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mathématiciens
nancéiens
La renommée quelque peu écrasante de Henri Poincaré
ne doit pas faire oublier que Nancy accueillit ou vit passer
beaucoup de mathématiciens de talent.
Certains, comme Poincaré du reste, n’y enseignèrent jamais.
Ainsi Charles Hermite (1822-1901), connu pour ses travaux
en analyse et en algèbre, et pour son immense influence
comme professeur (il introduisit notamment en France de
nombreuses innovations mathématiques allemandes) ne
vécut à Nancy que quelques années de jeunesse, le temps
d’y entamer ses études secondaires. Il fit sa carrière à
Paris (à l’Ecole Polytechnique puis à la Sorbonne) où il eut
Poincaré comme élève. ou encore Paul Appell (1855-1930),
strasbourgeois venu faire sa classe préparatoire à Nancy après
l’annexion de l’Alsace, ami de Henri Poincaré, qui intégra
l’Ecole normale supérieure, où il enseigna par la suite, ainsi
qu’à la Faculté des sciences de Paris et à l’Ecole Centrale
des arts et manufactures. outre une brillante carrière de
mathématicien, Appell fut très engagé institutionnellement,
mais aussi politiquement (notamment en faveur de Dreyfus).
Il créa le fonds d’aide à la recherche scientifique, ancêtre du
CnrS.
D’autres, en revanche, ont fait tout ou partie de leur carrière à
Nancy et s’y sont impliqués, que ce soit dans leur institution
(comme doyen, directeur d’institut, etc.) ou dans la vie
Élie Cartan
BourBaki
à nancy
Bourbaki est le nom que se donna un groupe de
mathématiciens, fondé durant l’année 1934-1935, et
qui exerça une profonde influence en France, et dans
une certaine mesure, à l’international.
les membres s’étaient fixé pour but de donner, dans un projet
d’édition monumental d’Eléments de mathématique, une
présentation à la fois encyclopédique et très organique de
diverses branches des mathématiques, en tentant de mettre
en avant leurs liens, leurs bases communes ou les structures
qu’elles partagent. Ce groupe, qui tient un peu de la société
secrète avec ses rites et ses canulars, s’est réuni quelquefois
à nancy. C’est que le secrétaire de bourbaki, Jean Delsarte,
était professeur à la Faculté des sciences de Nancy, dont il
fut même le doyen. Sous son influence, nancy vit affluer de
nombreux mathématiciens membres du groupe ou acquis à
ses idées. le plus connu est laurent Schwartz (1915-2002),
qui enseigna à Nancy de 1945 à 1952, période durant
laquelle il obtint, en 1950, la médaille Fields (la plus haute
récompense internationale en mathématiques). Mais il faut
citer également, avant lui, Jean Dieudonné (1906-1992),
Jean leray (1906-1998), et après lui Jean-Pierre godement
(1921-…), Jacques-louis lions (1928-2001), François bruhat
(1929-2007) et brièvement, un autre médaillé Fields (en
1954), Jean-Pierre Serre (1926-…).
Ainsi, autour de 1950, l’influence de bourbaki a fait de
nancy un centre mathématique prestigieux. Il n’est donc
pas étonnant qu’à partir des années 50, les préfaces des
publications du groupe soient signées de nicolas bourbaki,
de Nancago : ce nom-valise, mélange de NANcy et de
chiCAgo (ville où enseigna André Weil, autre membre du
groupe), était aussi celui de la villa deJean Dieudonné
près de nice. on le retrouve dans l’intitulé d’une série, les
« Publications de l’Institut de Mathématique de l’Université
de Nancago », où parurent un certain nombre de textes de
membres de bourbaki.
Paul Apell - Archives Henri Poincaré
« Le groupe Bourbaki tient un peu
de la société secrète avec ses rites et
ses canulars »
Création Graphique : Paul filippi pour PANDG.fr - Scénarisation Mathias Mercier - Illustrations : Paul Filippi
Charles Hermite
locale. Il faut ainsi citer des mathématiciens comme nicolas
renard, gaston Floquet, Henri Vogt ou edouard Husson, tous
originaires de Lorraine, bons enseignants, mathématiciens
actifs sans être de premier plan. S’y ajoutent des alsaciens
installés à Nancy après l’annexion de Strasbourg, comme
Xavier bach ou Jules Molk. Pour certains, le passage à nancy
est plus court et ne constitue qu’une étape avant d’obtenir
un poste à Paris. Parmi ceux-ci, elie Cartan (1869-1951), l’un
des mathématiciens les plus influents et novateurs de la
première moitié du 20e siècle (en algèbre et géométrie), fut
titulaire de 1903 à 1909 de la Chaire de calcul différentiel
et intégral à la Faculté des sciences de nancy : l’Institut de
recherche en mathématiques de Nancy porte aujourd’hui
son nom.
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Charles Hermite
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Exposition sur l'histoire des institutions scientifiques nancéiennes
Description
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Cette exposition réalisée en 2011 par le LHSP-Archives Henri Poincaré à l'occasion du 14e Congrès de Logique, Méthodologie et Philosophie des Sciences, propose un parcours dans les bâtiments de la ville, présente les institutions et quelques personnalités scientifiques ayant joué un rôle historique pour les sciences à Nancy.
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Mathématiciens nancéiens - Bourbaki à Nancy
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La renommée quelque peu écrasante de Henri Poincaré ne doit pas faire oublier que Nancy accueillit ou vit passer beaucoup de mathématiciens de talent.
Bourbaki est le nom que se donna un groupe de mathématiciens, fondé durant l’année 1934-1935, et qui exerça une profonde influence en France, et dans une certaine mesure, à l’international.
Charles Hermite
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Triptyque 3
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Campus de la Faculté de Lettres
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Exposition sur l'histoire des institutions scientifiques nancéiennes
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Cette exposition réalisée en 2011 par le LHSP-Archives Henri Poincaré à l'occasion du 14e Congrès de Logique, Méthodologie et Philosophie des Sciences, propose un parcours dans les bâtiments de la ville, présente les institutions et quelques personnalités scientifiques ayant joué un rôle historique pour les sciences à Nancy.
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L’Université de Nancy : évolutions récentes - De l’un au multiple … et retour
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L’augmentation constante du nombre d’étudiants à l’Université de Nancy depuis les années 30, et notamment après la seconde guerre mondiale, a rapidement posé des problèmes d’espace, aussi bien du point de vue des établissements universitaires que du logement étudiant.
Après les contestations de mai 1968, le Ministre de l’Education Nationale, Edgar Faure, fait promulguer une loi d’orientation de l’enseignement supérieur, qui autorise le fractionnement des universités de taille trop importante.
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
2011
Université de Lorraine
Universités de Nancy
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Triptyque 2
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Gerhard Heinzmann
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Exposition sur l'histoire des institutions scientifiques nancéiennes
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Cette exposition réalisée en 2011 par le LHSP-Archives Henri Poincaré à l'occasion du 14e Congrès de Logique, Méthodologie et Philosophie des Sciences, propose un parcours dans les bâtiments de la ville, présente les institutions et quelques personnalités scientifiques ayant joué un rôle historique pour les sciences à Nancy.
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Deux équipes sur le terrain... des sciences
Description
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Deux équipes assurent l’organisation matérielle et scientifique du Congrès de Logique, Méthodologie et Philosophie des Sciences de 2011, ainsi que des manifestations publiques mises en place en parallèle du Congrès : le Laboratoire d’Histoire des Sciences et de Philosophie – Archives Henri Poincaré, et la Maison des Sciences de l’Homme de Lorraine.
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
2011
Laboratoire d’Histoire des Sciences et de Philosophie – Archives Henri Poincaré
Maison des Sciences de l’Homme de Lorraine
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Triptyque 1
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14e Congrès Mondial de Logique, Méthodologie et Philosophie des Sciences
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Exposition sur l'histoire des institutions scientifiques nancéiennes
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Cette exposition réalisée en 2011 par le LHSP-Archives Henri Poincaré à l'occasion du 14e Congrès de Logique, Méthodologie et Philosophie des Sciences, propose un parcours dans les bâtiments de la ville, présente les institutions et quelques personnalités scientifiques ayant joué un rôle historique pour les sciences à Nancy.
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Nancy, capitale de la Philosophie des sciences
Description
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Du 19 au 26 juillet 2011, Nancy accueille le 14e Congrès Mondial de Logique, Méthodologie et Philosophie des Sciences. Il s’agit d’une manifestation scientifique très prestigieuse qui rassemble un millier de participants, parmi lesquels les meilleurs spécialistes des disciplines concernées.
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
2011
-
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phiLosophie
des sciences
et Logique
En 1889, lorsque Freud suivait l’enseignement de Liébaut et de Bernheim
à Nancy, la Faculté des Lettres ne possédait pas plus de 7500 volumes
dans sa bibliothèque. Quand Louis Liard, auteur des Logiciens anglais
contemporains (1878), vice-recteur de l’académie de Paris, remercia les
professeurs de Nancy lors du cinquantenaire (1904) de la Faculté d’avoir
donné corps à son rêve et réalisé la pensée de toute sa vie, il pensait
probablement plus à son invité de marque Ernest Solvay, industriel qui
finança l’Institut chimique, qu’à ses collègues en philosophie. A cette
époque, on ne pratiquait guère la logique ou la philosophie des sciences à
Nancy.
à la Faculté des lettres. Auteur de De la contingence des
lois de la nature (1874), il prône le rapprochement des
sciences et de la philosophie, et montre que les lois de
l’univers ne sont pas si rigides que les sciences modernes
semblent l’indiquer. boutroux rencontre Henri Poincaré,
et sa sœur Aline qui devient son épouse en 1878. Hélas,
en 1877, boutroux quitte nancy pour un poste de maître
de conférences ( !) à Paris. Il y avait aura comme élèves
Henri Bergson, Léon Brunschvicg et le spinalien Emile
Durkheim. externe puis de clinique chirurgicale à la Faculté
de médecine de Nancy, dont il fut le doyen pendant neuf
ans. Son nom est donné à l’avenue, bordée par la Faculté
dentaire, qui mène à la maternité régionale de nancy.
on doit à l’un des successeurs de boutroux, Victor egger,
psychologue et épistémologue, d’avoir soulevé la question
de l’expérience de mort imminente, un problème récurrent
en psychologie contemporaine. Mais son approche
s’inscrit dans la tradition de la philosophie spiritualiste
et introspective française qui s’oppose à une psychologie
expérimentale, défendue par théodore ribot et en
Allemagne. A la même époque enseigne à nancy un autre
philosophe, Victor basch. basch s’intéresse à la spéculation
esthétique en Allemagne et évoque le travail de Gustav
theodor Fechner, créateur de l’esthétique expérimentale,
dont le mérite a été selon lui de partir des sensations et
non du beau idéal. Œuvrant comme médiateur intellectuel
entre la France et l’Allemagne, il joua un rôle important
lors du deuxième procès Dreyfus à rennes. basch sera plus
tard, de 1926 à 1940, président de la ligue des Droits de
l’Homme. lui et son épouse furent assassinés en 1944 par
des miliciens commandés par Paul touvier.
Émile Boutroux
Ce n’est que juste avant et après la deuxième guerre
mondiale que l’on aborde la philosophie des sciences
à nancy, au travers de raymond ruyer, professeur de
philosophie de 1946 à 1972. Se tenant à l’écart des modes
et débats de l’époque, ruyer construisit une pensée
précise et informée. Il était particulièrement intéressé
par la biologie, mais aussi par la cybernétique naissante.
refusant les tentations du parisianisme, l’œuvre de
ruyer, remarquable par son originalité, n’obtint jamais les
honneurs qu’elle aurait pourtant mérités.
