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http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/42810e19c47f435d5fa93f32dce8fd0c.pdf
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�UNIVERSITÉ DE FRANCE -
ACADÉMIE DE NANCY
RENTRÉE SOLENNELLE
DES
ET DE
L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
DE NANOY
Le 28 Novembre 1882
NANCY
IMPRIMERIE BERGER-L EVRA DL '1' ET Cie
Il,
UUE JJ>AN-LAMOUU,
1883
Il
��ACADÉMIE DE NANCY
ADMINISTRATION ACADÉMIQUE
Recteur de l'Académie: M. MOURIN ,*, 10.
Recteur honoraire: M. MAGGIOLO ,*, 10.
MM. MELLIER, l Q, à Nancy.
Inspecteurs de l'Académie
DAUZAT, à Épinal.
LANGROGNET ,*, l Q, à BarIe-Duc.
Secrétaire de l'Académie: M. HUET, A O.
�6 .
ACADÉMIE DE NANCY.
CONSEIL ACADÉMIQUE
M. le Rectcur MOURIN ,*, l V, Président du Conseil.
M. MELLIER, l V, Inspecteur d'Académie à Nancy.
M. DAUZAT, Inspecteur d'Académie à Épinal.
M. LANGH,OGNET ,*, l V, Inspecteur d'Académie à Bar-le-Duc.
M. LEDERLIN, IV, Doyen de la Faculté dc Droit.
M. TOURDES ,*, IV, Doyen de la Faculté de Médecine.
M. GH,ANDEAU 0,*, l Q, Doyen de la Faculté des Sciences.
M. BENOIT ,*, IQ, Doyen de la Faculté des Lettres.
M. JACQUEMIN ,*, l Q, Directeur de l'École supérieure de Phal'.
macie.
M. LOMBARD, l Q, Professeur à la Faculté de Droit.
M. BEAUNIS ,*, l Q, Professeur à la Faculté de Médecine.
M. FORTHOMME
l Q, Professeur à la Faculté des Sciences.
M DECHARME, l Q, Professeur à 'la Faculté des Lettres.
M. SCBLAGDENHAUFFEN, l Q, Professem' à l'École supérieure
de Pharmacie.
M. KORTZ, l Q, Proviseur du Lycée de Nancy.
M. DOULIOT, l Q, Principal du Collège d'Épinal.
M. THOUVENIN
l Q, Professeur au Lycée de Nancy.
M. DUVERNOY ,*, IV, Professeur au Lycée de Nancy.
M. HOSTEIN, A Q, Professeur au Lycée de Nancy.
M. LOOSEN, A Q, Professeur au' Lycée de Nancy.
M. THOUVENOT, l Q, Professeur au Collège de Verdun.
M. PIERRON, Professeur au Collège d'Épinal.
M. VOLLAND
Maire de Nancy, Conseiller général.
:\'1. DUVAUX,1 Q, Député dé Meurthe-et-Moselle, Conseiller général.
M. ALBERT FERRY, Maire de Saint-Dié, Conseiller général des Vosges.
M. BALA, Maire de Bar-le-Duc.
M. HUET, A Q, Secrétaire de l'Académie, Secrétaire du ConseÙ.
*,
*,
*,
�ACADÉMIE DE NANCY.
7
ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
FACULTÉ DE DROIT
MM. LEDERLIN, IV, Doyen, Professeur de Droit romain, autorisé
à faire le cours de Pandectes, et Chargé du cours de Droit
français étudié dans ses origines féodales et coutumières.
JALABERT
*"
IV, Doyen honoraire.
LOMBARD (Ad.), IV, Professeur de Droit commercial, et
Chargè du cours de Droit des gens.
LIÉGEOIS, IV, Professeur de Droit administratif, et Chargé
du cours d'Histoire du Droit romain et du Droit français.
BLONDEL, A V, Professeur de Code civil, et Chargé du cours
de Droit constitutionnel.
BINET, A V, Professeur de Code civil, et Chargé du cours de
Droit civil approfondi dans ses rapports avec l'Enregistrement.
LOMBARP (P.), A V, Professeur de Code civil.
GARNIER, Professeur d'Économie politique.
MAY, professeur de Droit romain.
CHAVEGRIN, Agrégé, Chargé du cours de Droit international
privé.
GARDEIL, Agrégé, Chargé du cours de Droit criminel.
BEAUCHET, Agrégé, Chargé du cours de Procédure civile.
BOURCART, Agrégé, Chargé du cours de Pandectes, autorisé
à faire le cours de Droit romain.
GAVET, Agrégé, Chargé du cours d'Histoire générale du Droit
français public et privé.
LACHASSE, l V, Docteur en Droit, Secrétaire.
�ACADÉMIE DE NANCY.
FACULTÉ DE MÉDECINE
Doyen: M. TOURDES *, l
Doyen honoraire : M. STOLTZ C*,
MM. SÉDILLOT C *,
CA1LLIOT *, 1Q.
Professeurs honoraires
STOLTZ C *, IV.
SIMONIN *, IV.
BACH *,1
MM. TOURDES *, IV, Professeur de Médecine légale.
MICHEL *, l V, Professeur de Clinique externe.
COZE *, l
Professeur de Matière médicale et de Thérapeutique.
MOREL *,
Professeur d'Histologie.
V. PARISOT *,
Professeur de Clinique interne.
HERRGOTT *, l
de Clinique obstétricale et
accouchements; M. ROUSSEL *,
Professeur adjoint;
M. E. PARISOT, A V, Professeur adjoint.
HECHT, l V, Professeur de Pathologie générale et de Patho-
logie interne; M. DEMANGE *, l V, Professeur adjoint.
N .... , Professeur de Botanique et d'Histoire naturelle médicale.
BEAUNIS *,
Professeur de Physiologie.
FELTZ *, l 1 Professeur d'Anatomie et de Physiologie pathologiques.
RITTER, l
de Chimie médicale et de Toxicologie.
BERNHEIM, A V, Professeur de Clinique interne.
GROSS,
Professeur de Clinique externe.
CHARPENTIER, Professeur de Physique médicale.
l V, Professeur d'Anatomie descriptive.
POINCARÉ *, l V, Professeur d'Hygiène.
CHRÉTIEN, AV, Professeur de Médecine opératoire.
HEYDENREICH, Professeur de Pathologie externe.
�ACADÉ:\!IE DE NANCY.
MM. SCHLAGDENHAUFFEN, IV.
SPILLMANN, AV.
DEMANGE (Émile).
Agrégés en exercice. .
HERRGOTT (Alphonse).
GARNIER.
WEISS.
M. RONNET, IV, Secrétaire agent-comptable.
FACULTÉ DES SCIENCES DE NANCY
*,
Doyen: M. GRANDE AU 0
IV.
Doyen honoraire : M. BACH ,*, IV.
MM. GRANDE AU 0,*, l V, Professeur de Chimie et de Physiologie appliquées à l'agriculture.
THOULET, Chargé du cours de Minéralogie et de Géologie.
FORTHOMME ,*, IV, Professeur de Chimie.
MATHIEU, A V, Professeur de Mathématiques pures.
BICHAT, A V, Professeur de Physique.
LE MONNIER, A V, Professeur de Botanique.
FLOQUET, A \\li, Professeur de Mathématiques appliquées.
FRIANT, A V, Professeur de Zoologie.
HALLER, Maître de conférences de Chimie.
BLONDLOT, Maitre de conférences de Physique.
GEORGEL, l V, Secrétaire agent-comptable.
FACULTÉ DES LETTRES
MM. BENOIT ,*, IV, Doyen, Professeur de Littérature française.
RAMBAUD
A V, Professeur d'Histoire et de Géographie.
HOMOLLE, A V,Professeur suppléant d'Histoire et de Géographie.
EGGER, Professeur de Philosophie.
'*,
�10
ACADÉMIE DE NANCY.
MM. CAMP AUX ,*, IV, Professeur de Littérature latine.
DECHARME, l V, Professeur de Littérature grecque.
GRUCKER, l V, Professeur de Littérature étrangère.
DEBIDOUR, A V, Professeur d'Histoire.
THIAUCOURT, Maître de conférences de Philologie grecque et
latine.
Maître de conférences de Littérature française.
DUBOIS, Maître de conférences d'Antiquités grecques et latines.
GEORGEL, IV, Secrétaire agent-comptable.
ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
*,
*,
Directeur: M. JACQUEMIN
IV.
Directeur honoràire : M. OBERLIN
IV.
MM. JACQUEMIN ,*, IV, Professeur de Chimie minérale et de
Chimie organique.
GODFRIN, Chargé du cours de Matière médicale et de Minéralogie.
SCHLAGDENHAUFFEN, l V, Professeur de Physique et de
Toxicologie.
*,
BLEICHER
A V, Professeur d'Histoire naturelle médicale.
HALLER, A Q, Agrégé, Chargé du cours dc Pharmacie.
DELCO:llINÈTE, IV, Chargé d'un cours de Pharmacie gaIinique.
HELD, Agrégé.
BONNET, IV, Secrétaire agent-comptable.
�PRO'CÈS-VE RBA L
DE LA SÉANCE
La séance solennelle de rentrée 'des Facultés et de
l'École supérieure de pharmacie de Nancy a eu lieu le
mardi 28 novembre 1882, dans le grand amphithéâtre
de la Faculté des Lettres, sous la présidence de M. Mou'Tin, Recteur de l'Académie.
Sur l'estrade ont pris place à côté de M. le Recteur,
MM. les Membres du Conseil académique, les InspecDoyens des :Facultés et le Directeur
teurs d' Académie,
de l'École de pharmacie.
Et dans l'hémicycle, MM. les Professeurs, Agrégés et
Secrétaires, ainsi que MM. le Proviseur les Professeurs
du Lycée.
Aux places réservées, on remarquaitlVi. Ballot-Beaupré,
premier Président de la Cour d'appel; M. le Général
Hanrion, commandant la 11 e division militaire; M. le
Général Quenot, commandant la subdivision de Nancy;
M. Fourcade, Procureur général; M. Baradez, premier
adjoint au Maire de Nancy; M. Bach,Doyen honoraire;
M. l'Abbé Voinot, vicaire général. Et dans l'assistance,
�12
ACADÉMIE DE ;'1ANCY.
des magistrats de la Cour et du Tribunal, des membres
du barreau et des Sociétés savantes, des chefs de service,
des fonctionnaires de tous ordres.
A deux heures, la séance s'est ouverte par une allocution de:M. le Recteur.
M. Le Monnier, Professeur à la Faculté des Sciences,
chargé du discours d'usage, a lu ensuite une étude sur
Darwin, sa vie et son œuvre.
La proclamation des prix obtenus par les étudiants
dans les concours de fin d'année aterminé la séance.
�DISCOURS
DE M. LE RECTEUR
MESSIEURS,
On a quelquefois appliqué à la démocratie le mot de Montaigne sur l'homme en général, « subject merveilleusement
divers et ondoyant ». Je n'ai pas à rechercher ici si cela peut
se dire de la démocratie française, mais j'aime à affirmer
qu'en un point, l'enseignement national, elle montre un
esprit de suite, une persévérance, une continuité d'efforts '
qui ne se sont jamais démentis.
Au lendemain de nos désastres, tout le monde a crié: Aux
écoles! C'a été le mot d'ordre de la troisième République. Il
a été gardé fidèlement et les ministres qui se succèdent, au
gré des fluctuations politiques, le transmettent comme une
consigne sacrée. C'est le privilège de notre région de fournir
les chefs de cette évolution patriotique et, aujourd'hui encore,
l'œuvre de M. Jules Ferry, un fils des Vosges, est contiuuée
par M. Duvaux, un fils de Nancy.
La Lorraine a mérité l'honneur qui lui est fait, car nulle
�14
stANCE DE RENTRtE.
part on n'a mlCUX compris la tâche imposée au corps enseignant et à la jeunesse. Je femi un jour le tableau complet
de tout ce qui a été entrepris et réalisé chez nous pour développer l'instruction et la mettre à la portée de tous, depuis les
petites écoles de hameaux jusqu'aux collèges et lycées et jusqu'aux Facultés, et l'on jugera de l'importance de ces institutions sans nombre où se dégrossissent, se forment, s'éclairent
et s'affinent les générations nouvelles.
Pour aujourd'hui, je me bornerai à des aperçus statistiques
sur l'enseignement supérieur. J'en puise les éléments dans
les rapports soumis par MM. les doyens au Conseil académique. Ce sont des chiffres surtout que je vais faire passer
soùs vos yeux. Malgré le préjugé, je ne demande pas grâce
pour eux, car ils auront de l'intérêt si l'on veut bien les écouter avec quelque attention.
Mais avant de commencer cette revue, j'ai un douloureux
devoir à remplir. Les armées, même victorieuses, ne reprennent leur marche qu'après avoir iendu les honneurs suprêmes
à ceux qui ont succombé dans la lutte.
L'apnée 1882 nous a été particulièrement cruelle. Le 7 février, l'École supérieure de pharmacie perdait M. le professeur Descamps. Il tombait avant l'âge, il, la suite de recherches scientifiques poursuivIes opiniâtrément dans les vapeurs
meurtrières du laboratoire. Ses travaux lui avaient déjà fait
une place honorable dans l'estime publique, ceux qu'il préparait et qu'il a laissés inachevés l'auraient assurément rapproché du but où tendait sa louable ambition.
Le 7 avril, une longue et cruelle maladie, vainement combattue par la science la pl us profonde et par la tendresse la
plus dévouée, nous enlevait M. Ernest Dubois, professeur de
droit romain à la Faculté de droit. Il est mort usé par cette
flamme intérieure qui fait tant de victimes parmi les natures
d'élite. Dévoré par la passion de l'étude, entraîné dans des
veilles ardentes à la poursuite d'un noble idéal, il se donnait,
corps et âme, sans mesurer ses forces, au devoir professionnel
�DISCOURS DU UECTEUIL
15
d'abord, puis à d'immenses travaux qui s'étendaient à tout, car
il voulait tout apprendre et tout savoir. Il a eu du moins cette
joie suprême de mettre la dernière main à une œuvre qui gardera son nom contre l'oubli, sa magistrale édition des Institutes
de Gaïus.
Le 8 juin, succombait à son tour M. Delbos, professeur de
géologie et de minéralogie à la Faculté des sciences. C'était
un professeur de rare mérite, savant distingué, esprit libéral,
cœur de patriote. Sa mémoire sera pieusement conservée par
des amitiés fidèles et restera con,sacrée dans les rangs les plus
élevés des naturalistes français par ses belles études sur la
géologie de l'Alsace.
J'unis ces trois deuils dans un même sentiment de respect,
de sympathie et de regret.
Faculté de droit. - Le successeur de M. Dubois dans la
chaire de droit romain a été choisi conformément au vœu de
la Faculté. M. May, récemment élevé au titulariat de la chaire
de procédure civile, est rentré dans un enseignement auquel
l'appelaient ses études spéciales, ses goûts, ses services antérieurs et des succès remarqués.
La prospérité de la Faculté, que j'avais déjà le plaisir de
signaler l'année dernière, s'est maintenue pendant l'exercice
1881-1882. Le nombre total des inscriptions a été de. 656,
soit en moyenne de 164 par trimestre. Si nons y joignons, pour
une idée exacte du mouvement scolaire, les étucliants
qui, déjà pourvus de toutes leurs inscriptions, ont subi dans
l'année une ou plusieurs épreuves, nous atteignons un total
de 238 élèves en cours d'études, chiffre qui n'à été dépassé de
quelques unités qu'une seule fois depuis 1864.
M. le doyen se félicite avec raison de l'assiduité des étudiants. Par une conséquence naturelle, les résultats cles examens ont été satisfaisants; sur les 328 passés clans les di
ses séries, 257 ont été suivis d'admission et 81 d'ajournement;
les admissions offrent donc une proportion de 75.30 p. 100
et les ajournements 24.70. Il y a progrès marqué, du moins
�16
SÉANCE DE RENTRÉE.
quant aux épreuves subies d'après le nouveau régime. 'l'outefois, bien des échecs eussent été évités si les candidats
n'avaient eu le tort de négliger les matières spéciales en ne
leur attribuant qu'une importance :;econdaire. Ils feraient
bien de ne pas oublier la sévérité des nouveaux règlements:
la crainte de la rouge-noire est le commencement de la
sagesse.
Je regrette de ne pouvoir reproduire tous les détails rassemblés curieusement dans le rapport de M. le doyen. Je
dirai seulement un mot des thèses pour le doctorat. Ce sont
pour la plupart des études étendues et fort approfondies. La
Faculté a particulièrement remarqué cette année les travaux
de M. Gerbaut sur la Novation en d1'oit romain et sur la
Compétence des tribunaux français à l'égard des étrange1's en
matière civile et commerciale, et ceux de M. Baradez sur les
Inté1'êts en droit 1'omain et sur le Conseil de surveillance dans
les sociétés en commandite par actions. J'ai assisté avec un
vif intérêt à ces belles soutenances, débats animés où l'étudiant lutte avec ses maîtres, expose ses idées, défend ses
conclusions et a besoin, pour donner sa mesure, d'un savoir
précis, d'une grande présence d'esprit, d'une parole alerte
prompte à la parade et à la réplique. MM. Gerbaut et Baradez
ont été reçus avec la mention éloge, c'est-à-dire avec l'unanimité de boules blanches. D'éminents magistrats témoignaient par leur présence de l'importance qu'ils attachent à
ces exercices; je les remercie de l'honneur qu'ils ont fait à
la Faculté.
Faculté de médecine. - Les cadres du personnel enseignant
n'ont pas été modifiés pendant l'année 1881-18Es2. Mais l'attention de l'administration supérieure ayant été appelée SUl'
le nombre insuffisant des agrégés, réduits à six par suite de
plusieurs promotions au professorat, elle a décidé, pal' arrêté
du 20 mai 1882, que des concours seraient ou verts les 1 el' décembre 1882, 1er mars et 1er juin 1883 pour sept places d'agrégés attribués à la Faculté de Nancy. C'est un avis aux jeunes
�DISCOURS DU RECTE.UR.
17
docteurs. Nous savons que plusieurs d'entre eux, encouragés
par leurs maîtres, se préparent à entrer en lice.
Les inscriptions accusent un progrès satisfaisant de l'effectif;
on en a compté 395, dont359 pour le doctorat et 36 pour le grade
d'officier de santé. C'est une augmentation de 40 inscriptions
sur l'année dernière. Le nombre des étudiants a été de 154,
dont 107 en cours d'inscriptions, 41 en cours d'examens et
6 auditeurs bénévoles. L'année précédente, l'effectif n'avait
compris que 147 élèves, dont 89 en cours d'inscriptions, au
lieu de 107, chiffre actuel. C'est la qu'il faut chercher, comme
un heureux augure de l'avenir, le mouvement ascendant de
l'école.
Il est intéressant d'examiner la provenance de ces étudiants.
On est d'abord frappé de ce fait, que le plus grand nombre, 39;
nous arrive des provinces séparées, - souveni-r persistant de
l'illustration de la grande écolc de Strasbourg. Meurthe-etMoselle en fournit 34, les Vosges 10, la Meuse 6, les autres
départements 11, l'étranger 2. On a le droit d'espérer que
l'affluence ira croissant iL mesure que l'on connaîtra mieux,
dans la région de l'Est tout entière, les ressources exceptionnelles offertes à l'étude dans la Faculté de Nancy.
Les examens de doctorat forment un total de 176, dont 100
régime ancien et 76 régime nouveau; 12 i1'ès bien et 41
-bien sont des notes qui attestent de sérieuses études, mais il
ya eu 23 ajournements déterminés presque toujours par une
insuffisance marquée dans les sciences physiques et naturelles.
C'est un avertissement que les étudiants feront sagement de
ne pas négliger.
La Faculté a délivré cette année 21 diplômes de docteur.
Les thèses présentées n'étaient pas de simples compilations,
mais des travaux vraiment personnels et portant la marque
de Nancy, c'est-à-dire fondés sur des faits observés et recueillis dans les. cliniques et sur des expériences suivies,
renouvelées et eontrôlées dans les laboratoires. La Faculté a
pu accorder à ces travaux 7 fois la note t1'ès bien et 6 fois la
FACUI,TÉS.'
�18
SÉANCE DE RENTRÉE.
note bien. O'est une proportion rarement atteintelj'en félicite
les nouveaux docteurs et je cite ici l avec une satisfaction par.
ticulière l les 7 très bien, MM. Thiébaut l Lemaire l Ganzinotty,
Lambling l Rieoux l BernardYl .Macé.
Est-ce à dire que tout soit pour le mieux et que nous n'ayons
qu'à nous réjouir en contemplant le passé et en entrevoyant
l'avenir? .M. le doyen est moins optimiste et signale un point
noir que je recommande à l'attention des étudîants. Quelle est
la mission de la Faculté? Que vient-on chercher ici? Est-ce
seulement la science théorique et désintéressée? Assurément
non l et l'on doit s'y préoccuper bien plutôt de tout ce qui peut
préparer d'une façon pratique de futurs médecins. Il n'y a donc
rien de plus important danslascolarité médicale que l'enseignement clinique où les étudiants se forment pal' l'exercice même
b. l'art de guérir. D'où vient donc qu'au cinquième examen,
qui porte sur les cliniques médicale et chirurgicale l on ait à
constater un ajournement sur cinq? Oe fait a préoccupé vivement M. le doyen et ses
IVI. le professeur Bernheim en a fait l'objet d'une étude fort remarquable dans laquelle il a recherché avec une vive sagacité les causes du
mal et le remède à y apporter. Ses conclusions tendent à modifier l'organisation actuelle des études médicales qui rend
trop difficile l'assiduité aux cliniques. Je ne doute pas que le
Conseil supérieur ne prête l'oreille à ses observations et n'étudie des réformes dont l'urgente nécessité ne lui échappera
pas. Mais, en attendant, les élèves doivent comprendre que
des diverses obligations qui les sollicitent et se disputent leur
tempsl il n'en est pas dont ils puissent espérer un résultat plus
sérieux pour leur avenir professionnel que l'assistance régu·
lière et attentive aux cliniques.
L'installation des divers services de l'école est aujourd'hui
complète. L'administration supérieure y ajoute cependant sans
cesse de nouvelles améliorations. O'est ainsi que des créllits
ouverts, il ya quelques jours, vont nous permettre d'agrandir
la bibliothèque. Oc riche dépôt, mis dans un ordre parfait par
�DISCOURS DU RECTEUR.
19
les soins laborieux de lU. le docteur Netter, se trouvait un
peu à l'étroit avec ses 11,000 volumes. On doublera son
étendue en Y annexant la galerie voisine occupée par les
lections d'anatomie. Le musée sera par suite déplacé et on le
reportera à sa place naturelle, à côté des cours qui peuvent
l'utiliser.
Mais cet outillage scienti tiq ne perfectionné à grands frais,
cesadmirable,s instruments de recherches et d'expérimentation
n'auraient que peu de prix par eux-mêmes si d'éminents
fesse urs ne les mettaient en œuvre. Eux seuls font la valeur
réelle, l'autorité, la force productive de nos grandes écoles.
L'État reconnaît et honore les services de ces maîtres de la
science. Cette année encore, un membre de la Faculté de
médecine, M. le docteur Poincaré, a été admis dans la Légion
d'honneur. Je le félicite bien cordialement. Cette haute distinction est pour le savant hygiéniste et le très habile
seur la récompense méritée et applaudie d'un long labeur,
de remarquables publications et d'un infatigable dévouement
àla science, à l'enseignement et aux malades.
Pharmacie. - Deux chaires sont d.evenues vacantes dans
le cours de cette année. M. Oberlin, professeur de matière
médicale et de minéralogie, a demandé le repos auquel lui
donnaient droit 47 ans do service. Il reste attaché à l'École
par un double honorariat et continue dans le laboratoire, avec
la verdeur et l'entrain d'une passion qui ne s'est jamais affaiblie, les belles recherches qui lui ont fait un nom dans le
monde savant.
L'École a demandé et obtenu que lU. Oberlin fût remplacé
dans l'enseignement de la matière médicale par un de ses
anciens élèves, lU. Godfrin, que la solidité de ses études et
l'éclat de ses épreuves scolaires avaient désigné à l'attention
du ministre.
lU. Descamps a été remplacé dans la chaire de pharmacie
chimique, par M. Haller, agrégé et docteur ès sciences, déjà
chargé depuis plusieurs années du eours complémentaire
�20
SÉANCE DE RENTRÉE.
d'analyse chimique, en même temps qu'il est rtlaître de COllférences de chimie organique à la Faculté des sciences. Ce
jeune maître n'en est pas à faire ses preuves, car il a su depuis
longtemps mettre son nom hors de pair par l'originalité de
ses travaux.
M. le directeur constate avec satisfaction que la crise traversée par l'École est arrivée à son terme: le mouvement
décroissant de l'effectif s'est arrêté. Cette année, l'enseignement a été suivi par 82 étudiants, savoir: 38 en cours
criptions, 38 en cours d'examens et 6 auditeurs bénévoles. Il
y a lieu de remarquer aussi que le nombre des élèves de
1re classe s'accroît sensiblement: sur un total de 139 inscriptions, il y en a 82 pour la l'e classe.
Le nombre des examens définitifs ou de réception pour le
grade a été de 103, savoir: 2 tioutenances de thèses pour le diplÔme supérieur, 73 examens de Fe classe et 28 de 2" classe.
Ce chiffre est supérieur de 15 à celui de l'année précédente.
Tous les étudiants de 1re classe llouveau régime -ont été
admis. Il y a eu des ajournements trop nombreux dans les
autres séries, 10 sur 84 pour la 1 re classe ancien régime, 3 sur
9 pour la 2 e classe ancien régime, et 5 sur 19 pour la 2e classe
nouveau régime. Ce sont là des proportions qui doivent faire
réfléchir les étudiants, s'ils ont quelque souci de leur avenir.
L'École a délivré cette année 30 diplômes, dont 2 diplômes
supérieurs, 22 de l'e classe et 6 de
classe. C'est le chiffre
le plus élevé qui ait été atteint depuis son transfert de Strasbourg à Nancy.
Les deux diplômes d'honneur méritent une mention particulière. Ils ont été obtenus par MM. Held et MoreHe avec
la note t1'ès bien. L'École a remarqué la solidité de leurs thèses remplies de faits curieusement étudiés et établissant des
résultats qui resteront.
J'ai plaisir à citer M. Reld comme un exemple de ce que
peut le travail servi par une intelligente et énergique volonté.
Dans le cours de cette seule année 1881-1882, M. ReId a
�DISCOURS DU RECTEUR.
21
successivement acquis la licence ès sciences physiques, le
diplôme de pharmacien de 1 re classe, le diplôme supérieur,
ct enfin, le mois dernier, à la suite d'un brillant concours, le
titre d'agrégé. Nous le mettons à l'ordre du jour de l'enseignement supérieur.
L'École supérieure de pharmacie conserve son caractère
pratique, et constamment complète et éclaire son enseignement théorique par des manipulations et des exercices' dans
les magnifiques laboratoires dont elle a été dotée par la munificence de l'État et les libéralités de la ville. Le zèle des
maîtres va plus loin encore. C'est ainsi que M. Bleicher, dans
de fréquentes herborisations et des excursions géologiques,
met sous les yeux des élèves les faits et les phénomènes, et
que 1\1. Delcominète, pendant le semestre d'été, conduit un
jour par semaine ses auditeurs dans les usines et les grandes
exploitations où s'offrent en pleine activité les applications
de la science. Si je loue les maîtres de leur dévouement, je
félicite aussi les étudiants de l'empressement avec lequel ils
suivent leurs guides et de la reconnaissance qu'ils leur témoignent.
Pour reconnaître des services si distingués, M. le Ministre,
par arrêté du 15 juillet dernier, a promu M. Delcominète au
grade d'officier de l'instruction publique.
Faculté des sciences. - La mort du regretté M. Delbos et
le départ de deux maîtres de conférences ont amené des
changements dans le personnel enseignant.
M. Delbos a été remplacé par M. Thoulet, maître de conférences à la Faculté des sciences de Montpellier. Élève de
Sainte-Claire Deville et de M. Fouqué au Collège de France,
auteur lui-même de travaux remarqués qui lui assurent déjà
une place honorable parmi les minéralogistes français et
étrangers, M. Thoulet nous arrive précédé d'nne véritable
renommée scientifique. II saura tenir les promesses de ses
heureux débuts. Je me joins à la Faculté pour lui souhaiter
la bienvenue.
�22
SÉANCE DE RENTRÉE.
M. Brillouin, maître dé conférences, ayant été désigné pour
occuper à Dijon une chaire magistrale à laquelle lui donnaient droit l'étendue de sa science et son talent ù.e professeur, a eu pour successeur un jeune physicien, enfant ù.e
Nancy, M. BIondlot, qui nous vient de l'École ù.cs hautes
études, et annonce par ses premiers travaux qu'il sera
digne fils de l'un des savants qui ont le plus honoré notre
Faculté de médecine.
Enfin, à l'exemple de.la Faculté des lettres, la Faculté des
sciences, pour satisfaire aux besoins croissants de son enseignement, a réclamé le concours d'un professeur de mathématiques spéciales du lycée et a fait à M. Hervieux l'accueil
sympathique que lui méritaient son dévouement, sa science
et son talent.
Les avantages qU'Oll attendait de la nouvelle organisation
des Facultés s'accentuent d'année en année. Les étudiants
sérieux affluent de tous cotés. En 1881-1882, on en a compté
66 dans les cours et conférences préparatoires aux diverses
licences de l'ordre des sciences, savoir: boursiers de l'État,
maîtres auxiliaires et maîtres répétiteurs de lycées, 16; professeurs de collèges communaux, 4; élèves libres, 36. Nous ne
sommes plus au temps où la solitude s'étendait autour des
chaires qui refusaient de faire descendre la science de ses
hauteurs sévères.
De ces élèves réguliers, assidus, 25 se sont présentés aux
examens de licence dans les sessions de novembre 1881 et
de juillet 1882, et 14 d'entre eux ont été déclarés dignes du
diplôme. Les 8 boursiers de l'État qui ont abordé ces épreuves ont été reçus, 3 avec la note bien. Voilà des résultats qui
attestent l'excellence de j'institution des bourses en même
temps qu'ils témoignent du zèle de la Faculté à seconder les
vues du Gouvernement en s'efforçant de suppléer, pour le recrutement de l'enseignement secondaire, à l'insuffisance numérique de l'École normale.
Le chiffre des candidats qui se sont présentés, dans le cours
�DISCOURS DU RECTEUR.
23
de l'annôe classique 1881-1882, aux épreuves du baccalauréat ('s sciences complet a été de 340. Il ya eu 134 admis
contre 20G ajournés, ce qui donne une proportion d'admissions
de 39.40 p. 100. Grâce au nouveau mode d'annotation, on a
compté il la session de juillet 3 t1'ès bien et 9 bien.
l . . e baccalauréat restreint a été recherché par 59 candidats
et obtenu par 13 seulement, soit une proportion d'admissions
de 2G p. 100. Je n'insiste pas sur ces tristes résultats dus à
des canses diverses. L'administration supérieure fait étudier
en ce moment même les modifications qu'on pourrait apporter
à cc baecalauréat et paraît même disposée, par une mesure
plus radicale qui a de nombreux partisans, à prononcer purement et simplement sa suppression.
Faculté des lettres. - Le personnel enseignant a été renouvelé en partie. M. Gérard, professeur de philosophie, nous
a quittés pour aller administrer l'Académie de Grenoble, au
grand regret des élèves qu'il préparait à la licence ou à
l'agrégation et du public qui aimait son enseignement à la
fois si profond et si lumineux.
Son successeur, M. Victor Egger, porte un 'des noms les
plus aimés et les plus honorés de l'Université. Il est l'auteur
de la Pm'ole intérieure, un livre qui restera comme l'une des
études psychologiques les plus originales de notre temps.
M. Egger a reçu de tous la plus sympathique bienvenue.
M. Zeller, dont les cours de géographie jouissaient d'une
légitime popularité, a, lui aussi, changé de voie et accepté
les soucis de l'administration. Il a été remplacé dans sa
chaire par M. Romolle, l'un des nôtres déjà, qui apportera
dans son nouveau cours cette forte érudition et cette parole
aimable q lli faisaient l'année dernière le vif intérêt de ses
leçons d'archéologie.
M. Dubois succède lui-même à M. Romolle, dans les conférences d'antiq uités grecques et romaines. Comme lui, et c'est
tout dire, il nous arrive directement de cette savante école
d'Athènes d'où sortit, il y a quelque vingt-huit ans, la bril-
�24
SÉANCE DE RENTRÉE.
lante colonie qui, sous la conduite de 1\:[; le doyen Benoit,
vint fonder la Faculté des lettres de Nancy.
Je ne puis passer devant la Faculté des lettres sans signaler les travaux dont l'éclat rejaillit sur elle. On se souviendra longtemps à la Sorbonne des éloquents débats auxquels
a donné lieu la soutenance de M. Émile Krantz, et son beau
livre sur l'Esthétique de Descartes demeurera par ses vues
nouvelles, par sa hardiesse même et par les élégances de la
forme, un des titres d'honneur de la jeune Université.
Nous avons aussi applaudi au succès de M. Pélissier, professeur de rhétorique du lycée et maître de conférences eom·
plémentaires à la Faculté des lettres. La Sorbonne a reçu
avec une grande distinction sa belle étude sur du Bartas, ce
poète du XVIe siècle, un peu oublié du nôtre, mais qui, par
une singulière fortune, a conservé au delà du Rhin, grâce
à une fantaisie de Gœthe, la ré nommée qu'il a perdue chez
nous.
Je me fais enfin un devoir et un plaisir de féliciter, pour
un succès d'un autre ordre, un très habile et très dévoué
auxiliaire de la Faculté. M. Barbier, secrétaire général de
la Société de géographie de l'Est, a fait profiter nos cours de
son rare talent de cartographe. Ses belles cartes d'un relief
si puissant, d'une distribution si claire, lui méritent la reconnaissance des professeurs et du public.
Cette année encore, la Faculté a conservé - et je ne puis
que l'en louer -le double caractère de son enseignement.
Le public a continué à accourir en foule aux leçons de 1\1. le
doyen Benoit sur les Lettres françaises au XIVe et au xv e siècle,
de 1\[ Gérard sur l'fdéalisme de Platon et l'Empirisme
d'Aristote, de l\T. Grueker suilJllii.e théâtre allemand, de M. De·
bidour sur la question d'Orient, de M. ZeUer sur la région
des Pyrénées, et enfin de M. Romolle sur les peuples de
l'Orient.
Ces relations avec l'extérieur, il est bon de les maintenir.
C'est le moyen de semer des vérités utiles, de réformer des.
�DISCOURS DU RECTEUR.
25
erreurs, d'élever l'esprit public à une certaine hauteur. La
parole, plus promptement que le livre, vulgarise la science,
redresse le goût, répand les idées justes, exeite et entretient
les sentiments généreux.
,L'enseignement public, d'un caractère plus général, ne gêne
en rien l'enseignement intérieur et plus technique des conférences. La Faculté prépare aux difficiles épreuves de la
licence et de l'agrégation et, comme la Faculté des sciences,
fournit son contingent au recrutement du personnel d'enseignement secondaire.
Cette année, 31 candidats se sont présentés aux examens
des diverses licences, quelques-uns imparfaitement préparés
et poussés par une ambition trop impatiente, d'autres pourvus de solides connaissances et rompus à tous les exercices
de l'esprit; 12 ont été jugés dignes du grade, dont 9 pour les
lettres, 2 pour la philosophie, 1 pour l'histoire.
La préparation aux agrégations, plus récemment organisée,
obtient déjà des succès qui permettent de présager l'avenir.
La Faculté revendique à bon droit sa part dans l'admission
de M. Colardeau à l'agrégation des lettres. Ce candidat l'avait
quittée, il est vrai, mais après avoir commencé et poussé très
loin ses études sous sa direction.
Elle a compté 4 admissibles à l'agrégation de grammaire
et deux succès définitifs, MM. Galand et Piètrement. L'honneur est pour la Faculté tout entière, mais il n'est que juste
d'en reporter la plus large part à M. le professeur Decharme
et à' M. le maître des conférences Thiaucourt. C'est un grand
plaisir pour moi d'être chargé de les féliciter au nom de
M. le Ministre.
J'adresse les mêmes félicitations à M. le professeur Grucker
qui a obtenu de brillants résultats dans ses conférences de
langues vivantes. Deux de ses élèves, MM. Resslen et Hirsch,
ont triomphé au concours pour Je certificat d'aptitude à l'enseignement de la langue allemande, trois autres ont été
admissibles aux épreuves orales, et un autre a été admis-
�26
SÉANCE DE RENTRÉE.
sible à l'agrégation. On ne pouvait mieux prouver l'excellence de la direction des conférences et M. le Ministre l'a
reconnu en s'empressant d'y attacher, par une création dont
nous le remercions, deux bourses d'agrégation.
Dans le cours de l'année scolaire, 602 candidats se sont
présentés aux examens du baccalauréat ès lettres, dont 3GG
ponr la 1"e partie et 236 pour la seconde i 172 ont été admis
au 1er degré, soit 47 p. 100, et 98 seulement au second degré.
Je constate avec satisfaction que les épreuves écrites et
orales portant sur l'allemand ont fourni un appoint considérable aux notes de la plupart des candidats et en ont même
sauvé quelques-uns d'un échee définitif. C'est un symptôme
heureux. qui annonce que les langues vivantes pren;nent
enfin la place qu'elles méritent dans notre édu.cation classique.
Les trop nombreux insuccès qu'on relève dans le tableau
des examens pour la seconde partie ont suscité de graves
réflexions. Faut-il y voir un signe de l'affaiblissement continu des études, une sorte de dégénérescence des populations scolaires? Je ne le pense pas i mais il y a dans ce fait
qui se répète depuis plusieurs années, l'indice d'une situation
eritique qui appelle les méditations des chefs de l'administration. Il est temps d'étudier, avec la ferme intention de les
résoudre, les questions qu'on entend formuler de toutes parts
sur la valeur réelle du baccalauréat, sur l'étendue exagérée
de ses programmes, sur les parties qu'on poulTait utilement
retrancher de cette immense encyclopédie, sur l'avantage
qu'il y aurait à remplacer des épreuves souvent aléatoires
par une constatation plus exacte et plus sûre des bonnes études. Le meilleur baccalauréat certainement sera celui qui
deviendra facile à la moyenne laborieuse des lycées et des
collèges et qu'on pourra atteindre, sans les préoccupations
fiévreuses des deux dernières années, comme la résultante
natùrelle et la sanction légitime d'études régulières et désintéressées.
�DISCOURS DU REC'fEUR.
27
Je termine par ces réflexions. L'Uriiversité n'est pas une
corporation immobilisée dans ses traditions etses usages. Elle
est un service national qui s'applique, avec une grande indé·
pendance d'esprit, à remplir de son mieux la mission dont
elle, est chargée. Elle répugne sans doute aux aventures,
mais elle est attentive aux leçons de l'expérience, elle s'inspire des besoins de son temps, elle tient ses portes ouvertes au
progrès et n'a qu'une passiop, profonde et constante, celle
d'aider de toutes ses forces au relèvement de la patrie. C'est
par ce mot-là qu'il faut nnir tous nos discours.
��DARWIN
SA
VIE
ET
SON
ŒUVRE
DISCOURS
PRONONCÉ A LA RENTRÉE SOLENNELLE DES I<'ACULTÉS
LE
28
NOVEMBRE
1882
MESSlEtms,
En me confiant le soin de porter la parole en leur nom,
mes collègues de la Faculté des seienees ont compté sur
mon zèle plutôt que caleulé mes forees, et je me vois obligé
de réelamer dès l'abord touLe votre indulgence.
Je n'oserais, comme on l'a fait dans les solennités semblables des années précédentes, ni retracer le passé de notre
corps, ni tenter d'esquisser son avenir, do formuler ses vœux.
Je craindrais de me laisser entraîner, en de pareils sujets, à
trop de détails techniques et en quelque sorte personnels.
Dans ces réunions plénières, où se groupent, à côté de nos
étudiants,· tous ceux qu'intéresse le mouvement intellectuel
pris dans l'ensemble de ses manifestations diverses, on voudrait n'aborder que des sujets d'un intérêt général. La difficulté est grande pour l'homme de science habitué à COncentrer ses efforts sur un champ étroit qu'il doit retourner en
�30
SÉANCE DE RENTRÉE.
tous sens et creuser jusqu'au fond. Un petit nombre de génies
privilégiés ont su allier la profondeur et l'étendue des recherches, dépasser les bornes du monde scientifique sans abandonner la méthode rigoureuse de la science. L'un deux, l'un
des plus puissants et des plus universels, est mort cette
année; sa longue et glorieuse carrière vient de se terminer
en plein succès et si, pendant bien des années, les conséquences de son action scientifique doivent encore se dérouler
nombreuses et fécondes, du moins, son œuvre personnelle
est close et peut dès aujourd'hui être examinée dans son
ensemble.
Perniettez-moi d'espérer qu'à défaut du talent de son interprète, le génie de Charles Darwin suffira à retenir votre
attention quelques instants.
En pourrait-il être autrement quand on songe au nombre
immense d'idées que cet homme a remuées, directement ou
indirectement, depuis vingt-cinq ans? Naturaliste pur à ses
débuts, Darwin n'a jamais laissé paraître la prétention de
sortir de ce rôle, et cependant il a vu des philosophes, des
moralistes et jusqu'à des éconoülÎstes et des hommes politiques se proclamer ses disciples, emprunter ses procédés de
raisonnement, copier ses formules de langage: en littérature comme en histoire, comme en psychologie, On parle
aujourd'hui de lutte pour l'existence, de sélection, d'évolution. Et, si l'on peut dire que l'idée d'une transformation
lente et graduelle dans tous les objets de la pensée humaine
est antérieure à Darwin, peut-être aussi ancienne que la
pensée elle-même, du moins faut-il convenir que c'est bien
au naturaliste anglais que revient l'honneur d'avoir découvert la sélection naturelle, comme moyen, et la lutte pour
• l'existe nce, comme raison d'être de ce perpétuel devenir
signalé avant lui.
Il est si rare de voir un homme obtenir plus de célébrité
qu'il n'en a désiré, que je vous demande la permission de
vous retracer'brièvement l'existence de notre auteur, pour
�DISCOURS DE M. LE MONNIER.
31
prouver ce que j'avança.is tout à l'heure, qu'il ne chercha
jamais à sortir de son rôle de naturaliste et que s'il devint
l'initiateur d'une philosophie nouvelle, cet honneur lui échut
sans qu'il l'eût cherché, presque sans qu'il parût s'en apercevoir.
Charles-Robert Darwin est né à Shrewsbury le 12 février
1809; sa famille, pourvue d'une large aisance, avait le goût
ct la tradition de la haute culture intellectuelle; on y conlServaït pieusement le souvenir d'Érasme Darwin, qui fut au
siècle dernier un écrivain distingué; aussi, le jeune homme
eut-il toute liberté de se consacrer à l'étude désintéressée.
Après avoir fait ses études à l'Université de Cambridge et
pris ses grades à Édimbourg, Darwin s'embarquait le 27 décembre 1831 à bord du Beagle pour faire, sous la conduite du
capitaine Fitz-Roy, un voyage autour du monde qui dura
cinq ans. Peu après son retour, il épousa une de ses cousines,
petite-fille du célèbre potier Wedgwood, et se fixa à Down
qu'il n'a plus quitté jusqu'à la fin de sa vie. Cette résidence,
assez voisine de L0ndres pOUl' lui permettre d'entretenir des
relations avec l'élite des savants anglais, était assez rctirée
cependant pour lui laisser tout le loisir nécessaire aux immenses travaux qu'il allait accomplir. La délicatesse de sa santé
et, en particulier, la faiblesse de sa voix, l'avaient éloigné du
professorat, la seule carrière qui eût pu le tenter, en sorte
que les patriarcales fonctions de magistrat de son comté
furent ses seuls devoirs officiels.
Darwin a travaillé jusqu'à sa mort, survenue le 14 avril
1882: c'est donc un labeur de quarante-trois ans qu'il a donné
iL la science. Dans ses dernières années, il fut souvent aidé
par ses fils Francis, William et Horace qu'il se plaît à citer
dans ses œu vres. La simplicité, la dignité d'une telle vie
attirent déjà la sympathie et la confiance; après avoir fait
connaissance avec l'homme, étudions le savant.
Les premières publications de Darwin, faites de 1840 à
1843, consistent en mémoires exposant les résultats des obser-
�32
SÉANCE DE RENTRÉE.
vations recueillies pendant son voyage sur le Beagle. Ce
sont des travau:so purement descriptifs, qui valurent il. lcur
auteur l'estime des naturalistes de profession sans attirer
l'attention du grand public. Son Journal de voyage daté de
1854, d'un intérêt plus général, a été traduit en français depuis que l'on s'est plu à retrouver dans cette œu.'e de jeunesse les premiers germes des idées qui ont illustré l'auteur;
mais il faut convenir que les contemporains de l'œuvre
n'avaient nullement aperçu ce que nous y voyons aujourd'hui.
Un grand ouvrage publié de 1851 à 1853 sur les Cirrhipèdes vivants et fossiles conquit à Darwin une autorité scientifique de premier ordre. En joignant à l'étude des animaux
complètement développés, l'observation de leursfol'mes embryonnaires, l'auteur arrivait à modifier, sur un point capital,
la classification de Cuvier; il reportait dans le voisinage des
écrevisses et des crabes ces animaux que le naturaliste français avait placés à côté des huîtres ou des moules. Pour faire
accepter un changement de cette importance, il fallait une
démonstration complète: il la donnait en maître.
Je ne puis songer à vous présenter la liste complète,
encore moins l'analyse des nombreux travaux qui maintenaient, en l'agrandissant peu à peu, la réputation de Darwin.
En 1859 seulement, le coup d'éclat fut frappé par la publication de l'ouvrage intitulé: De l'Origine des espèces.
Celte œu vre capitale n'est, cependant, qu'un écrit de circons·
tance rédigé à la hâte, sur les instances de ses amis. Darwin
était si peu pressé de faire connaître ses théories nouvelles
qu'il fallut la menace d'une publication analogue pour le
décider. M. Wallace était arrivé à une conception semblable
à la sienne, il imprimait son œuvre: les amis de Darwin,
depuis longtemps avertis par ses conversations qu'il possédait
sur la question des lumières bien autrement complètes, ne
lui permirent pas de se laisser ravir la gloire de la priorité.
On ne risquait rien d'ailleurs à presser la rédaction du livre;
�DIscouns DE
LE
;\fONNlEl\.
cc li' est pas par l'habile disposition des matériaux, par le
charme de la narration ou par l'éclat du style que les œuvres
du naturaliste anglais ébranlent les opinions reçues, entraînent la conviction vers des croyances nouvelles. L'accumulation des faits, la précision dans les détails, le soin de retourner la question sur toutes ses faces, de réfuter toutes les
hypothèses autres que la sienne, voilà les seuls moyens qu'il
emploie; il s'inquiète peu d'être long, il ne vise qu'à être
complet; tant pis pour le lecteur que cela rebute, sa lassitude
nc prouve qu'une chose, c'est qu'il n'a pas un assez vif désir
de trouver le vrai.
POlir nous faire une idée de ce livre, nous ne pouvons le
séparer d'un second ouvrage publié. en 1868 sous ce titre:
Variations des animmvx et des
èt l'état domestique.
Ce dernier contient en effet les pièeesjustificatives des assertions émises dans le premier.
A la doctrine ancienne des espèces immuables que Linnée
avait résumée dans cette phrase si nette: «Il y a aujourd'hui
autant d'espèces dl:stinctes qtte Dieu en a c1'éé de différentes en
faisant lemonde», il s'agit de substituer cette doctrine nouvelle,
que les espèces, subissant l'action des conditions extérieures,
obéissant aussi à des nécessités internes, vont se modifiant peu
à peu, sans que rien paraisse limiter l'étendue de ces variations.
Pour arriver à cette conclusion, Darwin abandonne la base
d'opérations qui avait servi jusque-là à tous les naturalistes.
Avant lui, on étudiait beaucoup les espèces sauvages, les
animaux etJes plantes développés hors du contact de l'homme i
en les décrivant minutieusement on arrivait à les grouper.
en espèces, différant les unes des autres par des caractères
souvent bien légers, mais en revanche, constants; quant
aux animaux de nos étables et de nos basses-cours, quant
aux plantes de nos jardins, on les écartait systématiquement,
on en laissait l'étude aux agronomes, aux horticulteurs. Ils
ne trouvaient place ni dans les musées, ni dans les herbiers.
C'est qu'en effet il était bion difficile de leu!' trouver ces
�34
SÉANCE DE RENTRÉE.
caractères constants qui permettent une classification rigou·
reuse. On se tirait de la difficulté en disant que l'inflnence
de l'homme avait troublé les lois de la nature et détruit sa
belle harmonie. Darwin pensa différemment; il trouva que
l'homme était bien petit pour une œuvre si grande, il douta
que, s'il nous est impossible de faire varier la vitessC' de la
pierre qui tombe, il nous fût permis de changer la loi de
l'hérédité, d'influer sur la dose de ressemblance ·que la
nature des choses exige entre le parent et son descendant
et, réfléchissant que nous ne savons rien de la généalogie
des individus sauvages pêchés au fond de la mer, ou rccueillis dans une course rapide à travers la forêt, il conclut que
nous ne pouvons rien affirmer de leur ressemblance avec les
générations antérieures. Seuls les êtres vivant à l'état de
domesticité peuvent être comparés avec leurs ancêtres; c'est
donc eux qu'il faut étudier tout d'abord si nous voulons
savoir dans quelle mesure la ressemblance est étroite entre
les ancêtt:es et leur descendance.
Parmi les nombreux exemples qu'il a traités, voyons cc
qu'il fit pour les pigeons. Grâce à de longues recherches, il
arrive à en collectionner cent cinquante formes différentes
qu'il décrit après un examen minutieux de leurs -formes extérieures, de lem squelette et de leurs mœurs. Appliquant
alors à cette vaste collection les procédés habituels de classification, il les groupe en espèces offrant des variétés ct sc
répartissant en cinq genres, aussi distincts que ceux que l'on
est habitué à rencontrer dans les groupes voisins. D'autre
part, profitant de l'intérêt que ces jolis oiseaux ont toujours
excité chez un certain nombre d'amateurs, il peut réunir des
documents historiques certains sur l'époque et le lieu d'origine des formes qu'il a distinguées et il établit ce résultat
fondamental que toutes ces formes sont nées, depuis les temps
historiques, sous les yeux de l'homme, et reconnaissent tontes
pour souche unique le ramier, qui vit encore aujourd'hui, à
l'état sauvage, avec sa forme primitive.
�DISCOURS DE M.
LE MONNIER.
35
Ainsi, d'uné seule espèce il peut naître cinq genres différents et cent cinquante formes discernables, dans un temps
relativement court. Que serait-ce si l'expérience pouvait être
continuée pendant des périodes infinimentplus prolongées?
Que serait-ce, sinon la variation illimitée, franchissant les
limites de la famille après celles du genre, bouleversant toute
la classification, la réduisant à n'être plus que la représentation d'un état passager, au lieu de l'expression d'une création
immuable?
Toutefois, il est certain que, d'une génération à celle qui
la suit immédiatement, les différences ne sont jamais que très
faibles. Pour que la variation devienne un peu notable, il faut
donc qu'une cause constante vienne accumuler ces différences
minimes dans une des branches du ti'onc primitif. Dans l'état
domestique, cette cause c'est la volonté de l'homme qui, pour
son plaisir ou pour son intérêt, choisit dans chaque génération les individus les plus conformes au type qu'il veut perpétuer, les soigne, maintient autour d'eux les conditions favorables pour qu'ils transmettent à leurs descendants le
caractère qui les a fait préférer. En peut-il être de même dans
la nature et ne doit-on pas plutôt supposer qu'à une variation dans un sens, en succédera une de sens contraire, les
individus oscillant autour d'un type moyen qui serait le véde l'espèce? C'est ici qu'une seconde
ritable
conception vient compléter le système et lui donner une force
que n'avaient jamais eue les théories analogues des précurseurs de Darwin.
Si tout germe devait arriver, sûrement et sans risque, au
terme normal de son existence, cette variation vague et insensible serait certainement la règle. Mais combien il est loin
d'en être ainsi? Il suffit pour s'en rendre compte de songer
aux innombrables existences qui ne franchissent pas les premiers âges de la vie. Combien d'œufs arriveront-ils à fournir
un animal adulte sur les trois cent mille que porte la femelle
de certains poissons? Combien de graines deviendront des
�36
SEANCE DE RENTRtE.
arbres, sur les millions que produit ehaque année la forêt?
'l'antôt les circonstances de température, d'humidité 1 empêcheront même l'éclosion de l'œuf ou la germination de la
graine; tantôt des ennemis dévoreront la jeune plante, le
jeune animal, bien avant qu'ils aient pu se reproduire; d'autres
fois enfin, l'insuffisance des aliments amènera la mort prématurée de l'immense majorité des gonnes éclos. En sorte que
si nous considérons l'espèce, non plus dans la plate-bande
sarclée d'un jardin ou dans l'écurie bien approvisionnée, mais
dans la nature sauvage, nous verrons que chaque individu
doit résister à de nombreuses chances de destruction avant
de devenir lui-même la souche de générations nouvelles.
Mais alors, sera-ce le hasard qui distribuera la victoire dnntl
cette lntte pon?' l'existence? N'est-il pas évident que des <lil'férences d'organisation en apparence légères pourront assurer le succès aux individus le mieux à même d'échapper
péril ou de lui résister? S'il en est ainsi, ces individus privilé.
giés contribueront pour une plus forte part que les autres ,\ la
formation de la seconde génération; leur adaptation plus précise aux conditions qui leur sont faites, aurajo';é lerôleql;l',
dans la domestication, nous avons attribué à la volonté humaine; il Y aura une sélection natnrelle, à l'état sauvage,
comme il y a une sélection artificielle, sous l'empire de
l'homme.
Telle est l'économie générale du système, telles sont ses
bases tirées des idées les plus simples, les plus claires. Quant
aux conséquences, les unes sont d'ordre purement scientifique, les autres affectent une tendance plus générale et pas·
sent à un système philosophique particulier.
Les premières consistent en une impulsion puissante donnéc
aux études qui concernent les mœurs des animaux, les habitudes des plantes. Si, en effet, l'être vivant est susceptible de se
modifier pour se mettre en harmonie ayec le milieu qui l'en·
toure, il ya lieu de rechercher quelles sont les conditions (lui
agissent sur lui, quelle est l'action de chacune d'elles, en un
�D[SCOr;ns DE '(>
LE :\WNXIEfl
mot, de l'étudier dans son milieu au lieu de l'étudier en luimême et en quelque sorte isolément. C'est il. ce genre de travaux que Darwin revint bien vite, une fois sa grande théorie
lancée. Il se plaisait à ces études de détail dont chacune apporte quelques faits nouveaux et certains; il excellait à découvrir les relations les plus cachées, à instituer les eXpériences les plus ingénieuses, tantôt pour démontrer que rien n'est
dû au hasard ni accordé à un luxe inutile clans les formes les
plus étranges et les plus compliquées cles fleurs des orchidées,
tantôt pour nous révéler chez les animaux les plus humbles,
chez les vers de terre, par exemple, les ouvriers du merveilleux
travail auquel nous devons l'existence de la couche fertile qui
recouvre nos champs. Cette étude sur les vers de terre date
de l'année dernière seulement; il est certain que si Darwin
avait vécu plus longtemps, d'autres sujets d'études analogues
lui auraient fourni la matière de nouvelles découvertes. Lui
disparu, l'idée directrice reste pour guider tous les travailleurs qui voudront s'engager à sa suite: ce sera la restauration d'une branche de l'histoire naturelle qui semblait en
" pris pal'
grand danger de périr, depuis les
les sciences anatomiques, la physiologie expérimentale et la
pure description. Darwin aura ainsi renoué la chaîne qui
était restée interrompue après Réaumur, Charles Bonnet et
les Huber.
D'autre part, la notion de la transformation illimitée des
espèces fournit une nouvelle manière de comprendre la succession des êtres vivants à la surface du globe. Darwin n'a
certes pas méconnu ce côté de son œuvre; il n'a pas reculé
devant l'énoncé précis de cette cosmogonie nouvelle et il enseigne sans ambiguïté que notre flore et notre faune actuelles
ont dû, par le jeu pur et simple des lois naturelles, sortir des
flores et des faunes antérieures, sans qu'il ait été besoin d'intervention répétée. de la puissance créatrice. Il aborde jusqu'au problème de l'origine de l'homme, montrant que
l'homme par son organisation tout entière, par ses maladies,
�38
SÉANCE DE RENTRÉE.
par ses difformités accidentelles, se comporte comme toute
autre espèce animale et doit son origine aux mêmes lois. Il
ne peut, ,sans doute, nous décrire la forme animale d'où est
sortie l'espèce humaine. Mais combien d'autres lacunes ne
trouve - t- on pas dans l'histoire mutilée de la nature? Au
point de vue moral et intellectuel, il n'ignore pas la distance qui éloigne l'homme de la bête, mais il sait voir celle qui
sépare l'homme fait de l'enfant naissant. A qui lui demande
l'époque où l'espèce humaine fut douée d'une âme immortelle,
il répond, en demandant.à quel jour chacun de nous reçut la
sienne. Il s'excuse, d'ailleurs avec une parfaite bonne foi, ùu
chagTin qu'il va causer à bien des personnes qu'il estime ct
qu'il aime, en troublant leurs plus chères croyances; mais il
n'a pas pensé, dit-il, que cette considération dût l'empêcher
de publier ce qu'il croit être le vrai. C'est d'ailleurs à regret
que Darwin met le pied sur le domaine philosophique; il sait
d'avance que les métaphysiciens s'arrangeront de son système
comme de celui qui prévalait avan.t lui; il n'a pas la préten·
tion d'embarrasser les théologiens plus que ne l'a fait Galilée;
et il a trop iL apprendre dans l'étude des faits pour discuter
avec les uns ou disputer avec les autres.
Cette attitude, la seule vraiment digne d'un savant, n'a pas
peu contribué à concilier à Darwin l'estime et le respect de
tous les partis. C'est grâce à cette sage réserve que, au len.{lemain de sa mort, l'Angleterre a pu décerner à l'enfant
dont elle était fière, les suprêmes honneurs qu'elle réserve à
ses plus grands hommes. Les savants de Londres ont été
unanimes à demander que la sépulture de Darwin trouvât
place, dans l'abbaye de vVestminster, à côté de celle de Newton, et le représentant de l'Église anglicane, le doyen de
l'abbaye, n'a pas cru devoir s'y opposer. Il accueillait dans
l'enceinte sacrée les restes d'un dissident; il n'avait pas à
craindre de paraître ouvrir cet asile à la glorification d'un
enneml.
Les disciples de Darwin n'ont pas toujours imité sa réserve.
�DISCOURS DE M. LE ;\IONNIER.
"
surtout,
39
Beaucoup, en Allemagne
se sont lancés à corps
perdu dans le développement du point de vue philosophique
de la doctrine. Ils ont bientôt dépassé le maître et érigé en
un dogme, ce que l'auteur avait posé comme une hypothèse.
L'accueil fait en France aux idées de Darwin pourrait paraître froid comparé à celui qu'elles ont reçu en Angleterre
et en Allemagne. Il est certain que notre Académie des
sciences ne lui a donné qu'une place de second ordre parmi
ses correspondants, alors qu'elle mettait au premier rang de
ses associés étrangers d'autres naturalistes qui, eux-mêmes,
protestaient contre ce choix. Il est vrai que cette même Académie déclarait, par l'organe d'un de ses membres les plus
autorisés, que Darwin avait été élu correspondant malgré ses
doctrines subversivès et à cause de ses travaux de détail.
Mais, parmi les naturalistes plus jeunes, la majorité, en
France comme à l'étranger, rend justice, aujourd'hui, à la valeur des conceptions transformistes. On aime à les considérer
comme une synthèse à la fois ingénieuse et grandiose, qui
résume les faits acquis et dirige les recherches nouvelles.
Également éloignée d'une routine rebelle au progrès et d'un
engouement excessif, l'École dont je parle honore en Darwin
un de ces puissants génies qui viennent de loin en loin
renouveler la face de la science; elle croirait l'amoindrir en
l'érigeant en pontife infaillible d'un dogme immuable.
��RAPPORT
DE M. LEDERLIN, DOYEN DE LA FACULTÉ DE DROIT
SUR "ES TRAVAUX DE LA FACULTÉ
PENDANT L'ANNEE SCOLAIRE
1881-1882
MONSIEUR LE RECTEUR,
MESSIEURS,
Nos comptes rendus annuels sont consacrés tout à la fois
aux maîtres et aux élèves; les inscriptions prises, les examens subis, les changements survenus dans l'enseignement
et dans le personnel de la Faculté, en forment le cadre à
peu près invariable.
INSCRIPTIONS.
Le nombre des inscriptions prises sur les registres de la
Faculté n'a que peu différé de celui de l'année
il a été de 656 pour l'ànnée entière, soit, en moyenne, de
164 par trimestre C). La moyenne avait été de 171 1/, en
(1)
De
De
Do
De
De
INSCRIPTlOM.
NOVEMBRE
.JA:NVIER
AVUJL
JUILLET
1881.
1882.
ISg2.
1882.
Capacité.
1re année.
ill
20
16
14
70
iii
49
47
49
:'Hi
2,1
Doctorat
Totaux.
14
25
14
,10
20
par
triml's!.re.
BI
20.25
185
46.25
23.7"
,,7
année.
ne année.
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MOYENNE
TOTAUX,
2"
190
160
lUS
fiH
B6
))
·13
138
10.75
ü5H
164.00
Ilicn qu'il no comporte quo quatre inscl'iptions trimestrielles, le Doctorat
exige on réalité do deux uns ct demi à trois ans d'études; le nombre des
�42
SÉANCE DE RENTHÉE.
1880-1881; de 146
en 1879-1880; de 148 pendant les
quinze années précédentes (1864-1879) : l'augmentation signalée l'an dernier s'est donc maintenue, et nous avons tout
lieu d'espérer que l'année qui s'ouvre actuellement ne sera
pas moins sàtisfaisante (1).
Pour se rendre entièrement compte de notre mouvement
scolaire, il convient de comprendre au nombre de nos
élèves ceux qui, sans prendre d'inscriptions nouvelles, ont
subi dans le cours de l'année une ou plusieurs épreuves.
avons eu ainsi pendant la dernière année 238 élèves
en cours d'études; nous en avions compté 245 en 1880-1881;
225 en 1879-1880; 206, en moyenne, de 1864 à 1879. De
ces 238 élèves, 180 appartiennent auxirois départements du
ressort académique (Meurthe-et-Moselle, Meuse et Vosges).
La ville de Nancy y figure pour 77 élèves; le reste du département de Meurthe-et-Moselle nous en a envoyé 49; le département des Vosges, 35; celui àe la Meuse, 19; les autres
départements de la France, 25; nos anciennes provinces,
31; les pays étrangers, 2; plusieurs anditeurs bénévoles nous
sont venus, comme les années précédentes, du grand-duché
de Luxembourg.
L'assiduité aux cours a été, en général, satisfaisante. Nous
avons dû cependant prononcer onze pertes d'inscription
n;
aspirants au Doctorat est donc de trois fois environ supérienr il celui de" inscriptions; en 1881-1882, il a été do 33 aspirants qui ont pris rles inscriptions
ou subi des examens_
.
(1) Le nombre des inscriptions de novomhre 1882 est de 188.
(2) Les pertes d'inscription se répartissent comme suit:
TOT.\L
1er
TRIMESTRE
Capaoité .
TUIMESTll&.
3'
TRIMHSTRE.
4'
TRIMESTRE.
ponr
l'ann(·e.
1
1
'
1r e année.
2 e année
3e tmuée
Totaux.
2'
f,
-4
"
II
Lo nombre total des inscriptions ayant été c]e 656, la proportion des l'L'l'tes
d'inscription est de 1.67 p. 100; elle avait été 8n 1880-1881, de 8 sur 'i8:;,
soit 1.16 p. 100; en 1879-1880, de 11 sur 587, soit 1.87 p. 100; et, 8n moyenne,
de 1.3:& p. 100, de 1864 à 1879.
�43
FACULTÉ DE DROIT.
elles constituent la sanction nécessaire d'absences nombreuses
et persévérantes malgré nos avertissements; sept d'entre
eUes ont frappé des jeunes gens inscrits pour le certificat de
Capacité et qui paraissent n'avoir jamais pris au sérieux
leur titre d'étudiant.
Soixante-un élèves se sont fait inscrire aux conférences
facultatives (').
EXAMENS.
Baccalanréat et Licence.- Le nouveau régime d'examens
de Licence, facultatif encore pour les étudiants de troisième
aimée, est devenu obligatoire, en juillet 1882, pour le second
examen de Baccalauréat; il avait été appliqué dès l'année
précédente au premier examen. 111 élèves se sont présentés
pour être interrogés d'après le mode nouveau. A raison de la
division des examens en deux parties, et en tenant compte
de quelques épreuves subies antérieurement avec succès 1
le nombre des épreuves s'est élevé à 207; elles ont donné
lieu à 161 admissions, soit 77.77 p. 100, et à 46 ajournements, soit 22.22 p. 100. Ces résultats sont inférieurs sans
doute aux moyennes du régime ancien qui, pour quinze
années, de 1864 à 1879, avaient donné sur cent épreuves
.87.50 admissions contre 12.50 ajournements: il faut l'attribuer à la difficulté pl us grande de!; épreuves, et à l'application de la règle nouvelle d'après laquelle l'ajournement
est prononcQ par une boule noire et une rouge-noire, ou
trois rouges-noires; il y a cependant un progrès mtl.rqué
sur l'année précédente, où les examens du régime nouveau
n'avaient amené que 68 p. 100 d'admissions. Toutefois la
(1) Nombre des élèves inscrits aux conférences facultatives:
Conférences de Fe année. . . . . . .
de 2 e année . . . . • ; .
de 3e unnée. . . . • . .
do Doctorat·(1 er examen).
29
14
(2 e cxmuel1l.
4,
9
fi
Total.
Gl
�SÉANCE DE HENTntE.
proportion ne s'applique pas également nux trois années;
tandis qu'au premier examen de Baccalauréat, nous ne comptons sur 141 épreuves que 103 admissions, soit 71 p. 100,
contre 38 ajournements, soit 27 p. 100, les seco:t\ds examens de Baccalauréat préscntent sur 64 épreuves, 56 admissions, soit 87.50 p. 100, et 8 ajournements, f!Oit 12.50 p.
100. Un seul candidat a demandé à subir l'examen de Licence d'après le mode nouveau; il a été reçu aux deux
épreuves.
83 examens de Baccalauréat et de Licence ont été subis
d'après l'ancien mode, soit par des étudiants de troisième
année en cours régulier d'études, soit par des élèves de première ou de seconde année, ayant pris la première inscription avant le mois de novembre 1880; 59 candidats ont été
admis, 24 ont été ajournés (') ..
Les notes méritées à ccs 290 épreuves subies d'après l'ancien ou le noU\'eau mode, et qui ont donné lieu à 220 admissions, ont été les suivantes:
Seize candidats ont obtenu la mention éloge, attachée h
l'unanimité des boules blanches. Ce sont
PROPORTION P.
(1)
NATURE DES
EXAMENS.
lOI),
des
admissions.
des
d,,!,
Ill'mentg.
sions.
ajourlleml'lIts.
(W
5)
48
15
70.50
7t),lB
DU.Bi
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{·preuves.
des
njoul'-
Baccalauréat et Licence.
a) Régime nouveaU.
1r,- partie.
l, r Examen do
2 e pa ,tic.
2 Exarnf'l1 de Bacealauréat. 1'· partie.
2 e partie.
];Jxawen de Licence. 1re partie.
2e partie.
7S
sun
100
100
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1
·
29.·lq
23.,. . 0
9.3;
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7i.72
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2
83
5U
24
71.08
28.91
207
SB
161
'1r,
77.77
71.0S
22. i:!
70
75.80
2
77.77
b) Régim,e ancien.
1('1' Examen de J3accalfturéùt .
2' lDxamen de Ba<!calallré:tt .
Iaxamell de Li('cnce.
;2e Bxa1l1cn de Licence.
1('r
45.4"
·
·
fi·L:;·1
8
27
Récapitulation.
RJghne nrmvean
Ué(Jime ancien,
[jD
i:::.j.:ll
�4;')
FACULTt DE DUOIT.
pour le prcmier examen de Baccalauréat (régimc nouveau),
1re partie: l'dM. Al'on (Paul), Louis, Riston ;
2" partie: ]YB!. L01ôis, Riston,"
Régimc ancien: M. i11onginot.
Pour le second examen de Baccalauréat:
Régime nouveau, 1re et 2" partie: M. Weyd.
Régime ancien: M. Stainville (Henri).
Pour le premier examen de Licence (régime ancien) : MM.
Berthold, Pietta) P01wcade (Manuel);
Pour le second examen de Licence (régime ancien) : MM.
Berthold, Pourcacle (Manuel), Gény, Pellier (').
38 admissions e) ont été prononcées avec majorité de
(lj MM. JJerthold, Foul'wde ut Gén!J ont mérilü lu même Iloto d,ws toules
leurs o[JJ'ouvcs de Baccalauréat et ùe Licence.
M. PeliiC'!' a obtenu SLU' 15 boules, li) JJOulos lllUl1chos et 2 boules ]'1<1no11osrOLLges; 111. Stoffe! et M, Toussaint, ehacull 5 boules blanches et 6 blanches-rouges, soil 8 blailches.
(2) I\olové des notes olJtollues
ULl:{
divers examens de Baccalauréat et (le
LiccUC0.
ADMISSIONS l'RONONCÉES
NATURE DES EXAMENS,
Baccalauréat et LicOllce.
a) Régime nOuveau.
l"T Examen de Ba.ccalauréat. 1
partie.
partie.
2e Exameu de Baccalauréat. il'!! partie.
10 partie.
2
B.xamen de Licence. 1re partie.
2(: partie.
h) lUg Î1ne ancien.
Examen de Ba.ccalauréat.
.Examen de }3accahuréat.
l' r JoJxamell de IAeexicc . . .
2..: BXl1mcn de Licence. . .
3:3
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Régime ancien. . . . . . . .
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Récapitulation.
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220
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200
1G
17
�46
SÉANCE DE RENTRÉE.
boules blanches; 17 avec égalité de blanches et de rouges;
68 avec majorité de boules rouges (45) ou unanimité de boules
rouges (23); 81 avec mélange de noires ou de rouges-noires.
Capacité. - Six candidats se sont présentés à l'examen
de Capacité; ils ont été admis, savoir: 1 avec majorité de
boules blanches; 3 avec majorité ou unanimité de boules
rouges, 2 avec une rouge-noire.
Doctorat. :.-.- Les épreuves de Doct\>rat se sont élevées au
nombre de 32,9 de plus que l'année précédente; nous y
comptons 21 admissions et 11 ajournements C) : le soin que
nous prenons de maintenir le niveau de ces épreuves et les
exigences des règlements qui ne permettent la réception
la majorité des boules blanches, expliquent pourquoi la proportion des admissions est ici plus faible qu'au Baccalauréat
et à la Licence.
8 candidats ont simplement atteint la majorité de boules
blanches exigée par les règlements; 13 l'ont dépassée, et parmi
eux 5 ont mérité la mention éloge, savoir:
Au 1 er examen: MlVI. Gattckle1', Claude (Jules);
Au 2 6 examen: M. Nachbaur;
(1) Nombre et résultat général des examens de Doctorat.
---- ------. ..----....,...--PROPORTION P.
NOMBRE
IiATURE DES ÉPREUVES.
a) Réghne ancien:
1 l'r .Examen de Doctorat.
2"- }Jxamen de Doctorat.
'l'bèse de Doctorat.
tles
épreuves.
oies
admissions.
11
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des
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des
admis.
sions.
nClIIl'/IlS.
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b) Régi'me nouveau.
(Déclet du
juillet 1882.)
Examen de Doctorat.
2, Bxa,men de Doctorat.
;jr: lJlxn.men de Doctorat.
rrhèse de Doctorat.
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G5.62
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Récapitulation.
Régime ancien.
Régi..me nouveau.
-
�47
FACUL'l'É DE DR01T.
A la thèse: l\lM. BaraJez, Gerbaut (1).
Dans ses deux dissertations sur la Novation, en Droit romain, et SUl' la Compétence des h'ibunauœ français à l'égard
des étrangers, en matière civile et commerciale, M. Gerbaut a
dépassé, de l'avis unanime de ses juges, le niveau auquel
atteignent communément ces sortes de travaux. L'auteur est
aU courant des progrès de la science; il ne néglige rien de ce
qui peut· élucider les points obscurs ou controversés. Les
législations étrangères ont été étudiées avec soin, à propos
du sujet traité en Droit français.
Le Conseil de sU1"veillance dans les sociétés en commandite
pa1' actions: tel était le sujet de la dissertation de Droit
français de .M. Baradez. Le candidat ne s'est pas borné à
présenter à cèt égard l'analyse des dispositions de la loi
française de 1867; il s'est appliqué aussi à signaler, en les
synthétisant, les résultats si variés de la jurisprudence, et
à rapprocher de notre loi les dispositions les plus importantes
des lois étrangères. Sa thèse de Droit romain sur les Intérêts
(1) Relevé ùes IlotoS obtellues aux examens ùe Doctorat.
ADMISSIONS PRONONCÉES
NATURE DES
EXAMENS.
a) RégimJc ancien.
1e r Examen de Doctorat.
2.: Exalnen de Doctorat . .
rrhèse de Doctorat. . . .
b) Régime nonveau.
(Décret du 20 juillet 1882.)
1er Examen de Doctorat.
;.l.., Examen de Doctorat.
3 0 Examen de Doctorat.
de Doctorat. . . .
Récapitulation.
Bégime ancien. . . • . • .
Régime nouveau . . . . . .
11
10
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32 - 5 -
8
-8- -8- -.-
20
9
2
----------1-1-
�48
SftANCE DE RENTUftE.
contient, à côté dos règles juridiques de la matière, un exposé historique intéressant sur la condition des débiteurs.
S'ils n'ont pas mérité l'éloge, MM. Didimjean et Duhaut
. en ont approché autant que cola était possibleC).Le premie>r
nous a présenté des études consciencieuses sur le
en Droit romain, et sur les Enfants assistés) en Droit français.
