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http://hise-nancy.ahp-numerique.fr/files/original/157c7794e75be47830883e71679237db.pdf
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�UNIVERSITÉ DE FRANCE -
ACADÉMIE DE NANCY
RENTRÉE SOLENNELLE
DES
ET DE
L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
DE NANOY
Le 28 Novembre 1882
NANCY
IMPRIMERIE BERGER-L EVRA DL '1' ET Cie
Il,
UUE JJ>AN-LAMOUU,
1883
Il
��=--==
RAPPORT
DE M. TOURDES, DOYEN DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE
SUR LES TRAVAUX DE LA FACULTÉ
PENDANT X/ANNÉE SCOLAIRE 1881-1882
MONSIEUR LE RECTEUH,
MESSIEUHS,
Aucune modification ne s'est prodnite dans le corps enseignant de notre École, pendant l'année scolaire 1881-188 2
les mêmes professeurs et agrégés ont concouru à l'instruction de nos élèves par un enseignement méthodique et actif,
dans ce cadre qui varie peu de nos études médicales,
théoriques et pratiques.
Une distinction a été accordée à l'un de nos collègues;
.M. le professeur Poincaré a été nommé chevalier de la Légion d'honneur, récompense méritée par les recherches de
l'hygiéniste et par le talent du professeur.
Nous avons appelé l'attention du Ministre sur l'insuffisance du nombre de nos agrégés, réduits à six par les nominations qui ont appelé au professorat plusieurs de nos habiles
auxiliaires.
Conformément au vœu de la Faculté, un arrêté ministériel, en date du 20 mai 1882, a ouvert un concours pour
sept places d'agrégés attribués à la Faculté de Nancy:
2 pour l'anatomie et la physiologie, 1 pOUl' l'histoire naturelle médicale, 1 pour la physique médicale, 1 pour lapatho-
�60
SÉ ANCE DE RENT RÉE.
Iogie interne et la médecine légale, 2 pour la chirurgie. Ces
concours s'ouvriront à Pari s le pl' décembre 1882, le 1·' mars
et le 1er juin 1883. D es j eunes gens distingués se préparent
à entrer en lice, et nous donnent l'espoir que les vides qui
existent dans notre agrégation seront dignement l'Cmplis.
:M. le :Ministre de l'instruction publique avait conslllté la ,
Faculté de médecine sur les modifications à introd uire dans '
l e conco urs pour l'agrégation.
La Faculté de Nancy, dans sa séance du 19 jamier 1882,
a été d'avis qu'il y avait li eu de maintenir les concours
d'agrégation, pour les différentes Facultés, devant un jury
central siégeant à Paris, en augmentant dans ce jury la représentation des Facultés de province; qu'il convcnnit d'établir quatre jurys spéciaux, correspondant à chncun des
ordresd'ngrégation; qu' en conservant les épreuves nctuelles, .
il Y avait li eu de fortifier les épreuves pratiques dans chaque
spéeialité; que la thèse et l'argumentation devaient être
maintenues, mais en laissant aux candidats le choix de leur
suj et. Un classement général des candidats serait établi dans
chaque ordre d'agrégation. Un rapport détaillé de M. le professeur Bernheim fait connaître les motifs de ces avis.
La F ac ulté de médecine a été consultée sur le projet de
création d'un nouveau grade supérieur à celui de docteur
en médecine, sous le nom de Doctorat ès sciences œédieales;
elle a repoussé cette création qui aurait pour résultat d'abaisser le titre profession nel, sans au cune utilité pour la
science. Ce nouveau grade, sous un même titre, correspondrait aux spécialités les plus diverses. Reproduction affaiblie
du Doctorat ès sciences, il conduirait à la suppression des
concours d'agr égation, et aurait pour résultat d'altérer le
caractère de l'enseig nement médi cal. Un rapport détaillé du
Doyen fait connaitrc les motifs sur lesquels s'est fondée la
Faculté de médecine. Le conseil académique, dans Ba séance
du 30 novembre, s'est associé à cette opinion, en émettant
un vœu contraire à la création
�61
FACULTÉ DE MÉDECINE.
l\h Gavarret, inspecteur général des ]'acultés de médecine, dans sa visite du mois d'avril 1882, a examiné les
différcnts services de la Faculté de médecine; une séance de
Faculté a été consacrée à l'étude des besoins de notre enseignement. L'attention de l'autorité a été appelée I>ur les
questions générales et spéciales qui importent à l'avenir de
notre École, et qui doivent être ensuite l'objet de rapports
particuliers.
PERSONNEL DES ÉTUDIANTS. -
INSCRIPTIONS.
Il a été pris 395 inscriptions, pendant la dernière année
scolaire, à la Faculté de médecine de Nancy, dont 359 pour
le Doctorat, et 36 pour le grade d'officier de santé. C'est une
augmentation (le 40 inscriptions sur l'année précédente,
qui elle-même était en progrès de 30 inscriptions, comme
l'intlique le tauleau suivant:
l'NSCRIP'l'IO}[S
de Doctora.t.
18i9-1880.
1880-1881.
1881-1882.
d'Ofilciat.
1.'O'l'AUX.
303
322
359
22
33
36
325
355
395
Le nombre de nos étudiants a été de 154, ainsi- réparti:
107 en cours d'inscriptions; 41 en cours d'examens, sans
cOlllpter lea élèves de pe année qui ont soutenu leur 1er examen
de Doctorat, et 6 auditeurs bénévoles.
L'année précédente, le nombre total des étudiants avait
été de 147, dont 89 en cours d'inscriptions. C'est sur cette
catégorie d'élèves que l'augmentation a surtout porté: 107 au
lieu (lc 89; c'est celle qui représente le mouvement régulier
de ntcole. La diminution du nombre des élèves en cours
d'examens: 41 au lieu de 48, s'explique par le passage de
l'ancien régime au nouveau qui a pour effet de réduire cette
catégorie d'élèves.
�62
SÉANCE DE RENTRÉE.
Les 107 élèves en cours d'inscriptions se répartissent ainsi
entre les quatre années d',études:
1 re année.
36
29
17
25
2e année.
3 e année.
4 e année.
. TOTAL.
107
Pendant l'année scolaire précédente, ces chiffres avaient
été :
1 re année.
32
17
28
12
2 e année.
3 e année.
4.0 année.
TOTAL.
89
L'augmentation actuelle porte sur les deux premièrcs
années et sur la 4 e. Le faible éhiffre de la Be année eOlTCSpond à l'époque où les deux diplômes ont été exigés pour
prendre la Fe inscription. Il est certain que l'exigence de
ces deux diplômes constitue une barrière difficile il franchir
à l'entrée des études médicales. Sur 14 élèves qui avaient pris
des inscrîptions pour le grade d'officier de-santé en novembre
1881 et en janvier 1882, 4 ayant été reçus bacheliers ès
sciences au mois d'avril, ont obtenu des imeriptions rétroactives de doctorat; les 10 autres ont cessé de prendre des
inscriptions.
Le baccalauréat ès sciences, dit restreint, s'applique au
contraire à des matières très étendues, qu'il est difficile de
connaître en une seule année d'études. On en a la preuve
dans la statistique des Facultés des sciences qui constate la
proportion considérable des ajournements à cet examen. A
la session du mois d'août 1882, sur 627 cand idats, 342 ont
échoué à la composition écrite, 63 à l'épreuve orale; 222 ont
été reçus, la proportion des admissions n'étant ainsi que de
32 p. 100, très inférieùre à celle qui existe pour les autres
baccalauréats. On a déjà émis le vœu que le programme soit
�FACULTÉ DE MÉDECINE.
