
-
·
lu les quelques
Prqgrarmne. ,._,.,,
pltitosop.hie. du moins .ici, comme. dans fépreu/ve éf;rite, tient
mieux son rang• Mais que dire ,de }:ltistoire. et. de la géographie'!
Pour avoir le droit d'oublier l'histoire ancienne à I:Examen, nos
enfants n'en savent guère mieuJ< l'histoire ·de leur temps. On n'a
rien gagné à alléger le programme; ils ont fini presque par le
supprimer.
remarque à l'endroit ,des sciences. Aussi plusieurs Candidats, après avoir satisfait .aux autres conditions de
l'Ex<lmen, se sont-ils exposés à ètre •refusés po.ur leur i:nsuffisa,nce en physique et en mathématiques. C'est encore à cette
lacune qu'il faut s'en prendre le plus souvent, si nous paraissons si avares d'honorables mentions. C'.est que nous entendons
que nul ne s'afiranchisse d'aùcune partie du Programme •. Le
Baccalauréat ès Lettres doit représenter l'ensemble des
sances qui constituent aujourd'hui l'éducation d'un honnête
.homme : et en vérité, les sci!:mces occupent une trop grande
place d!lns notre siècle., pour qu '.un homme bien
ne soit pas
tenu d'en posséder atJ moins les éléments.
Lice.nce ès Lettres. - L'Exnmenpour Je grade de licencié
nous a donné une moisson généralement meilleure. 6 C(\ndidats
1 sur 9 ont été admis à la Session de novembre /868; et 4 sur
10, à la Session dernière de juillet 1869.
'
.'
'
,
,
Ce sont,, par ordre de mérite, en novembre :
MM. l'abbé Thouvenin, de la Maison des Hautes Etudes
siastiques.
L'abbé··!Jforel, ·,Professeur· au Petit·Séminaire,de
Mousson.
Mélése,.
. Élèves de Faculté.
Thomas,
La font, 1\'Iaître 1'épétiteur aù Ly,cée. dè Metz.
�A'la SéSsiiJln de jrtiUet :
Lombard, Elève de; rà Facol!tê.
lira, ,Professeur au Collège de' RemÎrëmonfr.
Ma;rti1i, Pr{)fesseur au Cfjllége de Sedàrh
Gaîllot,
at:rxîliàireau Lyceè de'Nancy.
Au sujet de ces Candidats; je ne 'puis mieû1daife que de êitèr
le témoignage tendû. par la Commission qui est chargêe au
Ministère d'apprecier la v::ileur relative dés épreuves. « Dans la
» comparaison (y est-il dit) qui a été faite des résultats dés E'xa:..
• ·mens de "licence dans les dhers re'ssorts, l'Académie de Nancy
»· oéè<rpe une placé honorable, tant poûr· le nombre des Cândi» dats qui ont paru dignes du grade, que p-out le mérite réel de
"
d7entre eux. »
Qnelque èllèourageaht qtm soit ce re'Sûltat, et tÙùt ·eh M;llS
félicitant des vaillantes rècrues :qtrè notre Licèncè foùrn!tàl'-en:;..
seignemt:lnt, ce n'est pas à dire toutèfois qu1ici encore nous
rfayons â exprimer plü's d'un regret. Quelque ample que soit ·Ia
récolte en effet, assurément èHè n'a pas ehtol'è asSëz répondu rii
aux bienfaits de l'Université; ni à hos efforts, ni à nos légitimes
espérances; .......- Un des
actes de l'administration. de
M. DQruy avàit été de constituer auprès de chaque Faculté des
Lettres comme une succursale de l'Ecole nbrmale supérieure.
'à Nancy ,.îl n'a eli pour cela qu'à.régularîser les Conférences, que
depùis plusietirs années déjà nous avions spontanément organi.;..
sées J.lûur la prépal'ation des gràdès supérieurs. Mais en outr·e,
pour compléter cette œuvre excellente, il a institué, vous le savez, à· côté de nous, aù Lycée, un corps de
aüxiliaires, destiné à accueillir les jeunes gerJS qui se destinent à
l'Université, et qui ont l'ambition généreuse de se frayer leur
carrière par le travail et le mérite 'personnel. En même temps
que ces jeunes gens .doivent y faire l'apprentissage de la disci4
�-
no -
pline, qui est une des vertus dri Professeur, le. Lycée doit leur
laisser le loisir de poursuivre leurs études. - Institution simple
et féconde, .s'il.enfût., et en même temps des. plus nécessaires.
Car où donc, en dehors de l'Ecole normale, les aspirants à l'en-·
seignement trouveront-ils ailleurs une direction, des conseils, un
ensemble d'études superieures à la fois et pratiques, pour les
guider. vers la Licence, l'Agrégation et le Doctorat?
Pourquoi cependant cette excellente institution n'a-t-elle pas
porté jusqu'ici tous les fruits qu'on en devait attèndre? Pourquoi
le choix des jeunes gens qui recherchent ce bienfait, n'a-t-il pas
toujours été plus sévère? Pourquoi n'ont-ils pas mieux compris
les avantages qui leur sont offerts? Pourquoi plusieurs se sont-ils
si aisement decouragés, quand on a dû leur faire sentir et la faiblesse actuelle de leurs études, et les efforts qu'ils devaient s'imposer? Croyaient-ils donc que la Licence n'était qu'un second
Baccalauréat, ou quë ce grade se donnait à l'anchmneté? Quoi
qu'il en soit., le zèle et le succès de quelques fidèles, auxquels la
Faculté témoigne publiquement sa satisfaction , ne suffit pas
.pour nous <:onsoler dela négligenc'e des autres. Nous espérons
du moins qu'à l'avenir cette. Institution des Maîtres auxili(lires, à
mesure.qu'elle sera mieux connue.et mieux appréciée, deviendra
enfin ce qu'elle doit être, un objet d'ambition pour notre jeunesse universitaire et une féconde pépinière pour l'enseignement
public. Nous pensons que nos jeunes Maîtres (outre la légitime
ambition de leur avenir' et le dés ii' de s'élever par l'instruction)
se piqueront encore d'une généreuse émulation en présence de
ces ecclésiastiques réservés aussi par leur Evèque pour l'enseignement, et qui, appréciant mieux les ressources de ces Conférences, les suivent avec tant de zèle et en sortent avec tant de
succès.
Tous nous peuvent rendre cèttejustice,.qu'à leur bonne vo-
�-
1H
-
lontéjarnais la nôtre n'a fait défàÙt. J'ajoute que, pour la prospérité de ces Conférences, jamais notre Faculté n'a été mieux
organisée qu'aujourd'hui. - Elle vient de faire encore pour cela
une acquisition précieuse.
Hérnardinquer (qu'il suffit ici de
nommer) et que tout le monde conn ait comme un !\'laitre du goût
le plus délicat et de la plus sûre érudition, a été autorisé par le
Ministre à me suppléer, pour ce semestre, dans la Conférence
de littérature grecque. Obligé par ma santé de restreindre mes
fonctions, je puis me reposer sur lui en-toute confiance. M. Gebhart garde la Conférence de franç;3is, dont il s'acquitte si bien.
Quant à M. Eugène Benoist, qui reste chargé des études lati;;.
nes,je n'ai pas besoin de dire sa compétence. L'Europe savante la
connaît. Mais vous surtout, jeunes'gens, qui avez. suivi ses Cours et
ses Conférences, ou qui avez recouru â ses conseils, vous avez
pu apprécier sa passion de vous être utile et son zèle infatigable.
4 Ce que vaut un tel enseignem.nt, vous l'avez bien senti, vous particulièrement, Messieurs, qui, l'an dernier, accouriez le jeudi, des
• villes les plus éloignées de notre. ressort académique, à ce Cours
complémentaire de philologie supérieure, que M. Eugène
Benoist a créé ici de son propre mouvement à l'usage des lUaîtres
déjà licenciés, et que le
s'est plu à faire entrer sur-lechamp dans le cadre de son Eéole des hautes Etudès pratiques ..
Puisse M. Eugène Benoist nous rester assez longtemps pour
constituer ici cette Conférence supérieure d'une façon permanente, et puisse l'élite de nos jeunes Maîtres avoir le bon esprit
· d'en profiter!
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52
-
IL
Après nos Examens, fai été ainsi amené par la suite de mon
sujet à vous parler de
Enseignement. Quelques mots seu..lement. à cet endroit: car, dans quelques jours d'ailleurs, chacun
de mes collègues et moi-même, dans notre
d'ou"\fertu:re,
nous nous en expliquerons devant vous d'une façon plu:s complète. Je me borne donc ici à rappeler en un mot l'objet du Cours
de l'an dernier, et à esquisser aussi brièvement le programme
des Cours de l'année qui va s'ouvrir.
Philosopltie.
L'andernier, M. de Màrgerie avaifentrepris
l'étude critique de cette philosophie
de nos jours,
sous .divers titres, s'attaque au nom de la scie!lêe à tous les prin"
cipes de l'ordre moral; doctrine.s sombres et malsaines, qui,
sous quelques noms qu'eUes se produisent, fatalisme ott pa:nthéisme, athéisme ou matérialismê, \positivisme· ou rt:wrale indépendante, commèncent. en effet ou aboutissent égalëment par
supprimer l'âme et Dieu. Il a été facile àù Professeur de montrer, non;-,.s(O)ulementà queUes
et funestes éonséquences
de tels systèmes arrivent dans la pratique, mais èncore combien
ils sont peu fondes à prétendre à la rigueur de la méthode
rirrientale, quand à chaque pas ils sont nécessairement infidèles à
ce procédé scientifiqcre,
cependânt ils se flattent de tout
réduire. Tout l'écha(auduge de cette prétendue philosophie positive, qu'on veut substituer à la métuphysique, s'écroule, dès
qu'on l'examine avec le sens :commun. Non, ]a méthode des
sciences naturelles, transportée dans l'ordre des choses morales.
�rie saurait suffire à tout expliquer; Aussi, après
avec le. Prof'6sseur ces systèmes assombris par une ·philoso.p;hie
sans conseiènçe et sans meu, qu'on est heureux, guidé par lui',
de sortir de ces régions ténébreuses, et de .rètrouver la lumière
des éternelles vérités, brillant dans un plus pur éclat!
Cet enseignement si opportun a fo!lrni à M. de Margerie la· matière de maints articles, qu'il a publiés dans plusieurs de nos
Revues. les plus autorisées, et où, descendant de la chaire pout
se mêler aux discussions de la science contemporaine, il s'est
fait contre ces théüries du matérialisme mo'derne l'éloquent champion de la philosophie spii·itualiste et chrétienne, et a été remarqué dans cette lutte comme un de nos publicistes les plus instruits
et les plus vaillants.
Cette année, 1\J. de Margerie, sans changer de question, ch\lnge
de théâtre.
en Angleterre qu'il se propose d'étudier le
:mouvement philosophique, depuis Bacon jusqu':aux penseurs q\lÏ
y représentent actuellement l'esprit spiritualiste et l'esprit
rialisre ou positiviste. Si l'Angleterre n'est pas le pays de la
grande métapnysiquè, si elle n'a eu ni un Descartes ni .un Leibnitz
à opposer à la France et à l'Allemagne; si un certain e&prit pra- tique y retient les philosophes plus près de la vie, et les empêche
:d'aller au bout de leurs systèmes, çe défaut (qui estsouvent
gesse) n'ôte.ricn assurément aux qualités scientifiques de l'esprit
anglais. t:ar, sans parler de Bacon, dont se
égalei::nent
les deux. càmps philosophiques, quelle traceprofonde., d'un côté,
Clarke, Adam Smith, Reid et toute l'Ecole écossaise; et de l'autre
côté, Hobbes, Locke, Hume, Stuart-Mill, n'ont-ils pas laissée dans
toutes les questions qui nous passionnent enèore aujourd'hui?
N'est.. ce .pas Locke, en ·effet, qui con1mence la réaction contre
l'Ecole cartésienne, et prépare 1a dominatiQn dti
.en
Fr;mce?
pas à l'Ecole de Reid, que Royer.,.Collard èt
�-
54
-
Victor Cousin ontappris à réfuter Con.dillac? N'est-ce pas enfin
à Stuart-Mill, que nos plus sérieux positivistes empruntent encore
leùrs plus spécieux arguments contrelà métaphysique? Si bien
qu'on ne saurait rien comprendre à l'état actuel de nos contra..;:
verses philosophiques, qu'à la condition d'en chercher les antécédents de l'autre côté du détroit, aussi bien qu'en
_
Or, pour une telle excursion, vous savez que vous ne pourriez
de Margerie, ni sûrement
trouver tin guide mieux instruit que
uri Maîtré qui expose avec plus de clarté les systemes même les
plus abstraits, et les juge avec plus d'autorité.
·
Histoi1·e. -L'tm dernier, l\f. Lacroix s'était proposé d'étudier
la période qui s'étend d'Auguste à Théodose, én menant de front
l'histoire de l'Empire romain et celle de l'Eglise, pendant les
. quatre premiers siècles de leur existence. H avait commencé à
vous retracer les origines et lè caractère propre de ces deux
· grandes institnüons, qui ont été, sans contredit, ce qui s'est
·jamais' fondé de plus considérable pour le double gouvernement
spirituel et temporel du monde. Il allait ensuite vous exposer
Hmr
pendant cette lùtte de trois siècles, qui aboutit.
enfin à les réconcilier au pied de la Croix victorieuse, lorsqu'un
douloureux événement de famille est venu l'interrompre et rem-·
pêcher de terminer son programme.
Cette annee,· le Professeur va reprendre ce_tte histoire de
l'Empire et de l'Eglise au moment où le grand édifice politique
et religieux de Constantin et de Théodose, à peine achevé, commence à menacer ruine. Déjà sourdement minée par ses propres
. vices, l'immense monarchie reçoit en outre du dehors·dès coups
qui l'ébranlent et la font bientôt tomber d'une chute irréparable.
Au lélldemain de Théodose, l'Empire s'écroule en Occident ; les
barbares s'en disputent les lambeaux; et les tribus germaniques
�-
5!)
-
s'inst:1llent sur ses
dont elles feront entrer les matériaùx
épars daris la création de nat.ions nouvelles . .,.....-Ici, s'ouvre le
Moyen Age, dont M. Lacroix a le dessein d'étudier au moins la
première période, de Théodose à Charlemagne ; période confuse
de quatre siècles, où s'achève la destruùtion de l'ancien Monde,
ets'ébauche l'organisation du
moderne. Quant à l'Eglise;
vcus la verrez échapper à ce naufrage de la société politique,
comme une arche qui surnage eur: l'abîme, .portant dans ses
flancs les destinées de l'avenir. Restée seule en face des barbares,,
elle saura amortir, par son action bienfaisante, la violence de
leur choc, et les amener frémissants, mais soumis, à reconstruire
de leurs mains un nouvel Empire, où domineront r esprit du
Christ et les lois de l'Evangile. - Epoque confuse, sans doute,
mais féconde, où germe sous les ruines un monde nouveau.
Plus que toQt autre, le spectacle de cette époque peut nous révéler quelles sont les conditions essentielles d'existence des Sociétés, en nous faisant comprendre ce qui les ·fait mourir et ce qui
· les fait vivre. Voilà l'enseignement que M. Lacroix s'attachera
surtout à dégager de cette étude; voilà l'intérêt toujours actuel
que peuvent offrir ces grandes leçons du passé.
LÜtértûu2·e àncienne. -L'an dernier, l\L Eugène Benoist,
s'attachant à l'étude d'un seul genre, le Genre historique, en a
suivi le développement successivement en Grèce et à Rome,
depuis ses humbles origines, jusqu'an jour où, dans l'une et
l'autre langue, ce genre est arrivé à produire des chefs-d'œuvre.
C'e8t ainsi que, chez les Grecs, il nous a montré la narration
encore à demi-poétique d'Hérodote succédant. aux tentatives in.certaines des Logographes, et bientôt après Thucydide révélant,
dans son œuvre puissante, à quelle hauteur. de pensée et de style
peut arriver no homme de génie, qui est à la fois un politique,
un philosophe et un artiste. - Chez les Romains, à leur tour,
�-
56
après une revue rapide.des·.essais·1ie
teurs, le. Professe1,1r $'tJ&t.arrêté surtout à l'œuvre à la fois sin:...
gu,lière et forte de.
ilhoulir ·aux· auteurs de !\l'émoires,
et
ces CQ,mmimtaîrcs de César, où l'art 1".\istorique a ·
atteint aussi à Rome son expression la plus parfaite.
Cétte anhéè, M E. Benoist a adopté pour son Cours un nou..
veau plan. Au lieu de trai:ter, .c,omme les années précédentes',
questions spéciales sans lien dii•ect eDtre elles, il se propose
de C\immencer avec vous une histoire .complète de la Littératurè
latine, dont. il poursuivra le.
régulier les années
suivantes. Le CO:urs de Littérature ancienne à 'la Faculté de
Nancy a déjà produit une remarquable histoire de la Littérature
grecque. Espérons que, dans quelques années, le digne sucees.;.
seur de
Burnouf nous donnera à son tour une histoire de la
Littérature latine, dont nous aurons eu ici la primeur, et dont
notre Faculté s'honorera d'avoir été le herc.eau. Cette année,
Benoist, .remontant les siècles de. Rome, s.''l!ttachera aux ori...
gines, et étudiera d'abord
divers éléments dont s'est formée
cette nation prédestinée, son. caractère, son génie, sa langue
réservée à une si haute fortune., et enfin la culture et les
.intlu,ences d'où d.evai,t soi'tir la Littérature r.omaine. L.'intelligi'Jnce rDm;lioe est .lente à se débrouiller. Tournée toute entière à
futilité et à l'intérêt
elle ne commenee .à s'ouvrir aux
arts que dans son contact avt:)e la Grèce de l'Italie méridionale.
Mais alors. une .noble ém'U,lation ·pour cette civilisation brillante
des vaincus s'empare de quelques esprits d'élite. Benoist suivra avec soin les: premiers. essais, encore à demi-barbares, que
provoque chez les Latins ce.tte émulation généreuse. Il s'arrêtera
moins aux ébauches épiques ou historiques, dont il vous a
tenu l:es années précédènte,s., pour s'occuper davantage des
eeuv,res;
ttui sont encore la meilleure pari de cette
�-
57-
latin.e. au
· <}e$ (joerres Puniques.
de Plaute, ses. !Hic....
lesquels il s'efforcera de démêler ce qU:i
à.
des modèles grecs et ce que le Comiqu>è
latin y a mêlé de mœurs romaines. Enfin, au bout. de cette. péil retrouvera Caton,, chez lequel il. étudiera particulière- _
l'orateur, après avoir, ran
l'historierl'• .c'est
par cet h0rnme d'une physjonomie si originale et si
qu'il se propose de dor\'l cette époque, Fune dct;Js plus
santes assurément de l'histoire intellectuelle de Rome.
1e
p0ètes
Outre son enseignement multiple, notre savant Collègue poursuit la publication des Classiques latins de la grande édition
Hachette, dont le soin lui a· été confié. Au tommenèement de
cette année, il donnait le second vo1ume de son Virgile, précédé.
d'une excellente introduction, où il expose son système de cri-..
tique, et· où il nous fait surtout pénétrer avec une sàgacité lumineuse dans l'inspiration et le plan de l'Enéide, dont il nous fait
ainsi comprendre la grandeur et l'intérêt national. - Bientôt le
troisième volume va paraître, attendu avec une vive curiosité par
le monde savant. Car le renom de l'auteur est fait. Dès son preInier volume, justice a été refjdue à
œuvre reil1arquable
-d'érudition .et de goût, par les témoîgnages de la plus· compéJ..
tente autorité, qui lui ont assigné une des meilleures places
parmi les ,travaux de la science moderne. Sainte-"-Beuve, qui a si
bien loué ce premier volume, n'a pas eu le temps d'apprécier le
second. Mais les critiques d'outre-Rhin; Hoffmann de Vienne,
Wagner; le virgitisant par excellènce, ont salué dans M. Bug.
Benoist un de ces savants que la France pourrait opposer désormais à l'orgueilleuse Allemagne. Latiniste consommé, et Il1ême
l'un des premiers, au dire des bons juges, versé dans les méthodes critiques de la philologie, il a àppliqué au texte de Vir-'-
�-
1)8
'
'
gile les principes les plus sùrs de restilti!ionet âe correction ; et
ses heUreuses conjectures, déjà dcvènues ·classiques, ont prouvé
sa pénétration et sa compétence. Etonnée elle-même d'im tel
succès, .la maison Hachette tient en réserve pour M. E. Benoist
les auteurs latins les plus considérables. Déjà M. Benoist prépare
de loin un César , Horace viendra ensuite, puis Plaute. C'est
un honneur pour notre
que de tels travaux soient datés
de Nancy. Cela ne contribuera pas médiocrement à augmenter
la réputation savante que nos aînés ont faite à notre ville.
LiUéi'atu;·e ·française. - L'an dernier, je vous retraçais le
tableau des. Lettres françaises sous le patronage de Richelieu,
qui se faisait une si haute idée du rôle de la France 9ans le
monde, et de l'ascendant qu'elle était appelée à y exercer par
son génie et par sa
veux poursuivre, cette année,
cette histoire du grand siècle. Mais avant d'arriver aux beaux
jours de Louis XIV, pendant la Régence d'Anne d'Autriche et le
ministère de Mazarin, nous aurons à traverser unE) époque troublée. L'anarchie de ·la Fronde, avec ses passions mesquines et
ses ambitions ridicules, ne se fera pus moins sentir dans les
Lettres que dans l'Etat. L'esprit franç<lis hésite dans ses voies; le
goût s'altère ; la fantaisie domine de nouveau. C'est le règne du
pamphlet, de la caricature, des vers satiriques et burlesques.
Le vieux Corneille s'éclipse : c'est Chapelain qui régente le Parnasse; c'est cet avorton de Scarron qui est en vogue, l'auteur
de l'Enéide travestie. - Mais, après cette orgie, tout rentre
dans l'ordre comme par enchantement. La France l!lcclame son
jeune Roi, qui clôt enfin ,cette frivole anarchie, et consacre par
la gloire la Monarchie absolue. Et l'on voit en même temps le
génie national, un instant troublé et arrêté dans son cours,
reprendre son développement splendide et fécond, et multipliet'
ces merveilles qui font de cet âge une des ères les plus brillantes dans l'histoire de l'esprit humain.
�-
59
-.
Littérature étrangère. -'- 1\L Gebhart se propose,
année, d'entrer par l'Epopée des Niebelungen dans l'1.1istoire de
la poésie allemande au .Moyen Age, et de poursuivre.cette histoire
jusqu'à la ,veille de la Réforme. L'an dernier, il ne faisait que
.préluder à ce tableau, quand il étudiait le Paganisme germanique, et qu'il nous exposait les
et les légendes popu.;.
laires de ces antiques Religions du Nord, en les comparant aux
Mythes helléniques et orientaux, qui en ont été la source loin-:taine. - C'est
effet, l'on ne saurait pénétrer dans le génie
de cette poésie si originale et si profonde de la vieille Allemagne,
qu'à la condition d'être ainsi remonté à ses mystérieuses origines ;· il faut avoir assisté au' développement de ces croyances
primitives des fils d'Odin sut' la vie,.universelle, sur la nature et
sur le monde surnaturel; il faut avoir vu comment c<'s notions
primitives persistent encore, même en se transformant· dans
l'imagination populaire sous l'influence du Christianisme. Le Pro" fesseur vous fera suivre la perpétuité de cette mythologie orjgi nelle, .jusque dans les œuvres de cet Age d'or littéraire, où
éclate en plein Moyen Age le géniè poétiq1,1e de l'Allemagne,
alors qu'on le croyait encore plongé dans la barbarie. Ainsi vous
retrouverez encore presque intacte l'antique tradition païenne et
héroïque dans les Niebelungen, et même dans le Roman du
Renar.t. - Déjà cette inspiration se modifie et est renouvelée
par la foi chrétienne. dans les grands poëmes chevaleresques et
mystiques du Titurel et du Parcival. - Elle finit par disparaître entièrement dans les Chants des Minnesingers, ces troubadours de la Germanie, qui, en Souabe et sur les bords du
Rhin, semblent déjà, dans leurs pqésies amoureuses, préluder à
Pétrarque. M. Gebhart, en retraçant ce tableau, ne négligera
aucune des circonstances extérieures, qui .ont profité alors àu
génielittéraÎI'e de l'Allemagne. Ici ce seront les Croisades;
loin les luttes de l'Empire 'avec le Saint-Siège, qui mettront l'es-·
�......;.
60
-
prit gei>manique en contâet :rvec T-üriênt:, 6a âvec les arts de la
civilisation renaissante· en Italie.
En J!larcourant avëé vous la vieille AllemagM, et ses sombres .
:oroyanëes, et sa·mélancolique poésie, M. 6e!Jhart tl'e saurait ce.,
pendant oüblier la Grèce, cette patrie de prédilection de son
imagination et ;de ses éi!Pdes. Cette année même, il publiait un
savant et ingénieux travail sur la peinture de genre dans tan;..
tiqûitê, qui est une véritable découverte. U ne s'en tiendra pas
là.
il veüt poursuivre ses recherches sur les arrs des peuples anciens, en allant les étudièr, comme ill' a fait jHSqù'ici, dans
les mon;tlments qui en sont restés, et comme dans la
qui
les a vus naitre. Ce lJi'emier essai nous mo'fit re· que ce n'est pas en
artiste Seulement qu'il fait sès explorations, n'lais que c'est BD COre
poète et en philosophe. Car ilse plaît à rapprocher
t()us les ar:ts, toutes 'les prodneüons de la pensée d'un siècle, pour
en éclairer les œuvres plastiques qu'itétudie.., et nous en montrer
la eoncurdanee harmonieuse. C'est que, chez une race et à une
:époque originales, toutes les manifestations .de l'esprit. concourent
·à èxprimer en un parfait concert une in&pirati6n et des idées
identiques.
C'est i·e mème point de vue (Jtii a suggèré à M. Gebhart son
.étude sur la Vie épi&urienne à
C'est en effet dans ces
villas voluptüeu:ses de la baie de Naples, qui vous enivrent d'une
molle et douce langueur, que s'encadre le. mieux cette philosophie du plaisir .. Nulle part l'oorivain. ne nous a fait en cote plus
vï:vefuent sentir combien la contemplation des lieux nous donne
mieux que les· lîvres le vivant commentaire et le sentiment des
·thosces dn passé;,
A nos Cours ordinaires va s'âjouter cette
ànnéè un enseignement- nou'\'eau. Un des dernièrs actes d'e
M. Duruy, en quittant le Mitltstère, a été d'autoriser M. Pi:ngaud,
Géographie.
�-- M
Professeqr d'histqire au
à fajre
notre
qn
CO!f4rs cqm.plém«nt{lire de géoqra.phie. La Faculté des LetWes
Paris avait. seule Jusqu'ici une chaire
à cette
qui,. après avoir été si longtemps n,ég\i,gée en france, revepdiqiJe
· roàint.enant l1:1 place qui
.est due dans nQtre .instruction.supérieure.
grâce au zèle· spontané de. notre jeane Collè.gue-,
aura la bonne fortune d'inaugurer cet enseignement en province, ·
Je n).i pas besoin de. vous signa) er l'importruxce de ces Cours,
Non-se.ulement la gé.ographie
l'auxiliaire. naturelle et indispensable de l'histoire, dont elle éclaire Ie.s événements en les replaçant sur leur théâtre; non-seul.ement elle. n,ous explique les
de$ races et souvent le cours des faits par.les mille in...:
fluences du sol, du climat, des productions, ètc,; mais encore à
elle seule, eUe inspire de
en plus é!U:X esprits sérieux le plus
vifintérêt. Observer en effet Je glob.e où nous vivons, ses conditions d'existence, les lois selon lesquelles les diverses productions de la nat lire y sont
examiner surtout la variété
des peuples qui l'habitent, leurs cara.ctères, leur puissance, leurs
. ressources, leu.r action; voilà certes un admirable champ ouvert
à notre curiosité, et d'où l'ot;l peut retjrer les enseignements pra·
tiques les plus utiles. - Mais particulièr\)ment à uQe époque
_ comme la nôtre, où s'achève la découverte de la terre entièret
poursuivie depuis trois siècles partant de hardis explorateurs;
au morpeqt où la scifmce appliquée à l'industrie rrmltiplle, avec
ses voies· de fer et ses fils télégraphiques, les communications
entre les peuples, les études géographiques .ne s'imposent-elles
pas de joUr en jdur davantage aux sociétés modern.es?
Quelle que. soit d'ailleurs la grandeur
événements dé notre
siècle, .c'est peùt-être encore. par l'impor.tance de ses découvertes
géographiques, que notre âge laissera s.a tl'ace là plus durable
et la plus éclatante dans l'histoire du monde. Nous la voyons en
effèt s'achever enfin de nos jours, la 'grande œuvre de la con-
�-- .62
'--
.et
quête du globe, ébauchée par ;les Vasco de Gâma les
phe Colomb. Le roi de la création arrive enfin à prendre en\iêre
possession de son empi:e.
rhomme ne veut ras seulement
joùir de ses conquêtes sur l'inconnu; il les veut mesurer; en
apprécier l'importance, en saisir à l'avance les résultats. Il veqt
·franchir les derniers obstacles que là nature élevait devant lui; il
va, au delà des terreshabitables, à travers les sables brûlés de
l'Afrique ou les glaces· du pôle, demander à la terre ses derniers
secrets. De là les grands voyages de découverte des Bat'th, des
LiYingstone, des Humboldt, des
des Franklin; explora::.:
tions. vaillantes et fécondes,. qui résument les progrès récents de
la géographie, et par lesquelles 1\L Pingaud se propose d'inaugurer son Cours comme par une introduction nécessaire.
Mais en même temps que la science prend possession du globe,
les peuples civilisés sentent un besoin de plus en pins pressant
de multiplier leurs relations entre eux. Notre géographe étudiera
. donc tout ensemble les nouveaux moyens de communication que
la science et le génie de l'homme ont crééa de nos jours entre
les nations les plus éloignées. Pour ouvrir en effet de grandes •
voies au commerce et à la navigation, l'industrie humaine fait
servir toutes les
domptées de la 'nature. On inaugure en
ce moment le percement de l'Isthme de Suez, qui met le vieil
Orient à nos portes : on' s'apprête à percer celui de Corinthe;
Pana!na aura son tour. En attendant, les Etats-Uüis jettent d'une
mer à l'autre leur chemin de fer du Pacifique. Les routes du
monde sont changées; ses parties les plus éloignées se rapprochent sous la main de l'homme. En vérité, la géographie est aujourd'hui un chant de triomphe en l'honneur du génie de l'humanité et à la gloire du Créateur, qui, en appelant l'homme à une
telle destinee, lui a donné les moyens de l'accomplir. Certes
M. Pin gaud ne pouvait entrer dans èet enseignement nouveau par
un sujet plus heureux.
�-- 63 -Je compte, Messieurs, qu'une jeunesse sérieuse et avide- d(l
s'instruire saura profiter . de cet enseignement multiple,. que
l'Etat met si libéralement à sa disposition .• Parmi nos Etudiants
en Droit, ceux de première année surtout devraient se souvenir
que, si on leur a ménagé. tant de loisir au début de leur nou-.
velles études, c'est pour leur laisser le moyen de poursuivre leur
éducation littéraire, historique et philosophiqu.e, que le
·n'a pu qu'ébaucher.