Sous ce titre: De la Porme, de ses Caractères et de ses Effets)
le second a recherché et exposé, non sans bonheur, l'origine
et le développement de ce qu'on a quelquefois appelé le formalisme romain: en Droit français, il a expliqué la règle
Locus regit act'ttm.
Dans l'une de ses deux thèses, M. Thomas des Chesnes nous
a donné un tableau complet et méthodique de notre Dl'o':t
pénal f01'estier. L'autre contient des notions intéressantes
sur la Pl'opriété et l'administration des forêts) et sur les
Droits dont elles peuvent être l'objet, en Droit romain.
Les diverses séries d'épreuves dont je viens de
rendre compte nous donnent un total général de 328 examens,
dont 247 suivis d'admission et 81 d'ajournement(2).La moyenne
des années antérieures n'était que de 226 examens; la
différence provient de l'accroissement du nombre des élèvcs,
et de celui des épreuves de la Licence, qui de cinq a été
porté à six; l'augmentation sera plus sensible encore l'année
prochaine,lorsque le nouveau régime d'examens sera devenu
obligatoire pour les élèves de nos trois années de Licence.
(1) MM. Didierjellll et Duhaut ont obtenu clmcllll quatre boules IJlanellcs
et une boule blanche-rouge.
(2) Helové général dos oxamens.
N () hi B R E
NA,TURE DES
EXAMENS,
des
épl'l'uvcs.
...
. .......
Capaùité
.
Baccalauré<.1.t et Licence. H.égime nonv.
Regime HUC.
Doctorat. Hégime ancien
H.égime llüt1vcau
'rotaux.
6
207
83
29
3
328
des
admissions.
PROPORTION P.
dC5
nements.
6
des
admis..
sions.
Iwm,'u:s,
22.i:.!
C8.9G
31,(1;)
46
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2-1,
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V.V;)
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77.7'1
71.08
1G1
1
t {JO
!)1
GG. Ii!;
�49
FACULTÉ DE DROIT.
.
A considércr le nombre des admissions, les notes obtenues
aux divers examens, la proportion, des boules qui y ont été
distriLuéesC), les résultats que nous avons à constater sont
en général plus iiatisfaisants que 'ceux de l'année dernière.
Mais il nous reste un regret: c'est de trouver, du moins dans
les examens de Baccalauréat et de Licence, un trop grand
nombre de scrutins d'admission nuancés de noir; ils indiquent soit la médiocrité sur l'ensemble des matières, soit
plus souvent une préparation très insuffisante sur une matière spéciale, à laquelle les candidats affectent à tort de
n'attribuer qu'une importance secondaire. Nous avons le
droit de demander que toutes les matières de l'examen soient
étudiées, sinon avec une égale prédilection, du moins avec
un soin suffisant; si une boule noire ou deux rouges-noires
ne suffisent pas à faire prononcer l'ajournemcnt, il appartient
aux examinateurs, pour s'édifier d'une manière plus complète, d'attribuer indifféremment la troisième interrogation
à l'une ou à l'alüre des deux matières sur lesquelles les
étudiants ont à répondre; aucune d'elles n'a donc nécessairement de prééminence; telle matière qu'un candidat se serait
plu ft considérer comme accessoire peut devenir l'objet d'une
double interrogation, et acquérir ainsi une influence décisive
sur le résultat de l'épreuve.
CONCOURS.
Il sera rendu compte des concours ouverts entre nos étudiants dans un rapport spécial confié à lYL GardeiI, agrégé.
(1) Le nOmDl'e Lotal des boules distribuéos aux: di.verses éprouves a été de
savoir:
1120,
Capacité.
Boules
Boules
Boales
Boules
Boules
blanches . . . .
blanches-rouges.
rouges . . . . .
l'ouges-noires. .
noires . . .
Total.
4
15
Baccalauréat et Doctorat.
Licence.
142
166
Totaux.
Proportion
p. IOO.
85
230
20.5:l
28
19c1
17 .G7
3G.07
18:1
IG.S7
8.83
44
187
24
939
157
1120
4
�50
SÉANCE DE RENTRÉE.
ENSEIGNEMÉNT ET PERSONNEL.
Dans mon rapport de l'an dernier, je vous annonçais l'ouverture prochaine du cours de D'i'oitinteTnational p1'ivé, établi
par le décret du 28 décembre 1880, et confié, par l'arrêté du
15 octobre 1881, il l'un de nos agrégés. M. CHAVEGRIN a
inauguré ce cours dès la rentrée. Les étudiants de troisième
année et les aspirants au Doctorat l'ont suivi avec une assiduité qui est la preuve la plus évidente de l'intérêt que le
professeur a su donner à cet enseignement.
J'exprimais aussi l'espoir que:!VI. MAY serait prochainement
nommé titulaire de la chaire de PTocédul'e civile, qu'il occupait alors comme chargé de cours. Ce vœu a été accompli par le
décret du 16 décembre 1881. Nous avons été heureux de cc légitime avancement accordé à un collègue, dont six années
d'enseignement, tant à Nancy qu'à Douai, nous avaient permis d'apprécier les sérieuses qualités.
Nous avons accueilli aussi avec un juste sentiment de
satisfaction la nomination de M. GARNIER, professeur d'Économie politique, au titre d'Officiel' d'Académie C).
Une grande douleur nous était réservée. Un de nos professeurs les plus savants et les plus distingués nous a été
enlevé prématurément pr,r une longue et cruelle maladie,
contre laquelle toutes -les ressources de la science et le dé_
vouement le plus tendre et le plus infatigable ont été également impuissants. Bien qu'il eût à peine accompli sa quarante-quatrième année e), M. Ernest DUBOIS comptait prôs de
vingt ans d'excellents services dans la carrière de l'enseignement, pour laquelle il avait de bonne heure manifesté
une vocation prononcée. Peu après son admission au gmdc
de Docteur, il avait été appelé à prendre part aux travaux
(.1) Arrêté du Vi juillet 1882.
(2)'M. DUBOIS (Jean-Ambl'oise-Ern03t) était né il Sens (Auxerre), 109 décem"bre 1837; il est mort à Nancy, le 7 avril 1882.
�PACDLTi DE DROIT.
51
de la Faculté de Droit de Strasbourg (1). Il avait été ensuite
attaché à la Faculté de Grenoble, en qualité d'agrégé chargé
d'un cours de Droit civil(2), Il nous appartenait depuis 1865.
L'enseignement du Droit romain lui avait été confié, d'abord
comme
chargé de cours C), et deux ans après, aussitôt
son âge de trente ans, comme titulaire (4). Il a de plus créé
parmi nous le cours complémentaire de Droit civil app1'ofondi
dans ses rapports avec l'Em'egist'rement CS) institué pour la
première fois en France à la Faculté de Nancy. Il l'avait
échangé dans. ces dernières années contre le cours d'Ristoire
du Droit 1'omain et du Droit fTançais e).
Tout en restant plus particulièrement attaché au Droit
romain, son esprit avide de tout connaître, de tout étudier,
refusait de se confiner dans une branche de la science. Dans
les enseignements si divers dont il a été chargé, il s'est fait
vivement apprécier par la variété et la solidité de son érudition, la finesse de ses aperçus, la précision et la netteté de son
exposition. Son Programme de COU1'S du D1'oit romain C) nous
met à même de juger du soin et de la méthode qu'il apportait à cet enseignement; sa Leçon d' OUVei'tu1'e du
de
Droit civil approfondi dans ses rappm'tsavec l'Enregistrement CS)
nous montre dans quel esprit large et vraiment scientifique
il en avait conçu le plan. Ses services lui ont valu successivement les palmes d'Officier d'Académie C) et celles d'Officier
de l'Instruction publique CO).
(1) Du 26 déc. 1860 au 31 oct. 1861, et du 22 déc. 1862 au 21 avril 1864.
(2) Institué agrégé le 21 avril 1864.
(3) Arrêté du 30 septembre 1865.
(4) Décret du 9 décembre 1867.
(5) Arrêté du 16 décembre 1874, chargeant.M. DUBOIS du cours dc Droit civil
approfondi dans ses nbpports avec l'Enregistr·ement.
(6) Arrêté du 16 janvier 1880.
(7) Progr-amme dn Conrs de Droit romain, par Erncst Dubois. Nancy, 1871
(Obligations). - Paris, 1877 (Introduction. Pers.onnes, Droits récls. Successions.
Actions). - 2 brochures in-so.
(S) Leçon d'ouvertw'e du Cours de Droit civil approfondi dans ses j'apports
avec l'Enregistrement, suivie d'uns Bibliographie raisonnée de l'Enregistrement,
par Erncst Dubois. Paris, 1876, in-8°.
(9) Arrèté du 10 janvier 1872.
(10) Arrêté du 11 septembre 1877.
�50
SÉANCE DE RENTRÉE.
ENSEIGNEMENT ET PERSONNEL.
Dans mon rapport de l'an dernier, je vous annonçais l'ouverture prochaine du cours de Droit international p1'ivé, établi
par le décret du 28 décembre 1880, et confié, par l'arrêté du
15 octobre 1881, il l'un de nos agrégés. M. CHAVEGRIN a
inauguré ce cours dès la rentrée. Les étudiants de troisième
année et les aspirants au Doctorat l'ont suivi avec une assiduité qui est la preuve la plus évidente de l'intérêt que le
professeur a su donner à cet enseignement.
J'exprimais aussi l'espoir que M. MAY serait prochainement
nommé titulaire de la chaire de Procédtlre civile, qu'il occupait alors comme chargé de cours. Ce vœu a été accompli par le
décret du 16 décembre 1881. Nous avons été heureux de ce légitime avancement accordé à un collègue, dont six années
d'enseignement, tant à Nancy qu'à Douai, nous avaient permis d'apprécier les sérieuses qualités.
Nous avons accueilli aussi avec un juste sentiment de
satisfaction la nomination de M. GARNIER, professeur d'Économie politiqne, au titre d'Officier d'Académie
Une grande douleur nous était réservée. Un de nos professeurs les plus savants et les plus distingués nous a été
enleyé prématurément par une longue et crueHe maladie,
contre laquelle toutes -les ressources de la science et le dé.
vouement le plus tendre et le plus infatigable ont été également impuissants. Bien qu'il eùt à peine accompli sa quarante-quatrième année (2), M. Ernest DUBOIS comptait près de
vingt ans d'excellents services dans la carrière de l'enseignement, pour laquelle il avait de bonne heure manifesté
une vocation prononcée. Peu après son admission au grade
de Docteur, il avait été appelé à prendre part aux travaux
e).
(.1)
Arrêté
du 14 juillet 1882.
(2)'M. DUBOIS (Jeun-Ambl'oise-Erno3t) était né il Sens (Auxerre), le 9 ll3c8m-.
lue 1837; il est mort il Nancy, le 7 avril 1882.
�FACULTt DE DROIT.
51
de la Faculté de Droit de Strasbourg (1). Il avait été ensuite
attaché à la Faculté de Grenoble, en qualité d'agrégé chargé
d'un cours de Droit civiW). Il nous appartenait depuis 1865.
L'enseignement du Droit 1'omain lui avait été confié, d'abord
comme agrég4 chargé de cours (d), et deux ans après, aussitôt
son âge de trente ans, comme titulaire e). Il a de plus créé
parmi nous le cours complémentaire de Droit civil approfondi
dans ses rapports avec l'Enregistrement CS) institué pour la
première fois en France à la Faculté de Nancy. Il l'avait
échangé dans ces dernières années contre le cours d'Ristoire
du Dl'oit romain et du Droit français (6).
Tout en restant plus particulièrement attaché au Droit
romain, son esprit avide de tout connaître, de tout étudier,
refusait de se confiner dans une branche de la science. Dans
les enseignements si divers dont il a été chargé, il s'est fait
vivement apprécier par la variété et la solidité de son érudition, la finesse de ses aperçus, la précision et la netteté de son
exposition. Son Programme de COU1'S du Droit 1'omainC) nous
met à même de juger du soin et de la méthode qu'il apportait à cet enseignement; sa Leçon d'ouvertUl'e du CMtrs de
Droit civil app1'ofondi dans ses rapports avec l'En1'egist1"ement C)
nous montre dans quel esprit large et vraiment scientifique
il en avait conçu le plan. Ses services lui ont valu successivement les palmes d'Officier d'Académie (9) et celles d'Officier
de l'Instruction publique CO).
(1) Du 26 déc. 1860 au 31 oct. 1861, ct du 22 déc. 1862 au 21 avril 1864.
(2) Institué agrégé le 21 avril 1864.
(3) Arrêté du 30 septembre 1865.
(4) Décret du 9 décembre 1867.
(5) Arrêté du 16 décembre 1874, chargeant 11. DunOIS du cours do Droit civil
approfondi dans ses ntpports avec l'Enregistrement.
(6) Arrêté du 16 janvier 1880.
(7) Programme du COt/rs de Droit romain, par Ernost Dubois. Nancy, 1871
(Obligations). - Paris, 1877 (Introduction. Pers.onnes. Droits réels. Successions.
Actions). - 2 brochures in-go.
(8) Leçon d'ouvertur'e du Cours de Droit civil approfondi dans ses mppol'IS
de l'Enregistrement,
avec l'Enr'egistrement, suivie d'une Bibliogmphie
par Ernest Dubois. Paris, 1876, in-So.
(9) ArT/lté du 10 jauvier 1872.
(10) Arrêté du 11 septembre 1877.
�52
SÉANCE DE nENTnÉE.
Quelque dévouoment que M. Dubois apportât à ses devoirs
professionnels, ils ne l'absorbaient pas tout entier. De nombreux travaux sur les diverses branches de la science du
Droit et sur les matières quiy confinent, attestent l'incessante
activité, en même temps que la vigueur et l'originalité de
son esprit. Je ne puis les citer tous i mais je dois au moins
signaler ici son œuvre capitale; sa belle et savante édition
des Institutes de Gaïus, d'après l'Apographum de Studem'nnd C).
Lorsque la maladie nous priva du
de M. Dubois,
nous n'avions pas d'agrégé disponible qui pût être appelé à
le suppléer. Mais l'affectueuse confraternité des membres
de la Faculté, et leur dévouement à l'intérêt des études
n'ont pas permis que son cours subît d'interruption. Plusieurs
de nos collègues, déjà chargés d'autres enseignements, s'en
sont partagé la tâche avec un empressement dont M. Dubois
a été vivement touché, et dont je dois ici leur exprimer toute
ma reconnaissance.
Le successeur de notre regretté collègue dans la chaire
de Droit 1'omain était indiqué par sa compétence spéciale et
ses servicesantérieurs.M. MAY avait donné cet enseignement
parmi nous, avec beaucoup d'autorité et de succès, pendant
quatre années consécutives, de 1877 à 1881; il ne l'avait pas
quitté sans regret pour celui de la Procédure civile. Une délégation temporaire l'y a ramené pendant les derniers mois de
l'année qui vient de s'écouler (2); un décret récent, rendu
conformément à nos vœux et au sien, l'y transfère à titre
définitif (3).
Un de nos agrégés, chargé déjà du cours d'Histoire géné(1) Institutes de Ga'ius, 6e édHion (l,e française), d'après l'Apographum de
Studemund, suivie d'une Table des leçons nO'1tvelles, par Ernest Dubois. Paris,
1881, 1 volume in-80.
(2) Arrêté ministériel du 1er mai 1882, portant que 1\1. 1\1AY, professeur de
Procédure civile à la Faculté de Droit de Nancy, est, sn outre, délégué, du
1" mai au 1er août, dans la chaire de Droit romain) vacante par le décès de
M. Dubois.
(3) Décret du 21 octobre 1882.
�FACULTÉ DE DROIT.
53
raIe du Droit français public et privé, M. BEAUCHE T,
sent à prendre, en outre, le cours de Procédure civile, en attendant que la nomination d'un nouvel agrégé nous permette
de l'attacher à l'un de ces deux enseignements.
La mort de M. Dubois laissait vacant aussi le cours complémentaire d'Histoù'e du Droit romain et du Droit fmnçais,
destiné aux aspirants au Doctorat. M. LIÉGEOIS, à qui .ce
cours a été confié ('), a commencé, dans de savantes et substantielles leçons, l'histoire du Droit public de la France depuis le règne de Philippe-Auguste jusqu'à 1789.
Tels sont, Messieurs, les faits les plus importants qui se
sont accomplis dans la Faculté de Droit au cours de la dernière année scolaire. Il me sera permis de dire, en terminant,
que chacun y a rempli sa tâche dans le sentiment du devoir
et l'esprit de dévouement confraternel qui nous ont de tout
temps animés.
(1) Arrêté du 25 mai 1882.
�PAROLES
PRONONCÉES
SUR LA TOMBE DE M. ERNEST DUBOIS
PROFBSSEUR A LA FACUL'l'}] DEl DROI'!' DE NANCY
PAR M.
LEDERLIN, DOYEN,
LE 9
AVRIL 188'l
MESSIEURS,
La Faculté de Droit de Nancy vient d'éprouver une de ces
douleurs qui, dans les compagnies comme dans les familles,
ont un long et profond retentissement. Un de ses maîtres les
plus savants et les plus distingués, un professeur également
aimé et estimé de ses collègues et de ses élèves, lui a été
enlevé dans la force de l'âge, dans toute la maturité d'un talent éprouvé. Pendant plus de trois mois, nous l'avons vu souffrir d'un mal qui ne devait point pardonner, hélas! et qui,
dès le début, s'était révélé par les symptômes lès plus redoutables. Les premiers dangers, pourtant, avaient pu être conjurés, et l'espoir semblait nous être rendu; nouS'savions trop
combien il était nécessaire aux siens, dont il était l'âme et
le soutien, nous savions aussi quelle place il tenait dans notre
École, sa seconde famille; notre affection ne pouvait admettre
l'idée d'une séparation aussi douloureuse; elle n'a pu nous
être épargnée cependant, malgré la science, dont la fidèle
amitié de ses docteurs semblait augmenter encore les ressources, malgré le dévouement infatig-able d'une épouse,
vaillante entre toutes.
�FACULTi DE DROIT.
55
Ernest DUBoŒ naquit il. Sens, le 9 décembre, 1837. Élève
de la Faculté de Droit de Paris, il y obtint, en 1860, le grade
de docteur, après des épreuves justement remarquées. Dès la
même année, il fut appelé à pren.dre part aux travaux de
la Faculté de Droit de Strasbourg. Il y montra, dans un cours
d'Intl"oduction à l'étude du Droit, les qualités qui le désignaient pour l'agrégation et le professorat. En 1864, il conquit, dans un brillant concours, le titre d'agrégé et fut chargé
d'un cours de Droit civil à la Faculté de Grenoble. Un an
après,l'enseignement du Droit 1"omain lui fut confié à Nancy,
comme suppléant d'abord, puis, dès que son âge le permit, à
titre définitif. Il y joignit plus tard celui du Droit civilapprofondi dans ses rapports avec l'Enr'egistrement, qu'il changea)
après quelques années, contre le cours d' Histoire du Droit
romain et
Droit français.
Doué d'une érudition aussi solide que variée, d'un esprit
fin et pénétrant, il exposait avec une égale précision, une
égale lucidité les principes fondamentaux du droit et les difficultés souvent ardues de la science. Mais, si vivante que fùt
sa parole, il n'a pas voulu ne confier qu'à elle seule tout son
enseignement. Il nous a laissé de son cours de Droit romain
un Programme, dont la modeste apparence cache sur plus
d'un point des vues ingénieuses et fécondes. Dans une savante leçon
il a tracé avec ampleur le cadre de
son cours d'Enregistrement, et, en même temps qu'il nous l'a
conservée par l'impression, il l'a enrichie d'importantes communications sur la législation et la bibliographie de notre
droit fiscal.
Aucune branche de la science du droit et de celles qui en
sont voisines n'était restée en dehors de ses patientes investiga. tions. Le droit romain, le droit civil français, le droit international privé, l'enregistrement, l'épigraphie, la linguistique
lui ont fourni tour à tour le sujet d'études consciencieuses et
approfondies, dont plusieurs attestent à un haut degré la
vigueur et l'originalité de son esprit.
�56
SÉANCE DE RENTRÉE.
Il Y a un an à peine, il terminait une œuvre magistrale,
par laquelle il a rendu un service signalé aux étuùes de
droit romain, et grandement honoré la science françaisc:j'ai
nommé son édition des Institutes de Gaïus. Le monde savant
a justement admiré l'exactitude, la fidélité, la science infinie
dont il a fait preuve dans cette œuvre considérable. Jamais,
peut-être, il n'avait montré une aussi vive passion de l'étude,
une ardeur aussi infatigable que dans ce travail, qu i s'élargissait sans cesse sous sa main, au fur et à mesure que le but
semblait se rapprocher davantage.
Des travaux de cette importance étaient bien faits pour
lui assurer une place exceptionnelle au milieu de nous:
l'honneur en rejaillissait sur la Faculté tout entière. Mais ce
qui nous attachait surtout à lui, c'étaient l'aménité de ses relations, sa sincérité en toutes choses, son affectueuse confraterni té; nous n'oublierons jamais le charme que répandaient
autour de lui la distinction de son esprit et les qualités
de 'son cœur. Ses élèves aussi savaient apprécier dans leur
maître chéri, à côté de sa science profonde, le vivant intérêt,
la constante affection dont il était [mimé envers eux.
A l'étendue de notre perte, 11 la grandeur de notre deuil,
nous pouvons juger du vide que son départ laisse à son foyer
domestique. Chacun de nons a été témoin du bonheur qu'il
y goûtait, auprès d'une compagne étroitement associée à toutes
ses pensées, à toutes ses aspirations, auprès de ses enfants,
sur lesquels il veillait avec la plus tendre sollicitude, et qui
lui avaient donné dejà et lui promettaient encore bien des
sujets de joie. S'il n'y a point, en un pareil malheur, de consolations humaines, puissent-ils du moins trouver dans notre
profonde sympathie quelque adoucissement à leur douleur,
et veuille la Providence, dont il ne nous appartient pas de
sonder les desseins, les soutenir dans l'épreuve qu'elle leur
réservait!
�PUBLICATIONS
DES
MEMBRES DE LA FACULTE DE DROIT
PENDANT I:ANNÉE SCOLAIRE 1881-1882
M. A. LmIBARD: Discours prononcé sur la tombe de 1}[. E. Dubois, [irofesseu1' à la Faculté de Droit, au nom de l'Académie lie :stanislas.
(klémoiros de l'Académie de Stanislas, cxxxue année, 4' serie, tome XIV,
pag'es CXlll à CXV,)
M. p, LOMBARD. - Traduction, avec notice et notes, de la loi allemande
du 28 juület 1881, modifiant la loi sur l'industrie, du 21 juin 1869.
(Annuaire de législation étrangère, publié par la Société de Législation
comparée, XIe année, 1882.)
11. kLw : Compte rendu des deux [ire1i1Îel'svolumes de l'llistoÎ1'e du
droit et des institlltions politiques, civiles et judiciaires de l'Angleterre,
par M. E, Glassoll, memhre de l'Institut, professeur à la Faculté (le Droit
de Paris, (Revue critique de législation et de jurisprudence, tome XI,
1882, pages 324-327,)
M. CHAVEGRIN: Ètucle sur le pow'voi en
en matière civile,
cl'après le Code de procédure civile de l'Empire cl' Allemagne. (Illllletin de
la Société de Législation comparée, 13° année, 1882, pages 238-250.)
III. BEAUCHET: Prog1'amme du Cours cl'histoire générale du clroit
français public et privé, (Nancy, 1882, hrocl1me in-8°.)
- Étude historique SUI' les formes de la célébration du mariage dans
l'ancien dToit fl'ançais. (Nouvelle Revue historiclue de droit français et.
étranger, 6e année, 1882, pages 351-393.)
��=--==
RAPPORT
DE M. TOURDES, DOYEN DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE
SUR LES TRAVAUX DE LA FACULTÉ
PENDANT X/ANNÉE SCOLAIRE 1881-1882
MONSIEUR LE RECTEUH,
MESSIEUHS,
Aucune modification ne s'est prodnite dans le corps enseignant de notre École, pendant l'année scolaire 1881-188 2
les mêmes professeurs et agrégés ont concouru à l'instruction de nos élèves par un enseignement méthodique et actif,
dans ce cadre qui varie peu de nos études médicales,
théoriques et pratiques.
Une distinction a été accordée à l'un de nos collègues;
.M. le professeur Poincaré a été nommé chevalier de la Légion d'honneur, récompense méritée par les recherches de
l'hygiéniste et par le talent du professeur.
Nous avons appelé l'attention du Ministre sur l'insuffisance du nombre de nos agrégés, réduits à six par les nominations qui ont appelé au professorat plusieurs de nos habiles
auxiliaires.
Conformément au vœu de la Faculté, un arrêté ministériel, en date du 20 mai 1882, a ouvert un concours pour
sept places d'agrégés attribués à la Faculté de Nancy:
2 pour l'anatomie et la physiologie, 1 pOUl' l'histoire naturelle médicale, 1 pour la physique médicale, 1 pour lapatho-
�60
SÉ ANCE DE RENT RÉE.
Iogie interne et la médecine légale, 2 pour la chirurgie. Ces
concours s'ouvriront à Pari s le pl' décembre 1882, le 1·' mars
et le 1er juin 1883. D es j eunes gens distingués se préparent
à entrer en lice, et nous donnent l'espoir que les vides qui
existent dans notre agrégation seront dignement l'Cmplis.
:M. le :Ministre de l'instruction publique avait conslllté la ,
Faculté de médecine sur les modifications à introd uire dans '
l e conco urs pour l'agrégation.
La Faculté de Nancy, dans sa séance du 19 jamier 1882,
a été d'avis qu'il y avait li eu de maintenir les concours
d'agrégation, pour les différentes Facultés, devant un jury
central siégeant à Paris, en augmentant dans ce jury la représentation des Facultés de province; qu'il convcnnit d'établir quatre jurys spéciaux, correspondant à chncun des
ordresd'ngrégation; qu' en conservant les épreuves nctuelles, .
il Y avait li eu de fortifier les épreuves pratiques dans chaque
spéeialité; que la thèse et l'argumentation devaient être
maintenues, mais en laissant aux candidats le choix de leur
suj et. Un classement général des candidats serait établi dans
chaque ordre d'agrégation. Un rapport détaillé de M. le professeur Bernheim fait connaître les motifs de ces avis.
La F ac ulté de médecine a été consultée sur le projet de
création d'un nouveau grade supérieur à celui de docteur
en médecine, sous le nom de Doctorat ès sciences œédieales;
elle a repoussé cette création qui aurait pour résultat d'abaisser le titre profession nel, sans au cune utilité pour la
science. Ce nouveau grade, sous un même titre, correspondrait aux spécialités les plus diverses. Reproduction affaiblie
du Doctorat ès sciences, il conduirait à la suppression des
concours d'agr égation, et aurait pour résultat d'altérer le
caractère de l'enseig nement médi cal. Un rapport détaillé du
Doyen fait connaitrc les motifs sur lesquels s'est fondée la
Faculté de médecine. Le conseil académique, dans Ba séance
du 30 novembre, s'est associé à cette opinion, en émettant
un vœu contraire à la création
�61
FACULTÉ DE MÉDECINE.
l\h Gavarret, inspecteur général des ]'acultés de médecine, dans sa visite du mois d'avril 1882, a examiné les
différcnts services de la Faculté de médecine; une séance de
Faculté a été consacrée à l'étude des besoins de notre enseignement. L'attention de l'autorité a été appelée I>ur les
questions générales et spéciales qui importent à l'avenir de
notre École, et qui doivent être ensuite l'objet de rapports
particuliers.
PERSONNEL DES ÉTUDIANTS. -
INSCRIPTIONS.
Il a été pris 395 inscriptions, pendant la dernière année
scolaire, à la Faculté de médecine de Nancy, dont 359 pour
le Doctorat, et 36 pour le grade d'officier de santé. C'est une
augmentation (le 40 inscriptions sur l'année précédente,
qui elle-même était en progrès de 30 inscriptions, comme
l'intlique le tauleau suivant:
l'NSCRIP'l'IO}[S
de Doctora.t.
18i9-1880.
1880-1881.
1881-1882.
d'Ofilciat.
1.'O'l'AUX.
303
322
359
22
33
36
325
355
395
Le nombre de nos étudiants a été de 154, ainsi- réparti:
107 en cours d'inscriptions; 41 en cours d'examens, sans
cOlllpter lea élèves de pe année qui ont soutenu leur 1er examen
de Doctorat, et 6 auditeurs bénévoles.
L'année précédente, le nombre total des étudiants avait
été de 147, dont 89 en cours d'inscriptions. C'est sur cette
catégorie d'élèves que l'augmentation a surtout porté: 107 au
lieu (lc 89; c'est celle qui représente le mouvement régulier
de ntcole. La diminution du nombre des élèves en cours
d'examens: 41 au lieu de 48, s'explique par le passage de
l'ancien régime au nouveau qui a pour effet de réduire cette
catégorie d'élèves.
�62
SÉANCE DE RENTRÉE.
Les 107 élèves en cours d'inscriptions se répartissent ainsi
entre les quatre années d',études:
1 re année.
36
29
17
25
2e année.
3 e année.
4 e année.
. TOTAL.
107
Pendant l'année scolaire précédente, ces chiffres avaient
été :
1 re année.
32
17
28
12
2 e année.
3 e année.
4.0 année.
TOTAL.
89
L'augmentation actuelle porte sur les deux premièrcs
années et sur la 4 e. Le faible éhiffre de la Be année eOlTCSpond à l'époque où les deux diplômes ont été exigés pour
prendre la Fe inscription. Il est certain que l'exigence de
ces deux diplômes constitue une barrière difficile il franchir
à l'entrée des études médicales. Sur 14 élèves qui avaient pris
des inscrîptions pour le grade d'officier de-santé en novembre
1881 et en janvier 1882, 4 ayant été reçus bacheliers ès
sciences au mois d'avril, ont obtenu des imeriptions rétroactives de doctorat; les 10 autres ont cessé de prendre des
inscriptions.
Le baccalauréat ès sciences, dit restreint, s'applique au
contraire à des matières très étendues, qu'il est difficile de
connaître en une seule année d'études. On en a la preuve
dans la statistique des Facultés des sciences qui constate la
proportion considérable des ajournements à cet examen. A
la session du mois d'août 1882, sur 627 cand idats, 342 ont
échoué à la composition écrite, 63 à l'épreuve orale; 222 ont
été reçus, la proportion des admissions n'étant ainsi que de
32 p. 100, très inférieùre à celle qui existe pour les autres
baccalauréats. On a déjà émis le vœu que le programme soit
�FACULTÉ DE MÉDECINE.
03
modifié et qu'une classe spéciale soit ouverte dans nos lycées
pour la préparation à cet examen, s'il doit être conservé
dans sa forme actuelle. M. le Ministre de l'instruction publique a consulté les Facultés de médecine sur l'utilité que
présente ce bac:calauréat. La Faculté de Nancy, dans sa
séance du 23 novembre 1882, a été d'avis de le supprimer.
Le même vœu a été exprimé par le conseil académique.
Le nouveau régime d'examens s'applique maintenant à la
presque totalité des élèves en cours d'inscriptions. Un élève
de 3 e année, 8 de quatrième suivent encore le régime ancien;
ces chiffres étaient 7 et 10 pendant l'année précédente. Pendant la présente année scolaire, sur 359 inscriptions de Doctorat, 29 ont été prises par des aspirants suivant l'ancien
régime; 330 inscriptions appartenaient au nouveau régime.
Pendant.la précédente année scolaire, on avait encore compté
63 inscriptions prises par des élèves qui suivaient l'ancien
régime et 259 pour le régime nouveau.
Un arrêté du 20 juillet 1882 rapporte l'arrêté du 10 août
1877 qui permettait de prendre, sous certaines conditions, la
première inscription au trimestre d'avril. D'après l'article 2
de l'arrêté nouveau, les étudiants en médecine ne pourront
en aucun cas commencer leurs études après le 15 janvier.
La circulaire du 20 août 1882 est formelle à cet égard. Les
étudIants qui auront soutenu leur baccalauréat ès sciences
avec succès, à la session de novembre, arriveront encore en
temps utile, mais ceux qui ne se seront présentés qu'à la
session d'avril, ne pourront prendre leur première inscription
qu'au mois de novembre suivant.
La provenance des élèves on cours d'inscriptions est en
rapport aveo notre situation géographique. L'Alsace-Lorraine et le département de Meurthe-et-Moselle nous fournissent notre recrutement le plus nombreux. 39 élèves provenaient des provinces en ce moment séparées; 34 de lYleurtheet-Moselle; pendant la précédente année scolaire, c'était
28 pour la première de ces origines et 24 pour la seconde, Les
�64
SÉANCE DE RENTRÉE.
Vosges viennent en troisième ligne avec 10 élèves, la Meuse
avec 6 i la Haute-Saône avec 5 i 1l autres élèves proviennent
de divers départements, 2 de l'étranger. Malgré notre position
aujourd'hui frontière, avec la facilité actuelle des communications, nous ne dontons point que ce rayon ne s'étende pal'
la notoriété qni s'attache à un établissement pourvu de tous
les moyens d'instruction.
ÉLÈVES BOURSIERS.
Le nombre de bourses accordées à la Faculté de médecine
de Nancy a été de 5 pendant la présente année scolaire, au
lieu de 9, chiffre de l'année précédente. Cette répartition se
fait aujourd'hui entre des Facultés plus nombreuses. Nous ne
pouvons que désirer le développement d'une institution qui
favorise le recrutement de la profëssion médicale, en en permettant l'accès à des jeunes gens qui appartiennent à des
familles peu aisées, et qui ont fait preuve d'aptitude. Les
études médicales précédées des deux baccalauréats
évidemment les plus longues et les plus dispendieuses de toutes
celles qui conduisent à une profession libérale. Il serait bien
à désirer que l'institution des bourses fût établie sur de plus
larges bases et dans le but déterminé de concourir au développement de la profession. Créée d'abord par la loi du 14 frimaire an III pour les besoins de l'armée et de la marine, cette
institution fut remplacée par des écoles spéciales. C'est la loi
de finances du 25 octobre 1876 qui a rétabli les bourses tombées en désuétudc, mais dans le but principal de faciliter les
études supérieures dans les Facultés des lettres et des sciences.
Pour les Facultés de médecine et les .Écoles de pharmacie,
auxquelles la même faveur a été accordée, mais dans des
limites restreintes, l'institution a surtout un but professionnel.
Par les arrêtés du 5 novembre 1877, du 27 juin 1878, du
15 novembre 1879, et par la circulaire du 16 juin 1880, les
conditions des concours ont été déterminées. Les bourses
�65
FACULTI\ DE ilrJ'mECINE.
correspondent à chacune des années d'études. Elles ne sont
continuées pout' l'année suivante qu'après un nouveau concours. Les bourses de première année sont absolument exceptionnelles; elles sont réservées aux élèves qui ont eu la note
bien ou t1'ès bien à l'un de leurs baccalauréats, notes rarement accordées: La note bien, au dernier examen de médecine, est également exigée pour que l'élève puisse se présenter au concours. Avec le régime nouveau, qui supprime
les examens de fin d'année, cette condition prolonge l'influence du premier examen de Doctorat jusqu'à une époque
avancée de la scolarité, et ne permet pas de tenir suffisamment compte des progrès des autres études.
ÉLÈVES MILITAIRES.
Les élèves du service de santé militaire, par application
du'décret du 15 juin 1880, ont le droit de terminer leurs
études dans la Faculté où ils les ont commencées. Cette mesure a augmenté pour notre École le nOlnbre des élèves de
cette catégorie, il s'est élevé à 18 pour la dernière année
scolaire, au lieu de 10, chiffre de l'année précédente. Les
militaires se répartissent ainsi entre les différentes
années d'études: 3 pour la 3 e année, 9 pour la 4" et 6 pour
la f/, élèves en cours d'examens: total,18. Ces élèves, nommés au concours, font en général des études fortes et régulières, ils nous ont présenté de bonnes thèses, qui, d'après
l'ancien règlement, n'auraient pas appartenu à notre École.
Les ôlèves peuvent choisir le lieu de leurs études entre
Il villes qui sont le siège de Faeultés ou d'Écoles préparatoires de plein exercice. Cette dissémination des élèves"
entre 11 établissements d'une importance inégale n'est pas
un avantage pour le service de santé militaire. Il y aurait
lieu d'utiliser les ressources des Facultés de l'État en dirigeant sur ces centres les élèves de cette catégorie, ainsi que
nous l'avons déjà fait remarquer; on se rapprocherait de
AC'ur... TÉS.
5
�GG
DE RENTRtE.
l'ancienne organisation qui
fonctionné à Strasbourg aVec
une utilité incontestable. Nancy se trouve tout naturelle_
ment désigné comme centre de ce genre par les ressources
que présente son École et par l'importance croissante de sa
situation militaire. Le recrutement de la m'édecine militaire
est toujours fait d'ailleurs, dans de notables proportions,
parmi les jeunes gens qui appartiennent aux départcments
de l'Est.
Le projet de rétablir l'École du service dc santé militaire,
en l'annexant à une Faculté de médecine, a excité dans
notre École une légitime émotion. Succédant à la Faculté
do Strasbourg, la Faculté de Nancy fait valoir les titres qui
la désignent pOllr être le siège de cette institution, qui augmenterait l'importance du centre universitaire qu'une pensée
patriotique a placé dans la principale ville de la région de
l'Est. Le conseil académique) dans sa séance du 30 novembre, s'est associé au vœu exprimé par la Faculté de médecine, et aux motifs sérieux, d'ordres divei's, qui le recommandent à l'attention de l'autorité.
Quinze de nos élèves ont été admis, cette année, dans le
corps de la médecine militaire, après des concours où plusieurs d'entre eux ont obtenu un rang très honorable: huit
candidats à huit inscription,s ont été admis; un .iL 12, 1\[. Loison, qui a obtenu le premier rang de cette série; six avec le
titre de docteur, avec les nOS 4, 5, 7 de la promotion. Dans
le concours de sortie du Val-de-Grâce, les aides-majors qui
ont eu les nOS 1, 2 et 4 appartiennent à la Faculté de
Nancy.
ENGAGÉS CONDITIONNELS D'UN AN.
Les étudiants en médecine, engagés conditionnels d'un
an, sont dirigés sur les compagnies d'infirmiers militaires qui
desservent les hôpitaux militaires de Paris, Versailles, Lille,
Lyon, Marseille et Toulouse. Le 6 e corps n'e"t pas compris
�FACULTÉ DE }!ÉDECINE.
67
dans ceux qui peuvent reeevoir ces engagements. La :F'acuIté, il diverses reprises, notamment le 12 décembre 1879,
a demandé que l'hôpital militaire de Nancy fût ouvert aux
engagements de ce genre. L'objection principale fut alors
(lettre du 10 mars 1880) que l'hôpital de Nancy n'était pas
desservi par des infirmiers militaires. Depuis le 1er janvier
1881, cet hôpital a reçu des infirmiers militaires, et nous
avons renouvelé notre demande; jusqu'ici elle n'a point prévalu. Une réponse du ministère de la guerre, en date du
4 septembre 1882, déclare que les choix ont porté sur les
villes qui offrent à la fois le plus de ressources pour l'instruction médicale et les meilleures conditions pour éviter de
trop grands déplacements. La première de ces conditions est
évidemment remplie par Nancy, dont la Faculté offre d'importantes ressources. Quant au déplacement et au lieu de
réunion plus ou moins favorable à la concentration du service,
la facilité des communications fait disparaître un inconvénient de ce genre, qui existerait d'ailleurs pour plusieurs
des
désignées autant que pour Nancy, qui est placé
•
dans la circonscription du corps d'armée le plus considérable.
La composition et non le nombre des infirmiers militaires
iL Nancy sera modifiée par l'admission des étudiants en médecine engagés volontaires, dans les limites des besoins.
Sans aucun doute les élèves domiciliés à Nancy ne pourraient faire leur volontariat dans cette ville i la règle est
qu'on ne peut s'engager dans un corps en garnison dans la
sulJdivision où l'on est domicilié. Mais les élèves des autl'es
Facultés et des Écoles préparatoires pourraient s'engager sans
obstacle dans la compagnie dont le siège est à Nancy. Les
Facultés de Lyon et de Lille reçoivent nos élèves sans pouvoir nous envoyer les leurs; c'est pour nous une perte sans
compensation, et comme nous l'avons faît remarquer à un
point de Yue plus général, les ressources d'une des trois Facultés ùe l'État ne sont pas utilisées pour l'instruction des
engagés conditionnels, qui peuvent être dirigés SUl' des
�68
SÉANCE DE RENTRÉE.
villes qui n'ont point de Faculté. C'est par ces motifs qUe
nous avons demandé qu'on autorisât les engagements volontaires des étudiants en médecine pour la 6 e section des infirmiers militaires, avec direction sur l'hôpital de Nancy. Ce
vœu a été porté devant le conseil académique, qui s'y est
associé dans sa séance du 30 novembre.
Le volontariat des étudiants en médecine pourrait d'ailleurs être utilisé d'une manière plus efficace pour le service
médical de l'armée. Si l'on retardait leur appel jusqu'au
moment où ils ont pu prendre le titre de docteur, l'}:tat
aurait des serviteurs plus instruits et plus utiles. Une organisation de ce genre existe dans des"'pays voisins et fait bénéficier l'armée des services que peuvent rendre dans les hôpitaux des jeunes gens qui ont terminé leurs études médicales.
On comblerait ainsi les lacunes qui existent dans le cadre
inférieur du service de santé et on se préparerait un corps
de médecins auxiliaires qu'on utiliserait suivant les circonstances pour compléter le service médical de l'armée. Si la
suppression du volontariat devait cOÏf!cider avec
Ice
obligatoire de 3 ans, il serait plus important encore d'Ol'ganiser sur ces bases le service médical de l'armée. Trois
années continues de service militaire porteraient une grave
atteinte aux vocations et à l'instruction médicales.
EXAMENS.
Les examens de fin d'année qui correspondent aux anciens
règlements n'ont plus été qu'au nombre de 4: un pOUl' le
doctorat, 3 e année, avec la note: assez
Trois pour le
grade d'officier de santé: 2 avec la note bien, 1 avec la note
assez bien.
C'est une forme d'examens qui va s'éteindre et qui avait
rendu des services .
. Les examens définitifs ou de réception ont été au nombre
de 177 ; 13 de plus que l'année précédente. 176 de ces exa-
�69
FACULTÉ DE MÉDECINE.
mens concernent le Doctorat; un seul se rapporte au grade
d'officier de santé. La presque totalité de nos étudiants en
médecine, aujourd'hui, se destine au Doctorat, le second titre
n'est recherché que dans des cas exceptionnels.
Sur les 176 examens de Doctorat, 100 appartiennent enC01'e au régime ancien, et 76 au régime établi par le décret
du 20 juin 1878, dont l'application a commencé le 1er novembre 1879. Le premier examen est soutenu après la 4 e
inscription et avant la 5 e ; le second après la. 10· et avant la
12" pour la prtlmière partie, après la 12" et avant la 14" pour
la seconde. Les trois autres examens sont passés après l'expiration du 16" trimestre d'études, sans délais particuliers.
Un décret du 23 juillet 1882 a modifié en ces termes le
§ 1er de l'article 4 du décret du 20 juin 1878: «La première
partie du deuxième examen est soutenue après l'expimtion
du 10· trimestre d'études et avant la 12e inscription; la
deuxième partie de cet examen après la 12e et avant la 14"
inscription. » Ces dispositions ont pour résultat de prolonger
les études anatumiques et physiologiques nécessaires à la
préparation du 2" examen, jusqu'au commencement de la
4" année de la scolarité, et d'éloigner le moment où l'élève
pourra se donner sans réserve aux études médicales et
chirurgicales.
Les tableaux suivants font connaître les résultats obtenus
sous les deux régimes:
POUR LE DOCTORAT
(Régime ancien).
=
;;;.
1----------1----'--
=
_
:KO'l\ES.
Q
0
0
=
8
a
§
a
a
>
rrrès bien . . .
Bien . . . . .
W
E-<
--6
·1
Assez bien . .
6
5
3
Médiocre ou passahle .
7
5
4
8
-15
9
-- -- -- -lD
H
25
2
30
ID
10;)
3
4,
Ajourné . . . .
8
5
IL
H)
28
9
�70
SÉANCE DE RENTRÉE.
EXAMENS POUR LE DOCTORAT
(Nollveau régime).
ci
2 c Examen. 3 e Examen.
"
i'i1
"
31 3
'"
S
NOTES.
e
,..,
g"
0
:.
0
-- -- -- ---Très bien . .
<i
'"
;j
:.;
i'i1
...
5 e JiJxamen.
i
i
"
""
-- -- --
1
Bien. . . .
Assez bien .
Médiocre ou passable
4
12
()
5
2
7
Ajourné . . . . . '
9
en
;;J
<il
-
4
To'rAL . . . ,
31
19
3
4
1
16
22
5
11
14
-;;- -2-
--2-,--;;;-
Les examens des deux regnnes ne présentent encore de
résultats comparables que pour les deux premiers examens.
Si nous
du total le:nombre des thèses, travaux
généralement bien préparés et pour lesquels il n'y a pas en
d'ajournements, nous trouvons un total de 9 ajournements
sur 81 examens, soit 1 sur 9 pour le régime ancien, et de 14
ajournements sur 74 examens, soit 1 sur 5 l/a pour le régime
nouveau. Cette différence de sévérité portc exclusivement
sur le premier examen, qui a pour sujets la physique, la
chimie et l'histoire naturelle. Si l'on retranche du total les
chiffres de cet examen pour le régime nouveau, on n'a pIns
que 5 ajournements sur 41 examens, soit 1 sur 8 11., la proportion à peu près du régime ancien.
En comparant dans les deux régimes les examens qui
correspondent aux sciences physiques et naturelles, le 1 du
régime nouveau au 3 e de l'ancien, nous trouvons dans le
régime ancien 2 ajournements sur 14 épreuves, soit 1 sur 7,
et dans le nouveau 9 ajournements sur 31, 1 sur 3 l/t. Ces
chiffres sont trop peu nombreux pour qu'on puisse en tirer
des conclusions, mais il faut rappeler que les élèves du nouveau mode passent cet examen après une année d'études,
tandis que dans l'ancien, cet examen était soutenu à la
fin de la scolarité, et après deux autres épreuves.
el'
�FACULTÉ DE ,\IÉDECINE.
71
Si nous comparons les examens entre eux, nous voyons que
la sévérité devient moins nécessaire à mesure que les élèves
avancent dans leur scolarité. Les ajournem(;nts les plus nombreux portent SUl' le premier examen. Une exception doit être
faite pour le cinquième examen, qui a pour objet la clinique
médicale et chirurgicale; la proportion des ajournements s'élève ici à 1 sur 5. On ne peut méconnaître l'importance de
cet avertissement qui semble indiquer un affaiblissement dans
les études qui forment le but définitif de la scolarité médi. cale. Il n'est pas sans intérêt d'examiner ce fait dans ses rapports avec l'organisation actuelle de nos études; un travail
récent de M. le professeur Bernheim appelle l'attention sur
cette question importante.
La proportion des notes bien et très bien est à peu près la
même dans les deux régimes; 22 sur 81 dans l'ancien, 18 sur
74 dans le nouveau, soit environ 1 sur 4 dans les deux cas.
En y joignant les notes assez bien, 22 dans le régime ancien,
20 pOUl' le nouveau, ona un chiffre total de 44 et de 38 admissions, soit 0,54 et 0,62 pour chacun des deux régimes,
avec dei; notes qui attestent un travail utile. Les admissions avec la note passable présentent dans les deux régimes, avec des totaux de 30 et de 9, une proportion de 0,37
et de 0,32.
Le seul examen définitif qui ait été soutenu poUl' le
grade d'officier de santé a obtenu la note: assez bien.
Un jury composé de trois professeurs de la Faculté de médecinea examiné 30 aspirantcs à la profession de sagesfemmes; 8 ont obtenu le diplôme de Fe classe, 22 celui de
seconde pour les départements de Meurthe-et-Moselle, des
Vosges et pour le territoire de Belfort. La note assez bien a
.été obtenue par les sages-femmes de 1re classe; pour la seconde, les notes ont été: 5 b'ès bien, 8 bien, 3 assez bien,
6 passable.
�72
SÉANCE DE RENTRÉE.
THÈSES.
La Faculté a délivré cette année 21 diplômes de Docteur;
le chiffre de l'année précédente avait été 19. Sur les 21 Doc.
teurs, 19 appartiennent au régime ancien, 2 au nouveau.
Les élèves militaires qui ont pu- soutenir leur thèse à Nancy,
conformément au décret du 15 juin 1880, ont été au nombre
de 6.
Cette
s'est tenue au même niveau scientifique
élevé que les almées précédentes; le plus grand nombre
des dissertations qui nous sont présentées sont des travaux
originaux et non des compilations. Les faits sont puisés
dans les cliniques et dans nos laboratoires; les expériences
constituent et contrôlent l'observation. Sur les, 21 thèses, 9
appartiennent à la médecine, 6,à la chirurgie, 2 à l'obstétricie, 2 à l'histoire naturelle et à la pharmacographie, 1 à la
physiologie, 1 à la clinique médicale.
Ces t.hèses sont presque toutes des travaux d'une grande
étendue, accompagnées de planches et de dessins graphiques.
Les notes obtenues ont été 7 fois très bien, t) bien et 6 assez
bien; deux fois seulement on a donné la note rnédioae; 13
thèses sur 21 ont donc mérité les notes très bien ou bifjl1.
Le tableau suivant fait connaître la répartition des notes
sui vant la natn re des suj ets :
NOTES DES THÈSES.
'frfs bkn.l· Hien.
Jsscz bicn.
.\Irdioi'!'(,
'1'0'1'\1..
- - --- ---Médecine . .
Chirurgie . .
Obstétricie. .
4
PllY6iologie ,
Histoire na.turelle médicale.
Chimie médicale.
'['OTAI. .
:!l
�FACULTÉ DE MÉDECINE.
73
Le rapport de :M. le professeur Recht, fait au nom de la
commission permanente composée de MM. Tourdes, Rerrgott,
Recht, Bernheim et Reydenreich, met en évidence le mérite
de ces dissertations, et en présente une analyse détaillée.
plusieurs de ces thèses contiennent des faits et des résultats
La commission permanente a accordé le prix de
thèse à :M. Thiébaut pour sa dissertation intitulée: De la Dilatat'ion de l'estomac (220 pages in-4°, avec planches); c'est l'histoire peu connue d'un symptôme devenu un état permanent
et érigé en entité pathologique. Le travail est fondé sur des
faits recueillis à l'une de nos cliniques médicales; le diagnostic et l'anatomie pathologique sont l'objet d'intéressantes
remarques.
'l'rois premières mentions
ont ensuite été décernées dans l'ordre suivant: M. Lemaire: De la Détermination histologique des feuilles médicinales, étude approfondie
et minutieuse, ajoutant à l'indication générale des caractères
l'analyse de 125 espèces, et une clef dichotomique pour cette
détermination (184 pages În-4u avec planches); M. Ganzinotty: Étude de l'ùwolution uté1"ine dans les premi81"S jottrS
des couches normales, indiquant la marche de ce phénomène,
et les influences qui en font varier la durée; M. Lambling :
Des Procédés de dosage de l'hémoglobine (174 pages in-4°),
étude de chimie médicale historique et expérimentale sur
les matières colorantes du sang, sur les procédés de dosages
chimiques, calorimétriques, spectrophotûmétriques, avec conclusions et discutision des résultats.
Des mentions honorables ont encore été accordées aux trois
dissertations suivantes: Ricoux: Des Hémi-tremblements pl'œ
et post-paralytiques (140 pages in-4°); Bernardy : Du Pourpre
rétinien et de sa sécrétion; Macé: Recherches anatomiques sur
la grande douve du foie (dystoma hepaticum).
�74
stANCE DE RENTutE.
CONCOURS POUR LES PRIX.
Neuf élèves ont pris part cette année aux concours pour
les prix universitaires, et les récompcnses correspon<lant à
chacune des années d'études ont été décernées. Les jurys
ont en outre décerné, trois mentions honorables: ils ont constaté avec satisfaction la force des épreuves, notamment en
2° et en 4° année. Les distinctions suivantes ont été accordées:
1 re année: Prix i\L
2 c année:
3 C 'année:
4 e année:
GRIFl!'E;
M. BAUQUET"
l\L LOISON;
M. BnuNcHER,
Mention honorable: M, MARees;
i\L VAUTIlINj
M. SCHURRER.
Pour faire connaître la valeur de ces concours, nous rappellerons que la Paculté, depuis plusieurs années, a introduit
dans les concours des épreuves pratiques, analyses chimiques, démonstration d'instruments de physique, analyscs de
, plantes, dissections et expérimentation physiologique, qui
permettent de mieux apprécier le mérite réel des candidats
et qui montrent aux élèves toute l'importance des étndes
pratiques. La distribution des concours par année d'études
se rapporte à l'ancien règlement, nous avons émis le vœu
qu'elle fût mise en rapport avec l'ordre nouveau des examens, en donnant plus de latitude aux concurrents. Le prix
des sciences physiques et naturelles resterait toujours affecté
à la première année qui se termine par un examen définitif
sur ces matières. Les élèves de 2 e et de 3" année seraient
admis au concours d'anatomie et de physiologie, et les COI1cours de médecine et d(" chirurgie s'ouvriraient entre les
élèves de 4 e et de 5 e année. Cette répartition donnerait pon!'
les prix des concurrents plus nombreux et mieux préparés.
Les récompenses universitaires consistent pour les prix en
remises de frais d'inscriptions et d'examens; les inscriptions
étant devenues gratuites et les examens ne correspondant
�FACULTÉ DE MÉDECINE.
4"5
plus aux années dans lesquelles on concourt, notamment
pOUl" la deuxième année, il y aurait lieu de modifier ce
mode de remises. Nous avons fait des propositions li.
égard.
Le prix d'Internat, fondé par le Dl' Bénit, récompense les
Eerviccs rendus dans les hôpitaux, et a pour but d'encourager
les études cliniques. L'expérience nous a conduits à introduire dcs modifications dans les épreuves qui, sans en changer le nombre et la nature, les rendent plus concluantes. La
des observations qtiï forment la base du concours
sera accompagnée d'un résumé clinique et d'un commentaire. Lc compte rendu de l'état des malades dont l'examen
forme l'objet de la seconde épreuve, sera fait oralement et
non par écrit. Une modification du règlement en ce sens a
été proposée par la Faculté, sur le rapport de la commission
des cliniques.
Cinq candidats se sont présentés cette année pour ce concours dont la force a été remarquée ..M. Guillemin, aide de
clini(lue, a obtenu le prix.
CONCOURS POUR LES PLACES RÉTRIBUÉES,
Onze concours ont été ouverts cette année devant la
Faculté de médecine pour des places rétribuées par l'État.
Ces plaees sont les suivantes: chefs des travaux anatomiques, prosecteur d'anatomie, aide d'anatomie, aide d'anatomie pathologique, aides-préparateurs de chimie pour les
cours, préparateur pour les travaux pratiques, trois chefs et
deux aides de cliniques. A ces concours s'ajoutent ceux pour
l'externat et l'internat.
Le concours pour la place de ehef des travaux anatomiques
se fait remarquer par le nombre et par la force des épreuves.
Ce concours laisse dans notre musée des préparations intéressantes. M. le Dl' Étienne a obtenu ces fonctions dont la
�76
SÉANCE DE RENTRÉE.
durée est .de 6 années. M. Nicolas a été nommé
d'anatomie.
Tous ces concours se sont terminés par des nominations, et
les rapports des jurys constatent le niveau convenablc des
épreuves. MM. Ganzinotty, Guillemin et Remy ont été nommés chefs des cliniques médicale, chirurgicale et obstétricale. Les 'places d'aides de clinique et de préparateurs ont
été données à MM. Schurrer, Croux, Lucien, Ehrmann, 'l'horion et Demange. lVI. Simon a été nommé, sur présentation,
préparateur du laboratoire de thérapeutique, place de création nou velle.
ENSEIGNE1ŒN'f.
Des c'ours nombreux, correspondant à 18 chaires, initient
nos élèves à toutes les parties de l'art. Chaque année, le programme de ces cours est arrêté en séance de Faculté. Leur
distribution par année d'études a été l'objet d'une attention
particulière et d'utiles modifications à cet égard ont été i ntroduites. Nous n'avons pas à présenter le tableau de ces cours
qui correspondent aux diverses parties de la science et qui
exposent chaque année dans un cadre méthodique les faits
dont elle se compose, en tenant compte des progrès accomplis.
D'une manière générale, nous indiquerons la tendance pratique de notre enseignement qui s'attache autant que possible
à appuyer la doctrine sur des démonstrations matériùlles.
L'enseignement pratique, organisé par la circulaire du 20
novembre 1878, a continué à fonctionner avec régularité,
conformément au règlement du 18 mai 1880 qui concerne
spécialement notre Faculté de médecine. Le personnel de
ces laboratoires a été complété. Les six exercices pratiq ues
déclarés obligatoires sont ceux de chimie médicale, de physique, d'histoire naturelle, de dissections, d'histologie, Je
physiologie, d'anatomie pathologique et de médecine opératoire. Le règlement a déterminé les catégories d' él l;VCl; fI ni
�DE
77
doivent fréquenter ces laboratoires, les dispositions sont combinées autant que possible de manière à ne pas nuire à la fréquentation des hôpitaux. Une circulaire du 9 novembre 1882
impose aux élèves des Écoles préparatoires qui se présentent
deyant une Faculté de médecine pour y soutenir leur premier
exillnen de Doctorat, la nécessité d'être munis d'un certificat
de scolarité faisant mention de leur assiduité aux études pratiques et des notes qu'ils y ont obtenues.
Nous mentionnerons les résultats utiles de la circulaire
du 21 janvier 1881, qui donne aux professeurs ul1e latitude
pIns grande dans le choix des instruments nécessaires pour
les travaux pratiques et pour les recherches scientifiques.
Une décision du 20 février 1880 avait déjà autorisé nos laboratoircs à l'achat direct des ouvrages nécessaires au fonctionnement des travaux.
Nous avons demandé que le laboratoire de physique de
notre J?aculté fût rattaché à l'École des hautes études, avantage déjà accordé à la Faculté de médecine de Paris et à des
Facultés de province. Cctte mesure aurait pour but de favoriser les progrès de la physique biologique, en mettant à la
disposition du professeur les appareils de précision nécessaircs pour les études de cc genre. Ce laboratoire serait
ouvert à de jeunes docteurs et à des élèves avancés dans leur
scolarité qui se dirigent vers la science et se destinent à l'enseignement. Aucuns frais d'installation ne seraient nécessaires; le local existe, vaste et bien disposé, et se prêterait à
cette extension des travaux.
Les laboratoires ont donné à nos élèves les moyens de
compléter les travaux qui ont fait le sujet de leur thèse inaugurale. Nos professeurs y trouvent les moyens d'entreprendre
des recherches qui contribuent au progrès de la science.
Dans le laboratoire d'anatomie pathologique, dirigé par
M. le professeur Feltz, d'intéressantes observations ont été
faites sur la préservation du charbon au moyen de l'inoculation du virus atténué, préparé dans le laboratoire même.
�78
SÉANCE DE RENTHÉE.
lU. le professeur Poincaré, dans le laboratoire d'llygiène, a
étudié les effets chroniques de diverses substances em ployées
dans l'industrie, la question de la contagion au moyen d'inoculation, et a appelé l'attention sur les altérations des matières alimentaires. Des cartes météorologiques, tracées par
M. Barbier, secrétaire de la Société de géographi0, sur les
indications du professeur, mettent en évidence des faits importants pour l'11ygiène. Le laboratoire de thérapeu tig ue,
nouvellement établi, a été ou vert cette année et lU. le professeur CQze y a commencé la série des études qui se rapportent à cette spécialité. Les appareils de précision nécessaires ont été mis à la disposition du professeur.
L'enseignement pratique dela médecine légale a continué
à s'appuyer sur des faits nombreux; 17 autopsies ont été pratiquées en présence des élèves. L'établissement de la morgue
dans les locaux mêmes de la Faculté a facilité notablement
ces études pratiques.
ANATOMIE.
Nous avons déjà fait remarquer l'importance des reSSOUl'ces
qui sont à notre disposition pour les études anatomi(fl!es.
Ce point est d'un intérêt capital pour une école, l'anatomie
et les cliniques formant la base de l'enseignement.
Le service des dissections .et de la médecine opératoire, dirigé par lVIlYL les professeurs Lallement et Chrétien, a été
assuré dans des proportions favorables à l'instruction des
élèves. La Faculté a été d'avis d'établir, pendant le semestre
d'été, des conférences d'ostéologie et de syndesmologie pOUl'
les élèves de Fe année, afin de les préparer aux études ana_ .
tomiques gui commencent avec leur seconde année d'études.
Voici le nombre des sujets qui, pendant les dernières années
scolaires, ont été apportés à l'amphithéâtre, soit pour les dissections, soit pour les autopsies:
�Fc\CULTÉ
DE
79
MÉDECINE.
344
363
1879-1880
1880-1881
1881-1882
422
Du 1". novembre 1881 au 15 octobre 1882, la statistique de
notre licrvlce d'anatomie est la suivante:
Ilôpit.1i
.
lIt)pît:d Saint-Léon.
Nombre.
Non
réclamés.
233
ORIGINEL
40
36
HI/pi :al Saint-Julien.
49
Je Seeou!'cl .
26
M.\.I'l:\'illc . . . • . .
56
56
l1ai:-;Oll (le détentioll .
5
27
16
422
128
..... .
TOTAr...
SUI' CC
fi
nombre, 366 autopsies ont été pratiquées.
CLINIQUES.
L'enseignement clinique, celui qui fait les médecins préparés à la pratique par l'étude des différentes parties de la
science, possède à Nancy d'importantes ressources. Tous nos
hôpitaux ont aujourd'hui des 'services confiés à des professeurs ou à des agrégés de la Faculté de médecine. Cinq cliniques magistrales, deux de médecine et deux de chirurgie,
une d'obstétricie, cinq cliniques complémentaires, des maladies des yeux, des maladies syphilitiques, des affections cutanées et scrofuleuses, des maladies des vieillards et des
affections mentales, tel est aujourd'hui le cadre de notre
enseignement clinique. L'importance croissante de la ville
de Nancy multiplie dans les différents services le nombre
insuffisante, mais
des cas i la proportion; des lits est
l'ouverture prochaine du nouvel hôpital va donner satisfaction à ces besoins.
En ce qui concerne le nouvel hôpital, l'attention a été
�80
SftANCE DE RENTUftE.
appelée sur la nécessité d'y établir un pavillon séparé pour
les maladies contagieuses; l'administration municipale s'occupe de cette question importante. La variole, la scarlatine,
la diphtérite, l'ophtalmie purulente, ne peuvent pl us être
traitées dans les salles communes. Un service spécial d'autopsies devra aussi être organisé. Il y a intérêt, pour les malades comme pour l'enseignement, à ce que les parties réservées du programme ne tardent pas à être exécutées.
La subvention départementale de 5,000 fI'. accordée pour
nos cliniques par le Cons.eil général, et qui permet d'introduire dans nos cliniques des malades étrangers à la ville,
dont l'état offre un intérêt pour la science pal' sa grayité et
par la nature des opérations qu'il réclame, est à la fois une
œuvre d'humanité et un avantage considérable pour l'enseignement. Nous rappellerons qu'à, Strasbourg cette suL\'ention
était de 10,000 fr., fournie pal' moitié par la ville et pal' le
Conseil général; depuis nous, elle est de 20,000 fr.
Un rapport annuel, adressé au préfet et présenté au Conseil général, fait connaître les résultats obtenus. Le nOlllbre
des malades qui, pendant la dernière année scolaire, ont
bénéficié de cette subvention, a été de 42 ; 27 pour les cliniques chirurgicales; 8 pour les cliniques des maladies des
yeux, 3 pour les cliniques internes, 4 pour la clinique obstétricale. Deux malades sur 42 ont succomhé.
Nous avons pensé que les départements qui sont dans la
circonscription de la Faculté de médecine de Nancy, pourraient entrer dans la voie si généreusement ouverte par le
Conseil général de Meurthe-ct-Moselle, et nous accorder une
subvention analogue, qui profiterait ft leurs malades comme il
notre enseignement.
Au mois d'août 1880, nous avions adressé une demande
de ce genre, appuyée par M. le Recteur, au Conseil général
des Vosges. Le rapporteur de la commission, tout en constatant l'utilité de cette mesure pour )es malades et pour l'enseignement, n'avait pas cru pou voir l'accueillir par des raisons
�FACULTÉ DE "rlèDECINE.
81
financières, mais son rapport bienveillant nous réservait
l'avcnir. Au mois d'août 1882, nous avons reproduit cette
dcmande en faisant valoir l'intérêt des malades qui, dans
cles localités éloignées, ne peuvent recevoir les secours
qu'exigent des cas exceptionnels. Nous avoris fait remarquer
que de nombreux étudiants vosgiens reçoivent à Nancy leur
éducation médicale et qne les élèves sages - femmes des
Vosges sont formées à la Maternité de cette ville.
l\1. le Recteur a bien voulu de nouveau appuyer cette demande. Dans sa séance du 25 août 1882, le rapporteur de la
commission de l'instruction et de l'assistance publique a
exposé les considérations suivantes: 'l. Comprenant la grande
importance et la haute utilité de la
nous vous aurions proposé de voter la totalité de la somme demandée, si
notre situation financière était plus prospère i toutefois, d'accord avec la commission des finances, pour témoigner de
notre bon vouloir, pour prouver que nous reconnaissons le
bien-fondé de la demande de M. le Doyen de la Faculté de
médecine, nous vous proposons de voter pour cette année
une somme de 500 fr.» Cette proposition a été adoptée par le
Conseil général. Un rapport annuel fera connaître le nombre
des malades vosgiens admis aux cliniques, avec les genres
de maladies pour lesquelles ils auront été traités ou opérés.
{( Ces renseignements, dit le rapporteur, pourraient décider
le Conseil général à voter, les années suivantes, une subvention plus importante si le budget le permet. » La Faculté
accepte avec reconnaissance cette décision f'itvoraLle aux progrès de son enseignement, et qui étendra à un plus grand
nombre de malades l'utilité de ses cliniques.
L'institution des chefs de cliniques a été régularisée et
étendue dans notre Faculté par un arrêté ministériel du
15 mai 1882. Nos chefs de clinique sont au nombre de six:
2 pour la chirurgie, 2 pour la médecine, 1 pour l'obstétricie,
1 pour la clinique des maladies des yeux. Leurs attributions
ont été déterminées'; la durée de leurs fonctions est de
1,'ACUL'l'ÊS.
�82
SÉANCE DE RENTRÉE.
trois ans. Leur traitement a été élevé de 1,000 à 1,200 fr.
pour les cinq chefs de cliniques magistrales.
Conformément aux propositions de la Faculté, les places
sont données au concours et la nature des épreuves est dé.
terminée pour chacune de ces places qui offrent à l'enseignement clinique d'utiles auxiliaires, et donnent à de jeunes
médecins distingués l'occasion de développer leur mérite.
Le stage dans les hôpitaux a été rendu obligatoire par le
décret du 20 juin 1878, qui exige deux années de stage
pour les aspirants au doctorat, et par l'ordonnance du 3 octobre 1841 qui le fait commencer à partir de la ge inscription.
Un règlement en date du 28 décembre 1881 a organisé les
conditions de ce stage pour les élèves de la Faculté de
Nancy i il détermine les attributions des stagiaires et leur
répartition entre les différents cservices par lesquels ils doivent successiv8ment passer pour compléter leur instruction
médicale.
Le tableau suivant fait connaître l'importance de nos cliniques médicales, confiées à MM. les professeurs V. Parisot et
Bernheim.
MOUVEMENT DE L'HÔPITAL SAINT-CHARLES EN
,Hommes,
c
femmes,
enfants.
Restant au l or janvier 1881.
Entrés en 1881.
TOTAl.
98
1,272
1,370
TOTAL
Sortis en 1881 .
Décédés . . . .
Restant au l or janvier 1882.
'l'OTAL
1881.
•
1,039
196
135
1,370
Les maladies les plus variées sont traitées dans nos cliniques, dans les services comprenant des hommes, des femmes
et des enfants. Le total de ces 1,370 cas observés en une
année met en évidence l'étendue de nos ressources pour
�83
DE MÉDECINE.
l'enseignement médir.al. Si les affections chroniques sont toujours nombreuses et immobilisent beaucoup de lits, les maladies aiguës se sont aussi présentées avec une notable fréquence. L'année 1881, dans son dernier mois, a été marqué
par le début d'une épidémie de fièvre typhoïde, qui a pris
une notable extension dans les deux premiers mois de l'année
suivante. Quatre de nos élèves ont été atteints par la maladie
régnante, l'un d'eux a succombé, le jeune Lévy, de Strasbourg;
nous lui donnons un pieux souvenir: le dévouement et le
péril professionnel se trouvent dès l'entrée de notre carrière.
Nos professeurs de clinique demandent avec une juste insistance l'établissement de pavillons d'isolement pour les
maladies contagieuses; satisfaction sera donnée à cette nécessité de l'hygiène dans la constmction du nouvel hôpital;
les intentions de l'autorité municipale ne laissent aucun
doute à cet égard.
Kos deux cliniques chirurgicales ont présenté le mouvement suivant:
MOUVEMENT DE L'HÔPITAL SAINT-LÉON.
Hommes,
femmes,
eufa.n.ts.
Restant au 1 er janvier 1881 .
Entrés en 1881.
TOTAL
Sortis en 1881 .
Décédés en 1881
Restant au l or janvier 1882
TOTAL
TOTAL.
64
610
674
586
26
62
674
Les cas d'accidents ont été fréquents, et des maladies exigeant les opérations les plus graves ont été traitées dans les
différents services. La subvention départementale nous a
fourni un contingent utile de cas sérieux. Des opérations exceptionnelles ont été pratiquées: M. 'Michel a appliqué l'autoplastie au traitement de l'atrésie de la bouche; il a mis en usage
�04
stANCE DE
un procédé nouveau d'amputation de la jambe, avec conserva_
tion du périoste. Dans la clinique de M. le professeur Gross,
71 opérations graves ont été pratiquées penùant le cours
de l'année scolaire. Parmi les plus intéressantes, ont été la
ligature de J'artère carotide primitive pour un cas d'ané.
vrisme, une greffe dermique sur la face,pour restauration de
cette région, trois résections articulaires, une transfusion du
sang. Cet hôpital a été préservé de la résorption purulento,
et M. Gross a continué avec succès l'emploi du traitement
antiseptique.
La clinique obstétricale) dirigée par lVI. le profcEseur Herl'gott, a présenté les résultats suivants:
DE LA MATERNITÉ.
I. Femmes.
Présentes le 1 er janvier 1881 .
Entrées en 1881 .
Sorties en 1881
Décédées.
Restant an 1 el' janvier 1882.
Service gynécologique.
Présentes le 1 er janvier 1881 .
Entrées en 1881 .
Sorties en 1881
Restant au 1 el' janvier 1882
.
29
182
176
11
211
211
24
3
8
8
3
;
1
1 222
Il
11
\
1
1
II. Nouveau-nés.
Restant le 1"1' janvier 1881
Nés à l'hôpital
Venus du dehors.
Sortis.
Déeédés.
Mort-nés.
Restant au 1 er janvier 1882 .
14
IG8
12
1139
24
20
194.
194
11
La Maternité de Nancy est d.ans des conditions hygiéniques favorables, bien qu'elle soit entourée d'autres ôtablissements hospitaliers, Elle offre à nos élèves d'importantes res-
�8i)
FACULTi DE MiDECINE.
sources; des opérations graves ont été pratiquées, notamment
l'opération césarienne. Quelques décès ont été occasionnés
pDr la fièvre puerpérale. On a compté, parmi les accouchées,
Il décès au lieu de 15 qui avaient eu lieu l'année
dente. Nos élèves sont formés à l'exploration obstétricale par
le professeur et par le professeur agrégé, lVI. Alphonse Herrgolt, qui a été en même temps chargé de conférences de tocologie qui s'ajoutent utilement à l'enseignement clinique.
Cinq cliniques complémentaires ont fonctionné en même
temps que les cliniques magistrales.
l]ne des plus importantes est celle des maladies des yeux,
la première qui ait été organisée à .Nancy et qui, par les consultations surtout, s'adresse à un nombre considérable de
malades. Le nombre des hommes a été de 500; celui des
femmes de 611, enfants ou adultes; les enfants figurent
dans une proportion notable parmi les malades de cette catégorie. Les ophtalmies granuleuses n'ont pas été l'areE, et
nos élèves ont pu être exercées au diagnostic des formes
variées des affections de la cornée et des conjonctives.
:\[. 'lveiss, professeur agrégé chargé de la clinique, a pratiqué
20 opérations de cataracte sur 10 hommes et sur 10 femmes,
dont 17 avec une réussite complète. On a eu recours 16 fois
il l'iridectomie, 9 fois à l'énucléation du globe de l'œil. Cette
clinique, pourvue de tout le matériel convenable, forme nos
êlè\-es à l'étude d'une spécialité d'une grande importance.
Le service des maladies syphilitiqttes, confié à M. Spillmann, professeur agrégé, présente toujours un mouvement
considérable.
Hommes.
remmes.
Total.
81
164
-17
138
128
on 1881.
SOl'tis en 1881 .
163
145
308
80
40
120
H,C'stant::tu 1 C l' janvier 188!.
302
2
au 1"1' janvier lSBt.
'L30
430
�86
SiANCE DE RENTniE.
Les publications de M. Spillmann font connaître la variété
et la gravité des cas observés. Nous ne pouvons discuter ici
les questions d'hygiène publique qui sc rattachent à ce service, mais il est certain que son importance croîtra lorsqu'on
donnera une organisation nouvelle aux mesures qui ont pour
but de préserver à cet égard la santé publique.
La clinique des maladies des vieilla1'ds, sous la direction
de M. Émile Demange, agrégé, a été l'occasion d'intéressantes recherches sur les maladies du système nerveux. Avec
une population de personnes âgées et infirmes, la mortalité
est nécessairement élevée; 49 décès ont eu lieu en 188], et
les études d'anatomie pathologique offrent ici beaucoup d'importance.
La clinique des maladies cutanées et scrofuleuses) ccnfiée à
M. le professeur agrégé Herrgott, a aussi pour but une instruction spéciale que la pratique seule peut donner; elle a
présenté le mouvement suivant:
Enfants.
