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�RENTRÉE SOLENNELLE
DES
FACULTÉS DE NANCY
��DE FRANCE. -
ACADf:Mm DE
RENTRÉE
DE DROIT
DES SCIENCES
DES LETTRES
ET DE
VÉCOLE DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE
DE NANCY
Le 15 Novembre 1871
NANCY_
SORDOILLET' ET FILS, IMPRIMEURS DE L'ACADÉi'tliE
.,
5, rue du Faubourg Stanislas, 5
1871
��ACADÉMIE DE NANCY
il Dltlll'WISTR,tTIO l'W
Recteur de
M. DARESTE
AC Il. DÈHIQ UE
LA CHAVANNE *·
·
.
'1 MM. CARlitiOT
Bar-le-Duc,
Inspecteurs de l'Académie
HussoN, à Epinal.
.
HuauENY
à Nancy. .
Secrétaire de l'Académie : M. BÉCOURT.
DE
*·à
*'
M. le Recteur DARESTE DE LA CHAVANNE*· ·
M. LECLERC, 0 >$:, premier président de la Cour d'appel.
M. LE Vte DE MoNTESQUJOV, préfet de la Meurthe.
Mgr FouLON >$:, évêque de Nancy et de TouL
Mar HACQUART, 0 *'évêque de Verdun.
!f. GonELLE >Jk;, procureur général près la Cour d'appel.
·M. l'abbé JAMBOIS
rer vieaire général du dioeèse de Nancy.
M. le baron BuQUET, C *'ancien député, ancien maire de Nancy.
M. CARRIOT *' inspecteur d'Académie à Bar-le-Dnc.
M. Hus.soN, inspecteur d'Académie à Epinal.
M. HuauENY *'' inspecteur d'Acadérp.ie à Nancy.
M. JALABERT *''doyen de la Faculté de Droit.
M. GODRON, 0
doyen de la Faculté des Sciences.
M. BENOIT *' doyen de la Faculté des Lettres.
S!MONIN *'directeur de l'Ecole de médecine et de pharmacie.
M. BÉcoURT, secrétaire de l'Académie, secrétaire du Conseil.
*'
'*'
�RENTRÉE SOLENNELLE
P .&CULTÉ DE DROIT
MM. JALABERT *·Doyen, Professeur du Code civil ( l re chaire), et
chargé du cours d'histoire du Droit romain et du· D1'oit
français.
PARINGAULT, *'professeur honoraire.
LEDERLIN, ancien Professeur à la Faculté de Droit de Strasbourg, délégué à celle de Nancy et chargé du cours de
Pandectes.
LoMBARD, Professeur de Droit commercial et chargé du cours
de Droit des gens.
VAUGEOIS, Professeur de Code civil (3e cl1aire), et chargé du
cours de Droit français étudié dans ses origines féodales et
coutumières.
LIÉGEOis, Professeur de Droit administratif et chargé du col}rs
d'Économie politique.
.
Dus01s, Professeur de Droit romain.
LYoN CAEN, Agrégé chargé du cours de Code civil (2e chaire).
GAuwÈs, Agrégé chargé du sec01id cours de Droit romain.
GHOBERT, Agrégé chargé du cours de Procédure civile et de
Législation criminelle.
LA CHASSE, Docteur, en Droit, Secrétaire
MM. GoDRON, 0 *' Doyen, Professeur d'histoire naturelle.
Gi!AUTARD, Professeur cle physique,
ltENARD, Professeur de mathématiques pures et appliquées.
FonTHOMME *'chargé du cours de chimie.
�*·
DES FACULTÉS.
3
G.RANDEAU
chargé du cours de chimie et de physiologie
appliquées à l'agriculture.
SoUILLART, chargé d'un cours de mathématiques appliquées.
GonEFRINô, Secrétaire agent-comptable.
FACULTÉ DES LE'I''I'RES
MM. BENOIT*' Doyen, Professeur de littérature française.
LACROIX
Professeur d'histoire.
DE MARGERIE 'ifrt, Professeur de philosophie.
ÜHASLES, Professeur de littérature étrangère.
ÜAMPAUX, Professeur de littérature ancienne.
GEBHART, Professeur suppléant, chargé du cours de littérature
étrangère.
GoDEFRING, Secrétaire agent-comptable.
*•
ECOLE PRÉPAIU.TOIRE. DE UÉDECIIWE
*,
ET DE PBA RMACIE
MM. SIMONIN
Directeul·, professeur de clinique chirurgicale.
BLONDLOT
de chimie médicale et phàrmaceutique.
RoussEL
Professeur d'accouchements, de maladies des
femmes et des enfants.
Victor PARISOT '!{f{:, PrOfesseur de clinique médicale.
Léon PARISOT
Professeur d'anatomie.
DEMANGE, Professeur de pathologie médicale, Secrétaire du
*'
conseil de l'Ecole.
BÉCHET, Professeur de
chirurgicale et de médecine
opératoire.
GRANDJEAN
de matière médicale et de thérapeutique.
XARDEL, Profèsseur-adjoint de clinique médicale.
�4
RENTRÉE SOLENNEttÉ DÈS
PâtNCAHÉ, Professelir-adjoint d'anatomie et de physiologie,
chargé du cours de physiologie.
Emile PARisoT, Professcur-adjo1nt de cliniqüe chirurgicale.
DELCOMINETE, Professeur suppléant de chimie, de pharmacie;
de
de matière medicale:
BERTIN, Professeur suppléant de pathologie et de clinique
interne.
LALLEMENT, Professeur suppléant de clinique chirurgicale, de
pathologie externe et d'accouchementS'.
N'*\ Professeur suppléant d'anatomie et de physiologie.
VALENTIN, Chef des travaux anatomiques.
GoDEFRING, Secrétaire agent-comptable.
�VERBAL
DE LA
La séance de rentrée des
et de l'Ecole prépa:ratoire de médecine et de pharmacie a eu lien le mercredi 15 novembre 187 r, sous la présidence de M. Jourdain (de l'Institut), Inspecteur général de l'enseignement
supérieur, Délégué de M. le Ministre de l'Instruction
publique.
Après une messe du Saint..,Esprit, célébrée dans le
palais académique, par M. l'abbé J am bois, vicaire
rai, en présence de MMgrs les Evêques de Nancy et de
Verdun, la séance publique s'est ouverte à midi.
M. le Président accompagné de M. le Recteur a pris
place sur l'estrade
par MM. les Inspecteurs
d'Académie, les Doyens et les Professeurs des .trois l!"'acultés, le Directeur et les Professeurs de l'Ecole de médecine et de pharmacie, le Proviseur et les Professeurs
du Lycée.
M. le vicomte de Montesquiou, Préfet de la Meurthe,
�6
RENTRÉE SOLENNELLE
Mgr Foulon, Evêque de Nancy et de Toul, Mgr Hacquart,
Evêque de Verdun, M. le Procureur général Godelle,
M. l'abbé Jambois, Vicaire général, membres _du Conseil
étaient placés aux premiers
M. le
Premier Président Leclerc, absent de Nancy pour cause
de service public, s'était fait excuser. M. Varroy, Présisident du Conseil général, MM. · Chevandier de Valdrôme, Cosson, Go uri er,
ete Molitor,
délégués de
ce Conseil, M. Welche, Maire de Nancy, M. Mengin,
adjoint, M. Volland, ancien bâtonnier et membre du
Conseil de !?ordre des avocats, M. Ragon, conseiller à la
Cour, occupaient des places réservées.
On remarquait dans l'assemblée M. le baron de Dumast, correspondant de l'Institut, M. le pasteur Schmidt,
Président du Con,sistoire de l"Eglise protestante, phisieurs membres de la magistrature, M. le curé de SaintEpvre, M. l'abbé Vanson, directeur de la Malgrange, de
Saint-Léopold et de la Maison des Etudiants, MM. Piroux et Lemachois, de l'Académie de Stanislas, et un
grand nombre de notabilités du clergé, de l'administration et de la société deN ancy.
MM. les Etudiants en droit et en médecine se pressaient dans les tribunes.
M. l'Inspecteur général Jourdain a ouvert la séance
par uri discoùr.s; puis il a donné successivement la parole à M. le Recteur de l'Académie, à MM. les Doyens
�DES FACULTÉS.
7
Jalabert, Godron et Benoit, à M. le Directeur Simorlin
et à M. le Professeur Lederlin chargé du rapport sur lés
concours ouverts entre les étudiants en droit.
La séance a été terminée par la lecture des listes des
étudiants en droit et. en médecine qui ont obtenu des
médailles, des prix et des mentions honorables dans
les concours dé l'année scolaire 1 870-7 r.
��DISCOURS
DE
M. JOURDAIN
Membre de l'Institut
· Inspecteur général de l'enseignement supérieur
MESSIEURS,
L'Université de France est enfin rendue à ses solennités domestiques; elle a retrouvé ses fêtes scolaires qu'une joie pure animait
et qu'aucun souvenir de fiieuil n'attristait autrefois. Après une année d'épreuves, les plus cruelles qui puissent accabler une nation,
des jours plus sereins commencent donc à luire pour nous. A la
sanglante mêlée des batailles, aux longues veilles sur le bastion
d'un rempart, succèdent peu à peu les bienfaisantes occupations
de la paix. Saluons ce retour si désiré, si opportun, du ti'avail qui
répare et qui console. Bénissons Dieu dont la main s'est lassée
de nous frapper, et qui, après nous avoü· châtiés durement, nous
aidera lui-même à nous relever, si, reconnaissant nos fautes,
nous travaillons sincèrement à les corriger.
Voilà, Messieurs, la première pensée qui s'est offerte à moi,
et les premiers sentiments que j'ai éprouvés lorsque M. Je Ministre de l'instruction publique a daigné me désigner pour venir le
représenter auprès de vous. Cette pensée, ces sentiments sont
les vôtres,
et Vftre patriotisme, j'en suis certnin, me
pardonnera l'effusion avec laquellE. je les ai d'abord exprimés.
�RENTRÉE SOLENN.ELLE
La mission que j'ai à remplir en ce jour est pour moi la plus
douce en même temps que la plus honorable qui pût m'être
confiée. Je vieos vous f-lrésentet;. au nom du gouvernement, je
viens installer comme Recteur de cette Académie, un homme aussi
recommandable par le talent que par la droiture du caractère
et par la sûreté des relations, auquel m'unissent les liens d'une
nncienne et tendr·e amitié. Je blesserais sa modestie si j'insistais
sur soùéloge. Vous connaissez d'ailleurs aussi bién que moi les
services qu'il a rendus à l'Université dans la chaire d'histoire de
la Faculté des Jeures de Grenoble, où il montait pour la première
fois il y a bientôt vingt·cioq ans et dans celle de la Faculté des let·
tres de Lyon dont il;étaitdevenule doyen. Vous avez cu entre les
mains les divers ouvrages qui ont marqué son rang pàrmi les
historiens les plus judicieux de notre époque, et qui, plusieurs
fois couronnés pat' l'Académie des sciences morales et par l'Ami-.
démie française, ont mérité à leur auteur le titre si envié de cor.,respondant de l'Institut de France. Ce long enseignement et cette
)
suite remarquable de travaux estimés, qui rehaussaient la situation
personnelle du professeur, méritaient sans doute d' appelër l'attention du· gouvernement de la République. Aussi, le choix dont.
M. Dareste a été l'objet n'n étonné personne d'entre vous, et vous
y avez applaudi cordialement. L'Université de France compte en
effet, dans l'Académie de Nancy, un grand nombre de maîtres ex cel·
lents qui honorent leurs fonctions par la dignité de la vie,. par la
solidité du savoir, par l'irréprochable pureté de la doctrine et qui
sont des appréciateurs d'autant plus équitables de ces qualités si
essentielles au gouvernement de la jeunesse qu'ils les possèdent
à un plus haut degré.
Le Recteur que M. Dareste vient remplacer laissera parmi
vous un" nom respecté.
Maggiolo était un fonctionnaire
�DES FACULTÉS,
11
rieux, expérimenté, bienveillant. Le souvenir reconnaissant des
services qu'il a rendus aux écoles de tous les degrés l'accompagnera dans son honorable retraite. Quant aux traditions de·
vigilance er de dévouement qu'il lègue à son successeur, ces
traditions, n'en doutez pas, seront fidèlement conservées et
suivies. Je·me porte devant vous tous le garant que vous retrouverez en la personne de M. Dareste un chef attaché à ses devoirs,
gardien scrupuleùx des intérêts confiés à ses soins, aussi dévoué
à la cause de l'éducation populaire que familier avec les hautes
questions de la science historique et de l'économie sociale .. Ce que
votre nouveau Recteur a le droit de vous demander, ce que je
vous demande moi-même en son nom, c'est d'écouter sa voix,
de marcher sur ses traces et de vous associer à ses efforts.
Mes chers. collègues, nous tous qui composons le corps enseignant, nous avons envers le pays des devoirs plus étroits
aujourq'hui que jamais. Son avenir dépend de la direction que
nous aurons donnée aux générations nouvelles. Malheur à la
France et malheur à nous-mêmes si nous manquions à notre
tâche! Que si Dieu, au contraire, ainsi que j'en ai l'espoir, nous
accorde la grâce de la comprendre et de la bien remplir; si
nous savons faire pénétrer jusque dans les couches profondes
de la population ces notions premières qui ne sont nulle part
plus indispénsables à l'homme et au citoyen que dans un pays
de suffrage universel ; si en même temps nous cultivons avec
une généreuse ardeur ces hautes sciences qui sont la plus
noble conquête de J'intelligence humaine et le foyer lumineux
où s'élaborent les découvertes de' l'industrie ; si enfin nous
plaçons la religion et la vertu an-dessus de la science elle ...
'
même; si nous considérons comme la,, première de nos
obligations celle d'inculquer à la jeunesse, par nos leçons,
�12
RENTRÉE SOLENNELLE
et surtout par nos' exemples encore plus efficaces que nos
leçons, l'amour du devoir, la foi en Dieu, la soumission aux
lois, le respect de J'autorité, en un mot les sentiments et les
vertus qui font l'honnête homme et le chrétien, soyez-en persuadés, nous aurons bien mérité de la patrie; nous aurons
travaillé utilement à guérir ses plaies et à relever ses ruines ;
nous aurons préparé pour elle une nouvelle ère de grandeur et
de
Qui de vous, Messieurs, ne voudrait contribuer à cette œuvre
deux fois
Mais vous n'avez pas seulement à y contribuer : vous ne sauriez renoncer à l'honneur d'en prendre
l'initiative et d'y conserver le rôle principal. Votre pays a
brillé dans l'histoire ; il a un passé dont vous avez le droit
d'être fiers et. dont je vous approuve de conserver pieusement
le souvenir dans vos cœurs. Mais à la suite de nos malheurs,
vous étiez réservés à une gloire nouvelle que je déplore en la
constatant, à b gloire inattendue pour vous de servir et d'arrière et d'avant-garde, combien de temps, Dieu le sait !
· gl'ande nation qui vous adoptait il y a un siècle et qlli vous
compte au nombre de ses plus nobles enfants. La situation est
périlleuse autant qu'honorable; mais elle n'est pas au-dessus
de votre vertu. En face de l'étranger qui 'nous observe et à qui
nos détaillm1ces ménageraient de noyveaux trio11phes, plus
précieux peut-être pour lui que la gloire militaire, vous ne
bisserez pas fléchir entre vos mains la bannièr·e de la France.
Vous élevetez, vous maintiendrez dans toutes les branches vos
études et votre enseigne'ment au niveau que l'intérêt et l'honneur du pays réclament. Que vos écoles soient de plus en
plus fréquentées ; que les enfants ne les quittent pas prématuqu'ils
y soient imbus de la crainte de Dieu et de l'a-
�DSS
FACULTÉS.
13
rnour de la patrie. Que dans vos lycées et dans vos collèges
s'établisse une sévère discipline, garantie première des bonnes
mœurs et des études fécondes. Sans afiaiblir notre vieil enseiencourngez l'étude si
gnement classique, fortifiez,
négligée et pourtant si nécessaire des langues vivantes et de la
géographie. Quelque sujet que vous traitiez devant la jeunesse,
attachez-vous à lui donner sur tontes choses des notions claires
et bien définies, afin qu'elle contracte de bonne heure ces habitudes de précision que demande la pratique de la vie. Exercez
son jugement pour le moins autant que sa mémoire ; car
qu'importe que la mémoire soit bien meublée, si l'esprit ne
sait pas appliquer les connaissances qu'il possède, en acquérir
de nouvelle·s par lui ·même, ni apprécier à leur vraie valeur les
ne nrgligez pas
hommeset les choses"! En cultivant
les soins qui sont dus au développement du corps et veillez à ce
que désormais dans nos écoles les règlements sur la gymnastique ne restent pas une lettre morte. Que vous dirai-je enfin,
Messieurs ; mettez à profit, sans découragement comme sans
présomption, une expérience chèrement. achetée, et, par
l'intelligente di1·ection que vous donnerez à vos élèves, faites en
sorte que les familles de notre chère ville de Metz et de notre
chère Alsace, comparant les gymnases de l'Allemagne avec nos
établissements, aient un motif de plus de regretter leur ancienne
patrie.
En vous adressant ces recommandations et ces prières, je ne
suis que l'interprète de la pensée de M. le ministre de l'instruction publique sur les obligations générales de l'Université, et
sur la mission particulièt·e de l'Académie de Nancy. M. Je ministre réclame de vous un gt·and effort; je m'empresse d'ajOuter que, s'il l':ippelle de tous ses vœnx, il compte fermement
�RENTRÉE
l'obtenir; et que, de son côté, reconnaissant combien vous
avez vous-mêmes le droit de réélamer son ·appui, son concours, il vous les promet par ma voix. Vous serez secondés par
1
1
le gouvernement; secondez-le à votre tour. Quelle que soit la
générosité de ses intentions à votre égard, que pourrait-il
projeter et établir parmi vous qui fût vraiment utile à l' éducation nationale, si vos efforts ne répondaient pas aux siens
L'expérience a dû vous apprendre que les institutions d'enseignement tirent leur vraie valeur 'du savoir et du dévouement
des maîtres.
Au jugement unanime de ceux qui ont le droit d'être consultés
en pareille matière, il importe que nous ayons à Nancy un foyer
d'études, large et puissant, qui ne répande pas seulement dè
brillantes et fugitives' clartés, récréation élégante de quelques
esprits délicats, mais d'où rayonne, pour la sérieuse instruction
de la jeunesse et de l'âge mûr, un enseignement exact et méthodique.
Votre Faculté des lettres ne possédait jusqu'ici qu'une seule
chaire de littérature ancienne et une clnire d'histoire. L'intention
de
le Ministre serait qu'elle eût à l'avenir, outr·e la chaire
d'histoire, une chaire de géographie et deux chaires de littérature
ancienne, l'une de philologie et de littérature grecque, l'autr·e de
philologie et de littérature latine.
M. le Ministre
aussi d'élargir J'enseignement de votre
Faculté des sciences, en y créant une seconde chaire de mathématiques, une seconde chaire d'histoire naturelle et une chaire
de chimie agricole.
La Faculté de droit, une de vos récentes conquêtes, je dir·ai
mieux, une de vos anciennes gloires quelque temps éteinte et
dont voas êtes parvenus à rallumer le' flambeau, la Faculté de
�DES FACULTÉS.
15
droit aurait en partage, dans cet accroissement et. cette rénovation de l'enseignement publie , une seconde chaire de droit
romain et une chaire de législation criminelle.
Que faut-il, Messieurs, pour que ces différentes créations , qui
sont le vœu du Gouvernement comme elles sont le vôtre, soient
un fait consommé Trois conditions qui seront certainement
remplies, J'approbation de l'Assemblée nationale, le concours de
la Ville de Nancy, le sincère et fidèle appui de vos efforts personnels.
Après vous avoir parlé de la Faculté des lettres, de la Faculté
des sciences et de la Faculté de droit, si je n'ajoutais pas quelques mots sur un sujet qui vous a vivement préoccupés, mon
silence vous étonnerait et vous affligerait.
Vous avez émis le vœu de posséder cornmé autrefois une Faculté .
de médecine, vous ne désespérez pas de voir renaître dans vos
murs les beaux jours que J'enseignement médical a connus anciennement à Pont-à-Mousson et à Nancy sous ces vieux .
maltres dont vous avez sauvé les images vénérées ; vous affirmez
qu'il trouvera an sein de votre cité les conditions sans lesquelles,
dans l'état de la science, il ne saurait prospérer, je veux dire
des malades pour les études cliniques et des cadavres pour les
études anatomiques. Vous n'ignorez pas les objections que vos
désirs et vos projets ont soulevées de la part de juges autorisés
et de rivaux qui n'étaient pas mo.ins ardents que vous-mêmes à
poursuivre J'objet de leurs vœux. J'ai la satisfaction de pouvoir
vous annoncer que vous avez triomphé de ces objections, et que
votre cause Ta emporté dans les conseils du Gouvernement,
s:ms que vos rivaux aient à regretter votre victoi!'e. Le projet
de budget pour l'année 1872 contiendra la proposition d' organiser la Faculté de •médecine de Nancy, en même temps qu'une
�16
RENTRÉE SOLÈNNELLE
1
•
1
•
Faculté du même ordre serait érigée à Lyon. Il appartiendra à
MM. les députés de la Lorraine de soutenir la proposition du Gouvernement dev::mt l'Assemblée nationale et de convaincre la
majorité. Pour nioi, qui vous ai toujours défendus dans la faible
mesm·e de mes forces, je suis heureux de penser que nos désastres militaires n'auront pas eu pour résultat de déposséder
vos contrées du haut enseignement médical qui ne leur a jamais
fait défaut et dont le siége était en dernier lieu à Strasbourg.
Vous connaissez maintenant, Messieurs, les desseins du Gouvernement. J'oserai dire qu'tls ne restent pas én deçà de vos
espérances et qu'ils vont même au delà ; mais comprenez bien
quel en est le sens et Ia portée. Vous vous tromperiez gravement, si vous n'y aperceviez rien de plus qu'une satisfaction
arbitraire donnée, après plus ou moins d'hésitation, à des vœux
que vous désavoueriez vous-mêmes s'ils n'étaient dictés que par
un sentiment égoïste de patriotisme local.
Ces desseins se rattachent à une pensée plus haute et plus
générale, que je vous exprimais tout à l'heure, à l'
résolution d'affermir, d'étendre, d'améliorer par tous les
moyens l'enseignement nation1l, afin que cet enseignement
contribue lui-même à régénér,er le pays. Encot·e une fois,
Messieurs, fermer les plaies du pays, ses plaies matérielles et
ses plaies morales, le relever de sa chute si profonde, rétablir
sa fortune et la gloire de son nom, c'est là le but suprême auquel il fant subordonner toutes nos aspirations, toutes nos pensées et tous nos efforts. Ne parlons plus ni de la ville de Nancy,
quelque rang qu'elle occupe entre les cités illustres, ni de la
Lorraine, quelques motifs qu'elle ait de glorifier ses ancêtres et
son histoire. Parlons de la France et ne songeons qu'à la
France.•C'est la France elle-même qui vous convie, Messieurs,
�DES FACULTÉS.
17
à prendre en pitié ses malheurs et à lui préparer de meilleurs
jours en formant, pour la servir dans toutes les carrières
ouvertes à l'activité d'un grand peuple, des générations saines
de corps et .d'esprit, qui soient également prêtes à se dévouer
pour elle sur les champs de bataille et à l'honorer, dans les travaux de la paix.
��ALLOCUTION
PRONONCÉE
PAR
M· DARESTE DE LA CHAVANNE
Recteur de l'Académie
MESSIEURS,
Placé par le choix
l\f; le
de l'Instruction publique
et. la confiance du Gouvernement à la tète de l'Académie de
Nancy, deux sentiments me dominent. Le premier est celui d'une
légitime fierté en me voy::mt entouré d'hommes dont les talents
ct les dévouements éprouvés ont fait de Nancy l'avant-garde de
lu France. Le second sentiment est celui des grands devoirs qui
nous sont imposés; car nous sommes, plus que d'autres peutêtre, responsables de l'avenir intellectuel et morJI du pays. Responsabilité dont je serais effrayé, si je n' étàis assuré de votre
énergique concours.
Vous avez bien voulu, Messieurs, m'accueillir comme un des
vôtres, avant qu'un membre éminent de l'Institut, doublement autorisé comme savant et comme délégué de M. le ministre, vînt
vous exposer mes titres avec une 'bienveillance trop marquée
pour que je n'yvoie:pas l'effet d'une longue confraternité d'études,
de carrière et, mieux encore, de sentiments. Vous saviez que je
n'étais pas étrangèr à vos travaux. Vingt-quatre ans de professo-
�RENTRÉE SOLENNELLE
rat dans l'Enseignement supérieur, au seiri d'une académie dont
j'étais devenu l'on des vétérttns et d'une ville que vous me permettrez de ne pas oublier, m'ont nppris tout ce qu'il y a de puissance et d'activité fé,conde dans le labeur incessant de nos Facultés. Sentinelles avancées de l'armée de la science, elles ne
demandent pils qu'on rappelle leurs services passés ; car elles
ne songent qu'à en rendre de nouveaux et de plus considérables
encore.
Appelé aujourd'hui à l'honneur de marcher à votre tète, je
m'efforcerai de suivre les traces des Recteurs qui m'ont précédé.
dans cette Académie, et plus particulièrement de l'homme bien:...
veillant et aimé dont la retraite a inspiré de naturels regrets.
. Permettez-moi de
un hommage n1érité à mon prédécesseur, l'honorable l\1. Maggiolo. Sa longue cardère universitnire
s'est passée pt·esque tout entière en Lorraine, dans un pays où il
comptait de nombreux élèves et de plus nombreux amis. Il
connaissait à fond tous vos établissements d'instruction ; sa
vigilance affectueuse s'étendait sur tous ses administrés, et
son riom s'attachait aux progt·ès réalisés par
ment à tons les degrés. Il avait pris surtout une gr:mde
part au développement de l'instruction primaire dans les départements de l'Est, qui ont mértté sous ce rapport d'être souvent
cités comme des modèles aqx mitres. Vous avez tous npprécié
son zèle vigilant et son nctivité l;>ienveillante. Qu'une page lui
soit consacrée dans le;,; annales de votre université, annales qui
deviendront· un jour une histoire.
Car vous avez, Messii:mrs, il y a bientôt dix-sept ans, renoué
la chaîne des traditions sur cette terre de Lorrnine, féconde en
souvenirs illustres et qui a toujours eu sa vie propre au sein de
la grarde patrie. Vous inspirant de ces souvenirs, et vous apP") ant sur la célèbre Académie de Stanislas qui reliait Je présent
ab ! assé , vous avez reconstitué , à côté d'une Ecole de
mêdee1 .• e ·ustement appréciée, l'enseignement des sciences et
�, DES FACULTÉS.
21
· celui des lettr·es ; des· sciences , que notre siècle a transformées en multipliantlleurs applications; des lettres, si nécessaires
pom· entretenir le goût de la société polie dont Nancy a été de
tous temps un des .asiles, plus nécessaire maintenant que jamais pour relever les âmes, si l'on veut que l'entreprise de
notre régéné!'ation morale ne soit pas un vain mot. Vous y avez
ajouté renseignement droit, indispensable dans un pays destiné
à jouir d'un gouvernement libre, où chacun peut et doit ètre
appelé à la vie publique. Les Facultés de droit n'ont pas seulement pour objet de l'épandre la connaissance de la loi; elles ont
un but d'un intérêt plus général, celui de la faire aimer et respecter. Enfin, la religion qui préside à vos cérémonies et dont je vois
ici d'augustes représentants, vient, elle aussi, s'associer à votre
œuvre, en nous rappelant qu'il existe encore au-dessus de la
science, au-dessus des lettres humaines, au-dessus de la loi, dès
préoccupations d'un autre ord!'e et d'une nature plus élevée.
Vous avez reconstitué ainsi, par les efforts d'une persévérante
initiative, ce qu'on appelait autrefois une université, vieux mot
consacré par le temps, que d'autres nations ont conservé et
que vous devez reprend!'e aujourd'hui.
Vpus avez compris que la force des universités était dans cet espl'it d'initiative s'alliant au respect des traditions, et dans le sentiment des responsabilités individuelles et collectives. Placés en
dehors des passions du jour, tout en vivant de cette vje publique
dont les hommes sérieux ne se désintéressent j<Jmais, vous avez
compris ce qu'il y a de fécond dans ce séjour moins troublé que
celui de Paris, où l'énergie morale se conserve mieux, où les
esprits ne se recueillent que pour se fortifier, où le travail étant
plus désintéressé, le sentiment du çlevoil' est plus profond. Vous
avez voulu qu'une surveillance pratique et paternelle permît à la
jeunesse de marche!' d'un pas plus sûr i"ans gêner pour cela sa
libet'té, et vous avez ainsi onveri la voie où d'autres devront
vous suivre ; car le moyen le plus sûr de nous relever de nos
�RENTRÉE SOLENNELLE
malheurs est d'imposer à la génération nouvelle le sentiment de ·
la -dignité et l'nmour du devoir.
Le gouverne111ent rend justice à vos efforts ; il veut aujourd'hui compléter par de nouvelles chaires votre enseignement du
droit, des sciences et des lettres, et convertir votre Ecole de
médecine en Faculté.
Il ne fait en cela que réaliser les vœux que vous avez vousmêmes. exprimés. Le Conseil acndémique sollicitait dans sa dernière session, celle du mois de jnillet 1871, l'urgence de cette
création, par les motifs (je cite ses propres termes) « qu'il est
de l'intérêt national de conserver dans la région dé l'Est tous les
éléments d'mstruclion supérieure qui existaient avant la cession
imposée par le t1·aité de paix ; que la constitution d'un centre
.universitaire de premier ordre en face des universités allemandes
est une nécessité politique et scientifique, aa point de vue du ra- ·
patriement intellectuel des Français menacés de perdre leur na...:
tiœJalité et du rayonnement de llnstruction supérieure dans les
provinces conservées; que la réunion des Facultés de tout ordre
dans un même centre est un des plus puissants moyens de
loppement et de progrès pour le génie national, et que l'heure
des grands efforts intellectuels est arrivée en vue de reconquéril'
à la France son rang et son inflaence séculaires. "
Puisque vos vœux sont réalisés, qa'il me soit permis d'adres::er au nom de la ville et de l'université de Nancy des remerciements publics au chef du gouvernement, au ministre, et à leur
éloquent et bienveillant. interprète. Qu'il me soit permis aussi de
les remercier en mon nom de m'avoir choisi pour présîder à
celte transformation, qui n'est pas seulement une œuvre intellectuelle, mais une œuvre natiOnale et patriotique.
Maintenant, avant de laisser la parole à l\'IM. les doyens,
je veux réparer d"avance une omission de leurs discours. Ils ne
vous parleront pas d'eux-mêmes, je le sais, et pourtant dans
�DES FACULTÉS,
l'heureux succès de vos écoles la meilleure part doit leur être
attribuée.
Je veux aussi réparer un oubli volontaire du représentant de
votre Ecole de médecine. M. Simonin père, ancien Directeur de
cette école, s'éteignait, il y a peu de jours, chargé d'années et
plus encore chargé des nombreux services qu'il avait rendus à
la ville, à l'enseignement, à la science. Si le silence est imposé à
1\I. le Directeur actuel par une réserve héréditaire, c'est aü Recteur qu'il appartient ici de rendre un hommage public, au nom
du corps enseignant tout entier, à J'homme de devoir et de dévouement qui a laissé à tous un noble exemple. Son nom, dignement continué, est attaché à tous les souvenirs de l'Ecole de médecine de Nancy. Il avait poursuivi pendant plus de cinquante ans
la transformation de cette école en une Faculté définitive. Il est
mort comme ces soldats qui tombent sur le champ de bataille,.
sans savoir· si la cause pour laquelle ils combattent doit triompher,
mais qui savent que pour triompher elle a besoin de leur dévouement et qui, mourant, lèguent à ceux qui les suivent la joie
qu'ils n'ont pas eue.
��RAPPORT
DE
M. JALABERT, DOYEN DE LA FACULTÉ DE DROIT
MoNsiEuR L'INSPECTEUR GÉNÉRAL,
MESSIEURS,
Le compte rendu de notre dernière année peut se résumer en
quelques mots : tant que la lutte a duré, nous avons combattu
nous avons repris
et souffert avec le pays; quand elle a
nos travaux avec une confiance inébranlable dans l'avenir. Dans
la crise suprême et dans l'œuvre de relèvement qui a commencé,
nous espérons n'avoir pas été au-dessous de nos devoirs de
bons citoyens.
Dans la défense nationale, nous avons été représentés par
114 d'entre nous, dont 3 agrégés, 17 aspirànts au doctorat.,
94 étudiants des diverses années; parmi eux, 40 s'étaient engagés volontairement OU I!Vaient devancé J'appel Oe leur classe
ou avaient renoncé à une exemption du service militaire. Six ont
payé de leur vie notre dette envers la France : Charles DELANG
et Henri de PLAS sont tombés sur lés champs de bataille: Paul
BAsTIEN a succombé à ses blessures ; Henri KLOTz, Hubert
ZJEPFFEL, Amédée THOMAs sont morts des suites de maladies
contractées sous les d1·apeaux. D'autres, comme Elie 1 Collignon,
�26
RENTRÉE SOLENNELLE
de Klopstein ont été blessés; nous avons compté 26 élèves prisonniers en Allemagne, 6 internés en Suisse. Vingt-trois avancements,
trois citations à l'ordre du jour,. autant de mentions honorables,
trois médailles militaires, trois croix de la Légion d'honneur,
ont été mérités par 37 d'entre eux ( 1). Nous avons acquis le
droit de dire que le patriotisme, l'esprit de dévouement et de
sacrifice constituent une des traditions de notre jeune Faculté.
Nos cours se sont rouverts aussitôt que les circonstances l' o:1t
permis: ils ont été inaugurés le 17 avril par un tribut d'hommages et de regrets payés à ceux de nos étudiants victimes de
cette fatale guerre, qui vivront toujours dans nos souvenirs. Nos
élèves nous sont revenus de tous côtés
pour la plupm·t d'un excellent esprit, mûris par les événements, cherchant
dans l'étude un allégement aux douleurs nationales. En redou-
(l) La liste des étudiants en Droit de Nancy qni ont pris part à la défense nalionale en 1870-71 a été publiée à la suite dn rapport fait par le Doyen au
Conseil académique sur les travaux de la Faculté pendant l'anuée t 869-70;
ùeux uoms doivent y ètre ajoutés, its.complètent le chiffre de Hl; ce sout ceux
de Ml\L
J
TaouvENIN (1\Iarie·Joseph-Charles), ué à Saint-Nicolas (Meurthe) le 50
tobre 1847, étudiant de 5m• anuée, garde-mobile à Toul, prisonnier en Allemagne;
VAussANGES (Marie-Anne-Henry-Joseph), né à Cénae (Dordogne) le 26 juillet
i8tl0, étudiant de pe année, soldat au 74 8 régimeut de marche depuis le 12
octobre, sergent le 1•r janvier 1871 ; - campagne de la Loire, 2m• siége de
Paris.
Moy. par
Total
Nov. 1870 Janv. 1871 Avrill87l Juill. 1871
(2)
trimestre.
(rétroactiv 1)
6
24
lnscriptns de capacité
4
10
4
6
169
42
1r• unuée.
4B
42
40
42 •/4
182
45
46
44
49
28 année.
4a '/•
149
57
..36
44
52
58 auuée.
57 '/4
9
4
10
27
4
6 3/4
Doctorat •.
a at
157 3f4
:159
158
Ha
129
Les études de Doctorat durant environ de deux ans et demi à trois ans, .ce
sont
aspirauts qui ont dû. prendre et 19 qui out pris effectivement des inscriptions ou subi des examens peudaut l'anuée scolaire 1870-71.
�27
DE LA FACULTÉ DE DROIT.
blant d'ardeur, ils ont montré que les enseignements de cette
cruelle année n'avaient p:1s été perdus pour eux. et qu'ils ét:1ient
résolus à travailler énergiquement, pour leur part, à la régénération sociale dont dépend notre salut. Leurs ·maîtres leur ont
donné l'exemple, et, tenant leur promesse d'aller jusqu'à l'ex;
trême limite de leurs forces, ils n'ont pas fait moins de 152 leçons
supplémentaires en quatre mois, expliquant plus des quatre cinquièmesdes matières des divers programmes d'examens. Les conférences (1), les cours de Doctorat et d'Economie politique n'ont
pas souffert de cette multiplicité d'exercices pour la licence, et au
15 août nous avions âtteint un résultat inespéré : dans une session
exceptionnellement prolongée jusqu'au 31 du même mois, nos
élèves pouvnient subir toutes leurs épreuves de fin d'année,
sauf l'acte public de licence renvoyé à la session de novembre.
Sur 196 examens, il n'y a eu que 18 ajournements
30 épreuves, jugées excellentes, ont réuni l'unanimité des boules
blanches, 38 ont été admises avec une majorité de blanches,
(1) Nombre des élèves inscrits aux conférences facqltatives et rétribÙées, pour _
lesquelles MM. les agrégés n'ont. voulu recevoir _q!le la moitié de l'indemnité
réglementaire :
.
Conférences de
de
de
de
de
1 r• année .......••.•. ·, • • • • .
2• année ............ ;......
'5e année ... , . • .. • . . • • .. •
Doctorat (1er examen) . • . • . . .
Doctorat (2• examen). • • . . • . . •
(2)
Nature des:examens
Nombre des examens
Examen de capacite •..•..•.•.....•
1re année : 1er ex. de Baccalauréat. .. ll4
2e année : 2• ex. de Baccalauréat. •. 49
1.,. ex; de I,icence ...••.• 57
5" année 2• ex. de Licence ......• 22
Thèse de Licence ....... 20
5
e 1)e 6e J er ex. de Doctorat. ....•
4 ' .'
2" ex. de Doctorat .....•
6
annees
·
5
\ Thèse de Doctorat ......
f
196
12
6
8
5
5
Admissions
55
44
50
19
20
5
4
5
-178
54
1
Ajournements
1
5
7
5
2
18
�28
RENTRÉE SOLENNELLE
'
9 avec égalité de blanches et de rouges, 39 avec une minorité
de blanches, 37 avec toutes boules rouges, 27 avec une
noire (1).
Les noms dè ceux qui ont mérité l'éloge doivent être proclamés publiquement; ce sont :
Pour la thèse de Doctorat, MM. Heisser et Ortlieb;
Pour le :l• examen de Doctorat, M. Garnier;
Pour le 1er examen de Doctorat, M. Desnos;
Pour la thèse de licence, M. Merklen, dont les dissertations
ont été jugées dignes du dépôt à la Bibliothèque de la Faculté;
Pour le 2• examen de licence, MM. Ambroise et Lombard
(Paul), qui ont toujours été reçus avec éloge à tous leurs examens, et M. May, qui a obtenu 14 blanches sur 16 boules;
Pour le 1er examen de licence, MM. Ambroise, Lombard
(Paul) et Picard;
Pour le 2• examen de baccalauréat, MM. Elie, Flurer, Henry
(Jules), Humbert (Paul), Laitlet, Lanio; Munnier, Renauld,
Sée (Ernest), Schetfer, Variot, Vuébat et Zirmner;
Pour Je 1er ex<Jmen de baccalauréat, M}J. Goujon, Jeny,
J
Langrand (Frantz), La_rcher, Tamisie1· et Xardel.
Les épreuves de doctorat ont été plus nombreuses que nous
'
n'osions l'e3pérer après une interruption d'études de près de
neuf mois; elles ont atteint le chiffre de 14,
lequel figurent
5 actes publics.
(1)
Nature des examens
Blanches
Examen de capacité ...•.. ' ....... .
1re année: jer ex. de Baccalauréat..
[)9
2• année : 2• ex. de Baccalauréat. . 90
1er ex. de Licence. . . . . . 57
5• année 2• ex. de Licenc". . • . • 58
Thèse de Licence . __ • • • 19
c 1)e
ei1°'ex.deDoctorat.- •.• 12
4
6
{ 2• ex. de Doctoral.. . . . 18
Thèse de Doctorat . • . . . 20
t
295
Rouges
Noires
95
89
10
17
88
61
71i
5'
25
1t
6
162
196
148
1!0
100
Hi
50
2:5
12
5
426
Total
67
786
�DE LA FACULTÉ DE DROIT.
29
Trois thèses de Doctorat nous ont èté présentées par des
élèves de la Faculté de Droit de Strasbourg, obligés par le malheur des temps de venir demander à notre Ecole le grade qui
devait leur être conféré par leurs maîtres si dignes ;et si
éprouvés.
M. BELIN, un des défenseurs de Belfort, qui a raconté dans un
écrit d'un intérêt saisissant les phases du siège, avait choisi, pour
sujet de Droit romain, les droits du mari sur la personne et
sur les biens de sa femme et, pour sujet de Droit français : l'incapacité civile de la femme mariée.