Aujourd'hui plus que jamais, jeunes gens, vous avez besoin de
vous préparer à la vie qui vous atteqd par une virile instruction,
déet de vous prémunir contre l'esprit délétère du siècle et
faillances, par le
l'application sérieuse, les habitudes
d'une d-iscipline studieuse et la science solide. Car les temps où
êtes appelés à vivre sont difficiles. Les principes de l'ordre
politique et social n'ont été que trop ébranlés par nos révolutions;
les sophismes les plus étranges obscurcissent la lumière du jour,
et les chimères les plus funestes se mêlent souvent. même aux
plus généreuses aspirations. Notre siècle s'avance comme à tâ-.
tons vers l'avenir inconnu et redoutable. Et quand parfois incertain, éperdu, il s'arrête un instant sur son chemin semé, de ruines, pour interroger ses gÙides,il n'écoute le plus souvent que
la voix de ces prétendus sages et de ces faux prophètes, qui
(essayant de transporter le royaume du ciel sur la terre et· de
donner le change au rêve de bonheur qui nous poursuit) bornent
ici bas toùte notre destinée morale, et, en échange de notre avenir divin, font à l'homme déchu un bonheur à sa portée dans la
satisfaction de ses appétits. Ce nouvel Evangile cependant n'est
que trop accueilli par des esprits de plus en plus inclinés vers la
vie sensuelle. Car, tandis que l'homme (à mesure qu'il asservit
davantage par son génie la nature à ses besoins) devrait profiterde sa noble conquête, pour relever son âme 'plus haut; on dirait,
au contraire, qu'il s'absorbe de plus en plus dans les choses de
�-- 94 '-la mati:ëre, et qu'il'finit par perdre elltièfement de vttè 'et le but
de sa vie.; èt le soleil de son âme, qui est Dieu. Ii s'emble quete
bièn•êWe suit devenu J'iùniqueubjet de notl'e destinée. Aüssi, aux
jours d'orage, fàut•iF s'étonner de voir tant de trouble
et
de défmllance dans lès caractères! _Cette incertitude dès ):lrinei"'"'
pes', cette faiblesse des ·courages désorg:misés par l'egoYsn1e,
'èett·e langueur des âmes énervéE$ par lè septicisme· est comme
une épidémie de notre siècle; tout le monde le sent, tout le
m·obde en appelle le remède. Mais ce remèdè, où est-W!
Où est-if! Avant d\entrer dans la carrière de la vie,. vous ne
sauriez assez \rl:lus prén1unil', jeunes gens, dè lumière et de discipline, pour vous y;diriger et vO'us y soutenir; il faut que
missiez votre conscience sur des principes inébranlables; il faut que
vous appreniez à retever vos regards en haut, sursum corda, vers
les vérités morales, qui doivent être· le flamheaù. et· la Yertu de
vt>tl'e conduite. Il faut que vous sachiez les sources, où l'on petit
venir se retremper· par intervalles dans tous les sentiments élevés
t)UÎ font la grandeur et la dignité de la natul'e
II faut,
qu'après a'Voir goûté à l'idéal, vous en conserviez dans votre âme
la soif inextinguible.
Or,
(apFès la· Religihn, •qui non..setHemei'lt a rînfail""
lible flambeau pour éclairer toutës les situatiolls de la vi·e, mais
qui surtout nous donne seule là vertu devouloir·et d'agir)" je ne
sache
de pius efficace, que le commetce des bonnes
, lettres, pour relever ainsi les âmes, pour remettre sot'lstiùS yeux
. . .
. .
.
les 'éternellês vérités qui rendent à notre vie un nbjêt digne de
· .flous 'et rallument dans nos cœurs l'e fèu sacré des sentiments
généreux. Qù'est-ce en effet que le comm'erce des lettres, sinon
une société intime (que l'on retrouvè quand on le veut) avec les
grandes âmes de tous les
t::\11' petit-on être un gr.and écri'vain·, qu'â la condition d!av6ir un grand cœur, et d"ayoir su trouver, pour rendre dè hautes p'ensées et de nobles senthntmts,
'
�--
6!S
--
une expression qui les égale'! Il m'a toujours semblé; quant à
moi; que l'éloquence était l'écho naturéJ d'une grànde âme, et
que le génie et l'héroïsme étaient presque synonymes; que c'est
de la mème source, en effet, que s'inspirent à 1!1 fois les pensées·
élevées et les· grandes actions.- Non, l'on ne saurait, sans un
grand profit pOUl' son âme, hanter assidûment ces maîtres de la
pensée et de b vie humaine, qu'on appelle
Platon,
Cicéron, Corneille, Bossuet, Fénelon et tant d'autres, dans l'entretien desquels notre intelligence s'élève, notre conscienGe s' éclaire et
et notre cœur s'échauffe d'un noble enthousiasme. Leur élévation de pensée nous gagne ; leur grandeur
devient presque le tempérament de notre âme. Et ce n'est pas là
une influence passagère. Non, désormais, en sortant de ces entretiens salutaires avec eux, notre intelligence reste plus <mverte
à mieux comprendre tout ce qui est vrai, grand et juste; notre
.tœurplus.prêt à embrasser ce qui est bien. A quelque épreuve
ensuite que la vie nous appelle, nous serons moins surpris
et nous nous trouverons mieux au niveau de notre rôle.
0 Lettre.s bienfaisantes, douces compagnesde la vie, vous avez
pour toute rencontre une lumière, un conseil, une force, une
consolation! Vous· êtes le charme de nos heures heureuses ;
_dans la crise, vous êtes encore là pour relever notre courage,
en fixant notre conscience sur nos devoirs; et c'est encore vous,
vous toujol]rs, que nous retrouvons pour enchanter nos douleurs
aux jours de l'adversité 1
��RAPPORT
DE
M. ED .. SIMONIN
DIRECTEUR
DE
L'ÉCOI;--E
DE .MÉDECINE
ET
DE
PHARMACIE
MoNsiEUR LE RECTEUR,
MESSIEURS,
Les Etablissements d'utilité publique ont com'me les individus
leurs tristesses et leurs joies, et ies émotions causées par les
péines et par les satisfactions se succèdent et se mêlent, tout en
conservant leur nattire première. Ainsi l'Ecole de Médecine, tout
en sefélicitanÇvivement, de trouver dans un nouveau Recteur
un chef habile qui, avant de prendre possession définitive de ses
hautes fonctions, avait compris toutes les aspirations de l'Ecole .
et avait montré son désir de leur réalisation, éprouve-t·-elle le
'
'
regret de s'être séparée prématurément de 1\L Guillemin qui,
Recteur à deux époques bien différentes, avait coopéré à ses
1travaux et qui, en reprenant, en 1865, des fonctions totalement
modifiées, à raison de leur importance, retrouva l'Ecole de Médecine dans un état de. prospérité auquel il avait 3idé pendant
�-
68
-
son premier rectorat de
Ainsi, encore, l'Ecole, bien que
reconnaissante envers le Conseil municipal et envers notre nouveau Maire, dont le concours lui est assuré depuis longtemps
déjà, veut-elle qu'une nouvelle expression de sa gratitude et de
ses regrets aille chercher M. le Baron Buquet dans sa retraite
volontaire. L'Ecole n'oubliera jamais que, sous la généreuse et
intelligente administration municipale de M. Buquet, elle a été
dotée d'un nouveau local;· que ses divers laboratoires se sont
enrichis de nombreux appareils de recherches scientifiques; que
. les allocations destinées aux cours ont, par leur accroissement,
permis à l'enseignement de se maintenir à la hauteur de la
science, et que, dans l'histoire de l'Ecole, depuis près de cinquante années, à aucune époque, ses succès n'ont été aussi mar_
qués et aussi satisfaisants pour la ville de Nancy.
La retraite d'un Ministre éminent a fait éprouve!', aussi, à
l'Ecole une vive inquiétude qui n'est point éteinte. Après une enquête minutieuse faite, pendant p:lusieurs :années, :avec une persévérance et une vigueur qui n'avaient pas ..eu de ,précédents
semblables, un projet de loi allait enfin donner satisfaction à
plusieurs vœux de l'Ecole dont les sources nombreuses et si remarquables d'instruction appellent, depuis bien longtemps, La
transformation en Ecole supérieure. Après les déceptions qui, en
1830, ont suivi le projet de loi médicale éludié en 18'29; après
celles qui ont suivi, en 1848, le prQjet de 184 7; après avoir,
pendant bien des années, été à la peine, les professeurs de l'Eêole espéraient êti'e, prochainement, à l'honneur, comme le divierge de Domremy, et, aujourd'hui,
sait, à Reims, la
nul ne peut dire le moment où de funestes incertitudes cesseront
enfin. Sans nul doute les difficultés d'une législation médicale sont
innombrables et parfois bien grandes, mais il faut cependant .que
cette législation se modifie. en obéissant aux nécessités créées
par le temps. La réglementation de l'Enseignement sup.érieur est
�devenue réellement de nouveau indispensable pour les intérêts
des. établissements. ré.gionaux .qui, aux yeux des indifférents, paraissent toujours se
dans une excellente situation, comme
il en est de la santé des gens dont on se préoccupe rarement. Des
personnes compétentes nulle ne nie cette nicessité, et les 'considérants sur lesquels s'appuyait Orfila, en vue d'une décentralisation qui déjà est accomplie entièrement pour les étt1des du
Droit, des Sciences et des Lettres, peuvent être invoqués, au...
jourd'hui comme en 1839 : car, depuis la tentative faite, il y a
près de trente années, par Orfila, toujours des projets divers
ont fait reculer l'examen d'une nouvelle législation médicale. Mais
puisqu'il faut arriver nécessairement à cette œuvre capitale; ne
pourrait-on pas, comme disait Cinéas à son royal ami se flattant
d'un repos dans l'avenir, èommencer par là tout de suite, et
usant avecresp(1Ct de la liberté de la parole, ne peut-on rappeler,
ici, dans notre légitime impatience du bien, que la tuile qui, lancée par la main d'une vieille femme, vint tuer Pyrrhus avant qu'il
n'eût conquis le repos, ne manque jamais d'atteindre dans leur ·
route tous
qui se complaisent dans des projets trop lointains.
Dans l'exercice qui vient de s'écouler, un certain nombre de
faits'me paraissent, Messieurs, mériter votre attention. En ce qui
le nombre des Etudiants, l'Ecole de Nancy a toujou:rs
offert, d'année eq année, des modifications que l'on peut traduire, en quelque sorte, par des courbes ascendantes et descendantes. Cette année un progrès. s'est manifesté encore dans la
courbe.
signalée depuis deux ans. Ainsi, en 1866-67,
l'Ecole comptait 49 étudiants; elle en possédait 53, en 186768, et dans notre dernière année scolaire, le
de .nos
'Elèves a été 61, sans compter les auditeurs bénévoles. Natl1re1lernent le chiffre des inscriptions· a suivi le mouvement ascension-
�-
70
-
ne! constaté dansJe nombre des Etudiants. Les inscriptions qui
en 1866-67 et 1867-68se comptaientaunombre de 170-et 172,
ont été212 en 1868-69.
Il ne faut pas conclure que ces chiffres viennent contredire ·
l'énoncé qui a été fait tout à l'heure dè notre situation générale;
car, de ce fort contingent d'Etudiants, il ne s'en trouvait que trois
pour former le personnel de la 36 - et de la 46 'année de nos
Etudes, au moment où l'élève initié à la pratique peut trouver à
Nancy tous les éléme,nts éliniques qu'il est possible de désirer. Il
faut ajouter gue ces trois Etudiants ne sont restés à Nancy que
par des motifs individuels, se soumettant à la législation actuelle qui confère aux Etudiants de ae année deux
au
lieu de quatre inscriptions accordées en 1re et en 2e année études,
bien qu'ils terminent, avec les mêmes professeurs, les cours qui,
l'année précédente, avaient le privilége d'être assimilés à des
cours de Faculté.
d:
L'assiduité de nos Elèves en 1868-69 a été fort satisfaisante,
et le chiffre des absences aux cours a diminué d'un tiers sur
l'exercice précédent, malgré l'augmentation du nombre des Etudiants. Trois privations d'inscription ont eu lieu, toutefois, mais
deux d'entre elles se rapportaient à la retraite de deux Etudiants
peu après leur première inscription. L'année a donc été bonne et
mêlée cependant de regrets, que
c'èstavec une vive
nous voyonss'éloigner de nous six de nos meilleurs Etudiants,
Barry, Chesney, Ferry, Hecqnin, Roch et Sesselmann, admis, sur sept concurrents, à l'Ecole de Médecine militaire de
Strasbourg où déjà Nancy compte un certain contingent de ses
anciens Elèves.
Les examens de fin d'année e.t trois concours, à épreuves
multiples, ont bien montré Je niveau_ de l'instruction et l'ardeur
�-
71
scièntifique qui animent nos Etudiants. La note .extiêrnemè1ït8â:.,
tisfait n'a pas été donnée, il est vrai, mais les notes ti·ès-satisfait et bien satisfait ont été 17 fois accordées et l'ajournement
Mais e'est
. n'a été prononcé que trois fois après 45
l'empressernent remarquable vers les concours qui doit surtout,
Messieurs, vous être signalé. Plusieurs des élus après les concour·s de l'an passé ont subi de nouveau les épreuves qui finissent à peine, pour' pouvoir profiter èncore des avantages scientifiques attachés à des fonctions non rétribuées et, chose plus
louable, deux internes qui, par suite du départ des plus anciens
Etudiants et malgré l'absence des conditions scolaires exigéespour
les concours avaient, comme lauréats de l'Er-ole, reçu une nomination officielle, ont volontairement renoncé à un titre donné
au choix, et, imitant les militaires qui pour faire campagne
abandonnent les insignes des premiers grades, ils se sont présentés au concours qui leur était enfin ouvert et ont obtenu par
droit de conquête les avantages pécuniaires et scientifiques qui
n'étaient dus jusqu'alors qu'à d'excellentes notations relatives à
l'assiduité; au traYail et aux examens. Nous applaudissons, ici,.
hautement, le zèle de MM. Da viller et Brokowski; ils ont fait
plus que leur devoir, en cette circonstance, et par conséquent.
nous sommes assurés de leur avenir, car celui qui faitson devoir
a tout fait : faire son devoir est la vie· même, et il n'y a rien
de plus grand dans notre exist.ence. Ce dernier fait prouvera de
nouveau et 'd'une manière éloquente à l'administration des hôpitaux de Nancy, quels services elle retire de l'institution desjnternes et il sera, en quelque sorte, une réponse courtoise à la
mesure récente par laqnelle la commission administràtive des hôpi""'
taux a amélioré Je traitement des trois internes de Saint-Charles.
Décidée en principe en 1856, la création de ces utiles et sérieux ·
auxiliaires ne reçut son complet développement qu'en janvier
1859. Les dix années quî viennent des'écouler ont démontré, â
�--
72
--
Nancy, la supériorité de ce mode àctuel d'assistance hospitalièresur les rüodes antérieurs et, en augrilentant les trop minimes in•
·demnités inscrites, âujourd'hùî, àu budget des hôpitaux pour les
internes, l'administration a voulu èonsacrer leur utilité et mon...
trer ce qu'elle leur réservait,o lorsque le nouvel hôpital des cli...:
niques permettra de com:preridre dans son aménagement des
logements destinés aux internes, En effet, leur habitation en ville,
quelquefois très-èlolgnée dans les faubourgs, rend leur service
. difficite, incertain; pàrfois même impossible, et nécessite, sans
cesse, l'appel dès chefs de service qui deviennent, ainsi, par l'ir·
régularité des sitUations, el à l'encontre de toutes les prévisions,
les suppléants des fonctionnaires créés, précisément, pour leur .
faciliter leurs propres devoirs.
La. question importante du nouvèl [hôpital des cliniques a
traversé, déjà, plusieurs phases importantes. Après la forte
étude. faite par l'administration de nos hôpitaux, le Con_.
sei! central d'hygiène publique et de salubrité de la Meurthe a
donné un avis adopté par le Conseil municipal de Nancy et soumis, en ce moment, au
de l'Intérieur. En attendant une
solution relative au futur emplacemerit de Saint-Charles, l'administration n'est pas restée inactive, et pàr la création de 22 lits
nouveaux à Saint-Charles; elle a commencé Iaréalisation des in•
tentions charitables de Mi\t Roger,Bureeux et dela Salle• En outre dé
cette extension donnée aux secours pour les malades et pour les .
blessés, de récentes modifications opérées dans l'hôpital actuel ont ·
'montrél'empressement de l'administration hospitalière pour faciliter les recherches scientifiques qui, aujourd'hui, sont indispensables dans les études ciiniques au point de vue du diagnostic
et du traitement. Cette nécessité de recourir à de nouvelles étu•
des. et, par·conséquent, d'erdavoriser la pratique, ne peut étonriee aujourd'hui que les hommes qui ne se trouvent pas dans le
�-- 73' --
ooùrant scientifique'.' Il y a long:temps,
qu'Isidoi'e · Gèo1ff6y
Saint-'-Hila:iré disait : « En même temps qu'une science, par l'ac» croissement numériqu-e· de ses faits particuliersr tend à Sè divi-'
» ser, d'autres progrès lui font éprouver 1n1 autre besoin et
·
» impriment une tendance. en àpparence contradictoire, éèllé
» d'une association avec toutes les branèhes analogues des
» naissances humaines. A mesure qu'elle s'élève à des générali» tés plus nombreuses et plus vastes, rintervalle d'abord im....
» mense qui l'isolait, se combie; et s'efface peu à peu, et bientôt
» une alliance intirile, féconde, également utile à tous; ne per""'
» met plus de voir entre les sciences de même ordre que des
» rameaux distincts mais étroitement unis d'une même tige. •
Ces réflexions font bien comprendre comment, en dehors dés
recherches d'anatomie pathologique, les opérations chin1!ques, les
études microscopiques, les irivesilgations faites à l'aide de ce't-'
tains appareiis d' optl<}ùe, doivent; dans les hôpitaux actuels,
prendre de J'llus en plus de place et d'in'lportance, àu profit des
nw.htdes qui y sont traités. M. Jaécoud nous a fait voir, en Alle-magne1 la mise en œu-vre dé éeS fécondéS reèherèhés dont
bourg nous dotiné, aussi, un exemple journalier; et déjà la thé...,
rapeutique trouve des points d'appui certains dans les donhées'
scientifiques trop séparées jusqu'à ce jour de l'é:Xâm'én clinique
proprement. dit. Apeine en maréhe dàns catte voie nouvelle, nous
nous trouvons, déjà. en thérapeutique, à une distance énorme
de l'empirisme étroit qui enchaînait l'intelligence en la concentrant parfois siir des faits puérils. Permettez-moi, Messieurs,. sans
entrer dans une discussion scientifique, de montrer cette distancé
par une citation empruntée au présiderü de Brosses, lors dé Mn
séjour à Venise: car les mœurs populaires tradui,pent 1 le plus
souventj les doctrines médicales; et dans le récit du spiritueL
voyageur .il s'agit d'un médicament èomposé de plus de cent
subStances et que Venise avait, dans le siècle dernier! là réputa-'
�.:._
'14
--
tion de préparer d'une manière parfaite. « Vous seriez-vous fi_.
guré, dit le narrateul', que l'espèce de fonction qui se fit, en
dernie.r lieu, le jour de saint Barthelémy et que ·r on appelle le
· théàtre de la thérinque, fut une chose tout à fait amusante?
Toutes les drogues qui entrent dans cette composition y sont
non-seulement étàlées en guise de fruits montés, mais, encore,
arrangées avec autant d'adl'esse et de patience que
sont des
camaïeux, des broderies,. des paysages; les vipères y forment
des guirlandes et des festons, et l'on a trouvé le secret de leur
donner un air galant. "
En .rappelant, Messieurs, les ,Etudes qui sont associées désormais"aux recherches cliniques, il ne faut·pas perdre de vue que
le berceau de ces études devrait se trouver· à l'Ecole même.
C'est avec raison que M. Jacquemin, Président de l'une des sessions de septembre dernier, a exprimé, officiellement, le vœu
de voir les manipulations·chimiques reprendre à l'Ecole la place
qu'elles y occupaient avapt l'inauguration de la Faculté des
sciences ..Mais il ne dépend pas de l'Ecole seule d'ouvrir de nouveaux laboratoires .et, dans le moment présent, elle doit se borner, peut-être, à demander que les conditions pécuniaires actuelles de ces Etudes soient modifiées par M. le Ministre de
l'Instruction publiqu,e, pour qu'elles soient abordées plus facile.. ment à la Faculté des sciences par les Etudiants en médecine.
Après vous avoir fait entrevoir, Messieurs, les développements
sérieux qui sont donnés à certaines parties de notre programme
d'enseignement, il me reste 'Un motà vous dire sur les sessions
de septembre dernier et sur les travaux des professeurs. Aux
sessions de septembre, se sont présentés 8 candidats pharmaciens dont 5 seulement ont subi, avec succès, toutes les épreuves, et 33 Elèves sages-femmes dont 31 ont reçu le certificat
�--
75
--
d'aptitude. Aucun candidak ne s'est présenté en septembre,; '
pour l'obtention' du titre d'Officier de santé. De ce fait bien
remarquable; qui se produit fréquemment à Nancy, il faut con-.
cl ure que,. puisque nos Etudiants aspirent au Doctoràt en médecine; il. conviendrait de substituer dans tous· les Etablissements.
d'instruction médicale. un parallélisme dans les Etudes aux deux
programmes actuels, divers par les matières enseignées, divers
par les
y sont consacrées, dont l'un est prescrit aux
·Ecoles nommées, si improprement, Ecoles préparatoires, et dont
l'autre régit les Facultés de médecine, et qui ont pour conséquence illogique de forcer un Etudiant qui, à Nancy, a franchi
avec succès l'examen de fin de tr?isième année, de le subir
de nouveau dans une Faculté, devant de nouveaux juges, et
suivant un programme très-différent.
Pour ce qui concerne les travaux individuels des Professeurs,
je serai très-:bref cette année, parce que, lors de la dernière
séance solennelle, j'ai exposé très-longuement les buts divers de
nos efforts particuliers, et pour ne pas abu$er de votre attention, je renvoie à une note annexée à ce compte rendu l'indication sommaire des travaux des Professeurs de l'Ecole ( 1).
Tout à l'heure,
j'ai prononcé, plusieurs fois, le
nom d'Orfila, et je dois le répéter encore, car' c'est à lui que
l'Ecole doit sa satisraction la plus récente. En prenant, en 1861,
possession de son nouveau local, l'Ecole a cherché, dans sa décoration intérieure, à traduire quelques-uns de ses sentiments.
Dans l'un de ses amphithéâtres, elle a placé les bustes d'Hippocrate, d'Ambroise Paré et de Bichat, et elle avait émis le projet
d'honorer par un autre buste la mémoire du savant qùi fit faire
(11 Voyez la note à la fin du rapport.
�_:..
7&
--
un si grand progrès ani études médicales en France, à qui les
Ecül;es sec'ôndnires ont dù d'être chargées d'une partie ·des de-..
voirs qui étai{}rit réSèrvés, auparavant, a;ux trois Facultés de Médecine, et: qui fut Je Maître des huit Professeurs titulaires actuêls
de l'Ecole de Nancy. M:ais le buste d'Orfila était à faire et d' excellents portraits existaient seuls. Le pieux. souvenir de 1\L le Professeur Orfila, aujourd'hui Secrétaire général de l'Association des
Médieeins de la Seine, et confident, depuis six :tnnées, du désir
de l'Ecole, est parvenu à vàincre tous les obst:tcles qui s'oppo- ,
saient à sa réalisa{ion. Sous l'habile ciseau de M. Adam Salomon
es·! sorti du riîarbre l'image fidèfe de l'ancien Doyen de la Faculté
de Médecine de Paris, et une épreuve de ce chefcd'œuvre, très.,
rèmatquable par sa bonne exécution, a été otferte à l'Ecole,
avec une courtoisie charmante. Je suis hem·eux. de pouvoir
.mercier, ici publiquement, raimable et généreux
ur. C'est
l'Eèole dé Nàncy qui, en 1853, quelques semaines avant la mort
d'Orfila, a reçu run de ses derniers et puissants encouragements,
et son buste, en nous rappelant son approbation si glorieuse
pour nous, contribuera à nous fortifier dans le devoir et à nous
faire espérer que le jom dont
nous a montré l'aurore saluée avec trànsport dans la jeunesse ·des Professeurs actuels,
carrière.
pourra éclairer la fin de leur
�---,
Indication des h·avaux des Professeurs de l'Êcole de
Médecine. et de Phm-macie en 1868-18fl9.
·M. ,BLOND,t:OT. - Action.dè
;Phosphore,.
M. LîioN PARISQT. - Résultats de ses recherches sur l'absorption
par la peau de médicaments à l'état pulvérulent.
1
1\L
- Compte rendu des travaux des Conseils d)hygiène
publique et de salubrité de la Meurthe, en 1867 et 1868.
M. GRANDJEAN • ...- Discours à l'assemblée générale de l'Association
des médecins de la Meurthe le 26 septembre 1869, en quittant la présidence.
M.
PoiNCARÉ. -
Recherches sur la glande thyroïde (suite).
M. DELCOMINETE. - Du kirsch et de
coloration en bleu par le
bois de gayac. Valeur de cette coloration comme signe de pureté. Nouveau réactif pour déceler des traces infinitésimales de cuivre.
M. BERTIN. -Compte rendu des actes de l'association des médecins de la ·Meurthe, en 1868.
M. E. LALLEMENT. -Compte rendu des travaux de la Société de
médecine, année 1867
�78 -M. E. SuiONIN. - De l'emploi de l'éther sulfurique et du
forme à la clinique chirurgicale de Nancy. 2" livraison du tome II.
- Rapport sur le service départemental de l'assistànce médicale
et rle la vaccine de la Meurthe, pendant l'exercice 1868.
- Relation d'une luxation ischio-pubienne.
- Observationd'un anévrysme de la crosse de l'aorte.
- Discours prononcé .le 26 septembre 1869, lors de l'installation de
M. Simonin
Président de l'Association des médecins de la
Meurthe.
- Résumé de tableaux synoptiques relatifs aux fàits de chirurgie et
d'obstétrictue accompagnés d'anésthésiation pratiquée par l'auteur à l'aide
de l'éther et du cltloroforme. -Rapport des guérisons aux morts. Comparaisons avec les résultats des grandes opérations faites par l'auteur, avant l'emploi des agents anésthésiques modernes •. Conclusions
générales sur l'influencé de ces· agents.
�RAPPORT
_. SliR LES
CONCOURS ENTRE LES ETUDIANTS
DE !.A
FACULTÉ DE DROIT DE NANCY
POUR L'ANNÉE SCOLAIRE
1868-1869
PAR
M. ERNEST DUBOIS
PROFESSEUR
LE RECTEUR,
MESSIEURS,
Prendre la parole devant-vous pour vous imposer 1a fatigue
d'un sixième discours ou rapport, c'est un périlleux honneur
que je n'aurais pas été assez téméraire pour solliciter; mais vous
voudrez peut-être avoir quelque indulgence pour celui à qui cet
honneur s'impose, et qui doit essayer de retenir encore pendant ·
quelques instants votre attention, alors qu'elle vient d'être captivée par de si éloquentes et de si sa \Tantes paroles.
�-
80 -
Je viens, au nom de la Faculté dé Droit, vous rendre compte
des concours ouverts entre ses éléves pendant l'année scolaire
1868-1869. C'est un Stljet, .Messieurs, qui ne présente pas seulement le plus vif intérêt pour les sympathiques vainqueurs et
leurs familles; il s'y attache cet intérêt plus général, plus élevé,
qui accompagne toujours les travaux de la jeunesse et auquel on
est assuré de ne pas vous trouver indifférents, vous, Messieurs,
qui avez revendiqué avec tant de persévérance la restitution dans
votre belle cité d'un centre complet d'instruction pour la jeunesse
de votre féconde e.t généreus(;) province.
Les concours dont je dois vous parler .sont de deux sortes.
Ceux qui sont. établis entre les étudiants de première et de seconde année diffèrent sous plusieurs rapports de ceux qui ont
lieu entre les étudiants de troisième année. Ils n'existent pas dans
toutes les Facultés, mais dans
unes seulement. En effet
une condition première des concours, comme de tant d'autres
choses, c'es.t l'argent. L'Etat nous en donne seulement pour les
concours de la dernière année. On a pensé cependant qu'il était
bon d'exciter dès le début l'émulation de nos jeunes gens. L'expérience a montré d'ailleurs que les concours des deux premières
années ne le cédaient .à ceux de la troisième ni par l'ardeur des
concurrents, ni par l'intérêt et quelquefois mèrne.le mérite réel
des travaux
Dans un pays comme Jfl.Locraine, où
l'on apprécie et encourage si fortement tout ce qui concerne les
clHises;de resprit, U
de sigruüer les
de ces
cQpcoqrs pour pp,tenir les fonds ·nécessair;l;ls
.étab)issement.
Ces fm:}ds nous ont #é libéralement fournis .p.<\r .les çonseils
généraux <ile la
de .la ·Meqse .e,t d(;)s Vosges, ,auxquels
nous V9US plflisons :\ ·pay-er ici un.ttiQAAL .de .gratitude.
�CONCOURI;l DE PREMIÈRE. ÀNNÉE.
En droit romain, les. concurrents devaient co1nparer le$ rn odes
d'acquérir la propt·iété et les servitudes personnelles et pt·édiales. Sur huit compositions présentées, deux seulement ont
été jugées dignes de récompense. Il est vrai que l'on songea un
instant à accorder une mention honorable à trois des six compositions écartées ; mais on jugea qu'en définitive lèur valem· absolue était insuffisante et que ce n'était point assez du mérite
relatif qui les plaçait au-dessus des trois autres.
Dèux seules compositions restaient en présence. Autant_ elles
laissaient loin derrière elles toutes les autres, autant l'ordre à
établir entre. elfes était difficile à marquer. Leur classement a
donn_é lieu à des hésitations, à des études, jusqu'ici sans cxemdans les annales de la·· Faculte. Le parti le plus simple eût
été de leur
un premiet· prix ex œquo, mais il dut êtl'e
·rejeté comme contraire .à une lettre ministérielle prohibant formellemen( toute proposition de· ce genre. Après de longues dis- ,
eussions au .sein d'une première (1), puis d'une seconde (2)
commission, etenfin de la Faculté tout entière, le premier prix
fut accordé à M. Emile Ambroise, le second à M. Paul Lombard.
Ils possèdent aussi bien l'un que l'autre le sujet dont ils exposent
les nombreux details avec une netteté et une sobriété fort dignes
d'éloges; Ia méthode qu'ils suivent est très-différente, mais on
ne peut dire que celle de l'un soit absolument supérieure à celle
de l'autre; enfin, des erreurs, mên;te considérables
nous
(1) Composée de MM. VAuG!lOJs,. président, Dunois et LvoN-CAnN, rappor·
teur.
Formée par l'adjonction de MM.
CAuwl:s.
DE
u 1\iRNARDJÈnE, rappo,'teur, et
�82.
-
vons à nos lauréats la vérité tout entière - échappent à I'ùn et à
l'autre : elles sont toutefois en moinsgrand nombre chez M.
broise. C'e;;t ce qui fait pencher la balance en sa faveur, ainsi
que le mérite d'une pàge originale consacrée aux modes d'acquisition à titre universel, en dehors des traditions ordinaires des
livres et des cours.
En droit français, il fàllàit traiter des oppositions au mariage
au point de vue de leurs causes, des perso,nnes qui peuvent
les former et des effets qu'elles produisent (t). Dix compositions ont été remises. Le premier prix est décerné sans hésitation à M. Paul Lombard pour un travail d'une abondance et d'une
sûreté qu'on est heureusement surpris de rencontrer à ce degré
chez' un étudiant de première .année. C'est un esprit bien doué
que celui qui s'est .aussi vite farniliarisé avec les principes de la
science du droit, et qui; dans le même temps, fidèle aux études
. littéraires, sortait vainqueur de ·difficiles épreuves en méritant
l'éloge de nos éminents voisins et collègues de la Faculté des
Lettres. Les espérances que nous fondons sur lui ne seront pas
déçues, car il a un guide aussi éclairé que judicieux dans un
père ·au bonheur duquel nous' sommes heureux de nous associer.