SRXl11
SE:Xg
masculin.
f0milliu.
'rO'fAL.
Restant au 1 e r janvier 1881 . .
20
31
Nutrés en 1881 ..
38
36
74
32
34
(){)
Je
5
32
57
Sortis en 1881. . . . . . .
Décédés en 1881 . . . . . .
Rest'lllt au 1 cr janvier 1882 .
25
54
lli8
128
Le service des maladies chroniques, confié à M. le professeur Feltz, est aussi ouvert à l'instruction; il réunit les affections les plus réfractaires à la thérapeutique: des affections
cancéreuses, des maladies des os, des lésions chroniques du
cerveau et de la moelle, les affections, comme nous l'avons
fait remarquer, qui se recommandent le plus à l'attention
et an dévouement du médecin. Par la nature même de ces
maladies, l'anatomie pathologique y trouve de nombreux
�87
FACULTÉ DE MÉDECINE.
sujets d'étude. Le mouvement des maladies chroniques a
été le suivant:
1
Hommes.
Femmes.
Total.
1
1
1
Restant au
llt'
ja.nvier IS80.
J,n t rés en 1880 , ,
i St)}'tiS en 1880 •••
1 Déo .. édés
j UC ...,tant au ln janvier 1881..
1
33
40
73
116
106
7
66
33
21
182
:l6
52
88
1
255
139
255,
28
1
La clinique des maladies mentales, organisée à Maréville
en vertu d'un arrêté ministériel du 30 décembre 1879, est
confiée à M.le docteur Langlois, l'un des médecins en chef de
cet établissement. Le diagnostic de la folie, l'examen de ses
différentes formes, l'exposé des formalités nécessaires pour
l'admission des malades dans les asiles sont surtout l'objet de
cet enseignement.
A cette occasion, nous mentionnerons l'arrêté préfectoral
du 5 juillet 1882, qui établit le concours pour la nomination
dcs internes de Maréville. Cette mesure, proposée par le directeur, a été l'objet d'un règlement pour lequel la Faculté
de médecine a été consultée. Le concours s'ouvrira devant
un jury composé de professeurs de notre école; ce mode de
nomination, favorable à l'émulation de nos élèves, ne peut
qu'élever le niveau de l'internat. Tout étudiant ayant douze
inscriptions de doctorat peut se présenter à ces épreuves.
COLLECTIONS ET BIBLIOTHÈQUE.
Un projet d'agrandissement de la bibliothèque et de déplacement du musée a reçu l'approbation du Ministre par une
décision du 31 mars 1882. Ce projet aura pour résultat de
doubler l'espace actuellement occupé par nos livres, en y
n,ioutant la salle occupée par le musée. Le local actuel est
devenu insuffisant et l'agrandissement est encore nécessité
par l'adjonction de la bibliothèque de l'École de pharmacie
�88
SÉANCE DE HENTHÉE.
à celle de la Faculté de médccine, conformément il l'arrêté
relatif aux bibliothèques universitaires; cette réunion était
impossible sans l'agrandissement proposé. Le local nouveau
constitue une bibliothèque d'un remarquable développement,
et qui, pendant des années, suffira à tout accroissemen t. Le
nombre actuel des ouvrages que renferme notre
s'élève à 4,3G3, avec 10,911 volumes.
Nous avons 43 abonnements périodiques répondant à
toutes les parties de la science. Pendant la dernière année
scolaire, l'accroissement a été de 178 ouvrages et de 430 volumes. M. le bibliothécaire Netter a achevé cette année le
catalogue par ordre de matières; le classement indiqué par
l'instruction ministérielle du 4 mai 1878 se trouve ainsi terminé.
Le déplacement du musée, approuvé par la même décision
ministérielle du 31 mars 1882, aura pour avantage de placer
nos collections d'anatomie et d'anatomie pathologique à portée des cours qui les utilisent et au voisinage des services
qui les alimentent. A ce projet se rattachent des propositions
également approuvées pour l'amélioration de nos salles de
dissection. Un arrôté ministériel du 20 novembre 1882 nous
a ouvert le crédit demandé, et les travaux sont aujourd'hui
en cours d'exécution.
Cet exposé constate l'étendue de nos ressources ct j'utilité
de leur emploi. En indiquant les progrès réalisés cette année,
nous avons appelé l'attention sur ceux qui restent à accompl il'.
�PUBLICATIONS
DES
MEMBRES
nu:
LA FACULTÉ DE MÉDECINE
PENPANT 'r.:ANNÉE
SCOLAIRE 1881-1882.
PUBLICATIONS DE .M. LE PROFESSEUIt TOURDES.
1831-18,32.
1° Rapport sur les travaux de la Faculte! de me!decine, lS80·11JRl (Revue mMicale de l'Est, Nancy, 1882).
2° Article Démence (médecine lègale). Dictionnaire encyclopédique lIes
sciences méùicalcs, Parii;, 1882.
3° Article Strangulation (mMecine légale). Dictionnaire cllcyclop('Llii[lle
des :3ciences médicales.
PUBLICATION DE M. LE PIWFESSEUR MOnEL
1881-1882_
En collaboration avec M.
descriptive et dissection
éditeur).
(j.
DUVAL,
Manuel de l'anatomiste; anat0171ie
vol. in-8°, 1 j 52 p., -tG\) ligut'Cs. Paris, Andin,
PUBLICATlONS DE M. LE PROFESSEUR HECHT.
1"81-1882.
1° De l'Étiologie de l'endémie typholde à. i'{aney (communication à la
Société de mMecine de Nancy, séance dn 11 janvier 1882, publiée in
Revue médicale de l'Est).
.
2° Rapport sur les thèses ele (loetora! soutenues devant la Faculte! de
Nancy pendant l'année scolaire 1880-1881 Ca pal'lI ·in Revne médicale Lle
l'Est, 1882).
3° ArticlesSpü'omètl'e, Diagnostic (parus in Dictionnaire ellcyclopi:dique
des sciences médicales)_
'
-10 Les Lépreux en Lorraine (a pum in
nislas de Nancy
pOUl'
1881).
•
de l'Académie cie
Sta-
�90
stANCE DE RENTRtE.
PUBLICATIONS DE M. LE PROFESSEUR GROSS.
1881-1882.
De ntléphantiasis congénitale des paupières et de la régioll temporale
(communication à la Société de médecine, s()ances du 23 septembrc 1881
et du 25 mal'S 188:?; in llevue médicale de l'Est, 1882, p. 3:' J i.
Expérience sur le catgut employé pour la ligature des {/rt{)rcs dans
la continuité (commuuication à la Société de médecine, s(!<lncc du 23
novembre 1881, - Revue de chirurgie. 1881-1882),
Observation d'un calcul salivaire du canal de Warthon (comrnunication
à la Société de mèdecine, séance du 26 avril j 882).
PUBLICATIONS DE ;\1. LE PROFESSEUR
1881·1832.
1 Présentation d'un instrument ct graduer la lumière (Soeiôté des
sciences, 17 décembl'e 1881).
20 Conditions physiologiques et détermination pratique de l'acuité visuelle (Société de médecine de Nancy, 8,Jévl'Ïcl' 1882).
3° Sur quelques Usages da trait sténopéique (Archives d'opht,tlmologie,
mai 1882).
4° Nouvelles Recherches sur la sensibilité rétinienne (Archives d'ophthalmologie, mai 1882).
5° Sur la DW'ée de la perception lumineuse dans la vision rlil'eete et·
dans ta visl:on indirecte (Comptes rendus de l'Académie des sciences, 10
juillet 1882).
{)O SUl' la Visibilité des points lumineux (Comptes rendus de l'.\culkillie
des sciences, 17 juillet 1882).
7° Recherches sur la distinction des points lumineux (Archi\,('s ,l'ophtalnlOlogie, jnillet, aoùt 1882).
8° Description d'un photoptomètre dijJérentiet (Archives d'ophtalmologie, 7 août 1882).
0
PUBLICATIONS DE M. LE PROFESSEUR LALLE.\IENT.
1881-1.882.
1° A propos de l'épidémie régnante, question d'h!lgièrie municiflale.
20 Compte rendit des actes de l'Association de prévoyance et de secours
mutuels des médecins de J,feurthe-el-jJfosetle.
PUBLICATIONS DE M. LE PROFESSEUR POINCAIlÉ.
1881-1882.
10 Relation de l'épidémie de .fièvre typhoïde qui a dgné ct Nancy en
décem1Jre 1881 etjanvier 1882 (Annales d'hygiène, juin 1882).
2° Recherches SUl' les conditions hygiéniques des materiaux de {'Oi!Stl'uction (Annales d'hygiène, septembre 1882).
�l'AGULTÉ DE MÉDECINE.
30 SU/' la Jl/aladie du poisson (Annales d'hygiène, octobre j 882).
1" Comptes 1'endus des tralJC/Ux du conseil central d'hygiène de JfJeurtlllJet-Jloselle pendant l'année 1881.
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Revues chirurgicales (in Bevne méd. de l'Est, 15 juin et 1er septembre
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PUBLICATIONS DE M. E. DEMANGE, AGRÉGÉ.
1881-1882.
1° De l'Ostéomalacie sénile (Gevne de médecine, Paris, 188l. p. 705).
2° Le Tremblement sénile et ses l'apports (wec la paralysis agit ans
(avec planches). [Gevne de mèdecine, Paris, 18&2, p. 58].
3° Chute spontanée des dents) crises gastriques et laryngées che::; les
ataxiques; lésions anatomiques (Bevue de mMecine, Paris, 1882, p. 247)·
4° Considérations sur un cas d' hémiptégie motrice et sensitivo - sensorielle pal' mmollissement cortical (avec ulle planche) IBevlle médicale de
l'Est; 1882, p. 554J.
5° Diabèté (article du Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales) [sou s presse].
PUBLICATION DE M. A. HERRGOTT, AGRÉGÉ.
1881-1882.
COlltrfbution à l'étude des grossesses multiples (Annales de gynécolog'ie).
PUBLICATIONS DE M. GARNIER, AGRÉGÉ.
1881-1882.
Sur la Contamination des cours d'eau pœ,' les eaux de lessivage des
déchets de coton gras des Yosges (Annales d'hygiène publiC{. et de médeci,ne
légale, 1882).
Les Ptomaïnes en cour d'assises (Idem et nev. méd. dé l'Est).
Empoisonnement par la strychnine {communication à la Société de mé-
�92
stANCE DE RENTutE.
clecine [pal'
Schlagdenhaufl'cn et Gamir'rJ et Journal de pbarillacie ct
dl' chimie).
Sur l;t Dissémination de t'arsenic dans les terrains des Vosges IIdc'llll.
SUI' une Variété d'albumine de l'urine coagulée ]lar l'acide ni/I't'Ij /le et
,'edissoute par l'atcool(Jolll'llul de chimie et de pharmacie).
Sur la l,ocalisation de l'arsenic. dans le foic (AnnaL hyg. PltlJl. ct tl}('ù.
légale).
PUBLICATIONS DE M. WEI8S, AGnÉGÉ.
1881-1882,
1° Complications rares dans le cancer du phar!Jnx et de l'amygdale
(l\evue médicale de l'Est, 1" tli'cembee 1881).
2" Résection du coj'ps de la mâchoi1'e inferieure (Idem, 1er
1
3° Tumeur pulsatile de l'orbite, [(galure de la cm'otide ]ll'imitice, f}uél'ison ([clem, 15 mai 188'2).
_j.o De la Cltlol'oformisation, la le'te pendante, pal' la 'mâl!ode de Rose
(Idem, 1er et lfJjnillet
�DE l\1. LE DOYEN DE LA PACULTÉ DES SCIENCES
MONSIEUR Ll!; RECTEUH,
MESSIEURS,
La mort, cette année encore, a frappé dans les rangs de
la Faculté. Elle nous a enlevé l'un de nos collègues les plus
zélés, un professeur distingué, un homme de bien dont la
vie entière a été réglée et dominée par le sentiment du
devoir.
Le 8 juin 1882, nous conduisions à sa dernière demeure
Joseph Delbos, qui succombait au mal dont les atteintes
l'avaient, malgré sa rare énergie, tenu éloigné de sa chaire
depuis quelques mois.
Les désastres de 1870-1871 avaient contraint Delbos à quitter l'Alsace, sa patrie d'adoption; il vint demander àlaFaculté
de Nancy une hospitalité que celle-ci fut heureuse de lui
donner. Onze années de collaboration avaient créé ou resserré entre nous des liens affectueux. Nature droite, esprit
libéral et distingué, maître dévoué, collègue sûr, Delbos
�94
SÉANCE DE RENTRÉE.
laissera dans la mémoire de tous, collaborateurs, élèves et
amis, les meilleurs et les plus sympathiques souvenirs. La famille de Delbos, en faisant don à la Faculté des sciences
des précieuses collections géologiques rassemblées par ses
soins, a voulu consacrer par un monument durable les liens
qui unissaient notre cher collègue à la ville de Nancy. Je
l'en remercie au nom de la Faculté (').
1. -
PERSONNEL ET ENSEIGNEMENT.
1° Gonrs et conférences.
La mort de notre regretté collègue et le départ de deux
de nos maîtres de conférences, appelés à des chaires magistrales, ont amené dans le personnel de la Faculté des changements que je dois faire connaître avant d'exposer
bilan
de l'année scolaire écoulée. - J. Delbos était, depuis janvier 1871, titulaire de la chaire de géolo,gie et minéralogie.
S'il devait principalement à ses travaux de géologie la place
honorable qu'il occupait parmi les naturalistes français, loin
de cantonner son enseignement dans cette branche d'études
favorites, il apportait un soin tout particulier à l'exposé du programme de minéralogie pour la licence ès sciences physiques.
Comme nous, Delbos estimait que l'une des tâches les plus
utiles du professeur de Faculté est la préparation aux diverses licences de candidats instruits et pouvant légitimement aspirer à devenir des maîtres à leur tour. Jusqu'au
moment où l'enseignement de la géologie et de la minéralogie sera séparé dans les Facultés des sciences, il importe, en
effet, que le professeur soit minéralogiste autant que géologue.
Parmi les candidats qui briguaient la succession de J. Dclbos,
:M. le ministre ne pouvait faire un choix meilleur et plus COIlforme aux vœux de la Faeulté que eelui auquel nous devons
la eollaboration d.e :M. Thoulet.
(1) Voit· dans J'appendice les paroles prononcées SQr la tombe de -"1. IJclhus.
�FACULTÉ DES SCIENCES.
95
Élèvc de Ch. Sainte-Claire-Deville et de M. A. Fouqué
au Collège de France, maître de conférences à la Faculté de
Montpellier, M. Thoulet, par des travaux très distinguéll et
nombreux déjà, a pris un rang des plus honorables parmi les
minéralogistes français et étrangers. Introduisant les méthodes physico-chimiques dans l'étude des roches, trop longtemps
restée purement descriptive, M. Thoulet a pris une large part
au développement de cette branche des sciences naturelles
dont la vulgarisation par l'enseignement est appelée à rendre
de grands services à nos futurs licenciés.
lU. Brillouin, maître de conférences de physique, physicien
et mathématicien distingué, n'a fait à la Faculté de Nancy
(lu'une trop courte apparition: appelé à la chaire de physique
(le Dijon, il nous a quittés au mois de mars. Ici encore nous
n'avons qu'à nous applaudir du choix du successeur que lui
IL donné l'administration supérieure. Un jeune physicien de
beaucoup d'avenir, enfant de Nancy, fils d'un des savants qui
ont le plus honoré la Faculté de médecine etla ville de Nancy,
:.\1. Hené Blondlot, préparateur à l'École des hautes études, a
été appelé à la conférence de physique. Ses débuts ont été
des plus heureux et le succès du jeune maître de conférences
des élèves dc la Faculté, succès amplement justifié
par la netteté d'exposition, l'originalité et la solidité du savoir du jeune professeur, est du meilleur augure.
En chargeant M. Sauvage, maître de conférences, d'une
des chaires de mathématiques de la Faculté de Montpellier, le
ministère nous a privés d'un collaborateur précieux. lVI. Sauvage a toutes les aptitudes du bon professeur, jointes aux
qualités personnelles qui nous ont fait regretter doublement
son départ. Si, comme nous l'espérons, répondant au besoin
urgent, déjà signalé plusieurs fois, de la création d'une
chaire d'astronomie à la Faculté de Nancy, M. le ministre de
l'instruction publique, avec le concours des Chambres, dote
la Faculté de ce complément indispensable, nous serons
très heureux de voir M. Sauvage venir occuper d'une 111a-
�96
stANCE DE RENTniE.
nière définitive une chaire pour laquelle le désignent il la
fois les vœux des professeurs et ceux des élèves qui ont gardé
de son trop court passage au milieu de nous le plus sympathique souvenir.
1\:1. le ministre Duvaux, ratifiant la promesse de :\1. .Tules
Ferry, propose à la commission du budget le dédoublcment
de la chaire de chimie générale. Espérons que la loi de
finances pour 1883 viendra enfin permettre l'accomplissement cl n vœu, à trois reprises renou velé par la Facu 1té <;t par
le conseil académique. La Faculté des sciences se préoccupe
al'demment-(son enseignement, le nombre et la valeul' des
licenciés en font foi)
du recrutement de enseigncment
secondaire, auquel elle prépare les boursiers de l'État, les
maîtres auxiliaires et les élèves libres. Le nombre croissant
des étudiants régulièrement inscrits aux cours préparatoit'es
aux diverses licences et à l'agrégation, le zèle que mes collègues déploient pour permettre à ces jeunes gens de conquérir, après une sérieuse préparation, ces grades ùifIiciles,
nous permettent d'espérer que l'État ne reculera pas devant
une légère augmentation de dépenses pour compléter les
moyens d'instruction que la Faculté offre aujourd'hui. - La
création d'une chaire d'astronomie et celle d'une chaire de
chimie organique sont tout à Jait indispensables pour lI1ettre
notre enseignement en harmonie avec les exigences du programme imposé aux boursiers de l'État, Ceux-ci, en effet,
doivent trouver dans les Facultés comme la nôtre les ressources nécessaires pOUl' subir avec succès en trois amures) au
maximum, la double épreuve de la licence ès sciences physiques et de la licence ès sciences mathématiques.
r
2° B01l1'siers) maîtres auxiliaires, élèves libres.
Le nombre des boursiers, maîtres auxiliaires, maîtres répétiteurs et élèves libres, inscrits en 1881-1882 pour snivre les cours et conférences préparatoires aux. diverses li-
�97
FAC UL1'É DES SCIENCES.
cences, s'est élevé à 66; il se décompose de la manière
vante:
SUI-
1 Candidats à la licence ès sciences mathématiques.
(1
Éli,ves bOllrsiers de l'État. .
6
3
Maîtrc:; auxiliaires du Lycée.
Maîtres rép(',titeurs au Lycée
7
libres. . . . . . .
Professcurs de collèges communaux.
22
5
1
Candidats à la licence ès sciences physiques.
libres. . . . . . .
l'rofcs:;cur:; de collèges communaux.
4
2
3
14
3
à la Faculté. . . . .
2
Élhcs boursiers de l'État. .
Maîtres auxiliaires du Lycée.
:\Iaîtrc:; répétiteurs au Lycée
28
3" Candidats à la licence ès sciences natu1'elles.
Üudiauts libres. . . . . .
15
Maîtres répétiteurs au Lycée
1
'l'otal.
16
66
Plus If) éli,,'cs régulièrement inscrits au cours de chimie agricole.
De ces GG élèves, 25 se sont présentés aux examens de licence en novembre 1881 et . en juillet 1882. Quatorze, parmi
lesquels les huit boursiers qui ont subi les épreuves, ont
été déclarés dignes du diplôme de licencié (').
Ci nq boursiers pourvus de la double licence suivront cette
année les cours et conférences préparatoires à l'agrégation
des Lycées, en· qualité de boursiers d'agrégation. Le nombre ùes boursiers de licence, pour l'année scolaire 18821883, est de treize; celui des auxiliaires, maîtres répétiteurs
(1) A lu session de novembre 1882, 3 élèves ùe la Faculté ont obtenu la
graùe lie licencié, soit en lout 17 licenciés.
r."ACl:Ll'ÉS.
�08
SÈANCE DE RENTRÉE.
et élèves libres atteindra, s'il ne le dépasse, le chiffre de l'an
dernier e).
Cette statistique encourageante aidera puissamment, nous
l'espérons, à porter la conviction dans l'esW:it du Gouverne_
ment en ce qui concerne la nécessité de créer les deux chaires que nous réclamons avec plus d'insistance que jamais.
Chaque jour, nos établissements d'enseignement secondail'e
prennent de l'extension; l'École normale supérieure, qui ne
pourrait, sans de graves inconvénients, recevoir beaucoup
plus d'élèves qu'elle en admet tous les ans, ne suffit plus au
recrutement du personnel enseignant des Lycées. Nous pensons que,dans ces conjonctures, c'est aux Facultés des lettl'es
et des sciences qu'incombe la tâche de combler lcs laeunes
et de préparer, nOn seulement pour les collèges communaux,
mais encore pour les Lycées, des professeurs instruits ct à la
hauteur, sous tous rapports, de la mission d'élever ct d'instruire la jeunesse.
La Faculté des sciences de Nancy peut sans présomption,
nous le pensons du moins, affirmer que, dans la limite des ressources dont elle dispose, elle a rempli complètement cette
partie de sa tâche. Il lui semble qu'elIe peut revendiqucr, en
échange des services rC11dus et du zèle de ses professeurs,
l'accroissement indispensable dont j'ai, lors de nos dernières
sessions déjà, eu l'honneur d'entretenir le Conseil académiq ne,
et elle espère que vous voudrez bien, Messieurs, renouveler,
avec elle, le vœu plusieurs fois émis par vous déjà, du dédoublement de la chaire de chimie générale et de la création d'une
chaire d'astronomie.
II. -
SERVICE MÉTÉOROLOGIQl!E.
Dans le cours de l'année 1881-1882, les observations météo(1) Au 10 décembre 1882, la Faculté compte U8 étudiants régulièrement
inscrits aux divers cours.
�FACULTÉ DES SCIENCES.
99
rologiques ont été faites régulièrement dans les stations sui·
vantes:
Faculté des Scieuces ;
NAliICY
\ Station agronomique de l'Est;
nationale fores1l!.ère;
Ecole normale primaire;
1
COLLÈGE DE LA MALGRANGE (M. Thiébatit) professeur de physique) ;
I\IAXÉVILLE (M. Pidolot, instituteur public);
FOUG (M. Ma.illand, instituteur public) ;
MONCEL-SUR-SEILLE (M. Peignier, instituteur public);
Vi;Zl;LISE (M. Pierson, ancien instituteur public);
)10RIVILLER (M. Saint-Dizier, instituteur public) ;
NEUVES-MAISONS (M. Pocas, instituteur public);
ALLAIN-AUX-BŒUFS (M. OIry, instituteur public);
ROGÉVILLE (M. Grayer, instituteur public);
MANCE (M. Douchet, instituteur public);
HUSSIGNY (M. Badé, instituteur public) ;
PEXONNE (M. Bauquel, instituteur public).
Grâce à la subvention accordée par le Conseil général et
avec le eoncours de MM. les ingénieurs des ponts et chaussées
qui font partie de la commission météorologique, les résumés
des observations faites, pendant l'année, dans les diverses stations du département ont été publiés comme par le passé.
A côté de ce résumé annuel qui constitue un document important pour la statistique météorologique de Meurthe-etMoselle, la commission dresse un tableau mensuel des observations les plus intéressantes, soit au point de vue météorologique, soit au point de vue agricole, faites dans les diverses
régions du département. Ce réFumé, reproduit les années
précédentes par la chromographie,est aujourd'hui inséré régulièrement dans le journal de la Société centrale d'agriculture
qui a gracieusement ouvert ses colonnes à la commission
météorologique. Un exemplaire de cha.que résumé est adressé
au bureau central météorologique et à chacun des obser-
�100
SÉANCE DE RENTRÉE.
vateurs du département qui concourent à sa confection.
C'est au zélé secrétaire de la commission) M. l\Ii 11 ot, dont
on ne saurait trop proclamer le concours aussi désintéressé
qu'intelligent, qu'incombe tout le travail de coordination et
de publication des documoots dont nous venons de parler.
La plupart des instituteurs chargés des observations journalières envoient chaque mois des résumés contenant, non
seulement le relevé des lectures des instruments mis à leur
disposition, mais encore des indications très préci cuses sur
l'état des récoltcs, l'apparition de certains oiseaux de passage, l'époque de floraison et de fructification de certaines
plantes, etc ... Ces observations et leur rédaction constituent
pour ceux qui les font un surcroît considérable de travail
qui n'est l'objet d'aucune rétribution spéciale. Aussi la commission météorologique a-t-elle été heureuse de proposer ct
d'obtenir, pour deux des meilleurs observateurs, Ul:C distinction honorifique spéciale. Le conseil du bureau central météorologique a bien voulu accorder une médaille d'argcnt à
M. OIry, instituteur à Allain-aux-Bœufs, et unc méùaille
de bronze à JYI. Pidolot, instituteur à Maxéville, en récom·
pense de leurs longs et excellents services.
Comme les années précédentes, les observations faites à la
E'aculté des sciences sont envoyées au bureau central il. Paris,
matin et soir, par voie télégraphique. Ces observations sont
utilisées pour établir chaque jour la situation météorologique
à la surface de l'Europe et pour la rédaction des dépêches an·
nonçant le temps probable pour le lendemain.
Ces dépêches jouissent auprès du public d'une fayeur do
plus en plus grande. D'un travail de comparaison fait par
1\1. Millot, secrétaire de la commission météorologique, il résulte qu'à certaines époques de l'année, les dépêches sont
bonnes) c'est-à-dire qu'elles annoncent le temps qu'on ooserve
le lendemain à Nancy. Lorsque la prévision se trouve en
défaut, l'expérience montre qu'il eût été souvent possible, en
se basant sur les observations locales, de les corriger ct de les
�FACULTÉ DES SCIENCES.
101
rcndre plus applicables à la région. Grâce à ces corrections,
on arriverait rapidement, c'est l'avis de la commission météorologiqne, à diminuer considérablement les chances d'erreur
dans la prévision. Pour atteindre ce but, il faudrait pouvoir
confier le service à des observateurs spéciaux salariés et consacrant tout leur temps à la météorol?gie. Il serait, en outre,
nécc8saire d'augmenter le nombre des instruments d'observation et de les installer dans un local convenablement aménagé p0ur cette destination; en un mot, il faudrait créer un
obselTatoire météorologique. La commission météorologique
a déjà (lemandé, à plusieurs reprises, au Conseil général de
lIlcl1rthe-et-Moselle et à la ville de Nancy de lui accorder
les fonds nécessaires pour la construction de cet observatoire
appelé, suivant toute probabilité, à rendre un jour de grands
Le premier projet qui a été soumis à ces assemblées
avait pour but l'établissement, sur le plateau de Malzéville,
d'un observatoire complet, placé dans une situation éminemment favorable pour l'installation des instruments d'observation. Un crédit de 10,000 fr. avait été accordé pour cet objet
par le Conseil général dans sa session d'août 1880. La ville
de Nancy, de son côté, avait voté une somme de 5,000 fI'.
Les départements limitrophes consultés ont tous émis un avis
favorable à la construction d'un observatoire météorologique
en Meurthe· et-Moselle, mais ils n'ont pas voté de subvention.
Dans l'impossibilité de réunir la somme de 40,000 fI'. reconnue nécessaire pour la construction d'un observatoire complet,
le projet primitif a dû être abondonné.
On songea alors à installer le service météorologique à
l'École d'agriculture Mathieu de Dombasle, à Tomblaine. Des
considérations d'ordres divers ont fait repousser ce deuxième
projet par le Conseil gônéral dans sa session d'août 1881. Il se
présente une troisième solution qui offre, SUl' les précédentes,
l'avantage de n'exiger qu'une dépense relativement minime
ct qui a été soumise au Conseil général dans la session d'août
181'l2. Il existe, au centro du palais dos Facultés, une tour sur-
�102
SÉANCE DE RENTRÉE.
montée d'une coupole destinée, dans la pensée de ceux qui
l'ont construite, à servir d'observatoire astronomique. Diverses raisons, au premier rang desquelles il faut placer le
peu de stabilité de l'édifice en question, ont empêché la réalisation du but que l'on s'était proposé.
La tour, ne pouvant servir d'observatoire astronomiquf'
n'a pas été utilisée jusqu'à ce jour. Dans ces circonstances,
on a pensé que cette partie de l'édifice pourrait être amé.
nagée de manière à constituer un observatoire météorologique presque complet. Ici, la stabilité n'est plus indispensable.
Grâce à de légères modifications, on pourrait trouver l'emplacement nécessaire pour installer convenablement les
principaux services d'une branche de la physique qui prend,
de jour en jour, de plus grands développements. Le Conseil
général a adopté cette manièrecde voir et, dans sa séance du
26 août 1882, il a voté les résolutions suivantes: « Considé« rant l'intérêt majeur que présentera pour l'agriculture de
« notre département, l'installation de l'
météoro« logique projeté, le Conseil n'hésite pas à faire les sacrifices
• « nécessaires. Néanmoins, comme la ville de Nancy est di« rectement intéressée à la création dont il s'agit, le Conseil
" estime qu'elle doit contribuer aussi à la dépense. En con«séquence, il accorde pour l'installation de l'observatoire,
« une somme de 6,000 fr., une fois votée, laquelle sera versée
« dans la caisse municipale de Nancy, à condition toutefois
« que cette ville votera, de son côté, la somme de 4,000 fI'.
« pour compléter la somme de 10,000 fI'. reconnue indispen« sable. "
Ce vote est d'ailleurs subordonné à la condition que l'État
prendra à sa charge:
. 1° L'achat des instruments;
20 Le traitement de l'observateur (évalué à 2,500 fr.);
30 Le traitement d'un garçon de laboratoire (1,000 fr.);
4 0 Enfin une somme de 500 à 1,000 fI'. pour l'entretien
des instruments et l'achat d'instruments nou veaux.
.
,
�FACULTÉ DES SCIENCES.
103
La municipalité de la ville de Nancy vient de voter le crédit qui .lui était demandé. Il ya, d'autre part, tout lieu de
penscl' que l'État, de son côtéj. en présence dcs sacrifices que
s'imposent le département et la ville, accordera les subventions nécessaires pour l'organisation du personnel de l'observatoire.
Nous espérons donc que l'an prochain, l'observatoire météorologique sera installé dans des conditions telles qu'il
rendra les services que la science et l'a.griculture peuvent en
attendre.
III. -
STATION AGRONOMIQUE.
Comme les années précédentes, la station agronomiqne de
l'Est a poursuivi ses recherches scientifiques sur l'alimentation du bétail et sur plusieurs points de physiologie végétale.
Elle a en outre exécuté, pour le compte des agriculteurs, de
nombreuses analyses d'eaux, de sols, d'engrais et de végétaux, pour le détail desquelles nous renverrons au rapport détaillé adressé par le directeur au Ministre de l'agriculture.
Plusieurs jeunes chimistes français et étrangers ont été admis,
pendant l'année 1880-1881, à travailler dans les laboratoires
de la station.
Le Congrès national des directeurs des stations françaises
s'est réuni à Paris le 3 octobre dernier, sous la présidence
du directeur de la station agronomique de l'Est. D'importantes discussions sur l'organisation intérieure des stations,
sur le recrutement des directeurs, sur les recherches à entreprendre et sur l'organisation de la météorologie agricole,
ont eu lieu dans cette session, aux travaux de laquelle ont
pris part M. E. Tisserand, directeur de l'agriculture au ministère de l'agriculture, et M. Mascart, directeur du bureau
central météorologique. Le compte rendu des travaux du
Congrès sera prochainement publié par les soins de son président.
�104
stANCE DE RENTRtE.
Le directeur de la station de l'Est a continué, pendant les
vacances scolaires, la tournée d'inspection générale dos stations agronomiques que M. le ministre de l'agriculture lui a
oonfiée depuis 1880. Il a visité les établissements de Chartres,
Laval, Rennes, Morlaix, Quimperlé (Lézardeau), Caen, Châteauroux, Bourges, Bordeaux et Nantes.
Deux stations agronomiques, nouvellement érigées ct pré.
sentant les installations complètes, s'ouvriront le mois prochain. Les stations de Rouen et Arras pourront être données
comme modèles aux départements qui voudraient suivre
l'exemple de la Seine-Inférieure et du Pas-de-Calais. Au
mois de mars, sera inauguré le nouveau local de la station
de Nice, qui présentera également un modèle à suivre pour
l'organisation d'une station de recherches appliquées à la physiologie végétale.
La prospérité chaque jour croissante des stations agronomiques offre désormais aux jeunes naturalistes une caJTiere
assurée: les services qu'elles rendent à l'agriculture et à la
science appellent, chaque année davantage, sur ces utilcs établissements, l'attention des pouvoirs publics, État, clépartrments, villes, et les succès du passé sont un garant des
futurs de cette institution définitivement acclimatée dans notre
pays, qui a été le berceau de la science agronomique.
IV. -
COLLA'fION DES GRADES.
10 ' Licence.
La Faculté des sciences a tenu, en 1881-1882, les deux
sessions réglementaires pour la licence des trois ordres.
Voici le résumé des examens de ces deux sessions:
A. Session de novembre 1881.
La Faculté a eu à examiner, en novembre 1881, G candidats; savoir:
Licence ès SCiOllC03 mathématiques . . . . .
il
�105
FACULTÉ DES SCIENCES.
Licence ()s sciences physiques
Licenee ès sciences naturelles
1
2
2 eandidats seulement ont été jugés dignes du grade de
liecllcié, ce sont:
l\I. About, maître répétiteur du Lycée, reçu licencié ès
sciences mathématiquès ;
M. Held, élève libre de la Faculté, étudiant en pharmacie,
rcçu licencié ès sciences physiques.
B. Session de juillet 1882.
10 candidats s'étaient fait inscrire po lU' cette session, savoir:
Licence ès sciences mathématiques
9
Licence ès sciences physiques
Licence ès scienees naturdles . .
7
3
De (;es 19 candid,.ts, un s'est retiré spontanément après la
dictée de la composition; quatre ont été ajournés après les
épl't'uves écrites. Des 14 candidats admis aux épreuves
orales, 2 ont été éliminés après cette partie de l'examen, les
12 autres ont été définitivement admis au grade de licencié,
I:mvoir :
1ù Licenciés ès sciences mathématiques;
MM.
Isay, boursier de la Faculté.
Bloch, boursier de la Faeulté.
Parent, maître répétiteur, élève de la Faculté.
Tm'illon, boursier de la Faculté.
Bonin, boursier de la Faculté.
Dreyfuss, boursier de ht Faculté.
2° Licenciés ès sciences physiques.
Robin, boursier de la Faculté.
Adam, boursier de la Faculté.
Poulain, boursier de la Faculté.
Rivat, l1litHre auxilinire, élève do la Paculté,
�106
DE RENTntE.
3° Licenciés ès sciences naturelles.
MM.
Chenut, élève libre de la Faculté.
Prena;nt, élève libre de la Faculté.
Sur25 candidats, 14 ayant été reçus dans l'année 1881-1882
la moyenne des admissions est donc de 56
pour l'année
scolaire et de 63.1 °/0 pour la session de juillet considét·ée
isolément.
Faculté maintenant, à dessein, à un niveau très élevé
les épreuves de la licence, qui ouvrent la carrière du professorat, le résultat des examens de 1881-1882 peut être considéré comme très satisfaisant.
La Faculté a particulièrement lieu de se réjouir, si elle
tient compte de l'origine des candidats admis au grade de
licencié. Tous, en effet, sont des' élèves régulièrement inscrits à ses cours. Les lwit boursiers de l'État qui se sont présentés ont été reçus: 3 avec la note bien, 3 avec la note
assez bien, 2 seulement avec la note
De ces deux
derniers encore, l'un eût été certainement admis avec une
note supérieure à celle qu'il a obtenue, sans une
tion survenue le jour de l'épreuve orale.
L'institution des boursiers continue donc à donner les
meilleurs résultats, et tout ce que les pouvoirs publics pourront
faire pour développer cette excellente institution Lournera
au grand profit du recrutement des professeurs de nos collèges et Lycées.
%
2°
BACCALAURÉAT.
A. Baccalattréat ès sciences complet.
340 candidats se sont présentés, en 1881-1882, lUX éprcu vcs
du baccalauréat ès sciences complet, 2 au baccalauréat complémentaire, soit en tout 342 candidats au lieu de 403, en
1880188l.
Sur ces 342 citndidats, 134 seulement ont été ,admis au
�107
FAGULTI', DES SGIE:'<CES.
grade de bachelier ès sciences complet. Les deux candidats
au baccalauréat complémentaire ont été éliminés après
l'épreuve écrite.
Le tableau suivant présente l'ensemble des résultats des
trois sessions de novembre 1881, mars et juillet-août 1882,
pour le baccalauréat ès sciences complet.
SESSIONS.
11---------- -- -Novembre 1831 . . . . . .
75
47
10
28
18
37.33
%
50
32
127
li
88
13
36.00
%
2,1
52
<tO.P3
%
39
83
39.<10
"/;1
18
215
9
9
Mars IH:;2 . . • . .
Juillet-aoltt 1882 ..
TOTAUX ET MOYENX1U • • •
Conformément aux instl'llctions ministérÎellCfS, le nouveau
mode de notation, pour l'expression des suffrages du jury, a
été appliqué à partir de la session de juillet 1882.
B. Baccalauréat ès sciences rest/'eint.
50 candidats se sont présentés pendant l'année scolaire
1881-1882aux épreuves du baccalauréat ès sciences restreint;
13 seulement ont été jugés dignes du grade. Le tableau suivant résume les résultats del:l épreuves des trois sessions:
NOlmnR nE G.\NIHIL\TS
.....
ADMIS AVl<;C'
SESSIONS.
=
[----------- -- -- -N overn bte 1881
!rIars
. . .
Juillet-aoftt 1882.
18
i
NO'l'E
1
-_!
17
4
4
22.22
4
14
10
22
LA
4
40.00
5
22.00
%
°10
�108
stANCE DE RENTRftE.
L'an dernier, la moyenne générale des a<Îmissions s'était
élevée à 38.8 0/0' La faiblesse extrême du grand nombre des
candidats qui se présentent
baccalauréat ès sciences restreint a encore augmenté d'une manière notable ùans l'année 1881-1882. La Faculté des sciences a cherché à s'expliquer
les causes générales de cette insuffisance croissante des candidats au baccalauréat restreint; elle est d'avis que les deux
principales sont l'absence, dans les établissements ù'instl'uction secondaire, d'une classe spéciale à la préparation des
candidats, et la trop grande facilité avec laquelle on transforme en inscriptions de doctorat les inscriptions d'oiTIciat
de santé. Les étudiants qui ont échoué au baccalauréat ès
sciences restreint et qui commencent leurs études médicales
avec l'intention de demander pl us tard la transformation de
leurs inscriptions, sont dans de très mauvaises conditions pour
se préparer aux épreuves du baccalauréat. De là les échecs
successifs, parfois au nombre de 5 ou 6 consécutifs chez les
étudiants en médecine, que la Faculté a le regret de eOllstater. Malgré les retanls que ces échecs entraînent pour les
élèves de la ]i1 aculté de médecine, les professeurs de la Faculté des sciences sont unanimes pour maintenir le IJiveau
d'un examen qui ouvre les portes de la carrière médicale et
dont la valeur offre des garanties sérieuses au recrutemenf
des Pacultés de médecine.
V. -
PRIX DE LA FACULTÉ POUR
1881-1882.
La Faculté, réunie en conseil, après avoir examiné Irs
notes des élèves régulièrement inscrits en 1881-1882 pOUl' les
cours et conférences, a décerné les prix fondés par le Conseil
général de Meurthe-et-Moselle et par la municipalité de
Nancy aux quatre élèves dont les noms suivent:
MM.
Bloch, boursier de la :Faculté, reçu liCGIlcié ès sciGnces mathé-
matiques avee la note. . . . . . . "
Bien.
�FACULTÉ DES SCIENCES.
109
Isay, boursier de la Faculté, reçu licencié ès sciences mathémaBien.
tiques avec la note. . . . . . . . . .
Parent, maître répétiteur au Lycée de Nancy, reçu licencié
ès sciences mathématiques avec la note . .
Bien.
Robin, boursier de la Faeulté, reçu licencié ès sciences physiques, avec la note. . . . . . . . . .
Bien.
Les prix consistent en médailles d'argent et en livres.
Le Doyen de la
L.
GRANI)EAU.
�PAROLES
PRONONCÉES
SUR LA TOMBE DE M.
DEL BOS
Professeur de géologie à la Faculté des sciences (le "'.noy
PAR M. L. GRANDEAU 1 DOYEN, LE
8
JIT';
'1882
MESSIEURS,
, Aucun de nous, il y a que1qùes jourlS, ne s'attendait au
nouveau deuil qui frappe la Faculté des sciences, si cruellelllent éprouvée dans ces dernières années.
La santé de notre excellent collègue, ébranlée depuis la
rentrée, nous donnait, il est vrai, des inquiétudes; mais rien
ne pouvait faire présager un aussi brusque dénoûment.
Notre cher collègue lui-même, dont l'âme vigoureusement
trempée lui faisait, depuis la mort de sa mère, envisager sa
propre fin sans amertume, nourrissait naguère encore des
projets d'avenir.
Il nous entretenait souvent du rêve qu'il caressait, d'aller,
quand l'heure de la retraite aurait sonné, après 35 ans d'enseignement et de labeurs non interrompus, sc reposer sous le
ciel du Midi et mettre la dernière main à la publication de
ses leçons de géologie, pour lesquelles, depuis un quart de
siècle, il accumulait des matériaux précieux.
Ce doux espoir devait être déçu. Delbos s'est éteint loin
de son pays, loin des siens, entouré de quelques amis accourus
à son chevet, à l'annonce de la gravité du mal.
Heureusement le dévouement de tous les instants, les soins
affectueux de la personne attachée depuis vingt ans à son
service ont adouci ses derniers jours. «Si je guéris, lui disaitil, il ya quelques jours, c'est à vos soins dévoués plus qu'à la
médecine que je le devrai. »
�DES SCIENCES.
111
La fin de cet homme de bien a été l'image de sa vie: simple, calme et sereine entre toutes.
Une voix plus compétente que la mienne vous retracera
tout à l'heure les travaux qui ont valu à M. Delbos la place
distinguée qu'il occupait parmi les géologues français. Mais
vous permettrez au doyen de la Faculté, témoin de son
dévouement à ses devoirs et de son zèle pour son enseigneJIlent, de résumer à grands traits la vie du professeur et de
YOUS rappeler les qualités de l'homme privé.
Joseph Delbos est né à Bordeaux, le 2 juillet 1824. Il
débuta dans j'Université par les modestes et :ntiles fonctions
de préparateur la Faculté des sciences de cette ville. Nommé
professeur à l'Ecole industrielle de :1\1111house en 1855, il
prit bientôt une place prépondérante dans le corps professoral de cet établissement célèbre, dont il devint le directeur
en 186li.
Il s'adonna tont entier à ses nouvelles fonctions, avec
l'amoll\' du devoir poussé jusqu'au scrupule, qui était le trait
saillant de son caractère.
Devenu Alsacien de cœur, son ambition se bornait il, achever
sa carrière scientifique dans cette laborieuse et intelligente
cité où il avait conquis l'estime et l'affection de tous. Les malheurs de la France en décidèrent autrement. Patriote ardent,
libéral aussi fervent qu'éehiré) Delbos ressentit un profond
chagrin des désastres de 1870. Malgré la douleur qu'il éprouvait à quitter sa chère Alsace, il repoussa sans hésiter, les offres
qui lui furent faites de conserver, avec une situation financière bien supérieure à celle qu'il avait, la direction de
l'École de Mulhouse devenue allemande. POUl' s'éloigner le
moins possible de l'Alsace, il demanda a être appelé à la
Faculté des sciences de Nancy, en même temp& que notre
cher collègue Baudelot, si prématurément enlevq,à J'affection
des siens et il, l'Université.
L'enseignement de la géologie et de 1ft minéralogie, distrait de la chaire d'histoire naturelle générale, fut confié à
Delbos. Les élèves qu'il a formés, élèves dont quelques-uns
sont devenus des maîtres il, leur tour, vous diront dans quelques instants combien solide et précis était son enseignement, quelle sollicitude il y apportait et la part qu'il prenait
aux succès de lajeunt;sse studieuse qui se pressait autour de
sa chaire.
�112
SÉANCE DE HEN'l'HÉE.
Jusqu'au dernier moment il a lutté contre la maladie,
déplorant la nécessité d'abandonner, iL bout de forces, un
enseignement qu'il savait si profitable à nos étudiant".
Après les vacances de Pâques, il essaya de remonter dans
sa chaire, mais ses forces le trahirent de nouveau; il confia à
son collaborateur distingué ,M. Wohlgemuth le soin de
continuer la préparation des candidats iL la licence, .s· entretenant journellement avec lui des travaux des élèves et
déplorant de ne plus pouvoir les diriger personnellcment.
L'unique souci des derniers mois de sa vie a été cette
préoccu pation.
Delbos a tout sacrifié, tout jusqu'à sa santé, à une double
passion: l'accomplissement de ses devoirs professionnels et
l'amour filial.
Sa mère, qui l'avait accompagné à JVlulhouse et suivi il
Nancy en 1871, était l'objet d'un véritable culte de sa part.
Pour ne pOÏnt la quitter, il a renoncé aux joies dll lllariage;
il s'esi fait le compagnon assidu· de sa vie, voyageant avec
elle tant qu'elle a été assez bien portante pour l'accollIpagner
pendant les vacances; renonçant à toute absence., [üt·elIe
d'un jour, j'allais dire d'une heure seulement, depuis que
l'âge et la maladie la retenaient au logis.
Sa vie s'est écoulée entre ses élèves, sa mère et ses travaux
scientifiques, sans un instant de défaillance, sans une minute
de distraction cherchée au dehors de ce sévère milieu.
La tendresse réciproque qui unissait ces denx êtres devait
rendre la séparation mortelle pour notre collègue. Le jour olt
Mme Delbos succomba) son fils tomba malade. Six mois, à
peine, se sont écoulés depuis qu'il conduisit à cette place
cette mère si tendre et si aimée! La tombe où elle repose
vient de se rouvrir pour recevoir la dépouille mortelle de
son fils.
Adieu, mon cher Delbos, reposez en paix près de celle que
vous avez tant aimée!
Votre souvenir se perpétuera parmi nous: vous resterez
pour la jeunesse de nos écoles le modèle de l'homme simple,
du savant laborieux, du professeur dévoué, l'exemple vivant
de la piété filiale et de l'amour du devoir!
�PUBLICATIONS
DES
PROFESSEURS DE LA FACULTlt DES SCIENCES
PENDANT L'ANNÉE SCOLAIRE 1881-1882.
M. L. GRANDEAU, doyen, professeur de chimie et de physiologie appliqllées à l'agriculture:
1° Études expJrimentales sur l'alimentation du cheval de trait (rapport adressé all Conseil d'administration de la Compagnie géuérale des
voitures), en collaboration avec iVI. A. LEGLEllG. In-4° avec planches. BergerLevrault ct Cie. Paris, 1882.
2" Le JJUnistère de l'agriculture. - Lettres au rédacteur en chef dn
journal le Temps. In-8°. Sordoillet. Nancy, 1882.
M. E. MATHIEU, professeur de mathématiques pures:
10 Mémoire sw' le mouvement vibratoire des cloches (Jonrnal de l'École
polytechniqlle, 51 e cahier).
20 jf[émoire sur l'équation dUférentielle linéaire du second ordre à laquelle satisfait la fonction F (IX [) Yx) de Gauss (Journal de mathématiques
de M. RÉSAL, 1882).
JI!. FLOQUET, professeur de mathématiques appliquées:
llJémoire " sur les équations dijJérentielles linéaù'es à coe./Jicients doublement périodiques ». Sous presse (Annales scitntifiques de l'École normale supérieure).
li!. LE
professeur de botanique.
Anatomie et physiologie végétales: rédigées conformément au programme
des lycées. 1 vol in-12. Paris, 1882.
11. BLONDLOT, maltre de conférences de physique:
Conductibilité voltaïque des gaz échauffés. L'ail' suit la loi des tensions
FACULTÉS.
�114
SÉANCE DE RENTRÉE.
de Volta. Existence d'un phénomène analogue à la polarisation (Société
des sciences de Nancy).
MM. BICHAT, professeul', et
maître de conférences:
Oscillation du plan de polarisation par la décharge d'une balterie. Simultanéité des phénomènes électriques et optiques (Académie des
Journal de physique).
l'iI. HALLER, maître de conférences à la Faculté des sciences:
1° Sur un éther carbonique du camphol (Comptes rendus des sl'anccs de
l'Académie des sciences, t. XCIV p. 86).
2° Étude de l'essence de sarriette [SatIJl'eia montanaJ
l'cl\<lns
des séances de l'Académie des sciences, t. XCIV, p. 132. Jonmul
chimie
et de pharmacie, mars 1882).
3° SUI' la campholill'éthane (Comptes rendus de l'Académie des ,;cicnccs,
1. XCIV, p. 8G\l).
4° Sur une campholltréthane gauche dérivée d'un camphol gauclte instable (Bnllctin de la Société des sciences de Nancy, juillet 1882).
5° Sur une nouvelle classe de composés cyanés à l'dacUoi! acir/c.
cyanomalo17ique (Comptes rendlls de l'Académie, t. XCV, p. [12),
GO Préparation de l'ét"het' acétylcyanacdtique et de quelqueS-Ulis de ses
dériv(!s métal/iques ien collaboration avec M. HELIl] (Comptes l'L'ntill:' de
l'Académi3, t. XCV, p. 2;)5).
M. AUTH, chef des travaux chimiC[ues :
1° Sur un éther ben::,oïQue dl( menthol (Société des sciences dc .'iane:',
1G janvier 188?).
2° Action du cyanogène ct du chlorure de cyanogène sur le menthol soild
(Académie des sciences, mars j 882).
3° Sur lalonne cristalline dtt ben::,oale de mentllyle (Société des
15 murs 1882).
4° Sur un éther succinique neutre du menthol (Société des sciences,
15 mars 1882).
5° Sur les éthers ortho-phtaliques (neutre et acide) du menthol (Société
des sciences, 15 mai 1882).
1\1. THOULET, chargé dll cours. de géolog'ie ct minéralogie:
1° Nouvelles observations sur la théorie des alignements
à
la sU1jace du globe ([\evne des sciences nat. de iVlontpellier, 1881,3° série,
t. 1, no 2, p. 03).
2° Étude minéralogique d'un sable du Saham (Bnll. Soc. min6r. ùe France,
1881, t. IV, nO 9, p. 262).
3° Coup d'œil sur l'histoire du progrès de la minémlogie (I\C\'lIC tics
sciences nat. de Montpeliier. 1882, 3e série, t. l, p. 331).
_1 0 Recherches expérimentales sur la conductibilité thermique des miw'.
raux et des roches (Comptes rendus Acad. des sciences, 18 avril (882).
�FACULTÉ DES SCIENCES.
115
5° Détermination des chaleurs spécifiques de petites quantités de matièl'es [en collaboration avec M. LAGAllDE) (Comptes rendus Acad. des
sciences, 5 juin 1882).
6° Recherches expérimentales SUI' la conductibilité thermique des minéraux et des l'oclles (Ann. de chimie et de physique. 5e série, l. XXVI,
1882).
7° Compte rendu des publications minéralogiques allemandes (Bull. Soc.
minér. de France, t. V, 1882, p. 18).
8° Compte rendu des publications minéralogiques allemandes (Bull. Soc.
minér. de France, t. V, 1882, p.Hll).
go Sw' une méthode nouvelle pour la détermination des chaleurs spécifiques [en collaboration avec ,,1. LAGAllDE] (Bull. Soc. minér. de France, t. V,
1882, p. 179).
10° Nouvelle étuve à microscope (Bull. Soc. minér. de France, t. V, 1882,
p. 183).
��RAPPORT
SUR
L'ENSEIGNEMENT ET LES EXAMENS
DANS LA FACULTÉ DES LETTRES DE NANCY
1881-1882
Chaque année apporte des changements considérables à
l'organisation de notre enseignement, ainsi qu'au personnel
de notre Faculté des lettres. Il ya longtemps que je reste
seul des membreS qui vinrent avec moi laJonder en 1854.
L'un d'eux, qui, en nous quittant il y a dix ans pour aller
suppléer M. Wallon dans sa chaire de la Sorbonne, gardait toutefois parmi nous le titre de professeur honoraire,
M. Lacroix nous a été enlevé au début de cette année par
une mort bien brusque, alors que sa joyeuse et forte constitution nous permettait l'espoir de le conserver encore de longues
années, pour l'amitié, pour les travaux historiques qu'il·
avait en vue, pour toutes les œuvres de charité auxquelles
il prodiguait son temps, sa bourse et son cœur. Il avait laissé
autant d'amis ici, qu'il avait connu de personnes; et, malgré
bien des années déjà de séparation, le deuil de sa mort a été
bien vivement ressenti dans cette ville de Nancy, qui était
devenue pour lui comme une seconde patrie.
Nous ne nous attendions guère au départ de M. Gérard,
�118
SÉANCE DE RENTRÉE.
quand, à Pâques, il nous apprit à l'improviste qu'il quittait sa
chaire de philosophie pour le rectorat de Grenoble. Quand,
il y a déjà quelques années, nous l'appelions de nos vœux à
la J1-'aculté de
lui, un enfant de notre ville, ct qui
longtemps n'avait pas eu d'autre ambition que d'y revenir,
nous nous fiattions de le conquérir pour longtemps. Son séjour abrégé parmi nous n'en laissera pas moins une trace
profonde. Sans transformer encore entièrement son Cours public, toujours accessible à un auditoire d'élite, il a cependant
dirigé de plus en plus son enseignement vers les concours
d'agrégation et les examens de licence, s'accommodant à
cette œuvre multiple avec une merveilleuse souplesse d'esprit. Mais cette tâche, où il ne se ménageait pas, avait ses fatigues et ses heures de défaillance. C'est en un de ces moments qu'on lui a proposé une place de recteur, et qu'il l'a
acceptée. Il s'acquittera de sa tâche nouvelle en homme de
cœur, comme toujours. Mais puisse-t-il, dans ces soucis de
l'administration, ne pas trop regretter la sphère sereine des
idées pures et des études élevées et généreuses, où il avait
jusqu'à présent abrité sa vie!
M. Gérard a eu du moins, en nous quittantj l'assurance de
laisser son héritage de la Faculté en des mains vaillantes, et
que les élèves, dont il avait dirigé les études avec tant de
soin, trouveraient dans M. Victor Egger un guide excellent.
Avant de venir à Nancy, M. Egger avait fait, depuis cinq
ans, ses preuves comme Maître de conférences à la Faculté
des lettres de Bordeaux. Le premier rang d'ailleurs qu'il
avait conquis à l'agrégation de philosophie, et les thèses qu'il
avait soutenues ensuite pour le doctorat ès lettres devant la
Faculté de Paris, l'avaient particulièrement distingué dans
notre estime, et nous avaient inspiré l'ambition de l'avoir
parmi nous. Sa thèse française sur la Parole intérieure nous
signalait un psychologue d'une rare sagacité; sa thèse latine
sur Diogène Laërce, un érudit, portant déjà avec éclat le nom
glorieux de son père. Pourquoi faut-il que, devenu profes-
�FÀCULTÉ DES LETTRES.
119
seur titulaire, il persiste à enfermer encore tout son en'seignement dans des conférences intimes?
M. Zeller, à son tour, le suppléant si goûté de M. Rambaud dans la chaire de Géographie, vient de nous quitter,
avant que nous ayons eu la satisfi1Ction de le fixer parmi
nOus par un titre définitif. Il sait bien que c'était notre plus
grand désir; mais il n'a pas eu la patience d'attendre que la
chaire devînt vacante. Il était pressé de s'assurer une situation mieux assise; et il a pensé la trouver dans l'administration, comme inspecteur d'académie à Laon. Assurément, je le
regrette. Je ne sais si lui-même ne regrettera pas quelquefois
le haut enseignement. Mais je sais qu'il laisse un grand vide
dans la Faculté, et de vifs regrets
ce nombreux public
si fidèle à ses leçons de géographie.
Il sera remplacé dans la suppléance de cette chaire par
M. Homolle, qui,jeune encore, s'est acquis déjà, par ses travaux et ses voyages archéologiques une renommée euro"
péenne. Du reste, vous le connaissez déjà, depuis quatre ans
qu'il nous appartient comme Maître de conférences. Esprit
souple, pénétrant, curieux, il portera dans l'étude de la géographie hilStorique cette sagacité et cet intérêt l cette érudition précise et forte, que nous avons pu apprécier dans ses
leçons d'archéologie ou dans son enseignement des Institutions grecques et romaines. Nous remercions l'Université de n'avoir pas attendu son doctorat pour nous le rendre dans ces fonctions nouvelles.
M. Homolle, à son tour, aura pour snccesseur dans ses
conférences d'histoire et d'archéologie 1\1. Dubois, qui, reçu
comme lui le premier à l'agrégation d'histoire, a dû, comme
lui, à son succès d'aller passer trois ans en Grèce, en qualité
de membre de l'École d'Athènes. Cette heureuse recrue
semble à mes yeux ra:jeunir notre Faculté des lettres de
Nancy, qui a été fondée il y a vingt-huit ans par une colonie
athénienne, et qui, depuis ce temps, a eu maintes fois la
bonne ÎOl'tune de se retremper à la même source. Pour moi,
�120
SÉANCE DE RENTRÉE.
Je doyen des premiers jours, ces Athéniens sont comme des
fils de prédilection. Le choix de M. Dubois nous promet que
l'étude des choses de l'Antiquité, si solidement organisée ici
par :M. Homol1e, continuera à y fleurir avec honneur:
Uno avulso, non deficit alter
Attreus.
J'ai trouvé même, dès SOn arnvee, ce jeune :Maître de
conférences si plein de zèle, que je n'ai pas hésité à lui demander, outre ses conférences réglementaires, une Leçon publique sur l'histoire de la Grèce ancienne. Quand un hôte
nous arrive de Grèce, tout brûlant encore de la flamme sacrée qu'allume dans nos cœurs un séjour prolongé en ce
pays des merveilleux souvenirs, il faut en profiter. Il y a
dans la parole de ces nouveaux venus une fraîcheur d'impression incomparable; c'est comme le charme d'un premier
amour.
Un mot encore sur le doctorat de M. Krantz, un de nos
premiers Maîtres de conférences, qui, par ce titre de docteur
ès lettres, s'est rattaché encore plus étroitement à notre Faculté des lettres, laquelle, de son côté, aime à compter de
plus en plus sur lui pour sa fortune. - Il y a longtemps qu'on
le pressait à ce sujet i on n'a rien perdu pour attendre. Le
mérite de ses thèses et le succès qui les a couronnées, ont am·
plement compensé ces retards, et répondu à l'espérance de
l'Université. Dans chacune d'elles, IVI. Krantz, aussi savant
critique qu'agréable écrivain, montrait sa rare aptitude à
traiter tout ensemble les questions philosophiques et littéraires. Il avait quelque droit à me dédier sa thèse latine sur
l'Amitié, d'après Aristote. Sa thèse française, surtout, gardera
une place distinguée dans l'histoire de notre littérature classique. On avait bien pressenti jusqu'ici l'influence profonde
de la philosophie cartésienne sur toutes les œuvres artistiques et littéraires du XVll e siècle. Mais M. Krantz en a fait
comme une démonstration en règle, la démonstration à la fois
�FACULTÉ DES LETTRES.
121
la plus spirituelle et la plus piquante, en même temps que la
plus solide. Là. même où la pensée s'offre a vous avec une vivacité paradoxale, on est obligé de se rendre; on sent combien
l'auteur, au fond, a raison. Ceux qui ont assisté a la soutenance nous ont dit combien elle avait été brillante. J'y
comptais bien. Aussi, est-ce à l'unanimité des voix que la
Sorbonne a proclamé M. Krantz docteur ès lettres. Notre
Faculté est fière de ce succès. Et
qui ai toujours été si
jaloux de sa fortune, si ambitieux, quand un vide se faisait
dans nos rangs, d'y appeler des hommes de talent, je puis
désormais songer à la retraite, assuré de trouver chez ce
jeune maître, qui partage avec moi depuis six ans l'enseignement de la littérature française, un vaillant successeur.
Puis-je terminer enfin cette revue, sans nous féliciter du
succès tout récent de M. Pellissier au doctorat ès lettres?
Car depuis un an, M. Pellissier est entré dans notre famille
de la Faculté, comme Maître de conférences supplémentaire;
et il semble que ce nouveau titre lui donne davantage encore
droit de cité parmi nous. Ses deux thèses, l'une sur les
théories poétiques de notre XVIe siècle (De sexti decimi in Fran·
cia artibus poeticis), entre lesquelles se distingue l'œuvre de
Vauquelin de la Fresnaye; l'autre, sur la vie et les œuvres
de Du Bartas, ce Milton manqué de notre épopée biblique,
ont si bien signalé sa science littéraire, son talent et son
goût, que j'ai déjà bien peur que Paris ne songe à nous le
ravir. C'est la destinée de notre Faculté, que Paris ait toujours les yeux sur nous, et songe à s'y recruter en toute occasion.
I. -
ENSEIGNEMENT.
Autrefois, presque tout l'enseignement des Facultés des
lettres s'adressait à un public libre. C'était une sorte d'Athénée institué dans quelques-unes de nos grandes villes pour y
entretenir le goût de la haute culture intellectuelle, l'amour des
�122
DE HENTHÉE,
choses de l'esprit, ces traditions d'élégance et d'art, qui J'es.
taie nt comme la Heur de notre civilisation française. On venait
s'y retrempà dans l'étude des grands siècles, qui sont l'éternel
honneur de l'esprit humain, et vivre dans le commerce des
beaux génies et des grandes âmes de la Grèce antique, de
du XVIIe siècle. Ou bien encore, on
Rome et de notre
aimait à venir y respirer un air plus pur à l'école généreuse
d'une philosophie spiritualiste, qui dissipait aisément par Ea
lumière les miasmes des erreurs contemporaines. Certes,
c'était là une utile et salutaire mission, dont nous nous acquittions avec zèle; mais elle ne suffisait pas à notre amGition.
Quand nous voyions autour de nous tant de jeunes gens
s'engager dans l'enseignement avec une instruction insuffisante, sans guide pour diriger leurs études, incapables pour
la plupart, si on les abandonnait il, eux-mômes, d'arriver nOn
seulement à l'agrégation, mais même à la licence, condamnés iL languir toujours dans des fonctions ingrates et su oa1ternes, j'éprouvais avec mes collègues un immense
de
leur venir en aide. Je venais de quitter, pour venir ù Nancy,
l'École normale supérieure, où j'avais été professeur. Je
voulus instituer dans la Faculté quelque chose de selllGlab1e,
des Conférences à l'usage des maîtres du Lycée, pour les préparer au grade supérieur. Dans maintes autres Facultés, on
manifesta les mêmes intentions, on tenta le même essai. Une
administration libérale y répondit) et fit, de nos tentatiVl's
iS0lées, une institution régulière. Pour faciliter aux llwîtrel;
1'6pétiteurs des Lycées la fréquentation deees conférenceli,
elle multiplia les maîtres auxiliaires et les maîtres adjoints.
En même temps, elle secondait la bonne volonté des professeurs de nos collèges éloignés, qui venaient le jeudi s'associer il ces conférences, en les défrayant des dépenses (le leur
voyage. Puis elle dota la Faculté d'un certain nom Gre de
Bourses de licence données au concours, puis de Bourses
d'agrégation, pour ceux de nos élèves qui voulaient poursuivre jusque-là. Je crois que l'administration n'a pas cu il
�FACULTÉ DES LETTRES.
123
sc repentir de noUs avoir ou suivis ou poussés dans cette
voie. Car, tandis qu'autrefois les divers concours d'agrégation
ne semblaient accessibles qu'aux seuls élèves de l'École normale, aujourd'hui ces élèves, bien que toujours choisis et
préparés dans des conditions exceptionnellement favorables,
trouvent dans nos boursiers des rivaux sérieux et parfois redoutables.
Cependant il a fallu pour cela que notre enseignement se
transformât en partie. Le professeur a commencé par se partager également entre les Cours publics et les Conférences.
Puis, certaines Conférences se multipliant, l'enseignement de
plusicurs chaires s'y est absorbé. C'est ainsi que l'histoire de
la littérature grecque et de la littérature latine a dû prendre
d'abord ce caractère intime. A leur tour, les cours d'histoire
et de géographie, tout en gardant leur rôle pubEc pendant le
semestre d'hiver, ont tourné entièrement pendant l'été en
conférences, dont le besoin du reste se fait sentir de plus en
plus à mesure que l'époque des examens approche. Les cours
de Littérature française et de Littérature étrangère conservent
seuls aujourcl'hui leur entière publicité pendant toute l'année. J'aurais vivement désiré que la Philosophie, de son
côté, consacrât aussi une leçon au moins par semaine au
grand public. Alors que le monde moral est troublé par tant
de problèmes confus et redoutables, et que les esprits se
tournent tout entiers aux intérêts matériels, on voudrait que
les intérêts supérieurs de la pensée et de l'âme trouvassent
dans chaque Faculté un interprète pour les représenter et les
défendre.
La revue de notre enseignement de l'an dernier se partagera donc entre les leçons publiques et les conférences.
Leçons publiques.
Philosophie. - Dans son cours du premier semestre,
M. Gérard étudiait à la fois, en les opposant, l'idéalisme de
�124
SÉANCE DE RENTRÉE.
Platon et l'empirisme d'Aristote; étude féconde et d'un immortel intérêt. Car ces deux systèmes ne contiennent-ils palt
le problème éternel de la philosophie, ce problème, dont les
expressions peuvent varier sans doute selon les di verses
époques, mais qui ne cesse de tourmenter et de fécond cr l'es.
prit humain, et qui reste comme le fond d'où partent et aboutissent toutes les recherches philosophiques'2 M. Ravaisson
n'a-t-il pas légitimement rattaché toute l'histoire de la philosophie au développement de la métaphysique d'Aristote?
1\1:. Gérard se proposait de consacrer tout le semestre d'été à
la préparation des questions générales et des thèses particulières de l'agrégation de philosophie. C'est cette tâche qu'il a
léguée à M. Victor Egger; l'héritage était remis en bonnes
maIns.
Littérature étrangè1'e. - M. Grücker arrivait cette année
au grand siècle du théâtre allemand. Chose singulière dans
l'histoire littéraire, c'est la critique en Allemagne qui avait
préparé les créations du génie: c'est Lessing qui avait frayé
la voie à Gœthe et à Schiller. 'route l'originalité du théâtre
allemand est dans ces deux poètes, émules glorieux qui
créent de concert le drame romantique. L'œuvre de Gœthe a
une force et une grandeur vraiment originales; mais celle do
Schiller a surtout la sensibilité, le mouvement et la vie: clIc
est bien plus humaine, malgré sa tendance ver-s l'idéal. - Le
proftsseur est allé tour à tour de l'un à l'autre poète, commontant leur œuvre par leur biographie, et signalant l'influence
réciproque qu'ils exercent l'un sur l'autre. Il sait l'Allemagne comme l'Allemand le plus instruit; mais il la juge
avec le bon sens français, aiguisé d'esprit.
Histoire. - M. Debidour, pendant le premier semestre, a
suivi les vicissitudes de la question d'Orient au XIX" siècle.
Certes, on s'étonne que cet empire ottoman, si barbare et si déchu, s'étale encore en Europe dans la région, qui, avec un autre
peuple, serait la plus belle et la plus puissante du monde. Cal'
la destinée de Constantinople est d'être la reine de la l\Iédi-
�FACULTÉ DES LETTnES.
125
terranée; et il faut vraiment la jalousie des nations rivales
pour soutenir aux bords du Bosphore la race ctndamnée qui
y domine encore. Il y a longtemps que cet empire est en
ruine; et chaque effort qu'on fait pour le régénérer en précipite le déclin. Après avoir établi la situation de l'empire
ottoman au début du siècle, le professeur en a suivi les révolutions intérieures, et signalé successivement les parties
vermoulues qui s'en détachaient. C'est la Grèce d'abord, qui
force l'Europe, après une insurrection sanglante et prolongée,
à reconnaître son indépendance. C'est la Serbie, c'est la Roumanie, qui s'en détachent à leur tour. En 1840, l'Europe intervient pour arrêter Méhémet-Ali marchant sur Constantinople. En 1854, c'est la France et l'Angleterre qui se liguent
contre la Russie, pour lui arracher une proie depuis si longtemps convoitée par elle. Le Congrès de Paris ne fera que
suspendre la crise. La guerre des Balkans, en effet, va bientôt éclater. Qui dira maintenant pour combien d'années le
traité de Berlin prolongera l'existence de cette nation condamnée à rentrer en Asie? - Voilà le sujet du cours de cette
année. C'est là sans doute de l'histoire bien contemporaine,
pleine encore de problèmes non résolus, et parfois toute
frémissante encore de passions opposées. Certes, j'aimerais
mieux, quant à moi, que l'enseignement des Facultés se
maintînt dans les régions sereines et pacifiées du passé, et
ne remuât que des questions dont les événements ont donné
le dernier mot. Mais c'est pourtant cette histoire contemporaine qui intéresse le !1lns le gros du public, celle aussi qui
paraît d'une utilité plus immédiate. Maintenant que le régime démocratique appelle tout le monde à participer aux
destinées politiques du pays, il peut sembler opportun de
mettre à la portée de tout le monde ces questions complexes,
dont la solution suprême est encore suspendue.
Géographie. - M. ZeUer, qui s'était arrêté pendant les
premières années de son enseignement à l'étude de l'Afrique
(ce pays encore plein de mystères, sur lequel tous les yeux
�126'
SÉANCE DE RENTRÉE.
aujourd'hui sont tournés), est revenu cette année à la Franee,
avec le dessein de l'étudier en détail. Après en avoir esquissé l'aspect général, il s'est particulièrement attaché li. la
région des .Pyrénées, qu'il nous a appris à parcourir en touriste, en naturaliste, en géologue, en géographe ct en historien, pour descendre ensuite dans le bassin de la Garonne,
étudier le golfe et les landes de Gascogne, ct le curieux
estuaire de la Gironde. Pour ce cours, notre habile et ùévoué
collaborateur, :M. Barbier, a dressé les premières feuilles
d'une vaste carte murale de la France, qu'il continuera, ct
pour laq uelle je tiens à lui témoigner hautement notre gratitude. Le goût de la géographie, si vif déjà dans notre ville,
a redoublé pour la connaissance de la France; et l'on a vivo·
ment regretté que ce Cours, suivi avec tant d'intérêt penùant
l'hiver l ait été suspendu à Pâques pour se transformer en
conférence de licence et d'agrégation.
Histoire ancienne. - :M. Homolle, alors :Maître de conférences d'archéologie, a repris cette année, à l'usage des
jeunes maîtres qui se destinent à l'enseignement historique,
les questions essentielles d'histoire ancienne, trop oubliées
déjà de la plupart d'entre eux, admettant du resle iL ces leçons les auditeurs libres qui pouvaient s'y intéresser. C'est
ainsi qu'il a étudié successivement l'antique Égypte, J'Assyrie, la Perse, la Phénicie et les peuples de l'Asie·Mineure.
Puis, revenant à la Grèce, après en avoir recherché la population primitive, il a esquil?sé l'histoire d'Athènes. jusqu'à
Solon, de Sparte jusqu'aux guerres :Médiques. Il s'est arrêté
davantage à cette lutte héroi'que d'Athènes contre l'Asie
conjurée, et à la guerre du Péloponèse qui lui succède. En
même temps que le professeur racontait les événements en
homme qui en a vu le théâtre, il se plaisait à exposer simultanément le tableau des œuvres du génie grec et des beauxarts, surtout au siècle de Périclès; commentaire merveilleux
qui complète et illumine d'une splendeur glorieuse l'histoire
de cette nation prédestinée.
�FACULTÉ DES LETTRES.
127
fmnçaise. - L'an dernier, le professeura retracé
l'histoire des idées et des lettres en France au XIVe et au
xv e sit!cle. L'histoire des décadences est triste sans doute,
mais
semble alors que le llloyen âge ait épuisé
Ea sè\'o la plus généreuse à produire le siècle de saint Louis.
Au lendemain de la mort du saint l'vi, tout décline et s'assombrit. Le règne de Philippe le Bel précipite encore la crise,
et inaugure tragiquement un nouvel état politiqUé et social.
Puis voici les misères infinies et les catastrophes de la guerre
de Cent ans. Mais, au fort de la tempête, la bourgeoisie apparaît sur la scène et prélude de loin à ses grandes destinées. Sous le règne de Charles le Sage, une éclaircie entre
deux orages, on dirait que la France touche à la Renaissance.
:Mais elle va être de nouveau entraînée dans l'abîme. Elle
allait périr, si Dieu n'eût suscité Jeanne d'Arc pour l'arracher à 1a mort inévitable, Bientôt elle achève de se relever
sous le règne de Charles VII et de Louis· XI. C'est comme
une nation nouvelle. Elle-même n'a que trop déjà oublié son
passé, rompu ses traditions: elle ne connaît plus les sources
sacrées oùjadis s'alimentaient sa vertu et son génie. La scolastique radote i la poésie ne sait plus que raffiner les fades
allégories du Roman de la Rose. L'esprit du moyen âge est
mort. Que l'antiquité grecque et romaine reparaisse maintenant dans la beauté de ses œuvres immortelles, et la France
s'empressera d'abdiquer son génie et de déserter son passé,
pour s'approprier ce glorieux héritage. Nous touchons à la
renaissance du XVIe siècle.
. Conférences.
Outre ces Leçons publiques, qui, pendant le premier
mestre, avaient lieu tous les jours à quatre heures, des Conférences se succèdent pendant toute la journée, surtout le
jeudi] dans nos petits amphithéâtres, pour les divers ordres
de licence et d'agrégation.
�128
SÉANCE DE RENTRÉE.
Conféj'ences de licence.
On sait que désormais la Licence ès lettres, comme l'Agrégation même des Lycées, se partage en plusieurs branches, de
manière à mieux s'adapter à la diversité des vocations, ct il.
fournir aux diverses chaires de l'enseignement classique
des professeurs préparés par des études spéciales. Outre la
licence littéraire, qui nous donne des professeurs d'humanités
et de grammaire, il y a aujourd'hui une licence d'histoire et
une licence de philosophie.