A sa retraite lui succédèrent la darwiniste yvette Conry et
louis Vax, ancien assistant de raymond ruyer. Contrairement
à ruyer, Vax s’intéresse également à la logique formelle
et ses retombées philosophiques : il est l’un des premiers
en France à faire connaître aux étudiants nancéiens, dès
1962, l’existence de Łukasiewicz et de tarski. en 1970, son
livre sur l’empirisme logique ouvre la réception de cette
famille de penseurs, longtemps ignorés en France.
Création Graphique : Paul filippi pour PANDG.fr - Scénarisation Mathias Mercier - Illustrations : Paul Filippi
Lors de la fondation de la Faculté en 1854, le premier
professeur de philosophie, Jean Charles lévêque, était
spécialiste en philosophie grecque et latine. Cependant,
en 1854, était également « délégué » dans la chaire de
philosophie, Albert lemoine, dont le livre De la physionomie
et de la parole (1865) a été le seul ouvrage français cité par
Darwin dans son expressions des émotions chez l’homme
et les animaux (1872). oscillant entre psychologie et
philosophie, Lemoine développe à Nancy une épistémologie
sur la possibilité d’une science de l’homme, s’ouvrant de
manière remarquable sur le langage et le signe.
Si la philosophie à Nancy était de notoriété modeste, la
situation semble changer en 1876, lorsqu’Emile Boutroux,
camarade de liard et de Jules tannery à l’enS, est nommé
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Emile Boutroux
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Exposition sur l'histoire des institutions scientifiques nancéiennes
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Philosophie des sciences et Logique
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En 1889, lorsque Freud suivait l’enseignement de Liébaut et de Bernheim à Nancy, la Faculté des Lettres ne possédait pas plus de 7500 volumes dans sa bibliothèque. Quand Louis Liard, auteur des Logiciens anglais contemporains (1878), vice-recteur de l’académie de Paris, remercia les professeurs de Nancy lors du cinquantenaire (1904) de la Faculté d’avoir donné corps à son rêve et réalisé la pensée de toute sa vie, il pensait probablement plus à son invité de marque Ernest Solvay, industriel qui finança l’Institut chimique, qu’à ses collègues en philosophie. A cette époque, on ne pratiquait guère la logique ou la philosophie des sciences à Nancy.
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L’académie
Lorraine
des sciences
C’est en 1828 qu’un petit groupe de scientifiques et d’amateurs, au sens
de l’époque, envisagèrent de formaliser leur intérêt pour les sciences,
principalement naturelles, au sein d’une société scientifique qu’ils
dénommèrent : Société d’Histoire naturelle de Strasbourg et dont la
première réunion se tint le 6 décembre 1828. En adéquation avec les
évolutions de la société civile, elle devint successivement, dès 1834 :
Société des Amis du Muséum d’Histoire naturelle de Strasbourg puis, en
1858, Société des Sciences naturelles de Strasbourg qui devait siéger
jusqu’en 1870.
de son transfert à nancy. notons qu’en 1858 la Société
strasbourgeoise était reconnue d’utilité publique. Ce n’est
que par le décret du 26 avril 1968 que sa descendante
nancéienne retrouvait la reconnaissance d’établissement
d’utilité publique avec l’intitulé officiel d’Académie et
Société lorraines des Sciences. le 8 décembre 1960, la
Société des Sciences de Nancy, réunie en assemblée
générale extraordinaire, adoptait les statuts remaniés lui
donnant le nom de Société lorraine des Sciences. l’article
3 précisait que « la Société se compose d’Associés
correspondants, de Membres titulaires et de Membres
honoraires … Les premiers ne sont pas limités en nombre ;
les seconds sont au nombre de 40 ».
L’assemblée générale du 8 décembre 1966 change le
nom de « Société lorraine des Sciences » en « Académie
et Société Lorraines des Sciences » qui dès le Conseil
d’administration du 3 mars 1961 se constituait en 5 sections
académiques qui sont aujourd’hui ainsi définies:
1ère section : mathématiques, physique, chimie,
électronique, informatique, génie des procédés.
2ème section : biologie animale et végétale, sciences de
l’environnement
3ème section : médecine, médecine vétérinaire, pharmacie
4ème section : sciences du sol, de la terre et de l’univers
5ème section : sciences de l’homme et des sociétés
Premières de couverture du magazine ALS Mag.
De sa création à 1870, la Société des Sciences naturelles de
Strasbourg confia ses travaux d’édition à la maison levrault,
devenue par la suite berger-levrault. Cette maison était
installée à la fois à Paris et à Strasbourg. Mais en 1872, elle
émigra à Nancy, rue des Glacis, dans des nouveaux locaux
où elle allait devenir une imprimerie très importante.
Comme on le sait, ces locaux furent détruits très
récemment et les terrains sont désormais occupés
par une vaste opération de construction immobilière.
Création Graphique : Paul filippi pour PANDG.fr - Scénarisation Mathias Mercier - Illustrations : Paul Filippi
Le but de l’Association est fondamentalement resté
constant : « Concourir aux progrès des Sciences naturelles
dans toutes leurs branches et applications ». rappelons
que dans le contexte de l’époque les sciences naturelles
concernaient des disciplines qui sont maintenant
individualisées comme la chimie, la médecine, l’agronomie,
l’astronomie dont les mathématiques etc.
Comment, à la veille d’un conflit qui devait arracher l’Alsace
et une partie de la Lorraine à la France, fonctionnait cette
Société des Sciences naturelles de Strasbourg ? Si l’intitulé
n’en faisait pas mention, la société strasbourgeoise était
structurée en académie : il y avait un nombre strictement
limité de 60 membres titulaires (académiciens de facto)
lesquels n’étaient admis qu’après rapport et élection à
bulletin secret par les membres en place; il s’y ajoutait
des associés viviers des futurs titulaires et des membres
correspondants.
l’annexion de l’Alsace-lorraine entraîne la disparition de
la société des sciences naturelles de Strasbourg dont la
majorité des membres avait choisi l’exil. nombre d’entre
eux, professeurs en médecine et pharmacie comme oberlin
ou Gross, ou encore de mathématiques comme Bach, se
replièrent sur nancy, dopant ainsi son université. les
conditions de l’annexion ne permettant pas la survie de
la société strasbourgeoise, les membres exilés décidèrent
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L'Académie Lorraine des Sciences
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C’est en 1828 qu’un petit groupe de scientifiques et d’amateurs, au sens de l’époque, envisagèrent de formaliser leur intérêt pour les sciences, principalement naturelles, au sein d’une société scientifique qu’ils dénommèrent : Société d’Histoire naturelle de Strasbourg et dont la première réunion se tint le 6 décembre 1828. En adéquation avec les évolutions de la société civile, elle devint successivement, dès 1834 : Société des Amis du Muséum d’Histoire naturelle de Strasbourg puis, en 1858, Société des Sciences naturelles de Strasbourg qui devait siéger jusqu’en 1870.
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2011
-
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Affiche du 3e Congrès de l’Union National des
Associations d’Étudiants (Nancy, 1909)
et Les étudiants ?
Si Nancy compte aujourd’hui près de 40 000 étudiants répartis dans trois
établissements d’enseignement supérieur qui couvrent tout un éventail
de domaines d’études, on a peine à imaginer ce que représentait la
population étudiante à la fin du XIXème siècle alors que s’élaborent les
fondements de l’université d’aujourd’hui.
Cité universitaire de Monbois
Inauguration de la Cité universitaire de Monbois par
Albert Lebrun (1933) – Archives Municipales de Nancy
leS étUDIAntS
étrAngerS à nAnCy
A la même époque, les possibilités de recrutement
d’étudiants pour l’enseignement supérieur nancéien sont
très limitées pour des raisons économiques et surtout
géographiques car les départements lorrains constituent
u n vivier de bacheliers trop restreint. la création des
instituts techniques supérieurs (ancêtres des écoles
d’ingénieurs actuelles), par la Faculté des sciences,
a contribué à élargir le recrutement en diversifiant
l ’offre de formation. en même temps, cette politique
i nnovante a rendu le centre nancéien plus attractif et en
mesure de bénéficier d’un flux d’étudiants étrangers qui
c hoisissent de se former en France. la plupart viennent
des parties orientales et balkaniques du continent,
qu’il s’agisse de russes, Polonais, bulgares, roumains,
Serbes, et dans une moindre mesure yougoslaves ou
grecs. Il faut souligner l’absence totale d’étudiants
originaires de ce qui constituait, à l’époque, l’Empire
colonial français. Ces derniers ne seront accueillis qu’au
lendemain de la Seconde Guerre mondiale, au moment
où s’ébauche un mouvement en faveur de la formation
« d’élites autochtones ». Par la suite, le phénomène
de décolonisation, entraîne le développement d’une
nouvelle politique sous la forme d’accords inter-étatiques
si bien qu’aujourd’hui, ces étudiants sont devenus
majoritaires et forment le noyau le plus important des
étudiants étrangers à nancy.
Création Graphique : Paul filippi pour PANDG.fr - Scénarisation Mathias Mercier - Illustrations : Paul Filippi
En 1890, on compte à peine 650 étudiants pour les
quatre facultés de droit, de médecine, des sciences, des
lettres et l’école de pharmacie. Ce sont les deux facultés
professionnelles, droit et médecine, qui rassemblent
le plus grand nombre d’étudiants : 202 pour le droit et
170 pour médecine. la Faculté des Sciences dépasse de
peu la centaine d’étudiants tandis que la Faculté des
lettres ne parvient même pas à franchir ce niveau. Au
moment où la question du nombre d’universités à créer
est vivement discutée, et alors qu’on ne prévoit que
cinq ou six grands centres universitaires, Nancy arrive
seulement au septième rang pour le nombre d’étudiants.
Ces étudiants, dans leur grande majorité sont issus de la
bourgeoisie locale, car il faut rappeler qu’à cette époque,
l’enseignement secondaire qui ouvre la voie aux études
supérieures est loin d’être gratuit.
les étudiants forment une communauté turbulente. la
Société générale des étudiants est créée en 1884, en
grande partie pour canaliser certains débordements. Dans
les années 1890 elle se montre très active et contribue
à la mobilisation locale en faveur de la création d’une
université à nancy. C’est finalement, en 1896, que les
quatre facultés locales accèdent au rang d’Université.
L’essentiel de l’activité de la Société devenue association
générale des étudiants, consiste alors à organiser des
bals, des fêtes de charité ou des congrès.
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Les étudiants
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Exposition sur l'histoire des institutions scientifiques nancéiennes
Description
An account of the resource
Cette exposition réalisée en 2011 par le LHSP-Archives Henri Poincaré à l'occasion du 14e Congrès de Logique, Méthodologie et Philosophie des Sciences, propose un parcours dans les bâtiments de la ville, présente les institutions et quelques personnalités scientifiques ayant joué un rôle historique pour les sciences à Nancy.
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A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
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Et les étudiants
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Si Nancy compte aujourd’hui près de 40 000 étudiants répartis dans trois établissements d’enseignement supérieur qui couvrent tout un éventail de domaines d’études, on a peine à imaginer ce que représentait la population étudiante à la fin du XIXème siècle alors que s’élaborent les fondements de l’université d’aujourd’hui.
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2011
Cité universitaire de Monbois
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sciences de La vie
Le développement de l’enseignement et de la recherche en sciences de
la vie et de la nature à Nancy doit beaucoup à une double exigence :
d’une part celle de la théorie « pure », d’autre part celle des applications
pratiques, notamment agricoles et pharmaceutiques.
Il n’est d’ailleurs pas étonnant que l’un des grands
réorganisateurs et promoteurs du Jardin botanique de
nancy, Pierre rémi Willemet (1735- 1807) ait été à l’origine
pharmacien. Sous son influence, et grâce à ses relations
(Joséphine de beauharnais, épouse de napoléon, lui
rapportait des plantes rares de ses voyages), Willemet fit
de la collection botanique de Nancy l’une des plus belles
d’europe, et défendit la valeur de la flore régionale en
matière pharmaceutique.