Il ne manque rien à M. Paul Lombard, pas même un émule
digne de lui. l\t Ambroise obtient ici, comme M. Lombard, un
nouveau. succès. Il mérite le second prix pour une dissertation
qui, presque l'égale de la précédente dans l'ensemble, est seulement inférieure dans quelques parties.
..
Une mention honorable eœ œquo es't accordée à MM. Gaston
et Maxime de la Salle pour dès travaux moins complets, mais
oû Be trouvent bien traitées les principales parties du sujet.
(!)Commission: MM.
V,IUGEOis;
'
pt•ésident,
LIÉGEOIS,
CAuwks,
�83 -
-SECONDE ANNÉE.
Pour le concours de CQde
dix concurrents ont
traité -Des fins de non-1·ecevoir qui peuvent êt1·e opposées à
l'action en nullité et enrescision (1). Le premier prix est accordé à M. Victor Desnos. M. Desnos s'est bienrenferrné dans
le sujet l'a traité avec de rares qualités de précision, de méthode et.de clarté. On ne peut guère lui adresser d'autre reproche
que de n'avoir rien dit des effets dè la rilt.ification à l'égard des
tiers, omission d'ailleurs qu'il faut. signaler chez tous les concurrents-.
i\t Tancrède de Tours obtient le second prix pour une composition d'un style net et ferme, supérieure même à la précédente sur quelques points, mais moins bien ordonnée et non
4
entièrement exempte d'erreurs.
Une seule mention est déèernée : elle est méritée paf M. Georges Gutton dont la dissertation
de bonnes parties ; mais_
les digressions y tiennent ul1e trop grande place.
et
\
Le sujet de procédure civile et de législation criminelle était le _
suivant.: Des droits de la partie lés_ée par un fait constituant
une infraction à la loi pénale. Etudie1· les conditions et les
- conséquences de l'option entre ra compétence des juridictions
civiles et celle des Juridictions pénales. Sur neuf compositions
présentées, 1\L Desnos remporte encore le premier prix. Son
travail, évidemment supérieur à tous les autres, est aussi. remarquable poor la forme que pour. le fond. Les parties les
mieux traitées sont précisément celles sur .lesquelles les textes
(1) Commission : MM. JALABERT, président, .LxoN-CAEN, CAuwts, rapporteur.
�n'offrent aucun secours. On n'y peut regretter que quelques
lacunes, inévitables, à vrai dire, dans un pareil sujet.
M. Vortnus obtient lè second prix: : plusieurs très-bonnes
parties et un ensemble' satisfaisant ont fixé en sa faveur les
solutions de la commission (t) qu'avait un instant
Je
défaut fort grave assurément
doit Iur réprocher, celui
d'avoir éte trop souvent en dehors du sujet.
M. Gutton obtient encore lei la m{mtionunique : il dbît se. contenter du troisième rang à cause de graves défauts dans le plan
de sa composition et de quelqrles erreurs de détails. Sa
rion de droit criminel, comme celle de
Napoléon, est d'un
esprit chercheur, mais qui a besoin de se régler.
TROISiÈME ANNÉE.
.
.
.
Dans les concours de troisième année, la ré<;ompenseestà la
plus. importante et
Cq n'est pas que la
somme allouée par l'Etat pour l'achat des livres soit plus élevée,
car la générosité des Conseils généraux· de la Meurthe, de la
Meuse et desVosges ne nous laisse 'rien à désirer sous ce rapport; mais, indépendamment de la valeur .des ouvrages donnés
en prix, les lam'éats obtîënriëht l'àvantage d'être exemptés des
frais d'études pour le doctorat ('2). On a cru qu'il étaît juste de .
n' offt'Ïl' un avantage aussi grand qù'iiùx ·étut;liants recommandables par une application soiltëôue pendant tout le cours de leurs
études. La bonne volonté, qui est'ia seule condition requise pour
concourir en· première et en' seconde année, ne suffit donc plus
en troisième année : il faut avoir obtenu
de boüles blan(i) Composée t!e MM • .JALABERT,
I"oMnAnn, CAuwÈs, l'apporteur.
(2) Ces frais s'élèvent à la somme de 560 fr.
�ches d!îils l'ensémblè dès exàmens. Aussi le nombre' des concurrents .est-il habituellement fort limité : cette année, toutefois, il a
été plus considérable que les années précédentes ; tous ceux qui
réunissaient les conditions requ'isesse sont présentés '(1). Huit
compositions ont été
tant en droit romain qu'en droit
franÇais.
·
En droit romain il fallait compare1· le louage de choses, le
lattage d'ouvrage et .la vente (2). Le premier .prix revient à
M. Ory : son travail a été, sans hésitation, jugé supérieur à tous
les autres, s.oit par sa bonne ordonnance, soit par le grand nombre d'excellents développements qu'il renfermef bien qu'on doive
aussi ·ysigt1aler quelques erreurs et quelques omissions.
M. Camps obtient le second. prix, M. Garnieria première mention et M. Vaink;er la
Ce classement n'était pas sans difficulté. La dissertation de M. Camus l'a emporté, malgré des
erreurs dont.
11e sont pas sans gravité; parce que,
suffisamment complète dans l'ensemble, elle est en même temps
la plus égale et la mi.eux proportionnée. Quant à celle de M. Garnier, remarquable, surpren,ante même par la richesse des développements, elfe doit, malgré les qualités de premier ordre qui
- - la distinguent,
au troisième rang raison des défauts
qui la déparent : dans la forme, les négligences de style et le
manque d'ordre, et q1fantau fond,. des erreurs trop nombreuses
dont quelques-unes soritgra:ves: M. Vainker, enfin, n'obtient que
la seconde mention, bien qùe composition ne renferme aucune
erreur ; mais elle esf beaucoup moins complète que les 'précé-
en
sa
\
(i) Etaient admis à
comme àyant obtenu majorité de boules blanches
dans l'ensemble de
examens, hlM. Bfrckel, Camus, Coiel, Dété, Garnier,
Maillefer, Ory et Vainker.
(2) Commission : 1\tM. nil u
ùusors, rappo1·teur, et
LYON-CAEN.
�_.
dentes : son
des Institutes.
-
se borne trop. exclusivement au commentairè
·
.
.
En droit français, les huit concurrents ont traité du transport
des créances au point de vue de l'obligation de garantie incombant au cédant et de l' acqttisitimi du droit de créance à
l'égm·d des tiers (1). La Faculté est heureuse de constater d'abord la solidité des connaissances qu'a des degrés divers les huit
compositions ont révélées. Il n'en est aucune, même parmi celles
qu'elle ne peut récompenser, qui ne soit honorable pour celui
qui l'a rédigée.
Le premier prix est remporté par M. Garnier pour une dissertation des plus complètes que Ton pùisse espérer surun sujet
vaste et difficile. L'ensemble de la matière est parfaitement conçu
en même temps que l'abondance des détails est digne des plus
grands éloges. L'auteur traite fort bien la question complexe et
controversée du règlement des droits respectifs du cessionnaire
et des créanciers. opposants, et songe à rapprocher diverses
opérations qui se rattachent a l'idée de cession de créance, ·
comme l'endossement et le transfert. M. Garnier ne nous en voudra pas de mêler à nos éloges unè Îégère critique : il précipite
tr.op ·sa plume et fera bien de méditer l'e .précepte de Boileau :
Qui ne sait se borner ne .sut jamais écrire.
IvLVainker obtient le second prix po,ur une composition que
distingùe la précision. Il donne toujours labonne solution et sait
en içdiquer le motif juste. Mais son travail est un peu écourté sur
plusieurs points ; il touche les questionspour les poser et les résoudre plutôt,qu'il ne les développe.·son style, remarquable par
la sobriété et la fermeté; est parfois trop étudie.
(1) Commission : Ml\'1 .
Lni.GJwis.
LoMBARD,
président;
DE LA
rappo1·teu1·, et
�-- 87 -•·.
Ory doit se contenter ici du troisieme rang, rriaispeu•s'en
est fallu qu'il ne m'ontàt au second et peut-être au premièr. La
èommission a hésité longtemps. La nécèssité première de l'exactitude des solutions a fait préférer M. Garnier et M. Vaioker, bien
que dans la composition de .M. Ory, re!llarquable par Ia·bonne
disposition· des matières et par certaines parties traitées avec une
véritable supériorité, on rencontrât les meilleures pages peut-être
du concours. Mais elle renferme aussi plusieurs inexactitudes.
1\t Ory ne reçoit donc qu'une
mention honorable ;
hâtons-'nous d'ajouter que c'est une mention tout à fait hors
ligne (1).
Une seconde mention est obtenue. par l\t Dété pour une composition correcte et assez complète, mais moins approfondie que
les précédentes .
·une troisième mention revient à M. MaiUefer pour un travail
estimable qui, en présence d'autres rivaux, n;aurait pas été in• d'une plus haute distinction.
'
digne
'
J'ai épuisé, Messieurs, la listedes récompenses que la Faèulté
a décérnées, mais non de celles qu'elle aurait pu décerner. Il
était ouvert entre les licenciés aspirants au doctorat et les jeun(cls
·
une troisième sorte de concours pout' lequel huit mois
sont acêordès, au Iîeu de quelques heures>Le sujet choisi par
M. le Ministre, sur la proposition de la Faèultè, était le suivant :
De la tierce opposition dans l' artcien dr:oit et dans le droit
actueL Aucun mémoire n'a été déposé. Espérons que le sujet
proposé pour l'année prochaine: De la separation de biens sous
J
( î) Lors de la lecture du présent rapport à la séance de rentrée des Facultés,
le résultat du Concours général ouvert pour la première fois cette année entre
les étudiants de troisième année de toutes les Facultés de I'Empit•e n'était pas
encore connu. Deux prix et huit mentions ont été accordés. l\1. Garnier a obtenu
le second prix; M: Vain ker, la sixième mention honorable, et l\I. Ory; la septième.
�-- 88 -le·1·égime d()tal, .nous perll1eitra de donner pour la prero.ièrf:l
fois une médaille d'or .• Nous regrettons de. n'<ctvoir pas eneorf) pu
décerner cette haute .récompense, mais
aussi que
Faculté n'existe que depuis peu d'années que l'excellence des
exl;lmens de doctorat subis par ph;tsieurs de nos licenciés peut
nous offrir quelque compensation.
En terminant, je m'adresse à Yous, jeunes gens, qui venez ici
plus belles années_,(}.e votre vie, à la veille .d'.entrer dans les
diverses ca:rrières
f:éttlde
(irojt ouvre. ou facilite l'accès.
Je voudrais vous mettre en garde contre une tendance assez na-,
turelle, mais à laquelle il importe de ne pas céder. N.e regardez
pas la Faculté deDroit comme une sorte d'école pratique d'où
chacun devrait sortir avec ce qui lui est nécessaire pour exercer
i.mmédiatement là profession à laquelle il se destine. Soyez persuadés, âu coptraire, que rien ne peut remplacer ume initiation à
chaque carrière en particulier, qu'on fappeHestage 1 suppléance,
sm·numérariat ou de tout autre nom. En vous préoccupant d'un
but chimérique, vot:ts risquez de
celui que vous pourriez atteindre. Le.but que vous. devez avoir en vue en venant ici,
c'est de vous pénétrer des saines notions, des vrais principes,
c'.est d'acquérir et .de développer les qualités <i'esprit à l'aide
quelles vous utiliserez plus tard vos connaissances; c'est, en un
mot, de vous procurer les ressourees et la lumière dont vous
avez besoin pour réussir .d;ms la profession, q1,1elle qu'elle soit,
que vous embrasserez.
�-- 89 ;,.._
DISTRIBUTION DES PRIX
FACULTÉ DE DROIT
M. Lachasse, docteur en Droit, secrétaire de .la Faculté, a donné
lecturê de :la ·liste des concur,rents qui ant obtenu des
et des
roeations,, conformément .au ,procès-yerbal ci-après:
Extrait du Procès-verbal de la séance du U août /869.
n a été procédé à ·l'ouverture des enveloppes cachetées dans lesquelles
enfermées les bulletîns indiquant les noms des concurrents.
D'après lé rapprochement fait entre les deYises portées sur les dissertatiohs jugées dignes de récompense, et les devises portées sur les
les prix et les tpentions ont été .décernés dans l'ordre
suivant.:
PRIX DONNÉS PAR VÊT AT.
CONCOURS DE TROISIÈl\fE ANNÉE.
Romain.
i
er
Prix (Médaille d'argent): M.
ÛRY
né à Chaligny (Meurthe), le 20 juin 1847.
2e Pt·ix (Médaille de bronze): M. Cuus (Léon-Félix), né à Rocroi
(Ardennes), le 19 avril 4847.
�--
90
--
ire Mention honorable:
M. GARNIER (Jutes-Benjamin-Philibert)'
né à Gérardmer (Vosges), le 9 septembre 1848.
2" Mention honorable
l\L VAINKER (François-Gaston-Maurice),
né à Lunéville (Meurthe), le 24
février 1849.
Droit fraoçaÏs.
1"' Prix (Médaille d'argent): M. GARNIER (Jules-Benjamin-Phili-
bert), né à Gérardmer (Vosges), le
9 septembre 1848.
2• Prix (Médaille de bronze): 1\f. VAINKER (François-Gaston-Maurice),
né à Lunéville (Meurthe), le 24
février 1849.
P" Mention honorable:
M. On v (Isidore-Edmond), né à Chaligny (Meurthe\ le 20juin 1847.
2• Mention honorable:
M. DÉTÉ (Pierre-Achille), né à Avançon (Ardennes), le o février t 849;
3" Mention honorable:
M. MAILLEFER (Jean-Baptiste-MarieAlbert), né à Longwy (Moselle), le
22 novembre 1846.
�--
91
PRIX DES CONSEILS GÉNÉRAUX
DE LA "MEURTHE, DE LA "MEUSE ET DES
VOSGES
CONCOURS DE SECONDE ANNÊE.
Code Napoléon.
1er Prix (Médaille d'argent): M. DEsNos (Louis-Victor), né à Mouz6n
(Ardennes), le H mai 1848.
2• Prix (Médaille de bronze)
Mention honorable :
=
M. RossET
DE TouRs (Marie-LouisTancrèdeh né à Chambéry (Savoie),
le 24 avril1850.
M. GurroN (Antoine:-Marie-Georges), .
né à Lyon.(Rhône), le 17 février
1849.
PROCÉDURE CIVILE ET LÉGISLATION CRIMINELLE.
i
er
Prix (Médaille d'argent) : M. DESNOS (Louis-Victor)' né à Mouzon (Ardennes), le 14 mai 1848.
2• Prix (Médaille de bronze): M. YoRMUS (Edmond), né à "ChâfeauSalins (Meurthe), le 20 janvier t 849.
Mention honorable:
M. GtrrroN (Antoine-Marie-Georges),
né à Lyon (Rhône); le 17 février
1849.
�--
92
......
Droit romàin.
t•r Prix (Médaille
M. AmBRôJSE (Sébastien-Jules-Emile),
né à Lunéville (Meurthe), le 14
février 1850.
2• Prix (Médaille de bronze): M. loMBARD (Jean-Baptiste-Paul)_, né
à Nancy·
le 12 octobt·e
1850.
1"' Prix (Médaille d'argent): M. LoMBARD (Jean-Baptisle-Paulh né
à Nancy (Meurthe), le 12 octobre
1850.
2• Prix: (Médaille de br,mze
M. AnmROISE (Sébastien-Jules-Emile),
né, à Lunéville (Meurthe), le 14 février 1R50.
M. MAY (Louis'-Henrj-.Gaston); né. à
Nancy (Meurthe), le 4 décembre
1849.
JJentiQn lwrwrable (ex requo) :
M. èoLLINET
LA SALLE (Louis-Léoné à Màlzéville (Meurthe), le 21 janvier 1850.
DE
�-,...
93
--
.ECOLE, DE MÊDE.CINE .ET DK PHARMACIE
Prix accordés par S. E. le
tle l'Instruction publitJne
..:.... Bentions honorables. - lltêsultats des Concours.
Les Professeurs de l'École de Médecine et de Pharmacie, réunis en
Conseille 20 octobre t 869, ont décerné les récompenses dans l'ordre
suivant, pour l'ànnée scolaire 1869 :
t•
ÉTUDIANTS EN 'MÉDECINE.
PREMIÈRE ANN:tE D'ÉTUDES
Prix.
M. BASTIEN (Paul).; de Bà.yon (Meurthe )•
Mention honorable.
M. CmnN (LUcien), de Xirocourt (Meurthe).
DEUXIÎllliE' A:\WÉE D'tl"UDES.
Prix.
M. VotNOT (Maxime), d'Attigny.(Vosges).
��Nancy, imprimerie de Sordoillet et fils, rue du Faubourg Slanislas, 5.
�
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1869 - Rentrée Solennelle des Facultés de droit, des sciences, des lettres et de l'École de médecine et de pharmarcie de Nancy, le 16 novembre 1869
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté de droit. p.5. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des sciences. p.6. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des lettres. p.6. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. École Préparatoire de médecine et de pharmacie. p.7-8. </li>
<li>Procès-Verbal de la séance. p.9-11. </li>
<li>Allocution prononcée par M. Maggiolo, Recteur de l’Académie de Nancy. p.13-20. </li>
<li>Rapport de M. Jalabert, Doyen de la Faculté de droit. p.21-29. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.31-41. </li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.43-65. </li>
<li>Rapport de M. Ed. Simonin, Directeur de l’École de médecine et de pharmacie. p.67-76. </li>
<li>Note. indication des travaux des Professeurs de l’École de médecine et de pharmacie en 1868-1869. p.77-78. </li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pour l’année scolaire 1868-1869, par M. Ernest, Dubois, Professeur. p.79-88. </li>
<li>Distribution des prix. p.89-90. </li>
<li>Prix des conseils généraux de la Meurthe, de la Meuse et des Vosges. p.91-92. </li>
<li>Ecole de médecine et de pharmacie. Prix accordés par son Exc. Le Ministre de l’Instruction Publique. – Mentions Honorables. – Résultats des concours. p.93.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1869
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Rentrée Solennelle des Facultés de droit, des sciences, des lettres et de l'École de médecine et de pharmarcie de Nancy, le 16 novembre 1869.
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1869
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Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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ÉTABLISSEMEI!ITS
D'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
��UNIVERSITÉ IMPÉRIALE. -· ACADltMIE DE NANCY.
RENTRÉE SOLENNELLE
DES FACULTES
DE DROIT
';
DES SCIENCES
DES LETTRES
ET DE
L'ÉCOLE DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE .
DE NANCY
Le 16 Novembre 1.888
NANCY
SORDOILLET. ET FILS, IMPRI!\ŒURS DE L'ACADÉ!I-IJE
Rue du Faubourg Stanislas, 3
��ACADÉMIE DE NANCY
Personnel des Facultés et de l'École de lédeeine et de
Pharmacie·
FAOULTÉ DE DROIT.
MM. J.ALAilERT
doyen.
LACHASSE, secrétaire, agent
PROFESSEURS TITULAIRES•
MM. JALABERT*' Code Napoléon
LOMBARD, Droit commercial.
w· chaire).
ARNAULT DÈ LA MÉNARDitRE, Code Napoléon (2° chaire).
VAUGEOis, Code Napoléon (3" chaire).
LIÉGEOis, Droit administratif.
Dunois, Droit Romain ( i er cours).
AGRÉGÉS CHARGÉS DE COURS.
MM.
Droit Romain (2e cours).
CAuwts, Procédure civile et Législation criminelle.
�
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1869 - Rentrée Solennelle des Facultés de droit, des sciences, des lettres et de l'École de médecine et de pharmarcie de Nancy, le 16 novembre 1869
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<ol><li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté de droit. p.5. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des sciences. p.6. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des lettres. p.6. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. École Préparatoire de médecine et de pharmacie. p.7-8. </li>
<li>Procès-Verbal de la séance. p.9-11. </li>
<li>Allocution prononcée par M. Maggiolo, Recteur de l’Académie de Nancy. p.13-20. </li>
<li>Rapport de M. Jalabert, Doyen de la Faculté de droit. p.21-29. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.31-41. </li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.43-65. </li>
<li>Rapport de M. Ed. Simonin, Directeur de l’École de médecine et de pharmacie. p.67-76. </li>
<li>Note. indication des travaux des Professeurs de l’École de médecine et de pharmacie en 1868-1869. p.77-78. </li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pour l’année scolaire 1868-1869, par M. Ernest, Dubois, Professeur. p.79-88. </li>
<li>Distribution des prix. p.89-90. </li>
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<li>Ecole de médecine et de pharmacie. Prix accordés par son Exc. Le Ministre de l’Instruction Publique. – Mentions Honorables. – Résultats des concours. p.93.</li>
</ol>
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. DES
ÉTABLISSEMEI!ITS
D'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
��UNIVERSITÉ IMPÉRIALE. -· ACADltMIE DE NANCY.
RENTRÉE SOLENNELLE
DES FACULTES
DE DROIT
';
DES SCIENCES
DES LETTRES
ET DE
L'ÉCOLE DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE .
DE NANCY
Le 16 Novembre 1.888
NANCY
SORDOILLET. ET FILS, IMPRI!\ŒURS DE L'ACADÉ!I-IJE
Rue du Faubourg Stanislas, 3
��FAOUI..:TÉ DES SCIENCES.
1
MM. GonRoN, O.
doyen.
GonEFRING;secrétaire, agent comptable.
PlWFESSEURS.
MM. GoDRON,. O.*' Histoire naturelle •
*' Chimie.
.
CHAUTARD,
RENARD,
Physique.
Mathématiques pures et appliquées.
GRANDE..\u
*'chargé d'un cours de Chimie et de Physiologie
appliquées à l'àgriculture.
FAOUL'J:1lTI DES LETTRES .
.MM. Charles
BliNOIT
GODEFRING,
*'doyen ..
secrétaire, agent comptable.
PROFESSEURS.
MM.· Charles BENOIT*' Littératurè
Eugène
BENOIST,
LACROIX$,
DE
Littérature ancienne.
Histoire.
MARGEttm,
GEnHART.
française.
Philosopltie.
Littérature étrangère.
�
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1869 - Rentrée Solennelle des Facultés de droit, des sciences, des lettres et de l'École de médecine et de pharmarcie de Nancy, le 16 novembre 1869
Description
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<ol><li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté de droit. p.5. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des sciences. p.6. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des lettres. p.6. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. École Préparatoire de médecine et de pharmacie. p.7-8. </li>
<li>Procès-Verbal de la séance. p.9-11. </li>
<li>Allocution prononcée par M. Maggiolo, Recteur de l’Académie de Nancy. p.13-20. </li>
<li>Rapport de M. Jalabert, Doyen de la Faculté de droit. p.21-29. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.31-41. </li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.43-65. </li>
<li>Rapport de M. Ed. Simonin, Directeur de l’École de médecine et de pharmacie. p.67-76. </li>
<li>Note. indication des travaux des Professeurs de l’École de médecine et de pharmacie en 1868-1869. p.77-78. </li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pour l’année scolaire 1868-1869, par M. Ernest, Dubois, Professeur. p.79-88. </li>
<li>Distribution des prix. p.89-90. </li>
<li>Prix des conseils généraux de la Meurthe, de la Meuse et des Vosges. p.91-92. </li>
<li>Ecole de médecine et de pharmacie. Prix accordés par son Exc. Le Ministre de l’Instruction Publique. – Mentions Honorables. – Résultats des concours. p.93.</li>
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D'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
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RENTRÉE SOLENNELLE
DES FACULTES
DE DROIT
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DES SCIENCES
DES LETTRES
ET DE
L'ÉCOLE DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE .
DE NANCY
Le 16 Novembre 1.888
NANCY
SORDOILLET. ET FILS, IMPRI!\ŒURS DE L'ACADÉ!I-IJE
Rue du Faubourg Stanislas, 3
��FAOUI..:TÉ DES SCIENCES.
1
MM. GonRoN, O.
doyen.
GonEFRING;secrétaire, agent comptable.
PlWFESSEURS.
MM. GoDRON,. O.*' Histoire naturelle •
*' Chimie.
.
CHAUTARD,
RENARD,
Physique.
Mathématiques pures et appliquées.
GRANDE..\u
*'chargé d'un cours de Chimie et de Physiologie
appliquées à l'àgriculture.
FAOUL'J:1lTI DES LETTRES .
.MM. Charles
BliNOIT
GODEFRING,
*'doyen ..
secrétaire, agent comptable.
PROFESSEURS.
MM.· Charles BENOIT*' Littératurè
Eugène
BENOIST,
LACROIX$,
DE
Littérature ancienne.
Histoire.
MARGEttm,
GEnHART.
française.
Philosopltie.
Littérature étrangère.
�
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The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1869 - Rentrée Solennelle des Facultés de droit, des sciences, des lettres et de l'École de médecine et de pharmarcie de Nancy, le 16 novembre 1869
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté de droit. p.5. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des sciences. p.6. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des lettres. p.6. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. École Préparatoire de médecine et de pharmacie. p.7-8. </li>
<li>Procès-Verbal de la séance. p.9-11. </li>
<li>Allocution prononcée par M. Maggiolo, Recteur de l’Académie de Nancy. p.13-20. </li>
<li>Rapport de M. Jalabert, Doyen de la Faculté de droit. p.21-29. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.31-41. </li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.43-65. </li>
<li>Rapport de M. Ed. Simonin, Directeur de l’École de médecine et de pharmacie. p.67-76. </li>
<li>Note. indication des travaux des Professeurs de l’École de médecine et de pharmacie en 1868-1869. p.77-78. </li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pour l’année scolaire 1868-1869, par M. Ernest, Dubois, Professeur. p.79-88. </li>
<li>Distribution des prix. p.89-90. </li>
<li>Prix des conseils généraux de la Meurthe, de la Meuse et des Vosges. p.91-92. </li>
<li>Ecole de médecine et de pharmacie. Prix accordés par son Exc. Le Ministre de l’Instruction Publique. – Mentions Honorables. – Résultats des concours. p.93.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1869
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Title
A name given to the resource
Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l'École de médecine et de pharmacie. Faculté des lettres.
Subject
The topic of the resource
Discours Officiel
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Université Impériale / Académie de Nancy
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An entity responsible for making the resource available
Sordoillet et fils, Imprimeurs de l'Académie, Rue du Faubourg Stanislas, 3
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1869
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
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. DES
ÉTABLISSEMEI!ITS
D'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
��UNIVERSITÉ IMPÉRIALE. -· ACADltMIE DE NANCY.
RENTRÉE SOLENNELLE
DES FACULTES
DE DROIT
';
DES SCIENCES
DES LETTRES
ET DE
L'ÉCOLE DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE .
DE NANCY
Le 16 Novembre 1.888
NANCY
SORDOILLET. ET FILS, IMPRI!\ŒURS DE L'ACADÉ!I-IJE
Rue du Faubourg Stanislas, 3
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7
ÉCOTJE PREPARATOIRE DE MÉDECINE
ET DE PHARMACIE.
MM. E.
SniONIN
SutONIN
W, directeur.
père
*,
directeur honoraire.
DEMANGE·, secrétaire du Conseil.
GonEFRlNG, secrétaire, agent comptable.
PROFESSEURS TITULAIRES.
MM. E ..SIMONIN
Clinique chirurgicale.
BtoNDI.OT >f!N, Chimie médicale et pharmaceutique.
RoussEL, cours d'Accouchements, Maladies des femmes et des
enfants.
Victor PAIÙ:sor >f!N, Clinique médicale.
Léon PARISOT>}(<:., chargé des cours q'Anatomie.
DEnuNGE, Pathologie médicale;
Pàtho1ogie chirurgicale et Médecine opératoire.
GRANDJEAN >f!N, Matière médicale et Thérapeutique.
PROFESSEURS ADJOINTS.
MM. XARDEL, Clinique médicalê.
PoiNCARÉ, Anatomie et Physiologie, chargé du cours de Physiologie.
Emile PARISOT, Clinique chirurgicale.
�8.
PROFESSEURS SUPPLÉANTS,
MM.
DELCOMINÈTE,
suppléant des
de Chimie, Pharmacie,
Toxicologie et Matière médicale.
suppléant des chaires de Pathologie interne et de Clinique interne.
BERTIN,
E. LALLEMENT, suppléant des chaires de Clinique chirurgicale,
de Pathologie externe et d'Accouchèments.
HENRION,
suppléant des chaires d'Anatomie et de Physiologie.
CHEF DES TRAVAUX ANATOMIQUES.
M:. E.
LALLEMENT.
�
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A name given to the resource
1869 - Rentrée Solennelle des Facultés de droit, des sciences, des lettres et de l'École de médecine et de pharmarcie de Nancy, le 16 novembre 1869
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté de droit. p.5. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des sciences. p.6. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des lettres. p.6. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. École Préparatoire de médecine et de pharmacie. p.7-8. </li>
<li>Procès-Verbal de la séance. p.9-11. </li>
<li>Allocution prononcée par M. Maggiolo, Recteur de l’Académie de Nancy. p.13-20. </li>
<li>Rapport de M. Jalabert, Doyen de la Faculté de droit. p.21-29. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.31-41. </li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.43-65. </li>
<li>Rapport de M. Ed. Simonin, Directeur de l’École de médecine et de pharmacie. p.67-76. </li>
<li>Note. indication des travaux des Professeurs de l’École de médecine et de pharmacie en 1868-1869. p.77-78. </li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pour l’année scolaire 1868-1869, par M. Ernest, Dubois, Professeur. p.79-88. </li>
<li>Distribution des prix. p.89-90. </li>
<li>Prix des conseils généraux de la Meurthe, de la Meuse et des Vosges. p.91-92. </li>
<li>Ecole de médecine et de pharmacie. Prix accordés par son Exc. Le Ministre de l’Instruction Publique. – Mentions Honorables. – Résultats des concours. p.93.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1869
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Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l'École de médecine et de pharmacie. École Préparatoire de médecine et de pharmacie.
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Nancy (Meurthe-et-Moselle)
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D'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
��UNIVERSITÉ IMPÉRIALE. -· ACADltMIE DE NANCY.
RENTRÉE SOLENNELLE
DES FACULTES
DE DROIT
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DES SCIENCES
DES LETTRES
ET DE
L'ÉCOLE DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE .
DE NANCY
Le 16 Novembre 1.888
NANCY
SORDOILLET. ET FILS, IMPRI!\ŒURS DE L'ACADÉ!I-IJE
Rue du Faubourg Stanislas, 3
��PROCÈS-VERBAL
DE LA SÉANCE
La séance solennelle de rentrée des Facultés et de
l'Ecole préparatoire de Médecine et de Pharmacie à. eu
lieu, le 16 novembre 1869, sous la présidence de
M. Maggiolo, Recteur de l'Académie de Nancy.
Après üne messe du Saint-Esprit, célébrée, dans le
académique, par l'abbàJarnbois, vicaire général, la séance publique s'est ouverte à midi.
M. le Président a pris place sur l'estrade occupée
par MM. les Inspecteurs d'Académie, les Doyens et les
Professeurs des trois Facultés, le Directeur et les Professeurs d"e l'Ecole de Mé&ecine et de Pharmacie, le
Proviseur et les Professeurs du Lycée.
L'assemblée était nombreuse et choisie; on remarquaît aux premiers rangs M. Leclerc, premier Prési-
�-
10
-
dent de la Cour impériale, M. Podeyin, Préfet de Ia
Meurthe, M. Izoard? Procureur général, M. le général
Montandon, commandant lé département dela Meurthe_,
M. le vicomte Drouot, Député de la Meurthe, M. de
Chamberet, Colonel de gendarmerie, M. Moreau, Conseiller honoraire à la Cour de Cassation, M. Volland,
conseiller général, etc., etc.