03
modifié et qu'une classe spéciale soit ouverte dans nos lycées
pour la préparation à cet examen, s'il doit être conservé
dans sa forme actuelle. M. le Ministre de l'instruction publique a consulté les Facultés de médecine sur l'utilité que
présente ce bac:calauréat. La Faculté de Nancy, dans sa
séance du 23 novembre 1882, a été d'avis de le supprimer.
Le même vœu a été exprimé par le conseil académique.
Le nouveau régime d'examens s'applique maintenant à la
presque totalité des élèves en cours d'inscriptions. Un élève
de 3 e année, 8 de quatrième suivent encore le régime ancien;
ces chiffres étaient 7 et 10 pendant l'année précédente. Pendant la présente année scolaire, sur 359 inscriptions de Doctorat, 29 ont été prises par des aspirants suivant l'ancien
régime; 330 inscriptions appartenaient au nouveau régime.
Pendant.la précédente année scolaire, on avait encore compté
63 inscriptions prises par des élèves qui suivaient l'ancien
régime et 259 pour le régime nouveau.
Un arrêté du 20 juillet 1882 rapporte l'arrêté du 10 août
1877 qui permettait de prendre, sous certaines conditions, la
première inscription au trimestre d'avril. D'après l'article 2
de l'arrêté nouveau, les étudiants en médecine ne pourront
en aucun cas commencer leurs études après le 15 janvier.
La circulaire du 20 août 1882 est formelle à cet égard. Les
étudIants qui auront soutenu leur baccalauréat ès sciences
avec succès, à la session de novembre, arriveront encore en
temps utile, mais ceux qui ne se seront présentés qu'à la
session d'avril, ne pourront prendre leur première inscription
qu'au mois de novembre suivant.
La provenance des élèves on cours d'inscriptions est en
rapport aveo notre situation géographique. L'Alsace-Lorraine et le département de Meurthe-et-Moselle nous fournissent notre recrutement le plus nombreux. 39 élèves provenaient des provinces en ce moment séparées; 34 de lYleurtheet-Moselle; pendant la précédente année scolaire, c'était
28 pour la première de ces origines et 24 pour la seconde, Les
�64
SÉANCE DE RENTRÉE.
Vosges viennent en troisième ligne avec 10 élèves, la Meuse
avec 6 i la Haute-Saône avec 5 i 1l autres élèves proviennent
de divers départements, 2 de l'étranger. Malgré notre position
aujourd'hui frontière, avec la facilité actuelle des communications, nous ne dontons point que ce rayon ne s'étende pal'
la notoriété qni s'attache à un établissement pourvu de tous
les moyens d'instruction.
ÉLÈVES BOURSIERS.
Le nombre de bourses accordées à la Faculté de médecine
de Nancy a été de 5 pendant la présente année scolaire, au
lieu de 9, chiffre de l'année précédente. Cette répartition se
fait aujourd'hui entre des Facultés plus nombreuses. Nous ne
pouvons que désirer le développement d'une institution qui
favorise le recrutement de la profëssion médicale, en en permettant l'accès à des jeunes gens qui appartiennent à des
familles peu aisées, et qui ont fait preuve d'aptitude. Les
études médicales précédées des deux baccalauréats
évidemment les plus longues et les plus dispendieuses de toutes
celles qui conduisent à une profession libérale. Il serait bien
à désirer que l'institution des bourses fût établie sur de plus
larges bases et dans le but déterminé de concourir au développement de la profession. Créée d'abord par la loi du 14 frimaire an III pour les besoins de l'armée et de la marine, cette
institution fut remplacée par des écoles spéciales. C'est la loi
de finances du 25 octobre 1876 qui a rétabli les bourses tombées en désuétudc, mais dans le but principal de faciliter les
études supérieures dans les Facultés des lettres et des sciences.
Pour les Facultés de médecine et les .Écoles de pharmacie,
auxquelles la même faveur a été accordée, mais dans des
limites restreintes, l'institution a surtout un but professionnel.
Par les arrêtés du 5 novembre 1877, du 27 juin 1878, du
15 novembre 1879, et par la circulaire du 16 juin 1880, les
conditions des concours ont été déterminées. Les bourses
�65
FACULTI\ DE ilrJ'mECINE.
correspondent à chacune des années d'études. Elles ne sont
continuées pout' l'année suivante qu'après un nouveau concours. Les bourses de première année sont absolument exceptionnelles; elles sont réservées aux élèves qui ont eu la note
bien ou t1'ès bien à l'un de leurs baccalauréats, notes rarement accordées: La note bien, au dernier examen de médecine, est également exigée pour que l'élève puisse se présenter au concours. Avec le régime nouveau, qui supprime
les examens de fin d'année, cette condition prolonge l'influence du premier examen de Doctorat jusqu'à une époque
avancée de la scolarité, et ne permet pas de tenir suffisamment compte des progrès des autres études.
ÉLÈVES MILITAIRES.
Les élèves du service de santé militaire, par application
du'décret du 15 juin 1880, ont le droit de terminer leurs
études dans la Faculté où ils les ont commencées. Cette mesure a augmenté pour notre École le nOlnbre des élèves de
cette catégorie, il s'est élevé à 18 pour la dernière année
scolaire, au lieu de 10, chiffre de l'année précédente. Les
militaires se répartissent ainsi entre les différentes
années d'études: 3 pour la 3 e année, 9 pour la 4" et 6 pour
la f/, élèves en cours d'examens: total,18. Ces élèves, nommés au concours, font en général des études fortes et régulières, ils nous ont présenté de bonnes thèses, qui, d'après
l'ancien règlement, n'auraient pas appartenu à notre École.
Les ôlèves peuvent choisir le lieu de leurs études entre
Il villes qui sont le siège de Faeultés ou d'Écoles préparatoires de plein exercice. Cette dissémination des élèves"
entre 11 établissements d'une importance inégale n'est pas
un avantage pour le service de santé militaire. Il y aurait
lieu d'utiliser les ressources des Facultés de l'État en dirigeant sur ces centres les élèves de cette catégorie, ainsi que
nous l'avons déjà fait remarquer; on se rapprocherait de
AC'ur... TÉS.
5
�GG
DE RENTRtE.
l'ancienne organisation qui
fonctionné à Strasbourg aVec
une utilité incontestable. Nancy se trouve tout naturelle_
ment désigné comme centre de ce genre par les ressources
que présente son École et par l'importance croissante de sa
situation militaire. Le recrutement de la m'édecine militaire
est toujours fait d'ailleurs, dans de notables proportions,
parmi les jeunes gens qui appartiennent aux départcments
de l'Est.
Le projet de rétablir l'École du service dc santé militaire,
en l'annexant à une Faculté de médecine, a excité dans
notre École une légitime émotion. Succédant à la Faculté
do Strasbourg, la Faculté de Nancy fait valoir les titres qui
la désignent pOllr être le siège de cette institution, qui augmenterait l'importance du centre universitaire qu'une pensée
patriotique a placé dans la principale ville de la région de
l'Est. Le conseil académique) dans sa séance du 30 novembre, s'est associé au vœu exprimé par la Faculté de médecine, et aux motifs sérieux, d'ordres divei's, qui le recommandent à l'attention de l'autorité.