Dominique-Alexandre godron (1807-1880), fut quant à
lui un théoricien de grand talent, en même temps qu’un
administrateur énergique. Professeur à l’ecole secondaire
de Médecine en 1835, il est nommé, l’année suivante,
professeur d’histoire naturelle. Premier doyen de la Faculté
des Sciences de Nancy en 1855, il dirigeait en même temps
le musée de zoologie et le Jardin botanique. grand
botaniste, il travailla également sur les « races » dans la
perspective de prouver l’unité de l’espèce humaine, mais
aussi sur l’hybridation. Ses travaux, quoiqu’importants,
furent toutefois occultés par ceux de Darwin (qu’il
fréquenta) et de Mendel. Plus théoricien que praticien,
il mit fin aux cours de botanique au jardin et les transféra
à l’Université. le parc situé sur l’emplacement de l’ancien
jardin botanique, rue Sainte-Catherine, porte son nom.
Lucien Cuénot – MuséumAquarium Nancy
Louis-Nicolas Grandeau
La tradition de recherche sur l’agriculture en Lorraine
remonte aux travaux de François de neufchâteau au 18e
siècle et surtout à ceux de Mathieu de Dombasle au début du
19e. Ces recherches ont notamment pour but d’améliorer les
performances de l’agriculture en termes de rendements pour
limiter l’insécurité alimentaire. Mathieu de Dombasle (17771843), chimiste de formation, créa à roville-devant-bayon
une « ferme exemplaire », où il travailla à des innovations
techniques (charrue notamment), mais également aux
questions d’assolement et d’engrais naturels. toutefois,
son initiative ne lui survivra pas, hormis l’enseignement
technique agricole en France qui s’est développé à partir
de la fondation de l’Institut de roville. Il faudra attendre
Louis-Nicolas Grandeau (1834-1911) pour que la recherche
dans le domaine acquière un statut institutionnel. Après un
passage à l’Ecole Normale Supérieure de Paris (où il côtoie
Louis Pasteur) puis au Collège de France, il est nommé en
1868 Professeur de chimie et physiologie appliquées à
l’agriculture à la Faculté des sciences de Nancy (il en sera plus
tard le Doyen). S’inspirant des travaux menés en Prusse et en
Angleterre, il crée à Nancy la première station agronomique
française, sur plusieurs sites. Dans le cadre de l’Université,
il construit des laboratoires pour les sciences du sol et la
physiologie végétale ; dans sa propriété et dans des terrains
à Nancy et aux alentours, il met au point des installations
permettant des comparaisons de cultures témoins, et surtout
des analyses complètes des sols, des plantes et des eaux.
Savant respecté internationalement, Grandeau fut aussi un
intellectuel actif, qui contribua à fonder le journal « le
temps » en 1861, et enseigna à l’Association philotechnique
pour l’instruction gratuite des ouvriers de Paris.
lUCIen CUénot
Difficile enfin de ne pas évoquer la figure de lucien Cuénot
(1866-1951). Maître de conférences en 1890 à la Faculté des
sciences de nancy, il devient professeur de zoologie en 1898,
poste qu’il occupa jusqu’à sa retraite en 1937. Principal artisan
de la construction de l’Institut de zoologie de la rue Sainte
Catherine, il fut aussi un savant original, internationalement
célèbre. Acteur important de la naissance de la génétique
au début du 20e siècle, son œuvre variée trouve une unité
dans son intérêt pour l’idée d’évolution : d’abord darwinien,
il évolua par la suite vers des thèses plus personnelles. Assez
isolé, quoique respecté, dans la communauté française, il est
possible que sa situation à Nancy l’ait rendu plus attentif aux
idées nouvelles venues, notamment, d’Allemagne.
Création Graphique : Paul filippi pour PANDG.fr - Scénarisation Mathias Mercier - Illustrations : Paul Filippi
qUelqUeS
AgronoMeS
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Lucien Cuénot
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Exposition sur l'histoire des institutions scientifiques nancéiennes
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Cette exposition réalisée en 2011 par le LHSP-Archives Henri Poincaré à l'occasion du 14e Congrès de Logique, Méthodologie et Philosophie des Sciences, propose un parcours dans les bâtiments de la ville, présente les institutions et quelques personnalités scientifiques ayant joué un rôle historique pour les sciences à Nancy.
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Sciences de la vie
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Le développement de l’enseignement et de la recherche en sciences de la vie et de la nature à Nancy doit beaucoup à une double exigence : d’une part celle de la théorie « pure », d’autre part celle des applications pratiques, notamment agricoles et pharmaceutiques.
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2011
Dominique-Alexandre Godron
Louis-Nicolas Grandeau
Lucien Cuénot
Mathieu de Dombasle
Pierre Rémi Willemet
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Les instituts
de La rue
sainte-catherine
Comme les Instituts de géologie et de minéralogie, aménagés ou construits
entre 1912 et 1934, les Instituts de la rue Sainte-Catherine témoignent à
la fois d’une diversification et d’une spécialisation des disciplines, et d’un
choix de localisation ancrée dans l’histoire et le patrimoine existant.
Un jardin botanique avait été créé en 1752, pour le collège de
médecine, sur un terrain rue sainte-Catherine, et des serres
y avaient été installées en 1867 par l’architecte Morley
(elles furent détruites en 1925 pour cause de vétusté).
C’est sur ce terrain que s’installent dans les années 1930 un
Institut botanique, Agricole et Colonial, puis un Institut de
Zoologie.
sous-sol. les collections zoologiques de la place Carnot y
furent transférées en 1934. les premières mises en eaux
d’aquariums, temporaires puis permanentes, eurent lieu
dans les années 60. le départ des services de zoologie à
Vandoeuvre (1973), et du centre laiterie à brabois (1985)
conduiront à des aménagements qui donneront au bâtiment
sa forme actuelle. Il abrite aujourd’hui le Muséum Aquarium
de nancy.
Un laboratoire de botanique existait depuis 1878, dans
une petite salle de la faculté des sciences, place Carnot.
Le Professeur Le Monnier le transféra dans sept pièces
mansardées, non loin du jardin botanique. Il fallut attendre
1930 pour que le nouvel Institut de botanique soit construit,
au jardin botanique, sur l’ancien emplacement des serres
(transférées au parc olry) et du laboratoire. C’est un bâtiment
d’architecture très simple, seul le centre de la façade est
ornementé, reprenant le motif des anciennes serres de
Morey. Composé des services de botanique générale, et
de botanique appliquée à l’agriculture et aux colonies, il
comprend des laboratoires, des bureaux, des salles pour
les cours et les examens, de bibliothèques, de salles de
collections et d’un musée consacré aux colonies.
Salle Paul Doumer du Musée colonial – Le Pays lorrain (1933)
Création Graphique : Paul filippi pour PANDG.fr - Scénarisation Mathias Mercier - Illustrations : Paul Filippi
on doit l’implantation de l’Institut de zoologie rue SainteCatherine à lucien Cuénot, Professeur de zoologie à la
Faculté des sciences. la conception architecturale du
bâtiment, notamment sa façade aveugle, fut dictée par
des considérations éminemment pratiques : il importait en
effet de protéger les collections zoologiques de la lumière,
et de prévenir les invasions de mouches et de mites,
nuisibles aux animaux empaillés. toutefois, il s’agissait
également, d’un point de vue esthétique, de trancher avec
les conceptions architecturales en vogue à Nancy, et d’y
introduire l’art moderne : l’influence de Frank lloyd Wright
sur l’architecte de l’Institut, Jacques André, fut à ce titre
déterminante. l’édifice accueillait des salles de travaux
pratiques, une grande bibliothèque, des salles de collection,
le musée zoologique, et un grand amphithéâtre, surélevé
pour permettre l’installation de bacs de pisciculture en
« Voyez-vous, une grande muraille
sans fenêtre, ce sera franchement
laid. On ne peut laisser faire une
chose pareille. »
georgeS
le MonnIer
(1843-1931)
fut le premier titulaire de la Chaire de botanique à la Faculté
des Sciences de nancy. Il créa un véritable laboratoire de
botanique à Nancy, en remplacement de la pièce allouée à
cet effet, et réservée au professeur. Savant et vulgarisateur,
il introduisit auprès du public les thèses de Darwin, et fut un
ami proche d’Auguste Daum et emile gallé, représentants
de l’Ecole de Nancy, dont on sait l’attachement aux formes
végétales. très engagé dans la vie locale, il fur un ardent
défenseur, comme adjoint au maire de Nancy (Hippolyte
Maringer), de l’ouverture du premier lycée de filles de la
ville en 1900, l’actuel lycée Jeanne d’Arc.
ControVerSeS
le projet de façade aveugle de l’Institut de zoologie,
l’actuel Museum Aquarium de Nancy, déclencha en son
temps des controverses passionnées. Sa conception
radicalement nouvelle heurta la sensibilité de beaucoup,
pour qui un bâtiment officiel de ce type devait participer à
l’embellissement de la ville. on fit des contre-propositions,
et un adjoint au maire s’écria : « Voyez-vous, une grande
muraille sans fenêtre, ce sera franchement laid. on ne peut
laisser faire une chose pareille. » D’autres, au contraire,
admirèrent la volonté de modestie de l’architecte. on peut
encore se faire son opinion…
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Les serres avant 1925
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Exposition sur l'histoire des institutions scientifiques nancéiennes
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Cette exposition réalisée en 2011 par le LHSP-Archives Henri Poincaré à l'occasion du 14e Congrès de Logique, Méthodologie et Philosophie des Sciences, propose un parcours dans les bâtiments de la ville, présente les institutions et quelques personnalités scientifiques ayant joué un rôle historique pour les sciences à Nancy.
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Les Instituts de la rue Sainte-Catherine
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Comme les Instituts de géologie et de minéralogie, aménagés ou construits entre 1912 et 1934, les Instituts de la rue Sainte-Catherine témoignent à la fois d’une diversification et d’une spécialisation des disciplines, et d’un choix de localisation ancrée dans l’histoire et le patrimoine existant.
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2011
Institut Botanique Agricole et Colonial
Institut de Zoologie
Jardin botanique
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médecine
et psychoLogie
Foyer d’enseignement de la médecine depuis le 18e siècle, et la création,
en 1752, du Collège Royal de médecine par Stanislas, renouvelée et
vivifiée par le transfert à Nancy de la Faculté de médecine de Strasbourg
en 1872, il semble normal que Nancy ait constitué un centre de recherche
important depuis lors et que s’y soient succédés des savants de valeur,
mais aussi des administrateurs compétents, qui ont accompagné les
diverses transformations de l’institution.
La médecine nancéienne compte même une véritable
dynastie, celle de la famille Parisot, qui a donné pas moins
de cinq professeurs à l’école puis à la Faculté de médecine
de nancy. Dès la moitié du 19e siècle, deux frères, Victor
et Léon Parisot, occupent les chaires, respectivement, de
clinique interne, et d’anatomie et physiologie. le fils de
Victor, Pierre Parisot, fut professeur de médecine légale
dès 1904, et intervint comme légiste de renom dans de
nombreuses affaires judiciaires. Son fils Jacques, après
de brillantes études, fut chargé de l’enseignement de
pathologie générale et expérimentale en 1919, puis nommé
en 1927 sur la chaire d’hygiène et de médecine préventive.
Cette dernière charge lui fera abandonner ses recherches
fondamentales (en endocrinologie), pour se consacrer plus
entièrement à des questions de santé publique. très engagé
dans la vie institutionnelle (il fut doyen de la Faculté à
laquelle il donna son grand amphithéâtre) et locale, Jacques
Parisot joua également un rôle important d’expertise au
niveau national et international. Il fut ainsi, notamment,
membre puis président du conseil exécutif de l’organisation
Mondiale de la Santé au début des années 50.