Derrière eux se pressait tout ce que la ville compte
de plus distingué dans la magistrature, le clergé, l'administration, et enfin cette société d'élite qui, à Nancy,
tient en si haute estime les choses de l'intelligence.
MM. les Etudiants en grand nombre occupaient les
tribunes.
M. Maggiolo ouvre la séance par une allocution, puis
il donne successivement la parole à MM. les Doyens
Jalabert, Godron et Benoît, à M. le Directeur Simonin
et à M. le Professeur Dubois, chargé du rapport sur le
·.concours ouvert entre les Etudiants en Droit de première et de deuxième année.
M. l'Inspecteur d'Académie, en résidence à Nancy,
donne lecture du rapport du jury chargé dé décerner le
prix annuel de 1,000 fnincs, attribué à chaque ressort
académique de l'Empire, par le décret du 30 mars 1869.
M.
aux applaudissements del'assemblée,
a proclamé le nom de M. Henri Le page, qui a mérité le
�-
11
-
·prix pour ses remarquables travaux sur Les Offices des
duchés de Lorraine et de Bar et Les Pouillés du diocèse de
Metz.
La solennité a été close par la distribution des prix
mérités par les Etudiants de la Faculté de Droit et par
les Elèves de l'Ecole de Médecine.
��
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Title
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1869 - Rentrée Solennelle des Facultés de droit, des sciences, des lettres et de l'École de médecine et de pharmarcie de Nancy, le 16 novembre 1869
Description
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<ol><li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté de droit. p.5. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des sciences. p.6. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des lettres. p.6. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. École Préparatoire de médecine et de pharmacie. p.7-8. </li>
<li>Procès-Verbal de la séance. p.9-11. </li>
<li>Allocution prononcée par M. Maggiolo, Recteur de l’Académie de Nancy. p.13-20. </li>
<li>Rapport de M. Jalabert, Doyen de la Faculté de droit. p.21-29. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.31-41. </li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.43-65. </li>
<li>Rapport de M. Ed. Simonin, Directeur de l’École de médecine et de pharmacie. p.67-76. </li>
<li>Note. indication des travaux des Professeurs de l’École de médecine et de pharmacie en 1868-1869. p.77-78. </li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pour l’année scolaire 1868-1869, par M. Ernest, Dubois, Professeur. p.79-88. </li>
<li>Distribution des prix. p.89-90. </li>
<li>Prix des conseils généraux de la Meurthe, de la Meuse et des Vosges. p.91-92. </li>
<li>Ecole de médecine et de pharmacie. Prix accordés par son Exc. Le Ministre de l’Instruction Publique. – Mentions Honorables. – Résultats des concours. p.93.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1869
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Procés-Verbal de la séance
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Discours Officiel
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Université Impériale / Académie de Nancy
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Sordoillet et fils, Imprimeurs de l'Académie, Rue du Faubourg Stanislas, 3
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1869
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Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
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caa8ce72f3c2aef9d19ffcbe89fbcd1a
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Text
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�SOLENNELLE
. DES
ÉTABLISSEMEI!ITS
D'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
��UNIVERSITÉ IMPÉRIALE. -· ACADltMIE DE NANCY.
RENTRÉE SOLENNELLE
DES FACULTES
DE DROIT
';
DES SCIENCES
DES LETTRES
ET DE
L'ÉCOLE DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE .
DE NANCY
Le 16 Novembre 1.888
NANCY
SORDOILLET. ET FILS, IMPRI!\ŒURS DE L'ACADÉ!I-IJE
Rue du Faubourg Stanislas, 3
��ALLOCUTION
ll.RONONCÉE
PAR M. MAGGIOLO
Recteur de l'Académie de Nancy.
MESSIEURS,
En présidant, pour la première fois, en qualité deHecteur,
cette séance solennelle, ma première pensée, comme mon premier devoir, est d'exprimer ma profonde gratitude envers l'Empereur, qui a daigné confirmer le choix d'un Ministre, que je
puis d'autant mieux remercier et louer, qu'il a quitté des fonc·tions où il déployait, au profit de l'éducation nationale, l'énergie
féconde d'une àme généreuse et d'un grand cœur.
Je ne me dissimule, Messieurs, ni les obligations, ni les devoirs, ni la responsabilité de la mission qui m'est confiée, et
si mon-courage, loin de faiblir, $randit au jour. de l'action, c'est.
que j'ai· eu l'heureuse fortune de commencer et. de poursuivre
une carrière déjà longue, sans quitter, pour ainsi dire, notre
belle province académique. J'ai
alors qu'il ne m'était pas
permis d'aspirer à l'honneur de leur succession, recueillir, pour
�-
14
-
-m'en inspirer aujourd'hui, les traditions, les exemples des Recteurs éminents (1) qui ont tour à tour dirigé cette Académie,
depuis le vénéré M. de Caumont, de douce et chère 'mémoire,
jusqu'à l'excellent M. Guillemin, dont la retraite prématurée
laisse parmi nous des regrets unanimes. Ces hommes d'esprit
et de cœur, ces savants distingués, ces administrateurs habiles
ont tracé la route et donné l'impulsion : - sous le chef nouveau qui fut-leur disciple et leur ami, l'Académie de Nancy, je
l'espère, restera digne de son glorieux passé.
Oui, Messieurs, j'ai foi dans l'avenir; je le répète avec une
ferme conviction, car je m'appuie sur les sympathies et les lumières· du Conseil académique, - sur la sagesse et le concours
de mes auxiliaires dévoués, MM. les Inspecteurs d'Académie et
MM. les Doyens ; - sur le talent et le zèle de cette légion de
Maîtres éprouvés, qui font la force et la gloire de nos Facultés,
de notre Ecole de médecine, de nos Lycées et de nos Colléges;
- sur le patriotisme de ces braves Instituteurs, qui entretiennent, dans nos populations énergiques et saines, avec le respect de toutes les grandes et saintes choses, nos traditions séculaires de probité, de courage et d'honneur !
A aucune époque, il faut bien le reconnaître, la question de
l'éducat\on nationale et les
qu'elle soulève, n'ont été
l'objet d'une plus vive sollicitude; jamais ni l'Etat, ni l'opinion
(1) MlU. de Caumont, 1\'Iagin, Caresme, Guillemin, Percin, avant 18a4, et
depuis, 1\'IM. Faye, de l'Institut, Dunoyer et Guillemin.
�. publique, cette puissance des temps modernes, n'ont monti'é plQs
·de sympathies pour tout ce qui peut accroître la force intelligente et la dignité morale de l'enfant, de l'adulte et du citoyen.
De la base au sommet de l'édifice, qu'il s:agisse d'enseignement primaire ou d'enseignement supérieur, un souffle libéral,
puissant, irrésistible, anime, fortifie, féconde la volonté et l'énergie de ceux qui ont l'honneur de participer au
de
l'intelligence, de l'esprit, de l'âme de cette jeunesse à laquelle
appartient l'avenir.
Jamais nos écoles primaires (1), nos classes d'adultes, nos bibliothèques n'ont été ni plus nombreuses, ni plus fréquentées,
ni mieux dirigées ; il y a partout des efforts et du zèle. - Partout, l'autodté, les familles, la libre initiative et le concours
4
spontané des bons citoyens font à la misère et à l'ignorance, sans
trêve ni merci, une 1•ude et bonne guerre. Je ne citerai qu'une
preuve des progrès accomplis : 3 i cantons de ce ressort académique, qui en comprend 114, n'ont pas compté, en 1869, un
seul conscrit qui ne sùt au m9ins lire et écrire ; - la moyenne
des illettrés s'est abaissée à 2,02 °/0 ; elle était de 5,95 en 1863
et de 9°/0 en 1853.
Jamais la prospé1'ité de nos 3 lycées et de nos 19 colléges ne
s'est révélée par des chiffres plus éloquents: ils renferment, au
15 novembre, 3,967 élèves : une mieux value de 202 sur 1868
et de 965 sur 1858. Le concours académique et le concours gé-
ou
(t). 4,562 écoles
asiles,- 29!,190 enîants des deux sexes;- 2,888
cours d'adultes; 1,649 bibliothèques.
�. .;_
16
-
néral ont prouvé une fois de plus l'heureuse influence que l'ému..
lation, qui est l'âme des études classiques, exerce sor le travail
et sur les progrès.
En 1869, comme en 1866, en 1867, en 1868, l'Académie de
Nancy a remporté_ l'un de ces prix d'honneur, que se dispute
l'élite de la jeunesse françàise.
L'élève Chuquet, Arthur-Maxime, du lycée de Metz, a mérité
le prix d'honneur de rhétorique et le accessit d'histoire.
Les résultats constatés dans l'examen du baccalauréat ont
justifié notre atten.te et les données du concours académique.
184 élèves de nos établissements publics ont obtenu le diplôme
de bachelier, 85 dans les lettres et 99 dans les sciences (1).Nous avons fourni aux écoles spéciales de vaillantes recrues :
jamais promotion plus brillante n'a mieux affirmé la force de nos
études, le bon esprit, la généreuse ardeur des jeunes gens qui
se pressent dans les Classes supérieures de nos lycées et de nos
colléges (2).
les Doyens vous diront tout à l'heure comment les maîtres
d'élite de nos Facultés ont accueilli et justifié les mesures libé(i) Baccalauréat ès lettres : '79 élèves des 5 lycées ont subi l'examen, Ba
12 des 19 colléges ont présenté 72 candidats, 44 admis. - Baccalauréat ès sciences : H 2 élèves des lycées; 68 admis ; 515 des colléges, 1 '7 admis,
(2) 8 admissions à· l'Ecole polytechnique ; 2 à l'Ecole normale supérieure ;
10 à l'Ecole forestière; 21 à l'Ecole
2 à l'Ecole navale.
�-
17
-
quioMrent à l'enseignement supérieur des voies .nouvelles;
ils vous diront le suéeèS de nos cours ·de chimie agricole, de
minéralogie, de
pour moi, je remplis un triste et
pieux devoir en vous parlant de MM. Malgra·s et Nick1ès, què là
mort a enlevés trop tôt à l'estime, à l'affection de leurs collègues,
à!'la tendresse deiieurs familles éplorées.
En·
l'Emperëur rendit à cette noble Cité sa placé
et sôrl ràng de capitale dans l'organisation des universités pro'vinèiales,; M. Malgras fut nommé inspeCteur de l'Académie de
Nancy, en résidence à Epinal. Cé qu'il a fait pour imprimer .à
l'éducation populaire une vigoureuse impulsion; ce qù'il a 'déployé tout à la fois de talent, d'expérience, de force, d'énergie
dans les Vosges, à l'exposition universelle de :1867, id' exposition départèment.ale; en 1868, dans cette laborieuse mission oû il
est tombé, loin' de nous, victime de son zèle infatigable, personne ne l'ignore. Sa parole vive, animée, convaincue, son
initiative fécondé et puissante ont réalisé d.es merveilles ; il savait
- entraîner les volontés, commiinder le respect ; il avait la foi, qui
transporte les montagnes; il était!'ami et le père des instituteurs,
dont là doule'l.lr et les larmes, au jour des suprêmes adieux, ont ·
laissé dans mèin esprit et dans mon cœur un impérissable
souvenir l
Le digne et regretté M. Nicklès a été, lui aussi, l'un des
ouvriers de la première heure; chargé de la chaire de chimie,
par un décret du 29 novembre 1854, il consacra son intelligence des clioses pratiques à l'enseignement des sciences appli:'
2
�-
18
-
· quêes, que le savant Recteur, que l'Institut nous a prêté, avait
organisé sur des· bases solides et qu'il appelait, .avec autant
d'esprit que de raison: la Faculté de l'industrie, product1·ice
d'utilité publique (1 ).
Chaque année, vous avez. entendu la brillante énumération des.
découvertes· et des travaux de ce chercheur infatigable et
avez salué de vos acclamations ce chevalier de la Légion d'honneur, décoré dans éette même enceinte, avec deux de nos excellents collègues (2), par le chef de l'Université, comme sur le
champ de bataillé !
Des voix plus autorisées rediront la science de M. Nicklès;
pour moi, ce que j'admirais le plus en lui, c'était sa bonté, son
dévouement, son affection pour ses élèves; il les connaissait tous,
il m'en. pal'lait avec chaleur, il s'intéressait à. leurs .besoins, à
leurs succès, à leur avenir. Il se souvenait, cet homme de bien,
de sa jéunesse difficile et laborieuse ; il aimait à tendre une main
paternelle ,aux jeunes gens, qui, comme lui, aspiraient à réussir
à force de travail et de courageuse persévérance. Quelques jours
avant qu'un mal imprévu vînt briser cette vie si noblement remplie, j'assistais dans son amphithéâtre à l'une de ces conférences
populaires, où il avait le secret de réunir des ouvriers intelligents
et honnêtes. Ils lui apportaient des notes recueillies dans l'atelier : les questions et les réponses se succédaient avec rapidité,
le jour se faisait dans l'esprit de ces recrues volontaires. Le
(1} 1\'1. Faye, discours de rentrée, -i8ti4 et 18!Hî.
(2\ J\I:M. Je docteur Grandjean et Burnouf.
�-
19
-
maître aimé jouissait de cette œuvre excellénte entre toutes !
Quelles leçons, Messieurs, et quels exemples pour nous·. et
pour les collaborateurs dist.ibgués, dont le mérite et le concours
adoucissent déjà nos tristesses et l'llrnertume de nos reg;rets! La
mort a frappé nos collègues et nos amis; ils sont tombés, mais
leur mémoire, comme celle des justes, ne périra pas. Nous garderons
le souvenir de leurs vertus, et, comme
eux, nous n'oublierons jamais que le devoir de l'homme, et stJr.;..
tout des meilleurs parmi les hommes, c'est le travail, la lutte et
ce dévouement sans mesure, que Dieu seul peut récompenser!
MEssiEuRs LEs ÉTUDIANTS
dela Faculté de droit et de l'Ecole de
médecine,
L'année a été bonne pour vous ; les résultats des examens,
les pall;)Jes des concours ont· montré votre amour du· travaii,
votre respect du devoir et de la discipline.
Je us en félicite, et je vous
au nom de l'Université, qui est fière de vos succès, au nom de vos pères, dont je
partage les émotions et les vœux.
Mes amis, restez fidèles au culte de la famille; souvenez-vous
. de la tendresse de votre mère et de ses conseils; conservez les
dons aimables et charmants de lajeunesse : la foi dans l'avenir,
les longues espérances, les nobles
le besoin et
l'ardeur de vaincre, l'amour du beau, si puissant au premier âge
de la vie!
Un enfant bien.·né, un moraliste l'a djt, est, à vingt ans, le
�--
plus
hommeS,!
-
le rnt\lilleur le p,lti!! aimant. et le plus
des
çes enfants bien nés,
qui,
seront des homn1e.s de· cœur et de bons citoyens;
aussi, en dépit .de sombres })résages et malgré sinistre retentissement de ces folles théories, (J;UÎ ne sont. pas
la
france, qui veut l'ordre etla liberté., poursuivra résolûment sa
marche vers le progrès, sous la glorieuse Dynastie, que le suffrage universel lui a rendue !
Dieu merci, nol,\s comptons
�
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1869 - Rentrée Solennelle des Facultés de droit, des sciences, des lettres et de l'École de médecine et de pharmarcie de Nancy, le 16 novembre 1869
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté de droit. p.5. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des sciences. p.6. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des lettres. p.6. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. École Préparatoire de médecine et de pharmacie. p.7-8. </li>
<li>Procès-Verbal de la séance. p.9-11. </li>
<li>Allocution prononcée par M. Maggiolo, Recteur de l’Académie de Nancy. p.13-20. </li>
<li>Rapport de M. Jalabert, Doyen de la Faculté de droit. p.21-29. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.31-41. </li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.43-65. </li>
<li>Rapport de M. Ed. Simonin, Directeur de l’École de médecine et de pharmacie. p.67-76. </li>
<li>Note. indication des travaux des Professeurs de l’École de médecine et de pharmacie en 1868-1869. p.77-78. </li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pour l’année scolaire 1868-1869, par M. Ernest, Dubois, Professeur. p.79-88. </li>
<li>Distribution des prix. p.89-90. </li>
<li>Prix des conseils généraux de la Meurthe, de la Meuse et des Vosges. p.91-92. </li>
<li>Ecole de médecine et de pharmacie. Prix accordés par son Exc. Le Ministre de l’Instruction Publique. – Mentions Honorables. – Résultats des concours. p.93.</li>
</ol>
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1869
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Allocution prononcée par M. Maggiolo, Recteur de l'Académie de Nancy.
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Allocution du Recteur
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3$&6';&)*" ;),*;)56'2)*" 0)" ,)57),57)"@" 7'*6.',)" 0)*" 5.33$/-$6(*" *5')/6'?'8$)*4" (6$0)" 0)*"
,)&-6'./*")/6,)")/*)'>/)3)/6")6",)57),57)4"7'*6.',)"0)*",-;;.,6*"#-,'*!#,.2'/5)4")659""
"
A)" ?'57')," /$3(,'*(" )*6" &)" ?,$'6" 01$/" 6,-2-'&" 5.&&-%.,-6'?" 5..,0.//(" ;-," &)" B-%.,-6.',)"
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"
!
�SOLENNELLE
. DES
ÉTABLISSEMEI!ITS
D'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
��UNIVERSITÉ IMPÉRIALE. -· ACADltMIE DE NANCY.
RENTRÉE SOLENNELLE
DES FACULTES
DE DROIT
';
DES SCIENCES
DES LETTRES
ET DE
L'ÉCOLE DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE .
DE NANCY
Le 16 Novembre 1.888
NANCY
SORDOILLET. ET FILS, IMPRI!\ŒURS DE L'ACADÉ!I-IJE
Rue du Faubourg Stanislas, 3
��RAPPORT
DE M. .JALABEl\T
DOYEN BE LA FÀ(;UL'f:É DE DROIT
MoNsiEUR
r.:E REcTF:TJR,
MEsS!llURs,
A chaque séance de rëntréê il èst deux questions qui ont le
privilége d'exciter votre patriotique sollicitude pour votre jeune
Faculté de Droit et àuxquelles nous nous faisons un devoir de
répondre avec une scrupuleuse sincérité; la première se rapporte au travail de nos élèves, la seconde au chiffré de nos inscriptions; la prospérité scientifique tient en effet' plus de place
dans vos préoccupations intelligentes que la prospérité matérielle,et celle- ci n'est considérée que comme un des éléments de
celle-là. J'ai hâte de vous dire que l'année qui vient de s'écouler
a été, à ces deux points de vue, supérieure à celle qui
précédée : nos étudiants ont été plus nombreux; les résultats des
examens ont été notablerüent mèillél1I%
ra:
�22
Le chiffce moyen des inscriptions trimestrielles· qui, de 164
pour 1866-67, était descendu à 158 en 1867-68 par une de ces
fluctuations que je proclamais naguère inévitables dans un recrùtementvolontaire, ce chiffre s'est élevé à 167 en 1868-69 (1),
dépassant de six la moyenne des deux derniers exercices. Sur
les 180 jeunes gens des quatre départements du ressort Académique qui commencent ou poursuivent chaque· année le cours de
leurs études de droit; 125 sont attirés ou retenus au centre
universitaire; la Meurthe à elle seule nous eJ! donne 65, les Vosges nous en envoient 30, nous en recevons 15 de la Meuse,
15 de la
les élèves originaires de ces deux
départements se partageantjusqu'à ce jour en nombre égal entre
notre Faculté et celle de Paris. Près de 40 étudiants nous viennent tous les ans des autres Académies et de l'étranger; les Ardennes, dont le chef-lieu judiciaire est à Metz, figurent pour 7
dans ce nombre, l'Alsace pour autant, et les départements circonvoisins de la Lorraine nous fournissent chacun leur contingent, C'est ainsi quenous atteignons le. chiffre normal de 163,
1
ANNÉE
(i)
1
NO)IDRE
total.
!nscriptious de capacité ..... , ...•••.
de 1re année ••••.•••...•
de 2• année ............
dé 5° année ... : .•...••.
de Doctoral. , . , .• , •....
-
-
-
Il
--
MOYENNE
par trimestre.
44
272
H
68
201
!î(l 1/4
5'1
6 5fi
124
27
668
167
1
1
l
Il1,
Les études .de Doctorat dura'nt environ de deux ans et demi à trois ans, ce
sont 19 aspirants qui ont dû p1·end're et 21 qui ont pl'is effectivement. des inscriptions ou subi des examens pendant l'année scolaire t868-69.
�-
23
-
moyenne des trois dernières années ( 1) à dater de la .rentrée de
1866, époque à laquelle notre personnel a été cqroplet. La pt'oportion des étudiants qui nous restent fidèles est considérable;
en dehors de ceux que des fonctions ou de sérieuses raisons de
famille appellent forcément dans d'autres régions, un sur treize
nous quitte annuellement pour aller terminer ailleurs sa licence ;
sur les douze qui ont demandé leur exeat en i 868-69, un seul
était vraiment bon, trois assez bons, trois très-médiocres, cinq
mauvais, et sur ce nombre cinq nous reviennent avec les meilleures dispositions. Ceux qui nous abandonnent sans retour sont
remplacés par des élèves d'autres écoles que les tt·aditions de la
Faculté ou l'existence de nos cours de Doctorat amènent à
Nancy.
En constatant l'an dernier à cette place un affaiblissement
1noméntané dans le travail, nous osions prédire pour la période
qui vient de s'écouler de sérieux efforts provenant de la moyenne
de nos étudiants. Nous n'avions pas trop présumé d'eux, ils onttenu à honneur de ne pas laisser protester l'engagement que
nous avions pris en leur nom. Si le nombre des éloges n'a été
que de 43 au lieu de 48, les réceptions avec majorité de boules
--blanches se sont élevées de 29 à 50, celles avec minorité de
blanches de 41 à 45, et, d'autre part, il y a seulement '2$ admissions avec toutes boules rouges au lieu de 36, 32 admissions
avec une boule noire, c'est-à-dire à la dernière limite, au lieu de
(i)
MOYENNE TRIMESTRIELLE
MOYENNE
MOYENNE
des inscriptions:
de 2 ans.
des 3 3ns.
Pour :1866-67............
Pour i 867-68. . . • .. . .. .. .
Pour 1868·69............
f64
158
167
161
. i65
�24
45, et 25 ajournement,s prononc.és.au lieu de 31{1), Sur un 11om?
bre total de boules _rrlOjndre que celui de l'
précédt}nte il y
a eu beaucoup plus de blanches et, proportion gardée, moins de
rouges et de noire.s ('2). Nous nous sommes rapprochés des chiffres de J'année 1866.,..67, qui coriJI:ne nous vous le disions alors,
pouvait être consiqérée comme exceptionnelle. Plus de la
des élèves admis à \eur thèse de licence au mois d'août ont ob,.
1'
!
1{l)
NAT1JRE DES EXAMENS,
NOMBRE
52
52
52
8
1"1 . NATURE DES EX!UENS.
Examen de capacité, ••••••.•.••••••.
1re année : i •r examen de
2• année: 2• examen de Baccalauréat.
mm"''
L;œ,w .....
l)e année: 2e. examen _de
.....
These de Licence ••.••.• ,
!
1" o<im•• '' """"'- •.
14•' ;;e' 6• 2" examen de Doctorat .••
années. · These de Doctorat .•.•••.•
.
.
·
-
1
206
i.6
81
64
42
58
66
51
22
0
--.-.
585
BOULES
1
bd
noires.
2
86
99
69
88
85
28
i7
9
7
•
45o
TOTAL.!
1
12
-.. "·
1
BOULES
- rouges.
1
{
1
-
1
4
7
a
BOULES
9
!
5
2
5
6
blanches.
1
50
29
25i
--
1
.
:10
56
41
27
10
61:i
4!>
Examen de
..............
fr 8 année: :1•• examen de Baccalauréat.
2• année : 2• examen de Baccalauréat.
\ i er examen de Licence .....
5è année: 2• examen Licellee .....
·
Thèse de Lteence ••••••••
) fer examen de Doctorat ..••
4e ;;e 6"
.' /
{ 2e examen de Doctorat .•••
ann es.
Thèse de Doctorat .•.••••
1
1
1.
ADMISSIONS, AlOUltNEl!ENTSI
!7
u
9"
.
i
. 88
50
195
!.80
i28
160
160
40
50
5
928
1
1
1
-
�2li
-
tenu la n:ajoritè de boules blt;lncbes dans leurs cinq examens· ( 1).
Trente étudiants ont. suivi avec une
exemplaire les
conférences
et, malgré les pertes. d'inscriptions encourues
pt;lr quinze inassidus aux cours (3), la
des
taires n'a pas dépassé un huitième du chiffre. total des quatre
années. Enfin l'absence de toute poursuite· disciplinaire atteste
l'influence morale des maîtres et le bone:?prit des élèves. Jktels
résultats peuvent être soumis avec confiance à l'épreuve de toutes les comparaisons.
Les étudiants qui ont obtenu l'éloge et mérité d'entendre leurs
noms proclamés dans cette enceinte sont :
Pour l'examen de capacité: 1\'IM. Lévy ( Aleœandte) et de
Sobira.ts;
MM . .Ambroise,
Pour· le premier examen de
4
(1) lUI. Camus et Ory ('1 blanches sur21 boules), 1\f. Garnier(20 blanches),
.
'
MM. Jfaillefer et Vetinker (!9 blanches), M. Déttf (17 blanches), M. LarziUiè'rt:
(Félix) (i4blanches),
et Cotel (12 blanches), M. de. Metz-Noblàt.
{H blanches).
(2) .Nombre des élèves inscrits aux conférences facultatives el rétribuées :
Co.nférenc(ls de 1re am1é e..•••• , . • • . • • • • • • • 14 (
de 2• année.................. 15
de 5• année ... ; • • .. .. • • • . . • : .
de Doctorat (tet· examen). • • • • • • .,
· de Doctorat (2• ex&men) •.••... ,
6
41i
(5) Ces pertes dlinscri.ptions se. répartissent ainsi :
fer
2•
5•
trimestre,
trimestre.
trhnestre ..
. .Cll:pacité".,. t
tre. année,
2
f
2
1
1
2
3
2
4
ri
8
5• année,
Tot
trimestre;. pour l'année •.
""'
..
4
1
li
!>
•.
HS,
�·-
26
-
Comoy, Déeas8e, 1!Jlie, Etie?me (Jules), de Faultrier
rice), Guyot, Lombard (Paul), Mày, Picard, Polliot1
Thomas (Amédée), Sarrut;
!'our le second exarnen de Baccalauréat :
Barrabino
.,
Desnos, DutJré, Gutton, LariiUière (Georges),· de Tours
Vergne;
Pour le premier examen de Licence :
Camus, Cotel,
Larzillib·e (Georges), Ory;
Pour le second examen de Licence : MM. Camus, Garnier,
Ory, Vainker;
Pour la thèse de licence : MM. CAMUS et ÛRY qui ont ainsi
réuni l'unanimité des blanches dans toutes leurs épreuves,
Dété, Garnier, !Ifaille fer, de lJ!letz-Noblat; Vainker;
Pour le premier examen de Doctorat : M'NI. Grandville, Heisser, Zœpffel;
Pour le second examen de Doctorat : MM. Binet, Joly (Alphonse);
Pour la thèse de Doctorat :
Blondel.
L'acte ·public de Doctorat de 1\t BLONDEL ne l'a cédé en rien à
ceux de liUL Damin, Briard et de·Vienne dont nous vous entretenions l'année dernière. Le candidat nous a présenté deux thèses, l'une de Droit Romain sur l'erreur, la violence et le dol
dans les contrats, l'autre de Droit Français sur les attributions
respectives du Président, de la Cour d'Assises et du Jury.
Son étude sur les vices du consentement et, en particulier, sur
l'erreur des contractants est une des plus complètes qui aient été
publiées dans nos écoles ; familier avec les travaux des jurisconsultes allemands, il a su mettre dans le sien l'empreinte de sa
personnalité et exposer avec méthode les opinions les plus judicieuses et les mieux motivées. C'est un traité concis qu'il a écrit
sur une partie ardue et pratique de l'instruction criminelle ; res-
�-
27
-
pectueux et indépendant à l'égard de la jurisprudencè de la Cour
de Cassation, il a résolu avec bonbeurles questions les plus délicates mettant en lumière les principes et en déduisant avec unè
· rigoureuse logique les conséquences les plus éloignées. La
vigueur et.la précision de sa_ pensée se sont retrouvées dans la
soutenance, et les juges les plus compétents qui nous ont fait l'hon.ne ur •d'assister à cette séance ont été frappés de la netteté et de
la· sûreté de Tat'gumentation.
Blondel se .destine àu professorat; quelle que soit l'issue du prochain concours d'agrégation auquel il doit prendre part, il y SOl) tiendra, nous en avons la ferme
espérance, l'honneur de notre École qui aime à le compter parmi
ses meilleurs disciples et a reconnu en lui une .sérieuse voca.tion pour l'enseignement supérieur.
C'est' ainsi que les hautes études auxquelles se livrent.àNancy
les aspirants au Doctorat produisent des fruits dont l'Université,
la Magistrature et le Barreau pourront d'année en année appré4
cier.la valeur. Déjà plusieurs d'entre eux occupent les positions
de juges suppléants, de substituts; d'autres ont .été l'objet des
plus honorables présentations .et justifieront la confiance des
Chefs de la Cour qui veulent bien applaudir à nos efforts et .en
sanctionner les résultats .. L'avenir prouvera que pour le Droit
pour les Sciences, les Lettres et la Médecine, il existe à
Nancy un véritable foyer scientifique.' En. organisant pour la première fois hors Paris un enseignement complet de Doctorat et [en
nous confiànt ses destinées, le Ministre dont le nom est attaché
au rétablissement de notre Faculté, nous a
de servir
efficacement la cause de la décentralisation ·dans une de ses plus
légitimes tendances. _
Dans cet ordre d'idées nous devons mentionner .avec reconnaissance une institution décentralisatrice . due .à Tinitiative du
même chef del'Université, l'établissement d'un Concours général
�......;.. .28
-
entre les élèves de troisième année de toutes 'les parties de l'Em.
pire; ouverte pour la. première :fois au mois d'août dernier,.cette
épreuve annue!Je permettra désormais aux étudiants 'des on21e
Facnltés de Droit de mesurer .leurs forces, et, en excitant une
émulation
attestera aux familles la force des études et
la· vie des Universités provinciales.
Ces progrès dont nous constatons partout la trace s'accomplissent graduellement, grâce à l;'esprit libéral de fAdministration
supérieure, â l'union des maîtres et des elèves ; dans la poursuite d'un même but se /rencontr.ent I'mitiative, l'ardeur, la
vérance, aucun effort ne reste infructueux ou oublié. La Facuhé
de Droit de Nancy a trouvé au commencement de cette année un
encouragement collectif dans les distinctions accordées à trois de
ses membres;· désignés au choix du ministre par
nombre de
leurs années de services, le Doyen et M. de la Ménardière ont été
élevés l'un à la première, l'autre à la seconde classe; M. Vaugeois a reçu les palmes académiques. Chez nous les plus jeunes
comme les plus anciens savent que leurs travaux et leur dévouement sont appréciés avec. équité èt sympathie et libres de toute
préoccupation à ce sujet, ils font leur devoir avec ùne ardeur.
toujours nouvelle et dans ta plus intime confraternité.
Cette. union affectueuse ne s'arrête pas aux membres de notre
Faculté et quand une branehe de la famille Académique est
atteinte, les autres le sont avec elles. La mort de notre excel1eflt
collègue Nicklès a été un deuil de .cœur pour nous; en voyant
tomber à nos côtés un des plus vaillants athlètes• de la science,
nous avons eu besoin de regarder en haut et de p:enser à ces
sources divines jaillissantes en vie éternelle seules capables d' étancher la soif de justice et de vérilé dont notre arni ètait dévoré.