M. SmLER, esprit solide et mûr, a traité de l'Action Paulienne
en Droit romnin, et du Rapport en Droit français.
Les plus remat'quables de ces dissertations nous ont été soumises par M. ÛRTLIEB, dont le mérite était attesté d'avance par
sept éloges successifs, par les deux premiers prix du concours
de licence, et par la pe médaille d'oe obtenue à la suite du
concours de Doctorat. Nous attendions beaucoup de lui : il nous
a donné plus encore; une excellente étude sue la Collatio bonorum en Droit romain a été suivie d'une dissertation approfondie
sue l'effet de la possession des meubles en Droit français. Cette
monographie peut entrer en comparaison avec les meilleurs travaux publiés jusqu'à ce joue sur cette matière. aedue; de l'avis
de bons juges, elle leur est supérieure dnns la pnrtie historique,
c'est-à-dire dans celle qui a toujoms offert le plus d'obscurité.
Une rare sûreté d'investigation, une grande viguem de logique
caractérisent cette œuvre, dont la place est marquée dans les
bibliothèques des jmisconsultes. M. Ortlieb se destine à l'enseignement du Droit, il abordera les concours sous Jes meilleurs
auspices et marchera, nous l'espérons, sur les traces de notre
collègue Glasson, formé à la même Ecole.
Deux élèves de notre Faculté ont conquis également le titre
de Docteur; - M, René MrCHEL, pae une
sur le Mutuum
en Droü romain filt par un exposé de la législation française sur
�30
RENTRÉE
la
des droits civils et sur la privation de ees
droits par la perle de la qualité de Français et pm· suite de
condamnaûons judiciaires; - M. HErssER, par un traité substantiel et concis sur les Personnes morales en Droit romain et
en Droit français. Le choix seul de ce dernier sujet, si rarement
abordé, révélait un esprit exercé; le champ le plus vaste a été
parcouru avec une fermeté, une méthode, une clarté peu communes; l'esprit généralisateur du candidat s'est appliqué à faire
d'éléments épars toute une théorie fortement coordonnée; son
travail a une incontestable valeur et mérite d'être publié. M. Heisser a montré dans la soutenance un talent de parole et une
vigueur d'argumentation qui ont obtenu tous les suffrages.
C'est ainsi que d'Un dernier semestre nous avons fait, avec
l'aide de nos élèves, une année presque complète, marquée par
un effort continu, par des travaux sérieux, et terminée par des
concours dont le rapport spécial, confié à un de nos honorables·
collègues, va vous faire apprécier la valeur.
Ce n'est pas que quelques ombres ne soient venues se mêler
à ce tableau; ce compte rendu serait infidèle et nous manquerions à la parole que nous nous sommes do11née de dire toutt;J la
vérité, si nous omettions de mentionner certaines défaillanœs. Il
s'est trouvé un nombre infiniment restreint d'élèves qui n'ont rien
appris à la rude école de nos malheurs, chez qui le ressort
moral est resté affaibli; des ajournements sans excuse, six pertes
d'inscriptions encourues pour défaut d'assiduité ( 1), deux amendes prononcées par le tribunal de simple police ont signalé de
regt·ettables exceptions dans notre personnel. A notre grande
(1) Ces perles d'inscriptions se répartissent ainsi :
·
Capacité
i•• année
2• année
année
..
1er et 2' trimestres
3• ct 4• trimestres
Total pour l'année
:1.
-
1
1
4
1
4'
6
6
�DE LA FACULTÉ DE DROlT.
31
satisfaction, quelques-uns des étudiants atteints par ces mesures
n'appartiennentdéjà plus à notre Ecole, dont ils compromettaient les bonnes traditions.
Des événements d'un a.utre ordre sont venus nous attrister :
ces cinq mois ne se sont pas écoulés sans nous apporter de nouveaux sujets de deuil, quatre de nos élèves de 3è année nous
ont été enlevés. Le 6 avril s'éteignaità Nice Etienne AwENG,
excellentjeune homme qu'une maladie de langueur avait empêché de prendre part à la guerre. Le 30 mai, Armand DE FAuLTRIER succombait aux atteintes d'u,ne fièvre typho'ide, laissant
l'exemple de lajeunesse la plus pure et de la foi la plus vive. Le
14 août, Amédée THoMAs, doué d'une intelligence vive èt d'une
volonté énergique, se mourait des suites d'une cruelle maladie
dont il avait puisé le · germe· dans la funeste campagne de cet
hiver. Enfin, il y a à peine quelques semaines, un cœur et un
' esprit d'élite, Tancrède DE Touns, nous était ravi par une de ces
affections lentes et implacables dont rien n'a pu arrêter le cours.
Nature fine, délicate, sympathique, il marchait sur les traces de
notre Zœpffel, et ses succès dans les concours de la Faculté lui
présageaient ün brillant avenir. Pourquoi faut--îl que les n)eilleurs
soient retirés d'un monde où leuraction morale et leur exemple
semblaient devoir être si salutaires à leurs contemporains? C'est
le secret de Dieu) nous nous inclinons devant les dispensations
de sa Providence en partageant les douleurs de ces familles
désolées.
Mentionnons encorè une perte sensible qui a fait apparaître une
fois de plus l'union affectueuse de tous les membres de la famille
universitaire. Notre doyen d'âge, le vénérable docteur Simonin,
Directeur honoraire de l'Ecole de médecine, est mort plein de
vie, nous laissant l'exemple de la vie la mieux ordonnée, la plus
digne, la plus laborieuse, entièrement consacrée au double culte
du devoir et de ia science.
u est enfin une,;cause permanente d'affliction qui, dans le deuil
�32
RENTRÉE SOLENNELLE
national causé par la mutilation de la France, dèvait nous atteindre plus particulièt·ement. Une Fa.;ulté, sœur aînée de la nôtre,
comptant dans son sein· des mnitres éminents, des jurisconsultes
de la plus haule· autorité, a cessé d'exister. Au lendemain des
préliminaires de paix, nous avons émis un vœu unanime tendant
à la réunion des deux Facultés de Droit de l'Est dans ce centre
universitaire. C'eût été uqe consolation pour noüs, en attendant
des jours meilleurs, d'offrir une hospitalité fraternelle à des collègues dont le cœur français renonçait, non sans déchirement,
mais sans hésitation, à la petite patrie pour rester membres de
la grande. Nous aurions été heureux de voir à. la tête de notre
Faculté le vénérable M. AuBRY; il n'est aucun de nous qui ne se
fùt honoré d'être placé sous la direction d'un Professeur de premier ordre tel que l'illustre auteur du Cours de Droit civil
français. Notre désir se fùt réalisé sans doute, si de plus hautes
destinées n'attendaient l'ancien Doyen de la Faculté de· Droit de ·
Strasbourg, et si sa place n'eût été marquée par avance à la
Cour suprême auprès de son incomparable collaborateur,)\L RAt:.
Déjà leurs dignes collègues, MM. LAMACHE et LE CouRTOis, ont
trouvé· un asile dans les Facultés de Grenoble et de Poitiers" le
respectable M. HEIMBURGER est décidé à prendre sa: retraite; un
agrégé que nous eussions envié, M. LANUSSE, attiré vers sonpays
natal, a été. attaché à la Faculté de Bordeaux. MM. les professeurs DEsTRAis et LEDERLIN semblaient devoir nous appm·tenir
sans conteste. Une décision provisoire nous a donné M. LEDERLIN
qui nous apporte, avec les connaissances les plus étendues dans
toutes les branches du Droit, les qualités éprouvées d'un Romaniste et une précieuse expérience du Professorat. Nous savions
déjà quels étaient ses mérites et ses services, et nous avions pu
juger de sa valeur par les élèves quïl avait formés; dans nos
relations journalières, la droiture de son caractère et sa cordiale
confraternité lui ont promptement gagné lios cœurs. Grâce à lui,
nous pourrons offrir à nos aspirants au Doctorat un cours spé-
�DE LA FACULTÉ DE DROIT.
cial de Pandectes plus étendu que les conférences dont nous
avions dû nous contenter jusqu'ici à l'e:l{emple des aut1·es Facultés françaises. Il est bon que de fortes é.tudes de Droit romain
puis:oent être poursuivies en face des Univer:oités allemandes et
que nous fassions profiter nos élèves des travaux d'outre-Rhin
soumis à une critique sévère et vivifiés par la clarté et l'esprit
pratique propres à la France. Le Conseil académique, dans sa
sessionde juillet, a bien voulu adopter à l'unanimité les propositions de la Faculté; en demandant la création de la chaire de
Pandectes pour les aspirànts uu Doctorat, et celle de la chaire
de Droit criminel pour les aspirants à: la Licence. Nous. conservons l'espoir de voir accepter par
DEsTHAis l'enseignement de
la Procédure civile, objet de ses préférences, et dans lequel il
s'est montr·e depuis longtemps un ProfesEeur consommé; la collaboration d'un maître aussi distingué, romaniste et civiliste à la
fois, serait pour nous une bonne fortune; nous n'y renoncerions .
qu'avec une peine extrême.
Ml\L Lederlin et Desirais retrouveront à Nancy leurs meilleurs
disciples d'Alsace, plus que jamais résolus à rester Français. Sm'
199 étudiants en Droit qui ont pris des inscriptions ou subi des
examens dans le dernier semestre, nous n'en avons pas compté
moins de 51 venant des provinces annexées: l'Alsace à elle seule
nous a envoyé 34 de ses enfants, 17 sont venus du pays
Ce chef-lieu académique est destiné à offrir un lieu de refuge à
nos chers emigrés; aussi, la sollicitude patriotique du Gouvernement veut-elle accroître nos ressources scieutifiqu.es et littéraires et faire de l'ensemble de nos Facultés un centre d'enseignement supérieur de premier ordre; nous venons d'en recevoir
l'éclatarite assurance accueillie avec un profond sentiment de
gratitude.
La Faculté de médecine de StrasboUJ'g et l'Ecole
de Nancy fusionnées nous rendt'ont une institution qui, à
à-Mousson d'abord, à Nancy ensuite, a jete pendant
.
)
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5
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,'4,'jt'
--"".
�34
RENTRÉE SOLENNELLE
un vif éclat. Que manquera-t-il alors à la réunion des quatre Facultés pour constituer une véritable Université? Un non'! et quel-.
ques attributions analogues à celles qui ont donné une vie prop1'e
aux Conseils généraux. Nous avons déjà ce qui est l'âme d'une
Université, une communauté d'inspiration et de but, nous nous
solidaires les uns des autres, nous constituons ,une famille unie dont les différentes branches entretiennent les relations les plus affectueuses; Je Pré;:;ident de cette république des
et des lettres est notre Recteur.
II y a quelquesjours encore, M. MAamor:o occupait ces hautes
fonctions, digne récompense de quarante années de services dans
l'instruction secondaire ct dans l'inspection académique. La Faculté de Droit, au rétablissement de laquelle il a pris une part si
active, lui doit un public témoignage de reconnaissance pour la
b!enveillante sollicitude dont il l'a entourée, et pour l'appui .
énergique qu'il lui a prêté dans toutes les circonstances; nos
respectueuses sympathies le suivent dans sa retraite.
Appelé à lui succéder, l\1. DARESJ'E DE LA CHAVANNE peut compter sur le concours, le zèle et le dévouement des membres dèi,la.
Faculté de Droit. Vingt-:quatre ans d'enseignement, dont vingtdeux dans une des premières Facultés de France, des ouvrages
historiques honorés des plus hautes récompenses, le désignaient
parmi les Doyens pour présider an développement exceptionnel
auquel sont destinées les Facultés Nancéiennes. Sous sa direction, nous soutiendrons la lutte avec les Universités étrangères,
et la concurrence des Facultés libres, si elle se produit, nous
trouvera fortement préparés.
Toutes les qnestions relatives à la liberté de l'enseignement
supérieur, à la collation des grades, ont ét.é mùrement étudiées
dans des réunions fraternelles de tous nos collègues de Droit,
des Sciences, des Lettres, de Médecine. Un des nôtres, Dunms,
a fait paraître sur ces matières un opuscule rempli de vues ingé·
�DE LA FACULTÉ DE DROIT•
35
nieuses et personnelles ( 1); sans en adopter les conclusions,
nous pen..sons que de l'échange des opinions doit naître la lumière, et nous avons la ferme confiance de constituer un jour
un centre intellectuel
de toute l'autonomie compatible uvee
les droits de l'Etat au sein de l'unité nationale; le respecl des uns
et le main{Ïen de J'autre sont les grands intérêts que nous mettrons toujours au-de.ssus de toute atteinte.
C'est dans cet esprit que nous envisageons l'avenir, voulant
conserver toutes les grnndes institutions qui font la force et
l'honneur de notre pays, accueillant toutes les améliorations et
les réformes dont la légitimité nous paraît démontrée, poursuivant la conciliation des droits sociaux et des droits individuels,
les yeux fixés, sur l'idéal, je veux dire, l'accord de la liberté de
la foi et de la liberté de la science, sous l'inspiration supériem·e
du patriotisme et de la charité.
(i) Ré{ol'me et liberté d'e l'enseignement supérieur et en parlculier de l'en·
seignement du droit, brochure iu-8° de 110 pages. Paris, Cotillon, 187L M. Dubois a également publié en ·1871 ·Un Programme dn cbu1·s de Droit romain (Obligations).
��IlAPPORrr
DE
M. GODRON, DOYEN DE LA FACULTÉ DES SCIENCES
MESSIEURS'
Ce n'est pas sans un profond sentiment de tristesse que je
viens vous rendre compte des travaux nccomplis à la Faculté"
. des sciences, pèndant la précédente année scolaire. Au milieu
des événements douloureux qui sont venus accabler la France,
et dont les rigueurs se sont plus spécialement fait sentir dans nos
provinces envahies, les préoccupations étaient telles qu'il fallait
une grande force de volonté pour s'occuper d'études série usee.
Nous ne trouvions pas même dans nos foyers domestiques le
calme habituel. Nous y subissions, pendant de longs mois, le
supplice
de ln présence de soldats étrangers au sein
de la famille.
Ces conditions malheureuses n'auraient pas toutefois été suffisantes poue entraver la reprise de notre enseignement public à
l'époque consncrée
les règlements.
nos étudiants avaient
en grande pnrtie QUillé la province pour allerjoindre l'armée
fr'ançaise ou défendaient vaillamment, comme gardes nationaux
�38
RENTRÉE SOLENNELLE'
mobiles, nos petites places· fortes de Toul et de Phalsbourg.
D'une autre part, nos auditeurs bénévoles habituels, même les
plus empressés, absorbés par les douleurs poignantes du moment, étaient peu disposés, on le comprendea sans p.eine, à venir
s'asseoir sur nos bancs pour entendre une leçon de chirJilie et
d'histoit•e naturelle. Mais un
infranchissable s'opposait à
la réouverture de nos CO\ll'S: comme·t)rofesseurs dans· un établissement de l'Etat, nous ne pouvions, de même que tous les
autres fonctionnaires des diverses administrations, exercer nos
· fonctions officielles qtfau nom du Gouvernement français, et, en
pays envahi, cela nous était interdit.
Toutefois, quelques candidats à la licence ès-sciénces, désirant
poursuivre leur cours d'études, ont reçu régulièrement des
leçons particulières de mathématiques au domicile des deux
professeurs chargés de cet enseignement. Il n'a pu en être ainsi
des autres cours. Car, si le professem· de mathématiques ne
porte avec lui qu'un léger bagage scientifique très-mobile et
d'une extrême simplicité, il en est tout autrement pour l'enseigneme.nt des sciences physiques et naturelles, qui exige _9es
laboratoires et des objets de démonstration.
Nous nous sommes vus également dans J'impossibilité d'ouvrir,
en novembre, la session réglementaire du
ès-sciences
ct forcés d'njourner à des temps moins sombres les examens de
la licence ès-sciences.
Nous n'avons donc à vous rendee compte de notre enseignement qne pendant le. second semestre de l'année classique et
nous le ferons brièvement.
!VI. Renard a repris son cours de calculdifférentiel et intégral,
là où il l'avait laissé dans ses leçons particulières de l'hiver et il
l'a complété. J'en dirai tout autant de M. Sonillart, doctem'
chargé du cours de mécanique rntionnclle, qu'il fait
avec ymt de succès, depuis quatre années, à notre Faculté. Cet
n'a laissé non plus aucune lacune.
�DE LA FACULTÉ DES
39
1\I. Chaulard, dans le. cours qu'il fait spécialement pour les
candidats à la licence, a étudié l'acoustique et a surtout insisté
sur les nouvelles méthodes de démonstrations qui rendent les
phénomènes palpables aux yeux. Dans ses leçons de physique
appliquée, il s'est occupé de l'électricité statique, puis des machines d'induction et des piles thermo-électriques ; il a exposé les
usages nombreux et importants auxquels s'appliquent ces merveilleux instruments.
Forthomme a pris, pour sujet de ses leçons, les métaux ;
mais le temps lui a manqué pour compléter, en un seul semestre,·
une étude qui aurait dù embrasser normalement une année tout
entière. Il a pu néanmoins traiter avec détails des métaux des
trois premit:res sections et il en a montré les applications.
Le professeur d'histoire naturelle a exposé d'une manière
complète l'organographie et la physiologie végétales. L'étude des
organes des plantes l'a conduit naturellement à étudier les
fonctions dont ces organes sont chargés et qui assurent ainsi la
conservation de l'individu et la perpétuité de l'espèce. Cet examen
l'a conduit à cette c.onclusion générale, y'est qu'il existe une
analogie extrêmement étroite dans les fonctions de nutrition et
de reproduction comparées chez les végétaux et chez les animaux.
M. Braconnier, ingénieur des mines, chargé officiellement d'un
cours complémentaire de géologie et de minéralogie, a fait connaître à son auditoire les caractères distinctifs des espèces minérales qui offrent les applications les plus importantes dans les
sciences, les arts et l'industrie. C'est, en un mot, un cours de
minéralogie pratique que nous a donné M. Braconnier.
Les règlements m'obligent à vous rendre compte des travaux
particuliers publiés par MM. les professeurs de la Faculté. Chaque
année apporte son contingent de reéherches et de faits nouveaux
ct j'aurais, comme d'habitude, à vous en signaler quelques-uns
si les moyens de publication ne nous avaient fait défaut. Je ne
puis vous indiquer qu'une simple note :;cientifique de quelques ·
�40
SOLENNELLE
pages (1), écrite pnr l'un de nous et insérée dans leBulletinde
la Soèiété 1·ovale de botanique de Belgique.
li ne me reste plus qu'à vous exposer les résultats des examens
relatifs à b collation des grades universitaires.
Nous n'avons eu, pendant la durée de l'année scolnire, qu'une"
>"cule ses5ion pom· la licenée ès-sciences. Trois candidats seule-'
ment se sont présentés pour subit• les épreuves. L'un d'eux,,
M: Burtaire, mnître auxiliaire au Lycée de Nancy, a été reçu
avec honneur licencié ès-scienèes mathématiques. Un autre candidat, M. Zupp, ancien professeur au collége de Bouxviller, ayant
subi la première partie de rexamen oral pour la licence ès-sciences physiques devant ln Faculté des sciences de Strasbourg et
ayant justifié des notes obtenues dans cette première épreuve, a
été admis à subir la seconde partie de l'examen et a été jugé
digne d'obtenir le diplôme.
Nous n'avo"ns eu que deux sessions, au lieu de trois, d'examens pour le baccalaurént ès-sciences, savoir : 1o une session
extrnordinnire au mois d'awil et 2° la session réglementaire des
mois de jnillet et noùt.
;
Les résultats de ces deux sessions sont résumés dans le tablenu
suivant:
NO:WBHE
des oandidats
présents
à l'exJmen.
"
\ IlJcc. wmp.
AYHJL.
l
(Barc" rest .•
Bacc èomp.
( Bacc; rest..
JntLET-\
AOUT,
Totaux ....
23
4
103
1
CA:-.IDIDÀTS
admis
aux ë,.reuves
1
orales.
1
10
-CANDIDATS
ad!nis
définitivement.
7
4
4
5l)
57
14
49
H
167
!14
74
1
des
admissions.
1
(tt = 53 °1.1
1"'
1
"'·1
(1) No•e- sur I'JEgaops speliœ(rmis, par 1\1. A. Godron, dans le recueil
dirjué, 1. 10, 1871, p. 29
�41
La statistique de ces. examens est venue confirmer les apprécintions émises au éommencem.ent de ce rapport stir le trouble
qui ont ·sérieusement entravé la
des études ct sur les
préparation des candidats à l'examen.
Et d'abord, leur nombre est. inférieur de près de moitié à
celui des années précédentes, bien qu'il nous soit venu, cette
fois, uh certain nombre de jeunes Alsaciens qui, ne trouvant plus
à Strasbourg que des juges étrangers on voués à l'étranger,
sont venus nous dem:mdèr le diplôme de· bachelier ès-sciences.
La session
d'examens , qui a eu lieu en avril
dernier, a laissé beaucoup à désirer, à raison de la faiblesse
inusitée des candidats ; aussi la proportion' des .réceptions estelle descendue au chiffre le plus bas que nous ayons jamais vu;
elle n'a été que de 33 ·P· 100. Dans les quatre derniers !llois Ue
l'année classique, les études ont été s:ms aucun doute plus suivies et sont devenues moins impntfaîtes. Aussi dans la session
de juillet et noût, les succès ont été plus marqués; la proportion
des admissions n'a été,' toutefois, que de 45 p. 100, inférieure,
par conséquent, à celle des années ordina.ires. Mais on n'ignore
que les études ne prospèrem qu'au sein du calme; elles ne
savent. où s'<lbritcr, lorsqu'éclate le bruit des armes et que les
fureurs de la guerre exercent leur brutal empire.
Cependant, parmi ces C?ndidats plus ou moins faiblement préparés, il en est près de la moitié, exactement 49 p. 100 qui,
l'année précédente, s'étaient montrés élèves instruits, avaient
conquis le grarle de bachelier è,;-lettres et nous en présentaient
le diplôme, en s'inscrivant pour le baccalauréat ès-sciences.
Jamais sembbble proportion n'avait été atteinte jnsqn'à présent
ct ce fait nous indique clairement combien les études étaient
sérieuses à la fin de la dernière ann6c scolaire.
Ainsi, vous le voyez, Messieurs, les effets.lcs plus immédiats
d'une guerre m;,]heureuse, nu point de vue purement universitoire1 ont été ;
rendre nos chaires silencieuses pendant une
DE-LA FACULTÉ DES
�42
RENTRÉE SOLEl\NELLE DE. LA FACULTÉ ·DES SCIENCES.
moitié çle l'année, de ralentir les travaux particùliers des professeurs et d'entr(lver leur publicatiQn, enfin d'affaiblir les études
et de ·diminuer considérablement le nombre des candida1s aux
grades uhivei'sitaires.
Mais, tout nous porte à espérer que la trnnquillité retative,
dont nous jouissons actlwllement, rendra aux études leur déve..,
loppement normal et leur vigueur habituelle. Déjà les candidats
au baccalauréat ès-sciences nous sont revenus en plus grand
nombre que de coutume à pareille époque de l'année et les
épreuves qu'ils subissent actuellement se rapprochent de leur
niveau normal et prouvent que les vacances ont été mises à profit
par beaucoup de candidats pour combler les kwuncs de leur
instruction et lctw faire obtenir les succès que prépare et assura
uri travail calme, soutenu et consciencieux.
�R,APPORT
DE
M. CH. BENOIT, DOYEN DE LA FACULTÉ DES LETTRES
1\lor.;sîEUR LE RECTEUR,
En reprenant la parole rlevant vous après une si longue interruption de notre vie universitaire, j'éprouve une émotion semblable à celle de l'exilé qui rentre dans son pays, un mélange de
joie et de mélancolie à la vuede tant d'objets chers retrouvés, et
nous
des vides qu'a faits l'absence. M. M;:Jggiolo, tout
quitte , après avoir exercé les fonctions de Recteur dans des ,
jours difficiles, où il a montré, avec une expérience consommée ·
des affaires, une ardeur au niveau de toutes les tâches, ct au
moment même où il s'efforçait de recueillir et de rendre à la
patrie françDise tant de fonctionl)aires de l'instruction publique
proscrits par l'annexion. Que notre gratitude le suive dans sa
retraite, où sa généreuse activité saura bien trouver le moyen
d'être utile encore.
Son successeur, à peine arrivé d'hier, est déjà un des nôtres
par le dévouement avec lequel il entre dans tous les intérêts de
notre province académique. !\'lais sa première mission est surtout
d'imprimer â nos Etablissements d'enseignement supérieur une
�RENTRÉE SOLENNELL\'
impulsion nouvelle, d'étendre et de fortifier leur influence. Le
Gouvernement, qui veut essayer de reconstituer quelques Universités provinciales, en y concentrant comme t-n quelques
foyers principaux .tontes les ressources et toutes les forces du
haut enseignement, et qui a senti que Nancy, dans la situation
surtout que les derniers Çvèncments ont faite à la France, était
la ville prédestinée à tenter la première cette fortune, ne pouvait
pas choisir un homme plus autorisé que M. Dareste de la Chavanne, pour présider à cette organisation. - Pour le seconder,
il trouvera en nous tous le concours le J'lins dévoué. Nous vo.u- ·
lons, sous ses auspiCes, redoubler encore, s'il est possible, d'üctivité cl de zèle, pom soutenir la fortune de notre Faculté, pour
justifier la prédilection elu Gouvernement, et pour entretenir ct
pr;opager autour de nous l'ardeur sacrée des lettres.
Dans cette œuvre, malheureuscmént, l'on de nos plus 'utiles
collaborateurs nous manquera, 1\I. Eugène Benoist, notre savant
profeeseur de littérature ancienne, dont vous avez pu apprécier
la solidité et le zèle pendant les quatre années qu.'il a passées
'parmi nous. Je croyais que Paris seul nous ravirait ce Maitre, q9i
f,lit tant d'honneur :il' érudition françnise. Mais c'est la Provence
qni nous l'a repris, la Provence, où il avnit passé sa jeunesse,
où il s'était marié, et qui n'y avait jamnis renoncé entièrement •
. Quant. à'nous, nons perdons en lui à la fois un professeur de la
plus grande autorité, en même temps qu'un collègue· et un ami
de l'esprit. le plus ferme ct le plus judicieux, du cœnr le pins
loyal ct le plus droit. Le Ministre sait tout ce qu'il nous a fallu
d'abnî'>gation pour en faire le sacrifice ; je lui suis reconnnissant
de tout ce qu'il a bien voulu tenter lui-même, pour nous consersi précieux. - 1\t Campaux, appelé à. le
ver un
rcmplacet·, n'aura qu'à reprendre les excellentes traditions de
M. Eugène Benoist. Pour nous, cc nous est un précieux dédommagement de pouvoir en cette rencontre offrir J'hospitalité à run
de nos fr'ères exilés de Stt·asbourg. C'est à nous, dans ces grands
�DF. LA FACULTÉ DES LETTRES.
45
désastres, qui ont arraché à la France l'Alsace et 'uhe partie de
notre Lprraine, c'est à nous qu'il appartient les prèn1iers de
recueillir ces naufragés. M. Campanx vient reprendre ici l!J. chaire
même qu'il occupait à la Faculté des lettres dh Strasbourg, précédé de sa juste réputation d'homme de science et de talent. Il
sera reçu parmi nous comme dans une famille de frères : puisse
notre cordiale confraternité lui adouèir les tristesses de l'exil.
ExAMENS.
Yous savez,
combien les événements de la guerre
nous ont gênés depuis un an dans l'exercice de nos fonctions. Au ·
mois d'août 1870, la session du baccalauréat s'était acbeYé'e au '
milieu du tumulte de l'invasion ennemie. La session ordinaire de
novembre ne put s'ouvrir. Nos salles alors étaient occupéès pal'
l'ennemi, nos candidats pour )q plupart sous les drapeaux. Ce ·
n'est qu'à Pâques qu'il nous fut possible de reprendre nos fonctions.- A la session d'examen que nous tinmes alors pour le
baccalauréat ès-lettres, 58 candidats se hâtèrent d'accourie, sur
furent admis au grade, et '29 ·njournés. Leur prépalesquels
ration avait souffert du trouble des temps. Mais, dès ln seesion du
mois d'août de cette année, les études semblaient avoir repris
complétement leur train accoutumé. '239 candidats s'y présentaient à l'examen, ct leur préparation ne demeurait. pas trop
au-dessous du niveau ordinai:'e. Et pourtant, combien la discipline des études n'avait..:.elJe pas été déconcertée cette ::mnée,
surtout en notre province livrée depuis un an à toutes les anxiétés
et à toutes les misères d'une guerre désastreuse, alors que tous
nos établissements publics ou privés d'éducation étaient transformés en casernes ou en ambulances, et que tant d'élèves s'empressaient de sé dérober à la police ennemie pour se rendre à
l'appel de la patrie en péril?
En songeant à tant d'obstacles et au trouble que jetaient en
�46
RENTRÉE SOLENNELLE
outre dans les esprits les malheurs de la France, nous ne pouvons
assez admirer avec quelle énergie maîtt·es et élèves .ont lutté
contre des circonstances si défavorables. Les études ont été
reprises sans perdre un jour, une heure, dès que cela a été possible; en maints endroits la rentrée s'est faite au jour mnrqué,
en dépit de toutes les difficultés ; les classes se tenaient dans
des Maisons encore encombrées de soldats. Là où la reprise des
études avnit été forcément ajournée, l'émulntion a été d'autant
plus ardente à réparer le temps perdu.
Dans ce témoignage d'estime, nous n'oublierons pas surtout
nos braves enfants de l'Alsace, qui, après avoir à grand'peîne
achevé leur études à travers tant de difficultés et de douleurs,
venaient vers nous, comme des exilés, pour nous demander
encore, dans le diplôme de bachelier, comme un nouveau titre
de citoyen français. Certes nous n'avons cru être que justes, en ·
apportant la pins grande condescendance à l'égard de ces pauvres jeunes gens, nuxquels toutes ressources avaient manqué
pour terminer leurs études. Que nous aurions voulu les recevoir
tous, ces enfants bien-aimés et déshérités de la France, qui
venaient se réfugier entre ses bras !
Sur les
candidats, qui, eri avril et en août, ont subi les
épreuves du baccalauréat ès-lettres, 113 seulement ont été éliminés après les compositions, et
après l'épreuve orale; en
1
(1)
ÉLIMINÉS A 1
/
SESSIONS
=..,.., '"' o; .,
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D'Avril •• ,,,,.,,,
D'Août ••••••••••
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25
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-- -- -a 54 12a 1164
6
-
1
TOULl
a
�DE LA FACULTÉ DES LETTRES,
47
tout 133. - 164 au contraire ont été à divers titres admis au
grade, à savoir :
5 avec la mention bien: MM. Burdin de Péronne, Gardeil,
Poincm·é, Lombard et Küss (Charles) le plus jeune fils de ·cet
·. héroïque maire de Strasbourg, mort des blessures de la patrie;
34 avec la mention assez ,bien;.
Et 125 avec la note passablement ;
En tout 164 (c'est-à- dire 55,2 pour· 100).
En somt;ne, gràce au zèle de nos enfants, pour faire en six
mois une
d'études, la moisson n'a pas été trop inférie,ure
ni en quantité, ni en qualité à celle des années précédentes. Vu
les circonstances, nous devons donc nous tenir cette fois pour
satisfaits. - Est-ce à dire qu'à l'avenir nous soyons disposés à
nous contenter à ce prix? Non, il faut que les études gagnent
4> en sérieux et en solidité. Car l'examen, qui nous en rend témoignage, laisse tonjours fort à désirer.
Le discours latin (si l'on en excepte quelques compositions
vraiwent distinguées, pour ne considérer .que la moyenne) continue à pécher autant par le fonds que par le style. On y sent
trop des enfants, qui, pour avoir fuit leurs' études avant l'àge,
n'en ont tiré, même au prix de bien du travail, qu'un résultat
médiocre et ingrat. Leur esprit n'était pas au niveau de leur
classe ; aussi le fruit de cette culture hàtive est-il chétif et sans
saveur. C'est la pensée surtout, qui fait défuut dans leurs devoirs.
De là cesamplifications stériles, oû ils s'évertuent à développer
· un sujet sans idées, à déployer
le vide les replis flottants
d'une vague et sonore période ; habitude déplorable, que l'on
ne sam·ait trop combattre; car la déclamation n'est que trop déjà
une des. maladies de notre tempérament nationaL Ils· donnent
dans ce défaut, parce qu'ils n'ont du sujet nulle idée. Nous avons
beau prendre la matière de ces compositions dans le courant le
plus banal de l'antiquité classique. Nos écoliers semblent avoir
renpuvelé contre "Rome le serment d'Annibal. Ils ont oublié
�48
RENTRÉE SOLENNELLE
Rome et la Grèce, où ils avaient
passé ies meilleures
::mnées de leur jeunesse, sous le pr'étexte d'appren:}re l'histoire
contemporaine. Mais cette histoire (qu'il faut savoir sans doute) ne
saurait suffire à des jeunes gens appelés aux carrières libérales.
Je sais bien que, dans les classes antérieures, on leur a enseigné
cette histoire ancienne que je regrette ; ils ont appris que le
monde ne date pas de la Révolution française, ni même de
Louis XlV. Mais comme cette histoire des temps antérieurs ne
figure pas au programme des examens, et qu'on délaisse tout ce
qui n'est pas consacré par cette sanction redoutable, elle n'a pas
t<Jrdé à être reléguée dans les c<Jtacombes. Heureusement la
version latine, et surtout la dissertation de philosophie nous
permettent souvent de compenser l'insuffisance du disrours
latin. Quelques bons et vifs esprits, que paralyse l'obligation
d'écrire en latin leurs pensées, faute d'avoir assez pratiqué cet
utile exercice, se trouvent .plus à l'aise en français; et quand ils
ont fait :ivec fruit leur classe de philosophie, ils parviennent
souvent à racheter un peu par là l'incomplet de leurs études
cl<Jssiques.
Dans l'épreuve o1·ale aussi, pour être franc, il faut signaler
encore de regrettables lacunes. Les études grecques surtout qontinuent à décliner. Sans doute, on trouve. enco1·e des Maisons et
des M<Jîtres, qui luttent vaillamment contre cette décadence .
.Mais le mal s'étend de plus en plus. On ne sait plus la grammaire, mais particulièrement on ne sait plus le sens des mots,
depuis qu'on a déraciné le petit recueil des Racines g1·ecques de
l'usage de nos classes ; livre modeste, aux rimes étranges, et
dont on s'est bien moqué, mais qui, sous une forme abrégée,
mettait un dictionnaire presque complet dans la tête de nos enfants. Si l'on vent maintenir les études grecques dans notre éducation classique (et je crois que c'est indispensable, tant que la
France voudra rester elle-même), il faut qu'on leÙr rende un
fondement plus solide et une plus forte discipline. - Que dire
�DE LA FACULTÉ DES LETTRES.
en outre' de nos àuteurs
'! Quelques œuvres de nos
ir11mortels écr·i\'aifl's' sünt au prograt11me du bacctrlauréat. 1\'Iuis le
plns souvent on ne les a pas lus ; on s'est bomé à en étudier
quelque supert1cielle et sotte analyse. Nous nous demandons en
vérité si nos élèves n'mlt j·amais apf)ris à les comprend're et à les
goûter dans leurs classes d'humanités, ou bien si l'attrait malsain des· lectuves: f'rivoles leur a ôté le go(tt de ces nourrissantes
et sàvoureuses lectures; où l'esprit s'élève et se fortit1e.
En somme, l'examen continue à trahir enez heaucaup de nos
enfants une cduçation supert1cielle et hâtive. On sent trop aussi
qu-e maints candidats, après s'etre longtemps négligés, se ravisent tardivement en vue du baccalauréat, comme si le diplome
éfait pour eux l'unique but des études. Quand ils arrivent en vue
de l7ëpreuvè, ifs surchargent lem' mémoire d'une science préci:pitée et indigeste, qui leur est du reste d'un mince secours. Car
nous, dans l'examen, nous songeons bien plus à interroger rintetligence du candidat que sa mémoire ; et il nous est facile de
nous assurer si son savoir est artificiel et de la veille, ou s'il est
lè fruit et comme le dépôt lentement accrl! des années bien employées. Nous voudrions, qu'au lieÙ de tant se préoccuper du di-.
plôme, nos enfants étudiassent avec un esprit plus sérieux, plus.
libre et plus désintéressé, pour le plaisir de savoir et d'accroître
par leurs connaissances la valeur de leur intelligence et de leur
àme.
Bien des fois déjà nous avons
nos plaintes à cet endroit. Aujourd'hui, au nom du patriotisme, nous vous demandons, jeunes gens, de redoubler à l'avenil', dans vos études,
d'application et de zèle; C'est là une dos choses que la France
attend de vous pour sa régénération _morale. C'est sur vos tètes
quereposent ses destinées
Or, vous Je savez, dans ses
désastres inouïs l'ignorance frivole a une bonne part à réclamer. Nous instruire désormais plus solidement, apprendre pour
savoir, pom' mûrir et élever nos esprits et nos àmes par cette
4
�5Q
'RENTRÉE SOLENNELLE
généreuse discipline des études, et nous mettre ainsi au niveau
de. toutes les circonstances, de tous les efforts, de tous les besoins de. la patrie, voilà notre première et plus urgente re•
vanelle.
Licence. -- La guerre ayant supprimé en novembre 1870 la
session d'examen pour la licence comme celle du baccalauréat,
une seule session a eu lieu en Juillet 1871, et dix candidats s'y
sont présentés. C'est plus que nous n'espérions, après une pareille amiée. Sans doute, au plus fort de la guerre, pendant que
nos salles étaient occupées par l'ennemi, nous avions trouvé le
moyen de continuer chacun chez nous des conférences
nes pour la préparation de la
nous n'y réunissions
que quelques disciples plus jeunes, qui ne pouvaient songe.t' que
de loin encore à l'examen. Les plus mûrs .étaient pour la plupart dispersés au loin dans nos armées; et ce n'est qu'a la paix
qu'ils nous revenaient, les uns d'une laborieuse campagne, les
autres de la captivité . .Malgré ces circonstances contraires, nous
avons pu, après l'examen, présenter cependant à là sanction du
Ministre une liste de candidats au grade, qui ne le cédait en va.,;
leur à aucune des précédentes et promettait de bons maîtres à
l'enseignement public. Sur les dix candidats qui se sont présentés, six ont été reçus licenciés ès-lfJW·es. Ce sont Messieurs :
Tlti1·ion, ancien élève du lycée de Metz ;
Dontenville, élève de la Faculté;
Guyon, maître-répétiteur au lycée
Nancy ;
Riandey, maître-répétiteur au lycée de Reims ;
Antoine, élève de la Faculté; ·
Dubreuil, ancien élève du lycée de Metz.
Je regrette, dans ce nombre, de ne compter qu'un seul maitre..;
répétiteur du lycée de Nancy et aucun élève de la
des
Hautes-Etudes ecclésiastiques. Mais vous savez que cette maison
n'a pu se rouvrir que bien tardivement à ses élèves dispersés :
et à peine reprenait-elle ses études interrompues, qu'elle voyait
�DE LA FACULTÉ DES LET'ffiES.
51
languir et mourir, peu de temps avant l'examen, l'élève qui devait lui faire le plus d'honneur, l'abbé Nicolas, ancien élève du
séminaire de Verdun, où il devait bientôt retourner comme professeur. Grande perle pour soa Evêque :car l'abbé Nicolas promettait un excellent maître d'humanités, d'une érudition solide,
en même temps qu'un esprit distingué et une âme charmante et
généreuse;
Nous ,souhaitons aussi qu'àl'avenir notre Lycée fasse à la licence une plus grande figure. Certes, cela avait été orie idée
excellente de .M. Duruy, d'attacher à chaque grand lycée placé
près d'une Faculté un corps de Maîtres-auxiliaires, qui s'y préparassent aux fonctions de l'enseignement, en y faisant l'apprentissage de la discipline scolastique/en même temps qu'ils poorsuivraient leurs études sous notre direction. Thbis, jusqu'à
présent, cette institution si libérale n'a pas produit les fruits
qu'on était en droit d'en attendre. A qui la faute? Je ne sais. Je
puis dire seulement, que ce n'est pas de notre côté que le zèfe a
fait défaut. Espérons que, par le concours, ce corps se recrutera
à l'avenir d'une façon plus heureuse. Il importe, en effet, à l'Uni·
versité, que cette école des maîtres·auxiliaires, qui jusqu'ici n'a
presque existé qu'à titre d'essai, se consolide et grandisse :
nulle institution ne fut plus opportune ; l'avenir de notrè enseignement secondaire en dépend. Car, en dehors de l'Ecole normale supérieure, qui ne reçoit g,uère chaque année qu'une trentaine d'élèvès pour les sciences et les lettres, où donc les autrés
jeunes gens qui se destinent à l'instruction, où donc ont-ils pa
jusqu'ici chercher ailleurs une direction pour leurs études, une
discipline pour lem· travail ? Pourquoi donc les laisser sans ressources, quand l'Etat, dans chaque Faculté, a sous sa main tant
dë. professeurs aussi zélés que savanfs? Pourquoi ne pas détourner, au moins en partie, l'enseigneh1ent supérieur ponr un
emploi si rationnel et si nécessaire? Partout où il y a une Faculté des Lettres et' une Faculté des Sciences, .l'Etat peut; pres-
�R)>NTRÉE SOLENNEI,LE
que :;.ans
ériger une succursale de l'Ecole nornJ!lle. b.'essai
est commePcé. Que faut:- il pout: cornplét.ei;l:institut\on. '? Att)rext :\·
ces écoles l'élite de nos jeuo,es maîtres par des a,vaptage:? Cel'tains, et surtO;ut par une part de loisirs assurée
leurs ét.u:"'"
des ; élever alors par le concours le.s conditions d'i!dmission,,
exiger d'eux enst;Jite que, pour remplir une, fonction di!l1s l'en:-.
seignement
ou pour se présenter à
ils
justifiel}t d'avoir participé pendnnt deux ou.tro.ls nns, d'une fa.çon
nctive, aux études d'une Faculté. Est.- ce trop que de dema.nder ·
à des professeurs, qu'ils. aient appris d'al:}ord, et qu'ils sachent.
eux-mêmes ce qu'1ls doivent enseigner '?