Ajoutons à cette liste le nom de Albert Heydenreich, gendre de
Victor Parisot, chirurgien de talent, professeur de pathologie
externe puis de clinique chirurgicale à la Faculté de médecine
de nancy, dont il fut le doyen pendant neuf ans. Son nom est
donné à l’avenue, bordée par la Faculté dentaire, qui mène à
la maternité régionale de nancy.
Jacques Parisot
« La médecine nancéienne compte
même une véritable dynastie, celle
de la famille Parisot. »
Une AUtre
eCole
De nAnCy
Cependant, s’il est une Ecole de Nancy qui devint célèbre,
en dehors même des cercles scientifiques, c’est l’ecole de
psychologie de la suggestion. Henri beaunis, titulaire de la
Chaire de physiologie à la faculté de médecine de Nancy
à partir de 1872, avait défendu l’idée, venue d’Allemagne,
que la psychologie devait s’appuyer sur la physiologie
pour devenir scientifique. Cet intérêt de la faculté pour la
psychologie trouva son apogée avec les travaux initiés par
Ambroise liébault pour fonder une psychologie scientifique
axée sur l’hypnose : attachant une importance capitale
à l’histoire du patient, sa mémoire et ses réminiscences,
il considère l’hypnose, provoquée verbalement, comme
un moyen de diriger l’attention du patient vers ces
événements causes de la maladie. le patient peut ainsi
réorganiser son psychisme, et accéder à la guérison. C’est
dans un cadre de pensée similaire que travaillera Hyppolite
Bernheim, professeur de clinique médicale à partir de 1873
à nancy. Prolongeant la perspective de liébault, il définira
la suggestion comme le fait de placer sous hypnose des
idées dans l’esprit du patient, et d’utiliser le mécanisme
du cerveau consistant à transformer une idée en acte. les
idées de suggestion et d’hypnose furent au cœur de débats
passionnés à la fin du 19e siècle, et opposèrent notamment
l’Ecole de Nancy aux parisiens de l’hôpital de la Salpêtrière,
qui travaillaient sur l’hystérie sous la direction de Charcot.
les thèses nancéiennes finirent par s’imposer, après la mort
de Charcot en 1893. elles influencèrent profondément
Sigmund Freud, qui rendit visite à bernheim en 1889. Ainsi
peut-on voir que c’est à Nancy que fut créée la toute première
psychothérapie.
Hippolyte Bernheim
Hippolyte Bernheim
Un autre représentant de l’ecole de nancy, non scientifique
mais ayant joui d’une célébrité mondiale en son temps,
fut Emile Coué, dont la célèbre méthode Coué repose sur
l’idée d’autosuggestion : en se répétant matin et soir la
formule : « tous les jours, à tout point de vue, je vais de
mieux en mieux », on peut, pensait Coué, agir sur son propre
inconscient et améliorer son état physique et mental. emile
Coué fut très frappé par les théories de Liébault, dont il
donna cette adaptation un peu simpliste.
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Hyppolyte Bernheim
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Médecine et Psychologie
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Foyer d’enseignement de la médecine depuis le 18e siècle, et la création, en 1752, du Collège Royal de médecine par Stanislas, renouvelée et vivifiée par le transfert à Nancy de la Faculté de médecine de Strasbourg en 1872, il semble normal que Nancy ait constitué un centre de recherche important depuis lors et que s’y soient succédés des savants de valeur, mais aussi des administrateurs compétents, qui ont accompagné les diverses transformations de l’institution.
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2011
-
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Horloge de la Faculté de Médecine
Amphithéâtre de dissection de la Faculté de
Médecine – Coll. Pierre Boyer
FacuLtés
de médecine
et de pharmacie
En 1872, suite à l’annexion de l’Alsace par l’Allemagne, la Faculté de
médecine de Strasbourg est transférée à Nancy. Notre ville ne disposait
jusque là que d’une école de médecine, alors même que les disciplines
médicales y étaient implantées depuis plus d’un siècle. L’arrivée de la
Faculté va ainsi dynamiser l’enseignement et la recherche en médecine à
Nancy, mais il faut très vite faire face à de nombreuses difficultés.
D’une part, devant l’afflux d’étudiants et d’enseignants,
les locaux disponibles au Palais de l’Université et dans
l’ancienne Ecole Supérieure Municipale également située
place Carnot s’avèrent rapidement très insuffisants : ainsi,
les amphithéâtres de dissection sont installés sous les
arcades du Palais, que l’on a simplement clôturées. D’autre
part, la Faculté est très éloignée des hôpitaux, ce qui se
révèle très gênant, voire handicapant : en 1882, l’actuel
Hôpital Central a en effet été achevé et inauguré, et
certaines tâches du service d’anatomie, par exemple, sont
alors éclatées entre l’hôpital et la Faculté.
Il est donc décidé de regrouper enseignement, recherche et
pratique sur un même site, celui du quartier Saint-Pierre où
se trouve l’Hôpital Civil, et où des terrains sont disponibles.
Cour intérieure de la Faculté de Pharmacie
– Centre lorrain d’Histoire du Droit
l’installation de ce « pôle santé » sera complétée par la
construction, en 1931, de locaux pour l’Institut Dentaire,
qui ne deviendra Faculté dentaire qu’en 1971. l’ecole de
pharmacie, devenue Faculté en 1920, était quant à elle située
dans des locaux du Palais de l’Académie, donnant rue de la
ravinelle. elle devait faire face aux difficultés inhérentes au
bâtiment. Mais il fallut attendre 1937 pour que démarrent
les travaux des nouveaux locaux, près de l’Hôpital et de la
Faculté de médecine. Interrompus par la Seconde guerre
mondiale, ils ne permettront une installation partielle qu’en
1949 et une ouverture officielle en 1951.
Ce regroupement se fera en plusieurs étapes : en 1896, on
inaugure rue lionnois un Institut Sérothérapique, et surtout
un Institut Anatomique, qu’un passage couvert relie bientôt
à l’Hôpital tout proche. en 1902, la Faculté de médecine
quitte la place Carnot pour rejoindre ses nouveaux locaux
construits également rue lionnois. Ce regroupement qui
obéit à des raisons scientifiques (l’interdépendance des
recherches médicales) est aussi un moyen de donner plus
d’attractivité à Nancy dans ce domaine, et de lui permettre
de conserver des étudiants, notamment étrangers, que
convoitent la Suisse et l’Allemagne.
Faculté de pharmacie dans les années 60
- Archives Municipales de Nancy
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fdf5e6653cf0920ad4cdeb45db0e47ec
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Panneau 10
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Faculté de Médecine
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Exposition sur l'histoire des institutions scientifiques nancéiennes
Description
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Cette exposition réalisée en 2011 par le LHSP-Archives Henri Poincaré à l'occasion du 14e Congrès de Logique, Méthodologie et Philosophie des Sciences, propose un parcours dans les bâtiments de la ville, présente les institutions et quelques personnalités scientifiques ayant joué un rôle historique pour les sciences à Nancy.
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A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
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Facultés de Médecine et de Pharmacie
Description
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En 1872, suite à l’annexion de l’Alsace par l’Allemagne, la Faculté de médecine de Strasbourg est transférée à Nancy. Notre ville ne disposait jusque là que d’une école de médecine, alors même que les disciplines médicales y étaient implantées depuis plus d’un siècle. L’arrivée de la Faculté va ainsi dynamiser l’enseignement et la recherche en médecine à Nancy, mais il faut très vite faire face à de nombreuses difficultés.
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2011
Faculté de médecine
Faculté de pharmacie
-
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physique
et chimie
Importante institutionnellement, notamment du fait du
poids de l’Institut chimique créé en 1887-89, la chimie
nancéienne peut s’enorgueillir de quelques savants de
renom.
Victor Grignard - Archives Henri Poincaré
Avant Albin Haller, instigateur de l’Institut chimique, et
scientifique de grand talent, Henri braconnot (1780-1855)
avait constitué une œuvre importante : directeur du Jardin
botanique de Nancy de 1807 à 1852, Braconnot n’avait
pourtant pas eu un parcours de formation classique.
Placé à 13 ans comme apprenti pharmacien, c’est comme
pharmacien militaire durant les guerres d’Empire, puis à
l’école gratuite de pharmacie de Paris, qu’il acquiert une
grande partie de ses connaissances. Il effectuera l’essentiel
de ses recherches nancéiennes en chimie des végétaux et
décrivit notamment de nombreux acides. Une rue porte
son nom en vieille ville depuis 1867.
Cette importance de la chimie ne doit pas faire oublier les
physiciens talentueux que compta notre ville. Ainsi, si le
nom de rené blondlot est le plus souvent associé à l’affaire
des rayons N, considérée comme l’exemple même de l’erreur
scientifique, on oublie bien souvent que blondlot fut, en
son temps, un scientifique reconnu. Fils de nicolas blondlot,
professeur à l’École puis à la Faculté de médecine de Nancy,
rené blondlot fit toute sa carrière, de 1882 à 1909, à nancy,
comme maître de conférences, puis professeur. Chercheur
original et rigoureux, enseignant très apprécié, il acquit une
célébrité nationale et internationale par ses recherches
expérimentales sur les ondes électromagnétiques, et
obtint trois prix de l’Académie des Sciences. C’est en 1903
qu’il crut découvrir un nouveau rayonnement, qu’il baptisa
rayons n en l’honneur de nancy. Hélas, il n’y avait là qu’une
sorte d’auto-suggestion. Cependant, l’accueil favorable
que reçurent ces rayons nancéiens de la part de nombreux
chercheurs illustre bien la réputation dont Blondlot jouissait
à l’époque. Cette triste affaire n’empêcha pas blondlot
de garder un soutien indéfectible de ses collègues et des
autorités nancéiennes, qui le considéraient comme « la
gloire de l’Université de nancy ».
René Blondlot
Citons enfin Camille gutton et edmond rothé. gutton (18721963), naquit à Nancy, où il revint après son agrégation pour
préparer sa thèse dans le laboratoire de rené blondlot. Il
commença alors sa carrière à Nancy comme chef de travaux,
devint maître de conférences en 1902, puis remplaça
ernest bichat à la chaire de physique en 1906. Il resta
professeur jusqu’en 1930, année où il prit la direction du
laboratoire national de radioélectricité. Son œuvre porta
dans un premier temps sur les ondes électromagnétiques,
puis sur les transmissions par radiotélégraphie qui le firent
connaître pendant la guerre. Ses derniers travaux portèrent
sur les ondes décimétriques et par là, il ouvrit la voie de
la découverte du radar, notamment par son fils Henri et
Maurice Ponte. quant à edmond rothé (1873-1942), il fut
enseignant à la Faculté des sciences de 1905 à 1919, avant
de partir à Strasbourg. Spécialiste de météorologie et de
sismologie, il contribua à fonder l’Institut de physique
du globe, inventant alors une nouvelle discipline
universitaire. rothé fut également un intellectuel très
engagé à gauche, une des figures du Front populaire de
Strasbourg. en 1941, il fut mis à la retraite d’office par le
gouvernement de Vichy et mourut peu après.