Une sépàTation moina complète. a marqué cette année : le déclin
de la san\tJé' de notr-e
Rectetilr M. Guillemin l'a forcé de
�-
29.
-
se démettre de ses"fonctions avant l'âge; nos respectueuses sym.:
pathies le suivent dans sa retraite, nous n'oublierons jamais le
chef bienveillant et éclairé avec lequel. les relations étaient si
· sûres et qui nous a donné tant de marques d'intérêt.
En nous ramenant aux plus douloureuses réalités de la vie,
ces tristesses ne nous inspirent aucune défaillance. Dussions-nous
être frappé comme Nicklès dans la plénitude de nos facultés,
no.us resterons à notre poste d'honneur et, comme lui, nous
poursuivrons notre tàche jusqu'à la dernière heure. L'exemple
du travail incessant accompli avec une ardeur juvénile continue
d'ailleurs à nous ètre donné par nos anciens, et le Chef éprouvé
que nos vœux ont appelé à la place laissée vacante à la tête de
cette Académie, est le premier sur la brèche. Sous sa direction,
sous celle d'un Mimstre qui a ·consacré à l'enseignement et à la
défense du droit la meilleure partie de sa vie, nous chercherons
4 faire. pénétrer dans les esprits et dans les cœurs les principes,
les sentiments qui peuvent seuls assurer le développement pacifique et régulier de la liberté de chacun par le respect de la
liberté d'autrui et par la défense résolue des bases de l'ordre
social.
��
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1869 - Rentrée Solennelle des Facultés de droit, des sciences, des lettres et de l'École de médecine et de pharmarcie de Nancy, le 16 novembre 1869
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté de droit. p.5. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des sciences. p.6. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des lettres. p.6. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. École Préparatoire de médecine et de pharmacie. p.7-8. </li>
<li>Procès-Verbal de la séance. p.9-11. </li>
<li>Allocution prononcée par M. Maggiolo, Recteur de l’Académie de Nancy. p.13-20. </li>
<li>Rapport de M. Jalabert, Doyen de la Faculté de droit. p.21-29. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.31-41. </li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.43-65. </li>
<li>Rapport de M. Ed. Simonin, Directeur de l’École de médecine et de pharmacie. p.67-76. </li>
<li>Note. indication des travaux des Professeurs de l’École de médecine et de pharmacie en 1868-1869. p.77-78. </li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pour l’année scolaire 1868-1869, par M. Ernest, Dubois, Professeur. p.79-88. </li>
<li>Distribution des prix. p.89-90. </li>
<li>Prix des conseils généraux de la Meurthe, de la Meuse et des Vosges. p.91-92. </li>
<li>Ecole de médecine et de pharmacie. Prix accordés par son Exc. Le Ministre de l’Instruction Publique. – Mentions Honorables. – Résultats des concours. p.93.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1869
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Rapport de M. Jalabert, Doyen de la Faculté de droit
Subject
The topic of the resource
Rapport du Doyen de la Faculté de droit
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
JALABERT, Philippe
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Sordoillet et fils, Imprimeurs de l'Académie, Rue du Faubourg Stanislas, 3
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1869
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
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Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/7719dc00f72b92f1e96b59bb43baeb64.pdf
346ece4575d3d1de3ca76762a7fe1a93
PDF Text
Text
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�SOLENNELLE
. DES
ÉTABLISSEMEI!ITS
D'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
��UNIVERSITÉ IMPÉRIALE. -· ACADltMIE DE NANCY.
RENTRÉE SOLENNELLE
DES FACULTES
DE DROIT
';
DES SCIENCES
DES LETTRES
ET DE
L'ÉCOLE DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE .
DE NANCY
Le 16 Novembre 1.888
NANCY
SORDOILLET. ET FILS, IMPRI!\ŒURS DE L'ACADÉ!I-IJE
Rue du Faubourg Stanislas, 3
��RAPPORT
DE M. GODRON
DOYEN DE LA FACULTÉ DES SCIENCES
1\'foNSIEUR LE RECTEUR,
MESSIEURS,
Pour .la première fois; depuis sa fondation, la Faculté des
a éprouvé, cette année, une· perte bien sensible; la
mort lui a ravi un de 'ses membres les plus anciens.
Nièklès,.
dans la fleur de l'âge, dans la plénitude de son talent et comme
professeur et comme savant, a succombé aux fatigues ex.cessives
occasionnées par les recherches scientifiques, auxquelles il se
livrait avec une véritable passion: Il laissera; dans l'histoire de
-notre F:acnlté et
les archives de la science, le souvenir de
son
et de ses travaux.
Forthomme, qm vous. est connu depuis longtemps par son
enseignement au lycée de Nancy et par ses publications scientifiques, se présentait naturellement au choix de l'autorité supé-.
rieure pour recueillir la succession de la chaire de chimie.. Son ·
talent. comme professeur, ses connaissances. scientifiques
dues, l'accueil-fait à ses premières leçons à la Faculté par. un
··public intelligent, sont pour nous de sûrs garants, que l'enseignement de la chimie ne faiblira pas entre ses mains.
�....,.
32
-
Je ne vous entretiendrai pas' de nos. cours officiels, ayant pour
objet la préparation aux divers ordres de licences- ès sciences .
Régis par les programmes
des épreuves qui conduisent à ce grade, et ces .programmes étant connus, il me
.semble iÎnHile d'indiquer quelles ont été les matières enseignées.
J'ajouterai, toutefois, que M. Souillart, docteur ès sciences, a
été chargé officiellement, depuis deux ans, d'un cours de méca...
nique rationnelle qui vient compiéter notre enseignement mathématique. L'autorité supérieure reconnaît ainsi implicitement la
nécessité d'une nouvelle chaire de mathématiques à notre Faculté, ·
ce qu'indique, du reste, le nombre relativement
élevé de
candidats qui, depuis dix ans, s'y
chaque année pour
obtenir le grade de licencié ès sciences mathematiques. J'insisterai plus spécialement, comme dans mes rapports précédents,
sûr nos: ëotfrs Mmpléme:ntaires qui ont lieu le sôir; étendent le
èhamp de rmtrë ènseignement et s'adressent à différentes catégo'"
ries
M. Nicklès a continué, pendant le semèstre d'hiver, à s'
per de là teinture et de l'impression des étoffes-; il a décrit les
divers procédés mis en usage danS' cette industrie èt a insisté
spécialement sur fes moyens de fixer les couleurs à la fibre
textile.
M. Renard; fMèlë â ses habitUdes, à
pendant le même
semestre, de Ht géométrie descriptive, se réservant d'aborder'
<ïet hiver, si sa santé le lui permet, les applications de cette
science à llr tcrpographie et au, nivellement. Il me semble superfltt
d'insister sur J'utilité .de pareilles leçons, suivies, pu reste, avec
succès par ceux des jeunes ouvriers' qui ont puisé à l'école primairè supérieure de Nailcy les connaissances riécëssaires pour
comprendre cet enseignement et en tirer tout le profit
�=
33 -
M ehautard,
•.
..
Ecole. de m6decine, a consacre, pendant ;le Semestre d'été, une
série de leçons, .à l'.étude de plusieurs qpesüons importantes.
Après avoir établi les principes les plus élém,ent;üres de la sta-.
tique et de la mécanique, il les a appliqués à l'explication de
!'.équilibre du corps humain pendant la station et étudié le
nisme des mouvements de translation et des mouvements partiels
exécute journellement, La pesanteur, les denquenotre
sité::, les instruments qui mesurent le poids et ·l'élasticité de .l'air
atmosphérique ont été envisagés dnns Jeprs rapports avec la
physiologie, la médecine et la pharmacie. Enfin le professeur a
terminé par l'examen de diverses questions d'optique de nature
à intéresse!' les auditeurs spédaux auxquels ces leçons béné.,...
voles pouvaient être utiles.
Le même professeur a réuni deux fois, à la Faculté, les élèves
4 de .mathém;1tiques spéciales du lycée impérial, et une. fois les
élèves de
élémentaires et l<Js a rendus témoins
d'expériences délicates, exécutées au moyend'iostruments,qui ne
se rencontrent habituellement que dans les cabinets de physique
des Facultés.
M. Grandeau, docteur ès sciepces, chargé l'année dernière
d\m cours complémentaire .de chimie etde physiologie agricoles,
a continué, pendant toute la durée de·l'année scolaire, un ensei..,
gnernent inauguré avec un succès qui ae s'est pas démenti.
Ses Jeçons .ont ,eu, cette fois, pour objet l'étude des phénomènes
chimiques et physiologiques de la végétation. Il s'est
d'abord occupé des diverses influen.ces qu'exercent sur
plantes les agents extérieurs qui dépendent de. J'atmosphère, tels
que l'air, la chaleur, la.lumière, l'eau qui, variables suivantles
saisons et les lieux, se combinent en un certain rapport pour
former ce qu'on appelle le climat. Il s'est appliqué spécialement
5
�-
34
à étàblir le rôle important qcie l'eau, sous ses diverses formes,
rosée, pluie, neige et glace, joue dans les
mènes si complexes de la végétation. Il a exposé l'état de nos
coimaissances sur la fonction de respiration chez les plantes et
sur ses résultats, eh s'appuyant constamment sur les travaux de
MM. Boussingault, Dumas, Corenwinder, Schœssing, Schœnbein.
Le semestre d'été a été consacré à l'étude du sol arable; envisagé au triple point de vue de sa formation géologique, de ses
propriétés physiques et chimiques, et de ses relations avec les
végétaux qu'ji produit. Il s'est occupé ensuite< de leur fonction
de nutrition et spécialement des matières nutritives qu'ils puisent
dans le sol par leurs racines, de l'épuisement des terrains en
culture et des moyens de leur rendre leur fertilité par les diverses
espèces d'engrais, telles. que fumier' engrais rninéraux, engrais
artificîèls.
Enfin des démonstrations expérimentales et des conférences
faites àu champ d'essai de la Malgrange, ont complété et .vivifié
l'enseignement théorique de la science agricole.
Depuis sa fondation, notrè Faculté. était privée d'un enseignement régulier de la géologie et de la minéralogie. Dans une
région dotée des plus riches dépôts de sel gemme et de gisements de minerai de fer d'une étendue et d'une puissance considérables, c'était une véritable anomalie, devenue de plus en
plus regrettable depuis que les salines et l'ind.ustrie métallurgique ont pris si rapidement chez nous un immense développement. M. Braconnier, ingénieur des mines, a été chargé par .
S. Exc. Tht'le ministre de l'instruction publique de combler cette
lacune de notre enseignement.
Après avoir indiqué rapidement les découvertes successives
qui ont constitué la géologie comme· science· et démontré son_
u1ilité, il distingue, dans l'histoire-de la terre, les périodes cos-
�-
35
-
mogonique, plutonienne et. celle dés temps. géologiques proprement dits.
·
Relativement à .la première période, M. Braconnier a exposé
et discuté les théories cosmogoniques émises par les savants les
plus autorisés et
cene de Laplace; il admet que
l'oxygène faisait partie de la nébuleuse primitive qui a donné.
naissance à notre système solaire, et qu'à l'origine tous les corps
étaient à l'état de dissociation.
Pendant la période plutonienne Je globe terrestre était à l'état
de fusion; .M. Braconnier étudie son refroidissement successifet
la constitution de son noyau central ; il développe la théorie de
Playfair sur son aplatissement aux pôles, la formation .de son
écorce primitive, exposeJes idées Euccessivement émises sur la
formation du granit, que les
modernes permettent
aujourd'hui de considérer comme une roche hydro!hermale. Il
examine avec details cette roche aux points de vue'chimiqne et
minéralogique des trois éléments qui la constituent, quartz, feldspath, mica. Il démontre enfin que 1a pyrosphère diminue sans
cesse de volume et qu'elle est le point de départ des phénomèn·es
éruptifs.
Les dépôts de sédiments,. en se formant, commencent les
temps géologiques proprement dits et la vie apparaît à la surface
de notre planète. M. Braconnier examine le rôle que 'jouent les
agents extérieurs et intérieurs dans ces phénomènes de sédimentation. Il examine les actions geysériennes, la distribution de la
chQleur et la circulation, de l'eau dans les diverses pàrties de
. l'écorce terrestre, établit sa souplesse, sa mobilité, et son mou. vement général .· :ie retrait, .montre les nombreuses fissures qui
la parcourent et qui forment le réseau pentagonal; il exposé
enfin _comment ce réseau s'accuse à la surface. n est naturellement conduit à s'occuper des tremblements de terre, des phénomènes volcaniques, des systèmes de montagnes, etc •.
�-
36
-
L:accueil si
fait aurx.leçons de M. BractJ>Iilflier témoigne à la fois du talent du professeur et de la néc.essité de
l'enseignement dt1 la géologie ;m chef-lieu dè notre pr-ovince
académique.
En même temps que notre enseignement gngne en étendue,
une institution nouveUe èréé'e, depuis un an, près d<Ol' notre Faculté, sous le nom d'École normale secondaire, a augmentè le
nombre de nos auditeurs sérieux. Des jeunes gens, qui désirent
suivre la carrière de l'instruction publique, sont choisis avec
soin à la suite d'un concours et sont placés nu
en qualité
de
ils sont tenus de suivre régulièrement
nos cours, nos conférences, nos manipulations, remettent des
rédactions aux professeurs et résolvent les problèmes qui leur
sont proposés. Ils se trouvent ainsi placés dans les :meilleures
conditions pour acquérir les connaissances qui permettent d'aborder avec succès les épreuves des différents ordres :de licence.
Si nous en jugeons par l'expérience d'une première année, nous
·devons bien inaugurer de cette institution nouvelle. Nous n'avons
eu qu'à nous louer de l'assiduité remarquable de ces jeunes
gens., de leur travail soutenu et des résultats obtenus. Des professeurs de nos collèges communaux et même d'établissements
libres, établis da:ns les villes les plus voisines du chef-lieu académique, viennent aussi, depuis plusieurs années, assister à nos
leçons et reçoivent des professeurs les tnêmes soins que les maîtres-auxiliaires du lycée. V action de la Faculté
mêmt1 au
clélà et atteint les professeurs non licenciés des colléges de la
circonscription académique éloignés de Nancy;- les professeurs
·de la Faculté entrent en relation avec eux; par leurs conseils,
par }es devoirs qu'ils leur pro.posent et qu'ils corrigent ensuite,
-ils :les aident, autant qu'il est. possible, et leur facilîtent ainsi les
abords de la licence ès sciences. Les étudiants libres et prenant
�-
37
-
inscriptions. continuent à se joindre à toutes ces recrues et aug-"
mentent ainsi le nombre des professeurs licencies de nos colleges
communaux.
Dans des conditions aussi favorables, les cèmrérences et le!!
· manipulations qui, du reste,, Qnt toujours eu: lieu régulièrement
à la Faculté depuis sa fondation,
aujourd'hqi plus
d'activité que jamais. A partir de la rentrée des cours, les manipulations de chimie seront faites par deux professeurs. M. Fortcontinuer&, en y consaçrant plus de temps, les manipulations préparqtoires à la
et, M
Grandeau
in\lugurera des exerciGes pratiques de chimie au point de vqe
des applications de cette science à l'industrie agricole. Grâce à
la générosité de la ville de Nancy, nos salles de marlipulations de
chimie ont été dotées, quant à leur nouvelle install&tion, dt) tous
les perfectionnements qui, depuis quelques années,· y ont été
appliqués dans les Universités allemandes et qui déjà cmnmencent à s'introduire dans no&
Cette année, comme les précédentes, les professeurs de la
Faculté ne sont pas restés inactifs en dehors de leur enseignement; ils ont produit plusieurs travaux, dont je me contenterai
. d'énoncer les titres.
Nicklès apnblié, dans les premiers mois de
scolaire, de11x mémoires, l'un sur Les sesqu.i-fluoferrates, l'autre
sur)a Synthèse de la limonite et de plus une Note su1· le
,
manganoso-mdnganiqf!.e.
M. Chautard, comme d'habitude, nous a donné le Compte
1·endu météorologîque, pour 1868, des observations faites à la
Faculté, dans les écoles normales du ressort académique et par
le docteur
de Lorquin.
�-
38
-
M. Renard a fait paraître deux ·mémoires, l'un intitulé :TAc.:.
tion du magnétisme sur la lumière polarisée; l'autre : Le8
lois de l' E lectro-cltimiè, c'est-à-dire des actions·· chimiques
produites par l'électricité et réciproquement de la production de
l'électricité par Jes actions chimiques; iL en a déduit la théorie
de la pile, telle on à peu près telle
a été exposée par Ohm
pour la première fois.
Le professeur d'histoire na:turelle a mis au jour les travaux
suivants : 1o Observations sur quelques axeg végetaux constamment définis par la mortification du bourgeon terminal
ote des mérithaltes supé1·iettrs; 2° ·Une pelorie reproduite de
graines; 3° ·Etude ethnologique sur les f!rigines des popttlations .·prussiennes.
M. Grandeau, enfin, a publié,
un volume in-8°, les Comptes rendus des travaux dtt congrès ag1·icole libre, qui s'est
tenu, cette année, avectant d'éclat, dans la ville de Nancy.
Il ne me reste plus
vous faire connaître les résultats des
examens subis devant la Faculté, pendant la dernière année
scolaire.
Douze candidats se sont présentes aux épreuves de la licence
ès sciences, savoir: 9 pour la licence ès sciences mathématiques,
2 .pour la licence ès sciences. physiques, 1 pour la licence ès
sciences naturelles.
.
-Le8 candidats qui ont pu conquérir le diplôme, sont :
1o Pour la licence ès sciences mathématiques :
. MM.
maîti·e répétiteur au lycée de Nancy,
Dumas, professeur au èollége de Lunéville,
�-
39
.....
Maubeuge, ancie11 élève de l'Ecole polytechnique;
:Marcon, élève de l'Ecole d'application de Metz; .
2° Pour la licence ès sciences naturelles :
M. Priant, préparateur à la Faculté;
Dans les trois sessions d'examens pour le baccalauréat ès
sciences, 297 candidats ont subi les épreuves et 141 ont été
jugés dignes d'obtenir le grade de bachelier.
Nos opérations sont résumées dans le tableau suivant :
NOMBRE
des
CANDIDATS
-----
CANDIDATS CANDIDATS
admis
. admis
épreuves orales au grade.
-----
.
.
[ complet ••••••
126
111
restreint ••• ,
.
249
48
32
50
BACCALAURÉAT
ToTAux •••••• , •••••••
297
1
-.---Hi2
1
141
1
La proportion ·des réceptions est seulement de 47 Ofo; elle
était de 5:} Olo en 1867, de 50 O/o en 1868. Est ce à dire que
les études aient· faiblies'! Nous ne le pensons pas; mais nous
constatons que jamais les exall1ens du baccalauréat ès sciences
n'ont offert des résultats aussi inégaux.
Il y a quelques années nous n'accordions guère lediplômê de
bachelier, qu'à des candidats médiocres qui semblaient avoir travaillé tout juste pour obtenir la note passable et gagner ainsi
ce grade avec le moindre travail possible. Les mentions
.
et bien étaient presque des mythes. Nous rencontrons aujour-
�-
40
-
d'hui plus de éandidats bien préparés : la note générale
désignant la valeur absolue de Tensemble de l'examen, a été
accordée à M. Toussaint et la mention finale bien a été décernée
plus souvent que par le passé. Quant aux notes partielles, ces
mêmes désignations figurent fréquemment dans les tableàux des
examens de la dernière année scolaire. Si la propot·tion des réc.eptions est moindre que dans les années précédentes, ce résultat dépend de plusieurs
Il nous a paru tout d'abord résulter des composiijons et des épreuves orales, qu'un certain
nombre de questions tirées de l'optique et de l'électro-magnétismesont moins bien connues d'un certain nombre de candidats,
et qu'en mathématiques la mécanique est assez généralement
négligée. Mais la cause la plus sét•ieuse de l'étal de choses que
nous constatons
ce sont les préparations hâtives et
les candidatures pi'é(i1atrirées. tes chefs d'établissements sont
aujourd'hui impuissants à mettre un frein à l'impatience de leurs
élèves et, malgré leurs sages conseils,
pères de famille, les
mères surtout, ne savent pas toujours résister aux sollicitations
de leurs enfants.
J'ajouterai enfin que te nomlrre des candidats au baccalauréat
· ès sciences qui se présentent déjà,rnunis du diplômé de bacheli er ès lettres, contitJUë sa marché asqendante; il est, cette année,
de 38 O/o.
Les lacunes que présentait notre enseignement, aujourd'hui
comblées, au moins d'une manière provisoire; l'activité plus
grande qui règne dans nos laboratoires, depuis que les maîtres
auxiliaires sont venus augmenter nos auditeurs sérieux; le nombre rèlativernent élevé de .nos candidats à la licence et qui doit
s'accroître encore; l'installation commode et favorable au travail
!}es salles destinées à la prat!quede la chimie; enfin, le milieu
même où nous sommes placés, au centre d'une population calme
�-
41
et dés.ireuse de s'instruire, font une situatio11 excellente à notre
· Faculté, et nous promettent, non-seulement pour .elle, un avenir
qui ne démentira pas son passé, mais nous laissent l'espoir
qu'elle grandiraencore, si on complète définitivement son enseignement et ses moyens
��
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1869 - Rentrée Solennelle des Facultés de droit, des sciences, des lettres et de l'École de médecine et de pharmarcie de Nancy, le 16 novembre 1869
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté de droit. p.5. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des sciences. p.6. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des lettres. p.6. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. École Préparatoire de médecine et de pharmacie. p.7-8. </li>
<li>Procès-Verbal de la séance. p.9-11. </li>
<li>Allocution prononcée par M. Maggiolo, Recteur de l’Académie de Nancy. p.13-20. </li>
<li>Rapport de M. Jalabert, Doyen de la Faculté de droit. p.21-29. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.31-41. </li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.43-65. </li>
<li>Rapport de M. Ed. Simonin, Directeur de l’École de médecine et de pharmacie. p.67-76. </li>
<li>Note. indication des travaux des Professeurs de l’École de médecine et de pharmacie en 1868-1869. p.77-78. </li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pour l’année scolaire 1868-1869, par M. Ernest, Dubois, Professeur. p.79-88. </li>
<li>Distribution des prix. p.89-90. </li>
<li>Prix des conseils généraux de la Meurthe, de la Meuse et des Vosges. p.91-92. </li>
<li>Ecole de médecine et de pharmacie. Prix accordés par son Exc. Le Ministre de l’Instruction Publique. – Mentions Honorables. – Résultats des concours. p.93.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1869
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences
Subject
The topic of the resource
Rapport du Doyen de la Faculté des sciences
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
GODRON, Dominique Alexandre
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Sordoillet et fils, Imprimeurs de l'Académie, Rue du Faubourg Stanislas, 3
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1869
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Information about rights held in and over the resource
Fichier placé sous licence Etalab (http://www.etalab.gouv.fr/pages/licence- ouverte-open-licence-5899923.html)
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/cf48fd3e4a551dc2a6364b4b69438c32.pdf
270965c95ab6e6c1c730c50ae6f06348
PDF Text
Text
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. DES
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D'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
��UNIVERSITÉ IMPÉRIALE. -· ACADltMIE DE NANCY.
RENTRÉE SOLENNELLE
DES FACULTES
DE DROIT
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DES SCIENCES
DES LETTRES
ET DE
L'ÉCOLE DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE .
DE NANCY
Le 16 Novembre 1.888
NANCY
SORDOILLET. ET FILS, IMPRI!\ŒURS DE L'ACADÉ!I-IJE
Rue du Faubourg Stanislas, 3
��RAPPORT
DE M. CH. BENOIT
DOYEN DE LA FACULTÉ DES LETTRES
MoNSIEUR LE RECTEUR,
MESSIEURS,.
1.
fO Baccalauréat ès Lettres. -Je ne sais si nos études clas-
siques ont un peu fléchi, ou .bien si la Faculté, dans le désir de
le.s relever,. s'est montrée cette fois plus sévère ; mais dans les
Examens du Baccalauréat ès Lettres, mème à la Session d?août,
le chiffre des Candidats admis est resté au-dessous de la moyenne .
des années précédentes. 53,35 seulement pour 100 orit été reçus Baèheliers. C'est encore un peu plus de moitié sans doute;
et je conviens que ce chiffre même de moitié est rarement atteint
dans les ·autres Académies de l'Empire. Nous étions accoutumés
toutefois à un meilleur.succès. Et certes la prospérité des Etablissements publics ou privés d'Instruction secondaire dans notre
ressort Académique, la généreuse émulation qlli-les anime, la
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44
-
force de leurs études, le mérite et le- zèle ·de leurs Màîtres, 1; es...,
prit laborieux de notre jeunesse Lorraine, tout justifiait assez
cette supériorité de nos Examens ..
Pourquoi donc n'y compterions-nous .pas encore? - Certes
les éclatants succès des Elèves de notre pays au dernier Concom·s
général montrent assez ce que vaut l'élite de nos classes.
c'est le gros de l'armée, qui a moins répondu à notre attente.
Pourquoi'? Je ne sais. Peut-être n'est-ce là qu'une circonstance
fortuite, dont il serait téméraire d'assigner les causes. Il y a là
en effet, comme partout, des veines plus ou moins heureuses;
toutes les moissons ne se ressemblent pas. Peut-être aussi faut·il
regretter que notre éducation moderne n'abrite pas toujours assez
la jeunesse, qui aurait besoin de mûrir en silence dans l'étude désintéressée, contre les souffles troublants du dehors et ces agitations anarchiques des idées, où les âmes se consument et s'énervent. La liberté de la Presse, avec les inévitables abus de la
critique qu'elle entraîne, nécessaire dans un Etat libre, n'est pas
de mise au Collége. Avant dedevenir contemporains et d'entrer
dans les préjugés et les passions de leur siècle, je voudrais voir
les enfants grandir et se former aux viriles pensées dans la pure
et sereine atmosphère dù monde antique. L'écho de:s voix du
dehors trouble et dispef,se leurs esprits.
ce n'est pas par èe côté seulement que je les trouve trop·
de leur
L'impatience, qui est un des défauts de notre siècle,, la passion de jouir sans avoir pris la peine d'acquérir, et de
recueillir ce qu'on n'a pas semé; ce mal, dont notre société moderne est travaillée, a atteint aussi nos jeunes générations. Nos
enfants aussi, à peine partis, 'VOUdraient arriver; ils aimeraient à
emporter le prix sans l'effort, et à supprimer le travail, cet indispensable apprentissage de la- vie. Et leurs familtes, avec les
meilleures intentions, secondent· trop souvent cette impatience
Iuneste. En général nos enfants commencent leurs études trop
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ta -
jtJuRes •. A,ussi -parfqis n'en; retirent"' ils, avec. beaucoup· de labeur,
qu'un médiocre profit. Toujours ·par. leur .âge au-dessous de .la·
classe otà ils sont, incapables malgré leurs efforts d'ouvrir leur
jeune âme à tout l'enseignement qui y est donné; rhétoriciens,
quand le développement de. leur esprit est à peine au niveau de
la troisième; philosophes, quand ils devraient encore cultiver
leur imagination dans les classes d'humanités; ils n'arrivènt ainsi, .
le plus souvent à grand'peine, qu'à faire .des études superficielles,
ingrates, en partie stériles, dont ils n'ont connu que les épines,
sans en goûter lechat'me, et qu'ils ont hâte de finir pour n'y revenir plus. Toute chose doit être faite en son temps; cette culture hâtive de la serre ne produit d'ordinaire que des fruits sans·
couleur ni saveur. On ne le voit que trop dans ces Examens du
Baccalauréat, où, jugeant les études dans leur ensemble, nous
pouvons constater quel modeste bagage la plupart de nos en.fants, pour· traverser la. vie, emportent de leur éducation hâtive
et prématurée.
L'an dernier, 360 candidats s'étaient présentés à l'Examen du
Baccalauréat ès Lettres, et· 193 àvaient été reçus. (Proportion
'de 53,6 pour 100 environ.)- Cette armée, nous avons compté
4\03 Candidats; à savoir 16 à l'insignifiante Session du. mois de
mai; 262 à la Session d'aoùt, et 1'25 à la récente Session de
. novembre, èlose à peine d'hier.
Sur ce nombre, 215 candidats ont été admis au grade et i 88
ajournJs. (Proportion de 5.S,35 pour 100.) Chiffr,e modeste.
Mais modestes aussi ont été en général les mentions obtenues par
les Candidats admis.
6 seulement ont mérité la nole bien. Ce sont : N!NI. Davau,
Lagneau, Louis, Veil, 'Petot, Mayran.
4 ont été reçus avec la note assez bien, et 167 avec l'humble
men ti on. pass·ablement.
En tout, 215.
�-
46. -
Sur f 88 éandidats ajournés, 1 b6 }'ont été après l'épreuve
'éc1·ite, et 32 seulement après l'épreuve m·ale (1).
L'épreuve écrite reste toujours, comme volis voyez, l'épreuve
décisive. On le conçoit bien, quand on sait comment elle est aujourd'hui constituée, avec trois compositions combinées ensem.-.
ble de telle sorte qu'elles peuvent rendre à elles seules un complet et presque infaillible témoignage des études classiques de
nos Candidats, et du fruit qu'ils en ont recueilli. Et à ce sujet, je
ne puis que répéter encore ce que j'ai déjà maintes fois dit ici.
C'est que des trois compositions, la dissertation philosophique
(1) Tableali, statistique dês Examens.
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47
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.est décidément la meilleure. Elle est incontestablement supérieure
au discoitrs latin, qui, pour là plupart de nos Candidats; reste
une œuvre tout artificielle, où non-seulement l'éloquence mais
encore l'histoire et le bon sens demeurent· étrangers, et qui consiste uniq,uement dans l'art d'ajouter avec plus ou moins d'industrie à un sujet quelconque des lambeaux disparates du Concione.s. En dépit du Dictionnaire historique de Bouillet, désormais
laissé en lèurs mains, l'histoire même continue d'y être absente;
et la phrase 1 dénuée de faits et d'idées, s'étend en une amplification banale et stérile. Heureusement pout' beaucoup de ces jeunes gens, qu'ils ont (à côté de leurs discours) la version, pour
témoigner de leurs étudQs latin,es. Mais surtout il est avantageux pour plusieurs que la dissertation françat'se de philoso:..
phie ait été depuis quelques années 'ajoutée aux deux autres
compositions; Car bien des Candidats, insuffisants d'ailleurs,· ont
dù au mérite de leur dissertation de racheter la médiocrité de
leur discours latin, et d'être admis par voie de compensation. Ils
nous prouvaient, dans cette composition, qu'ils avajent appris à .
penser avec justesse et avec méthode, et qù'au mo.ins en français ils sàvaient exposer leurs pensées avec clarté, exactitude et
correction.
En publiant hautement notre dessein d'attribuer à cet ensemble
de compositions une importance. prépondérante, je ne voudrais
pourtant pas avoir l'air de conseiller à nos Candidats la négligence dè l'ép1·etwe m·ale. Beaucoup, en effet, paraissent ne pas
préoccuper assez; et · cette seconde partie de
quoique réservée seulement aux' meilleurs, laisse toujours fort
à désirer. On se tire encore passablement de l'explication des
auteurs latins; mais l'étude d'u g1·ec est négligée; et nos clas..;
siques français n'ont pas encore trouvé leur juste place dans
notre éducation nationale. Il est rare, en effet, que Fon ait vrai-
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48
-
·
lu les quelques
Prqgrarmne. ,._,.,,
pltitosop.hie. du moins .ici, comme. dans fépreu/ve éf;rite, tient
mieux son rang• Mais que dire ,de }:ltistoire. et. de la géographie'!