Sans doute, une grande 11artie de l'épreuve est commune
anx candidats des trois catégories. Tous sont tenus de faire
preuve d'une solide instruction classique. Ils doivent tous
avoir été exercés ft composer en latin et en français, et avoir
préparé l'explication des auteurs du programme dans les trois
langues classiques. Voilà le fonds commun. - Les candidats
des diverses catégories ont ensuite leur préparation et leurs
épreuves spéciales. Les Humanistes ont le thème grec, la composition de grammaire, et, à leur gré, les vers latins, s'ils tiennent à mieux marquer encore par là leur vocation littéraire.
- Les Philosophes, à l'épreuve écrite, ont à faire deux dissertations de philosophie, l'une dogmatique, l'autre historique, et sont interrogés pareillement à l'épreuve orale sur la
philosophie et sur son histoire. - Les Historiens, à l'epreuve
écrite, ont aussi deux compositions spéciales, l'une
grecque ou romaine, l'autre d'histoire du moyen âge ou d'histoire moderne, à laquelle On joint une question de géographie; et à l'épreuve orale ils sont interrogés pareillement sur
ce vaste programme historique.
Assurément cette nouvelle organisation de la licence répond mieux aux différentes aptitudes des esprits et aux différents besoins de l'enseignement. Mais elle exige aussi,pour
la préparation des candidats, une multiplicité de Conférences,
auxquelles nos Facultés de province ont grand'peine à suffire.
�120
FACULTÉ DES LETTRES.
Par surcroît, il a été décidé ainsi que chacune de nos LittératureS classiques, grecque, latine et française, au lieu d'être
entrevue seulement dans quelques-uns de ses grands écrivains, serait étudiée désormais dans l'ensemble et la suite de
son développement historique. - Toutefois, grâce au zèle
des professeurs, qui se sont multipliés eux-mêmes, et à l'utile
concours que nous ont prêté en outre MM. Collignon et
PclIissier, professeurs de rhétorique au Lycée, nous avons pu
à peu près y pourvoir.
LŒngue et Littérature g1'ecqnes .-M. Decharme a exposé l' histoire des lettres grecques depuis les origines jusqu'à l'époque
des guerres Médiques, en s'efforçant de renfermer le vaste
objet de son cours dans un cycle de deux années. Il a partagé en outre avec M. Pellissier, l'explication des auteurs
grecs et la correction des versions et des thèmes grecs.
LŒngue et Littératu1'e latines. -M. Campaux, chargé d'en. seigner dans sa suite l'histoire des lettres à Rome,' après en
avoir éclairé les origines, en a suivi le développement jusqu'au siècle d'Auguste. - De concert avec M. Collignon,
son Maître de conférences, il a ensuite expliqué plusieurs
auteurs latins du programme de la licence, en choisissant de
préférence ceux qui figuraient aussi sur les divers programmes d'agrégation. Tous deux encore ont alterné pour diri·
gel' les exercices de dissertation latine et les leçons orales
des, candidats.
Langue et Littérature !1'ançaises. - M. Krantz, qui partage
avec moi ces conférences, et qui est chargé de faire l'histoire
générale des lettres en France, a commencé cette histoire
par l'étude de la Chanson de Roland) et l'a poursuivie jusqu'au XVie siècle. C'est lui, en outre, qui dirige seul les
- Pour moi, je me suis
exercices de Dissertation
rés.ervé particulièrement l'étude des auteurs français du programme et les exercices des Vers latins, dont je m'efforce de
prolonger de mon mieux la culture et le goût. Car si cette
pratique de la poésie latine a pu être sacrifiée dans l'enseiFACUf..'rBs.
9
�130
SÉANCE DE RENTRÉE.
gnement secondaire des élèves, elle ne saurait disparaître daus
les études des maîtres. Qu'est-ce, en comparaison, que cette
science mécanique de la métrique grecque et latine qu'on y
a substituée? Faire des vers latins, c'était apprendre à pénétrer dans toutes les délicatesses du style, dans tous les secrets
de la langue, de l'imagination et de l'harmonie, à mieux sentir
tout ce que le choix et la place d'un mot heureux peut ajouter
à la beauté de l'expression; c'était la fleur de l'art d'écrire.
Grammaire et Métrique. - M. Thiaucourt, chargé de cet
enseignement spécial, a traité cette année de la syntaxe générale dans les trois langues classiques. Il exerce les candidats à des compositions écrites et à des examens oraux sur
ces matières, qui prennent désormais à la licence littéraire
une place considérable.
Institutions de la G1'èce et de Rome. - Ces mêmes candidats
sont interrogés à l'épreuve orale sur ces institutions antiques,
dont la connaissance est nécessaire pour l'intelligence des
textes grecs et latins. Nul ne pouvait mieux les instruire à
cet égard que M. Romolle, voué à cette science de l'antiquité par ses études personnelles, et qui d'ailleurs avait été
déjà chargé d'un enseignement analogue à l'École normale.
Ces Conférences pour la licence littéraire proprement dite
ont été suivies assidûment par une vingtaine de candidats,
boursiers de licence, maîtres répétiteurs et maîtres auxiliaires
du Lycée, professeurs de l'enseignement libre, élèves de la
Faculté de droit, lesquels y participent d'une façon plus ou
moins efficace, selon le loisir qui leur est laissé.
Philosophie et Histoù'e. - Pour préparer la licence d'histoire
et de philosophie, les élèves sont le plus souyent réunis aux
candidats de l'agrégation correspondante. Il ya en effet pour
les uns et pour les autres bien des études communes: et le
professeur s'efforce le plus souvent de se tenir à un niveau
moyen qui soit à la portée de tous, en réservant de temps en
temps des conférences spéciales ou des exercices particuliers
pour ceux de là première ou ceux de la seconde catégorie.-
�FACULTÉ DES LETTRES.
131
La conférence de Philosophie, dirigée d'abord par M. Gérard)
puis par}\rI. Egger, avec le concours de M. Krantz, comptait
cette année trois candidats à la licence philosophique. - Les
conférences pour la licence d'Histoire ont été suivies, de leur
côté, par une dizaine d'élèves. Elles ont été dirigées par
1\1. Debidour pour l'étude des temps modernes, par M. Zeller
pour le moyen âge, et par M. Homolle pour l'antiquité. Les unes et les autres sont de véritables conférences, où les
élèves partagent le travail avec le maître, soit par des compositions qu'ils préparent sous sa direction, soit par des leçons
ou discussions, où ils s'exercent devant lui à l'exposition d'un
sujet et à la parole publique.
Conférences d'Agrégation.
Si maintes conférences de Licence ne pouvaient en même
temps servir en grande partie à l'Agrégation, jamais nous ne
pourrions pourvoir convenablement à tant d'exigences. Mais,
de part et d'autre, c'est le même fonds général de connaissances à acquérir. L'agrégation des lettres
fait en grande
partie, en effet, que reproduire la licence littéraire, compositions, leçons, explication des auteurs grecs, latins et français, mais à un degré supérieur. On en peut dire presque
autant de l'agrégation de grammaire, depuis surtout qu'une
li'
dissertation grallimaticale a été ajoutée aux compositions de la
licence. - Pareillement, pour l'agrégation d'histoire et de
philosophie, sauf un certain nombre de questions spéciales
indiquées au programme de chaque année, les candidats ont
à se munir du même fonds d'études philosophiques ou historiques que pour la licence, et à s'exercer de même à des dissertations et à des leçons analogues, mais en approfondissant
davantage les sujets, et en s'appropriant leur matière d'une
façon plus solide, plus intime et plus originale. Nous avons
dit, d'ailleurs, que, pour les élèves de chaque catégorie, nous
réservons en outre des conférences spéciales, en proportion
de leur besoin.
�132
SÉANCE DE RENTRÉE.
Cette année, MM. Egger et Krantz èomptaient dans leur
conférence de Philosophie trois candidats sérieux à l'agréga._
tion, MM.
et Dessez, boursiers de la Faculté, ct M(tldidier, professeur au collège de Verdun. Ils ont <Iü leur con.
sacrer la plus grande partie de leurs soins. Le succès cepen.
dant n'a pas répondu cette fois à nos espérances les plus lé.
gitimes. M. Maldidier, sentant combien il lui était difficile
de se préparer ainsi de loin, a demandé et obtenu pour cette
année une bourse d'agrégation, qui l'attache plus étroitement
à la Faculté. M. Dessez, arrêté pendant plusieurs ruois par
l'état de sa santé, n'a pu subir à temps l'examen préalable
du baccalauréat ès sciences, et ne s'est pas trouvé cn règle
pour le concours. Mais nous comptions sur M. Müller, un
esprit singulièrement philosophique, pour faire honneur il. la.
Faculté et à son enseignement. Je ne sais quelle fatalité l'a.
arrêté en chemin. Mais je ne doute pas qu'il ne prenne sa
revanche avec éclat l'an prochain. Il est marqué ail front
pour le succès. Aussi faut-il convenir que la fortune est bien
aveugle, pour tie pas l'avoir distingué tout d'abord.
Pour l'Ag'l'égation d' Histoire, nous n'avions qu'un bou!'l:;ier,
M. OUot, et quelques professeurs de notre ressort académique, qui venaient assidûment le jeudi, quelques-uns de fort
loin, pour assister aux conférences accumulées ce jour-là par
MlYI. Debidour, Zener et Romolle. Mais lYI. Oliot ne pouvait pas
en un an être prêt pour le concours, et ses obligations de
famille ne lui permettaient pas de rester boursier plus longtemps. Il achèvera de se préparer à l'agTégation au Lycée
de Valenciennes, où il a été chargé d'un cours d'histoire. Les
autres champions, envoyés par nous, n'étaient pas non plus
arrivés enCOre à cette solidité d'études qui promet le succès.
Ils ont pu du moins, en affrontant l' épreu ve, mesurer de plus
près au prix de quel travail et de quelle science acquise on
peut réussir.
Deux boursiers nous avaient été attribués cette année
pour l'Agrégation des cl(iSSeS supérietwes; MM. Henriot et
�FACULTÉ DES LETTRES.
133
Lerzïtin. Ce dernier vient de tenter prématurément l'épreuve,
mais sans s'être assez assuré de chances par son travail. Quant
11 1[. Henriot, il était en mesure, s'il l'avait voulu, de réussir
dès sa première année, tant il réunit cet heureux ensemble
dc qualités d'esprit, de connaissances et de goût, qui fait l'humaniste. Mais, comptant sur deux ans pour se préparer au
concours, il s'est mis au large dans ses études. C'est partie
remise à l'an prochain. En attendant, nous sommes heureux de compter parmi les vainqueurs du dernier concours,
JI.
gui s'est formé pendant bien des années sous
notre direction, et qui a justifié avec éclat les promesses de
son talent et de son travail.
A l'Agrégation de Grammaire, nous comptions cette année
quatre admissibles, deux de nos disciples de l'année précédonte, ]\11\1. Piètrement et Lavé, et deux de nos disciples
actuels, MM. Galland, boursier d'agrégation, et Jl,Iagnier, professeur au collège de Lunéville. Je ne sais en vérité comment le second de nos boursiers,l\L Oudinot, a manqué luimême son épreuve éCl'ite. Car nous comptions sur lui. Son
rang l'année prochaine le vengera, je l'espère, de soI). échec
de cette année. - J'vlaintenant, sur nos quatre admissibles,
deux' ont poussé lem succès jusqu'au bout, MM. Galland et
Pièb'ement, qui ont été nommés agrégés de grammaire avec
les numéros 11 et 12 sur une liste de 32.
Ces jeunes gens ont vaillamment soutenu la bonne renommée de notre Conférence de Grammaire, la première qui
ait été organisée ici en vue de l'agrégation, grâce à l'initiative de MM. Decharme et Riemann, avant qu'on songeât
à nous donner des boursiers d'agrégation, et à indemniser
de leurs frais de voyage, les professeurs du ressort académique
empressés à profiter pour leurs études des ressources d y la
Faculté. M. Riemann nous a été enlevé, il y a un an, par là
Sorbonne et l'École normale. Mais M. Thiaucourt avait été
parfaitement préparé par ses leçons à continuer sa tradition
savante. Il s'est chargé à son tour de l'étude de la Grammaire
�134
HÉANCE DE RENTRÉE.
dans les trois langues classiques, et avec cela de la correction des compositions latines en thème, en version et en -vers,
et de l'explication des auteurs latins du programme. _
M. Decharme, de son côté, garde pour lui le grec, oi! il est un
maître si autorisé. Versions grecques, thèmes grecs, préparation des auteurs grecs indiqués pour le concours partagent
cette conférence, placée, comml'l celle de M. Thiaucourt, le
jeudi, pour la plus grande commodité des maîtres de Nancy
et du dehors.
Enfin notre conférence, si bien organisée par lU. Grücker
pour préparer les jeunes maîtres à l'Agrégation et ail Certificat
d'aptitude à l'enseignernent de l'allernand, a bientôt acquis une
juste notoriété. Jamais œuvre, du reste, n'a 'été plus opportune
qu'en ce moment, où, en multipliant l'enseignement de l'allemand dans nOs collèges, il a faUu multiplier aussi les professeurs. Assurément, les maîtres qui savent bien la langue
allemande ne manquent pas dans notre pays; mais ils sont
plus rares les professeurs d'allemand, qui possèdent assez la
littérature classique, pour faire figurer dignement l'enseignement des langues vivantes dans le cadre des autres études du lycée. - La conférence de M. Grücker est parfaitement appropriée à leur besoin. Leçons littéraires, exercices
de dissertations en allemand et en français, analyses d'auteurs, études de textes, versions et thèmes, trouvent place
dans une conférence hebdomadaire, qui se prolonge deux ct
trois heures. Si le zèle du professeur est grand, l'assiduité de
ses douze disciples de l'an dernier y a bien répondu. Il en
venait de Verdun, de Bar, d'Épinal, de Remiremont, même
de Chaumont. Personne ne manquait, tant ces disciples du
jeudi appréciaient l'excellence et l'utilité de ces entretiens.
Le succès au concours en a d'ailleurs consacré les résultats.
Parmi eux,M. Wolfrom, professeur au collège de Verdun,
a été classé parmi les adrnissibles à l'agrégation i M1L HessIen et Hirsch, l'un professeur au collège d'Épinal, l'autre au
collège de Remiremont, ont obtenu au conCOllrs le certificat
�FACULTÉ DES LETTRES.
135
d'aptitude. - Pour récompenser ces succès, l'administration
a bien voulu doter notre Faculté de deux bourses d'agrégation
pour les langues vivantes, et attribuer ces bourses à nos deux
victorieux.
II.
EXAMENS.
Licence ès lettres.
Nous u'avons pas eu cette année de soutenance de thèse
pour le Doctorat.
Mais en revanche la Faculté, outre ses deux sessions ordinaires pour la licence ès lettres, a ouvert une session extraordinaire en mars, à l'usage des candidats qui souhaitaient
de se présenter encore à cet examen dans les conditions de
l'ancien programme. Car, dès le mois de juillet 1882, le nouveau règlement de l'examen devait être mis en vigueur, qui
changeait profondément l'organisation des épreuves.
A la session de novembre 1881, sur 6 candidats qui se sont
présentés à l'examen, 4 ont été admis au grade dans l'ordre
suivant:
MM.
maître répétiteur au Lycée de Chaumont;
LE::\!ARQUIS, boursier de licence ;
id.
CnonLL Y,
RESSLEN, professeur à Épinal, cor;espondant de la Faculté.
BEAUJARD,
En mars 1882, sur 9 candidats, 2 seulement ont été jugés
dignes du grade:
MM. HARTER, professeur au collège de Pont-à-Mousson;
DÉNERY, maître répétiteur au Lycée de Nancy.
Enfin à la session de juillet 1882, où nous faisions pour la
première fois l'application du nouveau programme, qui divise
la licence en plusieurs branches, 16 candidats se sont présentés, 12 pour la licence littéraire, 1 pour celle d'histoire, et
3 pour celle de philosophie.
�136
SÉANCE DE RENTRÉE.
Ont été jugés dignes d'être admis à la licenre litféraÏ1-e:
boursier de licence, admis depuis à l'École
normale supérieure;
NOIRET, élève de l'École des Carmes;
MARTEAUX,. boursier de licence;
GŒTTSCHY, professeur au collège de Neufchâteau, con'espondant de la Faculté.
MM. KESTERNICH,
A la licence d'histoire:
M.
GODARD,
professeur au collège de Commercy.
A la licence de philosophie:
M.
WYREWSKI,
boursier de licence.
Aux épreuves purement philosophiques de ce dernier ordre
1
de licence ont été autorisés en outre à se présenter, MM. lIIaIdidier et Dessez, lesquels, déjà munis antérieurement de la
licence, avaient souhaité dé pouvoir ajouter à lenr titre ce
caractère spécial, qui les recommande particulièrement ponr
l'enseignement de la philosophie. Tous les deux, d'ailleurs,
dans cette épreuve supplémentaire, ont amplement justifié
leur ambition et notre attente.
En somme, en dèhors de ces deux candidats exceptionnels,
6 candidats seulement sur 16 ont été admis au grade à la
session de juillet; en tout dans l'année, 12 sur 31.
C'est là en vérité une proportion bien modeste, quand on
songe à toutes les ressources que nos candidats troll vent désormais auprès de nous pour se préparer. A quoi cela tient-il?
A bien des causes. D'abord il faut constater que, malgré le
concours établi pour les bourses ou pour les places de maître
auxiliaire dans nos Lycées, beaucoup des candidats même
qui les ont obtenues, nous arrivent avec des études classiques
encore bien défectueuses Le système actuel J-e l'enseignement
secondaire, en effet, a bien affaibli cette culture de l'esprit par
les langues anciennes, qu'on appelait autrefois du beau nom
d' humanités. Il faut entièrement rapprendre à ces jeunes gens
�FACULTF; DES LETTRES.
137
la Grèce ct Rome, qu'ils ont trop rapidement traversées, et
dont ils ne savent presque plus
croyances,
la langue. Il faut qu'ils en étudient de nouveau la grammaire
avec nous d'une façon plus délicate et plus solide, qu'ils s'exercl'nt à en écrire la langue en prose et même en vers, de façon
à se mieux pénétrer de son génie. Si cette culture antique
s'est affaiblie chez les élèves de nos lycées, il convient qu'elle
sc fortifie d'autant plus chez les maîtres. N'est-ce pas, en dfet,
11 cette culture généreuse par les lettres antiques, que l'esprit
et l'art français doivent engrand:e partie l'éclat et la solidité
qui leur ont assuré l'empirfl dans le monde moderne? C'est
la source sacrée où notre génie national a besoin de revenir
se retremper sans cesse; nous ne saurions la déserter, sans
perdre une partie de notre vertu. - Plusieurs cle nos candidats
cependant n'ont pas la patienc'e de refaire ainsi avec nous leur
éducation classique. Ils se présentent à l'examen avant l'heure,
se faisant illusion sur leur préparation. Ils sont atteints cle la
maladie de leur siècle; ils ont hâte de jouir avant le travail, et de récolter ce qu'ils n'ont pas semé. Ils vont à la licence,
comllle an baccalauréat. La licence cependant est un grade
sérienx, le grade des maîtres. Aussi plus nous offrons aujourd'hui aux jeunes gens de moyens pour s'y préparer, plus nous
avons le droit d'en maintenir les épreuves à un juste niveau.
- Quelques-uns en outre, en s'empressant désormais de préparer une licence spéciale d'histoire ou de philosophie, oubliaient trop qu'on exige préalablement de tous un fonds
commun d'études classiques. Ils commençaient par la fin.
Dieu merci, tout en organisant ainsi des licences particulières, pour répondre aux vocations spéciales, on a eu soin
d'imposer à tous une instruction littéraire et une pratique de
l'art d'écrire indispensables, Qu'on soit histori en ou philosophe,
c'est à merveille, mais après avoir appris d'abord à manier
les textes antiques, et à lire et à écrire non seulement en français, mais encore en latin: car l'un ne va pas sans l'autre.
�138
SÉANCE DE RENTRÉE.
BACCALAURÉAT ÈS LETTRES.
Dans le cours de l'année classique 1881-1882, 602 candidats se sont présentés aux deux examens du baccalauréat ès
lettres, 366 pour la première partie (15 de plus que l'année
précédente) et 236 pour la seconde (50 de moins). A quoi
tient cette diminution pour la seconde catégorie de candidats? Peut-être à la rigueur du jury chargé de cette partie
de l'examen. Les candidats vont chercher ailleurs des con
ditions meilleures.
1. Examen dn premier deg1'é. - Sur les 366 candidats du
premier degré, 166 ont été éliminés à l'épreuve écrite, et 28
à r éprenve o1'ale; en tout 194 (53 p. 100; un peu plus que
la moitié); et 172 ont été déclarés admissibles (47 p. 100).
C'est un peu plus que l'année précédente.
J'avais espéré d'abord que les modifications apportées à cc
premier examen du baccalauréat ès lettres en rendraient
l'accès plus facile. Mais, en vérité, il faut reconnaître que
c'est sans profit pour les examens qu'on a si profondément altéré l'ancien système de notre éducation classique.
Les études accessoires y ont pris trop de place; la part
de l'antiquité grecque et romaine a été restreinte. On ne
croirait presque plus que l'adolescence de nos collégiens
passée dans le commerce intime de la Grèce et de
Rome, tant ce monde antique, si merveilleusement approprié pourtant au développement intellectuel ct moral de
leur âge, leur est demeuré étranger. On sent trop aussi combien la pratique prolongée du style latin leur a manqué pour
les former au style français. Car c'était là la véritable école
de notre langue. Sans doute, le baccalauréat a conservé la
version lat'ine, pour laquelle nous pouvons nous montrer plus
exigeants, mais qui ne témoigne que trop aussi combien la
science de l'antiquité s'est affaiblie, et en même temps la
correction du langage. Heureusement que le thènU! allemand
�FACULTÉ DES LETTRES.
139
intervient le plus souvent pour relever la note moyenne des
candidats. C'est là sans doute une compensation opportune.
Mais, non, jamais les langues vivantes ne pourront suppléer
à la culture du grec et surtout du latin, pour le développement proportionné et harmonieux des esprits et des âmes.
A l'épreuve orale, sur les 200 candidats qui y avaient été
admis, 28 encore ont succombé. C'étaient ces douteux, auxquels on aime à réserver cette chance suprême de salut, et
qui n'ont pu y racheter toutefois l'insuffisance de leurs compositions.
Au sujet de cet examen, je ne puis que reproduire quelques-unes des observations que j'ai déjà faites antérieurement. Nous avons pu apprécier que l'explication des textes
grecs avait gagné à être ramenée à un petit nombre d'ouvrages au choix du candidat. Mais beaucoup d'élèves ont
toujours la présomption d'expliquer leurs auteurs latins à
livre ouvert; et ils en négligent la préparation. Du reste, il
faut se borner avec eux à l'intelligence matérielle du texte:
très peu sont en etat de le commenter. - Pour l'étude des auteu1'S français, au contraire, d'excellents ouvrages de critique
littéraire, publiés dans ces dernières années, commencent à
faire sentir leur heureuse influence. - Quant au choix que
font les élèves sur les listes des auteurs grecs, latins ou français, ce sont toujours les plus. courts qui ont toute leur prédilection. - L'histoire et la géographie semblent en général
mieux étudiées que par le passé; j'entends l'histoire moderne, car de l'histoire ancienne il ne faut plus parler. Enfin, l'interrogation sur les langues vivantes ici, comme pour
les compositions, apporte un appoint assez considérable aux
notes des candidats. L'allemand a pris désormais une place
sérieuse dans l'ensemble de notre éducation classique.
Sur les 173 candidats déclarés admissibles à la suite de
cet examen du premier degré,
.
21 l'ont été avec la note bien. Ce sont: MM. Albert, Bertrand, de Bonnay, Chatelain, Didierjean, Dimay, Frachon,
�140
stANCE DE
Lapicque, Lecourt de Bérn, LefebVl'e, Legrain, Mù-lwn,
Millot,Monal, Pierre, Renel, Roch, de Saint· Vincl:ilf, Toussm:nt, V1'gneTon,
44 avec la note assez bien;
et 107 avec la mention passablement.
On voit, par ces résultats, combien la nouvelle supputa.
tion des notes obtenues par les candidats a changé la mention totale attribuée à leur examen. Tandis que, dans toute
l'année dernière, nous n'avions pu décerner il, aucun la mention bien, à la dernière session d'août seulement, 20 candidats l'ont obtenue (16 p. 100). Cette façon de compter me
sem.ble plus équitable, et donne une meilleure idée de la
valeur des épreuves.
II. Examen dtt second degré. - Ici, la proportion des candidats définitivement admis au 'grade de bachelier est encore
inférieure à celle des aclmissl:bles du premier degré, Et pOllr·
tant, les candidats à ce deuxième examen ont été dqjà. triés
sur le volet par la première épreuve qu'ils ont subie à la fin
de leur rhétorique. Le chiffre des refusés est vraiment afIligeant. Sur 236 candidats en effet, qui se sont présentés,
127 seul ement ont été admis à l'épl'ettve orale, et !lS reçns
enfin bacheliel's ès lettres (41 p. 100).
Mais sur ces 98 candidats admis au grade,
2 l'ont été avec la mention tl'ès bien, que nous n'avions pas
eu la satisfaction de décerner depuis longtemps:
MM. Nêtre et Chambry;
6, avec la mention bien: MM. Bastien, Clandcl, Conigliano, Lang, Pierre et Saint-Remy;
Hi, avec la mention assez bien;
et 74, avec la note passablement.
L'an dernier, la proportion des candidats admis au grade
était d'environ 48 p. 100. Cette année, elle est descendue
à 41 p. 100. Faut-il, de cette comparaison des chiffres,
conclure à une infériorité chez nos candidats actuels? Non
pas. Il ne faut s'en prendre qu'à une nouvelle. réforme dans
�FACULTÉ DES LETTRES.
141
les conditions de l'examen, qui en rend l'accès de plus en
plus difficile. Bien que tout le monde en effet soit frappé de
l'exagération des programmes, et de cette science encyclopédique qu'on s'est efforcé de faire entrer dans l'enseignement secondaire, on ne remanie pourtant jamais ces programmes que pour les surcharger encore. Le baccalauréat'
ès lettres, outre les études littéraires qu'il comporte, empiète
de pluil en plus sur le baccalauréat ès sciences. Cette année,
, 1:1 physique, la chimie, l'histoire naturelle, les mathématiques ont pris place à l'épreuve écrite. La philosophie, de son
côté, qui partage l'examen avec la science, est en train de se
transformer, et prétend à une rigueur de méthode et à une
érudition positive, auxquelles ni maîtres ni élèves, dans la
plupart de nos collèges, ne sont encore accoutumés. Aussi,
l'examen, très propre sans doute à mettre en relief les esprits distingués, comme l\Ll\I. Nêtre et Chambry, est-il redoutable pour les médiocres, qui ne savent que ce qu'on leur a
appris, et dont les études se sont maintenues dans une honnête moyenne, jusqu'à présent
suffisante. C'est pourquoi il serait nécessaire que le bon sens dcs juges, éclairé
par l'expérience de l'enseignement secondaire,
un
peu dans l'application la rigueur des programmes, et qu'ils
ne décom:ageassent pas les études, en voulant en élever le
mveau.
Si maintenant l'on rapproche le nombre des candidats qui
se sont présentés dans le cours de cette année à la première
épreuve du baccalauréat, du chiffre de ceux qui sont sortis
de la seconde épreuve bacheliers ès letb:es, 011 est effrayé
d'une si faible proportion: 98 baeheliers pour 366 candidats,
c'est-à-dire 26,7 p. 100, un peu plus du quart. Non, je ne
puis croire que le baccalauréat ès lettres, qui ne devrait être
que le contrôle et la sanction d'études régulières, ait trouvé
là sa véritable mesure. Que signifie ce résultat? Est-ce à
l'affaiblissement des études tiraillées en trop de sens contraires, qu'il faut l'attribuer? Est-ce à l'excès des programmes?
�142
SÉANCE DE RENTRÉE.
Est-ce à leur application trop rigoureuse ? Je ne sais. Mais,
assurément, le régime de notre enseignement classiquc n'a
pas encore trouvé l'équilibre et l'équitable sanction que l'on
cherche depuis longtemps.
Je ne suis pas le seul d'ailleurs que cette question inquiète.
Be,aucoup de juges compétents, convaincus qu'il faut s'en
prendre plutôt aux vices des programmes qu'à l'abaissement
du niveau des esprits et des études, proposent la suppression
radicale du baccalauréat ès lettres. C'est une logique toute
française. Au lieu de chercher un aménagement plus rationnel et plus commode de la maison, on trouve plus simple
de la raser, sans savoir par quoi on la remplacera.
Quant à moi, je De suis pas pour ces mesures radicales.
Gardons l'institution: elle est bonne. Mais si vous voulez
que le baccalauréat ès lettres soit la consécration d'unc véritable éducation littéraire, débarrassez-le de cette surcharge
d'études accessoires, dont vous écrasez l'esprit de nos jeunes
gens. Ne prétendez plus leur tout enseigner dès le Lycée,
comme s'ils ne devaient plus rien apprendre au delà. Que
vous fassiez dans ce grade littéraire une part aux Sciences,
j'y consens. 1\1ais bornez-vous aux éléments. Craignez que
cet enseignement démesuré de mathématiques, de physiquc,
de chimie, d'histoire naturelle, d'histoire moderne et dc géographie, après avoir fatigué ces jeunes esprits par une culture intensive et indigeste, ne leur la\sse à l'avenir pour
en éloigne désorces études qu'un dégoût profond, qui
mais. Aujourd'hui, leur cerveau est tellement encombré
d'idées, ou plutôt de faits, qu'ils y ont perdu la faculté de
penser par eux-mêmes. Que la philosophie à son tour, qui
doit courOllller leurs études, se borne à coordonner toutes
leurs connaissances dans un harmonieux ensemble; mais
surtout qu'elle leur enseigne la science suprême de l'âme)
pour les conduire dans la vie. Pourquoi compliquer cette
sciC11ce, déjà assez vaste, de la revue sccptique de toutes les
contradictions des écoles et des systèmes chimériques de la
�1413
FACULTÉ DES LETTRES.
métaphysique d'outre-Rhin? On oublie trop que l'enseignement secondaire est moins destiné à faire des savants qu'à
former l'honnête homme, à cultiver et à élever son esprit et
son âme, à lui apprendre à penser avec justesse, à sentir
noblement, et à savoir exprimer ce qu'il pense. Il faut prendre
garde d'enseigner à cette chère jeunesse le superflu au détriment du nécessaire.
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" " ;3
§ t: .;::
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"
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"1
Ér",IMINÉS.
e
ADMIS •
ci
-'"
;ë
'"
?
PREMIER EXAMEN.
Sessioll dû novembre 1881
Hl
51
255
115
11
62
17
18
132
30
49
Session de mars 1882.
Session de juillet-août 1882.
-_._- rrO'l'AUX.
366
20
-- -- 166
28
-
26
194
21
77
44
123
--
-
-
107
172
SECOND mXAMEN.
Session de novembre 1881
Session do mars 1882.
Session de juillet-aoilt 1882.
75
33
128
66
9
45
29
30
7
36
14
18
13
79
19
·,9
-- -- -- -- TO'l'AUX • • •
236
109
29
602
275
57
3S"
-
-
27
--
-
6
138
TOTAUX GÉNÉRAUX.
14
2
2
16
74
98
27
60
181
270
��RAPPORT
DE
M. LE DIRECTEUR DE L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
AU
ACADÉ:\lIQUE
MONSIEUR LE RECTEUR,
MESSIEURS,
Notre personnel enseignant a subi quelques changements,
pendant l'année scolaire 1881-1882, que je dois faire connaître avant d'aborder la question du mouvement des études
et des examens, dont l'exposé permettra d'apprécier avec
exactitude la situation de notre École supériellre de
pharmacie.
:M. Oberlin, professeur de matière médicale et de minéralogie, a été admis, sur sa demande, à faire valoir ses droits à
la retraite par un décret du 24 décembre 1881, qui, à son
titre de directeur honoraire, a ajouté celui de professeur
honoraire. Cette détermination de notre vénéré collègue,
qu'il a maintenue malgré nos affectueuses sollicitations, nous
a fait éprouver de sincères et de vifs regrets, mais 46 il
47 ans de bons services légitimaient amplement une telle
résolution. S'il a quitté l'enseignement de 1a matière
FACULTÉS.
10
�146
SÉANCE DE RENTRÉE.
cale, auquel il avait imprimé une direction spéciale en y
faisant contribuer toutes les ressources de la chimie, il nous
reste attaché par d'autres liens que ceux de l'honorariat, il
partage encore notre vie scientifique, il a conservé sa place
au foyer, et continue dans nos laboratoires ses travaux, qui
l'ont grandi dans l'estime du nlonde savant, ct qui ont
tant honoré notre École.
Pour remplacer lU. Oberlin, M. le Ministre a chargé de cc
cours, sur notre demande, par arrêté du3 février 1882,
M. Godfrin, qui avait été notre élève en même temps que
celui de la Faculté des sciences, et avait donné des preuves
de savoir, capables de nous rassurer sur l'avenir de cette
chaire importante.
Aussi l'enseignement de la matière médicale n'a-t-il
pas périclité entre les mains de M. Godfrin, qui s'est montré
vraiment digne de cette succession difficile. l\licrographe
distingué, il a donné une part très large à
sans
abandonner pour cela la méthode de son maître, à laquelle
nous tenons essentiellement, car si le microscope est un guide
assuré dans bien des cas, il ne saurait suppléer aux procédés
chimiques dans beaucoup d'autres.
Un enseignement ainsi conçu, augmenté d'ailleurs par lcs
récentes conquêtes de la matière médicale, ne permettait
plus au professeur de traiter de la minéralogie. Nous avons
donc chargé M. Held de ce cours
dès le
commencement du semestre d'été, et nous avons eu la satisfaction de voir confirmer notre choix, au moins jusqu'à la fin
de l'année scolaire, par décision ministérielle du 15 mai 1882,
choix qui, nous l'espérons, sera de nouveau agréé par J'autorité supérieure pour l'année 1882-1883, d'autant plus que
nOus proposerons d'y adjoindre l'hydrologie, branche de la
science fort importante pour le pharmacien, qui fait partie
de nos programmes d'examens,. et qui n'avait jusqu'alors
fait le sujet que de quelques leçons au cours de pharmacie
chimique.
�ECOLE SUPERIEURE DE PHARMACIE.
147
Notre professeur de pharmacie, M. Descamps, atteint par
un«(maladie nerveuse qui ne pardonne pas, avait obtenu, par
arrêté du 23 novem bre 1881, un nouveau congé d'un semestre.
Il a succombé le 13 février 1882.
Professeur distingué, M. Dcscamps contribuait encore à la
réputation de notre École par l'habileté dont il faisait preuve
dans la direction des travaux pratiques afférents à sa chaire,
et par les publications qui sortaient de son laboratoire, 011
nous l'avons vu déployer tant d'activité. II a laissé un certain
nombre d'observations inachevées qui ne manqueraient pas
de valeur et d'importance, si l'on pouvait y mettre la dernière
main, et si nous en jugeons par le souvenir qui nous reste des
vues qu'il émettait devant nous.
Un arrêté ministériel du 30 avril 1882 a chargé du cours
de pharmacie M. Haller, pharmacien de Fe classe, docteur
ès sciences physiques et agrégé, dont j'ai souvent eu l'occasion de faire l'éloge. Chargé déjà depuis quelques années des
cours complémentaires d'analyse chimique de notre École et
maître de conférences de chimie organique li la Faculté des
sciences, le jeune et savant professeur avait l'habitude de
l'enseignement; nous ne pouvions donc espérer pour l'enseignement théorique de la pharmacie un plus digne successeur
de Descamps.
lVI. Delcominète, chargé d'un cours complémentaire de
pharmacie galénique, a été promu au grade ·d'officier de l'instruction publique, par arrêté du 15 juillet 1882, en récompense de ses longs et excellents services. Notre honorable
collègue en effet ne se borne pas au strict accomplissement
de son devoir, l'intérêt qu'il porte il l'instruction des étudiants
le fait aller au delà. Ainsi, outre ses leçons réglementaires et
la séance de travaux pratiques qu'il dirige, il consacre unjour
par semaine, pendant le semestre d'été, à faire visiter à ses
élèves les usines du département. Ces visites à l'industrie de
M. Delcominète, ainsi que les herborisations et les excursions
géologiques de M. Bleieher, constituent un des meilleurs, un
�148
SÉANCE DE RENTRÉE.
des p1us Pl'écieux compléments d'instruction pratique: aussi
sont-elles suivies avec beaucoup d'empressement.
Les cours, conférences, manipulations et exereices pn1..
tiques de l'École ont eu lieu avec leur régularité hahituelle,
pendant l'année scolaire 1881-1882, et ont été suivis pal' 82
étudiants, 6avoir:
38 en cours d'inscriptions;
38 en cours d'examen (') ;
6 ,auditeurs bénévoles.
82
Ce chiffre est supérieur de 4 à celui de l'an dernier, mais
il convient de dire que nous comptons trois élèves tIe moins
en cours d'inscriptions.
Des 38 étudiants ayant pris des inscriptions:
23 sont de 1 re classe, dont 5 ancien régime, 18 noU\'.
15 sont de 2" classe, suivant tous le nonveau régime.
38
Il ya lieu de faire remarquer que le nombre des élèves de
Fe classe tend chaque année à augmenter.
PERSONNEL DES ÉTUDIANTS.
l
--------- -------.
1 re
ANNÉES.
2C
CLASSE.
Ane. rég,!NOUV. rég.
1
4
A"""
8
6
CLASSE.
1
4,
lct: •
15
5
33
(1) Dans ce nombre ne sonl pas compris 10 élèves de ;)e année (lui, à la
do leur scolarité, ont été autorisés à subir leurs examens.
un
�149
ÉCOLE SUPÉRIEURE DE
re
Le total des inscriptions a été de 139, dont 82 de 1 classe
et-57 de 2e • Ce chiffre présente une diminution de 19 inscriptions sur celui de l'année précédente qui était de 158.
TAllLEAl1 DES INSCRIPTIONS PAR TRIMESTRE.
1 re classe.
2 e classe.
1 er •
19
14
2
.
19
17
3' .
4e •••
21
13
23
13
82
57
'rRIMEs'rRES.
139
32 examens, tant semestriels que de fin d'année, ont
été subis:
21 par des étudiants de 1"e classe, dont 7 de l'ancien régime et 14 du nouveau régime;
11 par des étudiants de 2 e classe appartenant tous au nouveau régi me.
Les tableaux suivants indiquent les notes obtenues:
RÉGIME,
Il'!! CLASSE,
-:n
II __
CD
§ ]
,,;
__________
ll'r
.
l'
1
1
-;--T -;::
2
1"
2'
l semestriel.
il!
:il
1
'"
1
,;
4
2
3
1
1
-3- - -
-2-1-2-1-'-
�150
SÉANCE DE RENTRÉE.
EXAMENS
de fiu d'aunées,
- 1 " "-
2',
Très bien.
11 ,
-
Dien.
-,
j---:-
,
l
Assez
-21-3/'-1
,\jGUrlll' ....
1
1-:-[:.:
Lo nombro des examens définitifs ou de réception pour 10
grade a été de 103, savoir:
2 soutenances de thèses pour le diplôme
;
73 examens dc Fe classe, dont 64 de l'ancicn régimc ct. 9 ùu nouveau;
28 examens de 2° classe, dont 9 dc l'ancieul'égilllc l't 1 n lIn
Co chiffre d'examens ost snpérieurde 15 it celui d(! l'année
1880-1881.
Les résultats fournis par ces actes scolaires sc traduisent
ainsi:
1 re
EXAMENS.
CLASST.i], ANClEN UÉGIMliJ.
=
]
;:;;
l'.
'"
-
,.j
t:-
-
3
1-'"
-
5
2
22
Thèses.
J2
21
17
10
-
'"
;
;.
2'
3e
21
,
-1-----,
4
:f:
1"
21
3
,j
:5
-
0
4
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]
EXAZlIBNS.
'"
"
64
t
1
111
•
2<: CLASSIiJ, ANCIEN
-.......-..--.-,.j
'"
'"
-----1
b
1
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1
i
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.....
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1
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2
--;;-1"'-
5
lU
�ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHAR:\IACIE.
151
La proportion des ajournements) nulle pour la 1 ro classe
nOuvcau régime, a été de:
15.6 p. 100 pour la 1'e classe, ancien régime;
26.3 p 100 pour la 2" classe, nouveau régime;
33.3 p. 100pour la 2° classe, ancien régime.
Il ne s'est présenté aucun candidat pour le certificat d'aptitude à la profession d'herboriste.
L'École supél'ieure de pharmacie de Nancy a délivré en
1881-1882 trente diplôme3 :
2 diplômes supérieurs;
22
de Fe classe;
de 2° classe.
6
O'est le chiffre le plus élevé que nous ayons pu atteindl'e
depuis le transfert à Nancy de l'École de pharmacie de Strasbourg. On remal'quera en outre qu'un cinquième seulement
des diplômes appartient à la 2° classe.
Les deux candidats au diplôme supérieur, MM. Held et
Morelle, après une brillante soutenance, ont obtenu la note
très bien. Leurs travaux ne sont pas sans mérite, et les résul-'
tats obtenus resteront dans la science. Aussi l'École, grâce aux
libéralités du Oonseil général et des municipalités de Nancy
et de Lunéville, a-t-elle la satisfaction de récompenser l'un
de ces auteurs et d'accorder
A M.
RELD,
un prix de thèse.
Des 22 diplômes de pharmacien de Fe classe, 1 a été accordé à M. Hcld avec la note très bien; 5 avec la note bien à
MM. Ueekerick, Bouiller, l\:1azeron, Michaud, Millet; 10 avec
la note assez bien et 6 avec la note passable.
Des candidats de 2° classe, M. Job a obtenu son diplôme avec la note très bien, 1 avec la note assez bien et
4 avec la note passable ou médioc1'e.
Les examens de validation de stage, exigés par l'article 2
du décret du 31 aoüt 1878, ont eu lieu aux époques consasessions de n0vembre et de juillet. Dix-sept élèves se
�152
SÉANCE DE llENTRÉE.
sont présentés, dont 9 étaient pourvus des diplômes de bachelier ès lettres ou de bachelier ès sciences complet, et les
8 autres de certificats de grammaire.
1 a été reçu avec la note très bien.
bien.
assez bien.
4
passable.
5
3 ont été ajournés.
4 ont été reçus
Le concours pour les prix universitaires a été plus animé
que Jes années précédentes, puisque 21 étudiants s'étaient fait
inscrire et que 20 ont répondu à l'appel et y ont pris part: 9
de 11'0 année, 6 de 2° et 5 de 3 e année. Les épreuves, tant
écrites qu'orales et pratiques, ont été très satisfaisantes en 1ro
et en 2 e année. Le concours n'a donné aucun résultat en 3 c
année, attendu que les cinq candidats se sont bornés à prendre
part à l'épreuve écrite et se sont mis hors concours en ne se
présentant pas le lendemain pour la lecture publique des
compositions et pour les autres épreuves.
L'École a décerné le prix de Fe année, médaille d'argent et livres, il M. Grandsire, et une mention honorable à
M. Blrgi, et le prix de 2° année, lnédaille d'argent et livres,à
M. Klobb.
Conformément aux dispositions des articles 2 et 8 des décrets du 14juillet 1875 et du 12 juillet 1878, l'École a accordé
des récompenses aux meilleurs élèves des travaux pratiques,
suivant l'usage établi que les lauréats du concours des prix
universitaires sont hors concours pour ces récompenses.
En Fe année, pour les travaux pratiques de chimie minérale et de pharmacie galénique, lYI. Birgi a obtenu une médaille d'argent, MM. Wolff et Simonin chacun une médaille
de bronze;
En 2" année, pour les travaux pratiques de chimie organique et de pharmacie chimique, M. Morel une médaille
d'argent i
�ÉCOLE SUPÉRIEUHE DE PHARMACIE.
153
Et pour les travaux pratiques de micrographie générale,
M. -Brunotte une médaille d'argent.
La 3 e année n'a mérité aucune récompense.
Le concours pour les bourses d'étudiants en pharmacie de
Fe classe a été abordé pal' six candidats : 1 de Fe année,
M. Grandsire; 4 de 2 e année, MM. Brunotte, Klobb, Morel et
\Voltz; 1 de 3 e année; M. Beckerick. Le résultat a été des
plus satisfaisants, aussi l'École a-t-elle eu la satisfaction de
proposer ces six candidats pOUl' la concession d'une bourse.
En résumé, je crois que le décroissement de notre population scolaire, dont j'ai signalé les causes dans mes précédents
rapports, est arrêté, ct que nous pouvons espérer un mouvement de hausse plus accentué pour l'année scolaire qui va
s'ouvrir. Qnant au résultat de la collation des grades, qui a
de la valeur lorsque l'on veut mesurer le degré de prospérité
d'un établissement d'enseignement supérieur, on pensera
sans doute avec nous qu'il y a lieu d'exprimer de la satisfaction, puisqu'il nous a été possible de conférer trente diplômes, dont les quatre cinquièmes sont des
supérieurs et de pharmaciens de Fe classe.
�PUBLICATIONS
DES
ME.\IBRES
L'ÉCOLE SUPltlllEURE
L'AN2'iÉm
SCOLAIRE
PHAI1\L\CŒ
13,s1-1SS2
PUBLICATIO:\fS SCIENTIFIQUES DE 111. OBEHLIN, DIHECTEUn.
ET P!WFESSEUR
1881-1832.
1 A.nalyse du dépol des eaux de Schinl::.nach [Cil commllll aVC1: \1. SchLlgdellhau{fellJ(.Iournal de chimie el de pIWl"lllilCie, V, 3GO).
2° NouIJelles Recherches sur {eau de Schintznach [cn COlllnl(!B avec
M. Selllugdcnl1unlfeJl] (Journal de chimie ct de pharmacie, V,
JO Recherches SUI" les eaux de Rlel:;;l ( Suisoc) [cn CO!lllllUIl ,l\'(et:
il!. SchlagdenhaufYcnj (lIIémoire présclllé il la Société de plwriIl:tcic dc
Lorraine, octobre 1882).
0
PUBLICATIONS DE M.
1881-1882.
1° Sur la rec:wrche des ptomaïnes chez les animaux inférieurs (Journal
de chimie ct de pharmacie, VI, 126).
2° AJlaire Martiné; cour d'assises des Vosges [en commUll avec ,Il. Garnier]
(Gazette des !l6pitaux, juillet 1882).
3° SaI' la itlétllOcle. de Dragr;emiorf dans les recherches toxiColo]iques [eu
COIl1Ulltfl avec M. Garnier] (Uulon pharmaceutique, aoftt 18i\?).
4° Extrait d'un l'apport médico-légal SUl' l'empoisontlemcnt par la strychnine [en commun avec M. Garnier] (Journal de chimie et de pharmacie,
VI, p. 3i2).
5° Nouvelles Recherches sur l'eau de Scldnt::.nach len COll1mllll avec
.M. Oberlin] (Journal de chimie ct de pharmacie, V, 490).
•
6° Analyse du dépot des eaux de Schintzltach [en commUll avec M. Oberlin] (Journal de chimie et de pharmacie, V, 360).
7°,Recherches sur les eaux de Baelen (Suisse) [cu commun avec
�ÉCOLE t5UpÉrUEURE DE PHARMACIE.
155
ilI. Oberlin] (Jlemoil'c présenté à la Société de pharmacie ue Nancy, octobre
188:?).
8° Nouvelles Recherches sur le m'boundou [en commun avec M. Heckel)
(Journal ue chimie et de pharmacie, V, p. 32).
90 Étude chimique sur la noi,)J de kola [en commun avec
Heckel]
(Comptes rendus de l'Académie des sciences, mai
10° Nouvelles Rechel'ches sur les eau.:c de Nancy
présenté à la
Société de pharmacie, octobre 1882).
PUBLICATIONS DE M. LE PROFESSEUR BLEICIIEIL
1881-1882.
1° Note sur la découverte dIt terrain cal'bonifère marin en Haule-Alsace
(Comptes rendus Acad. des t3ciences, février 1882).
2° Note ,ml' le carbonifère marin de la Ilaute-Msace. Decouverte de ses
l'elations avec le culin ou carbonifère à. plantes (idem, juin 1882) [en collaDOl'atioll avec M. Mathieu MiegJ.
3° Note SUi' le carbo/âjère marin de {a Haute-Alsace [en collaboration
avec iiL l\Iathieu illieg] (Bllil. Soc. géol., ::!eptembre 1882).
_1° Étude sur la jlore de l'oolithe infàicure des environs de Nancy [en
collaboration avec M. le professent' Fliche, de l'École forestière] (Bull.
Soc. des sciences de Nallcy).
5° Résumé des communications relutives au minerai dejer des environs
de Nancy, à la géologie des hauts plateau.:c de la province d'Oran, à. des
recherches microscopiques sur ta roche du Thelod et le basalte cl'Essey
[.\lemthe-eHloselle] (Hull. Soc. des sciences de Nancy).
6° Résumé des l'ccherchesfaites SUI' t'oolithe inférieure, SUI' la grand!;
oolithe du département de 11Ieurthe-et-Jlloselle (SéJI1Ce dll 17 avril 1882,
Soc. géol. de France).
PUBLICATIO:-\S DE M. HALLER, AGRÉGÉ.
1881-1832.
1() Sur un Éther carbonique Iln camphol (Comptes rendus des séances
de l'Académie des sciences, t XCIV, p. 86).
2" Étude de l'essence de s['l'riette [Satureia 1non!anaj (Uem, p. 132 in
Joumal de chimie et de pharmaCie, mars 1882).
3° Sur la Campholurétane (Comptes rendus Acad. des sciences, t. XCIV,
p.86\)),
40 SUI' une Cmnpholurétane (Jauche dérivée
carnphol gauchi: instable
(131111. Soc. des sciences. NUllCJr, juillet (882).
5° Sur Hile Nouvelle Classe de composes cyanés à l'eaction acide, Éther
c!Jailomalonique (Comptes rendus de l'Académie des sciences, t. XCV,
p. [52).
(i0 Préparation de t'ether acelylcyanacetique et ete quelqîli3s-uns de ses
dérives métalliques [en collabol'alioll avec ;\1. fIeld] (Comptes rendus de
l'Académie, t. XCV, p. 236).
��SUR LES CONCOURS ENTRE LES ÉTUDIANTS
DE LA
FAOULTÉ
DE DROIT DE NANOY
PENDANT L'ANNÉE SCOLAiRE 1831-1882
Par M. GARDEIL, Agrégé à la Faculté
MESSIEURS,
Les résultats des concoUl'S ouverts, au mois de juillet dernier, entre les élèves de la Faculté de droit, ont été bons, en
général. La Faculté a eu la satisfaction de décerner toutes
les médailles qui avaient été proposées aux concours de licence (ce qu'elle IJ'avait pu faire depuis plusieurs années),
et, en outre, de nombreuses mentions honorables. Ce succès
est la récompense méritée des laborieux efforts
l'élite de
nos.étudiants: qu'il nous soit permis d'y voir aussi un heureux présage pour l'année dans laquelle nous entrons.
CONCOURS DE PRElIUÈRE ANNÉE.
En droit romain, les étudiants de première année avaient
à traiter: De l'Émancipation, de ses f07"flieS et de ses effets (').
Sur six compositions qui lui ont été remises, la Faculté en
. a r{,compensé cinq.
M. Pierre Fourcade C) remporte le premier prix. Son tra(1) Commission: MM. MAY, présiclent; CHAVIOGRIN; BmAUeI",'r,
(2) Devises: 1Equam memonto l'obus in arduis servarc mentem.
Dans ce monde, il se faull'ulll'alllre secourir.
�158
SÉANCE DE RENTRÉE.
vaiI est complc', méthodique, écrit en un style déjà f01'me et
juridique. Il expose avec justesse quel était l'esprit ùn ch'nit
romain dans sa conception si originale de la puissance pat0rnelle; il offre un tableau fidèle des développements qn'n.
reçus successivementI'émancipation à Rome.
Le deuxième prix appartient à M. Riston ('). Sans êtrc
aussi bien coordonnée, ni aussi philosophique que celle de
M. Fourcade,l'œuvre de M. Riston présente des parties fort
bien traitées. L'étude des effets de l'émansipntion est notamment très complète: seul, parmi tous ses concurrents,
M. Riston a précisé les droits de l'émancipé sur la succession paternelle.
]VI. Louise) obtient une mention très honorahl0. II a fait
preuve, dans sa composition, de savoir et de sens jnridiqne:
mais il faut y signaler quelques laü?-nes d'une certaine importance.
MM. AbroC) et Gruselle(4) obtiennent, ex œ'f1w, une seconde mention honorable.
En droit civil, le sujet était le suivant: Des Vices dll consentement des époux en matière de mariage et des COllsl:quences
qui peuvent en réslûter CS).
Ici encore, M. Pierre Fourcade (6) a la première place. Les
mêmes qualités qui lui ont valu le premier prix de droit romain lui assurent celui de droit français. Sa composition,
très complète, est bien conduite dans ses développements.
(1) Devises: SulJ lego libertas.
Le Droit est là science des peuples lihl'os.
(2) Devise.!: Felix qui potuit rerum cognoscere causas.
Souvent, la pour d'lin mal nous conduit dans un l'ire.
(3) Devises: Post lenchras lux.
Kous maintiendrons.
('1) Devises: Omne supervacumn pleno do poctore manrrt.
... Il n'ost pire douleur'
Qu'un souvenir lteureu" en des jours 'de malheur.
(5) Commission: MM. Br"oNDEL, Président: OAR:mm; BOURCART, N'I'por!cur,
(6) Devises: Vcni, vidi.
Je vois bien commenll'on enlro,
Mais ne vois pas comme on en sort,
�FACULTi DE DROIT.
159
Peut-être pourrait-on demander à M. Fourcade une note un
peu plus personnelle.
Le travail de M. Riston (1), qui, lui aussi, a su conserver
en droit français la place q n'il avait conquise en droit romain, présente un exposé exact et précis du sujet: mais les
développements manquent d'ampleur, et la précision touche
parfois à la sécheresse. Il y a là un écueil que nous signalons à lYI; Riston. Il ne faut pas laisser dégénérer en un défaut
cette qualité de la précision, si importante, surtout pour les
études juridiques.
Une mention très honorable est décernée à M. Louis C).
Par le style et la composition, son étude est supérieure à la
précédente: malheureusement elle présente de grandes laClmes. Elle est muette sur le mariage putatif; très insuffisante sur les fins de non-recevoir.
M. Abro CS) obtient une seconde mention honorable. Il est
exact dans les parties qu'il a traitées: mais il est loin d'être
complet.
DEUXIÈME ANNÉE.
Du Caractè1'e pécuniaire de la conclamnaM"on dans les actions, tel était le sujet de droit romain e).
Le premier prix est décerné à M. Husson CO). Son travail
est bien conçu et bien écrit. Il renferme des observations
judicieuses qui témoignent d'une étude personnelle et réfléchie du sujet, notamment en ce qui concerne le caractère du
Sacmmentum. La dernière partie est un peu écourtée: pressé
par l'heure, sans doute, M. Husson n'a pu donner aux ac(1) Devises: Sub lege lihertas.
Le Droil est la science des peuples libres.
(2) Devises: Rien n'est beau que le vrai: le vrai seul est aimable.
Sapiens.nibi! affirma! quod non prohet.
(3) Devises: Post tonehras lux.
Nous maintiendrons.
(4) Commission: MM. LEDEI<LIN, pl'ésident; MAY; BOURCART, j'apporteur.
(ô) Devises: Honni soit qui mal y pense.
In media sla 1 virtus.
�160
SÉANCE DE RENTHÉE.
tions arbitraires et au droit de Justinien tout le développement que ces matières comportaient.
Second prix: M. Ferry C). Sa composition est moins égale
que celle de M. Husson. A côté do passages excellellts (en
particulier, celui qui est relatif aux restitutions il fournir par
le déf<:ndeur à une action réelle), elle renferme plusieurs
inexactitudes. II faut y signaler aussi quelques lacunes.
Une mention honorable est accordée à M. Hézard (") pour
une étude inférieure aux deux précédentes, mail, dans laquelle un exposé eXtlct, quoique sommaire, du sujet, des rapprochements ingénieux, témoignent d'un travail sérieux et
de connaissances variées.
En droit civil français, les concurrents avaient à commenter la règle: En fait de rneubles,possession vaut titre C).
M. Husson (4) remporte encore le. premier prix. Sa composition est complète, claire, bien distribuée. Le sens de
la l:ègle est nettement dégngé, ses raisons d'exister bien
présentées. Peut·être eût-il mieux valu faire, dès le début,
un exposé historique d'ensemble, que le diviser et le disperser dans les différentes parties.
Le deuxième prix appartient à M. Henri Stainville CS).
L'historique est trop sommaire, mais certaines parties de
son travail méritent tous les suffrages. L'ensernb'le témoigne
d'nne étude personneHe, d'nn esprit original.
MM. Lambert (Léopold) (6) et Ferry C) obtiennent,
(1) Devises: Savoir, c'est comprendre:
Victrix causu diis plucuit, soel victu Catoni.
(2) Devises: Fue et spera.
Fais ce quc dois, advienne que pourra.
(s) Commission: MlIL LIÉGI<018, p1'ésident; BINE'!'; GARDRIL rrtppOrleur.
(4) Devises: Plus cogitarc quam dicerc.
AYllIlt donc que d'écrire, apprenez à penser.
(5) Devises: FeUx qui potuit rorum eognoscere causus'.
Avant donc quc d'écrire, apprenez li penser.
(6) Devises: C'est la lettre qui tuc, l'esprit qui vivifie.
Dura lcx, sedlex.
(7) Devises: Fuc et spera.
La véritable éducation pratique prépare li lit vic en faisant
,
vivre, c'est-à-dire en faisant penser.
�161
FACULTi DE DROIT.
l'un une première, l'autre une seconde mention honorable.
lVI. Lambert a eu le mérite d'exposer l'historique de la question d'une manière très complète; 1\'1. Ferry nous a donné
une composition consciencieuse, mais trop sommaire et que
déparent quelques erreurs.
'l'lWISIÈME ANNÉlî.
Les matières des concours de, troisième année étaient le
droit civil et le droit commercial
En droit civil, les concurrents avaient à déterminer la
composition de l'actif et du passif dans la communauJé d'acquêts (2).
Le premier prix est décerné à M. GényO. Une introduction largement conçue, un historique complet, une division
méthodique du sujet, des solutions judicieuses et fortement
motivées: tels sont les mérites qui assignent le premier rang
au travail de M. Gény. Son style, toutefois, manque un peu
d'aisance: c'est le reproche le plus sérieux qui puisse être
adressé à sa composition.
M. Berthold (4) obtient le second prix. Son étude est moins
complète. Il ne met pas suffisamment en lumière les rapports
qui existent entre les principes de la communauté légale et
les solutions qu'il adopte relativement à la communauté d'acquêts.
e).
(1) Un décret du 27 décembre 1881 dispose que, désormais, les prix seront,
dans chaque année, décernés sur deux compositions écrites.
L'une portera, en première et en troisième année. sur un sujet de droit civil
français, en seconde année, sur un sujet de droit romaln.
L'autre portera sur un suje t emprunté il l'une des autres matières de l'année,
qui sera déterminée par voie de tirage au sort et portée à la connaissance des
étudiants, quinze jours avant le concours.
(2) Commission : MM. P. LOMBARD, président;GARDEIL;
1'apportewr.
(3) Devises: Cuique suum.
Tout être qui naît, naît avec un droit.
14) Devises: Juris pl'œcepta sunt hœc: honeste vivere, altenllTI non lœdoI'c,
suum cui que tribuerc.
L'homme, perdant sa chimère,
Se demande avec douleur,
Quclle est la plus éphérnüre
De la vie ou de la fleur.
.li
�162
SÉANCE DE RENTRÉE.
Une mention honorable est accordée à M. PeUier C). Son
travail est consciencieux et il n'y manqùe rien d'essentiel'
,
mais il y règne une certaine confusion, et il est déparé par
quelques erreurs de détail.
Le sujet de droit commercial était le suivant: De la Fixation de la date à laquelle 1"emonte la cessation des paiements, et
effets qni résnltent de cette détermination (2).
1vI. GényC) remporte encore le premier prix. Nous retrouvons ici ses qualités ordinaires : une excellente méthode, un
plan bien tracé et fidèlement sui vi, un exposé sobre des
principaJes difficultés du sujet. Il faut toutefois lui signaler
une lacune, non sans importance: elle est relative iL l'hypothèque légale de la femme mariée et à la subrogation à cette
hypothèque.
Outre ces deux premiers prix, M. Gény vient d'obtenir
une mention honorable au concours général ouvert entre
toutes les Facultés de droit.
M. Manuel Fourcade (4) n'arrive qu'au second rang, bien
que sa composition soit plus complète à certains égards q lIe
celle de M. Gény, et d'un 8tyle plus vif et plus élégant.
Mais elle est moins vigoureusement conçue ct moins égale.
Enfin, M. Berthold (5) obtient une mention très honorable.
Sa composition témoigne d'un travail sérieux, mais la mé·
thode en est défectueuse. Des longueurs, surtout au début,
en rendent la lecture un peu pénible.
Tels sont, Messieurs, brièvement motivés, les jugements
que la Faculté a portés sur les travaux qui lui ont été soumis.
(1) Devises: Suum cuique.
Rien ne sert de courir, il faut partir à point,
(2) Commission: MM. A LOMBARD, président; GARNIER; CnAVEGIUN, l'QPPOI'-
teur,
(3) Devises: Si vis pacem, para bellum.
Plus fait douceur que violence.
(4! Devises: Fac et spera.
Travaillez, prenez de la peine.
(5) Devises: Rien ne doit être si sacré aux hommes quo les lois llcslinées à
les rendre bons, sages et vertueux.
Conquisila diù dulcique reperta Tabore.
�FACULTft DE DROIT.
163
puissent les récompenses obtenues être un stimulant nouveau
pour ceux qui ont su y atteindre, et aussi un motif d'émulation pour ceux dont les compositions n'ont point été couronnées 1
Messieurs les Étudiants, vous êtes entrés dans une nouvelle année. Vous la consacrerez, comme celle qui vient de
finir, à un travail sérieux et persévérant; vous le ferez, non
seulement pour satisfaire il. des examens, 011 le succès est
devenu pIns difficile qu'autrefois, non seulement pour l'emporter dans les concours, mais parce que le travail est votre
premier devoir, envers vous-mêmes, envers vos familles, envers le pays.
��DISTRIBUTION DES PRIX
FACULTÉ DE DROIT
rmx
DÉCEIlNÉS A LA SUITE DES CONCOURS OUVERTS EN 1S81-1882.
M. GARDEIL, agrégé chargé de cours à la Faculté de Droit, a
donné lecture de la liste des concurrents qui ont obtenu des prix et
des mentions honorables conformément au procès-verbal ci-après:
Extrait du procès-verbal de la séance du 2 août 1882.
«
« Il a été procédé à l'ouverture des enveloppes cachetées dan,s
lesquelles étaient renfermés les bulletins indiquant les noms
«
concurrents.
D'après le rapprochement fait entre les devises portées sur les
dissertations jugées dignes de récompenses et les mêmes devises
portées sur les enveloppes, les prix et les mentions honorables ont
été décernés dans l'ordre suivant» :
«
«
«
«
CONCOURS DE TROISIÈME ANNÉE.
Gode civil.
1"' PRIX (Médaille d'argent). M. GÉNY (François), né à Baccarat
(Meurthe), le 17 décembre 1861.
2' Prix (Médaille de bronze). M. BERTHOLD (Jules-Henri-Xavier),
né à Dambelin (Doubs), le 6 mài
MENTION
1861.
HONORA.BLE •.•••••• M. PELLIER (Henri-Alexandre-Émile),
né à Paris (Seine), le 31 janvier
1859.
*
�166
DISTRIBUTION DES PRIX.
Droit commercial.
1er PRIX (Médaille d'argent). M. GÉNY (François), né à Baccarat
(Meurthe), le 17 décembre 1861.
2e PRIX (Médaille de bronze). M. FOURCADE (Jacque,", - !lIannel),
né à Prades (Pyrén.;cs - Orientales),
le 5 août 1862_
MENTION TRÈS HONORABLE ... M. BERTHOLD (Jul",,-Hcl1ri-Xavier),
né à Dambelin (Doubs),lc G mai 1861.
CONCOURS DE DEUXIÈME ANNf-:E.
Droit romain.
1er
PRIX
(Médaille d'argent). M. HUSSON (Louis-François-Gcorg'cR),
né à Leyr (Meurthe), le 2 janvier
1862.
e
2 PRIX (Médaille de bronze). M. FERRY (Eugène-F.\lix - Hyadnthc),
né à Hannonville (Meurthe - et-Moselle), le 18 novembre 1861.
MENTION HONOnABJ,E ....... M. HÉZARD
nand), né à
(Haute-Saône),
le 30 mai 1862.
Code civil.
1 er PRIX (Médaille d'argent). M. HUSSON (Louis-François-Georges),
né à Leyr (Meurthe), le 2 janvier
1862.
2 e PRIX
(Médaille de bronze).- M.
STAINVILLE", ( Henri - Louis Dieudonné), né à Saint-Nicolas-dePort (Meurthe), le 25 août 1860.
1 rc MENrroN HONORABI,E .... M. LA.\fBERT (Léopold-Simon-Emmanuel ), né à Thionville (:\Ioselle), le
24 avril 1862
2' MENTION HONORA BI,E .... M. FERRY (Eugène-Félix- Hyacinthe),
né à Hannon ville (Meurthe - et - Mo $elle), le 18 novembre 1861,.
�DIS'l'fimU'l'ION DES PlUX.
167
CONCOURS DE PREMIÈRE ANNÉE.
Code civil.
1er
PRIX (Médaille d'argent). M. FOURCADE (Pierre -Antoine), né
à Prades (Pyrénées-Orientales), le
20 mars 1864.
26 PRIX (Médaille de bronze). M. RISTON (Honoré-Victor ), né à
Malzéville (Meurthe), le 8 août 1862.
MENTION TRÈS HONORABT,E .. M. LOUIS (Charles - Gustave), né à
Montois - Malaucourt (Meurthe - etMoselle), le 26 décembre 1862.
MENTION HONORABLE ...... M. ABRO (Hérante - Kalousd), né à
Constantinople ( Turquie), le 12
octobre 1860.
Droit romain.
1er PRIX (Médaille d'argent). M. FOURCADE (Pierre-Antoine), né
à Prades (Pyrénées-Orientales), le
20 mars 1864.
2" PRIX (Médaille de bronze). M. RISTON (Honoré-Victor), né à Malzéville (Meurthe), le 8 août 1862.
Fe MENTION HONORABLE .... M. LOUIS (Charles-Gustave), né à
Montois - Malaucourt (Meurthe - et Moselle), le 26 décembre 1862.
o
§
R!l
[;il
1
2e MENTION HONORABLE. M. ABRO (Hérante-Kalousd), né à Cons-
tantinople (Turquie), le 12 octobre
1860.
2" MENTION HONORABLE. M. GRUSELLE (Nicolas-Camille), né à
Cuisy (Meuse), le 12 août 1861.
FACULTÉ DE MÉDECINE
Aux termes des arrêtés de 1854, il est distribué annuellement, dans
la Faculté de médecine de Nancy, quatre prix et des mentions honorables, d'après le résultat de quatre concours distincts, correspondant
à chacune des quatre années d'études,
�168
DISTRIBUTION DES PRIX.
Les jurys chargés de prononcer, cette année, sur le mérite des
épreuves, ont décerné les récompenses dans l'ordre suivant:
PREMIÈRE ANNÉE D'ÉTUDES
Chimie, Physique et Histoire naturelle.
Prix: M. GRIFFE (Charles-Joseph-Gaston-Marie), né le 14 juin 1862,
à Bordeaux (Gironde).
Mention honorable : M. MAROUS (Charles-J oseph-CamiIIe),
13 mars 1863, à Metz (Moselle).
né le
DEUXIÈME ANNÉE
Anatomie et Physiologie.
Prix: M. BAUQUEL (Paul), né le 28 novembre 1861, à Fenneviller
(Meurthe).
Fe llfent/on honomble : M. VAUTRIN (Alexis),"né le 29 mars 1859,
2°
il Gercourt (Meuse).
M. HERR (Antoine), né le 14 juin 1862,
à Altkireh (Haut-Rhin).
TROISIÈME ANNÉE
Médecine.
Prite: M. LOISON (Edmond-Dominique-Marie), né le 15 décembre 1860,
à Luppy (Moselle).
QUATRIÈME ANNÉE
Chirurgie.
Prix: M. BRUNCHER (Marie-Jules-Alexandre), né le 22 novembre
1860, à Neufchâteau (Vosges).
Mention honorable: M. SCHiiRRER (Joseph), né le 11 octobre 1859,
à Guifélolsheim (Haut-Rhin).
PRIX BÉNIT.
Un concours auquel ont pris part les élèves internes, a été ouvert,
à la fin de l'année scolaire, pour l'obtention du prix dit: Prix de
l'Internat, fondé par M. lc docteur Bénit.
�DISTRIBUTION DES PRIX.
169
Le jury chargé de prononcer sur le mérite des épreuves de ce
concours a décerné le Prix à M. GUILLEMIN (Augustin-FrançoisPaul), né le 30 avril 1857, à Rombaz (Moselle), et une Mention trèshonorable à M. PARISOT (Pierre), né le 9 février 1859, à Nancy
(Meurthe-et-Moselle) .
PRIX DE 'fHÈSE.
P1'ix du Conseil général de Meurthe-et-Moselle et des 7nunz'cipalüés
de Nancy et de Lunévûle.
La commission chargée, par la Faculté, d'apprécier la valeur des
thèses soutenues pendant l'année scolaire 1881-1882, a proposé à
M. le Ministre d'accorder le prix de thèse à M. le Dr TmÉBAu'r
(Hubert-François-Alexandre), né le 22 juillet 1854, à Belleville'
(Meurthe-et-Moselle).
Une MenUon très honoTable à: l\fM,
(Augl1stin-Adrien-Aimé),
de Senones (Vosges).
GANZINOTTY (Jules - Léon), de
Schlestadt (Bas-U,hîn).
LAMBLI:NG (Eugène-Frédéric), de
Bischwiller (Bas-Rhin).
Et zme Mention llOnoTable à: MM. RICOUX (Albert - Alexandre), de
Rohrbach (Moselle).
BERNARDY (Nicolas), de Sierck
(Moselle).
MACÉ (Marie-Eugène-Lucien), de
Château-Salins (Meurthe).
ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
Conformément aux dispositions du décret du 21 avril 1869 et de
la circulaire ministérielle du 6 juillet suivant, des prix, avec des
mentions honorables, s'il y a lieu, sont accordés annuellement, à la
suite d'un concours, dans les Ecoles supérieures de pharmacie.
La commission chargée de prononcer, cette année, sur le mérite
�170
DISTRIBUTION DES PlUX,
des épreuves des candidats, a décerné les récompenses dans l'ol'dre
suivant:
PREMIÈRE ANNÉE
Chimie minél'ale, Physique et Histoire naturelle.
P1·ix: M. GRANDSIRE (Paul-Théophile), né le 12 jnillet 1859, à
Nogent (Haute-Marne).
Mention honorable: M. BlRGI (François-Georges), né le 22 mai 1859.
à Thann (Haut.Rhin).
DEUXIÈME ANNÉE
Pharmacie et Matière mèdicale.
Prix: M. KLOBB (Timothée-Constant), né le 21 octq,pre 1861, à
Ribeauvillé (Haut-Rhin).
L'École, après avoir réparti à titre de prix et encouragements, selon
les dispositions de l'article 8 du décret du 12 juillet 1878, l'excéùent
de recettes constaté sur le produit des rétributions pour travaux pratiques, a décerné les récompenses suivantes:
PREMIÈRE ANNÉE
Une médaille d'argent avec livres, 'pour manipulations chimiques et
pharmaceutiques, à M. BrRGI (François-Georges), de
Thann (Haut-Rhin).
Deux médailles de bronze pour manipulations chimiques et
ceutiques, l'une à M. WOLFF (Pierre). ùe Dieuze
(Meurthe); l'autre à M. SIMONlN
de Mazerulles (Meurthe).
DEUXIÈME ANNÉE
Deux médailles d'argent avec livres.: l'une pour chimie et pharmacie, à M. MOREL (Octave-Eugène), de :\I:u'\'eIise
(Doubs); l'autre pour la micrographie, iL :\1. Bm;NoTTE
(Camille-Marie-Gabriel), d'Arches (Vosges).
�TABLE
rages.
Administration académique
Gonseil acaLlémique. . . .
Faculté de Droit.
Enseignement supérieur.
Faculté de Médecine.
Faculté des Sciences.
Faculté des Lettres .
École supérieure cle pharmacie.
Procès-verbal de la séance.
Discours de M. le Recteur.
Darwin, sa vie et son œuvre, discours prononcé à la rentrée solennelle
des Facultés, le 28 novembre 1882, par M. Le Monnier, professenr à la
Faculté des sciences. . . . . . . • . . . . . . . . . . . . . . ,
Happort de M. Lederlin, doyen de la Faculté de Droit. . . . . • • . . .
Paroles prononcées sur la tombe (le M. Ernest Dubois, professeur 11 la
Faculté de Droit de Nancy, par M. Lederlin, doyen, le 9 avril 188'2.
Pllblications des membres de la Faculté de Droit pendant l'année scolaire
1881-1882 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Rapport de M. Touedes, doyen de la Faculté de Médecine . . . . . . . .
Publications des membres de la Faculté de Médecine pendant l'année scolaiee 1881-1882.. . . . . . . . . . . . .
Rapport de M. le Doyen de la Faculté des Sciences . .
Paroles prouoncées sur la tombe de M. Delbos, professeur à la Faculté
des sciences de Nancy, par M. 1. Grandeau, doyen, le 8 juin 1882. .
Publications des professeurs de la Faculté des Sciences pendant l'année
scolaire 1881·1882 . . . . .
Rapport sur l'enseignement et les examens dans la Facnlté des Lettres
(le Nancy (1881-1882) • . . . . . . • . . . . . . • . • . . . . .
Rapport de M. le Directeur de l'École supérieure de pharmacie au Conseil
académique . • . . . • . . .