Création Graphique : Paul filippi pour PANDG.fr - Scénarisation Mathias Mercier - Illustrations : Paul Filippi
Lettre de Réné Blondlot à Henri
Poincaré (mars 1903) Archives Henri Poincaré
toutefois, le grand nom de la chimie à nancy est sans
conteste Victor grignard (1871-1935). originaire de
Cherbourg, grignard soutint sa thèse en 1901 à lyon. Après
un début de carrière à Besançon puis à Lyon, il est nommé en
1909 professeur de chimie organique à l’Institut chimique
de nancy. De 1901 à 1906, il avait déjà reçu quatre prix de
l’Académie des sciences, mais c’est en 1912 que viendra
la consécration, avec le prix Nobel de chimie qui lui est
décerné (ainsi qu’à Paul Sabatier), pour ses travaux sur les
composés organomagnésiens, connus depuis sous le nom
de « réactifs de grignard ». Durant la Première guerre
mondiale, il est affecté par hasard à la garde d’une petite
gare normande : on prit pour un imposteur ce chef de gare
décoré de la légion d’honneur… Il finira le conflit comme
chercheur en chimie pour l’amélioration de la production
d’explosifs et l’analyse des gaz de combat. en 1919, il
quitte nancy pour rejoindre lyon. Il reste à ce jour le seul
nobel nancéien.
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Victor Grignard
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Exposition sur l'histoire des institutions scientifiques nancéiennes
Description
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Cette exposition réalisée en 2011 par le LHSP-Archives Henri Poincaré à l'occasion du 14e Congrès de Logique, Méthodologie et Philosophie des Sciences, propose un parcours dans les bâtiments de la ville, présente les institutions et quelques personnalités scientifiques ayant joué un rôle historique pour les sciences à Nancy.
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Physique et Chimie
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Importante institutionnellement, notamment du fait du poids de l’Institut chimique créé en 1887-89, la chimie nancéienne peut s’enorgueillir de quelques savants de renom.
Date
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2011
-
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La FacuLté
des sciences
L’afflux des élèves des instituts qui fréquentent les cours théoriques de
la faculté des sciences nécessitent l’agrandissement de ses locaux. A
l’initiative d’Ernest Bichat, un institut de mathématiques et de physique est
construit à proximité des bâtiments dédiés aux sciences appliquées, dans
le quartier de la porte de la Craffe.
C’est en 1909 que les services de mathématiques et de
physique quittent le Palais de l’Académie de la place Carnot
pour rejoindre ces nouveaux locaux.
A cette occasion, on procède à l’inauguration
du monument à la mémoire d’Ernest Bichat,
initiateur de la politique de développement
de l’enseignement des sciences appliquées à nancy et fondateur de l’Institut
électrotechnique (aujourd’hui enSeM) .
ernest
Bichat
Ernest Bichat est né à Lunéville, le 16
septembre 1845, dans une famille de
jardiniers maraîchers.
Après des études au collège de lunéville, Il prépare le
concours d’entrée à polytechnique au lycée de nancy. Il est
admissible en 1865, mais un accident de santé l’empêche
de se présenter aux épreuves orales. Il prépare alors le
concours d’entrée à l’Ecole normale supérieure où il est reçu
dès la fin de la première année préparatoire.
Il en sort agrégé de physique, au premier rang, en 1869. Il
enseigne pendant quelques années dans différents lycées
de province, puis il obtient un poste d’agrégé préparateur à
l’Ecole normale supérieure où il a l’occasion de rencontrer
des hommes comme Pasteur et Saint-Claire Deville. Il y
prépare une thèse sous la direction du professeur Bertin,
dont il épouse la fille.
Il soutient sa thèse en Sorbonne en 1873, et c’est en 1876
qu’il arrive à Nancy d’abord comme chargé de cours à la
Faculté des Sciences, puis comme professeur titulaire.
Il est élu doyen de la Faculté des Sciences en 1888 et le
restera jusqu’en 1905, date de sa mort.
A son arrivée à Nancy, Ernest Bichat commence
une brillante carrière scientifique, mais il n’est
pas seulement un homme de laboratoire. C’est
aussi un militant de la cause républicaine. Il
soutient les candidatures républicaines dans tout
le département et il est lui-même élu au Conseil
général dès 1880. Son mandat lui est par la suite
régulièrement renouvelé. Il est à plusieurs reprises
élu vice–président puis président du Conseil
général (1890 -1895). Il siège également au
Conseil municipal de Nancy (1886-1892)
Ces différentes tribunes lui permettent
d’intervenir au bénéfice de l’Université.
Son rôle a été déterminant pour convaincre
les assemblées où il siège de contribuer,
aux côtés de l’etat, au financement de
l’Institut chimique.
L’ouverture à son environnement lui
permet également de nouer des relations
avec les milieux industriels. Il obtient
des financements, en particulier du
mécène Solvay, pour soutenir la
politique de développement de la
Faculté des Sciences dans tous les
domaines.
Création Graphique : Paul filippi pour PANDG.fr - Scénarisation Mathias Mercier - Illustrations : Paul Filippi
Monument d’Ernest Bichat
- Archives Municipales de Nancy
Dans son discours de célébration, le président de la Société
industrielle de l’Est associe étroitement la Faculté des
Sciences à la réussite industrielle de la région. le socle de la
statue, aujourd’hui disparu, symbolisait d’ailleurs l’Alliance
de la science et de l’industrie.
Seul le buste de Bichat subsiste au milieu d’un square
implanté à proximité des anciens instituts dans le quartier
de la Craffe.
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Ernest Bichat
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Exposition sur l'histoire des institutions scientifiques nancéiennes
Description
An account of the resource
Cette exposition réalisée en 2011 par le LHSP-Archives Henri Poincaré à l'occasion du 14e Congrès de Logique, Méthodologie et Philosophie des Sciences, propose un parcours dans les bâtiments de la ville, présente les institutions et quelques personnalités scientifiques ayant joué un rôle historique pour les sciences à Nancy.
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La Faculté des Sciences - Ernest Bichat
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L’afflux des élèves des instituts qui fréquentent les cours théoriques de la faculté des sciences nécessitent l’agrandissement de ses locaux. A l’initiative d’Ernest Bichat, un institut de mathématiques et de physique est construit à proximité des bâtiments dédiés aux sciences appliquées, dans le quartier de la porte de la Craffe.
Ernest Bichat est né à Lunéville, le 16 septembre 1845, dans une famille de jardiniers maraîchers.
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2011
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L’Institut de Chimie vue depuis la Pépinière – Coll. Pierre Boyer
Les instituts
techniques
A la veille de la Première Guerre mondiale, on peut mesurer les résultats
de la politique de la faculté des sciences dans le domaine des sciences
appliquées.
Après la création de l’Institut chimique (1887-1889) en grande partie
financée par des fonds publics, on a pu voir apparaître différentes
réalisations soutenues par l’apport de fonds privés.
C’est le cas de l’école de brasserie, de l’institut
d’électrotechnique (puis de mécanique), de l’institut
agricole et colonial, de l’école de laiterie, de l’institut de
géologie, de l’institut commercial et même d’un institut
d’aéronautique et de météorologie qui sort à peine de terre
à la veille du conflit.
A la veille de la Première Guerre mondiale, la faculté des
sciences est ainsi devenue la principale force de l’université
nancéienne, celle qui lui permet de prendre rang parmi les
principales universités de province.
grâce à l’influence d’ernest bichat, des assemblées locales.
Il ne s’agit pas d’une opération de prestige. les terrains
donnés par la ville, à proximité d’un ancien mur des
remparts, servaient jusque-là de dépôts pour les ateliers
de la commune. le projet architectural se veut de « style
industriel ». D’un point de vue strictement pratique, la
surface disponible est quatre fois supérieure à celle dont
dispose alors la faculté des sciences.
La création de ces instituts doit beaucoup à l’appui des
industriels, mais on peut considérer que le développement
de l’enseignement des sciences appliquées à Nancy
a d’abord reposé sur la constance et la cohérence de
l’engagement des universitaires nancéiens.
Exemple : l’institut chimique
L’institut chimique est né d’un projet proposé, dès 1879, par
Albin Haller, à une époque où la supériorité industrielle de
l’Allemagne, en particulier dans le domaine des industries
chimiques, était souvent évoquée. Il envisageait de créer
à Nancy un institut dans le cadre de la faculté, où seraient
formés, comme en Allemagne, des chimistes de profession
recevant à la fois une instruction théorique et pratique. Ce
projet obtient le soutien du ministère et, en grande partie
« Le saviez-vous ? Nancy a
été dotée, brièvement, d’un
institut d’aérodynamique et de
météorologie.»
Le dirigeable « Ville de Nancy »
- Archives Henri Poincaré
l’InStItUt
D’AéroDynAMIqUe
et De MétéorologIe
Créé en 1910 à l’initiative de Gaston Floquet,
mathématicien et Doyen de la Faculté des Sciences,
et d’edmond rothé, physicien et futur fondateur de
l’Institut de physique du globe de Strasbourg, cet Institut
bénéficia de multiples appuis : une subvention de la Ville,
un terrain donné par l’Université, des hangars offerts
par l’Armée… C’est que la création de cet institut était
motivée par un intérêt patriotique pour l’aviation autant
que pour des raisons scientifiques. les efforts ne furent
pas ménagés pour obtenir ces soutiens et susciter l’intérêt
de tous : la Ligue aérienne de l’Est fut créée en 1909,
année durant laquelle fut organisé à Nancy le quatrième
congrès international d’aéronautique. les hangars sont
inaugurés lors d’une grande fête de l’aviation du 12 au
14 juillet 1914. Hélas, les bâtiments sont bombardés
dès le début de la première guerre mondiale, quelques
semaines après, et l’Institut, qui témoignait « du zèle
indiscutable que déploie notre petite patrie en faveur
des aviateurs de l’armée », ne leur survivra pas.
Albin Haller est né en 1849, dans le Haut-rhin, d’un père
ébéniste. Après l’école du village, il fréquente jusqu’à 14
ans un cours supérieur créé par les industriels de Mulhouse.
Après l’annexion de l’Alsace-Lorraine en 1871, il rejoint
Nancy et suit les cours de l’École supérieure de pharmacie,
transférée de Strasbourg à nancy. C’était le début d’un
beau parcours universitaire qui le mène du diplôme de
pharmacien obtenu en 1873, à l’agrégation de pharmacie
en 1879. Il est alors nommé maître de conférences de
chimie à la Faculté des sciences de Nancy, puis professeur
à la rentrée 1884-1885. Il l’occupe jusqu’en 1899, date
à laquelle il succède au strasbourgeois Friedel, dans la
chaire de chimie organique de la Sorbonne.
C’est au cours de sa première carrière nancéienne qu’il
défend avec le plus d’ardeur la cause des sciences
appliquées. la création de l’Institut chimique est en
grande partie son œuvre. Devenu directeur il continue
à assurer son développement en obtenant, auprès du
mécène Solvay, les financements nécessaires pour la
création d’un laboratoire d’électrochimie et de chimie
physique (1897-1899)
Sa carrière parisienne le conduit par la suite à prendre
la direction de l’École de physique et de chimie
industrielles de Paris (en 1905). Ses réseaux scientifiques
et relationnels évoluent en conséquence. Sa position
l’amène souvent à jouer un rôle de conseil auprès
des ministères tandis que ses relations familiales lui
permettent d’accéder à d’autres milieux intellectuels.
Son mariage avec la fille d’un médecin de longuyon en
fait le cousin du mathématicien Henri Poincaré et du
philosophe emile boutroux.
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AlbIn HAller
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L'Institut de Chimie
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Exposition sur l'histoire des institutions scientifiques nancéiennes
Description
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Instituts techniques
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A la veille de la Première Guerre mondiale, on peut mesurer les résultats de la politique de la faculté des sciences dans le domaine des sciences appliquées.
Après la création de l’Institut chimique (1887-1889) en grande partie financée par des fonds publics, on a pu voir apparaître différentes réalisations soutenues par l’apport de fonds privés.