Quinze de nos élèves ont été admis, cette année, dans le
corps de la médecine militaire, après des concours où plusieurs d'entre eux ont obtenu un rang très honorable: huit
candidats à huit inscription,s ont été admis; un .iL 12, 1\[. Loison, qui a obtenu le premier rang de cette série; six avec le
titre de docteur, avec les nOS 4, 5, 7 de la promotion. Dans
le concours de sortie du Val-de-Grâce, les aides-majors qui
ont eu les nOS 1, 2 et 4 appartiennent à la Faculté de
Nancy.
ENGAGÉS CONDITIONNELS D'UN AN.
Les étudiants en médecine, engagés conditionnels d'un
an, sont dirigés sur les compagnies d'infirmiers militaires qui
desservent les hôpitaux militaires de Paris, Versailles, Lille,
Lyon, Marseille et Toulouse. Le 6 e corps n'e"t pas compris
�FACULTÉ DE }!ÉDECINE.
67
dans ceux qui peuvent reeevoir ces engagements. La :F'acuIté, il diverses reprises, notamment le 12 décembre 1879,
a demandé que l'hôpital militaire de Nancy fût ouvert aux
engagements de ce genre. L'objection principale fut alors
(lettre du 10 mars 1880) que l'hôpital de Nancy n'était pas
desservi par des infirmiers militaires. Depuis le 1er janvier
1881, cet hôpital a reçu des infirmiers militaires, et nous
avons renouvelé notre demande; jusqu'ici elle n'a point prévalu. Une réponse du ministère de la guerre, en date du
4 septembre 1882, déclare que les choix ont porté sur les
villes qui offrent à la fois le plus de ressources pour l'instruction médicale et les meilleures conditions pour éviter de
trop grands déplacements. La première de ces conditions est
évidemment remplie par Nancy, dont la Faculté offre d'importantes ressources. Quant au déplacement et au lieu de
réunion plus ou moins favorable à la concentration du service,
la facilité des communications fait disparaître un inconvénient de ce genre, qui existerait d'ailleurs pour plusieurs
des
désignées autant que pour Nancy, qui est placé
•
dans la circonscription du corps d'armée le plus considérable.
La composition et non le nombre des infirmiers militaires
iL Nancy sera modifiée par l'admission des étudiants en médecine engagés volontaires, dans les limites des besoins.
Sans aucun doute les élèves domiciliés à Nancy ne pourraient faire leur volontariat dans cette ville i la règle est
qu'on ne peut s'engager dans un corps en garnison dans la
sulJdivision où l'on est domicilié. Mais les élèves des autl'es
Facultés et des Écoles préparatoires pourraient s'engager sans
obstacle dans la compagnie dont le siège est à Nancy. Les
Facultés de Lyon et de Lille reçoivent nos élèves sans pouvoir nous envoyer les leurs; c'est pour nous une perte sans
compensation, et comme nous l'avons faît remarquer à un
point de Yue plus général, les ressources d'une des trois Facultés ùe l'État ne sont pas utilisées pour l'instruction des
engagés conditionnels, qui peuvent être dirigés SUl' des
�68
SÉANCE DE RENTRÉE.
villes qui n'ont point de Faculté. C'est par ces motifs qUe
nous avons demandé qu'on autorisât les engagements volontaires des étudiants en médecine pour la 6 e section des infirmiers militaires, avec direction sur l'hôpital de Nancy. Ce
vœu a été porté devant le conseil académique, qui s'y est
associé dans sa séance du 30 novembre.
Le volontariat des étudiants en médecine pourrait d'ailleurs être utilisé d'une manière plus efficace pour le service
médical de l'armée. Si l'on retardait leur appel jusqu'au
moment où ils ont pu prendre le titre de docteur, l'}:tat
aurait des serviteurs plus instruits et plus utiles. Une organisation de ce genre existe dans des"'pays voisins et fait bénéficier l'armée des services que peuvent rendre dans les hôpitaux des jeunes gens qui ont terminé leurs études médicales.
On comblerait ainsi les lacunes qui existent dans le cadre
inférieur du service de santé et on se préparerait un corps
de médecins auxiliaires qu'on utiliserait suivant les circonstances pour compléter le service médical de l'armée. Si la
suppression du volontariat devait cOÏf!cider avec
Ice
obligatoire de 3 ans, il serait plus important encore d'Ol'ganiser sur ces bases le service médical de l'armée. Trois
années continues de service militaire porteraient une grave
atteinte aux vocations et à l'instruction médicales.
EXAMENS.
Les examens de fin d'année qui correspondent aux anciens
règlements n'ont plus été qu'au nombre de 4: un pOUl' le
doctorat, 3 e année, avec la note: assez
Trois pour le
grade d'officier de santé: 2 avec la note bien, 1 avec la note
assez bien.
C'est une forme d'examens qui va s'éteindre et qui avait
rendu des services .
. Les examens définitifs ou de réception ont été au nombre
de 177 ; 13 de plus que l'année précédente. 176 de ces exa-
�69
FACULTÉ DE MÉDECINE.
mens concernent le Doctorat; un seul se rapporte au grade
d'officier de santé. La presque totalité de nos étudiants en
médecine, aujourd'hui, se destine au Doctorat, le second titre
n'est recherché que dans des cas exceptionnels.
Sur les 176 examens de Doctorat, 100 appartiennent enC01'e au régime ancien, et 76 au régime établi par le décret
du 20 juin 1878, dont l'application a commencé le 1er novembre 1879. Le premier examen est soutenu après la 4 e
inscription et avant la 5 e ; le second après la. 10· et avant la
12" pour la prtlmière partie, après la 12" et avant la 14" pour
la seconde. Les trois autres examens sont passés après l'expiration du 16" trimestre d'études, sans délais particuliers.
Un décret du 23 juillet 1882 a modifié en ces termes le
§ 1er de l'article 4 du décret du 20 juin 1878: «La première
partie du deuxième examen est soutenue après l'expimtion
du 10· trimestre d'études et avant la 12e inscription; la
deuxième partie de cet examen après la 12e et avant la 14"
inscription. » Ces dispositions ont pour résultat de prolonger
les études anatumiques et physiologiques nécessaires à la
préparation du 2" examen, jusqu'au commencement de la
4" année de la scolarité, et d'éloigner le moment où l'élève
pourra se donner sans réserve aux études médicales et
chirurgicales.
Les tableaux suivants font connaître les résultats obtenus
sous les deux régimes:
POUR LE DOCTORAT
(Régime ancien).
=
;;;.
1----------1----'--
=
_
:KO'l\ES.
Q
0
0
=
8
a
§
a
a
>
rrrès bien . . .
Bien . . . . .
W
E-<
--6
·1
Assez bien . .
6
5
3
Médiocre ou passahle .
7
5
4
8
-15
9
-- -- -- -lD
H
25
2
30
ID
10;)
3
4,
Ajourné . . . .
8
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IL
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28
9
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SÉANCE DE RENTRÉE.
EXAMENS POUR LE DOCTORAT
(Nollveau régime).
ci
2 c Examen. 3 e Examen.
"
i'i1
"
31 3
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S
NOTES.
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0
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-- -- -- ---Très bien . .
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...
5 e JiJxamen.
i
i
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-- -- --
1
Bien. . . .
Assez bien .
Médiocre ou passable
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12
()
5
2
7
Ajourné . . . . . '
9
en
;;J
<il
-
4
To'rAL . . . ,
31
19
3
4
1
16
22
5
11
14
-;;- -2-
--2-,--;;;-
Les examens des deux regnnes ne présentent encore de
résultats comparables que pour les deux premiers examens.