. . . . . . . . . . . . • • ..
Publications des membres de l'École snpéeieure de pharmacie pendant
l'année scolaire 1881-1882 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . •
Rapport sur les concours entre les étucliants de la Faculté de Droit de Nancy
pendant l'année scolaire 1881·1882, par Mo Gardeil, Agrégé à la
Faculté • • . • . . . . . . • . . . .
Distribution des prix. - Faculté cle Droit. . . . . . .
Faculté de Méclecine • . . . .
École supérieure de pharmacie.
Nancy, imp. Berger-Levrault et Oie.
5
"
7
8
9
9
10
11
13
29
41
511
57
59
89
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117
145
154
157
1Gb
167
169
�
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1882 - Rentrée Solennelle des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie de Nancy, le 28 novembre 1882
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10.</li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12.</li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.13-27.</li>
<li>Darwin, Sa vie et son œuvre, Discours prononcé à la Rentrée-Solennelle des Facultés, le 28 novembre 1882. p.29-39.</li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1881-1882. p.41-53.</li>
<li>Paroles Prononcées sur la tombe de M. Ernest Duboix, Professeur à la Faculté de Nancy, par M. Lederlin, Doyen, le 9 avril 1882. p.64-57.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1881-1882. p.57.</li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1881-1882. p.59-88.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1881-1882. p.89-92.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences . p.93-109.</li>
<li>Paroles Prononcées sur la tombe de M. Delbos, Professeur de Géologie à la Faculté des sciences de Nancy, par M. L. Grandeau, Doyen, le 8 juin 1882. p.110-112.</li>
<li>Publications des Professeurs de la Faculté des sciences pendant l'année scolaire 1881-1882. p.113-115.</li>
<li>Rapport sur l'Enseignement et les Examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1881-1882). p.117-143.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie au Conseil Académique. p.145-153.</li>
<li>Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1881-1882. p.154-155.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1881-1882, par M. Gardeil, Agrégé à la Faculté. p.157-163.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.165-167.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.167-169.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.169-170.</li>
<li>Table. p.171.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1882
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Title
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Rentrée Solennelle des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie de Nancy, le 28 novembre 1882
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Discours Officiel
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1883
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�UNIVERSITÉ DE FRANCE -
ACADÉMIE DE NANCY
RENTRÉE SOLENNELLE
DES
ET DE
L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
DE NANOY
Le 28 Novembre 1882
NANCY
IMPRIMERIE BERGER-L EVRA DL '1' ET Cie
Il,
UUE JJ>AN-LAMOUU,
1883
Il
��ACADÉMIE DE NANCY
ADMINISTRATION ACADÉMIQUE
Recteur de l'Académie: M. MOURIN ,*, 10.
Recteur honoraire: M. MAGGIOLO ,*, 10.
MM. MELLIER, l Q, à Nancy.
Inspecteurs de l'Académie
DAUZAT, à Épinal.
LANGROGNET ,*, l Q, à BarIe-Duc.
Secrétaire de l'Académie: M. HUET, A O.
�
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1882 - Rentrée Solennelle des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie de Nancy, le 28 novembre 1882
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10.</li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12.</li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.13-27.</li>
<li>Darwin, Sa vie et son œuvre, Discours prononcé à la Rentrée-Solennelle des Facultés, le 28 novembre 1882. p.29-39.</li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1881-1882. p.41-53.</li>
<li>Paroles Prononcées sur la tombe de M. Ernest Duboix, Professeur à la Faculté de Nancy, par M. Lederlin, Doyen, le 9 avril 1882. p.64-57.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1881-1882. p.57.</li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1881-1882. p.59-88.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1881-1882. p.89-92.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences . p.93-109.</li>
<li>Paroles Prononcées sur la tombe de M. Delbos, Professeur de Géologie à la Faculté des sciences de Nancy, par M. L. Grandeau, Doyen, le 8 juin 1882. p.110-112.</li>
<li>Publications des Professeurs de la Faculté des sciences pendant l'année scolaire 1881-1882. p.113-115.</li>
<li>Rapport sur l'Enseignement et les Examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1881-1882). p.117-143.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie au Conseil Académique. p.145-153.</li>
<li>Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1881-1882. p.154-155.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1881-1882, par M. Gardeil, Agrégé à la Faculté. p.157-163.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.165-167.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.167-169.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.169-170.</li>
<li>Table. p.171.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1882
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Académie de Nancy. Administration Académique.
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The topic of the resource
Discours Officiel
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1883
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!
�UNIVERSITÉ DE FRANCE -
ACADÉMIE DE NANCY
RENTRÉE SOLENNELLE
DES
ET DE
L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
DE NANOY
Le 28 Novembre 1882
NANCY
IMPRIMERIE BERGER-L EVRA DL '1' ET Cie
Il,
UUE JJ>AN-LAMOUU,
1883
Il
��6 .
ACADÉMIE DE NANCY.
CONSEIL ACADÉMIQUE
M. le Rectcur MOURIN ,*, l V, Président du Conseil.
M. MELLIER, l V, Inspecteur d'Académie à Nancy.
M. DAUZAT, Inspecteur d'Académie à Épinal.
M. LANGH,OGNET ,*, l V, Inspecteur d'Académie à Bar-le-Duc.
M. LEDERLIN, IV, Doyen de la Faculté dc Droit.
M. TOURDES ,*, IV, Doyen de la Faculté de Médecine.
M. GH,ANDEAU 0,*, l Q, Doyen de la Faculté des Sciences.
M. BENOIT ,*, IQ, Doyen de la Faculté des Lettres.
M. JACQUEMIN ,*, l Q, Directeur de l'École supérieure de Phal'.
macie.
M. LOMBARD, l Q, Professeur à la Faculté de Droit.
M. BEAUNIS ,*, l Q, Professeur à la Faculté de Médecine.
M. FORTHOMME
l Q, Professeur à la Faculté des Sciences.
M DECHARME, l Q, Professeur à 'la Faculté des Lettres.
M. SCBLAGDENHAUFFEN, l Q, Professem' à l'École supérieure
de Pharmacie.
M. KORTZ, l Q, Proviseur du Lycée de Nancy.
M. DOULIOT, l Q, Principal du Collège d'Épinal.
M. THOUVENIN
l Q, Professeur au Lycée de Nancy.
M. DUVERNOY ,*, IV, Professeur au Lycée de Nancy.
M. HOSTEIN, A Q, Professeur au Lycée de Nancy.
M. LOOSEN, A Q, Professeur au' Lycée de Nancy.
M. THOUVENOT, l Q, Professeur au Collège de Verdun.
M. PIERRON, Professeur au Collège d'Épinal.
M. VOLLAND
Maire de Nancy, Conseiller général.
:\'1. DUVAUX,1 Q, Député dé Meurthe-et-Moselle, Conseiller général.
M. ALBERT FERRY, Maire de Saint-Dié, Conseiller général des Vosges.
M. BALA, Maire de Bar-le-Duc.
M. HUET, A Q, Secrétaire de l'Académie, Secrétaire du ConseÙ.
*,
*,
*,
�
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1882 - Rentrée Solennelle des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie de Nancy, le 28 novembre 1882
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10.</li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12.</li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.13-27.</li>
<li>Darwin, Sa vie et son œuvre, Discours prononcé à la Rentrée-Solennelle des Facultés, le 28 novembre 1882. p.29-39.</li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1881-1882. p.41-53.</li>
<li>Paroles Prononcées sur la tombe de M. Ernest Duboix, Professeur à la Faculté de Nancy, par M. Lederlin, Doyen, le 9 avril 1882. p.64-57.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1881-1882. p.57.</li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1881-1882. p.59-88.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1881-1882. p.89-92.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences . p.93-109.</li>
<li>Paroles Prononcées sur la tombe de M. Delbos, Professeur de Géologie à la Faculté des sciences de Nancy, par M. L. Grandeau, Doyen, le 8 juin 1882. p.110-112.</li>
<li>Publications des Professeurs de la Faculté des sciences pendant l'année scolaire 1881-1882. p.113-115.</li>
<li>Rapport sur l'Enseignement et les Examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1881-1882). p.117-143.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie au Conseil Académique. p.145-153.</li>
<li>Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1881-1882. p.154-155.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1881-1882, par M. Gardeil, Agrégé à la Faculté. p.157-163.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.165-167.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.167-169.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.169-170.</li>
<li>Table. p.171.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1882
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1883
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�UNIVERSITÉ DE FRANCE -
ACADÉMIE DE NANCY
RENTRÉE SOLENNELLE
DES
ET DE
L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
DE NANOY
Le 28 Novembre 1882
NANCY
IMPRIMERIE BERGER-L EVRA DL '1' ET Cie
Il,
UUE JJ>AN-LAMOUU,
1883
Il
��ACADÉMIE DE NANCY.
7
ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
FACULTÉ DE DROIT
MM. LEDERLIN, IV, Doyen, Professeur de Droit romain, autorisé
à faire le cours de Pandectes, et Chargé du cours de Droit
français étudié dans ses origines féodales et coutumières.
JALABERT
*"
IV, Doyen honoraire.
LOMBARD (Ad.), IV, Professeur de Droit commercial, et
Chargè du cours de Droit des gens.
LIÉGEOIS, IV, Professeur de Droit administratif, et Chargé
du cours d'Histoire du Droit romain et du Droit français.
BLONDEL, A V, Professeur de Code civil, et Chargé du cours
de Droit constitutionnel.
BINET, A V, Professeur de Code civil, et Chargé du cours de
Droit civil approfondi dans ses rapports avec l'Enregistrement.
LOMBARP (P.), A V, Professeur de Code civil.
GARNIER, Professeur d'Économie politique.
MAY, professeur de Droit romain.
CHAVEGRIN, Agrégé, Chargé du cours de Droit international
privé.
GARDEIL, Agrégé, Chargé du cours de Droit criminel.
BEAUCHET, Agrégé, Chargé du cours de Procédure civile.
BOURCART, Agrégé, Chargé du cours de Pandectes, autorisé
à faire le cours de Droit romain.
GAVET, Agrégé, Chargé du cours d'Histoire générale du Droit
français public et privé.
LACHASSE, l V, Docteur en Droit, Secrétaire.
�
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1882 - Rentrée Solennelle des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie de Nancy, le 28 novembre 1882
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10.</li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12.</li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.13-27.</li>
<li>Darwin, Sa vie et son œuvre, Discours prononcé à la Rentrée-Solennelle des Facultés, le 28 novembre 1882. p.29-39.</li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1881-1882. p.41-53.</li>
<li>Paroles Prononcées sur la tombe de M. Ernest Duboix, Professeur à la Faculté de Nancy, par M. Lederlin, Doyen, le 9 avril 1882. p.64-57.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1881-1882. p.57.</li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1881-1882. p.59-88.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1881-1882. p.89-92.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences . p.93-109.</li>
<li>Paroles Prononcées sur la tombe de M. Delbos, Professeur de Géologie à la Faculté des sciences de Nancy, par M. L. Grandeau, Doyen, le 8 juin 1882. p.110-112.</li>
<li>Publications des Professeurs de la Faculté des sciences pendant l'année scolaire 1881-1882. p.113-115.</li>
<li>Rapport sur l'Enseignement et les Examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1881-1882). p.117-143.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie au Conseil Académique. p.145-153.</li>
<li>Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1881-1882. p.154-155.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1881-1882, par M. Gardeil, Agrégé à la Faculté. p.157-163.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.165-167.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.167-169.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.169-170.</li>
<li>Table. p.171.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1882
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit.
Subject
The topic of the resource
Discours Officiel
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Université De France / Académie de Nancy
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1883
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/88ee964d5b0167612c72a3595efc1084.pdf
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Text
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!
�UNIVERSITÉ DE FRANCE -
ACADÉMIE DE NANCY
RENTRÉE SOLENNELLE
DES
ET DE
L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
DE NANOY
Le 28 Novembre 1882
NANCY
IMPRIMERIE BERGER-L EVRA DL '1' ET Cie
Il,
UUE JJ>AN-LAMOUU,
1883
Il
��ACADÉMIE DE NANCY.
FACULTÉ DE MÉDECINE
Doyen: M. TOURDES *, l
Doyen honoraire : M. STOLTZ C*,
MM. SÉDILLOT C *,
CA1LLIOT *, 1Q.
Professeurs honoraires
STOLTZ C *, IV.
SIMONIN *, IV.
BACH *,1
MM. TOURDES *, IV, Professeur de Médecine légale.
MICHEL *, l V, Professeur de Clinique externe.
COZE *, l
Professeur de Matière médicale et de Thérapeutique.
MOREL *,
Professeur d'Histologie.
V. PARISOT *,
Professeur de Clinique interne.
HERRGOTT *, l
de Clinique obstétricale et
accouchements; M. ROUSSEL *,
Professeur adjoint;
M. E. PARISOT, A V, Professeur adjoint.
HECHT, l V, Professeur de Pathologie générale et de Patho-
logie interne; M. DEMANGE *, l V, Professeur adjoint.
N .... , Professeur de Botanique et d'Histoire naturelle médicale.
BEAUNIS *,
Professeur de Physiologie.
FELTZ *, l 1 Professeur d'Anatomie et de Physiologie pathologiques.
RITTER, l
de Chimie médicale et de Toxicologie.
BERNHEIM, A V, Professeur de Clinique interne.
GROSS,
Professeur de Clinique externe.
CHARPENTIER, Professeur de Physique médicale.
l V, Professeur d'Anatomie descriptive.
POINCARÉ *, l V, Professeur d'Hygiène.
CHRÉTIEN, AV, Professeur de Médecine opératoire.
HEYDENREICH, Professeur de Pathologie externe.
�ACADÉ:\!IE DE NANCY.
MM. SCHLAGDENHAUFFEN, IV.
SPILLMANN, AV.
DEMANGE (Émile).
Agrégés en exercice. .
HERRGOTT (Alphonse).
GARNIER.
WEISS.
M. RONNET, IV, Secrétaire agent-comptable.
FACULTÉ DES SCIENCES DE NANCY
*,
Doyen: M. GRANDE AU 0
IV.
Doyen honoraire : M. BACH ,*, IV.
MM. GRANDE AU 0,*, l V, Professeur de Chimie et de Physiologie appliquées à l'agriculture.
THOULET, Chargé du cours de Minéralogie et de Géologie.
FORTHOMME ,*, IV, Professeur de Chimie.
MATHIEU, A V, Professeur de Mathématiques pures.
BICHAT, A V, Professeur de Physique.
LE MONNIER, A V, Professeur de Botanique.
FLOQUET, A \\li, Professeur de Mathématiques appliquées.
FRIANT, A V, Professeur de Zoologie.
HALLER, Maître de conférences de Chimie.
BLONDLOT, Maitre de conférences de Physique.
GEORGEL, l V, Secrétaire agent-comptable.
FACULTÉ DES LETTRES
MM. BENOIT ,*, IV, Doyen, Professeur de Littérature française.
RAMBAUD
A V, Professeur d'Histoire et de Géographie.
HOMOLLE, A V,Professeur suppléant d'Histoire et de Géographie.
EGGER, Professeur de Philosophie.
'*,
�
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1882 - Rentrée Solennelle des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie de Nancy, le 28 novembre 1882
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10.</li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12.</li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.13-27.</li>
<li>Darwin, Sa vie et son œuvre, Discours prononcé à la Rentrée-Solennelle des Facultés, le 28 novembre 1882. p.29-39.</li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1881-1882. p.41-53.</li>
<li>Paroles Prononcées sur la tombe de M. Ernest Duboix, Professeur à la Faculté de Nancy, par M. Lederlin, Doyen, le 9 avril 1882. p.64-57.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1881-1882. p.57.</li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1881-1882. p.59-88.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1881-1882. p.89-92.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences . p.93-109.</li>
<li>Paroles Prononcées sur la tombe de M. Delbos, Professeur de Géologie à la Faculté des sciences de Nancy, par M. L. Grandeau, Doyen, le 8 juin 1882. p.110-112.</li>
<li>Publications des Professeurs de la Faculté des sciences pendant l'année scolaire 1881-1882. p.113-115.</li>
<li>Rapport sur l'Enseignement et les Examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1881-1882). p.117-143.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie au Conseil Académique. p.145-153.</li>
<li>Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1881-1882. p.154-155.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1881-1882, par M. Gardeil, Agrégé à la Faculté. p.157-163.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.165-167.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.167-169.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.169-170.</li>
<li>Table. p.171.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1882
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine.
Subject
The topic of the resource
Discours Officiel
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Université De France / Académie de Nancy
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1883
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Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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fr
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Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
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431045fb6c50c2b68e4344ea3f4d5611
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A)" ?'57')," /$3(,'*(" )*6" &)" ?,$'6" 01$/" 6,-2-'&" 5.&&-%.,-6'?" 5..,0.//(" ;-," &)" B-%.,-6.',)"
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�UNIVERSITÉ DE FRANCE -
ACADÉMIE DE NANCY
RENTRÉE SOLENNELLE
DES
ET DE
L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
DE NANOY
Le 28 Novembre 1882
NANCY
IMPRIMERIE BERGER-L EVRA DL '1' ET Cie
Il,
UUE JJ>AN-LAMOUU,
1883
Il
��ACADÉ:\!IE DE NANCY.
MM. SCHLAGDENHAUFFEN, IV.
SPILLMANN, AV.
DEMANGE (Émile).
Agrégés en exercice. .
HERRGOTT (Alphonse).
GARNIER.
WEISS.
M. RONNET, IV, Secrétaire agent-comptable.
FACULTÉ DES SCIENCES DE NANCY
*,
Doyen: M. GRANDE AU 0
IV.
Doyen honoraire : M. BACH ,*, IV.
MM. GRANDE AU 0,*, l V, Professeur de Chimie et de Physiologie appliquées à l'agriculture.
THOULET, Chargé du cours de Minéralogie et de Géologie.
FORTHOMME ,*, IV, Professeur de Chimie.
MATHIEU, A V, Professeur de Mathématiques pures.
BICHAT, A V, Professeur de Physique.
LE MONNIER, A V, Professeur de Botanique.
FLOQUET, A \\li, Professeur de Mathématiques appliquées.
FRIANT, A V, Professeur de Zoologie.
HALLER, Maître de conférences de Chimie.
BLONDLOT, Maitre de conférences de Physique.
GEORGEL, l V, Secrétaire agent-comptable.
FACULTÉ DES LETTRES
MM. BENOIT ,*, IV, Doyen, Professeur de Littérature française.
RAMBAUD
A V, Professeur d'Histoire et de Géographie.
HOMOLLE, A V,Professeur suppléant d'Histoire et de Géographie.
EGGER, Professeur de Philosophie.
'*,
�
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1882 - Rentrée Solennelle des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie de Nancy, le 28 novembre 1882
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10.</li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12.</li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.13-27.</li>
<li>Darwin, Sa vie et son œuvre, Discours prononcé à la Rentrée-Solennelle des Facultés, le 28 novembre 1882. p.29-39.</li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1881-1882. p.41-53.</li>
<li>Paroles Prononcées sur la tombe de M. Ernest Duboix, Professeur à la Faculté de Nancy, par M. Lederlin, Doyen, le 9 avril 1882. p.64-57.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1881-1882. p.57.</li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1881-1882. p.59-88.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1881-1882. p.89-92.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences . p.93-109.</li>
<li>Paroles Prononcées sur la tombe de M. Delbos, Professeur de Géologie à la Faculté des sciences de Nancy, par M. L. Grandeau, Doyen, le 8 juin 1882. p.110-112.</li>
<li>Publications des Professeurs de la Faculté des sciences pendant l'année scolaire 1881-1882. p.113-115.</li>
<li>Rapport sur l'Enseignement et les Examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1881-1882). p.117-143.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie au Conseil Académique. p.145-153.</li>
<li>Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1881-1882. p.154-155.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1881-1882, par M. Gardeil, Agrégé à la Faculté. p.157-163.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.165-167.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.167-169.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.169-170.</li>
<li>Table. p.171.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1882
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres
Subject
The topic of the resource
Discours Officiel
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Université De France / Académie de Nancy
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1883
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/93405756fca2dba13a95af39253a5b6c.pdf
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Text
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!
�UNIVERSITÉ DE FRANCE -
ACADÉMIE DE NANCY
RENTRÉE SOLENNELLE
DES
ET DE
L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
DE NANOY
Le 28 Novembre 1882
NANCY
IMPRIMERIE BERGER-L EVRA DL '1' ET Cie
Il,
UUE JJ>AN-LAMOUU,
1883
Il
��ACADÉ:\!IE DE NANCY.
MM. SCHLAGDENHAUFFEN, IV.
SPILLMANN, AV.
DEMANGE (Émile).
Agrégés en exercice. .
HERRGOTT (Alphonse).
GARNIER.
WEISS.
M. RONNET, IV, Secrétaire agent-comptable.
FACULTÉ DES SCIENCES DE NANCY
*,
Doyen: M. GRANDE AU 0
IV.
Doyen honoraire : M. BACH ,*, IV.
MM. GRANDE AU 0,*, l V, Professeur de Chimie et de Physiologie appliquées à l'agriculture.
THOULET, Chargé du cours de Minéralogie et de Géologie.
FORTHOMME ,*, IV, Professeur de Chimie.
MATHIEU, A V, Professeur de Mathématiques pures.
BICHAT, A V, Professeur de Physique.
LE MONNIER, A V, Professeur de Botanique.
FLOQUET, A \\li, Professeur de Mathématiques appliquées.
FRIANT, A V, Professeur de Zoologie.
HALLER, Maître de conférences de Chimie.
BLONDLOT, Maitre de conférences de Physique.
GEORGEL, l V, Secrétaire agent-comptable.
FACULTÉ DES LETTRES
MM. BENOIT ,*, IV, Doyen, Professeur de Littérature française.
RAMBAUD
A V, Professeur d'Histoire et de Géographie.
HOMOLLE, A V,Professeur suppléant d'Histoire et de Géographie.
EGGER, Professeur de Philosophie.
'*,
�10
ACADÉMIE DE NANCY.
MM. CAMP AUX ,*, IV, Professeur de Littérature latine.
DECHARME, l V, Professeur de Littérature grecque.
GRUCKER, l V, Professeur de Littérature étrangère.
DEBIDOUR, A V, Professeur d'Histoire.
THIAUCOURT, Maître de conférences de Philologie grecque et
latine.
Maître de conférences de Littérature française.
DUBOIS, Maître de conférences d'Antiquités grecques et latines.
GEORGEL, IV, Secrétaire agent-comptable.
ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
*,
*,
Directeur: M. JACQUEMIN
IV.
Directeur honoràire : M. OBERLIN
IV.
MM. JACQUEMIN ,*, IV, Professeur de Chimie minérale et de
Chimie organique.
GODFRIN, Chargé du cours de Matière médicale et de Minéralogie.
SCHLAGDENHAUFFEN, l V, Professeur de Physique et de
Toxicologie.
*,
BLEICHER
A V, Professeur d'Histoire naturelle médicale.
HALLER, A Q, Agrégé, Chargé du cours dc Pharmacie.
DELCO:llINÈTE, IV, Chargé d'un cours de Pharmacie gaIinique.
HELD, Agrégé.
BONNET, IV, Secrétaire agent-comptable.
�
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1882 - Rentrée Solennelle des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie de Nancy, le 28 novembre 1882
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10.</li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12.</li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.13-27.</li>
<li>Darwin, Sa vie et son œuvre, Discours prononcé à la Rentrée-Solennelle des Facultés, le 28 novembre 1882. p.29-39.</li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1881-1882. p.41-53.</li>
<li>Paroles Prononcées sur la tombe de M. Ernest Duboix, Professeur à la Faculté de Nancy, par M. Lederlin, Doyen, le 9 avril 1882. p.64-57.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1881-1882. p.57.</li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1881-1882. p.59-88.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1881-1882. p.89-92.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences . p.93-109.</li>
<li>Paroles Prononcées sur la tombe de M. Delbos, Professeur de Géologie à la Faculté des sciences de Nancy, par M. L. Grandeau, Doyen, le 8 juin 1882. p.110-112.</li>
<li>Publications des Professeurs de la Faculté des sciences pendant l'année scolaire 1881-1882. p.113-115.</li>
<li>Rapport sur l'Enseignement et les Examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1881-1882). p.117-143.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie au Conseil Académique. p.145-153.</li>
<li>Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1881-1882. p.154-155.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1881-1882, par M. Gardeil, Agrégé à la Faculté. p.157-163.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.165-167.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.167-169.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.169-170.</li>
<li>Table. p.171.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1882
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A name given to the resource
Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie.
Subject
The topic of the resource
Discours Officiel
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Université De France / Académie de Nancy
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An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1883
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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fr
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The nature or genre of the resource
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Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/c94bf5dcef07064de9df6fd50875f102.pdf
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Text
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�UNIVERSITÉ DE FRANCE -
ACADÉMIE DE NANCY
RENTRÉE SOLENNELLE
DES
ET DE
L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
DE NANOY
Le 28 Novembre 1882
NANCY
IMPRIMERIE BERGER-L EVRA DL '1' ET Cie
Il,
UUE JJ>AN-LAMOUU,
1883
Il
��10
ACADÉMIE DE NANCY.
MM. CAMP AUX ,*, IV, Professeur de Littérature latine.
DECHARME, l V, Professeur de Littérature grecque.
GRUCKER, l V, Professeur de Littérature étrangère.
DEBIDOUR, A V, Professeur d'Histoire.
THIAUCOURT, Maître de conférences de Philologie grecque et
latine.
Maître de conférences de Littérature française.
DUBOIS, Maître de conférences d'Antiquités grecques et latines.
GEORGEL, IV, Secrétaire agent-comptable.
ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
*,
*,
Directeur: M. JACQUEMIN
IV.
Directeur honoràire : M. OBERLIN
IV.
MM. JACQUEMIN ,*, IV, Professeur de Chimie minérale et de
Chimie organique.
GODFRIN, Chargé du cours de Matière médicale et de Minéralogie.
SCHLAGDENHAUFFEN, l V, Professeur de Physique et de
Toxicologie.
*,
BLEICHER
A V, Professeur d'Histoire naturelle médicale.
HALLER, A Q, Agrégé, Chargé du cours dc Pharmacie.
DELCO:llINÈTE, IV, Chargé d'un cours de Pharmacie gaIinique.
HELD, Agrégé.
BONNET, IV, Secrétaire agent-comptable.
�
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Title
A name given to the resource
1882 - Rentrée Solennelle des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie de Nancy, le 28 novembre 1882
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10.</li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12.</li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.13-27.</li>
<li>Darwin, Sa vie et son œuvre, Discours prononcé à la Rentrée-Solennelle des Facultés, le 28 novembre 1882. p.29-39.</li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1881-1882. p.41-53.</li>
<li>Paroles Prononcées sur la tombe de M. Ernest Duboix, Professeur à la Faculté de Nancy, par M. Lederlin, Doyen, le 9 avril 1882. p.64-57.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1881-1882. p.57.</li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1881-1882. p.59-88.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1881-1882. p.89-92.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences . p.93-109.</li>
<li>Paroles Prononcées sur la tombe de M. Delbos, Professeur de Géologie à la Faculté des sciences de Nancy, par M. L. Grandeau, Doyen, le 8 juin 1882. p.110-112.</li>
<li>Publications des Professeurs de la Faculté des sciences pendant l'année scolaire 1881-1882. p.113-115.</li>
<li>Rapport sur l'Enseignement et les Examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1881-1882). p.117-143.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie au Conseil Académique. p.145-153.</li>
<li>Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1881-1882. p.154-155.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1881-1882, par M. Gardeil, Agrégé à la Faculté. p.157-163.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.165-167.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.167-169.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.169-170.</li>
<li>Table. p.171.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1882
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Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie.
Subject
The topic of the resource
Discours Officiel
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An entity primarily responsible for making the resource
Université De France / Académie de Nancy
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An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1883
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An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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fr
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Nancy (Meurthe-et-Moselle)
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c69d8f9bd5804a1a883c9990822389c3
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�UNIVERSITÉ DE FRANCE -
ACADÉMIE DE NANCY
RENTRÉE SOLENNELLE
DES
ET DE
L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
DE NANOY
Le 28 Novembre 1882
NANCY
IMPRIMERIE BERGER-L EVRA DL '1' ET Cie
Il,
UUE JJ>AN-LAMOUU,
1883
Il
��PRO'CÈS-VE RBA L
DE LA SÉANCE
La séance solennelle de rentrée 'des Facultés et de
l'École supérieure de pharmacie de Nancy a eu lieu le
mardi 28 novembre 1882, dans le grand amphithéâtre
de la Faculté des Lettres, sous la présidence de M. Mou'Tin, Recteur de l'Académie.
Sur l'estrade ont pris place à côté de M. le Recteur,
MM. les Membres du Conseil académique, les InspecDoyens des :Facultés et le Directeur
teurs d' Académie,
de l'École de pharmacie.
Et dans l'hémicycle, MM. les Professeurs, Agrégés et
Secrétaires, ainsi que MM. le Proviseur les Professeurs
du Lycée.
Aux places réservées, on remarquaitlVi. Ballot-Beaupré,
premier Président de la Cour d'appel; M. le Général
Hanrion, commandant la 11 e division militaire; M. le
Général Quenot, commandant la subdivision de Nancy;
M. Fourcade, Procureur général; M. Baradez, premier
adjoint au Maire de Nancy; M. Bach,Doyen honoraire;
M. l'Abbé Voinot, vicaire général. Et dans l'assistance,
�12
ACADÉMIE DE ;'1ANCY.
des magistrats de la Cour et du Tribunal, des membres
du barreau et des Sociétés savantes, des chefs de service,
des fonctionnaires de tous ordres.
A deux heures, la séance s'est ouverte par une allocution de:M. le Recteur.
M. Le Monnier, Professeur à la Faculté des Sciences,
chargé du discours d'usage, a lu ensuite une étude sur
Darwin, sa vie et son œuvre.
La proclamation des prix obtenus par les étudiants
dans les concours de fin d'année aterminé la séance.
�
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1882 - Rentrée Solennelle des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie de Nancy, le 28 novembre 1882
Description
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<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10.</li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12.</li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.13-27.</li>
<li>Darwin, Sa vie et son œuvre, Discours prononcé à la Rentrée-Solennelle des Facultés, le 28 novembre 1882. p.29-39.</li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1881-1882. p.41-53.</li>
<li>Paroles Prononcées sur la tombe de M. Ernest Duboix, Professeur à la Faculté de Nancy, par M. Lederlin, Doyen, le 9 avril 1882. p.64-57.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1881-1882. p.57.</li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1881-1882. p.59-88.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1881-1882. p.89-92.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences . p.93-109.</li>
<li>Paroles Prononcées sur la tombe de M. Delbos, Professeur de Géologie à la Faculté des sciences de Nancy, par M. L. Grandeau, Doyen, le 8 juin 1882. p.110-112.</li>
<li>Publications des Professeurs de la Faculté des sciences pendant l'année scolaire 1881-1882. p.113-115.</li>
<li>Rapport sur l'Enseignement et les Examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1881-1882). p.117-143.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie au Conseil Académique. p.145-153.</li>
<li>Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1881-1882. p.154-155.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1881-1882, par M. Gardeil, Agrégé à la Faculté. p.157-163.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.165-167.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.167-169.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.169-170.</li>
<li>Table. p.171.</li>
</ol>
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Procés-Verbal de la séance
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fb60d597b39e16279b8e9aafb76181e0
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�UNIVERSITÉ DE FRANCE -
ACADÉMIE DE NANCY
RENTRÉE SOLENNELLE
DES
ET DE
L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
DE NANOY
Le 28 Novembre 1882
NANCY
IMPRIMERIE BERGER-L EVRA DL '1' ET Cie
Il,
UUE JJ>AN-LAMOUU,
1883
Il
��DISCOURS
DE M. LE RECTEUR
MESSIEURS,
On a quelquefois appliqué à la démocratie le mot de Montaigne sur l'homme en général, « subject merveilleusement
divers et ondoyant ». Je n'ai pas à rechercher ici si cela peut
se dire de la démocratie française, mais j'aime à affirmer
qu'en un point, l'enseignement national, elle montre un
esprit de suite, une persévérance, une continuité d'efforts '
qui ne se sont jamais démentis.
Au lendemain de nos désastres, tout le monde a crié: Aux
écoles! C'a été le mot d'ordre de la troisième République. Il
a été gardé fidèlement et les ministres qui se succèdent, au
gré des fluctuations politiques, le transmettent comme une
consigne sacrée. C'est le privilège de notre région de fournir
les chefs de cette évolution patriotique et, aujourd'hui encore,
l'œuvre de M. Jules Ferry, un fils des Vosges, est contiuuée
par M. Duvaux, un fils de Nancy.
La Lorraine a mérité l'honneur qui lui est fait, car nulle
�14
stANCE DE RENTRtE.
part on n'a mlCUX compris la tâche imposée au corps enseignant et à la jeunesse. Je femi un jour le tableau complet
de tout ce qui a été entrepris et réalisé chez nous pour développer l'instruction et la mettre à la portée de tous, depuis les
petites écoles de hameaux jusqu'aux collèges et lycées et jusqu'aux Facultés, et l'on jugera de l'importance de ces institutions sans nombre où se dégrossissent, se forment, s'éclairent
et s'affinent les générations nouvelles.
Pour aujourd'hui, je me bornerai à des aperçus statistiques
sur l'enseignement supérieur. J'en puise les éléments dans
les rapports soumis par MM. les doyens au Conseil académique. Ce sont des chiffres surtout que je vais faire passer
soùs vos yeux. Malgré le préjugé, je ne demande pas grâce
pour eux, car ils auront de l'intérêt si l'on veut bien les écouter avec quelque attention.
Mais avant de commencer cette revue, j'ai un douloureux
devoir à remplir. Les armées, même victorieuses, ne reprennent leur marche qu'après avoir iendu les honneurs suprêmes
à ceux qui ont succombé dans la lutte.
L'apnée 1882 nous a été particulièrement cruelle. Le 7 février, l'École supérieure de pharmacie perdait M. le professeur Descamps. Il tombait avant l'âge, il, la suite de recherches scientifiques poursuivIes opiniâtrément dans les vapeurs
meurtrières du laboratoire. Ses travaux lui avaient déjà fait
une place honorable dans l'estime publique, ceux qu'il préparait et qu'il a laissés inachevés l'auraient assurément rapproché du but où tendait sa louable ambition.
Le 7 avril, une longue et cruelle maladie, vainement combattue par la science la pl us profonde et par la tendresse la
plus dévouée, nous enlevait M. Ernest Dubois, professeur de
droit romain à la Faculté de droit. Il est mort usé par cette
flamme intérieure qui fait tant de victimes parmi les natures
d'élite. Dévoré par la passion de l'étude, entraîné dans des
veilles ardentes à la poursuite d'un noble idéal, il se donnait,
corps et âme, sans mesurer ses forces, au devoir professionnel
�DISCOURS DU UECTEUIL
15
d'abord, puis à d'immenses travaux qui s'étendaient à tout, car
il voulait tout apprendre et tout savoir. Il a eu du moins cette
joie suprême de mettre la dernière main à une œuvre qui gardera son nom contre l'oubli, sa magistrale édition des Institutes
de Gaïus.
Le 8 juin, succombait à son tour M. Delbos, professeur de
géologie et de minéralogie à la Faculté des sciences. C'était
un professeur de rare mérite, savant distingué, esprit libéral,
cœur de patriote. Sa mémoire sera pieusement conservée par
des amitiés fidèles et restera con,sacrée dans les rangs les plus
élevés des naturalistes français par ses belles études sur la
géologie de l'Alsace.
J'unis ces trois deuils dans un même sentiment de respect,
de sympathie et de regret.
Faculté de droit. - Le successeur de M. Dubois dans la
chaire de droit romain a été choisi conformément au vœu de
la Faculté. M. May, récemment élevé au titulariat de la chaire
de procédure civile, est rentré dans un enseignement auquel
l'appelaient ses études spéciales, ses goûts, ses services antérieurs et des succès remarqués.
La prospérité de la Faculté, que j'avais déjà le plaisir de
signaler l'année dernière, s'est maintenue pendant l'exercice
1881-1882. Le nombre total des inscriptions a été de. 656,
soit en moyenne de 164 par trimestre. Si nons y joignons, pour
une idée exacte du mouvement scolaire, les étucliants
qui, déjà pourvus de toutes leurs inscriptions, ont subi dans
l'année une ou plusieurs épreuves, nous atteignons un total
de 238 élèves en cours d'études, chiffre qui n'à été dépassé de
quelques unités qu'une seule fois depuis 1864.
M. le doyen se félicite avec raison de l'assiduité des étudiants. Par une conséquence naturelle, les résultats cles examens ont été satisfaisants; sur les 328 passés clans les di
ses séries, 257 ont été suivis d'admission et 81 d'ajournement;
les admissions offrent donc une proportion de 75.30 p. 100
et les ajournements 24.70. Il y a progrès marqué, du moins
�16
SÉANCE DE RENTRÉE.
quant aux épreuves subies d'après le nouveau régime. 'l'outefois, bien des échecs eussent été évités si les candidats
n'avaient eu le tort de négliger les matières spéciales en ne
leur attribuant qu'une importance :;econdaire. Ils feraient
bien de ne pas oublier la sévérité des nouveaux règlements:
la crainte de la rouge-noire est le commencement de la
sagesse.
Je regrette de ne pouvoir reproduire tous les détails rassemblés curieusement dans le rapport de M. le doyen. Je
dirai seulement un mot des thèses pour le doctorat. Ce sont
pour la plupart des études étendues et fort approfondies. La
Faculté a particulièrement remarqué cette année les travaux
de M. Gerbaut sur la Novation en d1'oit romain et sur la
Compétence des tribunaux français à l'égard des étrange1's en
matière civile et commerciale, et ceux de M. Baradez sur les
Inté1'êts en droit 1'omain et sur le Conseil de surveillance dans
les sociétés en commandite par actions. J'ai assisté avec un
vif intérêt à ces belles soutenances, débats animés où l'étudiant lutte avec ses maîtres, expose ses idées, défend ses
conclusions et a besoin, pour donner sa mesure, d'un savoir
précis, d'une grande présence d'esprit, d'une parole alerte
prompte à la parade et à la réplique. MM. Gerbaut et Baradez
ont été reçus avec la mention éloge, c'est-à-dire avec l'unanimité de boules blanches. D'éminents magistrats témoignaient par leur présence de l'importance qu'ils attachent à
ces exercices; je les remercie de l'honneur qu'ils ont fait à
la Faculté.
Faculté de médecine. - Les cadres du personnel enseignant
n'ont pas été modifiés pendant l'année 1881-18Es2. Mais l'attention de l'administration supérieure ayant été appelée SUl'
le nombre insuffisant des agrégés, réduits à six par suite de
plusieurs promotions au professorat, elle a décidé, pal' arrêté
du 20 mai 1882, que des concours seraient ou verts les 1 el' décembre 1882, 1er mars et 1er juin 1883 pour sept places d'agrégés attribués à la Faculté de Nancy. C'est un avis aux jeunes
�DISCOURS DU RECTE.UR.
17
docteurs. Nous savons que plusieurs d'entre eux, encouragés
par leurs maîtres, se préparent à entrer en lice.
Les inscriptions accusent un progrès satisfaisant de l'effectif;
on en a compté 395, dont359 pour le doctorat et 36 pour le grade
d'officier de santé. C'est une augmentation de 40 inscriptions
sur l'année dernière. Le nombre des étudiants a été de 154,
dont 107 en cours d'inscriptions, 41 en cours d'examens et
6 auditeurs bénévoles. L'année précédente, l'effectif n'avait
compris que 147 élèves, dont 89 en cours d'inscriptions, au
lieu de 107, chiffre actuel. C'est la qu'il faut chercher, comme
un heureux augure de l'avenir, le mouvement ascendant de
l'école.
Il est intéressant d'examiner la provenance de ces étudiants.
On est d'abord frappé de ce fait, que le plus grand nombre, 39;
nous arrive des provinces séparées, - souveni-r persistant de
l'illustration de la grande écolc de Strasbourg. Meurthe-etMoselle en fournit 34, les Vosges 10, la Meuse 6, les autres
départements 11, l'étranger 2. On a le droit d'espérer que
l'affluence ira croissant iL mesure que l'on connaîtra mieux,
dans la région de l'Est tout entière, les ressources exceptionnelles offertes à l'étude dans la Faculté de Nancy.
Les examens de doctorat forment un total de 176, dont 100
régime ancien et 76 régime nouveau; 12 i1'ès bien et 41
-bien sont des notes qui attestent de sérieuses études, mais il
ya eu 23 ajournements déterminés presque toujours par une
insuffisance marquée dans les sciences physiques et naturelles.
C'est un avertissement que les étudiants feront sagement de
ne pas négliger.
La Faculté a délivré cette année 21 diplômes de docteur.
Les thèses présentées n'étaient pas de simples compilations,
mais des travaux vraiment personnels et portant la marque
de Nancy, c'est-à-dire fondés sur des faits observés et recueillis dans les. cliniques et sur des expériences suivies,
renouvelées et eontrôlées dans les laboratoires. La Faculté a
pu accorder à ces travaux 7 fois la note t1'ès bien et 6 fois la
FACUI,TÉS.'
�18
SÉANCE DE RENTRÉE.
note bien. O'est une proportion rarement atteintelj'en félicite
les nouveaux docteurs et je cite ici l avec une satisfaction par.
ticulière l les 7 très bien, MM. Thiébaut l Lemaire l Ganzinotty,
Lambling l Rieoux l BernardYl .Macé.
Est-ce à dire que tout soit pour le mieux et que nous n'ayons
qu'à nous réjouir en contemplant le passé et en entrevoyant
l'avenir? .M. le doyen est moins optimiste et signale un point
noir que je recommande à l'attention des étudîants. Quelle est
la mission de la Faculté? Que vient-on chercher ici? Est-ce
seulement la science théorique et désintéressée? Assurément
non l et l'on doit s'y préoccuper bien plutôt de tout ce qui peut
préparer d'une façon pratique de futurs médecins. Il n'y a donc
rien de plus important danslascolarité médicale que l'enseignement clinique où les étudiants se forment pal' l'exercice même
b. l'art de guérir. D'où vient donc qu'au cinquième examen,
qui porte sur les cliniques médicale et chirurgicale l on ait à
constater un ajournement sur cinq? Oe fait a préoccupé vivement M. le doyen et ses
IVI. le professeur Bernheim en a fait l'objet d'une étude fort remarquable dans laquelle il a recherché avec une vive sagacité les causes du
mal et le remède à y apporter. Ses conclusions tendent à modifier l'organisation actuelle des études médicales qui rend
trop difficile l'assiduité aux cliniques. Je ne doute pas que le
Conseil supérieur ne prête l'oreille à ses observations et n'étudie des réformes dont l'urgente nécessité ne lui échappera
pas. Mais, en attendant, les élèves doivent comprendre que
des diverses obligations qui les sollicitent et se disputent leur
tempsl il n'en est pas dont ils puissent espérer un résultat plus
sérieux pour leur avenir professionnel que l'assistance régu·
lière et attentive aux cliniques.
L'installation des divers services de l'école est aujourd'hui
complète. L'administration supérieure y ajoute cependant sans
cesse de nouvelles améliorations. O'est ainsi que des créllits
ouverts, il ya quelques jours, vont nous permettre d'agrandir
la bibliothèque. Oc riche dépôt, mis dans un ordre parfait par
�DISCOURS DU RECTEUR.
19
les soins laborieux de lU. le docteur Netter, se trouvait un
peu à l'étroit avec ses 11,000 volumes. On doublera son
étendue en Y annexant la galerie voisine occupée par les
lections d'anatomie. Le musée sera par suite déplacé et on le
reportera à sa place naturelle, à côté des cours qui peuvent
l'utiliser.
Mais cet outillage scienti tiq ne perfectionné à grands frais,
cesadmirable,s instruments de recherches et d'expérimentation
n'auraient que peu de prix par eux-mêmes si d'éminents
fesse urs ne les mettaient en œuvre. Eux seuls font la valeur
réelle, l'autorité, la force productive de nos grandes écoles.
L'État reconnaît et honore les services de ces maîtres de la
science. Cette année encore, un membre de la Faculté de
médecine, M. le docteur Poincaré, a été admis dans la Légion
d'honneur. Je le félicite bien cordialement. Cette haute distinction est pour le savant hygiéniste et le très habile
seur la récompense méritée et applaudie d'un long labeur,
de remarquables publications et d'un infatigable dévouement
àla science, à l'enseignement et aux malades.
Pharmacie. - Deux chaires sont d.evenues vacantes dans
le cours de cette année. M. Oberlin, professeur de matière
médicale et de minéralogie, a demandé le repos auquel lui
donnaient droit 47 ans do service. Il reste attaché à l'École
par un double honorariat et continue dans le laboratoire, avec
la verdeur et l'entrain d'une passion qui ne s'est jamais affaiblie, les belles recherches qui lui ont fait un nom dans le
monde savant.
L'École a demandé et obtenu que lU. Oberlin fût remplacé
dans l'enseignement de la matière médicale par un de ses
anciens élèves, lU. Godfrin, que la solidité de ses études et
l'éclat de ses épreuves scolaires avaient désigné à l'attention
du ministre.
lU. Descamps a été remplacé dans la chaire de pharmacie
chimique, par M. Haller, agrégé et docteur ès sciences, déjà
chargé depuis plusieurs années du eours complémentaire
�20
SÉANCE DE RENTRÉE.
d'analyse chimique, en même temps qu'il est rtlaître de COllférences de chimie organique à la Faculté des sciences. Ce
jeune maître n'en est pas à faire ses preuves, car il a su depuis
longtemps mettre son nom hors de pair par l'originalité de
ses travaux.
M. le directeur constate avec satisfaction que la crise traversée par l'École est arrivée à son terme: le mouvement
décroissant de l'effectif s'est arrêté. Cette année, l'enseignement a été suivi par 82 étudiants, savoir: 38 en cours
criptions, 38 en cours d'examens et 6 auditeurs bénévoles. Il
y a lieu de remarquer aussi que le nombre des élèves de
1re classe s'accroît sensiblement: sur un total de 139 inscriptions, il y en a 82 pour la l'e classe.
Le nombre des examens définitifs ou de réception pour le
grade a été de 103, savoir: 2 tioutenances de thèses pour le diplÔme supérieur, 73 examens de Fe classe et 28 de 2" classe.
Ce chiffre est supérieur de 15 à celui de l'année précédente.
Tous les étudiants de 1re classe llouveau régime -ont été
admis. Il y a eu des ajournements trop nombreux dans les
autres séries, 10 sur 84 pour la 1 re classe ancien régime, 3 sur
9 pour la 2 e classe ancien régime, et 5 sur 19 pour la 2e classe
nouveau régime. Ce sont là des proportions qui doivent faire
réfléchir les étudiants, s'ils ont quelque souci de leur avenir.
L'École a délivré cette année 30 diplômes, dont 2 diplômes
supérieurs, 22 de l'e classe et 6 de
classe. C'est le chiffre
le plus élevé qui ait été atteint depuis son transfert de Strasbourg à Nancy.
Les deux diplômes d'honneur méritent une mention particulière. Ils ont été obtenus par MM. Held et MoreHe avec
la note t1'ès bien. L'École a remarqué la solidité de leurs thèses remplies de faits curieusement étudiés et établissant des
résultats qui resteront.
J'ai plaisir à citer M. Reld comme un exemple de ce que
peut le travail servi par une intelligente et énergique volonté.
Dans le cours de cette seule année 1881-1882, M. ReId a
�DISCOURS DU RECTEUR.
21
successivement acquis la licence ès sciences physiques, le
diplôme de pharmacien de 1 re classe, le diplôme supérieur,
ct enfin, le mois dernier, à la suite d'un brillant concours, le
titre d'agrégé. Nous le mettons à l'ordre du jour de l'enseignement supérieur.
L'École supérieure de pharmacie conserve son caractère
pratique, et constamment complète et éclaire son enseignement théorique par des manipulations et des exercices' dans
les magnifiques laboratoires dont elle a été dotée par la munificence de l'État et les libéralités de la ville. Le zèle des
maîtres va plus loin encore. C'est ainsi que M. Bleicher, dans
de fréquentes herborisations et des excursions géologiques,
met sous les yeux des élèves les faits et les phénomènes, et
que 1\1. Delcominète, pendant le semestre d'été, conduit un
jour par semaine ses auditeurs dans les usines et les grandes
exploitations où s'offrent en pleine activité les applications
de la science. Si je loue les maîtres de leur dévouement, je
félicite aussi les étudiants de l'empressement avec lequel ils
suivent leurs guides et de la reconnaissance qu'ils leur témoignent.
Pour reconnaître des services si distingués, M. le Ministre,
par arrêté du 15 juillet dernier, a promu M. Delcominète au
grade d'officier de l'instruction publique.
Faculté des sciences. - La mort du regretté M. Delbos et
le départ de deux maîtres de conférences ont amené des
changements dans le personnel enseignant.
M. Delbos a été remplacé par M. Thoulet, maître de conférences à la Faculté des sciences de Montpellier. Élève de
Sainte-Claire Deville et de M. Fouqué au Collège de France,
auteur lui-même de travaux remarqués qui lui assurent déjà
une place honorable parmi les minéralogistes français et
étrangers, M. Thoulet nous arrive précédé d'nne véritable
renommée scientifique. II saura tenir les promesses de ses
heureux débuts. Je me joins à la Faculté pour lui souhaiter
la bienvenue.
�22
SÉANCE DE RENTRÉE.
M. Brillouin, maître dé conférences, ayant été désigné pour
occuper à Dijon une chaire magistrale à laquelle lui donnaient droit l'étendue de sa science et son talent ù.e professeur, a eu pour successeur un jeune physicien, enfant ù.e
Nancy, M. BIondlot, qui nous vient de l'École ù.cs hautes
études, et annonce par ses premiers travaux qu'il sera
digne fils de l'un des savants qui ont le plus honoré notre
Faculté de médecine.
Enfin, à l'exemple de.la Faculté des lettres, la Faculté des
sciences, pour satisfaire aux besoins croissants de son enseignement, a réclamé le concours d'un professeur de mathématiques spéciales du lycée et a fait à M. Hervieux l'accueil
sympathique que lui méritaient son dévouement, sa science
et son talent.
Les avantages qU'Oll attendait de la nouvelle organisation
des Facultés s'accentuent d'année en année. Les étudiants
sérieux affluent de tous cotés. En 1881-1882, on en a compté
66 dans les cours et conférences préparatoires aux diverses
licences de l'ordre des sciences, savoir: boursiers de l'État,
maîtres auxiliaires et maîtres répétiteurs de lycées, 16; professeurs de collèges communaux, 4; élèves libres, 36. Nous ne
sommes plus au temps où la solitude s'étendait autour des
chaires qui refusaient de faire descendre la science de ses
hauteurs sévères.
De ces élèves réguliers, assidus, 25 se sont présentés aux
examens de licence dans les sessions de novembre 1881 et
de juillet 1882, et 14 d'entre eux ont été déclarés dignes du
diplôme. Les 8 boursiers de l'État qui ont abordé ces épreuves ont été reçus, 3 avec la note bien. Voilà des résultats qui
attestent l'excellence de j'institution des bourses en même
temps qu'ils témoignent du zèle de la Faculté à seconder les
vues du Gouvernement en s'efforçant de suppléer, pour le recrutement de l'enseignement secondaire, à l'insuffisance numérique de l'École normale.
Le chiffre des candidats qui se sont présentés, dans le cours
�DISCOURS DU RECTEUR.
23
de l'annôe classique 1881-1882, aux épreuves du baccalauréat ('s sciences complet a été de 340. Il ya eu 134 admis
contre 20G ajournés, ce qui donne une proportion d'admissions
de 39.40 p. 100. Grâce au nouveau mode d'annotation, on a
compté il la session de juillet 3 t1'ès bien et 9 bien.
l . . e baccalauréat restreint a été recherché par 59 candidats
et obtenu par 13 seulement, soit une proportion d'admissions
de 2G p. 100. Je n'insiste pas sur ces tristes résultats dus à
des canses diverses. L'administration supérieure fait étudier
en ce moment même les modifications qu'on pourrait apporter
à cc baecalauréat et paraît même disposée, par une mesure
plus radicale qui a de nombreux partisans, à prononcer purement et simplement sa suppression.
Faculté des lettres. - Le personnel enseignant a été renouvelé en partie. M. Gérard, professeur de philosophie, nous
a quittés pour aller administrer l'Académie de Grenoble, au
grand regret des élèves qu'il préparait à la licence ou à
l'agrégation et du public qui aimait son enseignement à la
fois si profond et si lumineux.
Son successeur, M. Victor Egger, porte un 'des noms les
plus aimés et les plus honorés de l'Université. Il est l'auteur
de la Pm'ole intérieure, un livre qui restera comme l'une des
études psychologiques les plus originales de notre temps.
M. Egger a reçu de tous la plus sympathique bienvenue.
M. Zeller, dont les cours de géographie jouissaient d'une
légitime popularité, a, lui aussi, changé de voie et accepté
les soucis de l'administration. Il a été remplacé dans sa
chaire par M. Romolle, l'un des nôtres déjà, qui apportera
dans son nouveau cours cette forte érudition et cette parole
aimable q lli faisaient l'année dernière le vif intérêt de ses
leçons d'archéologie.
M. Dubois succède lui-même à M. Romolle, dans les conférences d'antiq uités grecques et romaines. Comme lui, et c'est
tout dire, il nous arrive directement de cette savante école
d'Athènes d'où sortit, il y a quelque vingt-huit ans, la bril-
�24
SÉANCE DE RENTRÉE.
lante colonie qui, sous la conduite de 1\:[; le doyen Benoit,
vint fonder la Faculté des lettres de Nancy.
Je ne puis passer devant la Faculté des lettres sans signaler les travaux dont l'éclat rejaillit sur elle. On se souviendra longtemps à la Sorbonne des éloquents débats auxquels
a donné lieu la soutenance de M. Émile Krantz, et son beau
livre sur l'Esthétique de Descartes demeurera par ses vues
nouvelles, par sa hardiesse même et par les élégances de la
forme, un des titres d'honneur de la jeune Université.
Nous avons aussi applaudi au succès de M. Pélissier, professeur de rhétorique du lycée et maître de conférences eom·
plémentaires à la Faculté des lettres. La Sorbonne a reçu
avec une grande distinction sa belle étude sur du Bartas, ce
poète du XVIe siècle, un peu oublié du nôtre, mais qui, par
une singulière fortune, a conservé au delà du Rhin, grâce
à une fantaisie de Gœthe, la ré nommée qu'il a perdue chez
nous.
Je me fais enfin un devoir et un plaisir de féliciter, pour
un succès d'un autre ordre, un très habile et très dévoué
auxiliaire de la Faculté. M. Barbier, secrétaire général de
la Société de géographie de l'Est, a fait profiter nos cours de
son rare talent de cartographe. Ses belles cartes d'un relief
si puissant, d'une distribution si claire, lui méritent la reconnaissance des professeurs et du public.
Cette année encore, la Faculté a conservé - et je ne puis
que l'en louer -le double caractère de son enseignement.
Le public a continué à accourir en foule aux leçons de 1\1. le
doyen Benoit sur les Lettres françaises au XIVe et au xv e siècle,
de 1\[ Gérard sur l'fdéalisme de Platon et l'Empirisme
d'Aristote, de l\T. Grueker suilJllii.e théâtre allemand, de M. De·
bidour sur la question d'Orient, de M. ZeUer sur la région
des Pyrénées, et enfin de M. Romolle sur les peuples de
l'Orient.
Ces relations avec l'extérieur, il est bon de les maintenir.
C'est le moyen de semer des vérités utiles, de réformer des.
�DISCOURS DU RECTEUR.
25
erreurs, d'élever l'esprit public à une certaine hauteur. La
parole, plus promptement que le livre, vulgarise la science,
redresse le goût, répand les idées justes, exeite et entretient
les sentiments généreux.
,L'enseignement public, d'un caractère plus général, ne gêne
en rien l'enseignement intérieur et plus technique des conférences. La Faculté prépare aux difficiles épreuves de la
licence et de l'agrégation et, comme la Faculté des sciences,
fournit son contingent au recrutement du personnel d'enseignement secondaire.
Cette année, 31 candidats se sont présentés aux examens
des diverses licences, quelques-uns imparfaitement préparés
et poussés par une ambition trop impatiente, d'autres pourvus de solides connaissances et rompus à tous les exercices
de l'esprit; 12 ont été jugés dignes du grade, dont 9 pour les
lettres, 2 pour la philosophie, 1 pour l'histoire.
La préparation aux agrégations, plus récemment organisée,
obtient déjà des succès qui permettent de présager l'avenir.
La Faculté revendique à bon droit sa part dans l'admission
de M. Colardeau à l'agrégation des lettres. Ce candidat l'avait
quittée, il est vrai, mais après avoir commencé et poussé très
loin ses études sous sa direction.
Elle a compté 4 admissibles à l'agrégation de grammaire
et deux succès définitifs, MM. Galand et Piètrement. L'honneur est pour la Faculté tout entière, mais il n'est que juste
d'en reporter la plus large part à M. le professeur Decharme
et à' M. le maître des conférences Thiaucourt. C'est un grand
plaisir pour moi d'être chargé de les féliciter au nom de
M. le Ministre.
J'adresse les mêmes félicitations à M. le professeur Grucker
qui a obtenu de brillants résultats dans ses conférences de
langues vivantes. Deux de ses élèves, MM. Resslen et Hirsch,
ont triomphé au concours pour Je certificat d'aptitude à l'enseignement de la langue allemande, trois autres ont été
admissibles aux épreuves orales, et un autre a été admis-
�26
SÉANCE DE RENTRÉE.
sible à l'agrégation. On ne pouvait mieux prouver l'excellence de la direction des conférences et M. le Ministre l'a
reconnu en s'empressant d'y attacher, par une création dont
nous le remercions, deux bourses d'agrégation.
Dans le cours de l'année scolaire, 602 candidats se sont
présentés aux examens du baccalauréat ès lettres, dont 3GG
ponr la 1"e partie et 236 pour la seconde i 172 ont été admis
au 1er degré, soit 47 p. 100, et 98 seulement au second degré.
Je constate avec satisfaction que les épreuves écrites et
orales portant sur l'allemand ont fourni un appoint considérable aux notes de la plupart des candidats et en ont même
sauvé quelques-uns d'un échee définitif. C'est un symptôme
heureux. qui annonce que les langues vivantes pren;nent
enfin la place qu'elles méritent dans notre édu.cation classique.
Les trop nombreux insuccès qu'on relève dans le tableau
des examens pour la seconde partie ont suscité de graves
réflexions. Faut-il y voir un signe de l'affaiblissement continu des études, une sorte de dégénérescence des populations scolaires? Je ne le pense pas i mais il y a dans ce fait
qui se répète depuis plusieurs années, l'indice d'une situation
eritique qui appelle les méditations des chefs de l'administration. Il est temps d'étudier, avec la ferme intention de les
résoudre, les questions qu'on entend formuler de toutes parts
sur la valeur réelle du baccalauréat, sur l'étendue exagérée
de ses programmes, sur les parties qu'on poulTait utilement
retrancher de cette immense encyclopédie, sur l'avantage
qu'il y aurait à remplacer des épreuves souvent aléatoires
par une constatation plus exacte et plus sûre des bonnes études. Le meilleur baccalauréat certainement sera celui qui
deviendra facile à la moyenne laborieuse des lycées et des
collèges et qu'on pourra atteindre, sans les préoccupations
fiévreuses des deux dernières années, comme la résultante
natùrelle et la sanction légitime d'études régulières et désintéressées.
�DISCOURS DU REC'fEUR.
27
Je termine par ces réflexions. L'Uriiversité n'est pas une
corporation immobilisée dans ses traditions etses usages. Elle
est un service national qui s'applique, avec une grande indé·
pendance d'esprit, à remplir de son mieux la mission dont
elle, est chargée. Elle répugne sans doute aux aventures,
mais elle est attentive aux leçons de l'expérience, elle s'inspire des besoins de son temps, elle tient ses portes ouvertes au
progrès et n'a qu'une passiop, profonde et constante, celle
d'aider de toutes ses forces au relèvement de la patrie. C'est
par ce mot-là qu'il faut nnir tous nos discours.
��
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Title
A name given to the resource
1882 - Rentrée Solennelle des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie de Nancy, le 28 novembre 1882
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10.</li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12.</li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.13-27.</li>
<li>Darwin, Sa vie et son œuvre, Discours prononcé à la Rentrée-Solennelle des Facultés, le 28 novembre 1882. p.29-39.</li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1881-1882. p.41-53.</li>
<li>Paroles Prononcées sur la tombe de M. Ernest Duboix, Professeur à la Faculté de Nancy, par M. Lederlin, Doyen, le 9 avril 1882. p.64-57.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1881-1882. p.57.</li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1881-1882. p.59-88.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1881-1882. p.89-92.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences . p.93-109.</li>
<li>Paroles Prononcées sur la tombe de M. Delbos, Professeur de Géologie à la Faculté des sciences de Nancy, par M. L. Grandeau, Doyen, le 8 juin 1882. p.110-112.</li>
<li>Publications des Professeurs de la Faculté des sciences pendant l'année scolaire 1881-1882. p.113-115.</li>
<li>Rapport sur l'Enseignement et les Examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1881-1882). p.117-143.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie au Conseil Académique. p.145-153.</li>
<li>Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1881-1882. p.154-155.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1881-1882, par M. Gardeil, Agrégé à la Faculté. p.157-163.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.165-167.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.167-169.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.169-170.</li>
<li>Table. p.171.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1882
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Discours de M. Le Recteur
Subject
The topic of the resource
Discours du Recteur
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
MOURIN
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1883
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Information about rights held in and over the resource
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Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/ac738fd72173756736721669498bfded.pdf
6703ae1c6bdd75725a7753692569b591
PDF Text
Text
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!
�UNIVERSITÉ DE FRANCE -
ACADÉMIE DE NANCY
RENTRÉE SOLENNELLE
DES
ET DE
L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
DE NANOY
Le 28 Novembre 1882
NANCY
IMPRIMERIE BERGER-L EVRA DL '1' ET Cie
Il,
UUE JJ>AN-LAMOUU,
1883
Il
��DARWIN
SA
VIE
ET
SON
ŒUVRE
DISCOURS
PRONONCÉ A LA RENTRÉE SOLENNELLE DES I<'ACULTÉS
LE
28
NOVEMBRE
1882
MESSlEtms,
En me confiant le soin de porter la parole en leur nom,
mes collègues de la Faculté des seienees ont compté sur
mon zèle plutôt que caleulé mes forees, et je me vois obligé
de réelamer dès l'abord touLe votre indulgence.
Je n'oserais, comme on l'a fait dans les solennités semblables des années précédentes, ni retracer le passé de notre
corps, ni tenter d'esquisser son avenir, do formuler ses vœux.
Je craindrais de me laisser entraîner, en de pareils sujets, à
trop de détails techniques et en quelque sorte personnels.
Dans ces réunions plénières, où se groupent, à côté de nos
étudiants,· tous ceux qu'intéresse le mouvement intellectuel
pris dans l'ensemble de ses manifestations diverses, on voudrait n'aborder que des sujets d'un intérêt général. La difficulté est grande pour l'homme de science habitué à COncentrer ses efforts sur un champ étroit qu'il doit retourner en
�30
SÉANCE DE RENTRÉE.
tous sens et creuser jusqu'au fond. Un petit nombre de génies
privilégiés ont su allier la profondeur et l'étendue des recherches, dépasser les bornes du monde scientifique sans abandonner la méthode rigoureuse de la science. L'un deux, l'un
des plus puissants et des plus universels, est mort cette
année; sa longue et glorieuse carrière vient de se terminer
en plein succès et si, pendant bien des années, les conséquences de son action scientifique doivent encore se dérouler
nombreuses et fécondes, du moins, son œuvre personnelle
est close et peut dès aujourd'hui être examinée dans son
ensemble.
Perniettez-moi d'espérer qu'à défaut du talent de son interprète, le génie de Charles Darwin suffira à retenir votre
attention quelques instants.
En pourrait-il être autrement quand on songe au nombre
immense d'idées que cet homme a remuées, directement ou
indirectement, depuis vingt-cinq ans? Naturaliste pur à ses
débuts, Darwin n'a jamais laissé paraître la prétention de
sortir de ce rôle, et cependant il a vu des philosophes, des
moralistes et jusqu'à des éconoülÎstes et des hommes politiques se proclamer ses disciples, emprunter ses procédés de
raisonnement, copier ses formules de langage: en littérature comme en histoire, comme en psychologie, On parle
aujourd'hui de lutte pour l'existence, de sélection, d'évolution. Et, si l'on peut dire que l'idée d'une transformation
lente et graduelle dans tous les objets de la pensée humaine
est antérieure à Darwin, peut-être aussi ancienne que la
pensée elle-même, du moins faut-il convenir que c'est bien
au naturaliste anglais que revient l'honneur d'avoir découvert la sélection naturelle, comme moyen, et la lutte pour
• l'existe nce, comme raison d'être de ce perpétuel devenir
signalé avant lui.
Il est si rare de voir un homme obtenir plus de célébrité
qu'il n'en a désiré, que je vous demande la permission de
vous retracer'brièvement l'existence de notre auteur, pour
�DISCOURS DE M. LE MONNIER.
31
prouver ce que j'avança.is tout à l'heure, qu'il ne chercha
jamais à sortir de son rôle de naturaliste et que s'il devint
l'initiateur d'une philosophie nouvelle, cet honneur lui échut
sans qu'il l'eût cherché, presque sans qu'il parût s'en apercevoir.
Charles-Robert Darwin est né à Shrewsbury le 12 février
1809; sa famille, pourvue d'une large aisance, avait le goût
ct la tradition de la haute culture intellectuelle; on y conlServaït pieusement le souvenir d'Érasme Darwin, qui fut au
siècle dernier un écrivain distingué; aussi, le jeune homme
eut-il toute liberté de se consacrer à l'étude désintéressée.
Après avoir fait ses études à l'Université de Cambridge et
pris ses grades à Édimbourg, Darwin s'embarquait le 27 décembre 1831 à bord du Beagle pour faire, sous la conduite du
capitaine Fitz-Roy, un voyage autour du monde qui dura
cinq ans. Peu après son retour, il épousa une de ses cousines,
petite-fille du célèbre potier Wedgwood, et se fixa à Down
qu'il n'a plus quitté jusqu'à la fin de sa vie. Cette résidence,
assez voisine de L0ndres pOUl' lui permettre d'entretenir des
relations avec l'élite des savants anglais, était assez rctirée
cependant pour lui laisser tout le loisir nécessaire aux immenses travaux qu'il allait accomplir. La délicatesse de sa santé
et, en particulier, la faiblesse de sa voix, l'avaient éloigné du
professorat, la seule carrière qui eût pu le tenter, en sorte
que les patriarcales fonctions de magistrat de son comté
furent ses seuls devoirs officiels.
Darwin a travaillé jusqu'à sa mort, survenue le 14 avril
1882: c'est donc un labeur de quarante-trois ans qu'il a donné
iL la science. Dans ses dernières années, il fut souvent aidé
par ses fils Francis, William et Horace qu'il se plaît à citer
dans ses œu vres. La simplicité, la dignité d'une telle vie
attirent déjà la sympathie et la confiance; après avoir fait
connaissance avec l'homme, étudions le savant.
Les premières publications de Darwin, faites de 1840 à
1843, consistent en mémoires exposant les résultats des obser-
�32
SÉANCE DE RENTRÉE.
vations recueillies pendant son voyage sur le Beagle. Ce
sont des travau:so purement descriptifs, qui valurent il. lcur
auteur l'estime des naturalistes de profession sans attirer
l'attention du grand public. Son Journal de voyage daté de
1854, d'un intérêt plus général, a été traduit en français depuis que l'on s'est plu à retrouver dans cette œu.'e de jeunesse les premiers germes des idées qui ont illustré l'auteur;
mais il faut convenir que les contemporains de l'œuvre
n'avaient nullement aperçu ce que nous y voyons aujourd'hui.
Un grand ouvrage publié de 1851 à 1853 sur les Cirrhipèdes vivants et fossiles conquit à Darwin une autorité scientifique de premier ordre. En joignant à l'étude des animaux
complètement développés, l'observation de leursfol'mes embryonnaires, l'auteur arrivait à modifier, sur un point capital,
la classification de Cuvier; il reportait dans le voisinage des
écrevisses et des crabes ces animaux que le naturaliste français avait placés à côté des huîtres ou des moules. Pour faire
accepter un changement de cette importance, il fallait une
démonstration complète: il la donnait en maître.
Je ne puis songer à vous présenter la liste complète,
encore moins l'analyse des nombreux travaux qui maintenaient, en l'agrandissant peu à peu, la réputation de Darwin.
En 1859 seulement, le coup d'éclat fut frappé par la publication de l'ouvrage intitulé: De l'Origine des espèces.
Celte œu vre capitale n'est, cependant, qu'un écrit de circons·
tance rédigé à la hâte, sur les instances de ses amis. Darwin
était si peu pressé de faire connaître ses théories nouvelles
qu'il fallut la menace d'une publication analogue pour le
décider. M. Wallace était arrivé à une conception semblable
à la sienne, il imprimait son œuvre: les amis de Darwin,
depuis longtemps avertis par ses conversations qu'il possédait
sur la question des lumières bien autrement complètes, ne
lui permirent pas de se laisser ravir la gloire de la priorité.
On ne risquait rien d'ailleurs à presser la rédaction du livre;
�DIscouns DE
LE
;\fONNlEl\.
cc li' est pas par l'habile disposition des matériaux, par le
charme de la narration ou par l'éclat du style que les œuvres
du naturaliste anglais ébranlent les opinions reçues, entraînent la conviction vers des croyances nouvelles. L'accumulation des faits, la précision dans les détails, le soin de retourner la question sur toutes ses faces, de réfuter toutes les
hypothèses autres que la sienne, voilà les seuls moyens qu'il
emploie; il s'inquiète peu d'être long, il ne vise qu'à être
complet; tant pis pour le lecteur que cela rebute, sa lassitude
nc prouve qu'une chose, c'est qu'il n'a pas un assez vif désir
de trouver le vrai.
POlir nous faire une idée de ce livre, nous ne pouvons le
séparer d'un second ouvrage publié. en 1868 sous ce titre:
Variations des animmvx et des
èt l'état domestique.
Ce dernier contient en effet les pièeesjustificatives des assertions émises dans le premier.
A la doctrine ancienne des espèces immuables que Linnée
avait résumée dans cette phrase si nette: «Il y a aujourd'hui
autant d'espèces dl:stinctes qtte Dieu en a c1'éé de différentes en
faisant lemonde», il s'agit de substituer cette doctrine nouvelle,
que les espèces, subissant l'action des conditions extérieures,
obéissant aussi à des nécessités internes, vont se modifiant peu
à peu, sans que rien paraisse limiter l'étendue de ces variations.
Pour arriver à cette conclusion, Darwin abandonne la base
d'opérations qui avait servi jusque-là à tous les naturalistes.
Avant lui, on étudiait beaucoup les espèces sauvages, les
animaux etJes plantes développés hors du contact de l'homme i
en les décrivant minutieusement on arrivait à les grouper.
en espèces, différant les unes des autres par des caractères
souvent bien légers, mais en revanche, constants; quant
aux animaux de nos étables et de nos basses-cours, quant
aux plantes de nos jardins, on les écartait systématiquement,
on en laissait l'étude aux agronomes, aux horticulteurs. Ils
ne trouvaient place ni dans les musées, ni dans les herbiers.
C'est qu'en effet il était bion difficile de leu!' trouver ces
�34
SÉANCE DE RENTRÉE.
caractères constants qui permettent une classification rigou·
reuse. On se tirait de la difficulté en disant que l'inflnence
de l'homme avait troublé les lois de la nature et détruit sa
belle harmonie. Darwin pensa différemment; il trouva que
l'homme était bien petit pour une œuvre si grande, il douta
que, s'il nous est impossible de faire varier la vitessC' de la
pierre qui tombe, il nous fût permis de changer la loi de
l'hérédité, d'influer sur la dose de ressemblance ·que la
nature des choses exige entre le parent et son descendant
et, réfléchissant que nous ne savons rien de la généalogie
des individus sauvages pêchés au fond de la mer, ou rccueillis dans une course rapide à travers la forêt, il conclut que
nous ne pouvons rien affirmer de leur ressemblance avec les
générations antérieures. Seuls les êtres vivant à l'état de
domesticité peuvent être comparés avec leurs ancêtres; c'est
donc eux qu'il faut étudier tout d'abord si nous voulons
savoir dans quelle mesure la ressemblance est étroite entre
les ancêtt:es et leur descendance.
Parmi les nombreux exemples qu'il a traités, voyons cc
qu'il fit pour les pigeons. Grâce à de longues recherches, il
arrive à en collectionner cent cinquante formes différentes
qu'il décrit après un examen minutieux de leurs -formes extérieures, de lem squelette et de leurs mœurs. Appliquant
alors à cette vaste collection les procédés habituels de classification, il les groupe en espèces offrant des variétés ct sc
répartissant en cinq genres, aussi distincts que ceux que l'on
est habitué à rencontrer dans les groupes voisins. D'autre
part, profitant de l'intérêt que ces jolis oiseaux ont toujours
excité chez un certain nombre d'amateurs, il peut réunir des
documents historiques certains sur l'époque et le lieu d'origine des formes qu'il a distinguées et il établit ce résultat
fondamental que toutes ces formes sont nées, depuis les temps
historiques, sous les yeux de l'homme, et reconnaissent tontes
pour souche unique le ramier, qui vit encore aujourd'hui, à
l'état sauvage, avec sa forme primitive.
�DISCOURS DE M.
LE MONNIER.
35
Ainsi, d'uné seule espèce il peut naître cinq genres différents et cent cinquante formes discernables, dans un temps
relativement court. Que serait-ce si l'expérience pouvait être
continuée pendant des périodes infinimentplus prolongées?
Que serait-ce, sinon la variation illimitée, franchissant les
limites de la famille après celles du genre, bouleversant toute
la classification, la réduisant à n'être plus que la représentation d'un état passager, au lieu de l'expression d'une création
immuable?