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2011
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Henri Poincaré par Dornac - Archives Henri Poincaré
henri poincaré
Henri Poincaré est sans conteste le savant nancéien le plus connu dans
le monde. Né le 29 avril 1854, il est reconnu très jeune comme un enfant
particulièrement doué. Atteint de la diphtérie dans son jeune âge et
paralysé des jambes et du larynx durant quelques mois, il développe très
tôt un caractère très introspectif qui se manifestera par des distractions
devenues légendaires.
nommé en 1881 maître de conférences de calcul différentiel
et intégral à la Faculté des Sciences de Paris, puis, en 1886,
professeur sur la chaire de physique mathématique et de
calcul des probabilités. en 1896, il est finalement nommé
professeur d’astronomie mathématique et de mécanique
céleste. Il assure également des enseignements à l’ecole
Polytechnique et à l’Ecole professionnelle supérieure des
postes et des télégraphes.
Après avoir été brièvement ingénieur des mines à Vesoul,
il s’oriente vers une carrière universitaire. Il soutient son
doctorat ès sciences sur « les propriétés des fonctions
définies par les équations aux différences partielles » le 1er
août 1879. bien que jugé un peu confus, son travail fait fort
bonne impression et fait de lui un candidat crédible pour un
poste dans l’enseignement supérieur. quelques mois plus
tard, en décembre 1879, il obtient un premier poste de chargé
de cours de calcul différentiel et intégral à la Faculté des
Sciences de Caen. Débute alors pour lui une intense activité
de recherche sur les fonctions fuchsiennes qui se traduit
en 1880 par de nombreuses publications, une première
candidature à l’Académie des Sciences et une mention
très honorable au grand prix des sciences mathématiques.
Fort de nombreux appuis scientifiques et politiques, il est
Mathématicien, physicien, astronome, philosophe, Poincaré
est probablement l’un des derniers savants universels.
Auteur prolifique (plus de 500 livres et articles), ses travaux
couvrent un large périmètre de la science : on lui doit,
entre autres, l’invention des fonctions automorphes et de
la topologie, une contribution essentielle à la résolution du
problème des trois corps en mécanique céleste (pour laquelle
il obtient le Grand Prix du roi de Suède en 1889) ou encore
des apports décisifs à la théorie de la relativité restreinte.
en philosophie, ses ouvrages - dont le plus connu est « la
science et l’hypothèse » - rencontrèrent un vif succès auprès
du grand public et exercèrent une profonde influence sur les
épistémologues du 20e siècle. elu à l’Académie française en
1908, il meurt subitement le 17 juillet 1912 des suites d’une
opération chirurgicale.
Henri Poincaré Archives Henri Poincaré
« non Inultus Premor » tel est l’en-tête de la note que Henri
Poincaré remet à l’Académie des Sciences, le 22 mars 1880,
afin de concourir au grand Prix des Mathématiques. C’est
aussi la devise de nancy, que l’on peut traduire par « qui s’y
frotte s’y pique ».
Une AFFAIre De
FAMIlle
Si Poincaré est considéré comme une gloire locale, c’est
aussi en raison de son ancrage familial à Nancy et en
lorraine. Son père, emile léon, était professeur à l’ecole
de médecine de Nancy et obtint la chaire d’hygiène en
1872 dans la nouvelle faculté transférée de Strasbourg.
Il mènera des recherches sur le diabète ou sur le système
nerveux. Universitaire, membre de l’Académie de Stanislas,
conseiller municipal, léon Poincaré est une figure connue
de la bonne société nancéienne et il bénéficie de solides
soutiens familiaux, intellectuels et politiques, dont il fera
profiter son fils. la mère d’Henri Poincaré, eugénie launois,
est originaire d’Arrancy dans la Meuse et est issue d’une
famille de propriétaires terriens. Henri Poincaré aura pour
cousins proches le président de la république raymond
Poincaré (1860-1934), le physicien Lucien Poincaré (18621920), ainsi que le chimiste Albin Haller. Henri Poincaré
épousera en 1881 Louise Poulain d’Andecy, arrière-petitefille du naturaliste etienne geoffroy Saint-Hilaire, et fille d’un
administrateur du Crédit foncier. leur fille Jeanne épousera
léon Daum, ingénieur des mines et membre fondateur de la
Communauté economique du Charbon et de l’Acier. leur fils
léon sera quant à lui général dans l’Armée de l’air.
Création Graphique : Paul filippi pour PANDG.fr - Scénarisation Mathias Mercier - Illustrations : Paul Filippi
Il effectue sa scolarité dans le lycée impérial qui porte
aujourd’hui son nom, et après avoir obtenu ses baccalauréats
ès lettres et ès sciences en novembre 1871, il entre en classe
préparatoire de mathématiques. en 1873, il est reçu 1er
au concours de l’Ecole Polytechnique ; il intègrera ensuite
l’ecole des Mines de Paris. C’est un étudiant ambitieux,
soucieux de son rang et qui cherche à tisser des relations
qui lui seront utiles pour sa carrière future.
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Henri Poincaré
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Exposition sur l'histoire des institutions scientifiques nancéiennes
Description
An account of the resource
Cette exposition réalisée en 2011 par le LHSP-Archives Henri Poincaré à l'occasion du 14e Congrès de Logique, Méthodologie et Philosophie des Sciences, propose un parcours dans les bâtiments de la ville, présente les institutions et quelques personnalités scientifiques ayant joué un rôle historique pour les sciences à Nancy.
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A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
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Henri Poincaré
Description
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Henri Poincaré est sans conteste le savant nancéien le plus connu dans le monde. Né le 29 avril 1854, il est reconnu très jeune comme un enfant particulièrement doué. Atteint de la diphtérie dans son jeune âge et paralysé des jambes et du larynx durant quelques mois, il développe très tôt un caractère très introspectif qui se manifestera par des distractions devenues légendaires.
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2011
Henri Poincaré
-
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Faculté de Droit - Coll. Pierre Boyer
Le paLais
de L’académie
1854 est l’année de la recréation des Facultés à Nancy,
et de l’obtention par la ville du siège du Rectorat.
Nancy - Palais de l’Université (1858) - Faculté des lettres, des
sciences et de droit / Actuelle Faculté de droit
Construit place de Grève, actuelle place Carnot, par
l’architecte nancéien Prosper Morey, le Palais de l’Académie,
ou Palais de l’Université, permet ainsi aux Facultés de Nancy
trop à l’étroit à l’Hôtel de l’Université, de s’installer dans des
locaux plus spacieux.
Situé au centre de la ville, le Palais de l’académie montre
la volonté d’implanter à Nancy un centre intellectuel qui
contribue à la renommée de la ville. bien plus qu’un hôtel,
ce monument inspiré du prestigieux modèle palatial est
largement ornementé et indique la volonté d’implanter à
nancy un centre intellectuel.
Ce Palais abrite alors les lettres, les Sciences, le Droit,
la Médecine, ainsi que l’ecole de Pharmacie. toutefois
construit davantage dans un souci de représentation que
de fonctionnalité, il devient très vite obsolète. Après quatre
décennies de fonctionnement, le Palais de l’Académie se
révèle de plus en plus inadapté par son exigüité et l’absence
d’équipement pédagogique et de recherche.
La faculté de médecine quitte le Palais de l’Académie en
1902. Un musée d’archéologie prend alors place dans le
bâtiment en 1904. Une partie des enseignements de la
Faculté des Sciences quitte les locaux en 1909 pour se
rapprocher des instituts de la Porte de la Craffe, ce qui
permet de nouvelles possibilités de développement aux
Facultés de lettres et de Droit. bien que fortement touché
par les bombardements de la Première Guerre mondiale, le
Palais de l’Académie accueille ces deux facultés jusqu’en
1964, date à laquelle la Faculté de Lettres obtient les locaux
qu’on lui connait aujourd’hui, boulevard Albert 1er.
« Le Palais était doté d’une tour
destinée à l’installation d’une
lunette astronomique, mais qui
n’abrita qu’une horloge avant d’être
détruite. »
Tour du Palais de l’Université –
Centre lorrain d’Histoire du Droit
gUerrIer De
DUMASt
(1796 – 1883)
Prosper guerrier, baron de Dumast, est considéré comme
le principal artisan de la création de l’Université de nancy.
Mécène, ardent défenseur du rayonnement intellectuel de la
ville, il fut l’un des vecteurs de la mise en place des Facultés
de Droit, de Sciences et de lettres mais aussi l’initiateur de
la vie culturelle nancéienne avec notamment la création du
Musée lorrain.
Un pavillon porte son nom, place de la carrière à Nancy, ainsi
qu’une rue, de la place Dombasle à la rue de Serre. Un buste
à son effigie orne l’entrée de la Faculté de Droit. le Palais
était doté d’une tour destinée à l’installation d’une lunette
astronomique, mais qui n’abrita qu’une horloge avant d’être
détruite.
Prosper Guerrier
baron de Dumast
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Palais de l'Université (1858)
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Prosper Guerrier de Dumast
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Exposition sur l'histoire des institutions scientifiques nancéiennes
Description
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Cette exposition réalisée en 2011 par le LHSP-Archives Henri Poincaré à l'occasion du 14e Congrès de Logique, Méthodologie et Philosophie des Sciences, propose un parcours dans les bâtiments de la ville, présente les institutions et quelques personnalités scientifiques ayant joué un rôle historique pour les sciences à Nancy.
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Le Palais de l'Académie
Description
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1854 est l’année de la recréation des Facultés à Nancy, et de l’obtention par la ville du siège du Rectorat.
Construit place de Grève, actuelle place Carnot, par l’architecte nancéien Prosper Morey, le Palais de l’Académie, ou Palais de l’Université, permet ainsi aux Facultés de Nancy trop à l’étroit à l’Hôtel de l’Université, de s’installer dans des locaux plus spacieux.
Situé au centre de la ville, le Palais de l’académie montre la volonté d’implanter à Nancy un centre intellectuel qui contribue à la renommée de la ville. bien plus qu’un hôtel, ce monument inspiré du prestigieux modèle palatial est largement ornementé et indique la volonté d’implanter à Nancy un centre intellectuel.
Ce Palais abrite alors les lettres, les Sciences, le Droit, la Médecine, ainsi que l’école de Pharmacie. toutefois construit davantage dans un souci de représentation que de fonctionnalité, il devient très vite obsolète. Après quatre décennies de fonctionnement, le Palais de l’Académie se révèle de plus en plus inadapté par son exigüité et l’absence d’équipement pédagogique et de recherche.
La faculté de médecine quitte le Palais de l’Académie en 1902. Un musée d’archéologie prend alors place dans le bâtiment en 1904. Une partie des enseignements de la Faculté des Sciences quitte les locaux en 1909 pour se rapprocher des instituts de la Porte de la Craffe, ce qui permet de nouvelles possibilités de développement aux Facultés de lettres et de Droit. bien que fortement touché par les bombardements de la Première Guerre mondiale, le Palais de l’Académie accueille ces deux facultés jusqu’en 1964, date à laquelle la Faculté de Lettres obtient les locaux qu’on lui connait aujourd’hui, boulevard Albert 1er.
« Le Palais était doté d’une tour destinée à l’installation d’une lunette astronomique, mais qui n’abrita qu’une horloge avant d’être détruite. »
Tour du Palais de l’Université – Centre lorrain d’Histoire du Droit
Guerrier de Dumast (1796 – 1883)
Prosper Guerrier, baron de Dumast, est considéré comme le principal artisan de la création de l’Université de nancy. Mécène, ardent défenseur du rayonnement intellectuel de la ville, il fut l’un des vecteurs de la mise en place des Facultés de Droit, de Sciences et de lettres mais aussi l’initiateur de la vie culturelle nancéienne avec notamment la création du
Musée lorrain. Un pavillon porte son nom, place de la carrière à Nancy, ainsi qu’une rue, de la place Dombasle à la rue de Serre. Un buste à son effigie orne l’entrée de la Faculté de Droit. le Palais était doté d’une tour destinée à l’installation d’une lunette astronomique, mais qui n’abrita qu’une horloge avant d’être détruite.