Si nous
du total le:nombre des thèses, travaux
généralement bien préparés et pour lesquels il n'y a pas en
d'ajournements, nous trouvons un total de 9 ajournements
sur 81 examens, soit 1 sur 9 pour le régime ancien, et de 14
ajournements sur 74 examens, soit 1 sur 5 l/a pour le régime
nouveau. Cette différence de sévérité portc exclusivement
sur le premier examen, qui a pour sujets la physique, la
chimie et l'histoire naturelle. Si l'on retranche du total les
chiffres de cet examen pour le régime nouveau, on n'a pIns
que 5 ajournements sur 41 examens, soit 1 sur 8 11., la proportion à peu près du régime ancien.
En comparant dans les deux régimes les examens qui
correspondent aux sciences physiques et naturelles, le 1 du
régime nouveau au 3 e de l'ancien, nous trouvons dans le
régime ancien 2 ajournements sur 14 épreuves, soit 1 sur 7,
et dans le nouveau 9 ajournements sur 31, 1 sur 3 l/t. Ces
chiffres sont trop peu nombreux pour qu'on puisse en tirer
des conclusions, mais il faut rappeler que les élèves du nouveau mode passent cet examen après une année d'études,
tandis que dans l'ancien, cet examen était soutenu à la
fin de la scolarité, et après deux autres épreuves.
el'
�FACULTÉ DE ,\IÉDECINE.
71
Si nous comparons les examens entre eux, nous voyons que
la sévérité devient moins nécessaire à mesure que les élèves
avancent dans leur scolarité. Les ajournem(;nts les plus nombreux portent SUl' le premier examen. Une exception doit être
faite pour le cinquième examen, qui a pour objet la clinique
médicale et chirurgicale; la proportion des ajournements s'élève ici à 1 sur 5. On ne peut méconnaître l'importance de
cet avertissement qui semble indiquer un affaiblissement dans
les études qui forment le but définitif de la scolarité médi. cale. Il n'est pas sans intérêt d'examiner ce fait dans ses rapports avec l'organisation actuelle de nos études; un travail
récent de M. le professeur Bernheim appelle l'attention sur
cette question importante.
La proportion des notes bien et très bien est à peu près la
même dans les deux régimes; 22 sur 81 dans l'ancien, 18 sur
74 dans le nouveau, soit environ 1 sur 4 dans les deux cas.
En y joignant les notes assez bien, 22 dans le régime ancien,
20 pOUl' le nouveau, ona un chiffre total de 44 et de 38 admissions, soit 0,54 et 0,62 pour chacun des deux régimes,
avec dei; notes qui attestent un travail utile. Les admissions avec la note passable présentent dans les deux régimes, avec des totaux de 30 et de 9, une proportion de 0,37
et de 0,32.
Le seul examen définitif qui ait été soutenu poUl' le
grade d'officier de santé a obtenu la note: assez bien.
Un jury composé de trois professeurs de la Faculté de médecinea examiné 30 aspirantcs à la profession de sagesfemmes; 8 ont obtenu le diplôme de Fe classe, 22 celui de
seconde pour les départements de Meurthe-et-Moselle, des
Vosges et pour le territoire de Belfort. La note assez bien a
.été obtenue par les sages-femmes de 1re classe; pour la seconde, les notes ont été: 5 b'ès bien, 8 bien, 3 assez bien,
6 passable.
�72
SÉANCE DE RENTRÉE.
THÈSES.
La Faculté a délivré cette année 21 diplômes de Docteur;
le chiffre de l'année précédente avait été 19. Sur les 21 Doc.
teurs, 19 appartiennent au régime ancien, 2 au nouveau.
Les élèves militaires qui ont pu- soutenir leur thèse à Nancy,
conformément au décret du 15 juin 1880, ont été au nombre
de 6.
Cette
s'est tenue au même niveau scientifique
élevé que les almées précédentes; le plus grand nombre
des dissertations qui nous sont présentées sont des travaux
originaux et non des compilations. Les faits sont puisés
dans les cliniques et dans nos laboratoires; les expériences
constituent et contrôlent l'observation. Sur les, 21 thèses, 9
appartiennent à la médecine, 6,à la chirurgie, 2 à l'obstétricie, 2 à l'histoire naturelle et à la pharmacographie, 1 à la
physiologie, 1 à la clinique médicale.
Ces t.hèses sont presque toutes des travaux d'une grande
étendue, accompagnées de planches et de dessins graphiques.
Les notes obtenues ont été 7 fois très bien, t) bien et 6 assez
bien; deux fois seulement on a donné la note rnédioae; 13
thèses sur 21 ont donc mérité les notes très bien ou bifjl1.
Le tableau suivant fait connaître la répartition des notes
sui vant la natn re des suj ets :
NOTES DES THÈSES.
'frfs bkn.l· Hien.
Jsscz bicn.
.\Irdioi'!'(,
'1'0'1'\1..
- - --- ---Médecine . .
Chirurgie . .
Obstétricie. .
4
PllY6iologie ,
Histoire na.turelle médicale.
Chimie médicale.
'['OTAI. .
:!l
�FACULTÉ DE MÉDECINE.
73
Le rapport de :M. le professeur Recht, fait au nom de la
commission permanente composée de MM. Tourdes, Rerrgott,
Recht, Bernheim et Reydenreich, met en évidence le mérite
de ces dissertations, et en présente une analyse détaillée.
plusieurs de ces thèses contiennent des faits et des résultats
La commission permanente a accordé le prix de
thèse à :M. Thiébaut pour sa dissertation intitulée: De la Dilatat'ion de l'estomac (220 pages in-4°, avec planches); c'est l'histoire peu connue d'un symptôme devenu un état permanent
et érigé en entité pathologique. Le travail est fondé sur des
faits recueillis à l'une de nos cliniques médicales; le diagnostic et l'anatomie pathologique sont l'objet d'intéressantes
remarques.
'l'rois premières mentions
ont ensuite été décernées dans l'ordre suivant: M. Lemaire: De la Détermination histologique des feuilles médicinales, étude approfondie
et minutieuse, ajoutant à l'indication générale des caractères
l'analyse de 125 espèces, et une clef dichotomique pour cette
détermination (184 pages În-4u avec planches); M. Ganzinotty: Étude de l'ùwolution uté1"ine dans les premi81"S jottrS
des couches normales, indiquant la marche de ce phénomène,
et les influences qui en font varier la durée; M. Lambling :
Des Procédés de dosage de l'hémoglobine (174 pages in-4°),
étude de chimie médicale historique et expérimentale sur
les matières colorantes du sang, sur les procédés de dosages
chimiques, calorimétriques, spectrophotûmétriques, avec conclusions et discutision des résultats.
Des mentions honorables ont encore été accordées aux trois
dissertations suivantes: Ricoux: Des Hémi-tremblements pl'œ
et post-paralytiques (140 pages in-4°); Bernardy : Du Pourpre
rétinien et de sa sécrétion; Macé: Recherches anatomiques sur
la grande douve du foie (dystoma hepaticum).
�74
stANCE DE RENTutE.
CONCOURS POUR LES PRIX.