Toutefois, il est certain que, d'une génération à celle qui
la suit immédiatement, les différences ne sont jamais que très
faibles. Pour que la variation devienne un peu notable, il faut
donc qu'une cause constante vienne accumuler ces différences
minimes dans une des branches du ti'onc primitif. Dans l'état
domestique, cette cause c'est la volonté de l'homme qui, pour
son plaisir ou pour son intérêt, choisit dans chaque génération les individus les plus conformes au type qu'il veut perpétuer, les soigne, maintient autour d'eux les conditions favorables pour qu'ils transmettent à leurs descendants le
caractère qui les a fait préférer. En peut-il être de même dans
la nature et ne doit-on pas plutôt supposer qu'à une variation dans un sens, en succédera une de sens contraire, les
individus oscillant autour d'un type moyen qui serait le véde l'espèce? C'est ici qu'une seconde
ritable
conception vient compléter le système et lui donner une force
que n'avaient jamais eue les théories analogues des précurseurs de Darwin.
Si tout germe devait arriver, sûrement et sans risque, au
terme normal de son existence, cette variation vague et insensible serait certainement la règle. Mais combien il est loin
d'en être ainsi? Il suffit pour s'en rendre compte de songer
aux innombrables existences qui ne franchissent pas les premiers âges de la vie. Combien d'œufs arriveront-ils à fournir
un animal adulte sur les trois cent mille que porte la femelle
de certains poissons? Combien de graines deviendront des
�36
SEANCE DE RENTRtE.
arbres, sur les millions que produit ehaque année la forêt?
'l'antôt les circonstances de température, d'humidité 1 empêcheront même l'éclosion de l'œuf ou la germination de la
graine; tantôt des ennemis dévoreront la jeune plante, le
jeune animal, bien avant qu'ils aient pu se reproduire; d'autres
fois enfin, l'insuffisance des aliments amènera la mort prématurée de l'immense majorité des gonnes éclos. En sorte que
si nous considérons l'espèce, non plus dans la plate-bande
sarclée d'un jardin ou dans l'écurie bien approvisionnée, mais
dans la nature sauvage, nous verrons que chaque individu
doit résister à de nombreuses chances de destruction avant
de devenir lui-même la souche de générations nouvelles.
Mais alors, sera-ce le hasard qui distribuera la victoire dnntl
cette lntte pon?' l'existence? N'est-il pas évident que des <lil'férences d'organisation en apparence légères pourront assurer le succès aux individus le mieux à même d'échapper
péril ou de lui résister? S'il en est ainsi, ces individus privilé.
giés contribueront pour une plus forte part que les autres ,\ la
formation de la seconde génération; leur adaptation plus précise aux conditions qui leur sont faites, aurajo';é lerôleql;l',
dans la domestication, nous avons attribué à la volonté humaine; il Y aura une sélection natnrelle, à l'état sauvage,
comme il y a une sélection artificielle, sous l'empire de
l'homme.
Telle est l'économie générale du système, telles sont ses
bases tirées des idées les plus simples, les plus claires. Quant
aux conséquences, les unes sont d'ordre purement scientifique, les autres affectent une tendance plus générale et pas·
sent à un système philosophique particulier.
Les premières consistent en une impulsion puissante donnéc
aux études qui concernent les mœurs des animaux, les habitudes des plantes. Si, en effet, l'être vivant est susceptible de se
modifier pour se mettre en harmonie ayec le milieu qui l'en·
toure, il ya lieu de rechercher quelles sont les conditions (lui
agissent sur lui, quelle est l'action de chacune d'elles, en un
�D[SCOr;ns DE '(>
LE :\WNXIEfl
mot, de l'étudier dans son milieu au lieu de l'étudier en luimême et en quelque sorte isolément. C'est il. ce genre de travaux que Darwin revint bien vite, une fois sa grande théorie
lancée. Il se plaisait à ces études de détail dont chacune apporte quelques faits nouveaux et certains; il excellait à découvrir les relations les plus cachées, à instituer les eXpériences les plus ingénieuses, tantôt pour démontrer que rien n'est
dû au hasard ni accordé à un luxe inutile clans les formes les
plus étranges et les plus compliquées cles fleurs des orchidées,
tantôt pour nous révéler chez les animaux les plus humbles,
chez les vers de terre, par exemple, les ouvriers du merveilleux
travail auquel nous devons l'existence de la couche fertile qui
recouvre nos champs. Cette étude sur les vers de terre date
de l'année dernière seulement; il est certain que si Darwin
avait vécu plus longtemps, d'autres sujets d'études analogues
lui auraient fourni la matière de nouvelles découvertes. Lui
disparu, l'idée directrice reste pour guider tous les travailleurs qui voudront s'engager à sa suite: ce sera la restauration d'une branche de l'histoire naturelle qui semblait en
" pris pal'
grand danger de périr, depuis les
les sciences anatomiques, la physiologie expérimentale et la
pure description. Darwin aura ainsi renoué la chaîne qui
était restée interrompue après Réaumur, Charles Bonnet et
les Huber.
D'autre part, la notion de la transformation illimitée des
espèces fournit une nouvelle manière de comprendre la succession des êtres vivants à la surface du globe. Darwin n'a
certes pas méconnu ce côté de son œuvre; il n'a pas reculé
devant l'énoncé précis de cette cosmogonie nouvelle et il enseigne sans ambiguïté que notre flore et notre faune actuelles
ont dû, par le jeu pur et simple des lois naturelles, sortir des
flores et des faunes antérieures, sans qu'il ait été besoin d'intervention répétée. de la puissance créatrice. Il aborde jusqu'au problème de l'origine de l'homme, montrant que
l'homme par son organisation tout entière, par ses maladies,
�38
SÉANCE DE RENTRÉE.
par ses difformités accidentelles, se comporte comme toute
autre espèce animale et doit son origine aux mêmes lois. Il
ne peut, ,sans doute, nous décrire la forme animale d'où est
sortie l'espèce humaine. Mais combien d'autres lacunes ne
trouve - t- on pas dans l'histoire mutilée de la nature? Au
point de vue moral et intellectuel, il n'ignore pas la distance qui éloigne l'homme de la bête, mais il sait voir celle qui
sépare l'homme fait de l'enfant naissant. A qui lui demande
l'époque où l'espèce humaine fut douée d'une âme immortelle,
il répond, en demandant.à quel jour chacun de nous reçut la
sienne. Il s'excuse, d'ailleurs avec une parfaite bonne foi, ùu
chagTin qu'il va causer à bien des personnes qu'il estime ct
qu'il aime, en troublant leurs plus chères croyances; mais il
n'a pas pensé, dit-il, que cette considération dût l'empêcher
de publier ce qu'il croit être le vrai. C'est d'ailleurs à regret
que Darwin met le pied sur le domaine philosophique; il sait
d'avance que les métaphysiciens s'arrangeront de son système
comme de celui qui prévalait avan.t lui; il n'a pas la préten·
tion d'embarrasser les théologiens plus que ne l'a fait Galilée;
et il a trop iL apprendre dans l'étude des faits pour discuter
avec les uns ou disputer avec les autres.
Cette attitude, la seule vraiment digne d'un savant, n'a pas
peu contribué à concilier à Darwin l'estime et le respect de
tous les partis. C'est grâce à cette sage réserve que, au len.{lemain de sa mort, l'Angleterre a pu décerner à l'enfant
dont elle était fière, les suprêmes honneurs qu'elle réserve à
ses plus grands hommes. Les savants de Londres ont été
unanimes à demander que la sépulture de Darwin trouvât
place, dans l'abbaye de vVestminster, à côté de celle de Newton, et le représentant de l'Église anglicane, le doyen de
l'abbaye, n'a pas cru devoir s'y opposer. Il accueillait dans
l'enceinte sacrée les restes d'un dissident; il n'avait pas à
craindre de paraître ouvrir cet asile à la glorification d'un
enneml.
Les disciples de Darwin n'ont pas toujours imité sa réserve.
�DISCOURS DE M. LE ;\IONNIER.
"
surtout,
39
Beaucoup, en Allemagne
se sont lancés à corps
perdu dans le développement du point de vue philosophique
de la doctrine. Ils ont bientôt dépassé le maître et érigé en
un dogme, ce que l'auteur avait posé comme une hypothèse.
L'accueil fait en France aux idées de Darwin pourrait paraître froid comparé à celui qu'elles ont reçu en Angleterre
et en Allemagne. Il est certain que notre Académie des
sciences ne lui a donné qu'une place de second ordre parmi
ses correspondants, alors qu'elle mettait au premier rang de
ses associés étrangers d'autres naturalistes qui, eux-mêmes,
protestaient contre ce choix. Il est vrai que cette même Académie déclarait, par l'organe d'un de ses membres les plus
autorisés, que Darwin avait été élu correspondant malgré ses
doctrines subversivès et à cause de ses travaux de détail.
Mais, parmi les naturalistes plus jeunes, la majorité, en
France comme à l'étranger, rend justice, aujourd'hui, à la valeur des conceptions transformistes. On aime à les considérer
comme une synthèse à la fois ingénieuse et grandiose, qui
résume les faits acquis et dirige les recherches nouvelles.
Également éloignée d'une routine rebelle au progrès et d'un
engouement excessif, l'École dont je parle honore en Darwin
un de ces puissants génies qui viennent de loin en loin
renouveler la face de la science; elle croirait l'amoindrir en
l'érigeant en pontife infaillible d'un dogme immuable.
��
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1882 - Rentrée Solennelle des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie de Nancy, le 28 novembre 1882
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10.</li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12.</li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.13-27.</li>
<li>Darwin, Sa vie et son œuvre, Discours prononcé à la Rentrée-Solennelle des Facultés, le 28 novembre 1882. p.29-39.</li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1881-1882. p.41-53.</li>
<li>Paroles Prononcées sur la tombe de M. Ernest Duboix, Professeur à la Faculté de Nancy, par M. Lederlin, Doyen, le 9 avril 1882. p.64-57.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1881-1882. p.57.</li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1881-1882. p.59-88.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1881-1882. p.89-92.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences . p.93-109.</li>
<li>Paroles Prononcées sur la tombe de M. Delbos, Professeur de Géologie à la Faculté des sciences de Nancy, par M. L. Grandeau, Doyen, le 8 juin 1882. p.110-112.</li>
<li>Publications des Professeurs de la Faculté des sciences pendant l'année scolaire 1881-1882. p.113-115.</li>
<li>Rapport sur l'Enseignement et les Examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1881-1882). p.117-143.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie au Conseil Académique. p.145-153.</li>
<li>Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1881-1882. p.154-155.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1881-1882, par M. Gardeil, Agrégé à la Faculté. p.157-163.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.165-167.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.167-169.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.169-170.</li>
<li>Table. p.171.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1882
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Darwin, Sa Vie et son œuvre, Discours Prononcé à la Rentrée Solennelle des Facultés, le 28 novembre 1882
Subject
The topic of the resource
Discours relatif à la vie et à l'œuvre de Darwin
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
LE MONNIER
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1883
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
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Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/e52aa894b807e37f0e38496da8da55e7.pdf
bb17c7eb2d6975d482b06af968c3b893
PDF Text
Text
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"
"
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�UNIVERSITÉ DE FRANCE -
ACADÉMIE DE NANCY
RENTRÉE SOLENNELLE
DES
ET DE
L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
DE NANOY
Le 28 Novembre 1882
NANCY
IMPRIMERIE BERGER-L EVRA DL '1' ET Cie
Il,
UUE JJ>AN-LAMOUU,
1883
Il
��RAPPORT
DE M. LEDERLIN, DOYEN DE LA FACULTÉ DE DROIT
SUR "ES TRAVAUX DE LA FACULTÉ
PENDANT L'ANNEE SCOLAIRE
1881-1882
MONSIEUR LE RECTEUR,
MESSIEURS,
Nos comptes rendus annuels sont consacrés tout à la fois
aux maîtres et aux élèves; les inscriptions prises, les examens subis, les changements survenus dans l'enseignement
et dans le personnel de la Faculté, en forment le cadre à
peu près invariable.
INSCRIPTIONS.
Le nombre des inscriptions prises sur les registres de la
Faculté n'a que peu différé de celui de l'année
il a été de 656 pour l'ànnée entière, soit, en moyenne, de
164 par trimestre C). La moyenne avait été de 171 1/, en
(1)
De
De
Do
De
De
INSCRIPTlOM.
NOVEMBRE
.JA:NVIER
AVUJL
JUILLET
1881.
1882.
ISg2.
1882.
Capacité.
1re année.
ill
20
16
14
70
iii
49
47
49
:'Hi
2,1
Doctorat
Totaux.
14
25
14
,10
20
par
triml's!.re.
BI
20.25
185
46.25
23.7"
,,7
année.
ne année.
G4
MOYENNE
TOTAUX,
2"
190
160
lUS
fiH
B6
))
·13
138
10.75
ü5H
164.00
Ilicn qu'il no comporte quo quatre inscl'iptions trimestrielles, le Doctorat
exige on réalité do deux uns ct demi à trois ans d'études; le nombre des
�42
SÉANCE DE RENTHÉE.
1880-1881; de 146
en 1879-1880; de 148 pendant les
quinze années précédentes (1864-1879) : l'augmentation signalée l'an dernier s'est donc maintenue, et nous avons tout
lieu d'espérer que l'année qui s'ouvre actuellement ne sera
pas moins sàtisfaisante (1).
Pour se rendre entièrement compte de notre mouvement
scolaire, il convient de comprendre au nombre de nos
élèves ceux qui, sans prendre d'inscriptions nouvelles, ont
subi dans le cours de l'année une ou plusieurs épreuves.
avons eu ainsi pendant la dernière année 238 élèves
en cours d'études; nous en avions compté 245 en 1880-1881;
225 en 1879-1880; 206, en moyenne, de 1864 à 1879. De
ces 238 élèves, 180 appartiennent auxirois départements du
ressort académique (Meurthe-et-Moselle, Meuse et Vosges).
La ville de Nancy y figure pour 77 élèves; le reste du département de Meurthe-et-Moselle nous en a envoyé 49; le département des Vosges, 35; celui àe la Meuse, 19; les autres
départements de la France, 25; nos anciennes provinces,
31; les pays étrangers, 2; plusieurs anditeurs bénévoles nous
sont venus, comme les années précédentes, du grand-duché
de Luxembourg.
L'assiduité aux cours a été, en général, satisfaisante. Nous
avons dû cependant prononcer onze pertes d'inscription
n;
aspirants au Doctorat est donc de trois fois environ supérienr il celui de" inscriptions; en 1881-1882, il a été do 33 aspirants qui ont pris rles inscriptions
ou subi des examens_
.
(1) Le nombre des inscriptions de novomhre 1882 est de 188.
(2) Les pertes d'inscription se répartissent comme suit:
TOT.\L
1er
TRIMESTRE
Capaoité .
TUIMESTll&.
3'
TRIMHSTRE.
4'
TRIMESTRE.
ponr
l'ann(·e.
1
1
'
1r e année.
2 e année
3e tmuée
Totaux.
2'
f,
-4
"
II
Lo nombre total des inscriptions ayant été c]e 656, la proportion des l'L'l'tes
d'inscription est de 1.67 p. 100; elle avait été 8n 1880-1881, de 8 sur 'i8:;,
soit 1.16 p. 100; en 1879-1880, de 11 sur 587, soit 1.87 p. 100; et, 8n moyenne,
de 1.3:& p. 100, de 1864 à 1879.
�43
FACULTÉ DE DROIT.
elles constituent la sanction nécessaire d'absences nombreuses
et persévérantes malgré nos avertissements; sept d'entre
eUes ont frappé des jeunes gens inscrits pour le certificat de
Capacité et qui paraissent n'avoir jamais pris au sérieux
leur titre d'étudiant.
Soixante-un élèves se sont fait inscrire aux conférences
facultatives (').
EXAMENS.
Baccalanréat et Licence.- Le nouveau régime d'examens
de Licence, facultatif encore pour les étudiants de troisième
aimée, est devenu obligatoire, en juillet 1882, pour le second
examen de Baccalauréat; il avait été appliqué dès l'année
précédente au premier examen. 111 élèves se sont présentés
pour être interrogés d'après le mode nouveau. A raison de la
division des examens en deux parties, et en tenant compte
de quelques épreuves subies antérieurement avec succès 1
le nombre des épreuves s'est élevé à 207; elles ont donné
lieu à 161 admissions, soit 77.77 p. 100, et à 46 ajournements, soit 22.22 p. 100. Ces résultats sont inférieurs sans
doute aux moyennes du régime ancien qui, pour quinze
années, de 1864 à 1879, avaient donné sur cent épreuves
.87.50 admissions contre 12.50 ajournements: il faut l'attribuer à la difficulté pl us grande de!; épreuves, et à l'application de la règle nouvelle d'après laquelle l'ajournement
est prononcQ par une boule noire et une rouge-noire, ou
trois rouges-noires; il y a cependant un progrès mtl.rqué
sur l'année précédente, où les examens du régime nouveau
n'avaient amené que 68 p. 100 d'admissions. Toutefois la
(1) Nombre des élèves inscrits aux conférences facultatives:
Conférences de Fe année. . . . . . .
de 2 e année . . . . • ; .
de 3e unnée. . . . • . .
do Doctorat·(1 er examen).
29
14
(2 e cxmuel1l.
4,
9
fi
Total.
Gl
�SÉANCE DE HENTntE.
proportion ne s'applique pas également nux trois années;
tandis qu'au premier examen de Baccalauréat, nous ne comptons sur 141 épreuves que 103 admissions, soit 71 p. 100,
contre 38 ajournements, soit 27 p. 100, les seco:t\ds examens de Baccalauréat préscntent sur 64 épreuves, 56 admissions, soit 87.50 p. 100, et 8 ajournements, f!Oit 12.50 p.
100. Un seul candidat a demandé à subir l'examen de Licence d'après le mode nouveau; il a été reçu aux deux
épreuves.
83 examens de Baccalauréat et de Licence ont été subis
d'après l'ancien mode, soit par des étudiants de troisième
année en cours régulier d'études, soit par des élèves de première ou de seconde année, ayant pris la première inscription avant le mois de novembre 1880; 59 candidats ont été
admis, 24 ont été ajournés (') ..
Les notes méritées à ccs 290 épreuves subies d'après l'ancien ou le noU\'eau mode, et qui ont donné lieu à 220 admissions, ont été les suivantes:
Seize candidats ont obtenu la mention éloge, attachée h
l'unanimité des boules blanches. Ce sont
PROPORTION P.
(1)
NATURE DES
EXAMENS.
lOI),
des
admissions.
des
d,,!,
Ill'mentg.
sions.
ajourlleml'lIts.
(W
5)
48
15
70.50
7t),lB
DU.Bi
3t
i7
aps
{·preuves.
des
njoul'-
Baccalauréat et Licence.
a) Régime nouveaU.
1r,- partie.
l, r Examen do
2 e pa ,tic.
2 Exarnf'l1 de Bacealauréat. 1'· partie.
2 e partie.
];Jxawen de Licence. 1re partie.
2e partie.
7S
sun
100
100
l
1
·
29.·lq
23.,. . 0
9.3;
15.
22.t:t
IHt
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11
14
25
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7
2:1
G
7
5u
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7i.72
5()
2
83
5U
24
71.08
28.91
207
SB
161
'1r,
77.77
71.0S
22. i:!
70
75.80
2
77.77
b) Régim,e ancien.
1('1' Examen de J3accalfturéùt .
2' lDxamen de Ba<!calallré:tt .
Iaxamell de Li('cnce.
;2e Bxa1l1cn de Licence.
1('r
45.4"
·
·
fi·L:;·1
8
27
Récapitulation.
RJghne nrmvean
Ué(Jime ancien,
[jD
i:::.j.:ll
�4;')
FACULTt DE DUOIT.
pour le prcmier examen de Baccalauréat (régimc nouveau),
1re partie: l'dM. Al'on (Paul), Louis, Riston ;
2" partie: ]YB!. L01ôis, Riston,"
Régimc ancien: M. i11onginot.
Pour le second examen de Baccalauréat:
Régime nouveau, 1re et 2" partie: M. Weyd.
Régime ancien: M. Stainville (Henri).
Pour le premier examen de Licence (régime ancien) : MM.
Berthold, Pietta) P01wcade (Manuel);
Pour le second examen de Licence (régime ancien) : MM.
Berthold, Pourcacle (Manuel), Gény, Pellier (').
38 admissions e) ont été prononcées avec majorité de
(lj MM. JJerthold, Foul'wde ut Gén!J ont mérilü lu même Iloto d,ws toules
leurs o[JJ'ouvcs de Baccalauréat et ùe Licence.
M. PeliiC'!' a obtenu SLU' 15 boules, li) JJOulos lllUl1chos et 2 boules ]'1<1no11osrOLLges; 111. Stoffe! et M, Toussaint, ehacull 5 boules blanches et 6 blanches-rouges, soil 8 blailches.
(2) I\olové des notes olJtollues
ULl:{
divers examens de Baccalauréat et (le
LiccUC0.
ADMISSIONS l'RONONCÉES
NATURE DES EXAMENS,
Baccalauréat et LicOllce.
a) Régime nOuveau.
l"T Examen de Ba.ccalauréat. 1
partie.
partie.
2e Exameu de Baccalauréat. il'!! partie.
10 partie.
2
B.xamen de Licence. 1re partie.
2(: partie.
h) lUg Î1ne ancien.
Examen de Ba.ccalauréat.
.Examen de }3accahuréat.
l' r JoJxamell de IAeexicc . . .
2..: BXl1mcn de Licence. . .
3:3
3
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Régime ancien. . . . . . . .
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- - - -1 415
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Récapitulation.
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81
220
70
-------- ----Sil
200
1G
17
�46
SÉANCE DE RENTRÉE.
boules blanches; 17 avec égalité de blanches et de rouges;
68 avec majorité de boules rouges (45) ou unanimité de boules
rouges (23); 81 avec mélange de noires ou de rouges-noires.
Capacité. - Six candidats se sont présentés à l'examen
de Capacité; ils ont été admis, savoir: 1 avec majorité de
boules blanches; 3 avec majorité ou unanimité de boules
rouges, 2 avec une rouge-noire.
Doctorat. :.-.- Les épreuves de Doct\>rat se sont élevées au
nombre de 32,9 de plus que l'année précédente; nous y
comptons 21 admissions et 11 ajournements C) : le soin que
nous prenons de maintenir le niveau de ces épreuves et les
exigences des règlements qui ne permettent la réception
la majorité des boules blanches, expliquent pourquoi la proportion des admissions est ici plus faible qu'au Baccalauréat
et à la Licence.
8 candidats ont simplement atteint la majorité de boules
blanches exigée par les règlements; 13 l'ont dépassée, et parmi
eux 5 ont mérité la mention éloge, savoir:
Au 1 er examen: MlVI. Gattckle1', Claude (Jules);
Au 2 6 examen: M. Nachbaur;
(1) Nombre et résultat général des examens de Doctorat.
---- ------. ..----....,...--PROPORTION P.
NOMBRE
IiATURE DES ÉPREUVES.
a) Réghne ancien:
1 l'r .Examen de Doctorat.
2"- }Jxamen de Doctorat.
'l'bèse de Doctorat.
tles
épreuves.
oies
admissions.
11
r;
10
7
8
29
7
20
des
ueUlpnts.
fi
3
1
100
des
admis.
sions.
nClIIl'/IlS.
M.54
·15.15
des
njoll
.
9
70 ,
87.50
6S.9r;
:11. 0;1
2
33.33
(j(),<i6
;;0
It .50
b) Régi'me nouveau.
(Déclet du
juillet 1882.)
Examen de Doctorat.
2, Bxa,men de Doctorat.
;jr: lJlxn.men de Doctorat.
rrhèse de Doctorat.
let'
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21
11
G5.62
:1l.:l7
Récapitulation.
Régime ancien.
Régi..me nouveau.
-
�47
FACUL'l'É DE DR01T.
A la thèse: l\lM. BaraJez, Gerbaut (1).
Dans ses deux dissertations sur la Novation, en Droit romain, et SUl' la Compétence des h'ibunauœ français à l'égard
des étrangers, en matière civile et commerciale, M. Gerbaut a
dépassé, de l'avis unanime de ses juges, le niveau auquel
atteignent communément ces sortes de travaux. L'auteur est
aU courant des progrès de la science; il ne néglige rien de ce
qui peut· élucider les points obscurs ou controversés. Les
législations étrangères ont été étudiées avec soin, à propos
du sujet traité en Droit français.
Le Conseil de sU1"veillance dans les sociétés en commandite
pa1' actions: tel était le sujet de la dissertation de Droit
français de .M. Baradez. Le candidat ne s'est pas borné à
présenter à cèt égard l'analyse des dispositions de la loi
française de 1867; il s'est appliqué aussi à signaler, en les
synthétisant, les résultats si variés de la jurisprudence, et
à rapprocher de notre loi les dispositions les plus importantes
des lois étrangères. Sa thèse de Droit romain sur les Intérêts
(1) Relevé ùes IlotoS obtellues aux examens ùe Doctorat.
ADMISSIONS PRONONCÉES
NATURE DES
EXAMENS.
a) RégimJc ancien.
1e r Examen de Doctorat.
2.: Exalnen de Doctorat . .
rrhèse de Doctorat. . . .
b) Régime nonveau.
(Décret du 20 juillet 1882.)
1er Examen de Doctorat.
;.l.., Examen de Doctorat.
3 0 Examen de Doctorat.
de Doctorat. . . .
Récapitulation.
Bégime ancien. . . • . • .
Régime nouveau . . . . . .
11
10
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2
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1
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-3- - . - -1- - - - . - -1- -2-
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5
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31
32 - 5 -
8
-8- -8- -.-
20
9
2
----------1-1-
�48
SftANCE DE RENTUftE.
contient, à côté dos règles juridiques de la matière, un exposé historique intéressant sur la condition des débiteurs.
S'ils n'ont pas mérité l'éloge, MM. Didimjean et Duhaut
. en ont approché autant que cola était possibleC).Le premie>r
nous a présenté des études consciencieuses sur le
en Droit romain, et sur les Enfants assistés) en Droit français.
Sous ce titre: De la Porme, de ses Caractères et de ses Effets)
le second a recherché et exposé, non sans bonheur, l'origine
et le développement de ce qu'on a quelquefois appelé le formalisme romain: en Droit français, il a expliqué la règle
Locus regit act'ttm.
Dans l'une de ses deux thèses, M. Thomas des Chesnes nous
a donné un tableau complet et méthodique de notre Dl'o':t
pénal f01'estier. L'autre contient des notions intéressantes
sur la Pl'opriété et l'administration des forêts) et sur les
Droits dont elles peuvent être l'objet, en Droit romain.
Les diverses séries d'épreuves dont je viens de
rendre compte nous donnent un total général de 328 examens,
dont 247 suivis d'admission et 81 d'ajournement(2).La moyenne
des années antérieures n'était que de 226 examens; la
différence provient de l'accroissement du nombre des élèvcs,
et de celui des épreuves de la Licence, qui de cinq a été
porté à six; l'augmentation sera plus sensible encore l'année
prochaine,lorsque le nouveau régime d'examens sera devenu
obligatoire pour les élèves de nos trois années de Licence.
(1) MM. Didierjellll et Duhaut ont obtenu clmcllll quatre boules IJlanellcs
et une boule blanche-rouge.
(2) Helové général dos oxamens.
N () hi B R E
NA,TURE DES
EXAMENS,
des
épl'l'uvcs.
...
. .......
Capaùité
.
Baccalauré<.1.t et Licence. H.égime nonv.
Regime HUC.
Doctorat. Hégime ancien
H.égime llüt1vcau
'rotaux.
6
207
83
29
3
328
des
admissions.
PROPORTION P.
dC5
nements.
6
des
admis..
sions.
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FACULTÉ DE DROIT.
.
A considércr le nombre des admissions, les notes obtenues
aux divers examens, la proportion, des boules qui y ont été
distriLuéesC), les résultats que nous avons à constater sont
en général plus iiatisfaisants que 'ceux de l'année dernière.
Mais il nous reste un regret: c'est de trouver, du moins dans
les examens de Baccalauréat et de Licence, un trop grand
nombre de scrutins d'admission nuancés de noir; ils indiquent soit la médiocrité sur l'ensemble des matières, soit
plus souvent une préparation très insuffisante sur une matière spéciale, à laquelle les candidats affectent à tort de
n'attribuer qu'une importance secondaire. Nous avons le
droit de demander que toutes les matières de l'examen soient
étudiées, sinon avec une égale prédilection, du moins avec
un soin suffisant; si une boule noire ou deux rouges-noires
ne suffisent pas à faire prononcer l'ajournemcnt, il appartient
aux examinateurs, pour s'édifier d'une manière plus complète, d'attribuer indifféremment la troisième interrogation
à l'une ou à l'alüre des deux matières sur lesquelles les
étudiants ont à répondre; aucune d'elles n'a donc nécessairement de prééminence; telle matière qu'un candidat se serait
plu ft considérer comme accessoire peut devenir l'objet d'une
double interrogation, et acquérir ainsi une influence décisive
sur le résultat de l'épreuve.
CONCOURS.
Il sera rendu compte des concours ouverts entre nos étudiants dans un rapport spécial confié à lYL GardeiI, agrégé.
(1) Le nOmDl'e Lotal des boules distribuéos aux: di.verses éprouves a été de
savoir:
1120,
Capacité.
Boules
Boules
Boales
Boules
Boules
blanches . . . .
blanches-rouges.
rouges . . . . .
l'ouges-noires. .
noires . . .
Total.
4
15
Baccalauréat et Doctorat.
Licence.
142
166
Totaux.
Proportion
p. IOO.
85
230
20.5:l
28
19c1
17 .G7
3G.07
18:1
IG.S7
8.83
44
187
24
939
157
1120
4
�50
SÉANCE DE RENTRÉE.
ENSEIGNEMÉNT ET PERSONNEL.
Dans mon rapport de l'an dernier, je vous annonçais l'ouverture prochaine du cours de D'i'oitinteTnational p1'ivé, établi
par le décret du 28 décembre 1880, et confié, par l'arrêté du
15 octobre 1881, il l'un de nos agrégés. M. CHAVEGRIN a
inauguré ce cours dès la rentrée. Les étudiants de troisième
année et les aspirants au Doctorat l'ont suivi avec une assiduité qui est la preuve la plus évidente de l'intérêt que le
professeur a su donner à cet enseignement.
J'exprimais aussi l'espoir que:!VI. MAY serait prochainement
nommé titulaire de la chaire de PTocédul'e civile, qu'il occupait alors comme chargé de cours. Ce vœu a été accompli par le
décret du 16 décembre 1881. Nous avons été heureux de cc légitime avancement accordé à un collègue, dont six années
d'enseignement, tant à Nancy qu'à Douai, nous avaient permis d'apprécier les sérieuses qualités.
Nous avons accueilli aussi avec un juste sentiment de
satisfaction la nomination de M. GARNIER, professeur d'Économie politique, au titre d'Officiel' d'Académie C).
Une grande douleur nous était réservée. Un de nos professeurs les plus savants et les plus distingués nous a été
enlevé prématurément pr,r une longue et cruelle maladie,
contre laquelle toutes -les ressources de la science et le dé_
vouement le plus tendre et le plus infatigable ont été également impuissants. Bien qu'il eût à peine accompli sa quarante-quatrième année e), M. Ernest DUBOIS comptait prôs de
vingt ans d'excellents services dans la carrière de l'enseignement, pour laquelle il avait de bonne heure manifesté
une vocation prononcée. Peu après son admission au gmdc
de Docteur, il avait été appelé à prendre part aux travaux
(.1) Arrêté du Vi juillet 1882.
(2)'M. DUBOIS (Jean-Ambl'oise-Ern03t) était né il Sens (Auxerre), 109 décem"bre 1837; il est mort à Nancy, le 7 avril 1882.
�PACDLTi DE DROIT.
51
de la Faculté de Droit de Strasbourg (1). Il avait été ensuite
attaché à la Faculté de Grenoble, en qualité d'agrégé chargé
d'un cours de Droit civil(2), Il nous appartenait depuis 1865.
L'enseignement du Droit romain lui avait été confié, d'abord
comme
chargé de cours C), et deux ans après, aussitôt
son âge de trente ans, comme titulaire (4). Il a de plus créé
parmi nous le cours complémentaire de Droit civil app1'ofondi
dans ses rapports avec l'Em'egist'rement CS) institué pour la
première fois en France à la Faculté de Nancy. Il l'avait
échangé dans. ces dernières années contre le cours d'Ristoire
du Droit 1'omain et du Droit fTançais e).
Tout en restant plus particulièrement attaché au Droit
romain, son esprit avide de tout connaître, de tout étudier,
refusait de se confiner dans une branche de la science. Dans
les enseignements si divers dont il a été chargé, il s'est fait
vivement apprécier par la variété et la solidité de son érudition, la finesse de ses aperçus, la précision et la netteté de son
exposition. Son Programme de COU1'S du D1'oit romain C) nous
met à même de juger du soin et de la méthode qu'il apportait à cet enseignement; sa Leçon d' OUVei'tu1'e du
de
Droit civil approfondi dans ses rappm'tsavec l'Enregistrement CS)
nous montre dans quel esprit large et vraiment scientifique
il en avait conçu le plan. Ses services lui ont valu successivement les palmes d'Officier d'Académie C) et celles d'Officier
de l'Instruction publique CO).
(1) Du 26 déc. 1860 au 31 oct. 1861, et du 22 déc. 1862 au 21 avril 1864.
(2) Institué agrégé le 21 avril 1864.
(3) Arrêté du 30 septembre 1865.
(4) Décret du 9 décembre 1867.
(5) Arrêté du 16 décembre 1874, chargeant.M. DUBOIS du cours dc Droit civil
approfondi dans ses nbpports avec l'Enregistr·ement.
(6) Arrêté du 16 janvier 1880.
(7) Progr-amme dn Conrs de Droit romain, par Erncst Dubois. Nancy, 1871
(Obligations). - Paris, 1877 (Introduction. Pers.onnes, Droits récls. Successions.
Actions). - 2 brochures in-so.
(S) Leçon d'ouvertw'e du Cours de Droit civil approfondi dans ses j'apports
avec l'Enregistrement, suivie d'uns Bibliographie raisonnée de l'Enregistrement,
par Erncst Dubois. Paris, 1876, in-8°.
(9) Arrèté du 10 janvier 1872.
(10) Arrêté du 11 septembre 1877.
�50
SÉANCE DE RENTRÉE.
ENSEIGNEMENT ET PERSONNEL.
Dans mon rapport de l'an dernier, je vous annonçais l'ouverture prochaine du cours de Droit international p1'ivé, établi
par le décret du 28 décembre 1880, et confié, par l'arrêté du
15 octobre 1881, il l'un de nos agrégés. M. CHAVEGRIN a
inauguré ce cours dès la rentrée. Les étudiants de troisième
année et les aspirants au Doctorat l'ont suivi avec une assiduité qui est la preuve la plus évidente de l'intérêt que le
professeur a su donner à cet enseignement.
J'exprimais aussi l'espoir que M. MAY serait prochainement
nommé titulaire de la chaire de Procédtlre civile, qu'il occupait alors comme chargé de cours. Ce vœu a été accompli par le
décret du 16 décembre 1881. Nous avons été heureux de ce légitime avancement accordé à un collègue, dont six années
d'enseignement, tant à Nancy qu'à Douai, nous avaient permis d'apprécier les sérieuses qualités.
Nous avons accueilli aussi avec un juste sentiment de
satisfaction la nomination de M. GARNIER, professeur d'Économie politiqne, au titre d'Officier d'Académie
Une grande douleur nous était réservée. Un de nos professeurs les plus savants et les plus distingués nous a été
enleyé prématurément par une longue et crueHe maladie,
contre laquelle toutes -les ressources de la science et le dé.
vouement le plus tendre et le plus infatigable ont été également impuissants. Bien qu'il eùt à peine accompli sa quarante-quatrième année (2), M. Ernest DUBOIS comptait près de
vingt ans d'excellents services dans la carrière de l'enseignement, pour laquelle il avait de bonne heure manifesté
une vocation prononcée. Peu après son admission au grade
de Docteur, il avait été appelé à prendre part aux travaux
e).
(.1)
Arrêté
du 14 juillet 1882.
(2)'M. DUBOIS (Jeun-Ambl'oise-Erno3t) était né il Sens (Auxerre), le 9 ll3c8m-.
lue 1837; il est mort il Nancy, le 7 avril 1882.
�FACULTt DE DROIT.
51
de la Faculté de Droit de Strasbourg (1). Il avait été ensuite
attaché à la Faculté de Grenoble, en qualité d'agrégé chargé
d'un cours de Droit civiW). Il nous appartenait depuis 1865.
L'enseignement du Droit 1'omain lui avait été confié, d'abord
comme agrég4 chargé de cours (d), et deux ans après, aussitôt
son âge de trente ans, comme titulaire e). Il a de plus créé
parmi nous le cours complémentaire de Droit civil approfondi
dans ses rapports avec l'Enregistrement CS) institué pour la
première fois en France à la Faculté de Nancy. Il l'avait
échangé dans ces dernières années contre le cours d'Ristoire
du Dl'oit romain et du Droit français (6).
Tout en restant plus particulièrement attaché au Droit
romain, son esprit avide de tout connaître, de tout étudier,
refusait de se confiner dans une branche de la science. Dans
les enseignements si divers dont il a été chargé, il s'est fait
vivement apprécier par la variété et la solidité de son érudition, la finesse de ses aperçus, la précision et la netteté de son
exposition. Son Programme de COU1'S du Droit 1'omainC) nous
met à même de juger du soin et de la méthode qu'il apportait à cet enseignement; sa Leçon d'ouvertUl'e du CMtrs de
Droit civil app1'ofondi dans ses rapports avec l'En1'egist1"ement C)
nous montre dans quel esprit large et vraiment scientifique
il en avait conçu le plan. Ses services lui ont valu successivement les palmes d'Officier d'Académie (9) et celles d'Officier
de l'Instruction publique CO).
(1) Du 26 déc. 1860 au 31 oct. 1861, ct du 22 déc. 1862 au 21 avril 1864.
(2) Institué agrégé le 21 avril 1864.
(3) Arrêté du 30 septembre 1865.
(4) Décret du 9 décembre 1867.
(5) Arrêté du 16 décembre 1874, chargeant 11. DunOIS du cours do Droit civil
approfondi dans ses ntpports avec l'Enregistrement.
(6) Arrêté du 16 janvier 1880.
(7) Programme du COt/rs de Droit romain, par Ernost Dubois. Nancy, 1871
(Obligations). - Paris, 1877 (Introduction. Pers.onnes. Droits réels. Successions.
Actions). - 2 brochures in-go.
(8) Leçon d'ouvertur'e du Cours de Droit civil approfondi dans ses mppol'IS
de l'Enregistrement,
avec l'Enr'egistrement, suivie d'une Bibliogmphie
par Ernest Dubois. Paris, 1876, in-So.
(9) ArT/lté du 10 jauvier 1872.
(10) Arrêté du 11 septembre 1877.
�52
SÉANCE DE nENTnÉE.
Quelque dévouoment que M. Dubois apportât à ses devoirs
professionnels, ils ne l'absorbaient pas tout entier. De nombreux travaux sur les diverses branches de la science du
Droit et sur les matières quiy confinent, attestent l'incessante
activité, en même temps que la vigueur et l'originalité de
son esprit. Je ne puis les citer tous i mais je dois au moins
signaler ici son œuvre capitale; sa belle et savante édition
des Institutes de Gaïus, d'après l'Apographum de Studem'nnd C).
Lorsque la maladie nous priva du
de M. Dubois,
nous n'avions pas d'agrégé disponible qui pût être appelé à
le suppléer. Mais l'affectueuse confraternité des membres
de la Faculté, et leur dévouement à l'intérêt des études
n'ont pas permis que son cours subît d'interruption. Plusieurs
de nos collègues, déjà chargés d'autres enseignements, s'en
sont partagé la tâche avec un empressement dont M. Dubois
a été vivement touché, et dont je dois ici leur exprimer toute
ma reconnaissance.
Le successeur de notre regretté collègue dans la chaire
de Droit 1'omain était indiqué par sa compétence spéciale et
ses servicesantérieurs.M. MAY avait donné cet enseignement
parmi nous, avec beaucoup d'autorité et de succès, pendant
quatre années consécutives, de 1877 à 1881; il ne l'avait pas
quitté sans regret pour celui de la Procédure civile. Une délégation temporaire l'y a ramené pendant les derniers mois de
l'année qui vient de s'écouler (2); un décret récent, rendu
conformément à nos vœux et au sien, l'y transfère à titre
définitif (3).
Un de nos agrégés, chargé déjà du cours d'Histoire géné(1) Institutes de Ga'ius, 6e édHion (l,e française), d'après l'Apographum de
Studemund, suivie d'une Table des leçons nO'1tvelles, par Ernest Dubois. Paris,
1881, 1 volume in-80.
(2) Arrêté ministériel du 1er mai 1882, portant que 1\1. 1\1AY, professeur de
Procédure civile à la Faculté de Droit de Nancy, est, sn outre, délégué, du
1" mai au 1er août, dans la chaire de Droit romain) vacante par le décès de
M. Dubois.
(3) Décret du 21 octobre 1882.
�FACULTÉ DE DROIT.
53
raIe du Droit français public et privé, M. BEAUCHE T,
sent à prendre, en outre, le cours de Procédure civile, en attendant que la nomination d'un nouvel agrégé nous permette
de l'attacher à l'un de ces deux enseignements.
La mort de M. Dubois laissait vacant aussi le cours complémentaire d'Histoù'e du Droit romain et du Droit fmnçais,
destiné aux aspirants au Doctorat. M. LIÉGEOIS, à qui .ce
cours a été confié ('), a commencé, dans de savantes et substantielles leçons, l'histoire du Droit public de la France depuis le règne de Philippe-Auguste jusqu'à 1789.
Tels sont, Messieurs, les faits les plus importants qui se
sont accomplis dans la Faculté de Droit au cours de la dernière année scolaire. Il me sera permis de dire, en terminant,
que chacun y a rempli sa tâche dans le sentiment du devoir
et l'esprit de dévouement confraternel qui nous ont de tout
temps animés.
(1) Arrêté du 25 mai 1882.
�
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1882 - Rentrée Solennelle des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie de Nancy, le 28 novembre 1882
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10.</li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12.</li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.13-27.</li>
<li>Darwin, Sa vie et son œuvre, Discours prononcé à la Rentrée-Solennelle des Facultés, le 28 novembre 1882. p.29-39.</li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1881-1882. p.41-53.</li>
<li>Paroles Prononcées sur la tombe de M. Ernest Duboix, Professeur à la Faculté de Nancy, par M. Lederlin, Doyen, le 9 avril 1882. p.64-57.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1881-1882. p.57.</li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1881-1882. p.59-88.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1881-1882. p.89-92.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences . p.93-109.</li>
<li>Paroles Prononcées sur la tombe de M. Delbos, Professeur de Géologie à la Faculté des sciences de Nancy, par M. L. Grandeau, Doyen, le 8 juin 1882. p.110-112.</li>
<li>Publications des Professeurs de la Faculté des sciences pendant l'année scolaire 1881-1882. p.113-115.</li>
<li>Rapport sur l'Enseignement et les Examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1881-1882). p.117-143.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie au Conseil Académique. p.145-153.</li>
<li>Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1881-1882. p.154-155.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1881-1882, par M. Gardeil, Agrégé à la Faculté. p.157-163.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.165-167.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.167-169.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.169-170.</li>
<li>Table. p.171.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1882
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1881-1882
Subject
The topic of the resource
Rapport du Doyen de la Faculté de droit
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
LEDERLIN
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1883
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/9a659c7921ff71af7acc2685a3e066b7.pdf
3801e3da8c08f46aaa9a2a77a781e44f
PDF Text
Text
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!
�UNIVERSITÉ DE FRANCE -
ACADÉMIE DE NANCY
RENTRÉE SOLENNELLE
DES
ET DE
L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
DE NANOY
Le 28 Novembre 1882
NANCY
IMPRIMERIE BERGER-L EVRA DL '1' ET Cie
Il,
UUE JJ>AN-LAMOUU,
1883
Il
��PAROLES
PRONONCÉES
SUR LA TOMBE DE M. ERNEST DUBOIS
PROFBSSEUR A LA FACUL'l'}] DEl DROI'!' DE NANCY
PAR M.
LEDERLIN, DOYEN,
LE 9
AVRIL 188'l
MESSIEURS,
La Faculté de Droit de Nancy vient d'éprouver une de ces
douleurs qui, dans les compagnies comme dans les familles,
ont un long et profond retentissement. Un de ses maîtres les
plus savants et les plus distingués, un professeur également
aimé et estimé de ses collègues et de ses élèves, lui a été
enlevé dans la force de l'âge, dans toute la maturité d'un talent éprouvé. Pendant plus de trois mois, nous l'avons vu souffrir d'un mal qui ne devait point pardonner, hélas! et qui,
dès le début, s'était révélé par les symptômes lès plus redoutables. Les premiers dangers, pourtant, avaient pu être conjurés, et l'espoir semblait nous être rendu; nouS'savions trop
combien il était nécessaire aux siens, dont il était l'âme et
le soutien, nous savions aussi quelle place il tenait dans notre
École, sa seconde famille; notre affection ne pouvait admettre
l'idée d'une séparation aussi douloureuse; elle n'a pu nous
être épargnée cependant, malgré la science, dont la fidèle
amitié de ses docteurs semblait augmenter encore les ressources, malgré le dévouement infatig-able d'une épouse,
vaillante entre toutes.
�FACULTi DE DROIT.
55
Ernest DUBoŒ naquit il. Sens, le 9 décembre, 1837. Élève
de la Faculté de Droit de Paris, il y obtint, en 1860, le grade
de docteur, après des épreuves justement remarquées. Dès la
même année, il fut appelé à pren.dre part aux travaux de
la Faculté de Droit de Strasbourg. Il y montra, dans un cours
d'Intl"oduction à l'étude du Droit, les qualités qui le désignaient pour l'agrégation et le professorat. En 1864, il conquit, dans un brillant concours, le titre d'agrégé et fut chargé
d'un cours de Droit civil à la Faculté de Grenoble. Un an
après,l'enseignement du Droit 1"omain lui fut confié à Nancy,
comme suppléant d'abord, puis, dès que son âge le permit, à
titre définitif. Il y joignit plus tard celui du Droit civilapprofondi dans ses rapports avec l'Enr'egistrement, qu'il changea)
après quelques années, contre le cours d' Histoire du Droit
romain et
Droit français.
Doué d'une érudition aussi solide que variée, d'un esprit
fin et pénétrant, il exposait avec une égale précision, une
égale lucidité les principes fondamentaux du droit et les difficultés souvent ardues de la science. Mais, si vivante que fùt
sa parole, il n'a pas voulu ne confier qu'à elle seule tout son
enseignement. Il nous a laissé de son cours de Droit romain
un Programme, dont la modeste apparence cache sur plus
d'un point des vues ingénieuses et fécondes. Dans une savante leçon
il a tracé avec ampleur le cadre de
son cours d'Enregistrement, et, en même temps qu'il nous l'a
conservée par l'impression, il l'a enrichie d'importantes communications sur la législation et la bibliographie de notre
droit fiscal.
Aucune branche de la science du droit et de celles qui en
sont voisines n'était restée en dehors de ses patientes investiga. tions. Le droit romain, le droit civil français, le droit international privé, l'enregistrement, l'épigraphie, la linguistique
lui ont fourni tour à tour le sujet d'études consciencieuses et
approfondies, dont plusieurs attestent à un haut degré la
vigueur et l'originalité de son esprit.
�56
SÉANCE DE RENTRÉE.
Il Y a un an à peine, il terminait une œuvre magistrale,
par laquelle il a rendu un service signalé aux étuùes de
droit romain, et grandement honoré la science françaisc:j'ai
nommé son édition des Institutes de Gaïus. Le monde savant
a justement admiré l'exactitude, la fidélité, la science infinie
dont il a fait preuve dans cette œuvre considérable. Jamais,
peut-être, il n'avait montré une aussi vive passion de l'étude,
une ardeur aussi infatigable que dans ce travail, qu i s'élargissait sans cesse sous sa main, au fur et à mesure que le but
semblait se rapprocher davantage.
Des travaux de cette importance étaient bien faits pour
lui assurer une place exceptionnelle au milieu de nous:
l'honneur en rejaillissait sur la Faculté tout entière. Mais ce
qui nous attachait surtout à lui, c'étaient l'aménité de ses relations, sa sincérité en toutes choses, son affectueuse confraterni té; nous n'oublierons jamais le charme que répandaient
autour de lui la distinction de son esprit et les qualités
de 'son cœur. Ses élèves aussi savaient apprécier dans leur
maître chéri, à côté de sa science profonde, le vivant intérêt,
la constante affection dont il était [mimé envers eux.
A l'étendue de notre perte, 11 la grandeur de notre deuil,
nous pouvons juger du vide que son départ laisse à son foyer
domestique. Chacun de nons a été témoin du bonheur qu'il
y goûtait, auprès d'une compagne étroitement associée à toutes
ses pensées, à toutes ses aspirations, auprès de ses enfants,
sur lesquels il veillait avec la plus tendre sollicitude, et qui
lui avaient donné dejà et lui promettaient encore bien des
sujets de joie. S'il n'y a point, en un pareil malheur, de consolations humaines, puissent-ils du moins trouver dans notre
profonde sympathie quelque adoucissement à leur douleur,
et veuille la Providence, dont il ne nous appartient pas de
sonder les desseins, les soutenir dans l'épreuve qu'elle leur
réservait!
�
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Title
A name given to the resource
1882 - Rentrée Solennelle des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie de Nancy, le 28 novembre 1882
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10.</li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12.</li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.13-27.</li>
<li>Darwin, Sa vie et son œuvre, Discours prononcé à la Rentrée-Solennelle des Facultés, le 28 novembre 1882. p.29-39.</li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1881-1882. p.41-53.</li>
<li>Paroles Prononcées sur la tombe de M. Ernest Duboix, Professeur à la Faculté de Nancy, par M. Lederlin, Doyen, le 9 avril 1882. p.64-57.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1881-1882. p.57.</li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1881-1882. p.59-88.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1881-1882. p.89-92.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences . p.93-109.</li>
<li>Paroles Prononcées sur la tombe de M. Delbos, Professeur de Géologie à la Faculté des sciences de Nancy, par M. L. Grandeau, Doyen, le 8 juin 1882. p.110-112.</li>
<li>Publications des Professeurs de la Faculté des sciences pendant l'année scolaire 1881-1882. p.113-115.</li>
<li>Rapport sur l'Enseignement et les Examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1881-1882). p.117-143.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie au Conseil Académique. p.145-153.</li>
<li>Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1881-1882. p.154-155.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1881-1882, par M. Gardeil, Agrégé à la Faculté. p.157-163.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.165-167.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.167-169.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.169-170.</li>
<li>Table. p.171.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1882
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A name given to the resource
Paroles Prononcées sur la tombe de M. Ernest Duboix, Professeur à la Faculté de Nancy, par M. Lederlin, Doyen, le 9 avril 1882
Subject
The topic of the resource
Paroles prononcées sur la tombe de M. Ernest Duboix
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
LEDERLIN
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1883
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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fr
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Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
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ec135b110d6d3695084bcda4b271995f
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�UNIVERSITÉ DE FRANCE -
ACADÉMIE DE NANCY
RENTRÉE SOLENNELLE
DES
ET DE
L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
DE NANOY
Le 28 Novembre 1882
NANCY
IMPRIMERIE BERGER-L EVRA DL '1' ET Cie
Il,
UUE JJ>AN-LAMOUU,
1883
Il
��PUBLICATIONS
DES
MEMBRES DE LA FACULTE DE DROIT
PENDANT I:ANNÉE SCOLAIRE 1881-1882
M. A. LmIBARD: Discours prononcé sur la tombe de 1}[. E. Dubois, [irofesseu1' à la Faculté de Droit, au nom de l'Académie lie :stanislas.
(klémoiros de l'Académie de Stanislas, cxxxue année, 4' serie, tome XIV,
pag'es CXlll à CXV,)
M. p, LOMBARD. - Traduction, avec notice et notes, de la loi allemande
du 28 juület 1881, modifiant la loi sur l'industrie, du 21 juin 1869.
(Annuaire de législation étrangère, publié par la Société de Législation
comparée, XIe année, 1882.)
11. kLw : Compte rendu des deux [ire1i1Îel'svolumes de l'llistoÎ1'e du
droit et des institlltions politiques, civiles et judiciaires de l'Angleterre,
par M. E, Glassoll, memhre de l'Institut, professeur à la Faculté (le Droit
de Paris, (Revue critique de législation et de jurisprudence, tome XI,
1882, pages 324-327,)
M. CHAVEGRIN: Ètucle sur le pow'voi en
en matière civile,
cl'après le Code de procédure civile de l'Empire cl' Allemagne. (Illllletin de
la Société de Législation comparée, 13° année, 1882, pages 238-250.)
III. BEAUCHET: Prog1'amme du Cours cl'histoire générale du clroit
français public et privé, (Nancy, 1882, hrocl1me in-8°.)
- Étude historique SUI' les formes de la célébration du mariage dans
l'ancien dToit fl'ançais. (Nouvelle Revue historiclue de droit français et.
étranger, 6e année, 1882, pages 351-393.)
��
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A name given to the resource
1882 - Rentrée Solennelle des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie de Nancy, le 28 novembre 1882
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10.</li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12.</li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.13-27.</li>
<li>Darwin, Sa vie et son œuvre, Discours prononcé à la Rentrée-Solennelle des Facultés, le 28 novembre 1882. p.29-39.</li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1881-1882. p.41-53.</li>
<li>Paroles Prononcées sur la tombe de M. Ernest Duboix, Professeur à la Faculté de Nancy, par M. Lederlin, Doyen, le 9 avril 1882. p.64-57.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1881-1882. p.57.</li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1881-1882. p.59-88.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1881-1882. p.89-92.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences . p.93-109.</li>
<li>Paroles Prononcées sur la tombe de M. Delbos, Professeur de Géologie à la Faculté des sciences de Nancy, par M. L. Grandeau, Doyen, le 8 juin 1882. p.110-112.</li>
<li>Publications des Professeurs de la Faculté des sciences pendant l'année scolaire 1881-1882. p.113-115.</li>
<li>Rapport sur l'Enseignement et les Examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1881-1882). p.117-143.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie au Conseil Académique. p.145-153.</li>
<li>Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1881-1882. p.154-155.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1881-1882, par M. Gardeil, Agrégé à la Faculté. p.157-163.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.165-167.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.167-169.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.169-170.</li>
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</ol>
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Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1881-1882
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Publications relatives aux Membres de la Faculté de droit
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Université De France / Académie de Nancy
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Nancy (Meurthe-et-Moselle)
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!
�UNIVERSITÉ DE FRANCE -
ACADÉMIE DE NANCY
RENTRÉE SOLENNELLE
DES
ET DE
L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
DE NANOY
Le 28 Novembre 1882
NANCY
IMPRIMERIE BERGER-L EVRA DL '1' ET Cie
Il,
UUE JJ>AN-LAMOUU,
1883
Il
��=--==
RAPPORT
DE M. TOURDES, DOYEN DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE
SUR LES TRAVAUX DE LA FACULTÉ
PENDANT X/ANNÉE SCOLAIRE 1881-1882
MONSIEUR LE RECTEUH,
MESSIEUHS,
Aucune modification ne s'est prodnite dans le corps enseignant de notre École, pendant l'année scolaire 1881-188 2
les mêmes professeurs et agrégés ont concouru à l'instruction de nos élèves par un enseignement méthodique et actif,
dans ce cadre qui varie peu de nos études médicales,
théoriques et pratiques.
Une distinction a été accordée à l'un de nos collègues;
.M. le professeur Poincaré a été nommé chevalier de la Légion d'honneur, récompense méritée par les recherches de
l'hygiéniste et par le talent du professeur.
Nous avons appelé l'attention du Ministre sur l'insuffisance du nombre de nos agrégés, réduits à six par les nominations qui ont appelé au professorat plusieurs de nos habiles
auxiliaires.
Conformément au vœu de la Faculté, un arrêté ministériel, en date du 20 mai 1882, a ouvert un concours pour
sept places d'agrégés attribués à la Faculté de Nancy:
2 pour l'anatomie et la physiologie, 1 pOUl' l'histoire naturelle médicale, 1 pour la physique médicale, 1 pour lapatho-
�60
SÉ ANCE DE RENT RÉE.
Iogie interne et la médecine légale, 2 pour la chirurgie. Ces
concours s'ouvriront à Pari s le pl' décembre 1882, le 1·' mars
et le 1er juin 1883. D es j eunes gens distingués se préparent
à entrer en lice, et nous donnent l'espoir que les vides qui
existent dans notre agrégation seront dignement l'Cmplis.
:M. le :Ministre de l'instruction publique avait conslllté la ,
Faculté de médecine sur les modifications à introd uire dans '
l e conco urs pour l'agrégation.
La Faculté de Nancy, dans sa séance du 19 jamier 1882,
a été d'avis qu'il y avait li eu de maintenir les concours
d'agrégation, pour les différentes Facultés, devant un jury
central siégeant à Paris, en augmentant dans ce jury la représentation des Facultés de province; qu'il convcnnit d'établir quatre jurys spéciaux, correspondant à chncun des
ordresd'ngrégation; qu' en conservant les épreuves nctuelles, .
il Y avait li eu de fortifier les épreuves pratiques dans chaque
spéeialité; que la thèse et l'argumentation devaient être
maintenues, mais en laissant aux candidats le choix de leur
suj et. Un classement général des candidats serait établi dans
chaque ordre d'agrégation. Un rapport détaillé de M. le professeur Bernheim fait connaître les motifs de ces avis.
La F ac ulté de médecine a été consultée sur le projet de
création d'un nouveau grade supérieur à celui de docteur
en médecine, sous le nom de Doctorat ès sciences œédieales;
elle a repoussé cette création qui aurait pour résultat d'abaisser le titre profession nel, sans au cune utilité pour la
science. Ce nouveau grade, sous un même titre, correspondrait aux spécialités les plus diverses. Reproduction affaiblie
du Doctorat ès sciences, il conduirait à la suppression des
concours d'agr égation, et aurait pour résultat d'altérer le
caractère de l'enseig nement médi cal. Un rapport détaillé du
Doyen fait connaitrc les motifs sur lesquels s'est fondée la
Faculté de médecine. Le conseil académique, dans Ba séance
du 30 novembre, s'est associé à cette opinion, en émettant
un vœu contraire à la création
�61
FACULTÉ DE MÉDECINE.
l\h Gavarret, inspecteur général des ]'acultés de médecine, dans sa visite du mois d'avril 1882, a examiné les
différcnts services de la Faculté de médecine; une séance de
Faculté a été consacrée à l'étude des besoins de notre enseignement. L'attention de l'autorité a été appelée I>ur les
questions générales et spéciales qui importent à l'avenir de
notre École, et qui doivent être ensuite l'objet de rapports
particuliers.
PERSONNEL DES ÉTUDIANTS. -
INSCRIPTIONS.
Il a été pris 395 inscriptions, pendant la dernière année
scolaire, à la Faculté de médecine de Nancy, dont 359 pour
le Doctorat, et 36 pour le grade d'officier de santé. C'est une
augmentation (le 40 inscriptions sur l'année précédente,
qui elle-même était en progrès de 30 inscriptions, comme
l'intlique le tauleau suivant:
l'NSCRIP'l'IO}[S
de Doctora.t.
18i9-1880.
1880-1881.
1881-1882.
d'Ofilciat.
1.'O'l'AUX.
303
322
359
22
33
36
325
355
395
Le nombre de nos étudiants a été de 154, ainsi- réparti:
107 en cours d'inscriptions; 41 en cours d'examens, sans
cOlllpter lea élèves de pe année qui ont soutenu leur 1er examen
de Doctorat, et 6 auditeurs bénévoles.
L'année précédente, le nombre total des étudiants avait
été de 147, dont 89 en cours d'inscriptions. C'est sur cette
catégorie d'élèves que l'augmentation a surtout porté: 107 au
lieu (lc 89; c'est celle qui représente le mouvement régulier
de ntcole. La diminution du nombre des élèves en cours
d'examens: 41 au lieu de 48, s'explique par le passage de
l'ancien régime au nouveau qui a pour effet de réduire cette
catégorie d'élèves.
�62
SÉANCE DE RENTRÉE.
Les 107 élèves en cours d'inscriptions se répartissent ainsi
entre les quatre années d',études:
1 re année.
36
29
17
25
2e année.
3 e année.
4 e année.
. TOTAL.
107
Pendant l'année scolaire précédente, ces chiffres avaient
été :
1 re année.
32
17
28
12
2 e année.
3 e année.
4.0 année.
TOTAL.
89
L'augmentation actuelle porte sur les deux premièrcs
années et sur la 4 e. Le faible éhiffre de la Be année eOlTCSpond à l'époque où les deux diplômes ont été exigés pour
prendre la Fe inscription. Il est certain que l'exigence de
ces deux diplômes constitue une barrière difficile il franchir
à l'entrée des études médicales. Sur 14 élèves qui avaient pris
des inscrîptions pour le grade d'officier de-santé en novembre
1881 et en janvier 1882, 4 ayant été reçus bacheliers ès
sciences au mois d'avril, ont obtenu des imeriptions rétroactives de doctorat; les 10 autres ont cessé de prendre des
inscriptions.
Le baccalauréat ès sciences, dit restreint, s'applique au
contraire à des matières très étendues, qu'il est difficile de
connaître en une seule année d'études. On en a la preuve
dans la statistique des Facultés des sciences qui constate la
proportion considérable des ajournements à cet examen. A
la session du mois d'août 1882, sur 627 cand idats, 342 ont
échoué à la composition écrite, 63 à l'épreuve orale; 222 ont
été reçus, la proportion des admissions n'étant ainsi que de
32 p. 100, très inférieùre à celle qui existe pour les autres
baccalauréats. On a déjà émis le vœu que le programme soit
�FACULTÉ DE MÉDECINE.
03
modifié et qu'une classe spéciale soit ouverte dans nos lycées
pour la préparation à cet examen, s'il doit être conservé
dans sa forme actuelle. M. le Ministre de l'instruction publique a consulté les Facultés de médecine sur l'utilité que
présente ce bac:calauréat. La Faculté de Nancy, dans sa
séance du 23 novembre 1882, a été d'avis de le supprimer.
Le même vœu a été exprimé par le conseil académique.
Le nouveau régime d'examens s'applique maintenant à la
presque totalité des élèves en cours d'inscriptions. Un élève
de 3 e année, 8 de quatrième suivent encore le régime ancien;
ces chiffres étaient 7 et 10 pendant l'année précédente. Pendant la présente année scolaire, sur 359 inscriptions de Doctorat, 29 ont été prises par des aspirants suivant l'ancien
régime; 330 inscriptions appartenaient au nouveau régime.
Pendant.la précédente année scolaire, on avait encore compté
63 inscriptions prises par des élèves qui suivaient l'ancien
régime et 259 pour le régime nouveau.
Un arrêté du 20 juillet 1882 rapporte l'arrêté du 10 août
1877 qui permettait de prendre, sous certaines conditions, la
première inscription au trimestre d'avril. D'après l'article 2
de l'arrêté nouveau, les étudiants en médecine ne pourront
en aucun cas commencer leurs études après le 15 janvier.
La circulaire du 20 août 1882 est formelle à cet égard. Les
étudIants qui auront soutenu leur baccalauréat ès sciences
avec succès, à la session de novembre, arriveront encore en
temps utile, mais ceux qui ne se seront présentés qu'à la
session d'avril, ne pourront prendre leur première inscription
qu'au mois de novembre suivant.
La provenance des élèves on cours d'inscriptions est en
rapport aveo notre situation géographique. L'Alsace-Lorraine et le département de Meurthe-et-Moselle nous fournissent notre recrutement le plus nombreux. 39 élèves provenaient des provinces en ce moment séparées; 34 de lYleurtheet-Moselle; pendant la précédente année scolaire, c'était
28 pour la première de ces origines et 24 pour la seconde, Les
�64
SÉANCE DE RENTRÉE.
Vosges viennent en troisième ligne avec 10 élèves, la Meuse
avec 6 i la Haute-Saône avec 5 i 1l autres élèves proviennent
de divers départements, 2 de l'étranger. Malgré notre position
aujourd'hui frontière, avec la facilité actuelle des communications, nous ne dontons point que ce rayon ne s'étende pal'
la notoriété qni s'attache à un établissement pourvu de tous
les moyens d'instruction.
ÉLÈVES BOURSIERS.
Le nombre de bourses accordées à la Faculté de médecine
de Nancy a été de 5 pendant la présente année scolaire, au
lieu de 9, chiffre de l'année précédente. Cette répartition se
fait aujourd'hui entre des Facultés plus nombreuses. Nous ne
pouvons que désirer le développement d'une institution qui
favorise le recrutement de la profëssion médicale, en en permettant l'accès à des jeunes gens qui appartiennent à des
familles peu aisées, et qui ont fait preuve d'aptitude. Les
études médicales précédées des deux baccalauréats
évidemment les plus longues et les plus dispendieuses de toutes
celles qui conduisent à une profession libérale. Il serait bien
à désirer que l'institution des bourses fût établie sur de plus
larges bases et dans le but déterminé de concourir au développement de la profession. Créée d'abord par la loi du 14 frimaire an III pour les besoins de l'armée et de la marine, cette
institution fut remplacée par des écoles spéciales. C'est la loi
de finances du 25 octobre 1876 qui a rétabli les bourses tombées en désuétudc, mais dans le but principal de faciliter les
études supérieures dans les Facultés des lettres et des sciences.
Pour les Facultés de médecine et les .Écoles de pharmacie,
auxquelles la même faveur a été accordée, mais dans des
limites restreintes, l'institution a surtout un but professionnel.
Par les arrêtés du 5 novembre 1877, du 27 juin 1878, du
15 novembre 1879, et par la circulaire du 16 juin 1880, les
conditions des concours ont été déterminées. Les bourses
�65
FACULTI\ DE ilrJ'mECINE.
correspondent à chacune des années d'études. Elles ne sont
continuées pout' l'année suivante qu'après un nouveau concours. Les bourses de première année sont absolument exceptionnelles; elles sont réservées aux élèves qui ont eu la note
bien ou t1'ès bien à l'un de leurs baccalauréats, notes rarement accordées: La note bien, au dernier examen de médecine, est également exigée pour que l'élève puisse se présenter au concours. Avec le régime nouveau, qui supprime
les examens de fin d'année, cette condition prolonge l'influence du premier examen de Doctorat jusqu'à une époque
avancée de la scolarité, et ne permet pas de tenir suffisamment compte des progrès des autres études.
ÉLÈVES MILITAIRES.
Les élèves du service de santé militaire, par application
du'décret du 15 juin 1880, ont le droit de terminer leurs
études dans la Faculté où ils les ont commencées. Cette mesure a augmenté pour notre École le nOlnbre des élèves de
cette catégorie, il s'est élevé à 18 pour la dernière année
scolaire, au lieu de 10, chiffre de l'année précédente. Les
militaires se répartissent ainsi entre les différentes
années d'études: 3 pour la 3 e année, 9 pour la 4" et 6 pour
la f/, élèves en cours d'examens: total,18. Ces élèves, nommés au concours, font en général des études fortes et régulières, ils nous ont présenté de bonnes thèses, qui, d'après
l'ancien règlement, n'auraient pas appartenu à notre École.
Les ôlèves peuvent choisir le lieu de leurs études entre
Il villes qui sont le siège de Faeultés ou d'Écoles préparatoires de plein exercice. Cette dissémination des élèves"
entre 11 établissements d'une importance inégale n'est pas
un avantage pour le service de santé militaire. Il y aurait
lieu d'utiliser les ressources des Facultés de l'État en dirigeant sur ces centres les élèves de cette catégorie, ainsi que
nous l'avons déjà fait remarquer; on se rapprocherait de
AC'ur... TÉS.
5
�GG
DE RENTRtE.
l'ancienne organisation qui
fonctionné à Strasbourg aVec
une utilité incontestable. Nancy se trouve tout naturelle_
ment désigné comme centre de ce genre par les ressources
que présente son École et par l'importance croissante de sa
situation militaire. Le recrutement de la m'édecine militaire
est toujours fait d'ailleurs, dans de notables proportions,
parmi les jeunes gens qui appartiennent aux départcments
de l'Est.
Le projet de rétablir l'École du service dc santé militaire,
en l'annexant à une Faculté de médecine, a excité dans
notre École une légitime émotion. Succédant à la Faculté
do Strasbourg, la Faculté de Nancy fait valoir les titres qui
la désignent pOllr être le siège de cette institution, qui augmenterait l'importance du centre universitaire qu'une pensée
patriotique a placé dans la principale ville de la région de
l'Est. Le conseil académique) dans sa séance du 30 novembre, s'est associé au vœu exprimé par la Faculté de médecine, et aux motifs sérieux, d'ordres divei's, qui le recommandent à l'attention de l'autorité.
Quinze de nos élèves ont été admis, cette année, dans le
corps de la médecine militaire, après des concours où plusieurs d'entre eux ont obtenu un rang très honorable: huit
candidats à huit inscription,s ont été admis; un .iL 12, 1\[. Loison, qui a obtenu le premier rang de cette série; six avec le
titre de docteur, avec les nOS 4, 5, 7 de la promotion. Dans
le concours de sortie du Val-de-Grâce, les aides-majors qui
ont eu les nOS 1, 2 et 4 appartiennent à la Faculté de
Nancy.
ENGAGÉS CONDITIONNELS D'UN AN.
Les étudiants en médecine, engagés conditionnels d'un
an, sont dirigés sur les compagnies d'infirmiers militaires qui
desservent les hôpitaux militaires de Paris, Versailles, Lille,
Lyon, Marseille et Toulouse. Le 6 e corps n'e"t pas compris
�FACULTÉ DE }!ÉDECINE.
67
dans ceux qui peuvent reeevoir ces engagements. La :F'acuIté, il diverses reprises, notamment le 12 décembre 1879,
a demandé que l'hôpital militaire de Nancy fût ouvert aux
engagements de ce genre. L'objection principale fut alors
(lettre du 10 mars 1880) que l'hôpital de Nancy n'était pas
desservi par des infirmiers militaires. Depuis le 1er janvier
1881, cet hôpital a reçu des infirmiers militaires, et nous
avons renouvelé notre demande; jusqu'ici elle n'a point prévalu. Une réponse du ministère de la guerre, en date du
4 septembre 1882, déclare que les choix ont porté sur les
villes qui offrent à la fois le plus de ressources pour l'instruction médicale et les meilleures conditions pour éviter de
trop grands déplacements. La première de ces conditions est
évidemment remplie par Nancy, dont la Faculté offre d'importantes ressources. Quant au déplacement et au lieu de
réunion plus ou moins favorable à la concentration du service,
la facilité des communications fait disparaître un inconvénient de ce genre, qui existerait d'ailleurs pour plusieurs
des
désignées autant que pour Nancy, qui est placé
•
dans la circonscription du corps d'armée le plus considérable.
La composition et non le nombre des infirmiers militaires
iL Nancy sera modifiée par l'admission des étudiants en médecine engagés volontaires, dans les limites des besoins.
Sans aucun doute les élèves domiciliés à Nancy ne pourraient faire leur volontariat dans cette ville i la règle est
qu'on ne peut s'engager dans un corps en garnison dans la
sulJdivision où l'on est domicilié. Mais les élèves des autl'es
Facultés et des Écoles préparatoires pourraient s'engager sans
obstacle dans la compagnie dont le siège est à Nancy. Les
Facultés de Lyon et de Lille reçoivent nos élèves sans pouvoir nous envoyer les leurs; c'est pour nous une perte sans
compensation, et comme nous l'avons faît remarquer à un
point de Yue plus général, les ressources d'une des trois Facultés ùe l'État ne sont pas utilisées pour l'instruction des
engagés conditionnels, qui peuvent être dirigés SUl' des
�68
SÉANCE DE RENTRÉE.
villes qui n'ont point de Faculté. C'est par ces motifs qUe
nous avons demandé qu'on autorisât les engagements volontaires des étudiants en médecine pour la 6 e section des infirmiers militaires, avec direction sur l'hôpital de Nancy. Ce
vœu a été porté devant le conseil académique, qui s'y est
associé dans sa séance du 30 novembre.
Le volontariat des étudiants en médecine pourrait d'ailleurs être utilisé d'une manière plus efficace pour le service
médical de l'armée. Si l'on retardait leur appel jusqu'au
moment où ils ont pu prendre le titre de docteur, l'}:tat
aurait des serviteurs plus instruits et plus utiles. Une organisation de ce genre existe dans des"'pays voisins et fait bénéficier l'armée des services que peuvent rendre dans les hôpitaux des jeunes gens qui ont terminé leurs études médicales.
On comblerait ainsi les lacunes qui existent dans le cadre
inférieur du service de santé et on se préparerait un corps
de médecins auxiliaires qu'on utiliserait suivant les circonstances pour compléter le service médical de l'armée. Si la
suppression du volontariat devait cOÏf!cider avec
Ice
obligatoire de 3 ans, il serait plus important encore d'Ol'ganiser sur ces bases le service médical de l'armée. Trois
années continues de service militaire porteraient une grave
atteinte aux vocations et à l'instruction médicales.
EXAMENS.
Les examens de fin d'année qui correspondent aux anciens
règlements n'ont plus été qu'au nombre de 4: un pOUl' le
doctorat, 3 e année, avec la note: assez
Trois pour le
grade d'officier de santé: 2 avec la note bien, 1 avec la note
assez bien.
C'est une forme d'examens qui va s'éteindre et qui avait
rendu des services .
. Les examens définitifs ou de réception ont été au nombre
de 177 ; 13 de plus que l'année précédente. 176 de ces exa-
�69
FACULTÉ DE MÉDECINE.
mens concernent le Doctorat; un seul se rapporte au grade
d'officier de santé. La presque totalité de nos étudiants en
médecine, aujourd'hui, se destine au Doctorat, le second titre
n'est recherché que dans des cas exceptionnels.
Sur les 176 examens de Doctorat, 100 appartiennent enC01'e au régime ancien, et 76 au régime établi par le décret
du 20 juin 1878, dont l'application a commencé le 1er novembre 1879. Le premier examen est soutenu après la 4 e
inscription et avant la 5 e ; le second après la. 10· et avant la
12" pour la prtlmière partie, après la 12" et avant la 14" pour
la seconde. Les trois autres examens sont passés après l'expiration du 16" trimestre d'études, sans délais particuliers.