Date
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2011
-
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Stanislas remettant à l’intendant la galaizière les statuts de
la bibliothèque publique et de la Société Royale des Sciences et Belles
Lettres de Nancy, le 28 décembre 1750 - Jean Girardet
L’académie
de stanisLas
Nancy peut s’enorgueillir d’accueillir l’une des 31 Académies
que regroupe, sous l’égide de l’Institut de France, la Conférence
Nationale des Académies des Sciences, Lettres et Arts.
L’Académie de Stanislas fut fondée en 1750 par Stanislas
leszczynski, sous le nom de Société royale des Sciences et
Belles-Lettres de Nancy, en même temps que la Bibliothèque
publique de la Ville. la Société royale eut pour première
fonction de sélectionner les livres composant le fonds de
cette bibliothèque, mais aussi d’encourager, notamment par
des prix, les scientifiques, artistes et inventeurs nancéiens.
en quelques années, elle acquit un prestige suffisant pour
attirer comme membres « étrangers », la lorraine n’étant
pas encore française, des penseurs renommés comme
Montesquieu, buffon ou Fontenelle. en 1793, elle est
supprimée, et ne sera recréée qu’en 1802, sous le nouveau
nom de Société libre des Sciences, lettres et Arts de nancy.
Changeant de dénomination au gré des régimes politiques,
elle sera par la suite Société impériale sous l’Empire, Société
royale sous la restauration et la Monarchie de Juillet, Société
des Sciences, lettres et Arts sous la Seconde république.
elle ne se donnera définitivement le nom d’Académie de
Stanislas qu’en 1852, plus d’un siècle après sa fondation,
et c’est sous cette appellation qu’elle a traversé depuis lors
plus d’un siècle et demi d’Histoire. la seule interruption des
séances eut lieu durant le Seconde Guerre Mondiale : les
académiciens avaient en effet estimé qu’ils ne pouvaient se
réunir librement sous l’occupation allemande.
remise solennelle des prix de l’Académie le 23 janvier 2011 Académie de Stanislas
rassemblant les notables de la ville, universitaires,
scientifiques, artistes, mais aussi ecclésiastiques,
ingénieurs, médecins, magistrats, …, l’Académie de
Stanislas, qui compte 36 membres titulaires élus, et un
nombre non limité d’associés correspondants régionaux
et nationaux, est un élément moteur de la vie culturelle
nancéienne. Cet ancrage local ne doit pourtant pas faire
oublier les nombreux scientifiques éminents qui furent
membres ou correspondants : outre Henri Poincaré, elle a
compté dans ses rangs plusieurs maréchaux de France, des
cardinaux, de nombreux membres de l’Académie française
et parmi les (autres) savants les plus connus, GaspardGustave Coriolis, Antoine Parmentier, Charles Hermite,
lucien Cuénot, louis de broglie, louis leprince-ringuet,
le géologue Marcel roubault, Hubert Curien, ainsi que les
philosophes emile boutroux, etienne Souriau ou raymond
ruyer.
Conçue par Stanislas comme un instrument de l’esprit des
Lumières, l’Académie Stanislas poursuit la mission qui lui
avait été fixée à sa création, en œuvrant à une redistribution
des dons de ses bienfaiteurs en direction des acteurs de
la création scientifique et artistique : ainsi la dotation des
prix de l’Académie, remis chaque année, s’élève à l’heure
actuelle à plus de 30 000 euros. elle organise également, en
complément de ses séances qui ont lieu à huis clos, dans les
locaux de la Bibliothèque Municipale, des colloques publics
sur des sujets divers. l’Académie publie depuis 1833 des
volumes annuels de Mémoires, qu’avaient précédés, de
1802 à 1832, douze volumes de « Précis des travaux ».
la salle de réunion de l’Académie - Académie de Stanislas
Clin d’œil à l’influence polonaise de Stanislas sur nancy,
le site du 14e Congrès de Logique, Méthodologie et
Philosophie des Sciences, que notre ville accueillera du 19
au 26 juillet 2011, possède une version en polonais. en plus
de la référence à Stanislas, il s’agit également de rappeler
l’importance de la Pologne pour la logique au 20e siècle,
et notamment de l’ecole de lvov-Varsovie. De cette ecole
fit ainsi partie le logicien Alfred tarski (1902-1983), l’un
des grands acteurs de la création de l’Union Internationale
d’Histoire et de Philosophie des Sciences, dont les Congrès
lMPS sont l’une des manifestations principales.
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Stanislas et de la Galaizière
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Exposition sur l'histoire des institutions scientifiques nancéiennes
Description
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Cette exposition réalisée en 2011 par le LHSP-Archives Henri Poincaré à l'occasion du 14e Congrès de Logique, Méthodologie et Philosophie des Sciences, propose un parcours dans les bâtiments de la ville, présente les institutions et quelques personnalités scientifiques ayant joué un rôle historique pour les sciences à Nancy.
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L’Académie de Stanislas fut fondée en 1750 par Stanislas Leszczynski, sous le nom de Société Royale des Sciences et Belles-Lettres de Nancy, en même temps que la Bibliothèque publique de la Ville. La Société Royale eut pour première fonction de sélectionner les livres composant le fonds de cette bibliothèque, mais aussi d’encourager, notamment par des prix, les scientifiques, artistes et inventeurs nancéiens. En quelques années, elle acquit un prestige suffisant pour attirer comme membres « étrangers », la Lorraine n’étant pas encore française, des penseurs renommés comme Montesquieu, Buffon ou Fontenelle. En 1793, elle est supprimée, et ne sera recréée qu’en 1802, sous le nouveau nom de Société libre des Sciences, Lettres et Arts de Nancy. Changeant de dénomination au gré des régimes politiques, elle sera par la suite Société impériale sous l’Empire, Société royale sous la Restauration et la Monarchie de Juillet, Société des Sciences, Lettres et Arts sous la Seconde République. Elle ne se donnera définitivement le nom d’Académie de Stanislas qu’en 1852, plus d’un siècle après sa fondation, et c’est sous cette appellation qu’elle a traversé depuis lors plus d’un siècle et demi d’Histoire. La seule interruption des séances eut lieu durant le Seconde Guerre Mondiale : les académiciens avaient en effet estimé qu’ils ne pouvaient se réunir librement sous l’occupation allemande.
Rassemblant les notables de la ville, universitaires, scientifiques, artistes, mais aussi ecclésiastiques, ingénieurs, médecins, magistrats, …, l’Académie de Stanislas, qui compte 36 membres titulaires élus, et un nombre non limité d’associés correspondants régionaux et nationaux, est un élément moteur de la vie culturelle nancéienne. Cet ancrage local ne doit pourtant pas faire oublier les nombreux scientifiques éminents qui furent membres ou correspondants : outre Henri Poincaré, elle a compté dans ses rangs plusieurs maréchaux de France, des cardinaux, de nombreux membres de l’Académie française et parmi les (autres) savants les plus connus, Gaspard-Gustave Coriolis, Antoine Parmentier, Charles Hermite, Lucien Cuénot, Louis de Broglie, Louis Leprince-Ringuet, le géologue Marcel Roubault, Hubert Curien, ainsi que les philosophes Emile Boutroux, Etienne Souriau ou Raymond Ruyer.
Conçue par Stanislas comme un instrument de l’esprit des Lumières, l’Académie Stanislas poursuit la mission qui lui avait été fixée à sa création, en oeuvrant à une redistribution des dons de ses bienfaiteurs en direction des acteurs de la création scientifique et artistique : ainsi la dotation des prix de l’Académie, remis chaque année, s’élève à l’heure actuelle à plus de 30 000 euros. Elle organise également, en complément de ses séances qui ont lieu à huis clos, dans les locaux de la Bibliothèque Municipale, des colloques publics sur des sujets divers. L’Académie publie depuis 1833 des volumes annuels de Mémoires, qu’avaient précédés, de 1802 à 1832, douze volumes de « Précis des travaux ».
Clin d’oeil à l’influence polonaise de Stanislas sur Nancy, le site du 14e Congrès de Logique, Méthodologie et Philosophie des Sciences, que notre ville accueillera du 19 au 26 juillet 2011, possède une version en polonais. En plus de la référence à Stanislas, il s’agit également de rappeler l’importance de la Pologne pour la logique au 20e siècle, et notamment de l’Ecole de Lvov-Varsovie. De cette Ecole fit ainsi partie le logicien Alfred Tarski (1902-1983), l’un des grands acteurs de la création de l’Union Internationale d’Histoire et de Philosophie des Sciences, dont les Congrès LMPS sont l’une des manifestations principales.
URL
http://www.academie-stanislas.org/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Académie_de_Stanislas
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L'Académie de Stanislas
Description
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Nancy peut s’enorgueillir d’accueillir l’une des 31 Académies que regroupe, sous l’égide de l’Institut de France, la Conférence Nationale des Académies des Sciences, Lettres et Arts.
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
2011
Académie de Stanislas
-
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Bibliothèque municipale de Nancy
L’hôteL de
L’université
En 1752, Nancy s’était dotée d’un collège de médecine, situé dans le
bâtiment de l’actuel Musée des Beaux-arts, place Stanislas. Dès 1769,
l’expulsion des Jésuites amène l’Université de Pont-à-Mousson à trouver
refuge de manière dispersée à Nancy. Le roi Louis XV ordonne alors la
construction d’un Hôtel de l’Université pour héberger décemment les
facultés.
Construit sur le modèle des demeures princières, selon les
plans de Charles Louis de Montluisant, et achevé en 1778, le
bâtiment est considéré comme un embellissement de la ville.
Il permet de créer un lien entre ville vieille et ville neuve, tout
en mettant en valeur la Place Stanislas. le volume intérieur
est conçu de manière à ce que le bâtiment puisse accueillir
les boiseries de l’ancienne université de Pont-à-Mousson.
Cet hôtel particulier abrite aujourd’hui la Bibliothèque
Municipale, située place Dombasle, auparavant appelée
place du collège. Son architecture est très controversée à
l’époque : les chapelles et les cloîtres disparaissent des
constructions universitaires et les bâtiments s’ouvrent sur
la rue comme l’enseignement s’ouvre sur le monde : le
bâtiment hérite ainsi de l’esprit des lumières et annonce
une certaine laïcisation de l’université.
l’achèvement du bâtiment prendra plus de 30 ans. Pour
financer les derniers travaux, toujours en suspens, certaines
salles sont louées à des marchands. De nombreux cabinets
de curiosités fleurissent dans les dédales des couloirs.
Détail du plan pittoresque de Nancy (Châtelain)
– Archives Municipales de Nancy
l’édifice retrouve ses fonctions premières lorsque la
Faculté des Lettres investit les lieux, 5 ans à peine avant la
disparition des facultés, faute de moyens de l’etat. A partir
de 1822, ce sont les étudiants en médecine et en pharmacie
qui profitent des locaux, avant que les deux facultés soient
rendues à la ville en 1862. l’Hôtel de l’Université avait été
construit davantage dans un souci de représentation que
de fonctionnalité. rapidement, les installations de taille
modeste deviennent inadaptées. les locaux de l’Hôtel de
l’université se libèrent, du fait de la suppression des facultés.
Pendant tout ce temps, la bibliothèque s’enrichit et finit par
investir tout l’espace, grâce à l’intervention de guerrier de
Dumast.
le bâtiment accueille encore aujourd’hui une bibliothèque
publique d’étude associée à la Bibliothèque Nationale de
France et abrite ses fonds anciens. l’Académie Stanislas y
occupe également une place privilégiée.
l’ACADéMIe De
StAnISlAS
la Société royale des Sciences et belles-lettres de nancy,
aujourd’hui Académie de Stanislas, possède encore ses
locaux à l’Hôtel de l’Université. Ambassadrice des Sciences,
elle comptait parmi ses membres associés Montesquieu,
buffon ou Fontenelle. elle décerne chaque année des prix
à des auteurs ou inventeurs lorrains. les académiciens
sont souvent des hommes et des femmes de lettres, des
professeurs ou des médecins qui représentent la bourgeoisie
éclairée de la Ville.