ENSEIGNEMENT.
Comme nos (lxqmens, nos. cours devaient rester· bien long-.
temps suspendqs ! On cnmpait ici. Les chaires restaient: muéttes ;
l'au.ditoire êiait dispersé pnr l'ornge: nos jeunes gens avaient
couru, pom· la plupart, à l'nppel de la patrie.
qu.i
n'aviez pu suivre vos fils sur les champs de bataille, votre cœur
était trop plein de vos poucis et des douleurs de la France, pour J
pouvoir prêter une oreille libre à d'autres entretiens. Et nous,
de notre côté, quand même l'on nous eût permis alors d'élever
là voix, de quoi aurions-nous pu vous parler, obsédés pur les
alarmes journalières ? Est-ce que notre esprit, est:-ce que notre
cœur s'appartenaient danR ces' alternatives cruelles d'espoir et
de découragement, à
cette tempête prolongée, où il
semblait que la France, ,notre chère Fl.'ance, allait sombrer'?
Toutes nos pensées étaient là où l'on combattait, où l'on mourait
pour elle. Qu'il y ait des esprits calmes, impassibles, C<lpables
de s'abstraire et d'oublier dans le re·cueillement solitaire de
le.urs études les malheurs de leur pays, nous ne saurions, quant
à nous, ioûter cette égoïste quiétude qu'on appelle la vertu du
snge. Nos âmes étnient en proie ; aussi, quand, après huit mois
�DE LA FACULTE DES LETTRES,
53
d'angoisses et de silehèe, il nous fut donné de reinonter enfin
dans nos >chaires, le premier besoin de notre cœur, en vous retrouvant autour de noüs., fut de pleurer ensemble sur les malheurs de la patrie, mais non pas des 'larmes stériles ; hoU:>
échangions nos tristes reflexions sur nos désastres, non pas pour
nous abandonner au découragement, mais pour comprendre la
leçon des événements et pour chercher, avec une résolution
'irile, à la fois les causes de nos malheurs et le;; fléments de
notre régénération morale.
C'est à notre philo:>ophe surtout, à M. de Margerie, qu'il appartenait de nous guider dans ce courageux examen de conscience. Nul ne pouvait y apporter un regard plus pénétrant et
plus d'autorité. Cela a été l'objet de l'enseignement de son trimestre. Il ·rious a montré (avec quelle précision et quelle éloquence? vous le savez) que, si les folies d'une politique aventureùse ont trop contribué à provoquer la catastrophe où nous
avons failli périr, nous étions tous pour une grande part coupables des événements, et que notre désastre pouvait paraître logique. Nous nous étions trop laissés distraire par le bien -être
d'une paix prolongée des devoirs et des vertus, qui peuvent
seuls assurer la force et la grandeur d'un peuple. La jeunesse
légère, frivole, paresseuse pour tout effort, se
montrait surtout iiède et sceptique à l'égard des gran dt s choses
de la religion et de la patrie : elle aimait à prendre la vie
une pàttie de plaisir, !>opprimant volontiers le tmvail et l'effort,
et rêvàht une carrière facile, la m9isson sans avoir pris la peine
de labourer et de semer. en signalant nos plaies morales a''cc une courngeuse franchise, M. de Margerie nous en indiquait en mème temps le remède. Quelque cruelle qu'ait été
l'épreuve, il ne faut pas la regretter,- si la France, à la lueur sinistre des erénements, se retrouve ; èt si; comprenant le sens
du malheur, elle sait profiter du terrible enseignement que la
P1·ovidence lui inflige. Déjà, nux jours de sa détresse, com!Jicn
�RENTRÉE SOLENNELLE
ce noble cr malheureux pays n'a-t-il pas fait éclater aux yeux
du monde étonné d'héroïques efforts, d'énergie morale, de vertus chrétiennes, de dévouement, de charité? 0 chère France,
foyer sacré de tous les sentiments généreux, mème en dépit de
tes fautes, plus que jamais, à ce Cours de noti'e Collègue, j'apprenais à ne point désespérer de ton avenir. Sanglante, mutilée•
humiliée par des désastres inouïs, déchirée mème par les mains
de fils parricides, je n'en garde pas moins un invincible espoit'
dans ta
Dieu a besoin de toi pour ses desseins sur le
monde. Si tu périssais, que deviendrait donc en effet la conscience morale du genre humain ? Qui donc protesterait encore
::m nom du droit contre la force? En qui espéreraient les
ples opprimés? Non, ton rôle n'est pus Jini, et Dieu n'a pas
· bris.é son meilleur instrument. C'est vers ,le ciel, que M: de Margerie ramenait nos regards, pour en fuire redescendre la foi et ·
J'espérance; c'est au christianisme qu'il demandait surtout lu
lumière et la force, pour nous guider dans ces voies de la
nération qu'il nous ouvrait, et nous y soutenir. Enseignement
généreux, inspiré par le plus ferme bon sens et Ie.dévouement
.
/
Je plus ardent ù la patrie. Ces leçons, uuxquelles nous aurions
voulu convoquer la ville entière ou plutôt toute lu
nous
<1vons demandé du moins an professeur de les publier sans re.tarcl. Puisse ce .livre chrétien et p<ltriotique toul ensemble p!'Opager partout sa flamme, et enseigner à tous les esprits sérieux
comment les nations, qui semblaient périe, peuvent ressusciter!
Je voudrais vous
aussi, selon mon usage, des uutres
Cours qui se sont faits ièi depuis Pâques. Muis je n'en ni plus le
Je ne vous. parlerai pus davantage du sujet de nos Cours
pour cette année. Chacun de nous, dans sa leçon prochaine
d'ouverture, saura, mieux que je ne le puis faire moi-même ici,
vous retrucer le cadre et l'esprit de son enseignement. Vous
venez d'appeendre d'ailleurs, en écoutant 1\1. flnspecteur général,
le cadee de tiotre
·doit s'élargir cf,
�DE LA FACULTÉ DES LETTRES.
55
quelles ressources inattendues notre Faculté sera en mesure
d'offrir cette année à la population studieu'se de notre ville. Le
Ministre a voulu, en nous dotant de Chaires nouvelles, .constituer
ici une Faculté de premier ordre. Puissions-nous, de notre côté,
répondre à sn généreuse attente, et justifier ce bienfait par un
plein succès. Pour nous, nous y ferons nos efforts. Vous
sez notre zèle. Depuis dix-sC'pt ans que nous professons au milieu
de vous, vous nous avez vus à l'œuvre. Mais nous ne pouvons
rien sans vous. Il est nécessaire que vous répondiez à notre appeL Nancy a la réputation 'd'une ville intelligente, curieuse des
choses de l'esprit, prédestinée entre toutes les villes de province
à décentraliser la haute culture intellectuelle. C'est sur cette réputation que le Gouvernement en a voulu faire un foyer plus
complet d'enseignement supérieur .Il fant remplir cette
Notre honneur y est engagé.
C'est surt0ut à la jeunesse que je m'adresse ici. Un Allemand
me demandait récemment, si tous les jeunes gens qui se destinent
aux carr.ières libérales en France, n'étaient pas tenus de suivre
les cours de la Faculté des Lettres. Je fus obligé de lui avouer
qu'ils n'éta:ent astreints qu'aux inscr,iptions; que sans doute· on
pourrait exiger d'eux l'assiduité aux Cours, mais qu'on avait
mieux aimé jusqu'ici les laisser libres, en espérant que Je goût
de l'
une naturelle curiosité, l'intérêt bien entendu de leur
carrière suffiraient pom· leur inspirer le désÏI' de cette cuifure
vous savez combien, en général,
prolongée des Lettres. les faits ont mal répondu à cette
Nos jeunes gens,
même ceux auxquels ces Cours s'adressent de préférence, sont
toujours trop rares autour de nos chaires. Nous voulons croire
qn'à l'avènir, mûris par les événements, instruits par l'expérience de J'insufOsance de leurs étuâes, ils sauront apprécie!'
davantage cette éducation supérieure que l'Etat leur offre si
libéralement.
Sans doute , Penscignement supérieur des lettres et des
�56
REt-/TRÉE SOLENNELLE
sciences n'a pas pris encore en France, dans l'ensemble de nos
études, la place légitime qui lui appartient. Nos Facultés ont l'air
d'une chose de luxe, que la France se donne pour n'avoir pas
l'air de déserter- ses nobles traditions et le rang qu'elle a toujours tenu dans la culture des choses de la pensée. Et de leur
côté, nos jeunes génération5, besogneuses, pressées et positives
semblent ne plus guère se soucier de ce superflu, pourtant si
nécessaire. Espérons que de prochaines réformes restitueront à
cette éducation supérieure toute sa vertu et son efficacité, en la
rendant obligatoire pour la plupart des carrières libérales, et
qu'on restreindra enfin la liberté de l'ignorance, dont la jeunesse
.est trop tentée d'abuser. - Il est nécessaire d'abord qu'une Faculté des lettres ait, comme une Faculté de Droit, ses élèves,
pour entrer dans l'enseignement public, justifient par des
examens qu'ils en ont été. les disciples laborieux et assidus. Mais
n'est-il pas souhaitable, en outre, que tous les jeunes gens qui
aspirent au barreau ou à la magistt'ature soient tenus (en ménie
temps qu'ils étudient le Droit) de participer dans une cm'taine
mesure à cette culture littéraire plus élevP.e? Cela avait toujours
été une des nobles traditions de notre vieille Magistrature franl
ça ise, d'associer étroitement le culte des lettres à l'étude de lu
jurisprudence.
Mais, en attendant ces inévitables réformes, une Faculté, consacrée à Tenseignement supérieur des lettres et libéralemenC
verte à tous, ne devrait-elle pas être d'autant plus fréquentée
dans nos jours troublés, qu'on y trouve comme un asile et
sorte de sanctuaire, où l'on peut venir, par intervalles, respirey
un air plus pur et rasséréner son âme dans l'atmosphf\re des
hantes pensées? Quoi! à l'époque tourm.cntée où nous vivons, et
en présence
avenir si plein de mystères, quand tant d'âmes,
même vigoureuses, meurtries an contre-coup de si terribles événements,
sentent lasses et vaincues, n'éprouvez-vous donc
le besoin de sortir un instant de !;1 région des orages et de
�DE LA FACULTÉ DES LETTRES.
57
venir pacifier ici vos esprits blessés au contact de la vie ; d'y.
chercher, d'y retrouver, dans la tradition du genre humain et
dans le commerce de ces grMds esprits et de ces glorieux êcrivains, dont nous sommes auprès de vous les interprètes, les
principes immuables et immortels de l'ordre moral et social, et
d',échapper aux passions du temps, pour entrer dans la sphère
des pures idées? Non pourtant, la rosée, qui se répand le soir
sur les plantes fatiguées de la chaleur dn jour, n'est pas plus
salutaire que cette paix intérieure, que les lettres versent comme
un dictame merveilleux sur nos cœurs troublés par le spectacle
des choses.
Car, pour parler d'abord des Cours de littérature, quel, est
donc leur objet principal, sinon de nous faire revivre par la
penaée dans les grands siècles et avec les grandes âmes du
passé? Ces
tres anciens ou modernes, en effet, de la p3t'ole
humaine, ces orateurs, ces poètes, ces écrivains de toute sorte
que nous étudions, qu'est-ce donc nprès tout que les esprits les
plus éminents ou les plus nobles cœurs, qui, pour consacrer les
pensées et les sentiments de leur temps, ont su trouver une.
expression d'une immortelle beauté? En les lisant ensemble,
nous apprenons à les mieux comprendre, à mieux goûter dans
leur intimité la science de la vie et du cœur humain dont ils sont
pleins, à nous en faire des amis qui soutiennent nos courages aux
jours de crise ct nous consolent dans l'adversité.
L'histoire des lettres françaises, en particulier, nous apprend
à aimer la France enco1·e davantage ct à être liers de cette noble
patrie, qui a produit tant et de si bèaux génies, l'honneur éternel
de l'esprit humain. Si la supériorité des armes a pu nous être
un instant disputée, nous sentons qu'il est une autre supériorité
que l'on ne saurait de sitôt nous ravi;r, la puissance de l'esprit,
la gloire des lettres. En étudiant cette histoire de son génie,
nous comprenons davantuge l'ascendant que celte nation prédestinée a exercée sur Je monde, et comment elle a pu être tour ù
�58
RENTRÉE SOLENNÈLLE
tour pour les autres peuples, selon qu'elle restait plus ou moins
iluèle à sa mission, un objet d'amour, d'envie ou d'épouvante.
Même quand nous étudions les .lettres antiques, nous autres
Français, nous sommes encore chez nous. Ne sommes-nous pas,
en effet, les. héritiers directs de la Grèce et de Rome? Notre
pensée, notre Inn gue ne sont- elles pas, pour la plus grande
partie, filles de la leur? En vérité, la France ne se comprendrait
presque plus elle-même, si elle rompait avec cette grande tradition et cessait de s'étudier dans ses origines classiques.
Autrefois, dans notre enseignement, nous ne sortions de
France que pour étudier Rome ct Athènes. Mais aujourd'hui, l'étude des littér·atures étrangères est entrée dans le cercle classique de notre enseignenicnt supérieur, comme l'étude des langues
. modernès dJns notre enseignement secondait·e. A sortir enfin de
J'isolement, où l'on nous reprochait de nous enfermer pour nous
admirer exclusivement nous-mêmes, nc.us avons peut-être appris
à goûter et à aimer encore davantage notre pays. Mais nous
avons appris en même temps à comprendre le génie des autres
nations; l'horizon de notre esprit s'y est élargi, notre goût y est
devenu plus libéraL Si cependant cette étude des littératuds · ·
étrangères était jusqu'à présent pour nous une simple curiosité,
nujourd'hui c'est un besoin. Il fant entrer dans l'esprit, les
mœurs, la science des peuples étl'angers. Cm· notre ignorance,
il cet -égnrd, nous n exposés il de trop cruelles surprises. Aujourd'hui, tout homme qui pense , mais surtout tout homme
appelé à exercer une influence quelconque Eur les affaires· de
son pays (et qui, à cette heure, n'y est np pelé?) doit connaître
ses voisins aussi bien que la France. C'est une sorte de géographie morale, que nous ne sommes pas moins tenus d'étudier
déEormais que la géogrnpl1ie physique.
Cette Géographie physiquè elle-même, dont l'enseignement a
été inauguré ici depuis deux ans par l\1. Pingaud, semble destinée à prendre enfin sa place régulière dans l'ensemble des hautes
�DE LA FAC.ULTÉ DES LETTRES.
59
études comme dans les classes des lycées. Il n'est personne ici
qui ,ne .comprenne l'importance d'une chaire particulièrement
destinée à cet enseignement de la géographie. Car nous avons
tous à faire notre éducation sur ce point.
Quant à l'Histoire, plus que jamais il convient qu'elle garde
ce caractère élev.é et philosophique,
M. Lacroix a imprimé
volontiers dès le commencement à ses leçons, et qui sied si bien
à l'enseignement supérieur. Il s'agit moins ici, en effet, d'entrer
dans le menu détail des faits et de s'attacher au côté anecdotique
des événements, que d'en faire ressortir l'instruction morale,
politique et religieuse. Plus que jamais, dans la crise obscure
que nous traversons, il importe de dég:1ger, pour en faire l'ap.,..
plication à notre situation actuelle, les lois qui semblent présider
aux évolutions des peuples, et d'évoquer les enseignements de
.. la philosophie de l'histoire. Le monde est vieux et a bien des
choses à nous raconter. L'histoire de la France, en particulier,
nous enseignera que, quelque désastreuse et sombre que soit la
tempête que nous traversons, notre patrie, dans sa longue et
merveilleuse destinée, a essuyé déjà de plus redoutables ornges
sans y sombrer;. et que la divine Providence, qui semble l'avoir
choisie pour en faire l'instrument essentiel de la civilisation chrétienne dans Je monde, n'a jamais manqué de !ni tendre sa main
secourable. pour la tire:' de J'abîme; comme si elle ne la chàtiait
duns sa miséricorde, quand elle est infidèle à sa vocation; que
pour la ramener à lui et à elle-même.
0 passi graviorn, dabit Deus his quoque finern.
Mais c'est particulièrement nu Cours de philosophie que je
vous convie tous, ô mes jeunes amis, surtout quand il est confié
à ce Maître éprouvé, qui a vraiment lé feu sacré de la vérité et
de la patrie. Dans cette confusion des idées, où notre société
s'agite, dans cc malaise dont tant de systèmes insalubres
pressent votre pensée, venez chercher ici un terruin solide pour
�60
!tENTR'ÉE SO"LËNNELLE.
y poser vos pieds, une sûre luinière pour éclairer votre
Peut-être 'dejà, déçus par de spécieuses chimères, àvez--vous
été tentés de chercher en dehors de la philosophie èhrétie:trne J:a
solution des problèmes moraux et ·po:litiCftnlS qui nous ·obsèdent?
que vous ont donné ces fanx prophètes, d1ercha:nt dans
sansDieu c:t·san8 vie fumre, fexpJi;catio:n dê l'énigorùe et Je remède à nos maux? Vous avez vu à quels nl::iîmes
'entraînent ces th-éories, que l'nrguèil humain préte:nduit élêver
à la hauteur de principes, pour guider le monde moderne dans
des voies noonUeih Esp·érons que les espl'its se dêsabtlsent de ces ·
chimtli'es. En Vèlin, nos reformateurs Sé félicitaient déjà de nous .
avoir à peu près débarrassés de
il faut bien que, malgré
eux, l'âme renaisse. Justice, amnur; beauté, immortalité, éons ...
ci!
nee, plaisirs de l'âme, traditions de toutes les intelligences
qui ont édairé et orné les temps passés, mi 'sont point encm'è
choses surunnées ct dûment ensevelies. Non, quoiqu'aussi vieilles
que le monde, il faut, plus que jamais, qu'elles resplendissent
sur la tète des nations modernes, comme la nuée lumineUse du
désert, pour lt!s guider vers la terre pron1ise. Il faut que les dé;
mocraties modernes :'m'tout, si elles ne veulent pas se condamner à une honteuse intériorité à l'égàrd des pouvoirs qui les
ont précédées, al'borent ces éternelles et splendides doctrines du
, genre humain. Vous devez donc revenir aux lieux où s'en éon-serve pom· ainsi dire Je dépôt sacré. lei, la philosophie spiritua 'liste et chrétienne vous attend pour éclail·er à vos yeux tous
!es problèmes de Ia vie. de l'homme et de la vie des nations,
pour vous enseigner les devoirs ct les droits de l'homme et du
citoyen uvee l'autorité d'un bon sens invinèib!e.
Ne vous étonnez pas, Messieurs, si aujourd'hui je m'efforce
d'intéresser à vos études votre patriotisme. " La France » disait
!Il. Casimir Périer dans wn rapport sur le Budget de 1871 « se
« remettra avec le temps des épreuves qu'elle subit, mais à la
« condition de n'oublier un seul instant ni ce que lui coûtent ses
�DE LA FACULTÉ DES LETTRES;
61
malheurs, ni ce qu'exige d'elle le soin de les réparer. • Voilà le mot d'ordre qui s'impose à nous et nous fait à tous des
devoirs plus rigoureux dans tous les sens de la vie. Tous, nous
devonsnous mettre ardemment à l'œuvre, pour ·toutes les réformes
publiques et privées qui, en nous régénél'ant, nous remettront à
notre rang d:ms le monde ; obligation que nous ne devons pas
perdre de vue , si nous ne voulons pas que notre génération
reste responsable, devant l'histoire, de lu décudence d'un pays
qui fut si grand. Trop longtemps nous avons vécu
le glorieux héritage du passé, oubliant que noblesse oblige. Il faut
reprendre notre place parmi les nations et notre rôle dans la civilisation du monde par le travail sérieux, par l'étude austère,
par la passion d'accroître par la science etla vertu notre valeur
morale, par le culte de notre glorieux passé et notre émulation
à en demeurer dignes. Quant à nous, nous nous proposons plus
•que jamais de. dil·iger notre enseignement dans ce sens à la fois
élevé et pratique. Et certes pour cela, ce n'est ni la conscience
de nos devoirs qui nous fera défaut, ni le zèle pour les accomplir : que Dieu seulement égale nos forces à notre courage !
«
��DE
· M. ED. SIMONIN
D!TIECTEUR DE L'ÉCOLE DE MÉDECINE ET DE
MoNSIEUR L'INsPECTEUR GÉNÉRAL,
MoNSIEUR LE RECTEUR,
MESSIEURS,
Au nom de l'Ecole de médecine et de pharmacie , j'offre au
nouveau chef de notL'e Académie, l\I. Dareste de la Chavanne , l'expression d'une vive et respectueuse sympathie et,
l'assurance d'une entière confiance ; mais, au moment où l'Ecole ·
énonce les sentiments de sa plus haute estime, elle n'oublie pas
que M. Maggiolo, initié, par un travail incessant, aux besoins de l'enseignement médical, en a facilité de tout son pouvoir la marche et le développement, parfois dans des circonstances bien critiques et qu'il a montré, constamment, la plus
aimable bienveillance à chacun des professeurs. L'expression
publique de la gratitude de l'Ecole envers son ancien Recteur
est donc pour elle un devoir que je suis heureux d'accomplir
dans une séance solennelle.
Depuis vingt et un ans, Messieurs, findique devant vous,
chaque année, les phases si diverses que traverse la fortune de
l'Ecole, et. vous savez comment la constance des efforts de ses
�64
RENTRÉE SOLENNELLt
professeurs, aidés du concoUI's fidèle de toutes les grandes admini:;;trations locnles , contrebalance, en pnrtie, les imperfections de l' organisntion qui nous régit depuis 1840 et qui, par la
,mnrche seule du temps, se trouve, après un tiers de siècle, en
désaccord
certaines nécessités. de la situation de notre
contrée. Vous avez donc suivi la mnrche de l'Ecole au milieu
d'écueils nombreux et parfois redoutnbles; vous l'avez vue chaque
année, comme un
nprès une longue cnmpngne, rentrer au· port où l'attendait votre sollicitude, pat•fois inquiète,
tantôt heureuse de ses succès, tantôt bien triste de re!ers non
mérités, ne s'avouant jamais vaincue et, pour recommencer une
campagne, raffermissant de nouveau son drapeau qui
est celui de la science, celui du vrai patriotisme français qui
doit s'affirmer par la souffrance et par l'abnégation, celui aussi
du patriotisme lorrain qui, aujourd'hui, a pour but unique de ne
point laisser stérile la contrée qui a.produ.it nos glerieux de- ·
vanciers et tant d'émules dans tous les genres.
Aujourd'hui , l\fessieurs, vous allez constater un développement extraordinaire de l'Ecole ; mais nous ne pouvons nous
réjouir, parce qu'il a pour cause principale les revers de la patrie et qu'il devra, à jamais 1 rappeler à ceux qui nous suivront
les sombres tristesses qui ont accompagné jusque dans leur
âge mm• les hommes qui sont nés au· commencement de ce
siècle. Il faut cependant constater ce résultat, parce qu'il èst un
enseignement, parce qu'il est peut-être un présage d'un avenir prospère sur lequel, hier encore, la convenance m'interdisait
de m'arrêter.
aujourd'hui, après la déclaration faite en
termes si courtois et avec tant de bienveillance par le membl'è
éminent de l'Institut appelé à présider cette séance, je dirai seulement que la Faculté de médecine· et que l'Ecole supérieure de
pharmacie de . Strasbourg, ces sœurs aînées et honorées de
l'Ecole dé médecine de Nancy, ne sont pas mortes et qu'il est possible de' présumer ce qui peut résulter de 1a réunion d'une
�DE L'ÉCOLE DE l\IEDECJNE ET DE -PIIARMACIE.
65
famille, s'il est donné à ses membres, unis par l'estime, par l'affection et par l'amour de la science, de poursuivre, en commun,
un but naJional, au profit d'une grande partie de notre F1'ance.
L'Ecole de Nancy -qui;' en 1869-70 présentait 59 Etudiants,
en a compté 14 2 en 187 0-71, et le chiffre de '212 inscriptions prises
dans la premières de ces doux périodes, s'est élevé l'nn dernier
au nombre de 505. En vous disant, Messieurs, comment a
pu s'opérer, rapidement, à Nancy, cette réunion d'un vrai public de faculté, aü milieu et en dépit des circonstances graves
qui l'l}n passé, à pareille époque, pesaient sur notre contrée, je
vous retracerai, rapidement, quelques-uns des principaux faits
qui ont été, le 7 juillet dernier, communiqués au Conseil
que, et qui se trouvent exposés dans un compte rendu en cours
d'impression.
En 187 0, l'Ecole, après avoir développé, encore, son enseignement en utilisant toutes ies sources d'instruction dont elle
pouvaiJ. disposer, a porté ses vues plus haut, et pour donner
à la société les garanties les plus sérieuses lors dÙ choix
des professeurs, elle a réclamé, dès le Jois de mars de cette
même année 1 l'institution de concours nouveaux. L'unanimité des vùes des membres du Conseil de l'Ecole sur ce point
important se
quelques, mois plus tard, par la communauté des rudes labeurs acceptés par chacun des professeurs,
dans le pénible service des ambulances de Nancy, déjà, peutêtre , un peu oublié aujourd'hui el comme les situations difficiles élèvent toujours le courage et la volonté , l'Ecole, malgré
les circonstances, extraordinaires, à tant de titres, dans lesquelles elle se trouvait, dirigée par ce patriotisme dont je parlais
tout à l'heure, reprit le 7 novembre l'enseignement qui étnit son
devoir; Il fallait surmonter, alors, de' bien grandes difficultés, il
fallait suppléer au silence de la Faculté des sciences ; il fallait
réunir des étudiants; sans arrêter toutefois l'élan des défenseurs
du pays. L'entrain 'des professeurs, qu'on me permette ce mot,
�66
RENTRÉE SOLENNELLE
fut tel que ces difficultés furent vuincues. Un cours d'histoire naturelle et, un cours de physique furent créés, temporairement (1) ;
malgré l'absence de toute publicité et malgré l'impossibilité de
correspondances officielles, 50 Etudiants, disséminés <Jans les mnbulances où ils ont rendu les précieux services qui ont été indiqués l'an passé, furent réunis par des efforts individuels, sans
que l'armée en fût nmoindrie, et l'Ecole, se tenant dans une réserve qui ne peut être indiquée aujourd'hui complétement, reprit ses cours et ses exercices officiels qui furent, dans l'année
scolaire, portés au nombre de 1416' san;; compter des cours
dus à des initiatives privé3s (2). La discipline spéciale à l'Ecole
de Nancy ne subit aucune attemte, et non-senlèment les concours habituels eurent lien, mais des concours nouveaux furent
institués en attendant l'autorisation réclamée par l'Ecole de recourir à ces épreuves en vue du recrutement de ses professeurs.
Grâce à la bienveillance de l'administration municipale , la
bibliothèque publique fut ouverte, le soir, aux étudiants qui ne
trouvaient plus chez les libraires les livres indispensables à leurs
*
études.
Aussi, lorsqu'un peu plus tard les Etudiants qui ne pou-1
vaient se rendre ni à Paris ni à Strasbourg affluèrent à Nancy,
ils y trouvèrent, tout de suite, cette atmosphère morale vivifiante et salutaire qui résulte de travaux bien ordonnés et l'émulation des Etudiants répondit, entièrement, au zèle de leurs maitres. Des rapports spéciaux sur les études, et, en particulier, sur
les travaux anatomiques, ont constaté des résultats vraiment
extraordinuires pendant 'la dernière année scobire, et comme
l'activité intellectuelle ne se borne jamais à un résultat unique,
les professeurs assemblés en conseil de l'Etole ou réunis à leurs
collègues des Facultés, se sont livrés à de longues et sérieuses
recherches pour trouver les modifications dont l'enseignement
supérieur, est susceptible. Ce n'est pas, ici, le lieu de retracer
ces effo!'lS· spéeiaux ; je dirai seulement qu'en ce qui concerne
�DE L'ÉCOLE DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE.
· 67
l'enseignement médical il a été évident qu'il né pouvait être
question de revenir aux essais malheureux qui, sous le prétexte
de ·la liberté de l'enseignement, ont produit de si tristes résulmédicnle, à la fin du siècle dernier et au
tals dans la
commencement du siècle présent.
Les examens de fin d'année qui, en juillet 1870, avnient êu
lien avec une régularité remarquable, ont donné en 1871 une
consécration éclntante aux succès qui viennent de vous être
signnlés. Sur 73 examens, 2 fois la note exl1·êmement satisfait,
14 fois la note tt·ès-sati.sfail, et 13 fois la note bien satisfait
ont été données pnr les jurys d'examen, et les 7 njournements
prononcés ont montré chez cesjurys l'absence detoule faiblesse,
au point de vue du niveau des études.
Les épreuves, en vue des titres peofessionnels doivent aussi,
attirer nn instant votre atttntion. L'Ecole, en novembre 1870 et en juillèt 1871, a pu, sans l'intervention de peésidents étrangers, ouvrir des sessions et. satisfaiee les intérêts
légitimes des étudinnts qui en septembre 1870 eussent dù obtenir
des diplômes professionnels. En septembee 1871 les sessions
réglementaires ont repris leur cours ; quatre pharmnciens ont
.•. été reçus; 11 sages-femmes ont obtenu des certificats d'aptitude,
et un officier de santé a également obtenu son diplôme. Je m'arrête, Messieurs, sur ce fnit que cette dernière réception est la
seule qui se soit produite depuis quatre années. L'Ecole a toujours cherché, en effet, à élever vers le titre supéyieur l'ambition
des jeunes
et, aujourd'hui, la presque totalité de ses
étudiants anive dnns ce but à ses cours avec le diplôme de
bachelier ès-lettres, très-fréquemment avec celui de bacheliee
ès-sciences restt·éint, souvent, même, avec celui de bachelier
ès-sciences complet. Les mœùrs ct l'opinion publique dans notee
contrée ont amené ce résultat à un degré tel que l'Ecole de
Nancy n'hésite pas, à cr.oire que dans la contrée du nord-est de
la France le titre d.' officier de snnté dispnraîtra sous peu.
�68
RENTREE SOLENNELLE
Il faut ajouter,
qu'en suivant cètte ligne de conduite
l'Ecole s'est préoccupée, avant tout, du noble but vers lequel
son devoir est de guider les praticiens; car au point de vue. des
nppréciations vulgaires elle nuisait, en npparence, à ses intérêts,
puisqu'nu lieu des quatre années d'études qui retiennent dnns les
écoles les officiers de santé, elle nidait au départ de ses élèves
futurs docteurs, dès la troisième nnnéc de leur cours d'études,
et ce fait ne doit pas être oublié lorsqu'il s'agit de comparaisons
Tout à l'heure, Messieurs, notre honorable secrétaire vous
dira les noms des lauréats de l'an passé, et il vous indiquera,
également, les résultats des concours dont le dernier a eu
lieu hier. Ces examens par le nombt·e des concurrents et par
la valeur des épreuves montrent que l'émulation des étudinnts
ne. sera pas cette année au-dessous de l'émulation de Ï'nn
dernier et leur nombre d'ailleurs qui atteint le chiffre de 13'2 nous
promet l'heureuse continuation de la vie intellectuelle deTEcole. ·
Malgrê les préoccupations des professeurs de l'Ecole, un
certain nombre de travaux scientifiques ont. encore été publiés
par eux, cette année, et sont venus nccroître la liste des travaux .1
qui étaient intervenus en 1869-1870 (3). Le rapport de cet
exercice a mentionné les récompenses nccordées par le Gouvernement, par le Ministre de l'instruction publique et par l'Acadé•
mie de médecine, et il n'y a pas lieu de les énumérer de nouveau.
Il ne me reste plus, Messieurs, qu'un mot à ajouter au rapide
tableau de
écoi1lé. Pour la première fois, l'Ecole va
décerner le prix fondé par
le docteur Bénit, et bien que déjà
vous sachiez tous la vie de l'honorable testateur qui a légué toute
sa fortune à la ville de Nancy, il convient que les laméats de
l'Ecole gardent le souvenir de eût honnête homme. Je ne redirai
point ce qui a été si bien dit déjà, sur sa tombe, par l\1. le maire
de Nancy,'m3is j'y ajouterai quelques faits spéciaux.
�D? L'ÉCOLE DE MÉDECINE' ET DE PfÙRMACIE.
69
M. le docteur Bénit, en s'expatriant pour faire, plus tard;
largement et noblement honneur à sa signature, n'a pas donné
seulement un exemple de moralité ; il a montré dans toute sa
carrière le désir le plu:;
de savoir, la volonté la plus
absolue du bien et la persistance la plus complète dans sa
volonté ! Je regrette de ne pouvoir montrer quelques traits. de
ressemblance qui rapp!'ochent la vie du docteur Bénit de celle
de Victor Jacquemont, cette similitude de situation qui ne lui permettait d'apprendre que bien loin de la France la révolution de
1830, et je regrette, uussi, de ne pouvoir vous citer quelques
pages où se trouve l'expression des plus nobles aspirations unies
à l'admiration la plus vive des grands uspects de la nature. Au
moment où
le docteur Bénit quittait lu France, il abandonnait,
en même temps,.la collaboration d'un jqurnal de médecine publié
41
à Nancy et qui révèle!' ardeur scientifique de ce moment. Certes,
nous ne saurions, aujourd'hui, nous associer complétement à
l'enthousiasme des jeunes auteurs du recueil dont. il s'agit, pour
les doctrines médicales qui régnaient alors, mais, à plus de 40
années de distance, ce zèle scientifique mérite l'expression de
notre estime, C'est peut-être à une analyse d'une opération
d'ovariotomie, présentée dans le journal de Nancy par M. de
Schacken, aujourd'hui notre honorable doyen d'àge, qu'est due
l'opérntion la pins brillante faite par M. le docteur Bénit ; il pratiqua, avec une hardiesse bien grande alors, cette opération qui
de nos jours, a donné au nom du professeur Kœberlé, de Strasbourg, une réputation européenne, et cette opération redoutable
fut suivie de succès. En recevant désormais chaque année le prix
fondé pèlr M. le docteur Bénit, pensez, Messieurs les Etudiunts,
que cette récompense doit vous rapp.eler, sans cesse, que vos
succès futurs ne doivent être dus qu'au travail et qu'à la constünce d'un travail uni à la moralité.
·
�NOTES
( 1) M. le. docteur LALLEMENT, professeur suppléant, a bien voulu
se charger d'une partie du cours de physique médicale ct l'histoire naturelle a été professée par M. FRIANT, conservateur des
musées de l'Ecole.
(2) M. le docteur VALENTI:", chef des travaux anatomiques, a fait,
pendant le semestre d'été, an profit des étudiants arrivés après le
premier trimestre de l'année scolaire, la partie du eours d'anatomie
qui avait eu lieu, déjà, en novembre r87o.
M. le doetenr Paul SPrL.MANN a été autorisé par M. le Ministre de
l'lnstrüction publique, sur la proposition du Conseil de l'Ecole, 11,
faire un cours particulier sur l'anatomie pathologique.
(3) Depuis la dernière séance solennelle de rentrée, les professeurs de l'Ecole de Médecine et de Pharmacie de Nancy ont publié
les travaux suivants :
M. BERTIN. - Compte rendu des actes de l'Association des Médecins de la Meurthe, en r86g.
:M. DELCOMINETE. - Compte rendu des travaux de la Société de
Médecine en r868::-I 86g.
M. E. LALLEMENT. - Opération d'emb1·voLomic. Grossesse nouvelle, avortement. provoqué à' cinq mois pa:'r le dilatateur Tarnier.
- Observation
guéri par le thoracenthèse.
- Compte rendu dés actes de l'Association des Médecins de la
Meurthe en r87o.
M. PoiNCARÉ. - 2.e fascicule d'un travail sur la thyroïde, relatif
aux annexes de cette glande.
- Compt,p rendu des travaux de l'Acadérnie de Stan-islas en
186g-7o.
J
�NOTES.
71
M. E. SIMONIN.- Rapport sur le Service départemental del'Assistance médicale et de la Vaccine de la Meurthe, pendant l'exercice
r86g.
"'- Observation de tétanos traumatique guér1 après l'emploi, en
inhalation, de 2o,34o grammes de chloroforme.
- Observation de tétanos traumatique à marche lente traité
principalement par le chloral et terminé par la mort.
- Irréductibilité d'une luxation ilio-pubienne récente.
- Résumé des faits relatifs à l'emploi de l'éther et du chloroforme dans les affections internes.
- 3me livraison du tome II de l'œuvre intitulée: De l'action de
l'éther et du chloroformç à la Clinique chirurgicale de Nancy.
- Discours de M. Simonin comme Président de l'Association des
Médecins de la Meurthe, le r2 février r87r. '
- Happort sur Je Service départemental de l'Assistance médicale
et de la Vaccine en r87o.
��RAPPORT
SUR LES CONCOURS ENTRE LES rtTUDIANTS
DE
LA
FACULTÉ DE DROIT DE NANCY
POUR L'ANNÉE SCOLAIRE 1870-7I
PAR
M. E. LEDERLIN, PROFESSEUR
fifESSICURS,
La Faculté de Droit a coutume de vous entretenir chaque
année des concours ouverts entt·e ses élèves; elle m'a confié la
mission de vous en présenter le rapport. Cet honneur n'est pour
moi ni sans péril, ni sans douceur; il m'oblige à solliciter de vous
quelques instants encore de bienveillante attention ; mais aussi
il me fournit, à moi nouveau venu dans cette famille universitaire, roccasion de remercier publiquen1ent mes collègues des
mnrques touchantes de sympathie qu'ils m'ont données, et de les
assurer /de mon sincère désit' d'égaler, s'il m'est possible, leur
nmour ùu bien public, leur dévouement ·à la science.
Les douloul'eux événements de la demière année ont empèché
Je concoul's de doctorat. En revanche, les concours de licence
ont été à la hauteur cfe ceux des années précédentes; l'inte,rrnp-
�74
CONCOURS.
tion des cours pendant le premier semestre de l'année scolaire
n'a réduit ni le nombt·e des concurrents ni le mérite de leurs
travaux. En troisième année, nous avons été heureux de'· couronner de nouveaü des élèves qui ont habitué leurs professetlrs
à applaudir à leurs succès. En seconde année, nous avons vu
apparuître, à côté des anciens qui n'ont pas déserté la lice, un
concurrent nouve:Ju qui, dans l'tm des concours, obtient le premier rnng. La première année surtout a fourni de nombr.cuses
compositions; elles n'atteignent point la perfection assurément,
on n'oserait le demander aox trav<.mx d'élèves à peine entrés
dans la <:anière ; mais à côté des défunts inséparables de
rcillcs œuvre:::, la plupart attestent de l'intelligence, du travail,
un louable désir de bien faire ; dans quelques-unes, nous découvrons des qualités d'esprit remarquables et sur lesquelles il
est permis de fonder de sérieuses espérances.
Le sujet choisi pour Je concours de Droit romain ouvert entre
les élèves de première année (1) était le suivant: <<Des carac'' tères de la justa causa en matière d'acquisition de la pro" priété par tradition _ou par l'effet de la possession et en
« matière d'acquisition des fruits. " Onze compositions ont été
présentées; quatre ont été jugées dignes de récompense : parmi
les sept autres, quelques-unes renferment de bonnes parties,
mais la plupart du temps leurs auteurs se sont perdus dans des
digressions, et le peu de bons éléments qui s'y rencontrent sont
mêlés à beaucoup d'inexactitudes et d'erreurs.