Neuf élèves ont pris part cette année aux concours pour
les prix universitaires, et les récompcnses correspon<lant à
chacune des années d'études ont été décernées. Les jurys
ont en outre décerné, trois mentions honorables: ils ont constaté avec satisfaction la force des épreuves, notamment en
2° et en 4° année. Les distinctions suivantes ont été accordées:
1 re année: Prix i\L
2 c année:
3 C 'année:
4 e année:
GRIFl!'E;
M. BAUQUET"
l\L LOISON;
M. BnuNcHER,
Mention honorable: M, MARees;
i\L VAUTIlINj
M. SCHURRER.
Pour faire connaître la valeur de ces concours, nous rappellerons que la Paculté, depuis plusieurs années, a introduit
dans les concours des épreuves pratiques, analyses chimiques, démonstration d'instruments de physique, analyscs de
, plantes, dissections et expérimentation physiologique, qui
permettent de mieux apprécier le mérite réel des candidats
et qui montrent aux élèves toute l'importance des étndes
pratiques. La distribution des concours par année d'études
se rapporte à l'ancien règlement, nous avons émis le vœu
qu'elle fût mise en rapport avec l'ordre nouveau des examens, en donnant plus de latitude aux concurrents. Le prix
des sciences physiques et naturelles resterait toujours affecté
à la première année qui se termine par un examen définitif
sur ces matières. Les élèves de 2 e et de 3" année seraient
admis au concours d'anatomie et de physiologie, et les COI1cours de médecine et d(" chirurgie s'ouvriraient entre les
élèves de 4 e et de 5 e année. Cette répartition donnerait pon!'
les prix des concurrents plus nombreux et mieux préparés.
Les récompenses universitaires consistent pour les prix en
remises de frais d'inscriptions et d'examens; les inscriptions
étant devenues gratuites et les examens ne correspondant
�FACULTÉ DE MÉDECINE.
4"5
plus aux années dans lesquelles on concourt, notamment
pOUl" la deuxième année, il y aurait lieu de modifier ce
mode de remises. Nous avons fait des propositions li.
égard.
Le prix d'Internat, fondé par le Dl' Bénit, récompense les
Eerviccs rendus dans les hôpitaux, et a pour but d'encourager
les études cliniques. L'expérience nous a conduits à introduire dcs modifications dans les épreuves qui, sans en changer le nombre et la nature, les rendent plus concluantes. La
des observations qtiï forment la base du concours
sera accompagnée d'un résumé clinique et d'un commentaire. Lc compte rendu de l'état des malades dont l'examen
forme l'objet de la seconde épreuve, sera fait oralement et
non par écrit. Une modification du règlement en ce sens a
été proposée par la Faculté, sur le rapport de la commission
des cliniques.
Cinq candidats se sont présentés cette année pour ce concours dont la force a été remarquée ..M. Guillemin, aide de
clini(lue, a obtenu le prix.
CONCOURS POUR LES PLACES RÉTRIBUÉES,
Onze concours ont été ouverts cette année devant la
Faculté de médecine pour des places rétribuées par l'État.
Ces plaees sont les suivantes: chefs des travaux anatomiques, prosecteur d'anatomie, aide d'anatomie, aide d'anatomie pathologique, aides-préparateurs de chimie pour les
cours, préparateur pour les travaux pratiques, trois chefs et
deux aides de cliniques. A ces concours s'ajoutent ceux pour
l'externat et l'internat.
Le concours pour la place de ehef des travaux anatomiques
se fait remarquer par le nombre et par la force des épreuves.
Ce concours laisse dans notre musée des préparations intéressantes. M. le Dl' Étienne a obtenu ces fonctions dont la
�76
SÉANCE DE RENTRÉE.
durée est .de 6 années. M. Nicolas a été nommé
d'anatomie.
Tous ces concours se sont terminés par des nominations, et
les rapports des jurys constatent le niveau convenablc des
épreuves. MM. Ganzinotty, Guillemin et Remy ont été nommés chefs des cliniques médicale, chirurgicale et obstétricale. Les 'places d'aides de clinique et de préparateurs ont
été données à MM. Schurrer, Croux, Lucien, Ehrmann, 'l'horion et Demange. lVI. Simon a été nommé, sur présentation,
préparateur du laboratoire de thérapeutique, place de création nou velle.
ENSEIGNE1ŒN'f.
Des c'ours nombreux, correspondant à 18 chaires, initient
nos élèves à toutes les parties de l'art. Chaque année, le programme de ces cours est arrêté en séance de Faculté. Leur
distribution par année d'études a été l'objet d'une attention
particulière et d'utiles modifications à cet égard ont été i ntroduites. Nous n'avons pas à présenter le tableau de ces cours
qui correspondent aux diverses parties de la science et qui
exposent chaque année dans un cadre méthodique les faits
dont elle se compose, en tenant compte des progrès accomplis.
D'une manière générale, nous indiquerons la tendance pratique de notre enseignement qui s'attache autant que possible
à appuyer la doctrine sur des démonstrations matériùlles.
L'enseignement pratique, organisé par la circulaire du 20
novembre 1878, a continué à fonctionner avec régularité,
conformément au règlement du 18 mai 1880 qui concerne
spécialement notre Faculté de médecine. Le personnel de
ces laboratoires a été complété. Les six exercices pratiq ues
déclarés obligatoires sont ceux de chimie médicale, de physique, d'histoire naturelle, de dissections, d'histologie, Je
physiologie, d'anatomie pathologique et de médecine opératoire. Le règlement a déterminé les catégories d' él l;VCl; fI ni
�DE
77
doivent fréquenter ces laboratoires, les dispositions sont combinées autant que possible de manière à ne pas nuire à la fréquentation des hôpitaux. Une circulaire du 9 novembre 1882
impose aux élèves des Écoles préparatoires qui se présentent
deyant une Faculté de médecine pour y soutenir leur premier
exillnen de Doctorat, la nécessité d'être munis d'un certificat
de scolarité faisant mention de leur assiduité aux études pratiques et des notes qu'ils y ont obtenues.
Nous mentionnerons les résultats utiles de la circulaire
du 21 janvier 1881, qui donne aux professeurs ul1e latitude
pIns grande dans le choix des instruments nécessaires pour
les travaux pratiques et pour les recherches scientifiques.
Une décision du 20 février 1880 avait déjà autorisé nos laboratoircs à l'achat direct des ouvrages nécessaires au fonctionnement des travaux.
Nous avons demandé que le laboratoire de physique de
notre J?aculté fût rattaché à l'École des hautes études, avantage déjà accordé à la Faculté de médecine de Paris et à des
Facultés de province. Cctte mesure aurait pour but de favoriser les progrès de la physique biologique, en mettant à la
disposition du professeur les appareils de précision nécessaircs pour les études de cc genre. Ce laboratoire serait
ouvert à de jeunes docteurs et à des élèves avancés dans leur
scolarité qui se dirigent vers la science et se destinent à l'enseignement. Aucuns frais d'installation ne seraient nécessaires; le local existe, vaste et bien disposé, et se prêterait à
cette extension des travaux.
Les laboratoires ont donné à nos élèves les moyens de
compléter les travaux qui ont fait le sujet de leur thèse inaugurale. Nos professeurs y trouvent les moyens d'entreprendre
des recherches qui contribuent au progrès de la science.
Dans le laboratoire d'anatomie pathologique, dirigé par
M. le professeur Feltz, d'intéressantes observations ont été
faites sur la préservation du charbon au moyen de l'inoculation du virus atténué, préparé dans le laboratoire même.
�78
SÉANCE DE RENTHÉE.
lU. le professeur Poincaré, dans le laboratoire d'llygiène, a
étudié les effets chroniques de diverses substances em ployées
dans l'industrie, la question de la contagion au moyen d'inoculation, et a appelé l'attention sur les altérations des matières alimentaires. Des cartes météorologiques, tracées par
M. Barbier, secrétaire de la Société de géographi0, sur les
indications du professeur, mettent en évidence des faits importants pour l'11ygiène. Le laboratoire de thérapeu tig ue,
nouvellement établi, a été ou vert cette année et lU. le professeur CQze y a commencé la série des études qui se rapportent à cette spécialité. Les appareils de précision nécessaires ont été mis à la disposition du professeur.