Pour avoir le droit d'oublier l'histoire ancienne à I:Examen, nos
enfants n'en savent guère mieuJ< l'histoire ·de leur temps. On n'a
rien gagné à alléger le programme; ils ont fini presque par le
supprimer.
remarque à l'endroit ,des sciences. Aussi plusieurs Candidats, après avoir satisfait .aux autres conditions de
l'Ex<lmen, se sont-ils exposés à ètre •refusés po.ur leur i:nsuffisa,nce en physique et en mathématiques. C'est encore à cette
lacune qu'il faut s'en prendre le plus souvent, si nous paraissons si avares d'honorables mentions. C'.est que nous entendons
que nul ne s'afiranchisse d'aùcune partie du Programme •. Le
Baccalauréat ès Lettres doit représenter l'ensemble des
sances qui constituent aujourd'hui l'éducation d'un honnête
.homme : et en vérité, les sci!:mces occupent une trop grande
place d!lns notre siècle., pour qu '.un homme bien
ne soit pas
tenu d'en posséder atJ moins les éléments.
Lice.nce ès Lettres. - L'Exnmenpour Je grade de licencié
nous a donné une moisson généralement meilleure. 6 C(\ndidats
1 sur 9 ont été admis à la Session de novembre /868; et 4 sur
10, à la Session dernière de juillet 1869.
'
.'
'
,
,
Ce sont,, par ordre de mérite, en novembre :
MM. l'abbé Thouvenin, de la Maison des Hautes Etudes
siastiques.
L'abbé··!Jforel, ·,Professeur· au Petit·Séminaire,de
Mousson.
Mélése,.
. Élèves de Faculté.
Thomas,
La font, 1\'Iaître 1'épétiteur aù Ly,cée. dè Metz.
�A'la SéSsiiJln de jrtiUet :
Lombard, Elève de; rà Facol!tê.
lira, ,Professeur au Collège de' RemÎrëmonfr.
Ma;rti1i, Pr{)fesseur au Cfjllége de Sedàrh
Gaîllot,
at:rxîliàireau Lyceè de'Nancy.
Au sujet de ces Candidats; je ne 'puis mieû1daife que de êitèr
le témoignage tendû. par la Commission qui est chargêe au
Ministère d'apprecier la v::ileur relative dés épreuves. « Dans la
» comparaison (y est-il dit) qui a été faite des résultats dés E'xa:..
• ·mens de "licence dans les dhers re'ssorts, l'Académie de Nancy
»· oéè<rpe une placé honorable, tant poûr· le nombre des Cândi» dats qui ont paru dignes du grade, que p-out le mérite réel de
"
d7entre eux. »
Qnelque èllèourageaht qtm soit ce re'Sûltat, et tÙùt ·eh M;llS
félicitant des vaillantes rècrues :qtrè notre Licèncè foùrn!tàl'-en:;..
seignemt:lnt, ce n'est pas à dire toutèfois qu1ici encore nous
rfayons â exprimer plü's d'un regret. Quelque ample que soit ·Ia
récolte en effet, assurément èHè n'a pas ehtol'è asSëz répondu rii
aux bienfaits de l'Université; ni à hos efforts, ni à nos légitimes
espérances; .......- Un des
actes de l'administration. de
M. DQruy avàit été de constituer auprès de chaque Faculté des
Lettres comme une succursale de l'Ecole nbrmale supérieure.
'à Nancy ,.îl n'a eli pour cela qu'à.régularîser les Conférences, que
depùis plusietirs années déjà nous avions spontanément organi.;..
sées J.lûur la prépal'ation des gràdès supérieurs. Mais en outr·e,
pour compléter cette œuvre excellente, il a institué, vous le savez, à· côté de nous, aù Lycée, un corps de
aüxiliaires, destiné à accueillir les jeunes gerJS qui se destinent à
l'Université, et qui ont l'ambition généreuse de se frayer leur
carrière par le travail et le mérite 'personnel. En même temps
que ces jeunes gens .doivent y faire l'apprentissage de la disci4
�-
no -
pline, qui est une des vertus dri Professeur, le. Lycée doit leur
laisser le loisir de poursuivre leurs études. - Institution simple
et féconde, .s'il.enfût., et en même temps des. plus nécessaires.
Car où donc, en dehors de l'Ecole normale, les aspirants à l'en-·
seignement trouveront-ils ailleurs une direction, des conseils, un
ensemble d'études superieures à la fois et pratiques, pour les
guider. vers la Licence, l'Agrégation et le Doctorat?
Pourquoi cependant cette excellente institution n'a-t-elle pas
porté jusqu'ici tous les fruits qu'on en devait attèndre? Pourquoi
le choix des jeunes gens qui recherchent ce bienfait, n'a-t-il pas
toujours été plus sévère? Pourquoi n'ont-ils pas mieux compris
les avantages qui leur sont offerts? Pourquoi plusieurs se sont-ils
si aisement decouragés, quand on a dû leur faire sentir et la faiblesse actuelle de leurs études, et les efforts qu'ils devaient s'imposer? Croyaient-ils donc que la Licence n'était qu'un second
Baccalauréat, ou quë ce grade se donnait à l'anchmneté? Quoi
qu'il en soit., le zèle et le succès de quelques fidèles, auxquels la
Faculté témoigne publiquement sa satisfaction , ne suffit pas
.pour nous <:onsoler dela négligenc'e des autres. Nous espérons
du moins qu'à l'avenir cette. Institution des Maîtres auxili(lires, à
mesure.qu'elle sera mieux connue.et mieux appréciée, deviendra
enfin ce qu'elle doit être, un objet d'ambition pour notre jeunesse universitaire et une féconde pépinière pour l'enseignement
public. Nous pensons que nos jeunes Maîtres (outre la légitime
ambition de leur avenir' et le dés ii' de s'élever par l'instruction)
se piqueront encore d'une généreuse émulation en présence de
ces ecclésiastiques réservés aussi par leur Evèque pour l'enseignement, et qui, appréciant mieux les ressources de ces Conférences, les suivent avec tant de zèle et en sortent avec tant de
succès.
Tous nous peuvent rendre cèttejustice,.qu'à leur bonne vo-
�-
1H
-
lontéjarnais la nôtre n'a fait défàÙt. J'ajoute que, pour la prospérité de ces Conférences, jamais notre Faculté n'a été mieux
organisée qu'aujourd'hui. - Elle vient de faire encore pour cela
une acquisition précieuse.
Hérnardinquer (qu'il suffit ici de
nommer) et que tout le monde conn ait comme un !\'laitre du goût
le plus délicat et de la plus sûre érudition, a été autorisé par le
Ministre à me suppléer, pour ce semestre, dans la Conférence
de littérature grecque. Obligé par ma santé de restreindre mes
fonctions, je puis me reposer sur lui en-toute confiance. M. Gebhart garde la Conférence de franç;3is, dont il s'acquitte si bien.
Quant à M. Eugène Benoist, qui reste chargé des études lati;;.
nes,je n'ai pas besoin de dire sa compétence. L'Europe savante la
connaît. Mais vous surtout, jeunes'gens, qui avez. suivi ses Cours et
ses Conférences, ou qui avez recouru â ses conseils, vous avez
pu apprécier sa passion de vous être utile et son zèle infatigable.
4 Ce que vaut un tel enseignem.nt, vous l'avez bien senti, vous particulièrement, Messieurs, qui, l'an dernier, accouriez le jeudi, des
• villes les plus éloignées de notre. ressort académique, à ce Cours
complémentaire de philologie supérieure, que M. Eugène
Benoist a créé ici de son propre mouvement à l'usage des lUaîtres
déjà licenciés, et que le
s'est plu à faire entrer sur-lechamp dans le cadre de son Eéole des hautes Etudès pratiques ..
Puisse M. Eugène Benoist nous rester assez longtemps pour
constituer ici cette Conférence supérieure d'une façon permanente, et puisse l'élite de nos jeunes Maîtres avoir le bon esprit
· d'en profiter!
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52
-
IL
Après nos Examens, fai été ainsi amené par la suite de mon
sujet à vous parler de
Enseignement. Quelques mots seu..lement. à cet endroit: car, dans quelques jours d'ailleurs, chacun
de mes collègues et moi-même, dans notre
d'ou"\fertu:re,
nous nous en expliquerons devant vous d'une façon plu:s complète. Je me borne donc ici à rappeler en un mot l'objet du Cours
de l'an dernier, et à esquisser aussi brièvement le programme
des Cours de l'année qui va s'ouvrir.
Philosopltie.
L'andernier, M. de Màrgerie avaifentrepris
l'étude critique de cette philosophie
de nos jours,
sous .divers titres, s'attaque au nom de la scie!lêe à tous les prin"
cipes de l'ordre moral; doctrine.s sombres et malsaines, qui,
sous quelques noms qu'eUes se produisent, fatalisme ott pa:nthéisme, athéisme ou matérialismê, \positivisme· ou rt:wrale indépendante, commèncent. en effet ou aboutissent égalëment par
supprimer l'âme et Dieu. Il a été facile àù Professeur de montrer, non;-,.s(O)ulementà queUes
et funestes éonséquences
de tels systèmes arrivent dans la pratique, mais èncore combien
ils sont peu fondes à prétendre à la rigueur de la méthode
rirrientale, quand à chaque pas ils sont nécessairement infidèles à
ce procédé scientifiqcre,
cependânt ils se flattent de tout
réduire. Tout l'écha(auduge de cette prétendue philosophie positive, qu'on veut substituer à la métuphysique, s'écroule, dès
qu'on l'examine avec le sens :commun. Non, ]a méthode des
sciences naturelles, transportée dans l'ordre des choses morales.
�rie saurait suffire à tout expliquer; Aussi, après
avec le. Prof'6sseur ces systèmes assombris par une ·philoso.p;hie
sans conseiènçe et sans meu, qu'on est heureux, guidé par lui',
de sortir de ces régions ténébreuses, et de .rètrouver la lumière
des éternelles vérités, brillant dans un plus pur éclat!
Cet enseignement si opportun a fo!lrni à M. de Margerie la· matière de maints articles, qu'il a publiés dans plusieurs de nos
Revues. les plus autorisées, et où, descendant de la chaire pout
se mêler aux discussions de la science contemporaine, il s'est
fait contre ces théüries du matérialisme mo'derne l'éloquent champion de la philosophie spii·itualiste et chrétienne, et a été remarqué dans cette lutte comme un de nos publicistes les plus instruits
et les plus vaillants.
Cette année, 1\J. de Margerie, sans changer de question, ch\lnge
de théâtre.
en Angleterre qu'il se propose d'étudier le
:mouvement philosophique, depuis Bacon jusqu':aux penseurs q\lÏ
y représentent actuellement l'esprit spiritualiste et l'esprit
rialisre ou positiviste. Si l'Angleterre n'est pas le pays de la
grande métapnysiquè, si elle n'a eu ni un Descartes ni .un Leibnitz
à opposer à la France et à l'Allemagne; si un certain e&prit pra- tique y retient les philosophes plus près de la vie, et les empêche
:d'aller au bout de leurs systèmes, çe défaut (qui estsouvent
gesse) n'ôte.ricn assurément aux qualités scientifiques de l'esprit
anglais. t:ar, sans parler de Bacon, dont se
égalei::nent
les deux. càmps philosophiques, quelle traceprofonde., d'un côté,
Clarke, Adam Smith, Reid et toute l'Ecole écossaise; et de l'autre
côté, Hobbes, Locke, Hume, Stuart-Mill, n'ont-ils pas laissée dans
toutes les questions qui nous passionnent enèore aujourd'hui?
N'est.. ce .pas Locke, en ·effet, qui con1mence la réaction contre
l'Ecole cartésienne, et prépare 1a dominatiQn dti
.en
Fr;mce?
pas à l'Ecole de Reid, que Royer.,.Collard èt
�-
54
-
Victor Cousin ontappris à réfuter Con.dillac? N'est-ce pas enfin
à Stuart-Mill, que nos plus sérieux positivistes empruntent encore
leùrs plus spécieux arguments contrelà métaphysique? Si bien
qu'on ne saurait rien comprendre à l'état actuel de nos contra..;:
verses philosophiques, qu'à la condition d'en chercher les antécédents de l'autre côté du détroit, aussi bien qu'en
_
Or, pour une telle excursion, vous savez que vous ne pourriez
de Margerie, ni sûrement
trouver tin guide mieux instruit que
uri Maîtré qui expose avec plus de clarté les systemes même les
plus abstraits, et les juge avec plus d'autorité.
·
Histoi1·e. -L'tm dernier, l\f. Lacroix s'était proposé d'étudier
la période qui s'étend d'Auguste à Théodose, én menant de front
l'histoire de l'Empire romain et celle de l'Eglise, pendant les
. quatre premiers siècles de leur existence. H avait commencé à
vous retracer les origines et lè caractère propre de ces deux
· grandes institnüons, qui ont été, sans contredit, ce qui s'est
·jamais' fondé de plus considérable pour le double gouvernement
spirituel et temporel du monde. Il allait ensuite vous exposer
Hmr
pendant cette lùtte de trois siècles, qui aboutit.
enfin à les réconcilier au pied de la Croix victorieuse, lorsqu'un
douloureux événement de famille est venu l'interrompre et rem-·
pêcher de terminer son programme.
Cette annee,· le Professeur va reprendre ce_tte histoire de
l'Empire et de l'Eglise au moment où le grand édifice politique
et religieux de Constantin et de Théodose, à peine achevé, commence à menacer ruine. Déjà sourdement minée par ses propres
. vices, l'immense monarchie reçoit en outre du dehors·dès coups
qui l'ébranlent et la font bientôt tomber d'une chute irréparable.
Au lélldemain de Théodose, l'Empire s'écroule en Occident ; les
barbares s'en disputent les lambeaux; et les tribus germaniques
�-
5!)
-
s'inst:1llent sur ses
dont elles feront entrer les matériaùx
épars daris la création de nat.ions nouvelles . .,.....-Ici, s'ouvre le
Moyen Age, dont M. Lacroix a le dessein d'étudier au moins la
première période, de Théodose à Charlemagne ; période confuse
de quatre siècles, où s'achève la destruùtion de l'ancien Monde,
ets'ébauche l'organisation du
moderne. Quant à l'Eglise;
vcus la verrez échapper à ce naufrage de la société politique,
comme une arche qui surnage eur: l'abîme, .portant dans ses
flancs les destinées de l'avenir. Restée seule en face des barbares,,
elle saura amortir, par son action bienfaisante, la violence de
leur choc, et les amener frémissants, mais soumis, à reconstruire
de leurs mains un nouvel Empire, où domineront r esprit du
Christ et les lois de l'Evangile. - Epoque confuse, sans doute,
mais féconde, où germe sous les ruines un monde nouveau.
Plus que toQt autre, le spectacle de cette époque peut nous révéler quelles sont les conditions essentielles d'existence des Sociétés, en nous faisant comprendre ce qui les ·fait mourir et ce qui
· les fait vivre. Voilà l'enseignement que M. Lacroix s'attachera
surtout à dégager de cette étude; voilà l'intérêt toujours actuel
que peuvent offrir ces grandes leçons du passé.
LÜtértûu2·e àncienne. -L'an dernier, l\L Eugène Benoist,
s'attachant à l'étude d'un seul genre, le Genre historique, en a
suivi le développement successivement en Grèce et à Rome,
depuis ses humbles origines, jusqu'an jour où, dans l'une et
l'autre langue, ce genre est arrivé à produire des chefs-d'œuvre.
C'e8t ainsi que, chez les Grecs, il nous a montré la narration
encore à demi-poétique d'Hérodote succédant. aux tentatives in.certaines des Logographes, et bientôt après Thucydide révélant,
dans son œuvre puissante, à quelle hauteur. de pensée et de style
peut arriver no homme de génie, qui est à la fois un politique,
un philosophe et un artiste. - Chez les Romains, à leur tour,
�-
56
après une revue rapide.des·.essais·1ie
teurs, le. Professe1,1r $'tJ&t.arrêté surtout à l'œuvre à la fois sin:...
gu,lière et forte de.
ilhoulir ·aux· auteurs de !\l'émoires,
et
ces CQ,mmimtaîrcs de César, où l'art 1".\istorique a ·
atteint aussi à Rome son expression la plus parfaite.
Cétte anhéè, M E. Benoist a adopté pour son Cours un nou..
veau plan. Au lieu de trai:ter, .c,omme les années précédentes',
questions spéciales sans lien dii•ect eDtre elles, il se propose
de C\immencer avec vous une histoire .complète de la Littératurè
latine, dont. il poursuivra le.
régulier les années
suivantes. Le CO:urs de Littérature ancienne à 'la Faculté de
Nancy a déjà produit une remarquable histoire de la Littérature
grecque. Espérons que, dans quelques années, le digne sucees.;.
seur de
Burnouf nous donnera à son tour une histoire de la
Littérature latine, dont nous aurons eu ici la primeur, et dont
notre Faculté s'honorera d'avoir été le herc.eau. Cette année,
Benoist, .remontant les siècles de. Rome, s.''l!ttachera aux ori...
gines, et étudiera d'abord
divers éléments dont s'est formée
cette nation prédestinée, son. caractère, son génie, sa langue
réservée à une si haute fortune., et enfin la culture et les
.intlu,ences d'où d.evai,t soi'tir la Littérature r.omaine. L.'intelligi'Jnce rDm;lioe est .lente à se débrouiller. Tournée toute entière à
futilité et à l'intérêt
elle ne commenee .à s'ouvrir aux
arts que dans son contact avt:)e la Grèce de l'Italie méridionale.
Mais alors. une .noble ém'U,lation ·pour cette civilisation brillante
des vaincus s'empare de quelques esprits d'élite. Benoist suivra avec soin les: premiers. essais, encore à demi-barbares, que
provoque chez les Latins ce.tte émulation généreuse. Il s'arrêtera
moins aux ébauches épiques ou historiques, dont il vous a
tenu l:es années précédènte,s., pour s'occuper davantage des
eeuv,res;
ttui sont encore la meilleure pari de cette
�-
57-
latin.e. au
· <}e$ (joerres Puniques.
de Plaute, ses. !Hic....
lesquels il s'efforcera de démêler ce qU:i
à.
des modèles grecs et ce que le Comiqu>è
latin y a mêlé de mœurs romaines. Enfin, au bout. de cette. péil retrouvera Caton,, chez lequel il. étudiera particulière- _
l'orateur, après avoir, ran
l'historierl'• .c'est
par cet h0rnme d'une physjonomie si originale et si
qu'il se propose de dor\'l cette époque, Fune dct;Js plus
santes assurément de l'histoire intellectuelle de Rome.
1e
p0ètes
Outre son enseignement multiple, notre savant Collègue poursuit la publication des Classiques latins de la grande édition
Hachette, dont le soin lui a· été confié. Au tommenèement de
cette année, il donnait le second vo1ume de son Virgile, précédé.
d'une excellente introduction, où il expose son système de cri-..
tique, et· où il nous fait surtout pénétrer avec une sàgacité lumineuse dans l'inspiration et le plan de l'Enéide, dont il nous fait
ainsi comprendre la grandeur et l'intérêt national. - Bientôt le
troisième volume va paraître, attendu avec une vive curiosité par
le monde savant. Car le renom de l'auteur est fait. Dès son preInier volume, justice a été refjdue à
œuvre reil1arquable
-d'érudition .et de goût, par les témoîgnages de la plus· compéJ..
tente autorité, qui lui ont assigné une des meilleures places
parmi les ,travaux de la science moderne. Sainte-"-Beuve, qui a si
bien loué ce premier volume, n'a pas eu le temps d'apprécier le
second. Mais les critiques d'outre-Rhin; Hoffmann de Vienne,
Wagner; le virgitisant par excellènce, ont salué dans M. Bug.
Benoist un de ces savants que la France pourrait opposer désormais à l'orgueilleuse Allemagne. Latiniste consommé, et Il1ême
l'un des premiers, au dire des bons juges, versé dans les méthodes critiques de la philologie, il a àppliqué au texte de Vir-'-
�-
1)8
'
'
gile les principes les plus sùrs de restilti!ionet âe correction ; et
ses heUreuses conjectures, déjà dcvènues ·classiques, ont prouvé
sa pénétration et sa compétence. Etonnée elle-même d'im tel
succès, .la maison Hachette tient en réserve pour M. E. Benoist
les auteurs latins les plus considérables. Déjà M. Benoist prépare
de loin un César , Horace viendra ensuite, puis Plaute. C'est
un honneur pour notre
que de tels travaux soient datés
de Nancy. Cela ne contribuera pas médiocrement à augmenter
la réputation savante que nos aînés ont faite à notre ville.
LiUéi'atu;·e ·française. - L'an dernier, je vous retraçais le
tableau des. Lettres françaises sous le patronage de Richelieu,
qui se faisait une si haute idée du rôle de la France 9ans le
monde, et de l'ascendant qu'elle était appelée à y exercer par
son génie et par sa
veux poursuivre, cette année,
cette histoire du grand siècle. Mais avant d'arriver aux beaux
jours de Louis XIV, pendant la Régence d'Anne d'Autriche et le
ministère de Mazarin, nous aurons à traverser unE) époque troublée. L'anarchie de ·la Fronde, avec ses passions mesquines et
ses ambitions ridicules, ne se fera pus moins sentir dans les
Lettres que dans l'Etat. L'esprit franç<lis hésite dans ses voies; le
goût s'altère ; la fantaisie domine de nouveau. C'est le règne du
pamphlet, de la caricature, des vers satiriques et burlesques.
Le vieux Corneille s'éclipse : c'est Chapelain qui régente le Parnasse; c'est cet avorton de Scarron qui est en vogue, l'auteur
de l'Enéide travestie. - Mais, après cette orgie, tout rentre
dans l'ordre comme par enchantement. La France l!lcclame son
jeune Roi, qui clôt enfin ,cette frivole anarchie, et consacre par
la gloire la Monarchie absolue. Et l'on voit en même temps le
génie national, un instant troublé et arrêté dans son cours,
reprendre son développement splendide et fécond, et multipliet'
ces merveilles qui font de cet âge une des ères les plus brillantes dans l'histoire de l'esprit humain.
�-
59
-.
Littérature étrangère. -'- 1\L Gebhart se propose,
année, d'entrer par l'Epopée des Niebelungen dans l'1.1istoire de
la poésie allemande au .Moyen Age, et de poursuivre.cette histoire
jusqu'à la ,veille de la Réforme. L'an dernier, il ne faisait que
.préluder à ce tableau, quand il étudiait le Paganisme germanique, et qu'il nous exposait les
et les légendes popu.;.
laires de ces antiques Religions du Nord, en les comparant aux
Mythes helléniques et orientaux, qui en ont été la source loin-:taine. - C'est
effet, l'on ne saurait pénétrer dans le génie
de cette poésie si originale et si profonde de la vieille Allemagne,
qu'à la condition d'être ainsi remonté à ses mystérieuses origines ;· il faut avoir assisté au' développement de ces croyances
primitives des fils d'Odin sut' la vie,.universelle, sur la nature et
sur le monde surnaturel; il faut avoir vu comment c<'s notions
primitives persistent encore, même en se transformant· dans
l'imagination populaire sous l'influence du Christianisme. Le Pro" fesseur vous fera suivre la perpétuité de cette mythologie orjgi nelle, .jusque dans les œuvres de cet Age d'or littéraire, où
éclate en plein Moyen Age le géniè poétiq1,1e de l'Allemagne,
alors qu'on le croyait encore plongé dans la barbarie. Ainsi vous
retrouverez encore presque intacte l'antique tradition païenne et
héroïque dans les Niebelungen, et même dans le Roman du
Renar.t. - Déjà cette inspiration se modifie et est renouvelée
par la foi chrétienne. dans les grands poëmes chevaleresques et
mystiques du Titurel et du Parcival. - Elle finit par disparaître entièrement dans les Chants des Minnesingers, ces troubadours de la Germanie, qui, en Souabe et sur les bords du
Rhin, semblent déjà, dans leurs pqésies amoureuses, préluder à
Pétrarque. M. Gebhart, en retraçant ce tableau, ne négligera
aucune des circonstances extérieures, qui .ont profité alors àu
génielittéraÎI'e de l'Allemagne. Ici ce seront les Croisades;
loin les luttes de l'Empire 'avec le Saint-Siège, qui mettront l'es-·
�......;.
60
-
prit gei>manique en contâet :rvec T-üriênt:, 6a âvec les arts de la
civilisation renaissante· en Italie.
En J!larcourant avëé vous la vieille AllemagM, et ses sombres .
:oroyanëes, et sa·mélancolique poésie, M. 6e!Jhart tl'e saurait ce.,
pendant oüblier la Grèce, cette patrie de prédilection de son
imagination et ;de ses éi!Pdes. Cette année même, il publiait un
savant et ingénieux travail sur la peinture de genre dans tan;..
tiqûitê, qui est une véritable découverte. U ne s'en tiendra pas
là.
il veüt poursuivre ses recherches sur les arrs des peuples anciens, en allant les étudièr, comme ill' a fait jHSqù'ici, dans
les mon;tlments qui en sont restés, et comme dans la
qui
les a vus naitre. Ce lJi'emier essai nous mo'fit re· que ce n'est pas en
artiste Seulement qu'il fait sès explorations, n'lais que c'est BD COre
poète et en philosophe. Car ilse plaît à rapprocher
t()us les ar:ts, toutes 'les prodneüons de la pensée d'un siècle, pour
en éclairer les œuvres plastiques qu'itétudie.., et nous en montrer
la eoncurdanee harmonieuse. C'est que, chez une race et à une
:époque originales, toutes les manifestations .de l'esprit. concourent
·à èxprimer en un parfait concert une in&pirati6n et des idées
identiques.
C'est i·e mème point de vue (Jtii a suggèré à M. Gebhart son
.étude sur la Vie épi&urienne à
C'est en effet dans ces
villas voluptüeu:ses de la baie de Naples, qui vous enivrent d'une
molle et douce langueur, que s'encadre le. mieux cette philosophie du plaisir .. Nulle part l'oorivain. ne nous a fait en cote plus
vï:vefuent sentir combien la contemplation des lieux nous donne
mieux que les· lîvres le vivant commentaire et le sentiment des
·thosces dn passé;,
A nos Cours ordinaires va s'âjouter cette
ànnéè un enseignement- nou'\'eau. Un des dernièrs actes d'e
M. Duruy, en quittant le Mitltstère, a été d'autoriser M. Pi:ngaud,
Géographie.
�-- M
Professeqr d'histqire au
à fajre
notre
qn
CO!f4rs cqm.plém«nt{lire de géoqra.phie. La Faculté des LetWes
Paris avait. seule Jusqu'ici une chaire
à cette
qui,. après avoir été si longtemps n,ég\i,gée en france, revepdiqiJe
· roàint.enant l1:1 place qui
.est due dans nQtre .instruction.supérieure.
grâce au zèle· spontané de. notre jeane Collè.gue-,
aura la bonne fortune d'inaugurer cet enseignement en province, ·
Je n).i pas besoin de. vous signa) er l'importruxce de ces Cours,
Non-se.ulement la gé.ographie
l'auxiliaire. naturelle et indispensable de l'histoire, dont elle éclaire Ie.s événements en les replaçant sur leur théâtre; non-seul.ement elle. n,ous explique les
de$ races et souvent le cours des faits par.les mille in...:
fluences du sol, du climat, des productions, ètc,; mais encore à
elle seule, eUe inspire de
en plus é!U:X esprits sérieux le plus
vifintérêt. Observer en effet Je glob.e où nous vivons, ses conditions d'existence, les lois selon lesquelles les diverses productions de la nat lire y sont
examiner surtout la variété
des peuples qui l'habitent, leurs cara.ctères, leur puissance, leurs
. ressources, leu.r action; voilà certes un admirable champ ouvert
à notre curiosité, et d'où l'ot;l peut retjrer les enseignements pra·
tiques les plus utiles. - Mais particulièr\)ment à uQe époque
_ comme la nôtre, où s'achève la découverte de la terre entièret
poursuivie depuis trois siècles partant de hardis explorateurs;
au morpeqt où la scifmce appliquée à l'industrie rrmltiplle, avec
ses voies· de fer et ses fils télégraphiques, les communications
entre les peuples, les études géographiques .ne s'imposent-elles
pas de joUr en jdur davantage aux sociétés modern.es?
Quelle que. soit d'ailleurs la grandeur
événements dé notre
siècle, .c'est peùt-être encore. par l'impor.tance de ses découvertes
géographiques, que notre âge laissera s.a tl'ace là plus durable
et la plus éclatante dans l'histoire du monde. Nous la voyons en
effèt s'achever enfin de nos jours, la 'grande œuvre de la con-
�-- .62
'--
.et
quête du globe, ébauchée par ;les Vasco de Gâma les
phe Colomb. Le roi de la création arrive enfin à prendre en\iêre
possession de son empi:e.
rhomme ne veut ras seulement
joùir de ses conquêtes sur l'inconnu; il les veut mesurer; en
apprécier l'importance, en saisir à l'avance les résultats. Il veqt
·franchir les derniers obstacles que là nature élevait devant lui; il
va, au delà des terreshabitables, à travers les sables brûlés de
l'Afrique ou les glaces· du pôle, demander à la terre ses derniers
secrets. De là les grands voyages de découverte des Bat'th, des
LiYingstone, des Humboldt, des
des Franklin; explora::.:
tions. vaillantes et fécondes,. qui résument les progrès récents de
la géographie, et par lesquelles 1\L Pingaud se propose d'inaugurer son Cours comme par une introduction nécessaire.
Mais en même temps que la science prend possession du globe,
les peuples civilisés sentent un besoin de plus en pins pressant
de multiplier leurs relations entre eux. Notre géographe étudiera
. donc tout ensemble les nouveaux moyens de communication que
la science et le génie de l'homme ont crééa de nos jours entre
les nations les plus éloignées. Pour ouvrir en effet de grandes •
voies au commerce et à la navigation, l'industrie humaine fait
servir toutes les
domptées de la 'nature. On inaugure en
ce moment le percement de l'Isthme de Suez, qui met le vieil
Orient à nos portes : on' s'apprête à percer celui de Corinthe;
Pana!na aura son tour. En attendant, les Etats-Uüis jettent d'une
mer à l'autre leur chemin de fer du Pacifique. Les routes du
monde sont changées; ses parties les plus éloignées se rapprochent sous la main de l'homme. En vérité, la géographie est aujourd'hui un chant de triomphe en l'honneur du génie de l'humanité et à la gloire du Créateur, qui, en appelant l'homme à une
telle destinee, lui a donné les moyens de l'accomplir. Certes
M. Pin gaud ne pouvait entrer dans èet enseignement nouveau par
un sujet plus heureux.
�-- 63 -Je compte, Messieurs, qu'une jeunesse sérieuse et avide- d(l
s'instruire saura profiter . de cet enseignement multiple,. que
l'Etat met si libéralement à sa disposition .• Parmi nos Etudiants
en Droit, ceux de première année surtout devraient se souvenir
que, si on leur a ménagé. tant de loisir au début de leur nou-.
velles études, c'est pour leur laisser le moyen de poursuivre leur
éducation littéraire, historique et philosophiqu.e, que le
·n'a pu qu'ébaucher.