Entre les quatre compositions réservées, le premier rang a
été attribué à celle de M. Mengin (Henri) ('2). Elle donne un ex(1) La commission chargée
l'éxamen des compositions 'était formée de
MM. Ledcrlin, Dubois ct Cauwès, ?'apporteur.
(2) Devises : Homo sum ct· humani nihil a me alicnum put o.
Liberté, liberté ché1·ie,
Combats avec tes défenseurs.
�75
DE LA FACULTÉ DE DROIT.
posé élair et méthodique du sujet; la justa causa y
bien
défiriie, les développements sont bien. proportionnés et la doc. trine exacte, sinon dans tous les détails, au moins à l'égard des
points essentiels de la matière.
Xardel (1 ), à qui la Faculté décerne Je second prix, a.
suivi de près son concurrent. Il a présenté une dissertation
lemeht bien conduite, également nette dans son exposition, plus
riche même sue certains points, mais déparée par quelques
erreurs, et moins bien proportionnée que celle .de
Mengin. ·
Viennent ensuite, à une distance nssez sensible, Mi\f. Blum (Al.,.
bert) ('2) ct Maûrat (3), qui o.btiennent l'un une première, l'autre
une seconde I.nention honorable: M. Blum a eu Je mérite de traitet•
avec ordte et netteté les parties principales de son sujet ; mais
sa composition est moins complète· et moins exa.cte que .ce!les
®s deux pren1iers concurrents, ct les digressions y.tiennent trop
de pbce.
a développé d'une manière remarquable la
question difficile et délicate de l'influence de l'erreur dans la
di ti on; il eût certainement obtenu un rang meilleur s'il avait. traité
avec autant de soin, d'exactitude et de succès la première partie
de son travail où se plaçait l'exposition des règles essentielles de
l:i·matière.
" De la nullité du mariage 1·ésultant des vices du con sen:.
· « tement des époux; de ses causes, des 7Jersonnes qui ont {e
" dnJit de la fah·e valoir, des actes qui peuvent la couv1·ir : "•
(1) Devises: Et si fata Deum • • • . • • , • • •
Trojuque, nunc stares Priamiquc lii'X alta, mancrcs.
Gloire aux martyrs, aux vaillants, aux forts!
Gloire à ceux qui sont morts pour elle,
Et qui mourront comme ils sont morts!
(2) Devises : Non placet Janus in,Lcgibus.
(BAcox.)
Les lois n'ont point d'effet rélrorrctif •.
(3) Devises :.lus civile ad roquitalem alt]Ue ad faci!itatem semper refcrcbat.
.
•
(CICÉRON.)
La liberté Ile chacun est limitée par le droit de tons.
�76
CONCOURS
tel étnit le sujet proposé aux élèves de pl'ei:nière année dans le
concours de Droit· fr::mçais. Quatorze concurrents l'ont traité;
cinq d'entre eux remportent des prix et des mentions honorablès.
Dans le sein de là Commission (1), I'unanimit& s'est de suite
formée sur les deux prix, qui sont décernés à M. Marc (LouisEugène) ('2), ct à M. Langrand (Charles) (3). La coniposition de
Marc est bien ordonnée; les développements en sont ·Satisfaisants et complets, le slyle juste et correct.
Langrand a bien
compris son sujet; dans les deux premières parties de son teavail, il a bien expliqué les causes qui vicient le consentement des·
époux, et indiqué les personnes qui peuvent invoqner la nullité ;
il est moins complet dans les développements donn.és à sa der-.
nière partie.
MM. Mengin (4), Dollfus (5) et Blum (6) obtiennent respectivement une première, une seconde et une troisième mention.
Leur classement n'a pas été sans difficulté. M. Mengin est, en
(1) La commission était composée de l\lU. Jalabert, Lombard et Chobert,·
mpporte1u'.
(2) Devises : Le mariage est la société de l'homme et de la femme qui s'unis- ;
·sent pon.r perpétuer leur CS!Jèce, pour s'aider par des sact·ifices
mutuels à s.tipporter le poids de la vie et à accomplir leur commune destinée.
(PoRTALIS.)
Matrimonium est viri et mulicris colljunctio, iudividuam vitre consucfutlinem contincns.
(JusTINIEN, lnslit;, 1, 9, S 1.)
·· (3; Devises : Est modus in rebus, sant cerli dcnique fines,
Quos ultra citraque nequit consistcre verum.
A l'œun·c on connaît l'ouvrier.
(4) Devises : Os homini sublime, dedit, cœlumque luei'i
Jussit •• · . • .
La ver:u est le mobile du gouvernement républicain.
(MONTESQUIEU.)
(5) Devises : Una salus victis nullam speraresalutem.
Citoyens !
Qui persiste vaincra.
, Nous avons persisté, et nous vaincrons.
(D. MANIN.)
(û) Devises ; Le chagrin monte en croupe et galope avec lui.
' Error qualitatis redunù3t in crrorem persouœ.
�77
DE LA FACULTÉ ·DE DROIT.
général, plus exact que ses deux condisciples : il letir èst
rieur notâmment dans la troisième partie de su dissertation,
· consacrée aux actes susceptibles de couvrir Ll nullité du mariage. Faible sur ce point, M. Dollfus a mieux traité les vices du
consentement; J'ensemble de son travail, tout en dénotant de
fort bonnes qualités d'esprit, n'est pas aussi complet que celui
de M. Mengin. La écomposition· de M. Blum enfin est moins nette
et d'une lecture plus difficile que celles de ses deux concurrents.
En seconde année, cinq élèves ont pris pal't au concours de
Droit civil français dont le sujet était le suivant : « De la cause
« des obligations; sa distinction d'avec les mol ifs; consé« quences 1watiques
de celle distinction. "
La Commission chargée de juger les compositions (1) a reune supériorité manifeste à celle de M. Flurer (2). L'auteur
a montré une science sérieuse, il a fait preuve d'une grande
fermeté d'esprit et d'une certaine force de logique. On ne peut
guère reprocher à son travuil que quelques inexuctitudes, peu
graves d'ailleurs, et qui sont bien rachetées par les quulités que
nous venons de signaler et par le soin et le taient que l'autem' a
apportés à la discussion des quèstions controversées de son
sujet.
Le second rang revient à M. Vuébat (3). Son travail est en
général exact, et le style en est particulièrement lucide; mais il
(t) Elle était formée de Ml\I. Vaugeois, T.-iégeois eL Lyon-Caen, rapporteur.
(2) Devises : Longa dieS hominem docnit parerc !eanes.
Longa dies molli saxa percdit aqua.
Ce que je sais, c'est que je ne sais rien.
Rien ne sert de courir, il faut partir à temps.
(5) Devises: Necessaria est methodus ad rerunt veritatem investîgandam.
(DESCARTES.)
Le principal objet des lois est de prévenir les procès encore plus
que de les terminer:
(Préface de l'Ordonnance de 173ï .) ·
�78
CONCOURS
ést inférieur à son èoi1cm·rent sous le double rapport dë l'étendue
des développements et de la vigueur de l'esprit.
Immédiatement nprès lui, 1\t Lanib (1) et l\I. Vnriot('2) o!J:...
tiennent ex œquo une première mention honorable. Leurs disser-
tations révèlent moins de savoir et de fermeté que les deux
pr('mières; elles ùnt surtout le mérite de la clarté, de la simplicité et de l'exactitude.
Une seconde mention honornble est accordée à l\1. Renauld(3).
Sa composition a, sur les deux précédentes, ravantnge d'être
plus personnelle, mais élle pèche au-point de vue de la méthode
et présente quelques erreurs : elle a dû ainsi être rejetée à un
rang qu'une division plus rationnelle des matières et une plus
grande exactitude doctrinale lui eussent sans doutefaiL dépasser.
Dans le concours de Droit criminel, les concurrents avaient à
traiter: « Des diffetentes espèces d'inFractions, et des consé« quences qu'on peut tirer de la classification legale mt-point
« de vue du choix des peines et des modifications qn'elles
« peuvent subir dmîs leur application. " Sur quatre compositions qui lui oht été remises, la Faculté en a récompensé
M. Lanio (5), qui marche en première ligne, a tl'ès-bienjustifié;
sa devise :
Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement.
Des notions exactes, une exposition nette et lucide, un style
concurrents.
correct lui assurent l'avantage sur ses
(1) Dèviscs: .Jurispn!dentia est divinarum afflUe humanarum rerum n'Otilia.
Vingt iois sur le ·inétier remellez votre ouvrage.
{2) Devises : Justilia est constans et perpetua voluntas jus suum cuique tribuendi.
La vie n'est qu'un court passage
au séjour de l'éternité.
(5) Devises : Quœ tantœ su nt animis angus lire !
Ce qui s'est dit par divination n'a pas beaucoup d'apparence.
_
(Apologie deR. de Selonde.) ·
(4) ta commission était composée de
Leùerlin, Lombard et Choberr;
?'appo1·teur .,;
(15) Devises : Ce que l'on conçoit bien s'énonce Clairement.
Non bis in idem. •
�DE LA FACULTÉ DE DROIT.
79
Lu composition de M. Vu ébat ( 1) présente aussi de fort bonnes
pages; il a bien énuméré et déflni les diverses espèces d'inft·ac. tions; mais il a été moins heureux, moins complet ct moins exact
dans l'étude des conséquenc()s de la classiücation légale : il
obtient Je second prix .
.Bién qu'il ne soit exempt ni d'erreurs, ni d'omissions, le travail
de M. Renauld (2) a cependant paru assez satisfaisant pour mériter une mention honorable.
Les concours de troisième année, dont j'ai m:.lÎntcnant à vons
parler, diffèrent des autres par leur origine, leurs conditions
d'admission, leur·s résultats. Tandis quo les concours de première et de seconde année doivent lem· institution à la libérulité
des Conseils généraux de la Memthe, de la Meuse ct des Vosges,
ceux de troisième armée ont été créés par une ordonnance royale
diJ 17 mars 184.0; l'Etat donne aux lauréats des médailles et des
livres et leur nccor·de la gratuité des études du Doctorat. Nul
n'est admis à concourir s'il n'a subi les quatre examens de
licence, et obtenu dans l'ensemble de ces épreuves une :najorité
de boules blanches., Outre les récompenses décernées uu nom
de l'Etat, les élèves de troisième année bénéficient, dans la
présente année scolaire, de la donation faite par M. Ziegler en
.. faveur des condisciples de son Gis Paul, enlevé avant l'àge à la
tendresse de sa famille, â l'affection de ses maitres et de ses
compugnons d'études.
Trois concurrents sont entrés dans la lice, tous trois vainqueurs des luttes antérieures. Deux prix en Droit romain
et, en Droit français, deux prix et une mention honoruble :
tels sont les résultats de ces concours.
(1) Devises : Contumax non appellat;
La force sans la justice est tyrannique.
·
(PAscu, Pensées, Vt, 8.)
(2) Devises : Vitam regit fortuua, non snpientia.
La Uaison, fille ùu Temps, atlenù tout de son père.
�80
CONCOUUS
La Faculté avait proposé, comme sujèt de Droit romain, la
Théo1·ie des 1·isques dans les divers contrats(!). M. Paul Lombard
qui obtient le premier prix, a commencé par une indication très-exacte de la question à résoudre; la division de son
travail est faite uvee méthode; les principes généraux y sont bien
posés, et les plus importantes applications étudiées avec soin.
Ambroise (3) t'emporte le second prix. Sa composition est
un bon travail, mais on n'y trouve pas la mème sûreté de doctrme
que dans celle de son condisciple, et plusieurs passages ne présentent pas toute la netteté, toute l'exactitude qu'on eût pu désirer.
En Droit français (4), les candidats avaient à expliquer la "Théo<<
«
1·ie des récompenses dues p.m· les époux à la communauté,
ou par celle-' ci aux époux, ou par les époux l'un à l'autre."
Ici encore, la palme revient à .M. Lombard (5), qui a su non-seulement maintenir le rang élevé qu'il avait obtenu les ànnées précédentes, mais encore prendre dans ces deux concours Je pas
sur tous ses émules. Une grande netteté dans l'exposition du
sujet, l'exactitude et la richesse des développements, la justesse
du raisonnement, la pureté et la concision du style signalaient
tout particulièrement son travail à l'attentiOn de ses juges.
(1) Commissio1: 1\BI. Dubois, Lyon-Caen, Cauwès, rappo1·teur.
(2) Devises : En leur donnant des lois, il leur donna des biens,
Des forces, des parents, la liberté, la vie,
Et ù'un pays enfin il fit une patrie.
(CHliNŒR.)
•.••. Jam pampineo gravidus autumno
Floret age1•.
(5) Devises : Rien ne sert de coul'ir, il faut partir à temps.
Salus populi suprema lex esto.
(4) Commission:
Jalabert, Vaugeois, et Liégeois, rapporteur.
(1l) Devises : Mutuatione officiorum, dando, accipiendo, tum artibus, tum copiis, tum facultatibùs devincire inter virum et uxorem societatem.
(CICÉRON.)
Si nous avons quelque passion qui nous élève l'âme, qui nous
' rende plus généreux, plus;lmmains, plus compatissants, qu'elle
nous SOit chère.
(VAUVENARGUES.)
�DE LA FACULTÉ DE DROIT.
81
La dissertation deM.l\fay (1), qui vient au second
pré-sente aussi un exposé iucide et méthodique de la matière, des
observations judicieuses, noe théorie généralement exacte et' complète; ce travail, pourtant, n'est pas tout à fait exempt d'erreurs,
et quelques-unes de ses parties manquent de développement.
S'il n'obtient point de prix, M. Ambroise ('l) en a pourtunt
approché de tr·ès-près, et la mention que la Faculté lui décerne
est. particulièrement honorable. Sa dissertation offre des passages
excellents, et pouvait sur plus d'un point rivaliser avec celles de
ses concurrents, mais elle leur est inférieure au point de vue de la
méthode, de la netteté de l'exposition et de la précision du style.
Messieurs les étudiants, c'est. toujours pour nous une grande
joie de proclamer les résultats de vos luttes pacifiques, de consvos succès. Nous y voyons la juste récompense de vos travaux, mais aussi èt surtout un encouragement et des promesses
d'avenir. Le succès, en effet, loin d'être le terme de nos efforts,
doit soutenir notre persévérance et stimuler notre ardeur. Appelés par une loi de notre nature à nous perfectionner sans cesse,
nous ne saurions jamais nous flatter d'avoir atteint le but; chaque
rrogrès, au contraire, sollicité un progrès plus grand' et
qu'il nous faut acheter au prix Je nouveaux et plus puissants
efforts. Pour vous aussi, les luttes de l'Ecole ne sont que le prélude de combats plus sérieux et plus rudes; les habitudes laborieuses contractées ici, les bonnes résolutions que vous y avez
formées, vous permettt·ont d'aborder avec courage de nouvelles
épreuves, et vos maîtres seront toujoUrs heureux de voir se réaliser dans J'avenir les espérances que leur donnent vos succès
d'aujourd'hui.
(1) Devises : Sunt quos curriculo pulverem olympicum
Collegisse juvat.
,
Cecy est œuvre de bonne foy.
(2) Devises : Ne insulkes miseris !
Car qui peut s'assurer d'être toujours heureux '1
��DISTRIBUTION DES PRIX
FACULTÉ DE DROIT
M. Lachasse, Docteur en Droit, Secrétaire de la Faculté, a donné
leèture de la liste des concurrents qni ont obtenu des p1·ix et des
mentions honorables, conformément au procès-verbal ci-après:
Extrait du procès-verbal de ln délibération du ô aotît 1871.
Il a été proc.édé à l'ouverture des enveloppes cachetées dans les.;quelles étaient enfermés les bulletins indiquant les noms des concurrents.
D,après le rapprochement fait entre les devises portées sur les
dissertations jugées dignes de récompenses, et les mêmes devises
portées sur les enveloppes, les prix et les mentions ont été décernés dans l'ordre suivant :
PRIX DONNÉS PAR L'ÉTAT
CONCOURS DE TROISIÈME ANNÉE
Droit romain..
(Médaille d'argent): M. LoMBARD (Jean-Baptiste-Paul), né
à Nancy (Meurthe), le 12 octobre
r•r
r85o.
2" pri:c
(Médaille de bronze): M. A.MBIWISE (Sébastien-Jules-Emile),
né à Lunéville (Meurthe), le r4 février i85o.
Droit fran.çaie.
rer
rwix (Médaille d'argent) : M. LOMBARD (Jean-Baptiste-Paul), né
à Nancy (Meurthe), le 12 octobre
-r85o,
�84
DISTRIBUTION DES PRIX
2•prix(Médaillede bronze): M. MAY (Louis-Henri-Gaston), ne a
Nancy (Meurthe), le 4 décembre
r84g.
Mention
M. AMBROiSE
né à Lunéville (Meurthe), le r4 février r85o.
'PRIX DES CONSEILS GÉNÉRAUX
CONCOURS DE SECONDE ANNrtE
Code civil.
rer
prix (Médaille d'argent): M. FLURER (Louis-Jean-Octave1, ne a
Saar-Union (Bas-Rhin), le 27 février
r853.
2' prix (Médaille de bronze): M. VuÉBAT (Jean-Charles-Marie-Yves',
né à Nancy (Meurthe\ le 17 octobre
r85o.
M. LANIO (Etienn.e-Marie-Albert), né à
Nancy (Meurthe), le r3 mai r85r.
Ire .IJientir;n honorable
ex M. VARIOT (Jean-Baptiste-Françoisœquo:
. ) Albert), né à Toul (Meurthe), le 24
octobre. r85o.
M. RENAULD (Albert-Jean-Baptiste2" Mention honorable:
Jules), né à Nancy {Meurthe), le 3
avril r85r.
Procedure civile et législation criminelle.
LANIO (Etienne-Marie-Albert), né à
Nancy (Meurthe), le r3 mai r85r.
2 8 prix(Médaille de bronze}: M. VuÉBAT (Jean-Charles-Marie-Yves),
né à Nancy (Meurthe), le 17 octobre
r85o.
M. RENAULD ( AJbert-Jean:....BaptisteMention honor(lb!e:
Jules), né à Nancy (Meurthe), le
3 avril r85 r.
I cr
prix (Médaille d'argent) : M.
J
�DE
LA
FACULTÉ DE DROIT,
85
CONCOùRS DE. PREMIÈRE ANNÉE
Droit :romain.
r•1' prix (Médaille d'argent): M. MEN GIN ( Georges-Henri), ne a
Nancy (Meurthe), le 22 septembre
. r852.
2" prix {Médaille de bronze): M. XARDEL (Auguste-Marie-René\ né
à Nancy (Meurthe), le r2 juin r852.
l re Mention honorablè:
M. BLUM (Albert), né à Niederrœdern
(Bas--Rhin), le 2 r octobre r 85 r.
2• Mention honomble:
M. MAZÉRAT (Marie-Jean-Baptiste-Roger), né à Château-Salins (Mettrthe),
le r5 juillet I852.
Droit fran gais.
illr•' prix (Médaille d'argent): M. MARC (Louis-Eugène), né à Nancy
(Meurthe), le 26 avril r85r.
prix (Médaille de bronze): M. LAN GRAND (Charles-Prosper-Henri',
né à Bruxelles (Belgique), le r3 mars
r852.
1re Mention lwnm·ahle :
M. MEN GIN ( Georges- Henri), né à
Nancy \Meurthe), le 22 septembre.
r852.
M. DoLLFUS (Jean-Ernest-Guillaume),
né à Dornach ,Haut-Rhin), le 2.6 avril
2e
r8S2.
3• Mention honMoble:
M. BLUM (Albert', né à Niederrœdern
(Bas-Rhin), le 21 octobre r85r.
�ECOLE DE .MÉDECINE ET DE PHARMACIE
Les Professeurs de l'Ecole, réunis en Conseil, le 3 novembre x871,
ont décerné aux Etudiants les récompenses dans l'ordre suivant r
PREMIÈRE ANNÉE D'ÉTUDES
PriJ: (ex œquo).
M. RENEL (Auguste), de Saint-Mihiel, Mellse);
M. RouYER (René), de Vertuzey Meuse).
Ment1:ons honorables.
M. SoMMELLIER (Emile), de Nancy.
}IL ANDRÉ Œrnest', de Nancy.
DEUXIÈME ANNÉE
Prix.
M. RrcHAHDJN (Louis), de Vaucouleurs (Meuse).
Mention honoraMe.
M. MuNIÈRE (Paul), de Joinville (Haute-Marne).
TROISIÈME ANNÉE D'ÉTUDES
Prix.
M. FRANÇOIS (Gustave), de Foville (Moselle).
Mentions honorables.
M. CuNIN (Lucien), de Xirocourt (Meurthe).
M. REMY (Charles), de Dombasle (Meurthe).
PRIX FONDÉ PAR M. LE DOCTEUR BÉNIT
QUATRIÈME ANNÉE D'ÉTUDES
M. BROKOWSKI (Venceslas), de Varsovie, sept fois lauréat de
l'École.
'
�PRIX DR L'ÉCOU: DE MÉDECINE ET DE PllARMACIE.
"87
ltÉSULTATS DES CO?\f'OURS
A la suite du concours, ouvert le J t novembre; pour deux places
de préparateur-aide des cours d'anatomie, de physiologie et d'accouchements, ont été nommés :
·
MM. RouYER (René), de Vertuzey (Meuse);
RICHARDIN (Louis), de Vaucouleurs (Meuse).
A la suite du concours ouvert; le r3 novembre, pour l'internat, a
été nommé:
M. RICHARDIN (Louis), de Vaucouleurs (Meuse).
��
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1871 - Rentrée des Facultés de droit, des sciences, des lettres et de l'École de médecine et de pharmarcie de Nancy, le 15 novembre 1871.
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.1. </li>
<li>Académie de Nancy.Conseil Académique. p.1. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté de droit. p.2. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des sciences. p.2-3. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des lettres. p.3. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. École Préparatoire de médecine et de pharmacie. p.3-4. </li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.5-7. </li>
<li>Discours de M. Jourdain, Inspecteur Général de l’Enseignement Supérieur. p.9-17. </li>
<li>Allocution prononcée par M. Dareste De La Chavanne, Recteur de l’Académie de Nancy. p.19-23. </li>
<li>Rapport de M. Jalabert, Doyen de la Faculté de droit. p.25-35. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.37-42. </li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.43-61. </li>
<li>Rapport de M. Ed. Simonin, Directeur de l’École de médecine et de pharmacie. p.63-69. </li>
<li>Notes. p.70-71. </li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pour l’année scolaire 1870-71, par M. E. Lederlin. p.73-81. </li>
<li>Distribution des prix. p.83-85. </li>
<li>Ecole de médecine et de phamarcie. p.86-87.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1871
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Rentrée des Facultés de droit, des sciences, des lettres et de l'École de médecine et de pharmarcie de Nancy, le 15 novembre 1871.
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Université De France / Académie de Nancy
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An entity responsible for making the resource available
Sordoillet et fils, Imprimeurs de l'Académie, Rue du Faubourg Stanislas, 3
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1871
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877b71882b8c1614f3317078fb04f682
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Le 15 Novembre 1871
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5, rue du Faubourg Stanislas, 5
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'1 MM. CARlitiOT
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Inspecteurs de l'Académie
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.
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Secrétaire de l'Académie : M. BÉCOURT.
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M. le Recteur DARESTE DE LA CHAVANNE*· ·
M. LECLERC, 0 >$:, premier président de la Cour d'appel.
M. LE Vte DE MoNTESQUJOV, préfet de la Meurthe.
Mgr FouLON >$:, évêque de Nancy et de TouL
Mar HACQUART, 0 *'évêque de Verdun.
!f. GonELLE >Jk;, procureur général près la Cour d'appel.
·M. l'abbé JAMBOIS
rer vieaire général du dioeèse de Nancy.
M. le baron BuQUET, C *'ancien député, ancien maire de Nancy.
M. CARRIOT *' inspecteur d'Académie à Bar-le-Dnc.
M. Hus.soN, inspecteur d'Académie à Epinal.
M. HuauENY *'' inspecteur d'Acadérp.ie à Nancy.
M. JALABERT *''doyen de la Faculté de Droit.
M. GODRON, 0
doyen de la Faculté des Sciences.
M. BENOIT *' doyen de la Faculté des Lettres.
S!MONIN *'directeur de l'Ecole de médecine et de pharmacie.
M. BÉcoURT, secrétaire de l'Académie, secrétaire du Conseil.
*'
'*'
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1871 - Rentrée des Facultés de droit, des sciences, des lettres et de l'École de médecine et de pharmarcie de Nancy, le 15 novembre 1871.
Description
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<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.1. </li>
<li>Académie de Nancy.Conseil Académique. p.1. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté de droit. p.2. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des sciences. p.2-3. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des lettres. p.3. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. École Préparatoire de médecine et de pharmacie. p.3-4. </li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.5-7. </li>
<li>Discours de M. Jourdain, Inspecteur Général de l’Enseignement Supérieur. p.9-17. </li>
<li>Allocution prononcée par M. Dareste De La Chavanne, Recteur de l’Académie de Nancy. p.19-23. </li>
<li>Rapport de M. Jalabert, Doyen de la Faculté de droit. p.25-35. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.37-42. </li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.43-61. </li>
<li>Rapport de M. Ed. Simonin, Directeur de l’École de médecine et de pharmacie. p.63-69. </li>
<li>Notes. p.70-71. </li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pour l’année scolaire 1870-71, par M. E. Lederlin. p.73-81. </li>
<li>Distribution des prix. p.83-85. </li>
<li>Ecole de médecine et de phamarcie. p.86-87.</li>
</ol>
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Le 15 Novembre 1871
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.,
5, rue du Faubourg Stanislas, 5
1871
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Recteur de
M. DARESTE
AC Il. DÈHIQ UE
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'1 MM. CARlitiOT
Bar-le-Duc,
Inspecteurs de l'Académie
HussoN, à Epinal.
.
HuauENY
à Nancy. .
Secrétaire de l'Académie : M. BÉCOURT.
DE
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M. le Recteur DARESTE DE LA CHAVANNE*· ·
M. LECLERC, 0 >$:, premier président de la Cour d'appel.
M. LE Vte DE MoNTESQUJOV, préfet de la Meurthe.
Mgr FouLON >$:, évêque de Nancy et de TouL
Mar HACQUART, 0 *'évêque de Verdun.
!f. GonELLE >Jk;, procureur général près la Cour d'appel.
·M. l'abbé JAMBOIS
rer vieaire général du dioeèse de Nancy.
M. le baron BuQUET, C *'ancien député, ancien maire de Nancy.
M. CARRIOT *' inspecteur d'Académie à Bar-le-Dnc.
M. Hus.soN, inspecteur d'Académie à Epinal.
M. HuauENY *'' inspecteur d'Acadérp.ie à Nancy.
M. JALABERT *''doyen de la Faculté de Droit.
M. GODRON, 0
doyen de la Faculté des Sciences.
M. BENOIT *' doyen de la Faculté des Lettres.
S!MONIN *'directeur de l'Ecole de médecine et de pharmacie.
M. BÉcoURT, secrétaire de l'Académie, secrétaire du Conseil.
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1871 - Rentrée des Facultés de droit, des sciences, des lettres et de l'École de médecine et de pharmarcie de Nancy, le 15 novembre 1871.
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.1. </li>
<li>Académie de Nancy.Conseil Académique. p.1. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté de droit. p.2. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des sciences. p.2-3. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des lettres. p.3. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. École Préparatoire de médecine et de pharmacie. p.3-4. </li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.5-7. </li>
<li>Discours de M. Jourdain, Inspecteur Général de l’Enseignement Supérieur. p.9-17. </li>
<li>Allocution prononcée par M. Dareste De La Chavanne, Recteur de l’Académie de Nancy. p.19-23. </li>
<li>Rapport de M. Jalabert, Doyen de la Faculté de droit. p.25-35. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.37-42. </li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.43-61. </li>
<li>Rapport de M. Ed. Simonin, Directeur de l’École de médecine et de pharmacie. p.63-69. </li>
<li>Notes. p.70-71. </li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pour l’année scolaire 1870-71, par M. E. Lederlin. p.73-81. </li>
<li>Distribution des prix. p.83-85. </li>
<li>Ecole de médecine et de phamarcie. p.86-87.</li>
</ol>
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1871
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The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
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Académie de Nancy. Conseil Académique.
Subject
The topic of the resource
Discours Officiel
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Université De France / Académie de Nancy
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Sordoillet et fils, Imprimeurs de l'Académie, Rue du Faubourg Stanislas, 3
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1871
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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fr
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The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
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1ef4c7d825dace8be8933646a1bd0223
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Text
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DES
FACULTÉS DE NANCY
��DE FRANCE. -
ACADf:Mm DE
RENTRÉE
DE DROIT
DES SCIENCES
DES LETTRES
ET DE
VÉCOLE DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE
DE NANCY
Le 15 Novembre 1871
NANCY_
SORDOILLET' ET FILS, IMPRIMEURS DE L'ACADÉi'tliE
.,
5, rue du Faubourg Stanislas, 5
1871
��RENTRÉE SOLENNELLE
P .&CULTÉ DE DROIT
MM. JALABERT *·Doyen, Professeur du Code civil ( l re chaire), et
chargé du cours d'histoire du Droit romain et du· D1'oit
français.
PARINGAULT, *'professeur honoraire.
LEDERLIN, ancien Professeur à la Faculté de Droit de Strasbourg, délégué à celle de Nancy et chargé du cours de
Pandectes.
LoMBARD, Professeur de Droit commercial et chargé du cours
de Droit des gens.
VAUGEOIS, Professeur de Code civil (3e cl1aire), et chargé du
cours de Droit français étudié dans ses origines féodales et
coutumières.
LIÉGEOis, Professeur de Droit administratif et chargé du col}rs
d'Économie politique.
.
Dus01s, Professeur de Droit romain.
LYoN CAEN, Agrégé chargé du cours de Code civil (2e chaire).
GAuwÈs, Agrégé chargé du sec01id cours de Droit romain.
GHOBERT, Agrégé chargé du cours de Procédure civile et de
Législation criminelle.
LA CHASSE, Docteur, en Droit, Secrétaire
MM. GoDRON, 0 *' Doyen, Professeur d'histoire naturelle.
Gi!AUTARD, Professeur cle physique,
ltENARD, Professeur de mathématiques pures et appliquées.
FonTHOMME *'chargé du cours de chimie.
�
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1871 - Rentrée des Facultés de droit, des sciences, des lettres et de l'École de médecine et de pharmarcie de Nancy, le 15 novembre 1871.
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.1. </li>
<li>Académie de Nancy.Conseil Académique. p.1. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté de droit. p.2. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des sciences. p.2-3. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des lettres. p.3. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. École Préparatoire de médecine et de pharmacie. p.3-4. </li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.5-7. </li>
<li>Discours de M. Jourdain, Inspecteur Général de l’Enseignement Supérieur. p.9-17. </li>
<li>Allocution prononcée par M. Dareste De La Chavanne, Recteur de l’Académie de Nancy. p.19-23. </li>
<li>Rapport de M. Jalabert, Doyen de la Faculté de droit. p.25-35. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.37-42. </li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.43-61. </li>
<li>Rapport de M. Ed. Simonin, Directeur de l’École de médecine et de pharmacie. p.63-69. </li>
<li>Notes. p.70-71. </li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pour l’année scolaire 1870-71, par M. E. Lederlin. p.73-81. </li>
<li>Distribution des prix. p.83-85. </li>
<li>Ecole de médecine et de phamarcie. p.86-87.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1871
Dublin Core
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Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l'École de médecine et de pharmacie. Faculté de droit.
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The topic of the resource
Discours Officiel
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Université De France / Académie de Nancy
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Sordoillet et fils, Imprimeurs de l'Académie, Rue du Faubourg Stanislas, 3
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1871
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Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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The nature or genre of the resource
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Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
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DES
FACULTÉS DE NANCY
��DE FRANCE. -
ACADf:Mm DE
RENTRÉE
DE DROIT
DES SCIENCES
DES LETTRES
ET DE
VÉCOLE DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE
DE NANCY
Le 15 Novembre 1871
NANCY_
SORDOILLET' ET FILS, IMPRIMEURS DE L'ACADÉi'tliE
.,
5, rue du Faubourg Stanislas, 5
1871
��RENTRÉE SOLENNELLE
P .&CULTÉ DE DROIT
MM. JALABERT *·Doyen, Professeur du Code civil ( l re chaire), et
chargé du cours d'histoire du Droit romain et du· D1'oit
français.
PARINGAULT, *'professeur honoraire.
LEDERLIN, ancien Professeur à la Faculté de Droit de Strasbourg, délégué à celle de Nancy et chargé du cours de
Pandectes.
LoMBARD, Professeur de Droit commercial et chargé du cours
de Droit des gens.
VAUGEOIS, Professeur de Code civil (3e cl1aire), et chargé du
cours de Droit français étudié dans ses origines féodales et
coutumières.
LIÉGEOis, Professeur de Droit administratif et chargé du col}rs
d'Économie politique.
.
Dus01s, Professeur de Droit romain.
LYoN CAEN, Agrégé chargé du cours de Code civil (2e chaire).
GAuwÈs, Agrégé chargé du sec01id cours de Droit romain.
GHOBERT, Agrégé chargé du cours de Procédure civile et de
Législation criminelle.
LA CHASSE, Docteur, en Droit, Secrétaire
MM. GoDRON, 0 *' Doyen, Professeur d'histoire naturelle.
Gi!AUTARD, Professeur cle physique,
ltENARD, Professeur de mathématiques pures et appliquées.
FonTHOMME *'chargé du cours de chimie.
�*·
DES FACULTÉS.
3
G.RANDEAU
chargé du cours de chimie et de physiologie
appliquées à l'agriculture.
SoUILLART, chargé d'un cours de mathématiques appliquées.
GonEFRINô, Secrétaire agent-comptable.
FACULTÉ DES LE'I''I'RES
MM. BENOIT*' Doyen, Professeur de littérature française.
LACROIX
Professeur d'histoire.
DE MARGERIE 'ifrt, Professeur de philosophie.
ÜHASLES, Professeur de littérature étrangère.
ÜAMPAUX, Professeur de littérature ancienne.
GEBHART, Professeur suppléant, chargé du cours de littérature
étrangère.
GoDEFRING, Secrétaire agent-comptable.
*•
ECOLE PRÉPAIU.TOIRE. DE UÉDECIIWE
*,
ET DE PBA RMACIE
MM. SIMONIN
Directeul·, professeur de clinique chirurgicale.
BLONDLOT
de chimie médicale et phàrmaceutique.
RoussEL
Professeur d'accouchements, de maladies des
femmes et des enfants.
Victor PARISOT '!{f{:, PrOfesseur de clinique médicale.
Léon PARISOT
Professeur d'anatomie.
DEMANGE, Professeur de pathologie médicale, Secrétaire du
*'
conseil de l'Ecole.
BÉCHET, Professeur de
chirurgicale et de médecine
opératoire.
GRANDJEAN
de matière médicale et de thérapeutique.
XARDEL, Profèsseur-adjoint de clinique médicale.
�
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A name given to the resource
1871 - Rentrée des Facultés de droit, des sciences, des lettres et de l'École de médecine et de pharmarcie de Nancy, le 15 novembre 1871.
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.1. </li>
<li>Académie de Nancy.Conseil Académique. p.1. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté de droit. p.2. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des sciences. p.2-3. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des lettres. p.3. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. École Préparatoire de médecine et de pharmacie. p.3-4. </li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.5-7. </li>
<li>Discours de M. Jourdain, Inspecteur Général de l’Enseignement Supérieur. p.9-17. </li>
<li>Allocution prononcée par M. Dareste De La Chavanne, Recteur de l’Académie de Nancy. p.19-23. </li>
<li>Rapport de M. Jalabert, Doyen de la Faculté de droit. p.25-35. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.37-42. </li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.43-61. </li>
<li>Rapport de M. Ed. Simonin, Directeur de l’École de médecine et de pharmacie. p.63-69. </li>
<li>Notes. p.70-71. </li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pour l’année scolaire 1870-71, par M. E. Lederlin. p.73-81. </li>
<li>Distribution des prix. p.83-85. </li>
<li>Ecole de médecine et de phamarcie. p.86-87.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1871
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Title
A name given to the resource
Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l'École de médecine et de pharmacie. Faculté de droit.
Subject
The topic of the resource
Discours Officiel
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Université De France / Académie de Nancy
Publisher
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Sordoillet et fils, Imprimeurs de l'Académie, Rue du Faubourg Stanislas, 3
Date
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1871
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
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5fbd37c0827b12f3d6f58426a0523d67
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DES
FACULTÉS DE NANCY
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ACADf:Mm DE
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DE DROIT
DES SCIENCES
DES LETTRES
ET DE
VÉCOLE DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE
DE NANCY
Le 15 Novembre 1871
NANCY_
SORDOILLET' ET FILS, IMPRIMEURS DE L'ACADÉi'tliE
.,
5, rue du Faubourg Stanislas, 5
1871
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DES FACULTÉS.
3
G.RANDEAU
chargé du cours de chimie et de physiologie
appliquées à l'agriculture.
SoUILLART, chargé d'un cours de mathématiques appliquées.
GonEFRINô, Secrétaire agent-comptable.
FACULTÉ DES LE'I''I'RES
MM. BENOIT*' Doyen, Professeur de littérature française.
LACROIX
Professeur d'histoire.
DE MARGERIE 'ifrt, Professeur de philosophie.
ÜHASLES, Professeur de littérature étrangère.
ÜAMPAUX, Professeur de littérature ancienne.
GEBHART, Professeur suppléant, chargé du cours de littérature
étrangère.
GoDEFRING, Secrétaire agent-comptable.
*•
ECOLE PRÉPAIU.TOIRE. DE UÉDECIIWE
*,
ET DE PBA RMACIE
MM. SIMONIN
Directeul·, professeur de clinique chirurgicale.
BLONDLOT
de chimie médicale et phàrmaceutique.
RoussEL
Professeur d'accouchements, de maladies des
femmes et des enfants.
Victor PARISOT '!{f{:, PrOfesseur de clinique médicale.
Léon PARISOT
Professeur d'anatomie.
DEMANGE, Professeur de pathologie médicale, Secrétaire du
*'
conseil de l'Ecole.
BÉCHET, Professeur de
chirurgicale et de médecine
opératoire.
GRANDJEAN
de matière médicale et de thérapeutique.
XARDEL, Profèsseur-adjoint de clinique médicale.
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Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1871 - Rentrée des Facultés de droit, des sciences, des lettres et de l'École de médecine et de pharmarcie de Nancy, le 15 novembre 1871.
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.1. </li>
<li>Académie de Nancy.Conseil Académique. p.1. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté de droit. p.2. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des sciences. p.2-3. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des lettres. p.3. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. École Préparatoire de médecine et de pharmacie. p.3-4. </li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.5-7. </li>
<li>Discours de M. Jourdain, Inspecteur Général de l’Enseignement Supérieur. p.9-17. </li>
<li>Allocution prononcée par M. Dareste De La Chavanne, Recteur de l’Académie de Nancy. p.19-23. </li>
<li>Rapport de M. Jalabert, Doyen de la Faculté de droit. p.25-35. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.37-42. </li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.43-61. </li>
<li>Rapport de M. Ed. Simonin, Directeur de l’École de médecine et de pharmacie. p.63-69. </li>
<li>Notes. p.70-71. </li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pour l’année scolaire 1870-71, par M. E. Lederlin. p.73-81. </li>
<li>Distribution des prix. p.83-85. </li>
<li>Ecole de médecine et de phamarcie. p.86-87.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1871
Dublin Core
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A name given to the resource
Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l'École de médecine et de pharmacie. Faculté des sciences.
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The topic of the resource
Discours Officiel
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Université De France / Académie de Nancy
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An entity responsible for making the resource available
Sordoillet et fils, Imprimeurs de l'Académie, Rue du Faubourg Stanislas, 3
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1871
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An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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-
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d1adb899881812f6fd68d47e2146df42
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FACULTÉS DE NANCY
��DE FRANCE. -
ACADf:Mm DE
RENTRÉE
DE DROIT
DES SCIENCES
DES LETTRES
ET DE
VÉCOLE DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE
DE NANCY
Le 15 Novembre 1871
NANCY_
SORDOILLET' ET FILS, IMPRIMEURS DE L'ACADÉi'tliE
.,
5, rue du Faubourg Stanislas, 5
1871
��*·
DES FACULTÉS.
3
G.RANDEAU
chargé du cours de chimie et de physiologie
appliquées à l'agriculture.
SoUILLART, chargé d'un cours de mathématiques appliquées.
GonEFRINô, Secrétaire agent-comptable.
FACULTÉ DES LE'I''I'RES
MM. BENOIT*' Doyen, Professeur de littérature française.
LACROIX
Professeur d'histoire.
DE MARGERIE 'ifrt, Professeur de philosophie.
ÜHASLES, Professeur de littérature étrangère.