L'enseignement pratique dela médecine légale a continué
à s'appuyer sur des faits nombreux; 17 autopsies ont été pratiquées en présence des élèves. L'établissement de la morgue
dans les locaux mêmes de la Faculté a facilité notablement
ces études pratiques.
ANATOMIE.
Nous avons déjà fait remarquer l'importance des reSSOUl'ces
qui sont à notre disposition pour les études anatomi(fl!es.
Ce point est d'un intérêt capital pour une école, l'anatomie
et les cliniques formant la base de l'enseignement.
Le service des dissections .et de la médecine opératoire, dirigé par lVIlYL les professeurs Lallement et Chrétien, a été
assuré dans des proportions favorables à l'instruction des
élèves. La Faculté a été d'avis d'établir, pendant le semestre
d'été, des conférences d'ostéologie et de syndesmologie pOUl'
les élèves de Fe année, afin de les préparer aux études ana_ .
tomiques gui commencent avec leur seconde année d'études.
Voici le nombre des sujets qui, pendant les dernières années
scolaires, ont été apportés à l'amphithéâtre, soit pour les dissections, soit pour les autopsies:
�Fc\CULTÉ
DE
79
MÉDECINE.
344
363
1879-1880
1880-1881
1881-1882
422
Du 1". novembre 1881 au 15 octobre 1882, la statistique de
notre licrvlce d'anatomie est la suivante:
Ilôpit.1i
.
lIt)pît:d Saint-Léon.
Nombre.
Non
réclamés.
233
ORIGINEL
40
36
HI/pi :al Saint-Julien.
49
Je Seeou!'cl .
26
M.\.I'l:\'illc . . . • . .
56
56
l1ai:-;Oll (le détentioll .
5
27
16
422
128
..... .
TOTAr...
SUI' CC
fi
nombre, 366 autopsies ont été pratiquées.
CLINIQUES.
L'enseignement clinique, celui qui fait les médecins préparés à la pratique par l'étude des différentes parties de la
science, possède à Nancy d'importantes ressources. Tous nos
hôpitaux ont aujourd'hui des 'services confiés à des professeurs ou à des agrégés de la Faculté de médecine. Cinq cliniques magistrales, deux de médecine et deux de chirurgie,
une d'obstétricie, cinq cliniques complémentaires, des maladies des yeux, des maladies syphilitiques, des affections cutanées et scrofuleuses, des maladies des vieillards et des
affections mentales, tel est aujourd'hui le cadre de notre
enseignement clinique. L'importance croissante de la ville
de Nancy multiplie dans les différents services le nombre
insuffisante, mais
des cas i la proportion; des lits est
l'ouverture prochaine du nouvel hôpital va donner satisfaction à ces besoins.
En ce qui concerne le nouvel hôpital, l'attention a été
�80
SftANCE DE RENTUftE.
appelée sur la nécessité d'y établir un pavillon séparé pour
les maladies contagieuses; l'administration municipale s'occupe de cette question importante. La variole, la scarlatine,
la diphtérite, l'ophtalmie purulente, ne peuvent pl us être
traitées dans les salles communes. Un service spécial d'autopsies devra aussi être organisé. Il y a intérêt, pour les malades comme pour l'enseignement, à ce que les parties réservées du programme ne tardent pas à être exécutées.
La subvention départementale de 5,000 fI'. accordée pour
nos cliniques par le Cons.eil général, et qui permet d'introduire dans nos cliniques des malades étrangers à la ville,
dont l'état offre un intérêt pour la science pal' sa grayité et
par la nature des opérations qu'il réclame, est à la fois une
œuvre d'humanité et un avantage considérable pour l'enseignement. Nous rappellerons qu'à, Strasbourg cette suL\'ention
était de 10,000 fr., fournie pal' moitié par la ville et pal' le
Conseil général; depuis nous, elle est de 20,000 fr.
Un rapport annuel, adressé au préfet et présenté au Conseil général, fait connaître les résultats obtenus. Le nOlllbre
des malades qui, pendant la dernière année scolaire, ont
bénéficié de cette subvention, a été de 42 ; 27 pour les cliniques chirurgicales; 8 pour les cliniques des maladies des
yeux, 3 pour les cliniques internes, 4 pour la clinique obstétricale. Deux malades sur 42 ont succomhé.
Nous avons pensé que les départements qui sont dans la
circonscription de la Faculté de médecine de Nancy, pourraient entrer dans la voie si généreusement ouverte par le
Conseil général de Meurthe-ct-Moselle, et nous accorder une
subvention analogue, qui profiterait ft leurs malades comme il
notre enseignement.
Au mois d'août 1880, nous avions adressé une demande
de ce genre, appuyée par M. le Recteur, au Conseil général
des Vosges. Le rapporteur de la commission, tout en constatant l'utilité de cette mesure pour )es malades et pour l'enseignement, n'avait pas cru pou voir l'accueillir par des raisons
�FACULTÉ DE "rlèDECINE.
81
financières, mais son rapport bienveillant nous réservait
l'avcnir. Au mois d'août 1882, nous avons reproduit cette
dcmande en faisant valoir l'intérêt des malades qui, dans
cles localités éloignées, ne peuvent recevoir les secours
qu'exigent des cas exceptionnels. Nous avoris fait remarquer
que de nombreux étudiants vosgiens reçoivent à Nancy leur
éducation médicale et qne les élèves sages - femmes des
Vosges sont formées à la Maternité de cette ville.
l\1. le Recteur a bien voulu de nouveau appuyer cette demande. Dans sa séance du 25 août 1882, le rapporteur de la
commission de l'instruction et de l'assistance publique a
exposé les considérations suivantes: 'l. Comprenant la grande
importance et la haute utilité de la
nous vous aurions proposé de voter la totalité de la somme demandée, si
notre situation financière était plus prospère i toutefois, d'accord avec la commission des finances, pour témoigner de
notre bon vouloir, pour prouver que nous reconnaissons le
bien-fondé de la demande de M. le Doyen de la Faculté de
médecine, nous vous proposons de voter pour cette année
une somme de 500 fr.» Cette proposition a été adoptée par le
Conseil général. Un rapport annuel fera connaître le nombre
des malades vosgiens admis aux cliniques, avec les genres
de maladies pour lesquelles ils auront été traités ou opérés.
{( Ces renseignements, dit le rapporteur, pourraient décider
le Conseil général à voter, les années suivantes, une subvention plus importante si le budget le permet. » La Faculté
accepte avec reconnaissance cette décision f'itvoraLle aux progrès de son enseignement, et qui étendra à un plus grand
nombre de malades l'utilité de ses cliniques.
L'institution des chefs de cliniques a été régularisée et
étendue dans notre Faculté par un arrêté ministériel du
15 mai 1882. Nos chefs de clinique sont au nombre de six:
2 pour la chirurgie, 2 pour la médecine, 1 pour l'obstétricie,
1 pour la clinique des maladies des yeux. Leurs attributions
ont été déterminées'; la durée de leurs fonctions est de
1,'ACUL'l'ÊS.
�82
SÉANCE DE RENTRÉE.
trois ans. Leur traitement a été élevé de 1,000 à 1,200 fr.
pour les cinq chefs de cliniques magistrales.