Portrait de Stanislas Leszczinski
– Académie de Stanislas
AneCDoteS SUr le
bâtIMent
le volume du bâtiment a été conçu de manière à ce qu’il
puisse recevoir les boiseries de l’Université de Pont-àMousson lors de son accueil à nancy.
En plus des salles d’enseignement, des laboratoires, de
la bibliothèque et de l’amphithéâtre, le recteur avait
souhaité l’aménagement de petites salles en cellules
de prison, pour les étudiants chahuteurs, querelleurs ou
fautifs.
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Panneau 2
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Bibliothèque municipale de Nancy
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Exposition sur l'histoire des institutions scientifiques nancéiennes
Description
An account of the resource
Cette exposition réalisée en 2011 par le LHSP-Archives Henri Poincaré à l'occasion du 14e Congrès de Logique, Méthodologie et Philosophie des Sciences, propose un parcours dans les bâtiments de la ville, présente les institutions et quelques personnalités scientifiques ayant joué un rôle historique pour les sciences à Nancy.
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A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
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Construit sur le modèle des demeures princières, selon les plans de Charles Louis de Montluisant, et achevé en 1778, le bâtiment est considéré comme un embellissement de la ville. Il permet de créer un lien entre ville vieille et ville neuve, tout en mettant en valeur la Place Stanislas. Le volume intérieur est conçu de manière à ce que le bâtiment puisse accueillir les boiseries de l’ancienne université de Pont-à-Mousson. <br /><br />Cet hôtel particulier abrite aujourd’hui la <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Biblioth%C3%A8que_municipale_de_Nancy" target="_blank">Bibliothèque Municipale</a>, située place Dombasle, auparavant appelée place du collège. Son architecture est très controversée à l’époque : les chapelles et les cloîtres disparaissent des constructions universitaires et les bâtiments s’ouvrent sur la rue comme l’enseignement s’ouvre sur le monde : le bâtiment hérite ainsi de l’esprit des Lumières et annonce une certaine laïcisation de l’université. L’achèvement du bâtiment prendra plus de 30 ans. Pour financer les derniers travaux, toujours en suspens, certaines salles sont louées à des marchands. De nombreux cabinets de curiosités fleurissent dans les dédales des couloirs. <br /><br />L’édifice retrouve ses fonctions premières lorsque la Faculté des Lettres investit les lieux, 5 ans à peine avant la disparition des facultés, faute de moyens de l’Etat. A partir de 1822, ce sont les étudiants en médecine et en pharmacie qui profitent des locaux, avant que les deux facultés soient rendues à la ville en 1862. L’Hôtel de l’Université avait été construit davantage dans un souci de représentation que de fonctionnalité. Rapidement, les installations de taille modeste deviennent inadaptées. Les locaux de l’Hôtel de l’université se libèrent, du fait de la suppression des facultés. <br /><br />Pendant tout ce temps, la bibliothèque s’enrichit et finit par investir tout l’espace, grâce à l’intervention de Guerrier de Dumast. Le bâtiment accueille encore aujourd’hui une bibliothèque publique d’étude associée à la Bibliothèque Nationale de France et abrite ses fonds anciens. <br /><br />L’Académie Stanislas y occupe également une place privilégiée. L’Académie de Stanislas La Société Royale des Sciences et Belles-Lettres de Nancy, aujourd’hui Académie de Stanislas, possède encore ses locaux à l’Hôtel de L’Université. Ambassadrice des Sciences, elle comptait parmi ses membres associés Montesquieu, Buffon ou Fontenelle. Elle décerne chaque année des prix à des auteurs ou inventeurs lorrains. Les académiciens sont souvent des hommes et des femmes de lettres, des professeurs ou des médecins qui représentent la bourgeoisie éclairée de la Ville. <br /><br />Anecdotes sur le bâtiment Le volume du bâtiment a été conçu de manière à ce qu’il puisse recevoir les boiseries de l’Université de Pont-à-Mousson lors de son accueil à Nancy. En plus des salles d’enseignement, des laboratoires, de la bibliothèque et de l’amphithéâtre, le recteur avait souhaité l’aménagement de petites salles en cellules de prison, pour les étudiants chahuteurs, querelleurs ou fautifs.
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L’Hôtel de l'Université
Description
An account of the resource
En 1752, Nancy s’était dotée d’un collège de médecine, situé dans le bâtiment de l’actuel Musée des Beaux-arts, place Stanislas. Dès 1769, l’expulsion des Jésuites amène l’Université de Pont-à-Mousson à trouver refuge de manière dispersée à Nancy. Le roi Louis XV ordonne alors la construction d’un Hôtel de l’Université pour héberger décemment les facultés.
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
2011
Relation
A related resource
Académie de Stanislas : <a href="http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/items/show/4">http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/items/show/4</a>
Construction de l'Hôtel de l'Université : <br /><a href="http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/items/show/500">http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/items/show/500</a>
Académie de Stanislas
Bibliothèque Municipale
Hôtel de l'Université
-
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Nancy, ville de science
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institutions
scientifiques
et savants
nancéiens
nancy,
viLLe de science !
Nancy accueille près de 40000 étudiants répartis dans trois
établissements d’enseignement supérieur qui couvrent de nombreux
domaines d’étude. A l’heure où se construit l’Université de Lorraine, cette
exposition propose de découvrir ou de redécouvrir l’histoire scientifique de
notre ville, de ses institutions, de ses savants.
Dès le milieu du 18ème siècle, la ville de nancy possède
un collège de médecine d’une certaine renommée. elle
bénéficiera en 1769, après l’interdiction des Jésuites en
France, du transfert de l’Université de Pont-à-Mousson,
accueillie dans des bâtiments qui abritent encore aujourd’hui
la bibliothèque municipale d’études.
la suppression de cette université sous la révolution aura
pour conséquence de priver Nancy de toute vie universitaire
(mise à part l’éphémère Faculté des lettres et l’école
de médecine), jusqu’à la moitié du 19ème siècle. C’est
seulement sous le Second Empire, où elle deviendra le siège
de la XVIème académie après une hésitation entre Metz et
Nancy, que sont créées, en 1854, les Facultés des lettres et
des sciences et dix ans plus tard, la Faculté de droit. A ces
trois facultés s’ajoute une école préparatoire de médecine
fondée dès 1843.
Le véritable développement universitaire de Nancy date
cependant des débuts de la troisième république. Après
le traité de Francfort de 1871 qui sanctionne la défaite
de la France, la ville bénéficie de l’apport d’hommes
et d’institutions venus de l’Université de Strasbourg.
A ces forces nouvelles s’ajoute, par la suite, le soutien
des réformateurs républicains qui favorisent la création
d’instituts dédiés aux sciences appliquées. le dynamisme
des scientifiques lorrains, soutenu par les assemblées locales
(Conseil général et Ville) puis par les milieux économiques
locaux, feront bientôt de la faculté des sciences de Nancy
un des principaux centres de formation de spécialistes pour
l’industrie. en une quinzaine d’années, alors que la lorraine
connaît une exceptionnelle période de prospérité, elle
crée une série d’instituts habilités à délivrer des diplômes
d’ingénieurs (instituts de chimie, d’électrotechnique, de
géologie, de commerce, institut agricole et colonial, écoles
de laiterie et de brasserie). Ces derniers, devenus entre temps
des enSI (ecoles nationales Supérieures d’Ingénieurs),
forment encore aujourd’hui le noyau essentiel de l’InPl.
Ville frontière soumise aux aléas de l’histoire, nancy a été
ville lorraine hors de France, et ville française face à l’AlsaceLorraine annexée par l’Allemagne : cette riche histoire a
longtemps fait d’elle la ville universitaire au carrefour de
l’europe qu’elle tente aujourd’hui de redevenir. Du siècle de
Stanislas à nos jours, au travers des métamorphoses de son
paysage urbain et des aventures de ses savants, connus ou
méconnus, venez redécouvrir nancy, une ville de science !
Création Graphique : Paul filippi pour PANDG.fr - Scénarisation Mathias Mercier - Illustrations : Paul Filippi
de Stanislas à nos jours
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Exposition sur l'histoire des institutions scientifiques nancéiennes
Description
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Cette exposition réalisée en 2011 par le LHSP-Archives Henri Poincaré à l'occasion du 14e Congrès de Logique, Méthodologie et Philosophie des Sciences, propose un parcours dans les bâtiments de la ville, présente les institutions et quelques personnalités scientifiques ayant joué un rôle historique pour les sciences à Nancy.
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A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
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Nancy accueille près de 40000 étudiants répartis dans trois établissements d’enseignement supérieur qui couvrent de nombreux domaines d’étude. A l’heure où se construit l’Université de Lorraine, cette exposition propose de découvrir ou de redécouvrir l’histoire scientifique de notre ville, de ses institutions, de ses savants.
Dès le milieu du 18ème siècle, la ville de Nancy possède un collège de médecine d’une certaine renommée. Elle bénéficiera en 1769, après l’interdiction des Jésuites en France, du transfert de l’Université de Pont-à-Mousson, accueillie dans des bâtiments qui abritent encore aujourd’hui la bibliothèque municipale d’études.
La suppression de cette université sous la Révolution aura pour conséquence de priver Nancy de toute vie universitaire (mise à part l’éphémère Faculté des lettres et l’école de médecine), jusqu’à la moitié du 19ème siècle. C’est seulement sous le Second Empire, où elle deviendra le siège de la XVIème académie après une hésitation entre Metz et Nancy, que sont créées, en 1854, les Facultés des lettres et des sciences et dix ans plus tard, la Faculté de droit. A ces trois facultés s’ajoute une école préparatoire de médecine fondée dès 1843.
Le véritable développement universitaire de Nancy date cependant des débuts de la Troisième République. Après le traité de Francfort de 1871 qui sanctionne la défaite de la France, la ville bénéficie de l’apport d’hommes et d’institutions venus de l’Université de Strasbourg. A ces forces nouvelles s’ajoute, par la suite, le soutien des réformateurs républicains qui favorisent la création d’instituts dédiés aux sciences appliquées. Le dynamisme des scientifiques lorrains, soutenu par les assemblées locales (Conseil général et Ville) puis par les milieux économiques locaux, feront bientôt de la faculté des sciences de Nancy un des principaux centres de formation de spécialistes pour l’industrie. En une quinzaine d’années, alors que la Lorraine connaît une exceptionnelle période de prospérité, elle crée une série d’instituts habilités à délivrer des diplômes d’ingénieurs (instituts de chimie, d’électrotechnique, de géologie, de commerce, institut agricole et colonial, écoles de laiterie et de brasserie). Ces derniers, devenus entre temps des ENSI (Ecoles Nationales Supérieures d’Ingénieurs), forment encore aujourd’hui le noyau essentiel de l’INPL.
Ville frontière soumise aux aléas de l’histoire, Nancy a été ville lorraine hors de France, et ville française face à l’Alsace-Lorraine annexée par l’Allemagne : cette riche histoire a longtemps fait d’elle la ville universitaire au carrefour de l’Europe qu’elle tente aujourd’hui de redevenir. Du siècle de Stanislas à nos jours, au travers des métamorphoses de son paysage urbain et des aventures de ses savants, connus ou méconnus, venez redécouvrir Nancy, une ville de science !
Original Format
The type of object, such as painting, sculpture, paper, photo, and additional data
Panneau d'exposition
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A name given to the resource
Institutions scientifiques et savants nancéiens de Stanislas à nos jours. Nancy, ville de science !
Description
An account of the resource
Premier panneau. Présentation de l'exposition
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
2011
Nancy
Université de Nancy