ÜAMPAUX, Professeur de littérature ancienne.
GEBHART, Professeur suppléant, chargé du cours de littérature
étrangère.
GoDEFRING, Secrétaire agent-comptable.
*•
ECOLE PRÉPAIU.TOIRE. DE UÉDECIIWE
*,
ET DE PBA RMACIE
MM. SIMONIN
Directeul·, professeur de clinique chirurgicale.
BLONDLOT
de chimie médicale et phàrmaceutique.
RoussEL
Professeur d'accouchements, de maladies des
femmes et des enfants.
Victor PARISOT '!{f{:, PrOfesseur de clinique médicale.
Léon PARISOT
Professeur d'anatomie.
DEMANGE, Professeur de pathologie médicale, Secrétaire du
*'
conseil de l'Ecole.
BÉCHET, Professeur de
chirurgicale et de médecine
opératoire.
GRANDJEAN
de matière médicale et de thérapeutique.
XARDEL, Profèsseur-adjoint de clinique médicale.
�4
RENTRÉE SOLENNEttÉ DÈS
PâtNCAHÉ, Professelir-adjoint d'anatomie et de physiologie,
chargé du cours de physiologie.
Emile PARisoT, Professcur-adjo1nt de cliniqüe chirurgicale.
DELCOMINETE, Professeur suppléant de chimie, de pharmacie;
de
de matière medicale:
BERTIN, Professeur suppléant de pathologie et de clinique
interne.
LALLEMENT, Professeur suppléant de clinique chirurgicale, de
pathologie externe et d'accouchementS'.
N'*\ Professeur suppléant d'anatomie et de physiologie.
VALENTIN, Chef des travaux anatomiques.
GoDEFRING, Secrétaire agent-comptable.
�
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1871 - Rentrée des Facultés de droit, des sciences, des lettres et de l'École de médecine et de pharmarcie de Nancy, le 15 novembre 1871.
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.1. </li>
<li>Académie de Nancy.Conseil Académique. p.1. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté de droit. p.2. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des sciences. p.2-3. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des lettres. p.3. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. École Préparatoire de médecine et de pharmacie. p.3-4. </li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.5-7. </li>
<li>Discours de M. Jourdain, Inspecteur Général de l’Enseignement Supérieur. p.9-17. </li>
<li>Allocution prononcée par M. Dareste De La Chavanne, Recteur de l’Académie de Nancy. p.19-23. </li>
<li>Rapport de M. Jalabert, Doyen de la Faculté de droit. p.25-35. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.37-42. </li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.43-61. </li>
<li>Rapport de M. Ed. Simonin, Directeur de l’École de médecine et de pharmacie. p.63-69. </li>
<li>Notes. p.70-71. </li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pour l’année scolaire 1870-71, par M. E. Lederlin. p.73-81. </li>
<li>Distribution des prix. p.83-85. </li>
<li>Ecole de médecine et de phamarcie. p.86-87.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1871
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A name given to the resource
Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l'École de médecine et de pharmacie. École Préparatoire de médecine et de pharmacie.
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The topic of the resource
Discours Officiel
Creator
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Université De France / Académie de Nancy
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1871
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Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Nancy (Meurthe-et-Moselle)
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DES
FACULTÉS DE NANCY
��DE FRANCE. -
ACADf:Mm DE
RENTRÉE
DE DROIT
DES SCIENCES
DES LETTRES
ET DE
VÉCOLE DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE
DE NANCY
Le 15 Novembre 1871
NANCY_
SORDOILLET' ET FILS, IMPRIMEURS DE L'ACADÉi'tliE
.,
5, rue du Faubourg Stanislas, 5
1871
��VERBAL
DE LA
La séance de rentrée des
et de l'Ecole prépa:ratoire de médecine et de pharmacie a eu lien le mercredi 15 novembre 187 r, sous la présidence de M. Jourdain (de l'Institut), Inspecteur général de l'enseignement
supérieur, Délégué de M. le Ministre de l'Instruction
publique.
Après une messe du Saint..,Esprit, célébrée dans le
palais académique, par M. l'abbé J am bois, vicaire
rai, en présence de MMgrs les Evêques de Nancy et de
Verdun, la séance publique s'est ouverte à midi.
M. le Président accompagné de M. le Recteur a pris
place sur l'estrade
par MM. les Inspecteurs
d'Académie, les Doyens et les Professeurs des .trois l!"'acultés, le Directeur et les Professeurs de l'Ecole de médecine et de pharmacie, le Proviseur et les Professeurs
du Lycée.
M. le vicomte de Montesquiou, Préfet de la Meurthe,
�6
RENTRÉE SOLENNELLE
Mgr Foulon, Evêque de Nancy et de Toul, Mgr Hacquart,
Evêque de Verdun, M. le Procureur général Godelle,
M. l'abbé Jambois, Vicaire général, membres _du Conseil
étaient placés aux premiers
M. le
Premier Président Leclerc, absent de Nancy pour cause
de service public, s'était fait excuser. M. Varroy, Présisident du Conseil général, MM. · Chevandier de Valdrôme, Cosson, Go uri er,
ete Molitor,
délégués de
ce Conseil, M. Welche, Maire de Nancy, M. Mengin,
adjoint, M. Volland, ancien bâtonnier et membre du
Conseil de !?ordre des avocats, M. Ragon, conseiller à la
Cour, occupaient des places réservées.
On remarquait dans l'assemblée M. le baron de Dumast, correspondant de l'Institut, M. le pasteur Schmidt,
Président du Con,sistoire de l"Eglise protestante, phisieurs membres de la magistrature, M. le curé de SaintEpvre, M. l'abbé Vanson, directeur de la Malgrange, de
Saint-Léopold et de la Maison des Etudiants, MM. Piroux et Lemachois, de l'Académie de Stanislas, et un
grand nombre de notabilités du clergé, de l'administration et de la société deN ancy.
MM. les Etudiants en droit et en médecine se pressaient dans les tribunes.
M. l'Inspecteur général Jourdain a ouvert la séance
par uri discoùr.s; puis il a donné successivement la parole à M. le Recteur de l'Académie, à MM. les Doyens
�DES FACULTÉS.
7
Jalabert, Godron et Benoit, à M. le Directeur Simorlin
et à M. le Professeur Lederlin chargé du rapport sur lés
concours ouverts entre les étudiants en droit.
La séance a été terminée par la lecture des listes des
étudiants en droit et. en médecine qui ont obtenu des
médailles, des prix et des mentions honorables dans
les concours dé l'année scolaire 1 870-7 r.
��
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1871 - Rentrée des Facultés de droit, des sciences, des lettres et de l'École de médecine et de pharmarcie de Nancy, le 15 novembre 1871.
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.1. </li>
<li>Académie de Nancy.Conseil Académique. p.1. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté de droit. p.2. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des sciences. p.2-3. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des lettres. p.3. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. École Préparatoire de médecine et de pharmacie. p.3-4. </li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.5-7. </li>
<li>Discours de M. Jourdain, Inspecteur Général de l’Enseignement Supérieur. p.9-17. </li>
<li>Allocution prononcée par M. Dareste De La Chavanne, Recteur de l’Académie de Nancy. p.19-23. </li>
<li>Rapport de M. Jalabert, Doyen de la Faculté de droit. p.25-35. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.37-42. </li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.43-61. </li>
<li>Rapport de M. Ed. Simonin, Directeur de l’École de médecine et de pharmacie. p.63-69. </li>
<li>Notes. p.70-71. </li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pour l’année scolaire 1870-71, par M. E. Lederlin. p.73-81. </li>
<li>Distribution des prix. p.83-85. </li>
<li>Ecole de médecine et de phamarcie. p.86-87.</li>
</ol>
Date
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1871
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Procés-Verbal de la séance
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Discours Officiel
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A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1871
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d3f377b12fb3f09e3c5dca7c0ff138dc
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�RENTRÉE SOLENNELLE
DES
FACULTÉS DE NANCY
��DE FRANCE. -
ACADf:Mm DE
RENTRÉE
DE DROIT
DES SCIENCES
DES LETTRES
ET DE
VÉCOLE DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE
DE NANCY
Le 15 Novembre 1871
NANCY_
SORDOILLET' ET FILS, IMPRIMEURS DE L'ACADÉi'tliE
.,
5, rue du Faubourg Stanislas, 5
1871
��DISCOURS
DE
M. JOURDAIN
Membre de l'Institut
· Inspecteur général de l'enseignement supérieur
MESSIEURS,
L'Université de France est enfin rendue à ses solennités domestiques; elle a retrouvé ses fêtes scolaires qu'une joie pure animait
et qu'aucun souvenir de fiieuil n'attristait autrefois. Après une année d'épreuves, les plus cruelles qui puissent accabler une nation,
des jours plus sereins commencent donc à luire pour nous. A la
sanglante mêlée des batailles, aux longues veilles sur le bastion
d'un rempart, succèdent peu à peu les bienfaisantes occupations
de la paix. Saluons ce retour si désiré, si opportun, du ti'avail qui
répare et qui console. Bénissons Dieu dont la main s'est lassée
de nous frapper, et qui, après nous avoü· châtiés durement, nous
aidera lui-même à nous relever, si, reconnaissant nos fautes,
nous travaillons sincèrement à les corriger.
Voilà, Messieurs, la première pensée qui s'est offerte à moi,
et les premiers sentiments que j'ai éprouvés lorsque M. Je Ministre de l'instruction publique a daigné me désigner pour venir le
représenter auprès de vous. Cette pensée, ces sentiments sont
les vôtres,
et Vftre patriotisme, j'en suis certnin, me
pardonnera l'effusion avec laquellE. je les ai d'abord exprimés.
�RENTRÉE SOLENN.ELLE
La mission que j'ai à remplir en ce jour est pour moi la plus
douce en même temps que la plus honorable qui pût m'être
confiée. Je vieos vous f-lrésentet;. au nom du gouvernement, je
viens installer comme Recteur de cette Académie, un homme aussi
recommandable par le talent que par la droiture du caractère
et par la sûreté des relations, auquel m'unissent les liens d'une
nncienne et tendr·e amitié. Je blesserais sa modestie si j'insistais
sur soùéloge. Vous connaissez d'ailleurs aussi bién que moi les
services qu'il a rendus à l'Université dans la chaire d'histoire de
la Faculté des Jeures de Grenoble, où il montait pour la première
fois il y a bientôt vingt·cioq ans et dans celle de la Faculté des let·
tres de Lyon dont il;étaitdevenule doyen. Vous avez cu entre les
mains les divers ouvrages qui ont marqué son rang pàrmi les
historiens les plus judicieux de notre époque, et qui, plusieurs
fois couronnés pat' l'Académie des sciences morales et par l'Ami-.
démie française, ont mérité à leur auteur le titre si envié de cor.,respondant de l'Institut de France. Ce long enseignement et cette
)
suite remarquable de travaux estimés, qui rehaussaient la situation
personnelle du professeur, méritaient sans doute d' appelër l'attention du· gouvernement de la République. Aussi, le choix dont.
M. Dareste a été l'objet n'n étonné personne d'entre vous, et vous
y avez applaudi cordialement. L'Université de France compte en
effet, dans l'Académie de Nancy, un grand nombre de maîtres ex cel·
lents qui honorent leurs fonctions par la dignité de la vie,. par la
solidité du savoir, par l'irréprochable pureté de la doctrine et qui
sont des appréciateurs d'autant plus équitables de ces qualités si
essentielles au gouvernement de la jeunesse qu'ils les possèdent
à un plus haut degré.
Le Recteur que M. Dareste vient remplacer laissera parmi
vous un" nom respecté.
Maggiolo était un fonctionnaire
�DES FACULTÉS,
11
rieux, expérimenté, bienveillant. Le souvenir reconnaissant des
services qu'il a rendus aux écoles de tous les degrés l'accompagnera dans son honorable retraite. Quant aux traditions de·
vigilance er de dévouement qu'il lègue à son successeur, ces
traditions, n'en doutez pas, seront fidèlement conservées et
suivies. Je·me porte devant vous tous le garant que vous retrouverez en la personne de M. Dareste un chef attaché à ses devoirs,
gardien scrupuleùx des intérêts confiés à ses soins, aussi dévoué
à la cause de l'éducation populaire que familier avec les hautes
questions de la science historique et de l'économie sociale .. Ce que
votre nouveau Recteur a le droit de vous demander, ce que je
vous demande moi-même en son nom, c'est d'écouter sa voix,
de marcher sur ses traces et de vous associer à ses efforts.
Mes chers. collègues, nous tous qui composons le corps enseignant, nous avons envers le pays des devoirs plus étroits
aujourq'hui que jamais. Son avenir dépend de la direction que
nous aurons donnée aux générations nouvelles. Malheur à la
France et malheur à nous-mêmes si nous manquions à notre
tâche! Que si Dieu, au contraire, ainsi que j'en ai l'espoir, nous
accorde la grâce de la comprendre et de la bien remplir; si
nous savons faire pénétrer jusque dans les couches profondes
de la population ces notions premières qui ne sont nulle part
plus indispénsables à l'homme et au citoyen que dans un pays
de suffrage universel ; si en même temps nous cultivons avec
une généreuse ardeur ces hautes sciences qui sont la plus
noble conquête de J'intelligence humaine et le foyer lumineux
où s'élaborent les découvertes de' l'industrie ; si enfin nous
plaçons la religion et la vertu an-dessus de la science elle ...
'
même; si nous considérons comme la,, première de nos
obligations celle d'inculquer à la jeunesse, par nos leçons,
�12
RENTRÉE SOLENNELLE
et surtout par nos' exemples encore plus efficaces que nos
leçons, l'amour du devoir, la foi en Dieu, la soumission aux
lois, le respect de J'autorité, en un mot les sentiments et les
vertus qui font l'honnête homme et le chrétien, soyez-en persuadés, nous aurons bien mérité de la patrie; nous aurons
travaillé utilement à guérir ses plaies et à relever ses ruines ;
nous aurons préparé pour elle une nouvelle ère de grandeur et
de
Qui de vous, Messieurs, ne voudrait contribuer à cette œuvre
deux fois
Mais vous n'avez pas seulement à y contribuer : vous ne sauriez renoncer à l'honneur d'en prendre
l'initiative et d'y conserver le rôle principal. Votre pays a
brillé dans l'histoire ; il a un passé dont vous avez le droit
d'être fiers et. dont je vous approuve de conserver pieusement
le souvenir dans vos cœurs. Mais à la suite de nos malheurs,
vous étiez réservés à une gloire nouvelle que je déplore en la
constatant, à b gloire inattendue pour vous de servir et d'arrière et d'avant-garde, combien de temps, Dieu le sait !
· gl'ande nation qui vous adoptait il y a un siècle et qlli vous
compte au nombre de ses plus nobles enfants. La situation est
périlleuse autant qu'honorable; mais elle n'est pas au-dessus
de votre vertu. En face de l'étranger qui 'nous observe et à qui
nos détaillm1ces ménageraient de noyveaux trio11phes, plus
précieux peut-être pour lui que la gloire militaire, vous ne
bisserez pas fléchir entre vos mains la bannièr·e de la France.
Vous élevetez, vous maintiendrez dans toutes les branches vos
études et votre enseigne'ment au niveau que l'intérêt et l'honneur du pays réclament. Que vos écoles soient de plus en
plus fréquentées ; que les enfants ne les quittent pas prématuqu'ils
y soient imbus de la crainte de Dieu et de l'a-
�DSS
FACULTÉS.
13
rnour de la patrie. Que dans vos lycées et dans vos collèges
s'établisse une sévère discipline, garantie première des bonnes
mœurs et des études fécondes. Sans afiaiblir notre vieil enseiencourngez l'étude si
gnement classique, fortifiez,
négligée et pourtant si nécessaire des langues vivantes et de la
géographie. Quelque sujet que vous traitiez devant la jeunesse,
attachez-vous à lui donner sur tontes choses des notions claires
et bien définies, afin qu'elle contracte de bonne heure ces habitudes de précision que demande la pratique de la vie. Exercez
son jugement pour le moins autant que sa mémoire ; car
qu'importe que la mémoire soit bien meublée, si l'esprit ne
sait pas appliquer les connaissances qu'il possède, en acquérir
de nouvelle·s par lui ·même, ni apprécier à leur vraie valeur les
ne nrgligez pas
hommeset les choses"! En cultivant
les soins qui sont dus au développement du corps et veillez à ce
que désormais dans nos écoles les règlements sur la gymnastique ne restent pas une lettre morte. Que vous dirai-je enfin,
Messieurs ; mettez à profit, sans découragement comme sans
présomption, une expérience chèrement. achetée, et, par
l'intelligente di1·ection que vous donnerez à vos élèves, faites en
sorte que les familles de notre chère ville de Metz et de notre
chère Alsace, comparant les gymnases de l'Allemagne avec nos
établissements, aient un motif de plus de regretter leur ancienne
patrie.
En vous adressant ces recommandations et ces prières, je ne
suis que l'interprète de la pensée de M. le ministre de l'instruction publique sur les obligations générales de l'Université, et
sur la mission particulièt·e de l'Académie de Nancy. M. Je ministre réclame de vous un gt·and effort; je m'empresse d'ajOuter que, s'il l':ippelle de tous ses vœnx, il compte fermement
�RENTRÉE
l'obtenir; et que, de son côté, reconnaissant combien vous
avez vous-mêmes le droit de réélamer son ·appui, son concours, il vous les promet par ma voix. Vous serez secondés par
1
1
le gouvernement; secondez-le à votre tour. Quelle que soit la
générosité de ses intentions à votre égard, que pourrait-il
projeter et établir parmi vous qui fût vraiment utile à l' éducation nationale, si vos efforts ne répondaient pas aux siens
L'expérience a dû vous apprendre que les institutions d'enseignement tirent leur vraie valeur 'du savoir et du dévouement
des maîtres.
Au jugement unanime de ceux qui ont le droit d'être consultés
en pareille matière, il importe que nous ayons à Nancy un foyer
d'études, large et puissant, qui ne répande pas seulement dè
brillantes et fugitives' clartés, récréation élégante de quelques
esprits délicats, mais d'où rayonne, pour la sérieuse instruction
de la jeunesse et de l'âge mûr, un enseignement exact et méthodique.
Votre Faculté des lettres ne possédait jusqu'ici qu'une seule
chaire de littérature ancienne et une clnire d'histoire. L'intention
de
le Ministre serait qu'elle eût à l'avenir, outr·e la chaire
d'histoire, une chaire de géographie et deux chaires de littérature
ancienne, l'une de philologie et de littérature grecque, l'autr·e de
philologie et de littérature latine.
M. le Ministre
aussi d'élargir J'enseignement de votre
Faculté des sciences, en y créant une seconde chaire de mathématiques, une seconde chaire d'histoire naturelle et une chaire
de chimie agricole.
La Faculté de droit, une de vos récentes conquêtes, je dir·ai
mieux, une de vos anciennes gloires quelque temps éteinte et
dont voas êtes parvenus à rallumer le' flambeau, la Faculté de
�DES FACULTÉS.
15
droit aurait en partage, dans cet accroissement et. cette rénovation de l'enseignement publie , une seconde chaire de droit
romain et une chaire de législation criminelle.
Que faut-il, Messieurs, pour que ces différentes créations , qui
sont le vœu du Gouvernement comme elles sont le vôtre, soient
un fait consommé Trois conditions qui seront certainement
remplies, J'approbation de l'Assemblée nationale, le concours de
la Ville de Nancy, le sincère et fidèle appui de vos efforts personnels.
Après vous avoir parlé de la Faculté des lettres, de la Faculté
des sciences et de la Faculté de droit, si je n'ajoutais pas quelques mots sur un sujet qui vous a vivement préoccupés, mon
silence vous étonnerait et vous affligerait.
Vous avez émis le vœu de posséder cornmé autrefois une Faculté .
de médecine, vous ne désespérez pas de voir renaître dans vos
murs les beaux jours que J'enseignement médical a connus anciennement à Pont-à-Mousson et à Nancy sous ces vieux .
maltres dont vous avez sauvé les images vénérées ; vous affirmez
qu'il trouvera an sein de votre cité les conditions sans lesquelles,
dans l'état de la science, il ne saurait prospérer, je veux dire
des malades pour les études cliniques et des cadavres pour les
études anatomiques. Vous n'ignorez pas les objections que vos
désirs et vos projets ont soulevées de la part de juges autorisés
et de rivaux qui n'étaient pas mo.ins ardents que vous-mêmes à
poursuivre J'objet de leurs vœux. J'ai la satisfaction de pouvoir
vous annoncer que vous avez triomphé de ces objections, et que
votre cause Ta emporté dans les conseils du Gouvernement,
s:ms que vos rivaux aient à regretter votre victoi!'e. Le projet
de budget pour l'année 1872 contiendra la proposition d' organiser la Faculté de •médecine de Nancy, en même temps qu'une
�16
RENTRÉE SOLÈNNELLE
1
•
1
•
Faculté du même ordre serait érigée à Lyon. Il appartiendra à
MM. les députés de la Lorraine de soutenir la proposition du Gouvernement dev::mt l'Assemblée nationale et de convaincre la
majorité. Pour nioi, qui vous ai toujours défendus dans la faible
mesm·e de mes forces, je suis heureux de penser que nos désastres militaires n'auront pas eu pour résultat de déposséder
vos contrées du haut enseignement médical qui ne leur a jamais
fait défaut et dont le siége était en dernier lieu à Strasbourg.
Vous connaissez maintenant, Messieurs, les desseins du Gouvernement. J'oserai dire qu'tls ne restent pas én deçà de vos
espérances et qu'ils vont même au delà ; mais comprenez bien
quel en est le sens et Ia portée. Vous vous tromperiez gravement, si vous n'y aperceviez rien de plus qu'une satisfaction
arbitraire donnée, après plus ou moins d'hésitation, à des vœux
que vous désavoueriez vous-mêmes s'ils n'étaient dictés que par
un sentiment égoïste de patriotisme local.
Ces desseins se rattachent à une pensée plus haute et plus
générale, que je vous exprimais tout à l'heure, à l'
résolution d'affermir, d'étendre, d'améliorer par tous les
moyens l'enseignement nation1l, afin que cet enseignement
contribue lui-même à régénér,er le pays. Encot·e une fois,
Messieurs, fermer les plaies du pays, ses plaies matérielles et
ses plaies morales, le relever de sa chute si profonde, rétablir
sa fortune et la gloire de son nom, c'est là le but suprême auquel il fant subordonner toutes nos aspirations, toutes nos pensées et tous nos efforts. Ne parlons plus ni de la ville de Nancy,
quelque rang qu'elle occupe entre les cités illustres, ni de la
Lorraine, quelques motifs qu'elle ait de glorifier ses ancêtres et
son histoire. Parlons de la France et ne songeons qu'à la
France.•C'est la France elle-même qui vous convie, Messieurs,
�DES FACULTÉS.
17
à prendre en pitié ses malheurs et à lui préparer de meilleurs
jours en formant, pour la servir dans toutes les carrières
ouvertes à l'activité d'un grand peuple, des générations saines
de corps et .d'esprit, qui soient également prêtes à se dévouer
pour elle sur les champs de bataille et à l'honorer, dans les travaux de la paix.
��
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1871 - Rentrée des Facultés de droit, des sciences, des lettres et de l'École de médecine et de pharmarcie de Nancy, le 15 novembre 1871.
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.1. </li>
<li>Académie de Nancy.Conseil Académique. p.1. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté de droit. p.2. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des sciences. p.2-3. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des lettres. p.3. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. École Préparatoire de médecine et de pharmacie. p.3-4. </li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.5-7. </li>
<li>Discours de M. Jourdain, Inspecteur Général de l’Enseignement Supérieur. p.9-17. </li>
<li>Allocution prononcée par M. Dareste De La Chavanne, Recteur de l’Académie de Nancy. p.19-23. </li>
<li>Rapport de M. Jalabert, Doyen de la Faculté de droit. p.25-35. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.37-42. </li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.43-61. </li>
<li>Rapport de M. Ed. Simonin, Directeur de l’École de médecine et de pharmacie. p.63-69. </li>
<li>Notes. p.70-71. </li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pour l’année scolaire 1870-71, par M. E. Lederlin. p.73-81. </li>
<li>Distribution des prix. p.83-85. </li>
<li>Ecole de médecine et de phamarcie. p.86-87.</li>
</ol>
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Discours de M. Jourdain, Membre de l'Institut, Inspecteur général de l'enseignement supérieur
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Discours de l'Inspecteur Général de l'enseignement supérieur
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Text
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�RENTRÉE SOLENNELLE
DES
FACULTÉS DE NANCY
��DE FRANCE. -
ACADf:Mm DE
RENTRÉE
DE DROIT
DES SCIENCES
DES LETTRES
ET DE
VÉCOLE DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE
DE NANCY
Le 15 Novembre 1871
NANCY_
SORDOILLET' ET FILS, IMPRIMEURS DE L'ACADÉi'tliE
.,
5, rue du Faubourg Stanislas, 5
1871
��ALLOCUTION
PRONONCÉE
PAR
M· DARESTE DE LA CHAVANNE
Recteur de l'Académie
MESSIEURS,
Placé par le choix
l\f; le
de l'Instruction publique
et. la confiance du Gouvernement à la tète de l'Académie de
Nancy, deux sentiments me dominent. Le premier est celui d'une
légitime fierté en me voy::mt entouré d'hommes dont les talents
ct les dévouements éprouvés ont fait de Nancy l'avant-garde de
lu France. Le second sentiment est celui des grands devoirs qui
nous sont imposés; car nous sommes, plus que d'autres peutêtre, responsables de l'avenir intellectuel et morJI du pays. Responsabilité dont je serais effrayé, si je n' étàis assuré de votre
énergique concours.
Vous avez bien voulu, Messieurs, m'accueillir comme un des
vôtres, avant qu'un membre éminent de l'Institut, doublement autorisé comme savant et comme délégué de M. le ministre, vînt
vous exposer mes titres avec une 'bienveillance trop marquée
pour que je n'yvoie:pas l'effet d'une longue confraternité d'études,
de carrière et, mieux encore, de sentiments. Vous saviez que je
n'étais pas étrangèr à vos travaux. Vingt-quatre ans de professo-
�RENTRÉE SOLENNELLE
rat dans l'Enseignement supérieur, au seiri d'une académie dont
j'étais devenu l'on des vétérttns et d'une ville que vous me permettrez de ne pas oublier, m'ont nppris tout ce qu'il y a de puissance et d'activité fé,conde dans le labeur incessant de nos Facultés. Sentinelles avancées de l'armée de la science, elles ne
demandent pils qu'on rappelle leurs services passés ; car elles
ne songent qu'à en rendre de nouveaux et de plus considérables
encore.
Appelé aujourd'hui à l'honneur de marcher à votre tète, je
m'efforcerai de suivre les traces des Recteurs qui m'ont précédé.
dans cette Académie, et plus particulièrement de l'homme bien:...
veillant et aimé dont la retraite a inspiré de naturels regrets.
. Permettez-moi de
un hommage n1érité à mon prédécesseur, l'honorable l\1. Maggiolo. Sa longue cardère universitnire
s'est passée pt·esque tout entière en Lorraine, dans un pays où il
comptait de nombreux élèves et de plus nombreux amis. Il
connaissait à fond tous vos établissements d'instruction ; sa
vigilance affectueuse s'étendait sur tous ses administrés, et
son riom s'attachait aux progt·ès réalisés par
ment à tons les degrés. Il avait pris surtout une gr:mde
part au développement de l'instruction primaire dans les départements de l'Est, qui ont mértté sous ce rapport d'être souvent
cités comme des modèles aqx mitres. Vous avez tous npprécié
son zèle vigilant et son nctivité l;>ienveillante. Qu'une page lui
soit consacrée dans le;,; annales de votre université, annales qui
deviendront· un jour une histoire.
Car vous avez, Messii:mrs, il y a bientôt dix-sept ans, renoué
la chaîne des traditions sur cette terre de Lorrnine, féconde en
souvenirs illustres et qui a toujours eu sa vie propre au sein de
la grarde patrie. Vous inspirant de ces souvenirs, et vous apP") ant sur la célèbre Académie de Stanislas qui reliait Je présent
ab ! assé , vous avez reconstitué , à côté d'une Ecole de
mêdee1 .• e ·ustement appréciée, l'enseignement des sciences et
�, DES FACULTÉS.
21
· celui des lettr·es ; des· sciences , que notre siècle a transformées en multipliantlleurs applications; des lettres, si nécessaires
pom· entretenir le goût de la société polie dont Nancy a été de
tous temps un des .asiles, plus nécessaire maintenant que jamais pour relever les âmes, si l'on veut que l'entreprise de
notre régéné!'ation morale ne soit pas un vain mot. Vous y avez
ajouté renseignement droit, indispensable dans un pays destiné
à jouir d'un gouvernement libre, où chacun peut et doit ètre
appelé à la vie publique. Les Facultés de droit n'ont pas seulement pour objet de l'épandre la connaissance de la loi; elles ont
un but d'un intérêt plus général, celui de la faire aimer et respecter. Enfin, la religion qui préside à vos cérémonies et dont je vois
ici d'augustes représentants, vient, elle aussi, s'associer à votre
œuvre, en nous rappelant qu'il existe encore au-dessus de la
science, au-dessus des lettres humaines, au-dessus de la loi, dès
préoccupations d'un autre ord!'e et d'une nature plus élevée.
Vous avez reconstitué ainsi, par les efforts d'une persévérante
initiative, ce qu'on appelait autrefois une université, vieux mot
consacré par le temps, que d'autres nations ont conservé et
que vous devez reprend!'e aujourd'hui.
Vpus avez compris que la force des universités était dans cet espl'it d'initiative s'alliant au respect des traditions, et dans le sentiment des responsabilités individuelles et collectives. Placés en
dehors des passions du jour, tout en vivant de cette vje publique
dont les hommes sérieux ne se désintéressent j<Jmais, vous avez
compris ce qu'il y a de fécond dans ce séjour moins troublé que
celui de Paris, où l'énergie morale se conserve mieux, où les
esprits ne se recueillent que pour se fortifier, où le travail étant
plus désintéressé, le sentiment du çlevoil' est plus profond. Vous
avez voulu qu'une surveillance pratique et paternelle permît à la
jeunesse de marche!' d'un pas plus sûr i"ans gêner pour cela sa
libet'té, et vous avez ainsi onveri la voie où d'autres devront
vous suivre ; car le moyen le plus sûr de nous relever de nos
�RENTRÉE SOLENNELLE
malheurs est d'imposer à la génération nouvelle le sentiment de ·
la -dignité et l'nmour du devoir.
Le gouverne111ent rend justice à vos efforts ; il veut aujourd'hui compléter par de nouvelles chaires votre enseignement du
droit, des sciences et des lettres, et convertir votre Ecole de
médecine en Faculté.
Il ne fait en cela que réaliser les vœux que vous avez vousmêmes. exprimés. Le Conseil acndémique sollicitait dans sa dernière session, celle du mois de jnillet 1871, l'urgence de cette
création, par les motifs (je cite ses propres termes) « qu'il est
de l'intérêt national de conserver dans la région dé l'Est tous les
éléments d'mstruclion supérieure qui existaient avant la cession
imposée par le t1·aité de paix ; que la constitution d'un centre
.universitaire de premier ordre en face des universités allemandes
est une nécessité politique et scientifique, aa point de vue du ra- ·
patriement intellectuel des Français menacés de perdre leur na...:
tiœJalité et du rayonnement de llnstruction supérieure dans les
provinces conservées; que la réunion des Facultés de tout ordre
dans un même centre est un des plus puissants moyens de
loppement et de progrès pour le génie national, et que l'heure
des grands efforts intellectuels est arrivée en vue de reconquéril'
à la France son rang et son inflaence séculaires. "
Puisque vos vœux sont réalisés, qa'il me soit permis d'adres::er au nom de la ville et de l'université de Nancy des remerciements publics au chef du gouvernement, au ministre, et à leur
éloquent et bienveillant. interprète. Qu'il me soit permis aussi de
les remercier en mon nom de m'avoir choisi pour présîder à
celte transformation, qui n'est pas seulement une œuvre intellectuelle, mais une œuvre natiOnale et patriotique.
Maintenant, avant de laisser la parole à l\'IM. les doyens,
je veux réparer d"avance une omission de leurs discours. Ils ne
vous parleront pas d'eux-mêmes, je le sais, et pourtant dans
�DES FACULTÉS,
l'heureux succès de vos écoles la meilleure part doit leur être
attribuée.
Je veux aussi réparer un oubli volontaire du représentant de
votre Ecole de médecine. M. Simonin père, ancien Directeur de
cette école, s'éteignait, il y a peu de jours, chargé d'années et
plus encore chargé des nombreux services qu'il avait rendus à
la ville, à l'enseignement, à la science. Si le silence est imposé à
1\I. le Directeur actuel par une réserve héréditaire, c'est aü Recteur qu'il appartient ici de rendre un hommage public, au nom
du corps enseignant tout entier, à J'homme de devoir et de dévouement qui a laissé à tous un noble exemple. Son nom, dignement continué, est attaché à tous les souvenirs de l'Ecole de médecine de Nancy. Il avait poursuivi pendant plus de cinquante ans
la transformation de cette école en une Faculté définitive. Il est
mort comme ces soldats qui tombent sur le champ de bataille,.
sans savoir· si la cause pour laquelle ils combattent doit triompher,
mais qui savent que pour triompher elle a besoin de leur dévouement et qui, mourant, lèguent à ceux qui les suivent la joie
qu'ils n'ont pas eue.
��
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Title
A name given to the resource
1871 - Rentrée des Facultés de droit, des sciences, des lettres et de l'École de médecine et de pharmarcie de Nancy, le 15 novembre 1871.
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.1. </li>
<li>Académie de Nancy.Conseil Académique. p.1. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté de droit. p.2. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des sciences. p.2-3. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des lettres. p.3. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. École Préparatoire de médecine et de pharmacie. p.3-4. </li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.5-7. </li>
<li>Discours de M. Jourdain, Inspecteur Général de l’Enseignement Supérieur. p.9-17. </li>
<li>Allocution prononcée par M. Dareste De La Chavanne, Recteur de l’Académie de Nancy. p.19-23. </li>
<li>Rapport de M. Jalabert, Doyen de la Faculté de droit. p.25-35. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.37-42. </li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.43-61. </li>
<li>Rapport de M. Ed. Simonin, Directeur de l’École de médecine et de pharmacie. p.63-69. </li>
<li>Notes. p.70-71. </li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pour l’année scolaire 1870-71, par M. E. Lederlin. p.73-81. </li>
<li>Distribution des prix. p.83-85. </li>
<li>Ecole de médecine et de phamarcie. p.86-87.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1871
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Allocution prononcée par M. Dareste de la Chavanne, Recteur de l'Académie
Subject
The topic of the resource
Allocution du Recteur
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
DARESTE De La CHAVANNE, Antoine
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Sordoillet et fils, Imprimeurs de l'Académie, Rue du Faubourg Stanislas, 3
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1871
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Fichier placé sous licence Etalab (http://www.etalab.gouv.fr/pages/licence- ouverte-open-licence-5899923.html)
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
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Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/612920e7281c5163ff30d80691d1af31.pdf
d7c2476f8a1da528868dc252b91535a7
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�RENTRÉE SOLENNELLE
DES
FACULTÉS DE NANCY
��DE FRANCE. -
ACADf:Mm DE
RENTRÉE
DE DROIT
DES SCIENCES
DES LETTRES
ET DE
VÉCOLE DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE
DE NANCY
Le 15 Novembre 1871
NANCY_
SORDOILLET' ET FILS, IMPRIMEURS DE L'ACADÉi'tliE
.,
5, rue du Faubourg Stanislas, 5
1871
��RAPPORT
DE
M. JALABERT, DOYEN DE LA FACULTÉ DE DROIT
MoNsiEuR L'INSPECTEUR GÉNÉRAL,
MESSIEURS,
Le compte rendu de notre dernière année peut se résumer en
quelques mots : tant que la lutte a duré, nous avons combattu
nous avons repris
et souffert avec le pays; quand elle a
nos travaux avec une confiance inébranlable dans l'avenir. Dans
la crise suprême et dans l'œuvre de relèvement qui a commencé,
nous espérons n'avoir pas été au-dessous de nos devoirs de
bons citoyens.
Dans la défense nationale, nous avons été représentés par
114 d'entre nous, dont 3 agrégés, 17 aspirànts au doctorat.,
94 étudiants des diverses années; parmi eux, 40 s'étaient engagés volontairement OU I!Vaient devancé J'appel Oe leur classe
ou avaient renoncé à une exemption du service militaire. Six ont
payé de leur vie notre dette envers la France : Charles DELANG
et Henri de PLAS sont tombés sur lés champs de bataille: Paul
BAsTIEN a succombé à ses blessures ; Henri KLOTz, Hubert
ZJEPFFEL, Amédée THOMAs sont morts des suites de maladies
contractées sous les d1·apeaux. D'autres, comme Elie 1 Collignon,
�26
RENTRÉE SOLENNELLE
de Klopstein ont été blessés; nous avons compté 26 élèves prisonniers en Allemagne, 6 internés en Suisse. Vingt-trois avancements,
trois citations à l'ordre du jour,. autant de mentions honorables,
trois médailles militaires, trois croix de la Légion d'honneur,
ont été mérités par 37 d'entre eux ( 1). Nous avons acquis le
droit de dire que le patriotisme, l'esprit de dévouement et de
sacrifice constituent une des traditions de notre jeune Faculté.
Nos cours se sont rouverts aussitôt que les circonstances l' o:1t
permis: ils ont été inaugurés le 17 avril par un tribut d'hommages et de regrets payés à ceux de nos étudiants victimes de
cette fatale guerre, qui vivront toujours dans nos souvenirs. Nos
élèves nous sont revenus de tous côtés
pour la plupm·t d'un excellent esprit, mûris par les événements, cherchant
dans l'étude un allégement aux douleurs nationales. En redou-
(l) La liste des étudiants en Droit de Nancy qni ont pris part à la défense nalionale en 1870-71 a été publiée à la suite dn rapport fait par le Doyen au
Conseil académique sur les travaux de la Faculté pendant l'anuée t 869-70;
ùeux uoms doivent y ètre ajoutés, its.complètent le chiffre de Hl; ce sout ceux
de Ml\L
J
TaouvENIN (1\Iarie·Joseph-Charles), ué à Saint-Nicolas (Meurthe) le 50
tobre 1847, étudiant de 5m• anuée, garde-mobile à Toul, prisonnier en Allemagne;
VAussANGES (Marie-Anne-Henry-Joseph), né à Cénae (Dordogne) le 26 juillet
i8tl0, étudiant de pe année, soldat au 74 8 régimeut de marche depuis le 12
octobre, sergent le 1•r janvier 1871 ; - campagne de la Loire, 2m• siége de
Paris.
Moy. par
Total
Nov. 1870 Janv. 1871 Avrill87l Juill. 1871
(2)
trimestre.
(rétroactiv 1)
6
24
lnscriptns de capacité
4
10
4
6
169
42
1r• unuée.
4B
42
40
42 •/4
182
45
46
44
49
28 année.
4a '/•
149
57
..36
44
52
58 auuée.
57 '/4
9
4
10
27
4
6 3/4
Doctorat •.
a at
157 3f4
:159
158
Ha
129
Les études de Doctorat durant environ de deux ans et demi à trois ans, .ce
sont
aspirauts qui ont dû. prendre et 19 qui out pris effectivement des inscriptions ou subi des examens peudaut l'anuée scolaire 1870-71.
�27
DE LA FACULTÉ DE DROIT.
blant d'ardeur, ils ont montré que les enseignements de cette
cruelle année n'avaient p:1s été perdus pour eux. et qu'ils ét:1ient
résolus à travailler énergiquement, pour leur part, à la régénération sociale dont dépend notre salut. Leurs ·maîtres leur ont
donné l'exemple, et, tenant leur promesse d'aller jusqu'à l'ex;
trême limite de leurs forces, ils n'ont pas fait moins de 152 leçons
supplémentaires en quatre mois, expliquant plus des quatre cinquièmesdes matières des divers programmes d'examens. Les conférences (1), les cours de Doctorat et d'Economie politique n'ont
pas souffert de cette multiplicité d'exercices pour la licence, et au
15 août nous avions âtteint un résultat inespéré : dans une session
exceptionnellement prolongée jusqu'au 31 du même mois, nos
élèves pouvnient subir toutes leurs épreuves de fin d'année,
sauf l'acte public de licence renvoyé à la session de novembre.
Sur 196 examens, il n'y a eu que 18 ajournements
30 épreuves, jugées excellentes, ont réuni l'unanimité des boules
blanches, 38 ont été admises avec une majorité de blanches,
(1) Nombre des élèves inscrits aux conférences facqltatives et rétribÙées, pour _
lesquelles MM. les agrégés n'ont. voulu recevoir _q!le la moitié de l'indemnité
réglementaire :
.