Conformément aux propositions de la Faculté, les places
sont données au concours et la nature des épreuves est dé.
terminée pour chacune de ces places qui offrent à l'enseignement clinique d'utiles auxiliaires, et donnent à de jeunes
médecins distingués l'occasion de développer leur mérite.
Le stage dans les hôpitaux a été rendu obligatoire par le
décret du 20 juin 1878, qui exige deux années de stage
pour les aspirants au doctorat, et par l'ordonnance du 3 octobre 1841 qui le fait commencer à partir de la ge inscription.
Un règlement en date du 28 décembre 1881 a organisé les
conditions de ce stage pour les élèves de la Faculté de
Nancy i il détermine les attributions des stagiaires et leur
répartition entre les différents cservices par lesquels ils doivent successiv8ment passer pour compléter leur instruction
médicale.
Le tableau suivant fait connaître l'importance de nos cliniques médicales, confiées à MM. les professeurs V. Parisot et
Bernheim.
MOUVEMENT DE L'HÔPITAL SAINT-CHARLES EN
,Hommes,
c
femmes,
enfants.
Restant au l or janvier 1881.
Entrés en 1881.
TOTAl.
98
1,272
1,370
TOTAL
Sortis en 1881 .
Décédés . . . .
Restant au l or janvier 1882.
'l'OTAL
1881.
•
1,039
196
135
1,370
Les maladies les plus variées sont traitées dans nos cliniques, dans les services comprenant des hommes, des femmes
et des enfants. Le total de ces 1,370 cas observés en une
année met en évidence l'étendue de nos ressources pour
�83
DE MÉDECINE.
l'enseignement médir.al. Si les affections chroniques sont toujours nombreuses et immobilisent beaucoup de lits, les maladies aiguës se sont aussi présentées avec une notable fréquence. L'année 1881, dans son dernier mois, a été marqué
par le début d'une épidémie de fièvre typhoïde, qui a pris
une notable extension dans les deux premiers mois de l'année
suivante. Quatre de nos élèves ont été atteints par la maladie
régnante, l'un d'eux a succombé, le jeune Lévy, de Strasbourg;
nous lui donnons un pieux souvenir: le dévouement et le
péril professionnel se trouvent dès l'entrée de notre carrière.
Nos professeurs de clinique demandent avec une juste insistance l'établissement de pavillons d'isolement pour les
maladies contagieuses; satisfaction sera donnée à cette nécessité de l'hygiène dans la constmction du nouvel hôpital;
les intentions de l'autorité municipale ne laissent aucun
doute à cet égard.
Kos deux cliniques chirurgicales ont présenté le mouvement suivant:
MOUVEMENT DE L'HÔPITAL SAINT-LÉON.
Hommes,
femmes,
eufa.n.ts.
Restant au 1 er janvier 1881 .
Entrés en 1881.
TOTAL
Sortis en 1881 .
Décédés en 1881
Restant au l or janvier 1882
TOTAL
TOTAL.
64
610
674
586
26
62
674
Les cas d'accidents ont été fréquents, et des maladies exigeant les opérations les plus graves ont été traitées dans les
différents services. La subvention départementale nous a
fourni un contingent utile de cas sérieux. Des opérations exceptionnelles ont été pratiquées: M. 'Michel a appliqué l'autoplastie au traitement de l'atrésie de la bouche; il a mis en usage
�04
stANCE DE
un procédé nouveau d'amputation de la jambe, avec conserva_
tion du périoste. Dans la clinique de M. le professeur Gross,
71 opérations graves ont été pratiquées penùant le cours
de l'année scolaire. Parmi les plus intéressantes, ont été la
ligature de J'artère carotide primitive pour un cas d'ané.
vrisme, une greffe dermique sur la face,pour restauration de
cette région, trois résections articulaires, une transfusion du
sang. Cet hôpital a été préservé de la résorption purulento,
et M. Gross a continué avec succès l'emploi du traitement
antiseptique.
La clinique obstétricale) dirigée par lVI. le profcEseur Herl'gott, a présenté les résultats suivants:
DE LA MATERNITÉ.
I. Femmes.
Présentes le 1 er janvier 1881 .
Entrées en 1881 .
Sorties en 1881
Décédées.
Restant an 1 el' janvier 1882.
Service gynécologique.
Présentes le 1 er janvier 1881 .
Entrées en 1881 .
Sorties en 1881
Restant au 1 el' janvier 1882
.
29
182
176
11
211
211
24
3
8
8
3
;
1
1 222
Il
11
\
1
1
II. Nouveau-nés.
Restant le 1"1' janvier 1881
Nés à l'hôpital
Venus du dehors.
Sortis.
Déeédés.
Mort-nés.
Restant au 1 er janvier 1882 .
14
IG8
12
1139
24
20
194.
194
11
La Maternité de Nancy est d.ans des conditions hygiéniques favorables, bien qu'elle soit entourée d'autres ôtablissements hospitaliers, Elle offre à nos élèves d'importantes res-
�8i)
FACULTi DE MiDECINE.
sources; des opérations graves ont été pratiquées, notamment
l'opération césarienne. Quelques décès ont été occasionnés
pDr la fièvre puerpérale. On a compté, parmi les accouchées,
Il décès au lieu de 15 qui avaient eu lieu l'année
dente. Nos élèves sont formés à l'exploration obstétricale par
le professeur et par le professeur agrégé, lVI. Alphonse Herrgolt, qui a été en même temps chargé de conférences de tocologie qui s'ajoutent utilement à l'enseignement clinique.
Cinq cliniques complémentaires ont fonctionné en même
temps que les cliniques magistrales.
l]ne des plus importantes est celle des maladies des yeux,
la première qui ait été organisée à .Nancy et qui, par les consultations surtout, s'adresse à un nombre considérable de
malades. Le nombre des hommes a été de 500; celui des
femmes de 611, enfants ou adultes; les enfants figurent
dans une proportion notable parmi les malades de cette catégorie. Les ophtalmies granuleuses n'ont pas été l'areE, et
nos élèves ont pu être exercées au diagnostic des formes
variées des affections de la cornée et des conjonctives.
:\[. 'lveiss, professeur agrégé chargé de la clinique, a pratiqué
20 opérations de cataracte sur 10 hommes et sur 10 femmes,
dont 17 avec une réussite complète. On a eu recours 16 fois
il l'iridectomie, 9 fois à l'énucléation du globe de l'œil. Cette
clinique, pourvue de tout le matériel convenable, forme nos
êlè\-es à l'étude d'une spécialité d'une grande importance.
Le service des maladies syphilitiqttes, confié à M. Spillmann, professeur agrégé, présente toujours un mouvement
considérable.
Hommes.
remmes.
Total.
81
164
-17
138
128
on 1881.
SOl'tis en 1881 .
163
145
308
80
40
120
H,C'stant::tu 1 C l' janvier 188!.
302
2
au 1"1' janvier lSBt.
'L30
430
�86
SiANCE DE RENTniE.
Les publications de M. Spillmann font connaître la variété
et la gravité des cas observés. Nous ne pouvons discuter ici
les questions d'hygiène publique qui sc rattachent à ce service, mais il est certain que son importance croîtra lorsqu'on
donnera une organisation nouvelle aux mesures qui ont pour
but de préserver à cet égard la santé publique.
La clinique des maladies des vieilla1'ds, sous la direction
de M. Émile Demange, agrégé, a été l'occasion d'intéressantes recherches sur les maladies du système nerveux. Avec
une population de personnes âgées et infirmes, la mortalité
est nécessairement élevée; 49 décès ont eu lieu en 188], et
les études d'anatomie pathologique offrent ici beaucoup d'importance.