Un décret du 23 juillet 1882 a modifié en ces termes le
§ 1er de l'article 4 du décret du 20 juin 1878: «La première
partie du deuxième examen est soutenue après l'expimtion
du 10· trimestre d'études et avant la 12e inscription; la
deuxième partie de cet examen après la 12e et avant la 14"
inscription. » Ces dispositions ont pour résultat de prolonger
les études anatumiques et physiologiques nécessaires à la
préparation du 2" examen, jusqu'au commencement de la
4" année de la scolarité, et d'éloigner le moment où l'élève
pourra se donner sans réserve aux études médicales et
chirurgicales.
Les tableaux suivants font connaître les résultats obtenus
sous les deux régimes:
POUR LE DOCTORAT
(Régime ancien).
=
;;;.
1----------1----'--
=
_
:KO'l\ES.
Q
0
0
=
8
a
§
a
a
>
rrrès bien . . .
Bien . . . . .
W
E-<
--6
·1
Assez bien . .
6
5
3
Médiocre ou passahle .
7
5
4
8
-15
9
-- -- -- -lD
H
25
2
30
ID
10;)
3
4,
Ajourné . . . .
8
5
IL
H)
28
9
�70
SÉANCE DE RENTRÉE.
EXAMENS POUR LE DOCTORAT
(Nollveau régime).
ci
2 c Examen. 3 e Examen.
"
i'i1
"
31 3
'"
S
NOTES.
e
,..,
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0
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-- -- -- ---Très bien . .
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i'i1
...
5 e JiJxamen.
i
i
"
""
-- -- --
1
Bien. . . .
Assez bien .
Médiocre ou passable
4
12
()
5
2
7
Ajourné . . . . . '
9
en
;;J
<il
-
4
To'rAL . . . ,
31
19
3
4
1
16
22
5
11
14
-;;- -2-
--2-,--;;;-
Les examens des deux regnnes ne présentent encore de
résultats comparables que pour les deux premiers examens.
Si nous
du total le:nombre des thèses, travaux
généralement bien préparés et pour lesquels il n'y a pas en
d'ajournements, nous trouvons un total de 9 ajournements
sur 81 examens, soit 1 sur 9 pour le régime ancien, et de 14
ajournements sur 74 examens, soit 1 sur 5 l/a pour le régime
nouveau. Cette différence de sévérité portc exclusivement
sur le premier examen, qui a pour sujets la physique, la
chimie et l'histoire naturelle. Si l'on retranche du total les
chiffres de cet examen pour le régime nouveau, on n'a pIns
que 5 ajournements sur 41 examens, soit 1 sur 8 11., la proportion à peu près du régime ancien.
En comparant dans les deux régimes les examens qui
correspondent aux sciences physiques et naturelles, le 1 du
régime nouveau au 3 e de l'ancien, nous trouvons dans le
régime ancien 2 ajournements sur 14 épreuves, soit 1 sur 7,
et dans le nouveau 9 ajournements sur 31, 1 sur 3 l/t. Ces
chiffres sont trop peu nombreux pour qu'on puisse en tirer
des conclusions, mais il faut rappeler que les élèves du nouveau mode passent cet examen après une année d'études,
tandis que dans l'ancien, cet examen était soutenu à la
fin de la scolarité, et après deux autres épreuves.
el'
�FACULTÉ DE ,\IÉDECINE.
71
Si nous comparons les examens entre eux, nous voyons que
la sévérité devient moins nécessaire à mesure que les élèves
avancent dans leur scolarité. Les ajournem(;nts les plus nombreux portent SUl' le premier examen. Une exception doit être
faite pour le cinquième examen, qui a pour objet la clinique
médicale et chirurgicale; la proportion des ajournements s'élève ici à 1 sur 5. On ne peut méconnaître l'importance de
cet avertissement qui semble indiquer un affaiblissement dans
les études qui forment le but définitif de la scolarité médi. cale. Il n'est pas sans intérêt d'examiner ce fait dans ses rapports avec l'organisation actuelle de nos études; un travail
récent de M. le professeur Bernheim appelle l'attention sur
cette question importante.
La proportion des notes bien et très bien est à peu près la
même dans les deux régimes; 22 sur 81 dans l'ancien, 18 sur
74 dans le nouveau, soit environ 1 sur 4 dans les deux cas.
En y joignant les notes assez bien, 22 dans le régime ancien,
20 pOUl' le nouveau, ona un chiffre total de 44 et de 38 admissions, soit 0,54 et 0,62 pour chacun des deux régimes,
avec dei; notes qui attestent un travail utile. Les admissions avec la note passable présentent dans les deux régimes, avec des totaux de 30 et de 9, une proportion de 0,37
et de 0,32.
Le seul examen définitif qui ait été soutenu poUl' le
grade d'officier de santé a obtenu la note: assez bien.
Un jury composé de trois professeurs de la Faculté de médecinea examiné 30 aspirantcs à la profession de sagesfemmes; 8 ont obtenu le diplôme de Fe classe, 22 celui de
seconde pour les départements de Meurthe-et-Moselle, des
Vosges et pour le territoire de Belfort. La note assez bien a
.été obtenue par les sages-femmes de 1re classe; pour la seconde, les notes ont été: 5 b'ès bien, 8 bien, 3 assez bien,
6 passable.
�72
SÉANCE DE RENTRÉE.
THÈSES.
La Faculté a délivré cette année 21 diplômes de Docteur;
le chiffre de l'année précédente avait été 19. Sur les 21 Doc.
teurs, 19 appartiennent au régime ancien, 2 au nouveau.
Les élèves militaires qui ont pu- soutenir leur thèse à Nancy,
conformément au décret du 15 juin 1880, ont été au nombre
de 6.
Cette
s'est tenue au même niveau scientifique
élevé que les almées précédentes; le plus grand nombre
des dissertations qui nous sont présentées sont des travaux
originaux et non des compilations. Les faits sont puisés
dans les cliniques et dans nos laboratoires; les expériences
constituent et contrôlent l'observation. Sur les, 21 thèses, 9
appartiennent à la médecine, 6,à la chirurgie, 2 à l'obstétricie, 2 à l'histoire naturelle et à la pharmacographie, 1 à la
physiologie, 1 à la clinique médicale.
Ces t.hèses sont presque toutes des travaux d'une grande
étendue, accompagnées de planches et de dessins graphiques.
Les notes obtenues ont été 7 fois très bien, t) bien et 6 assez
bien; deux fois seulement on a donné la note rnédioae; 13
thèses sur 21 ont donc mérité les notes très bien ou bifjl1.
Le tableau suivant fait connaître la répartition des notes
sui vant la natn re des suj ets :
NOTES DES THÈSES.
'frfs bkn.l· Hien.
Jsscz bicn.
.\Irdioi'!'(,
'1'0'1'\1..
- - --- ---Médecine . .
Chirurgie . .
Obstétricie. .
4
PllY6iologie ,
Histoire na.turelle médicale.
Chimie médicale.
'['OTAI. .
:!l
�FACULTÉ DE MÉDECINE.
73
Le rapport de :M. le professeur Recht, fait au nom de la
commission permanente composée de MM. Tourdes, Rerrgott,
Recht, Bernheim et Reydenreich, met en évidence le mérite
de ces dissertations, et en présente une analyse détaillée.
plusieurs de ces thèses contiennent des faits et des résultats
La commission permanente a accordé le prix de
thèse à :M. Thiébaut pour sa dissertation intitulée: De la Dilatat'ion de l'estomac (220 pages in-4°, avec planches); c'est l'histoire peu connue d'un symptôme devenu un état permanent
et érigé en entité pathologique. Le travail est fondé sur des
faits recueillis à l'une de nos cliniques médicales; le diagnostic et l'anatomie pathologique sont l'objet d'intéressantes
remarques.
'l'rois premières mentions
ont ensuite été décernées dans l'ordre suivant: M. Lemaire: De la Détermination histologique des feuilles médicinales, étude approfondie
et minutieuse, ajoutant à l'indication générale des caractères
l'analyse de 125 espèces, et une clef dichotomique pour cette
détermination (184 pages În-4u avec planches); M. Ganzinotty: Étude de l'ùwolution uté1"ine dans les premi81"S jottrS
des couches normales, indiquant la marche de ce phénomène,
et les influences qui en font varier la durée; M. Lambling :
Des Procédés de dosage de l'hémoglobine (174 pages in-4°),
étude de chimie médicale historique et expérimentale sur
les matières colorantes du sang, sur les procédés de dosages
chimiques, calorimétriques, spectrophotûmétriques, avec conclusions et discutision des résultats.
Des mentions honorables ont encore été accordées aux trois
dissertations suivantes: Ricoux: Des Hémi-tremblements pl'œ
et post-paralytiques (140 pages in-4°); Bernardy : Du Pourpre
rétinien et de sa sécrétion; Macé: Recherches anatomiques sur
la grande douve du foie (dystoma hepaticum).
�74
stANCE DE RENTutE.
CONCOURS POUR LES PRIX.
Neuf élèves ont pris part cette année aux concours pour
les prix universitaires, et les récompcnses correspon<lant à
chacune des années d'études ont été décernées. Les jurys
ont en outre décerné, trois mentions honorables: ils ont constaté avec satisfaction la force des épreuves, notamment en
2° et en 4° année. Les distinctions suivantes ont été accordées:
1 re année: Prix i\L
2 c année:
3 C 'année:
4 e année:
GRIFl!'E;
M. BAUQUET"
l\L LOISON;
M. BnuNcHER,
Mention honorable: M, MARees;
i\L VAUTIlINj
M. SCHURRER.
Pour faire connaître la valeur de ces concours, nous rappellerons que la Paculté, depuis plusieurs années, a introduit
dans les concours des épreuves pratiques, analyses chimiques, démonstration d'instruments de physique, analyscs de
, plantes, dissections et expérimentation physiologique, qui
permettent de mieux apprécier le mérite réel des candidats
et qui montrent aux élèves toute l'importance des étndes
pratiques. La distribution des concours par année d'études
se rapporte à l'ancien règlement, nous avons émis le vœu
qu'elle fût mise en rapport avec l'ordre nouveau des examens, en donnant plus de latitude aux concurrents. Le prix
des sciences physiques et naturelles resterait toujours affecté
à la première année qui se termine par un examen définitif
sur ces matières. Les élèves de 2 e et de 3" année seraient
admis au concours d'anatomie et de physiologie, et les COI1cours de médecine et d(" chirurgie s'ouvriraient entre les
élèves de 4 e et de 5 e année. Cette répartition donnerait pon!'
les prix des concurrents plus nombreux et mieux préparés.
Les récompenses universitaires consistent pour les prix en
remises de frais d'inscriptions et d'examens; les inscriptions
étant devenues gratuites et les examens ne correspondant
�FACULTÉ DE MÉDECINE.
4"5
plus aux années dans lesquelles on concourt, notamment
pOUl" la deuxième année, il y aurait lieu de modifier ce
mode de remises. Nous avons fait des propositions li.
égard.
Le prix d'Internat, fondé par le Dl' Bénit, récompense les
Eerviccs rendus dans les hôpitaux, et a pour but d'encourager
les études cliniques. L'expérience nous a conduits à introduire dcs modifications dans les épreuves qui, sans en changer le nombre et la nature, les rendent plus concluantes. La
des observations qtiï forment la base du concours
sera accompagnée d'un résumé clinique et d'un commentaire. Lc compte rendu de l'état des malades dont l'examen
forme l'objet de la seconde épreuve, sera fait oralement et
non par écrit. Une modification du règlement en ce sens a
été proposée par la Faculté, sur le rapport de la commission
des cliniques.
Cinq candidats se sont présentés cette année pour ce concours dont la force a été remarquée ..M. Guillemin, aide de
clini(lue, a obtenu le prix.
CONCOURS POUR LES PLACES RÉTRIBUÉES,
Onze concours ont été ouverts cette année devant la
Faculté de médecine pour des places rétribuées par l'État.
Ces plaees sont les suivantes: chefs des travaux anatomiques, prosecteur d'anatomie, aide d'anatomie, aide d'anatomie pathologique, aides-préparateurs de chimie pour les
cours, préparateur pour les travaux pratiques, trois chefs et
deux aides de cliniques. A ces concours s'ajoutent ceux pour
l'externat et l'internat.
Le concours pour la place de ehef des travaux anatomiques
se fait remarquer par le nombre et par la force des épreuves.
Ce concours laisse dans notre musée des préparations intéressantes. M. le Dl' Étienne a obtenu ces fonctions dont la
�76
SÉANCE DE RENTRÉE.
durée est .de 6 années. M. Nicolas a été nommé
d'anatomie.
Tous ces concours se sont terminés par des nominations, et
les rapports des jurys constatent le niveau convenablc des
épreuves. MM. Ganzinotty, Guillemin et Remy ont été nommés chefs des cliniques médicale, chirurgicale et obstétricale. Les 'places d'aides de clinique et de préparateurs ont
été données à MM. Schurrer, Croux, Lucien, Ehrmann, 'l'horion et Demange. lVI. Simon a été nommé, sur présentation,
préparateur du laboratoire de thérapeutique, place de création nou velle.
ENSEIGNE1ŒN'f.
Des c'ours nombreux, correspondant à 18 chaires, initient
nos élèves à toutes les parties de l'art. Chaque année, le programme de ces cours est arrêté en séance de Faculté. Leur
distribution par année d'études a été l'objet d'une attention
particulière et d'utiles modifications à cet égard ont été i ntroduites. Nous n'avons pas à présenter le tableau de ces cours
qui correspondent aux diverses parties de la science et qui
exposent chaque année dans un cadre méthodique les faits
dont elle se compose, en tenant compte des progrès accomplis.
D'une manière générale, nous indiquerons la tendance pratique de notre enseignement qui s'attache autant que possible
à appuyer la doctrine sur des démonstrations matériùlles.
L'enseignement pratique, organisé par la circulaire du 20
novembre 1878, a continué à fonctionner avec régularité,
conformément au règlement du 18 mai 1880 qui concerne
spécialement notre Faculté de médecine. Le personnel de
ces laboratoires a été complété. Les six exercices pratiq ues
déclarés obligatoires sont ceux de chimie médicale, de physique, d'histoire naturelle, de dissections, d'histologie, Je
physiologie, d'anatomie pathologique et de médecine opératoire. Le règlement a déterminé les catégories d' él l;VCl; fI ni
�DE
77
doivent fréquenter ces laboratoires, les dispositions sont combinées autant que possible de manière à ne pas nuire à la fréquentation des hôpitaux. Une circulaire du 9 novembre 1882
impose aux élèves des Écoles préparatoires qui se présentent
deyant une Faculté de médecine pour y soutenir leur premier
exillnen de Doctorat, la nécessité d'être munis d'un certificat
de scolarité faisant mention de leur assiduité aux études pratiques et des notes qu'ils y ont obtenues.
Nous mentionnerons les résultats utiles de la circulaire
du 21 janvier 1881, qui donne aux professeurs ul1e latitude
pIns grande dans le choix des instruments nécessaires pour
les travaux pratiques et pour les recherches scientifiques.
Une décision du 20 février 1880 avait déjà autorisé nos laboratoircs à l'achat direct des ouvrages nécessaires au fonctionnement des travaux.
Nous avons demandé que le laboratoire de physique de
notre J?aculté fût rattaché à l'École des hautes études, avantage déjà accordé à la Faculté de médecine de Paris et à des
Facultés de province. Cctte mesure aurait pour but de favoriser les progrès de la physique biologique, en mettant à la
disposition du professeur les appareils de précision nécessaircs pour les études de cc genre. Ce laboratoire serait
ouvert à de jeunes docteurs et à des élèves avancés dans leur
scolarité qui se dirigent vers la science et se destinent à l'enseignement. Aucuns frais d'installation ne seraient nécessaires; le local existe, vaste et bien disposé, et se prêterait à
cette extension des travaux.
Les laboratoires ont donné à nos élèves les moyens de
compléter les travaux qui ont fait le sujet de leur thèse inaugurale. Nos professeurs y trouvent les moyens d'entreprendre
des recherches qui contribuent au progrès de la science.
Dans le laboratoire d'anatomie pathologique, dirigé par
M. le professeur Feltz, d'intéressantes observations ont été
faites sur la préservation du charbon au moyen de l'inoculation du virus atténué, préparé dans le laboratoire même.
�78
SÉANCE DE RENTHÉE.
lU. le professeur Poincaré, dans le laboratoire d'llygiène, a
étudié les effets chroniques de diverses substances em ployées
dans l'industrie, la question de la contagion au moyen d'inoculation, et a appelé l'attention sur les altérations des matières alimentaires. Des cartes météorologiques, tracées par
M. Barbier, secrétaire de la Société de géographi0, sur les
indications du professeur, mettent en évidence des faits importants pour l'11ygiène. Le laboratoire de thérapeu tig ue,
nouvellement établi, a été ou vert cette année et lU. le professeur CQze y a commencé la série des études qui se rapportent à cette spécialité. Les appareils de précision nécessaires ont été mis à la disposition du professeur.
L'enseignement pratique dela médecine légale a continué
à s'appuyer sur des faits nombreux; 17 autopsies ont été pratiquées en présence des élèves. L'établissement de la morgue
dans les locaux mêmes de la Faculté a facilité notablement
ces études pratiques.
ANATOMIE.
Nous avons déjà fait remarquer l'importance des reSSOUl'ces
qui sont à notre disposition pour les études anatomi(fl!es.
Ce point est d'un intérêt capital pour une école, l'anatomie
et les cliniques formant la base de l'enseignement.
Le service des dissections .et de la médecine opératoire, dirigé par lVIlYL les professeurs Lallement et Chrétien, a été
assuré dans des proportions favorables à l'instruction des
élèves. La Faculté a été d'avis d'établir, pendant le semestre
d'été, des conférences d'ostéologie et de syndesmologie pOUl'
les élèves de Fe année, afin de les préparer aux études ana_ .
tomiques gui commencent avec leur seconde année d'études.
Voici le nombre des sujets qui, pendant les dernières années
scolaires, ont été apportés à l'amphithéâtre, soit pour les dissections, soit pour les autopsies:
�Fc\CULTÉ
DE
79
MÉDECINE.
344
363
1879-1880
1880-1881
1881-1882
422
Du 1". novembre 1881 au 15 octobre 1882, la statistique de
notre licrvlce d'anatomie est la suivante:
Ilôpit.1i
.
lIt)pît:d Saint-Léon.
Nombre.
Non
réclamés.
233
ORIGINEL
40
36
HI/pi :al Saint-Julien.
49
Je Seeou!'cl .
26
M.\.I'l:\'illc . . . • . .
56
56
l1ai:-;Oll (le détentioll .
5
27
16
422
128
..... .
TOTAr...
SUI' CC
fi
nombre, 366 autopsies ont été pratiquées.
CLINIQUES.
L'enseignement clinique, celui qui fait les médecins préparés à la pratique par l'étude des différentes parties de la
science, possède à Nancy d'importantes ressources. Tous nos
hôpitaux ont aujourd'hui des 'services confiés à des professeurs ou à des agrégés de la Faculté de médecine. Cinq cliniques magistrales, deux de médecine et deux de chirurgie,
une d'obstétricie, cinq cliniques complémentaires, des maladies des yeux, des maladies syphilitiques, des affections cutanées et scrofuleuses, des maladies des vieillards et des
affections mentales, tel est aujourd'hui le cadre de notre
enseignement clinique. L'importance croissante de la ville
de Nancy multiplie dans les différents services le nombre
insuffisante, mais
des cas i la proportion; des lits est
l'ouverture prochaine du nouvel hôpital va donner satisfaction à ces besoins.
En ce qui concerne le nouvel hôpital, l'attention a été
�80
SftANCE DE RENTUftE.
appelée sur la nécessité d'y établir un pavillon séparé pour
les maladies contagieuses; l'administration municipale s'occupe de cette question importante. La variole, la scarlatine,
la diphtérite, l'ophtalmie purulente, ne peuvent pl us être
traitées dans les salles communes. Un service spécial d'autopsies devra aussi être organisé. Il y a intérêt, pour les malades comme pour l'enseignement, à ce que les parties réservées du programme ne tardent pas à être exécutées.
La subvention départementale de 5,000 fI'. accordée pour
nos cliniques par le Cons.eil général, et qui permet d'introduire dans nos cliniques des malades étrangers à la ville,
dont l'état offre un intérêt pour la science pal' sa grayité et
par la nature des opérations qu'il réclame, est à la fois une
œuvre d'humanité et un avantage considérable pour l'enseignement. Nous rappellerons qu'à, Strasbourg cette suL\'ention
était de 10,000 fr., fournie pal' moitié par la ville et pal' le
Conseil général; depuis nous, elle est de 20,000 fr.
Un rapport annuel, adressé au préfet et présenté au Conseil général, fait connaître les résultats obtenus. Le nOlllbre
des malades qui, pendant la dernière année scolaire, ont
bénéficié de cette subvention, a été de 42 ; 27 pour les cliniques chirurgicales; 8 pour les cliniques des maladies des
yeux, 3 pour les cliniques internes, 4 pour la clinique obstétricale. Deux malades sur 42 ont succomhé.
Nous avons pensé que les départements qui sont dans la
circonscription de la Faculté de médecine de Nancy, pourraient entrer dans la voie si généreusement ouverte par le
Conseil général de Meurthe-ct-Moselle, et nous accorder une
subvention analogue, qui profiterait ft leurs malades comme il
notre enseignement.
Au mois d'août 1880, nous avions adressé une demande
de ce genre, appuyée par M. le Recteur, au Conseil général
des Vosges. Le rapporteur de la commission, tout en constatant l'utilité de cette mesure pour )es malades et pour l'enseignement, n'avait pas cru pou voir l'accueillir par des raisons
�FACULTÉ DE "rlèDECINE.
81
financières, mais son rapport bienveillant nous réservait
l'avcnir. Au mois d'août 1882, nous avons reproduit cette
dcmande en faisant valoir l'intérêt des malades qui, dans
cles localités éloignées, ne peuvent recevoir les secours
qu'exigent des cas exceptionnels. Nous avoris fait remarquer
que de nombreux étudiants vosgiens reçoivent à Nancy leur
éducation médicale et qne les élèves sages - femmes des
Vosges sont formées à la Maternité de cette ville.
l\1. le Recteur a bien voulu de nouveau appuyer cette demande. Dans sa séance du 25 août 1882, le rapporteur de la
commission de l'instruction et de l'assistance publique a
exposé les considérations suivantes: 'l. Comprenant la grande
importance et la haute utilité de la
nous vous aurions proposé de voter la totalité de la somme demandée, si
notre situation financière était plus prospère i toutefois, d'accord avec la commission des finances, pour témoigner de
notre bon vouloir, pour prouver que nous reconnaissons le
bien-fondé de la demande de M. le Doyen de la Faculté de
médecine, nous vous proposons de voter pour cette année
une somme de 500 fr.» Cette proposition a été adoptée par le
Conseil général. Un rapport annuel fera connaître le nombre
des malades vosgiens admis aux cliniques, avec les genres
de maladies pour lesquelles ils auront été traités ou opérés.
{( Ces renseignements, dit le rapporteur, pourraient décider
le Conseil général à voter, les années suivantes, une subvention plus importante si le budget le permet. » La Faculté
accepte avec reconnaissance cette décision f'itvoraLle aux progrès de son enseignement, et qui étendra à un plus grand
nombre de malades l'utilité de ses cliniques.
L'institution des chefs de cliniques a été régularisée et
étendue dans notre Faculté par un arrêté ministériel du
15 mai 1882. Nos chefs de clinique sont au nombre de six:
2 pour la chirurgie, 2 pour la médecine, 1 pour l'obstétricie,
1 pour la clinique des maladies des yeux. Leurs attributions
ont été déterminées'; la durée de leurs fonctions est de
1,'ACUL'l'ÊS.
�82
SÉANCE DE RENTRÉE.
trois ans. Leur traitement a été élevé de 1,000 à 1,200 fr.
pour les cinq chefs de cliniques magistrales.
Conformément aux propositions de la Faculté, les places
sont données au concours et la nature des épreuves est dé.
terminée pour chacune de ces places qui offrent à l'enseignement clinique d'utiles auxiliaires, et donnent à de jeunes
médecins distingués l'occasion de développer leur mérite.
Le stage dans les hôpitaux a été rendu obligatoire par le
décret du 20 juin 1878, qui exige deux années de stage
pour les aspirants au doctorat, et par l'ordonnance du 3 octobre 1841 qui le fait commencer à partir de la ge inscription.
Un règlement en date du 28 décembre 1881 a organisé les
conditions de ce stage pour les élèves de la Faculté de
Nancy i il détermine les attributions des stagiaires et leur
répartition entre les différents cservices par lesquels ils doivent successiv8ment passer pour compléter leur instruction
médicale.
Le tableau suivant fait connaître l'importance de nos cliniques médicales, confiées à MM. les professeurs V. Parisot et
Bernheim.
MOUVEMENT DE L'HÔPITAL SAINT-CHARLES EN
,Hommes,
c
femmes,
enfants.
Restant au l or janvier 1881.
Entrés en 1881.
TOTAl.
98
1,272
1,370
TOTAL
Sortis en 1881 .
Décédés . . . .
Restant au l or janvier 1882.
'l'OTAL
1881.
•
1,039
196
135
1,370
Les maladies les plus variées sont traitées dans nos cliniques, dans les services comprenant des hommes, des femmes
et des enfants. Le total de ces 1,370 cas observés en une
année met en évidence l'étendue de nos ressources pour
�83
DE MÉDECINE.
l'enseignement médir.al. Si les affections chroniques sont toujours nombreuses et immobilisent beaucoup de lits, les maladies aiguës se sont aussi présentées avec une notable fréquence. L'année 1881, dans son dernier mois, a été marqué
par le début d'une épidémie de fièvre typhoïde, qui a pris
une notable extension dans les deux premiers mois de l'année
suivante. Quatre de nos élèves ont été atteints par la maladie
régnante, l'un d'eux a succombé, le jeune Lévy, de Strasbourg;
nous lui donnons un pieux souvenir: le dévouement et le
péril professionnel se trouvent dès l'entrée de notre carrière.
Nos professeurs de clinique demandent avec une juste insistance l'établissement de pavillons d'isolement pour les
maladies contagieuses; satisfaction sera donnée à cette nécessité de l'hygiène dans la constmction du nouvel hôpital;
les intentions de l'autorité municipale ne laissent aucun
doute à cet égard.
Kos deux cliniques chirurgicales ont présenté le mouvement suivant:
MOUVEMENT DE L'HÔPITAL SAINT-LÉON.
Hommes,
femmes,
eufa.n.ts.
Restant au 1 er janvier 1881 .
Entrés en 1881.
TOTAL
Sortis en 1881 .
Décédés en 1881
Restant au l or janvier 1882
TOTAL
TOTAL.
64
610
674
586
26
62
674
Les cas d'accidents ont été fréquents, et des maladies exigeant les opérations les plus graves ont été traitées dans les
différents services. La subvention départementale nous a
fourni un contingent utile de cas sérieux. Des opérations exceptionnelles ont été pratiquées: M. 'Michel a appliqué l'autoplastie au traitement de l'atrésie de la bouche; il a mis en usage
�04
stANCE DE
un procédé nouveau d'amputation de la jambe, avec conserva_
tion du périoste. Dans la clinique de M. le professeur Gross,
71 opérations graves ont été pratiquées penùant le cours
de l'année scolaire. Parmi les plus intéressantes, ont été la
ligature de J'artère carotide primitive pour un cas d'ané.
vrisme, une greffe dermique sur la face,pour restauration de
cette région, trois résections articulaires, une transfusion du
sang. Cet hôpital a été préservé de la résorption purulento,
et M. Gross a continué avec succès l'emploi du traitement
antiseptique.
La clinique obstétricale) dirigée par lVI. le profcEseur Herl'gott, a présenté les résultats suivants:
DE LA MATERNITÉ.
I. Femmes.
Présentes le 1 er janvier 1881 .
Entrées en 1881 .
Sorties en 1881
Décédées.
Restant an 1 el' janvier 1882.
Service gynécologique.
Présentes le 1 er janvier 1881 .
Entrées en 1881 .
Sorties en 1881
Restant au 1 el' janvier 1882
.
29
182
176
11
211
211
24
3
8
8
3
;
1
1 222
Il
11
\
1
1
II. Nouveau-nés.
Restant le 1"1' janvier 1881
Nés à l'hôpital
Venus du dehors.
Sortis.
Déeédés.
Mort-nés.
Restant au 1 er janvier 1882 .
14
IG8
12
1139
24
20
194.
194
11
La Maternité de Nancy est d.ans des conditions hygiéniques favorables, bien qu'elle soit entourée d'autres ôtablissements hospitaliers, Elle offre à nos élèves d'importantes res-
�8i)
FACULTi DE MiDECINE.
sources; des opérations graves ont été pratiquées, notamment
l'opération césarienne. Quelques décès ont été occasionnés
pDr la fièvre puerpérale. On a compté, parmi les accouchées,
Il décès au lieu de 15 qui avaient eu lieu l'année
dente. Nos élèves sont formés à l'exploration obstétricale par
le professeur et par le professeur agrégé, lVI. Alphonse Herrgolt, qui a été en même temps chargé de conférences de tocologie qui s'ajoutent utilement à l'enseignement clinique.
Cinq cliniques complémentaires ont fonctionné en même
temps que les cliniques magistrales.
l]ne des plus importantes est celle des maladies des yeux,
la première qui ait été organisée à .Nancy et qui, par les consultations surtout, s'adresse à un nombre considérable de
malades. Le nombre des hommes a été de 500; celui des
femmes de 611, enfants ou adultes; les enfants figurent
dans une proportion notable parmi les malades de cette catégorie. Les ophtalmies granuleuses n'ont pas été l'areE, et
nos élèves ont pu être exercées au diagnostic des formes
variées des affections de la cornée et des conjonctives.
:\[. 'lveiss, professeur agrégé chargé de la clinique, a pratiqué
20 opérations de cataracte sur 10 hommes et sur 10 femmes,
dont 17 avec une réussite complète. On a eu recours 16 fois
il l'iridectomie, 9 fois à l'énucléation du globe de l'œil. Cette
clinique, pourvue de tout le matériel convenable, forme nos
êlè\-es à l'étude d'une spécialité d'une grande importance.
Le service des maladies syphilitiqttes, confié à M. Spillmann, professeur agrégé, présente toujours un mouvement
considérable.
Hommes.
remmes.
Total.
81
164
-17
138
128
on 1881.
SOl'tis en 1881 .
163
145
308
80
40
120
H,C'stant::tu 1 C l' janvier 188!.
302
2
au 1"1' janvier lSBt.
'L30
430
�86
SiANCE DE RENTniE.
Les publications de M. Spillmann font connaître la variété
et la gravité des cas observés. Nous ne pouvons discuter ici
les questions d'hygiène publique qui sc rattachent à ce service, mais il est certain que son importance croîtra lorsqu'on
donnera une organisation nouvelle aux mesures qui ont pour
but de préserver à cet égard la santé publique.
La clinique des maladies des vieilla1'ds, sous la direction
de M. Émile Demange, agrégé, a été l'occasion d'intéressantes recherches sur les maladies du système nerveux. Avec
une population de personnes âgées et infirmes, la mortalité
est nécessairement élevée; 49 décès ont eu lieu en 188], et
les études d'anatomie pathologique offrent ici beaucoup d'importance.
La clinique des maladies cutanées et scrofuleuses) ccnfiée à
M. le professeur agrégé Herrgott, a aussi pour but une instruction spéciale que la pratique seule peut donner; elle a
présenté le mouvement suivant:
Enfants.
SRXl11
SE:Xg
masculin.
f0milliu.
'rO'fAL.
Restant au 1 e r janvier 1881 . .
20
31
Nutrés en 1881 ..
38
36
74
32
34
(){)
Je
5
32
57
Sortis en 1881. . . . . . .
Décédés en 1881 . . . . . .
Rest'lllt au 1 cr janvier 1882 .
25
54
lli8
128
Le service des maladies chroniques, confié à M. le professeur Feltz, est aussi ouvert à l'instruction; il réunit les affections les plus réfractaires à la thérapeutique: des affections
cancéreuses, des maladies des os, des lésions chroniques du
cerveau et de la moelle, les affections, comme nous l'avons
fait remarquer, qui se recommandent le plus à l'attention
et an dévouement du médecin. Par la nature même de ces
maladies, l'anatomie pathologique y trouve de nombreux
�87
FACULTÉ DE MÉDECINE.
sujets d'étude. Le mouvement des maladies chroniques a
été le suivant:
1
Hommes.
Femmes.
Total.
1
1
1
Restant au
llt'
ja.nvier IS80.
J,n t rés en 1880 , ,
i St)}'tiS en 1880 •••
1 Déo .. édés
j UC ...,tant au ln janvier 1881..
1
33
40
73
116
106
7
66
33
21
182
:l6
52
88
1
255
139
255,
28
1
La clinique des maladies mentales, organisée à Maréville
en vertu d'un arrêté ministériel du 30 décembre 1879, est
confiée à M.le docteur Langlois, l'un des médecins en chef de
cet établissement. Le diagnostic de la folie, l'examen de ses
différentes formes, l'exposé des formalités nécessaires pour
l'admission des malades dans les asiles sont surtout l'objet de
cet enseignement.
A cette occasion, nous mentionnerons l'arrêté préfectoral
du 5 juillet 1882, qui établit le concours pour la nomination
dcs internes de Maréville. Cette mesure, proposée par le directeur, a été l'objet d'un règlement pour lequel la Faculté
de médecine a été consultée. Le concours s'ouvrira devant
un jury composé de professeurs de notre école; ce mode de
nomination, favorable à l'émulation de nos élèves, ne peut
qu'élever le niveau de l'internat. Tout étudiant ayant douze
inscriptions de doctorat peut se présenter à ces épreuves.
COLLECTIONS ET BIBLIOTHÈQUE.
Un projet d'agrandissement de la bibliothèque et de déplacement du musée a reçu l'approbation du Ministre par une
décision du 31 mars 1882. Ce projet aura pour résultat de
doubler l'espace actuellement occupé par nos livres, en y
n,ioutant la salle occupée par le musée. Le local actuel est
devenu insuffisant et l'agrandissement est encore nécessité
par l'adjonction de la bibliothèque de l'École de pharmacie
�88
SÉANCE DE HENTHÉE.
à celle de la Faculté de médccine, conformément il l'arrêté
relatif aux bibliothèques universitaires; cette réunion était
impossible sans l'agrandissement proposé. Le local nouveau
constitue une bibliothèque d'un remarquable développement,
et qui, pendant des années, suffira à tout accroissemen t. Le
nombre actuel des ouvrages que renferme notre
s'élève à 4,3G3, avec 10,911 volumes.
Nous avons 43 abonnements périodiques répondant à
toutes les parties de la science. Pendant la dernière année
scolaire, l'accroissement a été de 178 ouvrages et de 430 volumes. M. le bibliothécaire Netter a achevé cette année le
catalogue par ordre de matières; le classement indiqué par
l'instruction ministérielle du 4 mai 1878 se trouve ainsi terminé.
Le déplacement du musée, approuvé par la même décision
ministérielle du 31 mars 1882, aura pour avantage de placer
nos collections d'anatomie et d'anatomie pathologique à portée des cours qui les utilisent et au voisinage des services
qui les alimentent. A ce projet se rattachent des propositions
également approuvées pour l'amélioration de nos salles de
dissection. Un arrôté ministériel du 20 novembre 1882 nous
a ouvert le crédit demandé, et les travaux sont aujourd'hui
en cours d'exécution.
Cet exposé constate l'étendue de nos ressources ct j'utilité
de leur emploi. En indiquant les progrès réalisés cette année,
nous avons appelé l'attention sur ceux qui restent à accompl il'.
�
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1882 - Rentrée Solennelle des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie de Nancy, le 28 novembre 1882
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10.</li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12.</li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.13-27.</li>
<li>Darwin, Sa vie et son œuvre, Discours prononcé à la Rentrée-Solennelle des Facultés, le 28 novembre 1882. p.29-39.</li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1881-1882. p.41-53.</li>
<li>Paroles Prononcées sur la tombe de M. Ernest Duboix, Professeur à la Faculté de Nancy, par M. Lederlin, Doyen, le 9 avril 1882. p.64-57.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1881-1882. p.57.</li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1881-1882. p.59-88.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1881-1882. p.89-92.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences . p.93-109.</li>
<li>Paroles Prononcées sur la tombe de M. Delbos, Professeur de Géologie à la Faculté des sciences de Nancy, par M. L. Grandeau, Doyen, le 8 juin 1882. p.110-112.</li>
<li>Publications des Professeurs de la Faculté des sciences pendant l'année scolaire 1881-1882. p.113-115.</li>
<li>Rapport sur l'Enseignement et les Examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1881-1882). p.117-143.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie au Conseil Académique. p.145-153.</li>
<li>Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1881-1882. p.154-155.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1881-1882, par M. Gardeil, Agrégé à la Faculté. p.157-163.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.165-167.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.167-169.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.169-170.</li>
<li>Table. p.171.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1882
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Title
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Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1881-1882
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Rapport du Doyen de la Faculté de médecine
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Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
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A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1883
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Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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�UNIVERSITÉ DE FRANCE -
ACADÉMIE DE NANCY
RENTRÉE SOLENNELLE
DES
ET DE
L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
DE NANOY
Le 28 Novembre 1882
NANCY
IMPRIMERIE BERGER-L EVRA DL '1' ET Cie
Il,
UUE JJ>AN-LAMOUU,
1883
Il
��PUBLICATIONS
DES
MEMBRES
nu:
LA FACULTÉ DE MÉDECINE
PENPANT 'r.:ANNÉE
SCOLAIRE 1881-1882.
PUBLICATIONS DE .M. LE PROFESSEUIt TOURDES.
1831-18,32.
1° Rapport sur les travaux de la Faculte! de me!decine, lS80·11JRl (Revue mMicale de l'Est, Nancy, 1882).
2° Article Démence (médecine lègale). Dictionnaire encyclopédique lIes
sciences méùicalcs, Parii;, 1882.
3° Article Strangulation (mMecine légale). Dictionnaire cllcyclop('Llii[lle
des :3ciences médicales.
PUBLICATION DE M. LE PIWFESSEUR MOnEL
1881-1882_
En collaboration avec M.
descriptive et dissection
éditeur).
(j.
DUVAL,
Manuel de l'anatomiste; anat0171ie
vol. in-8°, 1 j 52 p., -tG\) ligut'Cs. Paris, Andin,
PUBLICATlONS DE M. LE PROFESSEUR HECHT.
1"81-1882.
1° De l'Étiologie de l'endémie typholde à. i'{aney (communication à la
Société de mMecine de Nancy, séance dn 11 janvier 1882, publiée in
Revue médicale de l'Est).
.
2° Rapport sur les thèses ele (loetora! soutenues devant la Faculte! de
Nancy pendant l'année scolaire 1880-1881 Ca pal'lI ·in Revne médicale Lle
l'Est, 1882).
3° ArticlesSpü'omètl'e, Diagnostic (parus in Dictionnaire ellcyclopi:dique
des sciences médicales)_
'
-10 Les Lépreux en Lorraine (a pum in
nislas de Nancy
pOUl'
1881).
•
de l'Académie cie
Sta-
�90
stANCE DE RENTRtE.
PUBLICATIONS DE M. LE PROFESSEUR GROSS.
1881-1882.
De ntléphantiasis congénitale des paupières et de la régioll temporale
(communication à la Société de médecine, s()ances du 23 septembrc 1881
et du 25 mal'S 188:?; in llevue médicale de l'Est, 1882, p. 3:' J i.
Expérience sur le catgut employé pour la ligature des {/rt{)rcs dans
la continuité (commuuication à la Société de médecine, s(!<lncc du 23
novembre 1881, - Revue de chirurgie. 1881-1882),
Observation d'un calcul salivaire du canal de Warthon (comrnunication
à la Société de mèdecine, séance du 26 avril j 882).
PUBLICATIONS DE ;\1. LE PROFESSEUR
1881·1832.
1 Présentation d'un instrument ct graduer la lumière (Soeiôté des
sciences, 17 décembl'e 1881).
20 Conditions physiologiques et détermination pratique de l'acuité visuelle (Société de médecine de Nancy, 8,Jévl'Ïcl' 1882).
3° Sur quelques Usages da trait sténopéique (Archives d'opht,tlmologie,
mai 1882).
4° Nouvelles Recherches sur la sensibilité rétinienne (Archives d'ophthalmologie, mai 1882).
5° Sur la DW'ée de la perception lumineuse dans la vision rlil'eete et·
dans ta visl:on indirecte (Comptes rendus de l'Académie des sciences, 10
juillet 1882).
{)O SUl' la Visibilité des points lumineux (Comptes rendus de l'.\culkillie
des sciences, 17 juillet 1882).
7° Recherches sur la distinction des points lumineux (Archi\,('s ,l'ophtalnlOlogie, jnillet, aoùt 1882).
8° Description d'un photoptomètre dijJérentiet (Archives d'ophtalmologie, 7 août 1882).
0
PUBLICATIONS DE M. LE PROFESSEUR LALLE.\IENT.
1881-1.882.
1° A propos de l'épidémie régnante, question d'h!lgièrie municiflale.
20 Compte rendit des actes de l'Association de prévoyance et de secours
mutuels des médecins de J,feurthe-el-jJfosetle.
PUBLICATIONS DE M. LE PROFESSEUR POINCAIlÉ.
1881-1882.
10 Relation de l'épidémie de .fièvre typhoïde qui a dgné ct Nancy en
décem1Jre 1881 etjanvier 1882 (Annales d'hygiène, juin 1882).
2° Recherches SUl' les conditions hygiéniques des materiaux de {'Oi!Stl'uction (Annales d'hygiène, septembre 1882).
�l'AGULTÉ DE MÉDECINE.
30 SU/' la Jl/aladie du poisson (Annales d'hygiène, octobre j 882).
1" Comptes 1'endus des tralJC/Ux du conseil central d'hygiène de JfJeurtlllJet-Jloselle pendant l'année 1881.
PUBLICATIONS DE M. LE PROFESSEUR CnnÉTI.EN.
1881·1882.
Xote sur l'amputation des doigts surltumémires (in Bullet. Soc. chirurg.,
9 aoüt 1882).
Articles Glandes (in Dict. encyclop. des sciences médicales).
PUBLICATIONS DE M. LE PROFESSEUn HEYDENREICH.
1881-1882.
Article Os (pathologie) in Dict. encycl. des sciences médicales, 2e séde,
t. XVIlI, p. 184-35G, 1882.
L'flgrégation des Facultés de médecine (in Revne méd. de l'Est, jer junv.
et 15 fév. 1882).
Revues chirurgicales (in Bevne méd. de l'Est, 15 juin et 1er septembre
1882).
PUBLICATIONS DE M. E. DEMANGE, AGRÉGÉ.
1881-1882.
1° De l'Ostéomalacie sénile (Gevne de médecine, Paris, 188l. p. 705).
2° Le Tremblement sénile et ses l'apports (wec la paralysis agit ans
(avec planches). [Gevne de mèdecine, Paris, 18&2, p. 58].
3° Chute spontanée des dents) crises gastriques et laryngées che::; les
ataxiques; lésions anatomiques (Bevue de mMecine, Paris, 1882, p. 247)·
4° Considérations sur un cas d' hémiptégie motrice et sensitivo - sensorielle pal' mmollissement cortical (avec ulle planche) IBevlle médicale de
l'Est; 1882, p. 554J.
5° Diabèté (article du Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales) [sou s presse].
PUBLICATION DE M. A. HERRGOTT, AGRÉGÉ.
1881-1882.
COlltrfbution à l'étude des grossesses multiples (Annales de gynécolog'ie).
PUBLICATIONS DE M. GARNIER, AGRÉGÉ.
1881-1882.
Sur la Contamination des cours d'eau pœ,' les eaux de lessivage des
déchets de coton gras des Yosges (Annales d'hygiène publiC{. et de médeci,ne
légale, 1882).
Les Ptomaïnes en cour d'assises (Idem et nev. méd. dé l'Est).
Empoisonnement par la strychnine {communication à la Société de mé-
�92
stANCE DE RENTutE.
clecine [pal'
Schlagdenhaufl'cn et Gamir'rJ et Journal de pbarillacie ct
dl' chimie).
Sur l;t Dissémination de t'arsenic dans les terrains des Vosges IIdc'llll.
SUI' une Variété d'albumine de l'urine coagulée ]lar l'acide ni/I't'Ij /le et
,'edissoute par l'atcool(Jolll'llul de chimie et de pharmacie).
Sur la l,ocalisation de l'arsenic. dans le foic (AnnaL hyg. PltlJl. ct tl}('ù.
légale).
PUBLICATIONS DE M. WEI8S, AGnÉGÉ.
1881-1882,
1° Complications rares dans le cancer du phar!Jnx et de l'amygdale
(l\evue médicale de l'Est, 1" tli'cembee 1881).
2" Résection du coj'ps de la mâchoi1'e inferieure (Idem, 1er
1
3° Tumeur pulsatile de l'orbite, [(galure de la cm'otide ]ll'imitice, f}uél'ison ([clem, 15 mai 188'2).
_j.o De la Cltlol'oformisation, la le'te pendante, pal' la 'mâl!ode de Rose
(Idem, 1er et lfJjnillet
�
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Title
A name given to the resource
1882 - Rentrée Solennelle des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie de Nancy, le 28 novembre 1882
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10.</li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12.</li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.13-27.</li>
<li>Darwin, Sa vie et son œuvre, Discours prononcé à la Rentrée-Solennelle des Facultés, le 28 novembre 1882. p.29-39.</li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1881-1882. p.41-53.</li>
<li>Paroles Prononcées sur la tombe de M. Ernest Duboix, Professeur à la Faculté de Nancy, par M. Lederlin, Doyen, le 9 avril 1882. p.64-57.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1881-1882. p.57.</li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1881-1882. p.59-88.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1881-1882. p.89-92.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences . p.93-109.</li>
<li>Paroles Prononcées sur la tombe de M. Delbos, Professeur de Géologie à la Faculté des sciences de Nancy, par M. L. Grandeau, Doyen, le 8 juin 1882. p.110-112.</li>
<li>Publications des Professeurs de la Faculté des sciences pendant l'année scolaire 1881-1882. p.113-115.</li>
<li>Rapport sur l'Enseignement et les Examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1881-1882). p.117-143.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie au Conseil Académique. p.145-153.</li>
<li>Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1881-1882. p.154-155.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1881-1882, par M. Gardeil, Agrégé à la Faculté. p.157-163.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.165-167.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.167-169.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.169-170.</li>
<li>Table. p.171.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1882
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1881-1882
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The topic of the resource
Publications relatives aux Membres de la Faculté de médecine
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Université De France / Académie de Nancy
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A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1883
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Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
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�UNIVERSITÉ DE FRANCE -
ACADÉMIE DE NANCY
RENTRÉE SOLENNELLE
DES
ET DE
L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
DE NANOY
Le 28 Novembre 1882
NANCY
IMPRIMERIE BERGER-L EVRA DL '1' ET Cie
Il,
UUE JJ>AN-LAMOUU,
1883
Il
��DE l\1. LE DOYEN DE LA PACULTÉ DES SCIENCES
MONSIEUR Ll!; RECTEUH,
MESSIEURS,
La mort, cette année encore, a frappé dans les rangs de
la Faculté. Elle nous a enlevé l'un de nos collègues les plus
zélés, un professeur distingué, un homme de bien dont la
vie entière a été réglée et dominée par le sentiment du
devoir.
Le 8 juin 1882, nous conduisions à sa dernière demeure
Joseph Delbos, qui succombait au mal dont les atteintes
l'avaient, malgré sa rare énergie, tenu éloigné de sa chaire
depuis quelques mois.
Les désastres de 1870-1871 avaient contraint Delbos à quitter l'Alsace, sa patrie d'adoption; il vint demander àlaFaculté
de Nancy une hospitalité que celle-ci fut heureuse de lui
donner. Onze années de collaboration avaient créé ou resserré entre nous des liens affectueux. Nature droite, esprit
libéral et distingué, maître dévoué, collègue sûr, Delbos
�94
SÉANCE DE RENTRÉE.
laissera dans la mémoire de tous, collaborateurs, élèves et
amis, les meilleurs et les plus sympathiques souvenirs. La famille de Delbos, en faisant don à la Faculté des sciences
des précieuses collections géologiques rassemblées par ses
soins, a voulu consacrer par un monument durable les liens
qui unissaient notre cher collègue à la ville de Nancy. Je
l'en remercie au nom de la Faculté (').
1. -
PERSONNEL ET ENSEIGNEMENT.
1° Gonrs et conférences.
La mort de notre regretté collègue et le départ de deux
de nos maîtres de conférences, appelés à des chaires magistrales, ont amené dans le personnel de la Faculté des changements que je dois faire connaître avant d'exposer
bilan
de l'année scolaire écoulée. - J. Delbos était, depuis janvier 1871, titulaire de la chaire de géolo,gie et minéralogie.
S'il devait principalement à ses travaux de géologie la place
honorable qu'il occupait parmi les naturalistes français, loin
de cantonner son enseignement dans cette branche d'études
favorites, il apportait un soin tout particulier à l'exposé du programme de minéralogie pour la licence ès sciences physiques.
Comme nous, Delbos estimait que l'une des tâches les plus
utiles du professeur de Faculté est la préparation aux diverses licences de candidats instruits et pouvant légitimement aspirer à devenir des maîtres à leur tour. Jusqu'au
moment où l'enseignement de la géologie et de la minéralogie sera séparé dans les Facultés des sciences, il importe, en
effet, que le professeur soit minéralogiste autant que géologue.
Parmi les candidats qui briguaient la succession de J. Dclbos,
:M. le ministre ne pouvait faire un choix meilleur et plus COIlforme aux vœux de la Faeulté que eelui auquel nous devons
la eollaboration d.e :M. Thoulet.
(1) Voit· dans J'appendice les paroles prononcées SQr la tombe de -"1. IJclhus.
�FACULTÉ DES SCIENCES.
95
Élèvc de Ch. Sainte-Claire-Deville et de M. A. Fouqué
au Collège de France, maître de conférences à la Faculté de
Montpellier, M. Thoulet, par des travaux très distinguéll et
nombreux déjà, a pris un rang des plus honorables parmi les
minéralogistes français et étrangers. Introduisant les méthodes physico-chimiques dans l'étude des roches, trop longtemps
restée purement descriptive, M. Thoulet a pris une large part
au développement de cette branche des sciences naturelles
dont la vulgarisation par l'enseignement est appelée à rendre
de grands services à nos futurs licenciés.
lU. Brillouin, maître de conférences de physique, physicien
et mathématicien distingué, n'a fait à la Faculté de Nancy
(lu'une trop courte apparition: appelé à la chaire de physique
(le Dijon, il nous a quittés au mois de mars. Ici encore nous
n'avons qu'à nous applaudir du choix du successeur que lui
IL donné l'administration supérieure. Un jeune physicien de
beaucoup d'avenir, enfant de Nancy, fils d'un des savants qui
ont le plus honoré la Faculté de médecine etla ville de Nancy,
:.\1. Hené Blondlot, préparateur à l'École des hautes études, a
été appelé à la conférence de physique. Ses débuts ont été
des plus heureux et le succès du jeune maître de conférences
des élèves dc la Faculté, succès amplement justifié
par la netteté d'exposition, l'originalité et la solidité du savoir du jeune professeur, est du meilleur augure.
En chargeant M. Sauvage, maître de conférences, d'une
des chaires de mathématiques de la Faculté de Montpellier, le
ministère nous a privés d'un collaborateur précieux. lVI. Sauvage a toutes les aptitudes du bon professeur, jointes aux
qualités personnelles qui nous ont fait regretter doublement
son départ. Si, comme nous l'espérons, répondant au besoin
urgent, déjà signalé plusieurs fois, de la création d'une
chaire d'astronomie à la Faculté de Nancy, M. le ministre de
l'instruction publique, avec le concours des Chambres, dote
la Faculté de ce complément indispensable, nous serons
très heureux de voir M. Sauvage venir occuper d'une 111a-
�96
stANCE DE RENTniE.
nière définitive une chaire pour laquelle le désignent il la
fois les vœux des professeurs et ceux des élèves qui ont gardé
de son trop court passage au milieu de nous le plus sympathique souvenir.
1\:1. le ministre Duvaux, ratifiant la promesse de :\1. .Tules
Ferry, propose à la commission du budget le dédoublcment
de la chaire de chimie générale. Espérons que la loi de
finances pour 1883 viendra enfin permettre l'accomplissement cl n vœu, à trois reprises renou velé par la Facu 1té <;t par
le conseil académique. La Faculté des sciences se préoccupe
al'demment-(son enseignement, le nombre et la valeul' des
licenciés en font foi)
du recrutement de enseigncment
secondaire, auquel elle prépare les boursiers de l'État, les
maîtres auxiliaires et les élèves libres. Le nombre croissant
des étudiants régulièrement inscrits aux cours préparatoit'es
aux diverses licences et à l'agrégation, le zèle que mes collègues déploient pour permettre à ces jeunes gens de conquérir, après une sérieuse préparation, ces grades ùifIiciles,
nous permettent d'espérer que l'État ne reculera pas devant
une légère augmentation de dépenses pour compléter les
moyens d'instruction que la Faculté offre aujourd'hui. - La
création d'une chaire d'astronomie et celle d'une chaire de
chimie organique sont tout à Jait indispensables pour lI1ettre
notre enseignement en harmonie avec les exigences du programme imposé aux boursiers de l'État, Ceux-ci, en effet,
doivent trouver dans les Facultés comme la nôtre les ressources nécessaires pOUl' subir avec succès en trois amures) au
maximum, la double épreuve de la licence ès sciences physiques et de la licence ès sciences mathématiques.
r
2° B01l1'siers) maîtres auxiliaires, élèves libres.
Le nombre des boursiers, maîtres auxiliaires, maîtres répétiteurs et élèves libres, inscrits en 1881-1882 pour snivre les cours et conférences préparatoires aux. diverses li-
�97
FAC UL1'É DES SCIENCES.
cences, s'est élevé à 66; il se décompose de la manière
vante:
SUI-
1 Candidats à la licence ès sciences mathématiques.
(1
Éli,ves bOllrsiers de l'État. .
6
3
Maîtrc:; auxiliaires du Lycée.
Maîtres rép(',titeurs au Lycée
7
libres. . . . . . .
Professcurs de collèges communaux.
22
5
1
Candidats à la licence ès sciences physiques.
libres. . . . . . .
l'rofcs:;cur:; de collèges communaux.
4
2
3
14
3
à la Faculté. . . . .
2
Élhcs boursiers de l'État. .
Maîtres auxiliaires du Lycée.
:\Iaîtrc:; répétiteurs au Lycée
28
3" Candidats à la licence ès sciences natu1'elles.
Üudiauts libres. . . . . .
15
Maîtres répétiteurs au Lycée
1
'l'otal.
16
66
Plus If) éli,,'cs régulièrement inscrits au cours de chimie agricole.
De ces GG élèves, 25 se sont présentés aux examens de licence en novembre 1881 et . en juillet 1882. Quatorze, parmi
lesquels les huit boursiers qui ont subi les épreuves, ont
été déclarés dignes du diplôme de licencié (').
Ci nq boursiers pourvus de la double licence suivront cette
année les cours et conférences préparatoires à l'agrégation
des Lycées, en· qualité de boursiers d'agrégation. Le nombre ùes boursiers de licence, pour l'année scolaire 18821883, est de treize; celui des auxiliaires, maîtres répétiteurs
(1) A lu session de novembre 1882, 3 élèves ùe la Faculté ont obtenu la
graùe lie licencié, soit en lout 17 licenciés.
r."ACl:Ll'ÉS.
�08
SÈANCE DE RENTRÉE.
et élèves libres atteindra, s'il ne le dépasse, le chiffre de l'an
dernier e).
Cette statistique encourageante aidera puissamment, nous
l'espérons, à porter la conviction dans l'esW:it du Gouverne_
ment en ce qui concerne la nécessité de créer les deux chaires que nous réclamons avec plus d'insistance que jamais.
Chaque jour, nos établissements d'enseignement secondail'e
prennent de l'extension; l'École normale supérieure, qui ne
pourrait, sans de graves inconvénients, recevoir beaucoup
plus d'élèves qu'elle en admet tous les ans, ne suffit plus au
recrutement du personnel enseignant des Lycées. Nous pensons que,dans ces conjonctures, c'est aux Facultés des lettl'es
et des sciences qu'incombe la tâche de combler lcs laeunes
et de préparer, nOn seulement pour les collèges communaux,
mais encore pour les Lycées, des professeurs instruits ct à la
hauteur, sous tous rapports, de la mission d'élever ct d'instruire la jeunesse.
La Faculté des sciences de Nancy peut sans présomption,
nous le pensons du moins, affirmer que, dans la limite des ressources dont elle dispose, elle a rempli complètement cette
partie de sa tâche. Il lui semble qu'elIe peut revendiqucr, en
échange des services rC11dus et du zèle de ses professeurs,
l'accroissement indispensable dont j'ai, lors de nos dernières
sessions déjà, eu l'honneur d'entretenir le Conseil académiq ne,
et elle espère que vous voudrez bien, Messieurs, renouveler,
avec elle, le vœu plusieurs fois émis par vous déjà, du dédoublement de la chaire de chimie générale et de la création d'une
chaire d'astronomie.
II. -
SERVICE MÉTÉOROLOGIQl!E.
Dans le cours de l'année 1881-1882, les observations météo(1) Au 10 décembre 1882, la Faculté compte U8 étudiants régulièrement
inscrits aux divers cours.
�FACULTÉ DES SCIENCES.
99
rologiques ont été faites régulièrement dans les stations sui·
vantes:
Faculté des Scieuces ;
NAliICY
\ Station agronomique de l'Est;
nationale fores1l!.ère;
Ecole normale primaire;
1
COLLÈGE DE LA MALGRANGE (M. Thiébatit) professeur de physique) ;
I\IAXÉVILLE (M. Pidolot, instituteur public);
FOUG (M. Ma.illand, instituteur public) ;
MONCEL-SUR-SEILLE (M. Peignier, instituteur public);
Vi;Zl;LISE (M. Pierson, ancien instituteur public);
)10RIVILLER (M. Saint-Dizier, instituteur public) ;
NEUVES-MAISONS (M. Pocas, instituteur public);
ALLAIN-AUX-BŒUFS (M. OIry, instituteur public);
ROGÉVILLE (M. Grayer, instituteur public);
MANCE (M. Douchet, instituteur public);
HUSSIGNY (M. Badé, instituteur public) ;
PEXONNE (M. Bauquel, instituteur public).
Grâce à la subvention accordée par le Conseil général et
avec le eoncours de MM. les ingénieurs des ponts et chaussées
qui font partie de la commission météorologique, les résumés
des observations faites, pendant l'année, dans les diverses stations du département ont été publiés comme par le passé.
A côté de ce résumé annuel qui constitue un document important pour la statistique météorologique de Meurthe-etMoselle, la commission dresse un tableau mensuel des observations les plus intéressantes, soit au point de vue météorologique, soit au point de vue agricole, faites dans les diverses
régions du département. Ce réFumé, reproduit les années
précédentes par la chromographie,est aujourd'hui inséré régulièrement dans le journal de la Société centrale d'agriculture
qui a gracieusement ouvert ses colonnes à la commission
météorologique. Un exemplaire de cha.que résumé est adressé
au bureau central météorologique et à chacun des obser-
�100
SÉANCE DE RENTRÉE.
vateurs du département qui concourent à sa confection.
C'est au zélé secrétaire de la commission) M. l\Ii 11 ot, dont
on ne saurait trop proclamer le concours aussi désintéressé
qu'intelligent, qu'incombe tout le travail de coordination et
de publication des documoots dont nous venons de parler.
La plupart des instituteurs chargés des observations journalières envoient chaque mois des résumés contenant, non
seulement le relevé des lectures des instruments mis à leur
disposition, mais encore des indications très préci cuses sur
l'état des récoltcs, l'apparition de certains oiseaux de passage, l'époque de floraison et de fructification de certaines
plantes, etc ... Ces observations et leur rédaction constituent
pour ceux qui les font un surcroît considérable de travail
qui n'est l'objet d'aucune rétribution spéciale. Aussi la commission météorologique a-t-elle été heureuse de proposer ct
d'obtenir, pour deux des meilleurs observateurs, Ul:C distinction honorifique spéciale. Le conseil du bureau central météorologique a bien voulu accorder une médaille d'argcnt à
M. OIry, instituteur à Allain-aux-Bœufs, et unc méùaille
de bronze à JYI. Pidolot, instituteur à Maxéville, en récom·
pense de leurs longs et excellents services.
Comme les années précédentes, les observations faites à la
E'aculté des sciences sont envoyées au bureau central il. Paris,
matin et soir, par voie télégraphique. Ces observations sont
utilisées pour établir chaque jour la situation météorologique
à la surface de l'Europe et pour la rédaction des dépêches an·
nonçant le temps probable pour le lendemain.
Ces dépêches jouissent auprès du public d'une fayeur do
plus en plus grande. D'un travail de comparaison fait par
1\1. Millot, secrétaire de la commission météorologique, il résulte qu'à certaines époques de l'année, les dépêches sont
bonnes) c'est-à-dire qu'elles annoncent le temps qu'on ooserve
le lendemain à Nancy. Lorsque la prévision se trouve en
défaut, l'expérience montre qu'il eût été souvent possible, en
se basant sur les observations locales, de les corriger ct de les
�FACULTÉ DES SCIENCES.
101
rcndre plus applicables à la région. Grâce à ces corrections,
on arriverait rapidement, c'est l'avis de la commission météorologiqne, à diminuer considérablement les chances d'erreur
dans la prévision. Pour atteindre ce but, il faudrait pouvoir
confier le service à des observateurs spéciaux salariés et consacrant tout leur temps à la météorol?gie. Il serait, en outre,
nécc8saire d'augmenter le nombre des instruments d'observation et de les installer dans un local convenablement aménagé p0ur cette destination; en un mot, il faudrait créer un
obselTatoire météorologique. La commission météorologique
a déjà (lemandé, à plusieurs reprises, au Conseil général de
lIlcl1rthe-et-Moselle et à la ville de Nancy de lui accorder
les fonds nécessaires pour la construction de cet observatoire
appelé, suivant toute probabilité, à rendre un jour de grands
Le premier projet qui a été soumis à ces assemblées
avait pour but l'établissement, sur le plateau de Malzéville,
d'un observatoire complet, placé dans une situation éminemment favorable pour l'installation des instruments d'observation. Un crédit de 10,000 fr. avait été accordé pour cet objet
par le Conseil général dans sa session d'août 1880. La ville
de Nancy, de son côté, avait voté une somme de 5,000 fI'.
Les départements limitrophes consultés ont tous émis un avis
favorable à la construction d'un observatoire météorologique
en Meurthe· et-Moselle, mais ils n'ont pas voté de subvention.
Dans l'impossibilité de réunir la somme de 40,000 fI'. reconnue nécessaire pour la construction d'un observatoire complet,
le projet primitif a dû être abondonné.
On songea alors à installer le service météorologique à
l'École d'agriculture Mathieu de Dombasle, à Tomblaine. Des
considérations d'ordres divers ont fait repousser ce deuxième
projet par le Conseil gônéral dans sa session d'août 1881. Il se
présente une troisième solution qui offre, SUl' les précédentes,
l'avantage de n'exiger qu'une dépense relativement minime
ct qui a été soumise au Conseil général dans la session d'août
181'l2. Il existe, au centro du palais dos Facultés, une tour sur-
�102
SÉANCE DE RENTRÉE.
montée d'une coupole destinée, dans la pensée de ceux qui
l'ont construite, à servir d'observatoire astronomique. Diverses raisons, au premier rang desquelles il faut placer le
peu de stabilité de l'édifice en question, ont empêché la réalisation du but que l'on s'était proposé.
La tour, ne pouvant servir d'observatoire astronomiquf'
n'a pas été utilisée jusqu'à ce jour. Dans ces circonstances,
on a pensé que cette partie de l'édifice pourrait être amé.
nagée de manière à constituer un observatoire météorologique presque complet. Ici, la stabilité n'est plus indispensable.
Grâce à de légères modifications, on pourrait trouver l'emplacement nécessaire pour installer convenablement les
principaux services d'une branche de la physique qui prend,
de jour en jour, de plus grands développements. Le Conseil
général a adopté cette manièrecde voir et, dans sa séance du
26 août 1882, il a voté les résolutions suivantes: « Considé« rant l'intérêt majeur que présentera pour l'agriculture de
« notre département, l'installation de l'
météoro« logique projeté, le Conseil n'hésite pas à faire les sacrifices
• « nécessaires. Néanmoins, comme la ville de Nancy est di« rectement intéressée à la création dont il s'agit, le Conseil
" estime qu'elle doit contribuer aussi à la dépense. En con«séquence, il accorde pour l'installation de l'observatoire,
« une somme de 6,000 fr., une fois votée, laquelle sera versée
« dans la caisse municipale de Nancy, à condition toutefois
« que cette ville votera, de son côté, la somme de 4,000 fI'.
« pour compléter la somme de 10,000 fI'. reconnue indispen« sable. "
Ce vote est d'ailleurs subordonné à la condition que l'État
prendra à sa charge:
. 1° L'achat des instruments;
20 Le traitement de l'observateur (évalué à 2,500 fr.);
30 Le traitement d'un garçon de laboratoire (1,000 fr.);
4 0 Enfin une somme de 500 à 1,000 fI'. pour l'entretien
des instruments et l'achat d'instruments nou veaux.
.
,
�FACULTÉ DES SCIENCES.
103
La municipalité de la ville de Nancy vient de voter le crédit qui .lui était demandé. Il ya, d'autre part, tout lieu de
penscl' que l'État, de son côtéj. en présence dcs sacrifices que
s'imposent le département et la ville, accordera les subventions nécessaires pour l'organisation du personnel de l'observatoire.
Nous espérons donc que l'an prochain, l'observatoire météorologique sera installé dans des conditions telles qu'il
rendra les services que la science et l'a.griculture peuvent en
attendre.
III. -
STATION AGRONOMIQUE.
Comme les années précédentes, la station agronomiqne de
l'Est a poursuivi ses recherches scientifiques sur l'alimentation du bétail et sur plusieurs points de physiologie végétale.
Elle a en outre exécuté, pour le compte des agriculteurs, de
nombreuses analyses d'eaux, de sols, d'engrais et de végétaux, pour le détail desquelles nous renverrons au rapport détaillé adressé par le directeur au Ministre de l'agriculture.
Plusieurs jeunes chimistes français et étrangers ont été admis,
pendant l'année 1880-1881, à travailler dans les laboratoires
de la station.
Le Congrès national des directeurs des stations françaises
s'est réuni à Paris le 3 octobre dernier, sous la présidence
du directeur de la station agronomique de l'Est. D'importantes discussions sur l'organisation intérieure des stations,
sur le recrutement des directeurs, sur les recherches à entreprendre et sur l'organisation de la météorologie agricole,
ont eu lieu dans cette session, aux travaux de laquelle ont
pris part M. E. Tisserand, directeur de l'agriculture au ministère de l'agriculture, et M. Mascart, directeur du bureau
central météorologique. Le compte rendu des travaux du
Congrès sera prochainement publié par les soins de son président.
�104
stANCE DE RENTRtE.
Le directeur de la station de l'Est a continué, pendant les
vacances scolaires, la tournée d'inspection générale dos stations agronomiques que M. le ministre de l'agriculture lui a
oonfiée depuis 1880. Il a visité les établissements de Chartres,
Laval, Rennes, Morlaix, Quimperlé (Lézardeau), Caen, Châteauroux, Bourges, Bordeaux et Nantes.
Deux stations agronomiques, nouvellement érigées ct pré.
sentant les installations complètes, s'ouvriront le mois prochain. Les stations de Rouen et Arras pourront être données
comme modèles aux départements qui voudraient suivre
l'exemple de la Seine-Inférieure et du Pas-de-Calais. Au
mois de mars, sera inauguré le nouveau local de la station
de Nice, qui présentera également un modèle à suivre pour
l'organisation d'une station de recherches appliquées à la physiologie végétale.
La prospérité chaque jour croissante des stations agronomiques offre désormais aux jeunes naturalistes une caJTiere
assurée: les services qu'elles rendent à l'agriculture et à la
science appellent, chaque année davantage, sur ces utilcs établissements, l'attention des pouvoirs publics, État, clépartrments, villes, et les succès du passé sont un garant des
futurs de cette institution définitivement acclimatée dans notre
pays, qui a été le berceau de la science agronomique.
IV. -
COLLA'fION DES GRADES.
10 ' Licence.
La Faculté des sciences a tenu, en 1881-1882, les deux
sessions réglementaires pour la licence des trois ordres.
Voici le résumé des examens de ces deux sessions:
A. Session de novembre 1881.
La Faculté a eu à examiner, en novembre 1881, G candidats; savoir:
Licence ès SCiOllC03 mathématiques . . . . .
il
�105
FACULTÉ DES SCIENCES.
Licence ()s sciences physiques
Licenee ès sciences naturelles
1
2
2 eandidats seulement ont été jugés dignes du grade de
liecllcié, ce sont:
l\I. About, maître répétiteur du Lycée, reçu licencié ès
sciences mathématiquès ;
M. Held, élève libre de la Faculté, étudiant en pharmacie,
rcçu licencié ès sciences physiques.
B. Session de juillet 1882.
10 candidats s'étaient fait inscrire po lU' cette session, savoir:
Licence ès sciences mathématiques
9
Licence ès sciences physiques
Licence ès scienees naturdles . .
7
3
De (;es 19 candid,.ts, un s'est retiré spontanément après la
dictée de la composition; quatre ont été ajournés après les
épl't'uves écrites. Des 14 candidats admis aux épreuves
orales, 2 ont été éliminés après cette partie de l'examen, les
12 autres ont été définitivement admis au grade de licencié,
I:mvoir :
1ù Licenciés ès sciences mathématiques;
MM.
Isay, boursier de la Faculté.
Bloch, boursier de la Faeulté.
Parent, maître répétiteur, élève de la Faculté.
Tm'illon, boursier de la Faculté.
Bonin, boursier de la Faculté.
Dreyfuss, boursier de ht Faculté.
2° Licenciés ès sciences physiques.
Robin, boursier de la Faculté.
Adam, boursier de la Faculté.
Poulain, boursier de la Faculté.
Rivat, l1litHre auxilinire, élève do la Paculté,
�106
DE RENTntE.
3° Licenciés ès sciences naturelles.
MM.
Chenut, élève libre de la Faculté.
Prena;nt, élève libre de la Faculté.
Sur25 candidats, 14 ayant été reçus dans l'année 1881-1882
la moyenne des admissions est donc de 56
pour l'année
scolaire et de 63.1 °/0 pour la session de juillet considét·ée
isolément.
Faculté maintenant, à dessein, à un niveau très élevé
les épreuves de la licence, qui ouvrent la carrière du professorat, le résultat des examens de 1881-1882 peut être considéré comme très satisfaisant.
La Faculté a particulièrement lieu de se réjouir, si elle
tient compte de l'origine des candidats admis au grade de
licencié. Tous, en effet, sont des' élèves régulièrement inscrits à ses cours. Les lwit boursiers de l'État qui se sont présentés ont été reçus: 3 avec la note bien, 3 avec la note
assez bien, 2 seulement avec la note
De ces deux
derniers encore, l'un eût été certainement admis avec une
note supérieure à celle qu'il a obtenue, sans une
tion survenue le jour de l'épreuve orale.
L'institution des boursiers continue donc à donner les
meilleurs résultats, et tout ce que les pouvoirs publics pourront
faire pour développer cette excellente institution Lournera
au grand profit du recrutement des professeurs de nos collèges et Lycées.
%
2°
BACCALAURÉAT.
A. Baccalattréat ès sciences complet.
340 candidats se sont présentés, en 1881-1882, lUX éprcu vcs
du baccalauréat ès sciences complet, 2 au baccalauréat complémentaire, soit en tout 342 candidats au lieu de 403, en
1880188l.
Sur ces 342 citndidats, 134 seulement ont été ,admis au
�107
FAGULTI', DES SGIE:'<CES.
grade de bachelier ès sciences complet. Les deux candidats
au baccalauréat complémentaire ont été éliminés après
l'épreuve écrite.
Le tableau suivant présente l'ensemble des résultats des
trois sessions de novembre 1881, mars et juillet-août 1882,
pour le baccalauréat ès sciences complet.
SESSIONS.
11---------- -- -Novembre 1831 . . . . . .
75
47
10
28
18
37.33
%
50
32
127
li
88
13
36.00
%
2,1
52
<tO.P3
%
39
83
39.<10
"/;1
18
215
9
9
Mars IH:;2 . . • . .
Juillet-aoltt 1882 ..
TOTAUX ET MOYENX1U • • •
Conformément aux instl'llctions ministérÎellCfS, le nouveau
mode de notation, pour l'expression des suffrages du jury, a
été appliqué à partir de la session de juillet 1882.
B. Baccalauréat ès sciences rest/'eint.
50 candidats se sont présentés pendant l'année scolaire
1881-1882aux épreuves du baccalauréat ès sciences restreint;
13 seulement ont été jugés dignes du grade. Le tableau suivant résume les résultats del:l épreuves des trois sessions:
NOlmnR nE G.\NIHIL\TS
.....
ADMIS AVl<;C'
SESSIONS.
=
[----------- -- -- -N overn bte 1881
!rIars
. . .
Juillet-aoftt 1882.
18
i
NO'l'E
1
-_!
17
4
4
22.22
4
14
10
22
LA
4
40.00
5
22.00
%
°10
�108
stANCE DE RENTRftE.
L'an dernier, la moyenne générale des a<Îmissions s'était
élevée à 38.8 0/0' La faiblesse extrême du grand nombre des
candidats qui se présentent
baccalauréat ès sciences restreint a encore augmenté d'une manière notable ùans l'année 1881-1882. La Faculté des sciences a cherché à s'expliquer
les causes générales de cette insuffisance croissante des candidats au baccalauréat restreint; elle est d'avis que les deux
principales sont l'absence, dans les établissements ù'instl'uction secondaire, d'une classe spéciale à la préparation des
candidats, et la trop grande facilité avec laquelle on transforme en inscriptions de doctorat les inscriptions d'oiTIciat
de santé. Les étudiants qui ont échoué au baccalauréat ès
sciences restreint et qui commencent leurs études médicales
avec l'intention de demander pl us tard la transformation de
leurs inscriptions, sont dans de très mauvaises conditions pour
se préparer aux épreuves du baccalauréat. De là les échecs
successifs, parfois au nombre de 5 ou 6 consécutifs chez les
étudiants en médecine, que la Faculté a le regret de eOllstater. Malgré les retanls que ces échecs entraînent pour les
élèves de la ]i1 aculté de médecine, les professeurs de la Faculté des sciences sont unanimes pour maintenir le IJiveau
d'un examen qui ouvre les portes de la carrière médicale et
dont la valeur offre des garanties sérieuses au recrutemenf
des Pacultés de médecine.