Conférences de
de
de
de
de
1 r• année .......••.•. ·, • • • • .
2• année ............ ;......
'5e année ... , . • .. • . . • • .. •
Doctorat (1er examen) . • . • . . .
Doctorat (2• examen). • • . . • . . •
(2)
Nature des:examens
Nombre des examens
Examen de capacite •..•..•.•.....•
1re année : 1er ex. de Baccalauréat. .. ll4
2e année : 2• ex. de Baccalauréat. •. 49
1.,. ex; de I,icence ...••.• 57
5" année 2• ex. de Licence ......• 22
Thèse de Licence ....... 20
5
e 1)e 6e J er ex. de Doctorat. ....•
4 ' .'
2" ex. de Doctorat .....•
6
annees
·
5
\ Thèse de Doctorat ......
f
196
12
6
8
5
5
Admissions
55
44
50
19
20
5
4
5
-178
54
1
Ajournements
1
5
7
5
2
18
�28
RENTRÉE SOLENNELLE
'
9 avec égalité de blanches et de rouges, 39 avec une minorité
de blanches, 37 avec toutes boules rouges, 27 avec une
noire (1).
Les noms dè ceux qui ont mérité l'éloge doivent être proclamés publiquement; ce sont :
Pour la thèse de Doctorat, MM. Heisser et Ortlieb;
Pour le :l• examen de Doctorat, M. Garnier;
Pour le 1er examen de Doctorat, M. Desnos;
Pour la thèse de licence, M. Merklen, dont les dissertations
ont été jugées dignes du dépôt à la Bibliothèque de la Faculté;
Pour le 2• examen de licence, MM. Ambroise et Lombard
(Paul), qui ont toujours été reçus avec éloge à tous leurs examens, et M. May, qui a obtenu 14 blanches sur 16 boules;
Pour le 1er examen de licence, MM. Ambroise, Lombard
(Paul) et Picard;
Pour le 2• examen de baccalauréat, MM. Elie, Flurer, Henry
(Jules), Humbert (Paul), Laitlet, Lanio; Munnier, Renauld,
Sée (Ernest), Schetfer, Variot, Vuébat et Zirmner;
Pour Je 1er ex<Jmen de baccalauréat, M}J. Goujon, Jeny,
J
Langrand (Frantz), La_rcher, Tamisie1· et Xardel.
Les épreuves de doctorat ont été plus nombreuses que nous
'
n'osions l'e3pérer après une interruption d'études de près de
neuf mois; elles ont atteint le chiffre de 14,
lequel figurent
5 actes publics.
(1)
Nature des examens
Blanches
Examen de capacité ...•.. ' ....... .
1re année: jer ex. de Baccalauréat..
[)9
2• année : 2• ex. de Baccalauréat. . 90
1er ex. de Licence. . . . . . 57
5• année 2• ex. de Licenc". . • . • 58
Thèse de Licence . __ • • • 19
c 1)e
ei1°'ex.deDoctorat.- •.• 12
4
6
{ 2• ex. de Doctoral.. . . . 18
Thèse de Doctorat . • . . . 20
t
295
Rouges
Noires
95
89
10
17
88
61
71i
5'
25
1t
6
162
196
148
1!0
100
Hi
50
2:5
12
5
426
Total
67
786
�DE LA FACULTÉ DE DROIT.
29
Trois thèses de Doctorat nous ont èté présentées par des
élèves de la Faculté de Droit de Strasbourg, obligés par le malheur des temps de venir demander à notre Ecole le grade qui
devait leur être conféré par leurs maîtres si dignes ;et si
éprouvés.
M. BELIN, un des défenseurs de Belfort, qui a raconté dans un
écrit d'un intérêt saisissant les phases du siège, avait choisi, pour
sujet de Droit romain, les droits du mari sur la personne et
sur les biens de sa femme et, pour sujet de Droit français : l'incapacité civile de la femme mariée.
M. SmLER, esprit solide et mûr, a traité de l'Action Paulienne
en Droit romnin, et du Rapport en Droit français.
Les plus remat'quables de ces dissertations nous ont été soumises par M. ÛRTLIEB, dont le mérite était attesté d'avance par
sept éloges successifs, par les deux premiers prix du concours
de licence, et par la pe médaille d'oe obtenue à la suite du
concours de Doctorat. Nous attendions beaucoup de lui : il nous
a donné plus encore; une excellente étude sue la Collatio bonorum en Droit romain a été suivie d'une dissertation approfondie
sue l'effet de la possession des meubles en Droit français. Cette
monographie peut entrer en comparaison avec les meilleurs travaux publiés jusqu'à ce joue sur cette matière. aedue; de l'avis
de bons juges, elle leur est supérieure dnns la pnrtie historique,
c'est-à-dire dans celle qui a toujoms offert le plus d'obscurité.
Une rare sûreté d'investigation, une grande viguem de logique
caractérisent cette œuvre, dont la place est marquée dans les
bibliothèques des jmisconsultes. M. Ortlieb se destine à l'enseignement du Droit, il abordera les concours sous Jes meilleurs
auspices et marchera, nous l'espérons, sur les traces de notre
collègue Glasson, formé à la même Ecole.
Deux élèves de notre Faculté ont conquis également le titre
de Docteur; - M, René MrCHEL, pae une
sur le Mutuum
en Droü romain filt par un exposé de la législation française sur
�30
RENTRÉE
la
des droits civils et sur la privation de ees
droits par la perle de la qualité de Français et pm· suite de
condamnaûons judiciaires; - M. HErssER, par un traité substantiel et concis sur les Personnes morales en Droit romain et
en Droit français. Le choix seul de ce dernier sujet, si rarement
abordé, révélait un esprit exercé; le champ le plus vaste a été
parcouru avec une fermeté, une méthode, une clarté peu communes; l'esprit généralisateur du candidat s'est appliqué à faire
d'éléments épars toute une théorie fortement coordonnée; son
travail a une incontestable valeur et mérite d'être publié. M. Heisser a montré dans la soutenance un talent de parole et une
vigueur d'argumentation qui ont obtenu tous les suffrages.
C'est ainsi que d'Un dernier semestre nous avons fait, avec
l'aide de nos élèves, une année presque complète, marquée par
un effort continu, par des travaux sérieux, et terminée par des
concours dont le rapport spécial, confié à un de nos honorables·
collègues, va vous faire apprécier la valeur.
Ce n'est pas que quelques ombres ne soient venues se mêler
à ce tableau; ce compte rendu serait infidèle et nous manquerions à la parole que nous nous sommes do11née de dire toutt;J la
vérité, si nous omettions de mentionner certaines défaillanœs. Il
s'est trouvé un nombre infiniment restreint d'élèves qui n'ont rien
appris à la rude école de nos malheurs, chez qui le ressort
moral est resté affaibli; des ajournements sans excuse, six pertes
d'inscriptions encourues pour défaut d'assiduité ( 1), deux amendes prononcées par le tribunal de simple police ont signalé de
regt·ettables exceptions dans notre personnel. A notre grande
(1) Ces perles d'inscriptions se répartissent ainsi :
·
Capacité
i•• année
2• année
année
..
1er et 2' trimestres
3• ct 4• trimestres
Total pour l'année
:1.
-
1
1
4
1
4'
6
6
�DE LA FACULTÉ DE DROlT.
31
satisfaction, quelques-uns des étudiants atteints par ces mesures
n'appartiennentdéjà plus à notre Ecole, dont ils compromettaient les bonnes traditions.
Des événements d'un a.utre ordre sont venus nous attrister :
ces cinq mois ne se sont pas écoulés sans nous apporter de nouveaux sujets de deuil, quatre de nos élèves de 3è année nous
ont été enlevés. Le 6 avril s'éteignaità Nice Etienne AwENG,
excellentjeune homme qu'une maladie de langueur avait empêché de prendre part à la guerre. Le 30 mai, Armand DE FAuLTRIER succombait aux atteintes d'u,ne fièvre typho'ide, laissant
l'exemple de lajeunesse la plus pure et de la foi la plus vive. Le
14 août, Amédée THoMAs, doué d'une intelligence vive èt d'une
volonté énergique, se mourait des suites d'une cruelle maladie
dont il avait puisé le · germe· dans la funeste campagne de cet
hiver. Enfin, il y a à peine quelques semaines, un cœur et un
' esprit d'élite, Tancrède DE Touns, nous était ravi par une de ces
affections lentes et implacables dont rien n'a pu arrêter le cours.
Nature fine, délicate, sympathique, il marchait sur les traces de
notre Zœpffel, et ses succès dans les concours de la Faculté lui
présageaient ün brillant avenir. Pourquoi faut--îl que les n)eilleurs
soient retirés d'un monde où leuraction morale et leur exemple
semblaient devoir être si salutaires à leurs contemporains? C'est
le secret de Dieu) nous nous inclinons devant les dispensations
de sa Providence en partageant les douleurs de ces familles
désolées.
Mentionnons encorè une perte sensible qui a fait apparaître une
fois de plus l'union affectueuse de tous les membres de la famille
universitaire. Notre doyen d'âge, le vénérable docteur Simonin,
Directeur honoraire de l'Ecole de médecine, est mort plein de
vie, nous laissant l'exemple de la vie la mieux ordonnée, la plus
digne, la plus laborieuse, entièrement consacrée au double culte
du devoir et de ia science.
u est enfin une,;cause permanente d'affliction qui, dans le deuil
�32
RENTRÉE SOLENNELLE
national causé par la mutilation de la France, dèvait nous atteindre plus particulièt·ement. Une Fa.;ulté, sœur aînée de la nôtre,
comptant dans son sein· des mnitres éminents, des jurisconsultes
de la plus haule· autorité, a cessé d'exister. Au lendemain des
préliminaires de paix, nous avons émis un vœu unanime tendant
à la réunion des deux Facultés de Droit de l'Est dans ce centre
universitaire. C'eût été uqe consolation pour noüs, en attendant
des jours meilleurs, d'offrir une hospitalité fraternelle à des collègues dont le cœur français renonçait, non sans déchirement,
mais sans hésitation, à la petite patrie pour rester membres de
la grande. Nous aurions été heureux de voir à. la tête de notre
Faculté le vénérable M. AuBRY; il n'est aucun de nous qui ne se
fùt honoré d'être placé sous la direction d'un Professeur de premier ordre tel que l'illustre auteur du Cours de Droit civil
français. Notre désir se fùt réalisé sans doute, si de plus hautes
destinées n'attendaient l'ancien Doyen de la Faculté de· Droit de ·
Strasbourg, et si sa place n'eût été marquée par avance à la
Cour suprême auprès de son incomparable collaborateur,)\L RAt:.
Déjà leurs dignes collègues, MM. LAMACHE et LE CouRTOis, ont
trouvé· un asile dans les Facultés de Grenoble et de Poitiers" le
respectable M. HEIMBURGER est décidé à prendre sa: retraite; un
agrégé que nous eussions envié, M. LANUSSE, attiré vers sonpays
natal, a été. attaché à la Faculté de Bordeaux. MM. les professeurs DEsTRAis et LEDERLIN semblaient devoir nous appm·tenir
sans conteste. Une décision provisoire nous a donné M. LEDERLIN
qui nous apporte, avec les connaissances les plus étendues dans
toutes les branches du Droit, les qualités éprouvées d'un Romaniste et une précieuse expérience du Professorat. Nous savions
déjà quels étaient ses mérites et ses services, et nous avions pu
juger de sa valeur par les élèves quïl avait formés; dans nos
relations journalières, la droiture de son caractère et sa cordiale
confraternité lui ont promptement gagné lios cœurs. Grâce à lui,
nous pourrons offrir à nos aspirants au Doctorat un cours spé-
�DE LA FACULTÉ DE DROIT.
cial de Pandectes plus étendu que les conférences dont nous
avions dû nous contenter jusqu'ici à l'e:l{emple des aut1·es Facultés françaises. Il est bon que de fortes é.tudes de Droit romain
puis:oent être poursuivies en face des Univer:oités allemandes et
que nous fassions profiter nos élèves des travaux d'outre-Rhin
soumis à une critique sévère et vivifiés par la clarté et l'esprit
pratique propres à la France. Le Conseil académique, dans sa
sessionde juillet, a bien voulu adopter à l'unanimité les propositions de la Faculté; en demandant la création de la chaire de
Pandectes pour les aspirànts uu Doctorat, et celle de la chaire
de Droit criminel pour les aspirants à: la Licence. Nous. conservons l'espoir de voir accepter par
DEsTHAis l'enseignement de
la Procédure civile, objet de ses préférences, et dans lequel il
s'est montr·e depuis longtemps un ProfesEeur consommé; la collaboration d'un maître aussi distingué, romaniste et civiliste à la
fois, serait pour nous une bonne fortune; nous n'y renoncerions .
qu'avec une peine extrême.
Ml\L Lederlin et Desirais retrouveront à Nancy leurs meilleurs
disciples d'Alsace, plus que jamais résolus à rester Français. Sm'
199 étudiants en Droit qui ont pris des inscriptions ou subi des
examens dans le dernier semestre, nous n'en avons pas compté
moins de 51 venant des provinces annexées: l'Alsace à elle seule
nous a envoyé 34 de ses enfants, 17 sont venus du pays
Ce chef-lieu académique est destiné à offrir un lieu de refuge à
nos chers emigrés; aussi, la sollicitude patriotique du Gouvernement veut-elle accroître nos ressources scieutifiqu.es et littéraires et faire de l'ensemble de nos Facultés un centre d'enseignement supérieur de premier ordre; nous venons d'en recevoir
l'éclatarite assurance accueillie avec un profond sentiment de
gratitude.
La Faculté de médecine de StrasboUJ'g et l'Ecole
de Nancy fusionnées nous rendt'ont une institution qui, à
à-Mousson d'abord, à Nancy ensuite, a jete pendant
.
)
,\/
5
'
,'4,'jt'
--"".
�34
RENTRÉE SOLENNELLE
un vif éclat. Que manquera-t-il alors à la réunion des quatre Facultés pour constituer une véritable Université? Un non'! et quel-.
ques attributions analogues à celles qui ont donné une vie prop1'e
aux Conseils généraux. Nous avons déjà ce qui est l'âme d'une
Université, une communauté d'inspiration et de but, nous nous
solidaires les uns des autres, nous constituons ,une famille unie dont les différentes branches entretiennent les relations les plus affectueuses; Je Pré;:;ident de cette république des
et des lettres est notre Recteur.
II y a quelquesjours encore, M. MAamor:o occupait ces hautes
fonctions, digne récompense de quarante années de services dans
l'instruction secondaire ct dans l'inspection académique. La Faculté de Droit, au rétablissement de laquelle il a pris une part si
active, lui doit un public témoignage de reconnaissance pour la
b!enveillante sollicitude dont il l'a entourée, et pour l'appui .
énergique qu'il lui a prêté dans toutes les circonstances; nos
respectueuses sympathies le suivent dans sa retraite.
Appelé à lui succéder, l\1. DARESJ'E DE LA CHAVANNE peut compter sur le concours, le zèle et le dévouement des membres dèi,la.
Faculté de Droit. Vingt-:quatre ans d'enseignement, dont vingtdeux dans une des premières Facultés de France, des ouvrages
historiques honorés des plus hautes récompenses, le désignaient
parmi les Doyens pour présider an développement exceptionnel
auquel sont destinées les Facultés Nancéiennes. Sous sa direction, nous soutiendrons la lutte avec les Universités étrangères,
et la concurrence des Facultés libres, si elle se produit, nous
trouvera fortement préparés.
Toutes les qnestions relatives à la liberté de l'enseignement
supérieur, à la collation des grades, ont ét.é mùrement étudiées
dans des réunions fraternelles de tous nos collègues de Droit,
des Sciences, des Lettres, de Médecine. Un des nôtres, Dunms,
a fait paraître sur ces matières un opuscule rempli de vues ingé·
�DE LA FACULTÉ DE DROIT•
35
nieuses et personnelles ( 1); sans en adopter les conclusions,
nous pen..sons que de l'échange des opinions doit naître la lumière, et nous avons la ferme confiance de constituer un jour
un centre intellectuel
de toute l'autonomie compatible uvee
les droits de l'Etat au sein de l'unité nationale; le respecl des uns
et le main{Ïen de J'autre sont les grands intérêts que nous mettrons toujours au-de.ssus de toute atteinte.
C'est dans cet esprit que nous envisageons l'avenir, voulant
conserver toutes les grnndes institutions qui font la force et
l'honneur de notre pays, accueillant toutes les améliorations et
les réformes dont la légitimité nous paraît démontrée, poursuivant la conciliation des droits sociaux et des droits individuels,
les yeux fixés, sur l'idéal, je veux dire, l'accord de la liberté de
la foi et de la liberté de la science, sous l'inspiration supériem·e
du patriotisme et de la charité.
(i) Ré{ol'me et liberté d'e l'enseignement supérieur et en parlculier de l'en·
seignement du droit, brochure iu-8° de 110 pages. Paris, Cotillon, 187L M. Dubois a également publié en ·1871 ·Un Programme dn cbu1·s de Droit romain (Obligations).
��
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Title
A name given to the resource
1871 - Rentrée des Facultés de droit, des sciences, des lettres et de l'École de médecine et de pharmarcie de Nancy, le 15 novembre 1871.
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.1. </li>
<li>Académie de Nancy.Conseil Académique. p.1. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté de droit. p.2. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des sciences. p.2-3. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des lettres. p.3. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. École Préparatoire de médecine et de pharmacie. p.3-4. </li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.5-7. </li>
<li>Discours de M. Jourdain, Inspecteur Général de l’Enseignement Supérieur. p.9-17. </li>
<li>Allocution prononcée par M. Dareste De La Chavanne, Recteur de l’Académie de Nancy. p.19-23. </li>
<li>Rapport de M. Jalabert, Doyen de la Faculté de droit. p.25-35. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.37-42. </li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.43-61. </li>
<li>Rapport de M. Ed. Simonin, Directeur de l’École de médecine et de pharmacie. p.63-69. </li>
<li>Notes. p.70-71. </li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pour l’année scolaire 1870-71, par M. E. Lederlin. p.73-81. </li>
<li>Distribution des prix. p.83-85. </li>
<li>Ecole de médecine et de phamarcie. p.86-87.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1871
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Rapport de M. Jalabert, Doyen de la Faculté de droit
Subject
The topic of the resource
Rapport du Doyen de la Faculté de droit
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
JALABERT, Philippe
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Sordoillet et fils, Imprimeurs de l'Académie, Rue du Faubourg Stanislas, 3
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1871
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/ca64314bb18cf99fe74c39ce92f61faa.pdf
0dedd2063cf5ae9dfca171bbfc20fe5c
PDF Text
Text
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�RENTRÉE SOLENNELLE
DES
FACULTÉS DE NANCY
��DE FRANCE. -
ACADf:Mm DE
RENTRÉE
DE DROIT
DES SCIENCES
DES LETTRES
ET DE
VÉCOLE DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE
DE NANCY
Le 15 Novembre 1871
NANCY_
SORDOILLET' ET FILS, IMPRIMEURS DE L'ACADÉi'tliE
.,
5, rue du Faubourg Stanislas, 5
1871
��IlAPPORrr
DE
M. GODRON, DOYEN DE LA FACULTÉ DES SCIENCES
MESSIEURS'
Ce n'est pas sans un profond sentiment de tristesse que je
viens vous rendre compte des travaux nccomplis à la Faculté"
. des sciences, pèndant la précédente année scolaire. Au milieu
des événements douloureux qui sont venus accabler la France,
et dont les rigueurs se sont plus spécialement fait sentir dans nos
provinces envahies, les préoccupations étaient telles qu'il fallait
une grande force de volonté pour s'occuper d'études série usee.
Nous ne trouvions pas même dans nos foyers domestiques le
calme habituel. Nous y subissions, pendant de longs mois, le
supplice
de ln présence de soldats étrangers au sein
de la famille.
Ces conditions malheureuses n'auraient pas toutefois été suffisantes poue entraver la reprise de notre enseignement public à
l'époque consncrée
les règlements.
nos étudiants avaient
en grande pnrtie QUillé la province pour allerjoindre l'armée
fr'ançaise ou défendaient vaillamment, comme gardes nationaux
�38
RENTRÉE SOLENNELLE'
mobiles, nos petites places· fortes de Toul et de Phalsbourg.
D'une autre part, nos auditeurs bénévoles habituels, même les
plus empressés, absorbés par les douleurs poignantes du moment, étaient peu disposés, on le comprendea sans p.eine, à venir
s'asseoir sur nos bancs pour entendre une leçon de chirJilie et
d'histoit•e naturelle. Mais un
infranchissable s'opposait à
la réouverture de nos CO\ll'S: comme·t)rofesseurs dans· un établissement de l'Etat, nous ne pouvions, de même que tous les
autres fonctionnaires des diverses administrations, exercer nos
· fonctions officielles qtfau nom du Gouvernement français, et, en
pays envahi, cela nous était interdit.
Toutefois, quelques candidats à la licence ès-sciénces, désirant
poursuivre leur cours d'études, ont reçu régulièrement des
leçons particulières de mathématiques au domicile des deux
professeurs chargés de cet enseignement. Il n'a pu en être ainsi
des autres cours. Car, si le professem· de mathématiques ne
porte avec lui qu'un léger bagage scientifique très-mobile et
d'une extrême simplicité, il en est tout autrement pour l'enseigneme.nt des sciences physiques et naturelles, qui exige _9es
laboratoires et des objets de démonstration.
Nous nous sommes vus également dans J'impossibilité d'ouvrir,
en novembre, la session réglementaire du
ès-sciences
ct forcés d'njourner à des temps moins sombres les examens de
la licence ès-sciences.
Nous n'avons donc à vous rendee compte de notre enseignement qne pendant le. second semestre de l'année classique et
nous le ferons brièvement.
!VI. Renard a repris son cours de calculdifférentiel et intégral,
là où il l'avait laissé dans ses leçons particulières de l'hiver et il
l'a complété. J'en dirai tout autant de M. Sonillart, doctem'
chargé du cours de mécanique rntionnclle, qu'il fait
avec ymt de succès, depuis quatre années, à notre Faculté. Cet
n'a laissé non plus aucune lacune.
�DE LA FACULTÉ DES
39
1\I. Chaulard, dans le. cours qu'il fait spécialement pour les
candidats à la licence, a étudié l'acoustique et a surtout insisté
sur les nouvelles méthodes de démonstrations qui rendent les
phénomènes palpables aux yeux. Dans ses leçons de physique
appliquée, il s'est occupé de l'électricité statique, puis des machines d'induction et des piles thermo-électriques ; il a exposé les
usages nombreux et importants auxquels s'appliquent ces merveilleux instruments.
Forthomme a pris, pour sujet de ses leçons, les métaux ;
mais le temps lui a manqué pour compléter, en un seul semestre,·
une étude qui aurait dù embrasser normalement une année tout
entière. Il a pu néanmoins traiter avec détails des métaux des
trois premit:res sections et il en a montré les applications.
Le professeur d'histoire naturelle a exposé d'une manière
complète l'organographie et la physiologie végétales. L'étude des
organes des plantes l'a conduit naturellement à étudier les
fonctions dont ces organes sont chargés et qui assurent ainsi la
conservation de l'individu et la perpétuité de l'espèce. Cet examen
l'a conduit à cette c.onclusion générale, y'est qu'il existe une
analogie extrêmement étroite dans les fonctions de nutrition et
de reproduction comparées chez les végétaux et chez les animaux.
M. Braconnier, ingénieur des mines, chargé officiellement d'un
cours complémentaire de géologie et de minéralogie, a fait connaître à son auditoire les caractères distinctifs des espèces minérales qui offrent les applications les plus importantes dans les
sciences, les arts et l'industrie. C'est, en un mot, un cours de
minéralogie pratique que nous a donné M. Braconnier.
Les règlements m'obligent à vous rendre compte des travaux
particuliers publiés par MM. les professeurs de la Faculté. Chaque
année apporte son contingent de reéherches et de faits nouveaux
ct j'aurais, comme d'habitude, à vous en signaler quelques-uns
si les moyens de publication ne nous avaient fait défaut. Je ne
puis vous indiquer qu'une simple note :;cientifique de quelques ·
�40
SOLENNELLE
pages (1), écrite pnr l'un de nous et insérée dans leBulletinde
la Soèiété 1·ovale de botanique de Belgique.
li ne me reste plus qu'à vous exposer les résultats des examens
relatifs à b collation des grades universitaires.
Nous n'avons eu, pendant la durée de l'année scolnire, qu'une"
>"cule ses5ion pom· la licenée ès-sciences. Trois candidats seule-'
ment se sont présentés pour subit• les épreuves. L'un d'eux,,
M: Burtaire, mnître auxiliaire au Lycée de Nancy, a été reçu
avec honneur licencié ès-scienèes mathématiques. Un autre candidat, M. Zupp, ancien professeur au collége de Bouxviller, ayant
subi la première partie de rexamen oral pour la licence ès-sciences physiques devant ln Faculté des sciences de Strasbourg et
ayant justifié des notes obtenues dans cette première épreuve, a
été admis à subir la seconde partie de l'examen et a été jugé
digne d'obtenir le diplôme.
Nous n'avo"ns eu que deux sessions, au lieu de trois, d'examens pour le baccalaurént ès-sciences, savoir : 1o une session
extrnordinnire au mois d'awil et 2° la session réglementaire des
mois de jnillet et noùt.
;
Les résultats de ces deux sessions sont résumés dans le tablenu
suivant:
NO:WBHE
des oandidats
présents
à l'exJmen.
"
\ IlJcc. wmp.
AYHJL.
l
(Barc" rest .•
Bacc èomp.
( Bacc; rest..
JntLET-\
AOUT,
Totaux ....
23
4
103
1
CA:-.IDIDÀTS
admis
aux ë,.reuves
1
orales.
1
10
-CANDIDATS
ad!nis
définitivement.
7
4
4
5l)
57
14
49
H
167
!14
74
1
des
admissions.
1
(tt = 53 °1.1
1"'
1
"'·1
(1) No•e- sur I'JEgaops speliœ(rmis, par 1\1. A. Godron, dans le recueil
dirjué, 1. 10, 1871, p. 29
�41
La statistique de ces. examens est venue confirmer les apprécintions émises au éommencem.ent de ce rapport stir le trouble
qui ont ·sérieusement entravé la
des études ct sur les
préparation des candidats à l'examen.
Et d'abord, leur nombre est. inférieur de près de moitié à
celui des années précédentes, bien qu'il nous soit venu, cette
fois, uh certain nombre de jeunes Alsaciens qui, ne trouvant plus
à Strasbourg que des juges étrangers on voués à l'étranger,
sont venus nous dem:mdèr le diplôme de· bachelier ès-sciences.
La session
d'examens , qui a eu lieu en avril
dernier, a laissé beaucoup à désirer, à raison de la faiblesse
inusitée des candidats ; aussi la proportion' des .réceptions estelle descendue au chiffre le plus bas que nous ayons jamais vu;
elle n'a été que de 33 ·P· 100. Dans les quatre derniers !llois Ue
l'année classique, les études ont été s:ms aucun doute plus suivies et sont devenues moins impntfaîtes. Aussi dans la session
de juillet et noût, les succès ont été plus marqués; la proportion
des admissions n'a été,' toutefois, que de 45 p. 100, inférieure,
par conséquent, à celle des années ordina.ires. Mais on n'ignore
que les études ne prospèrem qu'au sein du calme; elles ne
savent. où s'<lbritcr, lorsqu'éclate le bruit des armes et que les
fureurs de la guerre exercent leur brutal empire.
Cependant, parmi ces C?ndidats plus ou moins faiblement préparés, il en est près de la moitié, exactement 49 p. 100 qui,
l'année précédente, s'étaient montrés élèves instruits, avaient
conquis le grarle de bachelier è,;-lettres et nous en présentaient
le diplôme, en s'inscrivant pour le baccalauréat ès-sciences.
Jamais sembbble proportion n'avait été atteinte jnsqn'à présent
ct ce fait nous indique clairement combien les études étaient
sérieuses à la fin de la dernière ann6c scolaire.
Ainsi, vous le voyez, Messieurs, les effets.lcs plus immédiats
d'une guerre m;,]heureuse, nu point de vue purement universitoire1 ont été ;
rendre nos chaires silencieuses pendant une
DE-LA FACULTÉ DES
�42
RENTRÉE SOLEl\NELLE DE. LA FACULTÉ ·DES SCIENCES.
moitié çle l'année, de ralentir les travaux particùliers des professeurs et d'entr(lver leur publicatiQn, enfin d'affaiblir les études
et de ·diminuer considérablement le nombre des candida1s aux
grades uhivei'sitaires.
Mais, tout nous porte à espérer que la trnnquillité retative,
dont nous jouissons actlwllement, rendra aux études leur déve..,
loppement normal et leur vigueur habituelle. Déjà les candidats
au baccalauréat ès-sciences nous sont revenus en plus grand
nombre que de coutume à pareille époque de l'année et les
épreuves qu'ils subissent actuellement se rapprochent de leur
niveau normal et prouvent que les vacances ont été mises à profit
par beaucoup de candidats pour combler les kwuncs de leur
instruction et lctw faire obtenir les succès que prépare et assura
uri travail calme, soutenu et consciencieux.
�
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Title
A name given to the resource
1871 - Rentrée des Facultés de droit, des sciences, des lettres et de l'École de médecine et de pharmarcie de Nancy, le 15 novembre 1871.
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.1. </li>
<li>Académie de Nancy.Conseil Académique. p.1. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté de droit. p.2. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des sciences. p.2-3. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des lettres. p.3. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. École Préparatoire de médecine et de pharmacie. p.3-4. </li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.5-7. </li>
<li>Discours de M. Jourdain, Inspecteur Général de l’Enseignement Supérieur. p.9-17. </li>
<li>Allocution prononcée par M. Dareste De La Chavanne, Recteur de l’Académie de Nancy. p.19-23. </li>
<li>Rapport de M. Jalabert, Doyen de la Faculté de droit. p.25-35. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.37-42. </li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.43-61. </li>
<li>Rapport de M. Ed. Simonin, Directeur de l’École de médecine et de pharmacie. p.63-69. </li>
<li>Notes. p.70-71. </li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pour l’année scolaire 1870-71, par M. E. Lederlin. p.73-81. </li>
<li>Distribution des prix. p.83-85. </li>
<li>Ecole de médecine et de phamarcie. p.86-87.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1871
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences
Subject
The topic of the resource
Rapport du Doyen de la Faculté des sciences
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
GODRON, Dominique Alexandre
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Sordoillet et fils, Imprimeurs de l'Académie, Rue du Faubourg Stanislas, 3
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1871
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/607ce824a59b499b798f9c6c0b414412.pdf
cbf181fe3189ae8bc5bc85d9b1367833
PDF Text
Text
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!
�RENTRÉE SOLENNELLE
DES
FACULTÉS DE NANCY
��DE FRANCE. -
ACADf:Mm DE
RENTRÉE
DE DROIT
DES SCIENCES
DES LETTRES
ET DE
VÉCOLE DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE
DE NANCY
Le 15 Novembre 1871
NANCY_
SORDOILLET' ET FILS, IMPRIMEURS DE L'ACADÉi'tliE
.,
5, rue du Faubourg Stanislas, 5
1871
��R,APPORT
DE
M. CH. BENOIT, DOYEN DE LA FACULTÉ DES LETTRES
1\lor.;sîEUR LE RECTEUR,
En reprenant la parole rlevant vous après une si longue interruption de notre vie universitaire, j'éprouve une émotion semblable à celle de l'exilé qui rentre dans son pays, un mélange de
joie et de mélancolie à la vuede tant d'objets chers retrouvés, et
nous
des vides qu'a faits l'absence. M. M;:Jggiolo, tout
quitte , après avoir exercé les fonctions de Recteur dans des ,
jours difficiles, où il a montré, avec une expérience consommée ·
des affaires, une ardeur au niveau de toutes les tâches, ct au
moment même où il s'efforçait de recueillir et de rendre à la
patrie françDise tant de fonctionl)aires de l'instruction publique
proscrits par l'annexion. Que notre gratitude le suive dans sa
retraite, où sa généreuse activité saura bien trouver le moyen
d'être utile encore.
Son successeur, à peine arrivé d'hier, est déjà un des nôtres
par le dévouement avec lequel il entre dans tous les intérêts de
notre province académique. !\'lais sa première mission est surtout
d'imprimer â nos Etablissements d'enseignement supérieur une
�RENTRÉE SOLENNELL\'
impulsion nouvelle, d'étendre et de fortifier leur influence. Le
Gouvernement, qui veut essayer de reconstituer quelques Universités provinciales, en y concentrant comme t-n quelques
foyers principaux .tontes les ressources et toutes les forces du
haut enseignement, et qui a senti que Nancy, dans la situation
surtout que les derniers Çvèncments ont faite à la France, était
la ville prédestinée à tenter la première cette fortune, ne pouvait
pas choisir un homme plus autorisé que M. Dareste de la Chavanne, pour présider à cette organisation. - Pour le seconder,
il trouvera en nous tous le concours le J'lins dévoué. Nous vo.u- ·
lons, sous ses auspiCes, redoubler encore, s'il est possible, d'üctivité cl de zèle, pom soutenir la fortune de notre Faculté, pour
justifier la prédilection elu Gouvernement, et pour entretenir ct
pr;opager autour de nous l'ardeur sacrée des lettres.
Dans cette œuvre, malheureuscmént, l'on de nos plus 'utiles
collaborateurs nous manquera, 1\I. Eugène Benoist, notre savant
profeeseur de littérature ancienne, dont vous avez pu apprécier
la solidité et le zèle pendant les quatre années qu.'il a passées
'parmi nous. Je croyais que Paris seul nous ravirait ce Maitre, q9i
f,lit tant d'honneur :il' érudition françnise. Mais c'est la Provence
qni nous l'a repris, la Provence, où il avnit passé sa jeunesse,
où il s'était marié, et qui n'y avait jamnis renoncé entièrement •
. Quant. à'nous, nons perdons en lui à la fois un professeur de la
plus grande autorité, en même temps qu'un collègue· et un ami
de l'esprit. le plus ferme ct le plus judicieux, du cœnr le pins
loyal ct le plus droit. Le Ministre sait tout ce qu'il nous a fallu
d'abnî'>gation pour en faire le sacrifice ; je lui suis reconnnissant
de tout ce qu'il a bien voulu tenter lui-même, pour nous consersi précieux. - 1\t Campaux, appelé à. le
ver un
rcmplacet·, n'aura qu'à reprendre les excellentes traditions de
M. Eugène Benoist. Pour nous, cc nous est un précieux dédommagement de pouvoir en cette rencontre offrir J'hospitalité à run
de nos fr'ères exilés de Stt·asbourg. C'est à nous, dans ces grands
�DF. LA FACULTÉ DES LETTRES.
45
désastres, qui ont arraché à la France l'Alsace et 'uhe partie de
notre Lprraine, c'est à nous qu'il appartient les prèn1iers de
recueillir ces naufragés. M. Campanx vient reprendre ici l!J. chaire
même qu'il occupait à la Faculté des lettres dh Strasbourg, précédé de sa juste réputation d'homme de science et de talent. Il
sera reçu parmi nous comme dans une famille de frères : puisse
notre cordiale confraternité lui adouèir les tristesses de l'exil.
ExAMENS.
Yous savez,
combien les événements de la guerre
nous ont gênés depuis un an dans l'exercice de nos fonctions. Au ·
mois d'août 1870, la session du baccalauréat s'était acbeYé'e au '
milieu du tumulte de l'invasion ennemie. La session ordinaire de
novembre ne put s'ouvrir. Nos salles alors étaient occupéès pal'
l'ennemi, nos candidats pour )q plupart sous les drapeaux. Ce ·
n'est qu'à Pâques qu'il nous fut possible de reprendre nos fonctions.- A la session d'examen que nous tinmes alors pour le
baccalauréat ès-lettres, 58 candidats se hâtèrent d'accourie, sur
furent admis au grade, et '29 ·njournés. Leur prépalesquels
ration avait souffert du trouble des temps. Mais, dès ln seesion du
mois d'août de cette année, les études semblaient avoir repris
complétement leur train accoutumé. '239 candidats s'y présentaient à l'examen, ct leur préparation ne demeurait. pas trop
au-dessous du niveau ordinai:'e. Et pourtant, combien la discipline des études n'avait..:.elJe pas été déconcertée cette ::mnée,
surtout en notre province livrée depuis un an à toutes les anxiétés
et à toutes les misères d'une guerre désastreuse, alors que tous
nos établissements publics ou privés d'éducation étaient transformés en casernes ou en ambulances, et que tant d'élèves s'empressaient de sé dérober à la police ennemie pour se rendre à
l'appel de la patrie en péril?
En songeant à tant d'obstacles et au trouble que jetaient en
�46
RENTRÉE SOLENNELLE
outre dans les esprits les malheurs de la France, nous ne pouvons
assez admirer avec quelle énergie maîtt·es et élèves .ont lutté
contre des circonstances si défavorables. Les études ont été
reprises sans perdre un jour, une heure, dès que cela a été possible; en maints endroits la rentrée s'est faite au jour mnrqué,
en dépit de toutes les difficultés ; les classes se tenaient dans
des Maisons encore encombrées de soldats. Là où la reprise des
études avnit été forcément ajournée, l'émulntion a été d'autant
plus ardente à réparer le temps perdu.
Dans ce témoignage d'estime, nous n'oublierons pas surtout
nos braves enfants de l'Alsace, qui, après avoir à grand'peîne
achevé leur études à travers tant de difficultés et de douleurs,
venaient vers nous, comme des exilés, pour nous demander
encore, dans le diplôme de bachelier, comme un nouveau titre
de citoyen français. Certes nous n'avons cru être que justes, en ·
apportant la pins grande condescendance à l'égard de ces pauvres jeunes gens, nuxquels toutes ressources avaient manqué
pour terminer leurs études. Que nous aurions voulu les recevoir
tous, ces enfants bien-aimés et déshérités de la France, qui
venaient se réfugier entre ses bras !
Sur les
candidats, qui, eri avril et en août, ont subi les
épreuves du baccalauréat ès-lettres, 113 seulement ont été éliminés après les compositions, et
après l'épreuve orale; en
1
(1)
ÉLIMINÉS A 1
/
SESSIONS
=..,.., '"' o; .,
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-"'
ou
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z"'
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!
1
Pas de session en novembre 1870.• , ..
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D'Avril •• ,,,,.,,,
D'Août ••••••••••
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ADMIS
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"'
- - -\
29
25
28 102 155
-- -- -a 54 12a 1164
6
-
1
TOULl
a
�DE LA FACULTÉ DES LETTRES,
47
tout 133. - 164 au contraire ont été à divers titres admis au
grade, à savoir :
5 avec la mention bien: MM. Burdin de Péronne, Gardeil,
Poincm·é, Lombard et Küss (Charles) le plus jeune fils de ·cet
·. héroïque maire de Strasbourg, mort des blessures de la patrie;
34 avec la mention assez ,bien;.
Et 125 avec la note passablement ;
En tout 164 (c'est-à- dire 55,2 pour· 100).
En somt;ne, gràce au zèle de nos enfants, pour faire en six
mois une
d'études, la moisson n'a pas été trop inférie,ure
ni en quantité, ni en qualité à celle des années précédentes. Vu
les circonstances, nous devons donc nous tenir cette fois pour
satisfaits. - Est-ce à dire qu'à l'avenir nous soyons disposés à
nous contenter à ce prix? Non, il faut que les études gagnent
4> en sérieux et en solidité. Car l'examen, qui nous en rend témoignage, laisse tonjours fort à désirer.
Le discours latin (si l'on en excepte quelques compositions
vraiwent distinguées, pour ne considérer .que la moyenne) continue à pécher autant par le fonds que par le style. On y sent
trop des enfants, qui, pour avoir fuit leurs' études avant l'àge,
n'en ont tiré, même au prix de bien du travail, qu'un résultat
médiocre et ingrat. Leur esprit n'était pas au niveau de leur
classe ; aussi le fruit de cette culture hàtive est-il chétif et sans
saveur. C'est la pensée surtout, qui fait défuut dans leurs devoirs.
De là cesamplifications stériles, oû ils s'évertuent à développer
· un sujet sans idées, à déployer
le vide les replis flottants
d'une vague et sonore période ; habitude déplorable, que l'on
ne sam·ait trop combattre; car la déclamation n'est que trop déjà
une des. maladies de notre tempérament nationaL Ils· donnent
dans ce défaut, parce qu'ils n'ont du sujet nulle idée. Nous avons
beau prendre la matière de ces compositions dans le courant le
plus banal de l'antiquité classique. Nos écoliers semblent avoir
renpuvelé contre "Rome le serment d'Annibal. Ils ont oublié
�48
RENTRÉE SOLENNELLE
Rome et la Grèce, où ils avaient
passé ies meilleures
::mnées de leur jeunesse, sous le pr'étexte d'appren:}re l'histoire
contemporaine. Mais cette histoire (qu'il faut savoir sans doute) ne
saurait suffire à des jeunes gens appelés aux carrières libérales.