La clinique des maladies cutanées et scrofuleuses) ccnfiée à
M. le professeur agrégé Herrgott, a aussi pour but une instruction spéciale que la pratique seule peut donner; elle a
présenté le mouvement suivant:
Enfants.
SRXl11
SE:Xg
masculin.
f0milliu.
'rO'fAL.
Restant au 1 e r janvier 1881 . .
20
31
Nutrés en 1881 ..
38
36
74
32
34
(){)
Je
5
32
57
Sortis en 1881. . . . . . .
Décédés en 1881 . . . . . .
Rest'lllt au 1 cr janvier 1882 .
25
54
lli8
128
Le service des maladies chroniques, confié à M. le professeur Feltz, est aussi ouvert à l'instruction; il réunit les affections les plus réfractaires à la thérapeutique: des affections
cancéreuses, des maladies des os, des lésions chroniques du
cerveau et de la moelle, les affections, comme nous l'avons
fait remarquer, qui se recommandent le plus à l'attention
et an dévouement du médecin. Par la nature même de ces
maladies, l'anatomie pathologique y trouve de nombreux
�87
FACULTÉ DE MÉDECINE.
sujets d'étude. Le mouvement des maladies chroniques a
été le suivant:
1
Hommes.
Femmes.
Total.
1
1
1
Restant au
llt'
ja.nvier IS80.
J,n t rés en 1880 , ,
i St)}'tiS en 1880 •••
1 Déo .. édés
j UC ...,tant au ln janvier 1881..
1
33
40
73
116
106
7
66
33
21
182
:l6
52
88
1
255
139
255,
28
1
La clinique des maladies mentales, organisée à Maréville
en vertu d'un arrêté ministériel du 30 décembre 1879, est
confiée à M.le docteur Langlois, l'un des médecins en chef de
cet établissement. Le diagnostic de la folie, l'examen de ses
différentes formes, l'exposé des formalités nécessaires pour
l'admission des malades dans les asiles sont surtout l'objet de
cet enseignement.
A cette occasion, nous mentionnerons l'arrêté préfectoral
du 5 juillet 1882, qui établit le concours pour la nomination
dcs internes de Maréville. Cette mesure, proposée par le directeur, a été l'objet d'un règlement pour lequel la Faculté
de médecine a été consultée. Le concours s'ouvrira devant
un jury composé de professeurs de notre école; ce mode de
nomination, favorable à l'émulation de nos élèves, ne peut
qu'élever le niveau de l'internat. Tout étudiant ayant douze
inscriptions de doctorat peut se présenter à ces épreuves.
COLLECTIONS ET BIBLIOTHÈQUE.
Un projet d'agrandissement de la bibliothèque et de déplacement du musée a reçu l'approbation du Ministre par une
décision du 31 mars 1882. Ce projet aura pour résultat de
doubler l'espace actuellement occupé par nos livres, en y
n,ioutant la salle occupée par le musée. Le local actuel est
devenu insuffisant et l'agrandissement est encore nécessité
par l'adjonction de la bibliothèque de l'École de pharmacie
�88
SÉANCE DE HENTHÉE.
à celle de la Faculté de médccine, conformément il l'arrêté
relatif aux bibliothèques universitaires; cette réunion était
impossible sans l'agrandissement proposé. Le local nouveau
constitue une bibliothèque d'un remarquable développement,
et qui, pendant des années, suffira à tout accroissemen t. Le
nombre actuel des ouvrages que renferme notre
s'élève à 4,3G3, avec 10,911 volumes.
Nous avons 43 abonnements périodiques répondant à
toutes les parties de la science. Pendant la dernière année
scolaire, l'accroissement a été de 178 ouvrages et de 430 volumes. M. le bibliothécaire Netter a achevé cette année le
catalogue par ordre de matières; le classement indiqué par
l'instruction ministérielle du 4 mai 1878 se trouve ainsi terminé.
Le déplacement du musée, approuvé par la même décision
ministérielle du 31 mars 1882, aura pour avantage de placer
nos collections d'anatomie et d'anatomie pathologique à portée des cours qui les utilisent et au voisinage des services
qui les alimentent. A ce projet se rattachent des propositions
également approuvées pour l'amélioration de nos salles de
dissection. Un arrôté ministériel du 20 novembre 1882 nous
a ouvert le crédit demandé, et les travaux sont aujourd'hui
en cours d'exécution.
Cet exposé constate l'étendue de nos ressources ct j'utilité
de leur emploi. En indiquant les progrès réalisés cette année,
nous avons appelé l'attention sur ceux qui restent à accompl il'.
�
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1882 - Rentrée Solennelle des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie de Nancy, le 28 novembre 1882
Description
An account of the resource
<ol><li>Académie de Nancy. Administration Académique. p.5.</li>
<li>Académie de Nancy. Conseil Académique. p.6.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de droit. p.7.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté de médecine. p.8-9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des sciences. p.9.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. Faculté des lettres. p.9-10.</li>
<li>Académie de Nancy. Enseignement Supérieur. École Supérieure de pharmacie. p.10.</li>
<li>Procés-Verbal de la séance. p.11-12.</li>
<li>Discours de M. Le Recteur. p.13-27.</li>
<li>Darwin, Sa vie et son œuvre, Discours prononcé à la Rentrée-Solennelle des Facultés, le 28 novembre 1882. p.29-39.</li>
<li>Rapport de M. Lederlin, Doyen de la Faculté de droit, sur les travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1881-1882. p.41-53.</li>
<li>Paroles Prononcées sur la tombe de M. Ernest Duboix, Professeur à la Faculté de Nancy, par M. Lederlin, Doyen, le 9 avril 1882. p.64-57.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de droit pendant l'année scolaire 1881-1882. p.57.</li>
<li>Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les Travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1881-1882. p.59-88.</li>
<li>Publications des Membres de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1881-1882. p.89-92.</li>
<li>Rapport de M. Le Doyen de la Faculté des sciences . p.93-109.</li>
<li>Paroles Prononcées sur la tombe de M. Delbos, Professeur de Géologie à la Faculté des sciences de Nancy, par M. L. Grandeau, Doyen, le 8 juin 1882. p.110-112.</li>
<li>Publications des Professeurs de la Faculté des sciences pendant l'année scolaire 1881-1882. p.113-115.</li>
<li>Rapport sur l'Enseignement et les Examens dans la Faculté des lettres de Nancy (1881-1882). p.117-143.</li>
<li>Rapport de M. Le Directeur de l'École Supérieure de pharmarcie au Conseil Académique. p.145-153.</li>
<li>Publications des Membres de l'École Supérieure de pharmacie pendant l'année scolaire 1881-1882. p.154-155.</li>
<li>Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de droit de Nancy pendant l'année scolaire 1881-1882, par M. Gardeil, Agrégé à la Faculté. p.157-163.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de droit. p.165-167.</li>
<li>Distribution des prix. Faculté de médecine. p.167-169.</li>
<li>Distribution des prix. École Supérieure de pharmacie. p.169-170.</li>
<li>Table. p.171.</li>
</ol>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1882
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Rapport de M. Tourdes, Doyen de la Faculté de médecine sur les travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1881-1882
Subject
The topic of the resource
Rapport du Doyen de la Faculté de médecine
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
TOURDES
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1883
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine); Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine); Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine); Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine); Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine); Bibliothèque-médiathèque de Nancy
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Type
The nature or genre of the resource
publication en série imprimée
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Nancy (Meurthe-et-Moselle)