V. -
PRIX DE LA FACULTÉ POUR
1881-1882.
La Faculté, réunie en conseil, après avoir examiné Irs
notes des élèves régulièrement inscrits en 1881-1882 pOUl' les
cours et conférences, a décerné les prix fondés par le Conseil
général de Meurthe-et-Moselle et par la municipalité de
Nancy aux quatre élèves dont les noms suivent:
MM.
Bloch, boursier de la :Faculté, reçu liCGIlcié ès sciGnces mathé-
matiques avee la note. . . . . . . "
Bien.
�FACULTÉ DES SCIENCES.
109
Isay, boursier de la Faculté, reçu licencié ès sciences mathémaBien.
tiques avec la note. . . . . . . . . .
Parent, maître répétiteur au Lycée de Nancy, reçu licencié
ès sciences mathématiques avec la note . .
Bien.
Robin, boursier de la Faeulté, reçu licencié ès sciences physiques, avec la note. . . . . . . . . .
Bien.
Les prix consistent en médailles d'argent et en livres.
Le Doyen de la
L.
GRANI)EAU.
�
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1882 - Rentrée Solennelle des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie de Nancy, le 28 novembre 1882
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10.</li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12.</li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.13-27.</li>
<li>Darwin, Sa vie et son œuvre, Discours prononcé à la Rentrée-Solennelle des Facultés, le 28 novembre 1882. p.29-39.</li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1881-1882. p.41-53.</li>
<li>Paroles Prononcées sur la tombe de M. Ernest Duboix, Professeur à la Faculté de Nancy, par M. Lederlin, Doyen, le 9 avril 1882. p.64-57.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1881-1882. p.57.</li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1881-1882. p.59-88.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1881-1882. p.89-92.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences . p.93-109.</li>
<li>Paroles Prononcées sur la tombe de M. Delbos, Professeur de Géologie à la Faculté des sciences de Nancy, par M. L. Grandeau, Doyen, le 8 juin 1882. p.110-112.</li>
<li>Publications des Professeurs de la Faculté des sciences pendant l'année scolaire 1881-1882. p.113-115.</li>
<li>Rapport sur l'Enseignement et les Examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1881-1882). p.117-143.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie au Conseil Académique. p.145-153.</li>
<li>Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1881-1882. p.154-155.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1881-1882, par M. Gardeil, Agrégé à la Faculté. p.157-163.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.165-167.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.167-169.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.169-170.</li>
<li>Table. p.171.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1882
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences
Subject
The topic of the resource
Rapport du Doyen de la Faculté des sciences
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
GRANDEAU
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1883
Contributor
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Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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publication en série imprimée
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Nancy (Meurthe-et-Moselle)
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90a6e25ab60eb7c2aa929ddb44a3574c
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�UNIVERSITÉ DE FRANCE -
ACADÉMIE DE NANCY
RENTRÉE SOLENNELLE
DES
ET DE
L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
DE NANOY
Le 28 Novembre 1882
NANCY
IMPRIMERIE BERGER-L EVRA DL '1' ET Cie
Il,
UUE JJ>AN-LAMOUU,
1883
Il
��PAROLES
PRONONCÉES
SUR LA TOMBE DE M.
DEL BOS
Professeur de géologie à la Faculté des sciences (le "'.noy
PAR M. L. GRANDEAU 1 DOYEN, LE
8
JIT';
'1882
MESSIEURS,
, Aucun de nous, il y a que1qùes jourlS, ne s'attendait au
nouveau deuil qui frappe la Faculté des sciences, si cruellelllent éprouvée dans ces dernières années.
La santé de notre excellent collègue, ébranlée depuis la
rentrée, nous donnait, il est vrai, des inquiétudes; mais rien
ne pouvait faire présager un aussi brusque dénoûment.
Notre cher collègue lui-même, dont l'âme vigoureusement
trempée lui faisait, depuis la mort de sa mère, envisager sa
propre fin sans amertume, nourrissait naguère encore des
projets d'avenir.
Il nous entretenait souvent du rêve qu'il caressait, d'aller,
quand l'heure de la retraite aurait sonné, après 35 ans d'enseignement et de labeurs non interrompus, sc reposer sous le
ciel du Midi et mettre la dernière main à la publication de
ses leçons de géologie, pour lesquelles, depuis un quart de
siècle, il accumulait des matériaux précieux.
Ce doux espoir devait être déçu. Delbos s'est éteint loin
de son pays, loin des siens, entouré de quelques amis accourus
à son chevet, à l'annonce de la gravité du mal.
Heureusement le dévouement de tous les instants, les soins
affectueux de la personne attachée depuis vingt ans à son
service ont adouci ses derniers jours. «Si je guéris, lui disaitil, il ya quelques jours, c'est à vos soins dévoués plus qu'à la
médecine que je le devrai. »
�DES SCIENCES.
111
La fin de cet homme de bien a été l'image de sa vie: simple, calme et sereine entre toutes.
Une voix plus compétente que la mienne vous retracera
tout à l'heure les travaux qui ont valu à M. Delbos la place
distinguée qu'il occupait parmi les géologues français. Mais
vous permettrez au doyen de la Faculté, témoin de son
dévouement à ses devoirs et de son zèle pour son enseigneJIlent, de résumer à grands traits la vie du professeur et de
YOUS rappeler les qualités de l'homme privé.
Joseph Delbos est né à Bordeaux, le 2 juillet 1824. Il
débuta dans j'Université par les modestes et :ntiles fonctions
de préparateur la Faculté des sciences de cette ville. Nommé
professeur à l'Ecole industrielle de :1\1111house en 1855, il
prit bientôt une place prépondérante dans le corps professoral de cet établissement célèbre, dont il devint le directeur
en 186li.
Il s'adonna tont entier à ses nouvelles fonctions, avec
l'amoll\' du devoir poussé jusqu'au scrupule, qui était le trait
saillant de son caractère.
Devenu Alsacien de cœur, son ambition se bornait il, achever
sa carrière scientifique dans cette laborieuse et intelligente
cité où il avait conquis l'estime et l'affection de tous. Les malheurs de la France en décidèrent autrement. Patriote ardent,
libéral aussi fervent qu'éehiré) Delbos ressentit un profond
chagrin des désastres de 1870. Malgré la douleur qu'il éprouvait à quitter sa chère Alsace, il repoussa sans hésiter, les offres
qui lui furent faites de conserver, avec une situation financière bien supérieure à celle qu'il avait, la direction de
l'École de Mulhouse devenue allemande. POUl' s'éloigner le
moins possible de l'Alsace, il demanda a être appelé à la
Faculté des sciences de Nancy, en même temp& que notre
cher collègue Baudelot, si prématurément enlevq,à J'affection
des siens et il, l'Université.
L'enseignement de la géologie et de 1ft minéralogie, distrait de la chaire d'histoire naturelle générale, fut confié à
Delbos. Les élèves qu'il a formés, élèves dont quelques-uns
sont devenus des maîtres il, leur tour, vous diront dans quelques instants combien solide et précis était son enseignement, quelle sollicitude il y apportait et la part qu'il prenait
aux succès de lajeunt;sse studieuse qui se pressait autour de
sa chaire.
�112
SÉANCE DE HEN'l'HÉE.
Jusqu'au dernier moment il a lutté contre la maladie,
déplorant la nécessité d'abandonner, iL bout de forces, un
enseignement qu'il savait si profitable à nos étudiant".
Après les vacances de Pâques, il essaya de remonter dans
sa chaire, mais ses forces le trahirent de nouveau; il confia à
son collaborateur distingué ,M. Wohlgemuth le soin de
continuer la préparation des candidats iL la licence, .s· entretenant journellement avec lui des travaux des élèves et
déplorant de ne plus pouvoir les diriger personnellcment.
L'unique souci des derniers mois de sa vie a été cette
préoccu pation.
Delbos a tout sacrifié, tout jusqu'à sa santé, à une double
passion: l'accomplissement de ses devoirs professionnels et
l'amour filial.
Sa mère, qui l'avait accompagné à JVlulhouse et suivi il
Nancy en 1871, était l'objet d'un véritable culte de sa part.
Pour ne pOÏnt la quitter, il a renoncé aux joies dll lllariage;
il s'esi fait le compagnon assidu· de sa vie, voyageant avec
elle tant qu'elle a été assez bien portante pour l'accollIpagner
pendant les vacances; renonçant à toute absence., [üt·elIe
d'un jour, j'allais dire d'une heure seulement, depuis que
l'âge et la maladie la retenaient au logis.
Sa vie s'est écoulée entre ses élèves, sa mère et ses travaux
scientifiques, sans un instant de défaillance, sans une minute
de distraction cherchée au dehors de ce sévère milieu.
La tendresse réciproque qui unissait ces denx êtres devait
rendre la séparation mortelle pour notre collègue. Le jour olt
Mme Delbos succomba) son fils tomba malade. Six mois, à
peine, se sont écoulés depuis qu'il conduisit à cette place
cette mère si tendre et si aimée! La tombe où elle repose
vient de se rouvrir pour recevoir la dépouille mortelle de
son fils.
Adieu, mon cher Delbos, reposez en paix près de celle que
vous avez tant aimée!
Votre souvenir se perpétuera parmi nous: vous resterez
pour la jeunesse de nos écoles le modèle de l'homme simple,
du savant laborieux, du professeur dévoué, l'exemple vivant
de la piété filiale et de l'amour du devoir!
�
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A name given to the resource
1882 - Rentrée Solennelle des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie de Nancy, le 28 novembre 1882
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10.</li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12.</li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.13-27.</li>
<li>Darwin, Sa vie et son œuvre, Discours prononcé à la Rentrée-Solennelle des Facultés, le 28 novembre 1882. p.29-39.</li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1881-1882. p.41-53.</li>
<li>Paroles Prononcées sur la tombe de M. Ernest Duboix, Professeur à la Faculté de Nancy, par M. Lederlin, Doyen, le 9 avril 1882. p.64-57.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1881-1882. p.57.</li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1881-1882. p.59-88.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1881-1882. p.89-92.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences . p.93-109.</li>
<li>Paroles Prononcées sur la tombe de M. Delbos, Professeur de Géologie à la Faculté des sciences de Nancy, par M. L. Grandeau, Doyen, le 8 juin 1882. p.110-112.</li>
<li>Publications des Professeurs de la Faculté des sciences pendant l'année scolaire 1881-1882. p.113-115.</li>
<li>Rapport sur l'Enseignement et les Examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1881-1882). p.117-143.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie au Conseil Académique. p.145-153.</li>
<li>Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1881-1882. p.154-155.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1881-1882, par M. Gardeil, Agrégé à la Faculté. p.157-163.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.165-167.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.167-169.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.169-170.</li>
<li>Table. p.171.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1882
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The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
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Paroles Prononcées sur la tombe de M. Delbos, Professeur de géologie à la Faculté des sciences de Nancy, par m.L. Grandeau, Doyen, le 8 juin 1882
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de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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�UNIVERSITÉ DE FRANCE -
ACADÉMIE DE NANCY
RENTRÉE SOLENNELLE
DES
ET DE
L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
DE NANOY
Le 28 Novembre 1882
NANCY
IMPRIMERIE BERGER-L EVRA DL '1' ET Cie
Il,
UUE JJ>AN-LAMOUU,
1883
Il
��PUBLICATIONS
DES
PROFESSEURS DE LA FACULTlt DES SCIENCES
PENDANT L'ANNÉE SCOLAIRE 1881-1882.
M. L. GRANDEAU, doyen, professeur de chimie et de physiologie appliqllées à l'agriculture:
1° Études expJrimentales sur l'alimentation du cheval de trait (rapport adressé all Conseil d'administration de la Compagnie géuérale des
voitures), en collaboration avec iVI. A. LEGLEllG. In-4° avec planches. BergerLevrault ct Cie. Paris, 1882.
2" Le JJUnistère de l'agriculture. - Lettres au rédacteur en chef dn
journal le Temps. In-8°. Sordoillet. Nancy, 1882.
M. E. MATHIEU, professeur de mathématiques pures:
10 Mémoire sw' le mouvement vibratoire des cloches (Jonrnal de l'École
polytechniqlle, 51 e cahier).
20 jf[émoire sur l'équation dUférentielle linéaire du second ordre à laquelle satisfait la fonction F (IX [) Yx) de Gauss (Journal de mathématiques
de M. RÉSAL, 1882).
JI!. FLOQUET, professeur de mathématiques appliquées:
llJémoire " sur les équations dijJérentielles linéaù'es à coe./Jicients doublement périodiques ». Sous presse (Annales scitntifiques de l'École normale supérieure).
li!. LE
professeur de botanique.
Anatomie et physiologie végétales: rédigées conformément au programme
des lycées. 1 vol in-12. Paris, 1882.
11. BLONDLOT, maltre de conférences de physique:
Conductibilité voltaïque des gaz échauffés. L'ail' suit la loi des tensions
FACULTÉS.
�114
SÉANCE DE RENTRÉE.
de Volta. Existence d'un phénomène analogue à la polarisation (Société
des sciences de Nancy).
MM. BICHAT, professeul', et
maître de conférences:
Oscillation du plan de polarisation par la décharge d'une balterie. Simultanéité des phénomènes électriques et optiques (Académie des
Journal de physique).
l'iI. HALLER, maître de conférences à la Faculté des sciences:
1° Sur un éther carbonique du camphol (Comptes rendus des sl'anccs de
l'Académie des sciences, t. XCIV p. 86).
2° Étude de l'essence de sarriette [SatIJl'eia montanaJ
l'cl\<lns
des séances de l'Académie des sciences, t. XCIV, p. 132. Jonmul
chimie
et de pharmacie, mars 1882).
3° SUI' la campholill'éthane (Comptes rendus de l'Académie des ,;cicnccs,
1. XCIV, p. 8G\l).
4° Sur une campholltréthane gauche dérivée d'un camphol gauclte instable (Bnllctin de la Société des sciences de Nancy, juillet 1882).
5° Sur une nouvelle classe de composés cyanés à l'dacUoi! acir/c.
cyanomalo17ique (Comptes rendlls de l'Académie, t. XCV, p. [12),
GO Préparation de l'ét"het' acétylcyanacdtique et de quelqueS-Ulis de ses
dériv(!s métal/iques ien collaboration avec M. HELIl] (Comptes l'L'ntill:' de
l'Académi3, t. XCV, p. 2;)5).
M. AUTH, chef des travaux chimiC[ues :
1° Sur un éther ben::,oïQue dl( menthol (Société des sciences dc .'iane:',
1G janvier 188?).
2° Action du cyanogène ct du chlorure de cyanogène sur le menthol soild
(Académie des sciences, mars j 882).
3° Sur lalonne cristalline dtt ben::,oale de mentllyle (Société des
15 murs 1882).
4° Sur un éther succinique neutre du menthol (Société des sciences,
15 mars 1882).
5° Sur les éthers ortho-phtaliques (neutre et acide) du menthol (Société
des sciences, 15 mai 1882).
1\1. THOULET, chargé dll cours. de géolog'ie ct minéralogie:
1° Nouvelles observations sur la théorie des alignements
à
la sU1jace du globe ([\evne des sciences nat. de iVlontpellier, 1881,3° série,
t. 1, no 2, p. 03).
2° Étude minéralogique d'un sable du Saham (Bnll. Soc. min6r. ùe France,
1881, t. IV, nO 9, p. 262).
3° Coup d'œil sur l'histoire du progrès de la minémlogie (I\C\'lIC tics
sciences nat. de Montpeliier. 1882, 3e série, t. l, p. 331).
_1 0 Recherches expérimentales sur la conductibilité thermique des miw'.
raux et des roches (Comptes rendus Acad. des sciences, 18 avril (882).
�FACULTÉ DES SCIENCES.
115
5° Détermination des chaleurs spécifiques de petites quantités de matièl'es [en collaboration avec M. LAGAllDE) (Comptes rendus Acad. des
sciences, 5 juin 1882).
6° Recherches expérimentales SUI' la conductibilité thermique des minéraux et des l'oclles (Ann. de chimie et de physique. 5e série, l. XXVI,
1882).
7° Compte rendu des publications minéralogiques allemandes (Bull. Soc.
minér. de France, t. V, 1882, p. 18).
8° Compte rendu des publications minéralogiques allemandes (Bull. Soc.
minér. de France, t. V, 1882, p.Hll).
go Sw' une méthode nouvelle pour la détermination des chaleurs spécifiques [en collaboration avec ,,1. LAGAllDE] (Bull. Soc. minér. de France, t. V,
1882, p. 179).
10° Nouvelle étuve à microscope (Bull. Soc. minér. de France, t. V, 1882,
p. 183).
��
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Title
A name given to the resource
1882 - Rentrée Solennelle des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie de Nancy, le 28 novembre 1882
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10.</li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12.</li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.13-27.</li>
<li>Darwin, Sa vie et son œuvre, Discours prononcé à la Rentrée-Solennelle des Facultés, le 28 novembre 1882. p.29-39.</li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1881-1882. p.41-53.</li>
<li>Paroles Prononcées sur la tombe de M. Ernest Duboix, Professeur à la Faculté de Nancy, par M. Lederlin, Doyen, le 9 avril 1882. p.64-57.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1881-1882. p.57.</li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1881-1882. p.59-88.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1881-1882. p.89-92.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences . p.93-109.</li>
<li>Paroles Prononcées sur la tombe de M. Delbos, Professeur de Géologie à la Faculté des sciences de Nancy, par M. L. Grandeau, Doyen, le 8 juin 1882. p.110-112.</li>
<li>Publications des Professeurs de la Faculté des sciences pendant l'année scolaire 1881-1882. p.113-115.</li>
<li>Rapport sur l'Enseignement et les Examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1881-1882). p.117-143.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie au Conseil Académique. p.145-153.</li>
<li>Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1881-1882. p.154-155.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1881-1882, par M. Gardeil, Agrégé à la Faculté. p.157-163.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.165-167.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.167-169.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.169-170.</li>
<li>Table. p.171.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1882
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Publications des Professeurs de la Faculté des sciences pendant l'année scolaire 1881-1882
Subject
The topic of the resource
Publications relatives aux Professeurs de la Faculté des sciences
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Université De France / Académie de Nancy
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1883
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Language
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fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
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Nancy (Meurthe-et-Moselle)
-
http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/d8ca0cd13fba9fbe2f4d2f846461fb5c.pdf
cef73696e4d4e22f2df3279fb8f70237
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Text
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�UNIVERSITÉ DE FRANCE -
ACADÉMIE DE NANCY
RENTRÉE SOLENNELLE
DES
ET DE
L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
DE NANOY
Le 28 Novembre 1882
NANCY
IMPRIMERIE BERGER-L EVRA DL '1' ET Cie
Il,
UUE JJ>AN-LAMOUU,
1883
Il
��RAPPORT
SUR
L'ENSEIGNEMENT ET LES EXAMENS
DANS LA FACULTÉ DES LETTRES DE NANCY
1881-1882
Chaque année apporte des changements considérables à
l'organisation de notre enseignement, ainsi qu'au personnel
de notre Faculté des lettres. Il ya longtemps que je reste
seul des membreS qui vinrent avec moi laJonder en 1854.
L'un d'eux, qui, en nous quittant il y a dix ans pour aller
suppléer M. Wallon dans sa chaire de la Sorbonne, gardait toutefois parmi nous le titre de professeur honoraire,
M. Lacroix nous a été enlevé au début de cette année par
une mort bien brusque, alors que sa joyeuse et forte constitution nous permettait l'espoir de le conserver encore de longues
années, pour l'amitié, pour les travaux historiques qu'il·
avait en vue, pour toutes les œuvres de charité auxquelles
il prodiguait son temps, sa bourse et son cœur. Il avait laissé
autant d'amis ici, qu'il avait connu de personnes; et, malgré
bien des années déjà de séparation, le deuil de sa mort a été
bien vivement ressenti dans cette ville de Nancy, qui était
devenue pour lui comme une seconde patrie.
Nous ne nous attendions guère au départ de M. Gérard,
�118
SÉANCE DE RENTRÉE.
quand, à Pâques, il nous apprit à l'improviste qu'il quittait sa
chaire de philosophie pour le rectorat de Grenoble. Quand,
il y a déjà quelques années, nous l'appelions de nos vœux à
la J1-'aculté de
lui, un enfant de notre ville, ct qui
longtemps n'avait pas eu d'autre ambition que d'y revenir,
nous nous fiattions de le conquérir pour longtemps. Son séjour abrégé parmi nous n'en laissera pas moins une trace
profonde. Sans transformer encore entièrement son Cours public, toujours accessible à un auditoire d'élite, il a cependant
dirigé de plus en plus son enseignement vers les concours
d'agrégation et les examens de licence, s'accommodant à
cette œuvre multiple avec une merveilleuse souplesse d'esprit. Mais cette tâche, où il ne se ménageait pas, avait ses fatigues et ses heures de défaillance. C'est en un de ces moments qu'on lui a proposé une place de recteur, et qu'il l'a
acceptée. Il s'acquittera de sa tâche nouvelle en homme de
cœur, comme toujours. Mais puisse-t-il, dans ces soucis de
l'administration, ne pas trop regretter la sphère sereine des
idées pures et des études élevées et généreuses, où il avait
jusqu'à présent abrité sa vie!
M. Gérard a eu du moins, en nous quittantj l'assurance de
laisser son héritage de la Faculté en des mains vaillantes, et
que les élèves, dont il avait dirigé les études avec tant de
soin, trouveraient dans M. Victor Egger un guide excellent.
Avant de venir à Nancy, M. Egger avait fait, depuis cinq
ans, ses preuves comme Maître de conférences à la Faculté
des lettres de Bordeaux. Le premier rang d'ailleurs qu'il
avait conquis à l'agrégation de philosophie, et les thèses qu'il
avait soutenues ensuite pour le doctorat ès lettres devant la
Faculté de Paris, l'avaient particulièrement distingué dans
notre estime, et nous avaient inspiré l'ambition de l'avoir
parmi nous. Sa thèse française sur la Parole intérieure nous
signalait un psychologue d'une rare sagacité; sa thèse latine
sur Diogène Laërce, un érudit, portant déjà avec éclat le nom
glorieux de son père. Pourquoi faut-il que, devenu profes-
�FÀCULTÉ DES LETTRES.
119
seur titulaire, il persiste à enfermer encore tout son en'seignement dans des conférences intimes?
M. Zeller, à son tour, le suppléant si goûté de M. Rambaud dans la chaire de Géographie, vient de nous quitter,
avant que nous ayons eu la satisfi1Ction de le fixer parmi
nOus par un titre définitif. Il sait bien que c'était notre plus
grand désir; mais il n'a pas eu la patience d'attendre que la
chaire devînt vacante. Il était pressé de s'assurer une situation mieux assise; et il a pensé la trouver dans l'administration, comme inspecteur d'académie à Laon. Assurément, je le
regrette. Je ne sais si lui-même ne regrettera pas quelquefois
le haut enseignement. Mais je sais qu'il laisse un grand vide
dans la Faculté, et de vifs regrets
ce nombreux public
si fidèle à ses leçons de géographie.
Il sera remplacé dans la suppléance de cette chaire par
M. Homolle, qui,jeune encore, s'est acquis déjà, par ses travaux et ses voyages archéologiques une renommée euro"
péenne. Du reste, vous le connaissez déjà, depuis quatre ans
qu'il nous appartient comme Maître de conférences. Esprit
souple, pénétrant, curieux, il portera dans l'étude de la géographie hilStorique cette sagacité et cet intérêt l cette érudition précise et forte, que nous avons pu apprécier dans ses
leçons d'archéologie ou dans son enseignement des Institutions grecques et romaines. Nous remercions l'Université de n'avoir pas attendu son doctorat pour nous le rendre dans ces fonctions nouvelles.
M. Homolle, à son tour, aura pour snccesseur dans ses
conférences d'histoire et d'archéologie 1\1. Dubois, qui, reçu
comme lui le premier à l'agrégation d'histoire, a dû, comme
lui, à son succès d'aller passer trois ans en Grèce, en qualité
de membre de l'École d'Athènes. Cette heureuse recrue
semble à mes yeux ra:jeunir notre Faculté des lettres de
Nancy, qui a été fondée il y a vingt-huit ans par une colonie
athénienne, et qui, depuis ce temps, a eu maintes fois la
bonne ÎOl'tune de se retremper à la même source. Pour moi,
�120
SÉANCE DE RENTRÉE.
Je doyen des premiers jours, ces Athéniens sont comme des
fils de prédilection. Le choix de M. Dubois nous promet que
l'étude des choses de l'Antiquité, si solidement organisée ici
par :M. Homol1e, continuera à y fleurir avec honneur:
Uno avulso, non deficit alter
Attreus.
J'ai trouvé même, dès SOn arnvee, ce jeune :Maître de
conférences si plein de zèle, que je n'ai pas hésité à lui demander, outre ses conférences réglementaires, une Leçon publique sur l'histoire de la Grèce ancienne. Quand un hôte
nous arrive de Grèce, tout brûlant encore de la flamme sacrée qu'allume dans nos cœurs un séjour prolongé en ce
pays des merveilleux souvenirs, il faut en profiter. Il y a
dans la parole de ces nouveaux venus une fraîcheur d'impression incomparable; c'est comme le charme d'un premier
amour.
Un mot encore sur le doctorat de M. Krantz, un de nos
premiers Maîtres de conférences, qui, par ce titre de docteur
ès lettres, s'est rattaché encore plus étroitement à notre Faculté des lettres, laquelle, de son côté, aime à compter de
plus en plus sur lui pour sa fortune. - Il y a longtemps qu'on
le pressait à ce sujet i on n'a rien perdu pour attendre. Le
mérite de ses thèses et le succès qui les a couronnées, ont am·
plement compensé ces retards, et répondu à l'espérance de
l'Université. Dans chacune d'elles, IVI. Krantz, aussi savant
critique qu'agréable écrivain, montrait sa rare aptitude à
traiter tout ensemble les questions philosophiques et littéraires. Il avait quelque droit à me dédier sa thèse latine sur
l'Amitié, d'après Aristote. Sa thèse française, surtout, gardera
une place distinguée dans l'histoire de notre littérature classique. On avait bien pressenti jusqu'ici l'influence profonde
de la philosophie cartésienne sur toutes les œuvres artistiques et littéraires du XVll e siècle. Mais M. Krantz en a fait
comme une démonstration en règle, la démonstration à la fois
�FACULTÉ DES LETTRES.
121
la plus spirituelle et la plus piquante, en même temps que la
plus solide. Là. même où la pensée s'offre a vous avec une vivacité paradoxale, on est obligé de se rendre; on sent combien
l'auteur, au fond, a raison. Ceux qui ont assisté a la soutenance nous ont dit combien elle avait été brillante. J'y
comptais bien. Aussi, est-ce à l'unanimité des voix que la
Sorbonne a proclamé M. Krantz docteur ès lettres. Notre
Faculté est fière de ce succès. Et
qui ai toujours été si
jaloux de sa fortune, si ambitieux, quand un vide se faisait
dans nos rangs, d'y appeler des hommes de talent, je puis
désormais songer à la retraite, assuré de trouver chez ce
jeune maître, qui partage avec moi depuis six ans l'enseignement de la littérature française, un vaillant successeur.
Puis-je terminer enfin cette revue, sans nous féliciter du
succès tout récent de M. Pellissier au doctorat ès lettres?
Car depuis un an, M. Pellissier est entré dans notre famille
de la Faculté, comme Maître de conférences supplémentaire;
et il semble que ce nouveau titre lui donne davantage encore
droit de cité parmi nous. Ses deux thèses, l'une sur les
théories poétiques de notre XVIe siècle (De sexti decimi in Fran·
cia artibus poeticis), entre lesquelles se distingue l'œuvre de
Vauquelin de la Fresnaye; l'autre, sur la vie et les œuvres
de Du Bartas, ce Milton manqué de notre épopée biblique,
ont si bien signalé sa science littéraire, son talent et son
goût, que j'ai déjà bien peur que Paris ne songe à nous le
ravir. C'est la destinée de notre Faculté, que Paris ait toujours les yeux sur nous, et songe à s'y recruter en toute occasion.
I. -
ENSEIGNEMENT.
Autrefois, presque tout l'enseignement des Facultés des
lettres s'adressait à un public libre. C'était une sorte d'Athénée institué dans quelques-unes de nos grandes villes pour y
entretenir le goût de la haute culture intellectuelle, l'amour des
�122
DE HENTHÉE,
choses de l'esprit, ces traditions d'élégance et d'art, qui J'es.
taie nt comme la Heur de notre civilisation française. On venait
s'y retrempà dans l'étude des grands siècles, qui sont l'éternel
honneur de l'esprit humain, et vivre dans le commerce des
beaux génies et des grandes âmes de la Grèce antique, de
du XVIIe siècle. Ou bien encore, on
Rome et de notre
aimait à venir y respirer un air plus pur à l'école généreuse
d'une philosophie spiritualiste, qui dissipait aisément par Ea
lumière les miasmes des erreurs contemporaines. Certes,
c'était là une utile et salutaire mission, dont nous nous acquittions avec zèle; mais elle ne suffisait pas à notre amGition.
Quand nous voyions autour de nous tant de jeunes gens
s'engager dans l'enseignement avec une instruction insuffisante, sans guide pour diriger leurs études, incapables pour
la plupart, si on les abandonnait il, eux-mômes, d'arriver nOn
seulement à l'agrégation, mais même à la licence, condamnés iL languir toujours dans des fonctions ingrates et su oa1ternes, j'éprouvais avec mes collègues un immense
de
leur venir en aide. Je venais de quitter, pour venir ù Nancy,
l'École normale supérieure, où j'avais été professeur. Je
voulus instituer dans la Faculté quelque chose de selllGlab1e,
des Conférences à l'usage des maîtres du Lycée, pour les préparer au grade supérieur. Dans maintes autres Facultés, on
manifesta les mêmes intentions, on tenta le même essai. Une
administration libérale y répondit) et fit, de nos tentatiVl's
iS0lées, une institution régulière. Pour faciliter aux llwîtrel;
1'6pétiteurs des Lycées la fréquentation deees conférenceli,
elle multiplia les maîtres auxiliaires et les maîtres adjoints.
En même temps, elle secondait la bonne volonté des professeurs de nos collèges éloignés, qui venaient le jeudi s'associer il ces conférences, en les défrayant des dépenses (le leur
voyage. Puis elle dota la Faculté d'un certain nom Gre de
Bourses de licence données au concours, puis de Bourses
d'agrégation, pour ceux de nos élèves qui voulaient poursuivre jusque-là. Je crois que l'administration n'a pas cu il
�FACULTÉ DES LETTRES.
123
sc repentir de noUs avoir ou suivis ou poussés dans cette
voie. Car, tandis qu'autrefois les divers concours d'agrégation
ne semblaient accessibles qu'aux seuls élèves de l'École normale, aujourd'hui ces élèves, bien que toujours choisis et
préparés dans des conditions exceptionnellement favorables,
trouvent dans nos boursiers des rivaux sérieux et parfois redoutables.
Cependant il a fallu pour cela que notre enseignement se
transformât en partie. Le professeur a commencé par se partager également entre les Cours publics et les Conférences.
Puis, certaines Conférences se multipliant, l'enseignement de
plusicurs chaires s'y est absorbé. C'est ainsi que l'histoire de
la littérature grecque et de la littérature latine a dû prendre
d'abord ce caractère intime. A leur tour, les cours d'histoire
et de géographie, tout en gardant leur rôle pubEc pendant le
semestre d'hiver, ont tourné entièrement pendant l'été en
conférences, dont le besoin du reste se fait sentir de plus en
plus à mesure que l'époque des examens approche. Les cours
de Littérature française et de Littérature étrangère conservent
seuls aujourcl'hui leur entière publicité pendant toute l'année. J'aurais vivement désiré que la Philosophie, de son
côté, consacrât aussi une leçon au moins par semaine au
grand public. Alors que le monde moral est troublé par tant
de problèmes confus et redoutables, et que les esprits se
tournent tout entiers aux intérêts matériels, on voudrait que
les intérêts supérieurs de la pensée et de l'âme trouvassent
dans chaque Faculté un interprète pour les représenter et les
défendre.
La revue de notre enseignement de l'an dernier se partagera donc entre les leçons publiques et les conférences.
Leçons publiques.
Philosophie. - Dans son cours du premier semestre,
M. Gérard étudiait à la fois, en les opposant, l'idéalisme de
�124
SÉANCE DE RENTRÉE.
Platon et l'empirisme d'Aristote; étude féconde et d'un immortel intérêt. Car ces deux systèmes ne contiennent-ils palt
le problème éternel de la philosophie, ce problème, dont les
expressions peuvent varier sans doute selon les di verses
époques, mais qui ne cesse de tourmenter et de fécond cr l'es.
prit humain, et qui reste comme le fond d'où partent et aboutissent toutes les recherches philosophiques'2 M. Ravaisson
n'a-t-il pas légitimement rattaché toute l'histoire de la philosophie au développement de la métaphysique d'Aristote?
1\1:. Gérard se proposait de consacrer tout le semestre d'été à
la préparation des questions générales et des thèses particulières de l'agrégation de philosophie. C'est cette tâche qu'il a
léguée à M. Victor Egger; l'héritage était remis en bonnes
maIns.
Littérature étrangè1'e. - M. Grücker arrivait cette année
au grand siècle du théâtre allemand. Chose singulière dans
l'histoire littéraire, c'est la critique en Allemagne qui avait
préparé les créations du génie: c'est Lessing qui avait frayé
la voie à Gœthe et à Schiller. 'route l'originalité du théâtre
allemand est dans ces deux poètes, émules glorieux qui
créent de concert le drame romantique. L'œuvre de Gœthe a
une force et une grandeur vraiment originales; mais celle do
Schiller a surtout la sensibilité, le mouvement et la vie: clIc
est bien plus humaine, malgré sa tendance ver-s l'idéal. - Le
proftsseur est allé tour à tour de l'un à l'autre poète, commontant leur œuvre par leur biographie, et signalant l'influence
réciproque qu'ils exercent l'un sur l'autre. Il sait l'Allemagne comme l'Allemand le plus instruit; mais il la juge
avec le bon sens français, aiguisé d'esprit.
Histoire. - M. Debidour, pendant le premier semestre, a
suivi les vicissitudes de la question d'Orient au XIX" siècle.
Certes, on s'étonne que cet empire ottoman, si barbare et si déchu, s'étale encore en Europe dans la région, qui, avec un autre
peuple, serait la plus belle et la plus puissante du monde. Cal'
la destinée de Constantinople est d'être la reine de la l\Iédi-
�FACULTÉ DES LETTnES.
125
terranée; et il faut vraiment la jalousie des nations rivales
pour soutenir aux bords du Bosphore la race ctndamnée qui
y domine encore. Il y a longtemps que cet empire est en
ruine; et chaque effort qu'on fait pour le régénérer en précipite le déclin. Après avoir établi la situation de l'empire
ottoman au début du siècle, le professeur en a suivi les révolutions intérieures, et signalé successivement les parties
vermoulues qui s'en détachaient. C'est la Grèce d'abord, qui
force l'Europe, après une insurrection sanglante et prolongée,
à reconnaître son indépendance. C'est la Serbie, c'est la Roumanie, qui s'en détachent à leur tour. En 1840, l'Europe intervient pour arrêter Méhémet-Ali marchant sur Constantinople. En 1854, c'est la France et l'Angleterre qui se liguent
contre la Russie, pour lui arracher une proie depuis si longtemps convoitée par elle. Le Congrès de Paris ne fera que
suspendre la crise. La guerre des Balkans, en effet, va bientôt éclater. Qui dira maintenant pour combien d'années le
traité de Berlin prolongera l'existence de cette nation condamnée à rentrer en Asie? - Voilà le sujet du cours de cette
année. C'est là sans doute de l'histoire bien contemporaine,
pleine encore de problèmes non résolus, et parfois toute
frémissante encore de passions opposées. Certes, j'aimerais
mieux, quant à moi, que l'enseignement des Facultés se
maintînt dans les régions sereines et pacifiées du passé, et
ne remuât que des questions dont les événements ont donné
le dernier mot. Mais c'est pourtant cette histoire contemporaine qui intéresse le !1lns le gros du public, celle aussi qui
paraît d'une utilité plus immédiate. Maintenant que le régime démocratique appelle tout le monde à participer aux
destinées politiques du pays, il peut sembler opportun de
mettre à la portée de tout le monde ces questions complexes,
dont la solution suprême est encore suspendue.
Géographie. - M. ZeUer, qui s'était arrêté pendant les
premières années de son enseignement à l'étude de l'Afrique
(ce pays encore plein de mystères, sur lequel tous les yeux
�126'
SÉANCE DE RENTRÉE.
aujourd'hui sont tournés), est revenu cette année à la Franee,
avec le dessein de l'étudier en détail. Après en avoir esquissé l'aspect général, il s'est particulièrement attaché li. la
région des .Pyrénées, qu'il nous a appris à parcourir en touriste, en naturaliste, en géologue, en géographe ct en historien, pour descendre ensuite dans le bassin de la Garonne,
étudier le golfe et les landes de Gascogne, ct le curieux
estuaire de la Gironde. Pour ce cours, notre habile et ùévoué
collaborateur, :M. Barbier, a dressé les premières feuilles
d'une vaste carte murale de la France, qu'il continuera, ct
pour laq uelle je tiens à lui témoigner hautement notre gratitude. Le goût de la géographie, si vif déjà dans notre ville,
a redoublé pour la connaissance de la France; et l'on a vivo·
ment regretté que ce Cours, suivi avec tant d'intérêt penùant
l'hiver l ait été suspendu à Pâques pour se transformer en
conférence de licence et d'agrégation.
Histoire ancienne. - :M. Homolle, alors :Maître de conférences d'archéologie, a repris cette année, à l'usage des
jeunes maîtres qui se destinent à l'enseignement historique,
les questions essentielles d'histoire ancienne, trop oubliées
déjà de la plupart d'entre eux, admettant du resle iL ces leçons les auditeurs libres qui pouvaient s'y intéresser. C'est
ainsi qu'il a étudié successivement l'antique Égypte, J'Assyrie, la Perse, la Phénicie et les peuples de l'Asie·Mineure.
Puis, revenant à la Grèce, après en avoir recherché la population primitive, il a esquil?sé l'histoire d'Athènes. jusqu'à
Solon, de Sparte jusqu'aux guerres :Médiques. Il s'est arrêté
davantage à cette lutte héroi'que d'Athènes contre l'Asie
conjurée, et à la guerre du Péloponèse qui lui succède. En
même temps que le professeur racontait les événements en
homme qui en a vu le théâtre, il se plaisait à exposer simultanément le tableau des œuvres du génie grec et des beauxarts, surtout au siècle de Périclès; commentaire merveilleux
qui complète et illumine d'une splendeur glorieuse l'histoire
de cette nation prédestinée.
�FACULTÉ DES LETTRES.
127
fmnçaise. - L'an dernier, le professeura retracé
l'histoire des idées et des lettres en France au XIVe et au
xv e sit!cle. L'histoire des décadences est triste sans doute,
mais
semble alors que le llloyen âge ait épuisé
Ea sè\'o la plus généreuse à produire le siècle de saint Louis.
Au lendemain de la mort du saint l'vi, tout décline et s'assombrit. Le règne de Philippe le Bel précipite encore la crise,
et inaugure tragiquement un nouvel état politiqUé et social.
Puis voici les misères infinies et les catastrophes de la guerre
de Cent ans. Mais, au fort de la tempête, la bourgeoisie apparaît sur la scène et prélude de loin à ses grandes destinées. Sous le règne de Charles le Sage, une éclaircie entre
deux orages, on dirait que la France touche à la Renaissance.
:Mais elle va être de nouveau entraînée dans l'abîme. Elle
allait périr, si Dieu n'eût suscité Jeanne d'Arc pour l'arracher à 1a mort inévitable, Bientôt elle achève de se relever
sous le règne de Charles VII et de Louis· XI. C'est comme
une nation nouvelle. Elle-même n'a que trop déjà oublié son
passé, rompu ses traditions: elle ne connaît plus les sources
sacrées oùjadis s'alimentaient sa vertu et son génie. La scolastique radote i la poésie ne sait plus que raffiner les fades
allégories du Roman de la Rose. L'esprit du moyen âge est
mort. Que l'antiquité grecque et romaine reparaisse maintenant dans la beauté de ses œuvres immortelles, et la France
s'empressera d'abdiquer son génie et de déserter son passé,
pour s'approprier ce glorieux héritage. Nous touchons à la
renaissance du XVIe siècle.
. Conférences.
Outre ces Leçons publiques, qui, pendant le premier
mestre, avaient lieu tous les jours à quatre heures, des Conférences se succèdent pendant toute la journée, surtout le
jeudi] dans nos petits amphithéâtres, pour les divers ordres
de licence et d'agrégation.
�128
SÉANCE DE RENTRÉE.
Conféj'ences de licence.
On sait que désormais la Licence ès lettres, comme l'Agrégation même des Lycées, se partage en plusieurs branches, de
manière à mieux s'adapter à la diversité des vocations, ct il.
fournir aux diverses chaires de l'enseignement classique
des professeurs préparés par des études spéciales. Outre la
licence littéraire, qui nous donne des professeurs d'humanités
et de grammaire, il y a aujourd'hui une licence d'histoire et
une licence de philosophie.
Sans doute, une grande 11artie de l'épreuve est commune
anx candidats des trois catégories. Tous sont tenus de faire
preuve d'une solide instruction classique. Ils doivent tous
avoir été exercés ft composer en latin et en français, et avoir
préparé l'explication des auteurs du programme dans les trois
langues classiques. Voilà le fonds commun. - Les candidats
des diverses catégories ont ensuite leur préparation et leurs
épreuves spéciales. Les Humanistes ont le thème grec, la composition de grammaire, et, à leur gré, les vers latins, s'ils tiennent à mieux marquer encore par là leur vocation littéraire.
- Les Philosophes, à l'épreuve écrite, ont à faire deux dissertations de philosophie, l'une dogmatique, l'autre historique, et sont interrogés pareillement à l'épreuve orale sur la
philosophie et sur son histoire. - Les Historiens, à l'epreuve
écrite, ont aussi deux compositions spéciales, l'une
grecque ou romaine, l'autre d'histoire du moyen âge ou d'histoire moderne, à laquelle On joint une question de géographie; et à l'épreuve orale ils sont interrogés pareillement sur
ce vaste programme historique.
Assurément cette nouvelle organisation de la licence répond mieux aux différentes aptitudes des esprits et aux différents besoins de l'enseignement. Mais elle exige aussi,pour
la préparation des candidats, une multiplicité de Conférences,
auxquelles nos Facultés de province ont grand'peine à suffire.
�120
FACULTÉ DES LETTRES.
Par surcroît, il a été décidé ainsi que chacune de nos LittératureS classiques, grecque, latine et française, au lieu d'être
entrevue seulement dans quelques-uns de ses grands écrivains, serait étudiée désormais dans l'ensemble et la suite de
son développement historique. - Toutefois, grâce au zèle
des professeurs, qui se sont multipliés eux-mêmes, et à l'utile
concours que nous ont prêté en outre MM. Collignon et
PclIissier, professeurs de rhétorique au Lycée, nous avons pu
à peu près y pourvoir.
LŒngue et Littérature g1'ecqnes .-M. Decharme a exposé l' histoire des lettres grecques depuis les origines jusqu'à l'époque
des guerres Médiques, en s'efforçant de renfermer le vaste
objet de son cours dans un cycle de deux années. Il a partagé en outre avec M. Pellissier, l'explication des auteurs
grecs et la correction des versions et des thèmes grecs.
LŒngue et Littératu1'e latines. -M. Campaux, chargé d'en. seigner dans sa suite l'histoire des lettres à Rome,' après en
avoir éclairé les origines, en a suivi le développement jusqu'au siècle d'Auguste. - De concert avec M. Collignon,
son Maître de conférences, il a ensuite expliqué plusieurs
auteurs latins du programme de la licence, en choisissant de
préférence ceux qui figuraient aussi sur les divers programmes d'agrégation. Tous deux encore ont alterné pour diri·
gel' les exercices de dissertation latine et les leçons orales
des, candidats.
Langue et Littérature !1'ançaises. - M. Krantz, qui partage
avec moi ces conférences, et qui est chargé de faire l'histoire
générale des lettres en France, a commencé cette histoire
par l'étude de la Chanson de Roland) et l'a poursuivie jusqu'au XVie siècle. C'est lui, en outre, qui dirige seul les
- Pour moi, je me suis
exercices de Dissertation
rés.ervé particulièrement l'étude des auteurs français du programme et les exercices des Vers latins, dont je m'efforce de
prolonger de mon mieux la culture et le goût. Car si cette
pratique de la poésie latine a pu être sacrifiée dans l'enseiFACUf..'rBs.
9
�130
SÉANCE DE RENTRÉE.
gnement secondaire des élèves, elle ne saurait disparaître daus
les études des maîtres. Qu'est-ce, en comparaison, que cette
science mécanique de la métrique grecque et latine qu'on y
a substituée? Faire des vers latins, c'était apprendre à pénétrer dans toutes les délicatesses du style, dans tous les secrets
de la langue, de l'imagination et de l'harmonie, à mieux sentir
tout ce que le choix et la place d'un mot heureux peut ajouter
à la beauté de l'expression; c'était la fleur de l'art d'écrire.
Grammaire et Métrique. - M. Thiaucourt, chargé de cet
enseignement spécial, a traité cette année de la syntaxe générale dans les trois langues classiques. Il exerce les candidats à des compositions écrites et à des examens oraux sur
ces matières, qui prennent désormais à la licence littéraire
une place considérable.
Institutions de la G1'èce et de Rome. - Ces mêmes candidats
sont interrogés à l'épreuve orale sur ces institutions antiques,
dont la connaissance est nécessaire pour l'intelligence des
textes grecs et latins. Nul ne pouvait mieux les instruire à
cet égard que M. Romolle, voué à cette science de l'antiquité par ses études personnelles, et qui d'ailleurs avait été
déjà chargé d'un enseignement analogue à l'École normale.
Ces Conférences pour la licence littéraire proprement dite
ont été suivies assidûment par une vingtaine de candidats,
boursiers de licence, maîtres répétiteurs et maîtres auxiliaires
du Lycée, professeurs de l'enseignement libre, élèves de la
Faculté de droit, lesquels y participent d'une façon plus ou
moins efficace, selon le loisir qui leur est laissé.
Philosophie et Histoù'e. - Pour préparer la licence d'histoire
et de philosophie, les élèves sont le plus souyent réunis aux
candidats de l'agrégation correspondante. Il ya en effet pour
les uns et pour les autres bien des études communes: et le
professeur s'efforce le plus souvent de se tenir à un niveau
moyen qui soit à la portée de tous, en réservant de temps en
temps des conférences spéciales ou des exercices particuliers
pour ceux de là première ou ceux de la seconde catégorie.-
�FACULTÉ DES LETTRES.
131
La conférence de Philosophie, dirigée d'abord par M. Gérard)
puis par}\rI. Egger, avec le concours de M. Krantz, comptait
cette année trois candidats à la licence philosophique. - Les
conférences pour la licence d'Histoire ont été suivies, de leur
côté, par une dizaine d'élèves. Elles ont été dirigées par
1\1. Debidour pour l'étude des temps modernes, par M. Zeller
pour le moyen âge, et par M. Homolle pour l'antiquité. Les unes et les autres sont de véritables conférences, où les
élèves partagent le travail avec le maître, soit par des compositions qu'ils préparent sous sa direction, soit par des leçons
ou discussions, où ils s'exercent devant lui à l'exposition d'un
sujet et à la parole publique.
Conférences d'Agrégation.
Si maintes conférences de Licence ne pouvaient en même
temps servir en grande partie à l'Agrégation, jamais nous ne
pourrions pourvoir convenablement à tant d'exigences. Mais,
de part et d'autre, c'est le même fonds général de connaissances à acquérir. L'agrégation des lettres
fait en grande
partie, en effet, que reproduire la licence littéraire, compositions, leçons, explication des auteurs grecs, latins et français, mais à un degré supérieur. On en peut dire presque
autant de l'agrégation de grammaire, depuis surtout qu'une
li'
dissertation grallimaticale a été ajoutée aux compositions de la
licence. - Pareillement, pour l'agrégation d'histoire et de
philosophie, sauf un certain nombre de questions spéciales
indiquées au programme de chaque année, les candidats ont
à se munir du même fonds d'études philosophiques ou historiques que pour la licence, et à s'exercer de même à des dissertations et à des leçons analogues, mais en approfondissant
davantage les sujets, et en s'appropriant leur matière d'une
façon plus solide, plus intime et plus originale. Nous avons
dit, d'ailleurs, que, pour les élèves de chaque catégorie, nous
réservons en outre des conférences spéciales, en proportion
de leur besoin.
�132
SÉANCE DE RENTRÉE.
Cette année, MM. Egger et Krantz èomptaient dans leur
conférence de Philosophie trois candidats sérieux à l'agréga._
tion, MM.
et Dessez, boursiers de la Faculté, ct M(tldidier, professeur au collège de Verdun. Ils ont <Iü leur con.
sacrer la plus grande partie de leurs soins. Le succès cepen.
dant n'a pas répondu cette fois à nos espérances les plus lé.
gitimes. M. Maldidier, sentant combien il lui était difficile
de se préparer ainsi de loin, a demandé et obtenu pour cette
année une bourse d'agrégation, qui l'attache plus étroitement
à la Faculté. M. Dessez, arrêté pendant plusieurs ruois par
l'état de sa santé, n'a pu subir à temps l'examen préalable
du baccalauréat ès sciences, et ne s'est pas trouvé cn règle
pour le concours. Mais nous comptions sur M. Müller, un
esprit singulièrement philosophique, pour faire honneur il. la.
Faculté et à son enseignement. Je ne sais quelle fatalité l'a.
arrêté en chemin. Mais je ne doute pas qu'il ne prenne sa
revanche avec éclat l'an prochain. Il est marqué ail front
pour le succès. Aussi faut-il convenir que la fortune est bien
aveugle, pour tie pas l'avoir distingué tout d'abord.
Pour l'Ag'l'égation d' Histoire, nous n'avions qu'un bou!'l:;ier,
M. OUot, et quelques professeurs de notre ressort académique, qui venaient assidûment le jeudi, quelques-uns de fort
loin, pour assister aux conférences accumulées ce jour-là par
MlYI. Debidour, Zener et Romolle. Mais lYI. Oliot ne pouvait pas
en un an être prêt pour le concours, et ses obligations de
famille ne lui permettaient pas de rester boursier plus longtemps. Il achèvera de se préparer à l'agTégation au Lycée
de Valenciennes, où il a été chargé d'un cours d'histoire. Les
autres champions, envoyés par nous, n'étaient pas non plus
arrivés enCOre à cette solidité d'études qui promet le succès.
Ils ont pu du moins, en affrontant l' épreu ve, mesurer de plus
près au prix de quel travail et de quelle science acquise on
peut réussir.
Deux boursiers nous avaient été attribués cette année
pour l'Agrégation des cl(iSSeS supérietwes; MM. Henriot et
�FACULTÉ DES LETTRES.
133
Lerzïtin. Ce dernier vient de tenter prématurément l'épreuve,
mais sans s'être assez assuré de chances par son travail. Quant
11 1[. Henriot, il était en mesure, s'il l'avait voulu, de réussir
dès sa première année, tant il réunit cet heureux ensemble
dc qualités d'esprit, de connaissances et de goût, qui fait l'humaniste. Mais, comptant sur deux ans pour se préparer au
concours, il s'est mis au large dans ses études. C'est partie
remise à l'an prochain. En attendant, nous sommes heureux de compter parmi les vainqueurs du dernier concours,
JI.
gui s'est formé pendant bien des années sous
notre direction, et qui a justifié avec éclat les promesses de
son talent et de son travail.
A l'Agrégation de Grammaire, nous comptions cette année
quatre admissibles, deux de nos disciples de l'année précédonte, ]\11\1. Piètrement et Lavé, et deux de nos disciples
actuels, MM. Galland, boursier d'agrégation, et Jl,Iagnier, professeur au collège de Lunéville. Je ne sais en vérité comment le second de nos boursiers,l\L Oudinot, a manqué luimême son épreuve éCl'ite. Car nous comptions sur lui. Son
rang l'année prochaine le vengera, je l'espère, de soI). échec
de cette année. - J'vlaintenant, sur nos quatre admissibles,
deux' ont poussé lem succès jusqu'au bout, MM. Galland et
Pièb'ement, qui ont été nommés agrégés de grammaire avec
les numéros 11 et 12 sur une liste de 32.
Ces jeunes gens ont vaillamment soutenu la bonne renommée de notre Conférence de Grammaire, la première qui
ait été organisée ici en vue de l'agrégation, grâce à l'initiative de MM. Decharme et Riemann, avant qu'on songeât
à nous donner des boursiers d'agrégation, et à indemniser
de leurs frais de voyage, les professeurs du ressort académique
empressés à profiter pour leurs études des ressources d y la
Faculté. M. Riemann nous a été enlevé, il y a un an, par là
Sorbonne et l'École normale. Mais M. Thiaucourt avait été
parfaitement préparé par ses leçons à continuer sa tradition
savante. Il s'est chargé à son tour de l'étude de la Grammaire
�134
HÉANCE DE RENTRÉE.
dans les trois langues classiques, et avec cela de la correction des compositions latines en thème, en version et en -vers,
et de l'explication des auteurs latins du programme. _
M. Decharme, de son côté, garde pour lui le grec, oi! il est un
maître si autorisé. Versions grecques, thèmes grecs, préparation des auteurs grecs indiqués pour le concours partagent
cette conférence, placée, comml'l celle de M. Thiaucourt, le
jeudi, pour la plus grande commodité des maîtres de Nancy
et du dehors.
Enfin notre conférence, si bien organisée par lU. Grücker
pour préparer les jeunes maîtres à l'Agrégation et ail Certificat
d'aptitude à l'enseignernent de l'allernand, a bientôt acquis une
juste notoriété. Jamais œuvre, du reste, n'a 'été plus opportune
qu'en ce moment, où, en multipliant l'enseignement de l'allemand dans nOs collèges, il a faUu multiplier aussi les professeurs. Assurément, les maîtres qui savent bien la langue
allemande ne manquent pas dans notre pays; mais ils sont
plus rares les professeurs d'allemand, qui possèdent assez la
littérature classique, pour faire figurer dignement l'enseignement des langues vivantes dans le cadre des autres études du lycée. - La conférence de M. Grücker est parfaitement appropriée à leur besoin. Leçons littéraires, exercices
de dissertations en allemand et en français, analyses d'auteurs, études de textes, versions et thèmes, trouvent place
dans une conférence hebdomadaire, qui se prolonge deux ct
trois heures. Si le zèle du professeur est grand, l'assiduité de
ses douze disciples de l'an dernier y a bien répondu. Il en
venait de Verdun, de Bar, d'Épinal, de Remiremont, même
de Chaumont. Personne ne manquait, tant ces disciples du
jeudi appréciaient l'excellence et l'utilité de ces entretiens.
Le succès au concours en a d'ailleurs consacré les résultats.
Parmi eux,M. Wolfrom, professeur au collège de Verdun,
a été classé parmi les adrnissibles à l'agrégation i M1L HessIen et Hirsch, l'un professeur au collège d'Épinal, l'autre au
collège de Remiremont, ont obtenu au conCOllrs le certificat
�FACULTÉ DES LETTRES.
135
d'aptitude. - Pour récompenser ces succès, l'administration
a bien voulu doter notre Faculté de deux bourses d'agrégation
pour les langues vivantes, et attribuer ces bourses à nos deux
victorieux.
II.
EXAMENS.
Licence ès lettres.
Nous u'avons pas eu cette année de soutenance de thèse
pour le Doctorat.
Mais en revanche la Faculté, outre ses deux sessions ordinaires pour la licence ès lettres, a ouvert une session extraordinaire en mars, à l'usage des candidats qui souhaitaient
de se présenter encore à cet examen dans les conditions de
l'ancien programme. Car, dès le mois de juillet 1882, le nouveau règlement de l'examen devait être mis en vigueur, qui
changeait profondément l'organisation des épreuves.
A la session de novembre 1881, sur 6 candidats qui se sont
présentés à l'examen, 4 ont été admis au grade dans l'ordre
suivant:
MM.
maître répétiteur au Lycée de Chaumont;
LE::\!ARQUIS, boursier de licence ;
id.
CnonLL Y,
RESSLEN, professeur à Épinal, cor;espondant de la Faculté.
BEAUJARD,
En mars 1882, sur 9 candidats, 2 seulement ont été jugés
dignes du grade:
MM. HARTER, professeur au collège de Pont-à-Mousson;
DÉNERY, maître répétiteur au Lycée de Nancy.
Enfin à la session de juillet 1882, où nous faisions pour la
première fois l'application du nouveau programme, qui divise
la licence en plusieurs branches, 16 candidats se sont présentés, 12 pour la licence littéraire, 1 pour celle d'histoire, et
3 pour celle de philosophie.
�136
SÉANCE DE RENTRÉE.
Ont été jugés dignes d'être admis à la licenre litféraÏ1-e:
boursier de licence, admis depuis à l'École
normale supérieure;
NOIRET, élève de l'École des Carmes;
MARTEAUX,. boursier de licence;
GŒTTSCHY, professeur au collège de Neufchâteau, con'espondant de la Faculté.
MM. KESTERNICH,
A la licence d'histoire:
M.
GODARD,
professeur au collège de Commercy.
A la licence de philosophie:
M.
WYREWSKI,
boursier de licence.
Aux épreuves purement philosophiques de ce dernier ordre
1
de licence ont été autorisés en outre à se présenter, MM. lIIaIdidier et Dessez, lesquels, déjà munis antérieurement de la
licence, avaient souhaité dé pouvoir ajouter à lenr titre ce
caractère spécial, qui les recommande particulièrement ponr
l'enseignement de la philosophie. Tous les deux, d'ailleurs,
dans cette épreuve supplémentaire, ont amplement justifié
leur ambition et notre attente.
En somme, en dèhors de ces deux candidats exceptionnels,
6 candidats seulement sur 16 ont été admis au grade à la
session de juillet; en tout dans l'année, 12 sur 31.
C'est là en vérité une proportion bien modeste, quand on
songe à toutes les ressources que nos candidats troll vent désormais auprès de nous pour se préparer. A quoi cela tient-il?
A bien des causes. D'abord il faut constater que, malgré le
concours établi pour les bourses ou pour les places de maître
auxiliaire dans nos Lycées, beaucoup des candidats même
qui les ont obtenues, nous arrivent avec des études classiques
encore bien défectueuses Le système actuel J-e l'enseignement
secondaire, en effet, a bien affaibli cette culture de l'esprit par
les langues anciennes, qu'on appelait autrefois du beau nom
d' humanités. Il faut entièrement rapprendre à ces jeunes gens
�FACULTF; DES LETTRES.
137
la Grèce ct Rome, qu'ils ont trop rapidement traversées, et
dont ils ne savent presque plus
croyances,
la langue. Il faut qu'ils en étudient de nouveau la grammaire
avec nous d'une façon plus délicate et plus solide, qu'ils s'exercl'nt à en écrire la langue en prose et même en vers, de façon
à se mieux pénétrer de son génie. Si cette culture antique
s'est affaiblie chez les élèves de nos lycées, il convient qu'elle
sc fortifie d'autant plus chez les maîtres. N'est-ce pas, en dfet,
11 cette culture généreuse par les lettres antiques, que l'esprit
et l'art français doivent engrand:e partie l'éclat et la solidité
qui leur ont assuré l'empirfl dans le monde moderne? C'est
la source sacrée où notre génie national a besoin de revenir
se retremper sans cesse; nous ne saurions la déserter, sans
perdre une partie de notre vertu. - Plusieurs cle nos candidats
cependant n'ont pas la patienc'e de refaire ainsi avec nous leur
éducation classique. Ils se présentent à l'examen avant l'heure,
se faisant illusion sur leur préparation. Ils sont atteints cle la
maladie de leur siècle; ils ont hâte de jouir avant le travail, et de récolter ce qu'ils n'ont pas semé. Ils vont à la licence,
comllle an baccalauréat. La licence cependant est un grade
sérienx, le grade des maîtres. Aussi plus nous offrons aujourd'hui aux jeunes gens de moyens pour s'y préparer, plus nous
avons le droit d'en maintenir les épreuves à un juste niveau.
- Quelques-uns en outre, en s'empressant désormais de préparer une licence spéciale d'histoire ou de philosophie, oubliaient trop qu'on exige préalablement de tous un fonds
commun d'études classiques. Ils commençaient par la fin.
Dieu merci, tout en organisant ainsi des licences particulières, pour répondre aux vocations spéciales, on a eu soin
d'imposer à tous une instruction littéraire et une pratique de
l'art d'écrire indispensables, Qu'on soit histori en ou philosophe,
c'est à merveille, mais après avoir appris d'abord à manier
les textes antiques, et à lire et à écrire non seulement en français, mais encore en latin: car l'un ne va pas sans l'autre.
�138
SÉANCE DE RENTRÉE.
BACCALAURÉAT ÈS LETTRES.
Dans le cours de l'année classique 1881-1882, 602 candidats se sont présentés aux deux examens du baccalauréat ès
lettres, 366 pour la première partie (15 de plus que l'année
précédente) et 236 pour la seconde (50 de moins). A quoi
tient cette diminution pour la seconde catégorie de candidats? Peut-être à la rigueur du jury chargé de cette partie
de l'examen. Les candidats vont chercher ailleurs des con
ditions meilleures.
1. Examen dn premier deg1'é. - Sur les 366 candidats du
premier degré, 166 ont été éliminés à l'épreuve écrite, et 28
à r éprenve o1'ale; en tout 194 (53 p. 100; un peu plus que
la moitié); et 172 ont été déclarés admissibles (47 p. 100).
C'est un peu plus que l'année précédente.
J'avais espéré d'abord que les modifications apportées à cc
premier examen du baccalauréat ès lettres en rendraient
l'accès plus facile. Mais, en vérité, il faut reconnaître que
c'est sans profit pour les examens qu'on a si profondément altéré l'ancien système de notre éducation classique.
Les études accessoires y ont pris trop de place; la part
de l'antiquité grecque et romaine a été restreinte. On ne
croirait presque plus que l'adolescence de nos collégiens
passée dans le commerce intime de la Grèce et de
Rome, tant ce monde antique, si merveilleusement approprié pourtant au développement intellectuel ct moral de
leur âge, leur est demeuré étranger. On sent trop aussi combien la pratique prolongée du style latin leur a manqué pour
les former au style français. Car c'était là la véritable école
de notre langue. Sans doute, le baccalauréat a conservé la
version lat'ine, pour laquelle nous pouvons nous montrer plus
exigeants, mais qui ne témoigne que trop aussi combien la
science de l'antiquité s'est affaiblie, et en même temps la
correction du langage. Heureusement que le thènU! allemand
�FACULTÉ DES LETTRES.
139
intervient le plus souvent pour relever la note moyenne des
candidats. C'est là sans doute une compensation opportune.
Mais, non, jamais les langues vivantes ne pourront suppléer
à la culture du grec et surtout du latin, pour le développement proportionné et harmonieux des esprits et des âmes.
A l'épreuve orale, sur les 200 candidats qui y avaient été
admis, 28 encore ont succombé. C'étaient ces douteux, auxquels on aime à réserver cette chance suprême de salut, et
qui n'ont pu y racheter toutefois l'insuffisance de leurs compositions.
Au sujet de cet examen, je ne puis que reproduire quelques-unes des observations que j'ai déjà faites antérieurement. Nous avons pu apprécier que l'explication des textes
grecs avait gagné à être ramenée à un petit nombre d'ouvrages au choix du candidat. Mais beaucoup d'élèves ont
toujours la présomption d'expliquer leurs auteurs latins à
livre ouvert; et ils en négligent la préparation. Du reste, il
faut se borner avec eux à l'intelligence matérielle du texte:
très peu sont en etat de le commenter. - Pour l'étude des auteu1'S français, au contraire, d'excellents ouvrages de critique
littéraire, publiés dans ces dernières années, commencent à
faire sentir leur heureuse influence. - Quant au choix que
font les élèves sur les listes des auteurs grecs, latins ou français, ce sont toujours les plus. courts qui ont toute leur prédilection. - L'histoire et la géographie semblent en général
mieux étudiées que par le passé; j'entends l'histoire moderne, car de l'histoire ancienne il ne faut plus parler. Enfin, l'interrogation sur les langues vivantes ici, comme pour
les compositions, apporte un appoint assez considérable aux
notes des candidats. L'allemand a pris désormais une place
sérieuse dans l'ensemble de notre éducation classique.
Sur les 173 candidats déclarés admissibles à la suite de
cet examen du premier degré,
.
21 l'ont été avec la note bien. Ce sont: MM. Albert, Bertrand, de Bonnay, Chatelain, Didierjean, Dimay, Frachon,
�140
stANCE DE
Lapicque, Lecourt de Bérn, LefebVl'e, Legrain, Mù-lwn,
Millot,Monal, Pierre, Renel, Roch, de Saint· Vincl:ilf, Toussm:nt, V1'gneTon,
44 avec la note assez bien;
et 107 avec la mention passablement.
On voit, par ces résultats, combien la nouvelle supputa.
tion des notes obtenues par les candidats a changé la mention totale attribuée à leur examen. Tandis que, dans toute
l'année dernière, nous n'avions pu décerner il, aucun la mention bien, à la dernière session d'août seulement, 20 candidats l'ont obtenue (16 p. 100). Cette façon de compter me
sem.ble plus équitable, et donne une meilleure idée de la
valeur des épreuves.
II. Examen dtt second degré. - Ici, la proportion des candidats définitivement admis au 'grade de bachelier est encore
inférieure à celle des aclmissl:bles du premier degré, Et pOllr·
tant, les candidats à ce deuxième examen ont été dqjà. triés
sur le volet par la première épreuve qu'ils ont subie à la fin
de leur rhétorique. Le chiffre des refusés est vraiment afIligeant. Sur 236 candidats en effet, qui se sont présentés,
127 seul ement ont été admis à l'épl'ettve orale, et !lS reçns
enfin bacheliel's ès lettres (41 p. 100).
Mais sur ces 98 candidats admis au grade,
2 l'ont été avec la mention tl'ès bien, que nous n'avions pas
eu la satisfaction de décerner depuis longtemps:
MM. Nêtre et Chambry;
6, avec la mention bien: MM. Bastien, Clandcl, Conigliano, Lang, Pierre et Saint-Remy;
Hi, avec la mention assez bien;
et 74, avec la note passablement.
L'an dernier, la proportion des candidats admis au grade
était d'environ 48 p. 100. Cette année, elle est descendue
à 41 p. 100. Faut-il, de cette comparaison des chiffres,
conclure à une infériorité chez nos candidats actuels? Non
pas. Il ne faut s'en prendre qu'à une nouvelle. réforme dans
�FACULTÉ DES LETTRES.
141
les conditions de l'examen, qui en rend l'accès de plus en
plus difficile. Bien que tout le monde en effet soit frappé de
l'exagération des programmes, et de cette science encyclopédique qu'on s'est efforcé de faire entrer dans l'enseignement secondaire, on ne remanie pourtant jamais ces programmes que pour les surcharger encore. Le baccalauréat'
ès lettres, outre les études littéraires qu'il comporte, empiète
de pluil en plus sur le baccalauréat ès sciences. Cette année,
, 1:1 physique, la chimie, l'histoire naturelle, les mathématiques ont pris place à l'épreuve écrite. La philosophie, de son
côté, qui partage l'examen avec la science, est en train de se
transformer, et prétend à une rigueur de méthode et à une
érudition positive, auxquelles ni maîtres ni élèves, dans la
plupart de nos collèges, ne sont encore accoutumés. Aussi,
l'examen, très propre sans doute à mettre en relief les esprits distingués, comme l\Ll\I. Nêtre et Chambry, est-il redoutable pour les médiocres, qui ne savent que ce qu'on leur a
appris, et dont les études se sont maintenues dans une honnête moyenne, jusqu'à présent
suffisante. C'est pourquoi il serait nécessaire que le bon sens dcs juges, éclairé
par l'expérience de l'enseignement secondaire,
un
peu dans l'application la rigueur des programmes, et qu'ils
ne décom:ageassent pas les études, en voulant en élever le
mveau.
Si maintenant l'on rapproche le nombre des candidats qui
se sont présentés dans le cours de cette année à la première
épreuve du baccalauréat, du chiffre de ceux qui sont sortis
de la seconde épreuve bacheliers ès letb:es, 011 est effrayé
d'une si faible proportion: 98 baeheliers pour 366 candidats,
c'est-à-dire 26,7 p. 100, un peu plus du quart. Non, je ne
puis croire que le baccalauréat ès lettres, qui ne devrait être
que le contrôle et la sanction d'études régulières, ait trouvé
là sa véritable mesure. Que signifie ce résultat? Est-ce à
l'affaiblissement des études tiraillées en trop de sens contraires, qu'il faut l'attribuer? Est-ce à l'excès des programmes?
�142
SÉANCE DE RENTRÉE.
Est-ce à leur application trop rigoureuse ? Je ne sais. Mais,
assurément, le régime de notre enseignement classiquc n'a
pas encore trouvé l'équilibre et l'équitable sanction que l'on
cherche depuis longtemps.
Je ne suis pas le seul d'ailleurs que cette question inquiète.
Be,aucoup de juges compétents, convaincus qu'il faut s'en
prendre plutôt aux vices des programmes qu'à l'abaissement
du niveau des esprits et des études, proposent la suppression
radicale du baccalauréat ès lettres. C'est une logique toute
française. Au lieu de chercher un aménagement plus rationnel et plus commode de la maison, on trouve plus simple
de la raser, sans savoir par quoi on la remplacera.
Quant à moi, je De suis pas pour ces mesures radicales.
Gardons l'institution: elle est bonne. Mais si vous voulez
que le baccalauréat ès lettres soit la consécration d'unc véritable éducation littéraire, débarrassez-le de cette surcharge
d'études accessoires, dont vous écrasez l'esprit de nos jeunes
gens. Ne prétendez plus leur tout enseigner dès le Lycée,
comme s'ils ne devaient plus rien apprendre au delà. Que
vous fassiez dans ce grade littéraire une part aux Sciences,
j'y consens. 1\1ais bornez-vous aux éléments. Craignez que
cet enseignement démesuré de mathématiques, de physiquc,
de chimie, d'histoire naturelle, d'histoire moderne et dc géographie, après avoir fatigué ces jeunes esprits par une culture intensive et indigeste, ne leur la\sse à l'avenir pour
en éloigne désorces études qu'un dégoût profond, qui
mais. Aujourd'hui, leur cerveau est tellement encombré
d'idées, ou plutôt de faits, qu'ils y ont perdu la faculté de
penser par eux-mêmes. Que la philosophie à son tour, qui
doit courOllller leurs études, se borne à coordonner toutes
leurs connaissances dans un harmonieux ensemble; mais
surtout qu'elle leur enseigne la science suprême de l'âme)
pour les conduire dans la vie. Pourquoi compliquer cette
sciC11ce, déjà assez vaste, de la revue sccptique de toutes les
contradictions des écoles et des systèmes chimériques de la
�1413
FACULTÉ DES LETTRES.
métaphysique d'outre-Rhin? On oublie trop que l'enseignement secondaire est moins destiné à faire des savants qu'à
former l'honnête homme, à cultiver et à élever son esprit et
son âme, à lui apprendre à penser avec justesse, à sentir
noblement, et à savoir exprimer ce qu'il pense. Il faut prendre
garde d'enseigner à cette chère jeunesse le superflu au détriment du nécessaire.
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PREMIER EXAMEN.
Sessioll dû novembre 1881
Hl
51
255
115
11
62
17
18
132
30
49
Session de mars 1882.
Session de juillet-août 1882.
-_._- rrO'l'AUX.
366
20
-- -- 166
28
-
26
194
21
77
44
123
--
-
-
107
172
SECOND mXAMEN.
Session de novembre 1881
Session do mars 1882.
Session de juillet-aoilt 1882.
75
33
128
66
9
45
29
30
7
36
14
18
13
79
19
·,9
-- -- -- -- TO'l'AUX • • •
236
109
29
602
275
57
3S"
-
-
27
--
-
6
138
TOTAUX GÉNÉRAUX.
14
2
2
16
74
98
27
60
181
270
��
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1882 - Rentrée Solennelle des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie de Nancy, le 28 novembre 1882
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10.</li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12.</li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.13-27.</li>
<li>Darwin, Sa vie et son œuvre, Discours prononcé à la Rentrée-Solennelle des Facultés, le 28 novembre 1882. p.29-39.</li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1881-1882. p.41-53.</li>
<li>Paroles Prononcées sur la tombe de M. Ernest Duboix, Professeur à la Faculté de Nancy, par M. Lederlin, Doyen, le 9 avril 1882. p.64-57.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1881-1882. p.57.</li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1881-1882. p.59-88.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1881-1882. p.89-92.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences . p.93-109.</li>
<li>Paroles Prononcées sur la tombe de M. Delbos, Professeur de Géologie à la Faculté des sciences de Nancy, par M. L. Grandeau, Doyen, le 8 juin 1882. p.110-112.</li>
<li>Publications des Professeurs de la Faculté des sciences pendant l'année scolaire 1881-1882. p.113-115.</li>
<li>Rapport sur l'Enseignement et les Examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1881-1882). p.117-143.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie au Conseil Académique. p.145-153.</li>
<li>Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1881-1882. p.154-155.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1881-1882, par M. Gardeil, Agrégé à la Faculté. p.157-163.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.165-167.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.167-169.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.169-170.</li>
<li>Table. p.171.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1882
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Rapport sur l'Enseignement et les examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1881-1882)
Subject
The topic of the resource
Rapport sur l'enseignement et les examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1881-1882)
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
BENOIT
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1883
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fichier placé sous licence Etalab (http://www.etalab.gouv.fr/pages/licence- ouverte-open-licence-5899923.html)
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
Language
A language of the resource
fr
Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)