Je sais bien que, dans les classes antérieures, on leur a enseigné
cette histoire ancienne que je regrette ; ils ont appris que le
monde ne date pas de la Révolution française, ni même de
Louis XlV. Mais comme cette histoire des temps antérieurs ne
figure pas au programme des examens, et qu'on délaisse tout ce
qui n'est pas consacré par cette sanction redoutable, elle n'a pas
t<Jrdé à être reléguée dans les c<Jtacombes. Heureusement la
version latine, et surtout la dissertation de philosophie nous
permettent souvent de compenser l'insuffisance du disrours
latin. Quelques bons et vifs esprits, que paralyse l'obligation
d'écrire en latin leurs pensées, faute d'avoir assez pratiqué cet
utile exercice, se trouvent .plus à l'aise en français; et quand ils
ont fait :ivec fruit leur classe de philosophie, ils parviennent
souvent à racheter un peu par là l'incomplet de leurs études
cl<Jssiques.
Dans l'épreuve o1·ale aussi, pour être franc, il faut signaler
encore de regrettables lacunes. Les études grecques surtout qontinuent à décliner. Sans doute, on trouve. enco1·e des Maisons et
des M<Jîtres, qui luttent vaillamment contre cette décadence .
.Mais le mal s'étend de plus en plus. On ne sait plus la grammaire, mais particulièrement on ne sait plus le sens des mots,
depuis qu'on a déraciné le petit recueil des Racines g1·ecques de
l'usage de nos classes ; livre modeste, aux rimes étranges, et
dont on s'est bien moqué, mais qui, sous une forme abrégée,
mettait un dictionnaire presque complet dans la tête de nos enfants. Si l'on vent maintenir les études grecques dans notre éducation classique (et je crois que c'est indispensable, tant que la
France voudra rester elle-même), il faut qu'on leÙr rende un
fondement plus solide et une plus forte discipline. - Que dire
�DE LA FACULTÉ DES LETTRES.
en outre' de nos àuteurs
'! Quelques œuvres de nos
ir11mortels écr·i\'aifl's' sünt au prograt11me du bacctrlauréat. 1\'Iuis le
plns souvent on ne les a pas lus ; on s'est bomé à en étudier
quelque supert1cielle et sotte analyse. Nous nous demandons en
vérité si nos élèves n'mlt j·amais apf)ris à les comprend're et à les
goûter dans leurs classes d'humanités, ou bien si l'attrait malsain des· lectuves: f'rivoles leur a ôté le go(tt de ces nourrissantes
et sàvoureuses lectures; où l'esprit s'élève et se fortit1e.
En somme, l'examen continue à trahir enez heaucaup de nos
enfants une cduçation supert1cielle et hâtive. On sent trop aussi
qu-e maints candidats, après s'etre longtemps négligés, se ravisent tardivement en vue du baccalauréat, comme si le diplome
éfait pour eux l'unique but des études. Quand ils arrivent en vue
de l7ëpreuvè, ifs surchargent lem' mémoire d'une science préci:pitée et indigeste, qui leur est du reste d'un mince secours. Car
nous, dans l'examen, nous songeons bien plus à interroger rintetligence du candidat que sa mémoire ; et il nous est facile de
nous assurer si son savoir est artificiel et de la veille, ou s'il est
lè fruit et comme le dépôt lentement accrl! des années bien employées. Nous voudrions, qu'au lieÙ de tant se préoccuper du di-.
plôme, nos enfants étudiassent avec un esprit plus sérieux, plus.
libre et plus désintéressé, pour le plaisir de savoir et d'accroître
par leurs connaissances la valeur de leur intelligence et de leur
àme.
Bien des fois déjà nous avons
nos plaintes à cet endroit. Aujourd'hui, au nom du patriotisme, nous vous demandons, jeunes gens, de redoubler à l'avenil', dans vos études,
d'application et de zèle; C'est là une dos choses que la France
attend de vous pour sa régénération _morale. C'est sur vos tètes
quereposent ses destinées
Or, vous Je savez, dans ses
désastres inouïs l'ignorance frivole a une bonne part à réclamer. Nous instruire désormais plus solidement, apprendre pour
savoir, pom' mûrir et élever nos esprits et nos àmes par cette
4
�5Q
'RENTRÉE SOLENNELLE
généreuse discipline des études, et nous mettre ainsi au niveau
de. toutes les circonstances, de tous les efforts, de tous les besoins de. la patrie, voilà notre première et plus urgente re•
vanelle.
Licence. -- La guerre ayant supprimé en novembre 1870 la
session d'examen pour la licence comme celle du baccalauréat,
une seule session a eu lieu en Juillet 1871, et dix candidats s'y
sont présentés. C'est plus que nous n'espérions, après une pareille amiée. Sans doute, au plus fort de la guerre, pendant que
nos salles étaient occupées par l'ennemi, nous avions trouvé le
moyen de continuer chacun chez nous des conférences
nes pour la préparation de la
nous n'y réunissions
que quelques disciples plus jeunes, qui ne pouvaient songe.t' que
de loin encore à l'examen. Les plus mûrs .étaient pour la plupart dispersés au loin dans nos armées; et ce n'est qu'a la paix
qu'ils nous revenaient, les uns d'une laborieuse campagne, les
autres de la captivité . .Malgré ces circonstances contraires, nous
avons pu, après l'examen, présenter cependant à là sanction du
Ministre une liste de candidats au grade, qui ne le cédait en va.,;
leur à aucune des précédentes et promettait de bons maîtres à
l'enseignement public. Sur les dix candidats qui se sont présentés, six ont été reçus licenciés ès-lfJW·es. Ce sont Messieurs :
Tlti1·ion, ancien élève du lycée de Metz ;
Dontenville, élève de la Faculté;
Guyon, maître-répétiteur au lycée
Nancy ;
Riandey, maître-répétiteur au lycée de Reims ;
Antoine, élève de la Faculté; ·
Dubreuil, ancien élève du lycée de Metz.
Je regrette, dans ce nombre, de ne compter qu'un seul maitre..;
répétiteur du lycée de Nancy et aucun élève de la
des
Hautes-Etudes ecclésiastiques. Mais vous savez que cette maison
n'a pu se rouvrir que bien tardivement à ses élèves dispersés :
et à peine reprenait-elle ses études interrompues, qu'elle voyait
�DE LA FACULTÉ DES LET'ffiES.
51
languir et mourir, peu de temps avant l'examen, l'élève qui devait lui faire le plus d'honneur, l'abbé Nicolas, ancien élève du
séminaire de Verdun, où il devait bientôt retourner comme professeur. Grande perle pour soa Evêque :car l'abbé Nicolas promettait un excellent maître d'humanités, d'une érudition solide,
en même temps qu'un esprit distingué et une âme charmante et
généreuse;
Nous ,souhaitons aussi qu'àl'avenir notre Lycée fasse à la licence une plus grande figure. Certes, cela avait été orie idée
excellente de .M. Duruy, d'attacher à chaque grand lycée placé
près d'une Faculté un corps de Maîtres-auxiliaires, qui s'y préparassent aux fonctions de l'enseignement, en y faisant l'apprentissage de la discipline scolastique/en même temps qu'ils poorsuivraient leurs études sous notre direction. Thbis, jusqu'à
présent, cette institution si libérale n'a pas produit les fruits
qu'on était en droit d'en attendre. A qui la faute? Je ne sais. Je
puis dire seulement, que ce n'est pas de notre côté que le zèfe a
fait défaut. Espérons que, par le concours, ce corps se recrutera
à l'avenir d'une façon plus heureuse. Il importe, en effet, à l'Uni·
versité, que cette école des maîtres·auxiliaires, qui jusqu'ici n'a
presque existé qu'à titre d'essai, se consolide et grandisse :
nulle institution ne fut plus opportune ; l'avenir de notrè enseignement secondaire en dépend. Car, en dehors de l'Ecole normale supérieure, qui ne reçoit g,uère chaque année qu'une trentaine d'élèvès pour les sciences et les lettres, où donc les autrés
jeunes gens qui se destinent à l'instruction, où donc ont-ils pa
jusqu'ici chercher ailleurs une direction pour leurs études, une
discipline pour lem· travail ? Pourquoi donc les laisser sans ressources, quand l'Etat, dans chaque Faculté, a sous sa main tant
dë. professeurs aussi zélés que savanfs? Pourquoi ne pas détourner, au moins en partie, l'enseigneh1ent supérieur ponr un
emploi si rationnel et si nécessaire? Partout où il y a une Faculté des Lettres et' une Faculté des Sciences, .l'Etat peut; pres-
�R)>NTRÉE SOLENNEI,LE
que :;.ans
ériger une succursale de l'Ecole nornJ!lle. b.'essai
est commePcé. Que faut:- il pout: cornplét.ei;l:institut\on. '? Att)rext :\·
ces écoles l'élite de nos jeuo,es maîtres par des a,vaptage:? Cel'tains, et surtO;ut par une part de loisirs assurée
leurs ét.u:"'"
des ; élever alors par le concours le.s conditions d'i!dmission,,
exiger d'eux enst;Jite que, pour remplir une, fonction di!l1s l'en:-.
seignement
ou pour se présenter à
ils
justifiel}t d'avoir participé pendnnt deux ou.tro.ls nns, d'une fa.çon
nctive, aux études d'une Faculté. Est.- ce trop que de dema.nder ·
à des professeurs, qu'ils. aient appris d'al:}ord, et qu'ils sachent.
eux-mêmes ce qu'1ls doivent enseigner '?
ENSEIGNEMENT.
Comme nos (lxqmens, nos. cours devaient rester· bien long-.
temps suspendqs ! On cnmpait ici. Les chaires restaient: muéttes ;
l'au.ditoire êiait dispersé pnr l'ornge: nos jeunes gens avaient
couru, pom· la plupart, à l'nppel de la patrie.
qu.i
n'aviez pu suivre vos fils sur les champs de bataille, votre cœur
était trop plein de vos poucis et des douleurs de la France, pour J
pouvoir prêter une oreille libre à d'autres entretiens. Et nous,
de notre côté, quand même l'on nous eût permis alors d'élever
là voix, de quoi aurions-nous pu vous parler, obsédés pur les
alarmes journalières ? Est-ce que notre esprit, est:-ce que notre
cœur s'appartenaient danR ces' alternatives cruelles d'espoir et
de découragement, à
cette tempête prolongée, où il
semblait que la France, ,notre chère Fl.'ance, allait sombrer'?
Toutes nos pensées étaient là où l'on combattait, où l'on mourait
pour elle. Qu'il y ait des esprits calmes, impassibles, C<lpables
de s'abstraire et d'oublier dans le re·cueillement solitaire de
le.urs études les malheurs de leur pays, nous ne saurions, quant
à nous, ioûter cette égoïste quiétude qu'on appelle la vertu du
snge. Nos âmes étnient en proie ; aussi, quand, après huit mois
�DE LA FACULTE DES LETTRES,
53
d'angoisses et de silehèe, il nous fut donné de reinonter enfin
dans nos >chaires, le premier besoin de notre cœur, en vous retrouvant autour de noüs., fut de pleurer ensemble sur les malheurs de la patrie, mais non pas des 'larmes stériles ; hoU:>
échangions nos tristes reflexions sur nos désastres, non pas pour
nous abandonner au découragement, mais pour comprendre la
leçon des événements et pour chercher, avec une résolution
'irile, à la fois les causes de nos malheurs et le;; fléments de
notre régénération morale.
C'est à notre philo:>ophe surtout, à M. de Margerie, qu'il appartenait de nous guider dans ce courageux examen de conscience. Nul ne pouvait y apporter un regard plus pénétrant et
plus d'autorité. Cela a été l'objet de l'enseignement de son trimestre. Il ·rious a montré (avec quelle précision et quelle éloquence? vous le savez) que, si les folies d'une politique aventureùse ont trop contribué à provoquer la catastrophe où nous
avons failli périr, nous étions tous pour une grande part coupables des événements, et que notre désastre pouvait paraître logique. Nous nous étions trop laissés distraire par le bien -être
d'une paix prolongée des devoirs et des vertus, qui peuvent
seuls assurer la force et la grandeur d'un peuple. La jeunesse
légère, frivole, paresseuse pour tout effort, se
montrait surtout iiède et sceptique à l'égard des gran dt s choses
de la religion et de la patrie : elle aimait à prendre la vie
une pàttie de plaisir, !>opprimant volontiers le tmvail et l'effort,
et rêvàht une carrière facile, la m9isson sans avoir pris la peine
de labourer et de semer. en signalant nos plaies morales a''cc une courngeuse franchise, M. de Margerie nous en indiquait en mème temps le remède. Quelque cruelle qu'ait été
l'épreuve, il ne faut pas la regretter,- si la France, à la lueur sinistre des erénements, se retrouve ; èt si; comprenant le sens
du malheur, elle sait profiter du terrible enseignement que la
P1·ovidence lui inflige. Déjà, nux jours de sa détresse, com!Jicn
�RENTRÉE SOLENNELLE
ce noble cr malheureux pays n'a-t-il pas fait éclater aux yeux
du monde étonné d'héroïques efforts, d'énergie morale, de vertus chrétiennes, de dévouement, de charité? 0 chère France,
foyer sacré de tous les sentiments généreux, mème en dépit de
tes fautes, plus que jamais, à ce Cours de noti'e Collègue, j'apprenais à ne point désespérer de ton avenir. Sanglante, mutilée•
humiliée par des désastres inouïs, déchirée mème par les mains
de fils parricides, je n'en garde pas moins un invincible espoit'
dans ta
Dieu a besoin de toi pour ses desseins sur le
monde. Si tu périssais, que deviendrait donc en effet la conscience morale du genre humain ? Qui donc protesterait encore
::m nom du droit contre la force? En qui espéreraient les
ples opprimés? Non, ton rôle n'est pus Jini, et Dieu n'a pas
· bris.é son meilleur instrument. C'est vers ,le ciel, que M: de Margerie ramenait nos regards, pour en fuire redescendre la foi et ·
J'espérance; c'est au christianisme qu'il demandait surtout lu
lumière et la force, pour nous guider dans ces voies de la
nération qu'il nous ouvrait, et nous y soutenir. Enseignement
généreux, inspiré par le plus ferme bon sens et Ie.dévouement
.
/
Je plus ardent ù la patrie. Ces leçons, uuxquelles nous aurions
voulu convoquer la ville entière ou plutôt toute lu
nous
<1vons demandé du moins an professeur de les publier sans re.tarcl. Puisse ce .livre chrétien et p<ltriotique toul ensemble p!'Opager partout sa flamme, et enseigner à tous les esprits sérieux
comment les nations, qui semblaient périe, peuvent ressusciter!
Je voudrais vous
aussi, selon mon usage, des uutres
Cours qui se sont faits ièi depuis Pâques. Muis je n'en ni plus le
Je ne vous. parlerai pus davantage du sujet de nos Cours
pour cette année. Chacun de nous, dans sa leçon prochaine
d'ouverture, saura, mieux que je ne le puis faire moi-même ici,
vous retrucer le cadre et l'esprit de son enseignement. Vous
venez d'appeendre d'ailleurs, en écoutant 1\1. flnspecteur général,
le cadee de tiotre
·doit s'élargir cf,
�DE LA FACULTÉ DES LETTRES.
55
quelles ressources inattendues notre Faculté sera en mesure
d'offrir cette année à la population studieu'se de notre ville. Le
Ministre a voulu, en nous dotant de Chaires nouvelles, .constituer
ici une Faculté de premier ordre. Puissions-nous, de notre côté,
répondre à sn généreuse attente, et justifier ce bienfait par un
plein succès. Pour nous, nous y ferons nos efforts. Vous
sez notre zèle. Depuis dix-sC'pt ans que nous professons au milieu
de vous, vous nous avez vus à l'œuvre. Mais nous ne pouvons
rien sans vous. Il est nécessaire que vous répondiez à notre appeL Nancy a la réputation 'd'une ville intelligente, curieuse des
choses de l'esprit, prédestinée entre toutes les villes de province
à décentraliser la haute culture intellectuelle. C'est sur cette réputation que le Gouvernement en a voulu faire un foyer plus
complet d'enseignement supérieur .Il fant remplir cette
Notre honneur y est engagé.
C'est surt0ut à la jeunesse que je m'adresse ici. Un Allemand
me demandait récemment, si tous les jeunes gens qui se destinent
aux carr.ières libérales en France, n'étaient pas tenus de suivre
les cours de la Faculté des Lettres. Je fus obligé de lui avouer
qu'ils n'éta:ent astreints qu'aux inscr,iptions; que sans doute· on
pourrait exiger d'eux l'assiduité aux Cours, mais qu'on avait
mieux aimé jusqu'ici les laisser libres, en espérant que Je goût
de l'
une naturelle curiosité, l'intérêt bien entendu de leur
carrière suffiraient pom· leur inspirer le désÏI' de cette cuifure
vous savez combien, en général,
prolongée des Lettres. les faits ont mal répondu à cette
Nos jeunes gens,
même ceux auxquels ces Cours s'adressent de préférence, sont
toujours trop rares autour de nos chaires. Nous voulons croire
qn'à l'avènir, mûris par les événements, instruits par l'expérience de J'insufOsance de leurs étuâes, ils sauront apprécie!'
davantage cette éducation supérieure que l'Etat leur offre si
libéralement.
Sans doute , Penscignement supérieur des lettres et des
�56
REt-/TRÉE SOLENNELLE
sciences n'a pas pris encore en France, dans l'ensemble de nos
études, la place légitime qui lui appartient. Nos Facultés ont l'air
d'une chose de luxe, que la France se donne pour n'avoir pas
l'air de déserter- ses nobles traditions et le rang qu'elle a toujours tenu dans la culture des choses de la pensée. Et de leur
côté, nos jeunes génération5, besogneuses, pressées et positives
semblent ne plus guère se soucier de ce superflu, pourtant si
nécessaire. Espérons que de prochaines réformes restitueront à
cette éducation supérieure toute sa vertu et son efficacité, en la
rendant obligatoire pour la plupart des carrières libérales, et
qu'on restreindra enfin la liberté de l'ignorance, dont la jeunesse
.est trop tentée d'abuser. - Il est nécessaire d'abord qu'une Faculté des lettres ait, comme une Faculté de Droit, ses élèves,
pour entrer dans l'enseignement public, justifient par des
examens qu'ils en ont été. les disciples laborieux et assidus. Mais
n'est-il pas souhaitable, en outre, que tous les jeunes gens qui
aspirent au barreau ou à la magistt'ature soient tenus (en ménie
temps qu'ils étudient le Droit) de participer dans une cm'taine
mesure à cette culture littéraire plus élevP.e? Cela avait toujours
été une des nobles traditions de notre vieille Magistrature franl
ça ise, d'associer étroitement le culte des lettres à l'étude de lu
jurisprudence.
Mais, en attendant ces inévitables réformes, une Faculté, consacrée à Tenseignement supérieur des lettres et libéralemenC
verte à tous, ne devrait-elle pas être d'autant plus fréquentée
dans nos jours troublés, qu'on y trouve comme un asile et
sorte de sanctuaire, où l'on peut venir, par intervalles, respirey
un air plus pur et rasséréner son âme dans l'atmosphf\re des
hantes pensées? Quoi! à l'époque tourm.cntée où nous vivons, et
en présence
avenir si plein de mystères, quand tant d'âmes,
même vigoureuses, meurtries an contre-coup de si terribles événements,
sentent lasses et vaincues, n'éprouvez-vous donc
le besoin de sortir un instant de !;1 région des orages et de
�DE LA FACULTÉ DES LETTRES.
57
venir pacifier ici vos esprits blessés au contact de la vie ; d'y.
chercher, d'y retrouver, dans la tradition du genre humain et
dans le commerce de ces grMds esprits et de ces glorieux êcrivains, dont nous sommes auprès de vous les interprètes, les
principes immuables et immortels de l'ordre moral et social, et
d',échapper aux passions du temps, pour entrer dans la sphère
des pures idées? Non pourtant, la rosée, qui se répand le soir
sur les plantes fatiguées de la chaleur dn jour, n'est pas plus
salutaire que cette paix intérieure, que les lettres versent comme
un dictame merveilleux sur nos cœurs troublés par le spectacle
des choses.
Car, pour parler d'abord des Cours de littérature, quel, est
donc leur objet principal, sinon de nous faire revivre par la
penaée dans les grands siècles et avec les grandes âmes du
passé? Ces
tres anciens ou modernes, en effet, de la p3t'ole
humaine, ces orateurs, ces poètes, ces écrivains de toute sorte
que nous étudions, qu'est-ce donc nprès tout que les esprits les
plus éminents ou les plus nobles cœurs, qui, pour consacrer les
pensées et les sentiments de leur temps, ont su trouver une.
expression d'une immortelle beauté? En les lisant ensemble,
nous apprenons à les mieux comprendre, à mieux goûter dans
leur intimité la science de la vie et du cœur humain dont ils sont
pleins, à nous en faire des amis qui soutiennent nos courages aux
jours de crise ct nous consolent dans l'adversité.
L'histoire des lettres françaises, en particulier, nous apprend
à aimer la France enco1·e davantage ct à être liers de cette noble
patrie, qui a produit tant et de si bèaux génies, l'honneur éternel
de l'esprit humain. Si la supériorité des armes a pu nous être
un instant disputée, nous sentons qu'il est une autre supériorité
que l'on ne saurait de sitôt nous ravi;r, la puissance de l'esprit,
la gloire des lettres. En étudiant cette histoire de son génie,
nous comprenons davantuge l'ascendant que celte nation prédestinée a exercée sur Je monde, et comment elle a pu être tour ù
�58
RENTRÉE SOLENNÈLLE
tour pour les autres peuples, selon qu'elle restait plus ou moins
iluèle à sa mission, un objet d'amour, d'envie ou d'épouvante.
Même quand nous étudions les .lettres antiques, nous autres
Français, nous sommes encore chez nous. Ne sommes-nous pas,
en effet, les. héritiers directs de la Grèce et de Rome? Notre
pensée, notre Inn gue ne sont- elles pas, pour la plus grande
partie, filles de la leur? En vérité, la France ne se comprendrait
presque plus elle-même, si elle rompait avec cette grande tradition et cessait de s'étudier dans ses origines classiques.
Autrefois, dans notre enseignement, nous ne sortions de
France que pour étudier Rome ct Athènes. Mais aujourd'hui, l'étude des littér·atures étrangères est entrée dans le cercle classique de notre enseignenicnt supérieur, comme l'étude des langues
. modernès dJns notre enseignement secondait·e. A sortir enfin de
J'isolement, où l'on nous reprochait de nous enfermer pour nous
admirer exclusivement nous-mêmes, nc.us avons peut-être appris
à goûter et à aimer encore davantage notre pays. Mais nous
avons appris en même temps à comprendre le génie des autres
nations; l'horizon de notre esprit s'y est élargi, notre goût y est
devenu plus libéraL Si cependant cette étude des littératuds · ·
étrangères était jusqu'à présent pour nous une simple curiosité,
nujourd'hui c'est un besoin. Il fant entrer dans l'esprit, les
mœurs, la science des peuples étl'angers. Cm· notre ignorance,
il cet -égnrd, nous n exposés il de trop cruelles surprises. Aujourd'hui, tout homme qui pense , mais surtout tout homme
appelé à exercer une influence quelconque Eur les affaires· de
son pays (et qui, à cette heure, n'y est np pelé?) doit connaître
ses voisins aussi bien que la France. C'est une sorte de géographie morale, que nous ne sommes pas moins tenus d'étudier
déEormais que la géogrnpl1ie physique.
Cette Géographie physiquè elle-même, dont l'enseignement a
été inauguré ici depuis deux ans par l\1. Pingaud, semble destinée à prendre enfin sa place régulière dans l'ensemble des hautes
�DE LA FAC.ULTÉ DES LETTRES.
59
études comme dans les classes des lycées. Il n'est personne ici
qui ,ne .comprenne l'importance d'une chaire particulièrement
destinée à cet enseignement de la géographie. Car nous avons
tous à faire notre éducation sur ce point.
Quant à l'Histoire, plus que jamais il convient qu'elle garde
ce caractère élev.é et philosophique,
M. Lacroix a imprimé
volontiers dès le commencement à ses leçons, et qui sied si bien
à l'enseignement supérieur. Il s'agit moins ici, en effet, d'entrer
dans le menu détail des faits et de s'attacher au côté anecdotique
des événements, que d'en faire ressortir l'instruction morale,
politique et religieuse. Plus que jamais, dans la crise obscure
que nous traversons, il importe de dég:1ger, pour en faire l'ap.,..
plication à notre situation actuelle, les lois qui semblent présider
aux évolutions des peuples, et d'évoquer les enseignements de
.. la philosophie de l'histoire. Le monde est vieux et a bien des
choses à nous raconter. L'histoire de la France, en particulier,
nous enseignera que, quelque désastreuse et sombre que soit la
tempête que nous traversons, notre patrie, dans sa longue et
merveilleuse destinée, a essuyé déjà de plus redoutables ornges
sans y sombrer;. et que la divine Providence, qui semble l'avoir
choisie pour en faire l'instrument essentiel de la civilisation chrétienne dans Je monde, n'a jamais manqué de !ni tendre sa main
secourable. pour la tire:' de J'abîme; comme si elle ne la chàtiait
duns sa miséricorde, quand elle est infidèle à sa vocation; que
pour la ramener à lui et à elle-même.
0 passi graviorn, dabit Deus his quoque finern.
Mais c'est particulièrement nu Cours de philosophie que je
vous convie tous, ô mes jeunes amis, surtout quand il est confié
à ce Maître éprouvé, qui a vraiment lé feu sacré de la vérité et
de la patrie. Dans cette confusion des idées, où notre société
s'agite, dans cc malaise dont tant de systèmes insalubres
pressent votre pensée, venez chercher ici un terruin solide pour
�60
!tENTR'ÉE SO"LËNNELLE.
y poser vos pieds, une sûre luinière pour éclairer votre
Peut-être 'dejà, déçus par de spécieuses chimères, àvez--vous
été tentés de chercher en dehors de la philosophie èhrétie:trne J:a
solution des problèmes moraux et ·po:litiCftnlS qui nous ·obsèdent?
que vous ont donné ces fanx prophètes, d1ercha:nt dans
sansDieu c:t·san8 vie fumre, fexpJi;catio:n dê l'énigorùe et Je remède à nos maux? Vous avez vu à quels nl::iîmes
'entraînent ces th-éories, que l'nrguèil humain préte:nduit élêver
à la hauteur de principes, pour guider le monde moderne dans
des voies noonUeih Esp·érons que les espl'its se dêsabtlsent de ces ·
chimtli'es. En Vèlin, nos reformateurs Sé félicitaient déjà de nous .
avoir à peu près débarrassés de
il faut bien que, malgré
eux, l'âme renaisse. Justice, amnur; beauté, immortalité, éons ...
ci!
nee, plaisirs de l'âme, traditions de toutes les intelligences
qui ont édairé et orné les temps passés, mi 'sont point encm'è
choses surunnées ct dûment ensevelies. Non, quoiqu'aussi vieilles
que le monde, il faut, plus que jamais, qu'elles resplendissent
sur la tète des nations modernes, comme la nuée lumineUse du
désert, pour lt!s guider vers la terre pron1ise. Il faut que les dé;
mocraties modernes :'m'tout, si elles ne veulent pas se condamner à une honteuse intériorité à l'égàrd des pouvoirs qui les
ont précédées, al'borent ces éternelles et splendides doctrines du
, genre humain. Vous devez donc revenir aux lieux où s'en éon-serve pom· ainsi dire Je dépôt sacré. lei, la philosophie spiritua 'liste et chrétienne vous attend pour éclail·er à vos yeux tous
!es problèmes de Ia vie. de l'homme et de la vie des nations,
pour vous enseigner les devoirs ct les droits de l'homme et du
citoyen uvee l'autorité d'un bon sens invinèib!e.
Ne vous étonnez pas, Messieurs, si aujourd'hui je m'efforce
d'intéresser à vos études votre patriotisme. " La France » disait
!Il. Casimir Périer dans wn rapport sur le Budget de 1871 « se
« remettra avec le temps des épreuves qu'elle subit, mais à la
« condition de n'oublier un seul instant ni ce que lui coûtent ses
�DE LA FACULTÉ DES LETTRES;
61
malheurs, ni ce qu'exige d'elle le soin de les réparer. • Voilà le mot d'ordre qui s'impose à nous et nous fait à tous des
devoirs plus rigoureux dans tous les sens de la vie. Tous, nous
devonsnous mettre ardemment à l'œuvre, pour ·toutes les réformes
publiques et privées qui, en nous régénél'ant, nous remettront à
notre rang d:ms le monde ; obligation que nous ne devons pas
perdre de vue , si nous ne voulons pas que notre génération
reste responsable, devant l'histoire, de lu décudence d'un pays
qui fut si grand. Trop longtemps nous avons vécu
le glorieux héritage du passé, oubliant que noblesse oblige. Il faut
reprendre notre place parmi les nations et notre rôle dans la civilisation du monde par le travail sérieux, par l'étude austère,
par la passion d'accroître par la science etla vertu notre valeur
morale, par le culte de notre glorieux passé et notre émulation
à en demeurer dignes. Quant à nous, nous nous proposons plus
•que jamais de. dil·iger notre enseignement dans ce sens à la fois
élevé et pratique. Et certes pour cela, ce n'est ni la conscience
de nos devoirs qui nous fera défaut, ni le zèle pour les accomplir : que Dieu seulement égale nos forces à notre courage !
«
��
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Title
A name given to the resource
1871 - Rentrée des Facultés de droit, des sciences, des lettres et de l'École de médecine et de pharmarcie de Nancy, le 15 novembre 1871.
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.1. </li>
<li>Académie de Nancy.Conseil Académique. p.1. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté de droit. p.2. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des sciences. p.2-3. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des lettres. p.3. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. École Préparatoire de médecine et de pharmacie. p.3-4. </li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.5-7. </li>
<li>Discours de M. Jourdain, Inspecteur Général de l’Enseignement Supérieur. p.9-17. </li>
<li>Allocution prononcée par M. Dareste De La Chavanne, Recteur de l’Académie de Nancy. p.19-23. </li>
<li>Rapport de M. Jalabert, Doyen de la Faculté de droit. p.25-35. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.37-42. </li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.43-61. </li>
<li>Rapport de M. Ed. Simonin, Directeur de l’École de médecine et de pharmacie. p.63-69. </li>
<li>Notes. p.70-71. </li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pour l’année scolaire 1870-71, par M. E. Lederlin. p.73-81. </li>
<li>Distribution des prix. p.83-85. </li>
<li>Ecole de médecine et de phamarcie. p.86-87.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1871
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres
Subject
The topic of the resource
Rapport du Doyen de la Faculté des lettres
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
BENOIT, Charles
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Sordoillet et fils, Imprimeurs de l'Académie, Rue du Faubourg Stanislas, 3
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1871
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�RENTRÉE SOLENNELLE
DES
FACULTÉS DE NANCY
��DE FRANCE. -
ACADf:Mm DE
RENTRÉE
DE DROIT
DES SCIENCES
DES LETTRES
ET DE
VÉCOLE DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE
DE NANCY
Le 15 Novembre 1871
NANCY_
SORDOILLET' ET FILS, IMPRIMEURS DE L'ACADÉi'tliE
.,
5, rue du Faubourg Stanislas, 5
1871
��DE
· M. ED. SIMONIN
D!TIECTEUR DE L'ÉCOLE DE MÉDECINE ET DE
MoNSIEUR L'INsPECTEUR GÉNÉRAL,
MoNSIEUR LE RECTEUR,
MESSIEURS,
Au nom de l'Ecole de médecine et de pharmacie , j'offre au
nouveau chef de notL'e Académie, l\I. Dareste de la Chavanne , l'expression d'une vive et respectueuse sympathie et,
l'assurance d'une entière confiance ; mais, au moment où l'Ecole ·
énonce les sentiments de sa plus haute estime, elle n'oublie pas
que M. Maggiolo, initié, par un travail incessant, aux besoins de l'enseignement médical, en a facilité de tout son pouvoir la marche et le développement, parfois dans des circonstances bien critiques et qu'il a montré, constamment, la plus
aimable bienveillance à chacun des professeurs. L'expression
publique de la gratitude de l'Ecole envers son ancien Recteur
est donc pour elle un devoir que je suis heureux d'accomplir
dans une séance solennelle.
Depuis vingt et un ans, Messieurs, findique devant vous,
chaque année, les phases si diverses que traverse la fortune de
l'Ecole, et. vous savez comment la constance des efforts de ses
�64
RENTRÉE SOLENNELLt
professeurs, aidés du concoUI's fidèle de toutes les grandes admini:;;trations locnles , contrebalance, en pnrtie, les imperfections de l' organisntion qui nous régit depuis 1840 et qui, par la
,mnrche seule du temps, se trouve, après un tiers de siècle, en
désaccord
certaines nécessités. de la situation de notre
contrée. Vous avez donc suivi la mnrche de l'Ecole au milieu
d'écueils nombreux et parfois redoutnbles; vous l'avez vue chaque
année, comme un
nprès une longue cnmpngne, rentrer au· port où l'attendait votre sollicitude, pat•fois inquiète,
tantôt heureuse de ses succès, tantôt bien triste de re!ers non
mérités, ne s'avouant jamais vaincue et, pour recommencer une
campagne, raffermissant de nouveau son drapeau qui
est celui de la science, celui du vrai patriotisme français qui
doit s'affirmer par la souffrance et par l'abnégation, celui aussi
du patriotisme lorrain qui, aujourd'hui, a pour but unique de ne
point laisser stérile la contrée qui a.produ.it nos glerieux de- ·
vanciers et tant d'émules dans tous les genres.
Aujourd'hui , l\fessieurs, vous allez constater un développement extraordinaire de l'Ecole ; mais nous ne pouvons nous
réjouir, parce qu'il a pour cause principale les revers de la patrie et qu'il devra, à jamais 1 rappeler à ceux qui nous suivront
les sombres tristesses qui ont accompagné jusque dans leur
âge mm• les hommes qui sont nés au· commencement de ce
siècle. Il faut cependant constater ce résultat, parce qu'il èst un
enseignement, parce qu'il est peut-être un présage d'un avenir prospère sur lequel, hier encore, la convenance m'interdisait
de m'arrêter.
aujourd'hui, après la déclaration faite en
termes si courtois et avec tant de bienveillance par le membl'è
éminent de l'Institut appelé à présider cette séance, je dirai seulement que la Faculté de médecine· et que l'Ecole supérieure de
pharmacie de . Strasbourg, ces sœurs aînées et honorées de
l'Ecole dé médecine de Nancy, ne sont pas mortes et qu'il est possible de' présumer ce qui peut résulter de 1a réunion d'une
�DE L'ÉCOLE DE l\IEDECJNE ET DE -PIIARMACIE.
65
famille, s'il est donné à ses membres, unis par l'estime, par l'affection et par l'amour de la science, de poursuivre, en commun,
un but naJional, au profit d'une grande partie de notre F1'ance.
L'Ecole de Nancy -qui;' en 1869-70 présentait 59 Etudiants,
en a compté 14 2 en 187 0-71, et le chiffre de '212 inscriptions prises
dans la premières de ces doux périodes, s'est élevé l'nn dernier
au nombre de 505. En vous disant, Messieurs, comment a
pu s'opérer, rapidement, à Nancy, cette réunion d'un vrai public de faculté, aü milieu et en dépit des circonstances graves
qui l'l}n passé, à pareille époque, pesaient sur notre contrée, je
vous retracerai, rapidement, quelques-uns des principaux faits
qui ont été, le 7 juillet dernier, communiqués au Conseil
que, et qui se trouvent exposés dans un compte rendu en cours
d'impression.
En 187 0, l'Ecole, après avoir développé, encore, son enseignement en utilisant toutes ies sources d'instruction dont elle
pouvaiJ. disposer, a porté ses vues plus haut, et pour donner
à la société les garanties les plus sérieuses lors dÙ choix
des professeurs, elle a réclamé, dès le Jois de mars de cette
même année 1 l'institution de concours nouveaux. L'unanimité des vùes des membres du Conseil de l'Ecole sur ce point
important se
quelques, mois plus tard, par la communauté des rudes labeurs acceptés par chacun des professeurs,
dans le pénible service des ambulances de Nancy, déjà, peutêtre , un peu oublié aujourd'hui el comme les situations difficiles élèvent toujours le courage et la volonté , l'Ecole, malgré
les circonstances, extraordinaires, à tant de titres, dans lesquelles elle se trouvait, dirigée par ce patriotisme dont je parlais
tout à l'heure, reprit le 7 novembre l'enseignement qui étnit son
devoir; Il fallait surmonter, alors, de' bien grandes difficultés, il
fallait suppléer au silence de la Faculté des sciences ; il fallait
réunir des étudiants; sans arrêter toutefois l'élan des défenseurs
du pays. L'entrain 'des professeurs, qu'on me permette ce mot,
�66
RENTRÉE SOLENNELLE
fut tel que ces difficultés furent vuincues. Un cours d'histoire naturelle et, un cours de physique furent créés, temporairement (1) ;
malgré l'absence de toute publicité et malgré l'impossibilité de
correspondances officielles, 50 Etudiants, disséminés <Jans les mnbulances où ils ont rendu les précieux services qui ont été indiqués l'an passé, furent réunis par des efforts individuels, sans
que l'armée en fût nmoindrie, et l'Ecole, se tenant dans une réserve qui ne peut être indiquée aujourd'hui complétement, reprit ses cours et ses exercices officiels qui furent, dans l'année
scolaire, portés au nombre de 1416' san;; compter des cours
dus à des initiatives privé3s (2). La discipline spéciale à l'Ecole
de Nancy ne subit aucune attemte, et non-senlèment les concours habituels eurent lien, mais des concours nouveaux furent
institués en attendant l'autorisation réclamée par l'Ecole de recourir à ces épreuves en vue du recrutement de ses professeurs.
Grâce à la bienveillance de l'administration municipale , la
bibliothèque publique fut ouverte, le soir, aux étudiants qui ne
trouvaient plus chez les libraires les livres indispensables à leurs
*
études.
Aussi, lorsqu'un peu plus tard les Etudiants qui ne pou-1
vaient se rendre ni à Paris ni à Strasbourg affluèrent à Nancy,
ils y trouvèrent, tout de suite, cette atmosphère morale vivifiante et salutaire qui résulte de travaux bien ordonnés et l'émulation des Etudiants répondit, entièrement, au zèle de leurs maitres. Des rapports spéciaux sur les études, et, en particulier, sur
les travaux anatomiques, ont constaté des résultats vraiment
extraordinuires pendant 'la dernière année scobire, et comme
l'activité intellectuelle ne se borne jamais à un résultat unique,
les professeurs assemblés en conseil de l'Etole ou réunis à leurs
collègues des Facultés, se sont livrés à de longues et sérieuses
recherches pour trouver les modifications dont l'enseignement
supérieur, est susceptible. Ce n'est pas, ici, le lieu de retracer
ces effo!'lS· spéeiaux ; je dirai seulement qu'en ce qui concerne
�DE L'ÉCOLE DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE.
· 67
l'enseignement médical il a été évident qu'il né pouvait être
question de revenir aux essais malheureux qui, sous le prétexte
de ·la liberté de l'enseignement, ont produit de si tristes résulmédicnle, à la fin du siècle dernier et au
tals dans la
commencement du siècle présent.
Les examens de fin d'année qui, en juillet 1870, avnient êu
lien avec une régularité remarquable, ont donné en 1871 une
consécration éclntante aux succès qui viennent de vous être
signnlés. Sur 73 examens, 2 fois la note exl1·êmement satisfait,
14 fois la note tt·ès-sati.sfail, et 13 fois la note bien satisfait
ont été données pnr les jurys d'examen, et les 7 njournements
prononcés ont montré chez cesjurys l'absence detoule faiblesse,
au point de vue du niveau des études.
Les épreuves, en vue des titres peofessionnels doivent aussi,
attirer nn instant votre atttntion. L'Ecole, en novembre 1870 et en juillèt 1871, a pu, sans l'intervention de peésidents étrangers, ouvrir des sessions et. satisfaiee les intérêts
légitimes des étudinnts qui en septembre 1870 eussent dù obtenir
des diplômes professionnels. En septembee 1871 les sessions
réglementaires ont repris leur cours ; quatre pharmnciens ont
.•. été reçus; 11 sages-femmes ont obtenu des certificats d'aptitude,
et un officier de santé a également obtenu son diplôme. Je m'arrête, Messieurs, sur ce fnit que cette dernière réception est la
seule qui se soit produite depuis quatre années. L'Ecole a toujours cherché, en effet, à élever vers le titre supéyieur l'ambition
des jeunes
et, aujourd'hui, la presque totalité de ses
étudiants anive dnns ce but à ses cours avec le diplôme de
bachelier ès-lettres, très-fréquemment avec celui de bacheliee
ès-sciences restt·éint, souvent, même, avec celui de bachelier
ès-sciences complet. Les mœùrs ct l'opinion publique dans notee
contrée ont amené ce résultat à un degré tel que l'Ecole de
Nancy n'hésite pas, à cr.oire que dans la contrée du nord-est de
la France le titre d.' officier de snnté dispnraîtra sous peu.