Aujourd'hui plus que jamais, jeunes gens, vous avez besoin de
vous préparer à la vie qui vous atteqd par une virile instruction,
déet de vous prémunir contre l'esprit délétère du siècle et
faillances, par le
l'application sérieuse, les habitudes
d'une d-iscipline studieuse et la science solide. Car les temps où
êtes appelés à vivre sont difficiles. Les principes de l'ordre
politique et social n'ont été que trop ébranlés par nos révolutions;
les sophismes les plus étranges obscurcissent la lumière du jour,
et les chimères les plus funestes se mêlent souvent. même aux
plus généreuses aspirations. Notre siècle s'avance comme à tâ-.
tons vers l'avenir inconnu et redoutable. Et quand parfois incertain, éperdu, il s'arrête un instant sur son chemin semé, de ruines, pour interroger ses gÙides,il n'écoute le plus souvent que
la voix de ces prétendus sages et de ces faux prophètes, qui
(essayant de transporter le royaume du ciel sur la terre et· de
donner le change au rêve de bonheur qui nous poursuit) bornent
ici bas toùte notre destinée morale, et, en échange de notre avenir divin, font à l'homme déchu un bonheur à sa portée dans la
satisfaction de ses appétits. Ce nouvel Evangile cependant n'est
que trop accueilli par des esprits de plus en plus inclinés vers la
vie sensuelle. Car, tandis que l'homme (à mesure qu'il asservit
davantage par son génie la nature à ses besoins) devrait profiterde sa noble conquête, pour relever son âme 'plus haut; on dirait,
au contraire, qu'il s'absorbe de plus en plus dans les choses de
�-- 94 '-la mati:ëre, et qu'il'finit par perdre elltièfement de vttè 'et le but
de sa vie.; èt le soleil de son âme, qui est Dieu. Ii s'emble quete
bièn•êWe suit devenu J'iùniqueubjet de notl'e destinée. Aüssi, aux
jours d'orage, fàut•iF s'étonner de voir tant de trouble
et
de défmllance dans lès caractères! _Cette incertitude dès ):lrinei"'"'
pes', cette faiblesse des ·courages désorg:misés par l'egoYsn1e,
'èett·e langueur des âmes énervéE$ par lè septicisme· est comme
une épidémie de notre siècle; tout le monde le sent, tout le
m·obde en appelle le remède. Mais ce remèdè, où est-W!
Où est-if! Avant d\entrer dans la carrière de la vie,. vous ne
sauriez assez \rl:lus prén1unil', jeunes gens, dè lumière et de discipline, pour vous y;diriger et vO'us y soutenir; il faut que
missiez votre conscience sur des principes inébranlables; il faut que
vous appreniez à retever vos regards en haut, sursum corda, vers
les vérités morales, qui doivent être· le flamheaù. et· la Yertu de
vt>tl'e conduite. Il faut que vous sachiez les sources, où l'on petit
venir se retremper· par intervalles dans tous les sentiments élevés
t)UÎ font la grandeur et la dignité de la natul'e
II faut,
qu'après a'Voir goûté à l'idéal, vous en conserviez dans votre âme
la soif inextinguible.
Or,
(apFès la· Religihn, •qui non..setHemei'lt a rînfail""
lible flambeau pour éclairer toutës les situatiolls de la vi·e, mais
qui surtout nous donne seule là vertu devouloir·et d'agir)" je ne
sache
de pius efficace, que le commetce des bonnes
, lettres, pour relever ainsi les âmes, pour remettre sot'lstiùS yeux
. . .
. .
.
les 'éternellês vérités qui rendent à notre vie un nbjêt digne de
· .flous 'et rallument dans nos cœurs l'e fèu sacré des sentiments
généreux. Qù'est-ce en effet que le comm'erce des lettres, sinon
une société intime (que l'on retrouvè quand on le veut) avec les
grandes âmes de tous les
t::\11' petit-on être un gr.and écri'vain·, qu'â la condition d!av6ir un grand cœur, et d"ayoir su trouver, pour rendre dè hautes p'ensées et de nobles senthntmts,
'
�--
6!S
--
une expression qui les égale'! Il m'a toujours semblé; quant à
moi; que l'éloquence était l'écho naturéJ d'une grànde âme, et
que le génie et l'héroïsme étaient presque synonymes; que c'est
de la mème source, en effet, que s'inspirent à 1!1 fois les pensées·
élevées et les· grandes actions.- Non, l'on ne saurait, sans un
grand profit pOUl' son âme, hanter assidûment ces maîtres de la
pensée et de b vie humaine, qu'on appelle
Platon,
Cicéron, Corneille, Bossuet, Fénelon et tant d'autres, dans l'entretien desquels notre intelligence s'élève, notre conscienGe s' éclaire et
et notre cœur s'échauffe d'un noble enthousiasme. Leur élévation de pensée nous gagne ; leur grandeur
devient presque le tempérament de notre âme. Et ce n'est pas là
une influence passagère. Non, désormais, en sortant de ces entretiens salutaires avec eux, notre intelligence reste plus <mverte
à mieux comprendre tout ce qui est vrai, grand et juste; notre
.tœurplus.prêt à embrasser ce qui est bien. A quelque épreuve
ensuite que la vie nous appelle, nous serons moins surpris
et nous nous trouverons mieux au niveau de notre rôle.
0 Lettre.s bienfaisantes, douces compagnesde la vie, vous avez
pour toute rencontre une lumière, un conseil, une force, une
consolation! Vous· êtes le charme de nos heures heureuses ;
_dans la crise, vous êtes encore là pour relever notre courage,
en fixant notre conscience sur nos devoirs; et c'est encore vous,
vous toujol]rs, que nous retrouvons pour enchanter nos douleurs
aux jours de l'adversité 1
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Title
A name given to the resource
1869 - Rentrée Solennelle des Facultés de droit, des sciences, des lettres et de l'École de médecine et de pharmarcie de Nancy, le 16 novembre 1869
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté de droit. p.5. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des sciences. p.6. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des lettres. p.6. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. École Préparatoire de médecine et de pharmacie. p.7-8. </li>
<li>Procès-Verbal de la séance. p.9-11. </li>
<li>Allocution prononcée par M. Maggiolo, Recteur de l’Académie de Nancy. p.13-20. </li>
<li>Rapport de M. Jalabert, Doyen de la Faculté de droit. p.21-29. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.31-41. </li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.43-65. </li>
<li>Rapport de M. Ed. Simonin, Directeur de l’École de médecine et de pharmacie. p.67-76. </li>
<li>Note. indication des travaux des Professeurs de l’École de médecine et de pharmacie en 1868-1869. p.77-78. </li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pour l’année scolaire 1868-1869, par M. Ernest, Dubois, Professeur. p.79-88. </li>
<li>Distribution des prix. p.89-90. </li>
<li>Prix des conseils généraux de la Meurthe, de la Meuse et des Vosges. p.91-92. </li>
<li>Ecole de médecine et de pharmacie. Prix accordés par son Exc. Le Ministre de l’Instruction Publique. – Mentions Honorables. – Résultats des concours. p.93.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1869
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres
Subject
The topic of the resource
Rapport du Doyen de la Faculté des lettres
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
BENOIT, Charles
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Sordoillet et fils, Imprimeurs de l'Académie, Rue du Faubourg Stanislas, 3
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1869
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
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Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/5f51184df032cf9d82246187ffd38089.pdf
311d91d946f56272e447ffa332648b65
PDF Text
Text
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�SOLENNELLE
. DES
ÉTABLISSEMEI!ITS
D'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
��UNIVERSITÉ IMPÉRIALE. -· ACADltMIE DE NANCY.
RENTRÉE SOLENNELLE
DES FACULTES
DE DROIT
';
DES SCIENCES
DES LETTRES
ET DE
L'ÉCOLE DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE .
DE NANCY
Le 16 Novembre 1.888
NANCY
SORDOILLET. ET FILS, IMPRI!\ŒURS DE L'ACADÉ!I-IJE
Rue du Faubourg Stanislas, 3
��RAPPORT
DE
M. ED .. SIMONIN
DIRECTEUR
DE
L'ÉCOI;--E
DE .MÉDECINE
ET
DE
PHARMACIE
MoNsiEUR LE RECTEUR,
MESSIEURS,
Les Etablissements d'utilité publique ont com'me les individus
leurs tristesses et leurs joies, et ies émotions causées par les
péines et par les satisfactions se succèdent et se mêlent, tout en
conservant leur nattire première. Ainsi l'Ecole de Médecine, tout
en sefélicitanÇvivement, de trouver dans un nouveau Recteur
un chef habile qui, avant de prendre possession définitive de ses
hautes fonctions, avait compris toutes les aspirations de l'Ecole .
et avait montré son désir de leur réalisation, éprouve-t·-elle le
'
'
regret de s'être séparée prématurément de 1\L Guillemin qui,
Recteur à deux époques bien différentes, avait coopéré à ses
1travaux et qui, en reprenant, en 1865, des fonctions totalement
modifiées, à raison de leur importance, retrouva l'Ecole de Médecine dans un état de. prospérité auquel il avait 3idé pendant
�-
68
-
son premier rectorat de
Ainsi, encore, l'Ecole, bien que
reconnaissante envers le Conseil municipal et envers notre nouveau Maire, dont le concours lui est assuré depuis longtemps
déjà, veut-elle qu'une nouvelle expression de sa gratitude et de
ses regrets aille chercher M. le Baron Buquet dans sa retraite
volontaire. L'Ecole n'oubliera jamais que, sous la généreuse et
intelligente administration municipale de M. Buquet, elle a été
dotée d'un nouveau local;· que ses divers laboratoires se sont
enrichis de nombreux appareils de recherches scientifiques; que
. les allocations destinées aux cours ont, par leur accroissement,
permis à l'enseignement de se maintenir à la hauteur de la
science, et que, dans l'histoire de l'Ecole, depuis près de cinquante années, à aucune époque, ses succès n'ont été aussi mar_
qués et aussi satisfaisants pour la ville de Nancy.
La retraite d'un Ministre éminent a fait éprouve!', aussi, à
l'Ecole une vive inquiétude qui n'est point éteinte. Après une enquête minutieuse faite, pendant p:lusieurs :années, :avec une persévérance et une vigueur qui n'avaient pas ..eu de ,précédents
semblables, un projet de loi allait enfin donner satisfaction à
plusieurs vœux de l'Ecole dont les sources nombreuses et si remarquables d'instruction appellent, depuis bien longtemps, La
transformation en Ecole supérieure. Après les déceptions qui, en
1830, ont suivi le projet de loi médicale éludié en 18'29; après
celles qui ont suivi, en 1848, le prQjet de 184 7; après avoir,
pendant bien des années, été à la peine, les professeurs de l'Eêole espéraient êti'e, prochainement, à l'honneur, comme le divierge de Domremy, et, aujourd'hui,
sait, à Reims, la
nul ne peut dire le moment où de funestes incertitudes cesseront
enfin. Sans nul doute les difficultés d'une législation médicale sont
innombrables et parfois bien grandes, mais il faut cependant .que
cette législation se modifie. en obéissant aux nécessités créées
par le temps. La réglementation de l'Enseignement sup.érieur est
�devenue réellement de nouveau indispensable pour les intérêts
des. établissements. ré.gionaux .qui, aux yeux des indifférents, paraissent toujours se
dans une excellente situation, comme
il en est de la santé des gens dont on se préoccupe rarement. Des
personnes compétentes nulle ne nie cette nicessité, et les 'considérants sur lesquels s'appuyait Orfila, en vue d'une décentralisation qui déjà est accomplie entièrement pour les étt1des du
Droit, des Sciences et des Lettres, peuvent être invoqués, au...
jourd'hui comme en 1839 : car, depuis la tentative faite, il y a
près de trente années, par Orfila, toujours des projets divers
ont fait reculer l'examen d'une nouvelle législation médicale. Mais
puisqu'il faut arriver nécessairement à cette œuvre capitale; ne
pourrait-on pas, comme disait Cinéas à son royal ami se flattant
d'un repos dans l'avenir, èommencer par là tout de suite, et
usant avecresp(1Ct de la liberté de la parole, ne peut-on rappeler,
ici, dans notre légitime impatience du bien, que la tuile qui, lancée par la main d'une vieille femme, vint tuer Pyrrhus avant qu'il
n'eût conquis le repos, ne manque jamais d'atteindre dans leur ·
route tous
qui se complaisent dans des projets trop lointains.
Dans l'exercice qui vient de s'écouler, un certain nombre de
faits'me paraissent, Messieurs, mériter votre attention. En ce qui
le nombre des Etudiants, l'Ecole de Nancy a toujou:rs
offert, d'année eq année, des modifications que l'on peut traduire, en quelque sorte, par des courbes ascendantes et descendantes. Cette année un progrès. s'est manifesté encore dans la
courbe.
signalée depuis deux ans. Ainsi, en 1866-67,
l'Ecole comptait 49 étudiants; elle en possédait 53, en 186768, et dans notre dernière année scolaire, le
de .nos
'Elèves a été 61, sans compter les auditeurs bénévoles. Natl1re1lernent le chiffre des inscriptions· a suivi le mouvement ascension-
�-
70
-
ne! constaté dansJe nombre des Etudiants. Les inscriptions qui
en 1866-67 et 1867-68se comptaientaunombre de 170-et 172,
ont été212 en 1868-69.
Il ne faut pas conclure que ces chiffres viennent contredire ·
l'énoncé qui a été fait tout à l'heure dè notre situation générale;
car, de ce fort contingent d'Etudiants, il ne s'en trouvait que trois
pour former le personnel de la 36 - et de la 46 'année de nos
Etudes, au moment où l'élève initié à la pratique peut trouver à
Nancy tous les éléme,nts éliniques qu'il est possible de désirer. Il
faut ajouter gue ces trois Etudiants ne sont restés à Nancy que
par des motifs individuels, se soumettant à la législation actuelle qui confère aux Etudiants de ae année deux
au
lieu de quatre inscriptions accordées en 1re et en 2e année études,
bien qu'ils terminent, avec les mêmes professeurs, les cours qui,
l'année précédente, avaient le privilége d'être assimilés à des
cours de Faculté.
d:
L'assiduité de nos Elèves en 1868-69 a été fort satisfaisante,
et le chiffre des absences aux cours a diminué d'un tiers sur
l'exercice précédent, malgré l'augmentation du nombre des Etudiants. Trois privations d'inscription ont eu lieu, toutefois, mais
deux d'entre elles se rapportaient à la retraite de deux Etudiants
peu après leur première inscription. L'année a donc été bonne et
mêlée cependant de regrets, que
c'èstavec une vive
nous voyonss'éloigner de nous six de nos meilleurs Etudiants,
Barry, Chesney, Ferry, Hecqnin, Roch et Sesselmann, admis, sur sept concurrents, à l'Ecole de Médecine militaire de
Strasbourg où déjà Nancy compte un certain contingent de ses
anciens Elèves.
Les examens de fin d'année e.t trois concours, à épreuves
multiples, ont bien montré Je niveau_ de l'instruction et l'ardeur
�-
71
scièntifique qui animent nos Etudiants. La note .extiêrnemè1ït8â:.,
tisfait n'a pas été donnée, il est vrai, mais les notes ti·ès-satisfait et bien satisfait ont été 17 fois accordées et l'ajournement
Mais e'est
. n'a été prononcé que trois fois après 45
l'empressernent remarquable vers les concours qui doit surtout,
Messieurs, vous être signalé. Plusieurs des élus après les concour·s de l'an passé ont subi de nouveau les épreuves qui finissent à peine, pour' pouvoir profiter èncore des avantages scientifiques attachés à des fonctions non rétribuées et, chose plus
louable, deux internes qui, par suite du départ des plus anciens
Etudiants et malgré l'absence des conditions scolaires exigéespour
les concours avaient, comme lauréats de l'Er-ole, reçu une nomination officielle, ont volontairement renoncé à un titre donné
au choix, et, imitant les militaires qui pour faire campagne
abandonnent les insignes des premiers grades, ils se sont présentés au concours qui leur était enfin ouvert et ont obtenu par
droit de conquête les avantages pécuniaires et scientifiques qui
n'étaient dus jusqu'alors qu'à d'excellentes notations relatives à
l'assiduité; au traYail et aux examens. Nous applaudissons, ici,.
hautement, le zèle de MM. Da viller et Brokowski; ils ont fait
plus que leur devoir, en cette circonstance, et par conséquent.
nous sommes assurés de leur avenir, car celui qui faitson devoir
a tout fait : faire son devoir est la vie· même, et il n'y a rien
de plus grand dans notre exist.ence. Ce dernier fait prouvera de
nouveau et 'd'une manière éloquente à l'administration des hôpitaux de Nancy, quels services elle retire de l'institution desjnternes et il sera, en quelque sorte, une réponse courtoise à la
mesure récente par laqnelle la commission administràtive des hôpi""'
taux a amélioré Je traitement des trois internes de Saint-Charles.
Décidée en principe en 1856, la création de ces utiles et sérieux ·
auxiliaires ne reçut son complet développement qu'en janvier
1859. Les dix années quî viennent des'écouler ont démontré, â
�--
72
--
Nancy, la supériorité de ce mode àctuel d'assistance hospitalièresur les rüodes antérieurs et, en augrilentant les trop minimes in•
·demnités inscrites, âujourd'hùî, àu budget des hôpitaux pour les
internes, l'administration a voulu èonsacrer leur utilité et mon...
trer ce qu'elle leur réservait,o lorsque le nouvel hôpital des cli...:
niques permettra de com:preridre dans son aménagement des
logements destinés aux internes, En effet, leur habitation en ville,
quelquefois très-èlolgnée dans les faubourgs, rend leur service
. difficite, incertain; pàrfois même impossible, et nécessite, sans
cesse, l'appel dès chefs de service qui deviennent, ainsi, par l'ir·
régularité des sitUations, el à l'encontre de toutes les prévisions,
les suppléants des fonctionnaires créés, précisément, pour leur .
faciliter leurs propres devoirs.
La. question importante du nouvèl [hôpital des cliniques a
traversé, déjà, plusieurs phases importantes. Après la forte
étude. faite par l'administration de nos hôpitaux, le Con_.
sei! central d'hygiène publique et de salubrité de la Meurthe a
donné un avis adopté par le Conseil municipal de Nancy et soumis, en ce moment, au
de l'Intérieur. En attendant une
solution relative au futur emplacemerit de Saint-Charles, l'administration n'est pas restée inactive, et pàr la création de 22 lits
nouveaux à Saint-Charles; elle a commencé Iaréalisation des in•
tentions charitables de Mi\t Roger,Bureeux et dela Salle• En outre dé
cette extension donnée aux secours pour les malades et pour les .
blessés, de récentes modifications opérées dans l'hôpital actuel ont ·
'montrél'empressement de l'administration hospitalière pour faciliter les recherches scientifiques qui, aujourd'hui, sont indispensables dans les études ciiniques au point de vue du diagnostic
et du traitement. Cette nécessité de recourir à de nouvelles étu•
des. et, par·conséquent, d'erdavoriser la pratique, ne peut étonriee aujourd'hui que les hommes qui ne se trouvent pas dans le
�-- 73' --
ooùrant scientifique'.' Il y a long:temps,
qu'Isidoi'e · Gèo1ff6y
Saint-'-Hila:iré disait : « En même temps qu'une science, par l'ac» croissement numériqu-e· de ses faits particuliersr tend à Sè divi-'
» ser, d'autres progrès lui font éprouver 1n1 autre besoin et
·
» impriment une tendance. en àpparence contradictoire, éèllé
» d'une association avec toutes les branèhes analogues des
» naissances humaines. A mesure qu'elle s'élève à des générali» tés plus nombreuses et plus vastes, rintervalle d'abord im....
» mense qui l'isolait, se combie; et s'efface peu à peu, et bientôt
» une alliance intirile, féconde, également utile à tous; ne per""'
» met plus de voir entre les sciences de même ordre que des
» rameaux distincts mais étroitement unis d'une même tige. •
Ces réflexions font bien comprendre comment, en dehors dés
recherches d'anatomie pathologique, les opérations chin1!ques, les
études microscopiques, les irivesilgations faites à l'aide de ce't-'
tains appareiis d' optl<}ùe, doivent; dans les hôpitaux actuels,
prendre de J'llus en plus de place et d'in'lportance, àu profit des
nw.htdes qui y sont traités. M. Jaécoud nous a fait voir, en Alle-magne1 la mise en œu-vre dé éeS fécondéS reèherèhés dont
bourg nous dotiné, aussi, un exemple journalier; et déjà la thé...,
rapeutique trouve des points d'appui certains dans les donhées'
scientifiques trop séparées jusqu'à ce jour de l'é:Xâm'én clinique
proprement. dit. Apeine en maréhe dàns catte voie nouvelle, nous
nous trouvons, déjà. en thérapeutique, à une distance énorme
de l'empirisme étroit qui enchaînait l'intelligence en la concentrant parfois siir des faits puérils. Permettez-moi, Messieurs,. sans
entrer dans une discussion scientifique, de montrer cette distancé
par une citation empruntée au présiderü de Brosses, lors dé Mn
séjour à Venise: car les mœurs populaires tradui,pent 1 le plus
souventj les doctrines médicales; et dans le récit du spiritueL
voyageur .il s'agit d'un médicament èomposé de plus de cent
subStances et que Venise avait, dans le siècle dernier! là réputa-'
�.:._
'14
--
tion de préparer d'une manière parfaite. « Vous seriez-vous fi_.
guré, dit le narrateul', que l'espèce de fonction qui se fit, en
dernie.r lieu, le jour de saint Barthelémy et que ·r on appelle le
· théàtre de la thérinque, fut une chose tout à fait amusante?
Toutes les drogues qui entrent dans cette composition y sont
non-seulement étàlées en guise de fruits montés, mais, encore,
arrangées avec autant d'adl'esse et de patience que
sont des
camaïeux, des broderies,. des paysages; les vipères y forment
des guirlandes et des festons, et l'on a trouvé le secret de leur
donner un air galant. "
En .rappelant, Messieurs, les ,Etudes qui sont associées désormais"aux recherches cliniques, il ne faut·pas perdre de vue que
le berceau de ces études devrait se trouver· à l'Ecole même.
C'est avec raison que M. Jacquemin, Président de l'une des sessions de septembre dernier, a exprimé, officiellement, le vœu
de voir les manipulations·chimiques reprendre à l'Ecole la place
qu'elles y occupaient avapt l'inauguration de la Faculté des
sciences ..Mais il ne dépend pas de l'Ecole seule d'ouvrir de nouveaux laboratoires .et, dans le moment présent, elle doit se borner, peut-être, à demander que les conditions pécuniaires actuelles de ces Etudes soient modifiées par M. le Ministre de
l'Instruction publiqu,e, pour qu'elles soient abordées plus facile.. ment à la Faculté des sciences par les Etudiants en médecine.
Après vous avoir fait entrevoir, Messieurs, les développements
sérieux qui sont donnés à certaines parties de notre programme
d'enseignement, il me reste 'Un motà vous dire sur les sessions
de septembre dernier et sur les travaux des professeurs. Aux
sessions de septembre, se sont présentés 8 candidats pharmaciens dont 5 seulement ont subi, avec succès, toutes les épreuves, et 33 Elèves sages-femmes dont 31 ont reçu le certificat
�--
75
--
d'aptitude. Aucun candidak ne s'est présenté en septembre,; '
pour l'obtention' du titre d'Officier de santé. De ce fait bien
remarquable; qui se produit fréquemment à Nancy, il faut con-.
cl ure que,. puisque nos Etudiants aspirent au Doctoràt en médecine; il. conviendrait de substituer dans tous· les Etablissements.
d'instruction médicale. un parallélisme dans les Etudes aux deux
programmes actuels, divers par les matières enseignées, divers
par les
y sont consacrées, dont l'un est prescrit aux
·Ecoles nommées, si improprement, Ecoles préparatoires, et dont
l'autre régit les Facultés de médecine, et qui ont pour conséquence illogique de forcer un Etudiant qui, à Nancy, a franchi
avec succès l'examen de fin de tr?isième année, de le subir
de nouveau dans une Faculté, devant de nouveaux juges, et
suivant un programme très-différent.
Pour ce qui concerne les travaux individuels des Professeurs,
je serai très-:bref cette année, parce que, lors de la dernière
séance solennelle, j'ai exposé très-longuement les buts divers de
nos efforts particuliers, et pour ne pas abu$er de votre attention, je renvoie à une note annexée à ce compte rendu l'indication sommaire des travaux des Professeurs de l'Ecole ( 1).
Tout à l'heure,
j'ai prononcé, plusieurs fois, le
nom d'Orfila, et je dois le répéter encore, car' c'est à lui que
l'Ecole doit sa satisraction la plus récente. En prenant, en 1861,
possession de son nouveau local, l'Ecole a cherché, dans sa décoration intérieure, à traduire quelques-uns de ses sentiments.
Dans l'un de ses amphithéâtres, elle a placé les bustes d'Hippocrate, d'Ambroise Paré et de Bichat, et elle avait émis le projet
d'honorer par un autre buste la mémoire du savant qùi fit faire
(11 Voyez la note à la fin du rapport.
�_:..
7&
--
un si grand progrès ani études médicales en France, à qui les
Ecül;es sec'ôndnires ont dù d'être chargées d'une partie ·des de-..
voirs qui étai{}rit réSèrvés, auparavant, a;ux trois Facultés de Médecine, et: qui fut Je Maître des huit Professeurs titulaires actuêls
de l'Ecole de Nancy. M:ais le buste d'Orfila était à faire et d' excellents portraits existaient seuls. Le pieux. souvenir de 1\L le Professeur Orfila, aujourd'hui Secrétaire général de l'Association des
Médieeins de la Seine, et confident, depuis six :tnnées, du désir
de l'Ecole, est parvenu à vàincre tous les obst:tcles qui s'oppo- ,
saient à sa réalisa{ion. Sous l'habile ciseau de M. Adam Salomon
es·! sorti du riîarbre l'image fidèfe de l'ancien Doyen de la Faculté
de Médecine de Paris, et une épreuve de ce chefcd'œuvre, très.,
rèmatquable par sa bonne exécution, a été otferte à l'Ecole,
avec une courtoisie charmante. Je suis hem·eux. de pouvoir
.mercier, ici publiquement, raimable et généreux
ur. C'est
l'Eèole dé Nàncy qui, en 1853, quelques semaines avant la mort
d'Orfila, a reçu run de ses derniers et puissants encouragements,
et son buste, en nous rappelant son approbation si glorieuse
pour nous, contribuera à nous fortifier dans le devoir et à nous
faire espérer que le jom dont
nous a montré l'aurore saluée avec trànsport dans la jeunesse ·des Professeurs actuels,
carrière.
pourra éclairer la fin de leur
�
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Title
A name given to the resource
1869 - Rentrée Solennelle des Facultés de droit, des sciences, des lettres et de l'École de médecine et de pharmarcie de Nancy, le 16 novembre 1869
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté de droit. p.5. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des sciences. p.6. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des lettres. p.6. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. École Préparatoire de médecine et de pharmacie. p.7-8. </li>
<li>Procès-Verbal de la séance. p.9-11. </li>
<li>Allocution prononcée par M. Maggiolo, Recteur de l’Académie de Nancy. p.13-20. </li>
<li>Rapport de M. Jalabert, Doyen de la Faculté de droit. p.21-29. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.31-41. </li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.43-65. </li>
<li>Rapport de M. Ed. Simonin, Directeur de l’École de médecine et de pharmacie. p.67-76. </li>
<li>Note. indication des travaux des Professeurs de l’École de médecine et de pharmacie en 1868-1869. p.77-78. </li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pour l’année scolaire 1868-1869, par M. Ernest, Dubois, Professeur. p.79-88. </li>
<li>Distribution des prix. p.89-90. </li>
<li>Prix des conseils généraux de la Meurthe, de la Meuse et des Vosges. p.91-92. </li>
<li>Ecole de médecine et de pharmacie. Prix accordés par son Exc. Le Ministre de l’Instruction Publique. – Mentions Honorables. – Résultats des concours. p.93.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1869
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Rapport de M. Ed. Simonin, Directeur de l'École de médecine et de pharmacie
Subject
The topic of the resource
Rapport du Directeur de l'École de médecine et de pharmacie
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
SIMONIN, Edmond
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Sordoillet et fils, Imprimeurs de l'Académie, Rue du Faubourg Stanislas, 3
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1869
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
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Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/b22ecd22313d000731b91531d5606cf5.pdf
9e44c71b3cf24c6d46f8b838d8ab2b43
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Text
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�SOLENNELLE
. DES
ÉTABLISSEMEI!ITS
D'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
��UNIVERSITÉ IMPÉRIALE. -· ACADltMIE DE NANCY.
RENTRÉE SOLENNELLE
DES FACULTES
DE DROIT
';
DES SCIENCES
DES LETTRES
ET DE
L'ÉCOLE DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE .
DE NANCY
Le 16 Novembre 1.888
NANCY
SORDOILLET. ET FILS, IMPRI!\ŒURS DE L'ACADÉ!I-IJE
Rue du Faubourg Stanislas, 3
��---,
Indication des h·avaux des Professeurs de l'Êcole de
Médecine. et de Phm-macie en 1868-18fl9.
·M. ,BLOND,t:OT. - Action.dè
;Phosphore,.
M. LîioN PARISQT. - Résultats de ses recherches sur l'absorption
par la peau de médicaments à l'état pulvérulent.
1
1\L
- Compte rendu des travaux des Conseils d)hygiène
publique et de salubrité de la Meurthe, en 1867 et 1868.
M. GRANDJEAN • ...- Discours à l'assemblée générale de l'Association
des médecins de la Meurthe le 26 septembre 1869, en quittant la présidence.
M.
PoiNCARÉ. -
Recherches sur la glande thyroïde (suite).
M. DELCOMINETE. - Du kirsch et de
coloration en bleu par le
bois de gayac. Valeur de cette coloration comme signe de pureté. Nouveau réactif pour déceler des traces infinitésimales de cuivre.
M. BERTIN. -Compte rendu des actes de l'association des médecins de la ·Meurthe, en 1868.
M. E. LALLEMENT. -Compte rendu des travaux de la Société de
médecine, année 1867
�78 -M. E. SuiONIN. - De l'emploi de l'éther sulfurique et du
forme à la clinique chirurgicale de Nancy. 2" livraison du tome II.
- Rapport sur le service départemental de l'assistànce médicale
et rle la vaccine de la Meurthe, pendant l'exercice 1868.
- Relation d'une luxation ischio-pubienne.
- Observationd'un anévrysme de la crosse de l'aorte.
- Discours prononcé .le 26 septembre 1869, lors de l'installation de
M. Simonin
Président de l'Association des médecins de la
Meurthe.
- Résumé de tableaux synoptiques relatifs aux fàits de chirurgie et
d'obstétrictue accompagnés d'anésthésiation pratiquée par l'auteur à l'aide
de l'éther et du cltloroforme. -Rapport des guérisons aux morts. Comparaisons avec les résultats des grandes opérations faites par l'auteur, avant l'emploi des agents anésthésiques modernes •. Conclusions
générales sur l'influencé de ces· agents.
�
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Title
A name given to the resource
1869 - Rentrée Solennelle des Facultés de droit, des sciences, des lettres et de l'École de médecine et de pharmarcie de Nancy, le 16 novembre 1869
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté de droit. p.5. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des sciences. p.6. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des lettres. p.6. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. École Préparatoire de médecine et de pharmacie. p.7-8. </li>
<li>Procès-Verbal de la séance. p.9-11. </li>
<li>Allocution prononcée par M. Maggiolo, Recteur de l’Académie de Nancy. p.13-20. </li>
<li>Rapport de M. Jalabert, Doyen de la Faculté de droit. p.21-29. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.31-41. </li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.43-65. </li>
<li>Rapport de M. Ed. Simonin, Directeur de l’École de médecine et de pharmacie. p.67-76. </li>
<li>Note. indication des travaux des Professeurs de l’École de médecine et de pharmacie en 1868-1869. p.77-78. </li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pour l’année scolaire 1868-1869, par M. Ernest, Dubois, Professeur. p.79-88. </li>
<li>Distribution des prix. p.89-90. </li>
<li>Prix des conseils généraux de la Meurthe, de la Meuse et des Vosges. p.91-92. </li>
<li>Ecole de médecine et de pharmacie. Prix accordés par son Exc. Le Ministre de l’Instruction Publique. – Mentions Honorables. – Résultats des concours. p.93.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1869
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Title
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Note. Indictation des travaux des Professeurs de l'École de médecine et de pharmacie en 1868-1869
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Note relative aux travaux des Professeurs de l'École de médecine et de pharmacie
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Les professeurs de l'École de médecine et de pharmacie
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Sordoillet et fils, Imprimeurs de l'Académie, Rue du Faubourg Stanislas, 3
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1869
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Type
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Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
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�SOLENNELLE
. DES
ÉTABLISSEMEI!ITS
D'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
��UNIVERSITÉ IMPÉRIALE. -· ACADltMIE DE NANCY.