�68
RENTREE SOLENNELLE
Il faut ajouter,
qu'en suivant cètte ligne de conduite
l'Ecole s'est préoccupée, avant tout, du noble but vers lequel
son devoir est de guider les praticiens; car au point de vue. des
nppréciations vulgaires elle nuisait, en npparence, à ses intérêts,
puisqu'nu lieu des quatre années d'études qui retiennent dnns les
écoles les officiers de santé, elle nidait au départ de ses élèves
futurs docteurs, dès la troisième nnnéc de leur cours d'études,
et ce fait ne doit pas être oublié lorsqu'il s'agit de comparaisons
Tout à l'heure, Messieurs, notre honorable secrétaire vous
dira les noms des lauréats de l'an passé, et il vous indiquera,
également, les résultats des concours dont le dernier a eu
lieu hier. Ces examens par le nombt·e des concurrents et par
la valeur des épreuves montrent que l'émulation des étudinnts
ne. sera pas cette année au-dessous de l'émulation de Ï'nn
dernier et leur nombre d'ailleurs qui atteint le chiffre de 13'2 nous
promet l'heureuse continuation de la vie intellectuelle deTEcole. ·
Malgrê les préoccupations des professeurs de l'Ecole, un
certain nombre de travaux scientifiques ont. encore été publiés
par eux, cette année, et sont venus nccroître la liste des travaux .1
qui étaient intervenus en 1869-1870 (3). Le rapport de cet
exercice a mentionné les récompenses nccordées par le Gouvernement, par le Ministre de l'instruction publique et par l'Acadé•
mie de médecine, et il n'y a pas lieu de les énumérer de nouveau.
Il ne me reste plus, Messieurs, qu'un mot à ajouter au rapide
tableau de
écoi1lé. Pour la première fois, l'Ecole va
décerner le prix fondé par
le docteur Bénit, et bien que déjà
vous sachiez tous la vie de l'honorable testateur qui a légué toute
sa fortune à la ville de Nancy, il convient que les laméats de
l'Ecole gardent le souvenir de eût honnête homme. Je ne redirai
point ce qui a été si bien dit déjà, sur sa tombe, par l\1. le maire
de Nancy,'m3is j'y ajouterai quelques faits spéciaux.
�D? L'ÉCOLE DE MÉDECINE' ET DE PfÙRMACIE.
69
M. le docteur Bénit, en s'expatriant pour faire, plus tard;
largement et noblement honneur à sa signature, n'a pas donné
seulement un exemple de moralité ; il a montré dans toute sa
carrière le désir le plu:;
de savoir, la volonté la plus
absolue du bien et la persistance la plus complète dans sa
volonté ! Je regrette de ne pouvoir montrer quelques traits. de
ressemblance qui rapp!'ochent la vie du docteur Bénit de celle
de Victor Jacquemont, cette similitude de situation qui ne lui permettait d'apprendre que bien loin de la France la révolution de
1830, et je regrette, uussi, de ne pouvoir vous citer quelques
pages où se trouve l'expression des plus nobles aspirations unies
à l'admiration la plus vive des grands uspects de la nature. Au
moment où
le docteur Bénit quittait lu France, il abandonnait,
en même temps,.la collaboration d'un jqurnal de médecine publié
41
à Nancy et qui révèle!' ardeur scientifique de ce moment. Certes,
nous ne saurions, aujourd'hui, nous associer complétement à
l'enthousiasme des jeunes auteurs du recueil dont. il s'agit, pour
les doctrines médicales qui régnaient alors, mais, à plus de 40
années de distance, ce zèle scientifique mérite l'expression de
notre estime, C'est peut-être à une analyse d'une opération
d'ovariotomie, présentée dans le journal de Nancy par M. de
Schacken, aujourd'hui notre honorable doyen d'àge, qu'est due
l'opérntion la pins brillante faite par M. le docteur Bénit ; il pratiqua, avec une hardiesse bien grande alors, cette opération qui
de nos jours, a donné au nom du professeur Kœberlé, de Strasbourg, une réputation européenne, et cette opération redoutable
fut suivie de succès. En recevant désormais chaque année le prix
fondé pèlr M. le docteur Bénit, pensez, Messieurs les Etudiunts,
que cette récompense doit vous rapp.eler, sans cesse, que vos
succès futurs ne doivent être dus qu'au travail et qu'à la constünce d'un travail uni à la moralité.
·
�
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1871 - Rentrée des Facultés de droit, des sciences, des lettres et de l'École de médecine et de pharmarcie de Nancy, le 15 novembre 1871.
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.1. </li>
<li>Académie de Nancy.Conseil Académique. p.1. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté de droit. p.2. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des sciences. p.2-3. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des lettres. p.3. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. École Préparatoire de médecine et de pharmacie. p.3-4. </li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.5-7. </li>
<li>Discours de M. Jourdain, Inspecteur Général de l’Enseignement Supérieur. p.9-17. </li>
<li>Allocution prononcée par M. Dareste De La Chavanne, Recteur de l’Académie de Nancy. p.19-23. </li>
<li>Rapport de M. Jalabert, Doyen de la Faculté de droit. p.25-35. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.37-42. </li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.43-61. </li>
<li>Rapport de M. Ed. Simonin, Directeur de l’École de médecine et de pharmacie. p.63-69. </li>
<li>Notes. p.70-71. </li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pour l’année scolaire 1870-71, par M. E. Lederlin. p.73-81. </li>
<li>Distribution des prix. p.83-85. </li>
<li>Ecole de médecine et de phamarcie. p.86-87.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1871
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Rapport de M. Ed. Simonin, Directeur de l'École de médecine et de pharmacie
Subject
The topic of the resource
Rapport du Directeur de l'École de médecine et de pharmacie
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
SIMONIN, Edmond
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Sordoillet et fils, Imprimeurs de l'Académie, Rue du Faubourg Stanislas, 3
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1871
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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�RENTRÉE SOLENNELLE
DES
FACULTÉS DE NANCY
��DE FRANCE. -
ACADf:Mm DE
RENTRÉE
DE DROIT
DES SCIENCES
DES LETTRES
ET DE
VÉCOLE DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE
DE NANCY
Le 15 Novembre 1871
NANCY_
SORDOILLET' ET FILS, IMPRIMEURS DE L'ACADÉi'tliE
.,
5, rue du Faubourg Stanislas, 5
1871
��NOTES
( 1) M. le. docteur LALLEMENT, professeur suppléant, a bien voulu
se charger d'une partie du cours de physique médicale ct l'histoire naturelle a été professée par M. FRIANT, conservateur des
musées de l'Ecole.
(2) M. le docteur VALENTI:", chef des travaux anatomiques, a fait,
pendant le semestre d'été, an profit des étudiants arrivés après le
premier trimestre de l'année scolaire, la partie du eours d'anatomie
qui avait eu lieu, déjà, en novembre r87o.
M. le doetenr Paul SPrL.MANN a été autorisé par M. le Ministre de
l'lnstrüction publique, sur la proposition du Conseil de l'Ecole, 11,
faire un cours particulier sur l'anatomie pathologique.
(3) Depuis la dernière séance solennelle de rentrée, les professeurs de l'Ecole de Médecine et de Pharmacie de Nancy ont publié
les travaux suivants :
M. BERTIN. - Compte rendu des actes de l'Association des Médecins de la Meurthe, en r86g.
:M. DELCOMINETE. - Compte rendu des travaux de la Société de
Médecine en r868::-I 86g.
M. E. LALLEMENT. - Opération d'emb1·voLomic. Grossesse nouvelle, avortement. provoqué à' cinq mois pa:'r le dilatateur Tarnier.
- Observation
guéri par le thoracenthèse.
- Compte rendu dés actes de l'Association des Médecins de la
Meurthe en r87o.
M. PoiNCARÉ. - 2.e fascicule d'un travail sur la thyroïde, relatif
aux annexes de cette glande.
- Compt,p rendu des travaux de l'Acadérnie de Stan-islas en
186g-7o.
J
�NOTES.
71
M. E. SIMONIN.- Rapport sur le Service départemental del'Assistance médicale et de la Vaccine de la Meurthe, pendant l'exercice
r86g.
"'- Observation de tétanos traumatique guér1 après l'emploi, en
inhalation, de 2o,34o grammes de chloroforme.
- Observation de tétanos traumatique à marche lente traité
principalement par le chloral et terminé par la mort.
- Irréductibilité d'une luxation ilio-pubienne récente.
- Résumé des faits relatifs à l'emploi de l'éther et du chloroforme dans les affections internes.
- 3me livraison du tome II de l'œuvre intitulée: De l'action de
l'éther et du chloroformç à la Clinique chirurgicale de Nancy.
- Discours de M. Simonin comme Président de l'Association des
Médecins de la Meurthe, le r2 février r87r. '
- Happort sur Je Service départemental de l'Assistance médicale
et de la Vaccine en r87o.
��
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Title
A name given to the resource
1871 - Rentrée des Facultés de droit, des sciences, des lettres et de l'École de médecine et de pharmarcie de Nancy, le 15 novembre 1871.
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.1. </li>
<li>Académie de Nancy.Conseil Académique. p.1. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté de droit. p.2. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des sciences. p.2-3. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des lettres. p.3. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. École Préparatoire de médecine et de pharmacie. p.3-4. </li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.5-7. </li>
<li>Discours de M. Jourdain, Inspecteur Général de l’Enseignement Supérieur. p.9-17. </li>
<li>Allocution prononcée par M. Dareste De La Chavanne, Recteur de l’Académie de Nancy. p.19-23. </li>
<li>Rapport de M. Jalabert, Doyen de la Faculté de droit. p.25-35. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.37-42. </li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.43-61. </li>
<li>Rapport de M. Ed. Simonin, Directeur de l’École de médecine et de pharmacie. p.63-69. </li>
<li>Notes. p.70-71. </li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pour l’année scolaire 1870-71, par M. E. Lederlin. p.73-81. </li>
<li>Distribution des prix. p.83-85. </li>
<li>Ecole de médecine et de phamarcie. p.86-87.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1871
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Title
A name given to the resource
Notes
Subject
The topic of the resource
Notes relatives au rapport du Directeur de l'École de médecine et de pharmacie
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
SIMONIN, Edmond
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Sordoillet et fils, Imprimeurs de l'Académie, Rue du Faubourg Stanislas, 3
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1871
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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A language of the resource
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The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
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Nancy (Meurthe-et-Moselle)
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6aeb8ffdf1c41133140050050b7d7692
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Text
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�RENTRÉE SOLENNELLE
DES
FACULTÉS DE NANCY
��DE FRANCE. -
ACADf:Mm DE
RENTRÉE
DE DROIT
DES SCIENCES
DES LETTRES
ET DE
VÉCOLE DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE
DE NANCY
Le 15 Novembre 1871
NANCY_
SORDOILLET' ET FILS, IMPRIMEURS DE L'ACADÉi'tliE
.,
5, rue du Faubourg Stanislas, 5
1871
��RAPPORT
SUR LES CONCOURS ENTRE LES rtTUDIANTS
DE
LA
FACULTÉ DE DROIT DE NANCY
POUR L'ANNÉE SCOLAIRE 1870-7I
PAR
M. E. LEDERLIN, PROFESSEUR
fifESSICURS,
La Faculté de Droit a coutume de vous entretenir chaque
année des concours ouverts entt·e ses élèves; elle m'a confié la
mission de vous en présenter le rapport. Cet honneur n'est pour
moi ni sans péril, ni sans douceur; il m'oblige à solliciter de vous
quelques instants encore de bienveillante attention ; mais aussi
il me fournit, à moi nouveau venu dans cette famille universitaire, roccasion de remercier publiquen1ent mes collègues des
mnrques touchantes de sympathie qu'ils m'ont données, et de les
assurer /de mon sincère désit' d'égaler, s'il m'est possible, leur
nmour ùu bien public, leur dévouement ·à la science.
Les douloul'eux événements de la demière année ont empèché
Je concoul's de doctorat. En revanche, les concours de licence
ont été à la hauteur cfe ceux des années précédentes; l'inte,rrnp-
�74
CONCOURS.
tion des cours pendant le premier semestre de l'année scolaire
n'a réduit ni le nombt·e des concurrents ni le mérite de leurs
travaux. En troisième année, nous avons été heureux de'· couronner de nouveaü des élèves qui ont habitué leurs professetlrs
à applaudir à leurs succès. En seconde année, nous avons vu
apparuître, à côté des anciens qui n'ont pas déserté la lice, un
concurrent nouve:Ju qui, dans l'tm des concours, obtient le premier rnng. La première année surtout a fourni de nombr.cuses
compositions; elles n'atteignent point la perfection assurément,
on n'oserait le demander aox trav<.mx d'élèves à peine entrés
dans la <:anière ; mais à côté des défunts inséparables de
rcillcs œuvre:::, la plupart attestent de l'intelligence, du travail,
un louable désir de bien faire ; dans quelques-unes, nous découvrons des qualités d'esprit remarquables et sur lesquelles il
est permis de fonder de sérieuses espérances.
Le sujet choisi pour Je concours de Droit romain ouvert entre
les élèves de première année (1) était le suivant: <<Des carac'' tères de la justa causa en matière d'acquisition de la pro" priété par tradition _ou par l'effet de la possession et en
« matière d'acquisition des fruits. " Onze compositions ont été
présentées; quatre ont été jugées dignes de récompense : parmi
les sept autres, quelques-unes renferment de bonnes parties,
mais la plupart du temps leurs auteurs se sont perdus dans des
digressions, et le peu de bons éléments qui s'y rencontrent sont
mêlés à beaucoup d'inexactitudes et d'erreurs.
Entre les quatre compositions réservées, le premier rang a
été attribué à celle de M. Mengin (Henri) ('2). Elle donne un ex(1) La commission chargée
l'éxamen des compositions 'était formée de
MM. Ledcrlin, Dubois ct Cauwès, ?'apporteur.
(2) Devises : Homo sum ct· humani nihil a me alicnum put o.
Liberté, liberté ché1·ie,
Combats avec tes défenseurs.
�75
DE LA FACULTÉ DE DROIT.
posé élair et méthodique du sujet; la justa causa y
bien
défiriie, les développements sont bien. proportionnés et la doc. trine exacte, sinon dans tous les détails, au moins à l'égard des
points essentiels de la matière.
Xardel (1 ), à qui la Faculté décerne Je second prix, a.
suivi de près son concurrent. Il a présenté une dissertation
lemeht bien conduite, également nette dans son exposition, plus
riche même sue certains points, mais déparée par quelques
erreurs, et moins bien proportionnée que celle .de
Mengin. ·
Viennent ensuite, à une distance nssez sensible, Mi\f. Blum (Al.,.
bert) ('2) ct Maûrat (3), qui o.btiennent l'un une première, l'autre
une seconde I.nention honorable: M. Blum a eu Je mérite de traitet•
avec ordte et netteté les parties principales de son sujet ; mais
sa composition est moins complète· et moins exa.cte que .ce!les
®s deux pren1iers concurrents, ct les digressions y.tiennent trop
de pbce.
a développé d'une manière remarquable la
question difficile et délicate de l'influence de l'erreur dans la
di ti on; il eût certainement obtenu un rang meilleur s'il avait. traité
avec autant de soin, d'exactitude et de succès la première partie
de son travail où se plaçait l'exposition des règles essentielles de
l:i·matière.
" De la nullité du mariage 1·ésultant des vices du con sen:.
· « tement des époux; de ses causes, des 7Jersonnes qui ont {e
" dnJit de la fah·e valoir, des actes qui peuvent la couv1·ir : "•
(1) Devises: Et si fata Deum • • • . • • , • • •
Trojuque, nunc stares Priamiquc lii'X alta, mancrcs.
Gloire aux martyrs, aux vaillants, aux forts!
Gloire à ceux qui sont morts pour elle,
Et qui mourront comme ils sont morts!
(2) Devises : Non placet Janus in,Lcgibus.
(BAcox.)
Les lois n'ont point d'effet rélrorrctif •.
(3) Devises :.lus civile ad roquitalem alt]Ue ad faci!itatem semper refcrcbat.
.
•
(CICÉRON.)
La liberté Ile chacun est limitée par le droit de tons.
�76
CONCOURS
tel étnit le sujet proposé aux élèves de pl'ei:nière année dans le
concours de Droit· fr::mçais. Quatorze concurrents l'ont traité;
cinq d'entre eux remportent des prix et des mentions honorablès.
Dans le sein de là Commission (1), I'unanimit& s'est de suite
formée sur les deux prix, qui sont décernés à M. Marc (LouisEugène) ('2), ct à M. Langrand (Charles) (3). La coniposition de
Marc est bien ordonnée; les développements en sont ·Satisfaisants et complets, le slyle juste et correct.
Langrand a bien
compris son sujet; dans les deux premières parties de son teavail, il a bien expliqué les causes qui vicient le consentement des·
époux, et indiqué les personnes qui peuvent invoqner la nullité ;
il est moins complet dans les développements donn.és à sa der-.
nière partie.
MM. Mengin (4), Dollfus (5) et Blum (6) obtiennent respectivement une première, une seconde et une troisième mention.
Leur classement n'a pas été sans difficulté. M. Mengin est, en
(1) La commission était composée de l\lU. Jalabert, Lombard et Chobert,·
mpporte1u'.
(2) Devises : Le mariage est la société de l'homme et de la femme qui s'unis- ;
·sent pon.r perpétuer leur CS!Jèce, pour s'aider par des sact·ifices
mutuels à s.tipporter le poids de la vie et à accomplir leur commune destinée.
(PoRTALIS.)
Matrimonium est viri et mulicris colljunctio, iudividuam vitre consucfutlinem contincns.
(JusTINIEN, lnslit;, 1, 9, S 1.)
·· (3; Devises : Est modus in rebus, sant cerli dcnique fines,
Quos ultra citraque nequit consistcre verum.
A l'œun·c on connaît l'ouvrier.
(4) Devises : Os homini sublime, dedit, cœlumque luei'i
Jussit •• · . • .
La ver:u est le mobile du gouvernement républicain.
(MONTESQUIEU.)
(5) Devises : Una salus victis nullam speraresalutem.
Citoyens !
Qui persiste vaincra.
, Nous avons persisté, et nous vaincrons.
(D. MANIN.)
(û) Devises ; Le chagrin monte en croupe et galope avec lui.
' Error qualitatis redunù3t in crrorem persouœ.
�77
DE LA FACULTÉ ·DE DROIT.
général, plus exact que ses deux condisciples : il letir èst
rieur notâmment dans la troisième partie de su dissertation,
· consacrée aux actes susceptibles de couvrir Ll nullité du mariage. Faible sur ce point, M. Dollfus a mieux traité les vices du
consentement; J'ensemble de son travail, tout en dénotant de
fort bonnes qualités d'esprit, n'est pas aussi complet que celui
de M. Mengin. La écomposition· de M. Blum enfin est moins nette
et d'une lecture plus difficile que celles de ses deux concurrents.
En seconde année, cinq élèves ont pris pal't au concours de
Droit civil français dont le sujet était le suivant : « De la cause
« des obligations; sa distinction d'avec les mol ifs; consé« quences 1watiques
de celle distinction. "
La Commission chargée de juger les compositions (1) a reune supériorité manifeste à celle de M. Flurer (2). L'auteur
a montré une science sérieuse, il a fait preuve d'une grande
fermeté d'esprit et d'une certaine force de logique. On ne peut
guère reprocher à son travuil que quelques inexuctitudes, peu
graves d'ailleurs, et qui sont bien rachetées par les quulités que
nous venons de signaler et par le soin et le taient que l'autem' a
apportés à la discussion des quèstions controversées de son
sujet.
Le second rang revient à M. Vuébat (3). Son travail est en
général exact, et le style en est particulièrement lucide; mais il
(t) Elle était formée de Ml\I. Vaugeois, T.-iégeois eL Lyon-Caen, rapporteur.
(2) Devises : Longa dieS hominem docnit parerc !eanes.
Longa dies molli saxa percdit aqua.
Ce que je sais, c'est que je ne sais rien.
Rien ne sert de courir, il faut partir à temps.
(5) Devises: Necessaria est methodus ad rerunt veritatem investîgandam.
(DESCARTES.)
Le principal objet des lois est de prévenir les procès encore plus
que de les terminer:
(Préface de l'Ordonnance de 173ï .) ·
�78
CONCOURS
ést inférieur à son èoi1cm·rent sous le double rapport dë l'étendue
des développements et de la vigueur de l'esprit.
Immédiatement nprès lui, 1\t Lanib (1) et l\I. Vnriot('2) o!J:...
tiennent ex œquo une première mention honorable. Leurs disser-
tations révèlent moins de savoir et de fermeté que les deux
pr('mières; elles ùnt surtout le mérite de la clarté, de la simplicité et de l'exactitude.
Une seconde mention honornble est accordée à l\1. Renauld(3).
Sa composition a, sur les deux précédentes, ravantnge d'être
plus personnelle, mais élle pèche au-point de vue de la méthode
et présente quelques erreurs : elle a dû ainsi être rejetée à un
rang qu'une division plus rationnelle des matières et une plus
grande exactitude doctrinale lui eussent sans doutefaiL dépasser.
Dans le concours de Droit criminel, les concurrents avaient à
traiter: « Des diffetentes espèces d'inFractions, et des consé« quences qu'on peut tirer de la classification legale mt-point
« de vue du choix des peines et des modifications qn'elles
« peuvent subir dmîs leur application. " Sur quatre compositions qui lui oht été remises, la Faculté en a récompensé
M. Lanio (5), qui marche en première ligne, a tl'ès-bienjustifié;
sa devise :
Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement.
Des notions exactes, une exposition nette et lucide, un style
concurrents.
correct lui assurent l'avantage sur ses
(1) Dèviscs: .Jurispn!dentia est divinarum afflUe humanarum rerum n'Otilia.
Vingt iois sur le ·inétier remellez votre ouvrage.
{2) Devises : Justilia est constans et perpetua voluntas jus suum cuique tribuendi.
La vie n'est qu'un court passage
au séjour de l'éternité.
(5) Devises : Quœ tantœ su nt animis angus lire !
Ce qui s'est dit par divination n'a pas beaucoup d'apparence.
_
(Apologie deR. de Selonde.) ·
(4) ta commission était composée de
Leùerlin, Lombard et Choberr;
?'appo1·teur .,;
(15) Devises : Ce que l'on conçoit bien s'énonce Clairement.
Non bis in idem. •
�DE LA FACULTÉ DE DROIT.
79
Lu composition de M. Vu ébat ( 1) présente aussi de fort bonnes
pages; il a bien énuméré et déflni les diverses espèces d'inft·ac. tions; mais il a été moins heureux, moins complet ct moins exact
dans l'étude des conséquenc()s de la classiücation légale : il
obtient Je second prix .
.Bién qu'il ne soit exempt ni d'erreurs, ni d'omissions, le travail
de M. Renauld (2) a cependant paru assez satisfaisant pour mériter une mention honorable.
Les concours de troisième année, dont j'ai m:.lÎntcnant à vons
parler, diffèrent des autres par leur origine, leurs conditions
d'admission, leur·s résultats. Tandis quo les concours de première et de seconde année doivent lem· institution à la libérulité
des Conseils généraux de la Memthe, de la Meuse ct des Vosges,
ceux de troisième armée ont été créés par une ordonnance royale
diJ 17 mars 184.0; l'Etat donne aux lauréats des médailles et des
livres et leur nccor·de la gratuité des études du Doctorat. Nul
n'est admis à concourir s'il n'a subi les quatre examens de
licence, et obtenu dans l'ensemble de ces épreuves une :najorité
de boules blanches., Outre les récompenses décernées uu nom
de l'Etat, les élèves de troisième année bénéficient, dans la
présente année scolaire, de la donation faite par M. Ziegler en
.. faveur des condisciples de son Gis Paul, enlevé avant l'àge à la
tendresse de sa famille, â l'affection de ses maitres et de ses
compugnons d'études.
Trois concurrents sont entrés dans la lice, tous trois vainqueurs des luttes antérieures. Deux prix en Droit romain
et, en Droit français, deux prix et une mention honoruble :
tels sont les résultats de ces concours.
(1) Devises : Contumax non appellat;
La force sans la justice est tyrannique.
·
(PAscu, Pensées, Vt, 8.)
(2) Devises : Vitam regit fortuua, non snpientia.
La Uaison, fille ùu Temps, atlenù tout de son père.
�80
CONCOUUS
La Faculté avait proposé, comme sujèt de Droit romain, la
Théo1·ie des 1·isques dans les divers contrats(!). M. Paul Lombard
qui obtient le premier prix, a commencé par une indication très-exacte de la question à résoudre; la division de son
travail est faite uvee méthode; les principes généraux y sont bien
posés, et les plus importantes applications étudiées avec soin.
Ambroise (3) t'emporte le second prix. Sa composition est
un bon travail, mais on n'y trouve pas la mème sûreté de doctrme
que dans celle de son condisciple, et plusieurs passages ne présentent pas toute la netteté, toute l'exactitude qu'on eût pu désirer.
En Droit français (4), les candidats avaient à expliquer la "Théo<<
«
1·ie des récompenses dues p.m· les époux à la communauté,
ou par celle-' ci aux époux, ou par les époux l'un à l'autre."
Ici encore, la palme revient à .M. Lombard (5), qui a su non-seulement maintenir le rang élevé qu'il avait obtenu les ànnées précédentes, mais encore prendre dans ces deux concours Je pas
sur tous ses émules. Une grande netteté dans l'exposition du
sujet, l'exactitude et la richesse des développements, la justesse
du raisonnement, la pureté et la concision du style signalaient
tout particulièrement son travail à l'attentiOn de ses juges.
(1) Commissio1: 1\BI. Dubois, Lyon-Caen, Cauwès, rappo1·teur.
(2) Devises : En leur donnant des lois, il leur donna des biens,
Des forces, des parents, la liberté, la vie,
Et ù'un pays enfin il fit une patrie.
(CHliNŒR.)
•.••. Jam pampineo gravidus autumno
Floret age1•.
(5) Devises : Rien ne sert de coul'ir, il faut partir à temps.
Salus populi suprema lex esto.
(4) Commission:
Jalabert, Vaugeois, et Liégeois, rapporteur.
(1l) Devises : Mutuatione officiorum, dando, accipiendo, tum artibus, tum copiis, tum facultatibùs devincire inter virum et uxorem societatem.
(CICÉRON.)
Si nous avons quelque passion qui nous élève l'âme, qui nous
' rende plus généreux, plus;lmmains, plus compatissants, qu'elle
nous SOit chère.
(VAUVENARGUES.)
�DE LA FACULTÉ DE DROIT.
81
La dissertation deM.l\fay (1), qui vient au second
pré-sente aussi un exposé iucide et méthodique de la matière, des
observations judicieuses, noe théorie généralement exacte et' complète; ce travail, pourtant, n'est pas tout à fait exempt d'erreurs,
et quelques-unes de ses parties manquent de développement.
S'il n'obtient point de prix, M. Ambroise ('l) en a pourtunt
approché de tr·ès-près, et la mention que la Faculté lui décerne
est. particulièrement honorable. Sa dissertation offre des passages
excellents, et pouvait sur plus d'un point rivaliser avec celles de
ses concurrents, mais elle leur est inférieure au point de vue de la
méthode, de la netteté de l'exposition et de la précision du style.
Messieurs les étudiants, c'est. toujours pour nous une grande
joie de proclamer les résultats de vos luttes pacifiques, de consvos succès. Nous y voyons la juste récompense de vos travaux, mais aussi èt surtout un encouragement et des promesses
d'avenir. Le succès, en effet, loin d'être le terme de nos efforts,
doit soutenir notre persévérance et stimuler notre ardeur. Appelés par une loi de notre nature à nous perfectionner sans cesse,
nous ne saurions jamais nous flatter d'avoir atteint le but; chaque
rrogrès, au contraire, sollicité un progrès plus grand' et
qu'il nous faut acheter au prix Je nouveaux et plus puissants
efforts. Pour vous aussi, les luttes de l'Ecole ne sont que le prélude de combats plus sérieux et plus rudes; les habitudes laborieuses contractées ici, les bonnes résolutions que vous y avez
formées, vous permettt·ont d'aborder avec courage de nouvelles
épreuves, et vos maîtres seront toujoUrs heureux de voir se réaliser dans J'avenir les espérances que leur donnent vos succès
d'aujourd'hui.
(1) Devises : Sunt quos curriculo pulverem olympicum
Collegisse juvat.
,
Cecy est œuvre de bonne foy.
(2) Devises : Ne insulkes miseris !
Car qui peut s'assurer d'être toujours heureux '1
��
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1871 - Rentrée des Facultés de droit, des sciences, des lettres et de l'École de médecine et de pharmarcie de Nancy, le 15 novembre 1871.
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.1. </li>
<li>Académie de Nancy.Conseil Académique. p.1. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté de droit. p.2. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des sciences. p.2-3. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des lettres. p.3. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. École Préparatoire de médecine et de pharmacie. p.3-4. </li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.5-7. </li>
<li>Discours de M. Jourdain, Inspecteur Général de l’Enseignement Supérieur. p.9-17. </li>
<li>Allocution prononcée par M. Dareste De La Chavanne, Recteur de l’Académie de Nancy. p.19-23. </li>
<li>Rapport de M. Jalabert, Doyen de la Faculté de droit. p.25-35. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.37-42. </li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.43-61. </li>
<li>Rapport de M. Ed. Simonin, Directeur de l’École de médecine et de pharmacie. p.63-69. </li>
<li>Notes. p.70-71. </li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pour l’année scolaire 1870-71, par M. E. Lederlin. p.73-81. </li>
<li>Distribution des prix. p.83-85. </li>
<li>Ecole de médecine et de phamarcie. p.86-87.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1871
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Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pour l'année scolaire 1870-1871 par M. E. Lederlin, professeur.
Subject
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Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy
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LEDERLIN, E.
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An entity responsible for making the resource available
Sordoillet et fils, Imprimeurs de l'Académie, Rue du Faubourg Stanislas, 3
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A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1871
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Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
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b7c9b3893dc4bf6249692e589a0a18eb
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Text
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�RENTRÉE SOLENNELLE
DES
FACULTÉS DE NANCY
��DE FRANCE. -
ACADf:Mm DE
RENTRÉE
DE DROIT
DES SCIENCES
DES LETTRES
ET DE
VÉCOLE DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE
DE NANCY
Le 15 Novembre 1871
NANCY_
SORDOILLET' ET FILS, IMPRIMEURS DE L'ACADÉi'tliE
.,
5, rue du Faubourg Stanislas, 5
1871
��DISTRIBUTION DES PRIX
FACULTÉ DE DROIT
M. Lachasse, Docteur en Droit, Secrétaire de la Faculté, a donné
leèture de la liste des concurrents qni ont obtenu des p1·ix et des
mentions honorables, conformément au procès-verbal ci-après:
Extrait du procès-verbal de ln délibération du ô aotît 1871.
Il a été proc.édé à l'ouverture des enveloppes cachetées dans les.;quelles étaient enfermés les bulletins indiquant les noms des concurrents.
D,après le rapprochement fait entre les devises portées sur les
dissertations jugées dignes de récompenses, et les mêmes devises
portées sur les enveloppes, les prix et les mentions ont été décernés dans l'ordre suivant :
PRIX DONNÉS PAR L'ÉTAT
CONCOURS DE TROISIÈME ANNÉE
Droit romain..
(Médaille d'argent): M. LoMBARD (Jean-Baptiste-Paul), né
à Nancy (Meurthe), le 12 octobre
r•r
r85o.
2" pri:c
(Médaille de bronze): M. A.MBIWISE (Sébastien-Jules-Emile),
né à Lunéville (Meurthe), le r4 février i85o.
Droit fran.çaie.
rer
rwix (Médaille d'argent) : M. LOMBARD (Jean-Baptiste-Paul), né
à Nancy (Meurthe), le 12 octobre
-r85o,
�84
DISTRIBUTION DES PRIX
2•prix(Médaillede bronze): M. MAY (Louis-Henri-Gaston), ne a
Nancy (Meurthe), le 4 décembre
r84g.
Mention
M. AMBROiSE
né à Lunéville (Meurthe), le r4 février r85o.
'PRIX DES CONSEILS GÉNÉRAUX
CONCOURS DE SECONDE ANNrtE
Code civil.
rer
prix (Médaille d'argent): M. FLURER (Louis-Jean-Octave1, ne a
Saar-Union (Bas-Rhin), le 27 février
r853.
2' prix (Médaille de bronze): M. VuÉBAT (Jean-Charles-Marie-Yves',
né à Nancy (Meurthe\ le 17 octobre
r85o.
M. LANIO (Etienn.e-Marie-Albert), né à
Nancy (Meurthe), le r3 mai r85r.
Ire .IJientir;n honorable
ex M. VARIOT (Jean-Baptiste-Françoisœquo:
. ) Albert), né à Toul (Meurthe), le 24
octobre. r85o.
M. RENAULD (Albert-Jean-Baptiste2" Mention honorable:
Jules), né à Nancy {Meurthe), le 3
avril r85r.
Procedure civile et législation criminelle.
LANIO (Etienne-Marie-Albert), né à
Nancy (Meurthe), le r3 mai r85r.
2 8 prix(Médaille de bronze}: M. VuÉBAT (Jean-Charles-Marie-Yves),
né à Nancy (Meurthe), le 17 octobre
r85o.
M. RENAULD ( AJbert-Jean:....BaptisteMention honor(lb!e:
Jules), né à Nancy (Meurthe), le
3 avril r85 r.
I cr
prix (Médaille d'argent) : M.
J
�DE
LA
FACULTÉ DE DROIT,
85
CONCOùRS DE. PREMIÈRE ANNÉE
Droit :romain.
r•1' prix (Médaille d'argent): M. MEN GIN ( Georges-Henri), ne a
Nancy (Meurthe), le 22 septembre
. r852.
2" prix {Médaille de bronze): M. XARDEL (Auguste-Marie-René\ né
à Nancy (Meurthe), le r2 juin r852.
l re Mention honorablè:
M. BLUM (Albert), né à Niederrœdern
(Bas--Rhin), le 2 r octobre r 85 r.
2• Mention honomble:
M. MAZÉRAT (Marie-Jean-Baptiste-Roger), né à Château-Salins (Mettrthe),
le r5 juillet I852.
Droit fran gais.
illr•' prix (Médaille d'argent): M. MARC (Louis-Eugène), né à Nancy
(Meurthe), le 26 avril r85r.
prix (Médaille de bronze): M. LAN GRAND (Charles-Prosper-Henri',
né à Bruxelles (Belgique), le r3 mars
r852.
1re Mention lwnm·ahle :
M. MEN GIN ( Georges- Henri), né à
Nancy \Meurthe), le 22 septembre.
r852.
M. DoLLFUS (Jean-Ernest-Guillaume),
né à Dornach ,Haut-Rhin), le 2.6 avril
2e
r8S2.
3• Mention honMoble:
M. BLUM (Albert', né à Niederrœdern
(Bas-Rhin), le 21 octobre r85r.
�
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1871 - Rentrée des Facultés de droit, des sciences, des lettres et de l'École de médecine et de pharmarcie de Nancy, le 15 novembre 1871.
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.1. </li>
<li>Académie de Nancy.Conseil Académique. p.1. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté de droit. p.2. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des sciences. p.2-3. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des lettres. p.3. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. École Préparatoire de médecine et de pharmacie. p.3-4. </li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.5-7. </li>
<li>Discours de M. Jourdain, Inspecteur Général de l’Enseignement Supérieur. p.9-17. </li>
<li>Allocution prononcée par M. Dareste De La Chavanne, Recteur de l’Académie de Nancy. p.19-23. </li>
<li>Rapport de M. Jalabert, Doyen de la Faculté de droit. p.25-35. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.37-42. </li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.43-61. </li>
<li>Rapport de M. Ed. Simonin, Directeur de l’École de médecine et de pharmacie. p.63-69. </li>
<li>Notes. p.70-71. </li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pour l’année scolaire 1870-71, par M. E. Lederlin. p.73-81. </li>
<li>Distribution des prix. p.83-85. </li>
<li>Ecole de médecine et de phamarcie. p.86-87.</li>
</ol>
Date
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1871
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Distribution des prix. Faculté de droit.
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The topic of the resource
Distribution des prix relatifs à la Faculté de droit
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LACHASSE
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LACHASSE
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1871
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The nature or genre of the resource
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The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
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8e17df0fd0ff660d00ca1e361ba7074a
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�RENTRÉE SOLENNELLE
DES
FACULTÉS DE NANCY
��DE FRANCE. -
ACADf:Mm DE
RENTRÉE
DE DROIT
DES SCIENCES
DES LETTRES
ET DE
VÉCOLE DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE
DE NANCY
Le 15 Novembre 1871
NANCY_
SORDOILLET' ET FILS, IMPRIMEURS DE L'ACADÉi'tliE
.,
5, rue du Faubourg Stanislas, 5
1871
��ECOLE DE .MÉDECINE ET DE PHARMACIE
Les Professeurs de l'Ecole, réunis en Conseil, le 3 novembre x871,
ont décerné aux Etudiants les récompenses dans l'ordre suivant r
PREMIÈRE ANNÉE D'ÉTUDES
PriJ: (ex œquo).
M. RENEL (Auguste), de Saint-Mihiel, Mellse);
M. RouYER (René), de Vertuzey Meuse).
Ment1:ons honorables.
M. SoMMELLIER (Emile), de Nancy.
}IL ANDRÉ Œrnest', de Nancy.
DEUXIÈME ANNÉE
Prix.
M. RrcHAHDJN (Louis), de Vaucouleurs (Meuse).
Mention honoraMe.
M. MuNIÈRE (Paul), de Joinville (Haute-Marne).
TROISIÈME ANNÉE D'ÉTUDES
Prix.
M. FRANÇOIS (Gustave), de Foville (Moselle).
Mentions honorables.
M. CuNIN (Lucien), de Xirocourt (Meurthe).
M. REMY (Charles), de Dombasle (Meurthe).
PRIX FONDÉ PAR M. LE DOCTEUR BÉNIT
QUATRIÈME ANNÉE D'ÉTUDES
M. BROKOWSKI (Venceslas), de Varsovie, sept fois lauréat de
l'École.
'
�PRIX DR L'ÉCOU: DE MÉDECINE ET DE PllARMACIE.
"87
ltÉSULTATS DES CO?\f'OURS
A la suite du concours, ouvert le J t novembre; pour deux places
de préparateur-aide des cours d'anatomie, de physiologie et d'accouchements, ont été nommés :
·
MM. RouYER (René), de Vertuzey (Meuse);
RICHARDIN (Louis), de Vaucouleurs (Meuse).
A la suite du concours ouvert; le r3 novembre, pour l'internat, a
été nommé:
M. RICHARDIN (Louis), de Vaucouleurs (Meuse).
��
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1871 - Rentrée des Facultés de droit, des sciences, des lettres et de l'École de médecine et de pharmarcie de Nancy, le 15 novembre 1871.
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.1. </li>
<li>Académie de Nancy.Conseil Académique. p.1. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté de droit. p.2. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des sciences. p.2-3. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. Faculté des lettres. p.3. </li>
<li>Académie de Nancy. Personnel des Facultés et de l’École de médecine et de pharmacie. École Préparatoire de médecine et de pharmacie. p.3-4. </li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.5-7. </li>
<li>Discours de M. Jourdain, Inspecteur Général de l’Enseignement Supérieur. p.9-17. </li>
<li>Allocution prononcée par M. Dareste De La Chavanne, Recteur de l’Académie de Nancy. p.19-23. </li>
<li>Rapport de M. Jalabert, Doyen de la Faculté de droit. p.25-35. </li>
<li>Rapport de M. Godron, Doyen de la Faculté des sciences. p.37-42. </li>
<li>Rapport de M. Ch. Benoît, Doyen de la Faculté des lettres. p.43-61. </li>
<li>Rapport de M. Ed. Simonin, Directeur de l’École de médecine et de pharmacie. p.63-69. </li>
<li>Notes. p.70-71. </li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pour l’année scolaire 1870-71, par M. E. Lederlin. p.73-81. </li>
<li>Distribution des prix. p.83-85. </li>
<li>Ecole de médecine et de phamarcie. p.86-87.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1871
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
École de Médecine et de Pharmacie
Subject
The topic of the resource
Prix relatifs à l'École de médecine et de pharmacie
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Les professeurs de l'École de médecine et de pharmacie
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Sordoillet et fils, Imprimeurs de l'Académie, Rue du Faubourg Stanislas, 3
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1871
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
Rights
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Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)