RENTRÉE SOLENNELLE
DES FACULTES
DE DROIT
';
DES SCIENCES
DES LETTRES
ET DE
L'ÉCOLE DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE .
DE NANCY
Le 16 Novembre 1.888
NANCY
SORDOILLET. ET FILS, IMPRI!\ŒURS DE L'ACADÉ!I-IJE
Rue du Faubourg Stanislas, 3
��RAPPORT
_. SliR LES
CONCOURS ENTRE LES ETUDIANTS
DE !.A
FACULTÉ DE DROIT DE NANCY
POUR L'ANNÉE SCOLAIRE
1868-1869
PAR
M. ERNEST DUBOIS
PROFESSEUR
LE RECTEUR,
MESSIEURS,
Prendre la parole devant-vous pour vous imposer 1a fatigue
d'un sixième discours ou rapport, c'est un périlleux honneur
que je n'aurais pas été assez téméraire pour solliciter; mais vous
voudrez peut-être avoir quelque indulgence pour celui à qui cet
honneur s'impose, et qui doit essayer de retenir encore pendant ·
quelques instants votre attention, alors qu'elle vient d'être captivée par de si éloquentes et de si sa \Tantes paroles.
�-
80 -
Je viens, au nom de la Faculté dé Droit, vous rendre compte
des concours ouverts entre ses éléves pendant l'année scolaire
1868-1869. C'est un Stljet, .Messieurs, qui ne présente pas seulement le plus vif intérêt pour les sympathiques vainqueurs et
leurs familles; il s'y attache cet intérêt plus général, plus élevé,
qui accompagne toujours les travaux de la jeunesse et auquel on
est assuré de ne pas vous trouver indifférents, vous, Messieurs,
qui avez revendiqué avec tant de persévérance la restitution dans
votre belle cité d'un centre complet d'instruction pour la jeunesse
de votre féconde e.t généreus(;) province.
Les concours dont je dois vous parler .sont de deux sortes.
Ceux qui sont. établis entre les étudiants de première et de seconde année diffèrent sous plusieurs rapports de ceux qui ont
lieu entre les étudiants de troisième année. Ils n'existent pas dans
toutes les Facultés, mais dans
unes seulement. En effet
une condition première des concours, comme de tant d'autres
choses, c'es.t l'argent. L'Etat nous en donne seulement pour les
concours de la dernière année. On a pensé cependant qu'il était
bon d'exciter dès le début l'émulation de nos jeunes gens. L'expérience a montré d'ailleurs que les concours des deux premières
années ne le cédaient .à ceux de la troisième ni par l'ardeur des
concurrents, ni par l'intérêt et quelquefois mèrne.le mérite réel
des travaux
Dans un pays comme Jfl.Locraine, où
l'on apprécie et encourage si fortement tout ce qui concerne les
clHises;de resprit, U
de sigruüer les
de ces
cQpcoqrs pour pp,tenir les fonds ·nécessair;l;ls
.étab)issement.
Ces fm:}ds nous ont #é libéralement fournis .p.<\r .les çonseils
généraux <ile la
de .la ·Meqse .e,t d(;)s Vosges, ,auxquels
nous V9US plflisons :\ ·pay-er ici un.ttiQAAL .de .gratitude.
�CONCOURI;l DE PREMIÈRE. ÀNNÉE.
En droit romain, les. concurrents devaient co1nparer le$ rn odes
d'acquérir la propt·iété et les servitudes personnelles et pt·édiales. Sur huit compositions présentées, deux seulement ont
été jugées dignes de récompense. Il est vrai que l'on songea un
instant à accorder une mention honorable à trois des six compositions écartées ; mais on jugea qu'en définitive lèur valem· absolue était insuffisante et que ce n'était point assez du mérite
relatif qui les plaçait au-dessus des trois autres.
Dèux seules compositions restaient en présence. Autant_ elles
laissaient loin derrière elles toutes les autres, autant l'ordre à
établir entre. elfes était difficile à marquer. Leur classement a
donn_é lieu à des hésitations, à des études, jusqu'ici sans cxemdans les annales de la·· Faculte. Le parti le plus simple eût
été de leur
un premiet· prix ex œquo, mais il dut êtl'e
·rejeté comme contraire .à une lettre ministérielle prohibant formellemen( toute proposition de· ce genre. Après de longues dis- ,
eussions au .sein d'une première (1), puis d'une seconde (2)
commission, etenfin de la Faculté tout entière, le premier prix
fut accordé à M. Emile Ambroise, le second à M. Paul Lombard.
Ils possèdent aussi bien l'un que l'autre le sujet dont ils exposent
les nombreux details avec une netteté et une sobriété fort dignes
d'éloges; Ia méthode qu'ils suivent est très-différente, mais on
ne peut dire que celle de l'un soit absolument supérieure à celle
de l'autre; enfin, des erreurs, mên;te considérables
nous
(1) Composée de MM. VAuG!lOJs,. président, Dunois et LvoN-CAnN, rappor·
teur.
Formée par l'adjonction de MM.
CAuwl:s.
DE
u 1\iRNARDJÈnE, rappo,'teur, et
�82.
-
vons à nos lauréats la vérité tout entière - échappent à I'ùn et à
l'autre : elles sont toutefois en moinsgrand nombre chez M.
broise. C'e;;t ce qui fait pencher la balance en sa faveur, ainsi
que le mérite d'une pàge originale consacrée aux modes d'acquisition à titre universel, en dehors des traditions ordinaires des
livres et des cours.
En droit français, il fàllàit traiter des oppositions au mariage
au point de vue de leurs causes, des perso,nnes qui peuvent
les former et des effets qu'elles produisent (t). Dix compositions ont été remises. Le premier prix est décerné sans hésitation à M. Paul Lombard pour un travail d'une abondance et d'une
sûreté qu'on est heureusement surpris de rencontrer à ce degré
chez' un étudiant de première .année. C'est un esprit bien doué
que celui qui s'est .aussi vite farniliarisé avec les principes de la
science du droit, et qui; dans le même temps, fidèle aux études
. littéraires, sortait vainqueur de ·difficiles épreuves en méritant
l'éloge de nos éminents voisins et collègues de la Faculté des
Lettres. Les espérances que nous fondons sur lui ne seront pas
déçues, car il a un guide aussi éclairé que judicieux dans un
père ·au bonheur duquel nous' sommes heureux de nous associer.
Il ne manque rien à M. Paul Lombard, pas même un émule
digne de lui. l\t Ambroise obtient ici, comme M. Lombard, un
nouveau. succès. Il mérite le second prix pour une dissertation
qui, presque l'égale de la précédente dans l'ensemble, est seulement inférieure dans quelques parties.
..
Une mention honorable eœ œquo es't accordée à MM. Gaston
et Maxime de la Salle pour dès travaux moins complets, mais
oû Be trouvent bien traitées les principales parties du sujet.
(!)Commission: MM.
V,IUGEOis;
'
pt•ésident,
LIÉGEOIS,
CAuwks,
�83 -
-SECONDE ANNÉE.
Pour le concours de CQde
dix concurrents ont
traité -Des fins de non-1·ecevoir qui peuvent êt1·e opposées à
l'action en nullité et enrescision (1). Le premier prix est accordé à M. Victor Desnos. M. Desnos s'est bienrenferrné dans
le sujet l'a traité avec de rares qualités de précision, de méthode et.de clarté. On ne peut guère lui adresser d'autre reproche
que de n'avoir rien dit des effets dè la rilt.ification à l'égard des
tiers, omission d'ailleurs qu'il faut. signaler chez tous les concurrents-.
i\t Tancrède de Tours obtient le second prix pour une composition d'un style net et ferme, supérieure même à la précédente sur quelques points, mais moins bien ordonnée et non
4
entièrement exempte d'erreurs.
Une seule mention est déèernée : elle est méritée paf M. Georges Gutton dont la dissertation
de bonnes parties ; mais_
les digressions y tiennent ul1e trop grande place.
et
\
Le sujet de procédure civile et de législation criminelle était le _
suivant.: Des droits de la partie lés_ée par un fait constituant
une infraction à la loi pénale. Etudie1· les conditions et les
- conséquences de l'option entre ra compétence des juridictions
civiles et celle des Juridictions pénales. Sur neuf compositions
présentées, 1\L Desnos remporte encore le premier prix. Son
travail, évidemment supérieur à tous les autres, est aussi. remarquable poor la forme que pour. le fond. Les parties les
mieux traitées sont précisément celles sur .lesquelles les textes
(1) Commission : MM. JALABERT, président, .LxoN-CAEN, CAuwts, rapporteur.
�n'offrent aucun secours. On n'y peut regretter que quelques
lacunes, inévitables, à vrai dire, dans un pareil sujet.
M. Vortnus obtient lè second prix: : plusieurs très-bonnes
parties et un ensemble' satisfaisant ont fixé en sa faveur les
solutions de la commission (t) qu'avait un instant
Je
défaut fort grave assurément
doit Iur réprocher, celui
d'avoir éte trop souvent en dehors du sujet.
M. Gutton obtient encore lei la m{mtionunique : il dbît se. contenter du troisième rang à cause de graves défauts dans le plan
de sa composition et de quelqrles erreurs de détails. Sa
rion de droit criminel, comme celle de
Napoléon, est d'un
esprit chercheur, mais qui a besoin de se régler.
TROISiÈME ANNÉE.
.
.
.
Dans les concours de troisième année, la ré<;ompenseestà la
plus. importante et
Cq n'est pas que la
somme allouée par l'Etat pour l'achat des livres soit plus élevée,
car la générosité des Conseils généraux· de la Meurthe, de la
Meuse et desVosges ne nous laisse 'rien à désirer sous ce rapport; mais, indépendamment de la valeur .des ouvrages donnés
en prix, les lam'éats obtîënriëht l'àvantage d'être exemptés des
frais d'études pour le doctorat ('2). On a cru qu'il étaît juste de .
n' offt'Ïl' un avantage aussi grand qù'iiùx ·étut;liants recommandables par une application soiltëôue pendant tout le cours de leurs
études. La bonne volonté, qui est'ia seule condition requise pour
concourir en· première et en' seconde année, ne suffit donc plus
en troisième année : il faut avoir obtenu
de boüles blan(i) Composée t!e MM • .JALABERT,
I"oMnAnn, CAuwÈs, l'apporteur.
(2) Ces frais s'élèvent à la somme de 560 fr.
�ches d!îils l'ensémblè dès exàmens. Aussi le nombre' des concurrents .est-il habituellement fort limité : cette année, toutefois, il a
été plus considérable que les années précédentes ; tous ceux qui
réunissaient les conditions requ'isesse sont présentés '(1). Huit
compositions ont été
tant en droit romain qu'en droit
franÇais.
·
En droit romain il fallait compare1· le louage de choses, le
lattage d'ouvrage et .la vente (2). Le premier .prix revient à
M. Ory : son travail a été, sans hésitation, jugé supérieur à tous
les autres, s.oit par sa bonne ordonnance, soit par le grand nombre d'excellents développements qu'il renfermef bien qu'on doive
aussi ·ysigt1aler quelques erreurs et quelques omissions.
M. Camps obtient le second. prix, M. Garnieria première mention et M. Vaink;er la
Ce classement n'était pas sans difficulté. La dissertation de M. Camus l'a emporté, malgré des
erreurs dont.
11e sont pas sans gravité; parce que,
suffisamment complète dans l'ensemble, elle est en même temps
la plus égale et la mi.eux proportionnée. Quant à celle de M. Garnier, remarquable, surpren,ante même par la richesse des développements, elfe doit, malgré les qualités de premier ordre qui
- - la distinguent,
au troisième rang raison des défauts
qui la déparent : dans la forme, les négligences de style et le
manque d'ordre, et q1fantau fond,. des erreurs trop nombreuses
dont quelques-unes soritgra:ves: M. Vainker, enfin, n'obtient que
la seconde mention, bien qùe composition ne renferme aucune
erreur ; mais elle esf beaucoup moins complète que les 'précé-
en
sa
\
(i) Etaient admis à
comme àyant obtenu majorité de boules blanches
dans l'ensemble de
examens, hlM. Bfrckel, Camus, Coiel, Dété, Garnier,
Maillefer, Ory et Vainker.
(2) Commission : 1\tM. nil u
ùusors, rappo1·teur, et
LYON-CAEN.
�_.
dentes : son
des Institutes.
-
se borne trop. exclusivement au commentairè
·
.
.
En droit français, les huit concurrents ont traité du transport
des créances au point de vue de l'obligation de garantie incombant au cédant et de l' acqttisitimi du droit de créance à
l'égm·d des tiers (1). La Faculté est heureuse de constater d'abord la solidité des connaissances qu'a des degrés divers les huit
compositions ont révélées. Il n'en est aucune, même parmi celles
qu'elle ne peut récompenser, qui ne soit honorable pour celui
qui l'a rédigée.
Le premier prix est remporté par M. Garnier pour une dissertation des plus complètes que Ton pùisse espérer surun sujet
vaste et difficile. L'ensemble de la matière est parfaitement conçu
en même temps que l'abondance des détails est digne des plus
grands éloges. L'auteur traite fort bien la question complexe et
controversée du règlement des droits respectifs du cessionnaire
et des créanciers. opposants, et songe à rapprocher diverses
opérations qui se rattachent a l'idée de cession de créance, ·
comme l'endossement et le transfert. M. Garnier ne nous en voudra pas de mêler à nos éloges unè Îégère critique : il précipite
tr.op ·sa plume et fera bien de méditer l'e .précepte de Boileau :
Qui ne sait se borner ne .sut jamais écrire.
IvLVainker obtient le second prix po,ur une composition que
distingùe la précision. Il donne toujours labonne solution et sait
en içdiquer le motif juste. Mais son travail est un peu écourté sur
plusieurs points ; il touche les questionspour les poser et les résoudre plutôt,qu'il ne les développe.·son style, remarquable par
la sobriété et la fermeté; est parfois trop étudie.
(1) Commission : Ml\'1 .
Lni.GJwis.
LoMBARD,
président;
DE LA
rappo1·teu1·, et
�-- 87 -•·.
Ory doit se contenter ici du troisieme rang, rriaispeu•s'en
est fallu qu'il ne m'ontàt au second et peut-être au premièr. La
èommission a hésité longtemps. La nécèssité première de l'exactitude des solutions a fait préférer M. Garnier et M. Vaioker, bien
que dans la composition de .M. Ory, re!llarquable par Ia·bonne
disposition· des matières et par certaines parties traitées avec une
véritable supériorité, on rencontrât les meilleures pages peut-être
du concours. Mais elle renferme aussi plusieurs inexactitudes.
1\t Ory ne reçoit donc qu'une
mention honorable ;
hâtons-'nous d'ajouter que c'est une mention tout à fait hors
ligne (1).
Une seconde mention est obtenue. par l\t Dété pour une composition correcte et assez complète, mais moins approfondie que
les précédentes .
·une troisième mention revient à M. MaiUefer pour un travail
estimable qui, en présence d'autres rivaux, n;aurait pas été in• d'une plus haute distinction.
'
digne
'
J'ai épuisé, Messieurs, la listedes récompenses que la Faèulté
a décérnées, mais non de celles qu'elle aurait pu décerner. Il
était ouvert entre les licenciés aspirants au doctorat et les jeun(cls
·
une troisième sorte de concours pout' lequel huit mois
sont acêordès, au Iîeu de quelques heures>Le sujet choisi par
M. le Ministre, sur la proposition de la Faèultè, était le suivant :
De la tierce opposition dans l' artcien dr:oit et dans le droit
actueL Aucun mémoire n'a été déposé. Espérons que le sujet
proposé pour l'année prochaine: De la separation de biens sous
J
( î) Lors de la lecture du présent rapport à la séance de rentrée des Facultés,
le résultat du Concours général ouvert pour la première fois cette année entre
les étudiants de troisième année de toutes les Facultés de I'Empit•e n'était pas
encore connu. Deux prix et huit mentions ont été accordés. l\1. Garnier a obtenu
le second prix; M: Vain ker, la sixième mention honorable, et l\I. Ory; la septième.
�-- 88 -le·1·égime d()tal, .nous perll1eitra de donner pour la prero.ièrf:l
fois une médaille d'or .• Nous regrettons de. n'<ctvoir pas eneorf) pu
décerner cette haute .récompense, mais
aussi que
Faculté n'existe que depuis peu d'années que l'excellence des
exl;lmens de doctorat subis par ph;tsieurs de nos licenciés peut
nous offrir quelque compensation.
En terminant, je m'adresse à Yous, jeunes gens, qui venez ici
plus belles années_,(}.e votre vie, à la veille .d'.entrer dans les
diverses ca:rrières
f:éttlde
(irojt ouvre. ou facilite l'accès.
Je voudrais vous mettre en garde contre une tendance assez na-,
turelle, mais à laquelle il importe de ne pas céder. N.e regardez
pas la Faculté deDroit comme une sorte d'école pratique d'où
chacun devrait sortir avec ce qui lui est nécessaire pour exercer
i.mmédiatement là profession à laquelle il se destine. Soyez persuadés, âu coptraire, que rien ne peut remplacer ume initiation à
chaque carrière en particulier, qu'on fappeHestage 1 suppléance,
sm·numérariat ou de tout autre nom. En vous préoccupant d'un
but chimérique, vot:ts risquez de
celui que vous pourriez atteindre. Le.but que vous. devez avoir en vue en venant ici,
c'est de vous pénétrer des saines notions, des vrais principes,
c'.est d'acquérir et .de développer les qualités <i'esprit à l'aide
quelles vous utiliserez plus tard vos connaissances; c'est, en un
mot, de vous procurer les ressourees et la lumière dont vous
avez besoin pour réussir .d;ms la profession, q1,1elle qu'elle soit,
que vous embrasserez.
�
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Title
A name given to the resource
1869 - Rentrée Solennelle des Facultés de droit, des sciences, des lettres et de l'École de médecine et de pharmarcie de Nancy, le 16 novembre 1869
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté de droit. p.5. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des sciences. p.6. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des lettres. p.6. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. École Préparatoire de médecine et de pharmacie. p.7-8. </li>
<li>Procès-Verbal de la séance. p.9-11. </li>
<li>Allocution prononcée par M. Maggiolo, Recteur de l’Académie de Nancy. p.13-20. </li>
<li>Rapport de M. Jalabert, Doyen de la Faculté de droit. p.21-29. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.31-41. </li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.43-65. </li>
<li>Rapport de M. Ed. Simonin, Directeur de l’École de médecine et de pharmacie. p.67-76. </li>
<li>Note. indication des travaux des Professeurs de l’École de médecine et de pharmacie en 1868-1869. p.77-78. </li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pour l’année scolaire 1868-1869, par M. Ernest, Dubois, Professeur. p.79-88. </li>
<li>Distribution des prix. p.89-90. </li>
<li>Prix des conseils généraux de la Meurthe, de la Meuse et des Vosges. p.91-92. </li>
<li>Ecole de médecine et de pharmacie. Prix accordés par son Exc. Le Ministre de l’Instruction Publique. – Mentions Honorables. – Résultats des concours. p.93.</li>
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A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1869
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Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pour l'année scolaire 1868-1869 par M. Ernest Dubois, professeur.
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Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy
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LIEGEOIS, Jules
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Sordoillet et fils, Imprimeurs de l'Académie, Rue du Faubourg Stanislas, 3
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1869
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Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
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7aae1cf3d507f16453a639b9e1b32dc1
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Text
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D'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
��UNIVERSITÉ IMPÉRIALE. -· ACADltMIE DE NANCY.
RENTRÉE SOLENNELLE
DES FACULTES
DE DROIT
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DES SCIENCES
DES LETTRES
ET DE
L'ÉCOLE DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE .
DE NANCY
Le 16 Novembre 1.888
NANCY
SORDOILLET. ET FILS, IMPRI!\ŒURS DE L'ACADÉ!I-IJE
Rue du Faubourg Stanislas, 3
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DISTRIBUTION DES PRIX
FACULTÉ DE DROIT
M. Lachasse, docteur en Droit, secrétaire de .la Faculté, a donné
lecturê de :la ·liste des concur,rents qui ant obtenu des
et des
roeations,, conformément .au ,procès-yerbal ci-après:
Extrait du Procès-verbal de la séance du U août /869.
n a été procédé à ·l'ouverture des enveloppes cachetées dans lesquelles
enfermées les bulletîns indiquant les noms des concurrents.
D'après lé rapprochement fait entre les deYises portées sur les dissertatiohs jugées dignes de récompense, et les devises portées sur les
les prix et les tpentions ont été .décernés dans l'ordre
suivant.:
PRIX DONNÉS PAR VÊT AT.
CONCOURS DE TROISIÈl\fE ANNÉE.
Romain.
i
er
Prix (Médaille d'argent): M.
ÛRY
né à Chaligny (Meurthe), le 20 juin 1847.
2e Pt·ix (Médaille de bronze): M. Cuus (Léon-Félix), né à Rocroi
(Ardennes), le 19 avril 4847.
�--
90
--
ire Mention honorable:
M. GARNIER (Jutes-Benjamin-Philibert)'
né à Gérardmer (Vosges), le 9 septembre 1848.
2" Mention honorable
l\L VAINKER (François-Gaston-Maurice),
né à Lunéville (Meurthe), le 24
février 1849.
Droit fraoçaÏs.
1"' Prix (Médaille d'argent): M. GARNIER (Jules-Benjamin-Phili-
bert), né à Gérardmer (Vosges), le
9 septembre 1848.
2• Prix (Médaille de bronze): 1\f. VAINKER (François-Gaston-Maurice),
né à Lunéville (Meurthe), le 24
février 1849.
P" Mention honorable:
M. On v (Isidore-Edmond), né à Chaligny (Meurthe\ le 20juin 1847.
2• Mention honorable:
M. DÉTÉ (Pierre-Achille), né à Avançon (Ardennes), le o février t 849;
3" Mention honorable:
M. MAILLEFER (Jean-Baptiste-MarieAlbert), né à Longwy (Moselle), le
22 novembre 1846.
�
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Title
A name given to the resource
1869 - Rentrée Solennelle des Facultés de droit, des sciences, des lettres et de l'École de médecine et de pharmarcie de Nancy, le 16 novembre 1869
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté de droit. p.5. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des sciences. p.6. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des lettres. p.6. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. École Préparatoire de médecine et de pharmacie. p.7-8. </li>
<li>Procès-Verbal de la séance. p.9-11. </li>
<li>Allocution prononcée par M. Maggiolo, Recteur de l’Académie de Nancy. p.13-20. </li>
<li>Rapport de M. Jalabert, Doyen de la Faculté de droit. p.21-29. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.31-41. </li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.43-65. </li>
<li>Rapport de M. Ed. Simonin, Directeur de l’École de médecine et de pharmacie. p.67-76. </li>
<li>Note. indication des travaux des Professeurs de l’École de médecine et de pharmacie en 1868-1869. p.77-78. </li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pour l’année scolaire 1868-1869, par M. Ernest, Dubois, Professeur. p.79-88. </li>
<li>Distribution des prix. p.89-90. </li>
<li>Prix des conseils généraux de la Meurthe, de la Meuse et des Vosges. p.91-92. </li>
<li>Ecole de médecine et de pharmacie. Prix accordés par son Exc. Le Ministre de l’Instruction Publique. – Mentions Honorables. – Résultats des concours. p.93.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1869
Dublin Core
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Distribution des prix. Faculté de droit.
Subject
The topic of the resource
Distribution des prix relatifs à la Faculté de droit
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LACHASSE
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Sordoillet et fils, Imprimeurs de l'Académie, Rue du Faubourg Stanislas, 3
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1869
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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application/pdf
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A language of the resource
fr
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The nature or genre of the resource
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The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
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bbcae1913efe434f83628161be219d38
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�SOLENNELLE
. DES
ÉTABLISSEMEI!ITS
D'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
��UNIVERSITÉ IMPÉRIALE. -· ACADltMIE DE NANCY.
RENTRÉE SOLENNELLE
DES FACULTES
DE DROIT
';
DES SCIENCES
DES LETTRES
ET DE
L'ÉCOLE DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE .
DE NANCY
Le 16 Novembre 1.888
NANCY
SORDOILLET. ET FILS, IMPRI!\ŒURS DE L'ACADÉ!I-IJE
Rue du Faubourg Stanislas, 3
��--
91
PRIX DES CONSEILS GÉNÉRAUX
DE LA "MEURTHE, DE LA "MEUSE ET DES
VOSGES
CONCOURS DE SECONDE ANNÊE.
Code Napoléon.
1er Prix (Médaille d'argent): M. DEsNos (Louis-Victor), né à Mouz6n
(Ardennes), le H mai 1848.
2• Prix (Médaille de bronze)
Mention honorable :
=
M. RossET
DE TouRs (Marie-LouisTancrèdeh né à Chambéry (Savoie),
le 24 avril1850.
M. GurroN (Antoine:-Marie-Georges), .
né à Lyon.(Rhône), le 17 février
1849.
PROCÉDURE CIVILE ET LÉGISLATION CRIMINELLE.
i
er
Prix (Médaille d'argent) : M. DESNOS (Louis-Victor)' né à Mouzon (Ardennes), le 14 mai 1848.
2• Prix (Médaille de bronze): M. YoRMUS (Edmond), né à "ChâfeauSalins (Meurthe), le 20 janvier t 849.
Mention honorable:
M. GtrrroN (Antoine-Marie-Georges),
né à Lyon (Rhône); le 17 février
1849.
�--
92
......
Droit romàin.
t•r Prix (Médaille
M. AmBRôJSE (Sébastien-Jules-Emile),
né à Lunéville (Meurthe), le 14
février 1850.
2• Prix (Médaille de bronze): M. loMBARD (Jean-Baptiste-Paul)_, né
à Nancy·
le 12 octobt·e
1850.
1"' Prix (Médaille d'argent): M. LoMBARD (Jean-Baptisle-Paulh né
à Nancy (Meurthe), le 12 octobre
1850.
2• Prix: (Médaille de br,mze
M. AnmROISE (Sébastien-Jules-Emile),
né, à Lunéville (Meurthe), le 14 février 1R50.
M. MAY (Louis'-Henrj-.Gaston); né. à
Nancy (Meurthe), le 4 décembre
1849.
JJentiQn lwrwrable (ex requo) :
M. èoLLINET
LA SALLE (Louis-Léoné à Màlzéville (Meurthe), le 21 janvier 1850.
DE
�
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A name given to the resource
1869 - Rentrée Solennelle des Facultés de droit, des sciences, des lettres et de l'École de médecine et de pharmarcie de Nancy, le 16 novembre 1869
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté de droit. p.5. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des sciences. p.6. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des lettres. p.6. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. École Préparatoire de médecine et de pharmacie. p.7-8. </li>
<li>Procès-Verbal de la séance. p.9-11. </li>
<li>Allocution prononcée par M. Maggiolo, Recteur de l’Académie de Nancy. p.13-20. </li>
<li>Rapport de M. Jalabert, Doyen de la Faculté de droit. p.21-29. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.31-41. </li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.43-65. </li>
<li>Rapport de M. Ed. Simonin, Directeur de l’École de médecine et de pharmacie. p.67-76. </li>
<li>Note. indication des travaux des Professeurs de l’École de médecine et de pharmacie en 1868-1869. p.77-78. </li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pour l’année scolaire 1868-1869, par M. Ernest, Dubois, Professeur. p.79-88. </li>
<li>Distribution des prix. p.89-90. </li>
<li>Prix des conseils généraux de la Meurthe, de la Meuse et des Vosges. p.91-92. </li>
<li>Ecole de médecine et de pharmacie. Prix accordés par son Exc. Le Ministre de l’Instruction Publique. – Mentions Honorables. – Résultats des concours. p.93.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1869
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A name given to the resource
Prix des conseils généraux de la Meurthe, de la Meuse et des Vosges
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The topic of the resource
Prix relatifs à la Faculté de droit
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1869
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Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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-
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abd278d0162f403c12980ccbe27a5a9f
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! P(5-/-6"0)"&-"R-5$&6("0)*"N5')/5)*"FG/'2),*'6("0)"B.,,-'/)O"
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�SOLENNELLE
. DES
ÉTABLISSEMEI!ITS
D'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
��UNIVERSITÉ IMPÉRIALE. -· ACADltMIE DE NANCY.
RENTRÉE SOLENNELLE
DES FACULTES
DE DROIT
';
DES SCIENCES
DES LETTRES
ET DE
L'ÉCOLE DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE .
DE NANCY
Le 16 Novembre 1.888
NANCY
SORDOILLET. ET FILS, IMPRI!\ŒURS DE L'ACADÉ!I-IJE
Rue du Faubourg Stanislas, 3
��-,...
93
--
.ECOLE, DE MÊDE.CINE .ET DK PHARMACIE
Prix accordés par S. E. le
tle l'Instruction publitJne
..:.... Bentions honorables. - lltêsultats des Concours.
Les Professeurs de l'École de Médecine et de Pharmacie, réunis en
Conseille 20 octobre t 869, ont décerné les récompenses dans l'ordre
suivant, pour l'ànnée scolaire 1869 :
t•
ÉTUDIANTS EN 'MÉDECINE.
PREMIÈRE ANN:tE D'ÉTUDES
Prix.
M. BASTIEN (Paul).; de Bà.yon (Meurthe )•
Mention honorable.
M. CmnN (LUcien), de Xirocourt (Meurthe).
DEUXIÎllliE' A:\WÉE D'tl"UDES.
Prix.
M. VotNOT (Maxime), d'Attigny.(Vosges).
��Nancy, imprimerie de Sordoillet et fils, rue du Faubourg Slanislas, 5.
�
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Title
A name given to the resource
1869 - Rentrée Solennelle des Facultés de droit, des sciences, des lettres et de l'École de médecine et de pharmarcie de Nancy, le 16 novembre 1869
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté de droit. p.5. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des sciences. p.6. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des lettres. p.6. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. École Préparatoire de médecine et de pharmacie. p.7-8. </li>
<li>Procès-Verbal de la séance. p.9-11. </li>
<li>Allocution prononcée par M. Maggiolo, Recteur de l’Académie de Nancy. p.13-20. </li>
<li>Rapport de M. Jalabert, Doyen de la Faculté de droit. p.21-29. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.31-41. </li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.43-65. </li>
<li>Rapport de M. Ed. Simonin, Directeur de l’École de médecine et de pharmacie. p.67-76. </li>
<li>Note. indication des travaux des Professeurs de l’École de médecine et de pharmacie en 1868-1869. p.77-78. </li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pour l’année scolaire 1868-1869, par M. Ernest, Dubois, Professeur. p.79-88. </li>
<li>Distribution des prix. p.89-90. </li>
<li>Prix des conseils généraux de la Meurthe, de la Meuse et des Vosges. p.91-92. </li>
<li>Ecole de médecine et de pharmacie. Prix accordés par son Exc. Le Ministre de l’Instruction Publique. – Mentions Honorables. – Résultats des concours. p.93.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1869
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
École de Médecine et de Pharmacie. Prix accordés par son Exc. Le Ministre de l'Instruction Publique. - Mentions Honorables. - Résultats des concours. - Résultats des concours
Subject
The topic of the resource
Prix relatifs à l'École de médecine et de pharmacie
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Les professeurs de l'École de médecine et de pharmacie
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Sordoillet et fils, Imprimeurs de l'Académie, Rue du Faubourg Stanislas, 3
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1869
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
Rights
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Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)